Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
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Le
jeudi 28 septembre 2023
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Vol. 47 N° 24
Étude détaillée du projet de loi n° 17, Loi modifiant diverses dispositions principalement aux fins d’allègement du fardeau réglementaire et administratif
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11 h 30 (version non révisée)
(Onze heures quarante-quatre minutes)
La Présidente (Mme D'Amours) : Bonjour,
tout le monde. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission
de l'économie et du travail ouverte.
La Commission est réunie afin d'entreprendre
l'étude détaillée du projet de loi n° 17, Loi... Modifiant, pardon,
diverses dispositions, principalement aux fins d'allègement du fardeau
réglementaire et administratif.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
changements... Des remplacements, voyons, s'il vous plaît?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. M. Leduc, Hochelaga-Maisonneuve est remplacé par M. Bouazzi,
Maurice -Richard.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Avant de débuter les remarques préliminaires, je dépose le mémoire reçu depuis
la fin des auditions, soit celui du Conseil des vins du Québec. Nous débutons
avec les remarques préliminaires. M. le ministre délégué à l'économie, vous
disposez de 20 minutes. La parole est à vous.
M. Skeete : Bonjour, Mme
la Présidente. Salutations aux oppositions qui nous joignent à nouveau pour ce
projet de loi. Mes remarques vont être brèves, à part pour dire merci à tout le
monde. Vous voyez ici, Mme la Présidente, tous les gens qui se déplacent pour
nous appuyer, pour nous aider dans un tel projet de loi, c'est quelque chose
qui est beau à voir, là, quand tous les ministères peuvent se réunir comme ça.
Donc, seulement pour dire merci à tout le monde qui a pris la peine de se
déplacer aujourd'hui pour suivre nos travaux puis nous accompagner dans ces
travaux et, voilà, souhaiter la bienvenue à mes collègues également pour leur
«feedback» que, je suis sûr, va être très pertinent et très approprié pour nous
aider. Voilà. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci
beaucoup, M. le ministre. Maintenant, je cède la parole au député de Marguerite-Bourgeoys
pour vos remarques préliminaires pour 20 minutes maximum.
M. Beauchemin : Merci, Mme
la Présidente. Merci à tous, effectivement, donc, d'être ici pour ce projet de
loi.
C'est un projet de loi qui est bon pour
les Québécois et Québécoises, surtout pour les petites entreprises du Québec,
pour nos municipalités. Il y a plusieurs mesures qui sont en place qui vont
aider évidemment à augmenter notre...
M. Beauchemin : ...productivité.
On va être... On était consulté sur l'ensemble du projet, mais il y avait
quelques éléments qu'on a remarqué qui étaient tout de même assez inquiétants.
Quand on a entendu, justement, l'UMQ mentionner... 4 100 employés pour
faire avancer la bureaucratie au niveau municipal, avec leur interprétation,
comme quoi que, potentiellement, au niveau du gouvernement, les chiffres
pourraient être similaires. On parle de... 8 200 emplois pour faire de la
reddition de comptes avec la réglementation au niveau des municipalités.
C'est... juste ça, ça m'a comme un peu fait réaliser l'ampleur du problème,
puis, évidemment, on doit aider dans ce sens-là. J'ai bien hâte de pouvoir
parler d'alcool, j'ai bien hâte de pouvoir parler du timbre, de la Régie du bâtiment
évidemment aussi. Puis on est correct avec les changements, là, qui ont été
demandés. Donc, on n'a pas de problème avec ça puis on a bien hâte de continuer
dans ce projet de loi là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci,
M. le député. Maintenant, est-ce qu'il y a d'autres membres qui souhaiteraient
faire des remarques préliminaires? Avant de débuter l'étude article par
article, y a-t-il des motions préliminaires? M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Merci, puis
je vais y aller.
«Conformément à l'article 244 du
règlement de l'Assemblée nationale, je fait motion afin que la Commission de
l'économie et du travail entende, dans le cadre du projet de loi n° 17,
Loi modifiant diverses dispositions principalement aux fins d'allègement du
fardeau réglementaire et administratif, la Fédération des policiers et
policières municipaux du Québec ainsi que l'Association des policiers et
policières provinciaux du Québec.»
La raison pour laquelle je veux avancer dans
cette direction, c'est, depuis le début de l'étude du projet de loi, on
cherche, en fait, à comprendre qui est en faveur du timbre. Tout le monde
semble être contre. Le ministre, lui, semblait dire aux groupes que c'était
encore une nécessité, mais pour qui? De notre côté, on s'est demandé qui
pourrait encore avoir besoin du timbre de droits. On a entendu parler les
restaurateurs qui souhaitent absolument le retirer, on a entendu les
producteurs qui demandent absolument de le retirer. Pourquoi ils nous disent
qu'ils veulent le retirer? Bien, ils disent qu'ils veulent le retirer parce que
c'est un système qui est archaïque.
Aujourd'hui, on appose encore à la main
des timbres. Même s'il y a des améliorations dans le projet de loi... mais ce
n'est pas assez. C'est compliqué. Parfois, le timbre décolle, dépendamment du
type de bouteille. Par exemple, Châteauneuf-du-pape, très bon vin, mais, la
bouteille, le timbre ne colle pas dessus, donc... ça ne colle pas longtemps, en
tout cas, s'il tient. Aussi, quand on nettoie les bouteilles, les propriétaires
de ces établissements-là, ils ont fait mention du fait que, bon, ils doivent
nettoyer leurs bouteilles parce que ces bouteilles-là attirent des mouches à
fruits. Donc, ils doivent le nettoyer, mais le timbre tombe souvent dans ces
situations-là. On est la dernière juridiction canadienne à maintenir ce système
archaïque en place. On a des moyens technologiques qui sont disponibles, des
moyens comme le MEV, des moyens technologiques efficaces qui existent déjà à plusieurs
reprises, à plusieurs échelles.
Le ministre, lui, parle pour l'ensemble du
gouvernement et, comme je disais, il semble dire que c'est encore utile, mais
pour qui? Alors, je me dis : Bien, le seul maillon dans la chaîne qu'on
n'a pas entendu déjà, ce sont les personnes qui sont sur le terrain puis qui
font les inspections. Nous savons, là, de manière générale, ce sont les
policiers qui font ces inspections-là. Alors, je propose que nous recevions
ici, en commission, la Fédération des policiers et policières municipaux du
Québec ainsi que l'Association des policiers et policières provinciaux du
Québec. Ça va nous permettre de comprendre si, de leur perspective, c'est
utile, au moins, de... lors de leurs inspections, d'avoir ces timbres-là,
comprendre pourquoi, quelles sont les restrictions, qu'est-ce qu'ils voient,
eux autres, sur le terrain, pense-t-il même qu'il y aurait des améliorations à
faire au système. Avoir leur point de vue, c'est une composante importante dans
le mécanisme du timbre.
• (11 h 50) •
Donc, selon moi, c'est essentiel qu'on les
entende parce que, sans ça, bien, on aura juste entendu une partie de
l'histoire, sans ça, on n'aura pas entendu toute l'information nécessaire pour
prendre la bonne prise de décision puis, sans ça, bien, on va toujours se poser
la question : Mais qui, pour qui, vraiment, est-ce que... ce système
archaïque-là, à qui il sert? Donc, si le ministre...
M. Beauchemin : ...pas les
entendre, au moins, pourrait-il nous expliquer, selon lui, pourquoi les personnes
responsables des inspections auraient encore besoin de voir des timbres
physiques? Au minimum, si vous ne voulez pas les entendre, j'aimerais au moins
avoir une explication de votre part, à savoir... Mme la Présidente, j'aimerais
avoir une explication de la part du ministre pour comprendre effectivement,
donc, la raison pour laquelle ce mécanisme-là, lors des inspections pour les
policiers... Quelle en est l'utilité?
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires, M. le ministre?
M. Skeete : Bien sûr, Mme la
Présidente. J'entends le collègue qui, comme le collègue de Maurice-Richard,
cherche l'«unicorn». Écoutez, Mme la Présidente, on va se dire les vraies
choses. On est à un moment important par rapport à... Le fameux timbre. Il y a
un momentum qui existe, là, pour justement revoir cette façon de faire. La
question qu'on doit poser aujourd'hui, c'est : est-ce que ça serait utile
à nos travaux de retarder lesdits travaux puis en plus ajouter des délais sur
nos travaux pour quelque chose où est-ce que le gouvernement est déjà en
réflexion?
Alors, moi, je rejoins le collègue pour
dire que c'est... Le fameux timbre gagnerait à être étudié. Je répondrai en lui
disant : Est-ce qu'un projet de loi sur l'allègement réglementaire général
est le forum pour faire ça? Je ne le sais pas, peut-être, peut-être dans la
prochaine mouture, ça pourrait être quelque chose qu'on pourrait faire. On fait
déjà des grandes avancées dans ce projet de loi là, mais je ne suis pas certain
que d'ajouter d'autres intervenants pour venir nous parler de choses qu'on sait
déjà, ça contribuerait au débat, en toute sincérité. Alors, je suis d'accord
avec le collègue que l'enjeu et le sujet gagneraient à être étudiés davantage,
mais je ne vois pas comment rajouter un autre intervenant pourrait nous aider à
avancer aujourd'hui dans nos travaux.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres commentaires? M. le député d'Abitibi-Est.
M. Dufour : Bien, je pense
que le ministre l'a présenté lorsqu'on a eu des consultations, il l'a
mentionné, qu'à chaque année il veut travailler à avoir des nouveaux
allègements réglementaires, donc je pense qu'on a une porte aussi qui est
disponible à ce moment-là. Et je pense que le timbre en soit, comme le ministre
vient de le mentionner, il est à étudier de façon sérieuse. Donc, je pense
qu'on a un beau... Quand même, Une amorce d'un beau projet de loi ici, avec les
allègements réglementaires qui sont présentés, donc on devrait poursuivre avec
ce qui est sur la table présentement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres commentaires sur le côté gouvernemental? Sinon, M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Mais, écoutez, j'ai écouté le ministre, mais je n'ai pas
entendu de réponse à savoir quel est l'angle des policiers sur le sujet. Est-ce
que vous, vous avez une idée sur quelle est la raison pour laquelle les
policiers, disons, trouveraient ou pas utile l'application encore de cette...
de ce modèle-là qui date d'une autre époque? Pourquoi est-ce qu'on a de besoin
encore d'avoir le timbre puis pourquoi on résiste à cette histoire?
La Présidente (Mme D'Amours) : Bon,
je suis désolée, c'est peut-être mon retour, puis je ne me souvenais plus, mais,
quand il y a des motions préliminaires, vous avez le droit à une parole une
seule fois, 30 minutes, 30 minutes le ministre et 10 minutes les
députés. Je vais m'en souvenir pour la prochaine fois. Donc, ceci met fin à la
discussion pour la motion préliminaire, et je suis prête à vous demander.
Est-ce que la motion est adoptée?
M. Skeete : Non.
La Présidente (Mme D'Amours) : Non,
donc elle est rejetée.
M. Skeete : Rejeté.
La Présidente (Mme D'Amours) : La
motion est rejetée. Donc, s'il n'y a... Nous allons maintenant commencer
l'étude détaillée du projet de loi, et je comprends que, selon... il y a eu une
entente après les remarques préliminaires et la motion préliminaire, qu'il
faudrait que je vous demande de l'article 1 à 117, qu'il soit suspendu et
qu'on débute l'étude avec l'article 118. Est-ce que j'ai l'assentiment de
tout le monde?
M. Skeete : Consentement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Consentement,
tout le monde? Merci.
Donc, M. le ministre, on commence avec
l'article 118. Oui, M. le député de...
M. Beauchemin : Tel que prévu
à l'article 245 et conformément à notre juriste prudence pour cette étude
détaillée, je demande à ce que les articles de ce projet de loi soient étudiés
alinéa par alinéa et paragraphe par paragraphe et à ce que chacun des articles
qu'on propose...
M. Beauchemin : ...de modifier
ou d'ajouter dans les lois existantes soit étudié séparément, séparément là où
c'est applicable.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Merci. Donc, M. le ministre, l'article 118, s'il vous plaît.
M. Skeete : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Je vais lire l'article 118. L'article 7 de la Loi
sur les compagnies (chapitre C-38) est modifié par la suspension du
troisième alinéa. Je vous avertis, j'ai de la misère avec ce mot-là. Je vais me
tromper puis je vais m'enfarger tout le long de nos travaux. Bien,
écoutez : L'article 118 du projet de loi propose de modifier
l'article 7 de la Loi sur les compagnies afin de retirer l'obligation pour
les... requérants, pardon, de transmettre au registraire un rapport de
recherche aux noms utilisés ou déclarés par d'autres entreprises au registre
des entreprises lors de leur demande de constitution en personne morale.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 118? Pas de commentaire. L'article 118 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 119.
M. le ministre.
M. Skeete : L'article 8
de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
"Toutefois, lorsque la requête
prévoit un nom réservé à la compagnie et conformément à l'article 9.2, il
n'est pas tenu compte du paragraphe 8° de l'article 9.1 à l'égard de ce
nom pour la délivrance des lettres patentes."
L'article 119 du projet de loi
propose de modifier l'article 8 de la Loi sur les compagnies afin que le
registraire ne tienne pas compte, lorsque le nom visé par une demande de
constitution est un nom réservé à la compagnie, de la condition selon laquelle
le nom de la compagnie ne doit pas être identique à un nom utilisé par une
autre entreprise. Cette modification aura pour effet de rendre le service de
réservation de nom plus efficace.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 119? S'il n'y a pas de commentaire,
l'article 119 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 120.
M. le ministre.
M. Skeete : L'article 9.1
de cette loi est modifié par l'insertion, dans les paragraphes 8° et 9° et
avant "utilisé", de "réservé ou". L'article 120 du
projet de loi propose de modifier l'article 9.1 de la Loi sur les
compagnies afin qu'une entreprise ne puisse utiliser un nom identique à un nom
qui aurait été réservé par une autre entreprise ni prêter à confusion avec un
tel nom. Il s'agit d'une harmonisation avec l'article 16 de la Loi sur les
sociétés par actions.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 120? Donc, l'article 120 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 121,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 9.2
de cette loi est modifié par le remplacement du deuxième alinéa par la
suivante : il refuse toutefois de réserver un nom qui n'est pas conforme à
l'un des paragraphes 1 à 6 ou huit de l'article 9.11. Une mention
indiquant qu'un nom est réservé est portée au registre.
La loi 121... pardon,
l'article 121 du projet de loi propose de modifier l'article 9.2 de
la Loi sur les compagnies afin de retirer la possibilité pour une compagnie de
demander au registraire d'effectuer un rapport de recherche des noms utilisés
et déclarés au registre des entreprises, en concordance avec la modification
proposée par l'article 118 du projet de loi. Il est également proposé de
prévoir clairement les cas où le Registraire doit refuser de réserver un nom et
qu'une mention indiquant qu'un nom est réservé soit inscrite au registre des entreprises.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 121? Pas de commentaire. Donc, est-ce que
l'article 121 est adopté?
Des voix : Adopté.
• (12 heures) •
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 122,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 10.1
de cette loi est abrogé.
L'article 122 du projet de loi
propose d'abroger l'article 10.1 de la loi sur les compagnies en
concordance avec les modifications proposées par l'article 118 du projet de
loi.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur 122? Est-ce que l'article 122 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 123,
M. le ministre.
M. Skeete : L'article 123.14
de cette loi est modifié par la suspension du paragraphe 2.1 du premier
alinéa.
L'article 123 du projet de loi
propose de modifier l'article 123.14 de la loi sur les compagnies en
concordance avec les modifications proposées par l'article 118 du projet
de loi.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur 123?
M. Beauchemin : Pas de
commentaires.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, l'article 123 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 124,
M. le député... M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 123.160
de cette loi est modifié par :
Un, par la suspension du paragraphe cinq;
Deux, par l'ajout de... À la fin, de
l'alinéa suivant :
Toutefois...
12 h (version non révisée)
M. Skeete : ...lorsque le
statut ou le document prévoit un nom réservé à la compagnie conformément à l'article 9.2,
il n'est pas tenu compte du paragraphe 8° de l'article 9.1 à l'égard
de ce nom pour la délivrance du certificat.»
L'article 124 du projet de loi
propose de modifier l'article 123.160 de la Loi sur les compagnies en
concordance avec les modifications proposées par les articles 119 et 123
du projet de loi.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur 124? L'article 124 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 125.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : «L'article 219
de cette loi et modifié par la suppression du paragraphe 3.»
L'article 125 du projet de loi
propose de modifier l'article 219 de la Loi sur les compagnies en
concordance avec les modifications proposées par l'article 118 du projet
de loi.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur 125?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que l'article 125 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 126,
M. le ministre.
M. Skeete : «L'article 227.4
de la loi est modifié par la suppression de l'article de — pardon,
dans le deuxième alinéa — «et d'un rapport de recherche des noms
utilisés et déclarés au registre de toute personne, société ou tout
groupement.»
L'article 126 du projet de loi
propose de modifier l'article 227.4 de la Loi sur les compagnies en
concordance avec les modifications proposées par l'article 118 du projet
de loi.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur le 126?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que 126 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 127,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 63
de la Loi sur la publicité légale des entreprises (Chapitre P-44.1) est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa
et après «vertu de», de «l'article 20 ou de»;
2° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
«Lorsque la radiation a été effectuée en
vertu de l'article 20, l'assujetti doit également déclarer un nouveau nom
conforme aux dispositions des paragraphes 1° à 6° du premier alinéa ou du
deuxième alinéa de l'article 17.»
L'article 127 du projet de loi
propose de modifier l'article 63 de la Loi sur la publicité légale des
entreprises afin que le registraire puisse, à la demande de l'assujetti,
révoquer la radiation effectuée en vertu de l'article 20 de cette loi.
Dans un tel cas, au moment de sa demande de révocation, l'assujetti devra
déclarer un nouveau nom conforme aux dispositions de la loi.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 127?
M. Beauchemin : Oui, Mme la
Présidente. Est-ce que le ministre pourrait nous expliquer un peu plus, l'article 20,
dans ça, qu'est-ce qu'on vient faire exactement?
M. Skeete : La question que
vous me posez, c'est que l'article 20 qu'est ce qu'il fait
exactement?
M. Beauchemin : Oui, les
ramifications de l'article 20 dans ça.
M. Skeete : Mais avec la
Présidente... avec la permission de la Présidente, je voudrais laisser
peut-être notre juriste nous aider avec cette particularité-là avec plaisir.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Mme, veuillez vous présenter et dire votre titre, s'il vous plaît.
Mme Desbiens (Geneviève) : Bonjour,
Geneviève Desbiens, je suis avocate au ministère de la Justice. Je vais tenter
de vous donner une réponse, mais heureusement, j'ai des collègues beaucoup plus
expérimentés en la matière qui vont pouvoir me soutenir. Donc, habituellement,
l'article permet seulement à l'assujetti dont l'immatriculation a été radiée en
vertu de 59 de demander la révocation de la radiation. L'assujetti dont l'immatriculation
a été radiée en vertu de l'article 20 de la Loi sur la publicité légale
peut continuer d'exploiter son entreprise. Il devra recommencer le processus d'immatriculation,
et ainsi obtenir un nouveau numéro d'entreprise, et sera considéré comme une
nouvelle entreprise. Donc, la proposition aura un impact favorable sur la
qualité des informations contenues au registre, mais également sur le fardeau
administratif des entreprises.
Donc, l'article 20, là, c'est que le
registraire peut demander à un assujetti de remplacer ou de modifier un nom
quand il déclare, s'il n'est pas conforme aux dispositions de certains
paragraphes de l'article 17 de la Loi sur la publicité légale, ça fait que
c'est tout simple que ça. Comme je vous dis, si vous avez besoin d'autres
explications...
M. Beauchemin : C'est
parfait. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
commentaires, M. le député de Marguerite-Bourgeoys?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 127 est-il adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 128,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'annexe II
de cette loi est modifiée par la suppression de ce qui suit :
«Établissement d'un rapport de recherche
en regard d'un nom ou d'une version incluant la réservation d'un nom, personne
morale avec ou sans capital-actions 20 $.»
L'article 128 du projet de loi
propose de modifier l'annexe II de la Loi sur la publicité légale des
entreprises afin de retirer les droits exigibles associés au rapport de
recherche des noms utilisés et déclarés au registre des entreprises en
concordance avec les modifications proposées par l'article 121 du projet
de loi.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...sur
l'article 128?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 128 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 129,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Ça ne sera pas
long. l'article 474 de la loi sur les sociétés par actions
(chapitre 3-31.1) est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant :
Toutefois, lorsque les statuts prévoient
un nom réservé à la société conformément à l'article 17, il n'est pas tenu
compte du paragraphe 8 de l'article 16 à l'égard de ce nom pour
l'établissement du certificat.
L'article 129 du projet de loi
propose de modifier l'article 474 de la Loi sur les sociétés par actions
en concordance avec les modifications à la loi sur les compagnies proposées par
les articles 119 et 124 du projet de loi afin que le Registraire ne tienne
pas compte, lorsque le nom visé par une demande de constitution est un nom
réservé à la société, de la condition selon laquelle le nom de la société ne
doit pas être identique à un nom réservé ou utilisé par une autre entreprise.
Cette modification aura pour effet de rendre le service de réservation de noms
plus efficace.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 129?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 129 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 130,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article trois
du Règlement sur les dépenses de formation admissibles (chapitre D-8.3
R.3) est abrogé.
Cette modification permet de retirer
l'obligation à un employeur assujetti aux obligations de la Loi favorisant le
développement et la reconnaissance des compétences de la main-d'œuvre de
produire une déclaration annuelle sur les activités de formation admissibles.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 130?
M. Beauchemin : Oui, Mme la
Présidente. C'était quoi, la difficulté, là, pour les employeurs, avec ça,
initialement?
M. Skeete : Ça cause un
fardeau de déclarer à deux places. Ça fait que là, avant, le ministère du
Revenu collecte ces informations-là, le ministère du Travail, également. Là, on
enlevait cette proposition-là, on déclare seulement au ministère du Revenu.
Donc, ça évite au citoyen corporatif, dans ce cas-ci, de soumettre à deux
places la même information.
M. Beauchemin : O.K. C'est
bon.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que l'article 130 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 131,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : La loi sur
l'aménagement durable du territoire... Pardon?
Une voix : ...
M. Skeete : Ah! on m'avise...
Des voix : ...
M. Skeete : On m'avise qu'on
est dans un autre bloc, Mme la Présidente, donc je pense qu'on devrait
suspendre, question de s'organiser un petit peu plus.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Je suspends les travaux quelques minutes.
M. Skeete : Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 09)
(Reprise à 12 h 13)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux, et nous en étions à l'article 131. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Skeete : Ça allait
tellement bien, Mme la Présidente, qu'on a changé de section, et je ne m'en
suis même pas rendu compte.
La Présidente (Mme D'Amours) : Allons-y.
M. Skeete : 131. La Loi sur
l'aménagement durable du territoire forestier (chapitre A-18.1) est modifiée
par l'insertion, après l'article 83, du suivant :
«83.1. Le ministre peut, dans les cas ou
les conditions qu'il détermine par règlement, modifier un permis pour permettre
le transfert d'une partie de la superficie d'un territoire sur lequel porte un
permis.»
Cet article propose l'ajout d'un article à
la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier afin de permettre au
ministre des Ressources naturelles et des Forêts de modifier un permis de
culture et d'exploitation érablière à des fins acéricoles pendant sa période de
validité. Cette modification pourrait être faite lorsque le titulaire
souhaitera transférer une partie de son érablière. Les cas ou les conditions
pour procéder à cette modification au permis seront prévus par règlement. À
l'heure actuelle, ce type de transfert n'est pas possible, puisqu'il requiert
l'augmentation ou la diminution de la superficie sur laquelle porte le permis.
Or, la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier ne permet pas une
telle modification. Les titulaires de permis de culture et d'exploitation érablière
à des fins acéricoles auront davantage de flexibilité pour vendre une partie
des bâtiments et des équipements relatifs à l'érablière sur laquelle portent
leurs droits, notamment pour encourager la relève.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 131?
M. Beauchemin : Oui, Mme la
Présidente. Donc, ça va être déterminé par règlement. C'est quoi, les... J'ai
deux questions, là. Est-ce que j'y vais les deux en même temps?
La Présidente (Mme D'Amours) : Allez-y
comme vous voulez, M. le député.
M. Beauchemin : Ou je peux y
aller... On règle une affaire puis on... Oui, comme disait... Parfait. Excusez.
Donc, quelles sont les intentions ici au niveau... Parce qu'on dit qu'on veut
déterminer, là, par règlement. C'est quoi, les intentions, par règlement?
M. Skeete : L'objectif, en
gros, c'est de dire... Quand on a un terrain acéricole qu'on veut scinder,
notamment pour donner à la relève, nos enfants ou quoi que ce soit, une partie
de notre terrain, en ce moment, ce n'est pas possible, parce que le permis, il
est pour le terrain au complet, O.K. Là, on ajoute une flexibilité, qu'il reste
à déterminer, qui va nous permettre de faire ça pour la relève. La raison que
c'est souhaitable de procéder par règlement, c'est que ça permet de, entre
guillemets, «tweaker», au besoin, pour être certain qu'on est capable de
répondre à l'objectif premier, qui est de permettre de scinder un terrain.
M. Beauchemin : O.K.
M. Skeete : Donc, ça nous
permet d'ajuster le tir et d'aller de l'avant pour l'objectif voulu.
M. Beauchemin : Et puis, si
je prenais l'exemple, par exemple, là, des érablières, là, l'impact spécifique
sur les terrains, en tant que tel... sur le terrain en tant que tel, ça va
être... sur le terrain dans... sur le terrain québécois, là, en tant que tel,
là, ça va donc être d'avoir plus de flexibilité pour pouvoir agir plus
rapidement?
M. Skeete : Je vais donner un
exemple facile à comprendre. Mettons que j'ai 100 hectares de terrain
acéricole, puis mon fils, qui a 18 ans, veut commencer à exploiter son terrain,
en ce moment je n'ai pas le droit de...
M. Skeete : ...je n'ai pas le
droit de scinder mon terrain, alors soit que je lui vends au complet ou... Puis
je me retire ou il doit acheter ailleurs. Là, je pourrais dire à mon fils :
Écoute, «Junior», voici 200 hectares puis commence avec ça, puis je vais
pouvoir te le vendre à un prix plus raisonnable que tout le terrain au complet,
puis ça te permet de commencer ton acquisition du terrain. C'est le genre de
flexibilité qu'on souhaite avoir. C'est un exemple.
M. Beauchemin : Donc, c'est
dans un esprit de famille tout le temps ou ça peut...
M. Skeete : Pas toujours, pas
nécessairement, ça peut être un tiers autre.
M. Beauchemin : O.K.
M. Skeete : En fait, je... Ça
pourrait être un tiers autre qui pourrait être défini par le règlement.
M. Beauchemin : ...choisi les
érablières?
M. Skeete : C'est quelque
chose qui a été demandé pendant longtemps. Ça...
M. Beauchemin : Au nom de
tous les agriculteurs, là?
M. Skeete : c'est quelque
chose qui est demandé depuis longtemps. Déjà, il y a des programmes pour le
secteur de l'agriculture, qui permettent certains transferts des... parfois
même sans impôt, là, sans gain en capital. Dans le secteur agricole, ça existe
déjà, c'est assez bien servi. Mais dans cette matière-ci, c'est strictement le
terrain qu'on voulait permettre l'exploitation. Oublie pas, pour les
érablières, on parle d'arbres, on parle d'infrastructures déjà montées, de
scinder une partie du terrain, c'était un enjeu pour eux, au lieu de vendre au
complet.
M. Beauchemin : O.K. merci.
Je n'ai pas d'autre commentaire, Mme la Présidente, merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que l'article... Oui, M. le député d'Abitibi-Est.
M. Dufour : Cher collègue, à
titre d'ex-ministre de la Forêt, c'était une demande du PPA... des PPAQ, des
producteurs et productrices acéricoles du Québec, depuis quand même quelques années,
comme l'a précisé le ministre ici.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires,
M. le député de Marguerite-Bourgeoys?
M. Beauchemin : C'est parce
que, justement, son... mon collègue mentionne qu'effectivement c'est une
demande de l'ensemble du milieu agricole.
M. Dufour : ...une demande du
milieu acéricole dans... La raison pourquoi qu'elle est proposée comme ça,
c'est parce que c'est le milieu acéricole qui avait fait des représentations au
ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, dans le passé.
M. Beauchemin : O.K. mais
c'est ça. Bien, ce n'est pas juste... Comme vous avez mentionné, M. le
ministre, il y avait aussi, dans l'ensemble du milieu agricole, cette même
demande-là, c'est pour ça que je posais la question, à savoir pourquoi ne pas
la simplifier pour tout le milieu agricole? Mais on semble dire qu'il y avait
des indications qui sont spécifiques, là, pour le milieu agricole en général,
qui arrivent... Est-ce qu'elles arrivent aux mêmes objectifs?
M. Skeete : Oui, la réponse,
c'est oui. Il y a... Puis je me garde une certaine réserve parce que je ne suis
pas spécialiste de ce domaine. En ce moment, il y a des capacités de vente de
terrain dans le secteur agricole pour inciter la relève. Ici, on parle d'une
demande industrielle sur un enjeu particulier qui permettrait aux acériculteurs
de céder une partie de leur terrain à un tiers. Donc, ça permet de réduire le
fardeau pour une personne qui est vieillissante. Un autre exemple, je vieillis,
ça ne me tente plus d'avoir un gros terrain, je peux céder une partie de mon
terrain à un tiers. Ça va aussi encourager la relève ainsi, ça fait qu'on est
dans cette logique-là, puis c'est une demande du secteur, là. On n'a pas
regardé les autres secteurs.
M. Beauchemin : Il y a des
fortes chances que les autres secteurs, une fois qu'ils voient ça, vont
peut-êre se dire la même chose. On aurait à le demander, à...
M. Skeete : Bien, la bonne
nouvelle, collègue, c'est qu'on est ici à toutes les années avec un projet de
loi sur l'allègement réglementaire. Ça fait que, si demande est faite, on va
l'analyser.
M. Beauchemin : Parce que je
pense aux gros établissements de vaches laitières, par exemple, que les vaches
doivent se promener sur les terrains, ils sont des étables un peu partout, ça
peut être applicable aussi dans ce contexte-là? Ou est-ce que, justement, on
peut décider de couper l'infrastructure sur le nord-est du terrain avec une
partie qui ira pour le fils, disons, ou à un étranger, et puis diviser le
troupeau en deux, puis tout ça, c'est...
• (12 h 20) •
M. Skeete : Puis je
rajouterais une précision pour le collègue. Puis encore une fois, je ne suis
pas expert dans le domaine. Mais ce n'est pas souhaitable, dans le secteur
agriculture en général, parce que scinder des terrains réduirait l'emprise.
Alors, mettons, je cède une partie de mon terrain agricole à mon fils puis...
Ou à quelqu'un, à un tiers, là, on se retrouverait avec un lot qui est plus
petit. Puis qu'est-ce qui arrive quand que ces deux personnes là ne sont plus
là? Bien là, on a deux lots qui, avant, n'étaient pas fractionnés, je ne suis
pas sûr que l'UPA serait d'accord avec ce genre de fractionnement là parce
qu'il y a des avantages à avoir une plus grosse ferme. Je pense que la tendance
est plutôt à l'inverse, de grossir sa ferme et son niveau d'exploitation. Ça
fait que le secteur acéricole, je pense qu'il est différent pour des raisons différentes,
parce que c'est une différente sorte d'agriculture.
Ah! Puis on me rappelle aussi que c'est
seulement pour les terres publiques. Merci. C'est pour ça que je me gardais de
dire «céder», en passant, là. Ce n'est pas une vente, là. Voilà.
M. Beauchemin : C'est une
bonne réserve.
M. Skeete : Merci à tout le
monde.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
commentaires?
M. Beauchemin : Plus de
commentaire, Mme...
La Présidente (Mme D'Amours) : ...Merci.
Est-ce que l'article 131 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 132.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 109
de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin du premier alinéa, du paragraphe
suivant :
«4° le bénéficiaire n'a pas déposé, alors
que le droit conféré par sa garantie est suspendu, un plan d'affaires sur la
base duquel il entend reprendre ses activités conformément au troisième alinéa
de l'article 110 ou un délai de 30 jours s'est écoulé depuis qu'il a
déposé ce plan.»
Cet article propose d'ajouter, à
l'article 109 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier,
un nouveau cas pour lequel la garantie d'approvisionnement peut être résiliée
par le ministre. Celle-ci pourrait être résiliée lorsque...
Des voix : ...
M. Skeete : Pardon, je l'ai
coché, je n'ai pas cherché le bon. C'est beau. Désolé. L'article 87 de
cette loi est modifié par l'insertion, après le paragraphe 2°, du
suivant :
«2.0.1° déterminer les cas ou les
conditions selon lesquels un permis de culture et d'exploitation d'une
érablière à des fins acéricoles peut être modifié pour permettre le transfert
d'une partie de la superficie du territoire sur lequel porte un permis.»
Cet article propose une modification de
concordance à l'article 87 de la Loi sur l'aménagement durable du
territoire forestier en raison de l'ajout du pouvoir de la modification du
permis de culture et d'exploitation d'une érablière à des fins acéricoles prévu
à l'article 131 du projet de loi. Le ministre des Ressources naturelles et
des Forêts pourrait déterminer les cas et conditions pour lesquels un permis de
culture et d'exportation érablière à des fins acéricoles pourrait être modifié
pendant sa période de validité, lorsque le titulaire souhaiterait transférer
une partie de la superficie de son érablière.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 132?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 132 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 133.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : La seule chose
qui est pire que de le lire une fois, c'est de la lire deux fois, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : On
vous suit, on vous suit.
M. Skeete : L'article 109
de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin du premier alinéa, du paragraphe
suivant :
«4° le bénéficiaire n'a pas déposé, alors
que le droit conféré par sa garantie est suspendu, un plan d'affaires sur la
base duquel il entend reprendre ses activités conformément au troisième alinéa
de l'article 110 ou un délai de 30 jours s'est écoulé depuis qu'il a
déposé ce plan.»
Cet article propose d'ajouter, à
l'article 109 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier,
un nouveau cas pour lequel la garantie d'approvisionnement peut être résiliée
par le ministre. Celle-ci pourra être résiliée lorsque le titulaire n'a pas
déposé un plan d'affaires sur la base duquel il entend reprendre ses activités
lors d'une suspension de la garantie pour une l'inactivité de son usine de
transformation. La garantie pourra également être résiliée même si le titulaire
dépose ce plan, lorsque le ministère le jugera opportun.
La modification permet au ministre, dans
le cas d'une interruption des activités de l'usine de transformation du bois
durant six mois, de suspendre d'abord la garantie, exiger un plan d'affaires
pour la reprise d'activité, puis, si cela est opportun, à la lumière du plan ou
à défaut d'en avoir un, de résilier la garantie. La modification proposée
permet ainsi une gradation des mesures prises à l'encontre du titulaire de la
garantie de l'approvisionnement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 133?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, l'article 133 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 134.
M. le ministre.
M. Skeete : L'article 110
de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
1° du premier alinéa, de «et 2" par «à 3";
2° par l'ajout, à la fin de l'alinéa
suivant :
«Dans le cas d'une usine qui n'est plus en
activité depuis au moins six mois, le bénéficiaire dispose d'un délai d'au
moins six mois que le ministre fixe dans sa décision pour déposer un plan
d'affaires sur la base duquel il entend reprendre ses activités. Malgré le
premier alinéa, l'avis préalable n'a pas à indiquer l'exigence de déposer ce
plan.»
Cet article propose de modifier
l'article 110 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
afin de permettre au ministre des Ressources naturelles et des Forêts de
suspendre le droit conféré par la garantie d'approvisionnement lorsque l'usine
de la transformation de bois visée par sa garantie est en inactivité depuis au
moins six mois. À l'heure actuelle, le ministre peut uniquement procéder à la
résiliation de la garantie d'approvisionnement dans un tel cas.
Cet article propose également d'obliger
les bénéficiaires de la garantie d'approvisionnement suspendue pour
l'interruption des services... pardon, l'interruption des activités de son
usine, de déposer un plan d'affaires sur la base duquel il entend reprendre ses
activités. Le délai sera déterminé dans la décision de suspension. Ce rapport
permettra au ministre d'évaluer les perspectives de reprise de l'activité et de
déterminer la mesure appropriée dans les circonstances, notamment...
M. Skeete : ...la levée de la
suspension ou la résiliation de la garantie d'approvisionnement.
La suspension permettra au bénéficiaire de
conserver sa garantie d'approvisionnement et à favoriser la relance des
activités de l'usine. Au cours de cette suspension, le bénéficiaire ne pourra
pas exercer son choix d'option d'achat annuelle de bois, mais aura à payer de
redevance... n'aura pas à payer de redevance. Ainsi, le ministre pourrait
rendre disponibles les volumes des bois non consommés par l'usine aux autres
bénéficiaires. Le titulaire de la garantie d'approvisionnement sera soulagé du
paiement de la redevance, ce qui pourra faciliter la relance des activités de
l'usine de transformation.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 134?
M. Beauchemin : Oui. M. le
ministre, est-ce que vous pouvez me donner un exemple? J'essaie de visualiser,
mais j'ai de la misère à visualiser comment ça pourrait s'appliquer. Il y a-tu
un exemple récent qui peut être expliqué, qui me donnerait plus de substance,
là, pour le comprendre.
M. Skeete : Il y a des
exemples actuels où est-ce que c'est un problème. Je ne veux pas nommer les
entreprises pour ne pas leur causer un préjudice, mais un exemple, c'est qu'une
entreprise forestier cesse d'exploiter. En ce moment, c'est : on opère ou
révoque la permis. Ceci nous permet la gradation de dire... Mais là on va
l'enlever puis on va permettre de donner le quota à quelqu'un d'autre en
attendant, le temps qu'on définisse un plan d'affaires et un plan d'action qui
va être acceptable par le ministère.
M. Beauchemin : Ça, c'est dans
un contexte où est-ce que l'entreprise forestière...
M. Skeete : Est en arrêt,
elle est en arrêt de production, là.
M. Beauchemin : Elle est en
arrêt de production.
M. Skeete : Elle n'est pas en
opération.
M. Beauchemin : Elle est en
arrêt de production pour quelles raisons?
M. Skeete : Bien, ça peut
être des raisons financières, ça peut être d'autres raisons.
M. Beauchemin : O.K. Donc, la
business ne fonctionne plus.
M. Skeete : La business, pour
peu importe la raison, n'est pas en opération.
M. Beauchemin : O.K., dans ce
sens-là.
M. Skeete : Donc là, là, en
ce moment, c'est : on révoque le permis ou on ne fait rien. Puis là ça
nous permet de dire : Bien, on va suspendre votre permis, on pourrait même
donner votre quota à un tiers pour une saison, le temps que vous définissez un
nouveau plan d'action. Ça fait qu'on ne perd pas la saison puis, en plus, ça
nous permet d'être patients avec un titulaire de permis.
M. Beauchemin : O.K. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 134 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : La
suivante, 135. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Ça ne sera pas
long, j'ai beaucoup de pages, Mme la Présidente. Bon : L'article 20
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 11° du premier
alinéa, de «et les coûts des activités» par «et des activités».
Cet article propose une modification de
concordance à l'article 120 de la Loi sur l'aménagement durable du
territoire forestier en raison de la modification de l'article 173 de
cette loi proposée par l'article 136 du projet de loi. Cette modification
vise à préciser que le Bureau de la mise en marché des bois a pour fonction
d'évaluer la valeur des activités de protection des forêts.
La Présidente (Mme D'Amours) : Vous
aviez dit au tout début : «L'article 20». C'est l'article 120
tel qu'écrit dans le document.
M. Skeete : Je me reprends,
je me reprends. L'article 120 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe 11° du premier alinéa, de «et les coûts des
activités» par «et des activités». Merci de me reprendre, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Y a-t-il des commentaires sur l'article 135?
M. Beauchemin : Ça va. Merci
beaucoup, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 135 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Prochain
article, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 173
de cette loi est modifié par l'insertion, à la fin du paragraphe 6°, de «et
prescrire l'utilisation des valeurs évaluées par le Bureau de la mise en marché
des bois».
Cet article propose de modifier
l'article 173 de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier
afin de permettre au gouvernement de prescrire l'utilisation des valeurs
évaluées par le Bureau de la mise en marché des bois dans le calcul et la
justification des dépenses de mise en valeur et de protection admissible au
remboursement des taxes foncières, plutôt que de revoir ces valeurs directement
dans le Règlement sur le remboursement des taxes foncières des producteurs forestiers
reconnus (RLRQ, chapitre A-18.1, r. 12.1).
• (12 h 30) •
L'objectif poursuivi, d'harmoniser les
valeurs des dépenses admissibles aux différents programmes d'aide financière
offerts aux producteurs forestiers reconnus afin de simplifier la gestion des
demandes par les bénéficiaires.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 136?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 136
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 137.
M. le ministre, s'il vous plaît.
Des voix : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
allons suspendre nos travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 31)
12 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 12 h 32)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. Nous sommes à l'article 137. M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Skeete : Merci, Mme la
Présidente. L'article 147 de la Loi sur les mines (Chapitre M-13.1)
est remplacé par le suivant :
147. Le bail non exclusif débute à la date
de la délivrance du certificat d'inspection du bail par le registraire. Il se
termine le 31 mars de l'année qui suit d'un an, de deux ans ou de trois
ans celle à laquelle il a débuté au choix du demandeur. Le bail est renouvelé
pour des périodes d'un an, de deux ans... pardon, de deux ou de trois ans, au
choix du locataire, pour une durée totale maximale de 10 ans à compter du
31 mars de l'année suivant celle de la délivrance du certificat d'inspection
du bail pourvu que le locataire :
Un, en ait demandé le renouvellement avant
la date d'expiration du bail;
Deux, ait acquitté le loyer fixé par
règlement;
Trois ait respecté les dispositions de la
présente loi et de ses règlements d'application au cours de la période de
validité qui se détermine, notamment, avoir fait rapport conformément à l'article 155;
4 ait satisfait autres conditions de
renouvellement fixées par le règlement.
Toutefois, le bail ne peut être renouvelé
si, pendant la période du bail précédent, le terrain visé a fait l'objet d'un
bail minier en faveur d'un tiers. Le ministre peut prolonger le bail après le
dernier renouvellement pour des périodes d'un an.
Cet article propose une modification de l'article 147
de la Loi sur les mines afin que la période de validité du bail non exclusif d'exploitation
de substances minérales de surface puisse être d'une durée d'un, de deux ou de
trois ans. Il en est de même pour la durée des renouvellements. Le demandeur
pourra choisir la durée du bail ainsi que celle de ses renouvellements.
Toutefois, la durée totale du bail initial et de ses renouvellements ne peut
excéder 11 ans et trois mois. À l'heure actuelle, la durée du bail est
limitée à un an et celle-ci peut être renouvelée jusqu'à 10 fois. Cette
mesure permet donc d'éviter d'avoir à procéder systématiquement à des
renouvellements annuels.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...commentaires
sur l'article 137?
M. Beauchemin : Oui. Donc,
«toutefois, la durée totale du bail initial et de ses renouvellements ne pourra
excéder 11 ans et trois mois. À l'heure actuelle, la durée du bail est
limitée à un an, celle-ci peut être renouvelée jusqu'à 10 fois.» Pourquoi
mettre la limite de 10 ans? Point.
M. Skeete : Peut-être, je
demanderais à nos experts de nous éclairer sur ça.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...
M. Skeete : Mme Labonté.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...vous
présenter et répondre à la question.
Mme Labonté (Sara) : Oui.
Sara Labonté, avocate au ministère de la Justice.
En fait, c'est une technicalité, là, qui
était présente avant, là. Mais là, la première période de validité du bail, on
dit qu'elle est d'un an, là, mais dans les faits, puisqu'elle débute au moment
de la délivrance du certificat, il se termine un an... Le 31 mars de l'année
qui suit celle de sa délivrance, bien là, des fois, ça arrive que, bien, le un
an n'est pas de 12 mois comme on le connaît, mais peut être de... jusqu'à 15
mois, là, par exemple, si le certificat est délivré le 1er janvier de l'année.
Donc, on veut reprendre ce principe-là, que la première année peut excéder 12 mois,
mais limiter le total, là, à un an plus 10 renouvellements, qui...
Mme Labonté (Sara) : ...revient
à 11 ans et trois mois, là, si on veut être vraiment exact, là, puis comprendre
que la première année ne peut excéder 12 mois.
M. Beauchemin : Ma question
revient spécifiquement à ça, peut-être que vous, je... vous pouvez répondre.
Pourquoi donc 10 ans? Pourquoi le faire pour une période maximum de
10 ans? Pourquoi on a choisi 10 ans initialement?
M. Skeete : Je pense que Mme
Garon serait peut-être la personne à qui on devrait parler pour cette
question-là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
j'ai le consentement pour qu'une autre personne prenne la parole?
M. Skeete : Elle pourrait
vous aider, elle connaît...
M. Beauchemin : Parfait.
La Présidente (Mme D'Amours) : Consentement?
M. Beauchemin : Consentement,
oui. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Mme, veuillez vous identifier, s'il vous plaît, puis répondre à la question.
Mme Garon (Renée) : Oui,
Bonjour. Est-ce que vous m'entendez? Oui. Renée Garon, directrice générale de
la gestion du milieu minier. Sachez que, de façon générale, ces BNE là, on en a
82 % de BNE qui se renouvellent à l'intérieur de 10 ans, donc ils
sont renouvelés une fois dans un délai maximum de 10 ans. Puis l'autre
raison pour laquelle on met un maximum de 10 ans, c'est qu'à un moment
donné il faut aussi qu'on puisse intervenir puis faire cesser l'exploitation si
jamais, pour toutes sortes de raisons, on n'a plus besoin d'en avoir, d'exploitation.
C'est vraiment une question, là, d'associer le besoin avec l'exploitation.
M. Beauchemin : Ça aurait pu
être huit ans, ça aurait pu être deux ans, ça aurait pu être 15 ans.
Mme Garon (Renée) : Oui, ça
aurait pu être ça, mais en fait, le 10 ans, comme je vous dis, c'est parce
que 82 % des BNE sont... c'est.. il y en a 82 % qui sont à
l'intérieur de 10 ans. C'est la norme maximale, 10 ans.
M. Beauchemin : C'est la
raison pour laquelle...
Mme Garon (Renée) : Oui, on
est allés avec le volume.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
commentaires du député de Marguerite-Bourgeoys?
M. Beauchemin : Non. Merci
beaucoup, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 137 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 138.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui, Mme la
Présidente. L'article 306 de cette loi, modifié par l'article 46 du
chapitre 8 des lois de 2002, est de nouveau modifié par l'insertion, dans
le paragraphe 3°, et après «renouvellement», de «ou de prolongation».
Cet article propose une modification à
l'article 306 de la Loi sur les mines afin de permettre au gouvernement
d'encadrer par le règlement la demande de prolongation du bail exclusif
d'exploitation de substances minérales de surface ainsi que le loyer exigé.
Cette mesure permet de réglementer une
pratique administrative actuellement mise en place par le ministre et donc
d'assurer davantage de prévisibilité dans son application.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 138?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire sur l'article 138, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que l'article 138 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 139.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 49
du Règlement sur les substances minérales autres que le pétrole, le gaz naturel
et la saumure (chapitre M-13, r. 2) est remplacé par le suivant :
«49. La demande de bail non exclusif
d'exploitation de substances minérales de surface doit également être
accompagnée du paiement du loyer pour toute la durée du bail, lequel correspond
à un montant de 327 $ pour la période se terminant le 31 mars suivant
l'année de la délivrance du certificat d'inscription auquel s'ajoute, le cas
échéant, un montant de 327 $ pour chaque année subséquente du bail.»
Cet article propose une modification de
concordance avec l'article 147 de la Loi sur les mines, modifié par
l'article 137 du projet de loi, afin de soumettre le demandeur au paiement
de loyer selon la durée du bail choisie.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur 139? M. le député.
M. Beauchemin : Oui, Mme la
Présidente. Je suis curieux. 327 $, ça vient d'où, ce chiffre-là? On a
trouvé ça comment? Pourquoi c'est... Ça m'apparaît peu aussi, là, mais il y
a-tu un hystérique qui peut nous expliquer pourquoi on est rendus à 327 $.
• (12 h 40) •
M. Skeete : C'est-u un jeu de
mots, un hystérique?
M. Beauchemin : Ça pourrait
ça. Un historique. Mais de comprendre un petit peu la tarification. Puis
pourquoi on...
M. Skeete : Bien, je vais
répondre globalement, puis peut-être, plus précisément, on pourrait répondre
par la suite. Mais, de manière générale, le gouvernement du Québec a des frais
qui ne sont pas trop exorbitants, justement, dans le but de favoriser le
développement économique. Tu sais, je vous rappelle, pour aller chercher un
registraire, chez Revenu Québec, c'est à peine 50 $ parce qu'on veut
encourager les gens à se lancer en affaires. On est dans la même logique ici,
qu'on veut que les gens prennent le temps de s'inscrire, et tout. Ça, c'est le
principe général, là. C'est pour ça que les tarifs sont souvent plus bas. Mais
si peut-être Mme pourrait nous aider davantage, avec votre permission, Mme la
Présidente.
M. Beauchemin : Effectivement,
c'est ce qu'on souhaite tous, que les gens veulent développer. Est-ce qu'il y a
eu une comparaison? Il y a-tu des comparables qui ont été faites à savoir, en
Ontario, par exemple, combien pour ce service équivalent là l'Ontario charge...
M. Beauchemin : ...Pour
voir si on est... bien, compétitifs, pas que ça... Je suis certain que ça ne
changera pas la décision d'affaires, là, OK, mais juste pour comprendre si on a
au moins passé à travers cet exercice-là, de benchmarking, un peu, là.
M. Skeete : On aime ça
se comparer à l'Ontario, au gouvernement du Québec, vous le savez, vous le
savez.
M. Beauchemin : Bien, ce
n'est pas moi qui a commencé, là mais...
M. Skeete : Mais avec
votre permission, Mme la Présidente, peut-être, on peut être éclairés par les
experts sur le sujet.
La Présidente (Mme D'Amours) : Qui
prendrait la parole? Mme Garon? Oui, allez-y.
Mme Garon (Renée) : Est-ce
que je dois me...
La Présidente (Mme D'Amours) : Non,
pas du tout, il fallait le faire seulement une fois.
Mme Garon (Renée) : Parfait.
Alors, ça, c'est le coût du loyer, le 327 $. Mais il faut savoir qu'ils
paient aussi pour une redevance sur l'exploitation qu'ils font. Ça fait que,
dans le fond, la compensation pour l'utilisation du territoire se fait par la
redevance.
M. Beauchemin : ...qui
fait partie du fonds de générations?
Mme Garon (Renée) : Non.
M. Beauchemin : Non?
non?
Mme Garon (Renée) : Non,
ça ne fait pas partie du fonds, ça, hein?, c'est le... Non.
Une voix : ...
Mme Garon (Renée) : Le fonds,
c'est pour les baux miniers. Le fonds dont vous parlez, c'est pour les baux
miniers.
M. Beauchemin : Oui...
O.K.
Mme Garon (Renée) : Ça,
c'est un bail d'exploitation de substances minérales de surface, donc ce n'est
pas... Ça ne va pas dans le même fonds.
M. Beauchemin : Ah,
d'accord.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
commentaires?
M. Beauchemin : Pas
d'autre commentaire, Mme la Présidente, Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, l'article 139 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 140,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui, Mme la
Présidente. L'article 50 de ce règlement est modifié :
1 Par l'insertion dans ce qui précède le
paragraphe un du premier alinéa et après «renouvellement» de «ou de
prolongation»;
Deux, par le remplacement du deuxième
alinéa par les suivantes... Par les suivants :
La demande de renouvellement de bail doit
être accompagnée du paiement du loyer pour toute la durée du renouvellement du
bail, lequel correspond à un montant de 327 $ pour chaque année.
La demande de prolongation du bail doit
être accompagnée du loyer au montant de 327 $.
Cet article propose une modification de
concordance avec l'article 147 de la Loi sur les mines modifié par
l'article 137 du projet de loi afin de soumettre le demandeur au paiement
du loyer selon la durée du renouvellement choisie.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 140?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 140 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 141,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Je me
permets d'ajouter, Mme la Présidente, que c'est vrai que 327, c'est un peu
arbitraire, hein? On jase, là, mais en tout cas, je suis d'accord que ça frappe,
là, tu sais.
Une voix : ...
M. Skeete : C'est
l'indexation. On me dit que...
Une voix : ...
M. Skeete : Et voilà.
Puis on a la réponse.
M. Beauchemin : Qu'est-ce
que c'est?
M. Skeete : C'était 200,
puis c'est indexé automatiquement. Ah!
M. Beauchemin : Ah!
d'accord. Ça que c'est la magie de la composition des taux d'intérêt.
M. Skeete : depuis 2000.
Ça fait que voilà.
M. Beauchemin : D'accord.
M. Skeete : Hein?, on va
se coucher moins niaiseux ce soir.
M. Beauchemin : Exact.
M. Skeete : Parfait.
L'article 115 de ce règlement est modifié par l'insertion, après le
paragraphe un du premier alinéa, du paragraphe suivant :
1.1. Une somme d'argent transmise par
virement bancaire au ministre des Finances du Québec.
Cet article propose de modifier
l'article 115 du Règlement sur les substances minérales autres que le
pétrole, le gaz naturel et la saumure afin d'ajouter le virement bancaire comme
forme de garanties financières admises pour l'application de
l'article 232.4 de la Loi sur les mines.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 141?
M. Beauchemin : Oui. En
fait, ça fait que, donc, le virement bancaire n'existait pas avant?
M. Skeete : C'est...
(panne de son) ...effectivement. Je vous le dis, c'est la pandémie qui nous a
enseigné ça, que finalement, c'était quelque chose qui serait intéressant. Puis
là, ils ont dit : c'est tellement «hot» qu'ils le refont, oui.
M. Beauchemin : O.K.,
O.K.
M. Skeete : Non, je suis
à la même place que vous, collègue.
Une voix : ...
M. Skeete : C'est de
l'allègement réglementaire.
M. Beauchemin : Oui.
Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 141 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Je
suspends les travaux quelques instants.
M. Skeete : Parfait.
Merci.
(Suspension de la séance à 12 h 45)
(Reprise à 12 h 48)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux et nous sommes maintenant rendus à l'article 142. M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 148.0.2
du Code municipal du Québec (chapitre C-27.1) est modifié :
1° par l'ajout, à la fin du premier
alinéa, de la phrase suivante : «Toutefois, lors d'une année électorale,
le conseil peut adopter le budget lors d'une séance, postérieure à la séance
ordinaire de novembre, tenue au plus tard un mois après celle-ci.»;
2° par l'insertion, dans le troisième
alinéa et après «novembre», de «, lors de la séance postérieure visée au
premier alinéa».
L'article 142 du projet de loi
modifiant... modifierait, pardon, l'article 148.0.2 du Code municipal du Québec
afin d'accorder aux municipalités régionales de comté un délai supplémentaire
d'un mois pour l'adoption de leur budget lors d'une année d'élections générales
municipales, soit la même prolongation de délai que celle qui est accordée aux
municipalités locales.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur 142?
M. Beauchemin : Oui, Mme la
Présidente. Merci beaucoup. L'UMQ, en fait, avait spécifiquement parlé de cet
article-là. La conséquence, selon l'UMQ, c'est que cette mesure risque
d'entraîner des retards dans l'adoption des budgets des municipalités, qui
devront possiblement attendre un mois supplémentaire avant de recevoir leur
quote-part à verser à leur MRC. Les municipalités ne pourront pas déposer leur
budget avant d'avoir obtenu cette information, puis, dans les circonstances,
l'UMQ... «Nous croyons que ce délai accordé aux MRC n'est pas justifié.» Ce
qu'ils proposaient, c'était de modifier, afin de le retirer... modifier
l'article 149 et le retirer. Est-ce que vous êtes ouvert à ça?
M. Skeete : On s'est penchés
sur cette question-là, puis je l'ai posée après avoir entendu l'UMQ. Vous
savez, on est des élus, vous et moi, collègue. Imaginez, vous gagnez une
élection, puis vous arrivez en poste, puis, en dedans de 30 jours, là, vous
apprivoisez, là, les lieux, là, puis tout à coup on vous dit qu'il faut adopter
un budget sur lequel vous allez être contraint de vivre avec pendant un an,
puis vous arrivez là, puis on ne vous donne pas le temps de faire le tour puis
de vous assurer pourquoi c'est... les choses et les choix qui ont été faits
sont faits. La réponse de l'UMQ, quand j'ai posé cette question-là, c'était de
dire : Bien là, le directeur général est encore là, puis ça va bien. Moi,
je pense que les élus doivent avoir le temps de bien faire les choses, ne
serait-ce que par respect à la démocratie qui les a mis là, et je pense que ce
n'est pas trop demander qu'on soit flexible, une fois aux quatre ans, de
permettre une flexibilité comme ça. C'est surtout pour le respect du rôle de
l'élu.
• (12 h 50) •
M. Beauchemin : Oui. Je pense
que c'est plus, aussi, une question de financement. Les MRC, là, vont être en
manque financier pendant une période de temps si on fait ce délai-là. Cet
angle-là, surtout, là, je pense... qui était la raison du pourquoi de leur
commentaire.
M. Skeete : Mais je n'adhère
pas à la raison qu'ils ont donnée, parce que je crois dans la prépondérance des
intérêts. Je pense que c'est mieux d'avoir des élus qui savent le budget qu'ils
vont voter, aux quatre ans, puis je pense que ça va prendre un peu de
flexibilité, certes, de recevoir des paiements peut-être...
M. Skeete : ...de recevoir des
paiements peut-être un peu plus tard par la suite, mais je pense que le coût en
vaut la chandelle, là, parce que... non, c'est le contraire, c'est la chandelle
en vaut le coup puis...
Une voix : ...
M. Skeete : Non? C'est quoi
l'expression, câline? C'est quoi?
Une voix : ...
M. Skeete : La chandelle en
vaut le coup, c'est ça. Bon. Ça fait que pour moi, c'est... ça va par le respect
des élus, là, puis je trouve qu'une fois par quatre ans, puis même si ça
chamboule un peu l'horaire de gens, tu sais, je ne suis pas dans cette
logique-là de dire... Les gens vont s'ajuster, puis c'est important.
M. Beauchemin : Ça, c'est...
bien, en fait, j'ai deux volets là-dessus. Je pense que le premier volet...
J'ai trois volets. Un, je comprends ce que vous dites...
M. Skeete : Le jeu en vaut la
chandelle. Excuse-moi. L'anglophone, sors de ce corps.
M. Beauchemin : La chandelle,
elle ne vaut pas l'argent ou, en tout cas.
M. Skeete : Oui.
M. Beauchemin : Je comprends
ce que vous dites. Est-ce qu'il y a des élus qui ont fait mention de ça comme
étant une situation problématique de par le passé, qui ont dit : Oh, mon
Dieu, je n'aurais jamais pu, dû faire ça ou... Il y a-tu des exemples?
M. Skeete : C'est un
allègement qui vise à rendre ce moment-là plus facile pour les élus, mais,
n'oubliez pas, la majorité des élus qui rentrent en poste sont déjà là, tu
sais, il y a beaucoup de... Ça fait que, tu sais, les délais qu'on nous
évoquait, là, ils vont être rarissimes.
M. Beauchemin : C'est un bon
point.
M. Skeete : Puis moi, je
pense que c'est un allègement qui est important pour donner le temps de prendre
le temps puis je pense, c'est ça qu'on veut de nos municipalités, là.
M. Beauchemin : C'est un bon
point. Ça, je le comprends. Effectivement, je ne sais pas c'est quoi le niveau
de rotation, là, si on peut l'appeler comme ça, mais, quand même, ici, on parle
de la quote-part qui est versée aux MRC, disons, spécifiquement, qui est une
fraction donc du budget. Alors, dans ce cas-là, il n'y a pas moyen de peut-être
juste considérer cette enveloppe-là, l'isoler du processus, faire une
modification, donc, pour faire en sorte que tout le monde puisse gagner. Ça
aurait été, selon moi, acceptable pour l'UMQ puis ça aurait été, selon moi...
bien, acceptable pour tous les nouveaux élus qui arrivent dans le contexte où
est-ce que c'est des nouveaux qui arrivent. Je pense qu'on coche toutes les
cases, de même, là.
M. Skeete : Sauf que, dans
les règles de gouvernance et politiques, les budgets doivent être votés par les
conseils, alors on ne pourrait pas décider arbitrairement de dire : Mais
ça, ce montant-là, il suit tout le temps, puis vous n'avez pas voté dessus, là.
Ça fait que l'applicabilité de cette mesure-là, je ne suis pas certain, on doit
toujours, en tant qu'élu, garder le dernier mot pour voter ce qui va être transféré
surtout à un tiers.
Ça fait que moi, je suis surtout dans la
logique de dire la chose suivante : Un, c'est quelque chose qui arrive aux
quatre ans, deux, ça demande un peu de souplesse et de patience, effectivement,
mais je pense que la démocratie, ça vaut la peine, puis trois, la majorité des
gens qui rentrent en poste sont des gens qui étaient déjà là, donc ça va être
infime, là, vraiment, le montant d'inconvénients que ça va causer aux autres,
là. Ça fait que moi, je pense que c'est une mesure qui est importante.
M. Beauchemin : J'essaie
juste de... je n'ai pas le chiffre en tête, je ne suis pas capable de le
visualiser, mais pour les MRC qu'il y en a qui, financièrement, c'est juste
moins le fun que d'autres, là, ça leur entraîne des coûts sérieux. Donc, est-ce
que, ça, cette application-là au niveau spécifique de la quote-part pour les
MRC, étant donné que c'est marginal dans l'ensemble du budget, pourrait être
votée de façon indépendante au niveau municipal?
M. Skeete : Je vais mettre mon
chapeau politologue, là, d'automatiser un paiement prévu à un budget, je ne
suis pas sûr que c'est légal. Là, je ne suis pas expert non plus, mais je ne
suis pas sûr que c'est légal, parce que ces crédits-là doivent être votés par
les élus pour être envoyés. Un. Deux, encore une fois, je pense que c'est la
prérogative des élus de déterminer et d'orienter les budgets selon les
priorités qu'ils ont mis là. La première occasion qu'un nouveau maire ou une
nouvelle mairesse va avoir de mettre son empreinte sur sa vision de faire les
choses va être à ce premier budget-là. Je ne pense pas que c'est extrême de
permettre à cette personne-là d'avoir un mois de plus pour être sûre que
certains changements peuvent être faits. Je vous le dis, collègue, là, 30 jours...
Si on suit l'argument de l'UMQ, bien, tu sais, le directeur général l'a déjà
tout fait, les équipes de finances, ça fait des mois qu'elles travaillent
là-dessus, tu sais, ça va être juste une question de formalité, puis on vote
ça, puis ça passe. Moi, je pense que le mois de plus, justement, permet à ces
gens-là de dire : Wo, attends une seconde, là...
M. Skeete : ...Ça, cette
mesure-là, je ne suis pas pour ça, là, c'est... vous avez augmenté les taxes,
moi, j'ai gagné sur un enjeu de réduction de taxe, moi, non, on trouvera une
autre... Puis là, si on crée un sentiment d'urgence pour cette nouvelle
personne là, qui est en poste, pour moi, ça me semble, je vais utiliser un gros
mot, là, mais antidémocratique. Il faut laisser le temps au temps. Et cette
personne-là va être contrainte par ces mesures budgétaires là, qui n'ont pas...
Dans lesquelles ils n'ont pas participé. Ça fait que moi, pour le respect de
l'élu, je pense que c'est une mesure qui est très importante. Et j'ai juste à
me mettre dans la peau de cette personne-là, je ne voudrais pas hériter de
décisions dans lesquelles je n'ai pas participé puis surtout, en plus, être
pressé de les adopter telles quelles, là.
M. Beauchemin : Je ne suis
pas un expert...
La Présidente (Mme D'Amours) : Je
m'excuse, je veux juste donner la parole au député de Nicolet-Bécancour, s'il
vous plaît.
M. Martel : Oui. Merci. Bien,
peut-être... J'ai fait ça 19 ans, D.G. de MRC, puis je voulais juste
apporter peut-être mon témoignage. Il y a quelque chose de tout à fait logique
dans le sens que l'élu municipal, il est élu, première semaine de novembre. À
moins que la loi ait changé, l'adoption du budget de la MRC, c'est le quatrième
mercredi de novembre. Ça veut dire que ça fait trois semaines qu'il est élu, il
prend connaissance de ses dossiers municipaux, il arrive à sa première réunion
au conseil des maires, parce que, souvent, il y en a juste une par mois, puis
on lui demande d'adopter le budget. Ça fait que si c'est retardé... Puis je
suis à peu près certain que le... la Justification de cette demande-là, c'est
dire : Regarde, on peut-tu faire au moins un mois, aller à une séance de
MRC, voir qu'est-ce qui se passe, c'est quoi le projet de budget, puis, le mois
d'après, qu'on va arriver, bien, on adoptera le budget. Ça fait que pour moi,
il y a quelque chose de tout à fait sain et logique.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
commentaires sur 142?
M. Beauchemin : Non, mais je
comprends ce que mes collègues disent. Je me pose la question au niveau de la
légalité... De la quote-part, parce que c'était une fonction qui deviendrait
automatique, à ce moment-là. De tous les autres ensembles du budget, là, OK,
est-ce que c'est effectivement quelque chose qui serait illégal de faire? Je ne
suis pas un expert, là, je suis nouveau dans ça, ça fait que j'essaie de le
visualiser, mais...
M. Skeete : On pourrait
peut-être trouver la réponse, puis je m'engage à le faire par la suite, là, si
vous voulez. Mais je vais poser la question autrement : est-ce qu'on veut
vraiment vivre dans un monde où certaines mesures budgétaires sont
automatiques, là, tu sais, que le droit de regard de l'élu n'est pas la
dernière étape finale? Moi, je ne suis pas sûr que je veux vivre dans un monde
comme ça, même si c'est pour une formalité.
M. Beauchemin : ...payer nos
policiers, il faut payer nos pompiers, il faut payer nos cols bleus. C'est
comme il y a des choses qui... Tu sais, on est comme un peu tenus de faire.
Est-ce qu'on leur augmente leur salaire cette année ou versus l'année
prochaine? Ça, ça peut être une question. Est-ce qu'on augmente les taxes des citoyens?
Ça, ça peut être une question. Mais je ne dis pas que c'est un... automatique,
que le salaire doit être garanti tout le temps. Je veux dire, je pense que
c'est le cas, là. Mais dans le cas spécifique de... des Paiements automatiques,
on peut être d'accord sur le reste, là, mais...
M. Skeete : Bien, je vais te
donner un exemple. Je vais donner un exemple concret puis... «concret, un
exemple philosophique. Il y a un lock-out, puis là, on ne paie plus les
employés. Mais à cause qu'on a une loi qui nous dit qu'on paie automatiquement
certaines choses, bien, l'argent sort pareil, puis là, ça prend une
modification législative pour venir arrêter ça. C'est ça le problème que je
vois avec un automatisme, tu sais.
M. Beauchemin : Oui, mais dans
le cas des quotes-parts...
M. Skeete : C'est peut-être
boiteux, là, mais...
M. Beauchemin : Mais dans
quel cadre et... Dans le cas des quotes-parts versées à des MRC, c'est...
Mme D'Amours : M. le
député de Nicolet-Bécancour.
M. Martel : Bien, évidemment,
comme le budget de la MRC est adopté en novembre, le budget des municipalités
est adopté en décembre, les directeurs généraux qui préparent les budgets des
municipalités, c'est important qu'ils connaissent ça va être quoi la
quote-part. Parce que lui, ça devient une espèce d'incompressible, ça va être
adopté à la MRC, donc ça devient une dépense incompressible. Ça fait que c'est
sûr que les gens, ils vont continuer de se parler dans la même mécanique. Mais
vous soulevez un bon point. Peut-être que les municipalités, il faudra qu'elles
attendent aussi à la fin du mois de décembre pour adopter leur budget. Ce n'est
pas impossible.
La Présidente (Mme D'Amours) : Sur
ce, je vous remercie pour votre contribution, votre collaboration. Compte tenu
de l'heure, je suspends les travaux jusqu'à 14 h. Merci, tout le monde.
(Suspension de la séance à 13 heures)
14 h (version non révisée)
(Reprise à 14 h 06)
La Présidente (Mme D'Amours) : La
Commission de l'économie et du travail reprend ses travaux. Nous poursuivons l'étude
détaillée du projet de loi n° 17, Loi modifiant diverses dispositions
principalement aux fins d'allègement du fardeau réglementaire et administratif.
Lors de notre suspension, nous étions à l'article
142 en discussion, et j'aimerais savoir s'il y a encore des commentaires sur
142.
M. Beauchemin : Bien, en
fait, juste pour finaliser la conversation...
M. Beauchemin : ...M. le
ministre, on avait... en fait, hors micro, je l'ai entendu, mais, pour le faire
sur un micro, dans le micro, ou sur le «tape», ou peut importe, oui,
exactement, quel organisme a demandé cette modification?
M. Skeete : C'est les MRC qui
ont demandé cette disposition-là.
M. Beauchemin : O.K. Parfait,
merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
commentaires?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, l'article 142 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 143.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui, ça ne sera
pas long, Mme la Présidente. L'article 473 de la Loi sur les cités et
villes (chapitre C-19) est modifié :
1° par l'ajout, à la fin du
paragraphe 1, de la phrase suivante :
«Toutefois, lors d'une année électorale...
lors d'une année d'élection générale au sein de la municipalité, ce délai est
prolongé jusqu'au 31 janvier de l'année suivante.»;
2° par la suppression du deuxième alinéa
du paragraphe 5.
L'article 143 du projet de loi
modifierait l'article 473 de la Loi sur les cités et villes afin
d'accorder aux municipalités locales, régies par cette loi, un délai
supplémentaire d'un mois pour l'adoption de leur programme triennal des
immobilisations lors d'une année électorale lors d'une année d'élection
générale municipale, soit la même prolongation du délai que celle qui est
accordée pour l'adoption de leur budget.
Par ailleurs, afin de permettre à la Ville
de Québec de bénéficier de cette mesure, la disposition particulière prévoyant
l'adoption de son programme triennal des immobilisations au plus tard le
20 décembre serait abrogée.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 143?
M. Beauchemin : La seule
question, juste... c'est juste peut-être m'expliquer le contexte en arrière de
la demande spécifique de la ville de Québec.
M. Skeete : De la?
M. Beauchemin : La ville de
Québec, la demande spécifique, elle n'est pas...
M. Skeete : La ville de
Québec dispose d'une loi particulière à elle, donc ça nécessite qu'on vienne
régler sa loi, elle aussi, directement pour qu'elle profite de la même chose.
M. Beauchemin : Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
commentaires?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, l'article 143 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 144.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 953.1
du Code municipal du Québec (chapitre C-27.1) est modifié par l'ajout, à
la fin du premier alinéa, de la phrase suivante : «Toutefois, lors d'une
année d'élections générales au sein de la municipalité, ce délai est prolongé
jusqu'au 31 janvier de l'année suivante.»
L'article 44 du projet de loi
modifierait l'article 953.1 du Code municipal du Québec afin d'accorder
aux municipalités locales, régies par ce code, un délai supplémentaire d'un
mois pour l'approbation de leur programme triennal des immobilisations lors
d'une année d'élection générale municipale, soit le même délai que... que pour
l'adoption de leur budget, pardon.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 144?
M. Beauchemin : Il n'y a pas
de commentaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, l'article 144 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
L'article 145. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Je me permettrais
de saluer mes collègues que je n'ai pas vu ce matin. Bonjour, content de vous
retrouver. L'article 392 de la Loi sur les élections et les référendums
dans les municipalités (chapitre E-2.2) est modifié par la suppression,
dans le premier alinéa, de «le trésorier et».
L'article 145 du projet de loi
modifierait l'article 392 de la Loi sur les élections et les référendums
dans les municipalités. L'article 392 prévoit qu'un parti autorisé doit
aviser le trésorier et le Directeur général des élections, DGE, de toute
nomination ou de tout remplacement aux postes de chef de parti, de représentant
officiel, de délégué de ce dernier, d'agent officiel, d'agent de ce dernier ou
de vérificateur du parti, ainsi que toute vacance au poste d'agent officiel.
• (14 h 10) •
Ces renseignements sont également inscrits
au Registre des entités politiques autorisées du Québec, REPAQ, par le DGE. Ce
dernier doit aviser le trésorier de toute modification aux renseignements
contenus dans le REPAQ pour sa municipalité.
Puisque le trésorier est avisé par le...
le DGE, pardon, de tout changement ou REPAQ qui concerne sa municipalité, il
est superflu qu'il reçoive également ces renseignements de la part des partis
autorisés. Il est donc proposé que ces renseignements soient fournis uniquement
au DGE.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre, vous avez marqué... vous avez dit, pardon, dans vos commentaires,
au tout début de l'article 45. Est-ce bien l'article 45 ou 145?
M. Skeete : C'est
l'article 145, Mme la Présidente. Votre rigueur, elle est appréciée.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Merci. Y a-t-il des commentaires sur l'article 145?
M. Beauchemin : ...
M. Beauchemin : ...Pas de
commentaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Pas
de commentaire. Donc, l'article 145 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 146, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 393
de cette loi est modifié par la suppression, dans la première... Dans le
premier alinéa, de «le trésorier» et par le remplacement, dans le deuxième
alinéa, de «au trésorier et au directeur général des élections, respectivement»
par «au Directeur général des élections»;
Trois, par la suppression de «du troisième
alinéa».
L'article 146 du projet de loi
modifierait l'article 393 de la Loi sur les élections et les référendums
dans les municipalités. L'article 393 prévoit qu'un candidat indépendant
autorisé doit aviser le trésorier et le directeur général, DGE... Pardon, le
directeur général des élections, DGE, de toute nomination ou de tout
remplacement à l'égard du poste de représentant officiel et d'agent officiel.
Ces renseignements sont également inscrits au Registre des entités politiques
autorisées du Québec, LE REPAQ, par le D.G. Ce dernier doit aviser le trésorier
de toute modification aux renseignements contenus dans le REPAQ pour sa
municipalité. Puisque le trésorier est avisé par le DGE de tout changement au
REPAQ qui concerne sa municipalité, il est superflu qu'il reçoive également ces
renseignements de la part des candidats indépendants autorisés. Il est donc
proposé que ces renseignements soient fournis uniquement au DGE.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 146?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui,
Mme la députée de...
Mme Cadet : Bourassa-Sauvé.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : oui. Merci, Mme
la Présidente. J'ai juste une toute petite question ici. Je sais que, bon,146
c'est le même que 145, essentiellement. Tu sais, mieux comprendre,
initialement, donc, pourquoi, donc, le trésorier, donc, est avisé. Est-ce que
c'est parce que l'avis, par le DGE, de tout changement au REPAQ, donc, ça ne se
faisait pas quand cette... quand ce libellé, donc, était inscrit dans la loi?
M. Skeete : C'est un legs
d'une ancienne façon de fonctionner, où est-ce qu'auparavant les villes étaient
responsables de leurs propres élections.
Mme Cadet : Je comprends.
M. Skeete : Depuis, le DGE
s'est inséré dans le processus. Donc, c'est un vestige d'une ancienne époque.
Mme Cadet : Parfait. Merci.
C'est tout, merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que l'article 146 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 147,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui.
L'article 483 de cette loi est modifié par le remplacement dans le
deuxième alinéa de «trésorier» par «Directeur général des élections».
L'article 147 du projet de loi
modifierait l'article 483 de la Loi sur les élections et les référendums
dans les municipalités. L'article 483 prévoit qu'à tous les trois mois le
représentant officiel d'un parti doit remettre les reçus pour les contributions
recueillies au trésorier de la municipalité. Celui-ci en conserve une copie
pour une période de sept ans et en remet une autre au Directeur général des
élections. Or, le trésorier n'assume aucun rôle dans la vérification de ces
reçus. Il s'agit simplement à titre de courroie de transmission entre les
représentants officiels et le DGE, il est donc proposé que le représentant
officiel du parti transmette les reçus de contribution directement au DGE.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 147?
M. Beauchemin : aucun
commentaire.
La Présidente (Mme D'Amours) : Aucun
commentaire. Donc, l'article... 147, pardon, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
148, M. le ministre.
M. Skeete : L'article 606
de cette loi est modifié par le remplacement de «trésorier» par «Directeur
général des élections».
L'article 148 du projet de loi
apporterait à l'article 606 de la loi sur les élections et les référendums
dans les municipalités une modification de concordance avec la modification
proposée à l'article 483 de cette loi par l'article 147 du projet de
loi où l'on a vu que dorénavant les documents mentionnés ne seraient que remis
au DGE et non plus au trésorier.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 148?
M. Beauchemin : En fait, oui,
J'ai une question. Est-ce que ça empêche, quand même, par exemple, si, dans la
procédure d'une ville quelconque, qui voulait quand même en donner une copie au
trésorier, de se faire?
M. Skeete : En fait, les
trésoriers vont être ravis d'être libérés de cette obligation.
M. Beauchemin : O.K. Mais
pour certains qui le désirent, je veux dire, ça empêcherait-tu que ça...
Aillent une copie?
M. Skeete : Bien, puisque le
trésorier n'est plus requis par la loi, je doute qu'il recevrait les documents.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
commentaires? Non. Merci. Donc l'article 148 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 149,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : oui, Mme la
Présidente, ça ne sera pas long...
M. Skeete : ...l'article 108.2
de la Loi sur les cités et villes (chapitre C-19) est modifié par
l'insertion, à la fin du paragraphe 1°, de ", sauf ceux d'une telle
personne morale qui est autrement tenue de les faire vérifier par un
vérificateur externe qui est membre de l'Ordre des comptables professionnels
agréés du Québec".
L'article 149 du projet de loi
modifierait l'article 108.2 de la Loi sur les cités et villes afin de
retirer à un vérificateur externe d'une municipalité d'au moins
de 100 000 habitants régie par cette loi l'obligation de vérifier les
états financiers de certaines personnes morales liées à la municipalité lorsque
ces états financiers doivent autrement faire l'objet d'une vérification par un
externe. Ceci éviterait un dédoublement des vérifications.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...commentaires
sur l'article 149?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire.
La Présidente (Mme D'Amours) : Pas
de commentaire. Donc, l'article 149 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 150.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 108.2.1
de cette loi est modifié par l'insertion, à la fin du paragraphe 2°, de ",
sauf ceux d'une telle personne morale qui est autrement tenue de les faire
vérifier par un vérificateur externe qui est membre de l'Ordre des comptables
professionnels agréés du Québec."
L'article 150 du projet de loi
modifierait l'article 108.2.1 de la Loi sur les cités et villes.
La modification proposée est le pendant de
la modification proposée à l'article 108.2 de cette loi pour les municipalités
de 100 000 habitants et plus régies par la Loi sur les cités et
villes.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 150?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Bourrassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, quels sont
les... je lis ici, donc, rapidement, donc : Les personnes morales
autrement tenues de les faire vérifier par un vérificateur externe. Donc,
quelles sont ces personnes morales?
M. Skeete : L'exemple qu'on
donnerait, c'est... Mettons, à Laval. La STL est une entité associée à la ville
de Laval, donc la STL, en ce moment, est tenue de faire vérifier ses livres,
et, après ça, la ville doit faire vérifier ses livres par un vérificateur
externe, donc il y a deux vérifications externes qui se font pour une entité
qui est déjà soumise à une vérification. Donc, on vient alléger un de ces
processus-là.
Mme Cadet : D'accord. Donc,
et par le fait même, donc, réduire, donc, le coût de la vérification externe.
M. Skeete : Le coût, le
temps, puis il n'y a pas de valeur ajoutée si on... les deux sont approuvés par
un membre de l'ordre des comptables agréés du Québec.
Mme Cadet : Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 150
est-il adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 151.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 966.2
du Code municipal du Québec (chapitre C-27.1) est modifié par l'insertion,
à la fin du paragraphe 1°, de "sauf ceux d'une personne morale qui est
autrement tenue de les faire vérifier par un vérificateur externe qui est
membre de l'Ordre des comptables professionnels agréés du Québec".
L'article 151 du projet de loi
modifierait l'article 966.2 du Code municipal du Québec.
Cette modification est le pendant, pour
les municipalités régies par le Code municipal du Québec, de la modification
proposée à l'article 108.2 de la Loi sur les cités et villes.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires.
S'il n'y a pas de commentaire, est-ce que l'article 151 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 152. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui, ça ne sera
pas long, Mme la Présidente. L'article 263 de la Loi sur la fiscalité
municipale (chapitre F-2.1) est modifié par le remplacement, dans le
paragraphe 5° du premier alinéa, de "prescrire que les opérations du
calcul de la proportion médiane, y compris s'il y a lieu les modifications à la
liste des ventes, sont consignées sur une formule fournie par le ministre, qui
lui est transmise une fois remplie dans le délai qu'il fixe par "prescrire
les règles relatives à la transmission, au ministre, des renseignements requis
aux fins de l'établissement de la proportion médiane".
• (14 h 20) •
L'article 152 du projet de loi
modifierait l'article 263 de la loi sur la fiscalité municipale afin
d'actualiser le pouvoir réglementaire qui est prévu relativement à la manière
dont les renseignements relatifs à la détermination de la proportion médiane
sont transmis à la ministre des Affaires municipales. Actuellement, le pouvoir
réglementaire prévoit que ces renseignements doivent être consignés sur une
formule fournie par le ministre et qui lui est renvoyée une fois remplie. La
modification proposée permettrait d'ajuster la réglementation applicable avec
les pratiques actuelles, notamment le recours au mode de transmission
électronique.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires?
Oui, Mme la députée.
Mme Cadet : Oui. Merci. En
fait, j'aurais besoin, donc, d'explications supplémentaires. Donc, je ne suis
pas certaine de comprendre, en fait, des deux côtés, donc, ce qui est, donc, le
texte actuel, donc...
Mme Cadet : ...donc le texte
actuel et... ainsi que la modification, donc, peut-être, M. le ministre.
M. Skeete : Bon. Il y a
actuellement un processus qui est opéré par le ministère des Affaires
municipales pour établir une formule pour l'évaluation, le rôle d'évaluation
des villes.
Mme Cadet : O.K.
M. Skeete : Donc, ce
processus-là, il est déterminé par... Puis là, donnez-moi une seconde.
(Consultation)
M. Skeete : Bien, si vous
voulez, bien, chère collègue, peut-être, Me Desbiens ou quelqu'un pourrait nous
aider.
Mme Cadet : Oui.
M. Skeete : Parfait.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
est-ce que j'ai consentement pour...
M. Skeete : Parce que je ne
le trouve pas, là.
Mme Cadet : Oui,
consentement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
M., s'il vous plaît, veuillez vous nommer et répondre à la question, s'il vous
plaît.
M. Nadeau-Labrecque (François) : Oui.
Merci, Mme la Présidente. Alors, mon nom est François Nadeau-Labrecque, avocat
au ministère de la Justice. La modification qui est apportée ici concerne
uniquement le mode de transmission des renseignements qui concernent
l'établissement de la proportion médiane. Actuellement, dans le pouvoir
réglementaire, on évoque l'utilisation d'une formule qui doit être remplie, ça
évoque un peu le mode papier, et ce qu'on vient faire ici, c'est remplacer ça
par une règle plus générale qui permet... qui va permettre notamment de référer
au mode de transmission électronique. Actuellement, c'est déjà la réalité qui
se passe sur le terrain, et ça se fait depuis 1997 en vertu d'ententes qui ont
été prises avec chacun des organismes responsables des évaluations foncières.
Donc, là, il faudrait reprendre des ententes avec chacun de ces organismes-là
et... alors que le pouvoir réglementaire qui est prévu ici va permettre
d'uniformiser la pratique sans avoir à refaire ces ententes-là avec chacun des
organismes.
Mme Cadet : D'accord, merci.
Donc, les ententes, elles, elles avaient une durée explicite?
M. Nadeau-Labrecque (François) : Il
y avait des durées, effectivement, qui étaient prévues. Certaines de ces
ententes-là sont expirées. On continue quand même de procéder en vertu des
ententes, parce que ça fait l'affaire de tout le monde, mais elles ne sont plus
à jour.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci
beaucoup, merci. Donc, l'article 152 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
L'article 153. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui. Ça ne sera
pas long. 153 :
L'article 29.9.1 de la Loi sur les cités
et villes (chapitre C-19) est modifié par l'insertion, après le premier alinéa,
du suivant :
«Lorsqu'une telle entente a pour objet
l'amélioration du rendement énergétique d'équipements ou d'infrastructures,
elle peut comprendre le financement, par l'entrepreneur, par le fournisseur ou
par une tierce partie, des biens, des travaux ou des services requis, à
condition que le montant total que la municipalité s'engage à payer pour cette
amélioration n'excède pas celui des économies qu'elle réalise grâce à
celle-ci.».
L'article 153 du projet de loi modifierait
l'article 29.9.1 de la Loi sur les cités et villes. Cet article prévoit
actuellement qu'une municipalité peut conclure avec l'Union des municipalités
du Québec, UMQ, ou la Fédération québécoise des municipalités locales et
régionales, FQM, une entente ayant pour but l'achat des biens meubles,
l'exécution des travaux ou l'octroi d'un contrat de fourniture de services au
nom de la municipalité. Une telle entente pourrait ainsi viser la conclusion de
contrats visant l'amélioration du rendement énergétique des équipements ou des
infrastructures de la municipalité. Dans le cadre d'un tel contrat, la
modification proposée permettrait expressément à l'entente conclue avec l'UMQ
ou la FQM de s'étendre au financement des travaux des services par
l'entrepreneur, par le fournisseur ou par une tierce personne. Le cas échéant,
ces organismes pourraient ainsi conclure des contrats visant le financement de
ces travaux ou services au nom des municipalités. Cette possibilité serait
cependant conditionnelle à ce que le montant total que la municipalité s'engage
à payer pour l'amélioration du rendement énergétique n'excède pas celui des
économies qu'elle réalise grâce à l'amélioration.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 153? Oui, M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
M. Beauchemin : Merci, Mme la
Présidente. Je trouve ça bon, là, c'est certain, je trouve ça optimal. Mais le
maire de Varennes nous avait parlé justement d'autres exemples, par exemple,
parce que, lui, bon, il a des berges. Comment ça se fait que lui, puis le maire
de Boucherville, le maire de Longueuil ne pouvaient pas, justement, «pooler»
ces efforts d'analyse des berges, disons, O.K., pour faire en sorte que ça
puisse faire de façon plus compétitive, justement, la soumission des études
environnementales, par exemple? Donc, est-ce que, ça, c'est quelque chose
qui... Là, on ne l'a pas là, O.K., mais c'est-tu quelque chose qui pourrait
être considéré par la suite pour faire... justement donner aux municipalités
qui ont à répondre dans ces genres de... de la réglementation, là, qui leur est
imposée, évidemment, mais de pouvoir justement faire cet effort-là de façon
commune...
M. Beauchemin : ...Effort-là
de façon commune pour réduire le coût, là, à l'ensemble des municipalités.
M. Skeete : J'ai écouté avec
intérêt le maire de Varennes lorsqu'il a fait justement cette
recommandation-là. Je dois dire, le projet de loi n° 17 ne prétend pas
être la référence de tout l'allègement réglementaire qui doit se faire et qui
va... Peut se faire dans le domaine du gouvernement. Donc, on fait un petit
bout de chemin. C'est clair qu'on a pris en note la recommandation du maire de
Varennes pour les prochaines itérations.
Par contre, le bémol que j'apporterais,
puis ça, c'est sans l'avoir évalué, c'est que ce qu'il proposait comme
allègement réglementaire est complexe. Parce qu'ici on parle de travailler avec
d'autres municipalités sur un enjeu d'environnement qui touche les berges, donc
les rivières, qui sont de juridiction partagée, c'est complexe. Je ne dis pas
que ça ne peut pas se faire puis je ne dis pas que ce ne serait pas même
optimal de s'harmoniser ainsi, mais ce n'est pas quelque chose qu'on peut
ajouter en papillon, là, puis espérer que ça fonctionne, là. C'est le genre de
chose que je pense qui pourrait être, qui devrait être étudiée, et c'est
quelque chose qu'on a pris en note pour les prochaines itérations.
M. Beauchemin : Parce que la
problématique... Je ne sais pas si vous vous en rappelez, M. le ministre, mais
la problématique, c'était que, bien, des fois, ça devient quasiment impossible
d'effectuer ces analyses-là, par exemple, là, pour les berges, parce qu'il y a
comme 24 autres municipalités qui vont aller voir les trois fournisseurs
de ce service-là, là, ils sont bouqués, là, pour la prochaine année et demie.
Ça fait que, pour éviter justement ce genre de situation-là, en tout cas, à
considérer définitivement, là.
M. Skeete : Mais on l'a pris
en note. Puis c'est intrigant, mais ça touche beaucoup de choses, donc je me
disais : il faut prendre le temps de vraiment évaluer l'impact de ce
changement-là. Je suis sûr que le ministère de l'Environnement en aurait long à
dire sur ce genre d'allègement là.
M. Beauchemin : Oui,
sûrement. Certainement.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'autres
commentaires sur 153?
M. Beauchemin : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 153 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 154,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui, Mme la
Présidente. L'article 573.1.0.1 de cette loi est modifié par l'ajout à la
fin du premier alinéa de la phrase suivante : dans le cas où un contrat
dont l'objet est l'amélioration du rendement énergétique d'équipement ou
d'infrastructure, un critère lié aux économies d'énergie projetée peut remplacer
celui du prix.
L'article 154 du projet de loi
modifierait l'article 573.1.0.1 de la Loi sur les cités et villes. Cette
modification permettrait aux municipalités locales régies par cette loi de
faire une demande de soumissions publiques fondées sur un système de
pondération et d'évaluation des offres qui utilisent un critère lié à
l'amélioration du rendement énergétique d'équipement et... pardon, ou
d'infrastructure au lieu du prix.
L'article 573.1.0.1 de la Loi sur les
cités et villes, tel qu'il se lit actuellement, exige que le critère du prix
soit retenu. Ce mode d'attribution de contrat permettrait, entre autres, aux
municipalités de qualifier des fournisseurs, de discuter avec ceux-ci et de
leur proposition initiale afin de préciser le projet sur le plan technique ou
financier et de négocier tout en préservant les éléments fondamentaux de la
demande de soumissions avec le fournisseur ayant obtenu le meilleur pointage
pour en arriver à la conclusion d'un contrat.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 154? Pas de commentaire. L'article 154 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 155,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui.
L'article 14.7.1 du Code municipal du Québec (chapitre C-27.1) est
modifié par l'insertion après le premier alinéa du suivant :
Lorsqu'une telle entente a pour l'objet...
a pour objet l'amélioration du rendement énergétique des... d'équipement ou
d'infrastructure, elle peut comprendre le financement, par l'entrepreneur, par
le fournisseur ou par une tierce partie, des biens, des travaux ou des services
requis, à la condition que le montant total que la municipalité s'engage à
payer pour cette amélioration n'excède pas celui des économies qu'elle réalise
grâce à celle-ci.
• (14 h 30) •
L'article 155 du projet de loi
apporterait à l'article 14.7.1 du Code municipal du Québec une
modification ayant le même effet que celle proposée par l'article 153 du
projet de loi à l'article 29.9.1 de la Loi sur les cités et villes. Il
s'agit d'un pendant de l'article 153 du projet de loi pour les
municipalités assujetties aux dispositions du Code municipal du Québec.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 155? Pas de commentaire?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire pour le moment.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
l'article 155 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 156, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 936.0.1...
14 h 30 (version non révisée)
M. Skeete : ...ce code est
modifié par l'ajout, à la fin du premier alinéa, de la phrase suivante : «Dans
le cas d'un contrat dont l'objet est l'amélioration du rendement énergétique d'équipements
ou d'infrastructures, un critère lié aux économies d'énergie projetées peut
remplacer celui du prix.»
L'article 156 du projet de loi apporterait
à l'article 936.0.1 du Code municipal du Québec une modification ayant le même
effet que celle proposée par l'article 154 du projet de loi à l'article 573.1.
0.1 de la Loi sur les cités et villes. Il s'agit du pendant de l'article 154 du
projet de loi pour les municipalités assujetties aux dispositions du Code
municipal du Québec.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 156?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire pour moi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Pas de commentaire. Donc, l'article 156 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article
157, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 109 de
la Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal (chapitre C-37.01) est
modifié par l'ajout à la fin du premier alinéa de la phrase suivante :
dans le cas d'un contrat dont l'objet est l'amélioration du rendement
énergétique d'équipement ou d'infrastructure, un critère lié aux économies d'énergie
projetées peut remplacer celui du prix.
L'article 157 du projet de loi apporterait
un article... apporterait à l'article 109 de la Loi sur la Communauté
métropolitaine de Montréal une modification ayant le même effet que celle
proposée par l'article 154 du projet de loi à l'article 573.1.0.1 de la Loi sur
les cités et villes. Il s'agit d'un pendant... Du pendant de l'article 154 du
projet de loi pour la Communauté métropolitaine de Montréal.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur 157?
M. Beauchemin : Pas de
commentaire pour moi, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Pas
de commentaire. Donc, l'article 157 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article
158, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 102 de
la Loi sur la Communauté métropolitaine du Québec (chapitre C-37.02) est
modifié par l'ajout, à la fin du premier alinéa, de la phrase suivante :
«Dans le cas d'un contrat dont l'objet est l'amélioration du rendement
énergétique d'équipements ou d'infrastructures, un critère lié aux économies d'énergie
projetées peut remplacer celui du prix.»
L'article 158 du projet de loi apporterait
à l'article 102 de la Loi sur la Communauté métropolitaine du Québec une
amélioration ayant le même effet que celle proposée par l'article 54 du projet
de loi à l'article 573.1.0.1 de la Loi sur les cités et villes. Il s'agit du
pendant de l'article 154 du projet de loi pour la Communauté métropolitaine de
Québec.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur 158? Est-ce que l'article 158 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 159, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : La Loi sur les
compétences municipales (chapitre C-47.1) est modifiée par l'insertion, après l'article
16.1, du suivant :
«16.2. Lorsqu'une municipalité locale
confie à une personne la responsabilité d'améliorer le rendement énergétique de
ses équipements ou infrastructures, elle peut également confier à cette
personne ou à une tierce partie la responsabilité d'assumer le financement des
biens, des travaux ou des services requis, à condition que le montant total que
la municipalité s'engage à payer pour l'amélioration du rendement énergétique n'excède
pas celui des économies qu'elle réalise grâce à celle-ci.
«La loi sur les travaux municipaux
municipaux (chapitreT-14) ne s'applique pas aux travaux effectués en vertu d'un
contrat conclu conformément au premier alinéa.»
L'article 159 du projet de loi prévoit l'insertion
d'un nouvel article 16.2 à la Loi sur les compétences municipales dans le cadre
d'un contrat visant l'amélioration du rendement énergétique des équipements ou
d'infrastructures d'une municipalité locale. Les dispositions de cet article
permettraient expressément à la municipalité de confier le financement des
biens, des travaux ou des services à son... cocontractant ou d'une tierce
personne. Cette possibilité serait cependant conditionnelle à ce que le montant
total que la municipalité s'engage à payer pour l'amélioration rendement
énergétique n'excède pas celui des économies qu'elle réalise grâce à l'amélioration.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Commentaires? Oui, Mme la députée... Ah!
M. Beauchemin : J'aimerais qu'on
me donne un exemple pour comprendre.
M. Skeete : Il y a les villes
eux-mêmes peuvent déterminer des projets ou peuvent sous-contracter des projets
qui peuvent réduire leur consommation énergétique. Donc, ceci leur donne la
permission de le faire sous les mêmes critères que si eux, ils le faisaient
eux-mêmes.
M. Beauchemin : Au niveau du
financement...
M. Skeete : Au niveau de
pouvoir inscrire, dans le montage financier, la capacité d'inscrire les
bénéfices énergétiques dans le calcul financier.
M. Beauchemin : Ah! O.K. Je
comprends.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, merci. Donc,
je comprends, donc...sous-traiter cette tâche-là, donc il n'y avait pas de
texte actuel. Comment ça se passe, en ce moment, sur le terrain? Est-ce qu'on
fait, tous simplement, formaliser une pratique déjà existante?
M. Skeete : Non, en fait, c'est
pas mal nouveau. Donc, de plus en plus, les villes veulent avoir des montages
financiers qui leur permettent de faire des calculs ainsi. Ça fait que c'est
pas mal nouveau dans le sens que...
M. Skeete : ...de
l'amélioration du rendement énergétique de plus en plus prioritaire. Mais, en
ce moment, dans le montage financier, ils n'ont pas le droit, selon la loi,
de... les économies futures dans le calcul financier. Là, on vient leur
dire : Bien, c'est bien sûr, si vous anticipez une réduction de X, vous
pouvez l'inscrire dans votre montage financier pour être sûr que ça balance, ça
favorise les projets.
Mme Cadet : Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
D'autres commentaires? M. le député.
M. Beauchemin : Spécifiquement
là-dessus, donc si, supposons... qui est futur, est-ce que l'actualisation de
ce bénéfice-là va être utilisée sur le même facteur d'escompte? Ça va-tu être
la même facteur d'escompte qui va être utilisé pour faire ça que pour,
justement, actualiser les paiements futurs d'intérêts?
M. Skeete : Bien, en fait, en
ce moment, ils n'ont même pas le droit d'en tenir compte. C'est qu'ils n'ont
pas le droit d'assumer le déficit. Donc, le montage financier doit être viable
sans l'économie projetée. Donc, c'est sûr que ça double le fardeau, là, du
projet. Alors, en leur permettant d'inscrire les économies futures, bien là, on
peut inscrire un bénéfice qui nous permet de faire le projet et d'avancer.
M. Beauchemin : Parce que ma
question n'est pas là. C'est comme, quand on calcule le coût financier d'un
projet, on se sert d'un rendement, un... un rendement interne de rendement, là,
pour actualiser les coûts à tous les six mois, là, par exemple, O.K.? Quel est
le facteur pour actualiser les économies futures? Est-ce qu'on va se servir du
même? Parce que... Est-ce que c'est le même coût de financement qu'on veut
utiliser pour actualiser ou on va juste prendre les montants en absolu puis les
réduire? C'est plus une question, vraiment, financière que je pose.
M. Skeete : Bien, ça relève
surtout des normes comptables une fois qu'on a fait le montage financier. En ce
moment, ils ne peuvent même pas faire ça, ils ne peuvent même pas prévoir ces
économies futures là dans le montage financier. Donc, la norme comptable qui va
leur permettre de dire comment rendre faisable le projet, il n'est même pas
permis en ce moment. Donc, ce que vous dites n'est pas possible. Donc, le
facteur de rendement ne peut même pas être inclus. On leur donne la permission
de le faire selon les normes comptables établies.
M. Beauchemin : Donc une fois
que c'est fait, l'utilisation pour actualiser va être celle utilisée par les
normes comptables ou...
M. Skeete : Ça ne sera pas
long, collègue.
M. Beauchemin : Pas de
problème.
M. Skeete : En ce moment...
Ça fait que, juste pour revenir à ce que je disais, c'est qu'il y a des normes
comptables établies sur les rendements. Bon, ça nous permet d'actualiser nos
dépenses basées sur les économies futures qu'on veut. En ce moment, les villes
n'ont pas cette capacité-là, donc ils doivent prendre un projet sans économie
anticipé. Donc, des fois, c'est plus élevé d'acheter des équipements qui leur
permettent de sauver de l'énergie. Et là ils ne peuvent même pas inclure les
économies futures que ça va apporter. Donc, ça les pénalise dans la quête de
vouloir réduire leur empreinte énergétique. Là, on vient dire : C'est sûr
que vous pouvez l'inclure. Donc, ça permet de balancer l'augmentation du coût
venu avec la technologie qui est peut-être un petit peu plus dispendieuse sur
le coup.
M. Beauchemin : Oui, je
comprends. Tu sais, je me suis... Ce que je veux dire, c'est qu'imaginons un
horizon 0- 10 ans, O.K., puis à chaque année on a des paiements
d'intérêts à faire. Donc, quand on les actualise pour dire la valeur nette
aujourd'hui en dollars d'aujourd'hui, le coût du montage financier nous coûte
aujourd'hui 10 millions de dollars, O.K.? Bon, bien, les avantages
maintenant qu'on les inclut, on les a dans le futur, mais l'argent dans le
futur, elle vaut moins que l'argent maintenant. Un 100 $ maintenant vaut
plus qu'un 100 $ dans 10 ans. Donc, en quoi est-ce qu'on escompte ces
économies-là futures? Avec quel facteur d'escompte on les amène? Est-ce qu'on
utilise le même facteur d'escompte ou on fait juste simplement additionner en
absolu, peu importe la valeur temps, les économies. Et donc... Parce que là, ce
que ça se trouverait à faire, ça se trouverait à amplifier la valeur
actuelle... puis ça pourrait faire des mauvais calculs. C'est ça que je veux
savoir.
• (14 h 40) •
M. Skeete : Bien, quand je
disais les normes comptables, c'est ce que je voulais dire. Donc, ce qu'on
pourrait imaginer dans le scénario décrit par le collègue, c'est de dire :
En ce moment, il y a une économie. Mettons, je fais mon montage financier pour
acheter un équipement, bon. Là aujourd'hui je fais du mazout, bon. J'achète...
ça coûte 100 $. Une technologie plus verte va coûter 125 $.
M. Beauchemin : ...
M. Skeete : Non, mais
laisse-moi terminer. Donc, moi je peux prendre mes économies futures,
actualisées comme vous voulez selon le projet, puis me permettre... ça va me
permettre de faire le montage financier en incluant cette réduction-là. Donc,
peu importe la méthode de calcul qu'on prend pour amortir ou escompter les
économies futures, c'est secondaire au fait que maintenant ils ont le droit de
le faire. Donc, ici, on leur donne le droit de le faire selon les normes
comptables, puis ils vont être en mesure eux-mêmes par la suite d'entamer un
travail qui va être approuvé par un financier, ou un banquier, ou quelqu'un
basé sur les économies futures. En ce moment, ils n'ont même pas le droit
d'entamer ce processus-là puisque la loi ne leur permet pas.
M. Beauchemin : Je comprends
qu'on leur donne le droit...
M. Beauchemin : ...on ne les
guide pas à savoir quelle méthodologie à utiliser, O.K. Parce que ce n'est
pas...
M. Skeete : Le financement
varie comme chaque projet. Je vais donner un autre exemple. Si on décide de
lancer un projet de réfection d'une bâtisse pour... via l'énergie verte, bien,
ça va être un montage financier qui va être basé avec un prêt du privé,
peut-être un peu gouvernemental. Donc, tout ça doit balancer, mais eux, en ce
moment, ils ne peuvent même pas inclure les économies futures dans le modèle de
l'emprunt, ça fait que, là, on leur donne la possibilité de le faire. Donc, ce
qui va se discuter avec la banque, le taux de rendement... tout ça, ça va
suivre après, mais c'est vraiment de leur donner la permission d'entamer ces
discussions-là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Autres commentaires? L'article... 159, pardon, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 160.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 101
de cette loi est modifié par l'insertion, dans le premier alinéa et après «11»,
de «16.2».
L'article 160 du projet de loi
modifierait l'article 101 à la loi sur les compétences municipales afin de
permettre aux municipalités régionales de comté de se prévaloir des
dispositions nouvelles, article 16.2 de cette loi, dont l'insertion est proposée
par l'article 159 du projet de loi.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur 160? Pas de commentaire, merci. L'article 160 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 161.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Merci.
L'article 96 de la loi sur les sociétés de transports en commun
(chapitre S-30.01) est modifié par l'ajout, à la fin du premier alinéa, de
la phrase suivante : «Dans le cas d'un contrat dont l'objet est l'amélioration
du rendement énergétique d'équipements ou d'infrastructures, au critère lié aux
économies d'énergie projetée peut remplacer celui du prix.»
L'article 160 du projet de loi
apporterait à l'article 96 de la loi sur les sociétés de transports en
commun une modification ayant le même effet que celle proposée par
l'article 154 du projet de loi à l'article 573.1.0.1 de la Loi sur
les cités et villes. Il s'agit du pendant de l'article 154 du projet de
loi pour les sociétés de transports en commun.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 161?
M. Beauchemin : Pas pour moi,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Pas
de commentaire. Donc, l'article 161 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Là,
j'ai une demande pour revenir à l'étude de l'article suspendu, de 96 à 117.
Est-ce que j'ai le consentement pour revenir à l'article 96?
M. Skeete : Je voudrais
suspendre le temps de regarder Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Je suspends les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 14 h 44)
(Reprise à 14 h 48)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. Et j'aurais besoin d'un consentement pour reprendre
l'article qui était suspendu de... l'article 96 à 117. Est-ce que j'ai le
consentement?
Une voix : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : Consentement.
Merci. Donc, M. le ministre, 96, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui.
L'article 11.1 de la Loi sur le bâtiment (Chapitre B-1.1) est modifié
par le remplacement de «29, 41 et 42 et des règlements adoptés en vertu des
paragraphes 1° à 5° de l'article 182» par «41 et 42 et des règlements pris
en vertu des paragraphes 2 et 3 de l'article 182, et des paragraphes
0.1°, 0.2° et 0.3° de l'article 185.»
L'article 11.1 de la Loi sur le
bâtiment prévoit la compétence du Tribunal administratif du travail
d'entreprendre des questions portant sur l'interprétation ou l'application de
certains articles de la Loi sur le bâtiment et sur les règlements adoptés en
vertu de la loi. À cet égard, le projet de loi propose de supprimer
l'article 29 de la liste des articles sous sa compétence, puisque cet
article est abrogé par l'article 97 du présent projet de loi.
Le projet de loi propose également des
ajustements afin de tenir compte des modifications apportées aux habilitations
réglementaires par la Loi modifiant la Loi sur le bâtiment concernant
principalement la modernisation des normes de sécurité (2010,
chapitre 28).
Il s'agit donc ici de la modification de
concordance.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 96? Oui, madame la...
• (14 h 50) •
Mme Cadet : ...Mme la
Présidente. C'est juste qu'ici donc on prend, donc, une... on prendrait, donc,
une décision, donc on adopterait l'article qui abroge donc l'article suivant.
Donc, l'article suivant du projet de loi, donc, prendre en considération, donc
il ne faudrait pas étudier l'article 97 puis ensuite revenir à 96 pour
nous assurer que toutes les parties ont eu l'occasion, donc, de s'exprimer sur
l'article 97 du projet de loi.
M. Skeete : Si la collègue
veut, Mme la Présidente, pourvu que je ne suis pas obligé de la relire.
Mme Cadet : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
est-ce qu'on suspend l'article 96?
M. Skeete : Si ça plaît à la
collègue. Avec plaisir.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Nous suspendons l'article 96 avec consentement. Maintenant,
l'article 97, M. le ministre.
M. Skeete : «L'article 29
de cette loi est abrogé.»
L'article 29 de la Loi sur bâtiment
prévoit que le chapitre III «Sécurité du public» ne s'applique pas à
certains bâtiments qui y sont nommés. Afin de pouvoir appliquer les normes de
sécurité prévues au Code de sécurité uniformément à l'ensemble des bâtiments...
M. Skeete : ...l'article 97
du projet de loi propose d'abroger l'article 29 afin d'éliminer les
exclusions qui y sont prévues.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur 197? Oui, Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Merci, Mme la
Présidente. Donc, ici, donc, juste pour bien comprendre, donc, essentiellement,
donc puisque... donc avec le projet de loi, donc, on veut appliquer... nous
assurer, donc, que tout ce qui est prévu, donc, au code de sécurité, donc,
s'applique aux différentes municipalités. Donc, on est en train, donc, de faire
une concordance ici. Je veux juste bien comprendre l'article qu'on approche.
M. Skeete : Donc, c'est pour
harmoniser le code de bâtiment, pour que ça soit uniforme un peu partout sur le
territoire. L'exemple qu'on avait donné durant les consultations, c'était la
trousse de sécurité, là, la trousse de premiers soins. C'est... on pouvait se
retrouver... vers un entrepreneur qui desservait plusieurs villes et, dans une
ville on demande 32 diachylons, puis dans l'autre, on en demande 35. Mais
il fallait que l'entrepreneur sache, premièrement, qu'est-ce... où est-que ce qu'il
était, puis qu'est-ce qui était dans le code. Là, on vient harmoniser le tout.
Ça, c'est une disposition qui nous permet de le faire en réduisant et en
éliminant certaines choses pour les... afin de les harmoniser.
Mme Cadet : D'accord. Puis,
dans le fond, ici, je vois donc les... Donc, ces éléments-ci, donc ces
bâtiments en tant que tels, donc, eux sont exclus, donc, du code de sécurité,
d'emblée. Donc, c'est cet élément de concordance là qu'on vient confirmer.
M. Skeete : Voilà.
Mme Cadet : Parfait. Merci.
M. Skeete : Avec plaisir.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
S'il n'y a pas d'autre commentaire, l'article 97 est-il adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : J'ai
besoin du consentement pour revenir à l'article 96. Consentement. M. le
ministre...
Une voix : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre, étant donné que vous l'avez lu, chers collègues, est-ce qu'on est
prêt à adopter l'article 96? L'article 96 est-il adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 98.
M. le ministre, s'il vous plait.
M. Skeete : Oui, mes pages
collent, Mme la Présidente, excuse... L'article 36 de cette loi est
modifié par la suppression du deuxième alinéa.
Il s'agit ici d'une modification de
concordance avec l'abrogation de l'article 29 de la Loi sur le bâtiment
par l'article 97 du projet de loi étudié précédemment.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 98? Pas de commentaire. Donc, l'article 98 est-il
adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 99.
M. le ministre.
M. Skeete : L'article 111
de cette loi est modifié :
1° par la suppression du paragraphe 4°.
2° par le remplacement, dans le
paragraphe 4.1°, de « identique
à une norme contenue dans le »
par « prévue au code de
construction (chapitre B-1.1 r.2) ou au ».
Le paragraphe quatre de l'article 111
de la Loi sur le bâtiment prévoit que, pour la réalisation de sa mission, la
régie a comme fonction notamment de favoriser la délégation de ses fonctions
aux municipalités locales. À cet égard, l'article 99 du projet de loi
propose la suppression de ce paragraphe pour tenir compte du remplacement du
régime d'entente actuel prévu aux articles 132 à 139 de la Loi sur le
bâtiment, qui sont abrogés par l'article 101 du projet de loi par de
nouveaux pouvoirs réglementaires introduits à l'article 185 de la Loi sur
le bâtiment par l'article 108 du projet de loi, en vertu desquels la régie
pourra notamment déterminer dans quels cas une municipalité devra vérifier
l'application de certaines normes de construction de sécurité prévues au Code
de construction ou au Code de sécurité.
L'autre modification proposée par l'article 99
du projet de loi vise le paragraphe 4.1, lequel prévoit que la Régie a
comme fonction de soutenir les municipalités locales, les municipalités
régionales de comté et les régies intermunicipales dans l'application de normes
identiques à une norme contenue au Code de sécurité. À cet égard, le projet de
loi propose un ajustement pour élargir la portée de cette fonction de la régie
à l'application de toute norme contenue dans le Code de construction et dans le
Code de sécurité. Ces modifications sont en cohérence avec le nouveau
chapitre 8.1, adoption et application de normes par les municipalités,
introduit par l'article 109 du présent projet de loi.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 99? Pas de commentaire. Donc, l'article...
Mme Cadet : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui,
Mme la députée.
Mme Cadet : Oui, ici...
juste... donnez-moi quelques instants ici, là, c'est juste que je vois ici,
donc, dans les commentaires, donc, de ce que vient de lire le ministre. Donc,
dans ce qu'on supprime ici, donc, à l'article 99, donc, on... encore une
fois, donc, on tient compte, donc, de modifications ultérieures. Et ici donc on
remplace, donc, le régime d'entente actuel par les niveaux pouvoirs réglementaires
introduits...
Mme Cadet : ...à
l'article 5.5 de la loi par l'article 108 du projet de loi. On le
sait que les... les... qu'il y a certaines inquiétudes qui ont été soulevées
par l'Union des municipalités du Québec quant à l'article 108, qui croit
donc que la RBQ pourrait, de manière un peu arbitraire, imposer de nouvelles
exigences aux municipalités dans le futur. Je voudrais peut-être entendre le
ministre là-dessus. Parce que je... je comprends qu'ici qu'on est à
l'article 99, mais ça a quand même donc des implications par rapport à des
articles plus tôt du projet de loi.
M. Skeete : ...la
question, c'est en réponse à qu'est ce que l'UMQ avait dit par rapport au fait
qu'ils étaient inquiets d'un fardeau qui se rajoutait à eux? C'est ça?
Mme Cadet : C'est ça.
M. Skeete : En fait, ce
qui est intéressant avec la proposition qu'on fait, c'est deux choses. Un, on
vient harmoniser le tout. Donc, ça, c'est quelque chose qu'on enlève un fardeau
important. Mais d'un autre côté, on leur donne le pouvoir d'aller plus loin. Je
vais vous donner un exemple pourquoi, ça, c'est important et pourquoi je pense
que l'UMQ devrait se réjouir de cette mesure-là. Il y a certaines municipalités
qui veulent encourager la construction à bois. Bon.
Bien, si dans... Si une municipalité veut
encourager l'utilisation de la construction en bois, bien, c'est sûr qu'il faut
qu'elles soient plus sévères en normes de normes incendie. Donc, le code de
base qu'on propose ne serait peut-être pas une municipalité qui veut faire ça.
La municipalité aurait donc le droit de dire : Bien, moi, je veux aller
plus loin dans ce cas-ci, compte tenu de ma particularité. Donc, on leur donne
le pouvoir d'aller plus loin. Ça fait qu'on n'enlève rien. On leur donne le
pouvoir de mettre des dispositions qui sont plus exigeantes, même si le désir,
c'est d'harmoniser le tout. Donc, l'objectif de cette modification-là, c'est
d'aller dans ce sens-là. Donc, ils ont encore du pouvoir d'aller plus loin, le
cas échéant.
Mme Cadet : ...qu'on
pourrait suspendre ici l'article 99 pour qu'on puisse poursuivre la
conversation sur l'article 108 après puisque ça... L'adoption ou non de
l'article 108, là, ça... ça... dans son intégralité, donc, aurait une
incidence sur l'adoption de l'article 99?
La Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
que j'ai le consentement?
M. Skeete : Bien, en
fait, je proposerais qu'on aille directement au 108. Comme ça, si on règle 108,
tout le reste va suivre.
Mme Cadet : On peut... Parfait.
M. Skeete : Moi, ça me
fait plaisir. Parfait. Allons-y
La Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
que j'ai un consentement pour suspendre le 99 et qu'on se dirige vers le 108
directement?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Consentement?
Merci. Donc, M. le ministre, est-ce que vous êtes rendu aux 108?
M. Skeete : Ça ne me
tente pas de lire ça. Ça, c'est parce que...
Une voix : ...
M. Skeete : Oui, oui,
oui. Là, c'est parce que ça ne me tente pas de lire, là, trois pages de
commentaires. O.K. Allons-y.
L'article 185 de cette loi est
modifié par l'insertion, après le paragraphe 0.4, des suivants :
«0.5 Déterminer dans quels cas et quelles
conditions des municipalités locales ou des catégories de municipalités locales
doivent vérifier l'application de certaines normes de construction et de
sécurité prévues au Code de construction (chapitre B-1.1 R.2) ou au Code
de sécurité (chapitre B-1.1 R.3);
«0.6 Déterminer les pouvoirs de la régie,
ceux qui peuvent être exercés par une municipalité locale qui vérifie et
contrôle l'application et le respect des normes prévues au Code de construction
ou au Code de sécurité;
«0.7. Édicter des normes de construction
ou de sécurité particulières pour certaines municipalités locales.»
• (15 heures) •
L'article 185 de la Loi sur le
bâtiment prévoit que la Régie du bâtiment du Québec peut adopter divers types
de règlements. Le projet de loi propose d'octroyer trois nouveaux pouvoirs
réglementaires à la régie prévus par les paragraphes 0.5, 0.6 et 0.7.
Paragraphe 0.5. Le
paragraphe 0.5 prévoit que la régie peut, par également, déterminer dans
quels cas et dans quelles conditions des municipalités doivent vérifier
l'application de certaines normes de construction et de sécurité prévues au
Code de construction et au Code de sécurité. Actuellement, les municipalités
locales adoptent des normes de construction et des normes de sécurité dans les
limites prévues par la Loi sur le bâtiment et elles en vérifient l'application.
Or, il est proposé par les modifications apportées à la Loi sur le bâtiment par
l'article 109 du projet de loi que seules des normes plus exigeantes que
celles contenues dans le Code de construction ou dans les codes de sécurité où
des normes portant sur d'autres matières que celles visées par l'un de ces
codes puissent être adoptées par les municipalités. Par conséquent, sous
réserve de ces exceptions, les normes contenues dans le Code de construction et
dans le Code de sécurité adopté par régie...
15 h (version non révisée)
M. Skeete : ...seront
applicables dans l'ensemble des bâtiments du Québec. Dans ce contexte, il
importe d'octroyer à la régie un pouvoir réglementaire lui permettant de
déterminer dans quels cas et quelles conditions les municipalités devront vérifier
l'application des normes prévues au code de construction et au Code de
sécurité.
Paragraphe 0.6. Le paragraphe 0.6
prévoit que la Régie peut, par règlement, déterminer les pouvoirs de la Régie
qui peuvent être exercés par une municipalité locale qui vérifie et qui
contrôle l'application et le respect des normes prévues au code de construction
ou au Code de sécurité. Ce nouveau pouvoir réglementaire est lié au paragraphe 0.5
proposé par lequel la Régie peut déterminer dans quels cas et à quelles conditions
des municipalités doivent vérifier l'application de certaines normes de
construction et de sécurité prévues au code de construction ou au Code de
sécurité. Il est lié également au nouvel article 193.2, introduit par l'article 109
du projet de loi, par lequel une municipalité peut décider de façon volontaire
de vérifier l'application des normes prévues au code de construction ou au Code
de sécurité. Ainsi, un règlement de la Régie adopté en vertu du paragraphe 0.6
octroiera aux municipalités les pouvoirs nécessaires à la vérification et au
contrôle de l'application des normes prévues au Code de construction ou au Code
de sécurité.
Le paragraphe 0.7 prévoit que la
Régie peut, par règlement, édicter des normes de construction ou de sécurité
particulières afin de tenir compte des considérations propres à certaines
municipalités locales.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 108? Oui, Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, juste
donnez-moi quelques instants, Mme la Présidente. Peut-être, donc, je
reviendrais, donc, sur le mémoire, donc, de l'Union des municipalités du
Québec. Donc, ils nous disent, donc : «Alors que présentement la
délégation de pouvoirs à une municipalité se fait sur la base d'une entente
commune entre cette dernière et la RBQ, les modifications proposées laissent
entrevoir que la délégation de pouvoir pourrait se faire par règlement édicté
par la RBQ. Si l'objectif de ces modifications est de favoriser la conciliation
réglementaire pour l'harmonisation des codes et de permettre de répondre aux
demandes des municipalités, nous croyons que ces dernières doivent être
consultées et qu'elles doivent avoir les ressources nécessaires pour répondre à
leurs obligations.» M. le ministre, qu'est-ce que vous répondez à l'UMQ ici?
M. Skeete : Oui, c'est clair
que je suis sensible à cet enjeu-là. Par contre, à ce qui touche le code de
bâtiment, les municipalités ont été consultées. Il y a eu de la concertation et
avec l'UMQ et avec la FQM, il y a eu une table des municipalités en 2021. Les
maires et mairesses se sont entendus sur le fait d'adopter un code commun, donc
sont d'accord avec le principe de vouloir avoir un code commun. Ici, on se
donne les outils pour en faire un.
Mme Cadet : Puis quand même
être en mesure, donc... Il y a la deuxième préoccupation, donc, la première sur
la consultation, mais la deuxième pour avoir les ressources nécessaires pour
répondre aux applications.
M. Skeete : Bien, je dirais
que, comme c'est écrit dans le commentaire ici, ils le font déjà, tu sais. Puis
le mode d'inspection... Ça fait que, comme on le fait... comme on l'indique
ici, c'est déjà quelque chose qu'ils font déjà, un. Et, deux, à cette même
table, ça a été déterminé qu'ils allaient se consulter davantage à ce
niveau-là. Donc, on fait juste faire suite à des discussions qui ont eu lieu
avec la FQM et l'UMQ. Puis c'est quelque chose, je réitère, qu'ils sont déjà,
là.
Mme Cadet : Un instant.
Pardon, Mme la Présidente. C'est vrai qu'il y a beaucoup de papiers qui
collent.
M. Skeete : On se liche les
doigts en pleine saison grippière, là, ce n'est pas une bonne idée.
Mme Cadet : L'UMQ nous parle
aussi des... pardon, des ressources mais de l'expertise qui ne se retrouve pas
dans les municipalités. Puis est-ce qu'il y a un risque d'alourdissement du
processus?
M. Skeete : Non, au
contraire, on vise à harmoniser le processus. C'est clair qu'avec tout
changement il va y avoir un impact à ce changement-là, il va y avoir une
période d'adaptation, mais c'est la chose à faire puis c'est ce qu'on s'est
donné comme objectif avec la table, avec les municipalités. Donc, c'est ce que
ça prend, là, pour arriver à cette fin. Puis ça a été discuté, et on a eu l'accord
de ces mêmes acteurs pour avancer comme ça, là.
Mme Cadet : Je comprends que
vous parlez, donc, du processus, donc, de consultation, de concertation, mais,
si, à l'occasion des consultations particulières, les groupes sont venus nous
témoigner de leur de leurs inquiétudes à ce sujet, il y a quand même, donc,
quelques préoccupations qui sont sérieuses ici. Puis l'objectif, c'est d'alléger
le fardeau des parties prenantes qui sont touchées par le projet de loi mais
de... définitivement, donc, de le faire dans une perspective où eux, ils
ressentent cet allègement-là et qu'ils ne se disent pas : Ça pourrait,
donc, alourdir le tout pour nous. Je comprends que, pour certaines
municipalités, donc, ça peut être le cas et que d'emblée...
Mme Cadet : ...le texte
proposé, donc, leur conviendrait, donc, sous sa mouture actuelle, mais il n'y
aurait pas lieu, selon vous, peut-être, donc, de modifier l'article pour que
les nouveaux pouvoirs de contrôle soient cédés seulement après la demande d'une
municipalité, pour qu'on soit toujours dans cet esprit, justement, de
consultation, d'échange?
M. Skeete : Bien, la table
existe pour justement continuer les discussions. On s'est déjà engagés à
continuer et à poursuivre ces discussions. Je ne suis pas surpris que les
municipalités demandent plus de ressources. Je pense que c'est un thème qui est
récurrent, mais... puis on n'est définitivement pas insensibles à cette
réalité-là. Notre objectif, ce n'est pas d'alourdir leur fardeau administratif
pour se défaire d'un fardeau administratif. Je vous l'ai dit d'emblée, je suis
une personne qui est passionnée par l'allègement réglementaire. Je ne veux pas
non plus en ajouter davantage. Par contre, comme je vous dis, on n'a fait que
livrer ce qui a été demandé et discuté aux tables. Donc, on est là, là. C'est
ça que ça prend pour avoir une harmonisation du code, là.
Mme Cadet : J'admire votre
passion. Je n'aurais pas nécessairement nommé ça comme ça. Mais je... encore
une fois, c'est quand... je vous dis, j'entends, là, quand vous dites que
c'est... que vous répondez à cette demande, que c'est ce qui a été discuté aux
tables, puis que c'est une réponse, donc, normalement, donc, identique à ce qui
a été... à ce qui a été proposé, mais, si les groupes ont pris la peine, en
regardant le texte proposé, de venir nous dire que, selon nous, ce n'est pas
tout à fait ce dont on a discuté, ou, à tout le moins, après réflexion, donc,
en regardant, donc, la manière dont c'est libellé, peut-être que ce n'est
pas... que ça ne répond pas tout à fait, donc, aux objectifs.
Donc, je pense que ça pourrait valoir la
peine, donc, d'amender le texte proposé pour permettre que les pouvoirs, donc,
soient, donc, cédés après la demande d'une municipalité, pour qu'on soit
toujours dans cet esprit harmonieux, là. Donc, il ne faudrait pas qu'après
cette première... ce premier principe d'allègement réglementaire, je sais que
vous travaillez déjà sur la mouture de l'année prochaine, vous l'avez dit en
Chambre... bien, qu'on n'arrive pas avec quelque chose qui soit contraignant
pour les parties prenantes visées.
M. Skeete : Je... Tu sais...
Comment je pourrais dire? Je comprends les municipalités quand ils disent que
leurs ressources sont limitées, tout le monde a des ressources limitées, puis
je suis sensible à ça, vraiment, parce que, je pense, comme gouvernements de
proximité, les villes ont... font beaucoup pour nous, puis ça a un impact
direct sur nos vies. Mais ici le but est d'alléger, et on vient leur donner,
dans le six point... dans le 0.6, le pouvoir aussi de bien faire leur travail.
Donc, on leur donne les outils pour faire le travail, nous aider à ce
niveau-là. C'est quelque chose qu'ils font déjà. Je ne pense pas qu'il va y
avoir un alourdissement de leur fardeau avec cette initiative-là parce que ça
n'aurait jamais sorti de la table, là. On livre ce qu'ils nous ont demandé de
faire.
Je comprends que, tu sais, les villes ont
toujours une posture d'inquiétude par rapport à un transfert de responsabilités.
Moi, je vous assure qu'on n'est pas là-dedans ici, là. On est dans une entente
pour harmoniser un code qui va non seulement réduire la paperasse, mais de,
justement, limiter le travail. En ce moment, les municipalités reçoivent des
appels de toutes parts et de tous côtés pour comprendre comment... c'est quoi,
leur code versus un autre puis qu'est-ce qui a changé. Puis là, en harmonisant,
on réduit aussi un fardeau pour eux, là. Ça fait qu'à la somme je suis confiant
qu'on va être en mesure de sauver du travail, là. Je ne pense pas qu'on rajoute
ici, là.
Mme Cadet : S'il y a, dans
les faits, fardeau, c'est la beauté de la chose, vous vous êtes engagé, donc, à
déposer, donc, un projet de loi, donc, d'allègement réglementaire, selon votre
passion, donc, pour l'année prochaine. Donc, il y aurait, donc, une ouverture à
faire, donc, des modifications, donc, qui s'imposeraient. Donc, si, dans les
faits, les municipalités nous reviennent et nous disent : Finalement,
donc, on n'est pas tout à fait dans cette perspective-là, donc, est-ce que vous
vous engageriez à faire cette modification pour l'année prochaine, si on a
encore, après l'adoption, des inquiétudes des municipalités?
• (15 h 10) •
M. Skeete : Je préfère qu'on
s'entende cette année parce que l'idée ici, c'est d'avoir un code. Si on met
des exceptions partout, on revient à la situation actuelle. Ça fait que je
pense que le principe, c'est de... la première posture à avoir, c'est : on
est-tu d'accord à ce qu'il y ait un code? S'il y a un code, bien, on avance
tout le monde en même temps, là, puis je pense que c'est ce bout-là qui...
c'est le nerf de la guerre dans ce dossier-là, dans cette... dans ce qu'on
essaie de faire ici. Donc, de permettre cette souplesse-là. Puis, je suis
d'accord, hein, c'est de la souplesse, de permettre des exceptions, mais de
permettre ça, ça va complètement à l'encontre de l'objectif voulu. C'est
d'harmoniser le code. On viendrait alourdir et pas non alléger le fardeau.
Ça fait que je pense que c'est important
qu'on s'entende sur ce principe-là pour avancer. Puis c'est le même principe
que les municipalités nous ont dit à la table, qu'ils veulent aller dans cette
direction-là parce qu'eux aussi, ils sont tannés de répondre et de gérer les
exceptions. Donc, même si...
M. Skeete : ...le principe de
ce que la collègue évoque est séduisant. Ça serait de dire : O.K, mais
comment on fait pour le faire sans contourner l'objectif qui est d'harmoniser,
là, tu sais? Ça fait que...
Mme Cadet : Mais c'est juste
parce que je n'ai pas... que je ne suis pas sous l'impression que les
municipalités étaient contre ce principe-là, là, comme avez pu... vous l'avez
évoqué vous-même. Mais c'est certainement donc d'obtenir donc une souplesse
additionnelle qui permettrait donc de toujours donc de respecter donc le
principe d'harmonisation parce qu'à mon sens donc elles aussi donc sont en
faveur de ça. C'est ce que vous avez entendu.
M. Skeete : Mais c'est ce
qu'ils nous disent. Puis à ne pas négliger, je l'ai dit, et je l'ai dit
rapidement, mais à ne pas négliger le fardeau administratif qui est
actuellement de gérer tous les gens qui sont sur leur territoire qui essaient
de la construction, qui ne savent pas c'est quoi leur code, puis toutes les
violations du code qui existent parce que les gens ne savent pas où est-ce
qu'ils sont et puis ne réalisent pas qu'ils ont traversé la rue puis là ils
dont dans une autre région, là. Ça fait qu'il y a ça aussi comme fardeau
administratif qu'on vient régler ici. Donc, moi, je pense que tout ça fait en
sorte que, globalement, il y a une réduction du fardeau administratif non
seulement pour les entrepreneurs et les gens de la construction, il faut se
dire que c'est le temps d'alléger leur travail parce qu'on veut qu'ils fournissent,
mais de l'autre côté... de l'autre côté aussi pour la ville. Je pense qu'au net
ils vont sauver à gérer les différents cas de leurs voisins par défaut.
Mme Cadet : Merci. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres commentaires sur l'article 108? S'il n'y a pas d'autre
commentaire, est-ce que l'article 108 est adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Je vous rappelle que nous étions à l'article 99. Je vais demander le
consentement de reprendre après le 108, de revenir à 99.
M. Skeete : Oui, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
sommes à l'article 99. Il y avait eu lecture, donc est-ce qu'il y a des
commentaires?
M. Skeete : Un gros merci,
Mme la Présidente. ...ce que j'ai fait là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Souvenez-vous
en, M. le ministre. Est-ce que j'ai des commentaires pour l'article 99?
Mme Cadet : Bien, tout
simplement, juste boucler la boucle sur la dernière d'une conversation parce
qu'évidemment donc, ici, donc en abrogeant donc l'article sur favoriser ...des
fonctions des municipalités locales, donc on... qu'on enlève, là qu'on sait
donc que les inquiétudes n'étaient pas sur sur le principe, mais sur la
délégation de pouvoirs, là, tantôt à l'article 108. C'est un commentaire,
ce n'est pas une question, MMe la présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, l'article 99, est-il adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
L'article 100, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 130
de cette loi est modifié;
1° par la la suppression, dans le premier
alinéa, de «132»;
2° par la suppression, dans le paragraphe
1° du troisième alinéa, de «132».
Il s'agit ici de modifications de
concordance à l'article 101 du projet de loi qui abroge les
articles 132 à 139 de la Loi sur le bâtiment.
La Présidente (Mme D'Amours) : Des
commentaires sur l'article 100?
Mme Cadet : Juste... je vais
tout simplement lire rapidement l'article 101 parce qu'encore une foi, la
modification de concordance précède l'article sur le fond qui est abrogé par la
suite, donc ça... Avant donc de l'adopter donc il faudrait donc bien comprendre
ce qui... ce qui suit.
M. Skeete : Prendre quelques
minutes pour laisser la collègue faire le tour puis...
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Je suspends les travaux quelques minutes.
Mme Cadet : Merci.
M. Skeete : Prends ton temps,
Madwa.
Mme Cadet : Merci
(Suspension de la séance à 15 h 15)
(Reprise à 15 h 20)
La Présidente (Mme D'Amours) :
Nous reprenons nos travaux. Nous étions à l'article 100. Mme la députée de
Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Merci. Merci...
la générosité du ministre de m'avoir laissé, donc, lire la suite afin d'être
bien outillée pour souscrire à la modification de concordance. Donc, je n'ai
pas d'autre commentaire. Merci. Ça va pour l'article 100.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci
beaucoup. L'article 100 est-il adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 101,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : J'arrive, Mme la
Présidente. «Les articles 132 à 139 de cette loi sont abrogés.»
Les articles 132 à 139 encadrent le
régime qui permet à la Régie de conclure une entente écrite avec une
municipalité locale afin de lui déléguer, sur son territoire et dans la mesure
qu'elle indique, l'exercice des fonctions qui découle de certains articles de
la Loi.
Le projet vise à remplacer ce régime
d'entente par de nouveaux pouvoirs réglementaires introduits par
l'article 108 du projet de loi, par lesquels la Régie pourra notamment
déterminer dans quels cas une municipalité devra vérifier l'application de
certaines normes de construction ou de sécurité prévues au Code de construction
ou au Code de sécurité.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 101?
Mme Cadet : ...non, mais je
pense que la conversation qu'on a eue à l'article 108 tout à l'heure,
donc, fait le tour, là, des différentes préoccupations des municipalités. Mais
j'entends que celles-ci, donc, évidemment, donc, n'avaient pas d'objection,
donc, à l'abrogation des articles 132 à 139, donc le régime actuel.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, l'article 101 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 102,
M. le ministre.
M. Skeete : L'article 143.1
de cette loi est modifié par le remplacement de «, à un administrateur visé à
l'article 81 ou à une personne visée à l'article 135» par «ou à un
administrateur visé à l'article 81.»
L'article 143.1 permet à la régie
d'autoriser une personne à transmettre un avis, un rapport, une déclaration,
une estimation ou quelque autre document au moyen d'un support informatique ou
par télécommunication aux conditions qu'elle détermine par règlement. La
référence à l'article 135 de la Loi sur le bâtiment est supprimée puisque
l'article 101 du projet de loi abroge cet article. Il s'agit donc d'une
modification de concordance.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 102? S'il n'y a pas de commentaire, l'article 102
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 103,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 143.2
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «,
l'administrateur visé à l'article 81 ou la personne visée à
l'article 135» par «ou l'administrateur visé à l'article 81».
Il s'agit ici de modifications de
concordance avec l'article 101 du projet de loi qui abroge les
articles 132 à 139 de la Loi sur le bâtiment.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur l'article 103? S'il n'y a pas de commentaire,
l'article 103 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 104,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 145
de cette loi est modifié :
1 par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «, un membre de son personnel ainsi que les personnes exerçant un
pouvoir délégué en vertu de l'article 132» par «et un membre de son
personnel;
2 par la suppression du deuxième alinéa.
La première modification proposée à
l'article 145 consiste à retirer du premier alinéa la référence aux
personnes exerçant un pouvoir délégué en vertu de l'article 132, puisque
l'article 101 du projet de loi propose d'abroger les articles 132 à
139 de la Loi sur le bâtiment.
La deuxième modification proposée à
l'article 135 consiste à supprimer son deuxième alinéa. Cet alinéa octroie
une immunité de poursuites dans un cas bien précis sur l'application d'une
norme identique à une norme contenue dans le code de sécurité
(Chapitre B-1-1, r. 3) par les municipalités, une régie intermunicipale et
leurs employés. Alors. Il ne sera plus possible d'appliquer une norme identique
à une norme contenue dans ce code, et ce, considérant le remplacement par
l'article 109 du projet de loi de l'article 193 de la Loi sur le
bâtiment. Il s'agit donc ici de modifications de concordance.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 104? S'il n'y a pas de commentaire, est-ce que
l'article 104 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 105,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 160
de cette loi est modifié par le remplacement, dans ce qui précède... pardon,
dans ce qui précède le paragraphe 1, de «visée à l'article 132» par
«locale».
La modification proposée consiste à
remplacer la référence à une municipalité visée à l'article 132 par une
référence à une municipalité locale. En effet, la référence à l'article 132
doit être retirée puisque l'article 101 du projet de loi abroge cet
article de loi de la Loi sur le bâtiment.
De plus, il importe que l'article 160
réfère dorénavant à une municipalité locale puisque les nouveaux pouvoirs
réglementaires de la régie, introduits par l'article 108 du projet de loi,
lui permettront notamment d'octroyer à une municipalité locale le pouvoir de
rendre certains types de décisions prévues à la Loi sur le bâtiment.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 106? S'il n'y a pas de commentaires, l'article 106
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 107,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Ça ne sera pas
long. Je manque de bave.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...c'est
vrai.
M. Skeete : Oui.
La Présidente (Mme D'Amours) : Pardon.
Je suis désolée, M. le ministre.
M. Skeete : C'est correct.
Parfait. Ça fait qu'on a adopté 105. là maintenant, on est au 106. C'est ça?
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui.
Est-ce que l'article...
M. Skeete : L'article...
La Présidente (Mme D'Amours) : Je
vais poser la question pour la forme. L'article 105 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 106, s'il vous plaît.
M. Skeete : On va y arriver,
Mme la Présidente. L'article 164.1 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe deux du premier alinéa, de «visée à
l'article 132» par «locale».
La modification...
M. Skeete : ...consiste à
remplacer la référence à une municipalité visée à l'article 132 par une
référence à une municipalité locale. En effet, la référence à l'article 132
doit être retirée puisque l'article 101 du projet de loi abroge cet article de
la Loi sur le bâtiment. De plus, il importe que le paragraphe deux du premier
alinéa de l'article 164.1 réfère dorénavant à une municipalité locale, puisque
les nouveaux pouvoirs règlementaires de la régie, introduits à l'article 108 du
projet de loi, lui permettront notamment d'octroyer à la municipalité locale le
pouvoir de rendre certains types de décision prévus par la Loi sur le bâtiment.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur 106? S'il n'y a pas de commentaire, l'article 106 est-il adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
sommes rendus à l'article 107. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 182 de
cette loi est modifié par la suppression du paragraphe six du premier alinéa.
Il s'agit ici de modification de
concordance avec l'article 101 du projet de loi qui abroge des articles 132 à
139 de la Loi sur le bâtiment.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 107? S'il n'y a pas de commentaire, l'article 107 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
avions adopté l'article 108. Nous sommes maintenant rendus à l'article 109. M.
le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Ce ne sera pas
long. On m'avise de prendre une gorgée d'eau, Mme la Présidente. 109. Bon, j'y
suis.
L'article 193 de cette loi est remplacé
par le chapitre suivant :
«Chapitre VIII.1
«Adoption et application de normes par les
municipalités
«193. Aucune norme de construction ou de
sécurité ne peut être adoptée par une municipalité locale ou une municipalité
régionale de comté, sauf s'il s'agit d'une norme plus exigeante que celle
contenue dans le Code de construction (chapitre B-1.1, r. 2) ou dans le Code de
sécurité (chapitre B-1.1, r. 3) ou d'une norme portant sur d'autres matières
que celles visées à l'un de ces codes.
«Toute norme qui ne respecte pas le
premier alinéa est réputée non écrite.
«193.1. Une municipalité locale doit vérifier
l'application sur son territoire de normes prévues au Code de construction
(chapitre B-1.1, r. 2) et au Code de sécurité (chapitre B-1.1, r. 3), dans les
cas et les conditions prévus par règlement de la régie.
«193.2. Une municipalité peut, par résolution,
décider de vérifier l'application sur son territoire de normes prévues au Code
de construction (chapitre B-1.1, r. 2) ou au Code de sécurité (chapitre B-1.1,
r. 3) à l'égard de toute catégorie de bâtiments qu'elle détermine. Dans ce cas,
elle doit transmettre une copie de cette résolution à la régie et prendre les
mesures appropriées pour en informer le public dans les plus brefs délais.
«Le premier alinéa s'applique à la...
résiliation par une municipalité d'une telle résolution, avec l'adaptation
nécessaire.
«193.3. Lorsqu'une municipalité locale
vérifie l'application sur son territoire de normes prévues au Code de
construction (chapitre B-1.1, r. 2) ou au Code de sécurité (chapitre B-1.1, r.
3) en application de l'article 193.1 ou 193.2, elle peut exercer tout pouvoir
de la régie déterminée par règlement de celle-ci.
• (15 h 30) •
«La municipalité et les membres de son
personnel bénéficient alors de l'immunité prévue à l'article 145. Il est de
même pour une régie intermunicipale et les membres de son personnel.»
L'article 109 du projet de loi introduit
le chapitre VIII.1, adoption et application de normes par les municipalités à
la Loi sur le bâtiment. Ce chapitre encadre les pouvoirs et les obligations des
municipalités en ce qui concerne l'adoption de normes et la vérification de
leur application. Il prévoit également l'immunité qui leur est conférée par la
Loi sur le bâtiment.
Article 193. Le nouvel article 193 proposé
prévoit qu'aucune norme de construction ou de sécurité ne peut être adoptée par
une municipalité, sauf s'il s'agit d'une norme plus exigeante que celle
contenue dans le Code de construction ou dans le Code de sécurité ou d'une
norme portée... portant sur d'autres matières que celles visées par l'un de ces
codes.
L'article 109 du projet de loi remplace
donc le contenu de l'article 193 de la Loi sur le bâtiment en ne permettant
plus qu'une municipalité puisse édicter une norme identique à celle contenue
dans le code... au Code de sécurité. De plus, son deuxième alinéa précise que
toute norme...
15 h 30 (version non révisée)
M. Skeete : ...d'une
municipalité qui ne respecte pas le premier alinéa de l'article est réputée non
écrite.
Article 193.1. Le nouvel article 193.1
prévoit qu'une municipalité locale doit vérifier l'application sur son
territoire de normes prévues au Code de construction et Code de sécurité dans
les cas où... pardon, dans les cas et aux conditions prévues par le règlement
de la régie.
Cet article est directement lié au nouveau
paragraphe 0.5° de l'article 185 introduit par l'article 108 du
projet de loi. En effet, ce paragraphe prévoit le pouvoir réglementaire de la
régie de déterminer dans lesquels cas et quelles conditions les municipalités
doivent vérifier l'application de certaines normes prévues au Code de
construction et au Code de sécurité.
Article 193.2. Le nouvel article 193.2
prévoit qu'une municipalité peut, par résolution, décider de vérifier l'application
sur son territoire des normes prévues au Code de construction ou au Code de
sécurité pour toute catégorie de bâtiments qu'elle détermine. Cet article
précise la procédure à suivre pour les municipalités en cas pareil... en pareil
cas, pardon. Ces articles permettront à une municipalité qui n'aura pas l'obligation
de vérifier sur son territoire l'application des normes prévues au Code de
construction ou de sécurité... ou au Code de sécurité, de le faire de façon
volontaire.
193.3. La première phase... phrase du
nouvel article 193.3 prévoit que, lorsqu'une municipalité locale vérifie l'application
sur son territoire de normes prévues au Code de construction ou au Code de
sécurité, elle peut exercer tout pouvoir de la régie déterminé par règlement.
Cette mesure est directement reliée au paragraphe 0.6° de l'article 185
introduit par l'article 108 du projet de loi. En effet, ce nouveau
paragraphe prévoit que la régie peut, par règlement, déterminer les pouvoirs de
la régie qui peuvent être exercés par une municipalité locale qui vérifie et
contrôle l'application et le respect des normes prévues au Code de construction
ou au Code de sécurité. De plus, la deuxième et troisième phrases de l'article 193.3
prévoient qu'une municipalité locale, une régie intermunicipale et les membres
de leur personnel bénéficient de l'immunité de poursuites prévue à l'article 145
de la Loi sur le bâtiment lorsqu'elles vérifient l'application des normes
prévues au Code de construction ou au Code de sécurité.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, nous allons procéder par... paragraphe par paragraphe. Est-ce que, 193,
il y a des commentaires?
Mme Cadet : Bien, Mme la
Présidente, j'ai peut-être une... un commentaire, questionnement, donc, plus
général que paragraphe par paragraphe. Est-ce que je peux...
La Présidente (Mme D'Amours) : La
demande avait été faite par votre collègue de travailler paragraphe par
paragraphe. Donc, si vous le permettez, on va le faire paragraphe par
paragraphe. Et, si vous avez encore le commentaire en général, on pourra le
faire par la suite, si ça vous convient.
Mme Cadet : Parfait. Merci,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
193, l'article 193. Est-ce qu'il y a des commentaires? L'article 193.1,
est-ce que vous avez des commentaires?
Mme Cadet : En fait, Mme la Présidente,
donc, je réalise mon commentaire... pourrait s'appliquer à 193.
La Présidente (Mme D'Amours) : Le
premier? Allez-y.
Mme Cadet : Oui, bien, en
fait, c'est donc simplement, donc, pour savoir, donc, pour la norme... la norme
plus exigeante, donc, évidemment, on a entendu entre les différents groupes,
donc, nous parler... un, donc, d'une demande, et on en parlait plus tôt,
lorsque nous en étions, donc, à l'analyse de l'article 108 que,
clairement, donc, que c'est une amélioration, donc, par rapport à ce qui se
passe aujourd'hui, notamment au niveau, donc, des entrepreneurs eux-mêmes, là,
qui, lorsqu'ils traversent, donc, une rue, donc, se retrouvent avec une tour de
Babel, un capharnaüm, on a eu différentes épithètes, là, pour qualifier la
situation actuelle. Dans quelle mesure vous envisagez que les municipalités
vont, donc, avec cette nouvelle façon de procéder, établir des normes plus
exigeantes?
M. Skeete : L'exemple que j'ai
donné à 108 est la... celui qui revient le plus souvent. De plus en plus, on
veut valoriser notre bois ici, au Québec, on veut encourager les forestiers
locaux. Et plusieurs municipalités veulent construire davantage avec le bois du
Québec. Par contre, les pompiers aiment moins ça. Ça fait que, là, ce qui
arrive, c'est que certaines municipalités veulent aller au-delà du code
standard pour, justement, édicter des règles qui vont être un peu plus sévères,
compte tenu du fait que, peut-être, les matériaux vont être un peu plus
combustibles dans ce cas-ci. Donc, on leur permet d'aller plus loin dans les
normes de sécurité, justement pour des cas comme ça. Puis ça a été, suite à l'entente
qu'on avait faite avec les municipalités... qu'on leur donnerait ce pouvoir-là
pour ces cas-là.
Mme Cadet : O.K., d'accord.
Donc, c'est vraiment... donc, c'est le sujet ou c'est le... c'est la norme, en
fait, là, pour laquelle, donc, il y a cette volonté-là, donc, d'aller, donc,
au-dessus de ce qui serait prévu, donc, au Code du bâtiment et au Code de
sécurité. Est-ce qu'il y en a d'autres? C'est sûr que je me mets aussi dans...
Mme Cadet : ...dans la
perspective, donc, des bâtisseurs qui, de leur côté, sont très heureux de
l'avancée. Puis je pense que personne n'est venu nous dire, donc, que ce serait
nécessairement difficile, mais c'est certain que, si, donc, les municipalités,
donc, ont encore la possibilité, donc, d'avoir des normes qui sont plus
exigeantes, donc, on a moins de... on a une meilleure harmonisation que ce qui
existe déjà, mais, à terme, donc, il y aurait quand même, donc, une possibilité
que tout soit un peu, donc, désharmonisé et que, finalement, donc, on en
revienne à la situation actuelle. Puis comprenez-moi bien, je pense que c'est
bien qu'on ait une plus exigeante et non pas moins exigeante, là, c'est une
bonne chose qu'on puisse permettre ça aux municipalités, mais je voulais vous
entendre là-dessus, savoir, dans votre perspective, jusqu'à quel point ce
risque-là, il subsiste.
M. Skeete : Il est très réel,
ce risque-là, mais on fait confiance à nos partenaires, qui sont les
municipalités. Tu sais, l'objectif voulu, c'est l'harmonisation, mais c'est
clair que, si tout le monde se met à dire : Bien, moi, le code, il n'est
pas assez sévère, je m'en vais plus sévère, au nom de toutes sortes de critères
qu'on s'invente, on va arriver au même constat. Mais je ne pense pas qu'on va
aller là, je pense qu'on fait confiance à nos partenaires. Puis ceux qui ont
besoin de cette rigueur plus sévère, bien, qu'ils le fassent, on va leur permettre
de le faire. Puis, au global, je pense que ça va bien fonctionner, mais
effectivement c'est un risque.
Mme Cadet : Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Nous revenons à 193.1. Est-ce qu'il y a des commentaires? 193.2? Mme... Parce
que je vois que vous avez un point d'interrogation puis vous entendez votre
collègue. Je suis à 193.2, est-ce que vous avez des commentaires? Non. 193.3?
Donc, commentaire général pour l'ensemble des points? Tout va bien. Parfait.
Mme Cadet : ...conversation
précédente nous a permis de passer au travers. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : D'accord.
Donc, je vais vous demander si l'intitulé chapitre 8.1, adoption et application
de normes par la municipalité est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
Donc, l'article 109 adopté, amendé... bien, n'est pas amendé, là, mais
adopté si... Est-ce que l'article 109 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 110. M. le ministre.
Des voix : ...
La Présidente (Mme D'Amours) : Je
vais suspendre les travaux quelques minutes, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 39)
(Reprise à 15 h 42)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. Et nous sommes maintenant à l'article 110, M. le
ministre.
M. Skeete : Merci, Mme la
Présidente. L'article 209 de cette loi est modifié par le remplacement de
«dans le cas où une entente a été conclue en vertu de l'article 132» par
«lorsqu'il s'agit d'une infraction à une disposition du Code de construction
(Chapitre B-1.1, r. 2) ou du Code de sécurité (Chapitre B-1.1, r. 3)
dont elle vérifie l'application.»
La modification proposée consiste à
remplacer la référence à la municipalité ayant conclu une entente conclue en
vertu de l'article 132, puisque l'article 101 du projet de loi
propose d'abroger cet article de la Loi sur le bâtiment.
Il est donc proposé que l'article 209
de la Loi sur le bâtiment réfère dorénavant à une infraction à une disposition
du Code de construction ou du Code de sécurité dont la municipalité vérifie
l'application. Ainsi, la municipalité qui vérifie l'application d'une
disposition du Code de construction ou du Code de sécurité pourra, en cas d'infraction
à cette disposition, intenter une poursuite pénale contre le contrevenant.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 110? Pas de commentaire. L'article 110 est-il adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) :
L'article 111, M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : «L'article 297.5
de cette loi est abrogé.»
Il s'agit d'une modification de
concordance avec l'abrogation de l'article 132 de la Loi sur le bâtiment,
par l'article 101 du projet de loi, et avec l'abrogation de la Loi sur les
installations de tuyauterie le 1er octobre 2002.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur 111? S'il n'y a pas de commentaire, l'article 111 est-il adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 112,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui, Mme la
Présidente, j'aimerais proposer un amendement à l'article 112. Pour le
bénéfice des collègues, il est déjà au Greffier puis il a été soumis ce matin.
Donc, on pourrait suspendre le temps qu'il puisse le regarder.
La Présidente (Mme D'Amours) : ...que
vous lisiez votre article 112 de votre cahier.
M. Skeete : Parfait.
La Présidente (Mme D'Amours) : Ensuite,
déposer l'amendement, et je vais suspendre les travaux après.
M. Skeete : Super, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
M. Skeete : Vous avez vu que
j'ai essayé d'éviter de le relire.
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui,
je sais.
M. Skeete : Parfait.
L'article 6 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme
(Chapitre A-19.1) est modifié par l'insertion, dans le paragraphe 1° du
troisième alinéa et après «de son territoire,», de «le règlement de
construction.»
L'article 112 du projet de loi
modifierait l'article 6 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme en lien
avec la proposition d'appliquer le Code de construction à l'échelle du Québec.
Dans ce contexte, les municipalités
locales ne seraient plus tenues d'adopter un règlement de construction. Elles
pourraient être néanmoins le faire de leur propre chef et adopter des normes
plus sévères ou portant sur des objets non couverts par le Code de
construction, tel que prévoit le nouvel article 193 de la Loi sur le
bâtiment, dont l'intégration est prévue par l'article 109 du projet de
loi.
L'article 16 de la Loi sur
l'aménagement et de l'urbanisme prévoit qu'une municipalité régionale de comté
(MRC) peut obliger toute municipalité dont le territoire est compris dans le
sien à adopter un règlement d'urbanisme facultatif. L'article 112 du
projet de loi ajusterait la liste de ces règlements afin d'y ajouter le
règlement de construction, puisqu'il deviendrait facultatif.
La Présidente (Mme D'Amours) : Donc,
et l'amendement qui se lit.
M. Skeete : Retirer
l'article 112 du projet de loi.
Le présent amendement retire
l'article 112 du projet de loi puisque ce dernier n'est plus requis en
raison du remplacement de l'article 6 de la Loi sur l'aménagement et de
l'urbanisme par l'article 10 de la Loi modifiant la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme et d'autres dispositions sanctionnée le premier...
M. Skeete : ...juin 2023. Il
s'agit d'un élément de concordance, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires?
Oui.
Mme Cadet : ...évidemment,
donc, là, on n'a pas nécessairement, donc, l'article 10 devant nous.
Peut-être qu'il arrive un peu plus tard, là, dans le cahier, mais est-ce que,
donc, dans le fond, vous dites que, donc, l'article 112 avait... donc, il
y avait un texte qui était proposé pour amender le texte actuel de la loi par
erreur?
M. Skeete : En fait, on est
dans le calendrier législatif. Il y a une loi qui a été votée le 1er juin
2023 qui rend inopérant cette disposition-là, donc on modifie. Ça fait que
c'est un élément de concordance, on vient ajouter quelque chose qui a passé le
1er juin dernier.
Mme Cadet : O.K., qui a passé
le 1er juin dernier.
M. Skeete : Ça fait que, la
loi, on l'avait écrite et déposée avant le 1er, alors on vient concorder.
Mme Cadet : O.K., oui. O.K.,
je comprends. Quelle loi déjà?
M. Skeete : La Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme et d'autres dispositions.
Mme Cadet : Non, bien, celle
qui avait été déposée... En fait, les articles qui sont rentrés... qui sont
entrés en vigueur le 1er juin sont les articles, donc, de la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme.
M. Skeete : Bien, en fait, si
vous voulez lire, il est dans le greffier, mais c'est l'article 112 du
projet de loi qui vient remplacer l'article 6 sur la loi sur l'aménagement
et l'urbanisme par l'article 10.
Mme Cadet : Oui, bien, dans
le fond, vous dites, donc, le 1er juin, donc, qu'il y a des articles de...
l'article, donc, de... Donc, quels articles, en fait, sont entrés en vigueur,
donc, le 1er juin qui font en sorte qu'on n'a plus besoin de cette... de
l'article 112?
M. Skeete : L'article 10.
Mme Cadet : O.K., donc
l'article 10 est entré en vigueur à ce moment-là, c'est celui-là qui est
entré en vigueur. O.K. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
revenons à 112 tel qu'amendé. Est-ce que 112, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, l'article 113. M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui. Donc :
L'article 76 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le premier
alinéa, de «, un règlement de lotissement un règlement de construction
applicable» par «et un règlement de lotissement applicables».
L'article 113 du projet de loi
modifierait l'article 76 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme afin
de retirer l'obligation d'adopter un règlement de construction aux MRC
agissaient à titre de municipalités locales à l'égard d'un territoire non organisé,
un territoire non organisé lorsqu'aucune municipalité locale n'y établit. Tout
comme les municipalités locales, ces MRC pourraient néanmoins adopter un
règlement de construction de leur propre chef. Elles pourraient ainsi adopter
des normes plus sévères ou portant sur des objets non couverts par le code de
construction, tel que le prévoit le nouvel article 193 de la Loi sur le
bâtiment, dont l'intégration est prévue par l'article 109 du projet de
loi.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 113? Donc, l'article 113 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 114.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui.
L'article 102 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
premier alinéa, de «, un règlement de lotissement, un règlement de construction
et, lorsque le document complémentaire l'exige,» par «et un règlement de
lotissement ainsi que, lorsque le document complémentaire l'exige, un règlement
de construction et».
L'article 114 modifierait
l'article 102 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme en lien avec le
nouveau caractère facultatif du règlement de construction et par concordance
avec l'article 6 de cette loi tel qu'il serait modifié par l'article 112
du projet de loi.
Mme la Présidente, j'aurais un amendement
à cet... à proposer.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Est-ce que vous voulez nous en faire la lecture, s'il vous plaît?
• (15 h 50) •
M. Skeete : Avec plaisir, Mme
la Présidente. Vous savez à quel point j'aime ça. Remplacer l'article 114
du projet de loi par le suivant :
114. L'article 102 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de «un règlement de
construction et» par «ainsi que».
Le présent amendement modifie
l'article 114 du projet de loi afin que la modification qu'il apporte à
l'article 102 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme soit ajustée au
nouveau texte de cet article depuis sa modification par l'article 46 de la
Loi modifiant la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme et d'autres dispositions
sanctionnée le 1er juin 2023. Encore un élément de concordance suite à la
sanction de la loi en juin.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'amendement? S'il n'y a pas de commentaire... Il n'y a pas de commentaire.
Donc, l'amendement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
revenons à 114 tel qu'amendé. Y a-t-il des commentaires? Donc,
l'article 114, tel qu'amendé, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 115.
M. le ministre.
M. Skeete : Oui, ce ne sera
pas long...
M. Skeete : ...l'article 120
de cette loi est modifié, dans le premier alinéa :
1° par le remplacement, dans le paragraphe
1°, de «aux règlements de zonage et de construction et, le cas échéant,» par
«au règlement de zonage et, le cas échéant, au règlement de construction,»;
2° par l'insertion, après le
paragraphe 1.1°, du suivant :
«1.2° le demandeur a fourni, dans les cas
et selon les conditions et modalités prévues par la Loi sur le bâtiment
(chapitre B-1.1) et par ses règlements, une déclaration produite par la
personne ou l'organisme qui a préparé les plans et devis conformément au
règlement prévu à l'article 17.4 de la Loi sur le bâtiment, selon laquelle
ils sont conformes au Code de construction (chapitre B-1.1, r.2);»
L'article 115 modifierait
l'article 120 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme afin d'ajouter
une obligation pour la délivrance d'un permis ou d'un certificat
d'autorisation. Lors d'une telle demande, le demandeur devrait ainsi fournir
une déclaration produite par la personne ou l'organisme qui a préparé les plans
et devis selon laquelle ils sont conformes au Code de construction.
Les cas visés par cette nouvelle
obligation de même que les conditions et les modalités qui y sont applicables
seraient déterminés par un règlement adopté par la Régie du bâtiment du Québec
en vertu de l'article 185 de la Loi sur le bâtiment, tel que modifié par
l'article 108 du projet de loi.
Enfin, le présent article apporterait une
modification en lien avec le nouveau caractère facultatif du règlement de
construction.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur... Oui, M. le député.
M. Beauchemin : ...Présidente.
J'essaie de comprendre en quoi ça, ça réduit le fardeau administratif, cet
article-là, spécifiquement.
M. Skeete : Donc, on vient
ajuster le code pour réduire le fardeau en termes de... le code de
construction. Par contre, on vient ici ajouter, donnez-moi une petite seconde,
là... Il était où?
M. Beauchemin : ...que c'est
conforme au code de construction.
M. Skeete : Oui, mais c'est
ça, ça fait que là, dans le fond, il faut être sûr que ça soit conforme pour...
il faut que ça soit sécuritaire. Donc, ce qu'on veut c'est que... Comment dire?
Je le comprends dans ma tête, mais j'essaie de l'expliquer, là.
On vient faire une concordance avec tout
ce qui est le préambule du nouveau code. Donc, on vient se donner le pouvoir de
mettre à exécution le nouveau code de bâtiment comme on le rédige. Mais, pour
créer ce code-là, il faut qu'on se donne du pouvoir habilitant autour. Donc, il
faut créer des concordances un peu partout. Rapidement, ça ressemble à ça.
Donc, on est encore dans ça, là, de se donner le pouvoir de faire des
concordances en lien avec les nouvelles dispositions.
M. Beauchemin : ...spécifiquement
semblent donc ajouter une conformité...
M. Skeete : C'est ça.
M. Beauchemin : ...mais c'est
dans l'ensemble de l'oeuvre que le tout, donc, réduirait?
M. Skeete : C'est ça. Ça fait
que, dans le fond, si on a... Le problème qu'on a à régler, c'est qu'il y a
plusieurs codes qui existent. On vient régler ce problème-là en créant un code,
mais, en créant un code, il faut l'appuyer sur un cadre qui permet justement
d'assurer que ce code-là va être applicable. Donc, on vient mettre des balises
à l'intérieur de ce nouveau code là pour dire : C'est ce code-là qu'on va
avoir, et on doit s'y conformer.
M. Beauchemin : Mais tous les
autres codes avaient-ils cette obligation-là de dire : Il faut que tu sois
conforme à...
M. Skeete : On l'avait au
niveau individuel dans chaque ville.
M. Beauchemin : Dans chaque
ville, O.K.
M. Skeete : C'est ça. Ça fait
que là on avait plusieurs conformités à avoir selon chaque ville. Là, on vient
donner un code puis une règle.
M. Beauchemin : Je comprends.
Merci, M. le ministre. Merci, Mme la Présidente. Pas d'autre commentaire. Ma
collègue?
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres commentaires? L'article 115 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 116,
M. le ministre.
M. Skeete : Oui. Une
municipalité doit, au plus tard la date fixée par le gouvernement, modifier sa
réglementation pour y supprimer toute norme qui ne respecte pas les
dispositions du premier alinéa de l'article 193 de la Loi sur le bâtiment
(chapitre B-1.1), édicté par l'article 109 de la présente loi.
Cet article oblige une municipalité à
modifier sa réglementation au plus tard la date fixée par le gouvernement pour
y supprimer toute norme qui ne respectait pas... qui ne respecterait pas les
dispositions du nouvel article 193 de la Loi sur le bâtiment...
M. Skeete : ...par
l'article 109 du projet de loi. En effet, en vertu du nouvel
article 193, les normes adoptées par les municipalités doivent être plus exigeantes
que celles contenues dans le Code de construction ou dans le Code de sécurité,
ou porter sur d'autres matières que celles visées par l'un de ces codes.
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui,
Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Le... Donc, on dit qu'au plus tard à la date fixée par le
gouvernement. Donc, quelle échéance vous avez en tête?
M. Skeete : Ce qui se
fait normalement dans la politique. On va parler aux municipalités. Ils vont
s'entendre sur une date qui est raisonnable puis on va le faire. C'est pour ça
qu'on se laisse un peu de lousse pour avoir la discussion. On pourrait
facilement mettre une date arbitraire dans la loi, mais je pense que c'est
de... c'est de meilleur augure, là, de leur parler avant puis se fixer un
moment qui est faisable pour tout le monde. N'oubliez pas que les municipalités
doivent passer au conseil de ville, créer une règle, abroger.... Ça va prendre
du travail. Ça fait qu'on va être patient puis on va travailler avec eux pour
déterminer une date. Une fois qu'on a fixé une date, après ça, ça va devenir
opérant.
Mme Cadet : Ça veut dire
qu'un des groupes... Vous avez parlé donc d'une échéance de 18 mois pour
faire tout le processus. Est ce que c'est... pour vous, c'est une échéance qui
est raisonnable?
M. Skeete : Écoutez, ça
va appartenir au ministre du Travail pour... Non, pas du Travail, mais de
ministre responsable de la RBQ de faire ça. Mais je vais vous dire, c'est du
travail. Excuse-moi. C'est parce qu'ils ont scindé Emploi et Travail, là. On ne
sait jamais c'est qui.
Mme Cadet : Bien, avant,
c'était Habitation. Donc... travail.
M. Skeete : Ça fait que
c'est Travail. Ça fait que, dans le fond, c'est... Je ne voudrais pas m'ingérer
dans ça, là. Je pense que la manière qu'on va travailler avec nos partenaires,
c'est de dire : Bon, quand est-ce qu'on peut faire ça? Puis on va... On va
être raisonnable comme on l'est toujours. Je pense que ça ne serait pas de la
loi de mettre ça dans la loi, là. C'est pour ça qu'on laisse un peu de jeu.
Mme Cadet : Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres commentaires? S'il n'y a pas d'autre commentaire, l'article 116
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
L'article 117, s'il vous plaît.
M. Skeete : «À compter
de la date de l'entrée en vigueur de l'article 109 de la présente loi,
toute entente écrite conclue entre la Régie du bâtiment du Québec et une
municipalité locale en vertu de l'article 132 de la Loi sur le bâtiment
abrogé par l'article 101 de la présente loi et en vigueur à cette date est
résiliée.»
Cet article prévoit qu'à la date d'entrée
en vigueur de l'article 109 du projet de loi, toute entente écrite conclue
entre la Régie du bâtiment du Québec et une municipalité locale est résiliée.
En effet, l'article 101 du projet de loi qui... de loi abroge les
mécanismes d'entente pour remplacer... pour le remplacer par de nouveaux
pouvoirs réglementaires introduits par l'article 108 du projet de loi en
vertu desquels la régie pourrait notamment déterminer dans quel cas une
municipalité devra vérifier l'application de certaines normes de construction
ou de sécurité prévues au Code de construction ou au Code de sécurité.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires sur 117? Pas de commentaire. Donc, l'article 117 est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
avons maintenant travaillé de 118 à 161. Nous serions rendus à 162, M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Je voudrais
prendre un moment pour suspendre, le temps de laisser les gens s'asseoir et
nous guider dans nos travaux.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Je suspends les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 15 h 59)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 07)
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
reprenons nos travaux. Et pour être cohérente et que ce soit écrit dans le
verbatim concernant l'article 112, vous aviez fait, M. le ministre, un
amendement pour retirer l'article 112. Je n'aurais pas dû vous faire voter
sur l'article 112, tel qu'amendé, étant donné qu'il était abrogé. Ça fait
que donc, pour être cohérente et que ce soit dit au micro, voilà. Je m'en
excuse.
M. Skeete : Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, nous sommes à l'article 162, s'il vous plaît.
M. Skeete : On est tous de
bonne foi ici.
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui.
M. Skeete : L'article 1745
du Code civil du Québec est modifié par le remplacement dans le deuxième alinéa
de «15 jours» par «sept jours».
L'article 1745 du Code civil est
modifié afin que le délai de rétroactivité de l'opposabilité au tiers qu'il
prévoit soit réduit de 15 jours à sept jours. Le délai actuel de 15 jours
suscite une période d'incertitude trop longue pour les particuliers et les
entreprises. Le nouveau délai de sept jours réduira cette incertitude, en plus
de s'adapter à la rapidité des transactions dans le domaine immobilier et de
sécuriser les relations contractuelles.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 162? Pas de commentaire? Oui, oui, allez-y, M. le député.
M. Beauchemin : le fait de
passer de 15 à 7 jours, je vois que ça semble être le même phénomène dans
l'article qui s'en vient, 163, 164 et 165, effectivement. Donc, je voulais
juste comprendre quelle a été la mécanique pour en arriver à justement réduire
ça, là, de 15 à 7 jours? Pourquoi, quelles sont les raisons?
M. Skeete : On a révolutionné
le monde, on est passés du papier à l'électronique.
M. Beauchemin : Simple de
même?
M. Skeete : C'est aussi
simple que ça. C'est le fait qu'avant tout se faisait par papier. Là,
maintenant, on peut le faire par électronique. Ça fait que 82 %...
Une voix : ...
M. Skeete : ...des documents
rentrent à cette vitesse-là maintenant. Donc, on s'est dit que pour la
prévisibilité, il vaut mieux réduire le délai, puis ça va donner un peu plus d'assurance
aux gens qui transigent.
M. Beauchemin : Ça fait que
82 % maintenant des échanges qui se font... ça fait que, pour les 18 %,
est-ce qu'on reste à 15 jours?
M. Skeete : Bien, en fait,
non. 82 % des demandes sont traitées en dedans de sept jours à l'heure
actuelle.
M. Beauchemin : Ah! d'accord.
Excusez.
M. Skeete : Donc, c'est une
norme qu'on s'est dit qu'on va formaliser.
M. Beauchemin : Appliquer. O.K.
Je pense que ma collègue a une autre question.
Mme Cadet : ...dans la même
lignée que mon collègue, là, je comprends que, dans le fond, c'est... Donc, le
sept jours, donc, vous n'êtes pas arrivés, donc, de façon arbitraire, donc, à
ce délai-là. C'est vraiment que le délai de traitement actuel, selon ce que
vous avez dit, avec le... donc, le fait que tout soit électronique maintenant,
donc c'est ce qui fait en sorte que vous...
M. Skeete : Oui. Puis Le huit
jours supplémentaires, c'est des délais, puis ça cause des questionnements.
Donc, on vient réduire un peu l'incertitude auprès des entreprises aussi. Ça
fait qu'on règle plusieurs problèmes.
• (16 h 10) •
Mme Cadet : Oui. Ça fait
combien de temps que le système est au... bien, ça fait quand même un moment
que le système est informatisé, donc depuis, est-ce qu'il y a eu, donc, des
situations où le... donc, étant donné, donc, le principe d'opposabilité au
tiers, là, qu'il y a eu, donc... bien, ici, dans ce cas-ci, donc... donc, de
propriété, donc, il y a eu, donc, un... que le délai de 15 jours, donc, a
eu son utilité?
M. Skeete : Je ne pourrais
pas dire. Peut-être, nos experts pourraient nous en parler, avec votre
permission, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
que j'ai le consentement que...
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui.
Parfait. M., veuillez vous nommer et répondre à la question, s'il vous plaît.
M. Sirois (Christian G.) : Merci,
Mme la Présidente. Christian Sirois. Je suis directeur général des registres et
de la certification au ministère de la Justice, donc responsable du RDPRM.
Il n'y a pas eu de cas problème. C'est
depuis 1999, en fait, que le registre est électronique. Il y a, comme M. le ministre
disait, 80 %... au-dessus de 80 % des inscriptions qui sont faites
dans les 7 jours, c'est ce qui explique, là, le choix du 7 jours. On
parle de jours calendrier ici et non pas de jours ouvrables, ça fait qu'il faut
quand même laisser le temps, là, avec les congés fériés pour que ça puisse être
inscrit.
Mme Cadet : ...Donc on serait
toujours dans les jours calendrier, donc il n'y a rien qui changerait ici?
M. Sirois (Christian G.) : C'est
ça.
Mme Cadet : Puis ma question
ici, donc : qui demandait... puis ça, c'est peut-être pour le ministre ou
pour vous, donc, quel groupe...
Mme Cadet : ...donc demandait
cette modification-là à l'article 1745?
M. Skeete : ...qui l'a fait,
je pense que ça vient de l'interne, un désir de faire plus, là.
Mme Cadet : Oui, je peux...
Oui, Me Sirois.
M. Sirois (Christian G.) : Il
n'y a pas eu de demande à ce niveau-là d'un groupe en particulier.
Mme Cadet : Ah! c'est
vraiment selon vos...
M. Sirois (Christian G.) : C'est
vraiment pour...
Mme Cadet : C'est ça, dans
vos pratiques internes, vous, vous avez constaté, donc, que ça causait, donc,
une incertitude supplémentaire puis...
M. Sirois (Christian G.) : C'est
ça.
Mme Cadet : Donc, vous vous
êtes dit, donc, étant donné, donc, la proposition, donc, de modification
d'allègement réglementaire, c'était à propos d'inclure ces modifications-là,
donc, aux articles du Code civil sur la réduction des délais pour le RDPRM.
M. Sirois (Christian G.) : C'est
ça.
M. Skeete : J'ajouterais,
puis je pense que c'est un moment opportun de l'ajouter pour le bénéfice des
collègues, la façon qu'on fonctionne pour l'allègement réglementaire, c'est
qu'on envoie une note à tous les ministères puis on leur demande d'être
proactifs à regarder à l'interne, voir s'ils n'ont pas une opportunité
d'alléger. Voici un exemple où est-ce qu'ils ont dit : Ah! on a quelque
chose qu'on pourrait peut-être inclure là-dedans. Ça fait que c'est le processus
qu'on a puis c'est la preuve que ça fonctionne, cette méthodologie-là.
M. Beauchemin : ...le
pourcentage que vous avez mentionné, ça, c'est dans la façon que ça fonctionne
actuellement, 82 %?
M. Skeete : 80... ce 80, là,
je... 82, je pense, c'était le chiffre officiel, mais oui.
M. Beauchemin : O.K.
Disons 82 pour la conversation. De ce qui est processé aujourd'hui se fait
à l'intérieur de sept jours. Le 18 % qui n'est pas fait à l'intérieur de
sept jours, comment ça va s'adapter à ça, ça devient comme une imposition
maintenant?
M. Skeete : Oui, c'est ça.
M. Beauchemin : Et donc
est-ce qu'il y a eu ces conversations-là à savoir comment ça va affecter
les18 %, comment le 18 % va s'adapter à ça?
M. Skeete : Bien, du point de
vue du ministre responsable de la réduction de l'allègement réglementaire,
c'est pour moi une impulsion, ça va inciter les gens à pousser plus loin pour
le 18 %, parce que, dans le fond, on a un niveau de service à 82 %,
il faudrait l'augmenter à 100 %. Je vais laisser M. répondre comment...
comment ça va se traduire sur les opérations.
M. Sirois (Christian G.) : En
fait, on parle de l'inscription au registre. Dans les sept jours, l'inscription
est opposable au tiers, on rétroagit, en fait, à la date du contrat. Donc, si
on signe un contrat aujourd'hui puis qu'on l'inscrit dans six jours, bien, le
tiers, s'il y a eu des transactions entre les deux, le tiers ne pourra pas
dire : Je ne le savais pas parce que ce n'était pas inscrit au registre,
parce qu'il y a une rétroaction dans les sept jours. Ça fait que, passé le sept
jours, l'inscription se fait pareil, mais elle n'est pas opposable au tiers. Ça
fait que, selon le principe des rangs, là, des sûretés, bien, si
l'inscription... une autre inscription est arrivée avant puis que la personne
inscrit son droit le neuvième jour, par exemple, ça ne sera pas opposable, donc
il ne pourra pas rétroagir, il va passer en deuxième, après celui qui aura
inscrit le plus vite. C'est pour ça qu'on parle de réduire la période
d'incertitude pour les créanciers qui inscrivent dans le registre.
M. Beauchemin : O.K., c'est
bon, votre exemple. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Oui,
Mme la députée.
Mme Cadet : Merci. Oui,
justement, dans cette perspective, comment les parties prenantes vont être
informées de la réduction du délai pour s'assurer que ceux qui ont peut-être,
donc, développé... donc, qu'il y a une connaissance de la législation actuelle,
donc qu'ils connaissent le délai de 15 jours et qui peut être, donc...
donc, on procéderait à une inscription, donc, au neuvième jour parce que, bon,
c'est dans leurs habitudes. Comment est-ce qu'ils seraient informés du nouveau
texte proposé?
M. Sirois (Christian G.) : Nos
clients ont des comptes clients dans le registre et on met des avis aux clients
dans leur panier de services qu'on appelle, donc l'ensemble des clients vont
être avisés de la réduction de ce délai. Puis on fera certainement des
communications particulières aussi, peut-être, à la Chambre des notaires et au
Barreau, qui sont les deux principaux regroupements de nos clients, pour les
informer de ce changement-là, pour s'assurer que tout le monde est au courant.
Mme Cadet : Merci. Puis
peut-être encore sur les opérations ici, puis je me pose des questions, est-ce
que... je sais que... Donc, les trois autres articles, on est essentiellement
dans le même processus. Donc, puisque là, ici, on est dans une situation
d'inscription, donc, il n'y a pas d'impact sur les opérations, en tant que tel,
à l'intérieur de l'organisation.
M. Sirois (Christian G.) : Il
n'y a pas d'impact sur les opérations. En fait, quand on vous dit 82 %,
c'est 82 % qui sont inscrits dans les sept jours, mais il y a 99,6 %
des transactions, dans RDPRM, qui se font de façon électronique.
Mme Cadet : O.K. O.K.,
d'accord, O.K.. Donc... Et puis pour ce... est-ce que ça va venir de pair avec,
justement, une obligation que les transactions se fassent... que les
inscriptions se fassent de façon électronique?
M. Sirois (Christian G.) : Il
n'y a pas d'obligation de les de façon électronique. Il y a un incitatif
tarifaire parce que c'est moins cher quand on le fait électroniquement. Mais,
comme je vous dis, à 99,6 %, c'est parfait, là. Je veux dire, c'est...
Mme Cadet : C'est ça, il n'y
a pas... il y a très, très.
M. Sirois (Christian G.) : Les
inscriptions qui sont faites... qui ne sont pas faites électroniquement sont
celles essentiellement faites par les citoyens. On parle des contrats de
mariage, des...
M. Sirois (Christian G.) : ...les
actes pour les successions, les liquidateurs de successions, des choses que
c'est monsieur, Madame Tout-le-monde qui fait. Alors, on ne peut pas... on ne
veut pas imposer l'électronique, là, dans ce sens-là.
Mme Cadet : Puis, justement,
puis je suis tout à fait d'accord avec vous, là, je ne pense pas que ce soit à
propos, donc, d'imposer l'électronique, mais, justement, donc c'est des soins
qui eux donc procéderaient à l'inscription, donc, papier. Donc, un, donc, le...
les traitements au niveau papier. Puis, encore une fois, donc, le fait que ce
ne sont pas des partenaires habituels, donc pour qu'ils puissent donc être
informés de leurs droits aussi. Parce que c'est sûr que moi, j'ai une
préoccupation au niveau de la protection du consommateur avec la réduction du
délai.
M. Sirois (Christian G.) : Mais,
en fait, les modifications suggérées ne s'appliquent pas à ce que les citoyens
inscrivent dans le registre, c'est plus en matière commerciale, donc c'est
beaucoup plus les commerces ou les industries, là, qui font des inscriptions de
cette nature-là.
Mme Cadet : Parfait. Donc,
c'est donc au niveau des soins, donc le délai... l'échéance, donc, ne
changerait pas. Donc, ils ne seraient pas affectés dans leur droit à eux comme
consommateur.
M. Sirois (Christian G.) : Exactement.
Mme Cadet : Parfait. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Donc, est-ce qu'il y a d'autres commentaires sur l'article 162? Est-ce que
l'article 162 est adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 163.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 1750
de ce code est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de « 15 jours » par « sept jours ».
L'article 1750 du Code civil est
modifié afin que le délai de rétroactivité de la possibilité au tiers qu'il
prévoit soit réduit de 15 jours à sept jours. Le délai actuel de
15 jours suscite une période d'incertitude trop longue pour les
particuliers et les entreprises. Le nouveau délai de sept jours réduira cette
incertitude, en plus de s'adapter à la rapidité des transactions dans le
domaine immobilier et de sécuriser les relations contractuelles.
• (16 h 20) •
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 163? Oui, Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, j'ai juste
besoin d'un petit rappel sur un exemple, donc, de la vente faite avec faculté
de rachat, donc de voir exactement, donc, de quel procédé il s'agit ici.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
M. le ministre.
M. Skeete : Peut-être M. peut
nous aider à nouveau.
M. Sirois (Christian G.) : ...peut-être
Mme, oui, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme D'Amours) : Est-ce
que j'ai le consentement pour que Mme... Mme, vous voulez bien vous présenter
et ensuite répondre à la question, s'il vous plaît?
Mme Auger (Martine) : Oui,
bonjour Martine Auger, conseillère experte à la... au RDPRM. Donc,
effectivement, la faculté de rachat, ce n'est pas un droit qu'on voit souvent,
c'est un peu une vente conditionnelle dans laquelle le vendeur se garde
l'option de racheter le véhicule. Habituellement, c'est une méthode de
financement. Les gens qui vont prendre ça, c'est des gens qui n'ont pas trop
envie d'avoir de l'hypothèque. Donc, ils vont plutôt faire ce genre de prêt là.
Mme Cadet : Dans les faits,
jusqu'à quel point... puis vous l'avez dit, donc, ce n'est pas quelque chose
qu'on voit souvent, donc, dans la société civile, mais même vous, comme
institution, jusqu'à quel point que vous voyez ce droit-là être utilisé. Ce
n'est plus très fréquent.
Mme Auger (Martine) : ...pas
vous dire de chiffre, mais, vous savez, il y a quatre articles qui visent le
bail, la réserve de propriété, le crédit-bail. C'est sûr que la faculté de
rachat, c'est assez exceptionnel. Il y en a quelques-uns, mais pas beaucoup.
Mme Cadet : Donc, plus
beaucoup.
Mme Auger (Martine) : Non.
Mme Cadet : Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Est-ce que l'article 163 est adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : 164.
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Skeete : Oui.
L'article 1847 de ce code est modifié par le remplacement, dans les
premiers alinéas, de «15 jours» par «sept jours».
L'article 1847 du Code civil est
modifié afin que le délai de rétroactivité de l'opposabilité au tiers qu'il
prévoit soit réduit de 15 jours à sept jours. Le délai actuel de
15 jours suscite une période d'incertitude trop longue pour les
particuliers et les entreprises. Le nouveau délai de sept jours réduira cette
incertitude, en plus de s'adapter à la rapidité des transactions dans le
domaine immobilier et de sécuriser les relations contractuelles.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 164? L'article 164 est-il adopté?
M. Skeete : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 165.
M. le ministre, s'il vous plait.
M. Skeete : Oui.
L'article 1852 de ce code est modifié par le remplacement, dans le
deuxième alinéa, de « 15 jours » par « sept jours ».
L'article 1852 du Code civil est
modifié afin que le délai de rétroactivité de l'opposabilité au tiers qu'il
prévoit soit réduit de 15 jours à sept jours. Le délai actuel de
15 jours suscite une période d'incertitude trop longue pour les
particuliers et les entreprises. Le nouveau délai de sept jours réduira cette
incertitude, en plus de s'adapter à la réalité... pardon, à la rapidité des
transactions dans le domaine immobilier et de sécuriser les relations
contractuelles.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires? Oui, Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, peut-être
juste encore, donc, avoir, donc, un exemple, donc, de ce dont il s'agit ici.
M. Skeete : Oui.
La Présidente (Mme D'Amours) : M.?
M. Sirois (Christian G.) : Oui,
ici, c'est essentiellement les véhicules routiers. Quand vous louez un véhicule
chez un concessionnaire, c'est automatiquement inscrit au RDPRM. C'est
beaucoup, beaucoup ça. Il peut y avoir d'autres cas de location...
M. Sirois (Christian G.) : ...de
biens meubles, des photocopieurs, des choses comme ça, mais principalement des
véhicules.
Mme Cadet : Donc, c'est
principalement... Merci.
M. Skeete : Pour le bénéfice
de la collègue, ici, quand on parle de sécuriser les relations contractuelles,
il y a un écart entre le délai où est-ce que les documents peuvent être reçus
et la transaction. Donc, pendant une certaine période, un consommateur pourrait
être vulnérable pour une fraude. Ça fait qu'en réduisant, on vient justement
aussi améliorer la qualité...
Une voix : ...
M. Skeete : C'est le but! Et
on vient réduire cette vulnérabilité-là.
Mme Cadet : Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Sur cette lancée, est-ce que l'article 165 est adopté?
M. Skeete : Adopté, Mme la
Présidente. Il faut s'amuser, là, sinon c'est long, là, ces affaires-là.
La Présidente (Mme D'Amours) : Bien
sûr. L'article 166, s'il vous plaît.
M. Skeete : L'article 3015
de ce code est modifié :
1° par la suppression, dans le premier
alinéa, de «certifiée»;
2° par l'insertion, à la fin du deuxième
alinéa, de «et la copie du document constatant le changement doit être
certifiée.»
L'article 3015 de ce code... du Code
civil est modifié afin que la copie du document constatant le changement du nom
du titulaire ou du constituant d'un droit publié sur le bien meuble n'ait plus
à être certifiée. Cela facilitera sa production par les titulaires ou les
constituants des droits publiés en favorisant pour ce faire l'utilisation des
services en ligne du registre des droits des personnes... des droits, pardon,
personnels et réels mobiliers, une copie numérique pouvant ainsi être plus
aisément jointe à l'avis de changement de nom. Ces avis de changement de nom
demeureront quant à eux accompagnés d'une copie certifiée en matière
immobilière.
La Présidente (Mme D'Amours) : Commentaires
sur l'article 166?
Mme Cadet : Oui, bien, encore
une fois, Mme la Présidente, donc, tout simplement, en fait, ma question plus
générale, ça va dans... quels enjeux ici, donc, on cherche à régler? Donc,
quelle était, donc, la situation qui était problématique et qu'on vient alléger
ici par l'article, par le texte proposé?
M. Sirois (Christian G.) : Oui,
en fait, dans les... Actuellement, pour les changements de noms de titulaires
ou de constituants, les gens qui veulent inscrire ce changement de nom là sont
obligés de nous le transmettre papier parce qu'ils doivent joindre une copie
conforme certifiée.
Mme Cadet : O.K.
M. Sirois (Christian G.) : Ça
fait que c'est pour permettre les services électroniques, là, plus facilement.
Il faut savoir aussi que, quand on parle des entreprises, là, qui est la
majorité des cas, le registraire des entreprises maintenant fonctionne beaucoup
en électronique, donc ça oblige les entreprises à demander au REQ une copie
conforme certifiée. Ça fait que ça a complexifié toute la démarche puis ça met
du délai, bien sûr.
Mme Cadet : Donc, ici, donc,
au niveau, donc, des abus de changement de nom, donc, on voit vraiment, donc,
des changements de nom, donc, à une personne morale, donc c'est
essentiellement, donc, ces cas-là qui sont affectés. Puis à quelle fréquence
vous recevez, donc, des avis de changement de nom?
M. Sirois (Christian G.) : On
en a 450, 500 par année, à peu près.
Mme Cadet : Quand même, quand
même. Et là donc tout le processus, à ce moment-là, donc, doit se faire papier
pour faire la modification de changement de nom au RDPRM.
M. Sirois (Christian G.) : Oui.
Mme Cadet : Puis donc, juste
bien comprendre, ici, ce que... donc vous recevez, donc, le... ce que... dans
le fond, ce que... vu que le droit est dans... est publié, donc à n'importe
quel moment, le titulaire, donc, lorsqu'il y a, donc, une modification, donc, à
sa raison sociale, donc, dans n'importe quel... parce qu'on n'est pas... on
n'est plus dans l'inscription, là, comme dans les articles précédents, là, on
est vraiment beaucoup plus loin, donc ça peut survenir à n'importe quel moment,
donc, de la durée de vie utile de l'entreprise.
M. Sirois (Christian G.) : Le
sept jours ne s'applique pas ici, là, on s'entend, c'est... en fait, à tout
moment, quand le nom est modifié, la personne va vouloir que son inscription de
sa créance qu'il a fait précédemment sous l'ancien nom apparaisse sous le
nouveau nom.
Mme Cadet : Puis pourquoi...
parce que, là, c'est sûr que, là, on... je comprends que c'est un allègement
par rapport à la situation actuelle, il n'y a pas de... il n'y a pas de moyen,
donc, d'harmonisation entre les... par exemple, entre le REQ et le RDPRM
lorsqu'il y a un changement de nom, donc, qui est octroyé aux REQ.
M. Sirois (Christian G.) : Il
y a... bien, en fait, c'est toujours la responsabilité du créancier d'inscrire
ces choses au régime. Donc, c'est à lui de s'assurer que la créance est au bon
nom, que si quelqu'un cherche une créance à son nom qu'il la trouve.
Mme Cadet : Et là lorsque le
changement de nom, donc, il n'est pas effectué, donc quelle est la conséquence
pour le créancier?
M. Sirois (Christian G.) : Bien,
si on fait une recherche avec le nouveau nom, on ne trouvera pas la créance.
Donc, elle ne sera pas... on... Quelqu'un qui consulte le registre ne la verra
pas.
Mme Cadet : D'accord. Et donc
là, donc, avec les modifications proposées, donc on permettrait... parce que je
comprends que les... toutes les autres...
Mme Cadet : ...transactions,
enfin, toutes les autres activités au RDPRM, donc, sont essentiellement
numériques, électroniques, mais, lorsqu'il y a une inscription de changement de
nom, donc, elle doit se faire papier, donc ça permettra, donc, d'harmoniser,
donc, le reste des activités qui sont faites via les services électroniques du
RDPRM.
M. Savard (Christian) : Ça va
permettre à ces 450, 500 inscriptions d'être faites de façon électronique,
effectivement.
Mme Cadet : Quand même.
Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres commentaires? Est-ce que l'article 166 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article
167, M. le ministre.
M. Skeete : Je pense qu'on va
suspendre, Mme la Présidente, parce qu'on change de catégorie.
La Présidente (Mme D'Amours) : Je
suspends les travaux quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 27)
(Reprise à 16 h 28)
La Présidente (Mme D'Amours) : ...nos
travaux.
Et, compte tenu de l'heure, je vous
remercie pour votre collaboration, et la commission ajourne ses travaux sine
die. Merci.
(Fin de la séance à 16 h 28)