(Dix heures six minutes)
Le
Président (M. Cousineau) : À l'ordre! Alors, nous allons débuter nos travaux. Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte. Je demande à toutes les personnes dans
la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de leurs téléphones
cellulaires.
La
commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
n° 19, Loi modifiant la Loi sur les coopératives et d'autres
dispositions législatives.
M. le secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire :
Oui, M. le Président. M. Péladeau (Saint-Jérôme) est remplacé par Mme Poirier
(Hochelaga-Maisonneuve) et M. Lamontagne (Johnson) est remplacé par M. Schneeberger
(Drummond—Bois-Francs).
Le
Président (M. Cousineau) : D'accord, merci, M. le secrétaire.
D'entrée de jeu, laissez-moi souhaiter un joyeux anniversaire à M. le ministre. C'est 48 ans aujourd'hui, alors vous
portez bien ça. Joyeux anniversaire, M. le ministre!
Étude détaillée (suite)
Alors,
au moment de l'ajournement, la semaine dernière, nous en étions à l'étude de
l'amendement à l'article n° 33 du
projet de loi, amendement modifiant l'article 221.2.5 de la Loi sur les
coopératives. Alors donc, nous allons poursuivre nos discussions. Y a-t-il des interventions sur cet amendement? Alors,
interventions? M. le ministre, est-ce que vous voulez seulement que nous
rappeler un petit peu l'amendement avant de passer la parole...
M. Daoust :
Est-ce que vous voulez que je le rappelle?
Le
Président (M. Cousineau) : Bien, en gros, là, dans les grandes
lignes, parce que ça a été lu puis c'est dans les galées.
M.
Daoust : Oui, bien, en fait, je pense que la préoccupation était à
l'effet des garanties et de ne pas pouvoir vendre une coopérative d'habitation, ce qui est un
objectif louable, mais on comprendra qu'à partir du moment où on n'a pas de
garantie hypothécaire à offrir on ne peut
plus faire d'hypothèque, et, par le fait même, bien, il n'y a pas une
institution financière qui va prêter
à ça des montants. Parce qu'une coop d'habitation, ce n'est pas une affaire à
100 000 $, là. On parle de montants qui vont être plus
considérables que ça. Alors, c'est pour ça qu'on avait essayé d'encadrer ça.
Aussi,
on dit que le FECHIMM, à la page 5 de son mémoire, avait salué l'intention
du gouvernement d'ajouter à la loi un
mécanisme d'autorisation obligatoire du ministre pour procéder à la vente d'un
immeuble coopératif ayant bénéficié d'un
soutien gouvernemental. Alors, c'est quand même prévu que le ministre doit
aussi l'autoriser. L'article 221.2.5, qui introduit l'obligation d'obtenir l'autorisation du ministre lors de
l'aliénation d'un immeuble, de l'établissement d'une emphytéose sur celui-ci ainsi que la modification
de son affectation, vise à protéger le parc immobilier, justement, des
logements coopératifs. Et, comme désormais la démarche est requise auprès du
ministre, ceux qui seraient tentés de s'approprier des actifs, là, collectifs
comprendront que ce n'est pas permis de le faire.
Alors,
je ne sais pas, là, mais c'est un peu mes commentaires, c'est que... Ce que je
comprends, moi, c'est que ça avait été salué, le fait que ça prenne une
autorisation ministérielle.
Le Président (M.
Cousineau) : Merci, M. le ministre. Mme la députée
d'Hochelaga-Maisonneuve.
• (10 h 10) •
Mme
Poirier : Bien que ça ait été salué, ça a été aussi accompagné
d'une volonté que le mouvement coopératif puisse avoir droit à un premier refus. Ce qu'il faut protéger ici... et
c'est le but du pourquoi on est ici, c'est de protéger le patrimoine
coopératif. Ce que je vous soumets, M. le ministre, c'est qu'on puisse avoir...
en tout cas inclure le fait qu'il y aurait
un premier refus qui serait donné au mouvement
coopératif. Alors, quand une demande vous est faite, vous pourriez vous tourner vers le mouvement coopératif
avec un délai, avec un délai minimum, ça se fait déjà dans certains cas présentement, et, au bout d'un mois, vous obtenez de la part du mouvement coopératif un engagement ou
pas d'engagement à pouvoir céder la
coopérative. Alors, ça donnerait au mouvement coopératif un espace dans
lequel... Et ça se fait déjà, là. Actuellement, là, lorsqu'il y a des
coopératives qui sont en difficulté, le mouvement coopératif va regarder
pour prendre le relais, dans certains cas c'est possible, dans d'autres ce
n'est pas possible, mais au moins qu'il puisse y avoir cet espace-temps-là et
cette possibilité-là pour que le mouvement coopératif...
Et je
mettrais «, OSBL». Lors des auditions, je vous en ai parlé, souvent le
mouvement coopératif se tourne vers des
OSBL d'habitation pour prendre le relais au niveau de l'administration de
coops. On va confier à certains OSBL le fait de gérer de façon administrative la COOP dans un temps donné pour
donner un peu de souffle, souvent pour repartir le conseil
d'administration, et finalement permettre à la COOP de se stabiliser.
Alors,
dans ce même esprit, pourquoi ne pas permettre justement au mouvement
coopératif de pouvoir avoir un droit
d'appliquer sur la vente, forcée ou pas, mais que ça puisse se faire tant au
niveau des créanciers hypothécaires que des institutions
gouvernementales?
Le Président (M. Cousineau) :
Réaction, M. le ministre?
M.
Daoust : Oui. En fait, on demandait... Quand il y a l'avis
d'aliénation qui est fourni à des organismes en vertu de 221.2.6, il est prévu que le ministre, quand
l'autorisation lui est demandée... Dans les amendements qui sont faits, on
dit : «Dès la réception d'une demande
d'autorisation, le ministre en informe la Confédération québécoise des
coopératives d'habitation [et], le
cas échéant, la Fédération des coopératives d'habitation oeuvrant dans la même
région que celle où se situe
l'immeuble.» Puis : «Lors de l'analyse de la demande, le ministre
considère, outre les éléments mentionnés au premier alinéa, l'effet
qu'aura l'acte envisagé sur l'affectation sociale ou communautaire de
l'immeuble.»
Alors, on dit : L'avis d'aliénation fourni
à ces organismes leur permettra de s'assurer que toutes les solutions coopératives ont été envisagées — l'objectif, ce n'est pas de diminuer le
parc, en aucune façon — mais dont notamment la vente à une autre coopérative du
quartier ou la fusion avec une autre coopérative. En fait, c'est ce qu'on vise,
là.
Le Président (M. Cousineau) :
Mme la députée.
Mme Poirier : L'amendement
suivant, ça. O.K. Parce qu'on n'en a pas discuté encore.
M. Daoust : ...et je pense que ça
couvre... Je m'excuse. Je devrais m'adresser à vous, M. le Président.
Le Président (M. Cousineau) :
Non, non, ça va. Ça va.
M. Daoust : Alors, ça couvre, je
pense, le besoin, là, que... Mais je pense qu'on était un petit peu fatigués la
dernière fois. On était rendus à la fin de la session.
Mme
Poirier : Est-ce que vous pourriez me permettre, M. le
Président, qu'on puisse aller discuter de 221.2.6?
Le Président (M. Cousineau) :
Oui. On peut suspendre l'amendement.
Mme
Poirier : Et, puisqu'on est dans le même article, là... on est
toujours dans l'article 33, mais qu'on passe au paragraphe suivant,
tout simplement, pour qu'on puisse discuter puis, comme ça, venir...
Le
Président (M. Cousineau) : Bien, ça prend un consentement pour
pouvoir suspendre et puis passer à l'autre.
M. Daoust : Moi, je suis...
Le Président (M. Cousineau) :
J'imagine que vous avez un autre amendement à 221.2.6, je crois?
M. Daoust : Oui. C'est ça. Mais je
n'ai aucun problème, M. le Président.
Le Président (M. Cousineau) :
Oui. Est-ce qu'il y a consentement, monsieur...
M.
Schneeberger : Oui,
consentement.
Le Président (M. Cousineau) :
Oui? D'accord. Ça va comme ça, Mme la députée?
Mme Poirier : Excellent.
Le Président (M. Cousineau) :
Oui. Oui, M. le député de Champlain, vous avez quelque chose?
M. Auger : Non, ça va, ça va.
C'était pour...
Le
Président (M. Cousineau) : D'accord. Alors, M. le ministre,
peut-être qu'on peut aller sur le 221.2.6 puis on reviendra après sur...
M. Daoust : Oui. Le 221, ce que...
la disposition du projet de loi, c'est :
«221.2.6. La demande d'autorisation doit
contenir le nom et le domicile de la coopérative, la description de l'immeuble, le total des sommes obtenues dans le
cadre de tout programme d'aide visé à l'article 221.2.3 et un état
certifié de l'Officier de la
publicité foncière des charges qui grèvent l'immeuble. De plus, en cas
d'aliénation, elle doit contenir la nature et les conditions de l'acte
envisagé, le nom de l'acquéreur, du cessionnaire ou du bénéficiaire éventuel et
le prix de vente de l'immeuble; en cas de
modification de l'affectation, elle doit mentionner la nouvelle affectation
projetée.» Et là on a l'amendement, et je présume que vous l'avez.
Puis : «Dès la réception d'une
demande d'autorisation, le ministre en informe la Confédération québécoise des
coopératives d'habitation.» On dit :
«Avant de refuser l'autorisation, le ministre doit, en application — "doit en application" — de l'article 5 de la Loi sur la justice administrative
(chapitre J-3), en aviser le demandeur et lui donner l'occasion de
présenter ses observations.» Bon.
Et,
l'article 33, l'amendement, alors on dit : On modifie
l'article 221.2.6, en introduisant par l'article 33, le projet
de loi :
1°
par l'insertion, dans la deuxième phrase du premier alinéa et après
«aliénation», de «ou d'établissement d'une emphytéose»;
2°
par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, de «ainsi que, le cas échéant, la
fédération de coopératives d'habitation oeuvrant dans la même région que
celle où se situe l'immeuble», puis;
3° par l'insertion,
après le deuxième alinéa, du suivant :
«Lors
de l'analyse de la demande, le ministre considère, outre les éléments
mentionnés au premier alinéa, l'effet qu'aura l'acte envisagé sur
l'affectation sociale ou communautaire de l'immeuble.»
Le Président (M.
Cousineau) : Merci, M. le ministre. Mme la députée
d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme
Poirier : Alors, dans un premier temps, si je prends les deux
articles, 221.2.5, 221.2.6, on est venu introduire, dans 221.2.5, les mots «expropriation» et «vente
forcée», qui ne sont pas à 2.2.6. Alors, ça, ce serait ma première question.
Dans
un deuxième temps, le fait... on dit : «Le ministre en informe la
Confédération...» Ça ne lui donne pas un droit de préséance, ça ne lui confère pas un droit en tant que tel, il
en informe. Alors, moi, j'aimerais ça qu'on soit un petit peu plus corsé, si on veut, et qu'on puisse,
justement... pas juste en informe, mais donne, dans le fond... Dans le
«informe», là, il y aurait un délai
pour qu'on puisse donner un privilège à la confédération ou à la fédération de
la région et faire en sorte qu'on puisse justement donner un droit de
préséance sur la suite des choses.
M.
Daoust : En fait, M. le Président, dans le projet de loi n° 19,
l'expression «vente forcée» se retrouvait déjà au deuxième alinéa de l'article 221.2.5, puis il était exclu de la
règle obligeant une coopérative à obtenir l'autorisation du ministre. On l'a donc renforcée, là. Il n'y a
aucun acteur du mouvement coopératif d'ailleurs qui a émis de commentaire
sur l'exclusion de l'expropriation, de la vente forcée, de la prise de paiement
obligatoire, d'obtenir l'autorisation du ministre. Ça n'était pas là, et on l'a
ajouté.
Mme Poirier :
...
M. Daoust :
Bien oui.
Mme Poirier :
Alors, pourquoi ne pas l'ajouter dans 221.2.6?
(Consultation)
M. Daoust :
M. le Président. Pourriez-vous m'expliquer, madame, exactement ce que vous
aimeriez ajouter et où?
Le Président (M.
Cousineau) : Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
• (10 h 20) •
Mme Poirier :
Bien, regardez, si je prends votre amendement 221.2.5, O.K., on dit :
«L'aliénation d'un tel immeuble autrement
que par expropriation ou [...] vente forcée, l'établissement d'une
emphytéose...» Quand je vais dans 221.2.6 — je
suis juste dans les amendements, là, en tant que tels, là, les deux feuillets — alors,
on parle seulement que «de plus,
en cas d'aliénation ou d'établissement d'une emphytéose». On ne revient pas avec le même
libellé que dans 221.2.5, où là on parle d'expropriation et de vente
forcée.
(Consultation)
Le Président (M.
Cousineau) : M. le ministre. Peut-être...
M.
Daoust : Ce qu'on
m'explique, c'est que la notion de l'aliénation inclut la notion de vente
forcée, et, si on le précisait, ça
aurait pour effet d'exclure les autres. Maintenant, moi, je ne suis
pas un avocat, je ne suis pas un juriste dans ce domaine-là. En fait, je pense qu'on poursuit le même objectif,
on veut simplement s'assurer qu'il est fait correctement, là. Mais ce que l'on me dit, c'est que la notion d'aliénation
inclurait la notion d'une vente forcée. Donc, on prend le mot «aliénation» dans son sens large, et, si on le
précise, ça veut dire que, comme on a décidé de le préciser, ça exclut les
autres.
Le Président (M.
Cousineau) : Mme Lajeunesse, est-ce que vous voulez ajouter?
M. Daoust :
Vous savez, on n'essaie pas de passer à côté, là. On essaie juste de faire en
sorte que ça arrive.
Mme
Poirier : Mais c'est
plus par notion de concordance, là, puis que, dans un, on précise «l'aliénation
autrement que par» et que, dans l'autre paragraphe, on dit «de plus, en
cas d'aliénation».
M.
Daoust : Mais l'aliénation...
Mme Poirier :
Mais «autrement que par» n'est pas dans le deuxième. Alors, je veux juste être...
je veux juste comprendre le pourquoi, un, on le met, l'autre on ne le met pas.
C'est juste pour comprendre.
Le
Président (M. Cousineau) : Est-ce que vous avez objection... Ça me prendrait un consentement pour permettre à Mme Lajeunesse de donner des explications supplémentaires.
Mme Poirier :
On est heureux de profiter de ses conseils.
Le
Président (M. Cousineau) : Oui, alors, Mme Lajeunesse, déclinez votre fonction et puis votre nom, s'il vous plaît, pour la...
Mme Lajeunesse (Marie-Pierre) : Oui, bonjour. Alors, Marie-Pierre Lajeunesse,
Affaires juridiques, légiste pour le projet de loi... Affaires
juridiques du ministère de l'Économie.
Donc,
pour répondre à votre question... Donc, vous me dites : À 221.5, on
utilise la phraséologie de dire «la vente forcée», «autrement que par», justement,
vente forcée. Donc, l'aliénation est
très large, inclut vente forcée, c'est pour ça qu'on est obligés de dire «autrement que par vente forcée», pour le
sortir du terme «aliénation», et donc ça... Étant donné que,
l'article 225, l'obligation d'obtenir l'autorisation du ministre
est exclue pour la vente forcée, donc c'est pour ça qu'à 221.2.6 on ne
le retrouve pas, là, on traite juste d'aliénation, les cas qui sont couverts
par 221.2.5.
Le Président (M.
Cousineau) : Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme
Poirier : Donc, je
vous répète ça dans mon langage : 221.2.5, on exclut la possibilité que le ministre puisse intervenir.
Mme Lajeunesse
(Marie-Pierre) : Non, ce n'est pas...
Le Président (M.
Cousineau) : Mme Lajeunesse.
Mme Lajeunesse (Marie-Pierre) : Oui. Ce n'est pas tout à fait ça. Donc, le ministre...
La règle générale, c'est que le ministre,
en cas d'aliénation, sauf les cas d'exception, là, la règle générale, c'est que
les aliénations doivent faire l'autorisation
du ministre. Il y a certains cas, dont l'expropriation, la vente
forcée et les recours hypothécaires, qu'on a encadrés. On a prévu la nullité de la vente si ce n'était pas respecté,
ces règles-là, et par la suite on a prévu des recours pénaux pour les
personnes qui tenteraient d'éluder l'ouverture... la petite exception qu'on a
faite. Donc, c'est très encadré, cette exception-là. Il y a des recours pénaux
puis, comme je vous dis, il y a la nullité de la vente.
Les
raisons pour lesquelles on a choisi, c'est que, présentement, tout le corpus,
le Code civil, le Code de procédure, donc
tous ces cas-là sont encadrés par... Et je vous dirais que, c'est ça, il faut
respecter un peu le corpus, sinon on vient chambouler l'équilibre du Code civil puis du Code de procédure, là.
Donc, c'est pour ça qu'on les a encadrés très serré, là. On y a pensé.
Le Président (M.
Cousineau) : Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme
Poirier : Je
comprends bien ce que vous expliquez. Vous les avez encadrés, mais le fait
d'inclure «vente forcée», qui n'est pas soumis à la même règle que
221.2.6, qui, elle, a besoin de l'approbation du ministre... Et, moi, ce que je
souhaite : un droit de préséance au
mouvement coop. C'est que, dans la vente forcée, ça ne donne pas une préséance
aux coops, de pouvoir, justement, agir comme premier acheteur éventuel.
Le Président (M.
Cousineau) : Mme Lajeunesse.
Mme Lajeunesse (Marie-Pierre) : Merci,
M. le Président. Donc, la vente
forcée, il faut comprendre que c'est un
cas où il y a eu... la coopérative s'est fait poursuivre devant
les tribunaux, et il y a un jugement contre elle. Donc, soit qu'elle n'a pas rempli ses... — voyons! — elle
a causé une responsabilité civile... sa responsabilité civile a été en
jeu, et le tribunal a tranché qu'elle
était responsable, ou soit que c'est qu'elle ne remplit pas ses obligations
contractuelles. Donc, elle est en défaut, là, donc.
Et
par la suite il y a un huissier, là, qui arrive chez eux pour...
bien, le créancier, celui-là qui a... sur qui le jugement accorde le...
bon, en tout cas, le préjudice qui doit être dédommagé, donc, on vient pour
demander à la coopérative : Bien là,
c'est le temps de payer votre dû en vertu du jugement, là. Il y a
un jugement. Et là la coop dit : Je n'ai pas de sou. Donc là, l'huissier arrive, dit : Bon, bien,
on va saisir vos biens, donc l'argent. Bien là, c'est sûr que, s'il n'y a
pas assez d'argent, effectivement il y a l'immeuble, mais, comme je vous dis, il y a
eu un jugement, il y a eu un juge qui a statué : La coop était en défaut, elle ne respecte pas ses obligations.
Et là, maintenant, on est rendu là, l'huissier est rendu chez
eux, on saisit l'immeuble.
Évidemment,
oui, c'est un cas qui peut arriver, mais, comme je vous dis, ça a été encadré
par les tribunaux, puis c'est les
officiers de justice, par la suite, qui prennent l'exécution. Mais, par défaut,
c'est qu'elle ne remplit pas ses obligations. On est rendu loin, là, on a eu un
jugement, elle ne... C'est ça. Il y a eu un défaut, là.
Le Président (M.
Cousineau) : Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme
Poirier : Alors, je
vous donne un cas d'espèce. Moi, je ne prétends pas que les gens de mouvement
coop sont comme ça, là, mais je vous
donne un cas d'espèce. Alors, je décide de faire faire le toit de ma coop. Je
décide de ne pas payer parce que
j'ai une autre idée en arrière de la tête, parce que, celui, probablement, qui fait le toit, je lui permets de prendre une hypothèque légale sur ma coop parce que
je ne paierai pas. On est dans votre cas. Alors, le jugement va s'exercer, et ils vont pouvoir avoir une
hypothèque légale sur la coop et éventuellement avoir une possibilité de se faire payer, en quelque part, avec le jugement. Alors, qu'est-ce
qui empêche, à ce moment-là, que le ministre intervienne pour justement
donner la possibilité au mouvement coop d'intervenir en soutien?
Moi,
ce que je veux, là, c'est qu'on puisse s'assurer, malgré un défaut de paiement...
Il y en a plein, de défauts de
paiement, dans les coops, là. C'est un beau monde mais qui est compliqué.
Alors, moi, ce que je veux, c'est qu'on puisse avoir toujours une soupape qui fait qu'on ne puisse jamais céder
directement ou indirectement une coop vers un créancier potentiel ou un créancier suite à une hypothèque
légale ou un jugement sans que ça passe sur le bureau du ministre puis que lui, il puisse faire justement appel au
mouvement coop pour justement régler la situation à l'intérieur du mouvement
coop. Et peut-être qu'une autre coopérative
sera en mesure, justement, de venir en aide, et de rétablir la situation, et de
justement régler l'hypothèque légale qu'il y aura eu ou le jugement qu'il y aura
eu.
Je
le sais, là, que... Code civil, etc., là, je suis toute d'accord avec vous, là,
j'ai tout été vérifier ça en fin de semaine. Mais on doit se donner un moyen d'aller à la... de protéger le
patrimoine payé par tous. Ce n'est pas un patrimoine payé par une personne, là. On n'est pas dans une vente
ou dans un acte en propriété privée d'une ou d'un consortium de personnes
privées, là, on est avec l'argent de tous
les contribuables qui ont payé l'édifice, là. Alors, moi, c'est ça que je veux
qu'on protège, là. Qu'on le protège
avant, pendant ou après, je ne le sais pas où, mais il faut le protéger pour
qu'on ne puisse pas le céder.
Le Président (M.
Cousineau) : M. le ministre, oui.
M. Daoust :
...le spécialiste ou...
Le Président (M.
Cousineau) : Absolument, absolument. Voulez-vous avoir un petit
temps de suspension?
M. Daoust :
On va prendre cinq minutes.
Le Président (M.
Cousineau) : Cinq minutes de suspension? Parfait.
(Suspension de la séance à
10 h 28)
(Reprise à 10 h 43)
Le Président (M.
Cousineau) : Nous reprenons. Nous reprenons nos travaux.
Une voix :
...
Le Président (M.
Cousineau) : Ah oui? Bien, on suspend encore quelques secondes.
(Suspension de la séance à
10 h 44)
(Reprise à 10 h 47)
Le Président (M.
Cousineau) : Attention, s'il vous plaît! Alors, nous reprenons
nos travaux. Après cette suspension, est-ce qu'on est arrivés à un terrain
d'entente? M. le ministre.
M.
Daoust : Oui, M. le Président, merci. Alors, l'article 221.2.6 va
être retiré tel qu'il était présenté. Alors, nous le...
Le Président (M.
Cousineau) : C'est-à-dire l'amendement que vous aviez présenté.
M. Daoust :
Les amendements, nous les retirons. Je pense que tout le monde est d'accord
avec ça.
Le Président (M.
Cousineau) : Les amendements ou l'amendement?
M. Daoust :
L'amendement.
Le Président (M.
Cousineau) : L'amendement.
M. Daoust : Et nous allons en
déposer un nouveau dans un instant.
Le Président (M. Cousineau) :
D'accord. D'accord, maintenant, parce que vous avez décidé de retirer
l'amendement 221.2.6, ça me prend un consentement pour le retrait de
l'amendement.
Des voix :
Consentement.
Le
Président (M. Cousineau) : Consentement, M. le député de...
Oui. Alors donc, on retire l'amendement. Et je comprends, M. le
ministre, que vous allez introduire un nouvel amendement pour remplacer le
221.2.6.
M. Daoust :
Tout à fait, M. le Président. On est en train de faire les copies pour les...
Mme Poirier :
...une proposition, M. le Président?
Le Président (M.
Cousineau) : Absolument, Mme la députée
d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme
Poirier : Alors, le temps que les photocopies se font, on
pourrait faire 221.2.5. Et on reviendra à 221.2.6.
Le Président (M.
Cousineau) : Donc, vous voulez qu'on revienne, si je comprends
bien, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve,
sur l'amendement de 221.2.5? D'accord. Alors, oui, qu'est-ce que vous proposez
sur le 221.2.5?
Mme Poirier :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. Donc, est-ce que la... M. le député de
Drummond, ça va?
M.
Schneeberger :
Oui.
Le
Président (M. Cousineau) : 221.2.5, c'est le premier amendement
que le ministre avait déposé la semaine dernière. Est-ce que ça va?
M.
Schneeberger :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : D'accord. Est-ce que l'amendement à 221.2.5 est
adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Cousineau) : Adopté. D'accord. Alors, est-ce que
les copies du 221.2.6... Est-ce qu'on va l'appeler encore 221.2.6, oui,
le nouvel amendement?
Une voix :
...
Le
Président (M. Cousineau) : Oui, mais, les amendements, on les
vote immédiatement, madame. Oui. Est-ce que vous nous distribuez le
nouvel amendement, M. le ministre?
M. Daoust :
Oui. C'est que je comprends qu'il est en voie d'être fait, là.
(Consultation)
Le
Président (M. Cousineau) : M. le ministre, s'il
vous plaît, si vous voulez nous apporter des précisions sur votre nouvel amendement,
221.2.6.
• (10 h 50) •
M.
Daoust : Oui. Alors, je fais
la lecture, M. le Président, de l'amendement que nous venons de déposer, donc : Modifier
l'article 221.2.6, introduit par l'article 33 du projet de loi :
1°par
l'insertion, dans le deuxième paragraphe du premier alinéa et après
«aliénation», de «ou d'établissement d'une emphytéose»;
2° par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, de
«ainsi que, le cas échéant, la fédération de coopératives d'habitation
oeuvrant dans la même région que celle où se situe l'immeuble, lesquelles
disposent d'un délai de 30 jours pour faire parvenir leurs observations»;
et
3° par l'insertion,
après le deuxième alinéa, du suivant :
«Lors
de l'analyse de la demande, le ministre considère, outre les éléments
mentionnés au premier alinéa, l'effet qu'aura
l'acte envisagé sur l'affectation sociale ou communautaire de l'immeuble et
prend — "prend",
dans son sens fort, là, ce que je comprends — en considération les
observations transmises par le milieu coopératif.»
Le Président (M.
Cousineau) : Explications, M. le ministre?
M.
Daoust : On comprend aussi que le ministre ne pourra pas prendre sa
décision avant d'avoir pris en considération les informations
transmises.
Le Président (M.
Cousineau) : Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve,
voulez-vous réagir?
Mme
Poirier : Oui. Je veux juste qu'on se précise mutuellement,
quand le ministre nous dit que le mot «observations»,
dans son sens fort... Je veux juste qu'il s'exprime pour nous dire l'intention
du législateur, puisque c'est de ça dont on parle ici, là.
M.
Daoust : ...le législateur, c'est de ne pas amoindrir le parc de
résidences coopératives, là, l'intention étant de conserver le parc le
plus intact possible.
Le Président (M.
Cousineau) : Mme la députée.
Mme Poirier :
Est-ce que je peux ajouter à l'intention du ministre que son intention, c'est
de privilégier les coopératives dans les transactions qu'il pourrait y avoir?
M. Daoust :
Je pense qu'à valeur égale il est évident qu'on est dans ces eaux-là, parce
qu'on fait un projet de loi pour les coopératives.
Mme Poirier :
Excellent.
Le Président (M.
Cousineau) : Ça vous va comme ça? M. le député de...
M.
Schneeberger :
Très bien.
Le Président (M.
Cousineau) : ...Drummond—Bois-Francs, ça va?
M.
Schneeberger :
Oui. C'est ça.
Le
Président (M. Cousineau) : D'accord. Donc, s'il n'y a pas
d'autre commentaire concernant l'amendement déposé par M. le ministre au
221.2.6, est-ce qu'il y a... voyons! Est-ce que l'amendement est adopté?
Adopté?
Une voix :
...
Le Président (M.
Cousineau) : L'amendement est adopté?
Mme Poirier :
Oui, bien sûr. Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. Parfait. Alors, nous allons passer
maintenant à l'article 221.2.7. Je vous rappelle que c'est à la fin qu'on
va voter l'ensemble de l'article avec les amendements.
M.
Daoust : Alors : «221.2.7. Le ministre peut requérir
l'inscription, au Registre foncier, d'une mention indiquant que l'immeuble est visé par les dispositions de
l'article 221.2.5. Cette réquisition d'inscription se fait au moyen d'un
avis au bureau de la publicité des droits.»
En fait, c'est un
article qui s'inspire du deuxième alinéa de l'article 41 de la Loi sur les
espèces menacées et vulnérables, où le
ministre du Développement durable, de l'Environnement, des Parcs peut requérir
l'inscription au Registre foncier
d'une mention de l'existence d'un habitat d'une espèce floristique menacée ou
vulnérable sur ce terrain. Ici, il se produit un mécanisme préventif de
publicité au Registre foncier, d'assujettissement de l'immeuble d'une
coopérative d'habitation aux dispositions de l'article 221.2.7.
Le Président (M. Cousineau) : Merci, M. le ministre. Discussion
sur l'article 221.2.7, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve?
Mme
Poirier : Étant donné ce qu'on vient de faire à 221.2.6,
pourquoi ne pas ajouter 221.2.6 à côté de 221.2.5? Puisqu'on vient de donner un pouvoir au ministre à
221.2.6, on vient de lui donner un droit de regard, et que, dans le fond,
ce qu'on vient de dire à 221.2.7 en inscrivant
au Registre foncier ce droit de regard là, bien là, on l'inscrit seulement
qu'en vertu de 221.2.5, on pourrait l'inscrire aussi pour 221.2.6.
M. Daoust :
Mais je pense qu'on est très...
Le Président (M.
Cousineau) : M. le ministre.
M.
Daoust : Mais, en fait, c'est une inscription au bureau, je ne
comprends pas, là... C'est pure procédure, ça, là.
Mme Poirier :
M. le Président.
Le Président (M. Cousineau) :
Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme
Poirier : C'est le «peut». C'est le «peut» qui me fait
problème. Alors, «le ministre peut», à mon avis, ce devrait être «doit». «Le ministre doit requérir
l'inscription, au Registre foncier, d'une mention indiquant que l'immeuble
est visé [à] 221.2.5.» Et j'ajouterais
«221.2.6». Alors, il y a deux choses : un, le «peut», puis après ça le
deuxième article.
M.
Daoust : Oui, mais ce qu'on dit, c'est qu'en fait l'inscription
systématique d'une mention comme celle-là au Registre foncier n'est pas nécessaire, n'apparaît pas nécessaire tout au
moins, parce que la quasi-totalité des coops d'habitation du Québec ont bénéficié des programmes d'aide gouvernementale,
d'aide à l'habitation. Puis les notaires pourront d'emblée présumer que les coopératives sont assujetties aux
dispositions de la loi sous réserve, par leurs clients, d'une démonstration contraire. Les rapports annuels
des coopératives indiquent clairement les différents apports gouvernementaux. Dans le cadre d'exercice de leur
profession, les notaires ont une bonne connaissance du droit et seront
sensibilisés, dans leur ordre professionnel, à l'introduction des nouvelles
dispositions de la loi.
Alors, on peut continuer en disant que, dans le
cas de disposition d'un immeuble faisant partie d'un ensemble immobilier, les notaires ont développé une clause
standardisée qui est incluse à tout acte de disposition d'un immeuble confirmant que les règles particulières prévues à
la Loi sur la Régie du logement s'appliquent ou non à cette transaction.
Et nous nous attendons, connaissant les approches professionnelles et
rigoureuses, qu'il développera une telle clause systématique concernant les coopératives d'habitation pour assurer la
sécurité des transactions immobilières, préserver leur responsabilité professionnelle. On peut
toujours se... Il faut se donner des marges de manoeuvre. Puis on présume
que les notaires savent faire leur travail aussi, là.
Le Président (M. Cousineau) :
Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme
Poirier : Ah! je ne présume pas du tout que les notaires ne
savent pas faire leur travail, bien au contraire.
Alors, je
prends le mémoire qui nous a été présenté justement nous demandant cela, à
l'effet que, et je cite «ce moyen
nous apparaît idéal pour contrer une éventuelle méconnaissance par les
professionnels impliqués dans la vente d'un
immeuble des spécificités propres à l'aliénation d'immeubles corporatifs».
Alors, je le sais que j'ai l'air à vouloir mettre la ceinture puis les bretelles-là, mais... Oui. Oui, c'est ce que
je veux, mettre la ceinture puis les bretelles, pour être bien sûre. Puis c'est l'intention du projet
de loi, alors je ne vois pas en quoi le fait de modifier le «peut» par un
«doit» fait en sorte de venir réduire cela avant.
Le Président (M. Cousineau) :
M. le ministre.
(Consultation)
Le Président (M. Cousineau) :
M. le ministre.
M. Daoust : M. le Président, ce
qu'on me dit, c'est que, de toute façon, le pouvoir de prévoir la réquisition d'inscription au Registre foncier par une unité administrative se retrouve rarement dans les lois
du Québec. Et les notaires l'ont déjà
prévue, cette clause-là. Et il y a des frais à chaque fois qu'on l'inscrit
aussi. Il faut penser que c'est à la charge des coopératives, ça.
Moi
personnellement... On est en désaccord sur ça, mais je pense que «peut», c'est
suffisant, parce que c'est déjà couvert par l'ensemble de l'appareil
administratif.
Le Président (M. Cousineau) :
Mme la députée.
Mme
Poirier : Je veux juste revenir à l'article 221.2.5.
Alors, on est venu dire, là, que l'aliénation doit être autorisée par le
ministre, d'accord? Et, dans ce fait, on dit que le ministre peut, quand je
prends l'article 221.7, il peut requérir l'inscription
au Registre foncier d'une mention qui indique que l'immeuble est visé par les
dispositions de, justement... soit
une décision qu'il aura à prendre. Je comprends que c'est... Qu'est-ce qui fait
que le ministre trouve que c'est une décision...
Pourquoi ce n'est pas systématiquement, justement, qu'on vient protéger les
droits? Puisque le ministre a une décision en fonction de 221.2.5 à prendre
pour protéger, justement, et s'assurer qu'il aura une décision... une
autorisation à donner, alors pourquoi
ce n'est pas de façon systématique qu'il vient justement protéger ces droits-là
au Registre foncier?
• (11 heures) •
M.
Daoust : Pour deux raisons. La première, c'est que ce n'est pas une
pratique habituelle, loin de là, semble-t-il, dans notre système juridique au Québec. Et, deuxièmement, le fait de le
faire, ça coûte des sous, ça coûte de l'argent. C'est toujours à la charge
de la coopérative.
Vous savez,
je comprends qu'on peut mettre, comme vous dites, la ceinture puis les
bretelles, mais il vient à un moment donné que la ceinture est suffisante. Et, comme, dans la pratique du droit
notarial, c'est déjà une chose qui est couverte sur une clause standard, il ne faut quand même pas
alourdir les lois non plus, là. Je n'essaie pas de l'éviter, mais je
n'en vois pas la nécessité.
Le Président (M. Cousineau) :
Mme la députée.
Mme Poirier : Bien, écoutez,
moi, ce que je vous plaide, M. le ministre, c'est ce que nous ont plaidé les associations de coopératives, là. Alors, s'ils
prennent la peine de nous signifier cette dynamique-là, c'est qu'ils doivent
y voir là quelque chose qui fait en sorte qu'ils veulent
s'assurer de protéger un droit, là. Alors, c'est plus dans cette dynamique-là.
Quand
le ministre me dit : Ce n'est pas dans la pratique courante, bien, c'est
pour ça qu'on fait une loi actuellement, c'est pour changer la pratique courante. On veut protéger le patrimoine
collectif. Alors, moi, je veux juste m'assurer que le fait de laisser
«peut» dans cet article-là fasse en sorte de ne pas venir donner une
possibilité. Je comprends que, le ministre,
ce qu'il vient de nous dire actuellement, c'est que, pour lui, il n'y a pas de
possibilité. Alors, je comprends que, la journée que ça arrivera, on
pourra se référer à nos galées.
Le Président (M.
Cousineau) : M. le ministre.
(Consultation)
M.
Daoust : Alors, tout simplement, Mme la députée, 221.2.8, encore une
fois, je pense qu'on va avoir un peu la réponse à ça. C'est que «toute
aliénation d'un immeuble faite en violation de la présente section est nulle de
nullité absolue». Moi, je pense qu'on est
suffisamment protégés, là, rendus là. Écoutez, c'est assez inclusif quand on
dit «toute».
Le Président (M.
Cousineau) : Avant de vous passer la parole, Mme la députée
d'Hochelaga-Maisonneuve, peut-être que le député de Drummond—Bois-Francs
a quelque chose à ajouter?
M.
Schneeberger : Bien, moi, je voudrais juste, peut-être,
qu'on m'explique, par un de vos expertes ou experts, là, le fait de mettre «peut» ou «doit», qu'est-ce
qui vient... Parce qu'au niveau de l'article, tantôt, qui a été amendé, je
pense que justement ça voulait... ça
venait mettre une barrière supplémentaire à des personnes qui avaient de
mauvaises intentions pour acquérir un immeuble, et je pense que c'est très
bien.
Maintenant,
est-ce qu'au niveau de l'article 221.2.7 le mot comme la députée a dit de
changer pourrait... en plus de mettre une tâche supplémentaire, est-ce
que ça pourrait... est-ce que ça protège vraiment ou ça serait juste un acte
administratif de plus, avec des coûts, mais qui, à la fin, ne protège rien?
Moi, c'est ça, concrètement, c'est pour bien comprendre.
Parce que moi, je ne suis pas juriste, alors c'est sûr que c'est... C'est ça,
on a vraiment, là, des termes juridiques, ici, là. Il faut juste... pour
bien comprendre le processus qui vise l'article.
Le Président (M.
Cousineau) : D'accord, M. le député. M. le ministre,
voulez-vous réagir?
M.
Daoust : Bien, en fait, vous
avez raison, M. le député, c'est notre prétention. C'est à l'effet que, déjà,
les notaires ont prévu cet aspect-là,
et tu n'as pas à encourir un frais administratif additionnel pour ça. Et aussi,
comme je le disais, comme me l'ont
souligné nos spécialistes, c'est que l'article suivant vient couvrir ça en
disant : «Toute aliénation d'un immeuble
faite en violation [avec] la présente section — "toute violation" — est
nulle [et d'une] nullité absolue.» Bien, je veux dire, on est, à notre avis, suffisamment protégés. Et on n'a pas eu ce problème-là
dans le passé, alors je suis porté à
croire que le système qui prévaut actuellement est suffisant et
n'encourt pas de frais et n'encourt pas de démarche administrative.
Le Président (M.
Cousineau) : Merci, M. le ministre. Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Ça va?
Mme Poirier :
Pas d'autre question.
Le
Président (M. Cousineau) : Donc, 221.2.7... D'accord, on va passer à 221.2.8, parce qu'on
a dit que, globalement, on va adopter ça à la fin. Alors, 221.2.8, M. le
ministre.
M.
Daoust : Alors, simplement : «221.2.8. Toute aliénation d'un immeuble faite en violation de la
présente section est nulle [et d'une] nullité absolue.»
Les modifications qui
ont été effectuées permettent de couvrir tous les cas énumérés au premier
alinéa de l‘article 221.2.5 :
l'aliénation, l'établissement d'une emphytéose, la modification de l'affectation d'un immeuble. Alors, ce qu'on me dit, c'est que ça s'inspire de l'article 194 de la Loi
sur le patrimoine culturel, consacre la nullité absolue d'une aliénation faite en violation de la présente
section de la loi. Je pense que c'est... ça ne peut pas être plus inclusif
que «toute» et «nullité absolue», là.
Quand tu commences une phrase avec «toute», tu finis avec «nullité absolue», je pense
que tu as fais un grand bout.
Le Président (M.
Cousineau) : Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Poirier :
Je n'ai pas de question.
Le Président (M.
Cousineau) : Ça va comme ça? Donc, ça va pour 221.2.8. Nous
passons à 221.2.9.
M.
Daoust : «221.2.9. Le Procureur général peut s'adresser à la Cour
supérieure en vue d'obtenir une ordonnance visant à faire cesser tout
acte...»
Mme Poirier : ...dépose un
amendement.
Le Président (M.
Cousineau) : Vous nous déposez un amendement, là, sur 221.2.8.
Mme Poirier :
...le libellé complètement, là.
Le
Président (M. Cousineau) : Oui. Là, la discussion reprend sur
221.2.8. On va discuter de l'amendement qui nous est déposé.
(Consultation)
M.
Daoust : On dit : Remplacer l'article 221.2.8, introduit par
l'article 33 du projet de loi, par le suivant : «221.2.8. Tout
acte effectué en violation de l'article 221.2.5 est nul de nullité
absolue.»
Alors,
c'est là où on dit que la modification affectée permet de couvrir tous les cas
énumérés au premier alinéa de l'article 221.2.5 :
l'aliénation, l'établissement d'une emphytéose et la modification de
l'affectation à l'immeuble.
Le texte amendé,
donc, c'est : «Tout acte effectué en violation de [...] 221.2.5 est nul de
nullité absolue.»
Le Président (M.
Cousineau) : Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme
Poirier : Je veux
juste présenter ce que j'appellerais une modification à ça, sans nécessairement
faire un amendement formel, là, je veux juste qu'on le fasse pour
discussion. Au lieu d'aller seulement que sur l'article 221.2.5, pourquoi on n'a pas : «Tout
acte effectué en violation de la présente section»?
Le Président (M.
Cousineau) : M. le ministre.
Mme Poirier :
...des volets mais à la section entière.
M. Daoust :
Moi, je ne suis pas inconfortable avec ça.
Mme
Poirier : Est-ce que
vous acceptez de juste retirer celui-là et le corriger? Parce que
je ne veux pas aller en sous-amendement puis qu'on parte un autre débat,
là.
M. Daoust :
Aucun problème, M. le Président.
Le
Président (M. Cousineau) : Donc, si je comprends bien, est-ce
qu'il y a consentement pour retirer l'amendement de 221.2.8 puis revenir à l'article, tout
simplement, 221.2.8?
Des voix :
Non.
Mme Poirier :
Non, non, on va le redéposer.
Le
Président (M. Cousineau) : D'accord. Alors, merci. Merci, merci. Donc, est-ce qu'il y a consentement pour retirer l'amendement qui vient d'être
déposé, 221.2.8?
Des voix :
Consentement.
Le
Président (M. Cousineau) : Consentement. Puis là je
comprends que vous allez déposer un
autre amendement?
M. Daoust :
C'est ça.
Le
Président (M. Cousineau) : Alors, on va suspendre deux minutes pour que vous puissiez nous déposer
un autre amendement.
Mme Poirier :
...lire, M. le Président, puis on change deux mots.
M.
Daoust : Tout simplement, c'est qu'on disait : «Tout acte effectué en vertu de l'article 221.5» est remplacé par «Tout acte en
violation de la présente section est nul [et] de nullité absolue».
Le Président (M.
Cousineau) : Ça va? Est-ce que vous... Oui. Donc, vous nous
déposez l'amendement?
M. Daoust :
C'est ça, on va le circuler.
Le Président (M.
Cousineau) : D'accord.
M. Daoust :
Ce qui ne nous empêche pas de continuer.
Le
Président (M. Cousineau) : Parfait. Est-ce que l'amendement qu'on vient de vous lire, qui n'est pas très long,
est-ce que c'est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Cousineau) : Adopté. Donc, nous allons passer à 221.2.9. Vous nous
distribuez l'amendement quand
même, à tout le monde.
M. Daoust : Alors : «221.2.9.
Le Procureur général peut s'adresser à la Cour supérieure en vue d'obtenir une
ordonnance visant à faire cesser tout acte ou opération entrepris ou continué
sans l'autorisation du ministre.
«La requête du Procureur général est instruite
et jugée d'urgence.»
Est-ce que je continue avec 221.10 ou j'arrête
ici?
Le Président (M. Cousineau) :
Non, on va faire...
M.
Daoust : On va y aller avec
celui-là. Cet article s'inspire de l'article 191, 195 de la Loi sur le patrimoine culturel.
Le Président (M. Cousineau) :
Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Poirier : J'aime bien ça
qu'on s'inspire de cette loi-là, que j'ai étudiée longuement, M. le Président.
Le Président (M. Cousineau) :
Parfait. Donc, je comprends que ça va pour vous?
Mme Poirier : Ça va.
Le Président (M. Cousineau) :
M. le député de Drummond—Bois-Francs,
ça va?
M.
Schneeberger : Oui.
Le Président (M. Cousineau) :
Alors là, on peut passer à 221.2.10. M. le ministre.
M.
Daoust : «221.2.10. En cas
de liquidation, le solde de l'actif est dévolu par l'assemblée des membres à
une coopérative d'habitation, à une
fédération de coopératives d'habitation, à une confédération regroupant des
fédérations de coopératives
d'habitation ou au Conseil québécois de la coopération et de la mutualité par
une résolution adoptée à la majorité des voix exprimées.
«Lorsque les
membres n'ont pas pris de décision à l'égard du solde de l'actif de la
coopérative, ce solde est dévolu au Conseil québécois de la coopération
et de la mutualité.»
Alors, le
premier alinéa introduit une dérogation à la règle générale de l'article 185
qui permettra que les sommes dévolues
par une coopérative d'habitation soient affectées à l'habitation coopérative.
Puis, le deuxième alinéa reprend la règle générale de l'article 185.1
de la loi.
Le Président (M. Cousineau) :
Merci, M. le ministre. Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Poirier : Pas de commentaire.
Le Président (M. Cousineau) :
Pas de commentaire. M. le député de Drummond—Bois-Francs.
M.
Schneeberger : Pas
de commentaire non plus.
• (11 h 10) •
Le
Président (M. Cousineau) : Pas de commentaire. Alors donc, ça termine ce que nous avions sur l'article 33.
Donc, est-ce que l'article 33, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Cousineau) :
Adopté. Ça va. Donc, nous allons passer à l'article 34. M. le ministre.
M. Daoust : Merci. L'article 34
de cette loi est modifié par l'insertion, après l'article 224.4 :
«224.4.0.1.
Le directeur général ou le gérant peut imposer aux membres et aux membres
auxiliaires des mesures administratives ou disciplinaires, autres que le
congédiement.
«Toutefois,
le conseil d'administration peut, par résolution, s'attribuer ces pouvoirs ou
les confier à une personne ou à un groupe de personnes qu'il désigne.
Cette décision doit être rendue disponible aux membres et aux membres
auxiliaires.»
Le chapitre
relatif à la coopérative de travail est modifié par l'insertion d'une disposition visant à déterminer les personnes
habilitées à imposer certaines mesures administratives
ou disciplinaires aux membres et aux membres auxiliaires d'une coopérative qui
compte des membres travailleurs. La disposition s'applique à la coopérative de
solidarité par l'effet de
l'article 226.15 de la loi. Les coopératives de travail et certaines
coopératives de solidarité exploitent des entreprises qui ont pour objet
de fournir du travail à leurs membres.
Le
21 février 2006, la Cour d'appel du Québec, dans l'affaire Coopérative
des techniciens ambulanciers du Québec contre Raymond Boucher, a
considéré comme illégale la suspension d'un membre travailleur d'une
coopérative de travail pour le motif que
cette suspension avait été décidée uniquement par la direction générale de la
coopérative. Selon la Cour d'appel du
Québec, lorsqu'une coopérative veut prendre des mesures disciplinaires à
l'égard d'un membre travailleur, elle doit agir par l'entremise
exclusive de son conseil d'administration.
La coopérative qui
compte des membres travailleurs devrait pouvoir, comme toute autre forme
d'entreprise, prendre certaines mesures
administratives ou disciplinaires par l'entremise de sa direction générale.
Dans le cas de faute grave, elle devrait pouvoir agir immédiatement sans
tenir au préalable une session du conseil d'administration.
L'article 224.4.0.1
vise à résoudre le problème pratique engendré par l'interprétation des
tribunaux de la Loi sur les
coopératives afin d'offrir à ces entreprises la souplesse nécessaire pour la
gestion courante des ressources humaines. Le pouvoir des directions générales de ces coopératives d'imposer aux
membres des mesures administratives ou disciplinaires
autres que le congédiement sera désormais précisé dans la loi. Le conseil
d'administration de la coopérative pourra toutefois se réserver
l'exercice de ces pouvoirs.
Par ailleurs, comme
la rupture du lien d'emploi entraîne la perte de la qualité de membre, seul le
conseil d'administration serait autorisé à congédier un membre travailleur.
Le
Président (M. Cousineau) : Merci, M. le ministre. Alors, Mme la
députée d'Hochelaga-Maisonneuve, commentaires?
Mme Poirier :
Pas de commentaire.
Le Président (M.
Cousineau) : Pas de commentaire. M. le député de Drummond—Bois-Francs?
M.
Schneeberger : Non, pas de... Dans le fond, ça donne un
petit peu plus de pouvoir, dans des cas plus graves, à la direction et
dans d'autres cas justement où ce qu'il faut l'approbation du conseil d'administration.
Le Président (M.
Cousineau) : M. le ministre.
M.
Daoust : En fait, c'est que la décision qui avait été rendue par un
tribunal alourdissait considérablement le processus, surtout dans le cas de faute grave. Mais on comprendra que le
congédiement... Comme j'ai dit tout au long de ma carrière, le congédiement, c'est la peine de mort, alors ça prend
une décision du conseil d'administration dans ce cas-là. Mais, dans plusieurs occasions, quand il y a une
faute disciplinaire grave, il faut être en mesure de réagir immédiatement.
Le
Président (M. Cousineau) : Pas d'autres commentaires sur
l'article 34? Est-ce que l'article 34 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. L'article 35. M. le ministre.
M.
Daoust : L'article 226.1 de cette loi est modifié par l'ajout, à
la fin du premier paragraphe, de «en tant que producteurs ou
consommateurs».
Modification qui vise
à préciser que les personnes ou sociétés qui utilisent des services d'une
coopérative de solidarité le font en tant
que producteurs — entre
parenthèses — utilité
professionnelle, ou en tant que consommateurs, utilité personnelle.
Le Président (M.
Cousineau) : Merci, M. le ministre.
Mme Poirier :
...commentaire.
Le
Président (M. Cousineau) : Aucun commentaire? Pas de
commentaire. Est-ce que l'article 35 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. L'article 36. M. le ministre.
M.
Daoust : L'article 226.6 de cette loi est modifié par
l'insertion, dans le premier alinéa et après «utilisateurs», de
«producteurs, les utilisateurs consommateurs».
Concordance
rédactionnelle avec la modification que nous venons d'effectuer, M. le
Président.
Le Président (M.
Cousineau) : Discussion? Pas de discussion. Est-ce que
l'article 36 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. Cousineau) : Adopté. Article 37.
M.
Daoust : Oui. L'article 226.7 de cette loi est modifié par
l'insertion, après «utilisateurs», de «producteurs, des utilisateurs
consommateurs».
Distinction,
au rapport annuel d'une coopérative de solidarité, du nombre de ses membres
utilisateurs qui sont des producteurs
ou des consommateurs, permettant de suivre plus finement l'évolution du
sociétariat de cette catégorie de coopérative.
Le Président (M.
Cousineau) : Commentaires? Pas de commentaire. Est-ce que
l'article 37 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Article 38.
M. Daoust :
L'article 226.14 de cette loi est modifié par le remplacement de «221.2.3»
par «221.2.10».
Comme
une coopérative dont un immeuble a été construit, acquis, restauré ou rénové
dans le cadre d'un programme d'aide à
l'habitation peut s'être constituée en une coopérative de solidarité, il y
a lieu de prévoir que les nouvelles dispositions
des articles 221.2.4 à 221.2.10 s'appliquent également à cette
coopérative.
Le
Président (M. Cousineau) : Commentaires? Pas de commentaires? Pas de commentaire. Est-ce que
l'article 38 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : L'article 39. M. le ministre.
M. Daoust :
L'article 229 de cette loi est modifié:
1° par l'ajout, à la
fin de la première phrase, de «ou de l'assemblée générale»; et
2° par la suppression
de la deuxième phrase.
La
modification proposée à l'article 229 de la loi vise à faciliter l'adhésion
d'une coopérative à une fédération. Autant le conseil d'administration
d'une coopérative que son assemblée générale pourront désormais autoriser cette
adhésion. Il est démontré que le réseautage
des coopératives au sein d'une fédération contribue de façon
significative à leur taux de survie.
Le
Président (M. Cousineau) : Merci. Discussion? Pas de commentaires? Pas de commentaire. Est-ce que
l'article 39 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : L'article 40.
M. Daoust :
L'article 230.1 de cette loi est modifié:
1° par le
remplacement de «Les statuts» par «La requête et les statuts»; et
2°
par le remplacement de «les personnes autorisées à signer les statuts» par «un
administrateur autorisé à signer la requête».
C'est
une simplification des formulaires présentés au ministre et modification de concordance avec l'article 3 du projet de loi ainsi qu'une modification
de concordance avec l'article 2 du projet de loi.
Le Président (M.
Cousineau) : Est-ce que l'article 40 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. Adopté, l'article 40 est adopté. L'article 41.
M. le ministre.
M. Daoust :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 232, du suivant:
«232.1.
Pour démissionner d'une fédération, la coopérative membre doit être autorisée
par une résolution de son conseil
d'administration. Cette résolution doit avoir été ratifiée par l'assemblée
générale de la coopérative préalablement à la démission de la
coopérative.»
C'est
une clarification de la procédure de démission d'une coopérative de
sa fédération. La résolution à cet
effet, du conseil d'administration de
la coopérative, doit être ratifiée par l'assemblée générale préalablement à la
démission, de façon à ce que les membres puissent avoir un droit de
regard sur cette décision.
Le Président (M.
Cousineau) : Discussion sur 41?
Mme
Poirier : Oui, M. le Président. Je veux juste qu'on puisse
avoir une discussion, dans un premier temps. Ce que nous disent les groupes, c'est : Il faut que les droits soient
les mêmes pour adhérer et se retirer.
Pour adhérer, ça prend une résolution
de l'assemblée générale. Pour se retirer, ça prendrait une décision du
C.A. Alors, je veux juste comprendre l'intention
du ministre dans cet article-là pour qu'on puisse... Parce que
les groupes nous ont dit des propositions diverses. Je veux juste qu'on se situe là-dedans,
là.
Le Président (M. Cousineau) :
M. le ministre.
M.
Daoust : En fait, une des...
Ma compréhension, M. le Président, c'est que, vous savez, quand on est dans des
entreprises dans le secteur privé, avant qu'on aille aux actionnaires, on demande
au conseil d'administration sa vision à lui. Et on suit un peu cette
même logique là ici, on dit maintenant : Le conseil d'administration, est-ce
que vous êtes d'accord avec ça? Et, si lui est d'accord,
en fait c'est une espèce de forme de recommandation, puisqu'en
bout de ligne ça doit être ratifié
par l'assemblée générale. Mais je pense que ça touche beaucoup plus un point
d'orientation venant du conseil d'administration que d'empêcher ou
d'enlever un droit qui serait celui de l'assemblée générale.
Le Président (M. Cousineau) :
Mme la députée.
(Consultation)
Mme
Poirier : Il y avait...
Le CQCM exprimait le fait de dire qu'il faut s'assurer que les membres d'une
coop soient en accord avec le retrait
de leur fédération, le C.A. ne peut plus décider seul. Donc, il faisait un
constat. C'est un constat, là, ce
n'est pas... Je veux juste m'assurer que la formulation qui est là ne permet
pas au C.A. d'aller de l'avant dans
sa désaffiliation en tant que telle, parce
qu'il pourrait y avoir des intentions d'aller vers une autre fédération,
d'aller vers un autre regroupement,
etc. Je veux juste m'assurer que la décision finale appartient vraiment à
l'assemblée générale. Je veux juste qu'on nous confirme ça, je vais être
bien à l'aise avec ça.
Le Président (M. Cousineau) :
M. le ministre.
M.
Daoust : Pour moi, c'est très clair, là. D'abord, ce n'est pas «peut»,
c'est «doit avoir été ratifiée». Tu n'as pas le choix, là. Si ce n'est pas ratifié, ça ne prend pas effet. Pour moi,
c'est très, très clair, puis c'est une pratique qu'on retrouve dans les
conseils d'administration du secteur privé de façon assez habituelle.
Mme Poirier : C'est parfait.
Ça me convient.
Le Président (M. Cousineau) :
Ça va?
Mme Poirier : Ça me convient.
Le Président (M. Cousineau) :
Bonjour, M. le député de Rimouski. Oui. Bienvenue à Québec.
Une voix : ...
Le
Président (M. Cousineau) : Non, absolument pas. Pas d'autres
commentaires sur 41? Est-ce que l'article 41 est adopté?
• (11 h 20) •
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Cousineau) :
L'article 42. M. le ministre.
M. Daoust : L'article 246 de
cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans ce qui précède le
paragraphe 1°, de «toute personne qui» par «quiconque»;
2° par le remplacement, dans le
paragraphe 1°, de par «elle» par «il», partout où il se trouve;
3° par la suppression du paragraphe 4°.
Les mots
«toute personne qui» sont remplacés par «quiconque» afin de couvrir une gamme
plus large de contrevenants tels que
les sociétés non personnifiées et les associations au lieu de ne couvrir que
les personnes physiques et les personnes morales.
Il y a une concordance dans le deuxième point
rédactionnel lié à l'introduction de «quiconque» dans ce qui précède au
paragraphe 1°.
Puis, cette infraction... par la suppression...
Ici, on parlait : Infraction qui fait l'objet d'une nouvelle catégorie d'infraction avec une amende plus élevée. Ici,
là... attendez un petit peu... En fait, au quatrième point, par le remplacement
dans le paragraphe 5°, de «146, 149, 149.3» par «221.2.3». On dit que
cette infraction fait l'objet d'une nouvelle catégorie
d'infraction avec une amende plus élevée lorsque la contravention à la loi
affecte le patrimoine et la réserve des coopératives. On la retrouve à
l'article 43 du projet de loi, qui introduit le nouvel article 246.1.
Les infractions aux articles 146,
149, 149.3 de la loi seront désormais prévues à l'article 246.1 de la loi,
car elles affectent aussi le patrimoine et la réserve des coopératives. La contravention à
l'article 221.2.3, l'obligation imposée à une coopérative d'habitation
dont un immeuble a bénéficié d'un programme d'aide à l'habitation, est par
ailleurs introduite à titre d'infraction.
Le Président (M. Cousineau) :
Merci, M. le ministre. Discussion sur 42, l'article 42?
Mme
Poirier : Je nous lis ce que nous dit un des groupes pour qu'on
puisse juste se comprendre. La FECHIMM nous
dit qu'elle «constate également, à la lecture [de l'article] 246 et 248.1,
que le non-respect de l'article 221.2.3 — qui est visé là — constituera
une infraction passible d'amendes pouvant aller jusqu'à 10 000 $ à la
première offense et 20 000 $ à la deuxième offense. La fédération constate cependant qu'au
paragraphe 5° de l'article 221.2.3 on ne demande pas de faire état du processus d'inspection de l'immeuble
par un expert. Personne ne sera donc en mesure de vérifier le respect de cette importante partie du processus de
planification de l'entretien. La fédération suggère que soit ajoutée après
"dans son rapport annuel," la mention "de la réalisation
de l'inspection de l'immeuble par un expert."»
Alors, je voudrais juste qu'on réponde à cette
interrogation-là de la FECHIMM.
Le Président (M. Cousineau) :
M. le ministre.
(Consultation)
M.
Daoust : Alors, quand on a fait l'amendement, M. le Président, à
221.2.3, on a ajouté «le rapport». Alors, le fait qu'on l'introduise
ici... Quand on a fait l'amendement 221.2.3, là, le rapport en question était
prévu là.
Le Président (M. Cousineau) :
Ça va, Mme la députée?
Mme Poirier : Ça va très
bien.
Le Président (M. Cousineau) :
Merci. Pas d'autres interventions? Est-ce que l'article 42 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Cousineau) :
Article 43. M. le...
Une voix : ...
Le Président (M. Cousineau) :
Woups! Allez-y. Excusez.
Mme
Poirier : Excusez-moi. Je voulais juste qu'on nous explique
pourquoi qu'on a enlevé... la suppression du 4°, du paragraphe 4°.
Pourquoi il a été supprimé?
Le Président (M. Cousineau) :
Paragraphe 4°.
M. Daoust : ...une nouvelle
catégorie d'infraction, tout simplement.
Le Président (M. Cousineau) :
Merci. Ça va? Alors donc...
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Cousineau) :
Adopté. 42, adopté. 43, M. le ministre
M. Daoust : 43, M. le Président,
nous apportons un amendement. Alors, il va être circulé... ou les gens l'ont
déjà, là? Il va être circulé. Alors, on va juste prendre une seconde, que les
gens le reçoivent...
Des voix : ...
Le Président (M. Cousineau) :
Alors, M. le ministre, si vous voulez nous introduire votre amendement à l'article 43.
M. Daoust : Alors, l'amendement,
c'est de modifier l'article 246.1, introduit par l'article 43 du
projet de loi :
1° par le remplacement, dans le
paragraphe 3°, de «à l'article 185» par «aux articles 185 et
185.1»;
2° par le
remplacement, dans le paragraphe 4°, de «contrairement» par «sans
l'autorisation du ministre prévue»; puis
3° par l'ajout, après le paragraphe 4°, du
suivant :
«5° parvient,
à la suite d'une ou plusieurs opérations ayant pour effet d'éluder l'obligation
d'obtenir l'autorisation du ministre
prévue à l'article 221.2.5, à prendre en paiement un immeuble ayant été
construit, acquis, restauré ou rénové dans le cadre d'un programme
d'aide à l'habitation ou à exercer un autre droit hypothécaire sur celui-ci.»
Alors,
la modification qui a été effectuée au paragraphe 3° de
l'article 246.1 vise à couvrir tous les cas de transfert possibles de solde de l'actif à une coopérative ou une
personne déterminée par la loi. L'article 185.1 concerne la dévolution obligatoire au Conseil québécois de
la coopération et de la mutualité lorsque les membres n'ont pas pris de décision à l'égard du solde de l'actif de la
coopérative. Quant à l'ajout du paragraphe 5°, il reprend l'acte illégal
qui était prévu dans la première version de l'article 221.2.5,
introduit par l'article 33 du projet de loi, en le désignant
spécifiquement comme une infraction.
Alors,
le texte amendé, c'est : «Contrevient à [l'article] 146 ou 146.1, au
troisième alinéa de l'article 188 ou de l'article 221.2.4; contrevient à l'un des articles 147, 149 ou
149.3 ou effectue un quelque autre partage illégal des sommes appartenant à la coopérative; transfère le solde
de l'actif d'une coopérative en liquidation à une personne autre que celles
visées aux articles 185, 185.1, au
deuxième alinéa de l'article 208 ou aux articles 210 et 221.2.10;
aliène un immeuble ayant été
construit, acquis, restauré ou rénové dans le cadre [du] programme d'aide à
l'habitation sans l'autorisation du ministre prévue à
l'article 221.2.5 — et
le cinquième point est important — parvient, à la suite d'une ou de
plusieurs opérations ayant pour effet
d'éluder l'obligation d'obtenir l'autorisation du ministre prévue à
l'article 221.2.5, à prendre en paiement un immeuble ayant été
construit, acquis, restauré ou rénové dans le cadre d'un programme d'aide à
l'habitation ou à exercer un autre droit hypothécaire sur celui-ci.»
Le Président (M.
Cousineau) : ...M. le ministre. Discussion, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme
Poirier : Permettez-moi de dire que j'aime beaucoup le langage
physique du ministre. Quand il veut parler de contourner, on a très bien
vu ce dont il voulait parler.
Je
voulais juste comprendre pourquoi on n'ajoute pas «221.2.6», puisque,
maintenant, depuis notre amendement, l'obligation de l'autorisation du
ministre est aussi prévue à 221.2.6.
Le
Président (M. Cousineau) : Mme Lajeunesse, voulez-vous... On a
toujours le consentement pour permettre...
Des voix :
...
Mme Lajeunesse (Marie-Pierre) : L'article 221.2.6, donc le premier alinéa,
on dit — c'est un
peu de la forme, là — c'est quoi, le contenu de la demande
d'autorisation au ministre. Le deuxième alinéa, on mentionne qu'il doit
demander l'avis des fédérations et
confédérations de la région concernée. Et par la suite on dit : Le
ministre doit demander — au troisième
alinéa — qu'est-ce
que... les critères qu'il doit prendre en considération lors de sa prise de
décision. Et finalement on dit qu'il
doit respecter la Loi sur la justice administrative. Donc la seule personne...
Bien, le premier alinéa, c'est de la forme.
Puis le reste, c'est des obligations au ministre. Donc, il n'y a pas vraiment
d'infraction possible. C'est ça. Il n'y a pas de coopératives qui sont
visées à 221.2.6.
Le Président (M.
Cousineau) : Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
(Consultation)
Mme Poirier :
Je veux juste que vous me répétiez ça, là.
Le Président (M.
Cousineau) : Mme Lajeunesse, voulez-vous reprendre?
• (11 h 30) •
Mme Lajeunesse (Marie-Pierre) : Donc,
le premier alinéa de 221.2.6, on explique un peu c'est quoi, le contenu de la demande d'autorisation. Donc, c'est un
formulaire qui va être prévu, c'est ça, par les autorités, qui vont le mettre,
je présume, en ligne sur le site. Donc, la
personne va remplir le formulaire. Mais l'obligation se retrouve au
premier alinéa de 221.2.5, qui est de
demander l'autorisation du ministre.
Donc, le premier alinéa, c'est seulement la forme que doit prendre l'autorisation,
donc c'est une précision.
Mme Poirier :
C'est beau.
Le Président (M.
Cousineau) : Ça va?
Mme Poirier :
Merci.
Le
Président (M. Cousineau) : Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires? Pas d'autre commentaire sur l'amendement déposé par M. le
ministre, l'amendement 246.1. Est-ce que l'amendement est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. Alors, est-ce que l'article 43, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Cousineau) :
Adopté. Nous allons passer à l'article 44.
M.
Daoust : Merci, M. le Président. L'article 247 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«Quiconque
aide, par acte ou par omission, une personne à commettre une infraction visée à
la présente loi ou, par un
encouragement, un conseil, un consentement, une autorisation ou un ordre, amène
une personne à la commettre, commet lui-même cette infraction.»
Actualisation
de la disposition pénale relative à l'aide par acte ou omission en fonction de
l'interprétation qu'ont faite les tribunaux relativement à ce type de
disposition.
Mme Poirier :
Pas de commentaire.
Le Président (M.
Cousineau) : Pas de commentaire. Pas de commentaire. Est-ce que
l'article 44 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. 45, M. le ministre.
M. Daoust :
L'article 248 de cette loi est modifié :
1° par le
remplacement, dans le premier alinéa, de «Une personne qui» par «Quiconque»;
puis
2° par la suppression
du deuxième alinéa.
Concordance
rédactionnelle avec l'article 42 du projet de loi, modifiant
l'article 246. L'amende plus élevée qui était prévue à cet alinéa en cas de contravention à des dispositions de
la loi concernant le patrimoine ou la réserve d'une coopérative sera
désormais prévue à l'article 248.1 de la loi, lequel est introduit par
l'article 246 du projet de loi.
Le
Président (M. Cousineau) : Merci, M. le ministre. Est-ce qu'il
y a des commentaires? Pas de commentaire. Pas de commentaires?
Mme Poirier :
Pas de commentaire.
Le Président (M.
Cousineau) : D'accord. Est-ce que l'article 45 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. L'article 46. M. le député... M. le
député! M. le ministre.
M. Daoust :
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 248, des suivants
:
«248.1.
Quiconque commet une infraction visée à l'article 246.1 est passible d'une
amende d'au moins 2 500 $ et d'au
plus 10 000 $ pour chaque infraction et d'une amende d'au moins
5 000 $ et d'au plus 20 000 $ pour chaque récidive.
«Sur
déclaration de culpabilité pour une infraction visée à l'article 246.1, un
juge peut, en plus d'imposer toute autre
peine et à la demande du poursuivant jointe au constat d'infraction, imposer
une amende additionnelle équivalant à
la valeur des biens faisant l'objet de l'infraction, et ce, même si l'amende
maximale prévue au premier alinéa a été imposée au contrevenant.»
Les
infractions visées à l'article 246.1 de la loi, infractions affectant le
patrimoine et la réserve d'une coopérative, comporteront des amendes plus élevées pour en augmenter le caractère
dissuasif. Cet article s'inspire de l'article 551.4 de la Loi électorale qui permet à un juge
d'imposer, en plus de toute autre peine, une amende additionnelle d'un montant
équivalent au montant du bénéfice pécuniaire
que la personne contrevenante a acquis ou lui est revenu après la perpétration
de l'infraction.
Le Président (M.
Cousineau) : D'accord. Et puis nous avons 248.2. Est-ce qu'il y
a quelques explications?
M.
Daoust : Oui. «248.2. Une poursuite pénale pour une infraction prévue
au présent titre se prescrit par trois ans depuis la date de la
perpétration de l'infraction.»
Lorsque
le ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Exportation obtient le
rapport annuel d'une coopérative, il
procède à son analyse de la prescription pénale d'un an actuellement en vigueur
en vertu du Code de procédure pénale, au
chapitre C-25.1, et trop souvent acquise. Le corpus législatif du Québec comporte
des prescriptions pénales de trois ans. Alors, ce délai apparaît raisonnable dans le cadre de l'application de
la Loi sur les coopératives, qu'elle permet de prendre en compte des volumes importants de rapports
annuels que doit traiter le MEIE et dans lesquels il pourrait constater des
perpétrations d'une infraction.
Le Président (M.
Cousineau) : Merci. Alors, discussion sur 248.1 puis 248.2?
Mme
Poirier : Monsieur, sur 248.2, je sais qu'on avait eu une
demande de mettre ça à cinq ans. Je veux comprendre le choix du ministre
de ne pas répondre à cette demande-là.
Le Président (M.
Cousineau) : M. le ministre.
M.
Daoust : Oui. Ma compréhension, c'est qu'il n'y a à peu près aucune
loi qui prévoit cinq ans. Les cas qui permettent
un délai comme celui-là sont exceptionnels puis, d'habitude, ils reposent sur
l'interprétation que la loi ou l'État n'a
pas été capable d'agir promptement, ce qui n'est pas le cas dans
l'administration publique courante. On les reçoit au ministère. Ça ne nous
prend pas trois ans, là, traiter ces choses-là. Si ça prenait trois ans, on
aurait des grands, grands problèmes.
Mme
Poirier : Bien, je
comprends, le délai d'agir du ministre est plus rapide, donc ça nous permet de,
justement, ne pas inscrire «cinq ans».
M. Daoust :
Mais, vous savez, Mme la députée, un an, peut-être, mais trois ans... quand
même.
Mme Poirier :
Je suis assez d'accord avec vous...
Le Président (M.
Cousineau) : Oui, M. le député de Drummond—Bois-Francs.
M.
Schneeberger :
Oui. Ma question est due au fait que l'article 248.1, qui prévoit une augmentation de
l'amende... du maximum, est-ce que
c'est parce que — on
rit, là — le
gouvernement a besoin de plus d'argent ou c'est parce que
c'est une loi qui est transgressée
et, justement, c'est juste pour prévenir, parce que c'est
arrivé souvent qu'il y a eu de telles infractions?
Le Président (M.
Cousineau) : Le ministre va sûrement vous répondre.
M.
Daoust : Si on équilibre les
finances publiques avec cette amende-là, on a un gros problème, c'est parce que
ça va mal dans le mouvement coopératif. En fait, je pense que la chose qui est
importante dans ça, c'est d'avoir des montants
qui sont dissuasifs. Et, quand on les prévoit dans la loi, puis on révise la
loi régulièrement... Bien, quand ça fait un certain nombre d'années que
ça n'a pas été fait, il est temps qu'on fasse des ajustements, tout simplement.
Voilà.
M.
Schneeberger :
...
Le Président (M.
Cousineau) : Pas d'autres commentaires? Est-ce que l'article 46
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. L'article 47. M. le ministre.
M. Daoust :
L'article 260 de cette loi est modifié par l'insertion, dans le premier
alinéa, du suivant :
«La demande se fait
par une requête de continuation adressée au ministre.»
Une simplification du
formulaire qui est présenté au ministre, une modification qui est en
concordance avec l'article 1 du projet de loi.
Le
Président (M. Cousineau) : Commentaires sur l'article 47? Aucun commentaire. Est-ce que l'article 47
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. L'article 48. M. le ministre.
M. Daoust :
Oui. L'article 265.1 de cette loi est modifié :
1° par le remplacement, dans ce qui précède le
paragraphe 1°, de «Les statuts» par «La requête et les statuts»; et
2° par la suppression
du paragraphe 1°.
Modification de
concordance liée à l'article 3 du projet de loi.
Le Président (M.
Cousineau) : Commentaires?
M. Daoust :
3° aussi, M. le Président...
Le Président (M.
Cousineau) : Woups! Excusez-moi, M. le ministre.
M.
Daoust : 3° par le remplacement, dans le texte anglais du
paragraphe 6°, de «the petition» par «application».
Le remplacement
proposé vise l'utilisation d'un terme plus approprié dans la version anglaise.
Le Président (M.
Cousineau) : Je m'excuse, j'avais oublié les Anglais.
Alors, est-ce qu'il y
a des commentaires? Pas de commentaires? Alors, est-ce que l'article 48
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. L'article 49. M. le ministre.
M. Daoust : Oui. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après 265.1, du suivant :
«265.2. La requête, signée par [les
administrateurs autorisés], et les statuts de continuation sont transmis au
ministre.»
Modification de concordance avec
l'article 2.
Le Président (M. Cousineau) :
Discussion? Adopté... Est-ce que l'article 49 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Cousineau) :
Adopté. L'article 50. M. le ministre.
M. Daoust : Oui. L'article 266
de la loi est modifié :
1° par l'insertion, dans le premier alinéa et
après «réception», de «de la requête».
Modification
de concordance avec l'article 4, modification qui... ça va être traité à
l'article 55 du projet de loi.
2° par l'ajout, dans le paragraphe 2° du
deuxième alinéa et après «enregistre», «de la requête et».
Modification liée à la mise en évidence de la
requête.
Puis le 3°
par le remplacement, dans le paragraphe 3° du deuxième alinéa, de «une
copie certifiée conforme» par «un exemplaire».
La coopérative recevra désormais un exemplaire
des statuts plutôt qu'une copie certifiée conforme.
Le Président (M. Cousineau) :
Discussion? Pas de discussion. Alors, est-ce que l'article 50 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Cousineau) :
L'article 51.
M. Daoust :
L'article 269.1.1 de cette loi est modifié par le remplacement de «les
statuts de continuation et adopter» par «la requête de continuation
ainsi qu'adopter».
Simplification des formulaires présentés au
ministre, modification de concordance avec l'article 2.
Le Président (M. Cousineau) :
Pas de discussion? Est-ce que l'article 51 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Cousineau) :
L'article 52.
M.
Daoust : L'article 269.1.3 de cette loi est modifié par le
remplacement de «Les statuts» par «La requête et les statuts».
Modification de concordance avec
l'article 3.
Le Président (M. Cousineau) :
52, j'imagine, adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président
(M. Cousineau) : Adopté. 53, ça touche de 269.3 à 269.13.
Alors, nous allons prendre ça alinéa par alinéa, comme on a fait pour
les autres. J'imagine qu'il y a des amendements aussi.
M. Daoust : Il y en aura un, M. le
Président, à 269.12.
Le
Président (M. Cousineau) : Bien, on peut le distribuer, là, on
l'aura déjà en main, là, ça ira plus rapidement.
M. Daoust : Alors, je peux
commencer, M. le Président?
Le Président (M. Cousineau) :
Oui, M. le ministre, allez-y. 269.3.
• (11 h 40) •
M.
Daoust : Bon. Alors : «269.3. Le ministre détermine la forme et
les modalités de transmission des documents qui doivent [...] être
produits en fonction du support ou de la technologie utilisé.»
C'est un
article qui remplace le pouvoir octroyé
au ministre à l'article 270 de la loi, lequel sera abrogé. Ce nouvel
article s'inscrit dans le cadre d'un
allègement réglementaire et administratif. Il s'inspire de l'article 470
de la Loi sur les sociétés par actions et de l'article 109 de la
Loi sur la publicité légale des entreprises.
Le Président (M. Cousineau) :
Merci. Discussion sur 269.3? Pas de discussion. 269.4, M. le ministre.
M.
Daoust : «269.4. Lorsque la loi exige qu'un document en accompagne un
autre, ces documents sont réputés avoir été reçus par le ministre au
moment où il reçoit le dernier d'entre eux.»
La
présomption établie à cet article vise à éviter les difficultés liées à la
détermination de la date des réceptions de documents transmis séparément pour une même demande. Cet article
s'inspire aussi des dispositions des articles sur la Loi sur la
publicité légale.
Le Président (M. Cousineau) :
Merci. Est-ce qu'il y a des discussions sur 269.4? Pas de discussion. 269.5, M.
le ministre.
M. Daoust : Oui. «269.5. Le ministre
doit notamment refuser la délivrance des statuts ou de documents :
«1° qui ne contiennent pas les énonciations
exigées par la présente loi;
«2° qui ne sont pas accompagnés des droits
prescrits ou des documents requis;
«3° qui prévoient
un nom non conforme à [un] des articles 16, 221.6.1, 221.7, 226.2, 231 ou
à l'un des paragraphes 1° à 6°
du premier alinéa de l'article 17 de la Loi sur la publicité légale des
entreprises ([au] chapitre P44.1).»
C'est un article qui reprend les dispositions de
l'article 72 de la loi, qui sera abrogé.
Le Président (M. Cousineau) :
Discussion? Non, pas de discussion? Ça va? 269.6, M. le ministre.
M.
Daoust : «269.6. Le ministre enregistre, en la manière déterminée par
règlement du gouvernement, tous les documents dont l'enregistrement est
requis en vertu de la présente loi.
«Il peut en délivrer une copie certifiée
conforme à toute personne ou société qui en fait la demande.»
Cet article reprend les dispositions de
l'article 280 de la loi, lequel sera abrogé.
Le Président (M. Cousineau) :
Pas de discussion? Alors, nous passons à 269.7. M. le ministre.
M. Daoust : «269.7. Les documents
délivrés par le ministre en vertu de la présente loi sont authentiques.
«Toute copie d'un document, dont
l'enregistrement est requis en vertu de la présente loi et qui a été certifiée conforme par le ministre ou par la personne qu'il
désigne, a la même valeur que l'original et fait preuve de son enregistrement.»
Article qui reprend les dispositions de 281 de
la loi, qui va être abrogé.
Le Président (M. Cousineau) :
Merci. Discussion sur 269.7? Pas de discussion. 269.8.
M.
Daoust : «269.8. Le ministre peut, [à la] demande, émettre un
certificat attestant qu'une coopérative est régie par la présente loi et
qu'aucune procédure de dissolution n'a été prise contre elle en vertu de la
présente loi.»
C'est un article qui reprend les dispositions de
l'article 281.1 de la loi, lequel sera abrogé.
Le Président (M. Cousineau) :
Discussion? Pas de discussion. D'accord. On passe à 269.9. M. le ministre.
M.
Daoust : «269.9. Le ministre
détermine les modalités de signature des documents technologiques au sens de
la Loi concernant le cadre juridique des
technologies de l'information (chapitre C-1.1) devant lui être produits, y
compris ce qui peut en tenir lieu.»
La signature des documents technologiques
constitue un élément clé pour la transmission au ministre, c'est pourquoi il sera possible pour le ministre de
déterminer les modalités de signature d'un tel document. Cet article s'inspire
des dispositions de l'article 112 sur la Loi de la publicité légale.
Le Président (M. Cousineau) :
Discussion? Pas de discussion. 269.10.
M. Daoust : «269.10. Est présumé
autorisé à dresser, à signer et à transmettre un document au nom d'une personne tenue de le produire et de le signer en
vertu de la loi, celui qui transmet au ministre ce document sur un support
faisant appel à la technologie s'il s'est assuré, préalablement à la
transmission, de l'identité et du consentement de la personne pour qui il agit.
«Lorsqu'un
représentant de la personne tenue de produire et de signer un document confie à
un tiers la transmission du document
dans les circonstances décrites au premier alinéa, il appartient à ce
représentant de procéder à la vérification d'identité de la personne et
de s'assurer de son consentement conformément à cet alinéa.»
Un article
qui établit une présomption et une obligation à
l'égard d'un professionnel
engagé par une coopérative ou d'une
personne autorisée de transmettre un document que celui-ci est tenu de produire et de signer lorsque
le document transmis fait
appel à la technologie. Il s'inspire de l'article 113 de la Loi sur la
publicité légale.
Le Président (M. Cousineau) :
Discussion sur 269.10? Pas de discussion. 269.11, M. le ministre.
M.
Daoust : «269.11. Le ministre établit, en fonction du support et du
mode de transmission utilisés, le moment — et du mode
utilisé — à
compter duquel est considéré reçu le document technologique.»
L'article s'inspire de l'article 115 de la
Loi sur la publicité légale.
Le
Président (M. Cousineau) : Discussion sur 269.11? Pas de
discussion. Nous allons passer à l'amendement du 269.12.
M. Daoust : Oui. On a un amendement
qui a été présenté :
«269.12. Le
ministre peut, de sa propre initiative ou à la demande d'une personne
intéressée, corriger un document qu'il a dressé s'il est incomplet ou
comporte une erreur.
«Lorsqu'un
tel document a été transmis au Registraire des entreprises en application de la
présente loi, le ministre informe la
coopérative concernée par le document. Dans ce cas, il enregistre un exemplaire
du document corrigé et en transmet un autre au Registraire des
entreprises qui le dépose au registre. S'il s'agit d'une correction
substantielle, il transmet un exemplaire supplémentaire à la coopérative.»
En fait, la
section rectification du document concerne la procédure que doit suivre le
ministre afin de corriger les documents qu'il a préparés. La présente
modification vise à corriger la confusion générée à la première phrase du deuxième alinéa de l'article 269.12, qui laisse
croire que c'est le Registraire des entreprises qui pourrait faire la
modification et non le ministre, comme cela devrait être. De plus, le
ministre a l'obligation d'informer la coopérative visée par le document qu'il a
dressé, lorsqu'il est incomplet ou comporte une erreur, s'il a été déposé au
registre.
Alors, le texte amendé : «Le ministre peut,
de sa propre initiative ou à la demande d'une personne intéressée, corriger un
document qu'il a dressé s'il est incomplet ou comporte une erreur.
«Lorsqu'un
tel document a été transmis au Registraire des entreprises en application de la
présente loi, le ministre informe la
coopérative concernée par le document. Dans ce cas, il enregistre un exemplaire
du document corrigé et en transmet un
autre au Registraire des entreprises qui le dépose au registre. S'il s'agit
d'une correction substantielle, il transmet un exemplaire supplémentaire
à la coopérative.»
Le Président (M. Cousineau) :
Alors, discussion sur l'amendement 269.12?
Mme
Poirier : ...je veux juste comprendre un peu mieux l'intention,
là. Je comprends qu'avant il devait requérir l'autorisation de son signataire. Je voudrais juste bien comprendre, son
signataire, de qui on parle et pourquoi on enlève ce petit bout là, pour
passer avec l'amendement, là. Je veux juste comprendre l'intention.
925 15441 M.
Daoust : On permet à Mme Lajeunesse d'apporter une réponse?
Le Président (M. Cousineau) :
Oui. Mme Lajeunesse.
Mme Lajeunesse (Marie-Pierre) : Oui.
Alors, le signataire... En fin de compte, la disposition touche les documents qui sont dressés par le ministre, donc
qui sont signés par le ministre, donc le signataire, c'est ça, c'est... La
personne qui était signataire, c'est le
ministre. Donc, il se demande lui-même son autorisation, alors c'est pour ça
qu'on a apporté les corrections
là-dessus. Donc, c'est un document que le ministre a préparé en vertu de
certaines dispositions de la loi,
qu'il doit faire, donc... Et là, quand c'est déposé au registre, en fin de
compte, on informe seulement la coopérative, parce que c'est des actes que le ministre doit faire en vertu de la loi,
donc on vient juste dire à la coop : Il y a eu une... On corrige,
mais c'est un document qui est préparé par le ministre.
Le Président (M. Cousineau) :
Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme
Poirier : Et, quand vous nous parlez... Parce que vous changez
à la fin, «il transmet un exemplaire supplémentaire à la coop», qui n'était pas là. «Il en transmet un
autre à la coop», je comprends que c'est juste une question de verbiage,
là, quand on disait avant : «Il
transmet un autre à la coop», et là c'est devenu : «Il transmet un
exemplaire supplémentaire.»
Mme
Lajeunesse (Marie-Pierre) :
Oui, c'est la même chose, c'est ça, exactement, c'était pour être plus clair,
là, un exemplaire, un autre... Ça
méritait peut-être d'être précisé, donc c'est pour ça que j'ai remplacé par «un
exemplaire supplémentaire».
Le Président (M. Cousineau) :
Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Poirier : C'est beau.
Le
Président (M. Cousineau) : M. le député de Drummond—Bois-Francs, d'autres commentaires? Est-ce que
l'article... l'amendement 269.12 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Cousineau) :
Adopté. 269.13, M. le ministre.
M. Daoust : «269.13. Le document tel
que corrigé est réputé correct depuis son origine.»
C'est un
article qui établit une présomption de conformité du document corrigé depuis
son origine, s'inspire du deuxième alinéa de l'article 483 de la
Loi sur les sociétés par actions.
Le
Président (M. Cousineau) : Est-ce que 269.13 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté.
Des voix :
...
Le Président (M.
Cousineau) : Oui?
Mme Poirier :
...on adopte, c'est l'article 53.
Le
Président (M. Cousineau) : Ah oui! Voilà. Voilà, c'est mon
erreur, je m'excuse. Donc, est-ce que l'article 53, tel qu'amendé,
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Mme Poirier :
M. le Président, je pense qu'on va trop vite, là.
Le Président (M.
Cousineau) : Non, non, c'est tout à fait parfait.
Mme Poirier :
Ah! d'accord. Adopté.
Le
Président (M. Cousineau) : Je suis dans cette mouvance-là, ne
vous en faites pas. Je suis capable de suivre. L'article 54. M. le
ministre.
M. Daoust :
Les articles 270, 272, de 280 à 281.1 de cette loi sont abrogés.
Les
dispositions se retrouvent désormais aux articles 269.3, 269.5, 269.8 de
la loi introduits par l'article 53 du projet de loi.
Le Président (M.
Cousineau) : Est-ce que l'article... Discussion sur
l'article 54?
Mme Poirier :
Non.
Le Président (M.
Cousineau) : Pas de discussion. Oui, vous aviez... M. le député
de Rimouski.
M. LeBel :
Non, non. Ça va aller, merci.
• (11 h 50) •
Le Président (M.
Cousineau) : Ah non? D'accord. Ça va? Alors, s'il n'y a pas de
discussion, est-ce que l'article 54 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : L'article 55. M. le ministre.
M.
Daoust : Cette loi est
modifiée par le remplacement de «Conseil de la coopération du Québec» par
«Conseil québécois de la coopération et de la mutualité», partout où il
se trouve.
C'est :
l'article 13, 152.2, 177, 185, 185.1, 188, 192, 193, 228,
230, 241, 258 et 266 sont modifiés pour prendre en compte le nouveau nom
légal du Conseil québécois de la coopération et de la mutualité.
Le Président (M.
Cousineau) : Merci, M. le ministre. Commentaires sur 55?
Mme Poirier :
Adopté.
Le
Président (M. Cousineau) : Pas de commentaires, M. le
député de Drummond?
Est-ce que l'article 55 est adopté?
Des voix :
Adopté.
M. Daoust :
On passe à la page 94, je pense.
Le Président (M.
Cousineau) : L'article 56. M. le ministre.
M.
Daoust : Oui.
L'article 49 de la Loi sur la Régie du logement (chapitre R-8.1) est
modifié par le remplacement de «programme gouvernemental» par «programme
du gouvernement, du gouvernement fédéral [et] de l'un de leurs ministères ou
organismes».
L'harmonisation
des dispositions de l'article 49 de la Loi sur la Régie du logement avec
celles apportées à l'article 221.2.3 de la Loi sur les coopératives quant
à l'utilisation du terme «programme d'aide à l'habitation du gouvernement, du gouvernement
fédéral ou de l'un de ses ministères ou organismes».
Le Président (M.
Cousineau) : Merci, M. le ministre. Commentaires sur l'article 56?
Pas de commentaire. Est-ce que l'article 56 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. L'article 57.
M.
Daoust : L'article 51
de cette loi est modifié par le remplacement, dans le deuxième alinéa, de
«programme gouvernemental d'aide à
l'habitation» par «programme d'aide à l'habitation du gouvernement, du
gouvernement fédéral ou d'un de leurs ministères ou organismes».
Toujours
en harmonisation des dispositions de l'article 51 de la Loi sur la Régie du logement et celles
apportées à l'article 221.2.3 de la Loi sur les coopératives quant
à l'utilisation des termes «programme d'aide à l'habitation du gouvernement, du
gouvernement fédéral ou de l'un de leurs ministères ou organismes».
Le Président (M.
Cousineau) : Discussion sur 57? Pas de commentaire, pas de
discussion. Alors, est-ce que l'article 57 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : L'article 58.
M.
Daoust : L'article 179
de la Loi modifiant la Loi sur les coopératives (2003, chapitre 18) est
modifié par le remplacement, partout
où cela se trouve, de «(indiquer ici la date d'entrée en vigueur du présent
article)» par «(indiquer ici la date de l'entrée en vigueur de cet
article)».
Correction
apportée aux instructions destinées à la refonte pour prendre en compte la date
d'entrée en vigueur de
l'article 221.2.3 de la loi et non celle de l'article 179 de cette
loi.
Le Président (M.
Cousineau) : Discussion?
Mme Poirier :
Non.
Le Président (M.
Cousineau) : Pas de discussion. Est-ce que l'article 58
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Article 59.
M.
Daoust : La présente loi
entre en vigueur le (indiquer ici la date qui suit de 30 jours celle de la
sanction de la présente loi), à l'exception des articles 1 à 4, 8 à 10,
17 à 25, 32, 40 et 47 à 54, qui entreront en vigueur à la date et aux
dates fixées par le gouvernement.
L'article 59
détermine que l'entrée en vigueur de la loi se fera dans les 30 jours de sa
sanction, à l'exception de certains articles
dont l'entrée en vigueur s'effectue par décret du gouvernement. Ce dernier mode d'entrée en
vigueur a été choisi afin
d'offrir la souplesse nécessaire à l'implantation des modifications des
formulaires simplifiés relatifs à la requête et aux statuts et le déploiement
des processus permettant au ministère de l'Économie, de l'Innovation et des
Exportations de traiter les demandes des coopératives par voie électronique.
Le Président (M.
Cousineau) : Pas de discussion, j'imagine? Alors, est-ce que l'article 59
est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. Cousineau) : Adopté. Nous en sommes maintenant à la fin de l'étude détaillée. Madame, oui? Ah! je pensais que vous aviez une question.
Mme Poirier :
Pas du tout.
Le Président (M.
Cousineau) : Vous aviez la main...
Mme Poirier :
Non. Non, non. Je faisais signe au ministre.
Le
Président (M. Cousineau) : Bon, alors, comme ce n'est pas
terminé... Oh! un instant. Un instant. Ce n'est pas terminé. Il y a
encore des petites... puis il y a encore des modalités. Est-ce que le titre du
projet de loi est adopté?
Des
voix : Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Alors, ça me prend un proposeur pour la
renumérotation.
Mme Poirier :
Je propose.
Le
Président (M. Cousineau) : Proposée par la députée
d'Hochelaga-Maisonneuve. Ça va comme ça? D'accord. Est-ce que c'est
adopté? Est-ce que la renumérotation est adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
Cousineau) : Adopté. Merci. On a besoin aussi d'une motion
d'ajustement des références. Est-ce que quelqu'un veut se proposer pour...
Mme Poirier :
On n'a pas de référence.
Le Président (M.
Cousineau) : M. le secrétaire.
Mme Poirier :
Il n'y a pas de référence.
Le Président (M.
Cousineau) : Il n'y a pas de référence?
(Consultation)
Le Président (M.
Cousineau) : Est-ce qu'il y a des références sur la Loi des
coopératives?
Des voix :
...
Le
Président (M. Cousineau) : Non. Alors, c'est facile à
dire : Il n'y a pas de référence, mais il faut attendre les
explications, hein?
Mme Poirier :
...se référer, M. le Président, si vous aviez suivi nos travaux.
Le
Président (M. Cousineau) : Donc, des explications, que la
commission procède à l'ajustement des
références contenues dans les
articles du projet de loi sous étude afin de tenir compte de la mise à jour
continue du Recueil des lois et des règlements du Québec effectuée en vertu
de la Loi sur le Recueil des lois et
des règlements du Québec. Donc, adopté?
Des voix :
Adopté.
Remarques finales
Le
Président (M. Cousineau) : Voilà. Alors, nous en sommes maintenant à la toute fin, les remarques finales. Alors, monsieur... Oui, je
m'adresserais à la députée d'Hochelaga-Maisonneuve. Pour vos remarques finales,
Mme la députée.
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : Alors, merci, M. le Président. Alors, je pense que
nous avons fait de bons travaux. Je voudrais remercier toute l'équipe du ministère, qui a collaboré à trouver des
solutions. Merci à Mme Lajeunesse, qui nous a donné des explications claires, qui a permis, justement,
qu'on puisse avoir... avancer de façon... rondement dans nos travaux. Merci, M. le Président, ainsi que le secrétaire,
tout le personnel de la commission, de nous avoir assistés; à Mme Fouquette-L'Anglais, de m'avoir si bien
conseillée et rappelée à l'ordre plusieurs fois pour s'assurer que je pouvais
citer toutes les demandes de tous nos
groupes qui sont venus en commission. Et j'espère que toutes ces
modifications-là vont permettre
d'assurer qu'on ait, et je le répète, la ceinture et les bretelles pour ne pas
que notre parc locatif... notre parc collectif, au niveau des coops
d'habitation au Québec, soit protégé.
Je
rappelle au ministre mon inquiétude sur la fin des conventions et je souhaite
que son gouvernement puisse agir rapidement
pour venir sécuriser les gens qui sont résidents dans les coops d'habitation et
qui, actuellement, reçoivent de l'aide à la personne, et cette aide à la
personne qui s'éteint avec la fin des conventions, la fin des hypothèques.
Alors, j'espère que nous aurons... nous
pourrons continuer à poursuivre assidûment nos travaux avec le gouvernement
fédéral pour s'assurer qu'ils
aient... ils continuent leurs obligations envers, justement, les locataires du
parc locatif, puisque cette aide, elle
est nécessaire. Cette aide est là pour 18 000 personnes. C'est un
montant de 20 millions par année que le gouvernement fédéral s'est
engagé à verser au moment où ils ont contracté ce parc à logements là avec le
Québec. Et malheureusement, comme le fait si
bien souvent le gouvernement fédéral, il crée des obligations pour lesquelles
il se retire à mi-chemin.
Alors, je
souhaite que le ministre et son gouvernement puissent nous assurer, ainsi
qu'aux gens qui sont... aux coopérants
dans les coopératives d'habitation, que les privilèges qu'ils ont actuellement...
parce qu'il est bien un privilège d'avoir droit... avoir l'aide à la personne, eh
bien, que ce privilège-là soit maintenu et qu'il puisse faire en sorte de
continuer à être capable de vivre
dans les coops d'habitation. Parce que les coops d'habitation, c'est un milieu
de mixité sociale, et c'est un milieu important, et il faut préserver ce
patrimoine que nous avons bâti depuis les années 70. Merci.
Le
Président (M. Cousineau) : Merci, Mme la députée
d'Hochelaga-Maisonneuve. M. le député de Drummond—Bois-Francs,
pour vos remarques finales.
M. Sébastien Schneeberger
M.
Schneeberger : O.K. Alors, vous comprendrez qu'étant donné
que je remplace mes deux collègues ce matin mes remarques vont être très brèves, étant donné que je n'ai pas été ici
sur... tout le long du projet de loi. Par contre, ce que j'ai un peu constaté, c'est que le projet de
loi n° 19 vient quand même apporter des modifications tout en... un peu
comme la députée de Taschereau disait, en
amenant une protection supplémentaire, justement, pour les personnes qui
pourraient, justement, au niveau des coopératives de logements... Parce qu'on
le sait, avec une population qui est vieillissante,
c'est un lieu où est-ce qu'il y a beaucoup... les demandes, je pense qu'elles
vont constamment grandir au cours des
prochaines années, parce que, malheureusement, il n'y a pas toutes les
personnes, là, qui sont... qui prennent leur retraite qui ont la capacité, justement, de subvenir à un logement
régulier. Ça veut dire que c'est beaucoup au niveau des logements à prix modiques, qui fait toute la
différence. Alors, je pense que là-dessus ça fait toute une... c'est important
de privilégier... que le gouvernement
aujourd'hui et les prochains privilégient ce style d'habitation là. Moi, chez
nous, dans mon comté, j'en ai beaucoup, et puis ça fait quand même toute
une différence dans la communauté.
Et, étant donné que
j'ai été sur le projet de loi n° 10, je l'ai présidé, je peux dire que
l'atmosphère est pas mal différente ici ce matin. Merci beaucoup.
• (12 heures) •
Le
Président (M. Cousineau) : Merci. C'est le président, monsieur...
Alors, avant de passer la parole au ministre pour ses remarques finales, est-ce qu'il y a d'autres députés qui
veulent faire une petite remarque finale? Oui, M. le député de Rimouski.
M. Harold LeBel
M.
LeBel : Oui, peut-être deux petites secondes, vraiment deux petites
secondes. Dans les régions du Québec, la
formule coopérative, c'est une formule importante pour le développement, entre
autres dans le milieu rural, garder les services de proximité. Puis c'est là depuis des années, des années et
des années. C'est comme un... c'est une formule que les gens comprennent bien puis c'est une formule
qui a fait ses preuves. Mais, cette formule-là, il faut qu'elle s'apprenne,
il faut qu'elle s'apprenne à l'école, il
faut qu'elle s'apprenne un peu partout. Ça fait que moi, j'encourage le
gouvernement à continuer à favoriser l'éducation de la formule
coopérative dans nos écoles.
Et la même chose pour
les...
Le
Président (M. Cousineau) : M. le député de Rimouski, je vais
juste avoir besoin, parce qu'il est midi, d'un consentement, parce que
l'ordre de la Chambre, c'est midi. Juste un consentement pour dépasser un petit
peu, là. Consentement? Consentement?
Des voix :
Consentement.
Le Président (M.
Cousineau) : D'accord. Allez-y.
M.
LeBel : Puis, l'autre élément, c'est : dans nos régions, ça prend
des outils. La formule coopérative, ça ne se crée pas tout seul, ce
n'est pas spontané toujours. Ça prend des gens, puis il y a des gens sur le
terrain, des coops de développement régional
qui sont... une structure, des outils importants pour aider à développer le
mouvement coopératif. Mais, chez nous,
dans le Bas-du-Fleuve, la personne, présentement, qui a la coopérative de
développement des régions couvre le
Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord toute seule. Je pense qu'il faut continuer à
soutenir... Ce n'est pas des structures, c'est des outils de développement
importants pour nos régions. Actuellement, c'est encore plus important. Merci.
Le Président (M.
Cousineau) : Merci, M. le député de Rimouski. Oui?
Une voix :
...
Le
Président (M. Cousineau) : Bien là, c'était pas mal terminé,
vos remarques... Peut-être un petit ajout. Est-ce que vous permettez
que... oui? Allez-y.
M.
Schneeberger : J'ai commis un lapsus. J'ai débaptisé la
députée de... j'ai dit «Taschereau», c'est «d'Hochelaga-Maisonneuve». Au
niveau du verbatim, s'ils peuvent faire une correction.
Le Président (M.
Cousineau) : Je crois que c'est... Faites-vous en pas, nous
avons des gens au pupitre, là, qui sont excellents et puis qui suivent très,
très bien ce qui se passe.
Alors, avant de terminer, nous allons passer aux
remarques finales de M. le ministre.
M.
Jacques Daoust
M. Daoust : Oui. En fait, M. le
Président, je vais être bref, mais, vous savez, le Québec, au prorata de notre
population, notre présence mondiale dans le monde des coopératives est
remarquée, remarquée partout. Il y avait un grand
bonhomme qui s'appelait Alphonse Desjardins qui a mis la table, si vous voulez,
il y a plus de 100 ans pour que ces
choses-là se produisent, puis c'est devenu un peu dans notre ADN. Alors, de
refondre la loi pour en faire une loi plus moderne, il était temps qu'on
le fasse. Et, s'il y a un endroit où je pense que les différents partis
politiques peuvent se rejoindre, c'est sur
la nécessité de protéger ce grand créateur économique. Il ne faut pas se conter
d'histoire, on dit le mot «coopérative»,
mais c'est une façon de développer notre économie et, si on n'avait pas les
coopératives au Québec, ce serait pas mal plus difficile.
L'objectif, en
fait, qu'on poursuivait était le même pour tous les partis, ce qui a fait que,
dans moins de quatre heures, on a
réussi à passer à travers 59 articles, c'est quand même remarquable. Mais
c'est une loi aussi qui est attendue par le milieu, et on l'a vu au
congrès mondial des coopératives — ça fait deux fois qu'il se déroule ici, à
Québec — et ça a été discuté et ça m'a été demandé.
Je suis très content d'être capable de le livrer avec la célérité que
vous m'avez permise.
Les inquiétudes que vous avez manifestées sont
entendues, c'est clair. À Investissement Québec — quand j'y étais — on a
une division qui s'occupe spécifiquement du monde des coopératives et des OBNL,
alors c'est parce qu'on y croit, sans ça, on l'aurait éteinte en grande
douceur.
Alors, je veux
remercier les partis d'opposition qui m'ont rendu la vie plus facile. Je veux
remercier Mme Lajeunesse aussi qui
m'a bien accompagné et bien sûr tous les collègues ici, de la députation du
parti. Et, comme on le disait, et je termine avec ça, tout ça n'aurait pas eu
lieu si on n'avait pas eu un grand leadership de la part de notre
président. Merci, monsieur.
Le
Président (M. Cousineau) : Merci, M. le ministre. Avant de vous
servir la dernière phrase, je dois vous dire que vous avez travaillé
d'une façon impeccable, dans la collégialité tout au long de ces quatre heures.
Et puis je dois ajouter aussi, pour les gens
qui nous écoutent, qu'on dit souvent que 80 %, 85 % des projets de
loi à l'Assemblée nationale sont
adoptés de cette façon, dans la collégialité, et puis pour le bien de la
communauté et puis des Québécois, des Québécoises. Donc, voilà.
Je termine en disant que la commission, ayant
accompli son mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 4)