(Quinze heures)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Bonjour, tout le monde. Alors, ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte. Je demande à toutes les personnes dans
la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils
électroniques.
La commission
est réunie afin de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi n° 15, Loi
sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. M. Provençal (Beauce-Nord) remplace M. Simard
(Montmorency); M. Benjamin (Viau) remplace Mme Anglade
(Saint-Henri—Sainte-Anne); Mme Robitaille
(Bourassa-Sauvé) remplace M. Rousselle
(Vimont); et M. Marissal (Rosemont) remplace M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve).
Étude détaillée (suite)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Lors de l'ajournement de nos travaux, le 29 novembre, nous avions
débuté l'étude d'un amendement déposé par Mme la ministre à l'article 22
du projet de loi. Est-ce que vous souhaiteriez que la ministre relise l'amendement?
C'est ce qu'on fait habituellement. Est-ce que vous souhaitez, ou vous l'avez déjà
avec vous dans vos feuilles?
M. Benjamin : ...Mme la
Présidente, donc, le temps de...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
De placer vos choses?
M. Benjamin : ...de placer mes
choses. Oui, tout à fait.
La Présidente (Mme IsaBelle) : D'accord.
Sinon, vous l'avez. Tout le monde a l'amendement, la copie? Alors, parfait.
Alors, Mme la ministre accepte de lire l'amendement. Alors, on va porter une
attention, s'il vous plaît.
Mme Proulx
(Berthier) : Merci, Mme la Présidente : L'article 22 est modifié par l'insertion,
après «pour en exercer», de «provisoirement».
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement. Alors, député de Viau.
M. Benjamin : Merci. Avant de commencer, Mme la Présidente, j'aimerais savoir combien de temps qu'il me reste.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Ah! huit minutes.
M. Benjamin : Huit minutes.
Parfait. Alors, bien, merci beaucoup. Bien, bonjour, Mme la Présidente. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Donc, très
content de nous retrouver au sein de cette commission, donc, pour
continuer l'étude détaillée du projet
de loi, du projet de loi n° 15, projet
de loi important, je crois, pour nous
tous, Mme la Présidente, puisque c'est un projet
de loi, donc, qui va... qui confirmera
beaucoup de choses que fait déjà la Régie des installations olympiques
et qui permettra... qui donnera les moyens à la Régie des installations olympiques, éventuellement, si le projet
de loi a... sera adopté par l'Assemblée nationale... Société de développement
et de mise en valeur du Parc olympique.
Ce que nous avons
tenté, ce que nous tentons et ce que nous tenterons de faire, Mme la
Présidente, au cours des prochaines heures,
en tout cas, des heures qui nous restent dans le cadre de cette étude détaillée,
c'est de nous assurer, donc, puisque nous l'avons fait notamment via les
amendements que nous avions apportés, c'est de nous assurer, évidemment, donc, puisqu'il n'y a pas de projet de
loi parfait, c'est de nous assurer, évidemment, d'améliorer ce projet de
loi, de pouvoir... Et c'est pour cette raison que, dès le départ, nous avions
demandé de faire cette analyse article par
article, alinéa par alinéa et paragraphe par paragraphe. Nous voulons nous
assurer que ce projet de loi, une fois présenté à l'Assemblée nationale, donc, répondra, en fait, à
la mesure, donc, de toutes les sensibilités qui sont autour de cette table,
de cette commission, donc, aux attentes, aux
attentes de cette société-là, mais de l'ensemble des Québécoises et des
Québécois, puisqu'il
s'agit avant tout, et nous l'avions rappelé, Mme la ministre et moi, il s'agit
avant tout de ces 4 milliards de dollars, donc, la valeur de cette
société-là, de la Régie des installations olympiques... du Parc olympique.
Pour
ce qui est de l'amendement que nous avons devant nous, j'avais commencé déjà
par... lors de mes interventions, à rappeler
que, quoiqu'intéressant, l'amendement qui est apporté, c'est-à-dire le
«provisoirement»... mais nous croyons que
c'est un amendement qui ne dit pas tout, qui ne répond pas, notamment, aux
attentes et aux commentaires formulés par, notamment, le député de
Nelligan, qui vient de se joindre à nous, et aussi, donc, par d'autres
intervenants au sein de cette commission, puisqu'il y a des éléments auxquels
ça ne répond pas.
Donc,
quand... Si vous permettez, Mme la Présidente, donc, j'aurais une première
question pour Mme la ministre, et je
vais lui demander de... donc, si elle daigne y répondre. Donc, quand Mme la
ministre, quand... Quand Mme la ministre évoque le mot «provisoirement», donc, «provisoirement», dans le temps,
ça veut dire quoi pour elle, «provisoirement», dans le temps, ça veut
dire quoi pour elle?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Merci, Mme la Présidente. Donc : pendant l'absence,
pendant l'empêchement, pour pouvoir être en mesure d'exercer ses fonctions.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : C'est tout? C'est bien. Est-ce qu'il y a
d'autres questions?
M. Benjamin :
Absolument, Mme la Présidente. Donc, ça, c'est... Je comprends que c'est...
pour... le temps pour pouvoir occuper ses
fonctions. Mais ce que je veux dire, «provisoirement», dans le temps, ça veut
dire quoi pour elle? Est-ce que ça veut dire un mois, deux mois, trois mois, six
mois, un an, deux ans? Qu'est-ce que ça veut dire pour elle dans le temps?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : On ne peut pas présumer, temporaire étant temporaire. Par
exemple, on se faisait des exemples de... M.
le P.D.G. doit s'absenter, il a une grosse grippe. Finalement,
le médecin dit : C'est un gros mois. Au bout de trois semaines, il va mieux, revient devant son médecin et
rentre encore, à nouveau, dans ses fonctions de P.D.G.. Il est
impossible pour nous de mettre un cadre, un nombre de jours associés à la
définition de temporaire. C'est donc de façon temporaire.
Ce
qui est extrêmement important ici, Mme la Présidente, c'est de
préciser que presque toutes nos sociétés
d'État, 21 des 22 sociétés d'État qui ont le
type de loi constitutive, qui sont régies par la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, renferment
une mesure qui est extrêmement claire, qui est extrêmement précise et qui
donne le pouvoir, donc, au conseil
d'administration de pouvoir nommer de façon temporaire la personne qui est
appelée à remplacer le P.D.G..
Il n'y a aucune des 21, des 22 sociétés et
organismes qui sont soumis à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
qui vient donner un chiffre, un mois, une
semaine, même un nombre d'heures à la personne qui est appelée à remplacer
de façon temporaire le P.D.G. de chacune des
21, des 22 sociétés d'État pour le remplacement du P.D.G. en cas d'absence
ou encore en cas d'empêchement. C'est exactement la même chose pour la Régie
des installations olympiques.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député de Viau.
M. Benjamin :
Merci, Mme la Présidente. Puisque la ministre fait référence aux autres
sociétés d'État, donc, le collègue de Nelligan en a fait référence.
Et, là encore, je
réitère ma question. Quand vient le temps de parler d'en cas d'absence ou
d'empêchement, c'est le conseil
d'administration qui est ici, qu'on a devant nous, qui peut désigner un membre
du personnel de la société. Or, Mme
la ministre vient de nous dire qu'elle n'est pas capable, dans le temps, c'est
ce qu'elle nous a dit, Mme la Présidente, de situer dans le temps... de combien peut être cette absence, elle...
puisqu'elle n'est pas capable de situer de combien cette absence. Or, dans d'autres sociétés d'État,
Mme la Présidente, c'est la ministre ou le ministre qui nomme, qui assume
ces responsabilités. Alors, la question
que j'aimerais poser à la Mme la ministre : Est-ce qu'elle est prête, dans
ce cas-ci, dans le cas qui est devant nous, à faire comme d'autres
sociétés d'État, c'est-à-dire, au lieu que ce soit le conseil d'administration,
mais que ce soit elle qui désigne?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Merci, Mme la Présidente. Pour ce qui est de la Société
de développement et de mise en valeur
du Parc olympique, pour ce qui est de la Régie des installations olympiques,
tous, tous les membres du conseil d'administration sont nommés par le
gouvernement du Québec. Chacun des membres qui est nommé est nommé par le
gouvernement du Québec. On se rappelle initialement, profil de compétence pour
pouvoir siéger sur les conseils d'administration,
entre autres, de la RIO, mais je fais référence aussi aux 21 des 22 sociétés
et organismes qui sont assujettis exactement
à la même Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. Donc, tous les membres
des conseils d'administration sont
nommés par le gouvernement du Québec. Ce n'est pas Jos Bleau, là, qui peut
venir siéger — avec
tout le respect que j'ai pour Jos — à titre de membre sur le
conseil d'administration de ces sociétés d'État et de ces organismes-là.
Si
on ne donne pas, Mme la Présidente, le pouvoir au conseil d'administration de
nommer de façon temporaire le président-directeur général de notre
société d'État, ça m'apparaît comme étant un total désaveu de la nomination des membres du conseil
d'administration. C'est un travail qui est rigoureux. C'est un travail qui est
sérieux, qui est fait, de la part des
sociétés d'État, pour nommer la composition de son conseil d'administration. Si
on ne confère pas au conseil d'administration,
comme c'est le cas, je le répète, dans 21 des 22 sociétés d'État, le pouvoir de nommer un P.D.G.
de façon temporaire ou intérimaire,
personnellement, je trouve que c'est un désaveu, c'est un manque de respect
pour la fonction des membres qui
siègent sur les conseils
d'administration des sociétés
et organismes qui sont assujettis aux mêmes lois de gouvernance
que celles de la société.
• (15 h 10) •
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Oui,
député de Viau.
M. Benjamin : Mme la
Présidente, je constate véritablement une forme de contradiction dans ce que vient de nous dire Mme la
ministre, et je m'explique, Mme la Présidente. Dans un premier temps, Mme la
ministre nous dit que c'est le gouvernement qui nomme. C'est vrai, effectivement,
c'est le gouvernement qui nomme et qui doit nommer. Mais, dans l'article que
nous avons devant nous, Mme la Présidente, en cas d'absence, et je lis
l'article... l'amendement, pardon, qu'on a devant nous : «En cas d'absence
ou d'empêchement du président-directeur général, le conseil d'administration peut désigner un membre du personnel de la société
pour en exercer provisoirement les fonctions.» Alors, c'est une contradiction flagrante, parce que, dans la mesure où Mme la ministre n'a pas été et n'est toujours pas en mesure de nous dire, quand on
évoque «provisoirement», de combien de temps il s'agit, donc, alors, ça peut
être provisoirement... comme ce n'est pas
défini, ça peut être un an, deux ans, trois ans, je ne sais pas. Alors, dans ce
cas-là, ce qu'on fait, ce que cet amendement-là
viendrait faire... viendrait enlever un pouvoir que le gouvernement a de nommer quelqu'un et de le donner à un conseil d'administration, puisque, même... Donc, moi, je voudrais bien que
ce soit un vote de confiance envers
le conseil d'administration, mais dans la mesure où le «provisoirement»,
c'était défini, c'était déterminé. Or,
le «provisoirement» n'est pas déterminé. Et Mme la ministre n'est pas en
mesure de le déterminer, le «provisoirement».
Alors, à ce moment-là, donc, moi, ce que je demande... Je veux bien me rendre aux arguments de
Mme la ministre lorsqu'elle dit que c'est le gouvernement qui nomme. Mais l'amendement que nous avons devant nous ne nous dit pas...
ce n'est pas ce que l'amendement
devant nous nous dit. L'amendement que nous avons devant nous dit : C'est le conseil d'administration qui aurait le
pouvoir de désigner un membre du personnel sur une base provisoire, et un
provisoire qui n'est pas déterminé, donc.
Alors, la question est entière : Est-ce que, oui ou non... Ce
que je demande à Mme la ministre : Quel
est le rôle... où est-ce qu'elle est,
à ce moment-là, la ministre, dans l'amendement qui est là devant nous, où
est-ce qu'elle est, la responsabilité, sa responsabilité, dans
l'amendement que nous avons devant nous, comme ministre responsable, donc, de
la Société de développement et de la mise en valeur du Parc olympique?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Je veux juste préciser que Mme la
ministre n'a pas dit ce que vous mentionnez là. Mme la ministre, elle a
bien précisé... Vous voulez peut-être le répéter.
Mme Proulx
(Berthier) : Mme la Présidente, vous siégez très bien, je...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : D'accord... Effectivement, il faut
faire attention. Mme la ministre n'a pas contredit l'amendement qui est ici, elle a dit que les
membres de son conseil d'administration étaient nommés par le gouvernement.
Elle n'a pas dit que le D.G., ici, était
nommé par le gouvernement. Alors, je donne la parole à Mme la ministre pour
qu'elle le répète clairement, parce
que c'est ce qu'elle a dit. Moi, j'ai bien entendu ça, là. D'accord, je laisse
la ministre le répéter.
Mme Proulx
(Berthier) : Merci, Mme la Présidente. Donc, pour revenir initialement
à ce qui a été présenté comme projet
d'amendement de l'opposition officielle, je répète que 21 des 22 sociétés
qui sont régies par exactement... et les organismes, Mme la Présidente,
qui sont régis par la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, c'est
toujours, toujours, toujours la même
structure qui est mise en place. Donc, ce sont les membres du conseil
d'administration qui vont, en cas d'absence ou d'empêchement, désigner
un membre du personnel, un employé.
Si jamais ce mot-là
vous embête, là, si le mot «membre du personnel» vous embête, je sais que, dans
d'autres sociétés d'État, nous utilisons le
mot «dirigeant». Sur 17 des 21 sociétés d'État, là, dans le libellé, il y
en a qui utilisent le mot «dirigeant».
Si «membre du personnel» devait vous ennuyer, moi, je n'ai pas d'inconvénient,
Mme la Présidente, à changer «membre
du personnel de la société pour en exercer les fonctions» par «dirigeant de la
société pour en exercer les fonctions». Donc, je tiens, donc, à préciser
là-dessus que 17 des 21 sociétés d'État auxquelles on fait référence
depuis le début des travaux d'aujourd'hui... on utilise le mot «dirigeant».
Donc,
pour revenir ici, tous les membres du conseil d'administration sont nommés par
le gouvernement du Québec, par le
gouvernement du Québec, par la ministre du Tourisme du Québec. C'est un
exercice qui est extrêmement rigoureux. On le sait, on aura des changements à faire. On aura beaucoup de
travail, M. le Président-directeur général, moi, nos équipes, le gouvernement du Québec, si ce projet de loi arrive à terme, pour nommer, donc, des membres du conseil d'administration qui vont remplir
chacun des mandats qui leur seront conférés suite à la modification de cette
société-ci. Je le répète, c'est un travail qui est rigoureux, c'est de
désavouer, en quelque sorte, les compétences, le travail acharné que toutes les
équipes mettent en place pour nommer un conseil d'administration que de ne pas
écouter les recommandations qui viendraient dudit conseil pour nommer un
dirigeant, donc, ou un membre du personnel à titre intérimaire.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député de Viau.
M. Benjamin : Merci,
Mme la Présidente. Je ne sais pas si,
comme moi, vous avez lu l'article 19 du projet de loi que nous avons
devant nous, qui rappelle que le gouvernement...
c'est le gouvernement qui nomme le président-directeur général
de la société. Donc, en affirmant, en affirmant ce que je viens d'affirmer, ce
n'est pas faux. Mais là n'est pas la question. Là n'est pas la question.
Est-ce
que j'ai compris — je
demande à la ministre de me préciser — est-ce que j'ai compris que Mme la ministre
nous a dit que, dans toutes les sociétés d'État, en cas d'absence ou
d'empêchement du président-directeur général, c'est le... en cas d'absence,
donc, c'est le conseil d'administration qui désigne un membre du personnel pour
exercer provisoirement les fonctions?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Avec plaisir, Mme la Présidente. Les lois constitutives
des 21 des 22 sociétés d'État et
organismes assujettis à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, comme la
Société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique, renferment une mesure qui est précise, qui va
conférer clairement au conseil d'administration le pouvoir de nommer la
personne qui sera appelée à remplacer de façon temporaire son
président-directeur général. 21 des 22 sociétés et organismes qui sont
assujettis à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député de Viau.
M. Benjamin : Merci,
Mme la Présidente. Donc, je remercie
la ministre pour sa réponse, mais la prochaine question : Dans cette loi à laquelle Mme la ministre fait référence,
j'aimerais qu'elle me précise... Est-ce que c'est de manière déterminée ou
indéterminée?
Mme Proulx
(Berthier) : C'est exactement
le même libellé qu'à l'article 22 de la Loi sur la Société
de développement et de mise en
valeur du Parc olympique. C'est exactement le même libellé. Donc, je le
répète : «En cas d'absence ou d'empêchement du président-directeur général,
le conseil d'administration peut désigner un membre du personnel — ou un
dirigeant, là, si jamais l'idée vous plaisait — de la société [d'État] pour [...]
exercer les fonctions.» Exactement le même libellé, madame.
M. Benjamin :
Il me reste encore quelques secondes, Mme la Présidente?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui.
M. Benjamin :
Rapidement, donc, il n'y a aucun article, dans aucune loi constitutive,
d'aucune société d'État où on parle d'absence déterminée ou
indéterminée.
Mme Proulx
(Berthier) : Aucunes qui sont régies par la loi sur la gouvernance,
tel qu'est le cas de la RIO et de la Société de développement et de mise en
valeur du Parc olympique, non, aucune, aucune, aucune société.
M. Benjamin :
Mme la Présidente, vous comprendrez qu'à la lumière de toutes les questions
qu'on a posées, et, notamment,
donc, sur le fait que le «provisoirement», donc, ici, donc, on n'est pas
capable de le dire dans le temps... donc, à ce stade-ci, je vais vous
demander de suspendre temporairement, on va amener un sous-amendement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : D'accord. Alors, nous allons suspendre quelques
instants. Merci.
(Suspension de la séance à
15 h 18)
(Reprise à 15 h 27)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, nous recommençons. Député
de Viau, vous aviez l'intention
de déposer un sous-amendement.
M. Benjamin : Oui, effectivement, Mme la
Présidente. Cependant,
donc, je me suis ravisé, donc je ne vais pas déposer tout de suite mon sous-amendement. Je vais permettre de poursuivre le débat sur l'amendement de la ministre.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, nous poursuivons. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
sur l'amendement déposé par la ministre? Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Merci, Mme la Présidente. C'est juste que, dans l'ordre des choses, là, le
sous-amendement déposé par le Parti libéral n'était pas
admissible. Donc, j'aimerais juste qu'on revoie un peu la séquence d'où on est,
là, dans les amendements
et sous-amendements, pour que ce soit très clair de savoir où nous
en sommes rendus. Parce que le sous-amendement déposé par le Parti libéral, où on libellait... parce qu'on rajoutait un
alinéa, donc, puisqu'on ne peut pas rajouter un alinéa, il n'était pas
recevable. Je veux savoir, dans la séquence, où on en est rendu.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Actuellement, nous sommes sur l'article 22, l'amendement que vous avez déposé. Il n'y a pas d'autre sous-amendement ou
rien d'autre sur l'article 22, il n'y a que votre amendement.
Mme Proulx
(Berthier) : Donc, l'autre a été retiré, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) : Tout
à fait.
Mme Proulx (Berthier) :
Parfait. Merci, merci de cette précision.
M. Derraji : ...retiré.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il n'a pas été... Oui, il a été même...
M. Derraji : ...il a été
suspendu.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Non, on est à l'article 22, là.
Restons à notre article 22. Nous avons un amendement de la ministre
à l'article 22.
M. Derraji :
...l'article 22, il a été suspendu, parce que le lendemain, je m'en
rappelle... et ils sont venus pour nous présenter un nouvel amendement, et on a
suspendu celui qu'on a voté la veille.
Mme Proulx (Berthier) :
...retiré, M. le député de Nelligan, parce que...
M. Derraji : Provisoirement.
Provisoirement.
Mme Proulx (Berthier) : Non,
parce que vous aviez rajouté un alinéa, et il était impossible...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, on va suspendre les travaux,
le temps qu'on... On suspend les travaux, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 15 h 29)
(Reprise à 15 h 32)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : On recommence. Donc, est-ce
qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement de
la ministre à l'article 22? Député de Viau.
M. Benjamin : Il me reste
encore un peu de temps, Mme la Présidente, oui?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui...
M. Benjamin : D'accord,
parfait. Alors, écoutez, toujours...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Non, non. On vient de me dire que non. Alors, votre temps est écoulé. Est-ce qu'il y a d'autres intervenants ou
d'autres interventions sur l'amendement à l'article 22? Députée de Fabre.
Mme Sauvé : Bonjour, Mme
la Présidente. Alors, j'aurais, dans le fond, besoin d'éclaircissements par
rapport à l'amendement de la ministre. C'est toute la notion, encore une fois, du «provisoirement». J'aimerais avoir des explications, j'aimerais mieux comprendre de deux façons. Le
«provisoirement», dans la clarification de la définition, est-ce qu'on est en
train de parler d'un espace temporel, donc d'une durée de temps ou est-ce qu'on
est aussi en train de parler... Parce qu'il
y a la notion de temps mais il y a
la notion aussi de la nature de l'absence. Alors, j'aimerais ça, pour ma propre
gouverne, Mme la Présidente, comprendre un peu plus la définition qui est envisagée, sous-jacente au mot «provisoirement».
Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, ça veut dire «pendant l'absence». Donc,
«provisoirement», c'est : «pendant l'absence».
Et là maintenant
vous demandez d'avoir la nature de l'absence. Alors, il y a
un P.D.G. d'une de nos sociétés d'État qui a été aux
prises avec des problèmes familiaux, un enfant qui ne file pas, un enfant qui
ne file vraiment pas puis qui n'a pas les idées claires, et
donc ça inquiète grandement le P.D.G. de la société, des idées suicidaires pour
l'enfant. Alors, le P.D.G.
de la société décide de prendre une absence temporaire. Et le conseil d'administration, donc, de ladite société a nommé de façon
provisoire un autre P.D.G.. Revient au bout de deux mois, la situation familiale s'est améliorée. Malheureusement, au bout d'un mois plus tard,
l'enfant ne va toujours pas mieux.
Et donc, au bout d'un certain temps, je vous
dirais, au bout de trois mois... vous comprendrez que le conseil
d'administration, quand c'est un P.D.G., homme ou femme, là, je ne fais pas de
distinction ici pour la forme, qui vit une situation comme celle-là, vous comprendrez qu'on ne peut
pas dire : Dans combien de temps tu reviens? Puis on ne peut pas
dire : J'aimerais ça que tu t'en ailles, parce que les circonstances dans
lesquelles se trouve le ou la P.D.G. sont très difficiles pour lui et pour l'ensemble
de sa famille.
Par contre, ce que je
peux vous dire, c'est qu'après un certain temps, dans une situation comme
celle-là, Mme la députée de Fabre, il est clair que le P.D.G. va... le conseil
d'administration, pardon, va appeler la ministre, par exemple, puis dire : Écoutez,
la situation est grave, la situation est difficile, on ne
croit pas que le P.D.G. va revenir, compte tenu des circonstances. Mais vous comprendrez qu'on ne peut
pas mettre des semaines, des mois dans une situation comme celle-là, là, qui a été vécue, dans une
société d'État. Il y a eu d'autres circonstances, où c'est des gens qui étaient
atteints d'un cancer. Ça fait qu'on ne peut pas dire : Toi, tu as un
cancer, provisoirement, on calcule que trois mois, au bout de trois mois, on va
dire : Merci beaucoup pour toutes tes années de service, mais là nous
autres, on a décidé que c'était trois mois. Bonne chance avec ton cancer, et
merci pour les années de service. Il y a tout l'aspect humain qui rentre dans
ce genre de situations là.
Et
je rappelle à la députée de Fabre que la constitution même du conseil d'administration est faite de façon très, très rigoureuse. Ils sont en mesure
d'assurer et d'assumer pleinement et entièrement les fonctions du ou de la P.D.G.
qui doit s'absenter de façon temporaire.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement?
Députée de Fabre.
Mme Sauvé :
Je voulais simplement revenir en disant qu'on est très sensibles à des réalités
très humaines des personnes, puis j'entends bien ce que la ministre dit, mais
je voulais simplement... des questions de clarification, parce qu'elle a dit un mot qui, à mon avis, fait partie un peu de l'intention du mot
«provisoirement», et c'est la notion de «grave», quand elle a dit :
C'est grave.
Alors,
moi, j'avais besoin de ces clarifications-là. On fait la distinction entre une réalité
humaine et, comme elle le mentionnait
précédemment, un rhume ou une grippe,
qui fait que... Alors, moi, j'avais besoin de ces clarifications-là. Alors,
je vous remercie, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement?
S'il
n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'amendement proposé par la ministre à l'article 22 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Adopté. Parfait. Y a-t-il maintenant des
interventions sur l'article 22? Député de Viau.
M. Benjamin :
Merci. Merci, Mme la Présidente. Donc, vous comprendrez, Mme la Présidente, que
ce que nous cherchons à faire... Donc, on
comprend qu'il y a toutes sortes de cas de figure qui peuvent arriver quand
vient le temps, dans la gestion d'une
organisation, d'une société d'État... Et la responsabilité des législateurs,
dans la mesure du possible, c'est de baliser, c'est de mettre des
balises pour s'assurer que ce qui est prévisible, qu'on puisse l'assurer.
Et,
dans plusieurs des exemples que nous ont donnés tout à l'heure... que nous a
donnés Mme la ministre, ça nous apparaît
être des absences de courte durée, de manière, donc, provisoire. Le
«provisoirement», c'est de courte durée pour elle.
Donc, à ce stade-ci,
Mme la Présidente, donc, nous allons déposer un amendement.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Est-ce que votre amendement est prêt?
M. Benjamin :
Oui.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : D'accord. O.K. Donc, on peut le distribuer
rapidement.
Une voix :
...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à
15 h 38)
(Reprise à 15 h 39)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, nous recommençons. Député de Viau, voulez-vous lire votre amendement et l'expliquer, s'il y a lieu?
M. Benjamin :
Merci. Merci, Mme la Présidente. Donc, l'amendement se lirait comme suit,
donc : Modifier l'article 22 du projet de loi par l'insertion de l'alinéa
suivant :
«En
cas d'absence indéterminée, le conseil
d'administration, suivant
l'approbation de la ministre, peut désigner un président-directeur
général pour assurer l'intérim.»
Alors,
cet amendement, Mme la
Présidente, vise à combler ce qui
nous apparaît être un vide puisqu'il peut arriver des situations... C'est parce
que nous souhaitons, nous souhaitons que le président-directeur général de la société
soit en santé, soit en pleine forme, puisse assumer son mandat, donc, avec
brio, donc... Mais, comme j'ai toujours dit, nous
sommes aujourd'hui, Mme la
Présidente... nous sommes les législateurs
de l'actuel projet de loi, donc. Et ce projet de loi là, dans combien de temps qu'il sera... éventuellement, si adopté, qu'il sera revisité? Nous ne savons rien. Et
c'est la même chose aussi pour cette société. Une fois mise en
place, il y aura, j'imagine... On a
actuellement un président-directeur général.
Il y aura d'autres présidentes-directrices générales ou présidents-directeurs
généraux, donc, à la tête de cette société. Donc, il faut prévoir. Et,
dans ce cas-ci, nous pouvons prévoir. Nous pouvons prévoir qu'en cas d'absence,
donc, indéterminée, donc, il peut y arriver,
donc, qu'un cas de maladie très prolongée, absence de deux, trois ans... Donc,
qu'est-ce qu'il est prévu? À ce
moment-là il faut que... Nous croyons que c'est au ministre, c'est à la
ministre, à ce moment-là, donc, de jouer pleinement son rôle, donc, et,
donc, le conseil d'administration, suivant l'approbation de la ministre,
puisse, à ce moment-là, désigner un président-directeur général pour assurer
l'intérim.
• (15 h 40) •
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Oui, député de...
M. Provençal : ...Mme la ministre, Mme la Présidente, j'essaie
de bien comprendre l'esprit de ce que le député de Viau amène ici, parce que, quand, moi, j'en fais la lecture, et là je
ne veux pas vous donner d'intention, là, je ne veux pas être mal cité ou mal perçu, il y a
11 personnes sur le conseil d'administration. À mon avis, surtout avec la
qualité des gens qui sont nommés sur ce conseil d'administration là, il
me semble que ces gens-là ont le jugement pour déterminer quel est le moment
propice. Et c'est pour ça que je trouve superflu, personnellement... puis c'est
comme je vous dis, M. le député de Viau, là,
je ne vous prête pas d'intention, mais, dans mon esprit à moi, il y a un
conseil d'administration avec des
gens qualifiés autour de la table qui ont le jugement pour dire... Il y a un
moment propice où on doit, je dirais, lever un drapeau rouge et dire à
la ministre ou au gouvernement : On a besoin d'une nouvelle personne.
Et un
paragraphe comme celui-ci, pour moi, ça signifie qu'on ne fait pas confiance au
conseil d'administration qui est en
place pour amener les recommandations nécessaires dans une situation qui va
être spécifique, dans un événement qui
va être spécifique, qui va être relié à la fonction qu'exerce le directeur
général, que ce soit en lien avec son état de santé ou avec une
situation qu'il est en train de vivre au niveau personnel. Alors, je tenais à
faire le commentaire. Puis, comme je vous
dis, là, je ne veux pas vous prêter d'intention nullement, là, M. le député de
Viau. Mais je tenais à faire... à faire
cette... pas cette classification-là, mais cette intervention, parce que, pour
moi, avec 11 personnes qui sont autour d'une table puis avec la qualité des gens qui sont autour de cette
table-là, ces gens-là, à mon avis, ont assez de jugement de façon
collective pour lever le drapeau rouge. Merci.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Mme la ministre, voulez-vous...
Mme Proulx (Berthier) : Il y
avait M. le député de Mégantic qui avait levé la main, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, je donne la parole au député de Nelligan, ou Mme la ministre?
M. Derraji : ...
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, O.K. Donc, député de Nelligan.
M. Derraji : O.K. Merci, Mme la
Présidente. Très heureux de reprendre ma parole, parce que mon temps... Je n'avais pas de temps, je n'avais que cinq
secondes. Donc, je vais être très bref et très efficace pour pouvoir avancer,
parce que je pense que c'est la volonté de
tous les parlementaires, à ce qu'on avance très rapidement dans ce projet de
loi très important. Donc, de prime abord, je comprends l'argumentaire de
mon collègue le député de...
M. Provençal :
Beauce-Nord.
M. Derraji : ...Beauce-Nord,
que j'apprécie beaucoup. Et là on va juste revenir à l'essence de la discussion
d'une manière très, très brève. La ministre
nous propose de se référer à la loi qui lie les sociétés d'État, les 20 qui
sont dans la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. Je tiens à
rappeler que le ministère des Finances a publié la liste des sociétés d'État, et on se comprend par rapport
à ça parce qu'il y a deux listes, hein, la liste qui fait référence à la Loi
sur la gouvernance des sociétés d'État...
Mais je tiens à vous rappeler une chose très
importante, et je vais vous lire les articles aussi.
« En vertu de l'articlel'article 4.1 de la Loi sur le ministère des Finances(chapitre M-24.01), les sociétés d'État sont les personnes morales dont le gouvernement nomme la majorité
des membres [et] des administrateurs, à l'exception de celles qualifiées
d'organismes budgétaires, d'établissements du réseau de la santé et des services
sociaux ou d'établissements du réseau de l'éducation, y compris l'Université du Québec est ses universités
constituantes.» Cette liste, Mme la
Présidente — je suis
prêt à la déposer en commission — contient 61 sociétés. Ça, c'est le
ministère des Finances, qui a publié,
en juillet 2019, la liste de ses sociétés d'État. Donc, pour le bénéfice de
tout le monde, je peux la déposer.
Pourquoi je
vous nomme ça? Ce qui m'intéresse dans tout ça, c'est revenir à mon exemple,
cité la semaine dernière, 29, le numéro 29, c'est l'Institut national
de santé publique du Québec, l'Institut national de santé publique, considéré, par le ministère des Finances, une société d'État...
L'article 13, qu'est-ce qu'il dit par rapport aux
nominations? «Le président-directeur général exerce ses fonctions à temps plein et doit, sauf
autorisation du gouvernement, s'occuper exclusivement des affaires de
l'institut et des devoirs de sa fonction.
«En
cas d'absence ou d'empêchement du président-directeur général, le ministre de
la Santé et des Services sociaux peut nommer une personne
pour assurer l'intérim.»
Donc, un, je réponds à la question
que... au niveau de l'OQLF, l'intérim faisait allusion à autre chose. Donc, pour répondre à la question qui a été soulevée, Me
Hudon, donc, l'intérim existe dans les lois du Québec. Donc, ça, c'est un.
Deux,
on revient à la question de fond. Le président-directeur général, il est nommé
par le gouvernement du Québec. Nous sommes au courant des
responsabilités et rôles d'un conseil d'administration, Mme la Présidente. Je
ne suis pas en train de dire que le conseil d'administration... ce que
j'entendais : Un manque de respect pour le C.A., un manque de compétences. On fait confiance aux compétences
qui sont autour de la table, Mme la Présidente, parce qu'ils passent par
un processus de nomination, candidatures, mises en... de candidatures,
sélection.
Après,
c'est le Conseil des ministres qui nomme les membres du conseil
d'administration. Nous sommes devant une situation
particulière, et c'est pour cela que nous sommes en train d'étudier la loi. Je
comprends l'argumentaire du «provisoire», en
cas de maladie, dans le temps. Mais, Mme la Présidente, le président-directeur
général est nommé par le gouvernement
du Québec. Donc, demain, en cas d'absence indéterminée, et ça risque d'être le
cas... Je ne le souhaite pas à notre
excellent président-directeur général, qui a fait un excellent travail, mais la
loi... Et, en tant que parlementaires, nous
devons prendre des cas et des situations même hypothétiques. Le
président-directeur général est nommé par le gouvernement du Québec. Je
suis désolé, ce n'est pas le conseil d'administration qui nomme le
président-directeur général. Donc, Mme la
Présidente, en cas d'un empêchement indéterminé, le conseil d'administration ne
peut pas nommer un président-directeur général. C'est la ministre qui
est responsable de nommer un président-directeur général par intérim en
attendant que le conseil d'administration fait ses devoirs de chercher, avec le
comité des ressources humaines, des noms.
Et là je tiens à vous rappeler que
nous avons suspendu l'article 19. Mais je sais qu'on va en revenir.
Donc,
là, Mme la Présidente, et j'espère que les collègues vont contribuer à cette
discussion, c'est que nous avons, devant nous, un cas. Il y a le provisoire, mais il y a l'indéterminé.
L'indéterminé nous pose un problème. Ce n'est pas le rôle du conseil
d'administration, c'est le rôle du gouvernement de nommer un
président-directeur général par intérim. Le
pourquoi, c'est qu'on ne sait pas est-ce qu'on sera capable de nommer après un
mois, deux mois, trois mois, quatre mois, cinq mois. On ne le sait pas.
Et je
suis même allé, Mme la Présidente, chercher dans la liste que Mme la ministre
nous a proposée, et c'est précisé que, si le C.A. ne fait pas les démarches dans un temps précis, le
gouvernement nomme le président-directeur général. Pourquoi? Parce que
la responsabilité revient au gouvernement et à la ministre responsable du
portefeuille. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre.
• (15 h 50) •
Mme Proulx
(Berthier) : Oui. C'est... Pour la nomination intérimaire, c'est le
conseil d'administration. Pour la nomination définitive du
P.D.G., ce n'est pas le même processus, M. le député de Nelligan.
Vous
faites référence à l'institut de la santé publique. Les règles de gouvernance
ne sont pas les mêmes que les 21
des 22 sociétés et organismes
qui sont assujettis aux lois sur la gouvernance des sociétés d'État. Il faut comparer des bananes avec
des bananes. Donc, ils ne sont pas soumis aux mêmes règles. Celles qui sont
soumises aux mêmes règles que la société : Conseil des arts, Investissement
Québec, la Financière agricole, la Régie de l'assurance maladie, évidemment, la RIO,
Retraite Québec, la Société d'habitation. Donc, il faut comparer, donc, les
mêmes éléments, les mêmes sociétés avec les mêmes sociétés.
Pour revenir
sur le conseil d'administration, je suis contente que le député de Nelligan
reconnaisse les compétences de chacun des membres qui sont choisis sur
le conseil d'administration de la société d'État, mais il n'y a personne, Mme la Présidente, mieux placé que le conseil
d'administration pour désigner de façon temporaire quelqu'un qui va venir
remplacer le ou la P.D.G. de la société
d'État. Ils sont là souvent, connaissent les membres de la société par leurs
prénoms, ce qui n'est pas le cas de la ministre et, au-delà de ça, dans
aucune des sociétés d'État qui sont assujetties à la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État y a-t-il une
ministre ou un ministre qui fait ces nominations-là de façon temporaire.
Je le répète, c'est le conseil d'administration qui doit faire cette nomination
temporaire.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, député de Viau.
M. Benjamin :
Merci, Mme la Présidente. Je veux seulement rappeler à Mme la ministre
l'amendement qu'on a devant nous.
Donc, je pense que peut-être que nous n'avons pas lecture du même amendement,
mais l'amendement qu'on a devant nous, je vais vous donner lecture encore,
Mme la Présidente, si vous permettez.
«En
cas d'absence indéterminée, le conseil d'administration, suivant l'approbation
de la ministre, peut désigner un
président-directeur général pour assurer l'intérim.» Donc, on ne parle pas ici
de «temporaire», on est très précis, on parle de «cas d'absence indéterminé», parce que, pour nous, et comme l'a
évoqué très bien, d'ailleurs, mon collègue de Nelligan, donc, l'absence indéterminée est loin de nous. Et
je me réfère encore, Mme la Présidente, au dernier commentaire du collègue,
le député de Beauce-Nord. Donc, non, et je
tiens tout de suite à dire à mon collègue : Non, vous ne m'avez pas prêté
de mots. Au contraire, je trouvais
même que nous parlions peut-être même le même langage, donc, puisque
l'amendement qu'on a devant nous parle clairement et spécifiquement de
cas d'absence indéterminée. Et le collègue, le député de Nelligan a rappelé, donc, toutes les compétences. Donc,
quand vient le temps de choisir des membres des conseils d'administration,
il y a un profil de compétence, donc c'est
un choix qui est fait avec sérieux, et toutes ces personnes-là sont des
personnes très compétentes qui... Sauf que, dans
le cas de l'absence indéterminée, cher collègue de Beauce-Nord, nous croyons
que ce n'est pas au conseil d'administration de prendre la chaleur.
La
responsabilité de cette société d'État là incombe à la ministre. Donc, dans le
cas d'une absence indéterminée, c'est
à la ministre d'approuver. Et tout ce que dit... ça n'enlève absolument rien,
d'ailleurs, quand on lit notre amendement, aux compétences du conseil d'administration. Le conseil
d'administration, suivant l'approbation de la ministre, peut désigner,
donc, la responsabilité. C'est une responsabilité partagée. À ce moment-là, on
parle d'un président-directeur général pour assurer l'intérim.
Donc, on reconnaît
les compétences qui incombent au conseil d'administration, mais, en même temps
aussi, on rappelle aussi que la responsabilité ultime, donc, qui est celle de
nommer quelqu'un pour le remplacement en cas d'absence indéterminée... cette
responsabilité ultime revient à la ministre qui est tutélaire.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Députée... Mme la ministre, excusez-moi.
Mme Proulx
(Berthier) : ...pas d'offense, députée de Berthier aussi. Éclairez
donc ma lanterne, député de Viau. Allez-y,
vous, expliquez-moi, dans toute sa complexité et sa simplicité, selon vos
propos, ce qu'est une absence indéterminée.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Député de Viau.
M. Benjamin :
Mme la Présidente, j'aurais pu répondre sous forme de boutade à Mme la ministre
en lui disant qu'il y a quelques secondes, elle n'a pas été capable de
me répondre sur ce que c'est, qu'une absence provisoire. Donc, au contraire, ce
que nos... et une absence provisoire entre ce qui est indéterminé et déterminé.
Nous pensons que cette responsabilité-là, donc...
Mme Proulx
(Berthier) : ...
M. Benjamin :
Attendez...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Un instant, Mme la ministre.
M. Benjamin :
Je pense qu'il y a une seule parole qui est... une seule personne qui a le
micro.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Allez-y, député de Viau.
M. Benjamin :
Parfait. Alors, ce que je dis, donc, je rappelle à Mme la ministre, tout à
l'heure, qu'elle a été incapable de répondre
ce que c'est, pour nous, dans le temps, «provisoirement». Or, cette
responsabilité-là, l'indéterminé... en
cas d'absence indéterminée, c'est-à-dire une absence qu'on ne peut pas prévoir quand la personne
reviendra... On ne peut pas prévoir
si cette personne-là reviendra à son poste. Donc, c'est clair, le
mot «indéterminée», tandis que «provisoirement», donc, elle n'a pas été capable de nous répondre. Donc, indéterminé,
donc, le conseil d'administration, donc, n'étant pas capable de nous dire quand est-ce
que le président... On ne parle pas
de cas que Mme la ministre a évoqués tout à l'heure, de congé de maladie, de quelques
semaines, deux, trois semaines, ou de vacances, etc., ce n'est pas de ça qu'on
parle, on parle d'absence
indéterminée. C'est très clair, il peut y avoir, pour toutes sortes de raisons,
en cas de maladie grave, par exemple, donc, où, dans le temps, on ne
peut pas prévoir. Il peut y avoir d'autres cas d'espèce aussi pour lesquels on
ne peut pas prévoir quand est-ce que le P.D.G. ou la P.D.G. reviendra prendre
ses responsabilités. C'est ça, «indéterminée». Et je pense que le mot est très
clair. Beaucoup plus clair que le mot «provisoirement».
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Non, je n'ai absolument rien à rajouter, Mme la
Présidente. Merci.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Alors, y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement?
Députée de Fabre.
Mme Sauvé :
Merci, Mme la Présidente. Je veux juste revenir, puis j'espère que mon propos
sera un peu complémentaire, parce qu'on est
en train de discuter puis on veut s'assurer qu'on a tous la même lecture de
l'amendement qu'on a déposé. On vient
de parler, mon collègue de Viau vient de préciser sa pensée par rapport à la
notion et la définition d'absence indéterminée.
Moi, je veux vraiment
qu'on la relise, parce qu'il faut des fois relire, et tous ensemble : «En
cas d'absence indéterminée, le conseil
d'administration, suivant l'approbation de la ministre, peut désigner un
président-directeur général pour
assurer l'intérim.» Si on enlève, là... Il est dans le libellé qu'on propose,
mais le conseil d'administration peut désigner un président-directeur général pour assurer l'intérim. Donc, tantôt, là,
quand il y avait un questionnement, une préoccupation par rapport... puis je pense qu'on vient de le
nommer à quelques reprises, la reconnaissance de l'expertise de la nomination
des membres du conseil d'administration, de leurs compétences. On n'en est
absolument pas là, puisque le conseil d'administration,
il peut désigner, il peut, il a le pouvoir. Seulement, dans la responsabilité,
comme a dit mon collègue de Viau,
dans la responsabilité ultime à la ministre, il faut quand même qu'il y ait un
retour dans le cas d'une absence indéterminée. Alors, il faut qu'il y
ait une approbation de la ministre. Et là je veux préciser vraiment cet
aspect-là dans l'intention qu'on a en déposant cet
amendement-là, «suivant l'approbation de la ministre», on n'est pas en train de parler d'une décision au Conseil des ministres,
on est en train de parler d'un conseil d'administration qui est responsable,
qui est compétent, qui est devant une situation d'absence indéterminée et qui
va loger un appel, communiquer, s'assurer que la ministre, donc, donne
l'approbation pour la proposition du remplacement.
Alors,
moi, je veux bien, là, qu'on le nuance, parce qu'on n'est ni en train de dire
qu'on ne reconnaît pas la compétence du
conseil d'administration et des membres du conseil d'administration, mais on
est simplement en train de dire : Le plein respect, mais, en même temps, dans l'équilibre de la gouvernance, de
s'assurer qu'il y a, à tout le moins, une approbation par la ministre. Et, honnêtement, dans ce mode de
fonctionnement là, Mme la Présidente, on est non seulement en train de respecter la gouvernance tel qu'il se doit, mais
on est aussi, en même temps, parce qu'on parlait de degrés de chaleur, là... alors, on est en train de reconnaître le
pouvoir du conseil d'administration, reconnaître la responsabilité de la
ministre, mais aussi protéger le
conseil d'administration dans les décisions qu'il aura à prendre et dans la
fluidité des fonctions qu'il a à
assumer. Donc, je voulais juste amener ces précisions-là dans l'intention qu'on
avait. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député de Mégantic.
M. Jacques :
Oui, Mme la Présidente. Merci. J'ai manqué un peu le début de l'intervention de
Mme la députée de Fabre et j'aimerais
réentendre le bout, là, que... quand vous avez parlé de l'amendement que vous
proposez puis ce que vous vouliez changer peut-être.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, députée de Fabre, vous avez compris la
question?
Mme Sauvé : Je veux bien répondre au collègue. Alors, je voulais juste un petit peu
plus de précisions pour être en mesure de bien lui répondre, Mme la
Présidente.
M. Jacques :
Bon, moi, en fait, là, il y a le bout «indéterminé», qui est difficile à juger.
On peut parler d'absence indéterminée.
Un billet de médecin peut être de sept jours, mais être indéterminé. Donc,
c'est de la... Quand est-ce qu'on va revoir
le médecin, qui va déterminer la durée du congé? Donc, le médecin signe un
billet de... indéterminé, bien, on le revoit dans sept jours, on avait une migraine qui ne passait pas. Donc, au bout
de sept jours, on revient au travail, c'est terminé. Vous me comprenez?
Mme Sauvé :
Oui.
• (16 heures) •
M. Jacques :
Et vous avez soulevé, là, qu'il y avait un point, au départ, que peut-être que
le fond... Il y a quelque chose que
vous n'aimez pas dans la façon que vous avez rédigé l'amendement, que vous
vouliez changer, que... vous aviez soulevé quelque chose. C'est ça que
j'ai manqué.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : ...députée de Fabre peut-être
réexpliquer un tout petit peu au tout début ce que vous avez mentionné.
Mme Sauvé : Bien, je vais tenter, Mme la Présidente, en espérant que ça puisse
répondre. En fait, moi, je ne faisais que relire le libellé de
l'amendement qu'on a proposé parce que j'ai entendu des préoccupations, entre
autres en lien avec la reconnaissance de
l'expertise et de la compétence du conseil d'administration. Donc, je voulais
bien reprendre, dans notre libellé,
l'aspect où le conseil d'administration peut désigner, et que l'approbation qui
est demandée à la ministre, ce n'est
pas, donc, dans une démarche qui vise une décision au Conseil des ministres
mais une correspondance, une
communication du conseil d'administration qui constate l'absence indéterminée
et qui s'inscrit dans une démarche de communication avec la ministre.
Alors, je voulais simplement nuancer ce qui est écrit au libellé de
l'amendement.
Et, par rapport à ce
que le collègue vient de dire, je voulais aussi ajouter une précision. Quand on
parle, nous, de notre définition de l'absence indéterminée... Vous savez, quand
on se retrouve, par exemple, devant une situation de maladie de la personne, il y a toujours... selon la gravité, selon la
situation, si c'est santé, si c'est autre chose, il y a toujours une
date de retour prévue. Quand il n'y a pas de date de retour prévue, bien, c'est
de ça dont on parle, une absence indéterminée.
Alors, que ce soit lié à la nature, que ce soit lié à la réalité de la
personne, peu importe, mais il y a certainement une gravité, mais on
n'est pas capable, dans une prévision, de retour. C'est ça, l'absence
indéterminée. Ça fait que c'étaient les précisions. J'espère que ça répond au
collègue. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Député de Mégantic, ça vous va? Vous avez
d'autres questions? Oui.
M. Jacques :
Merci, Mme la Présidente. Regardez, est-ce qu'il y a une situation
particulière, dans les 21 organismes, là, qui fait que vous n'aimez pas le libellé qui est proposé dans le
texte, au 22? Si oui, laquelle? Parce qu'on a vu beaucoup, là, de gens chez... du
Parti libéral, lorsque vous étiez au gouvernement, qui ont utilisé le libellé
qui est présenté à l'article 22. Je
me demande, en fait, s'il y a eu une situation particulière, dans une des
sociétés ou organismes, qui fait qu'on veut aller plus loin dans le
libellé de l'article.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, est-ce qu'on a quelqu'un, de
l'autre côté, qui veut répondre? Député de Viau.
M. Benjamin :
Merci, Mme la Présidente. Je remercie le collègue de Mégantic pour sa question.
En fait, ce n'est pas qu'on n'aime
pas. Ce que nous cherchons à faire, c'est d'essayer de voir, avec toutes les
parties autour de cette table, les différents enjeux auxquels cette
société-là, cette éventuelle société pourrait faire face. C'est de nous assurer
aussi que l'imputabilité de tout le monde
soit comprise et respectée. C'est de nous assurer aussi que les responsabilités
du conseil d'administration, donc, soient bien comprises et appliquées.
Et, dans le cas qui nous concerne, quand vient le temps pour nous de penser à un remplacement pour une période indéterminée d'un
P.D.G., nous pensons que ça doit se faire avec l'approbation de la ministre puisque la ministre, elle est la
personne qui est imputable par rapport à la nomination des P.D.G.. Donc, à ce niveau-là, donc, c'est ce
que nous disons, et l'amendement qu'on a devant nous n'enlève absolument
rien au conseil d'administration. Ça vient rappeler, ça vient confirmer la
responsabilité de la ministre pour ce qui est de son rôle dans la nomination
des P.D.G., donc, pour une période indéterminée.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député de Beauce-Nord.
M. Provençal :
Merci, Mme la Présidente. Je voudrais prendre, un petit peu, le dernier
commentaire de notre collègue de
Viau, parce qu'on parle, un petit peu, d'imputabilité des gens. Alors, quand le
gouvernement nomme un directeur général, il le nomme sur recommandation
du conseil d'administration en respectant un profil de compétence. Ça, on
s'entend, je pense qu'il n'y a pas de
problème. C'est pour ça que je vous disais que je trouvais superflu, peut-être, votre amendement, considérant que le conseil
d'administration va assurément faire
une recommandation à la ministre si eux jugent que l'absence se prolonge. Parce que, quand on amène la notion
de «provisoirement», je vous rappelle qu'on aurait pu lui donner au moins
quatre synonymes, facilement : en attendant, momentanément,
temporairement ou transitoirement.
Alors, je reviens toujours
à la notion, moi, du jugement des membres du conseil d'administration, qui,
eux, sont nommés par le gouvernement aussi. Donc, il y a un vote — si
vous me permettez — il
y a un vote de confiance qui est donné à ces
gens-là en lien avec leur jugement. Mais maintenant, quand on dit :
«...peut désigner un président-directeur général pour assurer l'intérim», de toute manière, le conseil
d'administration va toujours se référer à la ministre si le conseil d'administration veut faire une modification ou un
changement. De par le 5.2, c'est implicite. C'est simplement un commentaire
que je voulais formuler, merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député
de Viau.
M. Benjamin :
Merci, Mme la Présidente. Donc, je remercie le collègue de Beauce-Nord pour son
intervention, mais j'ai l'impression
que lui et moi, on parle le même langage, parce que la seule différence... que
ce que nous demandons, c'est qu'au lieu... comme nous sommes en train de
faire une loi... or, le législateur ne parle pas pour rien dire, nous demandons à ce que ce ne soit pas implicite, que
ce soit clairement dans la loi puisque pour rappeler le rôle de la ministre.
Donc, en cas... et notamment, «en cas
d'absence indéterminée», donc, on n'est pas dans le provisoire. Donc, le
provisoire, on a déjà fait le débat. On a déjà fait le débat sur le
provisoire. On est... l'amendement qu'on a devant nous, «en cas d'absence indéterminée», c'est : «le conseil
d'administration, suivant l'approbation de la ministre, [qui] peut désigner
un président-directeur général...» Le C.A.,
je rappelle au collègue de Beauce-Nord, le C.A., son rôle... donc, par rapport
à cet amendement-là, lève un drapeau rouge.
Et, quand on s'échelonne sur du long terme, c'est à ce moment-là, le C.A.
intervient et demande, à ce moment-là, à la ministre de valider la sélection du
C.A.
Donc, on reconnaît...
le rôle du C.A. est reconnu, les compétences du C.A. sont reconnues, mais on
réaffirme la responsabilité de la ministre.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement déposé par député de Viau? Alors, députée
de Bourassa-Sauvé. Ah! excusez.
Mme Robitaille :
Oui, bien, allez-y, Mme la ministre.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Excusez, Mme la ministre, alors on va laisser la
ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Je suis désolée...
Mme Robitaille :
...vous allez éclaircir les choses pour moi, allez-y.
Mme Proulx
(Berthier) : O.K., merci, Mme la députée. Merci, Mme la Présidente. La
Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, 21 de 22, dans laquelle on fait référence depuis le début... Il y a
certaines des lois sur la gouvernance des
sociétés d'État qui ont été modifiées par le précédent gouvernement, récemment.
Entre autres, le projet de loi n° 11, sur la Société du Plan Nord,
déposé en 2014, défendu par, à l'époque, le président intérimaire... le
chef intérimaire du Parti libéral du Québec, c'est-à-dire,
M. Pierre Arcand. Donc, si, à l'époque, vous aviez l'opportunité de
changer les libellés... parce que c'est exactement le même libellé à
l'article 22 qu'il y avait pour la Société du Plan Nord déposé en 2014 par M. Arcand, je ne comprends pas
que le Parti libéral du Québec n'a pas soulevé cette question-là et dire : Wo! On a un problème, ici, de
désigner un membre du personnel en cas d'absence ou d'empêchement du
président-directeur général.
Donc,
pourquoi demander de le changer ici? Vous aviez eu, entre autres, l'occasion, en 2014,
alors que M. Arcand était
ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, il était également ministre
responsable du Plan Nord. Alors, vous aviez l'occasion à ce moment-là.
Visiblement, le libellé était satisfaisant pour vous, même M. Arcand avait
dit, à l'époque, que les libellés étaient satisfaisants. Donc, je ne comprends
pas, aujourd'hui, pourquoi le Parti libéral arrive avec cette demande
d'amendement.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Je veux juste rappeler de ne
pas oublier qu'on ne nomme pas les députés et les ministres par leur
nom.
Mme Proulx (Berthier) : Je
l'ai-tu nommé? Ah! excusez-moi.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Il n'y a pas de problème, c'est juste
un rappel que je fais. Il n'y a pas de souci, ça arrive souvent. Ça
arrive souvent pour tout le monde.
Mme Proulx (Berthier) :
Désolée, ce n'était pas mon intention, madame.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci, Mme la ministre. Député de Viau. O.K.
• (16 h 10) •
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Je trouve ça pour le moins particulier, c'est-à-dire, la dernière intervention de Mme la ministre. Donc... parce que
ni lui ni moi, en tout cas, n'avons eu le privilège de travailler sur ce projet
de loi là auquel elle fait allusion.
J'aurais pu, si je voulais jouer à ce même jeu aussi, Mme la Présidente,
rappeler aussi quelques articles de loi qu'on a devant nous ici, que
j'ai devant moi. Je vais nous faire plaisir.
La Loi sur l'Institut de la statistique du
Québec : «En cas d'absence ou d'empêchement du directeur général, le
ministre responsable de l'application de la présente loi peut nommer une
personne pour assurer l'intérim.»
La Loi sur
l'Institut national de santé publique du Québec : «Le président-directeur général
exerce ses fonctions à temps plein et doit, sauf autorisation du
gouvernement, s'occuper exclusivement des affaires de l'institut», etc.
«En cas
d'absence ou d'empêchement du président-directeur général, le ministre de la
Santé et des Services sociaux peut nommer une personne pour assumer
l'intérim.»
La Loi sur le bâtiment... J'aurais pu continuer
d'autres textes de loi.
Mais ce n'est
pas ça qu'on a devant nous. Ce qu'on a devant nous, Mme la Présidente, c'est le
projet de loi n° 15 visant
à instaurer une nouvelle société, la Société du développement et de mise en
valeur du Parc olympique, et laquelle société...
la ministre responsable nomme... C'est le gouvernement qui nomme le P.D.G.; on
le sait bien, que c'est le
gouvernement qui nomme le P.D.G.. Mais la ministre a une responsabilité, et
c'est cette responsabilité-là qu'on vient rappeler, qui ne doit pas être
celle du conseil d'administration. C'est sa responsabilité. Donc, ce que
l'amendement demande... nous demandons tout simplement, quand il s'agit
d'absence indéterminée — et
ce n'est pas... on n'est pas dans le provisoire — quand il s'agit
d'absence indéterminée, que cette nomination-là, cette désignation du conseil
d'administration reçoive l'approbation de la ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Merci, Mme la Présidente. Je veux juste rappeler au
collègue de Viau que les exemples qu'il
déploie ce matin devant... cet après-midi, pardon, devant cette commission ne sont
pas assujettis à la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État. Donc, je rappelle au député de Viau qu'il est
très important ici de... faire de comparatif où les sociétés d'État sont
assujetties à la même gouvernance.
Je me permets
d'ajouter, en terminant, Mme la Présidente, que la commission qui examine le
projet de loi n° 15 examine ou a
examiné également le projet de loi n° 27, Loi concernant principalement
l'organisation gouvernementale en
matière d'économie et d'innovation. Donc, cette commission-là a adopté par
amendement une disposition similaire à l'article 22
du projet de loi n° 15 concernant, entre autres, le remplacement en
cas d'absence du président-directeur général de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour,
l'article 41.2. Il n'a jamais, jamais été question de distinguer l'application de cette disposition en fonction de
la durée déterminée ou indéterminée du P.D.G. de la Société du parc industriel
et portuaire de Bécancour. Je tiens à vous souligner, Mme la Présidente, que le
projet de loi n° 27 a été adopté hier.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement déposé par le député de Viau? Députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille : Oui. Bien, le projet de loi n° 27 n'a pas encore été adopté en
bonne et due forme, là. Il est
avancé, il est avancé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui, oui.
Mme Robitaille : Oui, oui, il
reste quelques étapes, mais... Bon.
J'entends
la ministre, j'entends la ministre. Mon collègue a cité certains précédents. La
ministre nous dit : Oui, mais ce n'est
pas des cas de société d'État, ce n'est pas sous la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. Je l'entends. Mais tout cas
est un cas d'espèce, et ça fait quoi, ça fait 40 ans qu'on n'a pas revu cette
loi qu'on regarde en ce moment, et donc
on essaie de la bonifier au meilleur. Et je vous entends tous, et je vois l'amendement de mes collègues. Quand on parle d'«absence déterminée», contrairement
à simplement dire «absence»... Il y a
une différence. «Absence indéterminée» présume
évidemment une raison grave, une raison sérieuse, et donc
c'est important. Ce terme, «indéterminée», ajoute.
Et on continue. «Le conseil
d'administration, suivant l'approbation de la ministre...» Donc, le conseil d'administration peut recommander, peut recommander, rien n'empêche de recommander
certains noms, et la ministre
approuve. Et donc ça protège le conseil d'administration, comme disait mon collègue...
ou ma collègue, et ça protège la ministre
aussi. Et c'est une société d'État. Donc, la ministre est responsable, la ministre
est imputable, et donc de là l'importance qu'elle approuve le choix du Conseil
des ministres, donc... pardon, du conseil d'administration.
Et
donc je ne vois pas en quoi... Quand je regarde l'amendement comme tel, je me
dis : Il bonifie le projet de
loi, il circonscrit, il
précise. C'est ce que je voulais ajouter.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député
de Mégantic.
M. Jacques : Merci,
Mme la Présidente. Juste pour
rappeler certaines choses. Lors de la 41e législature, projet de
loi n° 11 sur la Société du Plan Nord, déposé par M. Pierre Arcand, ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : ...juste rappeler, n'oubliez pas qu'on ne nomme pas les députés ni les
ministres par leur nom et prénom.
M. Jacques :
Désolé, désolé. Je m'excuse, Mme la Présidente, c'est mon erreur.
Dans le cadre de ce projet
de loi là, le même article a été utilisé. Et le chef de l'opposition officielle
donnait des raisons pour lesquelles il
voulait toujours utiliser cet article-là, des nominations, entre autres. Je
cite : «Les nominations peuvent être suggérées par le conseil
d'administration, mais il est clair que le gouvernement joue pleinement son
rôle dans ce domaine-là. Alors, j'essaie de voir quelle crainte le député peut
avoir. Si sa crainte, c'est que le conseil d'administration pourrait être en
conflit au niveau des recommandations avec le gouvernement, je peux vous dire
que le gouvernement va toujours gagner.» C'est un peu ça. C'est ce que le chef
de l'opposition officielle disait en 2014. Il y a eu quelques interventions.
Donc, ça, c'est le projet de loi n° 11.
Il
y a eu un autre projet de loi, qui était piloté par Mme la députée de...
Trois-Rivières? Que j'avais tout à l'heure, que je ne retrouve plus, mais qui disait la même chose, dans le fond,
que... C'est le même article, le même libellé qui était là. Donc, il y a
eu des choses qui ont été faites dans le passé qui disaient que c'était un bon
article.
Et
il y a quand même le Conseil des arts et des lettres. Investissement Québec se
sert de cet article-là, La Financière agricole, la Régie de l'assurance
maladie, la Régie des installations olympiques — qui va devenir autre
chose — Retraite
Québec, la SHQ, Société de développement des entreprises culturelles, Société
de Place des Arts, la SAAQ, Société de l'assurance automobile du Québec,
service de télédiffusion du Québec, Société des alcools du Québec, Société des
établissements de plein air, la SEPAQ, Société de loteries du Québec, Société
des Traversiers du Québec, société des
centres du congrès du Québec, Société du Grand Théâtre de Québec, la Société du
Palais des congrès de Montréal, la
Société du Plan Nord, la Société québécoise de récupération et de recyclage, la
Société québécoise des infrastructures et Transition énergétique Québec.
Donc,
je crois sincèrement, Mme la Présidente, que le libellé qui est là alimente
très bien la discussion qu'on a là et peut faire un travail exemplaire
pour le bien du projet de loi qui est là présentement. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions sur
l'amendement? Députée de Fabre.
Mme Sauvé : Merci, Mme la Présidente. Pour reprendre, en tout respect, les propos
précédents de la ministre quand elle disait plus tôt, dans une de ses
interventions, qu'il faut comparer des... est-ce que c'est... l'expression,
c'est : des pommes avec des pommes?
Des voix :
...
• (16 h 20) •
Mme Sauvé : Oui, voilà, merci. J'ai toujours de la difficulté avec les expressions,
vous m'excuserez. Alors, je veux reprendre
un peu l'exemple qu'on met de l'avant depuis quelques interventions lorsqu'on
compare, donc, le projet de loi, la Société de développement et de mise
en valeur du Parc olympique avec la Société du Plan Nord.
Donc,
je veux bien qu'on compare, effectivement, des pommes avec des pommes, parce
qu'on est en train de parler d'une
société qui gère un fonds social. Maintenant, on est en train de comparer ça
avec une société de développement et
de mise en valeur du Parc olympique, qui a un actif de 4 milliards. On
n'est pas dans la même réalité dans la responsabilité, dans le mandat.
Alors, je veux bien qu'on compare et qu'on fasse appel à...
Je reprends
aussi les propos de ma collègue de Bourassa-Sauvé, on est devant un projet de loi qui nous permet de moderniser quelque chose qui date de
40 ans. Alors, je pense que notre rôle de législateur, notre rôle, en
toute humilité, de législateur, c'est
de se dire que toute chose mérite d'être regardée, bonifiée, évoluée avec le
travail des parlementaires. Alors,
c'est un peu et beaucoup dans cet esprit-là où on s'inscrit, à moderniser ce
qui mérite d'être modernisé, qui date de 40 ans, et surtout de s'assurer de
l'ampleur du mandat et de la responsabilité d'une société de développement
économique par rapport à une autre société, bien que toutes les deux, la
Société du Plan Nord et la Société de développement et de mise en valeur du
Parc olympique, soient deux sociétés d'État, donc je voulais ramener ce
comparatif-là.
Je veux
remettre l'accent aussi, Mme la Présidente, sur la notion qui est très
importante, dans cet amendement, de l'approbation de la ministre. Encore
une fois, c'est... puis je vais essayer d'utiliser d'autres mots parce que je
veux que notre intention soit bien, bien
claire, on n'est pas en train de parler d'un aspect décisionnel, on est en
train de parler d'un aspect de
validation. Et, pour moi, la nuance, elle est très importante. Donc, le conseil
d'administration peut designer, peut
désigner, le président-directeur général pour assurer l'intérim, mais il a
besoin de formuler un écrit, de communiquer avec la ministre pour
valider la recommandation, pour valider cette recommandation-là, dans le
respect d'une saine gouvernance. Alors, je veux bien ramener : On n'est
pas dans une décision du Conseil des ministres, on n'est pas dans un aspect
décisionnel ultime, d'un côté ou de l'autre, on est en train de dire : Il
y a un pouvoir au conseil d'administration, il y a une recommandation qui se
fait, et on valide simplement, avec un écrit, par exemple, auprès de la
ministre. Donc, voilà. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. À la députée de... Bourassa-Sauvé?
Une voix : Fabre.
Mme Proulx (Berthier) : Fabre.
Désolée. Je vous demande pardon. C'est la même réalité, je vous demande infiniment pardon, mais c'est la même réalité.
Vous avez dit : Ce n'est pas la même réalité pour la Société du Plan Nord. Or, c'est très précisément la même réalité que la
Société du Plan Nord. C'est, donc, une des 22 sociétés d'État qui est
régie exactement sur la même structure de la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État. Plan Nord, Régie des installations olympiques, vous avez dit, d'entrée de jeu : Ce n'est pas la même
réalité. Je tiens à préciser, Mme la Présidente, que c'est très
précisément la même réalité. Les deux sont assujetties à la Loi sur la
gouvernance des sociétés d'État.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions
sur l'amendement déposé par le député de Viau? Député de Viau.
M. Benjamin :
Merci, Mme la Présidente. Donc, j'écoutais avec attention les arguments de la
ministre puis je crois comprendre qu'elle nous a dit que c'est la même
chose. Moi, je ne pense pas que c'est tout à fait la même chose, Mme la Présidente. Lorsqu'on parle d'une
organisation comme la Société du Plan Nord et la prochaine Société de
développement et de mise en valeur du
Parc olympique. Ce n'est pas les mêmes enjeux. Je pense qu'à ce que je sache la
Société du Plan Nord, donc, son
mandat était strictement un mandat de développement économique, strictement un
mandat de développement économique,
tandis que, dans le cas qui nous concerne, c'est beaucoup plus qu'un mandat de
développement, c'est beaucoup plus
qu'un mandat de développement quand on regarde... Et je réinvite encore Mme la
ministre à nous rappeler ensemble, donc,
les différents groupes d'intérêts qui ont participé, soit aux consultations
particulières, donc, qui ont envoyé des
mémoires... Donc, on ne peut pas comparer cette société-là avec l'enjeu de la
Société du Plan Nord, avec tout le respect que j'ai pour les membres du
conseil d'administration de la Société du Plan Nord. Donc, ce qu'on a devant
nous, Mme la Présidente, en termes d'amendement, puisqu'il faut revenir
toujours à l'amendement, nous sommes sur l'amendement,
ce qu'on a devant nous comme amendement, Mme la Présidente, c'est de dire, tout
simplement : le P.D.G. du conseil d'administration est nommé par le
gouvernement.
Des voix : ...
M. Benjamin : Le P.D.G. C'est
bien ça?
Une voix : Oui.
M. Benjamin :
Donc, le P.D.G. est nommé par le gouvernement. Et ce qu'on veut aujourd'hui, on
ne demande pas au ministre que ce
soit une décision — à la
ministre — que ce
soit une décision qu'elle retourne à la table des ministres, que ce soit
le Conseil des ministres, qu'il y ait un décret administratif. Non. On demande
de respecter le processus et qu'un aval de
la ministre puisse être donné : une lettre, question de permettre... Parce
qu'il y a une responsabilité ministérielle
à laquelle nous pensons que la ministre ne peut pas se décharger, sa responsabilité
ministérielle. Et c'est parce que nous
pensons que, dans le cas d'une absence indéterminée, la ministre
doit assurer et assumer sa responsabilité ministérielle que nous disons, dans l'amendement, que «le conseil
d'administration, suivant
l'approbation de la ministre, peut
désigner un président-directeur
général pour assurer l'intérim».
Donc, je pense que ce n'est pas compliqué, c'est clair, Mme la Présidente.
Donc, c'est
une nouvelle société que nous sommes en train de faire, avec des
enjeux... beaucoup d'enjeux, donc, alors assurons-nous que cet aspect-là, cet élément-là, tout ce qui
concerne l'absence indéterminée, qu'on puisse savoir comment ça fonctionne, permettre au conseil d'administration de jouer son rôle et tout en donnant aussi...
tout en nous assurant que la ministre va continuer d'assurer sa responsabilité
ministérielle.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député
de Beauce-Nord.
M. Provençal : Merci,
Mme la Présidente, c'est très bref. M. le député de Viau vient de mentionner qu'on veut créer une nouvelle société, et je veux lui
rappeler que les interventions de Mme
la ministre sont dans le sens qu'on a
une liste de sociétés
et on veut avoir une forme d'uniformité, à l'intérieur de la réglementation, pour certains principes. Alors, c'est pour cette raison que l'article que
vous voyez ici est en cohérence avec ce qu'on retrouve au niveau des autres
sociétés. Et ce n'est pas... Et je pense que, quand on parle de règles, si on a
une certaine cohérence pour l'ensemble des
sociétés qui ont été énumérées tout à l'heure par mon collègue, ici, de
Lotbinière-Frontenac, bien, je pense que ça a sa raison d'être, la notion de cohérence, au niveau de l'article de loi.
Commentaire terminé. Merci beaucoup, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Si vous voulez, nous allons
prendre une petite pause, une petite pause.
Alors, nous
suspendons quelques instants.
(Suspension de la séance à
16 h 27)
(Reprise à 16 h 39)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, nous reprenons! Je rappelle que nous sommes sur un amendement
déposé par le député de Viau. Je crois que le député de Nelligan, vous
voulez la parole, oui?
M. Derraji : ...absolument, Mme la
Présidente. Je remercie l'équipe de
la ministre, mais surtout, surtout le collègue,
mon cher collègue — je
ne sais pas s'il me voit maintenant — mon cher collègue pour son
intervention.
Dans
l'esprit de continuer la bonne collaboration par rapport à l'article, je sais
que Mme la ministre fait référence aux
sociétés d'État. Et là je tiens à préciser : les sociétés d'État liées à
suivre la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État. Bon, là, ma
première question : Est-ce que la société des infrastructures fait partie
vos listes de référence?
Mme Proulx
(Berthier) : Je donne l'autorisation de... à mon juriste pour cette
particularité-là, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Avons-nous le... Oui,
avons-nous le consentement pour que le juriste puisse répondre à la
question?
Des voix :
...
M. Derraji :
Oui, oui, pas de problème.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui? Parfait. Alors, je vous inviterais, M. le
juriste, de bien vous présenter avant de répondre. Merci.
• (16 h 40) •
M. Hudon
(Alain) : Oui. Alors, Alain Hudon, juriste du ministère de la Justice.
Bonjour, Mme la Présidente, merci. Alors,
la réponse est : oui, la Société québécoise des infrastructures est une
des 22 sociétés d'État régies par la Loi sur la gouvernance des
sociétés d'État.
Quand
on a mentionné tantôt qu'il y avait
21 des 22 sociétés d'État qui avaient une disposition similaire à celle
qui est prévue à l'article 22,
la Société québécoise des
infrastructures est celle qui n'a pas
de disposition similaire à cet article-là, et
ça s'explique de la façon suivante : la Société québécoise des infrastructures est la résultante d'une fusion de deux organisations, à savoir Infrastructure
Québec et la société immobilière de Québec, et, lorsqu'on a procédé à cette
fusion-là, on a adopté la disposition qui était dans la Loi sur
Infrastructure Québec, qui prévoyait essentiellement que le P.D.G. n'était pas
nommé sur la recommandation du conseil d'administration. Donc, à partir du
moment où le P.D.G. n'est pas nommé sur
recommandation du conseil d'administration, a fortiori, en cas d'absence
temporaire, ce n'est pas le conseil d'administration qui va... pas
recommander, qui va désigner une personne pour agir provisoirement pendant
cette absence-là.
Donc,
il y a une logique, dans la loi sur la Société québécoise des infrastructures,
qui est particulière à cet organisme-là, et c'est le cas qui est distinct des 21 autres sociétés d'État.
Mais, dans les 21 autres sociétés d'État, Mme la Présidente, le
conseil d'administration recommande la nomination du P.D.G. au gouvernement, ce
qui n'est pas le cas de la SQI. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci, Me Hudon. Alors, la parole est au
député de Nelligan.
M. Derraji :
Oui. Ce qui est un peu intéressant dans ce débat, c'est que, parfois, on va
aller chercher des exceptions qui
nous arrangent et parfois des exceptions qui ne nous arrangent pas. Je ne dis
pas que c'est ça, la volonté, mais je tiens quand même à le mentionner,
parce que ma première question...
Mais
je remercie Me Hudon, parce qu'il m'a vu venir avec ma deuxième question.
Donc, il a... En bon joueur d'échecs
que je suis, il m'a vu venir avec mon deuxième coup. Bon, je vais vous dévoiler
le deuxième coup. Et mon deuxième
coup, c'est quoi? C'est que je vais vous lire l'article 66 de la loi sur
la société des infrastructures, et je vous invite à me suivre, s'il vous plaît. «En cas d'absence ou d'empêchement
du président-directeur général — c'est une société d'État, Mme la Présidente — le président du Conseil du trésor peut
désigner un vice-président pour agir en lieu et place du
président-directeur général.» En aucun cas, Mme la Présidente, cette société
d'État laisse le pouvoir au conseil d'administration de nommer à la place du
gouvernement un remplaçant à son P.D.G..
Donc,
Mme la Présidente, depuis presque une semaine, nous avons évoqué les bonnes
règles de gouvernance concernant les
sociétés d'État qui ne font pas partie de la liste des 21 sociétés d'État.
La liste, elle est élargie, Mme la Présidente. J'ai moi-même évoqué, en faisant les recherches, qu'il y a même un président-directeur
général par intérim qui est nommé dans des sociétés d'État qui ne font
pas partie de la liste des 20.
Aujourd'hui, Mme la
ministre et son équipe nous arrivent avec un argumentaire qui est le suivant.
Écoutez... et la raison : On va suivre
les mêmes règles que les 20 sociétés d'État. Nous avons dit : O.K.
C'est excellent. Nous avons commencé
nos recherches par rapport aux 21e sociétés d'État. Me Hudon a vu venir la
question, parce qu'on veut suivre ce
qu'il se fait dans les autres sociétés d'État. Il a dit : Attendez, là, il
y a une exception. Pour nous expliquer l'historique, qui est
probablement... et la raison par rapport à cet historique.
Mais,
moi, ce n'est pas cet historique qui m'intéresse, Mme la Présidente. Ce qui
m'intéresse, c'est un problème de
fond, de gouvernance. Il y a les rôles et responsabilités d'un conseil
d'administration, et, en tant qu'administrateur certifié, je connais ces rôles. J'ai passé une bonne partie
de ma vie au niveau de la gouvernance, Mme la Présidente. Donc, en se référant
à la loi sur la société des infrastructures, qui est une société d'État, ça dit
clairement que c'est le ministre qui nomme le vice-président.
Et
donc, dans ce cas, Mme la Présidente, ce que je suggère à l'équipe de Mme la
ministre, c'est probablement prendre
le temps nécessaire au niveau de cet article, de, un, spécifier le nombre des
vice-présidents. Si c'est à la discrétion du conseil d'administration,
aucun problème, on peut dire : C'est à la discrétion du conseil
d'administration. Mais, en aucun cas, Mme la
Présidente, j'ai la confirmation et la certitude que je ne peux pas accepter la
délégation du pouvoir de la nomination du président-directeur général au
conseil d'administration, parce que cette responsabilité, elle est gouvernementale
et elle suit un processus très clair.
Je ne veux pas
rentrer dans des détails que le conseil d'administration, il est le mieux placé
pour choisir, nous sommes d'accord par rapport à ça. Et souvenez-vous, Mme la
Présidente, il y a un débat de fond qu'on va avoir aussi par rapport à l'article 19 et la nomination
du président du conseil
d'administration... président-directeur général et le nombre de candidatures. C'est le même débat de fond que nous avons devant nous aujourd'hui. C'est que, probablement, il y a des choses qu'on n'a pas vues, mais là j'ai la certitude, avec une société d'État qui est dans le même bloc de sociétés
d'État que celle du Parc olympique et qui adopte un processus de
nomination très clair.
Donc,
on peut s'entendre sur le mot «intérim», je vous l'accorde, à Me Hudon.
Mais j'insiste, Mme la Présidente, à
sensibiliser Mme la ministre qu'une des sociétés d'État précise qui
nomme. Donc, on revient à la même case de départ. La nomination du président-directeur général,
je suis désolé, Mme la Présidente, ça revient au gouvernement et, de facto,
ça revient à Mme la ministre, qui soumet le
nom au Conseil des ministres pour nommer le président-directeur général.
Je comprends qu'il ne s'agit pas d'un cas
spécifique, mais c'est précisé ici : «En cas d'absence ou d'empêchement...»
Et cet article 66, il ne mentionne même pas «provisoire». Donc,
l'article 66 de la loi sur la société des infrastructures, il n'a pas fait
la même chose comme ce qu'on vient de faire, Mme la Présidente. C'est clair que
c'est juste absence ou empêchement. On ne parle pas de provisoire.
Donc,
moi, je pense que l'amendement que nous avons proposé... et, encore une fois,
nous sommes très disponibles, Mme la
Présidente, à discuter des mots, je
veux qu'on s'entende sur le principe. Le principe, c'est quoi? C'est que la
ministre et le gouvernement ont des responsabilités du point de vue nomination. Moi, je veux qu'on
revienne au débat de fond. Les mots
et la technicalité, on peut trouver un moyen pour mettre ça dans l'article.
Donc, le débat de fond, c'est quoi? C'est que absence, empêchement,
qu'est-ce qu'on fait?
Nous avons...
l'équipe nous a proposé l'empêchement ou l'absence provisoire, pas de problème.
Mais nous ne sommes pas uniquement devant un
fait d'une absence provisoire, nous sommes aussi devant un cas d'un empêchement
ou une absence indéterminée pour x, y raison. Et là la Société des
infrastructures était très claire que c'est le ministre responsable de la société
d'État qui nomme.
Si
on veut appliquer la même logique, Mme
la Présidente, devant le cas que nous
avons devant nous, la Société de développement et de mise en valeur du
Parc olympique... La ministre responsable, c'est la ministre du Tourisme. Donc, si on veut appliquer le même raisonnement
que la Société des infrastructures a appliqué, la nomination du président-directeur
général, en cas d'absence et
d'empêchement, revient à Mme la
ministre et non pas au conseil d'administration. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Sinon,
je laisse la parole au député de Beauce-Nord.
M. Provençal :
Merci, Mme la Présidente. Mon intervention va être très brève, je tiens à
remercier le député de Nelligan
de nous avoir souligné l'article 66, parce que
ce qu'il y a d'intéressant, vous... le député de Nelligan, excusez-moi, a bien
souligné qu'il n'y avait pas de notion de provisoirement, mais il n'y a pas de
notion d'indéterminée non plus, hein? C'est
simplement «en cas d'absence ou d'empêchement». C'est simplement une petite
précision que je voulais apporter sur le commentaire de notre collègue.
Merci beaucoup, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Député de
Nelligan, non? Oui?
M. Derraji : Bon, du moment que mon collègue le député de Beauce-Nord me ramène cette question, je vais le relancer avec une autre
question. Sur le fond, qu'est-ce qu'il pense, lui? Sur le débat de fond que
nous avons, la nomination, elle est faite par le ministre ou la ministre
porteur du dossier? Ça veut dire, dans ce cas, la société des infrastructures, c'est le président
du Conseil du trésor. Dans le cas du Parc olympique, c'est la ministre du
Tourisme. Elle pense quoi, du
débat de fond, Mme la Présidente?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
• (16 h 50) •
Mme Proulx
(Berthier) : Mme la Présidente, je tiens à rappeler puis à ramener juste les choses dans un ordre, là.
Il est juste très, très important,
Mme la Présidente, de préciser que ce qui a trait à la SQI, le C.A.
n'est pas impliqué, zéro, zéro, du tout, du tout, du tout, de loin, de
proche, de travers ou de côté dans la nomination du P.D.G.
Pour
toutes les autres sociétés d'État, pour les 21 des 22 sociétés d'État, je tiens à le rappeler, qui sont sous l'égide et assujetties de... sous la Loi de la gouvernance
des sociétés d'État, c'est exactement le même principe. C'est exactement le même modus operandi. Donc, en cas d'absence ou d'empêchement, le
P.D.G., le président-directeur général, c'est
le conseil d'administration qui peut désigner un des membres ou un dirigeant,
là. C'est la troisième fois que je vous offre la possibilité de mettre
le mot «dirigeant», parce que, dans d'autres sociétés d'État qui ont la même
loi, celles qui sont soumises à la même loi sur la gouvernance, utilisent,
donc, le mot «dirigeant».
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des 21, on utilise le mot «employé». 4 de 21 des sociétés d'État, on utilise le
mot «dirigeant». Donc, au libellé de l'article 22,
nous, on a écrit «un membre du personnel». Je vous l'offre pour la troisième
fois, si vous souhaitez avoir «employé»,
«dirigeant», comme c'est libellé dans les autres sociétés d'État, il nous fera
plaisir d'apporter cet amendement-là et en discuter et en débattre avec
vous.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, si nous restons sur l'amendement déposé par le député de Viau, y a-t-il d'autres
interventions? Député de Nelligan.
M. Derraji :
Sérieux, Mme la Présidente, jusqu'à maintenant, je n'ai pas encore entendu une
réponse par rapport à ma question sur
un débat de fond. Nous sommes devant une problématique très sérieuse, Mme la
Présidente. Je ne veux en aucun cas que mon ministre responsable d'une
société d'État délègue un pouvoir à un conseil d'administration. Les rôles et responsabilités du conseil
d'administration sont très clairs et définis par la loi. Nous sommes devant un
cas que le Conseil du trésor... Donc,
vous êtes en train de me dire, Mme la Présidente, que le président du Conseil
du trésor, lui, là, il peut nommer, demain, un vice-président pour
assurer l'intérim du président-directeur général.
Prenons un cas réel.
Deux départs, deux P.D.G. d'une société d'État. Parc olympique et loi
d'infrastructure. Deux sociétés d'État... quel message on va envoyer. Une, le pouvoir, il est délégué de conseil d'administration. Vous comprenez de quelle société d'État s'agit-il,
Mme la Présidente. Donc la loi... Société de développement et de mise en valeur
du Parc olympique.
L'autre,
société des infrastructures, président du Conseil du trésor, lui, il va nommer
le président-directeur général. Elle est où, la cohérence, Mme la
Présidente?
Quand
on parle de cohérence, Mme la Présidente... désolé, je n'ai pas terminé. Donc,
quand on parle de cohérence, Mme la Présidente, il faut être cohérent
dans nos projets de loi. Nous avons l'opportunité devant nous aujourd'hui... et ma collègue députée d'Anjou—Louis-Riel me fait rappeler que la loi que nous
sommes en train de discuter sur les sociétés d'infrastructures est une
loi récente, qui date de 2013. La Loi sur la gouvernance des sociétés d'État
date de 2003.
Donc,
la dernière loi récente qui est celle de la loi sur la société des
infrastructures, elle donne le pouvoir au président du Conseil du trésor. Donc, aujourd'hui, ce que
nous avons devant nous, Mme la Présidente, c'est qu'au même conseil du ministre, au même conseil du ministre, Mme la
Présidente, ce qu'on doit retenir... J'invite les collègues à vraiment suivre ça, même Conseil des ministres, le
président du Conseil du trésor, s'il y a un départ dans une société d'État où
lui, il est responsable, il est capable de le nommer. Le même Conseil
des ministres, la ministre du Tourisme, sur le même Conseil des ministres, elle, ne nomme pas le président-directeur général
et laisse le conseil d'administration le nommer. Mme la Présidente, elle
est où, la cohérence?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Juste apporter une précision. La Société du Plan Nord a
été adoptée après la SQI, entre autres. Donc, la stratégie du Plan Nord a été
adoptée après la SQI. Et, M. le député de Nelligan, ils ont gardé très précisément, exactement, mot pour mot, le
même libellé que les 21 sociétés d'État et organismes qui sont assujettis
à la loi sur la gouvernance. Ils auraient pu avoir l'opportunité de changer
leur libellé, mais ils ne l'ont pas fait, parce qu'ils jugeaient que le libellé qui était présenté pour la Société du
Plan Nord et la société de Transition énergétique adopté après la SQI, même, même, même libellé que les autres sociétés et organismes, dans ce
cas-ci, qui sont assujettis à la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État...
Donc,
votre argument tient moins la route, je vous dirais, aujourd'hui, parce que, s'il y avait eu cette volonté-là de, selon vous,
corriger une erreur et s'assurer du bon fonctionnement des sociétés d'État,
bien, j'imagine que ça aurait été corrigé.
Or, je le répète, dans les deux cas, ça a été adopté après la SQI, et on n'a
pas changé un seul mot du libellé.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci, Mme la ministre. Je vous inviterais, s'il vous plaît, à être un peu plus silencieux quand une personne parle. Parce
que j'avoue que, quand moi, je vous entends, ça me déconcentre, alors j'imagine
que, quand un député ou la ministre parle, puis qu'on vous entend, ça
déconcentre. Alors, s'il vous plaît. Merci. Alors, député de Nelligan.
M. Derraji : Mme la
Présidente, je tiens à rappeler à Mme la ministre que l'étude article par
article que nous avons devant nous aujourd'hui, en date du
4 décembre 2019, est très importante. Parce que, si on va commencer à
faire référence à quelle loi a été
adoptée après l'autre, on ne va pas s'en sortir. Le débat que nous avons devant
nous, Mme la Présidente, est un
débat de fond. Le débat de fond est le suivant : qui va assurer le
leadership au sein du Conseil des
ministres en cas d'absence ou
d'empêchement d'un président-directeur général d'une société d'État? Et je
tiens à rappeler à la Mme la ministre, Mme la
Présidente, que le temps, et,
parfois, la discussion autour de la table, c'est le fruit de beaucoup
de consultations. Il y a beaucoup d'arguments autour de la table.
J'aimerais
bien que Mme la ministre, Mme la Présidente, m'explique pourquoi elle veut
déléguer son pouvoir au conseil
d'administration pour nommer, sachant que le collègue, son collègue, président
du Conseil du trésor, lui, a ce pouvoir. C'est ça, la question que j'ai,
Mme la Présidente. Donc, j'aimerais bien que Mme la ministre me réponde.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci.
Mme Proulx
(Berthier) : Merci, Mme la Présidente. Je demanderais à l'opposition
officielle si on accorde et on donne la
permission à Michel Labrecque, P.D.G. de la RIO, de pouvoir prendre la parole à
ce moment-ci du débat. M. le député de Nelligan, M. le député de Viau,
Mme la députée d'Anjou, Fabre et Bourassa-Sauvé.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors, avons-nous...
Une voix :
...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Un instant s'il vous plaît.
Avons-nous le consentement à la demande de la ministre?
M. Benjamin :
Non, malheureusement.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Nous n'avons pas le consentement?
Parfait. Alors, y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé
par le député de Viau? Député de Nelligan.
M. Derraji :
Je vais répéter ma question, Mme la Présidente, à Mme la ministre : Est-ce
que demain, au Conseil des ministres, Mme la ministre du Tourisme est à
l'aise à ce que son collègue, le président du Conseil du trésor, lui, va nommer le président-directeur général en
fonction des pouvoirs que lui donne la loi sur la société des infrastructures
et non pas elle, en tant que responsable du Parc olympique et de la société de
développement olympique?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Je suis tout à fait à l'aise avec le libellé de
l'article 22 du projet de loi n° 15.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait, merci. Alors, y a-t-il d'autres interventions sur l'amendement déposé
par le député de Viau? Député de Nelligan, vous voulez poursuivre? Oui?
• (17 heures) •
M. Derraji :
Oui. Il me reste 2 min 15 s par rapport à cet amendement,
malheureusement, mais je vais interpeler l'ensemble des collègues, parce que je pense que nous avons un bon débat
de fond et ne sommes pas là en train de s'obstiner sur uniquement un pouvoir, mais d'un cas réel de
bonne gouvernance. Et je ne vais pas vous lire ce que l'IGOPP dit et ce que le Collège des administrateurs de sociétés dit
dans ce cas, mais, je pense, autour de la table, nous avons les compétences
nécessaires, surtout les gens qui naviguent
dans les bonnes règles de gouvernance, de comprendre ce que je je suis en train
de dire depuis la semaine dernière par rapport à ce cas particulier.
Alors,
Mme la Présidente, j'interpelle mes collègues. Est-ce qu'ils trouvent ça
correct, au sein du même Conseil des
ministres, le président du Conseil du trésor a ce pouvoir de nommer le
président-directeur général et non pas la ministre du Tourisme? Nous avons spécifié dès le début, Mme
la Présidente, que, oui, le conseil d'administration peut nommer, mais dans un cas spécifique. Nous sommes en 2019,
la loi que j'utilise comme référence est celle que Mme la ministre
utilise comme référence, date d'au moins six, sept ans. Les règles de bonne
gouvernance, Mme la Présidente, comme vous le savez, évoluent en fonction du
contexte.
Et
j'invite les gens à aller voir le site du Collège d'administrateurs de
sociétés, d'aller voir les recommandations de l'IGOPP et, pour la mémoire
de tout le monde, d'aller lire les recommandations pour l'amélioration de la gouvernance des organismes publics au Québec, publiées le
10 février 2019 par M. Jacques Grisé, qui fait la promotion d'une
gouvernance exemplaire dans les
sociétés d'État. Et mon rôle, en tant que parlementaire, Mme la Présidente,
c'est de bonifier les règles de bonne
gouvernance. Nous avons, devant nous, un réel problème de gouvernance. Je ne
veux en aucun cas que le ministre responsable
d'une société d'État délègue son pouvoir et délègue le pouvoir du gouvernement
de nommer un président-directeur général à un conseil d'administration.
C'est ça, le débat de fond que nous avons devant nous.
Et
j'interpelle l'ensemble des collègues, que ce soit la partie gouvernementale ou
mes collègues, d'avoir ce débat de
fond : Est-ce qu'aujourd'hui, au Québec, en 2019, en tant que
parlementaires membres de cette commission on va assister à une délégation de pouvoir gouvernemental à un
conseil d'administration? C'est ça, la vraie question, Mme la Présidente.
Et on peut faire abstraction aux anciennes
lois, mais gardons 2019... regardons ce qu'il se fait actuellement en suivant
les bonnes règles de gouvernance, et soyons innovants par rapport à ce projet
de loi. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, nous allons prendre quelque temps,
nous allons suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 17 h 1)
(Reprise à 17 h 6)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous recommençons. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur l'amendement
déposé par le député de Viau? Alors, député de Viau, à vous la parole.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, il me reste combien de temps, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
6 min 15 s.
M. Benjamin : Ah! c'est amplement. C'est assez de temps pour
convaincre mes collègues, donc, du bien-fondé de mon amendement.
Donc, Mme la Présidente, donc, à ce stade-ci, donc, j'aimerais peut-être échanger avec Mme la ministre sur certains aspects de cet amendement,
parce que je pense qu'au coeur de cet amendement il y a deux aspects importants. Tout à l'heure, j'ai entendu des interventions parlaient de temporaire. Donc,
moi, dans mon amendement, je ne parle pas d'absence temporaire, je parle d'absence indéterminée, qui est différent, qui est
différent d'une absence temporaire. Une absence temporaire, ce n'est pas la même chose qu'une absence indéterminée. Une
absence indéterminée, tu ne peux pas prévoir, tu ne prévois pas la date
de retour de cette personne. L'absence indéterminée.
Ma première question pour Mme la ministre...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Si moi, je vous entends, ça veut dire que vous pouvez déconcentrer les
personnes qui parlent. Alors, s'il vous plaît, je vous rappelle de parler peu, ou parler très bas, ou vous retirer.
Merci. Alors, député de Viau, je m'excuse, à vous la parole.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Donc, ma première question
pour Mme la ministre : Selon Mme
la ministre, est-ce que des
absences indéterminées, est-ce que ça existe? Est-ce que ça peut exister, une
absence indéterminée?
La Présidente (Mme IsaBelle) : Mme
la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Mme la
Présidente, je pense qu'on est rendu à plusieurs, plusieurs heures, là, sur ce mot-là, hein? Je veux juste revenir sur... On a
fait beaucoup référence à la bonne gouvernance. La bonne gouvernance, c'est
21 sociétés d'État et organismes qui sont assujettis, comme vous le savez, Mme la Présidente, à la loi sur la gouvernance
des sociétés. C'est ça, de la bonne gouvernance, c'est exactement ça, de la
bonne gouvernance.
Donc, nous, à
la Régie des installations olympiques, à la Société de développement et de mise
en valeur du Parc olympique, il y aura, donc, cette société-là qui sera
soumise, au même titre que les 21 autres sociétés et organismes, aux mêmes règles de loi sur la gouvernance. Alors,
on le répète, en cas d'absence, d'empêchement, le P.D.G... c'est le conseil
d'administration qui va désigner — ou un membre du personnel, ça peut être un
dirigeant également — qui va
nommer, donc, un P.D.G. pour exercer ses fonctions durant son absence.
• (17 h 10) •
Je rappelle
l'importance du conseil d'administration de chacune de ces sociétés d'État, et
c'est quand même, là, la Société des
Traversiers, le Centre des congrès, le Grand Théâtre de Québec. On parle de la
SEPAQ, on parle de la Société des
alcools du Québec — ce n'est
pas une petite société, là — on parle de l'association... pardon, la
Société de l'assurance automobile du Québec. La Société de l'assurance
automobile du Québec, un P.D.G. extrêmement important au bon fonctionnement de
l'État, extrêmement important. Société des alcools du Québec, extrêmement important,
le P.D.G. à la tête de cette société-là,
Société des loteries du Québec, extrêmement important, le rôle du... ou de la, je ne sais
pas, pour le moment, si c'est un
homme ou une femme qui siège à la tête de la Société des loteries du Québec. Ce
n'est pas des petites sociétés d'État.
Et, dans
les libellés de ces 21 sociétés
d'État là, qui sont extrêmement importantes... Aïe! Juste la Société
de l'assurance automobile du Québec, là, c'est un gros morceau, on stipule qu'en cas
d'absence ou d'empêchement le président-directeur
général de la Société de l'assurance
automobile du Québec, c'est le conseil d'administration qui va désigner un de ses membres, un de ses dirigeants pour siéger et exercer les
fonctions de P.D.G. C'est énorme, comme responsabilité, la Société de
l'assurance automobile du Québec. Et
je ne voudrais, d'aucune façon, minimiser le rôle, les fonctions de
M. Labrecque ici présent, qui a
d'énormes fonctions et dont on est très satisfait à titre de P.D.G. de la société d'État. Mais, quand même, la Société
de l'assurance automobile du Québec,
on conviendra tous, autour de cette table, que ce sont des responsabilités qui sont très, très
grandes à titre de président-directeur
général. Or, pour la Société de l'assurance automobile du Québec, on a exactement le même libellé qu'à l'article 22
du projet de loi n° 15.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Alors, député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, la ministre vient d'évoquer la loi... les principes de bonne gouvernance, mais, pour nous, un des principes de
bonne gouvernance aussi, Mme la
Présidente, c'est aussi les
mécanismes d'imputabilité, donc, l'imputabilité, entre autres, des ministres
responsables des sociétés d'État. Et donc ma question demeure entière. Donc, je
n'ai pas eu l'ombre d'une réponse à ma question, donc... Et ma question était
fort simple, Mme la Présidente, donc, la question que j'ai posée à Mme la ministre, et je réitère
ma question : Est-ce
qu'il y a... il peut y avoir
des cas... des absences indéterminées?
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : On parle d'imputabilité. Je suis très heureuse que vous fassiez référence
à l'imputabilité, parce qu'il ne faut jamais, jamais, jamais oublier que le conseil d'administration de
cette société-ci et des 21 autres sociétés d'État est imputable sur plus d'un élément en lien avec
le bon fonctionnement de la société
d'État. Le rôle, la responsabilité, l'imputabilité
du conseil d'administration de cette société-ci et de toutes les autres
sociétés auxquelles on fait référence depuis
le début de ce débat... Ils sont imputables sur beaucoup, beaucoup d'éléments
qui sont en lien, Mme la Présidente, avec
le fonctionnement de ladite société d'État. Donc, je suis heureuse que le
député de Viau ait amené l'imputabilité, parce que, oui, le conseil d'administration est imputable de plusieurs
éléments en lien avec le bon fonctionnement de la Société de
développement et de mise en valeur du Parc olympique.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député de Viau.
M. Benjamin :
Merci, Mme la Présidente. Donc, encore une fois, et j'en profite pour saluer un
peu les... et je ne l'avais pas fait en début de séance, la présence
parmi nous du président de la Régie des installations olympiques... qui est
parmi nous. Donc, j'ai eu, à maintes fois, l'occasion de saluer ses compétences
et son travail extraordinaire, et accompagné par un excellent conseil
d'administration aussi. Donc... Et loin de moi, loin de nous, Mme la
Présidente, l'intention de remettre en question l'imputabilité du conseil
d'administration.
Mais
ce dont il est question aujourd'hui, maintenant, dans cette intervention, dans
cet amendement, c'est la responsabilité de la ministre. On ne veut pas, on... Et cet amendement vient rappeler à
la ministre sa responsabilité, sa responsabilité comme ministre
responsable.
Et je reprends...
Vous l'avez entendue comme moi, Mme la Présidente, la question que j'avais
posée était toute simple. J'avais demandé à Mme la ministre est-ce qu'elle
pense qu'il peut y avoir une absence indéterminée, qu'il peut y avoir des cas d'absence indéterminée. Je n'ai pas eu de
réponse. Mais donc, encore, je vais tenter ma chance une troisième fois. Je suis persévérant. Donc, ma
question : Est-ce que la ministre pense, Mme la Présidente, qu'il peut y
avoir des cas d'absence indéterminée?
Est-ce que c'est une vue de l'esprit? Est-ce que ça existe, des absences
indéterminées?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Mme la ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Merci, Mme la Présidente. Vous savez très bien, M. le
député de Viau, que mes responsabilités sont multiples. Elles sont multiples, nos responsabilités. Dans ce
cas-ci, dans le cas d'une absence ou d'un empêchement du P.D.G. de la société d'État, ce n'est pas ma
responsabilité, c'est le conseil d'administration qui a été dûment nommé, qui
a été dûment recherché, avec lequel on avait des profils à compétence et qu'on
a rempli chacune des cases des compétences que l'on devait détenir pour
chacun des membres du conseil d'administration. J'en ai beaucoup, de responsabilités,
elles me plaisent, et je suis heureuse dans celles-ci. Mais, pour ce qui est de
nommer, de façon intérimaire, un P.D.G. dans
le cadre de ses fonctions, et s'il devait s'absenter pour diverses raisons,
cette responsabilité-là ne m'appartient pas, elle appartient à
un exceptionnel conseil d'administration.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Et c'est là, je
pense... c'est là le noeud qui a... Parce que nous pensons que, lorsqu'il y a une absence indéterminée, et je
ne parle pas d'absence provisoire, je parle d'absence indéterminée...
Donc, ce que nous demandons, nous demandons, à travers cet amendement-là, Mme
la Présidente, que le conseil d'administration continue de jouer son rôle, c'est-à-dire la désignation. Mais l'approbation, c'est la ministre,
c'est la ministre. C'est la ministre qui doit répondre si le
choix, par exemple, est mauvais. Pourquoi est-ce que... Moi, je vois, dans cette résistance, une certaine volonté, quasiment,
de se dédouaner. Donc, quand on est ministre responsable, donc, le conseil d'administration désigne, la ministre approuve. C'est le
rôle de la ministre en cas d'absence indéterminée. Je ne parle pas
d'absence temporaire, Mme la Présidente, je parle d'absence indéterminée. Le
mot est bien choisi.
Donc,
je comprends que la ministre ne veuille pas parler d'absence indéterminée,
mais nous pensons et nous croyons qu'il peut, qu'il y a eu, dans les sociétés
d'État, des absences indéterminées, qu'il y en a et qu'il pourrait y en avoir,
au sein de la Société du développement et de mise en valeur du Parc olympique.
Donc, alors, ce qu'on vise, comme nous
pensons que c'est possible, c'est probable... alors, nous demandons à Mme la
ministre de jouer son rôle, c'est-à-dire d'approuver. On ne demande pas à la ministre de choisir. Le rôle du
conseil d'administration, c'est de désigner. Mais le rôle de la ministre, Mme la Présidente... c'est son
rôle, par-devant la loi, en cas d'absence indéterminée, elle doit approuver.
Donc...
Et là encore je
reviens à mon argument de tout à l'heure. Ce qu'on demande à Mme la ministre...
les moyens de son approbation lui
reviendront, mais elle doit approuver puisqu'elle est la ministre responsable.
C'est ça, quand on est responsable.
Alors, ce n'est pas le rôle du conseil d'administration d'approuver, c'est le
rôle du conseil d'administration de désigner, mais c'est à la ministre
d'approuver.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Il y a la députée de Labelle qui aimerait
prendre la parole. Alors, vous pouvez prendre la parole.
Mme Jeannotte :
Bonjour, Mme la Présidente. Écoutez, c'est un débat intéressant, mais,
ultimement, toutes les sociétés
d'État relèvent d'un ministre, ultimement, relèvent du Conseil des ministres,
relèvent du gouvernement. Ça, il n'y a personne qui remet ça en question. Mais est-ce que vous
pensez, sincèrement, Mme la Présidente, qu'un conseil d'administration va avoir intérêt à nommer un
membre du personnel qui serait incompétent? Voyons donc! On peut-u, s'il vous plaît... Dans le fond, ultimement, le
conseil d'administration a tout intérêt, hein, à nommer un membre du personnel
qui va avoir les compétences. Donc, je ne
vois absolument pas le problème à ce que ce soit un conseil d'administration
qui nomme un membre du personnel de la société pour exercer les fonctions de
quelqu'un qui serait en congé indéterminé. Il n'y en a pas, de problème. C'est
tout à fait légitime. Donc, j'abonde dans le même sens de la ministre, Mme la
Présidente. Merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Alors, oui, député de Viau.
M. Benjamin :
Mme la Présidente, je pensais que la députée de Labelle allait dire qu'elle
abonde dans le même sens que moi, puisque ce que j'ai entendu va dans le
même sens des arguments que nous présentons, c'est-à-dire, ce que l'amendement
dit, et je le rappelle encore à la députée de Labelle, que nous confirmons les
responsabilités du conseil d'administration
à travers cet amendement, c'est-à-dire de désigner un président. Oui. Mais nous
réitérons le principe, qui est un principe d'imputabilité, de la
ministre d'approuver, donc d'approuver ce choix. Et ça, c'est important, puisque c'est la ministre responsable. Et j'ai
bien aimé... vous êtes la première, de ce côté-ci de la banquette, de qui le
mot «indéterminée» est venu. Donc, je vois que vous partagez avec moi,
donc, la même vision. Absence indéterminée, c'est de cela dont il s'agit et non
pas d'absence temporaire. Absence indéterminée. Merci pour votre intervention,
Mme la députée de Labelle.
• (17 h 20) •
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, y a-t-il d'autres
interventions sur l'amendement déposé par le député de Viau? S'il n'y a
pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Oui, députée
de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille :
On a une idée.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Alors ça veut dire quoi, là?
Mme Robitaille :
On a une idée pour bonifier, encore une fois, le projet de loi, alors... Mais
allons-y, on peut passer, oui...
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Est-ce que vous avez une... Attendez
un instant. Est-ce que vous avez une intervention sur l'amendement du
député de Viau qui a été déposé? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à la mise aux voix de
l'amendement. Parfait. Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention... Oui,
député de Viau.
M. Benjamin :
Je demanderais, au moment de décider, Mme la Présidente, un vote nominal.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Parfait. Alors, nous passons à la mise aux voix de l'amendement déposé de Viau à l'article 22. Donc, est-ce que l'amendement
est adopté? Et nous y allons avec le vote nominal.
La Secrétaire :
Donc, pour, contre ou abstention. M. Benjamin (Viau)?
M. Benjamin :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Robitaille (Bourassa-Sauvé)?
Mme Robitaille :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Sauvé (Fabre)?
Mme Sauvé :
Pour.
La Secrétaire :
Mme Proulx (Berthier)?
Mme Proulx
(Berthier) : Contre.
La Secrétaire :
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Contre.
La Secrétaire :
M. Provençal (Beauce-Nord)?
M. Provençal :
Contre.
La
Secrétaire : Mme Dansereau (Verchères)?
Mme Dansereau :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte :
Contre.
La Secrétaire :
Mme Blais (Abitibi-Ouest)?
Mme Blais
(Abitibi-Ouest) : Contre.
La Secrétaire :
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger :
Contre.
La Secrétaire :
Mme IsaBelle (Huntingdon)?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Abstention.
La Secrétaire :
C'est rejeté.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Donc, l'amendement à l'article 22 est rejeté. Est-ce qu'il y a d'autres interventions concernant l'article 22?
Mme Robitaille :
Oui, j'aimerais faire un amendement. On aimerait avoir une suspension.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Vous voulez ajouter un autre amendement? Est-ce
qu'il est prêt?
M. Benjamin :
Si vous permettez, Mme la Présidente, est-ce que vous pouvez suspendre quelques
instants, le temps de le préparer et de vous le faire parvenir?
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Nous allons suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à
17 h 22)
(Reprise à 17 h 31)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, nous reprenons. Nous avons reçu un amendement
de la députée de Bourassa-Sauvé.
Je vous invite à le lire et à l'expliquer s'il y a lieu. Merci.
Mme Robitaille :
Donc, l'article 22 tel qu'amendé est modifié par l'insertion, à la fin, de
l'alinéa suivant :
«Ce membre du
personnel doit être choisi parmi les vice-présidents de la société par les
membres du conseil d'administration avec l'approbation du ministre.»
Donc,
la raison d'être de cet amendement-là, c'est qu'on circonscrit les gens qui peuvent
être nommés de façon provisoire, qui peuvent remplacer le président du conseil d'administration. Ils doivent être... les... parmi... il doit être
choisi parmi les vice-présidents de la société, et là... et toujours avec l'approbation de la ministre,
parce qu'elle est imputable,
elle est responsable.
Et
j'entendais la ministre tout à l'heure, mais on fait évoluer les pratiques, là.
La loi sur la Société d'assurance automobile,
l'article 10.2, qui parle de remplacement en cas d'absence, date de 2006.
On peut se permettre de faire évoluer les
pratiques et, parce que la ministre est redevable, elle est imputable, c'est à
son avantage aussi d'approuver le choix de son conseil d'administration.
Et donc, la raison d'être, c'est ça.
Et on circonscrit
aussi qui peut remplacer. Alors, ça bonifie, évidemment, le projet de loi.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Mme la ministre, vous voulez... Alors,
d'accord.
Alors, on va
suspendre quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à
17 h 34)
(Reprise à 17 h 36)
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Alors, nous reprenons. Merci d'avoir lu l'amendement. Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement? Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente. Sincèrement, je trouve que la proposition qui est présentée, ici, vient encore davantage atteindre la
crédibilité du conseil
d'administration qui aurait été nommé
par la ministre. La ministre
fait son travail de façon
rigoureuse pour nommer les membres au sein de son conseil d'administration. Pour une société d'État comme la société
de développement et de mise en valeur, on comprendra qu'il y a des spécificités
très, très pointues qu'on doit remplir dans la nomination de chacun des
11, à terme, peut-être 13 membres du conseil d'administration. Et c'est le Parc olympique, c'est le Stade
olympique. Il y a des spécificités qui n'appartiennent pas à d'autres. Alors,
on fait un travail extrêmement
rigoureux. Je fais un travail extrêmement rigoureux pour nommer des gens qui
sont d'une grande compétence pour siéger autour de la table du conseil
d'administration de la société.
Ces
gens-là, là, se donnent corps et âme pour la société d'État. On en a parlé un
peu plus tôt, de la rémunération. C'est
des gens qui se donnent entièrement à la société d'État. C'est des gens qui
sont dédiés au développement économique de l'est de Montréal. C'est des gens qui souhaitent mettre en vigueur
l'est de Montréal, son développement économique. Je rappelle aux gens
autour de cette table que c'est un engagement du premier ministre du Québec de
redynamiser l'est de Montréal. De
redynamiser l'est de Montréal passe à travers ce projet de loi là, mais ça
passe également par des gens qui siègent sur un conseil
d'administration, qui ont une infinie compétence et connaissance d'une société
qui est toute particulière, qui n'existe que
très peu à travers le monde. On a ce grand privilège là, d'avoir un stade
olympique et d'avoir pu tenir les
Jeux olympiques en 1976 à Montréal. Et je rappelle également, en terminant,
que, sur les 21 sociétés qui ont
le même profil à respecter en termes de Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, c'est le conseil d'administration.
Je suis amoureuse de
ce conseil d'administration là. C'est des gens extrêmement compétents. C'est
des gens qui se donnent. Et jamais je ne
porterais ombrage à la compétence de ce conseil d'administration là. Avec la
proposition d'amendement qui est présentée par la collègue de
Bourassa-Sauvé, ça porte encore davantage atteinte à mon conseil
d'administration, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Alors,
députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille :
Je veux être bien claire, ça n'enlève absolument pas du tout la compétence du
conseil d'administration, pas du tout, du tout. C'est vraiment une question
d'imputabilité. C'est la ministre, en bout de ligne, qui est responsable. Et de
là un minimum de droit de regard et un minimum... Je pense que ce serait
important qu'elle approuve ce choix-là. Et ça peut se faire d'une façon, là,
rapide. Ça peut être très efficace, là. Ça n'alourdit pas le système du tout,
du tout. Mais, en bout de ligne, c'est elle qui est responsable, c'est elle qui
va être imputable. S'il arrive quoi que ce
soit, c'est elle qu'on va pointer du doigt. Donc, c'est important qu'elle ait,
au moins, un certain droit de regard
puis qu'elle puisse approuver. Mais ça n'enlève absolument rien, rien, rien à
la compétence du conseil d'administration,
mais c'est elle, en bout de ligne, qui est imputable, et donc, par la force des
choses, elle devrait approuver ce choix. Et on le circonscrit, on
dit : La personne qui va remplacer le président-directeur général, ce ne
sera pas n'importe qui, ça va être un des vice-présidents du conseil
d'administration.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Merci. Mme la ministre.
• (17 h 40) •
Mme Proulx
(Berthier) : Merci, Mme la Présidente. Justement, Mme la députée de Bourassa-Sauvé, ça ne sera pas n'importe qui. Ce n'est surtout pas n'importe qui. Et, pour ce qui est
de l'imputabilité, le conseil
d'administration est imputable,
et moi aussi, je suis imputable dans une
partie de mes fonctions. Le conseil
d'administration est rigoureux. Il ne
va pas nommer sur le coin de la table
un P.D.G. ou une P.D.G. par intérim. C'est lui qu'il est le mieux habilité pour
connaître les membres du personnel de la société pour trouver un P.D.G.
par intérim.
Il n'y a
pas personne de mieux habilité qu'un membre du personnel
de la société. La ministre, là, elle n'est pas là tous les jours, là.
Pour connaître les membres du personnel de la société qui seraient le plus
habilités pour prendre les responsabilités d'un M. Labrecque qui devrait
être absent. Ce n'est pas moi, c'est le conseil d'administration qui connaît
les membres du personnel de la société. Et c'est eux qui ont la meilleure
expertise, expérience, pour nommer par intérim un P.D.G. Au contraire, je me
porte en faux contre votre amendement. C'est tout sauf la ministre qui est en
mesure de trouver, d'identifier un membre du personnel de la société pour
remplacer de façon intérimaire M. le président-directeur général.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Je trouve qu'on parle beaucoup. S'il
vous plaît, ça fait trois fois que je vous avise dans l'espace d'une heure. Je vous demande, s'il vous plaît, de baisser
le ton si vous avez à parler. Si vous avez à parler longtemps, bien, retirez-vous. Ça fait trois fois,
là, en l'espace d'une heure. Puis c'est des deux côtés. Je m'excuse, là,
mais c'est des deux côtés. Ça nous
déconcentre, ça déconcentre les députés et ça déconcentre la ministre, parce
que moi-même, je suis déconcentrée.
Merci. Dernière fois que je vous avise, là, parce que c'est lourd. Je pourrais
vous le dire, c'est lourd. Merci.
Mme la ministre,
est-ce que vous aviez terminé?
Mme Proulx
(Berthier) : Non, pas tout à fait. Merci, Mme la Présidente. Donc,
j'ai beaucoup de responsabilités comme ministre du Tourisme du Québec.
Mais, s'il y a une chose qui particularise la composition de mon conseil
d'administration de cette société-ci... je n'exposerai pas sur les autres
sociétés, quoique celle du Palais des congrès et du Centre des congrès de Québec, qui, d'ailleurs, sous... sont la
responsabilité du ministère du Tourisme du Québec... Et, si un de ces
deux P.D.G., hein, si un des deux P.D.G. devait être absent ou a un
empêchement, c'est le conseil d'administration du palais... de la Société du
Palais des congrès de Montréal, ce serait le ou la présidente du conseil
d'administration du Centre des congrès de Québec qui nommerait le P.D.G. par
intérim.
Pourquoi est-ce que c'est constitué
comme ça? Parce que c'est eux qui connaissent, de façon précise, les membres
du personnel de chacune de ces trois sociétés-là, les trois qui sont sous
l'égide du ministère du Tourisme du Québec, qui
connaissent les membres de la société. Ce n'est pas le ou la ministre. Le ou la
ministre siège en Chambre, le ou la ministre est au comité ministériel,
le ou la ministre est dans son comté. Le ou la ministre rencontre, évidemment,
son P.D.G., ses P.D.G. de ses sociétés
d'État, mais c'est le personnel, ce sont les membres, les hommes et les femmes
qui composent le conseil d'administration de ces sociétés d'État là qui
sont les plus habilités à nommer un membre du personnel.
Il
faut réfléchir, là, juste un petit peu puis s'arrêter et conceptualiser cet
élément-là, là. Comme dirait ma mère Louise : C'est le G.B.S., c'est
le gros bon sens, c'est vrai que c'est le conseil d'administration qui peut
désigner un membre de la société, parce
qu'ils sont, de façon beaucoup plus fréquente, beaucoup plus fréquente que la
ministre, avec les membres du personnel de la société. Merci, Mme la
Présidente.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres
interventions? Alors, je retourne avec la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Robitaille :
Oui, bien sûr, ils sont les plus habilités, là, et, bien sûr, ils sont les plus
compétents pour choisir le meilleur.
On s'entend tous là-dessus et... évidemment. Mais, en bout de ligne, c'est
quand même la ministre qui est redevable, qui a l'imputabilité, et donc
son approbation, par le fait même, va de soi. Et donc de là l'importance
qu'elle approuve le choix qui est fait en bout de ligne.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Mme la
ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : ...suspension quelques minutes, Mme la Présidente, avec autorisation.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Oui. Alors, nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à
17 h 45)
(Reprise à 17 h 47)
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Nous reprenons. Merci. Alors, nous reprenons. Mme
la ministre, est-ce que vous vouliez intervenir? Non. Alors, est-ce qu'il y a
d'autres interventions sur l'amendement déposé par la députée de Bourassa-Sauvé?
Alors, député de Viau...
M. Benjamin :
Merci, merci.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : ...à vous la parole, oui.
M. Benjamin :
Merci. Dans un premier temps, Mme la Présidente, je vais peut-être rétablir
quelques faits. Donc, j'ai entendu Mme la ministre parler de l'est de Montréal,
et, c'est un bel hasard, trois des élus qui sont autour de cette table sont des élus de l'est de Montréal. Donc, je parle des
élus de l'est de Montréal, donc sont des élus de l'est de Montréal, donc c'est-à-dire, ce sont des personnes qui travaillent au quotidien,
24 heures par jour, qui réfléchissent, qui pensent, animés par une
seule et même volonté, c'est-à-dire voir leurs concitoyennes et leurs
concitoyens de l'est de Montréal, voir un développement réel de l'est de Montréal.
Et il y a des gestes,
puisque... vous permettrez, Mme la Présidente, puisque Mme la ministre a eu à
parler de son gouvernement, vous permettrez
que je parle aussi du précédent gouvernement, puisqu'il y a des gestes qui ont été posés
par le précédent gouvernement et des grands gestes qui ont été posés par le précédent gouvernement, et je suis très heureux de pouvoir en parler comme député de la
circonscription de Viau, c'est le prolongement de la ligne bleue...
Une voix :
Jusqu'à Anjou.
M. Benjamin :
...jusqu'à Anjou. Ah oui! Jusqu'à Anjou, voilà, en attendant qu'il arrive à
Montréal-Nord.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : Je m'excuse, là, mais là, ça ne fonctionne pas, là. Faites le lien avec
l'amendement qui a été déposé,
rapidement.
M. Benjamin :
Mme la Présidente, le lien est là puisque...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : D'accord. Allez-y.
M. Benjamin : ...Mme
la Présidente, si vous avez accordé
du temps à Mme la ministre pour parler de son gouvernement, moi, j'ai
le droit aussi de parler du précédent gouvernement...
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Parfait. Allez-y.
• (17 h 50) •
M. Benjamin : ...et je vais prendre le temps qu'il faut
pour parler du précédent gouvernement aussi. Donc, parler de l'est de Montréal,
comme si c'était une nouvelle réalité qui vient d'apparaître, donc, non, ce
n'est pas vrai.
Parlons
du conseil d'administration, Mme la
Présidente. L'amendement qu'on a devant nous, présenté par ma collègue de Bourassa-Sauvé, c'est un amendement, Mme la Présidente, qui n'enlève absolument rien aux compétences reconnues par les conseils
d'administration dans les stratégies
de bonne gouvernance, dans les approches de bonne gouvernance. Ça n'enlève absolument rien. Nous connaissons et
nous reconnaissons toute la procédure pour la nomination des membres des
conseils d'administration. Profils de compétence. Ce sont des personnes
compétentes.
Au
cours... dans cette commission, Mme la Présidente, nous avons passé, pas beaucoup
d'heures, mais quelques heures à
travailler sur les... comment on voit les membres du conseil d'administration,
à parler de certaines particularités qu'il
faudrait amener. Il y a... rappelons-nous cet amendement, par exemple, sur la
présence d'un membre, d'un représentant de la ville de Montréal. Donc, nous reconnaissons la valeur des conseils
d'administration. Nous reconnaissons... Ce que nous visons aujourd'hui, c'est, tout en respectant les
compétences des conseils d'administration, c'est de... et cet amendement-là
vient réitérer la responsabilité de la ministre. Ça vient réitérer la
responsabilité de la ministre. On dit que «ce membre du personnel doit être choisi parmi les vice-présidents de la société par
les membres du conseil d'administration avec l'approbation [de la]
ministre».
Je
vous rappelle, Mme la Présidente, il y a un article qu'on aura à regarder... on
n'est pas encore arrivés là, je n'aime pas beaucoup faire ça, généralement,
mais je vais faire un écart, je n'aime pas beaucoup parler des articles qu'on
aura à regarder pour mon argumentaire, mais je vais quand même prendre le... je
vais le faire, puisqu'il s'agit du projet de loi de Mme la ministre.
L'article 67,
Mme la Présidente, qu'on aura à étudier ultérieurement, nous dit : «Le
ministre du Tourisme est responsable de
l'application de la présente loi.» Donc, quand vient le temps de nommer le
personnel, donc, nous pensons que ce
personnel-là, donc... et la ministre a donné quelques exemples, tout à l'heure,
notamment en évoquant, dans des autres structures, des vice-présidents.
Et c'est un amendement qui reprend cet argumentaire-là, qui confirme, je le
rappelle, Mme la Présidente, les compétences du conseil d'administration,
c'est-à-dire : les compétences des conseils d'administration, c'est de
désigner, mais la compétence de la ministre, c'est d'approuver, c'est
d'approuver à... et on ne peut pas demander
au conseil d'administration d'approuver, c'est la ministre qui doit approuver,
Mme la Présidente. Donc, c'est sa
responsabilité. Nous demandons tout simplement qu'elle assume cette
responsabilité-là. C'est simplement ça. Cette une responsabilité que lui
confère la loi.
La
Présidente (Mme IsaBelle) : C'est tout? Merci. Mme la ministre, est-ce qu'il y a... Non. Alors, il
n'y a pas d'intervention. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Députée de Fabre.
Mme Sauvé :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, je vais juste relire, pour les
bénéfices des gens qui nous écoutent, pour qu'on suive bien, parce qu'il y a un
petit peu de fatigue, quand même, en cette fin de journée. Alors, dans le fond, on vient, encore une fois,
amender l'article 22. Alors, ce qui avait été adopté, je le lis : «En
cas d'absence ou d'empêchement du président-directeur général, le
conseil d'administration peut désigner un membre du personnel de la société
pour en exercer provisoirement les fonctions.»
Les
collègues, précédemment, ont bien fait valoir, encore une fois, l'importance de
ce que j'appellerais la validation, l'approbation par la ministre.
Moi,
je vais insister sur l'autre portion du libellé de notre amendement. On vient
ici, avec l'ajout du paragraphe, notre
amendement, circonscrire, mieux définir le membre du personnel qui va être
désigné. Je sais que, dans les interventions précédentes, la ministre nous a même proposé, en comparaison avec
d'autres sociétés d'État, la notion de remplacer «membre du
personnel» par «dirigeant» parce que c'était écrit ainsi pour plusieurs autres
sociétés d'État. Alors, on vient... honnêtement,
je pense que, là-dessus, on est d'accord, de se dire : Il faut peut-être
regarder la notion de membre du personnel, et, dans le grand respect de la compétence des membres du conseil
d'administration, on pense vraiment qu'il faut y aller un pas plus haut, même, que dirigeant, il faut y
aller vers le choix... vers les vice-présidences. Pourquoi? Parce qu'un
dirigeant n'est pas forcément un membre du conseil d'administration, ça
peut être une fonction de direction, mais ce n'est pas forcément un
vice-président, et les membres du conseil d'administration ont accès à une
information très privilégiée, très centrale à l'exercice des fonctions du
mandat de la société.
Alors, moi, je pense
que, en complément de ce que mes collègues ont dit, il y a cet aspect-là aussi
du libellé de notre amendement qui vient
préciser à quel point c'est important que la personne déléguée ne soit... Puis,
encore là, ce n'est pas une critique
ou quoi que soit envers l'idée d'un membre du personnel, mais allons-y vers la
pleine responsabilité qu'on veut
avoir pour le remplacement, et c'est le choix qu'on fait de préciser d'aller
avec le choix d'une vice-présidence pour le remplacement. Voilà.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Y a-t-il d'autres interventions? Mme la
ministre.
Mme Proulx
(Berthier) : Mme la Présidente, c'est d'assumer, Mme la députée de
Bourassa-Sauvé, c'est d'assumer que les membres du personnel de la
société, à part un V.P., ne seraient pas compétents pour assumer les fonctions
temporaires d'un P.D.G. qui devrait être absent ou aurait un empêchement. Il y
a des membres ici, de l'autre côté de cette
Chambre, qui ont été ministres, qui ont été à la tête de sociétés d'État, qui
connaissent la composition des conseils d'administration. Soit dit en passant, vous n'avez jamais changé ce
libellé-là dans aucune autre société d'État qui avait le même libellé
que celle-ci, jamais vous avez jugé favorable de changer... même le chef
intérimaire du Parti libéral du Québec n'a pas jugé approprié de changer ce
libellé-là. Il est votre chef. Il était ministre, à l'époque, responsable des Ressources naturelles. C'est quand même toute
une fonction qu'il opérait. Et il a changé la loi constituante de la Société
du Plan Nord, et il n'a
pas jugé approprié d'apporter un détail additionnel en cas d'absence ou
d'empêchement d'un
président-directeur général... qui soit nommé par autres personnes que ceux et
celles du conseil d'administration.
Les membres
du personnel de la société sont nombreux. Les compétences sont diverses, c'est
ce qui fait la beauté d'une société
d'État comme la Régie des installations olympiques et, à terme, la Société de
développement et de mise en valeur du
Parc olympique. Les membres du personnel sont tout à fait compétents, et on est
convaincus, de ce côté-ci, qu'en cas
d'absence ou d'empêchement, tout membre du personnel, tout dirigeant du
personnel serait tout à fait compétent pour
remplacer l'absence de M. Labrecque. Il y a un vice-président du C.A. qui
est bénévole. Il est bénévole. Les vice-présidents de la Régie des installations olympiques, il y a
M. Maurice, qui est en est le premier vice-président construction, qui a
assumé l'intérim de M. Labrecque, ici,
alors que les compétences liées à son titre de P.D.G. de la société... alors
qu'il a été invité à aller à Lausanne
parce qu'il siégeait sur le comité de legs et de développement durable de la
CIO. Donc, c'est M. Maurice, le
premier vice-président construction qui était là, qui a assumé l'intérim.
M. Denis aussi, qui est secrétaire général, M. Marc est vice-président aux finances. Ce ne sont pas
des membres du conseil d'administration, Mme la Présidente, de la Régie
des installations olympiques. Oui, un dirigeant, on peut l'accepter, Mme la
Présidente.
Et je répète
encore en cette Chambre... en cette commission, que je suis tout à fait
ouverte, notre équipe de légistes également,
M. Labrecque, on peut accepter un dirigeant, qui pourrait être accepté
comme amendement, donc, à l'article 22 du projet de loi n° 15
sur la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Députée de Fabre, vous avez à peu près 30 secondes.
Mme Sauvé : Ça va être très rapide, Mme la Présidente. Je
veux juste clarifier, parce que la ministre dit que je... Je ne veux pas
utiliser les mots parce que je ne veux pas prêter d'intention puis je ne veux
pas reprendre les mots, là, je n'ai pas
textuellement ce qu'elle a dit, mais je veux bien clarifier mes propos. Loin de
moi de minimiser le rôle et la fonction et la responsabilité des membres du personnel. Maintenant, on peut
regarder à faire en sorte d'aller vers les vice-présidences qui ont plus de responsabilités, et qui ont des
compétences en termes d'accès à des informations privilégiées. Je voulais juste
clarifier mes propos. C'était une
reconnaissance du rôle d'un membre du conseil d'administration et non pas de
minimiser celui d'un membre du personnel. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Alors, écoutez, compte tenu de l'heure...
Je vous
remercie pour les échanges, et compte tenu de l'heure, la commission ajourne
ses travaux sine die. Je vous souhaite une bonne soirée et un bon dodo.
(Fin de la séance à 18 heures)