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(Dix heures vingt-quatre minutes)
Le Président (M. Gobé): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'économie et du travail est maintenant
ouverte et nous avons aujourd'hui comme mandat d'étudier le projet de
loi 77, article par article, intitulé Loi modifiant la Loi sur les
établissements touristiques et abrogeant certaines dispositions
législatives.
Y a-t-il des remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui. M. Charbonneau (Saint-Jean) est
remplacé par M. Bergeron (Deux-Montagnes).
Le Président (M. Gobé): Alors, bonjour, M.
Charbonneau...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gobé): M. Bergeron, pardon. Sans
plus attendre, nous allons maintenant passer à l'étape des
déclarations d'ouverture. M. le ministre, je vous cède la
parole.
Remarques préliminaires M. André
Vallerand
M. Vallerand: Strictement, M. le Président, sans
répéter ce que vous avez déjà dit d'ailleurs, je
veux vous présenter les personnes présentes, pour la gouverne de
tout le monde, l'information de tout le monde. Il y a Mme Raymonde Beaudoin,
conseillère juridique, direction des affaires juridiques du
ministère, et Mme Esther Lemieux, direction de la planification de la
recherche, je pense, qui est ici. Mme Beaudoin doit arriver incessamment. Mme
Raie, directrice de cabinet, et M. Bernard Philie, attaché
politique.
Le Président (M. Gobé): Très bien. C'est
là l'essentiel de vos remarques préliminaires?
M. Vallerand: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Bon. M. le
député?
Une voix: Oui, j'ai des remarques préliminaires...
Le Président (M. Gobé): Alors, vous avez donc
maintenant la parole pour vos remarques préliminaires; par la suite,
nous commencerons l'étude du projet de loi.
M. Yves Blais
M. Blais: Merci beaucoup. Ce projet de loi là, 77, ce
n'est pas la première fois que la Loi sur les établissements
touristiques est amendée. Elle a été amendée
à une quinzaine de reprises, mais, dans les derniers temps, les
modifications relatées brièvement concernent des changements de
nature essentiellement technique rendus nécessaires par la
présentation de divers projets de loi modifiant l'origine d'autres lois
statutaires, en deuxième lieu la Loi sur les établissements
touristiques.
Et voici. Tout d'abord, en 1988 on parle juste des derniers coups
où il y a eu des modifications alors qu'elle n'était
même pas encore en vigueur, la Loi sur les établissements
touristiques connaissait déjà ses premières modifications.
En effet, le projet de loi 10, Loi modifiant la Loi sur les tribunaux
judiciaires et d'autres dispositions législatives en vue d'instituer la
Cour du Québec, a nécessité un amendement mineur à
l'article 21 où on remplaçait, dans les deuxième et
troisième lignes, l'article 47 du Code de procédure civile par la
Loi sur les tribunaux judiciaires. C'est le premier petit changement en
1988.
Par la suite, en 1989, le projet de loi 12, Loi modifiant diverses
dispositions législatives concernant l'application du Code de
procédure pénale, a apporté lui aussi des changements
à la Loi sur les établissements touristiques. Encore là,
il s'agissait d'amendements secondaires, tout d'abord par la suppression,
à l'article 11, dans la deuxième ligne du paragraphe 2°, de
«ou s'est avouée coupable», et ensuite, par le remplacement
en totalité de l'article 38. Quant à lui, l'article 39
était amendé par la suppression, dans les première et
deuxième lignes, de «outre du paiement des frais». Enfin,
ces modifications faisaient en sorte d'abroger l'article 42.
En 1990, il y a eu un autre changement aussi; il est arrivé en
1991. Le ministre du Tourisme M. Vallerand à l'époque
le 16 octobre 1991, présentait à l'Assemblée
nationale le projet de loi 161, Loi modifiant la Loi sur les
établissements touristiques. Il s'agissait des premières
modifications à la loi requises par un projet de loi spécifique.
On sait que la Loi sur les établissements touristiques venait à
peine d'entrer en vigueur, soit le 27 juin 1991. Immédiatement
là, on a eu des changements.
Là, on arrive à un nouveau changement pour passer les
permis au ministère de l'Agriculture. En fait, l'émission de
permis se fera au ministère de l'Agriculture. C'est la loi 77
elle-même.
En gros, en principe, nous ne sommes pas contre le fait que
l'Agriculture émette les permis à la place du
ministère du Tourisme, et, de façon rationnelle, c'est
mieux que l'Agriculture soit le seul émissaire. On est d'accord
là-dessus. Cependant, nous allons voter sur division cette loi pour le
principe suivant: c'est que le permis que nous transférons est un permis
qui a été institué il n'y a pas si longtemps. Nous
étions contre. Qu'il soit mieux administré par l'Agriculture, ce
principe-là, oui, on est d'accord, mais cette émission de ce
second permis, même si les deux mis ensemble ont diminué un peu,
etc., je connais la chanson qu'on s'est chantée à
différentes reprises depuis quelque temps. Ce n'est pas sur le couplet
que nous sommes en opposition, c'est sur le refrain. Voilà!
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le
député de Masson. Alors, y a-t-il maintenant des membres de la
commission qui désireraient faire une motion préliminaire? Alors,
vu qu'il n'y en a pas, nous allons donc pouvoir commencer notre travail de
l'étude article par article.
Étude détaillée
Alors, j'appelle donc l'article 1. Est-ce que vous désirez que
j'en fasse lecture?
Une voix: Oui, juste...
Le Président (M. Gobé): Oui? Bon, très bien.
Alors, c'est de tradition, en effet c'est usuel plutôt.
Champ d'application 1. L'article 1 de la Loi sur les
établissements touristiques (L.R.Q., chapitre E-15.1) est modifié
par le remplacement, dans la deuxième ligne du premier alinéa,
des mots «aménagés en vue d'offrir» par les mots
«qui offrent».
M. le ministre, avez-vous des explications sur ce champ?
M. Vallerand: C'est strictement pour éliminer toute
équivoque d'interprétation quant au champ d'application de la
loi.
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Masson.
M. Vallerand: C'est qu'on disait avant «en vue
d'offrir». Alors, «qui offrent au public», c'est...
M. Blais: Oui, c'est un meilleur français et ça ne
porte pas à confusion. D'accord. Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 1 est donc
adopté. 2. L'article 7 de cette loi est modifié par la
suppression, dans la deuxième ligne, des mots «produire la
déclaration assermentée et».
M. Vallerand: Commentaire. Je ne sais pas si c'était
demandé par l'industrie depuis longtemps...
M. Blais: Je pense que c'est à peu près une des
seules lois ou, le seul permis où on fait assermenter pour en
avoir...
Le Président (M. Gobé): Ça semblait
limpide.
M. Blais: ...ce n'est pas usuel au Québec que des gens qui
demandent un permis subissent une assermenta-tion.
M. Vallerand: Exactement.
M. Blais: C'est pour rendre ce permis-là égal aux
autres que vous faites cette modification-là?
M. Vallerand: Précisément. M. Blais:
Adopté.
Le Président (M. Gobé): Donc, l'article 2 est
maintenant adopté.
Suspension, refus ou annulation d'un permis 3. L'article 11 de
cette loi est remplacé par les suivants: «11. Le ministre peut
refuser de délivrer un permis dans les cas suivants: «1° la
personne qui demande le permis ne remplit pas les conditions prescrites par la
présente loi et les règlements;»
Avez-vous des commentaires sur cet alinéa, M. le ministre?
M. Vallerand: Ah! Ces articles 49... Je pense que c'est des
articles de concordance purement et simplement.
Le Président (M. Gobé): On va y aller par
alinéa. C'est mieux.
M. Blais: Oui, on peut tout de même, pour cet
article-là, à cause qu'il est très technique, laisser
faire la lecture, si ça ne vous fait rien, M. le Président.
M. Vallerand: Au complet, puis, le commenter en dernier, O.K.
M. Blais: Oui, je pense qu'on peut laisser faire la lecture. Je
vais demander à ma recherchiste si elle a un commentaire
spécifique sur cet article-là. Moi, je n'en ai pas.
M. Vallerand: Dans cet article-là, on me dit qu'il y a un
papillon. Il vole encore, là. Ha, ha, ha! (10 h 30)
M. Blais: Oui, mais, M. le Président, il y a quelques
amendements, peut-être, à apporter à cette loi. Si vous
nous les donniez, les trois ou les quatre qu'il y a immédiatement,
ça faciliterait peut-être la marche.
Le Président (M. Gobé): Oui, est-ce qu'on pourrait
donc faire distribuer aux membres les papillons? En avez-vous copie? Ah! Bien,
on les a. C'est bien, très bien, sauf que le président devrait en
prendre connaissance avant de les dire recevables.
M. Blais: Ce serait peut-être bon de lire l'amendement, M.
le Président, si possible.
Le Président (M. Gobé): Alors, article 3. Remplacer
l'article 3 par le suivant: 3. L'article 11 de cette loi est remplacé
par les suivants: «11. Le ministre peut refuser de délivrer un
permis dans les cas suivants: «1° la personne qui demande le permis
ne remplit pas les conditions prescrites par la présente loi et les
règlements; «2° la personne qui demande le permis a, au cours
des trois dernières années, été
déclarée coupable d'une infraction à l'une des
dispositions de la présente loi, de la Loi sur la sécurité
dans les édifices publics (L. R. Q., chapitre S-3), de la Loi sur la
qualité de l'environnement (L. R. Q., chapitre Q-2), de la Loi sur la
protection du consommateur (L. R. Q., chapitre P-40. 1), de la Loi sur les
produits agricoles, les produits marins et les aliments (L. R. Q., chapitre
P-29), ou de la Loi sur les produits laitiers et leurs succédanés
(L. R. Q., chapitre P-30), à moins qu'elle n'en ait obtenu le pardon.
»
À la lecture de cet amendement, je le juge donc recevable. Je
demanderai aux membres s'ils ont des commentaires à faire sur
l'amendement. Sinon, bien, nous allons l'adopter.
M. Vallerand: Est-ce que vous désirez avoir des
explications sur la nature du papillon? Peut-être...
Le Président (M. Gobé): Allez-y, M. le ministre.
Oh! il y en a d'autres. Excusez-moi, il est plus long que ça, votre
papillon.
M. Vallerand: Oui, oui, 11. 1.
Le Président (M. Gobé): L'article 11. 1. «11.
1 Le ministre peut suspendre, annuler ou refuser de renouveler un permis dans
les cas suivants: «1° le titulaire du permis ne remplit plus les
conditions prescrites par la présente loi et les règlements;
«2° le titulaire du permis a, au cours de la durée du permis,
été déclaré coupable d'une infraction à
l'une des dispositions de la présente loi, de la Loi sur la
sécurité dans les édifices publics (L. R. Q., chapitre
S-3), de la Loi sur la qualité de l'environnement (L. R. Q., chapitre
Q-2), de la Loi sur la protection du consommateur (L. R. Q., chapitre P-40. 1),
de la Loi sur les produits agricoles, les produits marins et les aliments (L.
R. Q., chapitre P-29) ou de la Loi sur les produits laitiers et leurs
succédanés (L. R. Q., chapitre P-30), à moins qu'il n'en
ait obtenu le pardon. »
C'est là la finalité de l'amendement. Il est donc
recevable, lui aussi, bien sûr.
M. Vallerand: Si vous le permettez, M. le Président,
commentaire général, puis, après ça, je demanderai
peut-être à Me Beaudoin de préciser la nature du papillon.
Ces nouveaux articles, extraits du chapitre 49 des lois de 1991, sont repris et
modifiés pour qu'il y ait concordance avec le maintien de l'interdiction
de transporter les droits d'un permis d'une personne à l'autre. Ces
nouveaux articles sont une version de toute façon
améliorée de l'article 11 actuel, afin que le texte soit plus
clair et plus précis.
Si vous voulez je ne sais pas s'il y a des questions
là-dessus peut-être, à la suite de ça,
demander à Me Beaudoin d'expliquer c'est quoi le papillon. Vous allez
voir qu'il n'est pas tellement...
M. Blais: Oui, j'aimerais ça.
Mme Beaudoin (Raymonde): D'accord. Alors, le papillon, c'est tout
simplement dû au fait qu'on avait remplacé la
référence à la Loi sur la sécurité dans les
édifices publics par la Loi sur le bâtiment. Disons qu'on avait un
peu précédé, parce que la Loi sur le bâtiment n'est
pas en vigueur encore, et on ne sait pas quand elle sera en vigueur. Alors,
c'est pour ça qu'il faut revenir à l'ancienne
référence et attendre l'entrée en vigueur de la Loi sur le
bâtiment. Je pense que ça se fera automatiquement, ça, par
la refonte.
M. Blais: Oui. Comme me fait remarquer ma recherchiste, ça
sera remodifié plus tard encore. Ça va être obligatoirement
ça, hein?
Mme Beaudoin: Oui. Je pense que ça se fait par la refonte,
quand il y a une nouvelle loi, les références dans les lois.
M. Blais: Dans l'explication, vous dites que si un permis est
transféré d'une personne à l'autre... Dans l'article 3
actuel de la loi, avant le papillon, est-ce que c'était là aussi?
Est-ce qu'on voyait quelque part... Où voyait-on que c'est pour qu'il
n'y ait pas de transfert d'une personne à une autre, d'un permis?
Mme Beaudoin: Ce qui est arrivé, c'est que c'était
par le projet de loi 161, où on avait modifié l'article pour
ajouter le transfert du permis. Là, maintenant, on revient à
l'interdiction du transfert de permis pour être concordant avec
l'Agriculture, qui a une pareille interdiction. Donc, autrement dit, on revient
à l'article qu'il y avait déjà dans la loi d'origine.
M. Blais: L'interdiction d'un permis d'une personne à une
autre, c'est une interdiction totale?
Mme Beaudoin: Oui.
M. Blais: Si je vends quelque chose puis qu'il y a un permis,
ça veut dire que les facilités que la personne qui
achète... Est-ce qu'on lui donne une garantie avant comme quoi il y aura
un nouveau permis?
Mme Beaudoin: Oui.
M. Blais: De quelle façon ça fonctionne, en
général?
Mme Beaudoin: Au départ, voyez-vous, le permis
était de 12 mois ou moins, et, avec le projet de loi 161, on avait fait
porter la durée du permis de 12 à 24 mois. Donc, à ce
moment-là, c'était équitable d'avoir un transport de
permis autorisé. Mais, à 12 mois, je pense que c'est moins
nécessaire, puis c'est correspondant avec l'Agriculture.
M. Blais: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Gobé): Juste avant, il y avait M.
le député de Deux-Montagnes qui avait une petite question.
Allez-y, M. le député.
M. Bergeron: II y a quelque chose qui me chico-te, M. le
Président, dans votre papillon. Dans la première page, au
paragraphe 2°, on dit «la personne qui demande le permis», et
quand on retourne de l'autre bord je ne sais pas on dit, à
2, «le titulaire du permis». Quand on dit «le titulaire du
permis», ça veut dire un homme ou une femme? Le ou la titulaire du
permis? En fait, j'ai tout simplement remarqué ça dans le texte.
Ha, ha, ha!
M. Blais: Les lois sont masculines au Québec, et
partout... toujours, toujours.
M. Bergeron: O.K. Enfin...
Le Président (M. Gobé): Vous avez employé un
mot, «chicoté». Pourriez-vous nous décrire la
signification du mot «chicoté»?
M. Vallerand: C'est comme de la chicorée. M. Bergeron:
Je me demandais si c'était exact.
Le Président (M. Gobé): Vous, qui êtes un
linguiste, M. le député.
M. Blais: Ça vient de «ça me chicoté
que vous demandiez la question». Alors, «chicoter», ça
veut dire que la façon que ça a été écrit...
Je suis «chicoté», ça me
«chicoté». Vous connaissez l'expression?
Le Président (M. Gobé): Non, je ne la connaissais
pas.
M. Blais: Ah bon! Bien, ça veut dire que ça me
dérange un petit peu.
M. Bergeron: Je me pose une question, ça me pose une
interrogation.
M. Blais: Oui, ça me... Ça rend ombrageux un peu
mon jugement, disons. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gobé): Ha, ha, ha! Merci de cette
précision linguistique.
M. Vallerand: M. le Président, c'est très utile
d'avoir un linguiste parmi nous.
Le Président (M. Gobé): C'est ça.
M. Vallerand: Je l'ai constaté à plusieurs
reprises, moi, d'ailleurs. Très utile, très utile!
Le Président (M. Gobé): Donc, l'amendement à
l'article 3 est-il adopté?
M. Blais: L'amendement est adopté, oui.
Le Président (M. Gobé): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 3, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Donc, l'article 3, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 4, et j'avise d'ores
et déjà les membres de la commission que nous avons là
aussi un amendement.
M. Vallerand: Non, pas à l'article 4. Plus loin, un peu
plus loin.
Le Président (M. Gobé): Je m'excuse, M. le
ministre, mais nous avons un amendement.
M. Vallerand: Ah, oui, oui, vous avez raison, un peu plus loin.
Un peu plus loin. Vous avez raison.
Le Président (M. Gobé): Selon les documents qui
m'ont été transmis par vos services.
M. Vallerand: Oui, oui, vous avez raison. Un petit peu plus loin,
d'ailleurs. Oui, O.K.
Le Président (M. Gobé): Ce n'est pas grave. Comment
voulez-vous que nous procédions, parce que ça a l'air d'un
article assez long? Voudriez-vous que je fasse lecture de l'amendement ou de
l'article, au début?
M. Blais: Ce serait mieux.
Le Président (M. Gobé): De l'article, au
début? M. Blais: Non.
Le Président (M. Gobé): De l'amendement, hein?
M. Blais: II faudrait regarder l'amendement, je pense, d'abord,
pour voir la comparaison avec...
Le Président (M. Gobé): Préférez-vous
qu'on prenne deux minutes, une minute puis qu'on en discute après?
M. Blais: Si on suspendait deux minutes, j'aimerais ça,
parce que je viens de recevoir l'amendement, et on le regarderait.
Le Président (M. Gobé): Oui, je pense que c'est
préférable. Ça va faciliter le travail, hein?
M. Blais: Vous êtes gentil!
Le Président (M. Gobé): Donc, je suspends deux
minutes, le temps que les membres de la commission puissent prendre
connaissance de l'amendement. La commission est suspendue.
(Suspension de la séance à 10 h 40)
(Reprise à 10 h 44)
Règlements
Le Président (M. Gobé): La commission reprend ses
travaux. L'amendement à l'article 4 est donc receva-ble. Y a-t-il des
commentaires? M. le ministre, quelques explications rapides?
M. Vallerand: Bien, je pense que le but de la modification, c'est
la concordance avec la suppression de l'obligation de produire une
déclaration assermentée pour obtenir un permis. C'est ça,
Mme la juriste?
Mme Beaudoin: Oui...
M. Vallerand: Elle est aussi en concordance avec le premier
alinéa de l'article 6 de la loi, qui prévoit que celui «qui
désire obtenir un permis ou son renouvellement doit transmettre une
demande écrite au ministère selon les normes prévues par
règlement».
Une voix: Là, vous êtes rendu à quel... M.
Vallerand: À l'article 4. Une voix: Le premier
alinéa.
M. Vallerand: Oui, oui, par le remplacement, dans la
première ligne du paragraphe 5° du premier alinéa, des mots
«déclaration assermentée» par les mots «demande
écrite».
Une voix: II y en a d'autres avant.
M. Vallerand: Ah, il y en a d'autres avant. J'avais sauté
des étapes, «en fonction des catégories et
sous-catégories d'établissements touristiques», je
m'excuse... Afin de permettre de faire varier les conditions d'obtention du
permis, en fonction des catégories et sous-catégories
d'établissements touristiques, comme, par exemple, de déterminer
par règlement des conditions particulières pour les permis
d'établissement de restauration. C'est pour ça qu'on
catégorise.
M. Blais: Les «sous-catégories», ce n'est pas
un élément nouveau. En fait, c'était déjà
là, hein?.
Mme Beaudoin: Ça existe déjà dans la loi. On
a des «catégories» et des
«sous-catégories», et la restauration est une
catégorie.
M. Blais: Quelles sont les différentes... Restauration
pure, camping, je ne sais pas quoi?
Mme Beaudoin: Hébergement, camping, restauration.
M. Blais: Hébergement... Ça m'a chicoté.
Des voix: Ha, ha, ha! Une voix: Tu l'as compris?
M. Blais: Ha, ha, ha! La tromperie, dans ce sens-là, on
dit plutôt que c'est matois. C'est une façon matoise d'agir.
Le Président (M. Gobé): Voulez-vous un
amendement?
M. Blais: Non, non, non. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Vallerand: M. le député, vous ne parlez pas du
stade, vous, là!
M. Blais: Le stade, c'est sexiste, c'est... mon toit!
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Blais: Non, M. le Président, ma recherchiste avocate me
dit que la concordance est justifiée et que nous sommes d'accord sur
l'amendement.
Le Président (M. Gobé): L'amendement à
l'article 4 est donc adopté. Est-ce que l'article 4, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Blais: Nous n'avons aucune restriction juridique, et c'est
adopté.
Le Président (M. Gobé): Donc, l'article 4, tel
qu'amendé, est adopté. Nous allons passer à l'article
5.
M. Blais: II y a un amendement aussi?
Le Président (M. Gobé): Nous avons un amendement
à l'article 5. Vous n'en avez point eu connaissance?
M. Blais: Oui.
Le Président (M. Gobé): Nous en avons...
M. Vallerand: II y a deux papillons à l'article 4, qui
pourraient peut-être...
Le Président (M. Gobé): Oui, oui, oui, je
reçois un deuxième papillon à l'article 4.
M. Vallerand: On pourrait peut-être les expliquer.
Le Président (M. Gobé): Alors, si vous permettez,
pour des raisons d'adoption... Pour l'article 4, on m'a fait transmettre un
deuxième amendement. Je vais vous en faire une lecture rapide.
Remplacer le paragraphe 2° de l'article 4 par le suivant: 2° par
le remplacement, dans la première ligne du paragraphe 5° du premier
alinéa, des mots «déclaration assermentée» par
les mots «demande écrite»;
Remplacer le paragraphe 5° de l'article 4 par le suivant: 5° par
l'addition, après le deuxième alinéa, de l'alinéa
suivant: «Les normes adoptées en vertu des paragraphes 1°,
2°, 4°, 5°, 6°, 8°, 8.1°, 8.2°, 12°, 15° du
premier alinéa qui s'appliquent à un permis pour l'exploitation
d'un établissement de restauration sont préparées en
collaboration avec le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation.»
M. Vallerand: Me Beaudoin.
Mme Beaudoin: Oui, j'aimerais apporter une précision sur
ces deux amendements. Le premier papillon porte sur le paragraphe 2° de
l'article 4, où on remplace les mots «déclaration
assermentée» par «demande écrite». Le
deuxième papillon porte sur le paragraphe 5° de ce même
article 4, et il n'est qu'une concordance avec le premier papillon.
Autrement dit, à l'article 4, il y a deux modifica- tions: une
qui est apportée au paragraphe 2° et une qui est apportée au
paragraphe 5°. Celle apportée au paragraphe 5° n'est qu'une
concordance avec celle apportée au paragraphe 2°.
(Consultation)
M. Blais: Excusez-nous. Ça va pour l'amendement, mais
j'aurais une question sur l'article 4, quand même, si vous me le
permettez.
Le Président (M. Gobé): Allez-y, M. le
député. Bien, certainement.
M. Blais: Article 4, 4°, paragraphe 16°, définir
l'expression «établissement touristique»: page 4 de la loi,
la dernière ligne en bas.
Le Président (M. Gobé): C'est 16°. C'est
ça?
M. Blais: Oui. Paragraphe 16°, dernière ligne, en bas
de la page 4 du projet de loi 77. Comme explication, vous dites: «afin de
s'assurer d'une plus grande souplesse pour délimiter le champ
d'application de la loi et l'harmoniser dans le cas des
établissements, de restaurants, par exemple avec la Loi sur les
produits agricoles, les produits marins et les aliments». En fait, il y a
des catégories d'établissements, il y a des
sous-catégories. On l'a demandé tantôt. Mais ma
recherchiste me fait remarquer que, dans le paragraphe 16°, on arrive et on
revient avec quelque chose qui pourrait redonner d'autres catégories,
d'autres sous-catégories; c'est une spécification
là-dessus. Est-ce qu'on comprend bien ou si...
Mme Beaudoin: En fait, ça ne pourrait pas donner de
nouvelles catégories, mais en fonction des établissements qui
sont déjà régis par l'Agriculture, on pourrait, par
exemple, définir un établissement touristique en disant que
ça comprend un véhicule.
M. Blais: Les cantines mobiles?
Mme Beaudoin: Comme il y a un véhicule qui...
Peut-être, oui. Ou on pourrait dire qu'on élimine les restaurants
qui sont dans les hôpitaux, dans les établissements d'aide
sociale, les centres d'accueil. (10 h 50)
M. Blais: M. le Président, est-ce que ça ne porte
pas flanc à l'ouverture de l'application à un plus grand nombre
de personnes, pour avoir ce permis, qui n'en avaient pas besoin avant?
Une voix: C'est quoi un établissement touristique?
M. Blais: Vous pouvez y aller, si vous voulez donner une
explication. Mais, elle me fait remarquer, ma recherchiste, que définir
l'expression «établissement touristique», ça ne veut
pas nécessairement dire qu'il y
aura de nouvelles figures ou de nouveaux candidats qui vont devenir
«établissement touristique», mais ça porte flanc
à l'ouverture de faire entrer d'autres catégories
d'établissements qui n'étaient pas définies dans les
établissements touristiques. Elles pourraient, par ça, le
devenir. Les cantines mobiles, là, je disais ça... Ça n'a
quasiment pas de bon sens de dire qu'une cantine mobile deviendrait un
établissement touristique.
Mme Beaudoin: Non, mettons que je donnais un exemple.
M. Blais: C'est ça que je veux dire, là.
Mme Beaudoin: Non. C'est tout simplement pour harmoniser avec
l'Agriculture, pour avoir une définition de restaurants qui sont pas mal
semblables.
M. Vallerand: Qui sont compatibles. Mme Beaudoin: Qui sont
compatibles. (Consultation)
M. Blais: Oui. La recherchiste me dit et à bon
escient que, dans la loi, la définition
d'«établissement touristique» est déjà
là. Pourquoi apporte-t-on, dans la loi 77, au paragraphe 16°,
«définir l'expression...», si, dans la loi, c'est
déjà défini? Qu'est-ce que cette ligne vient nous apporter
de neuf ou de sous-entendu?
Mme Beaudoin: C'est que, dans la loi, justement, on n'a pas de
définition d'«établissement touristique». Si on
regarde la loi, c'est tout simplement «établissements touristiques
qui offrent au public, moyennant rémunération, de
l'hébergement, de la restauration ou des sites pour camper». Donc,
on n'a pas défini «établissement touristique», et
à ce moment-là, il faut s'en reporter à une
définition du dictionnaire ou à... On nous reproche
peut-être que le législateur n'ait pas défini ce que
c'était qu'un «établissement touristique». Alors,
là...
M. Vallerand: On le précise en...
Mme Beaudoin: ...au moins, il y aurait le pouvoir
réglementaire de le définir dans les cas problèmes, des
cas d'harmonisation, par exemple, avec le ministère de
l'Agriculture.
M. Blais: Dans la loi actuelle... Mme Beaudoin: Oui.
M. Blais: ...avant la loi 77, on dit: «Pour l'application
de la présente loi, est assimilé à un établissement
touristique un bureau d'information touristique dont l'activité
principale est d'offrir au public de l'information sur l'hébergement, la
restauration, le camping ou les attraits touristiques au Québec.»
Ça veut dire que vous reprendriez ça et vous redéfiniriez
chacun de ces éléments-là?
Mme Beaudoin: Non, mais on pourrait dire, par exemple,
«n'est pas un établissement touristique un établissement
dans telle institution, ou régi par telle loi ou...»
M. Vallerand: Je pense que c'est une disposition qui permet de le
définir, parce qu'il n'est pas dans la loi comme tel.
Mme Beaudoin: Oui.
M. Vallerand: Cas d'exception, dans le fond.
Mme Beaudoin: Oui.
M. Vallerand: Plus pour les cas d'exception.
Mme Beaudoin: Plutôt, oui.
Mme Lemieux (Esther): Une cantine dans un établissement
hospitalier, par exemple...
M. Blais: C'est la crainte que...
Mme Lemieux: ...ne serait pas considérée comme un
établissement touristique.
M. Blais: ...ma recherchiste me signale. C'est qu'on pourrait
élargir à un point tel... J'entends dire, sans que ça ait
été enregistré, «une cantine dans un
établissement hospitalier pourrait devenir un...» Voyons donc!
Mme Lemieux: On n'a pas parlé de ça, là.
M. Vallerand: Non. Je pense que c'est un exemple, mais ce n'est
peut-être pas un bon exemple...
Mme Beaudoin: Non.
M. Vallerand: ...pour essayer de définir le pourquoi de
cette disposition-là.
Mme Beaudoin: C'est justement...
M. Blais: J'ai bien dit que ce n'était pas
enregistré. J'ai entendu, mais...
M. Vallerand: Oui, oui.
M. Blais: ...je n'ai pas dit que ça venait, là.
M. Vallerand: Non, ce n'est pas vous qui l'avez invoqué,
d'ailleurs, c'est ici...
M. Blais: Oui.
M. Vallerand: ...mais je ne pense pas que ce soit un bon exemple.
Moi, ce que je comprends de votre crainte, c'est que là on introduit une
disposition qui permettrait une ouverture qui ferait en sorte qu'on exigerait
davantage de permis qu'on en exigeait avant. Ce n'est pas le but.
M. Blais: Oui, c'est ça. C'est ça, la crainte. M.
Vallerand: C'est ça, votre crainte. M. Blais: C'est
ça, la crainte.
M. Vallerand: Mais je pense que ce n'est pas le but. Le but,
c'est que, puisqu'il n'y a pas de définition, si je comprends
bien...
Mme Beaudoin: Oui.
M. Vallerand: ...dans la loi il n'y a pas de
définition d'«établissement touristique» c'est
une disposition qui nous permettrait d'être en mesure d'en définir
une s'il y avait un problème, une équivoque en quelque part, tout
simplement. Si la définition existait dans la loi, par sa
définition je pense qu'elle déterminerait le type
d'établissements éligibles. Puisqu'il n'y en a pas, on dit que
c'est une disposition qui permettrait, s'il y a un cas équivoque, de le
faire. C'est ce que je comprends.
M. Blais: Dans la loi actuelle, jamais... Un législateur
n'écrit pas quelque chose pour rien. Sur cette base-là, si on
rajoute... Non, non, un législateur n'est pas redondant. Quand c'est
redondant, on fait un papillon et on enlève. Dans la loi actuelle, on a
«Pour l'application de la Loi sur les établissements
touristiques...» et on parle de kiosque d'information, de restauration,
de camping et d'attraits touristiques au Québec. Si on dit ça,
c'est la définition de ce qu'est un «établissement
touristique», ça. Bien sûr, c'est large, mais c'est
ça. Si on arrive, si on revient pour définir l'expression
«établissement touristique» on l'a déjà
fait de façon large on est redondant. Donc, on l'enlève
parce que le législateur ne parle pas pour rien ou on
ouvre, on porte flanc à un plus large éventail d'institutions qui
deviendraient institutions politiques. C'est l'un ou l'autre; ça ne peut
pas être les deux ou pas un en même temps.
Vous me dites: Non, ça ne portera pas ouverture à
d'autres. Si ça ne porte pas ouverture à d'autres institutions
qui seraient reconnues comme établissements ou à d'autres
je ne sais pas comment les appeler c'est donc redondant, et, à ce
moment-là, il faudrait l'enlever. Ou ça veut dire quelque chose,
et c'est quoi? C'est ça, la question.
M. Vallerand: Je pense que ma compréhension puis,
je laisserai Me Beaudoin peut-être expliciter davantage c'est que
c'est conséquent à l'harmoni- sation avec le ministère de
l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, dans le fond. Si
c'était la Loi sur les établissements touristiques sans la
participation du MAPAQ, qui est implicite, même explicite avec le projet
de loi 77, on n'aurait peut-être pas besoin de l'harmoniser de cette
façon-là ou d'avoir cette disposition. Mais là on se sent
obligé de l'harmoniser parce qu'il peut y avoir une définition
qui n'est pas nécessairement compatible avec la définition de la
Loi sur les établissements touristiques comme telle.
Mme Beaudoin: C'est que, voyez-vous, pour l'expression
«établissement touristique», il faut se
référer au sens commun, au sens du dictionnaire. À ce
moment-là, ce n'est pas nécessairement compatible avec le
ministère de l'Agriculture puis ses établissements. Alors, dans
des cas problèmes, on ne pourrait pas définir, harmoniser avec
les établissements de l'Agriculture.
M. Blais: O.K. Si tant est, ça veut dire qu'on
reviendrait... Si jamais, au ministère de l'Agriculture, on
décidait avec vous je ne sais pas comment de refaire une
définition, on reviendrait avec un amendement pour amender ce que j'ai
lu tantôt. Non?
M. Vallerand: Non, on viendrait par règlement. Mme
Beaudoin: Par règlement.
M. Blais: Par règlement. J'ai une petite restriction. Vous
voyez bien que... Ça porte flanc. Tu sais, je veux dire... Si vous nous
arrivez avec les tricycles qui vendent de la crème glacée, qui
ont besoin d'un permis parce que c'est un attrait touristique, bien là,
je ne marche pas. Vous comprenez ce que je veux dire, en gros? J'ai
l'impression que ça peut porter flanc à ça. C'est aussi
simple que ça.
M. Vallerand: Vous avez des réserves, M. le
député.
M. Blais: Beaucoup de... même mohawks!
M. Vallerand: Ha, ha, ha!
M. Blais: Alors, sur cet article 4.
M. Vallerand: On va faire un party avec ça!
Une voix: Un pow-wow!
M. Blais: À l'article 4, l'addition pour définir
l'expression «établissement touristique», on va l'adopter,
cette expression, sur division, celle-là, si vous le permettez, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Oui, oui, d'accord.
L'article 4, tel qu'amendé, est donc adopté.
M. Blais: On va être obligé de dire «sur
division» à cause de cet article-là.
Le Président (M. Gobé): Sur division. Ça
concerne seulement le paragraphe 16°.
M. Blais: Ce n'est pas par négativisme, vous comprenez
bien, c'est que...
Le Président (M. Gobé): Oui, oui, on comprend
ça. On comprend que, pour le reste, vous êtes d'accord avec le
libellé de l'article. (11 heures)
Dispositions transitoires et finales
Nous allons donc maintenant à l'article 5, et il n'y a pas
là de papillon. Je vais en faire lecture, c'est assez rapide. L'article
55 de cette loi est modifié par l'addition, à la fin, de
l'alinéa suivant: «Toutefois, le ministre de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation est responsable de l'application de
l'article 4, des premier et deuxième alinéas de l'article 6, des
articles 7 à 21, du premier alinéa de l'article 30, des articles
33 à 35, des articles 37 à 41 et de l'application des
dispositions réglementaires afférentes à ces dispositions
législatives, lorsque ces dispositions législatives et
réglementaires s'appliquent à un permis pour l'exploitation d'un
établissement de restauration.»
M. Vallerand: Commentaire?
Le Président (M. Gobé): M. le ministre, oui.
M. Vallerand: C'est afin que la délivrance, le
renouvellement, le refus, la suspension ou l'annulation du permis
d'établissement de restauration en vertu de notre loi ainsi que certains
pouvoirs concernant l'affichage, la gestion et l'inspection de ce permis soient
délégués au ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation.
Le Président (M. Gobé): Très bien. M. le
député de Masson.
M. Blais: On pourrait discuter sur l'affichage, voir si ça
va être deux tiers français, un tiers anglais, mais...
Le Président (M. Gobé): En chinois, au
restaurant.
M. Blais: Ou en français et en «Holstein»,
parce qu'il y a l'Agriculture!
Le Président (M. Gobé): M. le ministre, en parlant
de ça, est-ce qu'un restaurant qui annonce on va prendre sur la
rue Saint-Laurent, à Montréal avec une enseigne uniquement
en chinois, avec le nouveau projet de loi, va-t-il devoir mettre le
français prioritaire?
M. Vallerand: Ça n'a aucun rapport avec ça,
là.
Le Président (M. Gobé): Non, non, mais on parle
d'affichage de restaurant.
M. Vallerand: Oui, mais j'aimerais mieux qu'on revienne à
ça, personnellement. Ça, c'est de la compétence de mon
collègue, le ministre responsable de la loi 101.
Le Président (M. Gobé): Quand vous dites que vous
avez la responsabilité de l'affichage, est-ce que...
M. Vallerand: Oui, de l'affichage, mais ça n'a aucun
rapport avec l'affichage au niveau de la langue. C'est les permis, là.
C'est purement les permis pour l'affichage. Afficher le permis sur le mur.
Boum, permis! Un clou, un petit fil!
Le Président (M. Gobé): Ah! Vous n'avez pas
mentionné «permis d'affichage». Vous avez dit
«responsabilité en matière d'affichage».
M. Vallerand: Oui, oui, mais c'est le permis. On parle du
permis.
M. Blais: C'est par analogie avec ma question. Je m'excuse, M. le
ministre, de vous avoir amené dans une chinoiserie sans le savoir!
M. Vallerand: Oui, oui, oui. C'est ça. Des voix:
Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gobé): Alors, si ce n'est pas
vous, on posera la question à l'autre.
M. Vallerand: On va revenir au Québec. On va sortir de la
Chine.
Le Président (M. Gobé): Alors, est-ce que l'article
5 sur l'affichage des permis est adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 5 est
adopté. 6. Les articles 2 et 3, le paragraphe 1° de l'article 4, les
articles 5 à 9, les paragraphes 2°, 3°, 4° et 5° de
l'article 10 et l'article 11 de la Loi modifiant la Loi sur les
établissements touristiques (1991, chapitre 49) sont abrogés. M.
le ministre, avez-vous des explications?
M. Vallerand: Oui, mais c'est un peu ce que Me Beaudoin a
expliqué tout à l'heure. C'est abrogé, car la modification
apportée, qui permettait que les droits
conférés par un permis puissent être
transportés à une autre personne, n'est plus utile.
M. Blais: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): L'article 6 est donc
adopté. J'appelle l'article 7.
M. Blais: Ah, ça... ça va être très
long!
Le Président (M. Gobé): 7. Les dispositions de la
présente loi entreront en vigueur à la date ou aux dates
fixées par le gouvernement.
M. Vallerand: Idem, au niveau des commentaires, parce que
c'est...
Le Président (M. Gobé): II n'y a pas d'amendement,
là? Donc, l'article 7 est adopté.
Est-ce que le titre du projet de loi, Loi modifiant la Loi sur les
établissements touristiques et abrogeant certaines dispositions
législatives, est adopté?
M. Blais: Adopté...
Le Président (M. Gobé): Alors, c'est...
M. Blais: ...sur division.
Le Président (M. Gobé): ...le titre.
M. Blais: Non. Pas le titre. Le titre est adopté, oui.
Le Président (M. Gobé): C'est ça que
j'allais dire. Est-ce que le projet de loi, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Blais: Sur division.
Le Président (M. Gobé): Le projet de loi, tel
qu'amendé, est adopté sur division.
Alors, la commission ayant accompli son mandat, je vais maintenant
suspendre les travaux et ajourner sine die, parce qu'on n'a pas d'autres
séances qui sont prévues par la Chambre. Je tiens à
remercier les participants à cette commission, M. le ministre, M. le
député de Masson, les autres collègues, et le personnel de
la commission qui a permis de faire diligence dans notre travail. La commission
est maintenant... Vous avez un mot, M. le député de Masson?
M. Blais: Non. Merci beaucoup. Ça va. Ça a
été bien.
M. Vallerand: Vous avez très bien fait les commentaires de
conclusion. Très bien, pas de problème.
Le Président (M. Gobé): Alors, très bien.
Merci beaucoup. Donc, nos travaux sont maintenant terminés.
(Fin de la séance à 11 h 5)