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Commission permanente
des finances, des comptes publics
et du revenu
Projet de loi no 22
Loi modifiant la loi sur les impôts
et certaines autres dispositions
législatives
d'ordre fiscal
Séance du mardi 3 juillet 1973
Onze heures quinze minutes
M. CROISETIERE (président de la commission permanente des
finances, des comptes publics et du revenu); A l'ordre, messieurs!
La commission parlementaire des finances, des comptes publics et du
revenu se réunit ici, ce matin, pour procéder à
l'étude du projet de loi no 22, Loi modifiant la Loi des impôts et
certaines autres dispositions législatives d'ordre fiscal du
ministère du Revenu.
Avant de commencer cette séance, j'aimerais signaler que le
député de Compton, M. Dionne, remplace le député de
Duplessis, M. Gallienne; le député d'Yamaska, M. Faucher,
remplace le député de Hull, M. Gratton et le député
de Laurier agira, avec le consentement unanime des membres de la commission,
comme rapporteur de cette commission.
M. ROY (Beauce): Rapporteur officiel.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): J'inviterais l'honorable ministre
à faire ses commentaires sur son projet de loi.
Remarques générales
M. HARVEY (Jonquière): Tel qu'il a été entendu lors
de l'adoption en deuxième lecture du bill et de la motion de
déférence, je voudrais vous dire que le projet de loi no 22,
intitulé Loi modifiant la Loi sur les impôts et certaines autres
dispositions législatives d'ordre fiscal, que je présente
aujourd'hui, tient compte des mesures fiscales contenues dans le discours du
budget que prononçait mon collègue, le ministre des Finances, le
29 mars 1973, les autres modifications étant surtout de nature
technique.
Comme je le faisais remarquer, lors de la présentation en
septembre dernier du projet de loi no 77 qui était la Loi modifiant de
nouveau certaines dispositions législatives d'ordre fiscal les
honorables membres des deux côtés de cette Chambre ont
été d'accord avec moi les vastes textes législatifs
couvrant une matière aussi complexe que la Loi sur les impôts et
la loi concernant l'application de la Loi sur les impôts devraient
être surveillés constamment afin d'y apporter au fur et à
mesure les améliorations et les corrections qu'exigent la pratique
fiscale et les événements qui l'entourent.
Le projet que vous avez devant vous s'inscrit dans cette perspective.
Les principes à la base des modifications proposées sont les
mêmes que ceux énoncés à l'égard de la
réforme fiscale elle-même. Traitement plus équitable du
contribuable Québécois, uniformité avec certains articles
de la loi fédérale afin de faciliter l'interprétation, la
simplification administrative, une plus grande clarté du texte et la
correction de quelques expressions employées.
Les modifications de la loi proposée concernent en quelques mots
les matières suivantes: Des modifications sont apportées à
la Loi sur les impôts et à la loi concernant l'application de la
Loi sur les impôts.
Les modifications visées incorporent les mesures fiscales
contenues dans le discours du budget, soit l'exonération de
l'impôt des contribuables dont le revenu n'excède pas $2,500 ou
$5,000, selon qu'il s'agit d'un célibataire ou d'une personne
mariée. Exonération de l'impôt sur le gain de capital
censé être réalisé par un cultivateur qui, à
son décès, laisse sa terre à ses enfants pour
qu'eux-mêmes puissent la cultiver à leur tour. L'exemption
spéciale dont un cultivateur peut bénéficier une fois dans
sa vie lorsqu'il fait don de sa terre à des fins agricoles à un
ou à plusieurs de ses enfants est portée de $25,000 à
$75,000 avec effet rétroactif au 1er janvier 1973. Quant aux autres
modifications qui sont en grande partie des corrections d'ordre technique ou de
concordance, elles ont pour objet de viser une plus grande harmonisation de nos
lois fiscales avec celles en vigueur au pays.
A compter du 1er janvier 1973, afin qu'une terre familiale puisse passer
librement, de son vivant, d'un agriculteur à ses enfants, nous proposons
l'exonération de l'impôt sur le gain de capital à
l'égard de certains transferts entre vifs. Quant aux autres
modifications qui sont surtout de nature technique et qui sont proposées
auxdites lois, elles auront pour effet d'harmoniser les lois avec celles en
vigueur au pays aux mêmes dates d'application ou de mise en vigueur. Les
modifications apportées à la loi autorisant le paiement
d'allocations à certains travailleurs autonomes donnent essentiellement
suite à une proposition du discours du budget. Concernant les
modifications proposées à la Loi des droits sur les successions,
elles donnent suite aux mesures fiscales annoncées dans le discours du
budget et constituent des dispositions de concordance avec la Loi sur les
impôts.
En ce qui a trait à la Loi de l'impôt sur la vente au
détail, la Loi de la taxe sur les repas et l'hôtellerie, la Loi
des droits sur les divertissements, la Loi des licenses et la Loi de
l'assurance-maladie, les modifications proposées incorporent les mesures
fiscales annoncées dans le discours du budget. Quant aux modifications
proposées à la Loi du ministère du revenu, elles
clarifient la loi et en simplifient l'application d'autant plus que les
modifications que nous proposons à l'article 41 de ladite loi sont
déjà contenues dans plusieurs lois du Québec. Ainsi,
je vais proposer au fur et à mesure des articles en vous
indiquant la nature des changements, l'adoption des articles du bill 22.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'honorable député
de Montmagny.
M. CLOUTIER (Montmagny): Un commentaire très bref.
M. HARVEY (Jonquière): Si le député de Montmagny me
permet, je vais vous faire distribuer immédiatement un cahier vert
comprenant des exemples sur des articles qui seront amendés, des
exemples concrets afin de faciliter la discussion au moment de l'appel de ces
articles.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est une très bonne méthode que
nous...
M. HARVEY (Jonquière): ... telle que suggéré par le
député de Montmagny en décembre dernier.
M. CLOUTIER (Montmagny): ... apprécions beaucoup, M. le
Président.
Je voudrais dire brièvement, M. le Président, que nous
sommes devant un projet de loi surtout à caractère technique,
comme c'est le cas pour toutes les lois qui concernent le ministère du
Revenu. Nous avions commencé, l'an dernier, l'étude de ces
projets de loi importants à partir de la réforme fiscale, ce qui
est devenu, dans les lois codifiées, des lois de 1972, le chapitre 23 et
les lois suivantes, la Loi sur les impôts et la Loi de l'application des
impôts, qui ont été modifiées de nouveau par le
chapitre 26. Ces lois ont été sanctionnées le 21
décembre 1972. Maintenant, nous nous retrouvons devant le
troisième projet de loi important au sujet de la réforme de la
fiscalité. Je pense bien qu'il faudra envisager avant trop longtemps de
reprendre tous ces textes et les mettre dans une même loi, parce qu'il va
falloir transporter la moitié de notre bibliothèque avant cinq
ans pour avoir toutes les lois fiscales et les modifications. C'est là
un inconvénient, je pense, des lois fiscales, étant donné
le nombre d'articles que ces lois contiennent et toute la mise en scène
que cela suppose en fait de documents et de références.
Au point de vue technique, M. le Président, je
répète les mêmes observations que j'ai faites l'an dernier.
On comprendra facilement que le législateur ne peut pas, dans le court
espace de temps qui lui est alloué je parle du législateur
du côté de l'Opposition et aussi du côté
ministériel, je fais abstraction du ministre et de ses fonctionnaires
qui eux ont des outils de travail plus imposants et plus importants, ils ont
des spécialistes et on ne le demandera pas à l'Opposition
faire une analyse détaillée, une analyse en profondeur de
toutes les implications de ces dispositions techniques.
On est prêt à accorder une certaine marge de confiance aux
experts, aux spécialistes qui finissent par s'y retrouver dans tout ce
dédale de dispositions législatives et qui, avec leur
expérience, leur formation, sont capables d'en apprécier toutes
les conséquences. D'ailleurs, M. le Président, on voit combien
c'est complexe parce qu'aussitôt que la loi est passée, six mois
après, on apporte des corrections importantes par des amendements de
concordance, l'amélioration du langage et ainsi de suite; on
améliore la loi et, au mois de juillet 1972, quand on a
étudié la réforme, c'était prévu qu'il y
aurait des reprises lors des sessions subséquentes pour améliorer
et bonifier ces lois. Donc, on étudie encore cette loi qu'on nous
présente, le bill 22, sous cette réserve que, probablement,
peut-être à l'automne ou sûrement au printemps prochain, il
y aura encore des modifications qui permettront de corriger des choses qui
n'avaient pas été prévues ou qu'il était difficile
de prévoir au moment où la loi a été
adoptée.
M. HARVEY (Jonquière): Pour les rendre conformes à la
politique fiscale gouvernementale...
M. CLOUTIER (Montmagny): Je ne parle pas de cet aspect. Je parle
seulement de l'aspect technique et de l'aspect de concordance. Quant à
l'autre aspect, j'y viendrai après.
M. HARVEY (Jonquière): Pour répondre immédiatement,
dès la fin du mois d'août de cette année, le code fiscal
lui-même va être prêt dans un cahier à feuilles
mobiles tout le bloc de la réforme fiscale et au fur et
à mesure que nous serons appelés à modifier la loi tel que
vient de l'indiquer le député de Montmagny, on pourra changer la
feuille mobile pour garder toujours la codification à ce jour. Cela a
été fait et ça va être prêt à la fin
d'août. C'est à l'impression présentement, tel que
suggéré l'an dernier.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela nous permettra de travailler plus
aisément avec toute la masse de documents qu'on a et de s'y retrouver
plus facilement. C'est l'aspect technique de ces projets et il ne faut pas se
surprendre si, régulièrement, ça revient.
M. HARVEY (Jonquière): Pour l'information du député
de Montmagny, le cahier va comprendre également tous les
règlements jusqu'à ce jour qu'on pourra remplacer au fur et
à mesure qu'un règlement sera amendé par le
lieutenant-gouverneur en conseil ou...
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est important que le ministre parle des
règlements aussi parce que la réglementation afférente aux
lois fiscales est importante.
M. HARVEY (Jonquière): Je vous écoute trop.
M. CLOUTIER (Montmagny): Le ministre, même s'il va se permettre
dans les règlements d'imposer des nouveaux permis, c'est ça qui
est important, c'est pour ça qu'il faut avoir les règlements,
cela peut arriver que, par la suite, la loi n'impose pas des nouveaux permis ou
des nouvelles taxes, des nouvelles charges fiscales au contribuable. Mais le
règlement qui permet l'émission d'un permis...
M. HARVEY (Jonquière): Nous n'avons pas le droit d'imposer par
règlement.
M. CLOUTIER (Montmagny): Dans certaines autres lois.
Prenons l'exemple du ministre des Richesses naturelles qui, à la
suite de la Loi sur les produits pétroliers, par la
réglementation, impose l'émission de permis. Alors, les permis
coûtent quelque chose. C'est ce genre de disposition, par
règlement...
M. HARVEY (Jonquière): Non.
M. CLOUTIER (Montmagny): Non, disons qu'il y a plusieurs
ministères qui peuvent faire cela. Alors, c'est pour cela que c'est
important que l'on ait des dispositions réglementaires qui accompagnent
les dispositions législatives mais je comprends que, dans le cas du
ministre du Revenu, c'est fait par dispositions législatives quand des
nouvelles charges sont imposées aux citoyens ou que des
dégrèvements sont accordés.
Alors, ce sont les remarques que je voulais faire pour le
côté technique. Donc, on tiendra pour acquis que l'on ne fera pas
de discussion détaillée sur des aspects techniques et des
implications juridiques ou comptables de ces articles de loi.
Deuxièmement, quant aux dispositions qui font suite au discours
du budget, je n'ai pas l'intention dans l'immédiat de faire un
débat là-dessus, je ne veux pas parler au nom de mes deux
collègues, mais les trois représentants de l'Opposition ont eu
l'occasion au cours du débat sur le discours du budget d'exposer
longuement nos commentaires sur les mesures annoncées par le ministre
des Finances et qui sont traduites dans ce bill 22 que le ministre du Revenu
nous présente.
Pour ma part, j'ai fait un discours très long, en Chambre,
à cette occasion et je n'ai pas l'intention de reprendre, à ce
moment, un débat d'ordre général, sauf que, quand on
passera sur ces articles, surtout l'exonération pour $2,500 à
$5,000, peut-être à ce moment, on fera connaître certains
commentaires et également en ce qui concerne les mesures pour les
cultivateurs, les mesures spéciales annoncées; nous avions
exprimé, l'an dernier, le désir que le législateur soit
plus généreux à l'endroit de la classe agricole parce que
là, on se retrouve devant une situation bien particulière, une
situation spéciale, étant donné l'importance de la mise de
fonds du cultivateur dans son outil de travail qui est sa ferme.
Alors, M. le Président, ce sont les considérations
générales que je voulais faire et, pour ma part, j'ai surtout
l'intention, dans ce projet de loi 22, de demander au ministre et à ses
excellents fonctionnaires qui sont ici, de nous donner les explications les
plus vulgarisées possible quant à la portée du projet de
loi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'honorable député
de Beauce.
M. ROY (Beauce): M. le Président, comme on le sait et comme l'a
souligné mon collègue, le député de Montmagny, ce
projet de loi no 22 apporte des modifications à la Loi sur les
impôts qui a été adoptée l'année
dernière dans le cadre du programme de la grande réforme
fiscale.
Or, M. le Président, on se rappellera également que cette
loi fait suite au discours du budget prononcé par l'honorable ministre
des Finances et dans lequel il a indiqué certaines réformes en
matière fiscale concernant certaines exemptions.
M. le Président, je n'ai pas l'intention d'entrer dans le domaine
technique de ce projet de loi à ce stade-ci, je voudrais me limiter
à faire quelques observations d'ordre général et m'en
tenir surtout au principe du projet de loi, même si les principes sont un
peu éloignés, compte tenu du fait que le projet de loi est
surtout technique. Mais quand même, il y a certaines dispositions dans la
loi qui apportent des allégements fiscaux. Il y a, entre autres, parmi
les mesures fiscales, l'exonération d'impôt qui est portée
de $2,000 à $2,500 pour les célibataires et de $4,000 à
$5,000 pour les gens mariés.
Je pense que cette mesure est tout à fait logique. Ce n'est pas
une chose nouvelle pour nous puisqu'elle était dans notre programme de
1970, mais concernant les termes employés, je dirais que nous n'avions
pas employé, en ce qui nous concerne, le mot exonération, mais
plutôt le mot exemption. Alors, il s'agit d'une mesure à laquelle
nous souscrivons parce que je pense qu'à l'heure actuelle, étant
donné le coût de la vie et étant donné les charges
très lourdes qu'ont à supporter les couples, il n'était
pas normal d'imposer des revenus à un taux inférieur à
$5,000 par année. Mais, M. le Président, ce que nous regrettons
à ce moment-ci, c'est que, suite également aux remarques que nous
avions formulées l'année dernière, on n'a rien
prévu pour les pères de famille, pour les familles nombreuses du
Québec. Je le dis et je le déplore. A l'heure actuelle, il y a
des familles au Québec qui comptent encore sept, huit, neuf enfants et
dont le père de famille gagne $6,500, $7,000, $7,500 par année,
voire même $6,000, et il n'y a absolument rien dans nos lois fiscales qui
puisse leur permettre de tenir compte du nombre d'enfants et d'avoir des
exemptions,
compte tenu du fait qu'ils sont dix à la maison pour se loger,
pour se nourrir et pour se vêtir. Le ministre pourra me répliquer
qu'il y a les allocations familiales provinciales...
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça.
M. ROY (Beauce): ... mais lorsque les allocations familiales
provinciales ont été accordées, le ministre admettra avec
moi que, compte tenu de l'augmentation du coût de la vie et du taux
inflationnaire très grand que nous connaissons à l'heure
actuelle, ça représente à peu près 50 p.c. de ce
que ça représentait au moment où elles ont
été accordées. Et on ne me fera jamais croire, et on ne le
fera croire non plus à aucune personne qui a la responsabilité
d'une famille, que les allocations familiales provinciales compensent
l'imposition à l'heure actuelle. Alors, moi, je dis à ce
moment-ci que le gouvernement est à blâmer pour ne pas avoir
pensé à alléger le fardeau fiscal des pères de
famille, dans la province de Québec.
On se plaint de la dénatalité. On est inquiet sur l'avenir
de la nation canadienne-française. On est inquiet, à l'heure
actuelle, à juste titre et à juste raison, de l'assimilation. Les
gens qui sont de Montréal le député de Gouin est
très bien placé pour en parler craignent et sont
même traumatisés par le danger d'assimiliation. A l'heure
actuelle, le gouvernement provincial n'a aucun souci, aucun respect dans ses
lois pour les familles québécoises.
M. le Président, lorsqu'on voit, à l'heure actuelle, le
coût de la vie, toutes les charges familiales, compte tenu des charges de
l'éducation... On aura parler d'éducation gratuite, de transport
des écoliers mais toutes ces choses font en sorte qu'à l'heure
actuelle, nos pères de famille sont écrasés et le
gouvernement provincial s'en fout comme de l'an quarante.
J'espère que le gouvernement prendra en considération nos
remarques et qu'il tiendra compte de ces faits, de ces besoins, de ces
exigences et des conditions dans lesquelles les faibles salariés, qui
ont des grandes responsabilités familiales, sont tenus vis-à-vis
du gouvernement provincial. Je dis qu'il n'y a aucune raison que le
gouvernement provincial puisqu'il veut imiter le fédéral
en matière de réforme fiscale n'ait pas accepté,
lui aussi, des dégrèvements d'impôt, soit un certain
montant d'argent, $300 par enfant. Nous demandons, en ce qui nous concerne,
$500 de déductible par enfant. Ce n'est pas trop, dans nos lois
fiscales, pour tâcher de dégrever le fardeau fiscal de nos
pères de famille, au Québec.
On constate également que, de ce côté, le nouveau
projet de loi que le gouvernement nous présente n'a pas tenu compte des
recommandations qu'on a faites. Ainsi dans les familles, lorsque la mère
de famille ne travaille pas, l'on ne tient pas compte non plus, dans la loi, de
leur besoin d'une aide familiale. On va permettre un dégrèvement
d'impôt pour une aide familiale, lorsque la femme travaillera à
l'exté- rieur du foyer, mais lorsque la femme sera confinée
à son foyer durant...
M. HARVEY (Jonquière): Notre projet de loi est
censé...
M. ROY (Beauce): Je blâme de ne pas l'avoir dans le projet de loi.
A ce moment on peut parler de ce qu'il y a dans le projet de loi mais on peut
également parler de ce que le projet de loi aurait dû contenir et
je vois très bien cela dans les règlements.
M. HARVEY (Jonquière): Je regrette mais pas au stade de l'article
visé. Si vous voulez jouer au jeu de la procédurite, je peux vous
en faire. Mais je ferais remarquer au député de Beauce il
a beau continuer que cela continue de faire partie, contrairement
à ce que doit être une Opposition censée... Je viens
d'entendre des propos intelligents reliés au projet de loi, juste avant
vous.
Vous continuez une discussion non logique mêlant les
problèmes d'éducation, de transport scolaire, de politique
d'allocations familiales, uniquement avec l'obligation pour le ministre du
Revenu de modifier ses lois, en fonction de la politique fiscale
annoncée par le ministre des Finances dans le discours du budget,
à l'usage du code fiscal adopté par les membres de la Chambre et
de son utilisation depuis un an pour clarifier les textes, en faciliter
l'interprétation et en corriger les quelques lacunes.
Si vous voulez faire la discussion sur tous ces problèmes, je
suis bien d'accord avec vous. Nous allons vous écouter. Mais je vous
avertis à l'avance. Comme réponse, vous aurez la même que
vous avez eue du ministre des Finances, au moment de vos interventions:
Continuez de préconiser l'entreprise privée, criez contre le
socialisme. Vous voulez des augmentations des lois sociales. A quel place
allez-vous prendre votre argent? Soyez donc logique.
M. ROY (Beauce): J'inviterais l'honorable ministre du Revenu à se
conformer au règlement, tout simplement.
M. HARVEY (Jonquière): Je suis comme vous, hors d'ordre,
mais...
M. ROY (Beauce): J'avais la parole et je croyais qu'il avait une
question à me poser. Il a été clairement entendu à
l'Assemblée Nationale et je n'ai pas l'intention de revenir
là-dessus...
M. HARVEY (Jonquière): Vous demanderez aux Anglais de l'Ontario
comment il se fait qu'ils font plus d'enfants qu'au Québec.
M. ROY (Beauce): ... je comprends que cela énerve le ministre,
que cela le fatigue, mais peu importent...
M. HARVEY (Jonquière): Cela ne m'énerve pas du tout.
M. ROY (Beauce): ... les propos du ministre, peu importe ce qu'il pense,
peu importe ce qu'il dira ce matin, cela ne m'empêchera pas de dire ce
que j'ai à dire.
M. HARVEY (Jonquière): Nous avons vu cela.
M. ROY (Beauce): Je reviendrai le dire et le répéter aussi
souvent que le gouvernement ne l'aura pas compris. Je disais tout à
l'heure l'honorable ministre comprendra qu'il a été
clairement établi et ceci a été une condition du
consentement que, lorsque nous serions à la commission
élue, nous pourrions faire l'intervention que nous avions l'intention de
faire en deuxième lecture.
Je suis en plein dans l'ordre. Je ne suis pas à l'article 1, du
tout. Je fais ici les observations que j'avais l'intention de faire à
l'Assemblée nationale.
M. MARCHAND: ...la politicaillerie et la démagogie quand vous
parlez.
M. ROY (Beauce): Laissez faire la démagogie et la
politicaillerie.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): A l'ordre!
M. ROY (Beauce): Je pense que j'ai droit à mes propos...
M. HARVEY (Jonquière): Nous vous écoutons. Envoyez.
M. ROY (Beauce): ... et je ne demanderai certainement pas les opinions
du député de Laurier, celles du gouvernement libéral et je
ne demanderai pas la permission pour prendre la parole.
M. MARCHAND: Vous pouvez toujours demander le droit de parole au
président.
M. ROY (Beauce): J'ai la parole. Je demande simplement qu'on respecte
mon droit de parole, comme j'ai respecté celui du ministre du Revenu, il
y a un moment et comme je le respecterai lorsqu'il aura la parole tout à
l'heure.
Je n'ai aucunement mentionné qu'on devait faire une
révision des lois de l'éducation. J'ai cité, à
titre d'exemple, que ceci était un fardeau, à l'heure actuelle,
pour le père de famille et que ceci grevait son budget de façon
qu'il se trouve dans une situation telle que nos lois fiscales devraient tenir
compte de tous ces facteurs et lui accorder une exemption de base pour chacun
de ses enfants.
M. HARVEY (Jonquière): D'accord! Passez au chapitre de la
personne humaine...
M. ROY (Beauce): ... pas de mérite là-dedans. Je n'ai pas
parlé de l'entreprise privée...
M. HARVEY (Jonquière): ... du respect de la personne humaine.
M. ROY (Beauce): ... je n'ai pas parlé du socialisme. Je me suis
limité exclusivement à cet article que j'estime très
important; il l'est aussi.
Il y a aussi un deuxième point parmi les mesures fiscales
annoncées par le ministre. Il s'agit, pour le cultivateur, de porter de
$25,000 à $75,000 l'exemption spéciale lorsqu'il fait don de sa
terre à un ou à plusieurs de ses enfants, une fois dans sa vie.
Ce sont des mesures dont le ministre pourra prendre note. J'espère que,
cette fois-ci, il ne montera pas dans les rideaux, qu'il ne prendra pas les
nerfs, mais ce sont des mesures que nous approuvons, parce que cela aurait
dû même être inclus, l'année dernière. Nous
estimons que c'est un oubli que le gouvernement a fait à ce moment,
qu'il veut simplement se rétracter et inclure dans la loi des mesures
tout à fait normales.
J'aimerais cependant et j'en fais encore une remarque à
l'intention du ministre ici... H n'y a pas seulement le cultivateur qui vend
une entreprise à ses enfants. Il y a énormément de petits
commerçants et de petites entreprises artisanales. Je pense qu'on
devrait se pencher aussi sur ces questions, parce qu'il y a bien des gens qui
sont obligés de vendre leur entreprise pour répondre aux
exigences, à un certain moment, lorsqu'ils arrivent pour payer des
droits de succession.
M. HARVEY (Jonquière): On a vu cela quand la loi du commerce du
pain...
M. ROY (Beauce): M. le Président, l'honorable ministre n'est pas
dans l'ordre.
M. HARVEY (Jonquière): II a intérêt aux petites
boulangeries.
M. ROY (Beauce): Si le ministre veut parler de la loi du pain, je l'ai
justement ici. S'il veut reprendre le débat sur la loi du pain, il
pourra le faire.
M. HARVEY (Jonquière): Allez, continuez. Parlez-nous du respect
de la personne humaine et de Gilberte Côté-Mercier.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'honorable député
de Beauce.
M. ROY (Beauce): Le ministre est très intelligent, il fait preuve
d'objectivité ce matin.
M. HARVEY (Jonquière): Parce que vous ne discutez pas du tout du
projet de loi. Faites comme le député de Montmagny et on va vous
écouter.
M. ROY (Beauce): J'ai dit tout à l'heure à l'intention de
l'honorable ministre il n'a pas
besoin de s'énerver et de prendre les nerfs, plus il va prendre
les nerfs et plus cela va prendre du temps et être long...
M. MARCHAND: II a lu cela dans Vers Demain.
M. ROY (Beauce): J'ai dit tout à l'heure, et je tiens à en
aviser le ministre, qu'on ne me prendra plus à aller en commission
élue pour faire des interventions de deuxième lecture. Que le
ministre s'en souvienne. Je pense qu'à l'Assemblée nationale on
respecte plus le droit de parole d'un député et on respecte mieux
ses propos qu'on ne semble le faire en commission.
M. HARVEY (Jonquière): M. le Président, j'invoque le
règlement. Le député de Montmagny a fait son intervention.
Il n'a pas été interrompu. Le député de Gouin va
faire la sienne. Qu'on blâme le gouvernement de ne pas aller assez loin,
j'en suis, dans le cadre du projet de loi présenté. Maintenant,
le député nous fait des menaces et dit qu'il va s'opposer
à étudier les lois fiscales en commission parlementaire à
l'avenir. A ce moment-là, je recommanderai à la Chambre,
étant donné que le député de Beauce ne comprend pas
le projet de loi, de le laisser intervenir et on conviendra avec les autres
partis d'Opposition de venir travailler intelligemment en commission
élue.
M. ROY (Beauce): M. le Président, j'invoque le règlement.
Il y a quand même des limites!
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'honorable député
de Beauce.
M. ROY (Beauce): J'ai dit que j'avais des observations à faire et
j'entends les faire, et que le ministre se taise !
M. JORON: Vous allez avoir à les répéter.
M. ROY (Beauce): Je vais être obligé de les
répéter, comme vient de le dire l'honorable député
de Gouin, parce que je constate que le ministre est complètement
bouché, ce matin. Il ne veut absolument rien comprendre. Or, pour
revenir sur ce projet de loi et comme je viens de le mentionner, il y aurait
des dispositions à prendre en vue d'améliorer encore à
l'avenir nos lois fiscales de façon à tenir compte des charges et
des obligations que doit assumer le père de famille.
Sur les autres articles de ce projet de loi on sait que c'est un
projet de loi technique je n'ai pas l'intention, je l'ai dit au tout
début et le ministre aurait dû me comprendre à ce
moment-là, d'entrer dans le domaine technique à ce stade-ci. Je
voudrais simplement me limiter à faire des observations
générales qui aurait dû et pu être faites en
deuxième lecture à l'Assemblée nationale.
Une autre observation, et je terminerai là- dessus, si le
gouvernement a déclaré, et si le gouvernement s'est plu à
dire que le Québécois serait moins imposé à
l'avenir et qu'il y aurait un rapprochement en quelque sorte avec les citoyens
des autres provinces, on constate, après avoir fait l'analyse de la Loi
fiscale et de la réforme fiscale au Québec, que si on compare la
situation en vertu d'un tableau préparé par des experts, le
Québécois est encore le citoyen le plus taxé dans la
province de Québec. Ainsi, une personne qui a à payer un
impôt de $1,563.46 au niveau du gouvernement fédéral, en
Ontario, paye au Québec à l'heure actuelle $1,176.63. La
réforme fiscale a fait en sorte qu'au Québec, elle soit
obligée de payer, pour le même montant, l'équivalent de
$1,346.62. Ceci veut dire que le citoyen du Québec, en prenant cette
base de calcul, paie $2,523.25 d'impôt alors que le citoyen du Manitoba
en paie $2,248.47 et que le citoyen de l'Ontario en paie $2,040.32.
M. le Président, ceci nous démontre encore une fois
clairement que le citoyen du Québec est surtaxé,
surchargé, et si on tient compte qu'il est obligé de payer une
taxe de vente de 8 p.c. comparativement à celle imposée dans les
autres provinces, on se rend compte que le citoyen du Québec est
surtaxé. Il y a aussi un autre point, c'est qu'au niveau des discussions
concernant nos pouvoirs prioritaires de taxation en matière
d'impôt direct, soit l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les
corporations, il y a encore un grand pas à faire au niveau des
discussions avec le gouvernement fédéral. On se demande encore si
le gouvernement provincial, en matière de taxation, en matière
fiscale, ne négocie pas encore en vertu de la seule autorisation qui lui
a été accordée par la Chambre, soit les accords de 1942,
la loi 27 et que le gouvernement procède par des modifications de ces
accords fiscaux.
En ce qui nous concerne, j'ai hâte, parce que cela fait longtemps
que nous l'avons demandé, que le gouvernement expose à
l'Assemblée nationale, si ces accords ont été
définitivement abolis je comprends que cela fait rire le
ministre, mais le ministre n'est pas capable de nous répondre, il
préfère rire et s'il y a eu d'autres accords qui ont
été...
M. HARVEY (Jonquière): La guerre s'est terminée en
1945.
M. ROY (Beauce): M. le Président, j'ai la parole. Je
m'excuse.
M. MARCHAND: Vous le provoquez.
M. ROY (Beauce): Je disais donc qu'on se demande si le gouvernement
négocie encore en vertu de ces ententes. Parce que, lorsqu'on lit les
volumineux dossiers et les rapports de M. Claude Morin, ancien sous-ministre
des Affaires intergouvernementales, il est muet comme une carpe sur ce point,
on se rend compte qu'il y a
seulement une loi, qui a été votée par le Parlement
de Québec. Elle fut votée en 1942 et c'est le chapitre 72 de nos
lois. Il ne semble y avoir eu aucune autre loi, par la suite, autorisant le
gouvernement à négocier des ententes avec le gouvernement
fédéral. Or, en ce qui nous concerne, je dis et je
répète à l'intention du ministre et à l'intention
des autres membres que nous avons hâte que la lumière se fasse de
ce côté-là pour que nous sachions à quoi nous en
tenir et que nous sachions également sur quoi nous baser pour
établir les discussions et sur quoi le gouvernement se base pour
établir ces discussions. On parle beaucoup des droits du Québec
en ces matières, mais si ce sont les droits du Québec on n'a pas
à les négocier, si ce sont nos droits on a seulement à les
prendre. S'il y a des accords que le gouvernement préfère tenir
cachés ou sur lesquels il préfère ne pas faire la
lumière, c'est peut-être ce qui explique le huis clos de ces
conférences, je pense M. le Président, qu'il est non seulement du
devoir mais il est du droit des parlementaires élus de connaître
ces choses, comme il est du devoir également et du droit de la
population d'être informée sur ces questions. Je sais qu'à
ce niveau-ci le ministre pourrait me répliquer qu'il n'y a pas d'article
dans ce projet de loi qui traite de ces questions, mais au niveau des
principes, lorsqu'on parle de principes de loi qui guident un gouvernement en
matière de taxation et en matière fiscale, je dis qu'on doit
commencer par le commencement et on doit commencer sur des bases solides. A
l'heure actuelle, on négocie sur des bases que nous ne connaissons pas,
on discute sur des questions sur lesquelles le gouvernement refuse de faire la
lumière. Tant et aussi longtemps que le gouvernement continuera à
manoeuvrer de cette façon je dis bien manoeuvrer de cette
façon d'une façon que l'on pourrait considérer
hypocrite, je dis, en ce qui nous concerne, M. le Président, qu'on peut
comprendre la population du Québec du fait qu'elle perd confiance de
plus en plus dans le gouvernement.
M. HARVEY (Jonquière): M. le Président, très
rapidement, je voudrais rappeler au député de Beauce... D'abord,
je voudrais dire au député de Montmagny que je suis parfaitement
d'accord sur les propos qu'il a tenus et c'est la raison pour laquelle je n'ai
pas même osé dire un mot après son intervention.
Quant au député de Beauce, je lui rappellerai au
départ que le ministre des Finances de tout gouvernement, qu'il soit
fédéral ou provincial, est le ministre responsable de la
politique fiscale du gouvernement; et le ministre du Revenu est le ministre
responsable de l'application des lois fiscales telles qu'adoptées par le
Parlement. C'est toute la différence. Quant aux propos qu'il a tenus,
à savoir jusqu'où le gouvernement devrait aller dans n'importe
quel genre de politique pour aider la natalité ou augmenter les
exemptions, ainsi de suite, ce sont des propos à tenir à
l'endroit où il les a tenus c'est-à-dire au moment de la
discussion sur le budget ou des politiques fiscales présentées
par le ministre des Finances...
En terminant, je vais tout simplement, pour imager, dire au
député de Beauce que je ne lis jamais de livres en langue
espagnole parce que je ne les comprends pas. Je lui conseille de lire des
volumes sur la fiscalité et des documents qu'il comprend ou de les faire
lire par les autres et de se les faire résumer en quelques points, afin
d'être en mesure de nous faire une discussion intelligente au moment de
la présentation d'un projet de loi.
M. ROY (Beauce): M. le Président, j'aurais une question à
poser à l'honorable ministre. Il a parlé de la langue espagnole,
est-ce que le ministre a des voix ce matin?
M. HARVEY (Jonquière): Non, mais je n'en lis pas de ces
livres-là, je ne comprends rien.
M. ROY (Beauce): J'ai l'impression que vous entendez des voix ce
matin.
M. HARVEY (Jonquière): C'est un conseil que je vous donne.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'honorable député
de Gouin.
M. JORON: M. le Président, on n'a pas fait de discours en
deuxième lecture en Chambre, on a accepté que le projet de loi
soit immédiatement déféré, sans qu'il y ait de
discours, à la commission parlementaire pour une raison qui
m'apparaissait, en tout cas quant à moi, bien simple, c'est qu'il n'y
avait pas de principe comme tel contenu dans le projet de loi. C'est
essentiellement un projet de loi qui découle d'autres choses dont on a
déjà discuté, qui ont été discutées
et adoptées, parfois sur division, mais qui ont été
adoptées, notamment, la réforme fiscale de l'année
dernière qui amène, comme conséquence, les corrections,
une mise à jour d'ordre technique, qui est, la majeure partie du bill 22
qui nous concerne aujourd'hui.
Le reste, comme les autres l'ont signalé avant moi, ça
découle du discours du budget, c'est-à-dire de la politique
fiscale qui a été adoptée, des modifications en politique
fiscale présentées par le ministre des Finances il y a
déjà quelques mois et que nous avons abondamment
commentées à cette époque. C'est la raison pour laquelle
je ne pense pas qu'il y ait de discours de fond à faire
là-dessus. On a eu l'occasion, même si la tentation est grande...
Je ne veux pas répéter ce qu'on a dit au moment du discours du
budget. J'éviterai, par exemple, de mentionner qu'il y a des choses que
le député de Beauce a dites tout à l'heure, des
inquiétudes qu'il a par rapport aux conséquences des lois
fiscales sur la famille que je partage. Je m'abstiendrai de signaler qu'il y a,
dans le programme du Parti québécois
c'est le seul à proposer ces mesures un revenu
minimum garanti d'une part, allocations de salaire au conjoint qui reste
à la maison, prestations...
M. ROY (Beauce): Je m'excuse, mais lorsque le Parti
québécois dit qu'il est le seul à présenter des
mesures, à proposer le revenu minimum, comme il m'a interrompu tout
à l'heure, je tiens à lui dire qu'il n'a pas été le
premier. Bien avant lui, nous l'avons fait.
M. JORON: J'avais oublié de dire revenu minimum global et
cohérent, allocations de salaire au conjoint qui reste à la
maison pour garder les enfants, prestations à la mère au moment
de l'accouchement, réseau de garderies, ainsi de suite, mais je vais
m'en abstenir. Maintenant que je l'ai dit, je peux m'en abstenir d'autant plus
facilement. Il y a juste un point cependant que le député de
Beauce a soulevé tout à l'heure, qui est contenu dans le projet
de loi que nous avons à étudier et qui m'incite à un
commentaire. C'est qu'il a parlé que, dans le programme de son parti, il
y avait non pas une exonération au couple qui ne gagne pas $5,000 par
année, mais une exemption de base. Je ne sais pas s'il réalise
tout à fait la différence entre une exonération et une
exemption. Mais si le but est de garantir à ceux qui ne gagnent pas
$5,000 par année, aux couples qui ne gagnent pas ce montant qu'ils ne
paieront pas d'impôt, c'est une exonération. Mais quand on a fait
une exemption, par contre, ça permet à ceux qui gagnent $50,000
ou $100,000 de les déduire de leurs revenus. A ce moment-là, le
cadeau est bien gros à ceux qui gagnent, au niveau de revenu. Mais comme
le parti que représente le député de Beauce sollicite des
fonds des grosses entreprises pour leur caisse électorale, ainsi...
M. ROY (Beauce): M. le Président, j'invoque le règlement.
La sollicitation des fonds pour la caisse électorale n'a aucun rapport
avec l'étude du projet de loi. Si le député de Gouin veut
charrier sur ce point, je vous invite à rappeler l'honorable
député de Gouin à l'ordre.
M. MARCHAND: Le député de Beauce interrompt...
M. ROY (Beauce): On n'est pas hypocrite en ce qui nous concerne. Si le
parti sollicite des fonds, M. le Président, nous l'avons fait et le
Parti québécois se vante lui-même de solliciter des fonds.
Nous savons même qu'ils reçoivent des fonds d'entreprises
révolutionnaires internationales. Vous envoyez même Michel
Chartrand en chercher. On se rappellera qu'il en a même...
M. JORON: Maudit qu'il est fou!
M. ROY (Beauce): ...été question dans les journaux. Si le
député de Gouin veut entrer dans la discussion des fonds
électoraux, on pourra en parler à un autre moment.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): A l'ordre, messieurs! J'inviterais
les honorables députés à revenir au projet de loi.
M. JORON: Vous ne réussirez pas à me faire choquer. Je
sais bien que le règlement ne le prévoit pas en commission, mais
je lui demanderais de retirer ses paroles. On ne peut pas quand même,
décemment, dire des énormités, des calomnies semblables et
faire passer ça. Prenez-vous les électeurs ou les gens à
qui vous parlez pour des idiots? Vous allez vous permettre de dire n'importe
quelle...
LE PRESIDENT (M. Croisetière): A l'ordre!
M. JORON: ... stupidité, plus elle est grosse, plus vous pensez
qu'elle va passer ! Il y a toujours bien un bout ! Michel Chartrand et les
entreprises révolutionnaires internationales! C'est déjà
bien parti ce matin!
LE PRESIDENT (M. Croisetière): J'inviterais l'honorable
député de Gouin à revenir à la pertinence du projet
de loi.
M. JORON: M. le Président, la santé du
député de Beauce me tracasse beaucoup ce matin!
LE PRESIDENT (M. Croisetière): En vertu de l'article 99...
M. CLOUTIER (Montmagny): Les députés ont besoin de
vacances, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Nous sommes dans une salle
climatisée, il n'y a aucune raison pour que les députés ne
puissent pas respecter le règlement. J'inviterais l'honorable
député de Gouin à revenir...
M. JORON: Ceci posé, M. le Président...
M. ROY (Beauce): Quand le député de Gouin se permet de
dire des énormités, on peut en dire, ça peut aller sur le
même sujet.
Si le député de Gouin veut aller de ce côté
et dire n'importe quoi... Alors vous avez pu vous rendre compte, M. le
Président, que l'on peut très bien, nous aussi, ajouter
énormément de choses. Alors, je l'invite à se tenir
à l'ordre.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Je viens de rappeler à
l'honorable député de revenir à la pertinence du
débat.
M. JORON: Quand on affirme quelque chose, normalement on s'arrange pour
en fournir les éléments de preuve, de façon que
l'auditoire à qui l'on s'adresse puisse le vérifier. Mais dans le
cas que vous venez de mentionner, des énormités gratuites
semblables, sans aucun élément et possibilité totale de
preuve, cela s'appelle seulement de la démagogie grossière.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): A l'ordre!
M. ROY (Beauce): On y reviendra.
M. JORON: Je n'ai pas autre chose à ajouter, M. le
Président.
Il y a une certaine éthique professionnelle dans le métier
de député qui ne permet pas de dire n'importe quelle folie.
M. ROY (Beauce): Oui, d'ailleurs, vous devriez l'appliquer pour
vous-même.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): A l'ordre, messieurs! Alors,
est-ce qu'il y a d'autres membres de la commission qui aimeraient ajouter des
commentaires? Sinon, nous allons procéder à l'étude du
projet de loi, article par article, et nous commençons à
l'article 1.
Interprétation
M. HARVEY (Jonquière): M. le Président, à l'article
1, l'expression "commerce d'assurance-vie" est modifiée pour la faire
concorder avec l'expression utilisée dans les articles de loi. Il est
proposé d'inclure la définition de l'expression "immobilisation
intangible" pour la rendre applicable à toute la partie 1 de la loi et
la loi concernant l'application de la Loi des impôts. Il y a
également la définition de l'expression "minéraux" qui est
modifiée aux fins de comprendre "les sables pétrolifères,
le schiste bitumineux" et également la définition de l'expression
"ressource minérale" est modifiée aux fins de comprendre les
"gisements de sable pétroli-fère et de schiste bitumineux".
M. CLOUTIER (Montmagny): Dans cet article, est-ce qu'il y a quelque
chose de spécial qui a justifié ces modifications...
M. HARVEY (Jonquière): C'est pour couvrir le réseau.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a d'autres
questions?
M. CLOUTIER (Montmagny): J'ai une autre question à poser au
ministre des Richesses naturelles sur la définition de chacun de
ces...
M. HARVEY (Jonquière): D'accord! Alors, l'article 1 est
adopté?
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a d'autres
questions? S'il n'y a pas d'autres questions, l'article 1 est
adopté.
Article 2.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 2: II s'agit simplement de
clarifier la loi. Je voudrais vous faire remarquer qu'en ce qui concerne la
version anglaise, à quelques reprises, en raison de la traduction, ici,
au service de la législation, nous avons quelques corrections à
faire pour utiliser les mêmes termes et nous aurons à
réimprimer le projet de loi. Alors, si vous voyez quelques petites
erreurs dans le texte anglais, vous pourrez nous les indiquer, parce qu'il y
aura une nouvelle impression en raison de quelques petites erreurs de termes
utilisés dans l'expression anglaise. D'ailleurs, on a quelques
amendements. Alors, il y aura réimpression.
A l'article 2, il s'agit tout simplement de clarifier la loi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a des
questions?
DES VOIX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 3.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 3, la modification a pour but
d'uniformiser l'expression utilisée dans la loi.
DES VOIX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 4.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 4: La modification a pour but
d'assujettir à l'impôt la seule corporation qui a un
établissement au Québec.
M. ROY (Beauce): Est-ce que cela s'applique également...
J'ai une question à poser au ministre.
M. HARVEY (Jonquière): D'accord!
M. ROY (Beauce): "... des lois est de nouveau modifié en
remplaçant, dans la quatrième ligne du premier alinéa, les
mots "exerçant une entreprise" par ce qui suit: "ayant un
établissement." Cela veut dire que ceux qui sont à
l'extérieur du pays ou de la province, qui possèdent un
établissement au Québec... J'aimerais que le ministre
précise davantage. Je comprends que le ministre change des mots, mais
quelle en sera la portée?
M. HARVEY (Jonquière): La base est la suivante. C'est non pas
l'exercice, c'est l'entreprise, l'établissement au Québec.
L'établissement est défini dans la loi et les
règlements.
M. ROY (Beauce): Oui, mais en modifiant les mots, le gouvernement n'a
certainement pas apporté cette modification sans un objectif
précis.
M. HARVEY (Jonquière): Mon sous-ministre me dit qu'il est
très difficile de prouver
qu'une entreprise fait commerce au Québec, tandis qu'une
entreprise qui a un établissement au Québec, c'est relativement
plus facile à prouver en termes de fiscalité. C'est une question
de fait.
M. ROY (Beauce): Je comprends. M. HARVEY (Jonquière):
D'accord.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce que ça ne réduit pas un
peu votre marge de manoeuvre, non?
M. HARVEY (Jonquière): C'est parce que la preuve est
extrêmement difficile à faire sur les activités, tandis que
"établissement" tel que défini dans le texte de loi et les
règlements, la preuve est relativement facile à faire. C'est
toujours basé sur les faits.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 4, adopté?
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 5?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 5, cette modification
précise la règle relative à l'assujettissement à
l'impôt québécois d'un particulier résidant au
Canada, hors du Québec, et exerçant une entreprise au
Québec, qui quitterait le Canada au cours d'une année
d'imposition pour aller résider ailleurs.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 5, adopté. Article
6?
M. CLOUTIER (Montmagny): A l'article 6, c'est comme à l'article
4?
M. HARVEY (Jonquière): C'est une modification de concordance avec
l'article 4, d'accord.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 6, adopté. Article
7?
M. HARVEY (Jonquière): Cette modification a pour but de faire
concorder la version anglaise avec la version française.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 7, adopté. Article
8?
Revenu ou perte provenant d'une charge ou d un
emploi
M. HARVEY (Jonquière): L'article 8 concerne le calcul de la
valeur du droit d'usage d'une automobile louée. Vous avez dans votre
cahier vert un exemple. Il ne doit pas être tenu compte de toute somme
payée par l'employeur au bailleur qui est raisonnablement
afférente au coût supporté par le bailleur pour
l'assurance-automobile. De plus, le calcul de la valeur du droit d'usage d'une
automobile de démonstration qui est mise à la disposition d'un
employé dont les fonctions principales consistent dans la vente
d'automobiles peut, au choix du contribuable, être calculé sur une
base de 3/4 de 1 p.c. du coût moyen des automobiles neuves acquises par
l'employeur dans l'année d'imposition en vue de la vente dans le cours
de ses affaires. C'est un allégement.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je constate, j'ai relu les exemples. Dans le
cas où l'automobile est louée par l'employeur, ce sera toujours
un allégement parce qu'on enlève des dépenses dans le
calcul; on enlève la prime d'assurance contre la perte, les dommages ou
la responsabilité. Ce sera toujours une diminution dans ce cas. Dans le
cas de l'exemple 2, l'automobile appartient à l'employeur, là on
se base sur la moyenne; on établit un coût moyen pour chacune des
automobiles. Il y a cent automobiles neuves destinées à la
revente, d'une somme de $426,700. Alors, la moyenne dans l'exemple, dans la
nouvelle loi proposée, le coût de l'automobile, ça va
être $4,267 au lieu de $4,000, d'après la loi actuelle. Alors, il
y a une diminution. Mais est-ce que cet exemple permet de conclure que
ça va être toujours une diminution, un allégement?
M. HARVEY (Jonquière): Oui, c'est 3/4 de l p.c. dans la
deuxième méthode au lieu de 1 p.c, comme dans la
première.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, d'accord, mais est-ce que, même avec
la réduction du pourcentage, ça va toujours jouer en faveur du
contribuable?
M. HARVEY (Jonquière): Normalement.
M. CLOUTIER (Montmagny): Parce que là vous avez une automobile,
dans l'exemple, d'après la loi actuelle, qui coûtait $4,000. Mais
si vous prenez une automobile qui coûtait, je ne sais pas s'il en reste
encore des automobiles qui coûtent $2,500, la Pinto, prenons $3,000 en
tout cas. Si c'était une automobile de $3,000, d'après la loi
actuelle, ça serait 1 p.c. de $3,000, ça voudrait dire $30
multipliés par dix, ça ferait $300. D'accord? Bon. Si vous prenez
la méthode suggérée par le projet de loi actuel, la
moyenne ne change pas. Cela va être encore
$4,267, c'est-à-dire $32, $32 par dix, ça fait $320.
Alors, dans ce cas, pour une automobile de $3,000, il y aurait une hausse.
M. HARVEY (Jonquière): C'est sûr que le prix des
automobiles peut un peu modifier l'allégement, mais en règle
générale c'est un allégement. Maintenant, bien sûr,
à moins qu'on ait une minoune...
M. CLOUTIER (Montmagny): Non, mais dans le cas des automobiles qui
appartiennent à un employeur, s'il prête une automobile à
son employé...
M. HARVEY (Jonquière): Généralement, il prête
une bonne automobile...
M. CLOUTIER (Montmagny): Généralement, il prête une
petite automobile, une automobile qui...
M. HARVEY (Jonquière): Mais il reste que le contribuable a le
choix de prendre l'une ou l'autre des méthodes qui est la plus
avantageuse.
M. CLOUTIER (Montmagny): Ah bon! d'accord.
M. HARVEY (Jonquière): Le choix est laissé au
contribuable.
M. CLOUTIER (Montmagny): D'accord.
M. MARCHAND: Comme dans l'ancienne méthode.
M. HARVEY (Jonquière): II a le choix entre les deux, la plus
avantageuse.
M. MARCHAND: Aujourd'hui, de plus en plus, on remarque à
Montréal que les compagnies qui ont strictement des voyageurs de
Montréal s'en vont dans la petite voiture du prix de $2,800 à
$3,100...
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, il n'y a pas seulement le coût
d'achat, mais il y a le coût du fonctionnement de la voiture qui est
diminué.
M. MARCHAND: C'est ça.
M. CLOUTIER (Montmagny): II a le choix entre les deux méthodes
je n'avais pas lu tout l'exemple cela va, il n'est
pénalisé par aucun cas.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a d'autres
questions? L'article 8, adopté?
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 9?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 9, cette modification
précise que seuls les déboursés pour les repas ou logement
en dehors de la municipalité ou région métropolitaine sont
admis en déduction.
M. ROY (Beauce): Cet article, en vertu du paragraphe a), se limite
uniquement à une personne qui exerce principalement une entreprise de
transport.
M. HARVEY (Jonquière): Un instant.
M. CLOUTIER (Montmagny): On n'a pas eu de transport.
M. HARVEY (Jonquière): Les autres sont couverts dans la loi dans
d'autres articles. Là, c'est l'article régissant les
employés reliés aux entreprises de transport.
M. ROY (Beauce): Cela va.
M. MARCHAND: M. le Président, j'aurais une remarque, une
observation à 9 b). Lorsque l'on dit: "... pendant qu'il est ainsi
à l'extérieur de cette municipalité ou région
métropolitaine...", cela peut peut-être valoir dans le cas des
municipalités de 5,000, 10,000, 25,000 ou 30,000 citoyens, mais lorsque
vous touchez à la région métropolitaine et que le
conducteur de l'automobile, le voyageur, travaille à
l'extrémité de la région métropolitaine, ce qui
peut représenter une distance de 30 milles ou 35 milles, à ce
moment-là, il ne peut pas charger ses repas. Le logement est peu
important dans le cas, mais le repas du chauffeur ou du voyageur de commerce
qui est à 25 milles, naturellement il ne va pas dfner chez lui et il se
trouve dans la ville de Montréal ou dans la région
métropolitaine qui peut avoir une superficie de 25 milles par 35
milles...
M. HARVEY (Jonquière): Pour autant qu'il est en dehors de la
municipalité... Pour aller à Montréal, par exemple, s'il
se trouve à Verdun, il peut avoir ses dépenses pour le
dfner...
M. MARCHAND: Oui.
M. HARVEY (Jonquière): ... parce qu'il change de
municipalité, en dehors de la municipalité ou
région...
M. MARCHAND: Celui qui demeure à Riviè-re-des-Prairies,
qui est dans la ville de Montréal et qui est rendu sur la rue Notre-Dame
et Wellington, je pense bien qu'il ne va pas dfner chez lui. C'est comme
être à Beloeil et à Montréal. Au point de vue de la
distance à parcourir et au point de vue de la longueur de temps, c'est
plus long partir du bas de la ville de Montréal et aller à
Rivière-des-Prairies que d'aller de Montréal à Beloeil.
Cela prend vingt minutes.
M. HARVEY (Jonquière): Je comprends le député de
Laurier, mais à la question posée par le député de
Beauce, comme il s'agit exclusivement des gens reliés aux entreprises de
transport, généralement ils sont à l'extérieur de
la région métropolitaine. Quand ils sont à
l'intérieur de cette région ou de la localité où
est située la compagnie de transport, ils sont exactement traités
de la même façon que les employés du ministère du
Revenu ou d'un autre ministère qui demeurent à
Rivière-des-Prairies et qui travaillent à 701, Saint-Laurent.
M. MARCHAND: D'accord.
M. HARVEY (Jonquière): Mais, leur travail les appelant à
être souvent à l'extérieur de leur région
métropolitaine, de la localité où est située la
compagnie de transport, nous avons voulu clarifier pour les dépenses de
frais de repas, pour être capables d'éviter d'avoir certaines
discussions inutiles au moment où ils produisent leur rapport.
M. MARCHAND: Est-ce que, lorsqu'on fait un article comme ça, les
compagnies de transport sont consultées? Sur un article comme
celui-là, il n'y a pas de consultation?
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Autres commentaires?
M. HARVEY (Jonquière): En fait, cela n'affecte pas les
compagnies, c'est pour ça qu'elles ne communiquent même pas avec
nous.
M. MARCHAND: D'accord.
M. HARVEY (Jonquière): On n'a jamais eu de représentation
de leur part là-dessus.
M. MARCHAND: C'était à titre d'information, M. le
ministre.
M. ROY (Beauce): Quand vous parlez des régions
métropolitaines, est-ce limité, dans l'esprit de la loi,
uniquement à la région métropolitaine de Montréal
ou si vous parlez de métropolitain à Québec...
M. HARVEY (Jonquière): Québec,
Trois-Rivières...
M. ROY (Beauce): Trois-Rivières, Sherbrooke.
M. HARVEY (Jonquière): ... la région métropolitaine
de Chicoutimi, comme c'est à peu près défini par le
ministère de l'Industrie et du Commerce quand il parle d'une
région métropolitaine.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté? M. ROY (Beauce):
Cela va.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 9, adopté. Article
10.
Revenu ou perte provenant d'une entreprise ou d'un
bien
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 10, la modification a pour but
d'uniformiser l'emploi de cette expression avec d'autres articles de la
loi.
M.CLOUTIER (Montmagny): D'ailleurs, pratiquement, c'est une
transaction.
M. HARVEY (Jonquière): C'est cela.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 10.Adopté. Article
11.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 11...
M. CLOUTIER (Montmagny): Le ministre s'était trompé d'une
journée, 18 juin au lieu du 19 juin?
M. HARVEY (Jonquière): La modification a pour but d'assurer la
continuité des périodes visées audit article. Le
député de Montmagny a probablement raison.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, c'était le 19 juin et on avait
marqué le 18 juin. Il y avait un décalage de 24 heures. Des
contribuables ont trouvé cela.
M. HARVEY (Jonquière): Pas encore?
M. CLOUTIER (Montmagny): Le ministère est vite.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 11.Adopté. Article
12.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 12, il est proposé que
l'article 115 de la loi ne s'applique pas dans le cas où un contribuable
a payé un impôt sur le montant du prêt.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 116?
M. CLOUTIER (Montmagny): De l'ancienne loi, oui.
M. HARVEY (Jonquière): Cela devrait se lire l'article 115.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Ah bon! Il y a une correction
à faire dans le projet de loi...
M. HARVEY (Jonquière): Dans le projet de loi, c'est l'article
115.
M. LE PRESIDENT (M. Croisetière): ... pour que soit inscrit
l'article 115.
M. CLOUTIER (Montmagny): Non. C'est l'article 116. D'accord.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 116?
M. CLOUTIER (Montmagny): L'article 116 se réfère à
l'article 115.
M. HARVEY (Jonquière): C'est dans mes notes explicatives qu'on me
réfère à l'article 115. C'est l'article 116. Le projet de
loi est précis.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Alors, il n'y a aucune...
M. HARVEY (Jonquière): L'article 116 se réfère
à l'article 115.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): ...erreur. C'est l'article 116 de
l'ancienne loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela me surprenait aussi que le ministre ait
fait une erreur.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a des questions
à poser sur l'article 12?
M. CLOUTIER (Montmagny): Non. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 12. Adopté. Article
13.
M. HARVEY (Jonquière): Aux articles 13 et 14, les modifications
ont pour but de faire concorder la version anglaise avec la version
française.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 14.
M. HARVEY (Jonquière): Même chose.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 15.
M. HARVEY (Jonquière): Une modification pour clarifier la
loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 15.Adopté. Article
16.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 16, dans le calcul de la
déduction, on doit tenir compte des montants payés dans
l'année et dans une année antérieure en acquittement du
principal de certains titres.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 16.Adopté. Article
17.
M. HARVEY (Jonquière): La modification a pour but de permettre
à un cultivateur d'inclure à son choix son inventaire d'animaux
dans son calcul du revenu même si ce revenu est calculé selon la
méthode de comptabilité-caisse. Le choix est donné au
cultivateur d'inclure son inventaire d'animaux dans son calcul de revenu.
M. CLOUTIER (Montmagny): II ne l'avait pas dans la loi actuelle?
M. HARVEY (Jonquière): Non. Il n'avait pas le choix. Sur une base
de caisse... Mais là, en ayant cet avantage, s'il a des pertes, il a le
choix.
M. CLOUTIER (Montmagny): IL établit son troupeau de base. C'est
cela? C'est un autre article.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 17.Adopté?
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 18.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 18 clarifie la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, cela n'est pas grave.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté? M. CLOUTIER
(Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 19.
M. HARVEY (Jonquière): La modification a pour effet d'accorder
à un contribuable dont la principale source de revenus n'est pas
l'agriculture de déduire, sans restriction, les frais de recherche
scientifique relatifs à son exploitation agricole. C'est parce que, de
plus en plus, il y a des gens qui ne sont pas fermiers, qui n'ont pas comme
occupation principale l'agriculture et qui consacrent des sommes assez
importantes pour essayer d'en faire une entreprise rentable. C'est le cas de
plus en plus de bien des gens qui, pour fins d'élevage ou voyant venir
la retraite ou même la préretraite, commencent à
réinvestir dans le secteur agricole et dépensent des sommes pour
rentabiliser une entreprise. Or, ces gens n'avaient droit à aucune
allocation, étant considérés comme des gentlemen farmers
alors qu'ils ne faisaient pas cela pour rire. Ils font cela en investissant
pour, éventuellement, obtenir un revenu de leur entreprise agricole.
M. ROY (Beauce): On se rend compte également qu'au niveau de
cette catégorie de cultivateurs, il y en a un assez grand nombre qui se
lancent aussi dedans pour tenter d'échapper au fisc. Il y en a aussi qui
se lancent dans l'agriculture, qui ont des fermes du type de celles des
gentlemen farmers et ne se cachent pas pour dire que ceci leur permet de
récupérer de l'impôt ou de payer moins d'impôt sur le
revenu parce qu'ils ont des exploitations ou des opérations
déficitaires.
M. HARVEY (Jonquière): Ce n'est pas le cas présentement.
Ils n'ont aucune allocation, si l'occupation...
M. ROY (Beauce): Actuellement, ils n'ont aucune allocation. C'est ce que
je disais. Mais à l'heure actuelle, on en prévoit.
M. HARVEY (Jonquière): Uniquement pour les frais de recherche
scientifique relatifs à une exploitation agricole. Il ne pourra pas en
percevoir pour n'importe quoi. Ce n'est pas la porte ouverte à toute
dépense que ferait par exemple un fonctionnaire ou un individu qui
travaillerait en ville et qui déciderait d'avoir une exploitation
agricole. C'est pour permettre la déduction des frais de recherche
scientifique relatifs à son exploitation agricole.
M. ROY (Beauce): Les frais de recherche scientifique sont
déterminés selon des normes établies par la
réglementation des...
M. HARVEY (Jonquière): Par voie de règlement.
M. JORON: Tout l'article 194 porte uniquement sur les frais de recherche
scientifique?
M. CLOUTIER (Montmagny): Non. Cela détermine la perte agricole,
même les montants qui sont accordés. Mais est-ce qu'il y aura une
limite de prévue pour la recherche scientifique?
M. HARVEY (Jonquière): Non.
M. CLOUTIER (Montmagny) : II n'y a pas de limite de prévue. Je
n'en vois pas, moi, de la façon que l'article est
rédigé.
M. HARVEY (Jonquière): C'est pour encourager les recherches dans
certaines cultures spécialisées ou certains élevages
spécialisés qu'on tente d'appliquer au Québec.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce que, de concert avec le ministère
de l'Agriculture, il va y avoir des rollings dessus?
M. HARVEY (Jonquière): Voici un exemple concret. Dans les
régions où, à la suite des plans de développement,
c'est le cas pour la région du BAEQ, anciennement de l'ODEQ, où
il y a le plan de développement intégré des ressources
dans le Nord-Ouest québécois, dans le secteur du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, il y a eu ce qu'on a appelé le zonage des
terres, qui a amené un changement de vocation à la
catégorie des sols. Du sol un, il y en a dans la région de
Montréal, on le sait. Il est là, le sol un au Québec, il y
a très peu de sol un ailleurs. Le sol deux et le sol trois demandent
certaines conversions soit pour la production laitières ou encore pour
le changement de sortes d'élevage ou de culture. Il est bien sûr
que cette disposition permet d'encourager certaines personnes qui font des
essais pour rentabiliser certains élevages ou certaines cultures
spécialisés. C'est pour améliorer la situation alors
qu'aujourd'hui, cela n'existe pas. On me dit également que, pour la
recherche scientifique, c'est toujours calculé à part les
pertes.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est parce que je voudrais avoir des
explications sur...
M. HARVEY (Jonquière) : Ils n'admettaient pas...
M. CLOUTIER (Montmagny) : Le terme "recherche scientifique", sauf
erreur, n'est pas décrit dans le projet de loi.
M. HARVEY (Jonquière): D'accord. Allons à l'article
194.
M. CLOUTIER (Montmagny): II est assez vaste.
M. HARVEY (Jonquière): Tel qu'appliqué aujourd'hui,
l'article 194 n'admettait pas de dépenses à caractère de
recherche scientifique.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui. Là, on les admet. Mais est-ce que
ce sera n'importe quoi, de la recherche scientifique ou si le ministère
de l'Agriculture va se préparer un rolling avec le ministère du
Revenu? Chaque cas va être étudié? Bon.
M. HARVEY (Jonquière): En collaboration avec le ministère
de l'Agriculture.
M. CLOUTIER (Montmagny): Et il n'y a pas de limite non plus quant au
montant. D'accord.
M. HARVEY (Jonquière): D'ailleurs, en raison de
l'évolution dans les méthodes de production, de cet
équipement nécessaire sur les fermes, nous avons un comité
qui siège de façon permanente pour assurer
l'interprétation de l'article 15, paragraphe g), l'exemption sur
l'équipement aux cultivateurs, tellement c'est complexe et il y a
évolution.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je suis parfaitement d'accord, c'est
très logique qu'on accorde les frais de recherche scientifique, parce
que
cela va, j'imagine, conduire certaines entreprises agricoles à la
rentabilité. Quand l'entreprise agricole va être rentable, cela va
rapporter au lieu d'avoir des exemptions.
M. HARVEY (Jonquière): En plus du ministre de l'Agriculture
à 214, le ministre peut s'enquérir, auprès du ministre de
l'Industrie et du Commerce ou d'une commission du gouvernement exerçant
des activités dans le domaine de la recherche scientifique, pour savoir
si une activité particulière constitue une recherche
scientifique. Alors, l'article 214 nous couvre amplement pour être
capable, dans chaque cas présenté, de consulter et de donner
mérite à chaque cas. Cela devient effectif pour le cas
présent.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y aurait d'autres
questions sur l'article 19?
M. ROY (Beauce): Non, cela va.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 19, adopté.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 20.
M. HARVEY (Jonquière): C'est une modification de concordance avec
l'article 19.
M. CLOUTIER (Montmagny): A l'article 214, le ministre peut
s'enquérir auprès du ministre de l'Industrie et du Commerce ou
d'une commission du gouvernement exerçant des activités dans le
domaine de la recherche scientifique.
M. HARVEY (Jonquière): Comme, par exemple, l'office des
marchés. C'est pour cela que c'est marqué.
M. CLOUTIER (Montmagny): Mais est-ce que le ministre a assez de latitude
dans cela? Est-ce qu'on pourrait dire qu'il ne peut pas s'enquérir
auprès de n'importe quel ministère du gouvernement?
M. HARVEY (Jonquière): On peut saisir le gouvernement et l'amener
chez nous.
M. CLOUTIER (Montmagny): L'article a l'air restrictif.
M. HARVEY (Jonquière): On saisit le fonctionnaire pour l'amener
chez nous.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est parce que, dans l'article 214, vous
auriez pu indiquer "ou tout autre ministère du gouvernement". C'est
parce qu'on dit "ministère de l'Industrie et du Commerce ou d'une
commission du gouvernement". Alors, c'est un peu restrictif.
M. HARVEY (Jonquière): On en reparlera à 214.
M. CLOUTIER (Montmagny): D'accord.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 20, adopté.
M. CLOUTIER (Montmagny): A 214, on ne le voit pas.
M. HARVEY (Jonquière): En pratique, il n'y a pas un
ministère qui, en vertu de notre loi...
M. CLOUTIER (Montmagny): Ce n'est pas grand-chose de le modifier ici, si
vous pensez que c'est préférable d'élargir 214, pour
ajouter "auprès du ministère de l'Industrie et du Commerce, d'une
commission du gouvernement ou d'un autre ministère du gouvernement." Si
vous pensez que c'est restrictif de quelque façon.
M. HARVEY (Jonquière): On n'aurait pas d'objection. Etant
donné qu'elle n'oblige pas... "Le ministre peut s'enquérir
auprès du ministre de l'Industrie et du Commerce ou d'une commission du
gouvernement exerçant des activités dans le domaine de la
recherche scientifique". Je pense que...
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela a l'air de dire qu'il peut
s'enquérir juste là.
M. HARVEY (Jonquière): Je pense qu'à l'article 214, si on
l'examine comme il faut, le ministère de l'Industrie et du Commerce a
été identifié pour que tout organisme qui fait de la
recherche au Québec, qui est relié au ministère de
l'Industrie et du Commerce, soit couvert. En ce qui concerne le
ministère de l'Agriculture, naturellement, dans nos lois, nos taxes
à la consommation, spécialement la taxe de vente où il y a
des exemptions pour le secteur agricole, il est bien sûr qu'on a des
relations constantes avec ses membres. Comme on les a déjà
à un comité permanent au niveau de l'interprétation de nos
lois à cause de l'évolution technique, c'est bien sûr qu'on
va s'en servir pour l'application des articles 19 et 20. Je ne pense pas qu'il
y ait lieu de changer l'article 214 en raison du fait qu'on a relié
à l'article 214 le ministère de l'Industrie et du Commerce ou les
commissions gouvernementales dont les activités sont de la recherche
scientifique et s'allient également le centre de recherche. Est-ce que
cela vous satisfait?
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui. En tout cas si...
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 20, adopté. Article
21.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 21 a pour but de permettre
à un professionnel de constituer une réserve raisonnable pour les
services qu'il rendra après la fin de l'année d'imposition.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce que le ministre pourrait nous expliquer
cela davantage? On n'a pas d'exemple ici.
M. HARVEY (Jonquière): C'est bien difficile...
M. CLOUTIER (Montmagny): Je veux dire en termes de rapport
d'impôt, en termes de déclaration d'impôt, cela veut dire
que, sur les services professionnels de fin d'année, il peut
créer une réserve?
M. HARVEY (Jonquière): C'est pour lui permettre de créer
une réserve dans un cas spécifique, par exemple, quelqu'un qui
aurait rendu des services pour à peu près $10,000 dont, $3,000
effectivement durant une année. L'exécutant aurait
été payé d'avance pour $10,000, il n'aurait pas
terminé son travail, il pourrait dire: II y a $7,000 pour les autres
années.
M. CLOUTIER (Montmagny): L'intention n'est pas de...
M. HARVEY (Jonquière): Par raisonnable, on entend une question de
fait.
M. CLOUTIER (Montmagny): ... de reporter les services professionnels,
effectivement rendus, à l'année suivante.
M. HARVEY (Jonquière): Effectivement, ce sont des services
professionnels payés à l'avance qui n'auraient pas
été complétés.
M. CLOUTIER (Montmagny): Supposons qu'un avocat travaille sur un dossier
une cause importante et il exige un dépôt de $1,000...
M. HARVEY (Jonquière): II est au stade de la procédure
préliminaire.
M. CLOUTIER (Montmagny): ...au niveau de la procédure
préliminaire.
M. HARVEY (Jonquière): II peut dire: J'ai $3,000 de frais sur
$10,000 payés, il y a $7,000 que je reporte à l'an prochain. Ce
serait permis et c'est normal.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est une base de caisse, oui, d'accord.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Autres questions? Article 21.
Adopté. Article 22.
Gains ou pertes en capital
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 22, la modification permet de
différer la date de l'alinéation réputée de
certains biens d'un contribuable quittant le Canada s'il fournit au ministre
des sûretés garantissant le paiement de l'impôt.
M. ROY (Beauce): Est-ce que le ministre pourrait nous donner un
exemple.
M. HARVEY (Jonquière): Une personne qui laissait le pays
était réputée faire un gain de capital sur les biens,
même si elle n'en avait pas disposé. En pratique, la modification
est absolument nécessaire, si la personne nous fournit des
sûretés garantissant son impôt. Elle peut payer plus tard
quand elle aura disposé de ses biens. C'est plus logique pour autant
qu'on a l'assurance de ne pas perdre un sou par l'exigence de
sûretés équivalentes au montant du paiement des
impôts qu'on présume qu'elle nous doit.
M. MARCHAND: ... payé en garantie.
M. JORON: Est-ce que la loi prévoit quelle sorte de biens ou
est-ce que...
M. HARVEY (Jonquière): Tous les biens imposables selon la Loi sur
les impôts sur les gains de capital.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté, M. le Président.
M. HARVEY (Jonquière): C'est dans le but d'humaniser. On humanise
même pour ceux qui quittent, mais on garantit le paiement, c'est
là que ça devient plus humain.
M. CLOUTIER (Montmagny): Vous coordonnerez votre action avec celle du
ministre de la Justice. Parfois, il ne voudra pas laisser partir ces personnes,
même s'il a des garanties.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Autres questions? Article 22.
Adopté. Article 23.
M. HARVEY (Jonquière): Quant aux articles 23 et 24, les
modifications proposées qui sont subordonnées à l'article
53 permettent d'établir le prix de base rajusté d'une
indemnité reçue à titre de dédommagement pour
expropriation de biens à l'étranger et clarifie la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est pas mal technique. L'absolution sous
condition. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 24 avec les
mêmes explications?
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté?
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 25.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 25 clarifie la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 26.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 26 a pour but de comprendre dans
la définition de résidence principale un droit de tenir à
bail dans un logement.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela va.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 27.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 27 est de faire concorder la
version anglaise avec la version française.
UNE VOIX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté.
M. CLOUTIER (Montmagny) : Comment le ministre explique-t-il ça,
on ajoute le mot coopérative"? Cela va.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 28.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 28, la modification
découle de la modification proposée à l'article 38 du
présent projet de loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, mais on n'a pas vu l'article 38.
M. HARVEY (Jonquière): Je vais y arriver, mais je suis
obligé, en raison... Comme il l'affecte...
M. CLOUTIER (Montmagny): Ce que je veux dire au ministre, si on suspend
l'article 38, quand on va y passer...
M. HARVEY (Jonquière): On va y aller tout de suite et on va
l'adopter.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce que les membres de la
commission ont des objections, si nous nous transportons immédiatement
à l'article 38?
M. CLOUTIER (Montmagny): Article 38.
Déductions lors du calcul du revenu
M. HARVEY (Jonquière): Les articles 38 et 39... Seulement 38, et
on passera aux articles 39, 40 et 41. C'est simplement pour clarifier la
loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): L'article 38? M. HARVEY (Jonquière):
Oui.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 38.
M. CLOUTIER (Montmagny): A l'article 38, le ministre donne des
exemptions additionnelles?
Est-ce que l'on ne donne pas des dégrèvements
additionnels?
On remplace l'article 331.
M. HARVEY (Jonquière): On parle des "frais engagés" au
lieu de "frais payés". On ne donne pas des...
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est parce que là, on inclut les
comptes à payer. "Frais engagés", cela veut dire que cela peut
être plus large que les "frais à payer".
M. HARVEY (Jonquière): Oui, mais au...
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est dans ce sens que je dis que...
M. HARVEY (Jonquière): ...En principe...
M. CLOUTIER (Montmagny): ...seulement l'année suivante, cela va
jouer autrement. Il y en aura moins.
M. HARVEY (Jonquière): Sur une période d'années,
cela est la même chose.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, c'est la même chose.
M. HARVEY (Jonquière): Donc, en principe, il n'y a pas de
modification à l'assiette.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a d'autres
questions à l'article 38?
M. CLOUTIER (Montmagny): Non, M. le Président, l'on retourne
à l'article 28.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 38. Adopté. Article
28.
M. CLOUTIER (Montmagny): II y aura seulement la référence
à l'article 38.
M. HARVEY (Jonquière): II y aura seulement la
référence à l'article 38.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 28. Adopté. Avec
les explications données à l'article 38. Article 29.
M. HARVEY (Jonquière): Article 29: II y a une modification. En
vertu de cette modification, l'échange s'applique tant à une
action ordinaire qu'à une action privilégiée.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 29.Adopté. Article
30.
M. HARVEY (Jonquière): La modification découle de la
modification apportée à l'article 101. Alors, allons à
l'article 101. On va faire de l'exercice.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Je vais faire comme tantôt,
je vais me tenir le doigt sur l'article 30. Nous allons donc à l'article
101.
L'article 101 modifie l'article 646.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 101, la modification
prévoit que la fiducie est réputée aliénée
à un bien autre que l'argent au coût indiqué et que le
bénéficiaire est réputé avoir acquis ce bien
à ce coût.
M. CLOUTIER (Montmagny): Ce n'est pas vulgarisé.
M. HARVEY (Jonquière): II prévoit que la fiducie est
réputée aliénée à un bien autre que l'argent
au coût indiqué et que le bénéficiaire est
réputé avoir acquis ce bien à ce coût,
c'est-à-dire au coût...
M. CLOUTIER (Montmagny): Ce sont tous les revenus qui sont
indiqués dans le calcul de capital.
M. HARVEY (Jonquière): De capital.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce que l'article est
adopté?
DES VOIX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 101. Adopté.
Article 30, avec les explications données à l'article 101?
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui. On abroge l'article 279.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 31.
M. HARVEY (Jonquière): Article 31: le montant de la valeur d'un
bien canadien imposable qui a été inclus dans le calcul du revenu
gagné au Canada doit être ajouté dans le calcul du
coût de ce bien lors de l'aliénation par une personne ne
résidant pas au Canada.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui.
M. HARVEY (Jonquière): II y a un exemple à la page 2 du
cahier vert.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, autrement elle pourrait
bénéficier de certains avantages pas illégaux mais dus
à sa situation au sein de la corporation.
M. HARVEY (Jonquière): Excessivement généreux.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela va éviter l'évasion.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 31,adopté. Article
32.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 32, M. le Président, la
valeur d'un droit acquis d'une fiducie d'investissement à participation
unitaire par un bénéficiaire, sera présumée
être égale au montant payable par la fiducie moins la
déduction admise par la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela ne change rien.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 32,adopté. Article
33.
Autres sources de revenu
M. HARVEY (Jonquière): Cette modification a pour but de clarifier
la version française du paragraphe g) de l'article 287 de la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Ils'agit des pensions alimentaires. Les
pensions alimentaires au premier paragraphe, le deuxième paragraphe est
pour les bourses.
M. HARVEY (Jonquière): Les bourses.
M. CLOUTIER (Montmagny): Le paragraphe g), les bourses d'étude,
cela va. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Pas d'autres questions. Article
33, adopté. Article 34.
M. HARVEY (Jonquière): Les articles 34 et 35 sont des
modifications proposées pour des fins d'uniformité et sont en
accord avec l'expression qui est définie à l'article 1 de la loi
que nous avons adoptée.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Articles 34, 35 adopté.
Article 36.
Déductions lors du calcul du revenu
M. HARVEY (Jonquière): C'est pour con-
corder avec l'article 1. Avec l'expression utilisée
définie à l'article 1.
A l'article 36, la modification précise la méthode de
calcul de la valeur de certaines prestations imposables. L'exemple est dans le
cahier vert.
M.CLOUTIER (Montmagny): C'est une nouvelle déduction. Est-ce que
c'est une nouvelle déduction?
M. HARVEY (Jonquière): C'est une nouvelle déduction.
M. CLOUTIER (Montmagny): D'après l'exemple, oui.
M. HARVEY (Jonquière): C'en est une.
M. CLOUTIER (Montmagny): Le ministre devrait le souligner.
M. HARVEY (Jonquière): On laisse à l'Opposition objective
le soin de le découvrir et on s'aperçoit que c'est bien
arrivé.
M. CLOUTIER (Montmagny): On en cherche beaucoup, M. le Président;
on ne voudrait pas en laisser passer.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur l'article 36?
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 36, adopté. Article
37.
M. HARVEY (Jonquière): La modification à l'article 37 a
pour but de reporter à une année postérieure la plus forte
proportion des frais visés à l'article 329.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est un peu dans le même genre que
tantôt, quand on a dit que ça permettait en fin d'exercice de
tenir compte des frais engagés au lieu des frais payés.
M. HARVEY (Jonquière): C'est la mise en valeur des richesses
naturelles, à 329.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce qu'au total, il y a plus de
déductions d'accordées en vertu de ce nouvel article 37 en
pratique, ou si c'est juste un transfert d'année de déduction
accordée dans une année par rapport à l'autre
année?
Parce que là, au lieu de se référer à
l'article 334, on se réfère à l'article 338.
C'est-à-dire qu'on ajoute l'article 338 après l'article
334.
M. HARVEY (Jonquière): On ajoute des déductions
permises...
M. CLOUTIER (Montmagny): Par l'article 338.
M. HARVEY (Jonquière): ... par l'article 338.
M. CLOUTIER (Montmagny): Dans le cas de l'article 329.
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça. Pour les frais
engagés après 1971.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela se trouve à avantager la
corporation à ce point de vue, parce qu'on lui ajoute la
possibilité de déduire, c'est cela? D'accord.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Autre question? Article 37,
adopté? Adopté. Article 38 est adopté.
M. CLOUTIER (Montmagny): On l'a vu tantôt.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 39?
M. HARVEY (Jonquière): Les articles 39, 40 et 41 sont des
modifications qui ont uniquement pour but de clarifier la loi.
On a une correction à l'article 41 que je vais vous donner.
Insérer dans la dernière ligne de la version anglaise
après le mot "that", ce qui suit: "which derives", à l'article
41.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Vous enlevez les mots "from
royalties".
M. HARVEY (Jonquière): Au lieu de "from royalties".
LE PRESIDENT (M. Croisetière): On enlève les mots "from
royalties" pour?
M. HARVEY (Jonquière): ... "which derives from".
LE PRESIDENT (M. Croisetière): ... "which derives from".
M.HARVEY (Jonquière): Après le mot "that" les mots "which
derives from royalties".
Je vais vous remettre une copie des amendements. Voulez-vous remettre
une copie des amendements aux membres de la commission.
L'article 41, adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Avant d'adopter l'article 41,
est-ce qu'il y a des questions à poser sur les articles 39 et 40? Sinon,
nous allons les adopter.
M. HARVEY (Jonquière): C'était uniquement pour
clarifier.
M. JORON: A l'article 41...
M. ROY (Beauce): II n'y a aucun changement dans la façon de
calculer?
M. HARVEY (Jonquière): Non, aucun. Le député de
Gouin...
M. JORON: Est-ce que le mot "royalties" reste dans l'article 41?
M. HARVEY (Jonquière): Oui, il reste, "which derives".
M. JORON: Est-ce que cela veut dire la même chose, "that which
derives from royalties"? De l'autre côté, on voit "d'une mine
située hors du Canada ainsi que celui qui provient de".
M. HARVEY (Jonquière): Cela continue. C'est parce que les lignes
ne sont pas les mêmes.
Prenez le texte de loi. C'est parce que les lignes ne se suivent
pas.
M. JORON: Ah oui!
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 39, adopté.
L'article 40, adopté. L'article 41?
M. CLOUTIER (Montmagny): Tel qu'amendé.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté tel
qu'amendé. Article 42.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 42, il s'agit simplement de
faire concorder la version anglaise avec la version française.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 42. Adopté. Article
43.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 43, la modification supprime
le mot superflu de la version anglaise; au paragraphe b), la modification
corrige un renvoi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Et le paragraphe c)?
M. HARVEY (Jonquière): II reste tel quel.
M. CLOUTIER (Montmagny): Non. Vous remplacez un chiffre "342" par le
chiffre "343".
M. HARVEY (Jonquière): II reste tel qu'imprimé. Il
remplace le chiffre.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a d'autres
questions? Article 44. Adopté. Article 45.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 45 clarifie la loi de même
que l'article 46 aussi, bref, les articles 44, 45 et 46 clarifient la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
Règles relatives au calcul du revenu
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 45. Adopté. Article
46. Adopté. Article 47.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 47 clarifie la loi pour faire
disparaître une incongruité.
M. CLOUTIER (Montmagny): Quand le ministre emploie l'expression
"clarifie la loi", qu'est-ce qu'il veut dire exactement?
M. HARVEY (Jonquière): Cela veut dire qu'à la suite de
l'application du code fiscal depuis un an, le texte qu'on corrige nous permet
de clarifier l'interprétation... Cela enlève des
équivoques. On corrige le texte pour enlever des équivoques.
M. CLOUTIER (Montmagny): Comme cela, le ministre n'ajoute pas de
nouvelle taxe.
M. HARVEY (Jonquière): Non.
UNE VOIX: On aggraverait le problème.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 47. Adopté?
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 48.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 48, la modification a pour but
d'accorder un laps de temps de six mois pour déterminer si des biens ont
été attribués de façon irrévocable au
conjoint ou à la fiducie.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 48. Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 49, j'ai un amendement qui se
lit comme suit: Remplacer dans la dernière ligne de la version anglaise
de l'article 367 b) les mots "... amount set aside..." par le mot "provision".
Et à l'article 49, lorsqu'un terrain ou un bien agricole faisait partie
d'une entreprise agricole par un particulier, son épouse ou ses enfants,
immédiatement avant le décès du particulier et suite
à ce
décès, est transféré à un enfant, ce
dernier serait présumé avoir aliéné ce bien pour un
prix égal au coût de base rajusté immédiatement
avant son décès et l'enfant a acquis ce bien au même
coût. Cette modification, faisant suite à la mesure fiscale
proposée, a pour but d'exempter des gains en capital
réputés être réalisés par un cultivateur qui,
à son décès, laisse sa terre à son enfant pour que
lui-même puisse cultiver à son tour.
Les autres modifications ont pour but, d'une part, de permettre
l'extension des avantages conférés à l'article 366
à certaines fiducies dont une partie de bien peut être
affectée au cas de décès d'une personne et, d'autre part,
d'établir les règles spéciales applicables à
l'égard des fiducies créés au profit du conjoint et aux
fins de déterminer les significations de certaines expressions comme,
juste valeur marchande, dettes, etc.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est pour l'établissement du profit de
capital.
M. HARVEY (Jonquière): C'est cela. M. CLOUTIER (Montmagny):
Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 49,adopté avec
modification.
M. HARVEY (Jonquière): Article 50, amendement également
tel qu'amendé, d'accord. L'amendement remplace le paragraphe c)
de la version anglaise par le suivant: "By replacing the ninth, tenth and
eleventh lines by the following: apply, if the taxpayer was resident in Canada
immediately before his death". La modification est apportée pour
clarifier la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 50,adopté avec
modification. Article 51.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 51 a uniquement pour but de
préciser le titre du chapitre IV.
M. CLOUTIER (Montmagny): II s'appelait conjoint aux personnes mineures.
Cela ne voulait pas dire grand-chose.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 52.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 52 a un amendement. L'amendement
est le suivant: "Remplacer dans la cinquième ligne de la version
anglaise de l'article 374c "it is" par ce qui suit: "they are". Cette
proposition étend les règles à l'aliénation inter
vivos à l'égard des biens agricoles.
M. CLOUTIER (Montmagny): Les échanges qu'ont eus tantôt le
député de Beauce et le député de Gouin, est-ce que
ce sont des transferts entre vifs?
M. HARVEY (Jonquière): Inter vivos mais...
M. ROY (Beauce): ... et qui ont piqué au vif le
député de Gouin.
M. CLOUTIER (Montmagny): M. le Président, je n'ai pas l'intention
de...
M. HARVEY (Jonquière): Ce sont des...
M. ROY (Beauce): Le député de Montmagny ne devrait pas
soulever de débat à ce stade.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): A l'ordre!
M. HARVEY (Jonquière): Entre fonctionnaires, on appellerait cela
des échanges extraministériels.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): A l'ordre, messieurs! J'ai assez
de difficulté à suivre les modifications et à les adopter.
Avant d'appliquer l'article 99 du règlement, j'aimerais autant que nous
continuions dans la paix et l'harmonie.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela va bien, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 52,adopté avec
modification.
M. HARVEY (Jonquière): II y a un exemple également dans le
cahier vert. C'est cela. Article 53,amendement.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 53.
M. HARVEY (Jonquière): L'amendement à l'article 53, c'est
de remplacer dans la huitième ligne de la version anglaise de l'article
379 d) les chiffres et les lettres 279 c) par ce qui suit: 379 c). Remplacer
dans la version anglaise du titre de la section II suivant l'article 379 g)
parce qui suit: "special rules for foreign affiliates". Remplacer dans la
huitième ligne de la version anglaise de l'article 379 h) le mot
il était mal écrit "resedent" par le mot "resident".
Remplacer dans la deuxième ligne de la version anglaise de l'article 379
i) les chiffres et les lettres 279 h).
Remplacer dans la sixième ligne de la version anglaise du
paragraphe c) de l'artticle 379 i) le mot "from" par le mot "over".
Insérer dans la deuxième ligne de la version anglaise de
l'article 379 k) après les chiffres et lettres 379 h) ce qui suit: "is
acquired". Et à l'article 53: "La présente proposition a pour but
d'établir les règles relatives aux indemnités
reçues par un contribuable résidant au Canada à titre
de
compensation pour une expropriation de biens étrangers
après le 18 juin 1971."
M. ROY (Beauce): Le 18 ou le 19? M. HARVEY (Jonquière): Le
18.
M. ROY (Beauce): C'est parce que tantôt il y a eu un autre
article, une autre modification et on a parlé du 19.
M. HARVEY (Jonquière): C'est pour les compagnies multinationales
expropriées par exemple, une compagnie comme Alcan.
M. CLOUTIER (Montmagny): Expropriées par le gouvernement?
M. HARVEY (Jonquière): A l'extérieur, dans un pays
étranger. C'est d'établir les règles relatives aux
indemnités reçues par un contribuable résidant au Canada
à titre de compensation pour une expropriation de biens étrangers
après le 18 janvier 1971.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce que le ministre se prépare
à exproprier certaines compagnies?
M. HARVEY (Jonquière): Pas nous, on ne fait pas cela.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce que vous avez fait mettre cela là
au cas...
M. HARVEY (Jonquière): C'est dans les pays étrangers.
C'est un résidant du Canada qui se fait exproprier ailleurs.
M. ROY (Beauce): Pourquoi le 18 janvier 1971 plutôt que le 1er
janvier 1971?
M. HARVEY (Jonquière): Le 18 juin 1971.
M. CLOUTIER (Montmagny): Tantôt on a changé cela pour le 19
à un moment donné.
M. ROY (Beauce): C'est parce que le ministre vient de parler du mois de
janvier.
UNE VOIX: Après le 18, c'est le 19. M. ROY (Beauce): Oui,
d'ailleurs...
M. HARVEY (Jonquière): La veille c'est le 17 et le lendemain
c'est le 19.
M. ROY (Beauce): Le gouvernement n'a pas choisi cette date par hasard.
Il y a des raisons. Quelles sont-elles?
M. HARVEY (Jonquière): Le 18 juin, c'était le discours du
budget fédéral. C'est la raison.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est cela.
M. JORON: Qu'est-ce que cela prévoit comme possibilité?
Prenons Alcan.
M. HARVEY (Jonquière): Le 18 juin était la date du
discours du budget fédéral. On veut que nos lois concordent avec
les événements d'Ottawa et qu'il y ait imposition sur le gain de
capital fédéral et provincial; c'est la raison pour laquelle on
marque le 18 juin.
M. JORON: La question que je posais portait sur l'ensemble de l'article
379.
M. HARVEY (Jonquière): J'ai donné l'exemple de l'Alcan,
par exemple, je ne me souviens pas dans quel pays les intéressés
ont été expropriés et il y a certainement du gain de
capital là-dedans. A ce moment-là, la disposition entre en
vigueur à compter de l'annonce du budget fédéral, on
concorde exactement pour les traiter de façon uniforme au niveau des
deux gouvernements.
Cela détermine également la valeur du bien à cause
de l'aliénation pour fins de gain de capital.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a d'autres
questions à l'article 53?
M. CLOUTIER (Montmagny): De toute façon, ça ne peut pas
être utilisé souvent.
M. HARVEY (Jonquière): Non, mais c'est important de l'avoir dans
le texte de loi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 53. Adopté. Article
54.
M. HARVEY (Jonquière): Article 54, la modification corrige une
imprécision et fait disparaître une ambiguïté.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 55.
M. HARVEY (Jonquière): Amendement. Retrancher dans la
quatrième ligne du paragraphe d) de la version anglaise le mot "to".
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 55, la modification
prévoit que les paragraphes 1 et 2 ne s'appliquent pas si les montants y
visés doivent être déduits dans le calcul du coût en
imposition des biens amortissables ou du prix de base ajusté de
l'immobilisation.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 55. Adopté. Article
56.
Montants exclus du calcul du revenu
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 56, cette modification
permettra de traiter au Québec certaines entreprises de transport
internationales de la même façon qu'elles le sont ailleurs au
Canada.
LE PRESIDENT (M. Croisetière) : Adopté.
M. JORON: J'aime ça quand on dit, remplacer le mot...
M. CLOUTIER (Montmagny): Québec par Canada.
M. JORON: Oui.
M. CLOUTIER (Montmagny) : II faudra se référer au journal
des Débats. C'est comme dans 50 ans, le 18 juin 1971, ceux à qui
on demandera ce que ça voulait dire dans la loi, peut-être qu'ils
ne le sauront pas, que c'était le discours du budget du 18 juin 1971. Il
faudrait peut-être mettre des notes explicatives quelque part dans la loi
pour dire pourquoi ça existe, qu'est-ce que c'était.
M. HARVEY (Jonquière): Mais il y a des dates dont il ne faut pas
se souvenir. J'en ai une dans mon esprit, le 5 juin 1966. Cela ne veut pas dire
grand-chose dans l'esprit de bien des gens, mais moi, je vais m'en souvenir
toute ma vie.
M. JORON: Ce n'est pas une élection, ça?
M. HARVEY (Jonquière): J'ai été
réélu, un bout de temps, il a manqué deux sièges
pour retourner du bon côté de la Chambre.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela ne fait rien...
M. HARVEY (Jonquière): Cela ne fait rien. Il y a des dates, pour
un fiscaliste, le 18 juin 1971, lui, il va s'en souvenir. Cela est bien
important.
M. CLOUTIER (Montmagny): Bien sûr!
M. HARVEY (Jonquière): C'est la fête du sous-ministre.
M. CLOUTIER (Montmagny) : A part cela, il faudra le marquer en
annexe.
M. ROY (Beauce): C'est le représentant du ministre qui a dû
trouver l'erreur qui avait été faite.
M. HARVEY (Jonquière): Bien sûr!
M. ROY (Beauce): C'est le sous-ministre qui avait trouvé
l'erreur.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Si les membres de la commission ne
voient pas d'objection, on pourrait se souvenir de l'heure et suspendre les
travaux.
M. HARVEY (Jonquière): Une chose est certaine. Si, dans tous les
ministères, on avait un aussi bon sous-ministre, il serait
agréable d'être ministre.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Alors, la commission suspend ses
travaux jusqu'à trois heures.
M. ROY (Beauce): Je suis d'accord avec le ministre sur ce point.
M. HARVEY (Jonquière): Est-ce que l'on a adopté l'article
57?
M. CLOUTIER (Montmagny): Non.
M. HARVEY (Jonquière): On était à l'article 56.
M. CLOUTIER (Montmagny): L'article 56 a été
adopté.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 56. Adopté.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
Reprise de la séance à 15 h 7
M. CROISETIERE (président de la commission permanente des
finances, des comptes publics et du revenu): A l'ordre, messieurs!
La commission parlementaire continue ses travaux sur l'adoption du
projet de loi no 22, article par article, et nous avions adopté
l'article 56. Nous sommes rendus à l'article 57. Monsieur le
ministre.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 56 a été
adopté. Article 57. Les dispositions de l'article 57: II est
proposé que tout particulier ayant reçu un revenu d'un bien
à titre d'indemnité ne soit pas tenu d'inclure ledit revenu dans
le calcul de son revenu avant qu'il n'atteigne l'âge de 21 ans. C'est
nouveau.
M. CLOUTIER (Montmagny): L'indemnité même ou les revenus de
d'indemnité? Mais les intérêts accumulés et tout
ça?
M. HARVEY (Jonquière): Les intérêts.
M. CLOUTIER (Montmagny): Les intérêts, pas
l'indemnité elle-même, parce que l'indemnité
elle-même, c'est un...
M. HARVEY (Jonquière): Non, ce sont les intérêts.
C'est le revenu occasionné par l'indemnité reçue, et les
intérêts des intérêts.
M. LATULIPPE: C'est très bien.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 57, adopté. Article
58?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 58, la modification permet
à une corporation de fixer l'ordre dans lequel les individus sont
réputés devenir payables lorsqu'ils sont réputés
payables au même moment.
M. JORON: Les dividendes et non pas les individus.
M. HARVEY (Jonquière): Les dividendes, excusez-moi. Je vais
changer de verres. Les dividendes, voyez-vous quand j'emploie un mot
utilisé par le collègue de la Beauce trop souvent, je vois
"individu", je pense à la personne humaine.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 58, adopté?
M. MARCHAND: Ne faites par sortir Latulippe!
M. HARVEY (Jonquière): M. Latulippe ne se fâche pas.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 59?
M. HARVEY (Jonquière): Les articles 59 et 60, les modifications
assouplissent les règles concernant le choix par une corporation des
surplus sur lesquels un dividende qu'elle paie est réputé
être payable.
M. CLOUTIER (Montmagny): Elles assouplissent jusqu'à quel
point?
M. HARVEY (Jonquière): On rend moins restrictive qu'avant
l'application des deux articles.
M. JORON: C'est-à-dire que?
M. HARVEY (Jonquière): Un exemple qu'on pourrait vous donner. On
me dit que maintenant la corporation peut choisir de payer un surplus, alors
qu'il y a liberté de choix; ce qui n'existait pas avant. Alors,
ça assouplit l'application des articles.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 59, adopté.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 60? Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): La même chose.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 61?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 61, la modification a pour but
d'étendre, dans certains cas, les privilèges prévus
à cet article, à tout droit, permis ou privilège
mentionné à l'article 302 de la loi. On va aller à
l'article 302. Les biens miniers.
M. CLOUTIER (Montmagny): Oui, mais on élargit l'article
406...
M. HARVEY (Jonquière): C'est le transfert de biens.
M. CLOUTIER (Montmagny): ... en ajoutant la liste de l'article
302...
M. HARVEY (Jonquière): C'est cela.
M. CLOUTIER (Montmagny): ... qui a trait aux biens miniers. C'est au
moment de l'entrée en vigueur du profit de capital.
M. HARVEY (Jonquière): C'est cela. On est à l'article
406.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 61,adopté.
L'article 62?
M. HARVEY (Jonquière): Dans l'article 62, il est proposé
que les biens visés à l'article 413 distribués par une
société à ses membres soient réputés avoir
été aliénés par elle, à un produit
égal â leurs coûts indiqués avant la
distribution.
La valeur marchande.
M. LATULIPPE: C'est pour éviter...
M. HARVEY (Jonquière): C'est pour mieux identifier le gain
réalisé.
M. LATULIPPE: Si effectivement il venait à y avoir une perte,
est-ce que cet article...
M. HARVEY (Jonquière): C'est la même chose. C'est la
valeur. C'est pour bien identifier la valeur.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 62?
M. HARVEY (Jonquière): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 63?
M. HARVEY (Jonquière): L'article 63 est une modification qui a
pour but de préciser les règles concernant les liquidations d'une
filiale canadienne et d'une corporation canadienne. C'est la même chose
pour les articles 64 et 65; les trois articles ont donc le même but.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 63. Adopté. Article
64. Adopté?
M. HARVEY (Jonquière): C'est la même chose.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 65.
Adopté?
M. CLOUTIER (Montmagny): A l'article 65, vous ajoutez un nouveau
chapitre.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 65 est pour rendre applicables
les dispositions de l'article 440 a), b).
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté?
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 66.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 66, la modification
élargit la possibilité pour une corporation d'être
considérée comme une filiale étrangère.
M. JORON: ... en remplaçant le chiffre 10 par 5.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est en pourcentage de
propriétés?
M. HARVEY (Jonquière): C'est en pourcentage.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est en pourcentage de
propriétés d'une filiale qui passe de 10 p.c. à 5 p.c.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 67. Article
68.
Les sociétés et leurs membres
M. HARVEY (Jonquière): L'article 67 clarifie simplement la loi.
L'article 67 est-il adopté?
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 66. Adopté. Article
67.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 67 clarifie la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 68.
M. HARVEY (Jonquière): Cette modification précise les
règles nécessaires pour qu'un choix concernant la
société soit valide pour chacun de ses membres.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 68.Adopté. Article
69.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 69, les modifications ont pour
but de faire concorder la version anglaise avec la version française. La
même chose pour l'article 70. Donc, pour les articles 69 et 70, c'est
uniquement pour une concordance de la version anglaise avec la version
française.
M. CLOUTIER (Montmagny) : Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 69.Adopté. Article
70.
M. HARVEY (Jonquière): C'est la même chose.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 71.
Les fiducies et leurs
bénéficiaires
M. HARVEY (Jonquière): L'article 71 clarifie simplement la
loi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière) : Adopté Article 72.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 72, la modification a pour but
d'exclure du revenu distribuable d'une fiducie, dans certains cas, les
dividendes libres d'impôt.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 72,adopté. Article
73.
M. HARVEY (Jonquière): La modification à l'article 73 a
pour but de prévoir qu'une fiducie créée par testament ne
soit pas disqualifiée aux fins de certains articles de la loi pour
l'unique raison d'un paiement de droit.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 73,adopté. Article
74.
M. HARVEY (Jonquière): Le seul but de l'article 74 est de
clarifier la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Vous n'ajoutez pas une exemption à
l'article 74?
M. HARVEY (Jonquière): Non. A l'article 75, je vais avoir un
amendement.
M. CLOUTIER (Montmagny): A l'article 74, on n'ajoute pas
d'exemption.
M. HARVEY (Jonquière): II n'y a aucun élargissement. C'est
simplement pour clarifier.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 75, j'ai un amendement. Il
s'agit de retrancher dans la troisième ligne la version anglaise,
après le mot "that" le mot "in". Uniquement le mot "in" à
retrancher.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté avec amendement.
M. HARVEY (Jonquière): Oui. Le but, c'est de clarifier.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 76.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 76, la modification du
paragraphe a) prévoit qu'un bénéficiaire qui serait un
bénéficiaire privilégié s'il restait au Canada
puisse faire le choix relatif à la quote-part du revenu accumulé
de la fiducie. Les autres modifications clarifient la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 77.
M. HARVEY (Jonquière): La modification corrige les
références aux articles.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté. Article 78.
M. HARVEY (Jonquière): Les articles 78 et 79 sont uniquement dans
le but de clarifier la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je regarde, on y remplace le mot "doit" par le
mot "peut". Je regarde si cela clarifie. Le ministre dit que cela clarifie la
loi. On remplace le mot "doit" par le mot "peut". A première vue, cela
me paraît un peu surprenant.
UNE VOIX: C'est que la loi fait partie... facultative.
M. HARVEY (Jonquière): Quand c'est facultatif, vous êtes
mieux d'utiliser peu que point.
M. CLOUTIER (Montmagny): D'accord.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 78 adopté. Article
79.
M. HARVEY (Jonquière): Pour clarifier la loi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 80.
M. HARVEY (Jonquière): Dans le cas des articles 80, 81 et 82, les
explications sont les mêmes. Les modifications aux articles 518, 519 et
521 de la loi ont pour but de traiter une aliénation d'une partie d'un
bien de la même façon que l'aliénation totale. Alors, pour
les trois articles 80, 81 et 82, c'est le but.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Articles 80, 81, 82
adoptés. Article 83.
Exemptions personnelles
M. HARVEY (Jonquière): Pour clarifier la loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): On entre dans les exemptions personnelles.
M. HARVEY (Jonquière): Oui.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 84.
Dons de charité frais médicaux et
autres
M. HARVEY (Jonquière): Article 84, la modification prévoit
qu'un don de charité fait par testament par un particulier
décédé après 1971 est réputé avoir
été fait dans l'année d'imposition au cours de laquelle il
est décédé et détermine les règles
d'évaluation d'un tel don.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela, c'est s'il laisse un don payable en un
seul versement? C'est un don payable en plusieurs versements?
M. HARVEY (Jonquière): Pas nécessairement.
M. CLOUTIER (Montmagny): Alors, cela s'applique à
l'année... Quelle année avez-vous dit? 1971.
M. HARVEY (Jonquière): ... décédé
après 1971 est réputé avoir été fait dans
l'année d'imposition au cours de laquelle il est
décédé et détermine les règles d'un tel don.
C'est à cause du gain de capital.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je vous donne un exemple. Supposons qu'il
laisse $10,000 à une oeuvre de charité reconnue. A ce moment,
cela lui serait accordé de quelle façon? Payable en dix
versements de $1,000? Alors cela lui serait déduit en 1971, à
cause de l'imposition sur les gains de capitaux.
M. HARVEY (Jonquière): C'est cela. S'il avait donné, par
exemple, par voie de testament, $100 par année pendant 10 ans, c'est
$1,000 qui est imposable dans l'année du décès.
M. LATULIPPE: J'imagine que cela visait surtout les dons d'actions qui
avaient...
M. CLOUTIER (Montmagny): Nous parlons des dons de charité
là. C'est parce que le ministre dit "imposable".
M. LATULIPPE: Cela veut dire que cela l'est nécessairement.
M. HARVEY (Jonquière): II est calculé comme étant
reçu dans la même année au lieu d'être
étalé sur une période de dix ans.
M. CLOUTIER (Montmagny): Cela lui est accordé dans l'année
d'imposition 1971.
M. HARVEY (Jonquière): On le déduit dans l'année
où il meurt.
M. CLOUTIER (Montmagny): Parce que le ministre disait que c'est un
revenu imposable. Ce n'est pas imposable.
M. HARVEY (Jonquière): C'est une déduction dans
l'année 1971.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 84.Adopté. Article
85.
M. HARVEY (Jonquière): L'article a pour but de prévoir une
déduction pour les frais médicaux à l'égard d'une
personne à charge de moins de 16 ans, incluant frères, soeurs,
neveux, nièces.
M. LATULIPPE: Est-ce que c'est en plus de ce qui est déjà
prévu? Il n'y a rien de prévu pour ça mais disons que pour
la personne qui déclare un revenu pour elle-même, si elle a
été malade ou son conjoint...
M. HARVEY (Jonquière): II n'y avait aucune disposition qui
permettait de déduire pour frais médicaux autres que les
personnes à charge, les enfants, tandis que là, ça
s'étend aux frères, soeurs, neveu et nièces. C'est une
nouvelle disposition.
M. LATULIPPE: Même s'ils ne sont pas à charge.
M. HARVEY (Jonquière): II faut qu'ils soient à charge.
C'est une disposition qui n'était pas prévue; c'est un
élargissement.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 85.Adopté.
M. LATULIPPE: Adopté.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est une exemption.
M. HARVEY (Jonquière): C'est un oubli lors de la réforme
fiscale, qu'on corrige.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 85. Adopté. Article
86.
Pertes
M. HARVEY (Jonquière): L'article 86, sa modification corrige une
référence non nécessaire.
M. CLOUTIER (Montmagny): Le ministre est en train d'enlever tout son
mérite quand il dit que ç'a été oublié.
C'est une nouvelle, le ministre...
M. HARVEY (Jonquière): Comme l'erreur est humaine, qu'on ne se
diminue pas en disant qu'on a oublié une chose.
M. CLOUTIER (Montmagny): D'accord sur ça.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 86. Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): Quand j'ai parlé d'humaniser le
revenu, je voulais faire comprendre aux contribuables qu'il m'arrivera de me
tromper et fréquemment. L'erreur est humaine.
M. CLOUTIER (Montmagny): Est-ce que le ministre a eu du succès
là-dedans?
M. HARVEY (Jonquière): Oui. Je colle aussi au Revenu. Vous en
avez la preuve; si je n'avais pas fait l'affaire, au bout de trois mois,
j'aurais été ailleurs.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 87.
Calcul de l'impôt
M. HARVEY (Jonquière): Modification de concordance avec l'article
85.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 88.
M. HARVEY (Jonquière): Cet article précise les
règles d'établissement qui sont nécessaires pour qu'un
contribuable ayant résidé au Canada puisse
bénéficier des règles générales.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 88.
M. HARVEY (Jonquière): L'étalement du revenu.
M. CLOUTIER (Montmagny): L'étalement du revenu,
adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 89.
M. HARVEY (Jonquière): L'article est pour préciser le sens
de "le dernier jour de l'année en cause dans le cas d'un contribuable
qui cesse de résider au Canada".
M. CLOUTIER (Montmagny): On l'a fait au début de la loi.
M. HARVEY (Jonquière): C'est ça! M. CLOUTIER (Montmagny):
Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 90.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 90 corrige une
référence.
M. CLOUTIER (Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 91.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 91 proposé a pour but
d'accorder à une corporation résidant au Canada un
dégrèvement pour impôts étrangers et à un
particulier, résidant au Québec le dernier jour de
l'année, un dégrèvement pour une contribution
versée à une organisation internationale prescrite.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté? M. CLOUTIER
(Montmagny): Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 92.
Règles applicables en certains cas
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 92, la modification
prévoit que la retenue de 10 p.c. sur la ristourne payée ne doit
pas être faite lorsque la ristourne est payée à une
personne exonérée d'impôt ou à une
coopérative. C'est le cas de la Fédérée qui paie
à des coopératives et qui paie ensuite à ses membres.
C'est pour éviter... il y avait...
M. CLOUTIER (Montmagny): Ils se plaignaient qu'il y avait une... ils
l'avaient demandé.
M. HARVEY (Jonquière): Ils sont venus nous voir, ils ont fait des
représentations et, après avoir analysé les arguments
contenus dans leur mémoire et leurs représentations, on a
considéré qu'il y avait lieu d'amender notre loi.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est exact! Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 92,adopté. Article
93.
M. HARVEY (Jonquière): On a humanisé l'article 92. Le
député de Montmagny n'a pas compris. J'ai dit: J'ai
humanisé l'article 92.
M. CLOUTIER (Montmagny): C'est vrai. "Humaniser" dans le sens de
"corriger" une lacune dans la Loi sur les impôts, le taux de
taxation.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 93,adopté. A
l'article 94, il y a un amendement présenté par le ministre.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 93 est adopté.
M. CLOUTIER (Montmagny): Vous allez
m'excuser. On m'a dit que le ministre des Affaires sociales commence son
intervention de deuxième lecture sur la loi 21. Je dois l'entendre.
M. HARVEY (Jonquière): Je remercie le député de
Montmagny pour sa collaboration depuis le début de la matinée et
je suis convaincu que son collègue qui va lui succéder va
être capable de faire une critique aussi objective.
M. CLOUTIER (Montmagny): Je ne sais pas si je vais avoir un successeur.
On va parlementer.
M. HARVEY (Jonquière): Est-ce que ce ne serait pas M. Russell, le
député de Shefford?
M. PAUL: Malheureusement, M. Russell n'est pas encore arrivé, il
sera ici d'une minute à l'autre; il arrivera bientôt, entre-temps,
je vais essayer de prendre, bien imparfaitement, la place de mon
collègue.
M. HARVEY (Jonquière): Je vais vous dire que, pour avoir du
succès, je ne répéterai pas ce que je lui avais dit en
Chambre avant l'étude de mes crédits.
M. JORON: Ne recommencez pas ça!
M. HARVEY (Jonquière): Deux heures de temps.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Pour l'information du
député de Maskinongé, nous sommes rendus à
l'article 94 et le ministre apporte un amendement. Monsieur le ministre.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 94, il s'agit d'insérer
dans la quatrième ligne du paragraphe 3 de la version française,
après la lettre b), ce qui suit "du deuxième alinéa".
Remplacer dans les troisième et quatrième lignes du paragraphe 3
de la version anglaise les mots et lettres "paragraphs a) and b)" par ce qui
suit: "Subparagraphs a) and b) of the second paragraph". Cette modification a
pour but de déterminer le montant de dividendes imposable reçu
d'une corporation canadienne lors du calcul du revenu imposable.
M. PAUL: Je félicite le ministre pour cet amendement, M. le
Président.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a des questions?
Adopté. Article 95?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 95, pour les années
d'imposition 1972 et suivantes, la partie de tout gain en capital imposable
qu'un assureur sur la vie réalise à la suite de
l'aliénation des biens compris dans un fonds réservé est
réputée ne pas avoir été un gain en capital
imposable entre les mains de l'assureur, s'il attribue ses gains aux
détenteurs de la police et les détenteurs sont imposés sur
ces gains en capital, sauf s'il s'agit d'une police émise à titre
de régime enregistré d'épargne-retraite.
M. PAUL: Pourquoi le ministre propose-t-il cet amendement?
M. HARVEY (Jonquière): D'abord, parce qu'il était
nécessaire...
M. PAUL: Et sur la recommandation de qui avez-vous été
convaincu que l'amendement était nécessaire?
M. HARVEY (Jonquière): C'est parce qu'il s'agit de taxer les
bonnes personnes.
M. PAUL: J'aime mieux la franchise du ministre. Je voulais qu'il me la
démontre, qu'il la proclame publiquement. Je félicite le
ministre.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 95, adopté. Article
96?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 96, la modification
proposée au paragraphe a) est consécutive à celle de
l'article 95 du présent projet. Selon les modifications au paragraphe
b), une déduction est permise en vue de l'amortissement de la prime
d'achat des titres canadiens jusqu'à concurrence du montant
déduit.
M. PAUL: Je ne comprends rien, mais adopté quand même, M.
le Président !
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 97?
M.HARVEY(Jonquière): A l'article 97, la modification corrige une
incongruité.
M. PAUL: Est-ce que vous avez Quillet ici?
M. HARVEY (Jonquière): Non, avons-nous Littré près
de nous, mais je n'en vois ni l'un, ni l'autre. Nous n'avons pas Quillet.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté?
M. PAUL: Vous faites beaucoup confiance au sous-ministre et à ses
conseillers, M. le Président.
M. HARVEY (Jonquière): Article 97, adopté. Article 98.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Alors, article 97, adopté.
Article 98?
M. HARVEY (Jonquière): L'article 98, modification de concordance
avec celle de l'article 96.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté? M. PAUL:
Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 99?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 99, il est proposé
qu'un assureur sur la vie puisse déduire, dans le calcul du revenu
imposable, les dividendes reçus d'une corporation canadienne, imposables
et inclus dans le revenu tiré de l'exploitation de son commerce
d'assurance au Canada, autre que de son commerce d'assurance-vie.
M. PAUL: II faut le savoir, pourquoi...
M. HARVEY (Jonquière): C'est pour déterminer le revenu en
fonction des amendements apportés à la loi
fédérale. Pas sur la vie, cela n'affecte pas les compagnies
d'assurance sur la vie, mais toutes les autres compagnies, autres que sur la
vie.
M. PAUL: Les compagnies d'assurance qui se spécialisent dans
l'assurance-automobile prétendent qu'ils ont des pertes constamment.
Elles ne sont pas trop affectées par cette loi.
M. HARVEY (Jonquière): C'est sur des dividendes imposables de
compagnies canadiennes. Si elles font des pertes, elles ne donnent pas de
dividende.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 99, adopté?
M. PAUL: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 100?
Régimes d'intéressement
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 100, la modification a pour
but de préciser la loi, de permettre la déduction par un
fiduciaire d'une perte en capital subie par une fiducie régie par un
régime d'intéressement des employés et attribuée au
bénéficiaire.
M. PAUL: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 101 a déjà
été adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 101 a déjà
été adopté.
Il y a eu une référence plus tôt. L'article 102?
M. HARVEY (Jonquière): L'article 102 est une modification de
concordance avec l'article 100.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 102, adopté?
M. HARVEY (Jonquière): L'article 102, adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 103?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 103, la base de
répartition du revenu de sources étrangères et des
impôts étrangers est modifiée et l'attribution de cet
impôt se fera sur la base de l'attribution du revenu. Est-ce qu'on a un
exemple dans le cahier vert? On n'a pas eu d'exemple.
M. PAUL: Je comprends, M. le Président, que du même coup,
on adopte les articles 650, 650 a), 650 b) et 650 c) également?
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Précisément. C'est
dans le même article. L'article 103, adopté. L'article 104?
M. HARVEY (Jonquière): Aux articles 104 et 105, les modifications
sont de concordance avec des propositions aux articles 106 et 107. On arrive
sur les articles 106 et 107. Les articles 104 et 105...
LE PRESIDENT (M. Croisetière): ... Sont de concordance avec les
articles 106 et 107.
M. HARVEY (Jonquière): ... ce sont des modifications de
concordance à cause des changements que nous allons apporter aux
articles 106 et 107 que nous allons discuter.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 104.Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): Les articles 104 et 105.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 105.Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): On va aller à l'article 106.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 106?
M. HARVEY (Jonquière): Article 106. Pour les années
d'imposition 1972 et suivantes, lorsqu'un bénéficiaire a
reçu un paiement unique qui comprend un bien autre que de l'argent, le
coût de ce bien sera la valeur de sa part des éléments
d'actif dans le régime au 1er janvier 1972.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 107?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 107,1a modification a pour but
de prévoir les règles relatives au calcul du montant d'un
paiement unique reçu d'un régime d'intéressement
différé à l'occasion de retraite ou de
décès. Ce sont des cas assez rares.
M. PAUL: Oui justement.
M. HARVEY (Jonquière): S'ils avaient été nombreux,
on les aurait mis dans le cahier vert. Je m'en informais, mais il n'y a pas
d'exemple.
M. PAUL: Par cet amendement, vous visez à peu près combien
de contribuables?
M. HARVEY (Jonquière): C'est bien difficile à dire.
M. PAUL: Un très petit nombre.
M. HARVEY (Jonquière): C'est-à-dire que, de plus en plus,
les régimes d'intéressement différé à
l'occasion de retraite ou de décès, ce ne sont pas tous les
employeurs qui les ont, quand même, cela se présente de plus en
plus, mais le nombre exact est difficile à déterminer. On ne
tient pas de statistique là-dessus. Si l'amendement est apporté,
c'est parce qu'à l'usage, à l'application de la loi, cela
était devenu nécessaire.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 107. Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): Aux fins de déterminer le revenu
gagné...
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 108?
M. HARVEY (Jonquière): ... il n'est pas tenu compte des
contributions versées à un régime enregistré de
retraite ou à un régime des rentes du Québec ou à
un régime équivalent.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 109?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 109, il est proposé que
les remboursements de primes versées par un régime
enregistré d'épargne-retraite et reçus par une fiducie
testamentaire après 1971, seraient réputés reçus
par le bénéficiaire durant l'année, si la fiducie lui
attribue ainsi ce montant. Cet amendement a pour but d'assurer que les montants
reçus par la fiducie testamentaire peuvent être
considérés reçus directement du régime par le
bénéficiaire de telle sorte que ceux-ci puissent se procurer une
rente d'étalement ou si le bénéficiaire est
l'épouse, qu'elle puisse transférer le montant à son
propre régime enregistré d'épargne-retraite afin de
permettre de différer les revenus.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a des questions?
Article 109. Adopté. Article 110?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 110,1a modification
découle de la modification proposée à l'article 95 du
projet de loi. Adopté?
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 110,adopté?
Adopté. Article 111.
M. JORON: . . j'allais dire aux conséquences tragiques du bill
sur le pain qui fait monter le coût de la vie ... exonérer les
gens...
M. PAUL: Enormément. D'ailleurs, il y a des boulangers qui me
faisaient part en fin de semaine de leur inquiétude par suite de
l'adoption de la loi 277 et ils m'ont dit heureusement...
M. HARVEY (Jonquière): Que l'article 111...
M. PAUL: ... que les modifications de la Loi de l'impôt vont
compenser quelque peu pour les pertes que la loi du pain va nous faire
encourir.
M. HARVEY (Jonquière): Et vous leur avez dit que cela avait un
effet rétroactif au 1er janvier.
M. PAUL: Ah! Je ne leur ai pas parlé de cela.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 111,adopté. Article
112.
M. PAUL: Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): Les articles 112 et 113 corrigent les
références.
M. PAUL: C'est une longue loi qui a été mal faite. Il
faudra la corriger.
M. HARVEY (Jonquière): Elle était trop épaisse.
M. PAUL: Elle était inversement proportionnelle à
l'épaisseur du ministre.
M. HARVEY (Jonquière) : La loi aurait été trop
étroite si...
M. PAUL: Oui. Parce qu'en parlant d'épaisseur, vous auriez pu me
regarder. Je sais que vous ne l'avez pas fait par amitié et je vous en
remercie.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 112,adopté.
M.HARVEY (Jonquière): J'en connais de légers qui sont
épais.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 113,adopté?
M. HARVEY (Jonquière): Même chose.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 114.Un amendement?
Déclarations, cotisations, paiements et
appels
M. HARVEY (Jonquière): Article 114, amendement. Remplacer ledit
article par le suivant: "114. L'article 733 de ladite loi est abrogé."
Cela faisait un chevauchement, un double emploi avec l'article 39, la loi
organique du ministère. L'article 39 du bill 40.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 114,adopté avec
amendement?
M. PAUL: Sur division, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 115.Un amendement?
M. HARVEY (Jonquière): Un amendement. Remplacer dans la
cinquième ligne du sous-paragraphe i) du paragraphe a) de la version
anglaise les mots "instalment base" par les mots "basic provisional account".
Il y a un exemple dans votre cahier vert. Quant à l'article 115, le
ministre des Finances du Québec a proposé cette mesure fiscale
dans son discours, le 29 mars dernier, pour qu'à compter du mois de mai
de cette année, toutes les compagnies devront, le dernier jour de chaque
mois, verser un douzième de leur impôt estimé pour
l'année en cours ou de leur acompte provisionnel de base, tel que
déterminé par la loi. De plus, le solde de leur impôt, le
cas échéant, deviendra exigible le dernier jour du
troisième mois qui suit la fin de leur exercice financier. C'est donc
pour satisfaire à une exigence du discours du budget.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 114, adopté?
Adopté, avec amendement. Article 115.
M. HARVEY (Jonquière): Article 115, je l'ai lu.
M. PAUL: A l'article 114, il n'y a pas d'amendement, on l'a
abrogé.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 115, j'ai lu l'amendement.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Tel que corrigé, l'article
115.
M. HARVEY (Jonquière): Le deuxième amendement de l'article
115 n'avait pas été lu: remplacer dans la quatrième ligne
et dans la neuvième ligne du sous-paragraphe ii) du paragraphe a) de la
version anglaise, les mots "instalment days" par les mots "basic provisional
account". Même chose que pour le premier; il y avait deux
amendements.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 115,adopté avec
amendement. Article 116.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 116 est une modification qui est
subordonnée à celle proposée à l'article 115.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 116,adopté. Article
117.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 117, la modification est
reliée à celle proposée à l'article 22 du
présent projet et a pour but d'établir les règles
relatives au paiement de l'impôt par le contribuable dans le cas
visé au premier alinéa de l'article 227 de la loi.
M.PAUL: Cela ne souffre pas de discussion.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 117,adopté. Article
118.
M. HARVEY (Jonquière): La modification corrige une
référence.
M. PAUL: C'est nécessaire.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 119.
M. HARVEY (Jonquière): C'est relié à la proposition
de l'article 115.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 120.
M. HARVEY (Jonquière): La modification corrige l'ambiguité
qui existe dans l'article 764 de la loi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 121.
Dissimulation en matière imposable
M. HARVEY (Jonquière): L'article 121 a pour but d'uniformiser
l'expression utilisée dans la loi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 122.
M. HARVEY (Jonquière): A 122, il est proposé qu'un
dividende payable aux termes de l'article 556 puisse donner lieu au
dépouillement de dividendes. La modification au paragraphe b) corrige
simplement une référence.
M. PAUL: Est-ce que nous sommes dans la bonne loi tous les deux? C'est
l'article 122?
M. HARVEY (Jonquière): L'article 122 qui réfère
à l'article 808 de la loi.
M. PAUL: Vous en dites plus que les amendements insignifiants qu'il y a
là. Remplacer les virgules par les points-virgules et... Vous en donnez
plus que le client en veut.
M. HARVEY (Jonquière): Dans le d), lisez "à titre de
dividende à l'égard duquel il peut déduire un montant
égal en vertu de l'article 556".
M. PAUL: C'est ce que vous nous avez dit. Je m'excuse parce que j'ai
été sidéré par vos premières paroles.
M. HARVEY (Jonquière): Vous allez voir, on va aller plus
vite.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 122, adopté.
M. PAUL: Je trouve cela pas mal plus vite. Je n'ai pas encore pris le
fil.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 123.
Revenu gagné au Québec
M. PAUL: Partir de l'agriculture et arriver dans les revenus...
M. HARVEY (Jonquière): C'est parce qu'au lieu de dire six fois la
même chose de 123 à 129, toutes ces modifications visent à
uniformiser l'assiette fiscale des impôts à payer au Québec
avec celle des autres provinces à l'égard des personnes
résidant à l'extérieur de leur territoire respectif.
M. PAUL: Si c'est une assiette commune, adopté, M. le
Président.
M. HARVEY (Jonquière): Adopté, 123 à 129.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): 123 à 129, adopté.
Articles 123, 124, 125, 126, 127, 128, adopté. Article 129?
M. PAUL: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté aussi. Article
130.
Institutions de placements
M. HARVEY (Jonquière): L'article a pour but de préciser
les conditions qui doivent prévaloir pour qu'une corporation puisse
être considérée comme une corporation de placements.
M.PAUL: Ivanhoe Corporation n'entre pas là-dedans?
M. HARVEY (Jonquière): C'est embêtant. Il faudrait...
M. PAUL: Je vais vous dire, c'est parce qu'on les a stallés la
semaine dernière. La loi n'a pas été adoptée.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 130, adopté.
Article 131.
M. HARVEY (Jonquière): La modification proposée a trait au
choix que peut exercer une fiducie pour l'année où elle devient
une fiducie de fonds mutuels.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 132.
M. HARVEY (Jonquière): La modification en est une de concordance
avec la modification proposée à l'article 65 relativement
à la liquidation d'une corporation canadienne.
M. PAUL: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 133.
Taxe sur le capital
M. HARVEY (Jonquière): La première modification
suggérée au paragraphe a) a pour but de rendre la
définition "corporation canadienne" applicable à la partie IV et
ensuite la modification suggérée au paragraphe b) complète
la définition d'une corporation de placements.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 134.
M. HARVEY (Jonquière): L'article proposé au paragraphe a)
a pour but de faire concorder la version anglaise avec la version
française ; celle du paragraphe b) modernise l'expression.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 135.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 135 est là pour concorder
avec les articles 133 et 134.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 136.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 136, il est proposé
qu'une corporation d'assurance mu-
tuelle visée à l'article 730 b) soit
exonérée de la taxe sur le capital comme elle l'était sous
les anciennes lois. Le cas des artisans, par exemple, assurance
coopérative.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 137.
M. HARVEY (Jonquière): La modification a pour but d'uniformiser
l'expression utilisée dans la loi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 138.
M. HARVEY (Jonquière): C'est uniquement pour clarifier la
loi.
UNE VOIX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 139.
Impôt sur les corporations
forestières
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 139, la modification clarifie
la loi; de plus, la proposition contenue fait suite à la proposition du
discours du budget, soit l'exemption spéciale de $25,000 qui avait pour
objet de permettre à la terre familiale de passer librement d'une
génération à l'autre du vivant du père. Toutefois,
on nous a fait valoir que l'exemption spéciale de $25,000 n'était
pas suffisamment élevée et c'est pourquoi nous n'hésitons
pas à la porter à $75,000.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 140.
Autres dispositions
M. HARVEY (Jonquière): La modification a pour but d'inclure tout
bien amortissable aux fins d'application de l'article 30 de la loi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 141.
M. HARVEY (Jonquière): Les modifications proposées par les
paragraphes a), c) et d), sont de concordance avec l'article 49 du
présent projet. Les modifications proposées au paragraphe b) ont
pour but de limiter l'application à un bien amortissable d'une
catégorie prescrite. Là, on est rendu à la partie
concernant l'application de la Loi sur les impôts. Ce sont les
dispositions transitoires.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 141. Adopté.
M. PAUL: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 142.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 142, la modification a pour
but d'introduire une règle transitoire relative aux biens acquis avant
1972 à titre de dividende en nature.
M. PAUL: Qu'est-ce que vous entendez pas un dividende?
M. HARVEY (Jonquière): J'allais vous dire: Vous demanderez
ça à ma femme. Mais ce sont des actions.
M. PAUL: Non, mais à votre femme, il aurait fallu demander: Un
placement tandis...
M. HARVEY (Jonquière): Je possède 100 p.c. des actions; je
n'ai jamais couru de risque.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 143.
M. HARVEY (Jonquière): La modification proposée tient
compte que les corporations peuvent former une société.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 144.
M. HARVEY (Jonquière): Les modifications proposées aux
paragraphes a) et c) sont de concordance avec l'article 10. La modification
proposée au paragraphe b) en est une de concordance avec l'article 145,
qu'on va étudier dans deux secondes. Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 145, la modification introduit
dans la loi des règles transitoires relatives au droit gouvernemental
acquis avant 1972: "Un droit gouvernemental est un droit ou permis émis
par les autorités gouvernementales. "
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté? M. HARVEY
(Jonquière): Adopté. M.PAUL: Un instant! M. HARVEY
(Jonquière): Excusez-moi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 145,adopté. Article
146.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 146, la modification en est
une de concordance avec le paragraphe b) de l'article 144.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 146,adopté. Article
147.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 147, les modifications
suggérées précisent que le coût réel d'un
bien pour un contribuable peut être déduit de l'ensemble du
montant qui était admissible en déduction dans le calcul du
revenu du contribuable avant 1972 relatif à un bien. Est-ce qu'il y a un
exemple dans le livre...
M. PAUL: Si le ministre se forçait, il pourrait en trouver un.
Mais je ne vous force pas. Si vous préférez prendre ma question
en délibéré!
M. HARVEY (Jonquière): Vous n'avez pas besoin de la retirer. On
va vous le donner, ce ne sera pas long.
Cette disposition a été rendue nécessaire parce
que, depuis la réforme fiscale du premier janvier 1972, quand les
dépenses d'une propriété étaient
réclamées pour diminuer le revenu, cette disposition
empêche de les considérer sur les dépenses en
immobilisation afin de préserver l'impôt possible sur gain de
capital s'il en entre. Alors, c'est cela.
M. PAUL: Alors, je me proposais de le faire, mais je suis mieux de ne
pas le faire.
M. HARVEY (Jonquière): Ne le faites pas. C'est pour cela que vous
avez bien fait de ne pas retirer votre question.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Nous pouvons considérer
l'article 147, adopté.
DES VOIX: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 148.
M. HARVEY (Jonquière) : La modification a pour but de
déterminer le coût réel d'une action ou d'autres
immobilisations acquises avant 1972, à l'occasion d'une fusion d'une
corporation pour exercer l'option d'un achat d'actions ou de réception
d'un dividende en nature.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 149.
M. HARVEY (Jonquière) : Amendement : Remplacer dans la
deuxième ligne et dans la huitième ligne du premier alinéa
de la version française de l'article 68 a), les chiffres et lettres
366a) par 367 a). Remplacer dans la deuxième ligne du premier
alinéa de la version anglaise de l'article 68 a) les chiffres et lettres
366 a) par 367a). Remplacer dans la neuvième ligne du premier
alinéa de la version anglaise de l'article 68 a), les chiffres 366 a)
par 367 a).
Remplacer, dans la dernière ligne du premier alinéa de la
version anglaise de l'article 68 a), le chiffre 18 par le chiffre 31.
Insérer dans la douzième ligne du premier alinéa de la
version française de l'article 68 b), après le mot "si", le mot
"ce". Remplacer dans la sixième ligne du dernier alinéa de la
version française de l'article 68 b), les mots "ce dernier" par ce qui
suit: "l'actif". Remplacer dans la sixième ligne du deuxième
alinéa de la version anglaise de l'article 68 b) le mot "it" par ce qui
suit: "the asset". Je me permets de vous redire qu'il y aura
réimpression du projet de loi de sorte que dans la version anglaise,
dans la traduction, quelques mots seront corrigés pour être les
mots utilisés habituellement dans le langage fiscal.
M.PAUL: Qu'entend le ministre par réimpression du projet de
loi?
M. HARVEY (Jonquière): La réimpression du projet de loi,
à la suite des amendements immédiatement après son
adoption, après sa sanction.
M. PAUL: Ah! après sa sanction.
M. HARVEY (Jonquière): Après sa sanction. Et la
codification va suivre.
M. PAUL: Ah! Très bien.
M. HARVEY (Jonquière): On aime mieux le dire parce qu'à un
moment donné, à la troisième lecture du projet de loi dans
la version anglaise, on voit un terme changé. Nous, nous sommes
habitués; ceux qui font la traduction chez nous n'ont pas eu le temps de
compléter l'examen du texte anglais traduit. On apporte quelques
corrections au texte anglais mais, en définitive, il y aura
réimpression.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 149,adopté, avec
amendement. Article 150.
M. HARVEY (Jonquière): Aux articles 150 et 151, les modifications
sont subordonnées à celles proposées à l'article
152 que nous allons voir.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 150,adopté. Article
151.
M. HARVEY (Jonquière): Amendement, remplacer dans la
neuvième ligne du paragraphe c) de la version anglaise les mots "it is"
par les mots "they are".
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 151,adopté. Article
152.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 152, la modification
précise les règles du calcul d'une immobilisation non
amortissable autre qu'un intérêt dans une société
détenue après le 31 décembre 1971.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 152,adopté. Article
153.
M. HARVEY (Jonquière): La modification à l'article 153 a
pour but de retarder le choix prévu à l'article 73 en n'exigeant
pas ce choix à l'égard de l'aliénation de certains biens
à usage personnel.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 153,adopté. Article
154.
M. HARVEY (Jonquière): Les deux prochains articles, 154 et 155,
sont de concordance avec l'article 145.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 154,adopté. Article
155.
M. HARVEY (Jonquière): C'est la même chose, concordance
avec l'article 145.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 155,adopté. Article
156.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 156, la modification a pour
but de prolonger les délais prévus dans certains articles de la
Loi sur les impôts, relativement au choix qui y est prévu.
M. PAUL: A l'article 103 a) la dernière ligne, M. le
Président, est-ce que le ministre ne préférerait pas
inscrire: S'il a été exercé avant le 1er mai 1973,
plutôt que s'il est exercé avant le 1er mai 1973?
Il faut se reporter à la date du 3 juillet 1973. Si je comprends
bien l'idée des conseillers du ministre, c'est de mettre un terme pour
l'option et le terme était fixé au 1er mai 1973.
M. HARVEY (Jonquière): On pourra corriger et dire: S'il a
été exercé. D'accord, aucune objection. Cela clarifie
davantage le texte.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté avec...
M. HARVEY (Jonquière): Changement au texte anglais
également.
M. PAUL: Before the...
M. HARVEY (Jonquière): II est correct. Le texte anglais demeure
le même. On change le texte français par "... s'il a
été exercé avant le 1er mai 1973".
Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 157?
M. HARVEY (Jonquière): L'article 157 a pour but de permettre au
contribuable de déduire la perte agricole restreinte subie en 1972.
C'est un élargissement.
M. PAUL: Ah!
M. LATULIPPE: C'est donc dire que le principe n'est pas établi
d'une façon définitive pour l'avenir.
M. HARVEY (Jonquière): Non, dans notre texte de loi,
c'était ambigu... C'est parce que dans notre loi... les pertes ont
changé de nom dans la nouvelle loi et cela s'applique uniquement pour
les années 1971 et 1972.
M. PAUL: S'il y avait des pertes en 1973, cet article ne s'appliquerait
pas.
M. HARVEY (Jonquière): C'est une disposition transitoire qui
identifiait les catégories de pertes et cela permet de corriger pour
l'année 1972. Cela ne se représentera plus.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 157, adopté.
Article 158?
M. HARVEY (Jonquière): L'article 158, la modification de
concordance avec l'article 157.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. L'article 159?
M. HARVEY (Jonquière): Amendement. Remplacer dans la
septième ligne de la version anglaise de l'article 114 le mot "or" par
le mot "nor".
M. PAUL: On ne perdra pas le nord pour tout ça!
M. HARVEY (Jonquière): La modification à l'article 159 a
pour but de faire disparaître une restriction qui empêche un
contribuable, ayant opté pour une mesure particulière
d'allégement d'impôt à l'égard de certains revenus,
de bénéficier de la règle de la moyenne
générale. Toutefois, cette disposition a pout but de permettre
plus d'un allégement d'impôt à l'égard du même
revenu.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 159, adopté?
Adopté, avec amendement. L'article 160?
M. HARVEY (Jonquière): Uniquement pour clarifier la loi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. L'article 161?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 161, corriger une erreur de
traduction.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. L'article 162?
M. HARVEY (Jonquière): Correction d'une
référence.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. L'article 163?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 163, d'abord la modification
proposée à l'article 154 a) a pour but de permettre au
contribuable de choisir de ne pas inclure le montant du remboursement de prime
à la suite d'un décès survenu avant 1972, parce qu'il doit
payer un impôt de 9 p.c. du montant reçu, b) La modification
proposée à l'article 154 b) en est une de concordance avec
l'article 133 et limite l'application de l'article 835 de la loi
postérieure au 31 décemblre 1971.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): L'article 163.adopté?
Adopté. L'article 164?
M. HARVEY (Jonquière): Corrige les références.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 164.Adopté. Article
165.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 165, les modifications sont
basées sur la mesure fiscale proposée au discours du budget du 29
mars, que le gouvernement remboursera au Régime des rentes du
Québec la moitié de la contribution des travailleurs autonomes
qui gagnent moins que ces limites, soit $2,500 pour les célibataires et
$5,000 pour les gens mariés. Ces mesures existaient déjà,
mais elles s'appliquaient uniquement aux contribuables dont les revenus
étaient de $2,000 et de $4,000.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 165.Adopté. Article
166.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 166,1a mesure fiscale
proposée par le discours du budget également disait qu'à
compter du 1er janvier 1974, l'impôt successoral applicable à
toutes les catégories d'héritiers sera abaissé de 20 p.c.
et cette réduction prendra la forme d'une détaxe. Cette mesure
fait suite à l'annonce que le ministre des Finances a faite l'an dernier
de réduire graduellement l'impôt successoral jusqu'à son
abandon éventuel. Et ce sont les explications que je donnais au
député de Gouin ce matin. La première année, nous
avons laissé tomber la part, la partie fédérale au lieu de
la récupérer et cela est la deuxième disposition
annoncée dans le dernier discours du budget qui prend effet le 1er
janvier 1974, qui permettra au ministre des Finances d'annoncer, pour de bon,
la politique gouvernementale à partir de son prochain discours.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 166.Adopté. Article
167.
M. HARVEY (Jonquière): L'article 167 pro- posé
découle également du discours du budget qui propose une exemption
sur le don de $75,000 à l'égard des terres agricoles. La
modification a pour but d'inclure dans la succession seul l'excédent de
$75,000. Cette modification fait concorder également avec l'article 139
du présent projet de loi.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 167.Adopté. Article
168.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 168, la modification fait
disparaître une incongruité.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 168.Adopté. Article
169.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 169, la modification
découle de la hausse annoncée concernant la succession et a pour
but de hausser le montant directement du bénéficiaire. Cette
hausse aura pour effet de permettre de distribuer des biens sans certificat de
libération.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 169.Adopté. Article
170.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 170, la mesure fiscale
proposée par le ministre des Finances dans son discours du budget disait
qu'à compter du 1er avril 1973 l'exemption de la taxe de vente pour les
petits achats serait portée de $0.10 à $0.15
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 170.Adopté. Article
171.
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 171, c'est une autre
disposition du discours du budget concernant les prix des repas exempts de taxe
portés de $1.24 à $1.49.
M. PAUL: Le ministre a eu de bien bonnes intentions, mais à
toutes fins pratiques, les restaurateurs ont pris le prix des repas de $1.24 et
l'ont augmenté à $1.49.
M. HARVEY (Jonquière): Oui, mais entre vous et moi, est-ce qu'on
était à l'heure de 1972 pour avoir un excellent repas?
M. PAUL: Je vous dis que le ministre avait de bonnes intentions et les
restaurateurs ont bénéficié de cette bonne intention du
ministre. Je ne dis rien de mal.
M. HARVEY (Jonquière): Je vous comprends, mais le ministre a
permis au contribuable à revenu moyen qui mange dans une
cafétéria de ne pas se voir imposer une taxe sur le repas
aujourd'hui de $1.49. La loi n'avait pas été amendée de
$1.24 à $1.49. Le prix aurait été augmenté quand
même, il aurait payé la taxe. C'est le contribuable qui en
bénéficie et non le restaurateur.
M. PAUL: Je pense bien qu'il y aurait peut-être en temps et lieu
certaines statistiques à fournir, parce que j'ai demandé à
certains observateurs de mon comté qui se prêtent de bonne
grâce à établir quel est le nombre...
M. HARVEY (Jonquière): C'est surtout pour les
cafétérias. Vous admettrez avec moi que, si on parlait de
restaurateurs comme à l'Aquarium, Chez Guido, etc..
M.PAUL: Bien, là, un instant! Vous parlez de restaurants de
ministres! Je parle de restaurants du petit peuple comme mes
électeurs.
M. HARVEY (Jonquière) : Comme ceux du député de
Beauce, le député de...
M. PAUL: Vous parlez de restaurants fréquentés par mon
honorable ami, le député de Gouin.
M. JORON: Non, je fais la cuisine moi-même.
M. PAUL: Ne m'invitez jamais, parce que je prendrai mes
précautions d'abord. Je m'assurerai que mes polices d'assurance-vie sont
valides.
M. JORON: Ce sont surtout les quantités qui
m'inquiètent.
M. PAUL: C'est surtout la quantité que vous avez besoin d'avoir,
pas tant la qualité.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 171, adopté.
M. PAUL: Adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 172?
M. HARVEY (Jonquière): A l'article 172, la modification
découle du discours sur le budget pour qu'à compter du 1er mai
1973 les droits d'entrée aux courses de chevaux soient désormais
perçus et conservés par les municipalités
impliquées. Cette mesure, qui représente un transfert de plus de
$400,000 pour l'exercie 73/74 aidera ces municipalités à
défrayer le coût des services supplémentaires qu'elles
doivent encourir à l'occasion de courses de chevaux. On se rappellera
que, depuis 1965, les revenus provenant de l'imposition des droits sur les
divertissements sont perçus par les municipalités. Par contre,
les droits d'entrée aux hippodromes formaient une exception à
cette règle, exception que nous faisons maintenant disparaf-tre au
profit des municipalités où sont localisées les pistes de
course au Québec.
M. PAUL: Le ministre peut-il nous dire à quel hippodrome on vend
des poules?
M. HARVEY (Jonquière): On vend des poules?
M. PAUL: A l'article 172, "gageure ou poule n'est vendu".
M. HARVEY (Jonquière): Pool.
M. PAUL: Ah! excusez, mais est-ce que cela s'écrit comme
cela?
M. HARVEY (Jonquière): En français.
M.PAUL: Apparemment. Oh! mais vérifiez! J'ai l'impression que ce
sont deux "o".
M. HARVEY (Jonquière): Ce sont deux "o".
M. PAUL: Oui, mais là, on dit que c'est poule, poule
français.
M. HARVEY (Jonquière): Mais ils ont peut-être
francisé le mot pool, parce que... En 1968, je voulais un rye et on me
disait: "Monsieur veut du visky". Je disais: "Avec un coca-cola." Ils disaient:
"C'est du visky-coca." Alors, ils échangent les noms. Ils appellent
beans, des flogeolets. On vérifiera cela.
M. PAUL: Vous n'y êtes pas resté longtemps avec un tel
langage. Vous ne deviez pas être capable de manger.
M. HARVEY (Jonquière): Ils m'ont expédié par
bateau, sur le France.
M. PAUL: J'accepte cela, une poule, mais je ne donne pas la même
identité au terme poule.
M. HARVEY (Jonquière): Cela a toujours été dans la
loi.
M. PAUL: Poule comme cela?
M. HARVEY (Jonquière): Ecrit de cette façon.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Alors, article 172, adopté
avec l'explication?
M. PAUL: Oui, oui. Gardons poule.
M. HARVEY (Jonquière): On garde cela de même. Il faut
garder la possibilité d'amender notre texte au cours de la prochaine
année.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 173.
M. HARVEY (Jonquière): Les articles 173 et 174 sont reliés
avec l'article 172 qu'on vient d'adopter.
M. PAUL: C'est la même poule.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Adopté. Article 174.
M. HARVEY (Jonquière): La même chose. Relié à
172, modification absolument nécessaire.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 174,adopté. Article
175.
M. HARVEY (Jonquière): La mesure fiscale proposée par le
ministre des Finances dans son discours du budget du 29 mars voulait que ceux
qui gagneront moins de $2,500 ou $5,000, selon qu'ils sont célibataires
ou mariés, n'auront plus à payer de contribution à la
Régie de l'assurance-maladie. Nous sommes obligés d'amender notre
texte en conséquence.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 175,adopté.
M. PAUL: Je pensais que vous vouliez exempter de l'impôt les
médecins qui gagnaient moins de $5,000 par année.
M. HARVEY (Jonquière): Ils le sont. Ils ne travaillent pas
longtemps.
M. HARVEY (Chauveau): Je trouve qu'on adopte cela vite un peu, il
faudrait peut-être...
LE PRESIDENT (M. Croisetière): A l'ordre!
M. PAUL: M. le Président, voulez-vous lui demander de retourner
où il était.
M. HARVEY (Jonquière): Ce n'est pas moi qui suis
président.
M. PAUL: Justement.
M. HARVEY (Chauveau): ... la climatisation m'attire.
M. PAUL: Ne venez pas nous déranger.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): A l'ordre! Article 175,
adopté. Article 176.
M. HARVEY (Jonquière): Cet article est analogue à
l'article 17 de la Loi des commissions d'enquête, Statuts refondus du
Québec, 1964, chapitre 2, ainsi qu'aux articles 18 et 18 a) de la Loi de
la régie de l'assurance-maladie suivant la modification apportée
par l'article 84 de la Loi de l'assurance-maladie. Lois du Québec 1970,
chapitre 37.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Est-ce qu'il y a des questions
à l'article 176? Adopté. Article 177.
M. HARVEY (Jonquière): II s'agit d'une correction d'une erreur de
rédaction. Suivant le texte actuel, un témoin à
l'enquête pourrait se faire représenter, à toutes fins
utiles, remplacer par un avocat. L'intention était de le faire assister,
comme dit l'amendement, parce qu'un avocat remplace rarement, mais plutôt
assiste, et de façon efficace quand il est bon.
M. PAUL: Vous êtes à 178 là? M. HARVEY
(Jonquière): A 177.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 177,adopté. Article
178.
M.PAUL: A 178, le ministre peut-il nous donner l'assurance qu'il n'y a
pas d'erreur de frappe?
M. HARVEY (Jonquière): On m'assure, dans les derniers
délais qu'on m'a donnés, que de 178 à 181 ; il n'y a pas
d'erreur de frappe.
M. PAUL: A 181.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Inclusivement.
M. HARVEY (Jonquière): Parce qu'à l'article 182, j'ai un
amendement. C'est pour ça que j'ai pris bien garde. Je voulais vous
prouver que vous aviez raison. Vous aviez l'air d'un gars qui connaissait ma
loi.
M. PAUL: Parce que je trouve qu'il y a pas mal de travail de
bénédictins là-dedans. C'est pour féliciter ceux
qui ont fait la loi.
M. HARVEY (Jonquière): D'ailleurs, un ministre serait fou, avec
3,696 employés, d'être le seul à travailler. Ce serait un
imbécile; il faudrait le changer tout de suite.
M. PAUL: Vous n'avez pas besoin de nous dire que ce sont surtout les
fonctionnaires qui travaillent chez vous. M. le Président,
adopté.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 178. Adopté.
Article 179. Adopté. Article 180. Adopté. Article 181.
Adopté. Article 182.
M. HARVEY (Jonquière): Amendement. Dispositions de mise en
vigueur et corrections. Insérer à la fin, après le chiffre
1973, ce qui suit: "Toutefois à l'égard d'une corporation dont
l'année d'imposition a pris fin le 31 octobre 1972 et le 1er mai 1973,
l'article 115, dans la mesure où il remplace le paragraphe b) de
l'article 755 de la Loi sur les impôts 72, chapitre 23, n'entrera en
vigueur que le 1er novrembre 1973".
M. PAUL: Parce que vous ne voulez pas donner de
rétroactivité à votre loi ou c'est de la
concordance que je ne comprends pas mais qui est nécessaire.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Article 182. Adopté.
Article 183. Adopté. Article 184.
M. HARVEY (Jonquière): Dès qu'on va traverser l'autre
bord.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Qu'est-ce que vous voulez dire?
Article 184. Adopté.
M. HARVEY (Jonquière): A sa sanction. Ma prochaine ronde
d'amendements, voici. Je répète ce que j'ai dit au début
de mes remarques. Lors de l'adoption du code fiscal, l'an dernier, nous avons
pris les dispositions pour avoir une codification dans un cahier pour y inclure
les règlements, toujours à ce jour, et remplacer de façon
régulière les textes de loi et les règlements qui
deviennent périmés. Il est bien sûr que lors de l'annonce
de la politique fiscale par le ministre des Finances qui est responsable de la
politique fiscale du gouvernement, le ministre du Revenu, de par son rôle
qui est d'administrer les lois fiscales votées par l'Assemblée
nationale, aura l'obligation de revenir, probablement de façon annuelle,
pour la modification ou les changements apportés à la suite des
politiques fiscales gouvernementales.
Au fur et à mesure de l'application de nos lois et de l'abandon
du champ de taxation sur les droits successoraux et à
l'expérience vécue de notre texte du code fiscal, nous
apporterons les amendements jugés absolument nécessaires pour
éviter de pénaliser ou pour éviter des retards
considérables dus à la mauvaise interprétation que
pourraient donner certains textes aux contribuables ou aux entreprises. Je
pense que le ministère du Revenu, en venant devant la commission
élue et devant la Chambre pour améliorer ou modifier ses lois,
à chaque année, pour corriger les quelques erreurs de texte ou
les clarifier, fait oeuvre utile et rend service non seulement aux
professionnels de la comptabilité mais également aux
contribuables eux-mêmes et par là, humanise ce qui est difficile
à humaniser, les lois fiscales.
M. JORON: II faudrait qu'on les abolisse complètement.
M. HARVEY (Jonquière): Je voudrais en profiter pour remercier
très sincèrement les membres de l'Opposition qui ont fait un
travail sérieux dans l'analyse des modifications à apporter de
même que mes collègues qui, depuis le début de
l'étude de ce projet de loi, ont été assidus et par leur
contribution nous ont prouvé que, même à la fin d'une
session, le travail se fait très sérieusement pour le plus grand
bien de la collectivité québécoise.
De même pour mes fonctionnaires qui ont travaillé
d'arrache-pied pour nous donner un texte vraiment lisible et les amendements
que nous avons proposés, mon sous-ministre et tous ceux qui collaborent
avec nous.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Les offi- ciers, pour
l'information des membres de la commission, du secrétariat des
commissions me prient de signaler les deux changements qui ont eu lieu cet
après-midi. Le député de Maskinongé a
remplacé le député de Montmagny et le député
de Frontenac a remplacé le député de Beauce.
L'honorable député de Chauveau.
M. HARVEY (Chauveau): M. le Président, je voulais dire tout
à l'heure, alors que mon excellent ami et collègue de
Maskinongé m'a empêché de le dire, que je trouvais que vous
adoptiez très rapidement le fameux article qui permet à 125,000
citoyens du Québec de ne plus payer un cent d'impôt. Je trouvais
que vous alliez vite là-dedans et c'est pour cela que je voulais tout
simplement faire un aparté pour me réjouir, en même temps
que ces nombreux Québécois qui sont pénalisés par
la fiscalité.
M. PAUL: M. le Président, je pense bien que le jeune
député de Chauveau aurait été mieux de suivre
l'exemple de son frère et de ne pas politiser le travail d'hommes
sérieux.
M. HARVEY (Chauveau): Voilà, M. le Président, c'est ce que
j'ai fait et c'est ce que je continue de croire que vous jugez...
M. PAUL: M. le Président, est-ce que j'ai la parole?
LE PRESIDENT (M. Croisetière): J'ai donné la parole au
député de Maskinongé.
M. PAUL: Alors, je voudrais remercier l'honorable ministre, M. le
sous-ministre et la batterie de fonctionnaires. Vous ne pouvez pas vous
imaginer comme cela nous traumatise, profanes que nous sommes, lorsque nous
entrons et voyons ces génies à l'affût de toutes nos
questions pour être en mesure de sauver l'apparente compétence du
ministre du Revenu. M. le Président, je ne manquerai pas de remercier
les fonctionnaires et surtout je transmettrai à mon collègue, le
député de Montmagny, les remerciements que vous avez
adressés à l'Opposition, ça comprenait l'Opposition
officielle, et je suis sûr que le député de
Montmagny sera honoré d'une telle marque d'appréciation de son
intelligente participation aux travaux de cette commission.
M. JORON: Les mêmes remerciements, M. le Président, aux
mêmes personnes.
M. LATULIPPE: Je pourrais en faire autant, M. le Président.
LE PRESIDENT (M. Croisetière): Alors, je déclare le projet
de loi no 22 adopté, avec les amendements qui ont été
apportés par le ministre. La séance est levée.
(Fin de la séance à 16 h 27)