(Onze heures cinquante-neuf
minutes)
Le
Président (M. St-Denis) :
Alors, à l'ordre s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance
de la Commission de l'économie et du travail
ouverte. Je demande à toutes les personnes de la salle de bien vouloir éteindre
la sonnerie de leurs téléphones cellulaires.
La commission est réunie afin de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi n° 22, Loi donnant suite aux
conclusions du Rapport du groupe spécial constitué en vertu de l'Accord sur le
commerce intérieur concernant les articles 7.1 et 7.2 de la Loi sur les
produits alimentaires.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
• (12 heures) •
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Auger (Champlain) est remplacé par Mme Montpetit (Crémazie);
monsieur... M. Fortin (Pontiac),
pardon, par M. Fortin (Sherbrooke); M. Therrien (Sanguinet)
est remplacé par M. Bérubé (Matane-Matapédia).
Remarques préliminaires
Le
Président (M. St-Denis) :
Alors, merci. Nous débuterons, sans plus tarder, avec les remarques
préliminaires. M. le ministre, vous disposez d'un maximum de 20 minutes
pour vos remarques préliminaires.
M. Jacques Daoust
M.
Daoust : Alors, merci, M. le Président. Écoutez, tout comme le député de Saint-Jérôme, je pense, c'est notre première expérience dans ce métier-là. Hier, au moment de l'adoption
du principe, j'ai eu l'occasion d'exprimer, de résumer un peu ce qu'il en était. Je pense
que mes deux collègues, tant de la première opposition que de la
deuxième opposition, le député de Johnson
et le député de Saint-Jérôme, ont eu aussi des commentaires à ce sujet-là. On
s'est rappelé l'historique. Et l'historique, puis il est important de le
rappeler, c'est qu'à l'origine c'est un projet de loi qui émane de la première
opposition alors qu'ils formaient le gouvernement, et on a repris textuellement
ce projet de loi là.
C'est un projet de loi qui est rendu nécessaire
à cause de l'Accord de commerce intérieur, à cause de plaintes qui ont été faites, et les conséquences de ne pas
donner suite à ce projet de loi là feraient en sorte qu'éventuellement on perdrait notre droit d'avoir des recours. Non seulement on paierait une
amende de 5 millions, mais après ça on pourrait perdre le droit
d'avoir des recours à l'intérieur de l'accord interne. Alors, l'idée, dans le
fond, c'est de protéger nos producteurs
laitiers chez nous pour que, si, à un
moment donné, eux aussi sont lésés ou
se sentent lésés, on pourra prendre des recours. Mais actuellement je ne
sens pas le besoin de reprendre toute la conversation qu'on a eue hier. Étant
très rapproché, je me souviens de ce qu'a
dit le député de Saint-Jérôme, je me souviens de ce qu'a dit le député de
Johnson et je présume qu'ils se rappellent
un peu de ce que j'ai dit. Alors, ça serait, pour moi, une répétition peut-être
un peu inutile que de reprendre tout ça. Alors, je vais, M. le Président,
tout simplement m'arrêter là et laisser la chance à mes collègues de faire la
même chose.
Le
Président (M. St-Denis) :
Alors, merci, M. le ministre. Maintenant, j'invite le porte-parole de l'opposition
officielle, M. le député de Saint-Jérôme, à faire ses remarques préliminaires pour
une période maximale de 20 minutes.
M. Pierre Karl Péladeau
M. Péladeau : Merci, M. le Président.
Effectivement, nous avons eu, comme l'a mentionné M. le ministre, hier l'occasion d'intervenir au salon bleu
concernant, donc, le projet de loi qui avait été déposé par mon collègue alors qu'il était ministre de
l'Agriculture, M. Gendron, le député d'Abitibi-Est, hein?
Des voix : ...
M. Péladeau : Ouest. Désolé. Et je
dirais en préambule que, tu sais, cet Accord de commerce intérieur doit être
aussi évalué dans le cadre d'un principe et qui, je pense, a été en mesure
justement, aussi, de faire ses preuves, c'est-à-dire celui du libre-échange.
Alors, le libre-échange doit exister au niveau mondial, il doit évidemment
exister au niveau canadien.
Ceci
étant, ça ne veut pas dire que, tu sais, on doit accepter toutes sortes de
choses et ça ne veut pas dire non plus par ailleurs, comme l'a mentionné
M. le ministre, que nous ne devrions pas aussi être attentifs aux intérêts
d'une industrie fort
importante au Québec, l'industrie des producteurs laitiers, qui, nous le
savons, depuis de nombreuses années, a entamé
une campagne de sensibilisation qui a porté fruit et notamment, plus
particulièrement, au niveau des fromages. Et je pense que tous les Québécois et les Québécoises sont heureux de
constater qu'effectivement, depuis quelques décennies, nous avons développé une industrie de grande
qualité qui fait notre fierté, alors que nous partions quand même de
loin, étant presque essentiellement, peut-être, tu sais, un producteur
élémentaire. Et là, bien, on a commencé à raffiner et développer de façon
significative cette industrie.
Il
y avait cette motivation. Et nous avons évidemment eu l'occasion de conclure
que, puisque, dans le cadre de l'accord, il y avait des mécanismes de
règlement des différends, que certaines provinces canadiennes ont décidé de
s'en prévaloir et de faire le nécessaire pour, peut-être, adoucir ou
éventuellement, peut-être, purement et simplement, éliminer... Or, j'aimerais quand même, tu sais, mentionner le fait
que — il ne
faut pas se raconter d'histoires — tu sais, la motivation de ceux qui
ont porté plainte, notamment la Saskatchewan, soutenue par la
Colombie-Britannique, était de protéger,
prétendaient-ils, de protéger les intérêts des producteurs de l'Ouest...
pardon, les producteurs laitiers du Québec aux dépens des acteurs de l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement
d'oléagineux de l'Ouest du pays, tels qu'agriculteurs, expéditeurs,
triturateurs, transformateurs et bon nombre... aux dépens des détaillants et
des fabricants de substituts de produits
laitiers dans l'ensemble du Canada. Il ne faut pas non plus se raconter
d'histoires, on sait fort bien que chacune des provinces a à coeur de
défendre l'intérêt de ses différents producteurs.
Comme je le
mentionnais tout à l'heure, nous avons développé une industrie, dans le domaine
laitier, très importante, et je considère
que c'est essentiel aussi de maintenir cette attention toute particulière.
Donc, je demanderais à M. le ministre,
si c'était possible, de connaître, à l'heure actuelle, si, dans cet esprit-là,
il a connaissance d'autres contestations ou d'autres litiges qui
pourraient, justement, mettre en péril un certain nombre d'industries au Québec
qui est visé par l'Accord de commerce intérieur et si, éventuellement, il y a
des éléments plus particuliers en ce qui concerne les producteurs laitiers.
Le Président (M.
St-Denis) : C'est tout pour vous, M. le député?
M. Péladeau :
Bien, comment on procède? C'est que...
Le Président (M.
St-Denis) : Bon. Là, on est à l'étape des remarques préliminaires, ça
fait qu'on ne s'attend pas nécessairement à une réponse du ministre, puis on
aura l'occasion tantôt peut-être de vous réaffirmer... C'est bon? Ça vous va?
M. Péladeau :
O.K.
Le Président (M.
St-Denis) : Je vous remercie.
M. Péladeau :
Alors, est-ce que vous souhaitez que je continue, puis éventuellement, effectivement...
Le Président (M.
St-Denis) : Bien, si vous voulez continuer, oui. On va débattre plus
tard avec les articles.
M. Péladeau :
O.K. Donc, je reviendrais quand même... Il y a des exceptions qui sont prévues
dans l'accord intergouvernemental de commerce intérieur. On doit savoir évidemment
aussi que le fédéral est partie à ce traité.
Et donc, en
conséquence, je pense que c'est légitime de s'interroger, dans la continuité de
mes interventions antérieures, sur notre
industrie et sur le contexte qui est celui que nous allons rencontrer très
bientôt, c'est-à-dire celui de l'accord
de commerce ou de libre-échange qui est en voie d'être signé par le
gouvernement fédéral pour les produits laitiers. Alors, je répète que c'est
extrêmement important. Et le gouvernement fédéral a mentionné dans ce cadre-là...
et éventuellement peut-être que le ministre
a eu l'occasion à ce jour de s'intéresser et/ou d'intervenir auprès des
différents représentants afin de déterminer
quelles vont être les modalités d'application de cet accord, sachant qu'encore
une fois c'est autour des accords
interprovinciaux et internationaux que nous allons être attentifs à la
protection de nos industries, qui créent
des milliers d'emplois et permettent, justement, au Québec, là aussi, de faire
respecter ce qu'on pourrait considérer être un petit peu, tu sais,
l'équivalent dans le domaine des vins, qui est une appellation d'origine
contrôlée. Alors, je pense que c'est
important qu'on puisse faire en sorte de protéger cet élément-là et qu'on
puisse aussi, tu sais... en ce qui concerne l'étiquetage, de bien faire
en sorte que la distinction et la qualité de nos produits soient reconnues.
Dans
l'accord de commerce interne, nous parlons aussi d'étiquetage, et des modalités
à cet effet sont prévues. Alors,
j'aimerais quand même aussi demander au ministre s'il a l'intention de faire en
sorte, parce que je ne pense pas que ça soit contraire à l'esprit du
traité, justement que les consommateurs, les citoyens et les citoyennes
puissent bien connaître, au nom aussi des saines habitudes de vie, des saines
habitudes alimentaires, les produits qui vont être proposés aux consommateurs, que ce soient évidemment des
produits québécois mais aussi des produits qui viennent d'autres
provinces canadiennes, afin de faire en sorte de bien informer et de bien
renseigner les consommateurs et les citoyens, et, plus généralement, sur l'accord de commerce international, si, encore une
fois, comme je l'ai mentionné, il a eu l'occasion de s'intéresser à la question, il a eu l'occasion de
commencer à entreprendre des pourparlers avec le gouvernement fédéral,
qui est, donc, le représentant de
l'application auprès des différentes autres nations — et nous savons que, dans le domaine
du fromage, il y a des dispositions
spécifiques qui font en sorte que 17 000 tonnes de fromage ont été
acceptées en surplus des quotas actuels — si les quotas vont
être distribués, vont être octroyés soit aux distributeurs soit aux producteurs
et éventuellement, aussi, si nous allons
continuer à protéger notre industrie des produits laitiers ainsi que les
producteurs de fromage du Québec.
Le
Président (M. St-Denis) : C'est tout, M. le député?
M. Péladeau :
Oui.
• (12 h 10) •
Le
Président (M. St-Denis) : Merci. J'invite maintenant le porte-parole du
deuxième groupe d'opposition à faire ses remarques préliminaires pour
une période maximale de 20 minutes. Alors, M. le député de Johnson.
M. André Lamontagne
M.
Lamontagne : Oui. Merci, M. le Président. Dans le même sens que le
ministre mentionnait, je ne referai pas le tour un peu des commentaires qu'on a faits hier en lien avec les points
spécifiques qui sont traités par le projet de loi n° 22.
Seulement
que pour rappeler qu'à la base de tout ça, il y a des années, on a mis en place
différentes mesures qui visaient
spécifiquement, là, notre industrie laitière, des mesures qui se voulaient
protectionnistes, et puis on a accepté d'être partenaires d'un accord de commerce intérieur en 1995. On a accepté en
2009 de donner des dents à cet accord-là afin de s'assurer, là, de vraiment favoriser le commerce à l'intérieur des
frontières du Canada puis que, dans des cas où il y avait des pratiques
qui pouvaient être jugées irrecevables ou contraires à l'esprit de l'accord, il
y ait des mécanismes, là, de revendication mais aussi de traitement de ces
plaintes-là puis de pénalités.
Alors, le Québec a
accepté en 2009, là, ces modifications-là. Puis il faut se rappeler aussi qu'on
est dans un contexte où, un, l'industrie
laitière va très bien, occupe une grosse partie de la production canadienne.
Puis en même temps, en prenant du recul, on constate que les
informations qu'on a dans les marchés où les oléagineux ont été introduits il y a déjà plusieurs années... il y a certaines
catastrophes peut-être qui auraient pu être annoncées, qui ne se sont pas du
tout avérées réelles, de sorte qu'il n'y a
pas eu une grande traction de ces produits-là qui pouvait venir qu'à vraiment
mettre en péril l'industrie de la production laitière. Alors, dans sa sagesse,
le gouvernement, quand il a été interpellé par la Saskatchewan, a tout de suite, dans son mémoire, déposé qu'il allait de
l'avant puis qu'il n'y avait pas aucune difficulté à proroger les deux
dispositions, là, 7.1, 7.2, là, qui empêchaient la production... qui
réglementaient la production de succédanés.
Et puis il y a toujours le dossier de l'affichage, par contre, qu'on se
conserve le droit... On persiste à dire qu'on a le droit par contre, en vertu des normes internationales, d'étiqueter
ces produits-là d'une façon qu'on juge compatible avec comme on veut que
ça soit traité sur le territoire du Québec.
Alors, dans cette
optique-là, je vais arrêter mes commentaires ici, au sens où les deux articles
qui nous sont soumis via le projet de loi
n° 22 ne viennent que confirmer la position qu'on a prise avant que le
jugement, entre guillemets, du comité spécial soit rendu au printemps
passé. Puis, naturellement, il y a une question de délai suite au jugement, là. Après 180 jours, on peut s'exposer à des
pénalités qui, elles, pourraient avoir de larges conséquences dans la suite
des choses au niveau de plusieurs différends qui pourraient survenir à cause de
l'Accord de commerce intérieur. Alors, on a intérêt, là, une obligation de
rectifier le plus rapidement possible ce qui touche les articles 7.1 et 7.2.
Alors, on va s'en tenir à ça aujourd'hui. Merci.
Étude détaillée
Le
Président (M. St-Denis) :
Parfait. Merci, M. le député. Alors, s'il
n'y a pas de motion préliminaire,
nous allons immédiatement débuter l'étude article par article.
Donc, je prends en considération
l'article 1 du projet de loi. M. le ministre, la parole est à vous.
M.
Daoust : Oui. Écoutez, l'article 1 fait simplement abroger 7.1 et 7.2
de la Loi sur les produits alimentaires, à son chapitre P-9, pour mettre
fin à l'interdiction de mélanger un produit laitier, ou un constituant d'un
produit laitier, ou un succédané d'un
produit laitier — l'article
7.1 de la Loi sur les produits alimentaires — et l'interdiction de préparer,
d'offrir, de vendre, de livrer, de transformer, de détenir, d'exposer ou de
transporter en vue de la vente un succédané de produits laitiers qui n'a pas
été désigné par règlement, qui est l'article 7.2 de la même loi.
Alors,
l'article 1, c'est simplement d'abroger. On ne joue pas dans du texte, on fait
simplement les enlever de là parce qu'ils sont réputés être non
conformes à l'ACI.
Le Président (M. St-Denis) :
Ça va? Est-ce que j'ai des commentaires ou des questions? Donc, s'il n'y a pas
d'autre intervention...
Une voix :
...
Le Président (M.
St-Denis) : Pardon?
Une voix :
...
Le
Président (M. St-Denis) :
C'est bon. Donc, s'il n'y a pas d'intervention, nous allons procéder à la
mise aux voix. Est-ce que l'article 1 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
St-Denis) : Oui. Adopté. Je vous remercie. Alors, je prendrais en considération
l'article 2 du projet de loi. M. le ministre.
M. Daoust : Oui. L'article 2 du
projet de loi supprime les paragraphes b.1, b.2 de l'article 40 de la Loi sur
les produits alimentaires. Le paragraphe b.1 est celui qui habilite le
gouvernement à prohiber, dans la mesure qu'il indique,
l'addition de succédanés des produits
laitiers ou d'autres ingrédients à des produits laitiers ou aux
constituants de ces produits, et le paragraphe b.2 habilite le gouvernement à
désigner les succédanés des produits laitiers qui peuvent être préparés, offerts
en vente, vendus, livrés, transformés, détenus, exposés ou transportés en vue
de la vente.
Alors, tout simplement, encore, tout comme dans
7.1, 7b, comme conséquence à 40, on abroge 40b.1, 40b.2.
Le
Président (M. St-Denis) : Merci, M. le ministre. Est-ce
qu'il y a des questions ou des
commentaires? M. le député de Saint-Jérôme.
M. Péladeau : J'aurais, oui, un
commentaire, M. le Président, et peut-être éventuellement une discussion, à
savoir : Est-ce que le ministre souhaite faire des commentaires sur, donc,
le préambule que j'ai fait ou...
M.
Daoust : Oui. Bien, écoutez,
moi, je n'ai aucun problème... je suis comme vous, là, j'apprends sur la
procédure, mais je n'ai aucun problème à répondre au commentaire.
Le Président (M. St-Denis) : Je
pense qu'à ce moment-ci ça va.
M.
Daoust : Ça va? Alors, d'abord,
la première question que vous avez soulevée, c'est de savoir s'il y
avait d'autres litiges avec l'ACI.
L'ACI, en fait, la raison pour laquelle je
m'occupe de ça, c'est parce que je suis responsable de l'ACI ou des ententes internationales. Et j'ai eu, à ce jour,
deux réunions de l'ACI et je n'ai pas vu de ce genre de dossiers là. Par contre, l'ACI, vous savez, et le premier
ministre l'a expliqué l'autre jour à l'Assemblée nationale, l'ACI, il
y a deux façons de voir l'accord
du commerce interne : il y a une façon qui s'approche beaucoup de celle du
gouvernement fédéral, qui est légèrement
appuyée par les provinces des Prairies, qui consiste à revoir complètement l'accord
de commerce interne, puis il y a l'autre façon, qui est plus la nôtre, avec l'Ontario
et les provinces de l'Est, mais surtout nous et l'Ontario,
pour dire : Écoutez, regardons les articles où on pense qu'il y
aurait lieu de faire des modifications, modifions-les. Mais, de dire que tout est mauvais, puis on recommence tout à
zéro, puis on verra dans deux ans ce que ça donne, on n'est pas tout à fait d'accord avec ça. Alors, c'est le mandat qu'on a eu de nos
premiers ministres respectifs. Et,
encore hier, j'ai eu l'occasion de
parler avec mon équivalent, si vous voulez, ontarien, M. Duguid, et on se tient
bien dans cette lignée-là. Et le gouvernement fédéral veut s'immiscer dans ça. Qu'il participe aux débats, on n'a
aucun problème avec ça. Mais l'ACI, c'est une initiative des provinces, et c'est des accords que nous
faisons entre nous, et on a tout intérêt à faire fonctionner le système pour
ne pas donner de possibilité, si vous
voulez, au fédéral de dire : Écoutez, vous ne vous entendez pas, je vais
m'en occuper. Alors, c'est dans ce sens-là qu'on fait un peu front
commun avec plusieurs autres provinces pour dire : Oui, on va le faire
fonctionner et, non, on ne reprendra pas tout depuis le début, ce qui
s'apparente beaucoup à ce que le gouvernement fédéral aimerait faire.
Quand vous me
parlez de l'accord fédéral avec l'Europe, c'est un accord qui a été signé, il y
a des compensations qui doivent être données à nos agriculteurs, je fais
une parenthèse, M. le député. Tout comme vous, je constate avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de plaisir et
j'utilise avec beaucoup de plaisir les fromages qu'on a chez nous. On a
évolué dans cette chose-là de façon
extraordinaire, on a des produits qui rivalisent à l'échelle de la planète.
Moi, je me souviens, quand j'étais jeune, on mangeait du fromage, on
mangeait du Velveeta puis du pain Weston. On est rendus loin de là. On fait des bons pains, on fait des fromages extraordinaires. Il ne nous reste plus juste à faire des très bons vins — et
on a commencé — et on sera très contents. Alors, il faut protéger
cette chose-là parce que c'est de la qualité de vie. Des
produits comme ceux-là, qui sont des
produits d'exception, ça ajoute à la qualité
de vie. Alors, ce que je veux faire,
simplement, c'est m'assurer... et on le fera, mais, quand on sera rendus à la
rivière, on la traversera. Dans l'accord fédéral avec l'Europe, le
fédéral a dit qu'il donnerait pleine compensation, alors on va s'assurer qu'il
nous livre les pleines compensations.
La question
de l'étiquetage a été couverte aussi.
Bon. L'étiquetage, vous le savez, ce qu'on a décidé de faire, c'est de contester ce qui était la décision. Alors,
c'est pour ça que ça n'en fait pas partie. On pense que ça, ils ont été trop
loin, et on challenge ça. Et, quand la
décision sera rendue, bien on aura à se rasseoir ensemble probablement pour en discuter si c'est en
notre défaveur. Si c'est en notre faveur, bien on arrêtera d'en parler, tout simplement. Mais ce que je comprends, c'est qu'on attend les décisions sur
ça à la mi-janvier.
• (12 h 20) •
Vous parlez de protéger le Québec. J'irais un
pas plus loin : on devrait faire la promotion du Québec. Puis je vais faire un aparté. J'écoutais une émission française récemment, et
ils parlaient avec un Américain du Vermont, et puis il nous annonçait, le monsieur du Vermont, que les
canneberges, là, c'étaient eux autres qui avaient inventé ça. Et puis ça
ne s'appelait pas, en France, des
canneberges, vous savez, c'étaient des «cranberries». Alors, bien, je pense
qu'on en fait pas mal, tout comme ce n'est pas le Vermont qui a inventé
le sirop d'érable.
On a des produits qui
sont les nôtres, et je pense qu'ils sont nos signatures, et on doit en faire la
promotion. Et, nos fromages, on doit en
faire la promotion. Rappelez-vous d'ailleurs qu'à
Investissement Québec on a fait une
publicité qui était À un moment donné, ça prend Investissement
Québec, si vous vous souvenez. Et, ce qu'on avait dit, on avait dit : À un moment donné, les Français vont
manger notre fromage. C'était dans notre publicité. L'objectif, ce n'est
pas seulement d'en
faire la protection, c'est d'en faire la promotion. Avec l'accord de
libre-échange avec l'Europe... puis c'est en dehors de ce sujet-là, mais soyez assurés que je vais veiller au
grain là-dessus, parce que, si moi, je ne le fais pas, j'ai un grand
nombre d'agriculteurs qui... et de producteurs forestiers qui vont le faire.
Voilà.
Le Président (M.
St-Denis) : Je vous remercie, M. le ministre. Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention...
Une voix :
...
Le Président (M.
St-Denis) : Oui, M. le député.
M.
LeBel : Juste rajouter sur la volonté du ministre de protéger les
fromages puis ces productions-là. Je ne peux pas m'empêcher de dire que, quand on parle de ça, il y a un élément
développement rural, développement régional très fort.
Dans mon coin, bon,
votre chef de cabinet le connaît, le coin de Trois-Pistoles, la Fromagerie des
Basques, ça amène du monde, c'est des gens
qui y vont et qui arrêtent par là, puis, dans le Témiscouata, la Fromagerie du
Détour, à Notre-Dame-du-Lac... même chose. Puis là je peux penser à des vins
dans le JAL, les vins de... Ça fait qu'il y a, dans le développement de ce... c'est plus que protéger ces produits-là, c'est
aussi occuper notre territoire. Puis je ne peux pas m'empêcher, là, avec tout ce qui s'est passé avec
les CLD, avec la politique de la ruralité... Mais, à mon avis, si on
veut protéger, il va falloir aussi
travailler avec les gens en région, parce qu'eux autres, ils ont des
initiatives pour valoriser leurs produits,
ils ont des initiatives. Et, s'il n'y avait pas eu de ces gens-là en région qui
ont fait ces initiatives-là, ça ne serait jamais venu de Québec. Ça,
c'est venu du monde sur place, des gens mobilisés.
Ça
fait que je suis d'accord avec vous, mais ça ne se fera pas d'Investissement
Québec, ça ne se fera pas d'en haut complètement, ça va se faire avec
les gens du milieu, avec les municipalités, avec les intervenants.
M. Daoust :
...
Le Président (M.
St-Denis) : Bien sûr.
M. Daoust :
Alors, simplement pour vous dire que je conviens avec vous qu'on doit le
protéger. Je dis : On doit en faire la promotion. En fait, vous parlez de
la Fromagerie des Basques. Moi, je connais Les Basques parce qu'il y a une fromagerie, vous savez, et ce n'est
pas petit. Mais le point que je veux faire aussi, c'est que vous
comprendrez qu'actuellement j'interviens dans ce projet de loi là parce que ça
fait partie de l'Accord de commerce intérieur. Mon collègue de l'Agriculture a le grand mandat de s'assurer que, nos
producteurs, nos agriculteurs, les gens qui ont des fermes, qui ont des opérations agricoles, on en fait la
promotion, on les protège, et il est très décentralisé vers les régions. Et
je ne veux pas le dire à sa place, mais mon
collègue est quelqu'un qui considère que chaque région a ses spécificités, ses
couleurs. Alors, ne vous inquiétez pas de ce côté-là, je pense que vous avez un
allié important.
Le Président (M.
St-Denis) : Ça va? Alors, M. le député de Matane-Matapédia.
M.
Bérubé :
Oui. Merci. À l'instar de mon collègue de Rimouski, j'ai eu l'occasion, la
semaine dernière, de rencontrer les représentants des producteurs de lait du
Bas-Saint-Laurent qui rencontrent les différents députés du territoire et j'ai
été surpris d'apprendre que c'est 195 producteurs laitiers uniquement dans ma
circonscription. Donc, ils sont à la base
des communautés rurales, qui est une des filières qui est la plus en santé dans
l'agriculture québécoise, mais c'est
également toute une chaîne, c'est-à-dire l'approvisionnement, par exemple, là,
en foin, c'est la machinerie agricole, c'est la... En fait, c'est toute
une chaîne économique importante et c'est une des seules qui, je dirais, est
rentable dans le monde rural, bien implantée. Elle fait travailler énormément
de personnes. Et ce qu'ils nous disent, c'est : Oui, la production du lait, mais également les débouchés.
Et ça donne des modèles économiques intéressants où, dans certains cas,
on élimine même les intermédiaires.
Il y a des
fromageries qui apparaissent comme des modèles économiques viables dans notre
région. Moi, je vais ajouter la Fromagerie
du Littoral, à Baie-des-Sables, par exemple, où on produit 100 % des
fromages avec les vaches laitières de cette entreprise-là, La Tête sur
le Bio, à Sainte-Luce, et d'autres entreprises qui sont florissantes. C'est un modèle qui fonctionne bien, mais là on se heurte à
une réalité internationale qui est celle que, pour gagner quelque chose,
il faut laisser aller quelque chose, et le
quelque chose qu'il faut laisser aller puis qu'on a beaucoup de difficultés,
puis qu'on ne fera pas — en tout cas, ce n'est pas l'intérêt des
parlementaires de l'Assemblée nationale — c'est l'industrie laitière et c'est le fromage. Alors, en ce sens-là,
on a une grande confiance dans les 400 fromages d'ici, comme dit souvent
l'annonce qu'on a tous vue à bien des
reprises. Alors, on sait maintenant qu'il y a 400 fromages d'ici, mais c'est
aussi tout un réseau économique qui est fort
dans la ruralité, puis Dieu sait qu'on en a besoin avec les défis qui sont les
nôtres.
Alors, moi, je suis
heureux, comme parlementaire, de contribuer humblement à ce débat avec mes
collègues, avec le gouvernement, et manifestons à nouveau notre intérêt à
soutenir la filière fromagère au Québec. Voilà.
Le Président (M.
St-Denis) : Merci, M. le député. Puis l'histoire dit qu'il y en aurait
plus de 1000, alors, des fromages d'ici.
Une voix :
Il y en a 400.
Le Président (M. St-Denis) : M. le
député de Saint-Jérôme.
Une voix :
Le nôtre est toujours le meilleur, tu sais.
M.
Péladeau : Merci, M. le Président. Donc, évidemment, vous savez, donc,
l'application et puis la rédaction des traités,
fréquemment c'est mis entre les mains
de juristes, et puis, par définition, il y a de la sémantique qui y est
intégrée, et il faut être très attentifs, selon moi. Et c'était également,
aussi, je dirais, la préoccupation du projet de loi n° 59 de faire en
sorte qu'on puisse protéger aussi tout ce qui concerne, tu sais, l'appellation
de produits laitiers ou tout ce qui concerne l'image laitière.
Alors, si
nous discutons de ça aujourd'hui dans le cadre de l'accord de commerce interne,
je crois qu'on doit le faire aussi
avec l'attention ou avec l'anticipation que de telles pratiques ou de telles
interprétations pourraient être données aussi dans un cadre d'un autre
traité; cette fois-ci, international, et de s'assurer que justement nous soyons
attentifs à cette préoccupation, parce que,
comme l'a mentionné mon collègue le député de Matane, c'est une industrie
forte, une industrie dont nous sommes
fiers, parce qu'actuellement, bien que nous ayons parlé de compensations... Et
les compensations, certes, elles
peuvent être monétaires, mais, comme vous le savez, M. le ministre, des fois on
va utiliser des obligations ou des contraintes non tarifaires qui vont
avoir comme impact effectivement de pouvoir venir créer des préjudices à notre
industrie.
Alors, pour
revenir dans le cadre du traité international, de bien s'assurer que ce que
nous avons engagé comme démarche doit
être une démarche qui serait, tu sais, applicable, j'emploierais quasiment un
terme bancaire, pari passu, avec
l'approche que nous aurions également avec les traités internationaux. Alors,
on sait qu'il va y avoir 17 000 tonnes, mais les 17 000 tonnes... Là, peut-être que, tu sais, je déborde un
peu du cadre strict de la discussion, mais est-ce qu'il va s'appliquer
sur les fromages fins? Parce que j'amène le point, compte tenu de l'importance,
des fois, encore une fois, de la sémantique qui est utilisée dans les textes de
loi ou dans les traités, alors que, si c'est les fromages fins, bien c'est 17 000 sur environ 35 000 ou
36 000 tonnes, alors que, si on utilise tous les autres produits,
excusez-moi l'expression, peut-être génériques, là, de fromages, bien ça
serait évidemment un bassin beaucoup plus important, on parle de probablement 250 000 tonnes, là, que ce soit
le cheddar, quand on inclut le cheddar, et puis le mozzarella, j'allais
dire, peut-être un fromage plus industriel.
Donc, dans ce cadre-là, tu sais,
j'aimerais quand même rappeler au ministre cette préoccupation-là qui devrait être la nôtre, comme députés de
l'Assemblée nationale, là, tu sais, protéger, justement, cette industrie, dont
nous sommes, j'en suis convaincu, tous très fiers.
M. Daoust : ...sur ça. D'abord, je
prends bonne note de votre préoccupation, peut-être, d'avoir une signature Québec sur nos produits qui identifie que c'est de
chez nous. Et je peux vous assurer que mon collègue à l'Agriculture il serait responsable de ça. Et, cette signature-là,
on est capables de la mettre. Moi, je trouve qu'il est important aujourd'hui...
parce que, dans l'Accord de commerce, ça marche des deux côtés. Vous savez, on
ne va pas vers de la médiocrité quand on
parle d'alimentation, on va vers de la qualité, normalement. On a quelque chose
qu'on trouve mieux, et tout ça. Alors,
comme on est en avance sur le reste des provinces dans la qualité de nos
fromages, il ne faudrait quand même
pas perdre la possibilité d'exporter dans
d'autres provinces nos fromages, hein, tout
simplement en se mettant en porte-à-faux
sur l'Accord de commerce intérieur, avec lequel, je pense, on est tous
d'accord.
Le
Président (M. St-Denis) :
Merci, M. le ministre. Est-ce
qu'il y aurait d'autres
interventions? Ça va? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'article 2 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Président (M. St-Denis) :
Adopté. Alors, je prendrais en considération l'article 3 du projet de loi. M. le ministre.
M. Daoust : Oui. Alors, simplement,
cet article-là prévoit la date d'entrée en vigueur, ce qui serait le jour de sa sanction, tout simplement. Alors, je pense que,
la journée que... Et on doit vivre à l'intérieur des délais, comme vous
le savez. Alors, quand il sera sanctionné, ça serait sage...
Une voix : ...de préemption?
M. Daoust : Bien, je ne le sais pas.
Ça dépend un peu de...
Une voix : ...le 180 jours,
là, suite à...
M. Daoust : 31 décembre.
Une voix : 31 décembre?
M.
Daoust : Oui, oui. C'est vite, là. Puis on a plein d'autres choses à
faire. Ça fait que c'est pour ça que, si on peut régler ça, je vais être
bien content.
Une voix : O.K. Ça veut
dire : À partir du 1er janvier, là, on est en défaut.
• (12 h 30) •
M.
Daoust : Oui, oui, clairement.
Une voix :
O.K.
M. Daoust :
C'est ça.
Une voix :
Il y a des nuances, en fin de compte, là, mais...
M. Daoust :
Oui, mais, essentiellement, là, si on va à la lettre, là, à la règle, ce serait
ça.
Le
Président (M. St-Denis) : Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Alors, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'article 3 est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Président (M. St-Denis) : Adopté. Merci. Maintenant, nous allons
passer à l'adoption du titre du projet de loi. Donc, est-ce que le titre
du projet de loi est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le Président (M.
St-Denis) : Adopté. Maintenant, je propose que la commission adopte
une motion d'ajustement des références. On
le fait, là, mais on... Donc, est-ce qu'elle est adoptée? C'est systématique,
mais on va le faire quand même. Adopté. Parfait.
Remarques finales
Donc,
nous en sommes maintenant à l'étape des remarques finales. Alors, j'inviterais
M. le député de Johnson, porte-parole
du deuxième groupe d'opposition en matière d'économie, d'innovation et
d'exportations, la parole est à vous.
M.
Lamontagne : Je n'ai pas compris le début de votre...
Le
Président (M. St-Denis) : Nous en sommes maintenant à l'étape des
remarques finales. Alors, la parole est à vous, M. le député Johnson.
M. André Lamontagne
M.
Lamontagne : Bien, les remarques finales, M. le Président, ça va être
très bref, au sens où, depuis le début de
l'étude, du processus, là, pour le projet de loi n° 22, on a manifesté
notre accord de principe, et puis on est bien heureux de voir qu'on place ce litige-là derrière nous. Puis on anticipe
avec curiosité ce qu'on va entendre à propos de l'article 4 le 25 janvier. Et puis, si ça devait nous être défavorable,
bien on anticipe encore avec davantage de curiosité quelles vont être les mesures ou les décisions qu'on
va prendre suite à cette négation-là, là, un peu de notre position par
rapport à l'étiquetage pour ces produits-là. C'est tout, M. le Président.
Le
Président (M. St-Denis) : Merci, M. le député. Alors, je cède
maintenant la parole au député de Saint-Jérôme. La parole est à vous.
M. Pierre Karl Péladeau
M. Péladeau :
Merci, M. le Président. Donc, oui, vous l'avez mentionné aussi, donc, le traité
fonctionne dans les deux sens, mais aussi
pour la protection des intérêts québécois. Et donc je voudrais simplement
mentionner — tout
le monde le sait, mais je pense que c'est utile pour le bénéfice des
procès-verbaux — que
l'accord de commerce international interdit
le protectionnisme commercial, donc une province ne peut pas établir des
obstacles au commerce en adoptant des mesures réglementaires dont on
qualifie qu'il s'agirait de mesures techniques, mais en même temps il existe une exception qui veut qu'une province peut
interdire un produit sur son marché dans un objectif légitime, et on
sait comme objectif légitime la protection
de la santé et la protection du consommateur notamment contre les pratiques
déloyales.
Donc, je le mentionne
parce que je pense qu'évidemment, et on l'a mentionné à propos, donc, du
mécanisme de différends, nous aussi, nous
devrions toujours faire valoir les intérêts qui sont les nôtres et, le cas
échéant, évidemment de ne pas avoir de crainte ou d'inquiétude de
contester des dispositions qui pourraient être prises par d'autres provinces
dans le cadre du marché canadien, qui pourraient porter préjudice aux intérêts
québécois.
Le Président (M.
St-Denis) : Merci, M. le député. Alors, merci. S'il n'y a pas d'autre
intervention, je vais maintenant céder la
parole au ministre pour ses remarques finales. Alors, M. le ministre de
l'Emploi, de l'Innovation et des Exportations, la parole est à vous.
M.
Jacques Daoust
M. Daoust : Alors, écoutez,
simplement, un peu comme mes deux collègues, on convient tous que c'est un geste qui doit être posé. Je retiens que moi aussi,
j'ai hâte, en janvier, de voir quel genre de résultat on aura. Ce sera
un autre dossier, on le gérera de cette façon-là.
Je souscris
aussi au fait qu'il faut protéger nos producteurs et je vais plus loin :
comme je vous le disais tantôt, moi,
je veux en faire la promotion à travers l'accord de commerce interne au Canada.
Le premier ministre m'a confié le mandat
de m'en occuper parce que ma fonction est d'être un peu l'agrégateur de toutes
les spécialités dans le gouvernement,
que ce soit le secteur minier, que ce soit le secteur de l'énergie, que ce
soient l'agriculture, la forêt. On ne pourrait
pas penser, par exemple, qu'on ne mettrait que le ministère de l'Agriculture.
Alors, c'est un mandat qui est large mais qui est celui de protéger les
intérêts du Québec, de défendre les intérêts du Québec à l'intérieur de la
fédération canadienne dans cet accord-là.
Alors, j'ai le mandat qui m'est confié, j'ai l'intention de l'assumer. Et les
provinces ont décidé de reprendre de façon un peu plus agressive la mise
à jour de cet accord de commerce interne là, alors on a une équipe qui est
dédiée à ça, qui connaît ça, et je peux vous assurer qu'on va s'occuper de
l'intérêt des Québécois.
Le
Président (M. St-Denis) : Alors, merci, M. le ministre. Alors, la
commission, ayant accompli son mandat, ajourne ses travaux sine die.
Merci.
(Fin de la séance à 12 h 35)