(Neuf
heures cinquante et une minutes)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, bonjour à toutes et à tous. Ayant
constaté le quorum, nous déclarons la séance de la Commission de l'économie et
du travail ouverte.
La commission est
réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 103, Loi
modifiant diverses dispositions législatives principalement aux fins
d'allègement du fardeau administratif
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La Secrétaire :
Oui, Mme la Présidente. M. Bélanger (Orford) est remplacé par
M. Chassin (Saint-Jérôme); M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve), par Mme Ghazal (Mercier); et Mme Richard
(Duplessis), par Mme Perry-Mélançon (Gaspé).
Étude détaillée (suite)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Alors, lors de notre ajournement de nos travaux le
jeudi 11 novembre, nous en étions à l'étude de l'amendement
introduisant l'article 5.1 au sujet 5, Domaine municipal, portant sur
la sous-section ou la section Réduction du nombre de rapports à transmettre.
Mme la ministre, je vous invite à lire votre amendement introduisant le
nouvel article 5.1.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Tout d'abord,
bien, j'espère que chacun d'entre vous avez passé une bonne semaine en
circonscription. Ça fait du bien de se retrouver avec les gens de nos bureaux
de circonscription, les gens qui nous font confiance aussi.
Alors, ceci étant
dit, je lis maintenant l'article 5.1, qui insère, avant l'article 6
du projet de loi, l'article suivant, donc :
5.1.
L'article 176.2 du Code municipal du Québec (chapitre C-27.1) est
modifié :
1° par l'insertion,
après le premier alinéa, du suivant :
«Le premier alinéa ne
s'applique pas aux rapports d'un vérificateur externe faits à l'égard de toute
personne morale visée au paragraphe 2° du premier alinéa de
l'article 966.2.1 ou au paragraphe 4° du premier alinéa de
l'article 85 de la Loi sur la Commission municipale
(chapitre C-35).»;
2° par le
remplacement, dans le troisième alinéa, de «deuxième» par «troisième».
Commentaires :
Cet amendement s'ajoute à l'article 5.1 du projet de loi, lequel modifie
l'article 176.2 du Code municipal du
Québec. Ce nouvel article 5.1 est semblable à l'article 2 du projet
de loi qui modifie l'article 105.2 de la Loi sur les cités et
villes.
À cet effet, le
nouvel article 5.1 propose d'abord l'ajout d'un alinéa à
l'article 176.2 du Code municipal du Québec
afin que le greffier d'une municipalité n'ait plus l'obligation de transmettre
à la ministre des Affaires municipales et de l'Habitation les rapports
du vérificateur externe à l'égard des comptes et des affaires des personnes
morales qui remplissent les conditions prévues au paragraphe 2° du premier
alinéa de l'article 966.2.1 et de ce code ou au paragraphe 4° du premier
alinéa de l'article 85 de la Loi sur la Commission municipale.
Il modifie ensuite
par concordance cet article.
Donc,
si on se rappelle bien, lors de notre dernière rencontre, c'est une concordance
à l'article précédent que nous avons adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions? S'il n'y a
pas d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Oui?
M. Derraji :
Problème de...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Alors, député de Nelligan.
M. Derraji :
Problème de démarrer la semaine. Problème de masque.
À part la
concordance, est-ce qu'il y a un autre enjeu ou c'est juste de la concordance?
Mme Lecours (Les
Plaines) : C'est vraiment juste de la concordance.
M. Derraji :
C'est de la concordance, oui.
Mme Lecours (Les
Plaines) : On était presque... Pardon, Mme la Présidente. Ça vous va?
On était presque à l'adopter, là. C'est juste que la cloche a sonné à ce
moment-là.
M. Derraji : ...on parle de la... On
parle de...
Mme Lecours (Les Plaines) : Mais
c'est vraiment de la concordance.
M. Derraji : Oui, on parle de
l'article de la dernière fois, 2, oui, oui.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Peut-être
nous résumer un petit peu quel était l'article 2 que nous avons voté,
peut-être que ça aiderait, si vous êtes d'accord, député de Nelligan, ou ce
n'est pas nécessaire?
M. Derraji : Moi, je...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Non? D'accord.
Alors, y a-t-il d'autres interventions à l'amendement déposé ou introduisant le
nouvel article 5.1? S'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'amendement
introduisant le nouvel article 5.1 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Nous poursuivons, cette fois-ci, avec...
On rentre
donc dans une deuxième section, Assouplissement du calendrier de publication de
la liste des contrats. Mme la ministre, je vous invite à lire l'article 3.
Mme Lecours (Les Plaines) : Merci, Mme
la Présidente. Donc, l'article 3, Loi sur les cités et villes :
L'article 477.6
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 2° du deuxième
alinéa, de «31 janvier» par «31 mars».
Commentaires : Cet article propose de fixer
au 31 mars, plutôt qu'au 31 janvier de chaque année, la date à laquelle une municipalité doit avoir publié une
liste sur son site Internet de tous les contrats de 2 000 $ et plus
totalisant 25 000 $ conclus avec un même cocontractant.
Comme nous le verrons tout au long de l'étude du
projet de loi, des dispositions semblables seront insérées au Code municipal du
Québec, à la Loi sur la Communauté urbaine... métropolitaine de Montréal, à la
Loi sur la Communauté métropolitaine de Québec et à la Loi sur les sociétés de
transport en commun.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Député de Nelligan.
M. Derraji : Le seul changement, c'est permettre le changement
de date de janvier à mars. C'est quoi, l'allègement dans ça, pour le
monde municipal?
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...
Mme
Lecours (Les Plaines) :
Merci beaucoup, Mme la
Présidente. En fait, ce que ça
permet, c'est une durée un petit peu plus longue, là, donc du 31 janvier
au 31 mars, pour permettre aux municipalités, justement, d'avoir le temps nécessaire de tout
préparer et également aux entrepreneurs, parce que c'est aussi, d'une certaine
façon, une forme d'allègement pour les entrepreneurs de déposer toutes leurs
factures et de le faire dans un temps qui ne sera pas une période rushante, je
m'excuse du terme anglophone, mais une période faste qui est un petit peu avant
les fêtes, la période des fêtes. Donc, c'est de permettre ce positionnement-là
d'allègement.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions à
l'article 3? Est-ce que l'article 3 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Nous poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 8.
Mme
Lecours (Les Plaines) :
Merci, Mme la Présidente. Donc, l'article 8, toujours
Code municipal du Québec :
L'article 961.4 de ce code est modifié par
le remplacement, dans le paragraphe 2° du deuxième alinéa, de «31 janvier»
au «31 mars».
Donc, dans
les commentaires : Cet article propose de fixer au 31 mars, plutôt
qu'au 31 janvier de chaque année, la
date à laquelle une municipalité doit avoir publié une liste sur son site
Internet de tous les contrats de 2 000 $ et plus totalisant
25 000 $ conclus avec le même cocontractant.
Donc, c'est une concordance avec l'article
précédent.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions à l'article 8? Est-ce que
l'article 8 est adopté?
Des
voix : Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Oui.
M. Derraji :
...c'est aussi de la concordance? Désolé, je ne les ai pas lus. Est-ce que les
trois autres articles, c'est de la concordance?
Mme Lecours (Les
Plaines) : C'est de la concordance.
M. Derraji :
Bien, faisons ce qu'on a fait la dernière fois. Moi, je ne sais pas, mais...
parce que...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : D'accord. Vous êtes à l'aise avec ça?
Est-ce que nous avons le consentement pour étudier l'article 9, 12
et 87 aussi? C'est de la concordance?
M. Derraji :
Parce que, si c'est de la concordance, bien, écoutez... Si c'est de la
concordance, on l'a déjà essayé, hein, ça a marché la dernière fois. Je ne sais
pas, je ne veux pas parler au nom de ma collègue, mais, si vous pouvez juste
les lire, et ça va... je pense que ça va...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, on a le consentement?
M. Derraji :
Parce que, là, si j'ai bien compris, l'allègement proposé, c'est
l'assouplissement du calendrier de publication de listes de contrats. Alors, je
pense qu'on est quand même assez intelligents de comprendre que c'est juste des
allègements au niveau des dates. Donc, moi, je n'ai pas de problème à ce
qu'on...
Mme Lecours (Les
Plaines) : On procède de cette façon-là? Donc, est-ce que vous voulez
que je...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, je vous invite à lire l'article 9, 12
et 87 rapidement.
Mme Lecours (Les
Plaines) : Puis on les adopte en bloc à la fin.
M. Derraji :
Moi, je n'ai pas de problème.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Merci pour la bonne suggestion.
Mme Lecours (Les
Plaines) : C'est beau?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Oui.
Mme Lecours (Les
Plaines) : Merci, Mme la Présidente. Donc, l'article 9 se lit comme
suit :
L'article 105.3
de la Loi sur la communauté métropolitaine de Montréal (chapitre C-37.01)
est modifié par le remplacement, dans le troisième alinéa, de «31 janvier» par «31 mars».
Donc, on a compris
que, cette fois-ci, c'est pour la Communauté urbaine de Montréal.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : L'article 12.
Mme Lecours (Les
Plaines) : L'article suivant est le 87.
L'article 92.3
de la Loi sur les sociétés de transport en commun (chapitre S-30.01) est
modifié par le remplacement, dans le troisième alinéa, de «31 janvier» par
«31 mars».
La Présidente (Mme
IsaBelle) : ...juste pour être certaine, est-ce que vous avez lu le 12
aussi? Vous avez lu le 9, je crois.
Mme Lecours (Les
Plaines) : J'ai peut-être passé par-dessus le 12, alors je...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Oui. Juste le lire rapidement.
• (10 heures) •
Mme Lecours (Les
Plaines) : Effectivement, parce que, cette fois-ci, c'est la
Communauté métropolitaine de Québec.
L'article 98.3
de la Loi sur la communauté métropolitaine de Québec (chapitre C-37.02)
est modifié par le remplacement, dans le troisième alinéa, de
«31 janvier» par «31 mars».
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Alors, est-ce qu'il y a des commentaires sur les
articles 9, 12 et 87? Est-ce que les articles 9, 12 et 87 sont
adoptés?
Des voix : Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, nous poursuivons avec la section, cette fois, Octroi de contrats
à commandes, avec l'article 5.
Mme Lecours (Les Plaines) : Merci, Mme
la Présidente. Donc, troisième chapitre, l'octroi de contrats à commandes,
article 5, qui modifie la Loi sur les cités et villes.
5. Cette loi est modifiée par l'insertion, après
l'article 573.1.0.1.2, du suivant :
«573.1.0.1.3. Un contrat d'approvisionnement
peut prendre la forme d'un contrat à commandes lorsque des besoins sont
récurrents et que la quantité de biens ou le rythme ou la fréquence de leur
acquisition sont incertains. Un tel contrat, dont la durée ne peut excéder
trois ans, peut être conclu avec un ou plusieurs fournisseurs.
«La demande de soumissions ou un document auquel
elle renvoie doit indiquer les quantités approximatives des biens susceptibles
d'être acquis ou, à défaut, la valeur approximative du contrat.
«Les soumissions sont évaluées selon le prix ou
selon un système de pondération et d'évaluation des offres conforme à l'un ou
l'autre des articles 573.1.0.1 ou 573.1.0.1.1.
«Lorsque le
contrat à commandes est conclu avec plusieurs fournisseurs, les commandes sont
attribuées, selon le cas, au fournisseur qui a proposé le plus bas prix ou a
obtenu le meilleur pointage, à moins que ce fournisseur ne puisse y
donner suite, auquel cas les autres fournisseurs sont sollicités en fonction de
leur rang respectif.
«Un contrat à commandes peut permettre à tout
fournisseur retenu de remplacer un bien offert ou un bien équivalent ou d'en réduire le prix. La demande de
soumissions ou un document auquel elle renvoie doit alors indiquer la
procédure applicable à une telle modification, de même que le mécanisme qui
permettra d'en informer les autres fournisseurs retenus.»
Dans les commentaires : L'article 5 du
projet de loi introduit dans la Loi sur les cités et villes le nouvel article 573.1.0.1.3 afin de permettre aux municipalités régies par cette loi de conclure des contrats à commandes à des
fins d'approvisionnement.
Un contrat à
commande serait conclu à la suite d'une demande de soumission. Les soumissions
reçues seraient évaluées selon le prix ou selon une des deux méthodes de
pondération et d'évaluation des offres déjà prévues dans la Loi des
cités et villes.
Une municipalité pourrait retenir, pour une
période n'excédant pas trois ans, un ou plusieurs fournisseurs. Elle pourrait
ensuite commander des biens auprès d'un fournisseur retenu, selon ses besoins.
Si plusieurs
fournisseurs étaient retenus, une commande serait attribuée au fournisseur qui
a proposé le meilleur prix ou qui a obtenu le meilleur pointage, à moins
qu'il ne puisse y donner suite, auquel cas les autres fournisseurs seraient
sollicités selon leur rang.
Une fois le contrat conclu, il serait possible
pour un fournisseur de proposer un bien de remplacement ou de diminuer le prix
d'un bien offert. Les autres fournisseurs seraient alors informés et auraient
l'occasion de modifier leur offre en conséquence.
Comme nous le verrons tout au long de l'étude du
projet de loi, des dispositions semblables seront insérées au Code municipal du
Québec, à la Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal, à la Loi sur la
Communauté métropolitaine de Québec et à la Loi sur les sociétés de transport
en commun.
Notons que ces dispositions sont semblables aux
articles 16 à 18.1 du Règlement sur certains contrats d'approvisionnement
des organismes publics, pris en vertu de la Loi sur les contrats des organismes
publics.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il des interventions? Oui, député de Nelligan.
M. Derraji : Très rapidement, parce
que, là, on rentre dans les octrois de contrats, mais je pense que ce n'est pas
le forum, je veux juste quand même l'évoquer, quand on parle du pointage, on
reste toujours avec le plus bas soumissionnaire. Ça, il n'y a pas de changement
pour le moment?
Mme Lecours (Les Plaines) :
Pardon? Je m'excuse.
M. Derraji : Non, ce n'est pas
grave. On reste toujours avec le plus bas soumissionnaire, donc on ne touche
pas à ça, là?
Mme Lecours
(Les Plaines) : C'est le
plus bas soumissionnaire ou la pondération, selon ce que les municipalités vont décider dans leurs contrats.
M. Derraji : Oui. Mais ça, ça
ne rentrera pas en lien avec ce que le Québec veut faire par rapport à l'octroi
des contrats, en ajoutant l'innovation, l'achat local, ça, on n'est pas là, on
n'est pas dans le forum pour... O.K.
Donc, l'autre
question. Je
pense... est-ce que c'est l'UMQ? Non, pas l'UMQ, c'est la FQM, ils nous ont
demandé cinq ans au lieu de trois ans. Je n'ai pas reçu leur
argumentaire, pourquoi cinq ans, mais pourquoi... je vous pose la question,
pourquoi trois ans?
La Présidente (Mme IsaBelle) : ...
Mme Lecours
(Les Plaines) : Merci, Mme la Présidente. En fait, trois ans, c'est un
délai qui était jugé raisonnable compte tenu que, un, c'est une première pour
les municipalités, donc c'est un choix additionnel pour les municipalités, parce qu'ils peuvent faire à
contrat ou faire des appels d'offres à la méthode dite traditionnelle, si je
peux m'exprimer ainsi. Donc, dans un premier temps, c'est un premier
choix... une première fois que les municipalités vont avoir ce choix à faire.
Et on parle ici de contrats à commandes pour des biens tels que, par exemple,
du gravier, des pneus, donc vraiment de l'approvisionnement que les
municipalités sont habituées à faire. Mais on leur permet une prévisibilité,
d'accord?
Et l'idée derrière
ça, aussi, c'est de faire en sorte que les entreprises peuvent s'insérer dans
le processus pour une période de trois ans.
Mais on ne veut pas non plus... on veut faire en sorte que le marché puisse
continuer à rouler. C'est-à-dire qu'au-delà des trois ans qu'il puisse y
avoir d'autres types d'appels d'offres avec d'autres besoins en
approvisionnement. Donc, on fait rouler le marché, on assure aux municipalités
une prévisibilité de trois ans puis on assure à des entreprises de s'insérer
dans un processus pour une période de trois ans.
M. Derraji :
Oui. Comme vous...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Je pense que le député de Saint-Jérôme voulait
répondre à votre question. Est-ce que c'est bien ça?
M. Chassin :
Oui, bien, en fait, pour ajouter peut-être une petite précision. Il faut juste
rappeler, puis ça, je pense que c'est un point important dans le débat sur le trois
versus cinq ans, que, pour les organismes publics aussi, c'est trois ans. Et, pour obtenir une durée de
cinq ans, il faut obtenir l'autorisation, dans
le fond, du dirigeant du Centre d'acquisitions gouvernementales,
alors que, dans le cas des municipalités, il n'y a pas d'autorité au-dessus de
la municipalité, c'est le conseil municipal, de toute
façon, qui est l'autorité suprême. Ça fait que,
là, l'idée étant qu'effectivement ils n'ont pas la possibilité de
demander une autorisation pour cinq ans, mais ils vont avoir la même possibilité
que les autres organismes publics d'avoir trois ans.
M. Derraji :
...vous l'avez jugé ou quelqu'un l'a jugé que... nécessaire ou c'est valable,
les trois ans. Est-ce qu'on a soumis l'idée, au-delà de ce que vous venez de
mentionner, à un avis, quelque part, d'un groupe, que ce soit l'UMQ ou la FQM? Parce
que c'est eux qui sont touchés par ça.
Et j'ai un autre cas
de figure, ce sont des contrats à commandes pour une durée ferme de trois ans.
On va faire quoi avec un changement de conseil municipal? Parce que c'est
quatre ans, le mandat. On relance un appel d'offres à une année... Genre, là,
on est dans une année électorale, c'est terminé, il y a le contrat à commandes
pour trois ans. On va refaire... le conseil
va refaire un autre contrat. Donc, s'il y a un nouveau conseil municipal qui
arrive, il va se ramasser avec deux
ans à faire pour un contrat à commandes qui a été signé par l'ancien conseil
municipal. Est-ce que, légalement...
Et je ne suis pas familier avec le droit municipal, je vous le dis, si vous
avez une réponse, je suis preneur. On fait quoi avec?
Mme Lecours
(Les Plaines) : Merci, Mme la Présidente. En fait, c'est justement,
c'est une des autres raisons pour lesquelles trois ans est un délai qui est
jugé acceptable dans le cas, justement, d'un changement administratif dans une
municipalité. Donc, effectivement, le contrat de trois ans doit être respecté.
Mais, si ça avait été de cinq ans, ça
attache le conseil municipal sur une période encore plus longue. Donc, si ça
arrive en dernière année de mandat puis que le contrat avait été de cinq
ans, par exemple, puis cinq ans, comme l'a expliqué mon collègue de...
M. Derraji :
...fin de mandat. Dans trois ans, ça va arriver à la dernière année. En cinq
ans, le conseil va passer les quatre ans, c'est une année.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Attaché, c'est ça.
M. Derraji :
Oui, oui. Non, non, mais quatre ans... Bien, je la lance, je suis maire, pour
la première année, j'ai quatre ans. L'autre conseil, si je perds, il va avoir
juste un an. Si, trois ans... j'ai trois ans, sur le conseil actuel, dans mon
mandat, je vais lancer un autre contrat à commandes, dans la dernière année, je
lie les mains de l'autre conseil pendant deux ans, pas une seule année.
Mme Lecours (Les
Plaines) : Bien, c'est exactement ce que je vous expliquais. Où que ce
soit, dans la dernière ou l'avant-dernière année, la période de trois ans
pourrait tomber dans un nouveau conseil municipal. Par contre, si ça avait été de cinq ans, si on parle... par exemple, c'est
l'avant-dernière année d'un conseil qui n'est pas réélu, bien, ça
lierait encore plus longtemps, sur une période de cinq ans. C'est pour ça que
je vous disais que le trois ans est un délai
qui est jugé raisonnable. C'est déjà ce qui s'applique, en matière
d'approvisionnement, au niveau du public.
M. Derraji :
Qui l'a jugé raisonnable?
• (10 h 10) •
Mme
Lecours (Les Plaines) : Avec ce qui se fait déjà au niveau de
l'approvisionnement public, c'est trois ans, sauf si on a une
autorisation supérieure pour une période de cinq ans.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Alors, ça va pour l'échange? Nous avons maintenant la
députée de Gaspé.
Mme Perry
Mélançon : Bonjour, tout le monde. Merci, Mme la Présidente. En fait,
juste pour revenir rapidement, bon, mon collègue de Nelligan l'a brièvement,
là, soulevée, la question du plus bas prix. Là, moi, je suis rendue un peu
allergique à ça, vous le savez, Mme la ministre. Mais je voulais juste savoir,
dans la grille de pointage dont il est
question juste après, là, la question du prix, est-ce qu'on en tient déjà état,
du tarif, du prix du contrat, dans la grille
de pointage? Et donc, en deuxième question : Pourquoi on le sort, en fait,
là, et qu'on le mentionne explicitement dans le projet de loi, le plus
bas soumissionnaire? Parce qu'on a tellement d'autres, maintenant, critères
écologiques, notamment, et tout, qui sont aussi importants. Donc, peut-être
juste nous éclairer là-dessus.
Mme Lecours (Les Plaines) : Je
m'excuse, j'aurais juste besoin d'un petit verre d'eau.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Ah!
D'accord. Est-ce qu'on vous l'a... On va vous l'apporter?
Mme Lecours (Les Plaines) : On va me
l'apporter, c'est beau.
La Présidente (Mme IsaBelle) : O.K.
Oui.
Mme Lecours (Les Plaines) : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Donc, en effet, ce qui est proposé ici, dans le
texte de loi, tient compte de ce qui se fait déjà, là. Les grilles de pointage,
les municipalités en ont. En grand nombre, les municipalités utilisent déjà des
grilles de pointage. Ça ne change pas, elles vont pouvoir continuer, effectivement. Et certaines municipalités ont
même, dans leur grille de pointage, l'achat local. Donc, elles vont pouvoir
continuer ça.
Ce qu'on leur permet, ce qu'on veut leur
permettre, à la demande d'un grand nombre d'entre elles, c'est justement de
pouvoir le faire à contrat pour un certain nombre de biens qui sont, je vous
dirais, de façon régulière. Comme, je donnais l'exemple, par exemple, des
pneus, du gravier, des choses comme ça qui sont des biens qui sont nécessaires
de façon, quand même, récurrente, mais qu'on ne connaît pas tout le temps la fréquence.
Mais, pour le reste, les municipalités sont maîtres de continuer de fonctionner
au niveau de leur grille de pointage, de la façon dont elles le faisaient
toujours.
Mme Perry Mélançon : Mais la
question, c'est surtout, en fait, si la grille de pointage tient déjà compte du
prix, et donc, si c'est le cas, pourquoi on a besoin de le mentionner, donc,
dans... Si je reprends, là, où est-ce que c'était inscrit, on dit : «Selon
le prix ou selon un système de pondération». On revient souvent là-dessus. Mais
est-ce qu'on pourrait seulement indiquer, en fait, que... selon le
soumissionnaire qui aura obtenu le meilleur pointage, point, tu sais? Pour
essayer de se sortir un peu de toujours, là, la question du plus bas
soumissionnaire, qui revient, puis qu'on essaie, donc, de se tasser un petit
peu, là. Je pense que ça enverrait peut-être un bon signal, là. Donc, c'est une
suggestion, puis je vais voir si je vais plus loin avec l'amendement, mais, pour
le moment, j'aimerais avoir une meilleure... Parce que je comprends la réponse,
votre réponse, mais moi, je veux savoir si le système de pointage en fait déjà
mention, du prix, puis sinon, bien, qu'on s'en tienne à ça.
Mme Lecours (Les Plaines) : Je vais
pouvoir laisser la parole, si vous me permettez, mais je vais commencer la
réponse, puis j'aimerais effectivement qu'on puisse vous donner, au niveau...
Parce que, là, on parle d'un texte de loi, donc c'est important d'avoir les
bons termes dans le texte de loi. Moi, je ne suis pas légiste, mais il y a une
façon d'écrire, aussi, les textes de loi.
Par ailleurs, plus les années avancent et plus
les municipalités sont sensibilisées. C'est pour ça qu'il y a l'instauration,
aussi, du système de pointage. Et, en grand nombre, les municipalités sont
sensibles à cette réalité-là, en ce moment.
Par ailleurs, bon, pourquoi c'est écrit tel quel, dans le... c'est une forme
juridique, c'est une façon législative, aussi, de le couler. Mais, si
vous me permettez, Mme la Présidente...
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, est-ce que nous avons le consentement pour laisser la parole à Me
Paradis? Oui. Alors, Me Paradis, avant de répondre, je vous invite à
bien vous présenter.
M. Paradis (Nicolas) : Merci, Mme la
Présidente. Nicolas Paradis, je suis sous-ministre adjoint politique aux
Affaires municipales et à l'Habitation.
Donc, en somme, la disposition, ce qu'elle fait,
elle ajoute un pouvoir, dans les modalités contractuelles des municipalités, de
pouvoir conclure des contrats à commandes. Ce que dit la disposition,
c'est : Dans le fond, elle pourra, la
municipalité, utiliser ce pouvoir de contrat à commandes, à l'aide de l'un ou
l'autre des moyens qui sont déjà à sa
disposition, soit d'y aller par le plus bas... le soumissionnaire conforme
ayant soumis le plus bas prix, parmi l'ensemble des soumissions, soit
par l'un ou l'autre des moyens qui permettent d'y aller en évaluation et
pondération, donc une question de pointage des soumissions. Ça fait qu'on
laisse la possibilité de l'ensemble des moyens à la municipalité, comme elle
peut le faire actuellement, donc elle fait le choix en fonction des biens
qu'elle veut acheter.
Parce qu'à titre d'exemple, s'il n'y a qu'un
type de bien, des pneus, pour reprendre le fameux exemple, puis les pneus sont tous faits de la même manière, et
puis... bien, il n'y a pas véritablement d'évaluation qui est nécessaire, dans le cas de l'approvisionnement
comme ça, ce serait uniquement le meilleur prix qui serait l'élément. Par
contre, dans d'autres biens, où là il y a vraiment
une question de qualité possible, bien là, il pourra y aller
d'un système d'évaluation
qui permettrait soit, dans un des cas, de tenir compte du prix et d'autres
critères de qualité que la municipalité aura identifiés,
qui permettra d'avoir un pointage ou un autre système dont la formule est bien
campée dans la loi, qui permet de déterminer... considérer à la fois du
pointage, des éléments de qualité qui seront évalués et, ultimement, le prix en
fonction du résultat obtenu à l'égard de la qualité.
Mme Perry
Mélançon : Je comprends très bien les explications, mais je pense
qu'on dirait que, dans la formulation... Puis c'est pour ça que je veux savoir s'il
y a d'autres formulations juridiques qui sont possibles, dans ce cas-ci, pour
qu'on arrête d'envoyer le message que le plus bas prix prévaut sur le reste.
Donc, je ne sais pas si c'est formulé autrement, dans d'autres textes de loi,
mais je serais bien curieuse de voir. Parce que ce que monsieur dit ici, c'est
que, dans les systèmes de pointage, le prix, il s'y retrouve, là, ce n'est pas
comme si on le sort, puis, bon, c'est un modèle à part puis que, sinon, on y
va. Mais, comme on veut laisser toute l'autonomie aux municipalités, il n'y a
pas moyen, justement, de l'inscrire que c'est selon les dispositions que se donne la municipalité pour juger qui devrait avoir le
contrat?
Donc,
c'est vraiment dans la formulation, parce qu'on a le même
but, là, mais c'est vraiment comme symbolique, je pense, pour essayer
de justement valoriser les autres critères de contrat d'adjudication.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme
Lecours (Les Plaines) : Merci, Mme la Présidente. Bien, en fait, justement, en inscrivant noir sur
blanc dans la loi qu'il y a
la possibilité du plus bas soumissionnaire ou... c'est bien clairement
indiqué, «ou selon un système de pondération», le message est là, est de plus
en plus là. Puis, avec le temps, les municipalités sont de plus en plus sensibilisées à
cette réalité-là. Puis éventuellement le Conseil du trésor va donner aussi
l'aval avec les politiques qui s'en viennent, justement, à cet égard-là, le
respect aussi de nos entreprises québécoises, et tout. Donc, le signal va être
donné aussi à cet égard-là. Mais ce qu'on étudie aujourd'hui, c'est d'offrir
cette possibilité-là aux municipalités ainsi
qu'aux entreprises, là, parce qu'on parle quand même des contrats à
commandes, là, donc, de s'inscrire à
l'intérieur de ça, ce qui est un bon
signal.
Mme Perry
Mélançon : Je demanderais peut-être une suspension, Mme la
Présidente, pour que je regarde avec mon équipe.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : D'accord, alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 10 h 18)
(Reprise à 10 h 37)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous avons reçu un amendement de la part
de la députée de Gaspé pour l'article 5. Je vous invite à le lire, s'il
vous plaît.
Mme Perry
Mélançon : Oui, merci. Donc, l'amendement se lit comme ça : Amendement
à l'article 5. L'article 5 du projet de loi est modifié par la
suppression de «selon le prix ou» du troisième alinéa et de «a proposé le plus
bas prix ou» du quatrième alinéa de l'article 573.1.0.1.3.
Donc, comme je le
disais d'entrée de jeu, Mme la Présidente, pour moi, il faut qu'on élargisse le
discours et qu'on supprime de notre langage
la clause du plus bas soumissionnaire. Ça serait déjà une première, en fait, de
commencer à l'inscrire de cette façon dans les textes. Et ça irait dans
le même sens de ce que le gouvernement du Québec veut mettre de l'avant,
l'achat local, d'autres critères qui nous sortent de cet... du prix qui est toujours
mis de l'avant. Surtout qu'avec les explications qu'on nous a données dans les systèmes
de pondération et d'évaluation que les municipalités vont se doter, en leur
laissant l'autonomie, le prix s'y retrouve déjà. Donc, pourquoi est-ce qu'on
met de l'avant le prix, alors qu'on ne le
fait pas pour l'environnement, on ne le fait pas pour l'innovation, on ne le fait pas pour les emplois locaux, et tout ça. Alors,
voilà ma suggestion. J'espère qu'on aura de l'ouverture, parce que ce serait vraiment
un beau message à lancer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Donc, je comprends
bien que, dans l'amendement que la députée de Gaspé propose, c'est de supprimer
vraiment la partie qui a trait au prix, donc, au plus bas soumissionnaire. En
fait, si nous accordions cet amendement-là, on supprimerait un droit aux municipalités.
Et notre rôle n'est pas de supprimer les droits aux municipalités, c'est de
leur indiquer, justement, de leur donner des nouvelles possibilités. Et
l'amendement à la Loi sur les cités et villes que nous proposons avec
l'article 5, c'est justement de faire en sorte d'adopter des bonnes
pratiques avec le système de pondération. Donc, je vous dirais que je m'inscris
en faux par rapport à cette proposition-là.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Y a-t-il d'autres interventions? Oui?
Mme Perry Mélançon : Oui, bien,
O.K.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Laissez-vous la parole à la députée de Mercier
ou vous aimez mieux...
Mme Ghazal : Ah, non, non. Oui,
oui...
Mme Perry Mélançon : Bien, en
fait, en quoi est-ce qu'on supprime un doit, là? Parce qu'on disait que dans
les grilles d'évaluation, le prix s'y retrouvait, donc ce n'est pas un critère
qu'on enlève ou qu'on enlève la possibilité aux municipalités de choisir en
fonction du plus bas soumissionnaire. Si, dans leur grille, le pointage indique
que le prix sort de manière plus prononcée, bien,
c'est leur choix de le faire. Je pense que dans l'amendement qu'on propose,
ça ne leur enlève aucun droit. Alors, si on n'a pas la même lecture, il va
vraiment falloir qu'on m'explique mieux.
• (10 h 40) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Lecours (Les Plaines) : Je
vais laisser la parole à Me Paradis qui va...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Nous avons le consentement pour laisser la parole à Me Paradis?
Des voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Allez-y.
M. Paradis
(Nicolas) : Merci,
Mme la Présidente. Effectivement, la disposition, dans le fond, elle a
pour effet de conserver l'ensemble des modes d'adjudication que possèdent les
municipalités en vertu de la loi actuellement. Donc, les municipalités
peuvent opter pour l'un ou l'autre des modes déjà existants. Celui-ci, la
question du plus bas soumissionnaire conforme, n'est pas modifié, apporté... il
n'y a pas d'ajustement effectué à l'égard de ce mode-là dans ce projet de loi
ci. Il existe déjà, il existe déjà, avec les autres moyens de pondération et
évaluation pour les municipalités. Les municipalités ont à faire le choix, quel
est le meilleur mode d'adjudication dans les circonstances qui se présentent,
le contrat qu'elles souhaitent conclure.
Ici, le travail, dans le fond, à l'égard de
l'inclusion également de ces trois modes-là, à l'égard des contrats à commande, retrouve tout son sens également dans le
contexte où on est dans de l'approvisionnement de biens. Ce qui signifie
que, dans certains cas, aucune appréciation de qualité n'est possible.
Pensons notamment à du gravier, du «basic», du
gravier pour... qu'on a besoin. Est-ce qu'on va... il y aurait une nécessité
pour la municipalité de faire une appréciation de la qualité de ce bien-là
qu'elle veut recevoir, donc des exigences
administratives plus lourdes pour la municipalité mais également pour
l'entrepreneur? Parce que l'entrepreneur doit embarquer dans un système
beaucoup plus lourd en termes administratifs.
Donc, ce que
ça fait, on garde intégralement l'ensemble des moyens qui sont à la disposition
des municipalités, comme Mme la ministre l'indique, pour qu'elles
conservent ces pouvoirs.
Et on lui donne un pouvoir supplémentaire. C'est
que dans le cadre des pouvoirs qu'elle a, elle pourra en plus conclure un
contrat à commandes, donc, on ajoute aux pouvoirs existants.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Perry Mélançon : Bien, je
ne suis pas certaine que je trouve ça convaincant parce que pour moi, c'est
politique, là, ce qu'on est en train de jaser. Donc, je ne veux pas... tu sais,
je comprends qu'on veut offrir la possibilité aux entreprises, encore, de
choisir le plus bas soumissionnaire, mais dans la formulation, si on veut
envoyer un signal qu'il y a autres choses, pas juste la qualité, mais les
retombées locales, fiscales... Tu sais, ça ne s'applique pas dans toutes les situations,
j'en conviens, mais justement, si on élargit ça, puis qu'on ne dit pas :
Aïe! regardez, c'est encore... C'est parce que, là, là, de cette façon-là, là,
c'est comme si on priorisait encore le plus bas soumissionnaire, alors qu'on
essaie d'envoyer d'autres messages, en fonction d'autres critères.
Et pour moi, si on est dans une formulation qui
englobe à la fois le prix, mais les autres critères, ce serait une voie de
passage qui, selon moi, serait appréciée de bien des entreprises au Québec qui,
souvent, sont boudées par cette clause-là du
plus bas soumissionnaire, qui les empêche d'avoir des contrats importants
soit avec des municipalités, soit
avec le gouvernement. Et donc ce serait peut-être une première dans
des textes juridiques, mais si on est capables de le faire de manière
juridique, moi, j'aimerais beaucoup qu'on le fasse, puis qu'on puisse emprunter
cette nouvelle voie plus moderne de la façon qu'on fait l'adjudication des
contrats publics. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme
Lecours (Les Plaines) : Bien sûr.
Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Je veux juste... On va se
rappeler le contexte du projet de loi n° 103, qui est de l'allègement administratif et réglementaire. Donc, l'esprit
derrière chacun des amendements qui sont apportés à chacune des lois qui sont
modifiées par ce projet de loi là, c'est de faire en sorte qu'on allège
le fardeau administratif et/ou réglementaire des entrepreneurs. Ici, on parle
des municipalités et des entrepreneurs.
Donc, pour les municipalités, c'est d'alléger
leur façon de travailler l'octroi de contrats à commande, c'est d'alléger leur
façon de travailler, mais notamment... Puis les exemples que je vous donnais
tantôt, là... je parlais des pneus, je parlais même des fournitures de bureau, du carburant, du sel
de déglaçage... c'est des contrats à commande qui pourraient dorénavant être octroyés, justement, à
l'ensemble des entrepreneurs du territoire. Et chacune de ces
municipalités-là, dans bien des cas, comme je vous disais tout à l'heure, ont
déjà, dans leur système de pondération, des arguments pour, justement,
s'assurer que ce soient des entreprises locales ou que ce soient des biens qui
soient consommés dans la municipalité.
Donc, ce qu'on fait ici, c'est de l'allègement
réglementaire et administratif pour les municipalités et pour aussi les
employeurs, qui vont pouvoir s'inscrire... il ne faut pas oublier cette
portion-là... qui vont pouvoir s'inscrire dans un appel d'offres à commande.
Mme Perry
Mélançon : Juste avant de
céder la parole à ma collègue, qui a quelque
chose à dire aussi là-dessus,
je répondrais uniquement que oui, on n'est dans de l'allègement, dans le projet
de loi n° 103, mais on est aussi dans la
modernisation de ce qu'on a pu en comprendre avec le régime proposé en
agriculture, notamment. Alors, si on veut poursuivre la logique de la
modernisation, là, parce qu'il y aura des grosses discussions à ce volet-là,
mais, pour moi, il va de soi que la nécessité de mettre l'emphase sur le prix.
Pour moi, ce n'est pas nécessaire si, justement, le prix est déjà inclus dans
la grille de pondération, l'évaluation des municipalités. On serait capable de
l'élargir, de le garder plus neutre, et
qu'on arrête de mettre la lumière, toujours, sur le prix. Donc, je vais laisser
la parole à ma collègue pour voir ce qu'elle en pense.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
D'accord. Alors, députée de Mercier.
Mme Ghazal : Merci, Mme la
Présidente. Moi, j'ai quelques questions. Si je comprends bien, l'ajout d'un
système de pondération et d'évaluation des offres, qui est ajouté à cet article
et à d'autres, là, comme ça le dit, c'est nouveau, c'est la première fois que
ça...
Mme Lecours (Les Plaines) : Je ne
comprends pas votre question. Je m'excuse.
Mme Ghazal : Est-ce que l'ajout,
là... Parce que c'est écrit, au troisième alinéa : «les soumissions sont évaluées selon le prix ou», et là c'est
écrit : «selon un système de pondération et d'évaluation des offres». Un
système de pondération et
d'évaluation des offres, est-ce que c'est nouveau? C'est la première fois que
ça se retrouve dans les lois?
Mme Lecours (Les Plaines) : Non.
Mme Ghazal : O.K. Donc, c'est
quelque chose qui est permis déjà. Où, par exemple? C'est permis où? C'est
permis dans plein d'autres lois? Parce que, ce que ça dit dans le commentaire,
c'est : «C'est comme nous le verrons tout au long de l'étude du projet de
loi, des dispositions semblables — bien là, c'est peut-être le contraire
comme angle, là, je ne sais pas si on parle aussi de la pondération et de
l'évaluation — vont
être ajoutées au Code municipal du Québec, à la loi communauté... la CMM», etc.
Donc, mais avant aujourd'hui, avant le projet de loi n° 103,
est-ce que cet élément-là existait dans les lois? La réponse, c'est oui? O.K.
Donc, ce n'est pas...
Mme Lecours (Les Plaines) : Ce qui
est nouveau... Je m'excuse, Mme la Présidente. Ce qui est nouveau, je pense que
vous le comprenez, c'est d'avoir cette nouvelle façon de procéder là pour les
municipalités, qui est d'utiliser le contrat à commande. Et je le répète, le
contrat à commandes, je redonne des exemples, c'est vraiment comme des pneus,
du gravier, tout ça, tu sais.
Mme Ghazal : Oui, oui, j'ai déjà été
dans entreprises. Alors, on ouvre un contrat pendant des années.
Mme Lecours (Les Plaines) : Et, si
on enlève le «ou», si on enlève la portion, comme le suggère la députée de Gaspé, c'est-à-dire le plus bas, on enlève
cette possibilité-là, parce que le «ou» est important. Donc, les municipalités
vont pouvoir maintenant utiliser cette nouvelle façon de travailler là, mais on
ne veut pas leur enlever l'octroi de contrats
comme elles le font habituellement, parce qu'il y a certains contrats qui
doivent être alloués de façon spontanée, d'autres que... justement, avec
la flexibilité de pouvoir avoir une façon de travailler plus à long terme.
Mme Ghazal : J'essaie de comprendre
qu'est-ce qu'on leur enlève. C'est ça que j'essaie de comprend, parce que moi
aussi, je pense comme la députée de Gaspé, bien, le système de pondération, une
municipalité peut dire, bien, le prix puis c'est tout, par exemple. J'imagine
que non, là, elle va mettre d'autres choses, mais le prix pourrait être là, puis ça pourrait être quelque chose
d'important. Donc, quand la ministre dit qu'on enlève, est-ce que c'est parce
que cet élément-là, un système de pondération et d'évaluation, ou, je veux
dire, la façon que c'est écrit, «le prix ou... un système de pondération et
d'évaluation», il existe ailleurs? Il existe où? Dans quel autre projet de loi?
Puisqu'on vient de l'ajouter.
Mme Lecours (Les Plaines) :
Vraiment, c'est très législatif.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Vous
voulez... D'accord. Alors, nous avons le consentement pour laisser la parole à
Me Paradis? Allez-y.
M. Paradis
(Nicolas) : Merci, Mme la Présidente. Je prends, pour commencer, la
Loi sur les cités et villes. La Loi sur les cités et villes prévoit, à
l'article 573, son paragraphe 7, le processus d'adjudication en
fonction du plus bas prix au soumissionnaire conforme. Ça, c'est le premier
mode. Donc, on y va sur la base du plus bas prix, c'est lui qui obtient le
contrat, premier mode.
Deuxième mode, on le retrouve à 573.1.0.1 de la
Loi sur les cités et villes. C'est un article qui est déjà existant, qui est déjà en vigueur, qui est déjà
dans la loi auquel on réfère dans le troisième alinéa du niveau... du
nouvel article 513.1.0.1.3 qui, dans le fond, on réfère donc à ce
mode d'adjudication d'évaluation qualité, pointage des prix qui se trouve à
être, on l'appelle, je vous dirais, dans le jargon municipal, le processus «une
enveloppe», dans lequel la municipalité fait
un appel d'offres, elle considère le prix et d'autres qualités, d'autres
caractéristiques qui sont évaluées et
qui font l'objet d'un pointage. L'ensemble de ces éléments font l'objet d'un
pointage, et, à ce moment-là, la municipalité, lorsqu'elle utilise ce
mécanisme, elle doit donner le contrat à celui qui a obtenu le meilleur
pointage. Ça, c'est le premier mode en fonction de la qualité
évaluation-pondération qui est prévue dans la Loi sur les cités et villes.
On a un autre mode évaluation-pondération qui
lui est dit, toujours dans le jargon municipal, celui des «deux enveloppes», où
on prévoit une série d'éléments de qualités qui doivent être rencontrées, donc
avec une note de passage. Une fois qu'on a cette note de passage là, la
deuxième enveloppe, celle du prix, est ouverte, et puis là, à ce moment-là, il
y a une évaluation du total.
Ça fait que ce sont ces trois modes et
grands modes là qui sont déjà possibles par les municipalités et où au
troisième alinéa de ce nouvel article, on ne fait que référer à ces modes-là
déjà existants. Donc, on utilise les modes existants
pour le nouveau pouvoir de conclure des contrats à commande. Et ces modes
existants, bas prix, une enveloppe, deux
enveloppes, on va les retrouver également dans le Code municipal, les lois sur
les communautés métropolitaines, tant de Montréal ou de Québec, et dans
la Loi sur les sociétés de transport en commun. Donc, ça, on ne modifie pas,
c'est déjà un environnement bien connu par les municipalités.
• (10 h 50) •
Mme Ghazal : Donc, pour ce qui est
du... si je comprends bien, le système de pondération et d'évaluation, les prix
ne sont pas inclus?
M. Paradis
(Nicolas) : Il y a, pour...
dans le système, une enveloppe. Le prix doit être présent tout de suite dans
les éléments qui vont faire l'objet de l'évaluation complète. Donc, on a le
prix et on a d'autres critères d'évaluation qui sont présents. Dans le
système «deux enveloppes», on a des... la première enveloppe, critères
d'évaluation, deuxième enveloppe, le prix qui est présent.
Mme Ghazal : O.K. Donc, «une
enveloppe», «deux enveloppes», ça, c'est dans le jargon, là, ce n'est pas dans
la loi.
M. Paradis (Nicolas) : Juste pour
éviter de référer aux articles, oui.
Mme
Ghazal : Puis dans la loi,
si on enlevait le prix... parce que ce que j'essaie de comprendre... Est-ce que
c'est une question, par exemple, politique, dans le sens qu'on ne veut
pas enlever le prix pour éviter que, par exemple, dans certaines municipalités, dans leur système de pondération, ils ne
mettent pas le prix, puis ils mettent toutes sortes d'autres
considérations, puis, finalement, on se retrouve avec des situations où, tu
sais, je veux dire, ça coûte trop cher alors que ce n'est pas justifié? Est-ce
qu'il y a cette inquiétude-là qui fait que la ministre votera probablement contre l'amendement? Est-ce que c'est ça ou c'est
parce que c'est pour une question administrative et technique, qui fait qu'on enlève quelque chose qui existe déjà?
C'est ça que j'essaie de comprendre, la raison pour laquelle la ministre va
refuser l'amendement de ma collègue.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Mme
la ministre.
Mme Lecours (Les Plaines) : Merci,
Mme la Présidente. En fait, c'est exactement ce que vous... de façon un petit
peu plus nuancée, mais c'est... votre compréhension est la bonne. On ne peut
pas enlever quelque chose qui est déjà un
droit pour une municipalité. Par
ailleurs, en proposant, dans certains
cas, justement, le contrat à commandes, dans certains cas, pour du matériel qui, de toute façon, est de façon récurrente, et c'est ça qu'on veut proposer aux municipalités, qu'on veut leur accorder comme droit, là, on ne veut pas leur
en retirer. C'est ça qui est important de considérer.
Mme
Ghazal : En enlevant le
prix, on leur retire un droit, on leur retire une des deux enveloppes, là,
genre, si on parle en jargon?
M. Paradis (Nicolas) : ...on retire
le premier mode...
Mme Ghazal : Le premier mode.
M. Paradis (Nicolas) : ...qui est
celui sans aucune enveloppe. Le premier mode, c'est des soumissions en fonction du prix uniquement. Deuxième
mode, prix et caractéristiques, tout ça combiné. Troisième mode,
caractéristiques et prix, qui est pris à part, là, qui est, donc, isolé,
étudié à part.
Mme
Ghazal : O.K. Je n'ai pas d'autre question.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Députée de Gaspé.
Mme Perry
Mélançon : Bien, pour rebondir là-dessus, justement, peut-être juste
entendre la ministre, parce qu'il me
semblait qu'on était à mener une réforme sur la clause du plus bas
soumissionnaire, donc le mode numéro un, uniquement sur le prix. Est-ce
que c'est encore dans vos intentions ou, là, on est en train de dire qu'on va
devoir revenir corriger cette loi-là, ce qu'on travaille, dans très peu de
temps? Est-ce que vous avez encore l'intention de légiférer sur le plus bas
prix soumissionnaire, l'abolition de la clause?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Merci, Mme la Présidente. En fait, ici, je répète, là,
c'est un projet de loi en allègement réglementaire et administratif. Vous savez
qu'on s'est tous engagés ensemble à aider les entrepreneurs. Vous vous êtes
autant engagés que nous à aider les entrepreneurs. Cela dit, pour ce qui est de
la LCOP, puis on va la nommer comme ça, là,
c'est : le Conseil du trésor est à travailler le dossier. Et vous savez que ça va
être éminemment... ça va faire partie de... ça fait partie de nos
réflexions, ça fait partie de notre travail également. Mais, ici, ça ne
changera rien, en ce sens où les signes, quand ils vont être donnés aux municipalités...
déjà certaines, comme je vous disais, l'appliquent selon leur type de contrat,
le type de bien dont ils ont besoin aussi. Donc, ça ne changera rien. Ici, ce
qu'on veut, l'exercice qu'on fait aujourd'hui, c'est d'aider à être plus
efficace, plus efficient dans la méthode de travailler
tout en gardant, justement, avec la portion de la pondération du système
de pondération qui est très bien... bien vue, bien utilisée, certaines des
grandes municipalités l'utilisent, donc, d'avoir cette opportunité-là
additionnelle.
Mme Perry
Mélançon : Donc, merci. J'aurais alors une autre volonté. Alors, si on
veut parler du message qu'on envoie, mais qu'on ne peut pas jouer dans les
modes parce que ce n'est pas l'objectif du projet de loi qu'on est en train
d'étudier, est-ce qu'on pourrait alors penser, considérer du côté du
gouvernement une formulation qui dirait plutôt
les soumissions sont évaluées conformément aux articles dont on a fait mention.
Donc, on enlève... On ne nomme pas les modes, on ne nomme pas le prix,
on fait référence aux articles. Donc, ce serait vraiment dans le message, mais on n'enlève aucun droit aux municipalités.
Mais ça éviterait aussi beaucoup de travail si, justement, on va de l'avant
avec l'abolition de la clause éventuellement. Donc, on fait encore référence
aux mêmes articles, mais on ne vient pas nommer le plus bas prix dans le projet
de loi.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre. On n'oublie pas qu'on a un
amendement sur la table. Alors, là, bon, on peut discuter de votre...
Mme Perry
Mélançon : Avant de voter, j'aimerais savoir si ce serait possible
d'en proposer un deuxième, mais qui ne change pas du tout les droits des
municipalités, mais qui vient changer le message qu'on lance par exemple.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Mme la ministre.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Merci. L'idée... Et il ne faut jamais oublier que
l'idée, c'est de proposer des modifications
à la Loi sur les cités et villes qui vont permettre ce nouvel aménagement là.
Sinon on change... Et comme je vous disais, on n'est pas... Aujourd'hui, notre
travail n'est pas de modifier l'entièreté de la Loi sur les cités et villes.
Mme Perry
Mélançon : ...parce que je proposerais... ce n'est pas de changer quoi
que ce soit dans les dispositions,
mais dans l'écriture plus inclusive dans le projet de loi, c'est-à-dire qu'on
évite les mots du plus bas prix. On sait qu'il
y a un mode qui existe puis qui est déjà
dans une loi, mais on se réfère aux articles uniquement dans le texte de l'article.
C'est ça, mais proposition. Et...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Mme la Présidente, avec tout le respect que je vous
dois, c'est sûr qu'on ne peut pas éviter des mots. Il y a des mots qu'on ne
peut pas éviter, ça fait partie de la façon dont on rédige aussi les articles
de loi. Conséquemment aussi aux articles qui existent déjà dans la Loi des
cités et villes, là. On ne peut pas éviter certains mots, là.
Mme Perry
Mélançon : Donc, je comprends que la ministre souhaite vraiment qu'on
mette de l'avant, encore une fois, qu'on valorise le plus bas prix parce qu'on
veut l'indiquer clairement, on ne peut pas éviter les mots, donc on va être encore dans la confusion sur les
facteurs de qualité, qui ne sont pas souvent utilisés par le gouvernement. Donc, encore une fois, pour moi, c'est... ce serait
dans l'intérêt du gouvernement, là, d'éviter le mot du plus bas prix soumissionnaire. Donc, je répète ma question : Est-ce que la ministre, c'est vraiment dans son intérêt d'élargir et, éventuellement, de se
débarrasser de cette clause-là?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Mme la ministre, il y
avait aussi la députée
de Mercier qui voulait intervenir. Peut-être qu'on
peut la laisser, puis ensuite on verra... Députée de Mercier, pardon.
Mme Ghazal : Bien, oui, oui. Bien, moi, j'avais une question.
Étant donné que, là, la façon que c'est formulé, l'amendement, ça pourrait amener... peut-être enlever des droits aux municipalités. Est-ce que la ministre peut nous parler de sa vision à elle, de sa vision ou de la vision de son gouvernement en lien avec toute la question du plus bas soumissionnaire versus les autres critères pour choisir des
fournisseurs? Et qu'est-ce que le gouvernement a l'intention de faire pour ne pas que ça
devienne juste la question du plus bas soumissionnaire, qui a fait beaucoup,
beaucoup de problèmes, là,
dans les municipalités et dans le choix des contrats? Parce que tout ce qu'on
dit est enregistré et consigné. Donc, si elle nous explique c'est quoi, la
vision du gouvernement puis qu'est-ce qu'ils ont l'intention de faire pour
remettre en question, si je peux dire, la religion du plus bas soumissionnaire
sans aucun critère, bien, ça va être écrit puis ça pourrait nous éclairer.
• (11 heures) •
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Mme la ministre.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Mme la Présidente, je vais répéter ce que je dis
depuis le début. Aujourd'hui, depuis le jour un du dépôt de ce projet de loi
là, on est en allègement réglementaire et administratif. Donc, mon rôle à moi,
comme ministre déléguée à l'Économie, ça a été de tendre la main à tous les
ministères du gouvernement, les ministères
et organismes, pour voir, dans l'an un de notre réalisation, qu'est-ce qu'ils
peuvent déposer comme amendements dans les différentes lois qui les
occupent, chacun de ces ministères et ces organismes-là, quels sont les
amendements qui pourraient être apportés et qui vont faire en sorte, en période
de relance économique postpandémie, on s'entend bien, qui vont faire en sorte que le fardeau administratif et
réglementaire des entreprises va être allégé. Ça, c'est l'objectif du
projet de loi.
Maintenant,
l'amendement qui est proposé aujourd'hui, et je me répète encore, dans la...
pour la loi des cités et villes, c'est pour
aider les municipalités et les entreprises qui vont s'insérer dans des contrats
à commande à être plus performantes, plus efficientes dans leurs façons
de travailler. Ceci étant dit, vous le savez, ça a été dit sur plusieurs tribunes, nous travaillons avec le Conseil du
trésor à une politique qui va être dévoilée incessamment. Loin de là l'idée,
aujourd'hui, je vais paraphraser mes collègues, de scooper qui que ce soit
aujourd'hui. L'idée, c'est qu'on étudie un projet de loi en allègement
réglementaire et administratif, et c'est ce sur quoi je veux travailler
aujourd'hui.
Mme Ghazal :
Donc, si je comprends bien, pour ne pas scooper... c'est scooper qui?
Mme
Lecours (Les Plaines) : Qui que ce soit qui va avoir justement à faire
des annonces incessamment, parce que, oui, nous travaillons sur des
modifications à apporter sur une politique, justement, pour faire en sorte que
nos entreprises québécoises ressortent plus et soient d'autant plus
considérées.
Mme Ghazal :
Est-ce que c'est en lien peut-être avec l'annonce qui a été faite par le
premier ministre sur l'achat local,
probablement le projet... Je ne m'en rappelle plus si c'était le ministre de
l'Économie ou du Conseil du trésor qui
déposerait un projet de loi pour faire en sorte que, par exemple, les trains du
REM de l'Est soient construits non pas en Inde, mais au Québec, à La
Pocatière, par exemple.
Mme
Lecours (Les Plaines) : Bien, Mme la Présidente, j'aimerais quand même
qu'on revienne à l'amendement parce que je pense qu'on est un petit peu
loin du sujet.
Mme Ghazal :
On est vraiment dans le sujet.
Mme Lecours (Les
Plaines) : Mais, dans l'amendement, on ne parle pas du REM de l'Est.
Mme Ghazal :
...de soumissionnaire.
Mme Lecours (Les
Plaines) : On parle juste de supprimer le plus bas selon le prix.
Alors, voilà.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, bon point. Alors, est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement déposé par la députée de Gaspé?
Oui, députée de Gaspé, je pense, vous vouliez encore intervenir ou ça va?
Mme Perry
Mélançon : Bien, à ce stade-ci, ça va, mais vous comprendrez qu'on va
aller de l'avant avec un deuxième amendement, oui, qui sera écrit différemment,
qui ne change pas le régime, qui ne change... qui ne modifie rien au mode. Mais
je voudrai entendre la ministre expliquer un refus de la proposition d'enlever
le...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, on va voter cet amendement-ci, le premier
amendement que vous venez de déposer. Alors,
est-ce que l'amendement déposé par la députée de Gaspé à l'article 5 est
adopté? Mme la ministre?
Mme Lecours
(Les Plaines) : ...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Refusé? Parfait. Alors, l'amendement est donc
rejeté, refusé. Oui?
Mme Perry Mélançon : Oui, je
vais demander le vote par appel nominal, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Bien, c'est ce que je pensais que vous alliez me
dire quand je vous ai regardé, puis j'ai...
Mme Perry
Mélançon : O.K. Donc, je le demande... Il faut que le demande dès le
début, c'est ça?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Il faut le demander maintenant, oui, effectivement.
Mme Perry
Mélançon : O.K., parfait.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
On était habitués avant qu'on n'avait pas besoin de le faire, mais maintenant...
O.K.
Alors, vous le demandez par vote... Parfait. Nous allons y aller comme ça.
Alors, je le répète, est-ce que l'amendement
déposé par la députée de Gaspé à l'article 5 est adopté?
La Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Mme Perry Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry
Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme Lecours (Les Plaines)?
Mme Lecours
(Les Plaines) : Contre.
La Secrétaire :
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Chassé (Châteauguay)?
Mme Chassé :
Contre.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte :
Contre.
La Secrétaire :
M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji :
Abstention.
La Secrétaire :
Mme Ghazal (Mercier)?
Mme Ghazal :
Abstention.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement à l'article 5
est rejeté. Nous poursuivons. Est-ce que... Nous poursuivons. Donc, est-ce que
l'article 5... il y a d'autres interventions sur l'article 5? Oui, députée de Gaspé.
Mme Perry
Mélançon : Je vais demander de suspendre pour travailler un nouvel amendement.
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à
11 h 04)
(Reprise à 11 h 15)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous avons reçu un amendement à l'article 5 de la part de la
députée de Gaspé. Je vous invite à le lire et à l'expliquer.
Mme Perry
Mélançon : Oui. Donc, l'article 5 du projet de loi est modifié en
remplaçant le troisième alinéa par celui-ci :
«Les soumissions sont évaluées conformément à
l'un ou l'autre des articles 573.1.0.1 ou 573.1.0.1.1.»
Donc, ça aurait pu être aussi formulé en
reprenant ce qui était déjà inscrit, là, mais en faisant un trait, là, sur
«selon le prix ou selon un système de pondération et d'évaluation des offres»
et seulement faire référence aux articles dont il est question. Donc, on laisse
le champ totalement libre aux municipalités, comme c'était déjà le cas dans
l'écriture précédente, mais on enlève la référence au prix parce qu'on essaie
justement de se référer de moins en moins à la notion du prix, et, bien, ça
correspond à toutes... je pense, l'objectif de tous, et on ne sera pas pris à
venir corriger cette loi une fois que ça sera mis en branle, on l'espère, par
le gouvernement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, Mme la ministre.
Mme Lecours (Les Plaines) : Merci, Mme
la Présidente. En fait, ce que je comprends de la nouvelle proposition, l'amendement
que la députée vient de déposer, c'est qu'avec cet amendement-là on enlève...
on écarte encore plus toute la notion du prix. Je comprends la préoccupation de
la députée, mais ce que j'essaie d'expliquer depuis tantôt, qu'on essaie de
vraiment faire comprendre, c'est qu'en ajoutant une nouvelle façon de
travailler on permet une latitude.
Je vais poser une question à la députée de
Gaspé. Si on évacue toute la notion du prix puis qu'on garde tout simplement
juste la notion de critère, comment, par exemple, dans un contrat... Je le
répète, je donne cet exemple-là parce que je pense que c'est le plus important,
et ça arrive régulièrement que les municipalités ont besoin de gravier et de
sel de déglaçage. Comment, par exemple, on va arriver à ne tenir compte que des
critères pour du gravier, par exemple? Parce que, dans ce cas-là, je pense que
le prix est quand même assez important. Le gravier qu'il soit... La qualité du
gravier... d'avoir du 0-3/4 ou du une-demie... Comment, par exemple, dans un
contrat comme ça, qui sera octroyé seulement qu'avec des critères... Comment
est-ce qu'on en arrive...
Mme Perry Mélançon : Bien là, moi,
je suis très surprise de cette réponse-là, parce qu'on nous disait que les
articles 573.1.0.1 et l'autre, là, bon, que ça faisait... ça incluant déjà
les barèmes, là, et le prix, et les critères autres que le prix. Donc, je ne
vois pas pourquoi, là, on me dit que j'écarte complètement le prix. On me dit,
en plus, que, dans la grille d'évaluation, le prix est inclus. Moi, je veux
faciliter justement l'approche que les municipalités voudront utiliser. Alors,
est-ce que je dois comprendre que la ministre, justement, n'a pas aucun intérêt
à enlever cette notion du prix? Parce que, là, présentement, elle y tient
mordicus à ce que ce soit indiqué dans la loi de façon bien explicite qu'on y va selon le prix le plus bas. Alors, pourquoi la ministre
s'entête à ce que ce soit indiqué clairement? On dirait qu'il y a... vraiment, on n'a
pas le même intérêt, là, à travailler les autres critères d'achat ou
d'adjudication de contrats.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Je
vais juste vous demander d'être prudente, là, dans votre vocabulaire par
rapport à la ministre. Alors, Mme la ministre, est-ce que vous avez une réponse
additionnelle?
Mme Lecours (Les Plaines) : Merci,
Mme la Présidente. Je pense qu'on est ici... On s'assoit ensemble pour aider à
la compréhension des articles qui sont proposés pour aider les entreprises,
pour... On est ici, là... Je pense que l'objectif
ultime... Moi, je pense, l'objectif ultime, c'est d'alléger le fardeau
administratif et réglementaire des entreprises. Ici, on parle aussi des municipalités parce que ce sont aussi des grands
donneurs d'ordre. Ce sont des partenaires aussi du gouvernement qui sont
essentiels. Donc, ce n'est pas une question d'être entêté. C'est une question
aussi d'être vraiment efficace dans
la façon de travailler, parce que c'est très juridique, très technique, la
façon dont... ce qui est proposé. Pour expliquer
la façon dont c'est proposé, c'est le premier... Tu sais,
l'article 503.1.0.1 et l'article... pas 503, 573.1.0.1.1, ça fait
référence à la première enveloppe, deuxième enveloppe. Donc, de la façon dont
c'est libellé, on évacue... Mais je vais laisser Me Paradis, si vous me
permettez, l'expliquer convenablement.
• (11 h 20) •
Mme Perry Mélançon : ...je veux
répondre à la ministre, là, parce que c'est la ministre qui me donne ses
explications, puis elle dit vouloir aider à la compréhension, puis, après ça,
elle dit que j'enlève, j'écarte des critères puis des modes... Ce n'est pas ça
du tout, là. Je ne sais pas si elle a pris le temps de lire l'amendement. Je
n'enlève rien. Je n'écarte rien. Je fais
référence au même article qu'elle vient de mentionner. Je souhaite simplement
que la notion de prix ne se retrouve pas dans l'écriture du texte de cet
article. Alors là, je ne sais pas ce qu'on va m'apporter de nouveau dans les explications d'un point de vue
juridique, mais c'est ça dont il est question puis ça ne vient pas, là, enlever
aucune notion juridique. Je pense qu'il va falloir qu'on nous amène une
certaine voie de passage, une formulation qui va plaire à tous.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, on va quand même laisser Me Paradis répondre.
M. Paradis (Nicolas) : Merci, Mme la
Présidente. L'amendement, tel que rédigé, a pour effet d'exclure le mode d'adjudication suivant le... effectué au
soumissionnaire conforme ayant soumis le plus bas prix. Celui-ci est prévu.
C'est ce qu'on vise en disant : «Les soumissions sont évaluées selon le
prix...» Donc, ça, c'est le système du plus bas prix, la soumission au plus bas prix et qui est conforme. Ça, c'est
prévu à 573, paragraphe
7. Ça, c'est le premier mode.
Et c'est lorsqu'on tombe dans les deux autres modes, qu'on a abordé tout à
l'heure et que Mme la ministre a abordé également, ceux
de 573.1.0.1 ou 573.1.0.1.1, que, là, on est dans les deux autres modes qui
existent, concernant le système d'évaluation et de pondération. Donc, le
résultat : en ne référant qu'à ces deux systèmes-là, on écarte le prix de
la plus basse soumission conforme qui est possible en vertu de
l'article 573, paragraphe 7.
Mme Perry
Mélançon : Alors, si j'inclus l'article 573.1, on va faire le
tour des trois modes. C'est ce que je comprends, parce qu'il y a façon... Moi,
je veux une formulation qui va dire ce que ça a à dire, mais qui n'inclut pas, là, le mot «prix», «plus bas prix» surtout, ces
trois mots-là, disons. Donc, dites-moi qu'est-ce qui n'est pas correct dans
comment on l'a formulé dans l'amendement, et
moi, je... Puis vous pouvez même nous le proposer, là, l'amendement. Je
ne tiens pas à ce que ce soit un gain, là, mais je pense qu'il faut envoyer ce
signal-là parce qu'on est rendus là. Puis
moi, je n'ai pas l'intention, là, de changer aucunement, là, des références à
des articles. Donc, s'il faut ajouter 573.1 comme on le mentionne ici,
bien, je suis prête à le faire. Il faut savoir s'il y a de l'ouverture de
l'autre côté. C'est ça, la question.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Lecours
(Les Plaines) : En fait, premièrement, c'est 573.1... à moins que je
me trompe, 573.1, alinéa 7. Donc, c'est exactement... L'esprit qu'il y a
derrière votre préoccupation, c'est exactement la proposition qu'on dépose
aujourd'hui, parce que c'est un ou l'autre aussi. C'est ça qu'il faut bien
comprendre puis c'est... Il faut laisser la latitude aussi aux municipalités de
bien le gérer. Quand c'est, par exemple, des biens où la pondération est hyperimportante pour x, y raison, c'est le mode
d'adjudication qui va être priorisé. Puis, quand c'est pour du
gravier 0-3/4, ça va être un mode régulier.
Mme Perry
Mélançon : En quoi ma proposition enlève de la latitude aux
municipalités? En quoi?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : En fait, de ce que je comprends,
députée de Gaspé, là, vous aimeriez peut-être...
Mme Perry
Mélançon : Mme la Présidente, la question est claire, pas besoin de la
reformuler.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Non, non, non, mais ce que je veux savoir...
C'est parce que, là, on discute que... Vous dites... Vous seriez prête même à
modifier votre amendement pour ajouter l'article 573.1, 7, là, alinéa,
parce que, là, il n'est pas là en ce moment, là, c'est ça, là.
Mme Perry
Mélançon : Avant ça, en quoi ma proposition d'uniquement, là, enlever,
retirer le mot «prix», ça enlèverait des pouvoirs ou une certaine latitude aux municipalités?
C'est ça, la question.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Mme la Présidente, parce que ça fait aussi partie des
modes d'adjudication. Je vous redonne l'exemple du gravier 0-3/4, là, tu
sais, c'est important. C'est important...
Mme Perry
Mélançon : Il y a
juste ça? Y a-tu juste du gravier dans les contrats municipaux, Mme la ministre?
Mme Lecours
(Les Plaines) : Bien, il y a du sel de déglaçage, je peux vous en...
des pneus, hein, la qualité d'un pneu, là, le caoutchouc, que ce soit... il est
un peu plus épais, un petit peu moins épais.
Mme Perry
Mélançon : On est sur la qualité, là, oui, on est sur la...
Mme Lecours
(Les Plaines) : Oui, il y a de la qualité, oui.
Mme Perry
Mélançon : Mauvais exemple.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Mais c'est ça, l'important, c'est de pouvoir laisser
cette latitude-là aux municipalités, et il faut que ce... L'article
que nous proposons aujourd'hui laisse cette façon de travailler là aux municipalités qui, et, je le répète, avec aussi toute la portion de
pondération, ont ce souci-là aussi de pouvoir être juste et équitable envers
les entreprises de leurs territoires respectifs.
Mme Perry
Mélançon : Ce que je souhaite, c'est justement une formulation plus
inclusive. Ça fait que j'espère que c'est bien, bien clair, là, du côté du gouvernement.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : ...il n'est pas formulé. Je comprends ce que vous demandez, mais là ce
que vous demandez, il n'est pas là, là.
Mme Perry
Mélançon : C'est ça.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est ça qu'il faut faire attention.
Mme Perry Mélançon : Ça fait
qu'on va devoir y remédier.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce qu'on laisserait la parole au député de
Saint-Jérôme?
Mme Lecours (Les Plaines) :
...bien plaisir.
M. Chassin :
Bref, Mme la Présidente, c'est juste que... Puis là j'observe les échanges, là.
La formulation la plus inclusive, c'est de faire référence aux trois, puis le
troisième alinéa, c'est de dire : Les soumissions seront évaluées selon
tel mode d'adjudication. Bien, il y en a trois, soit selon le prix, soit selon
pondération et évaluation à une enveloppe ou à deux enveloppes. C'est comme ça
que c'est écrit. Ça fait que, là, évidemment, on donne toutes les possibilités
dans la formulation actuelle. Je comprends que ma collègue de Gaspé veut
enlever la référence à quelque chose qui
existe à l'heure actuelle, soit le plus pas soumissionnaire, qui a quand même
du bon, comme on le disait, dans certains contextes.
Là,
évidemment, c'est comme si on cherchait à faire un débat, sur la LCOP puis sur
les modes d'adjudication, plus général que dans ce projet de loi là. Je
pense que, même si, à un moment donné, on dit, par exemple, qu'on change les
règles pour le plus bas soumissionnaire, qu'on donne plus de flexibilité, il va
demeurer des exemples où le plus bas prix
sera sans doute un élément très pertinent. Ça fait que je ne pense pas qu'en
ayant la possibilité d'évaluer les
soumissions sur le mode d'adjudication du plus bas soumissionnaire ça pose un
problème où qu'il va falloir revenir changer
ce qu'on est en train d'adopter comme changement législatif aujourd'hui. C'est
là où je ne saisis pas, peut-être, là, votre intention, mais la forme
inclusive que vous cherchez, c'est celle qui est là.
Mme Perry Mélançon : Bien, c'est
l'emphase qui est mise sur le mode, là, qui n'est pas nécessaire. Moi, c'est ce
que je cherche à, justement, reformuler. Donc, ce n'est pas une question de
changer quoi que ce soit, c'est dans la reformulation. Donc, la réponse est
déjà plus... moins brève, là. On a une réponse quand même un peu plus détaillée
sur ce que je souhaite éclairer, là, mais ça reste que le gouvernement, donc,
qui va battre mon amendement va garder l'emphase dans le... Donc, ça lui
appartient. Ça lui appartient. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Mme
la ministre.
Mme Lecours (Les Plaines) : Bien,
écoutez, Mme la députée — ou
Mme la Présidente, en fait — je
comprends très bien le souci derrière l'amendement, derrière le discours qu'on
a aujourd'hui, et puis... parce que ça arrive en premier, parce que la loi est
ainsi faite aussi, mais ça n'enlève pas, justement, tout le côté prévisionnel
des municipalités, le côté, justement, de la
pondération. Je reprends ce terme-là parce qu'il est important. C'est un ou
l'autre. Puis, dans la façon maintenant que les municipalités
travaillent... Et ça, c'est un exemple probant que, justement, ils vont pouvoir
dire : Bon, parfait, ce type de contrat là, là, pour le gravier, là — je
répète le gravier — bien,
on va le donner à contrat, puis on y va avec
notre façon de travailler, puis les autres contrats vont prendre plus de temps.
Tu sais, c'est ça qu'il faut concevoir, c'est que ça laisse une belle
latitude aux municipalités de travailler tout en ayant ce souci-là aussi.
Mme Perry Mélançon : Je comprends.
Je comprends, Mme la Présidente. C'est juste qu'on a beau dire qu'il existe
d'autres facteurs puis que... mais le prix va toujours rester tant qu'on ne
changera pas le discours puis qu'on ne favorisera pas ou qu'on ne mettra pas en
valeur les autres critères. On l'a vu, le facteur K, là. Il est utilisé,
je pense, à 20 % seulement des cas, puis c'est encore tout le temps le
plus bas soumissionnaire, là, qui revient dans les contrats publics du gouvernement, là. Bon, mais ça reste
que c'est un discours qui est encore trop axé sur le plus bas soumissionnaire
puis qui, souvent, empêche des compagnies
québécoises de mettre la main sur des contrats payants. Donc, je suis dans...
Oui, je suis plus large que le spectre de ce projet de loi là, mais on aurait
eu une très belle occasion, qui, selon moi, est
manquée, d'être plus... justement, d'être dans une vision plus moderne de ce
qu'on souhaite pour la façon qu'on octroie les contrats. Donc, voilà,
tout a été dit, je pense, de mon côté.
• (11 h 30) •
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, y a-t-il d'autres
interventions? Alors, est-ce que l'amendement à l'article 5 déposé
par la députée de Gaspé, est adopté?
Des voix : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Rejeté? Parfait. Est-ce que vous voulez toujours par vote nominal?
Mme Perry
Mélançon : Comme il était mal formulé, je n'irai pas dire «pour»,
parce que je ne suis pas contre le fait qu'on utilise encore la clause,
là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...aussi le retirer, si vous aviez voulu, là, plutôt que de le faire voter.
Mme Perry Mélançon : Bien, on va le
retirer, puis...
La Présidente (Mme IsaBelle) : On va
le retirer? D'accord. Est-ce qu'on a le consentement, parce qu'on vient de le
voter? Comme il était mal formulé, effectivement... Moi, je l'ai compris dès le
départ, là, que vous auriez voulu ajouter quelque chose dans votre amendement.
On n'a pas rien reçu, là.
Mme Perry
Mélançon : Puisqu'il n'y a pas aucune ouverture, je tiens à le
mentionner, là.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait.
Mme Perry
Mélançon : Parce que, sinon, je serais tentée, là, encore, d'aller...
pour le faire voter, là. J'essaie de réfléchir.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Pensez-y, là. Il est déjà voté, alors, si
vous voulez le retirer, on a juste, nous, à avoir le consentement pour
le retirer ou on le laisse tel quel. Il est déjà voté et retiré.
Mme Perry
Mélançon : Mais, de toute façon, la discussion a eu lieu, puis le
gouvernement a déjà affiché ses couleurs, qui sont de moins en moins
d'un bleu reluisant.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, on le garde? Il est rejeté ou retiré?
Mme Perry Mélançon : ...retire.
La Présidente (Mme IsaBelle) : On le
retire? Alors, est-ce que nous avons le consentement pour le retirer, puisqu'on
l'a déjà adopté? Donc, consentement pour le retirer. Parfait, il sera donc...
Des voix : ...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Il y a un député qui n'était pas d'accord?
Ah! tu avais mal compris? Parfait, je pense qu'il avait mal compris.
Alors, on le retire, s'il vous plaît. Il est retiré, excellent. Oui, allez-y,
madame...
Mme Lecours (Les Plaines) :
...ajouter, Mme la Présidente, pour... Je pense que la préoccupation de la
députée, elle est à l'intérieur, elle est à l'intérieur de ce qui est proposé
aujourd'hui, et ça fait partie des nouvelles façons
de travailler. Je sais que je le répète, là, mais je pense qu'on est... on
pense la même chose, on n'a juste pas la même façon de l'exprimer et
surtout de le lire dans l'amendement qui est proposé à la Loi sur les cités et
villes aujourd'hui. Mais c'est un souci qui est à l'intérieur de l'amendement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci. Oui?
Mme Perry Mélançon : Occasion
manquée.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous poursuivons. Y a-t-il d'autres interventions à l'article 5?
Alors, est-ce que l'article 5 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Nous poursuivons, Mme la ministre, avec l'article 4.
Mme Lecours (Les Plaines) : Alors,
l'article 4 : L'article 573 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans le paragraphe 7, de «et 573.1.0.1.1» par «, 573.1.0.1.1
et 573.1.0.1.3».
L'article 4 du projet de loi ajoute, dans
l'énumération faite au paragraphe 7 de l'article 573 de la Loi sur
les cités et ville, l'article 573.1.0.1.3, lequel est inséré à cette loi par
l'article 5 du projet de loi. Il s'agit donc d'une modification de
concordance.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Y
a-t-il des interventions à l'article 4? S'il n'y a pas d'interventions,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 4 est
adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Nous poursuivons avec l'article 7.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Si je peux
me permettre, Mme la Présidente, l'article 7 va être le même type de libellé
que l'article 5 mais pour le Code municipal
du Québec. L'article 6 qui va suivre va être comme l'article 4 que
nous venons de voter mais pour l'article 7. Donc, si...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
L'article 6 va devenir un...
Mme Lecours (Les Plaines) :
Concordance
La Présidente (Mme IsaBelle) :
...article de concordance pour l'article 7.
Mme Lecours (Les Plaines) :
Ça va être la même chose pour le 11, qui va être comme le 7 mais pour la
Communauté... — voyons! — Communauté...
Une voix :
...
Mme Lecours (Les
Plaines) : ...métropolitaine, merci. Donc, tous les autres, là, par
groupe de deux, donc, le deuxième article et
la concordance. Donc, si tout le monde est d'accord, je vais les lire, mais on
peut les adopter en bloc à la fin, si vous voulez.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Est-ce que j'ai ce consentement ou on y va
juste par bloc de deux au moins? On pourrait peut-être y aller par bloc
de deux pour...
Une voix :
...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Tous ensemble? Est-ce que j'ai le
consentement pour étudier, là, les... — un, deux, trois, quatre cinq, six, sept,
huit — huit articles,
dont quatre sont de concordance par rapport aux quatre autres? On y va avec ça? J'ai le consentement? Merci. J'ai la
réponse du député de Nelligan. Alors, on y va donc avec l'article 7,
Mme la ministre.
Mme Lecours (Les
Plaines) : Donc, ce code... On parle maintenant du Code municipal du
Québec : Ce code est modifié par l'insertion, après
l'article 936.0.1.2, du suivant :
«936.0.1.3. Un
contrat d'approvisionnement peut prendre la forme d'un contrat à commandes
lorsque des besoins sont récurrents et que la quantité de biens ou le rythme ou
la fréquence de leur acquisition sont incertains. Un tel contrat, dont la durée
ne peut excéder trois ans, peut être conclu avec un ou plusieurs fournisseurs.
«La demande de
soumissions ou un document auquel elle renvoie doit indiquer les quantités
approximatives des biens susceptibles d'être acquis ou, à défaut, la valeur
approximative du contrat.
«Les soumissions sont
évaluées selon le prix ou selon un système de pondération et d'évaluation des
offres conforme à l'un ou l'autre des articles 936.0.1 ou 936.0.1.1.
«Lorsque le contrat à
commandes est conclu avec plusieurs fournisseurs, les commandes sont
attribuées, selon le cas, au fournisseur qui
a proposé le plus bas prix ou a obtenu le meilleur pointage, à moins que ce
fournisseur ne puisse y donner suite, auquel cas les autres fournisseurs
sont sollicités en fonction de leur rang respectif.
«Un contrat à
commandes peut permettre à tout fournisseur retenu de remplacer un bien offert
par un bien équivalent ou d'en réduire le
prix. La demande de soumissions ou un document auquel elle renvoie doit alors
indiquer la procédure applicable à une telle modification, de même que
le mécanisme qui permettra d'en informer les autres fournisseurs retenus.»
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Y a-t-il des... Non, vous le lisez en bloc. Allez-y, oui, c'est ça,
excusez-moi, là.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Parfait.
Donc, ça, c'est toujours pour le Code municipal. Je vais lire la
concordance.
L'article 6 :
L'article 935 du Code municipal du Québec (chapitre C-27.1) est
modifié par le remplacement, dans le paragraphe 7, de «et 936.0.1.1» par
«, 936.0.1.1 et 936.0.1.3».
Donc, je répète,
l'article 6 concorde avec l'article 7, tout comme le 4, tout à
l'heure, concordait avec le 5, mais ici on parle du Code municipal du Québec.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, on peut poursuivre avec
l'article 11.
Mme Lecours
(Les Plaines) : Article 11, maintenant, c'est sur la Loi sur la
Communauté métropolitaine de Montréal. Donc, je relis : Cette loi est
modifiée par l'insertion, à l'article 109.2, du suivant :
«109.3.
Un contrat d'approvisionnement peut prendre la forme d'un contrat à commandes
lorsque des besoins sont récurrents et que la qualité [des] biens ou le rythme
ou la fréquence de leur acquisition sont incertains. Un tel contrat,
dont la durée ne peut excéder trois ans, peut être conclu avec un ou plusieurs
fournisseurs.
«La demande de
soumissions ou un document auquel elle renvoie doit indiquer les quantités
approximatives de biens susceptibles d'être acquis ou, à défaut, la valeur
approximative du contrat.
«Les soumissions sont
évaluées selon le prix ou selon un système de pondération et d'évaluation des
offres conforme à l'un ou l'autre des articles 109 ou 109.1.
«Lorsque le contrat à
commandes est conclu avec plusieurs fournisseurs, les commandes sont
attribuées, selon le cas, au fournisseur qui
a proposé le plus bas prix ou a obtenu le meilleur pointage, à moins que ce
fournisseur ne puisse y donner suite, auquel cas les autres fournisseurs
sont sollicités en fonction de leur rang respectif.
«Un contrat à
commandes peut permettre à tout fournisseur retenu de remplacer un bien par un
bien équivalent ou d'en réduire le prix. La demande de soumissions ou un
document auquel elle renvoie doit alors indiquer la procédure applicable à une
telle modification, de même que le mécanisme qui permettra d'en informer les
autres fournisseurs retenus.»
Et, sur l'article
concordant, toujours dans le... Là, j'étais dans la Loi sur la Communauté
métropolitaine de Montréal. Donc : L'article 108 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le douzième alinéa, de «et 109.1» par
«, 109.1 et 109.3».
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, vous venez de lire, là,
l'article 10, qui était de concordance avec l'article 11, c'est bien
ça?
• (11 h 40) •
Mme Lecours (Les
Plaines) : Maintenant, je vous lis l'article 14, qui modifie la
Loi sur la Communauté métropolitaine de Québec cette fois-là.
Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 102.2, du suivant :
«102.3.
Un contrat d'approvisionnement peut prendre la forme d'un contrat à commandes
lorsque des besoins sont récurrents et que la quantité des biens ou le
rythme ou la fréquence de leur acquisition sont incertains. Un tel contrat,
dont la durée ne peut excéder trois ans, peut être conclu avec un ou plusieurs
fournisseurs.
«La demande de
soumissions ou un document auquel elle renvoie doit indiquer les quantités
approximatives des biens susceptibles d'être acquis ou, à défaut, la valeur
approximative du contrat.
«Les soumissions sont
évaluées selon le prix ou selon un système de pondération et d'évaluation des
offres conforme à l'un ou l'autre des articles 102 ou 102.1.
«Lorsque le contrat à
commandes est conclu avec plusieurs fournisseurs, les commandes sont
attribuées, selon le cas, au fournisseur qui
a proposé le plus bas prix ou a obtenu le meilleur pointage, à moins que ce
fournisseur ne puisse y donner suite, auquel cas les autres fournisseurs
sont sollicités en fonction de leur rang respectif.
«Un contrat à commandes peut permettre à [un]
fournisseur retenu de remplacer un bien offert par un bien équivalent ou d'en
réduire le prix. La demande de soumissions ou un document auquel elle renvoie
doit alors indiquer la procédure applicable
à une telle modification, de même que le mécanisme qui permettra d'en informer
les autres fournisseurs retenus.»
La Présidente (Mme
IsaBelle) : L'article 13.
Mme Lecours (Les
Plaines) : Toujours pour la Loi sur la communauté métropolitaine de Québec,
son équivalent à l'article 13, sa
concordance à l'article 13 : L'article 101 de cette loi est
modifié par le remplacement, dans le douzième alinéa, de «et 102.1» par
«, 102.1 et 102.3».
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Alors, écoutez, je comprends, moi, que l'article 89,
c'est vraiment, vraiment la même chose que les autres, mais cette fois ça
s'applique pour la Loi sur les sociétés de transport en commun. Est-ce que vous êtes d'accord qu'on pourrait épargner la ministre
de relire le même libellé ou le même article? J'ai votre consentement ou
si...
M. Derraji :
...ou vous voulez terminer les deux? Moi...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : On va tout finir. Non, c'est parce que, là, je lui
éviterais... Je pense qu'elle va l'apprendre par... Sinon, elle va le savoir
par coeur, là, maintenant, là. Alors, je lui éviterais de lire l'article...
M. Derraji :
On commence à le savoir par coeur. Moi, je n'ai pas d'enjeu.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Donc, on va lui éviter de lire le 89, parce que
c'est mot à mot, là, c'est pareil. 88, je comprends, Mme la ministre, que c'est
concordance?
Mme Lecours (Les
Plaines) : Concordance à 89.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Excellent. Alors, écoutez, est-ce que nous avons votre...
Je ne crois pas que ça se poursuit de l'autre côté. Non, alors est-ce que nous
avons votre consentement pour que les articles 7, 6, 11, 10, 14, 13, 89 et
88 soient adoptés?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait. Merci. Alors, ces articles sont adoptés.
Nous poursuivons, cette fois-ci, avec la
section Assouplissement des délais pour la démolition d'immeubles. Mme la
ministre, je vous invite à
lire l'article 93... Donnez-nous quelques...
Mme Lecours (Les
Plaines) : ...164, page 164.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : 164?
Mme Lecours (Les
Plaines) : Oui.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci de nous dire les pages, oui, ça nous facilite.
Alors, à la page 164 de notre document, nous poursuivons, donc, avec l'article 92.
Mme la ministre.
Mme Lecours (Les Plaines) : Merci
beaucoup. Donc, nous sommes dans le bloc... un seul article, là,
l'assouplissement des délais pour la démolition d'immeubles. L'article 92
modifie la Loi sur le patrimoine culturel et d'autres dispositions
législatives.
Donc, l'article 138
de la Loi modifiant la Loi sur le patrimoine culturel et d'autres dispositions
législatives (2021, chapitre 10) est modifié par l'ajout, à la fin, de
l'alinéa suivant :
«Le ministre
peut toutefois abréger le délai prévu au premier alinéa au moyen d'un avis
transmis à la municipalité.»
Dans les commentaires : La modification
apportée à l'article 138 de la Loi modifiant la Loi sur le patrimoine
culturel et d'autres dispositions législatives permet au ministre de la Culture
et des Communications de réduire le délai de
90 jours qu'une municipalité doit respecter avant de permettre la
démolition d'un immeuble datant d'avant 1940.
J'ai oublié
de remercier, je m'excuse, le personnel, qui était Me Paradis. Merci. Nous
avons maintenant quelqu'un
du ministère de la Culture. Merci beaucoup. Alors, voilà.
M. Derraji : ...de remercier toutes
les équipes, pour ne pas dire qu'on vous a exclus. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Ça
s'est fait rapidement, hein, c'est pour ça?
Mme Lecours (Les Plaines) : ...parce
que c'est important de souligner le travail qui a été fait, effectivement, merci
beaucoup. Donc, alors voilà, c'est pour modifier le délai de 90 jours.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Excellent.
Alors, effectivement, merci, Me Paradis. Y a-t-il
des interventions à 92? Député de Nelligan.
M. Derraji : Cet allègement vise juste
à exécuter la décision prise. Ça veut dire que la municipalité, on ne va plus
lui donner, genre, des mois et des mois. La décision, elle est prise, elle doit
se conformer au bout de 90 jours.
Mme Lecours (Les Plaines) :
Exactement.
M. Derraji : O.K.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Excellent. Y a-t-il d'autres interventions
à l'article 92? Est-ce que l'article 92 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Parfait. Nous poursuivons maintenant avec une autre section,
Facilitation de la participation des municipalités...
M. Derraji : ...bref, efficace.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
on a déjà...
Mme Lecours (Les Plaines) : Bien
oui, merci beaucoup.
La Présidente (Mme IsaBelle) : On ne
sait même pas le nom.
Mme Lecours (Les Plaines) : Merci
beaucoup pour votre efficacité.
La Présidente (Mme IsaBelle) : O.K.
Déjà, peut-être juste, au moins, nous dire son nom, là, qui était avec nous,
madame...
Mme Malack (Dominique) : Dominique
Malack du ministère de la Culture.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Bien, merci, merci de vous être déplacée pour être avec nous. Alors,
nous poursuivons avec le bloc 5 ou la section 5, Facilitation de la
participation des municipalités au Circuit électrique d'Hydro-Québec. Nous
allons lire, maintenant, Mme la ministre, l'article 18, s'il vous plaît.
Mme Lecours (Les Plaines) : Page
166, Mme la Présidente. Merci beaucoup. Donc, l'article 18, Loi sur Hydro-Québec.
Donc, la Loi sur Hydro-Québec (chapitre H-5) est modifiée par l'insertion,
après l'article 48.2, du suivant :
«48.3. Une municipalité peut conclure une
entente avec la société afin d'offrir un service public de recharge pour véhicules électriques dans le cadre d'un
réseau établi par la société ou par l'une de ses filiales en propriété
exclusive.
«Dans le cadre de cette entente, la société peut
prévoir que la municipalité doit, malgré les règles de passation des contrats
qui sont applicables à cette dernière, se procurer certains équipements et
services uniquement auprès de fournisseurs [de] la société ou l'une de ses
filiales en propriété exclusive a retenus.
«Pour retenir un fournisseur visé au deuxième
alinéa, la société ou l'une de ses filiales en propriété exclusive doit avoir
procédé à un processus d'appel d'offres mené dans le respect de tout accord
intergouvernemental de libéralisation des marchés applicable à cette
municipalité.»
Commentaires :
L'article 18 du projet de loi propose d'abord d'introduire dans la Loi sur
Hydro-Québec une habilitation permettant aux municipalités de conclure une
entente avec Hydro-Québec afin d'offrir un service public de recharge pour
véhicules électriques dans le cadre d'un réseau établi par Hydro-Québec ou par
l'une de ses filiales en propriété exclusive.
Le nouvel article 48.3
mentionne également que, dans le cadre de cette entente, Hydro-Québec peut
prévoir qu'une municipalité doit se procurer certains équipements et services
uniquement auprès de fournisseurs retenus par Hydro-Québec ou l'une de ses
filiales en propriété exclusive dans le cadre d'un processus d'appel d'offres
mené dans le respect de tout accord intergouvernemental de libération des
marchés applicable à cette municipalité. Cela permet d'écarter des règles de
passation de contrat applicables à une municipalité dans le cadre d'une telle
entente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Excellent. Y a-t-il des interventions à l'article 18? Il n'y a pas d'intervention à l'article 18. Alors, est-ce
que l'article 18 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Adopté. Excellent. Est-ce que l'article 104 est une disposition diverse... Je vais vous laisser le lire, c'est...
Mme Lecours (Les
Plaines) : ...avant de libérer le...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Ah! d'accord.
Mme Lecours (Les
Plaines) : Le 104 et le 105, je peux les lire, Mme la Présidente, mais
ce sont également des dispositions de concordance.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Parfait. Je vais vous inviter à les lire, ils sont brefs.
Mme Lecours (Les
Plaines) : Merci. Donc, Dispositions diverses, transitoires et
finales. L'article 104 : Le décret no 839-2013 du 23 juillet
2013 (2013, G.O. 2, 3523), concernant la conclusion d'une entente relative
à la prise en charge par des municipalités
de la responsabilité d'offrir un service de recharge public pour les véhicules
électriques dans le cadre du Circuit électrique d'Hydro-Québec, et une
entente conclue entre une municipalité et le ministre des Ressources naturelles
et de la Faune en vertu de ce décret cessent d'avoir effet le (indiquer ici la
date de la sanction de la présente loi).
Donc, cet article
propose, effectivement, que le décret que j'ai mentionné et une entente conclue
entre les municipalités et le ministère des Ressources naturelles et de la
Faune, en vertu de ce décret, cessent de s'appliquer. Actuellement, ces
derniers prévoient le mécanisme habilitant les municipalités à offrir un
service de recharge public pour les véhicules électriques dans le cadre du
Circuit électrique d'Hydro-Québec. Ce mécanisme d'habilitation n'est plus
nécessaire en raison de l'habilitation introduite dans la Loi d'Hydro-Québec
par l'article 18 de ce projet de loi.
Et
l'article 105. Ça vous va?
La Présidente (Mme
IsaBelle) : On n'a pas demandé le consentement pour faire les deux
articles en même temps. On va juste y aller,
là, rapidement. Est-ce que l'article 104, il y a des interventions pour
l'article 104? Est-ce que l'article 104 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Adopté. Parfait. Alors...
Mme Lecours (Les
Plaines) : Est-ce qu'on a adopté le 18? Je m'excuse, mais je pense
qu'on...
Des voix :
...
Mme Lecours (Les
Plaines) : On ne l'a pas adopté, le 18, Mme la Présidente?
M. Derraji :
Vous êtes sûrs?
La
Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, oui, le 18 est adopté, là. Est-ce qu'il y avait des éléments que vous
auriez...
Mme Lecours (Les
Plaines) : C'est parce que c'est de la concordance.
M. Derraji :
Non, non, j'ai le même doute, mais, bon, je vous suis, si on l'a voté. Oui oui,
c'est bon.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Moi, j'ai adopté, en tout cas.
M. Derraji : C'est bon, c'est bon.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Je vais vérifier. On l'a bien adopté?
Une voix :
...
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Oui, ça a été adopté. Alors là, dans ce bloc-là, dans
cette section-là, on a le 18 d'adopté, et nous venons d'adopter le 104. Il
reste un autre article touchant la concordance, encore.
• (11 h 50) •
Mme Lecours (Les
Plaines) : ...qui est toujours de la concordance.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : L'article 105.
Mme Lecours (Les
Plaines) : J'en fais la lecture? Oui. Une entente de partenariat...
L'article 105 : Une entente de
partenariat pour le déploiement de bornes de recharge pour véhicules
électriques dans le cadre du Circuit électrique d'Hydro-Québec entre une
municipalité et Hydro-Québec, en vigueur le (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi), est
réputée être une entente conclue en vertu du premier alinéa de l'article 48.3
de la Loi sur Hydro-Québec (chapitre H-5), édicté par
l'article 18 de la présente loi. Une telle entente de partenariat continue
d'avoir effet jusqu'à ce qu'elle soit remplacée ou résiliée par les parties.
La Présidente (Mme
IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions? Alors, est-ce que
l'article 105 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Adopté.
Excellent. Alors, écoutez, avant de commencer le sujet 6 ou le
bloc 6, on... Oui, merci, madame, on n'a toujours pas... Excusez. Merci,
député de Nelligan, de nous rappeler de remercier.
Alors, avant de
commencer le secteur agricole, le sujet 6, on va suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à
11 h 51)
(Reprise à 12 h 10)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, nous constatons qu'il y a un
remplacement. Est-ce que nous avons le consentement pour que la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue
puisse remplacer la députée de Mercier?
Des voix :
Consentement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Nous avons reçu un nouvel article de la
part de... un amendement introduisant un nouvel article de la part du député de
Nelligan. Alors, je vous invite à le lire, s'il vous plaît.
M. Derraji : Merci, Mme
la Présidente. Donc,
l'article 19.1 : Insérer après l'article 19 du projet de loi de l'article 19.1 :
19.1 L'article 4
de la Loi sur le ministère de l'Économie et de l'Innovation est modifié par
l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, de la phrase suivante :
«Il doit également
veiller à l'allègement réglementaire en veillant à la mise en place au sein des
différents ministères, du principe du un pour un pour la charge administrative
et réglementaire des entreprises.»
Je peux l'expliquer,
Mme la Présidente, très rapidement. Au fait, nous avons reçu des groupes, et
j'en suis sûr et certain, que Mme la
ministre partage cette préoccupation, c'est que le collègue député de
Saint-Jérôme... par rapport à des groupes qui disent que, écoutez, il
faut faire attention au niveau de l'allègement quand on a d'autres choses qui
se rajoutent sur la table.
Nous avons aussi
parlé... Nous avons parlé, aussi, de projets de loi en cours, l'effet de
certains projets de loi, notamment le projet de loi n° 59,
la modification du régime de santé et sécurité au travail, et il y a des
groupes qui nous on dit : Écoutez, au moins, au moins, respectez du un
pour un. Je pense même, on a eu un échange avec un groupe qui disait :
Bien, du deux pour un, et je me rappelle que j'ai proposé, même, du trois pour
un, donc, si on veut vraiment aller dans l'allègement réglementaire.
Donc, à part
l'amendement que je vous propose, moi, je pense que, si on veut aller vraiment
de l'avant avec un allègement réglementaire
administratif, que le principe qui doit guider nos réflexions, c'est du un pour
un d'une manière... c'est le minimum pour diminuer la charge
administrative et réglementaire des entreprises. Voilà, Mme la Présidente.
Donc, merci beaucoup.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il des interventions? Mme la
ministre, voulez-vous intervenir?
Mme Lecours (Les
Plaines) : Bien entendu. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je
comprends très bien la préoccupation du
collègue de Nelligan. Évidemment, nous avons la même préoccupation, ce sur quoi
nous travaillons.
Cela dit, la politique a
été mise en place en 2017. Nous sommes actuellement... J'avais oublié le
contexte de la pandémie, qui a quand même duré un certain temps et dans lequel
nous ne sommes pas encore tirés, bien qu'on fait des pas de géant, mais on
n'est pas encore sortis de cette période-là. Et on travaille beaucoup à
analyser les effets de la politique, que ce
soit les effets positifs puis les effets également d'amélioration, tout ce
qu'il y a à améliorer. Nous sommes à l'oeuvre à cet égard-là, et on veut
voir comment on va procéder. Est-ce que ça va être de façon législative? Est-ce
que ça va être d'autres façons? Il n'y a pas que ce mode de fonctionnement.
Alors, je
comprends la préoccupation, mais, à ce moment-ci, l'amendement, bien que c'est
tout à fait louable, on ne pourrait pas l'étudier actuellement, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Y a-t-il donc d'autres interventions concernant l'amendement déposé,
introduisant le nouvel article 19.1? Non? Il n'y a pas d'autre
intervention? Alors, est-ce que l'amendement est adopté?
M. Derraji : Par appel nominal, s'il
vous plaît.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Par
appel nominal? Parfait.
La Secrétaire : Pour, contre,
abstention. M. Derraji (Nelligan)?
M. Derraji : Pour.
La Secrétaire :
Mme Lecours (Les Plaines)?
Mme Lecours (Les Plaines) : Contre.
La Secrétaire :
M. Chassin (Saint-Jérôme)?
M. Chassin :
Contre.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Contre.
La Secrétaire :
Mme Boutin (Jean-Talon)?
Mme Boutin : Contre.
La Secrétaire :
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
La Secrétaire :
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Abstention.
La Secrétaire : Et Mme Perry
Mélançon (Gaspé)?
Mme Perry Mélançon : Pour.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Abstention. Donc, l'amendement déposé par
le député de Nelligan introduisant le nouvel article 19.1 est
rejeté.
Nous allons suspendre quelques instants, s'il
vous plaît.
Mme Lessard-Therrien : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) : Oui,
députée de... oui.
Mme
Lessard-Therrien : Bien, avant l'ajournement, j'aimerais faire...
j'aimerais prendre la parole. Est-ce que c'est le bon moment?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Peut-être pas tout de suite parce qu'on
avait une planification. Je vous laisserai le faire après. Bien, à moins
que... Ça touchait quel sujet?
Mme
Lessard-Therrien : Bien, ça touche le prochain bloc.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Ah!
on n'est pas rendus là.
Mme Lessard-Therrien : Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) : On
va... Merci de me le demander.
On va juste suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 15)
(Reprise à 12 h 16)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous avons, je pense, une intervention de la part de la ministre.
Mme
Lecours (Les Plaines) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Donc, effectivement, nous sommes rendus au secteur agricole, qui
comprend un certain nombre d'amendements à la loi, regroupés de différentes façons. Compte tenu du début, lors de l'étude article
par article... en fait, avant même le début de l'article par article, compte
tenu de la motion qui a été déposée, Mme la
Présidente, je suis tout à fait disposée à ce que le ministre de l'Agriculture
puisse défendre les articles au niveau de son champ d'intérêt.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Touchant le domaine de l'agriculture. D'accord. Excellent. Merci. Est-ce qu'il
y a d'autres interventions? Député de Saint-Jérôme, oui.
M. Chassin : Et
donc ce que je comprends dans la mécanique, si tout le monde est d'accord,
c'est qu'on remplacerait donc ministre par un ministre selon l'article 189
de notre règlement, Mme la Présidente, plutôt que de la motion préliminaire de
l'article 244.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Donc,
ce qui est proposé, c'est que le ministre de l'Agriculture agisse au nom de la
ministre actuelle de l'Économie. Député de Nelligan.
M. Derraji : Merci, Mme la
Présidente. Je vais prendre quelques secondes pour remercier les collègues. Le
projet 103 est un projet qui vise l'allègement réglementaire
administratif, et, je le dis souvent au début, il ne faut pas oublier pourquoi
on le fait, pourquoi nous sommes tous réunis autour de cette table, c'est pour
l'allègement réglementaire. Je sais qu'il y avait un travail de fond qui a été
commencé par les collègues. Mais je tiens aussi, aujourd'hui, à vous remercier
d'avoir cette ouverture, de laisser le ministre de l'Agriculture parler du bloc
qui touche l'allègement réglementaire et sa vision, notamment, avec les sujets
évoqués sur la table. Donc, c'est tout à votre honneur. Donc, merci encore une
fois. Voilà.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Donc, est-ce qu'il y a d'autres interventions? Alors, je comprends... Est-ce que j'ai votre consentement pour qu'on puisse retirer, effectivement, la motion préliminaire proposée au tout début?
M. Derraji : ...c'est juste de dire,
oui, le dépôt de la motion, je l'ai fait au début. Encore une fois, c'est grâce
à vous si on est rendus là. Donc, si ça va permettre la poursuite de l'étude de
ce projet de loi par M. le ministre de l'Agriculture par rapport à ce volet qui
touche le volet agricole, je n'ai aucun enjeu à retirer la motion que j'ai
déposée au début pour pouvoir continuer l'étude de ce projet de loi n° 103.
Retrait de la motion proposant d'entendre le ministre
de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Est-ce que nous avons le consentement de tout le monde? Oui? Consentement.
Merci.
Alors, écoutez, la motion préliminaire est
retirée, et, en vertu de l'article 189, tel que proposé par le député de Saint-Jérôme,
le ministre de l'Agriculture agira donc effectivement au nom de la ministre
déléguée à l'Économie.
Oui. Alors, la parole est à la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Mme Lessard-Therrien : Merci,
Mme la Présidente. En fait, je pense que tout le monde ici a constaté, là, que
le bloc sur l'agriculture a suscité quand même beaucoup de questions, beaucoup
de débats la semaine dernière sur les amendements
qui vont être apportés à la loi et les différents articles
qui sont présentés dans le cadre du projet
de loi n° 103. Je m'attends à ce que le ministre de l'Agriculture dépose des amendements pour répondre aux préoccupations des différents groupes qui ont manifesté leurs préoccupations.
J'aimerais, Mme la Présidente, si c'était possible, si le ministre compte
déposer des amendements, qu'il puisse le faire dès maintenant sur Greffier pour
que les groupes puissent avoir l'opportunité d'en prendre connaissance avant
que nous débutions l'étude détaillée. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, c'est bien entendu. Le message
sera fait, mais c'est tout ce que je peux faire pour le moment.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Alors, écoutez, compte tenu de l'heure, effectivement,
il nous resterait à peine quelques minutes avant la fin, alors, nous allons donc ajourner jusqu'à
la prochaine rencontre, qui aura lieu... on ne le sait pas, alors sine die. Bon
dîner, tout le monde, et merci de votre belle collaboration.
(Fin de la séance à 12 h 20)