(Onze
heures trente-deux minutes)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, bonjour à tous et à toutes. Ayant
constaté le quorum, nous déclarons la séance de la Commission de l'économie et
du travail ouverte.
La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 35,
Loi visant à harmoniser et à moderniser les règles relatives au statut
professionnel de l'artiste.
M. le secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire :
Oui, Mme la Présidente.
M. Bélanger (Orford) est remplacé par M. Lemieux (Saint-Jean); M. Tanguay (LaFontaine) est remplacé par
Mme St-Pierre (Acadie); M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve) est
remplacé par Mme Dorion (Taschereau); et Mme Richard (Duplessis) est
remplacée par M. Bérubé (Matane-Matapédia).
Étude détaillée (suite)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, lors de la suspension de nos
travaux, hier après-midi, nous en étions
rendus à l'étude de l'amendement de la ministre à l'article 25 du projet
de loi. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement qui est
d'ailleurs affiché à l'écran?
Mme St-Pierre :
Oui, Mme la Présidente. L'amendement n'est pas affiché au complet, puis
moi, je ne sais pas ce qui se passe avec mon ordinateur, là...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Pas de problème.
Mme St-Pierre :
...mais ici, je pense qu'il y a des zones où il y a de la difficulté.
Je veux faire une
mise au point très courte avant qu'on continue. Il y a des gens qui nous
écoutent, puis je pense qu'on a des cotes
d'écoute... je pense qu'on a des cotes d'écoute historiques, puis c'est un
projet de loi historique, c'est normal. Il n'y a personne ici qui se
traîne les pieds. Nous faisons notre travail avec rigueur. Nous faisons un
travail de législation et on doit comprendre l'esprit des lois. C'est ce pour
quoi nous sommes ici. Nous avons pris l'engagement que le projet de loi sera
adopté. Il sera adopté. Nous avons pris l'engagement, l'opposition officielle,
l'engagement que le projet de loi sera adopté. Il y a certains amendements
qu'on a proposés, puis il y en a d'autres qu'on va proposer, et ce n'est pas pour
étirer le débat, c'est pour faire en sorte qu'on ait une plus grande protection
possible. Puis il n'y a pas de projets de loi qui sont parfaits, puis il n'y a
aucun projet de loi qui sort de commission parlementaire sans amendement.
Ceci étant dit, j'aimerais
qu'on nous fasse confiance. Ça fait que c'est un appel à la confiance que je
vous fais ce matin, et je demande à la ministre qu'elle parle à son équipe, ses
conseillers politiques, pour qu'elle leur réitère que c'est le processus normal
de législation que l'on fait. Alors, je ne prête pas d'intention. Vous avez des
conseillers politiques, qu'ils entrent... non, mais qu'ils entrent en contact
avec les personnes qui ont été... qui ont travaillé avec vous tout le long de
ce processus-là pour qu'on puisse comprendre le processus législatif. Je ne
veux pas être très longue, mais je vais donner un exemple. Il y a eu, à un
moment donné, dans un autre gouvernement, un projet de loi sur le visage
découvert, l'obligation d'avoir le visage découvert dans les communications. On
a passé 35 heures sur le premier alinéa du premier article. Ça, c'est se
traîner les pieds. Ça, c'est ne pas vouloir qu'un projet de loi soit adopté.
Mme Roy : ...
Mme
St-Pierre : Alors, laissez-moi terminer, Mme la ministre. Alors, moi,
je veux juste dire qu'on fait un travail rigoureux. On veut que ce projet de
loi là soit le meilleur possible, qu'il ratisse le plus large possible et qu'il
protège le plus possible nos artistes québécois et nos créateurs québécois.
Je termine avec une
citation, journal Le Devoir, ce matin, Étienne Paré. Alors, Étienne Paré, dans
Le Devoir, et je cite : «Autrement, l'étude de la réforme sur le statut de
l'artiste se déroule rondement depuis deux jours, et le cabinet de la ministre
a toujours bon espoir de faire adopter le projet de loi n° 35 avant la fin
de la session parlementaire.» Elle peut avoir espoir, mais elle a l'assurance
qu'il sorte avant la fin de la session parlementaire.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : C'est bien dit.
Mme
St-Pierre : Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Alors...
Mme Roy : ...un petit droit de
réplique...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Oui, bien sûr, Mme la ministre.
Mme Roy : ...quand même, il y avait
beaucoup de choses dans ce que la députée a dit. De un, je tiens à remercier
les oppositions pour toujours continuer à travailler en toute collaboration,
parce que c'est un projet de loi qui est non partisan. Il n'est pas pour nous
autres, ni pour vous, ni pour moi, ni pour vous, quoique vous allez devenir
artiste à temps plein, Mme la députée de Dorion, éventuellement, mais je vous
agace.
Cela dit, quand même, je pense qu'il y a
certaines mises au point que je devrai faire ici parce qu'il ne faut pas
comparer des pommes et des oranges, là. Quand vous parlez d'un projet de loi où
on a traîné les pattes, c'était un projet de
loi non consensuel. Mais on fait de la politique, il faut le dire aussi, tu
sais. Ici, c'est un projet de loi qui est consensuel. Tous les groupes
sont venus nous dire que nous devions l'adopter, tous les groupes sont venus
nous dire que c'est des avancées historiques, tel qu'il est rédigé. On pourrait
faire zéro amendement que tous les groupes seraient heureux, mais ce n'est pas
ça qu'on va faire. On continue à travailler, parce qu'on a vu qu'il y avait des
choses qui pouvaient l'être puis on veut aller aussi loin que nous pourrions.
Alors, en partant, il faut comparer des pommes
avec des pommes, des oranges avec des oranges. Ce projet de loi ci est un
projet non partisan, consensuel. Et, par ailleurs, bien, je vous suis sur
Twitter, je ne manque pas vos propos et je n'ai pas beaucoup apprécié que vous
disiez que je vous bouscule. Alors, cela dit, je ne pense pas... Oui, c'est
écrit sur votre site, c'est peut-être quelqu'un qui l'a écrit, ce n'est pas
vous. Mais cela dit...
Mme St-Pierre : ...
Mme Roy : Ah bon! Bien, il y a le
mot «bousculer». Donc, cela dit, je ne vous en tiens pas rigueur, moi, j'écris
les miens. Et donc, à cet égard-là, nous allons...
Mme St-Pierre : ...
Mme Roy : Bien, c'est écrit sur votre site. Alors, à cet
égard-là, je confirme que personne ne bouscule personne. Les amendements
sont étudiés, puis on veut juste bonifier pour les artistes. Et moi, je suis
très confiante qu'on va réussir à l'adopter. Et c'est très complexe et... mais,
lorsque nous adoptons un amendement ou certains articles... Puis j'essaie de
mettre en contexte, parce qu'il y a vraiment des choses qu'on nous a demandées
et qui sont ajoutées ou... et qui sont là, et on le précise durant cette
instance ci. Je n'ai pas fait ces précisions durant les audiences, parce que je
voulais les gens... laisser les gens s'exprimer.
Alors, voilà, on ferme la parenthèse puis on est
prêts à travailler, parce qu'on veut l'adopter, ce projet de loi là, pour les
artistes.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, c'est ce que j'allais dire, si on veut arriver
à l'adopter, il faut commencer. Merci, d'abord, pour vos deux bons
commentaires. Là, je pense, il fallait les préciser, hein, ces commentaires-là,
puis c'est parfait. Merci de vos précisions.
Nous revenons à notre amendement. Alors,
l'amendement déposé par la ministre à l'article 25, est-ce qu'il y a des
interventions?
Mme St-Pierre : Bien, il y avait des
interrogations hier. Tout simplement, juste pour le Journal des débats,
pour qu'on puisse l'avoir, qu'on puisse le retrouver un jour, si quelqu'un le
cherche, si on parle de quelqu'un qui avait un contrat, la personne était payée
à la semaine, on comprend qu'il puisse y avoir une certaine période de temps,
on parlait du... je vous parle du six mois, là.
Je voudrais savoir : Dans le cas d'un contrat,
d'un scénario, par exemple, le scénario... l'auteur a déposé son scénario, il a
été payé pour une première partie, il a été payé pour une deuxième partie, le
scénario complet est déposé et la coquille est disparue. Est-ce que
l'amendement qu'on fait, quand on parle du six mois, là — je
n'ai toujours pas mon ordinateur qui fonctionne comme du monde. O.K., voilà.
O.K. — peut
s'appliquer à ce cas-là pour des salariés? Je comprends, s'ils n'ont pas
fini... s'ils n'ont pas donné la prestation de travail, ils n'ont pas à être
payés, quoique je pense qu'ils devraient l'être quand même, parce qu'ils ont
signé, quand même, un contrat. Mais, dans un contrat global, dans un contrat
soit pour un texte, un scénario, quelqu'un touche 45 000 $, il a déjà
touché 10 % au début, il va toucher un pourcentage à un moment donné. Là,
le scénario, il est livré, puis la coquille disparaît.
Il y a un cas... parce qu'on nous en a parlé,
là, les sociétés des auteurs nous ont parlé d'un cas. Je voudrais savoir si la
personne est protégée et si on devrait peut-être ajouter un petit élément,
parce que, là, c'est un calque qui vient d'ailleurs, puis on parle d'employé,
dans la loi d'où ça vient, on ne parle pas de pigiste. Je voudrais juste être
éclairée pour qu'on soit certain qu'on n'ait pas à, un jour, ouvrir la loi.
• (11 h 40) •
Mme Roy : D'accord. De un,
cette demande d'amendement là, elle répond textuellement à ce que les groupes
nous ont demandé, textuellement. On nous demandait de prendre un article d'une
loi, qui est la Loi sur les sociétés par actions. Alors, c'est ce qu'on a fait.
On a fait les adaptations qui s'imposent dans la mesure où on ne parle pas ici
d'une compagnie, d'un employeur, mais on parle ici de comment le libelle-t-on.
Et on ne parle pas de salariés, on parle d'artistes, donc, on fait les
adaptations pour le milieu.
Comme Me Doucet vous l'expliquait hier, à partir
du moment où... parce que c'est très important de souligner que les
travailleurs autonomes, tous nos artistes n'avaient aucun recours légal
lorsqu'ils ne se faisaient pas payer parce que les
administrateurs n'étaient pas liés à leur entreprise. Et là ce qu'on vient
faire, on vient leur donner, un, la possibilité de réclamer ces sommes-là et de
poursuivre, parce que, dorénavant, l'administrateur sera lié à son entreprise.
Mme St-Pierre : J'ai tout
compris ça. C'est la question sur un cas précis de quelqu'un qui livrerait un
scénario complet. Hier, on parlait de gens qui n'auraient peut-être pas fait
toutes les semaines de prestation de travail. Ça, O.K., je pense que le six
mois est correct, mais la personne qui aura livré son scénario complet, puis la
coquille n'existe plus, disparaît, est-ce que cette personne-là est protégée?
C'est seulement la question que je pose.
Mme Roy : Les travailleurs pour
lesquels il y a une prestation de travail, il y a du travail qui a été fait...
qui ne sont pas payés, sont protégés, les travailleurs, les artistes, là. Et,
pour ce qui est de l'appréciation du six mois, parce qu'il n'y en a pas un qui
est payé de la même façon, ce sera au tribunal de trancher à cet égard-là. Mais
chose certaine, c'est que chaque artiste qui aura travaillé pour une
entreprise, et que l'entreprise ne paie pas, amaintenant un recours. Puis,
deux, on va plus loin, parce qu'avec cet article-là on dit : Même si la
compagnie n'existe plus, tu vas pouvoir avoir un recours contre
l'administrateur qui, lui, malheureusement, s'il est de mauvaise foi, décide de
partir une autre entreprise sous un autre nom est... au moment où on se parle,
n'est pas, un, poursuivable, deux, redevable. Donc, on le rend conjointement,
solidairement, responsable avec son ancienne société.
Donc, c'est... Ici, c'est deux moyens de
protection qui s'ajoutent pour les artistes, mais je n'entrerai pas... Vous
comprendrez que je ne ferai pas l'analyse du cas par cas, du peut-être si. Il y
a un processus...
Mme St-Pierre : Parce que le
cas, il existe.
Mme
Roy : Oui, il y a un cas qui
existe. Ce que je vous dis, c'est qu'il y a un processus qui est enclenché, et
ce n'est pas la ministre qui va trancher, ça
correspond à quoi, ce six mois-là. Ce sera le tribunal devant lequel ce sera
entendu, parce qu'il faut aussi que ça soit
exécuté, ce jugement-là, et là ça va être possible de l'exécuter. D'ailleurs,
l'UDA nous disait, entre
autres : On a plein de jugements qu'on ne peut pas exécuter. Ils seront
exécutables, les jugements, maintenant.
Mme St-Pierre : Ça va. Moi, je
voulais juste savoir... parce que le juge qui juge une cause, bien, il juge la
cause en fonction de la loi, puis, si le juge dit : Bien, la loi ne me
permet pas de vous donner l'entièreté de votre cachet, il ne pourra pas le
décider. C'est simplement de savoir, est-ce que le... soit ne devrait pas... on
ne devrait pas ajouter quelque chose aux six mois pour prévoir les cas de
contrat, par exemple, des scénarios? Je m'arrête ici. Les débats vont avoir
pris connaissance de l'échange qu'on aura eu ici, mais j'aimerais ça si,
légalement, la personne est protégée avec cette loi-là.
Mme Roy : J'aimerais ajouter
une précision légale ici. Dans la mesure où cet article 154 là, il a été
fait pour du monde qui travaille dans des compagnies avec un patron, et
souvent, peut-être, même une convention collective et, donc, pour les salariés,
on adapte ici pour les artistes. Mais cela dit, pour les salariés, ils ont six
mois. On est devant une règle d'exception,
dans une loi d'exception, où on donne des droits qui feraient en sorte que, si
on modifie ce six mois-là, on se
ramasserait avec une entreprise de com enregistrée, hein, un producteur, et
pour lesquels il y aurait des employés qui auraient des avantages supérieurs à ceux des salariés. Comprenez-vous ce
que je veux vous dire? Alors, à cet effet-là... pardon?
Une voix : Par souci d'équité.
Mme Roy : Bien, c'est un souci
d'équité législatif, là. C'est la raison pour laquelle on le prend, puis on
nous a demandé de le calquer sur ce qui existait.
Mme St-Pierre : On l'a demandé
en commission, ici, de le calquer?
Mme Roy : Dans les mémoires et
même...
Mme St-Pierre : Dans les
mémoires, mais...
Mme Roy : ...je pense que, ce
matin, on a eu des appels de groupes qui disaient : On le veut puis on le
veut comme ça. Alors, je comprends qu'on ne peut pas... les lois ne règlent pas
tout à 100 %, mais ouvrent ici des possibilités qui n'existaient même pas.
Un, on permet d'aller chercher quelqu'un qu'on n'aurait jamais pu aller
chercher autrement. Puis, deux, en plus, on donne un recours juridique pour
faire exécuter une décision.
Mme St-Pierre : C'est bien.
Mme Roy : C'est exact?
O.K. Je me tourne vers les avocats. C'est exact? Bon, O.K.
La Présidente (Mme IsaBelle) : C'est
bon. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas d'autre
intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement déposé
par la ministre à l'article 25.
Mme St-Pierre : Par appel
nominal, s'il vous plaît.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
Le Secrétaire : Pour, contre, abstention,
Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy : Pour.
Le Secrétaire : Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Lavallée
(Repentigny)?
Mme Lavallée : Pour.
Le Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme Dansereau : Pour.
Le Secrétaire : Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
Mme St-Pierre : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dorion
(Taschereau)?
Mme Dorion : Pour.
Le Secrétaire : Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention.
Donc, l'amendement déposé à l'article 25 est adopté. Nous devons suspendre
l'article 25, tel qu'amendé, pour des raisons de... parce qu'il y a des
articles à l'intérieur qui n'ont pas été adoptés. Donc, nous suspendons
temporairement l'article 25, tel qu'amendé, et nous poursuivons, Mme la
ministre, avec l'article 26.
1235
12187
Mme Roy : Oui. Alors,
pour les gens qui nous écoutent, inquiétez-vous pas, c'est une procédure
normale que de suspendre un article. Puis on nous faisait remarquer à juste
titre hier... parce que dans cet article, ce fameux article 25 qu'on vient
de suspendre, on parle d'articles qui sont plus loin, donc qui ne sont pas
encore adoptés. Ça fait qu'on ne peut pas adopter en amont. Voilà. Donc, c'est
une procédure normale, inquiétez-vous pas. On va l'adopter. Tout ce qui touche
le harcèlement psychologique, sexuel, ça va être là. Inquiétez-vous pas.
Maintenant, 26, O.K. L'article... Alors, 26 du
projet de loi n° 35 :
L'article 56 de cette loi est modifié par
l'ajout, à la fin, du paragraphe suivant :
«3° de décider de toute autre demande relative à
l'application des articles 11.1 et 11.2, du deuxième alinéa de
l'article 24.2, de l'article 26, du deuxième alinéa de
l'article 26.1, des articles 30, 32 et 34, du deuxième alinéa de
l'article 37, des articles 37.1, 38 à 40 et 42 et du deuxième alinéa de
l'article 45.»
Texte proposé. «Aux fins de l'application de la
présente loi, le tribunal a pour fonction :
«1° de décider de toute demande relative à la
reconnaissance d'une association d'artistes ou d'une association de
producteurs;
«2° de statuer sur la conformité à la présente
loi des conditions d'admissibilité prévues par les règlements d'une association
reconnue ainsi que sur le respect de ses conditions dans le cadre de leur
application;
«3° — c'est ce qu'on ajoute — de
décider de toute autre demande relative à l'application des articles 11.1
et 11.2, du deuxième alinéa de l'article 24.2, de l'article 26, du
deuxième alinéa de l'article 26.1, des articles 30, 32 et 34, du
deuxième alinéa de l'article 37, des articles 37.1, 38 à 40 et 42 du
deuxième alinéa de l'article 45.»
Et voilà. Je vais vous lire les commentaires
puis, ensuite, je vais les dire dans mes mots.
Commentaires.
La modification à l'article 26 propose de confier au Tribunal
administratif du travail le pouvoir de
décider des demandes relatives à l'application de certains articles de la loi.
Cet ajout participe à la volonté d'augmenter la possibilité de
s'adresser au Tribunal administratif du travail pour certains manquements à la
loi, comme nous le verrons plus loin, à 63.1 à 63.3, pardon, introduits
par l'article 27 du projet de loi, prévoyant des délais... les délais, les
pouvoirs spécifiques du TAT à l'égard de ces demandes.
Mis dans mes mots,
quand je vous disais que ce projet de loi n° 35 là, on allait chercher des
pans des processus et des procédures et... plus que des pans, on va se servir
de la possibilité d'utiliser le Tribunal administratif du travail pour les artistes, pour les associations. Puis
autant la partie patronale que la partie syndicale... Puis les deux sont
contents, alors on va applaudir ici, là, parce que les deux parties vont y
trouver leur compte dans l'accélération des demandes, du traitement des
demandes, de trouver des réponses.
Alors, cet
article 26 vient dire : Bien, parfait, voici tous les articles que je
vous ai déclinés, là, maintenant, ça, là, ça s'applique à la Loi sur le statut
des artistes, alors... Et ça, c'était une demande aussi des groupes. Certains,
c'était un article plus que l'autre. On est allés chercher le maximum qu'on
pouvait, là. Voilà.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions? Oui, alors la parole
est à la députée de Taschereau.
Mme Dorion : Merci.
Il y a... qui nous réécrivait ce matin, puis qui disait qu'il y avait encore
des inquiétudes par rapport à, bon... puis là je relisais ce qu'on avait
adopté, puis c'est clair que ça inclut toute prestation. Donc, est-ce que,
là-dedans, ça leur permet de, si, dans leur négociation d'entente collective,
l'autre refuse de reconnaître que la loi dit «toute prestation», ils vont
pouvoir s'adresser au Tribunal du travail, ça va être ça qu'ils vont devoir
faire, dans le fond? Cet article-là prévoit ça?
• (11 h 50) •
Mme Roy : Ça
leur donne... Oui, ça leur donne effectivement la possibilité de... En fait...
et je me pose même la question à savoir : Ça a-tu déjà été testé? Mais ils
pourront s'adresser au tribunal, n'est-ce pas? Oui, oui, oui. Je veux juste
bien ne pas induire personne en erreur, ça fait que je vérifie avec les
juristes. Ça fait que ça leur donne un pouvoir en plus. Si quelqu'un dit :
Ah! bien non, là, ça marche, ce bout-là, mais le reste non... Non, ils pourront
aller devant le tribunal.
Mme Dorion : En
disant : la loi l'indique, c'est toute prestation, voilà.
Mme Roy : Exact.
Voilà.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : C'est beau? Alors, est-ce qu'il y a d'autres
interventions? C'est beau. Parfait. Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'article 26.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme
Lavallée : Pour.
Le
Secrétaire : M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme
Jeannotte : Pour.
Le
Secrétaire : M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Pour.
Le Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
Mme
St-Pierre :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Dorion (Taschereau)?
Mme Dorion : Pour.
Le Secrétaire : Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention.
Donc, l'article 26 est adopté. Mme la ministre, nous poursuivons avec
l'article 27.
Mme Roy : O.K. Parfait. Voilà,
attendez un petit peu. Il y a bien des grandes pages.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
oui, qui est très long. Prenez votre souffle.
Mme Roy : Alors, 27, oui, un autre
article important.
27. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 63, des suivants :
«63.1. Une demande relative à l'application des
articles 11.1, 11.2 et 26 du deuxième alinéa de l'article 26.1, des
articles 30, 32 et 34, du deuxième alinéa de l'article 37 et des
articles 37.1, 38 à 40 et 42 doit être déposée au tribunal dans les
30 jours de la connaissance de la contravention alléguée.
«En outre des pouvoirs que lui attribue la Loi
instituant le Tribunal administratif du travail (chapitre T-15.1), le
tribunal peut rendre toute décision qui lui paraît juste et raisonnable, compte
tenu de toutes les circonstances de l'affaire. Il peut notamment exercer les
pouvoirs prévus à l'article 15 et aux paragraphes 1° à 15° du premier
alinéa de l'article 111.33 du Code du travail (chapitre C-27), compte
tenu des adaptations nécessaires.
«63.2. Une plainte visée au deuxième alinéa de
l'article 24.2 doit être déposée au tribunal dans les six mois de la
connaissance des faits reprochés.
«Si le tribunal estime que l'association
d'artistes a contrevenu aux dispositions du premier alinéa de cet article, il
peut rendre toute décision qui lui paraît juste et raisonnable, compte tenu de
toutes les circonstances de l'affaire. Il peut notamment autoriser l'artiste à
soumettre sa réclamation à un arbitre nommé par le ministre pour décision selon
l'entente collective comme s'il s'agissait d'un grief. Le deuxième alinéa de
l'article 35.1 s'applique. L'association d'artistes paie les frais engagés
par l'artiste.
«Le
producteur ne peut opposer l'inobservation par l'association d'artistes de la
procédure et des délais prévus par l'entente
collective pour le règlement des griefs lorsqu'une réclamation est déférée à un
arbitre en vertu du premier alinéa.
«63.3. Une plainte visée au deuxième alinéa de
l'article 45 doit être déposée au tribunal dans les deux ans de la
dernière manifestation de la conduite de harcèlement psychologique.
«Si le tribunal juge que l'artiste a été victime
de harcèlement psychologique et que le producteur a fait défaut de respecter ses
obligations prévues à l'article 43, il peut rendre toute décision qui lui
paraît juste et raisonnable, compte tenu de toutes les circonstances de
l'affaire, incluant le caractère discriminatoire de la conduite,
notamment :
«1° ordonner au producteur de réintégrer
l'artiste;
«2° ordonner
au producteur de payer à l'artiste une indemnité jusqu'à un maximum équivalent
à la rémunération ou à la contrepartie monétaire perdue;
«3° ordonner au producteur de prendre les moyens
raisonnables pour faire cesser le harcèlement.»
Le texte proposé est absolument identique à ce
que je viens de vous lire. Si vous voulez que je vous le...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Mme
la ministre, il y a d'autres paragraphes 4°, 5°, 6°.
Mme Roy : Ah! excusez-moi. Mon doux
Jésus! Excusez.
«4° ordonner au producteur de verser à l'artiste
des dommages et intérêts punitifs et moraux;
«5° ordonner au producteur de verser à l'artiste
une indemnité pour perte de revenu;
«6° ordonner au producteur de financer le
soutien psychologique requis par l'artiste, pour une période raisonnable qu'il
détermine;
«7° ordonner la modification du dossier
disciplinaire de l'artiste victime de harcèlement psychologique.
«63.4. Les paragraphes 2°, 4° et 6° du
deuxième alinéa de l'article 63.3 ne s'appliquent pas pour une période au
cours de laquelle l'artiste est victime d'une lésion professionnelle, au sens
de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles
(chapitre A-3.001), qui résulte du harcèlement psychologique.
«Lorsque le tribunal estime probable, en
application des articles 63.3, que le harcèlement psychologique ait
entraîné chez l'artiste une lésion professionnelle, il réserve sa décision au
regard des paragraphes 2°, 4° et 6° du deuxième alinéa de cet
article.»
Et là le texte proposé, comme je vous disais, il
est identique. C'est ça? J'ai tout lu. O.K. Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
parce que c'est une insertion, donc, hein, c'est identique.
Mme Roy : Voilà.
Commentaire. Ce fameux 63.1 prévoit, dans un premier temps, le délai
d'application aux demandes formulées en application des articles mentionnés. Le
deuxième alinéa prévoit, quant à lui, les pouvoirs du Tribunal
administratif que... Pardon, je reprends. Le deuxième alinéa prévoit, quant à
lui, les pouvoirs que le Tribunal administratif
peut exercer en ces matières, notamment rendre toute décision qui lui
apparaît juste et raisonnable, ordonner la réintégration d'un artiste
dont on a... un contrat, ordonner le versement d'indemnités, etc. Parce qu'il y
en a sept, là.
Par ailleurs, on me
souligne ici, pour ce qui est du 63.2, parce qu'on a 63.1, 63.2, 63.3 et 63,
les notes du 63.2 sont les suivantes : Le premier alinéa de
l'article 63.2 prévoit le délai à l'intérieur duquel une plainte pour
manquement au devoir de représentation de l'association de l'artiste reconnue
doit être déposée au Tribunal administratif du travail.
Le deuxième alinéa
prévoit les pouvoirs du tribunal en cette matière. Il est en outre prévu que le
Tribunal administratif peut autoriser un artiste à soumettre la réclamation à
l'égard de laquelle l'association a manqué à son devoir. Cette réclamation sera alors traitée de la même manière qu'un
grief.
Et,
tel que prévoit le troisième alinéa, dans ces circonstances, le producteur ne pourra soulever, devant l'arbitre de
grief, le non-respect des délais prévus à l'entente.
Maintenant, pour ce
qui est de 63.3, il y a aussi des commentaires qui nous disent :
L'article 63.3 prévoit, à son premier alinéa, le délai de deux ans qui
doit être respecté pour les plaintes de harcèlement psychologique.
Le
deuxième alinéa proposé prévoit les pouvoirs du Tribunal administratif du
travail dans le cadre d'une telle plainte.
Et le dernier
commentaire, parce que c'est 63.4, le dernier : Cet article-là prévoit que
si l'artiste est victime d'une lésion professionnelle résultant du harcèlement
psychologique, le Tribunal administratif ne peut, tant que dure cette lésion
professionnelle, ordonner au producteur de payer à l'artiste une indemnité
jusqu'à un maximum équivalant à la rémunération ou à la contrepartie monétaire
perdue, ordonner au producteur de verser à l'artiste des dommages et intérêts
punitifs et moraux ni ordonner au producteur de finaliser... de financer,
pardon, le soutien psychologique requis par l'artiste pour une période
raisonnable qu'il détermine.
Et
là je vous rappelle que les lésions professionnelles relèvent de la compétence
de la Commission des normes, de l'équité,
de la santé et de la sécurité du travail. Il est donc possible pour un artiste
de cumuler deux recours, un devant le Tribunal administratif pour faire cesser
le harcèlement psychologique ou pour y remédier, et puis un autre devant la
CNESST en raison de la lésion
professionnelle occasionnée par le harcèlement. Pour éviter que l'artiste ne
reçoive une double indemnité de
remplacement de rémunération, le Tribunal administratif ne peut exercer
certains des pouvoirs que lui confère la loi...
En cohérence, le
deuxième alinéa de cet article prévoit que le TAT réserve sa décision s'il
estime probable que le harcèlement psychologique a entraîné une lésion
professionnelle.
Et là vous voyez que
c'est extrêmement technique, et ce sont vraiment les règles de la Loi sur le
Tribunal administratif du travail, les règles, les procédures, les pouvoirs, la
juridiction qu'on transfère, qu'on insère dans le projet de loi n° 35 pour
donner tous ces pouvoirs-là aux artistes. Voilà.
• (12 heures) •
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, nous allons y aller par article, hein,
63.1, 63.2. C'est bien ça? Alors, y a-t-il
des interventions pour le premier article 63.1? Pas d'intervention, pas
d'intervention. Parfait. Nous poursuivons avec l'article 63.2. Y a-t-il
des interventions? Pas d'intervention. Nous poursuivons avec le 63.3. À vous la
parole.
Mme
St-Pierre : Il ne faut pas être parti comme ça, là. C'est parce que je
trouve que 63.3 répond à ma question de tout à l'heure. Quand on regarde le
deuxième alinéa, «ordonner au producteur de payer à l'artiste une indemnité
jusqu'à un maximum équivalent à la rémunération ou à la contrepartie monétaire
perdue», et à... je reviens...
Je trouve qu'il y a
comme... En termes de vocabulaire, il me semble que ça, ça aurait été vraiment
approprié de le mettre là aussi. Je le dis
juste comme ça, je le dépose comme ça. Je trouve qu'ici c'est plus clair,
beaucoup, beaucoup plus clair, puis ça répond à la question que j'avais
tout à l'heure, quand on parle de quelqu'un qui est un salarié ou qui est payé
à la semaine puis quelqu'un qui est payé pour un contrat. Je trouve qu'ici
c'est plus clair que là avec la question des six mois. Mais vous avez une
équipe de juristes beaucoup plus compétents que moi pour démêler tout ça.
Mme Roy : Bien,
en fait, ce n'est pas la même loi. C'est une cohérence aussi à l'égard des
lois. Là, ici, c'est la Loi du Tribunal administratif du travail que l'on...
les articles référents qu'on transfère ici. Et la demande du fameux 154,
c'était vraiment de nous assurer que c'était l'article de cette Loi sur les
sociétés par actions que nous utilisions. Puis ce que je vous disais tantôt,
c'est qu'il pourrait y arriver une forme d'iniquité, si on changeait le six
mois, parce que vous vous retrouveriez dans une entité légale où vous auriez eu
deux classes d'employés, certains qui auraient eu leur six mois puis d'autres
plus qu'un six mois. Ça fait qu'il y a ce devoir d'équité à l'égard... Chacune
des lois s'interprète, et il doit y avoir
une équité dans leur application. Voilà. Je vais... Mais je comprends ce que
vous dites, Je comprends très bien ce que vous dites, là, mais donc,
vous aimez la façon dont c'est rédigé ici, de ce que je comprends.
Mme
St-Pierre : Bien, c'est-à-dire, je le trouve... Je trouve ça clair. Je
trouve que ça vient dire exactement ce que ça doit dire, alors qu'à l'autre
endroit je trouve qu'il y a une zone grise. Il y a une zone qui n'est pas tout
à fait claire par rapport aux différents types de prestation, aux différents
types de contrat. Mais je m'arrête ici, je l'ai dit, puis on verra ce que
l'avenir va nous réserver puis si les tribunaux en arrivent un jour à la même
conclusion.
L'autre question,
c'est sur l'accumulation, là... bien, on a fait 63... On est à 63.3. Dans les
commentaires, l'article 63.3 prévoit, à son premier alinéa, le délai de deux
ans. Ça, c'est normal, c'est un délai de prescription...
Mme Roy :
Oui, pour porter plainte.
Mme
St-Pierre :
...qui doit être respecté pour les plaintes en harcèlement psychologique. C'est
ça qui est dans la loi. Pourquoi, dans le Code civil, c'est trois ans puis que
dans cette loi-là... dans les lois... dans cette loi-là, en fait, qui vient
d'une autre loi, c'est deux ans seulement?
Mme
Roy : Bien, en fait, dans le Code civil, il y a plusieurs
prescriptions pour plusieurs choses. Là, ici, c'est une adaptation du code...
de la Loi sur les normes du travail, et on prend la même transposition, pour
tous les travailleurs du Québec, c'est deux ans. Alors, c'est la raison pour
laquelle on fait la même chose. Ici, c'est une loi du travail qu'on fait, une loi d'exception, mais une loi du travail. Dans
le Code civil, vous avez des prescriptions de deux ans, trois ans, cinq
ans, tout dépendant de la nature du litige, là. Il y a toutes sortes de délais
de prescription.
Mme St-Pierre :
Bien, je suis dans le Code criminel. Il n'y en a pas de prescription. Ça,
je sais ça, mais ce n'est pas le Code civil, c'est le Code criminel.
Mme Roy :
Exact. Ça, ça a été aboli, oui.
Mme St-Pierre :
Mais je m'interrogeais sur la prescription de deux ans puis sur la...
Mme Roy :
...parce qu'en ce qui a trait au travail, aux lois du travail, c'est une
prescription de deux ans. C'est ça. Vous me parlez d'une prescription de trois
ans, mais en quoi, quel domaine? Là, vous comprenez.
Mme St-Pierre : Oui, oui, mais je voulais
juste savoir, là, le deux ans, si c'est... si c'est normal d'avoir deux
ans ou si c'est comme ça dans les autres lois. C'était simplement pour qu'on
m'éclaire dans ma...
Mme Roy :
O.K. Je pensais que vous disiez que, dans le Code civil, il y avait un
trois ans pour les travailleurs, alors que tout ce qui gère les travailleurs
sont dans les lois sur les normes, etc. Puis, pour ce qui est des travailleurs,
le législateur antérieur a décidé que le délai de prescription était de deux
ans. Alors, on met la même chose ici.
Mme St-Pierre :
O.K.Et plus loin, 63.4, les prestations, là, qui sont cumulées ou
pas cumulées, pourriez-vous m'éclairer davantage?
Mme Roy :
Oui, oui, oui. Quel maître
pourrait faire... parler du fait que... parce que vous pouvez être sur un
régime et sur l'autre, vous avez accès aux deux. Alors...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.Parfait. Alors, on est à 63.4. Je
vous inviterais, comme on commence une nouvelle journée, à vous présenter avant
de répondre à la question.
Mme Verreault-Tremblay
(Geneviève) : Oui. Bonjour, Geneviève Verreault-Tremblay, légiste au
ministère de la Justice, affectée au ministère de la Culture et des
Communications, notamment.
Les travailleurs
autonomes, effectivement, n'ont généralement pas accès au régime de la CNESST.
Il est par contre permis, pour un travailleur autonome, de s'y inscrire
individuellement. Il est aussi permis, dans la loi, à une association de
travailleurs autonomes de s'inscrire puis... et donc que leurs membres soient
couverts. Donc, ce sera ces personnes-là qui seront visées, là, par cet
article-là, qui auront donc décidé de souscrire à la CNESST.
Mme St-Pierre :
Donc, il faudra qu'il y ait une obligation de souscrire ou de s'inscrire,
soit à l'association ou soit individuellement.
Mme Verreault-Tremblay
(Geneviève) : En fait, bien, il y a actuellement des associations dont
les membres sont couverts. C'est ce que je
comprends, mais, pour ceux dont les membres ne seraient pas couverts, il y a
une possibilité de s'inscrire. Alors là, ce sera au choix de
l'association ou du travailleur, selon le cas, là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
pour le 63.4, donc...
Mme Roy :
Et j'ajouterai...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oh! excusez-moi.
Mme Roy :
...à tout événement, ils sont couverts, tout travailleur pour... et ce qui
est intéressant, a ce recours devant un tribunal. Et c'est ça qui est
intéressant. Alors, on leur donne ça, on leur donne la protection puis on leur
donne le recours, tout salarié, toute... que dis-je, tout artiste. Voyons! j'ai
dit «travailleur», parce que, là, on a parlé de droit du travail, tout artiste.
Voilà.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est bon. Est-ce qu'il y a d'autres
interventions pour l'ensemble de l'article 27? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'article 27.
Mme St-Pierre :
Par appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention, Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lavallée : Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme Dansereau :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire :
Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme St-Pierre : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dorion
(Taschereau)?
Mme Dorion : Pour.
Le Secrétaire : Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Abstention. Donc,
l'article 27 est adopté. Si, tel que suggéré au tout début, nous
revenons à l'article 25 tel qu'amendé, est-ce qu'il y a des... On a votre
consentement? Oui, oui, parfait. Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions
à l'article 25 tel qu'amendé? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix.
Une voix : ...appel nominal, s'il
vous plaît.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy : Oh! que pour, oui.
Le Secrétaire : Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Lavallée
(Repentigny)?
Mme Lavallée : Pour.
Le Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme Dansereau : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme St-Pierre :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Dorion (Taschereau)?
Mme Dorion :
Pour.
Le
Secrétaire : Et Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 25, tel
qu'amendé, est adopté.
Je viens de recevoir
l'information que les... il y aura des amendements à l'article 32, 34, 36
et 39, et que ces amendements sont déjà déposés dans le Greffier. C'est bien
ça? Donc, si vous voulez en prendre connaissance, là, plus rapidement. Mme la
ministre, nous poursuivons maintenant avec l'article 28.
Mme Roy :
Oui, mais j'aimerais souligner aussi que les amendements qu'on vous dépose,
c'est beaucoup de la concordance, pour que
vous le sachiez, là. Puis je veux juste souligner, merci, merci, merci pour les
artistes, pour le 25, parce que, là, on vient d'adopter tout le régime
de protection qu'il nous était possible de transférer, en ce qui a trait au
harcèlement psychologique, au harcèlement sexuel. Les artistes seront protégés.
Merci, collègues. Merci, tout le monde. En tout cas, moi, ça me touche.
Maintenant, donc, on
est rendus à un autre article important, l'article 28. Alors : Cette
loi, elle est modifiée par l'insertion, après l'article 68.4, du chapitre
suivant :
«Chapitre IV.2.»
«Réglementation.»
«68.5. Le
gouvernement peut, par règlement, définir les termes et les expressions
utilisés dans la présente loi ou préciser les définitions qui y sont prévues.
«68.6.
Le gouvernement peut, par règlement, après consultation de l'association
d'artistes reconnue et de l'association de producteurs reconnue ou, à
défaut, des associations de producteurs ou des producteurs les plus
représentatifs d'un secteur, fixer des conditions minimales d'application à la
conclusion de contrats professionnels avec des artistes, dont la rémunération
et les avantages sociaux.
«Les conditions
prévues par un tel règlement peuvent varier selon les pratiques artistiques et
les types de production.»
Alors, j'y vais avec
les commentaires. Il s'agit ici d'un article tout à fait nouveau, qui introduit
une habilitation réglementaire qui va permettre deux choses, qui va permettre
au gouvernement de définir certains termes ou de préciser les définitions qui y sont prévues. Et, par
ailleurs, à son deuxième... plus loin, à 68.6, on introduit une habilitation
réglementaire qui va permettre au
gouvernement de fixer les conditions minimales applicables à la conclusion de
contrats professionnels avec des artistes. Ces conditions pourraient
varier selon les pratiques artistiques et les types de production. Ces
conditions minimales constitueraient un plancher pour les ententes collectives
autant que pour les contrats individuels. L'habilitation
proposée prévoit que le gouvernement consulte les groupes concernés avant de
prendre un tel règlement. Voilà.
• (12 h 10) •
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, députée de l'Acadie.
Mme St-Pierre :
Alors, Mme la Présidente, on a un amendement à proposer. Est-ce qu'il est
déposé?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
il est reçu. C'est celui-ci? Parfait. Est-ce qu'on va l'afficher pour la
ministre?
Mme St-Pierre :
...mon amendement va être à 68.6. On peut procéder pour 68.5, si vous
voulez, avant.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : O.K. Alors, on va y aller avec...
Mme St-Pierre :
Pendant ce temps-là, il va cheminer dans le Greffier.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'il y a des interventions pour la
section ou le paragraphe 68.5? Pas d'intervention.
Mme Roy :
Moi, j'en ferais une...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, parfait. Mme la ministre.
Mme Roy :
...pour éclairer les gens qui nous écoutent puis les collègues. Vous avez
remarqué qu'on a ajouté certains artistes dans les définitions au début, puis
nommément, parce qu'on nous l'avait vraiment spécifié, entre autres,
les artistes du cirque, les artistes circassiens. On l'a mis, même s'ils
étaient implicitement dans les arts de la scène, mais, selon eux, ils
disaient : Bien, on n'est pas toujours sur des scènes. Des fois, c'est
sous le chapiteau. Des fois, c'est dans l'eau. Donc, on l'a écrit texto Ppuis
on a rajouté aussi en ce qui a trait aux arts numériques.
Mais, pour ne pas
avoir à ouvrir la loi sur le statut de l'artiste à chaque fois qu'il arrivera
une nouvelle discipline, parce qu'on ne sait pas ce qui peut se passer dans le
futur, ce pouvoir réglementaire là nous permettrait de préciser, par exemple,
que, des artistes d'une nouvelle pratique artistique émergente en arts visuels,
par exemple, bien, au lieu de rouvrir la
loi, on pourra les ajouter par règlement, ce qui est beaucoup plus simple.
Alors, c'est vraiment pour alléger la taille des... la tâche, pardon,
des futurs législateurs si, dans le temps, il nous arrive de nouvelles
disciplines artistiques auxquelles on ne
pense pas. Voilà. Je voulais juste mentionner ça, parce que ce n'est pas pour
rien qu'il est là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci, Mme la ministre. Nous avons reçu un
amendement à l'article 28 de la part de la députée de l'Acadie. Est-ce que
vous êtes prête à le lire? Si on vous le met à l'écran...
Mme St-Pierre :
Si la ministre en a pris connaissance. O.K., ça va, vous l'avez... il est
affiché. Amendement à l'article 28 : L'article 68.6 proposé par
l'article 28 du projet de loi est modifié par :
1° l'insertion dans
le premier alinéa avant les mots «Le gouvernement peut» des mots «Sur demande
d'une ou de plusieurs associations reconnues,»;
2°
le remplacement au début du premier alinéa du mot «Le» par le mot «le» — le mot «le», l majuscule, e, l majuscule,
e, par le mot petit... petit... minuscule, pardon, e;
3° l'ajout, à la fin
de l'article, de l'alinéa suivant :
«Le règlement adopté
en vertu du présent article tient lieu d'entente collective. Il lie les producteurs
du secteur en cause et les artistes qu'ils engagent. Il confère de plus à
l'association d'artistes reconnue du secteur en cause les mêmes droits qu'elle
aurait à l'égard d'une entente collective.»
Donc, l'article
proposé se lirait ainsi :
«68.6. Sur demande
d'une ou plusieurs associations reconnues, le gouvernement peut, par règlement,
après consultation de l'association d'artistes reconnue et de l'association de
producteurs reconnue, ou, à défaut, des associations de producteurs ou des producteurs
les plus représentatifs d'un secteur, fixer des conditions minimales
applicables à la conclusion de contrats professionnels avec des artistes, dont
la rémunération et les avantages sociaux. Les conditions prévues par un tel
règlement peuvent varier selon les pratiques artistiques et les types de
production.
«Le règlement adopté
en vertu du présent article tient lieu d'entente collective. Il lie les
producteurs du secteur en cause et les artistes qu'ils engagent. Il confère de
plus à l'association d'artistes reconnue du secteur en cause les mêmes droits
qu'elle aurait à l'égard d'une entente collective.»
Alors, Mme la
Présidente, vous avez comme moi... bien oui, vous étiez là, vous avez comme moi
entendu tous ceux et celles qui sont venus témoigner ici. C'est vraiment
unanime, on nous demande de mettre «à la demande». Moi, je suis très fière de
déposer cet amendement-là. Vous voyez que nous vous avons écoutés, nous vous
écoutons, et je pense que c'est important de le mettre. Ça ne peut pas non plus
être quelque chose qui serait laissé dans le vague.
Il faut qu'il y ait
un processus dans lequel l'association dit : Bien, nous, nous sommes
rendus à l'étape de demander officiellement que le gouvernement s'en mêle.
Parce que le gouvernement pourrait dire : Bien, essayez encore, essayez
encore, ou on attend, on attend, on attend, puis il n'y a pas d'échange. Alors,
je pense que, quand c'est écrit dans la loi, une fois que l'association l'a
demandé, a fait son travail... Certains ont semblé dire qu'ils le demanderaient
presque immédiatement, là, d'avoir accès... d'avoir un règlement, mais
mettons... mettons-nous dans un processus où il y aura un début, où il y aurait
une négociation qui serait appelée, il y aurait des efforts de faits pour s'entendre, il y aurait des efforts de faits pour
lancer des négociations ou poursuivre des négociations. Il y a un cul-de-sac,
ça ne fonctionne pas, bien là, l'association peut demander. Et je pense que
c'est très, très, très rassurant d'avoir cet amendement-là.
Moi, j'ai écouté puis, quand j'écoute, j'entends et je pense que c'est
important de faire cet amendement-là. Alors, je le fais avec fierté, Mme
la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, Mme la ministre.
Mme Roy :
Oui. Écoutez, on pourrait peut-être suspendre pour discuter un petit peu
parce que... Je veux juste spécifier quelque chose. Lors des auditions, et je
vous l'ai dit tout à l'heure, j'ai laissé les groupes s'exprimer puis je n'ai
pas argumenté de façon juridique. Maintenant, nous, on va suspendre, on va voir
ce que vous nous avez mis là. Mais je pense que c'est important de souligner
qu'il s'agit ici d'un pouvoir... une loi d'exception avec un pouvoir
réglementaire exceptionnel. Alors, à cet égard-là, il y aussi des règles juridiques
qu'on doit suivre.
Alors, on va
suspendre, on va regarder puis on va vous revenir avec des réponses, parce que
ça n'a pas été écrit de cette façon-là pour rien non plus. Voilà, mais c'est
vraiment un... Cet article réglementaire là, et ça, je veux le souligner, lui
aussi, il est innovant, et il va répondre à beaucoup de questions, et il va
simplifier la vie de certains groupes et de... qui sont venus nous rencontrer.
Alors, voilà, on va suspendre, le temps de discuter, puis on va voir jusqu'où on
peut aller ou pas, parce que c'est un pouvoir réglementaire.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.Alors, nous allons suspendre quelques instants. Merci, Mme la
ministre.
(Suspension de la séance à
12 h 19)
(Reprise à 12 h 47)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, bonjour. Je pense qu'il y a eu une bonne période d'échange entre la
ministre et les partis. Alors, je vous invite, Mme la ministre, à prendre la
parole.
Mme Roy : Oui. Je remercie la
collègue pour son amendement qui correspond à... Les groupes sont venus nous
dire que c'est pas mal la façon dont ils souhaitaient que ce pouvoir
réglementaire là soit écrit. Malheureusement, je vais être très transparente,
là, vraiment très transparente, c'est un pouvoir réglementaire totalement
nouveau pour le milieu culturel, pour les artistes. C'est un pouvoir
réglementaire qui nous donne, là, un outil de dernier recours pour aller nous
chercher des conditions minimales, où, jusqu'à présent, c'était impossible.
Donc, à l'égard des amendements, il y a des
choses qui, sur un point de vue purement juridique et légal, compte tenu du
fait qu'on n'est pas dans une loi, mais dans un pouvoir réglementaire qui, lui,
dictera des règlements pour la suite des choses, je ne peux pas l'accepter tel
que libellé. Et le libellé devrait rester, selon nos prétentions, tel qu'il est
actuellement, puis on va vous expliquer
pourquoi, légalement parlant. Et ça, je vais laisser les juristes expliquer
pourquoi on ne peut pas changer. Je
comprends qu'on nous dit : sur demande et sur demande uniquement
d'associations reconnues. On ne l'incorpore pas pour des motifs légaux
pour lesquels les juristes vont vous donner des précisions.
Cependant, c'est important de dire que cet
article-là, il vient pousser plus loin la sécurité puis les pouvoirs accordés
aux artistes dans les cas où il y a une impossibilité de s'entendre. Mais
sachez bien que c'est le dernier recours et que l'intention du législateur,
c'est que les parties, les associations se forment, soient reconnues et que les
parties négocient des ententes collectives, parce que je ne pense pas que
personne n'aurait du plaisir à se voir imposer des normes par le gouvernement.
Donc, je pense qu'on a tous avantage, les gens qui nous écoutent, les parties
que nous avons rencontrées, à ce qu'il y ait des ententes négociées, parce que,
dans des conditions minimales, on ne va jamais aussi loin que dans des ententes
négociées. Et cet article-là est exceptionnel dans des cas exceptionnels, et on
est encore dans une loi d'exception.
Maintenant, je vais passer la parole peut-être à
Me Poisson pour commencer sur l'aspect légal du fait qu'il y a quelque
chose là-dedans qui lie le gouvernement d'une façon totalement inhabituelle et
hors norme, et c'est la raison pour laquelle on ne peut pas le libeller de la
façon que vous nous le présentez, Mme la députée de l'Acadie. Et je sais que
les groupes nous le demandaient libellé comme ça, mais il y a une raison légale
pour laquelle on ne peut pas le libeller comme ça. Et c'est pour ça que je veux
le dire maintenant, puis j'ai laissé les groupes s'exprimer, mais
l'argumentaire juridique, on le fait ici. Alors, Me Poisson.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, Me Poisson, avant de répondre à la
question, n'oubliez pas de vous présenter.
M. Poisson (Jean-Martin) : Très
bien. Jean-Martin Poisson, avocat au ministère de la Justice, Direction des
affaires juridiques, éducation, enseignement supérieur, culture et communications.
Il faut d'abord se rappeler ce qu'est la
réglementation. La réglementation, c'est un acte normatif qui est délégué au
gouvernement ou à un ministre par l'Assemblée nationale. Donc, quand le
gouvernement fait un règlement, par exemple, c'est vraiment... il exerce une
prérogative qui appartient d'abord à l'Assemblée nationale, mais qui lui est
déléguée. C'est ça, un règlement, en général.
Lorsque l'Assemblée nationale décide de déléguer
son pouvoir de normativité à un gouvernement, c'est assez inhabituel qu'il va
subordonner l'exercice de ce pouvoir-là à la volonté d'un tiers. Généralement,
quand l'Assemblée nationale décide de légiférer, elle le fait de son propre
chef. Elle peut évidemment le faire parce que l'actualité lui commande de le
faire, parce qu'elle le désire, mais pour des raisons qui lui sont propres et
de son propre chef. Alors, de la même façon, quand l'Assemblée nationale
délègue son pouvoir de légiférer, elle le délègue au gouvernement en lui
disant : Bien, je te donne ce pouvoir d'adopter des normes en mon nom.
Pourquoi on
ne lie pas généralement le pouvoir du gouvernement d'adopter un règlement?
Bien, je dirais qu'il y a deux aspects différents, c'est-à-dire qu'on ne
veut pas obliger le gouvernement à agir sur la dictée d'un tiers. Donc, ce
n'est pas le tiers qui va décider si le gouvernement agit. Et, de la même
façon, on ne veut pas empêcher le gouvernement d'agir parce que personne ne lui
en fait la demande.
Alors, je dirais que c'est un peu les deux faces
de cette liberté qu'on confère habituellement au gouvernement, c'est-à-dire
qu'on ne veut pas l'obliger dans un domaine où le gouvernement jugerait qu'il
n'est pas approprié d'agir, pour toutes sortes de raisons, parce que les
négociations n'ont pas été suffisantes, parce que le besoin n'est pas constaté
par tout le monde, parce qu'il y a des gens en désaccord. On ne veut pas
obliger le gouvernement à faire un règlement. Peut-être même que c'est
impossible dans certains cas parce que l'adoption ou l'identification de normes
sera difficile.
De la même façon, on ne veut pas, donc,
condamner le gouvernement ou l'empêcher d'agir s'il juge que c'est approprié
d'agir mais ne reçoit aucune demande. Alors, on n'est pas strictement sur le
plan d'un empêchement juridique, on est sur le plan de l'opportunité juridique.
Alors, c'est-à-dire que ce n'est pas une façon habituelle de fonctionner que de lier l'adoption ou le pouvoir
réglementaire du gouvernement ou d'un ministre à la volonté d'un tiers.
• (12 h 50) •
La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait.
Y a-t-il des interventions?
Mme St-Pierre : Non, il n'y aura pas
d'autre intervention. Je pense que l'explication est très claire. Peut-être
qu'aussi... La ministre a précisé dans quelles conditions, là, on arriverait à
ce processus-là. Je pense que c'est clair aussi. Peut-être qu'on aurait dû
l'écrire dans la loi après telle étape, telle étape, telle étape, mais
peut-être aussi que le ministère pourrait décider
qu'avant d'arriver à la dernière étape il va procéder plus rapidement, là. Ça
pourrait être une décision discrétionnaire.
Moi, ça me va. Je ne retirerai cependant pas mon
amendement, Mme la Présidente. Je vais vouloir que l'amendement soit voté
contre. Moi, je vais voter pour, mais je veux que l'amendement soit voté, parce
que je pense que c'est important de
démontrer qu'on a entendu, on a écouté, on a discuté ensemble pendant... Quand
on fait des pauses, là, il ne faut
pas penser qu'on s'en va fumer une cigarette ou prendre un café. On discute
pour faire avancer plus rapidement. Alors, c'est... pour moi, ça me va,
les explications sont très claires.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait.
Merci. Alors, la parole est à la députée de Taschereau.
Mme Dorion : J'aimerais ça avoir des
réponses de la ministre pour que ce soit clair aussi pour ceux qui nous
écoutent. Il y a des craintes qui se sont exprimées, puis parmi ces
craintes-là... Donc, je les exprime, puis vous nous répondrez là-dessus. Donc,
parmi les craintes de cet article-là, qu'on a entendues des associations
d'artistes, tu sais, on ne voudrait pas que des producteurs s'emparent de cette
possibilité-là pour by-passer une négociation, pour faire décréter des
conditions qui sont en dessous des conventions collectives ou de ce qu'on
essaie de faire comme convention collective d'après celles qui existent déjà.
Donc, première crainte.
Deuxième crainte, on a peur, si des associations
d'artistes arrivent et font la demande d'un règlement à la ministre, on a peur
que finalement ça soit comme bien souvent, on se retrouve à faire des petites
mobilisations devant l'Assemblée nationale avec nos pancartes pendant huit ans,
en exigeant un règlement, puis qu'on sent que finalement cet article-là existe,
mais jamais aucun ministre n'y a donné suite. Donc, ça, c'est la deuxième
crainte.
Est-ce qu'il y aurait moyen... Je ne...
Discutons, allons-y, commençons par ça, là.
Mme Roy : Oui, avec plaisir. Comme
je vous disais, c'est un nouveau moyen, un outil de plus, mais c'est l'outil du
dernier recours. L'intention du législateur, puis là je le dis parce que j'ai
appris ça dans mes cours de droit, quand on est tous législateurs ici et qu'on
parle, et qu'un jour un tribunal tente d'interpréter ou de comprendre que c'est
que la ministre a voulu dire, c'est un outil de dernier recours, parce que ce
que cette loi, ce p.l. n° 35 que nous souhaitons
adopter veut faire, c'est inciter, amener, encourager, donner des outils
supplémentaires pour amener les parties à
négocier des ententes collectives avec, naturellement, plus d'outils qui nous
proviennent de la Loi sur les normes, du Code du travail pour qu'on en
vienne à structurer et professionnaliser encore davantage la pratique pour les
artistes.
Donc, comme il s'agit d'un outil de dernier
recours, avant qu'il soit utilisé... et cet outil-là est donné via une
habilitation réglementaire, avant qu'on en arrive à l'exécuter, naturellement
qu'il y a des règles, des règles qui vont... qui seront édictées pour la suite
des choses par l'administration, le ministère de la Culture, parce qu'on veut
s'assurer qu'ils ont tout essayé. On veut s'assurer qu'ils ont tout essayé de
négocier pour arriver à quelque chose puis que ça n'a pas fonctionné. Ça, là, ce n'est pas un outil pour contrecarrer la
procédure habituelle de négociation d'ententes collectives, au
contraire. Bien au contraire, c'est un outil qu'on donne, mais il devra y avoir
la démonstration qu'on n'a pas réussi à s'entendre, que c'est impossible, avant
d'en arriver là.
Alors, je pense que les parties... Puis il y a
un adage qui dit : Le pire des règlements vaut plus que le meilleur des
procès. Ça fait que vous êtes mieux de vous... c'est à peu près ça, vous êtes
mieux de vous entendre, parce que, lorsqu'un règlement vous imposera des
conditions minimales, peut-être que vous ne la trouverez pas drôle. Alors,
c'est un incitatif pour pousser vers la négociation des ententes collectives.
C'est très important, parce que le but, là,
c'est que les gens s'assoient. Puis on a mis plusieurs articles pour faciliter
la vie des deux parties, autant de la partie patronale que de la partie
syndicale, pour accélérer leurs processus, pour
les aider, pour les soutenir. Mais on est aussi conscients que, dans certains
cas, il y a des domaines, des secteurs, je devrais dire, où c'est impossible. C'est impossible d'arriver à une
entente parce qu'on est incapable d'identifier, par exemple, une partie patronale. Bien là, ça pourrait être le
cas où un règlement pourrait être pris pour fixer des conditions
minimales.
Mais je veux vous rassurer à cet égard-là, et ce
n'est surtout pas pour outrepasser la loi, pour essayer d'aller se chercher des
normes encore en dessous, ce n'est pas pour essayer d'en passer une petite
vite, bien au contraire, c'est un outil supplémentaire dans des cas
exceptionnels qui seront étudiés par le ministère de la Culture. Et il y aura
des démonstrations qui devront être faites par les parties, parce que les
parties vont être écoutées, naturellement. Voilà, j'espère que ça a répondu à
vos questions.
Mme Dorion : Oui, pour la première.
Puis la deuxième, si jamais on arrive à une situation où on n'y arrive pas, où
justement on n'avait pas de contrepartie en face de nous, chez les employeurs,
c'est des situations qui existent, il y a trop de... plein de petits employeurs partout, on
a absolument besoin d'arriver à ce règlement-là, on fait la demande, on
est une organisation d'artistes, on fait la demande, on peut s'attendre à quoi?
Mme Roy :
Le législateur ne parle pas pour ne rien dire, alors je pense que... je parle
beaucoup, et qu'à cet égard-là, si on a créé ce pouvoir réglementaire là, c'est
pour l'utiliser. Et naturellement, le «à la demande», il est, en quelque sorte,
implicite, parce que, lorsque ça ne va pas bien dans un secteur, le ministère
de la Culture, il le sait, là. Il y a une armada de fonctionnaires qui
travaillent d'arrache-pied pour les artistes, et pour le milieu, et pour tout
le secteur, et qui connaissent vraiment les endroits où il y a des difficultés,
des problèmes. Puis vous serez la première à en témoigner, ils connaissent le
milieu et ils pourront facilement dire : On a besoin d'un règlement dans
ce secteur-ci, là. Et ce sera apporté à le ou la ministre subséquente qui
dira : Ah oui! il y a un problème là, puis on pourrait le régler, alors
réglons-le. Mais il y a des démonstrations qui devront être faites. Il faut
vraiment arriver à cette démonstration du cul-de-sac, que
vous faites, qu'il n'y a pas d'association qui existe, qu'il y a une
impossibilité, qu'on ne trouve pas l'employeur,
etc., là. Donc, à cet égard-là, il y a vraiment une démonstration qui devra
être faite auprès de l'administration.
Mme Dorion : Parfait.
La crainte de ce qu'on a entendu aussi dans nos discussions avec les groupes,
c'est qu'il y avait un pouvoir réglementaire, paraît-il, là, là, je ne suis pas
experte, ça fait que peut-être que vous pourrez m'aider, mais, dans la loi
actuelle, 32.01, qui n'a jamais été utilisé, me dit-on.
Mme Roy : Il
y a bien des choses qui n'ont jamais été utilisées dans la loi.
Mme Dorion :
Oui, j'imagine.
Mme Roy :
Et d'ailleurs c'est la raison pour laquelle... Bien, posez votre question
puis...
Mme Dorion : Bien, comment... qu'est-ce qui, dans ceci, là, est différent, qui fait
que ça va avoir plus de mordant, plus de concret, que ça risque
d'améliorer ces zones de non-droit qui existent, là, en ce moment, si ça n'a
jamais été utilisé dans la loi précédente?
Mme Roy : ...un
petit peu. Il y a beaucoup de choses qui n'ont pas été utilisées dans la
deuxième loi, la loi qui touche à la littérature, aux artistes de la
littérature, des arts visuels et des métiers d'art, puis c'est la raison pour
laquelle elle n'avait pas assez d'audace. C'est la raison pour laquelle on l'a
incorporé dans cette nouvelle loi, dans ce p.l. n° 35,
pour qu'il y ait juste une catégorie
d'artistes au Québec, c'est-à-dire tous ceux qui ont les mêmes... qui vont
pouvoir jouir de toutes ces nouvelles dispositions, entre autres des
normes du travail que l'on transpose et du tribunal administratif.
Pourquoi ce
règlement-là n'a jamais été utilisé? On parle de mention obligatoire dans les
contrats. Il y a cependant des articles qui traitent de mention obligatoire,
qui sont transférés, qui là ont force de loi dans cette loi-ci. Donc, on
renforce ce pouvoir-là, mais c'est la raison pour laquelle on a modifié, là, la
loi sur le statut de l'artiste, mais il y a
plusieurs autres choses qui n'ont pas été utilisées. Ils avaient le droit de se
faire des ententes puis ils ne l'ont jamais fait aussi. Alors là, ce
n'est plus une option.
Mme Dorion : O.K.
Ça m'apparaît assez clair.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Effectivement, merci pour votre belle collaboration. On va
aller prendre le temps d'aller dîner, Mme la ministre?Allez-y.
Mme Roy : Aussi,
nous dit-on, c'est que le règlement n'a jamais été appliqué parce qu'il n'y a
jamais eu de demande aussi qui avait été faite, me dit-on. Alors, voilà. Bon
appétit.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : C'est bon. Alors, merci. Alors, bon dîner à tous.
Et alors nous
suspendons les travaux jusqu'à 14 heures. Merci.
(Suspension de la séance à
13 heures)
(Reprise à 14 h 02)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, votre attention, s'il vous plaît! La
Commission de l'économie et du travail reprend ses travaux.
Nous poursuivons
l'étude détaillée du projet de loi n° 35, Loi visant
à harmoniser et à moderniser les règles relatives au statut professionnel de
l'artiste.
Lors de notre
suspension de ce matin, nous avions ou nous discutions sur un amendement déposé
par la députée de l'Acadie à l'article 28. Je pense qu'il y avait eu un
bel échange avec la députée de Taschereau et la ministre, et je crois que la
députée de l'Acadie aimerait ajouter des choses également, n'est-ce pas?
Mme St-Pierre :
Oui. En conclusion, ça nous satisfait. Nous sommes satisfaits des
explications que nous avons eues de la part de la ministre et de son équipe. Je
termine en disant : Il y a des associations qui n'ont pas beaucoup
d'argent. Il va falloir qu'à un moment donné le gouvernement, quel qu'il soit,
prévoie des enveloppes budgétaires pour accompagner les petites associations.
Alors, moi, je suis prête à procéder au vote, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre
commentaire... Mme la ministre non plus,
parfait. Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement déposé
par la députée de l'Acadie à l'article 28.
Mme St-Pierre :
Par appel nominal, s'il vous plaît, parce qu'on est obligés.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme St-Pierre : Pour.
Le
Secrétaire : Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy :
Pour.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Pour, Mme la députée de l'Acadie? Non, non, vous êtes
contre.
Mme Roy :
Ah! non, non, excusez, votre amendement? Non, non, excusez-moi, je retire
mes paroles, c'est enregistré, c'était
l'amendement. Excusez-moi, je pensais qu'on était sur l'article. Contre,
malheureusement, bien, pour les raisons évoquées.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, merci. Bien, merci de votre ouverture, Mme
la députée. Merci.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Contre.
Le
Secrétaire : Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lavallée :
Contre.
Le
Secrétaire : Mme Dansereau (Verchères)?
Mme Dansereau :
Contre.
Le
Secrétaire : Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin :
Contre.
Le
Secrétaire : Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte :
Contre.
Le
Secrétaire : M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Contre.
Le
Secrétaire : Et Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention.
Donc, l'amendement déposé à l'article 28 est rejeté. Nous revenons
à l'article 28. Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, s'il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de l'article 28.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy :
Tel que rédigé, l'article 28, oui, pour.
Le
Secrétaire : M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lavallée :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Dansereau (Verchères)?
Mme Dansereau :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le
Secrétaire : M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre : Pour.
Le
Secrétaire : Et Mme Isabelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 28 est adopté. Nous
poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 29.
Mme Roy :
Oui, avec plaisir. Ce sont de grandes pages avec beaucoup d'explications. 29,
voilà, alors :
L'article 69 de cette
loi est modifié par le remplacement de «100 $ à 1 000 $» par
«250 $ à 2 500 $».
Le texte proposé se
lit ainsi : «69. Quiconque contrevient à une disposition de l'un des
articles 26, 30 et 42 commet une infraction et est passible d'une amende de 250
$ à 2 500 $.»
Les commentaires :
Cet article-là, il propose d'actualiser les montants des amendes prévues à
l'article 69 de la loi, ces montants établis au moment de la sanction de la loi
en 1987. Alors, je pense que c'était le temps de les mettre à la norme
d'aujourd'hui. Ils vont permettre à un juge d'imposer une amende allant de
100 $ à 1 000 $... c'est-à-dire, à l'époque, c'était 100 $
à 1 000 $, mais maintenant ce sera de 250 $ à 2 500 $.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Merci. Y a-t-il des interventions?
Mme St-Pierre : ...commentaire. Je pense que ça devrait être plus élevé que cela, parce
que, de 1987 à 2022, 100 $ vaut au moins 500 $ aujourd'hui, si
ce n'est pas 1 000 $, mais je n'ai pas d'autre commentaire.
Mme Roy :
Et je pourrais ajouter qu'effectivement on peut se poser la question, mais
c'est un souci de cohérence avec les autres règles juridiques dans le cadre de
ce type d'amende. Alors, on est cohérents avec toutes les autres lois qui
donnent ces amendes-là, qui, elles, ces autres lois, ont été actualisées aussi.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme
Lavallée : Pour.
Le
Secrétaire : Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau : Pour.
Le
Secrétaire : Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme
Jeannotte : Pour.
Le
Secrétaire : M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme St-Pierre : Pour.
Le
Secrétaire : Et Mme Isabelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 29 est adopté. Nous
poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 30.
Mme Roy :
Oui. Alors, c'est de la concordance. On est dans le même genre d'article.
30. L'article 70 de
cette loi est modifié :
1° par le
remplacement, dans le paragraphe 1°, de «50 $ à 200 $» par
«125 $ à 625 $»;
2° par le
remplacement, dans le paragraphe 2°, de «500 $ à 5 000 $» par
«1 000 $ à 10 000 $»; et
3° par le
remplacement, dans le paragraphe 3°, de «250 $ à 25 000 $» par
«5 000 $ à 50 000 $».
Le texte proposé se
lit ainsi : «Quiconque contrevient à une disposition de l'un des articles
11.1, 11.2, du deuxième alinéa de l'article 26.1, 38 ou 39 commet une
infraction et est passible d'une amende :
«1° de 125 $ à
625 $ s'il s'agit d'un artiste ou d'une personne agissant en son nom;
«2° de
1 000 $ à 10 000 $ s'il s'agit d'un dirigeant ou d'un
employé d'une association d'artistes ou d'une association de producteurs, d'un
administrateur, d'une personne agissant au nom d'une association d'artistes,
d'un producteur ou d'une association de producteurs, ou d'un conseiller de l'un
d'eux;
«3° de
5 000 $ à 50 000 $ s'il s'agit d'un producteur, d'une
association d'artistes, d'une association de producteurs ou d'une union,
fédération, confédération ou centrale à laquelle est affiliée ou appartient une
association d'artistes ou une association de producteurs.»
Alors, ici, l'article
30 propose d'actualiser le montant des amendes prévues à l'article 70 de cette
loi, et on fait de la concordance avec ce qui se donne en semblable matière. On
est ici en droit du travail.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions? Alors, il n'y a pas
d'intervention. Alors, nous allons procéder immédiatement à la mise aux voix de
l'article 30.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy :
Pour.
Le
Secrétaire : M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme
Lavallée : Pour.
Le
Secrétaire : Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau : Pour.
Le
Secrétaire : Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme
Jeannotte : Pour.
Le
Secrétaire : M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre : Pour.
Le
Secrétaire : Et Mme Isabelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 30 est adopté. Nous
poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 31.
• (14 h 10) •
Mme Roy :
Oui. Alors : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 70,
des suivants :
«71.
Quiconque, pour éluder le paiement d'une somme due à un artiste, omet une
inscription prévue au premier alinéa de
l'article 53 ou fait dans le compte distinct une inscription fausse ou inexacte
commet une infraction et est passible d'une amende de 1 000 $
à 10 000 $ et, en cas de récidive, d'une amende de 2 000 $
à 20 000 $.
«71.1. Le diffuseur
qui contrevient à une disposition de l'article 55 ou dont le registre comporte
des renseignements qu'il sait faux ou inexacts commet une infraction et est
passible d'une amende de 1 000 $ à 10 000 $ et, en cas de
récidive, d'une amende de 2 000 $ à 20 000 $.»
Le texte proposé est
exactement le même. Je peux vous le relire, si vous voulez. C'est exactement la
même chose. Je peux passer aux commentaires. Commentaires : L'article 71
proposé reprend l'infraction pénale prévue à l'article 46 de la Loi sur le
statut professionnel des artistes des arts visuels, des métiers d'art et de la
littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs (chapitre S-32.01)
et actualisent les montants des amendes minimales et maximales qui y sont
prévues. Ces montants avaient été établis en 1988.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions?
Mme St-Pierre :
Ce sont des nouveaux montants ou...
Mme Roy :
Oui, on augmente les montants, là.
Mme
St-Pierre :
O.K., parfait.
Mme Roy :
Attends, on vérifie. Ma compréhension, c'est que oui.
Mme
St-Pierre :
Bien, c'est parce que...
Mme Roy :
Parce qu'il y en avait déjà, des amendes, dans la deuxième loi.
Mme St-Pierre :
O.K. Donc, ce n'est pas nécessaire de préciser les montants antérieurs.
Mme Roy :
Oui, on augmente les montants.
Mme St-Pierre :
O.K., c'est beau.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est beau? Alors, nous allons procéder à la
mise aux voix de l'article 31.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lavallée :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Dansereau (Verchères)?
Mme Dansereau :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte :
Pour.
Le
Secrétaire : M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme St-Pierre : Pour.
Le
Secrétaire : Mme Dorion (Taschereau)?
Mme Dorion :
Pour.
Le
Secrétaire : Et Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention.
Donc, l'article 31 est adopté. Nous poursuivons, Mme la ministre, à
l'article 32. Je vous invite à lire l'article, puis après on aura
l'amendement. C'est bien ça?
Mme Roy :
Oui, tout à fait,et ce sont des amendements très, très simples. On
enlève les mots, là. On garde juste «artiste» puis on enlève «professionnel»
pour que tout le monde comprenne, là, que c'est juste par souci de cohérence,
de concordance et de compréhension à la lecture pour qu'on soit tous sur la
même page.
Alors, 32 :
L'article 92 de la Loi sur les compétences municipales (chapitre C-47.1)
est modifié par le remplacement, dans le premier alinéa, de la «Loi sur le
statut professionnel des artistes des arts visuels, des métiers d'art et de la
littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs (chapitre S-32.01)
et aux artistes au sens de la Loi sur le
statut professionnel et les conditions d'engagement des artistes de la scène,
du disque et du cinéma» par la «Loi sur le statut professionnel des
artistes des arts visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des métiers
d'art et de la scène».
Texte proposé :
«92. Toute municipalité locale peut, par règlement, adopter un programme en
vertu duquel elle accorde des subventions ou
des crédits de taxes aux artistes professionnels au sens de la Loi sur le
statut professionnel des artistes des
arts visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d'art et de
la scène (chapitre S-32.1). Une personne morale sous le contrôle d'un tel artiste ou un groupement de tels
artistes qui n'est pas une personne morale peut bénéficier du programme
à la place de l'artiste qui contrôle la personne morale ou des artistes qui
forment le groupement.»
Alors,
commentaire : À cet article-là, on propose une modification. On est dans
la concordance avec le changement au titre de la loi qu'on a fait tous ensemble
à l'article 1.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : On n'a pas lu entièrement le texte proposé,
mais...
Mme Roy :
Ah! Mon doux Jésus! Je peux poursuivre. Oui, je ne l'ai pas tout lu.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui, il n'y a pas de changement, mais
j'apprécierais si vous pouviez le lire pour les autres. Merci.
Mme Roy :
Oui, absolument, absolument. Alors, le 92 proposé se poursuivait
ainsi : «Toute municipalité locale peut, par règlement, adopter un
programme de réhabilitation de l'environnement et accorder une subvention pour
des travaux relatifs à un immeuble conformes à ce programme. Le montant de
cette subvention ne peut excéder le coût réel des travaux. La municipalité
peut, avec le consentement du propriétaire, exécuter sur un immeuble tous les
travaux requis dans le cadre d'un tel programme.
«Une municipalité
locale peut, en outre, dans l'exercice du pouvoir d'aide prévu à la présente
loi, établir tout autre programme d'aide.
«Les
premier et deuxième alinéas s'appliquent malgré la Loi sur l'interdiction des
subventions des municipalités.»
Vous comprendrez que
ce qu'on fait à l'article 92, quand on parle de concordance, c'est que ça,
c'est un article qui vient des cités et villes.
Une voix : ...
Mme Roy :
La Loi sur les compétences municipales. Ah! ils sont là, oui, d'accord, la
loi sur... J'y allais de mémoire. C'est un article qui nous vient, 92, de la
Loi sur les compétences municipales. Donc, il y a plusieurs choses qui
n'impliquent pas les artistes, mais le paragraphe où on parle du salaire que
les villes peuvent verser, les cachets que les villes peuvent verser aux
artistes, des contrats qu'ils peuvent prendre avec eux, bien, on change le nom
de la loi parce que c'est l'ancien nom qui est là. Donc, on met le nouveau nom.
C'est ça, la concordance qu'on fait ici.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il des interventions ? Oui, Mme la députée.
Mme St-Pierre :
Oui, parce que... C'est bon que vous l'ayez lu jusqu'au bout, parce que je
me demandais si on n'était pas rendus dans la Loi sur le patrimoine... dans les
autres paragraphes, parce que, là, il me semblait que...
Mme Roy :
Bien, c'est ça, c'est une loi municipale. Voilà, c'est une loi municipale,
mais on parle des artistes. Donc, il faut faire le suivi puis il y a un
amendement.
Mme St-Pierre :
Oui, puis, quand on parle de crédit de taxes, on parle surtout de
bâtiments, j'imagine, des locaux qui sont occupés par des... crédits de taxes,
est-ce que ça peut être sur de la vente du matériel d'artiste? Non, pas
nécessairement, parce qu'il n'y a pas de taxe municipale là-dessus.
Mme Roy :
Écoutez, ça, c'est vraiment la Loi sur les compétences municipales. Si
quelqu'un pouvait m'éclairer... C'est là depuis belle lurette. Alors, ça
fonctionne déjà, mais je ne pourrais vous le dire, là. Il n'y a personne de spécialisé en Loi sur les compétences municipales ici,
mais l'article existe, oui, aussi. Bien oui, c'est une loi qui touche les
municipalités, hein? Elle peut, par règlement, le faire, mais là on est
vraiment en droit municipal, mais on change l'article parce qu'on parle des
artistes. Et là il y a une modification, et c'est à ce moment-ci, Mme la
Présidente, que je vous dépose la modification?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Effectivement. Vous avez reçu un amendement. Il est déjà à
l'écran.
Mme Roy : Oui.
Alors, je vous le lis. Article 32, article 92 de la Loi sur les compétences
municipales : Remplacer l'article 32 du projet de loi par le
suivant :
32. L'article 92 de
la Loi sur les compétences municipales (chapitre C-47.1) est modifié par le
remplacement, dans le premier alinéa, de «artistes professionnels au sens de la
Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, des métiers
d'art et de la littérature et [de] leurs contrats avec les diffuseurs (chapitre
S-32.02) et aux artistes au sens de la Loi sur le statut professionnel et les
conditions d'engagement des artistes de la scène, du disque, du cinéma» par
«artistes au sens de la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts
visuels, du cinéma, du disque [et] de la littérature, des métiers d'art et de
la scène».
Alors donc, la
modification, on l'enlève, là. On enlève «artistes professionnels au sens de la
loi» puis on remplace par «artistes au sens de la loi», parce que c'était écrit
«artistes professionnels au sens de la loi». On enlève ça puis on met juste
«artistes au sens de la loi». Voilà, elle est là, la modification, là.
Mme
St-Pierre : ...parce que la façon dont il est indiqué...
Mme Roy : Oui,
on ne le voit pas très bien.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Il faut le monter. C'est parce qu'on n'a pas monté ici,
là, je viens de voir.
Mme Roy : C'est
en dessous, c'est plus bas.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Bien oui.
Mme Roy :
Non, c'est la suite de l'amendement.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Attendez, on va le monter plus bas, là.
Mme Roy : Bon,
voilà, là, vous allez l'avoir.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : ...est modifié par le remplacement, dans le premier
alinéa...
Mme Roy : On
enlève le mot «professionnels».
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Est-ce qu'on a... Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux
voix de l'amendement déposé par la ministre à l'article 32.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy :
Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme
Lavallée : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme
Dansereau :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le
Secrétaire : M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme
St-Pierre :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Dorion (Taschereau)?
Mme Dorion :
Pour.
Le Secrétaire :
Et Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement déposé à l'article 32 est
adopté. Est-ce qu'il y a maintenant des interventions à l'article 32 tel
qu'amendé? Il n'y a pas d'intervention. Alors, nous allons...
Une voix :
...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : On peut garder le même vote? Parfait, on garde le même
vote. C'est accepté. Alors donc, l'article 32, tel qu'amendé, est adopté. Nous
poursuivons cette fois-ci avec l'article 33, Mme la ministre.
Mme Roy : Oui,
on est encore dans la concordance. Cette fois-ci, on va jouer dans la Loi sur
les impôts, qui parlait de la loi des artistes. Donc, il faut changer le titre,
«artistes professionnels».
33.
L'article 133.5 de la Loi sur les impôts (chapitre I-3) est modifié par le
remplacement, dans le deuxième alinéa,
de «Loi sur le statut professionnel et les conditions d'engagement des artistes
de la scène, du disque et du cinéma» par «Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, du cinéma, du
disque, de la littérature, des métiers d'art et de la scène».
Et le texte proposé
se lit ainsi :
«Livre I.
«Interprétation et
règles d'application générale.
«133.5. Un
particulier, autre qu'un artiste interprète, ne peut déduire aucun montant dans
le calcul de son revenu provenant d'une entreprise ou de biens, à l'égard d'un
débours qu'il a fait ou d'une dépense qu'il a engagée relativement à un
vêtement devant être porté par lui, sauf si l'on peut raisonnablement
considérer que le particulier ne peut porter ce vêtement autrement que dans le
but de gagner soit un revenu provenant d'une entreprise ou de biens, soit, à la
fois, un revenu provenant d'une entreprise ou de biens et un revenu provenant
d'une autre source.
«Pour l'application
du premier alinéa, l'expression "artiste interprète" désigne un
particulier qui est un artiste au sens de la Loi sur le statut professionnel
des artistes des arts visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d'art et de la scène (chapitre S-32.1) et
qui oeuvre à titre d'animateur de variétés ou à titre d'interprète dans
un domaine qui est, pour l'application de cette loi, l'un des domaines de
production artistique suivants :
«a) la scène, y
compris le théâtre, le théâtre lyrique, la musique, la danse, les variétés;
«b) le multimédia;
«c) le film;
«d) le doublage;
«e) l'enregistrement
d'annonces publicitaires.»
C'est de la
concordance ici, mais j'imagine qu'on va avoir le même amendement?
• (14 h 20) •
Une voix :
...
Mme Roy :
Ah! bien, voilà, il n'y a pas d'amendement à celui-là parce qu'on a juste mis
le mot «artiste» et non «artiste professionnel». Voilà, donc, on vient dire, à
la Loi sur les impôts, de juste changer le titre pour mettre le titre de la nouvelle
loi.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Y a-t-il des interventions? Oui, députée de l'Acadie.
Mme
St-Pierre : Au début de notre étude, hier, il me semble qu'on avait
enlevé le mot «variétés» quelque part, ici, oui, article 1, la danse et
les variétés. Peut-être que ça ne change rien, là.
Mme Roy : Il
n'est pas enlevé, il est déplacé.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme
St-Pierre : Non.
La Présidente (Mme IsaBelle) : D'autres
interventions à l'article 33? Alors, nous allons procéder à la mise aux
voix.
Le Secrétaire : Pour,
contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy : Pour.
Le Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Mme Lavallée
(Repentigny)?
Mme Lavallée : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme
Dansereau : Pour.
Le Secrétaire : Mme Boutin
(Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire : Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire : M. Lemieux
(Saint-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire : Mme St-Pierre
(Acadie)?
Mme
St-Pierre : Pour.
Le Secrétaire : Mme Dorion
(Taschereau)?
Mme Dorion : Pour.
Le Secrétaire : Et Mme IsaBelle
(Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'article 33 est adopté.
Nous poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 34, et je sais
qu'il y aura un amendement, que nous avons reçu.
Mme
Roy : Oui, même chose, article de concordance, puis il y
a un «professionnel» de trop qu'il faudra amender... le mot,
naturellement.
Alors, l'article 34 :
L'article 346.0.1 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
troisième alinéa, de «Loi sur le statut professionnel des artistes des arts
visuels, des métiers d'art et de la littérature et sur leurs contrats avec les
diffuseurs (chapitre S-32.01), ou un artiste, au sens de la Loi sur le statut
professionnel et les conditions d'engagement des artistes de la scène, du
disque et du cinéma» par «Loi sur le statut professionnel des artistes des arts
visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d'art et de la
scène».
Le texte proposé se lirait ainsi :
«346.0.1. Un particulier qui est, dans une année
d'imposition, un artiste reconnu peut déduire, dans le calcul de son revenu
pour l'année, un montant qu'il paie dans l'année ou dans les 60 jours qui
suivent la fin de celle-ci aux fins d'acquérir une rente d'étalement du revenu
provenant d'activités artistiques auprès d'une personne visée au quatrième
alinéa, dans la mesure où ce montant n'a pas été déduit pour l'année
précédente.
«Toutefois, le montant qu'un particulier peut
déduire pour une année d'imposition en vertu du premier alinéa ne peut excéder
un montant égal à celui obtenu en soustrayant, de la partie de son revenu pour
l'année qui peut raisonnablement être considérée comme attribuable à des
activités artistiques à l'égard desquelles il est un artiste reconnu,
l'ensemble de 25 000 $ et du montant qu'il peut déduire pour l'année
en vertu de l'article 726.26.
«Dans le présent article, l'expression
"artiste reconnu" désigne un particulier qui est un artiste
professionnel au sens de la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts
visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d'art et de la
scène (chapitre S-32.1).
«Une personne à laquelle le premier alinéa fait
référence est une personne qui, d'une part, est munie d'une licence ou autrement autorisée par les lois du
Québec ou du Canada à faire le commerce de rentes au Québec ou à y
offrir les services de fiduciaire et, d'autre part, est autorisée par le
ministre, conformément à l'article 346.0.3, à offrir une rente d'étalement
du revenu provenant d'activités artistiques pour l'application du présent
chapitre.»
On a du fun. C'est une loi
d'impôt... excusez-moi, loi sur l'impôt. Je vais laisser ça à mon collègue le
ministre Eric Girard, mais voilà, alors il y aura un amendement pour que...
pour modifier...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Nous l'avons. Est-ce que vous l'avez? Vous pouvez
nous le lire, Mme la ministre?
Mme
Roy : Voilà. Bien, je vais quand même faire les
commentaires avant de passer à l'amendement. Donc, 34, que je viens de
lire, propose une modification de concordance avec le changement de titre de la
loi tel que modifié par l'article 1. Voilà.
Donc, article 34, article 346.0.1 de
la Loi sur les impôts, ma préférée, remplacer l'article 34 du projet de
loi par le suivant :
34. L'article 346.0.1
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le troisième alinéa, de
«artiste professionnel au sens de la Loi sur le statut professionnel des
artistes des arts visuels, des métiers d'art et de la littérature et sur leurs
contrats avec les diffuseurs (chapitre S-32.01), ou un artiste au sens de la
Loi sur le statut professionnel et les conditions d'engagement des artistes de
la scène, du disque et du cinéma» par «artiste au sens de la Loi sur le statut
professionnel des artistes des arts visuels, du cinéma, du disque, de la
littérature, des métiers d'art et de la scène».
Alors, les explications, si on un peu monter,
pour le bénéfice des collègues, l'écran, article 34 du projet de loi avec
modifications apparentes :
34.
L'article 346.0.1 de cette loi est modifié par le remplacement, dans le
troisième alinéa, de «artiste professionnel au sens de la Loi sur le
statut professionnel des artistes des arts visuels, des métiers d'art et de la
littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs (chapitre S-32.01),
ou un artiste au sens de la Loi sur le statut professionnel et les conditions
d'engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma» par «artiste au
sens de la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, du
cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d'art et de la scène».
Voilà, c'est exactement le même exercice que
nous avons fait à 32. Là, on est à 34, voilà.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Tout à fait. Alors, y a-t-il des
interventions sur l'amendement déposé à l'article 34?Pas de
commentaire. Nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement déposé par
la ministre à l'article 34.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy : Pour.
Le Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lavallée : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Dansereau (Verchères)?
Mme Dansereau :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Pour.
Le Secrétaire :
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Pour.
Le Secrétaire :
M. Lemieux (St-Jean)?
M. Lemieux : Pour.
Le Secrétaire :
Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme St-Pierre :
Pour.
Le Secrétaire :
Mme Dorion (Taschereau)?
Mme Dorion : Pour.
Le Secrétaire : Et
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement déposé à
l'article 34 est adopté. Y a-t-il maintenant
des interventions à l'article 34 tel qu'amendé? Il n'y a pas
d'intervention. Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons... on va garder le même vote pour
l'article 34 tel qu'amendé. Donc, l'article 34, tel qu'amendé, est
adopté. Nous poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 35.
Mme Roy : Oui. Je vous fais ici
une suggestion, je vous tends la main, vous avez le droit de la refuser. Les articles 35, 36, 37, 38, on est tout dans la
loi de l'impôt, ce sont... Certains ont des amendements, d'autres non, comme
37, il n'y en a pas, 38, il n'y en a pas, il y a 34 et 36 qui en ont. C'est
exactement la même chose, on change le titre et on enlève, à certains endroits,
le mot «professionnel», qui était de trop, pour mettre juste le mot «artiste».
Je peux vous les lire, si vous voulez, mais
moi, je tends la main pour que nous puissions... je ne sais pas si ça se fait,
là, mais je pense que, de consentement, tout est possible, pour qu'on
puisse adopter ce bloc-là sur l'impôt. C'est un changement de titre.
Mme St-Pierre : ...il faudrait
demander un avis. Si ça se fait, moi, il n'y a pas de problème.
La Présidente (Mme IsaBelle) : En
fait, ce qu'on peut éviter, c'est la lecture. Si c'est le même changement, il
faudra qu'on passe au vote pareil à chacun, à chaque article, mais c'est la
lecture qu'on peut éviter.
Mme Roy : Oui, oui, bien,
d'accord, moi, je n'ai pas de problème.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Mais si j'ai votre consentement,
là... C'est sûr, moi, ça me prend votre consentement.
Mme
St-Pierre : Je
pensais que la lecture était obligatoire.
La Présidente (Mme IsaBelle) : C'est
l'inverse?
Mme Roy : C'est la lecture...
puis si la lecture en haut est obligatoire...
Mme
St-Pierre : La
lecture n'est pas obligatoire?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Non.
Mme
St-Pierre : Bon,
moi, je pense qu'effectivement on peut procéder à chacun des articles pour un
vote parce que c'est le même terme.
Mme Roy : Oui, on peut tous
les voter, oui, oui, absolument, c'est pour nous éviter de...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Attendez, là, j'ai le député de Mégantic, oui?
M.
Jacques : ...dans un autre projet de loi, là, avec le ministre de l'Énergie, on avait voté plusieurs
articles en bloc.
La Présidente (Mme IsaBelle) : En
bloc? Parfait, sauf que, là, dans certains, on a des amendements. Ça fait que,
là, il faut faire attention aussi. Moi, je pense que, si, déjà, on s'évite la
lecture, on gagne beaucoup de temps, à mon avis. Est-ce que, ça, on est
d'accord? On irait tout de suite avec l'article 35 pour éviter la lecture.
Lisez-le rapidement, rapidement, si vous voulez, peut-être chacun de votre
côté, puis on peut passer à la mise aux voix de 35, s'il n'y a pas de
changement majeur, puisque c'est juste...
Mme St-Pierre : ...à quel article?
La Présidente (Mme IsaBelle) : À
36, puis je vous le dirai.
Mme St-Pierre : À 36? O.K.,
parfait, ça me va, moi. Il n'y a pas de problème.
• (14 h 30) •
La Présidente (Mme IsaBelle) : Donc,
35, est-ce que ça va pour tout le monde? Pas d'intervention? Nous allons
procéder à la mise aux voix, oui, ou on le vote? C'est voté? O.K. Donc,
l'article 35 est adopté. Nous allons maintenant à l'article 36. 36,
c'est le même... de ce que je comprends, la même modification pour la loi, mais
il y a aussi un amendement qui est le même amendement. Donc, est-ce que
l'amendement à l'article 36 est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Adopté. Excellent. Maintenant, est-ce que
l'article 36, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Excellent. Nous poursuivons avec 37. 37, c'est le même
changement?
Une voix : ...
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est tout simplement le titre de la loi, effectivement, exact. Alors, est-ce
que 37... Je vous donne le temps, quand même, là, oui, oui, donnez... prenez le
temps de regarder, là, c'est d'accord, parce que...
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
tout à fait. Je vous donne du temps pour le 37. Je vais vous éviter la lecture,
Mme la ministre, parce qu'il est long.
Mme Roy : Prenez votre temps, tu
sais, c'est... pour retrouver la... Ce qu'on fait à 37, on change le titre de
la loi, tout simplement, à plusieurs endroits, parce qu'ils le mentionnent
souvent.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Est-ce que ça convient à tout le monde? Parfait.
Donc, l'article 37 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, l'article 37 est adopté. Parfait. Nous poursuivons avec
l'article 38.
Mme Roy : Bien, avez-vous vu le
numéro de la loi de l'impôt? 1029.8... la Loi de l'impôt, là, c'est ça. Alors, c'est l'article 38 ici, c'est encore pour
changer le titre. On modifie le titre, une, deux, trois fois dans cet
article 1000.8.36.0.0.10.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait.
Je vous donne le temps, quand même, à ce qu'ils puissent regarder.
Mme Roy : Oui, oui, prenez le temps,
mais c'est ça la... Non, non, il n'y a pas d'amendement dans celui-là.
Mme St-Pierre : J'aurais juste une
question pour m'éclairer.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
allez-y.
Mme
St-Pierre : Dans
la Loi de l'impôt, qui est... des articles qui touchent, justement, des
activités de scène, et de spectacle, et de cinéma, si des artistes, des
créateurs ou des associations voulaient avoir des changements dans cette loi,
parce qu'elle aussi, elle vieillit, là, c'est comme toutes les lois, comment il
faut procéder? Est-ce qu'on procède par le ministre des Finances ou si on peut
procéder par le ministre de la Culture?
Mme Roy : Bien, ils peuvent toujours
faire leurs représentations auprès de moi, qui porterai leur voix auprès du
ministre de la Finance, mais vous savez comment ça fonctionne, ils font les
deux. Ils vont aussi directement au ministre des Finances, lorsqu'ils veulent
des modifications, mais ce n'est pas la ministre de la Culture qui est
habilitée à faire les règles en fiscalité.
Mme St-Pierre : Oui. Ça, je
comprends, mais il n'y a pas eu d'intervention? Est-ce qu'il y a eu des... au
cours des quatre dernières années, est-ce qu'il y a eu des interventions de la
part du milieu culturel pour faire des modifications à la Loi sur l'impôt?
Mme Roy : Oui, absolument, comme à
toutes les années, à l'égard des crédits d'impôt, surtout.
Mme
St-Pierre : Oui.
Ça, les crédits d'impôt, je comprends, mais... Oui, c'est à chaque année.
Mme Roy : Vous le savez très,
très bien, là, ils demandent beaucoup de... à l'égard des crédits d'impôt,
parce que tous les crédits d'impôt en culture sont la loi fiscale.
Mme
St-Pierre : Maispar rapport aux autres volets qui
touchent ce secteur-là, est-ce qu'au cours des quatre dernières années
il y a eu des demandes de changement?
Mme
Roy : En toute honnêteté, en toute franchise, j'y vais
de mémoire, là, je ne me souviens pas que qui que ce soit soit venu me
voir en demandant spécifiquement tel article, la Loi de l'impôt, Mme la
ministre, on aurait besoin qu'elle soit
changée pour... J'y vais de mémoire, là, il est possible que ce soit arrivé,
mais ça ne me vient pas du tout à l'esprit, là.
Mme St-Pierre : O.K. C'est juste
pour faire le message que, s'il y a des groupes qui voient, dans la Loi sur
l'impôt, des changements qu'ils souhaiteraient, bien, il faut s'exprimer,
n'est-ce pas?
Mme
Roy : Oui, oui. Et il faut savoir aussi que les lois
fiscales s'harmonisent, hein? On paie de l'impôt à deux paliers de
gouvernement ici. Ça fait que, quand ça va dans un, ça va dans l'autre, là.
Mme
St-Pierre : C'est beau pour moi.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Donc, il n'y a pas d'autre intervention à 38.
Alors, est-ce que l'article 38 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait. Nous poursuivons, Mme la ministre, avec
l'article 39, et il y a un amendement.
Mme Roy : Puis
on n'est plus dans la Loi de l'impôt. Alléluia!
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Et nous ne sommes plus dans la Loi de l'impôt, mais de
l'industrie et de la construction. Ce n'est peut-être pas mieux, là, je ne sais
pas.
Mme Roy : C'en
est tout un.
Des voix :
...
Mme
Roy : Oui, mais je
vais quand même... comme on change de loi, comme on s'en va faire des
modifications sur la loi sur la...
Des voix :
...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : ...moi, j'ai de la misère. Est-ce qu'on peut juste baisser
un petit peu le ton? Je vous entends trop, là. Merci. Non, en plus, ils ne m'écoutent
pas, hein? Les filles, s'il vous plaît, députées. Oui, ça démontre
qu'effectivement... merci. Merci. Mme la ministre, vous pouvez poursuivre.
Mme Roy : Alors, je disais, comme on a terminé... la Loi de
l'impôt, ça endort toujours tout le monde, c'est ça qui arrive. Blague à part, comme on a terminé les
amendements qui touchent la Loi sur les impôts, on entre dans des
amendements qui touchent la Loi sur les relations du travail, la formation
professionnelle et la gestion de la main-d'oeuvre dans l'industrie de la
construction, parce que, oui, dans cette loi, on parle aussi, et croyez-le ou
non, des artistes. Dans le cas présent, ce sont exactement les mêmes
modifications, changer le titre de la loi qui touche les artistes dont fait
allusion l'article 19 de la Loi sur les relations du travail, la formation
professionnelle et la gestion de la main-d'oeuvre dans l'industrie de la
construction. C'est un article très volumineux, et on y parle des artistes à un
endroit.
Une voix : 13°.
Mme Roy : Oui,
13°, le paragraphe 13°. On parle de «construction, à la réalisation ou à la
restauration d'une production artistique originale de recherche ou d'expression
ou à son intégration à l'architecture d'un bâtiment ou d'un ouvrage de génie civil
ou à leurs espaces intérieurs ou extérieurs, lorsque ces travaux sont exécutés
par une personne qui, sans être un salarié habituel d'un employeur
professionnel est soit un artiste professionnel membre, à ce titre, d'une
association reconnue dans le domaine des arts visuels ou des métiers d'art en
vertu de la loi», et c'est là qu'on parle de la loi sur le statut des artistes,
puis c'est là qu'on va mettre notre modification pour mettre le nouveau nom de
la loi. Puis, après ça, ça continue avec...
Une voix : Puis
enlever le «professionnel».
Mme Roy : Il
faut enlever le professionnel aussi?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Oui, il y a un amendement à l'article 39.
Mme Roy : Et
donc il y a un amendement, parce que je vous ai dit : «soit un artiste
professionnel», puis c'est ce «professionnel»-là qu'on va faire sauter pour
être cohérent avec notre loi où on ne fait plus la distinction. Ils sont tous
des artistes professionnels, parce qu'on parle de... le titre même de la loi
parle... le statut professionnel de l'artiste. Donc, on présume qu'ils sont
tous professionnels, contrairement aux amateurs. Voilà.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait, merci. Donc, est-ce que nous y allons d'abord par
l'amendement, Mme la ministre? Là, vous venez de nous lire l'article 39.
Il y a un amendement à l'article 39. Je vous invite donc à...
Mme Roy : Bien,
en fait, je ne l'ai pas lu, le 39. Je vais vous le lire. Je l'ai-tu lu?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Vous voulez lire tout le 39?
Mme Roy : Non, mais juste le petit
bout pour situer, là. Je vais vous le lire...
Mme St-Pierre : ...lire
l'entête.
Mme Roy : L'entête, voilà. Bien, je
pense que c'est pour le bénéfice de l'enregistrement aussi, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Excellent.
Bonne idée, très bien.
Mme Roy : O.K. Alors, Loi sur les
relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la
main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction. 39 : L'article 19
de la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la
gestion de la main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction
(chapitre R-20) est modifié par le remplacement, dans le sous-paragraphe i
du paragraphe 13° du premier alinéa, de «Loi sur le statut professionnel des
artistes des arts visuels, des métiers d'art et de la littérature et sur leurs
contrats avec les diffuseurs (chapitre S-32.01)» par «Loi sur le statut
professionnel des artistes des arts visuels, du cinéma, du disque, de la
littérature, des métiers d'art et de la scène (chapitre S-32.1)».
Et là c'est très, très, très long,
l'énumération, et on doit changer le titre de la loi et enlever le mot
«professionnel». Alors, si vous me le permettez, je pourrais lire l'amendement,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
merci.
Mme Roy : Donc,
article 19... excusez-moi. Alors, article 39, article 19 de la
loi R-20 : Remplacer l'article 39 du projet de loi par le
suivant :
39. L'article 19
de la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la
gestion de la main-d'oeuvre dans
l'industrie de la construction (chapitre R-20) est modifié par le
remplacement du sous-paragraphe i du paragraphe 13° du premier alinéa
par le sous-paragraphe suivant :
«i. soit un artiste membre, à ce titre, d'une
association reconnue dans le secteur des arts visuels ou des métiers d'art en
vertu de Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, du
cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d'art et de la scène
(chapitre S-32.01);».
Et voici, ça, c'est...
Des voix : ...
Mme Roy : Bon, je peux vous le lire
tel qu'il se lirait. Je peux vous faire la lecture. Alors, tel qu'il se
lirait :
«La présente loi s'applique aux employeurs et
aux salariés de l'industrie de la construction; toutefois, elle ne s'applique
pas :
«13° à la réalisation ou à la restauration d'une
production artistique originale de recherche ou d'expression ou à son
intégration à l'architecture d'un bâtiment ou d'un ouvrage de génie civil ou à
leurs espaces intérieurs et extérieurs, lorsque
ces travaux sont exécutés par une personne qui, sans être un salarié habituel
d'un employeur professionnel est :
«i. soit un artiste — on biffe "professionnel"
—
membre, à ce titre, d'une association reconnue dans un secteur des arts visuels ou des métiers d'art, en vertu de
la Loi sur le statut professionnel des artistes, des arts visuels, du
cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d'art et de la scène;
«ii. soit un restaurateur professionnel, membre
d'une association des restaurateurs reconnus à cette fin...»
Bon, là, on s'en va dans la restauration. Alors,
voilà, ça, c'est l'amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Excellent.
Est-ce qu'il y a des commentaires?
Mme St-Pierre : Oui, j'aurais une
question. On change «domaine» par «secteur». C'est quoi, la différence?
Des voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Là,
attendez, là. Si vous voulez vraiment répondre...
Mme Roy : Non, attend,
attend.
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) : O.K.,
voulez-vous suspendre quelques instants pour vérifier?
Mme Roy : On va...Non, non,
non. On a une réponse. Me Poisson, je vous prie.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Ah!
Me Poisson, d'accord. Merci, Mme la ministre.
M. Poisson (Jean-Martin) : C'est
simplement pour être cohérent avec l'économie de la loi S-32.1. Il y a des
domaines artistiques, mais la reconnaissance d'une association se fait secteur
par secteur. Dans l'ancienne loi... bien, ce n'est pas dans l'ancienne loi,
mais, dans 32.01, il y a des domaines et une reconnaissance par domaine. Alors,
on parlait toujours de domaines, mais, dans le 32.1, il y a des domaines
artistiques, mais la reconnaissance se fait secteur par
secteur, ce qui fait que, dans un domaine, il peut y avoir plusieurs secteurs,
par exemple. Alors, c'est simplement pour être cohérent avec la loi.
• (14 h 40) •
La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait.
Ça va. Est-ce qu'il y a d'autres interventions pour l'amendement? Alors, est-ce
que l'amendement déposé à l'article 39 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Adopté.
Parfait. Maintenant, est-ce que l'article 39, tel qu'amendé, il y a des
interventions? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'article 39, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, il est adopté. Nous poursuivons...
là, vous allez plus vite que moi, là, minute, là. Alors, adopté ici,
amendé, adopté. Nous poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 40.
Mme Roy : Oui. On change de loi.
Alors, Loi sur le statut professionnel des artistes, des arts visuels, des
métiers d'art et de la littérature sur leurs contrats avec les diffuseurs.
40 : Les articles 30 à 36 et 38 à 42 de la
Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, des métiers
d'art et de la littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs
(chapitre S-32.01) deviennent respectivement les articles 46 à 55.2 de la
Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, du cinéma, du
disque, de la littérature, des métiers d'art et de la scène
(chapitre S-32.1), sous réserve d'y effectuer les concordances de numéros
nécessaires et en apportant les modifications suivantes :
1° supprimer, dans ce qui précède le paragraphe
1° de l'article 31, «rédigé en double exemplaire et»;
2° supprimer, dans le deuxième alinéa de
l'article 32, «d'un exemplaire»;
3° remplacer, dans l'article 33,
«conformément à l'article 31» par «conformément à l'article 32»;
4° remplacer, dans l'article 42, «les
articles 35 et 37» par «l'article 35».
Commentaires. Cet article 40, il propose
d'intégrer à la loi qu'on vient de faire, là, les dispositions des actuels
articles 30 à 36 et 38 à 42 de la Loi sur le statut professionnel des
artistes, des arts visuels, des métiers d'art et de la littérature et sur leurs
contrats avec les diffuseurs (chapitre S-32.01). Le régime juridique
applicable à la conclusion de contrats entre un diffuseur et un artiste
oeuvrant dans le domaine des arts visuels, des métiers d'art et de la
littérature demeure donc généralement le
même, c'est important de le dire, sous réserve des modifications proposées aux
paragraphes 1° à 4° qui visent à actualiser leur contenu.
Les paragraphes 1° et 2° apportent des
modifications aux articles 31 et 32, qui deviennent respectivement les articles 47 et 48 et retirent l'exigence du
double exemplaire qui explique une version papier du contrat... qui implique,
pardon.
Le paragraphe 3° vient ajuster un renvoi à
un autre article de la loi. Enfin, le groupe d'articles transférés n'inclut
toutefois pas l'article 37 qui prévoyait l'arbitrage obligatoire d'un
différend portant sur l'interprétation du contrat. Le paragraphe 4° permet
de refléter cette modification.
O.K. Là, j'ai fait les commentaires. Je vais
essayer de vulgariser à sa plus simple expression et renvoyer la balle aux
juristes. Quand je vous disais que, dans la deuxième loi, il y a les relations
entre les artistes de la deuxième loi, qui sont les artistes, les arts visuels,
les métiers d'art et de la littérature, il y a leur relation avec leurs diffuseurs
qui peuvent être des éditeurs, des salons du livre, etc., puis il y a aussi
leur capacité à faire des contrats, parce que tu n'es pas... ce n'est pas
toujours... tu ne travailles pas toujours nécessairement pour un diffuseur,
mais tu as cette capacité de faire des contrats, parce qu'ils vendent un objet
ou quelque chose qu'ils ont créé, souvent.
Donc, cette capacité à faire ce contrat et les
normes du contrat pour la plupart, c'est ce qu'on conserve dans cette loi-ci.
La portion sur le contrat que l'artiste peut faire, il demeure avec toutes
les... et c'est ce que je vous ai lu, là, toutes les... naturellement, les
changements d'articles qui s'opéreront, les aménagements qui doivent être
faits, et en cohérence avec le fait que tout ça est dans une même loi, mais on
leur conserve ce qui touchait leurs contrats. En gros, là, j'ai vulgarisé à sa
plus simple expression. Maintenant, pour des détails beaucoup plus pointus, je
passerai la balle à vous, maître. Donc, parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui?
Mme
St-Pierre : Alors,
le document que Me Poisson... Poisson ou Poissant? Poisson...
M. Poisson (Jean-Martin) : Poisson.
Mme
St-Pierre : ...vient de nous déposer, est-ce que c'est un
document pour nous ou c'est un document que vous déposez dans le Greffier ou... Donc, c'est pour notre compréhension,
pour nous faciliter la tâche. Merci, c'est apprécié. Allez-y.
Mme Roy : On y voit justement la
deuxième loi, parce que, comme je vous dis, nous, on travaille avec ces deux lois-là
pour créer la troisième, là, mais vous ne les avez pas toutes sous les yeux
nécessairement.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : O.K. Intéressant. Donc là, vous vouliez donner la
parole à Me Poisson pour expliquer...
Mme Roy : Bien,
en fait, on veut entendre des commentaires. Si vous avez des questions
précises, on va pouvoir y répondre. Oui, maître, oui, allez-y.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Qui
va qui, là? Où va qui, là? Oui, parce que je pense que vous aviez demandé à Me Poisson de préciser quelque chose, mais si...
On va y aller avec la députée de l'Acadie. Allez-y avec votre question.
Mme St-Pierre : Donc, c'est pour
s'adapter, si je comprends bien, aux nouvelles technologies, quand on parle...
comme on parle de copie papier, un exemplaire, deux exemplaires, on n'a plus
besoin aujourd'hui de penser en ces termes-là. Donc, c'est des copies
numériques ou c'est... Bien, enfin, pas copie numérique, mais je ne sais pas
comment le dire, là. On ne fait pas référence à du numérique là-dedans. C'est
que c'est sous-entendu que, lorsqu'on soumet le document, le document, il est
soumis numériquement. C'est comme ça aujourd'hui.
Mme Verreault-Tremblay (Geneviève) : Oui,
absolument. Dans le fond, juridiquement, la copie papier ou la version
numérique ont la même valeur. Donc, ça paraissait un peu anachronique, là,
d'avoir, encore aujourd'hui, deux copies papier du contrat qui...
Mme St-Pierre : Bien, c'est pour ça
qu'hier je trouvais le «quotidien» anachronique aussi, là, mais...
Mme Verreault-Tremblay (Geneviève) : Donc,
bien, dans ce cas-ci, ça demeure une condition de validité et d'entrée en
vigueur du contrat, là, que l'artiste l'ait en sa possession sous forme
électronique, maintenant, plutôt que papier. Mais c'était vraiment une
condition, là... c'est prévu à l'article 32, qui devient 47.1 : «Le
contrat est formé lorsque les parties l'ont signé. L'artiste — au
deuxième alinéa — n'est
tenu à l'exécution de ses obligations qu'à compter du moment où il est en
possession du contrat.» Donc, tant qu'il ne l'a pas, en théorie, l'artiste, il
n'est pas tenu, il n'est pas lié par son contrat. Donc, à ce stade-ci, ça
apparaissait plus pertinent, là.
Mme St-Pierre : O.K. Parfait. C'est
beau pour moi.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait,
y a-t-il d'autres interventions pour l'article 40?
Mme St-Pierre : Bien, en fait, ici,
je fais l'intervention parce que l'ANEL a fait un commentaire pendant la
commission. Donc, ils disent qu'il ne faut pas supprimer l'article 37 dans
l'article 40. Puis là ils expliquent que «dans cette optique, nous
estimons que le législateur aurait intérêt à ne pas supprimer l'article 37
de la loi S-32.01, qui précise que,
"sauf renonciation expresse, tout différend sur l'interprétation du
contrat est soumis à la demande d'une partie à un arbitre" suivant "des
dispositions du titre 2 du livre 7 du Code de procédure civile".
En effet — ça,
ils continuent — il
nous apparaît que cet article demeure pertinent pour les auteurs et autrices
qui ne sont pas des artistes au sens de la loi et qu'ils ne sont pas visés par
la reconnaissance de l'association d'artistes reconnus dans le domaine de la
littérature et dont les livres échappent à la portée de la littérature au sens
de la loi.» Ça, c'est le commentaire de l'ANEL.
Mais je comprends qu'il n'y a pas... il n'y a
aucune production de livres qui va échapper à la loi. C'est parce que, dans
l'esprit de l'ANEL, ce que j'ai compris, c'est qu'eux auraient voulu qu'il y
ait des secteurs ou des catégories d'oeuvres littéraires qui échappent... bien,
qui échappent, qui ne soient pas inclus dans la nouvelle loi. Et donc c'est
pour ça qu'ils faisaient ce commentaire-là. Allez-y donc, vous êtes plus bonne
que moi là-dedans.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Mme
la ministre.
Mme Roy : ...mais non, ça va.
J'allais dire : Bien, il y a deux avocates ici. Si je peux me permettre,
peut-être Me Doucet pourrait commencer pour vous dire pourquoi il a été enlevé.
Vas-y.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Me
Doucet, par contre, vous ne vous êtes pas présentée depuis le début de la
journée, alors je vous invite à vous présenter.
Mme Doucet (Brigitte) : Brigitte Doucet, avocate et conseillère principale au
cabinet de la ministre de la Culture. Ça va?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Vous
pouvez y aller, oui.
• (14 h 50) •
Mme Doucet (Brigitte) : En fait, on n'enlève rien, on ajoute, c'est-à-dire
qu'avant, quand c'étaient des contrats individuels, il y avait une obligation
de passer par un arbitrage pour régler les différends. Les artistes sont venus
dire que, pour eux, c'est très lourd, parce que, des fois, les montants leur
permettraient d'aller à la Cour des petites créances, mais de se défendre
obligatoirement devant un arbitre, c'est trop lourd. Ce qui fait qu'en retirant
cette obligation de nécessairement passer par l'arbitre on ouvre à tous les
recours juridiques possibles. C'est l'intention.
Alors que la... pour
répondre à votre deuxième pan de question, tant et aussi longtemps qu'il n'y
aura pas d'entente collective et qu'il n'y aura pas d'ententes collectives,
avec un s, parce qu'il peut y avoir plusieurs secteurs, plusieurs genres puis
plusieurs ententes collectives, il va continuer d'y avoir des contrats
individuels qui sont signés et qui sont encadrés par le chapitre III de la
loi, qui vient dire les mentions obligatoires, etc. Donc, c'est dans ce contexte-là... Il va y en avoir encore pour un bon bout de
temps, des contrats comme ça, puis les artistes ont demandé de plus à être
obligés de passer par l'arbitrage. Donc, en le retirant, on n'enlève pas un
recours, on leur ouvre la porte à tous les recours. Puis ultimement ils
pourraient s'entendre puis négocier dans le contrat que c'est un arbitrage, si
les deux parties y consentent, mais ce n'est pas une obligation. C'est ça,
l'amendement.
Mme
St-Pierre : L'autre possibilité, c'est d'aller aux petites créances.
Mme
Doucet (Brigitte) : Exact. Parce que, des
fois, les sommes...
Mme
St-Pierre : Ça peut prendre du temps, par contre, avec ce qu'on lit
dans les nouvelles aujourd'hui.
Mme
Doucet (Brigitte) : Bien non. Bien...
Mme Roy : Ne
réponds pas.Ne réponds pas, c'est un piège.
Mme
St-Pierre : Non, non, ce n'est pas un piège, mais entre aller aux
petites créances puis aller au tribunal, c'est plus simple d'aller aux petites
créances.
Mme
Doucet (Brigitte) : Bien sûr, c'est plus
rapide et plus simple, puis, des fois, plus rapide et plus simple aussi qu'un
arbitrage, parce qu'aux petites créances l'artiste peut se représenter
lui-même. C'est plus difficile à d'autres niveaux. Même en arbitrage, c'est
plus difficile.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il d'autres interventions à
l'article 40? Alors, est-ce que l'article 40 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait. Alors, l'article 40 est adopté. Nous
poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 41.
Mme Roy : O.K.,
oui. Alors, celui-là, c'est pas mal le plus simple et le moins compliqué.
Attendez, vous avez dit 40? 41, excusez-moi. Eh bien, c'est le plus simple.
41 : Cette loi est abrogée.
Alors, vous comprenez
que, la deuxième loi, bien, on vient de la faire disparaître en l'incorporant
dans une toute nouvelle loi. C'est ça. Alors, commentaires. L'article 41
du projet de loi propose d'abroger la Loi sur le statut professionnel des artistes
des arts visuels, des métiers d'art et de la littérature et sur leurs contrats
avec les diffuseurs, chapitre S-32.01. Cette abrogation se fait en
concordance avec la proposition de réunion sous une même loi des artistes des
arts visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d'art et de
la scène. Et j'aimerais spécifier ici qu'il n'y a aucune... dans la
nomenclature, là, des différents domaines, il n'y a pas de préférence ou quoi
que ce soit, là. Je pense qu'ils sont allés par ordre alphabétique, tout
simplement. Alors, arts de la scène est à la fin, mais ce n'est pas... il n'y a
pas... la scène est à la fin, c'est ça, il n'y a aucune préférence.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Voilà. Est-ce qu'il y a donc des interventions? Oui, députée
de Taschereau.
Mme Dorion : Je
pense que c'est mon article préféré.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : C'est bon. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
est-ce que l'article 41 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait. Nous poursuivons, cette fois-ci, avec
l'article 42.
Mme Roy : Alors,
42, là, on s'en va travailler dans une autre loi. On va travailler dans la Loi
instituant le Tribunal administratif du travail. Elle est hyperimportante,
cette loi-là, parce qu'on est allé chercher... la Loi instituant le Tribunal
administratif du travail, on est allé élargir les pans de pouvoirs, de règles,
de normes qu'elle donne, élargir ça aux artistes, alors, mais il y aura des
modifications, donc, à faire dans cette loi-là.
Article 42 :
L'annexe I de la Loi instituant le Tribunal administratif du travail
(chapitre T-15.1) est modifiée par la suppression du paragraphe 25°. Et,
bien, c'est ça... ça donne ça. C'est tout.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Y a-t-il des interventions à l'article 42? Est-ce que
l'article 42 est adopté... ou c'est trop vite, là. Je peux attendre.
Mme Roy : Je
vais lire les commentaires, si vous voulez. Excusez-moi.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci.
C'est apprécié.
Mme Roy : Alors,
l'article 42, qu'on est en train d'étudier, propose une modification de
concordance, on est encore dans la concordance ici, en supprimant le
paragraphe 25° de l'annexe I de la Loi instituant le Tribunal administratif
du travail. Ce paragraphe-là, il réfère à la Loi sur le statut professionnel
des artistes des arts visuels, des métiers d'art, de la littérature et sur
leurs contrats avec les diffuseurs. Ça fait que, comme on vient de la faire
disparaître à l'article 41, l'article 42, qui nous dit que, dans
l'annexe de la Loi instituant le Tribunal administratif du travail, on parle
encore de ça, ça n'existe plus, bien, on le fait disparaître. Voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Excellent.
Y a-t-il des interventions? Est-ce qu'il y a un commentaire de ce côté-ci, une
intervention?
Une voix : ...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Oui, c'est ça, on va attendre, oui. Ça va? Alors,
est-ce que l'article 42 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Adopté.
Donc, l'article 42 est adopté. Mme la ministre, nous poursuivons avec
l'article 43.
Mme Roy : Oui, madame. 43, alors,
Dispositions transitoires et finales, mais, je vous dis tout de suite, on n'a
pas fini, parce qu'il va falloir revenir sur l'article... à l'article 3, et il
y aura peut-être, justement, des... comment qu'on dit en français, des ajustements précis, là, précis... je ne veux pas
dire «fine-tuning», de la précision à apporter à un article.
Donc, vous me disiez, 43, Dispositions
transitoires et finales : L'Union des écrivaines... attendez un petit peu,
je vais le prendre ici, je ne suis pas dans le bon document.
L'Union des écrivaines et écrivains québécois,
le Regroupement des artistes en arts visuels du Québec, le Conseil des métiers d'art du Québec et
l'Association québécoise des auteurs dramatiques sont réputés être des
associations d'artistes reconnues en vertu de la Loi sur le statut
professionnel des artistes des arts visuels, du cinéma, du disque, de la
littérature, des métiers d'art et de la scène (chapitre S-32.1) dans le
secteur de négociation correspondant au domaine visé par leur reconnaissance en
vertu de la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, des
métiers d'art et de la littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs
(chapitre S-32.01) et (indiquer ici la date qui précède celle de l'entrée
en vigueur de la présente loi).
Aux fins de
l'application du paragraphe 2° du premier alinéa de l'article 14 et du
deuxième alinéa de l'article 20 de la Loi sur le statut
professionnel des artistes et des arts visuels, du cinéma, du disque, de la
littérature, des métiers d'art et de la scène, le cinquième anniversaire à
venir de la date de prise d'effet de la reconnaissance des associations
d'artistes visées au premier alinéa dans les secteurs de négociation également
visés à cet alinéa est réputé être le (indiquer ici la date qui suit de trois
ans celle de l'entrée en vigueur de la présente loi).
Et les commentaires sont importants ici pour
bien comprendre ces mesures transitoires. Commentaires. L'article 43 du
projet de loi traite des quatre associations d'artistes actuellement reconnues
en vertu de la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, des
métiers d'art, de la littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs
(chapitre S-32.01). Le premier alinéa confirme que ces associations vont
conserver leur reconnaissance aux fins de la Loi sur le statut professionnel
des artistes des arts visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des
métiers d'art et de la scène. Donc, ils conservent en vertu de la nouvelle loi.
Le deuxième alinéa de cet article prévoit que la
reconnaissance sera valide pour une durée de trois ans suivant la sanction de
la loi. Une fois cette première période passée, les reconnaissances de ces
associations seront valables pour des termes de cinq ans, comme elles le sont
pour toute association reconnue en vertu de cette loi.
Rappelons que, dans les trois mois précédant cette
date, il sera possible, pour une autre association, de déposer une demande de
reconnaissance pour un des secteurs de négociation couverts par la
reconnaissance des quatre associations en cause. Et donc on laisse une période,
justement, pour dire : Bien, il y a des associations qui sont là, les quatre que je viens de vous nommer, elles
demeurent, elles ont du temps, et puis il y aura cette période de maraudage
pas avant trois ans. Je simplifie à sa plus
simple expression. Si vous avez besoin de plus d'explications, nos avocats sont
là.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Alors,
députée de l'Acadie, oui.
Mme St-Pierre : Donc, prenons le cas
de l'UNEQ. Donc, l'UNEQ, selon la loi que nous allons adopter, est assurée de
sa reconnaissance pendant une période x, les trois ans?
Mme Roy : Exact, conserve sa
reconnaissance.
Mme St-Pierre : O.K. Une fois ces
trois ans là écoulés, là, peut s'instaurer une période de maraudage de la part,
par exemple, de l'UDA. C'est ça?
Mme Roy : Bien, en fait, d'une autre
association...
Mme St-Pierre : D'une autre
association...
Mme Roy : ...qui
aimerait prendre sous son aile...
Mme St-Pierre : Mais c'est après les
trois ans ou si le maraudage peut commencer maintenant?
Mme Roy : Maître...
Mme
Verreault-Tremblay (Geneviève) :
En fait, dans le fond, on va
basculer sous la procédure de reconnaissance de la loi S-32.1 tel
qu'actuellement... qui nous dit qu'«une reconnaissance peut être demandée dans
les trois mois précédant chaque cinquième anniversaire de la date de prise
d'effet d'une reconnaissance», ce qui fait que, dans les trois mois qui
précèdent la date d'anniversaire, c'est là que ça peut se faire. Aux fins de la
disposition transitoire, cette période-là, elle est de trois ans et non pas de
cinq ans.
• (15 heures) •
Mme St-Pierre : O.K. Donc, au bout
de trois ans moins trois mois, là, il pourrait y avoir pour...
Mme Verreault Tremblay (Geneviève) :
Exact. C'est ça. Là, on pourrait enclencher...
Mme St-Pierre : ...prenons le
cas de l'UNEQ, là, mais ça peut être le regroupement des artistes visuels, là.
Mme Verreault Tremblay
(Geneviève) : Une des quatre, oui.
Mme St-Pierre : Là, il peut
s'ouvrir une période de maraudage, et ça peut être n'importe quel syndicat qui
peut... comment ça peut... n'importe quel syndicat qui peut faire des offres
pour aller absorber ces membres-là.
Mme Roy : Dans le
pratico-pratique, Me Doucet, comment ça marche?
Mme Doucet
(Brigitte) : En fait... (Interruption)
Pardon. Le maraudage, c'est effectivement ça, il y a une... c'est une campagne
de séduction, je vais dire ça comme ça, où est-ce que, là, les associations
vont essayer d'intéresser des artistes pour aller avec eux, et ils doivent
aller devant le tribunal pour faire une nouvelle demande de reconnaissance. Et
il pourrait arriver, par exemple, ultimement, que ça scinde un secteur de
négociation en deux.
Par exemple, dans la première loi, il y a des
syndicats qui font... qui ont le même secteur de négo, mais il y en a un que
c'est pour l'anglais, pour la production en anglais puis la production en
français. Il pourrait arriver que, par exemple, pour les écrivains, qu'il y ait
une association d'écrivains anglophones qui décide de faire valoir ses droits,
puis de se présenter, puis demander d'être reconnue pour ce secteur-là. Puis,
oui, peut-être qu'ils ont déjà des membres, peut-être qu'ils découvriraient et
ils attireraient des membres. Là, je ne suis pas une experte, là, mais je sais
que ça fonctionne comme ça.
Puis, après ça, il y a une demande qui est faite,
puis là le tribunal... tout le processus de reconnaissance, qui est le même qui
était déjà... le tribunal doit procéder par différentes étapes pour identifier
puis établir qui est le plus représentatif et qui aura la reconnaissance pour
un secteur défini clairement.
Mme St-Pierre : Donc,
eux... L'article, entre autres, vient ajouter... En fait, on reconnaît, là,
officiellement, ces...
Une voix : Oui, ceux qui sont là,
là.
Mme St-Pierre : Ils sont là.
Là, ils viennent d'être enchâssés dans la loi puis ils viennent s'ajouter aux
autres qui étaient déjà dans la loi. Voilà.
Mme Doucet
(Brigitte) : Exact, pour trois ans.
Mme St-Pierre : Voilà. O.K.
C'est beau.
Mme Doucet
(Brigitte) : C'est pour la paix
industrielle, pour trois ans, pour qu'ils aient le temps de négocier.
Mme Roy : C'est un beau mot,
ça, «paix industrielle».
Mme St-Pierre : Moi, ça me va.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait.
Y a-t-il d'autres interventions à l'article 43? Est-ce que
l'article 43 est adopté?
Une voix : Par appel nominal, s'il
vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui.
Parfait.
Une voix : ...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Excellent. Oui. Alors, nous allons y
aller.
Le
Secrétaire : Pour, contre, abstention. Mme Roy (Montarville)?
Mme Roy :
Pour.
Le
Secrétaire : M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Lavallée (Repentigny)?
Mme Lavallée :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Dansereau (Verchères)?
Mme Dansereau :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte :
Pour.
Le
Secrétaire : M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme St-Pierre :
Pour.
Le
Secrétaire : Mme Dorion (Taschereau)?
Mme Dorion :
Pour.
Le
Secrétaire : Et Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention.
Donc, l'article 43 est adopté. Nous poursuivons, Mme la ministre,
avec l'article 44.
Mme Roy :
Oui, et je vous annonce tout de suite, pour ne pas vous faire de surprise,
que Me Poisson vient de nous dire qu'il y aura un petit amendement à 42
qu'on vient d'adopter, parce qu'il y a eu comme une petite coquille dans le
nom. Alors, on veut s'assurer que... On y reviendra à 42. C'est pour vous dire
qu'on est vraiment dans le fin, fin détail, puis c'est important que tout soit
parfait.
Alors, article...
vous me dites, 44, j'y vais tout de go, je vais utiliser celui-ci :
44. Le premier alinéa
de l'article 33 de la Loi sur le statut professionnel des artistes des
arts visuels, du cinéma, du disque, de la
littérature, des métiers d'art et de la scène s'applique, aux fins du premier
renouvellement suivant l'entrée en vigueur du présent article des
ententes collectives conclues par l'Association québécoise des auteurs
dramatiques en vertu de la Loi sur le statut professionnel et les conditions
d'engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma, aux matières
visées par la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels,
des métiers d'art et de la littérature et sur leurs contrats avec les
diffuseurs qui peuvent être introduites dans les ententes à renouveler. Seules
ces matières peuvent faire l'objet d'un arbitrage à la demande d'une seule
partie, à moins que les parties ne consentent subséquemment à donner compétence
à l'arbitre sur d'autres matières.
Commentaires.
L'article 44 du projet de loi propose une règle particulière pour
l'Association québécoise des auteurs dramatiques puisque cette association est
actuellement reconnue aux fins des deux lois en vigueur. Comme cette
association est déjà liée par des ententes collectives dans le secteur du
théâtre, les négociations qui pourraient découler de l'ajout du secteur de la
littérature au champ d'application de la loi pourraient s'insérer dans des
ententes collectives existantes, notamment à l'occasion de leur renouvellement.
Dans ce contexte, les ajouts à l'entente qui découlent des présentes
modifications législatives ne seraient pas considérées relever d'une «première
entente collective» au sens de l'article 33 de la loi.
La disposition
transitoire permet donc d'appliquer aux seules matières qui seront ajoutées aux
conventions collectives existantes en raison de la fusion des deux lois la
règle selon laquelle une première convention collective peut faire l'objet d'un arbitrage à la demande
d'une seule partie. Une fois l'arbitre saisi en vertu de la présente
disposition, il pourra se pencher sur
l'ensemble de la convention ou sur d'autres sujets en renouvellement, si les
parties y consentent.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions? On va vous laisser le
temps, là, il n'y a pas de problème. Il n'y a pas de commentaire? Alors, est-ce
que l'article 44 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait. Alors, l'article 44 est adopté. Mme
la ministre, nous allons à l'article 45, et je sais qu'il y aura un...
Oui, pardon, je m'excuse.
Mme
St-Pierre : Il y a eu une demande ici, puis je veux la souligner parce
que...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : À 45, là?
Mme St-Pierre :
En fait, ça serait un ajout, 44.1. Il y a une recommandation qui est faite
par la Guilde canadienne des réalisateurs : Ajouter l'article 44.1,
dans les dispositions transitoires et finales : «Dans le cas des
productions audiovisuelles de type "productions cinématographiques et
télévisuelles" décrites à l'annexe I de la Loi sur le statut professionnel et les conditions
d'engagement des artistes de la scène, du disque, du cinéma, les
reconnaissances du Conseil du Québec de la Guilde canadienne des réalisateurs
sont établies comme suit...» En fait, c'est très long, là, ce qu'ils nous
demandent.
J'imagine que vous
l'avez, vous en avez pris connaissance, que vous l'avez analysé, puis que c'est
une... «Permettre aux artistes occupant la même fonction d'être regroupés sous
une seule et même association».
C'est ce qui était
demandé. Je voulais juste souligner qu'on avait pris connaissance de leur
demande. Ça ne vous dit rien?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Roy : Oui,
oui, ça me dit quelque chose, et je l'ai lu, mais on n'ouvre pas là. Je suis
très transparente avec vous, on n'ouvre pas là, au même titre où on n'ouvrait
pas, entre autres, pour les journalistes indépendants, les pigistes, ni pour
les comptables. On n'ouvrait pas là.
Mme
St-Pierre : O.K. Alors, de toute façon, j'aurai un amendement
éventuellement à un autre article. O.K., ça me va.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Donc, on peut poursuivre à 45?
Mme
St-Pierre : Oui. Avant d'aller plus loin, par contre, je ne sais pas
où on peut le mettre, là, peut-être qu'au fil des articles, comme je ne savais
pas exactement... Il y a eu des demandes pour la reddition de comptes sur les
subventions. Ça, ça a été réitéré, réitéré, réitéré. Puis, après ça, la
révision de la loi ou, enfin, peut-être pas réviser, mais analyser la loi après
cinq ans. Est-ce qu'on l'inscrit quelque part dans la loi? Est-ce qu'on les
inscrit, ces demandes-là, dans la loi quelque part ou si on dit : On vous
a écoutés, vous l'avez dit, puis c'est non?
Mme Roy : ...pas
comme ça.
Mme
St-Pierre : Bien, c'est un peu comme ça, oui. Désolée.
Mme Roy : Écoutez,non, bien, on a accepté les... Ah! vous trouvez? O.K. Cela dit, je ne
partage pas votre opinion, en tout respect. Cependant, oui, on pourrait
peut-être prendre une petite pause pour discuter des amendements qui s'en
viennent. Comme je vous disais, il y a des... il faut peaufiner certains
articles et à l'égard... parce que vous me parlez de la reddition de comptes,
je vais en parler, je vais profiter du fait que la caméra est ouverte pour en
parler, on est en train de travailler actuellement avec la SODEC, avec le CALQ.
Des voix :
...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : On parle beaucoup, là, moi, je m'excuse, j'ai de la misère
à me concentrer. Je ne sais pas comment vous faites, Mme la ministre, là, mais
moi, j'ai énormément de difficulté à me concentrer. Je ne sais pas comment vous
faites. Merci. Alors, à vous la parole, Mme la ministre.
• (15 h 10) •
Mme Roy : Donc,
je vous disais, à l'égard de la reddition de comptes, on travaille actuellement
et avec le CALQ, Conseil des arts et des lettres du Québec, qui est l'organisme
subventionnaire que vous connaissez très bien, sous ma responsabilité, la SODEC
également. Puis on travaille pour resserrer nos programmes, pour nous assurer
qu'il y ait cette forme de reddition de comptes, nous assurer qu'on puisse...
Puis on l'a fait, les artistes sont venus le témoigner
d'ailleurs... en ont témoigné. Pendant la crise qu'on a vécue avec la pandémie,
on a créé un programme à la billetterie puis pour laquelle une des conditions
sine qua non de la subvention était de nous assurer... le donneur d'emploi
devait démontrer que l'argent était descendu aux artistes avant de recevoir
l'entièreté de sa subvention. Puis ça a fonctionné, les artistes nous l'ont
dit.
Alors, ça, cette
façon de faire, je suis en train de... bien, en fait, je l'ai demandé, pas en
train de... et nos équipes à la SODEC et au CALQ y travaillent pour voir dans
quelle mesure on peut l'ouvrir davantage à différents secteurs puis à
différents programmes. Donc, on y travaille actuellement. Et, comme j'ai dit à
tous les groupes, quand je les ai rencontrés cet hiver, on va trouver des
solutions qui ne seront pas nécessairement dans la loi en tant que telle, parce
que la loi, elle encadre les règles de négociation, elle encadre les pouvoirs,
les droits et obligations, la reconnaissance d'association, puis c'est aux deux
parties de mettre, dans leurs ententes, ce qu'ils souhaitent bien.
Alors, à cet égard-là,
il n'y aura pas d'article sur la reddition de comptes en tant que telle, mais
on travaille avec les donneurs de subvention, les organismes subventionnaires
pour resserrer les règles, puis ça peut aller aussi loin que de rouvrir la loi
de la SODEC, pour nous assurer que, quand le gouvernement donne de l'argent...
à l'égard de la reddition de comptes. Alors,
il y a une forme de reddition de comptes qui existe déjà, mais qu'elle soit
encore peut-être améliorée pour nous assurer qu'on sache quand une
production est déclenchée, par exemple, qui va recevoir l'argent, qu'on le
sache au début et non à la fin, il y a des mécanismes qu'on peut mettre en
place. Alors, on va travailler de ce côté-là avec le CALQ et la SODEC. Donc,
pas d'article direct dans la loi sur la reddition de comptes en tant que telle,
mais des mécanismes au sein même des organismes qui sont, eux, ceux qui donnent
les subventions.
Et pour ce qui est
des... vous parliez du cinq ans, entre autres, peut-être qu'on pourrait faire
une petite pause pour qu'on voie dans quelle mesure on pourrait rajouter ou
discuter de cette demande qui a été faite qu'on révise ou qu'on regarde la loi
après un certain temps pour voir si elle a porté fruit. Il y a l'article 3
aussi pour lequel il faut discuter, si on veut faire les amendements qui
s'imposent. Et voilà.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Mais avant ça, il y avait la députée de Taschereau. Je ne
sais pas si vous voulez intervenir immédiatement.
Mme Dorion : Bien,
on pourra comme régler la question, puisque la ministre a commencé à en parler,
de ça, puis ça serait fait, on pourrait tasser ça puis se concentrer sur ce
dont on veut parler, là. Sur la reddition de comptes, c'est un problème qui est
vraiment répandu, puis la plupart du temps, en fait, on pourrait dire :
C'est de leur faute, ils apprendront à se battre. Mais les artistes, il y a une
telle inégalité de rapport de force que les artistes, ils ne se font pas payer,
vont souvent ne rien faire, vont souvent dire : Ah! maudit, je ne me suis
pas fait payer, puis internaliser le fait qu'ils
ne valent pas grand-chose, «anyway», puis que... Tu sais, on est dans une
situation comme ça, là, sociologiquement, disons, les artistes ne sont
pas dans une posture de l'histoire où ils sont extrêmement... où leur travail
est extrêmement valorisé dans la société puis, des fois, ils internalisent ça.
Ça fait que nombreux sont les artistes, plus j'en... ça m'est arrivé, quand
j'étais une artiste débutante, là, de ne pas se faire payer puis de dire :
Bof! Tu sais, puis on ne saurait même pas par où aller puis on ne saurait même
pas quoi faire. Ça fait que, bref, ça, ça veut dire que de nombreux
producteurs vont chercher des subventions en mettant les noms des artistes, en
disant : Oui, je vais les payer. Ils mettent ça dans leur budget, puis, tu
sais... Puis là c'est beau, facile... puis c'est facile, faire un budget en
disant : Voici, puis je le paie selon les ententes, tout est beau.
Finalement, il ne paie pas, puis il s'en tire, puis il continue, il va chercher
d'autres subventions.
C'est pour ça que la
reddition de comptes est si importante. Moi, je comprends vraiment l'enjeu, là,
que ça... ce n'est pas dans une loi qu'il faut que ce soit, c'est dans les
règlements de chaque programme puis que ça... chaque chose à sa place, ça, je
suis vraiment d'accord. Mais est-ce qu'on peut... Est-ce que je pourrais vous
demander de vous engager à faire ça, que dans les grands programmes, tu sais,
la SODEC, le CALQ, mais les grands organismes subventionnaires, que tous les
programmes où il est question d'engager des artistes, là, qu'il y ait une
espèce de «screening» qui soit fait pour
dire : Bon, bien, oui, maintenant, on va ajouter, dans les règlements de
ces programmes-là, une forme de reddition de comptes qui va nous assurer
qu'il n'y aura pas autant, parce que c'est très répandu, autant d'artistes
qui... finalement, on les utilise, on les exploite, on ne les paie pas ou à
moitié, en disant : Ça s'en vient, puis là la personne va chercher
d'autres subventions, puis finalement on sait bien que, tu sais, ça ne viendra
jamais.
Y a-tu une forme
d'engagement qui peut être fait, ne serait-ce que verbalement, aujourd'hui,
pour qu'au moins, tu sais, on ait quelque chose sur quoi s'appuyer quand, dans
les années qui s'en viennent, dans les mois qui s'en viennent, on pourra suivre
ça puis dire : Bien, voilà, la ministre s'est engagée à ça?
Mme Roy : Bien,
en fait, on est en train de le faire. Actuellement, la demande a été... est
claire auprès des organismes subventionnaires qui sont sous ma responsabilité.
Et l'objectif, c'est de nous assurer qu'il y ait une forme de reddition de
comptes. Et le but, c'est de nous assurer surtout que, lorsqu'on donne de
l'argent, l'argent se rende aux artistes. Moi, c'est ça que j'ai demandé, nous
assurer que, lorsque l'État donne de l'argent, on est quand même parmi les premiers
subventionnaires, nous assurer que ça descend. Ça fait qu'on est en train de
travailler à voir dans quelle mesure, puis, à l'égard de la mesure à la
billetterie, ça a fonctionné. Ça fait que c'est possible, ce n'est pas quelque
chose d'impossible.
Donc, vous comprenez
que c'est beaucoup de paperasse, beaucoup de programmes, beaucoup d'analyses,
beaucoup... Mais dans la mesure où des adaptations sont faisables, parce qu'il
y a toujours... vous avez la règle, là, mais vous avez toujours une tonne d'exceptions.
Ça fait que dans quelle mesure on peut l'appliquer? On travaille avec la SODEC et avec le CALQ pour nous assurer que l'argent
descend, parce que c'est le but, ultimement, on donne de l'argent pour que ça
se rende jusqu'aux artistes. Comment peut-on superviser tout ça puis nous
assurer que ça se rende?
Ça fait que c'est...
ce n'est peut-être pas ce que vous souhaitez comme engagement, mais je vous dis
que c'est ce sur quoi on travaille, c'est la vision que nous avons, puis on l'a
fait dans un cas, puis c'est quand même à peu près 114 millions qui ont
été versés avec la mesure à la billetterie puis qui continue de s'appliquer,
d'ailleurs, toute l'année jusqu'au 1er avril... enfin, le 30 mars
2023. Ça fait qu'il y a des sommes qui sont réservées pour cette mesure-là pour
nous assurer qu'en cas de problème les artistes puissent être payés. Mais on y
travaille actuellement.
Mme Dorion : Donc, ce que je comprends, c'est que vous êtes
engagée déjà dans un processus dont le but est de faire en sorte que, si un producteur ne paie pas ses
artistes, il ne puisse plus continuer à avoir accès aux subventions comme
ça.
Mme Roy : Bien,
en fait, ce n'est pas la même chose, c'est deux choses, là. Faire descendre
l'argent jusqu'aux artistes, c'est une
chose. Ensuite, pour ce qui est des sanctions, il faut bien comprendre que la
SODEC n'est pas un tribunal non plus, puis c'est la raison pour
laquelle, entre autres...
Mme Dorion : Non,
non, mais c'est elle qui décide à qui elle donne des subventions.
Mme Roy : Oui,
mais c'est la raison pour laquelle, entre autres, via cette loi-ci, en ajoutant
l'article... du 154 de la Loi sur les sociétés par actions, bien, ça nous
permet... ça donne des moyens aux artistes, de un, de la retrouver, la personne
qui n'a pas payé, puis d'avoir un recours contre elle, ce qui... Et l'un et
l'autre n'existaient pas avant. Ça fait qu'on essaie par différents moyens
d'améliorer les conditions socioéconomiques. Mais c'est pour ça que je vous dis : C'est beaucoup plus complexe qu'il n'y
paraît. Ni la SODEC ni le CALQ ne sont des polices non plus, parce que
tu ne peux pas leur demander de faire des
enquêtes, des suivis, des sanctions. Mais le but, l'idée, c'est de nous assurer
que, lorsqu'on donne, nous assurer que
l'argent se rende et que la personne qui reçoit, bien, soit un bon payeur
aussi, tu sais.
Mme Dorion : Ce
pourquoi je parle de ça, c'est que c'est revenu beaucoup, là, dans les discours
des artistes, des associations d'artistes aussi, puis que, dans le fond, la
SODEC, non, effectivement, n'ont pas... ce n'est pas leur job de faire des
enquêtes, et tout ça, mais dans le processus que vous êtes en train de mettre
en place, il y a quelqu'un, à un moment donné, qui va dire : Oh! lui, il
n'a pas fait ça, elle, elle n'a pas payé ses artistes. Et là est-ce que
cette... Est-ce que le fait qu'une compagnie de production n'ait pas
payé ses artistes... Ça peut prendre des années, là, pour être...
dépendamment d'où on le poursuit puis comment on fait pour ravoir notre argent,
ça, c'est un processus. Mais, si lui, pendant les cinq ans que ce processus-là
dure, continue de faire des shows puis de ne pas payer son monde... Puis c'est
arrivé, là, ça arrive, ce n'est vraiment pas tous les producteurs, c'est une
minorité, mais cette minorité-là agit, est agissante. Puis c'est des dizaines
et des dizaines d'artistes qui se font, pardonnez-moi l'expression, crosser,
parce qu'ils se font promettre de l'argent, ils travaillent, ils travaillent
pour pas cher en plus, ils vont mettre des mois sur quelque chose avec passion,
puis, crime, ils jouent le show, ils font le truc, ils créent, puis au bout du
compte, ils n'ont pas d'argent, puis ils n'ont même pas d'argent pour payer
leur loyer. Tu sais, ils sont dans une situation où, là, on va leur demander de
poursuivre, d'aller chercher... Les courageux vont faire le processus, mais ce
qu'on essaie d'avoir, c'est l'assurance qu'il n'y a pas quelqu'un qui peut
continuer à survivre, à se payer une job avec des subventions tout en se
foutant de ceux qui travaillent pour lui, tu sais.
Malheureusement,
puisqu'il n'y a pas d'encadrement encore, ça va aider beaucoup, mais puisqu'il
n'y a rien qui l'empêche de retourner faire des demandes de subvention... Puis,
tu sais, ça se peut que son show ait marché, là. Ce n'est pas parce que tu ne
paies pas les artistes que... Ça se peut qu'il ait eu un certain succès puis
que personne ne sache que... ça aussi, ça arrive, j'en suis témoin, que
personne ne sache que ça a été si mal géré à l'interne, puis que de
l'extérieur : Wow! C'est donc bien beau, puis quelle personne
extraordinaire. Il peut même recevoir des prix. Il se passe toutes sortes de
choses, tu sais.
Ça fait que comment
est-ce qu'on peut rassurer les artistes puis dire : Bien, non, ça ne sera
pas si simple d'aller chercher l'argent des citoyens, des taxes, de l'État pour
faire des spectacles, te payer toi mais pas les autres, tu sais?
Mme Roy : Bien,
c'est l'objectif visé. La demande a été faite aux organismes subventionnaires
de nous assurer qu'on puisse... un, que l'argent descende jusqu'aux artistes,
puis, deux, nous assurer que les gens qui reçoivent sont dignes de recevoir
parce qu'ils traitent bien aussi leurs artistes. Alors, ça, c'est la commande.
Je ne peux pas mettre la charrue devant les boeufs puis vous dire : Ça va
marcher de même, de même, puis ça va être ci, puis ça va être ça, mais la
commande, elle est passée.
Mme Dorion : Parfait.
Merci.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Je pense, Mme la ministre, vous aviez souhaité...
Mme Roy : Oui,
peut-être une petite suspension pour qu'on parle des amendements possibles,
entre autres à l'égard du cinq ans qui est demandé, là, pour une révision de la
loi. Ça vous va?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait.
Mme
Roy : Bien, une suspension pour discuter, finalement. Inquiétez-vous
pas, on va trouver des solutions à des questions qui nous ont été soulevées.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
Merci.
(Suspension de la séance à
15 h 19)
(Reprise à 15 h 29)
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, nous allons poursuivre. Il y a eu des échanges
pendant la pause. Nous poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 45. Je
vous invite à lire. Merci.
Mme Roy : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. C'est un article de concordance. Alors : 45.
À moins que le contexte n'indique un sens différent, dans tout décret, grief,
procédure judiciaire, jugement, ordonnance, contrat, entente, accord ou autre
document, une référence à la Loi sur le statut professionnel et les conditions
d'engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma, à la Loi sur le
statut professionnel des artistes des arts visuels, des métiers d'art et de la
littérature et sur leurs contrats avec les diffuseurs ou à une disposition de
ces lois est une référence à la Loi sur le statut professionnel des artistes
des arts visuels, du cinéma, du disque, de la littérature, des métiers d'art et
de la scène ou, le cas échéant, à la disposition correspondante de cette
dernière loi.
Commentaires.
L'article 45 du projet de loi propose une modification de concordance avec
le changement du titre de la loi, tel que
modifié par notre article 1. Alors, cette disposition prévoit qu'à moins
que le contexte ne s'y oppose, une référence à une des deux lois
actuellement en vigueur ou à une disposition de celles-ci est une référence à
la Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, du cinéma, du
disque, de la littérature, des métiers d'art et de la scène telle que modifiée
ou à l'article correspondant de celle-ci.
Il s'agit d'une
disposition usuelle de type de situation... dans ce type de situation, pardon.
• (15 h 30) •
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Y a-t-il des interventions à l'article 45? Il n'y a pas
d'intervention?
Alors, est-ce que
l'article 45 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait. Alors, Mme la ministre, nous avons reçu
un amendement qui introduit un nouvel article, l'article 45.1. Est-ce que vous
pouvez nous le lire?
Mme Roy : Oui,
si on me le donne, je vais le lire avec plaisir. Un article important, un
article... Pratiquement tous les groupes sont venus nous dire : Ça serait
le fun qu'on ait une forme de reddition de comptes, à savoir : La loi, au
bout de cinq ans, qu'est-ce que ça donne? On en a discuté durant la pause, donc
vous voyez qu'on travaille durant la pause, et en toute collégialité, et on en
est venus à l'article qui est celui-ci, que nous vous... que je vous lis à
l'instant. Alors, article 45.1 :
Insérer, après
l'article 45 du projet de loi, le suivant :
45.1.
Le ministre doit, au plus tard le (indiquer ici la date qui suit de cinq ans celle
de la sanction de la présente loi), faire au gouvernement un rapport sur
la mise en oeuvre de la présente loi.
«Ce rapport est
déposé par le ministre dans les 30 jours suivants à l'Assemblée nationale ou,
si elle ne siège pas, dans les 30 jours de la reprise de ses travaux.
Voilà. Et c'est un
article tout nouveau, donc il est complet en soi.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions à l'amendement? Oui.
Mme
St-Pierre : Très court. Je pense que ça a été effectivement demandé à
plusieurs reprises, et c'est très, très normal, parce qu'on vient, là, de...
vraiment, on est en train de terminer l'adoption article par article d'une loi
qui est vraiment majeure, qui va faire des gros, gros changements dans le
milieu culturel. Alors, qu'on revoie, au cours... ou après cinq ans, les
résultats positifs ou négatifs, s'il y a des ajustements à faire, bien, le
gouvernement en place aura l'obligation, je
pense, morale de faire ces changements-là puis ces ajustements-là. Alors, très,
très, très satisfaite. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci.
Y a-t-il d'autres interventions? Alors, est-ce que l'amendement introduisant...
Vouliez-vous intervenir? Je m'excuse, Mme la ministre.
Mme Roy : Oui. Tout simplement, en fait, c'est plus qu'une
obligation morale, c'est une obligation, elle est dans la loi, là.
Alors, pour réconforter les gens qui nous écoutent, c'est...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait.
Alors, c'est parfait. Alors, est-ce que, donc, l'amendement introduisant
le nouvel article 45.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait. Maintenant, nous revenons à l'article 3
qui a été suspendu. Est-ce que j'ai votre consentement pour revenir à l'article
3 qui a été suspendu? Oui. Parfait. Alors, je présume qu'il avait déjà été lu.
Est-ce que...
Des voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Écoutez, comme ça fait quand même plus de 24 heures, là, je vous
inviterais peut-être, Mme la ministre, à lire l'article 3.
Mme Roy : Avec plaisir. Alors,
article 3 : L'article 1.1 de cette loi est modifié :
1° par l'insertion, après «artiste», de «ou un
artiste professionnel»; et
2° par le remplacement de «offre ses services,
moyennant rémunération» par «offre professionnellement ses services ou ses
oeuvres, moyennant rémunération ou autre contrepartie monétaire».
Donc le texte proposé se lirait ainsi :
«1.1. Pour l'application de la présente loi, un
artiste ou un artiste professionnel s'entend d'une personne physique qui pratique un art à son propre compte
et qui offre professionnellement ses services ou ses oeuvres, moyennant
rémunération ou autre contrepartie monétaire, à titre de créateur ou
d'interprète, dans un domaine visé à l'article 1.»
Le commentaire. La modification proposée vise à
intégrer à la définition d'artistes les situations actuellement couvertes par la Loi sur le statut professionnel
des artistes des arts visuels, des métiers d'art et de la littérature et sur
leurs contrats avec les diffuseurs. En plus
de la situation de l'offre des services professionnels par l'artiste qui est
déjà visée par cet article, on introduit
l'offre d'oeuvres préalablement créées pour lesquelles une contrepartie
monétaire peut être versée.
Je vous dis tout de suite qu'à cet article-là
nous allons faire, la partie gouvernementale, une modification, encore une
fois, de concordance parce qu'il y a le mot «professionnel» de trop. Ça fait
qu'on va enlever le mot «professionnel» de trop. Et voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) : J'ai
un autre amendement aussi.
Mme Roy : Oui, qui n'est pas de...
qui est de la partie... Moi, je n'ai pas d'autre amendement à cet égard-là.
Des voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...je
suis d'accord. Excusez-moi, Mme la ministre. Alors, je vous invite à lire votre
amendement, s'il vous plaît. Est-ce qu'il est à l'écran?
Mme Roy : Oui, il vient
d'apparaître.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il
vient d'apparaître. D'accord.
Mme Roy : Voilà. O.K. Alors,
amendement, l'article 3 (article 1.1 de la loi) :
Remplacer l'article 3 du projet de loi par le
suivant :
3. L'article 1.1 de cette loi est modifié par le
remplacement de «offre ses services, moyennant rémunération» par «offre ses
services ou ses oeuvres, moyennant rémunération ou autre contrepartie
monétaire».
Donc, l'article 1.1 de la loi tel qu'il se lirait,
vous l'avez sous les yeux, parfait :
«Pour l'application de la présente loi, un
artiste s'entend d'une personne physique qui pratique un art à son propre
compte et qui offre ses services ou ses oeuvres, moyennant rémunération ou
autre contrepartie monétaire, à titre de créateur ou d'interprète, dans un
domaine visé à l'article 1.»
Alors, vous comprendrez qu'on enlève le mot...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Vous
enlevez effectivement...
Mme Roy : ...«artiste
professionnel» et «offre professionnellement». C'est ceux-là qui sont enlevés.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Absolument.
Oui, tout à fait. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement? Non,
puisqu'effectivement ça touche seulement que le mot «professionnel».
Donc, est-ce que l'amendement proposé par la
ministre à l'article 3 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Adopté.
Parfait. Nous allons aussi procéder à... Est-ce que l'article 3, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Alors,
l'article 3, tel qu'amendé, est adopté.
Nous avons reçu également
un amendement de la députée de l'Acadie, introduisant un nouvel article, soit
l'article 3.1, que je vous invite à lire, madame.
Mme St-Pierre : Oui, Mme la
Présidente, je l'ai ici. Alors, Mme la Présidente, il me fait plaisir de
déposer cet amendement parce que je pense qu'il faut que les créateurs soient
protégés, soient tous sur le même pied d'égalité et soient protégés avec, je
dirais... Il faut s'ouvrir à une plus large protection. Il y a comme un secteur
qui échappe, et moi, je pense que j'ai trouvé la solution et j'aimerais
proposer cet amendement-là. On a eu des représentations qui ont été faites,
donc voici l'amendement que je propose.
Alors, article 3.1 :
Ajouter, après l'article 3, l'article 3.1 :
Cet article
modifie l'article 1.2 de la loi actuelle par l'ajout, dans le premier alinéa,
après le mot «audiovisuelle», les mots «ou scénique».
Donc, l'article tel que proposé :
«1.2. Dans le cadre d'une production
audiovisuelle ou scénique mentionnée à l'annexe I, est assimilée à un artiste,
qu'elle puisse ou non être visée par l'article 1.1, la personne physique qui
exerce à son propre compte l'une des fonctions suivantes ou une fonction jugée
analogue par le tribunal, et qui offre ses services moyennant
rémunération :
«1° les
fonctions liées à la conception, la planification, la mise en place et à la
réalisation de costumes, de coiffures, de prothèses ou de maquillage, de
marionnettes, de scène, de décors, d'éclairage, d'images, de prises de vues, de
sons, d'effets visuels ou sonores, d'effets spéciaux et celles liées à
l'enregistrement;
«2° les fonctions liées à la réalisation de
montages et d'enchaînements, sur les plans sonore et visuel;
«3° les fonctions de scripte, de recherche de
lieux de tournage et les fonctions liées à la régie ou à la logistique d'un tournage efficace et sécuritaire, à
l'extérieur comme à l'intérieur, dont le transport et la manipulation d'équipements
ou accessoires;
«4° les fonctions d'apprenti, de chef d'équipe
et d'assistance auprès des personnes exerçant les fonctions visées par le
présent article ou par l'article 1.1.
«Ne sont toutefois pas visées par le présent
article les fonctions qui relèvent des services de comptabilité, de
vérification, de représentation ou de gestion, de services juridiques, des
services publicitaires [ou] tout autre travail administratif similaire dont
l'apport ou l'intérêt n'est que périphérique dans la création de l'oeuvre.»
• (15 h 40) •
Alors, j'ai reçu ce message ce matin de la
SPACQ, je pense que je ne suis pas la seule à l'avoir reçu non plus, et signé
par Mme Viviane Morin, et je veux citer ici ce qui est écrit :
«Nous nous demandons d'ailleurs pourquoi une
personne conceptrice, lorsqu'elle travaille en audiovisuel, est considérée
comme un ou une artiste du début à la fin de sa prestation au sens de la loi,
mais pas en arts de la scène. Nous avons plusieurs membres qui travaillent
autant en arts de la scène qu'en audiovisuel. Ils sont donc membres de deux
associations professionnelles d'artistes, mais, qu'ils soient sous un contrat,
arts de la scène, ou un autre, audiovisuel, durant l'année, présentement, ils
ne sont pas protégés de la même façon. C'est une aberration. Il s'agit ici du
même artiste avec la même expérience, sortant, la plupart du temps, d'une école
de théâtre reconnue. Pourquoi sont-ils des artistes du début à la fin en
audiovisuel, au sens de la loi, mais pas dans les arts de la scène?»
Je sais que la ministre a fermé la porte à
double tour hier. Je tiens à déposer cet amendement-là. Je pense qu'on fait ici
un grand, grand, grand pas. Des gens qui travaillent dans le secteur
cinématographique, secteur audiovisuel, ont un statut, les autres, non. On se
trouve avec deux classes de citoyens, deux classes de créateurs, et moi, je
suis convaincue que ces gens-là méritent la même protection.
Alors, quelqu'un... on parle ici de conception,
mais un éclairagiste qui travaille au Théâtre du Nouveau Monde n'a pas la même
protection qu'un éclairagiste qui travaille sur un tournage de film en
cinématographie. Je me souviens d'avoir fait la loi en 2009 parce qu'il y avait
une crise dans le milieu du cinéma. Cette crise-là risquait de mettre en péril
les tournages étrangers qui venaient au Québec. Ça aurait été des centaines de
millions de dollars qui auraient pu être mis en jeu... mis en péril. Et la loi
est venue régler cette situation-là, et ça a été, pour les gens du milieu, je
vous dirais, reçu avec... ils ont énormément apprécié le geste que nous avons
posé.
Je sais que mon amendement ne sera pas adopté.
Je veux juste leur dire qu'un jour ce sera adopté, parce qu'un jour, bien sûr,
les gouvernements peuvent changer, hein? Alors, un jour, ça sera adopté. Nous
vous avons entendus. Nous allons continuer de travailler dans le sens de vos
intérêts parce que je pense que vous le méritez.
Alors, voilà. C'est tout ce que j'avais à dire,
mais je tenais à déposer mon amendement, même si je sais qu'il va être battu à
plate couture. Je dépose mon amendement quand même, et je veux rassurer, et je
veux assurer le milieu que je continuerai, même si je ne serai plus dans mes
fonctions ni de députée puis dans mes anciennes fonctions non plus... et je ne
suis plus dans mes anciennes fonctions, mais je ne serai plus dans mes
fonctions de députée, et je vais continuer à appuyer le milieu artistique et le
milieu des créateurs. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci.
Merci à la députée de l'Acadie. Mme la ministre.
Mme Roy : Oui. Très
transparente. J'apprécie votre amendement. Je l'ai dit hier, on ne va pas
ouvrir davantage à plus de personnes qui ne sont pas considérées comme des
artistes pour le moment. On va chercher tous ceux de la deuxième, qui, de toute
évidence, étaient traités de façon différente, pour les entrer dans la
première.
Mais il y a des nuances à apporter dans ce que
vous dites, et, à cet égard, je comprends que les gens disent qu'ils ne sont
pas protégés, mais ce n'est pas tout à fait exact. Et j'aimerais passer le
micro à Me Doucet pour dire dans quelle mesure, et
on parlait des concepteurs, entre autres, ils étaient protégés. Alors... Et ils
le sont toujours. Brigitte, je vous laisserais expliquer la subtilité qui n'a
pas été entendue hier, lors des audiences.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Mme
Doucet.
Mme Doucet
(Brigitte) : Merci. L'APASQ a obtenu des
reconnaissances pour certains secteurs. Là, on va parler de... Ils ont parlé...
ils ont donné l'exemple d'un concepteur... d'un artiste concepteur. Voyons! Je
ne me souviens plus. C'était ça, artiste concepteur, je crois. Et là on est
allés regarder parce qu'on était étonnés qu'ils nous disent que certaines
tâches étaient couvertes et pas d'autres. Puis là on est allés voir leur
reconnaissance, puis la reconnaissance, celle qu'on a regardée, là, prévoit
que, par exemple, personne conceptrice de costumes... puis là ils énumèrent ce
que ça fait, puis le dernier point, c'est «fabrique, adopte, transforme et
restaure les costumes».
Là, ce qu'on a compris dans les discussions en
dehors, c'est qu'il semble qu'il y a eu un... qu'ils ne se sont pas rendus au
bout du processus pour aller soit demander au Tribunal administratif du travail
de venir interpréter cette reconnaissance ou de discuter, en négociation, puis
de se rendre devant un arbitre de différends, mais, avec ce qu'ils ont puis
comment la loi était déjà, il n'y a aucune raison que ça ne soit pas couvert.
Donc, il n'y a pas d'enjeu comme tel. Je
comprends qu'il y a eu une modification en 2009 pour les techniciens en
audiovisuel, là, mais eux, ils sont déjà reconnus, les concepteurs. C'est des
artistes, les concepteurs, puis, dans leur reconnaissance, on reconnaît, je
n'ai pas d'autres mots, qu'ils peuvent aussi faire la fabrication.
Donc, nous, on a regardé, puis on a posé des
questions, puis on se dit, avec ce qu'il y avait déjà puis avec
l'article 27, où on est venus vraiment préciser que tout type de
prestation qui s'ajoute à ce qui était là, on se dit qu'ils ont les outils
déjà, dans la loi, pour aller au bout de cette démarche-là puis d'obtenir des
ententes collectives qui vont couvrir tout ce qu'ils font.
Mme St-Pierre : Alors, vous
comprendrez que je ne partage pas l'opinion de Me Doucet, que je respecte
énormément. Mais moi, là, moi, je l'aurai fait, puis on pourra un jour,
peut-être, améliorer le processus, parce que ce n'est pas leur compréhension,
puis je pense que ce n'est pas comme ça qu'ils le vivent. Alors...
Mme Doucet
(Brigitte) : Les producteurs ont dit non
puis ils ont arrêté... d'autre.
Mme St-Pierre : Je n'ai pas
compris la phrase.
Mme Doucet
(Brigitte) : Non, mais on a eu l'information à l'effet qu'ils
ont vécu un refus de la part des producteurs de négocier cette partie-là, comme
nous l'a raconté le monsieur dont j'oublie le nom, pardonnez-moi, et... mais ce
qu'on dit, c'est qu'ils peuvent aller plus loin, là, ne pas s'arrêter au refus
des producteurs.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Est-ce qu'il y a d'autres interventions, Mme la ministre? Non.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non. Alors nous allons procéder
à la mise aux voix...
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...parfait, pour l'amendement déposé par la députée de l'Acadie introduisant le
nouvel article 3.1.
Le Secrétaire : Pour, contre,
abstention. Mme St-Pierre (Acadie)?
Mme St-Pierre : Pour.
Le Secrétaire : Mme Roy
(Montarville)?
Mme Roy : Contre.
Le Secrétaire : M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Contre.
Le Secrétaire : Mme Lavallée
(Repentigny)?
Mme Lavallée : Contre.
Le Secrétaire : Mme Dansereau
(Verchères)?
Mme Dansereau : Contre.
Le Secrétaire : Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte :
Contre.
Le Secrétaire :
M. Lemieux (Saint-Jean)?
M. Lemieux : Contre.
Le Secrétaire :
Mme Dorion (Taschereau)?
Mme Dorion : Pour.
Le Secrétaire : Et Mme
IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention.
Donc, l'amendement déposé, introduisant le nouvel article 3.1, est rejeté
ou refusé. Parfait.
Nous poursuivons cette fois avec un amendement à
l'article 15. Est-ce que j'ai votre consentement pour rouvrir l'article 15?
Des voix : Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, nous allons à l'article 15. À l'article 15... Attendez.
Mme Roy : Oui, oui. Prenez
votre temps.
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...
Mme Roy : Bien, on peut... Ça fait un petit bout. On peut revenir à 15 pour
mettre dans le contexte, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Tout
à fait. Je suis d'accord. Allez.
• (15 h 50) •
Mme Roy : Je pense que c'est important.
Alors, 15... voilà.
15. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 24, des suivants :
«24.1. Pour l'exercice de ses fonctions,
l'association reconnue peut notamment :
«1° représenter ses membres aux fins de la
négociation et de l'exécution de leurs contrats;
«2° dispenser des services d'assistance
technique à ses membres;
«3° organiser des activités de perfectionnement.
«L'association
reconnue qui n'est pas un syndicat professionnel au sens de la Loi sur les
syndicats professionnels (chapitre S-40) peut aussi établir et
administrer des caisses spéciales de retraite. Les articles 14 et 16 à 18 de la
Loi sur les syndicats professionnels s'appliquent alors, compte tenu des
adaptations nécessaires.»
Et on a l'amendement. Je peux vous lire
l'amendement puis vous mettre... faire la mise en contexte après ou la faire
tout de suite. Ça va peut-être être plus simple. En fusionnant les deux lois,
on a pris une possibilité d'exercice qui était uniquement pour ceux de la
deuxième loi, mais rédigé de cette façon-là, c'est comme si tout le monde, des
deux lois, vont faire cette chose-là, et ce n'est pas le cas de ceux de la
première. Alors, on veut modifier pour spécifier que le point 1, si je ne
m'abuse, va toucher juste ceux de l'ancienne deuxième loi et pas ceux de la
première. Sinon, ça créait une confusion des genres dans les possibilités de ce
que pouvait faire une association reconnue.
Alors, je
vais vous lire... je n'ai peut-être pas été claire, là. Je vais vous le dire,
l'amendement, puis on en discutera, si
vous le souhaitez, après. Puis ça, ça va répondre... Parce que vous avez eu des
communications de groupes qui disaient : Mais non, on ne peut pas
aller là. Nous, on ne peut pas aller là. Nous, ce n'est pas pour nous, c'est
pour l'autre groupe. Donc, on corrige.
Amendement, l'article 15 (article 24.1
de la loi) :
Insérer, à la fin du paragraphe 1° de l'article
24.1 proposé par l'article 15 du projet de loi : «, dans le cas d'une
association reconnue dans un secteur des arts visuels, des métiers d'art et de
la littérature».
L'article 24 tel qu'il se lirait :
«24.1. Pour l'exercice de ses fonctions,
l'association reconnue peut notamment :
«1° représenter ses membres aux fins de la
négociation et de l'exécution de leurs contrats, dans le cas d'une association
reconnue dans [le] secteur des arts visuels, des métiers d'art et de la
littérature;
«2° dispenser des services d'assistance
technique à ses membres;
«3° organiser des activités de perfectionnement.
«L'association
reconnue qui n'est pas un syndicat professionnel au sens de la Loi sur les
syndicats professionnels (chapitre S-40) peut aussi établir et
administrer des caisses spéciales de retraite. Les articles 14 et 16 à 18
de la Loi sur les syndicats professionnels s'appliquent [...] compte tenu des
adaptations nécessaires.»
Alors, je vais essayer de le redire de façon
encore plus précise. On prenait des pouvoirs des associations de la deuxième
puis on les a fusionnés avec ceux de la première, mais, dans le pratico-pratique,
ceux de la première ne peuvent pas ou ne souhaitent pas exercer ce pouvoir-là.
Donc, c'est pour ça qu'on le modifie et qu'au paragraphe 1° on dit vraiment que
ça va toucher uniquement les artistes et les associations qui étaient dans la vieille
deuxième loi. Je suis-tu plus claire? Non, pas du tout.
On passera la parole à un juriste. On a fusionné nos affaires, puis ça ne
marche pas pour la première équipe, ça ne marche pas pour ceux de la première
loi, puis ils nous l'ont fait comprendre. Puis là on s'est dit : Bien oui,
on voit que ça peut créer, dans la réalité, là, ça pourrait créer une...
Mme St-Pierre : Une confusion.
Mme Roy : ...problématique pour
eux... une confusion, mais une problématique dans leurs pouvoirs. Ils n'ont
vraiment pas le goût d'aller là, alors que c'est important pour ceux de la
deuxième loi.
Ça fait qu'on vient spécifier que, ce
pouvoir-là, c'est uniquement pour les associations qui oeuvrent dans l'ancienne
deuxième loi, donc, qui touche le secteur des métiers d'art, des arts visuels
puis la littérature. Autrement dit, en les fusionnant, là, ça leur mettrait une
charge différente à ceux de la première puis ça ne fonctionnerait pas. C'est-tu
mieux?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Est-ce
qu'il y a des interventions?
Mme St-Pierre : Non.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce qu'il y a... Il n'y a pas
d'autre intervention? Alors, nous allons... Est-ce que l'amendement
déposé par la ministre à l'article 15 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, parfait. Donc, l'article 15, tel qu'amendé, est adopté... ou je
dois repasser au vote, hein? On doit repasser au vote, hein? Je l'oubliais, là.
Alors, est-ce que maintenant l'article 15, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Voilà. Nous poursuivons, cette
fois-ci, avec un amendement pour l'article 42?
Une voix : C'est ça.
La Présidente (Mme IsaBelle) : C'est
bien ça, introduisant un nouvel article, donc 42.1. Donc, on peut
retourner à l'article 42. C'est parfait. On peut retourner à
l'article 42. Alors...
Mme Roy : Ici,
c'est de la concordance ici. Lorsqu'on en parlait tout à l'heure, là, on
s'est... le juriste, Me Poisson, s'est rendu compte qu'il y avait un
terme qui ne fonctionnait pas parce qu'il ne concorde pas. Ça fait qu'on fait
une correction, et c'est vraiment... on touche... quand on parlait de la loi
sur le Tribunal administratif du travail, ça fait qu'on veut mettre vraiment
les mêmes termes partout. Donc, c'est vraiment, là, pour que ce soit nickel.
Donc, je vais vous lire l'amendement :
Amendement, article 42.1, annexe I de la
Loi sur le Tribunal administratif du travail :
Insérer, après l'article 42 du projet de
loi, le suivant :
42.1. Le paragraphe 26° de l'annexe I de
cette loi est modifié par le remplacement de «Loi sur le statut professionnel
et les conditions d'engagement des artistes de la scène, du disque et du cinéma»
par «Loi sur le statut professionnel des artistes des arts visuels, du cinéma,
du disque, de la littérature, des métiers d'art et de la scène».
Vous aurez compris qu'on n'avait pas mis le bon
terme dans la loi, le bon...
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...y
a-t-il des interventions?
Mme Roy : ...le bon titre de la
loi, pardon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Pardon. Y a-t-il des interventions?
Alors, est-ce que l'amendement déposé par la
ministre introduisant le nouvel article 42.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Adopté.
Parfait. Écoutez, je comprends qu'on s'en va donc au dernier article, c'est
bien ça, le 46? S'il n'y a pas d'autre intervention et autre... Mme la
ministre.
Mme Roy : Bien sûr. C'est ça.
Il faut tout adopter, puis ensuite le titre, les chapitres, alouette.
Écoutez, je... Alléluia. Dernier article. Merci,
tout le monde. Bien, il ne faut pas vendre la peau de l'ours. On n'a pas fini
encore, mais on est rendus au dernier article, pour les gens qui nous écoutent.
Article 46 : La présente loi entre en
vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la présente loi).
Alors, cet article prévoit que la loi entrera en
vigueur au moment de sa sanction. Voilà, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Y a-t-il des interventions? Alors, est-ce que
l'article 46 est adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Adopté. Alors, félicitations. Est-ce que vous
voulez une pause avant que nous passions...
Bon, on peut faire la fin de l'étude détaillée, puis, si vous voulez une pause
avant de faire les remarques finales...
Une voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Pas
besoin de pause? Ah! bien, coudon, c'est moi qui est fatiguée, il faut croire.
C'est vous qui avez travaillé et c'est moi qui est fatiguée.
Mme Dorion : Vous travaillez fort, quand
même...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous allons y aller. Nous passons maintenant à l'étude du titre du
projet de loi. Est-ce qu'il y a des interventions? Est-ce que le titre du
projet de loi est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait.
Je propose que la commission recommande la renumérotation du projet de loi
amendé. Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Je
propose que la commission adopte une motion d'ajustement des références. Cette
motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Remarques finales
La Présidente (Mme IsaBelle) : Eh
bien, nous y arrivons avec, effectivement, les remarques finales. Nous passons
immédiatement avec la porte-parole du deuxième groupe d'opposition et la
députée de Taschereau pour vos remarques finales.
Mme Dorion : C'est moi qui commence?
Excusez.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Ah
oui! Oui.
Mme Catherine
Dorion
Mme Dorion : Bon, merci, Mme la
Présidente. Je suis en joie. Tout à l'heure, la ministre faisait remarquer que j'ai l'intention de redevenir artiste une fois
le 3 octobre passé. Bien, je n'ai jamais arrêté d'être artiste, en fait,
comme vous tous, d'ailleurs, hein? Chaque personne contient un artiste en lui,
en elle. Mais je n'aurai pas à revivre ce que j'ai vécu comme artiste
débutante, ce que je sais que de nombreux artistes de la relève, mais même des
artistes établis qui ne sont jamais devenus «big», entre guillemets, qui sont
obligés... parce qu'ils n'ont pas de nom, vraiment, qui sont obligés de subir
toutes sortes de... mettons le bon mot là-dessus, c'est de l'exploitation, là,
qui travaillent dans le vide, qui n'ont pas, soit de reconnaissance, des fois
ils ne sont pas payés. Donc, je n'aurai jamais à revivre ça parce que je suis
rendue à un certain point dans ma carrière où, même s'il n'y avait pas eu la
loi, je n'aurais probablement pas revécu ces choses-là.
Mais la plupart des artistes sont des artistes
qu'on ne connaît pas. Le travail d'artiste, ce n'est pas être à la télévision,
ce n'est pas être une vedette. Ça, c'est deux choses complètement différentes.
Le travail d'artiste, c'est de sentir les émotions, le feeling, le «zeitgeist»
d'une société puis de dire : Ah! bien, c'est drôle, on se sent tous comme ça, et pourtant ça ne fait pas partie du discours
public. Alors, moi, je vais l'amener, mais dans un langage qui n'est pas
celui de l'intellect, qui n'est pas celui de la rationalité, mais dans un
langage qui est celui du coeur, du corps, de l'émotion.
Et moi, j'en
ai beaucoup parlé, même en politique, je trouve qu'on manque d'intelligence
émotionnelle collective. Alors, même
en politique, les artistes ont un rôle à jouer. Dans les mouvements politiques
au Québec, on le sait, ils y ont historiquement
joué un rôle, ils jouent encore un rôle et... mais, dans la santé d'une
société, ils sont extrêmement importants.
Donc, cette loi-là ne fait pas juste faire en
sorte qu'ils vont être mieux traités, qu'ils vont être moins maltraités, mais va
aussi faire en sorte que, globalement, les artistes vont prendre de la graine,
de la valorisation, vont pouvoir faire un pas en avant, avec une plus grande
fierté, en sachant que l'État québécois est un petit peu plus de leur bord, en
sachant qu'ils ont des protections, qu'ils sont moins vulnérables. Et ne pas
être plus vulnérable, c'est se sentir plus fort. Puis, quand toute une classe
d'artistes se sent plus fort, bien, c'est toute l'intelligence émotionnelle du
Québec qui gagne.
Alors, moi, ça me remplit
vraiment de joie. Ça fait tellement longtemps qu'on l'attend. Je sais qu'il y a
du monde qui vont ouvrir des bouteilles de champagne dans les prochains jours.
Puis je remercie la ministre, je remercie la
députée de l'Acadie et tous les regroupements d'artistes qui sont venus, d'avoir rendu ça possible. Vraiment, il a
fallu que tout le monde se dise : O.K., go, on y va, il y a une petite
fenêtre qui rend ça possible, on la prend. Puis il n'y a pas eu de niaisage, on
s'est entendus vite. Ça fait que je trouve ça beau, je trouve ça émouvant, puis c'est... Je vais garder ça, je pense, dans
mes souvenirs de l'Assemblée nationale. Alors, merci.
• (16 heures) •
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci.
Alors, nous poursuivons... Merci, Mme la députée de Taschereau. Nous
poursuivons avec la porte-parole de l'opposition officielle et députée de
l'Acadie.
Mme Christine
St-Pierre
Mme St-Pierre : Merci, Mme la
Présidente. Tout d'abord, je veux vous remercier pour votre travail. Vous avez
super bien fait ça. Vous êtes une bonne présidente et vous allez achever votre
carrière politique, trop courte, à mon avis, très bientôt. Alors, je veux vous
souhaiter une belle suite des choses dans votre carrière. Puis nul doute qu'on
va certainement vous voir quelque part sur des tribunes, mais, en tout cas,
vous êtes une collègue remarquable.
Je veux féliciter et remercier tous les gens du
ministère de la Culture aussi. Vous avez travaillé très, très, très fort. Ce
projet de loi était très attendu, puis je sais que vous avez donné tout votre
coeur à ce projet de loi. C'était vraiment important.
C'est un projet de loi qui est historique et qui
vient vraiment donner des outils absolument exceptionnels, importants. Ça va
changer, je pense, le milieu et la confiance que le milieu peut avoir aussi
envers peut-être ceux et celles qui les embauchent. Parce que, si on n'a pas
d'artistes, je veux dire, la société est vide, la société est trop aride, et on
a besoin des créateurs. On a besoin des créateurs.
C'est une loi qui est aussi, je pense, unique au
monde. Je pense, c'est l'UDA qui l'a dit. Alors, merci à Lise Bacon qui, au
départ, avait fait, avec la complicité de l'UDA, la première loi, mais elle
avait besoin d'être revue. Elle ne l'avait été... pas assez, en 2009, puis là
on a donné un excellent tour de roue.
Je remercie les collègues députés de
l'opposition... c'est-à-dire du gouvernement. Je remercie la ministre, qui a
vraiment tenu le fort, parce que c'est clair que ce n'est pas toujours facile
de faire entrer un projet de loi dans un processus. Il faut convaincre, le
projet de loi doit entrer dans le processus de l'étude article par article, et
ce n'est pas toujours évident. Les gens ne comprennent pas toujours ce qui se
passe derrière les portes closes. Il y a des choses qui doivent être débattues
là aussi pour pouvoir faire aboutir la loi. Alors, elle l'a fait, elle a réussi
à faire... à déposer son projet de loi.
Nous avons travaillé aussi avec diligence. Il y
a des étapes qui ont été inversées, il y a des commissions parlementaires qui
ne devaient pas nous recevoir, qui nous ont reçus. Donc, c'est un très, très,
très beau travail.
Je pense que, pour moi, c'est une... je le dis
avec émotion, c'est une belle fin de carrière, parce que j'ai... moi aussi, je
termine mon mandat, je termine ma carrière politique, puis de terminer ma
carrière politique avec une loi sur le statut d'artiste, je pense, je n'aurais
pas pu demander mieux.
Ça me faisait beaucoup de peine, hier soir,
quand on avait des commentaires qui nous arrivaient d'un peu partout nous
donnant... nous prêtant des intentions de ne pas vouloir adopter le projet de
loi, de nous... et ça, ça me faisait très mal. Je n'aurais pas pu me regarder
dans le miroir en ayant filibusté ce projet de loi là. Donc, voilà. Merci à mon
équipe. Merci, tout le monde.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci.
Alors, avant de vous laisser la parole, Mme la ministre, il y a le député de
Saint-Jean qui voudrait parler.
M. Louis Lemieux
M. Lemieux : Oui, histoire de laisser
le mot de la fin à la ministre et pour dire, au nom de tous mes collègues de la
banquette ministérielle, combien on doit saluer et remercier l'effort et le
travail... on l'appellera transpartisan, mais appelons-le de collaboration et
de travail acharné, il faut le dire, là, depuis trois jours, alors, autant pour
la députée de Taschereau, la députée de l'Acadie, à qui il faut aussi saluer la
sortie, et effectivement c'est une magnifique sortie dans les circonstances. La
vôtre aussi, Mme la Présidente. Je pense que l'important, c'est qu'on a tous
ici un petit pincement au coeur, parce qu'il fait bon de bien travailler comme
ça. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) : C'est
bien. Mme la ministre.
Mme Nathalie Roy
Mme Roy : Oui. «Boy!», vous avez
tout dit, mais je vais en rajouter une couche. Il y a une artiste en moi, Mme la députée de Taschereau, artiste manquée.
Elle est devenue journaliste. Bon, cela dit... et, je vous dirais,
politicienne.
Blague à part, merci, tout le monde. Un immense
merci, toutes les équipes, autant les oppositions, vous avez fait un travail de
collaboration, puis ça je ne vous remercierai jamais assez, les équipes du
gouvernement, naturellement, les gens à la régie, les techniciens, tout le
tour, partout, mes collègues du gouvernement. Quand on... et les avocats, les
avocats, bien sûr. Me Doucet, qui avez travaillé toute votre vie dans ce
domaine-là, vous me disiez : Mon Dieu! Si on adopte
ça... Elle dit : Wow! Quel legs. Tu sais, on vient vraiment faire une
refonte de la loi initiale de Mme Bacon, effectivement, parce qu'on est rendus
ailleurs, une trentaine d'années plus tard.
Quand on met
sa face sur le poteau pour se présenter pour un parti, quel qu'il soit, on a
tous, dans le fond de nous, le même souhait, en tout cas, je l'espère,
parce que je pense que c'est la seule raison pour laquelle on va en
politique : essayer d'aider le monde puis d'améliorer les conditions des
gens. Puis avec cette loi-là, bien, en ayant le privilège d'être ministre de la
Culture et des Communications, bien, c'est le sort des artistes que nous
voulions améliorer.
Et ça me
touche beaucoup, puis je ne vais pas pleurer mais j'ai la larme à l'oeil. Je
n'ai pas assez de mots pour vous dire
merci pour les artistes. On l'a fait pour eux. Je pense que c'est une loi
équilibrée et puis équilibrée autant pour... on va l'appeler la partie patronale que les artistes.
Ils ont dit : Bien, go, allons de l'avant. Parce qu'on a essayé de trouver
des mesures, entre autres, des pans de mesures
qui vont les aider dans leurs relations et aider dans leur création de leurs
ententes collectives.
Puis une autre chose dont je suis très, très
fière, puis on l'a fait ensemble, c'est qu'on a vu, à l'usage, que la deuxième
loi, elle touchait la littérature, les arts visuels puis les métiers d'art.
Bien, elle n'a pas aussi bien fonctionné qu'on l'avait souhaité en 1987, 1988.
Donc, en fusionnant ces deux lois-là ensemble puis en en créant une nouvelle,
on vient dire à tout le monde au Québec : Il y a juste une catégorie
d'artistes professionnels, il n'y en a pas deux. Puis on vient d'ouvrir la
porte puis de donner la chance à plein de monde de se faire entendre, de
débattre leurs points, d'avoir accès au Tribunal administratif du travail de
grande façon.
Je me souviens des artistes qui me
disaient : Écoutez, aller me pointer devant la Cour supérieure,
pensez-vous que je vais aller là, moi? Ils n'y vont pas. Alors là, on ouvre la
porte au Tribunal administratif du Québec, ce qui est beaucoup plus facile pour
eux puis pour les associations aussi. Les associations, on nous dit : On a
des jugements, on n'est pas capables de les faire exécuter. Ils vont être
capables de les faire exécuter, puis ça va simplifier la vie aussi des
entreprises culturelles, des producteurs, qui auront des accès, des poignées
qu'ils n'ont pas, eux aussi, pour faire avancer le travail, les négociations.
Puis je suis
aussi superfière, puis je veux remercier les gens au ministère de l'Emploi,
Travail, Solidarité sociale, mon collègue
le ministre Jean Boulet — j'ai
dit son nom, on n'a pas le droit, mais je le dis pareil — parce
qu'il nous a aidés. Parce qu'on est allés chercher... puis les artistes
nous le demandaient... Puis on a vu #metoo, puis on a vu les commissions parlementaires qui touchent aux agressions
sexuelles, etc., puis les artistes sont venus nous le dire, puis c'est eux qui
nous ont conscientisés à ça puis qui nous ont réveillés à ça. Rappelez-vous, ça
a commencé aux États-Unis, ça a déferlé ici. Ils demandaient, depuis des
années, de pouvoir avoir des ressources, des moyens dans les cas d'agressions
psychologiques et sexuelles. Et je suis très
contente que le ministre ait dit : Bien oui, on va l'ouvrir, on va ouvrir,
on va prendre les chapitres qui sont dans nos lois, ou la loi sur les
normes, ou encore le Tribunal administratif du travail, puis on va les ouvrir
aux artistes pour qu'ils puissent avoir les mêmes recours que les autres
travailleurs. Ça fait que ça, j'en suis très fière.
Puis j'ai aussi... je ne l'ai pas dit durant la
commission, mais pour nous assurer que ça puisse être mis en branle, les
dispositions qui touchent le harcèlement, bien, au dernier budget, je suis
allée chercher un 3 millions de dollars pour aider L'Aparté à justement
mettre en oeuvre ce qu'on vient de voter là pour nous assurer que les artistes
puissent avoir un encadrement juridique, de l'aide et qu'on puisse procéder.
Ça fait que je ne vais pas reprendre toute la
loi, puis vous l'avez vue, puis vous l'avez travaillée, mais je veux juste vous
dire un énorme merci. Puis il y a eu la maudite pandémie, entre les deux, la
volonté a toujours été là. On a dû arrêter, on a recommencé. Puis là aussi, un
salut bien chaleureux à Mmes Liza Frulla et Louise Beaudoin, qui avaient
commencé. C'est pour vous dire que l'intention du gouvernement était là puis de
faire quelque chose de non partisan. Puis je pense que, malgré la pandémie,
malgré les délais, malgré les reports, malgré les remises, malgré le Teams,
Zoom... Parce que tous les gens que vous avez vu défiler, je les ai eus dans ma
cuisine tout l'hiver, et on a discuté puis on a fait ensemble, même, des
modifications qui nous viennent de ces groupes-là.
Ça fait que j'espère et je crois, je crois
sincèrement qu'on leur a rendu un service, nous le souhaitons... mais un projet
de loi à la hauteur de leurs attentes puis qui va aider tout le milieu. Puis
c'est le seul motif pour lequel on l'a fait, c'est pour eux. Ça fait que merci... O.K.,
j'arrête. Merci, tout le monde, merci, les juristes. Puis on a travaillé
super fort là-dessus. Ça fait que, voilà, je me tais. Merci, tout le monde.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci.
Alors, écoutez..
Des voix : ...
• (16 h 10) •
La Présidente (Mme IsaBelle) : Attendez,
la présidente a le dernier mot. J'insiste jusqu'à la fin pour mon rôle. Je
m'excuse, je l'assume jusqu'à la fin.
Écoutez, d'abord, moi, je veux dire que c'est un
plaisir de vous accueillir à la Commission de l'économie et du travail. Puis je
remercie d'emblée les membres qui étaient encore avec nous, hein, jusqu'à la
fin. Merci, Mme la ministre et votre équipe, merci beaucoup. La députée de
l'Acadie, merci. Je vous souhaite bonne retraite de votre carrière politique.
Merci, députée de Taschereau, également.
Les membres,
j'insiste, hein, vous avez encore été là, les membres habituels de la
Commission économie, travail, merci
d'avoir été là. L'équipe de soutien, on a eu des nouveaux, hein, M. Bourget, on
a eu des nouveaux. Merci, Philippe.
Écoutez,
c'est tout ce que j'ai à vous dire. C'est un beau projet de loi. Effectivement,
je termine, effectivement, avec un projet de loi sur les artistes. Merci
beaucoup. Par contre, je vous remercie de votre collaboration. Merci beaucoup.
Et la commission ayant accompli son mandat, nous
ajournons les travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 11)