Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Quatorze heures huit minutes)
Le Président (M. Camden): Je déclare la
séance ouverte afin de procéder à l'étude du
décret 37-91 concernant la modification du texte des lettres patentes du
Parc technologique du Québec métropolitain, conformément
à l'article 12 de la Loi sur le ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science (L.R.Q., chapitre M-15.1.1).
Mme la secrétaire, est-ce que vous avez des remplacements
à annoncer à cette séance de la commission de
l'économie et du travail?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Camden
(Lotbinière) remplace M. Bélanger (Laval-des-Rapides); M.
Gobé (LaFontaine) remplace Mme Dionne (Kamouraska-Témiscouata) et
M. Doyon (Louis-Hébert) remplace M. Farrah
(Îles-de-la-Madeleine).
Le Président (M. Camden): Je vous remercie bien. Je vous
rappelle également que, lors de la dernière séance de la
commission visant à étudier le décret portant sur les
lettres patentes du Parc technologique du Québec métropolitain,
soit le 18 mai 1988, la commission avait étudié en premier lieu
le décret pour ensuite étudier chacun des articles des lettres
patentes. Je propose donc de procéder de la même façon pour
la séance d'aujourd'hui, à moins que d'autres suggestions ne me
soient faites. Est-ce que ça va? Ça vous convient, oui?
M. le ministre, est-ce que vous avez des remarques préliminaires
à formuler aux membres de cette commission?
Remarques préliminaires M. Gérald
Tremblay
M. Tremblay (Outremont): Merci beaucoup, M. le Président.
C'est une occasion unique, aujourd'hui, de voir en oeuvre la politique de
développement économique et technologique du Québec, un
exemple bien précis. J'aimerais profiter de cette occasion, dans un
premier temps, juste pour faire part aux personnes présentes de la
mission du Parc et du rôle qui fait partie intégrante du rapport
annuel 1990-1991 du Parc technologique du Québec métropolitain.
Je ne sais pas si les membres de l'Opposition ont eu ce document, mais je
serais prêt à le rendre disponible. Alors, si on en avait une
copie, on pourrait peut-être vous la rendre disponible.
Le Parc technologique du Québec métropoli- tain est le
premier parc de ce genre reconnu au Québec. Il est un carrefour
synergique où les organisations concernées par la technologie de
pointe se développent, concourent à leur essor réciproque
et contribuent à l'émergence de nouveaux partenaires. Ça
ressemble beaucoup à la définition des «grappes
industrielles.»
Il s'agit d'un milieu catalyseur où sont poursuivis des objectifs
d'amélioration de la compétitivité des entreprises,
d'avancement technologique et de développement économique. Alors,
la superficie du Parc est délimitée par les autoroutes Du Vallon,
Charest et Henri IV, ainsi que par le boulevard Wilfrid-Hamel et elle chevauche
dans une proportion de 69 % le territoire de la ville de Sainte-Foy et, dans
l'autre proportion, celui de la ville de Québec. La surface totale est
de 135 hectares, dont 123 sont utilisables à des fins d'activités
industrielles, de recherche et de développement et, également, de
soutien technique. Le développement des infrastructures s'effectue de
façon intégrée et en respectant des normes
d'aménagement.
La Corporation du Parc technologique du Québec
métropolitain a été créée par décret
ministériel du gouvernement du Québec le 17 février 1988.
La mission de la Corporation, c'est de favoriser l'essor économique de
la région de Québec en encourageant le développement et
l'aménagement sur le territoire qui lui a été
alloué, de centres et de laboratoires de recherche, d'industries et
d'autres intéressés au développement de la haute
technologie. Le but de la Corporation, c'est de jouer un rôle moteur de
développement économique par l'entremise de la technologie de
pointe en favorisant des échanges entre les milieux privés et
publics de la recherche et de l'industrie. Ce n'est pas les villes de
Québec et de Sainte-Foy qui ont initié le Parc technologique,
mais c'est bien le gouvernement du Québec, dès 1984. La
création de parcs et d'incubateurs technologiques était et, est
toujours perçue comme un prolongement des politiques industrielles et
technologiques gouvernementales. Les parcs technologiques nécessitent
une vision à long terme, 15 à 20 ans, et le démarrage des
parcs industriels exige une période de 5 à 7 ans.
Les partenaires du Parc sont le gouvernement fédéral, pour
300 000 $ par année, les villes de Québec et de Sainte-Foy pour
250 000 $, 125 000 $ par ville, et le gouvernement du Québec pour 200
000 $ par année, pour une période de trois ans, plus un
prêt de services. Les lettres patentes ont été
renouvelées jusqu'au 31 mars 1994. Parmi les personnes présentes
qui pourraient et qui vont sûrement
répondre aux questions que vous pourriez avoir sur le Parc, il y
a M. Alain Fecteau, le président-directeur général du Parc
qui est ici. Il y a également Mme Anne-Marie La Rosa, qui est la
secrétaire de la Corporation et M. Jacques Painchaud, directeur
général adjoint du Parc technologique.
À titre d'exemple, ce Parc est en train de se développer
une reconnaissance internationale, entre autres, par la présence de
l'Institut de la technologie du magnésium, l'Institut national
d'optique, l'Institut national de la recherche industrielle, le Centre de
recherche industrielle du Québec et, récemment, des firmes du
secteur manufacturier ont décidé de s'implanter dans le Parc
technologique comme, entre autres, la firme ASEA Brown Boveri et des
discussions ont lieu également avec Bell Canada.
En plus - je termine là-dessus, M. le Président - quant
aux incubateurs d'entreprises, les expériences pilotes étaient
très importantes pour le gouvernement du Québec. Alors, il y a eu
deux expériences pilotes dont une dans le Parc technologique de
Québec, qui est le Centre régional de développement
d'entreprises de Québec, le CRDEQ, où le gouvernement du
Québec a accepté de verser une contribution de 100 000 $ par
année pour une période de trois ans. Au niveau des parcs
industriels, il y a eu le démarrage surtout de parcs industriels et
technologiques, deux parcs: CITEC à Montréal et le Parc
technologique à Québec. Donc, il y a une volonté affermie
du gouvernement de favoriser une meilleure synergie et le développement
de nouvelles technologies par le biais d'un parc industriel. La deuxième
orientation est de s'assurer que les entreprises qui veulent développer
de nouvelles technologies aient accès à un incubateur
d'entreprises, tant dans la région de Québec que dans la
région de Montréal. Alors, merci, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Je vous remercie, M. le
ministre, de vos commentaires. Est-ce que le député de Labelle a
des remarques préliminaires à formuler?
M. Jacques Léonard
M. Léonard: Oui. Merci, M. le Président. Je
voudrais d'abord souhaiter la bienvenue aux représentants du Parc
technologique de Québec qui sont ici cet après-midi, M. Fecteau,
Mme La Rosa et M. Painchaud, pour discuter avec nous de certaines modifications
qui ont été présentées dans le décret. Je
pense que c'est l'objet de notre réunion cet après-midi. Le
ministre n'a pas été très explicite là-dessus, mais
il le sera probablement tout à l'heure, sur les modifications techniques
qui sont apportées.
Je voudrais souligner que cette idée de parc industriel, tant
à Montréal qu'à Québec, émane des
années 1982-1983, immédiatement après la crise
économique majeure que nous avons connue, à cette époque.
Les dossiers ont mis, comme i! arrive souvent dans le cas de parcs industriels,
un certain nombre d'années à se matérialiser, à se
concrétiser. Le ministre a dit que, pour l'ancien parc industriel,
ça prenait cinq à sept ans avant qu'il soit lancé; c'est
un peu le cas qui s'est produit jusque-là, peut-être un peu moins
que ça, d'ailleurs. Je voudrais quand même souligner que, selon
les renseignements dont nous disposons, ce parc, le Parc technologique de
Québec a été un succès, est un succès et,
vraisemblablement, continuera d'être un succès; c'est ce que je
lui souhaite beaucoup.
C'est à la fine point du développement économique
que nous trouvons le développement technologique. Dans le cas qui nous
occupe, c'est la concertation qu'il y a entre les différents
intervenants, spécialement ceux qui visent le développement
technologique et l'Université Laval dans le cas qui nous occupe. Il me
semble que c'est là où on peut faire la jonction entre la
recherche fondamentale et la recherche appliquée,
particulièrement à l'industrie; nous te voyons ici. Encore une
fois, je pense que c'est là où ça devient
opérationnel de faire de la recherche et du développement. On
peut en faire longtemps, dans les universités, de la recherche
fondamentale, mais si on n'a pas les contacts qu'il faut avec l'industrie
elle-même, ça se matérialise beaucoup plus difficilement,
ce qui n'est pas le cas.
Je ne peux que nous féliciter, comme Québécois,
tous, qu'il y ait eu cette initiative, qu'elle se soit
concrétisée. Je pense que les responsables qui sont ici auront
l'occasion de nous expliquer, plus en détail, où ils en sont
rendus et quels sont leurs projets. Quant à nous, nous allons concourir
à toute démarche qui viserait à leur faciliter la
tâche et à faire que ce parc progresse encore davantage. Dans
l'état de crise économique où nous sommes, les promesses
qui sont les meilleures et les plus grandes, ce sont encore celles qui tournent
autour du développement technologique. Donc, nous devons investir
beaucoup en ressources humaines, en ressources matérielles, en argent
évidemment, pour que la technologie se développe au
Québec, ii y a eu des initiatives qui ont été prises, mais
qui sont moins couronnées de succès, si je comprends bien, que
celle que nous avons devant nous, qui est concrète, alors que, dans le
Fonds de développement technologique du Québec, on a l'impression
qu'il y a beaucoup de promesses, mais moins de réalisations; en tout
cas, j'ai hâte de les voir concrètement.
Je voudrais aussi souligner une chose, à mon sens, importante. Le
gouvernement avait lancé un programme ou, en tout cas, une politique
visant à favoriser des dégrèvements fiscaux pour la
recherche, pour des programmes de recherche. Nous avons tous noté que,
dans cette opération où le gouvernement avait
rédigé ses
règlements et sa loi de façon plutôt laxiste, il
s'est produit que l'Université Laval a trouvé immoral d'embarquer
dans un tel programme et que, finalement, en se restreignant elle-même,
en prenant une décision négative quant à des projets
d'investissement dans la technologie, le développement technologique,
elle s'est piégée elle-même. Moi, je demande, je
m'interroge sur l'équité de toute la situation à l'heure
actuelle, alors que d'autres universités ont profité de cette
politique, mais que l'Université Laval, par souci de moralité, ne
l'a pas fait. Donc, il y a un problème d'équité entre les
universités et je pose la question sur la façon dont le
gouvernement entend lui-même s'en sortir ou entend aider
l'Université Laval à rétablir l'équilibre.
Alors, comme remarques préliminaires, je résume. Je pense
que les dirigeants du Parc technologique qui sont ici pourront nous faire le
bilan de leurs activités. J'ai une question, donc, sur les
dégrèvements fiscaux vis-à-vis de la recherche, le
développement et la recherche, au ministre pour voir comment il entend
rétablir l'équilibre ou l'équité dans le dossier.
Évidemment, nous allons étudier le document lui-même, les
propositions de modifications aux lettres patentes du Parc technologique.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Merci, M. le
député de Labelle. Je pense que le député de
Louis-Hébert a manifesté son intention de formuler des
remarques, lui également.
M. Réjean Doyon M. Doyon: Oui, merci... M.
Gobé: Pas trop longues.
M. Doyon:... M. le Président. Non, ce ne sera pas trop
long, contrairement à ce que vous faites souvent, M. le
député de LaFontaine, pour une fois, pour ne pas vous citer en
exemple.
M. le Président, l'occasion qui nous réunit ici, en
commission parlementaire, est très significative. Il s'agit de la
réalisation d'un rêve qui existe depuis, comme le disait le
député de Labelle tout à l'heure, le début des
années quatre-vingt. En 1984, le gouvernement d'alors avait
décidé de mettre une structure en place qui, malheureusement,
compte tenu de difficultés considérables, a fait qu'il n'y avait
pas eu de résultats concrets. On se demandait, d'ailleurs, comment on
pouvait en arriver à un arrangement qui permettrait d'avoir l'espace, le
territoire requis pour un parc technologique de l'envergure de celui qu'on
avait imaginé, qu'on avait planifié, alors que nous devions faire
affaire avec deux villes qui étaient Sainte-Foy et Québec.
La particularité du Parc, ici, c'est d'être à
cheval, comme on le disait, 70 % sur le territoire de Sainte-Foy et 30 %,
à peu près, sur le territoire de Québec. Ça, c'a
donné lieu à des difficultés considérables, plus
particulièrement au niveau de la taxation foncière et sur les
investissements dans les infrastructures. Ç'a été
extrêmement compliqué et ce serait injuste de ne pas souligner le
travail extraordinaire qui a été fait par le ministre
régional là-dessus, M. Marc-Yvan Côté, de même
que par l'actuel ministre des Communications, Lawrence Cannon, qui ont
travaillé d'arrache-pied pour faire en sorte que les deux
administrations municipales, qui avaient des vues assez divergentes sur la
question, puissent finalement en venir à une entente qui permette la
mise sur pied du Parc comme tel. Sans cette entente intermunicipale, il aurait
été impossible d'avoir un Parc technologique du Québec
métropolitain. Ç'a pris énormément de
ténacité, énormément de persévérance
et un petit peu de tordage de bras, disons-le, pour obliger les corporations
municipales à s'entendre et à faire en sorte qu'il y ait une
certaine uniformité, au point de vue, particulièrement, de la
taxation à l'intérieur du Parc technologique lui-même. On
aurait mal compris, par exemple, que des taux de taxation différents
s'appliquent selon qu'on avait sa bâtisse ou ses immeubles dans une
partie du Parc plutôt que dans l'autre. Chacune des administrations
municipales prétendait avoir des raisons qui faisaient en sorte que son
point de vue devait prévaloir. Fort heureusement, avec, malheureusement,
disons-le aussi, des délais, on en est venu à une entente et,
depuis que c'est démarré - le député de Labelle et
le ministre le soulignaient tout à l'heure - c'est un succès
considérable. C'est un succès considérable qui a une
signification toute particulière pour la région de Québec
et pour l'Université Laval. L'Université Laval, pour donner une
continuité dans l'enseignement à la recherche fondamentale, avait
besoin d'un espace comme le Parc technologique. Ce que le Parc technologique du
Québec métropolitain fait, c'est de permettre à des
chercheurs en recherche fondamentale de trouver des applications
concrètes à leurs recherches et de leurs travaux. Ça, il
faut le souligner.
Actuellement, ce qui se passe, c'est que le Parc est en train de se
développer rapidement, c'est-à-dire que nous sommes en train de
faire en sorte que le Parc technologique du Québec métropolitain
atteigne une masse critique nécessaire pour pouvoir attirer d'autres
industries et, ça, c'est absolument essentiel. C'est là que le
sort du Parc technologique se joue, c'est-à-dire pourra-t-on avoir
suffisamment d'industries de haute technologie, un volume suffisant de ces
industries, pour que des chercheurs, qui ont, finalement, le choix d'aller
où ils veulent, décident, compte tenu des avantages qui sont
offerts chez nous, de s'installer ici, dans la région.
Avec ce que soulignait le ministre, tout à l'heure, comme
réalisation, jusqu'à maintenant, cette masse critique est
à la veille d'être
atteinte et je m'en réjouis particulièrement. Pour les
finissants au niveau du doctorat à l'Université Laval,
particulièrement si on parle d'optique, c'est des
débouchés absolument extraordinaires. C'est un enrichissement
pour toute la collectivité. C'est la possibilité, pour nos
chercheurs, de trouver du travail, ici, dans la région sans avoir besoin
de s'expatrier. Le gouvernement du Québec a eu un rôle absolument
déterminant à jouer là-dedans et c'est ce rôle que
le gouvernement veut continuer de jouer en adoptant un décret qui est
celui qui est sur la table de cette commission. Nous allons le regarder. Le
ministre, avec l'aide du directeur général et du directeur
général adjoint, aura l'occasion de faire valoir les raisons qui
ont fait en sorte que le décret a été adopté tel
qu'il est maintenant.
Je pense que la preuve de l'utilité et, je dirais, de la
quasi-nécessité d'un parc de cette nature dans la région
de Québec ne fait maintenant plus de doute pour personne et si nous lui
donnons la chance encore, pendant quelques années, avec une aide
financière gouvernementale suffisante, de continuer de prendre de
l'expansion et de faire de la prospection pour aller chercher de nouvelles
industries de haute technologie, je n'ai aucun doute que le succès est
assuré et que, finalement, tous ceux qui en profiteront, ce seront non
seulement les gens de la région de Québec, mais de l'ensemble de
la province. C'est dans cet esprit-là, je pense, que le décret
qui est devant nous doit être étudié avec les explications
nécessaires. Merci, M. le Président.
Étude détaillée Le
décret
Le Président (M. Camden): Je vous remercie, M. le
député de Louis-Hébert. Est-ce qu'il y a d'autres
remarques préliminaires des autres membres de la commission? Ça
va. Alors, nous allons donc procéder à l'étude du
décret lui-même. Je ne sais si vous avez des commentaires à
formuler à l'égard du décret lui-même. M. le
ministre.
M. Tremblay (Outremont): Oui. Je voudrais remercier le
député de Labelle et également !e député de
Louis-Hébert pour les félicitations accordées à
l'équipe de direction et au gouvernement pour avoir donné suite
au Parc technologique. C'est vrai qu'il a été initié sous
un autre gouvernement, mais la réalisation s'est faite sous le
présent gouvernement. Dans ce sens-là, je reconnais
l'objectivité du député de Labelle. Une allusion a
été faite au Fonds de développement technologique. Je dois
dire que le projet endo-recherche dans la région de Québec, avec
l'Université Laval et aussi le CHUL, le centre hospitalier de
l'Université Laval, 100 000 000 $, c'est le projet du siècle,
pour la région de Québec, annoncé dans le Fonds de
développement technologique. Dans les jours qui viennent, un autre
projet important va être annoncé et ça concerne, justement,
un locataire ou un propriétaire dans le Parc, qui s'appelle les
matériaux de pointe Précitech. (14 h 30)
En ce qui concerne les allusions faites au niveau de la
fiscalité, je suis entièrement d'accord avec le
député de Labelle. C'est un dossier qui est très complexe.
L'Université Laval n'est pas le seul intervenant qui a refusé de
donner suite à un projet. Il y en a d'autres et, dans ce sens-là,
un comité spécial a été mis en place pour trouver
les meilleurs moyens de favoriser la recherche et le développement, avec
des avantages fiscaux des plus équitables possible.
M. Léonard: Vous dites qu'il y a un comité qui a
été mis sur pied pour - si je comprends, je vais simplifier en
disant - rétablir l'équité entre les participants
potentiels. Est-ce qu'on aura un rapport de cela? Est-ce que ça va
être rendu public, les conclusions de ce comité? Il v a quand
même des centaines de millions de dollars qui sont en cause
là-dedans, et Laval n'y a pas eu accès; c'est ça, la
réalité.
M. Tremblay (Outremont): Oui. Étant donné
l'importance de la recherche et du développement partagée, je
pense, par tous les intervenants, il me semble qu'une fois que le comité
aura mis en place ses recommandations, des propositions d'amendements... Je ne
sais pas, il faudrait que je consulte. Mais si c'était juste de moi, je
n'aurais pas d'objection à vous faire part des ajustements qui
pourraient être faits pour améliorer la recherche et le
développement au Québec. Mais là, je parle en tant que
ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie.
M. Léonard: Est-ce parce que vous répondez
très largement, en disant: Pour améliorer la recherche et le
développement au Québec? Je comprends, mais, en l'occurrence, il
y a eu des gestes qui ont été posés, qui ont fait que la
situation est inéquitable par rapport à certains investisseurs
dans la recherche et le développement, dont l'Université Laval.
C'est très précis, là, ce n'est pas...
M. Tremblay (Outremont): C'est clair. C'est très clair.
Alors, peut-être qu'on peut procéder uniquement sur les articles
où il y a eu des changements.
M. Léonard: Est-ce qu'on pourrait avoir, dans trois
phrases, l'objectif général des modifications qui sont
apportées?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Un objectif: des modifications au
niveau de la composition du
conseil d'administration, entre autres, pour répondre au besoin
de développer une meilleure complicité et un meilleur
équilibre entre tous les intervenants du milieu universitaire et du
secteur privé. Alors, c'est une modification.
M. Léonard: De 17 à 21 membres.
M. Tremblay (Outremont): De 11 membres à 17 membres...
M. Léonard: À 17, O.K.
M. Tremblay (Outremont): ...pour un meilleur équilibre
entre le milieu universitaire. La moitié des membres plus un doivent
être nommés à la suite d'une liste de l'Université
Laval et les autres membres sont nommés par le ministre de l'Industrie,
du Commerce et de la Technologie.
Le Président (M. Camden): M. le ministre, juste un
instant. Est-ce que je dois comprendre que vous êtes déjà
passé au texte des lettres patentes?
M. Léonard: C'est qu'il y a des modifications qui sont
très...
M. Tremblay (Outremont): Techniques.
M. Léonard: ...qui sont de concordance, c'est tout
à fait technique. Mais il y a des objectifs de fond. Le premier qui a
été mentionné, c'est l'élargissement du conseil
d'administration.
M. Tremblay (Outremont): On va aller...
Vous avez raison.
Le Président (M. Camden): Si vous permettez, on pourrait
peut-être procéder à terminer l'étude du
décret, à moins que vous ne manifestiez une autre intention, pour
qu'on puisse passer à l'étude, article par article, des lettres
patentes.
M. Léonard: M. le Président, c'est aux fins de
connaître les deux ou trois grandes articulations de modifications avant
de passer à l'étude article par article. Si on veut comprendre
l'étude article par article, c'est bon de savoir quels sont les
objectifs poursuivis. C'est juste ça que je...
Le Président (M. Camden): Vous comprendrez bien, M. le
député de Labelle, que je n'ai aucune espèce d'objection
à cet égard-là...
M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Camden): ...et je pense que le ministre
non plus.
M. Tremblay (Outremont): Non. Il veut voir l'ensemble avant de
voir le particulier. D'ailleurs, ce qu'on vous présente aujourd'hui, ce
sont des suggestions et des recommandations qui nous été faites
par le conseil d'administration et par l'équipe de direction du Parc.
Alors, une première modification: au conseil d'administration;
deuxième modification: donner un vote prépondérant au
président et/ou au vice-président, en cas d'absence du
président. L'autre changement important, je pense... Les autres, c'est
surtout de soumettre de la documentation, des rapports. C'est la
capacité d'emprunt qui passe de 200 000 $à500 000 $.
M. Léonard: C'était déjà
là.
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais c'était 200 000 $. Elle
passe à 500 000 $. L'autre objectif, c'est le prolongement, jusqu'au 31
mars 1994, des lettres patentes. Les quatre modifications sont
celles-là.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Camden): Ça va?
M. Léonard: Vous pouvez procéder.
Le Président (M. Camden): Est-ce que je dois
considérer le décret... l'étude comme étant
complétée?
M. Léonard: Non, non. On passe à l'étude
article par article.
Le Président (M. Camden): Vous allez procéder
encore à des échanges? Ça va.
M. Léonard: Non, non.
M. Tremblay (Outremont): II veut faire...
Le Président (M. Camden): Le parallèle. Vous voulez
faire le...
M. Léonard: Ah! Ce sont les lettres patentes.
M. Tremblay (Outremont): ...l'analyse des lettres patentes avant
le décret.
Une voix: Oui, c'est ça. Il parlait du décret
avant.
M. Léonard: Ah! Moi, c'est comme vous voulez. Si vous
voulez faire le décret avant...
M. Tremblay (Outremont): On peut faire le décret.
Une voix: Le décret a une page.
M. Tremblay (Outremont): Vous l'avez, le décret...
M. Léonard: Le 37-91, c'est celui-là, le
décret.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. Une voix: C'est
ça.
Le Président (M. Camden): Ce que je peux vous
suggérer, c'est que nous procédions...
M. Léonard: Au décret.
Le Président (M. Camden):... que nous
complétions... Ça va?
M. Léonard: O. K.
Le Président (M. Camden): On peut considérer comme
étant étudié, le décret comme tel? L'étude
du décret est maintenant terminée?
M. Doyon: D'accord. Moi, j'ai exprimé mon accord, je
n'embarque pas...
Le Président (M. Camden): On avait compris que ça
impliquait votre personne seulement, tout à fait.
M. Doyon: Ça demeure important, quand même.
M. Léonard: Ça, c'est dans les lettres patentes, on
n'est pas dans le décret. Ça va pour le décret.
Les lettres patentes Constitution et
organisation
Le Président (M. Camden): Alors, je considère donc
l'étude du décret comme étant terminée. Ça
va? Nous allons donc procéder à l'étude des lettres
patentes, plus particulièrement à l'étude de l'article 1.
Est-ce que vous avez des remarques de part et d'autre à formuler
à l'égard de l'article 1?
M. Léonard: Non. Il n'y a pas de modification.
Le Président (M. Camden): II n'y a pas de
modification.
M. Tremblay (Outremont): Aux articles 1, 2 et 3, il n'y a aucune
modification.
Le Président (M. Camden): Alors, on peut donc
considérer...
M. Léonard: Les articles 1, 2 et 3, adoptés.
Le Président (M. Camden): Pour les articles 1, 2 et 3,
l'étude est terminée.
M. Léonard: Est-ce qu'on dit "étudié"?
Le Président (M. Camden): On dit: Etude
terminée.
M. Léonard: L'étude terminée.
Le Président (M. Camden): Complétée.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Camden): Je vous remercie, M. le
député de Drummond. Alors, on va donc procéder à
l'étude de l'article 4.
M. Léonard: Alors, les membres provenant de
l'Université Laval, ça va être 9, 17, 9, donc...
M. Tremblay (Outremont): 8.
M. Léonard: 8 plus 1.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
M. Léonard: Ça va vous permettre d'introduire qui
au conseil d'administration? Est-ce que vous avez déjà
déterminé qui venait? Aucunement?
Une voix: Pour l'instant, ils sont encore membres.
M. Fecteau (Alain): On a demandé aux membres du conseil
actuel de faire des suggestions, en particulier M. Michel Gervais qui est
recteur de l'Université Laval. L'objectif visé, c'est d'augmenter
la synergie régionale, finalement, d'augmenter, je devrais dire - je
vais employer un anglicisme - le "commitment", l'engagement.
Le Président (M. Camden): Est-ce que je peux vous demander
de vous identifier?
M. Tremblay (Outremont): M. Alain Fecteau.
M. Fecteau: Je suis Alain Fecteau, directeur
général du Parc.
Le Président (M. Camden): Est-ce qu'il y a consentement
pour que M. Fecteau...
M. Léonard: Oui, oui.
Le Président (M. Camden):... s'exprime, effectivement.
M. Léonard: Sûrement.
Le Président (M. Camden): Alors, M. Fecteau qui est le
directeur général.
M. Léonard: Oui, mais au-delà de la syner-
gie, vous avez sûrement en tête un certain nombre
d'intervenants qui seraient susceptibles d'augmenter la synergie. Je pense que
quand on fait une recommandation comme ça, on a aussi quelques
idées précises et pas juste des principes.
M. Fecteau: Je ne voudrais pas m'exprimer au nom du
président du conseil...
M. Léonard: De vos collègues. Je comprends.
M. Fecteau: Mais je peux vous dire qu'actuellement, on est en
période de consultation pour préparer la liste des personnes
à être recommandées au ministre et, ensuite, pour
être votées par décret.
M. Léonard: Ça fait six personnes de plus, trois de
plus de l'intérieur de l'Université Laval. Est-ce qu'il y a des
facultés qui n'y étaient pas et qui devraient y être?
M. Fecteau: Ce n'est pas nécessairement des personnes de
l'Université Laval...
M. Léonard: Ah!
M. Fecteau:... ce sont des personnes recommandées.
M. Léonard: Par l'Université Laval.
M. Fecteau: Jusqu'à maintenant, les recommandations ont
amené des personnes de l'industrie aussi au sein du Parc
technologique.
M. Léonard: De la représentation de
l'Université Laval.
M. Fecteau: C'est ça, sur recommandation des
représentants de l'Université.
M. Léonard: Je comprends que vous ne voulez pas annoncer
les noms cet après-midi, mais au-delà... En termes de
qualifications générales, quels étaient les secteurs qui
n'étaient pas représentés et que vous voudriez voir
représentés?
M. Fecteau: J'aimerais juste ajouter que le Parc a six
pôles de développement technologique, parmi ceux-là, six
pôles de développement technologique. On essaie donc de retrouver
des représentants de l'industrie et ou du monde universitaire pour
chacun de ces pôles-là.
M. Léonard: Pour chacun de ces pôles-là.
M. Fecteau: C'est ça.
M. Léonard: Six pôles, ça fait six, ça
fait douze au départ, plus un certain nombre d'autres personnes.
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais pour votre information, je
pense que... C'est ça qu'on regardait. En ce moment-là,
l'Université Laval, six représentants, dont le doyen, M. Louis
Cloutier, de la Faculté des sciences et du génie de
l'Université Laval, M. Gilles Delisle, le vice-doyen au
développement et transferts technologiques de la Faculté des
sciences et du génie de l'Université Laval, M. Michel Gervais,
qui est le recteur de l'Université Laval, M. Alain Soucy, qui est le
directeur général de l'Institut national de recherche
scientifique. Là, on voit qu'il nomme des membres du secteur
privé comme Jean-Guy Paquet, qui est le président de La
Laurentienne Vie, et M. Charles-Albert Poissant, président du conseil et
chef de la direction de Donohue inc.
Alors, c'est à la demande... Nous, étant donné que
c'est de nouvelles lettres patentes pour une période de trois ans, pour
les raisons invoquées par la direction et le conseil d'administration,
on a accepté de le porter à 17, mais nous n'avons pas encore
reçu une liste de l'Université Laval ou une demande formelle pour
donner suite, au nombre accru de membres, au conseil d'administration.
M. Léonard: Est-ce que le Parc doit conserver ses membres
observateurs, en plus des 17, ou bien si ce sont les membres observateurs ou un
certain nombre d'entre eux qui peuvent se muer en membres de plein droit?
M. Fecteau: Moi, je dirais qu'il n'y aurait pas d'objectif
à enlever des membres observateurs. Maintenant, il est possible que
parmi les membres observateurs, certains de ceux-là soient
nommés, si le conseil le recommande et si le ministre le signe par
décret.
M. Tremblay (Outremont): Mais le ministère de l'Industrie,
du Commerce et de la Technologie n'a pas l'intention de convertir ses deux
membres observateurs en membres permanents.
M. Léonard: Donc, ils vont rester observateurs.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. Exactement. D'ailleurs,
l'intention, c'est de remettre au secteur privé et aux
municipalités concernées l'administration, la gestion et le
financement du Parc à l'échéance du 31 mars 1994.
M. Léonard: Donc, c'est la dernière période.
Là, on parle du financement. On va y venir quand on va parler de
l'extension du mandat. Si je comprends, on veut élargir le conseil
d'administration. On a sûrement quelques idées en tête, mais
ce serait prématuré de les dévoiler. Alors, je n'insiste
pas davantage. Je suis d'accord.
Le Président (M. Camden): On considère donc
l'étude de l'article 4 comme étant terminée.
L'étude de l'article 4 étant complétée, nous
procéderons à l'étude de l'article 5.
M. Tremblay (Outremont): Les articles 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12 -
non, jusqu'à l'article 9 - idem aux anciennes lettres patentes.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Camden): Est-ce qu'on considère
comme étant terminée l'étude des articles 5 à 9
inclusivement?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Camden): Oui. Alors, l'étude des
articles 5 à 9 est donc terminée.
M. Tremblay (Outremont): J'avais inclus l'article 10. L'article
10 était inclus. Il n'y a pas de changement à l'article 10.
Le Président (M. Camden): Alors, nous allons donc
l'inclure.
M. Léonard: Moi, je n'ai pas non plus noté de
changement à l'article 10.
M. Tremblay (Outremont): II n'y en a pas non plus.
M. Léonard: Non.
M. Tremblay (Outremont): C'est à l'article 11.
Le Président (M. Camden): Alors, nous allons donc inclure
également l'article 10 à ceux, précédemment,
nommés.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Camden): Nous allons donc procéder
à l'étude de l'article 11.
M. Tremblay (Outremont): À l'article 11, la modification
est surtout pour donner un vote prépondérant au président
et/ou, en son absence, au vice-président et de permettre que le conseil
d'administration - c'est un ajout - puisse tenir ses réunions à
tout endroit dans la région de Québec.
M. Léonard: À tout endroit au Québec. C'est
dans la région de Québec.
M. Tremblay (Outremont): Dans la région de
Québec.
M. Léonard: Oui. Cela signifie que le président ou
le vice-président, le cas échéant, aura deux droits de
vote. C'est ça. Vous donnez deux droits de vote au président.
M. Tremblay (Outremont): Non. Ça veut dire que si jamais
il y avait égalité des votes...
M. Léonard: À égalité des votes, il
est prépondérant.
M. Tremblay (Outremont): II pourrait ne pas y avoir les 17
membres ou les 11 membres. Comme aujourd'hui, s'ils étaient 10, alors.
5-5, à ce moment-là le président et/ou, en son absence, le
vice-président aurait un vote prépondérant a la demande
des membres du conseil d'administration. Alors, il n'y a aucune initiative du
ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie au niveau des
modifications.
M. Léonard: Ça fait des décisions
serrées, ça. Ça va.
M. Tremblay (Outremont): Là, on avait: Le conseil
d'administration peut tenir ses réunions à tout endroit au
Québec. Ça a été modifié pour "dans la
région de Québec".
Le Président (M. Camden): Alors, l'étude de
l'article 11 est donc terminée.
M. Léonard: Si vous avez une décision à
prendre, à un moment donné, vis-à-vis d'une entreprise et
que la direction du Parc est en dehors, c'est illégal de prendre fa
décision. C'est ça que ça veut dire. (14 h 45)
M. Tremblay (Outremont): C'est ce qu'on nous a demandé, le
Parc est à Québec.
M. Léonard: Pourquoi change-t-on ça? Je pense que,
de façon régulière, les réunions doivent se tenir
dans la région de Québec, mais pourquoi, à ce
moment-là, avait-on dit: Au Québec? Parce qu'on n'avait pas
prêté attention à la chose. C'était plus large
«au Québec».
M. Tremblay (Outremont): II y a un parc à Montréal
et il y a un parc à Québec. Alors, c'est le parc de
Québec.
M. Léonard: O. K.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Léonard: Je ne trouve pas ça bien important,
cette modification-là.
Le Président (M. Camden): L'étude de l'article 11
est...
M. Tremblay (Outremont): Encore une fois, elle nous a
été demandée et nous y avons acquiescé.
Le Président (M. Camden): L'étude de l'article 11
est terminée. J'appelle l'article 12.
M. Tremblay (Outremont): Aucun changement à l'article
12.
Le Président (M. Camden): Aucun changement? Alors, on
considère l'étude comme étant complétée,
terminée. J'appelle donc l'article 13.
M. Tremblay (Outremont): C'est uniquement un changement de
concordance, pour remplacer l'ancien nom du ministre de l'Industrie, du
Commerce et du Développement technologique par celui du ministre de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie.
M. Léonard: C'est la chose la plus changeante dans le
document.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): L'étude de l'article 13
est donc terminée?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 14.
M. Tremblay (Outremont): Alors, les articles 14, 15, 16...
M. Léonard: À l'article 15, il y a des petits
changements, je pense.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
M. Léonard: Dans l'article 15, vous employez, à la
place d'"industrie", "entreprise". Il n'y a pas...
Le Président (M. Camden): Peut-être, avant, est-ce
qu'on doit considérer l'étude de l'article 14 comme étant
terminée?
M. Léonard: Oui, ça va.
Le Président (M. Camden): Alors, l'étude de
l'article 14 étant complétée, nous procédons
à l'étude de l'article 15.
M. Léonard: Vous changez le mot "industrie" par
"entreprise".
M. Tremblay (Outremont): C'est plus large. "Industrie", c'est
spécifique, ça a toujours été à connotation
de "manufacturier", tandis qu'entreprise" c'est beaucoup plus
général. À moins qu'il y ait une autre explication.
M. Léonard: C'est ça. Après ça, vous
parlez de "développement de la haute technologie" plutôt que de
"développement industriel". Là, vous restreignez à la
haute technologie uniquement.
M. Tremblay (Outremont): Oui. C'est un parc technologique. On ne
veut justement pas en faire un parc industriel. On a eu des demandes. Si on
voulait remplir le parc d'industries demain matin, ce serait plus facile que
pour la technologie. Mais toutes les infrastructures, tout le concept, avec le
Centre de recherche industrielle du Québec, l'Institut de technologie du
magnésium, l'Institut national d'optique, ont été faites
en fonction d'un parc technologique avec l'Université Laval. On veut
fermer la porte définitivement et on ne veut pas que le parc
technologique concurrence les autres parcs industriels, dans la région
de Québec.
M. Léonard: Alors, à mesure ou une entreprise ou
une industrie serait directement dépendante d'un développement
technologique quelconque, est-ce qu'elle serait admissible à ce
parc?
M. Tremblay (Outremont): À ce moment-là, ce serait
une décision du conseil d'administration. Mais il me semble que si, la
synergie qui doit exister entre l'entreprise et les diffuseurs d'informations
et/ou de procédés techniques ou technologiques, je pense que le
conseil d'administration le regarderait de façon positive.
M. Léonard: Mais nous, en rédigeant notre texte de
cette façon, est-ce qu'on ne leur ferme pas la porte? C'est ça,
là. Non? Parce que ce serait associé à la haute
technologie, directement.
M. Fecteau: II existe déjà un processus de
qualification des entreprises pour qu'elles soient admissibles au Parc. C'est
un processus qui a plusieurs étapes: un comité de
sélection, le CE. qui doit ensuite approuver, pour approbation par le C.
A., ce qui fait qu'aujourd'hui on ne voit pas ça comme étant une
politique limitative et comme étant une politique de «focus»
sur les objectifs réels du parc.
M. Léonard: O. K.
Objets, fonctions et pouvoirs
Le Président (M. Camden): Alors, l'étude de
l'article 15 est donc terminée. Nous procédons à
l'étude de l'article 16.
M. Léonard: Article 16. C'est le mot "entreprise" qui
remplace "industrie". Ça va.
Le Président (M. Camden): Ça va? Alors,
l'étude de l'article 16 est terminée.
M. Tremblay (Outremont): II faut dire aussi
que, juste de l'autre côté, c'est une rue?
Une voix: Oui, c'est l'autoroute Henri IV.
M. Tremblay (Outremont): De l'autre côté de
l'autoroute, il y en a un parc industriel. L'idée, c'était un
parc technologique. Sans ça, ce serait trop facile. À
Montréal aussi, on pourrait remplir le CITEC demain matin, en plein
coeur de Montréal avec des entreprises qui ne sont pas de nature
technologique.
M. Léonard: Remarquez qu'à Montréal, il y en
aurait tellement besoin que...
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. Ça s'en vient.
Ça s'en vient.
M. Léonard: II ne faudrait pas faire d'exclusivité
non plus.
Le Président (M. Camden): Je vais donc indiquer que
l'article 16 est donc étudié.
M. Tremblay (Outremont): II n'y a pas de changement à
l'article 16.
Le Président (M. Camden): II n'y a pas de changement?
M. Léonard: On a changé le mot "industrie" par
"entreprise".
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est ça.
M. Léonard: Ce sont des changements similaires aux autres,
concordance; à l'article 17, c'est pareil.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 17.
M. Léonard: Les articles 16, 17, ça va.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 17,
l'étude étant terminée, j'appelle l'article 18.
M. Tremblay (Outremont): En fait, il a été
réécrit pour dire que le Parc doit, chaque année, à
la date et selon les modalités que fixe le ministre de l'Industrie, du
Commerce et de la Technologie, soumettre à son approbation un plan
d'activité pour le prochain exercice financier.
M. Léonard: C'est la même chose. Une voix: Ce
n'est pas la même chose.
Une voix: C'est la même chose qui était
déjà là.
M. Léonard: Ah là, c'est encore le nom du ministre
qui a changé.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
M. Léonard: L'appellation du ministre Correct. Ça
va.
Le Président (M. Camden): L'article 18 est donc
terminé, comme étude. Je procède donc à l'appel de
l'article 19.
M. Léonard: Je pense que vous avez enlevé l'ancien
article 19...
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
M. Léonard:... qui était un article
transitoire...
M. Tremblay (Outremont): Oui.
M. Léonard:... parce que c'était l'instauration du
Parc même. O. K.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. M. Léonard:
Ça va.
M- Tremblay (Outremont): Et, on l'a réécrit pour
dire que le Parc ne peut contracter que par écrit.
M. Léonard: Oui, ce qui est l'article 21...
Une voix: L'ancien article.
M. Léonard: L'ancien article 21.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
M. Léonard: O. K. Ça va aller. Les anciens articles
19 et 20, qui étaient des articles transitoires, ont été
retirés.
Une voix: Ils sont disparus.
M. Léonard: Ça va. Donc, on passe à 21,
c'est le même, ça va, qui devient 19 maintenant.
Une voix: C'est ça.
Le Président (M. Camden): Alors, les articles...
M. Léonard: D'accord, étudié.
Le Président (M. Camden):... 19 et 20 sont donc
étudiés.
M. Léonard: 19, 20, c'est la même chose.
Le Président (M. Camden): O. K. Alors, les articles 19 et
20 sont donc étudiés. J'appelle donc l'article 21.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
M. Léonard: 21. Le ministre a souligné qu'on
changeait le pouvoir d'emprunt, mais il n'est pas changé du tout. Il
était à 500 000 $, il est resté à 500 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Non, le 22, c'est quoi ça, le
22.
Une voix: C'est l'ancien 22 qui était à 200 000
$.
M. Tremblay (Outremont): II s'en va à 500 000 $?
M. Léonard: Non.
M. Tremblay (Outremont): L'ancien 22?
M. Léonard: L'ancien 22 devient le nouveau 20...
Une voix: C'est ça.
M. Léonard: ...et est identique. L'ancien 23 devient le
nouveau 21 qui est identique.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
M. Léonard: Le pouvoir d'emprunt n'a pas été
modifié, il reste 500 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
M. Léonard: Ça corrigera ce que vous avez dit au
début.
M. Tremblay (Outremont): C'est très vrai. Je prends pour
acquis que c'est corrigé.
M. Léonard: Bien!
Le Président (M. Camden): Est-ce que l'article 21, son
étude est terminée?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Camden): Oui. Alors, on le
considère comme étant terminé. J'appelle donc l'article
22.
M. Léonard: Le nom du ministre est modifié,
l'appellation du ministre est modifiée, ça va.
Le Président (M. Camden): L'article 22 étant donc
terminé, j'appelle l'article 23.
M. Léonard: Ça va.
Dispositions financières
Le Président (M. Camden): L'article 23 est terminé,
j'appelle donc l'article 24.
M. Léonard: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Ah non, c'est l'ancien 26, c'est 26 qui
est rendu... C'est 26 qui est rendu 24.
M. Léonard: L'ancien 26 est rendu le 24.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
M. Léonard: C'est pareil.
M. Tremblay (Outremont): Identique.
M. Léonard: Je suis d'accord, moi, ça va, je n'ai
pas de problème.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 24 est
terminé. J'appelle donc l'article 25.
M. Léonard: Oui, ça va. Il y a des concordances,
ça marche.
Le Président (M. Camden): L'étude de l'article 25
étant terminée, j'appelle donc l'article 26.
M. Tremblay (Outremont): C'est l'ancien 29...
M. Léonard: Oui.
M. Tremblay (Outremont): ...avec le nom du ministre.
M. Léonard: 28.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
M. Léonard: 27, 29. Là, on est décalé
de deux numéros...
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
M. Léonard: ...systématiquement. C'est juste une
question de renumérotation, ça va. C'est de la concordance
partout, ça va.
Le Président (M. Camden): L'étude de l'article 26
est donc terminée. J'appelle l'article 27.
M. Léonard: 27.
M. Tremblay (Outremont): 27, c'est l'ancien 29 avec...
M. Léonard: Oui.
M. Tremblay (Outremont): ...le nom du ministre...
M. Léonard: Ça va.
M. Tremblay (Outremont):... de changé.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 27 est
terminé. J'appelle l'article 28.
M. Tremblay (Outremont): 28, c'est l'ancien 30.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Camden): L'article 28 est terminé.
J'appelle l'article 29.
M. Tremblay (Outremont): Ça, c'est changé un
peu.
M. Léonard: Oui, mais là il y a une
différence. Le Parc doit transmettre, chaque année, au minsitre
ses états financiers détaillés, lesquels doivent
être accompagnés du rapport du Vérificateur
général. Il y a quand même une modification.
M. Tremblay (Outremont): D'après moi c'est juste
réécrit pour que... Il est réécrit.
M. Léonard: C'est très différent comme
rédaction. Un instant là. Le Parc doit, chaque année,
maintenant... Auparavant c'était: "Les livres et les comptes du Parc
sont vérifiés chaque année par un vérificateur
indépendant. " Ça ne dit pas que c'est un vérificateur, un
C, A., par exemple, mais en outre "chaque fois que l'ordonne le ministre du
Commerce extérieur et du Développement technologique, le rapport
du vérificateur doit accompagner le rapport annuel du Parc. " Maintenant
c'est écrit comme ceci: "Le Parc doit, chaque année, transmettre
au ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie des états
financiers détaillés, lesquels doivent être
accompagnés du rapport du Vérificateur général. "
C'est le Vérificateur général du Québec qui fait la
vérification et non pas un vérificateur indépendant et
c'est la Société elle-même qui doit le transmettre. Et, en
outre, le ministre ne peut plus ordonner une vérification à moins
de le faire via le Vérificateur général. Donc, il
s'enlève son pouvoir d'initiative là-dessus, tel que c'est
écrit.
M. Tremblay (Outremont): II y a un "doit" là.
M. Léonard: II y a un "doit". Il doit chaque année.
Si vous vouliez... Je ne sais pas, je ne plaide pas sur le mérite de la
proposition, mais c'est une fois par année, donc c'est annuel tandis
qu'auparavant vous pouviez, ou le ministre pouvait ordonner une
vérification si... Il pourrait toujours le faire via le
Vérificateur général, mais le Vérificateur
général relève, lui, de l'Assemblée nationale et,
je ne suis pas sûr que le ministre de l'Industrie et du Commerce peut lui
demander des choses comme ça, si facilement.
M. Tremblay (Outremont): Ça devrait être
extraordinaire. Je n'ai pas de pouvoir sur la personne qui va faire la
vérification...
M. Léonard: C'est ça, je n'ai pas de...
M. Tremblay (Outremont):... comme dans le cas de la
Société de développement industriel. Alors, il a
été très objectif. Alors, ça devrait être le
cas dans le Parc. Alors, je m'enlève du pouvoir pour favoriser la
transparence et un meilleur suivi au niveau des états financiers.
M. Léonard: Je n'ai pas de problème particulier
avec la nouvelle rédaction sauf ceci, peut-être que vous pourriez
m'éclairer, M. le ministre. Pourquoi, maintenant, on demande au
Vérificateur général de faire la vérification
plutôt que de se satisfaire d'une vérification comptable à
une boîte de comptables indépendante? Est-ce que c'est...
M. Tremblay (Outremont): On peut peut-être demander
à M. Jacques Painchaud qui est le directeur général
adjoint du Parc de répondre à cette question.
Le Président (M. Camden): Est-ce qu'il y a consentement
à ce que M. Painchaud réponde?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Camden): II y a consentement. M. Jacques
Painchaud, directeur général adjoint.
M. Painchaud (Jacques): Oui, cet article-la, dans les
premières lettres patentes, c'était bel et bien marqué un
vérificateur indépendant. Suite à la vérification
de ce que ça voulait dire, parce que personnellement j'avais entrepris
des démarches pour faire le choix d'une firme comptable ici, dans la
région de Québec, Coopers et Lybrand ou autre, et à ce
moment-là, j'ai eu la réponse d'ici, du bureau du
président de l'Assemblée et du Vérificateur
général en stipulant que le Vérificateur
général indépendant ou le vérificateur
indépendant c'était bel et bien le Vérificateur
général du Québec. Et depuis, au cours des trois
dernières années, pour nos premières lettres patentes, ce
fut le Vérificateur général du Québec qui est venu
chez nous vérifier les livres.
M. Tremblay (Outremont): D'ailleurs, ce dont on m'informe c'est
que, dit d'une autre façon, dans la Loi sur le vérificateur
général, le Parc technologique est l'une des entreprises
identifiés pour la vérification.
M. Léonard: Donc, c'est un ajustement législatif
parce qu'au fond un vérificateur indépendant ce n'est pas le
Vérificateur général. Ce n'est pas...
M. Tremblay (Outremont): C'est clair. Mais c'est dans la Loi sur
le vérificateur général. C'est très clair.
M. Painchaud: C'est une rectification qu'on a
apportée.
M. Léonard: Est-ce que je peux simplement souligner que le
Québec n'est pas le seul financier au Parc technologique, qu'il y a des
villes et qu'il y a le gouvernement fédéral et il s'arroge des
pouvoirs, il me semble, qui outrepassent un peu ses compétences. Parce
que si tout le monde a accepté dans l'entente entre les villes et le
gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec que
c'est le Vérificateur général du Québec qui fait la
vérification, fort bien, je n'ai pas de problème. Mais bon...
Article étudié. Je pense qu'on voit les articulations. C'est la
décision du ministre de procéder comme ça et d'accepter,
de recommander. Ça va.
Le Président (M. Camden): Je porte à votre
attention que la troisième ligne de l'article 29, lequel est inscrit au
féminin pluriel alors qu'il devrait être au masculin pluriel et
que dans le texte de la Gazette officielle du Québec, il est
apparu conformément, la correction a été faite; cependant,
dans le document transmis à l'Assemblée, il y a une faute de
français.
M. Tremblay (Outremont): Je voudrais juste qualifier la
dernière affirmation du député de Labelle. Ce n'est pas le
ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie qui a
décidé d'écrire l'article de cette façon et de se
soumettre au Vérificateur général. C'est le
Vérificateur général de par sa loi qui a identifié
le Parc technologique comme étant une entreprise qui relève de sa
juridiction.
M. Léonard: Très bien.
M. Tremblay (Outremont): On a donné suite à sa
demande.
M. Léonard: O. K.
Le Président (M. Camden): L'article 29 est
terminé.
M. Léonard: Oui.
Autres dispositions
Le Président (M. Camden): Terminé. J'appelle donc
l'article 30. (15 heures)
M. Tremblay (Outremont): L'article 30, c'est l'ancien article 32
avec l'harmonisation pour le nom.
M. Léonard: Ça va.
Le Président (M. Camden): L'article 30 est terminé.
J'appelle donc l'article 31. En fait, l'article... Ça, c'est nouveau.
Les articles 31 et 32 sont des articles nouveaux, mais l'article 31, c'est pour
poursuivre les lettres patentes jusqu'au 31 mars 1994.
M. Léonard: Moi, j'aurais une question à poser.
À l'origine, il avait été question d'une période de
cinq ans pour le Parc technologique et ce serait la demande du gouvernement du
Québec de réduire cette période à trois ans
initialement, en termes de financement à tout le moins, les conditions
de financement, le Québec s'est engagé à trois ans
plutôt qu'à cinq ans alors que le gouvernement
fédéral était d'accord sur cinq ans et que les
municipalités l'étaient. Est-ce qu'on peut savoir la ou les
raisons pour lesquelles le gouvernement du Québec tenait plutôt
à trois ans qu'à cinq ans? Pour compléter ma question, le
ministre tout à l'heure a parlé d'un financement du gouvernement
du Québec de 200 000 $, alors que dans les textes que nous avions ici,
il était question de 300 000 $, c'est-à-dire de la même
somme que le gouvernement fédéral investissait. Est-ce qu'il y a
eu une modification ou si c'est une erreur?
M. Tremblay (Outremont): Non, non, les...
M. Léonard: Alors, deux questions, les dates.
M. Tremblay (Outremont): C'est vrai qu'au niveau du conseil
d'administration, il y a eu une demande pour une période de temps
beaucoup plus longue. En d'autres mots, même au niveau des lettres
patentes, c'était de les prolonger jusqu'en l'an 2011 et au niveau de
financement, pour une période qui excédait définitivement
les trois ans, c'était, je pense, de mémoire les cinq ans. Tout
le but de la démarche gouvernementale, c'était d'initier au
démarrage du Parc et de le remettre le plus rapidement possible aux
intervenants principaux, c'est-à-dire la ville de Québec et la
ville de Sainte-Foy. À cause du démarrage, à cause du
développement du parc, le gouvernement du Québec a
accepté, après étude du dossier, de financer sur une
période de trois ans, à raison de 200 000 $ par année -
oui -plus un prêt de service qui équivaut au même
financement que le gouvernement fédéral: 300 000 $ du
gouvernement fédéral, 300 000 $ du ministère de
l'Industrie, du Commerce répartis de la façon suivante: 200 000 $
de financement direct et un prêt de services. Les villes: 125 000 $
chacune, donc 250 000 $ pour une
période de trois ans.
M. Léonard: En quoi consiste ces services?
M. Tremblay (Outremont): Un prêt de service, c'est une
personne du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie
qui est présente au Parc à tous les jours.
M. Léonard: Ça coûte 100 000 $ par
année? C'est ça, vous dites, c'est une somme équivalente
à 200 000 $, pour monter à 300 000 $, ça fait 100 000 $
par année.
M. Tremblay (Outremont): Oui. C'est le coût
évalué par le gouvernement, oui.
M. Léonard: Les trois ans...
M. Tremblay (Outremont): Je parlais pour le ministère de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, mais on m'informe qu'il y a
également un... C'est deux prêts de services, donc ça vient
de diminuer le montant en deux. L'autre, c'est un...
M. Léonard: J'avais raison de trouver ça
élevé.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. L'autre, c'est du Conseil
exécutif. Alors...
M. Léonard: Ce n'est pas votre salaire, M. le
ministre?
M. Tremblay (Outremont): Non, non.
M. Léonard: Ce n'est pas le salaire du ministre, c'est
ça.
M. Tremblay (Outremont): Deux prêts de services...
M. Léonard: Bon.
M. Tremblay (Outremont): ...un du Conseil exécutif, un du
ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie.
M. Léonard: Est-ce qu'en 1994, il y aura une remise aux
municipalités du Parc technologique?
M. Tremblay (Outremont): C'est l'intention du gouvernement.
M. Léonard: Le financement est toujours au même
niveau jusqu'en 1994?
M. Tremblay (Outremont): Au 31 mars 1994.
M. Léonard: La marche va être haute en 1994.
M. Tremblay (Outremont): Comme elle a été
haute...
M. Léonard: Elle va être aussi haute qu'elle l'est
maintenant.
M. Tremblay (Outremont): ...le 16 février 1991, mais
à la suite des efforts du gouvernement du Québec en
finançant l'Institut de la technologie du magnésium, l'Institut
national d'optique, le Centre de recherche industrielle du Québec et,
les négociations avec les entreprises qui s'établissent dans le
Parc. On pense, selon toute vraisemblance, et selon les plans qui nous sont
soumis, que c'est un Parc qui devrait retourner aux municipalités ou
à une société. >e plus rapidement possible.
M. Léonard: II va s'autofinancer?
M. Tremblay (Outremont): Le plus rapidement possible.
M. Léonard: On verra! Les dirigeants du
Parc sont d'accord avec 1994? Ils espèrent que cela se
prolongera, eux, pour un autre trois ans ou peut-être qu'on ira
jusqu'à 2011, c'est ça?
M. Tremblay (Outremorrt): Je vais répondre à cette
question-là.
M. Léonard: En l'occurrence, parce que c'est le ministre
qui a écrit 1994, ça n'a pas l'air à être la
direction du Parc.
M. Tremblay (Outremont): C'est certain. Si l'on s'était
fiés à la direction du Parc. Non, non, mais c'est certain. C'est
pour ça que je vais répondre. Si l'on s'était fiés
à la direction du Parc, ça aurait été 2011.
Ça aurait été définitivement cinq ans qui
était la demande. Le gouvernement considère qu'une aide
additionnelle pour une période de trois ans avec les informations que
nous avons, la liste des entreprises implantées dans le Parc... Les
effectifs sont rendus à une création ou à un maintien de
1755 emplois plus les listes d'entreprises que nous avons qui sont
présentement à considérer une implantation dans le Parc,
le 31 mars 1994. Ça devrait retourner aux personnes qui peuvent assumer
ces responsabilités. L'intention gouvernementale elle est claire; au 31
mars 1994. Selon l'information que nous avons aujourd'hui, nous n'avons pas
l'intention de continuer le financement du Parc technologique de
Québec.
Le Président (M. Camden): Est-ce que l'article 31, on peut
le considérer comme étant terminé?
M. Léonard: C'est le voeu du ministre. C'est lui qui a
écrit le chiffre, 1994. Alors, je vais le laisser avec sa
décision.
Le Président (M. Camden): Alors, je considère donc
l'article 31 comme étant terminé.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Camden): L'article 31 étant
terminé, j'appelle l'article 32.
M. Léonard: Si je comprends le gouvernement règle
la succession du Parc au cas de dissolution? Comme en 1994, il envisage que
ça va être pratiquement autonome, que ce sont les
municipalités, ou les usagers, ou une corporation constituée qui
vont prendre charge, pourquoi le gouvernement ne dit pas que, en l'occurrence,
s'il y a dissolution ça s'en va aux municipalités plutôt
qu'au gouvernement? Il agi comme "big brother" dans le cas.
M. Tremblay (Outremont): On est le grand frère depuis
1987. L'explication qu'on me donne c'est qu'on ne peut légiférer
que pour nous-mêmes. Alors, dans ce sens-là, ce qu'on me dit c'est
que la volonté gouvernementale, elle est claire. D'ailleurs,
c'était la volonté initiale que ça devenait la
responsabilité des municipalités et que le gouvernement
participait au démarrage du Parc pour une période de trois ans.
À la suite des représentations du conseil d'administration, de la
direction et des villes on a accepté de continuer pour une
période additionnelle de trois ans. Alors, c'est une clause qui
permettrait au moins une solution, en cas de dissolution et on verra, à
ce moment-là.
M. Léonard: Donc, ce que vous dites c'est valable jusqu'en
1994?
M. Tremblay (Outremont): Oui, parce que
si...
M. Léonard: Là, ce n'est pas ça qui est dit.
C'est en cas de dissolution, même après 1994, là?
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui, mais s'il n'y a pas
renouvellement des lettres patentes au 31 mars 1994, il va falloir qu'il se
passe quelque chose là.
M. Léonard: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Alors, nous ce qu'on dit c'est
que...
M. Léonard: O. K.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 32 est donc
terminé. L'ensemble des articles des lettres patentes est donc
étudié. Est-ce qu'il y a des remarques finales à
formuler?
M. Léonard: C'est peut-être mieux d'adopter
l'Annexe, M. le Président, comme faisant partie du document.
Le Président (M. Camden): Oui. Alors, on considère
donc l'étude de l'Annexe comme étant terminée puisqu'on ne
peut pas adopter.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Camden): Alors, je considère donc
l'étude de l'ensemble des articles des lettres patentes comme
étant terminée. Est-ce que, M. le porte-parole de l'Opposition,
vous avez des remarques finales à formuler aux membres de la commission
et au ministre?
M. Léonard: M. le Président, comme vous avez pu le
voir, nous avons concouru à l'étude de ces lettres patentes.
J'espère bien que les membres et les dirigeants du Parc technologique
n'ont pas trouvé la séance trop difficile ou pénible.
Quand même, sur une note plus sérieuse, je voudrais souligner
encore une fois le travail qui a été fait au Parc technologique.
Ce n'est pas une idée nouvelle, c'est une idée qui remonte
à notre gouvernement, à l'époque, mais qui s'est
continuée et je suis très heureux que ça se soit
continué. Je souhaite qu'ils aient encore trois fois plus de
succès qu'ils en ont eu jusqu'ici et, si possible, plus. On pourrait
toujours en mettre. Je souhaite aussi que les liens entre l'Université
Laval et les entreprises de la région de Québec et les
entreprises de haute technologie qui vont venir s'installer se renforcent et
concourent au développement du Québec. Je pense que c'est une des
pierres d'assise que nous devons surveiller.
Sur une autre note, j'informe le ministre que je vais lui poser
systématiquement des questions sur l'équité en termes de
financement de la recherche dans le cas des dégrèvements fiscaux.
Je trouve ça très important pour la région da
Québec. Alors, c'est là-dessus que je vais terminer. M. le
Président, je vous remercie beaucoup.
Le Président (M. Camden): On vous remercie de votre
collaboration, M. le député de Labelle. Est-ce que, M. le
ministre, vous avez des remarques finales à formuler?
M. Tremblay (Outremont): Je remercie le député de
Labelle de son appui. C'est très très important. On parle souvent
du Parc industriel de Bécancour, comme étant un exemple de
réussite sur la scène internationale et, nous avons maintenant
dans la région de Québec un Parc qui est un exemple de
réussite, tant par les instituts, qui en font partie, que pour les
entreprises. Mon collègue, le député de
Louis-Hébert, a mentionné clairement la contribution du
présent gouvernement, que ce soit par le ministre responsable de la
région de Québec que par les collègues de la région
de Québec. Alors, je pense, M. le Président, que quand on veut
travailler en équipe
dans le meilleur intérêt du développement
économique et technologique du Québec, on peut parler de
réussites. C'est une réussite collective et non pas uniquement
des situations qui s'avèrent présentement plus
problématiques, mais le Québec a fait un choix. Au lieu de
continuer à recevoir des paiements de transfert dans certains secteurs,
dits plus vulnérables du gouvernement fédéral, on a
préféré, au cours des dernières années,
bâtir dans des centres de recherche et dans des nouvelles structures.
Alors, l'Institut national d'optique, l'Institut de technologie du
magnésium, c'est une contribution fédérale-provinciale.
L'Agence spatiale, c'est une autre réussite importante pour le
Québec. Alors, dans ce sens-là, le Québec est en train de
bâtir une économie d'avenir en investissant des sommes
considérables dans la recherche et le développement.
En terminant, peut-être que les questions concernant
l'équité au niveau de la fiscalité, vous devriez les
adresser principalement au ministre des Finances, mais en ce qui concerne le
ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, il n'y a aucun doute
que si on veut bâtir des entreprises d'avenir on doit leur donner des
véhicules et, ces véhicules-là doivent être
équitables. On ne doit pas permettre des échappatoires ou des
avantages indus ou encore d'être obligé ou de forcer une
université, comme c'était à Laval, qui a été
très responsable dans la démarche, d'augmenter artificiellement
ses frais d'opération, que ce soit au niveau des salaires ou des loyers,
pour justifier le rachat de droits intellectuels et c'est principalement pour
cette raison que l'Université Laval n'a pas donné suite aux
projets tels que présentés. Comme je le mentionnais tout à
l'heure, il y a d'autres organismes qui n'ont pas également donné
suite à des demandes qui étaient existantes. Alors, en tant que
gouvernement, on s'adresse à la situation le plus rapidement possible et
des propositions devraient être faites par le comité
spécial.
Merci beaucoup à l'Opposition, merci beaucoup à mes
collègues pour leur présence et parlons davantage des exemples de
réussite et de Parc technologique de Québec. C'est un bel exemple
de réussite au Québec.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Louis-Hébert, vous avez manifesté le désir de vous
exprimer.
M. Doyon: Oui, quelques mots seulement, M. le Président,
pour me faire le porte-parole des dirigeants du Parc technologique, pour
remercier le ministre de l'oreille attentive qu'il a portée à
leur requête, à leur demande. C'est un signe que le travail qui
est effectué est apprécié quand on arrive avec un bon
dossier, avec des bons arguments et il est bien reçu de la part du
gouvernement. L'Opposition reconnaît, en même temps, le
bien-fondé des demandes qui ont été faites et la
façon dont les travaux ont procède indique bien qu'il y a
quasi-unanimité autour de cette table. Alors, il incombe maintenant...
et le fardeau est sur l'épaule des dirigeants. Ils ont les instruments,
ils ont les outils et, comme on dit: Faites la job maintenant. Remplissez le
Parc Remplissez-le avec des gens qui sont des innovateurs, des gens qui sont
à l'avant-garde de la recherche et du développement, des gens qui
veulent faire de Québec un point de mire dans le domaine de la haute
technologie. Vous avez donc des instruments. À vous maintenant de finir
le travail, je sais que vous êtes bien partis et tout simplement pour
vous dire qu'en tant que député de Louis-Hébert, je suis
particulièrement fier d'avoir une institution comme celle qu'est le Parc
technologique dans ce comté-là. C'est avec beaucoup de
fierté que je vols que tout s'est déroulé de cette
façon. Merci.
Le Président (M. Camden): Je vous remercie, M. le
député de Louis-Hébert. Avant de mettre fin à la
levée des travaux de cette séance, je profite de l'occasion pour
remercier M. Alain Fecteau, directeur général, Mme Anne-Marie La
Rosa, secrétaire de la Corporation et M Jacques Painchaud, directeur
général adjoint pour le concours qu'ils ont apporté afin
de permettre l'étude des documents qui nous ont été soumis
à l'égard des lettres patentes et du décret. Et sur ce,
nous ajournons les travaux sine die de la commission de l'économie et du
travail, la commission ayant accompli son mandat.
(Fin de la séance à 15 h 18)