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(Dix heures et quinze minutes)
Le Président (M. Joly): II me fait plaisir de vous
souhaiter la bienvenue à cette commission et de vous y accueillir. Au
départ, j'aimerais, afin d'assurer le bon déroulement de cette
commission, rappeler aux gens que, dans cette commission, nous ne fumons point,
que les téléphones cellulaires, si possible, sont
débranchés et que les gens qui auront à intervenir devront
s'identifier à chaque fois, de façon à ce que, au niveau
des galées, ça puisse être enregistré. Alors, Mme la
secrétaire, dû au fait que la séance est ouverte, est-ce
que nous avons des remplacements?
La Secrétaire: Oui, M. le Président, M. Benoit
(Orford) remplace M. Audet (Beauce-Nord); M. Gauvin (Montmagny-L'Islet)
remplace Mme Dionne (Kamouraska-Témiscouata); M. Tremblay (Rimouski)
remplace M. Lafresnière (Gatineau); M. Bradet (Charlevoix) remplace M.
Leclerc (Taschereau); M. Philibert (Trois-Rivières) remplace M. Lemire
(Saint-Maurice); M. Maciocia (Viger) remplace M. Marcil
(Salaberry-Soulanges).
Le Président (M. Joly): Merci. Alors, je rappelle que le
mandat de la commission est de procéder à la vérification
des engagements financiers du ministère du Tourisme pour les mois de
février 1992 à août 1993 et, possiblement, à
septembre 1993 si, nécessairement, le temps nous le permet, et aussi
afin de procéder concernant les amendements de mai 1991.
Réponses déposées
Alors, je dépose aussi les réponses obtenues aux questions
prises en note lors de la séance du 27 février 1992, et je
rappelle que ces documents ont été expédiés aux
membres le 14 avril 1992. Alors, avec la permission des membres de cette
commission, je peux reconnaître M. le ministre pour certaines remarques
préliminaires, autant que M. le député de Terrebonne pour
des remarques préliminaires, s'il y en a. Sinon, nous allons
procéder immédiatement.
Remarques préliminaires M. André
Vallerand
M. Vallerand: Oui. M. le Président, uniquement, simplement
pour d'abord saluer la présence des membres de cette commission, de vous
saluer comme président de cette commission également, de vous
présenter les gens qui m'accompagnent pour l'étude des
engagements financiers du ministère: Mme Bergeron, sous-ministre, M.
Carpentier, directeur général du marketing, M. Madore, qui est le
directeur des ressources humaines et financières, Mme Dionne, directrice
des ressources humaines et financières, M. Thibaudeau, qui est
secrétaire du ministère; des gens de la Régie des
installations olympiques: M. Pierre Bibeau, président, M. Jean-Pierre
Payette, trésorier et vice-président, administration et M.
Brisset, vice-président en construction et entretien; des gens de
l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec: M. Brodeur,
directeur général, M. Sylvestre, directeur des services
administratifs et M. Girard, chef des services également administratifs;
de la Société du Palais des congrès de Montréal, M.
le Président: M. Fragasso, son président-directeur
général, M. Jean-Guy Sylvain, vice-président
administration et finances; finalement, les gens de mon cabinet qui
m'accompagnent: au premier chef, Mme Raie, directrice de cabinet, M. Philie,
attaché politique, M. Audet, également attaché politique,
M. Bureau et M. Ménard, attachés de presse.
Ceci étant dit, M. le Président, moi, je suis prêt
à procéder à l'étude des engagements financiers,
tel que l'interpellation de cette commission nous le suggère.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Terre-bonne, est-ce que vous aviez quelques remarques?
M. Blais: M. le Président, j'aimerais, pour les besoins de
la cause, que vous m'appeliez député de Masson.
Le Président (M. Joly): Je m'excuse, monsieur. Vous avez
raison, vous avez réellement raison. Je vois que vous êtes
clairement identifié. Alors, c'est fait.
M. Blais: Mais je vous pardonne ce lapsus. J'ai été
député de Terrebonne tellement longtemps.
Le Président (M. Joly): Oui, c'est ça.
Moi-même, je me mélange, M. le Président!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Joly): Alors, ce n'est pas peu dire. Ha,
ha, ha!
M. Yves Blais
M. Blais: M. le Président, les engagements financiers du
ministère du Tourisme sont les engagements financiers qui sont les moins
en retard de tous les ministères. On a toujours suivi ça d'assez
près. Nous avons quelques mois à faire aujourd'hui, mais nous
pouvons
nous dire que les engagements financiers sont faits de façon
régulière, et j'y tiens, et je crois que le ministre aussi. (10 h
20)
Cependant, à ce ministère, quand on regarde les
engagements financiers, c'est un peu monotone parce que, quand on les regarde,
pour tous ceux qui sont ici en commission, je suis persuadé que vous les
avez regardés autant que moi, et je les ai regardés depuis
à peu près 2 semaines de façon plus particulière.
C'est très monotone parce que c'est toujours la même chose. Les
programmes normes, les transferts, le rythme plat et béat d'un
ministère qui vague. Il n'y a aucune initiative. Ce sont tous des
programmes normes, des transferts aux... Il n'y a absolument aucune initiative.
Alors, il n'y a pas beaucoup de charme, et ce n'est pas très
«sexy», comme on dit dans notre langage, d'étudier ces
crédits-là.
Je ne peux pas dire que ce n'est pas excessivement important de les
regarder. Il y a toujours des petites attrapes qu'on essaie de trouver à
l'intérieur mais, s'il y avait beaucoup d'initiative à
l'intérieur du ministère, on pourrait discuter beaucoup plus
longtemps qu'on va le faire cet avant-midi, M. le Président.
La première chose que j'aimerais beaucoup demander en
préliminaire au ministre titulaire... Il se bat depuis quelque temps,
à tort ou à raison, pour ce qu'il appelle «conserver le
ministère du Tourisme». Personnellement, j'ai demandé
à toutes sortes de personnes, à tous les élus ou presque:
Est-ce que vous connaissez quelqu'un, quelque part, élu dans un
établissement ou candidat éventuel ou devant arriver quelque
part, qui aurait l'âme assez basse pour vouloir annuler le
ministère du Tourisme? Je n'ai pas rencontré une seule personne
qui disait qu'on abolirait le ministère du Tourisme.
De là, j'ai consulté plusieurs associations qui m'ont dit:
Le ministre du Tourisme nous demande d'envoyer des lettres pour que le
ministère ne soit pas aboli. J'ai trouvé ça curieux aussi
que le ministre demande ça à ses amis, qui sont directeurs des
associations, de faire ça. Et je me demandais la question suivante:
Est-ce que c'est son poste personnel qu'il cherche à garder ou le
ministère du Tourisme? C'était ma première question.
Le Président (M. Joly): M. le ministre. M. André
Vallerand
M. Vallerand: Évidemment, on est, de façon
sympathique, habitués à certains préjugés du
député de Masson. Des préjugés qui lui servent
à interpréter à sa façon certains faits qui,
à leur lecture même, sont plus objectifs, moins
personnalisés qu'on voudrait les rendre.
D'abord, pour répondre à sa question, je vais juste faire
un aparté en ce qui a trait à son introduction au niveau de,
entre guillemets, la platitude de l'examen des engagements financiers du
ministère, compte tenu du fait que c'est très normalisé.
C'est, encore une fois, un préjugé qui ouvre une discussion
à une conception de l'administration publique. En vérité,
on peut très bien... Ce qui est recherché dans l'administration
des fonds publics, c'est la normalisation, de telle sorte à laisser
moins de place à l'indiscrétion dans l'utilisation des fonds
publics. Donc, non seulement les programmes du ministère sont normes,
mais les programmes gouvernementaux en totalité sont normes justement
parce que, l'objectif, c'est de laisser place le moins possible à de
l'indiscrétion qui pourrait faire que l'utilisation des fonds publics
est utilisée à des fins qui ne servent pas l'objectif de
l'utilisation collective de ces fonds-là. Bon, je suis bien prêt
à en discuter avec le député, sauf qu'il y a une tradition
dans l'administration publique qui s'inspire de cette façon de faire. Ce
qui n'empêche pas, par ailleurs, M. le Président,
énormément de place et c'est le cas au ministère
à l'imagination, à la créativité. Et je
prends à témoin la contribution des gens de mon ministère
à la conception des campagnes de publicité qui ont connu, je
pense, un éclat assez exceptionnel. On le verra dans les jours qui
viennent, parce qu'on fera état de la situation touristique au
Québec cet été, puis on verra qu'on se distingue des
autres régions touristiques au Canada, malgré certains facteurs
qui sont les mêmes partout. Donc, c'est un peu le résultat de nos
campagnes de publicité. Je pense que c'est le résultat de la
créativité et de l'imagination de nos fonctionnaires. Puis je
tiens à leur rendre hommage parce que, trop souvent, on entretient ce
genre de préjugés dans la fonction publique en disant: Ah! les
fonctionnaires, ce sont des gens qui n'aiment pas prendre des initiatives, qui
se campent dans la facilité du neuf à cinq. Je peux dire que,
d'abord, c'est simpliste que de qualifier la fonction publique de cette
façon-là et je profite de l'occasion pour le dire: Au sein de mon
ministère, bien au contraire, il y a plusieurs gens qui aiment ce qu'ils
font, qui se mettent positivement à contribution. Je prends à
témoin nos résultats au niveau de nos campagnes de
publicité. Je comprends qu'on est aidés par des entreprises
privées, on le verra, de l'extérieur, en termes de
publicité, mais la contribution du personnel du ministère est
exceptionnelle. Les activités du ministère avec nos
clientèles: le tournoi de golf, vous allez me dire: Bien oui, encore le
golf ou le gala qui souligne l'excellence, la contribution des gens du
ministère, le vendredi soir, le samedi, travailler
déguisés pour recevoir les gens de Montréal, de partout,
faire le trafic dans les rues au Québec au moment même où
le gouvernement s'apprêtait à plafonner les salaires. Chez nous,
ça ne s'est pas traduit par de la morosité, ça ne s'est
pas traduit par une diminution de leur production et de leur
productivité, puis, je tiens à le souligner. Donc, cette
conception de la fonction publique et de l'administration de la chose publique
permet quand même l'initiative puis la créativité.
En ce qui a trait à la question de mon collègue, le
député de Masson, il est malheureux qu'on traduise ma position
vis-à-vis l'importance du tourisme de façon aussi
personnalisée. Et d'ailleurs, je tiens je lui ai dit en Chambre,
les écrits sont là pour le prouver le titulaire du
Tourisme, actuellement, ne cherche pas à
maintenir le ministère du Tourisme pour des fins personnelles.
Bien au contraire, et je pense que ma contribution à la chose publique
depuis huit ans me permet de dire, et les résultats sont là, que
j'ai toujours tenté de mettre au dessus de mes considérations
personnelles ma contribution à la chose publique, et je pense qu'on n'a
pas à se féliciter, on n'a pas à se donner de
médaille, c'est la raison pour laquelle on est élu, c'est la
raison pour laquelle on tente de contribuer à la chose publique, ce
n'est pas personnel, c'est pour des considérations plus larges.
Si bien que ce que je tente de dire dans la même philosophie que
la conception de l'administration de la chose publique, le ministère du
Tourisme représente une activité économique qui est
extrêmement motrice sur le plan de la croissance du développement
économiques et, dans sa finalité la plus importante, dans la
création d'emplois. Et tout ce que le titulaire du Tourisme dit depuis
le dernier discours sur le budget, parce qu'il y va de l'intention du
gouvernement de rationaliser l'appareil public et j'en suis, je pense
qu'on se doit de faire des efforts pour rationaliser l'administration publique
il ait imaginé certains regroupements, et dans ces
regroupements-là, le ministère du Tourisme est pris à
partie, si vous lisez le discours sur le budget, à la page 9. Tout ce
que je dis, ce que je tente de faire, compte tenu de l'importance
économique du tourisme, c'est que, dans cette
réorganisation-là, le tourisme ne soit pas l'enfant pauvre du
résultat de la réorganisation compte tenu... pas uniquement pour
protéger une job, pas uniquement pour protéger bêtement
l'industrie touristique, ce qui est mon rôle, mais parce que plus
fondamentalement, le tourisme est une activité économique motrice
mal reconnue historiquement, je ne blâme personne, c'est un peu un
résultat historique une sensibilité plus grande dans son
importance économique mais dans la préparation d'un plan de
relance, il faudrait, à mon avis, que le tourisme soit pris en compte et
non pas en décompte dans la formulation de ce redressement
économique là si on a comme objectif la création d'emplois
au Québec. C'est tout ce que je dis.
Le Président (M. Joly): Merci. Je m'excuse, il me semble
avoir, dans mon ouverture, souligné qu'à cette commission nous ne
pouvons fumer. Alors, j'apprécie; quand je permets à un, je
permets à tout le monde, et je pense que l'endroit n'étant pas
tellement grand, je ne vois pas pourquoi que ceux qui sont ici, là,
surtout en vertu, disons d'un règlement, qu'on puisse se permettre cette
latitude. Alors, j'apprécie beaucoup la coopération et
j'espère que je n'aurai pas à revenir sur le sujet.
Alors, considérant ces remarques préliminaires, est-ce que
vous aimeriez...
M. Vallerand: Oui, oui, si...
Le Président (M. Joly): ...Moi, je n'ai pas d'objections,
M. le ministre...
M. Vallerand: Vous êtes, vous êtes...
Le Président (M. Joly): ...la formule de temps, là,
qu'on a, et puis par après...
Discussion générale Avenir du
ministère
M. Blais: M. le Président, vous êtes charmant. Je
comprends très bien votre réponse là dessus.
J'aimerais vous demander maintenant: quand vous dites que vous ne voulez
pas que le ministère soit considéré comme parent pauvre,
est-ce que vous vous objecteriez à une fusion de ministères,
admettons. On aurait, admettons, un ministère Tourisme, Loisir, Chasse
et Pêche ensemble par exemple, comme c'a déjà
été. Est-ce que c'est dans ce sens-là ou si c'est dans le
sens qu'il faudrait que ça soit Tourisme, Chasse et Pêche et non
pas Loisir, Chasse et Pêche et Tourisme. Que Tourisme vienne avant ou si
vous voulez que le Tourisme soit tout seul, tout seul. Qu'est-ce que vous
voulez dire par ne pas être considéré comme l'enfant
pauvre, parce qu'on dirait que c'est un jeu de placer les mots dans un
ministère, là, plus que le contenu, parce que c'est impossible.
(10 h 30)
On ne peut pas trouver personne, ni dans un budget, ni dans un
gouvernement, ni dans un planificateur, ni dans uni administrateur
éventuel, qui considérerait que le tourisme était
abandonné. Je n'ai pas lu ça nulle part. Je n'ai entendu personne
dire ça sauf votre réaction: dire que vous ne voulez pas que le
tourisme soit considéré comme un enfant pauvre.
Puis, les lettres, les lettres qu'on a reçues de l'ensemble, de
beaucoup d'associations disant: nous ne voulons pas l'abolition du
ministère. C'est là-dessus que j'en ai un petit peu, là.
D'où vient cette pression, et pourquoi «enfant pauvre»,
«disparition»? Est-ce que vous vous objecteriez même à
la fusion du ministère du Tourisme avec d'autres, de l'Industrie et du
Commerce et Tourisme, je ne sais pas? Il y a différentes façons
de le faire. Le rapport Poulin demande d'essayer de minimiser le nombre de
ministères. Puis, je pense que c'est fort possible que ça ait un
impact direct sur les dépenses, c'est possible. J'y crois plus ou moins,
mais c'est possible.
Je ne veux pas dire que je suis d'accord avec la disparition des
ministères, personnellement. Ce serait une autre discussion, là.
Vous savez, quand je vois le ministre de la Santé qui s'occupe de 900
institutions, et j'aimerais bien mieux qu'il y ait deux ministres de la
Santé et qu'ils aient plus le temps d'aller voir pour qu'une
administration saine soit faite. Un administrateur de plus là,
peut-être que ça coûterait moins cher. Tu sais, il ne faut
pas demander trop à des êtres. On est juste des... Les ministres
ne sont que des êtres humains comme d'autres. Le ministre de la
Santé est tout seul.
Comme exemple, je donne ça comme exemple, c'est énorme
pour un être humain. Il y a 900 institutions,
ne serait-ce que vérifier les rapports de ces
institutions-là pour voir si elles sont sainement administrées,
ça demande plus que l'ouvrage d'un homme dans une année. Alors,
puis, il est responsable de tout. S'il disparaît deux boîtes de
médicaments dans un hôpital, eh bien! c'est le ministre qui va
être blâmé. La responsabilité est directe,
Alors, à ce moment-là, personnellement, moi, je ne suis
pas pour une diminution, au contraire, dans certains ministères,
j'aimerais qu'il y en ait plus, mais dans d'autres, au Tourisme, c'est
possible. Et cela, j'y croirais que le Tourisme, admettons le Loisir, la Chasse
et la Pêche, ça ensemble, j'ai l'impression qu'une personne
pourrait assez facilement faire ça. Est-ce que ça vous
accepteriez ça ou ce n'est pas ça que vous voulez dire?
Le Président (M. Joly): M. le ministre.
M. Vallerand: Mais l'équivoque, ça me fait plaisir
d'en discuter ouvertement avec le député de Masson, parce que je
sais que, même si des fois il a des interrogations qui peuvent sembler
équivoques sur ses intentions, il s'est toujours fait l'ardent
défenseur de l'industrie touristique dans ses fonctions. Donc,
là-dessus, ça ne m'inquiète pas d'en discuter
ouvertement.
À mon avis, l'équivoque sur la disparition du
ministère du Tourisme, c'est la conséquence de
l'interprétation d'une phrase dans le discours du budget où on
visait une réorganisation administrative. On disait qu'on voulait
réduire le nombre de ministères et, après ça, on
nommait Tourisme, Communications, Science-Technologie, Conseil
exécutif.
La presse rappelez-vous le lendemain et le surlendemain du
discours sur le budget on titrait partout que le ministère du
Tourisme était pour disparaître. C'est la conclusion à
laquelle on est arrivé. Donc, la réaction à ça du
titulaire et d'autres personnes, ça a été de dire: on
s'inscrit un peu en faux contre la disparition du ministère du Tourisme.
Et ma réaction à moi, ça a été de dire: sans
se refuser à la nécessaire réorganisation administrative
qui est appréhendée, qui m'apparaît essentielle, il
faudrait faire en sorte, rappeler je pense que c'est mon rôle de
le rappeler compte tenu de l'importance économique de
l'activité touristique comme telle, de dire: dans la
réorganisation envisagée, assurons-nous que le tourisme sera pris
en compte en fonction de ces considérations de création
d'emplois, parce que je pense que tout le monde souscrit à l'objectif
ultime d'une relance économique quelconque qui devrait se traduire le
plus prochainement possible par la création d'emplois. Je pense que le
taux de chômage au Québec le démontre. La difficulté
financière de plusieurs de nos concitoyennes et de nos concitoyens le
démontre également. Je pense que c'est le rôle d'un
gouvernement d'avoir un plan de relance qui devra déboucher sur la
création d'emplois. On vous dit, au Tourisme, prenez le bilan de
l'activité 1993. Quand je dis que les deux plus gros chantiers de
construction, deux des plus gros ont été dans le secteur
touristique: Mont Tremblant: 80 000 000 $ cette année pour un projet
d'investissement de 400 000 000 $ sur cinq ans, 8000 emplois avec le casino de
Montréal. En période de récession, recensez-moi des
investissements qui ont été porteurs de création d'emplois
immédiatement, en dehors de l'industrie touristique. Je pense que
ça démontre clairement, on pourrait multiplier les exemples dans
d'autres secteurs. Si bien que je dis que dans cette réorganisation
appré' hendée, faisons en sorte que le tourisme trouve sa
place.
Pour répondre à la question du député, je ne
me refuse pas à une réorganisation où on ajouterait
à la fonction tourisme d'autres fonctions qui lui permettrait de
participer davantage aux efforts de relance et de création d'emplois
à partir des fonctions qui lui ressemblent. Mais je pense qu'il est trop
tôt pour spéculer, et purement hypothétique sur: Est-ce que
serait un regroupement avec MLCP, est-ce que ce serait acceptable? ou Industrie
et Commerce? Je pense qu'il s'agit de voir quel genre de regroupement sera
proposé. S'il y a des inquiétudes, non pas au niveau de la
disparition du ministère, comme le député l'a dit,
autrement que par les interprétations journalistiques, c'est qu'il y a
des traditions historiques, M. le député de Masson, et vous en
conviendrez avec moi, le Tourisme a été un peu ballotté
d'une fonction à une autre dans un passé qui est encore
récent. Le Tourisme a été créé comme
fonction distincte sous votre gouvernement, je dois le reconnaître, en
1984, si ma mémoire est fidèle. Avant ça, Tourisme
était au MLCP et, interrogez tous les intervenants touristiques, on n'y
trouvait pas son compte. C'est ce qui m'appelle à dire qu'à
l'époque le tourisme était un peu l'enfant pauvre de son jumelage
avec le MLCP pour différentes raisons; je ne reproche rien à
personne. Votre gouvernement a senti le besoin d'en faire une fonction
distincte, ministériellement parlant. On l'a même regroupé
à MLCP, et on en a refait nous-mêmes une fonction distincte et,
rappelez-vous avant ça, c'était regroupé avec Industrie et
Commerce.
À ce moment-là, toute l'industrie s'en plaignait. Alors,
ce que je veux, je pense que c'est mon rôle, c'est mon obligation, compte
tenu du fait que j'exerce cette fonction-là depuis quatre ans, je suis
à même de voir l'importance économique de cette
activité-là. Je pense que c'est mon rôle de convaincre mes
collègues, dans la réorganisation administrative
appréhendée, que le tourisme continue à jouer un
rôle moteur au profit de la création d'emplois et au profit de ses
principaux utilisateurs et créateurs de l'industrie touristique comme
telle. C'est tout.
M. Blais: Comme ça, vous vous objecteriez à toute
fusion Tourisme, Chasse et Pêche ou Industrie, Commerce, Tourisme. Vous
voulez que le Tourisme soit identifié et reste seul. C'est ce que
ça veut dire...
M. Vallerand: Pas du tout. M. Blais: ...en disant
que...
M. Vallerand: Non, non, non. Je dis que si on pense à un
regroupement de cette nature-là, qu'on le fasse en faisant une place au
tourisme qui ne sera pas celle que le tourisme avait dans les années
passées, tout simplement.
M. Blais: Mais, personnellement, au cabinet, vous en avez
parlé. Est-ce que la phrase qui était dans le budget a
été sortie comme une flèche au hasard dans les
forêts du Texas ou si vous avez parlé de ça autour de la
table au cabinet? Parce que si, dans un budget qui est normalement le reflet
chiffré d'une philosophie gouvernementale... C'est juste ça, un
budget. Ce n'est que le reflet chiffré d'une philosophie
gouvernementale. Quand on fait un programme, c'est la littérature de la
philosophie d'un parti, et le budget, ça chiffre le programme. Si, dans
le chiffrage qui est le budget, il est noté que le Tourisme serait
peut-être appelé à être fusionné ou à
prendre moins d'importance, et vous en avez certainement discuté, soit
avec le premier ministre, soit avec le ministre des Finances ou autour de la
table au cabinet, et vous craignez, vous en parlez comme une personne qui
craint encore qu'il devienne l'enfant pauvre. Quelle est la réaction du
cabinet à ce sujet-là?
M. Vallerand: Les discussions préalables je
comprends très bien ont eu lieu entre les dirigeants du
gouvernement, y inclus le titulaire du Tourisme. La réaction est en
fonction de l'interprétation qu'on en a faite. Qu'on le veuille ou non,
il y a eu une interprétation le lendemain du budget qui laissait planer
un doute et ma réaction est en fonction de l'interprétation.
Donc, la flèche n'est pas partie du Texas, elle est partie du
Québec. Elle est partie surtout de la presse, puis je ne les blâme
pas. Il pouvait y avoir une équivoque, à la lecture du budget,
sur l'avenir du Tourisme. On s'est interrogés. Ça a
inquiété mes clientèles, ça a
inquiété les gens du ministère qui croient au travail
qu'ils font également, sans savoir justement où ils s'en
allaient. Puis ma réaction a été en fonction de ça
et non pas en fonction d'une intention du gouvernement, intention à
propos de laquelle je n'ai jamais été consulté. Pas du
tout. Ma réaction, comme celle de l'industrie puis, incidemment, je n'ai
jamais demandé à l'industrie d'écrire qu'il ne fallait pas
que le ministère du Tourisme disparaisse. Ils ont été les
premiers, le lendemain du discours sur le budget, à faire des
représentations et à envoyer des télex au bureau du
premier ministre sans même que le ministre du Tourisme dise quoi que ce
soit, parce qu'ils prenaient comme acquise, plus ou moins acquise,
l'interprétation journalistique qui était faite du discours sur
le budget. Rappelez-vous. C'est tout simplement ça.
M. Blais: O.K. Et, comme ça, le ministre des Finances
aurait écrit ça sans consultation avec le titulaire. C'est ce que
vous me dites?
M. Vallerand: Non, au contraire, il y a eu de la consultation.
Quand le gouvernement a parlé de réorga- nisation administrative,
le ministre du Tourisme que je suis était tout à fait d'accord
à l'époque. Je pense qu'on ne peut pas se refuser ça, se
refuser une réorganisation administrative qui vise à rationaliser
un peu l'organisation publique compte tenu de la situation financière
dans laquelle on se trouve. Personne... (10 h 40)
C'est comme la vertu et la tarte aux pommes. Tout le monde est d'accord
avec ça. Sauf qu'il y va de mon rôle, et vous le comprenez, de
voir à ce que le tourisme soit pris en compte, compte tenu de son
élément moteur, économiquement parlant je dis bien
moteur comme activité de services, ce qui est assez singulier. Et
c'est un peu ce qu'on reproche. Historiquement, c'est que le tourisme n'a
jamais été pris en considération comme une activité
économique importante, parce que les enseignements sont à l'effet
que ce qui est moteur, ce qui est créateur d'emplois, ce sont les
activités de transformation et y inclus l'activité
manufacturière. Regardez tous les programmes gouvernementaux, les
avantages fiscaux, l'aide financière est tournée majoritairement
vers l'activité de transformation et de fabrication, sauf que le Conseil
économique du Canada écrivait il y a deux ans qu'un gouvernement
ne doit plus discriminer entre l'activité de services et
l'activité dite manufacturière. Les deux se conjuguent quand on
veut obtenir des résultats au titre de la croissance et de la
création d'emplois, et d'arrêter de discriminer dans ces
programmes. D'ailleurs on a un peu, historiquement, le résultat de nos
enseignements.
M. Blais: Je vous remercie beaucoup de cet éclairage,
parce que c'était assez ambigu, disons, et puis là, je pense
qu'on voit un peu mieux. Il y aurait d'autres questions, si vous permettez.
Le Président (M. Joly): Moi, je n'ai aucune objection.
Après ça on pourra débuter avec les engagements comme
tels.
M. Blais: Oui, parce que ça va revenir au même. Les
poser au fur et à mesure, on peut commencer si vous voulez. Disons, en
février il n'y a aucun engagement. On va dire qu'ils sont
approuvés. Au mois de mars, il y en a un. Aucune question.
Engagements financiers Amendements à des
engagements de mai 1991
Le Président (M. Joly): Oui, j'aimerais, M. le
député de Masson, j'aimerais quand même disposer des deux
amendements de mai 1991, à moins que vous n'ayez rien...
M. Blais: C'est quoi, ça?
Le Président (M. Joly): Une liste qui vous a
été envoyée il y a déjà quelques semaines.
Ce sont des
amendements qui, suite aux engagements qui avaient été
faits en 1992, qui n'avaient pas été...
M. Blais: D'accord, si vous n'avez pas d'objection, M. le
ministre, on peut le faire tout de suite pour plaire à M. le
Président.
M. Vallerand: Je n'ai pas de problème.
Le Président (M. Joly): Ce n'est pas une question de
plaire, c'est une question de procédure.
M. Vallerand: Si vous voulez qu'on explique un peu, M. le
Président, là-dessus?
Le Président (M. Joly): Moi, je n'ai pas d'objection.
M. Blais: Ça va. Ça va.
Le Président (M. Joly): Alors, j'imagine que c'est les
chiffres qui sont là, amendements 1 et 2.
M. Vallerand: C'est conséquent aux engagements, aux
derniers engagements. Ça s'est rajouté pardessus.
M. Blais: Non, non. Ça va. Aucune question. Aucune
question.
Février 1992
Le Président (M. Joly): Parfait. Alors, j'appelle
février 1992. Vous avez fait mention qu'il n'y avait rien, donc aucun
engagement, bien sûr.
Mars
Donc, mars 1992.
M. Blais: Un engagement, aucune question. Avril
Le Président (M. Joly): Merci. Avril 1992, 12
engagements.
M. Blais: Avril 1992. Bon. On y va. Spécifiquement, sur le
Palais des congrès de Montréal. Alors, on va profiter du Palais
des congrès pour poser quelques questions, si vous n'avez pas
d'objection, M. le ministre. Alors, c'est l'engagement 4.
Premièrement, vous avez parlé à la presse pour dire
que vous aviez un projet d'agrandissement du Palais des congrès de
Montréal. Je tiens à dire que je n'ai aucune objection à
l'agrandissement du Palais des congrès de Montréal, loin de
là. J'aimerais savoir à ce sujet-là... Vous avez fait une
annonce, vous avez dit vous-même que vous n'aviez pas encore parlé
de ça au cabinet, que c'était un projet que vous vouliez mettre
de l'avant. Je vous en félicite parce que c'est important le Palais des
congrès de Montréal. Je crois qu'il est trop petit dans le
contexte actuel, surtout pour les... Est-ce que vous avez à ce
sujet-là un plan directeur? Est-ce qu'il y a des plans
préliminaires de faits, une évaluation des coûts, une
échéance de calendrier ou quelque chose? Quels sont les
renseignements que vous pourriez nous donner à ce sujet-là?
M. Vallerand: ce n'est pas aussi avancé. on constate,
comme vous le mentionnez, m. le député de masson, que les espaces
du palais des congrès de montréal sont insuffisants ou commencent
à l'être davantage qu'ils l'étaient dans le passé.
un taux d'occupation de près de 70 %, c'est considéré
comme un taux maximal. ça s'est traduit par la perte de congrès
importants qui voulaient venir à montréal, mais qui ne trouvaient
pas les espaces suffisants. on en a fait état. donc, le conseil
d'administration de la société du palais des congrès et
son président qui est avec nous, m. fragasso, nous ont
sensibilisés à cet état de fait, nous ont proposé
un plan d'agrandissement avec des coûts préliminaires, ce qui est
une recommandation qui est relativement récente. et, à la suite
de ça, j'ai convenu de faire état publiquement d'une des
priorités du ministère dans le cours de la prochaine
année, c'est de tenter de donner suite aux recommandations du conseil
d'administration de la société du palais des congrès,
à savoir: procéder le plus rapidement possible à son
agrandissement, compte tenu que montréal perdait
énormément de congrès et que c'était un instrument
qui est capital pour la vitalité de l'industrie touristique à
montréal. comme vous le savez, montréal est davantage tributaire
du tourisme d'affaires que n'importe quelle autre région au
québec. et le palais des congrès constitue justement un des
instruments qui nous permet d'attirer cette clientèle touristique.
Je pense qu'il faut y réfléchir. Il va falloir
sensibiliser les gens de mon gouvernement. Comme vous l'avez dit, ce n'est pas
une demande qui a été faite et adressée au Conseil des
ministres pour le moment, et également, il faut être
prévoyant, parce que la concurrence est très intensive sur le
plan de la clientèle touristique d'affaires et de congrès, dont
le principal marché est américain. Vous avez des villes comme
Toronto au Canada qui nous concurrencent de façon intensive, qui ont des
plans, également, d'agrandissement eux aussi. Vous avez des villes comme
Boston, New York, l'ensemble du continent nord-américain est très
concurrentiel à ce titre-là.
Si on veut prévenir l'avenir, je pense qu'il faudrait dès
maintenant commencer à songer sérieusement à
l'agrandissement du Palais.
M. Blais: Je sais bien que c'est très embryonnaire, mais
quand même, si jamais il était décidé d'embarquer
dans une étude de faisabilité, etc., on sait que du début
à aller à son ouverture, ça prend presque une
décennie. C'est toujours comme ça que ça arrive. Et
si on veut qu'en l'an 2000, disons que ça prendrait sept ans, un
septennat, comme en France, qu'il y ait un Palais des congrès un peu
plus grand à Montréal, est-ce qu'il y a des études de
marketing de base déjà de faites? Si le conseil d'administration
du Palais des congrès de Montréal a fait une recommandation, ils
doivent certainement avoir une base de marketing, de prévisions de
groupes très imposants, prévisibles dans le futur, qui
justifieraient. Est-ce qu'il y a au moins ça, une sorte d'étude
de départ?
M. Vallerand: C'est-à-dire que la recommandation de
l'agrandissement se base sur l'observation du taux d'occupation et se base
également sur la perte de congrès déjà qu'on a
perdus et qu'on est susceptible de perdre dans l'avenir parce qu'on n'a pas les
espaces suffisants à Montréal. Je pense que ça campe
déjà le besoin en termes de demande. Les dirigeants connaissent
assez bien le marché nord-américain.
Il faut prendre en compte aussi la prolifération de plus en plus
grande des marchés européens, surtout en termes d'exhibition et
de congrès, également, qui est une nouvelle donnée qui
rentre en ligne de compte. Ils ont déjà fait une réflexion
à cet effet-là. Ils sont capables de justifier les superficies en
fonction de ça. Mais, à sa face même, même
actuellement, on perd déjà des congrès d'envergure. Je
pense que ça justifie déjà, dans le construit,
étant donné que c'est déjà construit, le
calendrier, si on obtenait l'aval gouvernemental, encore sous réserve
qu'on l'obtienne, la réalisation de la construction devrait être
un peu plus rapide que si on construisait à neuf
complètement.
M. Blais: Vous parliez aussi... Pour nous donner une idée
dès coûts. Est-ce que vous pourriez nous parler à peu
près de l'évaluation que le conseil d'administration faisait
là, ça c'est très approximatif, mais quand
même...
M. Vallerand: Oui, oui, avec réserve. M. Blais: Oui,
oui.
M. Vallerand: Parce que oui, j'en ai parlé à la
presse à ce moment-là qui m'avait questionné
là-dessus. On évalue tentativement, de façon
préliminaire, à peu près 150 000 000 $ de coûts
d'agrandissement. Là, il faudrait y voir de plus près. Je suis
persuadé qu'on serait peut-être capable d'arriver...
M. Blais: Pour donner combien de places
supplémentaires?
M. Vallerand: On double la superficie. Ce qui est
envisagé, c'est de doubler en net et en brut la superficie actuelle.
M. Blais: C'est ça.
Le Président (M. Joly): M. le député
d'Orford, s'il vous plaît.
M. Benoit: Deux questions. La première, quand on parle de
doubler, M. le ministre, est-ce qu'on parle du même emplacement ou on
parle d'un emplacement ailleurs, éventuellement?
M. Vallerand: Même emplacement. M. Benoit: Par en
haut ou sur les côtés?
M. Vallerand: Dans les devis qui sont proposés, ils ont
déjà des espaces de terrain qui seraient disponibles du
côté ouest de l'emplacement actuel, qui pourraient satisfaire les
besoins d'agrandissement.
M. Benoit: Quand on dit ou quand vos gens disent qu'ils ont perdu
des...
M. Vallerand: Congrès majeurs, importants?
M. Benoit: oui, congrès majeurs, importants, pouvez-vous
me donner des exemples, des ordres de grandeur? d'abord, je ne sais pas combien
de congrès on a dans un an. vous me parlez de 70 %.
«c'est-u» 100 grands congrès ou 200? il y en a combien
finalement qu'on aurait perdus, et l'ordre de grandeur de ces
congrès-là?
M. Vallerand: De mémoire, je ne me rappelle pas, mais il y
a le président du Palais des congrès qui est avec nous, M.
Fragasso, à qui je pourrais demander, qui connaît un peu mieux que
moi les congrès qui désiraient venir à Montréal.
Approchez-vous, M. Fragasso.
Le Président (M. Joly): Si vous voulez prendre
place...
M. Vallerand: Ils ont décidé d'aller ailleurs parce
qu'ils n'avaient pas les superficies.
Le Président (M. Joly): ...n'importe où où
il y a un micro, M. Fragasso, ça me fait plaisir de vous
reconnaître. (10 h 50)
M. Fragasso (Bruno): Remarquez qu'il s'agit surtout de
congrès américains. C'est le marché américain qui
représente, à l'heure actuelle, le plus grand défi pour le
Palais des congrès parce qu'il y a énormément de grandes
associations américaines qui subventionnent leurs congrès par la
tenue d'une exposition. Et là où le problème est le plus
grave, c'est qu'en espace d'exposition, ces gens-là parlent toujours
d'un minimum de 200 000 pi2, alors qu'on a 100 000 pi2
dont on peut disposer au Palais des congrès, à l'heure actuelle,
et c'est ce qui fait qu'il y a un grand nombre d'associations
américaines qui sont sensibilisées à venir à
Montréal mais qui, dès qu'elles prennent connaissance de nos
installations, disent: Non, malheureusement, vous êtes trop
petits. On en a eu un, justement, il y a huit jours, l'Association
américaine des denturologistes. Ils étaient 10 000, ils seraient
venus à Montréal en 1998 et, compte tenu du manque d'espace, il
n'y a pas eu possibilité de les convaincre. J'en ai d'autres, j'en ai
plusieurs. J'ai American Academy of Neurology, la Société
américaine de la chirurgie de la main, l'Association américaine
des psychologues, ce sont toutes des associations, et j'en ai ici une quinzaine
d'exemples.
Il y a aussi un autre facteur qu'il faut prendre en
considération, c'est que, lorsqu'on fait de la recherche pour cibler les
associations qui seraient aptes à être des clients pour
Montréal, il y a ces associations qui sont considérées
comme trop grosses pour nous et que l'on ne sollicite pas. Donc, par le fait
même, c'est un marché qu'on ne peut pas toucher. Ça, on
pourrait vous en donner des dizaines et des dizaines, la plupart des
sièges sociaux de ces associations sont à Washington, et c'est un
marché qu'on ne peut pas exploiter à l'heure actuelle.
Le Président (M. Joly): M. le député
d'Orford, s'il vous plaît.
M. Benoit: Comment ça fonctionne, M. Fragas-so? Ces gens
vont en soumission à l'intérieur du réseau des centres de
congrès ou ils ciblent un centre de congrès ou une région
et ils disent: C'est là qu'on veut aller?
M. Fragasso (Bruno): Non, absolument, non.
M. Benoit: Ou c'est vous qui les approchez, comment ça
fonctionne dans la vraie vie?
M. Fragasso (Bruno): La façon dont ça fonctionne,
c'est qu'on a un système de recherche chez nous, qui a pour mission
justement de cibler de par la nature du congrès, leur possibilité
de sortir de leur pays, parce qu'on sait que particulièrement aux
États-Unis, il y a des associations qui n'ont pas pour politique de
sortir des États-Unis, alors ça donne rien de les solliciter, ces
gens-là. Il y a aussi la question de la taille, s'ils sont
déjà venus au Canada, il y a de forts risques qu'ils ne
reviennent pas au Canada pour, en tout cas, une décennie. Alors, quand
toutes ces considérations sont prises, on finit, de façon
très aiguë, par savoir qui est susceptible de venir à
Montréal et, à ce moment-là, on a un
délégué qui sollicite l'organisme.
Le deuxième facteur important, c'est d'avoir, dans la
région, au Québec ou enfin à Montréal, un
représentant qui jouit d'une notoriété auprès de
l'association en question. Ils n'ont pas tendance à vouloir
considérer des villes où ils n'ont pas de représentant. De
là, on a justement créé ce fameux club des ambassadeurs
qui fait que ces gens-là deviennent ambassadeurs du Palais des
congrès lorsqu'ils deviennent le pivot pour l'obtention d'un
congrès.
Le Président (M. Joly): M. le député de
Masson.
M. Blais: Oui, permettez. Vous donniez comme un exemple: la
recommandation de votre conseil d'administration, c'est de porter la
capacité à 6000. C'est bien 6000?
M. Fragasso (Bruno): À 6000 congressistes? M. Blais:
Oui.
M. Fragasso (Bruno): À l'heure actuelle, on peut
accueillir 6000 congressistes. On a accueilli plus que ça mais, à
ce moment-là, il faut réaliser une chose, c'est qu'on prend une
esplanade, on avait loué un chapiteau, il y a des fonctions alimentaires
qui se tenaient à l'extérieur, sur la terrasse. Tu sais ce que je
veux dire, c'était en juin, puis...
M. Blais: Mais la capacité de 3000...
M. Fragasso (Bruno): La capacité se situe, pour que ce
soit réaliste et confortable, autour de 3000 à 5000.
M. Blais: Bon! Mais, normalement, j'ai toujours entendu dire
3000. On peut s'arranger, mais on disait 3000. Je pensais que
c'était...
M. Fragasso (Bruno): Trois mille, on s'arrange très bien
et 5000, ça force, mais on peut.
M. Blais: Ça force. Bon, mais on veut doubler la
capacité. Donc, si c'est 3000 convenable, ce serait 6000 convenable qui
pourrait être 8000, mais c'est ça que ça veut dire. C'est
parce que vous donnez comme exemple que vous avez refusé les
denturologues à 10 000. Si on double, on ne peut pas les recevoir plus.
C'est pour ça que j'ai...
M. Fragasso (Bruno): Oui, mais remarquez une chose, c'est que
c'est ça, c'est que les denturologues, le problème qui se pose,
c'est que ces grandes associations américaines exigent en plus de
l'espace considérable pour leurs expositions, leurs salons qui, à
toutes fins pratiques, financent le congrès. Alors, on aurait pu,
à la rigueur, en utilisant le Forum de Montréal comme on fait,
par exemple, avec le Kiwanis et les Lions...
M. Vallerand: M. le Président. Le Président (M.
Joly): Oui.
M. Vallerand: M. le Président. Pour la
compréhension de tout le monde, c'est important, c'est
préférable de parler de superficie, dans le fond. C'est de passer
de 600 000 brut actuellement à à peu près 1 200 000...
M. Fragasso (Bruno): Voilà! C'est ça.
M. Vallerand: ...ce qui permettra d'accommoder
confortablement...
M. Fragasso (Bruno): 10 000, 12 000 personnes ou alors, deux ou
trois congrès simultanément.
M. Vallerand: C'est ça.
M. Fragasso (Bruno): Ce qui est extrêmement important aussi
parce que, il faut réaliser une chose, c'est qu'on a une période
d'entrée, la tenue du congres et la sortie. Tout ça ensemble,
ça peut faire 10 jours, 12 jours. Alors, ça veut dire que
lorsqu'on a un congrès de 2000 personnes au Palais des congrès,
à toutes fins pratiques, nos installations sont utilisées au
maximum. Donc, ça veut dire que pendant 12 jours de temps, on a 2000
congressistes à Montréal qui n'ont pas une incidence majeure, il
faut l'admettre, sur 12 000 chambres d'hôtel. Alors, c'est là
qu'il est important de voir à pouvoir accueillir plus qu'une
association.
M. Blais: le lieu où c'est situé, c'est un lieu
où ça coûte très cher à construire et c'est
en suspension. est-ce que vous croyez que pour 150 000 000 $ on pourrait
doubler la superficie, là, et que ça serait un chiffre assez...
*
M. Fragasso (Bruno): Remarquez une chose. C'est que le Palais des
congrès, lorsqu'il a été construit, on sait qu'il a
été critiqué quant à son site. Il reste que je
pense qu'aujourd'hui ça s'avère une excellente décision
parce qu'il y a de l'espace pour construire, c'est sur l'autoroute, on peut
construire à l'est comme on peut construire à l'ouest, et il y a
des terrains vacants. C'est ce qui fait que dans les 150 000 000 $ il y une
trentaine de millions qui consistent à faire l'acquisition de terrains,
de façon justement à ne pas tout construire sur l'autoroute qui,
comme vous le dites, est un projet d'autant plus coûteux.
Le Président (M. Joly): M. le député
d'Orford, s'il vous plaît.
M. Benoit: Oui, peut-être une dernière question.
Bien sûr que, un investissement de 150 000 000 $, tout le monde se
réjouirait probablement. Mais, par déformation de gens
d'affaires, il y une question de coûts-bénéfices,
là-dedans. Je viens d'une région touristique où
constamment j'entends dire que les gens veulent ajouter tant de chambres parce
qu'à la période des Fêtes ils pourraient les louer. Sur une
base de coûts-bénéfices, là, est-ce que,
effectivement, ça en vaut le coup d'investir? Je veux dire: Oui, il y a
un congrès de denturologues ou de fabricants de mains artificielles qui
veulent venir chez nous. Ça, c'est très bien, mais est-ce qu'on
va pouvoir occuper ces locaux-là assez pour que, sur une base de
coûts-bénéfices, ça en vaille la peine,
finalement?
M. Fragasso (Bruno): Remarquez une chose.
C'est que le Palais des congrès, lorsqu'il a été
construit il y a 10 ans, évidemment qu'au début ce n'était
certainement pas une aventure payante. Au moment où on se parle, ce
n'est toujours pas payant, si on considère les recettes et les
coûts. Mais si on considère les retombées
économiques qui, enfin, représentent la vraie raison d'être
d'un centre de congrès, à ce moment-là, on se rend compte
que c'est une proposition drôlement intéressante.
Il n'y a pas un centre de congrès au Canada ni en Amérique
qui fait ses frais ou, lorsqu'il y en a un, c'est pour une raison majeure
comme, par exemple, Anaheim où ils ont un centre de congrès qui
est propriétaire d'un terrain de stationnement de 5000 places et c'est
juste à côté de Disney world. Alors, le centre de
congrès fait ses frais à cause du terrain de stationnement qui
n'a rien à voir avec le centre de congrès lui-même. Mais,
si on regarde les retombées économiques et les retombées
fiscales d'un centre des congrès, je vais vous dire une chose, c'est que
c'est extrêmement intéressant. Le Palais des congrès de
Montréal, à l'heure actuelle, au moment où on se parle,
génère environ 450 000 000 $ de retombées
économiques sur la région de Montréal et du
Québec.
M. Benoit: Vous répondez partiellement à ma
question. Quelle serait la période minimum pour qu'un agrandissement,
même avec les retombées que vous... Puis j'en suis, je comprends
très bien ça, mais quelle serait la période minimum
où on devrait occuper cette nouvelle partie d'un centre de
congrès pour que les retombées en vaillent la peine, je veux
dire, qu'il y ait un coût-bénéfice positif?
M. Fragasso (Bruno): avec l'expertise que le palais des
congrès possède en ce moment, après 10 ans
d'opération, on sait que le jour où il sera décidé
d'agrandir le palais des congrès, on pourrait immédiatement
commencer à le vendre et, compte tenu du fait que les experts parlent de
minimum 5 ans, on pourrait facilement conserver le taux d'occupation actuel qui
se situe, pour l'année en cours, à près de 72 %, pour
conserver ce taux d'occupation, lorsque le nouveau centre de congrès
sera opérationnel.
M. Benoit: Très bien. Merci.
Le Président (M. Joly): Excusez. Moi, j'aurais
peut-être juste une petite question. Pour atteindre le seuil de
rentabilité... Là, vous parlez d'un taux d'occupation de 72 %.
Ça serait quoi, le seuil de rentabilité, 90 %? (11 heures)
M. Fragasso (Bruno): Non. Ça ne serait pas ça du
tout. C'est que finalement, si on faisait comme certains centres de
congrès, au Canada même, qui annoncent à la
télévision et qui y tiennent des mariages, des bingos et des
choses semblables, on pourrait, à ce moment-là, rapidement
atteindre la rentabilité, sauf que ce n'est pas la mission du Palais des
congrès. La
mission du Palais des congrès, c'est premièrement de ne
pas compétitionner les hôtels et les institutions privées
et, deuxièmement, faire en sorte qu'on aille chercher une
clientèle pour Montréal qui puisse rejaillir en retombées
économiques.
Le Président (M. Joly): Merci. Alors, je rappelle que nous
sommes toujours aux engagements financiers d'avril 1992. M. le
député, oui.
M. Benoit: Une dernière sur ce sujet... Le
Président (M. Joly): ...conscience. M. Benoit: M. Fra...
Le Président (M. Joly): M. Fragasso.
M. Benoit: Excusez! J'aimerais vous poser une dernière
question. Le centre des congrès a, j'imagine, deux clientèles,
les clientèles qui viennent de l'extérieur et qui amènent
quelque chose au Québec...
M. Fragasso (Bruno): Qui est la raison principale.
M. Benoit: Oui, et ensuite, des clientèles internes, Parti
libéral du Québec qui organise son congrès des membres,
là, puis on est 4000 dans la salle. On l'aurait probablement
organisé quand même à Montréal le congrès du
Parti libéral. Je veux dire qu'il n'y a pas bien, bien d'autres places!
On avait pensé aux Îles-de-la-Madeleine, là, c'était
un peu plus compliqué, ça fait que finalement on avait
décidé qu'on ferait ça à Montréal. Quel est
le pourcentage de l'un versus l'autre, les clientèles internes versus
les clientèles externes?
M. Fragasso (Bruno): Ce n'est pas tellement une question de
pourcentage comme une question de période de l'année. Un
congrès en décembre, même si on avait des palmiers à
Montréal, il y a de fortes chances que ça n'ait pas lieu parce
que ce n'est pas une saison de congrès. La saison des congrès
commence en mars et elle se finit à la fin d'octobre. Alors, ça
veut dire que de novembre à février, il faut utiliser nos
installations autrement, comme par exemple, cette année, on a des
événements au Palais des congrès qui sont, par exemple, le
Salon de l'agriculture, on a le Palais des merveilles qui finalement n'ont pour
mission que d'utiliser au maximum nos installations et diminuer la subvention
d'équilibre qui nous est fournie par le ministère du
Tourisme.
M. Benoit: Et ça, est-ce que c'est un «trend»
dans l'industrie où il n'y a pas de congrès dans cette
période ou c'est parce qu'on est nordiques?
M. Fragasso (Bruno): Partout dans le monde. Si vous allez
à Miami, au Miami Convention Centre au mois de décembre... La
dernière fois que je suis allé le visiter en décembre, il
y avait un marché aux puces. Il n'y a pas de congrès en
décembre, que ce soit en Floride ou que ce soit au Québec. On est
chanceux à Montréal. On en a un. C'est Canadian Pulp and Paper.
Us viennent à la fin de janvier. Ils sont 10 000. Ils utilisent le
Palais des congrès au maximum. Us sont 10 000 parce qu'ils n'arrivent
pas tous ensemble, puis ils ne partent pas tous ensemble. En fait, il circule
10 000 personnes pendant une période d'à peu près 10
jours. Et quand je dis à quel point c'est important d'agrandir le Palais
des congrès, c'est que l'Association canadienne des pâtes et
papiers vient à Montréal depuis toujours. Toronto les sollicite
à outrance. Parce que de recevoir 10 000 personnes en janvier, c'est de
la manne pour les hôtels. Et ils nous disent, ils nous
préviennent: Écoutez, on veut venir à Montréal.
Notre siège social est à Montréal, on a du bon service
à Montréal, mais un jour, on va devoir changer de place si vous
n'agrandissez pas.
M. Benoit: Très bien, merci.
Le Président (M. Joly): Merci. M. le député
de Masson.
M. Blais: Très bien. Pas d'autres questions pour moi sur
ce sujet-là.
Le Président (M. Joly): Merci. M. le député
des Îles-de-la-Madeleine.
M. Farrah: Oui. Toujours sur avril 1992, au niveau de 1TTHQ,
subvention de 17 695 200 $: Est-ce que ça correspond au budget
d'opération de l'ITHQ ou sinon, est-ce qu'il y a une partie de
financement autonome? Engagement 3. Je m'excuse. Oui.
M. Vallerand: O.K. En avril ça?
M. Farrah: Avril 1992. Alors, 17 695 200 $ à l'ITHQ.
M. Vallerand: Numéro 3, avril 1992.
Le Président (M. Joly): Parfait, oui. Vous avez raison, M.
le député.
M. Farrah: Ça va?
Le Président (M. Joly): Oui, oui.
M. Farrah: Alors la question c'est: Est-ce que ça
correspond entièrement au budget de l'ITHQ ou est-ce qu'il y a une part
de financement autonome qui est faite par l'institution comme telle et quelle
est cette part-là, d'une part?
Et deuxièmement, j'aimerais savoir quelles activités
encore l'ITHQ maintient-il au niveau des antennes
dans les régions du Québec concernant l'enseignement au
niveau de l'hôtellerie?
M. Vallerand: Je vais répondre, M. le Président,
à la première question, puis je demanderais au directeur
général, M. Brodeur, de répondre peut-être à
la deuxième et compléter ma première.
Le 17 695 200 $, là, c'est une subvention d'équilibre qui
est versée par le ministère sur une base annuelle pour
équilibrer le rapport entre les dépenses et les revenus. Donc, il
n'y a pas de participation autre qu'une participation de fonds publics. Au
sujet des antennes dans les régions, je demanderais peut-être au
directeur général de nous dire ce qu'ils font pour le compte des
régions.
Le Président (M. Joly): M. Brodeur, s'il vous
plaît.
M. Brodeur (Pierre O.): Concernant la subvention, M. le ministre,
M. le Président, c'est que nous recevons cette subvention de tout
près de 17 000 000 $. Nous générons le budget est
près de 20 000 000 $ nous générons environ 3 000
000 $.
M. Farrah: La partie autonome c'est 3 000 000 $. Puis il y a une
partie 3 000 000 $ de l'ITHQ.
M. Brodeur (Pierre O.): 3 300 000 $ de l'ITHQ. Ça peut
être l'hôtel, l'opération de l'hôtel,
l'hébergement, l'opération de nos salles à dîner,
salle Gérard Delage, salle Paul-Émile Lévesque, la
cafétéria. Ce sont des cours aussi que l'on donne en formation
continue, en formation pour adultes ou en formation de perfectionnement
auprès de la population qui vient prendre des cours chez nous en
différentes... toutes les techniques que l'on enseigne. Cette
année, c'est une grosse partie en formation pour le casino. Formation
des croupiers, des croupières et de tout le personnel du casino. Alors,
ce sont ces montants-là qui viennent s'ajouter à la subvention
que l'on reçoit. Les élèves... Nous sommes le seul
institut, si vous voulez, en Amérique du Nord, qui avons les trois
niveaux d'enseignement: secondaire, collégial et universitaire.
Donc, les élèves du secondaire, c'est complètement
gratuit; les élèves du collégial aussi. Les seuls qui
paient, ce sont soit ceux universitaires ou certains cours de formation des
adultes.
En ce qui a trait au... ce que vous appelez les antennes
régionales, nous n'avons pas et nous n'avons pas tellement eu non plus
d'antennes régionales. Nous avons une participation sur demande. Et
chacune de ces participations-là est faite lorsqu'il y a une demande de
l'endroit, du milieu, et une collaboration de l'endroit. Je pourrais donner
l'exemple de Rivière-du-Loup. Je pourrais donner l'exemple aussi de la
Gaspésie ou de d'autres... et même des Îles-de-la-Madeleine
en certaines occasions. Lorsque nous sommes demandés d'aller aider dans
une région, et le mot aider est peut-être un peu fort,
peut-être, mais d'aller collaborer, nous nous assurons toujours que la
commission scolaire locale ou que le cégep local, si ce cours-là
est donné ou ordinairement, si on nous demande c'est parce qu'il
n'est pas donné mais on s'arrange pour qu'il n'y ait pas
dédoublement et que... on donne la partie pour laquelle on est
spécialisé. Et on demande à l'endroit l'exemple est
de Rivière-du-Loup, mais d'autres on demande à l'endroit
qui nous invite, la région, de fournir la partie qu'ils ont
déjà. Si c'était des cours, disons, de marketing qui
existent déjà au cégep, des choses comme ça.
M. Farrah: Ça va. Merci, M. le Président, ça
va.
Le Président (M. Joly): Merci. Merci, M. Brodeur. Il y a
d'autres questions? M. le député de Masson, s'il vous
plaît, oui.
M. Blais: L'Institut d'hôtellerie existe depuis un quart de
siècle. La formation est forte, mais vous avez une affiliation depuis
quelque temps, là, à une université
québécoise. Et c'est tout à votre honneur. On n'avait pas
ça avant.
Cette affiliation universitaire que votre école a maintenant,
est-ce que ça va favoriser des postes pour des gens sortis de cette
école-là dans les maîtres d'hôtel, les
administrateurs que nous avons dans la gent hôtelière au
Québec? Malgré que ça fasse une décennie,
c'est-à-dire un quart de siècle que votre école soit
là, on se promène partout à travers le Québec et on
voit que les postes des gens sortis de votre école sont les cuisiniers,
bien sûr, qui est très important, les serveuses, les serveurs, les
barmans, etc, ça va.
Mais quand on tombe dans l'administration, on va encore chercher des
gens formés soit à d'autres écoles et surtout à
l'extérieur du Québec. Et c'est... Je trouve... J'ai toujours
trouvé ça regrettable. Est-ce que le fait que vous soyez
affiliés maintenant à une université
québécoise, ça va favoriser l'ouverture des
postes-là pour les gens formés chez vous ou pour les
Québécois et Québécoises en
général?
M. Brodeur (Pierre O.): M. le Président, si vous le
permettez...
Le Président (M. Joly): M. Brodeur.
M. Brodeur (Pierre O.): ...peut-être deux volets à
la réponse à M. le député. Nous avons, j'oserais
dire, plusieurs de nos anciens qui sont en postes de direction
générale dans des grands hôtels de Montréal.
L'hôtel Vogue, le directeur général et le
vice-président.
M. Blais: C'est où l'hôtel Vogue? M. Brodeur
(Pierre O.): Sur la rue...
M. Blais: C'est peut-être un grand hôtel, là,
mais je ne le connais pas.
M. Brodeur (Pierre O.): ...de la Montagne. C'est une des cinq
étoiles de Montréal. C'est renommé... en prestige.
M. Blais: L'administrateur de cet hôtel-là a
été formé chez vous?
M. Brodeur (Pierre O.): Le directeur général est un
ancien de l'Institut qui a gradué de l'ITHQ. Le directeur
général adjoint du Quatre-Saisons sur la rue Sherbrooke est un
ancien de l'Institut, et plusieurs autres. Et je pourrais donner d'autres
exemples, M. le Président. Mais il faut comprendre deux choses. Dans
certaines... La liste est trop longue, mais on a déjà fait un
relevé de tous... (11 h 10)
M. Blais: Non, c'est que... je sais pourquoi il a
été préparé, parce qu'il y a à peu
près un an, j'avais demandé la même question et j'avais dit
que je reviendrais. Je ne voulais pas revenir tout de suite, mais l'occasion se
présente. Alors, j'en profite que vous soyez-là pour le demander.
Et je trouvais ça malheureux. Puis je disais... je donnais comme
exemple, il y a à peu près un an: Même ici, parlement...
même ici, au parlement, ils viennent d'ailleurs.
Le Président (M. Joly): M. Brodeur.
M. Brodeur (Pierre O.): Nous avons déjà
été demandés pour collaborer avec, j'oserais dire, le
réaménagement de ce qui a eu lieu au parlement concernant les
cuisines, etc. Maintenant, exactement dans le cas du parlement, nous nous
étions associés, nous avions demandé d'être
associés avec les écoles présentes dans la région
de Québec, collège Mérici, école de Charlesbourg et
Wilbrod-Bhérer. Donc... Je pourrais, si le ministre veut vous faire
parvenir cette liste-là de tous les membres...
M. Blais: J'aimerais beaucoup.
M. Brodeur (Pierre O.): ...parce qu'elle est très,
très longue.
M. Blais: En tout cas, personnellement, j'aimerais l'avoir, si
vous permettez.
Le Président (M. Joly): Avec plaisir. Nous pourrons la
distribuer aussi aux membres de la commission.
M. Brodeur (Pierre O.): Avec plaisir. Elle est prête et
elle sera disponible immédiatement. Bon. Ça, c'est la
première partie de la réponse.
La deuxième partie, concernant... À moins que vous vouliez
que j'élabore plusieurs noms là... Vous aurez la liste.
La deuxième partie, c'est que notre association avec l'UQAM est
la suivante. Nous avons créé avec l'UQAM un baccalauréat
en gestion hôtelière et de restaurant. Sans doute que ça va
aider aux postes, mais il y a une chose qu'il faut bien prendre en compte.
Certains de ces grands hôtels sont des affiliations américaines ou
européennes. Il sera difficile de trouver... et qui ont leurs propres
écoles dans certains cas. Si on prend l'exemple du Sheraton. Le
Sheraton, quel que soit le Sheraton, quoique le Sheraton Laval, de par le fait
que le propriétaire était là...
M. Blais: Fournel, là.
M. Brodeur (Pierre O.): ...le directeur du Sheraton Laval est un
ancien de l'ITHQ.
M. Blais: Michel Fournel.
M. Brodeur (Pierre O.): Oui. Mais le directeur
général... M. Fournel était le président ou le
propriétaire, mais le directeur général est un ancien de
l'ITHQ. Mais, en général, les responsables des hôtels
Sheraton ont été formés à l'école Sheraton.
En général aussi, dans les Holiday Inn, il y a
l'université Holiday Inn à Memphis, qui existait, qui
était à Memphis, qui forme son propre personnel. Encore
là, il y a des exemples, et un exemple c'est le Holiday Inn Sinomonde,
le Holiday Inn tout près du Palais des congrès à
Montréal, où le directeur général est un ancien de
l'ITHQ, M. Saint-Pierre. Donc, la formation que l'on va donner à nos
élèves va leur permettre d'atteindre ces hauts postes plus
rapidement, quant à moi. Je ne sais pas si ça répond, M.
le député.
M. Blais: M. le Président, si vous permettez, avant que la
fumée me sorte par les oreilles... C'est parce que je trouve ça
malheureux qu'on ne puisse pas fumer ici. Non, c'est un aparté.
Le Président (M. Joly): Nous pourrions suspendre quelques
minutes.
M. Blais: C'est un aparté.
Le Président (M. Joly): Je n'ai pas d'objection.
M. Blais: Non, non. Mais je tiens à vous dire que je suis
content du fait, d'ailleurs, que vous fournissiez une liste des gens qui
détiennent des postes. D'abord, ça valorise l'école, hein,
de un.
Et de deux, ça justifie aussi les sommes, d'une importance
capitale, que l'on met dans cette formation. Et c'est pour ça que je
posais ma question il y a à peu près un an. Si on dépense
des fortunes et qu'on ne fait que des serveuses je ne veux pas minimiser
le rôle...
M. Brodeur (Pierre O.): Non.
M. Blais: ...de serveuse, de barman ou de cuisinier, c'est d'une
importance capitale mais qu'on n'est
pas capables de former aussi des administrateurs, des maîtres
d'hôtel, etc., des gens qui ont des postes de commande, qu'on appelle, et
les postes les plus en vue, eh bien, c'est parce qu'il y a une lacune quelque
part, et c'est pour ça que je faisais une relation avec l'affiliation
à l'Université du Québec qui donne une
notoriété à l'école.
Mais je suis content que vous ayez pris ça au sérieux il y
a à peu près un an parce que vous arrivez avec une liste toute
faite aujourd'hui. J'ai hâte de la consulter et, à la prochaine
occasion, on en reparlera encore. C'est tout à votre honneur et je vous
remercie beaucoup d'avoir préparé ça.
Le Président (M. Joly): merci, m. brodeur. dans le cadre
de la formation des croupiers et croupières, est-ce que vous pouvez
imaginer quelle sorte de roulement ça va commander? parce que j'imagine
que ceux qui sont en poste actuellement ne pourront pas survivre à 100
%. alors, j'imagine qu'il y a un pourcentage qui a été
escompté.
M. Brodeur (Pierre O.): nous avons, à date, triplé
le nombre de la formation. le lendemain de l'ouverture, il y avait 20 % de
personnes qui ont quitté l'emploi, et c'est un phénomène
dont nous étions prévenus. croupier et croupière, c'est un
métier, une profession, une tâche très difficile. alors, le
soir de l'ouverture, le lendemain, il y en a 38 qui ne se sont pas
présentés. nous avons commencé une formation de 150, 250.
nous avons une autre commande de 200. nous sommes rendus... nous allons former
à peu près 700 à 800 pour avoir un roulement, et je ne
peux pas parler pour autre chose pour le casino, parce que nous ne nous
occupons que de la formation, mais déjà, on a eu une
deuxième commande pour le mois de novembre qui fait qu'on va ajouter
soit des tables ou des jeux. donc, on a besoin de plus de personnel. nous
approchons, nous aurons sans doute, en décembre 1993, formé
près de 800 personnes, croupiers, croupières seulement, mais nous
formons tous les autres aussi en accueil et en service à la
clientèle.
Le Président (M. Joly): Dû au fait que vous
recherchez probablement une formation plus pointue que ce qui se fait
actuellement, parce qu'il y en a quand même, disons, des écoles de
croupiers, croupières qui n'ont pas les mêmes objectifs que chez
vous, mais est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de donner au privé?
M. Brodeur (Pierre O.): Bien, la décision qui a
été prise, en juillet 1992, qui a été
commencée en novembre 1992 pour, finalement., en mai 1993,
c'était que la qualité que recherchait Société des
casinos du Québec, je dois dire, n'existait pas dans les autres
écoles.
Si vous me le permettez, M. le Président, je vais vous donner un
exemple. Lors d'un dîner qui n'avait rien à faire...
Le Président (M. Joly): Non, c'est trop pointu.
M. Brodeur (Pierre O.): je m'excuse, ça ne sera pas long,
là.
Le Président (M. Joly): Non, non, rapidement.
M. Brodeur (Pierre O.): Lors d'un dîner mais vous
allez voir, je pense que ça va un peu dans le sens que vous disiez
tantôt, M. le député, de la renommée de l'ITHQ. Lors
d'un dîner au Palais des congrès, j'avais à ma droite, M.
Julian Prinz, qui est le vice-président de mise en marché pour
Carnival Cruise Lines. Carnival Cruise Lines, c'est 200 quelque bateaux de
Miami qui ont des casinos, un casino sur chaque bateau.
En discutant, en parlant, finalement, on est arrivés sur le
dossier casino, et je luis apprenais que nous faisions la formation. Quand j'ai
eu terminé et qu'on lui a expliqué le cours, que je lui ai dit
qui étaient nos professeurs, comment on avait procédé,
etc., M. Prinz attend que l'on ait terminé la formation de
Société des casinos de Montréal pour venir chercher chez
nous la formation de tout son personnel. Il nous a dit que les meilleures
formations qu'il avait, les meilleurs employés qu'il avait dans tous ses
casinos étaient des gens qui avaient été formés
à Winnipeg, et nous, c'est le programme de Winnipeg que l'on a pris,
amélioré. Et c'est le directeur de Winnipeg qui est maintenant
à Montréal.
Donc, quand M. Prinz a su ça, il attend maintenant qu'on lui dise
qu'on est prêts à faire de la formation pour lui et pour nos
Québécois. Je parle toujours des Québécois. Lui, ce
qui l'intéressait, c'était les jeunes Canadiens, et non pas les
former là-bas, les jeunes Québécois, et non pas les former
là-bas, mais les former ici.
Donc, c'est pour ça que la Société des casinos a
donné le contrat de formation à l'Institut. Mais je me permets
aussi, ça n'empêche pas aucune autre école à
Montréal de former. Il y a dans l'entente entre l'Institut de tourisme
et d'hôtellerie du Québec et la Société des casinos,
il y a un article qui dit: si quelqu'un veut venir travailler au casino, il
peut être évalué, non pas reprendre un cours, etc., il n'a
qu'à venir, il peut être évalué par l'Institut
pendant une demi-heure, une heure, et ensuite, s'il reçoit une
attestation comme quoi les responsables de l'Institut disent: oui, il a
vraiment ce que vous demandez, là, c'est libre à la
Société des casinos de l'utiliser.
Le Président (M. Joly): est-ce que vous êtes en
train de dire que ceux qui ont déjà une formation au
préalable ont de meilleures chances, éventuellement, de devenir
croupiers, croupières au niveau de l'institut?
M. Brodeur (Pierre O.): Pas au niveau de l'Institut.
Le Président (M. Joly): Pas au niveau de l'Institut, au
niveau, disons, de la Société des casinos.
M. Brodeur (Pierre O.): oui, mais il n'y en avait pas assez.
quand on a demandé les gens, je dirais que 95 % des croupiers,
croupières ont été formés durant mai, juin,
juillet, etc., 1993 par l'institut. il y avait très peu de gens de
l'extérieur qui sont venus, très peu.
Le Président (M. Joly): Donc, le fait d'avoir une
expérience préalable peut, quand même, influencer au
niveau, disons, des chances d'avenir pour ces gens-là.
M. Brodeur (Pierre O.): La personne qui a appris ailleurs, ce que
la Société des casinos exige qui n'est pas exigé ailleurs,
c'est beaucoup plus au niveau de relations interpersonnelles avec le client,
comment parler, est-ce qu'il compte les cartes ou il n'additionne pas. Comment
le comportement avec quelqu'un qui peut être ou en boisson ou qui est un
gros perdant ou un gagnant ou quelqu'un qui va exiger des choses à la
table qui n'existent pas. C'est beaucoup plus... Notre cours, en plus de la...
Écoutez! C'est manuel: distribution de cartes, et la chose la plus
difficile, c'est les jetons, mesurer les jetons. C'est ça qui est le
plus difficile. Si on n'a pas les doigts assez longs, on ne peut pas le faire,
etc. Donc, les cartes et la roulette, ça, ça va tout seul donc,
et midi-baccara. Mais la partie relations interpersonnelles, et c'est
là-dessus que la Société des casinos a exigé et
c'est là-dessus que d'autres écoles comme à Atlantic City
et d'autres, eux, ils ne s'occupent pas. Ils disent: voici la technique.
Maintenant, si tu travailles dans telle sorte de casino, tu t'habitueras
à ce qu'ils vont te demander.
Le Président (M. Joly): Je vous remercie beaucoup. (11 h
20)
M. Brodeur (Pierre O.): Je m'excuse. Ça a
été long, mais...
Le Président (M. Joly): Est-ce qu'il y a d'autres
questions pour M. Brodeur?
M. Blais: Moi, je n'en ai pas. Je suis content des explications
qui ont été données jusque-là.
Le Président (M. Joly): Merci beaucoup, M. Brodeur.
M. Vallerand: Merci, M. Brodeur.
Le Président (M. Joly): Alors, toujours sur les
engagements d'avril 1992, M. le député de Masson, est-ce qu'il y
a d'autres questions?
M. Blais: Oui, l'engagement 6, juste comme cas type, M. le
ministre. C'est l'impression de 530 000 brochures, «Destination
Québec Vacances d'été, édition 1992»,
outil par excellence du positionnement de l'industrie du Québec. Je sais
pertinemment que... Je demande une question là-dessus. Je sais
pertinemment que l'an passé, vous avez forcé pour que les gens
visitent plus le Québec, pour remonter la cote, et c'est tout à
votre honneur, et c'est absolument nécessaire aussi. D'ailleurs,
ça semble vouloir donner des résultats assez heureux. C'est
justement sur ça que je voudrais que vous me disiez quelques mots sur...
Le montant est assez élevé, hein! 345 000 $. Est-ce que le jeu en
vaut la chandelle, M. le ministre?
M. Vallerand: C'est un outil de positionnement que l'industrie
juge essentiel. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'on
l'utilise. Le résultat de l'effort de promotion, à partir de ce
genre d'instrument là, est palpable. Comme vous l'avez mentionné,
je pense qu'on récolte un peu ce qu'on a fait dans le passé, et
c'est aussi indispensable parce qu'on s'insère dans une concurrence,
comme vous le savez, qui est très vive, où on retrouve beaucoup
de brochures invitant les gens à des destinations touristiques qui nous
sont concurrentielles. Donc, non seulement l'industrie le juge essentiel, non
seulement ça se traduit dans les résultats, mais également
ça s'avère un instrument pour contrer un peu la concurrence
où on fait à peu près de même. Mais on doit dire que
notre brochure est un peu plus qualitative que la moyenne de ce qu'on retrouve
à ce titre-là sur le marché. Mais les gens de l'industrie
prétendent que c'est un instrument extrêmement important.
M. Blais: O.K. Merci. Ça va pour ce mois-là, M. le
Président.
Le Président (M. Joly): Parfait! Je vous remercie, M. le
député.
Donc, avril 1992...
M. Blais: Vérifié.
Mai
Le Président (M. Joly): ...tel que vérifié.
Mai 1992.
M. Blais: Bon. Comme cas type, prenons l'engagement 3, M. le
ministre, si vous permettez. Crédits de 35 000 $. Ces crédits
serviront à défrayer les coûts d'entreposage de brochures
touristiques, les frais d'envoi et de poste et messagerie, de
préparation d'envois, de manutention, de publipostage et de
téléphonie, 35 000 $, Délégation du Québec
à Paris.
Une voix: À Londres.
M. Blais: Délégation générale du
Québec à Londres. Bon. Mais je prends celui-là, il y en a
partout. Il y en a au Japon, il y en a dans toutes les
délégations du Québec, et c'est de tradition d'être
fait comme ça. Je sais pertinemment que c'est ça.
C'est tout de même, au nombre de maisons du Québec que nous
avons, des sommes énormes, en plus des brochures et le coût
défrayé. Est-ce que vous avez une étude d'impact de ce que
ça donne dans chacune de nos délégations ou des
réactions qui sont venues des délégations
là-dessus? Est-ce qu'il y a un suivi ou si on fait juste envoyer...
Est-ce qu'il y a un suivi là-dessus pour avoir une sorte d'étude
d'impact dans différentes délégations?
M. Vallerand: Oui, parce qu'on a un représentant
touristique dans ces délégations-là et ça lui sert
justement de moyen de promotion auprès des «tours
opérateurs» des différentes régions
étrangères. Par exemple, c'est le cas de Londres. On a une
représentante touristique qui, elle, est en rapport constant avec
l'ensemble des «tours opérateurs» britanniques, qui les
invite à vendre la destination québécoise. Donc, ces
gens-là demandent des brochures, demandent de l'information
au-delà des autres manifestations qui ont cours là. Par exemple,
il y a le World Travel Market qui se tiendra à Londres prochainement
où plusieurs représentants de l'industrie touristique du
Québec seront présents. Ils arrivent eux aussi avec les
instruments de promotion, de vente de leurs produits, mais on doit aussi les
soutenir par rapport à une promotion plus large sur l'ensemble des
destinations du Québec. Donc, c'est des instruments très
utilisés sur le terrain par l'ensemble de ceux qui font la promotion du
Québec dans ces destinations-là.
M. Blais: Où on a une maison du Québec, le fait
d'avoir un représentant du Tourisme, lui donner des brochures qu'il
envoie à différents agents pour promouvoir le Québec,
c'est rentable. C'est plus rentable aux endroits où il y a une maison du
Québec que dans des endroits où il n'y en a pas. C'est plus
facile de rejoindre le monde. Et dans des endroits où il n'y a pas de
maison du Québec, de quelle façon... Il n'y a pas...
M. Vallerand: Ils sont...
M. Blais: ...de choses types faites.
M. Vallerand: C'est-à-dire que Londres va couvrir une
région plus large qu'uniquement Londres. Je pense qu'il y a une
région périphérique, là. La France couvre... Non,
la France couvre maintenant sa propre région, parce qu'on a quelqu'un en
Italie. En fait, on a des représentants dans les grandes régions
touristiques de l'Europe, de toute façon, mais c'est plus que ça,
M. le député. C'est ce que vous dites, et ça permet... ces
représentants-là tissent des liens avec les promoteurs d'une
destination touristique étrangère, et ça nous permet de
sélectionner et d'inviter certains «tours opérateurs»
à faire davantage de promotion sur le Québec qu'ils ne feraient
pas autrement. C'est la source même. C'est à la base même
des efforts de rejoindre des clientèles, comme la clientèle
britannique, à venir au Québec. C'est un marché important.
Le meilleur exemple, c'est le marché français qui est en
croissance depuis pratiquement cinq ans, un taux de croissance qui
dépasse le taux de croissance partout ailleurs dans les autres
marchés, et justement, on recensait, avant ces efforts-là, avant
la publicité directe par des instruments comme ça qu'on faisait
auprès des consommateurs français, il y avait peut-être 10,
12 «tours opérateurs» qui vendaient le Québec, et on
en recense plus de 50 actuellement qui vendent le Québec toutes saisons,
non seulement en été, qu'ils le vendent à l'automne,
qu'ils le vendent à l'hiver. Compte tenu de l'impact, une mesure
importante de ça, ça a été le raid Harricana
pendant trois ans, qui s'est traduit par des retombées
médiatiques en France, de façon exceptionnelle, qui ont vendu le
Québec comme destination touristique en hiver. Vous retrouvez beaucoup
de touristes français en période d'hiver, en forfaits de
séjour, motoneige, ski de fond, ski alpin.
M. Blais: C'est louche. Bon! O.K. Là-dessus, là,
c'est ça que je voulais vous...
M. Vallerand: Ces instruments-là sont importants pour
tisser ces relations-là.
M. Blais: C'est ce que je voulais vous entendre dire, que les
maisons du Québec à travers le monde sont, pour le touriste, un
apport extraordinaire, virgule. Devant ce fait, la fermeture envisagée
de plusieurs maisons du Québec, est-ce que ça ne laissera pas le
tourisme un peu en plan dans les régions où ça serait..
.parce que vous avez entendu dire qu'on en fermait plusieurs. À ce
moment-là, de quelle façon le ministère va compenser, et
puis, ça va coûter beaucoup plus cher que...Quelles sont les vues
du ministère devant ces fermetures éventuelles?
M. Vallerand: Écoutez, on en est à la
possibilité, l'exploration possible de ce que le ministère des
Affaires internationales regarde de fermer, toujours dans l'esprit de
rationaliser un peu nos dépenses, compte tenu des moyens qu'on a. C'est
évident que nous, on va l'examiner quand on connaîtra quelles sont
les délégations visées. C'est déjà le cas
peut-être au niveau de... Je demanderais à Mme la sous-ministre si
elle a eu des entretiens avec le ministère des Affaires internationales
à ce sujet-là. On va juger, de quelle façon on pourrait le
plus possible épargner le tourisme, ou en tout cas, se rabattre sur une
alternative qui nous permettra d'avoir une présence qu'on a construite
dans le temps, dans ces marchés-là. Il y a peut-être
différentes alternatives qui sont envisagées, mais pour le
moment, c'est encore, je pense, Mme la sous-ministre, exploratoire avec le
ministère des Affaires internationales. On me dit que nos conseillers ne
seraient pas touchés actuellement par rapport à cette
restructuration-là.
M. Blais: J'entends bien. Mais dans les endroits où on ne
ferme pas la maison, mais on parle de fermer les maisons du Québec de
façon totale dans
certaines villes. Quelles délégations fermeraient
complètement?
Mme Bergeron (Johanne): Écoutez, s'il y aura une fermeture
qui nous affecterait dans les délégations où on a
déjà des représentants touristiques, je ne suis pas au
courant. On ne m'en a pas informée. Je ne veux pas parler à la
place du ministère des Affaires internationales comme tel,
là-dessus. Toutefois, dans notre cas, si jamais il y en avait, il y a
plusieurs mécanismes qui pourraient être mis en place pour,
disons, assurer une présence sur place et maintenir notre
présence à l'étranger, ce qui est pour nous essentiel dans
le cadre du tourisme. O.K.? Des moyens administratifs, c'est...
M. Blais: Mais, pour le moment, il n'y a aucune maison...
Mme Bergeron (Johanne): C'est-à-dire que je ne dirais pas
qu'il n'y aurait aucune délégation ou maison du Québec qui
serait fermée. Je ne peux pas répondre à la place du
ministère des Affaires internationales. Cependant, on ne m'a pas... Si
c'était le cas ici, si ça touchait le ministère du
Tourisme, on ne m'a pas informée, le MAI ne m'en a pas informée.
Il ne m'en a pas parlé.
M. Blais: O.K. Comme vous le dites, M. le ministre, dans les
endroits où il y a des coupures, dans les délégations du
Québec, il n'y aura pas de coupures du côté
représentants du ministère du Tourisme.
M. Vallerand: On nous assure que les représentants
touristiques ne sont pas touchés.
M. Blais: O.K. Parce que dans les endroits où on va fermer
on va en fermer, apparemment, des maisons du Québec, on en a
même nommées et à ce moment-là, il faudrait
que le ministère ait un budget un peu plus fort pour... Il n'y aurait
plus de résidence et de point central.
M. Vallerand: On le souhaite, M. le député. On le
souhaite tous.
Le Président (M. Joly): Quelles sont les... Vous faites
mention qu'il y en a qui ont été nommées. Quelles sont les
maisons du tourisme qui ont été identifiées comme...
M. Vallerand: II n'y en a pas à date. Le
Président (M. Joly): II n'y en a pas? M. Vallerand: Non,
non.
Le Président (M. Joly): Ah! Parce que vous faites mention
qu'il y en a qui ont été identifiées.
M. Vallerand: La question du député est perti-
nente. Il est question de faire certaines économies de cette
nature-là dans les délégations, mais il n'y en a pas de
visées encore, là.
M. Blais: Oui. C'est parce que ce n'est pas officiel que je vais
juste le dire comme ça.
M. Vallerand: Oui, c'est ça.
M. Blais: Bon! Pour ce point-là, ça va... (11 h
30)
Le Président (M. Joly): Parfait! Merci. Alors, mai
1992.
M. Blais: Non, non.
Le Président (M. Joly): Non, vous avez encore...
M. Blais: Mai 1992, oui. Engagement 6. C'est un contrat par
soumission sur invitation pour la cueillette de données sur les
intentions de voyages des Québécois et des Ontariens en 1992 et
1993. Dans les soumissionnaires, on marque Roger Langlais et Ass. non
acceptable. On demande si vous sauriez comment se fait-il que ça a
été rejeté.
M. Vallerand: La raison est la suivante. J'ai d'ailleurs
posé à mes gens la même question en voyant cette
référence. Ce qu'on me dit, M. le député, la raison
est la suivante: c'est que quand on procède à des appels d'offres
pour ce genre d'exécution de cueillette de données, il y a une
grille d'évaluation. Et les entreprises qui sont sollicitées par
voie de soumission doivent répondre à certains critères au
niveau expertise, le nombre d'employés compte tenu de l'envergure de la
cueillette des données, etc. Et quand les entreprises ne se qualifient
pas à un titre ou à un autre, selon la grille, elles sont
automatiquement éliminées. Alors, les montants que vous voyez,
c'est uniquement les entreprises qui ont été invitées
à soumissionner. Les autres ont été rejetées parce
qu'elles ne correspondaient pas à la grille d'évaluation, donc
n'ont pas fait de soumission en termes d'argent.
M. Blais: Ça va. Mais sur la même affaire, il y a
les engagements 5 et 6 qui vont ensemble, pour moi, pour la question que je
vais poser. Il y a une étude de demandée au ministère:
«... retient les services du Bureau de statistique du Québec afin
de produire des données concernant les taux d'occupation des terrains de
camping». Je me sers de celui-là pour parler des terrains de
camping. Il y a des études de faites sur les terrains de camping. Il y a
des statistiques de faites sur la gent hôtelière, la
fréquentation. Ces études-là, comme celles sur les
Ontariens dans l'engagement 6 on parle des engagements 5 et 6
est-ce que ces études-là peuvent être fournies par le
ministère aux représentants de l'Opposition, les études
une fois terminées?
M. Vallerand: Oui, oui.
M. Blais: J'aimerais beaucoup avoir... surtout les statistiques
dans l'engagement 5. Sur le camping, c'est tout là. Elles sont toutes
disponibles.
M. Vallerand: Comme celle-là, une fois
réalisée, je vais vous en faire parvenir une copie.
M. Blais: Oui. L'hôtellerie, le camping, tout ce qui est
touristique. C'est commode pour... Ça fait moins de questions à
poser quand on vient... Remarquez, quand on les a regardées bien comme
il faut, et ça enrichit le cerveau de l'Opposition qui sera au pouvoir
bientôt.
M. Vallerand: Ça nous fera plaisir de vous les faire
parvenir pour votre enrichissement, comme vous dites.
M. Blais: Maintenant... C'était la même chose pour
l'engagement 7, l'enquête des voyages des Canadiens en 1992, permettant
de voir l'évolution des voyages. Pour 1992, c'est peut-être
déjà sorti. Je ne sais pas, c'est peut-être tout dans la
même. Pour ce mois-là, ça va. On n'est pas très
durs, M. le ministre. Les réponses sont bonnes.
Le Président (M. Joly): Alors, mai 1992
vérifié.
Juin à avril 1993
Juin 1992 est appelé.
M. Vallerand: C'est tellement norme. M. Blais: On est
rendus à quoi, vous dites? M. Vallerand: Juin 1992.
M. Blais: Juin, rien. Juillet, août, septembre, octobre,
novembre, décembre, janvier, février, mars et avril, rien.
Mai M. Vallerand: On va en mai. Mai 1993?
M. Blais: Mai 1993. À l'engagement 3, c'est justement une
dépense de 102 000 $ au Bureau de la statistique. Le ministère
retient les services du Bureau de la statistique du Québec afin de
connaître sur une base mensuelle une série d'indicateurs
concernant la vitalité de l'industrie hôtelière. Copie,
s'il vous plaît.
M. Vallerand: Noté.
Le Président (M. Joly): Est-ce que vous avez d'autres
commentaires pour mai 1993?
M. Blais: Vous permettez que je regarde? Pour mai 1993, c'est
terminé.
M. Vallerand: C'était la même chose pour la
séquence 4, mai 1993, M. le député, également,
quand on l'aura obtenue.
Juin à août
M. Blais: Merci, avec plaisir. Juin, juillet, rien. Août:
Et voilà, no. 7, M. le ministre, no. 7, la belle question!
M. Vallerand: Ha, ha, ha! M. Blais: Ha, ha, ha! M.
Vallerand: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bordeleau): Alors, allez-y, M. le
député de Masson.
M. Blais: Alors, comme vous voyez, juste à dire...
M. Vallerand: M. Vachon va être content.
M. Blais: ...juste à dire no. 7: «Le
ministère accorde à la Société une avance
budgétaire de fonctionnement pour l'exercice financier 1993-1994 afin de
permettre le financement des activités du bureau du
président-directeur général en vue d'amorcer les travaux
de création de la Société.» Bon. Je sais que c'est
votre ministère qui s'occupe de l'opération de
l'éventuelle Société des... c'est-à-dire du Centre
des congrès de Québec. Mais une question qui n'est pas sous votre
responsabilité, mais que je suis persuadé que vous devez savoir:
Où en est-on avec cette éventuelle construction? Vu que vous
formez une société et que vous donnez 500 000 $ d'avance, c'est
que vous avez une certitude quelque part, sinon... Le politicien ne parle que
sur des faits et n'agit que sur des certitudes. Alors, nous n'avons pas encore
vu, ni directement ni indirectement les 25 000 000 $ qui seraient censés
nous venir d'outre-frontière, et d'outre-frontière ne
répond pas, et vient il me semble que c'est 25 000 000 $; c'est
peut-être 27 000 000$? Il me semble que c'est... 27 000 000 $, oui
27 000 000 $ d'outre-frontière vient de changer, et
d'outre-frontière, comment allez-vous aller voir si
d'outre-frontière vont nous envoyer notre dû? Pas avec celui du
référendum: Ils ne l'ont pas donné non plus
c'était 26 000 000 $, là mais au moins, celui-là,
qu'est-ce que vous pensez qui va nous arriver, là? Alors, je vous
demande ça en vrac...
M. Vallerand: Oui, mais on...
M. Blais: ...j'aimerais mieux que vous me répondiez en
bloc, mais je vous le demande en vrac.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bordeleau): Alors, M. le ministre.
M. Vallerand: Je vais essayer de vous répondre de la
façon la plus libérale possible.
M. Blais: II est assez conservateur pour le faire. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Vallerand: Ha, ha, ha! Progressiste. Pour ce qu'il en reste,
vous allez dire. Ha, ha, ha! Évidemment, on ne sera pas obligé
d'aller plus loin qu'on allait avant, parce que c'est toujours à la
même place, là, mais évidemment, c'est que le Centre des
congrès de Québec, sa réalisation on n'a pas
à le cacher, on l'a toujours dit est conditionnelle à la
participation du gouvernement fédéral, comme vous l'ave/
souligné, M. le député. Pour le moment, je pense que...
bon, je ne peux pas parler au nom du gouvernement fédéral. On a
vu, on a entendu certaines déclarations pendant la campagne
électorale, avant la campagne électorale, pour ceux qui
étaient au pouvoir à ce moment-là. On a bon espoir que ces
engagements-là suivront le résultat du 25 octobre, mais c'est
aujourd'hui le 27, donc, ça fait 48 heures et des poussières. On
a espoir que les nouveaux dirigeants, une fois le nouveau gouvernement en
place, nous feront signe eu égard à la participation du
gouvernement fédéral. C'est tout ce que je peux vous dire pour le
moment.
M. Blais: Mais de... j'allais dire: De l'ancien gouvernement, du
gouvernement sortant, depuis le temps que des discussions étaient en
cours, il n'y a jamais eu rien d'écrit, il n'y a jamais eu rien de
convenu de façon directe à ce sujet-là?
M. Vallerand: Je peux demander, parce qu'il me fait plaisir de
vous présenter le...
M. Blais: Bien oui.
M. Vallerand: ...président du Centre des congrès de
Québec, M. Miville Vachon. M. Vachon, si vous voulez vous approcher.
À ma connaissance, il n'y a pas eu d'engagement écrit de la part
du gouvernement fédéral, à moins qu'il n'y ait eu des
développements, là, dans l'entre-temps?
M. Vachon (Miville): M. le Président... Le
Président (M. Bordeleau): M. Vachon.
M. Vachon (Miville): ...il n'y a pas eu de développements
dans les 48 dernières heures. Enfin, il y a des contacts qui sont
établis avec différents bureaux...
M. Blais: Mais dans les 48 derniers mois avant les
dernières 48 heures, est-ce qu'il y a eu quelque chose?
M. Vachon (Miville): Alors, il y a eu des rencontres politiques,
et vous savez très bien, M. le Président, que ce n'est pas mon
rôle de jouer le rôle politique. Je pense que j'ai laissé,
à date, aux politiciens et aux gens et aux ministres et aux ministres
responsables de la région et du Tourisme le soin de piloter ces dossiers
politiques. Quant à moi, j'avais comme rôle, aussi, de m'informer
que ces 27 000 000 $ finiraient par nous arriver. Les notes que j'en ai sont
les déclarations officielles que j'ai vues dans les journaux, comme
vous, messieurs. Tous les partis politiques se sont engagés à
verser cette subvention-là. Ils ont tous dit qu'ils étaient
d'accord pour la région, que c'était un élément
très bien, comme économie. Mais je suis comme vous, j'attends et
j'espère. (11 h 40)
M. Blais: Mais, de façon précise, c'est qu'on
demandait... vous, depuis que vous êtes à votre poste, vous n'avez
pas vu d'écrits qui seraient venus confirmant la venue de cette heureuse
subvention tant désirée, comme la fée des
étoiles?
M. Vachon (Miville): Non, non, on ne pouvait pas, on peut se
fier... des lettres nous ont été offertes, je pense, par les
ministres fédéraux nous disant: Je vous promets que vous allez
l'avoir, mais ce n'est pas de cette façon-là qu'on doit
procéder. Vous êtes d'accord avec moi, je présume, que
c'était le Trésor canadien qui devait s'engager à payer
les 27 000 000 $. Alors, on aurait été un peu ridicules de dire:
Non, non, donnez-nous des lettres pour dire que vous êtes ministre
actuellement et que vous allez nous promettre de nous le donner. Ça vaut
ce que ça vaut.
M. Blais: Non, non, je ne parle pas des dernières 48
heures, mais je dis: Ça fait longtemps qu' ça se parle,
là, mais vous n'avez pas vu d'écrits, vous?
M. Vachon (Miville): Non, je n'ai vu aucun écrit me
garantissant les 27 000 000 $.
M. Blais: O.K. On n'a pas d'autres questions. On voit que
ça demeure qu'on arrive à Noël, j'espère qu'on va
l'avoir, que la fée des étoiles va nous envoyer... Mais ce n'est
pas la fée la plus dangereuse. Je pense que la fée des rations
canadiennes ne nous donne pas notre ration, hein!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Vallerand: C'est parce que la fée des rations
canadiennes est habituée à faire des miracles, historiquement,
alors on compte encore...
M. Blais: Oui, mais je pense que là, il va falloir
qu'on...
M. Vallerand: ...et Noël s'en vient.
M. Blais: II va falloir qu'on force un peu pour qu'on ait...
avant Noël.
M. Vallerand: On a bon espoir, on est optimistes.
M. Blais: Non, parce que voyez-vous, au ministère, vous
venez de consacrer 500 000 $ à cette société qui est
absolument nécessaire d'être créée avant. Mais le
gouvernement du Québec, en faisant ses dépenses et en faisant
beaucoup de dépenses va s'obliger lui-même à faire ce
Centre des congres, même sans subvention, parce qu'il va avoir tellement
immobilisé et tellement investi qu'on va encore être pris pour le
faire tout seul. C'est comme les anciens engagements des infrastructures qu'il
y avait eu de 1970 à 1976, où on a perdu 1 000 000 000 $ de
redevances. Alors, quand je vois venir les prochaines, j'espère qu'on
aura notre dû.
Moi, personnellement, M. le Président, je n'ai pas d'autres
remarques, à moins que le ministre...
Septembre
Le Président (M. Bordeleau): Je m'excuse M. le
député de Masson, on a aussi les engagements financiers de
septembre 1993.
M. Blais: C'est fait. Septembre, oui... Le Président
(M. Bordeleau): 1993.
M. Blais: Non, vérifiés, oui septembre j'ai
accepté, vérifiés.
M. Vallerand: II a accepté, oui, c'est ça, oui il
l'a dit au début.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, on peut
considérer, à ce moment-là, que les amendements du mois de
mai 1992 et les engagements financiers de février 1992 à
septembre 1993 inclus sont acceptés.
M. Blais: Oui, mais à moins que le ministre ait quelques
mots de conclusion.
M. Vallerand: Tout simplement, M. le Président, pour
remercier tous mes collègues de la commission parlementaire, autant les
collègues de mon parti que de l'Opposition pour cette façon de
faire intelligente, questions pertinentes et qui, dans l'ensemble,
souscrivaient à l'objectif le plus fondamental de notre mission, c'est
de tenter, avec les moyens que nous avons, d'aider l'industrie touristique.
Donc, je tiens à les remercier, à leur dire qu'ils peuvent
toujours compter sur ma collaboration, mon soutien, ma transparence, etc., et
à vous remercier pour vos bons offices comme président de cette
commission. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): M. le député de
Masson?
M. Blais: Voilà, merci beaucoup.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, je remercie nos
invités, et la commission ajourne maintenant ses travaux.
(Fin de la séance à 11 h 44)