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(Onze heures quarante et une minutes)
Le Président (M. LeSage): Le quorum étant
constaté, je déclare la séance de la commission de
l'économie et du travail ouverte. Je vous rappelle le mandat de cette
commission, qui est d'entendre les intéressés et de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi 261, Loi sur l'Association de villégiature de la station Mont
Tremblay...
Une voix: Tremblant.
M. Vallerand: Mont Tremblant.
Le Président (M. LeSage): Je m'excuse. Ce n'est pas loin,
c'est juste à côté.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Farrah: Mont Tremblay, c'est le député de
Rimouski!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Blais: C'est qu'il vibre encore. Il a tremblé, mais il
est encore tremblant.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. LeSage): J'ai fait la correction à
mon texte pour se lire comme suit: «de la station Mont
Tremblant».
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui. M. Charbonneau (Saint-Jean) est
remplacé par M. LeSage (Hull).
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le secrétaire.
Avant d'inviter le ministre, le parrain du projet de loi et le porte-parole de
l'Opposition officielle, j'aimerais vous faire part d'une lettre que nous avons
reçue aujourd'hui sur un désistement. C'est une lettre
datée du 17 juin 1993 adressée à M. François
Rousseau, secrétaire suppléant de la commission, Hôtel du
Parlement, bureau 3.26. Projet de loi 261. «Cher monsieur, au-delà
de la lettre de Me Nathalie Sénécal de notre cabinet et de la
conversation téléphonique tenue, ce jour, entre le
soussigné et Mme Denise Lamontagne, nous désirons vous informer
que notre cliente, Société immobilière Manitonga Soutana
inc., confirme le retrait de sa demande d'intervention eu égard au
projet de loi cité en rubrique. «Il va sans dire que sa demande de
renonciation à l'avis de convocation n'a plus d'effet. «Veuillez
agréer...»
Et c'est signé: Denis Levac, de la firme d'avocats Leduc, LeBel,
avec copie à la Société immobilière Manitonga
Soutana inc.
M. le ministre, pour des remarques préliminaires.
M. Vallerand: Merci, M. le Président. Je dois vous
dire...
M. Blais: Avant les remarques préliminaires. Sur ce
désistement-là, de la compagnie Manitonga Soutana inc.,
c'était quoi leur... Ils avaient des objections à la loi? Ou
quoi? Ils avaient demandé d'être entendus. Us refusent...
Le Président (M. LeSage): Us avaient demandé
d'être entendus. Ce qu'on m'a dit comme information, c'est qu'ils
voulaient, avant de se désister... avant même de se
présenter, ils voulaient avoir la copie du projet de loi, ce qu'ils
n'avaient pas. Us l'ont eue lundi, en fin d'après-midi, si mes
informations sont exactes. Us en ont pris connaissance et ont envoyé la
lettre hier.
M. Vallerand: En disant qu'ils n'avaient plus besoin d'être
entendus.
Le Président (M. LeSage): Exactement. Us n'avaient plus
d'intérêt dans le projet de loi.
M. Blais: Juste une seconde. Je n'ai jamais entendu dire qu'il y
avait quelqu'un qui s'y opposait de façon catégorique, et eux
autres s'opposaient à cette loi-là. C'est ça? Puis
là, ils retirent...
M. Vallerand: Non, je ne pense pas qu'ils s'opposaient.
M. Blais: Ils voulaient être entendus et, là, vous
leur avez envoyé la loi. Us disent qu'ils ne veulent plus être
entendus. Est-ce que ce serait ça qui originerait...
Le Président (M. LeSage): Exactement. Us ne
voulaient...
M. Blais: Us n'ont plus d'objection. M. Vallerand: C'est
ça.
Le Président (M. LeSage): C'est-à-dire, ils ne
s'étaient jamais objectés. Us voulaient voir ce qui en
était. Us l'ont vu. Ils voulaient être entendus.
M. Vallerand: C'est ça.
Le Président (M. LeSage): Et, après avoir vu le
projet de loi, ils ont décidé de ne pas se présenter. Ils
se sont désistés de venir en commission parlementaire.
M. Blais: Est-ce que ce serait trop vous demander de nous dire
c'est qui, ça, Manitonga Soutana inc.? C'est une compagnie qui est
où, qui fait quoi?
Le Président (M. LeSage): Ce n'est pas écrit dans
la lettre. Je ne le sais pas, M. le député de Masson. Tout ce
que...
M. Blais: Qui pourrait nous renseigner sur ça?
M. Bujold (Rémi): M. le Président, si vous
permettez...
Le Président (M. LeSage): Pourriez-vous vous identifier
pour fins d'enregistrement?
M. Bujold: ...les informations que nous avons eues sur cette
compagnie...
Le Président (M. LeSage): Est-ce que vous pourriez vous
identifier?
M. Bujold: Rémi Bujold, président de Consilium.
Le Président (M. LeSage): M. Bujold, la parole est
à vous.
M. Bujold: Les informations que nous avons reçues cette
semaine, c'est à l'effet que c'est l'ancien propriétaire de la
station Mont Tremblant qui ferait partie de cette compagnie-là qui
aurait demandé les informations.
M. Blais: L'ancienne compagnie de Lapointe?
M. Bujold: C'est ce qu'on nous a dit. Ça n'a pas
été vérifié.
Une voix: C'est ça, Lapointe.
M. Blais: Autrement dit, c'est l'ancien propriétaire,
Jean-Louis Lapointe, qui avait demandé... O.K. Ça va.
Le Président (M. LeSage): Ça va? M. Blais:
Merci. C'est suffisant.
Le Président (M. LeSage): Très bien, M. le
député de Masson. Alors, M. le ministre, pour des remarques
préliminaires.
Remarques préliminaires M. André
Vallerand
M. Vallerand: Oui, M. le Président. C'est avec beaucoup de
plaisir que je participe aujourd'hui aux travaux de la commission de
l'économie et du travail qui doit procéder à
l'étude, comme on le sait, du projet de loi privé 261. Dans un
premier temps, permettez-moi de souhaiter la bienvenue aux représentants
de la station Mont Tremblant qui nous seconderont dans nos travaux de ce matin.
Le projet de loi privé 261, qui concerne la mise sur pied de
l'Association de villégiature de la station Mont Tremblant, est
proposé par l'adjoint parlementaire au ministre du Tourisme et
député des Îles-de-la-Madeleine, M. Georges Farrah.
M'accompagnent également Mme Maya Raie, directrice de cabinet; M.
Bernard Philie, attaché politique, et Me Yves Descôteaux, du
ministère du Tourisme. Également, le procureur, Me William
Atkinson, de l'étude McCarthy, Tétrault; et Mme Carole Bream,
vice-présidente aux opérations commerciales de la station Mont
Tremblant, l'accompagne. J'aimerais également saluer la présence
de M. Rémi Bujold, président de Consilium inc.
Permettez-moi à ce moment-ci d'effectuer un bref rappel au sujet
du projet de développement de la station Mont Tremblant. Le 31
août 1991, la Société de développement Intrawest
s'est portée acquéreur de la station Mont Tremblant avec
l'intention de la développer en un centre de villégiature
international 4 saisons et de lui donner le même degré de
succès que la station Blackcomb, de Colombie-Britannique, dont Intrawest
est également propriétaire. En effet, les études
réalisées par la Société Intrawest indiquent
clairement que la station Mont Tremblant réunit tous les
éléments clés qui en font un lieu propice au lancement
d'une station de destination 4 saisons d'envergure internationale unique au
Québec et dans tout l'Est de l'Amérique du Nord. Sa localisation
exceptionnelle, son potentiel naturel et la richesse de son passé
confirment cette vision.
Il est important de mentionner que les propriétaires de la
station Mont Tremblant ont annoncé, l'hiver dernier, qu'ils
investiraient, au cours des 5 prochaines années, plus de 413 000 000 $.
De ces 413 000 000 $, plus de 131 000 000 $ seront consacrés à
l'amélioration des installations hivernales, au développement des
activités 4 saisons, de même qu'à la construction et
l'expansion des infrastructures de services. D'autres importants
équipements touristiques verront également le jour, dont un
hôtel de 250 chambres, un centre de conférences et un centre
récréatif, ce qui constitue des investissements d'environ 80 000
000 $. Finalement, quelque 202 000 000 $ seront affectés à des
projets de développement immobilier résidentiels et
commerciaux.
Cet investissement majeur générera d'importantes
retombées économiques pour cette région du nord de
Montréal et permettra à l'industrie touristique
québécoise d'attirer une nouvelle clientèle
nord-américaine et
internationale. L'augmentation de l'affluence touristique et des emplois
qui découleront des capitaux ainsi investis permettront à la
communauté des Hautes-Laurentides de s'épanouir au rythme du
développement de la station.
L'expérience démontrée dans divers centres de
villégiature internationaux tels que Whistler, Blackcomb et Snowmass
indique que la communauté s'accapare une part substantielle de
l'activité touristique et des services requis. Ce bénéfice
survient lors de la création d'un centre de villégiature 4
saisons. Ainsi, les touristes continuent d'affluer au printemps et à
l'automne, en plus des bons mois d'été et d'hiver.
L'étalement engendre une économie stable sur une base annuelle.
de façon précise, il est prévu que le projet suscite des
dépenses annuelles d'exploitation de 51 000 000 $, ce qui fera augmenter
les recettes touristiques du québec de 1 %. déjà, le
nombre de skieurs s'est accru de 16 % en 1992. il ne faut pas oublier la
création de 5500 emplois pendant les travaux de construction et
près de 1000 emplois permanents par la suite. le gouvernement du
québec s'est associé, l'hiver dernier, au projet d'intrawest en
annonçant une participation financière de 10 000 000 $. en
investissant dans ce projet du mont tremblant, le gouvernement contribue
à faire de cette station touristique un des plus beaux fleurons du
tourisme en amérique du nord, un pôle d'attraction majeur pour le
québec et un outil de positionnement de premier plan pour
conquérir les marchés internationaux.
Dans le cadre de l'analyse du projet de développement de la
station Mont Tremblant effectuée par le ministère du Tourisme,
nous avons convenu qu'un des éléments essentiels au succès
de la station sera la mise sur pied d'une association de villégiature
qui regrouperait toutes les forces du milieu, comme cela s'est produit aux
stations Whistler et Blackcomb de Colombie-Britannique et Snowmass, au
Colorado.
Finalement, j'aimerais souligner que le ministère des Affaires
municipales ainsi que celui de la Justice ont tous deux donné leur appui
à la mise sur pied de l'Association de villégiature, et ce, telle
qu'elle est présentée aujourd'hui dans le projet de loi
privé 261. Je crois qu'il est d'intérêt public et
nécessaire d'approuver la mise sur pied de l'Association de
villégiature de la station Mont Tremblant.
Je laisse le soin au député des Îles-de-la-Madeleine
de nous expliquer plus en détail les principaux éléments
du projet de loi 261. Merci, M. le Président.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. Je
cède maintenant la parole au parrain du projet de loi et
député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Blais: L'alternance? (11 h 50)
M. Farrah: Comme vous voulez.
Le Président (M. LeSage): En vertu de l'alternance, M. le
député de Masson, je vous cède la parole. Pas de
problème.
M. Blais: Non, c'est juste pour me demander. Je vous l'accorde,
la parole, M. le député-parrain. C'est juste par principe.
Le Président (M. LeSage): Alors, M. le
député des Îles-de-la-Madeleine, la parole est à
vous.
M. Georges Farrah
M. Farrah: Merci, M. le Président. Dans un premier temps,
c'est avec beaucoup d'empressement et de fierté que, lorsqu'on m'a...
Lorsque les circonstances ont fait qu'on m'a proposé de parrainer ledit
projet de loi, j'ai accepté avec empressement parce que je pense que
c'est un projet de loi absolument important, comme le ministre le mentionnait,
pour le développement des Hautes-Laurentides et, d'autre part, avec le
dynamisme et tout ce qui va suivre au niveau investissement de la part de la
compagnie Intrawest, je pense que c'était très important de
présenter ce projet de loi. Je veux féliciter tous les
intervenants et les remercier sincèrement, incluant l'Opposition, pour
leur précieuse collaboration qui va faire en sorte que Intrawest pourra
procéder le plus rapidement possible à la mise en place de
l'Association de villégiature de la station Mont Tremblant.
Alors, M. le Président, M. le ministre, messieurs, chers
collègues de l'Opposition et du gouvernement, nous sommes ici ce matin
pour débattre du projet de loi 261 concernant la mise sur pied de
l'Association de villégiature de la station Mont Tremblant. Nous serons
en mesure de voir que l'adoption du projet de loi privé 261 constitue un
élément essentiel au développement de la station Mont
Tremblant comme centre de villégiature international 4 saisons. Le
projet de loi privé 261 vise à conférer aux
propriétaires de la station Mont Tremblant les pouvoirs requis à
l'établissement de l'Association de villégiature de la station.
Permettez-moi de vous donner quelques détails à ce sujet.
Il est impératif qu'un centre de villégiature
international de grande envergure puisse offrir à sa clientèle
une gamme de services de haute qualité et d'un éventail
varié. À ce titre, les diverses installations de loisirs de la
station Mont Tremblant seront exploitées par l'Association de
villégiature. Un centre de loisirs, comprenant des installations de
natation, de sports de raquette, d'aérobie, de santé, et un
centre d'équitation sont au nombre de ces équipements. On
retrouve également divers sentiers de ski de randonnée, des
sentiers pédestres et des pistes cyclables.
M. le Président, outre l'éventail de services offerts
à la clientèle, il est important qu'un centre de
villégiature respecte des normes élevées et constantes de
propreté et de service. À cet égard, l'Association de
villégiature de la station Mont Tremblant sera chargée de
l'exploitation et de l'aménagement d'une partie des aires publiques et
des espaces libres au sein du village de la station. On retrouvera, entre
autres, un aménagement paysager intégré.
Afin d'attirer un nombre maximal de visiteurs au
centre de villégiature, il est important que celui-ci puisse
bénéficier de services intégrés de
commercialisation, de réservation et de renseignements. À cet
égard, l'Association de villégiature sera chargée de la
commercialisation de l'ensemble de la station à l'échelle
nationale et internationale. Pour qu'une telle association jouisse d'une
garantie de succès, il est important d'en assurer son financement. Le
projet de loi privé 261 stipule que les cotisations impayées
peuvent donner lieu à une hypothèque légale afin de
garantir leur paiement. En plus d'assurer un financement adéquat et
à long terme de la station, le projet de loi 261 favorise la gestion, la
commercialisation, les réservations et l'entretien de la station.
Finalement, M. le Président, il est important de préciser
que les lots affectés par ce projet de loi privé sont uniquement
ceux qui ont été achetés en 1991 par la
Société Intrawest. On peut donc comprendre, M. le
Président, la nécessité d'approuver la mise sur pied de
l'Association de villégiature de la station Mont Tremblant, et c'est
avec plaisir, M. le Président, que je propose que l'Assemblée
nationale adopte le projet de loi privé 261. Je vous remercie, M. le
Président.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le
député des Îles-de-la-Madeleine. Je cède maintenant
la parole au député de Masson.
M. Yves Blais
M. Blais: Merci beaucoup, M. le Président. D'abord, je
tiens à remercier en tout premier lieu Mme Bream, de la
société Mont Tremblant, qui est vice-présidente, de
s'être déplacée à différentes reprises pour
venir nous expliquer la teneur de ce projet de loi en devenir. Je la
félicite parce que c'est excessivement rare qu'on accorde autant
d'importance et qu'on vienne nous expliquer un projet de loi de façon
aussi claire. Je tiens à vous féliciter d'être venue, et
ça aide d'autant plus le législateur à
procéder.
C'est un investissement d'envergure. Avant de passer au projet de loi
lui-même, j'aimerais dire que le 14 juin dernier, c'est justement le
parrain, M. Farrah, député des Îles-de-la-Madeleine, qui a
proposé que l'Assemblée nationale soit saisie de ce projet de
loi. Nous savions qu'avant la fin de la présente session ce projet de
loi serait à l'ordre du jour à l'Assemblée nationale. En
effet, Mme Carole J. Bream, vice-présidente aux opérations
commerciales à la société Mont Tremblant, ainsi que
l'avocat représentant la société, Me William J. Atkinson,
nous avaient rencontrés. Notre recherchiste Charles Grenier et moi, nous
avons étudié à fond le projet de loi, sous tous ses
angles, en particulier après des rencontres avec vous, parce que votre
société, vous êtes venus nous la vendre, et de belle
façon, et c'était de bon aloi que vous le fassiez.
La Société immobilière Intrawest Development
Corporation a son siège social à Vancouver. Vous devez savoir que
Intrawest exerce aussi, M. le Président, des activités dans 2
secteurs, soit le centre de villégiature et l'immobilier. Les
activités de Intrawest dans l'immobilier résidentiel sont
concentrées à Vancouver et à Calgary. La
Société voit également à l'exploitation de
créneaux industriels et commerciaux divers.
Plus particulièrement quant au centre de villégiature,
Intrawest est propriétaire de Blackcomb Skiing Enterprises c'est
à Blackcomb Mountain et Whistler en Colombie-Britannique depuis
1980. D'ailleurs, il s'agit de ce genre de station, de ce type de concept, soit
une station touristique 4 saisons, comme le soulignait M. le ministre
provisoire du Tourisme, de calibre international, que Intrawest désire
exploiter au mont Tremblant, au même titre qu'on le fait dans l'Ouest
canadien.
Le mont Tremblant constitue un site parfait et a son charme reconnu
depuis des décennies. C'est la première station de ski canadienne
qui était en fonction, elle est là depuis 1930. C'est la
première station de ski au Canada et c'est donc un bon blason d'honneur
que la companie a à son créneau pour vanter les mérites de
ce centre, parce que la montagne est le premier centre canadien de ski.
Le 31 août 1991, Intrawest a acquis de M. Jean-Louis Lapointe, par
l'entremise de Station Mont Tremblant société en commandite, la
totalité de la station Mont Tremblant. Le domaine skiable en montagne
appartient cependant au gouvernement et, pour qu'on puisse l'exploiter, il a
fallu un bail emphytéotique d'une durée de 99 ans qui a
été signé... que votre confrère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche et du Tourisme bientôt pour que
ce bail emphytéotique de 99 ans soit légal et qu'on puisse
hypothéquer les constructions qui y sont établies. Je dis
ça, vous savez ça, vous, de ce côté-là, et de
l'autre côté aussi, mais pour les besoins de la cause et pour
l'enregistrement dans nos notes du Parlement.
Stations Mont Tremblant entend développer de façon
intégrée tous les aspects du site comme centre de
villégiature 4 saisons de calibre international. Pour ce faire et
effectuer un tel développement en partenariat, cela nécessite la
création d'une association de villégiature dont le premier
objectif est de regrouper notamment les propriétaires actuels et futurs
des immeubles assujettis à la loi, et ce, dans le but de mettre en
commun services ainsi que ressources. Il est sans équivoque que le
projet que veut mettre sur pied Intrawest constitue par sa nature, de
façon intrinsèque, et par son essence un projet d'envergure tant
au niveau du site, de ses infrastructures que par l'investissement de
même que par les retombées économiques qu'on peut
raisonnablement attendre de ce développement à la station.
Lors de l'achat de la station, Intrawest la considérait
sous-exploitée, ce qui était réel lorsque l'on constaste
la possibilité de développement qu'elle offrait malgré
tout à ce moment-là. Dans leur vision de développement
futur et d'aménagement de la station, cela prend, entre autres, au pied
de la montagne, des boutiques, des restaurants, des condominiums, un
hôtel, etc. En fait, l'objectif ultime recherché consiste,
bien
entendu, à attirer les gens à Mont Tremblant, mais aussi
à ce qu'ils y demeurent, qu'ils restent sur place pour un court ou pour
un long séjour, et les 2 autres stations canadiennes, soit celles de
Vancouver et de Calgary, ont ce principe, c'est qu'on intéresse les gens
à devenir propriétaires et résidents de la place et, de
cette façon-là, ils sont dans l'entreprise, l'association que
l'on crée par cette loi-là, et ils participent aux fonds et au
roulement de l'ensemble du projet.
Ça résume un peu, historiquement, c'est quoi la compagnie.
Je l'ai fait très, très brièvement en parlant très,
très vite; j'espère que le ministre m'a bien compris, parce que
ma verbalisation a été plus vite que d'habitude.
Il y a une entente fédérale-provinciale, je suis
persuadé, du côté touristique, c'est cette
entente-là dont on s'est servi de l'autre côté, pour verser
10 000 000 $ dans différentes phases, c'est-à-dire 4 300 000$ par
la SDI, un prêt participatif, 2 400 000 $ pour les infrastructures d'eau
et d'égout, et 3 300 000 $ pour l'amélioration des routes
d'accès. Et les 10 000 000 $ du fédéral.
C'est toujours normal que le fédéral, comme un bon amiral,
soit en retard ou ne soit pas là. Ce n'est pas encore signé ave
lui, il n'est rien arrivé encore là. J'espère que
ça ne fera pas comme le Centre des congrès de Québec, les
17 000 000 $, on est prêts à partir, mais le fédéral
est encore en retard. Alors, si c'est signé, j'aimerais bien le savoir.
J'aimerais bien. On m'a dit: C'est peut-être signé. Je ne le sais
pas, moi, je ne l'ai pas vu. Je ne l'ai pas vu. Si vous pensez que oui, il
faudrait que vous me disiez oui ou non. Est-ce que c'est fait? (12 heures)
M. Vallerand: Oui.
M. Blais: Bon. Si c'est fait, tant mieux. Pour une fois, le
«fédéral» est devenu «normal». Mais il a
tendance à tirer de la patte. Et si c'est signé, j'aimerais
ça, si c'est possible, qu'on dépose copie de cette
entente-là à la commission, si c'est possible, avant la fin de
l'étude de cette loi.
Quand on va arriver article par article sur la création
même de ce projet de loi, bien, là, on aura des commentaires sur
les articles. Comme déclaration préliminaire, ce serait à
peu près tout. C'est que, en somme, nous sommes en principe d'accord.
C'est un projet qui va aider au développement touristique et au
développement économique. Nous sommes d'autant plus d'accord que
c'est le député de Labelle qui est péquiste, que cet
investissement va se faire dans son comté, et qui est à
l'affût de tout développement.
Sur ce, pour faire comme le ministre l'a fait tantôt, je passe la
parole au député de Labelle.
M. Léonard: C'était l'alternance. Sûrement le
député de Prévost va vouloir parler.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le
député de Masson. Est-ce qu'il y a d'autres membres de cette
commission qui veulent faire des remarques préliminaires?
M. Forget: ...juste quelques mots? Une voix: Oui.
M. Léonard: Non, non, c'est à vous. C'est à
vous.
M. Forget: Écoutez, tout simplement...
Le Président (M. LeSage): Alors, M. le
député de...
M. Forget: Remarquez bien, étant président de notre
association du parti... Je suis un petit peu surpris parce que je ne
m'attendais pas à ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Forget: Écoutez, j'ai travaillé quand même
avec les gens. Écoutez, je suis un gars des Laurentides et
président du caucus. Alors, ça fait toujours plaisir lorsqu'on a
des investissements dans la région. Comme vous savez, depuis tout
à l'heure qu'on mentionne que Mont Tremblant, c'est un endroit
extraordinaire; alors, je suis très heureux qu'une entreprise comme la
vôtre soit venue investir chez nous. Alors, tous ensemble, nous allons
pouvoir continuer le développement de la région et aussi
permettre au Québec d'être de plus en plus sur la carte
internationale grâce à vous, et de tout l'ensemble. Alors, je
voudrais vous remercier et remercier tous les intervenants. Merci.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le
député de Prévost. Je cède maintenant la parole au
député de Labelle.
M. Jacques Léonard
M. Léonard: Merci, M. le Président. D'abord, mes
premiers mots seront pour souhaiter la bienvenue aux représentants de la
station Mont Tremblant avec qui j'ai eu le plaisir ou l'honneur de travailler
au cours des dernières années, pourrait-on dire. Je suis
très heureux de les retrouver ici, à l'Assemblée
nationale, à un moment donné, pour étudier un projet de
loi qui devrait les aider à organiser, à mieux lancer la station
Mont Tremblant. Pour moi, M. le Président, mont Tremblant, ça
fait partie de mes souvenirs les plus profonds, puisque, de chez nous, on le
voyait le matin, de la ferme de mon père. Donc, je ne veux pas vous
faire pleurer aujourd'hui...
Une voix: ...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: ...mais disons qu'il reste que cela fait
partie aussi du paysage des Laurentides, parce que ça a
été un centre de ski, le premier au Québec, le premier au
Canada, je pense, d'importance comme celui-là, qui a été
mis sur pied par un Américain de New York, Joe Ryan, et qui a connu une
grande expansion, qui a nourri, en quelque sorte, l'activité touristique
de la région, qui a attiré beaucoup de touristes
étrangers, de telle sorte que, jusqu'à 1965, c'était la
principale source de devises étrangères au nord de
Montréal. C'est vous dire l'importance de ce centre de ski.
Par la suite, il y a eu d'autres développements
économiques, mais il y a eu aussi différentes étapes de
développement, en particulier des financiers de Montréal qui
l'avaient acquis, mais aussi, les caisses d'entraide économique qui lui
avaient fait accomplir un autre bond en avant dans les années 1978-1980.
Puis je dirais aussi que, même dans la transaction qui a eu lieu au cours
de 1984-1985, il s'est quand même investi des sommes importantes dans
Mont Tremblant. Il y a eu des problèmes de fonctionnement, fort bien.
Mais maintenant nous avons d'autres investisseurs qui avaient acquis une
expérience considérable et connu des succès
appréciables et reconnus de tous dans l'Ouest du Canada. Je fais
référence, évidemment, à Intrawest qui a acquis
Mont Tremblant. Je sais bien que Intrawest poursuit des objectifs de
développement immobilier, mais aussi qu'elle a mis sur pied et fait
très bien fonctionner la base de ski de Blackcomb, là-bas, en
Colombie-Britannique.
Alors, M. le Président, je pense me faire le porte-parole de la
région en disant que tout le monde a été très
heureux de voir s'insérer dans le paysage une entreprise qui voulait
développer le mont Tremblant et en faire cette base internationale 4
saisons, qui serait une source d'emplois dans la région,
évidemment, mais aussi qui serait une source de fierté pour les
Québécois. Alors, je peux dire que, jusqu'à ce jour, les
témoignages que je recueille témoignent des succès de
cette entreprise dans l'administration et le développement du mont
Tremblant. Je peux vous le dire très honnêtement, M. le
Président, c'est ça qui se passe à l'heure actuelle. La
population, les citoyens sont heureux du développement que l'on voit se
faire au mont Tremblant.
Quant au projet de loi qu'il y a ici ce matin, il porte sur la
création d'une association de villégiature de la station Mont
Tremblant. Ce ne sont pas des associations que nous avons coutume de voir
très souvent au Québec, mais ce type, ce concept d'association
existe dans beaucoup de pays, en particulier en Europe. Il existe à
certains endroits ici en Amérique; il n'y en a pas tellement. Mais pour
moi, cela me rappelle aussi la loi sur les SIDAC que j'avais pilotée
à l'époque, qui était une première tentative
législative pour permettre à des marchands dans des centre-villes
de pouvoir mettre en commun certaines ressources et de pouvoir présenter
une image, un concept, organiser du marketing, de sorte qu'un groupe pouvait
progresser sur le plan économique tout en conservant aussi certaines
lignes communes d'action sur le plan commercial et économique. Je pense
que c'est ça que nous avons ici pour le mont Tremblant. Il y a des
différences, puis je sais aussi les difficultés qu'ont certaines
SIDAC à l'heure actuelle, je les reconnais d'ailleurs. Lorsque nous
avions discuté de la loi, à l'époque, nous étions
conscients que c'était une première tentative de créer ces
associations-là. Bon. Maintenant, nous avons en quelque sorte un concept
de ce type.
J'avais eu aussi l'occasion de vérifier un concept de
développement où certaines modalités étaient
communautaires dans la mission aquitaine qui avait été
établie à l'époque par le général de Gaulle
pour sauver la côte atlantique. Je pense qu'aujourd'hui, après des
critiques acerbes contre cette mission, tout le monde en reconnaît le
succès. Effectivement, il y avait des dispositifs contraignants à
l'intérieur de la loi, mais, par la suite, au cours des années,
même les participants en avaient reconnu le bien-fondé et en
avaient profité aussi.
Alors, M. le Président, je ne veux pas étirer davantage
ces notes préliminaires parce que je pense que ce qui est important,
c'est que nous étudiions le projet de loi. C'est donc avec un esprit
très positif que je vais examiner ce projet de loi article par article
parce que, sur le principe, je suis d'accord.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le
député de Labelle. Maintenant, dans un premier temps, je
demanderais à la ou au porte-parole des requérants de bien
vouloir s'identifier et de présenter les personnes qui l'accompagnent.
Dans un deuxième temps, j'aimerais que les requérants nous
donnent leur point de vue sur ce projet.
M. Atkinson (William J.): Je suis William Atkinson, le procureur
de la requérante, et voici Mme Carole Bream, vice-présidente aux
opérations commerciales de la station Mont Tremblant. M. Bujold a
déjà eu le plaisir de s'identifier. Alors, Mme Bream
s'adresserait aux membres de la commission pour situer la requête de
faire adopter ce projet de loi d'intérêt privé. (12 h
10)
Le Président (M. LeSage): Alors, Mme Bream, on vous
écoute.
Auditions Exposé de la
requérante
Mme Bream (Carole): Merci beaucoup. M. le Président, M. le
ministre, M. Blais, mesdames et messieurs. Mon nom est Carole Bream. Nous vous
remercions de nous accueillir ce matin pour procéder à l'adoption
du projet de loi privé 261 concernant la mise sur pied de l'Association
de villégiature, de la station Mont Tremblant. Nous vous remercions
également de nous avoir permis de présenter ce projet de loi
avant la fin de la présente session.
Nous désirons vous expliquer à quel point
l'établissement de l'Association de villégiature de la station
Mont Tremblant sur une base de participation obligatoire est un des aspects
essentiels pour assurer le succès du développement de la station
Mont Tremblant comme centre de villégiature international 4 saisons avec
un caractère distinctif québécois.
En se portant acquéreur de la station en septembre 1991,
Intrawest avait fait part à la municipalité et aux autres
intervenants touristiques et politiques de son intention d'établir cette
association, car nous étions convaincus de sa nécessité
primordiale pour la réussite de la station, à long terme.
On dénombre généralement 3
générations de centres de villégiature en Amérique
du Nord. La première génération fut celle où le
centre de villégiature était la propriété d'une
seule firme ou d'un seul individu qui en assumait aussi la gestion.
Étant donné que l'hébergement, les restaurants et les
boutiques du centre dépendaient tous d'une administration unique,
allouer des fonds pour la commercialisation du centre constituait une
opération relativement simple. Des exemples: Station Mont Tremblant sous
son fondateur Joe Ryan, Banff Springs sous CP, et Homestead en Virginie.
La deuxième génération de centres de
villégiature s'est développée pendant la période de
l'après-guerre. Des centres comme Aspen, Breckenridge au Colorado et
Banff en Alberta sont des exemples. Ces centres regroupaient un ensemble de
propriétaires. Les programmes de commercialisation et de
réservation étaient conçus et appliqués par
différents groupes et différentes entreprises, ce qui avait
souvent pour conséquences de produire une commercialisation
sous-financée et chaotique et une image publique correspondante.
La troisième génération de centres de
villégiature a pris naissance dans les années soixante-dix.
Snowmass au Colorado et Whistler et Blackcomb en Colombie-Britannique en sont
des exemples pertinents. Ces centres étaient également
formés d'une multitude de propriétaires, mais, au départ,
les fondateurs les avaient établis sur un modèle d'organisation
à financement obligatoire afin de réaliser une planification
stratégique concertée à long terme en matière de
marketing, de réservation, de gestion et d'entretien. La
caractéristique fondamentale des associations de villégiature de
troisième génération, c'est qu'elles
bénéficient de cotisations garanties par une créance
privilégiée sur les immeubles, ce qui assure le financement des
programmes sous leur responsabilité.
Au cours des 15 dernières années, la
compétitivité d'un bon nombre de centres de deuxième
génération s'est avérée décevante face
à ceux de troisième génération comme Snowmass et
Whistler, Blackcomb dont les budgets annuels de commercialisation
s'élèvent à plusieurs millions de dollars. S'étant
rendu compte des importants avantages des modalités d'organisation de
leurs nouveaux compétiteurs, certains centres de deuxième
génération ont donc essayé de les mettre en pratique dans
leur propre centre. Ils ont tenté, en d'autres termes, de créer
des associations de villégiature organisées sur un modèle
de planification stratégique à long terme dans un contexte de
copropriété, tout en étant cependant privés de
l'avantage de pouvoir garantir la participation de tous les intervenants ainsi
que le paiement des cotisations. On peut citer en exemples des centres comme
Breckenridge, Telluride, Crested Butte au Colorado, et Banff en Alberta.
La création d'associations d'avant-garde dans des centres
implantés depuis longtemps s'est butée, entre autres, à
des problèmes politiques. Les nouveaux centres peuvent créer les
accords et les modalités d'organisation de l'association avant que le
centre ne s'établisse. Donc, ceux qui achètent des condominiums
et des résidences ou qui louent des espaces commerciaux savent,
dès le départ, qu'ils doivent participer obligatoirement à
l'association et qu'ils en recevront les avantages. Par contre, les centres de
villégiature plus anciens doivent réviser et renouveler leurs
programmes de financement, de commercialisation, d'exploitation, de processus
décisionnel et de réservation dans un contexte politique tendu.
C'est ainsi que la mise en place d'un processus de financement équitable
pour la communauté d'affaires, d'hébergement et
résidentielle du centre requiert généralement des mois,
voire des années de discussions et, souvent, achoppe pour des raisons
politiques.
En raison du raffinement croissant qui caractérise l'industrie de
la villégiature internationale 4 saisons, la mise sur pied
d'associations de villégiature possédant les
caractéristiques que l'on vient de décrire est cruciale pour la
compétitivité et, donc, pour assurer le succès à
long terme des centres.
Des centres de villégiature comme Whistler, Snowmass et Beaver
Creek peuvent mettre au point les programmes financiers nécessaires pour
pénétrer le marché et pour s'y imposer. De plus, ces
centres sont capables d'implanter les éléments d'exploitation
nécessaires afin de créer et de maintenir un climat
d'unité et de bon entretien auquel s'attend la clientèle
internationale qu'il faut attirer durant les 4 saisons pour rentabiliser les
immenses investissements dans de tels centres.
Des expériences vécues dans les autres centres de
villégiature internationaux 4 saisons démontrent que la
méthode qui doit être retenue pour assurer le succès du
centre est de créer une association de villégiature à
participation obligatoire et de déterminer, dès le début
du projet, ses fonctions et ses mécanismes de financement. Le
financement est, évidemment, un facteur essentiel dans la
réussite d'un centre. L'hypothèque légale visant à
garantir le paiement des cotisations, et donc le financement, nous paraît
indispensable.
En concluant, M. le Président, nous aimerions mentionner que ce
projet de loi qui est devant vous aujourd'hui a été
élaboré avec la collaboration de différents
ministères. Permettez-moi de souligner que nous avons également
consulté les intervenants de la région. Ceux-ci nous ont
exprimé leur appui en rapport avec la mise sur pied de l'Association de
villégiature de la station Mont Tremblant. J'aimerais souligner aussi
à
quel point la haute direction de la station Mont Tremblant et
d'Intrawest est fière de participer au développement
économique de la région des Laurentides et de pouvoir y
créer un centre de villégiature haut de gamme avec un
caractère distinctif québécois.
Nous vous remercions de votre attention et, si vous avez des questions,
nous serons très heureux d'y répondre. Merci.
Le Président (M. LeSage): Merci, Mme Bream. Est-ce qu'il y
a des membres de la commission qui voudraient échanger ou poser des
questions, avoir des éclaircissements de la part des intervenants? Ca
va? Alors, nous allons...
M. Blais: Avant de passer à l'article 1, juste une simple
question.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Masson.
M. Blais: Vous avez dit, dans votre exposé
préliminaire, M. le ministre, que cette loi-là nous permettrait
d'avoir des investissements qui augmenteraient de 1 % les recettes touristiques
du Québec qui sont de 4 200 000 000$, 4 400 000 000$, selon les
données que l'on regarde. Ça voudrait dire que vous nous dites
que ça va rapporter, ça va augmenter de 420 000 000 $. Est-ce que
vous avez une sorte de petite étude là-dessus et...
M. Léonard: 1 %.
M. Blais: 1 %, 420 000 000 $.
M. Léonard: De 4 000 000 000 $, c'est 40 000 000 $.
M. Vallerand: Les analyses du ministère nous permettent de
dire que le projet va susciter des dépenses...
M. Blais: Oui, oui, 40 000 000 $.
M. Vallerand: ...d'exploitation de 51 000 000 $ sur une base
annuelle, ce qui représente à peu près 1 % de l'ensemble
des recettes touristiques du Québec.
Une voix: 1 % de 400 et quelques.
M. Vallerand: Oui, mais...
M. Blais: C'est ça, 40 000 000 $...
M. Vallerand: Oui, à peu près, entre 40 000 000$
et...
M. Léonard: Oui. O.K. Une cinquantaine de millions.
M. Vallerand: C'est ça.
Le Président (M. LeSage): Ça va, M. le
député de Masson?
M. Blais: C'est ça. C'est là que...
M. Vallerand: Cet ordre de grandeur, à peu
près.
M. Blais: Ce n'est pas 420 000 000$, c'est 42 000 000 $, c'est
ça que vous voulez dire? 51 000 000 $?
M. Vallerand: Oh! 51 000 000 $, c'est-à-dire, à peu
près de l'ordre de grandeur de 40 000 000 $ à 50 000 000 $.
M. Blais: C'est ça. C'est la base de votre... M.
Vallerand: À peu près 510 000 000 $, 1 %.
M. Léonard: II faut qu'il fasse des profits quand
même. On sait compter.
M. Vallerand: Vous avez vu le réflexe, hein, d'un critique
en matière de finance. Il saisit le sens des chiffres rapidement. Il n'a
pas de mérite, vous allez me dire, c'est son rôle. Mais quand
même! (12 h 20)
M. Blais: Oui, c'est 42 000 000 $. Pas 420 000 000 $.
Étude détaillée
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre. Avant de
procéder à l'article 1, je vais lire le préambule du
projet de loi: «ATTENDU que Station Mont Tremblant société
en commandite a été dûment constituée en date du 16
août 1991 et s'est portée acquéreur le 31 août 1991
de la station de ski Mont Tremblant; «Que Stations Mont Tremblant (1991)
inc., corporation constituée le 9 juillet 1991 en vertu de la Loi sur
les sociétés par actions (L.R.C. 1985, chapitre C-44), est le
commandité de Station Mont Tremblant société en
commandite; «Que Station Mont Tremblant société en
commandite a convenu d'un bail avec le ministre du Loisir, de la Chasse et de
la Pêche permettant d'exploiter le domaine skiable de la montagne du Mont
Tremblant qui fait partie du domaine public; «Que Station Mont Tremblant
société en commandite entend développer de façon
intégrée tous les aspects du site comme centre de
villégiature quatre saisons de niveau international; «Qu'un tel
développement nécessite la constitution d'une association de
villégiature visant à regrouper notamment les
propriétaires actuels et futurs des immeubles qui sont assujettis
à la loi dans le but de mettre en
commun des services et des ressources; «Qu'il est
nécessaire que soit constituée une telle association et de lui
conférer les pouvoirs requis pour remplir son mandat;».
Le préambule étant lu, j'appelle donc l'article 1, qui se
lit comme suit:...
M. Léonard: Un commentaire, M. le Président.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Un simple commentaire. Tout à l'heure,
je l'avais noté, mais je l'ai oublié par la suite quand je suis
intervenu. Je voulais souligner le travail du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche dans le dossier, parce que je sais qu'il y a eu une
collaboration. Parfois, peut-être que ça s'est un peu tiré
aux cheveux entre les deux ministères, mais au moins, maintenant, c'est
bien lancé. Je tenais à souligner le travail très positif
accompli par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche
dans le dossier.
M. Valleraiid: M. le Président, si vous permettez...
Le Président (M. LeSage): M. le ministre.
M. Vallerand: ...parce que je ne voudrais pas qu'il y ait
d'équivoque là-dessus.
M. Léonard: Ha, ha, ha!
M. Vallerand: Non. Il y a eu une belle complicité entre
les deux ministères, et je pense que le député le sait
très bien, et preuve en est que le président d'Intrawest,
d'ailleurs, à plusieurs reprises, lorsque je l'ai rencontré,
s'est fait fort de féliciter les fonctionnaires du ministère du
Tourisme...
M. Léonard: Oui...
M. Vallerand: ...entre autres, parce que ces gens-là se
sont rendus disponibles sur semaine, durant les fins de semaine, le dimanche
pour, justement, apporter leur concours à la réalisation du
projet, et je pense que le député avait également raison
de souligner l'apport des fonctionnaires du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche.
M. Léonard: Oui. C'est parce qu'on a déjà vu
neiger. Alors, je veux juste dire que...
M. Vallerand: C'est que, dans le cas présent, c'est
très approprié.
M. Léonard: ...maintenant, c'est arrivé à
terme. Ne poursuivons pas sur ce chapitre. Mais c'est tout.
M. Blais: Espérons qu'il neigera beaucoup pour le
succès du mont Tremblant l'an prochain.
M. Vallerand: Oui.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: C'est là que c'est important.
M. Blais: Dire ça, ce n'est pas parce qu'on manque de
toupet, c'est arrivé comme ça...
M. Vallerand: Et qu'il fera très beau durant
l'été, d'ailleurs.
M. Blais: «Tiré par les cheveux».
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 1: «Est
constituée une corporation à but non lucratif sous la
dénomination de "Association de villégiature de la station Mont
Tremblant".» Est-ce que l'article 1 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. LeSage): L'article 2:
«L'Association a pour objet de: «a) promouvoir et encourager le
développement et le fonctionnement d'un centre international de
villégiature quatre saisons notamment pour la station de ski Mont
Tremblant;»...
M. Blais: Un instant, s'il vous plaît.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Masson.
M. Blais: Au premier paragraphe. Au premier paragraphe, j'ai
regardé la version anglaise et, dans la version anglaise, le
«notamment» est mis «in particular». Donc, c'est
vraiment le sens français du «notamment», «in
particular». Alors, pourquoi met-on «notamment pour la station de
ski Mont Tremblant»? C'est la station de ski Mont Tremblant, point. Le
«notamment», pourquoi est-il là? C'est ça, ma
question. C'est comme s'il y avait d'autres choses que le mont Tremblant. S'il
n'y a que le mont Tremblant, c'est ce qu'on pense, le développement du
mont Tremblant et de ce qui est là, pourquoi le «notamment»
ou «in particular»?
M. Vallerand: Je demanderais peut-être à Me
Atkinson...
M. Atkinson (William J.): Oui, M. le Président.
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson, vous voulez
répondre?
M. Vallerand: ...de répondre à la question.
M. Atkinson (William J.): Oui. Effectivement, la station, le
centre de villégiature comprend plus que la station de ski. Il y a du
résidentiel, de l'hôtelier. Il y aura d'autres activités
également, de loisirs. Il y aura, par exemple, des activités de
golf et il pourra y avoir, pour les 4 saisons, autre chose que le ski. Alors,
on l'indique ici pour mettre en évidence l'activité de
villégiature principale qui est la station de ski. Mais, effectivement,
le centre de villégiature comme tel va inclure, sur l'aspect loisirs,
plus que la station de ski, d'où le «notamment».
M. Blais: L'ensemble de ce développement que, nous autres,
on appelle Mont Tremblant, est-ce que ça a un nom pour l'ensemble? S'il
y a un nom pour l'ensemble, on n'aurait pas besoin de «notamment».
C'est ça que je voudrais demander.
M. Atkinson (William J.): Bien, c'est la différence entre
la station Mont Tremblant et la station de ski Mont Tremblant.
C'est-à-dire que, dans le langage populaire, on a le centre de ski ou la
station de ski.
M. Blais: Oui.
M. Atkinson (William J.): Mais la station Mont Tremblant va
être un centre de villégiature qui comprend plus que la station de
ski.
M. Blais: Bon. Alors, pourquoi on n'enlève pas «de
ski», et qu'on marque «de villégiature quatre saisons pour
la station Mont Tremblant»? Le «notamment» peut laisser
supposer et ouvre la porte à des choses qui ne sont pas sur le site,
c'est ça que je veux dire. Et, du côté juridique, et je
demande ça à mon... ce n'est pas à vous que je demande
ça, à mon président... le législateur qui a fait la
loi: Est-ce que le «notamment» peut ouvrir la porte à
quelque chose qui est à l'extérieur et, si on veut dire
l'ensemble de ce qui est là, la station de ski, le chalet, tout ce qui
est là, et je comprends très bien, le stationnement, bon... Mais,
à ce moment-là, ça, c'est désigné sous le
nom de la station Mont Tremblant? Quel est le nom? Il y a un nom pour cet
ensemble-là. Il y a un nom juridique. Il y a un nom. Il y a quelque
chose. Nous, on dit «le mont Tremblant», et ça veut tout
dire. Est-ce que là, en enlevant «de ski», plutôt que
de marquer «notamment»... parce que, en disant
«notamment», ça peut aller à l'extérieur du
territoire géographique de ce qu'on appelle le mont Tremblant, en termes
populaires. Vous comprenez bien l'objection que j'ai?
M. Atkinson (William J.): Le projet de loi, évidemment,
n'a pas...
Le Président (M. LeSage): M. Atkinson.
M. Atkinson (William J.): Excusez-moi. ...n'a pas d'effet
au-delà des immeubles, des terrains qui appartiennent à la
station Mont Tremblant. Je vous référerais au titre de
l'Association à l'article 1, «Association de villégiature
de la station Mont Tremblant»...
M. Blais: Alors, à ce moment-là, M. le
Président, si on ôtait le «notamment» et «de
ski», on arriverait à la même chose, et aucune
interprétation judiciaire ne pourrait être sous-entendue que
ça peut aller à l'extérieur de ce qu'on appelle la station
Mont Tremblant. Comprenez bien, ce n'est pas une objection majeure, mais,
juridiquement, il faut toujours faire attention.
M. Atkinson (William J.): Oui. Nous, comme requérants,
nous n'avons pas d'objection à cette modification-là si
l'Assemblée, la commission la trouve pertinente. Donc...
M. Blais: Mais c'est parce que c'est plus clair. M.
Léonard: M. le Président. M. Vallerand: Allez-y,
allez-y.
M. Léonard: Bien, juste une chose. Je ne veux pas
nécessairement corriger juste pour corriger. Est-ce qu'il y a une
intention derrière ça? Est-ce que, en termes
géographiques, ce qu'on vise, ce sont les propriétés de la
station Mont Tremblant, uniquement?
M. Atkinson (William J.): C'est exact.
M. Léonard: Mais, et c'est là où on pourrait
s'interroger, l'activité de l'Association va porter surtout sur les
activités, le développement et le fonctionnement du ski. Parce
que c'est ça que ça veut dire, le «notamment». Vous
spécifiez «notamment». Ça met une emphase sur la
station de ski. Ceci étant dit...
Le Président (M. LeSage): M. le député, si
vous permettez juste une intervention. Le mot «notamment», je pense
qu'il n'est pas là pour rien.
M. Léonard: Bien, c'est ça, là. Je voudrais
savoir...
M. Blais: On le demande justement. M. Léonard:
...quelle est l'intention.
Le Président (M. LeSage): Moi, j'aimerais donner mon
opinion, si vous le permettez.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. LeSage): Si la phrase avait
commencé comme...
M. Léonard: Le président peut avoir des
opinions.
Le Président OVL LeSage): Ça arrive. M.
Léonard: Ha, ha, ha!
Le Président (M. LeSage): Je ne vous dis pas qu'elle est
bonne. Mais si on avait débuté la phrase pour dire: «Pour
notamment promouvoir et encourager», parce qu'il peut y avoir d'autres
activités qui pourraient être faites sur le site.
M. Vallerand: Si vous permettez. M. Léonard:
O.K.
M. Vallerand: Dans les notes explicatives, c'est ce qu'on
dit.
M. Léonard: Oui. O.K.
M. Vallerand: On dit: Notamment pour la station de ski Mont
Tremblant, mais également pour les autres investisseurs qui pourront
opérer des activités de villégiature à la base du
mont Tremblant.
Le Président (M. LeSage): Ah!
M. Vallerand: Finalement, c'est ça que ça veut
dire.
M. Blais: II n'est pas question que je doute de l'esprit, et du
législateur et des promoteurs. Pas du tout. Mais on écrit quelque
chose de juridique et, si on dit «notamment pour la station de ski Mont
Tremblant», ça ouvre la porte... Je sais que ce n'est pas
ça du tout que le législateur veut, ce n'est pas ça du
tout que les représentants du promoteur veulent, mais, juridiquement, si
on dit «notamment pour la station de ski Mont Tremblant», on peut
laisser supposer pour d'autres choses: Mont Saint-Gabriel... Je sais que ce
n'est pas ça. C'est pour ça que je voudrais que... Si le
«notamment» est absolument nécessaire pour le
législateur, on le laisserait, à condition qu'on me l'explique
très bien ou qu'on le précise. Mais moi, je pense qu'on aurait
exactement la même chose et on n'ouvrirait pas la porte à
l'ambiguïté d'interprétation si on enlevait
«notamment» et «de ski». S'il y avait entente
là-dessus, ce serait facile. On l'enlève, ça donne la
même chose, mais il n'y a pas d'interprétation possible, parce que
la station Mont Tremblant ne comprend pas que la piste de ski, elle comprend,
d'après moi, l'ensemble des opérations qui se font sur cette
colline.
Le Président (M. LeSage): M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Farrah: La question qui se pose, c'est: Si on l'enlève,
est-ce que c'est trop restrictif? Parce que moi, je pense qu'il faut
peut-être conserver une certaine marge de manoeuvre aussi...
M. Blais: II n'y en a pas, de marge de manoeuvre, en
l'ôtant. (12 h 30)
M. Farrah: Non, non, mais en termes d'activités, qu'il
peut être plus polyvalent. Mais peut-être aussi que, si on
l'indique, comme vous le mentionnez, que ça n'élimine pas
ça non plus.
M. Blais: Ôtez les 2. Il faut ôter
«notamment» et «de ski», pour que ça couvre
l'ensemble des opérations qui se passent sur la montagne. Et là,
ça n'ouvre la porte à aucune ambiguïté juridique
possible.
M. Atkinson (William J.): Pas de problème. Correct.
M. Vallerand: En autant que les gens de Mont Tremblant sont
d'accord. Oui?
M. Atkinson (William J.): Oui, nous sommes d'accord.
M. Blais: Alors, voulez-vous présenter l'amendement?
Le Président (M. LeSage): Alors, M. le ministre, vous
faites motion pour soustraire les mots «notamment»...
M. Vallerand: ...et «de ski».
Le Président (M. LeSage): ...et «de ski».
Alors, j'aimerais qu'on me transmette un écrit là-dessus pour que
ce soit déposé et qu'on s'entende.
M. Blais: Bien, voulez-vous qu'on vous écrive un petit
mot, comme amendement?
Le Président (M. LeSage): Est-ce qu'on peut
préparer un amendement à cet effet-là? Un papillon?
M. Léonard: Si ça ne pose pas de problème en
termes d'objectif de la loi...
M. Vallerand: II n'y a pas de problème. M.
Léonard: II n'y a pas de problème. O.K.
Le Président (M. LeSage): O.K. Alors, pendant que l'on
prépare ce papillon, je procède à la lecture du paragraphe
b: «fournir, s'il y a lieu, certains services à ses membres,
notamment, une programmation intégrée d'activités de
villégiature, un service d'entretien et de sécurité, un
service de réservation et d'information ainsi qu'un programme de
marketing.»
M. Blais: Aucun commentaire de ma part. Le Président
(M. LeSage): Ça va? M. Farrah: Adopté.
Le Président (M. LeSage): Alors, est-ce que l'amendement
à l'article 2 est adopté?
M. Vallerand: Oui. M. Farrah: Adopté.
Le Président (M. LeSage): Est-ce que l'article 2 tel
qu'amendé est adopté?
M. Vallerand: Adopté.
Le Président (M. LeSage): L'article 3 se lit comme suit:
«La partie III de la Loi sur les compagnies (L.R.Q., chapitre C-38) et
les articles de la partie I applicables à la partie III en vertu de
l'article 224 de cette loi s'appliquent à l'Association à
l'exception des suivants: 2.1, 5, 8 à 10, 12, 18, 19, 20, 26, 27, 30, 37
à 40, 80, le premier alinéa de 84, 119, 120, 217, 218 à
221,231 et 232.
M. Léonard: Ça veut dire quoi? M. Vallerand:
De la concordance. M. Léonard: De la concordance?
M. Vallerand: Simplement. La présente corporation à
but non lucratif avec la loi générale sur les compagnies du
Québec.
M. Léonard: Ça a été
vérifié. Ça va. M. Farrah: Adopté?
Le Président (M. LeSage): Ça va pour l'article
3?
M. Blais: L'article 3? Oui, oui.
Le Président (M. LeSage): L'article 3 étant
adopté, j'appelle l'article 4 qui se lit comme suit: «Les
personnes agissant à titre d'administrateur de Stations Mont Tremblant
(1991) inc. sont les administrateurs provisoires de l'Association. «Ils
demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils soient dûment
remplacés et sont réputés être les membres
fondateurs de l'Association.»
M. Léonard: Juste une question.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Vous utilisez les mots «Stations Mont
Tremblant», au pluriel. Est-ce que c'est vrai ou si c'est une coquille?
Il y a 2 entités légales?
(Consultation)
M. Léonard: O.K. La première étant aussi au
pluriel. C'est son nom exact. O.K.
M. Atkinson (William J.): C'est ça. Pour une raison que
j'ignore, le nom corporatif du commandité est: Stations Mont Tremblant
(1991) inc., avec un «s» à «Stations».
Le Président (M. LeSage): Merci, M. Atkinson. M. Blais:
À ce moment-là, M. le Président...
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Masson.
M. Blais: ...il faut faire bien attention. À l'article 2,
paragraphe a, on a enlevé «notamment» et «de
ski» à «station Mont Tremblant», et
«station» est au singulier. Il va falloir qu'on fasse... C'est
quoi, là?
M. Léonard: C'est parce que ce n'est pas le nom corporatif
à l'article 2.
M. Vallerand: C'est parce qu'il y a 2 entités
juridiques.
M. Léonard: À l'article 2a, ce n'est pas le nom
corporatif, tandis que, là, c'est le nom corporatif.
Une voix: C'est ça.
M. Blais: Ça n'apporte pas d'objection juridique?
M. Léonard: Non.
M. Atkinson (William J.): Non. M. le député vient
de donner la réponse technique que je donnerais, à savoir que,
lorsqu'on réfère comme nom commun à la station Mont
Tremblant, il n'y a pas de «s» et, lorsqu'on voit le
«s» dans le deuxième attendu, par exemple, c'est qu'on
réfère techniquement au nom juridique tel qu'il appert dans les
documents constitutifs de la compagnie.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. Atkinson. Alors,
est-ce que l'article 4 est adopté?
M. Vallerand: Adopté.
M. Blais: Oui, adopté. Mais j'ai une autre question sur le
2a.
Le Président (M. LeSage): Allez-y, M. le
député de Masson.
M. Blais: Pourquoi ce ne serait pas le nom juridique qui serait
là, à 2a? Ce ne serait pas encore plus rassurant?
Le Président (M. LeSage): M. Atkinson.
M. Atkinson (William J.): M. le Président, je pense
qu'à ce moment-ci, à cette question-là, il est
préférable de référer au sens usuel de la station
Mont Tremblant, tel qu'il appert dans le nom de l'Association de
villégiature de la station Mont Tremblant. En fait, il y a le nom de
l'Association et la situation géographique qui s'appelle, dans les
faits, la station Mont Tremblant, alors que le nom juridique
réfère au commandité comme tel qui est une notion plus
technique. Alors, quant à nous, il serait plus simple et
préférable d'utiliser tout simplement l'expression commune de la
station Mont Tremblant.
Le Président (M. LeSage): Ça va, M. le
député de Masson?
M. Blais: Si ça n'apporte pas de problème
juridique, moi, je n'ai pas d'objection. C'est ce que j'avais
proposé.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 4 étant
adopté, j'appelle l'article 5 qui se lit comme suit: «Le
siège social de l'Association est situé dans la
municipalité de Mont-Tremblant.»
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. LeSage): L'article S est adopté.
J'appelle donc l'article 6: «Pour les fins de la présente loi, les
deux premières lignes de l'article 28 de la Loi sur les compagnies sont
remplacées par ce qui suit: «28. L'Association peut être
dissoute, à sa demande, si elle démontre à l'Inspecteur
général qu'elle y est autorisée par le ministre du
Tourisme et:».
M. Vallerand: Est-ce que vous voulez des commentaires?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. LeSage): M. le ministre.
M. Vallerand: C'est que l'article 6 a pour objet de
prévoir que l'Association ne pourra être dissoute qu'à sa
demande et après l'autorisation du ministère du Tourisme.
L'autorisation du ministre est suggérée compte tenu que
l'Association est constituée par une loi plutôt que par une simple
requête et pour permettre au ministre de s'assurer que la dissolution de
la compagnie n'aura aucun impact sur l'industrie touristique de la
région.
M. Léonard: Aucun impact sur?
M. Vallerand: Sur l'industrie touristique de la région.
C'est une espèce de droit de regard compte tenu qu'on est
interpellés pour la création de l'Association par une loi,
c'est-à-dire, avant que ce soit dissout, qu'on ait un droit de regard
sur les impacts de la dissolution, au profit de l'industrie touristique de la
région.
M. Léonard: Est-ce qu'il y a des objections? Vous
êtes mal placé pour présenter des objections...
M. Atkinson (William J.): Non, mais je pense que...
M. Léonard: ...mais, en votre âme et conscience,
c'est une bonne affaire ou c'est une mauvaise?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Parce que, là, le ministre, c'est lui
qui est demandeur.
M. Atkinson (William J.): Non. La requérante, Station Mont
Tremblant, est d'accord. Enfin, je pense qu'il y a une certaine... c'est un
corollaire du mécanisme d'adoption, puisque, comme M. le ministre le
mentionnait, l'Assemblée nationale constitue comme tel, par cette
intervention publique, qu'au moment de la dissolution le ministre puisse avoir
un droit.de regard. Enfin, pour la requérante, il semble y avoir
là une certaine logique.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. Atkinson.
M. Léonard: Mais je note le langage feutré: II
semble y avoir là une certaine logique. Ce n'est pas plus sûr
qu'il ne faut. Ha, ha, ha!
M. Vallerand: Corollaire. C'est un corollaire de l'adoption. Ha,
ha, ha! C'est dérivé, en fait.
Le Président (M. LeSage): Est-ce que l'article 6 est
adopté?
M. Blais: Non. J'ai une question, s'il vous plaît.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Masson.
M. Blais: Si on envisage sa dissolution... Cette
compagnie-là fait la promotion, encourage le développement, le
fonctionnement, etc. Si on envisage sa dissolution, de cette
compagnie-là, il resterait quoi pour sa gestion de Station Mont
Tremblant?
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson.
M. Atkinson (William J.): À ce moment-là, il n'y
aurait pas lieu de gérer l'Association; elle serait dissoute. Je pense
que, comme on l'indiquait, il est très
logique que, effectivement, on puisse avoir une disposition qui
prévoit la dissolution. Dans le régime général de
la Loi sur les compagnies, on prévoit les mécanismes de
dissolution, et le pendant est fait ici avec cette particularité qui,
d'ailleurs, existe dans plusieurs autres projets de loi privés.
Lorsqu'une société particulière est constituée par
loi privée, on prévoit une intervention ministérielle ou
un droit de regard ministériel au moment de sa dissolution. Et les
mécanismes généraux de la loi quant à la
dissolution de la corporation s'appliqueraient, sauf les articles qui auraient
pu être exclus.
M. Léonard: C'est un «et» qu'il y a
là.
Le Président (M. LeSage): Ça va? Est-ce que
l'article 6 est adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 6 étant
adopté, j'appelle l'article 7, pour lequel il y a un amendement qui se
lit comme suit: L'article 7 est modifié par le remplacement du
paragraphe a) par le suivant: «a) le propriétaire d'un immeuble
inclus dans la description du fonds servant apparaissant dans l'acte de
servitude reçu par Me Réjean Villeneuve, notaire, le 11 juin
1993, en français, sous le numéro 14633 de ses minutes, et, en
anglais, sous le numéro 14632 de ses minutes, et enregistré le 14
juin 1993, au bureau de la division d'enregistrement de Terrebonne, sous le
numéro 1029958 en ce qui concerne l'acte reçu en français
et sous le numéro 1029959 en ce qui concerne l'acte reçu en
anglais;». (12 h 40)
Est-ce qu'il y a des commentaires sur le sous-paragraphe a de l'article
7, sur l'amendement?
M. Blais: On l'a fait parce que le côté anglais
n'était pas spécifié. C'est juste pour ça, je
pense, l'amendement, là?
Le Président (M. LeSage): C'est ça. M. le
ministre.
M. Vallerand: ...à moins que l'Opposition ait des
questions.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Au fond, c'est: «Est membre de
l'Association: le propriétaire d'un immeuble inclus dans la description
du fonds...» Est-ce que je pourrais avoir une description? Je comprends
que... Je ne veux pas aller aux actes notariés parce que ça
pourrait être long, mais juste globalement, là?
M. Atkinson (William J.): M. le Président,
effectivement...
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson.
M. Atkinson (William J.): Effectivement, si... Il y a un seul
propriétaire, Station Mont Tremblant, mais la description technique des
immeubles prend au-delà de 60 pages finement écrites de
description, comme on les connaît, par tenants et aboutissants. Vu
l'importance physique, il nous a été recommandé par les
légistes de ne pas inclure en annexe à la loi la description des
terrains et, avec les divers avis juridiques, il a été convenu de
plutôt prévoir la création d'une servitude aux fins
d'assujettir certains immeubles à la loi. Et une servitude est au
bénéfice d'un fonds dominant, ou d'un immeuble qui n'a pas
d'importance ici, et grève un fonds servant. Alors, la description du
fonds servant, c'est la description des immeubles, propriété de
Station Mont Tremblant, qui sont assujettis à la loi. Et, au moment du
dépôt de la loi, la servitude n'avait pas été
enregistrée en anglais, de sorte que la version déposée du
projet de loi ne référait qu'à une seule description qui
était la description française. Depuis, nous avons fait
redéposer, en français et en anglais, puisqu'il s'agit,
techniquement, d'une partie de la loi, ce qui doit être, selon les lois,
fait dans les 2 langues, et l'objet de la modification est de maintenant faire
la référence tant à la version anglaise qu'à la
version française du même acte de servitude. Alors, ça
permet d'avoir un document public, accessible à qui veut le consulter,
soit chez le notaire ou au bureau d'enregistrement, et, par la description du
fonds servant, on est en mesure d'établir si un immeuble est assujetti
ou non à la loi.
M. Léonard: O.K. Alors, ça veut dire que c'est Mont
Tremblant. C'est la station Mont Tremblant elle-même. C'est Intrawest que
ça veut dire?
M. Atkinson (William J.): Oui, oui, c'est ça. M.
Léonard: C'est ça. O.K.
Le Président (M. LeSage): Est-ce que l'amendement au
paragraphe a de l'article 7 est adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. LeSage): L'article b, maintenant, se lit
comme suit: «toute personne admise conformément aux
règlements de l'Association.»
M. Léonard: Bon.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Oui, «toute personne admise
conformément aux règlements de l'Association.» C'est
là qu'on peut déterminer l'extension de l'application de la loi
où on a, d'abord, la station Mont Tremblant, c'est le a, et le b,
«toute personne admise...». C'est toujours sur le même
territoire, mais ce sont des locataires, en quelque sorte, d'immeubles ou des
propriétaires de condos sur le même fonds de terre.
M. Atkinson (William J.): Oui, et il se pourrait
également... Effectivement, il y a le même fonds de terre. On
verra plus loin, à l'article 8, la possibilité d'accroître
les dimensions du fonds de terre. Mais on n'en est pas là. Vous avez
raison de souligner qu'à 7b, il s'agit simplement d'inclure d'autres
personnes. Je vous donne un exemple: un commerçant locataire d'un
immeuble visé par la loi pourrait devenir membre de l'Association.
M. Léonard: Pourrait devenir ou doit devenir membre?
M. Atkinson (William J.): Pourrait si, d'une part, l'Association
prévoit, dans ses règlements, la possibilité et,
deuxièmement, si la personne y consent. On ne peut forcer personne
à devenir membre d'une association sauf ceux qui sont visés au
paragraphe 7a qui, à ce moment-ci, ne vise que Station Mont
Tremblant.
Le Président (M. LeSage): Merci, Me Atkinson. M. le
député de Labelle.
M. Léonard: Disons qu'à l'inverse, si vous dites...
Si vous laissez l'Association libre, quel est l'intérêt d'un
commerçant locataire d'appartenir à l'Association puisque son
intérêt premier, ça va être de
bénéficier de la publicité ou des programmes de
publicité de l'Association? Alors, il pourrait... S'il est libre
d'appartenir ou pas, lui, il n'a pas d'intérêt à appartenir
parce qu'il ne paierait pas, sauf, peut-être, pour d'autres services du
genre la surveillance ou des choses comme ça. Son intérêt,
ça va être plutôt dans des services communs de surveillance,
sécurité... Je l'ai vu, là, à un moment
donné.
Le Président (M. LeSage): Oui, Mme Bream.
Mme Bream: M. le Président, s'il vous plaît. Au
départ, quand nous avons consulté la municipalité sur
cette Association, ils nous ont demandé de permettre, si des gens de la
municipalité voulaient être membres à plein titre de
l'Association... qu'on leur permettrait. Donc, on avait dit: Oui, ça va,
des gens dans la municipalité, s'ils le veulent. Mais je pense que,
comme vous dites, ils ne vont pas vouloir devenir peut-être membres et
assujettis à la loi, mais peut-être membres associés. Et on
va prévoir que des gens qui le veulent puissent le faire. Donc, je pense
que c'est ça l'intention.
M. Léonard: O.K. Ça va. M. Blais: Une
seconde.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Masson.
M. Blais: Dans le a actuel décrit par des numéros,
il y a des gens qui sont automatiquement membres. Tous ceux qui sont dans a
sont automatiquement membres par la loi. Bon. Il y a un propriétaire ou
plusieurs? Il doit y en avoir... Il y a un seul point à la ligne.
Ça ne pose pas de problème. Lui, il s'oblige par la loi à
être membre. Et ceux qui voudront s'ajouter, on va le voir dans 8. C'est
ça?
M. Léonard: Ou dans d.
M. Atkinson (William J.): C'est-à-dire que c'est la
logique...
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson. M. Blais:
Dans 8.
M. Atkinson (William J.): La logique de la loi est que,
effectivement, présentement, il y a un seul propriétaire qui est
Station Mont Tremblant et, évidemment, Mont Tremblant va vendre, mais
les acheteurs achèteront en connaissance de cause, et de là la
grande importance que ce projet de loi soit adopté avant que les ventes
s'opèrent pour éviter des droits acquis et ainsi de suite. Les
règles du jeu sont établies, et ceux qui investiront à la
station Mont Tremblant le feront en connaissance de cause.
M. Blais: Mais dans a, c'est juste pour me faire dire la
certitude qu'il y a un seul propriétaire qui est, par cette loi,
automatiquement membre et que ceux qui le deviendront, on le verra dans 8.
C'est ça?
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson.
M. Atkinson (William J.): Actuellement, il n'y a qu'un seul
propriétaire par les immeubles visés à la loi, à
l'article 7a.
M. Blais: Et qui devient membre automatique en passant la
loi.
M. Atkinson (William J.): Oui.
M. Blais: Et c'est le seul, il n'y en a qu'un.
M. Atkinson (William J.): À ce moment-ci, oui.
M. Blais: Bon. Et on va le voir, ils vont avoir le droit de faire
des règlements qu'on va voir dans 8 pour qu'il y en ait d'autres qui
entrent. C'est dans 8 qu'on va le voir. Mais, actuellement, il y en a un seul
qui est
obligé d'être membre par la loi, c'est un
propriétaire unique.
M. Atkinson (William J.): Oui.
M. Blais: Et ceux qui viendront, on le verra dans 8. Ça
va?
M. Atkinson (William J.): Oui. M. Blais: Merci.
Le Président (M. LeSage): Est-ce que l'article 7 tel
qu'amendé est adopté?
M. Blais: Adopté. M. Farrah: Adopté.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 8 se lit comme
suit: «Les administrateurs de l'Association peuvent adopter des
règlements notamment pour: «a) déterminer des
catégories de membres ainsi que les droits et obligations des membres de
chacune des catégories;».
Est-ce que le paragraphe a est adopté? Ça va?
M. Léonard: Oui. M. Blais: Adopté.
Le Président (M. LeSage): «b) déterminer les
règles d'attribution de la quote-part des membres ou catégories
de membres au sein de l'Association;».
M. Blais: Pas d'objection.
Le Président (M. LeSage): Ça va? «c)
permettre aux administrateurs de déterminer les contributions que ses
membres ou catégories de membres doivent verser à l'Association
ainsi que les modalités de paiement de ces contributions;».
Ça va?
M. Blais: C'est bien sûr que, si on demandait quelles
seraient les contributions, c'est impossible à déterminer tout de
suite.
M. Léonard: Moi, j'aurais...
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: .. .une question générale par
rapport aux règlements. Quels sont les pouvoirs de contestation?
Qu'est-ce qui arrive en cas de conflit entre un membre déterminé
selon une certaine catégorie et l'Association en général?
En d'autres termes, quels sont les recours?
M. Atkinson (William J.): Les mécanismes d'approbation
inhérents à la Loi sur les compagnies, à savoir que soit
le conseil d'administration ou l'assemblée générale des
membres qui doit approuver des règlements, d'une part. Donc, c'est la
dynamique interne de toute association qui joue.
M. Léonard: Oui, toute association. Ça va.
M. Atkinson (William J.): Par la suite, si un membre constate que
des règlements sont adoptés de façon illégale ou
au-delà des pouvoirs de la compagnie, ou de mauvaise foi, ou abusive
à son égard, il existe, comme dans l'ensemble de
l'économie du droit des compagnies, des recours de droit commun devant
les tribunaux, soit des requêtes pour jugement déclaratoire, ce
qu'on voit d'ailleurs de plus en plus parce que c'est un moyen relativement
rapide de faire déterminer des règles du jeu en matière
contractuelle ou de loi de cette nature, ou des injonctions ou des actions,
enfin les procédures usuelles devant les tribunaux de droit commun, qui
sont ouverts à tout membre ou actionnaire d'une compagnie et, notamment,
d'actionnaires minoritaires ou de membres qui peuvent se sentir
lésés dans le cadre d'une association sans but lucratif.
M. Blais: Vous n'avez pas d'exemple sur les 2 autres stations qui
exercent depuis, mettons, 1980. Vous n'avez pas des exemples de contestation,
etc.? Est-ce que, de mémoire, vous en avez?
M. Atkinson (William J.): Je ne crois pas.
M. Blais: II semblerait que cette formule fonctionne assez bien?
Il n'y a pas de contestation dans des exemples qu'on pourrait citer?
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson.
M. Atkinson (William J.): Pas à notre connaissance.
M. Léonard: Au fond, ça va fonctionner un peu comme
un édifice à condos.
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson...
M. Léonard: Le partage des coûts, des
règlements, ça s'établit selon un mode d'association assez
semblable.
Une voix: ...un contrat d'achat.
M. Léonard: Oui, dès le contrat d'achat au
départ.
Une voix: ...
(12 h 50)
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson.
M. Blais: On va le voir à 7... à e.
M. Léonard: On est en train de le voir.
M. Atkinson (William J.): Le parallèle est très
judicieux. Effectivement, c'est une forme de copropriété
adaptée, si Ton veut...
M. Léonard: Oui.
M. Atkinson (William J.): ...où, effectivement, ce sont
des assemblées collectives ou communautaires en vertu de certaines
règles du jeu. Et on va voir que le parallèle pourra se
poursuivre par rapport à d'autres caractéristiques du
système de copropriété, de notre régime de
copropriété.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. LeSage): Ça va pour c. «d)
déterminer les droits de vote au sein de l'Association et de son conseil
d'administration ainsi que les modalités d'exercice des droits de vote y
inclus le vote par fondé de pouvoir;». M. le député
des Îles-de-la-Madeleine.
M. Farrah: Oui, juste une question. J'imagine que le droit de
vote va dépendre aussi de l'importance des propriétaires.
Exemple, un hôtelier qui a 200 chambres qui sont sur ce site-là,
est-ce qu'il va avoir davantage de votes que, je ne sais pas, quelqu'un qui a
un condo? Je présume que oui. Je ne sais pas comment ça va
fonctionner.
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson.
M. Atkinson (William J.): Effectivement, il y a des
catégories de membres et, selon la nature de leur catégorie, de
leur investissement et, effectivement, de l'ampleur... Encore là, on
peut référer aux copropriétés où chaque
copropriétaire se voit attribuer une valeur en quote-part de la
copropriété eu égard aux dépenses communes. Alors,
ça va être un petit peu plus complexe parce qu'il va y avoir
plusieurs catégories, mais l'objectif, évidemment, et, pour que
ça fonctionne, il faut qu'il y ait un certain équilibre interne,
sans ça, ça ne fonctionnera pas. Et, en ce sens-là, il
faut évidemment se fier à la dynamique de l'Association pour
régler ces problèmes et fonctionner.
Le Président (M. LeSage): Ça va pour d? Au
paragraphe e, il y a un amendement qui se lit comme suit:
Le paragraphe e du premier alinéa de l'article 8 est
modifié par le remplacement, à la fin, du mot
«concerné» par les mots «de ces immeubles». Le
paragraphe e se lirait donc comme suit: «ajouter d'autres
immeubles à ceux visés au paragraphe a de l'article 7 de la
présente loi avec le consentement écrit du propriétaire de
ces immeubles.»
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Blais: Ce n'est pas aussi ambigu que
«concerné», ça? Pourquoi on ne met pas «de ou
des immeubles ajoutés»? Ce serait très clair. Ces
immeubles, ça peut être, c'est aussi...
«Concerné», on veut l'enlever parce que ça peut
être pas nécessairement les immeubles du propriétaire qui
embarque, puis ça peut porter à confusion. Mais «de ces
immeubles», ça a exactement la même portée de
confusion, si confusion il y a. Il pourrait être très clair, c'est
le but visé... «du propriétaire du ou des immeubles
ajoutés», là, ce serait clair. Mais «de ces
immeubles», c'est aussi vaste que «concerné». Quel
immeuble? On se pose toujours: Quel immeuble?
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson.
M. Atkinson (William J.): Votre commentaire m'incite à
peut-être formuler la suggestion suivante. Que ça se lise:
«ajouter un immeuble à ceux visés au paragraphe a de
l'article 7 de la présente loi avec le consentement écrit du
propriétaire de cet immeuble».
M. Blais: Là, ce serait clair. Mais en mettant «de
ces immeubles», ce n'est pas plus clair que
«concerné», d'après moi. Mais, de cette
façon-là, oui: «ajouter un ou des immeubles»,
«un ou des», ça peut être «des» aussi. Le
même propriétaire peut signer pour «des».
M. Léonard: Oui, mais, là, c'est...
M. Atkinson (William J.): Le singulier inclurait le
pluriel...
M. Léonard: Inclut le pluriel, en termes
législatifs.
M. Atkinson (William J.): ...à ce moment-là, et je
pense que l'objectif que vous recherchez pourrait être atteint
techniquement par ce libellé: «ajouter un immeuble à ceux
visés au paragraphe a de l'article 7 de la présente loi avec le
consentement écrit du propriétaire de cet immeuble», ce qui
permettrait également le pluriel, au besoin.
M. Blais: Moi personnellement, je trouverais ça beaucoup
plus clair, et ce ne serait certainement pas amgigu. Le but visé de
l'amendement, c'était que ce soit très clair et, de cette
façon-là, la clarté est évidente, d'après
moi.
M. Vallerand: Pas d'objection, M. le Président.
M. Farrah: Pas d'objection si les gens de Intra-west sont
d'accord.
Le Président (M. LeSage): Ca va? Alors, on pourrait
modifier... la modification pour...
M. Farrah: Alors, l'amendement tombe. On a un nouvel
amendement.
Le Président (M. LeSage): L'amendement tombe. On va avoir
un papillon qui sera déposé dans quelques instants.
M. Blais: Ça va? On s'entend sur l'amendement? Le
Président (M. LeSage): On s'entend que... M. Blais:
Adopté.
Le Président (M. LeSage): Ça va. Alors, je poursuis
la lecture de l'article 8. «Un règlement adopté en vertu de
l'alinéa précédent doit être ratifié lors de
l'assemblée générale annuelle de l'Association ou d'une
assemblée générale dûment convoquée à
cette fin. «Les administrateurs de l'Association doivent, dans les trente
jours de la ratification d'un règlement adopté en vertu du
paragraphe e du premier alinéa, le faire enregistrer par
dépôt avec une copie conforme de la présente loi au bureau
de la division d'enregistrement dans laquelle sont situés les immeubles
ajoutés conformément au règlement ainsi
approuvé.»
M. Blais: Juste une seconde, s'il vous plaît, si vous
permettez.
Le Président (M. LeSage): Très bien, M. le
député de Masson.
(Consultation)
M. Blais: On avait dans le projet original: Les règlements
adoptés en vertu du présent article entrent en vigueur 10 jours
après leur approbation par le ministre du Tourisme. Et ça a
été enlevé. Est-ce qu'il y a une raison pour avoir
enlevé cette approbation-là? Et quelle serait la raison, M. le
Président?
M. Vallerand: Me Atkinson.
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson.
M. Blais: Bien, c'est le Tourisme qui refuse, c'est vous.
M. Vallerand: Oui, mais il va donner l'explication puis je vais
ajouter par la suite.
M. Blais: Ah! Merci.
M. Atkinson (William J.): Ça posait un problème
d'économie des lois. C'est dans le sens que, tantôt, il y avait
l'adoption de la loi par la création de l'Association par la loi et le
lien très logique avec sa dissolution avec une intervention
ministérielle. Mais le restant de la loi, y inclus l'approbation des
règlements, c'est vraiment dans l'économie de la Loi sur les
compagnies et la vie interne de la corporation. Alors, on ne voyait pas
comment, dans le fond, on pouvait justifier, sur le plan de la vie corporative
puis de l'approche corporative, une intervention ministérielle, quelle
qu'elle soit, au niveau de l'approbation des règlements. La
véritable garantie, c'est l'approbation par les membres et la dynamique
interne de l'Association.
Le Président (M. LeSage): Merci, Me Atkinson.
M. Blais: Ce n'est pas parce que je suis pour qu'il reste, mais
je me demandais pourquoi on avait eu l'audace d'aller le mettre. Je voulais une
explication, pourquoi on avait reconnu qu'il fallait l'enlever, là.
C'est ça.
M. Vallerand: C'est à notre demande, d'ailleurs. On a
demandé que ce soit enlevé.
M. Blais: Oui.
M. Vallerand: Pour les raisons que Me Atkinson vient de
donner.
M. Blais: Moi, personnellement, je suis d'accord.
Le Président (M. LeSage): Alors, dans l'attente de la
rédaction du papillon...
M. Blais: Adopté.
M. Léonard: Mais, enfin...
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: ...le papillon, il va se lire comment?
Le Président (M. LeSage): Bien, c'est ça. M.
Léonard: O.K. On va l'attendre.
Le Président (M. LeSage): J'aime mieux attendre d'avoir le
document...
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. LeSage): ...qui va prendre quelques
instants, et, si vous n'avez pas d'objection, compte tenu qu'il ne reste que 3
minutes avant l'heure normale...
M. Vallerand: On continue...
M. Farrah: Compte tenu de l'heure et s'il ne reste pas beaucoup
d'articles, on pourrait avoir le
consentement pour continuer et terminer, et ne pas revenir à 15
heures pour 10 minutes.
Le Président (M. LeSage): D'accord. L'article 8 demeure en
suspens.
Je procède avec l'article 9: «Le membre propriétaire
d'un immeuble assujetti à la présente loi est solidairement
responsable du paiement de toute somme due à l'Association par un membre
qui occupe ou loue l'immeuble dont il est propriétaire.» Ça
va?
Une voix: Ça, ça me va.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 9 est
adopté.
M. Blais: Oui, adopté.
Le Président (M. LeSage): J'appelle l'article 10.
«Lorsque le propriétaire d'un immeuble assujetti à la
présente loi est en défaut, depuis trente jours ou plus, de payer
une somme due à l'Association, celle-ci peut grever l'immeuble du
propriétaire en défaut d'une hypothèque légale
da*? le but d'obtenir le paiement de cette somme. «Cette
hypothèque est enregistrée au moyen d'un avis ou bordereau sous
forme d'affidavit indiquant le montant de la réclamation et la
désignation de l'immeuble qui fait l'objet de
l'hypothèque.»
M. Blais: Bon, tout en étant d'accord sur cette...
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Masson.
M. Blais: ...exception qui est très... Elle est grosse,
hein? C'est une grosse exception aux lois normales, c'est bien sûr
que...
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Masson, je m'excuse, il y a un amendement à l'article 10 que je n'ai pas
lu.
M. Blais: Oui, oui. Allons-y donc d'abord. On ira ensemble.
Le Président (M. LeSage): Pardon?
M. Blais: Allez-y. On ira avec les 2 en même temps.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 10 est
modifié par le remplacement du premier alinéa par les suivants:
«10. La créance de l'Association pour les sommes qui lui sont dues
par le propriétaire d'un immeuble assujetti à la présente
loi donne lieu à l'hypothèque légale sur les immeubles
assujettis à cette loi. «Cette hypothèque légale
grève l'immeuble du propriétaire en défaut depuis plus de
trente jours de payer les sommes qu'il doit, personnellement ou par application
de l'article 9.»
M. le député de Masson. (13 heures)
M. Blais: Une seconde, je vais essayer de digérer
l'amendement 2 secondes. Je sais qu'il est comestible, mais, des fois,
l'estomac ne fonctionne pas au même rythme pour tout le monde.
(Consultation)
M. Blais: Ça veut dire que... Qu'est-ce que ça veut
dire, ça, M. le ministre, cet amendement-là? Ça va
être bien plus simple.
M. Vallerand: Bien, je pense que c'est très explicite et
je demanderais, peut-être, à Me Atkinson de...
M. Blais: Mais si c'est très explicite, j'aimerais
ça que vous me le disiez.
M. Vallerand: Bien, c'est parce qu'il donne lieu à
l'hypothèque légale sur les immeubles assujettis à cette
loi pour autant qu'ils sont en défaut de paiement. C'est ça que
ça veut dire.
M. Farrah: Après 30 jours, si vous ne payez pas, elle peut
prendre une hypothèque sur votre logement.
M. Blais: Non, non, mais c'est...
M. Vallerand: Même pas 30 jours. Il élimine les 30
jours.
M. Blais: Non, non. C'est ou...
M. Farrah: Ah! il l'élimine, dans l'amendement.
M. Vallerand: Dans l'amendement, les 30 jours, c'est
éliminé.
Le Président (M. LeSage): Alors, je cède la parole
à Me Atkinson.
M. Blais: Ou l'application... C'est ou l'application de l'article
9 qui peut... Ce que je veux savoir, c'est que les administrateurs peuvent
recourir à une hypothèque directe sur l'immeuble de la personne,
si elle n'a pas payé ses dus, ou aller à l'article 9, pas mettre
une hypothèque dessus, mais demander à l'ensemble des
propriétaires de payer pour le type qui est récalcitrant ou qui
est en défaut de payer. Ce n'est pas ça que ça veut
dire?
M. Atkinson (William J.): Non.
M. Blais: Bon, bien, j'aimerais bien le savoir d'abord.
Allons-y.
Le Président (M. LeSage): Un instant, s'il vous
plaît!
M. Farrah: M. le Président, je demanderais le consentement
pour poursuivre parce qu'il est 13 heures juste. C'est technique, mais
ça a l'air qu'il faut demander le consentement si...
M. Vallerand: Oui, pas de problème.
M. Blais: Oui, oui.
M. Léonard: Oui, d'accord.
M. Farrah: Pour poursuivre les travaux.
Le Président (M. LeSage): Alors, il y a consentement pour
poursuivre les travaux.
M. Farrah: Merci de votre collaboration. M. Blais: Je ne
pense pas que ce soit long. Une voix: Jusqu'à quelle heure? M.
Blais: Ce ne sera pas long.
Le Président (M. LeSage): Me Atkinson, vous voulez bien
répondre à la question du député de Masson?
M. Atkinson (William J.): Oui. L'application de l'article 9 vise
à pouvoir grever d'une hypothèque légale l'immeuble d'un
propriétaire dont les locataires ne paient pas les contributions s'ils
sont membres de l'Association. Alors, la même chose qu'un
copropriétaire demeure responsable de ses charges à la
copropriété s'il loue sa copropriété.
M. Blais: C'est un double recours, en fait. M. Atkinson
(William J.): Voilà.
M. Blais: Individuellement et collectivement, s'il y a...
M. Atkinson (William J.): Non, pas collectivement.
M. Blais: S'il y a lieu?
M. Atkinson (William J.): Toujours seulement à
l'égard d'un seul propriétaire relativement à un seul
immeuble. Autrement dit, il n'y a pas un propriétaire qui peut voir son
immeuble grevé pour un immeuble relativement à un
défaut...
M. Blais: O.K. O.K.
M. Atkinson (William J.): ...relativement à un autre
immeuble.
M. Blais: C'est le contraire de ce que je viens de dire.
M. Atkinson (William J.): C'est ça.
M. Blais: O.K. J'ai bien compris là. Ça va.
Parfait.
M. Atkinson (William J.): Cet amendement vise simplement à
reformuler la même chose. La suggestion provient du ministère de
la Justice, comme, d'ailleurs, les amendements qui viendront aux articles 11 et
12 viennent de la Justice et visent à assurer une meilleure concordance
de vocabulaire avec le Code civil notamment, mais qui ne visent pas à
changer la nature de l'article.
M. Blais: C'est bien sûr que...
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Masson.
M. Blais: C'est bien sûr que, de façon
intrinsèque, on a toujours des objections intérieures à
voir que, si quelqu'un n'a pas payé son dû... Dans les condos, ce
n'est pas ça. Si tu ne paies pas ton dû de condo, l'ensemble ne
peut pas prendre ce que tu dois puis te grever d'une hypothèque
là-dessus. Ce serait effrayant. Dans un cas comme celui-là, vu
que la compagnie formée par cette loi va vendre des terrains puis des
choses... et les gens, pour adhérer à l'index A, il faut qu'ils
soient au courant de leurs obligations par l'article 8e qu'on a voté
tantôt. C'est bien sûr qu'ils vont être au courant de ce qui
leur arrive. Et si les sommes sont astronomiques, parce que c'est gros
le marketing, l'entretien... Ça va être gros, les sommes qui vont
être dues mensuellement par ces propriétaires-là. Mais vu
qu'il le fait en connaissance de cause, à ce moment-là, le type
aura choisi ou la compagnie aura choisi. Mais ça demeure quand
même, à sa vue même, prima facie, qu'on est un peu
rébarbatif. Je suis d'accord dans ce cas-là, parce que cette
station-là est fondée sur cette base-là. Et si on n'avait
pas ça, vous ne pourriez pas exploiter. Je comprends très bien le
fond. Mais on a tendance... On sait que c'est nécessaire, ça nous
semble exagéré et dangereux, mais on sait bien que si ça
va toujours en exagération, il n'y a personne qui va acheter. Alors,
à ce moment-là, je suis obligé intellectuellement de voter
contre, même si, intrinsèquement, dans ma pensée, j'aurais
tendance à dire non.
M. Léonard: De voter oui, tu veux dire. M. Blais:
Hein?
M. Léonard: Tu as dit que tu voterais contre. M. Blais:
Non, non. Je vote pour.
M. Léonard: C'est parce que tu as dit le contraire.
M. Blais: Est-ce que je me suis encore trompé? Des
voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Masson, c'était la première fois ce matin.
M. Blais: Parce que je peux me reprendre. Des voix:
...à l'envers, et on comprend tout.
M. Blais: Non, non, non. On se trompe tous. On se trompe tous. Ce
que je veux dire, c'est que, de façon intrinsèque, on est
porté à dire non à une demande semblable, de façon
intrinsèque, là.
Le Président (M. LeSage): On va dire oui.
M. Blais: Prima facie, on est porté à voter non,
mais à cause de... C'est presque ce qui détermine la
création de l'Association et c'est ses racines nourricières.
À ce moment-là, rationnellement, je vote oui. Là, je pense
que je me suis bien exprimé. C'est ce que je voulais dire si ce n'est
pas ça que j'ai dit tantôt.
Le Président (M. LeSage): Si j'ai bien compris, M. le
député de Masson, vous êtes d'accord avec l'amendement
à l'article 10.
M. Léonard: On est d'accord.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'article 10 tel
qu'amendé est adopté.
Nous procédons avec l'article 11 pour lequel il y a
également un amendement qui se lit comme suit: L'article 11 est
remplacé par le suivant: «11. Le 1er janvier 1994, le
troisième alinéa de l'article 10 de la présente loi est
remplacé par le suivant: «Cette hypothèque, compte tenu des
adaptations nécessaires, est assimilée à
l'hypothèque légale du syndicat des copropriétaires pour
le paiement des charges communes et des contributions au fonds de
prévoyance; elle n'est acquise qu'à compter de l'inscription d'un
avis indiquant la nature de la réclamation et le montant exigible au
jour de l'inscription de l'avis.»
Ça va pour l'amendement?
M. Blais: Un instant. Un instant. Un instant. M. Farrah:
Juste un commentaire.
Le Président (M. LeSage): M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Farrah: C'est la formulation linguistique proposée par
le ministère de la Justice.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Masson.
M. Blais: Laissez-moi quelques secondes, M. le Président,
s'il vous plaît!
Le Président (M. LeSage): Très bien.
M. Blais: Soyez indulgent pour ma vieillesse.
M. Farrah: Je peux ajouter un autre commentaire si ça peut
éclairer le député de Masson.
M. Léonard: En fait, c'est l'entrée en vigueur du
nouveau Code civil dont il est question.
M. Farrah: Oui, c'est l'article 11 qui vise à remplacer le
troisième alinéa de l'article 10 pour tenir compte de
l'entrée en vigueur du nouveau Code civil du Québec le 1er
janvier 1994, et assimiler l'hypothèque légale à
l'hypothèque du syndicat des copropriétaires pour le paiement des
charges communes et des contributions au fonds de prévoyance.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le
député des Îles-de-la-Madeleine. Très bonne
interprétation légale.
M. Farrah: Je vous remercie, M. le Président. Le
Président (M. LeSage): Ça me fait plaisir. M. Farrah:
On va s'auto-encenser. (Consultation)
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Masson, est-ce que vous désirez que l'on suspende temporairement les
travaux?
M. Blais: O.K.
Le Président (M. LeSage): Ça va?
M. Blais: On a eu quelques explications et ça va.
Adopté.
Le Président (M. LeSage): Alors, l'amendement à
l'article 11 est adopté.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. LeSage): L'article 11 tel
qu'amendé étant adopté, j'appelle l'article 12 qui se lit
comme suit, et je dois vous dire qu'il y a également un amendement
à cet article. L'amendement se lit comme suit: L'article 12 est
modifié par le remplacement des
mots qui suivent le mot approuvé dans Favant-dernière
ligne par les mots qui suivent... M. le secrétaire, moi, je ne comprends
pas, là. L'article 12 est modifié par le remplacement des mots
qui suivent le mot approuvé O.K. le mot
«approuvé» dans l'avant-dernière ligne par les
mots qui suivent: «Afin que l'officier fasse les inscriptions
appropriées sur le registre foncier». Alors, si je comprends bien
la modification...
M. Léonard: C'est mieux.
M. Blais: Oui, c'est mieux. La phraséologie y a
gagné. Le verbatim est meilleur.
Le Président (M. LeSage): II fallait mettre dans
l'amendement le mot «approuvé», entre guillemets.
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. LeSage): Ça va?
M. Blais: Adopté. (13 h 10)
Le Président (M. LeSage): L'article 12 tel
qu'amendé est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. LeSage): L'article 13. Il y a
également un amendement qui se lit comme suit: L'article 13 est
modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant: «Sur avis au régistrateur, cet enregistrement doit
être porté à l'index des immeubles pour les immeubles
inclus dans la description du fonds servant apparaissant dans l'acte de
servitude reçu par Me Réjean Villeneuve, notaire, le 11 juin
1993, en français, sous le numéro 14633 de ses minutes, et, en
anglais, sous le numéro 14632 de ses minutes, et enregistré le 14
juin 1993, au bureau de la division d'enregistrement de Terrebonne, sous le
numéro 1029958 en ce qui concerne l'acte reçu en français
et sous le numéro 1029959 en ce qui concerne l'acte reçu en
anglais.»
M. Blais: Concordance avec l'article 7.
Le Président (M. LeSage): Exactement. Est-ce que
l'amendement à l'article 13 est adopté?
M. Blais: Adopté. M. Léonard: Adopté.
M. Farrah: Adopté.
Le Président (M. LeSage): Est-ce que l'article 13 tel
qu'amendé est adopté?
M. Farrah: Adopté.
M. Blais: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. LeSage): J'appelle donc l'article 14.
«La présente loi entre en vigueur le (indiquer ici la date de la
sanction de la présente loi).
Une voix: Adopté.
Le Président (M. LeSage): Adopté. Nous revenons
à l'article laissé en suspens, soit l'article 8, pour lequel nous
avons l'amendement suivant: Le paragraphe e) de l'article 8 est modifié
par le remplacement des mots «d'autres immeubles» par les mots
«un immeuble» et par le remplacement du mot
«concerné» par les mots «de cet immeuble».
Est-ce que l'amendement à l'article 8 est adopté?
M. Blais: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. LeSage): Est-ce que l'article 8 tel
qu'amendé est adopté?
M. Blais: Adopté.
M. Léonard: L'article 2 a été adopté
de façon définitive?
Le Président (M. LeSage): Oui. M. Léonard: Oui?
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Labelle...
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. LeSage): ...tous les articles ont
été adoptés. Est-ce que le titre du projet de loi est
adopté?
M. Blais: Adopté. M. Léonard:
Adopté.
Le Président (M. LeSage): Est-ce que l'ensemble du projet
de loi est adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. LeSage): Est-ce que le préambule
du projet de loi est adopté?
M. Blais: Oui, monsieur.
Le Président (M. LeSage): Alors, il n'y a pas de
motion de renumérotation. Des commentaires, M. le
député de Labelle, M. le député de Masson, M. le
ministre?
M. Léonard: M. le Président.
Le Président (M. LeSage): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Alors, M. le Président, je voudrais
remercier les membres de la commission et vous remercier, puis souhaiter bonne
chance aux gens du mont Tremblant et de la station Mont Tremblant. Je pense
que, avec cela, il me semble qu'ils devraient... j'espère qu'ils ont les
moyens de faire un développement ordonné qui respecte les droits
de tous et chacun, mais qui, en même temps, est tourné vers
l'avenir. Merci.
M. Blais: Merci beaucoup, M. le Président.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le
député de Labelle. J'aimerais juste faire une petite
correction.
M. Farrah: M. le Président.
Le Président (M. LeSage): Je demanderais aux membres si le
projet de loi tel qu'amendé est adopté.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. LeSage): M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Farrah: Oui, très brièvement, M. le
Président, j'aimerais remercier aussi les membres de la commission pour
leur excellente collaboration et en profiter pour saluer les gens d'Intrawest
je l'avais omis tantôt et je m'en excuse et leur souhaiter
toute la meilleure chance pour les années futures. Sachant la
compétence qui les anime, je n'ai pas de doute quant à la
prospérité de leur entreprise. Alors, bonne chance! et merci
encore une fois.
M. Vallerand: Alors, pour terminer, M. le Président...
Le Président (M. LeSage): M. le ministre.
M. Vallerand: ...je veux dire que je suis très fier
d'avoir concouru à l'adoption de ce projet de loi important pour la
réalisation de Intrawest dans la station Mont Tremblant et sa dimension
4 saisons qui est visée par ces investissements-là. Je veux les
féliciter. Également, je veux remercier autant les membres de
l'Opposition à cette commission que ceux du parti gouvernemental, et
souligner l'excellence également, la façon dont cette commission
a été présidée. Merci.
Le Président (M. LeSage): Merci, M. le ministre.
M. Léonard: Je voudrais quand même remercier le
parrain qui vient des Îles-de-la-Madeleine.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: II vient de loin, il ne nous fera pas
concurrence, il n'y a pas de grosses montagnes là, mais au cas où
ça lui^ donnerait des idées d'avoir un petit centre de ski aux
îles.
M. Vallerand: C'est vrai. C'est vrai.
M. Farrah: On est quand même au Québec. Alors, je
pense que c'est avantageux pour le Québec que ces gens-là soient
chez nous.
M. Léonard: Très bien. O.K.
M. Vallerand: C'est délicat de souligner ta part...
Le Président (M. LeSage): Mme Bream, vous voulez
ajouter?
Mme Bream: S'il vous plaît!
Le Président (M. LeSage): Brièvement, Mme
Bream.
Mme Bream: Mesdames et messieurs, j'aimerais remercier tous ceux
qui ont collaboré à la mise sur pied de ce projet de loi
privé, les ministres et les fonctionnaires des ministères du
Tourisme, de la Justice, des Affaires municipales, du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche et le service des Institutions financières,
l'Opposition officielle ainsi que tous les membres de la commission, les
intervenants régionaux, y compris la municipalité de
Mont-Tremblant, les bureaux touristiques, les offices de tourisme et les
chambres de commerce, ainsi que l'Association touristique des Laurentides. Et,
finalement, je ne peux pas passer sous silence la très grande
collaboration du gouvernement du Québec, en particulier le ministre et
les fonctionnaires du ministère du Tourisme, et du député
de Labelle pour l'ensemble du projet du mont Tremblant. Je peux vous assurer,
au nom du président d'Intrawest, M. Joe Houssian, et du
vice-président-directeur général de la station Mont
Tremblant, M. Roger McCarthy, que le centre de villégiature Mont
Tremblant deviendra le fleuron touristique du Québec pour l'ensemble de
l'Est de l'Amérique du Nord. Merci beaucoup.
Le Président (M. LeSage): Merci, Mme Bream. Est-ce qu'il y
a d'autres commentaires? Alors, la commission ayant complété son
mandat, les travaux de cette dernière sont ajournés sine die.
(Fin de la séance à 13 h 16)