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(Vingt heures douze minutes)
Le Président (M. Audet): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je déclare la séance de la commission de
l'économie et du travail ouverte. Je vous rappelle le mandat de la
commission, qui est de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 99, Loi sur la Société
du Centre des congrès de Québec. M. le secrétaire, est-ce
qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui. M. Charbonneau (Saint-Jean) est
remplacé par M. Doyon (Louis-Hébert); M. Gobé (LaFontaine)
est remplacé par M. Poulin (Chauveau); M. Lemire (Saint-Maurice) est
remplacé par Mme Loi-selle (Saint-Henri); M. Claveau (Ungava) est
remplacé par M. Garon (Lévis) et M. Léonard (Labelle) est
remplacé par M. Filion (Montmorency).
Le Président (M. Audet): Merci. Alors, je vais
immédiatement inviter le ministre responsable du projet de loi, M. le
ministre du Tourisme, à nous faire part de ses remarques
préliminaires et à nous présenter son projet de loi.
Remarques préliminaires M. André
Vallerand
M. Vallerand: Merci, M. le Président. Si vous me
permettez, dans un premier temps, j'aimerais présenter les gens qui
m'accompagnent, à savoir M. Michel Lambert, directeur, Direction des
projets au ministère du Tourisme, M. Pierre Bois,
délégué régional, Direction des projets au
ministère également, Me Paul Car-pentier, conseiller juridique,
direction des affaires juridiques du même ministère, M. Guy
Vachon, vice-président, Affaires immobilières et construction de
la Société immobilière du Québec, Me Guy Joannis,
contentieux de la Société immobilière du Québec
également, Me Charles Rondeau, du même contentieux, Mme Maya Raie,
directrice de mon cabinet, M. Bernard Philie, attaché politique de mon
cabinet et M. Jean Audet, conseiller spécial de mon cabinet.
Je n'aurai pas d'autres remarques préliminaires. Je pense que
c'est préférable de laisser à l'Opposition le choix de
poser des questions sur les différents articles. Donc, on s'est
suffisamment expliqué, explicité en Chambre, mais,
personnellement, je n'ai pas d'autres remarques, M. le Président, que de
présenter les personnes qui m'accompagnent et de vous dire, comme
l'Opposition le dit la journée durant, que c'est un projet de loi
extrêmement important pour la région de Québec au point de
vue de ses attributs économiques et touristiques.
Le Président (M. Audet): D'accord. M. le
député de Masson, des remarques préliminaires sur le
projet de loi?
M. Blais: Oui, M. le Président. Le
Président (M. Audet): Allez-y. M. Yves Blais
M. Blais: Pour donner la chance, peut-être, au
député de Lévis de se présenter, je vais faire
quelques remarques préliminaires; si vous permettez, M. le
Président.
La création de l'actuel Centre des congrès remonte au
début des années soixante-dix. Depuis plusieurs années,
des récriminations fusent de toutes parts quant à
l'exiguïté et à la déficience des installations du
Centre des congrès actuel et aussi quant à l'insuffisance
d'hébergement au centre-ville. De façon parallèle à
ces récriminations, le milieu québécois des affaires
réclame que les pouvoirs publics accordent plus d'importance à
l'industrie des congrès, dont on reconnaît particulièrement
en Amérique du Nord qu'elle constitue un secteur d'activité
économique prometteur. En effet, les possibilités de ce
marché sont nombreuses et elles font consensus. Donc, la valeur du
tourisme d'affaires n'est plus à démontrer dans la région
de Québec et dans la ville de Québec même, de façon
plus particulière. D'ailleurs, le leitmotiv privilégié du
ministre du Tourisme actuel consiste à définir le tourisme comme
étant d'abord une activité économique importante; et,
là-dessus, on est complètement d'accord, de a à z, de
Abraham à Zoïle.
Nous souscrivons aux propos du ministre, sauf que, pour que cette
activité soit aussi importante qu'elle peut l'être, il faut se
donner les outils pour l'appuyer, pour la développer au maximum de ses
capacités, et ce, afin que le Québec retrouve sa juste part du
marché. le marché du tourisme d'affaires constitue un
marché dans un marché. il est sans contredit que les
congrès en général occupent un créneau de plus en
plus important dans l'industrie touristique. pour appuyer cette affirmation,
voici quelques chiffres: 20 % des touristes à québec y viennent
pour affaires ou pour participer à un congrès, actuellement; 30 %
de la clientèle des 4 plus grands hôtels de la ville sont surtout
composés par des congressistes; les congressistes effectuent, pour
chaque séjour, des dépenses supérieures à celles
des autres visiteurs et des autres visiteuses; 45 % des dépenses
touristiques sont imputables aux congressistes.
Depuis 10 ans, l'industrie des congrès connaît une
progression particulière. Cette tendance s'observe tant
au Québec, à Québec, qu'au Canada et aux
États-Unis, qui sont les marchés cibles de la ville de
Québec de même que celui des congrès internationaux. Donc,
nous faisons face à une concurrence. C'est bien sûr qu'on l'a dit,
mais je fais un bref résumé ici, parce que le président de
la commission m'a demandé de faire un bref résumé, et je
le fais à sa demande. de 1984 à 1987, le québec a connu
une augmentation annuelle de 12 % quant au nombre des congrès, de 663
à 975, tandis que le nombre des congressistes atteignait une hausse de
70 %. le canada et les autres provinces ont connu une hausse semblable. entre
1975 et 1995, les congrès internationaux passent de 93 à 300, ce
qui représente une progression annuelle de 10 %. aux états-unis,
de 1981 à 1987, cette période-là pour laquelle j'ai pu
obtenir des chiffres... j'ai oublié de vous présenter les
personnes qui m'accompagnent, qui sont toutes concentrées dans l'avocate
très compétente, mme france thériault. excusez-moi de ne
pas l'avoir fait au tout début. aux états-unis, de 1981 à
1987, le marché du tourisme d'affaires a augmenté de 27 %. de 60
000, les congrès sont passés à 200 000 dans l'espace de 6
ans. plus spécifiquement, le potentiel du québec et de
québec dans le marché des congrès a fait l'objet de 2
études très particulières: une étude
«métropole ii», effectuée en 1987, présente
une image inspirante de québec en regard des 7 autres grandes villes
canadiennes. elle se classe souvent au premier rang, et on en a parlé un
petit peu en chambre. j'y ai fait une allusion dans mon petit laïus, qui a
été très court, de 20 minutes. j'ai donné certaines
nomenclatures dont je vous fais grâce ici, parce que vous m'avez
certainement écouté avec beaucoup d'attention en chambre, de
même que l'ensemble de la deputation qui se trouve concentrée
autour de cette table, y compris le président.
Une autre étude, réalisée en 1989 par la ville de
Québec, avec le groupe conseil Coopers & Ly-brand Lybrand, un
«y», c'est «laï», hein? étude de
modernisation du Centre des congrès de Québec, démontre
qu'il est possible d'envisager que, dans 5 à 8 ans après
l'ouverture du nouveau Centre des congrès, le nombre
d'événements atteindra 356, soit 222 congrès
d'associations, 69 congrès d'entreprises et 65 événements
divers, ce qui représente une augmentation de près du triple du
nombre d'événements que tient actuellement le Centre des
congrès de Québec. C'est dire qu'à Québec c'est
sûr que tout le monde est d'accord.
C'était une de vos promesses électorales de 1985. Vous
aviez constaté, à l'époque, que le Centre des
congrès actuel de Québec ne répondait à aucune
demande; il est même le douzième en importance dans le Canada, en
bas d'Halifax, comme superficie. Et, donc, Québec était
réellement handicapée, et tout le monde est d'accord
là-dessus. On va participer, on participe à cette commission de
façon positive.
Pour éviter que ne se reproduisent dans l'avenir des pertes
importantes quant à l'impossibilité de tenir des congrès
majeurs à Québec à cause du gabarit de l'actuel Centre des
congrès, la conclusion d'une entente pour un nouveau centre
n'était que souhaitable. On sait que, depuis 3 ans, la ville de
Québec a perdu 45 congrès majeurs puisque son Centre des
congrès est trop exigu. Même que le Mouvement des caisses
Desjardins et ses sociétés spécialisées ont,
malgré tout, tenu leur congrès à Québec par
solidarité, parce qu'ils sont à Lévis, afin de ne pas
pénaliser indûment la ville de Québec qui est dans la
même région que Lévis où a eu lieu la naissance du
Mouvement Desjardins en 1910.
Donc, après des années de tergiversations,
d'études, de rapports et de consultations, le gouvernement du
Québec et la ville de Québec en sont finalement venus à
une entente-cadre relativement au choix du site pour le futur Centre des
congrès de Québec. On peut penser que Québec a
accepté le compromis du Centre des congrès à Place
Québec en échange de la localisation du ministère de
l'Environnement dans l'espace Saint-Roch. (20 h 20)
En somme, ce qu'il est convenu d'appeler la «proposition
Trizec» a été retenue avec modifications. Le nouveau site
projeté débordera sur le complexe actuel de Place Québec
dont une minime partie sera démolie et reconstruite pour répondre
aux besoins du futur Centre des congrès. La compagnie Trizec renonce
à sa tour au 150... avec une compensation dont la ville de Québec
paierait 50 % et le gouvernement 50 %, ne dépassant pas 25 000 000 $
ça, je trouve ça un petit peu élevé, mais,
en tout cas, ce n'est pas la place pour en discuter ici.
La décision quant à l'amphithéâtre qui
pourrait être aménagé sur l'emplacement de la salle des
congrès actuelle ne sera analysée qu'à la fin des travaux
de construction. Ça, je pense que c'est une anomalie dans la
construction. Un centre des congrès qui n'a pas
d'amphithéâtre valable, ça remet en- cause certaines
activités et ça peut vous faire perdre certains
congrès.
On croyait que le chantier de construction serait en branle ce
printemps. Il a été annoncé à 18 reprises; c'est la
dix-neuvième, là. C'est la loi. La pelletée n'est pas
encore faite, mais espérons qu'au moins on a regardé la terre, sa
profondeur, et qu'on sait que son dégel est arrivé et que la
pelle peut entrer. Le projet s'étendra sur une superficie de 352 308
pi2. Le projet ne prévoit pas l'ajout de places de
stationnement, ce qui est malheureux, parce que ça peut apporter
certains inconvénients. Le coût total du projet est
évalué à 81 300 000 $, dont les deux tiers des coûts
d'immobilisation seront assumés par le gouvernement du Québec, le
reste devant être assumé par d'autres partenaires dont, notamment,
le gouvernement fédéral.
Je rappelle l'importance des congrès pour toute l'industrie du
Québec. Il ne fait aucun doute que le nouveau Centre des congrès
va aider tous les intervenants. D'ailleurs, la ville de Québec est la
destination la plus recherchée au Canada pour la tenue des
congrès. Selon les analyses et les études passées dont
nous disposons et dont, j'en suis persuadé, le ministère dispose,
la ville de Québec, est, dans tout le Canada, le numéro un, et
à peu près dans tous les domaines, surtout à cause de
son caractère, de son image, de son visage, de sa culture
francophones. La loi 86 pourrait peut-être nuire à la ville de
Québec et aux congrès. Que les libéraux se le tiennent
pour dit.
Depuis près de 4 ans, l'Association des hôteliers, district
de Québec, milite ardemment en faveur de l'implantation d'un nouveau
centre des congrès. Au dire même de son président, il
s'agit assurément d'un atout majeur et essentiel pour la région
de Québec. Donc, pour plusieurs hôteliers, les congrès
constituent une clé de voûte. Espérons que le futur Centre
des congrès sera la clé du succès tant
espéré pour tout intervenant dans ce dossier.
Je tenais, M. le Président, à faire un bref
résumé. Je l'ai lu assez vite, parce que certaines personnes et
la plupart des gens et des députés autour de la table
étaient quand même au courant. Mais on a pris la peine
d'écrire un tout petit texte pour faire ça de façon
très succincte. Je l'ai lu assez vite, mais c'était important, je
pense, qu'on le fasse pour nous mettre dans l'atmosphère de la
«loi Gretsky», la loi 99 que nous allons étudier.
Étude détaillée
Le Président (M. Audet): Merci, M. le député
de Masson. Est-ce qu'il y a d'autres remarques préliminaires? Ça
va. Ça termine.
Alors, nous allons maintenant débuter l'étude
détaillée du projet de loi. Je vais appeler l'article 1.
Constitution et organisation
«Est instituée la "Société du Centre des
congrès de Québec".»
M. le ministre.
M. Vallerand: Oui. L'article 1, M. le Président, institue
de fait la Société du Centre des congrès de Québec.
On a jugé opportun de lui donner un nom, comme vous pouvez le constater,
qui ressemble à la Société du Palais des congrès de
Montréal, dont la vocation est similaire sinon semblable. À
Québec, on connaissait le Centre municipal des congrès, ou ce
qu'on appelait le Centre des congrès. Il a été
recommandé par le milieu; c'est à la suite d'une recommandation
du milieu touristique de conserver cette appellation.
Il faut préciser aussi que le projet de loi sous étude a
été fortement inspiré de la Loi sur la
Société du Palais des congrès de Montréal et aussi,
à un niveau moindre, de la Loi sur l'Institut du tourisme et de
l'hôtellerie du Québec, qui sont tous les 2 sous la
responsabilité du ministère.
Le Président (M. Audet): Merci. Des questions, M. le
député de Masson?
M. Blais: Non, adopté.
Le Président (M. Audet): Alors, l'article 1 est
adopté. L'article 2: «La Société est une corporation
au sens du Code civil. Elle exerce tous les pouvoirs d'une telle corporation en
outre de ceux que la présente loi lui confère.» M. le
ministre.
M. Vallerand: Oui, brièvement, M. le Président. Cet
article prévoit que la Société est une corporation, comme
vous l'avez dit. C'est une disposition que l'on retrouve dans une loi
constitutive d'une telle société d'État, de toute
façon, même, je dirais, de façon universelle.
M. Blais: Identique à celle de la création de
Montréal.
M. Vallerand: À celle de Montréal, exactement.
M. Blais: Aucun problème sur ça. Adopté, M.
le Président.
Le Président (M. Audet): Adopté. L'article 3:
«La Société est un mandataire du gouvernement. «Ses
biens font partie du domaine public, mais l'exécution de ses obligations
peut être poursuivie sur ces biens. «La Société
n'engage qu'elle-même lorsqu'elle agit en son nom.»
M. Vallerand: L'objet, c'est de qualifier, M. le
Président, la Société de mandataire de la couronne pour
lui appliquer les privilèges et les immunités de la couronne
comme tels. Idem à l'article 3 de la Loi sur la Société du
Palais des congrès de Montréal.
M. Blais: J'ai une petite question. Le Président (M.
Audet): Allez-y.
M. Blais: L'article 3 de la Loi sur la Société du
Palais des congrès de Montréal se lit comme suit: «La
Société est un mandataire de la Couronne du chef du
Québec.» je déteste cette appellation. je
préfère la deuxième, celle qui est dans celle du palais de
québec: «la société est un mandataire du
gouvernement.» mais, c'est synagogue... '
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Blais: ...c'est synonyme, les 2. Est-ce qu'on peut employer
indifféremment «mandataire de la couronne» ou bien si,
maintenant, «la couronne» est proscrit de nos lois?
M. Vallerand: C'est proscrit de nos lois. Si vous permettez,
notre spécialiste, aviseur juridique, Me Carpentier, peut vous
répondre.
M. Blais: Oui, j'aimerais savoir.
Le Président (M. Audet): Me Carpentier.
M. Carpentier (Paul): C'est la façon moderne, M. le
député, de l'appeler. On ne parle plus de la couronne maintenant,
on parle du gouvernement. Lorsqu'on voit le projet de loi aussi, on voit le
Parlement de Québec. On parle toujours du gouvernement. C'est le
mandataire du gouvernement. C'est le gouvernement, maintenant, qui est
souverain.
M. Blais: Est-ce que ça fait plusieurs années qu'on
a abandonné «la couronne»?
M. Carpentier: Je dirais dans le temps d'un autre
gouvernement.
M. Blais: Bon! Le gouvernement qui l'a remplacé a
trouvé que c'était de bon aloi de laisser tomber les joyaux et
d'employer le mot «gouvernement»?
M. Carpentier: C'est ça. C'est la façon
moderne.
M. Blais: C'est bien. S'il pouvait nous suivre sur certains
autres points...
M. Vallerand: Dans le projet de loi 99, on enlève
«la couronne».
Le Président (M. Audet): Alors, l'article 3 est
adopté?
M. Blais: Juste une seconde! Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Audet): L'article 4: «La
Société a son siège social sur le territoire de la ville
de Québec, à l'endroit déterminé par le
gouvernement. Un avis de la situation ou de tout déplacement de la
situation du siège social est publié à la Gazette
officielle du Québec.» M. le ministre.
M. Vallerand: Cet article prévoit le lieu, comme il est
dit, du siège social de la Société. Le lieu comme tel sera
déterminé par le gouvernement, mais il sera dans la ville de
Québec. Il est prévu que le siège social de la
Société sera situé dans l'édifice du Centre des
congrès de Québec référence à
l'article 4, d'ailleurs, de la Loi sur la Société du Palais des
congrès de Montréal et à l'article 4 de la Loi sur
l'Institut du tourisme et de l'hôtellerie.
Le Président (M. Audet): Une question, M. le
député de Masson?
M. Blais: Aucune question, M. le Président. Le
Président (M. Audet): L'article 4 est adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): L'article 5: «Les affaires
de la Société sont administrées par un conseil
d'administration composé d'au plus neuf membres nommés par le
gouvernement, dont un président et un vice-président.» M.
le ministre.
M. Vallerand: Oui. Cet article prévoit la formation du
conseil d'administration de la Société. Comme vous l'avez
mentionné dans le préambule, il sera composé d'au plus 9
membres. C'est le gouvernement, évidemment, qui nomme les membres. Il
est prévu que le président et le vice-président seront
membres du conseil d'administration. C'est identique à l'article 5 de la
Loi sur la Société du Palais des congrès de
Montréal.
Le Président (M. Audet): Des questions, M. le
député de Masson?
M. Blais: Oui. Dans la loi de Montréal, on prenait la
peine de spécifier que le président serait nommé par le
gouvernement pour une période d'au plus 5 ans. Pourquoi n'avez-vous pas
retenu cette façon de faire dans la loi du Centre des congrès?
Ça vient plus loin?
Une voix: Oui, c'est à la suite. M. Blais:
Merci.
Le Président (M. Audet): Ça va? L'article 5 est
adopté?
M. Blais: Oui, l'article 5'est adopté.
Le Président (M. Audet): L'article 6: «Le
président préside les réunions du conseil
d'administration, voit à son fonctionnement et assume toutes les autres
fonctions qui lui sont assignées par règlement de la
Société.» M. le ministre.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): C'est adopté. Article 7:
«Le président du conseil d'administration est nommé pour au
plus cinq ans et les autres membres du conseil sont nommés pour au plus
trois ans. «À la fin de leur mandat, les membres du conseil
d'administration demeurent en fonction jusqu'à ce qu'ils soient
remplacés ou nommés de nouveau.» M. le ministre.
M. Blais: En général, à Montréal,
est-ce qu'il y a eu, de façon permanente, pas mal toujours 9
membres?
M. Vallerand: Des membres, oui. M. Blais: Et, 9, ça
s'est avéré...
M. Vallerand: Efficace, opérationnel.
M. Blais: ...valable, équivalent, opérationnel. Il
n'y a pas une diminution ou une augmentation qui serait nécessaire?
M. Vallerand: Non.
M. Blais: Neuf, ça semble... Et vous croyez qu'à
Québec les mêmes responsabilités...
M. Vallerand: On s'inspire de la même expérience,
puis on imagine que ça va être aussi efficace.
M. Blais: D'ailleurs, le Palais des congrès de
Montréal va très bien. Ça veut dire qu'à 9 c'est
une bonne formule.
M. Vallerand: Oui, le taux d'occupation est très
élevé, d'ailleurs.
M. Blais: M. le ministre, est-ce qu'on pourrait vous demander...
Dan§ la composition du conseil d'administration au Palais des congres de
Montréal, plusieurs membres étaient nommés après
consultation avec les organismes du milieu. Est-ce qu'on revoit ça
ailleurs dans la loi, ici? Parce qu'on ne le voit pas, là.
M. Vallerand: Mais, est-ce que c'est dans la loi du Palais des
congrès?
M. Savoie: Non.
M. Vallerand: C'est une pratique...
M. Savoie: Non, c'est dans la Loi du Palais des congrès de
Montréal, article 5, 3°.
M. Vallerand: Je vais demander à Me Carpentier de
répondre à ça. (20 h 30)
M. Blais: Oui, oui.
M. Carpentier: Oui, en fait, ici, ce n'est pas obligatoire comme
dans la Loi sur la Société du Palais des congrès, mais on
imagine que le gouvernement va choisir des gens du milieu, mais pas
nécessairement. Et cet article-là, en fait, ces
articles-là ont été visés par ce qu'on appelle les
emplois supérieurs au gouvernement. Et on accorde, là-dedans, une
certaine uniformité. Alors, la façon de nommer, c'est parce qu'on
ne voulait pas trop lier le gouvernement aussi, dans la façon de les
nommer.
M. Blais: Mais, pour le Palais des congrès de
Montréal, c'est marqué: «... dont au moins cinq sont
nommés après consultation...» du milieu. Et je trouve que
c'est une bonne obligation. Je suis persuadé, même si ce
n'était pas marqué dans la loi, que le gouverne- ment serait
très gauche de ne pas voir à ce que ce soit fait ainsi. Mais
pourquoi avez-vous, dans la loi du Centre des congrès de Québec,
omis de le mettre? Ou l'avez-vous enlevé volontairement? C'est ça
que je veux savoir.
M. Carpentier: Bien, on ne l'a pas... C'est parce que c'est dans
l'esprit. C'est précisément ce que vous dites, M. le
député de Masson, parce que, déjà, on l'a fait au
niveau des modalités du gabarit du Centre des congrès de
Québec. On a formé un comité consultatif qui était
fait des représentants, des principaux représentants du monde
touristique, la Chambre de commerce et d'industrie du Québec
métropolitain, l'Office du tourisme et des congrès de la
région de Québec. Bon. L'ensemble des représentants ont
été consultés sur la détermination de la forme, des
modalités de construction du Centre des congrès de Québec.
Donc, il va de soi que les mêmes personnes seront consultées lors
des nominations.
M. Blais: Est-ce que le ministre aurait une objection à ce
que, dans la Loi sur le Centre des congrès de Québec, le
même libellé, le même verbatim pour la composition du
conseil d'administration soit là, vu que, de facto, on dit que ça
se fera?
M. Vallerand: Oui, on aurait des objections, M. le
député, parce qu'il y a un préalable: les nominations
pendant la durée de la construction. Et les nominations pendant la
durée de la construction ne s'accommodent pas de ce genre de
consultation là, parce que ça prend des gens de la
Société immobilière du Québec, par exemple, des
gens du Tourisme pour surveiller la construction, conformément aux
intérêts du milieu. Et, après ça, il y aura
nomination des membres, en consultation avec le milieu. On ne veut pas trop se
lier. Alors, dans ce sens-là, ça poserait certains
problèmes, et la loi a été pensée, les articles de
la loi ont été pensés de cette façon-là.
Mais vous connaissez notre sens légendaire de la consultation, c'est
bien évident. On l'a pratiqué au Palais des congrès de
Montréal.
M. Blais: Personnellement, j'aimerais qu'on ait le même
libellé, et j'en ferai une proposition d'amendement, si possible.
Le Président (M. Audet): Est-ce que vous pouvez nous
formuler par écrit l'amendement, s'il vous plaît?
M. Blais: Oui.
M. Vallerand: Non, on va l'accepter sur division. On va
l'accepter sur division.
Le Président (M. Audet): Ça veut dire que
l'amendement serait adopté?
M. Vallerand: Bien, je n'accepte pas l'amendement, alors...
Refusé. Je veux dire refusé, sur division, pardon.
Le Président (M. Audet): Bon. C'est parce qu'il faut en
débattre, là.
M. Blais: Bien, écoutez, si vous me dites... M. le
Président, juste un instant, là...
Le Président (M. Audet): II faut le proposer,
là.
M. Blais: ...pour éviter... Je proposerais cet
amendement-là, mais le ministre a la décence et la franchise de
me dire que, si je le présente, il le refusera. Je veux tout simplement
noter que cet amendement-là, je ne l'apporte pas parce que vous le
trouvez irrecevable et que ça ne convient pas à la politique que
vous voulez implanter là. Mais seulement, j'aurais bien aimé,
quand même, que le même verbatim soit là, parce que
ça ouvre la porte à des nominations comme nommer un gars
d'hôtel sénateur, comme on l'a vu il n'y a pas longtemps, par
exemple. Et ça ne veut pas nécessairement dire que c'est une
bonne chose.
M. Vallerand: Ça ne veut pas dire que c'est une mauvaise
chose.
Le Président (M. Audet): Je veux bien... Un instant,
là! Je veux bien qu'on comprenne, là...
M. Vallerand: Je ne veux pas défendre l'aubergiste, M. le
Président, mais ça ne veut pas dire que c'est une mauvaise
chose.
Le Président (M. Audet): C'est parce que vous venez de
dire, M. le député de Masson, que le ministre jugerait
l'amendement irrecevable.
M. Vallerand: Irrecevable, oui.
Le Président (M. Audet): Ce n'est pas au ministre d'en
décider, c'est au président de la commission.
M. Blais: Non, non, mais, écoutez...
Le Président (M. Audet): Non, non, c'est parce que c'est
important pour nos règlements, là.
M. Blais: C'est bien important. Il serait receva-ble...
Le Président (M. Audet): Alors, si vous voulez, vous
pouvez le déposer, le proposer. Vous pourrez en débattre, et on
en disposera. Les membres de la commission pourront en disposer.
M. Blais: Non, non. Je vais dire exactement ce que je voulais
dire. Je sais qu'ici, en disant qu'il est irrecevable, c'est la
présidence qui le juge. C'est un mauvais mot. Mon amendement serait
recevable à cette commission. Cependant, je ne le proposerai pas, cet
amendement, parce que le ministre a la franchise de me dire que je le
déposerais pour rien et qu'il le battrait et le refuserait. Donc, je ne
le présente pas, mais c'est comme si j'en avais présenté
un parce que, dans les notes, ça va être bien indiqué que
je voulais présenter cet amendement et qu'il a été
refusé.
Je trouve que ça ouvre la porte à plus d'arbitraire et je
ne trouve pas ça correct que vous le refusiez. Et le fait que vous le
refusiez sur des bases, comme vous le disait un de vos techniciens, que, durant
la construction, le comité d'administration doit avoir d'autres
compétences que durant l'opération, bien, là, je m'excuse,
ça ne tient pas. Ça ne tient pas. Ça ne tient pas. Il y a
certainement autre chose parce que, si c'était ainsi au Palais des
congrès de Montréal, ça veut dire que les gens qui ont
participé, qui étaient membres durant la construction, n'avaient
pas la compétence, automatiquement, d'être là pour
l'opération. Disons que vous avez d'autres raisons, mais celle-là
est irrecevable.
M. Vallerand: Mais, je veux vous rassurer, M. le
député, ce n'est pas aussi tranché au couteau, comme vous
pensez le croire, que, si on le refuse, c'est parce qu'on veut se donner de
l'entraide dans les nominations. Et l'argument de dire qu'on veut une marge de
manoeuvre pendant la construction... On voudrait le plus possible, pendant la
construction, avoir des conseillers qui sont près des opérations
de construction, qui peuvent le mieux nous aviser, qui ne s'accommoderont
peut-être pas nécessairement de cette définition-là.
Mais, par la suite, de toute évidence, c'est bien sûr qu'on va
consulter le milieu dans la nomination» des membres.
M. Blais: Durant la construction du Palais des congrès de
Montréal, de quelle façon ça s'est
opéré?
M. Vallerand: Je pourrais vous poser...
M. Blais: Est-ce que le conseil d'administration est là
pour surveiller la construction ou s'il est là pour en faire
l'opération? Et cette loi constitutive est-elle là pour avoir un
conseil d'administration qui en fait la construction et qui surveille
l'opération après ou ce conseil d'administration là, dont
on parle ici, n'est là que pour en faire la gestion après la
construction?
M. Vallerand: Mais, ce n'est pas ce qu'on dit. Vous avez
partiellement raison, je pense. On ne veut pas nécessairement nommer un
conseil d'administration uniquement pendant la phase de la construction, et,
après ça, un conseil d'administration pour son opération.
Je pense qu'on peut conjuguer les 2, mais on veut s'assurer une
représentation de personnes qui vont être capables de nous aviser
de l'évolution de la construction physique. On ne voudrait pas
répéter... Et je pense que je prends à témoin... Je
pense que le meilleur exemple
que je peux donner, M. le député, et vous allez me
comprendre: à Montréal, on a fait des erreurs techniques lors de
la construction parce qu'on n'avait pas des gens qui pouvaient nous conseiller
pendant l'évolution de la construction. Si vous êtes allé
au Palais des congrès de Montréal, tout le monde est unanime
à dire qu'il y a certaines salles qui ont été mal
construites et qui ne sont pas opérationnelles. Alors, c'est simplement
la marge de manoeuvre qu'on veut se garder.
Le Président (M. Audet): Ça va pour...
M. Blais: Vous permettez? Quelques secondes de répit, s'il
vous plaît.
Le Président (M. Audet): Oui, oui, certainement. C'est
pour ça que je vous demandais si ça allait.
M. Blais: M. le Président, si vous le permettez... M.
Vallerand: M. le député, je peux vous... Le
Président (M. Audet): M. le ministre.
M. Vallerand: ...donner une information additionnelle. Vous avez
posé une très bonne question en comparant avec le Palais des
congrès de Montréal, et la loi est arrivée sur le tard. Ce
qu'on me dit: il y a un comité technique qui a été
formé pendant la durée de la construction, et le conseil
d'administration est arrivé par la suite. Et les membres du
comité technique étaient des gens, justement, qui avisaient le
gouvernement sur l'évolution de la construction. Et, à la suite
de ça, on a formé le conseil d'administration. Donc, c'est
identique un peu à ce qu'on veut suivre comme procédure
actuellement.
M. Blais: Vous avez dit qu'il y aurait un conseil, disons,
provisoire pour la construction et qu'il y aurait un conseil, celui dont on
parle ici, qui serait là pour l'administration une fois construit.
M. Vallerand: Une fois construit, et qui aurait plus le mandat de
l'exploiter que de le construire.
M. Blais: Je suis très, très heureux que vous me
disiez ça. C'est le contraire de ce que vous m'avez dit tantôt.
Vous avez dit que vous ne vouliez pas mettre le libellé tel que dans le
Palais des congrès de Montréal pour dire qu'il fallait les nommer
après consultation, parce que, durant la construction, vous ne vouliez
pas avoir de problèmes. Et vous me dites qu'il va y avoir un conseil
provisoire pour la construction et qu'il y aura un conseil, dont on parle ici,
qui sera nommé pour l'exploitation. Alors, là, votre argument que
ces gens seraient nommés directement, sans consultation du milieu, ne
tient plus.
M. Vallerand: Au contraire, c'est tout à fait logique avec
ce que je disais au début. M. Blais: Non.
M. Vallerand: Mais, oui. Non, je disais: On ne veut pas, pour le
moment, dans le libellé, être contraints par rapport à une
épellation ou un libellé qui ne nous permettrait pas de nommer
des personnes qui, de toute évidence, après la construction,
n'auront pas d'affaire sur le conseil d'administration. Ce que je vous dis: On
peut marier les 2. C'est évident qu'il va y avoir des
représentants du milieu qui vont aussi avoir une préoccupation
d'exploitation pendant la construction. On voudrait avoir la marge de manoeuvre
pour nommer les personnes qui auront uniquement une préoccupation
technique et qui n'auront plus cette responsabilité-là une fois
construit. Et on pourra composer un conseil d'administration en consultation
avec le milieu, qui sera tourné vers son exploitation une fois
terminé.
M. Blais: Vous mettez une pelure de banane devant votre chemin.
Comment voulez-vous nommer un conseil provisoire s'il y en a 1 qui est
nommé pour 3 ans et l'autre pour 5 ans, juste durant la construction?
Alors, là, je ne comprends plus.
M. Vailerand: Bon, c'est parce que, contrairement au Palais des
congrès de Montréal qui est votre référence, on a
créé la loi après sa construction, tandis que, là,
on la crée avant. Donc, on voudrait, dans la loi, avoir une
«provision»...
M. Blais: Bien, oui, c'est justement! A fortiori. A fortiori, si
vous me dites que durant la construction il y aura des gens qui seront
là de façon provisoire pour le temps de la construction et que
vous nommerez... Et les gens, par la loi, on va le voir plus tard, vont
être nommés pour 3 ans ou 5 ans, etc., alors...
M. Vallerand: Non, non, ce sera 3 ans... (20 h 40)
M. Blais: Oui, mais, ça...
M. Vallerand: ...puis la construction va durer 2 ans,
alors...
M. Blais: Ça ne se tient pas, là. Ça ne
tient pas.
M. Vallerand: Bien oui, mais ils pourront toujours être sur
le conseil, M. le député. Quand même, ce n'est pas des gens
qui seront incompétents au point que, la construction terminée,
il faudra s'en libérer; ils vont continuer l'année suivante et,
au fur et à mesure, on les remplacera par des gens qui auront des
préoccupations d'exploitation.
M. Blais: On appelle ça un raisonnement de funambule.
C'est que vous êtes sur un fil, et puis, quand vous penchez sur un bord,
vous dites: Bien oui,
c'est de ce bord-là que je voulais aller. Et quand vous penchez
sur l'autre côté, vous dites: Bien oui, c'est là que je
voulais aller. On ne peut pas être des 2 côtés à la
fois. On ne peut pas dire non et dire oui à un référendum.
Bon. Alors, les gens vont être nommés de façon provisoire,
ou ils vont être nommés selon ce qu'indique la loi, pour 3 ans ou
5 ans. Et, s'ils sont nommés pour 3 ans ou 5 ans, ça
élimine une nomination provisoire durant la construction. Et votre
argument qu'on va avoir des gens qui seront capables, spécialistes,
durant la construction, et d'autres spécialistes après, ça
ne fonctionne pas. Alors...
M. Vallerand: Non.
M. Blais: ...ça plaide en faveur de mettre l'amendement
que vous ne voulez pas mettre.
M. Vallerand: C'est parce que votre image de la balance entre un
côté et l'autre est inspirée de votre circonspection, M. le
député. Vous appréhendez des mauvaises intentions du
côté du gouvernement. Ce n'est pas le cas du tout. Ils vont
être nommés, selon la loi, pour un maximum de 3 ans dans certains
cas. Ça ne veut pas dire que ces compétences-là, ils ne
seront pas capables de les exercer 2 ans dans le temps de la construction et
continuer 1 année après l'année de construction. Et,
après ça, une fois leur terme terminé, le terme
spécifié par la loi, on pourra les remplacer par d'autres
personnes qui auront plus de préoccupations d'exploitation.
M. Blais: Je comprends bien, M. le ministre, mais, moi,
c'était juste pour voir si vous aviez lu votre loi. Si vous aviez lu
votre loi, vous me répondriez tout simplement que les gens sont
nommés pour au plus 5 ans et au plus 3 ans.
M. Vallerand: C'est ce que je vous ai dit.
M. Blais: Alors, vous les nommeriez pour 2 ans, à ce
moment-là.
M. Vallerand: Mais, c'est ce que je...
M. Blais: Bien oui, c'est ça que je voulais savoir.
M. Vallerand: C'est ça que je vous dis depuis tout
à l'heure.
M. Blais: Je pensais que vous... O.K. Ça va. M.
Vallerand: On parle de l'article. L'article... M. Blais: Je vous
aide, là.
M. Vallerand: ...précise le nombre d'années.
Voyons!
Le Président (M. Audet): Alors, M. le député
de Masson, l'article 7 est adopté?
M. Blais: Je vais demander à mon avocate, là.
M. Vallerand: Ha, ha, ha!
Une voix: Je n'y peux rien.
M. Blais: elle dit que cet article 1...
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Blais: Sur division.
Le Président (M. Audet): Sur division.
M. Vallerand: Sur division. Bon.
M. Blais: Sur division, et vous comprenez pourquoi...
M. Vallerand: Oui, oui.
M. Blais: ...j'ai des restrictions. Je n'aime pas les nominations
dans un milieu, surtout, qui doit s'occuper du tourisme, par exemple, et que le
gouvernement ne s'engage pas à consulter le milieu. Ça, je trouve
ça un petit peu négatif.
M. Vallerand: Non. L'expérience gouvernementale a toujours
été à l'effet que le gouvernement consultait le milieu. Je
ne pense pas qu'on puisse dire que le gouvernement manifeste son intention de
ne pas le faire. Bien au contraire, les preuves sont là. C'est plus
d'avoir sa marge de manoeuvre pendant le temps de la construction, mais
conformément à la durée prescrite par la loi comme
telle.
M. Blais: Est-ce que, pour être conséquent avec
vous-même, vous me permettriez, M. le Président, de revenir sur 5
pour dire que je l'adopte sur division?
M. Vallerand: Non, c'est déjà adopté, M. le
Président. Je ne pense pas qu'on puisse revenir sur 5.
M. Blais: Oui, mais réviser ma position sur 5, vu que vous
ne voulez pas d'amendement sur 7?
M. Vallerand: Bien non! M. Blais: Est-ce que ça va?
M. Vallerand: Bien non! M. Blais: Vous permettez?
M. Vallerand: Bien non! Bien non, bien non! Bien non, on n'est
pas pour revenir sur...
M. Blais: Vous ne voulez pas? M. Vallerand: Bien non,
voyons! M. Blais: Ça va être plus long.
M. Vallerand: Ah! moi, ça ne me fait rien. Mais, non, M.
le député, ça serait inconsistant de revenir. Il n'y a pas
de problème sur 5. C'est le nombre de membres du conseil
d'administration, le président et le vice-président comme tels.
Alors, on ne peut pas revenir là-dessus, là. Ne me demandez pas
de faire des compromis là-dessus. Voyons! Vous avez même
été un des défenseurs de l'article 5, tout à
l'heure, en disant: C'est idem au Palais des congrès de Montréal,
et ça a été efficace, et les expériences sont
là. Alors...
M. Blais: Je tiens à vous dire, M. le ministre: Vous
demandez toujours la conciliation de ceux qui sont en face de vous, mais quand
on vous demande le moindre cure-dents pour construire une maison, vous dites
toujours non. Une bonne journée, il vous restera entre les dents.
M. Vallerand: Je pense que vous avez mal compris.
M. Blais: Non, mais je vous le dis de façon... M.
Vallerand: Non, non, vous vous offusquez... M. Blais: ...très
honnête et très franche, hein.
M. Vallerand: Non, non, vous vous offusquez pour rien.
M. Blais: Vous êtes...
M. Vallerand: Je ne pense pas que la...
M. Blais: Je ne suis pas offusqué du tout. Vous
êtes... Vous ne...
M. Vallerand: Oui. Le 7...
M. Blais: Sur rien...
M. Vallerand: La discussion, dans ça...
M. Blais: Vous ne réfléchissez jamais sur rien et
vous demandez une condescendance devant l'ignorance, des fois, de vos projets
de loi. Et je trouve ça dur, un peu. J'ai le droit à ça,
là.
M. Vallerand: Mais, c'est-à-dire que vous
interprétez mal la réserve...
M. Blais: C'est encore moi qui ai tort. Je vous...
M. Vallerand: ...qu'on met dans l'article 7. M. Blais:
C'est encore moi qui ai tort. M. Vallerand: Ce n'est pas... On
ne...
M. Blais: II est gentil. Il est de même avec vous
autres?
M. Vallerand: On n'interprète pas... Vous
l'interprétez comme si on avait de mauvaises intentions au niveau de son
utilisation. Pas du tout. Je vous ai expliqué que, techniquement, on
veut se garder une marge de manoeuvre, conformément à la
durée spécifiée par l'article, de 3 à 5 ans,
vis-à-vis des personnes qu'on pourra nommer pendant le temps de la
construction. C'est important pour ne pas répéter certaines
erreurs. D'ailleurs, vous avez comme référence, souvent, le
Palais des congrès de Montréal, et avec raison. On a fait des
erreurs techniques au niveau de la construction parce qu'on n'avait pas
prévu certaines choses. Vous le savez, M. le député...
M. Blais: Oui, je l'ai dit.
M. Vallerand: ...la salle principale, au deuxième
étage, les toilettes sont à peu près à un
demi-mille en bas, au deuxième étage. Allez voir tout le monde.
Ça a été une erreur. Je pense qu'il n'y avait pas de
mauvaises intentions, mais on n'avait pas, sur le comité, des personnes
qui pouvaient nous aviser. Et on a voulu profiter de l'expérience de
Montréal, et dire: Cette fois-ci, à Québec, on va tenter
de construire un centre des congrès qui sera fonctionnel par rapport aux
besoins des clientèles. C'est la préoccupation que nous avons
à l'article 7.
M. Blais: Merci, vous êtes charmant.
M. Vallerand: Vous voyez qu'il n'y a pas de mauvaises
intentions.
M. Blais: Vous êtes charmant...
Le Président (M. Audet): Alors, est-ce que l'article 7 est
adopté?
M. Blais: On ne peut pas vous l'enlever, ça, vous
êtes charmant. Vous avez le rictus affriolant.
Le Président (M. Audet): Est-ce qu'on a appelé
l'article 8?
M. Blais: Non.
Le Président (M. Audet): Alors, j'appelle l'article 8.
«Toute vacance qui survient en cours de mandat est comblée selon
le mode de nomination prévu à l'article 5.
«Constitue une vacance l'absence à un nombre de
réunions du conseil d'administration déterminé par
règlement de régie interne de la Société, dans les
cas et les circonstances qu'il indique.»
M. le ministre.
M. Vallerand: C'est l'article qui prévoit le cas de
vacance. Le deuxième alinéa définit la notion de
«vacance». Dans ce cas, c'est le gouvernement qui nommera un
nouveau membre du conseil d'administration.
M. Blais: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Audet): L'article 8 est adopté sur
division.
M. Blais: Sur division parce que, encore là, c'est selon
les règles de l'article 5 sur lequel j'ai dit que je n'étais pas
d'accord. Et là, ça tombe selon les nominations de l'article 5.
Il n'y a aucune consultation du milieu, et je suis obligé d'être
contre. Je suis pour un conseil d'administration, mais je veux qu'il y ait des
consultations.
M. Vallerand: M. le Président, je peux poser une question?
Je pense qu'à l'article 5 vous étiez d'accord.
M. Blais: Oui, mais je l'ai dit au micro que je ne l'étais
plus. C'est votre charme qui m'a empêché d'y revenir.
M. Vallerand: Ah! O.K. En principe, vous êtes en
désaccord...
M. Blais: Votre grande ouverture...
M. Vallerand: ...mais, sur le fond du principe, vous êtes
d'accord.
M. Blais: Votre grande... Pas du tout. C'est votre grande
ouverture qui m'a empêché d'y revenir.
Le Président (M. Audet): Alors, l'article 9. «Le
gouvernement peut nommer un directeur général pour un mandat d'au
plus cinq ans. «Le gouvernement peut nommer la même personne pour
exercer les fonctions du président du conseil d'administration et du
directeur général.»
M. le ministre.
M. Vallerand: Cet article, M. le Président, permet au
gouvernement de nommer un directeur général. Son mandat est d'au
plus 5 ans. Il convenait d'harmoniser, je pense, la durée du mandat du
directeur général avec celle du mandat du président qui
est aussi de 5 ans. La même personne pourrait être président
du conseil d'administration et directeur général.
Le Président (M. Audet): M. le député de
Mas-son.
M. Vallerand: C'est identique à Montréal,
d'ailleurs.
Le Président (M. Audet): Y a-t-il des questions sur...
M. Blais: Une seconde, s'il vous plaît. Le
Président (M. Audet): Oui.
M. Blais: Pour votre information, à Montréal, il y
a un président et un directeur, au cas où vous ne le sauriez pas,
tandis que, là, c'est la même personne qui ferait les 2.
M. Vallerand: Non, je dis que la même personne pourrait
être président du conseil d'administration et directeur
général.
M. Blais: Mais, à Montréal, c'est 2 personnes.
M. Vallerand: Non, c'est la même; il est P.-D.G.
M. Blais: Bien, vous ne suivez pas votre règlement. Vous
ne suivez pas votre loi, à Montréal. ¦ M. Vallerand:
Non, non. La même personne pourrait être président du
conseil. C'est identique à l'article 5 de la Loi sur la
Société du Palais des congrès de Montréal. Idem. On
l'a ici. «Le gouvernement peut toutefois désigner une même
personne pour agir à «titre de président et de directeur
général.»
Ça, c'est la loi du Palais des congrès de Montréal
que je vous lis.
M. Blais: Là, je vais vous dire, M. le ministre, c'est moi
qui avais vraiment tort, et je le reconnais. Vous ne pourriez pas faire pareil
des fois?
M. Vallerand: M. le député, je vous assure que je
le ferai lorsque je me tromperai, comme vous l'avez fait.
Le Président (M. Audet): Ça va pour l'article 9?
Pas d'autres questions?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): L'article 10. «Le directeur
général est responsable de la gestion de la Société
dans le cadre de ses règlements. Il exerce ses fonctions à plein
temps.» M. le ministre.
M. Vallerand: C'est l'article qui prévoit les fonctions du
directeur général. Il travaille à plein temps
à la Société. Ses conditions d'emploi sont
prévues à l'article 11, qu'on verra tout à l'heure.
M. Blais: Je peux vous demander la question suivante: Est-ce que
vous avez des papillons pour cette loi? Vous n'avez aucun papillon? Merci. O.K.
L'article 10, quant à moi, ça va.
Le Président (M. Audet): Ça va. M. Blais: M.
Garon...
Le Président (M. Audet): Adopté. L'article 11.
«Le gouvernement fixe la rémunération, les avantages
sociaux et les autres conditions de travail du directeur général.
«Les membres du conseil d'administration ne sont pas
rémunérés, sauf dans les cas, aux conditions et dans la
mesure que peut déterminer le gouvernement. Ils ont cependant droit au
remboursement des dépenses faites dans l'exercice de leurs fonctions,
aux conditions et dans la mesure que détermine le
gouvernement.»
M. le ministre. ,
M. Vallerand: C'est le cas, M. le Président, de plusieurs
sociétés d'État. Le gouvernement conclura un contrat avec
le directeur général, dans lequel seront
déterminées ses conditions d'emploi. Conformément à
la politique gouvernementale, les membres du conseil d'administration ne seront
pas rémunérés.
Le Président (M. Audet): Y a-t-il des questions
là-dessus?
M. Blais: C'est un article qu'on rencontre dans la plupart des
compositions des compagnies. Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Adopté. L'article 12.
«Le quorum aux réunions du conseil d'administration est
constitué de la majorité de ses membres.»
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): L'article 13: «Une
décision du conseil d'administration signée par tous les membres
a la même valeur que si elle avait été prise en
séance ordinaire.» M. le ministre.
(Consultation) (20 h 50)
M. Vallerand: C'est le même article que dans la Loi sur
l'Institut du tourisme et de l'hôtellerie du Québec, d'ailleurs,
l'article 13.
M. Blais: Quel est l'article comparé au Palais des
congrès de Montréal? Il n'y en a pas?
M. Vallerand: On le précise dans ce cas-ci. C'est parce
qu'on tente de moderniser la loi. On peut avoir la référence de
Montréal, mais elle existe, cette loi-là, depuis plusieurs
années. On veut l'actualiser dans les faits, la rendre plus efficace,
plus opérationnelle, plus productive.
M. Blais: Mais, en gros, est-ce que ça veut dire,
ça qu'il n'y aurait pas de réunion du conseil d'administration
et, je ne sais pas, le président écrirait une résolution
et la ferait circuler, puis tout le monde la signerait, et ça aurait
effet comme si avait eu lieu une séance du conseil? Est-ce que c'est
ça que ça veut dire?
M. Vallerand: Oui, ça pourrait être ça, mais
ce qui est surtout la pratique, souvent, pour des décisions rapides,
c'est un conseil d'administration par téléphone. Donc, l'article
13 vient, si vous voulez, consacrer cette pratique-là quand il y a
besoin de le faire.
M. Garon: C'est exceptionnel, pour la raison mineure qu'il peut
arriver qu'il y ait une décision rapide à prendre. Mais c'est
exceptionnel.
Le Président (M. Audet): Ça va?
M. Blais: Personnellement, je n'ai pas d'objection, M. le
Président. Adopté.
Le Président (M. Audet): Alors, l'article 13 est
adopté.
Article 14: «Le secrétaire et les autres membres du
personnel de la Société sont nommés et
rémunérés selon les normes, les barèmes et le plan
d'effectifs établis par règlement de la Société. Ce
règlement est soumis à l'approbation du gouvernement.» M.
le ministre.
M. Vallerand: L'article prévoit le mode de nomination et
de rémunération des membres du personnel de la
Société. Le personnel sera traité comme celui de la
Société du Palais des congrès de Montréal, par
exemple, et celui d'autres sociétés. Le gouvernement approuvera
les conditions de travail de ces employés. L'article 14, Palais des
congrès de Montréal.
M. Blais: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Audet): L'article 14 est
adopté.
Article 15: «Un membre du conseil d'administration qui a un
intérêt direct ou indirect dans une entreprise qui met en conflit
son intérêt personnel et celui de la Société doit,
sous peine de déchéance de sa charge, le dénoncer par
écrit au directeur général et s'abstenir de participer
à toute délibération et à toute décision
portant sur l'entreprise dans laquelle il a cet intérêt ou
à toute séance au cours de laquelle son intérêt est
débattu. «Le directeur général et les membres du
personnel de la Société ne peuvent, sous peine de
déchéance de leur charge, avoir un intérêt direct ou
indirect dans une
entreprise mettant en conflit leur intérêt personnel et
celui de la Société. Toutefois, cette déchéance n'a
pas lieu si un tel intérêt leur échoit par succession ou
par donation pourvu qu'ils y renoncent ou en disposent avec diligence.»
M. le ministre.
M. Vallerand: Cet article énonce, en fait, les
règles qui régissent les situations de conflits
d'intérêts. C'est un article que l'on retrouve habituellement dans
les lois constitutives des sociétés d'État, l'article 12
de la loi du Palais des congrès de Montréal et l'article 15 de la
loi de l'Institut, d'ailleurs.
M. Blais: Juste comme explication: II y a quelqu'un qui est dans
le conseil d'administration... Le directeur général, il est
nommé, et, par testament, sa belle-mère, qui est
propriétaire de l'hôtel Reine Elizabeth de Montréal
c'est faux, mais c'est un exemple que je prends lui lègue
l'hôtel. Est-ce qu'il devrait démissionner, abandonner
l'hôtel? C'est ça que ça veux dire? Parce que c'est
irréconciliable avec un palais des congrès. Est-ce que c'est
ça que ça veut dire?
M. Vallerand: Dans la mesure où l'hôtel fait affaire
avec le Palais.
M. Blais: D'accord. Alors, si ce n'est pas un cas comme
ça, que je vois assez direct, quel serait l'exemple type d'un conflit
d'intérêts pour un centre des congrès? Que le centre des
congrès de Montréal soit privatisé et que ce soient ses
parents qui l'achètent et le lui donnent par testament?
M. Vallerand: Un fournisseur serait un bon exemple, je pense, un
fournisseur de la Société.
M. Blais: Un fournisseur majeur.
M. Vallerand: Oui.
M. Blais: Pas les pailles ou le balai.
M. Vallerand: Peu importe. Je pense que, mesuré par
l'importance... Dans tous les cas, je pense... En fait, c'est
d'appréhender les situations de conflits d'intérêts. Je
pense qu'on ne peut pas édicter des règles qui nous permettent de
présumer que les gens ont des intentions d'être en conflit
d'intérêts. Mais c'est un minimum pour responsabiliser les gens,
dans le sens de dire: Vous avez une responsabilité, parce que c'est une
société d'État, et si vous avez des relations d'affaires
avec certaines sociétés, vous vous trouvez en situation de
conflit d'intérêts et...
M. Blais: Une grosse agence de voyages qui ferait affaire avec le
Palais des congrès, je suppose? Je ne sais pas. C'est difficile à
trouver pour un palais des congrès. J'en ai cherché et j'ai eu de
la misère.
M. Vallerand: Ça pourrait être un exemple. Ou un
traiteur. On me donne comme exemple, comme fournisseur, un traiteur. On
achète beaucoup de services d'alimentation, par exemple. Ça
pourrait être un cas.
M. Blais: C'est adopté, M. le Président. Vous voyez
que je ne suis pas si zutiste que vous le pensiez.
Le Président (M. Audet): C'est adopté? L'article 15
est adopté.
M. Vallerand: Je n'ai jamais dit ça non plus, M. le
Président, qu'il était un zutiste.
Le Président (M. Audet): Je disais qu'il était
plutôt zutiste que zoïle.
M. Blais: Que zoïle, oui.
Le Président (M. Audet): C'est ce que je lui disais. Je
crois que c'est ça, d'ailleurs. Alors, article 16. «La
Société peut adopter tout règlement concernant l'exercice
de ses pouvoirs et sa régie interne. «Ce règlement entre en
vigueur à la date de son approbation par le gouvernement ou à
toute autre date qu'il détermine.»
M. le ministre.
M. Vallerand: L'article prévoit un pouvoir habilitant la
Société à faire des règlements, M. le
Président. Comme toute corporation, la Société devra
adopter des règles de fonctionnement. Elle devra notamment adopter des
règlements sur la signature de documents, sur la
délégation de pouvoirs, etc. Un règlement adopté
par la Société doit être approuvé par-le
gouvernement. Si vous voulez, référence aux articles 15 et 16 de
la Loi sur la Société du Palais des congrès de
Montréal et à l'article 14 de la loi constitutive de l'Institut
du tourisme et de l'hôtellerie du Québec.
M. Blais: Adopté, M. le Président.
Objets et pouvoirs de la Société
Le Président (M. Audet): L'article 16 est adopté.
L'article 17: «La Société a pour objets: «1°
d'administrer et d'exploiter le Centre des congrès de Québec;
«2° d'élaborer des projets de développement ou
d'exploitation du Centre des congrès; «3° d'exercer des
commerces ou autres activités de nature à contribuer au
développement du Centre des congrès et d'en assurer
l'exploitation, la promotion et l'administration.»
M. le ministre.
M. Vallerand: L'article décrit les objectifs de la
Société, M. le Président. C'est la mission de la
Société,
qui est prévue à l'article 17 qu'on vient de voir. Ces
objets sont semblables à ceux prévus à l'article 18, qu'on
va voir, de la Loi sur la Société du Palais des congrès de
Montréal. C'est pour des fins analogues, à toutes fins
pratiques.
Le Président (M. Audet): D'accord. M. le
député de Masson, est-ce que vous avez une intervention, une
question sur l'article 17? M. le député de Lévis?
M. Garon: Non, non, mais c'est parce que, moi, j'ai un
problème. Je suis obligé d'aller à l'Assemblée
nationale...
Le Président (M. Audet): Oui.
M. Garon: ...mais, sur 31, j'aurais voulu dire un mot.
Le Président (M. Audet): L'article 31? M. Garon:
Oui.
Le Président (M. Audet): Est-ce qu'il y a consentement
pour que nous laissions en suspens les autres articles pour que nous puissions
discuter l'article 31 et revenir ensuite à l'article 17 ou 18,
là?
M. Blais: Juste une seconde. Le Président (M. Audet):
Oui.
M. Blais: C'est qu'il y a un papillon qui va nous arriver. On est
allé le dactylographier, pour le 31. En attendant, j'aimerais bien que
monsieur... Il ait le... pas le papillon mais le...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Audet): Oui, oui, j'ai très bien
compris.
M. Vallerand: Le papillon arrive.
Non-application de la Loi concernant les droits sur
les mutations immobilières
Le Président (M. Audet): Alors, l'article 31, je vais vous
en faire la lecture: «La Loi concernant les droits sur les mutations
immobilières (L.R.Q., chapitre D-15.1) ne s'applique pas aux transferts
d'immeubles à la Société et à la
Société immobilière du Québec pour la
réalisation du Centre des congrès de Québec.»
M. le ministre, vos explications à l'article 31, s'il vous
plaît.
M. Vallerand: Oui, M. le Président. Cet article
prévoit une dérogation à la Loi concernant les droits sur
les mutations immobilières. En effet, lorsque la Société
immobilière du Québec achètera le Centre des
congrès actuel, qui est la propriété de la ville de
Québec, dont la valeur estimée est de 11 000 000 $, la
Société immobilière n'aura pas à payer les droits
de mutation immobilière. De même, lorsque la Société
immobilière achètera de Trizec les terrains nécessaires
pour construire le Centre des congrès pour la somme de 3 000 000 $, la
Société immobilière n'aura pas à payer les droits
sur les mutations immobilières. Enfin, en 1995, lorsque la
Société du Centre des congrès de Québec se verra
céder par la Société immobilière le Centre des
congrès qu'elle aura construit, aucun droit sur les mutations
immobilières ne sera perçu. À titre de
précédent, l'article 22 de la Loi sur l'Institut du tourisme et
de l'hôtellerie du Québec.
Le Président (M. Audet): M. le député de
Lévis, vous avez des questions là-dessus?
M. Garon: Bien, essentiellement, vous avez eu une argumentation
de la ville de Québec qui dit, dans ce qu'elle propose, comme à
l'article 31, que ça ne s'applique pas au transfert d'immeubles de la
Société immobilière du Québec à la
Société du Centre des congrès de Québec pour la
réalisation du Centre des congrès de Québec. Mais, dans
les autres cas, pourquoi ça serait différent? Je comprends,
là, que le gouvernement du Québec passe d'une
société d'État à une autre société
d'État. Ça, c'est correct. De la Société
immobilière du Québec à la Société du Centre
des congrès, c'est correct. Mais, dans les autres cas, pourquoi les gens
seraient traités différemment? Tous les gens paient leurs droits
de mutation. Pourquoi Trizec ne paierait pas ses droits de mutation comme tout
le monde? Les gens ne paieraient pas leurs droits de mutation comme tout le
monde?
M. Vallerand: C'est-à-dire, dans la première
partie... Vous voulez dire entre le Centre municipal et la SIQ, la
Société immobilière? Parce qu'il est convenu, pour la
transaction entre la Société immobilière et le Centre des
congrès, qu'il n'y ait pas de droits de mutation. C'est la
première partie, en fait, que vous visez.
M. Garon: Oui.
(21 heures)
M. Vallerand: L'esprit, c'est de dire: Bon, ce sont des
équipements publics, des bâtisses publiques, en fait, et pourquoi
on paierait un droit de mutation ou une taxe quand le gouvernement assume
déjà une partie importante du coût de construction du
Centre des congrès éventuel, qui est la deuxième
partie?
M. Garon: C'est parce que vous faites une règle
d'exception. La règle, ce n'est pas ça. Vous êtes
obligé de faire un article comme ça pour créer une
exception, alors que, normalement, la règle, c'est que le gouvernement
paie ses taxes, et là vous faites une exception dans ce cas-là.
La ville de Québec dit: Correct, quand il
s'agit de passer de la Société immobilière à
la Société du Centre des congrès. Puis, au fond, c'est
comme de... pas de filiale à filiale, mais, en fait, c'est le
gouvernement du Québec qui est propriétaire dans les 2 cas. Mais,
dans d'autres cas, c'est différent. Alors, pourquoi il n'y aurait pas...
C'est le régime normal qui devrait s'appliquer. Alors, c'est pour
ça qu'ils demandent de restreindre le contenu de l'article 31 au
transfert d'immeubles de la Société immobilière du
Québec à la Société du Centre des congrès de
Québec, mais pour que le reste, par exemple, ça s'applique, il me
semble...
M. Vallerand: M. le député, on élargit la
dérogation dans le sens de ce que vous dites précisément
parce que, d'une part, il faut se rappeler que le Centre municipal des
congrès a été cédé au gouvernement pour une
somme symbolique de 1 $. Si on paie les droits de mutation, on veut nous les
faire payer sur le montant de la valeur comme telle, qui n'a jamais
été payée. Alors, on se dit: II y a déjà
assez de générosité dans les efforts financiers que le
gouvernement fait pour la construction de l'ensemble du complexe; si, en plus,
on se voit payer les droits de mutation sur une valeur qui, de toute
évidence, a été vendue à un prix symbolique
à partir de sa valeur réelle, ça fait des frais qu'on
n'avait pas prévus dans l'ensemble de ce qui avait été
«budgété».
M. Garon: Mais, qu'est-ce qui va être
transféré?
M. Vallerand: Le Centre municipal des congrès de
Québec actuel.
Une voix: Avec tous ses frais. M. Garon: II va être
transféré...
M. Vallerand: II est transféré à la
Société immobilière du Québec, avec tous les frais
qu'il comporte également, pour la valeur symbolique de 1 $. Si on payait
des frais de mutation, comme la ville nous le demande, on les paierait sur la
valeur estimée à 11 000 000 $. Dans le fond, ils n'ont jamais
été payés.
M. Garon: Oui. D'un autre côté, pendant toutes ces
années-là, la ville, elle, n'a pas reçu de taxes
municipales. Elle a assumé le coût des taxes municipales parce
qu'elle n'a pas eu de taxes municipales, tandis que le gouvernement du
Québec a payé au Centre des congrès de Montréal des
taxes municipales, à chaque année, qui montent à au-dessus
de 40 000 000 $.
M. Vallerand: C'était sa propriété. M.
Garon: Je comprends ça... M. Vallerand: C'était sa
propriété.
M. Garon: ...sauf que, parce que c'est un centre municipal,
Québec n'a pas reçu de taxes du tout pendant toutes ces
années-là. Elle n'a pas reçu une cent de taxes pendant
près de 20 ans, tandis que j'avais les chiffres pour
Montréal, je l'ai déjà mentionné ça
fait autour de 40 000 000 $ qui ont été payés en taxes
municipales à Montréal de 1983 à 1991-1992, sans compter
1992-1993. Ils ont assumé toutes les dépenses qui vont avec un
centre de congrès sans recevoir de taxes municipales parce que le Centre
des congrès leur appartenait. Moi, je trouve que ça ne serait pas
incorrect de faire, à ce moment-là, qu'on paie la taxe sur la
mutation immobilière qui serait...
M. Vallerand: Bon. Je ne dis pas que le raisonnement que vous
tenez ne peut pas être pris en considération compte tenu des
efforts que la ville a faits dans son financement d'un centre municipal des
congrès qui n'a jamais été à la charge du
gouvernement dans le passé, sauf que, de toute évidence, M. le
député, ça fait partie des sommes d'argent que le
gouvernement met pour réaliser la construction du Centre des
congrès de Québec sans demander de participation
financière au gouvernement municipal de Québec comme tel. Alors,
bonnet blanc, là, blanc bonnet, dans le fond.
Qu'on mette les frais de mutation, qu'on peut évaluer à
peu près à 273 000 $, ou qu'on réduise l'enveloppe
«budgétée» de 81 300 000 $ de construction ou qu'on
passe par l'enveloppe des frais d'exploitation de la première
année, de 20 000 000 $, on se retrouve à 273 000 $ de vases
communicants, en termes d'argent public. Et le justificatif, c'est strictement
dû au fait que, dans le fond, les droits de mutation, ils seraient
peut-être plus évidents si on avait acheté l'actif à
sa valeur réelle. On l'a acheté à une valeur symbolique de
1 $. Alors, ce qu'on peut invoquer, c'est le passé, comme vous le
faites. Peut-être. Mais,, par ailleurs, on participe substantiellement
non seulement à la construction du centre dans ses dépenses
d'immobilisation mais dans ses frais d'exploitation subséquents
également.
M. Garon: Je voudrais proposer un amendement. Il se lirait:
L'article 31 du projet de loi 99, Loi sur la Société du Centre
des congrès de Québec, est amendé par le remplacement,
dans la troisième ligne, des mots «à la
Société et à la Société immobilière
du Québec» par les mots «de la Société
immobilière du Québec à la Société du Centre
des congrès de Québec».
Le Président (M. Audet): Est-ce que je pourrais en avoir
une copie, s'il vous plaît?
M. Blais: Avec plaisir, M. le Président. D'ailleurs, M. le
Président, je voudrais m'adresser à... Vous avez reçu une
lettre...
Le Président (M. Audet): Oui.
M. Blais: ...le 21 mai, à ce sujet, qui est très
explicative. Je suis persuadé que vous avez creusé le puits.
M. Vallerand: Oui, oui. On a creusé le puits, comme vous
dites.
M. Blais: Et puis? Des voix: Ha, ha, ha!
M. Vallerand: Et puis, on n'a plus d'argent. On a atteint le fond
du puits, précisément. Donc, nous, de s'engager aujourd'hui
à payer ces droits de mutation là, ça nous
amènerait à repenser le budget qui a été
avancé pour la construction et ses frais d'exploitation. On n'a pas les
fonds. Et on a bien dit je pense que vous l'avez entendu aujourd'hui, et
vous en êtes conscients que si on reprenait tout le débat
du Centre des congrès de Québec dans le contexte financier
actuel, dans la conjoncture actuelle, il serait peut-être beaucoup plus
difficile d'obtenir les fonds qu'on a obtenus du gouvernement pour aller de
l'avant avec le projet. Et, moi, je ne peux pas souscrire à votre
amendement, M. le député, avec tout le respect que je vous porte
à tous les 2, parce que je n'ai pas les fonds dans les budgets qui ont
été prévus à cette fin-là,
M. Blais: Mais, est-ce que vous ne considérez pas
que...
M. Vallerand: Ce seraient 216 750 $ de coûts additionnels
si j'acceptais votre proposition ou si je répondais positivement
à la demande de la ville.
M. Blais: Est-ce que vous ne trouvez pas que le gouvernement du
Québec, par ces transactions-là, priverait la ville de
Québec d'un montant d'un quart de million? Ce n'est pas beaucoup.
Montréal, c'est rendu à 40 000 000 $ en tout. Plus, un peu.
Est-ce que ce ne serait pas jouer 2 poids, 2 mesures, par un même
gouvernement, devant une institution municipale qu'on traiterait de
façon différente? C'est une question d'équité et de
justice.
M. Vallerand: Oui, mais je pense que c'est équitable,
dû au fait qu'on prend à notre charge, à partir du 1er
juillet, le Centre municipal des congrès avec ses frais
inhérents. Ses frais d'exploitation déficitaires également
tombent à nos frais. Donc, ça compense les droits de mutation
qu'on ne veut pas lui payer sur la première transaction, compte tenu du
fait qu'on paie l'actif à une valeur symbolique de 1 $ et non pas
à sa valeur réelle de 11 000 000$.
M. Blais: Ça a été fait à
Montréal aussi.
M. Vallerand: C'est-à-dire que... Non, ce n'était
pas la même problématique à Montréal, parce qu'il
n'y avait pas d'équipement, à ce moment-là. On a construit
complètement et on a cédé un équipement qu'on a
construit. On n'a pas pris, dans un premier temps, un équipement qui
existait déjà.
M. Blais: En tout cas, j'ai présenté un amendement
par...
M. Vallerand: Oui, mais, moi, je vous donne franchement les
arguments pour lesquels je ne peux pas l'accepter...
M. Blais: ...la voix du député de Lévis,
et...
M. Vallerand: ...parce que je n'ai pas les argents, dans les
budgets prévus, pour le faire, tout simplement.
M. Blais: On sait que vous n'avez peut-être pas les sommes,
mais «les argents», je ne le sais pas. Je ne sais pas si ça
existe, ce mot-là, mais je sais que vous n'avez pas les sommes voules...
que vous dites; ça ne veut pas dire que vous ne les avez pas.
M. Vallerand: Les «argents» dans les sommes.
M. Blais: Et, quand on est rendu au fond du puits, il y a
toujours des nappes phréatiques, et l'eau monte toujours. Mais,
personnellement, je suis pour cet amendement parce que M. le
député de Lévis l'a présenté et M. le
député de Lévis a présenté certains
arguments en sa faveur. Je ne sais pas s'il en a d'autres...
M. Garon: Bien, c'est parce que c'est...
Le Président (M. Audet): Moi, j'aimerais vous entendre sur
la recevabilité, parce que je suis en train d'hésiter sur la
recevabilité. Parce qu'un amendement est irrecevable lorsqu'il vient
changer le fondement d'un article, la portée même de l'article.
Puis, là, c'est l'os, ce que vous proposez là. Alors, j'aimerais
ça vous écouter un peu là-dessus.
M. Garon: Ce que je souhaitais, c'est que le ministre le fasse
sien. Parce que, au fond, je ne veux pas essayer d'avoir la paternité,
plus qu'il le faut, de l'amendement, sauf que j'ai vu que la ville de
Québec avait demandé ça, et que si personne ne le
présente, bien, il ne sera pas présenté. Alors, je le
présente en souhaitant que le ministre le fasse sien.
M. Blais: Voilà!
M. Garon: Parce que, dans le fond, quand il dit: Je n'ai pas
l'argent dans mon budget, au fond, il a juste à périmer 216 000 $
de moins. Et on sait l'état des crédits périmés,
qui sont considérables. Sauf que, pourquoi, à ce moment-ci, alors
que le Centre des congrès, au fond, il était assumé par la
ville de Québec pendant toutes ces années-là, il n'y a pas
eu de paiement de taxes municipales? Ils ont assumé des déficits
aussi, ils ont réglé leur affaire eux-mêmes, au fond. Et,
finalement, le gouvernement n'a pas été mêlé
à l'affaire pendant toutes ces années-là, depuis 20 ans.
Et,
aujourd'hui, alors qu'il y aura un transfert d'actifs, le ministre met
une exception dans la loi, qui n'est pas du droit régulier, qui est du
droit exceptionnel, pour dire qu'il ne veut pas payer les droits de mutation
immobilière, alors que, normalement, s'il n'y avait pas cette
disposition-là, ils devraient être payés. (21 h 10)
La ville dit: Au fond, si on accepte que, entre ce qui va être
transféré entre la Société immobilière et la
Société du Centre des congrès, comme les 2 vont être
des corporations de la couronne, si on veut, ou corporations gouvernementales,
il n'y ait pas entre les 2 de droits qui soient payés... Mais les actifs
qui vont être transférés à ces
sociétés-là, pourquoi est-ce que ça serait
exempté? Parce que, dans le fond, moi, je trouve que c'est inutile,
parce que c'est essayer de grignoter quelque chose pour rien. Et il me semble
que le ministre, de lui-même, devrait dire: Bon, bien, je vais
m'arranger. J'ai un budget, on essayera de mieux administrer notre budget et de
ne pas périmer... Les 216 000 000$, on les prendra sur les
crédits qu'on aurait périmés... 216 000 $, pas 216 000 000
$.
M. Vallerand: C'est 216 000 $. Si j'avais cette
générosité... Mais, juste pour répondre au
député de Lévis...
M. Garon: Regardez, quand on regarde en termes de la
région de Québec, là, il n'y a pas de casino à
Québec. On n'en a pas demandé, de casino. On n'en veut pas
nécessairement, de casino. Mais vous allez dépenser beaucoup
d'argent pour les casinos, ailleurs. Vous allez dépenser pour toutes
sortes de choses. Là, il y a des frais qui vont avec un centre de
congrès. Pourquoi priver la ville d'un montant d'argent qui n'est pas un
montant d'argent si considérable, mais, dans le fond, qui ferait qu'elle
serait traitée régulièrement plutôt que de
façon exceptionnelle? Et c'est pour ça que, moi, je souhaite,
plutôt que vous ayez à vous prononcer sur la recevabilité,
que le ministre le fasse sien.
M. Vallerand: M. le député...
Le Président (M. Audet): M. le ministre.
M. Vallerand: ...votre argument serait davantage fondé si
on dérogeait à payer des droits de mutation sur un actif qu'on
paie, d'une part et c'est le cas exceptionnel d'une valeur symbolique de
1 $ et, deuxièmement, sur un actif dont on prend la
responsabilité, au niveau de son opération, à partir du
1er juillet. On ne prend pas possession d'un actif en délestant les
autres de toute responsabilité subséquente. Au contraire, on
prend la responsabilité de ces frais d'exploitation avant la mise en
opération du Centre des congrès comme tel. Donc, je pense que
ça compense largement la dérogation aux frais de mutation sur la
première transaction en ajoutant qu'on paie l'actif,
évalué à 11 000 000 $, à une valeur symbolique de 1
000 000 $.
M. Blais: M. le Président.
Le Président (M. Audet): M. le député de
Mas-son, allez-y.
M. Blais: Je sais pertinemment, M. le Président, qu'un
député ne peut pas présenter un amendement qui implique
des sommes monétaires en jeu. Ça, on le sait. Ça fait
assez longtemps qu'on est en Chambre, là, et qu'on fait des commissions
parlementaires. Cependant, on a tenu à le présenter, et comme le
demandait le député de Lévis, afin que... Je vous ai
demandé si vous aviez des papillons sur cette loi. Vous m'avez
répondu que le printemps n'était pas encore arrivé chez
vous. Et j'ai demandé au député de Lévis de
présenter cet amendement, parce qu'il est demandé par la ville et
qu'on le trouve très raisonnable, en espérant que vous le feriez
vôtre. Et, vous, vous avez le droit de le présenter. Nous autres,
on retirerait que c'est nous qui l'avons demandé, cet amendement, et
ça serait le ministre lui-même qui l'apporterait comme papillon.
Et je crois que tous les chasseurs de papillons de la ville de Québec
seraient très heureux.
M. Vallerand: Vous faites très bien votre chasse aux
papillons, et je le souligne à votre avantage, mais le
député qui a la responsabilité de ce projet de loi ne peut
pas l'accepter parce que, d'une part, il n'a pas les sommes d'argent pour le
faire et, d'autre part, je pense que de déroger à ce droit de
mutation est largement compensé par les responsabilités
financières qu'on assume subséquemment à l'acquisition de
l'actif dans ses frais d'opération.
Le Président (M. Audet): O.K. Avez-vous un dernier
commentaire sur la recevabilité, M. le député de
Lévis?
M. Garon: Un dernier commentaire. Moi, d'après les
informations que j'ai, il ne s'agirait pas de 200 000 $ mais il s'agirait
plutôt de 400 000 $. Quand on pense que la réforme Ryan prive la
ville de Québec d'une somme de 16 200 000 $, bien, je pense qu'on ne
peut pas, de tous les côtés en même temps, faire en sorte
qu'on passe des responsabilités aux villes en même temps qu'on les
prive de revenus et, en même temps, leur enlever des droits à une
fiscalité, à des droits... C'est des mutations que le
gouvernement lui-même a votées. C'est le gouvernement qui a
voté ça en 1991. Alors, on ne peut pas, en même temps,
dire: On enlève des revenus à la ville, on lui impose des charges
additionnelles, mais quand c'est une transaction dans laquelle le gouvernement
est partie, il se fait une petite exception pour ne pas payer.
M. Blais: Et, M. le Président, en même temps, dans
la réforme où il s'est transféré 16 200 000 $ aux
villes à Québec, c'est ça, 16 200 000 $ on
suggérait aux villes d'y aller par les taxes de bienvenue et les
mutations, ce genre-là. C'est un exemple qui était contenu
dans la loi de M. Ryan, et là on vient enlever ça par loi. C'est
bien sûr que le Parlement a tous les droits, ici.
M. Garon: Je ne comprends pas non plus que... Le ministre dit que
c'est le gouvernement qui va payer. Au fond, c'est la compagnie Trizec qui va
payer.
Le Président (M. Audet): Bon, je pense que j'en ai assez
entendu sur la recevabilité, là.
M. Garon: Non, mais quand vous parlez de la recevabilité,
là, il faut faire attention. C'est la compagnie Trizec qui va payer les
droits sur la mutation.
Le Président (M. Audet): Non, non. Je parle de la
recevabilité de l'amendement.
M. Garon: Non, mais, si ce n'est pas le gouvernement qui la paie,
c'est dire la Société immobilière, si... Pour moi,
d'après les informations qu'on a ici, c'est la compagnie Trizec qui
paierait.
Le Président (M. Audet): Oui, mais, un instant, là!
C'est ça que je voulais. Si on réfère votre amendement au
règlement, à l'article 192, vous l'avez mentionné
tantôt, M. le député de Lévis ou M. le
député de Masson: Seul un ministre peut présenter une
motion qui vise l'engagement de fonds publics, ou l'imposition d'une charge aux
contribuables, ou la remise d'une dette envers l'État, ou
l'aliénation de biens appartenant à l'État. Dans ce
cas-ci, c'est ça. Alors, là-dessus, l'amendement est
irrecevable.
Si on prend pour acquis, si on dit, par exemple, comme vous venez de le
souligner, que ce n'est pas le gouvernement qui engage des fonds publics, c'est
Trizec, l'article 198, à cet égard-là, dit que:
«Tout amendement doit, au moment où il est proposé, sur
motion sans préavis, être transmis au Président. Celui-ci
décide de sa recevabilité.» «Les amendements
en vertu de 197; je me suis trompé de numéro, là
doivent concerner le même sujet que la motion et ne peuvent aller
à l'encon-tre de son principe. Ils ne visent qu'à retrancher,
à ajouter ou à remplacer des mots.» Alors, ça va
à l'en-contre du principe de l'article, parce que c'est l'os de
l'article, c'est le fond de l'article lui-même, ce qu'on veut changer
là. Alors, je suis obligé de déclarer l'amendement
irrecevable.
M. Blais: Eh! Eh! Si les sommes engagées, M. le
Président, engagent le gouvernement, un simple député n'a
pas le droit de présenter un amendement, mais si l'amendement touchant
des sommes monétaires concerne une compagnie privée autre qu'un
fonds public, le député aurait le droit d'apporter cet
amendement. Alors, ce que nous avons su, et ce que M. le député
de Lévis vient de dire, c'est qu'on nous disait que c'est Trizec qui
paierait cette taxe de mutation. Et je regardais, de l'autre côté,
le grand responsable technique de cette loi n'opinait pas du bonnet. J'aimerais
avoir une petite explication de sa part.
Le Président (M. Audet): Me Carpentier, allez-y. M.
Vallerand: M. le député...
Le Président (M. Audet): Bien, j'ai rendu une
décision...
M. Garon: Non, non. Un instant! Vous avez dit une chose
basée sur des faits qui, apparemment, ne sont pas exacts. Moi, la note
que j'ai ici dit que c'est la ville, la pratique générale, et...
Comme la loi le prescrit, la ville de Québec exige de la compagnie
privée Trizec le paiement des 400 000 $ en droits sur les mutations
immobilières. C'est la ville qui l'exigerait de Trizec, qui est une
compagnie privée. Alors, ce n'est pas le gouvernement qui paie.
Le Président (M. Audet): Oui, c'est ça. J'ai dit,
dans un premier temps, qu'il y avait 192; on parlait d'engagement de fonds
publics. L'article 197, lui, dit que «Les amendements doivent concerner
le même sujet que la motion et ne peuvent aller à rencontre de son
principe.» Ce que vous soulignez ici, comme amendement, c'est le fond
même, c'est le principe même de l'article.
M. Garon: Non, non, non.
Le Président (M. Audet): Bien, voyons!
M. Garon: Bien non!
Le Président (M. Audet): «La Loi concernant les
droits sur les mutations immobilières ne s'applique pas aux transferts
d'immeubles». Alors, vous voulez changer... Les transferts d'immeubles...
C'est quoi, le sujet de l'article? C'est «à la
Société immobilière du Québec». Vous changez
ces termes-là. C'est ça, dans le fond, qui est le fond de
l'article 31. Alors, en vertu de 197...
M. Garon: Non, il y a 2 affaires dans 31.
M. Vallerand: Mais, M. le Président, si vous le permettez,
peut-être pour clarifier la situation...
M. Garon: De compagnie privée à compagnie publique,
et entre compagnies publiques.
M. Vallerand: Non, M. le député, si vous
permettez, Trizec n'achète rien, c'est la Société
immobilière dans les 2 transactions, celle qui vise le Centre municipal
des congrès et l'achat des terrains. Dans les 2 cas, c'est la
Société immobilière du Québec qui les
achète, c'est elle qui paie les droits de mutation des
sociétés d'État. Trizec n'est absolument pas
impliquée.
Juste pour votre information, parce que je sais que, en fait, le point
que vous faites...
M. Blais: Comme question aussi, est-ce que Trizec aurait des
immeubles ou quelque chose qu'elle pourrait transférer au palais des
congrès et, devant cet article-là, elle ne paierait pas de...
Non?
Le Président (M. Audet): Ça va? Alors, j'ai
disposé de l'amendement. L'amendement est irrecevable. Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur 31, ou d'autres commentaires?
M. Vallerand: Trizec vend les terrains à la SIQ, mais
celui qui paie les droits de mutation, c'est l'acheteur, ce n'est pas le
vendeur. C'est la Société immobilière qui achète,
dans les 2 cas.
M. Blais: Et c'est ça, exactement, que vous ne voulez pas
qu'elle paie. Vous ne voulez pas. C'est assez difficile à saisir, quand
même. C'est qu'il y a une loi qui prive la ville de Québec de 16
200 000 $ parce qu'on fait changer les règles du jeu. On balaie dans les
couloirs, dans les dalots de la ligue de quilles de Québec; on balaie
notre poussière de 16 200 000 $. Et on pourrait, avec une quille
centrale, envoyer une boule pour retirer à peu près 400 000 $, et
vous refusez; vous la mettez aussi dans le dalot.
M. Vallerand: Voilà!
Le Président (M. Audet): Ça va? Est-ce que
l'article 31 est adopté?
M. Blais: Sur confusion. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Audet): Alors, l'article 31 est
adopté sur division. Nous allons revenir à l'article 17...
M. Vallerand: Dix-huit.
Le Président (M. Audet): Non, 17 n'a pas été
adopté. J'en ai fait la lecture, là...
M. Vallerand: On en a fait la lecture, mais on ne l'a pas
adopté.
M. Blais: Adopté.
Objets et pouvoirs de la Société
(suite)
Le Président (M. Audet): L'article 17 est adopté.
L'article 18. «Aux fins de la réalisation de ses objets, la
Société loue ou acquiert, seule ou avec d'autres, à
compter de la date et aux conditions déterminées par le
gouvernement, les biens meubles et immeubles nécessaires à
l'exploita- tion du Centre des congrès dont la Société
immobilière du Québec est propriétaire. (21 h 20)
«Elle acquiert de la même façon tout droit consenti et toute
obligation contractée par la Société immobilière du
Québec aux fins de la réalisation du Centre des congrès de
Québec.»
M. le ministre.
M. Vallerand: Je pense que l'article précise très
bien l'argument qu'on avait tout à l'heure. Cet article prévoit
que la Société pourra acquérir de la Société
immobilière du Québec le Centre des congrès qui sera
construit par cette dernière. Selon ce qui est prévu, la
Société immobilière cédera à la
Société le Centre des congrès quand il sera construit.
Le deuxième alinéa concerne les droits accessoires
à la cession du Centre des congrès, en deuxième
transaction, évidemment.
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): Questions? Adopté. Article
19: «La Société peut s'associer ou contracter avec toute
personne pour la réalisation de ses objets.»
M. Vallerand: Accorde un pouvoir additionnel à la
Société pour la réalisation de ses objets, s, e, s,
là. Idem à l'article 20 de la Loi sur la Société du
Palais des congrès de Montréal.
Le Président (M. Audet): Des commentaires
là-dessus?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): L'article 19 est adopté.
L'article 20. «La Société ne peut, sans l'autorisation du
gouvernement: «Ie construire, acquérir, aliéner,
céder par bail ou autrement ou donner en garantie un immeuble;
«2° prendre un engagement financier au-delà des limites et des
modalités déterminées par le gouvernement; «3°
contracter un emprunt qui porte le total des sommes empruntées par elle
et non encore remboursées au-delà d'un montant
déterminé par le gouvernement.»
M. le ministre.
M. Vallerand: Ça va, M. le député?
M. Blais: Pas de problème.
M. Vallerand: Pas de problème?
Le Président (M. Audet): C'est adopté?
M. Blais: Adopté.
Documents, comptes et rapports
Le Président (M. Audet): Article 21: «Aucun acte,
document ou écrit n'engage la Société s'il n'est
signé par le président du conseil d'administration, le directeur
général ou, dans la mesure que la Société
détermine par règlement, par un membre du personnel de celle-ci.
«La Société peut permettre, par règlement, aux
conditions et sur les documents qu'elle détermine, qu'une signature soit
apposée au moyen d'un appareil automatique ou qu'un fac-similé
d'une signature soit gravé, lithographie ou imprimé. Toutefois,
le fac-similé n'a la même valeur que la signature elle-même
que si le document est contresigné par une personne autorisée par
règlement de la Société.»
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): Article 22: «Les
procès-verbaux des séances du conseil d'administration,
approuvés par celui-ci et signés par le président ou par
toute autre personne autorisée à le faire par règlement de
la Société, sont authentiques. Il en est de même des
documents et des copies émanant de la Société ou faisant
partie de ses archives lorsqu'ils sont signés ou certifiés
conformes par une personne autorisée.»
M. Blais: Aucune objection, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Adopté. Article 23:
«L'exercice financier de la Société se termine le 31 mars
de chaque année.»
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): Article 24: «La
Société doit, dans les quatre mois de la fin de son exercice
financier, remettre au ministre ses états financiers ainsi qu'un rapport
de ses activités pour l'exercice financier précédent.
«Les états financiers et le rapport d'activité doivent
contenir tous les renseignements exigés par le ministre.»
M. Blais: Question.
Le Président (M. Audet): Allez-y, M. le
député de Masson.
M. Blais: Nous avons vu, à l'Assemblée nationale,
il n'y a pas tellement longtemps, une kyrielle de revendications de la part du
leader de l'Opposition au sujet des rapports des compagnies. Plusieurs des
ministres qui étaient un an et demi, 2 ans, 3 ans en retard, nous
disaient, et probablement à bon escient, que certaines des compagnies,
comme ça, du gouvernement, ne pouvaient pas remettre dans les dates
spécifiées par la loi les rapports dûment signés et
conformes aux activités desdites entreprises. Ici, nous fixons à
4 mois. Est-ce que vous croyez ça correct, assez long? Est-ce que le
Palais des congrès de Montréal présente ses rapports dans
les 4 mois?
M. Vallerand: C'est la référence, oui.
M. Blais: C'est la question que j'avais à vous poser.
M. Vallerand: C'est la référence, oui. Et toutes
nos sociétés d'État, nous, ont toujours remis leurs
rapports à l'intérieur des délais prescrits.
M. Blais: II n'y a aucun problème dans vos
sociétés directement concernées, au ministère du
Tourisme, là-dessus?
M. Vallerand: Non, non.
M. Blais: Vous n'étiez touchés par aucun document.
..
M. Vallerand: Aucun.
M. Blais: ...de la part du leader?
M. Vallerand: Aucun.
M. Blais: Mais vous êtes exemplaire en tout, M. le
ministre! Comment ça se fait qu'on veut abolir votre
ministère?
M. Vallerand: Non, c'est au mérite de nos administrateurs
de nos sociétés d'État, qu'on a nommés après
consultation à partir du milieu.
M. Blais: Ah bon! M. Vallerand: Voilà!
Voyez-vous... M. Blais: Pourquoi, d'abord... M. Vallerand: ...la
pratique est...
M. Blais: ...si les consultations ont donné de bons
résultats...
M. Vallerand: ...toujours là, M. le député.
Ha, ha, ha!
M. Blais: Si les consultations du milieu ont donné de bons
résultats, pourquoi refusez-vous de consulter pour nommer votre conseil
d'administration dans cette loi?
M. Vallerand: On ne refuse pas, au contraire. On vous a dit qu'on
allait le faire, comme on le fait dans tous les cas.
M. Blais: Vous allez le faire, mais vous ne voulez pas le marquer
dans la loi. Vous avez peur de la bonne productivité.
M. Vallerand: Ha, ha, ha!
M. Blais: Adopté.
M. Vallerand: Les sceptiques seront confondus.
Le Président (M. Audet): Article 24, adopté.
Article 25: «Le ministre dépose les états financiers et le
rapport devant l'Assemblée nationale dans les 30 jours de leur
réception si elle est en session, sinon dans les 30 jours de la reprise
des travaux.»
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): Article 26: «La
Société doit, en outre, fournir au ministre tout renseignement
qu'il exige sur ses activités.»
M. Blais: Pas d'objection.
Le Président (M. Audet): Article 27: «La
Société soumet au ministre à chaque année, pour
approbation, ses prévisions budgétaires pour l'exercice financier
suivant, à l'époque, selon la forme et la teneur que le ministre
détermine.»
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): Adopté. Article 28.
«Les livres et comptes de la Société sont, chaque
année et chaque fois que le décrète le gouvernement,
vérifiés par le Vérificateur général; ce
dernier peut, avec l'accord du gouvernement, désigner un autre
vérificateur. «Le rapport du Vérificateur
général ou du vérificateur qu'il a désigné
doit accompagner le rapport d'activité et les états financiers de
la Société.»
M. Blais: Adopté.
Dispositions financières
Le Président (M. Audet): L'article 29. «Le
gouvernement peut, aux conditions et selon les modalités qu'il
détermine: «1° garantir le paiement en capital et
intérêts de tout emprunt contracté par la
Société ainsi que l'exécution de ses autres obligations;
«2e autoriser le ministre des Finances à avancer
à la Société tout montant jugé nécessaire
à la poursuite des objets de la Société; «3°
accorder à la Société une subvention pour pourvoir
à ses obligations. «Les sommes que le gouvernement peut être
appelé à payer en vertu des paragraphes 1° et 2° sont
prises sur le fonds consolidé du revenu.» M. Blais:
Adopté.
Le Président (M. Audet): Article 30: «Les sommes
reçues par la Société doivent être affectées
au paiement de ses obligations et, à la demande du gouvernement, le
solde doit être versé au fonds consolidé du
revenu.»
M. Blais: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Adopté. L'article 31 a
été adopté sur division.
M. Blais: Oui.
Dispositions transitoires et finales
Le Président (M. Audet): L'article 32.
L'article 76 de la Loi modifiant la charte de la ville de Québec
(1984, chapitre 61) est remplacé par le suivant: «Aucune
disposition d'un règlement de zonage, de lotissement ou de construction
adoptée après le 12 juin 1984 ne peut être modifiée
avant le 1er septembre 2067 de façon à prohiber l'addition au
complexe immobilier connu sous le nom de Place Québec d'un
édifice à bureaux d'une superficie de 23 250 mètres
carrés, à l'exception des équipements mécaniques et
électriques et leurs abris, d'une hauteur maximale de 60 mètres,
à l'exception des équipements mécaniques et
électriques et leurs abris, entre le niveau moyen du sol adjacent au
bâtiment et un plan horizontal passant par la partie la plus
élevée du toit de cet édifice sur une aire d'environ 2400
mètres carrés localisée à l'angle nord-est de Place
Québec, au coin des rues Saint-Joachim et Dufferin, et ce, sans qu'il
soit nécessaire d'aménager des places de stationnement
additionnelles à celles existantes le 12 juin 1984.»
Assez simple, comme article de loi.
M. Blais: Oui, c'est assez simple. L'article est très
simple, en fait.
Le Président (M. Audet): Pourriez-vous nous l'expliquer?
Ha, ha, ha!
M. Blais: Non, non, je peux le faire. Si vous voulez que je le
fasse...
Le Président (M. Audet): Ça va, ça
va.
M. Vallerand: On doit obliger la ville à amender ce
règlement, cet article 76, sinon, on ne peut pas construire. C'est aussi
simple que ça.
M. Blais: Oui, mais le stationnement, quand même, ça
a... Il y a un problème, je pense. On va avoir
un problème de stationnement. Celui de 2, Place Québec, va
être réaménagé, là, mais... Pourquoi, dans le
règlement de la ville, on est obligé de dire qu'il n'y aura pas
besoin de stationnement additionnel? C'est parce qu'on présume qu'il n'y
aura pas assez de places de stationnement, selon les lois actuelles de la
ville; et ça veut dire qu'il va en manquer réellement. Il va
falloir que quelque chose se fasse.
M. Vallerand: On va se servir du stationnement du complexe G.
M. Blais: Oui, je le sais.
M. Vallerand: C'est prévu. Il va être relié,
c'est ça, spécifiquement pour son utilisation pour le Centre des
congrès de Québec.
M. Blais: Mais, fédéraliste comme vous êtes,
comment ça se fait que vous marquez le «1er septembre 2067»?
Pourquoi vous n'écririez pas le «1er juillet 2067»? Il me
semble que ça vous aurait fait plaisir. Tu sais, c'est le deux
centième anniversaire.
M. Vallerand: Est-ce que vous en faites un amendement, M. le
député?
M. Blais: Le deux centième anniversaire... M. Vallerand:
En faites-vous un amendement? M. Blais: ...de la
Confédération?
M. Vallerand: Est-ce que c'est recevable, M. le
Président?
M. Blais: Non, non, je ne le ferais pas, mais il me semble que
vous auriez dû penser à ça tout seul.
M. Vallerand: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Audet): Alors, est-ce que c'est
adopté, l'article 32?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): L'article 33: «Le ministre
du Tourisme est responsable de l'application de la présente loi.»
Ça va?
M. Blais: Sur division. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Audet): L'article 33 est adopté
sur division.
M. Blais: C'est une boutade. Je dis «sur division»
parce que je suis persuadé qu'on va être obligé d'amen- der
cet item 33 parce que le ministère du Tourisme, M. le premier ministre
va l'abolir très bientôt. Il va falloir qu'on revienne en Chambre
avec un papillon pour dire: le ministre de... je ne sais pas quoi, sera
responsable de ça à l'avenir. C'est pour ça que j'ai dit
«sur division», mais sur division ironique, à cause de la
situation d'instabilité...
M. Vallerand: En moins, vous voulez dire.
M. Blais: ...professionnelle dans laquelle se retrouve le
ministre actuel du Tourisme.
Le Président (M. Audet): D'accord. Alors, l'article 33 est
adopté sur division. L'article 34: «La présente loi entrera
en vigueur le 1er juilllet 1993, à l'exception de l'article 32 qui
entrera en vigueur à la date fixée par le
gouvernement.»
Alors, vous voyez, le ministre se reprend là. Est-ce que
l'article 34 est adopté?
M. Blais: II est adopté, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Adopté. Alors, je vais
maintenant appeler l'étude du préambule du projet de loi. Est-ce
que le préambule du projet de loi est adopté?
M. Blais: Adopté, M. le Président. (21 h 30)
Le Président (M. Audet): Est-ce que les intitulés
des titres, livres, chapitres, sections, sous-sections du projet de loi sont
adoptés? Il n'y a pas de sous-sections, mais enfin...
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Audet): Est-ce que le titre du projet de
loi est adopté?
M. Blais: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Alors, il n'y a pas d'amendement,
d'ajout d'article, alors, on n'a pas besoin de motion de renumérotation.
Est-ce que l'ensemble du projet de loi est adopté?
M. Blais: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Adopté. Alors, je remercie
les membres de la commission, les gens qui nous ont accompagnés dans nos
travaux. Je vais maintenant ajourner les travaux sine die.
(Fin de la séance à 21 h 31)