Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail
Version préliminaire
42e législature, 2e session
(19 octobre 2021 au 28 août 2022)
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Le
mercredi 27 avril 2022
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Vol. 46 N° 16
Étude des crédits budgétaires du ministère du Tourisme
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Intervenants par tranches d'heure
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Rotiroti, Filomena
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Lessard-Therrien, Émilise
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Proulx, Caroline
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IsaBelle, Claire
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Lessard-Therrien, Émilise
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Rotiroti, Filomena
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Perry Mélançon, Méganne
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Proulx, Caroline
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Perry Mélançon, Méganne
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IsaBelle, Claire
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Rotiroti, Filomena
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Lavallée, Lise
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Proulx, Marie-Eve
11 h 30 (version révisée)
(Onze heures trente-cinq)
La Présidente (Mme IsaBelle) : Alors,
bonjour à toutes et à tous. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de l'économie et du travail ouverte.
La commission est réunie afin de procéder
à l'étude des crédits budgétaires du portefeuille Tourisme pour l'exercice financier 2022-2023.
Une enveloppe de 1 h 30 min a été allouée pour l'étude de ces
crédits.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Dansereau (Verchères) est remplacée par Mme Proulx
(Côte-du-Sud); Mme Jeannotte (Labelle), par M. Poulin (Beauce-Sud); M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve), par Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue);
et Mme Richard (Duplessis), par Mme Perry Mélançon (Gaspé).
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci.
Nous allons procéder à une discussion d'ordre général par blocs d'environ 20 minutes,
incluant les questions et les réponses. Les mises aux voix de ces crédits seront
effectuées à la fin du temps qui est alloué, soit vers 13 heures.
Je crois comprendre ou j'ai cru comprendre
que, comme on vient de perdre quelques minutes... nous pouvons commencer, mais,
avec les minutes de retard, je crois comprendre qu'on a consentement pour que
ces minutes soient reprises sur le temps du <gouvernement...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...mais,
avec les minutes de retard, je crois comprendre qu'on a consentement pour que
ces minutes soient reprises sur le temps du >gouvernement, c'est bien
ça?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Oui, avec... Après discussion avec l'opposition officielle
et la députée de Jeanne-Mance—Viger, on accepte donc que le temps du
gouvernement soit coupé et que l'étude des crédits du ministère du Tourisme se
termine donc à 13 heures, tel que prévu initialement.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait.
Alors, nous avons le consentement? C'est parfait.
Discussion générale
Alors, nous sommes maintenant prêts à
reconnaître une première intervention de l'opposition officielle.
Mme Proulx (Berthier) : ...est-ce
que je peux faire ma déclaration d'ouverture, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Non.
Non, non, on n'a pas ça, là, on est à l'étude de crédits.
Mme Proulx (Berthier) : Ah, bon!
La Présidente (Mme IsaBelle) : Tout
est bien, bien minuté, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : O.K.
Donc, je dis bonjour à personne, c'est ce que vous dites? Bon, bien, on le fera
une autre fois.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Non,
non, vous ne pouvez pas.
Mme Proulx (Berthier) : On le
fera une autre fois. Je vous salue quand même tous.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Vous
le direz, si vous vous voulez, dans votre temps, tantôt. Alors... parce que,
là, tout est bien, bien minuté. Alors, merci d'accepter, Mme la ministre.
Alors, nous sommes maintenant prêts à reconnaître la députée de Jeanne-Mance,
la porte-parole de l'opposition officielle. Allez-y.
Mme Rotiroti : Oui, merci. Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, effectivement, Mme la ministre, vous aurez
l'opportunité de saluer les gens dans votre réponse à mes questions. Alors,
bonjour, Mme la ministre, à tous les gens qui accompagnent le cabinet, qui
accompagnent la ministre, mes collègues du gouvernement et des oppositions
officielles.
Alors, je suis très contente d'être ici ce
matin pour parler de l'industrie touristique. On sait tous que l'industrie
touristique a été durement frappée avec la COVID-19, avec la pandémie. Ça a été
une industrie qui a subi énormément de pertes, d'angoisses. Et ils ont été les
premiers à être fermés et les derniers à rouvrir. Alors, il y a des
conséquences, évidemment, à ça, des enjeux que l'industrie subit. Et, durant
ces études de crédits là, on aura l'opportunité, j'aurai l'opportunité de
questionner la ministre sur les actions qu'elle a entreprises pour venir en
aide à l'industrie.
Évidemment, je prendrais un petit peu la
balle au bond de la discussion de l'heure, la pénurie de main-d'oeuvre. Alors,
évidemment, la pénurie de main-d'oeuvre, ce n'est pas juste l'industrie
touristique qui en subisse, je pense, c'est à travers le Québec, dans toutes
les industries. Et ça a été un enjeu avant la pandémie, mais ça a été accentué
durant la pandémie. Et, quand on parle de pénurie de main-d'oeuvre, bien, on
parle, oui, de manque de bras, manque d'expertise avec la pandémie, qu'est-ce
qui a fait en sorte avec les programmes de requalification... Il y a une perte
d'expertise énorme dans l'industrie touristique. Les gens se sont requalifiés
pour aller ailleurs, dans des secteurs un petit peu plus stables, ce qui fait
en sorte que cette expertise-là est totalement perdue au niveau de l'industrie.
Alors, vous le savez sans doute, Mme la
ministre, que votre collègue à l'Emploi et Solidarité sociale a mis sur pied,
justement, pour stimuler la croissance économique par rapport à la pénurie de
main-d'oeuvre, un programme qui s'appelle Opération main-d'oeuvre. Évidemment,
c'est des mesures ciblées pour les secteurs prioritaires. Et, dans ces secteurs
prioritaires, je vais vous les nommer, parce qu'il y en a six, domaines, qui
ont été priorités, tu as la santé, l'éducation, services de garde, technologies
de l'information, génie et construction. Il y a eu des investissements de 3,9 milliards de
dollars sur cinq ans, dont 2,9 milliards de dollars de crédits
additionnels. Et ça, évidemment, c'est d'attirer des travailleurs dans ces
domaines, dans ces six secteurs-là.
Alors, ma question, ma première question,
très, très simple, c'est : Pourquoi que l'industrie touristique ne se
trouve pas dans ces domaines prioritaires là?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
madame... pardon, Mme la Présidente. Ça fait longtemps que je ne suis pas venue
en commission. Je manque un peu de décorum.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Allez-y,
c'est bon.
• (11 h 40) •
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Je veux d'abord et avant tout saluer les collègues de Gaspé,
Rouyn-Noranda—Témiscamingue et Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger, les
collègues du gouvernement, et évidemment toute l'équipe du ministère du
Tourisme du Québec, Mme Laberge, ma sous-ministre, mon chef de cabinet, M. Boutin,
conseillers et conseillères politiques et toute l'équipe de nos sociétés
d'État.
Oui, clairement, Mme la députée, on ne
peut pas nier, là, qu'il y a des enjeux liés à la main-d'oeuvre, puis c'est à
travers le Québec, là, ce n'est pas uniquement l'industrie touristique qui en
est frappée.
Je veux revenir, donc, sur les mesures
effectivement annoncées par le collègue ministre du Travail un peu plus tôt
cette semaine. Donc, dans sa stratégie, oui, il y a des secteurs prioritaires
qui ont été identifiés, Mme la députée, par le ministre, mais sachez que le ministère
du Tourisme s'y retrouve également. Et c'est vraiment <intéressant...
Mme Proulx (Berthier) :
...Mme
la députée, par le ministre. Mais sachez que le
ministère du Tourisme s'y
retrouve également. Et c'est vraiment >intéressant de voir qu'on n'est
pas, nous, à Tourisme, un secteur qui est isolé, là, on travaille avec plein de
ministères, mais effectivement le ministère du Travail est un ministère avec
lequel on travaille de très, très près.
Donc, la vaste tournée à laquelle vous
faites référence, Mme la députée, il y a... 2 juin à décembre... et
décembre prochain, pardon, il va y avoir, donc, des missions qui vont se faire,
de recrutement, du côté de la France et de l'Europe. Et, le ministère du
Tourisme particulièrement, là, je vous dirais que les actions vont être menées
d'abord et avant tout en hébergement pour ces fameuses Journées du Québec, une
vaste campagne de séduction et de promotion. Donc, c'est le premier élément.
L'autre élément important, pour continuer
de parler des enjeux de la main-d'oeuvre, c'est lors de nos Assises du
tourisme, premières en deux ans, la semaine prochaine ici, à Québec. Le
ministère du Travail va être présent. Donc, dans... toute la journée, on va
avoir, donc, des échanges avec nos ATR, nos ATS, donc tout le tissu touristique
va être présent. Et le ministère du Travail va venir présenter et détailler les
programmes qui sont là pour soutenir notre industrie. Peut-être qu'on les avait
mal communiqués, Mme la députée, les programmes disponibles, auprès de MTESS,
pour accompagner nos entreprises. Donc, ça, rapidement, là, c'est deux gestes
qui vont être posés très prochainement, la semaine prochaine, aux assises, et
déjà, en juin, pour les Journées du Québec et dans cette campagne de séduction.
Mme Rotiroti : Parfait.Merci, Mme la ministre. On retournera sur les programmes qui ont été mis en
place pour l'industrie, mais ce n'est pas de ça que je parle, je parle du
programme qui a été mis strictement pour attirer la main-d'oeuvre. Alors, il y
a des domaines qui ont été priorisés, je viens de vous les réitérer. Il y a
60 000 travailleurs dans les trois secteurs essentiels qui sont la
santé, éducation, services de garde. Et il y a 110 000 travailleurs
dans trois secteurs économiques stratégiques pour l'économie :
technologies, information-génie et construction.
Alors, moi, je me demande... parce que,
pour nous, le parti, pour le Parti libéral du Québec, le tourisme a toujours
été un enjeu économique. C'est un moteur économique extraordinaire pour le
Québec, sans parler de l'accueil et le rayonnement que le tourisme amène à
travers le pays. Moi, je me demande comment ça se fait que le tourisme... en
sachant les défis qu'ils subissent, comment ça se fait que ça ne se retrouve
pas dans les six domaines prioritaires. Parce qu'avec ça il y a l'argent.
Évidemment, je viens de le dire, il y a 3,9 millions de dollars sur
cinq ans. Il y a une bonification de 2,9 millions qui a été faite,
justement, parce que le besoin est là. Et moi, à ma grande surprise, bien, je
ne vois pas que le tourisme est inclus dans ces domaines prioritaires là.
Alors, je me demande : Est-ce qu'il y a eu discussion... Dans le fond, Mme
la ministre, avez-vous des discussions avec votre collègue? Et puis comment ça
se fait que le tourisme ne se retrouve pas là?
Mme Proulx (Berthier) : J'ai
des discussions... Merci, Mme la députée. J'ai des discussions avec le ministre
de l'Emploi depuis notre arrivée à Tourisme, parce que, comme vous le savez, il
y avait des enjeux liés à la main-d'oeuvre avant la pandémie. Déjà, il manquait
15 000 employés dans le secteur touristique avant la pandémie. Donc,
déjà, on avait tiré la sonnette d'alarme.
Maintenant, je comprends, là, que vous
disiez qu'il ne soit pas identifié, là, de façon prioritaire, mais il est là.
Il y a d'autres secteurs identifiés dans le cadre de ces missions-là que va
faire le ministère du Travail, de ces Journées du Québec, et les secteurs
sensibles, si je peux les nommer, comme ceux-là qui ont été identifiés, et où
on va aller à l'international pour faire du recrutement, hébergement,
restauration, même si, évidemment, c'est sous le portefeuille du ministère de l'Économie
et de l'Innovation, on comprend très bien que ça fait partie de l'offre
touristique, hein, la restauration et l'hébergement.
Donc, tourisme, hébergement et
restauration, trois secteurs, donc, qui vont être présentés par le ministère du
Travail lors de ces missions-là. Ils sont identifiés, Mme la députée, là, je
veux vous rassurer, là : tourisme, hébergement, restauration font partie
des démarches à l'international de l'équipe du ministère du Travail pour aller
recruter, donc, des employés. En plus de la modification, là, des travailleurs
étrangers temporaires, comme vous le savez, où, évidemment, maintenant, en
tourisme, en hébergement, on peut faire appel à ces travailleurs étrangers
temporaires, formule simplifiée. Plutôt que d'être un an, on peut être là
pendant trois ans. Donc... et en plus des campagnes de recrutement, là, du
Conseil québécois des ressources humaines en tourisme. Mais je pourrai revenir <là-dessus...
Mme Proulx (Berthier) :
...et
en plus des campagnes de recrutement, là, du Conseil québécois des ressources
humaines en tourisme. Mais je pourrai revenir >là-dessus.
Mme Rotiroti : Oui. Je
comprends qu'est-ce que vous dites, Mme la ministre, mais le gouvernement
limite la portée de son initiative à seulement six domaines d'activité qu'il
juge prioritaires pour l'attraction des personnes immigrantes en région. Alors,
vous comprenez que le fait que... Vous me dites : Le tourisme se retrouve
là-dedans. Parfait. Alors, dites-moi, dans le 3,9 milliards... dans le...
bien, avec le 2,9, on parle d'à peu près 6 milliards de dollars sur
cinq ans, c'est quoi, la partie qui va au tourisme pour l'attraction des
immigrants? Parce que, là, on parle strictement de l'attraction. Vous, vous
parlez des assises, et tout ça. Parfait. Je comprends. Mais l'Opération
main-d'œuvre, là, c'est vraiment axé sur attirer les immigrants dans ces
domaines-là. Alors, quand je vous parle des six domaines que vous avez
priorisés comme gouvernement, le tourisme ne se retrouve pas là. C'est-à-dire
que le tourisme, dans le fond, là, ne peut pas faire appel à ces programmes-là
pour attirer l'immigration dans ce secteur-là. Alors, pourquoi? Puis vous, vous
dites : Bien non, le tourisme se trouve là-dedans. Parfait, je vous crois.
Alors, dites-moi c'est combien d'immigrants on pourrait attirer avec le
programme, et, dans ce 6 milliards là, combien est dédié au tourisme.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée. Vous comprenez que c'est des crédits de Tourisme, là, et non pas
des crédits du ministère du Travail, donc, la ventilation des sommes, on
pourrait peut-être enquérir du côté de la sous-ministre, mais on ne les a pas
pour le moment.
Ce que je veux vous dire : Dans ces
journées de recrutement là organisées par le ministère du Travail, il y a les
jours du tourisme. On est là, Tourisme. Je ne sais pas comment vous l'exprimer
plus clairement. On sera en France le 22 juin avec l'équipe du ministère
et du ministre pour faire du recrutement, aller présenter, donc, les offres
d'emploi en hébergement, en restauration, en tourisme au Québec. Donc, oui, il
y a des actions 100 % dédiées à l'industrie touristique. Puis, comme je
vous le précise, là, ça se passe le 22 juin prochain, et c'est grâce aux
actions de mon ministère et de nos équipes auprès du ministère du Travail pour
venir contrer, donc, les enjeux, là, le déficit qu'on vit dans l'industrie
touristique.
Il y en aura d'autres, soit dit en
passant, si je peux me permettre de rajouter, Mme la députée, il y en aura
d'autres en décembre également. Donc, une première séquence qui va se passer en
juin prochain, mai et juin prochains, je dois le préciser, et, en plus, il y
aura une autre attaque très, très forte du côté de la France en décembre
prochain, pour deux raisons, là : la France, évidemment, au niveau de la
langue française, d'abord et avant tout, puis, comme vous le savez, c'est le
premier marché outremer du Québec. Donc, il y a une espèce de campagne de
séduction avec un marché qui est déjà, là, très favorable au Québec, et à venir
s'installer ou travailler au Québec. Donc, deux actions très ciblées.
Mme Rotiroti : O.K. Bien, ça ne
répond pas tout à fait à la question. Et je comprends que c'est un programme
qui ne relève pas du ministère du Tourisme, mais, en même temps, j'imagine que,
dans vos crédits, vous avez le montant d'argent qui est dédié à l'attraction
des immigrants pour votre secteur précis. Ceci dit, ça veut dire que, si je
comprends bien, dans vos discussions avec vos collègues, vous ne souhaitez
pas... Malgré que le secteur touristique demande cet arrimage-là avec
l'attraction dans ces pays-là, vous, vous dites que, le fait que ça ne se
retrouve pas dans les domaines prioritaires, l'argent va être là et les
immigrants vont être... l'industrie va être capable de cibler ces immigrants-là
pour qu'ils viennent au Québec pour travailler dans l'industrie. C'est ça que vous
dites?
Mme Proulx (Berthier) : Mais,
avec votre permission, peut-être que je pourrais passer... s'il y a
autorisation de la collègue, de passer la parole à ma sous-ministre pour la
ventilation, là, que vous souhaitez avoir pour Tourisme dans les mesures
annoncées par le collègue du MTESS.
Mme Rotiroti : Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Est-ce
que nous avons un consentement? Oui. Alors, je vous invite à bien vous
présenter avant de prendre la parole.
• (11 h 50) •
Mme Laberge (Annick) :
Oui, bonjour, Mme la Présidente. Annick Laberge, je suis sous-ministre au
Tourisme.
Merci, Mme la ministre. Mme la députée, en
complément d'information avec les commentaires de la ministre, je crois que
c'est important de mentionner que nous avons des liens très étroits avec Emploi-Québec
sur une base régulière, ministère, avec nos collègues là-bas, et avec Emploi-Québec
en région. C'est un secteur transversal. Donc, plusieurs actions de nos
partenaires Emploi-Québec en région rejoignent le tourisme.
Pour ce qui est du volet concret lié au
budget, important de parler du Conseil québécois de ressources humaines en
tourisme, la ministre l'a évoqué, organisation qui est financée par le MTESS,
mais aussi un soutien distinct du ministère du <Tourisme...
Mme Laberge
(Annick) :
...l'a évoqué,
organisation qui est financée par le MTESS, mais aussi un soutien distinct du
ministère
du >Tourisme. Concrètement, des sommes de 2 millions de
dollars, dans un premier temps, et récemment une subvention de 3 millions
pour la mise en oeuvre d'actions qui vont favoriser l'attraction et la
rétention de main-d'oeuvre en tourisme jusqu'à la fin de l'exercice financier
prochain. 31 mars 2022, donc tout récemment, Mme la Présidente, une somme
additionnelle de 2 millions avait été octroyée au CQRHT pour soutenir la
réalisation d'actions qui renforcent l'attractivité des emplois en tourisme.
Fidélisation de la main-d'oeuvre également, qui est fort important, selon les
principes de responsabilité sociale. Alors, on est évidemment conscients de
cette situation-là. On met tout en oeuvre pour limiter les effets, trouver des
solutions innovantes.
Peut-être, quelques exemples de projets
pour vous donner plus d'informations : projet de formation pour une
meilleure adéquation formation-emploi, remboursement des frais de séjour pour
les stages des étudiants qui finissent en tourisme, en hôtellerie et en
restauration, mise en place, également, d'une plateforme numérique pour
faciliter le partage de main-d'oeuvre entre entreprises. Il y a un projet
pilote qui est actuellement en cours, entre autres, dans la région de
Charlevoix. Alors, simplement confirmer vraiment une collaboration très étroite
avec le MTESS pour des solutions conjointes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Il vous reste 43 secondes dans ce bloc-ci.
Mme Rotiroti : Mon Dieu!
O.K., ça va vite. Mais, écoutez, merci beaucoup pour la ventilation.
Évidemment, vous comprenez que ça répond en partie à la question, mais, si
vous... Je comprends tout ce que vous dites, vous dites que vous êtes là,
l'argent est au rendez-vous. Et je ne comprends pas pourquoi que ça ne se
retrouve pas dans les domaines prioritaires. Mais, ceci dit, l'important, c'est
que l'industrie va recevoir les mesures, l'argent nécessaire pour être capable
d'attirer de l'immigration. Parce qu'effectivement la pénurie de main-d'oeuvre
va faire en sorte... C'est une question de relance aussi. Alors, si on veut que
l'industrie se prend en main et se relance... l'industrie se prend en main et
ils font tout qu'est-ce qu'ils peuvent, mais, sans des bras, malheureusement,
ils n'y arriveront pas. Alors, c'est non seulement la question de pénurie, mais
c'est aussi une question de relance de l'industrie complète.
Mme Proulx (Berthier) : Je
suis totalement d'accord avec vous, mais il y a d'autres initiatives qu'on met
en place, Mme la députée, ne serait-ce que tout le volet innovation sur lequel
on a travaillé avant la crise sanitaire et pour laquelle on injecte beaucoup
d'argent. Parce que, l'innovation, on l'a peut-être échappée par le passé, combien
l'innovation peut venir aider notre industrie touristique. De développer quatre
saisons, également, pour s'assurer d'avoir des employés... développer
l'industrie touristique sur quatre saisons, ça nous permet d'attacher nos
employés. Et ça, c'est ce sur quoi on travaille. On devait présenter, vendredi
dernier, une stratégie en développement durable, entre autres un plan montagnes
où on va s'assurer que des montagnes puissent être exploitées sur quatre
saisons, avec des budgets qui y sont...
Des voix : ...
Mme Proulx (Berthier) : Excusez-moi,
je... excusez-moi...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...s'il vous plaît. S'il vous plaît. Oui. Merci.
Mme Proulx (Berthier) : Donc,
un plan montagnes. Mais, compte tenu du décès du numéro 10, de Guy
Lafleur, on n'a pas pu faire cette annonce-là. Donc, sur quatre saisons, ça
aussi, c'est un autre élément sur lequel on travaille pour pérenniser nos
emplois sur quatre saisons.
Puis la transformation numérique, c'est
hyperimportant. On a eu des projets pilotes avec le Groupe Germain, entre
autres, où on a décidé de voir si on ne pouvait pas avoir une espèce de
«virtual front desk», un accueil virtuel justement pour répondre aux enjeux
liés à la main-d'oeuvre, un projet pilote au centre-ville de Montréal qui a
extrêmement bien fonctionné. Ce n'est pas la panacée, là, mais c'est des
solutions qu'on met en place à travers la transformation numérique pour venir
répondre aux enjeux liés à la main-d'oeuvre. Donc, ce sont d'autres initiatives
qu'on met en place.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Merci. Alors, maintenant, nous allons poursuivre avec la
porte-parole du deuxième groupe d'opposition en matière de tourisme, avec la
députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Mme Lessard-Therrien : Merci,
Mme la Présidente. Bonjour, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Bonjour.
Mme Lessard-Therrien : Moi,
j'avais peut-être le goût qu'on discute de tourisme de plein air. Je pense que
c'est une de nos forces au Québec, l'immensité du territoire, l'abondance de
nos lacs, de nos rivières, de nos forêts. Je pense que c'est quelque chose qui
se vend très bien aussi à l'international. Tu sais, c'est un secteur qui est
plein de promesses. Puis on l'a vu aussi pendant la pandémie, où les Québécois
ont aussi renoué avec le territoire du Québec, avec la nature sauvage.
En même temps, le <gouvernement....
Mme Lessard-Therrien :
...où
les Québécois ont aussi renoué avec le territoire du Québec, avec la nature
sauvage.
En même temps, le >gouvernement,
les collègues n'ont pas nécessairement fait la démonstration que la protection
du territoire, c'était quelque chose qui était important pour eux. On l'a vu
sur la Basse-Côte-Nord avec l'annonce de permettre à la Mine du lac Bloom de
rejeter 900 millions de tonnes de résidus miniers dans des lacs. On le
voit avec les coupes forestières qui menacent notamment l'habitat du caribou
forestier, qui est aussi un animal emblématique du Québec, qui est très bon
pour faire la promotion de notre tourisme de plein air. Les Européens sont
friands de voir nos caribous.
Donc, moi, je me pose la question :
Comment vous réconcilier, vous, cette vision-là de développer un tourisme qui a
plein de potentiel puis qui nous permettrait, en fait, d'atteindre nos
objectifs de protection du territoire avec cette vision-là où on annonce des
projets d'aires protégées à la pièce, alors qu'il y a des... il y a maintenant
70 projets, il y en a une dizaine qui ont été acceptés depuis les 83 qui
avaient été déposés, mais qui sont sur la table, qui sont prêts à être
acceptés, qu'on a des citoyens mobilisés aux quatre coins du Québec puis qu'on
a des gens qui sont friands de ces territoires sauvages là? Comment est-ce que
vous réconciliez ça, cette double vision de protection du territoire, tourisme
de plein air et développement industriel?
Mme Proulx (Berthier) : Merci
pour la question. Moi, je ne suis pas peu fière que, dans le premier mois où je
suis arrivée à titre de ministre du Tourisme, j'ai demandé à mon collègue des
Finances d'avoir une division de développement durable en tourisme. C'est la
première fois de l'histoire du ministère du Tourisme où je suis allée chercher
30 millions pour du développement durable en tourisme. Comme je le
mentionnais à la collègue de Jeanne-Mance—Viger, la semaine dernière, vendredi
dernier, on devait présenter... puis je vais me garder les sommes, là, parce
que l'annonce va être faite lundi prochain, mais je veux quand même répondre à
votre question... où on présente, conjointement avec le ministre de
l'Environnement, une stratégie en développement durable, qu'on va présenter,
donc, lundi prochain avec des sommes assez colossales.
Maintenant, la protection du territoire,
les aires protégées, bien, là aussi, on fait la démonstration que Tourisme, on
est un secteur transversal. Mon collègue a, en 2020... ont été les premiers au
Canada, là, quand même, à atteindre la cible, là, de protection de 17 % de
notre territoire, entre autres une partie des Chic-Chocs. En février dernier,
on a annoncé, à travers, donc, toujours, le ministre de l'Environnement, des
nouveaux... 10 nouveaux territoires protégés, qui représentent à peu près
300 kilomètres carrés. Puis là on va du côté de la Côte-Nord, des
Laurentides, on va chez nous, du côté de Lanaudière. Et Benoît me dit : Ce
n'est pas un couvercle de verre qu'on doit mettre au-dessus des aires
protégées, il faut amener les touristes québécois et internationaux à rentrer
dans ces territoires-là, d'en voir la beauté, mais de le faire de façon
responsable et durable. Et moi, à travers le 30 millions que j'ai en
développement durable, je disais à mon collègue ministre : Bien, tu sais,
nous, on peut faire des ponceaux avec du bois 100 % du Québec, des
bâtiments d'accueil. Donc, c'est vraiment un travail conjoint de protéger le
territoire, mais de le rendre accessible aux clientèles québécoises et aux
clientèles internationales, parce que nos lacs, nos rivières, nos forêts, bien,
c'est une des choses qui attire non seulement les Québécois à redécouvrir le
territoire, mais à l'international également.
Je regarde les cartes, durant la pandémie,
de la SEPAQ, ils ont eu un succès monstre. Des Québécois n'avaient pas
découvert la SEPAQ. Ça a été un succès monstre. On a eu aussi des sommes
l'année dernière et cette année, on fera les annonces très prochainement, là,
de l'investissement qu'on a fait pour les parcs régionaux. Vous avez raison de
le mentionner, les Québécois ont découvert ou redécouvert leurs parcs
régionaux, 5 millions l'année dernière. Sauf erreur, 6 millions, Mme
la sous-ministre, cette année?
Mme Laberge
(Annick) : Oui. Exact.
Mme Proulx : 6 millions,
donc, cette année. Donc, il y a moyen, comme vous le mentionnez, de protéger le
territoire, de le faire de façon responsable, de le faire de façon durable et
de permettre aux Québécois et à l'international de découvrir ces
territoires-là.
Mme Lessard-Therrien : Combien
de temps, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il
vous reste sept minutes.
• (12 heures) •
Mme Lessard-Therrien : O.K.
Bien, je reviens quand même sur le dossier des aires protégées, parce que c'est
majeur, là, les 70 projets qu'il reste sur la table. Moi, j'en ai visité
plusieurs, de ces projets-là, c'est des... Puis bien sûr que c'est des projets
d'aires protégées pour permettre l'accès à la nature aux citoyens, aux
citoyennes, c'est l'objectif, puis c'est ce qui nous permet d'atteindre tous
les objectifs qu'on veut en termes de santé publique, en termes de protection
de la biodiversité, en termes de <sensibilisation...
>
12 h (version révisée)
<17871
Mme Lessard-Therrien :
...les objectifs qu'on veut en termes de santé publique, en termes
de protection de la biodiversité, en termes de >sensibilisation des gens
aux enjeux environnementaux. Tu sais, ils en ont annoncé, mais c'est une
poignée de ce qu'ils pourraient annoncer encore. Je pense au mont Kaaikop dans
les Laurentides, je pense à la rivière Péribonka, je pense au Pipmuakan, il y
en a... il y en a plein, lac à la Truite au Témiscamingue, qui mériteraient d'être
protégés. Parce que, vous l'avez dit, on veut que ce soit accessible pour les
gens sur les territoires, mais qui veut aller marcher dans une forêt où la
skideuse est passée? C'est ça, l'enjeu. Il faut préserver des bouts de
territoire encore vierge pour s'assurer que ça reste intéressant pour nos gens.
Puis vous pouvez le prendre par le bout touristique, j'en suis. On peut le
prendre aussi par le bout conservation. Je pense qu'on est capables d'atteindre
plusieurs objectifs, mais il va falloir, à un moment donné, que le mot se passe
au ministre des Forêts pour dire : Là, comme, ça suffit, là, il faut les
protéger, ces territoires-là, puis ça va nous permettre d'atteindre plusieurs
objectifs.
J'ajouterais aussi la question de l'accès
au territoire, notamment l'accès à nos plans d'eau. Puis ça, ça fait partie de
votre programme, à la Coalition avenir Québec. Et c'est très difficile pour les
citoyens d'avoir accès à des plans d'eau, qui sont de plus en plus privatisés,
juste d'avoir accès à des rampes de mise à l'eau où ça ne coûte pas 300 $
par jour pour mettre son canot à l'eau, son embarcation. Où est-ce que vous
vous positionnez là-dessus à l'heure actuelle? Parce qu'on n'a pas de son de
cloche qu'on va faciliter l'accès, notamment, aux plans d'eau.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée. Je veux revenir, là, parce que vous y avez fait référence, sur
les aires protégées. Je fais juste rappeler que c'est les crédits de Tourisme,
là, puis pas de MELCC. Mais néanmoins il y a, donc, d'autres territoires, comme
vous le savez, qui ont été annoncés en février. Il y en a d'autres qui s'en
viennent, là, très prochainement, où on aura l'occasion de parler d'aires
protégées, puis vous avez raison de le mentionner, avec un volet
récréotouristique. Alors, moi, là, comme ministre du Tourisme, c'est clair que
je veux m'assurer que nos paysages ne soient pas... ne soient pas défigurés.
Maintenant, pour ce qui est de l'accès aux
plans d'eau, vous le savez autant que moi, ce sont des compétences qui sont
partagées : des fois, c'est le municipal; des fois, c'est le provincial; des
fois, c'est le fédéral. Je le vis comme ministre responsable du Bas-Saint-Laurent,
où on parle beaucoup de l'accès à l'eau, mais je le vis également comme
ministre du Tourisme et responsable de Lanaudière, où on a beaucoup de lacs et
de rivières. Donc, ce sont des compétences qui sont partagées. C'est complexe. Ce
n'est pas simple de travailler avec le fédéral pour permettre d'améliorer, par
exemple, l'accès aux berges en... le long du Saint-Laurent. C'est des dossiers
qui sont de longue haleine, qui sont complexes et qui ne relèvent pas, là,
nécessairement du ministère du Tourisme, mais davantage Sécurité publique,
MAMH, et qui relèvent également du gouvernement fédéral.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il vous reste trois minutes.
Mme Lessard-Therrien : Bien,
je vais aller sur le deuxième volet sur lequel je voulais vous aborder, sur la
question des festivals, parce qu'on risque de renouer aussi avec nos festivals
cet été. Je pense que tout le monde a très, très, très hâte. Vous avez annoncé
des sommes aussi dans le dernier budget. Vous parlez beaucoup aussi d'achat
local, l'importance de l'achat local, etc. En même temps, quand on va dans nos
festivals, c'est difficile de trouver de la bière locale à consommer dans nos
festivals. Il y a une espèce de monopole qui s'est un peu installé avec les
grandes, grandes, grandes brasseries de ce monde, qui, en échange de
commandites, se gardent certains monopoles. Puis c'est extrêmement frustrant
quand on se présente dans un festival de musique émergente, par exemple, ou
Festival d'été de Québec puis qu'on n'arrive pas à avoir de la bière du
Griendel, ici, en bas, ou du Trèfle noir à Rouyn-Noranda. C'est difficile.
Est-ce que vous... Est-ce que ça fait partie de vos préoccupations? Est-ce que
vous comptez poser des gestes en ce sens-là pour favoriser la présence de nos
bières de microbrasserie dans tous les festivals au Québec?
Mme Proulx (Berthier) : D'abord
et avant tout... Merci pour la question. D'abord et avant tout, le
renouvellement de nos ententes avec nos ATR, nos ATS puis nos festivals et
événements, ce n'est pas «si», là, ils doivent avoir du développement durable. C'est
dorénavant une obligation pour mes festivals, mes
événements, mes ATR d'avoir du développement <durable...
Mme Proulx (Berthier) :
...pour
mes festivals, mes événements, mes ATR d'avoir du développement >durable.
Dans l'aspect de développement durable, évidemment on parle d'économie
circulaire, de se faire... approvisionner, pardon, dans un cercle de kilomètres
qui est le plus petit possible, c'est ça, et d'acheter des produits locaux. Donc,
je ne veux pas dévoiler, là, tout le contenu des ententes qu'on renouvelle avec
nos festivals et nos événements, parce que ça se fait jeudi prochain, dans le
cadre des assises, auxquelles, d'ailleurs, je vous invite à assister, mesdames,
ce serait chouette de vous avoir là.
Donc, il y a... ce n'est pas «si», là, il
y a une obligation dans le renouvellement de mes ententes, dans mes programmes
aussi, là, le PARIT, là, que tout le monde attend ici impatiemment. Dans le
PARIT, le Programme d'aide à la relance de l'industrie touristique, il y a un
volet développement durable, économie circulaire et de faire en sorte qu'on
puisse s'approvisionner localement.
Mme Lessard-Therrien : Donc,
j'en conclus que vous seriez favorable à des quotas ou des cibles de bières de
microbrasserie dans les festivals?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
je ne veux pas aller avec des quotas. Mon objectif, c'est de faire en sorte
qu'à travers nos festivals et nos événements on puisse mettre l'accent encore
plus fortement sur le développement durable. Le développement durable, c'est
l'économie circulaire, donc pour approvisionner, par exemple, en pommes de
terre frites de la région, en framboises, en bleuets et, idéalement, bien
entendu, de pouvoir avoir nos microbrasseries, nos distilleries qui, à terme,
pourraient fournir.
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...nous
poursuivons, nous continuons avec, cette fois-ci... Le temps de parole est très
limité. Alors, nous poursuivons, cette fois-ci... ou nous revenons à la
porte-parole de l'opposition officielle, alors avec la députée de Jeanne-Mance—Viger.
Mme Rotiroti : Merci. Merci,
Mme la Présidente. Alors, juste... Parce que la ministre a parlé brièvement sur
le virage numérique que l'industrie va... est en train de prendre. Alors,
juste, peut-être, rappeler qu'effectivement, oui, l'industrie est ouverte à
faire ce virage-là. Je vous dirais que, dans l'industrie, c'est plutôt le... où
est-ce qu'il y a une quantité d'employés déjà un petit peu plus élevée où
est-ce que ce virage-là se fait, et pas nécessairement dans où est-ce qu'ils
ont moins d'employés.
Puis, je vais vous dire, il y a quand même
cette crainte-là en disant : Tu sais, il ne faut pas tout... La
numérisation, le virage numérique se fait, mettons... vous dites «virtual
checkout», mais ça ne remplace pas les bras, en bout de ligne, ça ne remplace
pas les femmes qui font l'entretien des chambres, etc. Et il y a aussi cette
sensibilité-là à toute, tu sais, l'expérience client. Tu sais, nous, on a une
réputation ici, au Québec, d'être un peuple chaleureux et accueillant. Alors,
ça demeure quand même... Oui, le virage se fait, mais, je vous dirais, dans des
moments... dans des secteurs très précis. Et évidemment je vous dirais qu'ils
sont... l'industrie est très sensible à maintenir la réputation qu'on a,
c'est-à-dire ce peuple chaleureux et accueillant en tout temps.
Alors, j'aimerais ça revenir sur les
différents programmes qui ont été offerts pendant la pandémie, qui sont venus
pallier, évidemment... aider l'industrie pendant ces moments difficiles. Alors,
il y a plusieurs programmes qui ont été mis en oeuvre. Et là je sais que la
ministre va dire : Bien, la plupart des programmes, ce n'est pas le
ministère de Tourisme, c'est d'autres... c'est d'autres ministères, mais... Et
là on entend beaucoup... Parce que ces programmes-là, évidemment, ne peuvent
pas durer éternellement, et on s'en va vers... en espérant qu'on s'en va vers
une fin de pandémie et qu'on n'aura pas une autre vague. Et on entend souvent :
Bien, on verra, tant que la situation exigera, on va garder les programmes en
place. Pas plus tard qu'hier, aux crédits avec le ministre du Développement
économique... il a dit à mon collègue : Bien, on verra, bientôt... On
n'est pas capable d'avoir aucune prévisibilité. D'ailleurs, c'est un mot qui
revient souvent dans l'industrie, qu'ils veulent avoir cette prévisibilité-là
pour être capables de planifier, que ça soit au niveau de la relance, planifier
les activités qu'ils ont à faire.
• (12 h 10) •
Alors, je me demande... j'aimerais ça si
la ministre est capable d'être un peu plus précise que d'autres collègues à
quand on mettra terme, fin à ces programmes d'aide d'exception, je tiens à le
dire. Est-ce qu'il y a un moment précis qu'il pourrait... qu'elle pourrait nous
donner, une date, qui pourrait permettre à l'industrie de se prendre en main et
de déjà travailler à comment qu'ils vont faire <face...
Mme Rotiroti :
...de
se prendre en main et de déjà travailler à comment qu'ils vont faire >face
à ne pas avoir cette aide... cet argent-là, dans le fond?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée. Bien, en fait, dès le départ, on a... la première semaine de la
pandémie, on a agi hyper rapidement, là, pour qu'il n'y ait pas une
déstructuration de l'offre. Ça, c'était... l'idée de base, c'est qu'on ne
voulait pas que le Québec, après la pandémie, ait à rebâtir au pic puis à la
pelle, et on s'est assurés de préserver, donc, la capacité d'accueil et qu'il
n'y ait pas de déstructuration de l'offre au Québec.
Premier geste : festivals et
événements. Vous le savez, vous êtes toutes des consommatrices de festivals et
d'événements. Les trois dernières années, là, on a injecté massivement, là,
pour préserver. Même s'il n'y avait pas de festival, pas de tenue de festival,
les subventions ont été versées pour nos festivals, nos événements.
On est allés... pour nos hôtels, nos
gîtes, nos spas, nos stations de ski, on est allés injecter de l'argent pour
les aider avec une dépense qui est quand même assez considérable : les
coûts en énergie. On a eu... Je veux juste... Aïe! là, ça fait... ça fait un
bout, là. Je veux juste repasser à travers toutes mes mesures. On a eu le PACTE
Tourisme, des prêts, des garanties de prêt où il y avait une partie pardon. Si
on ajoutait les frais en hydroélectricité, ça peut aller, par établissement,
là, jusqu'à quelque chose comme 460 000 $ de remboursement ou de
subventions directes à nos hôtels.
Là, on est dans le PARIT, le programme
d'aide à la relance, c'est ça, là, c'est de la subvention pure qu'on offre à
nos entreprises touristiques et à nos attraits, là. Ce n'est pas juste pour
l'hébergement, c'est nos attraits aussi. 280 projets déposés, des sommes
colossales de demandes. Les prochaines annonces... Les premières annonces vont
être faites très prochainement.
Le Fonds de financement pour les
établissements hôteliers, le fameux PADAT, qui a marché à mort, c'est 250 millions.
73 millions en TSH qu'on a retournés pour nos hôteliers depuis le début de
la pandémie. Les ententes de partenariat régional en tourisme, des plus petits
projets, là, des gens qui ont besoin d'être soutenus avec des investissements
un peu moins grands : 17 millions. 5 millions à l'Alliance de
l'industrie touristique. 2,5 millions au Palais des congrès de Montréal.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien.
Mme Proulx (Berthier) : CQRHT,
on en a parlé, puis ça, ça inclut, là, encore aujourd'hui, du budget 2022‑2023...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est bien, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : ...un
autre 5 millions de dollars. Bref, je peux vous détailler, là, les
mesures, mais elles sont encore là, puis le soutien est encore là. Puis, s'il
devait y en avoir d'autres, demandes, on va être là.
Mme Rotiroti : C'est... J'apprécie
le bilan de la ministre. Je connais les programmes qui sont en place, avec les
montants qui ont été distribués. Ma question était très simple, c'est que ces
programmes-là vont venir en échéance, on parle de... on ne sait pas quand, on
dit : Bien, tant et aussi longtemps que la situation l'exigera. Il y a
d'autres ministres qui disent : Bien, ça peut terminer bientôt, bien, on
verra. Alors, on questionne au nom de l'industrie touristique, puis on parle de
prévisibilité, Mme la ministre.
Alors, moi, je demande une date, je
demande : Dans trois mois? Dans six mois? Vous connaissez très bien que
l'industrie demande un horizon plancher de trois mois minimum, et, si on peut
aller jusqu'à six mois, encore, ça aiderait énormément. Alors, entre le trois
mois puis le six mois, vous vous situez où?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée. Pour ce qui est du PADAT, dont on a fait l'annonce, hier, d'un
renouvellement d'une enveloppe de 50 millions de dollars, là, c'est
jusqu'en 2023. Donc là, on est là jusqu'en 2023.
Bien, le PARIT, c'est pour deux ans. Donc,
on va voir, à la lumière des investissements qui sont demandés, si on
renouvelle l'enveloppe, mais là on est là pour les deux prochaines années, là.
Juste pour être bien certaine de vous donner les bonnes sommes, 2022‑2023, dans
le PARIT, on est, total, à 134 millions. Donc, la prévisibilité est là,
là.
Mme Rotiroti : ...une
précision, parce que, là, on fait le tour de tous les programmes, mais moi, je
parle essentiellement du Programme aide d'urgence aux petites et moyennes
entreprises, le PAUPME.
Mme Proulx (Berthier) : Je
suis désolée, Mme la députée, mais ce n'est pas les crédits du MEI, c'est les
crédits du Tourisme...
Mme
Rotiroti
:
Non, je comprends, mais c'est des entreprises...
Mme Proulx (Berthier) : ...et
ces programmes-là ne sont pas chez nous.
Mme Rotiroti : Bien oui.
C'est des... L'industrie touristique a bénéficié de ces programmes-là. C'est
dans...
Mme Proulx (Berthier) : C'est
la restauration qui en a bénéficié, parce que tous les autres secteurs
d'activité, les 50 qui sont chez nous, ont été couverts par nos programmes.
Pour ce qui est de l'AERAM, puis du PAUPME, puis du soutien pour la fermeture
des restaurants en zone rouge, tel que demandé par la Santé publique, bien, ce
sont des programmes qui sont gérés par le ministère de l'Économie et de
l'Innovation. Ce ne sont pas, là, au risque de me répéter, les crédits du MEI.
Mme Rotiroti : ...les
rencontres que j'ai faites avec l'industrie touristique, ça a été une demande
qui a été... qui venait récurrente, en me demandant de vous questionner sur le
fait... si on est capable de prolonger ces programmes-là de trois à six mois.
Si vous dites que ce programme-là ne relève pas de toi, alors comment ça se
fait que l'industrie le demande? Alors, j'essaie juste
de voir. Est-ce que... Vous, vous ne faites pas de pression sur le <ministre...
Mme Rotiroti :
...le
demande? Alors, j'essaie juste de voir. Est-ce que... Vous, vous ne faites pas
de pression sur le >ministre de Développement économique?
Mme Proulx (Berthier) : ...vous
parlez plus précisément, là? Nommez-moi un secteur précis.
Mme Rotiroti : Bien, le volet
Tourisme.
Mme Proulx (Berthier) : ...
Mme
Rotiroti
:
Pardon?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
qui relève de ma responsabilité, là, qui relève de ma responsabilité.
Mme Rotiroti : Exact.
Mme Proulx (Berthier) : Lequel
vous me demandez? Parce que les restaurants, ce n'est pas chez moi, les bars,
les discothèques, ce n'est pas chez moi, les microbrasseries, ce n'est pas chez
moi, tu sais, les arcades, ce n'est pas chez nous. Donc, ça relève, je suis
désolée, du ministère de l'Économie et de l'Innovation. Donc, je ne peux pas
connaître tous les programmes de tous les ministères, je vais saigner du nez,
là. Mais ce n'est pas chez nous, Mme la députée, je suis désolée.
Mme Rotiroti : ...pas capable
de me dire si...
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
ce n'est pas que je ne suis pas capable, c'est que ça ne relève pas de mon
ministère.
Mme Rotiroti : O.K.
Mme Proulx (Berthier) : ...bien
embêtée de vous répondre, là, sur la fin des programmes qui sont sous la
responsabilité... L'AERAM n'a jamais été sous la responsabilité du ministère du
Tourisme.
Mme Rotiroti : Je comprends,
mais tous les programmes que... d'Investissement Québec, il y a un volet
touristique, il y a un volet Tourisme. Ça, ça relève de vous.
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
mais là ça, c'est le PADAT, le PADAT IQ, donc, qui est un programme de prêts,
de garanties de prêt, qui est géré par IQ Tourisme, ça, c'est vrai, mais le
PADAT est là. On a encore 50 millions, qu'on a annoncés hier, qui est là.
Il est là.
Donc, moi, le volet Tourisme, là, PADAT,
IQ Tourisme, chez nous, 50 millions annoncés hier. Le programme est là. On
a annoncé un autre 50 millions d'investissement encore hier pour
soutenir nos hôteliers. Donc, ça, c'est là. Mais, maintenant, restauration, bars
et discothèques, ce n'est pas chez moi. Ça relève du ministère de l'Économie et
de l'Innovation. Je suis désolée.
Mme Rotiroti : Alors, si on
parle de le PACTE, le P-A-C-T-E...
Mme Proulx (Berthier) : Le
PACTE, oui. PACTE Tourisme, oui.
Mme Rotiroti : ...le PACTE, alors,
il y a eu une somme de 6 millions pour 2022‑2023 pour le volet Tourisme.
Mme Proulx (Berthier) : Ça,
c'est pour le volet Dépenses énergétiques, c'est un 6 millions pour les
dépenses énergétiques.
Mme Rotiroti : Exact. Alors,
vous avez... il y a des conditions à ces programmes-là pour la possibilité de
convertir en pardon une partie des prêts.
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Mme Rotiroti : O.K. Alors,
pouvez-vous... pouvez-vous m'expliquer c'est quoi, les conditions qui sont
possibles pour convertir en pardon?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
en fait, il faut contracter un prêt pour pouvoir avoir, donc, accès à ce fameux
6 millions de dollars là, là, en frais énergétiques. Donc, il faut avoir
contracté un prêt dans le cadre du programme PACTE, où, effectivement, il y a
des prêts, des garanties de prêt, puis il y a une partie qui est convertible en
subventions directes. On parle ici, là, des frais en énergie auxquels vous
faites référence avec le 6 millions de dollars.
Quand on veut se faire rembourser, bien,
évidemment, il faut déposer en preuve qu'on a payé notre compte d'Hydro-Québec,
là. Une gestion... Une saine gestion des finances publiques exige qu'on dépose
en preuve, par exemple pour un spa ou un hôtel, qu'on a acquitté nos factures
d'hydroélectricité et qu'on veut être remboursé. Donc, c'est pour de janvier à
juin, maximum 35 000 $ par mois, pour un maximum de 210 000 $
pour la période de janvier à juin, parce qu'à la lumière de nos rencontres,
entre autres avec les spas puis les grands hôtels, ils nous disaient : Mme Proulx,
c'est là que notre poste de dépenses en énergie est le plus élevé, ça fait
qu'on souhaiterait que... Lorsqu'on a apporté ces modifications-là, au fur et à
mesure, dans le PACTE Tourisme, donc, on a décidé, conjointement, avec nos
conversations, avec les grands hôtels et les spas, de, donc, amener ces
remboursements-là de frais en... hydroélectricité, pardon, entre janvier et
juin.
Mme Rotiroti : Ça fait que
l'aide va durer jusqu'à 2023, à la fin, c'est ça?
Mme Proulx (Berthier) : Exactement.
Mme Rotiroti : Parfait.
Excellent.
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...à
l'échange.
Mme
Rotiroti
:
Je vais...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Trois minutes pour ce deuxième bloc avec vous, mais vous en avez un autre
après, là...
Mme
Rotiroti
:
Oui... Non... Tout à fait. J'essaie de voir si je vais avoir assez de temps de
faire peut-être une question plus rapide. On parle de les ententes que vous
avez, Mme la ministre, avec nos ATR, qui sont nos associations touristiques
régionales. Et évidemment vous êtes... il y a des ententes qui doivent se faire,
et les ententes, normalement, c'est sur trois ans, hein, que vous signez les
ententes avec les ATR. Est-ce que vous... Un, est-ce que les négos vont bien?
Et, deux, est-ce que vous prévoyez la possibilité de faire des ententes sur
cinq ans au lieu de trois?
• (12 h 20) •
Mme Proulx (Berthier) : Les
négociations vont extrêmement bien. Ça marche bien avec nos ATR, même chose
avec nos festivals et nos événements. On comprendra, là, qu'en temps de
pandémie on a renouvelé juste pour un an, là, nos ententes avec les ATR, ne
sachant trop, là, quel allait être le portrait de la situation
de la pandémie. Mais ça va très bien. Puis je ne brûlerai pas mon «bunch» des
assises, alors je vous réinvite <encore...
Mme Proulx (Berthier) :
...situation
de la pandémie. Mais ça va très bien. Puis je ne brûlerai pas mon bunch des assises,
alors je vous réinvite >encore pour pouvoir présenter... parce que
chacune de nos associations touristiques régionales vont être présentes aux
assises. Je vais me parler... Je vais me permettre de me garder le privilège de
faire ces annonces-là. On a eu un budget record à Tourisme cette année, à la
hauteur de 304 millions de dollars. Il y a évidemment un soutien qui va
être là pour mes associations touristiques régionales, puis je vais me garder,
avec votre permission, le privilège de leur annoncer, après deux ans de
pandémie où on n'a pas pu tenir les Assises du tourisme. Il y a déjà plus de
425 personnes qui ont confirmé leur présence ici, à Québec, la semaine
prochaine, dont nos ATR. Très hâte de les voir. Ça fait que je vais me
permettre de leur annoncer en chair et en os la semaine prochaine. Mais je vous
rassure tout de suite, nos ATR vont être très satisfaites des ententes qu'on a
travaillées, sur lesquelles on travaille, là, depuis un bon moment déjà.
Mme Rotiroti : Merci.
Mme Proulx (Berthier) : Bienvenue.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous poursuivons, cette fois-ci, avec la porte-parole du
troisième groupe d'opposition, avec la députée de Gaspé.
Mme Perry Mélançon : Merci,
Mme la Présidente. Bonjour, Mme la ministre...
Mme Proulx (Berthier) : Bonjour,
Mme la députée.
Mme Perry Mélançon : ...vos...
votre belle équipe, je souhaite la bienvenue à l'Assemblée nationale, également
les collègues. Je vais partir mon chrono aussi.
J'aimerais ça qu'on revienne sur le
travail qu'on a fait au mois d'août, je crois, sur le projet de loi n° 100,
l'hébergement touristique, pour savoir un peu... parce que c'est encore quand
même... on a des enjeux, là, d'hébergement touristique versus toute la question
des logements, de la possibilité pour les gens de se loger convenablement sur
une base annuelle, tout ça, et j'en ai beaucoup parlé dans ce projet de loi là.
Donc, j'aimerais peut-être avoir une idée des impacts. Est-ce qu'on a des
chiffres sur, dans l'hébergement collaboratif, combien se sont enregistrés
selon les nouvelles modalités du projet de loi, bien, qui a été adopté? Est-ce
qu'on a une idée un peu du portrait? C'était ça, le but.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
vous comprenez que le règlement, là... le règlement est en analyse, le
45 jours d'analyse pour les règlements, qui vont entrer en vigueur quelque
part en juin. Justement, je discutais avec ma sous-ministre hier, il y a
beaucoup de commentaires, il y a beaucoup de gens qui ont levé la main pour
continuer de participer à la réflexion d'une vaste modernisation, pour laquelle
vous avez dit... Vous avez voté oui pour le projet de loi n° 100. Je vous
en remercie.
Donc, on est encore dans le 45 jours
d'analyse. On pourra partager avec vous le résultat de ces analyses-là
peut-être un peu plus tard, si vous le souhaitez. Peut-être que ma
sous-ministre a davantage de détails qu'elle pourrait partager avec vous avant
que, donc, les règlements soient édictés, quelque part en juin, si vous le
souhaitez.
Mme Perry Mélançon : O.K.
Oui. Puis, bien, de savoir, justement... Les agents qu'on disait qu'on allait
former, on va en avoir plus sur le terrain pour faire l'inspection, tout ça, est-ce
qu'on est prêts, là, pour la saison touristique qui commence? Parce que l'hébergement
touristique illégal, c'était une façon de s'en... de l'éviter au maximum puis
de...
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
mais vous vous rappelez, là, que, pour contrer le phénomène de l'hébergement
illégal de type Airbnb, là — on s'était... on avait convenu qu'on
appellerait ça comme ça — on est arrivés avec la résidence
principale. Vous vous rappellerez, on a créé une nouvelle catégorie de
résidence principale, sous laquelle, si on voulait avoir de l'exploitation, ça
devait être hyper bien encadré, parce que ce n'était pas loyal pour les gîtes
puis les hôtels qui prélevaient la TVQ puis la TSH pour aider à nos régions
touristiques, comme chez vous, à Gaspé.
Donc, résidence principale, vous êtes dans
un plex, c'est votre résidence principale, vous devez avoir l'autorisation
écrite du propriétaire du plex pour en faire l'exploitation. Vous devez
présenter, donc, cette preuve-là à la CITQ, Corporation de l'industrie
touristique du Québec, qui, si tout est en règle, vous donne un numéro d'enregistrement
pour faire l'exploitation. C'est moins le cas chez vous, dans des tours à
condos, mais c'est le même principe. Donc, le syndicat de copropriété doit donner
l'autorisation pour exploiter sa résidence principale.
Mme Perry Mélançon : Mais
moi, je connais bien le projet de loi, vous savez, hein, Mme la ministre, là.
Donc, ce n'était pas de refaire toute la description du projet de loi mais
plutôt de savoir où on en était.
Donc, les règlements sont en cours d'élaboration.
On n'a pas encore rien de... pas d'inscription de faite, les gens ne sont pas
encore... Tu sais, quand on se parlait de l'affichage sur... justement, on
avait fait ce gain-là, d'aller... de devoir inscrire son numéro d'enregistrement
sur les grandes plateformes. Donc, ça, ça va être fait pour la saison
touristique qui commence?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
je le souhaite, là.
Mme Perry Mélançon : On le
souhaite.
Mme Proulx (Berthier) : On est
encore, là, dans le 45 jours. Vous savez, quand on dépose un règlement à
la Gazette officielle, il y a un 45 jours où les partenaires
peuvent déposer des commentaires. Et là ce sont ces commentaires-là qui sont
analysés présentement par le ministère du Tourisme.
Mme Perry Mélançon : O.K.
Mme Proulx (Berthier) : Annick,
peut-être que... Mme la sous-ministre, peut-être...
Mme Perry Mélançon : Oui.
Mme Laberge
(Annick) : Bien, c'est un <complément...
Mme Proulx (Berthier) :
...Annick,
peut-être que... Mme la sous-ministre, peut-être...
Mme Perry Mélançon : Oui.
Mme Laberge
(Annick) : Bien, c'est un >complément d'information.
Effectivement, on analyse. On est en période, justement, jusqu'à 45 jours,
et on recueille tout ça, et les équipes sont à pied d'oeuvre pour faire le
point là-dessus.
Mme Perry Mélançon : Puis
on aura recruté à ce moment-là, quand on sera prêt à tout déployer les... le
nouveau fonctionnement, là, on aura nos agents, inspecteurs, tout ça, ce
sera... Tu sais, on parlait d'avoir plus de gens qui vont faire l'inspection
aussi sur le terrain.
Mme Laberge
(Annick) :En fait, la période... juste
pour compléter, la période est jusqu'au 14 mai pour la publication. Pour
ce qui est de... agents, tout ce qui touche le côté pénal, c'est de la
responsabilité de Revenu Québec. Alors, l'équipe de Revenu Québec connaît les
stratégies, tout ça, là. Alors, on collabore avec eux.
Mme Perry Mélançon : O.K.
Là, je suis dans un bloc l'image du Québec et la cohésion de l'industrie. Donc,
ça va un petit peu... peut-être, vous allez trouver qu'il n'y a pas de fil
conducteur nécessairement, mais c'est que j'entends des échos du terrain. L'industrie
touristique, je la connais assez bien, pour être formée là-dedans, mais avoir
aussi un bon... des bons contacts dans l'industrie. Chez nous, c'est... c'est
une des principales.
Donc, j'en ai déjà parlé avec la ministre,
justement, peut-être, de la... des relations entre la SEPAQ, que je sais qui n'est
pas sous votre responsabilité, mais, tout de même, elle fait affaire avec quand
même plusieurs entrepreneurs touristiques, qui ont, des fois, quelques
préoccupations sur le développement, comment la SEPAQ... la vision de la SEPAQ
de son développement, mais la difficulté aussi, peut-être, pour le secteur
privé, de pouvoir être partenaire, travailler avec la SEPAQ, pour certaines
infrastructures, là, où ça a été le cas. Puis je me demandais : La
ministre du Tourisme, est-ce qu'elle pense que la SEPAQ est à la bonne place ou
est-ce qu'on devrait en... l'organiser sous une autre... sous votre
responsabilité, peut-être?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
j'adore la SEPAQ. Puis, dans le plan de relance, rappelez-vous, juin 2020, là,
on est arrivés avec les passeports attraits, Explore Québec sur la route puis
la carte de la SEPAQ. C'est nous, à Tourisme, qui avons assumé les frais pour
faire une espèce d'offre... un panier d'offres touristiques. Vous avez étudié
en tourisme. Vous savez que le plein air, ça fait partie, à travers la SEPAQ,
de ces offres-là.
Maintenant, au risque de me répéter, ce n'est
pas les crédits du ministère de la Forêt, des Faunes et des Parcs. Donc, dans
le détail, quelles sont les stratégies mises de l'avant de la part de la SEPAQ
pour continuer de la développer avec le secteur privé, de façon précise, là, je
ne peux pas... je ne peux pas vous en informer.
Je vous donne des données, là, que vous
connaissez déjà, là, qu'on a vendu 141 000 cartes la première année
puis 234 000... 200 000 l'année suivante, 15 % des gens n'avaient
pas...
Mme Perry Mélançon : ...plus
dans... oui.
Mme Proulx (Berthier) : Je
comprends votre question, mais je ne suis pas en mesure d'y répondre. Peut-être
qu'on peut la prendre en délibéré puis que quelqu'un au ministère...
Mme Perry Mélançon : Mais,
dans le fond, de ce que je comprends, c'est qu'on ne travaille pas à cette vision
de meilleure cohésion entre les activités et les infrastructures de la SEPAQ et
d'essayer de développer autour une offre qui serait complémentaire. Mais je
vous le dis, ce n'est pas toujours évident pour les acteurs de l'industrie
touristique de pouvoir offrir des nouvelles activités et de pouvoir travailler ça
avec... Et c'est là où je me demande : Le rôle de la ministre du Tourisme
là-dedans, quel est-il? Est-ce qu'il y en a un d'exercé? Je l'espère, mais... Parce
qu'on s'en est déjà parlé il y a quand même, je pense, presque un an. Donc, qu'est-ce
qu'on a fait depuis ce temps-là pour améliorer la situation?
Mme Proulx (Berthier) : Le
plan montagnes, qu'on devait présenter la semaine passée, qu'on va présenter le
2 mai, sauf erreur, je pourrai vous partager, d'ailleurs, l'information...
le plan montagnes, qu'on développe et qu'on va présenter le 2 mai, est
travaillé conjointement avec la SEPAQ. Souvent, nos montagnes, au Québec, sont
développées autour d'un seul axe, c'est-à-dire le ski alpin. Et, pour répondre
à des enjeux de main-d'oeuvre, de développement durable, de s'approvisionner
autour et dans le pourtour de la montagne, de rallonger nos séjours, de
diminuer notre empreinte environnementale, d'aller manger dans nos restaurants
locaux, qui sont approvisionnés par nos agriculteurs et nos commerçants locaux...
donc, on va présenter ça la semaine prochaine, on a beaucoup d'argent qu'on a
mis là-dedans, qu'on va présenter, donc, lundi prochain. Et la SEPAQ travaille
avec nous autres, là, parce que, oui, on a nos montagnes de ski, mais ce n'est
pas juste le ski, c'est la randonnée, c'est la raquette, c'est le ski de fond,
qui, elles, ces activités-là, peuvent être pratiquées avec des gens de... sur
les terrains de la SEPAQ ou dans les parcs de la SEPAQ, je devrais dire. Et
donc on travaille avec les gens de la SEPAQ.
• (12 h 30) •
Mme Perry Mélançon : Et
c'est ça, c'est parce qu'il y a quand même beaucoup d'argent en jeu que je me <questionne...
>
12 h 30 (version révisée)
<18217
Mme Perry
Mélançon :
...parce qu'il y a quand même beaucoup d'argent en
jeu que je me... que je me >questionne et que je veux m'assurer qu'ils
prennent leurs responsabilités aussi pour être de bons... de bons partenaires,
finalement, du milieu touristique.
Mme Proulx (Berthier) : À
la question : Est-ce qu'il est songé d'amener la SEPAQ au Tourisme?, la
question se discute.
Mme Perry Mélançon : La
question se discute?
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Mme Perry Mélançon : O.K.
Au micro en plus. Je veux dire, c'est quand même des discussions sérieuses.
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Mme Perry Mélançon : Hein,
c'est... ça travaille.
Mme Proulx (Berthier) : On
réfléchit. On réfléchit.
Mme Perry Mélançon : O.K.
Et le... L'évolution serait intéressante. À suivre. Ça va très rapidement,
mais... Puis je le sais, bon, que c'est encore un dossier que vous allez dire
que ce n'est peut-être pas sous votre gouverne, mais je suis toujours dans la
vision l'image du Québec. Vous savez, nos haltes routières, on... moi, je m'en
fais parler, comment est-ce que, tu sais, c'est... ce n'est pas beau, ce n'est
pas pratique, ce n'est pas... Il n'y a pas... On ne met pas en valeur toutes
nos belles richesses du Québec, nécessairement, dans nos haltes routières.
Est-ce que, ça aussi, il y aurait quelque chose à faire d'un point de vue
touristique pour améliorer nos infrastructures? Et qu'est-ce que... C'est quoi,
les chiffres? Il y a-tu déjà quelque chose qui est présenté pour...
Mme Proulx (Berthier) : Mais
je vais prendre un exemple, par hasard, ça adonne que c'est dans Berthier, je
vais prendre la halte routière Point-du-Jour sur la 40, à la hauteur de
Joliette. Donc, sauf erreur, c'est un PPP qui a été travaillé là-dedans, entre
autres avec le MTQ. Dans les haltes routières, par exemple, à celle de... sur
la 40, à la hauteur de l'autoroute 31, il va avoir un volet de Tourisme
Lanaudière qui va être là en virtuel, qui va faire des propositions de comment
vous déployer sur le territoire de Lanaudière dans cette halte routière là,
avec un kiosque d'information virtuel, Mme la députée de Viger, donc la
technologie... Jeanne-Mance—Viger. Donc, tout l'aspect innovation, on va être
là pour nos haltes routières. Bien, on a ramené Bonjour Québec, comme vous le
savez, partout sur le territoire québécois. Puis évidemment ils vont se
retrouver sur... et dans nos haltes routières.
Mme Perry Mélançon : Est-ce
qu'on sait de quel programme ça vient? Vous me parlez d'innovation. C'est-tu
dans le 10 millions? Est-ce qu'on sait un peu ce... C'est pris où, ces
sommes-là?
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
c'est le ministère des Transports du Québec qui a, évidemment, pardonnez-moi l'anglicisme,
là, le lead sur les haltes routières, parce que ça ne relève pas, évidemment,
du ministère du Tourisme. Mais on travaille avec le MTQ pour s'assurer qu'il y
ait une vitrine d'ATR dans nos haltes routières.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Écoutez, il ne reste que 40 secondes.
Mme Perry Mélançon : Bien,
c'est... Je n'aurai peut-être pas la réponse à ma question, mais j'avais quand
même aussi quelques interrogations dans le budget sur le tourisme régional.
Mais ça, c'est technique. Donc, c'est... En 40 secondes, on n'aurait
peut-être pas la réponse. Il y a une diminution de 58 % du budget pour ce
qui est du programme 2, Développement du tourisme, l'appui aux
organisations de développement touristique régional. Est-ce que c'est parce qu'on
a transmis ça ailleurs, que c'est une refonte ou c'est une diminution de
budget?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
En 15 secondes.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
les EPRT, ce à quoi vous faites référence?
Mme Perry Mélançon : Ça
passe... En fait, là, les organisations de développement touristique régional
passent de 30 millions à à peu près 12,5 millions dans le budget, là,
une diminution de 17 500 000 $.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, c'est tout le temps que nous avons, tout le temps que nous avons
avec la députée de Gaspé.
Une voix : ...parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous continuons, pour le dernier bloc, avec la députée de Jeanne-Mance—Viger.
Et vous avez 15 min 44 s.
Mme Rotiroti : Oh! le
bloc est plus petit cette fois-ci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, attention, s'il vous plaît. Merci...
Mme Rotiroti : Merci, Mme
la Présidente. Juste... J'aimerais ça faire un petit retour sur le projet de
loi n° 100. Effectivement, on avait convenu que... La ministre, d'ailleurs,
avait promis des sommes précises d'économie à la suite de l'allègement
bureaucratique. On avait... Je voulais savoir si la ministre s'engage à rendre
public un rapport à l'Assemblée à l'effet net sur l'économie des coûts de
conformité de l'industrie suite à l'abolition de la classification obligatoire.
Tu sais, on avait dit... on avait parlé de... Bien, évidemment, le projet de
loi, c'est ça que ça fait, ça enlève l'obligation...
Mme Proulx (Berthier) : L'allègement
réglementaire?
Mme Rotiroti : Oui, exactement.
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
ce qu'on sauve en termes d'argent?
Mme Rotiroti : D'argent,
exactement.
Mme Proulx (Berthier) : Bien,
en fait, c'était plus en centaines et milliers d'heures travail des
entrepreneurs qu'on sauvait. Parce que, rappelez-vous, tout le processus de
classification était long. Il y avait plusieurs pages à remplir. Puis...
Mme
Rotiroti
:
Désuet.
Mme Proulx (Berthier) : ...peut-être
moins de votre côté, Mme la députée, mais, du côté de la députée de Gaspé, c'est
de petites entreprises, ce sont de petites entreprises, un, deux employés.
Donc, c'était... c'était vraiment la charge de travail qui était énorme pour
ces entrepreneurs-là, où... avec l'allègement réglementaire, où on aura juste,
à terme, un numéro d'enregistrement. Et, s'il n'y a pas de modification ou de
bonification, il n'y a pas de modification à <l'offre...
Mme Proulx (Berthier) :
...pas
de modification à >l'offre d'hébergement, bien, l'année suivante, on
fait juste, pardonnez-moi l'expression, cliquer sur les cases et on redépose,
donc, notre formulaire. C'est surtout en termes de centaines et de milliers
d'heures qu'on sauvait, là, avec l'abolition de la classification obligatoire
en hébergement touristique.
Mme Rotiroti : Ça fait que les
économies financières étaient minimes, c'est ça?
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
mais c'était après cinq ans, là, qu'on allait faire un rapport... C'est un
amendement que vous aviez déposé, sauf erreur?
Mme Rotiroti : Oui. En effet,
oui.
Mme Proulx (Berthier) : On
s'était entendus, donc, à faire un rapport après cinq ans pour faire un
tour de l'exercice, faire un tour du dossier, et là, s'il y avait des
ajustements réglementaires à faire, qu'on pourrait les faire après cinq ans.
Mme Rotiroti : Parfait. Merci
pour...
Mme Proulx (Berthier) : Mais
c'est des milliers d'heures, là.
Mme Rotiroti : C'est ça.
C'est plus par rapport à la paperasse, la lourdeur bureaucratique, qu'au niveau
de l'argent, d'économie d'argent.
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
exact. Bien, il y a quand même des coûts qui vont être moindres, là. Il y a quand
même des coûts qui vont être moindres, là. On n'a pas encore la grille finale,
là, pour les trois catégories, si, à terme, le règlement est accepté, le
coût final des enregistrements. Mais l'enregistrement, le coût de
l'enregistrement, bien, évidemment, là, va être... impossible de le comparer
avec ce que ça coûtait précédemment.
Mme Rotiroti : Puis, dans les
projets pilotes, on avait convenu qu'il y aurait des projets pilotes dans le
p.l. n° 100, est-ce qu'il y en a qui ont pu commencer ou débuter? Est-ce que
vous avez des idées si ça... comment qu'ils vont? Ça va-tu bien? Il y en
a-tu... Malgré la pandémie, ils ont-u été capables de débuter, ou pas encore?
Mme Proulx (Berthier) : Ça,
c'était une autre proposition d'amendement que vous aviez déposée, qu'on avait
acceptée. Comme je vous dis, là on est dans la prépublication, on est dans le
45 jours, donc, tant que le 45 jours, Mme la députée, n'est pas
complété... On a encore des conversations, là, avec l'industrie touristique,
sur une base régulière, avec toute l'équipe du ministère, qui est derrière moi.
Donc, pardonnez-moi, Mme la sous-ministre, c'est... La date, c'est le?
Mme Laberge (Annick) :
14 mai.
Mme Proulx (Berthier) : 14 mai?
Donc, on pourra faire un suivi avec la collègue de Gaspé et avec vous, Mme la
députée.
Mme Rotiroti : Parfait, merci.
J'irais sur un autre dossier, sur l'agrandissement du Palais des congrès, à
Montréal. Alors, c'est un projet qui est en phase d'étude depuis sept ans,
hein, évidemment, et on sait que, dans un rapport annuel, le P.D.G. explique attendre
après le gouvernement à la fois pour approuver son plan de maintien d'actif sur
10 ans et approuver la rédaction d'un dossier d'affaires pour l'agrandissement.
Évidemment, je n'ai pas à vous expliquer qu'est-ce que le Palais de congrès
représente pour Montréal. C'est l'attraction majeure pour tous les événements,
congrès, conférences. Et, oui, la pandémie a fait en sorte qu'il a fallu un peu
se... je te dirais, changer un petit peu nos façons de faire, mais évidemment
cet agrandissement-là est toujours souhaité, pour être capable de
compétitionner avec les grands pays comme New York, Chicago, etc. Et, pas plus
tard qu'en juin, Michel Leblanc, qui est le président et chef de la direction
de la chambre de commerce de Montréal, disait à quel point que ce projet était
essentiel. Et on ne comprend pas pourquoi c'est bloqué et... C'est rendu à
quelle étape dans le processus? Je vous dirais que, même, il y en a qui
disent... qui questionnent si vraiment il y a une volonté, au niveau du
gouvernement, pour aller à l'avant avec l'agrandissement. Si oui, quand? Et ça
bloque où, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée. Je veux m'adresser à la députée de Gaspé et de Jeanne-Mance—Viger,
deux femmes. Je suis très heureuse de vous annoncer que, pour la première
fois de l'histoire du Palais des congrès de Montréal...
Mme
Rotiroti
: C'est
une femme.
Mme Proulx (Berthier) : ...on
a nommé une femme à sa présidence, pour la première fois. Alors, moi, je suis
particulièrement heureuse de dire qu'on a une femme à la tête du Palais des
congrès, qui vient de Tourisme Montréal, avec qui Tourisme Montréal a collaboré
en étroite collaboration, depuis des années, pour s'assurer d'attirer des
congrès internationaux. Donc, Mme Legault connaît très, très bien le tissu
du tourisme d'affaires, son importance, à Montréal, pour remplir, donc, nos
hôtels. Et, si vous aviez d'autres questions à Mme Legault, n'hésitez pas,
mais je vais, d'emblée, plonger.
• (12 h 40) •
Tu sais, la pandémie, ça n'a pas eu
d'impact sur notre volonté, comme gouvernement, de mener à terme
l'agrandissement du Palais des congrès de Montréal. Initialement, quand je suis
rentrée en poste, j'ai parlé avec le gouvernement fédéral, qui s'était engagé
pour l'agrandissement de deux autres palais des congrès, un en Ontario et
un en Alberta, où le gouvernement fédéral avait levé la main pour qu'on puisse <travailler...
Mme Proulx (Berthier) :
...pour
qu'on puisse >travailler un tiers-un tiers-un tiers sur l'agrandissement
du Palais des congrès de Montréal. Est arrivée, donc, une élection au fédéral,
puis une pandémie à travers le Canada. Et donc on est en train de réévaluer
maintenant, là, de prendre un pas de côté pour réévaluer les priorités à court,
à moyen et à long terme pour le Palais des congrès de Montréal. On veut juste
bien, bien faire les choses avec le palais.
Et j'ai entièrement confiance en notre
nouvelle P.D.G., Mme Legault, pour continuer de travailler sur
l'agrandissement du Palais des congrès. Il y avait également à l'époque... vous
vous souviendrez, vous qui êtes dans la grande région métropolitaine de
Montréal, qu'il y avait un enjeu avec le lien architectural pour
l'agrandissement. Donc, enjeux qui ont été réglés avec Mme la mairesse,
Mme Plante. Je ne sais pas si vous souhaitez vous adresser à
Mme Legault.
Mme Rotiroti : Bien,
premièrement, bonjour, Mme Legault. Bienvenue. Merci d'être là. Je ne sais
pas si vous voulez ajouter quelque chose.
Mme Proulx (Berthier) : Viens
au micro. Ça va prendre un micro pour Mme Legault.
Mme Legault
(Emmanuelle) :Non, bien, en fait, c'est
parfait, ce qui a été dit. Merci, Mme la ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Donc, est-ce que vous avez une question précise pour Mme Legault ou
pas?
Mme Rotiroti : Non, ça
va. C'est juste que je réitère que c'est... On parle du fédéral. L'enjeu avec
la mairesse, c'était plutôt dans les expropriations. Puis le dossier de
l'agrandissement, bien, ça appartient à Québec. Ce n'est pas... ce n'est pas le
fédéral, là. Je veux juste qu'on soit clair. Puis, quand on parle de
l'agrandissement puis on parle de... les étapes à cheminer, ça bloque. Ça
bloque chez nous. Ça bloque au Québec. Alors, je me demandais... Alors, ça veut
dire que vous êtes en train de revoir l'ensemble du projet, si l'agrandissement
est nécessaire, si je comprends bien... dans votre intervention.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
ce n'est pas ce qu'on dit, ce n'est pas ce qu'on dit. C'est qu'on a eu des
enjeux avec le lien architectural, là, Mme la députée, là, je ne veux pas vous
obstiner là-dessus, mais ça a été de longues négociations. Et il y avait une
préoccupation, tout à fait justifiée, avec l'agrandissement au-dessus de la rue
Saint-Urbain, de ne pas bloquer donc la vue vers le Vieux-Montréal. Il y a eu
des discussions qui ont été menées tant par le ministère que par moi avec
l'administration Plante. Là aussi, il y a eu une élection municipale, ce qui a
fait de ralentir, donc, les discussions. On comprend ce qu'est une campagne
électorale. Suite à la victoire de Mme Plante, on a eu une rencontre,
évidemment, moi, mon chef de cabinet, l'équipe et le ministère de Mme Plante,
et je suis très heureuse de dire que, ce problème-là avec le lien architectural,
qui était réel, là, je ne veux pas vous obstiner, mais il était réel, là, on va
poursuivre l'analyse et on veut vraiment avoir déposé une stratégie qui va
répondre exactement à ce que le Palais des congrès de Montréal souhaite faire,
parce qu'avec la pandémie il y a eu une division virtuelle. Est-ce qu'on va
garder ces éléments-là? Comment le palais va travailler pour aller chercher des
conférences internationales, sachant que, donc, la technologie, l'innovation va
également faire partie du développement du Palais des congrès de Montréal? On
parlait de l'innovation en tourisme, le Palais des congrès, et le tourisme
d'affaires, n'y échappera pas. Et donc, avec Mme Legault, on travaille sur
ces aspects-là.
Mme Rotiroti : Parfait.
Merci pour la précision. Alors, je comprends que c'était juste une question de
revoir comment qu'on peut être le plus efficace possible.
Mme Proulx (Berthier) : Le
meilleur palais.
Mme Rotiroti : Le
meilleur palais.
Mme Proulx (Berthier) : On
veut le meilleur palais des congrès, puis, comme le modèle d'affaires a
complètement changé avec la pandémie, mais complètement, c'est une... Il y a
des opportunités qui sont arrivées avec la pandémie. Ça a été dur pour nos
entrepreneurs. Ça a été dur pour nos entreprises. Le gouvernement du Québec a
été là, mais, à la lumière de ce qu'on a vécu, il y a des nouvelles façons de
faire et de penser. Et, en termes de tourisme d'affaires, on a réalisé, et avec
la collègue Mme Legault, combien l'innovation maintenant doit être...
Mme
Rotiroti
:
Au coeur...
Mme Proulx (Berthier) : ...partie
intégrante du tourisme d'affaires au Québec.
Mme Rotiroti : Tout à
fait. Parfait. Merci, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Bienvenue.
Mme Rotiroti : Alors, je
vais vous garder à Montréal, mais je vais vous amener un petit peu vers l'est
de Montréal, parler du fameux Stade olympique. Je pense que depuis que je suis
élue qu'on parle de ce dossier-là, alors ça revient à chaque étude de crédits.
Alors là, on est rendu que... évidemment, je n'ai pas à vous expliquer, le... C'est
une icône, le Stade olympique. Tout le monde connaît...
Mme Proulx (Berthier) : C'est
l'image la plus publiée à travers le monde.
Mme Rotiroti : L'image
la plus publiée. Alors, je pense qu'on est tous d'accord avec ça. Sauf que, là,
on est rendu où est-ce que le patchage, excusez l'anglicisme, n'est plus...
n'est plus possible parce que, si on continue, bien, il n'y aura plus de toile
sur le stade. Nous, nous avons... en 2017, on avait démarré le projet, qui
devrait être terminé à l'automne 2022. Et la seule étape franchie... il y
a eu... de votre <part...
Mme Rotiroti :
...il
y a eu... de votre >part, il y a eu une lettre qui confirme l'absence
des budgets. Je me demande vous vous situez où dans ce... dans la toile du
stade, vous êtes... Est-ce que c'est quelque chose qui est dans vos priorités ou
est-ce que c'est quelque chose que vous voulez que ça se fasse rapidement?
C'est quoi, l'échéancier de tout ça?
Mme Proulx (Berthier) : Absolument.
Bien, premièrement, de changer la Régie des installations olympiques, qui
datait de... 1976, 1974...
Une voix : 1975.
Mme Proulx (Berthier) : ...1975 — Michel,
je n'étais pas loin — qui datait de 1975, et d'avoir fait la Société
de développement et de mise en valeur, le projet de loi n° 15 qui a été
adopté en 2019, c'est de donner tous les outils au Parc olympique pour en
faire une société commerciale. Ça fait que ça, c'est la première pierre
d'assise qu'on a déposée, premier projet de loi au tourisme en beaucoup trop
longtemps, si vous voulez mon avis. Donc, projet de loi n° 15.
Après avoir adopté le projet de loi
n° 15, on a donc lancé l'appel à qualification, l'appel à qualification,
parce que le remplacement de la toiture... Puis, au sujet des déchirures, là,
je veux vous rassurer, là, c'est sécuritaire. Il y a du monitoring qui se fait
en temps continu du côté de l'équipe du parc, avec son P.D.G., Michel
Labrecque, qui est présent aujourd'hui. Donc, on a eu un appel à qualification
à l'international où on a demandé aux gens, aux consortiums, à des
constructeurs : Levez la main ceux qui croyez être habiletés pour le
remplacement d'une telle structure. On a eu une candidature. C'est le groupe
Pomerleau-Canam, donc, qui a remporté l'appel à qualification.
Maintenant, on est dans l'appel à
propositions, quels types de propositions le groupe Pomerleau-Canam va déposer
à l'équipe de M. Labrecque et du gouvernement du Québec pour le
remplacement de la toiture. Parce qu'il faut se rappeler que, dans ce projet-là
de remplacement de toiture du Stade olympique, on est dans un mode de
réalisation, conception, construction, financement, entretien. Donc, le
consortium, le groupe Pomerleau-Canam, eux vont faire conception, construction,
financement, entretien. Donc, on poursuit des discussions avec le groupe
Pomerleau pour l'appel à propositions. Comme je vous dis, là, c'est une
structure qui est assez imposante, le remplacement de la toiture.
Donc, d'ici là, Michel... M. Labrecque,
pardon, travaille avec le groupe Pomerleau pour déposer une proposition qui va
être, Mme la députée, conforme, là, aux exigences, entre autres, de la SQI, de
la Régie du bâtiment du Québec. C'est un dossier qui est très complexe. Moi,
j'ai confiance dans... en Michel Labrecque et toute l'équipe au Parc olympique.
Donc, pour...
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...
Mme Proulx (Berthier) : Pardon?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Il
ne reste que 40 secondes.
Mme Proulx (Berthier) : Donc,
pour le moment, le Parc olympique est en discussion pour arriver, donc, à
l'appel à propositions que le consortium va déposer pour le remplacement d'une
nouvelle structure de la toiture du Parc olympique... du Stade olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Alors,
merci pour l'échange. Je veux juste bien m'assurer, vous avez mentionné tantôt
que, pour le projet de loi n° 100, il y avait une entente qui se terminait
le 14 mai, mais vous vous êtes engagée à peut-être fournir de
l'information. C'est bien ça?
Mme Proulx (Berthier) : En
fait, c'est le règlement qui est en analyse pour 45 jours. Ce
45 jours là va se terminer le 14 mai. Après ça, bien, je pourrai
rencontrer de façon individuelle ou collective avec mes porte-parole officiels
en matière de tourisme des oppositions officielles, le résultat, donc, de...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Donc, ça sera de façon informelle. Donc, il n'y aura pas de dépôt
officiel.
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
si ça vous... Non, bien, si ça vous convient, mesdames. Mme la députée de
Gaspé, ça vous va?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Oui. Je pense, j'ai eu des signes de tête que, oui, ça convenait.
Mme Proulx (Berthier) : Parfait.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Merci,
Mme la ministre. Donc, nous poursuivons cette fois-ci avec le bloc du
gouvernement. Nous y allons avec la députée de Repentigny.
• (12 h 50) •
Mme Lavallée : Merci
beaucoup. Merci, Mme la ministre. Merci à mes collègues de l'opposition. La
pandémie a engendré son lot de défis, notamment dans le secteur du tourisme.
Puis je vais profiter de l'occasion, Mme la ministre, pour vous remercier, mais
aussi remercier toute l'équipe derrière vous et tous ceux qu'on ne voit pas,
parce que le travail a été colossal pour soutenir une industrie qui en avait
besoin dans une période de grosses turbulences, qu'on vit depuis deux ans.
Donc, félicitations, parce que je pense qu'on... les actions ont porté et les
gens ont profité de la beauté du <Québec...
Mme Lavallée :
...profité de la beauté du >Québec depuis deux ans.
Au début de l'année...
Mme Proulx (Berthier) :
...comme vous, Mme la députée, qui avez des festivals importants sur votre
territoire, Oktoberfest, pour ne pas le nommer, où vous avez cogné à notre
porte pour dire : Vous allez continuer d'aider nos festivals et nos
événements même s'ils ne se tiennent pas cet été? Ça fait que je vous retourne
le compliment, Mme la députée.
Mme Lavallée : Bien, je vous
remercie. Puis on a tellement une belle région dans Lanaudière aussi, donc il y
a beaucoup d'endroits à visiter. Mais il y a aussi en Gaspésie, que j'ai eu l'occasion
de visiter dans le passé et qui est vraiment une très belle région. Donc, je
pense qu'on a tout intérêt à encourager cette industrie-là et aussi à
encourager les gens qui viennent d'ailleurs d'aller visiter nos belles régions
du Québec.
Donc, je voulais revenir au début de l'année 2021.
Vous avez lancé le plan pour un tourisme durable et responsable. J'aimerais ça
savoir, Mme la ministre, comment ce plan-là s'est matérialisé et, entre autres,
quel a été l'impact de ce plan jusqu'à maintenant.
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la députée. Bien, dans tous nos programmes, dans toutes nos
conventions, dans le renouvellement de nos ententes avec nos ATR, avec nos
festivals, nos événements, c'est une obligation maintenant d'avoir du
développement responsable et durable dans les ententes qu'on signe avec chacune
de ces ATS et de ces ATR là.
Le Québec a une responsabilité de s'afficher
à l'international comme étant une destination, un, de calibre international,
certes, mais une destination durable et responsable, tu sais, de s'approvisionner
dans la construction d'hébergements touristiques avec des matériaux 100 %
québécois. Dans le Programme d'aide à la relance de l'industrie touristique...
Je vois des députés du gouvernement assis ici qui ont tous hâte d'avoir des
nouvelles de leurs PARIT, je vois des gens hocher de la tête, et de la Gaspésie,
en fait, tout le monde, je vous dirais. Bien, dans ce programme-là, Mme la
députée, on a exigé... En fait, on n'a pas exigé, ce qu'on a dit, c'est :
Si vous avez du développement durable et responsable, bien, on vient vous
subventionner, là, c'est de la subvention pure, on peut aller jusqu'à 10 %
de plus en subventions si vous avez un volet durable et responsable.
Moi, je pense que le Québec, on n'a plus
le choix, là, on doit s'afficher à l'international comme étant durable,
responsable. Le plan montagnes, qu'on devait présenter vendredi prochain, qu'on...
je suis tannante avec ça, mais c'était... L'idée, c'était vraiment de le
présenter avant l'étude des crédits. Mais, là aussi, on est dans le tourisme
responsable, durable. Puis, tu sais, on finance des économusées, des
distilleries, de l'agrotourisme, du tourisme gourmand... du tourisme lent. Tout
ça, là, c'est... Pour les gens, c'est peut-être difficile à concevoir c'est
quoi, une économie circulaire. Bien, c'est ça, c'est de s'approvisionner
localement avec nos produits du Québec. Pas plus tard que lundi, le
gouvernement du Québec a donné 900 000 $ à des chefs qui ne sont pas sous
de grandes bannières. Je pense à mon amie Colombe St-Pierre, qui est du côté du
Bic, avec Chez Saint-Pierre, qui, elle aussi, fait la promotion des produits de
la mer du Québec, l'achat local. Donc, le développement durable doit être vu
très... Dans chacune des sphères d'activité de notre industrie, on doit
continuer avec l'ensemble des partenaires, là, de faire en sorte que le Québec
continue fièrement de s'afficher à l'international comme étant durable et
responsable.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous poursuivons avec la députée, cette fois-ci, de
Côte-du-Sud.
Mme Proulx (Côte-du-Sud) :
Merci, Mme la Présidente. Mme la ministre, on sort à peine d'une pandémie, vous
en avez abondamment parlé tout au cours de cette intervention. Je pense que,
les deux dernières années, je tiens à le souligner, tout le ministère du
Tourisme, sous votre orientation, votre leadership, a fait des efforts
monumentaux pour sauver le secteur touristique, mais aussi développer le
tourisme au Québec pour nous amener à cette après-pandémie. C'est fantastique,
je tiens à le souligner. On ne le souligne pas assez, on ne le dit pas assez,
on ne le met pas assez en avant, à mon avis, parce qu'au Québec on
sous-exploitait toutes nos ressources touristiques potentielles disponibles et
à venir.
Dans cette perspective-là, j'avais envie
de vous demander, Mme la ministre, qu'est-ce que vous faites pour attirer...
Parce que, là, il est temps, là, qu'on attire des touristes internationaux, je
pense que tout le monde a hâte de recommencer à voyager. Qu'est-ce que vous
avez fait? Qu'est-ce que vous prévoyez faire? Avec qui prévoyez-vous travailler
au cours des prochaines années pour qu'on voie des touristes enfin revenir au
Québec?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée pour la <question...
Mme Proulx (Berthier) :
...Merci,
Mme la députée pour la >question. Parfois, dans une perspective
publique, on peut se demander à quoi ça sert, un ou une ministre en mission.
Qu'est-ce que c'est que ça rapporte, là, comme concret? Bien, le 20 mai prochain,
pour la première fois de l'histoire d'Air France, il y aura un vol direct entre
Paris et l'aéroport international de Québec, avec des chiffres, ma foi, plus
qu'encourageants, des Français qui choisissent la destination du Québec. On est
allés deux fois en France avec l'équipe du ministère et du cabinet à
rencontrer Air France. On a eu une superbelle collaboration. Donc, le
20 mai avec une députée qui est pilote, qui a ses ailes, un premier vol,
donc, direct Paris-Québec. C'est le 17? Merci, c'est le 17 mai. Transat
Londres... Transat, pardon, entre Londres et Québec. Ça aussi, là, c'est de
l'argent qu'on avait injecté pour s'assurer, donc, d'une liaison directe entre
Londres et Québec. Et ça, ça va être le 11 mai prochain. Parce que le
gouvernement du Québec investit dans le Club Med qui est à moins d'une heure de
l'Aéroport international Jean-Lesage. Donc, c'est des gestes combinés, c'est
des espèces de morceaux de casse-tête qu'on met ensemble pour s'assurer qu'on
continue d'être la destination de calibre international qu'on est.
Puis, quand on a des transporteurs aériens
comme Air France, comme Air Transat qui lèvent la main et qui disent oui aux
propositions du gouvernement du Québec pour amener des touristes
internationaux, bien, moi, ça, ça me remplit de joie. Puis l'Alliance de
l'industrie touristique est le mandataire du ministère pour faire la promotion
à l'international du Québec. Durant la pandémie, là, on a réussi, quand on a
rouvert les frontières, à amener beaucoup d'Ontariens. Je ne sais pas si vous
avez remarqué, beaucoup de plaques ontariennes, beaucoup de plaques des
États-Unis. Très heureuse de voir que, durant le week-end de Pâques, les
hôteliers, ici, à Québec, qui l'ont eu très dur, très, très dur durant la
pandémie, affichaient d'excellents chiffres. Moi, j'ai bon espoir avec les
croisières, croisières qui sont rentrées hier du côté... la première croisière
qui est rentrée hier du côté de Québec. Croisières internationales qui étaient
allées dans le fjord tout juste avant, donc des touristes internationaux qui se
ramènent, Mme la députée. Moi, ça me réjouit de voir qu'on va pouvoir faire un
beau gros «Bonjour, Québec!» à tous ces touristes internationaux et les
Québécois qui, je le souhaite, vont continuer de choisir la destination du
Québec, parce qu'il reste encore bien, bien, bien des affaires à découvrir.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, merci pour les échanges.
Adoption des crédits
Le temps alloué à l'étude du portefeuille
Tourisme étant presque terminé, nous allons maintenant procéder à la mise aux
voix des crédits. Le programme 1, intitulé Direction, administration et
gestion des programmes, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le programme 2, intitulé Développement du tourisme, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le programme 3, intitulé Organismes relevant du ministre, est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Finalement, l'ensemble des crédits budgétaires du portefeuille Tourisme
pour l'exercice financier 2022-2023 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Documents déposés
La Présidente (Mme IsaBelle) :
En terminant, je dépose les réponses aux demandes de renseignements de
l'opposition. Compte tenu de l'heure... Mais, avant ça, je veux vous dire merci
pour les beaux échanges. Franchement, oui, c'était cordial, et tout a été
parfait.
Alors, compte tenu de l'heure, la
commission suspend ses travaux jusqu'à 15 heures, où elle entreprendra
l'étude du volet Emploi et Solidarité sociale des crédits budgétaires du
portefeuille Tourisme, Emploi et Solidarité sociale. Bonne fin de journée à
tous et à toutes. Merci.
(Fin de la séance à 13 heures)