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(Vingt heures vingt-six minutes)
Le Président (M. Gauvin): La commission de
l'économie et du travail débute ses travaux. Après avoir
constaté le quorum, je déclare donc cette séance ouverte.
Est-ce nous avons des remplacements, Mme la secrétaire?
La Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Gauvin
(Montmagny-L'Islet) remplace M. Bélanger (Laval-des-Rapides) et Mme
Vermette (Marie-Victorin) remplace M. Chevrette (Joliette).
Le Président (M. Gauvin): Merci. Le mandat de la
commission est de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 185, Loi modifiant la Loi sur les
relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la
main-d'oeuvre dans l'industrie de la construction, et du projet de loi 186, Loi
modifiant la Loi sur le bâtiment et d'autres dispositions
législatives. Maintenant, M. le ministre, est-ce que vous avez des
déclarations préliminaires?
Remarques préliminaires M. Normand
Cherry
M. Cherry: Oui. M. le Président, chers collègues,
je voudrais profiter des quelques minutes dont je dispose, d'abord, pour saluer
les membres de cette commission. Vous me permettrez, M. le Président,
également de vous présenter les personnes qui m'accompagnent:
celui qui remplit la fonction du sous-ministre au ministère, M. Pierre
Gabriel; Jean Larivière, qui est secrétaire du ministère
du Travail, ainsi que MM. André Rochon et Pierre Tarte, de la Direction
des affaires juridiques, et également le personnel du cabinet, chez
nous. Et, de plus, je tiens à saluer les personnes qui suivent nos
travaux et qui sont présentes aujourd'hui.
M. le Président, les prochaines heures nous permettront
d'examiner attentivement chacun des 27 articles du projet de loi 185. Comme
vous le savez sans doute, ce projet de loi a pour objet d'apporter divers
correctifs à la Loi sur les relations du travail, la formation
professionnelle et la gestion de la main-d'oeuvre dans l'industrie de la
construction. Ce projet de loi précise notamment la notion
d'entrepreneur autonome, le droit applicable au représentant d'une
corporation ou d'une société qui oeuvre sur les chantiers de
construction et certains pouvoirs de la Commission de la construction du
Québec. Il majore certaines amendes et crée de nouvelles
infractions. Ainsi, en cas de récidive, certaines infractions
entraînent, en outre des amendes, la suspension du certificat de
compétence, de son renouvellement ou du droit d'en obtenir un. Et, de
plus, quiconque utilise les services d'un salarié dont le certificat de
compétence ou le droit d'en obtenir un a été suspendu est
passible de fortes amendes. Et, de plus, le projet de loi 185 étend
à tout entrepreneur de construction la responsabilité solidaire,
avec ses sous-traitants, du paiement des salaires dus par ces derniers à
leurs salariés. Il rend responsable du paiement du salaire fixé
par le Décret de la construction tout donneur d'ouvrage qui contracte
avec un entrepreneur qui n'est pas titulaire de la licence requise pour
exécuter des travaux de construction. Enfin, ce projet de loi supprime
l'obligation de publier dans les journaux la convention collective conclue par
les parties et la requête demandant son extension juridique et il permet
au gouvernement de déterminer les cas prévus par la loi où
des frais, droits ou honoraires peuvent être exigés.
Je souhaite que les heures dont nous disposons nous permettront de faire
le tour des modalités proposées dans ce projet de loi. Une fois
de plus, M. le Président, je tiens à assurer les membres de cette
commission, ainsi que ma collègue de Chicoutimi de mon entière
disponibilité tout au long de ces travaux. Je vous remercie, M. le
Président.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre.
Maintenant, j'inviterais Mme la députée de Chicoutimi,
responsable des dossiers du ministère du Travail, au nom de
l'Opposition.
Mme Jeanne L. Blackburn
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. M. le
Président, mesdames, messieurs, nous en sommes à l'examen de deux
projets de loi, 185 et 186, à l'étude article par article. Avant
de commencer ces travaux, il me semble opportun, comme l'a fait le ministre, de
faire un certain nombre de remarques préliminaires, de rappeler d'abord
que les projets de loi 185 et 186 sont supposés répondre ou
donner suite à la consultation menée par le comité
Sexton-Picard sur l'industrie de la construction. L'objectif étant
d'abord et avant tout, nous a-t-on dit, de contrer le travail au noir, la
grande question qui se pose, c'est: est-ce que ces deux projets de loi
permettront effectivement de contrer une partie importante du travail au noir
ou ne risquent-ils pas, ces projets de loi, de créer le travail au noir?
Les moyens que ces deux projets de loi envisagent pour contrer le travail au
noir, c'est un resserrement de la définition de travailleur autonome et
ils prévoient également doubler les
pénalités, quand ce n'est pas plus, en cas
d'infraction.
Des audiences particulières qui ont été tenues
à notre demande, trop brèves, je le rappelle, parce qu'on a eu
seulement une journée d'audiences, le 6 décembre dernier,
c'est-à-dire vendredi, il se dégage qu'il y a une polarisation
des tendances ou des groupes au sujet de ces deux projets de loi. On peut, en
simplifiant, dire que la FTQ et la CSN seraient assez d'accord moyennant
quelques modifications à ces projets de loi et que les organisations
patronales y sont radicalement opposées. Ce qui apparaît à
peu près acceptable aux organisations syndicales est estimé comme
tout à fait inacceptable par la partie patronale. Nous pensons qu'au
moment où nous parlons il n'est pas très souhaitable, ni
très sain que l'on adopte des projets de loi qui créent la
division plutôt que la concertation et la collaboration.
M. le Président, le projet de loi 185 définit le
travailleur autonome de manière telle que, dans nos régions... Et
le Québec est composé aussi de régions, il n'y a pas
seulement du travail au noir ou des travailleurs autonomes dans les grands
centres, il y en a dans nos régions. La définition de travailleur
autonome, est-on venu nous dire ici, limiterait à ce point la pratique
dans la construction domiciliaire qu'il serait quasi impossible d'obtenir un
électricien, un plombier, un ouvrier pour faire des travaux de
construction dans des régions et dans des villages où vous n'en
avez qu'un et qui est généralement tout seul qui est aussi
entrepreneur autonome. Lorsqu'on parle de construction domiciliaire neuve, il
devrait être accompagné d'un travailleur à son emploi.
Cette définition, selon les échos que vous avez
certainement entendus, comme tous ceux qu'on a entendus, nous, rendrait la vie
particulièrement difficile aux personnes résidant en
région, mais, à toutes fins utiles, aurait presque comme effet de
créer ou d'inciter au travail au noir plutôt que de le
régler. Je pense que c'est une des grosses questions sur lesquelles les
débats achoppent pour l'heure et pour le moment. Il faudrait un examen
beaucoup plus sérieux et beaucoup plus approfondi de cette question pour
qu'on puisse ensemble, collectivement, l'Opposition avec le gouvernement,
tenter d'améliorer ce projet de loi pour qu'il soit acceptable aux
parties.
Dans le projet de loi 185, aussi, des aspects dont on n'a pas beaucoup
parlé touchent la responsabilisation de l'entrepreneur, donneur
d'ouvrage. Il faudrait être en mesure d'évaluer plus correctement
ce que ça veut dire, quoique cette question-là, à ce jour,
n'ait pas fait l'objet de beaucoup de contestation officielle et formelle,
mais, me dit-on, dans les antichambres, ça a fait l'objet de nombreux
débats et de nombreuses discussions. Peut-être le ministre
aura-t-il des amendements à apporter sur cet aspect, il faudrait le
voir.
Un aspect de tout ce projet de loi qui inquiète
profondément les petits entrepreneurs, c'est celui du cautionnement
obligé. Alors, les entreprises qui sont juste sur le bord de boucler,
lorsqu'on leur demande en plus des cautionnements, elles ont l'impression, ces
entreprises, qu'elles vont devoir mettre la clé sur la boîte ou
encore travailler au noir pour éviter d'être obligées de
payer ce type de cautionnement. Ces mesures peuvent paraître, à
première vue, souhaitables si on veut renforcer la présence de
travailleurs syndiqués sur la construction, mais il n'a pas
été démontré qu'elles étaient
réalisables et réalistes, que cette loi aurait des effets
réels pour contrer ou diminuer le travail au noir.
M. le Président, suite à ce qu'on a entendu en commission
parlementaire, vendredi dernier, on est obligés de conclure que, dans la
présentation qu'a faite le ministre du projet de loi, il y a un manque
de planification, de coordination, de dialogue entre les parties. On est venu
nous dire que ce projet de loi avait été adopté presque
sans consultation. À l'exception de quelques groupes
privilégiés, il n'y a pas eu de consultation. Pour cette raison,
les gens ont appris sur place et au moment où ils recevaient le projet
de loi ce qui leur pendait au nez. Et je pense en particulier aux corporations
des plombiers et des électriciens et aussi, pour une bonne part, aux
associations d'entrepreneurs qui, faut-il le rappeler, s'attendaient à
retrouver sensiblement, dans les projets de loi, les énoncés
d'orientation ou ce qu'on appelle le contenu de la déclaration
ministérielle faite par le ministre en Chambre en juin dernier. Alors,
ils sont arrivés ici étonnés, surpris et
déçus. Moi, je pense que ces projets de loi, tout comme on
l'avait fait avec le projet de loi 53, auraient dû être soumis
à une plus large consultation. Parce qu'il faut se rappeler que 186,
c'est 53 modifié et 53 avait fait l'objet d'un très large
consensus. Ce projet de loi, faut-il le rappeler, n'a jamais été
promulgué et il aurait probablement eu des effets positifs pour contrer
le travail au noir.
Alors, ce qu'on sent actuellement dans les débats - et je suis
certaine que le ministre est l'objet des mêmes pressions que nous avons
dans l'Opposition - c'est une espèce de mouvance. Il y en a qui disent:
Bien, si vous enlevez ça, peut-être que... Puis, avec ça,
il n'en est pas question, puis, nous, on va faire la bataille jusqu'au bout.
D'autres disent: Si vous reportez tel aspect du projet de loi, bien,
peut-être que...
Moi, comme je voudrais, avec le ministre et avec les
députés ministériels et de l'Opposition, faire un travail
sérieux, je souhaiterais que le ministre dépose d'abord ses
amendements et qu'on puisse voir ensemble où on s'en va avec ce projet
de loi et quelles sont les chances que les amendements puissent répondre
aux différentes
remarques, commentaires, propositions d'amendement qui ont
été formulés vendredi dernier.
Alors, en fait, j'aurais trois demandes. Les demandes d'amendements qui
doivent être adoptés par le Conseil des ministres parce que
j'aurais souhaité, dans ces amendements, voir un peu s'il y avait ceux
touchant la possibilité pour la Commission de la construction d'intenter
des poursuites. C'est-à-dire qu'une fois l'infraction constatée
elle puisse elle-même, comme ça a déjà
été le cas, prélever les amendes. J'aurais aimé
savoir si c'était là-dedans et, le cas échéant,
s'il y a des articles dont l'adoption pourrait être reportée. Je
pense que ce n'est qu'à cette condition que nous pourrons
sérieusement envisager de travailler ce soir pour modifier les projets
de loi qui sont sur la table. Je vous remercie, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Merci, Mme la
députée. Est-ce que M. le ministre voudrait ajouter des remarques
préliminaires? M. le ministre.
M. Normand Cherry (réplique)
M. Cherry: Bien sûr, M. le Président. Merci.
D'abord, dans un premier temps, ma collègue de Chicoutimi nous a
livré sa perception et sa compréhension de l'exercice auquel nous
nous sommes conviés ensemble vendredi dernier, à savoir la
journée en commission parlementaire. Et elle divise les clans entre
parties patronale et syndicale comme s'il n'y avait pas là de consensus.
Je la réfère au mémoire des associations syndicales, bien
sûr, concernant le travailleur autonome et le travail au noir. Mais je
pense qu'à la lecture les mémoires de certaines associations
patronales également avaient des positions extrêmement dures sur
la situation des travailleurs autonomes, la qualifiant de compétition
tout à fait illégale. Enfin, je ne peux pas reprendre tous leurs
mots. À l'exception - et j'en conviens aussi - qu'il n'y avait pas
là unanimité des quatre groupes patronaux de la même
façon.
J'attire votre attention sur une chose qui me semble importante dans ce
débat-ci. Vous avez dit que les deux projets de loi faisaient suite
à Sexton-Picard, une commission qui a été formée
par le gouvernement, payée par le gouvernement environ 400 000 $, qui a
tenu des auditions publiques pendant quatre mois. Et, fait important, à
mon avis, à retenir, c'est que des deux corporations qui, vendredi, se
sont prononcées contre ça et qui causent - vous en conviendrez -
une partie des difficultés par rapport à l'identification de
l'exécution du travailleur autonome et du travail au noir, aucune n'a
jugé bon de se présenter devant la commission Sexton-Picard
durant les quatre mois d'auditions. Découle peut-être de là
une partie des problèmes. Peut-être. Je ne suis pas en train de
dire que c'est la seule, mais ça découle peut-être de
là. Il me semble que c'était important de le dire.
Dans un autre temps, vous avez parlé que, comme ministre et comme
membres du gouvernement, nous subissons le même genre de
représentations ou de pressions concernant la disposition de ces projets
de loi. Je profite de l'occasion, M. le Président, pour
réitérer que les pressions ou les représentations qui
peuvent être faites n'altéreront pas la volonté de celui
qui vous parle et du gouvernement de maintenir une volonté ferme de
s'adresser dans un esprit de solution à l'aspect du travailleur autonome
et de beaucoup mieux cerner tous les aspects du travail au noir. Je le
répète: Indépendamment des pressions, il demeure de la
volonté du gouvernement de s'adresser de façon sérieuse
aux aspects du travail au noir et du travailleur autonome.
En terminant, ma collègue de Chicoutimi a souhaité que je
puisse informer cette commission ce soir des modifications ou de certains
amendements - je m'apprêtais à le faire - pour que, disait-elle,
nous puissions mieux évaluer ensemble les possibilités de
cheminer. Vous comprendrez, M. le Président, que je dois d'abord faire
cet exercice au Conseil des ministres, lequel Conseil des ministres se tiendra
demain. C'est lors de cette réunion-là que je présenterai
au gouvernement les amendements proposés. Et seulement après cet
exercice-là, dépendamment de la disposition qu'en fera le Conseil
des ministres, serai-je autorisé à les présenter à
ce moment-là comme étant la volonté du gouvernement et non
seulement celle du ministre. Alors, cette troisième requête, ce
soir, je ne peux m'y conformer pour les raisons que je viens d'invoquer, M. le
Président.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre. Mme la
députée de Chicoutimi.
Motion proposant d'ajourner les travaux en attendant
les amendements
Mme Jeanne L. Blackburn
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Compte tenu des
contraintes du ministre quant à la possibilité de déposer
ce soir les amendements, est-ce qu'il n'y aurait pas lieu d'ajourner les
travaux de la commission à demain? Parce que comment voulez-vous qu'on
puisse faire un travail sérieux entre nous quand on va être
obligés de passer une partie des articles: Celui-ci, on n'en dispose pas
parce que... et celui-là parce que... Alors, comme il y a 25 ou 27
articles dans ce projet de loi, il y aurait peut-être juste la date
d'entrée en vigueur et encore. Alors, est-ce qu'il ne serait pas plus
sage d'ajourner à demain les travaux de cette commission pour que le
ministre puisse avoir en main les propositions d'amendement qui nous
permettront ensuite de cheminer plus rapidement et plus efficacement?
M. Jolivet: En fait, M. le Président, il faudrait
ajourner, si on décide...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: ...d'ajourner, à ce moment-là,
après le Conseil des ministres, c'est-à-dire sur l'appel du
leader, parce qu'on devait siéger ce soir et demain matin. Ça
veut dire que ça irait après la période des affaires
courantes, au moment où le leader nous avertira de son appel.
M. Cherry: À ce moment-là...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Cherry: ...selon l'horaire tel que je le reçois
à ce moment-ci, le Conseil des ministres devrait être tenu demain
après-midi, aux environs de 16 heures, après la période
des questions. Donc, si je cheminais dans cette proposition, nous serions
reconviés ici, dépendamment de la disposition du Conseil des
ministres, à 20 heures demain.
M. Jolivet: Ça dépend de l'avis. M. Cherry:
Dépendamment de... Une voix: C'est l'avis de la Chambre.
M. Cherry: ...l'avis de la Chambre à ce
moment-là.
Une voix: Sine die.
M. Jolivet: C'est parce qu'on était convoqués pour
ce soir et demain. Donc, on ajournerait jusqu'à ce que le leader nous
rappelle à nouveau.
Une voix: C'est ça.
M. Jolivet: Ce serait la meilleure façon.
Le Président (M. Gauvin): À ce que j'ai cru
comprendre, Mme la députée de Chicoutimi, vous faites motion pour
ajourner les travaux...
M. Jolivet: Si on s'entend.
Mme Blackburn: On s'entend, je pense, là-dessus.
Peut-être pour mieux expliquer et faire comprendre à la fois
à ceux qui sont ici dans la salle, à nos collègues et aux
fonctionnaires la raison qui milite en faveur de cette position qui me semble
tout à fait sage: comment pouvons-nous sérieusement disposer d'un
projet de loi sur lequel il semble devoir y avoir un certain nombre, pour ne
pas dire de nombreuses modifications, lesquelles modifications doivent
être acceptées par le Conseil des ministres? Faire semblant qu'on
travaille sur le projet de loi dans de telles circonstances, ça ne
serait pas très avisé et ça serait peu productif. Alors,
voilà pourquoi, en attendant que le ministre ait en main les amendements
acceptés et autorisés par le Conseil des ministres, je pense que
ce serait une pure perte de temps que de continuer à travailler...
M. Jolivet: C'est ça.
Mme Blackburn: ...à faire semblant d'examiner un projet de
loi qui aurait de nombreuses modifications et l'esprit pourrait en être
fondamentalement modifié. Alors, je pense que, de consentement unanime,
on pourrait attendre de nouveau les ordres de la Chambre.
Le Président (M. Gauvin): Merci, Mme la
députée. Donc, est-ce que cette motion d'ajournement est
adoptée par les membres de cette commission?
M. Cherry: M. le Président, la députée dit
qu'on ne pourrait pas l'adopter, et elle a raison, dans son ensemble. Il y a
quand même certains articles qu'on pourrait... mais je me rallie pour ce
soir à sa démonstration qu'il serait plus facile
d'accélérer le processus quand nous aurons l'ensemble. Dans ce
sens-là, je crois que nous faisons l'unanimité en vous
recommandant d'informer la Chambre que nous ne procéderons
qu'après que la Chambre nous aura indiqué quand elle nous
reconvie.
Le Président (M. Gauvin): Donc, ce que je retiens, les
membres de cette commission sont unanimes pour ajourner à demain...
Une voix: Sine die.
Le Président (M. Gauvin): ...sine die. Je pense que
ça serait plus sage. Merci.
(Fin de la séance à 20 h 48)