(Onze heures quinze minutes)
La
Présidente (Mme Richard) : Donc, bonjour, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare
la séance de la Commission de l'économie et
du travail ouverte. Je demande à toutes les personnes présentes dans la
salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs téléphones cellulaires ou
tout autre appareil électronique.
La commission
est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 116,
Loi visant le transfert des activités du registraire des entreprises au
ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. Mme Roy (Montarville) remplace M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs).
Étude détaillée (suite)
La
Présidente (Mme Richard) : Merci. Bonjour, chers collègues. Lors de
l'ajournement des travaux hier, je pense que vous aviez brièvement
abordé l'article 20. Donc, M. le ministre, je vais vous céder la parole peut-être
pour plus d'explications pour l'article 20.
M.
Blais : Merci, Mme la Présidente. Tout d'abord, effectivement, j'ai présenté l'article 20, lu un commentaire
un peu technique, comme souvent
les commentaires rédigés par les juristes le sont. Je vais peut-être
expliciter davantage, là, le sens de l'article
20. Si vous me permettez, je vais aussi... parce qu'il y a un lien très
étroit entre 20 et 21, expliciter aussi le sens de ce qu'on est en train
de faire dans 21 ou ce qu'on va faire bientôt dans 21.
Donc, pour l'article
20, ça concerne la Loi sur l'administration publique, et on rappelle que cette loi-là, bon,
régit l'article 69.0.0.7, qui est modifié, là, par l'article
20. Cet article-là régit l'utilisation des renseignements fiscaux contenus dans les
dossiers de l'Agence du revenu, puis on sait qu'il y a des préoccupations, là, qui sont légitimes, là, par
rapport à l'utilisation de ces renseignements fiscaux. Comme les dossiers du registraire ne seront plus, si la loi
est adoptée, au sein de l'Agence du revenu, la règle concernant leur
utilisation n'a plus sa raison d'être. Les modifications proposées par l'article
20 — et
plus tard 21 — du
projet de loi visent simplement à rétablir la situation qui existait avant
l'intégration du Registraire des entreprises
à Revenu Québec, soit de prévoir la communication — et c'est là que c'est important — de
renseignements fiscaux nécessaires aux fins de jumelage de la déclaration de
revenus et de la déclaration de mise à jour annuelle.
J'ai bien
compris dans les échanges — en particulier dans les échanges avec le député de Groulx — hier qu'il y avait vraiment un intérêt à pouvoir maintenir le
jumelage, donc de pouvoir intégrer, de communiquer, par sa déclaration
de revenus... Je pense que tout le monde
ici, on s'entend pour ça, parce que c'est très prisé de certaines entreprises,
ça leur simplifie la vie. Donc, ce
que l'on fait, c'est de pouvoir faire en sorte que ce jumelage-là puisse encore
continuer même s'il y a un déplacement, là, du registre des entreprises
vers le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale. Donc, l'article 20
veut régler cette situation-là et permet encore ces communications-là
simplement pour le jumelage. On s'entend bien, là, ce n'est pas un bar ouvert
en termes d'informations ou de renseignements confidentiels rattachés aux
entreprises.
L'article 21,
même si on ne l'a pas encore lu, mais vous allez voir qu'il y a vraiment un
lien entre les deux. L'ajout du
nouveau paragraphe à l'article 69.1 de la Loi sur l'administration fiscale
permet la communication de renseignements fiscaux au registraire afin de lui permettre d'exercer les fonctions qui
lui sont confiées par la Loi sur la publicité légale des entreprises,
dont — c'est
toujours la même chose — le
jumelage de la déclaration de revenus et de la déclaration de mise à jour annuelle. Faites-le une seule fois.
Les dispositions de la loi sur la publicité légale de l'entreprise relatives
au jumelage permettent aux entreprises de s'acquitter — on en
a déjà parlé ici — en
une seule démarche et auprès d'un seul organisme gouvernemental, à savoir
Revenu Québec, des obligations suivantes : la production de la déclaration
de revenus — bien
sûr — la
production de la déclaration de mise à jour annuelle, le paiement des droits
annuels d'immatriculation, le paiement du solde d'impôt s'il y a lieu. Voilà
les informations qui peuvent circuler. Les entreprises visées par le jumelage
sont essentiellement les personnes physiques exploitant une entreprise
individuelle immatriculée et la majorité des personnes morales immatriculées.
Celles qui ne peuvent pas bénéficier du jumelage sont essentiellement les sociétés des personnes. Rien n'est changé ici.
Les entreprises qui ne sont pas jumelées doivent payer les droits annuels d'immatriculation directement
au Registraire des entreprises. Ces sommes vont et continueront d'aller directement au fonds consolidé du revenu. Je vais
peut-être même le répéter : ces sommes vont et continueront d'aller
directement au fonds consolidé du revenu. On
sait qu'il y avait des préoccupations de la part de la Fédération
canadienne de l'entreprise indépendante à ce sujet, comme nous le verrons plus
tard lorsque nous aborderons les articles 23 et 24.
• (11 h 20) •
Je
vais terminer l'explication. À titre d'exemple, voici la liste des
renseignements fiscaux qui devront être communiqués
au Registraire des entreprises afin qu'il soit en mesure de permettre le
jumelage de la déclaration annuelle avec
la déclaration de revenus advenant son transfert au MTESS et ainsi d'exercer
les fonctions qui lui sont confiées par la loi : le numéro d'entreprise du Québec, le NEQ, de toutes les
personnes morales ou les fiducies à
caractère commercial tenues de
produire une déclaration de revenus, le numéro d'entreprise du Québec de toutes les personnes physiques qui
exploitent une entreprise individuelle et qui seraient tenues de produire une déclaration
de revenus s'ils avaient un impôt à payer. Ces informations, bien sûr, visent à
identifier qui sont les assujettis jumelés.
(Interruption)
M. Blais :
C'est le mien? Oh! pardon.
Une voix :
...
M. Blais :
Non, c'est plutôt... En général, ils communiquent avec vous davantage.
Des voix :
Ha, ha, ha!
M. Blais :
Si je ne réponds pas, ça va... Bon, allons, un peu de sérieux.
Donc,
bien sûr, c'est pour permettre le jumelage. Le numéro d'entreprise du Québec des personnes morales et des personnes physiques qui ont indiqué dans leur déclaration
de revenus que les informations contenues à l'état des informations
du registre des entreprises est à jour. Donc, bien sûr, il faut que le
Registraire des entreprises soit au courant
que ça a été fait et que ça a été mis à jour à l'intérieur de la déclaration de revenus. Cette information
permettra au Registraire des entreprises
d'indiquer que l'assujetti a satisfait à son obligation de mise à jour annuelle
pour l'année en cours — le nom de l'entreprise — à des fins de validation aussi. Soulignons
que la communication de ces renseignements fiscaux devra être encadrée par une entente qui sera soumise à
l'approbation de la Commission d'accès à l'information.
Donc,
ce que nous faisons ici, c'est, bien sûr, faire en sorte que ça puisse se
réaliser, ces communications-là. Je pense que ça a été souhaité de part
et d'autre. J'ai donné quelques exemples, là, et aussi les limites, bien sûr,
de ces transferts de communication, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Richard) : Merci, M. le ministre. Est-ce que
vous avez des questions ou... M. le député de Rimouski, la parole est à
vous.
M.
LeBel : Merci, Mme la Présidente. Effectivement, je pense, ça répond
à... L'explication du ministre répond aussi aux observations de la FCEI,
l'objectif étant qu'il n'y ait pas trop de... les cloisonnements d'échanges
d'info, qu'il y ait les protections qu'il faut. Ça me satisfait. Merci au
ministre pour les explications.
La Présidente (Mme Richard) : Merci. Est-ce que l'article 20 est
adopté? Non. Mme la députée de Montarville.
Mme
Roy : Oui. Merci, Mme la Présidente. Bonjour à tous. Bonjour,
M. le ministre. Bonjour, chers collègues.
Je
suis également satisfaite et ravie de voir que la suggestion de mon collègue le
député de Groulx a été retenue et que
ce que vous nous dites correspond aux solutions proposées effectivement par la
FCEI, dont nous avons également le mémoire, et nous avons pris bien note
des demandes qu'ils ont faites. Alors, nous sommes d'accord.
La Présidente (Mme
Richard) : Merci, Mme la députée. Donc, l'article 20 est-il
adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
Richard) : Adopté. Article 21. M. le ministre.
M. Blais :
Alors, comme on l'a mentionné tout à l'heure, Mme la Présidente, je vais le
lire tout d'abord :
21. L'article 69.1 de
cette loi est modifié par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, du paragraphe
suivant :
«z.2) le Registraire
des entreprises, à l'égard d'un renseignement nécessaire à l'exercice de ses
fonctions prévues par la Loi sur la publicité illégale des entreprises.»
Voilà le texte tel qu'il se lirait
maintenant : Un renseignement contenu dans un dossier fiscal peut être
communiqué, sans le consentement de
la personne concernée, aux personnes mentionnées au deuxième alinéa et pour les
seules fins prévues à cet alinéa. Les
personnes qui ont ainsi droit à une telle communication sont les
suivantes : le Registraire des entreprises, à l'égard d'un renseignement
nécessaire à l'exercice de ses fonctions prévues par la Loi sur la publicité
légale des entreprises.
L'ajout
de ce nouveau paragraphe permet au registraire l'accès aux renseignements
contenus dans les dossiers fiscaux et dont il pourrait avoir besoin dans
l'exercice de ses fonctions prévu par la Loi sur la publicité légale des entreprises. Et j'ai indiqué un peu plus tôt, là,
le type de fonctions, qui sont les mêmes que les fonctions qui sont
exercées aujourd'hui, mais à l'intérieur d'un cadre qui est légèrement modifié.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci, M. le ministre. Est-ce que l'article 21 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté. Article 22. M. le ministre.
M.
Blais : L'article 22 : L'article 139 du Code de procédure civile
(chapitre C-25.01) est modifié par l'insertion, dans le troisième alinéa
et après «réels mobiliers», de «, le Registraire des entreprises».
Le texte tel
qu'il se lirait maintenant : La demande introductive d'instance est signifiée
par huissier. Il en est de même des
actes pour lesquels le code ou une autre loi prévoit la signification. Sont
notamment signifiés... Cependant, la demande qui met en cause le
Curateur public, le Directeur de l'état civil, l'Officier de la publicité
foncière, l'Officier de la publicité des
droits personnels et réels mobiliers, le Registraire des entreprises — maintenant — ou
l'Agence du revenu du Québec peut leur être notifiée par un autre mode
que la signification. Il en est de même des demandes et autres actes de
procédure visés au titre II du livre VI.
Cet article
simplifie la notification des procédures visant le Registraire des entreprises,
auparavant inclus dans l'Agence du revenu. Donc, c'est permettre aussi au Registraire des entreprises,
maintenant qu'il ne sera plus à l'intérieur du cadre ou du périmètre de l'Agence du revenu, de
pouvoir quand même faire une notification de ce type-là, notamment
une demande introductive d'instance, si jamais on doit se rendre jusqu'à ce
point. Donc, c'est un pouvoir qui lui était déjà reconnu, mais qui doit lui être reconnu
explicitement parce que le ministère n'a pas ce pouvoir-là. Probablement que le ministère n'a pas ce
pouvoir-là en ce moment. Est-ce que c'est le cas?
La Présidente (Mme Richard) :
Juste vous demander de vous identifier et de nous dire votre fonction.
M. Poisson
(Jean-Martin) : Oui.
Jean-Martin Poisson, avocat au ministère
de la Justice, Direction des
affaires juridiques, Travail, Emploi et Solidarité sociale.
En fait, ce
n'est qu'une modification de concordance étant donné que la disposition visait
l'Agence du revenu, dans laquelle était inclus auparavant, ou, en tout
cas, encore actuellement, le Registraire des entreprises. Maintenant, pour s'assurer que la signification... cette mesure de
souplesse de notification, plutôt, continue de bénéficier au Registraire
des entreprises, on l'inclut nommément. Alors, ce n'est que de la stricte concordance
pour maintenir l'état des faits tel qu'il est actuellement.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci, M. Poisson. Est-ce qu'il y a d'autres questions? Ça va. Est-ce que
l'article 22 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté.
M.
Blais : L'article 23 : L'article
68.2 de la Loi sur le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale et sur
la Commission des partenaires du marché du travail est modifié par l'insertion,
après le paragraphe 1°, du suivant :
«1.1° les sommes virées par le ministre en vertu
de l'article 68.2.1.»
Le texte tel
qu'il se lirait maintenant. Les
sommes suivantes sont portées au crédit du fonds : les sommes
perçues pour la réalisation des objets visés au deuxième alinéa de l'article
68.1; les sommes virées par le ministre en vertu de l'article 68.2.1.
Les activités
du Registraire des entreprises au sein du ministère seront financées à partir
du Fonds des biens et services. Je
pense qu'on avait eu aussi quelques représentations à ce sujet. La modification
apportée par l'article 23 permet le
versement des sommes pertinentes à ce fonds, lesquelles seront déterminées
conformément au nouvel article 68.2.1 prévu par l'article suivant du
projet de loi. Comme c'est assez important, je vais peut-être expliciter
davantage.
Les articles 23 et 24 portent sur le financement
des activités du registraire une fois rendues au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
Les activités du Registraire des entreprises, une fois transférées au
ministère, seront financées à même des
crédits versés au ministère et virés au Fonds des biens et services. Ces
crédits vont couvrir la rémunération
du personnel, les frais de fonctionnement et le remboursement des
investissements. La rétribution annuelle de Revenu Québec sera diminuée au moment du transfert d'autant que les
crédits du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale seront augmentés pour le
financement des activités du registraire. Les articles 23, 24 permettent
cela, modifiant la loi sur le ministère et la Loi sur la Commission des
partenaires du marché du travail, de façon à prévoir le versement de ces sommes
pertinentes au Fonds des biens et services du ministère.
Le Fonds des
biens et services vise à offrir aux citoyens et aux entreprises du Québec un
guichet multiservice afin de leur
permettre un accès simplifié à des services publics. Il sert aussi à fournir
des biens et des services liés aux fonctions du Directeur de l'État
civil, de même que les services offerts à des ministères et organismes. De
façon générale, le Fonds des biens et
services finance ses activités par les revenus d'affectation reçus du ministère
du Travail, et de l'Emploi, et de la
Solidarité sociale, par les revenus provenant des frais, commissions et
honoraires qu'il perçoit en vertu d'ententes ou de décrets ou par les
services offerts.
• (11 h 30) •
Dans le cas
particulier du Registraire des entreprises, et c'est ce qui nous intéresse, le
projet de loi ne prévoit pas que les droits
exigibles en vertu de la Loi sur la publicité légale des entreprises soient déposés au
fonds des biens et services. Ces sommes continueront donc d'être destinées à
être versées au fonds consolidé du revenu, selon les modalités définies par le ministère des Finances. Donc, le Registraire des entreprises ne va pas
se financer, hein, ne va pas financer ses opérations de cette façon-là et c'est ce que craignaient aussi, je
pense, certaines représentations qui nous ont été faites.
Également,
les sommes perçues au titre des amendes continueront d'être versées au fonds
consolidé du revenu, conformément à la Loi sur l'administration
financière. Encore une fois, le registraire ne va pas financer ses activités,
une bonification de ses activités, une amélioration de ses composantes par ne
serait-ce que des amendes.
En
conclusion, de cette manière, les sommes payées par la clientèle du Registraire
des entreprises ne serviront pas à financer d'autres activités au ministère
du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
La Présidente (Mme
Richard) : Merci, M. le ministre. Des questions? Oui, M. le
député de Rimouski.
M. LeBel :
Oui, bien là, c'est beaucoup de choses, mettons. Peut-être essayer de nous
réexpliquer tout ça en français, là.
Le
fonds — parce que je ne suis pas un spécialiste
là-dedans, je répète, là — le fonds, il est constitué... ce fonds-là, il sert à quoi — me le rappeler — puis il est constitué de quoi exactement, le
fonds qui est mis en place? Peut-être juste...
M. Blais :
Voulez-vous répondre ou voulez-vous qu'on laisse le collègue...
Une voix :
Oui.
M. Blais :
Ah oui? Patrick?
La Présidente (Mme
Richard) : Est-ce qu'il y a consentement? Oui? Je vais vous
demander de dire votre nom et votre fonction.
M. Grenier (Patrick) : Patrick Grenier, sous-ministre adjoint,
développement et partenariats, de Services Québec.
Le fonds des biens et
services a été créé quand Services Québec a été intégré au ministère de
l'Emploi et de la Solidarité sociale. Donc,
c'est un fonds qu'on a continué d'avoir. Actuellement, il y a de l'argent qui
va dans le fonds, comme M. le
ministre l'a expliqué, mettons, tout ce qui concerne les gens qui paient leur
certificat de naissance, tout ça va dans le fonds de biens et services.
Actuellement, la disposition, telle qu'elle est là, c'est qu'on prendrait
l'argent actuellement que Revenu Québec
reçoit du fonds consolidé du revenu pour les exploitations des activités du
Registraire des entreprises. Cet argent-là, à la place d'aller à Revenu, va venir
au ministère, et cet argent-là va aller dans le fonds des biens et services
pour payer les activités en lien avec le Registraire des entreprises.
La Présidente (Mme
Richard) : Oui, M. le député de Rimouski.
M.
LeBel : Mme la Présidente, ça fait que les activités, le transfert de
l'argent au fonds, cet argent-là reste tagué pour le registraire. Il ne
pourrait pas servir à autre chose que ce dont... ce qui est proposé, malgré que
le fonds serve à autre chose, mais cet argent-là, il aurait comme une enveloppe
spécifique pour le registraire.
La Présidente (Mme
Richard) : M. Grenier.
M. Grenier (Patrick) : Actuellement, tout l'argent qui est perçu pour le
Registraire des entreprises va au fonds consolidé. Il y a une partie de
cet argent-là qu'on dit qu'on a besoin pour exploiter le registraire. C'est
cette partie-là qu'on va avoir. Donc, c'est uniquement cette partie-là qui va
être taguée pour faire les activités du Registraire des entreprises, puis à la
place d'avoir des crédits budgétaires, ça va aller dans le Fonds des biens et
des services.
La Présidente (Mme
Richard) : M. le député de Rimouski.
M.
LeBel : Puis, quand on parle de sommes virées par le ministre en...
quand on parle des sommes virées par le ministre, on parle de ces
sommes-là? C'est des sommes qui sont virées du Revenu au fonds?
M. Grenier
(Patrick) : Actuellement, tout l'argent va au fonds consolidé du
revenu. Je pense que c'est l'article 24 qui va déterminer que le ministre des
Finances et le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale vont déterminer
d'un montant, et c'est ce montant-là qui va être transféré au fonds des biens
et services pour opérer les activités du registraire.
La Présidente (Mme Richard) : Merci, M. Grenier. D'autres
questions? Ça va? Est-ce que l'article 23 est... Oui, M. le député de
Rimouski.
M.
LeBel : O.K. Là, c'est où dans l'amendement, où qu'on s'assure, là,
que cette enveloppe-là, c'est vraiment tagué au registraire?
La Présidente (Mme
Richard) : M. Grenier.
(Consultation)
M. Blais :
Alors, peut-être, si on veut vraiment...
La Présidente (Mme Richard) :
M. le ministre.
M. Blais : Oui, Mme la Présidente.
Si on veut vraiment, là, disons, encore une fois, puis c'est tout à fait
acceptable, là, porter sur certains enjeux à la fois la ceinture et les
bretelles, il serait possible pour nous de déposer un amendement — on a eu
une discussion, je pense, préalable à ce sujet-là — vraiment, qui fait en sorte d'exclure, là,
les transferts de fonds. Je pense que c'est
la crainte qui est un petit peu perçue, là, et on a eu des représentations là-dessus.
Pour nous, ça ne change rien. On pourrait
présenter l'amendement. On va le déposer tout d'abord, puis on pourra
demander aux juristes de le présenter pour être certain qu'on a la même
compréhension.
La Présidente (Mme Richard) :
O.K. Merci. Nous allons suspendre quelques instants, le temps de faire les
photocopies et de les distribuer aux membres de la commission.
(Suspension de la séance à 11 h 35)
(Reprise à 11 h 37)
La Présidente (Mme Richard) :
Donc, nous allons reprendre nos travaux. Tous les collègues ont, en leur
possession, l'amendement déposé par M. le ministre. M. le ministre, juste nous
lire votre amendement.
M. Blais : Donc, je vais le lire, Mme
la Présidente. Donc : Remplacer l'article 23 par le suivant :
23. L'article 68.2 de la Loi sur le ministère de
l'Emploi et de la Solidarité sociale et sur la Commission des partenaires du
marché du travail est modifié :
1° par
l'ajout, à la fin du paragraphe 1°, de «, à l'exception de celles payables au
registraire des entreprises»; et
2° par l'insertion, après le paragraphe 1°, du
suivant :
«1.1° les sommes virées par le ministre en vertu
de l'article 68.2.1.»
Peut-être
demander cette fois-ci aux juristes de nous expliquer ce que nous permet de
faire cet amendement... ou de ne pas faire, plutôt.
La Présidente (Mme Richard) :
M. Grenier.
M. Poisson (Jean-Martin) :
Jean-Martin Poisson.
La Présidente (Mme Richard) :
Oh! excusez-moi, M. Poisson.
M. Poisson
(Jean-Martin) : Pas de problème. Alors, le financement des activités
du registraire sera assuré par deux articles, l'article 68.2, qu'on
étudie actuellement, et le nouvel article 68.2.1, qui sera introduit par
le prochain.
Alors,
l'article 68.2 est celui qui traite du financement du fonds des biens et
services comme tel. Le premier alinéa,
qu'on modifie par l'amendement, prévoit que les sommes qui sont perçues pour la
réalisation des objets visés au deuxième
alinéa de l'article précédent sont portées directement au fonds, ce qui veut
dire que... On a vu plus tôt que les sommes
qui sont versées au registraire, par le biais du jumelage, vont au fonds
consolidé, mais il y a des sommes aussi qui sont payées directement au Registraire des entreprises qui, à
l'heure actuelle, vont aussi au fonds consolidé, parce qu'elles sont versées à l'Agence du revenu. Mais
ces sommes-là, qui auraient été ou qui seront versées directement au
Registraire des entreprises par les entreprises qui sont non jumelées, si on ne
modifie pas l'article 1, vont être versées directement au fonds des biens et services , parce que ce sont des
sommes qui sont perçues pour la réalisation des activités du fonds des biens et services. Alors, on aurait
une situation, si on ne fait pas l'amendement, où une partie des sommes
aurait été au fonds consolidé du revenu, et une partie des sommes aurait été
versée directement au fonds des biens et services. Alors, par l'amendement,
lorsqu'on prévoit que les sommes perçues pour la réalisation des objets visés
au deuxième alinéa de l'article 68.1, à l'exception de celles payables au
Registraire des entreprises... font en sorte qu'il n'y a plus de doute
possible. Les fonds qui vont être versés ou les frais, tarifs qui vont être
versés au Registraire des entreprises vont
aller directement au fonds consolidé du revenu et non au fonds des biens et
services. Alors, ça prévoit donc ça
pour l'instant. Le nouvel... paragraphe, pardon, 1.1 prévoit que, par
exemple, il y a des sommes qui vont être virées du fonds consolidé au
fonds des biens et services pour les activités du Registraire des entreprises.
Donc, c'est le paragraphe 1.1.
Et, si vous
voulez tout de suite aller à l'article 24, qui introduit le nouvel
article 68.2.1, on va voir comment sont déterminées les sommes qui
vont être versées ou virées du fonds consolidé du revenu au fonds des biens et
services. Alors, ces sommes-là vont être
décidées par le gouvernement sur
recommandation conjointe du ministre et du ministre des Finances. Alors,
voilà, donc, toutes les sommes perçues pour le registraire, pour résumer,
seront versées au fonds consolidé et ce sera
une décision du gouvernement qui verra à déterminer, du fonds consolidé,
combien... quelles seront les sommes qui seront versées au fonds des
biens et services pour les activités du registraire.
• (11 h 40) •
La Présidente (Mme Richard) :
Merci. Ça va? Donc, est-ce que l'amendement à l'article 23 est adopté?
Des
voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Richard) : Adopté. Est-ce que l'article 23 est adopté avec
l'amendement?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
Richard) : Article 24.
M. Blais :
Article 24 : Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 68.2,
du suivant :
«68.2.1. Sur les
sommes portées au crédit du fonds général, le ministre vire au fonds une partie
des sommes que le ministre du Revenu perçoit
en application de la Loi sur la publicité légale des entreprises, dans la
mesure, aux dates et selon les modalités déterminées par le
gouvernement, sur recommandation conjointe du ministre et du ministre des
Finances.»
Cet
article prévoit le financement du fonds des biens et services. Les sommes
nécessaires seront déterminées par le gouvernement sur recommandation du
ministre des Finances et du ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
Donc, c'est un peu en complémentarité avec ce qu'on vient de faire tout à
l'heure.
La Présidente (Mme
Richard) : Merci, M. le ministre. Est-ce que ça va pour tout le
monde? M. le député de Rimouski.
M. LeBel :
Avec l'amendement qu'on a fait tantôt, on s'assure que les argents soient là
pour l'activité du registraire. C'est ça?
M. Blais :
Exactement.
M. LeBel :
Parce que c'était un peu ça, les craintes de...
M. Blais :
Je pense que la crainte, pour le dire en bon français, c'est que le registraire
puisse construire une cagnotte, hein, une cagnotte, là, qui permet des développements
qui ont peu à voir avec le Registre des entreprises.
La Présidente (Mme
Richard) : Merci.
Une voix :
...
M. Blais :
Mme la Présidente, je vous demanderais de suspendre avant, peut-être, parce
qu'on a une petite urgence, là.
La Présidente (Mme
Richard) : Nous allons suspendre les travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
11 h 43)
(Reprise à 11 h 45)
La Présidente (Mme Richard) : Parfait. Nous allons reprendre nos travaux. Nous allons continuer nos
travaux quand même, et le secrétariat à la commission va faire le tour pour
déposer à nos collègues votre amendement, M. le ministre. Je pense que vous
allez avoir un amendement?
M.
Blais : Oui, un petit amendement
d'urgence, là, si je peux parler ainsi, simplement parce que
notre ministre des Finances ne serait pas heureux, là, si on ne déposait pas
cet amendement-là parce qu'on
oublierait un certain nombre de...
Une voix :
...
M.
Blais : On me dit que, moi non plus, je ne serais pas heureux, en
plus. Alors là, c'est encore plus important que je le dépose. Alors,
est-ce que les collègues l'ont déjà? Oui?
Une voix :
Pas encore. Faites la lecture.
M. Blais :
Pas encore? Alors, je peux le lire, si vous voulez.
L'article
24 du projet de loi est modifié par le remplacement, dans l'article 68.2.1
proposé, de «que le ministre du Revenu perçoit» par «perçues».
Donc,
je pense que je vais laisser le juriste l'expliquer. C'est un petit peu curieux
à comprendre comme ça, mais très simple, là, quand on l'explique.
La Présidente (Mme Richard) :
M. Poisson.
M. Poisson
(Jean-Martin) : Vous ne voulez pas le distribuer avant?
La Présidente (Mme Richard) :
Vous pouvez l'expliquer, puis on va faire la distribution au même moment.
M. Poisson
(Jean-Martin) : Oui. Alors, Jean-Martin Poisson. On a vu, par
l'amendement qui a été fait à l'article précédent, que dorénavant toutes les sommes qui sont perçues en
application de la Loi sur la publicité légale des entreprises s'en vont directement au fonds consolidé du
revenu, alors qu'auparavant, dans le projet de loi, il y avait une partie
des sommes qui allait au fonds consolidé du
revenu et une partie qui allait au fonds des biens et services directement.
Alors, en faisant l'amendement, on s'assure
que les sommes qui peuvent être virées au fonds des biens et services, qu'elles
puissent être virées à partir de la totalité des sommes perçues, là, en vertu
de la Loi sur la publicité légale des entreprises.
Alors, si
vous avez l'article 68.2.1 devant vous, je peux vous lire comment il se lirait.
Alors, je pense que ce serait plus
facile pour vous de comprendre, donc. «68.2.1. Sur les sommes portées au crédit
du fonds général, le ministre vire au fonds
une partie des sommes perçues en application de la Loi sur la publicité légale
des entreprises, dans la mesure, aux dates
et selon les modalités déterminées par le gouvernement, sur recommandation
conjointe du ministre et du ministre des Finances.»
Alors, ce
n'est que de la concordance. Comme on s'est assuré que toutes les sommes vont
dorénavant au fonds consolidé, ce sont toutes ces sommes-là qui sont
considérées aux fins de déterminer la partie qui sera reversée aux fonds des
biens et services.
La Présidente (Mme Richard) :
Ça va? Oui, M. le député de Rimouski.
M. LeBel : Bien, je remercie le
ministre, parce que c'était ça, un peu, ma question tantôt. Je me demandais est-ce que... J'étais prêt à aller de l'avant avec
le 24 si le ministre me disait que c'était conforme avec l'amendement
qu'on avait fait en 23, mais on... je pense
que le ministre a... c'est correct, là, qu'on nous ramène cet amendement de
concordance là, c'est exactement ce qu'on voulait. Merci de l'avoir fait.
La
Présidente (Mme Richard) :
Il n'y a pas d'autres interventions? Donc, est-ce que l'amendement à
l'article 24 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté. Est-ce que l'article 24, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté. Merci. L'article 25. M. le ministre.
M.
Blais : Alors, là, il s'agit de modifications de concordance.
Article 25 : L'expression «ministre du Revenu» est remplacée
par «ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale» dans les dispositions
suivantes :
1° l'article 7 de la Loi sur les clubs de chasse
et de pêche; eh oui! à
2° l'article 11 de la Loi sur les clubs de
récréation; mais encore, et
3° l'article 1 de la Loi sur les compagnies;
4° l'article 14 de la Loi sur les compagnies de
cimetière;
5° l'article 52 de la Loi sur les compagnies de
cimetières catholiques romains; j'insiste
6° l'article 98 de la Loi sur les compagnies de
gaz, d'eau et d'électricité;
7° l'article 26 de la Loi sur les compagnies de
télégraphe et de téléphone; et
8° l'article 23 de la Loi sur les compagnies
minières; je continue, parce que là, le député de Rimouski est captivé, donc
9° l'article 15 de la Loi sur la constitution de
certaines Églises;
10° l'article 19 de la Loi sur les corporations
religieuses;
11° l'article 22 de la Loi sur les évêques
catholiques romains;
12° l'article 75 de la Loi sur les fabriques;
13° l'article 34 de la Loi sur la liquidation
des compagnies;
14° l'article 54 de la Loi sur les pouvoirs
spéciaux des personnes morales;
15° l'article 7 de la Loi sur les sociétés
nationales de bienveillance; il en reste encore
16° l'article 494 de la Loi sur les sociétés par
actions;
17° l'article
4 de la Loi sur les sociétés préventives de cruauté envers les animaux; il ne
manquait que celle-là, et
18° l'article 30 de la Loi sur les syndicats
professionnels.
Il s'agit
donc de modifications de concordance avec l'article 19, qui confie
désormais la responsabilité de la Loi sur la publicité légale des
entreprises au ministre de l'Emploi, de la Solidarité sociale.
Donc, le
Registraire des entreprises, j'ajoute, en plus d'administrer la Loi sur la publicité
légale des entreprises et la Loi sur
les sociétés par actions — on en a parlé beaucoup — est chargé d'administrer différentes autres
lois — je peux les
renommer si vous voulez, mais, si ce n'est pas nécessaire, je ne le referai
pas — à titre d'exemple,
bien sûr, les lois de clubs de chasse
et pêche, et l'expression «ministre du Revenu» est remplacée dans toutes ces
lois par «ministre de l'Emploi et de la Solidarité
sociale» dans les lois où des responsabilités seront prochainement... seront éventuellement,
pardon, confiées au Registraire des entreprises. Je m'excuse. Voilà.
• (11 h 50) •
La Présidente (Mme Richard) :
Merci beaucoup, M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? M. le
député de Rimouski.
M.
LeBel : Bien, peut-être juste... parce qu'en début de nos travaux,
quand on parlait des amendes puis tout ça, tu sais, on parlait de genres d'entreprises qui pourraient être
interpellées. Je comprends que c'est ce genre d'entreprises là aussi, qui sont en lien avec ces lois-là, et que les
clubs de chasse, les clubs de récréation... Tu sais, ça expliquait un peu ce
que je disais au début, là, sur... hier ou
avant-hier, je ne me souviens plus quand, là, sur... Quand on pense à ce projet
de loi là, on pense souvent aux grandes entreprises, mais ça touche plus
de monde, plus de types d'entreprises, puis c'est un peu la démonstration qu'on
vient de voir.
M.
Blais : Ici, bien sûr, on ne parle pas des amendes, on parle
simplement du périmètre, finalement, que couvre le Registraire des
entreprises. Et puis je découvre — hier, je ne le savais pas — mais
que vous avez une préoccupation particulière
pour la Loi sur les compagnies de cimetières catholiques romains; je suis
content de savoir que vous avez, entre autres, cette préoccupation.
M. LeBel : Il y a les églises aussi
de ce temps-ci, je vais vous dire.
La Présidente (Mme Richard) :
Ça va? Pas d'autres interventions? Est-ce que l'article 25 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté. Article 26. M. le ministre.
M. Blais : Je crois qu'on est encore
dans la concordance, si je me souviens bien.
26. Le titre du Règlement relatif aux honoraires
exigibles des usagers du service de décisions anticipées et de consultations écrites de la Direction générale de
la législation et du registraire des entreprises de l'Agence du revenu
du Québec est modifié par la suppression de «et du registraire des entreprises».
Il s'agit d'une modification tenant compte du
retrait du registraire des entreprises de l'Agence de revenu. Ils n'auront
plus, bien sûr, ce pouvoir.
La Présidente (Mme Richard) :
Des interventions? Non. Est-ce que l'article 26 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté. Merci. Article 27.
M. Blais : Alors, nous sommes toujours
dans la concordance.
27. Les
articles 2 et 3 de ce règlement sont modifiés par la suppression, dans le
premier alinéa, de «et du registraire des entreprises». Il s'agit de modification
de concordance en lien avec l'article 26.
La Présidente (Mme Richard) :
Est-ce que l'article 27 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté. Article 28.
M. Blais : Toujours du même
ordre :
28. L'intitulé du [livre] I du livre II du
Règlement sur la signature de certains actes, documents ou écrits de l'Agence du revenu du Québec ([le] chapitre
A-7.003, r.1) est modifié par la suppression de «et du registraire des
entreprises».
Il s'agit d'une modification tenant compte du
retrait du registraire des entreprises de l'Agence du revenu.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci. Est-ce que l'article 28 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté. Article 29.
M. Blais : Nous sommes toujours dans
la concordance, Mme la Présidente.
29. Le chapitre VII du titre I du livre II de ce
règlement, comprenant l'article [23.4], est abrogé.
Il s'agit
d'une modification de concordance en lien avec l'article 28.
Malgré cette abrogation formelle, l'article continuera de recevoir application jusqu'à ce qu'il soit remplacé conformément à ce que prévoit l'article 38 du projet de loi.
La
Présidente (Mme Richard) : Merci. Il n'y a pas d'intervention.
Donc, l'article 29 est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
Richard) : Adopté. Article 30.
M.
Blais : 30. L'intitulé du
chapitre II du chapitre VIII du livre II de ce règlement est modifié par la
suppression de «et du registraire des entreprises».
Il s'agit d'une modification
de concordance en lien toujours avec l'article 28.
La Présidente (Mme
Richard) : Interventions? Est-ce que l'article 30 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme
Richard) : Adopté. Article 31.
M. Blais :
Alors, celui-là, il est peut-être un peu plus substantiel, je crois, Mme la
Présidente.
31.
Sous réserve des conditions de travail qui leur sont applicables, le
registraire des entreprises et les employés de l'Agence du revenu du Québec désignés pour s'occuper exclusivement du
travail et des devoirs relatifs à l'exercice de ses fonctions en vertu de l'article 4 de la Loi
sur la publicité légale des entreprises, tel qu'il se lisait en fonction à
cette date et qui le sont encore — donc, la date, bien sûr, c'est la date où la
loi sera promulguée — deviennent, sans autre formalité, des
employés du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
Il en est de même des
employés de l'Agence du revenu du Québec désignés pour s'occuper exclusivement
du travail et des devoirs relatifs à
l'exercice des fonctions du Registraire des entreprises en vertu de
l'article 4 de Loi sur la publicité légale des entreprises, après,
bien sûr, promulgation, si cette désignation a été autorisée par le secrétaire
du Conseil du trésor.
Cet article opère le
transfert du registraire et du personnel affecté exclusivement aux activités du
registraire.
Alors,
Mme la Présidente, comme les articles 31 à 35 concernent un transfert de
ressources humaines — toujours à la fois délicat puis important qu'on s'en préoccupe — je vais expliciter un petit peu à l'avance
comment ces transferts-là vont se
faire, quel est l'objet aussi des transferts. Donc, les articles 31 à 35
du projet de loi opèrent un transfert de ressources humaines de Revenu
Québec au ministère du Travail et de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
L'article 31, que je viens de lire,
concerne la majorité des employés du registraire : les cadres, les
professionnels, les techniciens, les agents de bureau qui deviendront des employés du ministère du Travail, de l'Emploi
et de la Solidarité sociale. Cela représente près de 120 employés. L'article 32 concerne
les juristes, qui deviendront les employés du ministère de la Justice. Cela
représente au maximum deux juristes. L'article 33 concerne les employés à
statut occasionnel qui deviendront également des employés de la fonction publique pour la durée non écoulée de leurs
contrats. L'article 34 prévoit... quant au droit de refus et à la
mise en disponibilité, puis je pense que c'est un article assez important. On
va le voir tout à l'heure.
D'une part, les
employés visés à l'article 31, donc le groupe le plus important en termes
de représentation d'employés, qui seraient transférés au ministère mais qui
décideraient d'exister... d'exercer, pardon, un droit de refus qu'ils ont, bien, qu'ils possèdent, conformément à
leurs conditions de travail, sont affectés au ministère du Travail, de
l'Emploi et de la Solidarité sociale pour être au service du registraire
jusqu'à ce que Revenu Québec puisse les placer dans un poste correspondant à leur classement. Ils pourront faire valoir
leurs droits, et, bien sûr, ça ne signifie pas que, ce droit, il est exercé automatiquement, il y a une
réalité, bien sûr, d'organisation du travail, mais au moment où un poste
est rendu disponible, qui correspond, bien
sûr, à son classement, c'est possible de faire une représentation et de
revendiquer, là, ce poste-là. D'autre part,
que, parmi les employés visés à l'article 31 — toujours le noyau important — qui se prévaudraient de leur droit de refus mais qui souhaiteraient
être mis en disponibilité au sein de la fonction publique, parce que,
d'une certaine façon, ils reviennent dans le
périmètre de la fonction publique en vertu d'un droit de retour au sein de la
fonction publique accordé au moment de la
création du l'agence en 2011... demeureront affectés au ministère du Travail,
de l'Emploi et de la Solidarité sociale,
au service du Registraire des entreprises, jusqu'à ce que le président du
Conseil du trésor puisse les placer
conformément aux dispositions en vigueur probablement dans leur convention.
L'article 35 prévoit enfin que la personne
occupant le poste de Registraire des entreprises continuera de l'exercer une
fois les responsabilités transférées au ministère.
De façon générale, dans le cadre des travaux qui
suivront l'adoption du projet de loi et qui viseront à opérationnaliser le transfert, une considération particulière sera
accordée aux questions liées aux ressources humaines de façon à assurer
une transition harmonieuse et à bien
accompagner chaque employé concerné. Le transfert n'implique aucune perte
d'emploi. Toutes les conventions collectives et autres dispositions relatives
aux conditions de travail seront évidemment respectées
et bien expliquées aux employés. Les syndicats concernés sont d'ailleurs déjà
impliqués dans le processus.
La Présidente
(Mme Richard) : Merci, M. le ministre. M. le député de
Rimouski.
M. LeBel :
Merci, Mme la Présidente. Question comme ça : Les conditions de travail
entre l'agence puis le ministère, c'est-u
des... puis un employé, un travailleur qui travaille à l'agence puis l'autre
qui travaille au ministère, en termes de conditions de travail, c'est-u
similaire? C'est-u, genre, la même convention?
M. Blais : On peut demander au
sous-ministre associé de répondre, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Richard) : Oui. Allez-y, M. Grenier.
M. Grenier (Patrick) : Les employés du... Bien, quand l'agence du...
quand le ministère du Revenu est devenu une agence, ça fait environ quatre à cinq ans... les conditions actuellement
sont sensiblement similaires parce que les mandats de négociation sont
donnés par le Conseil du trésor, donc on est dans le sensiblement similaire.
La Présidente
(Mme Richard) : Merci. M. le député de Rimouski.
• (12 heures) •
M.
LeBel : Ça fait que c'est pour ça que vous me dites : Le transfert ne devrait pas toucher leurs
conditions de travail? C'est pour ça
que vous me dites ça? Si les conditions
sont similaires... Le transfert des employés — je m'explique peut-être mal, là — de
l'agence au ministère, ça ne devrait pas toucher leurs conditions de travail,
vous me dites?
La Présidente
(Mme Richard) : M. Grenier.
M. Grenier (Patrick) : Comme le ministre le dit, actuellement, on va
respecter les conventions collectives. Donc, l'information qu'ils vont avoir, lorsqu'ils vont déterminer s'ils
doivent utiliser leur droit de refus ou leur droit de retour dans la fonction publique, il va y avoir l'ensemble de
l'information puis l'ensemble du portrait. Est-ce que c'est similaire?
Là, ça va dépendre des corps d'emploi, là, je n'ai pas la spécialité pour vous
le dire, là. Mais ça devrait être... en tout cas, ça devrait être similaire.
La Présidente
(Mme Richard) : Ça va, M. le député de Rimouski? Mme la
députée de Montarville.
Mme Roy :
Oui. Merci beaucoup, Mme la Présidente. J'ai une question. L'article 32,
vous parlez d'un transfert d'employés
de l'Agence du revenu vers le ministère de la Justice. J'aimerais comprendre,
que vous m'expliquiez davantage pourquoi. Parce qu'on sait qu'à l'Agence
du revenu, qui, elle, a été créée parce qu'on a sorti des fonctionnaires du
ministère du Revenu pour créer l'Agence de revenu, pour leur donner une
autonomie, une indépendance, il y a plein de
juristes là-dedans, il y en a plus que deux, il y a des dizaines et des
dizaines d'excellents juristes qui travaillent sur des dossiers éminemment importants. Puis là, vous nous
dites : On va en sortir deux, juste deux, puis eux, ils vont
relever du ministère de la Justice.
Alors,
vous avez dans cette agence, qu'on a sortie du ministère pour son besoin
d'indépendance et de financement, également,
j'imagine... vous avez donc cette agence qu'on a sortie du ministère, mais on
dit : À l'intérieur de cette agence, où il y a plein de juristes qui travaillent à des causes pour l'État,
actuellement, on va en prendre deux puis eux vont relever du ministère de la Justice. Alors, vous allez
avoir, au sein de l'agence, des gens du ministère de la Justice qui vont
travailler avec des avocats qui, eux, seront
de l'agence. Je voudrais juste que vous m'expliquiez pourquoi ce transfert de
connaissances et de juristes. Parce
qu'au sein de l'Agence du revenu, il y aura donc deux juristes qui, eux,
deviendront des employés du ministère de la Justice.
Je voudrais juste
essayer de comprendre pourquoi est-ce qu'on fait ce déplacement de personnel et
qu'on avait justement créé une agence pour
sortir d'un ministère, puis là on va rentrer des employés dans un autre
ministère. J'aimerais juste comprendre la motivation derrière ça.
La Présidente
(Mme Richard) : M. le ministre.
M. Blais :
Je vais tenter une réponse puis on pourra compléter, là. Il faut comprendre
qu'il y a eu une évaluation qui a été
faite, là, des besoins, en termes de soutien juridique, pour le registraire des
entreprises. On a évalué ce besoin-là à deux juristes, hein? Une fois que ce besoin-là a été évalué, les
juristes de l'État, les juristes qui sont, disons, au service des
contentieux de chacun des ministères sont toujours... tous les juristes sont
rattachés au ministère de la Justice. Les juristes, par exemple, qui
travaillent au contentieux... peut-être qu'on ne devrait pas utiliser le terme
«contentieux» pour un ministère...
Une voix :
Direction des affaires juridiques.
M. Blais :
...la Direction des affaires juridiques du ministère, bien sûr, travaillent
pour le ministère, mais ils sont rattachés quand même, aujourd'hui, au
ministère de la Justice. Donc, en les sortant du Revenu... sauf exception de l'Agence du revenu parce que c'est une agence. Ils
sont rattachés directement à l'agence, alors, comme ils reviennent dans
le périmètre d'un ministère, on en a besoin
de deux, leur attachement ne peut pas être l'agence, pour des raisons
évidentes, mais pas le ministère, parce que d'office ils sont tous rattachés
les uns et les autres à la Justice.
La Présidente
(Mme Richard) : Merci, M. le ministre. Mme la députée de
Montarville.
Mme Roy :
Oui. Vous m'avez éclairée, parce que je croyais qu'ils étaient tagués des deux
côtés, là. On sort vraiment deux juristes de l'agence et on les envoie au
ministère de la Justice. Ils n'auront pas de lien direct, là, ou de contrôle
d'une façon ou d'une autre sur les travaux de l'agence. Ils vont être au
ministère de la Justice, point. Et c'est ça, la question que je vous pose, là.
M. Blais :
Comme leurs collègues, là, qui sont dans les services juridiques d'autres
ministères, effectivement.
Mme Roy :
Merci beaucoup, M. le ministre.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci. D'autres interventions? Oui, M. le député de Rimouski.
M.
LeBel : Pourquoi deux? Si, l'an prochain ou dans deux ans, c'est trois
ou si... il faut revenir changer la loi?
La Présidente
(Mme Richard) : M. le ministre.
M. Blais :
Donc, simplement qu'il y a eu une évaluation de besoins, et, comme on modifie
la loi, c'était le temps de dire :
Bien, écoutez, deux, ça serait suffisant. Si jamais il y avait un besoin de
trois, ils seront ajoutés sans avoir besoin
de passer par l'Agence du revenu parce qu'on pourra maintenant les affecter
directement. Donc, le ministre de la Justice pourra directement les
affecter, là, aux travaux du ministère. C'est simplement ça. Et maintenant il
faut les retirer, hein, le lien d'autorité
est changé pour eux, hein, parce que ce n'est plus l'agence, mais c'est la
Justice. Alors, c'est pour ça qu'il fallait le spécifier.
La Présidente
(Mme Richard) : Merci, M. le ministre. D'autres
interventions?
M.
LeBel : ...à deux, la loi va dire deux. Mais, si, éventuellement, elle
en avait besoin de plus, vous pouvez le faire sans revenir avec la loi.
Vous pouvez en rajouter trois, quatre. Dans le fond, pourquoi qu'on n'écrit pas
le nombre suffisant?
M. Blais :
Je vais laisser le...
La Présidente
(Mme Richard) : M. Poisson. Allez-y, M. Poisson.
M. Poisson
(Jean-Martin) : Exactement.
À l'heure actuelle, on a évalué qu'il y avait un besoin d'ETC,
équivalents temps complet, de deux juristes
pour couvrir les activités du Registraire des entreprises. C'est donc ce nombre
de juristes qu'on prévoit qui seront
transférés. Pourquoi la loi prévoit qu'ils seront transférés? C'est que ces
gens-là actuellement sont des
employés de l'Agence du revenu. Alors, comme ils sont destinés à devenir des
employés du ministère de la
Justice, ces gens-là doivent faire l'objet
d'un transfert légal parce qu'ils ne pouvaient pas être employés... engagés directement, s'ils ne sont pas dans des
banques de disponibilité. Donc, on les transfère, on dit à ces gens-là :
Sans autre formalité, on vous considère maintenant
comme étant nommés suivant la Loi sur la fonction publique, vous êtes des
employés de la fonction publique, du ministère
de la Justice. Si jamais, plus tard,
il y a des besoins supplémentaires pour d'autres juristes pour soutenir les
activités du registraire, le ministère va fonctionner comme il fonctionne actuellement
dans tous les autres cas où il considère qu'il y a
des besoins supplémentaires, c'est-à-dire qu'il s'en va en dotation, il fait des offres
d'emploi, et les gens peuvent appliquer pour
venir travailler pour le registraire. Mais c'est vraiment pour permettre le
passage d'employés de l'agence à la fonction publique sans autre formalité, sans qu'ils aient à s'inscrire dans une banque,
sans qu'ils fassent de concours. Donc, on permet leur transfert facilement.
La Présidente
(Mme Richard) : Merci. Oui, M. le député de Rimouski.
M.
LeBel : Question
d'actualité. Les juristes de l'agence, est-ce
qu'ils sont en grève aujourd'hui, eux autres aussi, comme la fonction publique?
M. Poisson
(Jean-Martin) : Oui.
M.
LeBel : O.K. Là,
je comprends que, dans
le fond, la loi permet de sortir deux
juristes de l'agence, les amener au ministère, puis, si le ministère en a besoin
d'autres, il le fera dans son cadre à lui, de rajouter. O.K. Je comprends un peu plus. Puis les
conditions salariales, de travail entre les juristes de l'agence puis les
juristes du ministère, c'est équivalent, comme on me dit. C'est à
peu près la même chose?
M. Poisson
(Jean-Martin) : Bien, je ne dirais pas «exactement», je ne le saurais
pas, mais c'est, sans doute, équivalent.
M. LeBel :
O.K.
La Présidente (Mme Richard) :
Il n'y a pas d'autre intervention? Parfait. Est-ce que l'article 31 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Richard) : Article 32.
M. Blais :
Alors, l'article 32 : Sous réserve des conditions de travail qui leur
sont applicables, les juristes de l'Agence du revenu du Québec identifiés par
celle-ci après consultation du ministère de la Justice deviennent, sans autre
formalité, des employés de ce ministère.
Ces
juristes, au nombre maximal de deux, sont choisis parmi ceux possédant une
expertise pertinente aux activités du registraire des entreprises.
Cet article opère le
transfert de juristes afin de soutenir les activités du registraire. Ceux-ci
seront intégrés au ministère de la Justice.
La Présidente
(Mme Richard) : Comme il n'y a pas d'intervention, est-ce
que l'article 32 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Richard) : Adopté. Article 33.
M. Blais :
Les employés visés à l'article 31 ou 32 sont réputés avoir été nommés
selon la Loi sur la fonction publique
(chapitre F-3.1.1). Cette présomption ne vaut, pour les employés
occasionnels, que pour la durée non écoulée de leur contrat.
Le Conseil du trésor
détermine leur rémunération, leur classement et toute autre condition de
travail qui leur est applicable.
Par cette disposition,
le personnel transféré est réputé nommé suivant la Loi sur la fonction
publique. Leurs conditions de travail sont déterminées par le Conseil du trésor.
La Présidente
(Mme Richard) : Merci, M. le ministre. Oui, M. le député
de Rimouski.
M.
LeBel : Vous m'avez dit
tantôt que le transfert se fait en collaboration avec les syndicats et tout ça, le transfert des employés? Actuellement,
il y a des discussions? Juste me le rappeler. Vous m'avez dit ça tantôt, je
pense.
La Présidente
(Mme Richard) : M. Grenier.
M. Grenier
(Patrick) : Les syndicats sont informés puis ils vont participer au
processus. Puis, dans les conventions
collectives, de toute façon, s'il y a un transfert de l'agence à la fonction publique, il y a des comités qui doivent être mis sur pied
avec les syndicats.
M. LeBel :
Merci.
La Présidente
(Mme Richard) : Ça va? Pas d'autres interventions? Est-ce
que l'article 33 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Richard) : Adopté. Article 34.
• (12 h 10) •
M. Blais :
Un employé visé à l'article 31 qui refuse, conformément aux conditions de
travail qui lui sont applicables, d'être transféré au ministère du Travail, de
l'Emploi et de la Solidarité sociale y est affecté pour être au service du registraire des entreprises, jusqu'à ce
que l'Agence du revenu puisse le placer dans un poste correspondant à
son classement.
Malgré
le premier alinéa de l'article 188 de la Loi sur l'Agence du revenu du
Québec (chapitre A-7.003), l'employé visé à l'article 31 qui se prévaut du droit de refus et demande,
conformément à l'article 187 de la Loi sur l'Agence du revenu du Québec, d'être mis en disponibilité dans la
fonction publique est affecté au ministère du Travail, de l'Emploi et de
la Solidarité sociale pour y être au service
du registraire des entreprises, jusqu'à ce que le président du Conseil du
trésor puisse le placer conformément à l'article 100 de la Loi sur la
fonction publique.
Par
cette disposition, un employé qui refuse son transfert demeure affecté aux
activités du registraire jusqu'à ce qu'un
poste au sein de l'Agence du revenu lui soit confié. Par ailleurs, l'employé
qui, refusant son transfert, a un droit de retour dans la fonction publique et désire s'en prévaloir, demeurera
également au service du Registraire des entreprises au sein du ministère
de l'Emploi et de la Solidarité sociale jusqu'à ce qu'un nouveau poste lui soit
attribué.
La Présidente (Mme Richard) : Merci, M. le ministre. Il n'y a pas
d'intervention, donc est-ce que l'article 34 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Richard) : Adopté, merci. Article 35.
M. Blais :
Le registraire des entreprises en fonction de la date, bien sûr, de
promulgation de la loi est réputé avoir été désigné par le ministre de l'Emploi
et de la Solidarité sociale.
Cette
disposition confirme que la personne qui occupe le poste de Registraire des
entreprises continue d'occuper ce poste.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci. Est-ce que l'article 35 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Richard) :
M. le député de Rimouski?
M. LeBel : ...merci.
La Présidente (Mme Richard) :
Est-ce que l'article 35 est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté. Merci. M. le ministre, article 36.
M. Blais : Les biens de l'Agence du revenu du Québec mis à
la disposition du registraire des entreprises et de son personnel aux fins d'exercer leurs fonctions
deviennent ceux du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité
sociale, sauf entente à l'effet contraire entre l'Agence et le ministère.
Les infrastructures technologique, logicielle et
applicative utilisées pour supporter le registre des entreprises demeurent
toutefois la propriété de l'Agence.
Mon commentaire. Les biens mis à la disposition
du personnel du Registraire des entreprises par l'Agence du revenu deviennent propriétés du ministère du
Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, à l'exception des
infrastructures technologiques. Peut-être un petit commentaire là-dessus, je
pense, qui va intéresser les collègues, là. Pour les entreprises, hein, cette transition-là,
elle va être... Est-ce qu'on dit transparente? Je dis bien transparente? C'est-à-dire qu'on demeure avec les mêmes outils,
les mêmes logiciels. Il n'y a pas la nécessité de changer des choses importantes au niveau de nos appareils technologiques,
sauf certaines configurations pour permettre d'accéder à quelques informations, parfois même de cloisonner, aussi,
les informations. Donc, c'est plutôt un travail, disons, de
reconfiguration que de réorganisation, là,
de l'appareillage technologique. Pour le moment, il n'y a aucun projet,
nécessité de tout modifier, là, pour permettre la continuité des
services du Registraire des entreprises.
Là, comme
ailleurs, il faut continuer la modernisation, nos façons de faire, mais ce
n'est pas le but premier, là. Lorsqu'on
va faire le transfert, c'est que, un, les gens soient confortables, surtout que
les réponses, là, aux besoins des entreprises soient faites le plus
rapidement possible. N'oubliez pas qu'il y a un volume très, très important,
hein, au Registraire des entreprises, en
termes d'appels, en termes de modifications, de changements. Donc, il faut que
ça se fasse le plus simplement possible, dans un premier temps.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci. Oui, M. le député de Rimouski.
M. LeBel : Puis j'imagine aussi
qu'au niveau technologique les protections, toute l'information, tout ça, au registraire, ça doit être assez solide. Le fait de
ne pas tout chambarder permet de garder ces protections-là
d'informations, et tout ça?
La Présidente (Mme Richard) :
M. le ministre.
M. Blais :
Alors, peut-être un petit ajout, peut-être, là. On me fait un signe qu'on
pourrait peut-être préciser que la solution,
hein, que l'on en a tête, du point de vue administratif, prévoit le développement
de liens sécurisés qui assureront la protection des renseignements
fiscaux — je
pense que c'est ça, la préoccupation — qui permettront aux employés
du registraire l'accès aux services
technologiques, c'est important, sous la responsabilité de Revenu Québec, et
qui seront nécessaires à leurs fonctions.
Pour ce
faire, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et
Revenu Québec signeront une entente prévoyant
les termes liés à cette impartition. En ce qui concerne la protection des renseignements
fiscaux, il est important de souligner
que tous les employés affectés aux activités du Registraire des entreprises au
ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, incluant
les employés transférés de Revenu Québec, n'auront accès à aucun renseignement contenu dans le dossier fiscal d'un contribuable
autrement que dans le cadre de l'entente d'échange de renseignements approuvée par la Commission d'accès à
l'information, qui permettra
notamment le jumelage de la déclaration de revenus et de la déclaration
annuelle au registraire, dont on a parlé un peu plus tôt, aujourd'hui.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Richard) :
Ça répond? Parfait. Donc, est-ce que l'article 36 est adopté?
Une voix : Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté. Article 37.
M. Blais :
Du même ordre : Les dossiers et autres documents de l'Agence du revenu du
Québec relatifs aux activités du registraire des entreprises deviennent, selon
le cas, ceux du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale
ou ceux du ministère de la Justice.
Cet article opère le
transfert des dossiers et autres documents pertinents.
La Présidente
(Mme Richard) : Il n'y a pas d'intervention? Est-ce que l'article 37
est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Richard) : Adopté. Article 38.
M. Blais :
L'article 21.4 du Règlement sur la signature de certains actes, documents
ou écrits de l'Agence du revenu du Québec, tel qu'il se lisait lors de son
abrogation par l'article 29 de la présente loi, demeure applicable à la signature des documents requis pour l'application
de l'article 89 de la Loi sur la publicité légale des entreprises,
jusqu'à l'entrée en vigueur des règles en
semblable matière prévues dans un règlement pris en application de
l'article 52 de la Loi sur le ministère de l'Emploi et de la
Solidarité sociale et sur la Commission des partenaires du marché du travail.
Comme
on l'a vu lors de l'étude de l'article 29, les règles actuelles concernant la
délégation du pouvoir de signature continueront de s'appliquer jusqu'à
ce qu'elles soient remplacées. Donc, c'est pour permettre la transition, là,
entre les deux responsabilités.
La Présidente
(Mme Richard) : Merci. Est-ce que l'article 38 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Richard) : Adopté. Article 39.
M. Blais : À moins que le contexte ne s'y oppose, dans tout
document autre qu'une loi, la mention du ministre du Revenu, lorsqu'elle concerne l'application de
dispositions de la Loi sur la publicité légale des entreprises autres que
ses articles 83 à 85, est une mention du ministre de l'Emploi et de la
Solidarité sociale.
Il s'agit d'une
disposition d'application générale assurant que, dans les documents où apparaît
la mention du ministre du Revenu aux fins de l'application de la Loi sur la
publicité légale des entreprises, cette mention soit lue comme visant le ministre
de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
La Présidente
(Mme Richard) : Est-ce que l'article 39 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente
(Mme Richard) : Adopté. Dernier article, M. le ministre. Article 40.
M. Blais : Alors : La présente loi entre en vigueur — là
il faut indiquer la date la plus tardive entre le 1er avril... Bon.
C'est quelle date, d'ailleurs?
Une voix :
...
M. Blais :
Donc, ce serait le 1er avril 2017. Donc, je vais relire, c'est important.
Une voix :
...
M. Blais :
Bien sûr. La présente loi entre en vigueur le 1er avril 2017, bien sûr,
sous réserve de la sanction de cette loi. Et cette disposition prévoit
finalement une date d'entrée pour ce projet de loi.
La Présidente
(Mme Richard) : Est-ce que l'article 40 est adopté?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme Richard) : Adopté. Merci. Donc, ce qui met fin à l'étude détaillée.
Maintenant, est-ce que les intitulés des sections et
des paragraphes sont adoptés?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté. Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix :
Adopté.
La
Présidente (Mme Richard) : Merci. Je propose une motion de renumérotation.
Est-ce qu'elle est adoptée?
Des voix :
Adopté.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté. Merci. Je propose une motion d'ajustement et de référence. Est-ce
qu'elle est adoptée?
Des voix : Adopté.
Remarques finales
La Présidente (Mme Richard) :
Merci. Nous en sommes maintenant rendus aux remarques finales. Donc, j'invite la
porte-parole du deuxième groupe d'opposition. Mme la députée de Montarville,
vous avez la parole.
Mme Nathalie Roy
Mme Roy :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, nous étions pour l'adoption de
principes de cette loi. Nous avons
travaillé en collaboration. On a eu une ouverture. Entre autres, les demandes
qui ont été faites par la FCEI ont été entendues,
on a répondu à certaines interrogations. Donc, c'est un travail de
collaboration et, voilà, qui s'est bien terminé. La suite des choses,
j'imagine, au cours des prochains jours.
• (12 h 20) •
La Présidente (Mme Richard) :
Merci beaucoup, Mme la députée. Maintenant, j'invite le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'Emploi, de
Solidarité sociale et de Lutte à la pauvreté et député de Rimouski à
prendre la parole pour les remarques préliminaires.
M. Harold LeBel
M.
LeBel : Merci, Mme la présidente. Effectivement, là, je pense qu'on a
fait un bon travail. Je rappelle que j'ai trouvé un peu particulier... parce qu'il y avait toujours une personne
dans la pièce, sans être là, là, la Fédération canadienne de
l'entreprise indépendante, qui nous a remis des recommandations intéressantes.
On a fini
par, je pense, répondre à plusieurs de leurs recommandations. Mais, à mon avis,
ça n'aurait pas été un péché... On
parlait de péché véniel et de péché mortel hier. Je pense que ça n'aurait pas
été un gros péché de les entendre avant
de commencer nos travaux. Ça aurait peut-être pu... en tout cas, ça leur aurait
permis de préciser verbalement leurs recommandations.
On a réussi, on les a eues autrement, là, mais je pense que ça aurait été une
belle façon de travailler.
Malgré tout,
on a fait un bon travail. Moi, comme je vous dis, ce n'est pas un dossier
facile, là, qui n'est pas dans mes
cordes habituellement. Mais je remercie les gens d'avoir eu la patience de
répondre aux questions puis de m'informer. C'est quand même un... c'est
quand même important, là, tu sais, on parle de nos entreprises, on parle
d'informations confidentielles, on parle de
fiscalité. Il y a quand même, là-dedans, des éléments... tu sais, tantôt on
parlait de technologie, de protection, de décloisonnement
d'informations, tu sais, il y a beaucoup de choses là-dedans qui sont quand
même importantes, en termes de secret
fiscal, en termes de... Ça fait que, moi, je pense qu'on a réussi à passer à
travers, de poser les bonnes questions. Maintenant, il faudra voir à
l'usage.
Il y a quand même, aussi, une nouvelle que le
ministre nous a annoncée en début de nos travaux, le genre de volonté du gouvernement d'arriver éventuellement à
un registre Québec, où le gouvernement pourrait, dans son ministère ou, je ne sais pas trop, autrement, mais gérer
l'ensemble des registres. C'est quand même une nouvelle qui... Et ce
qu'on vient de faire comme projet de loi ouvre la porte à la création
éventuelle de Registre Québec. Ça, il faudra avoir un... il faudra revenir faire un débat là-dessus, tu
sais? Moi, je pense qu'il faut effectivement... Si on peut rationaliser les
coûts, si on peut s'assurer d'une meilleure efficacité, O.K., mais en même
temps il faut s'assurer que les informations sur les personnes, sur les entreprises, sur... qu'on s'assure que ce n'est pas
Big Brother, tu sais, qu'on s'assure que les informations sur les personnes restent secrètes et qu'on ne
s'enligne pas sur un genre de Registre Québec qui permet le
cloisonnement de différentes informations sur différentes affaires. En tout
cas, il y aura un débat à faire éventuellement là-dessus.
Mais, pour
l'instant, ce projet de loi là, moi, je suis très satisfait des réponses que
j'ai eues tout le long puis de la patience que les gens ont eue de
m'expliquer les choses. Merci.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci, M. le député de Rimouski. Est-ce qu'il y a des membres du groupe ministériel qui veulent faire des remarques
finales? Non, ça va? Merci à tous, chers collègues, merci. M. le ministre,
c'est maintenant à vous pour vos remarques finales.
M. François Blais
M. Blais :
Bien, écoutez, je remercie d'abord tous les collègues présents ici, ceux aussi
qui ont participé à cette commission.
Il faut bien l'avouer, c'est un travail assez technique. On a vu des projets de
loi peut-être un peu plus... à vocation plus sociale, je pense, auxquels
est plus sensible, notamment, le député de Rimouski. Et il faut simplement
reconnaître que c'est un pas qui était nécessaire.
Le but du
gouvernement, je pense que... et des gouvernements précédents, c'est quand même
d'essayer de trouver une façon de
faciliter la vie de nos concitoyens. On l'a mentionné ici, 80 registres
qui existent, un peu éparpillés partout. Est-ce qu'on peut faire un travail éventuellement pour en recouper
quelques-uns, peut-être plusieurs, pour faciliter la vie du monde? En tout cas, le but, ce n'est pas nécessairement de
faire des économies, d'être plus efficace... peut-être, mais plus efficace pour la population elle-même. Quand
on s'enregistre à un endroit, pourquoi on ne pourrait pas, si bien sûr
c'est le souhait, si c'est une bonne chose,
permettre qu'il y ait un transfert automatique de certaines informations à un
autre endroit, pour que, bien sûr, les gens
n'aient pas besoin de courir à deux, ou trois, ou quatre endroits pour
continuellement changer les informations? Je pense que tout le monde est
d'accord là-dessus.
Donc, l'éventualité d'un Registre Québec,
d'ailleurs, qui aurait une vision d'une intégration, d'une certaine intégration... Parce que, le collègue a raison, il
faut regarder exactement qu'est-ce qui peut être intégré du point de vue
technologique, qu'est-ce qui doit être
intégré du point de vue social, là, qui mérite de... ce qui mérite d'être bien
séparé et distinct de ce qui mérite ou qui aurait avantage à être mieux
intégré. Et je pense qu'on aura l'occasion de présenter une vision à ce sujet,
comme on a eu déjà l'occasion de parler ensemble du déploiement de Services
Québec.
Je veux remercier tous les collègues députés
pour leur travail. Je veux aussi, Mme la Présidente, remercier... vous remercier vous-même, aussi les autres collègues
qui ont présidé nos rencontres et les gens qui nous ont accompagnés en commission parlementaire, bien entendu, donc
les membres de mon cabinet. Plusieurs ont reconnu Pascal D'Astous, hein — on a le grand plaisir de l'avoir avec nous,
on est bien, bien heureux — qui a fait un excellent travail, notamment étroit, là, avec
la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante pour s'assurer qu'on
comprenait bien et qu'on répondait, là, correctement à leurs préoccupations.
Les gens du
Registraire des entreprises, M. Hermel Grandmaison, registraire
d'entreprise lui-même, de son état, merci
d'avoir été là et d'avoir suivi nos travaux. Mme Sarah Boudreau,
directrice des affaires juridiques à Revenu Québec, merci, madame. Et
maintenant, les gens du ministère... et du ministère de la Justice, bien
entendu, Me Jean-Martin Poisson, de la
Direction des affaires juridiques, Me Pierre Ferland, de la Direction des
affaires juridiques. Je dois quand même
souligner, hein, qu'on est dans une situation particulière avec les juristes de
l'État, en ce moment, et d'avoir pu compter,
dans ce contexte-là, d'avoir pu compter toujours sur un support toujours aussi
professionnel et avenant, là, j'en suis encore plus reconnaissant. Merci à tous les deux. Mme Lehoux, du
bureau du sous-ministre et, bien sûr, Patrick Grenier, sous-ministre
adjoint au développement et au partenariat de Services Québec.
Je veux
remercier l'ensemble des employés du Registraire des entreprises et du
ministère du Travail, de l'Emploi et de
la Solidarité sociale, qui ont travaillé à l'élaboration de ce projet de loi et
qui travailleront dans les prochaines semaines — ça ne
fait que commencer — à
opérationnaliser ce transfert, espérons que ça ira bien pour tout le monde, et
qui, ultimement, permettra à l'État de rendre, nous l'espérons, de
meilleurs services aux entreprises.
Alors, merci à tous, et puis je vous souhaite
une bonne fin de matinée.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci, M. le ministre. Je veux également remercier tous les membres de la commission,
moi aussi. C'est ma toute première commission que je présidais. Je veux
remercier également le vice-président, qui a
pu me remplacer à l'occasion. Merci beaucoup. Je veux également remercier la
secrétaire de la commission, ainsi que tout le personnel qui travaille
au secrétariat de la commission, et tous les gens qui ont participé à ce que
nous puissions arriver aujourd'hui à adopter le projet de loi. Donc, je vais
vous souhaiter une bonne journée.
Et la commission, ayant accompli son mandat,
ajourne ses travaux au mardi 10 décembre, où elle se réunira à nouveau
mais, cette fois-ci, en séance de travail. Donc, bonne journée à vous tous.
Merci.
(Fin de la séance à 12 h 28)