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(Dix heures treize minutes)
Le Président (M. Bradet): Bienvenue à la commission
de l'économie et du travail. Je déclare donc la séance
ouverte et vous rappelle le mandat de la commission qui est, pour cette
séance, de procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère des Forêts pour les mois
d'août 1992 à septembre 1993.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Bradet
(Charlevoix) remplace M. Audet (Beauce-Nord); Mme Hovington (Matane) remplace
M. Forget (Prévost); M. Gautrin (Verdun) remplace M. Gobé
(LaFontaine); M. Tremblay (Rimouski) remplace M. Joly (Fabre) et Mme Loiselle
(Saint-Henri) remplace M. Lemire (Saint-Maurice).
Réponses déposées
Le Président (M. Bradet): Merci beaucoup. J'aimerais
auparavant déposer les réponses obtenues aux questions prises en
note lors de la séance du 8 septembre 1992. Ces documents ont
été expédiés aux membres les 28 septembre 1992 et
28 mai 1993. Documents déposés.
Comme il a été convenu, il y aura d'abord une
période de discussion générale sur quatre points entre le
député de Laviolette et M. le ministre, et ensuite nous passerons
aux engagements proprement dits.
Discussion générale
M. Jolivet: Je tiens, M. le Président, à vous dire
que j'ai parlé au ministre qu'on agirait comme de coutume. J'ai quatre
points.
Le Président (M. Bradet): Oui, un instant...
M. Jolivet: Le ministre veut savoir les points, je sais, je
comprends, mais c'est nous qui avons la parole ici, pour le moment. Simplement,
je comprends le ministre; il va avoir le droit de répliquer s'il le
veut. Moi, je dois vous dire que d'ici 18 heures l'ensemble des engagements
seront donc adoptés. Qu'on ait décidé lesquels on
choisira... Je pense que c'est important de bien délimiter dès le
départ qu'à 18 heures tout sera... En fait, je ne devrais pas
dire adoptés, parce qu'on n'adopte pas les engagements, mais, vus,
vérifiés.
La deuxième chose, c'est que j'ai quatre sujets desquels je
voudrais discuter ce matinj'en ai fait mention au ministre soit:
les suites des affaires Si-mard et compagnie; le deuxième point,
ça serait les sociétés de conservation; le
troisième point serait le projet du ministre de la création de
2000 emplois; et le quatrième point serait La Rédemption. Alors,
c'est les quatre points que je voudrais toucher avant qu'on débute les
engagements financiers, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre des
Forêts.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Merci, M. le
Président. Je suis bien heureux d'entendre le député de
Laviolette disant que les crédits seront tous vus d'ici 18 heures, parce
que c'est important de le faire. Je veux bien croire que... Moi, je n'ai pas de
problème à ce qu'il parle de ce qu'il voudra toute la
journée, toute la journée s'il le veut. Quant à moi, j'en
donnerais peut-être plus, de renseignements, que l'accès à
l'information nous demande de donner ou nous guide parce que tout est bien
clair, tout est bien transparent.
Avant de commencer, M. le Président, j'aimerais souligner que
dans le cas de certains engagements dits «subventions pour des travaux de
voirie forestière suite aux incendies de 1991 sur la Côte-Nord et
au Lac-Saint-Jean», c'est des subventions qui ont été
refusées par les bénéficiaires de CAAF en raison des
discussions que nous avons avec le gouvernement américain sur les droits
compensateurs. Pour éviter des problèmes, des troubles à
toute l'industrie forestière, ces compagnies nous ont remis les
chèques pour éviter d'avoir une subvention et être
jugées compensables, disons, pour des droits. Les engagements, M. le
Président, sont de janvier 1993, de février 1993 et, s'il vous
plaît, j'aimerais que ça soit noté parce que ça nous
aiderait dans notre cause lorsqu'on certifie que des entreprises du
Québec n'ont pas été subventionnées par les
Américains... Pas par les Américains, n'ont pas été
subventionnées par le ministère pour empêcher que les
Américains nous imposent des droits compensateurs sur ces
produits-là. Les compagnies en question nous ont remis les
chèques, les sommes d'argent qui ont été
versées.
C'est important de le souligner, M. le Président, parce
qu'actuellement on certifie, compagnie par compagnie auprès de
Washington, sur les questions de subventions, de subsides, pour éviter
que ce soit une concurrence déloyale, selon les Américains. Et je
suis content, encore une fois, d'entendre dire que les compagnies en question
sont: Donohue Saint-Félicien, Scierie des Outardes, Domtar et Compagnie
de papier Québec et Ontario ltée.
Encore une fois, si on passe à travers tous les crédits
d'un an, les engagements d'un an, moi, M. le Président, je n'ai pas
d'objection que le député de Laviolette dise tout ce qu'il a
à dire, pose toutes les
questions qu'il voudra poser sur tous les sujets qu'il pourra
imaginer.
Le Président (M. Bradet): Merci, M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pas de
problème. Le Président (M. Bradet): M. le
député.
M. Jolivet: M. le Président, le ministre a fait mention
des décisions dans les documents qu'il nous a lus. Est-ce qu'il va les
déposer pour qu'on les ait consignés au procès-verbal? Ce
que vous disiez, les remises de chèques des entreprises.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire que je peux donner le résumé, une feuille
de résumé.
M. Jolivet: Oui, oui, c'est ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais je ne vous
donnerai pas les chèques!
M. Jolivet: Non, non. Je n'ai pas besoin des chèques.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, je peux le
déposer, ça, M. le Président, avec plaisir. Les montants,
c'est: Donohue Saint-Félicien, 75 702 $; Scierie des Outardes, 44 500 $.
Ça c'est l'exercice 1991-1992. Et 1992-1993: Donohue
Saint-Félicien: 224 497 $; produits forestiers Domtar, 15 000 $;
Compagnie de papier Québec et Ontario, 758 361 $.
M. Jolivet: Maintenant, pendant qu'on est à cette
étape-là, M. le Président, des documents, il y avait une
demande qu'on avait faite sur Lignarex. Je n'ai pas eu de réponse
à la demande sur Lignarex. J'aimerais qu'on revérifie le
procès-verbal des crédits budgétaires, puis...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah, bien, si vous
n'avez pas eu de réponse sur cette question-là, je m'en excuse;
j'en prends note, M. le Président, puis on la transmettra
rapidement.
M. Jolivet: O.K.
Le Président (M. Bradet): D'accord, M. le ministre.
Augmentations de salaire et indemnités de
départ
M. Jolivet: Alors, M. le Président, tel qu'entendu, donc,
je vais commencer par la question des augmentations de salaire, puisque le
ministre responsable du Conseil du trésor nous a dit de poser les
questions au ministre concerné. Alors, je vais le faire, dans la mesure
où le ministre qui veut la transparence nous donnera tous les
renseignements pertinents nous permettant de nous faire une idée. (10 h
20)
À prime abord, je dois commencer par dire que je n'en ai jamais
eu sur la question du principe de la prime de séparation. Je pense qu'il
faut être bien clair au départ, ce n'est pas de ça qu'on a
parlé jusqu'à maintenant. La prime de séparation, elle
était prévue, si on se souvient comment ça fonctionnait
dans le passé. Nous avions des engagés de ministre qui, une fois
un temps passé au ministère, avaient, dans les années
précédentes 1976 et 1980, dans ce coin-là la
possibilité d'entrer dans la fonction publique. J'ai même eu,
alors que j'étais ministre délégué aux
Forêts, quelqu'un qui avait travaillé pour le cabinet du
député et ministre Toupin, de Cap-de-la-Madeleine, qui avait
travaillé au cabinet des Forêts, ensuite, et qui était un
de ceux qui étaient responsables de la tournée que j'avais faite
sur le livre blanc. C'était la normalité des choses à
l'époque.
Quand le Parti québécois a décidé
d'arrêter cette formule, qui permettait, dans certains cas, à des
gens de passer à l'intérieur de la fonction publique sans avoir
à subir aucun des tests disponibles pour tous les autres qui voulaient
entrer dans la fonction publique, il y a eu un transfert pour des gens qui
décidaient d'aider la société par l'intermédiaire
d'un cabinet de ministre... de pouvoir avoir une prime de séparation.
Donc, le principe de la prime de séparation, que ce soit au niveau des
députés qui quittent parce qu'ils ont perdu ou qui s'en vont, que
ce soit les employés des cabinets des ministres qui avaient cette
possibilité-là, je n'en discute point. Même qu'il y a des
gens qui ont été dans un cabinet, qui sont allés dans la
fonction publique le temps où le Parti libéral était dans
l'Opposition et qui sont revenus ensuite comme employés de cabinet. Il y
a des cas comme ceux-là, que vous connaissez très bien, et qui,
après ça, ont été nommés sous-ministres, ces
choses-là, c'est la suite logique de ce qui existait dans le
passé.
Maintenant, ce n'est plus ça. Comme ce n'est plus ça, il y
a des questions qu'il faut se poser au sujet de MM. Simard, Bazin, Boulay,
D'Amours et compagnie, ainsi que Dupuis, qui a été très
peu longtemps au cabinet du ministre mais qui est passé, lui aussi,
comme Simard et Bazin, à REXFOR.
La question est la suivante: Dans un contexte où le Conseil du
trésor détermine des normes d'augmentation de salaire, quelles
sont les raisons qui amènent le ministre à donner des
augmentations de salaire qui dépassent de beaucoup et, dans certains
cas, sans augmentation de la tâche, ce qui est donné ailleurs? Je
me fie sur des documents qui ont fait l'objet de paroles de M. Jean D'Amours,
du cabinet en région, l'attaché politique en région qui
disait: Les attachés politiques du cabinet du ministère des
Forêts gagnaient bien en deçà de ce qui se versait dans
tous les autres cabinets des différents ministères. M.
Côté, Albert Côté, s'est assuré que le tout
soit corrigé à compter du 1er avril 1982 afin de nous ramener au
même salaire que les autres attachés
politiques, ce qui n'était, en fait, qu'une simple question de
justice. Mon salaire est alors passé d'un peu plus de 31 000 $ à
41 567 $, mais on parle toujours de réajustement. Et là il parle,
pour 1993, comme ayant eu une augmentation de 1 %, ce qui est plus raisonnable
compte tenu de la conjoncture économique. C'est l'attaché
politique du ministre lui-même qui nous indique ça.
Alors, dans les cas qui nous préoccupent, il y a eu des
augmentations de salaire qui, elles... Et c'est là que la prime de
séparation vient en question. Comment se fait-il qu'on augmente les
salaires des personnes de 10 %, 12 %, 13 %, 15 % dans l'année qui
précède le jour où elles vont quitter, ce qui a des effets
sur la prime de séparation et qui amène, à ce
moment-là, la personne à avoir une meilleure prime de
séparation, son salaire étant le dernier acceptable pour calculer
la prime de séparation, et l'obtient? C'est de ça qu'on veut
parler.
La preuve en est que le rapport qui a été demandé
par le cabinet du premier ministre à M. Benoît Morin, qui est le
grand responsable de l'État à ce niveau administratif, nous
indique que, oui, ce n'est pas correct, il doit rembourser.
Je vais plus loin parce que, à l'époque, on a
demandé au ministre des renseignements et le ministre m'a
répondu, dans une lettre du 17 août dernier, en me donnant force
détails, tout le dossier de M. Mario Simard, m'indiquant le montant de
son indemnité ainsi que d'autres compensations, lesquelles sont
marquées: jours de maladie, 45 jours à 50 %, et, jours de
vacances, 145 jours 4 h 40 min, indiquant 50 000 $ pour des jours de vacances.
On a su, en cours de route, que les jours de vacances avaient été
plutôt du temps supplémentaire effectué par l'individu,
à tel point que M. Morin indique qu'il doit rembourser.
Dans le cas des deux autres auxquels on a demandé des
renseignements, qui étaient M. Bazin et M. Dupuis, la réponse que
nous avons reçue d'abord, le 10 septembre, ça a été
de dire: Écoutez, on va essayer de regarder ce qu'on peut vous donner
comme réponse, mais, si ça ne marche pas, vous irez à
l'accès à l'information en vertu de l'article 46 de la loi sur
l'accès aux documents des organismes.
Et voilà que des questions se posent dans le cas de M. Bazin et
même chose dans le cas de M. Dupuis. On nous refuse les mêmes
indications que le ministre nous a données en termes de compensation de
jours de maladie ou de jours de vacances, dans le cas de M. Bazin et de M.
Dupuis. Dans le contexte de la transparence, j'aimerais savoir de la part du
ministre: Est-ce que M. Bazin et M. Dupuis, dans le montant d'argent qu'ils ont
reçu en plus de la prime de séparation, ont reçu aussi des
compensations pour jours de maladie et jours de vacances non prises? J'aimerais
connaître cette première chose et je verrai, après
ça, en termes de discussion. Le reste, c'est des questions que j'aurais
à poser au ministre. J'aimerais savoir ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, je n'ai pas de réponse à donner sur le cas de
M. Bazin et de M. Dupuis.
M. Jolivet: Quelles sont les raisons pour lesquelles le ministre
refuse de donner des réponses?
Le Président (M. Bradet): M. le député, je
voudrais juste vous faire part que je viens de retrouver dans nos règles
de fonctionnement qui concernent la vérification des engagements
financiers, à l'article 18, paragraphe 5°, qu'il est bien
indiqué: «Ne font cependant l'objet d'aucune vérification
en commission permanente: les dépenses se rapportant à la
nomination, à la rémunération, à la permutation et
à la mise à la retraite des fonctionnaires et employés du
gouvernement.» Je voudrais vous faire part que ça ne...
M. Jolivet: Je comprends ce que vous dites là...
Le Président (M. Bradet): D'après ce qu'on dit dans
nos règles.
M. Jolivet: ...mais le ministre a accepté de
répondre à mes questions. Il savait dans quoi je
m'embarquais.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président... Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...j'ai
accepté que le député de Laviolette dise ce qu'il a
à dire puis qu'il pose des questions, mais je n'ai pas dit que je
répondrais à toutes ses questions.
M. Jolivet: Non, non, je le sais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas
ça que j'ai dit.
M. Jolivet: ...mais, moi, j'ai le droit de poser la question.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Jolivet: Si je n'ai pas de réponse, j'agirai en
conséquence.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous dis que je
n'ai pas de réponse à vous donner là-dessus parce que
ça a été demandé et on a répondu. Et puis on
me dit, moi, d'être prudent parce que la loi de l'accès à
l'information protège toutes les personnes. J'ai dit au début
que, quant à moi-même, j'en donnerais beaucoup plus
d'informations, sauf que je ne veux causer de préjudice à
personne, ni à ceux qui sont visés et ni à ceux qui
visent.
M. Jolivet: Est-ce que je dois comprendre que...
Le Président (M. Bradet): D'accord, M. le ministre.
M. Jolivet: ...vous avez eu la permission de M. Mario Simard pour
me donner les indications que vous m'avez données dans la lettre du 17
août?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, parce que,
dans le temps, je pensais que je pouvais les donner librement, puis je l'ai
toutes données, les informations.
M. Jolivet: Ça veut dire que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais, depuis ce
temps-là, les avocats m'ont avisé de faire attention à
ça. Je fais attention puis je ne réponds pas là-dessus,
c'est tout.
M. Jolivet: Alors, je vais vous poser la question: Est-ce que,
avec la permission des individus maintenant, vous seriez prêt à
nous accorder les indications dans le cas de M. Bazin et de M. Dupuis, puisque
REXFOR nous donne les informations...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Demandez-leur...
M. Jolivet: ...dans le cas de M. Bazin?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Demandez-leur
directement.
M. Jolivet: Mais je ne parle pas... C'est vous, c'est votre
cabinet. Ce n'est pas dans REXFOR que je parle de Dupuis, c'est vous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais non. M. Bazin
ne travaille pas chez moi.
M. Jolivet: Non, non, mais je pose la question...
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. Dupuis ne
travaille pas chez moi.
M. Jolivet: ...au moment où il travaillait chez vous. Au
moment où il travaillait chez vous, vous en aviez la
responsabilité. Vous me dites que vous me refusez les
réponses.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Jolivet: Je vous pose la question: Mais, si vous demandiez aux
individus la permission de le donner, est-ce que vous le donneriez?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous le
donnerais directement, M. le Président.
M. Jolivet: Non, mais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Voyons donc!
M. Jolivet: La loi d'accès permet de demander à des
individus s'ils acceptent que des informations soient données. Je vous
pose la question: Est-ce que vous avez l'intention de demander...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, non, M.
le Président, je ne ferai pas les commissions du député de
Laviolette, là. S'il veut le demander aux individus en question et
qu'ils veulent donner les informations, qu'il les demande, je n'ai pas de
problème.
M. Jolivet: Question. D'abord, le ministre doit au moins me
répondre à cette partie-là, c'est sa
responsabilité. Dans les compensations qui sont versées à
M. Mario Simard, de l'ordre de 50 000 $, concernant les jours de vacances,
est-ce que le ministre peut m'indi-quer qui a signé le papier permettant
à M. Mario Simard de recevoir une prime de séparation d'abord,
pour douze mois, plus les jours de maladie qui sont prévus par
règlement et les jours de vacances, pour un total de 150 000 $? Qui a
signé pour que M. Simard reçoive un chèque de 150 000
$?
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, quand j'ai transmis les informations au député
de Laviolette, que j'ai signées moi-même puis je tenais
à signer moi-même j'ai transmis également la lettre
qui était adressée à M. Rodrique Desmeules, lui demandant
d'avoir l'obligeance de faire le nécessaire afin que M. Simard obtienne
les indemnités auxquelles il a droit, et ce, en conformité de la
directive 483 du Conseil du trésor. Et je continue: M. Simard
bénéficiera également de l'indemnité de
départ prévue à l'article 15 de cette directive. (10 h
30)
Et je dois ajouter, M. le Président, que la décision du
Parti québécois, en 1983, de faire en sorte que les
attachés politiques ne deviennent pas automatiquement des fonctionnaires
ayant la sécurité d'emploi à vie, ça a
été une bonne décision de la part du Parti
québécois, en 1983. Ça a été une bonne
décision. Évidemment, c'était moins visible de voir les
gens intégrer la fonction publique. Ça paraissait moins. La
façon de le faire aujourd'hui, c'est plus visible et ça suscite
beaucoup de questions. Mais, moi, j'ai remis cette lettre-là à M.
Desmeules le 8 mars 1993 et, la balance, ça ne me regarde pas, c'est
l'administration qui a réglé ça entre l'employé et
l'administration, la directive du Trésor. C'est tout. La balance, je ne
le sais pas, ce qui...
M. Jolivet: Donc, les jours de vacances...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne suis jamais
intervenu pour personne, sauf que de leur remettre une lettre semblable.
M. Jolivet: Alors...
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'aucune
façon, d'aucune façon avec l'administration, puis M. Desmeules
peut vous le confirmer, et ceux qui étaient là avant, aussi,
peuvent vous le confirmer.
M. Jolivet: M. le Président, M. Simard a reçu et on
lui demande de rembourser des jours de vacances. On a appris, en cours de
route, que les jours de vacances n'étaient pas des jours de vacances.
C'était du temps supplémentaire non payé qu'il n'avait pas
le droit de recevoir. Il y a donc quelqu'un qui a signé pour que M.
Simard reçoive des jours de vacances auxquels il n'avait pas droit.
Est-ce que le ministre ne considère pas que c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas
moi.
M. Jolivet: La question n'avait pas été
posée. Ce monsieur-là aurait 50 000 $ dans les poches de
façon frauduleuse. Est-ce que le ministre peut au moins concevoir qu'il
y a eu une fraude quelque part? Il n'a pas le droit de l'avoir en vertu des
règlements. Il n'y a aucun temps supplémentaire qui est
payé à des attachés politiques ou à des chefs de
cabinet. Ce monsieur-là reçoit 145 jours de vacances payés
pour des vacances qu'il n'aurait pas prises, puis, quand je prends sept
années au service du ministre, considérant à peu
près un mois par année, ça fait à peu près
ça, là, 145 jours. Ça fait à peu près sept
mois de vacances. Est-ce que le ministre... vous ne pouvez pas me dire au moins
qu'il considère qu'on a frauduleusement donné 50 000 $ et,
n'eût été des questions du député de
Laviolette, on aurait entre les mains 50 000 $ frauduleux?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, M. le
Président...
M. Jolivet: Non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...je ne suis pas
prêt à porter des accusations. Je ne suis pas prêt à
porter des accusations semblables, n'importe comment, sans connaître...
Sauf que, si on veut parler du cas de M. Simard, je pense, M. le
Président, qu'il est temps que M. Desmeules, sous-ministre responsable
de l'administration, fasse le point sur ce dossier-là, puis ça
devrait clore la discussion.
M. Jolivet: Allez-y.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Oui, M. Desmeules.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui. Rodrigue Desmeules, sous-ministre
adjoint à l'administration.
Alors, bien sûr, le 8 mars, M. Côté a transmis
à l'administration et à son représentant comme directeur
général à l'administration une demande de verser à
M. Simard, suite à son départ, les indemnités auxquelles
il avait droit, et ce, conformément à l'ensemble des directives
qui régissent les conditions de travail des membres des cabinets
ministériels et plus particulièrement, évidemment, la
directive 4-83.
Alors, lorsque M. le député demande qui a signé
pour que M. Simard bénéficie d'un montant d'indemnités
totalisant une somme incluant diverses compensations, bien sûr, les
données qui ont été utilisées pour établir
les montants à être versés sont les données qui
étaient enregistrées au système d'assiduité du
ministère. Et c'est évident que les montants qui ont
été établis ont été établis en regard
du registre d'assiduité que tous les employés de la fonction
publique doivent compléter, membres des cabinets ministériels
comme fonctionnaires permanents, occasionnels et temporaires. Et, donc, le
montant a été établi à partir des données
enregistrées. Il y a donc eu des déclarations de vacances par M.
Simard au système d'assiduité.
Mais c'est évident que le système démontrait, donc,
une banque en solde d'un total de x jours, puisque les membres des cabinets
ministériels comme les fonctionnaires peuvent accumuler 20 jours de
vacances par année à l'emploi. M. Simard avait été
à l'emploi du cabinet sept ou huit ans, donc, avait en banque un solde
de jours. Il faut bien comprendre que tous les employés, même s'il
n'utilisent pas leurs vacances dans l'année, doivent faire une demande
de report de vacances, c'est-à-dire les vacances non prises dans une
année, pour qu'elles soient enregistrées toujours en solde dans
leur registre d'assiduité, elles doivent donc être
reportées. Il faut donc qu'il y ait une autorisation de report. Il faut
donc que l'employé signale qu'il n'a pas utilisé tant de jours de
vacances, faisant en sorte que ces jours-là, non pris, s'accumulent. Et
c'est bien sûr que le système démontrait quand même
un nombre de jours faisant en sorte que le montant qui a été
versé a été calculé en regard du nombre de jours
qu'il avait en banque.
M. Jolivet: Ça veut dire...
Le Président (M. Bradet): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Avant d'aller plus loin, ça veut dire que M.
Simard aurait, d'année en année, pendant les huit ans, sept ou
huit ans, fait une demande de report de ses congés, qui devaient
être pris et qui n'ont pas été pris, et quelqu'un a
signé comme supérieur. Qui était le supérieur qui a
signé ses reports de vacances? Il faut qu'il y ait quelqu'un qui signe
ça; à part M. Simard, il faut que ce soit contresigné.
Le Président (M. Bradet): M. Desmeules.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui. Moi, ce que je
vous dis, je vous dis que le registre d'assiduité avait
enregistré des jours de vacances reportés, que les reports de
vacances pour l'ensemble des employés du cabinet, lorsque c'était
le cas, étaient signés par le gestionnaire du cabinet qui
était le chef de cabinet et que, donc, le système
enregistrait...
M. Jolivet: Mais c'est lui qui est chef de cabinet.
M. Desmeules (Rodrigue): ...les jours de vacances pris ou non
pris, ou reportés...
M. Jolivet: C'est lui qui signe ses affaires?
M. Desmeules (Rodrigue): ...par la signature du chef de
cabinet.
M. Jolivet: C'est lui qui est chef de cabinet, là.
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà. Actuellement. ..
M. Jolivet: II signait ses affaires.
Le Président (M. Bradet): M. le député, s'il
vous plaît.
M. Desmeules (Rodrigue): ...en regard de la réclamation au
niveau des jours de vacances...
M. Jolivet: Non, mais c'est important.
M. Desmeules (Rodrigue): ...comme M. le ministre nous l'a
demandé, le 28 septembre, nous avons adressé les demandes de
réclamations à M. Simard. Le dossier est toujours en discussion
avec M. Simard, depuis le 28 septembre. On a eu des discussions par
écrit avec M. Simard. Évidemment, les jours de vacances non pris
doivent être identifiés si M. Simard reconnaît qu'il a
effectivement pris des vacances.
M. Jolivet: Oui, mais c'est lui qui est le chef de cabinet, qui
doit signer son propre report, si je comprends bien? Il n'y a personne qui
surveille le chef de cabinet? C'est ça que vous êtes en train de
me dire? Ça n'a pas de bon sens.
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà. Mais, évidemment,
nous avons transmis le dossier aux services juridiques du ministère,
puisque M. Simard a transmis également, lui, l'ensemble de son dossier
à son procureur. Et par le fait même...
M. Jolivet: Parce que, vous savez, ça devient...
M. Desmeules (Rodrigue): ...donc, nous avons transmis l'ensemble
du dossier de la réclamation à nos services juridiques. Donc, le
dossier, actuellement, est en discussion entre les services juridiques
présents, soit le procureur de M. Simard et les services juridiques du
ministère. Et actuellement, donc, il est difficile pour nous de donner
des informations, en regard toujours de la loi sur l'accès à
l'information, M. Simard ayant un procureur au dossier maintenant pour
l'éclairage de l'interprétation de la directive 4-83. Alors, tout
cela est en discussion.
M. Jolivet: M. Desmeules, puisque c'est vous qui avez à me
répondre, le ministre vous a donné la permission de me
répondre, je vous pose la question suivante: Dans tout le cabinet, de
quelle façon puis-je savoir maintenant si c'est lui qui a signé
ses propres reports, si je comprends bien, à moins qu'il y ait quelqu'un
d'autre qu'on ne veut pas me donner... Mais, s'il a signé ses propres
reports, il en a signé d'autres aussi, hein, d'autres employés.
Comment pourrais-je savoir si d'autres n'ont pas profité de sa largesse
pour des congés qu'ils ont pris et qu'ils ont indiqué ne pas
avoir pris? C'est parce que ça n'a pas de bon sens, là. Ça
n'a pas de bon sens qu'un gars qui est chef de cabinet ne fasse pas confiance
à ses subalternes dans le temps qu'il est en vacances. Ce que je crois
comprendre, c'est qu'il n'en a pas pris, de vacances, puis, s'il n'en a pas
pris, de vacances, c'est parce qu'il ne faisait pas confiance à ses
subalternes pour le remplacer pendant le mois où il devait prendre ses
vacances. Il y a quelque chose qui ne va pas, certain, là. Puis,
là, vous êtes en train de me dire qu'en plus ce n'est même
pas réglé, il n'y a même pas une cent de retournée
encore, malgré le rapport de M. Benoît Morin.
M. Desmeules (Rodrigue): Moi, je vous dis que le dossier,
actuellement, est entre les mains de nos services juridiques. Donc, le
ministère exerce toujours une réclamation, mais, pour
établir un montant précis de réclamation, il faut donc
avoir des informations ou des précisions de la part de M. Simard,
évidemment, quant au solde de banque de vacances, de jours de vacances
en banque. Le tout est entre les mains de nos services juridiques qui discutent
avec le procureur de M. Simard et toujours en regard de la directive 4-83, tout
simplement.
M. Jolivet: Écoutez. Parce que, en vertu de l'article 18
des directives, on dit que personne, au niveau des... «Aucune
rémunération n'est versée à un directeur de cabinet
ou à un attaché politique pour du travail effectué en
temps supplémentaire.» Puis, là, on apprend, par M.
Benoît Morin, que ce serait du temps supplémentaire qu'il se
serait chargé lui-même. Hein, il aurait marqué ça.
Alors, il y a quelque chose qui est devant, à mon avis, une question de
fraude. Il y a quelqu'un qui a fraudé puis, espérant que personne
ne pose la question, il l'aurait dans les poches. Alors, moi, je me pose de
sérieuses questions sur l'ensemble de tout le cabinet maintenant, du
début de 1985 à aujourd'hui. Qui
a la responsabilité de surveiller si les gens ont vraiment pris
leurs vacances et que ce n'est pas par une porte à côté
qu'ils vont chercher de l'argent qui appartient à l'ensemble de la
population du Québec? Moi, je ne comprends rien, là.
M. Desmeules (Rodrigue): Bon. Moi, je dois vous
répéter que la directive...
Le Président (M. Bradet): M. Desmeules.
M. Desmeules (Rodrigue): ...la directive 4-83 régissant
les conditions de travail des membres des cabinets, évidemment, a
à être appliquée par l'administration du ministère,
bien sûr, comme dans l'ensemble des autres ministères, quant
à la lettre, bien sûr, de la directive. Un article de directive,
évidemment, prête toujours à interprétation, selon
la lecture qu'on en fait l'esprit qu'il peut y avoir dans l'application, dans
l'interprétation, donc une application différente.
M. Jolivet: Alors, dans ce contexte-là, la question...
M. Desmeules (Rodrigue): Alors, c'est évidemment, bien
sûr, ce pourquoi les services juridiques du ministère et le
procureur que M. Simard a choisi sont en discussion pour, bien sûr,
apporter une interprétation finale de la directive 4-83... (10 h 40)
M. Jolivet: Et c'est pour ça...
M. Desmeules (Rodrigue): ...en ce qui a trait à l'article
15.
M. Jolivet: Et c'est pour ça que Mme Sylvie Godin dit
qu'elle a une bonne cause entre les mains, en parlant du cabinet du premier
ministre, sur le cabinet du ministre des Forêts? C'est ce qu'elle a dit.
Moi, la question que je vais poser au ministre, à ce moment-là:
Est-ce qu'il est, dans sa transparence dont il me faisait mention tout à
l'heure, capable de nous déposer, à la commission ou à
l'Assemblée, peu importe où, le rapport de M. Benoît Morin?
Ça va peut-être nous indiquer des choses.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Jolivet: Le rapport de M. Benoît Morin, vous êtes
capable de nous le déposer. On va l'avoir entre les mains et on va
pouvoir regarder s'il y a quelque chose qui ne va pas. Parce qu'il parle
d'interprétation, puis lui ne semble pas en avoir,
d'interprétation, en tout cas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, si je me souviens bien, M. Morin m'a écrit le 11
septembre, vendredi c'était un vendredi, je ne le sais pas, le
vendredi et, le lundi, je demandais à l'administration de donner
suite à la lettre que M. Morin m'écrivait suite à sa
vérification. Je n'ai pas eu le rapport de vérification comme
tel. J'ai seulement eu une lettre disant de réclamer, et c'est ce que
nous avons fait. Dès le 13 septembre, j'ai demandé à
l'administration de faire le nécessaire et, le 28, on a adressé,
l'administration, encore, a adressé à M. Simard les
réclamations indiquées par M. Morin. C'est tout. Je n'ai pas
d'autres choses.
M. Jolivet: Oui, sauf que M. Morin a déposé un
rapport quelque part. Est-ce qu'on peut en avoir une copie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Moi, M. le
Président, je ne l'ai pas, ce rapport de M. Morin. Je ne l'ai jamais
eu.
M. Jolivet: Mais si vous le demandiez et le transmettiez? Ce
serait possible, vous êtes membre du Conseil des ministres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne le
demanderai pas non plus. J'ai pris sa lettre. Sa lettre et son résultat,
ça me suffit.
M. Jolivet: Avant d'aller plus loin au niveau des autres pour
savoir les augmentations de salaire, j'aurais une question au ministre, parce
qu'il est membre du Conseil des ministres. Certaines informations nous
indiquent que M. Simard, qui est actuellement à l'emploi de REXFOR,
aurait eu des offres pour, comme on dit, débarrasser le plancher, pour
qu'on nettoie le plancher, comme étant une possibilité d'aller
travailler comme employé à la Délégation du
Québec à Paris. Est-ce que vous êtes au courant de
ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça, M. le
Président, c'est du «mémérage». Je n'ai jamais
entendu parler de ça.
M. Jolivet: O.K. On vérifiera plus avant. Des
renseignements qu'on nous a donnés semblent être
intéressants.
Maintenant, M. le Président, le ministre nous a fait mention de
lettres qu'il a reçues de M. Benoît Morin. C'est des choses qu'il
pourrait nous déposer, j'espère?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, M. le
Président. Évidemment, avec la permission de M. Morin, je le
ferai, mais je n'ai pas encore eu cette permission-là.
M. Jolivet: Vous allez lui demander la permission pour nous les
déposer, quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, oui, je lui
demanderai. Je n'ai pas de problème.
M. Jolivet: Dans le cas des augmentations de salaire maintenant,
quelles sont les raisons pour lesquelles les augmentations de salaire des gens
dont je faisais mention, M. Simard, votre attaché de presse qui est un
des mieux rémunérés, semblerait-il, M. Boulay, ainsi que
votre responsable dans la région, M. d'Amour, qui ont eu des
augmentations... Quelles sont les raisons pour lesquelles les augmentations ont
été données?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bon. Il y a eu,
disons, des modifications de tâches au cabinet. Il y a eu
également une diminution du nombre d'employés. Évidemment,
la tâche des employés qui ont quitté a été
partagée par les autres. Actuellement, au cabinet, j'ai, à
Québec, deux, trois employés de moins que du temps de M. Simard,
et, à Rivière-du-Loup, dans mon bureau de comté, j'ai deux
employés plutôt que trois que j'avais normalement.
M. le Président, j'ai respecté la masse salariale du
cabinet et j'ai fait plus que ça, M. le Président. En 1990-1991,
j'ai périmé 28 000$; en 1991-1992, j'ai périmé,
c'est-à-dire de l'argent que je n'ai pas utilisé, que j'ai
retourné au Trésor, 63 000 $; et, en 1992-1993, 30 000 $. Qui
plus est, M. le Président, sur mon budget discrétionnaire
je n'aime pas ça le dire trop fort, par exemplej'ai
périmé, en 1991-1992, 42 000$ et, en 1992-1993, 33 000 $, et j'ai
l'intention d'en périmer autant cette année et de respecter la
masse salariale que j'ai toujours respectée. Je n'ai jamais
demandé d'argent supplémentaire pour donner des augmentations de
salaire qui ont été faites en deçà des maximums
prévus par le Conseil du trésor, la directive du Conseil du
trésor, pour tout le monde. Pour tout le monde! Quand il y a eu
augmentation, il y a eu des ajustements qui ont été faits.
Ça a été fait avec un esprit de saine gestion de l'argent
du public. Et, là-dessus, je n'ai aucun problème, M. le
Président, à vous donner les chiffres périmés que
je vous ai donnés tout à l'heure.
M. Jolivet: Moi, je ne suis...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et j'aime mieux
avoir dans le cabinet...
M. Jolivet: En tout cas, il peut bien donner la réponse
qu'il veut.
Le Président (M. Bradet): M. le député de
Laviolette, s'il vous plaît.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'aime mieux avoir
dans le cabinet deux personnes...
M. Jolivet: Écoutez, ce n'est pas la question que j'ai
posée.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'aime mieux avoir
dans le cabinet, M. le Président, deux personnes qui travaillent, qui
sont heureuses, qui donnent un bon service à la clientèle, que
d'en avoir trois qui sont moins heureuses, puis ça coûte moins
cher. Et, au cabinet de Québec, j'aime mieux en avoir huit que 12, pour
les mêmes raisons.
M. Jolivet: Quelles sont les qualifications pour que M. Boulay
devienne responsable de la forêt privée, qui diminue de plus en
plus? C'est ça, sa tâche additionnelle, à M. Boulay?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'étaient
quoi vos qualifications avant d'être ministre
délégué aux Forêts, M. le député?
M. Jolivet: Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
même chose.
M. Jolivet: Qu'est-ce que vous dites?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'étaient
quoi vos qualifications pour devenir ministre délégué aux
Forêts? C'est ça. M. Boulay, il a 25 ans d'expérience dans
le domaine.
M. Jolivet: Dans le domaine de quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça fait
quelques années qu'il voit, au cabinet, les discussions...
M. Jolivet: Pas 25 ans dans ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...alentour de la
forêt privée. Ça fait quatre ans qu'il voit à
ça. Puis on lui a ajouté cette tâche-là. C'est tout.
Mais, les qualifications, il l'a appris sur le tas, là.
M. Jolivet: O.K. C'est pour ça que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comme vous, quand
vous êtes...
M. Jolivet: Ah non! ça...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comme vous, quand
vous êtes devenu ministre délégué aux
Forêts.
M. Jolivet: M. le ministre, vous faites une grosse et
grossière erreur quand vous parlez de cette façon-là parce
que vous savez très bien qu'en termes de responsabilités comme
ministre nous avons autour de nous une équipe
sous-ministérielle...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: ...des gens qui ont les qualifications
nécessaires, permettant à ce moment-là au ministre de
prendre les meilleures décisions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: Mais ce que je vous pose comme question, c'est que
votre attaché de presse est devenu responsable des forêts
privées alors que le budget des forêts privées, au niveau
des tendances actuelles, a plus tendance à diminuer qu'à
augmenter. Malgré ce que vous allez me dire, que depuis 1985, parce que
c'était normal, il y avait quelque chose qu'il n'y avait pas à
l'époque... Même dans les années quatre-vingt, même
dans les années soixante-dix, la forêt privée
n'était pas considérée comme elle l'est actuellement.
Mais, malgré tout ça, il y a des diminutions de budget. On le
verra tout à l'heure dans d'autres questions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais les masses
salariales, M. le Président, ont toujours été
respectées et, je vous le dis, j'ai périmé au-delà
de 300 000 $ depuis trois ans en gérant bien les fonds publics qui me
sont alloués au cabinet, au discrétionnaire.
Sociétés de conservation
M. Jolivet: M. le Président, je vais passer à
l'autre dossier qui est celui des sociétés de conservation.
M. le Président, on se souvient qu'il y a eu des décisions
qui ont été prises. Alors, j'aimerais savoir de la part du
ministre... les questions préliminaires suivantes. Le ministère
des Forêts, dans sa responsabilité sur l'ensemble des forêts
québécoises, a, par l'intermédiaire de la
société prévue par la loi, maintenant, de conservation,
qui a été remaniée, comme on le sait, une
responsabilité de s'assurer que les deniers publics soient bien
utilisés. Dans ce contexte-là, le ministre nomme au conseil
d'administration national et dans les régions des représentants
du ministère, au même titre que les industriels en ont selon les
formules de représentation qui sont prévues. Alors, il y a eu des
demandes de soumissions qui ont été faites, avec des
critères j'ai l'ensemble des documents qui me le permettent...
pour les avions. Il y a aussi les hélicos. C'est à la mode
dans ce temps-ci les hélicoptères, les hélicos.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
à la mode.
M. Jolivet: Alors, c'est pour vous dire qu'il y a un
comité qui a travaillé sur toute la question de
l'aéroporté. Il y a des gens, ce qu'ils appellent le
comité d'aviation, qui ont présenté de la documentation et
qui ont permis à des gens de se faire une idée. Ça adonne
qu'il y a des gens qui sont plus connaissants que le ministre et moi-même
sur ce que c'est un hélicoptère et comment on doit l'utiliser.
À partir de ça, le groupe d'aviation qui regroupe des personnes
qui proviennent des sociétés et des régions, et autres
à l'époque, il y avait Luc Palmer, Turcotte; je ne les
nommerai pas tous ces gens-là ont regardé la grille
d'évaluation des transporteurs. Ils ont présenté ça
lors de rencontres avec les gens qui étaient intéressés
à poser leur candidature. on a mis une grille d'évaluation qui
est: coût par classe de cotation, tant de points; expertise en
protection, expertise générale, stabilité et
professionnalisme, opération, sécurité, etc. on en est
arrivé à une cote où c'est 50-50, en gros, au niveau des
chiffres, 50 % la partie du coût de l'hélicoptère et 50 %
du coût... pas du coût, mais de la cotation. alors, il y a des gens
qui ont dit: ii y a quelque chose qui ne va pas, certain, parce que c'est une
façon bien spéciale de présenter ça. je ne connais
pas, parmi ces gens-là, beaucoup de gens qui ont beaucoup
d'expérience, sauf sur la question de protéger la forêt,
des choses semblables. mais sur la question des avions, à part le fameux
m. ouellette qui était responsable, pour le ministre, de la job, et qui,
lui, après avoir fini sa job... (10 h 50)
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président...
M. Jolivet: Oui, mais je vais dire, pour la
société...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...c'est un autre
ami personnel, ça.
M. Jolivet: Oui, oui. Oui, oui. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: De telle sorte que la personne, M. Ouellette, par la
société, après avoir démissionné de son
poste, a été engagée, par la bande, comme
contractuelle.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne suis pas au
courant de ça.
M. Jolivet: Moi, je le sais. Alors, dans une lettre qui a
été envoyée par le responsable Royal Grenier,
ingénieur forestier, pour la Fédération des
sociétés de conservation, en août 1993, au moment où
on discute, justement, des hélicoptères dont les contrats
devraient voir les demandes de soumissions pour le mois de décembre qui
vient, si je ne me trompe pas... Alors, on dit: «Les invitations à
soumissionner parce que, là, on détermine les invitations
à soumissionner les invitations à soumissionner pour les
aéronefs utilisés sur l'aéropointage de base (Cessna 310,
Seneca II ou l'équivalent) et les hélicoptères (Hugues
520N ou l'équivalent) dans la lettre, on indique ça
seront envoyées au mois de décembre 1993», à tous
ceux qui ont la lettre. On détermine un hélicoptère en
tenant compte d'un nommé Hamel, à Trois-Rivières
même s'il est de ma région, je peux quand même en parler
qui, semble-t-il, fait des pressions sur des gens. Alors, on se retrouve
avec une lettre où, à un moment donné, on dit: Wo! Wo! on
a fait une erreur, ça n'a pas de bon sens; on s'est trompé, il
faut absolument corriger ça. Parce que, là, la lettre est claire,
elle est précise, c'est: tel hélicoptère. C'est une
façon de le faire parce que,
comme je le dis, 50-50, ça donne, au bout de la course, à
des gens, des problèmes majeurs, parce que les critères retenus
pour le choix du transporteur autres que le coût sont l'expertise en
protection des forêts contre le feu, la stabilité et le
professionnalisme de l'entreprise, les bases d'opération, les types
d'aéronefs opérés ainsi que les dossiers
sécuritaires, et, je le disais tout à l'heure, à titre de
50-50.
Dans une lettre subséquente, pour corriger l'erreur qui avait
été faite, on indique: Oh! excusez, on s'est trompé; ce
n'est pas tout à fait ça qu'il faut considérer. Je cherche
ma lettre, parce que je l'ai à quelque part. Et on indique, à ce
moment-là, que, pour les hélicoptères: Oui, c'est possible
qu'il y ait d'autres choses. Puis, pourtant, dans un autre document de travail,
c'est marqué: Objectif: détermine s'il existe une meilleure
alternative d'appareils et des coûts aux turbocomman-deurs (Cessna 310,
Seneca II) et les hélicoptères série Hugues 500.
Déjà, dans l'esprit des gens qui ont à déterminer
qui sera choisi ou non, on commence déjà à mettre des
conditions, ce qui est, dans bien des cas, au départ, le Hugues 505.
Ça déteint, comme je le dis, dans la lettre du mois
d'août.
Dans la lettre subséquente, on fait les corrections
nécessaires puis on dit: Écoutez, en plus de ça, je
m'excuse, mais j'aimerais apporter des corrections, et, voilà, il y a
d'autres hélicoptères qui pourraient être faits. Mais,
déjà, on s'aperçoit qu'il y a eu des changements parce que
des gens ont fait des pressions en disant: Ça n'a pas de bon sens que,
votre idéal, c'est de privilégier un seul
hélicoptère en le mettant dès le départ, en sachant
qu'il n'y en a pas à travers le Québec des tonnes et des tonnes.
Tous les autres hélicoptères à travers le Québec
seraient, par le fait même, considérés comme étant
mis de côté.
Alors, moi, j'aimerais savoir de la part du ministre: Est-ce qu'il
considère qu'il y aurait d'autres façons de faire qui sont autres
que celle-là au niveau des héli-cos? Parce que même au
niveau des Cessna, encore une fois, un des Cessna qui est demandé et un
document qui est... C'est le Cessna 182RG, qui est un avion très rare au
Québec. Mais là, au moins, on a une garantie; c'est que les
avions au Québec sont considérés comme étant
déjà normes par l'aviation au niveau Canada. Ils sont
classés. Donc, quand on va en soumissions, les gens sont
déjà classés comme étant acceptables comme avions
et on se retrouve, à ce moment-là, juste sur la base des
coûts. Tandis que là, dans les hélicoptères, on dit:
On fera le décompte de toutes les autres affaires quand on aura connu
des coûts, donc au moment où les soumissions sont ouvertes, ce qui
est bien différent. Est-ce que le ministre peut m'indiquer s'il n'y
aurait pas une autre façon de faire plutôt que celle qui est
demandée par la société, la Fédération des
sociétés de conservation au Québec?
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, comme l'a mentionné le député de
Laviolette, je n'ai pas l'expertise, tout comme lui, sur tous les avions,
quoique j'ai fait assez d'avion en forêt pour connaître les
distinctions entre un Cessna 180, un Beaver puis un Twin Otter..., tous
ceux-là. Je n'ai pas l'expertise. Avant qu'on décide d'unifier
les sociétés de conservation, d'unifier les sept
sociétés en une, j'ai lu une caisse de rapports. Il y avait un
comité sur l'aviation. Les remarques que j'ai faites aux gens du temps
se rapprochent un peu de celles du député de Laviolette, à
savoir faire attention de cibler les soumissions sur seulement un type
d'appareils, et je leur ai demandé de régionaliser le plus
possible les appels d'offres, parce que tout ça se passe en
région et c'est mon devoir de protéger les régions, parce
que la forêt se trouve en région et, évidemment, ceux qui
demeurent en région doivent profiter de la forêt en premier. Je
leur ai demandé de faire attention de cibler sur seulement un appareil
et de voir s'il n'y aurait pas moyen de dire, bien, «ou
l'équivalent», et de régionaliser les appels d'offres. Je
pense qu'ils le font. J'ai eu un rapport dernièrement sur la
société de conservation; ça me fera plaisir, M. le
Président, de le déposer, ce rapport-là, il est tout
récent. Je ne l'ai pas apporté avec moi ce matin parce que je
n'étais pas prévenu qu'on parlerait de la société
de conservation.
En résumé, je dois vous dire que ça va bien, on est
à l'intérieur des prévisions budgétaires, et les
appels d'offres se font au fur et à mesure. J'ai reçu une plainte
de la part d'une compagnie d'aviation, je ne me souviens pas laquelle, et le
président du conseil d'administration qui est là pour la mise en
place de la future société lui a répondu, et moi
également, je lui ai répondu. Parce que cette compagnie
anticipait déjà sur ce qui n'était pas arrivé
encore, et elle portait des accusations sur c'est facile, porter des
accusations la compétence, l'honnêteté des gens en
place, quasiment. Ça fait qu'il faut faire attention à ça
avant... Quand on n'est pas arrivé à la rivière, on ne
traverse pas le pont, hein.
Ça me fera plaisir, M. le Président, de déposer ce
rapport-là que j'ai reçu tout dernièrement. Je ne peux pas
répondre précisément sur tout ce que M. le
député de Laviolette a mentionné concernant les types,
Cessna 180, Seneca, et les hélicoptères Hugues, mais je leur ai
demandé de faire bien attention à ça. Ce qui compte dans
tout ça, c'est le service auquel on s'attend et le montant qu'on paie
pour. Évidemment, ce n'est pas tous les appareils qui sont aptes au
survol, et je sais que, dans le cas du survol, on veut épargner de
l'argent en enlevant un observateur, le pilote pourrait le faire et faire le
rapport lui-même, mais ce n'est pas tous les types d'appareils qui sont
aptes à ça, et, évidemment, ça prend une certaine
vitesse de croisière, etc. Les remarques que le député de
Laviolette fait ce matin, je les ai faites dans le temps et je ne me suis pas
préoccupé par la suite, mais je me souviens d'avoir eu une
plainte d'une compagnie d'aviation, à qui j'ai répondu et
à qui M. Grenier a répondu également.
M. Jolivet: M. le Président, j'ai retrouvé ma
lettre parce que c'est la lettre du 11 août que j'avais
la lettre qui était envoyée le 9 août. On
reçoit deux jours après un correctif à la lettre... Parce
que ça indique, dans tous les documents que j'ai, qu'on pointe toujours
le Hugues 520N, au détriment de tous les autres. À tel point que,
dans la lettre du 11 août, M. Grenier réécrit: «Les
invitations à soumissionner pour les aéronefs utilisés sur
l'aéropointage de base (Cessna 310, Seneca II ou leurs
équivalents) et les hélicoptères (McDonald/Douglas) MD
500D, 500E, 520N ou leurs équivalents chez Aérospatial, Bell
Helicopter ou autres fabricants seront envoyées au mois de
décembre 1993.» je vous dis ça parce que la façon de
procéder, à mon avis, et le ministre a une responsabilité
de protéger quand il dit en région, parce qu'il y a des
hélicoptères en région, beaucoup plus que les gens le
pensent, des gens qui ont besoin de vivre comme tout le monde et qui sont
capables de compétitionner à la condition d'avoir des conditions
d'y arriver... alors, ce qu'ils disent actuellement, c'est: une fois la
soumission faite, on met 50 % pour le coût et 50 % sur les analyses, que
j'ai mentionnées tout à l'heure, et qui sont déjà,
ces analyses, considérées comme étant très,
très partiales, et non pas impartiales, ce qui fait que ça
favorise au bout de la course, et j'en faisais mention, un des consultants,
toujours le fameux m. ghislain ouellette qui... ça deviendrait quasiment
notre ami même si je ne le connais pas, parce que j'en parle tellement
souvent...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha, ha, ha!
(11 heures)
M. Jolivet: ...qui a eu une prime de séparation, comme je
vous le dis, puis, en plus, a été réengagé par la
société comme consultant. Ça paraît drôle,
là. Alors, moi, je proposerais au ministre, et j'aimerais qu'il le
regarde avant que tout soit fini: Pourquoi ne prend-il pas la façon dont
Hydro-Québec fonctionne? Hydro-Québec, sur les
hélicoptères je ne parle pas des avions, parce que, les
avions, c'est clair, ça; je pense qu'on s'entendrait très,
très rapidement, c'est selon les normes de l'aviation canadienne, Canada
aviation, que ça s'appelle, là, qui a la responsabilité
sur l'ensemble des Cessna, ces grosses bebelles-là. Mais
l'hélicoptère, comme tel, comment fonctionne Hydro-Québec?
Hydro-Québec, indépendamment de leur propriétaire,
considère les hélicoptères, vont les vérifier l'un
à l'autre, et ils considèrent et ils les rendent conformes
à leurs besoins. Ils disent: Ça, cet
hélicoptère-là, il est conforme à tous les besoins
que j'ai; une fois que les besoins sont déterminés, là, je
vais en soumissions et je les invite. C'est seulement le coût, à
ce moment-là, qui va agir. Mais, si la personne n'est pas conforme, elle
a des temps voulus pour se rectifier; et, là, j'ai les normes
d'Hydro-Québec qui l'indiquent, où on dit: Hydro-Québec
effectue la qualification des compagnies d'hélicoptères avant
l'attribution des contrats. Ça, là, ça serait plus juste
pour tout le monde. Sinon, il va toujours rester dans l'esprit des gens
l'histoire de Ouellette avec les hélicoptères, que ce soit vrai
ou pas vrai, par sa femme ou interposé, peu importe. Les exigences
particulières d'Hydro-Québec ont été
établies pour répondre aux besoins de ses requérants
internes, ainsi que pour assurer la sécurité et la
continuité des opérations. Les transporteurs devront se conformer
à toutes ces exigences avant de se voir attribuer un contrat de service.
Donc, au lieu de les qualifier une fois la soumission sortie, pourquoi ne
commencerait-on pas par les qualifier? Une fois qualifiés... Et,
là, il y a des délais. On dit: Dans un cas où une
compagnie ne répondrait pas aux exigences des vérifications,
selon la nature, il pourrait être accordé un délai de 48
heures pour se conformer, ou bien la compagnie sera disqualifiée.
Ça, c'est les normes d'Hydro-Québec. À partir de
ça, une fois qu'elle est considérée comme étant
acceptable pour les besoins qu'a la Fédération des
sociétés de conservation, là, je vais en soumissions, et
c'est permis à tout le monde d'avoir le meilleur prix possible. Si le
gars, dans le contexte économique, veut diminuer les coûts, c'est
tant mieux pour la société et, s'il est capable de donner le
service qui est prévu, tant mieux pour la société aussi.
Alors, moi, je pense que le ministre serait avisé de faire cette
recommandation-là et de voir comment il pourrait intervenir comme
responsable des deniers publics; parce que, la société de
conservation, c'est les deniers publics aussi du Québec qui vont
là, là. Alors, j'aimerais savoir si le ministre est d'accord avec
une telle position. Si oui, qu'est-ce qu'il a l'intention de faire pour inviter
la Fédération des sociétés de conservation à
de meilleurs sentiments quant aux hélicoptères?
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
Président. Je dois signifier tout de suite que, la société
de conservation, c'est le gouvernement qui est associé avec l'industrie
forestière. Et l'industrie forestière paie une bonne partie des
frais de la société de conservation et de la protection contre le
feu. Mais ça me fera plaisir, M. le Président, si M. le
député de Laviolette veut bien m'en donner une copie, de
transmettre l'approche d'Hydro-Québec concernant les
hélicoptères aux gens de la Fédération, parce qu'on
dit qu'on va faire les appels en décembre. Avant qu'on ne fasse les
appels d'offres, etc., ça me fera plaisir de transmettre ça aux
gens des sociétés de conservation, de façon à s'en
inspirer si c'est possible. Je n'ai pas de problème avec ça du
tout, M. le Président.
M. Jolivet: Mais la question qui est posée: S'il n'a pas
de problème, est-ce que le ministre considère que c'est une
façon plus normale de présenter la question, plutôt que de
le faire comme on le fait actuellement? La société a mis un
comité d'aviation; ils ont déterminé des critères
qu'ils vont regarder une fois la soumission sortie. Alors, ça n'a pas de
bon sens, ça ne permet pas aux gens de pouvoir soumissionner
convenablement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président,
avec les documents d'Hydro-Québec le député
voudra bien me donner les copies, là je discuterai avec les gens
de la société de conservation de l'approche des appels d'offres
concernant les hélicoptères.
M. Jolivet: Parfait, M. le Président. Moi, j'avais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça va?
M. Jolivet: ...des données. Alors, je vais vérifier
pour les documents officiels, pour vous les donner. Mais, moi, je crois que ce
serait la logique même...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: ...ça serait plus sûr pour tout le
monde, et il y aurait au moins apparence, comme on dit en justice, qu'il n'y a
pas de conflit quelconque.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha, ha, ha! O.K.,
ça va.
Emplois en forêt pour les assistés
sociaux
M. Jolivet: j'aurais le troisième sujet, m. le
président: le projet de création d'emplois en forêt
publique pour les assistés sociaux. si j'ai bien compris le ministre
j'aimerais bien saisir ça, parce qu'il y a une grosse
difficulté qui va exister entre le droit du québec d'utiliser des
fonds de l'aide sociale pour aller faire travailler du monde, alors qu'on sait
très bien que c'est une entente fédérale-provinciale, le
fédéral payant 60 % des frais de l'aide sociale, le
québec, 40 %. à moins que ça ait changé depuis
quelque temps, là, mais il me semble que c'est ça, l'entente.
à ce moment-là, le ministre dit: on distrairait un montant
d'argent de l'aide sociale et on le mettrait sur du travail. ça, je
pense qu'en vertu des ententes avec le fédéral c'est
refusé parce que les normes nationales ne permettent pas d'utiliser
l'aide sociale de cette façon-là. ce qu'on utilise, c'est des
gens qu'on propose comme étant sur l'aide sociale et qui vont
travailler. et, là, ça devient le fameux débat: est-ce que
c'est volontaire ou est-ce que c'est forcé? alors, j'aimerais savoir
comment le ministre agence tout ça dans son esprit et où il en
est rendu dans ses discussions avec le ministre responsable de la
sécurité du revenu.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, fort de l'expérience que j'ai vécue lorsque
j'étais président de REXFOR, le ministère de la
Sécurité du revenu avait mis à notre disposition je
ne peux pas vous dire, M. le Président, s'il y avait de l'argent du
fédéral là-dedans ou non 10 000 000 $ pour
créer 2000 emplois pour les assistés sociaux. Nous avons fait
toutes sortes de travaux à travers le Québec: construc- tion de
routes, coupes de bois, éclaircies précommerciales, nettoyage le
long des routes, coupe des branches le long des routes, etc. Et ça avait
eu comme résultat, d'après M. Edgar Guay, qui était
sous-ministre à la Sécurité du revenu dans le temps,
d'enlever sur les listes d'assistance sociale quelque 3000 noms. Nous avions
dépensé 8 800 000 $. Nous avons vendu du bois pour 5000000$ ou
6000 000$. Nous avons eu des mauvaises créances pour 7000 $. Et quand je
regarde le résultat de tout ça, là, ça n'avait rien
coûté au gouvernement et ça avait permis à certaines
personnes qui voulaient travailler d'être plus responsables et plus
dignes et de leur donner le goût à la vie. Plusieurs de ces
personnes-là sont allées travailler par la suite pour des
compagnies forestières. Elles se sont trouvé de l'emploi plus
rémunérateur que ce que REXFOR leur donnait. Et c'est sur cette
base-là qu'on propose au gouvernement de remettre des assistés
sociaux qui voudront travailler, à des salaires comparables à ce
qui se paie dans leur environnement, soit les coopératives, les
organismes de gestion en commun ou d'autres, d'investir en forêt, faire
des travaux pour leur donner un peu de fierté de vivre et les remettre
au travail tout en rendant service à la société. C'est
dans ces discussions-là, M. le Président, que nous sommes
actuellement. Et, très bientôt, nous aurons la réponse du
gouvernement sur cette proposition-là que nous sommes à finaliser
au ministère. Le rapport devrait m'être remis ce soir ou demain
matin, et à partir de ce rapport-là, évidemment, on verra
la décision qui sera prise par le gouvernement.
M. Jolivet: Mais il y a une différence entre dire...
J'avais cru comprendre et c'est ça que je voudrais bien saisir
que, dans la façon de procéder habituelle, le ministre
passait par REXFOR.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: II disait à REXFOR: Je te donne tant d'argent,
puis avec ça tu vas t'organiser pour faire des travaux. À partir
de ça, REXFOR allait chercher des gens sur l'aide sociale, dont une
partie était payée par l'aide sociale, le reste payé par
REXFOR.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, non...
M. Jolivet: Comment ça fonctionnait?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Du tout. L'argent
total était mis à la disposition de REXFOR et le ministère
de la Sécurité du revenu nous indiquait, nous suggérait
des noms.
M. Jolivet: Oui, je sais. Oui, c'est ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais il n'y avait
pas une partie de payée par REXFOR et une partie payée par la
Sécurité du revenu...
M. Jolivet: Est-ce que ça veut dire que la personne
sortait de l'aide sociale? Est-ce que la personne sortait de l'aide
sociale?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Vous savez ce que ça veut dire, sortir de
l'aide sociale. Ça veut dire que la personne qui sort de l'aide sociale
pour un travail de deux mois pour avoir droit ensuite à
l'assurance-chômage se voit enlever les bénéfices
complémentaires, subsidiaires à l'aide sociale comme les dents,
les yeux, les oreilles, la bouche, les lunettes, je ne sais pas quoi,
là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Évidemment,
il y a probablement des difficultés que je connais pas, M. le
Président, dans ce dossier-là. Il appartiendra aux gens de la
Sécurité du revenu et aux autres, le ministère des
Finances, d'examiner tout ça et de faire en sorte qu'on fasse les choses
correctement. Mais je crois qu'il faut faire quelque chose pour les
régions parce que c'est principalement dans les régions;
si on leur offre du travail en forêt, ça va être en
régions pour ces gens-là, leur donner le goût de
vivre aussi. Parce que quand je regarde les résultats de
l'expérience on avait appelé ça l'Opération
2000 dans le temps ça avait été payant et pour le
gouvernement et pour les personnes qui avaient travaillé pour nous dans
le temps. (11 h 10)
M. Jolivet: Parce que vous savez...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le temps de
Kevin Drummond.
M. Jolivet: Oui, il y a eu bien des changements depuis Kevin
Drummond. Vous savez qu'il y a eu des critiques de l'Ordre des
ingénieurs forestiers du Québec, il y a eu les producteurs de
bois, il y a eu les regroupements forestiers, il y a eu, à L'Aubelle,
des textes qui ont été faits. Alors, c'est ça qui fait que
ça occasionne certains problèmes. Alors, les gens disent que
ça devrait plutôt transiter par REXFOR qui devient
quasiment un ministère dans le ministère ou un organisme
d'État dans le ministère transiter par les organismes qui
sont là, et éviter que le ministre en arrive, comme il l'a fait,
suite à la décision fédérale de se retirer d'un
autre montant d'argent dans la forêt de l'Est du Québec...
Ça, ça inquiète le monde. Parce que c'est bien beau de
dire: Je donne du travail à du monde, d'une main, puis j'en
enlève à d'autres de l'autre main. Alors, ça
inquiète, ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous avons
rencontré, M. le Président, les coopératives, les
organismes de gestion en commun à ce sujet. Évidemment, si on ne
veut pas être critiqués, on devrait s'abstenir de faire quelque
chose. Mais le but, là-dedans, c'est d'aider le monde. Le but, aussi,
c'est d'investir, de bien dépenser les argents publics. Et nous avons
l'intention, dans notre proposition, M. le Président, d'avoir recours
aux coopé- ratives, d'avoir recours aux organismes de gestion en commun
pour exécuter ces travaux à l'aide des assistés sociaux
qui voudront bien travailler. REXFOR pourra en faire une partie, les organismes
de gestion en commun pourront en faire une partie et les coopératives
également. Ce sont des structures qui existent, actuellement, qui
existent en région. Il y a 46 organismes de gestion, au Québec,
il y a une foule de coopératives. REXFOR, je ne sais pas, a une
vingtaine de bureaux à travers le Québec, dans les
régions, et les structures sont là pour être capables de
bien encadrer tous ces gens-là et leur faire faire des travaux
après une formation acceptable. Il n'est pas question d'exploiter ces
gens et de prendre des risques, également. Il faut leur donner une
formation, comme on l'a fait en 1973 ou 1975 et à partir de la
formation, évidemment, leur faire faire des travaux qui sont
gratifiants.
En 1973, il y a eu des critiques de la part de l'Ordre, des dirigeants
forestiers et de mes collègues. Quelques-uns perdaient un peu leur
à-côté, leur «sideline». D'autres compagnies
forestières ont critiqué auprès de M. Bourassa,
auprès de M. Drummond parce que, évidemment, ils perdaient
quelques employés qui ne voulaient pas retourner travailler loin de leur
domicile. On aime mieux ne pas avoir de compétition du tout. On peut en
avoir un petit peu mais la compétition, là-dedans, n'est pas
tellement forte, parce que c'est ciblé chez des personnes qui
bénéficient de l'assistance sociale et ce n'est pas ciblé
pour donner des contrats de consultant à des firmes d'ingénieurs
forestiers.
M. Jolivet: Est-ce que ça serait juste dans la forêt
publique? Est-ce que j'ai compris le ministre en disant que ça pourrait
être dans la forêt privée?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça serait
dans la forêt publique, M. le Président.
M. Jolivet: O.K. M. le Président...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais il n'y a pas
de problème à ce qu'une coopérative et qu'un organisme de
gestion en commun travaillent en forêt publique.
M. Jolivet: M. le Président, je remercie le ministre sur
cette question, mais pour... Parce que j'ai cherché en même temps
le document, «Qualifications et audits des compagnies
d'hélicoptères» par HydroQuébec. Je vais vous en
remettre une copie pour en faire des photocopies pour les membres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): S'il vous
plaît. Lots intramunicipaux
M. Jolivet: La dernière question avant de passer aux
engagements comme tels, M. le Président, c'est concernant les lots
intramunicipaux dans un secteur. Je ne parlerai pas de ceux dont on a
parlé lors de la loi, parce
qu'on ea a longuement parlé en Abitibi-Témiscamingue. Je
vais parler du Bas-Saint-LaurentGaspésie pour les groupes de
dignité rurale, les groupes qui, actuellement, ont fait l'objet d'une
équipée mémorable et pour lesquels, à ce moment-ci,
il y a des gens qui demandent des informations sur le geste dégueulasse
de la Sûreté du Québec avec les Rédemptots qui
rédament une enquête. Mais je vous dirai que tout ce qui est en
train de ressoudre dans le sous-sol ou dans la forêt du coin, c'est
aussi, en même temps, le problème de Petite-Matane où on
parle de rétrocession de lots publics. J'ai reçu une lettre,
dernièrement, de la secrétaire trésorière, Lise
Gauthier, qui faisait mention, justement, d'une résolution qui demandait
au ministre et au gouvernement du Québec un moratoire sur les coupes de
bois sur la forêt publique intramunicipale de la MRC de Matane; d'exiger
du ministre des Forêts du Québec l'ouverture immédiate des
négociations entre le ministère et les industriels
détenteurs de contrats d'approvisionnement et d'aménagement
forestier et nos municipalités en vue de la rétrocession rapide
du territoire public intramunicipal aux municipalités concernées.
Ça, c'est Petite-Matane. Entre-temps, il y avait, de La
Rédemption, des gens qui ont écrit concernant une lettre ouverte,
encore une fois, concernant les lots intramunicipaux à La
Rédemption, à M. Côté, le 3 novembre dernier. Et
c'est signé par le maire... Non, en fait, c'est le président M.
Réjean Lamarre de la municipalité de La Rédemption, le
comité d'unité rurale. Ces gens-là, en plus, m'ont fait
parvenir, dans un communiqué par télécopieur, une lettre
au bureau du Commissaire à la déontologie policière,
lettre ouverte concernant l'attaque policière contre les manifestants
pacifiques de La Rédemption sur un terrain imaginez bien
privé du rang 9. Et, là, c'est signé par le
secrétaire du comité de citoyens, Alain Michaud.
Simplement pour dire au ministre qu'il s'est passé des choses, et
j'aimerais bien que le ministre nous indique, en regard de la loi qui s'en
vient, quel traitement il fera avec des gens qui se trouvent dans ce secteur et
qui, de plus en plus, revendiquent le droit de constituer des fermes
forestières sur des lots. Et, dans la lettre de M. Lamarre, on indique
à M. le ministre: Votre attitude, M. le ministre, depuis mai dernier, a
été d'étirer le temps sans que l'on puisse se rencontrer
et dialoguer sur le sujet et ce, jusqu'à l'extrême limite de
l'acceptable. Votre attitude, M. le ministre, a été celle d'un
irresponsable qui, au lieu de chercher une solution avec nous, a laissé
la situation d'envenimer. Nous demandons toujours la même chose, une
rencontre afin de trouver une solution sur le sujet. Nous le demandons depuis
mai dernier et le demanderons encore. Et, ça, c'est signé du 3
novembre. Est-ce que je peux penser que cette rencontre a eu lieu? Sinon, quand
est-ce qu'elle aura lieu?
La deuxième, j'aimerais savoir de la part du ministre ce qui en
est, parce qu'il a certainement un rapport à faire à son
collègue de la Sécurité publique, concernant l'attaque
policière. Dans le texte, on nous indique que, dans les jours qui
précédaient, il n'y a jamais eu de problème. Il n'y a pas
eu, de la part des policiers, quelque attaque que ce soit. Il y avait, en
même temps, des choses pacifiques qui se faisaient. Les gens faisaient,
de façon civilisée, dans un terrain privé sur le chemin du
rang 9, des actions qui avaient pour but de faire des manifestations dans le
sens demandé par le groupe, et ils disaient: Les policiers
étaient là. Tout s'est fait dans l'ordre et la paix, sans armes
braquées sur nous. Nous avons aussi agi de manière
civilisée et nous nous sommes installés sur un terrain
privé où la voie publique du rang 9 n'a plus jamais
été entravée. C'est en date du 8 novembre. En fait, ce
n'est pas en date du 8 novembre. Us m'écrivaient en date du 8 novembre,
mais, ça, c'est arrivé le 1er novembre, la fameuse tempête
de neige, là. Les policiers sont arrivés en trombe. Quatre
d'entre eux, sans avertissement, ont, par la force, empoigné notre
porte-parole, l'ont arrêté et menotte. Aucun policier n'a
parlementé ni même essayé d'informer les gens sur place de
ce qui se passait. Au même moment, un véhicule quatre roues
motrices de la Sûreté a foncé à travers champ
où se trouvaient les manifestants et des policiers en nombre en ont fait
autant, certains se précipitant dangereusement vers les
débusqueuses. Vous savez ce que c'est, des débusqueuses, M. le
ministre, c'est dangereux.
Un de nos citoyens a vu deux policiers braquer leur arme de poing sur
lui et c'est de cette façon-là qu'ils l'ont fait sortir de sa
machinerie. Alors, je dirai... Il a même empoigné le
vêtement, déchirant le vêtement... En tout cas,
j'ajouterais, mais je n'en mettrai pas plus, là, pour simplement dire
qu'il y a eu, de la part des gens, une consternation de la façon dont
les policiers sont venus, probablement sur l'ordre de quelqu'un, les
déloger du coin.
Et c'est pour ça que, dans une demande dont je vous ai fait
mention, les gens, le comité de citoyens de La Rédemption a
demandé qu'une enquête ait lieu pour voir de quelle façon
l'opération qu'ils décrivent comme étant
complètement démesurée et abusive... Aucun des
Rédemptois présents ce matin-là n'était
armé. Ils se sont ensuite entendus, lors de réunions publiques,
pour dénoncer de tels agissements. Et, là, ils font appel
à la commission de déontologie policière. Moi, je veux
juste savoir, quand j'ai parlé au ministre de la Sécurité
publique de deux poids, deux mesures, c'est un exemple typique.
Le ministre, comment peut-il, dans ce contexte-là, ne pas prendre
en compte le désespoir des gens dans le milieu qui voient, par la
machinerie qui entre dans le territoire, des gens qui disent: Écoutez,
il y aurait peut-être d'autres moyens que ceux-là de pouvoir mieux
aménager notre forêt et la protéger pour le futur, comme le
ministre le disait dans le projet de loi 108 où on fait mention
justement de cette hypothèse. Est-ce que le ministre, vis-à-vis
de tout ça, a rencontré soit les gens de Petite-Matane ou soit
les gens de La Rédemption pour en arriver à une conclusion
pacifique, comme les gens le demandent? (11 h 20)
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): m. le
président, c'est un long processus. c'est une évolution,
ça, dans le temps. en 1980, 1982, le gouvernement du temps avait
formé un comité tripartite pour examiner la question des lots
intramunicipaux. le comité tripartite était composé de
représentants du ministère de l'énergie et des ressources,
de représentants des organismes de gestion en commun et de
représentants des municipalités, du monde municipal. suite
à ce comité, on a, dans le
bas-saint-laurentgaspésie, identifié 3588 lots
intramunicipaux. suite aux recommandations du comité dont on a
parlé, sur ces 3588 lots, près de 2000 lots ont été
confiés, sous convention de gestion, aux organismes de gestion en commun
du milieu. près de 1000 lots, ou même peut-être un petit peu
plus, on été vendus à des privés, des particuliers.
il en est resté environ 260 lots qui ont été retenus parce
que adjacents à la grande forêt publique, parce que ça
faisait partie d'un ensemble. c'est moins de 4 % à 5 %, c'est à
peu près 5 % de tous les lots intramunicipaux qui ont été
retenus pour faire partie de la grande forêt publique étant
donné qu'ils étaient adjacents.
Et lorsque, en 1986-1987, on a attribué des secteurs sous
contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestier à des
industriels, évidemment, ces quelques lots ont été inclus
dans la grande forêt publique. Et c'est ce dont on parle avec La
Rédemption actuellement. À La Rédemption, il y a quelques
lots qui sont adjacents à la forêt publique, depuis 1989 qu'ils
ont été octroyés, et, lorsque les gens de La
Rédemption m'écrivaient au sujet des lots intramunicipaux, je
leur disais: Bien, allez donc, s'il vous plaît, rencontrer le
bénéficiaire du contrat et discutez-en avec. On n'a pas fait
ça. On ne s'est pas parlé et...
M. Jolivet: ...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Peut-être
que oui, peut-être que non. Je ne le sais pas, ça. Sauf que,
unilatéralement, il faut bien comprendre que je ne peux pas soustraire
ces lots-là au contrat d'approvisionnement qui a été
signé. Et, lorsque, la semaine dernière, on parlait des
amendements à la Loi sur les forêts, on disait que les plans
quinquennaux... les plans de 25 ans seront soumis pour consultation à la
population. C'est justement dans le but d'éviter des confrontations de
ce genre-là. J'ai rencontré le maire de La Rédemption, il
y a trois ou quatre semaines, à Rimouski trois semaines, un mois
et on a parlé de ce problème-là. J'ai écrit
dernièrement au maire de je pourrais déposer la lettre
La Rédemption pour lui expliquer tout le contexte. Moi, je pense
que... Et l'industriel en question, actuellement, même si on a
bloqué les routes ou autres, n'allait pas couper sur les lots
intramunicipaux de La Rédemption. Il allait couper sur le bloc à
côté mais il traversait La Rédemption.
Je vous dirai encore, M. le Président, que des lots
intramunicipaux, en grande partie, on a fait un cheminement, un long
cheminement en Abitibi-
Témiscamingue pour arriver à une proposition qui semble
très acceptable par les municipalités et on a amendé la
Loi sur les forêts pour permettre aux municipalités de signer une
convention d'aménagement avec le ministère et de
bénéficier de l'exemption du paiement des droits de coupe ou des
redevances. C'est un grand pas en avant, ça. En Abitibi, il y a une
vingtaine de mille lots intramunicipaux. Il y en a la moitié qui
appartient au MAPAQ, au ministère de l'Agriculture, l'autre
moitié appartient au ministère de l'Énergie et des
Ressources. Actuellement, on est en discussion pour formuler des conventions ou
des arrangements pour être capables de fonctionner avec les
municipalités qui voudraient mettre ça sous aménagement.
Mais il faut également amender la loi d'Énergie et Ressources
moi, la mienne n'est pas amendée encore; elle est en
troisième lecture il faudrait amender d'autres lois pour nous
permettre d'exécuter ou de réaliser ce projet-là en
Abitibi-Témiscamingue. Évidemment, les autres régions...
on sait bien que ça va être exportable dans d'autres
régions. Les autres régions le demandent immédiatement,
là, mais ce n'est pas fait, ça. Ce n'est pas fait encore. On est
en train de le faire, là.
M. Jolivet: Mais le ministre a un pouvoir, quand même, au
niveau des lots intramunicipaux, c'est par l'intermédiaire de
l'acceptation du plan annuel d'intervention. Il pourrait dire: Pour cette
année, compte tenu des discussions qu'on a dans le milieu, je ne permets
pas qu'il y ait de coupes sur ce terrain-là; vous allez trouver une
autre place ailleurs. Vous avez le pouvoir, là. Si vous ne signez pas,
ils ne l'auront pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On doit accepter
le plan annuel, c'est évident, ça. Vous avez raison
là-dessus. Est-ce que je peux, sous le vocable de lots intramunicipaux,
dire: Non, je ne permets pas des coupes, là, actuellement? Mais je vous
dis que l'industriel allait couper en dehors des lots intramunicipaux de La
Rédemption.
M. Jolivet: Je le sais, mais ce n'est pas ça que les gens
ont compris, au départ, parce qu'il y avait crainte. Alors, moi, tout ce
que je...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Puis cette
année et l'an prochain.
M. Jolivet: Alors tout ce que je dis, c'est que les gens sont
inquiets, savent qu'au niveau de la loi il y a des transformations à
venir. Ils veulent aussi, parce qu'ils sont très dynamiques, dans le
milieu du Bas-Saint-LaurentGaspésie, par urgence rurale,
solidarité rurale ou autre, essayer de ne pas avoir de problèmes
pour le futur. Alors, moi, je pense que c'est logique, c'est normal. Le
ministre devrait l'accepter. Là, le ministre me dit qu'il va
déposer une lettre au maire de La Rédemption mais est-ce qu'il a
l'intention de les rencontrer, ainsi que ceux de Petite-Matane?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça vient,
là. J'y viens, M. Je Président.
M. Jolivet: O. K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les gens de Matane
nous ont fait des demandes pour des fermes forestières. Et je
défie n'importe qui, au Québec, actuellement, d'être
capable de nous préciser, de façon uniforme, qu'est ce que c'est
qu'une ferme forestière. Parce que la forêt varie tellement, et le
député le sait, d'une place à l'autre. Ça va
être quoi? Comment ça va fonctionner?
Et les fermes forestières, j'ai offert tout dernièrement
aux gens de Matane d'en établir cinq sur un projet-pilote. J'en ai
discuté avec Mgr Blanchet. Et, avant de se lancer sur une grande
échelle dans les fermes forestières, il faudrait savoir un peu le
fonctionnement et de quelle façon les gens vont vivre sur ces
fermes-là. Là, on ne le sait pas.
Évidemment, si on fait comme on a fait avec la colonisation ou
les lots de support, aller puis couper le bois puis s'en aller, sans
contrôle, les fermes forestières ne dureront pas longtemps. Il
faut s'assurer que les gens vont être capables de vivre correctement.
C'est ce qu'on a fait dans le passé.
M. Jolivet: Oui, mais il y a des études qui ont
été faites par Forêts Canada dans le plan de l'Est sur
l'ensemble de ça. Je sais qu'il y a des difficultés quant
à la façon dont ils sont rentables ou pas, la façon, tout
ça, là. Ce que les gens demandent, ils ne demandent pas demain
matin de corriger ça. Ils disent: Faites un moratoire qu'il y ait moins
de coupes dans ces territoires-là; comme il y a eu en
Abitibi-Témiscamingue. Sans en avoir un réel, il était
là pareil. Le moratoire, c'est qu'il n'y a pas eu droit de coupes dans
ces terrains-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En
Abitibi-Témiscamingue, les lots intramunicipaux dont on va disposer,
lorsque tout sera prêt, avec des amendements aux lois, ne feront pas
partie des CAAF.
M. Jolivet: Je le sais. Je le sais.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Tout ce qui fait
partie des CAAF, dans le Bas-Saint-LaurentGaspésie, c'est à
peu près 260 lots sur 3588. C'est quelques lots. Ça a
été fait par vous, ça, avec un comité tripartite.
Puis ça a été bien fait.
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bon. Mais, quand
on parle de rencontres, M. le Président, à la demande du
député de Matapédia, j'ai accepté. J'avais offert
de rencontrer les gens de La Rédemption et ce sont eux qui ont
refusé. Et la lettre dont parle le député de
Laviolette...
M. Jolivet: C'est Matane, ça. J'ai parlé de
Matane.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La lettre dont
parle le député de Laviolette, de M. Lamarre, du 3 novembre, je
ne l'ai pas vue, encore.
M. Jolivet: Non? Mon Dieu Seigneur! Je vais vous en donner une
copie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et lorsqu'on a
refusé la rencontre, évidemment, qu'est-ce que vous voulez?
J'avais accepté de les rencontrer pour en discuter, mais ça ne
m'a pas empêché, par exemple, d'écrire au maire puis
d'envoyer une copie de la lettre... la lettre adressée au maire et
à M. Lamarre et à d'autres, de La Rédemption, qui
s'inquiétaient du problème. Et ça me fait plaisir de la
déposer, M. le Président.
M. Jolivet: Mais cette lettre-là du 3 novembre, vous ne
l'avez pas vue?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: Comme ça, je vous ai lu des affaires
inédites, ce matin.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, j'apprends
des choses ce matin, mais seulement que...
M. Jolivet: Mais c'est adressé à vous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien oui, mais
elle n'est pas rendue chez nous.
M. Jolivet: Mon Dieu! 3 novembre. 11 novembre. Vous avez des
postes qui... Vous avez tout réaménagé le
ministère, à 27 000 000 $, là, qu'on m'a dit, puis vous
n'êtes pas capable d'avoir de la poste rapide? Même pas un fax?
Moi, je l'ai eue par fax, moi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien oui, mais je
ne l'ai pas eue, moi.
M. Jolivet: Bien, je ne comprends pas ça. En tout cas,
c'est une lettre ouverte concernant les lots intramunicipaux de La
Rédemption. Il faudrait demander à votre attaché de presse
s'il peut aller chercher ça au plus sacrant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une lettre
ouverte dans les journaux? (11 h 30)
M. Jolivet: Non, non, non. Non, non. C'est une lettre à
vous; directement à vous, là. C'est marqué: Albert
Côté, ministre des Forêts. Ah! Je le comprends,
câline. Ils n'ont pas été avertis que vous avez
changé de place. 5700, 4e ouest, Charlesbourg. Je n'avais pas
regardé. Ah!
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, je lis dans ma lettre adressée au maire de La
Rédemption: «Plus concrètement, je vous informe que les
intentions de coupe de la Scierie Mitis pour la présente année ne
touchent pas le territoire municipalise de La Rédemption et l'on
m'indique que les secteurs convoités pour l'an prochain seront
également extérieurs à la limite municipale.»
Si les gens veulent réellement trouver des solutions, il faudrait
qu'ils se parlent. Moi, je pourrais les rencontrer, aussi.
M. Jolivet: Moi, en tout cas, pour le moment, M. le
Président, dans le cas de... chose, pour aider le ministre, je vais lui
en donner une copie au plus sacrant. Faites-lui donc des photocopies. Ça
va lui éviter d'avoir ça lundi matin, il va l'avoir tout de suite
aujourd'hui. En tout cas, M. le Président, je vous dis: Ça n'a
pas de bon sens.
Après ça, maintenant, la deuxième partie de ma
question, c'est la question de la police.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais...
M, Jolivet: Comment le ministre peut-il concevoir
ça...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...je
voudrais...
M. Jolivet: ...que la police matraque des gens? Ils les
empoignent, tout ça. Ça n'a pas de bon sens, M. le
Président, qu'on laisse aller ça alors qu'on voit ailleurs des
gens être armés et ne même pas être
arrêtés par la police. Il y a quelque chose qui ne va pas certain,
là. Des gens qui défendent leur travail, leur vie à venir,
par rapport à des gens qui nous enlèvent des deniers publics par
de la contrebande. Je ne sais pas qu'est-ce qui se passe. Le ministre doit
certainement avoir une opinion là-dessus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Avant de terminer
sur les fermes forestières, M. le Président, je voudrais ajouter
que, tout ça, ça prend du contrôle pour être capables
de prévoir le long terme et de s'assurer qu'à long terme
ça va fonctionner. Il y a eu quantité de paroisses au
Québec qui ont été ouvertes, à qui on a
cédé des lots boisés, et il n'y en a pas eu de
contrôle. Je les ai marchés, moi, ces territoires-là dans
la région de Matane. Je les ai marchés en 1952-1953 et,
aujourd'hui, c'est le désert. Il faudra s'assurer qu'il y ait un
contrôle adéquat et que les gens du milieu aussi respecteront ces
contrôles-là ou qu'ils se disciplineront eux-mêmes.
M. Jolivet: Dans le cas de La Rédemption, le ministre m'a
dit que les gens qui étaient allés couper, la Scierie Mitis,
n'allaient pas sur les lots intramunicipaux. Dans le cas de Petite-Matane, on
demande au gouvernement un moratoire sur les coupes de bois sur la forêt
publique intramunicipale. Est-ce qu'il y en a?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai vu la lettre
ce matin concernant la résolution dont vous faites mention; j'ai vu
ça ce matin.
M. Jolivet: Ça, c'est le 1er novembre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Je n'ai pas
répondu, je l'ai eue ce matin, ça. S'il y a moyen, en se
rencontrant comme on l'a fait cette semaine avec les Attikameks, de discuter
avec eux... Vous étiez là, M. le député?
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bon!
M. Jolivet: Ce qui m'a valu...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
façon de procéder, hein?
M. Jolivet: ...quasiment les mots «ami personnel», ce
qui m'a déboussolé complètement.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Hé oui!
M. Jolivet: Je suis loin d'être votre ami personnel.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'après M.
Poulin, c'est une connaissance de longue date, un ami personnel.
Le Président (M. Bradet): Ça va, M. le
député?
Engagements financiers
M. Jolivet: Ça va, M. le Président. Nous allons
donc commencer au mois d'août 1992.
Le Président (M. Bradet): Nous allons commencer
l'étude des engagements financiers du ministère des Forêts.
Mois d'août 1992.
Août 1992
M. Jolivet: Je prendrais le no 1, M. le Président, je veux
savoir plus de détails. Je sais à peu près ce qui en est
mais j'aimerais en savoir davantage.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quel mois vous
dites?
M. Jolivet: Le mois d'août 1992, le premier,
séquentiel 1.
Le Président (M. Bradet): Le premier, subvention au Club
4-H, bureau central de Québec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les Clubs 4-H et
l'Association forestière du Québec, M. le Président, sont
supportes traditionnellement par le ministère des Forêts depuis de
nombreuses années. On aimerait... Je souhaiterais que les associations
forestières soient assez dynamiques, tout comme celle de l'Estrie, pour
être capables d'opérer sans subvention. Mais tous les ans il faut
leur donner un coup de main. Les Clubs 4-H tout spécialement, parce
qu'il ne faut pas leur demander à eux, sauf à leurs dirigeants,
d'être capables d'organiser des souscriptions pour ramasser de l'argent
pour être capables d'opérer.
M. Jolivet: Est-ce que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et on le dit dans
la note: Financer les campements provinciaux. Parce que les jeunes vont dans
des campements et c'est pour financer ces campements.
M. Jolivet: C'est quoi? Justement, les campements provinciaux,
c'est quoi? Parce que les Clubs 4-H, normalement, sont dans une grosse
centrale, une fédération, si je l'appelle comme telle. Vous avez
des petits clubs un peu partout à travers le Québec, mais les
campements provinciaux, c'est quoi, ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais vous
donner un exemple. Dans un parc, dans le comté de Témiscouata, il
y a un centre éducatif forestier, il y a des camps et les jeunes chefs
4-H vont là, pour cette partie du Québec, ils vont là pour
recevoir de la formation, pour retourner dans leur municipalité par la
suite.
M. Jolivet: Là, justement, c'est pour ça que, quand
j'ai vu «campements provinciaux», j'ai pensé à des
choses semblables. Alors, je vais en profiter pour poser une question,
justement, sur les centres éducatifs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah, oui?
M. Jolivet: Duchesnay et compagnie. Vous avez actuellement
imaginé la possibilité... En tout cas, c'est peut-être
à la demande du futur chef du Parti libéral, le président
du Conseil du trésor, qui vous demande de restreindre des choses. Est-ce
que c'est réel que les neuf centres éducatifs forestiers relevant
du ministère des Forêts seraient fermés?
Je vous dis qu'il y avait un document de travail qui avait
été préparé par le sous-ministre, M. Harvey, et qui
ne semblait pas être très, très chaud à cette
hypothèse de fermer les camps forestiers ou encore même de les
privatiser. Je ne sais pas de quelle façon. Il y a deux choses:
privatiser la connaissance, c'est une chose, mais, privatiser les
bâtisses, c'est autre chose.
Si je prends Duchesnay, il y a eu une grosse bataille, vous vous en
souvenez? Actuellement, je pense que les bâtisses sont sous un
contractuel, avec un organisme qui s'occupe du ski de fond. Quand
c'était le ministère qui l'avait en main, ça fonctionnait
gratuitement au départ; après ça, ça a
commencé à être un peu plus cotisé et, finalement,
au bout de la course, l'individu semble très bien fonctionner, à
ma connaissance, à moins que j'aie de mauvaises informations. Alors,
c'est quoi, cette idée ou de privatiser ou de fermer les centres
éducatifs? C'est quoi?
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le cadre des
réductions des dépenses de chacun des ministères, on nous
demande, au ministère, comme à d'autres ministères, de
faire un effort et le ministère des Forêts a toujours bien
répondu aux demandes du Conseil du trésor dans le but de
contrôler les déficits du Québec. C'est évident
qu'avec la dernière demande on examine toutes les activités du
ministère et on doit faire des choix.
La question des centres éducatifs forestiers a été
examinée, M. le Président, comme toutes les autres
activités du ministère. M. Harvey m'a remis le rapport que j'ai
ici...
M. Jolivet: Est-ce qu'on peut en avoir une copie? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Non. M. Jolivet: Ah!
M. Côté (Rivière-du-Loup):... avant-hier
soir, alors qu'il a été remis aux journalistes avant...
M. Jolivet: Encore!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Encore une fois.
C'est pourquoi vous avez vu l'article dans Le Soleil concernant les
centres éducatifs forestiers. La décision n'est pas prise.
Évidemment, on songe, parce que ça fait partie de notre examen,
on a discuté de la façon de transférer les centres
éducatifs forestiers à des organismes régionaux ou
à des municipalités dans le but d'épargner de l'argent,
c'est évident. Mais c'est une décision qui n'est pas prise
actuellement, qui est à l'étude et qu'il faudra peut-être
prendre, étant donné la réduction des dépenses au
ministère pour contribuer aussi à diminuer le déficit du
Québec, comme dans les autres ministères. Ce n'est pas des choix
faciles, M. le Président, parce que les centres éducatifs,
à mon avis, ont rendu de grands services, mais, par contre, est-ce que
c'est la mission du ministère de faire de l'éducation ou si c'est
plutôt...
M. Jolivet: Oui, mais, pourtant, il y a 95 % de la population qui
disent que c'est la mission éducative du ministère des
Forêts.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
peut-être la mission du ministère de l'Éducation et le
ministère collaborera avec le ministère de l'Éducation,
s'il y a lieu.
M. Jolivet: Là, je vais vous dire que, si c'est le
ministère de l'Éducation, je proviens du ministère de
l'Éducation et je verrais très mal d'avoir un cours ou des
visites organisées dans ce sens-là s'il n'y a pas un centre
à côté. Vous savez la difficulté qu'on a eue
même à La Tuque, qui est un milieu, d'avoir un petit peu d'aide
pour essayer de faire revivre justement le milieu scolaire forestier, et
pourtant c'est un milieu forestier en sapristi!
Les trois conséquences qui sont majeures: de laisser tomber
inoccupées des infrastructures qui sont évaluées à
16 000 000 $; d'abandonner des travaux sylvicoles qui ont coûté 1
000 000 $; et de priver les régions des retombées d'exploitation
de 12 500 000 $, dont des achats locaux d'environ 510 000 $. C'est ce que
donne...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a paru dans
le journal; je ne l'ai pas lu.
M. Jolivet: Oui, je le sais.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
peut-être dans le rapport, je ne l'ai pas lu encore.
M. Jolivet: Mon Dieu! (11 h 40)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Écoutez, je
l'ai reçu, le rapport, mercredi soir, alors qu'il circulait dans le
public et chez vous peut-être...
M. Jolivet: On ne parle pas, nous autres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça fait que
je ne peux pas vous donner de réponse.
M. Jolivet: On est des gens bien informés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, certain! Ce
que je dis, M. le Président, c'est que le ministère peut
facilement collaborer avec le ministère de l'Éducation dans ce
domaine-là.
M. Jolivet: Oui, mais à quoi ça sert de vouloir
biseauter, si vous me permettez l'expression? Là, c'est une des raisons
que tout le monde considère: celui qui doit protéger la
forêt, puis renseigner, la protéger puis l'améliorer, c'est
le ministère des Forêts. Vous avez des organismes qui sont des
4-H, vous avez l'Association forestière québécoise...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Qu'on
supporte.
M. Jolivet: ... vous avez toutes sortes de gens qui tournent
autour de cette mission éducative. Alors, n'allez pas transférer
ça au ministère de l'Éducation, on a de la misère,
avec la ministre Robillard, à s'occuper des affaires, là: on
enlève l'éducation physique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On collabore avec
le ministère de l'Éducation, puis on collabore actuellement avec
les commissions scolaires dans les écoles. On le fait, ça.
M. Jolivet: Bien oui, la Semaine de l'arbre. J'y reviendrai tout
à l'heure à la Semaine de l'arbre et des forets.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
la Semaine de l'arbre, L'Arbre en tête, des programmes semblables. Et on
produit, au ministère...
M. Jolivet: Garofeu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...des textes en
vue de l'éducation forestière que les commissions scolaires, que
les enseignants et les enseignantes utilisent.
M. Jolivet: En tout cas, j'aurai l'occasion de discuter davantage
avec le ministre parce qu'il me dit qu'il n'a même pas pris connaissance
d'un document dont on a fait mention...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
M. Jolivet: Sauf qu'on sait, nous, qu'il y a 23 impacts qui vont
découler de la fermeture et de l'abandon des centres d'éducation
forestiers ou de l'abandon des divers programmes éducatifs, dont trois
majeurs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je traîne le
rapport dans ma serviette, M. le Président, pour le lire à la
première occasion.
M. Jolivet: On aura l'occasion de le requestionner sur ça,
M. le Président, mais je trouve que ça n'a pas de bon sens qu'on
en arrive à ces conclusions-là au ministère, de dire que,
finalement, on se retrouve avec une possibilité qu'on finance de plus en
plus des organismes comme les 4-H, qu'on finance les associations
forestières québécoises, puis qu'on laisse tomber l'objet
principal qui est les centres éducatifs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais tout
ça pour vous dire, M. le Président, que le volet éducation
n'est pas abandonné comme tel. Les centres éducatifs forestiers,
c'est un volet, c'est une partie de ça. Et ça nous coûte
cher, ça nous coûte 2 500 000 $ par année, je pense. Et
puis dans le cadre...
M. Jolivet: Est-ce que ça n'a pas des... M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: ...des effets bénéfiques? Parce que les
gens font ça durant l'été. Quand vous parlez du scolaire,
les centres éducatifs, il y a beaucoup de gens qui vont visiter
ça durant la saison d'été, ce qui permet aux gens de
pouvoir apprendre c'est quoi la forêt,
comment on peut la protéger. Donc, ce n'est pas nocif pour le
ministère; au contraire c'est très, très important.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, mais, si
on n'a pas le moyen de le faire, c'est autre chose. C'est entendu que ce n'est
pas nocif.
M. Jolivet: M. le Président, 2.
Le Président (M. Bradet): Ça va? Alors,
l'engagement financier 1 est donc vérifié. Engagement 2.
M. Jolivet: La seule chose que je veux savoir: Quelles sont les
dépenses qui sont encourues pour la Semaine de l'arbre et des
forêts? Dans l'ensemble, on dit: subvention... Est-ce qu'il y a un moyen
de connaître exactement quelles sont les sommes d'argent qui sont
encourues pour la Semaine de l'arbre et des forêts?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. Desmeules
pourra le confirmer, M. le Président, mais, de mémoire, la
Semaine de l'arbre devrait coûter de 75 000 $ à 80 000$.
M. Jolivet: Est-ce que vous donnez encore à des gens,
à part des arbres, là, des autres... Ah, non, ce n'est pas dans
la Semaine de l'arbre, à ce moment-là, que vous le donnez
mais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 72 000 $ que
coûte la Semaine de l'arbre et des forêts.
M. Jolivet: O. K. Ça va.
Le Président (M. Bradet): Ça va.
M. Jolivet: M. le Président, 4.
Le Président (M. Bradet): Alors, rengagement 2
étant vérifié, l'engagement 3 étant
vérifié, l'engagement 4.
M. Jolivet: Est-ce que je pourrais savoir de ta part du ministre
les raisons pour lesquelles il n'a pas été sur contrat de
soumission publique ouverte, là, il est allé sur soumission sur
invitation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. Desmeules va
répondre à ça.
Le Président (M. Bradet): M. Desmeules.
M. Desmeules (Rodrigue): Est-ce que vous pourriez
repréciser votre question, M. le député, s'il vous
plaît?
M. Jolivet: Oui. À 4, c'est marqué «contrat
par soumission sur invitation». La question, c'est: Pourquoi vous
n'êtes pas allé en soumission ouverte à tout le monde? Il y
a huit soumissions qui ont été demandées, il y en a juste
deux qui ont été reçues. Je veux juste savoir pourquoi
vous n'êtes pas allé sur soumission publique ouverte à tout
le monde. Y a-t-il une raison?
M. Desmeules (Rodrigue): C'est parce que le montant, M. le
député, évidemment, l'évaluation du montant qu'on
aurait à accorder pour ce contrat-là était de moins de 100
000 $; donc, on pouvait aller, dans le respect de la procédure d'octroi
de contrat, sur invitation. Mais il y a quand même eu huit firmes qui ont
été invitées à soumissionner, deux seulement ont
présenté des propositions. Donc, c'est le plus bas
soumissionnaire qui a été retenu.
M. Jolivet: O. K. Parfait.
Le Président (M. Bradet): Ça va. Alors,
l'engagement 4 étant vérifié...
M. Jolivet: Oui, 5. Je vais en profiter, M. le Président,
compte tenu qu'on est dans les pépinières, pour demander des
questions au ministre sur la question des pépinières, aussi bien
privées que publiques. Le 5, c'est: Achat de matériel de
pépinière. O. K. ? S'il a acheté, c'est parce que c'est le
ministre qui en a besoin, j'imagine; ce n'est pas pour du privé, donc,
c'est pour du public. Alors, j'aimerais savoir, à la fois sur les
pépinières privées et publiques, ce qui se passe
actuellement. On parle encore une fois de fermeture potentielle,
définitive. J'aimerais savoir ce qu'il en est.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Actuellement, il a
été décidé, M. le Président, de fermer la
pépinière de Duchesnay et de fermer la pépinière
d'East Angus. Il a été décidé également de
réduire la production et nous sommes en discussion avec la
Fédération des producteurs de bois, qui gère sept ou huit
contrats à travers le Québec, à partir de la
Gaspésie, d'autres régions aussi et de racheter une partie
des contrats pour éviter de brûler des plants qu'on produirait
inutilement, qu'on ne serait pas capables de reboiser pour différentes
raisons: à cause de la régénération naturelle que
l'industrie protège, actuellement, ce qu'elle ne faisait pas dans le
passé. En fonction de tout cela, actuellement, c'est Duchesnay et East
Angus qui devraient fermer. À East Angus, on a offert notre
collaboration aux employés, comme on l'a offerte à Duchesnay,
également, et il s'est formé une coopérative qui
expérimente la production de fleurs. Lorsque nous aurons une proposition
définitive de la coopérative ou de la municipalité d'East
Angus, on verra ce qu'on fait avec l'infrastructure d'East Angus.
M. Jolivet: C'est la première au Québec, East
Angus?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La
première? M. Jolivet: Publique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Publique? M.
Jolivet: Publique. M. Côté (Rivière-du-Loup):
Oui. M. Jolivet: Si je me souviens.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. La
première pépinière au Québec, ça a
été Berthierville.
M. Jolivet: La première au Québec, c'est
Berthierville?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Ce n'était pas la production des graines?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La
pépinière d'East Angus a été mise sur pied par le
ministre Claude-G. Gosselin, lorsqu'il a été ministre en
1960-1966, et Berthier date des années... Oh, des années trente,
du temps de Honoré Mercier, quasiment.
M. Jolivet: O. K., O. K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je pourrais vous
montrer, M. le Président, une photo d'Honoré Mercier à
Berthier...
M. Jolivet:... en train de planter...
M. Côté (Rivière-du-Loup):... en 1928... Ha,
ha, ha!
M. Jolivet: Étiez-vous là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'arrivais au
monde. Ha, ha, ha! J'arrivais! Honoré Mercier était à
Berthier, sur une tribune, lors de la Semaine de l'arbre et des forêts,
à Berthier, à la pépinière de Berthier, en
1928.
M. Jolivet: II y a des gens qui se posent des questions, et
j'aime autant les poser à ce moment-ci, sur l'avenir des
pépinières privées et publiques, parce que ministre tend
à diminuer le nombre de plants. Malgré qu'il me dit toujours
qu'il est à 200... En tout cas, quelques millions. Il y a une chose
certaine: il y a une diminution, surtout dans la partie de la forêt
privée. À ce moment-là, est-ce que le ministre pourrait
essayer de répondre à ces gens qui disent: Comment ça se
fait que ça coûte plus cher de faire un plant dans les
pépinières publiques que dans les pépinières
privées?
Est-ce que le ministre pourrait nous indiquer le coût de la
main-d'oeuvre, le coût de la gestion et le coût des
infrastructures? Est-ce que vous avez jusqu'à maintenant, compte tenu de
toutes les demandes qui ont été faites depuis fort longtemps,
fait une étude sur ça pour essayer de répondre aux gens:
Écoutez, le ministère, au niveau des pépinières,
doit faire de la recherche et du développement qu'un
pépiniériste privé n'a pas besoin de faire, et ça
coûte tant? Alors, on pourrait savoir, au bout de la course, pour tel
plant, bien, ça coûte tant au public et tant au privé, le
reste étant de l'administration, étant de l'infrastructure,
étant de la recherche et du développement. Y a-t-il moyen de
savoir ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a eu une
étude de faite, comparative, entre les coûts des
pépinières privées et ceux du gouvernement. Comme vous le
mentionniez, M. le député, c'est évident que les
pépinières gouvernementales, en raison d'autres activités
qui ne sont pas spécialement centrées sur la production de
plants, uniquement, coûtent un peu plus cher. Mais c'est un rapport qui
date de quelques années, ça, et ça me fera plaisir de le
déposer.
M. Jolivet: J'aimerais ça, parce que ça permettrait
de voir un peu ce qu'il en est. Parce qu'on en arrive toujours... Les gens du
privé disent: Au bout de la course, là, ça me coûte
0, 13 $ du plant, moi, de le faire, et le ministère, c'est 0, 30 $
à 0, 40 $ du plant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Quand on parle, soit de ceux en contenant ou ceux
à racines nues, il y a une différence entre les deux, là,
d'autant plus que le ministre va dans la recherche, au niveau de ses
pépinières, sur le plant plus gros, donc, et non pas sur les
plants conventionnels. (11 h 50)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, si on
regarde ce qui s'est passé dans les pépinières, soit
celles de Grandes-Piles, de Berthier ou de Saint-Modeste, il y a eu de la
recherche de faite. Évidemment, si l'industrie privée l'avait
faite, on l'aurait payée pareil, la recherche. Il y a eu des travaux qui
n'étaient pas centres, je le répète, sur la- production
exclusive de plants. Grâce à tout ça, même en plus de
ça, c'est que les pépiniéristes privés ont
reçu le support technique du ministère lorsqu'ils ont
été mis à contribution, en 1983-1984, ces
années-là, les années quatre-vingt, lorsqu'il a
été décidé de produire 300 000 000 de plants au
Québec. Et ça a été le support technique du
ministère qui a fait en sorte que les pépiniéristes
privés pouvaient produire des choses. Aujourd'hui, ils ont acquis de
l'expertise, mais, encore là, il faut de temps en temps leur donner des
conseils. C'est normal.
M. Jolivet: Dans le document que le ministre va nous faire
parvenir, est-ce qu'il est question, pour chaque pépinière
publique, de ce que je disais tout à l'heure, le budget global
décortiqué ou...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! Ça fait
quelques années, ça, M. le Président. Je ne sais pas
exactement toute la teneur du rapport.
M. Jolivet: En tout cas, s'il était dans ce
sens-là, ce serait intéressant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais vous le
donner. Ce que j'ai, je vais vous le donner.
M. Jolivet: Lorsque vous parlez de East Angus puis de Duchesnay
comme fermetures, votre tendance serait, à ce moment-là, qu'on
privatise davantage la production des plants forestiers, est-ce que c'est
ça que je comprends?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Pour
l'instant, nous en sommes là, mais notre tendance est de réduire
la production dans toutes les pépinières. Si on a choisi East
Angus et Duchesnay, c'est en fonction des besoins de plants dans chacune des
régions. Évidemment, les besoins de plants dans la région
des Cantons de l'Est sont moindres que ceux de l'Abitibi, ça fait qu'on
touche moins aux pépinières dans les régions où les
besoins sont plus grands. C'est la même chose pour Duchesnay.
M. Jolivet: Parce que n'oubliez pas que, la question de la
diminution du volume de plants, ça a des effets sur la fermeture de vos
pépinières publiques, mais aussi sur la fermeture potentielle des
pépinières privées...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien oui.
M. Jolivet: ...et les gens s'inquiètent
énormément.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a une, M.
le Président, qui a fermé suite à un appel d'offres, parce
qu'on a décidé de faire des appels d'offres et de demander de
livrer les plants dans la région où on en a besoin, ce qui a fait
en sorte que la pépinière de Senne-terre n'a pas
été capable de compétitionner une pépinière
qui est située plus au sud, qui avait des frais de transport
supplémentaires. Ça fait que là il ne faut pas non plus
payer pour l'inefficacité. Et lorsqu'on mentionnait que le coût de
transport représentait un chiffre énorme pour justifier le fait
de le laisser en région...
M. Jolivet: Oui, mais, M. le ministre...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...quand on fait
le décompte, ça ne fonctionne pas, ça.
M. Jolivet: M. le ministre, je vais juste vous dire une affaire:
On est en temps de récession. Il n'y a rien qui vous garantit que la
personne qui a fait application n'a pas pris des risques de perte. Je vous
donne juste un exemple qu'on a eu sur la route de La Tuque, à un moment
donné. C'est une soumission qui était prévue par le
ministère des Transports à 1 800 000 $; en temps de
récession, en 1982, elle est sortie à 1 300 000 $, 500 000 $ de
moins pour la même route. Le gars, il a pris un risque, parce qu'il avait
des coûts fixes à payer, puis il a dit: Moi, je prends le risque
de maintenir, au moins au plan de mes revenus, au minimum. Alors, ça,
ça a des effets sur d'autres personnes qui sont en chômage
à cause de ça, là, aujourd'hui. Vous, là, vous
parlez d'inefficacité. Je ne suis pas sûr qu'on doit parler
nécessairement d'inefficacité. Je peux parler peut-être
d'avoir les capacités de pouvoir compétitionner; ça, c'est
autre chose. Je ne voudrais pas que le ministre en arrive à dire que,
parce qu'ils n'ont pas eu le contrat, parce qu'ils n'ont pas été
capables de soumissionner à meilleur coût, ils étaient
inefficaces. Je ne voudrais pas que le ministre arrive avec ça, parce
que, là, ça n'a pas de bon sens.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire que les gens de Senneterre, M. le Président,
insistaient beaucoup sur les coûts de chauffage pour dire que leur prix
était justifié. La différence du chauffage, disons, dans
le nord de Montréal, et la différence de chauffage, en Abitibi,
ça ne justifiait pas le prix. Et le chauffage était à un
coût moindre, la différence était à un coût
moindre que le transport encore. Les gens l'ont accepté, sauf qu'on
pensait qu'avec les représentations de la part du député
de Laviolette, mon ami personnel, ils pourraient peut-être maintenir leur
contrat.
M. Jolivet: Est-ce que j'ai fait ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Mais ils
pensaient peut-être ça. Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Non, non. Ce que je dis, c'est que, moi, je suis, M.
le ministre, dans un aperçu beaucoup plus global que particulier.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je le sais. C'est
pour vous taquiner, M. le député.
M. Jolivet: Je le sais. Je suis habitué à ça
pareil. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Ça va? L'engagement 5,
vérifié.
Engagement 6.
M. Jolivet: De 6 à 22, M. le Président, ça
va être les contrats qui traitent de cartographie. J'aimerais juste
savoir de la part du ministre où on en est rendu, puis, en termes
d'argent, est-ce que tout l'argent est dépensé, au moment
où on se parle, pour l'année en cours? Je ne parle pas de
l'année qui va se terminer. On va parler de l'année
antérieure parce qu'on n'a pas encore les faits de l'année
1993-1994. Est-ce qu'on suit pas mal ce qu'il en est?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a plusieurs
contrats, cette année, qui sont en cours, M. le Président,
et l'argent n'est pas tout dépensé; il reste un peu
d'argent encore. Tout dernièrement encore on a donné des contrats
dans ce domaine-là. Il reste peut-être 300 000 $ de l'année
en cours à venir.
M. Jolivet: Quand on regarde l'ensemble de tout ça, encore
une fois, dans l'ensemble, 6 à 22, il est surprenant de voir qu'il y a
des firmes qui sont à l'extérieur de la région. Comment
ça marche, ça? Comment ça marche? Je vous donne un
exemple. Il y a une firme de Montréal, une autre firme de l'Outaouais.
C'est quoi, là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça, c'est
dans la mécanique d'attribution de contrats à partir de Rosalie.
Je pense bien, M. le Président, que M. Desmeules devrait vous expliquer
le fonctionnement de tout ça, qui ne m'a jamais préoccupé
étant donné que c'est quasiment mécanique.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui. Alors, M. le député,
pour bien faire comprendre...
Le Président (M. Bradet): M. Desmeules.
M. Desmeules (Rodrigue): II est bien évident que les
firmes qui sont référées au ministère le sont par
le fichier central des fournisseurs géré par le ministère
des Approvisionnements et Services dans la totalité des cas. Bien
sûr, c'est des appels de candidatures pour services professionnels. Ce
n'est donc pas immédiatement le prix de production que les firmes
établissent qui devient déterminant pour l'octroi du contrat. La
grille d'évaluation des candidatures que les comités de
sélection doivent utiliser est une grille d'évaluation qui est
entérinée par le ministère des Approvisionnements et
Services et qui contient sept critères, donc sept variables, avec une
note de pondération.
L'élément important que les comités de
sélection doivent considérer au départ, c'est
l'expérience des chargés de projet présentée par
les firmes sur les contrats. Je pense, M. le député, que vous
savez que, comme c'est des services professionnels, l'expertise et
l'intervenant deviennent fort importants. Donc, il peut y avoir une firme qui
est dans une région plus éloignée que la région
où se donne le contrat mais qui, par contre, sur le plan de l'expertise
des chargés de projet qui seront au contrat, obtient des points
supérieurs à une autre firme qui est peut-être dans la
région, mais ayant des chargés de projet plus juniors, avec moins
d'expérience et moins d'expertise. Donc, c'est un élément,
c'est une variable qui est importante.
Il y a également le fait, bien sûr, que le ministère
doit considérer les contrats antérieurs qui ont été
octroyés et qui ne sont pas terminés. Il peut donc y avoir une
firme qui est d'une région plus éloignée, qui n'a pas de
contrat actuellement, alors qu'une autre, qui est dans la même
région du présent contrat, a déjà un contrat en
cours qui n'est pas terminé, donc elle n'a pas la disponibilité.
C'est une autre variable qu'on doit considérer.
Donc, il y a une pondération pour chacune de ces six ou sept
variables-là faisant en sorte qu'en finalité il se produit, bien
sûr, que des firmes qui ne sont pas dans la région où le
contrat devra être réalisé obtiennent le contrat.
M. Jolivet: Ça veut dire qu'une firme, normalement, en
termes de rotation, parce qu'il doit y avoir une rotation, quand elle a
été choisie, elle est retournée au fichier, mais en
dernier.
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà!
M. Jolivet: Puis quand elle revient sur le rôle...
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà! Il doit y avoir un rapport
de performance également que le ministère doit produire.
M. Jolivet: Et si, en cours de route, celle qui doit être
choisie normalement en vertu de cette chose-là n'est pas disponible
parce qu'elle n'a pas le personnel voulu...
M. Desmeules (Rodrigue): Oui.
M. Jolivet: ...il est déjà pris ailleurs, on passe
au suivant.
M. Desmeules (Rodrigue): II faut également comprendre que,
nous, nous sommes tributaires du fichier central des fournisseurs pour la
référence qui nous est donnée pour les firmes.
M. Jolivet: O.K.
M. Desmeules (Rodrigue): Nous ne faisons pas affaire directement
avec les firmes.
Le Président (M. Bradet): Ça va. Alors, les
engagements 6 à 21 étant vérifiés, nous passons
donc au mois de septembre 1992.
Septembre
L'engagement 1. (12 heures)
M. Jolivet: Dans l'engagement 1, on dit: Engagement pour
l'exercice 1991-1992 présenté en janvier 1991, le no 1, si j'ai
bien compris, et les engagements financiers pour les exercices 1992-1993 et
ultérieurs n'avaient pas été présentés
à cette date.
J'aimerais savoir l'évolution du budget. Au bout de la course, on
va devoir avoir deux contrats, si je comprends bien, 2 984 000 $ et 2 655 000
$?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça a
été un oubli, ça, M. le Président.
M. Desmeules (Rodrigue): C'est ça, M. le
député. Ça a été un oubli. On avait
oublié de l'inscrire dans les engagements antérieurs. Done, on
revient ici...
M. Jolivet: Pour l'indiquer,
M. Desmeules (Rodrigue):... pour l'indiquer, conformément
aux règles. On comprend que c'est un contrat qui s'échelonne sur
plusieurs années, sur huit ans.
M. Jolivet: Ça s'est fini l'année passée,
à l'année financière 1992-1993?
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà,
M. Jolivet: Donc, tout le montant, est-ce que ça
totalisait 2984 $?
M, Desmeules (Rodrigue): 2 984 000 $.
M, Jolivet: 2 984 000$...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet;... plus 2 655 000 $?
M, Desmeules (Rodrigue); Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): non. les 329 000$
s'additionnent aux 2 655 000$ pour faire 2 984 000 $, la totalité. la
dépense de 1992-1993 s'additionne à des dépenses
antérieures.
M. Jolivet: O. K.
M. Desmeules (Rodrigue): C'est que, sur les six années
précédentes, il a été versé 2 984 281 $ et,
sur 1992-1993, 329 000 $.
M. Jolivet: O. K.
M. Desmeules (Rodrigue):... ce qui donnait les huit ans, les sept
années précédentes, plus la dernière année,
qui était 1992-1993, pour la totalité du montant.
M. Jolivet: 2 655 000 $.
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà.
M. Jolivet: Et ça se termine en 1997?
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà.
M. Jolivet: Ça va.
Le Président (M. Bradet): Ça va,
vérifié. L'engagement 2.
M. Jolivet: Non, l'engagement 3.
Le Président (M, Bradet); L'engagement 2,
vérifié. Engagement 3. Le ministère verse à
l'Université Laval une subvention pour la réalisation des projets
de recherche appliquée.
M. Jolivet: Juste une question. Quand on regarde l'ensemble de
l'argent, là, est-ce que je me trompe, au niveau de 1 060 000 $, on
verse 23 000 $ pour les travaux sylvicoles en forêt privée en
termes de recherche? Si j'ai bien compris, c'est ça. Le dernier en bas
de la page, dans l'annexe, là: Le financement de travaux sylvicoles en
forêt privée. Y a-t-il une relation entre ce montant d'argent sur
1 000 000 $ par rapport à cette décision, là, de plus en
plus, de réduire ces budgets alloués en forêt privée
dans l'entente du Plan de l'Est, pas le Plan de l'Est, l'entente
fédérale-provinciale, plutôt?
M. Côté (Rivière-du-Loup); Non, non.
Ça ne vient pas du même budget, M. le Président,
là.
M, Jolivet: Je le sais que ça ne vient pas du même
budget, mais je veux dire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le budget de
la recherche, ça.
M, Jolivet: Je le sais. J'ai compris. M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Ce que je veux dire: Est-ce que, moi, je peux faire
une relation... Le ministre, dans les subventions versées à
l'Université Laval, il indique le financement des travaux sylvicoles en
forêt privée du Québec, il donne un montant, la
répartition, de 23 000$...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet:... sur 1 000 000 $. Alors, moi, je dis: Est-ce que
ça, là, cette décision-là de ne mettre que 23 000 $
dans la forêt privée, en termes de recherche, a une connotation
directe avec le fait que le ministre se désengage de plus en plus en
forêt privée?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, M. le
Président. Ça n'a aucune...
M. Jolivet: Non? Vous...
M. Côté (Rivière-du-Loup):... relation
directe.
M. Jolivet: Ah bon.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est que
l'université, le Conseil de la recherche forestière nous
soumet
des projets, et l'attribution des différents travaux de recherche
que vous voyez ici fait suite à des recommandations, pour la plupart, du
Conseil de la recherche, qui a été mis sur pied il y a quelques
années. Le Conseil de la recherche, qui est indépendant du
ministère, regarde ou fait des recommandations dans quelle direction on
devrait orienter nos recherches de façon à être le plus
productif, le plus efficace possible, le plus rapidement possible.
Dernièrement, M. le Président, il y a eu un colloque sur les
enjeux forestiers au Québec, et le colloque a été
parrainé par le Conseil de la recherche du Québec, et ça
va donner des résultats heureux, parce qu'il faut éviter la
duplication dans notre recherche pour s'orienter dans la recherche pour bien
gérer l'argent qu'on a de disponible à cet effet. Je pense qu'il
faut s'orienter et demander aux personnes qui sont dans le milieu, qui oeuvrent
dans le milieu, qui ont les compétences et les connaissances, des
conseils. Et c'est ce que nous faisons au ministère. C'est pourquoi vous
voyez toute la liste des projets de recherche qui sont ici.
M. Jolivet: Non, c'est parce que, si je fais ça, c'est
parce que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais ça n'a
aucune connotation avec la diminution des budgets en forêt
privée.
M. Jolivet: Mais j'ai raison de dire qu'il y a une
diminution.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, parce que le
fédéral s'est désengagé. Dans un programme 50-50
avec le Québec, sur le développement forestier du Québec,
il s'est désengagé; il nous a avertis qu'il diminuait. Et j'ai
l'intention, M. le Président, de rencontrer Mme McLellan, la nouvelle
ministre responsable des Forêts à Ottawa.
M. Jolivet: Comment qu'elle s'appelle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Anne McLellan.
M. Jolivet: C'est plus...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour lui dire:
Écoutez, si vous voulez des emplois... Parce que, évidemment,
l'aménagement forestier est important, mais le programme
d'aménagement en forêt privé a un double volet celui
de l'emploi, du maintien de l'activité et lui dire: Bien, coudon,
maintenez votre engagement initial et ça va créer des emplois.
Ça va maintenir les emplois, au moins.
M. Jolivet: Mais, dans un cas où il décide de se
retirer complètement de tout ça, dans le contexte des
compressions potentielles à venir, compte tenu des 40 000 000 000 $ de
déficit au fédéral et peut-être plus, le même
montant pour l'an prochain, est-ce que le ministre, lui, se désengage de
ses obligations envers la société québécoise?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
notre intention, M. le Président.
M. Jolivet: Ce que j'ai compris, c'est que le ministre
enlève chaque piastre que le fédéral enlève.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans ce
programme-là, oui, qui est administré conjointement par le
fédéral et nous. Il y a un comité directeur. Je ne pense
pas que le fédéral doive se retirer complètement de cette
entente-là, et, si, par malheur, ça arrivait, évidemment
on se gérerait tout seul et on le ferait à la mesure de nos
moyens.
M. Jolivet: Mais dans votre programme à vous?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans notre
programme à nous.
M. Jolivet: Vous me garantissez que... M. Côté
(Rivière-du-Loup): Mais pas...
M. Jolivet: ...vous n'avez pas l'intention de pénaliser
les propriétaires de boisés privés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, ce n'est
pas ce que j'ai dit, M. le Président.
M. Jolivet: Ah non, ce n'est pas ça que vous dites? Donc,
vous allez les pénaliser?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
ça. J'ai dit: selon nos moyens...
M. Jolivet: Si je prends l'inverse.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...selon le budget
qu'on nous donnera.
M. Jolivet: Non, non, ce n'est pas selon le budget qu'on vous
donnera, c'est le budget que vous allez défendre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha, ha,
ha!
M. Jolivet: C'est ça qui est important. Moi, ce n'est pas
ce qu'on va vous donner, on va vous en donner le moins possible. Parce que, le
Conseil du trésor, je le connais assez pour savoir qu'il va vous en
enlever, au contraire. Ce n'est pas ça que je demande. Vous, qu'est-ce
que vous avez l'intention de faire comme ministre? Parce que là ce n'est
pas la décision de M. Johnson du Conseil du trésor qui est
importante pour le moment, c'est vous qui êtes défenseur du
boisé privé. Vous, comme ministre, qu'est-ce que vous avez
l'intention de défendre qui a pour but de prouver que ce n'est pas vrai
que vous êtes vendu aux entreprises forestières et à la
forêt publique? Expliquez-moi ça. Comment vous allez faire?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comment
«vendu»? J'aimerais que...
M. Jolivet: Bien, vendu dans le sens que vous privilégiez
votre forêt, qui est la forêt publique c'est ce que les gens
disent qui, elle...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne pense pas
que l'industrie...
M. Jolivet: ...est dominée par les entreprises
forestières.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, je ne pense pas que l'industrie forestière ait le
moyen de m'acheter.
M. Jolivet: Bien, ce n'est pas ça. Je ne veux pas savoir
si vous êtes riche ou pas riche. Il y en a qui ont dit ça et,
aujourd'hui, ils sont en faillite. Mais on les connaît, les frères
de l'Ontario...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, mais
trêve de... Ha, ha, ha!
M. Jolivet: ...Reichmann, mais ce n'est pas ça.
Trêve de plaisanterie, je vous pose la question: Vous, comme ministre
responsable...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Jolivet: ...est-ce que vous êtes capable de nous donner
la preuve que vous êtes favorable à la forêt privée
et, en conséquence, dans vos budgets à vous, de les
défendre auprès du Conseil du trésor, parce que c'est
essentiel pour la suite des événements?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, je suis favorable à la forêt privée comme
à la forêt publique. J'ai la responsabilité première
sur la forêt publique. Les forêts privées, c'est un support
qu'on donne à l'aménagement de la forêt privée,
parce qu'on n'a aucune réglementation...
M. Jolivet: Ah bien, le ministre a changé, il ne dit plus
«cadeau».
Le Président (M. Bradet): J'aimerais ça
qu'on...
M. Jolivet: Non, non, c'est parce que, le ministre, c'est le fun
de l'entendre, il dit «support» au lieu de «cadeau». En
tout cas.
Le Président (M. Bradet): Voulez-vous respecter la
réponse, là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Oui, je vais l'entendre, mais c'était trop
bon.
M. Côté (Rivière-du-Loup): c'est un support
qu'on donne aux propriétaires privés et qui donne des
résultats, parce que la forêt privée est plus proche des
usines. et la forêt privée aussi, ce support-là fait en
sorte qu'on crée des emplois en région, en plus. on n'a aucune
réglementation sur la forêt privée, on n'a aucun
contrôle sur la forêt privée. des fois, c'est malheureux
parce qu'on abuse, on va piller des lots ou d'autres choses semblables. mais,
moi, je vous dis, m. le président, c'est que je défends la
forêt dans sa totalité, et, actuellement, la forêt
privée a reçu une large part du budget, sa part du budget, si on
compare l'importance des deux, à savoir 90 % des forêts sont
publiques et 10 % sont privées. si on compare également le
reboisement, ça a été sur la même base. même
si on reboisait 40 000 000 de plants en forêt privée pour 10 % du
territoire forestier, on en reboisait 200 000 000 sur la forêt publique,
je pense que la proportion de reboisement était là, elle
favorisait encore la forêt privée. et on donne... le budget de
forêt privée occasionne au ministère une dépense
totale de 79 000 000 $, ce qui est assez important. je ne vois pas pourquoi on
veut faire le parallèle entre les deux. je pense que c'est un
choix...
M. Jolivet: Je «peut-u» en faire un, M. le ministre?
Je «peut-u» vous arrêter?
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...oui, oui,
ça viendra c'est un choix d'opportunité entre les deux, et
les deux, je pense bien, sont bien traitées...
M. Jolivet: Écoutez, là...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...dans la mesure
de nos moyens.
M. Jolivet: ...vous m'avez dit tout à l'heure que vous
vouliez demander au ministère de la Sécurité du revenu de
distraire de l'argent pour aller faire travailler du monde en forêt
publique. J'ai bien fait certifier ça, tout à l'heure.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Jolivet: En même temps, d'un autre côté,
vous vous désengagez parce que le fédéral se
désengage, vous n'en faites pas plus qu'il faut et, là, c'est
2000, 3000, 4000, 5000, 6000 emplois en forêt privée qui sont mis
en danger. Là, je regarde ça, il y a quelque chose qui ne va pas.
D'un côté, en vertu de la loi, vous dites: L'article 43, la
forêt privée devrait avoir priorité sur la forêt
publique. Mais là vous me dites d'un autre côté: J'ai la
responsabilité de la forêt publique, en priorité.
Là, des fois, j'ai de la misère à comprendre. (12 h
10)
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a jamais,
il n'y a jamais... Non, non, M. le Président, là.
M. Jolivet: Bien, là, vous m'arrêtez. Je n'ai pas
fini.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Là, M. le
député de Laviolette dit des...
M. Jolivet: Je n'ai pas fini. Je n'ai pas fini.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, mais je ne
veux pas l'oublier, celle-là. M. le Président, il n'a jamais
été marqué nulle part que la forêt privée
avait priorité sur la forêt publique.
M. Jolivet: L'article 43 dit quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un volume
résiduel lorsqu'on alloue des volumes à l'industrie. C'est un
volume résiduel.
M. Jolivet: Bien oui, bien oui. Mais, résiduel, ça
devient une forme de priorité.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Celui de la
forêt publique.
M. Jolivet: Bon, ceci étant dit, là...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parce qu'une
priorité il faudrait regarder dans le dictionnaire ce que ça veut
dire.
M. Jolivet: Oui. Mais, ceci étant dit, M. le
Président, le ministre, quand même, d'un bord, de sa main gauche,
m'indique qu'il veut créer de l'emploi pour les travailleurs qui sont
des assistés sociaux, parce qu'il veut avoir une grande âme puis
les aider à sortir de là, de se trouver un emploi qui deviendra
peut-être permanent puis, finalement, de faire le cycle habituel des
gens: aide sociale, assurance-chômage, aide sociale,
assurance-chômage, aide sociale. Et il pense être capable de faire
en sorte que du monde va vivre comme ça. Moi, je sais qu'on ne peut pas
former des familles, puis acheter une maison avec ça.
D'un autre côté, il détériore un climat au
niveau de la forêt privée, peu importe ce qu'il en dit, où
on peut mettre en péril 3000 à 4000, 5000 et 6000 emplois.
Ça sert à quoi, d'avoir pris de l'argent public pour les aider
alors qu'on pourrait le faire autrement? Et, ça, il y a une place
où il y a du travail qui se fait rapidement, c'est justement en
forêt et c'est pour ça que les gens demandent de leur donner la
responsabilité avec, bien entendu, des ententes que la loi va
prévoir, de l'aménagement forestier. Alors, moi, je dis au
ministre: Écoutez, là, ayez une seule cohérence. N'enlevez
pas à ces gens-là ce qu'ils... Là, le ministre a
changé son langage: il ne dit plus un cadeau, il dit un support.
N'«enlevez-y» pas, au moins, ce support-là. Non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
Écoutez, M. le Président. On a été deux ans sans
entente avec le gouvernement fédéral. Et j'ai défendu la
cause de la forêt privée et nous avons maintenu le même
niveau d'activité que lorsque le gouvernement fédéral
contribuait durant ces deux ans-là. Et on peut même supposer
que... Je ne sais pas si vous voulez des démonstrations publiques ou des
spectacles là-dessus, mais seulement, si le budget de la forêt
privée a été maintenu même sans entente
fédérale-provinciale, c'est parce que je m'en suis occupé.
Et l'argent qu'on demande pour les assistés sociaux, M. le
Président, ne diminue pas le programme d'aménagement
privé. Du tout. Ça n'a aucun... C'est deux programmes
complètement séparés. Ça ne diminue pas du tout le
programme d'aménagement de la forêt privée.
Le Président (M. Bradet): Alors, est-ce que je dois
comprendre que l'engagement 3 est vérifié?
M. Jolivet: Ah, oui. Ça, ce n'était pas... Ce qu'on
a discuté, c'était un petit peu plus loin que l'engagement 3,
mais il est vérifié pareil.
Le Président (M. Bradet): Vérifié.
M. Jolivet: Le 4.
Le Président (M. Bradet): L'engagement 4.
M. Jolivet: II y a une recherche sur les plants de forte
dimension. Est-ce que le ministre peut nous indiquer si le projet de recherche
est terminé? Est-ce qu'il est possible d'en avoir copie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le projet de
recherche sur les plants de forte dimension?
M. Jolivet: De forte dimension, oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui. S'il est
terminé, on vous en donnera une copie, M. le député.
M. Jolivet: Mais est-ce qu'il est terminé? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Je ne pense pas.
M. Jolivet: Ah bon. Donc, c'est «quand» il sera
terminé et non pas «si», d'abord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Quand il sera
terminé, on vous en fera parvenir une copie. On va en prendre avis.
M. Jolivet: Puis, n'oubliez pas, là, que, ça, c'est
au mois de septembre 1992. Ils avaient combien de temps pour le faire?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faut
comprendre,
M. le Président, que la production de plants, ce n'est pas tout
à fait comme en agriculture. Des fois, ça prend plus qu'un an.
Et, évidemment, si on fait des recherches sur la production de plants
feuillus dans des contenants spéciaux, ça peut prendre plus qu'un
an et la recherche est en cours.
M. Jolivet: Elle est en cours? O.K.
Le Président (M. Bradet): Alors, 4 est donc
vérifié.
M. Jolivet: L'engagement 5. Il y a des projets, aussi, qui sont
faits, là, qui ont des choses très intéressantes à
être regardées. Est-ce qu'il y a des résultats de
ça, soit à l'Université du Québec en particulier,
sur l'utilisation de pâte de bouleau pour le papier journal? Parce que,
ça, c'est important. En fait, il y a en a d'autres, mais je donne
ça. Est-ce que le ministre peut nous indiquer, à ce moment-ci,
s'il y a des rapports de ces différents projets de recherche?
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les rapports
concernant la production de papier ou de ceux dont on parle avec
l'Université du Québec à Trois-Rivières on
concentre nos projets de recherche là, étant donné leur
expertise dans les pâtes et papiers...
M. Jolivet: II y a un institut. Il y a un institut,
là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...sont
dirigés, M. le Président, à la direction industrielle du
ministère, et, si le député est intéressé
à un rapport ou l'autre qui sont terminés, je lui ferai
parvenir.
M. Jolivet: O.K. Je passe par votre attaché de presse, si
je comprends bien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Le plus payé, le mieux, payé, c'est
ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha, ha, ha! Oui,
oui. Ça va ajouter à sa tâche, ça va me forcer
à lui donner une augmentation de salaire.
M. Jolivet: Ah, je pensais, moi, que c'était automatique,
parce que, nous autres, on ne peut plus passer à votre bureau sans
passer par lui. C'est déjà sa tâche. Mais, tout simplement,
c'est parce que les projets qui sont là...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pertinent,
ça. Ha, ha, ha!
Une voix: Très pertinent.
M. Jolivet: Parce que les... Ah, bien, je suis habitué
à ça. Parce que les projets comme tels font partie de la grappe
industrielle du ministre...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui. M.
Jolivet: ...Tremblay.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et il se fait des
choses intéressantes, M. le Président. Vous savez, des
expériences qui ne sont pas nécessairement contractuelles, comme
ça, mais qui donnent des résultats. L'autre jour, je vous avais
montré, au député de Laviolette, un morceau de bois
reconstitué et, aujourd'hui, je pourrais lui montrer du panneau qui est
fait à partir du mélèze. Et les recherches que nous avons
conduites au ministère, via le Dr Vallée et d'autres, nous
démontrent qu'on pourrait planter du mélèze à
croissance rapide, qui pourrait servir pour fabriquer des panneaux proche des
usines, et on serait plus compétitifs parce qu'on aurait des frais de
transport beaucoup moindres. Et le mélèze dont je parle, M. le
Président, c'est un mélèze qui, en 15 ans, donne 15
centimètres de grosseur et 15 mètres de hauteur. Et les usines de
panneaux pourraient on fait des expériences produire du
panneau gaufré à partir de ce mélèze-là. Et,
ce mélèze-là aussi a fait l'objet de recherches via
l'Université du Québec à Trois-Rivières pour la
production de papier. Ça fait un papier qui est un peu plus jaune que le
papier auquel on est habitué, mais qui pourrait facilement être
acceptable s'il n'y avait pas tellement de compétition à travers
tout le monde pour avoir le papier le plus blanc, le plus fort, le plus... pour
notre usage. On en viendra à ça.
M. Jolivet: Ça ne sera pas le... mais ça va
être proche.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Ça va
être proche, oui.
M. Jolivet: O.K. L'engagement 6.
Le Président (M. Bradet): Alors, engagement 5,
vérifié.
M. Jolivet: Engagement 6. Est-ce qu'il y a des projets de
recherche sur la tordeuse, le parasite? Est-ce que c'est encore une chose qui
est envoyée à des services du ministère concernant ces
services de recherche là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Jolivet: Ce n'est pas l'industriel, celui-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, pas
celui-là. Quoique qu'on a développé, au centre de
recherche du
ministère, un apéritif on parle de la tordeuse,
là pour la tordeuse, c'est-à-dire que, pour s'assurer que
la tordeuse mange le B.t., parce que, vous savez, c'est à partir de
là que la larve meurt, lorsqu'elle a mangé le B.t., mais, pour
l'attirer, on avait développé des hormones pour attirer les
insectes, pour attirer des papillons et tout ça. Mais on a
développé un espère d'apéritif qu'on
insérait avec le B.t., qui ferait en sorte qu'on serait beaucoup plus
efficace lorsqu'on utiliserait le B.t., lorsqu'on aurait besoin pour faire des
arrosages. Et cette recherche, M. le Président, pourrait nous
épargner, au ministère, des millions et des millions de dollars.
C'est pourquoi on met tellement d'efforts, au ministère, sur la
recherche. Et notre budget de la recherche, si on le compare à d'autres
industries ou à d'autres promoteurs, d'autres ministères, il est
plus que respectable.
M. Jolivet: C'est parce que le ministre, lorsqu'on avait pris les
crédits sur la recherche, parce qu'il se vante toujours de ça, on
lui avait dit qu'il avait joué un petit peu avec la façon de
donner les chiffres. Je ne sais pas si c'est parce qu'il...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah!
M. Jolivet: ...a cette habitude-là de jouer et de tripoter
les chiffres, là, je ne le sais pas, là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
M. Jolivet: Non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
J'ai...
M. Jolivet: C'est parce que l'annonce qu'il avait faite, par
rapport à la réalité, ce n'était pas tout à
fait ça. Je me souviens qu'il est allé se vanter...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
Ça, là-dessus...
M. Jolivet: ...du pourcentage. C'est du...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Là-dessus,
M. le Président, je dois lui donner raison. Ce n'était pas tout
à fait ça...
M. Jolivet: Ah bon. O.K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...et j'ai eu un
rapport de M. Harvey, du sous-ministre, à ce sujet-là, pour faire
des précisions. Je peux...
M. Jolivet: Alors, vous allez me donner d'autres
précisions pour corriger les...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je pourrais vous
donner la copie de ce rapport-là, M. le député,
si...
M. Jolivet: Ah. O.K. Parfait. J'aimerais bien ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha, ha, ha! C'est
pour votre satisfaction. (12 h 20)
M. Jolivet: Non, non, mais pour nos besoins futurs.
Le Président (M. Bradet): Engagement 6,
vérifié.
M. Jolivet: Je profiterais de 7 et 8, M. le Président
parce qu'il y a toutes sortes d'études qui sont faites
pour regarder ce qui arrive avec le retard de la mise en oeuvre de la
stratégie de protection des forêts, la question des phytocides en
particulier. Le ministre disait 10 ans. Les gens des compagnies, pas des
compagnies, mais des écologistes et le Bureau d'audiences publiques sur
l'environnement parlaient de cinq ans, les modes de récolte que le
ministère pourrait développer afin de protéger certains
milieux fragiles, tout ce qu'on appelle la sylviculture préventive, tous
les phytocides, toute la question des aires et distribution des coupes à
blanc... En fait, il y a toutes sortes de recherches. Le ministre en a fait
mention lors de la loi 108. Mais j'aimerais savoir à ce moment-ci si le
ministre, dans toutes ces études-là qu'il fait faire ou des
actions qu'il a apportées lui-même, ça va lui prendre des
crédits additionnels. Est-ce qu'il prévoit déjà
ça pour l'exercice 1994-1995?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour la
stratégie de protection des forêts, on a financé une partie
des besoins de la stratégie à même nos budgets et on ne
demandera pas des crédits additionnels. On a des objectifs qui nous ont
été fixés par le Conseil du trésor.
M. Jolivet: La diminution de 200 emplois, non? En vertu de la loi
198. Ce n'est pas ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, non.
C'est à part, ça.
M. Jolivet: Non, mais c'est parce que là j'essaie de voir.
Vous dites: À partir des crédits qu'on a. Si vous enlevez 200
postes, s'ils vous laissent l'argent pour faire d'autre chose c'est ce
que je comprends ça peut avoir une cause à effet,
là. Non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
M. Jolivet: Ah bon!
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'en étais
où, là?
M. Jolivet: Je vous demandais s'il y avait de l'argent
additionnel, des crédits additionnels prévus pour l'exercice
1994-1995. Vous me disiez: Non, non, non, on a déjà pris à
même nos financements habituels.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a
financé une partie à même notre budget et,
évidemment, là, la commande qu'on a eue du Conseil du
trésor fait en sorte qu'on réexamine toutes nos activités,
dont celles des centres éducatifs forestiers dont on a parlé tout
à l'heure, et des décisions sont à prendre, sont à
venir prochainement.
M. Jolivet: Parce que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais il n'y aura
pas de crédits additionnels supplémentaires, sauf qu'il y aura
peut-être des réaménagements sur les priorités qu'on
se donnera, M. le Président.
M. Jolivet: Bien, là, écoutez. Moi, j'essaie de
voir, parce qu'on me parlait, à un moment donné, dans certains
documents que j'ai eus, d'accorder au ministère des Forêts des
crédits additionnels de 9 000 000 $ pour l'exercice 1994-1995,
étant entendu que le ministère autofinancera, pour l'exercice
1993-1994 et 1995-1996 et suivants, les besoins additionnels à la
recherche et à la production de plants de forte dimension, qui est un
exemple de ce qu'on a à faire. On parle de 9 000 000 $. C'est des
crédits additionnels pour 1994-1995. Ça veut dire que, pour
1993-1994, avant d'avoir ces crédits-là, on va le prendre dans
notre autofinancement du budget, mais, une fois que j'aurai mes 9 000 000 $
pour les années subséquentes, c'est dedans que je vais les
prendre. Parce que, les 9 000 000 $, ils vont être récurrents,
eux, si je comprends bien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, Rodrigue va répondre là-dessus, sur les
questions de budget.
M. Jolivet: O.K.
M. Desmeules (Rodrigue): Alors, M. le Président...
Le Président (M. Bradet): M. Desmeules.
M. Desmeules (Rodrigue): ...il faut mentionner que, dans le
budget 1992-1993, celui de l'an passé, en regard de la cible de
compression que le Conseil du trésor avait fixée pour le
ministère, on a obtenu une diminution de la cible de compression de 5
000 000 $ dans le cadre de la stratégie de protection. Il est bien
évident que, pour l'année en cours, le dossier de la
stratégie de protection des forêts est une priorité, et
quand on parle à savoir est-ce que le ministère aura à
financer les 4 000 000 $ additionnels... Parce qu'il faut bien comprendre que,
les 5 000 000 $ non coupés l'an passé, la coupure est
également non récurrente. Donc, on garde ces 5 000 000 $. Il faut
donc dire que les 4 000 000 $ que M. le député mentionne,
évidemment, ils sont à trouver dans l'ensemble du budget du
ministère en termes de priorité. C'est établir la
priorité de savoir est-ce que...
M. Jolivet: C'est dans le contexte de 1993-1994. M. Desmeules
(Rodrigue): Voilà.
M. Jolivet: Moi, je parlais de 1994-1995 et
subséquents.
M. Desmeules (Rodrigue): Ah. Evidemment, et
subséquents...
M. Jolivet: Ça prend de l'argent de plus et ça
prend des postes de plus. Au moment où le ministère est en train
d'en couper 200, on parle d'emplois additionnels, d'une centaine.
M. Desmeules (Rodrigue): Ça ne prend pas
nécessairement des postes de plus en regard de la stratégie de
protection des forêts, M. le Président, compte tenu que les
principaux éléments de la stratégie de protection des
forêts, c'est évidemment la production de PFD, par exemple. Donc,
on se dirige vers une production d'environ 10 000 000 de plants, de PFD. Et,
également, il y a tout l'aspect de la voirie forestière
additionnelle, les nouveaux chemins pour aller sur les territoires qui sont non
accessibles, pour faire en sorte que la stratégie puisse
s'appliquer.
M. Jolivet: Moi, je prends les documents que le ministre signe;
je parle de ça. Alors, je suis obligé de parler. C'est
marqué: De prendre acte que le ministère des Forêts tiendra
compte, dans le cadre de la révision complète de son organisation
qu'il entreprendra sous peu, d'un besoin d'environ 100 personnes
équivalents temps complet, mais des personnes occasionnelles
additionnelles, relié à la mise en place de la
stratégie.
C'est 100 ETC occasionnels additionnels. Ce n'est pas moi qui
écris ça, c'est le ministre Côté, là. Albert
Côté, c'est bien vous, ça? C'est en date du 9
février 1993. Vous me dites...
M. Côté (Rivière-du-Loup): À quel
document vous faites référence, là?
M. Jolivet: Ah! Un bon document. Ça s'appelle:
«Mémoire complémentaire du Conseil des
ministres».
M. Desmeules (Rodrigue): Ah oui! Évidemment. Il est bien
sûr que les 100 employés mentionnés... Évidemment,
quand on parle de la production de plants, de PFD, c'est bien évident
que, pour maintenir cette production-là, il faut donc, effectivement,
que les ressources qu'on doit affecter à cette production-là
soient maintenues. Bien sûr.
M. Jolivet: Bien, moi, en tout cas, j'ai de la misère
à tout comprendre ça, mais, en tout cas, je vais vous croire sur
parole. Je suis obligé, parce que vous parlez au nom du ministre,
malgré qu'avec la loi 198 vous parlerez en votre propre nom,
là...
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà.
M. Jolivet: ...mais je dois vous dire que là je suis pris
avec une chose qui est l'écrit du ministre. Alors, l'écrit du
ministre, le 9 février 1993, qui nous indique, dans la partie dite
confidentielle, l'argent dont il a besoin et les personnes dont il a besoin, et
il demande ça, là. Il dit: D'accorder au ministère
écoutez, moi, ce n'est pas moi qui me trompe, là. Il dit: Les
recommandations. Je recommande au Conseil des ministres d'accorder au
ministère, pour 1994-1995, 9 000 000$. Vous me parlez qu'il y a 5 000
000 $ qui n'ont pas été coupés et qui auraient dû
être coupés. Il y avait 4 000 000 $ pour l'année 1993-1994
et, là, 1994-1995, 1995-1996 et subséquents, les besoins
additionnels à la recherche et la production des plants de forte
dimension, c'est 9 000 000 $. Et, ensuite, de prendre acte que le MFO tiendra
compte, dans le cadre de la révision complète de son organisation
qu'il entreprendra sous peu, d'un besoin d'environ 100 personnes
équivalents temps complet occasionnelles additionnelles, relié
à la mise en place de la stratégie. Et, ça, c'est
marqué: Stratégie de protection des forêts. Je suis
obligé de le prendre comme tel, moi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
mémoire, M. le Président. C'est une demande...
M. Jolivet: Qui n'est plus bon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...qui a
été faite. Si on ne nous l'accorde pas, bien, coudon, on va
réajuster. On va se réaménager. C'est tout.
M. Jolivet: C'est très...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va le financer
dans la mesure de nos moyens.
M. Jolivet: Les implications financières. On va en parler,
là, pour l'an 2000, parce qu'il faut prévoir quels seront les
besoins financiers reliés à la sylviculture d'ici l'an 2000. De
quelle façon seront-ils financés? Quels seront les coûts
globaux d'autofinancement, les besoins supplémentaires entre 1993 et
2001? Parce qu'on parle d'une stratégie à long terme. En ce qui a
trait à l'accès accru au territoire pour mettre en place de
nouvelles modalités de récolte, quels sont les estimés des
coûts additionnels pour l'État et l'industrie? Et comment
pensez-vous que cette dernière pourra financer la construction des
réseaux de voirie supplémentaires dont vous parliez tout à
l'heure? La mise en oeuvre de l'ensemble des modalités de la
stratégie implique des réductions de revenus annuels de combien?
N'y a-t-il pas contradiction par rapport aux engagements ministériels
pris lors de l'adoption de la Loi sur les forêts, en 1986, qui
était de maintenir les revenus nets de l'État à un niveau
de l'ordre de 40 000 000 $? Tout ça, à partir des documents qui
nous indiquent ce dont vous avez besoin: la sylviculture préventive, les
pesticides, les phytocides, les insecticides, la
recherche-développement, aires et distribution de coupes à blanc,
consultation du public sur les plants. En tout cas, vous avez tout ça,
et il y avait un beau tableau répartissant l'ensemble des montants
et...
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, c'est une proposition qu'on....
M. Jolivet: Pour dire que vous avez été
refusé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour dire que
ça a été refusé.
M. Jolivet: Ah bon!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sauf que ça
a été refusé en partie, mais, à l'intérieur
de tout ça, on va être capable de répondre, je pense bien,
à la stratégie de protection des forêts, suite aux
audiences publiques, et nous sommes, entre industriels et le ministère,
à déterminer, disons, une façon de préciser la
superficie des coupes à blanc en fonction des territoires, en fonction
des régions, en fonction des écosystèmes, et on arrivera
peut-être d'une façon plus scientifique à contrôler
les coupes pour satisfaire aussi les besoins de l'industrie, comme les besoins
des autres utilisateurs de la forêt, sans dépenser autant d'argent
qu'on le prévoyait dans ce rapport-là, M. le
Président.
M. Jolivet: En tout cas, M. le Président... Le
Président (M. Bradet): ...
M. Jolivet: Oui, avant de terminer, tout simplement pour
protéger l'attaché de presse du ministre, ce n'est pas par son
intermédiaire que j'ai reçu les documents.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bradet): Est-ce que les engagements 7 et
8 sont vérifiés? Est-ce que les engagements 7 et 8 sont donc
vérifiés?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Bradet): Engagements 7 et 8,
vérifiés. Alors, compte tenu qu'il est 12 h 30, nous allons
suspendre les travaux de la commission. Nous reprendrons cet après-midi,
après la période des questions.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
(Reprise à 16 heures)
Le Président (M. Bradet): La commission de
l'économie et du travail reprend donc ses travaux sur la
vérification des engagements financiers du ministère des
Forêts. Nous en étions au mois de septembre 1992, l'engagement 9.
M. le député de Laviolette.
M. Jolivet: On a ici une participation financière du
ministère concernant une étude de faisabilité et de
marché de Scierie Grand-Remous. C'est le montant qui était
versé par le ministère. Est-ce que c'est l'entier montant ou s'il
y a eu de l'argent mis par l'entreprise?
M. Côté (Rivière-du-Loup): m. le
président, dans les études auxquelles le ministère
contribue, on contribue généralement sur la base de 50 % ou de 33
%. ça ne dépasse pas 50 %, c'est le maximum prévu. dans ce
cas-ci, c'est 50 %.
M. Jolivet: 50 %. dans ce cas-là, m. le président,
vu que c'est avec rexfor que le travail s'est fait dans la scierie...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non,
l'étude de marché a été faite par la compagnie qui
est citée...
M. Jolivet: Oui, oui. O. K., mais...
M. Côté (Rivière-du-Loup):... et REXFOR est
partenaire dans Scierie Grand-Remous qui a été vendue à
Produits forestiers Gatineau.
M. Jolivet: Mais celle dont il est question ici, Scierie
Grand-Remous, il y a eu une étude de faisabilité.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est avant la
création, c'est avant la fondation de la... Attendez un petit peu,
là.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que ça va, M. le
député de...
M. Jolivet: Non, non. Non, non. Le Président (M.
Bradet): Non?
M. Jolivet: Le ministre n'a pas fini de me répondre.
Le Président (M. Bradet): O. K. Excusez-moi!
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faudrait que je
vérifie, M. le Président, les dates, si c'est avant... J'ai
l'impression que c'est avant la vente de Scierie Grand-Remous à Produits
forestiers Gatineau.
M. Jolivet: Oui, c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et c'était
dans le but de vendre Scierie Grand-Remous qui était alors
propriété conjointe de Canadien Pacifique et de REXFOR.
M. Jolivet: À l'époque? O. K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À
l'époque.
M. Jolivet: Mais l'étude de faisabilité et de
marché qui est là, de Scierie Grand-Remous, ça a
servi...
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'argument de
vente. Je le pense, là, pour vendre Scierie Grand-Remous.
M. Jolivet: O. K. Et, une fois que Scierie Grand-Remous a
été vendue, à ce moment-là, c'est une autre
entreprise, qui est Gatineau, qui l'a.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est Gatineau qui
est là actuellement.
M. Jolivet: entre-temps, vu que c'est le ministère qui a
payé ça, est-ce qu'il est passé par rexfor ou si... rexfor
étant partenaire, est-ce qu'elle a mis de l'argent là-dedans?
est-ce que les 50 % dont il est question ici ont été payés
directement par le ministère?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Directement par le
ministère. L'autre partie, l'autre 50 %, a été
payée par Scierie Grand-Remous dans laquelle REXFOR était
partenaire.
M. Jolivet: O. K. Bon, c'est pour ça que, dans ce
contexte-là, les états financiers de REXFOR sont
consolidés. Ils nous indiquent, à ce moment-là, ceux de
Scierie Grand-Remous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: II y a eu des pertes dans les placements de l'ordre
de 1 000 000 $ au cours des deux dernières années de la part de
la scierie en question.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un fait,
oui.
M. Jolivet: Et considérant la vente récente de la
scierie, est-ce que le ministre peut nous faire état de la situation
globale de Scierie Grand-Remous et les pertes qui étaient encourues
à ce moment-là par REXFOR?
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
Président. Je ne peux pas le faire de mémoire, mais, si on veut
avoir le bilan de Scierie Grand-Remous, ça me fera plaisir de le
déposer.
M. Jolivet: D'accord. J'aimerais ça.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 9 est
vérifié. On s'en va à quel...
M. Jolivet: L'engagement 10.
Le Président (M. Bradet): On s'en va à l'engagement
10.
M. Jolivet: Tout simplement, la réfection de la route
ceinturant la Seigneurie du lac Matapédia.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pardon?
M. Jolivet: L'engagement 10, les crédits
nécessaires... Parce que le ministère, normalement, n'entre plus
dans des projets de routes, de réfection de routes. C'est en 1992,
cependant, il faut bien le constater. À partir de ça, quelles
sont les raisons pour lesquelles ils ont été autorisés
à mettre de l'argent? Est-ce qu'il y a eu une entente
spéciale?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans le
cadre du sommet économique du Bas-Saint-Laurent...
M. Jolivet: O.K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...et, lors de la
biennale, on avait pris l'engagement de contribuer pour l'amélioration
ou l'aménagement de la Seigneurie du lac Matapédia. C'est dans ce
cadre-là.
M. Jolivet: Tout l'argent a été
dépensé à ce moment-ci, si je comprends bien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'argent a
été autorisé en vertu du C.T. 177782, Conseil du
trésor. Et on disait, dans cet engagement-là, à l'occasion
de la biennale 1991, la Conférence socio-économique du
Bas-Saint-Laurent: Le ministre du Développement régional ainsi
que le ministre des Forêts se sont engagés à consacrer une
aide financière de 500 000 $ afin de permettre la réfection de la
route ceinturant la Seigneurie du lac Matapédia. L'Office de
planification et de développement du Québec injectera, en
1991-1992, 250 000 $ puisés à même le Fonds de
développement régional, et l'autre 250 000 $ vient du
ministère. Il a déjà été octroyé au
sommet économique de 1988.
M. Jolivet: Donc, c'est une question de décision
régionale.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
ça. M. Jolivet: O.K. L'engagement 11.
Le Président (M. Bradet): L'engagement 10 est
vérifié. L'engagement 11.
M. Jolivet: Vous avez la subvention à Canadian Forest
Industries Council, et là c'est toute la question de l'enquête
américaine sur le bois d'oeuvre. À ce moment-ci, j'aimerais
savoir de la part du ministre où on en est rendu dans ce
dossier-là. Le ministre n'est pas sans le savoir et je suis de
ceux qui l'ont souvent dit notre participation à cette entente
avec le fédéral, cette coalition canadienne a été
dommageable pour le bois d'oeuvre québécois qui, dans le contexte
de libre-échange, n'avait, à mon avis, aucun droit compensateur
à payer. Alors, il y a eu, on s'en souvient, à la fin du mois de
septembre 1993, des choses qui ont été encore apportées
par les Américains, et les impacts de ces mesures discriminatoires ont
des effets au niveau du Québec. Alors, j'aimerais savoir si le ministre
peut nous faire le point sur cette question.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. À
l'engagement 11, M. le Président, le montant de 40 000 $
représente la participation du Québec dans une étude
nationale. Un tiers a été payé par le gouvernement du
Canada, un tiers par l'industrie et un tiers par les provinces, et le montant
de 40 000 $ représente notre participation.
En ce qui concerne les droits compensateurs, M. le Président, le
député de Laviolette a raison en disant que le comité
binational sur les préjudices, en octobre, a retourné la
décision à la Commission internationale du commerce disant qu'ils
devaient maintenir les droits compensateurs, et même plus que les
maintenir, les passer de 6 % à 11 % et quelque chose. Tout ça
devrait revenir; 90 jours par après, la Commission va l'examiner, et on
devrait avoir une autre réponse vers janvier en ce qui concerne les
préjudices. L'autre comité binational concernant les subventions
et c'est pourquoi, ce matin, j'ai pris la précaution de
mentionner les subventions qui nous avaient été retournées
par l'industrie l'autre comité binational devrait donner une
réponse le mois prochain, en décembre, 90 jours après le
retour du comité binational. nous avons, comme ministère,
certifié une par une plusieurs industries au québec, comme quoi
ces compagnies-là n'avaient pas reçu de subventions du
gouvernement du québec. les fonctionnaires du ministère sont
allés à washington, ils ont passé quasiment 10 jours
à washington pour discuter avec les américains sur cette
question, et j'espère bien que les compagnies que nous avons
certifiées seront exemptées de payer des droits compensateurs.
les délais étaient très courts, les employés ont
travaillé très fort pour rencontrer les délais
imposés par les américains, et on travaille encore pour
tâcher d'éliminer le 6,5 % de droits compensateurs sur le bois
d'oeuvre que nous payons injustement, puisqu'on a reconnu que le québec
ne subventionnait pas l'industrie du bois de sciage, à 0,001 %, que
c'était de minimis et qu'il n'y avait pas lieu d'imposer des droits
compensateurs. malgré cela, on le fait pareil. puis on continue avec
l'aide de... on sollicite l'aide du gouvernement
fédéral avec la collaboration d'autres ministres des
autres provinces pour le faire éliminer.
Sauf que l'argument du Québec et l'argument de la
Colombie-Britannique sont très différents, et, nous, on demande
aux Américains d'avoir un taux spécifique pour le Québec,
taux qui serait annulé, comme on l'a fait pour les Maritimes, alors que,
la Colombie-Britannique, ils ont une taxe qui est principalement due à
l'exportation des billes non ouvrées, et c'est ce qui fait monter les
droits compensateurs. C'est pour ça que je vous dis, M. le
Président, que l'argumentation est différente dans les deux
provinces. L'industrie des manufacturiers de bois de sciage du Québec
s'était associée au COFI, c'est-à-dire une entreprise de
Colombie-Britannique, pour sa défense, alors que nous, au
ministère, nous prétendions que nous devions faire notre
défense nous-mêmes étant donné que nous
étions dans une situation différente. Maintenant, les
manufacturiers du Québec pensent comme nous, et on demande au
fédéral de nous appuyer dans notre demande auprès du
gouvernement américain, du Département du Commerce, pour obtenir
un taux spécifique pour le Québec.
M. Jolivet: Mais le ministre est bien conscient, M. le
Président, j'en suis sûr, que, le fait d'avoir accepté
dès le départ de s'affilier à cette organisation ou
coalition canadienne, ça a mis le Québec dans le trouble, parce
que le Québec lui-même était capable de prouver qu'il ne
versait aucune subvention. Mais, parce qu'il est dans la coalition canadienne
qui, elle et, là, c'est le problème avec l'Ontario, la
Colombie-Britannique en particulier, mais surtout l'Ontario a
amené le Québec à être mal pris, parce que, s'il
avait été tout seul, je suis sûr qu'aujourd'hui on ne
paierait pas ça, et nos industriels n'auraient pas à mettre dans
un fonds, en attendant que ce soit réglé, l'argent disponible
pour faire d'autres choses.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, M. le député de Laviolette a raison, et
c'était notre prétention, soit au ministère, que nous
devions faire notre défense seuls.
M. Jolivet: Mais comment ça se fait que vous ne l'avez pas
faite?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et l'industrie ne
le voyait pas de cette façon-là. Lorsque la question a
été débattue, l'industrie, après avoir connu des
déboires... Je peux vous donner le résultat du vote, le premier
vote; il y avait huit administrateurs pour l'affiliation avec la
Colombie-Britannique et huit contre. Et lorsque, un petit peu plus tard, une
couple de mois après, ça a été unanime de dire: On
va faire notre défense seul avec le gouvernement du Québec... (16
h 10)
M. Jolivet: Parce que n'oubliez pas...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est l'industrie
qui l'a demandé.
M. Jolivet: Oui, mais n'oubliez pas qu'au moment où
j'étais à votre poste, comme ministre
délégué à l'époque, c'est ce qu'on avait
déterminé et le gouvernement avait pris la décision d'y
aller tout seul. C'est lorsque le gouvernement a changé que vous avez eu
ce revirement, puis il me semble que vous auriez eu la possibilité de
dire aux industriels: C'est bien de valeur, on y va pareil tout seuls. Vous
aviez la capacité de faire valoir le point de vue qu'on avait fait
valoir depuis 1980, à l'époque, 1983 et 1985, et on a toujours
gagné, à toutes les fois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, ça a coûté cher à l'industrie au
Québec, ça a coûté cher au ministère, cette
défense-là. Nous prétendions, nous, être capables,
comme l'a dit le député de Laviolette, de le faire de
façon plus structurée, de façon plus personnelle, pour le
Québec seul, parce que les problèmes ne sont pas les mêmes
en Colombie-Britannique qu'ici. Mais l'industrie a décidé de
faire autrement, pour un certain temps.
M. Jolivet: En tout cas, ça coûte cher à tout
le monde, bien plus aujourd'hui, à cause de ça, cette
décision-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Jolivet: En tout cas. O.K.
Le Président (M. Bradet): Vérifié. Alors, on
passe maintenant à l'engagement 12.
M. Jolivet: À l'engagement 12, simplement une petite
question, c'est dans le contexte de la discussion qu'on a eue ce matin sur les
travaux avec les emplois saisonniers. Ça a créé combien
d'emplois, cet avenant-là avec REXFOR?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oh! je ne le sais
pas exactement, le nombre d'emplois, mais REXFOR fait un rapport complet au
ministère sur l'opération des arrivages, du
«backlog», avec l'argent qu'on lui accorde, comme les 41 000 000 $.
Ça aussi, je pense bien que c'est un rapport qui devrait être
remis à la commission pour les besoins du député de
Laviolette.
M. Jolivet: Bien plus que ça, c'est pour savoir quel prix
ça coûte aussi, un emploi créé, avec 40 000 000 $.
Parce que c'est intéressant de savoir... Il y a 4 254 000 $ à cet
avenant-là. J'aimerais bien savoir ce que coûte un emploi
créé de cette façon-là, si on veut discuter du
futur.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'aimerais vous
dire, M. le Président, depuis que nous avons confié les travaux
du «backlog» à REXFOR, que les taux à l'hectare pour
les différents travaux ont baissé, suite aux appels d'offres de
REXFOR dans les circonstances, suite
aux négociations aussi de REXFOR dans les circonstances, suite
aussi aux contrats qui ont été octroyés de gré
à gré aux coopératives, aux organismes de gestion en
commun. Là-dessus, depuis qu'on a confié ces travaux à
REXFOR, au ministère, nous avons réduit les taux concernant
certains travaux, taux qui sont inférieurs aujourd'hui à ce
qu'ils étaient il y a trois ou quatre ans, dans plusieurs sphères
des travaux forestiers. Évidemment, c'est intéressant de voir
ça parce que ces taux-là sont applicables également aux
industriels dans leurs travaux d'aménagement en vertu du contrat que
nous signons avec eux. Mais c'est un rapport qui vous intéresserait, M.
le député. Je vous le ferai parvenir.
M. Jolivet: À la commission...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, à la
commission.
M. Jolivet: ...ils me le feront parvenir. C'est parce que c'est
intéressant de savoir ça coûte quoi, un emploi dans ce
sens-là, au niveau...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais ce n'est pas
un programme de création d'emplois, il faut bien remarquer
ça.
M. Jolivet: Non, non, je le sais. Mais c'est de l'argent qui a
trait à des travaux sylvicoles, il y a une partie qui va
certainement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ii y en a une
bonne partie qui est donnée à contrat, qui est faite à
contrat, je ne me souviens pas du pourcentage. mais au-delà je
dirais au-delà, sans me tromper de 60 % de tous ces travaux sont
donnés à contrat, parce qu'on demande à rexfor de faire
faire et de contrôler et de surveiller le plus possible. puis il y a les
organismes en place.
M. Jolivet: Qui peut être un organisme de gestion en commun
comme un organisme privé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
Un organisme de gestion en commun, une coopérative; REXFOR en fait en
régie.
M. Jolivet: Donc, ça ne fait pas partie du budget
additionnel que le ministère des Finances a octroyé durant le
budget de cette année-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est en
dehors du programme de création d'emplois, ça.
M. Jolivet: O.K. C'est des emplois saisonniers, parce qu'on parle
d'emplois saisonniers, là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Le
Président (M. Bradet): Ça va?
M. Jolivet: Ça va. On va aller...
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 12 est
vérifié. On s'en va...
M. Jolivet: À l'engagement 14.
Le Président (M. Bradet): ...à l'engagement 14.
Donc, l'engagement 13 est vérifié.
M. Jolivet: En fait, c'est toujours la question des boisés
privés, l'aide financière additionnelle pour la mise en valeur
des boisés des producteurs forestiers. On a l'annexe des cas, ces
choses-là. On en a parlé un peu ce matin. Mais j'aimerais savoir,
dans un contexte actuel, pour le futur, quel serait... Si le ministre dit: Je
fais des pressions auprès du fédéral, auprès de la
ministre fédérale, pour qu'il maintienne le projet du Plan de
l'Est, quels sont les impacts additionnels, si jamais il y avait une diminution
unilatérale du fédéral qui serait suivie, par le fait
même, d'une diminution du provincial, si je comprends bien, sur
l'ensemble des gens...
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le cadre du
programme, de l'Entente sur le développement forestier, c'est
évident que c'est sur une base de 50-50. Comme je le disais ce matin, M.
le Président, si le fédéral se retirait, le gouvernement
du Québec demeurerait, accepterait de faire de l'aménagement, de
développer la forêt privée pour sa mise en valeur, mais
dans la mesure de ses moyens. Dans le cadre de l'Entente, c'est évident
que c'est sur une base de 50-50. Je disais ce matin qu'ils ont
été deux ans sans avoir d'entente et le Québec a maintenu
l'effort d'activité en forêt privée comme si le
fédéral y était. On a fait un effort extraordinaire dans
ces cas-là. Je l'ai défendu avec succès. Je n'ai pas
toujours du succès, mais, ce coup-là, je l'ai eu, et
j'espère bien qu'on maintiendra, que je réussirai à
convaincre ma collègue du fédéral de maintenir le niveau
d'engagement qui a été pris il y a deux ans avec le gouvernement
précédent.
Le Président (M. Bradet): Ça va? L'engagement 14,
vérifié?
M. Jolivet: Bien, M. le Président, je n'ai pas, quand
même, de réponse, à moins que j'aie mal compris, à
savoir, au bout de la course, si jamais le ministre dit: On va les maintenir,
les maintenir... Mais, si jamais il n'y en avait pas, de decision, est-ce qu'il
y a eu une étude d'impact sur l'impact des emplois qui seraient
disparus? Parce que, là, on parle de créer de l'emploi, d'une
part, et on n'analyse pas nécessairement l'impact de l'autre bord. Nous
autres, on prétend que ça peut être entre 3000 et 6000
personnes-année.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Ça veut dire le double, le triple de ce que
vous voulez créer.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Ah oui! c'est
au moins... C'est dans les bons chiffres, ça, 3000 à 6000 emplois
dans l'aménagement de la forêt privée, la mise en valeur de
la forêt privée.
M. Jolivet: C'est parce que, là, ça me fait penser
à l'émission d'hier soir sur les gens obèses; ils perdent
10 kilos et ils en récupèrent 15 après tant de mois. Je
veux dire, le ministre est en train de me dire: Je vais augmenter de 2000 en
essayant de créer de remploi. Il fait son effort, qu'il nous dit, puis,
à côté de ça, il y a des mesures que le
fédéral va faire qui vont avoir des répercussions sur le
provincial et qui vont avoir des répercussions sur les privées,
pour en faire tomber 6000. Il y a quelque chose qui ne va pas quelque part,
là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai transmis
à mon collègue du Développement régional une lettre
sur les conséquences du retrait du gouvernement fédéral
dans la mise en valeur de la forêt privée ou dans l'Entente qui a
été signée il y a deux ans, M. le Président, et mon
collègue du Développement régional veut s'unir à
moi pour faire des pressions pour qu'on maintienne ce niveau d'emplois en
région, parce que c'est très important. Et je suis d'accord avec
le député de Laviolette en disant que ça représente
de 3000 à 6000 emplois facilement.
M. Jolivet: En tout cas, moi, je vais suivre ça avec
attention parce que ça m'intéresse que de l'emploi soit
créé, mais qu'on ne mette pas des travailleurs à pied en
même temps.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais il faut dire,
M. le Président, que ce n'est pas le même budget. Quand on parle
de création d'emplois avec les assistés sociaux...
M. Jolivet: Je sais bien, mais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...puis les
programmes d'aménagement de la forêt privée...
M. Jolivet: ...c'est le même gouvernement, c'est le
même ministère.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...et le
«backlog», c'est des programmes différents.
M. Jolivet: Je sais tout ça, mais, ce que je veux dire,
c'est que c'est beau de me dire: Regarde ce que je fais en avant et ne regarde
pas ce que je fais en arrière. Ça ne règle pas mon
problème au niveau de l'emploi dans l'ensemble du Québec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord.
M. Jolivet: L'engagement 15, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Vérifié,
l'engagement 14. L'engagement 15.
M. Jolivet: Je vais en profiter, d'abord, pour poser la question:
À quoi sert cet espace additionnel? «C'est-u» dans le
contexte des transferts du ministère de l'Énergie et des
Ressources pour le ministère délégué aux
Forêts versus le ministère des Forêts lui-même?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
sous-ministre Desmeules répondrait, s'il vous plaît, M. le
Président.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui, M. le Président. Le
Président (M. Bradet): M. Desmeules.
M. Desmeules (Rodrigue): Alors, évidemment, l'engagement
15, location temporaire d'espace additionnel de bureaux, pour un montant de 107
400 $, c'était pour combler des besoins ponctuels dans l'attente que la
Société immobilière du Québec régularise ou
réponde aux besoins de locaux permanents du ministère. Dans ces
cas-ci, c'était suite à des problèmes comme, par exemple,
l'entrepôt d'Amos et une partie des bureaux à Amos qui avaient
passé au feu. L'entrepôt de Senneterre avait été
jugé dangereux parce que trop vieux, donc la CSST nous avait
souligné le danger de maintenir de l'équipement et de permettre
à des personnes de circuler dans ces locaux-là. Il y a donc eu
une demande de logée à la Société
immobilière du Québec pour répondre aux besoins du
ministère, compte tenu d'événements comme ceux-là.
Alors, l'engagement de 107 000 $, c'était pour payer, de façon
ponctuelle, des locaux qui ont été loués pour substituer
en attendant. Ça va?
M. Jolivet: Mais juste dans ces secteurs-là? M.
Desmeules (Rodrigue): Voilà.
M. Jolivet: II n'y en a pas eu à l'intérieur de la
discussion du ministère qui transféraient de bureau?
M. Desmeules (Rodrigue): Effectivement, les 107 000 $, la grosse
partie, c'est pour ces deux explications-là. Mais, également, le
ministère avait à sa charge certains locaux, il était
responsable du bail et, dans l'attente que la Société
immobilière prenne en charge le bail, nous, il fallait quand même
prévoir des engagements où nous devions rembourser la
Société immobilière du Québec lorsqu'elle prenait
en totalité la prise en charge du bail.
M. Jolivet: Parce que, là, ce n'est pas de votre...
M. Desmeules (Rodrigue): Mais c'était quelques cas en
région, dans des unités de gestion. (16 h 20)
M. Jolivet: Ce n'est pas votre cas à vous autres, mais je
vous donne juste un exemple qui s'est produit dans le transfert de l'un
à l'autre. Le secteur des terres, dans un milieu que j'ai connu, les
gens ont été dans un milieu où il n'y avait pas de
fenêtres, ils ont vécu là quatre, six mois, puis tu te
retrouves, tu te revires de bord et on dit: Ils ne sont plus là,
qu'est-ce qui se passe? Ils sont rendus de l'autre bord du passage, parce que,
là, il y a des fenêtres. Je veux dire, c'est de l'argent,
ça.
M. Desmeules (Rodrigue): Mais ça n'a pas été
le cas, M. le Président.
M. Jolivet: Alors, j'en profite, à ce moment-ci, pour
parler un peu du déménagement à Bois-Fontaine. C'est
exact, les chiffres de 27 000 000 $, 26 000 000 $, 27 000 000 $, le coût
du déménagement? Incluant la création du ministère,
le déménagement.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. Desmeules va
vous répondre, à cette question-là. Moi, je ne le sais
pas.
M. Desmeules (Rodrigue): Alors, M. le Président, en ce qui
a trait au coût... On parle bien, évidemment, des coûts de
déménagement et des coûts de construction...
M. Jolivet: C'est ça.
M. Desmeules (Rodrigue): ...bien sûr, au 880 et au 930. Ce
qu'il faut bien rappeler, c'est que le Conseil du trésor avait
autorisé une enveloppe budgétaire au montant de 3 455 000 $ pour
l'aménagement du ministère et son déménagement,
c'est-à-dire, donc, la construction des infrastructures
nécessaires pour recevoir le ministère au 880 et au 930 et le
déménagement de tous les items, meubles et équipements de
l'Atrium au 880. Il faut rappeler également que c'est la
Société immobilière du Québec qui est responsable
du contrôle de l'évolution des coûts et de la
réalisation des travaux. Bien sûr, le ministère des
Forêts est un ministère, comme tous les autres, client de la
Société immobilière du Québec. Mais il est bien
évident que le ministre, M. Côté, avait toujours
exprimé et exigé que le ministère des Forêts
déménage au moindre coût, de la façon la plus
économique, et on a porté une attention très
particulière.
Ce que je peux vous dire, c'est que la construction et le
déménagement du ministère, à l'heure où on
se parle, représenteraient un coût de 4 021 000 $, comparativement
aux 3 455 000 $ qui avaient été prévus. Là, on
parle bien de la construction des bureaux et tout, et le
déménagement. Il y a donc eu dépassements, oui, et comment
les expliquer? C'est qu'en cours de réalisation on a logé des
demandes, nous, de modification au projet. À titre d'exemple, on a fait
ajouter 12 salles de toilettes pour handicapés, dans le respect de la
loi des personnes handicapées du Québec; ça a
coûté 140 000 $. On a également effectué certains
changements de programme. On a effectivement également, nous, comme
client, fait des demandes de modification de programme, ce qui a fait en sorte
que des coûts additionnels pour des constructions de salles, par exemple,
ont dû être ajoutés.
M. Jolivet: Combien pour les salles?
M. Desmeules (Rodrigue): Le changement de programme, c'est un
montant de 30 368 $. C'est bien évident qu'on avait planifié
certains besoins, mais, en cours de construction, on constate des fois qu'il
serait préférable d'ajouter tel espace fermé sur le plan
de la fonctionnalité.
M. Jolivet: C'est parce que, là, vous avez deux places
à Bois-Fontaine, de chaque bord de la rue.
M. Desmeules (Rodrigue): On a le 930 et le 880, on a les deux
édifices. Au 930, on occupe 4 étages et, au 880, on occupe 7
étages, pour loger 891 employés et, évidemment, d'autres
services du ministère.
Une autre explication pour la hausse du coût, c'est,
évidemment, la hausse du coût de déménagement, le
transport de tous les articles. C'est bien sûr, quand les fournisseurs de
services viennent faire l'évaluation, ils y vont, bien sûr, avec
leur expertise, mais il y a toujours 10 % ou 12 % ou 15 % de marge d'erreur
possible. Dans ce cas-ci, on a dû ajouter 16 000 $ pour les frais de
déménagement. Ça va au poids des articles dans les
camions, évidemment.
M. Jolivet: Pourtant, vous avez déménagé
moins d'ordinateurs que possible...
M. Desmeules (Rodrigue): Oui.
M. Jolivet: ...vous les laissiez là-bas et vous en
achetiez des neufs.
M. Desmeules (Rodrigue): Effectivement, tout ce qu'on pouvait
laisser à l'Atrium, on l'a fait, mais il faut bien comprendre que, dans
un souci d'économie, M. le Président, on a
récupéré toutes les cloisonnettes que le ministère
des Forêts utilisait à l'Atrium. Alors, on a dû quand
même transporter des biens meubles pour aménager une grande partie
du ministère. Il y a donc eu 16 000 $ d'addition en coûts de
déménagement.
Il y a eu également la hausse d'honoraires à la
Société immobilière du Québec. Donc, il y a eu un
C.T. présenté par le ministre des Approvisionnements et Services,
faisant en sorte que les honoraires prévus à la SIQ ont connu une
augmentation, faisant en sorte que ça augmentait de 136 311 $, les
honoraires qu'on devait verser à la SIQ comme superviseur et
réalisateur du projet de construction et d'aménagement, le tarif
de la SIQ, le coût que, nous, comme client, on paie à la SIQ pour
l'accomplissement du projet.
M. Jolivet: Ça a coûté plus cher à
cause de tout ce qui était les surplus, quoi?
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà. Donc, il y a eu une
augmentation, effectivement, de 507 000 $ ou 508 000 $, additionnels au
coût, pour les raisons que je viens de vous mentionner.
M. Jolivet: 700 000 $?
M. Desmeules (Rodrigue): Non, non. Si on prend que c'était
3 455 841 $ qui étaient prévus au C.T et qu'on considère
actuellement ce ne sera pas long, je vais vous le dire... on est
à 4111 $...
Une voix: 4 000 000 $.
M. Desmeules (Rodrigue): Excusez, 4 111 000 $, ce qui veut dire
qu'il y a eu 455 000 $ plus 111 000 $, donc, excusez, à peu près
508 000 $ additionnels.
M. Jolivet: Un demi-million. M. Desmeules (Rodrigue):
Voilà.
M. Jolivet: Quand vous avez fait la demande de tous vos besoins,
y a-t-il quelque chose qui a manqué après ça? Y a-t-il
quelque chose qui a été ajouté dernièrement, dans
vos salles?
M. Desmeules (Rodrigue): Dans les salles, on a effectivement une
salle de réunions ministérielles qui est au
rez-de-chaussée, à l'édifice 880.
M. Jolivet: Qui a coûté combien, elle?
M. Desmeules (Rodrigue): La salle de réunions
ministérielles répondait à des besoins spécifiques
que le ministère avait signalés et qui ont été
autorisés par la Société immobilière du
Québec et par le ministère des Approvisionnements et Services.
C'est une salle, également, qui sert pour la diffusion et l'information
pour l'ensemble de notre ministère. Alors, à l'Atrium, il y a
toujours une salle de même dimension et de même type qui est
équipée de fauteuils style théâtre. Ce que nous
avons fait au 880 chemin Sainte-Foy, nous avons une salle permettant
l'utilisation de tout notre équipement audiovisuel avec écran
pour la projection, mais nous n'avons pas installé des fauteuils
permanents style théâtre. On s'en sert également comme
salle de réunions. Donc, nous avons des tables de mélamine et des
fauteuils standards normes, prévus dans les commandes ouvertes du
ministère des Approvisionnements et Services. Cette salle-là a
coûté un prix, évidemment, parce que c'est la salle qui
permet toute la projection de notre ministère...
M. Jolivet: Si je vous indiquais que c'est environ...
M. Desmeules (Rodrigue): ...pour les services de projection.
M. Jolivet: Oui, je l'ai vue, la salle. Si je vous disais que
c'est 183 000 $, ce «serait-u» dans les chiffres?
M. Desmeules (Rodrigue): C'est un chiffre qui est sûrement
très réaliste.
M. Jolivet: Dont l'architecture, 137 000 $; la mécanique,
23 000 $; plomberie, ventilation, gicleurs, électricité, 23 000 $
environ.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui, mais il faut bien comprendre que
les coûts de la mécanique, les coûts d'installation, par
exemple, les échangeurs d'air et tout, dans une salle qui est de cette
dimension-là dans un édifice comme le 880, tout le coût
d'infrastructures pour une salle comme celle-là, on retrouve un peu le
même coût d'infrastructures pour toute salle de conférences
qui est dans la bâtisse. Quand on a une salle au huitième
étage qui peut loger 30 personnes, les systèmes
d'échan-geurs d'air, c'est ce qui est dispendieux dans des coûts
de construction.
M. Jolivet: Je comprends tout ça. mais ce que je veux
dire, c'est que là on parle de tous les besoins qu'on a donnés
à la SIQ, la SIQ a dit... Après completion des travaux qui ont
coûté plus cher que prévu incluant le
déménagement, vous avez aussi des honoraires en
conséquence à payer de plus et, finalement, début des
travaux, octobre 1992, fin des travaux, décembre 1992, on a dit: On a
oublié quelque chose, oups! on a oublié quelque chose...
M. Desmeules (Rodrigue): Non.
M. Jolivet: ...une salle spéciale avec projectionje
l'ai vue, j'étais là l'autre jour de 200 000$.
M. Desmeules (Rodrigue): Non, non. M. le Président, il
faut quand même mentionner que cette salle-là, qui est construite,
n'a pas été décidée après la décision
du Conseil du trésor. Elle était établie dans le
certificat de conformité, approuvé par le ministère des
Approvisionnements et Services...
M. Jolivet: Mais elle n'a pas été faite.
M. Desmeules (Rodrigue): ...conformément aux normes et
à la réglementation du C.T. qui régit les espaces pour les
ministères, et tout ça c'est norme...
M. Jolivet: Oui, je le sais.
M. Desmeules (Rodrigue): ...comme les bureaux
de ministre, comme les bureaux de sous-ministre, comme les salles de
réunions ministérielles...
M. Jolivet: Ça, je le sais, la chaise est plus
grande...
M. Desmeules (Rodrigue): C'est à l'intérieur, c'est
dans le respect du C.T. qui réglemente les espaces qui peuvent
être octroyés pour les ministères.
M. Jolivet: La chaise de la secrétaire et la chaise du
directeur de service et la chaise du sous-ministre et la chaise du ministre ne
sont pas pareilles. Ça, je le sais. Plus tu es haut en
hiérarchie, plus elle est grande, ta chaise. Mais ce n'est pas ça
que je veux savoir. C'est que là il y a eu des choses qui ont
été faites à Bois-Fontaine, des demandes qui avaient
été faites, mais là on vient de me dire qu'il y a environ
200 000 $ de plus qui n'ont pas été prévus dans les 500
000 $ dont je parlais tout à l'heure, si je comprends bien.
M. Desmeules (Rodrigue): Non. M. le Président, ce qu'il
faut répéter, c'est que la salle qui est au 880, au
rez-de-chaussée, était prévue, avait été
identifiée comme besoin spécifique lorsque le ministère a
exprimé l'ensemble de ses besoins...
M. Jolivet: O.K.
M. Desmeules (Rodrigue): ...avant que le ministère des
Approvisionnements et Services émette un certificat de conformité
de ces besoins-là. (16 h 30)
M. Jolivet: Mais elle n'a pas été faite au moment
où s'est fait le déménagement et tout ça.
M. Desmeules (Rodrigue): C'est que la construction s'est faite
par étapes; le déménagement s'est fait...
M. Jolivet: Ah!
M. Desmeules (Rodrigue): ...par phases. Le ministère a
débuté son déménagement en décembre 1992
pour le terminer en avril 1993, et cela, par souci d'économie et quand
même pour permettre que le service à la clientèle demeure.
C'est bien sûr qu'on ne pouvait pas déménager l'ensemble
des directions du ministère dans une seule fin de semaine parce que les
ascenseurs, les portes d'entrée ne peuvent pas accepter tous les
articles dans une même fin de semaine.
M. Jolivet: Ça, je comprends ça.
M. Desmeules (Rodrigue): Alors, ça a été
fait direction par direction. Et la salle des réunions
ministérielles a été faite à la toute fin du projet
parce que ce n'était pas une priorité, compte tenu que sur six
mois on pouvait toujours continuer à utiliser les salles de l'Atrium.
Elle a été prévue en finalité de projet, à
la toute fin du projet.
M. Jolivet: Est-ce que je comprends bien en disant que le 183 090
$ n'est pas inclus dans le 500 000 $?
M. Desmeules (Rodrigue): II n'est pas un élément de
l'augmentation du coût de déménagement.
M. Jolivet: Ça veut dire que tout ça mis ensemble,
on est rendu à quelque 800 000 $.
M. Desmeules (Rodrigue): Non, la salle était prévue
dans le 3 455 000 $ je vais répéter quand on parle
de la construction de 12 salles de toilette pour handicapés au montant
de 140 000 $; quand on parle d'un changement de programme pour 30 368 $, donc
des besoins spécifiques modifiés; quand on parle de
l'augmentation des honoraires de la Société immobilière du
Québec pour 136 311 $; quand on parle du local du MAS remis au MFO,
parce qu'on avait prévu que la salle de reprographie du ministère
des Approvisionnements et Services serait aménagée au 880, on a
décidé d'utiliser les services du centre de reprographie qui est
situé au Joffre, par souci d'économie. Il y a donc 36 214 $ qui
ont été prévus pour une salle de reprographie au
rez-de-chaussée que nous n'utilisons pas et que nous devrons redonner
à la SIQ.
M. Jolivet: Juste une petite dernière question. Dans le
déménagement et dans les échanges, il n'y a pas eu,
à un moment donné, une certaine affaire qui s'est produite
à l'effet que n'acceptant pas les chaises telles que
présentées, au lieu de demander une dérogation au Conseil
du trésor, on les a retournées une par une, ce qui aurait
coûté à peu près 25 000 $. Ça a
existé, ça?
M. Desmeules (Rodrigue): Tous les meubles qui ont
été achetés dans le cadre du déménagement
sont des meubles qui sont autorisés dans le cadre des commandes ouvertes
des meubles normes du ministère des Approvisionnements et
Services.
M. Jolivet: Mais le fait de ne pas...
M. Desmeules (Rodrigue): La salle de réunions
ministérielles c'est-à-dire qu'il y a également une
salle de réunions ministérielles au cabinet du ministre
...
M. Jolivet: Oui, j'y suis allé aussi.
M. Desmeules (Rodrigue): ...la salle est meublée avec des
fauteuils normes, des fauteuils de commande ouverte.
M. Jolivet: Mais est-ce que c'est possible qu'on
les ait refusées, les premières, et les ait
changées une par une?
M. Desmeules (Rodrigue): Non. M. Jolivet: Non?
M. Desmeules (Rodrigue): II n'y a jamais eu de réquisition
signée...
M. Jolivet: Je le sais.
M. Desmeules (Rodrigue):... signée...
M. Jolivet: Mais ce n'est pas ça que je vous
demande...
M. Desmeules (Rodrigue):... pour des meubles...
M. Jolivet: Ce n'est pas ça que je vous demande. Je sais
que ça n'a pas été signé parce que, pour le faire,
ça a été fait différemment.
M. Desmeules (Rodrigue): M. le Président, ce que je peux
répondre, ce que je dois répondre, c'est qu'il n'y a jamais eu de
réquisition signée par des autorités du ministère
pour autoriser des meubles hors norme dans le cadre du
déménagement du ministère, sauf dans le cas de
l'ameublement du bureau du ministre et du bureau du sous-ministre parce que,
pour ces deux bureaux-là, les directives prévoient que les
meubles peuvent être hors norme.
M. Jolivet: Est-ce que ça a été à peu
près une douzaine de chaises, ça?
M. Desmeules (Rodrigue): Non, ça a été
quatre chaises.
M. Jolivet: Quatre chaises?
M. Desmeules (Rodrigue): Cinq chaises, excusez, cinq chaises.
M. Jolivet: Et dans l'ensemble de la table autour? Non,
même pas ça?
M. Desmeules (Rodrigue): Non.
M. Jolivet: II n'y a pas eu, à un moment donné, des
chaises qui ont été retournées pour les remplacer par
d'autres?
M. Desmeules (Rodrigue): II n'y a jamais eu de chaises qui ont
été retournées. Il n'y a aucun fournisseur...
M. Jolivet: Ah bon!
M. Desmeules (Rodrigue): II n'y a aucun fournisseur, M. le
Président, qui a livré au ministère des Forêts des
fauteuils hors norme ou des fauteuils dépassant les prix prévus
dans les commandes ouvertes du ministère des Approvisionnements et
Services. Donc, il n'y a jamais eu aucun fauteuil qui a été
retourné...
M. Jolivet: Bon, 18.
M. Desmeules (Rodrigue):... donc livré par les
fournisseurs et retourné par le ministère.
Le Président (M. Bradet): Merci, M. Desmeules.
Ça va pour l'engagement 15?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Bradet): Vérifié. Donc,
l'engagement 15.
M. Jolivet: Non, 18.
Le Président (M. Bradet): L'engagement 18?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Bradet): Alors, les engagements 16 et 17
sont donc vérifiés.
(Consultation)
Le Président (M. Bradet): Engagement 18, achat de 7000
mètres...
M. Jolivet: Je veux savoir à quoi sert cette tourbe de
«spaigne» en vrac? C'est pour envoyer à quelle place? Et
pourquoi la soumission Tourbière Michaud était non conforme,
selon le prix FAB à l'usine?
(Consultation)
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est quoi la
question, M. le Président?
M. Desmeules (Rodrigue): M. le Président, à quel
engagement sommes-nous?
Le Président (M. Bradet): L'engagement 18. M.
Côté (Rivière-du-Loup): Ah bon!
Le Président (M. Bradet): Engagement 18, achat de tourbe
en vrac.
M. Jolivet: Tourbe de «spaigne». Des voix: De
«sfaigne».
M. Jolivet: De «spaigne».
Le Président (M. Bradet): En tout cas, de la tourbe en
vrac.
M. Jolivet: De «spaigne» en vrac, c'est ça.
C'est de même que ça s'écrit...
Une voix: C'est vrai.
M. Jolivet: ...et c'est de même que ça se dit.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
marqué là pourquoi ce n'est pas conforme.
Le Président (M. Bradet): M. le ministre, oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, c'est marqué pourquoi ce n'est pas conforme: son prix
est FAB usine de Rivière-du-Loup et nous demandions un prix FAB
pépinière Sainte-Luce, comté de Rimouski. Ça fait
qu'il y a une différence d'endroit de livraison.
M. Jolivet: Oui, je le sais, mais il y a eu trois soumissions,
dont l'une était 41 000 $, l'autre 49 000 $ et l'autre 132 000 $. Donc,
on me dit que Tourbière Michaud n'a pas fait une cotation...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Conforme au
devis.
M. Jolivet: ...conforme au devis. M. Côté
(Rivière-du-Loup): C'est ça. M. Jolivet: C'est
ça? M. Côté (Rivière-du-Loup):
Voilà!
M. Jolivet: Quelle différence y avait-il? Parce que
là c'est marqué que ça a été envoyé
à la pépinière de Sainte-Luce et lui voulait l'envoyer
à l'usine de Rivière-du-Loup. C'était quoi, ça?
Pourquoi qu'il voulait l'envoyer là? Vous ne le savez pas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne connais pas
l'adresse de la Tourbière Michaud, mais ça doit être dans
la région de Rivière-du-Loup également. Toute la
différence est dans le transport entre Rivière-du-Loup et
Rimouski, entre les 41 000 $ de Tourbière Premier et les 49 000 $ des
tourbières Nirom qui étaient également de
Rivière-du-Loup.
M. Jolivet: Et le «spaigne» sert à quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La sphaigne,
ça sert pour les substrats et les récipients.
M. Jolivet: Les récipients pour les choses...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les
récipients, oui. On a une composition spéciale et la sphaigne
sert là-dedans. C'est principalement... On dit «sfaigne»
là. Dans la région de Rivière-du-Loup, M. le
Président, on a des vieilles tourbières qui s'apparentent
beaucoup à la terre noire, tandis que la sphaigne, si vous allez
ailleurs sur la Côte-Nord, vous avez des tourbières plus jeunes,
ce qu'on appelle de la sphaigne blonde, qui absorbe plus l'eau que la sphaigne
de Rivière-du-Loup, qui sont des vieilles tourbières qui ont
été exploitées et la décomposition est plus
avancée. Ça ressemble beaucoup plus à de la très,
très, très bonne terre noire.
M. Jolivet: Vous savez que cette mousse de sphaigne je dis
«spaigne», en tout cas, peu importe, on ne s'obstinera pas sur la
façon de le dire il y a juste une chose, c'est que, dans une
étude qui a été faite avec les Amérindiennes de
l'époque, les autochtones de l'époque...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Attention à
vos histoires. Ha, ha, ha!
M. Jolivet: ...ça sert très bien pour les
serviettes sanitaires. Vous savez ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui, il y a un
projet. Johnson & Johnson, de Desbiens, c'est exactement ce qu'ils font.
C'est exactement ce qu'ils font, Johnson, à Desbiens, dans la vieille
usine de Desbiens.
Le Président (M. Bradet): Alors, ça serait
vérifié?
M. Jolivet: Oui, 19.
Le Président (M. Bradet): Engagement 19.
M. Jolivet: J'aimerais savoir, à 19, M. le
Président... C'est une étude qui est faite pour concevoir un mode
de financement incitatif de la mise en valeur des forêts privées
faisant appel à l'épargne du public et s'appuyant sur des abris
fiscaux adaptés aux caractéristiques de la production
forestière privée. C'est important, c'est intéressant.
Alors, j'aimerais savoir de la part du ministre si cette étude
est terminée. Quel en était le contenu? Est-ce qu'il y a
certaines recommandations qui pourront être mises en vigueur? Qu'est-ce
que le ministre a l'intention de faire maintenant avec cette étude?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, c'est une étude qui a été confiée
à des spécialistes en la matière, surtout en
matière fiscale, à des fiscalistes. On recherchait, avec
l'assentiment et l'accord des syndicats des producteurs de bois de la
forêt privée, des nouvelles formules pour subventionner ou aider
la mise en valeur de la forêt privée. Cette étude ne nous a
pas donné les résultats escomptés, à savoir une
meilleure façon de
financer les travaux de la mise en valeur de la forêt
privée. On espérait beaucoup trouver des abris fiscaux, une
façon fiscale de régler le problème étant
donné qu'on doit réduire nos budgets, et c'est dans un effort
pour donner le même service, pour donner le même effort en
forêt privée que nous avons confié cette étude
à Samson, Bélair, dans le but de trouver du financement pour la
forêt privée.
M. Jolivet: L'étude est terminée à ce
moment-ci?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui,
l'étude est terminée et, comme je vous le dis, ça n'a pas
donné les résultats qu'on croyait.
M. Jolivet: C'est ça, hein?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est de valeur
parce que, si on avait trouvé une autre façon de financer les
travaux en forêt privée, ça nous aurait aidés.
M. Jolivet: Est-ce que ça tenait compte aussi des
discussions qui sont amorcées pour faire des fonds de
développement régionaux ou des choses semblables? Est-ce que vous
le savez?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'était
surtout, M. le Président, du côté fiscal.
M. Jolivet: Fiscal, hein, c'est ça? (16 h 40)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, de
l'investissement; des crédits d'impôt à l'investissement ou
d'autres choses semblables. Et puis, la conclusion, c'est qu'on n'a pas de
meilleure façon que celle qu'on a actuellement de financer ces
travaux-là.
M. Jolivet: Cette étude-là est-elle disponible?
Est-ce qu'on peut en avoir copie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Parce que, nous aussi, on est à la recherche
de différentes solutions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien oui. Une
voix: C'est beau. M. Jolivet: Bon, 25.
Le Président (M. Bradet): Alors, rengagement 19 est
vérifié.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous allez
épargner de l'argent de cette façon.
Le Président (M. Bradet): Les engagements 20 à 24
sont vérifiés.
M. Jolivet: Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous allez
épargner de l'argent de cette façon-là.
M. Jolivet: On va épargner de l'argent, c'est ça.
Le Président (M. Bradet): L'engagement 25.
M. Jolivet: L'engagement 25, M. le Président, c'est un
aéronef Cessna. J'aimerais juste savoir, pour faire le contact avec ce
matin sur la question des héiicos et des appareils... Vous voyez,
là, il y a plusieurs gens qui font application. Les modèles ne
sont pas nécessairement le même modèle; ce qui est
important, c'est d'avoir quelque chose qui sert à transporter des
passagers.
Alors, la façon de procéder, le ministre peut-il nous
l'expliquer au niveau des entreprises. Pour qu'elles puissent accéder
à la demande de soumissions, il faut qu'elles soient reconnues par
Transports Canada, j'imagine bien?
M. Côté (Rivière-du-Loup):
Évidemment...
M. Jolivet: Donc, une fois qu'on a déterminé que
l'aéronef est apte à transporter le monde là, la seule
chose qui fait la différence c'est, semblerait-il, le prix à ce
moment-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le prix, la
capacité de l'appareil et tout ça.
M. Jolivet: Oui, oui; oui, oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est selon nos
besoins.
M. Jolivet: Oui, je comprends ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si on a besoin
d'un quatre-passagers, on ne louera pas, j'espère, un
huit-passagers.
M. Jolivet: Je suis bien conscient avec vous de ça, c'est
pour ça que je vous dis...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour
ça qu'il faut spécifier un peu quel type d'appareil pour nos
besoins. Je pense que M. Desmeules peut vous donner des informations
supplémentaires sur cet engagement.
M. Jolivet: Juste une petite information. On dit: Si j'ai besoin
d'un quatre-passagers, je ne prendrai pas un huit. Mais, si la personne est
prête à vous offrir un huit-passagers pour un quatre, vous ne le
refuserez pas, au même prix que l'autre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
remarque
que je faisais aux sociétés de conservation. Tout est
question de coût-services.
M. Jolivet: C'est plus facile dans la question de l'avion. Je le
sais parce que c'est Transports Canada qui détermine si l'avion est apte
à faire quelque chose.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Voilà.
M. Jolivet: Mais, une fois que c'est fait, c'est le prix qui
détermine le reste. Moi, je voudrais que pour les hélicos ce soit
la même affaire; ça réglerait bien le problème.
Disons que, si j'ai cette réponse-là de la part du sous-ministre,
je vais comprendre ça, mais je vais poser une question en additionnelle:
C'est pour transporter qui?
M. Desmeules (Rodrigue): Je peux répondre? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M. Desmeules (Rodrigue):
Évidemment... Le Président (M. Bradet): M.
Desmeules.
M. Desmeules (Rodrigue): ...c'est dans le cadre de la protection
des forêts, bien sûr. C'est pour la durée d'avril à
la fin octobre, l'utilisation de ce Cessna qui avait été
réservé. C'est pour le support aux opérations, pour le
transport du personnel et des équipements, mais également pour le
transport de l'appareil à infrarouge pour la détection des feux
couvant après les feux. Alors, évidemment, il y a un appareil
à infrarouge qui permet de déterminer l'amplitude du feu couvant
et qui permet d'être proactif sur la reprise des feux. C'est
évident que c'est particulièrement pour cette
utilisation-là, mais également pour du transport de personnel et
d'équipements.
M. Jolivet: O.K. L'engagement 26.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 25,
vérifié.
L'engagement 26.
M. Jolivet: Si je comprends bien, c'est que le contrat est total
de 25 000 $, sauf qu'il y en a 20 000 $ qui vont à l'entreprise et 5000
$ à peu près, environ, pour les gens, l'équipage.
L'équipage, c'est deux pilotes, un pilote? C'est quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Un pilote.
M. Desmeules (Rodrigue): Un pilote.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Un pilote,
copilote.
M. Jolivet: Le copilote. Ce qui veut dire que l'entreprise a fait
une soumission à 20 335 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Mais le coût total de l'engagement est de 25
000 $. Est-ce qu'il y a eu corrélation ou...
M. Desmeules (Rodrigue): M. le Président, c'est qu'on a
prévu évidemment un engagement de 25 000 $, mais la
dépense n'est pas obligatoirement de 25 000 $. On a prévu dans le
budget, nous, une enveloppe de 25 000 $ dans le cas où ça
atteindrait 25 000 $. Et, malheureusement, je n'ai pas la dépense
réelle sur l'engagement.
M. Jolivet: O.K. Bien, j'aimerais ça, la recevoir. M.
Desmeules (Rodrigue): Voilà.
Le Président (M. Bradet): Engagement 26,
vérifié. On s'en va où là?
M. Jolivet: Le 27.
Le Président (M. Bradet): Engagement 27. Sainte-Luce.
Transport de plants.
M. Jolivet: J'avais quelque chose à poser comme question.
C'est juste une question qui n'est pas nécessairement en rapport avec
l'engagement qui est là, mais ça peut servir à d'autres
choses. Vu que c'est dans le Bas-Saint-LaurentGaspésie, je vais en
profiter. Bien, le ministre m'a dit d'en profiter ce matin de cette
façon-là.
Dans le Bas-Saint-LaurentGaspésie, il y a eu, dans
MarsouiGrande-Vallée, des travaux sylvicoles; il y a aussi des
ententes pour permettre à l'entreprise Donohue Matane inc. d'aller
chercher des gens pour faire du travail: donc, prendre entente avec les
bénéficiaires de l'aire commune et, au besoin, des
bénéficiaires des aires communes adjacentes sur l'utilisation des
infrastructures autoroutières et autres, confier la réalisation
des travaux d'aménagement, incluant l'école forestière,
aux contracteurs de Donohue Matane inc. avec leur équipement et leur
personnel. En fait, prendre des ententes avec les... choses, là.
J'ai eu une demande qui est arrivée hier, et j'en profite pour la
passer. Donohue Matane. Le ministre aurait dit: Écoutez, entendez-vous,
et je signerai les papiers en conséquence. C'était pour le
contrat, c'est: a pour objet de faire exécuter par l'entrepreneur le
tronçonnage du bois en longueur dans la cour de l'usine de
Grande-Vallée. Le bois sera tronçonné en billots de
longueur, etc. L'entrepreneur s'engage à mettre sur place la machinerie
nécessaire, etc.
Alors, tout ça pour vous dire qu'actuellement il y a une
entreprise qui a fait application, mais qui a quelques problèmes. Le
ministre pourra donner un coup de main pour qu'il y ait une justice quelque
part. J'aimerais savoir quels sont les pouvoirs d'intervention que le ministre
a dans ce dossier-là, parce que, coupe et transport de bois, il y aurait
deux groupes qui auraient été
regardés par Donohue Matane, sauf qu'un des deux groupes n'existe
plus; il a fait faillite dernièrement, il y a quelque temps. On parle de
Produits forestiers CF inc., de Saint-François-Xavier,
Grande-Vallée. Alors, il ne reste plus que transport Claude Lepage inc.
Il y avait un autre groupe, qui s'appelle industries forestières PS inc.
qui, elle, est là depuis 35 ans, qui donne de l'ouvrage à 70
personnes. J'aimerais savoir quels sont les pouvoirs que le ministre a
d'intervenir auprès de Donohue Matane pour qu'il puisse y avoir une
possibilité, à ces gens-là, d'au moins participer à
ces travaux-là. Est-ce que le ministre a des pouvoirs? Quand H autorise
le tronçonnage du bois en longueur, il l'autorise en disant à la
compagnie: Prenez entente avec les groupes dans le milieu; il y a un seul
groupe. C'est une sorte de difficulté, là. Est-ce que le ministre
peut me donner une réponse vis-à-vis de ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président... Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...je vais essayer
de vous expliquer l'intervention du ministère dans ce dossier-là.
Suite à la fermeture de Donohue Matane, c'est évident que dans le
Bas-Saint-LaurentGaspésie les activités, l'emploi est
moindre. Mais, grâce au programme de création d'emplois et
grâce également à la décision du ministère de
donner, en vertu de l'article 92, des bois qui ne sont pas utilisés par
le bénéficiaire, soit Donohue Matane, à d'autres
industriels, ça a permis de donner de l'ouvrage dans la
région.
Lorsque j'ai rencontré les industriels à Matane, au
début de l'été, je leur ai dit: Écoutez, nous
sommes disposés à vous accorder des volumes de bois en autant que
vous engagiez, dans la mesure du possible, les employés de Donohue
Matane qui sont en chômage depuis la fermeture, et le contracteur et la
machinerie, et vous devriez prendre entente avec Donohue Matane afin de
respecter les dépenses d'infrastructures que Donohue Matane a
construites en forêt, c'est-à-dire les chemins, etc. On ne va pas
jouer dans le territoire d'un autre sans le dédommager à sa juste
valeur. C'est tout ce que j'ai demandé.
J'ai dit à ces industriels: En autant que vous vous entendiez
avec Donohue Matane pour aller couper dans leur secteur de bois et utiliser
leurs chemins, et que vous engagiez, dans la mesure du possible, les
employés qui sont en chômage depuis la fermeture, on vous donnera
un permis de coupe de x mètres cubes de bois.
Dans le cas souligné par le député de Laviolette
la députée de Matane m'en a parlé hier; elle m'en a
parlé encore ce midi, cet après-midi ...
M. Jolivet: Comme ça, on est arrivé en même
temps.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...il y a une
confusion. Donohue Matane doit déclarer, disons, à l'entre-
preneur qui bénéficie d'un volume de bois, quels sont ses
contracteurs qui vont travailler pour lui dans ce secteur-là. Il y a
confusion, un des contracteurs ne serait pas sur la liste. Il prétend
qu'il l'est pour une partie du travail, c'est-à-dire le
tronçonnage, tel que mentionné par le député de
Laviolette...
M. Jolivet: C'est ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...et
j'espère bien qu'ils en viendront à une entente s'il y a lieu de
tronçonner le bois, tel que ce contracteur-là l'aurait
déjà fait dans le passé pour la compagnie Donohue Matane.
Et ça en est à ce point-là, là. Et, l'an
passé, l'industriel Bernard Lepage avait engagé un autre Lepage
comme contracteur, Claude Lepage.
M. Jolivet: C'est ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cette
année, il est encore question de réengager le même, mais...
C'est un M. Pelletier, ça, M. le député?
M. Jolivet: La personne, c'est ça, c'est l'industrie
forestière Pelletier Sergeant inc., PS inc.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et d'après
M. Desjardins, de Donohue Matane, le contrat, les travaux que M. Pelletier
aurait déjà faits pour la compagnie Donohue Matane, c'est du
tronçonnage de bois. Si M. Lepage, le contracteur pas Bernard,
l'autre, c'est quoi? Claude a besoin de tronçonnage, j'ai
l'impression qu'il devrait prendre M. Pelletier pour le faire.
M. Jolivet: Regardez bien. C'est parce que, là, c'est
simplement pour aller dans la veine du ministre de faire travailler le plus de
monde possible dans le contexte actuel. Moi, je dis, dans la coupe et le
transport de bois, il y avait Claude Lepage et il y avait Produits forestiers
CF inc., Jean-Jacques Fournier, qui lui n'existe plus, m'a-t-on dit.
Celui-là n'existe plus. Il y a aussi les industries forestières
Pelletier Sergeant inc., PS inc., qui sont là depuis 35 ans, qui donnent
de l'ouvrage à 70 hommes, qui disent: Nous autres, on serait capables de
faire la même chose; donc, on devrait avoir au moins une part du
gâteau.
Ce que je veux savoir, le ministre peut-il, sans forcer Donohue Matane,
au moins leur parler et leur dire: Écoutez, essayez de vous arranger
avec eux autres, de trouver une solution qui permette à tout le monde de
profiter d'une partie du gâteau, et non pas le donner à une seule
personne?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si ce contracteur
avait été sur la liste de Donohue Matane comme contracteur qui
faisait tout le travail, possiblement que M. Bernard Lepage, le
commissionnaire, aurait le choix entre les deux. (16 h 50)
M. Jolivet: Ce n'est pas Lepage qui a droit à ça,
c'est Donohue Matane.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. C'est
Lepage. C'est 30 000 m3 que nous accordons à Lepage dans le
secteur de Donohue Matane.
M. Jolivet: C'est vous qui avez accordé ça? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Et vous avez accordé ça pour les
besoins de Donohue Matane?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pouf les besoins
de Bernard Lepage et sa scierie, en vertu de l'article 92 de la Loi sur les
forêts.
M. Jolivet: Oui, mais c'est parce que, tout ça, c'est le
bénéficiaire de volume dans le CAAF de Donohue Matane qui... Ce
que vous dites, vous, dans Donohue Matane, compte tenu que Donohue Matane ne
fonctionne pas au niveau des scieries: J'ai autorisé transport Claude
Lepage à 30 000 m3.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. M. Jolivet:
Qui l'a autorisé, d'abord?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai
autorisé Les Entreprises Bernard Lepage à 30 000 m3
à couper dans le secteur de Donohue Matane. Mais Donohue Matane, dans
son secteur, a investi pour construire des chemins, des ponts, etc., et je dis:
Écoutez, là, vous allez prendre les responsabilités de
Donohue Matane si vous allez dans son secteur, c'est-à-dire que vous
allez payer la «subfield»: les frais de protection contre le feu,
les frais de protection...
M. Jolivet: J'ai tout ça, j'ai l'entente ici.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça fait
partie de l'entente ça.
M. Jolivet: Oui, j'ai ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parce qu'on va
jouer dans sa cour, là. Vous comprenez ça?
M. Jolivet: Oui, je comprends ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce qui fait qu'on
dit: Prenez entente.
M. Jolivet: Oui, je sais, mais ce qui arrive là, c'est que
M. Pelletier me dit, lui, qu'il n'est pas capable d'en arriver à une
entente avec Donohue Matane et il aimerait avoir de l'espoir de quelqu'un de
dire au moins: Entendez-vous. Y a-t-il moyen que le ministre intervienne
auprès de Donohue Matane pour dire: Entendez-vous? Ils se sont
déjà entendus dans le passé, il n'y aurait pas de
problème.
M. Côté (Rivière-du-Loup): S'ils ne
s'entendent pas entre eux, là, ça devient une chicane de famille,
là. Écoutez. Les Entreprises Bernard Lepage doivent avoir
l'assurance de respecter ce qui est dit, les conditions, et engager le plus
possible les gens qui travaillaient pour Donohue Matane dans le
passé.
M. Jolivet: Mais Bernard Lepage, là... M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: C'est quoi, d'abord, transport Claude Lepage,
lui?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un autre,
ça. C'est une autre entreprise.
M. Jolivet: Oui, mais, actuellement, ce qu'on me dit, dans
forêts et scieries, pour la coupe et le transport du bois, Donohue
Matane, je ne sais pas qui le reconnaît là, mais il ne
reconnaît que transport Claude Lepage. Il disait qu'il en reconnaissait
un deuxième, qui était Produits forestiers CF inc., mais lui
n'existe plus. L'autre, qui est industries forestières PS inc., dit:
Moi, j'aimerais bien avoir ma part de gâteau. Est-ce que le ministre
pourrait regarder ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le seul engagement
que je peux prendre, M. le Président, c'est de parler à Bernard
Lepage et d'essayer d'avoir de l'éclairage. Mme la députée
de Matane m'en a parlé hier et cet après-midi en Chambre.
M. Jolivet: O.K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je peux parler
à Bernard Lepage pour avoir l'histoire...
M. Jolivet: Donc, si madame...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...et essayer de
les réconcilier, parce que.
M. Jolivet: C'est un peu ça que je demande, moi aussi. Si
madame me dit qu'elle vous en a parlé et que vous êtes d'accord
pour faire cette intervention, pour que M. Georges Pelletier puisse obtenir la
part qui lui revient, nécessairement, dans les négociations, moi,
je vais appuyer Mme la députée de Matane, comme je vais appuyer
la demande que je fais au nom de M. Pelletier.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais regarder
ça, ce que je peux faire dans ce dossier-là, et je parlerai
à Bernard Lepage.
M. Jolivet: Merci.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 27 est
vérifié?
M. Jolivet: Non, pas nécessairement. Le ministre peut-il
me donner l'idée générale? On dit: Transport de plants
entre la pépinière de Sainte-Luce et les projets de reboisement.
Où est-ce qu'on en est rendu dans les dossiers de reboisement dans le
milieu?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le
milieu...
M. Jolivet: Dans la région
GaspésieÎles-de-la-MadeleineBaie-des-Chaleurs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le dossier de
reboisement du Bas-Saint-LaurentGaspésie?
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On rencontre nos
prévisions, à date. On a reboisé à travers tout le
Québec tout près de 250 000 000 de plants l'an passé. Le
Bas-Saint-LaurentGaspésie veut réduire le reboisement parce
que les espaces à reboiser se font de plus en plus rares; ils sont plus
avancés que les autres régions et on nous demande, dans cette
région-là, M. le Président, de mettre plus d'efforts sur
l'amélioration du peuplement que sur le reboisement, et d'investir,
évidemment, les mêmes montants qui seraient disponibles.
Actuellement, nous sommes à faire ce virage-là. Mais étant
donné que, la production de plants, ça prend trois, quatre ans,
évidemment, lorsqu'on est engagé dans la production, le virage se
fait tranquillement, pour éviter de gaspiller des plants.
M. Jolivet: De gaspiller?
M. Côté (Rivière-du-Loup): De gaspiller des
plants.
M. Jolivet: Engagement 30, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Engagements 27, 28, 29,
vérifiés.
Engagement 30.
M. Jolivet: Tout simplement une petite question. On parle de
surveillance à l'usine de semences de Berthier. Quelles sont les raisons
des besoins d'une surveillance 24 heures? En fait, c'est une surveillance, de
semaine, de 19 heures le soir à 7 heures le matin, et, les fins de
semaine et jours fériés, de 24 heures par jour. Y a-t-il eu un
problème?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce qu'on
a déjà eu des problèmes de vandalisme. C'est pour
protéger nos équipements, les valeurs qui sont là.
M. Jolivet: Est-ce que c'est la même chose dans les autres
pépinières? Parce que, là, c'est l'usine de traitement de
semences.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pas à
Saint-Modeste. M. Jolivet: C'est si modeste que ça, vous dites?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Vous n'avez pas besoin de ça?
«C'est-u» parce qu'ils sont trop proches de Montréal,
à Berthier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils sont trop
proches de leur député. Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Vous dites que chez vous ils sont trop proches de
vous, c'est ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, ce n'est
pas ça que j'ai dit.
M. Jolivet: Je pensais que vous vouliez dire que le
député de Berthier n'était pas assez proche d'eux autres.
C'est votre collègue, quand même. D'ailleurs, c'est votre ami
personnel!
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un autre;
j'en ai plusieurs!
M. Jolivet: Est-ce que le ministre peut m'indiquer, dans les
autres, East Angus, Duchesnay, ils ont besoin de tout ça ou c'est juste
celle-là? Et c'est juste parce qu'il y a eu un problème à
un moment donné, il y a eu un feu?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour
ça, oui.
M. Jolivet: Est-ce qu'on croit que c'est nécessaire de le
maintenir?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
équipements qui sont très chers, pour faire l'extraction de
semences et tout ça, et c'est pour protéger nos biens. C'est la
seule qui fait ça dans tout le Québec.
M. Jolivet: Ça veut dire aussi que sur la route de La
Tuque, à Grandes-Piles, il n'y a aucun problème...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils sont proches
de leur député, eux autres aussi. Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Ha, ha, ha! Ça va. Octobre, M. le
Président.
Le Président (M. Bradet): Engagement 30,
vérifié.
Octobre
On passe à octobre. Engagement 12, vous avez dit?
M. Jolivet: Non, non. Je vous ai dit octobre 1992.
Le Président (M. Bradet): Engagement 1, contrat
négocié, 25 000 plants de résineux en
récipients.
M. Jolivet: Ça va, M. le Président. Je vais aller
plus loin. Vous comprendrez que là on a perdu une heure, je ne veux pas
non plus la reprendre nécessairement.
Engagement 2.
Le Président (M. Bradet): Engagement 1,
vérifié. Engagement 2, programme de subventions.
M. Jolivet: C'est la même chose, M. le Président, il
est en annexe. Université Laval, quatre projets d'étude.
Est-ce que je peux savoir, dans le cas des deux premiers, Étude
des paramètres économiques de l'automatisation des scieries...
Parce que c'est notre problème habituel. Si on avait toujours du bois de
même grosseur, parce qu'on a laissé grossir le bois, on n'aurait
pas besoin de recommencer encore à «redimensionner» nos
instruments de travail. Dans l'autre: Étude de la fabrication de copeaux
d'équarisseuses-fragmenteuses. Est-ce que le ministre a des
détails? Est-ce qu'il y a des choses qui peuvent être utiles comme
renseignements additionnels et documents?
Le Président (M. Bradet): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas de
détails. Si je peux le faire, je le déposerai à la
commission, M. le Président.
M. Jolivet: Parfait. Ça va.
Le Président (M. Bradet): Ça va. Donc, l'engagement
2 est vérifié.
M. Jolivet: Engagement 3. Juste une question. C'est de ça
qu'on a parlé. On dit: Étude... Ah! Non. Excusez.
Celle-là, c'est l'Estrie, les producteurs qui veulent faire une usine,
la construction d'une scierie et la vente de bois d'oeuvre. Est-ce que le
ministre peut nous dire où c'est rendu, cette
étude-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): oui, avec plaisir,
m. le président. le ministère a payé 50 %, maximum, des
frais de l'étude au syndicat des producteurs de bois. le syndicat des
producteurs de bois, actuellement, ne peut pas lui-même construire une
usine de sciage, étant donné qu'il serait en conflit
d'intérêts en contrôlant l'approvisionnement. La
Régie des marchés agricoles leur a dit: Si vous voulez aller
procéder dans ce dossier-là, il faudra que ce soit une compagnie,
une coopérative autre que vous qui fassiez ça. (17 heures)
Actuellement, suite à l'annonce de la réouverture de PFCP
Trois-Rivières, les producteurs auront un débouché pour
leur bois en provenance de la forêt privée. Je doute bien que ce
projet aille de l'avant, étant donné l'annonce de
Trois-Rivières. Si le syndicat pensait à une usine de sciage dans
la région de l'Estrie, c'est parce qu'il n'avait plus de
débouchés pour le bois de ses membres. Évidemment, les
scieurs de la région voyaient ça d'un mauvais oeil, parce qu'ils
prétendaient que ça leur enlèverait du volume. Mais ce
qu'on dit, c'est que le bois qui était visé par cette
scierie-là, c'était le bois qui allait généralement
à Trois-Rivières, chez Kruger et chez Canadien Pacifique. Et vous
savez, M. le Président, que Kruger diminuait ses approvisionnements au
bois rond et que Canadien Pacifique était fermé. Le Fonds de
solidarité a racheté, l'usine devrait démarrer
bientôt.
M. Jolivet: Avez-vous le nom de l'usine? Ils vous
«l'ont-u» dit?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Le nouveau
nom de baptême?
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Et puis,
évidemment, le ministère ayant dit au Fonds de solidarité
qu'on ne lui accorderait pas de bois en provenance de forêts publiques,
c'est évident que le bois devra venir de cette région-là,
qui est la région la plus proche.
M. Jolivet: Sauf le bois qui est sur la rivière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui! Sauf le
bois qui est sur la rivière, là. Et, évidemment, le Fonds
de solidarité devra utiliser le bois qui est dans la cour, sur la
rivière, et en même temps acheter le bois de la forêt
privée, parce que ça ne se fait pas instantanément,
là. Il ne faut pas qu'il attende qu'il n'y ait plus de bois du tout dans
la rivière et dans sa cour avant de négocier avec les
producteurs, les syndicats.
M. Jolivet: Est-ce que... Parce que la tendance à venir,
où on remarque de plus en plus la possibilité qu'on distingue par
des entreprises séparées, à long terme, je pense je
parle à long terme ce qu'on appelle l'exploitation
forestière, l'aménagement forestier de la fabrication du
matériau, soit le sciage, le déroulage ou même la
pâte à long terme, je parle toujours, là
est-ce que, dans ce contexte-là, ce qui était envisagé par
le Syndicat des producteurs de bois n'était pas un pas
intéressant vers l'avant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je le crois, que
c'était un pas intéressant vers l'avant, parce que les
coopératives ont fait cette démarche-là dans le
passé. Les coopératives ont commencé par faire des
opérations forestières, etc., et je leur ai toujours
conseillé de se lancer dans la transformation, de compléter le
travail plutôt qu'une partie du travail. Et vous avez raison, M. le
député, c'est qu'il faut aller jusqu'au bout de la ligne pour en
retirer les plus grands bénéfices, hein? Il ne faut pas seulement
servir, je dirais, de porteur d'eau dans ces occasions-là.
Et, pour le syndicat, c'était une bonne initiative. Comme le
Syndicat du Bas-Saint-Laurent a voulu s'impliquer dans l'achat de PFCP, Matane,
comme le Syndicat du Bas-Saint-Laurent a voulu s'impliquer dans une usine de
panneaux, etc.
M. Jolivet: Comme le syndicat...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça viendra
peut-être un jour.
M. Jolivet: ...au Lac-Saint-Jean, là, avec les
panneaux...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Chambord. M.
Jolivet: Chambord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça, c'est
un dossier qui me tenait à coeur, Chambord, parce que Chambord a
été construite, M. le Président, par Normick Perron qui,
par la suite, a vendu toute son entreprise à Maclaren. Et Chambord a
fermé* après deux, trois ans d'opération, pas plus, a
toujours perdu de l'argent. Et, en fermant, Chambord, ça mettait en
péril deux ou trois scieries du Lac-Saint-Jean. Ça mettait aussi
en difficulté l'aménagement forestier de toute la région
du Lac-Saint-Jean.
Lorsqu'on a voulu redémarrer Chambord, je répondais
à Maclaren, qui sollicitait l'aide de REXFOR, je disais à
Maclaren: Allez vous entendre avec les groupes régionaux, soit les
syndicats et les coopératives, et, lorsque vous vous entendrez, on
regardera si on participera avec vous au redémarrage de Chambord.
Maclaren n'a pas réussi à s'entendre avec les groupes
régionaux, les syndicats et les coopératives, Gaston Malette n'a
pas réussi avec les groupes régionaux non plus, mais, lorsque
Jean-Jacques Cossette m'a demandé la même chose, je lui ai
répondu: Va t'endendre, toi aussi, mais on paiera l'intervention s'il y
a entente. il y a eu entente, et chambord a démarré au mois
d'avril. chambord, actuellement, permet de sauver de l'ouvrage dans deux ou
trois scieries; ça a donné 275 emplois directement. chambord
produit actuellement à 105 % de sa capacité. c'est la meilleure
usine en amérique du nord, grâce à la performance des
employés et grâce à m. moreau ou noreau, qui est un bon
opérateur. c'est un dossier, m. le président, aujourd'hui, qui
fait des profits, en plus de donner un peu la chance d'aménager la
forêt du Lac-Saint-Jean et de donner du travail à au moins 275
personnes.
M. Jolivet: Tout ça pour dire que, finalement, la
Régie a dit au syndicat: II ne faut pas que vous soyez en conflit
d'intérêts, et, à ce moment-là, vous pourriez, comme
syndicat, vous faire une coopérative si jamais vous y allez comme
l'Estrie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour l'Estrie.
M. Jolivet: Pour l'Estrie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour 1 Estrie,
oui.
M. Jolivet: Ça, je reviens à ça parce que,
dans le fond, au bout de la course, c'est regarder quelles sont les
possibilités que des syndicats, des groupements forestiers, des
coopératives en arrivent à aller dans la transformation, comme on
l'a fait un peu en Suède.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
M. Jolivet: O.K.
Le Président (M. Bradet): Ça va? L'engagement 3,
vérifié.
M. Jolivet: À l'engagement 4, est-ce que l'étude de
faisabilité sur les papiers de haute valeur ajoutée à
l'usine de Donnacona est terminée? Est-ce qu'elle a donné des
résultats?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, elle est
terminée. Elle est terminée et, à Donnacona, là, le
groupe Donnacart change d'orientation et nous demande une autre étude
pour un autre produit. Ça fait que ça n'a pas donné les
résultats escomptés.
M. Jolivet: Adopté. L'engagement 5.
Le Président (M. Bradet): L'engagement 4,
vérifié. L'engagement 5.
M. Jolivet: Est-ce que je comprends bien que, la compagnie qui
est là, c'était celle qui pouvait faire, compte tenu des
écorces de pins gris puis d'épinettes noires disponibles,
l'étude, ou bien elle n'aurait pas pu être envoyée par
soumission? Pourquoi on l'a faite par formule de subvention? C'était
quoi?
(Consultation)
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est suite
à une demande de proposition, M. le Président, de Sénabex,
qui voulait faire une étude concernant l'utilisation des écorces
de pins gris et d'épinettes noires mêlées avec les
substrats de la tourbière. Évidemment, ça se passait
chez
elle, ça fait qu'il n'y avait pas d'autre moyen que de lui donner
le travail. Et le Conseil régional de développement de
l'Abitibi-Témiscamingue, le CRDAT, qu'ils appellent, s'est
engagé, avec la ministre de l'Énergie et des Ressources,
responsable du Développement régional dans le temps, avec la
ministre qui était responsable du Développement régional
dans le temps, et le ministre délégué aux Mines, à
verser 50 % du coût de l'étude.
M. Jolivet: Est-ce que c'était dans le cadre du sommet
économique?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Ah, c'est correct. Si ça va dans ce
sens-là, moi, je n'ai pas de problème. C'est parce que c'est
surprenant. On voit...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
C'est suite à cette rencontre-là dans la région, avec le
CRDAT, que Sénabex aurait soumis un projet.
M. Jolivet: O.K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): et puis tout le
monde s'est engagé à payer 50 % de l'étude.
M. Jolivet: Ça, M. le Président, quand ça va
de cette façon-là, je n'ai pas de question. Mais c'est parce que
je ne l'avais pas comme détail, alors je pose la question.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
Voilà.
Le Président (M. Bradet): Ça va pour l'engagement
5?
M. Jolivet: Oui. L'engagement 7.
Le Président (M. Bradet): Vérifié.
L'engagement 6, vérifié. L'engagement 7.
M. Jolivet: Est-ce que pour l'étude qui est faite pour le
Centre québécois de valorisation de la biomasse on a des
détails sur le compostage? Est-ce qu'il y a quelque chose qui a
été sorti de ça? Est-ce qu'il y a davantage de
détails que le ministre pourrait nous donner?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, je vais prendre avis de cette question-là et je
répondrai...
M. Jolivet: O.K. En fait, juste pour savoir ce qui est
arrivé, parce que c'est quand même une subvention d'un
demi-million qui réunit différents ministères et qui a
pour but de développer le compostage au Québec. Alors, ça
peut être utile, après ça, dans la
cogénération.
Parce que je me souviens, moi, d'une étude que j'avais fait faire
en 1976, quand je suis arrivé à Parent.
Il y avait des groupes électrogènes pour donner de
l'électricité à l'usine de Parent puis au village de
Parent, puis j'étais allé voir le réseau non relié
d'Hydro-Québec. Je leur avais dit: Ça n'a pas de maudit bon sens,
dans les jours d'aujourd'hui! Vous avez, à 30 milles de là, le
réseau de la Baie James avec le poste La Vérendrye. Puis j'ai
dit: II me semble que vous devriez relier la ville et l'usine à ce
réseau-là. Ils ont dit: Ah non! C'est bien trop dispendieux, M.
Jolivet, vous ne connaissez pas ça; ça n'a pas de bon sens. J'ai
dit: C'est correct. Je me suis viré de bord puis j'ai dit: Dans ce
cas-là, on va regarder une étude pour l'usine thermique. On a
fait une belle étude avec la compagnie Nouveler, de l'époque.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Puis, quand Hydro-Québec s'est aperçue
que c'était possible, que c'était faisable, elle a dit: Non, non!
Dans ce cas-là, on va vous relier. Puis, quatre ans après, ils
m'ont relié.
Mais on a perdu une chance unique d'utiliser, justement, les
résidus forestiers à des fins de combustion, et de chaleur et
d'électricité. Alors, c'est dans ce sens-là que je veux
savoir ce qui se passe avec ça, là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un projet
que j'avais à coeur, le projet de cogénération, parce que,
si on pouvait initier des projets de cogénération à la
grandeur du Québec à partir de la biomasse forestière,
là, je vais vous dire, comme vous le mentionnez, M. le
député, ça nettoierait les tas d'écorces, les tas
de bran de scie qui traînent ici et là et qui coûtent cher
d'entreposage, de transport, etc., puis ça serait utilisé
à quelque chose: produire de la vapeur, produire de
l'électricité. J'espère bien qu'on y arrivera.
M. Jolivet: Et c'est pour ça que là j'en profite
pour dire au ministre: Kruger en a un, projet comme ça à Parent,
ça fait que je vais avoir l'appui du ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais oui. En
biomasse forestière, oui.
M. Jolivet: Ha, ha, ha!
O.K., M. le Président. L'engagement 11.
Le Président (M. Bradet): Ça va, l'engagement 7?
M. Jolivet: L'engagement 11.
Le Président (M. Bradet): Alors, les engagements 8, 9 et
10, vérifiés. L'engagement 11. (17 h 10)
M. Jolivet: À quoi sert cette unité mobile? Parce
que c'est marqué: de 16 par 70, avec raccord de 6 par 20. C'est des
pieds, là. On n'est pas en mètres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
résidence des techniciens forestiers qui font les travaux de suivi,
des travaux qui seront faits par REXFOR dans le
«backlog».
M. Jolivet: Mais, ça, c'est à quelle place? Dans
Arthabaska? Non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non! Ils se
promènent partout.
M. Jolivet: Je le sais bien, mais où?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est sur la
Côte-Nord, M. te Président.
M. Jolivet: O. K. Donc, dans ce cas-là, ce sont des
maisons mobiles qui ont été transportées là-bas, si
je comprends bien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: On a l'engagement 12, là. Il y a certainement
eu un problème de... C'est marqué: contrat...
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 11,
vérifié. Oui?
M. Jolivet: Oui. C'est marqué: contrat par soumission sur
invitation. Il n'y en a rien qu'un. Il y a quelque chose qui ne va pas,
certain. C'est le Bureau de la statistique qui a eu le contrat. C'est quoi,
ça?
Le Président (M. Bradet): M. le ministre. M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui, M. le Président.
Évidemment, le Bureau de la statistique du Québec offre des
services de compilation de statistiques et d'analyse statistiques de certaines
données, un peu comme la Société immobilière du
Québec, par exemple, ou des ministères centraux.
M. Jolivet: Non, mais, ça, je n'ai pas de problème
pour ça. Ce n'est pas ça, ma question.
M. Desmeules (Rodrigue): Donc, on a dû... Une voix:
C'est le titre qui n'est pas bon.
M. Desmeules (Rodrigue): Ah! C'est le titre qui n'est pas bon,
finalement.
M. Jolivet: C'est ça. Pourquoi c'est marqué:
contrat par soumission sur invitation?
M. Desmeules (Rodrigue): Non, non, non. C'est que ça,
là... Non, non. Ça devrait être biffé. Il n'y a pas
eu de contrat.
M. Jolivet: Ah! O. K. ! O. K. ! C'est un contrat purement... O.
K. Parfait!
Une voix: C'est un contrat négocié. M. Desmeules
(Rodrigue): Voilà! M. Jolivet: Parfait! Une voix:
C'est un contrat négocié.
M. Desmeules (Rodrigue): C'est qu'on est client captif du Bureau
de la statistique du Québec.
M. Jolivet: O. K. ! Parfait! J'ai bien compris ça, mais je
me demandais si j'avais bien compris qu'il y avait une erreur.
Le Président (M. Bradet): Les engagements 12, 13,
vérifiés?
M. Jolivet: Décembre.
Novembre
Le Président (M. Bradet): Novembre. M. Jolivet: Ah
oui! Excusez-moi. Novembre.
Le Président (M. Bradet): Novembre 1992. Bien, on peut
bien passer à décembre, là....
M. Jolivet: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bradet): Novembre serait
vérifié?
Novembre, l'engagement 1.
M. Jolivet: L'engagement 1, c'est simplement des annexes aux
contrats? C'est ça? C'est des additions aux contrats
précédents, aux engagements précédents?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Vous avez la
liste en arrière.
M. Jolivet: C'est quoi, ça, les serveurs?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne sais pas. M.
Desmeules va répondre, M. le Président, si vous permettez.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui, M. le Président. Alors,
effectivement, l'achat de neuf serveurs, c'est évidemment dans le cadre
de l'aménagement du ministère au 880-930, pour qu'on... C'est
dans le cadre du déménagement du ministère, des
serveurs.
M. Jolivet: Oui, oui.
M. Desmeules (Rodrigue): On était en mode réseau,
à l'Atrium, mais, lorsque nous nous sommes transportés au
880-930, on a également gardé le mode réseau. Le mode
réseau, c'est que, finalement, il y a des appareils qui s'appellent les
serveurs, qui sont le miniordinateur d'un réseau de micro-ordinateurs,
de PC, et les serveurs, évidemment, facilitent l'accès à
l'ordinateur central et augmentent les temps de réponse.
Alors, évidemment, plutôt que tous les PC du
ministère soient en direct avec l'ordinateur principal, il y a des
serveurs qui sont des mini-ordinateurs, qui servent des réseaux. Donc,
le temps-réponse se trouve à être de beaucoup plus
performant.
M. Jolivet: Ce qu'on disait, là, c'est qu'au niveau de
l'achat vous aimiez mieux acheter que de transporter ceux qui étaient
là-bas?
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà!
M. Jolivet: Ça a coûté 46 000 $, ça,
qui s'ajoutent...
M. Desmeules (Rodrigue): Oui, aux neuf serveurs.
M. Jolivet: ...aux 600 000 $ ou...? Aux 600 000 $ du
déménagement, ça «s'ajoute-tu», ça, ou
bien...?
M. Desmeules (Rodrigue): Ça, c'était prévu
dans les 3 455 000 $, dans l'équipement informatique.
M. Jolivet: 3 455 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans les 26000 000
$.
M. Jolivet: Dans les 26 000 000 $? Comme ça, je ne me
trompe pas de chiffres, 26 000 000 $, 27000 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. Je ne
sais pas d'où ils viennent, ceux-là.
M. Jolivet: Hein?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne sais pas
d'où ils viennent, ces 26 000 000 $ là.
M. Jolivet: Bien, moi, c'est ce qu'on m'a dit. Je sais que...
C'est tout l'ensemble. Ce n'est pas juste le déménagement. C'est
la mise sur pied, à travers le Québec, d'un nouveau
ministère des Forêts.
Parce que la question que j'aurais tendance à poser, alors que le
ministre, et probablement le Conseil des ministres et le premier ministre avant
qu'il décide de partir, avait jonglé avec la mise en place d'un
ministère des ressources renouvelables... J'avais cru comprendre
ça, à un moment donné, quelque part. Je me disais que
c'était de l'argent un peu gaspillé, si jamais on arrivait
à une solution comme celle-là. En tout cas. Je comprenais
drôlement qu'on venait de créer le ministère des
Forêts, puis que déjà le gouvernement décidait
lui-même de changer encore ça. Moi, je sais bien que je pourrais
faire une proposition, comme membre de l'Opposition, lorsqu'on formera le
gouvernement, mais ce n'est pas la question, là. C'est: Comment
ça se fait qu'un ministre, dans un gouvernement qui vient de
créer son ministère des Forêts... déjà le
premier ministre commence à penser à d'autres choses? En tout
cas, je vous disais ça...
Parce que là on arrive à l'engagement 4, puis on va
arriver à l'engagement 4, puis c'est la même affaire. On a...
Le Président (M. Bradet): Alors, les engagements 1, 2, 3,
vérifiés, là, si vous voulez qu'on...
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Bradet): On est rendus à
l'engagement 4?
M. Jolivet: Acquisition d'un ensemble de logiciels Novell dans le
cadre de l'aménagement et du déménagement... Donc, c'est
des nouvelles choses, si je comprends bien encore une fois. Et, là,
bien, ça m'amène toujours à la question: Qu'est-ce qu'on
fait avec l'informatique? Ça n'a plus de maudit bon sens. Là on
apprend par les journaux qu'il semblerait que le gouvernement mijote avec le
président du Conseil du trésor la possibilité de
privatiser tout ça. J'ai hâte de voir ça, ce que ça
va faire, là, parce que...
Moi, j'ai toujours dit, et je le répète à toutes
les fois que j'ai l'occasion de le dire, que le gouvernement a un pouvoir
d'achat sur l'ensemble de l'informatique, puis il ne l'utilise pas à
plein escient, puis il faudrait, et je le répète à mes
collègues ministériels, qui sont dans bien des cas d'accord avec
moi, qu'il faudrait que la commission qui étudie l'aménagement,
la CAE, aménagement et équipements, étudie tout ça,
ce problème-là d'informatique à travers tous les
ministères. Parce que ça n'a plus de bon sens. On est
confronté à des décisions qui sont quasiment des
monopoles. On commence dans une telle sorte, puis on dit: Bien, le plus
performant qui s'en vient t'oblige à ça parce que l'autre est
fini. Ça n'a plus de bon sens.
Alors, je vous le dis bien honnêtement, parce que c'est un autre
106 000 $ qui s'additionne encore dans les coûts dont on faisait mention,
de 4 600 000 $ et quelques, puis, bon...
Le Président (M. Bradet): Ça va pour l'engagement
4? Vérifié?
M. Jolivet: Oui, parce que les autres... C'est parce que,
là, j'ai... Comme, M. le Président, vous le savez, la
façon de procéder que j'ai
m'invite à laisser tomber bien des choses, parce que j'aurais eu
des questions à poser dans le précédent, là, sur
Duchesnay, que j'ai posées ailleurs, la même chose au niveau
d'East Angus et tout ça. Alors, je ne recommencerai pas les questions
que j'ai eues.
M. Marcil: On n'est pas pour faire un roman, mais en
écrire quelques pages.
M. Jolivet: Et je vous dirai, M. le Président, que le mois
de novembre est terminé.
Le Président (M. Bradet): Alors, novembre, terminé.
Donc, les engagements 4, 5, 6...
M. Jolivet: Bien, tu n'es pas obligé d'être ici,
toi.
Le Président (M. Bradet): On arrive en
décembre.
M. Jolivet: II n'y a rien qui t'oblige à être ici.
Une voix: Ha, ha, ha! Le Président (M. Bradet): S'il vous
plaît! M. Jolivet: Tu n'es pas obligé.
M. Marcil: Non. C'est parce que vous dites que vous n'aurez pas
le temps de les poser, les questions. Écrivez-les, au moins.
M. Jolivet: Non, non! Ce n'est pas ça que je dis! Je les
ai posées. Au contraire, je les ai posées.
M. Marcil: Ah! O.K. Ça va.
M. Jolivet: C'est ma façon de procéder.
Le Président (M. Bradet): Alors, on y va pour
décembre, si vous voulez bien.
Décembre
M. Jolivet: Décembre, engagement 1. J'aimerais savoir
où en est rendue cette étude. Est-ce qu'elle est terminée?
Est-ce qu'elle a porté ses fruits?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elle est
terminée. SOCCRENT a décidé, dans la crainte de perdre son
usine à Aima, d'intervenir pour essayer de proposer à
Abitibi-Pricè une usine de désencrage. Et nous avons
contribué à l'étude, avec SOCCRENT, qui est un organisme
de financement régional, à cette étude-là.
Ça n'a pas donné de résultat, à date, avec
Abitibi-Price.
M. Jolivet: Le ministre, dans la question du désencrage,
là, il «est-u» encore dans la même idée de
laisser tout le monde en faire, du désencrage? Parce que, là, en
payant une étude comme celle-là, ça donne l'impression que
le ministre, à toute demande qui va être faite dans ce
sens-là, va le permettre alors qu'il sait très bien...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: ...qu'il y a une limite au désencrage.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Il y a une
limite, et on devrait, je pense bien, ne pas multiplier les usines de
désencrage. Une par région qui devrait servir trois, quatre
usines, ça devrait être suffisant. Et, dans ce cas-là, au
SaguenayLac-Saint-Jean, s'il y en avait, un peu de désencrage,
plutôt que d'acheter de la pâte de l'extérieur, bien,
ça donnerait du travail, sauf que, comme vous le dites, on ne peut pas
laisser ça aller n'importe où, n'importe quand.
Quant à Chandler, M. le Président, on me parle d'une usine
de désencrage, puis Québec North Shore, dans l'Est, aussi...
Québec et Ontario parle d'une usine de désencrage, puis Soucy
parle d'une usine de désencrage. Je me dis: Pourquoi vous n'en faites
pas une pour les trois pour distribuer la pâte par la suite? Mais...
M. Jolivet: Écoutez, je vais vous donner juste un
exemple.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...vous connaissez
les industriels, hein, c'est des individualistes.
M. Jolivet: Oui, je le sais, mais le ministre avait il ne
l'a pas prise il a quand même toujours une possibilité
à ce niveau-là. Parce que le problème qu'on va avoir,
là, c'est: qu'est-ce qu'on fait avec les boues de désencrage? Je
n'imagine pas, moi, une petite usine de cinq employés, 10
employés, qui fait du désencrage, capable de faire des
études d'utilisation des boues d'encre. Mais, s'il y avait eu deux
grosses ou trois usines à travers le Québec puis qu'on avait dit
aux entreprises: C'est bien de valeur, vous allez vous approvisionner
là, elles l'auraient fait.
Le ministre n'a pas pris cette décision-là, soit. Moi, je
me suis fait engueuler chez moi. Je m'en fous, parce que je pense que j'ai
raison. Quand je n'ai pas raison, je suis capable d'accepter de ne pas avoir
raison. Quand j'ai raison, je le... Puis je suis capable de me défendre
aussi.
Mais je prends juste l'exemple de Belgo, Shawi-nigan. Je l'avais dit
à l'époque, c'était une erreur monumentale que de faire
ça le long de la petite rivière Shawinigan. Au premier
problème environnemental, ils vont se faire, en bon
Québécois, sauter, «blaster>. Ça n'a pas de bon
sens. Le directeur de l'usine de Grand-Mère, à l'époque
où le ministre était venu ouvrir la machine no 11, il m'avait
dit: M. Jolivet, vous ne connaissez rien. J'ai dit: Parfait, je ne connais
rien. Mais au moins j'ai des idées.
La deuxième chose, M. Bellehumeur m'avait dit parce qu'il
n'était plus chef à ce moment-là m'avait dit: Nous
autres, comme industriels, c'est rien que nous autres qui faisons notre
pâte, puis il n'y a personne qui va faire notre pâte à
notre... chose, puis on va la faire. J'ai dit: Vous faites une erreur! Bien,
aujourd'hui, je parle avec le nouveau, qui est plus parlable, là...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha, ha, ha!
M. Jolivet: ...qui est M. Felx, qui me dit exactement que j'avais
raison. Puis, aujourd'hui, il regrette peut-être le geste parce que, s'il
s'était associé avec le groupe au Cap-de-la-Madeleine, on en
aurait eu une.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non!
M. Jolivet: S'il s'était associé avec l'autre,
l'autre bord, sur la rive sud, on en aurait eu deux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: Bon. Alors, moi, je dis simplement que le ministre me
donne toujours raison, mais ce n'est pas ça qui arrive. Alors, c'est
pour ça que je dis: Ils viennent de payer une étude de
faisabilité. Il dit: Ça n'a pas marché. Ne gaspillons pas
d'argent, d'abord! Dites aux gens: On n'en donnera pas, point final. Puis,
là, bien, on aurait 35 000 $ de sauvés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah bien, c'est un
dossier régional. Je pense que, quand vous parlez de
Cap-de-la-Madeleine... (17 h 20)
M. Jolivet: Oui, mais c'est de leur faire comprendre...
Écoutez, quand vous me dites ça, M. le ministre, là, dans
ma propre région, à l'époque, les gens me chialaient. Ils
me disaient: M. Jolivet, ça n'a pas de bon sens. Le bois arrive de
l'Abitibi. Pendant ce temps-là, il y a du bois qui monte et qui descend.
Je leur disais: Écoutez, quand la PFCP a décidé, à
l'époque de CIP, d'utiliser les résidus de l'Abitibi, c'est parce
qu'elle a jugé que c'était rentable pour elle. Le jour où
je fais ça, c'est chez rnoi qu'il va y avoir des problèmes.
Je me suis battu longtemps. Je me suis fait engueuler, même, par
les gens. Mais je tenais à mon idée, parce que c'était la
logique même de l'époque. Aujourd'hui, ça a changé,
ça a évolué. Parce que, là, avec les contrats
d'approvisionnement, c'est bien différent. Et, dans ce sens-là,
ça ne me dérange pas de me faire engueuler. Mais je suis capable
de supporter l'intervention que je fais.
Alors, c'est sur ça que je vous dis: Là on vient de mettre
35 000 $ en sachant que le ministre me donne toujours raison en disant qu'il y
en a trop. Mais pourquoi mettre de l'argent si on en a trop? Pourquoi faire
dépenser à SOCCRENT, qui est une société de
financement, un autre 35 000 $ en lui disant: Écoute, tu me demandes
ça; pour te faire plaisir, je vais te le donner? Mais, dans le fond, le
ministre sait très bien qu'elle n'aboutira pas à un
résultat potable.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Écoutez...
Oui...
Mais je reviens là-dessus, M. le Président. C'est un
dossier régional, puis je pense bien que, dans la région du
député de Laviolette, le dossier de Cap-de-la-Madeleine, qui est
une usine de désencrage qui dessert Donohue, qui dessert Maclaren
et...
M. Jolivet: Cascades.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ... Cascades,
c'est un bon dossier, et on devrait imiter ce dossier-là dans chacune
des régions et pas multiplier les usines de désencrage.
M. Jolivet: L'engagement 2, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 1,
vérifié. L'engagement 2.
M. Jolivet: Juste une question. L'étude de
faisabilité est-elle terminée? Puis elle servait à
quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
(Consultation)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais prendre
avis de la question et je vous transmettrai l'information, M. le
Président.
M. Jolivet: Merci, M. le Président. L'engagement 4, M. le
Président.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 3,
vérifié. L'engagement 4.
Les engagements 2 et 3, vérifiés. L'engagement 4.
M. Jolivet: C'est l'aide financière pour la mise en valeur
des boisés. Ça veut dire que c'est les suites des... C'est le
programme, dans le fond, là, c'est ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La création
d'emplois, oui.
M. Jolivet: C'est ça.
Dans quelle place c'est? C'est à travers le Québec ou
à travers une région particulière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça, c'est
à travers le Québec, les 644 000 $. Mais c'est à
l'intérieur de... Présenté en septembre 1992, 4 000 000 $.
C'est une partie du budget de création d'emplois qui a été
confié à REXFOR. Ça crée environ 1000 emplois
à travers le Québec.
M. Jolivet: 1000 emplois. 1000 emplois pour 635 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. Pour
l'ensemble du dossier, là, de création d'emplois. Cet
engagement-là, ce n'est pas 1000 emplois.
M. Jolivet: Ah, O.K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le programme
de création d'emplois du ministre des Finances, dans son budget,
là, un emploi pour un certain nombre de semaines, pour la période
d'été, ça coûte environ 8000$.
M. Jolivet: Contrat négocié, l'engagement 5.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 4,
vérifié. L'engagement 5. NCR Canada.
M. Jolivet: À quoi servent les processeurs? C'est dans le
contexte d'un déménagement, là. Ce sont de nouveaux,
j'imagine. Alors, à quoi servent ces processeurs-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. Desmeules va
répondre.
Le Président (M. Bradet): M. Desmeules.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui. Alors, dans l'infrastructure
technologique de l'informatique, au 880-930, des processeurs,
évidemment, c'est des appareils...
Tantôt, on parlait des serveurs. Les serveurs, il y en a
pratiquement un par étage...
M. Jolivet: O.K.
M. Desmeules (Rodrigue): ...qui sert les PC, les minis. Et, bien
sûr, dans un ministère comme le nôtre, on a de gros
systèmes. Il faut quand même penser qu'on a un parc d'à peu
près 1100 à 1200 mini-ordinateurs. Alors, il y a donc des
serveurs par étage, et sur chaque étage il faut donc des
processeurs, c'est-à-dire des concentrateurs qui lient les fils
ensemble. Sur chaque étage, il y a une boîte, là
ça s'appelle des concentrateurs qui lie les fils ensemble. Et les
processeurs, eux, c'est ce qui fournit l'intelligence à la technologie
pour aiguillonner dans le bon couloir, pour donner accès à
l'ordinateur central. Alors, le processeur, c'est l'intelligence de l'appareil,
finalement, là, qui distribue, qui oriente.
M. Jolivet: O.K.
M. Desmeules (Rodrigue): O.K.? Alors, si je peux l'expliquer de
cette façon-là, pour bien comprendre de façon
vulgarisée...
M. Jolivet: C'est tout l'ensemble du système de
communication à l'intérieur du ministère...
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà. M. Jolivet:
...incluant...
M. Desmeules (Rodrigue): Le processeur, ça aiguillonne la
demande vers le bon appareil.
M. Jolivet: Non, non, c'est correct. Je n'en veux pas plus.
Le Président (M. Bradet): L'engagement 5,
vérifié.
M. Jolivet: L'engagement 6, c'est la même chose.
L'engagement 6, la console, c'est pour l'entrée des...
M. Desmeules (Rodrigue): Oui. Ça, finalement, c'est la
régie de contrôle. L'Edupac Vision, là, c'est la compagnie
qui le fournit. C'est la régie de contrôle de tout ça
O.K.? qui établit les paramètres de gestion et de
l'ensemble des systèmes.
M. Jolivet: O.K. L'engagement 7.
Le Président (M. Bradet): L'engagement 6,
vérifié. L'engagement 7.
M. Jolivet: À quoi sert le logiciel PICEA? À trois
images satellites?
(Consultation)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça sert
pour l'inventaire forestier. Puis le traitement numérique, c'est la
«numérisation» des cartes.
M. Jolivet: O.K.
Janvier.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 7,
vérifié. On passe à janvier 1993.
Janvier 1993
M. Jolivet: O.K. En 4.
Le Président (M. Bradet): Alors, les engagements 1, 2, 3
sont donc vérifiés. On s'en va à l'engagement 4.
M. Jolivet: Oui. Bien, le ministre en a parlé.
C'était...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le 1, oui.
M. Jolivet: ...la question des problèmes au niveau du
feu.
À l'engagement 4, en quoi s'agit-il d'un produit
spécifique pour un projet de recherche, en comparaison avec tous les
contrats du genre qu'on voit depuis le début? La seule différence
proviendrait-elle de la forme pyramidale des cavités en question?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est que,
lorsqu'on fait des plants en récipient, là, on a des
problèmes racinaires, hein? Ça fait qu'on essaie de trouver la
forme qui va éliminer les problèmes racinaires. Dans certains
récipients, les racines tournent alentour du contenant, et ça
fait des problèmes lorsqu'on les transplante. On essaie de trouver une
forme qui va faire en sorte que les racines vont s'étaler mieux.
M. Jolivet: C'est dans un cadre d'une...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
expérimentation, ça.
M. Jolivet: ...d'une expérimentation? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Est-ce que c'est pour les plants à haute
dimension?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ceux-là,
oui.
M. Jolivet: À forte dimension, qu'on appelle. Ça
va. L'engagement 6.
Le Président (M. Bradet): Alors, les engagements 4 et 5,
vérifiés. L'engagement 6.
M. Jolivet: À quoi servent les cartes de communication
Ethernet et en quoi il y en a une qui n'est pas conforme? Parce qu'il y en a eu
deux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! Ça,
c'est le lot de M. Desmeules. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bradet): M. Desmeules.
M. Desmeules (Rodrigue): M. le Président, les cartes de
communications Ethernet, finalement... Une carte de communication Ethernet,
c'est ce qui permet de démarrer le PC pour pouvoir avoir accès au
système. O.K.? Alors, chaque appareil PC doit avoir une carte
Ethernet.
M. Jolivet: PC, c'est quoi?
M. Desmeules (Rodrigue): Un PC, c'est un micro-ordinateur.
Ça peut être un appareil IBM... C'est un mini, là, c'est un
appareil qu'un professionnel a sur son bureau. Il travaille avec et a
accès aux différentes banques de données de nos
systèmes. Donc, il passe par le réseau. Les compresseurs, les
concentrateurs, les processeurs entrent en action. Il peut avoir accès
à l'ordinateur central, qui est aux Communications, qui gèrent
certaines de nos banques de données.
Alors, le lien Ethernet, finalement, là, la carte Ethernet, c'est
la carte d'accès; pour mettre en marche son micro, il lui faut une carte
Ethernet.
M. Jolivet: O.K. L'engagement 7.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 6 est
vérifié. L'engagement 7.
M. Jolivet: Les deux unités de sauvegarde, c'est pour
éviter de perdre les données, puis d'avoir un problème
lorsqu'il y a un bris électrique...
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà, M. le Président.
C'est pour les prises de copies de sécurité.
M. Jolivet: O.K.
Le Président (M. Bradet): L'engagement 7,
vérifié. L'engagement 8.
M. Jolivet: Une minute! Si j'ai bien compris... Non, je n'ai pas
terminé. Si j'ai bien compris, là, avec tout ce qu'on vient de
voir c'est pour ça que j'attendais à ce moment-ci
tous les systèmes informatiques puis les systèmes de
communication ont tous été changés. Si je comprends bien,
là, la majorité, la très forte majorité... À
quel pourcentage...
M. Desmeules (Rodrigue): M. le Président, il faut... Si
vous permettez, M. le Président, c'est que, évidemment, au 880 et
au 930, lorsque la SIQ nous a identifié ces deux
édifices-là pour nous recevoir, il n'y avait aucun câblage
informatique dans les deux édifices. Il faut se rappeler que c'est la
Société de l'assurance automobile qui occupait ces deux
édifices-là.
M. Jolivet: C'est ça.
M. Desmeules (Rodrigue): Évidemment, toute
l'infrastructure technologique qui était présente, lorsque la
Société de l'assurance automobile y était, a
été démantibulée, là, parce tout
l'intérieur de l'édifice a été refait. Donc, les
anciens ordinateurs de la SAAQ n'étaient plus utilisables. Alors, tout a
été défait. Il a donc fallu refaire toute l'infrastructure
technologique, sur la base informatique, effectivement.
M. Jolivet: C'est ce que j'ai toujours dit depuis le
début...
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà.
M. Jolivet: ...on n'est pas capable d'intégrer les
systèmes de l'un à l'autre. Quand on fait des échanges
comme ceux-là, on recommence à neuf comme si de
rien n'était, puis on devient un peu soumis à celui qu'on
va acheter, dans le sens qu'on est un peu pris par le fait que...
M. Desmeules (Rodrigue): Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Prisonnier.
Prisonnier.
M. Jolivet: Bien, c'est ça. Je cherchais le mot. Prisonner
de ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui!
Prisonnier.
M. Jolivet: II va falloir que l'État regarde ça
plus à fond, parce, ça, ça n'a plus de bon sens.
Moi, je donne toujours l'exemple qu'on avait, à l'époque
où j'étais au syndicat. C'est quand on a commencé à
recevoir les fameuses polycopieuses. Parce qu'à l'époque on
faisait ça à la mitaine, puis je m'en suis fait, moi, ça,
avec...
M. Desmeules (Rodrigue): Du stencil.
M. Jolivet: ...des stencils à l'encre, puis le Gestefax...
Avant le stencil à l'encre, c'était le stencil à l'alcool.
Il fallait le faire sur trois choses différentes, trois couleurs
différentes.
M. Desmeules (Rodrigue): Trois. (17 h 30)
M. Jolivet: Le Gestefax est arrivé et tout à coup,
oups! la photocopieuse. Quand on a commencé à avoir un gars pour
la photocopieuse, on en a acheté une autre, et là on a
commencé à faire de la compétition. Et, à travers
la CEQ, on s'est organisés pour faire de la compétition et ils
ont baissé les prix en maudit! et ils nous ont donné du service.
En tout cas, moi, je dis: Le gouvernement a le pouvoir de faire ça.
Je reviendrais à une question, M. le Président. Je n'ai
pas eu de réponse tout à l'heure. Je m'excuse, je l'ai
oubliée, à 6. Pourquoi Spider Communications inc. n'était
pas conforme?
M. Desmeutes (Rodrigue): M. le Président, on pourrait
prendre avis de la question et vous revenir. Mais je pense que peut-être
Spider Communications inc. n'était pas partenaire économique.
Ça pourrait être une des raisons, sûrement.
M. Jolivet: Alors, on attendra la réponse.
Février.
Le Président (M. Bradet): Alors, les engagements 7 et 8,
vérifiés. On passe donc à février 1993.
Février M. Jolivet: Si je comprends bien, c'est ce dont le
ministre faisait mention ce matin sur certains dossiers. On dit: II y a eu des
subventions dans le contexte du feu qui a eu lieu et il y en a qui ont remis de
l'argent parce qu'on voulait éviter d'avoir des représailles au
niveau américain. C'est ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exactement
ça, M. le Président.
M. Jolivet: Ça va.
Le Président (M. Bradet): Ça va. Donc, l'engagement
1, vérifié?
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour qu'on puisse
les certifier comme quoi ils n'ont pas eu de subvention du tout.
Le Président (M. Bradet): O.K., M. le ministre. Donc,
l'engagement 1, vérifié.
M. Desmeules (Rodrigue): M. le Président, si vous me
permettez...
Le Président (M. Bradet): M. Desmeules.
M. Desmeules (Rodrigue): ...j'ai induit tantôt en erreur
les membres de la commission lorsque j'ai dit que Spider Communications
n'était peut-être pas partenaire économique. Il
était non conforme parce qu'il ne pouvait livrer les équipements
à la date que, nous, on demandait au devis. Donc, ils ne pouvaient
respecter la date de livraison.
M. Jolivet: Et pourquoi la date...
M. Desmeules (Rodrigue): Donc, ils étaient non conformes
au devis que, nous, on demandait d'exiger.
M. Jolivet: Et pourquoi la date de livraison était si
importante que ça?
Le Président (M. Bradet): M. Desmeules, excusez-moi,
c'était à quel engagement, ça?
M. Desmeules (Rodrigue): C'était à l'engagement
6.
Le Président (M. Bradet): À l'engagement 6
de...
M. Jolivet: De janvier 1993.
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà. C'était
sûrement dans le cadre du déménagement du ministère,
il fallait absolument que les équipements soient installés
à une date précise.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que ça
répond à votre question, M. le député de
Laviolette?
M. Jolivet: Ça répond à ma question.
Ça ne veut pas dire que je l'accepte, mais j'ai pris la
réponse.
M. Desmeules (Rodrigue): D'accord. Mais je préfère
revenir...
M. Jolivet: Donc, on laisse tomber la demande de documents
additionnels.
L'engagement 2, dans février 1993.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 1 est
vérifié.
L'engagement 2.
M. Jolivet: Où en est rendue l'étude d'impact?
Est-ce qu'elle est terminée parce que c'est toujours la
même question l'étude sur l'impact de nouvelles
technologies dans les scieries québécoises? Toujours dans le
même cadre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, on a recours au CRIQ, c'est-à-dire au Centre de
recherche industrielle du Québec, pour le programme SAWSIM pour
optimiser le sciage dans les usines et ça a rendu d'immenses services
à plusieurs scieries du Québec. Le CRIQ poursuit des recherches
tout le temps pour améliorer sa performance de ce
côté-là. Ça fait suite à toute la
collaboration qu'il y a entre le CRIQ et le ministère dans le cadre de
l'aide à l'industrie du bois d'oeuvre.
M. Jolivet: Mais on dit: Étude sur l'impact de nouvelles
technologies dans les scieries québécoises. Cette étude
présentera un inventaire... Est-ce qu'elle est terminée,
l'étude? Est-ce qu'il y a des choses qui peuvent être utiles?
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'étude a
été la réalisation d'une enquête auprès des
63 plus importantes usines du Québec. L'objectif de cette enquête
était d'établir le procédé actuel de transformation
des usines ciblées et d'obtenir un jugement d'experts sur la pertinence
et la possibilité de l'introduction des technologies de pointe. La
réalisation de cette enquête a permis aussi, par la suite,
d'établir un diagnostic global sur le niveau technologique des scieries
du Québec et de quantifier les gains possibles au plan de la
compétitivité si les investissements requis étaient
réalisés. C'est une étude qui est
complétée.
M. Jolivet: Est-elle disponible? M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui. M. Jolivet: On peut la recevoir?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça va vous
faire de la lecture!
M. Jolivet: Ah! écoutez, on aime bien ça, faire de
la lecture.
Le Président (M. Bradet): L'engagement 2 est
vérifié. On s'en va où?
M. Jolivet: O.K. Ça va.
Le Président (M. Bradet): L'engagement 3, ça
va?
M. Jolivet: Oui. L'engagement 4.
Le Président (M. Bradet): L'engagement 3,
vérifié.
L'engagement 4. Des supports et des palettes de bois.
M. Jolivet: O.K. C'est des supports pour transporter les
palettes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les palettes. Pour
transporter les palettes.
M. Jolivet: O.K. Correct.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'engagement 4,
vérifié.
L'engagement 5.
M. Jolivet: L'engagement 7, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Les engagements 5 et 6,
vérifiés.
L'engagement 7, huile à chauffage, Pépinière East
Angus.
M. Jolivet: Pourquoi avoir fait une demande de livraison à
Petro Canada? Vous n'êtes pas allés en soumission, par une demande
de soumission? Qu'est-ce que c'est, ça? Ça va être la
même chose, d'ailleurs, pour l'engagement 8, là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une commande
annuelle pour nos besoins de chauffage. C'est négocié par le
Service général des achats.
M. Jolivet: C'est un peu comme les automobiles?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
Évidemment, East Angus... J'ai parlé ce matin, M. le
Président, qu'on a l'intention de fermer East Angus, mais, en attendant,
il faut toujours entretenir notre bâtisse et la maintenir en bon
état.
M. Jolivet: Donc, c'est la suite normale, comme on le dit, au
niveau de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
même chose que la station forestière de Duchesnay.
M. Jolivet: Ouais!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais, à
Duches-nay, on a plus que la pépinière, on a d'autres
édifices, on a d'autres bâtisses.
M. Jolivet: Oui, oui. Mais ce que je veux dire, c'est que l'achat
est équivalent à la demande générale faite par le
gouvernement, par l'intermédiaire de la SIQ...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
Voilà!
M. Jolivet:... pour les achats de voitures ou des choses
semblables.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça,
c'est dans l'ensemble. On négocie. Ce n'est pas nous qui touchons
à ça, c'est négocié par d'autres.
M. Jolivet: Donc, vous ne payez que ce qu'on vous demande de
payer à la suite des négociations avec la SIQ?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça,
exactement.
M. Jolivet: Parfait! Mars 1993.
Le Président (M. Bradet): Donc, engagements 7 à 11,
vérifiés.
On passe à mars 1993.
Mars
M. Jolivet: C'est la période du 1er avril, l'engagement 1,
des services téléphoniques du 1er avril 1992 au 31 mars 1993.
Ça veut dire qu'à partir de maintenant on va avoir de nouvelles
données. Est-ce que vous avez ça mois par mois? Et nous indiquer
s'il y a un coût plus fort cette année que l'an passé. On
parle de 4 000 000 $, de presque 5 000 000 $ pour les appels
téléphoniques. Est-ce que le réaménagement au
ministère nous amène, dans une perspective d'étude mois
par mois, à une augmentation ou une différence
négative?
M. Desmeules (Rodrigue): Alors, évidemment, M. le
Président, l'engagement de 4 950 000 $ est la prévision des
dépenses pour l'année financière 1993-1994; elle est donc
basée sur la dépense précédente.
M. Jolivet: Et la dépense précédente, de
l'année précédente, de 1991-1992, à ce
moment-là?
M. Desmeules (Rodrigue): Elle devait tourner autour de 4 950 000
$.
Le Président (M. Bradet): M. le député de
Laviolette, il n'y avait pas un amendement qui avait pour but d'annuler
l'engagement 1 du mois de mars 1993?
M. Jolivet: Ah! Bien oui, vous avez raison.
Le Président (M. Bradet): Cet engagement a
été transmis au mois de juillet 1992, à la page 4.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui. Voilà!
Le Président (M. Bradet): C'est ce que j'ai dans
mes...
M. Jolivet: C'est parce que ça avait déjà
été transmis. Vous avez raison.
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà!
M. Jolivet: L'annuler parce qu'il avait déjà
été transmis.
M. Desmeules (Rodrigue): C'est que la première page annule
l'engagement précédent...
M. Jolivet: Oui, oui.
M. Desmeules (Rodrigue):... et la deuxième est
l'engagement, effectivement, au même montant...
M. Jolivet: Mais si...
M. Desmeules (Rodrigue):... pour 1993-1994.
M. Jolivet:... ça annule l'engagement, ça n'annule
pas ma question.
M. Desmeules (Rodrigue): Absolument pas. Alors, M. le
Président, évidemment, il faut bien dire que, le Fonds des
services en télécommunication, c'est pour toutes les
dépenses téléphoniques du ministère dans l'ensemble
du territoire.
M. Jolivet: Parce que là on est en chevauchement entre ce
qui était payé le ministère de l'Énergie et des
Ressources, qui devient payable par le ministère des Forêts
maintenant.
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà!
M. Jolivet: Donc, vous avez basé vos coûts sur les
coûts précédents...
M. Desmeules (Rodrigue): Oui.
M. Jolivet:... en espérant que vous allez atteindre le
moindre de ça.
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà! Mais sous notre masse
critique antérieure de 1991-1992.
M. Jolivet: C'est la même chose pour l'engagement 2, si je
comprends bien.
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà!
M. Jolivet: O.K. Engagement 3, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Alors, engagement 2,
vérifié.
Engagement 3.
M. Jolivet: Les automobiles, on en a parlé tout à
l'heure, mais j'aimerais savoir pour combien d'automobiles.
M. Desmeules (Rodrigue): À quel engagement, s'il vous
plaît, M. le Président?
M. Jolivet: L'engagement 3, M. le Président.
M. Desmeules (Rodrigue): Ah! Le no 3?
M. Jolivet: C'est un engagement du ministère des
Approvisionnements et Services, mais pour combien de voitures chez vous?
M. Desmeules (Rodrigue): Oui. Alors, M. le Président, je
pense que les engagements 3 et 4, pour répondre de façon
très précise à la question, l'engagement 3 est pour une
dépense de 220 000 $ pour des véhicules et l'engagement 4 est de
1 030 000 $ également pour des véhicules.
M. Jolivet: C'est ça.
M. Desmeules (Rodrigue): Ce qui représente l'acquisition
d'environ 80 véhicules.
M. Jolivet: Donc, 80 véhicules pour le
ministère?
M. Desmeules (Rodrigue): Oui, 80 véhicules pour le
ministère.
M. Jolivet: Ça ne comprend pas REXFOR?
M. Desmeules (Rodrigue): Ça ne comprend pas REXFOR, c'est
le ministère uniquement.
M. Jolivet: Non, je vous le dis, pourquoi ça ne comprend
pas REXFOR: parce que je veux juste faire sentir au monde que c'est à
peu près l'équivalent. Ça fait que ça va être
160 au total.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien non.
M. Jolivet: Mais je vais vous poser la question: Durant l'hiver,
là, vous faites quoi avec les automobiles, les camions et tout
ça, là, de chacun, du ministère et de REXFOR? Vous les
placez où? Avez-vous de la misère à trouver des
stationnements? Parce qu'on ne sait pas quoi faire avec...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: C'est épouvantable, ça, là,
là. Vous n'avez jamais répondu à cette
question-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, parce que je
n'ai pas la réponse, mais j'imagine qu'il y a plusieurs véhicules
l'hiver...
M. Jolivet: Non, mais vous devriez faire la recherche, par
exemple.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...qui ne servent
pas.
M. Jolivet: Toutes les voitures qui ne sont pas utilisées
par le ministère et par REXFOR, c'est des voitures et des camions qui
sont mis en quarantaine pendant l'hiver. Pendant cette quarantaine, ces
voitures-là, ça coûte de l'argent pour les stationner
pendant l'hiver...
M. Côté (Rivière-du-Loup): O.K.
M. Jolivet: ...les nettoyer de temps en temps pour que la neige
ne soit pas trop pesante par-dessus; deuxièmement, pour ne pas que
ça rouille, et, troisièmement, là où il y a des
stationnements intérieurs en plus, c'est de l'argent ça
là. Vous n'avez pas de réponse, hein?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. Je vais
m'informer de la question du remisage des autos, des véhicules
l'hiver.
M. Jolivet: J'aimerais ça avoir une étude que le
ministre pourrait faire et donner à tous les membres de la commission
pour nous aider à éclairer notre pensée.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
amorcé au ministère. On a trouvé, étant
donné les taux de location, que c'était plus économique
dans certains cas d'acheter ou non, et je pourrai remettre à la
commission la politique des véhicules de REXFOR. Ça pourrait
peut-être intéresser le député de Laviolette. Je
sais qu'à REXFOR il y a une politique d'achat de véhicules ou de
location de véhicules.
M. Jolivet: Est-ce qu'ils y vont par soumission? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Ah bon! Ah bon!
(17 h 40)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui! M.
Jolivet: Parce que ce n'est pas urgent?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce que
c'est dans leur politique d'achat.
M. Jolivet: Moi, ce que j'aimerais avoir, c'est un bon
détail incluant les directions régionales, les sous-bureaux, de
combien de voitures dispose le ministère et de combien de voitures
dispose REXFOR et qu'on se pose la question. Parce que les gens ne sont pas
fous, ils disent: Là, ils viennent me voir dans la forêt. Il y a
un gars du ministère qui vient voir ce que je fais; il y a un gars de
REXFOR qui vient surveiller ce que j'ai fait; il y a les gars du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche qui arrivent avec
un autre camion. Des fois, ils se retrouvent avec cinq camions sur le terrain
venant du gouvernement, c'est de l'argent en... Je ne dirai pas le mot. En
sapristi!
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, je pourrai remettre à la commission la politique de
gestion, c'est-à-dire la politique des véhicules de REXFOR. Et si
possible parce que ça évolue, ça change
dépendant des travaux qu'on confiera à REXFOR l'an prochain,
possiblement qu'une bonne partie de la flotte pourrait être
modifiée; il y a des ajustements qui se font continuellement. Mais je
vous transmettrai la politique des véhicules de REXFOR si vous voulez,
et du ministère.
M. Jolivet: On devra certainement me dire qu'on est allé
directement au concessionnaire, parce que je vois General Motors du Canada
ltée., Ontario, Oshawa; Ford du Canada, Ontario, Oakville; Chrysler
Canada, qui, lui, est à Pointe-Claire, Jacques-Cartier. On va
probablement me répondre que ce sont des véhicules qui sont
fabriqués là et qu'on ne passe pas par des concessionnaires, on
passe directement par l'entreprise. C'est ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est des
commandes négociées par le ministère des
Approvisionnements et Services, comme l'huile à chauffage.
Le Président (M. Bradet): Ça va? Alors, 3 et 4,
vérifiés?
M. Jolivet: Oui. Engagement 5, la contribution à l'accord
dont on parlait ce matin. Mais là ça traite des luttes aux
incendies. On dit que le Québec, au CIFFC, donne 75 000 $. Est-ce qu'on
peut savoir la part des autres provinces, de façon plus précise,
à cette contribution? Est-ce que vous l'avez?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Concernant la
lutte aux incendies, il y a un centre canadien des feux de forêts, et,
lorsqu'on a des problèmes particuliers, comme ceux qu'on a connus en
1991, on fait appel au centre pour emprunter des effectifs, des avions des
autres provinces, et la distribution se fait par ce centre.
M. Jolivet: Mais, quand vous participez au centre
d'interservices, vous donnez une cotisation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. La
cotisation...
M. Jolivet: Est-ce qu'il est possible de connaître la
cotisation des autres provinces qui y participent?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faudrait que je
regarde le C.T., M. le Président, et je vous le dirai.
M. Jolivet: Ce n'est pas nécessaire d'avoir la
réponse immédiatement, mais ce serait intéressant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
proportionnel à l'activité forestière du Québec, au
restant du pays.
M. Jolivet: O.K. On les recevra...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On vous les fera
parvenir.
M. Jolivet: ...par retour du courrier.
Le Président (M. Bradet): Engagement 5,
vérifié.
Engagement 6. La même chose.
M. Jolivet: On va aller à 8, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Alors, engagements 6 et 7,
vérifiés.
Engagement 8.
M. Jolivet: Quelles sont les sommes qui viennent du milieu?
Ça va être probablement à l'intérieur du sommet
économique. Le 350 000 $, ce serait la portion donnée par le
ministère. Est-ce qu'on peut savoir quelles sont les portions
données par le milieu?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous voulez savoir
la participation du milieu dans le contrat...
M. Jolivet: Oui, c'est ça. Le ministère donne 350
000 $, ça représente quel pourcentage, et est-ce qu'on a le
décompte de chacun des autres qui y participent?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais vous dire
ça là.
M. Jolivet: C'est un consortium.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sous
réserve d'une
contribution de 1 400 000 $ du gouvernement fédéral et une
participation de l'industrie au moins égale à celle de l'OPDQ,
soit de 700 000 $.
M. Jolivet: Donc, il y a vous, le ministère, il y a
l'OPDQ...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a le
fédéral. M. Jolivet:... il y a le milieu et il y a le
fédéral.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
Et l'industrie pour 700 000 $, égal à l'OPDQ. C'est la
participation du...
M. Jolivet: Donc, 1 400 000 $ du fédéral, 700 000 $
du milieu, 700 000 $ de l'OPDQ et 350 000 $ chez vous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le promoteur, en
tout... C'est-à-dire que l'industrie met 1 600 000 $, dans le total,
pour toutes les années, de 1991 à 1994-1995. Je vais vous donner
pour l'année en cours. Mais, si vous voulez le programme au complet,
c'est un programme de 7 120 000 $ dans lequel l'industrie contribue pour 1 600
000 $; le fédéral, 1 400 000 $; le centre québécois
de valorisation de la biomasse, 750 000 $; le ministère des
forêts, 350 000 $; l'opdq, 350 000 $, et le promoteur,
c'est-à-dire l'université de chicoutimi, 2670 000 $.
M. Jolivet: Donc, c'est dans le cadre du sommet
économique, si je comprends bien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça,
également.
M. Jolivet: O. K. Parfait. Quand c'est dans ce sens-là, je
n'ai pas grand questions à poser, c'est le milieu qui s'est
concerté avec le ministère.
Le Président (M. Bradet): Engagement 8,
vérifié.
M. Jolivet: Engagement 10.
Le Président (M. Bradet): Engagement 9,
vérifié.
Engagement 10.
M. Jolivet: Y a-t-il d'autres participants au sein de ce projet
de développement et de mise au point d'un équipement laser ou si
c'est juste FORINTEK?
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'industrie est
partenaire dans FORINTEK, M. le Président.
M. Jolivet: Oui, oui. Quand je parle de FORINTEK, je parle de
ça. Mais est-ce qu'il y a d'autres qu'eux autres ou si c'est juste
FORINTEK?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est juste
FORINTEK.
M. Jolivet: Engagement 11.
Le Président (M. Bradet): Engagement 10,
vérifié.
Engagement 11.
M. Jolivet: Est-ce qu'on a des détails concernant cette
étude générique?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça, c'est
une étude qui n'est pas complétée, une étude sur
laquelle il y a des discussions actuellement. Et je dois rencontrer justement
les gens du Groupe Dryade demain. Il a divergence d'opinions entre les
spécialistes du ministère et les spécialistes de Dryade.
C'est une étude que nous faisions, M. le Président, dans le cadre
d'une audience publique qui était prévue suite aux audiences
publiques sur la stratégie de protection des forêts pour la
question de l'entretien des plantations, à savoir l'entretien manuel,
l'entretien avec des phytocides, etc.
L'étude n'est pas complétée actuellement. Il y a
des divergences d'opinions entre nos spécialistes et ceux de Dryade;
c'est en discussion actuellement. Je ne sais pas comment ça va se
terminer, mais le ministère tient à cette étude-là.
C'est une étude qui est compliquée, parce qu'elle se faisait en
deux phases. La deuxième phase est en vue d'avoir les réponses
pour les audiences publiques à venir. Et tout le dossier est
mêlé de ce côté-là.
M. Jolivet: Si elle n'est pas terminée, on va attendre
qu'elle soit terminée.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elle n'est pas
terminée.
M. Jolivet: Engagement 12.
Le Président (M. Bradet): Engagement 11,
vérifié.
Engagement 12.
M. Jolivet: Tout simplement, on a parlé tout à
l'heure de ce fameux chemin forestier. En quoi consistent les 45 000 $? Est-ce
que c'est un additionnel qui a été plus cher que
prévu?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
additionnel qu'on m'a demandé, M. le Président, et j'avais les
disponibilités financières pour le faire. Ça fait partie
de l'évaluation qui avait été faite de 500 000 $ et on a
dépassé un peu.
M. Jolivet: Ça a coûté plus cher que
prévu pour le faire?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: Engagement 14.
Le Président (M. Bradet): Engagements 12 et 13,
vérifiés.
Engagement 14. Ordinateurs.
M. Jolivet: En quoi ces ordinateurs et malettes
diffèrent-ils du matériel commercial habituel?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les ordinateurs,
ce n'est pas moi.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui, M. le Président. Quand on
parle de 61 ordinateurs de main et de 30 imprimantes avec malettes, ce sont des
ordinateurs portables en forêt pour les techniciens forestiers qui
prennent l'inventaire et le mesurage, qui travaillent avec les inventaires et
le mesurage. On pourrait comparer cet instrument un peu... Comme les lecteurs
de compteurs d'Hydro-Québec...
M. Jolivet: Je les connais.
M. Desmeules (Rodrigue): ...ont des instruments de même
type.
M. Jolivet: C'est juste ça que je voulais savoir. Mais ce
que je poserais comme question: En quoi sont-ils différents? Parce qu'on
dit: Partenaire économique et unique source d'approvisionnement. En quoi
diffèrent-ils de tous les autres? Parce que je sais, la personne va
rentrer chez elle et elle peut le rentrer sur l'ordinateur central du
ministère...
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà!
M. Jolivet: ...le soir chez elle. Elle peut travailler en
surtemps sans être rémunérée comme d'autres, mais en
tout cas...
M. Desmeules (Rodrigue): Non, mais ça, ici, c'est en
forêt. C'est lorsque les techniciens sont en forêt et vont faire
les contrôles d'inventaire, les contrôles de mesurage.
M. Jolivet: Je le sais, M. le sous-ministre.
M. Desmeules (Rodrigue): Évidemment, ils peuvent, le soir,
rentrer la donnée.
M. Jolivet: Ce que je veux vous dire, c'est que souvent, une fois
qu'elle est entrée sur l'ordinateur, ils peuvent l'entrer sur
l'ordinateur central chez eux, le soir, mais ne pas être payés
pour.
M. Desmeules (Rodrigue): Effectivement, M. le
Président.
M. Jolivet: Pourquoi, celui-là, c'est le seul et unique?
Il n'y en pas d'autres?
M. Desmeules (Rodrigue): C'est effectivement ici la note, c'est
l'unique source d'approvisionnement. Donc, c'était le seul fournisseur
identifié comme partenaire économique. (17 h 50)
M. Jolivet: Et notre prison. Et notre prison.
Le Président (M. Bradet): Ça va? M. Jolivet:
Engagement 15.
Le Président (M. Bradet): Engagement 14.
vérifié.
Engagement 15.
M. Jolivet: De quel contrat ce contrat d'entretien est-il la
suite?
M. Desmeules (Rodrigue): Alors, M. le Président, contrat
pour l'entretien et la réparation de matériel informatique. Ce
contrat d'entretien là, évidemment, c'est le système de
données, de mesurage pour fins de facturation, qui est sur Motorola, qui
est une ancienne technologie. On a un contrat d'entretien de l'appareil, de
l'ordinateur qui est au central, d'un ordinateur Motorola qui contient toutes
les données pour la facturation, suite au mesurage.
M. Jolivet: On va changer ça, paraît-il...
M. Desmeules (Rodrigue): Mais ce n'est pas un contrat d'entretien
du système, c'est un contrat d'entretien de l'appareil, de la
technologie.
M. Jolivet: Oui, mais, je veux dire, c'est la suite du contrat.
Je veux dire, c'est un addendum au contrat?
Ne parlez pas trop fort, on a de la misère à
s'entendre.
M. Desmeules (Rodrigue): Non, non, non. C'est le contrat
d'entretien.
M. Jolivet: Ah! C'est le contrat actuel? M. Desmeules
(Rodrigue): Oui.
M. Jolivet: O.K. Ce n'est pas une suite d'un contrat qui avait
déjà été donné?
M. Desmeules (Rodrigue): Non, non, non. Non, c'est annuel,
ça revient à chaque année.
M. Jolivet: O.K. Engagement 17.
Le Président (M. Bradet): Engagements 15 et 16,
vérifiés.
Engagement 17.
M. Jolivet: Là, on donne comme note que le contrat initial
était de 63 000 $. Un avenant de 15 000 $
a été nécessaire, dû à une nouvelle
directive sur la confection du plan directeur, ce qui a amené des
modifications de la part du consultant. Pendant ce temps-là, les autres
soumissionnaires... On dit que le Groupe CGI inc. n'a pas été
retenu parce que... Non, excusez-moi. Prosig Informatique et Somapro n'ont pas
été retenus parce qu'ils étaient non acceptables, moins de
60 points, mais il restait quand même le groupe CGI inc. qui, lui,
était de 69 000 $. Finalement, on a donné à quelqu'un un
contrat de 63 000 $ qui a été majoré à 78 000 $.
Expliquez-moi donc ça, là, parce que c'est une façon de
dépasser les coûts et de sauter le plus bas.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui. M. le Président, il faut se
rappeler que ce type de contrat est donc un contrat pour services
professionnels, un contrat pour services professionnels faisant en sorte qu'au
moment de l'ouverture des enveloppes des soumissionnaires on ouvre, on regarde
le prix qui est proposé par les firmes uniquement une fois que
l'expertise de la firme a été évaluée, faisant en
sorte que le montant proposé par le soumissionnaire n'est pas toujours
déterminant pour celui qui obtient le contrat. Dans ce cas-ci,
évidemment, il y a eu un avenant, il y a eu une modification en cours de
route. C'était un contrat comme expert-conseil en technologie sur le
plan directeur des systèmes informatiques que nous avons amorcé
aux Forêts depuis l'an passé et qui est actuellement au Conseil du
trésor. Mais il y a eu un avenant. ..
M. Jolivet: Est-ce que je dois comprendre...
M. Desmeules (Rodrigue): ...effectivement. Ça veut donc
dire qu'on a dû changer une partie du devis qu'on avait
déposé au moment de l'appel d'offres, et sûrement à
notre demande.
M. Jolivet: ...que le Groupe CGI inc., lui, n'avait pas les
capacités, s'il avait eu le contrat, de le faire à 69 000 $
plutôt qu'à 78 000 $?
M. Desmeules (Rodrigue): Non.
M. Jolivet: C'est ce que vous allez me dire...
M. Desmeules (Rodrigue): Non, M. le Président.
M. Jolivet: ...vous allez me dire: II aurait eu un avenant lui
aussi.
M. Desmeules (Rodrigue): Non, non, M. le Président. M. le
député a raison. Le Groupe CGI aurait sûrement eu la
capacité de le faire, mais, évidemment, comme on a modifié
le devis en cours de réalisation, CGI aurait donc modifié son
prix également.
M. Jolivet: Avril, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Alors, engagements 17 à
27, vérifiés.
On passe à avril 1993.
Avril
M. Jolivet: Dans le no 1, M. le Président, celui qui paie,
c'est qui, là? On dit: Fonds de services informatiques. Bon, Fonds de
services informatiques; il est le fournisseur.
M. Desmeules (Rodrigue): Oui.
M. Jolivet: Et, celui qui a payé, c'est la Direction
générale de l'informatique?
M. Desmeules (Rodrigue): Oui. M. le Président, on a vu
tantôt le FST, qui était le Fonds des services des
télécommunications, le fameux 4 950 000 $, qui prévoit le
paiement de tous les comptes téléphoniques, le compte des
bélinographes et le compte des communications. Ici, le Fonds de services
informatiques, c'est le fonds ministériel qui est octroyé et le
Fonds de services informatiques est géré par le ministère
des Communications. C'est donc notre facture au ministère des
Communications pour tout l'accès à l'ordinateur central, tout le
traitement des données de nos systèmes qui sont dans l'ordinateur
du ministère des Communications. C'est donc le Fonds de services
informatiques et c'est le ministère des Communications qui est
détenteur de ce fonds-là, qui gère à l'ordinateur
nos systèmes, certains de nos systèmes, comme l'inventaire, par
exemple.
M. Jolivet: Et vous payez par l'intermédiaire de votre
Direction générale de l'informatique?
M. Desmeules (Rodrigue): Voilà!
M. Jolivet: Engagements 2 à 7, M. le Président,
c'est la partie pour savoir l'augmentation due au déménagement du
ministère, dans le fonds. On parle de la reprographie pour 1992-1993.
Est-ce que c'est ce qui a été distrait des coûts payables
par le ministère de l'Énergie et des Ressources? Vous
étiez, à ce moment-là, sous l'administration, la tutelle
du ministère de l'Énergie et des Ressources. Est-ce que les
montants qui sont là sont des approximations? Est-ce qu'on peut
connaître, à ce moment-là, ce que, déjà, on
prévoit pour l'année en cours? Est-ce qu'il y a quelque chose qui
peut nous permettre de faire le lien entre les deux?
M. Desmeules (Rodrigue): Non. C'est que les montants qui sont
identifiés ici comme engagement, M. le Président, correspondent
à une évaluation des dépenses du ministère des
Forêts dans les années antérieures. Alors, pour 1993-1994,
on attribue 241 000 $ en engagement pour des travaux de reprographie: toutes
les photocopies de documents dont le ministère a besoin.
Quand on regarde la masse de reprographie qu'on avait dans les
années antérieures, l'historique qu'on avait, on a
évalué ce montant-là.
Le Président (M. Bradet): Ça va? M. Jolivet:
Engagement 8.
Le Président (M. Bradet): Alors, engagements 1 à 7,
vérifiés.
Engagement 8.
M. Jolivet: C'est le seul fournisseur disponible?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La
Photocartotè-que, c'est un fonds gouvernemental, c'est
géré par le ministère de l'Énergie et des
Ressources. C'est à l'intérieur...
M. Jolivet: C'est un contrat de services, d'entente de services
entre les deux?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
à l'intérieur du gouvernement.
M. Jolivet: O.K. Engagement 9.
Le Président (M. Bradet): Engagement 8,
vérifié.
M. Jolivet: Parmi les fournisseurs non conformes,
«j'ai-tu» bien compris, je me «trompe-tu» en disant
qu'il n'y a aucune entreprise québécoise? Parce que là, ce
que je comprends, au bout de la course, c'est une entreprise de l'Ontario.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: II n'y en avait aucune au Québec qui
était capable de faire la job?
M. Côté (Rivière-du-Loup): O.K., M. le
Président. La première soumission, Fisons instruments inc., non
conforme: le statif n'a pas de puissance variable comme requis et le
débit fixe de la torche... On demandait un débit variable et elle
n'est pas démontable. La deuxième, SCP Science, non conforme: le
système P, l'option 1 est à l'air et sous vide, et l'option M,
non conforme, est complètement à l'air ou purgée. Je me
perds là-dedans, mais on donne les raisons techniques, ici.
M. Jolivet: C'est bien technique, oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Thermo
Jarrell Ash, conforme. Non conforme au niveau du spectomètre:
système non sous vide.
Leco Instruments, le système n'est pas sous vide. Non
conforme.
M. Jolivet: II n'y a aucune compagnie québécoise
qui était conforme.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: M. le Président, compte tenu du temps qu'il
nous reste, dans les deux minutes qui suivent, j'aurais une petite
dernière question à poser au ministre, qui concerne autre
chose.
Mai à septembre
Le Président (M. Bradet): Je m'excuse, je dois
comprendre.,.
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Bradet): ...que d'avril à
septembre c'est vérifié?
M. Jolivet: C'est exact.
Le Président (M. Bradet): Parfait.
M. Jolivet: Au mois d'août. Pas septembre, il n'est pas
là. On «as-tu» septembre? Ah oui, c'est vrai, on a
septembre.
Le Président (M. Bradet): Avril à septembre.
M. Jolivet: C'est ça. O.K. Je respecte mes engagements
même si j'ai perdu une heure.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On se reverra l'an
prochain!
M. Jolivet: Avant ça! Avant ça! Peut-être
qu'on se reverra autrement.
Dans la région de Chibougamau-Chapais, suite à la
fermeture de PFCP... pas PFCP Trois-Rivières, suite plutôt
à la demande du ministre à Kruger de laisser tomber certains
approvisionnements de bois dans la région de Chapais, est-ce que
l'attribution des coupes a été faite à des groupes de
Mistassini? Est-ce que j'ai raison?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, vous n'avez
pas raison.
M. Jolivet: Bon. Expliquez-moi donc ça d'abord. Qu'est-ce
qui a été attribué à un nommé
«Urpain» Si-mard?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Rien. M.
Jolivet: Rien pour le moment?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Rien pour le
moment.
M. Jolivet: Vous êtes sûr de ça,
là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, je suis
sûr de ça. Du ministère. Comme CAAF, vous voulez dire, M.
le député?
M. Jolivet: Je ne le sais pas, c'est des droits de coupe.
Ça veut dire que, si j'ai des droits de coupe, le ministère doit
certainement signer un papier autorisant les coupes sur le territoire
public.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Urbain Simard a
fait des demandes au ministère.
M. Jolivet: C'est Urbain ou «Urpain»? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Urbain. M. Jolivet:
Urbain, a-i-n?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, b-a-i-n, il
me semble.
M. Jolivet: Oui, O. K. Qu'est-ce qu'il a demandé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II a fait des
demandes au ministère pour obtenir du bois pour son usine de
reconstitution de bois et il demandait des bois... du chablis, renversé
ou des bois en perdition. Nous avons gardé cette demande-là et on
lui a dit que, si jamais il y en avait dans certains secteurs, en fonction du
plan de récupération, il aurait peut-être des bois, mais il
n'a pas de CAAF, il n'a pas de contrat avec le ministère du tout.
M. Jolivet: Eh bien, le ministère... S'il doit couper des
choses, le ministère doit certainement signer un certificat
d'intervention.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II a eu des permis
de coupe, des permis de récupération de bois dans le
brûlé de Donohue, au Lac- Saint-Jean, il y a sept ou huit ans; il
a récupéré du bois, il a fait des copeaux qui ont
été livrés à East Angus, chez Cascades. Dans ce
cas-là, il a eu un permis de coupe pour récupérer du bois,
mais il n'a pas eu d'autres permis sur les terres publiques.
M. Jolivet: Mais, actuellement, les gens nous ont dit qu'il y
aurait eu des droits de coupe additionnels ou tout simplement des droits
nouveaux qui ont été établis dans la région
à un groupe de gens de Mistassini, dont Urbain Simard.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Il a fait une
demande, mais on n'a pas donné suite à sa demande. On lui a
donné les raisons pour lesquelles il a été refusé.
(18 heures)
M. Jolivet: Je vous remercie beaucoup, parce que ce
n'était pas la confirmation...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien non.
M. Jolivet: C'est la confirmation que j'essayais d'avoir de votre
part, parce que ce n'étaient pas les informations que j'avais.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
M. Jolivet: Alors, M. le Président...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sauf que je
dirais, M. le Président, que c'est un projet intéressant. Je ne
pourrais pas dire que j'en veux là, mais souvent les grandes compagnies,
lorsqu'il se produit un désastre en forêt, une perturbation, soit
un chablis, soit du feu, on laisse ça de côté pour aller
couper dans le bois vert. Si on trouve une façon de le
récupérer, que ce soit par lui ou par un autre, je pense que je
le ferai.
M. Jolivet: Ça veut dire que les gens là-bas, s'ils
ont des propositions à vous faire, devraient les faire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Qu'ils les
fassent. C'est ça.
M. Jolivet: Maintenant, vous me dites qu'aucun des bois
disponibles à la suite du désistement de Kruger dans le secteur
n'ont été donnés à personne encore et, s'ils sont
réservés, ils devraient être réservés
à Barrette-Chapais, c'est ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Kruger est
demeuré avec un CAAF de 78 500 m3...
M. Jolivet: Je parle de ce qui a été...
Le Président (M. Bradet): Rapidement, M. le ministre, s'il
vous plaît.
M. Jolivet: Oui, mais c'est pour finir, ce ne sera pas deux
secondes...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le territoire
de Chibougamau Lumber, dans le territoire qui est adjacent à
Barrette-Chapais, nous avons réaménagé l'aire de coupe de
Barrette-Chapais et le bois lui a été attribué.
M. Jolivet: À qui?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça a
libéré du bois plus au nord, mais il n'a pas été
accordé à d'autres.
Le Président (M. Bradet): Alors, merci. M. Jolivet:
À qui il a été attribué?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ça a
été le même volume pour Barrette-Chapais. Ça a
été un réaménagement.
M. Jolivet: C'est Barraute-Chapais.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça a
été un réaménagement des aires de coupe.
Le Président (M. Bradet): Merci beaucoup, M. le
ministre.
Le mandat de la commission, soit la vérification des engagements
financiers du ministère des Forêts pour les mois d'août 1992
à septembre 1993, étant complété, j'ajourne donc
les travaux sine die.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Merci, M. le
Président, merci, M. le député.
M. Jolivet: Bienvenue. (Fin de la séance à 18 h 3)