Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix heures treize minutes)
Le Président (M. Bélanger): Nous reprenons nos
travaux sur l'étude détaillée du projet de loi 186,
c'est-à-dire Loi modifiant la Loi sur le bâtiment et d'autres
dispositions législatives. Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a
des remplacements ce matin?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Maltais
(Saguenay) remplace M. Farrah (Îles-de-la-Madeleine), M. Bradet
(Charlevoix) remplace M. Lafrenière (Gatineau), M. Bergeron
(Deux-Montagnes) remplace M. Leclerc (Taschereau), M. Camden
(Lotbinière) remplace M. Lemire (Saint-Maurice) et M. Richard
(Nicolet-Yamaska) remplace M. St-Roch (Drummond).
Le Président (M. Bélanger): Bonjour à tout
ce beau monde. Nous débutons sans plus tarder nos travaux. Nous en
étions à l'article 45, à l'alinéa 109.4 qui
était encore en discussion. Alors, 109.4 se lisait comme ceci: "Le
comité consultatif peut adopter des règles pour sa régie
interne. Ces règles sont soumises a l'approbation de la Régie. Il
peut également former tout sous-comité qu'il juge
nécessaire."
Il était réglé, celui-là? Je m'excuse.
M. Jolivet: Article 45, on attendait; une suspension, sous
réserve.
Mme Blackburn: C'est ça. Sous réserve des
informations.
Le Président (M. Bélanger): On avait fermé
sous réserve d'une information.
M. Cherry: O.K. C'est ça.
Mme Blackburn: Me permettez-vous, avant d'aborder le fond, M. le
Président, de poser une question au ministre?
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie.
Modification au Décret au sujet d'un fonds de
formation de la main-d'oeuvre
Mme Blackburn: Au sujet de la loi 185, qui ne fait pas l'objet,
nous le savons, de l'examen de cette commission parlementaire, le fait d'avoir
reporté la totalité du projet de loi 185 après les
fêtes crée énormément de mécontentement. Et
le mécontentement le plus marqué touche l'incapacité de
commencer à percevoir les contributions au fonds de formation qui
était prévu par une entente signée entre les parties, qui
pré- voyait que 0,10 $ l'heure seraient versés par les
entrepreneurs, les employeurs, à un fonds de formation à compter
du 1er janvier 1992, et 0,20 $ à compter du 15 avril 1993, si je ne
m'abuse.
Le fait de ne pas adopter cette loi prive les employés de la
construction d'un fonds de 10 000 000 $. Évidemment, si la loi est
adoptée en juin, c'est 5 000 000 $, mais, quand même, on prive les
travailleurs de la construction d'un fonds de 10 000 000 $ cette année,
alors qu'on sait pertinemment... Et j'imagine que le ministre de la
Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu, qui est responsable de
la formation professionnelle, est intéressé à ce fonds.
L'information que j'ai, c'est à l'effet que lorsqu'il y a amendement au
décret, de consentement unanime des parties, ce qui est le cas dans
l'entente qui est intervenue entre la CSN, la FTQ, l'AECQ et...
M. Cherry: Le Conseil provincial.
Mme Blackburn: Le Conseil provincial. Cette entente constitue une
entente à l'unanimité des parties puisque l'unanimité,
c'est 90 % des syndiqués qui étaient représentés
plus, bon... l'équivalent... les tables provinciales, par l'AECQ,
représentent le travail, donc on dit 100 %. Dans ce cas, il ne s'agit
que de la publication dans la Gazette officielle du Québec et on
peut aussi raccourcir les délais de publication pour rendre la mesure
applicable dès le 1 er janvier.
Est-ce que le ministre peut nous dire ce matin, pour calmer cette
appréhension des milieux des travailleurs en particulier à la
suite du report de la totalité du projet de loi 185 après les
fêtes, s'il a l'intention de publier l'entente intervenue entre les
parties pour modifier le décret? Et est-ce qu'il pourrait, de
consentement avec l'Opposition, raccourcir les délais de publication?
C'est même possible qu'if le fasse de sa propre autorité, mais
c'est possible aussi qu'il puisse y avoir un consentement - mais je ne crois
pas - pour les publications dans la Gazette officielle du Québec,
de manière à ce que ça entre en vigueur le 1er
janvier. Il serait tout a fait indécent qu'on prive le milieu de la
construction de ce fonds, pour une partie importante. Le minimum, ça
serait 5 000 000 $. Ça entre en vigueur, mettons, le 1er juillet, en
autant que la loi puisse être acceptée au printemps; sinon,
ça remet même en cause toute l'idée de ce fonds.
L'impression générale qui s'est dégagée du
côté des syndicats, c'est le mécontentement qu'ils
éprouvent à la suite du report de ce projet de loi. On a
invoqué toutes sortes de raisons, mais la raison qui les pénalise
le plus, c'est
vraiment le report de l'application de cette entente intervenue de bonne
foi entro les parties.
Alors, je demande au ministre s'il a l'intention, tel que le
prévoient le décret et la Loi sur les relations du travail, de
publier dans la Gazette officielle du Québec l'amendement convenu
entre les parties touchant la constitution du fonds de formation.
M. Cherry: Les parties qui vous ont communiqué cette
réaction-là ont fait de même pour moi. évidemment,
on est au courant, on parle aux mêmes gens. Ils savent très bien
que même s'ils ne partagent pas le point de vue que je leur ai
exprimé, et qui est le point de vue des conseillers juridiques du
ministère chez nous... Une des parties signataires de cette entente
privée, qui est l'AECQ, le pendant des associations syndicales, m'a fait
parvenir une lettre me disant qu'elle retirait son appui à cette entente
privée signée entre les parties. En avez-vous reçu
copie?
Mme Blackburn: C'est-à-dire que ce qu'ils disent, c'est
une menace. J'ai copie de la lettre ici, qu'on peut lire.
M. Cherry: Laquelle vous avez? Parce que j'en ai eu deux.
Mme Blackburn: J'ai celle du 10 décembre. M. Cherry:
Qui est signée par?
Mme Blackburn: Qui est signée par M. Perron.
M. Cherry: O.K.
Mme Blackburn: Et cosignée par les vice-président,
secrétaire, ainsi de suite, et qui dit... Et je peux la lire parce que
ça ne remet pas en question une signature officielle. Ça ne me
semble pas... C'est plus de l'ordre, je dirais, de la menace que de l'ordre
d'un avis officiel disant: Je renie la signature que j'ai mise au bas de
l'entente. Alors: "Suite aux informations qui nous sont communiquées
aujourd'hui même concernant les projets de loi 185 et 186, plus
spécifiquement à l'endroit du statut de l'entrepreneur autonome,
l'AECQ considère que le gouvernement ne remplit pas ses engagements
concernant cette dernière notion. "Devant cette prise de position,
l'AECQ vous informe qu'elle va ordonner à l'ensemble des employeurs de
ne pas tenir compte des dispositions relatives au plan de formation par le
perfectionnement et le recyclage. L'association retirera son consentement
à la modification du décret introduisant un tel plan. "Selon
l'AECQ, le projet de loi 185, tel que déposé, qui s'inscrivait en
grande partie dans les suites de la commission Picard-Sexton, constituait une
partie essentielle du plan d'action et n'était qu'un strict minimum.
Votre recul de deux projets de loi, 185 et 186, perpétuera le travail au
noir que tout le monde dénonce. Il s'agit pour nous d'une situation
totalement inacceptable."
Et, comme le projet de loi 186 a de bonnes chances d'être...
À moins que le ministre, de sa propre autorité, décide que
le projet de loi n'est pas adopté avant les fêtes, H va
l'être; donc, cette lettre-là n'est qu'en partie juste. Et
ça n'aurait pas, de façon officielle et automatique,
l'adhésion de l'AECQ. Ce serait absolument indécent que ce
gouvernement-là prive les travailleurs d'un fonds important pour la
formation alors qu'on sait que ça devient un besoin tout à
fait... C'est une question de survie, la formation des employeurs en
construction.
Le Président (M. Bélanger): M. le ministre,
rapidement, parce que ça ne fait pas l'objet de nos discussions de ce
matin. Je ne voudrais pas qu'on règle tous les dossiers à travers
ce projet de loi là.
Mme Blackburn: Je vous remercie.
M. Cherry: C'est parce qu'on sait de part et d'autre qu'il y a
une conférence de presse ce matin. On est en train de préparer
peut-être une période de questions. C'est tout à fait
normal. Ça fait partie de la "game".
Le Président (M. Bélanger): Je comprends, M. le
ministre, mais moi, mon mandat, c'est d'étudier le projet de loi...
M. Cherry: Si on ne savait pas ça... Le
Président (M. Bélanger): ...186.
Mme Blackburn: On apprécie la latitude que vous nous
laissez, M. le Président, et je voudrais dire au ministre...
M. Cherry: On n'a pas besoin de ça.
Mme Blackburn: ...que, si la réponse est positive, on
n'ira pas plus loin. Je serai heureuse, puis tout le monde sera heureux.
M. Cherry: C'est parce que dans le...
Mme Blackburn: Je n'ai pas de problème avec ça.
M. Cherry: Dans votre "connaissance", en tout cas, celle que vous
venez d'afficher ce matin, H y a une lettre que vous n'avez pas reçue
qui m'a été adressée la journée même. Vous
avez celle de Jean Perron; j'en ai une autre
de Jean Perron qui a précédé celle-là et
vous me permettrez, M. le Président, de vous en faire lecture. "M. le
ministre, le conseil d'administration de l'AECQ vient d'être
informé des intentions du gouvernement à l'égard des
projets de loi 185 et 186 et a pris connaissance de la lettre qui vous a
été adressée à ce jour par l'exécutif,
laquelle confirme la position de l'Association dans ce dossier. "Puisqu'il est
de votre intention de modifier les projets de loi 185 et 186, plus
particulièrement en ce qui a trait à l'entrepreneur autonome, ce
qui serait contraire au plan global de votre gouvernement en réponse au
rapport Picard-Sexton, le conseil d'administration de l'AECQ a unanimement
approuvé une résolution vous demandant de faire adopter les
projets de loi 185 et 186 maintenant les dispositions relatives au statut de
l'entrepreneur autonome, à défaut de quoi les projets devront
être retirés. "Le conseil d'administration se déclare
extrêmement déçu du fait que le gouvernement refuse de
mettre un frein au travail au noir alors que toutes les parties ont clairement
fait valoir leur position sur la question. Si les projets de loi ne sont pas
adoptés dans leur entier, les mesures retenues n'auront aucun effet
dissuasif et n'auront plus leur raison d'être. "Veuillez agréer,
M. le ministre... "
Donc, quand on joint les deux ensemble, il s'agit d'avoir une assise
bien juridique là-dessus et...
Mme Blackburn: Dans l'entente intervenue... M. Cherry:
Oui.
Mme Blackburn: ... entre les parties pour la constitution du
fonds, est-ce qu'il y avait une clause conditionnelle à l'adoption des
deux projets de loi?
M. Cherry: Ils associent ça au plan d'action du
gouvernement.
Mme Blackburn: Oui, mais dans le plan du gouvernement du
printemps dernier... Parce que le plan du gouvernement, ce n'étaient pas
les lois. Ce que je connais dans le plan du gouvernement, c'est les
déclarations ministérielles.
M. Cherry: Le plan d'action, lequel devait découler des
lois, dont ces deux-là.
Mme Blackburn: Et selon la déclaration
ministérielle, les principaux éléments sont toujours sur
la table. Qu'ils puissent être reportés, c'est une autre chose,
mais ils sont toujours sur la table. Au point de vue légal...
M. Cherry: Oui.
Mme Blackburn:... je sais qu'il ne me dira pas le contraire, mais
il sait très bien que sur cette base-là, à moins que
ça ne soit clairement dit que c'était lié à
l'adoption des deux projets de loi, ça ne remet pas en cause votre plan
d'action annoncé, l'énoncé d'orientation annoncé,
déposé en Chambre en juin dernier. Alors, au plan légal,
ce serait questionnable.
Est-ce que c'est une bonne chose de forcer le monde? Ça, c'est
une autre question. Mais ça serait tout à fait inacceptable, au
moment où on se parle, de priver l'industrie de la construction... Parce
que la formation, ça ne bénéficie pas juste aux
travailleurs, ça bénéficie aussi à l'industrie. Les
priver de ces fonds pour la formation sous prétexte qu'on peut annuler
par une lettre une entente intervenue de bonne foi entre les parties, ça
n'a pas de bon sens.
M. Cherry: J'ai des avis juridiques contraires à la
position que vous me soutenez ce matin, madame.
Le Président (M. Bélanger): Bien.
M. Cherry: Ça termine mes commentaires, M. le
Président.
M. Jolivet: M. le Président, j'avais une petite
question.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Laviolette, oui.
M. Jolivet: Je veux juste vérifier si le ministre peut
m'indiquer, pour le projet de loi et les amendements qui nous sont
présentés, s'il a reçu l'accord du ministre Ryan. Il n'y a
pas de réponse?
M. Cherry: Je n'ai aucun problème, moi, avec le Conseil
des ministres sur l'ensemble de mes...
M. Jolivet: O. K. C'est correct. C'était juste une petite
question avant de commencer. On ne va pas perdre notre temps pour rien.
Mme Blackburn: Alors, c'est très heureux d'entendre
ça, M. le Président. Les syndicats vont savoir à qui s'en
prendre. Ça va être au ministre.
M. Cherry: Je l'ai dit pour que... J'espère que vous allez
vous en servir cet après-midi. Ça va me permettre de vous donner
la suite.
Mme Blackburn: Ça va être...
M. Cherry: "Walk into the trap, if you wish".
Loi sur le bâtiment Régie du
bâtiment du Québec
Le Président (M. Bélanger): Bien. J'appelle donc
l'article 46 qui dit ceci... 45 est en suspens, qu'on m'a dit.
M. Jolivet: Oui, mais il y avait des documents qui étaient
pour nous être présentés, Je crois.
Le Président (M. Bélanger): Ah! L'information est
donnée?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Bon. Alors, 45.
M. Jolivet: Elle va nous être donnée, je pense.
Le Président (M. Bélanger): Elle va être
donnée. Donc, l'article reste suspendu. C'est bien ça?
M. Jolivet: II l'a. C'est parce qu'il l'a, la... Le
Président (M. Bélanger): Vous l'avez? Mme Blackburn:
II a l'information.
Le Président (M. Bélanger): Vous pouvez la donner
tout de suite?
M. Jolivet: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Bélanger): Allez-y, qu'on
règle celui-là.
Comité consultatif (suite)
M. Gabrièle (Pierre): Pierre Gabrièle. Hier, M. le
Président, on nous avait demandé s'il y avait des régies
qui avaient un comité consultatif. Alors, nos procureurs, aux petites
heures du matin, ont fouillé et on en a trouvé. Alors, vous avez
la Régie des assurances agricoles du Québec, dans la loi sur
l'assurance agricole, qui a un comité consultatif constitué par
le gouvernement et composé... À l'article 20, on indique la
composition du comité consultatif.
M. Jolivet: Mais la question, c'était: Est-ce que les
règles de régie interne sont soumises à l'approbation de
la Régie? C'est ça qu'on avait posé comme question.
M. Gabrièle: Non. Je m'excuse...
Mme Blackburn: Est-ce qu'on a vérifié?
M. Gabrièle: Est-ce qu'il y a des régies qui ont
des comités consultatifs?
Mme Blackburn: Des comités consultatifs, oui.
M. Jolivet: Oui.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on a pris l'information qui
demande...
M. Jolivet: Bien oui. C'est parce que mot, je l'avais ici en
suspens, parce que la question qui était posée, en plus, c'est:
Est-ce que les règles de régie interne sont soumises à
l'approbation de la Régie?
Mme Blackburn: Avoir un comité consultatif, c'est une
chose, mais avoir un comité consultatif qui dépend totalement et
entièrement d'une régie...
M. Gabrièle: Bien, écoutez, c'est...
Mme Blackburn: Alors, il y en a combien, outre la...
M. Gabrièle: Vous avez la Régie des assurances
agricoles du Québec, la Commission des courses de chevaux du
Québec et vous avez la Commission de la construction du Québec
aussi qui en a un, qui en a deux, même.
Mme Blackburn: Au total, trois sur?
M. Jolivet: Mais ce n'est pas trois. C'est une régie.
Mme Blackburn: Une régie. M. Jolivet: Deux
commissions. Mme Blackburn: Deux commissions. M. Jolivet: Ce
n'est pas pareil. Mme Blackburn: Bien.
M. Jolivet: Puis, dans ceux-là, est-ce que vous êtes
capable de nous laisser regarder? Vous avez les documents entre les mains. En
nous les déposant, on va revérifier si les règles de
régie interne sont soumises à l'approbation soit du gouvernement,
d'une part, pour les commissions, normalement, ou des régies pour les
régies.
M. Gabrièle: On a quitté hier soir, il était
minuit. À la demande que vous nous avez faite, on a fait des recherches.
On vous en a trouvé au moins une plus deux commissions. On peut encore
faire fouiller et en trouver d'autres, peut-être.
M. Jolivet: Non, la seule chose, c'est que vous avez les
documents. On pourrait les lire
pour voir si, dans la question des règles de régie interne
- c'est rien que ça que je pose comme question, vous l'avez devant vous,
là; on peut laisser en suspens encore un bout de temps -êtes-vous
capables, dans ça, dans les documents que vous avez, de m'indiquer si
les règles de régie interne sont soumises à la
Régie?
M. Gabrièle: Regardez. Nous, la question qu'on avait
comprise, c'est est-ce qu'il y avait des régies qui avaient des
comités consultatifs? On n'était pas allés...
M. Jolivet: Ça, vous avez raison.
M. Gabrièle: La question qui nous avait été
posée, ce n'était pas de savoir si les règles de
régie interne du comité consultatif existaient dans d'autres
régies. De plus, je peux, M. le Président, rappeler qu'au niveau
de l'industrie de la construction nous avons la Commission de la construction
du Québec qui a le même patron au niveau des deux comités
consultatifs. Et, comme la Lot sur le bâtiment touche l'industrie de la
construction, nous avons pris le même modèle.
M. Jolivet: Je vous le donne, là. Dans la loi actuelle de
la Commission, on dit: la Commission adopte des règles pour sa
régie interne. Ces règles entrent en vigueur à la date de
leur approbation par le gouvernement. Parce qu'il fallait que ce soit
approuvé quelque part. La question que je suis en train de me poser,
c'est si ces règles sont soumises à l'approbation de la
Régie. Alors, c'était ça, ma question. C'est pour
ça que je l'ai mise en suspens, à côté. Ce n'est pas
pour rien que je l'ai écrite là. C'est que, dans la question,
oui, premièrement on a demandé s'il y avait d'autres
régies, des comités consultatifs dans les régies, puis,
deuxièmement, on disait: Est-ce que c'est commun que les règles
de régie interne soient soumises à l'approbation de la
Régie? C'est rien que ça qu'on demandait. (10 h 30)
M. Gabrièle: Je répète ce que j'ai dit.
Étant donné que nous avons la Commission de la construction du
Québec, qui a le même patron, le même modèle, nous,
pour uniformiser, nous avons pris ce modèle-là.
Mme Blackburn: M. le Président, la question au ministre.
Est-ce qu'il peut nous fournir l'information suivante: Aux régies qui
sont accompagnées de comités consultatifs, les comités
consultatifs relèvent-ils entièrement de la Régie, point?
On va passer à autre chose; c'est une information qui est simple
à recevoir. Qu'on nous dise que ça se fait déjà
dans la construction, on l'a amplement dit hier, ça va, on a compris. Je
veux savoir s'il y a d'autres régies qui fonctionnent de cette
manière et si les comités consultatifs sont complètement
sous la tutelle de la Régie dans ces cas. Alors, comme on a un exemple,
on pourrait le vérifier. C'est relativement simple. C'est la seule
question. Ensuite, c'est votre projet de loi. Pour notre gouverne on pourra au
moins savoir, et puis on passe.
Une voix: Bien sûr.
Mme Blackburn: Alors, l'article 46, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Donc, sur l'article 45,
on demeure en suspens, si j'ai bien compris?
M. Jolivet: C'est ça.
Objets, fonctions et pouvoirs
Le Président (M. Bélanger): C'est bien ça.
J'appelle l'article 46 qui se lit comme suit:
L'article 111 de cette loi est modifié: 1° par l'insertion,
dans la première ligne du paragraphe 2° et après le mot
"entrepreneurs", des mots "et des constructeurs-propriétaires"; 2°
par le remplacement des paragraphes 10° et 11° par les suivants:
"10° adopter des mesures en vue de responsabiliser davantage les personnes
oeuvrant dans le milieu de la construction;" "11° régir des plans de
garantie, exiger des cautionnements et, le cas échéant, organiser
et administrer un fonds d'indemnisation."
Sur l'article 46, des commentaires?
M. Cherry: Dans un premier temps, dans le but d'aider à
l'accélération, je demanderais à M. Cantin de faire les
explications à madame suite au souhait qu'elle a exprimé
aujourd'hui au début de la séance.
Le Président (M. Bélanger): Alors, M. Cantin la
parole est à vous.
M. Cantin (Raymond): Alors, au premier amendement on ajoute
l'expression "constructeurs-propriétaires" parce qu'effectivement les
règles de qualification touchent, en vertu du chapitre IV, on l'a vu,
les entrepreneurs et les constructeurs-propriétaires. Disons que c'est
une précision qu'on ajoute à la loi. Quant au deuxième
amendement, c'est l'équivalent, si on veut, du paragraphe 10°
actuel, je pense.
Mme Blackburn: Ça va.
M. Cantin: Ça va?
Mme Blackburn: Le 11°.
M. Cantin: Le 11°, c'est le volet des garanties
financières.
Mme Blackburn: Pourquoi est-ce qu'on fait
disparaître le 11° de l'article 111 ?
M. Cantin: O. K. Il fait échec au 11° à cause
du fait que l'organisme, la Régie, est un organisme budgétaire
qui dépend du ministre et qu'on n'a pas à préciser dans la
loi la relation qu'il va y avoir entre le ministre et la Régie.
Mme Blackburn: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 46 est
adopté. J'appelle l'article 47, qui se lit de la façon
suivante:
L'article 112 de cette loi est modifié par le remplacement du
paragraphe 2° par le suivant: "2° examiner et prendre copie des livres,
registres et dossiers d'un entrepreneur, d'un constructeur-propriétaire,
d'un propriétaire d'un bâtiment, d'un équipement
destiné à l'usage du public ou d'une installation non
rattachée à un bâtiment, d'un fabricant d'un appareil sous
pression et d'une entreprise de distribution de gaz. "
M. Jolivet: Concordance.
Mme Blackburn: Ça va.
M. Jolivet: Tel qu'on a adopté avant.
Le Président (M. Bélanger): Alors, adopté.
J'appelle l'article 48. L'article 114 de cette loi est modifié par
l'insertion, dans la quatrième ligne et après les mots "à
un bâtiment, " des mots "d'un fabricant d'un appareil sous pression...
"
M. Jolivet: Concordance. Mme Blackburn: Adopté.
M. Jolivet: Concordance. On va vous aider, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Bon. L'article 49.
M. Jolivet: Concordance. Une voix: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article 50: Les articles 120 et 122 de cette loi sont remplacés par
les suivants: "120. La Régie peut exiger d'une entreprise de
distribution d'électricité ou de gaz qu'elle obtienne son
autorisation avant d'alimenter une installation électrique ou une
installation destinée à utiliser du gaz. "
Mme Blackburn: Ça va. M. Jolivet: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance. L'article
121.
M. Jolivet: La même chose, c'est la même affaire.
M. Cantin: C'est l'équivalent de 121, mais avec les
ajustements qu'on a faits.
M. Jolivet: C'est ça, la concordance. Le
Président (M. Bélanger): Et l'article 122? M. Cantin:
Oups! Il y a des petits ajouts. M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Alors. "La Régie
peut, si elle l'estime opportun, donner par écrit un avis de correction
indiquant à une personne les défectuosités qu'elle a
constatées et fixer un délai pour permettre à cette
personne de se conformer à la présente loi et ses
règlements. "La Régie peut, en outre, dans cet avis enjoindre
cette personne de prendre pendant ce délai toute mesure
supplétive qu'elle juge nécessaire en vue de rendre
sécuritaire le bâtiment, l'équipement destiné
à l'usage du public ou l'installation non rattachée à un
bâtiment pour les personnes qui y habitent, le fréquentent,
l'utilisent ou, selon le cas, qui y ont accès. "Cette personne doit y
donner suite dans le délai imparti. "
Mme Blackburn: Adopté. M.Jolivet:
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 50est
adopté. J'appelle l'article 51.
M. Jolivet: C'est la même chose.
Le Président (M. Bélanger): L'article 123 de cette
loi est modifié par le remplacement du deuxième alinéa par
les suivants. Est-ce qu'il est nécessaire de le lire?
M. Jolivet: C'est de la concordance.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article
51est-il adopté?
M. Jolivet: Adopté. Mme Blackburn: Çava.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article 52. L'article 124 de cette loi est modifié: 1° par le
remplacement, dans la première ligne du premier alinéa, des mots
"ou l'évacuation" par les mots ", l'évacuation ou la
démolition".
Mme Blackburn: Pourquoi a-t-on ajouté "la
démolition"?
M. Cantin: C'est un pouvoir qu'on possède dans la loi
actuelle S-3, sécurité des édifices publics, et qu'on a
remis dans la loi.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 52,
c'est adopté?
Mme Blackburn: Attendez un peu. "Les plus brefs délais",
ça veut dire quoi?
M. Cantin: Dans les plus brefs délais?
M. Jolivet: II était déjà dans...
Mme Blackburn: Qu'est-ce qui est bref?
M. Cantin: Ce qu'on a éliminé, c'est: elle n'a pu
indiquer les mesures à prendre pour éliminer le danger.
Mme Blackburn: Oui, mais dans les plus brefs délais...
Ça signifie quoi, des délais brefs, pour une régie?
M. Cantin: Ça dépend du dossier et, naturellement,
de la nature de la décision qu'ils ont à rendre.
Mme Blackburn: Ça dépend de l'engorgement.
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 53.
L'article 126 de cette loi est modifié par l'addition, à
la fin du deuxième alinéa, de la phrase suivante: "Les frais
d'enregistrement sont à la charge du propriétaire de
l'immeuble."
M. Cantin: Ici, nous sommes rendus au stade où on s'est
adressés à la Cour supérieure pour se faire confirmer
l'ordonnance et on l'enregistre vis-à-vis d'un immeuble, à ce
moment-là. Et, compte tenu que ça va occasionner des frais
à la Régie, on s'est dit que celui qui...
M. Jolivet: Qui est responsable de ça.
M. Cantin: ...est responsable doit payer ces frais-là.
C'est un ajout à la loi.
Le Président (M. Bélanger): Sur 53, d'autres
commentaires?
Mme Blackburn: Les frais, ça veut dire que ça,
c'est additionnel; ça va se répercuter, évidemment, sur le
coût du logement.
M. Cantin: Non, il faut faire attention.
Mme Blackburn: On dit: "Les frais d'enregistrement sont à
la charge du propriétaire de l'immeuble." Comme ils ne donnent rien pour
rien, j'imagine que ça va avoir une répercussion quelque
part.
M. Cantin: C'est un propriétaire récalcitrant qui a
occasionné des...
M. Cherry: Des coûts à...
M. Cantin: Puis les frais d'enregistrement, c'est les frais qui
sont chargés par le ministère de la Justice au niveau des bureaux
d'enregistrement.
Une voix: Pour la sécurité....
M. Jolivet: Ça peut être des frais chargés
par le ministère ou une ordonnance de cour, puis le juge
détermine qu'il y a des frais à payer.
Mme Blackburn: C'est ça. Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 54.
M. Cherry: II y a un amendement.
Le Président (M. Bélanger): II y a, en plus, un
amendement.
M. Cherry: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Alors 54. Oui! Bel
amendement!
À l'article 54, insérer, dans la quatrième ligne de
l'article 128.6 et après le mot "entrepreneur", les mots "ou du
sous-entrepreneur".
Mme Blackburn: C'a déjà été
signé, ça. Une voix: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Bon. Alors, cet
amendement-là, à l'article 128.6, est-ce qu'il y a des
commentaires dessus?
M. Cherry: C'est une note de concordance avec l'article 11 du
projet de loi.
M. Jolivet: C'est ça qu'on avait adopté. Ça
va.
Mme Blackburn: Ça va. M. Cherry: Oui, c'est
ça.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'amendement est
adopté.
M. Cherry: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article 54. Vous
me faites grâce de la lecture?
M. Cherry: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Je vous
remercie.
M. Jolivet: Mais qu'on l'explique, par exemple.
Le Président (M. Bélanger): Oui. Alors, les
explications, M. le ministre.
M. Cherry: Oui. M. Cantin.
M. Cantin: Nous sommes ici au stade où il y a eu une
attestation qui a été émise par un entrepreneur, par
exemple, et lors d'une inspection la Régie découvre
qu'effectivement il y a des travaux qui ne sont pas conformes aux normes, au
Code de construction. À ce moment-là, elle va dénier
l'attestation qui a été faite. Et l'attestation ne pourra
être produite que par une personne reconnue, à ce
moment-là. Ça, c'est le 128.1.
Mme Blackburn: Elle a été acceptée, puis
là elle se trouve comme...
M. Jolivet: Constestée, déboutée.
Mme Blackburn: On conteste sa décision. Est-ce que c'a
comme effet de contester son statut, d'annuler le statut de
reconnaissance...
M. Jolivet: De l'individu.
Mme Blackburn: ...de l'individu...
M. Cantin: Du qualificateur.
Mme Blackburn: ...qui a fourni la première attestation de
conformité, qui était non conforme?
M. Cantin: C'est une infraction à la loi, à ce
moment-là, et on voit, dans les causes possibles de suspension ou
d'annulation de licence, que c'est une des infractions qui pourrait être
soupesée.
M. Jolivet: Ce que vous vous gardez, c'est un droit de
dénier l'attestation en faisant en sorte qu'une autre personne que la
Régie va nommer soit la personne responsable. Autrement dit, je vous
donne un exemple. Il y a M. X qui a fait une attestation disant que c'est
conforme. Vous faites votre vérification, vous dites, sur un certain
échantillonnage. Vous arrivez là, et ce n'est pas vrai. Alors,
vous dites: Un instant, on arrête ça. On va, nous, la
Régie, nommer quelqu'un qui va avoir la responsabilité. On va
demander à l'entrepreneur d'en nommer un autre, peut-être, je ne
le sais pas.
M. Cantin: Non, ça ne sera pas ad hoc. M. Jolivet:
Non? O.K.
M. Cantin: Ça ne sera pas ad hoc. C'est-à-dire que
la Régie va reconnaître - je ne sais pas, moi - les
ingénieurs, les architectes qui voudront bien se faire
reconnaître, se faire accréditer auprès de la Régie,
et l'entrepreneur choisira parmi ces personnes-là.
M. Jolivet: Ce que je veux dire... Disons que c'est
l'entrepreneur Jolivet, pour donner un exemple. Il a parmi son groupe une
personne qui a été nommée comme responsable pour
attester.
M. Cantin: Oui, c'est ça.
M. Jolivet: Cette personne-là a fait une fausse
attestation. La Régie, après sa vérification,
s'aperçoit que l'attestation est fausse. Il faut donc le remplacer pour
vérifier les réparations qui devront être faites, les
ajustements qui devront être faits pour rendre la bâtisse
conforme.
M. Cantin: Conforme, c'est ça.
M. Jolivet: Ça, ça va être fait, signé
par une personne autre que la personne que Jolivet a nommée.
M. Cantin: Autre qu'à l'emploi de l'entrepreneur.
M. Jolivet: Mais est-ce que c'est encore Jolivet qui va choisir
parmi la banque ou si c'est la Régie qui va le nommer?
M. Cantin: C'est Jolivet.
M. Jolivet: Admettons que celui qui a fait l'attestation l'a
faite sous la pression de Jolivet.
Jolivet, lui, est le contracteur. Il a nommé quelqu'un qui a
attesté, mais en réalité il a mal attesté.
M. Cantin: Écoutez, si c'est un ingénieur, à
ce moment-là, la Régie va pouvoir soumettre le cas à sa
corporation. L'ingénieur, également, a fait une infraction
à la loi et probablement qu'il va être
désaccrédité s'il en fait trop souvent de ce genre de
choses là.
M. Jolivet: Mais à un moment donné il va falloir
que la Régie nomme quelqu'un en supplément, un
supplétif.
M. Cantin: Ce n'est pas la Régie qui nomme la personne,
c'est Jolivet qui choisit toujours.
M. Jolivet: Oui, mais Jolivet, à la deuxième
personne qu'il nomme, s'il l'oblige à refaire la même chose, que
vous faites une nouvelle inspection et que c'est encore la même chose,
c'est une récidive, là.
M. Cantin: On va le poigner encore.
M. Jolivet: Mais je veux dire que la personne qui atteste, elle,
pourquoi serait-elle responsable de la pression qui est faite par l'autre en
haut?
M. Cherry: Si tu as accepté la responsabilité
d'être la personne qui atteste...
M. Cantin: La personne qui va, disons, attester à la suite
d'une fausse attestation, c'est une personne à l'extérieur de
l'entreprise. Ça va être un ingénieur.
Mme Blackburn: Elle est nommée par la Régie,
celle-là.
M. Jolivet: O.K.
M. Cantin: Ça va être une banque de personnes qui
vont être accréditées par la Régie. On se
comprend?
M. Jolivet: Parfait! Ça va.
Mme Blackburn: Les attestations de conformité, c'est
seulement lorsqu'il y a des plans d'ingénieurs et d'architectes?
M. Cantin: Non, non, non. M. Cherry: Non, non, non. Mme
Blackburn: À l'article 17...
M. Cantin: Dans tous les cas de construction de
bâtiments.
Mme Blackburn: C'est conforme aux plans, même si ce ne sont
pas des plans approuvés ou présentés par un architecte ou
un ingénieur?
M. Cantin: Exact, parce qu'il peut y avoir des plans qui ne
relèvent pas de la juridiction des architectes ou des
ingénieurs.
M. Jolivet: Prenons l'exemple qu'on a, le Parc olympique, la
bâtisse, juste pour la prendre comme exemple. D'après ce qu'on a
entendu partout, le gars dit: Moi, je ne suis pas responsable. J'ai fait des
plans. Je les ai donnés à quelqu'un qui a fait l'inspection
à mesure que la bâtisse se montait. Donc, ce n'est pas moi qui
suis responsable. C'est lui qui a mal fait le travail. O.K.? Mes plans
étaient corrects. Tous mes calculs étaient bons et il n'y avait
pas de problème, sauf que celui qui a surveillé le chantier, lui,
a fait quelque chose de pas correct. À partir de ça, il ne se
rend pas responsable des défauts de construction, pas plus que du devis
de l'architecte qui l'a préparé. Dans ce sens-là, est-ce
qu'ici ça aurait pour but de le rendre cores-ponsable?
M. Cantin: Je vais vous dire, l'architecte, si à sa face
même ses plans étaient conformes aux normes de construction, par
hypothèse, à ce moment-là, il ne sera pas en infraction
vis-à-vis de notre loi.
Mme Blackburn: L'article 128.1, adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 128.1,
adopté. J'appelle l'article 128.2.
M. Cantin: À 128.2, le législateur donne le mandat
aux inspecteurs de la Commission. On l'a expliqué hier.
Mme Blackburn: C'est le chevauchement.
M. Cantin: C'est les inspecteurs qui vont s'ajouter aux
inspecteurs de la Régie pour détecter les entrepreneurs qui font
des travaux au noir.
Mme Blackburn: Et c'est là qu'il va y avoir des
chevauchements. Là, on va retrouver des inspecteurs: celui de la CSST,
celui de la Commission de la construction, ceux de la Régie, si je
comprends?
M. Cantin: C'est déjà dans la Loi sur la
qualification professionnelle des entrepreneurs de construction, cette
disposition-là. C'est limité aux inspecteurs de la Commission de
la construction.
Mme Blackburn: Oui, c'est ça.
M. Cantin: Parce qu'ils inspectent le même monde, dans le
fond, sur un autre volet, eux autres: le volet des relations du travail, le
respect du Décret de la construction, etc. (10 h 45)
Mme Blackburn: Ça va en faire plusieurs. À un
moment donné, comme ils ne relèvent pas du même tribunal,
on va avoir des décisions qui ne seront pas nécessairement
supposé expliquer... De toute façon, ça va.
Écoutez, c'est votre loi, vous vous organisez. Bingo.
M. Cantin: C'est-à-dire, attention! Non. Les infractions
que vont détecter les inspecteurs de la Commission de la construction en
vertu de la
Loi sur le bâtiment, ça va être vidé par
le
Tribunal du travail... c'est-à-dire un tribunal de droit commun.
Le pénal, c'est les tribunaux de droit commun dans notre loi, ici.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article 128. 3.
Mme Blackburn: Sur division.
M. Cantin: L'article 128. 3.
M. Jolivet: 128. 3. 128. 2, surdivision.
M. Cherry: 128. 3
Mme Blackburn: L'article 128. 2, surdivision.
M. Cherry: Sur division. 128. 3.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article
128. 3.
Mme Blackburn: Ça va. M. Jolivet: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article 128. 4.
Mme Blackburn: Ça va. C'est le pouvoir... Le
Président (M. Bélanger): L'article 128. 5.
M. Cantin: C'est une règle de justice naturelle,
ça, qu'on énonce dans la loi.
Le Président (M. Bélanger): L'article 128. 6, tel
qu'amendé.
M. Jolivet: 128. 5, si je comprends bien, pour les avocats,
c'est: "trop fort casse pas". Vaut mieux le marquer que ne pas le marquer du
tout parce que, d'une façon ou d'autre autre, il a droit à
ça pareil.
M. Cantin: Absolument.
M. Cherry: C'est aussi bien qu'ils le sachent, alors
disons-le.
Mme Blackburn: Voilà d'autres frais.
M. Cantin: Écoutez, ici, on est rendu au stade où
un entrepreneur, disons que ça fait cinq, six fois qu'il produit des
fausses attestations, à ce moment-là on va le mettre en punition
durant une période.
M. Jolivet: En probation.
M. Cantin: Bon, voilà.
M. Cherry: En probation.
M. Cantin: Et c'est normal qu'il paie les coûts que
ça implique.
Mme Blackburn: Ça va.
M. Jolivet: Vous allez le payer, mais vous allez lui demander de
rembourser.
M. Cantin: Voilà.
Le Président (M. Bélanger): Adopté tel
qu'amendé. Donc, l'article 54 est-il adopté tel qu'amendé,
et sur division, comme on me le disait?
M. Cherry: Oui. M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Adopté tel
qu'amendé, sur division. J'appelle l'article 55. Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 129, de la section
suivante:... Je vous fais grâce de ma belle voix pour le lire. 129. 1,
Communication de renseignements.
Communication de renseignements
M. Cherry: Cette disposition établit le principe de la
nécessité de l'échange de renseignements et de documents
entre les principaux intervenants du milieu. Les règles de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels continuent de s'appliquer. Ainsi, une entente devra
préciser les détails de ces échanges et devra être
soumise à la Commission d'accès à l'information pour
approbation. La Commission d'accès à l'information a
été consultée quant à cette disposition et elle ne
s'oppose pas à son adoption. C'est pour qu'ils se les passent, les
informations.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il va se passer, dans ce cas-là,
ce qui se passe à la CSST où, selon le Vérificateur
général, on a pu consulter le fichier de la CSST dans 50 000 cas
sans passer par...
M. Cherry: Vous vous référez au dernier rapport du
Vérificateur général?
Mme Blackburn: Oui.
M. Cherry: On est déjà à l'oeuvre
là-dedans. Il s'agissait de gens qui, à l'intérieur de la
CSST, pouvaient avoir accès à...
Mme Blackburn: Accès au fichier... M. Cherry:...
des informations...
Mme Blackburn:... sans avoir le code de
sécurité.
M. Cherry: ...qui ne leur étaient pas nécessaires
pour l'accomplissement de leur tâche. Dans ce cas-ci, il s'agit
d'échange d'informations nominales entre, par exemple, la CSST, la CCQ.
C'est le même monde.
Mme Blackburn: Ah! Je le sais. C'est "Big Brother". Je ne sais
pas si quelqu'un l'a lu, mais c'est vraiment... Ça, c'est le genre
d'affaire qu'on n'enlèvera pas; c'est là et c'est
déjà adopté dans la Loi sur la sécurité du
revenu. À mon avis, c'est ça. Une police organisée comme
ça, ça n'a pas de bon sens. C'est toujours dangereux et on ne
sait jamais l'utilisation qui sera faite des informations qu'on recoupe d'un
fichier à l'autre. Ça, ça vous concerne et ça nous
concerne tous. On va tous être dans le même paquet tantôt.
Avec des dispositions comme ça, j'ai toujours été en
désaccord. C'est votre loi, le gouvernement a commencé cette
démarche. C'est la première fois qu'un gouvernement accepte qu'on
croise des fichiers comme on est en train de le faire là.
M. Cherry: Évidemment, après entente avec...
Mme Blackburn: C'est votre décision.
M. Cherry: ...avec l'accès à l'information. Je veux
dire, ça ne se fera pas... Ce n'est pas: Tu pèses sur un piton et
toutes les informations vont partout. Mais, en même temps, il est
important... Tout ça, ça fait partie... Quand il y en a un qui va
se faire prendre pour une infraction, il faut qu'il sache... Il se fera prendre
pour du travail au noir - et je pense qu'on est d'accord pour combattre
ça - on va aller vérifier non seulement sur un aspect mais sur
l'ensemble. Comment est-il en ordre...
Mme Blackburn: Je sais à quoi ça va servir.
M. Cherry: ...avec ses contributions par rapport aux heures, par
rapport à... Il faut qu'il sache que, maintenant...
Mme Blackburn: Qu'il y a une police informatisée et qu'on
peut croiser les banques de données puis...
M. Cherry: Non.
Mme Blackburn: ...voir la vie complète du gars, puis s'il
est sur l'assurance-chômage, s'il est sur le BS, et tout ça.
Moi, je dis: L'objectif, c'est de contrer le travail au noir, mais on
est en train d'instituer l'équivalent de ce que j'appelle "Big Brother",
pour ceux qui ont lu Orwell. Vous savez, pour une société,
à mon avis, c'est une mauvaise décision. Elle est là, elle
a déjà été adoptée ailleurs, je serai
toujours contre.
M. Cherry: O.K. Contre.
Mme Blackburn: Vous l'avez puis vous vous organiserez avec, mais
je trouve que ça constitue une menace pour la vie privée.
M. Jolivet: Juste pour ajouter une chose, là. Vous
disiez...
Mme Blackburn: On va tous être d'accord avec ça.
M. Jolivet: ...si quelqu'un était pris. En arrivant cette
nuit à la maison, après le travail qu'on a fait ici, j'ai pris
les nouvelles à une heure du matin.
M. Cherry: Oui.
M. Jolivet: Puis ils ont annoncé qu'un gars avait
été congédié pour avoir fourni des renseignements
sur l'entente secrète avec les Mohawks et Hydro-Québec. Avez-vous
entendu parler de ça?
Mme Blackburn: Hydro-Québec, les tarifs...
M. Jolivet: Parce que, là, j'arrivais à 129.2, et
on dit: "Nul ne peut être l'objet d'une poursuite fondée sur un
renseignement ou un document qu'il a fourni de bonne foi à la
Régie en vertu..." etc. Ça veut dire que le danger qu'il y a
là, c'est que quelqu'un qui croit que, pour l'ensemble de la population,
un document devrait être connu risque ce qui est arrivé au gars
d'Hydro-Québec, là - je ne me souviens pas de son nom -
d'être congédié pour trois mois.
Mme Blackburn: II y a plus que ça. Si quelqu'un se plaint
qu'on ait mal utilisé les données, qu'on soft allé dans
les fichiers sans raison valable, sans qu'on ait besoin de ces
connaissances-là, le fardeau de la preuve, il est sur le client,
c'est-à-dire qu'il est sur la personne et non pas sur celui qui a fourni
l'information. C'est clair et net, ce qu'il y a là. L'article 129.2:
"Nul ne peut être l'objet d'une poursuite fondée sur un
renseignement ou un document qu'il a fourni de bonne foi à la
Régie en vertu de la présente section."
N'importe qui rentre dans le fichier, et dit: Ah, moi, j'ai fait
ça de bonne foi! Puis là le fardeau de la preuve, il est à
Joseph Tremblay qui dit ça n'a pas de bon sens. En tout cas, faites-en
ce que vous voulez; vos lois sont, là-dessus, absolument
inacceptables.
M. Cherry: Ce qu'elle dit, non seulement dans cette
loi-là, où ça s'est fait... C'est ça que vous
dites, hein?
M. Gabrièle: Nous devons faire...
Mme Blackburn: Puis c'est inacceptable, c'est moralement
inacceptable parce que le fardeau de la preuve, il n'est pas... Vous savez, le
gouvernement là-dessus, le fonctionnaire, a toujours raison, et le
fardeau de la preuve, c'est à la personne qui est lésée.
Lésée dans sa vie privée, elle a vu son dossier
s'étaler inutilement et sans raison valable. Il est passé dans
les mains de plusieurs personnes et il peut même être sorti de
façon illicite. Et ce n'est pas acceptable. Dans une
société comme la nôtre, ça devrait être
interdit, et le fardeau de la preuve devrait toujours être sur le
fonctionnaire, de manière à éviter les abus. Là, ce
n'est pas le cas, on inverse la preuve. Et ce n'est pas acceptable.
Là, c'est tout le monde qui est susceptible d'être fraudeur
sauf ceux qui vont consulter le fichier pour utiliser les informations.
Ça n'a pas de bon sens. Ça fait une société qui est
prise en otage par des fonctionnaires qui ont accès à des banques
de données. Et c'est très dangereux. Dangereux pour vous aussi.
En n'importe quelle circonstance, du moment où on est capable de croiser
les fichiers, qu'ils s'appellent l'assurance-automobile, la Régie des
rentes du Québec la CSST, la Main-d'oeuvre et de la
Sécurité du revenu, et là la Régie de la
construction, on va avoir, comme société, un problème.
M. Jolivet: On a connu ça dans les cours aux adultes, au
niveau du ministère de l'Éducation, des gens qui avaient
accès...
Mme Blackburn: On va être géré par ça.
Ça n'a pas de bon sens. On aurait eu avantage à inverser la
preuve. C'est-à-dire que personne... S'il y a des poursuites, que la
personne ne soit pas - l'individu seul qui n'a pas souvent les moyens de le
faire - obligé d'aller contre... Ça n'a pas de bon sens. Je
regarde juste ce qui s'est passé à la CSST, là.
Immoral!
M. Cherry: Je retiens ça.
M. Jolivet: Ce que je voulais juste ajouter, M. le
Président, c'est la question qu'on a connue des fois, pour les gens qui
ont le droit d'aller à des banques informatiques, d'en arriver à
faire en sorte que... Un gars est à l'éducation des adultes; il y
a une banque des gens qui suivent ces cours-là puis, lui, il a un livre,
il a produit un livre et il veut le vendre. Il fait de la vente par "forcing"
auprès des gens en leur envoyant, à partir de la liste
informatisée, à ces personnes-là, des choses.
Je veux dire qu'il y a des moyens que des gens, malheureusement, peuvent
prendre si on n'a pas la capacité d'éviter que tout le monde ait
accès à ces données-là.
M. Cherry: O.K.
Mme Blackburn: Le Code civil, là-dessus, va très
loin.
M. Gabrièle: D'abord, ce ne sont pas des renseignements
personnels que nous croisons ici, dans la Loi sur le bâtiment. Ensuite,
il va y avoir des ententes spécifiques avec la Commission d'accès
à l'information. Troisièmement, H va y avoir des codes de
sécurité.
Mme Blackburn: II y en a des ententes avec la CSST. Il y en a des
codes de sécurité, et il y a abus. Et je vous dis qu'il n'y a pas
encore un système informatique pour lequel il ne s'est pas trouvé
un petit malin pour le défoncer, même avec les meilleurs codes de
sécurité. Ils sont passés à travers les codes de
sécurité de la NASA. Écoutez, ils sont mieux
équipés que nous autres un peu, là, hein!
M. Gabrièle: Et enfin, pour que je termine.. Et
enfin...
Mme Blackburn: Ce sont des informations qu'on a... Je
connais...
M. Gabrièle: Ce ne sont pas des informations
personnelles.
Mme Blackburn: Non, je connais les règles. Non, c'est le
nom de la personne. Si ce n'est pas des informations personnelles, vous ne
pourrez jamais les utiliser.
M. Gabrièle: Privées. Au niveau de la...
Mme Blackburn: Bien si vous estimez que ce n'est pas
privé, le fait que quelqu'un soit sur l'assurance-chômage! Vous
allez me dire: Qu'on sache qu'il y a 50 000 chômeurs, c'est une chose,
mais qu'on sache que les 50 000 s'appellent X, Y, Jos. Tremblay et... Parce
que, autrement, elle ne pourra pas vous servir.
M. Gabrièle: M. le Président, entre
l'assurance-chômage et ce qu'on veut faire comme croisements... Par
exemple, les permis de construction, comme on en parlait hier, que
délivrent les municipalités - il y a 50 % des
municipalités qui délivrent des permis de construction - si on
peut croiser certains fichiers, par entente, pour connaître les permis de
construction, ce n'est pas sur la vie privée d'un individu, sur
l'assu-rance-chômage.
Mme Blackburn: Alors, ça va bien. Dites-moi, la
sécurité du revenu...
M. Gabrièle: Quand un entrepreneur déclare ses
heures à la CCQ - parce qu'il faut qu'il le fasse en vertu d'une autre
loi - c'est ça aussi qu'on va voir: le nombre d'heures
général déclaré pour une entreprise. Donc, ce n'est
pas des
données qui touchent la vie privée d'une personne.
Mme Blackburn: Qu'est-ce que vous faites avec la Main-d'oeuvre et
la Sécurité du revenu?
M. Cherry: C'est parce que c'est la Main-d'oeuvre qui fait la
qualification des individus. Donc, il est important d'aller voir si l'individu
était vraiment qualifié selon le ministère de la
Main-d'oeuvre. C'est cet aspect-là.
M. Jolivet: Voulez-vous, je vais vous dire une affaire. Disons
que, moi, je fais appel à ce service-là...
M. Cherry: Pas autre chose.
M. Jolivet: ...je veux savoir si tel individu - parce qu'on a
parlé de ça hier - a la qualification requise ou pas. Quelqu'un
qui veut lui faire du tort pourrait donner une réponse tout à
fait différente, simplement par le fait qu'il sait qu'il a
été pris en infraction deux, trois fois dans d'autres dossiers.
En conséquence, il va dire: Tu peux bien le prendre, mais ce n'est pas
un bon. À un moment donné, ça se dit, ça. Ça
ne s'écrit pas, ça se dit. Tu sais, le téléphone
rouge, il fonctionne, ce qu'on appelle le téléphone arabe, le
bouche à oreille.
M. Cherry: Ce n'est pas péjoratif, ça.
M. Jolivet: Non, non, c'est très bon. C'est un des moyens
de communication très rapides qui a amené la langue
parlée, sans l'écrire; ce qu'on appeflait le sanskrit, dans le
temps.
Mme Blackburn: La Main-d'oeuvre et la Sécurité du
revenu a toutes les informations sur un individu, y compris s'il est apte au
travail. Il n'y a rien qui limite, dans cette loi, la possibilité de
saisir des données qui toucheraient exclusivement à la formation.
Il n'y a rien là-dedans. N'importe quel employé peut aller saisir
des données qui ne seraient pas exclusivement de l'ordre de la
formation. Il n'y a rien là-dedans qui est indiqué. Mais, de
toute façon, je vous le dis, votre loi...
M. Cherry: Au début, Jeanne... Mme Blackburn:
...vivez avec et...
M. Cherry: ...c'est: "La Régie peut, aux fins de
l'application de la loi...", ce n'est pas ouvert, "open bar". Aux fins de
l'application de ça, là.
Mme Blackburn: Je le sais. Je le sais. Mais il n'y a rien qui
empêche un usager de sortir des données qui ne sont pas...
M. Jolivet: En tout cas, vous allez vivre avec.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 55
est-il adopté?
Mme Blackburn: L'article 55. "Nul ne peut faire l'objet d'une
poursuite fondée sur un renseignement ou un document qu'il a fourni de
bonne foi à la Régie en vertu de la présente section."
Là, le fardeau de la preuve est sur le plaignant, celui qui dirait: Vous
n'aviez pas le droit d'aller saisir ces données-là, et vous
l'avez fait. Et l'autre va toujours s'en sortir. Ça revient à ce
qui se passe au ministère du Revenu, il n'est jamais coupable. Moi, je
trouve qu'on aurait dû inverser.
Le Président (M. Bélanger): Donc, l'article 55?
M. Jolivet: C'est parce qu'à 129.2, ce qu'ils vont nous
dire, c'est que c'est écrit dans toutes les lois et qu'on ne peut plus
le changer.
Mme Blackburn: Ce n'est pas parce que c'est écrit dans
toutes les lois que ça a du bon sens. C'est écrit dans la loi de
ce gouvernement parce qu'on n'avait pas autorisé le croisement des
données. Le croisement des banques de données n'était pas
autorisé.
Le Président (M. Bélanger): Juste pour ouvrir une
parenthèse, je peux vous dire que ça existe. C'est une pratique
tellement courante dans l'entreprise privée qu'un jour j'ai vu mon
fichier de crédit quelque part.
Mme Blackburn: II était scandalisé.
Le Président
(M. Bélanger): Ils avaient
quasiment la couleur de mes "shorts" ce matin là.
Et ce n'étaient pas des boxers. J'ai été vraiment
étonné.
M. Jolivet: Tu n'étais pas à la mode, quoi? Mme
Blackburn: II y a pire que ça. Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Je ne sais pas si vous avez vu le Code civil
là-dessus.
Le Président (M. Bélanger): J'aime ça avec
des bretelles.
Mme Blackburn: II devrait y avoir les registres d'état
civil. Il y a les registres des états hypothécaires financiers -
je ne me rappelle plus le terme. Ils vont savoir si votre
réfrigérateur a été acheté, est payé
ou s'il n'est pas payé, et combien ça fait de
réfrigérateurs que vous achetez. Ça n'a pas de bon
sens.
Le Président (M. Bélanger): Ils ont même des
informations sur ce que vous achetez à l'épicerie et quelles
sortes de choses vous mangez, même sur votre nourriture, la façon
de vous nourrir.
Mme Blackburn: C'est ça. Alors, dites-moi que ça a
du bon sens. Moi, je dis qu'on est mal partis là-dessus. À mon
avis, on n'a pas eu la vigilance...
Le Président (M. Bélanger): J'ai été
vraiment renversé de voir la quantité d'Informations. J'ai
été renversé.
Mme Blackburn: Chaque fois qu'on met quelqu'un à fouiller
dans des fichiers, je suis inquiète.
M. Cherry: Mais si on ne mettait pas ça, là, on ne
pourrait même pas s'échanger une information, on serait devant les
tribunaux à chaque fois.
Mme Blackburn: Ce n'est pas parce que j'ai des affaires à
cacher. De toute façon, il n'y a plus rien, probablement, de
caché. Ils ont juste à fouiller et tout est là-dedans.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 55, ne
nous en déplaise...
M. Jolivet: II est adopté sur division. Mme Blackburn:
Surdivision.
Le Président (M. Bélanger): Sur division. J'appelle
l'article 56.
Délégation de pouvoirs
M. Cherry: C'en est un de concordance. De plus, il restreint les
pouvoirs de la Régie de déléguer certains pouvoirs de
vérification et de contrôle à des personnes autres que
celles faisant partie de son personnel.
Mme Blackburn: Quels sont ces pouvoirs? Les exceptions touchent
quoi?
M. Cantln: Les pouvoirs d'inspection sont accordés
à des non-fonctionnaires de façon exceptionnelle. Ça
pourrait être, disons, en région éloignée. La
Régie pourrait retenir les services de...
Mme Blackburn: Quelles sont les exceptions qui ne sont pas
confiées? Je parle de 132, 173, 179, 185, c'est quoi? Je peux aller
voir...
M. Cantin: Excusez, là je vais vous expliquer. (11
heures)
Mme Blackburn: Les exclues, là.
M. Cantin: C'est la même approche qu'en 1985,
c'est-à-dire que la loi donne les pouvoirs à la Régie et
la Régie, Ici, va pouvoir les déléguer. Alors, dans un
premier temps, on prévoit que certains de ces pouvoirs vont être
exercés individuellement, soit par le président ou le
vice-président; dans un second temps, le deuxième alinéa,
on prévoit que certains des pouvoirs seront exercés en
collégialité et, par la suite, on est rendu au niveau du
personnel où l'ensemble des fonctions, sauf celles
expressément...
Mme Blackburn: C'est le "sauf que je veux savoir.
M. Cantin: Oui, on va vous les expliquer, si vous voulez. Entre
autres - je vais vous donner un exemple - c'est que la Régie va pouvoir
conclure, en vertu de l'article 132, des ententes avec les municipalités
en vue de l'application de la loi.
Mme Blackburn: Ça, ça ne pourrait pas être
fait par un fonctionnaire.
M. Cantin: Voilà!
Mme Blackburn: Un autre membre du conseil.
M. Cantin: Les révocations de permis ou les
révocations de licences...
Mme Blackburn: 173...
M. Cantin: On a vu, tantôt, la période de punition
dans laquelle pourrait se retrouver un entrepreneur qui fait constamment de
fausses attestations. C'est la Régie qui va détenir ces pouvoirs,
exercés, de façon individuelle, par le président ou le
vice-président ou, collégialement, avec un comité
formé de présidents...
Mme Blackburn: Pourquoi est-ce qu'on exclut 173? C'est le Code,
oui.
M. Cantin: 173, c'est le pouvoir de réglementation du Code
de construction et du Code de sécurité.
Mme Blackburn: Ça veut dire que c'est la Régie
qui...
M. Cherry: II ne peut pas déléguer ça, oui.
M. Jolivet: II ne peut pas déléguer ça.
M. Cantin: II ne peut pas déléguer ça
à un membre de son personnel, ce qui est normal.
M. Jolivet: C'est aberrant.
M. Cantin: C'est une décision de la Régie.
Mme Blackburn: De la Régie. "La Régie peut..."
Ça va.
M. Cantin: 185, c'est le même article, disons, que la Loi
sur le bâtiment. Disons qu'on l'a repris, mais c'est le même
article.
Mme Blackburn: O.K., ça marche.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 56 est
adopté. J'appelle l'article 57 qui dit que l'article 131 est
abrogé.
Mme Blackburn: Attendez un peu. L'article 56... "La Régie
peut, en outre, déléguer par écrit et dans la mesure
qu'elle indique: 1° à un membre de son personnel l'exercice des
fonctions..."
M. Jolivet: C'est ça.
Mme Blackburn: C'est adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 56 est
adopté. J'appelle l'article 57 qui dit: L'article 131 de cette loi est
abrogé.
M. Cherry: C'est une disposition de concordance à
l'égard de l'instauration d'un guichet unique des qualifications
professionnelles des entrepreneurs de la construction.
M. Cantin: Essentiellement, ici, madame, c'est qu'en vertu de 131
la Commission du bâtiment pourrait s'entendre avec une association,
exemple, l'APCHQ, lui déléguer la responsabilité de
qualifier ses propres membres et, également, la possibilité, en
vertu de la même entente, d'appliquer certaines dispositions de la loi.
En conclusion, finalement, ça en faisait une CBQ en plus petit,
limitée aux membres de l'Association, de l'APCHQ. Exemple, l'APCHQ
aurait pu avoir à surveiller l'émission...
Mme Blackburn: Oui.
M. Cantin: ...des attestations de conformité.
Mme Blackburn: Non non, j'ai...
M. Cantin: C'est un exemple d'application...
Mme Blackburn: C'était une forme de responsabilisation et
de délégation de pouvoirs qui était intéressante.
Là, vous l'enlevez aux entrepreneurs et vous entrez ça dans le
guichet unique. C'est toute la Régie qui va le faire.
M. Cantin: C'est-à-dire qu'il reste que les deux
corporations de métier...
Mme Blackburn: Oui oui. Mais les autres entrepreneurs...
M. Cantin: ...vont avoir la qualification en partie.
Mme Blackburn: ...n'auront pas la possibilité d'exercer
les fonctions prévues là, enfin toute entente qui pouvait
intervenir. Autrement dit, c'est la mainmise totale, pleine, complète et
entière de la Régie sur ces activités.
M. Cherry: II va y avoir deux membres du milieu sur...
Mme Blackburn: Ah oui, ça on le sait!
M. Jolivet: Oui, on sait ça. On a compris ça, c'est
la discussion qu'on a faite depuis hier.
Mme Blackburn: Mais ça, c'est la discussion qu'on fait. Je
me dis que c'est la voie qu'on prend, on déresponsabilise, on ne fait
pas confiance et on donne tout à la Régie. Ça, c'en est un
exemple. Il y avait là un exemple d'entente intéressante qui
pouvait être signée entre les parties et qui pouvait être
résiliée au besoin. Là, ce n'est plus ça qu'on
fait, on dit: Guichet unique, tout a la Régie, même modèle,
même moule, bingo!
M. Jolivet: Sauf les deux.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 57,
donc?
M. Jolivet: Sur division. Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Sur division. J'appelle
l'article 58 qui dit:
L'article 132 de cette loi est modifié: 1° par l'insertion,
dans la quatrième ligne du premier alinéa et après le
nombre "23", de "28.1"; 2°...
M. Jolivet: C'est ce qu'on a adopté.
M. Cantin: C'est tout de la concordance.
M. Cherry: C'est de la concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance.
M. Cherry: Tout, tout, tout.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
M. Jolivet: L'article 59.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle
l'article 59.
M. Jolivet: II y a un amendement, M. le Président.
M. Cantin: il y a un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Un amendement à
l'article 59. Oh oui! Insérer, après l'article 59, te suivant:
59.1 L'article 141 de cette loi est modifié par l'insertion, dans fa
deuxième ligne et après le mot "président", des mots ",
par le vice-président".
M. Jolivet: Ce n'est pas à la bonne place, ça.
Ça ne va pas à la même place, ça.
M. Cherry: Ça viendra plus tard, ça.
M. Cantin: C'est entre les deux. C'est parce qu'on va
l'insérer entre les deux.
M. Jolivet: O.K. Ça va être 59.1. Le
Président (M. Bélanger): Ah!
M. Jolivet: II me semblait aussi qu'il y avait quelque chose qui
n'allait pas.
Le Président (M. Bélanger): Oui, il y a un
59.1.
M. Cherry: Et voilà!.
Le Président (M. Bélanger): L'article 135 de cette
loi est modifié par... C'est ça.
M. Cantin: C'est de concordance, retirant la possibilité
d'entente avec les associations.
Mme Blackburn: Comme on ne veut plus signer d'entente avec les
associations, les groupes d'associations ou une corporation, on dit: Retirons
ça de là.
M. Jolivet: C'est ça.
Mme Blackburn: Mais la corporation... Pas la corporation parce
que les corporations...
M. Cherry: C'est maintenu. Mme Blackburn: ...c'est
maintenu. M. Jolivet: Ça va être plus loin.
M. Cantin: C'est plus loin qu'on voit les corporations.
Mme Blackburn: Ah oui! Mais, là, ici, un instant!
M. Cantin: La corporation, ce n'est pas nécessaire d'avoir
d'entente, c'est gelé dans la loi.
M. Jolivet: O.K. C'est ça. M. Cherry: C'est
ça.
Mme Blackburn: Alors, il y aurait eu entente si on avait voulu
leur déléguer autre chose. C'est pour ça que
c'était là. Si on avait voulu leur déléguer, tel
que prévu à 131.
M. Cantin: Les corporations, elles avaient le droit au même
titre que les autres associations d'entrepreneurs d'appliquer une partie de la
loi.
Mme Blackburn: Oui, mais... Oui, c'est ça. M. Cantin:
Par entente, par exemple.
Mme Blackburn: Là, vous leur enlevez ça. Vous les
maintenez dans le statu quo de 1980. Alors, c'est pourquoi vous enlevez aussi
corporations de là.
M. Jolivet: C'est le statu quo ante 1980 pour 1985.
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Sur division. J'appelle
l'article 59.1, le papillon...
M. Cherry: Oui.
Le Président (M. Bélanger): ...qui dit: L'article
141 de cette loi est modifié par l'insertion, dans la deuxième
ligne et après le mot "président", des mots ", par le
vice-président".
M. Cherry: Cet ajout à l'article 141 de la loi de 1985
permet au vice-président d'engager la Régie par sa signature sur
tout acte, document ou écrit, tout comme le président, le
secrétaire ou un autre membre du personnel de la Régie mais, dans
ce dernier cas, uniquement dans la mesure déterminée par
règlement.
Mme Blackburn: L'article 141...
Le Président (M. Bélanger): Le président va
pouvoir prendre des vacances.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 60 qui dit: L'article...
Une voix: Est-ce que l'amendement est adopté?
Le Président (M. Bélanger): C'est un ajout.
M. Jolivet: Oui, 59. 1.
Le Président (M. Bélanger): 59. 1. Alors, 60.
L'article 144 de cette loi est modifié par le remplacement, dans
les première et deuxième lignes, des mots ", à l'exception
du président" par les mots "autre qu'un membre à plein
temps".
M. Cherry: Cette disposition prend en considération la
composition de la nouvelle Régie. La loi de 1985 accordait uniquement au
président l'accès aux renseignements relatifs à la
solvabilité des entrepreneurs puisqu'il était le seul membre
à temps plein du conseil d'administration. Or, la nouvelle Régie
comporte au moins deux membres à temps plein, le président et le
vice-président, et la loi prévoit la possibilité de nommer
les autres membres, au besoin, à temps plein. De plus, l'accès
à ces renseignements est essentiel pour permettre l'exercice
éclairé des pouvoirs - annulation, suspension, refus de
renouvellement d'une licence - réservés aux membres de la
Régie et prévus à l'article 130 de la loi.
M. Jolivet: Le texte, c'est: aucun membre du conseil
d'administration... Là, on enlève "à l'exception du
président". Aucun membre du conseil d'administration...
Mme Blackburn:... autre qu'un membre à temps plein.
M. Jolivet:... autre qu'un membre à temps plein. Ça
veut dire que si les cinq sont nommés à temps plein...
Mme Blackburn: Tous les cinq vont avoir accès.
M. Jolivet:... les cinq vont avoir accès. Mme
Blackburn: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 61 qui dit: L'article 145 de cette loi est modifié:
1° par la suppression, dans les première et deuxième lignes,
des mots "un vice-président, "; 2° par le remplacement, dans la
troisième ligne, des mots "des articles 131 et 132" par les mots "de
l'article 132".
M. Cherry: C'est de la concordance, M. le Président.
M. Jolivet: C'est de la concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 62. L'article 147 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans la deuxième ligne du premier alinéa, des mots
"ses états financiers" par les mots "les états financiers du
fonds d'indemnisation".
Mme Blackburn: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 63. L'article 149 de cette loi est modifié par le
remplacement, dans la dernière ligne du deuxième alinéa,
des mots "de la Commission" par les mots "du fonds d'indemnisation de la
Régie".
Mme Blackburn: Adopté. M. Jolivet:
Adopté.
Financement
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 64. L'article 150 de cette loi est remplacé par le
suivant: "150. Les sommes requises pour l'application de la présente loi
sont prises à même les crédits votés annuellement
à cette fin par l'Assemblée nationale. "
M. Cherry: Cette disposition-là confirme que la
Régie, contrairement à la Commission du bâtiment du
Québec, est un organisme budgétaire gouvernemental financé
par des crédits votés annuellement par l'Assemblée
nationale.
Mme Blackburn: Où trouvez-vous l'information que vous nous
fournissez à l'effet qu'après trois ans elle devrait
s'autofinancer? Nous, on dit cinq ans mais, dans cette loi-là,
c'était prévu. La modification, c'était: cinq ans
après, la Commission du bâtiment devait s'autofinancer.
Une voix: II va y avoir moins de monde.
Mme Blackburn: Vous m'avez informée de trois ans. Il n'y a
rien de tel qui est indiqué dans le...
M. Cherry: C'est un objectif. Jeanne, le "trois ans", c'est un
objectif.
M. Jolivet: On l'a bien pensé. Mme Blackburn: Je
l'aurais deviné. Une voix: C'est ce qu'on appelle... M.
Cherry: C'est l'expérience.
Le Président (M. Bélanger): Ce n'est pas
esthétique, mais c'est très descriptif.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Qu'est-ce que vous en pensez?
Mme Blackburn: Vous savez comment ils les
tiennent pour aller puiser dans la caisse tantôt. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Ou par quoi Hs les tiennent. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): Madame, venant de vous,
ça me rend juste plus méfiant.
Une voix: Ça dépend par qui c'est tenu.
Le Président (M. Bélanger): D'accord. Alors donc,
l'article...
Mme Blackburn: Là, on change d'établissement, comme
dirait...
M. Jolivet: On passe de la poupée gonflable à
d'autre chose.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Chut! On n'enregistre pas, je vous en prie.
Le Président (M. Bélanger): On aura tout vu dans
cette loi-là. L'article 64 est adopté. L'article 65.
M. Cherry: II y a un papillon.
Le Président (M. Bélanger): 4° par l'insertion,
dans la quatrième ligne du paragraphe 5° et après le mot
"sommes", des mots "fixée par règlement de la Régie et" et
supprimer, après le mot "vendu", les mots "fixée par
règlement".
M. Cherry: Cette disposition supprime les mots "fixée par
règlement" à la fin de la quatrième ligne du paragraphe
5° de l'article 151 de la loi de 1985. Ne pas procéder à
pareille modification signifierait une répétition inutile de ces
trois mots.
M. Jolivet: L'autre jour, on vous a demandé d'en enlever
un règlement, vous n'avez pas voulu. Là, vous le faites, sans
notre demande.
M. Cherry: Puis on est devant vous.
Mme Blackburn: De toute façon, ça va leur permettre
pareil de réglementer.
M. Jolivet: C'est ça.
Mme Blackburn: Pourquoi attirer l'attention deux fois dessus
plutôt qu'une?
Le Président (M. Bélanger): Pourquoi mettre le
doigt sur le bobo deux fois? L'amendement est-il adopté?
M. Jolivet: Adopté.
Mme Blackburn: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que l'article 65 est adopté?
Mme Blackburn: Non, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Bon. Dites-nous
pourquoi.
Mme Blackburn: Ils vont nous expliquer combien ils vont aller
chercher dans cette caisse-là, tous les frais exigibles. Alors, je
voudrais bien le lire, parce qu'il y a un morceau là.
Le Président (M. Bélanger): Aucun problème,
madame. On va procéder à ça.
M. Jolivet: Je peux vous aider ce matin, M. le Président,
je peux vous le lire.
Le Préskient (M. Bélanger): Allez-y, mon vice-...
ça va bien.
M. Jolivet: L'article 65...
Le Président (M. Bélanger): Le
vice-président.
M. Cherry: Toi, tu es président et lui est
président du vice, c'est ça, hein?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): Chacun nos
spécialités ici.
M. Jolivet: L'article 151... S'il vous plaît! M. Cherry:
II ne faut pas le dire.
M. Jolivet: L'article 151 de cette loi est modifié: 1°
par l'insertion, dans la partie qui précède le paragraphe 1°
et après le mot "perçoit", du mot "notamment"; 2° par le
remplacement des paragraphes 2e et 3° par les suivants: "2°
les frais d'inscription, les frais d'examen ou d'évaluation qui
découlent de la délivrance, de la modification ou du
renouvellement d'une licence;" "3° les sommes exigées de chaque
entrepreneur ou personne titulaire d'un permis délivré en vertu
de l'article 37.1 provenant du prélèvement basé sur une
somme fixe déterminée par règlement de la Régie,
sur une somme fixée par règlement de la Régie et
fondée sur un indicateur de l'importance des activités ou de la
performance de l'entrepreneur ou d'une personne
titulaire d'un permis ou, sur les deux ou les trois à la fois;"
3° par l'insertion, dans la cinquième ligne du paragraphe 4° et
après le mot "somme"...
C'est ce qu'on vient de lire, M. le Président. Ce n'est pas
l'amendement qu'on... C'est là qu'on va l'amender celui-là.
3° par l'insertion, dans la cinquième ligne du paragraphe 4° et
après le mot "somme", des mots "fixée par règlement de la
Régie et", et après le mot "volume", des mots ", le nombre
d'étages, la capacité";
Le 5° qui a été amendé, on le verra tout
à l'heure. 4° par l'insertion, dans la quatrième ligne du
paragraphe 5° et après le mot "somme", des mots "fixée par
règlement de la Régie et" - c'est là qu'on a adopté
un amendement en enlevant, après le mot "vendu", les mots "fixée
par règlement". 5° par le remplacement du paragraphe 6° par les
suivants: "6° les frais qu'elle exige pour l'approbation, l'autorisation,
la révision, l'inspection, la formation, la consultation, la
délivrance d'attestation de conformité, l'accréditation
des personnes qu'elle reconnaît et la vérification;" 7° les
droits de délivrance, de modification ou de renouvellement d'un
permis."
Ça se termine là.
M. Cherry: Cette disposition en est d'abord une de concordance.
Les modifications apportées aux divers modes de financement conduiront,
dans le temps, à une répartition plus équitable des
coûts entre les utilisateurs des divers services rendus par la
Régie. C'est le principe de l'utilisateur-payeur.
M. Jolivet: Comme mon vendeur de bonbons à la cent. (11 h
15)
Mme Blackburn: Concordance. Il n'y a rien à rajouter. Un
premier commentaire et comme le ministre, j'imagine, l'amendement n'a pas
été apporté pour rien. Quand on ajoute le "notamment",
ça veut dire qu'on pourra ajouter n'importe quoi d'autre. Tout ce qu'on
n'a pas prévu dans notre tête à plusieurs. On dit: Au cas
où on a oublié une place où on pourrait aller siphonner,
on se garde un "notamment". C'est ça l'amendement. Dans le paragraphe
1°, avant le paragraphe 1°, ce qui précède le paragraphe
1° - 151, la perception - "la Commission perçoit...", on a
ajouté "notamment". Notamment, ça veut dire: au cas où on
aurait oublié qu'il y a des petits frais qu'on pourrait aller chercher
dans la poche des entrepreneurs tantôt.
Le Président (M. Bélanger): II ne faut rien laisser
sur la table, madame.
Mme Blackburn: Hein?
Le Président (M. Bélanger): II ne faut rien laisser
sur la table. C'est le principe.
M. Jolivet: Mais ça devient...
Mme Blackburn: C'est ça, faire table rase.
M. Jolivet: ...important. C'est la Commission... En fait,
ça devient "la Régie perçoit notamment les sommes
suivantes:" Donc, le "notamment", expliquez-moi ça veut dire quoi. C'est
important.
Mme Blackburn: Ça veut dire tout ce qui n'est pas
là-dedans.
Le Président (M. Bélanger): Ça veut dire
"tout".
M. Gabrièle: M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie,
allez-y.
M. Gabrièle: L'objectif, le ministre l'a annoncé,
c'est que la Régie s'autofinance d'ici trois ans par rapport à la
Commission qui devait s'autofinancer d'ici cinq ans. Deuxièmement, comme
on énonce distinctement les droits de délivrance, les frais
d'inscription et autres, on est obligé de mettre "notamment". S'il y a
des services que l'utilisateur demande à la Régie, il faut
nécessairement qu'à ce moment-là on ait le mot
"notamment".
M. Jolivet: Mais ça ne veut pas dire que la Régie
pourra en demander plus et le faire payer. Ce que j'ai compris, c'est
demandeur-payeur. Mais est-ce que ça pourrait être autre
chose?
Mme Blackburn: Offreur-payeur. Offreur... fait payer.
M. Gabrièle: L'utilisateur...
Mme Blackburn: Écoutez, ça pourrait aussi
être, je pense que vous allez le reconnaître
immédiatement... La Régie édicté un
règlement qui prévoit qu'il y aura une autre forme d'attestation.
Elle est à définir. On aura besoin d'une autre forme ou de permis
ou de qualification ou de contrevérification, ça pourrait
être... et ça vient modifier...
M. Cantin: Un pouvoir de réglementation est assujetti
à la loi. Il est subordonné à la loi.
Alors, on ne peut pas déborder le cadre de la loi lorsqu'on
réglemente.
Mme Blackburn: Non non, ça ne débordera pas le
cadre de la loi. En admettant qu'on finisse par faire ce que souhaiteraient
faire certains ministres au Conseil des ministres, c'est-à-dire
d'exclure du décret tout le domiciliaire parce que c'est
ça qui couvre - et le ministre le sait, tout le monde le sait à
peu près, ceux qui s'intéressent à la question savent que
c'est le rapport Scowen qui s'en vient sur la déréglementation et
sur la possibilité de soustraire au décret de la construction
tout le domiciliaire - on aurait donc l'obligation, peut-être, d'apporter
des nuances, quant aux besoins, à certaines qualifications,
contrôles, examens, etc. Il peut y avoir des choses qui ne sont pas
nommément prévues là-dedans, mais qui sont induites par le
fait du changement d'une autre loi, et ça va permettre d'autres
tarifications.
M. Gabrièle: Non, on ne peut pas. Il faudrait, à ce
moment-là, M. le Président, qu'on amende la Loi sur le
bâtiment...
Mme Blackburn: Elle peut être amendée par la
Loi...
M. Gabrièle: ...pour lui donner une assise au
règlement que la Régie va passer.
Mme Blackburn: Bien. Est-ce qu'on a évalué ce que
ça va... les frais, parce qu'il s'ajoute de nombreux frais. À 2.2
vous aviez les frais d'examen ou d'évaluation qui découlent de la
délivrance ou du renouvellement d'une licence. Ici, on dit: "les frais
d'inscription, les frais d'examen ou d'évaluation qui découlent
de la délivrance, de la modification ou du renouvellement d'une
licence". Là, on vient d'ajouter... d'élargir un peu le spectre.
On ajoute: "les sommes exigées de chaque entrepreneur ou personne
titulaire d'un permis délivré en vertu de l'article 37.1
provenant du prélèvement basé sur une somme
fixée...
M. Jolivet: fixe".
Mme Blackburn: ...fixe déterminée par
règlement de la Régie, sur une somme fixée par
règlement de la Régie et fondée sur un indicateur de
l'importance des activités ou de la performance de l'entrepreneur ou
d'une personne titulaire d'un permis ou, sur les deux ou les trois à la
fois."
Règle de calcul pour établir combien on va fixer pour
chacun des demandeurs, des entrepreneurs, le coût du permis à
délivrer. C'est ainsi qu'il faut l'interpréter? On ajoute
à 6°: "les frais qu'elle exige pour l'approbation, l'autorisation,
la révision, l'inspection, la formation, la consultation, la
délivrance d'attestation de conformité, l'accréditation
des personnes qu'elle reconnaît et la vérification." Amen. Il est
de moi. Mais alors, vous voyez, là...
M. Cherry: Le amen est de vous, O.K.
M. Jolivet: C'est du pape de l'avant concile.
Mme Blackburn: Ce qu'on avait dans le projet original, c'est les
frais d'approbation, d'autorisation, de révision et de
vérification exigés par la Commission. Là, on vient
d'ajouter tous les autres, c'est: consultation, délivrance d'attestation
de conformité, accréditation de personnes. Là, c'est de
l'accréditation et on va avoir des frais pour l'accréditation des
personnes, j'imagine, qui vont être reconnues par la Régie pour
les attestations de conformité.
Alors, on en a mis. Ne me demandez pas combien ça va
coûter, à la fin, aux consommateurs parce que, tout ça,
ça va se répercuter sur les coûts de construction,
d'évidence. Plus on élargit le spectre de possibilités
d'imposer des frais, M. le Président, vous savez ce qui va arriver. Moi
je vous dis que je trouve ça inacceptable parce que le contrôle
exercé par les corporations, par les entrepreneurs, aurait limité
un certain nombre de choses, aurait évité l'inflation. Là,
on ne l'évite pas, on s'assure qu'on a tout couvert.
M. Jolivet: M. le Président, j'irais plus loin. Je
poserais une question. Actuellement, on demande: Quelles sont les sommes...
Mme Blackburn: Ce n'est pas croyable.
M. Jolivet: ...qui vont être perçues, en mettant le
mot "notamment"? Ma question est la suivante: Est-ce qu'il y aurait des sommes
qui, pour une chose qu'on n'a pas vue, pourraient être perçues
quand même, et est-ce que le gouvernement devrait, à ce
moment-là, venir devant l'Assemblée nationale et amender sa loi,
premièrement? Ou s'il - je parle du gouvernement - peut le faire par
règlement? Je ne parle pas de la Régie.
Donc, je comprends bien que tout ce que vous avez prévu, c'est
seulement cela. Si jamais il y avait d'autres frais qui s'additionnaient
quelque part, parce que quelqu'un avait oublié, le "notamment" ne vous
permettrait pas de le faire au gouvernement par une décision -
dès qu'on a un décret - il faudrait qu'il passe devant
l'Assemblée nationale pour un projet de loi l'autorisant.
M. Cantin: Un règlement de taxation, forcément,
doit être prévu dans la loi. On énonce ici les sources de
financement, notamment. Vous remarquez à travers ça qu'il y a
beaucoup de sources, ce n'est que des droits administratifs, des frais
administratifs. C'est des frais administratifs, pour services rendus. C'est
pour ça l'expression "notamment", c'est pour permettre de pouvoir, pour
s'assurer que la Régie ne sera pas limitée lorsqu'elle aura un
nouveau service à rendre. Je ne sais pas, dans deux, trois ans, il
pourra se créer un nouveau service. Elle chargera les frais
administratifs en conséquence, mais pas de taxation comme telle.
Ça ne pourra
équivaloir qu'aux services qu'elle rend.
M. Jolivet: Ce qui fait que je pose la question, c'est que ma
collègue parlait de déréglementation. Quand tu as
parlé de déréglementation, ça me fait penser au
projet de loi qui est passé à l'Assemblée nationale sur
les transporteurs en vrac de bois de pulpe. La déréglementation,
oui, mais regardez bien ce qui arrive. C'est que, dans la loi, ce qu'ils ont
mis, ils ont dit: II y a une déréglementation, ce qui fait que,
pour éviter de revenir dans une loi pour la
déréglementation du transport en vrac sur l'ensemble du
territoire québécois, le ministre s'est fait donner, dans la loi,
une décision - ils l'ont passée comme ça - qui pourra lui
permettre de tout fixer ça par décision d'un décret
ministériel de telle sorte que le ministre des Transports, actuellement,
pour régler le problème des transporteurs forestiers, a mis dans
la loi une possibilité lui permettant, de son propre chef, par une
décision présentée au Conseil des ministres, de
déréglementer tout le reste. Moi c'est ma crainte. Quand j'ai vu
le mot "notamment", ma crainte est là.
M. Cantin: Non, parce que le pouvoir de taxation, il est
prévu à 185. Ici, on ne fait qu'énoncer...
M. Jolivet: L'énoncer, je comprends.
M. Cantin: ...des possibilités de sources de
financement.
M. Jolivet: Donc, quand on arrivera à 185, on posera la
question.
M. Cantin: Exact. Il n'y a pas de "notamment".
M. Jolivet: Donc, vous faites une enumeration des cas.
Après ça, on verra plus tard comment ça va être.
M. Cantin: Parmi ces cas qu'on a, on a des frais administratifs
qui sont évoqués, eu égard aux services...
M. Jolivet: II était normal qu'en arrivant à cette
question-là, avec le mot "notamment", on la pose, et qu'on sache
à quel moment vous poser la bonne question.
M. Cantin: Oui oui. C'est ça, d'accord.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, est-ce que l'article
65 tel qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté dans son
ensemble, l'article 65?
Mme Blackburn: Un instant. Vous demandez si, dans ces conditions,
l'article 185...
M. Jolivet: Qui, lui, se trouve à l'article... Il n'est
pas loin, on l'a vu.
M. Cantin: 84, je pense.
M. Jolivet: C'est 84, c'est ça. C'est là qu'on va
pouvoir poser des questions.
M. Cantin: J'ai induit en erreur.
M. Jolivet: Oui, je savais que 185 ne pouvait pas être dans
le projet actuel, il y en a juste 166. On verra ça à 83 et
à 84, parce qu'à 83 il y a la question des règlements, on
verra à ce moment-là.
Mme Blackburn: Sur division. Il faudrait quasiment appeler un
vote là-dessus.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, l'article 65 est
adopté sur division. Ça va? J'appelle l'article 66.
M. Jolivet: Concordance.
M. Cherry: Oui, c'est de concordance, M. le Président.
Le Président (M. Bordeleau): Concordance. Alors,
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 67.
M. Cherry: C'est également de la concordance des
règles d'indexation et des taux de cotisation annuels.
Mme Blackburn: Concordance avec quoi? Un instant, là.
M. Cantin: Avec une possibilité d'indexation.
Mme Blackburn: Ah oui, ça, je le sais. La
possibilité, je l'ai vue. Je veux dire, concordance avec quoi? Quand le
ministre parle de concordance, ça concorde avec quoi?
M. Cantin: C'est le premier amendement, c'est le fabricant
d'appareil sous pression.
M. Jolivet: Le premier, l'appareil sous pression.
Mme Blackburn: C'est le premier. Ça, ça va. M.
Jolivet: ...le deuxième, maintenant. Mme Blackburn: ...mais
le deuxième là.
M. Jolivet: Non. Lui, il n'a pas de concordance.
M. Cantin: Non non, c'est l'indexation. Mme Blackburn:
C'est du nouveau.
M. Cherry: C'est l'indexation, c'est ça que je vous ai
dit. L'un, c'est de la concordance, l'autre c'est d'indexer les taux de
cotisation annuels.
Mme Blackburn: Le taux d'indexation moyen. L'indice moyen du
coût de la vie au cours des trois, quatre dernières années,
ça donne quoi?
M. Cherry: 4,5 %, 5 %.
Mme Blackburn: Ça a déjà monté
à 11 %.
M. Jolivet: Ce qu'on appelait la MGO, hein? Moyenne
généralement observée.
Mme Blackburn: L'article 153, ça touche les taux de
cotisation...
M. Jolivet: C'est ça.
Mme Blackburn: ...seulement? Ça ne touche pas les autres
frais?
M. Cantin: Non non, ça s'applique également,
l'avant-dernier alinéa de l'article.
M. Jolivet: On parie de l'article 153 actuellement,
c'était juste le taux. Mais là, par l'amendement que vous
apportez, vous ajoutez.
M. Cantin: Non non.
Mme Blackburn: Ça va... Un instant.
M. Cantin: "Les deuxième et troisième
alinéas s'appliquent à tous droits et frais exigibles en vertu de
la présente loi." Vous avez le taux de cotisation annuel qui va
être indexé et, également, tous les frais.
M. Jolivet: Je le sais, mais ce n'est pas ça que je vous
dis. L'ancien article 153 ne parlait que du taux, l'amendement que vous nous
apportez a pour but d'en ajouter.
Mme Blackburn: Ça veut dire que tous les frais exigibles
pour les examens, tous ceux qu'on vient de voir...
M. Jolivet: ...vont être indexés.
Mme Blackburn: Je recommence. "Les frais [...] pour
l'approbation...
M. Cantin: Oui, c'est ça.
M. Cherry: C'est ça. M. Cantin: Oui oui.
Mme Blackburn: ...l'autorisation, la révision,
l'inspection, la formation, la consultation, la délivrance d'attestation
de conformité, l'accréditation des personnes qu'elle
reconnaît et la vérification". Tout ça, c'est
automatiquement indexé.
Moi, je ne sais pas où vous vous en allez, hein? Je vous le dis
que je ne le sais pas. Ce n'est pas vrai que, automatiquement, ça va
vous coûter nécessairement l'augmentation de l'indice du
coût de la vie pour émettre une autorisation, une révision,
faire une consultation, qu'automatiquement tout ça... L'indice du
coût de la vie, ce n'est pas égal, ça. Le beurre n'augmente
pas nécessairement de 6 % parce que l'indice du coût de la vie est
de 6 %. Il y a des augmentations qui sont variables selon... La chaussure, le
vêtement, le logement, l'essence, l'électricité. On sait
que l'électricité, c'est plus que ça, ça a
été 27 % sur 18 mois. Ça ne serait pas suffisant d'avoir
l'indexation si c'était juste de l'électricité. Mais ce
que je dis: Ce n'est pas vrai que c'est automatique comme ça. Ça
n'a pas de bon sens! Je vous dis: C'est à rendre malade ce que vous
êtes en train de faire là. Comment cela va-t-il se
répercuter sur le coût des résidences? Je vous dis: Je ne
sais pas où vous vous en allez, mais je dois le dénoncer. Vous
allez faire ce que vous voulez avec, indexez-les automatiquement, c'est
là-dedans, si vous voulez. Ça ne l'était pas dans le
précédent projet de loi, l'indexation automatique de tout. Sur
division.
M. Jolivet: C'est le principe du demandeur-payeur.
Mme Blackburn: C'est bien plus du demandeur. Ça, ça
veut dire que ça coûte...
M. Jolivet: Puis, H dit: Tu paieras les coûts.
Division.
Mme Blackburn: ...n'importe quoi, on t'indexe!
M. Jolivet: Division.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté sur division?
L'article 67 est adopté sur division. J'appelle l'article 68.
Les articles 154 et 156 à 158 de cette loi sont
abrogés.
M. Jolivet: Donc, les articles 154, 156, 157, 158...
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. Est-ce que
l'article 68 est adopté?
M. Cherry: 5 $, avec ça, c'est 5,25 $. M. Jolivet:
Oui, c'est ça.
Mme Blackburn: C'est bien sûr qu'il va y avoir des affaires
de 5 $. Mais 5 $, comme vous en avez à peu près 30 de 5 $.
M. Jolivet: 69.
Mme Blackburn: ...vous allez voir qu'au bout ça va se
répercuter sur la facture. (11 h 30)
Révision et appel
Le Président (M. Bordeleau): Alors, j'appelle l'article
69. L'article 160 de cette loi est modifié: 1° par le remplacement
de la partie qui précède le paragraphe 1° par ce qui suit:
"160. Une personne intéressée peut demander la révision
d'une décision de la Régie ou d'une municipalité
visée à l'article 132 lorsque cette décision, dont il n'a
pas été interjeté appel en vertu de l'article 165:" 2°
par le remplacement, dans le paragraphe 1°, de "123 ou 124" par "17.2, 123,
124, 127 à 128.1, 128.3 ou 128.4".
M. Cherry: Ça a d'abord pour but d'empêcher une
demande en révision d'une décision qui a été, par
ailleurs, portée en appel. Elle ajoute également certaines
décisions susceptibles d'être révisées par la
Régie ou une municipalité, perte du droit d'attester de la
conformité pour un entrepreneur, refus d'accepter des
équivalences ou des mesures différentes en matière de
sécurité, dénégation d'attestation de
conformité et révocation du permis ou de reconnaissance d'une
personne.
Mme Blackburn: Ça va.
Le Président (M. Bordeleau): Ça va? Alors,
l'article 69 est adopté. L'article 70 maintenant.
Mme Blackburn: Concordance. M. Jolivet: Concordance.
M. Cantin: Oui, c'est strictement de la concordance.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, adopté.
L'article 71.
M. Cantin: Concordance.
M. Cherry: Concordance, c'est ça.
Mme Blackburn: Ça, c'est parce qu'on ne veut rien confier
aux organismes.
M. Jolivet: C'est ça. Une municipalité ne devient
pas un organisme.
Mme Blackburn: Concordance.
M. Cantin: Non non, excusez. Ce n'est pas ça, aucunement.
Non, c'est un lapsus qui a été commis en 1985.
Mme Blackburn: Oui, c'est ça. Je m'en rappelle; je l'ai
vu.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 71 est
adopté?
M. Jolivet: On va lui en passer une vite.
Mme Blackburn: On parlait d'organismes municipaux alors que ce
n'était pas ça. Remplacement de...
M. Jolivet: Ça va. 72, ça va, c'est de la
concordance.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que 72 est
adopté également?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 73.
M. Cantin: Concordance.
M. Jolivet: L'appel est entendu et jugé d'urgence.
M. Cantin: C'est parce que, lorsque... M. Cherry: C'est le
remplacement de...
M. Cantin: Écoutez, en 1985, on allait devant les
tribunaux de droit commun, et il fallait prévoir une procédure
spéciale pour ne pas qu'ils soient noyés par l'ensemble du
rôle du...
Mme Blackburn: On devra respecter la...
M. Cantin: On est au Tribunal du travail. Non, mais le Tribunal
du travail, c'est expéditif, c'est un tribunal administratif. Alors,
c'est un des motifs...
M. Jolivet: Vous pensez que c'est de même, vous?
Mme Blackburn: II n'y a pas d'engorgement là-dedans?
M. Jolivet: Demandez ça aux affaires sociales, vous.
Mme Blackburn: Allez donc leur demander
ça, oui.
M. Jolivet: À la CALP.
Mme Blackburn: Sapristi! Dans quel ordre on va entrer ça?
Dans l'ordre d'entrée?
M. Jolivet: Au prix, à part de ça: 8000 $ pour 35 $
de demandes.
Mme Blackburn: Ne me demandez pas... Non, ce n'est pas le
Tribunal du travail, c'est la Commission...
M. Jolivet: Non, c'est parce qu'il a ouvert tellement une belle
porte qu'on l'a prise.
Le Président (M. Bordeleau): Est-ce que l'article 74 est
adopté?
M. Jolivet: Oui. 73...
Mme Blackburn: 73.
Le Président (M. Bordeleau): L'article 73, excusez. Est-ce
que 73 est adopté?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Parfait. Alors, l'article 74,
maintenant.
Une voix: C'est de la concordance, ça.
M. Cherry: Cette disposition a pour effet d'obliger le Tribunal
à statuer. Il prend en compte les dossiers de la Régie ou d'une
municipalité; H transmet les observations présentées pour
les parties.
Mme Blackburn: C'est fait automatiquement, tu n'as rien à
faire. Une fois que... Quand bien même ce serait 15 %...
Le Président (M. Bordeleau): Alors, est-ce que l'article
74 est adopté? Adopté. Ça va. L'article 75,
maintenant.
M. Cantin: C'est de la concordance encore. M. Jolivet:
Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, l'article 75 est
adopté. L'article 76.
M. Cantin: Concordance. M. Cherry: Concordance, oui.
Une voix: Encore. Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
77.
Réglementation
M. Cherry: Là, il y a une explication. Il y a une partie
de concordance, mais il y a aussi...
Le Président (M. Bordeleau): Alors, pour les
explications?
M. Cherry. Oui.
M. Cantin: Bon, ici, nous sommes rendus justement au pouvoir de
réglementation, eu égard au Code de construction. En 1985,
c'était le gouvernement qui devait adopter ce code-là,
maintenant, c'est la Régie. C'est l'effet du premier amendement.
M. Jolivet: Ça, la Régie, il n'y a pas de
problème.
M. Cantin: Le deuxième amendement, c'est au même
effet que la loi actuelle de 1985, sauf qu'on a précisé "un
bâtiment, un équipement... " les items qui sont visés par
le Code de la construction et qui sont évoqués, par ailleurs,
là. Il y a l'élément voisinage qui est ajouté
naturellement.
Dans le troisième amendement, qui touche le paragraphe 8°, on
a ajouté l'élément "approbation" puisqu'il y a des...
Ça, peut-être, M. Morin, que vous pourriez expliquer - M. Roger
Morin -la différence entre ta certification et l'approbation.
Le Président (M. Bordeleau): M. Morin, s'il vous
plaît.
M. Morin (Roger): Dans les normes qui vont être
établies dans le Code de construction, il y a des normes qui touchent,
entre autres, les équipements. Donc, il fallait que ce soit prévu
dans le Code de construction. Un appareil comme un appareil sous pression, il y
a des normes. Certification et approbation.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté?
M. Jolivet: Le 9° là, 4°.
Mme Blackburn: Transport, entreposage, manutention... Bien oui,
c'est ça.
M. Cantin: Bon, c'est ce que je vous expliquais l'autre fois.
Maintenant, ce secteur devient régi par le Code de construction
plutôt que d'avoir des règles particulières.
M. Jolivet: Je voulais juste ajouter un petit
fion en disant que Soligaz, il paraît qu'il ne fera pas deux
cavernes. Pour le moment, il en fera rien qu'une. Vous avez vu ça? Mon
entreposage, j'y tiens toujours, chez Soligaz.
Mme Blackburn: II va y avoir moins d'entreposage.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, est-ce que l'article
77 est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): J'appelle l'article 78.
Mme Blackburn: 900 000 $ plutôt que 1 600 000 $.
M. Jolivet: Régie, ça va.
M. Cherry: De la concordance.
M. Cantin: C'est ça. Nous sommes au niveau du Code de
sécurité maintenant. C'est sensiblement le même genre. Ce
sont des précisions qui sont apportées au pouvoir de
réglementation et qui sont évoquées.
M. Jolivet: L'étalage, c'est marqué l'utilisation,
l'étalage et l'entreposage, si je comprends bien? Au 6° paragraphe
de l'article 175. C'est marqué l'utilisation de l'entreposage. On fait
un amendement en indiquant l'étalage.
M. Cherry: L'étalage.
M. Jolivet: On laisse le mot "entreposage" aussi.
M. Cantin: Oui, oui, l'entreposage. M. Cherry: Oui, oui,
l'entreposage reste là. Le Président (M. Bordeleau):
Adopté? Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Alors, l'article 79.
M. Cherry: C'est une disposition qui abroge un article qui est
redondant avec l'article 192 de la loi actuelle.
M. Cantin: À l'article 177 et à l'article 192,
c'est au même effet dans la loi de 1985. Alors, on efface là.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bordeleau): Adopté. L'article
80.
M. Cherry: Est-ce que vous en faites la lecture, M. le
Président?
Le Président (M. Bordeleau): Oui, si vous voulez.
M. Cherry: C'est vous qui faites la lecture?
Le Président (M. Bordeleau): Allez-y, si vous avez des
commentaires.
M. Cherry: Cette disposition prévoit que les normes
auxquelles réfèrent les codes pourront être
évolutives sans qu'un amendement réglementaire soit
nécessaire.
Mme Blackburn: Comme les règlements doivent être
publiés, comment les entrepreneurs vont-ils pouvoir suivre cette
évolution?
Le Président (M. Bordeleau): M. Morin.
M. Morin (Roger): C'est que les normes qui sont faites par
référence dans un code comme le Code de construction ou le Code
de sécurité réfèrent à des normes
nationales. Normalement, ce sont des normes de fabrication ou des normes de
matériaux. Or, si on a un code qui est adopté en 1992 et qu'en
1993 un produit est mis sur le marché et rencontre une
spécification différente, est plus nouveau, ça permet de
l'utiliser sans être obligé de modifier le Code, sans être
obligé de faire une modification au Code pour dire: Maintenant, le
produit... Prenons l'économie de l'énergie, il peut y avoir des
isolations différentes pour économiser l'énergie. La norme
pouvait exiger un certain facteur de correction avant et prévoir une
autre...
Mme Blackburn: Le facteur pourrait être plus
élevé, plus intéressant.
M. Morin (Roger): C'est disponible sur le marché. Cela
permet au consommateur de pouvoir l'acheter et l'utiliser sans être
obligé de faire une modification au règlement.
Mme Blackburn: Mais vous allez vous retrouver avec une
disposition comme ça, dans cinq ans, compte tenu de la rapidité
de l'évolution de la technique dans ces secteurs-là, au bout de
cinq ans avec toute une série de matériaux qui vont être
acceptables sans que personne puisse... c'est-à-dire que vous n'aurez
pas d'information. Ça va être complètement
dépassé si vous ne vous donnez pas un moyen pour accepter de
nouveaux produits et les faire connaître s'ils sont acceptés. Je
vois l'utilité parce que la lenteur finirait par freiner
l'évolution dans certaines technologies parce qu'on serait en retard. On
l'est déjà passablement là. On me dit qu'il y a certains
produits qui sont... On est 10 ans en retard sur certains produits:
les portes, les fenêtres, l'isolation. Mais, en même temps,
vous allez avoir toute une série de matériaux, rapidement, qui ne
seront pas inclus là-dedans et pour lesquels les gens n'auront pas les
informations quant à l'acceptation des normes parce que ça ne
sera pas publié.
M. Morin (Roger): Mais, de façon régulière,
les normes nationales, les codes de construction, les codes de
sécurité sont révisés aux quatre ans ou aux cinq
ans. Alors, aux quatre ans ou aux cinq ans, il y a une mise à jour qui
se fait. Ça permet, entre ces périodes-là de quatre et de
cinq ans, de ne pas pénaliser un entrepreneur ou un propriétaire
qui, lui, peut aller sur le marché acheter un produit qui est nouveau,
qui est plus moderne, ne pas être pénalisé pour dire: Non,
achète juste un matériel, un équipement.
Mme Blackburn: Comment est-ce qu'il va être informé
que son nouveau produit est accepté?
M. Morin (Roger): C'est par les règles de probation.
Mme Blackburn: Ce n'est pas publié.
M. Morin (Roger): C'est par les règles de probation. Les
codes vont dire: On doit utiliser un produit qui porte une certification, une
approbation par un organisme reconnu. Cette approbation, cette
certification-là est en fonction des normes les plus récentes.
Donc, il se fie aux marques d'approbation et de reconnaissance des organismes.
Du moment qu'il achète un produit approuvé ou reconnu, il dit: II
est conforme. On les informe aussi. Toutes les fois qu'il y a un nouveau
produit, il y a des communiqués qui sortent de l'organisation.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 80 est
adopté. J'appelle l'article 81.
L'article 179 de cette loi est modifié par le remplacement, dans
la première ligne, des mots "Le gouvernement" par les mots "La
Régie"...
Mme Blackburn: Concordance. M. Cherry: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): ...et dans la
deuxième ligne... C'est de la concordance. Adopté. L'article
82.
Les articles 180 et 181 de cette loi sont abrogés.
M. Cherry: C'est une disposition qui a pour effet d'appliquer aux
codes les règles de publication et d'entrée en vigueur contenues
à la Loi sur les règlements.
Mme Blackburn: On abroge ces deux articles.
M. Cantin: Oui. C'est la Loi sur les règlements qui va
s'appliquer, à ce moment-là.
Mme Blackburn: Ce n'est pas le gouvernement, c'est la
Régie. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 83 qui dit: Les articles 182 à 184 de cette loi sont
remplacés par le suivant: "182. Le gouvernement peut, par
règlement: "1° soustraire de l'application de la présente loi
ou de certaines de ses dispositions, des catégories de personnes,
d'entrepreneurs, de constructeurs-propriétaires, de fabricants
d'appareil sous pression, de propriétaires de bâtiment,
d'équipement destiné à l'usage du public ou d'installation
non rattachée à un bâtiment de même que des
catégories de bâtiments, d'appareils sous pression,
d'équipements, d'installations ou de travaux de construction; "2°
soustraire de l'application totale ou partielle de la présente loi la
totalité ou une partie du territoire du Québec décrit aux
conventions visées à l'article 4, à l'exception du
territoire des municipalités situées au sud du 50ième
parallèle; "3° déterminer dans quelle mesure le gouvernement,
ses ministères et les organismes qui en sont mandataires sont
liés par la présente loi; "4° désigner aux fins de
l'article 10, tout équipement qui est un équipement
destiné à l'usage du public et établir les critères
permettant de déterminer si un équipement est destiné
à l'usage du public; "5° exclure de l'application du chapitre III
une catégorie de bâtiment; "6° déterminer les frais
maximums exigibles d'une personne qui désire obtenir un permis ou
certificat d'occupation d'immeuble en vertu de l'article 134; "7°
généralement, adopter toute autre disposition connexe ou
supplétive jugée nécessaire pour donner effet aux
dispositions du présent article et à celles de la présente
loi." Amen.
M. Jolivet: II y a un autre monseigneur ici. Mme Blackburn:
C'est contagieux.
M. Cherry: Cette disposition prévoit de nouveaux pouvoirs
de réglementation pour le gouvernement, entre autres, ceux de
déterminer dans quel cas il est lié par la présente loi et
d'établir des critères permettant de déterminer si un
équipement est destiné à l'usage du public. De plus, elle
retire des pouvoirs dont certains sont désormais accordés
à la Régie, notamment
ceux relatifs au plan de garantie, au cautionnement ou à un
règlement particulier. Enfin, cette disposition a pour effet d'appliquer
au règlement du gouvernement les règles de publication et
d'entrée en vigueur contenues à la Loi sur les
règlements.
Le Président (M. Bélanger): Donc, sur l'article 83,
d'autres interventions?
Mme Blackburn: Ça peut couvrir beaucoup de choses, le
premier paragraphe.
Une voix: C'est l'équivalent de la loi actuelle.
Mme Blackburn: Je l'ai retrouvé. C'est la réflexion
que je m'étais faite. C'est d'ailleurs ce qui permet beaucoup au
ministère, par exemple, aux organismes du ministère, à un
certain nombre de ces... de, finalement, faire exécuter une partie des
travaux, de ne pas être soumis au Décret, de le faire faire par
des employés. Ça, c'est dans la loi du travail. Ici, c'est par
rapport à la sécurité. Le deuxième, il
l'était, je l'ai vu, "déterminer dans quelle mesure le
gouvernement, ses ministères et les organismes qui en sont mandataires
sont liés par la présente loi". C'est toujours un peu
étonnant, cependant, qu'un gouvernement - n'allez pas me dire qu'il
était dans la loi, je le sais - puisse imposer des règles qu'il
ne s'applique pas à lui-même. Ça, ça m'a toujours un
peu déroutée. (11 h 45) "4° désigner aux fins de
l'article 10, tout équipement qui est un équipement
destiné à l'usage du public..." Ça va. "5° exclure de
l'application du chapitre III une catégorie de bâtiment". Ce
serait quoi, ça, le 5°?
M. Cantin: C'est le Code de sécurité. Exclure une
catégorie de bâtiment du Code de sécurité.
Mme Blackburn: "Déterminer les frais maximums exigibles
d'une personne qui désire obtenir un permis ou certificat d'occupation
d'immeuble..." Ça coûte combien, actuellement, les frais maximums
exigés d'une personne qui désire obtenir un permis ou un
certificat d'occupation d'immeuble en vertu de l'article 134?
M. Cantin: L'article 134. Il n'y en a pas. S'il y a une entente
entre la municipalité et la Régie pour l'application de la loi,
à ce moment-là, la municipalité va pouvoir charger des
droits.
Mme Blackburn: Mais, actuellement, il n'y a pas de droits?
M. Cantin: Des frais, c'est-à-dire des frais.
Mme Blackburn: II n'y a pas de droits, actuellement?
M. Cantin: Non non, tant que ce n'est pas en vigueur.
Mme Blackburn: Ça, ça veut dire que c'est une
nouvelle tarification.
M. Cantin: La mécanique était là en
1985.
Mme Blackburn: Oui. Ah oui, je le sais! Mais je veux dire
qu'actuellement c'est une nouvelle tarification.
Une voix: Vous allez en avoir dans les municipalités.
Mme Blackburn: Ah oui, je le sais! Les municipalités, je
le sais, elles nous achalent dans nos bureaux. La nouvelle loi, là, fait
que vous payez une espèce de taxe d'affaires, en tout cas, chez nous,
dans notre bureau. Ça nous est remboursé après, mais on
paie la taxe d'affaires. Parce qu'on est du gouvernement, il y a une
espèce de remboursement, mais l'avocat qui est mon voisin n'en a pas, de
remboursement. Donc, ça existe, il y a une taxe d'affaires. Là,
dorénavant, on statue que ça va être... On
légifère là-dessus, donc ça va être
appliqué partout. "généralement..." le 7°.
M. Jolivet: Ça, ne venez pas me dire que c'était
dans la loi avant, là.
Mme Blackburn: Non.
M. Cantin: Oui, oui, oui, 134. Allez à 134 de la loi de
1985...
M. Jolivet: Je parle de 7°.
M. Cherry: Par l'insertion de la première ligne du
paragraphe 10°.
M. Jolivet: "7° généralement, adopter toute
autre disposition connexe [...] jugée nécessaire pour donner
effet aux dispositions du présent article et à celles de la
présente loi". Ça serait là que j'aurais ma question en
argumentation de certaines affaires?
Mme Blackburn: C'est ça, tout à fait.
Le Président (M. Bélanger): On peut peut-être
autoriser... Ça devient du ouï-dire et je sais que vous, les
avocats, vous n'aimez pas ça. Allez-y.
M. Cantin: C'est une clause mutuelle qu'on retrouvait autrefois,
dans les années antérieures, si on veut, à 1980, et qu'on
reprend maintenant dans les nouvelles lois. L'objectif de cette
clause-là, ce n'est pas de créer de nouveaux pouvoirs de
réglementation, mais, face à un pouvoir de réglementation
imprécis, ça va nous permettre de réglementer de
façon accessoire, mais pas d'ajouter un nouveau règlement, un
nouveau genre de règlement.
Mme Blackburn: Un nouvel objet de règlement.
M. Cantin: Voilà.
Mme Blackburn: Je suis certaine, là-dessus.
Autrement, il faudrait que ce soit indiqué parce que, pour les
règlements, les objets sont indiqués dans la loi.
M. Cantin: Voilà!
Mme Blackburn: Cependant, ça va pouvoir, mine de rien,
faire une interprétation extensive. Ça, j'en ai la conviction et
c'est dans ce sens-là... Autrement, vous ne l'auriez pas, l'article.
M. Cantin: Écoutez, là-dessus, si...
Mme Blackburn: Si ça n'y était pas... On a
vécu - je m'excuse - avec des lois qui ne le possédaient plus. Il
y avait dans une volonté, une perspective de
déréglementation. Si ma mémoire est fidèle aussi,
ce gouvernement - là, je vois le président de la commission qui
est ici, le ministre y était aussi en 1985 - il y a une loi qui a
été adoptée par ce gouvernement qui voulait restreindre
l'accès à la réglementation. Je me rappelle de cette
loi-là. Il faudrait peut-être qu'on la sorte. On a adopté
ça à la session du printemps 1986, si je ne m'abuse. Il faudrait
peut-être voir un peu ce que ça a l'air cette loi-là, s'il
y a quelqu'un encore qui s'en rappelle dans ce Parlement, parce que, s'il s'en
rappelle, ça ne paraît plus. Non seulement on prévoit des
règlements, mais là on prévoit qu'on puisse en
extensionner l'interprétation au cas où les objets sur lesquels
ils auraient pu porter n'étaient pas suffisamment clairs. Vous savez que
ça te donne toute une poignée!
M. Jolivet: S'il n'y a pas quelqu'un dans le Parlement qui le
sait, il y a au moins un avocat qui s'en souvient.
Mme Blackburn: Oui, ça doit. Celui qui l'a
rédigé, j'imagine. Ce n'était pas très loin...
M. Cherry: Ça vise la tarification, la question que vous
soulevez?
Mme Blackburn: Ça peut viser à peu près
n'importe quoi probablement. Ça peut viser... Du moment où vous
avez une possibilité d'extension d'interprétation des droits, des
articles faisant l'objet de règlement... Du moment où ce n'est
pas précis, ça va vous permettre d'extensbnner. Si ça n'a
aucune utilité, je ne sais pas ce que ça fait là.
M. Cantin: C'est des modalités ou des accessoires au
pouvoir qui est énoncé.
Mme Blackburn: Comment on a exercé ce pouvoir-là
quand on n'introduisait plus ça dans nos lois? Est-ce que ça a
posé des problèmes tels qu'on serait obligés de le
réintroduire? Vous venez nous dire qu'on ne l'introduisait plus dans les
lois pour limiter...
M. Tarte (Pierre): Pouvez-vous me donner la parole?
Le Président (M. Bélanger): Oui. Alors, c'est
monsieur?
Mme Blackburn: ...l'appétit des... M. Tarte: Pierre
Tarte.
Le Président (M. Bélanger): M. Pierre Tarte va nous
donner l'explication.
M. Tarte: D'un point de vue juridique, avant, on avait des
clauses générales. Il n'y avait pas d'encadrement du pouvoir
réglementaire précis. Maintenant, depuis une dizaine
d'années, le pouvoir réglementaire est...
Mme Blackburn: Est encadré. M. Tarte:
...extrêmement précis... Mme Blackburn: Oui.
M. Tarte: ...et ce qui arrive, c'est que sur des modalités
résiduaires, des petites modalités, s'il manque un mot, on ne
peut pas exercer le pouvoir réglementaire. Alors, cette clause-là
a été introduite en 1987 pour permettre au gouvernement, par
délégation et, évidemment, par la loi, de préciser
le règlement et de le faire. Mais ce n'est pas sur un objet, ce n'est
pas sur une modalité principale.
Mme Blackburn: Non, c'est la capacité d'utiliser le
pouvoir réskJuaire. Ça revient à ce qu'on disait.
Ça donne une souplesse et une... Sinon, vous n'en auriez pas besoin.
Ça permet une souplesse, une extension dans l'interprétation. On
sait ce que le Canada a fait avec ses pouvoirs résiduaires. Moi, je ne
serais pas trop encline à en donner, surtout sur les pouvoirs
réglementaires. Je ne me battrai pas plus longtemps, j'ai fait mon point
là-dessus. Je suis contre ça, je suis contre le fait qu'on
l'introduise même si les explications sont pertinentes et que je
comprends mieux le sens. Mais, si on a vécu avec ça... Vous
savez, je ne le dirai jamais
assez, ce n'est pas vrai, on est trop réglementés et je
comprends ceux qui vivent quotidiennement avec ça. Le moindrement qu'il
y a une brèche, il y a quelqu'un qui rentre là-dedans, il la
colmate. Là, il se dépêche et ça recommence. C'est
comme ça qu'on érige des murs complets.
M. Jolivet: Voulez-vous, je vais vous dire une affaire, M. le
Président. C'est une belle astuce d'avoir trouvé ça, vous
savez. Quand il y a eu les gros débats de 1985, 1986, 1987 sur le droit
réglementaire, eu égard au discours qu'on avait connu avec le
Parti libéral dans le moment de l'Opposition, de 1983 à 1985, on
disait: On était trop réglementés, il fallait bien qu'un
jour ça arrive à quelque chose. Scowen a été
payé rien que pour faire ça. Il a trouvé quelque chose qui
fait qu'aujourd'hui, pour éviter de revenir devant l'Assemblée et
venir corriger la loi, on se donne des pouvoirs réglementaires.
Ça se fait pareil, mais ça paraît moins, tandis qu'avant on
avait au moins le courage de venir le faire à l'Assemblée
nationale en changeant des choses par une loi qui était faite en
conséquence.
Là, ce qu'on fait, c'est qu'on se donne les pouvoirs de faire en
sorte que tout ce qu'on n'a pas prévu dans ce qu'on vient de
décrire, il soit, un jour, fait par le moyen réglementaire, sans
nécessairement avoir besoin de passer par l'Assemblée nationale,
par un changement à la loi. On nous donne comme raison que c'est la
souplesse dont on a besoin pour colmater les brèches au cas où il
y en aurait qui arriveraient, mais ça ne veut pas dire qu'on est
d'accord pour autant. Dans ce sens-là, on sera toujours en
désaccord sur le fait que le gouvernement... Le texte qu'il se donne
ici, c'est pour régler bien plus les problèmes journaliers auquel
il a affaire plutôt que de prendre les moyens de faire des débats
de plus longue envergure. - Le jour où il y aura un règlement,
vous savez ce que ça veut dire. Il va y avoir une prépublication,
une publication et il y a des gens qui vont chialer. Ils vont dire: On va vous
faire entendre, mais pas entendre en commission parlementaire. Venez à
mon bureau, venez m'en parler. Un peu ce que le ministre Tremblay dit: Si vous
avez quelque chose à me dire, venez me le dire. Non, non, moi je suis
membre de l'Opposition et c'est en Chambre que je vais le dire. Ça,
c'est plus public que d'aller dans son bureau. Ça ne m'empêchera
pas de lui demander des choses, pareil et, après ça, de me faire
dire en catimini qu'on ne le félicite pas pour des affaires, puis qu'on
fait juste chialer. Mais une chose est certaine, c'est qu'il est évident
que je ne ferai pas mon chia-lage, ni mes félicitations en catimini
quand j'ai à le faire. Moi, ça va être en face. En face,
pour nous autres, dans n'importe quel système démocratique, c'est
à l'Assemblée nationale.
Alors, ce qu'on vient de nous dire ici, "généralement,
adopter toute autre disposition -ça, ça veut dire que le
gouvernement peut, par règlement... ce n'est pas la Régie
là, généralement... je ne sais pas pourquoi le mot
"généralement" mais, en tout cas, ça veut dire... -
connexe ou supplétive jugée nécessaire pour donner effet
aux dispositions du présent article et à celles de la
présente loi."
Donc, il y a une première chose. Les articles qui sont là,
les alinéas de l'article 182, avec ça le gouvernement va pouvoir
prendre une décision parce qu'il a le pouvoir qui lui est donné
"at large", si vous me permettez l'expression. Puis, "à celles de la
présente loi", ce n'est pas juste cet article-là, c'est tous les
autres articles.
Alors, moi, la crainte que j'ai, elle est là. Ce que je dis,
c'est que le ministre se donne ici les pouvoirs de tout faire sans passer par
le processus normal d'une législation où des débats se
font. Il sera soumis à toutes sortes de pressions, puis par les
pressions il agira, à un moment donné, puis il dira: II faudrait
bien changer le règlement, il faudrait bien faire ci, il faudrait bien
faire ça. Il va avoir le pouvoir de le faire. Puis, ça, je
n'accepte pas ça.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres commentaires sur cette intervention?
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): L'article ou
juste...
M. Jolivet: L'article 83.
Le Président (M. Bélanger): L'article 83 est
adopté sur division?
M. Jolivet: Exact.
Le Président (M. Bélanger): Adopté sur
division. J'appelle l'article 84. Vous me ferez grâce de la lecture,
parce que...
M. Jolivet: II a cinq pages.
Le Président (M. Bélanger): II a cinq pages et je
n'aime pas ça lire aussi long que ça.
M. Cherry: Une question, M. le Président. Cette
disposition en est une d'abord de concordance, notamment en ce qui concerne la
détermination des critères de solvabilité de
l'entrepreneur, la durée de validité de la licence, la
suppression de l'obligation d'établir des programmes de contrôle
de la qualité et d'aviser d'un accident ou d'un incendie, ainsi que
relativement au fait que la Régie est un organisme budgétaire
gouvernemental. De plus, elle reprend des pouvoirs qui appartenaient au
gouvernement, notamment ceux relatifs aux garanties financières, aux
frais exigibles de l'acquéreur subséquent, aux cas,
modalités et conditions d'ap-
probation d'un appareil sous pression, aux normes concernant les
installations sur véhicules destinés à entreposer ou
à distribuer du gaz et l'interdiction de vente de produits non
certifiés. Enfin, elle accorde à la Régie ou
précise des pouvoirs réglementaires en matière, entre
autres, d'attestation de conformité, de reconnaissance de personnes et
d'organismes, de certification de bâtiment usiné, de
déclaration de travaux, de permis, d'appareil sous pression, de
tarification, de points d'inaptitude et de règles de conduite.
Le Président (M. Bélanger): C'est bien plus court
comme je vous l'avais dit. On va prendre ça morceau par morceau, si vous
voulez bien. 1° par le remplacement des paragraphes 1° et 2° par
les suivants: "déterminer..." 2°, 2.1°, 2.2°, 2.3°. On
va aller jusque-là pour commencer. Est-ce qu'il y a des interventions
sur ce bloc-là? (12 heures)
Mme Blackburn: ...par paragraphes que j'ai vus. Premier,
concordance, ça va. Deuxième, ça va. Troisième, "de
reconnaître une personne [...] les conditions et modalités que
cette personne doit remplir", ça va. 2.1°, ça va. 2.2°,
c'est le débat qu'on a eu hier sur le bâtiment usiné.
2.3°, "déterminer les frais exigibles de l'acquéreur
subséquent", c'est les nouveux frais.
M. Carrtin: Dans la loi de 1985, il n'était pas repris
dans le pouvoir de réglementation, mais je ne suis pas sûr. Je
pense que le gouvernement l'avait.
Mme Blackburn: C'est les frais dont on parle ici.
M. Cantin: Je pense que le gouvernement l'avait.
Mme Blackburn: Par le remplacement... "déterminer les cas
où les travaux de construction doivent lui être
déclarés, l'époque, la forme..."
M. Cantin: O.K. c'était à 182.3. C'était un
pouvoir du gouvernement à l'époque en 1985.
Mme Blackburn: D'imposer des frais? M. Carrtin: Oui.
Mme Blackburn: Par ie remplacement du cinquième
paragraphe... "déterminer les cas". Trois, c'est "déterminer les
cas où les travaux de construction doivent lui être
déclarés". Ça, ça va. 3° modifie le paragraphe,
suppression du paragraphe 4°, c'est de concordance. Remplacement... 5°,
c'est de concordance également. 5.1°: "établir les conditions
et modalités de délivrance, de modification, de renouvellement ou
de suspension d'un permis visé..." Évidemment, les frais
exigibles sans doute. Ça va. 5.2°: "les droits exigibles pour la
délivrance, la modification ou le renouvellement d'un permis",
ça, c'est pour tous ceux qui font de l'usiné. 5.3°: "adopter
des normes de fabrication, d'érection, de réparation, de
modification et de rénovation d'un appareil sous pression", c'est
l'introduction de l'autre loi. Concordance. 5.4°, ça va,
concordance. 5.5°: "déterminer les cas, modalités, et les
conditions d'approbation par la Régie d'un appareil sous pression avant
d'être mis en commerce ou remis en service". 5.5°, ça va.
Là, c'est les accidents et les incendies qu'on a enlevés
et qu'on est supposés retrouver ailleurs. La suppression du paragraphe
6°. 6° par l'insertion, avant le paragraphe 7°, des suivants:
"6.1° adopter des normes relatives à une installation sur
véhicule destinée à entreposer", ça va. "6.2°
prohiber la vente, la location ou l'exposition de matériaux ou
d'accessoires non certifiés". Sapristi! Ça va être
difficile à 6.2°, là. Bonne chance. On n'a jamais pu se
donner au Québec une réglementation donnant la liste des produits
dangereux. Jamais. On a une loi là-dessus qui était
rattachée à la loi de la pharmacologie et qui a été
abrogée, qui est disparue.
M. Morin (Roger): La Loi sur les installations électriques
donne ce pouvoir-là et on l'exerce actuellement au niveau de tous les
produits devant entrer dans une installation électrique. On n'a pas le
droit actuellement au Québec de vendre...
Mme Blackburn: Dans une installation électrique?
M. Morin (Roger): ...oui - un équipement, un appareil, un
dispositif...
Mme Blackburn: Mais là ça ne parle pas seulement
d'accessoires... Comment est-ce que vous définissez "accessoires"?
M. Morin (Roger): Bien, un interrupteur électrique, c'est
un accessoire.
Mme Blackburn: Oui, oui, mais ça peut être plus
large que ça, j'imagine.
M. Morin (Roger): Ça peut être plus iarge que
ça.
Mme Blackburn: Accessoires... On parle de "prohiber la vente, la
location ou l'exposition de matériaux ou d'accessoires".
"Matériaux", là... "La vente, la location ou l'exposition".
M. Morin (Roger): Mais c'est toujours la vente, l'exposition de
matériaux...
Mme Blackburn: Est-ce que vous êtes capable de tout
contrôler ça?
M. Morin (Roger): ...destinés pour être
utilisés dans des installations ou dans des bâtiments. Donc,
si...
Mme Blackburn: Oui, oui, "...dans les travaux de construction
d'un bâtiment, d'un équipement destiné à l'usage du
public ou d'une installation non rattachée à un bâtiment
par une personne qu'elle désigne." Ça va, ça. Je pense que
ça couvre tout. Ça couvre et les matériaux et les
accessoires. Si vous me dites que vous êtes capable de contrôler
ça on devrait vous mettre sur le contrôle des produits dangereux
au Québec.
Une voix: Ils le font déjà.
Mme Blackburn: Je vous le dis, la loi sur la... Ça a
passé sans que personne le voit. La Loi sur la pharmacie
prévoyait qu'ils avaient l'obligation d'établir la liste des
produits dangereux. Ça n'a jamais été... l'Ordre des
pharmaciens ne l'a jamais appliquée et on a enlevé ça de
leur loi constitutive, l'environnement.
Le Président (M. Bélanger): Oui, mais c'est des
produits dangereux qui peuvent être domestiques, qui peuvent servir dans
les maisons. Ce n'était pas...
Mme Blackburn: Oui, oui, c'est ça. Le Président
(M. Bélanger): Oui, O.K.
Mme Blackburn: C'est la même chose. Bien, c'est au moins
aussi grave, dans le fond, les empoisonnements et tout ce que vous voulez
liés à ça. On n'a jamais réussi à faire
établir ça. "6.3° prohiber la vente, la location ou
l'exposition d'appareils destinés à être alimentés
à partir d'une installation électrique, utilisés dans une
installation de plomberie ou destinés à utiliser du gaz, si cet
appareil n'est pas certifié ou approuvé par une personne qu'elle
désigne." Ça, c'est les choses certifiées. Ça va.
"6.4° déterminer les cas et l'endroit..." Dans le cas du 6.2°,
celui qui, par exemple, achète un produit qui a été mis en
vente oui qui le loue alors que ça n'avait pas été
prohibé précisément par la Commission, est-ce qu'il peut
poursuivre la Commission en disant: Vous auriez dû le faire? Il
n'était pas conforme, je l'ai retrouvé sur les tablettes.
M. Morin (Roger): Vous dites: si un produit n'a pas
été interdit par règlement?
Mme Blackburn: ...interdit et, là, il est en vente, sauf
que peu de temps après il est prohibé et quelqu'un
l'achète. Il dit: II aurait dû l'être, il l'était,
ça ne s'est pas rendu, et, moi, je l'a acheté. Qui est-ce que le
locateur poursuit? La Régie?
M. Morin (Roger): Le règlement n'est pas
rétroactif, là.
M. Cantin: Non, non, le règlement est applicable pour le
futur.
Mme Blackburn: Non, non. Le futur... Moi, je prétends que
vous ne pourrez pas tout contrôler ça. Il va se retrouver des
choses qui n'auront pas été nommément prohibées,
mais qui, normalement, ne devraient pas être vendues.
Une voix: C'est ça.
Mme Blackburn: O.K. Comment est-ce que... Pour l'acheteur qui va
vouloir porter plainte alors que vous n'avez pas surveillé ce
matériau-là mais qu'on l'apprend par après, ça ne
sera pas rétroactif. Le niaiseux qui s'est fait poigner, il reste
avec.
M. Morin (Roger): Juste pour faire un parallèle avec ce
qu'on a eu dans le passé comme expérience, en vertu de la Loi sur
les installations électriques, on avait le pouvoir aussi d'interdire la
vente d'appareils comme ça. Il y a eu la mode des lampes
halogènes qui est venue sur le marché après un certain
temps, il y a déjà quelques années, et, pour ces lampes
halogènes la, ce genre de dispositif n'a pas été
prévu dans le pouvoir réglementaire comme de quoi on pouvait les
interdire. Donc, des pressions ont été faites, en particulier par
les fabricants du Québec, comme de quoi eux autres ne pouvaient pas
vendre leurs produits parce qu'ils les faisaient certifier et les exportateurs
amenaient quelque chose qu'on pouvait permettre de vendre. Donc, on a fait un
règlement.
Mme Blackburn: Ça veut dire que tous les produits... Je
pense aux lampes halogènes. C'est un bel exemple parce qu'il y en a
même qui étaient dangereuses...
M. Morin (Roger): C'est ça.
Mme Blackburn: ...celles qui étaient
encastrées.
M. Morin (Roger): C'est ça.
Mme Blackburn: Ça veut dire que tous les produits, avant
d'être mis en vente au Québec -les produits étrangers -
devront recevoir le label, sinon... Vous savez que avez besoin de vous asseoir
aux frontières.
M. Morin (Roger): Ce sont les produits qui ont...
Mme Blackburn: ...qui entrent dans la composition, dans la
construction et tout ça, là.
M. Morin (Roger): C'est ça.
Mme Blackburn: C'en fait pas mal, là.
M. Morin (Roger): Mais, à toutes fins pratiques, ils sont
déjà normalisés au Conseil national de recherches. Il y a
des normes spéciales pour la fabrication de tous les produits.
Mme Blackburn: Québécois, canadiens... Je pense
à ceux qui produisent à l'étranger. Les lampes qui
posaient problème étaient produites en Italie.
M. Morin (Roger): Les codes de construction et les codes de
sécurité sont formels. On ne doit pas, dans le Code, installer un
produit qui n'est pas approuvé. Ce qu'on veut couvrir par ça,
c'est de ne pas permettre aussi à un vendeur de le vendre pour tenter
quelqu'un d'installer quelque chose qu'il n'a pas le droit d'installer ou
d'utiliser quelque chose qu'il n'a pas le droit d'utiliser. Le Code de
construction l'interdit, le Code de sécurité l'interdit. On ne
veut pas non plus... Le texte l'interdit.
Mme Blackburn: Ça, ça n'existait pas, hein? C'est
nouveau?
M. Morin (Roger): Ça existait mais en partie seulement.
Ça ne couvrait pas tous les genres.
Mme Blackburn: Vous allez voir que ceux qui sont pour la
libéralisation... Vous passerez ça à votre ami Tremblay,
pour le "fun", pour voir ce qu'il va dire de certains articles de ce projet de
loi. Je pense que je vais lui envoyer une petite note.
M. Cherry: N'essayez pas de mettre la chicane, là. On se
parie bien et ça va bien entre Gérald et moi, des
alliés.
Le Président (M. Bélanger): On est dans la
même grappe.
M. Cherry: Nous sommes des alliés.
Mme Blackburn: Déterminer les cas ei l'endroit...
Le Président (M. Bélanger): Après le poteau
en avant.
Mme Blackburn: Après le poteau... Non, ce n'est pas vrai.
Moi, je me dis: Quand on s'en va dans des détails, c'est probablement
important. Ça doit bien être important si vous le mettez
là-dedans, mais sapristi! Le gars, il faut qu'il mette ça
à la porte, à telle hauteur pour que quelqu'un les voit et il ne
faut pas que ça soit caché en arrière de la porte de la
garde-robe. Il y a comme des évidences, il me semble, là. Il me
semble donc qu'on va trop loin, mais gardez-les, ça vous appartient.
M. Cherry: C'est de la transparence.
M. Morin (Roger): Oui, on veut que le consommateur le voie.
M. Cherry: Ils ne peuvent pas dire qu'on ne l'a pas écrit.
Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Non, non, mais... Ha, ha, ha! Je n'argumente pas
là-dessus. C'est bien. 8°.
Le Président (M. Bélanger): 8°. O.K. pour
8°.
Mme Blackburn: "La durée de validité d'une licence
ou d'une licence temporaire". C'est deux ans, ça? Le temporaire, on ne
le sait pas?
Le Président (M. Bélanger): Le temporaire, c'est du
long terme.
Mme Blackburn: La licence, c'est deux ans?
M. Morin (Roger): C'était deux ans dans la loi, mais, dans
le règlement, ça peut être fixé à une autre
période. Ça peut...
Une voix: Trois ans.
M. Morin (Roger): ...demeurer deux ans, ça peut devenir un
an. C'est le règlement qui va le déterminer.
Mme Blackburn: L'intention du législateur, c'était
d'en modifier la durée. Dans quel sens? Il ne l'a pas mis là pour
rien.
M. Dupuis (Marius): À l'heure actuelle, c'est une
année. La loi prévoyait deux ans. Il a été
décidé ou suggéré de laisser déterminer
cette durée par règlement. Pour le moment, c'est une
année.
Le Président (M. Bélanger): Je vous remercie, M.
Dupuis. Je voudrais juste rappeler aux gens dans la salle qu'on n'a pas le
droit de fumer ici.
Mme Blackburn: "9e perçoit des frais
d'inscription" au cas où les gens n'auraient pas compris que pour
percevoir, il pouvait s'agir de frais. C'est ce que je comprends. 10°, par
le remplacement, dans la dernière ligne du paragraphe "...une
installation destinée". Ça, c'est de concordance.
Les points d'inaptitude, là, je dois dire que vous m'avez eue au
détour, parce que ça va être compliqué à
appliquer si vous voulez le faire avec rigueur. On sait comment ça
s'établit sur la
route. Dans la construction, ça va être vraiment pour des
fautes majeures pour lesquelles il y a eu des infractions constatables. De qui
vient cette charmante idée de points d'inaptitude? Je ne dis pas qu'il
ne faut pas les contrôler, mais sapristi! Allons-y. Expliquez-moi
ça, M. le ministre.
M. Cherry: C'est une méthode avec laquelle la population
québécoise est familière comme concept. Évidemment,
tous les aspects... C'est pour ça qu'il faut référer
ça et c'est pour ça que c'est le conseil consultatif qui doit
recommander. Tout ça fait partie de... Ces gens-là qui sont dans
le milieu ont l'habitude. La nature des infractions, ils les savent, celles qui
sont les plus fréquentes, celles qui peuvent avoir des
conséquences pires. C'est pour ça que ce sont ces gens-là
qui doivent recommander et, à partir de ça, ils doivent nous dire
quel est le type d'infraction qui devrait contenir plus de points d'inaptitude
que d'autres. Ce n'est pas une formule abstraite, c'est quelque chose qui est
connue.
Mme Blackburn: "Établir - il faut le lire -un
système de points d'inaptitude d'après lequel la Régie
exige de l'entrepreneur des droits additionnels de renouvellement d'une licence
et un prélèvement additionnel, ce système devant contenir
une liste d'infractions à la présente loi, à la Loi sur
les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la
main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction, à la Loi sur la
protection du consommateur (chapitre P-40. 1) et à la Loi sur la
santé et la sécurité du travail... " Là, ça
veut dire qu'il y aura des points d'inaptitude aussi sur la Loi sur la
santé et la sécurité du travail?
M. Cherry: C'est un entrepreneur qui est souvent pris en
défaut pour ne pas respecter...
Mme Blackburn: Et ça, ça vient modifier la
loi...
M. Cherry: Et c'est toujours le même qui a des accidents
dans ces chantiers, parce qu'on découvre qu'il ne fait jamais attention.
Ça a des coûts, ça. Alors, à un moment donné,
ça va lui mériter des points d'inaptitude. Quand il viendra pour
renouveler sa licence, parce qu'on aura des preuves que c'est un entrepreneur
qui...
Mme Blackburn: Et ça, ça va être
géré par la Régie?
M. Cherry: Oui.
Mme Blackburn: La CSST a déjà une disposition qui
prévoit que la cotisation... Ça veut dire qu'ils vont être
cotisés deux fois pour les mêmes actes. La cotisation d'une
entreprise évolue en fonction de son taux d'accident. Dans les grandes
entreprises, certain.
M. Cherry: Si tu es dans le groupe ou si tu es à un taux
individuel...
Mme Blackburn: Oui. Ça veut dire que, si vous êtes
dans le groupe, vous allez être taxé deux fois, taxé en
vertu de la loi sur la CSST qui va augmenter votre tarification et
imposé en vertu des points d'inaptitude.
M. Cherry: Oui, mais ton taux personnalisé en même
temps te permet, si tu fais de la prévention, d'avoir un taux plus
bas.
Mme Blackburn: Je le sais. Ce n'est pas ça, la
réponse. Ce que je dis, c'est que pour des mêmes infractions il va
y avoir double pénalité. Moi, je ne suis pas d'accord.
Évidemment, je suis en faveur de toute mesure qui va augmenter la
santé et la sécurité au travail, il n'y a pas de
problème. Mais là on me dit que, parce que tu as ta voiture, il y
aurait deux types d'infractions. Non seulement tu vas voir tes assurances
augmenter, en plus, tu vas perdre ton permis de conduire. C'est un peu
ça. Vous avez deux pénalités pour les mêmes
infractions.
Comment est-ce que vous allez gérer ça? Comment allez-vous
pouvoir justifier ça? Là, vous avez les permis, les points
d'inaptitude pour leur licence, pour l'obtention de la licence selon
différentes infractions et vous ajoutez celle de la CSST. À la
CSST, je le dis, il y a déjà des mesures qui prévoient que
vous avez des pénalités en fonction de l'augmentation de la
cotisation selon votre performance au niveau des accidents du travail, et vous
en ajoutez. (12 h 15)
M. Dupuis: Dans ce cas-ci, c'est l'entreprise qui détient
une licence qui exécute des travaux et qui doit connaître
l'existence et respecter le mieux possible, j'imagine intégralement, les
diverses lois et les règlements qui constituent son quotidien. Si une
entreprise met constamment la vie, la sécurité des travailleurs
en danger...
Mme Blackburn: M. le Président. M. le Président, je
sais ça, là. Ce n'est pas ça, la question. J'ai dit que
j'étais d'accord avec ça. Ce que je dis c'est que là, pour
les mêmes infractions, on aura deux pénalités pour
certaines catégories. C'est ça que je dis, rien que ça,
pas autre chose.
Le Président (M. Bélanger): Comme le code de la
route.
Mme Blackburn: Je ne dis pas que...
Le Président (M. Bélanger): On perd des points, la
prime d'assurance augmente et on paie une amende.
M. Cherry: La prime d'assurance augmente en
conséquence.
Mme Blackburn: Oui, oui. Mais, en tout cas, vous réglerez
ça. Vous irez expliquer ça à vos collègues.
J'imagine qu'à un moment donné les entrepreneurs vont se lever.
Ils ont été plutôt discrets. Si ça leur convient,
moi, je ne me défendrai pas à leur place, sauf que je le sais,
encore une fois, ça va se répercuter sur le coût au
consommateur. Ça, c'est direct. La voie va être directe. Moi, je
ne suis pas capable de faire payer mon assurance automobile par le
consommateur. Je la paie. La différence de ça, ça va se
répercuter.
M. Cherry: Évidemment, ça vise à reporter le
coût sur ceux qui sont négligents.
M. Dupuis: Mais il faudrait aussi peut-être regarder
l'autre aspect de la question. C'est que quelqu'un qui va violer constamment
toutes ces lois, un bon matin, la licence va disparaître.
Mme Blackburn: II va faire faillite. Ha, ha, hal II va
recommencer avec une entreprise à numéro.
M. Dupuis: Mais, éventuellement, la licence va être
remise en cause.
Mme Blackburn: Vous n'avez pas réglé le
problème des entreprises à numéro. Un entrepreneur - il y
en a ici, dans la salle - va m'expli-quer comment ça va se passer pour
les entrepreneurs mal pris. On est pris à la gorge, puis là il y
a 56 facturations, tarifications. Il est sur le point de perdre sa licence
parce que ses points d'inaptitude... J'imagine que vous allez établir
une "bracket" quelque part avant que ça saute, avant que la marmite
saute. Avant qu'il la perde, vous allez établir ça. Il faudrait
établir ça quelque part. Alors, lui, quand il va être rendu
juste au bord, puis qu'il va en devoir trop, comme certains en doivent à
la Commission de la construction, pour ne pas payer les amendes, il efface, il
gomme tout ça, puis il part et ouvre une entreprise à
numéro. Vous n'êtes pas plus avancés parce qu'on n'a pas
réglé le problème des entreprises à
numéro.
Moi, si j'étais entrepreneur et que je vous voyais serrer la vis
comme ça un peu partout, je prendrais le truc qui est ouvert et qui est
utilisé largement actuellement dans le milieu, celui de la faillite ou
celui simplement de la création d'une nouvelle entreprise. Je laisserais
tranquillement mourir la mienne, celle-là, je paie ses licences, puis
à peine, et après ça je m'en ouvre une autre petite
à numéro puis je continue à contracter.
M. Dupuis: Mais là vous leur donnez des trucs. Ce n'est
pas bien.
Mme Blackburn: Mais vous pensez qu'ils ne... Ne me faites par
rire, là. Je viens d'arriver dans le dossier et je le sais, alors
imaginez-vous.
M. Dupuis: Ha, ha, ha!
M. Cherry: Évidemment, on pénalise avec ça.
C'est que ça pénalise les mauvais entrepreneurs. Je suis
convaincu que vous avez également, comme moi, rencontré des
associations puis des entrepreneurs qui souhaitent justement qu'on puisse les
aider à faire le ménage dans leur milieu parce que, eux autres...
Toute la gang paie pour les quelques mauvais qu'il peut y avoir
là-dedans. Et, ça aussi, ils le disent.
Mme Blackburn: Là-dessus, vous avez raison. Il s'exerce,
il se pratique une concurrence déloyale.
M. Cherry: Déloyale.
Mme Blackburn: Je l'ai dit, je l'ai dénoncé et le
ministre m'a répondu que ce n'était pas... Il s'en lavait les
mains, lui, de l'affaire de Canadian Asbestos, sa compagnie à
numéro.
M. Cherry: C'est devant les tribunaux.
Mme Blackburn: C'est déloyal, ça n'a pas de bon
sens, c'est inacceptable. Hydro-Québec a la possibilité, a une
poignée dans le contrat pour résilier son contrat, puis personne
n'a bougé. Ça fait que ça continue comme c'était,
de plus belle. Ils vont continuer. Ils ont deux ans de travaux à faire,
à aller d'une instance à l'autre, alors ils sont bons pour
terminer les travaux. Ils vont rouvrir une autre entreprise à
numéro. On n'aura rien réglé parce que, quelque part, il y
a quelque chose de vicié dans le système qui permet à une
même personne fautive de repartir ailleurs. Sa nouvelle compagnie ne
porte pas le poids des points d'inaptitude de la compagnie
précédente, même si c'est le même gars. Vous savez
bien que c'est comme ça que ça se passe.
Le vrai problème, il est là et on ne l'aura pas
réglé. On ne l'aura pas réglé. Moi, si
j'étais dans le milieu, j'essaierais de faire une bonne job probablement
parce que je suis plutôt consciencieuse. Mais, si je ne l'étais
pas, je prendrais grande cette ouverture-là. Vous savez, Canadian
Asbestos, tout ce qu'elle a eu à payer depuis la première
poursuite de 1987, c'est son avocate. Et, parce que c'est une femme, je me dis
qu'ils doivent la payer moins cher à part ça.
Le Président (M. Bélanger): Oh!
M. Cherry:...
Mme Blackburn:... de l'ajouter.
Une voix: Les bons entrepreneurs... Mme Blackburn: Sur
division.
Le Président (M. Bélanger): Je m'excuse. On ne peut
pas vous entendre, monsieur. On est en audition.
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Sur division, 19.
1°. 19. 2°.
Mme Blackburn: Quand on dit "elle défraie", c'est la
Régie?
M. Cantin: Dans le cas d'une dénégation, non. On
l'a vu tantôt dans le cas d'une dénégation
d'attestation.
Mme Blackburn: Alors, c'est là ou entre l'obligation pour
l'entrepreneur d'adhérer à un plan de garantie, ce qui
n'était pas dans la précédente loi.
M. Cantin: Qui est dans la loi 53? Mme Blackburn:
L'obligation.
M. Cantin: Oui, oui. Elle était là. C'est le
même "pattern" que la loi de 1985.
Mme Blackburn: Alors, autant je suis d'accord pour les plans de
garantie, autant je laisse la possibilité aux gens qui veulent s'assurer
sur leur vie de le faire. Je ne les oblige pas à le faire. Mais,
là-dedans, je ne suis pas d'accord. "Déterminer les cas, les
conditions et les modalités de la garantie offerte en vertu d'un plan,
notamment... "
M. Cantin: Encore là, c'était dans la loi 53. La
seule différence c'est que c'est 19. 3°, 19. 4°, 19. 5°, 19.
6°. C'est le gouvernement qui possédait ces pouvoirs de
réglementation là, soit à 182. 7°, 182. 8°, 182.
9°, 182. 10° de la loi de 1985.
Mme Blackburn: "d) les états financiers", on le retrouve
où dans la loi 53? "Déterminer les états financiers que
cette personne doit fournir à la Régie ainsi que la forme et le
contenu de ces états. "
M. Cantin: Ça y était, ça.
Mme Blackburn: Je vous demande d'où.
M. Cantin: À 182. 8°d.
M. Cherry: 9°d.
M. Cantin: 9°d, excusez.
Le Président (M. Bélanger): Là, vous m'avez
perdu. 9°d.
M. Cantin: De la loi de 1985.
Le Président (M. Bélanger): O. K. Là,
ça va.
Mme Blackburn: La définition de place d'affaires,
qu'est-ce que c'est?
M. Cantin: Qu'est-ce qu'une place d'affaires au
Québec?
Mme Blackburn: Un casier postal?
M. Cantin: Un casier postal... Il faut que l'entreprise ait
pignon sur rue finalement. Ce n'est pas un casier postal. Ce n'est pas
reconnu...
Mme Blackburn: Les entreprises dont on a parlé n'ont pas
pignon sur rue avec... Vous ne voyez nulle part une entreprise à
numéro en disant: entreprise numéro tel avec pignon sur rue. Je
n'ai jamais vu ça de ma vie, moi. Vous?
M. Cherry: Elle a une adresse.
Mme Blackburn: On parle de pignon sur rue, là.
M. Cantin: L'adresse qu'ils ont donnée au moment de
l'incorporation c'est soit le bureau d'avocats ou...
M. Cherry:...
Mme Blackburn: Une adresse ça peut être un casier
postal. Un casier postal c'est comme une adresse. Ça tient lieu
d'adresse, un casier postal.
M. Cantin: Ils n'incorporent pas sur un casier postal.
Mme Blackburn: Non, parce que la personne qui incorpore a son
adresse personnelle. Moi, je parle de l'adresse de l'entreprise.
M. Cherry: C'est l'adresse d'incorporation et...
Mme Blackburn: Alors, du moment où il peut fournir une
adresse...
M. Cherry:... tu ne donnes pas une incorporation sur un casier
postal.
Mme Blackburn: Moi, j'aimerais qu'on réfléchisse
à ça, si vous avez le temps, si vous avez la volonté de le
faire, sur la définition d'une place d'affaires. Si on était
capable de resserrer un peu cette définition on pourrait
contrer un peu les pratiques que vous connaissez et qui expliquent une
partie du travail au noir au Québec. Est-ce que c'est défini dans
la loi, "place d'affaires"?
M. Cantin: Dans notre loi à nous? Non, on
réfère à la notion de place d'affaires en droit corporatif
à ce moment-là.
Le Président (M. Bélanger): Elle dit quoi en droit
corporatif?
Mme Blackburn: Alors, dites-nous ça.
Le Président (M. Bélanger): Je ne connais pas
ça, moi. Ah, c'est la Loi sur les compagnies, ça.
Mme Blackburn: Une loi peut en modifier une autre. Nous en
modifions...
Le Président (M. Bélanger): Donc...
Mme Blackburn: Oui. Au moins, on pourrait faire
référence à la définition qui existe. Vous me dites
qu'il en existe une dans le droit des compagnies. Au moins qu'on fasse
référence à celle qui existe. On ne sait même pas ce
qui existe, ce qui fait que la Régie ne pourra même pas se baser
sur quelque chose pour savoir c'est quoi une place d'affaires.
Vérifiez-moi donc ça.
Le Président (M. Bélanger): On pourrait dire: Tel
que défini dans telle loi à telle place, je ne sais pas trop.
Mme Blackburn: Oui. Tel que défini à telle loi. Il
faudrait peut-être... Est-ce qu'on convient là-dessus que vous
examiniez ça et que vous nous...
M. Cherry: On peut le suspendre.
Le Président (M. Bélanger): O. K. Alors, f est
suspendu, 19. 51 est suspendu.
Mme Blackburn: "Déterminer les mesures que cette personne
doit adopter pour assurer le caractère confidentiel des renseignements
communiqués par un entrepreneur. " Ça, je dois dire que, si je
lis f et g, j'imagine qu'ils ont un rapport l'un avec l'autre?
M. Cantin: Cette personne, c'est celle qui veut administrer un
plan de garantie.
Mme Blackburn: "Déterminer les mesures que cette personne
doit adopter pour assurer le caractère confidentiel des renseignements
communiqués par l'entrepreneur. " Cette personne, c'est...
M. Gabrièle: C'est celle qui administre.
Mme Blackburn: Celle qui administre les plans de garantie.
M. Gabrièle: Ça revient un peu à la question
que, précédemment, vous nous posiez sur le contrôle des
renseignements confidentiels.
Mme Blackburn: Donc, cette personne n'est pas comme
évidente. En tout cas, il faudrait que je relise tout l'article.
M. Cherry: Ce n'est pas évident.
M. Cantin: Bien regardez, on est à 19. 5°:
"déterminer les qualités requises d'une personne visée
à l'article 81 ou à l'article 82". C'est les conditions qu'elle
doit remplir. La personne visée à 81 et 82, c'est celle qui
administre des plans de garantie.
Le Président (M. Bélanger): Alors, g, ça va;
h?
Mme Blackburn: On est rendus au 12°. Le 12° c'est pour
les nouveaux.
Le Président (M. Bélanger): 12°: par le
remplacement du paragraphe 20° par le suivant.
Mme Blackburn: On l'a vu tantôt.
Le Président (M. Bélanger): Ça, on l'a vu,
ça va.
M. Cantin: On reprend ici ce qui a été
évoqué à l'article 151 de la loi.
Le Président (M. Bélanger): À 21°,
hein?
M. Cantin: 14°, c'est le pouvoir de taxation vis-à-vis
du propriétaire d'un bâtiment.
Mme Blackburn: Je suis rendue à 16°. Par l'insertion,
dans la première ligne du paragraphe 25" et après le mot
"prescrire", des mots ", pour les fins du paragraphe 23°". Ça, c'est
de la concordance.
M. Cantin: C'est de la concordance. C'est une précision
qu'on apporte.
Le Président (M. Bélanger): 18°? Mme
Blackburn: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Concordance.
19°?
Mme Blackburn: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Çava.
(12 h 30)
Mme Blackburn: 22°, ça va.
Le Président (M. Bélanger): Ça va.
23°?
Mme Blackburn: Par l'insertion, après le paragraphe
36°, du suivant: "déterminer les règles de conduite
applicables aux entrepreneurs et aux constructeurs-propriétaires ainsi
que les sanctions. " Ça, c'est nouveau?
M. Cantin: Oui. Ça va permettre la possibilité
à la Régie d'adopter des règles de déontologie pour
les entrepreneurs et constructeurs-propriétaires.
Mme Blackburn: Ainsi que les sanctions?
M.Cantin: Ah, bien oui.
Mme Blackburn: Est-ce que les paragraphes 5°, 18°,
19° et 20°, c'est du présent article?
M. Cantin: Vous êtes à 24°, là?
Une voix: Oui.
Mme Blackburn:... droits exigibles.
M. Cantin: 5. 2°, c'est sûrement un article nouveau
qu'on a dans le projet de loi. C'est un paragraphe 5. 2° qu'on a dû
introduire. C'est "les droits exigibles pour la délivrance, la
modification ou le renouvellement d'un permis". Il n'y a pas de... O. K.
Globalement parlant, ces paragraphes-là qui sont
énumérés, c'est des pouvoirs de taxation. Il n'y aura pas
de sanction pénale en cas d'infraction à ces pouvoirs,
c'est-à-dire lorsqu'une personne...
Mme Blackburn: "Fixer les droits exigibles pour la
délivrance, la modification ou le renouvellement d'un permis à
une personne visée aux articles. " Ça, c'est 5. 2°. 18°,
c'est "établir dans quels cas elle perçoit des frais d'examen".
19°, c'est des nouveaux frais sans doute. 19. 1°, c'est un nouvel
article. Alors, 19. 1° c'était "l'insertion...
Une voix: Les droits additionnels.
Mme Blackburn: Les droits additionnels. 20°: "frais
d'approbation, d'autorisation, de révision [... ] ou de
vérification". 36. 1°...
M. Cantin: On vient de le voir. C'est les règles de
conduite. Il n'y a pas de sanction pénale. Il va y avoir des sanctions
administratives, mais pas pénales.
Mme Blackburn: Sanctions administratives... 16° et 17°,
les autres droits exigibles. Vous allez me dire quelque chose. Est-ce qu'il y a
quelqu'un qui a estimé combien ça coûterait?
J'imagine...
J'espère qu'il y a quelqu'un qui a fait cet exercice-là.
J'espère. Prenons un entrepreneur moyen qui a entre 30 et 50 personnes
à son emploi.
M. Cherry: Garde la réponse...
Mme Blackburn: Regarde la réponse? Allez-y donc.
M. Cherry: Non, non. Ce que j'ai dit c'est que ce qu'il se
préparait à répondre ça ne répondait pas
à la question que vous étiez en train de poser. Ce n'est pas
ça. J'ai dit que ce n'était pas ça.
Mme Blackburn: O. K. Merci. Alors, un entrepreneur moyen dont les
activités vont être régies par la future Régie,
ça va lui coûter combien de plus par année? J'imagine,
j'espère qu'il y a quelqu'un qui a fait le calcul. Je ne sais pas s'il y
a quelqu'un chez les entrepreneurs qui a fait l'exercice.
M. Cherry: O. K. Ceux qui paient présentement, c'est les
électriciens, les tuyauteurs, ceux qui... le gaz et les appareils sous
pression. Les autres ne paient pas pour les services qu'ils ont.
Mme Blackburn: Ils vont payer combien?
M. Cherry: À partir de ça, ça va devenir
plus équitable si on peut...
Mme Blackburn: Ce n'est pas ça ma question. Ma question
est: Combien ils vont payer? Avec tout ce qu'on a prévu pour la
délivrance des licences, pour la délivrance des attestations de
conformité, pour la formation, les examens, la qualification, les
contrôles... Là, vous avez toute une série. Je pourrais
vous revenir tantôt, là. On l'a vu.
M. Cherry: C'est s'autofinancer après trois ans, pour les
coûts de la Régie.
Mme Blackburn: Je ne dis pas au gouvernement... Ça va
être le payeur de taxes qui va payer au bout. Je ne suis pas
inquiète pour savoir qui va payer à la fin. C'est pour ça
qu'on n'a pas la réponse, je suis convaincue, parce que, si ça
avait été pour le gouvernement, tout le monde vous aurait
demandé d'évaluer ce que ça coûtait, combien
ça coûterait à l'État. Là, comme on se dit,
ça va s'autofinancer. Ça ne coûte pas une cent à
l'État. Mais combien cela va-t-il coûter aux futurs
propriétaires?
On reprend le 20°: "établir dans quels cas elle
perçoit des frais d'approbation, d'autorisation, de révision,
d'inspection, de formation, de consultation, de délivrance d'attestation
de conformité, d'accréditation des personnes qu'elle
reconnaît ou de vérification et fixer ces frais".
Juste ça, là. Mon petit propriétaire, mon petit
entrepreneur, ça va lui coûter combien, ça? Lui, comme il
va pelleter ça sur le propriétaire, sur l'acheteur, le
consommateur, moi, je veux savoir combien ça va coûter de plus sur
ma maison. Là, vous me dites que vous n'avez même pas fait
l'exercice.
M. Cherry: C'est le principe de celui qui reçoit le
service qui va payer pour. C'est ça. Un gars qui veut devenir chauffeur
de taxi, ça lui coûte combien?
Mme Blackburn: C'est l'équivalent d'une taxe nouvelle.
Ça va coûter combien au consommateur? Il me semble qu'il y a
là une question fondamentale et de base. On ne parle pas du chauffeur de
taxi. On ne parle pas des chauffeurs de taxi. Je vous demande: Combien
ça va coûter de plus, à compter de l'application de cette
loi, pour devenir propriétaire d'une maison? C'est comme ça que
ça va se poser.
M. Cherry: Pour avoir des services de qualité par un
entrepreneur qui est sûr et s'il peut réclamer, il
connaît...
Mme Blackburn: Oui. Alors, dites-moi combien ça
coûterait pour avoir un service de qualité. Dites-le moi,
là. C'est une grosse question, là.
M. Audet: Compte tenu de l'heure, est-ce que nous pourrions
suspendre nos travaux puis répondre parce que...
Le Président (M. Bélanger): C'est parce que
j'aurais souhaité qu'on finisse cet article-là avant. Mais,
comme...
Mme Blackburn: Alors, une dernière explication, avec mon
consentement, il n'y a pas de problème, si vous le souhaitez. "Par la
suppression du deuxième alinéa", le 26°, c'est quoi,
ça? J'ai beau essayer de retrouver ça. Au 26°, il n'y a pas
de deuxième alinéa.
M. Cantin: "Par la suppression du deuxième alinéa.
"
Mme Blackburn: C'est marqué: "26° par la suppression
du deuxième alinéa.
M. Cantin: Oui, oui, oui. Regardez, allez dans la Loi sur le
bâtiment.
Mme Blackburn: Oui, la loi... l'article 185 qu'on est en train de
modifier.
M. Cantin: C'est à la suite du paragraphe 37°.
M. Cherry: "À défaut par la commission...
M. Cantin: Vous avez votre deuxième alinéa.
"À défaut par la Commission d'adopter un règlement
visé dans un délai" x.
Mme Blackburn: Oui, mais c'est marqué 26°. C'est quoi
26°?
M. Cantin: Non, c'est-à-dire c'est le 26e amendement.
Mme Blackburn: 26e modification, 26e amendement sur 37. C'est ce
que je dis. Dans ce que vous avez apporté là-dedans, il y en a 26
qui sont modifiés sur 37 et tous visent une nouvelle tarification... et
ramasser ça, en tout cas, en grande partie. Je vois que vous avez remis
la disposition "généralement, adopter toute autre disposition
connexe ou supplétive". On est mieux avec des bretelles et une ceinture,
à ce que je comprends. C'est non seulement vrai pour les
règlements, mais c'est aussi vrai pour les dispositions touchant les
frais. Alors, je vous laisse aller là-dessus. C'est sur division.
Le Président (M. Bélanger): L'article 84 est
adopté sur division avec une réserve à 19. 51, "exiger
[... ] d'une personne morale, qu'elle ait une place d'affaires au
Québec". Vous vouliez une explication plus ample là-dessus. C'est
bien ça?
Mme Blackburn: Évidemment, j'aurais pu aussi le mettre
conditionnel à des informations sur quelle note va être
transférée au consommateur par rapport à ces nouveaux
frais. C'est inacceptable qu'on ne soit pas en mesure de donner cette
information-là.
Le Président (M. Bélanger): Bien, je vous remercie.
Alors, sur ça, nous allons suspendre nos travaux jusqu'à 15 h 30,
soit après la période de questions. Il est possible que nous
soyons à une autre salle. On n'a pas eu d'avis de la Chambre.
(Suspension de la séance à 12 h 42)
(Reprise à 15 h 43)
Le Président (M. Bélanger): Alors, on demanderait
à chacun de bien vouloir prendre place pour que nous puissions reprendre
nos travaux sur l'étude détaillée du projet de loi 186,
Loi modifiant la Loi sur le bâtiment et d'autres dispositions
législatives. Nous sommes toujours en décembre et nous sommes
rendus à l'article 85: Les articles 186 à 188 de cette loi sont
abrogés.
M. Cherry: Cette disposition en est une de concordance, eu
égard au fait que la Régie est un organisme budgétaire
gouvernemental. Elle prévoit également que les règles de
publication et d'entrée en vigueur contenues à la Loi sur les
règlements sont applicables à toute réglementation
adoptée par la Régie.
Mme Blackburn: C'était l'article 86?
Le Président (M. Bélanger): L'article 85 est
adopté. 86. L'article 189 de la loi est remplacé par le suivant:
"189. Un code ou un règlement de la Régie est soumis à
l'approbation du gouvernement qui peut l'approuver avec ou sans
modification."
M. Cherry: M. le Président, c'en est une de concordance,
eu égard au fait que les règles de publication et d'entrée
en vigueur contenues à la Loi sur les règlements sont applicables
à toute réglementation de la Régie.
Le Président (M. Bélanger): L'article 86, ça
va?
Mme Blackburn: Un instant.
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie,
madame.
Mme Blackburn: II y avait des délais.
Une voix: Le délai de la Loi sur les règlements est
de 45 jours plutôt que de 30 jours.
Mme Blackburn: C'est indiqué 30 ici: "Un règlement
entre en vigueur après avoir été approuvé avec ou
sans modification du gouvernement, le trentième jour après sa
publication dans la Gazette officielle du Québec ou à
toute autre date ultérieure fixée dans l'avis ou dans le texte
définitif."
Une voix: Vous avez raison. En vertu de la
Loi sur les règlements, le règlement peut entrer en
vigueur 15 jours après sa publication ou à une date
ultérieure.
Le Président (M. Bélanger): On a appris quelque
chose aujourd'hui. Alors, l'article 86?
Mme Blackburn: Tout simplement, ça répondrait aux
règles qui sont prévues en vertu de la publication et de
l'application de ces règlements-là. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article 87:
"L'article 190 de cette loi est abrogé.
M. Cherry: C'en est une de concordance, M. le Président,
eu égard à l'existence du comité consultatif
composé d'intervenants du milieu aux fins du même objectif.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article 88:
L'article 192 de cette loi est modifié par l'insertion, dans la
troisième ligne et après le mot "propriétaires", des mots
"de fabricants d'appareils sous pression" et, dans la sixième ligne et
après le mot "bâtiments", des mots "d'appareils sous
pression,".
M. Cherry: Encore une fois, c'est une modification de
concordance, eu égard aux nouvelles règles sur les appareils sous
pression.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article 89:
L'article 193 de cette nouvelle loi, modifié par l'article 122 du
chapitre 85 des lois de 1990, est de nouveau modifié par le remplacement
des mots "à l'article 182" par les mots "aux articles 182 et 185".
M. Cherry: Encore une fois, cette disposition en est une de
concordance, eu égard au réaménagement du pouvoir de
réglementation.
Mme Blackburn: Adopté.
Dispositions pénales
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article 90:
L'article 194 de cette loi est modifié: 1° par le remplacement du
paragraphe 3° par le suivant: "3° omet ou refuse de produire ou de
signer une attestation de conformité, de solidité ou de
sécurité ou produit ou signe une attestation qui est inexacte ou
produit ou signe une attestation sachant qu'elle contenait des renseignements
faux ou inexacts." 2° par l'insertion, après le paragraphe 6°,
des suivants: "6.1° raccorde ou alimente une installation électrique
ou une installation destinée à utiliser du gaz sans avoir obtenu
l'autorisation de la Régie conformément à l'article 119 ou
120; "6.2° contrevient à une mesure supplétive exigée
en vertu de l'article 122." 3° par le remplacement du paragraphe 7° par
le suivant: "7° contrevient à une des dispositions des articles 19,
20, 22, des premiers alinéas des articles 24 et 25, des articles 26, 27,
33 à 35, du troisième alinéa de l'article 35.2, des
articles 36 et 37, du deuxième alinéa de l'article 37.1, des
articles 37.2 à 37.4, du premier alinéa de l'article 38, des
articles 38.1, 39, du deuxième alinéa du paragraphe 2° de
l'article 49, de l'article 53, du deuxième alinéa de l'article
56, des articles 67, 69, 79 ou 82, ou à une disposition
réglementaire déterminée en vertu de l'article 179 ou du
paragraphe 37° de l'article 185."
M. Cherry: Ce sont des dispositions, M. le
Président...
Le Président (M. Bélanger): Bingo!
M. Cherry: ...qui créent de nouvelles infractions, eu
égard aux obligations similaires imposées par les
présentes dispositions modificatrices.
Mme Blackburn: M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): Mme la
députée, je vous en prie.
Mme Blackburn: ...le paragraphe 3° est modifié de
manière à resserrer l'étau autour des entrepreneurs
fautifs. Le libellé de 53, c'est généralement le
libellé qu'on retrouve dans ce type de loi et on pourrait le comparer:
"Commet une infraction quiconque: 3° produit une attestation visée
aux articles 16 à 19 qui est inexacte ou dont il aurait dû
connaître l'inexactitude."
On étend donc l'infraction à "omet, refuse de signer une
attestation de conformité, de solidité, de sécurité
ou produit ou signe une attestation qui est inexacte ou produit aussi une
attestation sachant qu'elle contenait des renseignements faux ou inexacts."
Là, on commence à faire le procès avant même
que ça ait commencé. Je trouve ça très fort,
l'article. Il ne doit pas y avoir beaucoup de projets de loi qui sont
applicables à de telles situations, qui détaillent aussi finement
tout ce qui pourrait être considéré comme une infraction
et, évidemment, vous avez tous les autres "entrave, tente d'entraver"
qui existent déjà. Ça, ça vient resserrer, si c'est
encore possible, un peu plus. Je trouve ça beaucoup, je trouve ça
fort, je trouve ça excessif, compte tenu que le paragraphe 3° nous
semblait suffisamment clair pour contenir ces dispostions. Je trouve ça
fort.
M. Cherry: C'est pour contrer le travail au noir.
Là-dessus, je pense qu'on est d'accord. Chaque fois qu'on va laisser des
échappatoires, ils vont s'en prévaloir. Il faut que, vraiment, le
message soit clair...
Mme Blackburn: La camisole de force. M. Cherry: ...la
volonté du gouvernement.
Mme Blackburn: La camisole de force. Je vous la laisse, vous avez
besoin d'un bon cadenas parce que, à trop en mettre, c'est comme pas
assez. Ils vont avoir de grosses, grosses tentations de le faire au noir, de
manière à éviter tout ça.
M. Cherry: On va les poigner.
Mme Blackburn: D'ailleurs, c'est ce qu'on nous a dit beaucoup,
à cette commission. Trop, c'est comme pas assez. Là, pas assez,
ça donnait les résultats qu'on a là. Mais ce dont vous
auriez besoin pour contrer le travail au noir, et vous le savez, c'est un
meilleur contrôle de la Commission de la construction qui devrait
être en mesure de constater les infractions et de poursuivre, meilleur
contrôle sur les compagnies à numéro, et ça n'a rien
à voir avec ça, meilleur contrôle sur les entrepreneurs qui
embauchent et qui forcent des travailleurs à travailler dans des
conditions qui ne respectent pas le Décret. Ça n'a rien à
voir avec ça. Rien! Rien! Je ne sais pas où vous vous en allez.
Vous savez très bien que ce projet de loi n'a pas un meilleur
contrôle. Si on avait obligé... Après entente cependant, si
on avait conclu des ententes avec les municipalités plutôt que les
obliger - j'aime mieux conclure des ententes - qui auraient eu la
responsabilité d'afficher non seulement les permis, mais
également la valeur des constructions, des modifications amenées
ou autorisées en vertu de ces permis-là, ça, ça
aurait permis des contrôles.
Tout ce que vous avez là-dedans, ça va juste favoriser et
inciter le travail au noir, et, évidemment, je n'ai toujours pas eu la
réponse. Combien ça va coûter de plus pour,
évidemment, le consommateur? Parce que ça aura des effets
additionnels de relever les coûts d'administration des entrepreneurs et
évidemment que les entrepreneurs ne donnent rien pour rien et je les
comprends. Ils ne sont pas là pour faire de la philanthropie, ils sont
ià pour gagner leur vie. Alors, ça va se répercuter sur
les coûts des constructions, ça va se répercuter sur le
consommateur. J'ai tenté, avant le lunch, d'avoir une estimation des
coûts que vont engendrer les nouvelles dispositions, les frais
additionnels pour toute sorte de dispositions qu'on a ajoutées à
ce projet de loi et je n'ai toujours pas eu de réponse. J'ai
essayé d'estimer le nombre de...
On me revient souvent avec la loi 53. Alors, j'ai comparé les
deux lois. D'abord, il y a 166 articles de modifiés, parce qu'il faut
que ce soit ça. Pas seulement à la loi, il y a les articles de
concordance. Mais il y a des modifications profondes au projet de loi 53, ce
qui fait qu'on l'a complètement dénaturé. Alors, quand on
vient me parler de 53, je dis qu'on en a assez, premièrement, parce que,
quand on a changé la Commission pour la Régie, vous savez que
ça n'a plus du tout le même effet ni, non plus, la même
dynamique. Mais aussi parce qu'on a resserré, resserré et
resserré et on ne s'est pas vraiment donné les moyens de
contrôler le plus gros du travail au noir. Et ce n'est pas par des
mesures comme ça, où on est en train de dire: Là, si tu
refuses, si tu fais ci, si tu ne produis pas, si tu refuses de signer... C'est
inacceptable et on n'a toujours pas eu l'information, à savoir si le
gouvernement avait estimé les coûts additionnels que ça
représenterait, ces différentes dispositions, et leur
répercussion sur le consommateur.
C'est votre loi, je le rappelle. Je suis en
profond désaccord. Cependant, adopté sur division pour le
paragraphe 3°.
Le Président (M. Bélanger): Le
troisième.
Mme Blackburn: Le 2°, par l'insertion, après le
paragraphe 6°, des suivants... Alors, le paragraphe 6°: "modifie un
bâtiment, un équipement destiné à l'usage du public
ou une installation non rattachée à un bâtiment,
contrairement à une norme contenue dans le Code de
sécurité, de manière à augmenter un risque
d'accident ou d'incendie ou à diminuer une mesure de
sécurité prévue par ce Code." Il est ajouté
à ça: "raccorde ou alimente une installation électrique ou
une installation destinée à utiliser du gaz..." Concordance.
C'est adopté. "Contrevient à une mesure supplétive
exigée en vertu de l'article 122." Qu'est-ce qui est exigé
à 122? On peut le rappeler? Le ministre...
Le Président (M. Bélanger): À 122, qu'est-ce
qui est exigé, M. le ministre? À l'article 122?
M. Cherry: Excusez-moi.
M. Cantin: C'est les mesures supplétives qui peuvent
être demandées par l'inspecteur lorsqu'il émet un avis de
correction à l'occasion de l'inspection d'un bâtiment à
l'égard duquel on relèverait des défectuosités. On
pourra exiger des mesures supplétives durant la période où
le propriétaire apporterait les correctifs à son
bâtiment.
Mme Blackburn: Ce qu'on dit, c'est qu'il serait passible d'une...
commet une infraction celui qui contrevient à une mesure
supplétive exigée en vertu de l'article 122 pour rendre
l'immeuble conforme à la sécurité.
M. Cantin: Sécuritaire, si on veut.
Mme Blackburn: Adopté. Alors, celui-là, je vous
prierais de sortir vos articles.
Le Président (M. Bélanger): L'article 90 est-il
adopté sur division?
Mme Blackburn: Non, M. le Président. 3° par le
remplacement du paragraphe 7° par le suivant:...
Le Président (M. Bélanger): Ah oui, excusez-moi,
l'article mathématique.
Mme Blackburn: Oui. Alors, je voudrais bien savoir ce qu'on a mis
dedans. C'est ce que j'ai demandé ce matin. Pas me lire les
numéros, ça, je suis capable de le faire.
M. Cantin: Enfin, toute disposition législative qui peut
être génératrice de sanctions pénales est
mentionnée dans ce paragraphe-là, à l'exception de celles
qui sont par ailleurs mentionnées expressément. On l'a vu, entre
autres... "omet ou refuse de produire aussi une attestation..."
Mme Blackburn: Oui, mais ça touche quoi? Là, vous
me dites que ça contrevient à une des dispositions des articles
19,20, 22.
M. Cantin: C'est ça.
Mme Blackburn: Ce que j'apprécierais, c'est qu'on me dise
ce que ça touche, l'article 19.
Le Président (M. Bélanger): Chacun des
articles?
Mme Blackburn: Bien oui, parce qu'il faut savoir de quoi on
parle, il me semble.
M. Cantin: O.K. On va faire l'exercice.
Mme Blackburn: II y a des différences
considérables.
M. Cantin: L'article 19, c'est le fabricant d'un bâtiment
usiné, de mémoire.
M. Cherry: C'est ça. La Régie... de vendre, de
louer, d'échanger ou d'acquérir un bâtiment.
Mme Blackburn: L'article, ça va.
M. Cantin: L'article 20, ça concerne l'acquéreur
subséquent, je présume, et la conservation des attestations de
conformité. On va les lire ou, tout au moins, je vais vous les
résumer au fur et à mesure.
Mme Blackburn: Les articles 26,27. M. Cantin: L'article
22... Ne bougez pas.
Mme Blackburn: Les articles 33, 35 c'est le même.
M. Cantin: L'article 22, ça concerne la déclaration
de travaux que doivent produire les entrepreneurs de construction auprès
de la Régie, dans les cas qui seront prévus par
règlement.
L'article 24, c'est les exigences préalables au raccord d'un
réseau électrique ou de distribution de gaz. Il y a certaines
obligations que doivent remplir les entreprises de distribution
d'électricité ou de gaz, notamment de s'assurer que les travaux
ont été faits par un entrepreneur qualifié. C'est la
même chose pour l'article 25. L'article 26...
Mme Blackburn: Pourquoi les articles 79 ou 82?
M. Cantin: Vous voulez aller à l'article 79, Mme la
députée?
Mme Blackburn: Allez-y, continuez, ça va.
M. Cantin: L'article 26, ce serait en cas de défaut pour
une entreprise d'électricité ou de gaz de raccorder...
Mme Blackburn: Concordance.
M. Cantin:... alors que la Régie l'aurait avisée
d'obtenir son autorisation.
Mme Blackburn: C'est de la concordance, ça va.
M. Cantin: Effectivement. L'article 27, c'est similaire.
Mme Blackburn: Si l'article avait été
libellé de manière à ne contenir que les articles qui
n'étaient plus soumis, à cause des modifications, et que ceux
qu'on y ajoutait... Quand on fait l'exercice, on constate qu'il y en a la
moitié qui étaient déjà dans le texte
précédent. Si vous n'aviez fait que l'ajout plutôt que de
refaire le libellé au complet, ce serait déjà plus facile.
En tout cas, continuez.
M. Cantin: On aurait peut-être eu plusieurs amendements qui
auraient touché le même paragraphe, à ce moment-là.
Il aurait fallu insérer des numéros d'articles parmi d'autres. On
aurait peut-être eu une dizaine d'autres amendements juste pour un
paragraphe. Alors, pour la lecture du lecteur...
Mme Blackburn: C'est vrai que ça paraît plus
mal.
M. Cantin: Pardon?
Mme Blackburn: C'est vrai que ça parait plus mal...
Le Président (M. Bélanger): On est rendu à
l'article 35. 2.
Mme Blackburn:... quand on présente plusieurs amendements
comme ça. Allez-y.
M. Cantin: Écoutez, si on crée de nouvelles
obligations, il faut y accoler des sanctions, c'est automatique, si on veut que
ce soit respecté.
Mme Blackburn: On continue.
M. Cantin: On était rendu à quel article?
Le Président (M. Bélanger): À l'article 35.
2. (16 heures)
M. Cantin: À 35. 2, c'est l'obligation pour un
propriétaire de fournir une attestation de conformité au Code de
sécurité par une personne reconnue par la Régie. 36,
37...
Mme Blackburn: 36.
M. Cantin: À 36, c'est le cas où un
propriétaire changerait l'usage, la destination de son bâtiment;
il doit aviser la Régie. S'il ne le fait pas, il y aura sanction
possible.
Mme Blackburn: Pourquoi est-ce qu'on a enlevé 37? On a mis
37. On a ajouté...
M. Cantin: 37? Mme Blackburn: 36...
M. Cantin: II faut aller au nouveau 37, à ce
moment-là. C'est les nouvelles exigences qui s'adressent aux fabricants
d'appareils sous pression. Il faut aller à la page 11 du projet de loi,
madame.
Mme Blackburn: 37, ça va.
M. Cantin: L'article...
Mme Blackburn: À 37. 1, c'est de la concordance.
M. Cantin: Voilà. Mme Blackburn: 37. 2...
M. Cantin: De 37. 2 à 37. 4, on est toujours dans le
secteur du fabricant d'appareils sous pression. Une disposition introduite par
le projet de loi.
Mme Blackburn: "37. 2 Le fabricant doit, dans les cas et aux
conditions prévus par règlement de la Régie,
déclarer à la Régie les travaux de fabrication,
d'érection, de réparation, de modification et rénovation
qu'il a exécutés ou entend exécuter. "
M. Cantin: C'est l'obligation de déclaration de travaux
particulière qu'il a par rapport aux entrepreneurs.
Mme Blackburn: Ce n'est pas exclusivement pour le gaz et... Les
appareils sous pression, c'est 3°.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article go,
d'autres interventions?
Mme Blackburn: On va terminer, M. le Président. Ça
ne sera pas long. 38, concordance. Concordance, 38? Pourriez-vous m'expliquer
"ou du paragraphe 37° de l'article 185"? Il faut lire: "Commet une
infraction quiconque... " Et, là, c'est
indiqué: "déterminer, parmi les dispositions d'un
règlement adopté en vertu du présent article, celles dont
la contravention est punissable au terme du paragraphe 7° de l'article
194." À moins qu'il n'ait aussi été modifié?
Une voix: Attendez un petit peu.
Mme Blackburn: 182, 185, il me semble... 185... Le 37° n'a
pas été...
M. Cantin: On n'y a pas touché. Ça y était
également dans la loi de 1985. C'est une façon de libeller les
sanctions qui... On va forcer l'organisme qui va réglementer à
indiquer dans son règlement quelles clauses dans son règlement
sont sanctionnables pénalement. Donc, c'est favorable à
l'assujetti. Il va savoir s'il respecte tel article plutôt que tel autre,
si c'est sanction-nable ou non au niveau pénal. C'est une nouvelle
façon de libeller les clauses pénales, comme on le fait pour la
loi également. On indique au paragraphe 7° de l'article 194, comme
on l'avait fait également en 1985, tous les articles qui sont
générateurs d'infractions. C'est ça, l'exercice. Au lieu
d'avoir une clause omnibus...
Mme Blackburn: Non. "Commet une infraction quiconque..." C'est
l'article 194... Et vous avez ajouté: "79 ou 82". Je ne sais pas
pourquoi l'un ou l'autre et non pas les deux, il faudrait voir, dans
l'avant-dernière ligne de votre 7°...
M. Cantin: II faut que ce soit "ou" parce que...
Mme Blackburn: "...ou une disposition réglementaire
déterminée en vertu de l'article 179 ou du paragraphe 37° de
l'article 185." Ça, ce n'était pas dans la loi.
M. Cantin: Oui, oui, c'était dans la loi.
Mme Blackburn: Dans le 7° là, dans le 7° ici?
M. Cantin: Oui, oui. Dans 7° de 185. Regardez: "...ou
à une disposition réglementaire déterminée..."
Mme Blackburn: "...ou du paragraphe 32° de l'article 185."
Ici, vous parlez du 37° de l'article 185.
M. Cantin: II y avait eu une erreur; le 32°, c'est une
erreur. À l'époque, c'est 37° qu'il fallait lire...
Mme Blackburn: 32°, ça disait quoi? 185. 32°.
M. Cantin: C'est une erreur parce que vous avez
l'équivalent du paragraphe 15° de l'article 182. C'est le pouvoir,
enfin, l'obligation du gouvernement d'indiquer dans ses règlements... Le
gouvernement devait indiquer également quelles étaient les
dispositions réglementaires qui étaient sanctionnables
pénalement. Alors, 32°, c'était une erreur de 1985. C'est
37° qu'il fallait lire, à ce moment-là; 32°, ça
n'a aucun rapport.
Mme Blackburn: Pourquoi 79 ou 83?
M. Cantin: Le "ou"? Il faut que ce soit disjonctif, sans
ça il va falloir qu'il ait commis toutes les infractions pour que je
puisse prendre une poursuite pénale.
Mme Blackburn: Mais il peut le faire selon l'un ou l'autre.
M. Cantin: Dès qu'il y a un manquement à une
obligation...
Mme Blackburn: Attendez un peu, je vais regarder; 79, c'est le
plan de garantie?
M. Cantin: Oui.
Mme Blackburn: Et 82, c'est le plan de garantie aussi?
M. Cantin: II faut que ce soit une infraction à l'une ou
l'autre des dispositions de la loi...
Mme Blackburn: Ça peut l'être.
M. Cantin: ...sinon, si on met un "et", il va falloir qu'il ait
commis une infraction à un et à l'autre pour pouvoir prendre une
poursuite. Comprenez-vous? Dès qu'il...
Mme Blackburn: Plutôt que de mettre "ou", vous mettez "79,
82".
M. Cantin: Me Ginette Villeneuve, du Bureau des lois du
ministère de la Justice.
Le Président (M. Bélanger): Allez-y, Me
Villeneuve.
Mme Villeneuve (Ginette): Bonjour. Ce sont les techniques de
législation qui font que, lorsqu'on fait une enumeration dans une loi,
on termine toujours soit par un "et", soit par un "ou" pour bien indiquer si la
volonté du législateur veut que ce soit conjonctif ou disjonctif.
Ici, on veut que ce soit disjonctif, alors on a mis un "ou" pour bien
l'indiquer.
Mme Blackburn: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Donc, l'article 90 est
adopté sur division.
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article 91
qui dit que l'article 195 de la loi est abrogé.
M. Cherry: C'est de la concordance, eu égard au fait que
les entrepreneurs n'attesteront plus de la conformité de leurs travaux
en fonction des plans et devis.
Mme Blackburn: À ce moment-là, qu'advient-il de la
responsabilité de l'architecte et de l'ingénieur?
M. Cherry: C'est le Code civil.
Mme Blackburn: Oui, mais ça veut dire que la
responsabilité de l'entrepreneur s'arrête où commence la
responsabilité de l'architecte, parce qu'il peut y avoir des vices de
construction alors que l'entrepreneur s'est conformé au plan de
l'architecte ou de l'ingénieur, selon le cas. Comment est-ce qu'on
tranche ça?
M. Cantin: Si le vice de construction est occasionné par
un défaut des plans et que ce n'était pas un défaut
manifeste, une erreur manifeste que l'entrepreneur aurait dû constater,
à ce moment-là, la responsabilité revient à celui
qui a fait les plans.
Mme Blackburn: Qui va déterminer que c'est la
responsabilité... Je pense à Taillibert et toujours au toit du
stade...
M. Cantin: Les tribunaux, madame.
Mme Blackburn: ...parce que c'est vraiment la... C'est ça,
les tribunaux, ça va être joli à voir. Excusez, hein!
M. Cantin: Écoutez, c'est une règle
juris-prudentielle.
Mme Blackburn: Je le sais. J'imagine le jeune
propriétaire: il prend la peine d'avoir un bon plan d'architecte, et
là ça se chicane entre l'entrepreneur et l'architecte. Il y en a
un qui dit: Ce n'est pas ma faute, je n'ai pas à surveiller les travaux,
ce n'est pas la faute du plan, vous avez mal réalisé, et
là ça s'en va en cour. Je vous souhaite bonne chance. On va
recréer une CSST, M. le Président. On me disait justement,
à l'heure du lunch, que la meilleure façon pour les entrepreneurs
d'échapper aux points de démérite, ça va être
de les contester.
M. Cherry: Quand même, il faut...
Mme Blackburn: Alors, la Régie a besoin de
s'organiser.
M. Cherry: II faut se souvenir que, dans l'unifamilial...
Mme Blackburn: On va recréer une CSST, vous allez voir
ça.
M. Cherry: II faut se souvenir que, dans l'unifamilial, l'exemple
auquel vous vous référez, l'architecte n'est pas sur les lieux
pour surveiller, donc c'est le contracteur général qui a la
responsabilité de l'exécuter.
Mme Blackburn: Oui, mais le contracteur général
va-t-il vouloir endosser une responsabilité qui serait due à une
mauvaise conception architecturale? Ça n'a pas de bon sens.
M. Cherry: IL.
M. Cantin: II ne l'endossera pas.
M. Cherry: II ne l'endossera pas, il ne l'exécutera pas.
Il connaît ça, lui. Il va dire que ça ne se fait pas, que
ça n'a pas de bon sens.
Mme Blackburn: C'est-à-dire qu'il peut l'exécuter
selon les plans. Lui, il n'a pas-Comme il n'est pas ingénieur, il ne
sait pas si ça va tenir. Exemple: le toit du stade.
M. Cherry: Dans la vraie vie, ça marche de même.
M. Cantin: Si jamais, effectivement, il construit un
bâtiment qui n'est pas conforme, par hypothèse, dû aux
plans, une erreur qui n'était pas manifeste, il va de soi qu'il va avoir
un moyen de défense si la Régie intente une poursuite
pénale contre l'entrepreneur. À ce moment-là, il va
soulever qu'il ne pouvait pas, effectivement.
Mme Blackburn: Et là on va repartir dans la
judiciarisation. Bien. Alors, cet article-là est abrogé parce
que... Moi, je trouvais qu'il était intéressant qu'on le retrouve
là, coresponsable. Là, on le retrouve au Code civil, je le sais;
c'est même moi qui vous ai apporté l'article qui a
été adopté au Code.
M. Cantin: En 1985, l'entrepreneur attestait en fonction des
plans et devis lorsqu'il y avait des plans et devis d'architecte. Maintenant,
il n'attestera plus en fonction des plans et devis; il va attester de tous les
travaux qu'il fait...
Mme Blackburn: Mais il pourrait...
M. Cantin: ...qu'il y ait plans et devis ou non. Il atteste de
tout.
Mme Blackburn: Non. Il pourrait attester de tout, y compris ceux
qui ont des plans et devis selon les plans architecturaux?
M. Cantin: Exact. Oui.
Mme Blackburn: À ce moment-là, on aurait pu, dans
ces cas-là, en tenir compte dans la loi, de la responsabilité,
soit de l'ingénieur ou de l'architecte.
M. Cantin: Même si ce n'est pas indiqué dans...
Mme Blackburn: Là, ça vous fait... Je m'excuse,
mais le ministre pourrait nous expliquer ça aussi. Il me semble que
c'est sa loi. Je m'excuse de le rappeler. Il faudrait qu'il m'explique, lui,
comment ça va se passer dans ce cas.
M. Cherry: On part de la rationnelle que, à partir du
moment où elle ne comprend pas, c'est parce que les expressions ne sont
pas bonnes. On va prendre le temps, on va lui expliquer.
Mme Blackburn: Pardon, M. le Président. Le ministre, quand
il m'aura démontré et démontré à ceux qui
sont dans le réseau qu'il a bien compris la loi, il pourra me faire la
leçon. Pour l'heure et pour le moment, ce que je lui demande, c'est:
Pourquoi on n'a pas aussi introduit la corespon-sabilité telle qu'elle
était à l'origine? Ça aurait donné un lieu, un
endroit où on aurait pu tenir compte de ces questions-là. Tandis
que, là, ça va relever de deux tribunaux différents.
M. Cherry: On atteste selon le Code de construction et selon le
Code de sécurité. Quand il s'agit des ingénieurs et des
architectes, il y a le Code civil pour ça. On ne réinvente pas
une formule nouvelle.
Mme Blackburn: Je ne vous demandais pas de réinventer. Je
vous demandais simplement de voir si on n'aurait pas pu conserver une partie de
l'article 195, sur la culpabilité...
M. Cherry: Ça ne s'applique pas dans l'unifamilia!.
Mme Blackburn: ...qui était libellé de la
façon suivante: "Un entrepreneur ou un constructeur-propriétaire
ne peut être déclaré coupable d'avoir contrevenu au Code de
construction s'il démontre que la non-conformité du
bâtiment à ce Code résulte des plans et devis
préparés par un architecte ou un ingénieur.
"L'entrepreneur ou le constructeur-propriétaire ne peut se
prévaloir du premier alinéa si les plans et devis contenaient une
erreur manifeste qu'il aurait dû constater." C'était le
libellé de 53, et là il est abrogé. (16 h 15)
M. Gabrièle: II y a une concordance. Si vous voulez
reprendre, dans le texte 186 de la loi, les articles 16 et 17. C'est l'article
11.
Une voix: À la page 7.
M. Gabrièle: À la page 7, qui modifie les articles
16 et 17. Dans la loi 53, il faut voir la concordance. L'attestation que
donnait dans la loi 53 l'entrepreneur était une attestation de
conformité des travaux, de sécurité, de solidité,
de salubrité, d'économie de l'énergie et d'accès
pour les personnes handicapées. Nous l'avons modifiée pour
être une attestation de conformité selon le Code de construction
et le Code de sécurité. Le deuxième volet qu'on avait de
l'article 16 de la loi 53, qui était: 'Toutefois, l'entrepreneur atteste
uniquement de la conformité des travaux aux plans et devis d'un
architecte ou d'un ingénieur" a été déjà
amendé et accepté aux articles 16 et 17 qui étaient
l'article 11 du projet de loi.
Alors, par concordance, on l'enlève à l'article 195.
Mme Blackburn: Adopté sur division.
Le Président (M. Bélanger): Adopté sur
division. Alors, l'article 92: L'article 196 de la loi, modifié par
l'article 99 du chapitre 4 des lois de 1990, est de nouveau modifié:
1° par l'insertion, dans la première ligne du premier alinéa
et après le nombre "194", de ", à l'exception du paragraphe
5°,"; 2° par le remplacement, dans la deuxième ligne du premier
alinéa, des montants "200 $" et "500 $" par, respectivement, les
montants "325 $" et "700 $"; 3° par le remplacement, dans la
troisième ligne du premier alinéa, des montants "500 $" et "1000
$" par, respectivement, les montants "700 $" et "1400$"; 4° par le
remplacement, dans la troisième ligne du deuxième alinéa,
des montants "400 $" et "1000 $" par, respectivement, les montants "650$" et
"1400$"; 5° par le remplacement, dans la quatrième ligne du
deuxième alinéa, des montants "1000 $" et "2000 $" par,
respectivement, les montants "1400$" et "2800$"; 6° par le remplacement,
dans la troisième ligne du troisième alinéa, des montants
"1200 $" et "3000 $" par, respectivement, les montants "1950$" et "4200$";
7° par le remplacement, dans la quatrième ligne du troisième
alinéa, des montants "3000 $" et "6000 $" par, respectivement, les
montants "4200 $" et "8400 $".
M. Cherry: M. le Président, l'objectif de ça est
d'actualiser les montants des amendes et, bien sûr, c'est aussi le
message qu'on veut donner concernant toujours le travail au noir. C'est
constant.
Mme Blackburn: Comme la loi n'a pas été
promulguée, on n'a pas eu l'occasion de tester l'efficacité de
ces mesures-là pour "désinciter" au recours au travail au noir.
On ne connaît pas
l'efficacité des mesures. On ne sait pas si elles auront des
résultats. On sait qu'actuellement elles n'en ont pas parce que la
Commission qui constate l'infraction n'est pas celle qui perçoit, qui
poursuit, avec le résultat qu'il peut s'écouler on dit
jusqu'à deux ans et demi entre le constat de l'infraction et la
comparution du contrevenant devant un tribunal. Alors, nul besoin de vous dire
que les effets ne sont pas évidents, immédiatement ressentis.
Comme on n'a pas modifié ça, dans quelle mesure est-ce qu'on
pense que ça va avoir des effets réels de "désinciter" les
personnes qui feront le travail au noir? Est-ce que ça n'aura pas
l'effet contraire, c'est-à-dire de l'encourager, compte tenu qu'il y a
un écart tellement grand entre le constat des infractions et la
comparution du contrevenant?
M. Cherry: M. le Président, dans ce cas-là,
d'abord, on est conscients qu'on va retrouver ça quand on fera le
débat article par article dans 185, parce que c'est un des mandats. Je
peux assurer ma collègue qu'il y a présentement des pourparlers
entre le ministère de la Justice et la Commission pour améliorer
l'aspect que vous soulignez.
Mme Blackburn: On sait qu'en fin de semaine dernière, dans
une des instances du Parti libéral, c'était une des
recommandations. On n'en a pas réentendu parier. Le ministre m'a
répondu à quelques reprises que, de toute façon, ça
relevait du ministère de la Justice et que, pour l'heure et pour le
moment, il n'y avait rien à bouger.
M. Cherry: Je viens de vous informer qu'il y a des pourparlers
qui sont présentement entamés entre le ministère de la
Justice et la CCQ.
Mme Blackburn: Ce que vous avez fait, la majoration des amendes
prévues, ça ressemble un peu à l'indexation. Si on met
ça à 6 ans, 6 % par année, ça ressemble à
ça.
M. Cherry: C'est ça.
Mme Blackburn: Pourquoi n'avez-vous pas fait carrément
comme vous l'avez fait pour les autres frais, indexer automatiquement au
coût de la vie?
M. Cherry: II fallait d'abord les actualiser et, après
ça...
Mme Blackburn: L'article, il les indexe. M. Cherry: Pas
tout de suite.
Une voix: L'actualisation, c'est de l'indexation.
Mme Blackburn: Oui, je le sais, ça. J'avais compris. Je
l'avais même calculée.
M. Cherry: Ça n'a pas été fait parce que la
loi n'était pas en vigueur.
Mme Blackburn: J'avais même calculé que
c'était à peu près l'indexation.
M. Cherry: Ça n'a pas été fait parce que la
loi n'était pas en vigueur. C'est ça.
Mme Blackburn: Non, non. Je vous demande si, à l'avenir -
parce que peut-être que ça l'est, mais je ne l'ai pas vu - il y
aura des modes d'indexation de prévus pour l'actualiser?
M. Cherry: C'est une loi particulière du ministère
de la Justice.
Mme Blackburn: C'est la même chose. Comme on indexe, est-ce
qu'il y a des mesures d'indexation pour les amendes?
M. Cherry: C'est le ministère de la Justice, par bill
omnibus, qui fait ça pour l'indexation. D'abord, on les actualise, parce
que la loi n'était pas en vigueur et, à l'avenir...
Mme Blackburn: Est-ce qu'on a des exemples? Je sais que la France
s'est donné une loi assez sévère concernant le travail au
noir. Je ne sais pas si vous en avez pris connaissance.
M. Cantin: Personnellement, non.
Mme Blackburn: Non. C'est le ministre qui est supposé
répondre.
M. Cherry: Pardon? Je m'excuse. Votre question, c'est?
Mme Blackburn: L'Assemblée nationale française
s'est donné une loi extrêmement sévère pour contrer
le travail au noir, qui va très loin, mais qui vise aussi les immigrants
illégaux qui vont se voir extrader. Les entreprises, la clé sur
la porte, des mesures plutôt draconiennes. Est-ce qu'on a des
données qui nous démontrent que les amendes, telles que
prévues dans cette loi-là, ont des effets réels sur la
diminution du travail au noir? Est-ce qu'il y a des pays qui se sont
dotés de telles dispositions et quels sont les effets réels sur
le travail au noir? L'article 92, la majoration.
M. Cherry: Pour vous répondre, les amendes, c'est un des
moyens. Ce n'est pas le seul. C'est l'ensemble de tout ce qu'on discute depuis
les jours qu'on est ensemble, toutes les formes de resserrement pour nous
assurer que les obligations... Évidemment, les amendes, c'est un des
aspects, mais je ne voudrais pas que la
perception puisse être celle qui fait qu'à partir du moment
où les amendes sont fortes tout va se régler. On sait que, des
fois, les points d'inaptitude, ça devient quelque chose d'important
parce que ça permet d'aller jusqu'à la révocation.
Ça pourra coûter plus cher pour ton permis de construction. Si
jamais c'était publié dans une région: Voici la liste des
performances des entrepreneurs, avec les points d'inaptitude à
l'intérieur... Je veux dire que tout ça... Tu sais, c'est un peu
comme on fait régulièrement. Les journaux nous informent de la
salubrité dans certains restaurants. Si c'est un restaurant qu'on avait
l'habitude de fréquenter, celui-là, on l'oublie pour un grand
bout de temps. C'est un ensemble de tout ça.
Mme Blackburn: On dit: L'article 196 de cette loi, modifié
par l'article 99 du chapitre 4 des lois de 1990... Est-ce qu'on a ces
lois-là en main? J'essayais de faire la comparaison avec ce qu'on a dans
53... Comme on ne signale que la majoration et non pas la personne ou
l'organisme ou l'entrepreneur touché... Par exemple, à
l'alinéa 7°, je constate que, dans les autres cas de majoration, on
a indexé. À l'alinéa 7°, 8400 $, c'est pour quel type
d'infraction? Ton petit entrepreneur...
M. Jolivet: En fait, ils ont déjà appliqué,
par concordance, l'indexation qu'on a votée ce matin.
Mme Blackburn: C'est ça.
M. Jolivet: C'est ça, M. le ministre?
M. Cherry: De la prévoyance.
Mme Blackburn: Adopté sur division.
M. Jolivet: Le montant de 200 $ est passé à 325 $
et le montant de 500 $à700 $.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on a évalué, dans ces
cas-là, ce que ça va rapporter dans les coffres de l'État?
C'est un peu comme quand on majore...
M. Cherry: C'est la Régie.
Mme Blackburn: ...les amendes dans le cas d'infractions au code
de la route. On sait, par exemple, que le ministre des Finances prévoit,
dans son budget, les revenus qu'il va tirer de la majoration des amendes au
code de la route. Ça, il le fait. Ça apparaît dans son
budget, d'ailleurs, quand on le décompose, au moment où il
dépose le budget. Est-ce qu'il y a une estimation qui est faite par
rapport à ça?
M. Cherry: Ça, c'est au ministère de la
Justice.
Mme Blackburn: Oui, c'est le ministère de la Justice, mais
c'est le ministre. Je le sais, c'est aussi pour le code de la route, sauf que
c'est le ministre qui en tient compte dans ses revenus.
M. Cherry: Donc, ça va dans le fonds consolidé de
la province. Ça ne va pas...
Mme Blackburn: Ça, je sais ça. M. Cherry:
O.K.
Mme Blackburn: Ce que je veux savoir, c'est: Quelle estimation
a-t-on fait des revenus qu'on va pouvoir tirer de ces nouvelles amendes?
M. Cherry: Ce qu'on souhaite, c'est que les gens se conforment,
mais ça ne rapporte rien.
Mme Blackburn: Non, non, écoutez! Il ne faut pas rire du
monde, là. Écoutez, pour établir à peu près
ce que ça va donner dans les coffres de l'État, vous avez
déjà la situation qui se dégage des plaintes
portées par la Commission de la construction.
M. Cherry: Ce qui n'est pas le cas ici.
Mme Blackburn: Pardon, par la Régie des entreprises.
À la Régie des entreprises, j'imagine qu'il y a un certain nombre
de plaintes portées en vertu de l'émission des licences. Alors,
s'ils ne l'ont pas, il y a sûrement quelqu'un, actuellement, qui utilise
ça. Il doit y avoir des données là-dessus, à savoir
où on peut contracter sa licence. Et quand il contracte sa
licence...
M. Cherry: Quand il se fait prendre sans licence... Il y a 26 000
licences au Québec.
Mme Blackburn: Ça coûte combien? Il y a
là-dedans, j'imagine... Si on a identifié...
M. Cherry: Les amendes que ça rapporte. M. Jolivet:
On est appelés au bercail.
Mme Blackburn: Parce qu'il est certain que le ministre...
M. Cherry: Est-on appelés pour aller voter?
Mme Blackburn: Je ne sais pas. On va voir. C'est peut-être
pour le quorum.
M. Cherry: O.K.
M. Jolivet: Vous ne maintenez pas votre quorum, en haut.
Le Président (M. Bélanger): Pas tout le temps.
Mme Blackburn: Moi, ce que je veux savoir, c'est si le ministre
des Finances, dans son budget, va prévoir des revenus liés
à la perception d'amendes en vertu de la nouvelle loi. Combien le
ministre des Finances estime-t-il pouvoir tirer de ces nouvelles amendes? Je
sais qu'on a vu une majoration des revenus à la suite de la majoration
des amendes au code de la route.
M. Cherry: Le ministre des Finances n'a jamais demandé
ça.
Mme Blackburn: Pardon? Il n'a jamais-Alors, le ministre des
Finances...
M. Cherry: On ne peut pas le savoir, ces articles n'ont jamais
été appliqués.
Mme Blackburn: Une estimation sur la base de ce qui se fait
aujourd'hui. Si on impose des amendes, on présume qu'il y a des
infractions qui seront fondées en vertu de la situation qui sera
prévue. On veut corriger des situations, donc, on estime qu'il y a des
infractions, sinon on ne les aurait pas corrigées. (16 h 30)
Le Président (M. Bélanger): L'article 92 est
adopté?
M. Jolivet: Avez-vous mis les ordinateurs en marche?
Mme Blackburn: Est-ce que nous... J'attendais la réponse
du ministre. C'est une réponse qui est sérieuse, qui se demande
et qui est normale, et c'est le gouvernement qui n'a pas prévu
ça, à mon avis. Généralement, il prévient
bien ça parce que c'est une source de revenus assez intéressante.
Est-ce qu'il y a eu des projections faites là-dessus? Oui. Dans les
crédits additionnels?
M. Cherry: Dans le rapport annuel 1990-1991.
Mme Blackburn: Oui. D'accord. M. Cherry: Dans le rapport
de...
Mme Blackburn: Dans le rapport de la Régie des
entreprises...
M. Cherry: ...la Régie des entreprises, 1990-1991.
Mme Blackburn: C'est ça. Alors, combien d'infractions?
C'est ça.
M. Cherry: Bon, O.K. En 1990-1991, le rapport d'infractions:
1720, par rapport à 1989-1990: 1339.
Mme Blackburn: Donc, un peu plus élevé...
M. Cherry: Oui. Les poursuites intentées en 1990-1991:
531; 1989-1990: 1308. Les billets d'infraction: 1989-1990: aucune donnée
ici; en 1990-1991: 494. Le nombre de condamnations, en 1989-1990: 508...
Mme Blackburn: O.K.
M. Cherry: ...en 1990-1991: 812 condamnations. Les amendes,
1989-1990, même s'il y en a eu 508, total des amendes imposées:
760 373 $; en 1990-1991: 812 condamnations, mais un montant moindre de 691 394
$.
Mme Blackburn: Et avec les majorations... Oui?
M. Cherry: Tout étant égal, ça serait 20 %
de plus.
Mme Blackburn: 20 %.
M. Jolivet: C'est plus que l'indexation.
M. Cherry: C'est parce que ça ne l'a pas été
depuis... La loi n'a jamais été en vigueur. Donc, ça fait
cinq ans qu'elle ne l'a pas été...
Mme Blackburn: Parce que les amendes prévues à 53
étaient déjà imposées.
Le Président (M. Bélanger): La question a
été posée tout à l'heure.
Mme Blackburn: Et pourtant...
M. Jolivet: Non, non, là, c'est parce que vous avez bien
compris, la loi n'était pas en vigueur. Il vient de le dire,
là.
Mme Blackburn: Oui, parce que la loi ici... Les articles qui
prévoient ces amendes-là n'auraient pas été mis en
vigueur selon la loi que j'ai en main; les articles touchant les amendes ne
sont pas entrés en vigueur. Donc, ça devait être
établi, ces amendes-là, en fonction d'une autre modification que
je ne vois pas ici parce que les articles ne sont pas entrés en vigueur.
Donc, il y a certainement des amendes puisqu'on a reçu... On est
allé chercher 760 000 $. Mais c'est en vertu non pas de la loi,
là, qui n'a pas été sanctionnée...
M. Cherry: Des amendes en vertu de la Régie
présentement.
Mme Blackburn: Oui, c'est ça. Est-ce qu'elles ont
été actualisées, les amendes? Elles sont de quel ordre?
Non. Actuellement, par rapport à 1985, c'a été
actualisé quand?
M. Cherry: À toutes les années. Mme Blackburn:
À tous les ans. Une voix: On les a ici.
Mme Blackburn: Et actuellement, comparativement à ce
qu'on...
M. Cherry: Par le bill omnibus de la... Mme Blackburn:
D'accord. M. Cherry: ...du ministère de la Justice. M.
Cantin: En 1991, le projet de loi 146...
Mme Blackburn: Comparativement à ce qui est prévu
aux amendements, c'est à peu près du même ordre de
grandeur, les amendes?
M. Cantin: Oui, oui. C'est 20 %.
Mme Blackburn: Vous avez augmenté de 20 % par rapport
à ce qui a été adopté en 1980...
M. Cantin: En 1985.
Mme Blackburn: Mais je parle de la dernière majoration de
1991. Vous me dites qu'il y a eu une majoration en 1991.
M. Cantin: Elle touchait les montants d'amende de Q-1, la
qualification des entreprises de la construction...
Mme Blackburn: Oui.
M. Cantin: ...on n'a pas touché aux montants à ce
moment-là, l'indexation étant faite. L'amende, vous allez l'avoir
à l'article 93 du projet de loi qui introduit l'article, qui remplace
l'article 197. Le montant est rendu à 700 $. Alors, c'est exactement le
montant qui correspond à l'article 114 du projet de loi 146, chapitre
33, des lois de 1991.
Mme Blackburn: Mais ça, c'est pour les amendes... Je parle
de toutes celles qui sont prévues dans l'article 92.
M. Cherry: Oui, celles qu'on vient de lire.
Mme Blackburn: Est-ce que ce sont de nouvelles amendes ou si
elles existaient déjà?
M. Cantin: Les amendes dans l'article 92, c'était dans la
loi 53...
Mme Blackburn: Oui, ce n'est pas ça. Je le sais.
M. Cantin: ...ce n'était pas encore en vigueur. On les a
indexées dans le même ordre que celles du projet de loi 146.
M. Jolivet: Mais par rapport à 80, est-ce que ce sont des
nouvelles demandes par rapport à Q-1?
Une voix: Ce n'est pas tout des...
M. Jolivet: Là, vous êtes dans 53 et dans 80. Ce que
demande ma collègue, c'est: Dans 92, les amendes qui sont là,
est-ce que toutes ces amendes-là étaient prévues dans Q-1
ou si c'est des nouvelles amendes par rapport à Q-1? Un à la
fois.
M. Gabrièle: M. le Président. La loi 186 fait qu'il
y a neuf lois actuellement qui vont être refondues dans la loi 186.
M. Jolivet: On comprend ça.
M. Gabrièle: C'est pour ça qu'il y a des amendes
qui se sont retrouvées dans 53 et il y en a d'autres qui étaient
dans d'autres lois existantes qui sont refondues.
M. Jolivet: Mais ce sont toutes des amendes qui existaient
dans...
Mme Blackburn: ...qui existaient déjà. Il n'y a pas
de nouvelles...
M. Jolivet: ...déjà. Bon, c'est ça que je
veux savoir. O.K.
Mme Blackburn: II n'y a pas de nouvelles infractions de
prévues, sauf ce qui est indiqué par rapport aux qualifications,
par rapport aux attestations de conformité, par rapport à tout
ça.
M. Cantin: ...par rapport aux nouvelles obligations...
M. Jolivet: Aux nouvelles obligations.
M. Cantin: ...créées par la loi parce qu'il y a un
lien de concordance, qu'est-ce que tu veux...
Mme Blackburn: Quel est le pourcentage de nouvelles obligations
qui vont être susceptibles de pénalités? Parce que c'est
comme ça qu'on va savoir les revenus additionnels tirés par
l'exercice. C'est l'élargissement du spectre d'infraction possible.
Une voix: On n'en a pas fait d'évaluation.
M. Jolivet: Donc, si c'était 800 000 $ l'an passé,
si j'ai bien compris, s'il y a une augmentation de 20 % sur 800 000 $, est-ce
que ça inclut les nouvelles? D'après moi, les 20 %...
M. Cherry: Non, c'était 691 000 $...
Mme Blackburn: ...en 1990-1991.
M. Cherry: Oui, c'est ça.
Mme Blackburn: 691 394 $.
M. Cherry: En 1990-1991, 691 000 $ et, en 1989-1990, 760 000 $,
même s'H y a eu, Jean-Pierre, en 1989-1990, 508 infractions par rapport
à 812.
M. Jolivet: ...à 812, c'est ça.
M. Cherry: II y en a eu moins, mais elles étaient
plus...
M. Jolivet: O.K. C'est parce que j'avais retenu les 812 et
j'avais dans la tête que c'était 800.
Mme Blackburn: Les chiffres que vous nous donnez, est-ce que
c'est réellement ce qui a été perçu ou tout
simplement les amendes qui ont été imposées dans le
rapport?
M. Cherry: Perçues.
Mme Blackburn: Perçues. Ça veut dire que la
diminution est peut-être juste due au fait qu'il y a eu plus de faillites
et que ça n'a pas été payé. Vous comprenez la
diminution des revenus tirés de cet exercice. Il doit y avoir des
comptes à percevoir à quelque part certainement
là-dedans.
Le Président (M. Bélanger): II ne faut pas
établir ça à 30 sous près, je veux dire...
M. Jolivet: Mais, M. le Président, c'est plus que
ça. Là, on vient de nous dire que, par rapport à 8 ou 9
lois qui ont été condensées dans une seule, à
ça se sont ajoutées de nouvelles infractions, compte tenu de ce
que la loi nouvelle qu'on est en train de...
Mme Blackburn: ...exercice pour élargir.
M. Jolivet: ...passer va amener. Ce que l'on a comme assurance,
c'est qu'il y a eu 760 000 $, disons 750 000 $ en gros, d'amendes qui ont
été perçues, selon ce qui existait avant. Là, on
nous a dit que pour l'an prochain, avec ce qui est là... On parle de 20
% parce qu'on va indexer l'ensemble des amendes qui ne l'avaient pas
été. Donc, on parle de 20 % additionnels à 750 000 $.
Mme Blackburn: Ça, ça va.
M. Jolivet: Bon, disons 900 000 $. Mais, nous, on sait que 900
000 $, ça ne contient que les amendes...
Mme Blackburn: ...existantes en 1980.
M. Jolivet: ...existantes, mais non pas les nouvelles. On voulait
savoir si vous avez analysé le coût des nouvelles. Est-ce que
ça va les porter à 1 500 000 $? Est-ce que ça va les
porter à 1 200 000 $? Combien vont coûter les nouvelles amendes?
Ce qu'on croit comprendre, c'est que vous n'avez pas fait l'exercice.
Mme Blackburn: Oui, pas les nouvelles amendes, pas les nouveaux
tarifs...
M. Jolivet: Non, non, les nouvelles amendes.
Mme Blackburn: ...les nouveaux objets d'infraction.
M. Cherry: Avez-vous un estimé de combien il va y avoir de
gens pris avec ça et tout ça? C'est ça que vous
demandez?
Mme Blackburn: Parce que ces estimés-là se font par
le ministère des Finances, parce qu'on l'a annuellement. Lorsqu'ils
imposent de nouvelles infractions, ils font des estimés de revenus.
M. Cherry: Comme on n'a pas de vécu là-dessus,
c'est des nouvelles... Tu sais, c'est bien difficile de se...
Mme Blackburn: Le ministère des Finances n'a pas à
avoir de vécu pour...
M. Jolivet: ...pour faire une estimation.
Mme Blackburn: ...établir une estimation des revenus
additionnels générés par de nouvelles
pénalités et de nouveaux actes susceptibles d'être
considérés comme étant des infractions.
M. Cherry: Seulement, il faut que tu relies ça à
l'activité économique de ce secteur-là aussi. Quand le
secteur de l'activité économique s'en va comme ça, tu peux
toujours en faire, mais tu sais... Non seulement c'est nouveau, mais tu n'as
pas d'expérience pour te fier dessus.
Mme Blackburn: Non, ça aurait été
intéressant... Écoutez, j'arrête là. Mais il me
semble que, quand on adopte une loi, ce sont des données qu'on devrait
connaître. Pour savoir l'importance des revenus qu'on va en tirer,
j'imagine que, si ça ne vous intéresse pas, ça va
intéresser le ministre des Finances tantôt. Ça, c'est
indéniable. Je suis certaine de ça. Parlez-en aussi au
président du Conseil du trésor. Lui, il va être
intéressé de savoir ça. Alors, vous n'avez pas fait
l'exercice, mais il y en a certainement d'autres qui sont en train d'essayer de
le faire ou, s'ils n'ont pas passé la commande, ils vont vouloir la
passer pendant les fêtes. Alors...
M. Jolivet:... se fait voler nos débats,
j'espère...
Mme Blackburn: Vous n'êtes pas obligés de nous le
dire. C'est ça.
M. Cherry: Oui. Ha, ha, ha!. Vous êtes après leur
indiquer une source de revenus.
Le Président (M. Bélanger): Alors, si on comprend,
on n'a pas ces estimés-là puis il serait difficile de les avoir
aujourd'hui.
M. Jolivet: C'est ça et on le déplore.
Le Président (M. Bélanger): On peut le
déplorer, mais ça ne donne rien de continuer à s'obstiner
dessus. On ne les aura pas davantage.
M. Jolivet: Vous avez raison.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle donc
l'article 93.
M. Jolivet: C'était 92. On était toujours sur
92.
Mme Blackburn: Article 92 sur division. M. Jolivet: Sur
division.
Le Président (M. Bélanger): L'article 92 est
adopté sur division. C'était fait tout à l'heure.
L'article 93. L'article 197 de cette loi, modifié par l'article 100 du
chapitre 4 des lois de 1990, est remplacé par les suivants: 197... Et il
y a un amendement, un amendement qui...
M. Jolivet: Ce n'est pas difficile, M. le Président. On va
l'adopter toujours sur division.
C'est l'indexation qu'il avait oublié de marquer pour la
deuxième partie maximum.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça. Alors,
l'amendement est donc adopté sur division.
M. Cherry: C'est ça.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article
197, comme tel, qui se lit: "197. Quiconque contrevient au premier
alinéa de l'article 35. 2, au premier alinéa de l'article 37. 1,
à l'un des articles 46, 48 ou 64 ou au paragraphe 5° de l'article
194, est passible d'une amende de 700 $ à 1000 $ dans le cas d'un
individu et de 1400 $ à 2000 $ dans le cas d'une personne morale. "
M. Jolivet: Ça devient 1000 $... 1000 $ deviennent 2000 $
puis 2000 $ deviennent 2800 $ avec l'amendement.
Mme Blackburn: Avec l'indexation.
M. Cherry: C'est une disposition qui a d'abord pour objet
d'actualiser les montants des amendes.
M. Jolivet: C'est ça.
M. Cherry: Elle crée de plus des nouvelles infractions,
notamment en ce qui a trait aux permis exigés par la loi de la
sous-traitance d'entrepreneurs non détenteurs d'une licence
appropriée. Dans ce dernier cas, les infractions sont assorties
d'amendes significatives pour réprimer le travail au noir, ceux qui
exécutent des travaux sans permis.
M. Jolivet: C'est surprenant que le ministre n'ait pas
demandé une étude à savoir comment il prévoit...
C'est vrai que là il va me dire: Le travail au noir étant, par sa
définition même, quelque chose qu'on ne connaît pas, on ne
peut pas le prévoir. Sauf qu'il y a quand même des estimés,
comme le disait ma collègue, sur la vente des matériaux de
construction.
M. Cherry: Oui, mais on en a parlé hier encore. La vente
des matériaux de construction, personnellement, je serais loin de dire
que c'est le critère absolu parce que ça inclut tous les gens qui
nous vendent, à vous et à moi, tu sais, des matériaux
quand on va s'en chercher...
Mme Blackburn: Je le sais bien. Ils la font,
l'évaluation.
M. Jolivet: Mais, ça...
M. Cherry: Et quand on sait que dans le décret de la
construction ils ont exclu tout ce qui est l'aspect rénovation
résidentielle, travaux mineurs. C'est tout comptabilisé parce que
ç'a tout constitué la vente de matériaux. Mais est-ce que
ça, ça représente le vrai critère pour
comptabiliser qu'à compter de ça tout ce qui s'est fait à
partir de ces ventes-là devient du travail au noir?
M. Jolivet: En tout cas, il y a une chose certaine. Vous
êtes participant d'une centrale syndicale. Vous avez vu qu'est-ce qu'ils
ont fait comme calcul, eux autres. Ils sont arrivés à un
pourcentage. Ils calculent le travail au noir. Ils sont capables de le faire,
eux autres. Le gouvernement, avec les moyens qu'il a et les ordinateurs qu'il
a, doit être certainement capable de faire. C'est pour ça que je
suis surpris de ne pas l'avoir cet après-midi.
Mme Blackburn: Là, on est en train d'essayer de lutter
contre le travail au noir et on fait comme s'il n'existait pas.
Le Président (M. Bélanger): Écoutez, j'ai
bien confiance dans les centrales syndicales...
M. Jolivet: Mais ils n'ont jamais dénié les
chiffres. Ils n'ont jamais dénié les chiffres.
Le Président (M. Bélanger): ...mais j'ai des forts
doutes quant aux estimés que quiconque peut faire là-dessus,
parce que je demeure dans un édifice à condos qui est
énorme et je vois du travail au noir se faire là
régulièrement, et je n'ai jamais vu un syndicat l'évaluer
là. Je ne serais même pas capable de l'évaluer. Je veux
dire... Je ne sais pas comment évaluer ça.
M. Jolivet: Ce que je veux dire, M. le Président, c'est
que je ne pense pas que personne ait dit que le chiffre était exact.
Mais c'est une approximation. Quand le ministre des Finances fait des
approximations sur de nouvelles taxes qu'H va mettre, il regarde l'ensemble du
marché puis il les détermine assez facilement.
Mme Blackburn: Quels condos?
M. Jolivet: Quels condos, on appelle les gars, là?
M. Cherry: Mais, M. le Président, quand mon
collègue de Laviolette sera intéressé à faire une
décorticatlon semblable, j'aimerais ça qu'il m'indique de quelle
façon les centrales syndicales attachent la définition de travail
au noir. Exemple...
M. Jolivet: Mais ça, je comprends...
M. Cherry: Non, exemple, O.K.? Eux autres, là, certains
d'entre eux dans leur langage prétendent que, même si
l'entrepreneur qui fait ces travaux paie ses impôts au
fédéral puis au provincial, le fait qu'il ne rapporterait pas ses
nombres d'heures à la CSST ou à la CCQ, pour eux, ils
considèrent ça comme du travail au noir. C'est une forme. Je ne
suis pas certain que nous autres, ici, comme conversation, on accepterait
ça comme étant... On dirait que c'est une forme. Il y a une
partie qui ne déclarent pas qui le devraient. Mais est-ce que nous
comptabiliserions tout ça comme du travail au noir? (16 h 45)
M. Jolivet: II y a une chose qui est certaine, M. le
ministre...
M. Cherry: Bien non, mais...
Mme Blackburn: Ils ne paient pas d'impôt dessus.
M. Cherry: Non, non. Je dis: Ils paient, ils paient ces
impôts, mais seulement ils ne rapportent pas toutes les heures. Alors,
pour eux, parce que toutes les heures ne sont pas enregistrées à
la CCQ, qu'elles ne sont pas toutes enregistrées à la CSST, ils
considèrent ça, l'ensemble de ces travaux-là, comme du
travail au noir.
M. Jolivet: Oui, mais je n'ai jamais dit que les chiffres
étaient...
M. Cherry: Je pense bien que, vous et moi, on ne comptabiliserait
pas ça de la même façon.
M. Jolivet: Je n'ai jamais dit que les chiffres étaient
exacts à la cent près et au pourcentage près.
Mme Blackburn:...
M. Jolivet: J'ai dit: Une fois qu'on sait ça, il y a des
approximations qui peuvent être faites par les moyens que possède
le ministère des Finances et, dans ce sens-là, on dit que dans
n'importe quel système il y a au moins 4 % à 5 % de fraudeurs.
Même dans les partis communistes à l'époque, il y avait des
fraudeurs, qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas. Donc, il y a une partie
de la population, qu'on le veuille ou qu'on ne le veuille pas, qui est, comme
on dit, fraudeuse parce qu'ils sont marginaux et, dans ce sens-là, il
est possible de la calculer, et vous avez les moyens de le faire comme
gouvernement par l'intermédiaire du ministère des Finances. Vous
ne me ferez pas accroire l'inverse. Je n'ai jamais été capable de
penser ça.
Mais je ne vous dis pas que les chiffres sont exacts au pourcentage
près, a la cent près. Je vous dis que c'est une approximation qui
peut nous aider à faire ensuite les projections dans le futur. En tout
cas, si vous ne l'avez pas, vous ne l'avez pas.
Le Président (M. Bélanger): Mais on ne les a pas.
Donc, on le déplore puis on continue avec l'article 93, s'il vous
plaît.
M. Jolivet: On implorait le ministre dans le milieu de
l'année, mais...
Le Président (M. Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Juste en réaction à ce que disait le
ministre, à savoir qu'est-ce qu'on doit considérer comme
étant du travail au noir, je pense qu'il faut considérer comme
étant du travail au noir toute activité économique qui
permet à un individu de se soustraire à ses obligations en vertu
de l'impôt, de la CSST, des REER et, là, la définition des
syndicats est juste parce que si ça leur permet, en ne déclarant
pas leurs heures à la Commission, de ne pas payer les cotisations selon
le nombre d'heures travaillées, évidemment, ils ne
répondent pas à leurs obligations et, à ce
moment-là, ça doit être considéré comme une
évasion illicite. Évidemment, ça doit être
considéré comme étant au noir dans le sens où ils
ne paient pas leurs obliga-
tions. Mais, quand ils ne les paient pas, c'est d'autres qui paient
pour. Alors, moi, je pense que, là-dessus, j'estime que c'est du travail
au noir, peut-être pas aussi nuisible que celui qui ne paie pas
d'impôt, mais certainement pas plus souhaitable par rapport à nos
institutions comme la CSST, les REER.
M. Cherry: Mais, M. le Président, j'ai donné
ça en relation avec le commentaire de mon collègue et ami de
Laviolette qui dit: Les syndicats, eux autres, ils le calculent. Vous devriez
être capables de le calculer. Juste avant ça, notre
collègue de Chicoutimi avait dit... Non, pardon, toujours le même
collègue de Laviolette disait: La vente des matériaux devrait
être une façon... Alors, quand je vous décortique que le
calcul de la vente des matériaux n'est pas nécessairement le
même critère, quand j'ajoute à ça
l'interprétation que certains, dans les centrales syndicales, donnent
comme mesure de comptabilisation du travail au noir...
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'on pourrait
mettre fin à ce débat qui va juste nous mener à
déplorer qu'on n'a pas les chiffres, de toute façon?
M. Jolivet: Je voudrais juste terminer, juste dire une chose.
Parce que là, ce que...
Le Président (M. Bélanger): Ça fait une
demi-heure qu'on parle de ça.
M. Jolivet: ...je déplore en même temps, c'est que
le ministre vienne me dire que voilà un an et demi, comme responsable
syndical, il faisait des approximations qui n'étaient pas bonnes.
Ça me fait de la peine de l'entendre dire de sa bouche.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: II exagérait dans le temps, si je comprends
bien.
Mme Blackburn: C'est ça. Pour les matériaux - M. le
Président, je termine là-dessus - du moment où vous
avez... Les matériaux sont vendus à un entrepreneur ou vendus
à un particulier, selon la qualité de l'acheteur. Moi, je n'ai
pas de permis de constructeur quand je vais me chercher des matériaux.
Alors, ça, c'est assez facile de savoir à quelle place vont les
matériaux de façon générale. On pourra au moins
établir ça.
M. Jolivet: II y a des moyens...
M. Cherry: Donc, vous m'assurez que, de tous les particuliers,
aucun d'eux n'achète des matériaux avec un numéro
d'entrepreneur.
Mme Blackburn: II doit y en avoir qui achètent avec le
numéro d'entrepreneur...
M. Cherry: Merci, madame.
Mme Blackburn: ...mais il doit y en avoir aussi à
l'inverse.
M. Jolivet: L'inverse, le pourcentage.
Mme Blackburn: L'entrepreneur qui fait acheter par le
particulier. Alors, je suis à peu près certaine que ça
doit s'équilibrer et j'imagine que les estimations ont été
faites à partir de ça.
M. Jolivet: Juste un exemple, M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): Alors... Non, s'il vous
plaît! S'il vous plaît! Ecoutez, ça fait une demi-heure.
M. Cherry: Ha, ha, ha! Dans le comté. Dans son
comté.
M. Jolivet: Non, mais juste une dernière.
Le Président (M. Bélanger): On a
déploré tout à l'heure, il y a une demi-heure, qu'on ne
les avait pas. On "peut-u" rester au niveau de déplorer puis
continuer?
M. Jolivet: Oui, mais juste avant ça...
Le Président (M. Bélanger): Ça ne donne rien
dans le débat. Ce n'est pas pertinent.
M. Jolivet: Non, non, mais parler d'approximations en disant
comment aujourd'hui on pourrait dire, M. le Président, pour la question
de la vente au noir des cigarettes actuellement...
Le Président (M. Bélanger): Bon!
M. Jolivet: ...les difficultés qu'on connaît. On les
fait. C'est des pourcentages.
Le Président (M. Bélanger): Écoutez. Il n'y
a plus d'interventions là-dessus. C'est clos. C'est fini. C'est fini,
là. C'est clos. On n'en parie plus. Alors, sur 93, s'il vous
plaît!
M. Jolivet: L'article 93, c'est de la concordance.
Mme Blackburn: Ça veut dire que c'est pour...
L'ordonnance. Fermeture et évacuation d'un bâtiment. Sur
division.
Le Président (M. Bélanger): Sur division?
Adopté sur division.
M. Jolivet: M. le Président, est-ce que...
Le Président (M. Bélanger): Alors, adopté
sur division, tel qu'amendé.
M. Jolivet: Oui, mais, c'est justement. Quand on a pris
l'amendement, on avait oublié de dire que l'article 147.1 disparaissait.
Il faudrait bien l'indiquer pour les besoins du Journal des
débats.
Le Président (M. Bélanger): Ah oui! O.K. Quand on a
déposé l'amendement, il était écrit dessus...
"Anyway". L'article 94. L'article 198 de cette loi, modifié par
l'article 100 du chapitre 4 des lois de 1990, est de nouveau modifié:
1° par le remplacement, dans la troisième ligne, des montants "500
$" et "1000 $"... Concordance.
M. Jolivet: C'est l'indexation.
Le Président (M. Bélanger): L'article 94 est
adopté.
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Toujours sur division
ou adopté?
M. Jolivet: Oui, toujours sur division.
Le Président (M. Bélanger): Parfait! L'article 95.
L'article 199 est modifié par l'article...
M. Cherry: L'indexation.
M. Jolivet: C'est la même chose. C'est la même
affaire, une indexation.
Le Président (M. Bélanger): C'est la même
chose.
Mme Blackburn: Je voudrais juste voir... L'indexation, mais pour
quel type d'infraction? Parce que là, quand on entre dans des
infractions de l'ordre de 70 000 $, ça commence à minoter. Ce
n'est pas déductible d'impôt, ça.
M. Cherry: ...compromet directement et sérieusement la
sécurité du public. C'est ça?
M. Jolivet: Sécurité du public. Mme Blackburn:
Sécurité du public.
Le Président (M. Bélanger): C'est 10 $ par
étage.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Concordance.
M. Jolivet: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Concordance. Sur
division. Donc, l'article 96. L'article 200 de cette loi est modifié par
le remplacement, dans la dernière ligne...
M. Jolivet: M. le Président, une erreur typographique.
Laissons tomber.
M. Cherry: C'est une erreur orthographique, oui.
M. Jolivet: Corrigeons-là automatiquement. Mme
Blackburn: O.K.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Ce n'est
pas sur division. L'article 97. Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 201...
Mme Blackburn: Pour le français, je suis toujours
d'accord.
M. Cherry: On s'entend.
Le Président (M. Bélanger): ...du suivant: "201.1
Lorsqu'une infraction..." Attendez un peu. On me dit qu'il y a une
modification. 201.1.
Après l'article 97, supprimer, dans les premières lignes
de l'article 201.1, le nombre "197.1".
M. Jolivet: Pardon? Oui, c'est vrai. Bien oui, c'est par
concordance.
M. Cherry: C'est ça. M. Jolivet: O.K.
Le Président (M. Bélanger): Donc, l'amendement
à l'article 97 est adopté, si j'ai bien compris.
Mme Blackburn: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Bien. L'article 98. Les
articles 204...
M. Jolivet: Un instant! Il y a l'amendement qui est
adopté. Le reste, ça veut dire quoi?
Mme Blackburn: Bien oui, c'est ça. M. Cherry: Cette
disposition introduit... Le Président (M. Bélanger): Ah,
excusez!
M. Cherry: ...la notion d'infraction continue. Elle s'inspire des
lois actuelles qui contiennent une semblable notion.
M. Jolivet: Ça, si c'est marqué par les avocats, il
ne faut pas toucher à ça. Ils y goûtent!
Mme Blackburn: "Lorsqu'une infraction visée aux articles
194, 197..." Quiconque contrevient au premier alinéa... Ça touche
quoi, ça?
M. Jolivet: Ça veut dire que tant et aussi longtemps que
ça dure, à tous les jours, ça s'additionne.
Mme Blackburn: Ça veut dire, si c'est 70 000 $ par jour...
Non.
M. Jolivet: C'est deux fois, trois fois, quatre fois le nombre de
jours.
Mme Blackburn: Ce n'est pas ça. Ce n'est pas pour ces
infractions-là.
M. Cherry: Non.
Mme Blackburn: C'est les infractions à 194, 197...
M. Cherry: 70 000 $ par jour. Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: On ne sait pas ce que le gouvernement est
prêt à faire pour entrer l'argent dans les coffres.
Le Président (M. Bélanger): Vous n'avez pas tout
vu. Vous n'avez pas tout vu.
Mme Blackburn: Non. Ha, ha, ha!
M. Cherry: Pour la sécurité du public,
madame...
M. Jolivet: Même laisser tomber des poutres.
Mme Blackburn: C'est ça. Et fermer le Stade combien de
temps? Trois mois?
M. Jolivet: 20 000 000 $, trois mois.
Le Président (M. Bélanger): Alors 97, donc...
M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): ...est adopté
tel qu'amendé. L'article 98. Les articles 204 et 208 de cette loi sont
remplacés par le suivant: "204. Le poursuivant peut signifier, par poste
recommandée ou certifiée, un avis préalale au
contrevenant. Cet avis indique notamment la nature de l'infraction, l'amende
minimale prévue pour cette infraction, le montant des frais fixés
par règlement du gouvernement et l'endroit où cette amende et ces
frais peuvent être payés. "L'amende et les frais sont payables
dans les 10 jours qui suivent la signification de l'avis. "Ce paiement
empêche la poursuite pénale contre cette personne qui est alors
considérée comme ayant été déclarée
coupable de l'infraction. "L'omission de l'avis préalable ne peut
être invoquée à l'encontre du poursuivant. Toutefois, le
contrevenant qui, lors de sa comparution, admet sa culpabilité et
démontre que cet avis ne lui a pas été signifié ne
peut être condamné à payer un montant supérieur
à celui qu'il aurait été appelé à payer en
vertu d'un avis."
M. Cherry: Ça supprime le mécanisme de l'avis
d'infraction et ça introduit la notion d'avis préalable
d'infraction.
M. Jolivet: Et que la personne qui paie se déclare
coupable par le fait même, comme nos contraventions routières.
Le Président (M. Bélanger): Code de la route,
oui.
Mme Blackburn: Code de la route.
M. Jolivet: Mais "dans les 10 jours qui suivent la signification
de l'avis", est-ce que c'est au moment où il est inscrit dessus avec le
tampon? C'est quoi, là? Est-ce que c'est toujours la même
chose?
Mme Blackburn: Dix jours, c'est... M. Cherry: Poste
recommandée.
M. Jolivet: C'est ça, oui. O.K. Mais 10 jours de
calendrier et non pas 10 jours ouvrables.
M. Cantin: Dix jours de calendrier. M. Jolivet: Ça
va. Mme Blackburn: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 99 qui dit: L'article 209 de cette loi est modifié
par le remplacement, dans les sixième et septième lignes, des
mots "les articles 204 à 207 ne s'appliquent pas" par les mots
"l'article 204 ne s'applique pas".
M. Cherry: Cette disposition en est une de concordance à
l'égard de l'avis d'infraction préalable.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle donc l'article 100. Oh! C'est une étape. Il faudrait
peut-être... hein?
M. Jolivet: Non, non, mais ce sera 101, l'étape.
Le Président (M. Bélanger): On ne fera pas la vague
tout de suite, mais c'est quand même le "fun". "L'article 211 de cette
loi est modifié par
la suppression, dans les première et deuxième lignes, des
mots "à l'exception de la portion que le gouvernement peut allouer
à la Commission."
M. Cherry: Cette disposition en est une de concordance eu
égard à la Régie puis c'est ça.
Le Président (M. Bélanger): Adopté?
L'article 101. Pour le bénéfice de M. le député de
Laviolette, si vous voulez faire la vague, allez-y. On vous donne quelques
secondes.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): L'article 212 de cette
loi est modifié par le remplacement, dans les première et
deuxième lignes, des mots "de six mois" par les mots "d'un an".
M. Cherry: C'est un délai qui a pour effet de porter le
délai pour des poursuites de six mois à un an à partir de
la connaissance de l'infraction par le poursuivant.
M. Jolivet: Mais le poursuivant, c'est qui? Mme Blackburn:
La Régie. C'est la Régie?
M. Cantin: On va le voir plus loin. Ça peut être la
Régie, le Procureur général ou toute autre personne...
M. Jolivet: Non, mais disons que, moi, je veux poursuivre
quelqu'un pour telle chose. Je suis un des poursuivants?
M. Cantin: II faudrait être autorisé par le
Procureur général.
M. Jolivet: C'est parce que ce que ça veut dire, c'est
qu'avant il y avait une prescription au-delà de six mois. Là,
ça devient un an. On allonge la prescription.
Mme Blackburn: La prescription est d'un an. M. Cherry:
Là, on la passe de...
M. Cantin: C'est le délai actuel que le ministère
du Travail possède pour intenter une poursuite actuellement, en vertu de
ses lois techniques qui vont être refondues dans cette loi. Actuellement,
pour nos lois, on a un an.
Une voix: On se donne six mois de plus.
M. Jolivet: Je le sais, mais c'est parce qu'on a marqué
six mois, à l'époque. C'était en 1985...
Mme Blackburn: On voulait que le gouvernement soit efficace, que
les tribunaux soient efficaces.
M. Jolivet: ...on voulait que le gouvernement soit plus efficace
que vous en avez l'air. Vous vous donnez un an pour faire la poursuite.
M. Cantin: C'est suite à l'adoption du Code de
procédure pénale... Maintenant, les poursuites sont... La norme
était de six mois.
M. Jolivet: Ah! On n'a rien à dire.
Mme Blackburn: Alors, là, les poursuites pénales,
il me semble avoir lu quelque part que c'était deux ans, la
prescription. A partir du constat d'infraction à la...
Une voix: Le constat d'infraction.
Mme Blackburn: Non. Du constat d'infraction à la
comparution. C'était deux ans devant le tribunal. Est-ce que je me
trompe? Là, évidemment, c'est la poursuite. Il ne s'agit pas du
constat d'infraction. Il s'agit de la poursuite.
M. Jolivet: II faut qu'elle soit intentée dans un
délai de...
Mme Blackburn: La poursuite, dans le délai d'un an.
M. Cantin: La poursuite dans un délai d'un an à
partir de la connaissance. Il y a une inspection; on constate une
défectuosité. Habituellement, c'est assorti d'un délai de
correction de 30 à 120 jours. Par la suite, l'inspecteur va à
nouveau sur les lieux et s'il constate que ce n'est pas réparé,
à ce moment-là, il constate une infraction et c'est la date de la
contre-visite, si on veut, qui fait que ça commence à être
compliqué, le délai d'un an.
Mme Blackburn: Vous comptez partant... C'est ça. Je
l'appelle la poursuite et non le constat. Pas le constat d'infraction.
M. Cantin: On a un an à partir de la date où on a
constaté la défectuosité.
M. Jolivet: Admettons que je construis une maison aujourd'hui.
Cinq ans après, je m'aperçois d'une défectuosité.
C'est à ce moment-là que le délai d'un an court. Mais
est-ce qu'il y a une prescription de poursuivre quelqu'un après cinq
ans? Il doit y avoir quelque chose qui arrive?
M. Cantin: Non.
M. Jolivet: C'est n'importe quand? C'est quand ça arrive?
O.K.
Mme Blackburn: Mais là, évidemment, c'est pour la
loi du bâtiment parce que, pour la Commission de la construction, il me
semble que le délai de prescription est de deux ans à partir
du constat de l'infraction, à la comparution devant le
tribunal.
M. Cantin: Deux ans, ça me surprend, c'est assez...
Mme Blackburn: À partir du constat. Je ne vous dis pas
à partir de la poursuite. À partir du constat.
M. Cantin: Ah, ça peut peut-être prendre deux ans
avant qu'il y ait audition devant le tribunal. Là, ce n'est pas
pareil.
Mme Blackburn: Tout ce qui n'a pas été entendu
avant deux ans est prescrit. À partir du constat, la
première...
M. Cantin: Naturellement, si la poursuite est prise le 364e jour
après la connaissance, on peut calculer cinq à six mois avant que
le tribunal en soit saisi pour la première fois au moment de l'audition.
On appelle ça la comparution.
Mme Blackburn: Oui.
M. Cantin: Et ça peut prendre encore un autre cinq, six
mois pour l'audition comme telle de la cour, s'il plaide non coupable au moment
de la comparution. Alors, effectivement, ça peut aller jusqu'à
deux ans. Dans ce sens-là, oui. (17 heures)
Mme Blackburn: Oui, mais c'est prescrit après deux ans.
C'est ça que je veux vous dire. À partir de... il faudrait voir,
là. Si vous me dites que c'est juste six mois ou un an, ce n'est pas
important, là. Mais je voulais savoir si... J'imagine que les
règles sont les mêmes dans un cas comme dans l'autre.
Le Président (M. Bélanger): Donc, sur l'article
101, il y a d'autres interventions?
M. Jolivet: J'aurais juste peut-être une réponse,
s'il y en avait une.
M. Cantin: Effectivement, en vertu de la Loi sur la qualification
professionnelle des entrepreneurs de construction, après deux ans, s'il
n'y a pas eu de... il y a prescription du droit de poursuite.
M. Jolivet: Bien, c'est ce que je voulais savoir, moi, là.
C'est ça. O.K. C'est important parce que, si après cinq ans je
m'aperçois qu'il y a quelque chose, ça n'a pas de bon sens, tu ne
peux pas signifier une poursuite après cinq ans; tu es supposé
l'avoir vue avant ça, donc, il y a une prescription de deux ans. Au bout
de deux ans, une fois que la maison est livrée...
M. Cantin: La prescription, elle était dans la loi
actuelle.
M. Jolivet: Oui.
M. Cantin: Ici, on ne l'a pas cette prescription-là.
M. Jolivet: Non, non, non. Non. Je voulais juste savoir ce qu'il
en était. Donc, ce que je veux dire, c'est qu'il y a une prescription.
Au bout de deux ans, si tu n'as pas vu l'erreur, la défectuosité,
tu paies pour.
M. Cantin: La Régie ne peut pas. Au bout de deux ans, si
elle n'a pas détecté une infraction, il n'y en a plus.
M. Jolivet: C'est ça. O.K. Parfait.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 101,
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Dispositions transitoires
Le Président (M. Bélanger): J'appelle 102.
L'article 216 de cette loi est modifié par l'insertion, dans la
première ligne et après "215", des mots "les articles 43 à
55, 58 à 64 et 78 et 86 du Règlement sur les appareils sous
pression, édicté par le Décret 2519-82 du 3 novembre 1982
et ses modifications présentes et futures en ce qui concerne la
qualification personnelle de soudeur et la qualification d'inspecteur."
M. Cherry: Cette disposition a pour objet de préparer la
voie au transfert de compétences de la qualification des soudeurs et des
inspecteurs en matière d'appareils sous pression au ministère de
la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation
professionnelle.
Mme Blackburn: ...cette compétence était au
ministère de l'Énergie?
Une voix: Travail.
Mme Blackburn: Travail?
M. Jolivet: Travail.
Mme Blackburn: Travail. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 103 qui dit que: L'article 230 de la loi est
modifié: 1° par le remplacement, dans la dernière ligne du
paragraphe 3°, du mot "Commission" par le mot "Régie"...
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance. 2° par
le remplacement du paragraphe 4°
par le suivant: "4° par le remplacement du sous-paragraphe g du
paragraphe 7° par le suivant: "g) détient une licence
délivrée en vertu de la Loi sur le bâtiment. "
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance. Alors,
l'article 103 est adopté? Adopté. J'appelle l'article 104.
L'article 231 de cette loi est remplacé par le suivant: 231. L'article 5
de cette loi est remplacé par le suivant: "5. Toute personne qui, y
étant assujettie, se conforme au chapitre de la Loi sur le
bâtiment et à la présente loi a droit d'être membre
de la corporation. "
M. Cherry: Cette disposition en est une de concordance à
l'égard du guichet unique, des qualifications professionnelles des
entrepreneurs de construction et elle maintient le statu quo en la
matière.
Le Président (M. Bélanger): Adopté?
L'article 105. Les articles 232, 234 et 235 de cette loi sont
abrogés.
M. Cherry: Cette disposition en est une de concordance eu
égard au guichet unique de qualification professionnelle des
entrepreneurs de construction.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 105
est adopté?
Mme Blackburn: C'est concordance, qui enlève toute
possibilité de confier ça à des organisations, à
des corporations ou à des associations.
M. Cherry: Les mesures de qualification. C'est ça.
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Alors, 106...
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Adopté...
M. Jolivet: Sur division.
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Sur division. Oh!
Excusez.
Mme Blackburn: C'est 105, sur division. M. Cherry:
L'article 105, sur division.
Le Président (M. Bélanger): Oui, oui. Mme
Blackburn: L'article 106, c'est...
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 105
est adopté sur division et l'article 106, que nous n'avons pas encore
vu...
M. Jolivet: Concordance. Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance. Donc,
adopté. Merci. J'appelle l'article 107.
M. Cherry: Concordance. M. Jolivet: Concordance. Mme
Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance.
Adopté. L'article 108?
M. Jolivet: Concordance. M. Cherry: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article 109?
M. Cherry: Concordance. M. Jolivet: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article 110?
M. Jolivet:... passé si vite que ça, vous,
hein?
Le Président (M. Bélanger): Oui. Il va falloir
arrêter. On va s'emballer.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Moi, je m'en vais, là.
M. Cherry: C'est là que ça arrive, 110.
M. Jolivet: M. le Président, c'est justement le bon temps.
Il faut que je m'en aille. Il faut que j'aille faire un discours en haut sur la
taxe, la TVQ. Alors, vous allez m'excuser. Je vous laisse entre les mains de ma
collègue qui fait un très bon travail.
M. Cherry: Votre présence va nous manquer, cher
collègue.
M. Jolivet: Mais je suis sûr que ma collègue va
assurer le suivi.
Le Président (M. Bélanger): Votre esprit va flotter
dans la pièce. Ça va nous aider, soyez sans crainte. Alors,
l'article 110?
M. Jolivet: Moi, je m'en vais à Grand-Mère.
Le Président (M. Bélanger): Les articles 253, 254,
le paragraphe 2° de l'article 255 et l'article 268 de cette loi sont
abrogés.
M. Cherry: Oui. Cette disposition, articles 253, 254 et
paragraphe 2° de 255, en est une de concordance eu égard au guichet
unique de qualification professionnelle des entrepreneurs de la construction.
L'alinéa I, article 268, a également pour effet d'abroger un
article qui a été erronément déclaré en
vigueur par la refonte.
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Sur division.
J'appelle l'article 111. L'article 279 de cette loi est modifié
par le remplacement, dans la troisième ligne du premier alinéa
de...
M. Cherry: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance.
Adopté. J'appelle l'article 112. Les articles 280 et 281 de cette loi
sont abrogés.
M. Cherry: Cet article a pour effet d'abroger les modifications
à des articles déjà abrogés.
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance.
Adopté. J'appelle l'article 113: Les articles 282 et 283 de cette loi
sont remplacés par les suivants: "282. La présente loi remplace
la Loi sur la sécurité dans les édifices publics (L.R.Q.,
chapitre S-3)."
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance.
Adopté. J'appelle l'article 114. L'article 285 de cette loi est
modifié par le remplacement des mots "de l'Habitation et de la
Protection du consommateur affecté à l'application" par les
mots...
M. Cherry: Concordance. Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça. Pour
moi, ils n'aiment pas ma voix. Ils donnent des concordances partout. Depuis que
je lis.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Ça doit être ça.
Le Président (M. Bélanger): L'article 115. Alors,
l'article...
M. Cherry: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
Mme Blackburn: Ça, évidemment c'est quand on a fait
disparaître le ministère de l'Habitation et de la Protection du
consommateur. En passant, les organisations d'entrepreneurs estiment que
l'habitation est sous le mauvais ministre quand on le met sur le Travail.
Une voix: II devrait y avoir un ministère pour
ça.
Mme Blackburn: Ça devrait être au ministère
de l'Industrie et du Commerce à tout le moins ou encore avoir un
ministère de l'habitation. Mauvaise décision. On passe notre
temps à recommencer au Québec. C'est pour ça que ça
coûte cher.
Le Président (M. Bélanger): Ce qui nous
amène à présenter l'article 116. L'article 287 de cette
loi...
Mme Blackburn: Un instant, M. le Président. Est-ce que le
ministre pourrait dire un peu plus fort que, normalement, ça devrait
relever du ministère de l'habitation, de telles décisions, et que
c'était une mauvaise décision du gouvernement.
Le Président (M. Bélanger): II n'y en a pas de
ministère de l'habitation. Il ne pourra pas le dire.
Mme Blackburn: Oui, il y avait un ministère de
l'habitation prévu, qui a été... le ministère de
l'habitation et de la protection du consommateur.
M. Cherry: Je peux assurer notre collègue que M. Ryan
s'occupe très bien de l'habitation et que, pour la protection du
consommateur, M. Rémillard s'en occupe très bien.
Mme Blackburn: La protection du consommateur, ce n'était
pas M. Savoie? Vous ne savez même plus de qui ça relève. En
tout cas, si ce n'est pas lui, ça l'a été longtemps.
M. Cherry: Le ministre de la Justice, c'est Gil.
Mme Blackburn: Mais ça a déjà
été M. Savoie.
M. Cherry: C'est bien possible, mais, au moment où on se
parle, c'est Gil.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article
116 qui dit que l'article 287 de cette loi...
Mme Blackburn: S'il s'en occupe comme de la constitution...
Le Président (M. Bélanger):... est modifié
par les mots... Bon, c'est de concordance, adopté?
Mme Blackburn: Un instant!
Le Président (M. Bélanger): L'article 116.
Mme Blackburn: L'article 116, ça va.
Le Président (M. Bélanger): L'article 117:
L'article 288 de cette loi est modifié, 1°...
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Je ne
peux plus lire. L'article 118. L'article 289... Concordance?
M. Cherry: L'article 118, oui. Mme Blackburn:
Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 119. L'article 292 de cette loi est modifié par
l'addition, à la fin, de la phrase suivante: "II en est de même de
toute licence délivrée ou renouvelée en vertu de la
présente loi jusqu'à ce qu'un règlement adopté en
vertu du paragraphe 12° de l'article 185 soit en vigueur. "
M. Cherry: Le but de ça, M. le Président, c'est
que, jusqu'à temps qu'il y ait un règlement en vigueur à
cet égard, cette disposition a pour effet de continuer de permettre
transitoirement à une entreprise d'être qualifiée par un
employé permanent qui n'est pas un dirigeant.
Le Président (M. Bélanger): Pour pas qu'il y ait de
vide juridique.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 120. L'article 293 de cette loi est remplacé par le
suivant: "293. La Régie du bâtiment du Québec est
substituée au Bureau des examinateurs électriciens, au Bureau des
examinateurs en tuyauterie, à la Commission du bâtiment du
Québec et à la Régie des entreprises de construction; elle
en acquiert les droits et en assume les obligations. "Le ministre de la
Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu est substitué au
Bureau des examinateurs institué en vertu de la Loi sur les
mécaniciens de machines fixes (L. R. Q., chapitre
M-6); il en acquiert les droits et en assume aussi les obligations... et
en assume les obligations. " Le mot "aussi" était de moi.
Mme Blackburn: Explications.
M. Cherry: Cette disposition reprend une règle usuelle en
matière de substitution d'organismes.
Mme Blackburn: Mais la Régie du bâtiment du
Québec est substituée au Bureau des examinateurs
électriciens. C'est donc dire que les corporations des
électriciens, ces fonctions-là ne seront pas... Allez-y.
M. Cherry: M. Morin.
M. Morin (Roger): Le Bureau des examinateurs électriciens,
c'est un Bureau qui est là, qui est en place en vertu de la Loi sur les
installations électriques, loi qui va être remplacée par la
Loi sur le bâtiment. La même chose pour le Bureau des examinateurs
en tuyauterie, qui est en vertu de la Loi sur les installations de
tuyauterie.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Morin (Roger): La Commission du bâtiment, on la
connaît et la Régie des entreprises de construction du
Québec.
Mme Blackburn: Et le Bureau des examinateurs institué en
vertu de la Loi sur les mécaniciens de machines fixes.
M. Morin (Roger): Ça, c'est pour la partie de la
qualification qu'on a vue tout à l'heure qu'on transfère à
la Main-d'oeuvre: les soudeurs, les mécaniciens de machines fixes, qui
était des qualifications de travailleur.
Mme Blackburn: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 121. L'article 293...
M. Cherry: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Oui, concordance.
Adopté. L'article 122. L'article 295 de cette loi est
modifié...
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance. Alors,
j'appelle l'article 123 qui dit que l'article 293 de la loi est modifié
par le remplacement, dans la première ligne, des mots...
Concordance.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
Mme Blackburn: Un instant.
Le Président (M. Bélanger): L'article 124.
Mme Blackburn: Un instant, vous vous emballez, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Wo! Je vous l'ai dit.
Dès que je prends le pilote automatique, je me perds. Il faut toujours
voler à vue.
Mme Blackburn: Si le ministre estime que la création d'un
ministère de l'habitation, ça aurait pu être une
idée intéressante, pourquoi est-ce qu'on n'est pas revenu au
texte de la loi qui prévoyait cette création? Là, on
l'abolit partout, le ministère de l'Habitation et de la Protection du
consommateur. On a vu se faire et se défaire des ministères
depuis qu'on est ici, depuis 1985.
On a vu même des ministères se scinder, se refondre et se
scinder à nouveau: l'Enseignement supérieur et
l'Éducation. Et là on pourrait vous en donner quelques-uns. On a
vu créer le ministère des Terres et Forêts avec M.
Côté. On en voit, là. Évidemment, sans compter les
ministres associés.
M. Cherry: Sécurité du revenu, les normes
minimales, en tout cas, il y a eu toutes sortes d'affaires.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre a l'intention, tel que le
souhaitent les associations d'entrepreneurs, d'envisager le transfert au
ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, sinon de
créer un ministère de l'habitation?
M. Cherry: Tout l'aspect de l'habitation, c'est un sujet qui fait
partie d'une des grappes industrielles qui touchent mon collègue de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie. On en parle
régulièrement.
Mme Blackburn: Mais est-ce qu'on l'envisage sérieusement?
C'est ça la question. En parler régulièrement, est-ce que
l'on envisage sérieusement?
M. Cherry: Qu'est-ce qui se passe entre lui et moi,
là...
Mme Blackburn: II me semble qu'il y a une recommandation dans le
rapport Poulin de diminuer le nombre de ministères. Je ne veux pas que
le ministre se trouve assis entre deux chaises, là. Ce n'est pas mon
affaire, d'ailleurs. Mais est-ce que c'est sérieusement envisagé
d'apprécier à sa valeur cette recommandation?
M. Cherry: Je ferai mes recommandations au
Conseil des ministres à cet effet-là.
Mme Blackburn: Vous seriez mal placé pour dire qu'il faut
maintenir votre ministère. Vous admettrez que vous êtes
probablement plus mal placé pour le défendre.
M. Cherry: Un ministère du Travail, il en faut toujours
un. Ne pas toujours avoir le même titulaire, mais le ministère,
l'organisme.
Mme Blackburn: Oui, non pas nécessairement un
titulaire.
M. Cherry: Ah non, ça, j'ai compris ça! Je me
souviens qui m'a nommé.
Mme Blackburn: On est à...
Le Président (M. Bélanger): L'article 123.
Mme Blackburn: L'article 123. Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance.
Adopté. L'article 124.
Mme Blackburn: Concordance.
M. Cherry: II y a un papillon.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
Pardon?
M. Cherry: II y a un papillon à l'article 124.
Mme Blackburn: Ah, je ne le sais pas. Il n'est pas de moi, le
papillon.
Le Président (M. Bélanger): À l'article 124,
il y a un papillon qui dit: Supprimer, dans la dernière ligne du
paragraphe premier, les mots "de l'Énergie et des Ressources et au
ministère".
Mme Blackburn: Bon, supprimer, dans la dernière...
Le Président (M. Bélanger): Les mots "de
l'Énergie et des Ressources..."
M. Cherry: C'est maintenant qu'il est confirmé, M. le
Président, que le ministère de l'Énergie et des Ressources
n'a pas à transférer de crédits aux fins de la mise en
application par la Régie du bâtiment du Québec de la Loi
sur la distribution du gaz. D-10, ia référence dans cette
disposition à ce ministère, n'a plus sa raison d'être.
Mme Blackburn: Bien, le ministère n'a pas à
transférer de crédits. Peut-on nous expliquer et nous dire
qu'actuellement c'est parce que ça ne coûte rien?
M. Cherry: C'est quoi, là?
Mme Blackburn: Les activités qui sont
transférées à la Régie ne coûtaient rien au
ministère de l'Énergie et des Ressources.
M. Cherry: Pardon?
Mme Blackburn: Si ça coûtait quelque chose,
c'était combien? Et ça représente quelle
économie?
M. Cherry: Actuellement, c'est nous autres qui le faisons.
Une voix: C'est le ministère du Travail qui applique la
Loi sur la distribution du gaz en vertu d'une entente administrative entre le
ministère de l'Énergie et des Ressources, la Régie de
l'électricité et du gaz qui, aujourd'hui, s'appelle la
Régie du gaz naturel et le ministère du Travail, depuis 1985, je
crois, de mémoire.
Mme Blackburn: Recommencez. Est-ce à dire qu'il n'y aura
pas de transferts de budget?
Une voix: C'est ça. (17 h 15)
Mme Blackburn: Du ministère de l'Énergie et des
Ressources au ministère du Travail?
M. Cherry: Parce qu'on le fait déjà. La
Régie...
Mme Blackburn: Parce que le Travail le fait
déjà.
M. Cherry: ...déjà depuis 1985.
M. Cantin: Le transfert a été fait en 1985.
Mme Blackburn: À l'article 97, il s'agissait donc... Bien.
Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 125 qui dit que cette loi est modifiée-Une voix:
L'amendement est adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'amendement est
adopté, oui.
Mme Blackburn: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article tel
qu'amendé est adopté. C'est ce que j'ai compris.
Mme Blackburn: L'amendement est adopté et l'article est
adopté tel qu'amendé.
Le Président (M. Bélanger): Bien, je vous remercie,
madame. Alors, l'article 125: Cet article est modifié par l'insertion,
après l'article 297, des mots suivants... Il y a un amendement...
M. Cherry: O.K. Oui, oui. Il y a un amendement à
297.2.
Le Président (M. Bélanger): L'article 297.2.
Mme Blackburn: Alors, si on commence par le 2... on commence par
l'amendement. Allez-y.
Le Président (M. Bélanger): Oui. Qui dit.
Remplacer, dans la quatrième ligne de l'article 297.2, les mots "du
deuxième alinéa de l'article 34" par les mots de "l'article
34.1".
M. Cherry: Cette disposition corrige une référence,
l'article 34, qui est erronée.
Le Président (M. Bélanger): Ah, O.K. On a fait le
ménage dans la loi...
Mme Blackburn: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'amendement est adopté. Donc, sur l'article 125 maintenant.
Mme Blackburn: Article 297.1
Le Président (M. Bélanger): Oui. "Pour les fins de
l'application du premier alinéa de l'article 57, la période pour
laquelle une licence est délivrée est d'un an jusqu'à ce
qu'un règlement soit adopté en vertu du paragraphe 16° de
l'article 185."
Mme Blackburn: Dorénavant, les licences seraient
délivrées pour une période de combien?
M. Cherry: C'est le règlement qui va le
déterminer.
M. Cantin: C'est le règlement éventuellement qui va
le déterminer, mais, pour l'instant, c'est un an.
M. Cherry: Dans le moment, c'est un an.
M. Cantin: On fixe avec 297.1 le délai d'un an
jusqu'à ce qu'il y ait un règlement.
Mme Blackburn: Oui, ça, je le sais. Vous envisagez de le
fixer... de lui donner quelle durée?
M. Cherry: C'est la Régie qui va décider
ça.
Mme Blackburn: J'imagine que le ministre a déjà un
peu indiqué quelques balises. Toujours ce qui m'inquiète sans...
quelques balises.
M. Cherry: On forme un comité consultatif des gens du
milieu. C'est eux autres qui vont nous le dire. Alors, c'est la
responsabilisation des parties.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 297. 2:
"Jusqu'à ce qu'un entrepreneur adhère à un plan de
garantie visé à l'article 80... "
Mme Blackburn: Adopté tel qu'amendé.
Le Président (M. Bélanger): Adopté tel
qu'amendé. L'article 297. 3... Je n'ose pas lire.
Mme Blackburn: "Jusqu'à ce qu'un règlement
adopté en vertu du paragraphe 19. 1°... "
Le Président (M. Bélanger): Je suis assez
fatigué que ça saute quand je lis.
Mme Blackburn: Expliquez-moi. Ce que vous dites, c'est que,
jusqu'à ce que la loi entre en vigueur et que le règlement soit
adopté, "une licence délivrée en vertu de la
présente loi peut être suspendue, annulée ou non
renouvelée conformément à l'article 70 lorsque son
titulaire a été déclaré coupable d'une infraction
à la présente loi, aux lois visées... " Alors, il n'y
aurait qu'une infraction parce que, tel que libellé, on a l'impression
qu'avec une infraction il pourrait voir sa licence suspendue, annulée ou
non renouvelée, là.
M. Cantin: C'est qu'on a vu tantôt à l'article 35 du
projet de loi, à la page 15, qui introduisait une modification à
l'article 70 de la loi du bâtiment, une possibilité pour la
Régie de suspendre, par exemple, la licence d'un entrepreneur qui a
été déclaré coupable d'une infraction contenue
à la liste d'infractions du système de points d'inaptitude si la
gravité ou la fréquence de l'infraction justifie la suspension,
l'annulation ou le refus. Bon. Alors, comme le système de points
d'inaptitude doit être adopté par règlement...
Mme Blackburn: Règlement. Donc, il ne fonctionne pas.
Alors, sur quelle base allez-vous décider qu'on peut suspendre, annuler
ou... C'était ça.
M. Cantin: Sur les infractions qui seront commises à
l'égard des lois qui sont...
Mme Blackburn: Ça ne risque pas d'être un peu
arbitraire aussi longtemps qu'on n'a pas déjà
réglementé la chose pour savoir qu'à partir de tant de
points d'inaptitude vous perdez votre licence ou elle est suspendue, elle n'est
pas renouvelée? Puis vous avez... Non, mais période transitoire
qui pourrait, en tout cas, à l'occasion, créer des injustices. Je
ne vous dis pas que je les bénis parce qu'ils enfreignent les lois, mais
je dis que, compte tenu que le règlement d'application n'est pas
adopté, sur quelle base peut-on décréter ça? Il
faudrait que ça soit sur la base de la loi actuelle, de la pratique
actuelle et non pas de la pratique en vertu de la présente loi.
M. Cantin: Bon, écoutez...
Mme Blackburn: II n'y a pas d'interprétation de faite, pas
de règlement d'application.
M. Cantin: La période transitoire... Mme Blackburn:
Transitoire, oui.
M. Cantin:... correspond à celle qui devait être
permanente dans la Loi sur le bâtiment, à l'article 70, paragraphe
1°, sauf qu'on a ajouté...
Mme Blackburn: De la loi 53?
M. Cantin:... la loi R-20, la loi des relations du travail dans
l'industrie de la construction, dans l'optique de combattre le travail au
noir.
Mme Blackburn: Et ça, ça entre en vigueur,
même s'il n'y a pas de règlement d'application. Ça va
s'appliquer, même en attendant le règlement d'application.
M. Cantin: C'est ça, oui, oui. Jusqu'à ce qu'il y
ait un règlement, ce sont les infractions à ces diverses lois qui
pourraient, effectivement, justifier le retrait d'une licence.
Mme Blackburn: Oui, oui. Mais je veux bien qu'on me comprenne.
C'est parce que dans le règlement la Régie va avoir à
établir à partir de combien de points d'inaptitude l'entrepreneur
perd sa licence. Alors, là, il n'y aura pas... Cette
interprétation ne sera pas faite.
M. Cantin: Non. Là...
Mme Blackburn: Est-ce qu'on va enlever le permis... Parce que
là il y a trois possibilités: être suspendu, annulé
ou non renouvelé. Il y a trois possibilités, là. Vous me
le dites que c'est en vertu de 70. Et 70, est-ce à dire que quelqu'un
qui ne remplit pas l'une des conditions requises à la présente
loi pourra obtenir une licence? Alors, automatiquement, là, lui, il va
être soit suspendu, annulé ou non renouvelé.
M. Cantin: Ce n'est pas automatique. C'est un pouvoir
discrétionnaire de la Régie de suspendre, de nature
quasijudiciaire, il va de soi.
Mme Blackburn: Moi, je m'imagine qu'ils vont être capables
de se défendre ou de se
sauver. Allez-y.
M. Cantin: On ne tiendra pas compte du pointage. On ne tient
compte que des infractions qui seront contenues au dossier de l'entrepreneur.
Il y aura une évaluation de ses infractions. Ce n'est pas le pointage.
Le pointage importera peu.
Mme Blackburn: Mais pourquoi est-ce qu'on n'a pas choisi de se
soumettre, d'ici l'approbation des règlements, aux dispositions qui
prévalent actuellement?
M. Cantin: Bien, c'est ça, on l'a...
Mme Blackburn: Elles ne prévalent pas, elles n'ont jamais
été promulguées; 70 n'a jamais été
promulgué, là. Parce que j'ai compris le système.
Grâce aux bons services de M. Gabrièle, je sais à peu
près les articles qui ont été promulgués dans cette
loi, pas à peu près, de façon complète et totale.
On constate qu'il y en a à peu près 10 %, mais comme 70, à
ma connaissance, si je me fie au document que j'ai ici en main, le projet de
loi 70 n'est pas en vigueur... C'est marqué "non en vigueur".
M. Cantin: L'article 70 n'est pas encore en vigueur.
Mme Blackburn: Oui, il n'est pas en vigueur. Là, vous
référez à 70. Ma question était la suivante: Comme
mesure transitoire, pourquoi n'a-t-on pas envisagé, compte tenu qu'on ne
s'est pas donné vraiment de façon d'interpréter ces
différentes dispositions... Pourquoi est-ce qu'on n'a pas convenu dans
cette loi de se conformer à la situation existante actuellement et non
pas à la loi pour laquelle on n'a pas encore de règlement? Il me
semble que ça aurait été comme... Parce qu'on le voit...
Généralement, on voit qu'aussi longtemps que la loi n'est pas
entrée en vigueur et que les règlements n'ont pas
été adoptés c'est l'ancienne loi qui s'applique. C'est la
question, il me semble, pertinente. Non? M. le ministre.
Généralement, ces dispositions prévoient que, pour les
mesures transitoires, c'est l'ancienne règle qui s'applique.
Une voix: Elle est bonne, celle-là.
Mme Blackburn: C'est pour ça qu'il faut lire ses projets
de loi. Ça ne change rien à la réalité, parce que
je suis certaine que les fonctionnaires ont tout décidé d'avance.
Elle a été promulguée. La mesure transitoire,
généralement, reprend les lois existantes, la situation existante
jusqu'à ce qu'elle s'applique.
M. Cherry: Ce qui arrive, c'est que, tant que le système
de points d'inaptitude n'aura pas été mis en vigueur et les
infractions concernant le travail au noir, il ne faut pas attendre. Donc, le
message qu'on veut donner, il est clair. C'est ça qu'on veut faire.
Mme Blackburn: II faut que ça rentre dans la caisse.
M. Cherry: II faut que cesse de se faire du travail au noir et
que ceux qui en font sachent que ça va être plus difficile, que
ça va être plus contraignant, que ça va coûter plus
cher et que c'est la volonté du gouvernement. C'est un tout,
ça.
Mme Blackburn: Comme il y a des pénalités
déjà prévues dans les lois actuelles - c'était la
seule question que je posais - en attendant qu'on ait un règlement
d'interprétation, est-ce qu'il n'aurait pas été
préférable de dire que la situation actuelle s'appliquait aussi
longtemps que les règlements n'étaient pas adoptés?
C'était ça, la question. Faites-en ce que vous voulez
après.
M. Cherry: Ce n'est pas une question d'argent, là-dedans.
Il faut juste trouver chaque petit point qu'on peut pour continuer à
renforcer le message. Le travail au noir, il faut que la volonté soit
clairement exprimée que c'est ça qu'on veut combattre.
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Sur division. L'article
297.4.
Mme Blackburn: L'article 297.4. M. Cantin:
...juridiction...
Mme Blackburn: C'est M. Cantin qui est en train de gérer
le partage des droits de vote à la commission. C'est un peu
spécial. Je m'excuse, là, mais je n'ai à peu près
jamais vu ça. Ça, c'est comme de donner la parole à
quelqu'un qui est dans la salle. C'est spécial, là. J'en accepte
un bout, mais pas trop.
Le Président (M. Bélanger): On ne le laissera pas
faire, madame. M. Morin, c'est à vous.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Vous admettrez que ce n'est pas très
conforme aux règles de procédure d'une commission
parlementaire.
Le Président (M. Bélanger): Alors, M. Morin, vous
êtes notre spécialiste sur l'article 297.4.
M. Morin (Roger): Actuellement, la Loi sur
les installations électriques prévoit un genre de licence
qui, dans le contexte de la Loi sur le bâtiment, équivaut à
une licence de constructeur-propriétaire. C'est ce qu'on appelle une
licence A-2, une licence d'entretien en électricité pour les
édifices publics. Or, on veut, par l'article 297.4, permettre à
cette licence de continuer à vivre tant et aussi longtemps que la Loi
sur les installations électriques ne sera pas abrogée en vertu de
ça.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, est-ce que
l'article 125 tel qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: L'amendement est adopté. L'article tel
qu'amendé est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté sur
division, puisqu'il y a un article que vous aviez mis sur division...
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): ...si ma mémoire
est fidèle.
Mme Blackburn: Oui, sur division.
Le Président (M. Bélanger): Bien. J'appelle
l'article 126. L'article 298 de cette loi est modifié par le
remplacement des mots "de l'Habitation et de la Protection du consommateur" par
les mots "du Travail".
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance.
Mme Blackburn: Pourquoi est-ce qu'on n'a pas utilisé une
disposition d'ordre général qui aurait eu comme effet de
remplacer le... C'est pour nous rappeler que vous l'avez aboli, à chaque
fois.
M. Cantin: C'est qu'au point de vue logistique, dans le
transitoire, on doit amender chacune des clauses en conséquence.
Mme Blackburn: Bien. Alors, c'est pour tourner le fer.
M. Cantin: Un caprice logistique. M. Cherry: Un caprice de
la Justice.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article 127
qui dit: L'article 299 de cette loi est modifié par le remplacement,
partout où il se trouve, du mot "Commission" par le mot
"Régie".
M. Cherry: Concordance.
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance.
Adopté. J'appelle l'article 128 qui dit: Cette loi est modifiée
par l'insertion, après l'article 299, du suivant. Je n'ai pas de
papillon. "299.1 La Régie du bâtiment du Québec est
chargée de l'administration des lois visées à l'article
294 jusqu'à ce qu'elles aient été remplacées."
Mme Blackburn: L'article 214.
Le Président (M. Bélanger): L'article 214.
Mme Blackburn: C'est quoi, l'article 214?
M. Cantin: C'est l'article qui mentionne que toutes les
législations techniques et la Loi sur la qualification professionnelle
des entrepreneurs de construction vont être remplacées par la Loi
sur le bâtiment.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 129.
Mme Blackburn: Alors, vous faites votre lecture.
Le Président (M. Bélanger): Ah! On va commencer par
l'amendement. On me dispense de lecture sur 129.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Cherry: On vous observait en choeur, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): J'ai comme senti.
Alors, il y a un amendement à l'article 129, qui dit: 1° À
l'article 129, remplacer dans la dernière ligne du premier alinéa
de l'article 301, le mot "janvier" par le mot "février".
M. Cherry: Cette modification a pour effet de reporter la date
d'entrée en vigueur des dispositions de la Loi sur le bâtiment au
1er février 1992.
Le Président (M. Bélanger): Bien. 2° À
l'article 129, remplacer dans la treizième ligne du deuxième
alinéa de l'article 301, le nombre "227" par le nombre "224". Y a-t-il
quelqu'un qui va se retrouver là-dedans.
M. Cherry: C'est une erreur typographique.
Le Président (M. Bélanger): Pourrait-on montrer
où c'est, cette ligne-là, parce que moi je... 227, O.K.. Ah! Il
est juste au bord! O.K. 1,2,3,4,5, la 6e ligne du bas, à la droite. (17
h 30)
M. Cherry: C'est quoi, la cloche, là? Quorum?
Le Président (M. Bélanger): Alors, la cloche, c'est
pour le quorum. Ici, ça ne cloche pas. Alors, les amendements sont-ils
adoptés?
Mme Blackburn: On ne sait pas ce que ça veut dire, mais
c'est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Bon. Mme Blackburn:
Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Pas sur division, sur
non-vision. Alors, les amendements sont... Maintenant, l'article...
Mme Blackburn: Les amendements. Mais là, à
présent, on va m'expffquer l'article.
Le Président (M. Bélanger): Pas numéro par
numéro?
Mme Blackburn: Oui. Parce que je veux dire... À preuve
qu'ils n'avaient pas tout vu, il y a deux papillons.
M. Cantin: Mais non. C'est une erreur typographique. L'autre
amendement, c'est un différé de l'entrée en vigueur du
mois de janvier au mois de février. Je peux le résumer
succinctement, si vous permettez.
Mme Blackburn: Je veux vous croire quand vous me dites que c'est
une erreur de typographie. Parce que ça peut être un article de...
"Les dispositions de la présente loi entreront en vigueur à la
date ou aux dates fixées par le gouvernement sauf celles des articles 1,
4, 7 à 9". Dans le fond, est-ce qu'on peut nous dire les articles qui
n'entreront pas en vigueur, et expliquer un peu leur contenu, et pourquoi?
M. Cantin: Je pense qu'on...
Mme Blackburn: Parce que, si on l'a écrit, on doit savoir
pourquoi.
M. Cantin: Je pense qu'on doit plutôt faire l'inverse,
parce que s'il y avait eu plus d'articles qui entraient en vigueur,
effectivement, on aurait énuméré les articles qui
n'entraient pas en vigueur. Ça va. On a indiqué ceux qui
entraient en vigueur, parce qu'il y a moins d'articles qui entrent en vigueur
que d'articles qui ne demeurent pas en vigueur pour le 1er février.
Essentiellement, ce n'est pas compliqué. Toutes les mesures de
qualification entrent en vigueur le 1er février. Tout ce qui est
technique, ça n'entre pas en vigueur immédiatement, ça
n'entrera en vigueur que sur décision du gouvernement.
Mme Blackburn: C'est-à-dire technique comme...
M. Cantin: L'adoption des codes de... Excusez, non. C'est
plutôt l'application. L'adoption des codes, des règlements,
ça, ça va... Les attestations de conformité, par exemple;
les permis d'utilisation, d'exploitation d'équipements, de
bâtiments. En fait, c'est les 40 premiers articles de la loi, tout ce qui
vise les entreprises de distribution de gaz. Par contre...
Mme Blackburn: Ça n'entre pas en vigueur.
M. Cantin: Ça n'entre pas en vigueur immédiatement.
Tout ce qui est technique, les lois techniques actuelles, que le
ministère du Travail applique actuellement, seront appliquées
durant cette période par la Régie. On l'a vu tantôt
à l'article 297.1, de mémoire.
Mme Blackburn: On va regarder ça. Vous me dites que les 40
premiers articles n'entrent pas...
M. Cantin: Exception faite du champ d'application de la loi,
ça va de soi. Mais il faut quand même que les mesures de
qualification, principalement...
Mme Blackburn: ...entreront en vigueur, sauf celles des articles
1...
M. Cantin: Tous (es articles qui sont
énumérés...
Mme Blackburn: ...n'entrent pas en vigueur?
M. Cantin: Ils vont entrer en vigueur le 1er février 1992.
L'article 1...
Mme Blackburn: "Les dispositions de la présente loi
entreront en vigueur à la date ou aux dates fixées par le
règlement sauf celles..."
M. Cantin: Par le gouvernement. Sauf celles des articles...
Mme Blackburn: ...des articles 1... L'article 1 n'entre pas en
vigueur.
M. Cantin: Oui.
Mme Blackburn: Sauf celles... On dit: La... les...
Recommençons! La fatigue, peut-être. Généralement,
je sais lire. "Les dispositions de la présente loi entreront en vigueur
à la date ou aux dates fixées par le gouvernement sauf les
dispositions des articles 1..."
M. Cantin: Allez à la fin. "...qui entreront en vigueur le
1 er février 1992."
Mme Blackburn: C'est tordu, comme... Parce qu'on aurait pu dire:
Les dispositions suivantes entrent en vigueur. Là, c'est dit: "Les
dispositions de la présente loi entreront en vigueur à la date ou
aux dates fixées par le gouvernement", sauf celles-là qui vont
entrer en vigueur le 1er février, l'amendement qu'on vient
d'adopter.
M. Cantin: Comme je l'ai mentionné, la
majorité...
Mme Blackburn: Ça, c'est à la condition que
ça passe en Chambre cette semaine. Bien oui, c'est à la condition
qu'elle soit adoptée.
M. Cantin: Je n'ai pas fait le calcul mathématique. Le
nombre d'articles qui entrent en vigueur par rapport à ceux qui
ne...
Mme Blackburn: Ce n'est pas ça que j'ai dit.
Le Président (M. Bélanger): Globalement, il y a une
série de choses qui n'entrent pas en vigueur tout de suite. Il y a une
logique dans la loi. Ce qui n'entre pas en vigueur, c'est à peu
près quoi? Qu'est-ce qui entre en vigueur?
M. Cantin: C'est ce que je mentionnais. Ce sont les dispositions
de la loi, principalement celles qui touchent le technique, qui n'entrent pas
en vigueur. Ce sont les mesures de qualification qui entrent en vigueur. Et les
accessoires, qui sont principaux à l'occasion... Le champ d'application
de la loi, il faut le mettre en vigueur, si on veut appliquer nos mesures de
qualification qui sont au chapitre 4. Le pouvoir de réglementation, les
articles 182, 185. Les articles 173 et suivants concernant le Code de
construction, le Code de sécurité, pour permettre à la
Régie d'adopter ses règlements, vont entrer en vigueur
immédiatement. Les dispositions pénales concernant uniquement les
mesures de qualification pour sanctionner les infractions, au chapitre 4 sur la
qualification, entrent en vigueur immédiatement. C'est mentionné,
tout ça, dans les articles qui sont là. La constitution de la
Régie, forcément.
Mme Blackburn: Comme si un numéro mentionnait un contenu.
C'est un peu fort de nous dire...
M. Cantin: Pardon?
Mme Blackburn: Vous dites que c'est tout mentionné dans
les articles qui sont là, à la condition qu'on aille les lire. Je
suis certaine que le ministre n'en sait pas plus que moi là-dessus. Je
voudrais qu'il m'explique ce qui va entrer en vigueur le 1er février.
Alors, expliquez-moi le deuxième paragraphe. 'Toutefois, les articles 87
à 111, 130, 140 à 149, 154, 156 à 159, 217..."
M. Cantin: Ce sont tous les articles de la Loi sur le
bâtiment qui sont actuellement en vigueur qui ont été
promulgués à différentes dates. Vous les avez.
Mme Blackburn: Oui.
M. Cantin: On en a en 1985. Vous en avez eu le 31 octobre, les
premières qui ont été énumérées dans
l'article. Vous en avez eu le 1er novembre 1986, le 1er janvier 1987. Vous en
avez eu le 1er février 1989. Ça, ce sont toutes les dispositions
de la Loi sur le bâtiment actuelle qui sont actuellement en vigueur qui
ont été promulguées.
Mme Blackburn: Sur division. Je ne sais pas ce qu'il y a
là-dedans. Si le président le sait, chapeau!
Le Président (M. Bélanger): Adopté sur
division.
Mme Blackburn: C'est-à-dire qu'il peut y avoir des erreurs
et on est en train de les adopter, des oublis...
Le Président (M. Bélanger): Moi, je voterais une
motion de félicitations ou de sympathies à la personne qui l'a
mis au dactylo, aussi. Ça doit être une job.
Mme Blackburn: C'est encore étonnant qu'il y ait juste une
faute de frappe. C'est ça, on va féliciter les secrétaires
et celles qui font les...
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 129,
tel qu'amendé, est adopté sur division.
Mme Blackburn: Sur division.
Autres dispositions législatives
Le Président (M. Bélanger): II ne faut pas prendre
de chance. Adopté sur division, tel qu'amendé. J'appelle
l'article 130 qui dit que l'article 16 de la Loi sur les architectes (L.R.Q.,
chapitre A-21) est modifié par l'insertion, à la fin, des mots
'telle qu'elle se lisait le..." Bon, on ne l'a pas.
M. Cherry: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance. O.K. C'est
pour la date d'entrée. Mme la députée.
Mme Blackburn: Concordance sur 130.
Le Président (M. Bélanger): Oui. L'article 131 qui
dit sensiblement la même chose. L'article 69 de la Loi...
Une voix:...
Le Président (M. Bélanger): Oui, concordance.
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 132...
Une voix: Même chose.
Le Président (M. Bélanger): ...qui dit la
même chose aussi.
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 133 qui dit que l'article 1 de la Loi sur la distribution
du gaz (L.R.Q., chapitre 0-10) est modifié par le remplacement du
paragraphe g par le suivant: Hg) "régie": la Régie du
bâtiment du Québec."
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 134 qui dit que la loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 14, du suivant: "14.1 Le ministre du Travail est
responsable de l'application de la présente loi."
Mme Blackburn: Je pense que c'était plutôt le
ministre de l'habitation. Comment est-ce que c'était libellé?
Bien oui. J'imagine que c'est ça. Vous dites que ça vient
modifier... L'article 134 de cette loi est modifié par l'insertion,
après l'article 14, du suivant.
M. Cantin: Actuellement, la Loi sur la distribution du gaz est de
juridiction du ministère de l'Énergie et des Ressources. Elle est
administrée par la Régie du gaz naturel et, par voie d'entente
administrative entre la Régie du gaz naturel, le ministère du
Travail et le ministère de l'Énergie et des Ressources, c'est le
ministère du Travail qui l'applique depuis 1985.
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 135. Le paragraphe e de l'article 2 de la Loi sur les
ingénieurs (L.R.Q., chapitre I-9)...
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance.
Adopté. J'appelle l'article 136 qui dit que...
Une voix: Un amendement.
Le Président (M. Bélanger): Ah! Vous ne l'abrogez
plus, vous l'amendez.
Une voix: On le supprime... M. Cherry: On le supprime.
Le Président (M. Bélanger): L'article 136 est
supprimé. Ça supposera qu'on aura une motion de
renumérotation de la loi.
Mme Blackburn: Parce qu'on a reconnu... Une voix: À
la fin.
Le Président (M. Bélanger): Oui. Excellent! Donc,
est-ce que l'amendement est accepté?
Mme Blackburn: Accepté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article est donc supprimé. L'article 137. L'article 12 de cette loi
est modifié: 1° par la suppression, dans le sous-paragraphe c du
paragraphe 1°, des mots "sauf quant à leur suspension et à
leur expulsion".
Une voix: Un papillon là-dessus.
Le Président (M. Bélanger): ...et...
Mme Blackburn: Un instant!
Une voix: On le supprime.
Le Président (M. Bélanger): On le supprime? O.K.
2° par la suppression des sous-paragraphes j à q du paragraphe
1°; 3° par la suppression du paragraphe 4°. C'est bien
ça?
M. Cantin: C'est ça.
Le Président (M. Bélanger): Bon. Alors l'amendement
est-il adopté?
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut nous dire si ça vise
à maintenir le statut de la Corporation des maîtres
électriciens, vos amendements?
M. Cantin: Oui, c'est pour maintenir le statu quo.
M. Cherry: Oui. C'est ça pour maintenir le statu quo.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article, tel qu'amendé, est
adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 138. Les articles 12.1 et 12.2 de cette
loi sont abrogés.
M. Cherry: Concordance. Une voix: II y a un papillon.
Mme Blackburn: Un papillon. Je dirais que c'est un gros
papillon.
Le Président (M. Bélanger): Aïe! Ce n'est plus
un papillon, ça! C'est un oiseau!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Cherry: C'est l'insectorium.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): En tout cas, c'est une
grosse bibite. Aïe! Ils ont remplacé une ligne par deux pages. On
s'est fait remplacer une ligne par deux pages. Bon.
M. Cherry: Le but de ça, M. le Président, c'est de
maintenir la situation actuellement en vigueur en ce qui concerne la
qualification des entrepreneurs électriciens, de la corporation, les
examens, tout ce qu'on leur... En maintenant le statu quo.
Mme Blackburn: Mais, si c'est le statu quo, pourquoi est-ce qu'on
ne se réfère pas à un article de la loi qui ne fait que
reconduire le statu quo plutôt que de le libeller à nouveau?
Est-ce qu'on peut nous donner cette loi, la Loi sur les maîtres
électriciens, pour qu'on sache un peu de quoi on parle pour le fun, pour
faire changement?
Le Président (M. Bélanger): Je peux vous la
passer.
Mme Blackburn: Qu'est-ce que ça disait?
M. Cherry: C'est le statu quo de 80, madame.
Mme Blackburn: C'est le statu quo qu'on aurait juste reconduit,
là.
M. Cantin: Non, c'est parce qu'à 80 le statu quo
était effacé, c'est-à-dire qu'on a élargi...
Mme Blackburn: C'est le même libellé qu'on retrouve
à 80. Vous ne l'élargissez pas, vous reprenez la situation de
80.
M. Cantin: C'est-à-dire que par la loi 53... (17 h 45)
Mme Blackburn: On l'avait modifié.
M. Cantin: ...on lui donnait l'entièreté de la
qualification. Donc, il fallait effacer, forcément, sa petite
contribution. C'est-à-dire qu'il fallait effacer, au moment de
l'adoption de la loi 53, la contribution des corporations à
l'administration des examens de qualification de la Régie, puisqu'elle
avait l'entièreté de la qualification, à ce
moment-là.
Mme Blackburn: Là, ce qu'on réintroduit... Ce que
je veux savoir, c'est que la modification qu'on apporte ici, c'est parce qu'on
avait modifié, en 53, 80, pour donner plus de pouvoirs aux deux
corporations. Là, on revient sensiblement à la loi de 80 sur les
maîtres électriciens.
M. Cantin: Avant l'entrée en vigueur de...
Mme Blackburn: Et qui consacre simplement la situation actuelle,
puisque la loi 53 n'a jamais été promulguée.
M. Cherry: C'est ça.
Mme Blackburn: Et vous dites: On ne pouvait pas revenir au texte
d'origine, au texte de 80. Pourquoi? Il est toujours demeuré en vigueur
puisque la loi 53 n'a jamais été promulguée. Donc, c'est
le texte de 80. Comme la loi 53 n'a jamais été promulguée,
pourquoi est-ce qu'on ne reprend pas intégralement le texte de 80?
M. Cantin: C'est qu'il fallait faire des adaptations. On parie,
actuellement, à 12.1 du chapitre M-3, de la Régie des entreprises
de construction. Il faut parler maintenant de la Régie du
bâtiment. On doit parler également de licence
délivrée en vertu de la Loi sur le bâtiment et non de
licence délivrée en vertu de la Loi sur la qualification
professionnelle des entrepreneurs de construction.
Mme Blackburn: Pourquoi n'a-t-on pas procédé comme
on le fait généralement? On indique simplement les modifications
apportées à l'article plutôt que de nous présenter
un papillon qui reprend complètement l'article.
M. Cantin: On aurait eu quatre ou cinq modifications...
Mme Blackburn: Oui.
M. Cantin: ...juste pour un article et on en a deux. On aurait eu
à peu près une dizaine de modifications. Alors, pour faciliter la
compréhension de l'amendement, il était préférable
de répéter.
Mme Blackburn: Est-ce que le président pourrait lire les
papillons? Parce que je sais qu'il
y a des gens, dans la salle, qui vont être
intéressés à savoir ce que vous avez mis dedans.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Alors, remplacer
l'article 138 par le suivant: 138. Les articles 12. 1 et 12. 2 de cette loi
sont remplacés par les suivants: "12. 1 Toute personne qui requiert,
pour les activités visées par le paragraphe 6° de l'article 1
de la présente loi, une licence délivrée en vertu de la
Loi sur le bâtiment doit, pour être admise aux examens visés
- S'il vous plaît! S'il vous plaît! Écoutez le
président qui lit - dans l'article 12. 2 de la présente loi,
satisfaire aux conditions d'admissibilité aux examens
déterminés en vertu de la Loi sur le bâtiment. "12. 2 La
corporation prépare, administre et fait subir les examens visés
dans l'article 58 de la Loi sur le bâtiment qui portent sur les
matières concernant les connaissances administratives et techniques et
qui sont déterminées par règlement de la Régie du
bâtiment du Québec en vertu du paragraphe 9° de l'article 185
de cette loi, à l'exclusion de ceux qui portent sur le Code de
construction visé à l'article 13 de la Loi sur le bâtiment.
"Ces examens doivent tenir compte des catégories de licences
déterminées en vertu de la Loi sur le bâtiment et
être préparés selon les critères et la
méthodologie déterminés par la Régie du
bâtiment du Québec. "La corporation doit transmettre à la
Régie le dossier des examens des personnes visées dans l'article
12. 1 et les résultats de ceux-ci au plus tard le septième jour
précédant l'expiration du délai prévu à
l'article 65 de la Loi sur le bâtiment. " C'était bien lu?
Mme Blackburn: Bonne lecture.
Le Président (M. Bélanger): Bon. Au moins, on nous
encourage ici.
M. Cherry: M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): M. le ministre.
M. Cherry: Les procureurs des corporations, après avoir
pris connaissance des papillons, se sont déclarés satisfaits.
Le Président (M. Bélanger): Ils sont satisfaits.
Vous avez fait une consultation rapide? Bien. Alors, les amendements
sont-ils...
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre peut répéter,
s'il vous plaît?
Le Président (M. Bélanger): M. le ministre, est-ce
que vous pouvez reprendre?
M. Cherry: Bien sûr.
Mme Blackburn: II l'a dit de façon tellement timide que
j'ai pensé qu'il n'osait pas le dire tout haut. Allez-y donc. Il ne faut
pas avoir honte de ça.
M. Cherry: C'était pour provoquer cette
réaction-là.
Le Président (M. Bélanger): C'est parce qu'il ne
veut pas être triomphaliste.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre!
M. Cherry: Non, non, non.
Mme Blackburn: Bien, bien. Adopté.
M. Cherry: Je choisis mes expressions de triomphe.
Le Président (M. Bélanger): Alors les amendements
sont adoptés.
Mme Blackburn: Les amendements sont adoptés.
Le Président (M. Bélanger): L'article 138, tel
qu'amendé...
M. Cherry: Concordance. Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger):... est adopté.
L'article 139. L'article 14 de cette loi est modifié...
M. Cherry: C'est de concordance.
Mme Blackburn:... de par "et".
Le Président (M. Bélanger): Mon Dieu!
Mme Blackburn: Si vous me dites que c'est une concordance, il
faudrait que je comprenne.
M. Cantin: L'objectif de cet amendement-là c'est de
retirer la présence de la Régie du bâtiment au sein du
conseil d'administration de la Corporation des maîtres
électriciens, compte tenu qu'on doit revenir au statu quo.
Le Président (M. Bélanger): Oui, mais c'est un
article qui est dur à lire, parce qu'on ne dit jamais les virgules quand
on lit.
Mme Blackburn:... dans la troisième ligne, de ", " d'un
certain nombre de membres. L'article 139 vient modifier l'article 14 par le
remplacement, dans la troisième ligne, de...
Le Président (M. Bélanger): La virgule par
"et".
Mme Blackburn: S'est ajouté un "et", dans le fond.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça.
M. Cantin: Oui, parce qu'on soustrait, avec le deuxième
amendement, le passage où on prévoit des sièges pour la
Régie du bâtiment.
Mme Blackburn: Des sièges au sein du...
M. Cantin: Du conseil d'administration de la Corporation des
maîtres électriciens.
Mme Blackburn: C'était prévu dans... M. Cherry:
À 53.
M. Cantin: C'était prévu dans 53. C'est
actuellement en vigueur.
M. Cherry: On est revenu au statu quo de 80, on
l'enlève.
Le Président (M. Bélanger): O. K.
Mme Blackburn: Adopté, l'amendement.
Le Président (M. Bélanger): L'amendement est
adopté.
Mme Blackburn: Et l'article, tel qu'amendé, est
adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article, tel
qu'amendé, est adopté.
Mme Blackburn: II n'y a pas d'amendement?
Le Président (M. Bélanger): Ah non, non, ce
n'était pas un amendement, c'était la virgule. Excusez, c'est
adopté sans amendement. Bien. L'article 140: Les articles 14. 1 à
14. 4 de cette loi sont abrogés. Adopté? Concordance?
Mme Blackburn: Un instant!
Le Président (M. Bélanger): Pourquoi les avait-on
adoptés d'abord si...
M. Cherry: Au guichet unique en matière de qualification
professionnelle des entrepeneurs.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait me dire ce qu'on abroge? On
va regarder, parce que c'est 14. 1 à 14. 4. Alors, pourriez-vous les
lire?
Le Président (M. Bélanger): 14. 1 à 14. 4,
ça dit quoi?
M. Cantin: C'est les règles du jeu et compte tenu...
M. Cherry: C'est la Loi sur les maîtres
électriciens.
Le Président (M. Bélanger): Je ne sais pas,
moi.
M. Cherry: Voulez-vous que je les lise?
Le Président (M. Bélanger): S'il vous plaît,
oui.
M. Cherry: "14. 1 Le délégué de la
Commission et le membre qu'elle a nommé le sont pour le même terme
que les membres élus ou désignés. "Le
délégué et le membre nommé exercent les mêmes
fonctions, jouissent des mêmes pouvoirs et sont soumis aux mêmes
obligations que ces derniers sauf celui d'élire les autres membres du
conseil. "14. 2 Le membre nommé par la Commission a droit, dans la
mesure et selon les conditions fixées par règlement du
gouvernement, à une allocation de présence et au remboursement
des frais raisonnables engagés par lui dans l'exercice de ses fonctions.
"14. 3 Toute vacance qui survient en cours de mandat du
délégué ou du membre nommé est comblée selon
le mode de nomination prévu à l'article 14. "14. 4. Le
délégué ou le membre nommé par la Commission qui
fait défaut, sans excuse jugée valable par le conseil, d'assister
à trois réunions consécutives du conseil, est
remplacé conformément à l'article 14. 1. "
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle donc l'article 141 qui dit que l'article 17. 2 de cette loi est
modifié par la suppression...
M. Cherry: Concordance. Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger):... dans les
deuxième, troisième et quatrième lignes, des mots "; au
moins un membre doit être élu entre le membre nommé par la
Commission ou son délégué".
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 182 qui dit...
Mme Blackburn: Concordance. Le Président (M.
Bélanger): Adopté.
M. Cherry: L'article 142. Tu as dit 182.
Le Président (M. Bélanger): L'article 142, oui.
M. Cherry: Tu as dit 182.
Le Président (M. Bélanger): Ah! C'est la boisson.
Ça, c'est effrayant.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article 143
qui dit que l'article 17. 5 de cette loi est abrogé.
M. Cherry: Concordance.
Mme Blackburn: Un instant. 17. 3 dit que...
M. Cherry: "17. 5 Le membre du comité exécutif qui
n'est pas membre de la corporation est convoqué à une
assemblée générale des membres de la corporation de la
même façon que les membres; il a droit de parole mais sans droit
de vote. "
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. 144. Les
intitulés "Révision, appel et enquête" et "Rapport annuel"
ainsi que les articles 20. 1 à 20. 11 de cette loi sont
abrogés.
M. Cherry: Papillon, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Et il y a un papillon,
oui. C'est une grosse bibite, celui-là aussi.
L'article 144 - je lis donc le papillon - est remplacé par les
suivants. 144. L'intitulé "Révision, appel et enquête" de
cette loi est remplacé par le suivant: "Enquête". 144. 1 Les
articles...
Mme Blackburn: On pourrait peut-être les examiner un
à la fois.
Le Président (M. Bélanger): Oui.
Mme Blackburn: Pourquoi est-ce qu'on enlève
"révision et appel"?
M. Cantin: Parce que cette mesure de révision et d'appel
était dans le cadre de la...
Mme Blackburn: De la loi.
M. Cherry: Oui.
Mme Blackburn: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): Bien...
Mme Blackburn: Alors, l'amendement est adopté. Et 144 est
adopté.
Le Président (M. Bélanger): 144. 1 ou tout
l'article?
Mme Blackburn: Oh! 144. 1, oui.
Le Président (M. Bélanger): Oui. O. K.
Mme Blackburn: C'est juste.
Le Président (M. Bélanger): Alors, 144. 1 qui dit
que les articles 20. 1 à 20. 7 de cette loi sont abrogés.
Mme Blackburn: Et ces articles sont...
M. Cherry: Ça porte sur la révision et l'appel des
décisions.
Mme Blackburn: D'accord. Concordance. Le Président (M.
Bélanger): Adopté. Mme Blackburn: Pour. 1.
Le Président (M. Bélanger): 144. 2 Les articles 20.
8 à 20. 11 et l'intitulé "rapport annuel" de cette loi sont
remplacés par les articles suivants: "20. 8 Le ministre peut charger une
personne qu'il désigne d'enquêter sur toute matière qui se
rapporte à l'administration ou au fonctionnement de la corporation ou
sur la conduite des membres du conseil. L'enquêteur ainsi
désigné est investi des pouvoirs et immunités d'un
commisaire nommé en vertu de la Loi sur les commissions d'enquête
(L. R. Q., chapitre C-37), sauf du pouvoir d'imposer l'emprisonnement. "
C'est-à-dire qu'il y a un pouvoir de subpoena et toutes ces
choses-là. Dans le fond, c'est un tuteur?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): O. K.
Mme Blackburn: Mais, à ce moment-là, c'est vraiment
libellé comme la mise en tutelle puisqu'on ne parle pas de la conduite
d'un membre, mais des membres du conseil.
Le Président (M. Bélanger): Des membres.
Mme Blackburn: S'il y a une conduite douteuse de la part d'un
membre du conseil, vous n'intervenez pas.
Le Président (M. Bélanger): S'il y en a juste un,
c'est correct. S'ils sont plusieurs...
Mme Blackburn: C'est-à-dire ils s'arrangent avec ça
puis ils corrigent la situation.
Le Président (M. Bélanger): II y a de la discipline
à l'intérieur de l'organisme, on présume.
Mme Blackburn: À l'intérieur. C'est ce que je
comprends par le libellé là.
Le Président (M. Bélanger): Oui.
Mme Blackburn: Ce que je trouve tout à fait souhaitable.
Généralement, ils sont assez bien organisés.
Le Président (M. Bélanger): C'est de
l'autodiscipline puis ils sont capables. Bien.
M. Cherry: C'était toute la corporation... Ah! Bien
là...
Le Président (M. Bélanger): Là, elle est
mise sous tutelle.
M. Cherry: C'est là.
Le Président (M. Bélanger): Excellent. Alors,
ça va pour 20.8, Mme la députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Moi, ce que je voudrais savoir...
Le Président (M. Bélanger): Oui.
Mme Blackburn: Là, c'est l'enquête, ça,
ça va. Parce que les articles 20.8 à 20.11 et l'intitulé
"Rapport annuel" - je cherche l'intitulé "Rapport annuel"
là...
M. Cantin: C'est dans la loi M-3 actuellement en vigueur.
Mme Blackburn: Dans la loi.
M. Cantin: Dans la loi sur les corporations des maîtres
électriciens.
Mme Blackburn: À quel article? Rapport annuel... Non.
M. Cantin: L'intitulé précède l'article
20.10. C'était l'obligation pour la corporation...
M. Cherry: "La corporation transmet au ministre, au plus tard le
31 octobre de chaque année, un rapport de ses activités pour
l'exercice financier précédent. Ce rapport doit contenir tous les
renseignements exigés par règlement du gouvernement." C'est
ça qu'on fait.
Mme Blackburn: Alors, on enlève cette obligation à
la corporation.
M. Cherry: Voilà. (18 heures)
Mme Blackburn: Pourquoi? Ça, je dois vous dire, autant je
suis en faveur d'une plus grande responsabilisation des corporations, autant il
me semble... Ou bien alors ce n'est pas normal.
M. Cherry: On revient au statu quo de 80. Ça,
c'était une exigence de 53,85.
M. Cantin: C'est ça. C'est une exigence de 53 qui a
été mise en vigueur.
Mme Blackburn: Alors mais pourquoi est-ce qu'on ne maintient pas
l'obligation d'un rapport annuel? Je trouve que c'est une façon...
M. Cantin: Parce que cette obligation était dans le cadre
de la qualification qui lui était donnée de façon
entière vis-à-vis ses membres à la corporation.
Mme Blackburn: Et on trouve que les responsabilités qui
sont les leurs ne sont pas suffisamment grandes pour obliger la
présentation d'un rapport annuel? Il fait froid. Ce n'est pas chaud.
Le Président (M. Bélanger): Ils nous gardent au
froid, on travaille plus vite.
Mme Blackburn: Ça doit être ça. On va
être obligés de courir pour se réchauffer.
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie,
monsieur.
M. Gabrièle: Au niveau des examens de qualification, ils
les font sous la surveillance de la Régie. Et comme nous revenons au
statu quo de Q-1 de 80, nous appliquons aussi, au niveau du rapport annuel,
l'exigence qui allait à ce moment-là en 80.
Mme Blackburn: C'est-à-dire qu'il n'y en avait pas. Je
comprends ça.
M. Gabrièle: II n'y en avait pas. C'est ça.
Mme Blackburn: Oui, oui, mais ce n'est pas nécessairement
que c'était bon parce qu'il n'y en avait pas. C'était ma
réflexion. Toutes les corporations déposent annuellement un
rapport. Ce que je ne trouve pas une mauvaise idée. Ça
coûte un peu plus cher, ce n'est pas souvent lu, mais ça peut
servir. Ça va.
Le Président (M. Bélanger): L'article 20.8.
L'article 20.9: "Le ministre peut, s'il estime que le rapport d'enquêteur
le justifie, ordonner que les pouvoirs du conseil et du comité
exécutif soient suspendus et nommer un administrateur qui en exerce les
pouvoirs pour la période que le
ministre détermine. "Le ministre peut prolonger cette
période s'H t'estime nécessaire." Donc, c'est suite aux
recommandations du tuteur. On peut mettre un administrateur...
Une voix: C'est ça.
Le Président (M. Bélanger):
...délégué le temps qu'il faut.
Mme Blackburn: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'amendement est
adopté. Je suis pour ça, les tutelles, j'en ai déjà
fait beaucoup. Sur l'article 144, toujours. L'article 144, tel
qu'amendé, est-il adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté tel
qu'amendé. J'appelle l'article 145 qui dit que l'article 21 de cette loi
est modifié par la suppression, dans les dernières lignes du
paragraphe...
M. Cherry: II y a un papillon.
Le Président (M. Bélanger): II y a un papillon qui
supprime l'article 145.
M. Cherry: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'amendement
est-il adopté?
M. Cherry: C'est toujours la même chose, M. le
Président. C'est dans le but de maintenir la situation actuellement en
vigueur en ce qui concerne la qualification des entrepreneurs
électriciens.
Le Président (M. Bélanger): Excellent. Mme
Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Alors, l'article
145 n'existe plus. J'appelle l'article 146: L'article 21.1 de cette loi est
abrogé.
M. Cherry: Cette disposition en est une de concordance eu
égard au guichet unique en matière de qualification
professionnelle des entrepreneurs.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article 147, "Dispositions finales" et l'article 31.1 de cette loi sont
abrogés.
M. Cherry: Dispositions de concordance à l'égard du
guichet unique en matière de qualification professionnelle des
entrepreneurs.
Mme Blackburn: Maîtres mécaniciens en tuyauterie.
Est-ce que les deux corporations ont une loi identique?
M. Cantin: On va le voir. Les prochains articles visent la Loi
sur les maîtres mécaniciens en tuyauterie. Ils sont au même
effet.
Mme Blackburn: Oui, je le sais. Parce que si on savait si elles
sont identiques...
M. Cantin: Identiques.
Mme Blackburn: ...on pourrait dire simplement que
ça...
M. Cantin: L'exercice est le même. C'est le même
exercice qu'on vient de faire qui sera fait pour la Loi sur...
Mme Blackburn: Oui, je le sais, là. Parce que pour vous
faciliter le travail et le mien...
M. Cherry: C'est ça qu'elle demande: Est-ce pareil?
Mme Blackburn: C'est que, si c'est identique, on les adopterait
rapidement. On dirait: Bon, c'est la même chose que chez les... On
n'aurait pas à vérifier chacun des articles pour savoir si la
situation est modifiée.
M. Cherry: À quelques virgules près,
peut-être.
M. Gabrièle: Quelques virgules près, M. le
Président.
Mme Blackburn: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): Bien, alors sur
l'article 147.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a des papillons
là-dessus?
Le Président (M. Bélanger): Non, 147...
Mme Blackburn: L'article 147 a été adopté,
je pense.
Le Président (M. Bélanger): Oui. L'article 148 est
supprimé.
Mme Blackburn: C'est supprimé.
Le Président (M. Bélanger): Alors il y a un
papillon qui dit... Donc, l'amendement est adopté.
Mme Blackburn: Oui, ça va. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article 149. Supprimer le paragraphe 1°. Donc, il reste: 2° par la
suppression des sous-paragraphes j à q du pragraphe 1°. C'est
l'article 11 qui est modifié.
M. Cherry: II y a un papillon, c'est ça. Tu viens de le
mentionner.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça. Alors,
est-ce que l'amendement est adopté?
Mme Blackburn: Un instant.
M. Cantin: C'est l'équivalent de l'article 137 qu'on a vu
précédemment.
M. Cherry: Qu'on a fait pour les électriciens.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que l'article 149, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Tel qu'amendé.
Merci. À l'article 150, il y a un gros papillon.
M. Cantin: C'est l'équivalent de 138 qui touchait les
électriciens pour permettre d'administrer les examens de qualification
à l'égard de leur monde.
Mme Blackburn: Est-ce que c'est l'équivalent ou si c'est
identique? Non, pas tout à fait.
M. Cherry: Je pourrais dire que c'est identique. Là, il y
a peut-être...
Mme Blackburn: Pourriez-vous le lire, s'il vous plaît, M.
le Président?
Le Président (M. Bélanger): Vous aimez ma voix,
vous, hein?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Avouez!
Mme Blackburn: Je suis certaine qu'il y en a d'autres aussi qui
l'apprécient. Il a un bel accent...
Le Président (M. Bélanger): Du Saguenay, ça
va de soi.
Mme Blackburn: ...du Saguenay.
Le Président (M. Bélanger): Remplacer l'article 150
par le suivant: 150. Les articles 11.1 et 11.2 de cette loi sont
remplacés par les suivants: "11.1 Toute personne qui requiert, pour des
activités visées dans les sous-paragraphes a, c et d du
paragraphe 6° de l'article 1 de la présente loi, une licence
délivrée en vertu de la Loi sur le bâtiment doit, pour
être admise aux examens visés dans l'article 11.2 de la
présente loi, satisfaire aux conditions d'admissibilité aux
examens déterminées en vertu de la Loi sur le bâtiment.
"11.2 La Corporation prépare, administre et fait subir les examens
visés par l'article 58 de la Loi sur le bâtiment, qui portent sur
les matières concernant les connaissances administratives et techniques
et qui sont déterminées par règlement de la Régie
du bâtiment du Québec en vertu du paragraphe 9° de l'article
185 de cette loi, à l'exclusion de ceux qui portent sur le Code de
construction visé à l'article 13 de la Loi sur le bâtiment.
"Ces examens doivent tenir compte des catégories de licences
déterminées en vertu de la Loi sur le bâtiment et
être préparés selon les critères et la
méthodologie déterminés par la Régie du
bâtiment du Québec. "La Corporation doit transmettre à la
Régie le dossier des examens des personnes visées dans l'article
11.1 et le résultat de ceux-ci au plus tard le septième jour
précédant l'expiration du délai prévu au premier
alinéa de l'article 65 de la Loi sur le bâtiment." Alors, cet
amendement....
M. Cherry: Cette modification a pour but de maintenir en vigueur
la situation actuellement en vigueur en ce qui concerne la qualification des
entrepreneurs en tuyauterie.
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article tel qu'amendé est adopte?
Mme Blackburn: L'article tel qu'amendé est
adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Merci.
J'appelle l'article 151 qui dit que l'article 12 de cette loi est
modifié: 1° par le remplacement, dans la troisième ligne, des
mots "d'officiers", par les mots "d'officiers et". 2° par la suppression,
dans les cinquième, sixième et septième lignes, des mots
", d'une personne déléguée par la Commission et d'une
personne nommée par elle qui n'oeuvre pas dans l'industrie de la
construction".
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 152 qui dit que les articles 12.1 à 12.4 de cette
loi sont abrogés. Il me semble
qu'on les abroge souvent, ceux-là.
Mme Blackburn: On avait pensé les faire disparaître,
on est en train de les faire naître.
Le Président (M. Bélanger): Ils viennent, ils
partent, mais au total... Adopté?
Mme Blackburn: L'article 152 est adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 153. Les
articles 14. 2 et 14. 3 de cette loi sont remplacés par les suivants:
"14. 2 Le comité exécutif est formé de membres du conseil.
"14. 3 Une vacance parmi les membres du comité exécutif est
comblée par le conseH. "
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 154 qui dit que l'article 14. 5 de cette loi est
abrogé. Et que dit 14. 5?
M. Cherry: "Le membre du comité exécutif qui n'est
pas membre de la corporation est convoqué à une assemblée
générale des membres de la corporation de la même
façon que les membres; il a droit de parole mais sans droit de vote.
"
Le Président (M. Bélanger): Alors, là, il ne
le dit plus, il est enlevé. L'article 154 est adopté. J'appelle
l'article 155. Il y a un papillon qui remplace l'article au complet,
finalement. Je vais lire le papillon?
Mme Blackburn: Oui. S'il vous plaît.
Le Président (M. Bélanger): Remplacer l'article 155
par les suivants: 155. L'intitulé "Révision, appel et
enquête" de cette loi est remplacé par le mot suivant:
"Enquête". "155. 1 Les articles 19. 1 à 19. 7 de cette loi sont
abrogés. "155. 2 Les articles 19. 8 à 19. 11 et l'intitulé
"Rapport annuel" sont remplacés par les articles suivants: "19. 8 Le
ministre peut charger une personne qu'il désigne d'enquêter sur
toute matière se rapportant à l'administration ou au
fonctionnement de la corporation ou sur la conduite des membres du conseil.
L'enquêteur ainsi désigné est investi des pouvoirs et
immunités d'un commissaire nommé en vertu de la Loi sur les
commissions d'enquête (L. R. Q., chapitre C-37), sauf du povoir d'imposer
l'emprisonnement. "19. 9 Le ministre peut, s'il estime que le rapport de
l'enquêteur le justifie, ordonner que les pouvoirs du conseil et du
comité exécutif soient suspendus et nommer un administrateur qui
en exerce les pouvoirs pour la période que le ministre détermine.
"Le ministre peut prolonger cette période s'il l'estime
nécessaire". Ça, c'est 156.
M. Cherry: C'est dans le but de maintenir la situation
actuellement en vigueur en ce qui concerne la qualification des entrepreneurs
en tuyauterie, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Alors, tout
à l'heure, c'était laquelle qui lui ressemblait?
M. Cherry: Maîtres électriciens.
Le Président (M. Bélanger): C'étaient les
électriciens. Puis, là, c'est les tuyaux.
M. Cherry: C'est ça.
Le Président (M. Bélanger): O. K.
Mme Blackburn: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Merci.
Il y a un amendement qui dit qu'on supprime l'article 156.
Mme Blackburn: Et l'article tel qu'amendé est
adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 155, tel
qu'amendé, est adopté.
M. Cherry: L'article 156, on le supprime.
Le Président (M. Bélanger): Et l'article 156, tel
qu'amendé, est supprimé.
Mme Blackburn: Concordance. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Bien. L'article 157
dit: L'article 20. 1 de cette loi est abrogé.
Mme Blackburn: Mais, là, un instant. À l'article
156, vous aviez un amendement qui venait abroger... Alors, il faut adopter
l'amendement et, évidemment, l'article tel qu'amendé est
adopté. Pour la retranscription des débats, il y un papillon
à 156.
Le Président (M. Bélanger): Oui, qui disait que
l'article 156 est supprimé.
Mme Blackburn: Supprimé.
M. Cherry: II faut accepter l'amendement.
Le Président (M. Bélanger): Oui. Donc, l'article
156, tel qu'amendé...
Mme Blackburn: Est adopté.
Le Président (M. Bélanger):... est adopté.
Donc, il est supprimé.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): L'article 157, c'est:
L'article 20. 1 de cette loi est abrogé.
M. Cherry: Cette disposition est de concordance eu égard
au guichet unique en matière de qualification professionnelle des
entrepreneurs. Le 20. 1, on va le lire. "Quiconque contrevient à une des
dispositions des articles 46, 53, 54, 56, 63, 64, 67 ou 69 de la Loi sur le
bâtiment (chapitre B-1. 1) commet une infraction au sens de la
présente loi et le contrevenant est passible, outre le paiement des
frais, de l'amende prévue à l'article 20. "
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 158 qui dit: L'intitulé "Dispositions finales" et
l'article 29. 1 de cette loi sont abrogés.
M. Cherry: L'article 29. 1 se lit comme suit, M. le
Président: "Une licence délivrée en vertu de la Loi sur la
qualification professionnelle des entrepreneurs de construction (chapitre Q-1)
demeure en vigueur jusqu'à la date à laquelle elle aurait
expiré en vertu de cette loi et son titulaire peut jusqu'à cette
date accomplir les opérations autorisées par cette licence sous
réserve de la présente loi ou de ses règlements. " Donc,
cette disposition en est une de concordance à l'égard du guichet
unique en matière de qualification professionnelle des
entrepreneurs.
Mme Blackburn: Alors, on le rappelle. C'est parce que les
entrepreneurs ne sont pas dignes de faire ce type de formation ou d'offrir ce
type de service. Adopté sur division.
Le Président (M. Bélanger): L'article 158 est
adopté sur division. J'appelle l'article 159 qui dit que...
M. Cherry: Papillon.
Une voix: Non!
M. Cherry: Non? Je m'excuse.
Le Président (M. Bélanger): Non, c'est à
l'article 160 qu'il y a un papillon, M. le ministre. L'article 1 de la Loi sur
les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la
main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction (L. R. Q., chapitre R-20) est
modifié par le remplacement, dans le paragraphe k. 1, des mots "à
la Loi sur la qualification professionnelle des entrepreneurs de construction,
chapitre Q-1)" par les mots "à la Loi sur le bâtiment (L. R. Q.,
chapitre B-1. 1".
Mme Blackburn: Concordance.
M. Cherry: Concordance. (18 h 15)
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 160 qui a un beau papillon. Ce papillon se lit d'abord
comme ceci: Remplacer l'article 160 par les suivants: 160. L'article 11 de la
Loi sur les établissements touristiques (1987, chapitre 12),
modifié par l'article 942 du chapitre 4 des lois de 1990 et
remplacé par l'article 7 de la Loi modifiant la Loi sur les
établissements touristiques (1991, chapitre 49), est modifié par
le remplacement, dans le paragraphe 2°, des mots "la Loi sur la
sécurité dans les édifices publics (L. R. Q., chapitre
S-3)" par les mots "la Loi sur le bâtiment (L. R. Q., chapitre B-1.
1)11.
Mme Blackburn: Explication du papillon.
Le Président (M. Bélanger): Ça me semble
concordant.
M. Cherry: C'est des modifications...
Mme Blackburn: De concordance avec quoi? Par ça, vous
venez modifier votre loi.
M. Cantin: C'est qu'au moment... Mme Blackburn: Oui.
M. Cantin:... où on a déposé notre loi,
c'était le projet de loi 161 qui est devenu depuis le chapitre 49 de
1991. Alors, il fallait adapter.
Mme Blackburn: Depuis qu'on vous avait déposé le
projet de loi, il y a eu une modification à une autre loi dont on est en
train... La Loi sur les...
M. Cantin: Le projet de loi 161.
Mme Blackburn:.... établissements touristiques. C'est
ça?
M. Cantin: Qui a cheminé, qui a été
adopté...
Mme Blackburn: Et qui a été adopté. M.
Cantin:... et sanctionné. Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 160.
1...
Mme Blackburn: L'amendement.
Le Président (M. Bélanger): L'amendement à
160. 160.1 L'article 11.1 de cette loi, introduit par l'article 7 de la Lof
modifiant la Loi sur les établissements touristiques (1991, chapitre
49), est modifié par le remplacement, dans le paragraphe 2°, des
mots "la Loi sur la sécurité dans les édifices publics
(L.R.Q., chapitre S-3)" par les mots "la Loi sur le bâtiment (L.R.Q.,
chapitre B-1.1)".
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Concordance. Donc,
l'article 160, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article...
Mme Blackburn: On commence par adopter l'amendement, ensuite
l'article amendé.
Le Président (M. Bélanger): Oui. C'est parce que
l'article 160, c'est deux amendements, il n'y a plus d'article 160.
Mme Blackburn: Ça ne fait rien, ce n'est pas comme
ça que ça se dit. L'amendement est adopté et l'article,
tel que modifié, est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Tel qu'amendé
est adopté.
Mme Blackburn: Tel qu'amendé.
Le Président (M. Bélanger): Vous avez tout à
fait raison.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Le chapitre... Ah, vous
êtes vigilante! Le sous-paragraphe 10 du paragraphe 42° de l'article
336 de la charte de la ville de Québec (1929, chapitre 95) est
modifié par l'insertion, à la fin, des mots "telle qu'elle se
lisait le (indiquer ici la date qui précède celle de
l'entrée en vigueur de l'article 113 de la présente loi)". M. le
ministre.
M. Cherry: C'est une disposition de concordance avec l'article
113, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): La ville de
Québec, va-t-elle être contente si on fait ça? Ils ne s'en
apercevront pas!
Mme Blackburn: Est-ce qu'ils ont été
consultés?
Le Président (M. Bélanger): Ça ne leur fera
pas mal. Donc, l'article 161...
Mme Blackburn: Je voudrais voir, parce que j'ai peine à
voir la concordance là-dedans. S'il y a quelqu'un... Si le ministre la
voit... Vous non plus, hein?
M. Cantin: La charte de la ville de Québec
réfère aux immeubles, dans son paragraphe 42°...
Mme Blackburn: Oui.
M. Cantin: ...sous-paragraphe 10, de la Loi sur la
sécurité dans les édifices publics. Comme la Loi sur la
sécurité dans les édifices publics va être
remplacée par la Loi sur le bâtiment, il fallait faire la
concordance.
Mme Blackburn: Bien! Adopté.
Dispositions transitoires et finales
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Alors,
l'article 161 est adopté. J'appelle l'article 162 qui dit: "Le premier
règlement pris..." Il y a un amendement.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Oui, deux pages
d'amendements. O.K. On va commencer par l'amendement. À l'article 162,
ajouter, à la fin du premier alinéa, la phrase suivante: "Ce
règlement peut, de plus, modifier le montant du cautionnement qui
demeure en vigueur en vertu de l'article 297.2 de la Loi sur le
bâtiment." 2e À l'article 162, remplacer, dans la première
ligne du troisième alinéa, les mots "le premier alinéa
s'applique" par les mots "les premier et deuxième alinéas
s'appliquent".
M. Cherry: C'est une modification qui permet à la
Régie de modifier dans son premier règlement la qualification
professionnelle, le montant du cautionnement actuel, Q-1, pour fraude,
malversation ou détournement de fonds. Elle apporte également une
précision eu égard à la soumission au comité
consultatif du règlement adopté pour la mise en application de la
Loi sur la distribution du gaz.
Le Président (M. Bélanger): Bon!
Mme Blackburn: Ça veut dire qu'on n'aura pas à
attendre les règlements et on n'aura pas non plus à consulter le
comité.
M. Cantin: Voilà! M. Cherry: C'est ça.
Mme Blackburn: Oui. C'est dans l'article, ça. Ça
veut dire qu'on va pouvoir sévir selon la nouvelle tarification pour les
amendes, sans aller
en consultation.
M. Cantin: Ah non!
M. Cherry: Ce n'est pas ça.
M. Cantin: À quel règlement vous vous
référez? C'est parce qu'il y a plusieurs règlements qui
sont visés.
Mme Blackburn: Parce que là il y a un problème.
Vous regardez les amendements, mais il faut que je regarde aussi l'article 162
et j'avais écrit à côté: vérifié.
Parce que le premier règlement pris par la Régie du
bâtiment du Québec pour la mise en application du chapitre IV de
la Loi sur le bâtiment pourra l'être sans qu'un projet de
règlement soit publié dans la Gazette officielle.
Ça, ça ne se fait pas. Ça ne se fait pas parce que si
vous... À moins qu'au chapitre IV on ait déjà des
dispositions réglementaires, connues et acceptées par tout le
monde. S'il y a de nouvelles dispositions réglementaires et qu'il n'y a
pas obligation de publication dans la Gazette officielle, je suis
certaine que je vais avoir l'appui de mes collègues ministériels
pour dire qu'on ne peut pas fonctionner comme ça. Parce que le premier
règlement va établir la base du règlement suivant.
Ça m'apparaît évident là. Alors, dites-moi ce qu'il
y a dans le chapitre IV et je vais vous dire si j'estime que ça a du bon
sens.
Le Président (M. Bélanger): On va
délibérer.
Alors, qu'est-ce qu'il y a dans l'article 4,
M. le ministre? Quelqu'un peut-il nous éclairer?
Mme Blackburn: Dans le chapitre...
M. Cantin: Le chapitre IV, c'est les règles de
qualification.
Mme Blackburn: C'est les règles de qualification?
Ça veut donc dire qu'ils vont pouvoir réglementer sans que le
règlement soit publié dans la Gazette officielle. Parce
que c'est bien ce qui est dit à 162. "Le premier règlement pris
par la Régie du bâtiment du Québec pour la mise en
application du chapitre IV de la Loi sur le bâtiment (L.R.Q., chapitre
B-1.1) pourra l'être sans qu'un projet de règlement ne soit
publié à la Gazette officielle et pourra entrer en vigueur
dès sa publication à la Gazette officielle." Il sera mis
en application, il pourra l'être sans qu'un projet de règlement
soit publié. On va l'appliquer sans qu'il y ait un projet de
règlement qui vienne l'interpréter.
M. Gabrièle: M. le Président...
Le Président (M. Bélanger): Oui, M.
Grégoire.
M. Gabrièle: Gabrièle.
Le Président (M. Bélanger): Gabrièle,
excusez-moi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gabrièle: Je suis baptisé.
Le Président (M. Bélanger): C'est parce qu'il y
avait Gabriel Grégoire qui jouait au football. C'est probablement
là mon erreur.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): II était grand
et...
M. Gabrièle: M. le Président, ça peut se
faire de façon exceptionnelle si l'Assemblée nationale accepte
l'article 162.
Mme Blackburn: Mais, évidemment, comme le gouvernement est
au pouvoir et qu'il est majoritaire, il va l'accepter, mais c'est proprement
indécent parce que les personnes impliquées et concernées
n'auront même pas l'occasion d'être consultées et entendues
là-dessus, tandis que, lorsqu'il y a publication dans la Gazette
officielle, vous avez un délai au cours duquel vous pouvez
réagir et contester le règlement. Ça ne veut pas dire
qu'il est changé, mais à l'occasion il est changé. Et,
là, on donnerait ces pouvoirs-là sans que ça ne soit
publié dans la Gazette officielle. C'est-à-dire que ce
n'est pas le règlement qui serait publié, c'est l'application de
la loi sans qu'il y ait un règlement. Et, là, ça voudrait
dire que l'interprétation qu'on va donner au moment de l'application de
la loi va fortement influencer le règlement qu'on va rédiger
après pour appliquer la loi. Vous allez voir que les résistances
au changement vont déjà être grandes à ce
moment-là. Je ne pense pas que ce soit vraiment souhaitable et, à
moins qu'il y ait vraiment une urgence absolument capitale à passer
à l'application de cette partie du projet de loi, j'ai des
problèmes. D'autant que, si on parle de qualification, on va parler de
fonds de qualification et de fonds de formation et, selon toute apparence, on
ne sera pas prêts à le collecter dès le 1er janvier tel que
prévu puisque le ministre refuse d'utiliser son pouvoir qui existe dans
la loi sur les relations de travail dans la construction, à l'article
51, qui prévoit que le ministre peut, de son autorité, modifier
les décrets. Le ministre refuse d'utiliser le pouvoir qu'il a de
modifier les décrets pour permettre la perception du fonds, la
cotisation pour la constitution du fonds de formation. La possibilité
est dans la loi, il refuse. Et, là, on nous dit qu'en plus il y a
urgence d'adopter ça comme ça. Moi, j'en doute, à moins de
démonstration claire, évidente et parlante, que ces
7dispositions soient urgentes. Si on a vécu jusqu'à
aujourd'hui avec ça, on est capable d'attendre à peu près
six mois.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce qu'on peut
suspendre deux minutes pour faire un "feedback" là-dessus?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): On fait le tour de la
table.
Mme Blackburn: Et regardez tout l'article pendant que vous y
êtes...
(Suspension de la séance à 18 h 26)
(Reprise à 18 h 32)
Le Président (M. Bélanger): Alors, prenez vos
places. Compte tenu de l'heure, est-ce qu'il y a consentement pour continuer ou
si nous suspendons jusqu'à 20 heures? Y a t-il consentement pour
continuer? Consentement?
Mme Blackburn: Consentement, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Alors, personne ne se
roule à terre mais tout le monde est content! Bien.
Mme Blackburn: C'est parce qu'ils n'osent pas le faire.
Une voix: Moi? Madame!
Mme Blackburn: Je pourrais mais je n'oserais pas, c'est ce que
j'ai dit.
Le Président (M. Bélanger): À la grandeur et
à la grosseur que j'ai, ça brasse en maudit quand je roufe.
M. Cherry: Ce qu'il avait le goût de vous dire c'est: les
fois que je me suis roulé à terre, j'aime autant ne pas vous
décrire dans quel état j'étais.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): Vous saurez, M. le
ministre, que je ne consomme pas.
Mme Blackburn: M. le Président, si vous vous laissez dire
des choses comme ça!
Le Président (M. Bélanger): J'emprunte, tout ce que
tu prends, tu le remets.
Mme Blackburn: Bien, alors, on revient aux amendements, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Bien, nous
étions donc à l'amendement... Il y avait une réponse qui
devait être donnée par quelqu'un sur l'article 162. Nous
étions à la première partie de l'amendement. Vous aviez
posé une question, Mme fa députée.
Mme Blackburn: Oui, ce règlement peut, de plus, modifier
le montant du cautionnement qui demeure en vigueur en vertu de l'article 297.
2. Et l'article 297. 2, c'est...
M. Cherry: Fraude, malversation et détournement.
Mme Blackburn: Et ça, ça permet d'imposer les
amendes en vertu de la... Non, ce n'est pas ça, ce n'est pas en vertu de
la nouvelle loi parce qu'elle va déjà être... L'article
297. 2. Je cherche, est-ce que j'ai la bonne loi? 297. 2, il n'y a pas de 297.
2 dans la loi de 53. On l'a modifiée?
M. Gabrièle: C'est 186, à la page 45.
Mme Blackburn: Page 45. O. K. 297. 2.... en vigueur aux
conditions requises pour l'obtention d'une licence en vertu de la
présente loi. Là, vous nous dites: Ce règlement peut, de
plus, modifier le montant du cautionnement qui demeure en vigueur en vertu de
l'article 297. 2. Alors, le cautionnement est réduit à un
autre... "qu'un cautionnement lui soit devenu exigible". L'amendement est
adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, adopté.
Il y avait l'amendement 162. 1 qui dit ceci: "Jusqu'à ce que la Loi sur
les installations de tuyauterie... "
Mme Blackburn: II y en a un autre. À l'article 162,
remplacer, dans la première ligne du troisième alinéa, les
mots "le premier alinéa s'applique" par "les premiers... "
Le Président (M. Bélanger): J'avais accepté
ça en vrac. J'avais sauté un bout.
Mme Blackburn: Et il y a une faute.
Le Président (M. Bélanger): Je m'excuse, c'est mon
erreur. À l'article 162, remplacer, dans la première ligne du
troisième alinéa, les mots "le premier alinéa s'applique"
par les mots "les premier et deuxième alinéas s'appliquent".
Mme Blackburn: Et le deuxième alinéa dit quoi pour
qu'on l'ait modifié?
Une voix: C'est-à-dire que c'est le deuxième
alinéa introduit par l'article 162.
Mme Blackburn: C'est le deuxième.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça. 162:
"Ce règlement n'a pas à être soumis, pour avis, au
comité consultatif en vertu de l'article 104 de la Loi sur le
bâtiment introduit par l'article 45 de la présente loi."
Mme Blackburn: Remplacer, dans la première ligne du
troisième alinéa, "le premier alinéa...", alors c'est les
premier et deuxième alinéas.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça. Le
premier et le deuxième alinéas s'appliquent au premier
règlement pris par la Régie du bâtiment du Québec
pour la mise en application de la loi...
Mme Blackburn: Quand on dit le premier, c'est le chapitre IV et
le deuxième, c'est qu'il n'a pas à être soumis pour avis au
comité consultatif.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça, sur la
qualification.
Mme Blackburn: Je reste sceptique, c'est votre loi. L'amendement
est adopté.
Le Président (M. Bélanger): Surdivision? Mme
Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article
162.1, toujours dans les papillons d'amendements, qui dit: "Jusqu'à ce
que la Loi sur les installations de tuyauterie (L.R.Q., chapitre 1-12.1) et la
Loi sur les installations électriques (L.R.Q., chapitre 1-13.01) soient
remplacées conformément à l'article 214 de la Loi sur le
bâtiment, la référence au Code de construction
prévue aux premiers alinéas de l'article 12.2 de la Loi sur les
maîtres électriciens (L.R.Q., chapitre M-3) et de l'article 11.2
de la Loi sur les maîtres mécaniciens en tuyauterie (L.R.Q.,
chapitre M-4) est réputée être la référence
respectivement au code électrique choisi en vertu de l'article 29 de la
Loi sur les installations électriques et au Code de plomberie
adopté en vertu de l'article 24 de la Loi sur les installations de
tuyauterie. "
M. Cherry: C'est une modification qui est de concordance avec
celle prévue aux articles 138 et 150 du présent projet de loi, M.
le Président.
M. Cantin: On va aller à l'article 138 tel que
modifié par papillon. C'est le pouvoir d'administrer et de faire subir
les examens par les deux corporations.
Mme Blackburn: L'amendement est adopté.
M. Cantin: 138...
Le Président (M. Bélanger): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 162, tel qu'amendé, est
adopté?
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Sur division.
Adopté, tel qu'amendé, sur division. C'est adopté sur
division et tel qu'amendé. "163. Dans toute loi, dans tout
règlement, décret, arrêté, proclamation, entente,
contrat ou autre document, à moins que le contexte s'y oppose et compte
tenu des adaptations nécessaires: "1° l'expression «Commission
du bâtiment du Québec» est remplacée par l'expression
«Régie du bâtiment du Québec»; "2°
l'expression «Commission» employée pour désigner la
Commission du bâtiment du Québec est remplacée par
l'expression «Régie»; "3° l'expression
«Régie du gaz naturel» est remplacée par l'expression
«Régie du bâtiment du Québec» lorsqu'elle
concerne une matière dévolue à celle-ci."
M. Cherry: Cette disposition de concordance est usuelle, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 164 qui dit beaucoup de chiffres. On me dispense de la
lecture, oui?
Mme Blackburn: On va faire confiance. Ils vont nous arriver un
jour avec un amendement.
Le Président (M. Bélanger): Y a-t-il un papillon
là-dessus?
Mme Blackburn: Concordance.
Le Président (M. Bélanger): Non? Adopté.
L'article 165 dit: "L'article 204 de la Loi sur le bâtiment (L.R.Q.,
chapitre B-1.1) introduit par l'article 98 de la présente loi cesse
d'avoir effet à la date de l'entrée en vigueur de l'article 144
du Code de procédure pénale (1987, chapitre 96)."
M. Cherry: Cette disposition s'impose compte tenu de
l'entrée en vigueur éventuelle du Code de procédure
pénale qui prévoit la procédure du constat
d'infraction.
Mme Blackburn: "L'article 204 de la Loi sur le bâtiment
[...] introduit par l'article 98 de la présente loi cesse d'avoir effet
à la date de l'entrée en vigueur de l'article 144 du Code de
procédure pénale..."
M. Cantin: C'est la procédure d'avis préalable
d'infraction qu'on a vue tantôt. Le Code de procédure
pénale la prévoit, sauf qu'elle n'est
pas encore en vigueur. Alors, dès qu'il la mettra en vigueur, la
nôtre va tomber. Ce ne sera plus nécessaire de l'avoir, puisque le
Code de procédure pénale va s'appliquer aux procédures
pénales, en vertu de la Loi sur le bâtiment.
Mme Blackburn: Mesure transitoire. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 165
est adopté. L'article 166, qui a un amendement et qui se lit, dans un
premier temps: 1° insérer, dans la troisième ligne,
après le nombre "57", le nombre ", 59.1". Dans la troisième
ligne...
Mme Blackburn: Ce que j'ai ici, moi, à l'article 166,
c'est de remplacer, dans la septième ligne-Le Président (M.
Bélanger): C'est ça. On dit: Les articles 1, 3, 6, 17 et 18,
24 à 46, 55 à 57... Donc, l'article 57, ça va être
59.1, et 60 à 64, 66, 68, des paragraphes 1°... C'est dans la
troisième ligne de l'article 166. Ah! excusez...
Mme Blackburn: C'est parce qu'on n'a pas...
Le Président (M. Bélanger): Oui. Il nous l'a
distribué au début de l'après-midi. Je m'excuse. Alors,
donc, le nombre "57" par ", 59.1"; 2° remplacer, dans la septième
ligne, les nombres "159, 162 et 163" par les nombres "159.2, 162 à 163";
3° remplacer, dans la dernière ligne, le mot "janvier" par le mot
"février". C'est purement mathématique.
Mme Blackburn: C'est comme le numéro des prisonniers.
Le Président (M. Bélanger): Moi, quand il y a des
chiffres, c'est mathématique; je n'ai jamais été bon en
maths. Quand il y a des signes de piastre avant, je suis bon.
Mme Blackburn: Les amendements sont adoptés.
Le Président (M. Bélanger): Les amendements
à l'article 166 sont adoptés. Sur l'article 166, y a-t-il
d'autres interventions? Y a-t-il d'autres interventions sur l'article 166?
Mme Blackburn: Comme on ne sait pas vraiment ce que ça
contient, c'est adopté sur division.
Le Président (M. Bélanger): Alors, adopté
tel...
Mme Blackburn: Parce que, pour comprendre ça, ça
prendrait encore sans doute à chacun d'entre nous au moins une
demi-heure.
Articles en suspens
Le Président (M. Bélanger): Adopté tel
qu'amendé. Il nous reste encore l'article 8 qui était suspendu,
l'article 35 et l'article 45.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 8
était soumis à l'adoption de l'article 83, c'est ça.
L'article 83...
Mme Blackburn: A été adopté.
Le Président (M. Bélanger): ...a été
adopté, donc...
Mme Blackburn: Alors, l'article 8 est adopté.
Le Président (M. Bélanger): ...l'article 8 est
adopté. L'article 8 est adopté. L'article 35. L'article 35
disait... Ah mon Dieu! oui, il était long lui. Il y avait un
amendement.
Mme Blackburn: II avait été suspendu. (18 h 45)
Le Président (M. Bélanger): Je ne me rappelle
vraiment plus pourquoi, par exemple. O.K. C'est parce qu'on n'avait pas vu les
autres articles qui venaient par la suite et qui étaient touchés
dedans.
Mme Blackburn: Qui étaient les articles 84 et 86.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça. Oui.
Une voix: Les garanties financières.
Mme Blackburn: Oui. Le fonds d'indemnisation.
Une voix: C'est ça.
Mme Blackburn: Adopté sur division.
Le Président (M. Bélanger): Alors, adopté
tel qu'amendé sur division, que vous me dites?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Bien. L'article 45
aussi... Il y avait un papillon: L'intitulé et la section I du chapitre
VI de cette loi sont remplacés par l'intitulé et les sections
suivantes: Régie du bâtiment du Québec, section I,
constitution... Bon. Alors, il y avait toute une série de... Chaque
élément avait été fait et il restait l'ensemble de
l'article, mais je ne peux malheureusement pas me rappeler de la raison pour
laquelle...
M. Cantin: C'était une question de Régie
chapeautée par un comité consultatif.
Mme Blackburn: Alors, c'était de la vérification
qu'on voulait qu'il soit fait pour savoir s'il y avait d'autres exemples, dans
les législations québécoises, d'un comité
consultatif à une régie qui est entièrement soumis
à cette Régie.
M. Gabrièle: Les exemples qu'on vous a
soulignés...
Mme Blackburn: Vous nous avez donné l'exemple de la
régie agricole...
M. Gabrièle: De l'assurance agricole.
Mme Blackburn: De l'assurance agricole, mais ce qu'on voulait
savoir, c'était si le comité qui est attaché à
cette régie est complètement sous la tutelle de la Régie.
C'était ça la question qui a été posée par
mon collègue, ce matin. Vous aviez le texte en main et vous étiez
en mesure de vérifier qui finançait le comité consultatif,
s'il y avait un membre de la Régie qui présidait le comité
consultatif. Alors, toutes ces règles. Si le secrétariat
était assuré par la régie au comité consultatif,
voir si c'est courant ce genre de disposition.
M. Gabrièle: Pour la Régie des assurances
agricoles, c'est la Régie qui fait le règlement de régie
interne du comité consultatif, qui est approuvé par le
gouvernement. Alors que là, ce que nous faisons...
Mme Blackburn: Le règlement est approuvé par la
Régie.
M. Gabrièle: C'est ça. Par la Régie.
Mme Blackburn: Donc totalement en tutelle de la Régie.
M. Gabrièle: C'est un règlement au niveau des
règles de régie...
Mme Blackburn: De procédure, oui. Je connais les
règlements.
M. Gabrièle:... de procédure. Alors, il faut que
quelqu'un l'approuve.
Mme Blackburn: Et le financement du comité qui est
rattaché à la Régie des assurances agricoles, c'est
ça?
M. Gabrièle: Oui.
Mme Blackburn: L'assurance-stabilisation. Est-ce que ce
comité consultatif est présidé par un membre du personnel
de la Régie?
M. Gabrièle: On va vérifier. M. Cantin: On
va le vérifier.
Mme Blackburn: Ce sont des entrepreneurs en tutelle de la
Régie.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): Alors, maître,
oui?
M. Gabrièle: Le comité consultatif, la composition
à l'article 20, le nombre de membres et l'indemnisation, on nous dit
ceci. Je vais le lire, M. le Président. "La Régie est
assistée d'un comité consultatif constitué par le
gouvernement et composé de spécialistes des services de
l'administration provinciale, de spécialistes en matière
d'assurance agricole, d'au moins six producteurs agricoles. Le nombre de
membres de ce comité ne doit pas excéder 10. Les membres de ce
comité ne reçoivent aucun traitement. Ils sont indemnisés
de ce qui leur en coûte pour assister aux assemblées et
reçoivent une allocation de présence fixée par le
gouvernement. Le gouvernement peut adjoindre à ce comité un
secrétaire ainsi que les autres fonctionnaires et employés
nécessaires à ses travaux. "
Mme Blackburn: Bien. Alors, la différence entre ce
comité et le comité rattaché à la Régie,
c'est que les membres sont nommés par le gouvernement, dans ce cas, et
nommés ici par le ministre. Je dis: C'est l'équivalent de la mise
en tutelle des entrepreneurs en construction, tutelle de la Régie, sans
que les nominations soient revues ou décidées par le gouvernement
plutôt que par le ministre. Et le financement? Et la
présidence?
M. Gabrièle: M. le Président, les articles que j'ai
là s'arrêtent à l'article 22. Donc, je ne sais pas par qui
est assurée la présidence.
Mme Blackburn: Écoutez! Je réitère mon
étonnement qu'on soit en train d'essayer de faire croire aux
entrepreneurs en construction qu'ils ont une place importante dans la gestion
de toute cette activité de la Régie du bâtiment et des
différents règlements qui vont en émaner, qui touchent
autant les infractions que la qualification, la sécurité que la
solidité du bâtiment et toutes ces questions-là. On laisse
croire ou on veut faire croire aux entrepreneurs qu'ils sont importants parce
qu'on crée, à côté, un comité consultatif qui
est sous la tutelle entière, totale et complète de la
Régie.
Alors, je le répète, pour avoir présidé un
conseil consultatif qui était largement autonome, jamais je n'accepterai
d'aller m'asseoir sur un comité bidon mis en tutelle par la Régie
pour aller essayer d'exprimer mon point de vue sur
des questions de cette nature. C'est vraiment prendre les entrepreneurs
pour des gens pas très brillants qui vont penser qu'on peut gagner
quelque chose à aller s'asseoir dans un comité qui est
présidé par quelqu'un de la Régie, dont le financement est
assuré par la Régie, dont le secrétariat est assuré
par la Régie. S'ils y vont, ça va être pour faire sauter
les cadres, c'est-à-dire pour exprimer une divergence telle qu'ils ne
siégeront pas longtemps. Alors, je ne comprends pas qu'on puisse traiter
les entrepreneurs en construction et les membres de ce comité de
façon différente qu'on le fait, par exemple, dans le cas de la
Régie des assurances agricoles.
Les entrepreneurs, évidemment, sont assez grands ou assez grandes
pour savoir ce qu'ils font, mais je ne pense pas que ce soit là
l'équivalent de ce qu'on retrouvait dans la loi 53. Je voudrais aussi
rappeler que la loi 53, l'esprit de cette loi voulait créer une
dynamique de responsabilisation et l'esprit de la loi 186 met en tutelle les
entrepreneurs. C'est l'étatisation des industries de la construction.
C'est vraiment à l'inverse des courants qu'on connaît actuellement
et ça n'a pas comme effet de créer un sentiment d'appartenance et
de responsabilisation. On les met en tutelle d'une régie et je ne sais
pas comment les gens vont réagir une fois qu'ils auront bien compris la
portée et le sens - je parle des entrepreneurs en particulier - de cette
loi. Quand on veut aussi comparer avec la loi 53, je voudrais dire aux gens qui
nous écoutent que le projet de loi 186, qui est supposé
émaner du projet 53, on n'y a apporté... Juste les articles
amendés - je ne parle pas de tous les paragraphes amendés qui
constituent des amendements au même titre que les articles - il y a 166
articles pour venir amender une loi qui en avait 301. Ça, ça ne
comprend pas tous les paragraphes, et ça ne comprend pas les 50
amendements qui ont été déposés, dont on a
disposé tout au cours de l'examen de ce projet de loi article par
article. Je trouve ça infiniment déplorable et le ministre va
certainement comprendre qu'on ne peut pas souscrire à l'adoption de ce
projet de loi. On va être contre le projet de loi, évidemment,
à cette commission et également en Chambre.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 45,
tel qu'amendé, est-il adopté?
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Sur division. Alors,
l'article 45, tel qu'amendé, est adopté sur division.
J'ai ici un avis pour une motion de renumérotation du projet de
foi, ce qui s'impose puisque certains articles ont été
enlevés.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Donc, cette motion est
adoptée?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Alors, qu'il y ait une
renumérotation du projet de loi. Est-ce que les intitulés des
sections du projet de loi sont adoptés?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que le titre du
projet de loi est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'ensemble
du projet de loi tel qu'amendé est adopté?
Mme Blackburn: Sur division.
Le Président (M. Bélanger): Sur division. Ceci met
fin à nos travaux. Je remercie donc tous les gens qui nous ont
assistés et qui nous ont permis beaucoup d'efficacité. Je
remercie Mme la critique de l'Opposition...
Mme Blackburn: Oui, mais on va dire un mot de remerciement.
Le Président (M. Bélanger):... son collègue
de Laviolette aussi et M. le ministre pour le travail qui s'est fait.
M. Cherry: Et Denis.
Le Président (M. Bélanger): Et Denis, oui.
M. Cherry: Oublie-le pas. Oublie-le pas, Denis. Mademoiselle et
Madeleine en arrière, n'oublie pas ça.
Mme Blackburn: Oui.
M. Cherry: Le monde qui travaille, comme ministre du Travail, il
faut que je pense à eux autres.
Le Président (M. Bélanger): Oui. Bien, pensez
à ceux qui font la transcription en bas et qui doivent trouver qui parle
et qui répond. Ça, ce n'est pas facile. Mme la
députée.
M. Cherry: Je leur dis merci aussi. Je leur dis merci.
Mme Blackburn: M. le Président, je voudrais remercier les
membres de la commission. Je l'ai dit tout à l'heure, je déplore
qu'on n'ait pas pu amener des changements d'orientation dans le projet de loi,
mais c'est l'affaire du gouverne-
ment.
Je voudrais particulièrement remercier les personnes qui
accompagnaient le ministre. Elles ont été d'un secours tout
à fait précieux et je suis certaine que, sans leur concours, on
serait encore ici à cette table probablement en février parce
qu'il aurait fallu nous-mêmes trouver les références et un
peu mieux comprendre le sens st la portée de certains articles. Alors,
M. Cantin, M. Gabrièle, M. Morin en particulier, parce que c'est
ceux-là qu'on a vus le plus près de la table, et ceux qui les
accompagnaient. Je voudrais les remercier. Peut-être qu'un jour on es
retrouvera aussi autour de la même table en train de modifier la
même loi. Merci.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): M. le ministre.
M. Cherry: À chaque fois qu'il sera possible
d'améliorer une loi, M. le Président, ces gens-là seront
là. Merci.
Le Président (M. Bélanger): La commission, ayant
accompli son mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 18 h 58)