(Dix
heures dix minutes)
Le Président (M.
Bernier) : À l'ordre, s'il vous plaît! Je déclare la séance de la
Commission des finances publiques ouverte
et, bien sûr, comme à l'habitude, je demande aux personnes présentes d'éteindre
la sonnerie de leurs téléphones
cellulaires. Donc, bon matin à tous, je suis heureux de vous revoir encore ce
matin pour poursuivre nos travaux.
La
commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
n° 74, Loi concernant principalement la mise en oeuvre de certaines
dispositions du discours sur le budget du 26 mars 2015.
M. le secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire :
Oui, M. le Président. M. Matte (Portneuf) est remplacé par M. Drolet
(Jean-Lesage) et M. Bonnardel (Granby) est remplacé par M. Caire
(La Peltrie).
Étude détaillée (suite)
Le
Président (M. Bernier) : C'est bien. Lors de l'ajournement de nos
travaux hier en fin de journée, nous étions rendus à l'adoption des articles 22 à 69, plus précisément nous
étions à l'article 49. Donc, l'article 49, M. le ministre, si
vous voulez nous en faire la présentation, et par la suite nous procéderons aux
commentaires et discussions avec les membres de l'opposition, avec les
parlementaires.
M. Leitão :
Alors, bonjour, chers collègues.
Alors,
l'article 49 : L'article 103.5
de cette loi — on parle
ici de la Loi sur les infractions en matière de boissons alcooliques,
cet article — est
modifié :
1° par la suppression
de «une brasserie, une taverne ou»;
2° par le
remplacement de «de l'un de ces établissements» par «d'un tel établissement».
Et donc ces
modifications proposées sont, encore une fois, de concordance avec la
suppression des permis de brasserie et taverne.
Le Président (M.
Bernier) : Commentaires, M. le député de Rousseau, sur
l'article 49?
M. Marceau :
Ça va aller très, très bien de mon côté.
Le
Président (M. Bernier) : O.K. M. le député de Beauce-Nord, c'est
beau? Est-ce que l'article 49 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Une voix :
Sur division.
Le Président (M.
Bernier) : Adopté sur division. Article 50.
M. Leitão :
...50. Donc, nous sommes à l'article 103.6 de la Loi sur les infractions
en matière de boissons alcooliques. Cette
loi est modifiée par la suppression de «d'une brasserie, d'une taverne ou».
Alors, encore une fois, la modification proposée est de concordance avec
la suppression des permis de brasserie et de taverne.
Le Président (M.
Bernier) : Merci. Commentaires?
M. Marceau :
Une question qui n'a rien à voir avec le changement qui est proposé, parce que
je ne connaissais pas la terminologie
utilisée pour cet article-là : Est-ce qu'à partir du moment où un mineur
est accompagné de ses parents il peut
exiger d'être admis sur une terrasse où on sert de l'alcool ou est-ce que...
Question pour les gens qui sont à côté de vous, là. Parce que j'ai déjà vu des contextes où on nous refusait
l'entrée sous prétexte qu'il y avait des enfants de moins de 18 ans
et puis qu'on servait de l'alcool. C'est juste une question comme ça, qui doit
intéresser plusieurs parents.
M. Leitão :
C'est ça. Jusqu'à 20 heures, les mineurs peuvent être admis s'ils sont
accompagnés d'un adulte.
M. Marceau :
Ils peuvent. Mais est-ce qu'on peut leur interdire?
M. Leitão : Je ne pense pas qu'on
peut le... S'ils sont accompagnés par une personne et que cette personne désire
que le mineur soit...
(Consultation)
Le Président (M. Bernier) :
Est-ce qu'on peut...
M. Leitão : Donc, malgré ça,
l'établissement peut toujours interdire la présence du mineur, même s'il est
accompagné par ses parents.
M. Marceau : O.K.
Le Président (M. Bernier) : Mais la
loi ne le lui interdira pas de pouvoir entrer...
M. Leitão : Non. C'est ça.
Le Président (M. Bernier) :
...O.K., contrairement à ce qui existait.
M. Marceau : O.K. Parfait.
Merci.
Le Président (M. Bernier) : M. le
député.
M. Spénard :
J'ai juste une petite question, moi. «Le père, la mère ou le titulaire de
l'autorité parentale du mineur». Ça
veut dire quoi, «le titulaire de l'autorité parentale du mineur»? Si mononcle
va prendre une bière avec son neveu que... bien lui, il n'a pas le
droit, là... Mais est-ce que ça peut être un membre de la famille, son frère
ou...
M.
Leitão : Non, non. Ça prend une décision plus formelle que ça. Donc, c'est
quelqu'un qui aurait été désigné par un jugement et qui a l'autorité,
donc, dans le cas de séparation, divorce, décès, s'il y a eu de la...
M. Spénard :
O.K. Mais ça ne peut pas être comme son frère, qui est plus vieux, ou un membre
de la famille, aller jusqu'à 20 heures?
M. Leitão :
Il pourrait si cette personne-là était désignée comme ayant l'autorité
parentale, mais ce n'est pas le fait d'être frère ou oncle qui lui
confère cette autorité-là. Donc, c'est : à cause d'un événement quelconque,
l'oncle ou le grand frère, on leur a donné,
donc, par un jugement, l'autorité parentale. Donc, ce n'est pas simplement un
lien de parenté, c'est surtout un lien légal d'autorité parentale.
Le Président (M. Bernier) : M. le
député de Beauce-Nord.
M. Spénard :
Parce que, souvent, M. le ministre, dans des équipes sportives, il y a
souvent... Ce n'est pas une question
d'âge. Bien souvent, il y va avec le grand frère parce qu'il joue avec son grand frère dans une
équipe de balle-molle ou dans une
équipe de hockey et puis... Au hockey peut-être un peu moins, là, mais ça joue
tout l'été au hockey chez nous, là,
mais... Il ne peut pas être accompagné autre que le titulaire légal ou père et
mère? Pas de frère, pas d'oncle, pas de soeur?
M. Leitão : ...
M.
Spénard : O.K.
Le Président (M. Bernier) : Ça va?
M.
Spénard : Ça me va.
Le Président (M. Bernier) : Est-ce
que l'article 50 est adopté?
Des voix : Adopté.
Une voix : ...
Le Président (M. Bernier) : Adopté
sur division. 51.
M. Leitão : 51. Alors, on est
rendus à : L'article 103.9 de cette loi est modifié, dans le premier
alinéa :
1° par la suppression, dans les paragraphes 2°
et 3°, de «une brasserie, une taverne ou»;
2° par le remplacement, dans le paragraphe 3°,
de «l'un de ces établissements» par «cet établissement».
Encore une fois, ce sont des modifications de concordance avec la suppression des permis de brasserie et de
taverne. Donc, les interdictions générales applicables aux mineurs visent
uniquement les bars.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. Commentaires, M. le député de Rousseau?
M.
Marceau : Moi, ça me va très bien.
Le Président (M.
Bernier) : Ça va. M. le député de Beauce-Nord, commentaires? Ça va?
M.
Spénard :
Oui. Ça va.
Le Président (M.
Bernier) : Article 51, adopté?
Des voix :
Adopté.
Une voix :
...
Le Président (M.
Bernier) : Sur division. Article 52.
M. Leitão :
Alors, nous sommes à l'article 52, à la page 125. Ici, on parle de
l'article 109 de cette loi, mais, M. le
Président, nous avons aussi un amendement à déposer. Alors, comment est-ce
qu'on procède? On dépose l'amendement d'abord?
Le
Président (M. Bernier) :
Bien, vous me déposez l'amendement avant pour qu'on puisse en prendre connaissance et, par la suite, vous expliquez l'amendement, et par la suite nous allons regarder l'article 52, tel
qu'amendé, si l'amendement est adopté.
M. Leitão :
Très bien.
Le Président (M. Bernier) : Donc, je vais recevoir l'amendement pour la distribution. Je suspends quelques instants.
(Suspension de la séance à
10 h 18)
(Reprise à 10 h 19)
Le Président (M.
Bernier) : Donc, nous reprenons nos travaux. Donc, M. le ministre,
vous expliquez l'article 52 et l'amendement que vous désirez introduire.
M. Leitão :
Très bien. Alors, je commence par l'article tel qu'il est ici, c'est ça?
Le Président (M.
Bernier) : Oui.
M.
Leitão : Très bien.
Alors, l'article 52. On est rendus à l'article 109 de la Loi
sur les infractions en matière de boissons alcooliques, et cet article
est modifié :
1° par le
remplacement, dans le paragraphe 1°, de «celui indiqué au» par «ceux autorisés
par le»;
2° par le
remplacement du paragraphe 5° par le suivant :
«5°
est titulaire d'un permis, alors que ce permis n'est pas constamment affiché à
la vue du public à l'entrée de l'établissement qui y est visé;»; et
3°
par le remplacement, dans le paragraphe 6°, de «la pièce ou sur la terrasse
où il l'exploite» par «une pièce ou sur une terrasse visée par ce
permis».
Alors, les modifications
proposées sont de concordance avec l'introduction du principe de permis unique,
c'est-à-dire un seul permis par catégorie qui sera délivré par la régie pour un
même établissement. De plus, ces modifications tiennent compte de la nouvelle obligation
du titulaire consistant à afficher le permis à l'entrée principale de
l'établissement qui y est visé, prévue à l'article 66 de la Loi sur les
permis d'alcool.
• (10 h 20) •
Le Président (M.
Bernier) : Votre amendement?
M. Leitão : Alors, l'amendement à l'article 52, c'est d'ajouter «principale» après «à
l'entrée» dans le paragraphe 5° de
la Loi sur les infractions en matière
de boissons alcooliques, et ça, encore une fois, c'est par concordance avec l'article 66 de la Loi sur les permis d'alcool, qui est
remplacé par l'article 34, qui oblige l'affichage du permis à la vue du
public à l'entrée principale de l'établissement. La disposition
concernant l'infraction associée à cette obligation contenue au paragraphe 5°
doit également viser l'entrée principale de l'établissement.
Peut-être que
Me Lebrun, s'il y a des...
Le Président (M.
Bernier) : Avez-vous, Me Lebrun, des éléments additionnels à
faire valoir ou à...
M. Lebrun (Jean-Philippe) : Merci,
M. le Président. Non. Bien, le ministre
a bien expliqué, là, c'est un petit oubli, donc on ajoute «principale», parce
que sinon l'infraction aurait été à n'importe quelle entrée, mais il faut vraiment
viser l'entrée principale.
Le
Président (M. Bernier) :
Merci. M. le député de Rousseau, vos commentaires sur l'amendement et l'article.
M. Marceau : Moi, je suis très d'accord.
Le Président (M. Bernier) : Vous
êtes très d'accord. Ah! c'est bien, ça facilite les choses. M. le député de Beauce-Nord,
d'accord? Donc, est-ce que l'amendement à l'article 52 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Bernier) : Adopté
sur division. Est-ce que l'article 52, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Bernier) : Adopté
sur division. Article 53. M. le ministre.
M. Leitão : Article 53. Alors, l'article 110.2
de cette loi est abrogé.
Alors, cette modification est de concordance
avec tout simplement la suppression du permis de taverne.
Le Président (M. Bernier) : Merci. Commentaires?
M. Marceau : O.K. C'est bon.
Merci.
Le Président (M. Bernier) : Ça va? M.
le député de Beauce-Nord?
M.
Spénard : Ça va.
Le Président (M. Bernier) : Ça va. Est-ce
que l'article 53 est adopté?
Des voix : ...
Le Président (M. Bernier) : Adopté
sur division. Article 54. M. le ministre.
M.
Leitão : Nous sommes rendus
à l'article 112. Alors, l'article 112 de cette
loi est modifié par la suppression des paragraphes 5° et 6°.
Alors, cette modification est de concordance
avec la suppression des permis de brasserie et de taverne.
Le Président (M. Bernier) : Merci.
Commentaires?
M. Marceau : C'est correct pour moi,
M. le Président.
Le
Président (M. Bernier) : Ça va, M. le député de Rousseau? M. le député
de Beauce-Nord, commentaires?
M. Spénard : Bien,
pourquoi qu'on ne met pas «bar»?
M. Leitão : Pardon?
M.
Spénard :
Pourquoi qu'on ne met pas simplement «bar»? Au lieu de biffer le 5° et le 6°,
pourquoi qu'on ne remplace pas «brasserie et taverne» par «bar»?
M. Leitão : Parce que dorénavant,
une fois que ce projet de loi sera adopté, il n'y aura plus de taverne ni de
brasserie. Ce type de permis n'existera plus, tout est un «bar».
Le Président (M. Bernier) :
...n'existeront plus au niveau de la loi en tant que telle.
M. Leitão : Ils n'existeront
plus.
M. Marceau : ...ailleurs, dans un
autre article à quelque part, j'imagine?
M. Leitão :
Je présumerais que oui, parce que le «désordre dans une brasserie», bien... je
pense que le désordre dans un bar aussi, ça...
M. Marceau : Ça ne devrait pas être
permis non plus.
M. Leitão : Je ne penserais pas.
Mais je ne pourrais pas vous dire exactement à quel article ça se trouve.
M. Marceau :
C'est peut-être le 111 ou le 110. On peut aller voir.
Le Président (M.
Bernier) : Oui, M. le député de Beauce-Nord.
M. Spénard :
Ils se retrouvent où, ces articles-là, le «désordre dans une brasserie», étant
donné que le texte est complètement biffé, l'article...
paragraphe 6°, et le paragraphe 5° est biffé. Donc, ils sont
remplacés, mais où?
M. Leitão :
Ils ne sont pas remplacés, ils sont carrément supprimés.
M.
Spénard : Ils sont disparus, mais «cause du désordre dans
une brasserie ou dans une taverne, ou y apporte ou y boit une boisson alcoolique autre que de la bière [et] du cidre
léger»... Est-ce qu'il peut causer du désordre dans un bar?
M.
Leitão : Dans un bar, il y a des dispositions générales pour la sécurité
publique, la tranquillité publique. Donc, on n'a pas besoin de répéter
ces articles-là.
M.
Spénard :
O.K. Mais pourquoi c'était là?
M. Leitão :
C'est une bonne question.
Le Président
(M. Bernier) : ...qui a plusieurs, plusieurs, plusieurs années
d'existence et...
M.
Spénard :
O.K. Est-ce qu'on peut appeler ça de l'allégement réglementaire?
M. Leitão :
Oui.
Le Président (M.
Bernier) : Ça va?
M.
Spénard :
O.K. Ça me va, oui.
M. Leitão :
C'est historique, comme on dit, alors ça doit vraiment venir de loin.
Le Président (M.
Bernier) : Oui. L'article 54 est-il adopté?
Des voix :
...
Le Président (M.
Bernier) : Adopté sur division. 55. Monsieur...
M.
Leitão : 55. L'article 103... Excusez-moi. L'article 113.1
de cette loi est modifié par la suppression, dans le premier alinéa, de
«, de brasserie ou de taverne».
Encore
une fois, la modification est de concordance avec la suppression des permis de
brasserie et de taverne.
M. Marceau :
...c'est...
Le
Président (M. Bernier) : Oui, l'interdiction de mettre...
effectivement. Maintenant, ça a beaucoup changé.
M. Marceau :
C'est moins pertinent que ça l'était.
M. Leitão :
Maintenant, c'est les SUV qu'on...
M. Marceau :
À Terre des hommes.
Le Président (M.
Bernier) : Non. À Terre des hommes, il y avait déjà des
chevaux-vapeur, M. le député de Rousseau. Commentaires? Aucun commentaire.
Est-ce que l'article 55 est adopté?
Des voix :
...
Le Président (M.
Bernier) : Adopté sur division. 56.
M. Leitão :
Alors, 56 : L'article 120 de cette loi est abrogé.
Encore une fois, la
modification proposée est de concordance avec la suppression des permis de brasserie
et de taverne.
Le Président (M.
Bernier) : Merci.
M. Leitão :
On parlait ici de la bière à crédit.
M. Marceau :
Est-ce que c'est possible dans un bar?
M. Leitão : Avec une carte de
crédit...
Le Président (M. Bernier) :
Commentaires? Oui, M. le député de Beauce-Nord.
M.
Spénard :
J'aurais une question. Sur ça, je suis correct, là, le prix de la bière vendue
à crédit. C'est abrogé. Est-ce que ça veut dire maintenant qu'elle est
recouvrable en justice?
M. Leitão : Dorénavant, il n'y a
plus de brasserie ou taverne, alors...
M.
Spénard : Mais dans
un bar est-ce...
M.
Leitão : Et je pense que les bars n'avaient pas le droit de vendre de
la... que le prix de la bière... Je pense qu'ici la question, c'est
qu'avant c'était le prix de la bière qui était vendue à crédit. Mais maintenant
ça n'existe plus.
Une voix : ...
M. Leitão : La bière à crédit.
M. Marceau : Ça n'existe
plus?
Le Président (M. Bernier) :
La bière à crédit.
M. Leitão : C'est ça.
Le Président (M. Bernier) :
Expliquez-nous ça.
M. Leitão : Je n'en ai pas la
moindre idée, parce que je n'étais pas là dans le temps.
Le Président (M. Bernier) :
Me Lebrun.
M. Lebrun (Jean-Philippe) : Bien,
peut-être qu'il faudrait... Bien, en fait...
M. Marceau :
«La bière vendue à crédit», là, c'est quoi, précisément? Parce qu'on est un peu
perplexes. Parce qu'on peut utiliser des cartes de crédit, en tout cas,
ça... mais ça doit être autre chose.
M. Leitão : Me Lebrun pourra
clarifier cette question.
Le Président (M. Bernier) :
Expliquez-nous cette chose.
M. Lebrun (Jean-Philippe) : Merci,
M. le Président. Bien, c'est une vieille pratique qui ne se fait plus maintenant. C'était, comme on dit en bon français,
de se monter un «bill» dans un bar, là. C'est quelque chose qui ne se fait plus maintenant, qui n'est pas permis dans
les bars. Donc, c'était historique, là. Mais on enlève cette interdiction-là
par concordance... pas cette
interdiction-là, pardon, mais le fait de recourir en justice pour ça, parce que
ça ne se fait plus.
Le Président (M. Bernier) :
Sauf dans Séraphin. M. le député, avez-vous des commentaires?
M.
Spénard :
J'ai un autre commentaire. Quelqu'un qui paie avec une carte de crédit qui
n'est pas à lui puis qui est... ça
veut dire que... Bien, en bas de 100 $, là, souvent, ils n'appellent même
pas, ils passent la carte, et puis ça passe automatique. Et tout, maintenant... sans autre forme de vérification. Et
c'en est, des ventes à crédit, ça, c'en est, un bar «bill», ça. Et la carte est refusée à l'autre
bout, là, ou je ne le sais pas, moi... Parce que ça m'est déjà arrivé une fois
en France, moi, de m'être fait voler ma
carte de crédit puis de l'avoir bloquée, puis il y avait 6 300 $ de
boisson dans un bar, puis je ne connaissais même pas le bar, là, tu
sais. Ça fait que je veux savoir.
Le Président (M. Bernier) :
Oh! il y avait quelqu'un qui avait soif.
• (10 h 30) •
M.
Spénard : C'est
parce qu'aucune forme de... ne peut être récupérable en justice, ça veut dire
quoi, ça?
Le Président (M. Bernier) :
Me Lebrun.
M. Lebrun (Jean-Philippe) : Merci, M. le Président. Bien là, ce que vous
parlez de... quand vous perdez votre carte
de crédit ou des choses comme ça, ça, c'est la Loi sur la protection du
consommateur qui s'applique. Donc, c'est une tout autre matière. Mais ici ce qu'on visait, c'est... Il est toujours
possible de payer son alcool par carte de crédit dans un bar. Par contre, vous ne
pouvez pas demander au barman, de dire : Je vais revenir à chaque fois
puis je paierai à la fin, tu sais, mémorise tous les verres que je
prends. Bien, ça, ça ne se fait plus, en pratique.
M.
Spénard :
Un bar «bill».
M. Lebrun
(Jean-Philippe) : C'est ça. C'est ça qui est visé ici.
M.
Spénard :
O.K.
M. Marceau :
...excusez-moi.
Le Président (M.
Bernier) : M. le député de Rousseau.
M. Marceau :
Je veux savoir : Est-ce que c'était lié à l'introduction des MEV dans les
bars? Est-ce que c'est la raison?
Une voix :
Non.
M. Marceau :
Non? Indépendamment de ça. Parce que, même avec les MEV, ce n'est plus
possible, là, de toute façon.
Le Président (M.
Bernier) : Il faudrait le dire à vive voix. C'est oui ou c'est
non?
M. Lebrun
(Jean-Philippe) : Non, ce n'est pas en lien avec les MEV.
Le Président (M.
Bernier) : O.K.
M.
Spénard :
Je n'ai plus de question, M. le Président.
Le
Président (M. Bernier) : Vous n'avez plus de question. Bon. M.
le député de Rousseau,
avez-vous encore des questions?
M.
Marceau : O.K. Je
suis un petit peu surpris, parce
que, quand on a eu la commission parlementaire sur le projet
de loi n° 28, les propriétaires
de bar et de restobar sont venus précisément nous dire que l'enjeu de
l'introduction des MEV, pour eux, c'était qu'ils devraient faire payer à chacune
des consommations le consommateur. Là, vous me dites...
M.
Spénard :
Qu'il faut qu'il paie.
M.
Marceau : Non, non,
ça, ça va, ça, je
comprends, il faut
qu'il paie à chaque fois, les deux vont ensemble. Mais il me semble
que le MEV, en tout cas, s'il n'y a pas de lien... Disons que c'était une
pratique qui existait, en tout cas, puis je
pense qu'elle n'existait pas seulement dans les bars, elle existait
aussi dans les brasseries puis, en fait, dans toutes les... C'est tout.
M. Leitão :
...ça prend la facture.
M. Marceau :
Bon.
Le
Président (M. Bernier) : Autres commentaires? Ça vous va? Donc, allons-y. L'article 56
est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Une voix :
...
Le Président (M.
Bernier) : Adopté sur division. 57.
M. Leitão :
57. Nous avons aussi un amendement à proposer, à déposer, M. le Président.
Le
Président (M. Bernier) : Bien, déposez-le, et on va le distribuer aux membres. Par la suite, on
passera aux explications. Donc, je suspends quelques instants.
(Suspension de la séance à
10 h 33)
(Reprise
à 10 h 38)
Le
Président (M. Bernier) : Donc, nous reprenons nos travaux. Donc, M. le ministre, vous venez de
nous déposer un amendement
à l'article 57. Donc, je vous demanderais de nous expliquer l'article 57 et de nous expliquer également votre amendement en nous
l'introduisant.
M.
Leitão : Très bien, M. le Président. Merci beaucoup. Alors,
article 57 : L'article 3 de l'annexe I de la Loi sur
les loteries, les concours publicitaires et les appareils d'amusement (chapitre
L-6) est modifié :
1° par le
remplacement du premier alinéa par le suivant :
«3.
Les frais payables pour l'étude d'une demande visant la délivrance ou la
modification d'une licence qui autorise son titulaire à mettre à la disposition du public des appareils de
loterie vidéo dans l'établissement pour lequel sa licence est délivrée
sont de 115 $.»;
2°
par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, des phrases suivantes : «Ils sont
augmentés d'une somme de 209 $ pour chacun des appareils de loterie
vidéo demandés au-delà du cinquième. Les droits payés ne sont pas remboursables
dans le cas où le nombre d'appareils installés dans l'établissement visé par
cette licence est inférieur au nombre d'appareils demandés par le titulaire.»;
3° par la
suppression, partout où cela se trouve dans le troisième alinéa, de «, de
brasserie ou de taverne».
Alors, l'instauration
du régime de permis d'alcool unique nécessite des mesures équivalentes
relativement au régime de licence
d'exploitant de site, soit la licence autorisant un titulaire de permis à
mettre des appareils de loterie vidéo à la disposition de sa clientèle. En effet, cette licence est uniquement
délivrée aux titulaires du permis de brasserie, de taverne ou de bar. Elle vise une seule pièce par
établissement, et un nombre maximal de cinq appareils de loterie vidéo
peuvent y être installés.
Conséquemment,
les articles 62 à 66 du projet de loi apportent les modifications
nécessaires afin de mettre en place une seule licence d'exploitant de
site par établissement et de retirer la limite du nombre d'appareils.
Dans
les circonstances, l'article 57 du projet de loi adapte les droits
payables pour la délivrance de la licence unique d'exploitant de site. Ainsi, chaque licence aura un coût minimal de
1 045 $, ce qui correspond aux droits actuels d'une licence qui autorise un maximum de cinq appareils
de loterie vidéo. Puisque la licence ne prévoira plus de limites au
nombre d'appareils pouvant être installés
dans un établissement à la suite des modifications apportées par
l'article 64 du projet de loi, le droit sera augmenté de 209 $
par appareil de loterie vidéo demandé par le titulaire de permis de base
au-delà de cinq.
Enfin,
d'autres modifications sont de concordance avec la suppression des permis de
brasserie et de taverne. Ainsi que le prévoient les dispositions du
paragraphe 6° de l'article 184 du projet de loi, cet article entrera
en vigueur à la date ou aux dates fixées par le gouvernement.
• (10 h 40) •
Le Président (M.
Bernier) : L'amendement.
M. Leitão :
L'amendement, donc, à l'article 57 :
1°
propose de remplacer, dans le premier alinéa de l'article 3 de
l'annexe I de la Loi sur les loteries, les concours publicitaires
et les appareils d'amusement, «115 $» par «116 $»;
2° de remplacer, dans
les phrases qu'il propose d'ajouter à la fin du deuxième alinéa de cet article,
«Ils sont augmentés d'une somme de
209 $» par «S'ajoute à ces droits un montant correspondant au cinquième de
cette somme»;
3° ajouter, à la fin,
le paragraphe suivant :
4° par le
remplacement du quatrième alinéa par le suivant :
«Le
total des droits payables en vertu du présent article est diminué au dollar le
plus près s'il comprend une fraction de dollar inférieure à 0,50 $;
il est augmenté au dollar le plus près s'il comprend une fraction de dollar
égale ou supérieure à 0,50 $.»
Alors,
ici, M. le Président, ce que nous proposons dans l'amendement, c'est juste de
tenir compte de l'indexation de ces
droits qui a eu lieu le 1er janvier 2016. Donc, cela avait été
élaboré encore en 2015. Le 1er janvier 2016, ces droits ont
été indexés. Et donc c'est ce que nous faisons ici avec l'amendement.
Le Président (M.
Bernier) : Merci. Donc, M. le député de Rousseau, sur
l'amendement et l'article.
M.
Marceau : Oui. En fait, tel que j'en avais parlé hier, et puis j'en
reparle aujourd'hui, là, sur tous les articles qui concernent les appareils de loterie vidéo,
j'aimerais qu'on reporte notre conversation à un moment ultérieur de
manière à ce que je puisse consulter.
Cela
étant, je remercie le ministre du dépôt de la liste des critères
socioéconomiques qui avait été annoncée hier... pas le dépôt, là, mais
la distribution.
Le Président (M.
Bernier) : ...
M. Marceau :
Pardon?
Le
Président (M. Bernier) : ...préciser. On a effectivement reçu — j'attendais à l'autre article, là — Les critères
socioéconomiques utilisés par Loto-Québec pour octroyer les ALV et normes de la
RACJ. Ce document est déposé aux parlementaires ici présents à cette
commission.
M.
Marceau : O.K. Donc, merci pour ça, mais donc moi, je ne suis
pas prêt à parler de ça maintenant, là, l'article 57.
Puis là, à l'oeil, l'article 58, ça semblait ne pas porter là-dessus, puis
60, 61 peut-être non plus. Après ça, on tombe dans les appareils de loterie vidéo. Enfin, peut-être nous guider,
là, quels articles devraient être... enfin, je vous demande formellement
que nous suspendions les articles qui portent sur les appareils de loterie
vidéo. À l'oeil, il y a le 57, le 59, je pense, oui...
Le Président (M.
Bernier) : Oui, 57, 59.
M. Marceau :
...le 62, 63, 64, 65, 66. Je ne sais pas ce qu'il en est de 58 ni de 60 et 61.
C'est surtout là que...
Le Président (M.
Bernier) : Est-ce que vous pouvez confirmer en ce qui regarde...
Premièrement, M. le ministre, vos
commentaires sur la demande faite par le député de Rousseau en ce qui regarde
de suspendre l'étude de ces articles liés aux appareils de loterie
vidéo. Vous êtes d'accord?
M. Leitão :
Nous sommes d'accord, oui. Ça va.
Le Président (M.
Bernier) : Vous êtes d'accord. M. le député de Beauce-Nord?
M.
Spénard :
De reporter, là...
Le Président (M.
Bernier) : Oui, de suspendre.
M. Marceau :
De suspendre...
M.
Spénard :
Oui, parce que j'ai beaucoup de questions, moi.
Le Président (M.
Bernier) : Donc, vous êtes d'accord pour qu'on puisse
suspendre?
M. Marceau :
On fera le débat la prochaine fois.
Le Président (M.
Bernier) : Quels sont les articles concernés que...
M. Leitão :
Je suggère tout simplement qu'on suspende de 57 à...
M. Marceau :
Puis qu'on aille à 13 tout de suite.
M. Leitão :
C'est ça. 57 à 69.
Le Président (M.
Bernier) : On peut faire ça, si vous en faites la proposition,
suspendre l'article 57 et son amendement jusqu'à 69. Est-ce qu'il y a consentement
pour suspendre l'étude de ces articles?
M. Marceau :
Parfait. Consentement.
Le Président (M.
Bernier) : M. le député de Beauce-Nord?
M. Leitão :
Comme ça, c'est le chapitre IV... ou le reste du chapitre IV qu'on
suspend.
Le
Président (M. Bernier) : Le reste du chapitre IV. M.
le député de Beauce-Nord, est-ce que vous êtes d'accord? Est-ce que vous êtes d'accord
pour qu'on suspende l'étude des articles 57 et son amendement jusqu'à 69?
M.
Spénard :
Oui.
Le
Président (M. Bernier) :
Oui, vous êtes d'accord. Donc, nous allons suspendre l'étude des articles
en question, soit le reste du chapitre IV. Donc, ça prendrait un
consentement pour que nous puissions revenir aux articles 13 à 21 pour
recommencer à étudier ces articles. Est-ce qu'il y a consentement pour 13 à 21?
M. Marceau :
Consentement.
Le Président (M.
Bernier) : M. le député de Beauce-Nord.
Une voix :
...
Le Président (M.
Bernier) : Oui. Est-ce qu'il y a consentement qu'on reprenne
l'étude des articles 13 à 21?
M.
Spénard :
Oui.
Le
Président (M. Bernier) : Consentement. Donc, M. le ministre, nous
revenons donc à l'article 13, et pour lequel vous aviez déposé, je
crois, un amendement, M. le secrétaire?
Une voix : ...
Le Président (M.
Bernier) : Non, c'est plus tard. O.K. Donc, l'article 13.
M. le ministre.
M. Leitão :
Donc, on revient au chapitre...
Le Président (M.
Bernier) : Bien, on a fait une discussion générale, si on veut, là, et
là on revient à l'étude article par article.
M. Leitão :
Ce que je suggère, M. le Président, si ça va, donc, on revient au
chapitre III, qui commence par l'article 13,
on revient au jeu en ligne, et peut-être ce que je ferais maintenant, c'est
d'adresser d'une façon générale les questions
qui ont été soulevées hier par le député de Rousseau et aussi un peu par le
député de Granby. On peut adresser ces questions de façon générale, et
puis, par la suite, on passera à l'article.
Le Président (M.
Bernier) : O.K. Ce que vous nous proposez, c'est de répondre aux
questions qui ont été déposées et qui ont
été formulées par le député de Rousseau et par le député de Beauce-Nord à ce
moment-là, et formuler vos commentaires et vos réponses à ces
questions-là, et, par la suite, revenir à l'article par article.
M. Leitão :
C'est ça. C'est ce que je propose.
Le Président (M.
Bernier) : Allez-y.
M. Leitão :
Très bien. Alors donc, ce que j'aimerais faire, c'est d'adresser quatre ou cinq
enjeux qui ont été soulevés hier et puis on
passe à l'article, alors, le premier sujet étant la faisabilité technique de la
mesure telle que proposée par le projet de loi. Il semblait hier qu'il y
avait, donc, des fournisseurs de services Internet qui avaient...
Le Président (M.
Bernier) : ...vous interrompre quelques instants pour permettre... Il
y a eu une petite erreur tout à l'heure avec
le bureau du leader du deuxième groupe d'opposition, où on avait remplacé le
député de Granby par le député de
La Peltrie. Donc, je vais simplement revenir en disant que le député de
Granby, qui est membre de la Commission des finances publiques, reprend
son fauteuil de membre de la Commission des finances publiques. Allez-y, M. le
ministre, poursuivez.
• (10 h 50) •
M.
Leitão : Alors donc, le premier sujet était celui de la faisabilité
technique. Nous, et on a vérifié hier avec mes collègues du ministère des Finances, on avait évidemment rencontré... le
ministère avait rencontré les participants dans cette industrie-là, et
ces rencontres ont d'ailleurs commencé au mois d'avril 2015.
Il
y a eu plusieurs rencontres, et nous sommes confiants que, du point de vue
technique, il n'y a pas d'obstacle. Les grands fournisseurs de services Internet nous mentionnent que c'est tout
à fait possible de bloquer l'accès
aux Canadiens à ces sites-là. D'ailleurs, il y a déjà une initiative
privée, une initiative canadienne qui s'appelle Cybertip.ca, contre la pornographie juvénile, et les entreprises, notamment
Bell, Telus, Rogers et Vidéotron, le font déjà, elles bloquent déjà
l'accès aux sites canadiens de pornographie
juvénile. Et donc ça se fait, techniquement il n'y a pas d'obstacle. Il y a des coûts, mais il n'y a pas d'obstacle à faire ça. Et, peut-être,
ici il n'y a pas d'obstacle, parce que ce qu'on propose de
faire, en fin de compte, c'est une mesure de
filtration de sites illégaux. Ce n'est pas qu'on va bloquer l'Internet, ou
qu'on va censurer l'Internet, ou
qu'on va vérifier qu'est-ce qui
circule ou qu'est-ce qui ne circule pas, mais on va bloquer l'accès,
l'adresse. Donc, les entreprises qui
fournissent le service n'ont pas à... Comme vous avez mentionné hier, M. le
député de Rousseau, ce n'est pas une
question de bloquer le tuyau, c'est une question, à la fin, à la porte, de
bloquer l'accès, et ça, techniquement, c'est
faisable. Il y a probablement des coûts associés à ça, mais on verra. Mais, du
point de vue technique, ça ne pose pas de grande difficulté et, comme
j'ai dit tantôt, dans le cas de Cybertip.ca, ça se fait déjà.
La deuxième
question — peut-être
que ça aurait dû être la première, on aurait peut-être commencé par ça : Est-ce que la filtration de sites, c'est le bon
moyen pour contrer les sites illégaux? Là, je pense qu'on pourrait peut-être
revenir un peu en arrière et mentionner
qu'au Canada on a décidé, on a choisi, au point de vue de politiques
publiques, on a choisi que les jeux de
hasard, c'est une activité qui doit être réglementée, et réglementée fortement,
et qui doit être aussi le monopole
des gouvernements. Donc, ce n'est pas une activité commerciale comme une autre.
Ça, c'est pour toutes sortes de raisons
historiques, de sécurité publique, de santé, etc., qu'on a décidé de faire ça
comme ça, donc, au Canada. Toutes les provinces
le font. Donc, c'est illégal pour un organisme privé de fournir des jeux s'il
n'a pas une licence ou s'il n'est pas autorisé par l'autorité
provinciale qui a le monopole là-dessus.
Alors, les choses
changent, la technologie avance, et nous faisons face à cette nouvelle
situation où il y a de l'offre de jeu
électronique par Internet souvent à partir d'endroits, de sites qui sont
hébergés à l'extérieur du Canada. Alors, nous sommes d'avis que la filtration, donc de bloquer l'accès à ces
sites-là, est la façon la plus logique, la plus efficace de le faire, parce que souvent ces sites-là sont
hébergés ailleurs, dans d'autres pays, où nous n'avons pas la possibilité
de le faire. Donc, ça, c'est pour le... Est-ce que filtrer les sites, c'est
efficace ou pas? Nous pensons que oui.
Comme on a dit tantôt, question de
coûts, oui, il y a des coûts, et nous sommes conscients de ces coûts. Pour
les grandes entreprises, ces coûts varient
entre 100 000 $ et 500 000 $, estimés par les entreprises
elles-mêmes. Alors, comme on a dit
hier, pour les entreprises plus petites, nous sommes prêts à partager les coûts
avec elles. Il y a aussi un autre enjeu, parce que tout ça, c'est pour
le service par câble, par fil. Il y a aussi un enjeu un peu plus compliqué du
point de vue technique, cette filtration-là
à travers les données cellulaires,
et, là aussi, nous sommes prêts à déposer un amendement un peu plus tard donnant un plus grand délai pour
cette question d'accès par cellulaire, que les entreprises
puissent prendre un peu plus de temps pour trouver une solution plus
efficace.
La question
du rôle du CRTC. Écoutez, le CRTC, comme vous le savez très bien,
ne va pas émettre une opinion avant
que notre loi soit adoptée. Le CRTC va réagir à notre loi une fois qu'elle est
approuvée par le Parlement et s'il
y a une plainte qui est déposée au CRTC.
Donc, on ne peut pas réagir avant. Encore une fois, nous sommes tout à fait conscients qu'il pourrait y
avoir des questions qui se posent, mais nous sommes d'avis que nous sommes en
terrain solide.
Finalement,
pour ce qui est de la question soulevée par le député de Granby : Pourquoi ne pas négocier directement avec les opérateurs de ces sites-là?, comme j'ai dit tantôt, nous
pensons que ce n'est pas faisable d'un point de vue pratique parce qu'il y en a des centaines et des centaines,
une grande partie sont à l'extérieur, on ne sait pas où ils sont. Donc,
c'est beaucoup plus efficace de faire les choses à l'envers. Donc, on dit à tous les
fournisseurs de services de jeux électroniques : Voilà les règles, on établit les règles, vous êtes
intéressés à participer, vous êtes les bienvenus, mais vous devez le
faire à travers le site légal réglementé. Si vous n'êtes pas prêts à suivre les
règles, alors là vous ne viendrez pas.
Voilà. Ça, c'est le commentaire général. Et donc
on peut continuer maintenant ou...
Le Président (M. Bernier) : O.K. Commentaires,
M. le député de Rousseau, pour commencer?
M. Marceau : Oui. Bien, tout
d'abord, merci, M. le ministre, d'avoir fait les efforts que nous souhaitions.
Sur la question de la faisabilité technique, n'y
connaissant rien, je me rends compte simplement que j'ai deux visions opposées, là. L'une d'entre elles, qui m'a
été transmise par des gens que j'ai rencontrés, disait que ce n'était
pas possible ou, en tout cas, que, si
c'était possible, ce serait compliqué et très coûteux. Puis là j'ai l'autre
vision... puis je pense que vous avez
mentionné — j'ai
peut-être une petite question — vous avez mentionné Rogers, Vidéotron,
Telus, c'est ça, pour qui c'est quelque chose qui est faisable et facile
à faire, donc, mettons?
M. Leitão : Oui. J'ai mentionné que
Rogers, Telus, Bell et Vidéotron participent déjà dans une initiative
canadienne qui s'appelle Cybertip.ca.
M. Marceau : O.K. Parfait.
Bon. Alors, écoutez, le son de cloche que j'ai eu est différent, mais je vous
crois, évidemment, là, il n'y a pas de problème à ça. Ça fait que disons qu'on
va mettre de côté la question de la faisabilité technique, là, je vais accepter
ce que vous me dites.
Sur la
question des coûts, là, par contre, je suis moins au clair. J'ai regardé
l'attestation... pardon, l'analyse d'impact réglementaire. Disons que la fourchette de coûts est très, très large.
Puis j'aurais voulu avoir un peu plus de détails sur ce dont on parle
ici quand on dit : De 100 000 $ à 500 000 $, là, parce
que c'est quand même du simple au quintuple, là. Qu'est-ce qui explique que ce soit si... enfin, si grand comme écart?
Puis, deuxièmement, est-ce que je dois comprendre de ce que vous avez dit que ça ne concerne pas les
entreprises qui offrent des services par voie cellulaire, c'est
simplement pour la distribution par câble?
Une voix : M. le
ministre.
• (11 heures) •
M.
Leitão : Oui. La variation des coûts, donc, de 100 000 $
jusqu'à 500 000 $, ça, ce sont des bornes inférées et
supérieures, et ça va dépendre surtout de l'ampleur du réseau en question.
Ça se peut fort bien que, pour une petite
entreprise qui a un réseau beaucoup moins important qu'une des quatre grandes, ses coûts soient plus proches de
la borne inférieure, pendant que, pour les entreprises qui ont un réseau
très étendu, là, les coûts pourraient aller jusqu'à 500 000 $. Donc,
ça dépend surtout, donc, de la complexité du réseau lui-même, du «hardware» qui
serait nécessaire. Les entreprises nous disent que quelque chose comme de deux
à cinq ingénieurs devraient être engagés pendant une... à peu près, de trois à
six mois pour mettre en place ce...
Une voix : ...
M. Leitão : Donc, de deux à cinq
ingénieurs. Ça dépend donc de la complexité du réseau qu'ils ont.
M. Marceau : O.K. Puis là,
évidemment, la question du partage est une question importante. Le partage en
question, qu'est-ce que vous aviez en tête?
Le Président (M. Bernier) : M. le
ministre.
M.
Leitão : Bon. Pour l'instant, évidemment, on va, dans notre esprit,
d'abord approuver le projet de loi et puis, par la suite, quand on va rédiger les règlements qui vont le mettre en opération,
là nous sommes ouverts à partager les coûts avec les plus petites entreprises qui fournissent les services. Nous
pensons que les grandes entreprises n'ont pas besoin d'assistance
financière de la part du gouvernement. Les plus petites, nous sommes ouverts à
ça et, comme j'ai dit tantôt,
donc, nous jugeons aussi que pour les plus petites entreprises les coûts seront
plus proches de la borne inférieure que de la borne supérieure. Alors, je ne pense pas que pour le gouvernement
ça soit un enjeu financier majeur. Et nous sommes prêts à en discuter
avec eux.
Le Président (M. Bernier) : M. le
député de Rousseau.
M. Leitão : Un partage des coûts.
M.
Marceau : Oui. Mais j'imagine qu'il y a une part de coûts fixes
là-dedans, là, et donc pour la petite entreprise ça peut représenter des montants, en proportion des revenus, qui sont
considérables. Est-ce que c'est correct de dire ça? Et je vous dis ça, parce que, je vais vous dire, pour
être plus clair, là, j'ai l'inquiétude de savoir que... Internet, vous le
savez, ça ne rentre pas partout au Québec, là, et puis en particulier dans les
petites régions... pas dans les petites régions, mais dans certains coins de nos régions, les grands distributeurs n'ont
pas été intéressés, dans le passé, à diffuser puis à distribuer Internet, et les gens se sont organisés
un peu de manière autonome et ont créé souvent des coopératives, des entreprises qui arrivent à faire leurs frais là,
mais pas toujours facilement, et là, leur imposer des exigences
supplémentaires alors qu'ils ont peine à se déployer puis à couvrir le
territoire, moi, j'ai des inquiétudes là-dessus.
Puis, encore une fois, là, si vous me dites que
ça prend deux, trois ingénieurs, deux, trois ingénieurs, vous en conviendrez, peut-être que, pour Rogers,
Vidéotron, Telus et Bell, ce n'est pas trop, trop considérable, mais, pour
une petite coopérative qui a 2 000
abonnés, là, ça commence à être considérable. Alors, je comprends que vous
dites que vous êtes prêts à partager,
mais, me semble-t-il, il va falloir préciser un peu. Là, il y a des gens qui
sont en train de faire des plans d'affaires, qui sont en train de
s'établir déjà en ce moment.
Le Président (M. Bernier) : M. le
ministre.
M. Leitão : Parce que pour les plus
petits fournisseurs de services Internet, une coopérative ou autre, avant d'y arriver, on va faire une distinction. Pour ce
qui est de l'aspect, donc, de mettre en place les moyens de filtrer
l'accès, si ce n'est pas par un fil, donc
dans le filaire, par un câble, là c'est les estimés de coûts que nous avons ici
et c'est relativement simple, techniquement, de faire ça, et donc de
deux à cinq ingénieurs, et c'est fait.
Là où ça peut devenir plus complexe
techniquement, c'est à travers les données cellulaires, et ça, c'est particulièrement un enjeu dans des régions un peu
plus éloignées où le câble n'arrive pas. Et là c'est que, comme j'ai
dit, nous sommes prêts à déposer un
amendement où la mise en place de ce processus se ferait selon les dates
établies par le gouvernement. Donc, on peut retarder un peu...
M. Marceau : O.K., l'entrée en
vigueur de ça.
M.
Leitão : ...l'entrée en vigueur dans des endroits où ça pourrait être
un peu plus complexe et où ça pourrait être un peu plus cher aussi. Donc, ça, nous sommes prêts à le considérer.
Pour ce qui est des plus petits FSI, les fournisseurs de services Internet, par définition, s'ils sont plus
petits, les coûts que ça comprend,
dans le filaire, d'apporter ces changements n'est pas très élevé, à
notre avis, et il y aurait encore plus d'économies potentielles s'il y a des
regroupements qui se font, s'il y a des... Donc, il y a toutes sortes d'autres
moyens qui peuvent être utilisés pour simplifier ces tâches-là.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. M. le député de Rousseau.
M. Marceau : Est-ce que je
peux comprendre... en fait, est-ce ce que je dois comprendre — parce
que votre réponse, elle est correcte, là,
mais, en même temps, disons qu'elle n'est pas parfaitement claire, là — est-ce que je dois comprendre que vous
ne voulez pas vous engager sur une proportion? Est-ce que c'est la raison
pour laquelle vous... Puis là je ne vous prête pas d'intention, là, je vois que
vous ne voulez pas vous engager, à ce stade-ci, à dire, mettons : Pour
les petits fournisseurs Internet ayant, mettons, moins que
10 000 abonnées, bien on va payer la facture. Vous ne voulez pas dire
ça.
M. Leitão : Pas à ce stade-ci, non.
M. Marceau : O.K.
M. Leitão : Mais, à ce stade-ci, on
peut dire et on dit qu'on est prêts et ouverts à partager les coûts.
M. Marceau :
O.K. Parce que, je vous le réitère, là, pour les petits fournisseurs, là, ça
pourrait les... enfin, je ne sais pas
l'ampleur des coûts. Là, j'ai de la misère parce que je parle d'un sujet que je
ne connais pas bien, je n'ai pas de... Si c'est 100 000 $ pour
la petite coopérative qu'il y a dans le coin chez nous, dans mon comté, ça va
les tuer, là. Vous comprenez, là? Ce n'est pas compliqué, ça va les tuer,
alors...
M. Leitão : Et ce n'est certainement
pas ce que nous voulons accomplir, non.
Alors, la mise en
oeuvre de ce projet de loi se ferait graduellement. Ça nous donnerait le temps
de négocier, d'avoir une idée beaucoup plus
précise des coûts avec ces fournisseurs de services Internet plus petits. Et
donc on prendra le temps qu'il faut pour négocier
avec eux une approche qui soit satisfaisante pour tout le monde. Loin de nous
le désir d'entraver leur existence. Au contraire.
M. Marceau :
C'est important, Internet, aujourd'hui, hein? Si vous voulez faire des
affaires, si vous voulez étudier...
M.
Leitão : Oui. Et pas seulement ça, mais aussi de toujours avoir un peu
plus de compétition dans le système, ce n'est jamais une mauvaise idée.
M. Marceau :
En tout cas, écoutez, je note votre intention, puis votre intention, elle a été
exprimée dans le micro, alors ça c'est très bien, c'est très bon. C'est sûr que
j'aurais aimé avoir plus de précisions sur le sens puis l'importance du partage
que vous avez en tête. Je vais quand même vous amener une autre préoccupation.
Dans le cas des... bien, enfin, dans le cas
des gros, qui, eux autres, vont avoir à subir des coûts plus importants mais
peut-être des coûts qui sont moins
importants quand on les divise par le nombre d'abonnés, là, il n'en demeure pas
moins que, pour eux autres, vous nous dites qu'il n'y aura pas de
partage, et, dans leur cas, donc, ça va être refilé au consommateur, là... en
tout cas, en partie, certainement.
Est-ce que — puis
là je vous pose une question parce que c'est un secteur que je connais moins
bien — les
entreprises assujetties puis, donc, qui sont réglementées par le CRTC... est-ce
que ces entreprises-là vont devoir obtenir
la permission du CRTC pour augmenter leurs tarifs, mettons, d'un certain nombre
de dollars par année pour refiler la facture?
Comment ça fonctionne, exactement? S'ils veulent refiler la facture aux
consommateurs, est-ce qu'ils doivent obtenir
la permission du CRTC, lequel... Bien, vous savez, c'est une entreprise régulée
comme Gaz Métro et Hydro-Québec, là. Donc, je pense qu'ils doivent
obtenir la permission pour transférer des montants aux consommateurs.
Le Président (M.
Bernier) : M. le ministre.
M. Leitão :
Je n'ai pas cette information-là. Moi, je suis sous l'impression — mais
c'est une impression, il va falloir qu'on le
vérifie — je suis
sous l'impression qu'un fournisseur de services Internet doit passer par le
CRTC quand il veut changer ses tarifs. C'est l'impression que je sais,
mais on ne peut pas me le confirmer.
M.
Marceau : Moi, ça s'appuie sur la facture que je reçois à
chaque mois ou la lettre que je reçois une fois par année, qui me
dit : On a décidé d'augmenter nos tarifs, et voici, ça a été approuvé.
M. Leitão :
C'est ça.
• (11 h 10) •
M.
Marceau : On a la même impression, il faudrait juste vérifier.
C'est sûr que 500 000 $ pour une entreprise qui a 500 000 abonnés, on s'entend, ce n'est pas
des montants qui sont considérables et puis la facture du consommateur
ne devrait pas en pâtir... peut-être d'une cent, là, mais pas bien, bien plus
que ça. C'est sûr que, si les coûts sont plus considérables,
là on entre dans un autre monde. Et moi, je voudrais bien que les consommateurs
ne soient pas trop affectés par... ou très peu, ou même pas affectés par
les changements que nous apportons.
M. Leitão :
...si je peux vous interrompre.
M. Marceau :
Oui.
M.
Leitão : Ça serait donc, justement, le critère qu'on utiliserait,
quand on va négocier ou consulter avec les plus petits fournisseurs de
services Internet, quelles parties des coûts ont... comment on les aide. Le
critère serait d'éviter, justement, des chocs tarifaires aux utilisateurs.
M. Marceau :
Puis pas juste pour les petits, là, pour les gros aussi, là. Alors, évidemment,
pour les gros, possiblement que c'est dilué
dans une masse de clients qui est suffisamment importante pour que ça n'ait pas
d'impact, mais il faut quand même vérifier.
Et, s'il s'avère que le 500 000 $ n'est pas correct, a été
sous-estimé puis que ça coûte plutôt 5 millions, là ça pourrait
peut-être avoir des impacts sur le consommateur.
Je
veux juste vous dire que vous savez comme moi que le prix d'un abonnement
Internet au Québec puis au Canada est plus élevé que dans bien des pays,
là, il y a des pays dans lesquels les tarifs sont bien plus faibles qu'ici.
Moi, je pense qu'il y a des gens...
Une voix :
...
M.
Marceau : En 2011, le Canada était le 23e des 34 pays de
l'OCDE quant au coût d'accès à l'Internet. Donc, on n'est pas bien bons. Ça fait que c'est sûr qu'il
ne faut pas faire exprès pour empirer la situation. Et moi, je réitère et
je répète, là, l'importance que j'accorde au
fait que ça n'ait pas de répercussions sur les consommateurs, et, ces
répercussions, que ce soit en termes de facture ou bien en termes carrément
d'accès, parce qu'encore une fois, je réitère, là, je pense qu'il y a beaucoup de petits projets qui existent
un peu partout sur le territoire du Québec visant à combler les lacunes
de nos grands, hein, les grands qui ne sont
pas prêts à aller partout sur le territoire du Québec. Donc, c'est des gens qui
se sont pris en main puis qui donc ont réussi à combler les lacunes, alors il
ne faudrait pas les mettre en péril.
Mais je comprends que vous
avez cette préoccupation-là, vous aussi. Puis, pour ce qui est de la facture
des consommateurs, qu'ils soient des
consommateurs à travers des petits fournisseurs ou des grands fournisseurs,
vous avez la même préoccupation. On s'entend?
Une voix :
...
M. Marceau :
O.K. Je vais finir sur le CRTC, en fait, sur le conflit de lois qu'il pourrait
y avoir.
Bon. Il y a deux choses : la première
chose, c'est comment le CRTC va réagir; puis la deuxième chose, c'est comment les assujettis vont réagir. Bon, les
assujettis, ils n'ont pas fait de mystère quant au fait qu'ils vont
considérer toutes leurs options. Et puis c'est clair qu'une entreprise doit
s'assurer que les règlements qu'on lui impose sont raisonnables et puis qu'ils correspondent à l'entente initiale à
laquelle... enfin, aux conditions auxquelles elle s'était engagée initialement quand elle s'est lancée en affaires,
et puis que, si on lui impose des conditions différentes, il faut que ça
soit cohérent avec ce qui existe comme législation.
Bon. Alors,
il y a ça, mais ça, je ne vais pas l'aborder parce que je n'ai pas plus
d'informations qu'il faut. Mais, sur la
question de savoir — au-delà,
là, de l'assujetti, allons maintenant au régulateur — alors, la réaction du CRTC, est-ce
que vous avez... Je réitère que la question vous a été posée hier par moi puis,
par la suite, par mon collègue de Granby. Est-ce
que vous avez donc un avis juridique ou quelque information de nature
juridique — ça
pourrait être autre chose que le mot
«avis», là — à déposer
qui pourrait nous informer de... Parce que je vous ai entendu nous dire hier
que vous pensez qu'une fois qu'elle aura été adoptée, la loi, le CRTC va
réagir.
Mais, bon,
dans la vie, on anticipe, là, puis je sais bien que le Comité de législation,
qui a eu à examiner votre projet de
loi, s'est penché sur la validité de cette loi-là, puis je peux conclure que,
comme le projet de loi est devant moi, le Comité de législation a conclu que c'était correct. Mais, des fois, il y a des
risques, et je veux juste savoir c'est quoi, l'ampleur des risques, là,
qui sont pris présentement.
Le Président (M. Bernier) :
M. le ministre.
M.
Leitão : O.K. Bon. Notre orientation depuis le début est que ce que nous proposons de faire est conforme à
l'esprit du Code criminel, qui interdit toute forme de jeux, sauf s'ils sont
exploités par les mandataires autorisés des provinces.
Donc, ça s'inscrit directement dans cet esprit-là. Et donc la Loi des
télécommunications, en tous les cas, interdit aux fournisseurs de
services Internet de... Vous avez mentionné hier... l'article 36, je pense
que c'était?
M. Marceau : Oui.
M.
Leitão : La question
était que, si donc c'était le cas, si le CRTC insistait sur cette partie-là,
sur cet article-là, il adopterait une
position qui serait contraire au Code
criminel, donc il serait en train de
permettre l'accès à une activité qui, elle,
est jugée illégale par le Code
criminel. Donc, nous sommes d'avis
que notre position est assez solide là-dessus,
mais, comme on dit en bon latin, «the proof is in the pudding». Ça sera :
une fois que la loi est adoptée et une fois que cela s'est fait, si une partie décide de contester ça devant le CRTC, c'est
là que le CRTC va se prononcer. Ils ne se prononceront pas avant.
Le Président (M. Bernier) : M.
le député de Rousseau.
M. Marceau : Oui. Là, la façon dont on raisonne présentement
me... En tout cas, ce n'est pas ce que moi, je voyais, mais, maintenant, je ne suis pas avocat. Mais, moi, mon
raisonnement était que la loi... puis là peut-être que les
avocats qui vous entourent pourront en dire
plus, là, mais la loi que nous nous préparons à adopter suppose que le CRTC est
d'accord, en fait elle impose au CRTC d'être d'accord, puis, dans le fond,
c'est comme si elle enlevait son pouvoir décisionnel au CRTC.
Et c'est dans
ce sens-là que moi, je m'attends...
puis là, je le répète, je ne suis pas avocat, mais en ce sens-là que moi, je m'attends à ce que les gens au CRTC
disent : Aussi valable et intelligente soit la cause que vous défendez,
vous n'avez pas à supposer que moi, je vais
être d'accord avec ce que vous voulez que je fasse, parce que vous supposez que
vous allez obtenir mon approbation. En tout
cas, moi, je vous dis juste : C'est l'impression que j'ai eue quand j'ai
vu ça. Peut-être que j'ai tort. Puis
la raison pour laquelle je vous demandais un avis juridique ou une... Mais,
moi, il me semble que, si j'étais le CRTC, je dirais : Bien,
coudon, ils se prennent pour qui, à Québec, là? C'est mon champ de juridiction,
puis là ils supposent que je vais être
d'accord. La cause est bonne, mais ils n'ont pas à présupposer que je suis
d'accord. En tout cas, c'est un peu comme ça que je voyais les choses.
Le Président (M. Bernier) :
M. le ministre.
M. Leitão : C'est une façon de voir
les choses, tout à fait. Cependant, nous jugeons que, bon, nous avons décidé d'agir à l'intérieur de notre capacité
d'agir. Donc, nous n'allons pas attendre la permission, si vous voulez, du
CRTC, nous allons agir, parce que nous
pensons que nous pouvons le faire à l'intérieur de notre juridiction. Il y
aura, en tous les cas, un délai entre
l'approbation du projet de loi, si c'est ça, le souhait du Parlement, et sa
mise en oeuvre. Dans cette période, entre
un et l'autre, c'est toujours possible, à ce moment-là, de demander un avis au
CRTC, mais ils ne se prononceront pas avant d'avoir un projet de loi
approuvé par un Parlement.
M. Marceau :
O.K. Bien, regardez, je vais m'arrêter temporairement et je vais laisser mon
collègue prendre la relève.
Le Président (M. Bernier) :
Donc, M. le député de Granby, avec l'arrêt temporaire du député de Rousseau,
vous pouvez y aller.
M.
Bonnardel :
Oui, il me passe la rondelle. Oui. Bien, M. le Président, avec les commentaires
que le ministre a répétés suite aux
questions de mon collègue, moi, je ne suis pas trop rassuré non plus pour ce
qui est du partage des coûts. Je sais jusqu'à quel point ça peut être
difficile pour une société de se faire rembourser pour... sur la base de, sur
un règlement de. Vous avez des belles paroles pour rassurer une partie des
fournisseurs, mais sur quelles bases?
Moi, je pense
que, comme législateur, si vous me dites : Ah oui! on va partager les
coûts... Un instant, là! Comment ça va fonctionner? Sur la base d'un
nombre de clients, régions x, maximum à payer de tant? Vous ne pouvez pas
me demander, à moi, comme législateur, de
dire : Bien, fiez-vous à moi, fiez-vous à ma parole, là, puis, ce partage,
bien, je vais le définir en temps et lieu.
Moi, je
m'attends à ce que ces sociétés en question, comme mon collègue de Rousseau
l'a bien mentionné, qui ont des
1 000, 2 000, 3 000,
4 000 clients, M. le ministre, se disent : O.K., voilà le
canevas, là, voilà le plan de match, là, voilà le projet de règlement ou de remboursement, de partage des coûts.
Je pense que c'est la base même, là. Je veux bien me fier sur votre
parole, mais vous ne pouvez pas me demander, à moi, de dire : Fiez-vous à
moi, fiez-vous à moi. Dans la machine après, là, qui va envoyer le chèque,
comment ça va fonctionner? On parle à qui? Moi, je veux un document qui va dire : Bien, voici comment le
partage des coûts va se faire, voici sur quoi on va se baser pour
supporter, aider, partager ces
70 compagnies. On ne touche pas aux plus gros, qui ont 100 000
clients et plus, on touche à ceux qui ont 5 000 clients et
moins. Sur quelles bases?
Ça fait que
ma première question est fort simple. Je veux bien me fier sur vous, là, mais
je ne pense pas que votre ministère n'ait pas la possibilité rapidement,
là, de nous déposer ce que sera le canevas d'un possible partage des coûts pour mettre en place le fait que vous
souhaitiez que ces revendeurs de services Internet puissent barrer le tuyau
pour ce qui est des accès aux sites de jeu
en ligne. Donc, une première question fort simple, là : Au-delà de votre
parole puis du partage, pensez-vous nous déposer, avant qu'on adopte ça,
un projet de règlement, une base x sur lesquels on pourra se pencher pour
que ces sociétés, minimalement, sachent de quoi on parle?
• (11 h 20) •
Le Président (M. Bernier) : M. le
ministre.
M.
Leitão : Ça, ce sont des questions très pertinentes. Nous sommes, je
pense, tous d'accord que c'est un élément important de la question, le
partage des coûts.
Cependant, on
ne peut pas spécifier ce partage de coûts là dans un projet de loi, parce qu'on
ne peut pas à l'avance négocier ce
qui sera négociable avec ces entreprises-là. Il y a des entreprises de
différentes tailles avec différents enjeux techniques, il peut y avoir des gains à faire en regroupant les accès.
Donc, il y a toute une panoplie de facteurs qui font que ça va se négocier après au cas pas cas, et, au
ministère des Finances, nous sommes très bien équipés pour procéder à ce
genre de négociation là. Nous le faisons
souvent dans d'autres contextes. Donc, je n'ai aucune crainte qu'on ne soit
pas capables de faire ça. Et, comme j'ai dit
tantôt à notre collègue de Rousseau, nous, notre esprit directeur, si vous
voulez, c'est que nous voulons éviter un
choc tarifaire pour les utilisateurs, bien sûr — nous ne voulons pas provoquer une hausse
des frais qui serait causée par ça — et aussi de protéger les
contribuables et les consommateurs.
Donc, ça, ce
seront les principes qui guideront notre action, qui guideront notre
négociation avec les fournisseurs de services Internet, et ça se fera au
cas par cas.
Le Président (M. Bernier) : M. le
député de Granby.
M.
Bonnardel :
Oui. M. le Président, si on se projette dans le temps, là, cette loi pourrait
être adoptée avant la fin de la
session, les revendeurs vont faire des demandes au CRTC, ça pourrait prendre du
temps, il pourrait y avoir un recours collectif de la part des personnes
qui utilisent ces sites puis qui disent : Ça n'a pas de bon sens, on brime
ma liberté d'utiliser... Qu'est-ce qu'il va
arriver avec la personne qui a une tablette puis qui s'en va en Ontario puis
qui veut jouer?
En tout cas,
il y a de multiples questions. Comme on dit, là, on n'est pas des spécialistes,
mais, en tout cas... sauf que, là,
vous êtes ministre, puis c'est votre volonté de partager, bon, partager les
coûts. Il y a un prochain ministre qui arrive dans un an, on tombe en
élection, le CRTC n'a pas donné son aval à votre choix dans cette loi. Le
prochain ministre, il dit : Non, moi,
je ne paie pas. Comment... Je veux bien vous croire, mais je ne sais pas, là,
j'essaie de trouver un moyen qui va
rassurer ces sociétés, ces PME au Québec,
là. Pour moi, c'est le seul bémol important, à savoir : vous êtes ministre, je vous crois, vous dites : Moi, je veux
partager, O.K., mais vous n'êtes plus là demain, le prochain
ministre qui arrive, lui, il dit :
Moi, ce que le ministre des Finances de l'époque a dit face à ça, je n'ai pas le 10 millions que ça va coûter pour partager les coûts. Vous
comprenez, là?
Moi, j'en ai
vu plusieurs, décisions qui se prennent, dans les dernières
années, sur la volonté d'un ministre de dire : Oui, oui, je vais le faire. Alors, comment vous
pouvez rassurer ces PME? C'est la question que je me pose. Il doit y avoir un moyen,
il doit y avoir un moyen d'écrire dans la loi, même si vous ne pouvez pas
mettre un projet de règlement, de rassurer ces sociétés, qui vont être plusieurs
à cogner à votre porte quand ça va être adopté ou si le CRTC donne son aval. O.K. Mais, si, exemple, on s'en va dans deux
ans, deux ans et demi, ce n'est toujours pas réglé, puis qu'on change de gouvernement ou vous n'êtes plus ministre, qu'est-ce qui va arriver par la suite?
C'est ça, ma grande interrogation, là.
Le Président (M.
Bernier) : M. le ministre.
M. Leitão : Bon, M. le Président, écoutez,
ça ne va pas prendre des années et des années, ça va prendre, au maximum,
quelques mois. Et puis, une fois qu'on aura signé une entente avec ces entreprises-là,
une fois qu'on aura mis en place soit
un programme de subvention soit à travers la fiscalité, des crédits d'impôt ou toutes sortes d'autres formes d'aide fiscale, une fois que ces programmes seront sur place, quel que soit le futur gouvernement, un futur ministre, bon, il pourra toujours le changer, mais
alors, à ce moment-là, il
faudra qu'il revienne ici et qu'il explique pourquoi il veut le changer.
Donc, je ne
sais pas, ce n'est pas une question de bonne foi ou de croire ma parole, mais
on mettra en place de vrais
programmes, de vrais crédits d'impôt, d'aide fiscale directe. Puis, une fois
que ces programmes sont en place, bon, pour
les changer, ça se fait, mais il va falloir réexpliquer à nouveau pourquoi un
futur gouvernement voudrait changer ça. Si ça traîne pendant des années, là, vous avez raison, il pourrait y avoir
ce risque-là, mais notre intention n'est pas que ça traîne pendant des
années, c'est d'y aller quand même assez rapidement.
M.
Bonnardel :
Écoutez, je vous propose une chose, M. le ministre, si mon collègue de
l'opposition le souhaite. Moi, je
n'ai pas rien de nouveau, ce matin, qui me rassure dans une certaine mesure, à
part de vous croire, puis je veux bien vous
croire. La commission sur le projet de loi n° 74, la commission va se
terminer à midi, on ne reviendra pas avant une semaine ou deux, parce qu'on a le projet de loi n° 88 à étudier.
Moi, j'ai le goût de parler à certains revendeurs, à certaines sociétés, à savoir — bon, écoutez, j'imagine que beaucoup ont
étudié ou nous ont écoutés depuis hier — de prendre le temps de leur parler. De toute façon, la loi ne sera pas adoptée, on est
à l'étude, là. Je pense que, si vous permettez qu'on puisse suspendre
encore une fois cet article, on reviendra puis on l'adoptera rapidement à notre
prochaine rencontre, que moi, je sois
rassuré avec ces gens, puis que ces gens me disent : Bien, écoutez, on va
croire le ministre, il y a peut-être ça qu'on pourrait améliorer, ça
qu'on pourrait peut-être amender, puis là on donnera notre aval à cet article.
Il y a encore
trop, pour moi, d'interrogations face à cet article pour vous donner carte
blanche, là, puis je pense qu'à une
demi-heure de la fin de la commission je ne vois pas en quoi, là, ça irait
beaucoup plus vite, là. Humblement, là, en tout cas, je demande la
permission au président de suspendre cet article, de continuer puis que moi,
j'aille au bout du questionnement face à cet article. Puis, si tout le monde me
donne son aval... en tout cas, quelques-uns — je ne ferai pas
70 appels, là — bien
je vous dirai, M. le ministre : Allons-y.
Le
Président (M. Bernier) : Bien, disons que c'est un chapitre,
hein, il s'agit de voir la réaction des autres groupes parlementaires, s'ils sont d'accord avec votre
proposition de suspendre l'article 13, qui, somme toute, vient
également avoir des implications sur les autres, là. Votre réaction, M. le
ministre, là-dessus?
M. Leitão : Donc, ça serait tout un
chapitre.
Le
Président (M. Bernier) : Avez-vous des informations additionnelles à
fournir, avez-vous des documents...
M. Leitão : Je n'ai pas
d'information additionnelle. Donc, moi, je serais prêt à procéder. Maintenant,
comme vous avez mentionné aussi, ce n'est pas dans une demi-heure qu'on va
régler ça. Si vous permettez, M. le Président...
Le Président (M. Bernier) :
Oui, allez-y.
M. Leitão : ...j'aimerais consulter
un peu mes collègues du côté ministériel...
Le Président (M. Bernier) :
Oui, je peux suspendre quelques instants.
M. Leitão : ...pendant quelques
instants et puis...
Le Président (M. Bernier) :
Oui. Je vais suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 11 h 29)
(Reprise à 11 h 36)
Le
Président (M. Bernier) : Nous reprenons nos travaux. Donc, nous en étions à une proposition formulée par le député de Granby en regard de l'article 13
et des articles liés au sujet concernant l'utilisation des casinos virtuels.
Donc, M. le ministre, je vous ai demandé
une réaction en regard de cette proposition. Quelle est-elle?
M. Leitão :
Très bien. Alors, on a discuté avec nos collègues du côté ministériel et nous
serions prêts à suspendre le chapitre III.
Donc, vous pouvez consulter les personnes que vous voulez consulter. Je ne suis
pas certain, mais j'ai une grande
confiance que vous allez entendre les mêmes choses que nous avons déjà
entendues. Mais c'est très bien. Et, si à la prochaine session... et je
ne contrôle pas le calendrier de la commission, mais, si, à la prochaine
session de notre commission, on peut revenir
à l'article 13... Alors, ce n'est certainement pas dans une demi-heure
qu'on va régler tous les problèmes de la chose.
Le Président (M. Bernier) :
Bon. En ce qui me concerne, au niveau de la proposition, je dois demander
également du côté de l'opposition officielle : M. le député de
Rousseau, vous pensez quoi de tout ça?
M. Marceau :
Bien, moi, je n'ai pas de problème avec ça, je suis tout à fait ouvert à ce
qu'on le suspende, mais il y avait un petit élément à ajouter, là, mais
je fais ça maintenant?
Le Président (M. Bernier) :
Oui, allez-y.
M. Marceau :
O.K. Bon. Juste à la suite de la discussion, là, j'ai compris qu'une fois que
la loi est adoptée il y a des négos entre le gouvernement et les entreprises.
Mais est-ce que j'ai compris qu'il y a un règlement aussi qui va être adopté?
Le Président
(M. Bernier) : M. le ministre.
M. Leitão :
Oui, il y aura des règlements pour...
Une voix :
...
M. Leitão :
Non?
M. Marceau :
O.K.
Le Président
(M. Bernier) : Un instant. C'est oui ou c'est non?
M. Leitão :
Comme dit Me Lebrun, non, ça sera un décret pour le mettre en vigueur une
fois qu'on a...
Le Président
(M. Bernier) : Donc, ce serait un décret ministériel à ce
moment-là, c'est ça? Me Lebrun.
M. Leitão :
C'est ça, oui, gouvernemental, donc ça devra passer au Conseil des ministres.
M. Marceau :
Mais, le décret, est-ce que c'est simplement un décret de mise en vigueur ou il
y a d'autres éléments dans le décret?
M. Leitão :
Un décret de mise en vigueur.
M. Marceau :
O.K. Donc, il n'y aura pas de règlement qui va accompagner ces articles-là?
Le Président
(M. Bernier) : M. le ministre.
M. Leitão :
Non, il n'y en aura pas. C'est l'information que j'ai.
M. Marceau :
Je n'ai rien à dire de plus. Dans ce cas-là, donc, je suis prêt à suspendre, de
mon côté.
Le
Président (M. Bernier) : D'accord, sauf qu'en ce qui me
concerne je dois vous aviser que moi, je ne contrôle pas à quel moment les travaux vont être ramenés en
ce qui regarde ce projet de loi là. Donc, les délais les plus courts
vous sont suggérés dans votre questionnement
ou dans vos interrogations étant donné qu'au moment où il y a une entente
entre leaders pour reprendre l'étude du projet de loi, bien, je m'attends à ce
que vous soyez prêts et disponibles à répondre aux questions que vous avez
soulevées.
Oui, M. le
député de Beauce-Nord?
M. Spénard :
O.K. pour la suspension, mais moi, j'ai juste une petite question qui me trotte
dans la tête... deux petites, en fin de
compte. Premièrement, y a-t-il déjà eu un précédent du CRTC, par les autres
provinces pour couper un service
Internet? Ça, c'est la première de mes questions avant qu'on suspende. Et la
deuxième de mes questions, c'est : Lorsque le projet de loi va être
passé, est-ce qu'il va être opérationnel avant la décision du CRTC ou on va
attendre la décision du CRTC avant que le projet de loi soit opérationnel?
Questions d'information.
Le Président
(M. Bernier) : ...M. le ministre.
M. Leitão :
On suspend ou ne suspend pas?
M. Spénard :
Ah! on peut suspendre, on peut suspendre, mais...
Le
Président (M. Bernier) : La demande vient de votre
formation politique, M. le député de Beauce-Nord, là.
M. Spénard :
O.K. Alors, on suspend. C'est beau.
Le Président (M. Bernier) :
Il faudrait se faire une idée, là, si on y va ou si on n'y va pas. Moi, ça ne
me dérange pas. Si vous voulez continuer, on va continuer, mais, à ce
moment-là, on ne fera pas de suspension.
La
seule chose que je vous dis, c'est qu'en ce qui me concerne ce que je vous
demande, c'est, au moment où on va reprendre
les travaux en ce qui regarde le projet de loi, dans une prochaine session de
travail, que vous soyez prêts pour nous donner les réponses à vos
interrogations que vous avez présentement.
Donc, on suspend l'étude du chapitre III.
Ça va? Tout le monde a compris la même chose. C'est bien. Donc, nous allons, donc, nous diriger vers le
chapitre V et l'article 70 concernant les sanctions administratives
pécuniaires en matière de boissons alcooliques sur la Loi sur les permis
d'alcool. Tout le monde est d'accord pour qu'on va dans ce chapitre-là, oui?
Consentement?
• (11 h 40) •
M. Leitão :
...au chapitre V. Tout à fait. Et donc, si j'ai bien compris, moi aussi,
M. le Président, donc, à la reprise de nos travaux, on revient au
chapitre III.
Le
Président (M. Bernier) : Oui. Moi, ce que je comprends,
c'est qu'au moment où nous allons reprendre une session de travail sur ce projet de loi, à ce moment-là, on va revenir
au chapitre III et nous obtiendrons, à ce moment-là, les réponses
aux interrogations du deuxième groupe d'opposition qui ont été soulevées tout à
l'heure. Ça va?
M. Leitão :
Maintenant, pour le chapitre V, M. le Président, je proposerais qu'on
l'adopte en bloc, après discussion, bien sûr. Donc, les articles 70
à 83, ce sont les articles du chapitre V qui concernent les sanctions
administratives pécuniaires en matière de boissons alcooliques. Alors, ce que
je suggérerais, c'est donc que je...
Le Président (M. Bernier) :
Une discussion générale?
M. Leitão : ...c'est ça, une
discussion générale, et puis, après, qu'on l'accepte en bloc ou pas.
M. Marceau : ...ça va à
quel article? Ça va jusqu'au...
Le Président (M. Bernier) :
De 70 à 82.
M. Leitão : De 70 à 83.
Le Président (M. Bernier) : 83,
oui. 70 à 83.
M. Marceau : Parfait
pour moi. C'est parfait.
Le Président (M. Bernier) :
Ça vous va? Deuxième groupe d'opposition, Beauce-Nord, M. le député?
M. Spénard : ...
Le Président (M. Bernier) :
Discussion générale. Par la suite, il y a adoption, ce que le ministre propose,
adoption des articles.
M. Spénard : De 70 à 83?
Le Président (M. Bernier) :
Oui.
M. Spénard : J'aurais
deux petites questions.
Le Président (M. Bernier) :
Oui, des questions, quoi, d'ordre technique?
M. Spénard : Général.
O.K., allons-y.
Le Président
(M. Bernier) : O.K. Bon, allez-y, M. le ministre, présentez le
chapitre, là, puis, par la suite, nous reviendrons à l'adoption des
articles.
M. Leitão :
Très bien. Parce que, ce chapitre-ci, on peut le considérer et je pense qu'on
devrait le considérer sous un aspect
d'allégement réglementaire. C'est quelque chose aussi que l'industrie nous
demandait. Et donc nous donnons suite à des recommandations et des
demandes qui nous ont été faites depuis un certain temps.
Alors,
ce chapitre, qui comprend les articles 70 à 83, introduit un régime de
sanctions administratives pécuniaires dans
la Loi sur les permis d'alcool. À l'heure actuelle, à l'égard des titulaires de
permis d'alcool en défaut, la régie peut seulement imposer une suspension ou une révocation de permis. Les
modifications législatives découlent des demandes répétées des milieux dénonçant notamment la
suspension systématique des permis d'alcool pour les titulaires ayant
manqué à l'obligation relative au marquage
des boissons alcooliques. C'est-à-dire que la situation actuelle est que la
RACJ, donc, a très peu de marge de
manoeuvre. Si, pour une raison, que ce soit que le marquage de la bouteille est
tombé ou quelqu'un a oublié quelque chose,
l'inspecteur constate que l'établissement est en défaut, pour quelque raison
que ce soit — et,
des fois, c'est accidentel — la
RACJ n'a pas d'autre choix que de retirer le permis temporairement, et donc
fermer la boîte et appliquer les sanctions.
Avec
ce qu'on propose de faire ici, en fin de compte, on permet à la RACJ de donner
une contravention, mais laisser
toujours l'établissement opérer, ne pas le fermer. Et, comme ça, par la suite,
on peut donc convenir, là, de pourquoi est-ce qu'il y a eu cet
événement-là et si c'était vraiment un accident, le timbre qui est tombé ou
quoi, ou s'il y avait vraiment de la
malveillance. Mais, au moins, il y a un moyen plus souple de faire les choses que de passer immédiatement
à la... disons-le, à l'option nucléaire, et
pouf! fermer l'établissement. Là, on peut continuer à opérer avec des
contraventions, si c'est le cas. Donc, c'est
si simple que ça et c'est si compliqué que ça. Ça prend quand même plusieurs
articles pour...
Le Président
(M. Bernier) : Plusieurs articles pour régler cette situation-là.
M. Leitão :
C'est ça.
Le
Président (M. Bernier) : Donc, le but premier, c'est d'assouplir
l'application, le travail faits par la RACJ en regard du marquage, ce
qu'on appelle le marquage des bouteilles.
M. Leitão :
Le marquage des bouteilles. Essentiellement, c'est ça, M. le Président.
Le Président
(M. Bernier) : Oui. M. le député de Rousseau.
M. Marceau :
Oui. Bien, écoutez, la première des choses, peut-être un peu comme on avait
fait pour le chapitre IV, est-ce que
c'est envisageable que vous déposiez le texte de ce que vous avez lu ou bien...
Évidemment, à cette heure-ci,
j'aurais peut-être le temps d'aller le lire dans le Journal des débats.
Mais, en tout cas, si vous l'avez puis que ce n'est pas un problème, ça
nous donne l'orientation générale.
M. Leitão :
Oui, on peut le déposer. D'ailleurs, je pense qu'on a assez de copies, non?
Une voix :
...
M. Leitão :
O.K. Mais, oui, on peut le...
Le
Président (M. Bernier) : Bon. D'une façon ou d'une autre, on va
s'assurer de fournir les copies qu'il faut aux membres de la commission.
M. Marceau :
O.K. Deuxièmement, bon, dans le fond, ce que vous nous dites, c'est qu'il n'y a
pas de gradation dans les
sanctions... enfin, pas suffisamment, en tout cas, puis que ce n'est pas
souhaitable de passer à une sanction très sévère pour un crime... enfin, pour un délit mineur, pour une infraction
mineure. O.K., alors, écoutez, on va regarder le détail de ce que vous
dites, là, mais, a priori, ça ne me pose pas de problème.
Il
y a la question des timbres. Là, mon valeureux collègue à ma droite me disait
que, par exemple, dans l'article 74, dans les commentaires à la page 177, il est encore question de
timbres sur les boissons alcooliques. Et là j'ai une question peut-être un peu générale, là, mais, moi, dans ma
tête, les timbres étaient appelés à disparaître à la suite de
l'harmonisation des taux de la taxe sur les
boissons alcooliques, harmonisation ayant fait en sorte que, donc, il n'y a
plus d'avantage à acheter des
boissons alcooliques à la SAQ en tant que consommateur ou en tant que vendeur,
là, qu'en tant que bar, là, puisque les
taux sont les mêmes. Mais je pose la question. Il me semble qu'à l'époque il
avait été dit que ça éviterait des contrôles administratifs puis que ça serait plus simple pour les bars, et ainsi de
suite. Bon. Alors, je pose la question : Est-ce que les timbres
existent encore?
Le Président (M.
Bernier) : M. le ministre.
M. Leitão :
Non, le marquage va continuer.
M. Marceau :
Il va continuer?
M. Leitão :
Il va continuer, oui. Et il y a plusieurs objectifs, le premier étant, donc,
l'intégrité du régime fiscal québécois,
et pour aussi mieux contrôler, mieux lutter contre la contrebande. Ça facilite
aussi, deuxièmement, les activités de
contrôle de la RACJ. Et nous pensons aussi que ça favorise la sécurité
publique. Donc, pour répondre directement à votre question : Non,
le timbrage, le marquage des boissons alcooliques va demeurer.
M. Marceau :
O.K. Donc, les commerçants... enfin, les vendeurs d'alcool sont tenus de se
procurer des bouteilles à la SAQ en
tant que commerçants, et les seuls produits qu'ils peuvent vendre sont des
produits qui sont marqués ou timbrés?
M. Leitão :
C'est ça. Exact.
M. Marceau : Et donc il n'y a
pas eu...
M. Leitão :
Et c'est pour ça que, des fois, ce timbre peut tomber ou...
M. Marceau : ...puis je ne le
dis pas sur le ton d'un reproche, là, donc, la simplification attendue par les commerçants, la simplification attendue, enfin,
qui était que, des fois, par accident, il pourrait se glisser une bouteille
qui n'avait pas été achetée à la SAQ par... en tant que commerçant, donc, cette
simplification-là ne... Puis tout l'appareil administratif
qui est autour de ça est maintenu, parce que vous dites, donc, qu'il y a des
enjeux de sécurité publique, de contrebande, et ainsi de suite.
• (11 h 50) •
M. Leitão :
De contrebande, oui. Les activités de contrôle par la RACJ, c'est plus simple
quand il y a ce timbre-là. Donc, on n'a pas l'intention de l'abolir.
M. Marceau : O.K. Bon, moi, je n'ai pas d'autre question
pour l'instant, là. Peut-être que j'en aurai plus tard.
Le Président (M. Bernier) :
M. le député de Beauce-Nord.
M. Spénard : Bien, juste une constatation : qu'on ne peut
pas être contre ça, une gradation dans les moyens de sanction. On trouvait que c'était assez sévère
comme moyen, de dire : À la première infraction, c'est suspendu et
vous avez des... Alors, on ne peut pas être
contre ça. Je pense que, écoutez, on rajoute un peu une présomption
d'innocence au tenancier, que ça peut être
une erreur ou peut-être pas de sa faute, contrairement à Revenu Québec,
qu'on pourrait s'en parler longtemps,
mais on peut... Moi, je trouve que ça apporte une certaine présomption
d'innocence aux tenanciers de bar, que ce
n'est pas l'épée de Damoclès tout de suite qui tombe à la première infraction.
Alors, on ne peut pas être contre ça, alors on va appuyer ces
articles-là.
Le
Président (M. Bernier) : O.K. Est-ce
que vous désirez que je fasse l'appel
article par article ou si vous voulez qu'on fasse l'adoption
globale des articles?
M. Marceau : Bien, honnêtement,
j'aimerais mieux qu'on y aille article par article.
Le
Président (M. Bernier) : Parfait. On en fait la lecture, tout simplement. Donc,
l'article 70. M. le
ministre.
M. Leitão : Donc, l'article 70 — nous
sommes rendus au chapitre V — l'article 70 :
L'article 53 de la Loi sur les permis d'alcool (chapitre P-9.1) est
modifié :
1° par le
remplacement, dans le premier alinéa, de «ainsi que du montant de ce droit» par
«, du montant de ce droit ainsi que, le cas échéant, du montant de toute
sanction administrative pécuniaire due»;
2° par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, de
«et, le cas échéant, le montant de toute sanction administrative pécuniaire
réclamée».
Alors, cet article prévoit que l'avis annuel du
paiement des droits lors du renouvellement d'un permis devra indiquer le montant de toute sanction
administrative pécuniaire due ainsi que l'obligation de payer dans le délai
prescrit. Ainsi que le prévoient les
dispositions du paragraphe 6°
de l'article 184 du projet de loi, cet article entrera en vigueur à
la date ou aux dates fixées par le gouvernement.
Le Président (M. Bernier) :
Merci. M. le député de Rousseau, un commentaire?
M. Marceau :
O.K. Donc, si je comprends bien, cet amendement est rendu nécessaire parce
qu'il n'y avait pas de sanction pécuniaire auparavant. C'est bien ça?
M. Leitão : C'est ça.
M. Marceau :
Puis donc, maintenant qu'on introduit les sanctions pécuniaires, on va exiger
le paiement de la sanction en même temps que le paiement du permis si ça
n'a pas été réglé à ce moment-là. C'est ça?
M. Leitão : C'est ça.
M. Marceau : Très bien
pour moi.
Le Président (M. Bernier) :
M. le député de Beauce-Nord.
M. Spénard : Aucun
commentaire.
Le Président (M. Bernier) :
Est-ce que l'article 70 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Bernier) :
Adopté sur division. 71.
M. Leitão :
Alors, 71 : L'article 55 de cette loi est modifié :
1°
par l'insertion, dans le premier alinéa et après «54», de «ou s'il fait défaut
de payer une sanction administrative
pécuniaire imposée en vertu de l'article 86 et pour laquelle aucun recours
n'a été formé devant le Tribunal administratif du Québec»;
2° par le
remplacement du deuxième alinéa par le suivant :
«Toutefois, la régie
peut décider que le permis n'est pas révoqué si le titulaire lui démontre,
avant qu'elle ne constate officiellement la
révocation de plein droit, qu'il avait un motif raisonnable de ne pas se
conformer à l'article 53 ou 54
ou de ne pas payer le montant réclamé en vertu de l'article 86 et qu'il
paie le droit annuel et la sanction administrative pécuniaire.»
Alors, cet article
prévoit que le non-paiement d'une sanction administrative pécuniaire due lorsque
celle-ci a été confirmée par une
décision de la Régie des alcools, des courses et des jeux et qu'elle n'a pas
été contestée devant le Tribunal
administratif du Québec entraînera la
révocation de plein droit du permis. Par
ailleurs, cet article permettra à toute... Excusez-moi. Cet article
permettra à tout titulaire, avant que la régie ne constate la révocation de
plein droit de son permis, d'invoquer un motif raisonnable expliquant le
non-paiement de la sanction administrative pécuniaire due.
Ainsi que le
prévoient les dispositions du paragraphe 6° de l'article 184 du
projet de loi, cet article entrera en vigueur à la date ou aux dates fixées par
le gouvernement.
Le Président
(M. Bernier) : Merci. Commentaires?
M. Marceau :
Non, c'est bien logique.
Le Président
(M. Bernier) : Commentaires?
M. Spénard :
Ça va bien.
Le Président
(M. Bernier) : L'article 71 est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Une voix :
...
Le Président
(M. Bernier) : Adopté sur division. 72.
M. Leitão :
Alors, 72 : L'article 69... Excusez-moi. L'article 79 de cette
loi est modifié par le remplacement, dans le troisième alinéa, de «elle peut imposer, comme condition supplémentaire
à la délivrance, le paiement de frais additionnels de 500 $» par «une sanction administrative
pécuniaire dont le montant est prévu par règlement conformément à
l'article 85.1 est imposée comme condition supplémentaire à la délivrance».
L'exploitation
temporaire d'un établissement visé par un permis d'alcool sans autorisation
pourra entraîner l'imposition d'une sanction
administrative pécuniaire en vertu du paragraphe 3° de l'article 85.1
de la Loi sur les permis d'alcool,
tel que l'article 74 du projet de loi le propose. Par conséquent, cet
article permettra à la Régie des alcools, des courses et des jeux de
délivrer un permis, malgré que le demandeur n'ait pas demandé l'autorisation
pour exploiter temporairement l'établissement, à la condition que celui-ci paie
la sanction administrative pécuniaire prévue par le paragraphe 3° du
nouvel article 85.1 de la Loi sur les permis d'alcool.
Encore une fois, cet
article entrera en vigueur à la date ou aux dates fixées par le gouvernement.
Le Président
(M. Bernier) : Commentaires?
M. Marceau :
Oui. Bien là, l'amendement en tant que tel ne me pose pas de problème. Par
contre, il est question ici d'un
règlement qui va établir la hauteur des sanctions administratives pécuniaires.
Est-ce qu'il y a un projet de règlement qui a été préparé puis qu'on
pourrait voir?
Le Président
(M. Bernier) : M. le ministre.
M. Leitão :
Il y a un projet de règlement, oui.
M. Marceau :
Est-ce qu'on peut le voir? Ça serait-u possible?
M. Leitão :
Il sera déposé une fois que la loi est...
M. Marceau : Oui. Bien, c'est de pratique... c'est assez
normal et... enfin, je ne dirais peut-être pas «habituel», mais, en tout cas, c'est arrivé souvent que des projets de règlement soient déposés pour qu'on ait une petite idée de ce que le gouvernement
a en tête.
M. Leitão :
Si j'ai bien compris, il faut que les régisseurs l'approuvent avant qu'on
puisse le déposer.
Le
Président (M. Bernier) :
Donc, le règlement n'est pas disponible
présentement — c'est ce
que vous nous dites — parce que, la Régie des alcools, des courses
et des jeux, ses régisseurs ne l'ont pas encore approuvé et il n'a pas
cheminé au niveau du gouvernement en tant que tel.
M. Leitão : C'est ça.
Le Président (M. Bernier) :
C'est la réponse, M. le député de Rousseau. Autres commentaires?
M. Marceau : O.K. Bien,
peut-être nous donner des ordres de grandeur quant à la hauteur des sanctions
qui sont en cause.
M. Leitão : Donc, ça sera à la
RACJ de...
M. Marceau :
O.K. Je vais vous le dire autrement, d'abord : Y a-t-il une infraction
équivalente dans nos lois à celle qui consiste à... Vous évaluez ça
comme étant une sanction... pardon, une infraction équivalente à quelle autre
infraction dans nos lois, le fait, par exemple, de ne pas avoir de...
Le Président (M. Bernier) :
De timbre.
M. Marceau : ...de timbre? Ça
correspond à quoi? Ça va me permettre d'aller voir l'autre affaire puis de
savoir de quelle sanction qu'on parle.
M. Leitão : C'est une question
à laquelle je n'ai pas de réponse.
M. Marceau : O.K. Vous
nous demandez de vous faire confiance.
M. Leitão : Je n'ai pas la
réponse. Ça sera à la régie d'établir...
M. Marceau : Mais la régie
est-elle en train de faire ce travail-là ou...
M. Leitão : Oui. Oui, oui, ce
travail est en train de se faire. Mais ce n'est pas à nous à rendre publics ces
travaux-là qui sont en cours.
M. Marceau :
Peut-être vous le demander de façon... Je vais le reprendre par un autre bout.
Pourquoi est-ce qu'on procède par
règlement plutôt que de procéder par des articles dans la loi? Parce que, bon,
il arrive fréquemment que des sanctions
pécuniaires sont inscrites directement dans la loi. Je comprends que c'est plus
flexible avec des règlements, mais pourquoi aujourd'hui on passe par
règlement?
• (12 heures) •
Le Président (M. Bernier) :
M. le ministre.
M.
Leitão : C'est justement,
encore une fois, dans un esprit d'allégement réglementaire. Ça serait beaucoup trop lourd d'écrire tout ça dans un projet de loi, donc
ça se fera par règlement. La régie établira ces modalités-là, je
présume, de façon logique avec d'autres types de contravention.
M. Marceau : O.K. Je vous
repose la question...
Le
Président (M. Bernier) : Bien, dans ce cas-ci, je vais, donc,
moi, vous dire que le temps qui nous est alloué est maintenant terminé
et...
M. Marceau :
On en reparlera la prochaine fois. Peut-être dire que le ministre pourrait
trouver à quel crime ça... pas à quel
crime, à quelle infraction ça correspond, dans son esprit, que de ne pas avoir
un timbre, de manière à ce que je puisse m'orienter malgré les
réticences de la régie.
Le Président (M. Bernier) :
Donc, je remercie les parlementaires qui ont participé à cette séance de
travail.
Et, compte
tenu de l'heure, je suspends les travaux de la commission jusqu'après les
affaires courantes, où nous procéderons à des consultations
particulières sur le projet de loi n° 87. Je suspends les travaux.
(Fin de la séance à 12 h 1)