Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
(Onze heures trente-huit minutes)
La Présidente (Mme D'Amours) : À
l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la
Commission de l'économie et du travail ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 19, Loi sur l'encadrement...
du travail, pardon, des enfants.
M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Boivin Roy (Anjou—Louis-Riel) est remplacée par Mme Mallette
(Huntingdon); M. Dufour (Abitibi-Est) est remplacé par M. Sainte-Croix
(Gaspé); M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve) est remplacé par Mme Ghazal
(Mercier).
Étude détaillée (suite)
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Lors de l'ajournement de nos travaux le 10 mai dernier, les discussions
portaient plus précisément sur l'article 13. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions sur cet article? Mme la députée, oui.
Mme Cadet : Oui, Mme la
Présidente, merci beaucoup. J'espère que les collègues, donc, ont pu travailler
grandement durant la relâche parlementaire... mais en travail de circonscription,
plutôt.
Donc, comme vous l'avez indiqué, Mme la
Présidente, donc, nous en étions à l'étude de l'article n° 13,
et, lorsque nous avons dû interrompre nos travaux, donc, j'en étais à poser des
questions sur l'alinéa 7°, soit, dans le fond, «qui travaille dans un organisme
sportif à but non lucratif pour assister une autre personne ou en soutien, tel
qu'un aide-moniteur, un assistant-entraîneur ou un marqueur». Ici, on n'a pas
eu l'occasion beaucoup, donc, d'échanger sur cet alinéa lors des consultations
particulières, et j'aimerais... bien, en fait, j'aimerais entendre le ministre
sur l'aspect à but non lucratif des organismes sportifs.
Ici, on comprend bien, donc, on est
vraiment... donc, le rôle, ici, qui serait permis au niveau de l'exception, ce
n'est pas celui d'un moniteur en tant que tel, donc, on n'est pas, donc, à ce
type de responsabilité ci, mais vraiment, donc, le jeune... le jeune ou l'enfant
qui est en soutien à un autre travailleur un peu plus âgé qui, lui-même, donc,
occupe ce poste-ci, donc, qui est dans une espèce de contexte, là, de formation
pour mieux apprendre les responsabilités liées à ce type de rôle. Donc, sur l'aspect,
donc, à but non lucratif versus à but lucratif, pour ce qui est de l'organisme
sportif, j'aimerais peut-être entendre... vous entendre là-dessus.
• (11 h 40) •
La Présidente (Mme D'Amours) : M.
le ministre.
M. Boulet : Bien, merci,
Mme la Présidente. Et bienvenue à tous les collègues du côté gouvernemental et
à la collègue de Mercier, qui remplace notre collègue d'Hochelaga-Maisonneuve,
et, bien sûr, à vous tous.
Donc, un organisme à but non lucratif,
bien, vous connaissez la mission, donc, par opposition à un organisme qui est à
but lucratif. Ceci dit, un organisme peut se constituer en OBNL, en suivant la
procédure qui lui permet d'être constitué en OBNL. Donc, c'est essentiellement <la
mission, la responsabilité...
M. Boulet :
...OBNL,
en suivant la procédure qui lui permet d'être constitué en OBNL. Donc, c'est
essentiellement >la mission, la responsabilité. Puis, comme vous le
mentionniez, il y a une supervision, dans le paragraphe in fine de
l'article, d'une personne de 18 ans ou plus. Donc, on s'assure que
l'environnement soit convivial, respectueux de la personnalité et des capacités
de l'enfant, et l'organisme à but non lucratif a essentiellement ce type de
mission là dans ses responsabilités.
Mme Cadet : Merci, M. le
ministre. En fait, dans votre réponse... et je pense que vous avez un peu
répondu au questionnement suivant, là, que j'avais quant à l'effet d'une telle
disposition. Lorsque je pense, par exemple, à la situation des stations de ski,
on... en 2014, à tout le moins, donc, 28 stations de ski sur 74, donc, qui
étaient privées, puis donc il y a différents, donc, exemples qui existent dans
le milieu. Mais je me demandais si la disposition, donc, elle n'est pas
nécessairement... donc, n'allait pas plutôt faire en sorte que ces, par
exemple, 28 stations de ski là composeraient une OBNL pour pouvoir
continuer à employer des jeunes de moins de 14 ans. Donc, vous vous
attendez à ce type d'effet là?
M. Boulet : À des
stations de ski qui sont à vocation commerciale, bon, ultimement, ça dépend des
conditions puis des critères pour être constitué en OBNL. Mais, si une station
de ski ne l'est pas, elle n'entre pas dans les exceptions.
Mme Cadet : C'est ça,
oui.
M. Boulet : Je reviens
toujours à la base, les exceptions s'interprètent de façon restrictive. On est
ici dans un projet de loi qui interdit le travail pour les moins de
14 ans. On le permet dans certaines circonstances — ça, c'en est
une — suite à nos consultations, qui permettraient à un enfant
d'évoluer tout en évitant les risques pour sa santé, sécurité, intégrité et en n'affectant
pas, bien sûr, pour le nombre limite d'heures, sa persévérance à l'école. Mais
en fait ça dépend de cas à cas, là, puis il faudrait prendre une station
spécifique, puis la découper, puis déterminer si c'est un... En fait, il y a un
statut puis il y a un certificat qui confirment le statut d'OBNL aux fins
fiscales puis aux fins corporatives, bon, vous le savez, là, en vertu de la Loi
sur les compagnies, comment elles sont constituées. Donc, c'est du cas par cas.
Au-delà de ça, je peux difficilement donner d'autres explications.
Mme Cadet : On partage
le même objectif, M. le ministre. Ma question, ici, c'est de savoir s'il y a un
effet anticipé que, par exemple... si on peut donner, donc, des exemples, je
sais qu'il y a, à l'École de glisse du Mont-Rigaud, qui est également instituée
sous le nom, donc, École de ski et de planche du Mont-Rigaud, qui a été... qui
est incorporée donc sous la Loi sur les compagnies du Québec, donc qui n'est
pas un OBNL, contrairement, par exemple, au Mont-Orford, qui est une OBNL, qui...
donc, en ce moment, donc, il y a des offres d'emploi, donc, d'aide-moniteur ski
ou planche, donc, de recrutement, donc, qui indique que l'âge minimum requis
pour devenir, donc, aide-moniteur, c'est 12 ans.
Donc, cet exemple-là... puis ce n'est pas
nécessairement pour le mettre mettre en exergue, donc, cette entité précise,
là, mais c'est un exemple, donc, parmi tant d'autres, mais qui existe. Est-ce
que vous anticipez que le corollaire de la disposition sera que, par exemple,
donc, cet employeur, donc, constituerait une OBNL pour pouvoir continuer à
embaucher des aides-moniteurs de moins de 14 ans?
M. Boulet : Il y a
toujours un effet anticipé, puis, oui, ce sera une décision d'opportunité pour
un centre de glisse de décider si c'est pertinent ou non de se constituer en
OBNL, et ils le feront, évidemment, accompagnés soit d'un conseiller juridique
ou d'un comptable. Mais, oui, bien sûr, tu sais, si le besoin le justifie pour
le centre de glisse parce qu'ils ont x enfants de tel âge qui font un travail
d'aide-moniteur, oui, ils pourraient décider de se constituer.
Mme Cadet : O.K.Merci,
M. le ministre.
M. Boulet : Ça fait
plaisir.
Mme Cadet : Ma prochaine
question, donc, c'était... mais ça, c'était vraiment plus une question de
concordance. Donc, à l'alinéa 6°, «l'enfant qui travaille dans un
organisme à but non lucratif et à vocation sociale ou communautaire, tel qu'une
colonie de vacances ou un organisme de loisirs», donc, ça, j'imagine, donc, que
c'est le langage qu'on reprend dans le Règlement sur les normes du travail.
Dans le règlement, donc, d'une «tel une colonie de vacances ou un organisme de
loisirs», plutôt que «tel qu'une», donc, mais il n'y a pas d'enjeu. Mais, dans
le libellé final, est-ce qu'on va avoir exactement le même libellé dans la loi
et dans... Est-ce qu'on veut, en fait, conserver plutôt, dans le règlement, un
seul <des deux libellés?
M. Boulet :
Oui,
oui, tout à fait...
Mme Cadet :
...est-ce
qu'on veut, en fait, conserver plutôt, dans le règlement, un seul >des
deux libellés?
M. Boulet : Oui, oui,
tout à fait. Les textes ont été révisés, puis c'est exactement le même libellé.
Mme Cadet : O.K. Donc, les
textes... O.K., parfait. Merci.
L'autre question que j'avais, ici,
concerne la coalition... en fait, le mémoire qui avait été déposé par la
Coalition interjeunes. On se rappellera, M. le ministre, que, lorsque les
intervenants sont venus témoigner en commission parlementaire lors des
consultations particulières, on nous a parlé du Parcours de formation axée sur
l'emploi et donc, évidemment, donc, qui est... auquel les jeunes de 15 ans
et plus peuvent... que les jeunes de 15 ans et plus peuvent intégrer, et
je me demandais, en fait, un peu comme on nous l'avait soumis, comment les
dispositions du projet de loi n° 19, donc, prenaient en considération le
programme de formation axée sur l'emploi.
Je peux peut-être, tu sais, vous lire un
peu, donc, à la page 5 de leur rapport... de leur mémoire, plutôt, on nous
indiquait : «Un angle mort important du projet de loi est que le parcours
scolaire n'est pas le même pour tous et toutes. Certains jeunes ont de grandes
difficultés scolaires, et le travail représente un lieu de formation et de
valorisation. C'est parfois leur seul espace de réussite.» Donc, le projet de
loi, disons, je paraphrase, «tient pour acquis que chaque jeune suivra le même
parcours jusqu'à la fin de l'âge de scolarisation obligatoire. Il serait
important d'assurer un lien avec le ministère de l'Éducation afin que le projet
de loi n° 19 ne mette pas à mal le Parcours de formation axée sur l'emploi,
qui est accessible pour les jeunes à partir de 15 ans, qui inclut la
formation préparatoire au travail et la formation menant à l'exercice d'un
métier semi-spécialisé.»
Quand j'avais rencontré, donc, quelques
jeunes, donc, en amont des consultations particulières, c'était, en effet...
c'est une préoccupation qui avait été soulevée, qui respecte le principe,
l'esprit du projet de loi. La Coalition interjeunes, donc, nous l'a indiqué et
l'indique dans son mémoire, donc, appuie fortement, donc, les recommandations
que nous partageons tous au niveau des exigences, donc, d'heures minimales, donc...
d'heures maximales, plutôt, de travail et d'empêcher les jeunes de 14 ans
de travailler. Donc, la coalition, donc, s'inscrit dans la même veine. Mais,
pour ce qui est de cet élément-ci, de cet élément de concordance, je pense que
c'est en effet important qu'on puisse être bien outillés. Ça fait que je
voulais juste savoir si vous avez une réponse à ça.
M. Boulet : Oui.
Malheureusement, les consultations particulières, comme vous savez, nous
donnent une période de temps limitée pour intervenir. Et, à l'article 3 de
la Loi sur les normes du travail, c'est précisé que ça ne s'applique pas à la
description que vous venez de faire, puis je vais lire l'article 3,
paragraphe 5° : «La présente loi ne s'applique pas [...] à un
étudiant qui travaille au cours de l'année scolaire dans un établissement
choisi par un établissement d'enseignement et en vertu d'un programme
d'initiation au travail — exactement ce que vous décrivez — approuvé — bien
sûr — par le ministère de l'Éducation, [Loisir,] ministère de
l'Enseignement supérieur, [...]Recherche, [Innovation]», et autres. Ça fait que
donc la loi ne s'applique pas. Ça fait qu'il n'y a pas d'incidence de notre
projet de loi en ce qui les concerne.
Mme Cadet : O.K.
Parfait. Donc, si je comprends bien, donc, ça voudrait dire que les jeunes qui
font... qui participent au Parcours de formation axée sur l'emploi...
M. Boulet : La loi ne
s'applique pas.
• (11 h 50) •
Mme Cadet : C'est ça, donc,
la loi ne s'applique pas, donc le nombre d'heures... Bien, de toute façon,
c'est à partir de 15 ans, en fait, l'âge minimal, de toute façon, ça ne
s'applique pas. Mais l'heure maximale, c'est... donc, ça, il n'y a pas de lien.
Donc, ça voudrait dire que ces jeunes-là vont... Donc, je comprends, donc, que
les élèves qui sont stagiaires au PFAE, eux, sont automatiquement inscrits à la
CNESST. Ce sont les centres de services scolaires qui prévoient les procédures
en cas d'accident lorsque l'élève stagiaire est considéré comme un travailleur
des centres de services scolaires pendant cette période-là, et donc... donc,
ils vont pouvoir... Donc, les heures qu'ils effectuent dans ce cadre-là ne
s'additionnent pas aux heures qui s'effectueraient en dehors du cadre de stage?
M. Boulet : Selon ma... non.
Mme Cadet : O.K. Merci.
Le dernier dernier élément, je pense que
c'était plus au niveau de l'aspect du filet social. Tu sais, autant la
Coalition interjeunes que d'autres intervenants, donc, sont venus parler du
fait que c'est... bien, en fait, là, puisque, évidemment, donc, certains de ces
jeunes, donc, sont contraints à travailler, qu'il faudrait une espèce de
remplacement au niveau du filet social. Qu'est-ce que vous répondez à cette
préoccupation qui a été soulevée?
M. Boulet : Je ne
comprends pas la question. Rappelez-moi cette préoccupation.
Mme Cadet : Bien, en
fait, c'est tout simplement... Tu sais, évidemment, c'est... la grande majorité
des groupes qui sont venus émettre cette préoccupation sont en accord avec les
principes que nous partageons, donc, ils veulent que l'on puisse encadrer le
mieux possible le travail des enfants, le travail des jeunes. Ils indiquent que
l'un des motifs qui sous-tend le fait que certains jeunes sentent une certaine <pression...
Mme Cadet :
...le
mieux possible, le travail des enfants, le travail des jeunes. Ils indiquent
que l'un des motifs qui sous-tend le fait que certains jeunes sentent une
certaine >pression pour commencer à travailler aussi tôt ou à faire
autant d'heures, c'est le manque de filet social qui accompagne, en fait, les
besoins des familles. Donc, c'est une question plus générale, ici, mais je
voulais...
M. Boulet : Je pense que
j'avais quand même donné un certain nombre de précisions, là, puis il y a des
mesures qui relèvent du ministère des Finances, de la Solidarité sociale, mais
il y avait le bouclier anti-inflation, il y avait les allocations jeunesse, il
y avait toutes les mesures qui ont été annoncées. Mais ce n'est pas dans
l'esprit du projet de loi de conférer un filet de sécurité sociale. Ce qui est
visé dans ce projet de loi, c'est de protéger nos enfants, d'assurer leur
santé, sécurité, intégrité, et de permettre leur réussite éducative. Mais, oui,
j'ai compris, puis effectivement c'est une préoccupation de nature très transversale.
Puis il y a un groupe qui avait mis l'accent là-dessus, là, les enfants qui
sont dans des situations plus de vulnérabilité. Puis on avait répondu de façon,
je pense, satisfaisante en réitérant l'importance du métier fondamental qu'est
celui d'être un élève et d'apprendre, mais en équilibre avec son niveau de
développement socioaffectif puis, bon, tout le reste, là.
Mme Cadet : Merci, M. le
ministre.
M. Boulet : Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres interventions?
Nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 13. Est-ce que l'article 13 est... pardon, tel qu'amendé...
Non, l'article 13, il n'y a pas eu d'amendement qui a été adopté.
M. Boulet : Il y a un
amendement qui a été rejeté, là, c'est l'article 13.
Des voix : ...
M. Boulet : Ah! O.K., c'est
vrai, oui. Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Alors,
tel qu'amendé, est-ce que l'article est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Nous passons à l'article 14. M. le
ministre, s'il vous plaît.
M. Boulet : Merci, Mme
la Présidente.
L'article 35.1 de ce règlement est
modifié par le remplacement de «les domaines de production artistique suivants :
la scène y compris le théâtre, le théâtre lyrique, la musique, la danse et les
variétés, le film, le disque et les autres modes d'enregistrement du son, le
doublage et l'enregistrement d'annonces publicitaires» par «un domaine de
production artistique visé au premier alinéa de l'article 1 de la Loi sur
le statut professionnel des artistes des arts visuels, du cinéma, du disque, de
la littérature, des métiers d'art et de la scène».
Commentaires : Bon, cette
modification porte sur l'interdiction du travail de nuit. C'est une
modification de concordance — on a déjà eu ce débat-là — et
ça renvoie aux domaines artistiques énumérés au premier alinéa de l'article 1
de la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, cinéma,
disque, littérature, des métiers d'arts et de la scène. Alors, c'est une
modification de concordance.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Ça va pour tout le monde? D'accord.
Je vais mettre aux voix l'article 14.
Est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
L'article 15, M. le ministre.
M. Boulet : Merci, Mme
la Présidente.
L'article 35.2 de ce règlement est modifié
par le remplacement, dans le paragraphe 1°, de «les domaines de production
artistique suivants : la scène, y compris le théâtre, le théâtre lyrique,
la musique, la danse et les variétés, le film, le disque et les autres modes
d'enregistrement du son, le doublage et l'enregistrement d'annonces
publicitaires» par «un domaine de production artistique visé au premier alinéa
de l'article 1 de la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts
visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d'art et de la
scène».
Commentaire succinct : concordance
avec l'article 14 précédent. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Parfait.
Commentaires?
Nous allons mettre aux voix l'article 15.
Est-ce qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
L'article 16, M. le ministre.
M. Boulet : Merci, Mme
la Présidente.
Au plus tard le... évidemment, on va indiquer
la date qui suit de 30 jours celle de la sanction de la présente loi, un
employeur qui a, à son emploi, un enfant de moins de 14 ans effectuant un
travail visé par l'interdiction prévue au premier alinéa de l'article 84.3
de la Loi sur les normes du travail, tel que remplacé par l'article 2 de
la présente loi, doit transmettre à cet enfant un avis écrit de cessation
d'emploi.
Cet avis est d'une semaine si l'enfant
justifie de trois mois à moins d'un an de service continu, de deux semaines
s'il justifie d'un an à deux ans de service continu et de trois semaines s'il
justifie de deux ans ou plus de service continu.
L'employeur peut faire effectuer un
travail par cet enfant pendant la durée de la vie auquel il a droit ou lui
verser une indemnité <compensatrice...
M. Boulet :
...de
service continu.
L'employeur peut faire effectuer un
travail par cet enfant pendant la durée de la vie auquel il a droit ou lui
verser une indemnité >compensatrice équivalente à son salaire habituel,
sans tenir compte des heures supplémentaires, pour une période égale à celle de
la durée ou de la durée résiduaire de l'avis auquel il avait droit. Cette
indemnité doit être versée au moment de la cessation d'emploi.
L'indemnité de l'enfant en tout ou en
partie rémunérée à commission est établie à partir de la moyenne hebdomadaire
de son salaire durant les périodes complètes de paie comprises dans les trois
mois précédant sa cessation d'emploi.
Les dispositions de l'article 84
ainsi que celles de la section I du chapitre V de la Loi sur les
normes du travail s'appliquent.
Commentaires : En fait, c'est la
disposition transitoire qui s'applique à un employeur qui, à la date de la
sanction, fait travailler un enfant de moins de 14 ans. On lui accorde un
délai de 30 jours pour transmettre l'avis de cessation d'emploi.
C'est une semaine... en fait, c'est les
règles habituelles : s'il a trois mois à un an, c'est une semaine; deux
semaines, s'il a d'un an à deux ans; puis trois semaines, s'il a plus de deux
ans. Et comme les règles habituelles en matière de droit du travail
s'appliquent, il peut, plutôt que de le faire travailler, lui verser une
indemnité compensatrice équivalente au salaire qu'il aurait reçu, n'eût été de
la cessation d'emploi.
Donc, essentiellement, c'est le
commentaire que j'avais à faire pour venir donner effet à notre loi. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires? Oui, Mme la députée.
Mme Cadet : Oui, Mme la
Présidente. En fait, M. le ministre, ma première question, c'est de savoir,
évidemment, donc, une fois l'entrée en vigueur, est-ce que la CNESST va avoir
les ressources pour la mise en application immédiate?
M. Boulet : Oui, tout à
fait. Ça a été préparé en amont, discuté avec la CNESST, demandé lors des
consultations particulières. Et, comme vous savez, il y a une stratégie
jeunesse qui a été bonifiée, il y a le Kinga, puis, oui, il y a toutes les
tentacules nécessaires pour s'assurer que ce soit mis en application. Puis,
comme toute loi, évidemment, il y a les dispositions pénales, que nous avons
déjà adoptées, c'est les mêmes montants d'amendes que les agences de
recrutement de travailleurs étrangers temporaires se font imposer s'ils ne
respectent pas le règlement et la loi.
Donc, moi, je pense que tout l'écosystème
est en place. Puis, si besoin en est, les demandes seront faites par la CNESST,
puis on s'assurera de... qu'il y ait une équivalence nécessaire en termes de
ressources.
Mme Cadet : Merci, M. le
ministre. Puis il y avait des groupes qui avaient posé la question sur les
règles entourant les licenciements collectifs, là, les articles 84.0.1 et
suivants de la Loi sur les normes du travail. Donc, vous aviez confirmé que ça
ne s'applique pas, hein?
M. Boulet : Effectivement,
ce n'est pas un licenciement collectif au sens de la loi, c'est énorme, c'est
une terminaison en emploi imposée par une loi.
Mme Cadet : Parfait.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres commentaires?
Nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 16. L'article 16 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 17,
M. le ministre.
M. Boulet : Merci, Mme
la Présidente.
17. Un employeur qui fait effectuer un
travail par un enfant de moins de 14 ans conformément à
l'article 35.0.3 du Règlement sur les normes du travail, tel qu'édicté par
l'article 13 de la présente loi, doit obtenir au plus tard le... bon, là,
c'est la date qui suit de 30 jours celle de la sanction de la présente loi,
le consentement prévu au premier alinéa de l'article 84.3 de la Loi sur
les normes du travail, tel que remplacé par l'article 2 de la présente
loi.
Commentaires : Bon, c'est la
transition, c'est le délai de 30 jours pour obtenir le consentement
parental sur le formulaire... en fait, c'est la suite de ce que nous avions
déjà adopté.
• (12 heures) •
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires?
Mme Cadet : Non, ça va,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Nous allons passer à la mise aux voix de l'article 17. Il est adopté?
M. Boulet : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 18,
M. le ministre.
M. Boulet : Merci, Mme
la Présidente.
18. Pour l'application des
articles 288 à 290 de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité
du travail, l'identification des risques et, le cas échéant, leur analyse
incluent les risques pouvant affecter particulièrement la santé et la sécurité
des travailleurs âgés de 16 ans et moins.
Pour l'application des articles 291
et 292 de cette loi, les recommandations incluent celles concernant les risques
pouvant affecter particulièrement la santé et la sécurité des travailleurs âgés
de 16 ans et moins et celles concernant les tâches qui ne devraient pas
être effectuées <par ces travailleurs...
>
<17899
M. Boulet :
...qui ne devraient pas être effectuées >par ces
travailleurs.
Commentaires : Bon, ça incorpore...
Bon, c'est... encore une fois, c'est ce qu'on a discuté aux articles 7 à
11, c'est l'application du régime intérimaire que nous avions adopté lors de la
Loi modernisant le régime de santé et sécurité, et ça précise, pour l'identification,
l'analyse des risques, le comité de santé et sécurité.
Bon, c'est la possibilité aussi pour le représentant
en santé et sécurité de faire des recommandations. Donc, c'est ce que nous
avions discuté puis c'est la mise en place de ce régime-là. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Des
commentaires?
Est-ce que l'article 18 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : L'article 19,
M. le ministre, s'il vous plaît.
M. Boulet : Merci, Mme
la Présidente.
Un règlement pris en application de
l'article 300 de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du
travail doit prendre en compte les réalités propres aux travailleurs âgés de 16 ans
et moins.
Commentaires : Ça aussi, c'est la
transition pour qu'on tienne en considération les réalités propres aux
travailleurs âgés de 16 ans et moins. Et, bon, évidemment, Guillaume, tu
connais la date de l'entrée en vigueur ultime, là, le 6 octobre 2025, pour
le régime permanent. Alors donc, c'est... ça ne vise qu'à faire la concordance.
Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Commentaires? Mme la députée de Mercier.
Mme Ghazal : Oui, merci.
Contente d'être parmi vous en remplacement de mon collègue le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Donc là, on est à 19. Je sais qu'il y a eu
des discussions préalables avec mon... ah! préalables avec mon collègue pour
ajouter peut-être un amendement, mais que le ministre disait qu'il y
réfléchissait, à l'effet d'avoir un... de déposer un rapport de mise en oeuvre
et d'application. Est-ce que ça a été réfléchi avec l'équipe du ministre?
M. Boulet : Oui, tout à
fait. Si vous me le permettez, à l'article 20, l'article suivant, je vais
décliner notre approche pour la mise en application. Là, c'est simplement pour
mettre en place le régime. Bien, en fait, c'est la concordance avec 7 à 11, que
nous avions discutée, mais votre question est hyperpertinente, puis j'en avais
discuté avec votre collègue d'Hochelaga-Maisonneuve, et je vais vous faire une
présentation à l'article suivant.
Mme Ghazal : Très bien.
Donc, je ne présenterai pas d'amendement, vu que ça va venir plus tard. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Cadet : Oui, juste
une question, ici. Donc, on... donc, en plus de prendre en compte les réalités
propres aux femmes et aux hommes... donc, est-ce que la réalité propre aux
travailleurs âgés de 16 ans et moins, aussi, donc, va être genrée?
M. Boulet : Oui, tout à
fait. Oui, oui, 16 ans ou moins... Oui, parce qu'il y a les aspects
physiques, les aspects socioaffectifs, les aspects spécifiques à la personne,
puis c'est... effectivement, ça tient compte de la réalité gars ou fille, oui,
effectivement.
Mme Cadet : C'est ça,
donc, ils vont être inclus, donc, dans la différenciation selon les sexes, donc
ça va être inclus, là, pour les travailleurs de 16 ans ou moins.
M. Boulet : Oui. Bonne
question.
Mme Cadet : Merci, Mme
la Présidente. Merci.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres commentaires?
Est-ce que l'article 19 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Adopté.
L'article 20, M. le ministre.
M. Boulet : Merci, Mme
la Présidente.
Les dispositions de la présente loi
entrent en vigueur le... là, ça va être la date de la sanction de la présente
loi, à l'exception :
1° de celles de l'article 3, qui
entrent en vigueur le 1er septembre 2023;
2° de celles des articles 7, 8, 9, 10
et 11, qui entrent en vigueur respectivement à la même date ou aux mêmes dates
que les dispositions du paragraphe 2° de l'article 144 et des articles 147,
154, 163 et 167 de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du
travail.
Donc, commentaires : Bon, c'est l'entrée
en vigueur de la nouvelle voie... la nouvelle loi à la date de la sanction,
sauf pour les articles, là, qui rentrent en vigueur après, là. Pour le nombre
maximal d'heures de travail, là, le 17 et le 10, c'était le 1er septembre,
puis 7 et 11, bien, c'est aux mêmes dates que les dispositions de la Loi
modernisant le régime de santé.
Mais, si vous me permettez, dans les
autres commentaires, ce que le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve m'avait
mentionné puis la collègue de Mercier reprend, et c'est ce que j'ai mentionné à
notre collègue, c'est que, pour le rapport de mise en application, je réfère à
la Loi sur les normes du travail, collègue, qui prévoit un rapport de mise en
application à tous les sept ans, puis le prochain, il est en 2025, donc dans
les deux ans, puis ça va nous permettre de faire état de l'application ou de
l'encadrement du travail des <enfants...
M. Boulet :
…donc
dans les deux ans, puis ça va nous permettre de faire état de l'application ou
de l'encadrement du travail des >enfants, le nombre de plaintes de
salariés enfants, les amendes qui ont été imposées aux employeurs. Puis ce
rapport-là va être fait aussi, par la suite, avec toutes les autres sections de
la Loi sur les normes, les disparités de traitement, l'équité
intergénérationnelle, les congés, les régimes qui s'appliquent puis qui sont
prévus dans la Loi sur les normes du travail, et il va y avoir une mise à jour.
Souvenez-vous, collègue, j'ai souvent
référé à l'étude de l'Institut de la statistique du Québec sur la santé
psychologique des jeunes du secondaire. Ils mettent ça à jour à tous les cinq
ans, puis ça avait démontré qu'il y avait beaucoup de fatigue, d'anxiété puis
de détresse psychologique, là, particulièrement chez les filles. Ils sont en
train de terminer et ils vont produire un nouveau rapport sur l'impact du
travail sur le décrochage scolaire ainsi que sur la détresse psychologique, c'est
prévu pour 2024. J'ai fait les vérifications, puis ça va être produit.
Puis après ça nous, après l'adoption de la
loi, on va publier des rapports. Bon, là, il y a le rapport sur l'application
de la Loi sur les normes du travail, puis on va mobiliser des partenaires
gouvernementaux, comme le ministère de la Santé et Services sociaux, le
ministère de l'Éducation, l'Institut de la statistique Québec puis l'INSPQ
aussi, collègue, l'Institut national de santé publique, un, pour entreprendre
des études portant sur l'impact du nombre d'heures de travail sur la réussite
et la persévérance scolaire des enfants assujettis à l'obligation de
fréquentation scolaire, qui, comme vous savez, en vertu de la Loi sur
l'instruction publique, c'est 16 ans, puis obtenir des données
longitudinales, là, sur le travail en vue de comparer deux cohortes d'étudiants
du secondaire.
Et il y a les programmes de prévention
aussi, je voulais souligner ou rappeler, là, parce que vous le savez autant que
moi, que le programme de prévention ou le plan d'action pour les plus petites
entreprises, il va être transmis à tous les trois ans à la CNESST, ça fait
qu'on va être en mesure de faire un examen des risques qui sont identifiés puis
des recommandations qui sont faites par les représentants en santé-sécurité ou
les agents de liaison sur les tâches qui sont incompatibles avec le travail des
enfants, puis, bon, l'Institut national de santé publique, on veut vraiment
qu'il soit en mesure d'identifier tout ce qui est risqué pour les enfants.
Puis c'est important de le redire, là,
collègue de Mercier, que, le règlement, le grand avantage, c'est de nous
permettre d'évoluer en fonction des connaissances puis des données qu'on va
accumuler. Ça va nous donner un portrait qui est plus sérieux et qui va nous
permettre, le cas échéant, de faire des règlements dans l'avenir.
La Présidente (Mme D'Amours) : Mme
la députée de Mercier.
M. Boulet : Donc,
essentiellement, c'est le plan, la stratégie. Je ne sais pas si je peux dire «Alexandre»,
ici, là, mais avec qui j'avais échangé...
Mme Ghazal : Est-ce que vous
parlez de Guillaume?
M. Boulet : Non,
d'Alexandre.
La Présidente (Mme D'Amours) : On
ne peut pas nommer les collègues par leur...
Mme Ghazal : … du député
d'Hochelaga, mais on peut dire Guillaume Boivin.
M. Boulet : Hochelaga-Maisonneuve.
On ne peut pas les nommer même quand ils ne sont pas là? Ah! bien, j'ai fait…
La Présidente (Mme D'Amours) : Non,
on ne peut pas les nommer. Ils sont toujours... Tous les membres de l'Assemblée
nationale qui sont députés, on doit les nommer par leur titre, M. le ministre. Je
sais que ce n'était pas dans votre intention de...
• (12 h 10) •
M. Boulet : Collègue d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Ghazal : Mais la
discussion a eu… quand elle a eu lieu, peut-être qu'il l'avait appelé par son
nom et son prénom, et c'est normal. Donc, écoutez, les explications que vous
donnez me conviennent parfaitement, donc. Bien, merci beaucoup.
M. Boulet : Merci à
vous.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Merci. Mme la députée de Bourassa-Sauvé, un commentaire?
Mme Cadet : Oui, merci,
Mme la Présidente.
J'ai deux questions, ici. La première, parce
que... puisqu'on est à... bon, on est à l'article 20, donc, sur l'entrée
en vigueur, donc, on comprend bien, donc, les moments d'entrée en vigueur des
différents articles… aussi au niveau de l'entrée en vigueur du règlement, parce
que, là, donc, l'article 13 entrera en vigueur immédiatement, mais ensuite
il y a un certain délai pour que le... pour que, en fait, les dispositions,
donc, soient mises à jour dans la Gazette officielle. Peut-être juste me
détailler un peu le processus pour nous assurer qu'on n'ait pas de... qu'il n'y
ait pas de trou, en fait, dans l'application, oui.
Des voix : …
M. Boulet : …que je peux
partager. Bon, évidemment, l'interdiction de faire travailler un enfant de
moins de 14 ans, c'est dès la <sanction…
M. Boulet :
...évidemment,
l'interdiction de faire travailler un enfant de moins de 14 ans, c'est dès
la >sanction du projet de loi. Pour les moins de 14 ans qui
perdront leur emploi, ça va leur rendre applicables, avec les adaptations qui
s'imposent, les dispositions de la loi relative à l'avis de cessation d'emploi.
Puis, pour ceux qui font travailler les enfants de moins de 14 ans qui
sont visés par les exceptions, bien, ils vont avoir un délai de 30 jours
suivant la sanction du projet de loi pour obtenir un consentement. Puis les
limites proposées par les balises, là, le 17 heures par semaine puis le
10 heures du lundi au vendredi, c'est le 1er septembre 2023.
Mme Cadet : Oui, ça,
j'avais bien compris ça, M. le ministre. Là, ici, ma question n'était pas tout
à fait claire, là, c'est...
M. Boulet : Entre en
vigueur à la sanction.
Mme Cadet : C'est ça,
donc, l'article 13 entre en vigueur à la sanction, mais là, donc,
est-ce... Dans le fond, là, le délai de publication à la Gazette officielle,
donc, est-ce qu'il va s'appliquer, ici?
M. Boulet : …non, ce
n'est pas la Gazette comme... mais je comprends son point, parce que
c'est des articles de règlement qui sont intégrés à la loi...
Une voix : ...
M. Boulet : C'est le
jour de la sanction... publication.
Mme Cadet : O.K., O.K.,
puisque ce n'est pas une... puisque c'est des modifications au règlement puis
que ce n'est pas un nouveau règlement.
M. Boulet : Exact.
Mme Cadet : Donc, c'est juste
à l'adoption d'un nouveau règlement qu'il y a l'adoption du... que le délai de
45 jours s'applique.
M. Boulet : Tout à fait.
Mme Cadet : Donc,
c'était ça, la question, parce que je me demandais si...
M. Boulet : C'est une
bonne question, ça me permet de le réaliser aussi, là.
Mme Cadet : Oui, oui,
parce que, là, je me disais, si on a un délai de 45 jours ici, mais
finalement il y a quand même une espèce de 45 jours, on ne sait pas ce qui
se passe, mais là ça ne s'applique pas.
M. Boulet : Tout à fait.
À chaque fois qu'il y a un article de règlement qui est dans une loi, c'est à
la date de sanction ou à la date prévue dans le projet de loi, mais il n'y a
pas de processus de publication pour le règlement. S'il est amendé
ultérieurement, là il y aura respect de ce processus-là.
Mme Cadet : S'il est
amendé, parfait. Parce que ce n'est pas un nouveau règlement, donc les
modifications qu'on... en fait, ce qui est dans... ce qui est compris dans la
Loi sur les règlements, c'est pour tout nouveau règlement et non pas pour des
amendements à un règlement déjà en vigueur.
M. Boulet : Exact,
exact.
Mme Cadet : Merci
beaucoup.
Ma deuxième question, c'est que... Bon,
hier, on a eu la chance de voir le communiqué que vous avez diffusé pour la
formation des jeunes pour prévenir les accidents de travail. Évidemment, le
projet de loi n'étant pas adopté, donc, on ne retrouve pas les dispositifs
d'information concernant les nouvelles obligations des employeurs. Donc, est-ce
qu'à la suite de la sanction, donc, dans la campagne de sensibilisation auprès
des jeunes qui va être déployée, on va retrouver des éléments d'information
quant aux nouvelles obligations des employeurs et...
M. Boulet : Tellement.
Puis, on en a parlé beaucoup au début, là, les... tout ce qui va concerner
l'information, la formation, la sensibilisation, il y aura du soutien
financier, puis la CNESST va faire une campagne, puis, j'en parlais au collègue
d'Hochelaga-Maisonneuve puis à vous, il va falloir en faire la promotion, parce
que c'est devenu un enjeu social important. On a vu ce qui se passait sur le
terrain, les blessures corporelles graves, il y a des répercussions humaines,
sociales et économiques qu'on ne peut plus accepter.
Puis moi, je vais compter aussi beaucoup
sur votre collaboration. Puis je pense que ça va être une avancée sociale
importante, puis on va tous travailler, tout le monde ensemble, incluant la
CNESST, et on me confirme qu'ils sont à élaborer un plan de communication pour
faire connaître les nouvelles dispositions auprès des employeurs, des
travailleurs, des travailleuses, les partenaires, c'est-à-dire les associations
patronales, les syndicats, les associations paritaires, les mutuelles de
prévention. Il va y avoir du... des pages Web pertinentes, infolettres, des
médias sociaux, des capsules vidéo jeunesse, un modèle d'autorisation parentale
qu'il va falloir promotionner. Contenu des activités, bon, il y a le programme
Kinga, que vous connaissez, prévention jeunesse, des ateliers, des escouades.
Puis, bon, là, je pourrais en parler longtemps, là, mais, oui, il y a une
stratégie pour permettre de bien faire connaître les nouvelles dispositions.
Mme Cadet : Donc, est-ce
que... Donc, ces éléments d'information là seront intégrés à la campagne qui
sera diffusée jusqu'au 2 juillet puis ensuite à…
M. Boulet : Oui.
Mme Cadet : Donc, la
même campagne qui a été annoncée hier, donc ça, c'est... Donc, c'est déjà prévu
et pensé, là, que ce serait intégré à ce qui sera diffusé jusqu'au
2 juillet...
M. Boulet : Tout à fait.
Mme Cadet : ...donc, qui
sera modifié, parce que la campagne, je comprends, donc, elle a été... elle a
récemment été lancée, donc elle va être modifiée en cours de route pour
intégrer les nouveaux éléments d'information sur les nouvelles dispositions.
M. Boulet : Absolument.
Mme Cadet : Parfait. Merci,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
D'autres commentaires?
Nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 20. Est-ce qu'il est adopté?
M. Boulet : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Maintenant,
le titre du projet de loi est-il adopté?
M. Boulet : Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci.
Je propose que la commission adopte une motion d'ajustement des références.
Cette motion est-elle adoptée?
M. Boulet : Adopté.
Remarques finales
La Présidente (Mme D'Amours) : Nous
en sommes <maintenant...
La Présidente (Mme D'Amours) :
...adopte une motion d'ajustement des références. Cette motion
est-elle adoptée?
M. Boulet :
Adopté.
La Présidente (Mme D'Amours) :
Nous en sommes >maintenant rendus à l'étape des remarques
finales.
Je cède la parole au porte-parole du
deuxième groupe d'opposition. Députée de Mercier, la parole est à vous.
Mme Ruba Ghazal
Mme Ghazal : Bien, merci
beaucoup. Je suis contente d'avoir fait un minibout de chemin avec vous et
d'arriver à cette conclusion. C'est une belle conclusion. Et je veux aussi
remercier, évidemment, mon collègue le député d'Hochelaga-Maisonneuve, qui a
beaucoup, beaucoup travaillé fort en commission avec le ministre, en
collaboration, pour un sujet très important. Je remercie le ministre, ma
collègue aussi, la députée du Parti libéral.
Vous savez, les gens attendaient ça. Ça
en... on en parlait beaucoup, beaucoup, beaucoup dans les médias. Ça faisait
aussi des blagues, un petit peu, dans les médias, notamment je me rappelle du bye-bye,
où on voyait des enfants travailler. Donc, il y avait un besoin urgent de faire
quelque chose.
Et je veux aussi noter et remercier le
ministre d'avoir résisté à la pression de certains représentants d'employeurs.
C'est une bonne chose, parce que, c'est important ici, à l'Assemblée nationale,
nous travaillons pour le bien commun, pas uniquement pour certains lobbys. Des
fois, ils peuvent avoir raison, des fois ils peuvent exagérer. Je comprends la
question de la pénurie de main-d'oeuvre, qui est très, très compliquée, mais,
dans notre société moderne, en 2023, il y a certaines choses qui sont
inacceptables, puis il fallait légiférer.
Moi-même, j'ai travaillé en santé et
sécurité pendant une quinzaine d'années dans l'entreprise privée, dans des
usines manufacturières, j'étais... j'ai un certificat en santé et sécurité, une
maîtrise en environnement et je m'occupais de la prévention des accidents. Moi,
j'aimais mieux arriver avant que les employés se blessent qu'après. Et, je me
rappelle très bien, j'ai travaillé chez Bombardier Aéronautique, et on avait
tout un programme pour les jeunes, pas les jeunes de 14 ans, évidemment,
mais des jeunes adultes, qui se blessaient beaucoup au travail. Il y avait une
escouade de l'Assemblée nationale que j'avais fait venir pour les sensibiliser
aux risques, parce que, bon, qu'est-ce que vous voulez, hein, la jeunesse, il y
a... en tout cas, il y a certains facteurs psychologiques qui font qu'ils
pensent qu'ils sont au-dessus de tout puis qu'ils ne font pas assez attention,
donc imaginez encore des plus jeunes qui travaillent.
Moi-même, je travaillais dans le commerce
de mon père. Je ne me rappelle pas si j'avais 12 ou 13 ans... Non, non, j'étais
plus vieille, là, quand même, j'étais plus vieille. Dans le commerce... comme
toute bonne fille d'immigrants, j'ai travaillé dans le commerce de mon père
pendant de nombreuses années, sur la Plaza St-Hubert. C'est des bons souvenirs.
Mon père est à la retraite.
Et donc je sais qu'il y a eu des avancées
aussi, notamment, pour le travail dans les entreprises agricoles. Donc, c'est
vraiment une bonne chose, c'est une bonne avancée. Ça montre aussi aux gens
que, quand on travaille ensemble, même si, au début, ça peut commencer de façon
dure et un petit peu musclée — des débats musclés, c'est bon, on est
là aussi pour ça — bien, on peut avancer ensemble et arriver à un
consensus, qui est très attendu, c'est ce que les gens attendent de notre part.
On ne fait pas juste se chicaner, on est capables aussi de travailler ensemble
et de faire avancer les choses. Alors, bien, je vous remercie beaucoup. Merci.
• (12 h 20) •
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci,
Mme la députée.
Je cède maintenant la parole à la députée
de Bourassa-Sauvé, s'il vous plaît.
Mme Madwa-Nika Cadet
Mme Cadet : Merci, Mme
la Présidente. Merci, chers collègues, de m'avoir... donc, de m'avoir permis de
briser la glace avec l'étude détaillée d'un projet... un premier projet de loi
pour moi, puis c'est un sujet qui me tenait à coeur, donc, je vous l'ai
mentionné à l'occasion des remarques préliminaires. Alors même que je n'étais
pas encore élue et que je regardais tout ce qui se passait... que je regardais,
en fait, le nombre d'accidents de travail chez les jeunes exploser, là, le
nombre exploser, là, monter de façon fulgurante, je trouvais qu'il y avait une
responsabilité politique qu'on puisse agir à cet égard au Québec, comme société,
et avancer comme société avant-gardiste. C'était inacceptable, là, qu'on accuse
un tel retard. Puis, après avoir vu, avoir eu l'occasion, aussi, de constater
sur le terrain puis d'entendre aussi d'autres... donc, des collègues, des amis,
des connaissances, là, nous dire : Bien, coudon, il me semble qu'il y a
beaucoup de très, très jeunes enfants que l'on voit dans certains milieux de...
nous servir, ça nous semble un peu... un peu suranné, là, comme vision, il
était temps, là, de faire ce saut. Ma formation politique l'avait demandé. Je
sais que le ministre avait rencontré ma collègue de Saint-Laurent, la députée
de Saint-Laurent, à cet égard, qui... parce que c'est un sujet qui lui tenait
fortement à coeur, aussi, comme porte-parole en matière d'éducation. Et, depuis
que j'ai l'occasion de pouvoir porter le sujet du travail et de pouvoir
travailler avec mes collègues là-dessus... bien, je vous l'ai dit, donc, c'est
également... c'est rapidement, très, très rapidement devenu une priorité.
Et puis je remercie beaucoup le ministre
pour son ouverture, le fait qu'il ait accepté de nous rencontrer en amont, de
constater à quel point légiférer était important et d'avoir réalisé une avancée
qui va nous permettre de pouvoir qu'on... en fait, ne pas sacrifier une
génération. Tu sais, on l'a dit, les <enfants...
Mme Cadet :
...et
d'avoir réalisé une avancée qui va nous permettre de pouvoir qu'on... en fait,
ne pas sacrifier une génération. Tu sais, on l'a dit, les >enfants, ça
ne peut pas être la solution à la pénurie de main-d'oeuvre, et il y a un
sérieux enjeu. J'ai aussi le plaisir de pouvoir porter le chapeau de l'emploi.
Donc, on sait qu'il y a de sérieux enjeux à cet égard, mais ce n'était pas...
ce n'était pas possible pour nous, comme parlementaires, d'accepter que la
solution envisagée soit celle d'employer des jeunes de 11 ans,
12 ans, 13 ans sur des lieux de travail. Donc, il était
définitivement le moment de vouloir encadrer le nombre d'heures que ces jeunes-là
peuvent effectuer, et puis évidemment, donc, d'établir un âge minimal, comme
c'est le cas dans plusieurs juridictions semblables.
On a eu l'occasion, dans le cadre des
consultations particulières, donc, d'entendre une variété de groupes, et, dans
le cadre de l'étude détaillée, également, donc, de soumettre certains
amendements. Donc, la collègue de Mercier vient de mentionner ce qu'on a pu
faire pour mieux… bon, donc, pour encadrer dans une perspective qui respecte le
principe du projet de loi, les principes qu'on a… et qu'on a mentionnés à
plusieurs reprises, soit que, lorsqu'il y a des exceptions, celles-ci devraient
être les plus circonscrites possible et qu'elles s'inscrivent dans la
continuité du parcours familial et éducatif de l'enfant. Je pense qu'avec ce
qu'on a pu adopter ça a été fait.
Évidemment, j'ai eu l'occasion de
soumettre, donc, d'autres amendements, notamment quant à la formation. J'aurais
aimé que le formulaire puisse... le formulaire de consentement d'autorisation
parentale puisse comprendre des informations qui puissent mieux outiller les
parents dans leur accompagnement des enfants, mais je demeure confiante qu'avec
l'avancée qu'on vient de faire, évidemment, donc, avec une campagne de
sensibilisation que le ministre vient de nous confirmer également, on sera en
mesure d'au moins, là, mieux accompagner les parents que ce n'était, même si on
n'a pas eu l'occasion de le faire à la hauteur de ce que j'aurais souhaité et
demandé dans le cadre de cette étude détaillée.
Donc, merci, merci à tous, et au plaisir.
Je sais que, dans le cadre de cette commission, on aura l'occasion de se revoir
bien souvent.
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci
beaucoup, Mme la députée.
D'autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons finalement donner la parole au ministre.
M. Jean Boulet
M. Boulet : Merci, Mme
la Présidente.
Bon, c'est une étape sociale qui
m'apparaît cruciale. C'est un projet de loi qui s'intéresse, encore une fois, à
la santé et sécurité, intégrité physique et psychologique de nos enfants. C'est
l'avenir du Québec. La persévérance scolaire, ce n'est pas qu'un concept, c'est
une réalité qui est importante. Puis, la réussite éducative, on est tous du
même avis, il faut avoir un ensemble de conditions législatives, au Québec, qui
permettent et qui favorisent la réussite éducative de nos enfants. Je suis
particulièrement fier, puis la collègue de Mercier le soulignait puis la
collègue de Bourassa-Sauvé, c'est véritablement un travail d'équipe, puis ça
donne souvent les meilleurs résultats.
J'aimerais ça saluer ma sous-ministre, qui
a travaillé super fort, Anne Racine. Il y a Caroline Clark, qui est
sous-ministre adjointe, il y a Janika Tardif, Pascale Simard — je ne
nommerai pas tous leurs titres, là, mais c'est des personnes qui ont travaillé
fort — Marc-André Fournier, Stéphanie Durocher, Marie-Claude
Verreault, qui est ma directrice de cabinet, Joey Chartrand, Maude
Méthot-Faniel.
On a fait des consensus, nous autres aussi,
là, parce que ce n'est pas une loi qui n'est écrite que par le ministre. Moi,
j'aime ça beaucoup, beaucoup consulter. Puis le consensus émanant du CCTM, il a
été dur à obtenir, parce que les patrons puis les syndicats ne s'entendaient
pas sur les nombres d'heures, sur l'âge, puis ils s'inspiraient de conventions
internationales, de ce qu'il y avait dans le reste du Canada. C'était attendu
et c'est mérité, le Québec mérite une loi de cette nature-là. On respecte les
conventions sur les droits des enfants qui sont sous le chapeau de
l'Organisation internationale du travail. On a une loi qui s'inscrit bien dans
l'ensemble des lois canadiennes puis même à l'échelle internationale, je pense
qu'on peut être fiers de ce grand consensus législatif.
Et, oui, le collègue d'Hochelaga-Maisonneuve,
on... moi, j'ai développé aussi un immense respect au fil des années, on est
devenus <des amis, on sait...
M. Boulet :
...d'Hochelaga-Maisonneuve,
on... moi, j'ai développé aussi un immense respect au fil des années, on est
devenus >des amis, on sait quoi se dire et on sait comment se le dire.
Puis je sais que la collègue de Bourassa-Sauvé va faire partie... puis elle a
le comportement puis l'attitude pour faire partie de notre équipe, mais saluer,
encore une fois, notre collègue d'Hochelaga-Maisonneuve. Puis sachez, collègue
de Mercier, que j'ai énormément de respect pour votre parcours personnel et
professionnel puis j'apprécie beaucoup que vous soyez là pour les derniers
articles de ce projet de loi là. Puis vous avez énormément de potentiel, hein?
Tu sais, même votre question plus technique, on apprend tout le temps. Peu
importe le nombre de commissions parlementaires, on apprend constamment, puis
il faut le faire dans l'humilité.
Bon, j'aimerais aussi saluer énormément
mes collègues gouvernementaux qui sont là, qui partagent, qui me donnent des
idées, qui me proposent des solutions. Puis, tu sais, l'amendement qu'on a fait
pour le secteur agricole, ça aussi, on l'a fait en équipe, on en a discuté
entre nous. On a utilisé les consultations particulières pour bonifier notre
projet de loi. Moi, je le répète constamment, tout ce qu'on fait est
perfectible puis tout ce qu'on peut améliorer avec la collaboration des
collègues gouvernementaux puis des collègues des partis d'opposition, ça donne
une loi qui est beaucoup plus susceptible d'être respectée, en tout cas, dans
son application. Puis, je vous réinvite, on va tous en faire la promotion de
façon à ce que ça donne et ça porte des fruits, puis répéter qu'on ne prend pas
la place des parents, hein, c'est une responsabilité partagée, c'est les
milieux de travail, c'est les écoles, c'est les employeurs, c'est les parents,
c'est les enfants.
Puis, Mme la Présidente, bien, merci
beaucoup, hein? Puis vous le savez aussi, que j'aime travailler avec vous puis
toute l'équipe, le bureau du greffier, tout le monde qui sont dans la salle.
Merci beaucoup, puis au plaisir de se revoir dans d'autres circonstances.
Guillaume, merci encore. Non, mais
Guillaume, des fois, c'est un chercheur, hein, puis c'est un avocat. Lui aussi
a fait beaucoup de commissions, il pose des questions, puis mon équipe m'a dit :
Est-ce qu'on lui répond, ont dit, sous réserve que ce n'est pas nécessairement
dans l'objet du projet de loi?, mais moi, j'aime la transparence. Puis, sur les
syndicats professionnels, entre autres, tu as eu les explications, et j'ai dit «go»,
et voilà.
Merci beaucoup, tout le monde, et bonne
fin de semaine. Merci, Thomas aussi, hein, c'est une première aussi pour toi,
Thomas, hein? Bravo!
La Présidente (Mme D'Amours) : Merci,
M. le ministre.
À mon tour de remercier tous les
collègues. Ce fut très agréable de travailler sur ce projet de loi. Ça a
toujours été sur un ton très cordial, très respectueux. Alors, merci infiniment
de votre beau travail de collaboration.
Je prends le temps aussi de remercier tous
les pages qui ont participé à nos... à notre projet de loi. Ils sont un atout essentiel
pour nous rendre la vie plus facile, au secrétariat, à la régie, tous nos
techniciens de son qui s'adaptent à la façon dont on travaille dans chaque
commission. Ils ont parfois, là, des doigts magiques, parce que, quand on
s'interpelle puis qu'on ne laisse pas beaucoup de temps, la régie doit être en
alerte toujours puis d'aller porter la caméra au bon... à la bonne personne qui
parle. Donc, merci infiniment.
La commission, ayant rempli... accompli,
pardon, son mandat, ajourne ses travaux à demain, 10 heures, où elle
entreprendra un autre mandat. Merci infiniment, tout le monde. Merci.
(Fin de la séance à 12 h 30)