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(Seize heures sept minutes)
Le Président (M. Bélanger): Bonjour, Mesdames et
Messieurs. La commission de l'économie et du travail se réunit
pour procéder à l'étude détaillée du projet
de loi 161, Loi modifiant la Loi sur les établissements touristiques.
Alors, cette loi est présentée par M. le ministre Vallerand. Nous
allons donc demander sans plus tarder s'il y a des remplacements. Non, il n'y
en a pas qui ont été signifiés. Non, les perdus on ne les
remplace pas.
M. Vallerand: Juste rappeler les temps d'intervention.
Le Président (M. Bélanger): Bon, les temps
d'intervention, d'accord. D'abord, sur les remarques préliminaires,
chaque parti a 20 minutes. Toutes les interventions par la suite c'est 10
minutes, on s'entend là-dessus, ça va. Donc, sur les remarques
préliminaires, j'inviterais donc sans plus tarder M. le ministre
à procéder.
Remarques préliminaires M. André
Vallerand
M. Vallerand: Merci, M. le Président. Permettez-moi tout
d'abord de vous présenter les gens qui m'accompagnent. À mon
extrême droite, Me Raymonde Beaudoin, Mme Maya Raie, directrice de
cabinet et Michel-Claude Demers, directeur des établissements
touristiques au ministère, Johanne Bergeron qui est la sous-ministre
adjointe au ministère, Bernard Philie et André Maheux qui sont
deux attachés politiques de mon ministère. Permettez-moi
également de saluer mon vis-à-vis de l'Opposition, critique en
matière de tourisme, le député de Masson, M. Blais et les
gens qui l'accompagnent.
M. le Président, je voudrais vous dire que la Loi sur les
établissements touristiques est entrée en vigueur le 27 juin
1991. Cette loi-là s'applique aux établissements touristiques
aménagés en vue d'offrir au public moyennant, évidemment
rémunération de l'hébergement, de la restauration ou des
sites pour camper. Elle s'applique également aux bureaux d'information
touristique dont l'activité principale est d'offrir, on le
soupçonne, au public de l'information sur l'hébergement, la
restauration, les campings ou les attraits touristiques au Québec.
Les modifications à la Loi sur les établissements
touristiques s'avèrent nécessaires afin de solutionner certains
problèmes qui ont été soulevés lors de la
préparation du règlement sur les établissements
touristiques entré en vigueur le 27 juin 1991. Ces modifications portent
sur la durée du permis, la variation des droits du permis, le transport
des droits conférés par le permis, les frais exigibles en
certains cas et non remboursables, le montant des amendes, les
réservations et acomptes, les bureaux d'information touristique et, en
dernier lieu, l'applicabilité de la loi au gouvernement, ses
ministères et ses organismes.
Ces modifications-là s'inscrivent dans la volonté du
gouvernement, et plus particulièrement du ministère du Tourisme,
de solutionner des problèmes qui ont été soulevés
à ces égards-là par l'industrie touristique, l'essentiel
des principales entreprises touristiques qu'on retrouve à
l'intérieur de cette grande industrie. Donc, les consultations
préalables nous portent à croire que ces modifications
assoupliront, dans plusieurs cas, la gestion des entreprises relativement
à la durée des permis, leur variation et la possibilité de
les inclure comme des actifs également au titre de leurs états
financiers. Ça permettra également de diminuer la bureaucratie
gouvernementale sous-jacente à l'examen des permis, au renouvellement
des permis et à certaines vérifications. Donc, il y a là
un effort également de rationalisation du côté de
l'administration gouvernementale publique. Ça permettrait
également de mettre de l'ordre au sein de l'ensemble de l'information
touristique qui est véhiculée sur le territoire à partir
des principaux pôles qui sont les bureaux d'information touristique.
Évidemment, il faudra prévoir une applicabilité qui
toucherait les ministères, le gouvernement et ses organismes comme tels.
Donc, une mesure qui est sollicitée par le milieu, qui est applaudie par
le milieu, et qui s'inscrit dans la volonté gouvernementale, entre
autres parmi d'autres mesures, M. le Président, visant à
améliorer l'environnement dans lequel évoluent nos entreprises
touristiques dans ce grand secteur industriel qu'est l'industrie touristique au
Québec. Je vous fait grâce de toutes les autres mesures que le
ministère, depuis particulièrement deux ans, a mises de l'avant
pour aider l'entreprise de façon concrète, en passant par les
budgets de promotion, les budgets de publicité, les budgets de
marketing, les efforts au titre de la formation pour correspondre davantage aux
besoins de l'entreprise, et également aux efforts de
développement du produit, de l'assistance des entreprises dans le
développement du produit. D'ailleurs, M. le Président, vous
retrouvez, c'est bien connu, dans un énoncé de politique qui est
toujours en gestation, qui devrait se traduire comme un énoncé
officiel sous forme de plan concret dans les prochains jours, plusieurs des
mesures qui campent l'essentiel des actions du . ministère et
donc de l'importance que le gouvernement attache à cet important
secteur d'activité économique qu'est l'industrie touristique.
Mais ce qui nous préoccupe aujourd'hui c'est davantage technique, c'est
davantage des mesures qui permettront un assouplissement plus grand de la
gestion de certaines activités propres dans le quotidien aux
différentes entreprises comprises dans le secteur touristique au
Québec. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Merci. M. le critique
de l'Opposition.
M. Yves Blais
M. Blais: Merci beaucoup M. le Président. C'est ma
première commission parlementaire avec une loi touristique depuis mes
nouvelles fonctions. Je suis très heureux de travailler avec le ministre
actuel. Cependant je vais prendre juste quelques minutes, ne fusse que pour
parier du dernier rapport de la coalition, pour nous dire que même si ce
n'est pas l'hôtellerie qui est le principal, ou le seul milieu où
le touriste vient, le seul attrait du tourisme ce n'est pas juste
l'hôtellerie, if y a la restauration, il y a tous les divertissements. Il
y a même parfois le Parlement ici, qui attire des touristes. Je ne sais
pas pourquoi il n'y a pas de taxe d'amusement ici, parce que parfois ça
ressemble beaucoup plus à du théâtre qu'à autre
chose, mais c'est un spectacle gratuit où d'un côté ou de
l'autre, selon les circonstances, des marionnettes s'entre-tassent.
Cependant, quelques minutes, et je n'abuserai pas du temps. Les gens de
la coalition vous ont présenté, M. le ministre, un petit rapport
décrivant surtout la situation de l'hôtellerie. Je tiens à
dire que ce rapport-là est très bien fait et ça montre
quand même les failles que nous avons dans notre système actuel,
et il y a deux choses là-dedans. Il y a deux choses: bien sûr le
fait que le dollar américain est à la hausse, et que nous sommes
en récession des deux côtés de la frontière, bien
sûr, excuse pour une grande partie les faiblesses qui arrivent là.
Et ça, je serais très mal venu de ne pas dire que ça
concourt à faire une baisse de notre déficit budgétaire
touristique. Cependant, ce serait balayer du revers de la main les obligations
ministérielles qui vous incombent en mettant tout ce
déficit-là, qui s'est aggravé depuis quelques
années, sur ces éléments de taille et fort pesants dans la
balance. Il y a une chose aussi. C'est qu'en période de
récession, je tiens à vous dire que j'ai fait partie d'un
gouvernement qui a connu une récession. D'ailleurs on nous le rappelle
souvent en Chambre, et on parie souvent plus du passé que du futur, mais
je voudrais parier du présent. Présentement, l'évolution
du tourisme, il y a une étude ici de SECOR, qui nous parie du
déficit. D'abord prenons-le globale- ment. Le déficit global, en
1986: Aggravation du déficit touristique international du Québec,
1986, ils disent 463 000; 1987, 586 000; 1988, 634 000, mais c'est des
millions; 1989, 685 000 000; 1990, 837 000 000; et on s'attend entre 1 000 000
000, 1 200 000 000 de déficit, espérons que ça sera juste
1 000 000 000, ça serait déjà épouvantable, pour
1991.
Les excuses de la piastre qui monte, et de la récession qui monte
elle aussi ne sont pas les seules. En période difficile, il faut... Ce
qui a sauvé le Québec à venir jusqu'à aujourd'hui,
c'est la collaboration entre l'État et l'entreprise privée. C'est
ça qui a sauvé beaucoup le Québec. Le meilleur
gouvernement que le Québec ait connu depuis des décennies, a
été le gouvernement de M. Jean Lesage. C'est lui qui a
amené cette collaboration entre l'entreprise privée et les
ministères du gouvernement. Et là on a retenu une grande
leçon, parce que c'était même dans des périodes
assez difficiles, durant son règne il y a eu des années assez
difficiles. Et la progression des investissements, le touriste venait de plus
en plus, et dans tous les domaines, pas seulement celui du tourisme, il nous a
sorti de cette bouteille où nous étions avec un entonnoir. On
disait, vous êtes des porteurs d'eau, vous ne pouvez rien faire par
vous-même. C'est un peu vrai des fois dans la population. Mais, il a dit
on va se mettre ensemble, on va se donner collectivement ce que nous ne pouvons
pas posséder de façon individuelle. Il a fondé toutes
sortes d'associations, Caisse de dépôt, etc., mais on n'est pas
pour aller dans tous ces détails-là.
Mais, du côté touristique, on n'attire pas les mouches avec
du vinaigre. Et c'est là qu'on commencé à penser qu'un
plan d'aide gouvernementale, pour soutenir ce nombre, ils sont 76 000 qui
travaillent là-dedans au moins là, pour aider ce monde-là
à progresser. Surtout dans les périodes difficiles, il faut qu'il
y ait un "partnership" entre l'État et l'entreprise privée.
Chaque dollar que l'État met dans la promotion touristique, et vous le
savez, vous êtes là depuis longtemps, rapporte 6 $. Dans le
domaine culturel, on dit de 1 $ à 3,25 $. Donc c'est deux fois,
ça rapporte deux fois plus que dans le domaine culturel. Dans le domaine
culturel, on juge ça absolument nécessaire, parce que ça
entretient la culture, bien sûr, ça la favorise, ça la fait
évoluer et progresser et ça rapporte. Mais ça rapporte
trois fois, dans ce domaine-là, c'est six fois.
J'ai l'impression qu'on devrait, du côté gouvernemental, je
sais que le ministre lui il investirait de lui-même une centaine de
millions par année s'il écoutait jusque les planifications qu'il
a à l'intérieur de lui, mais que la formation dans laquelle il
travaille l'empêche d'évoluer de la façon dont il voudrait.
Lui, il fermerait le Stade pour un an encore pour être certain qu'il est
bien sécuritaire. Mais, il y en a qui le
forcent à l'ouvrir bientôt. Je suis persuadé qu'il a
de l'argent devant lui, et qu'il aimerait bien l'investir dans la
promotion.
Vous m'avez dit en Chambre aujourd'hui que vous aviez pignon sur rue
cette année, et que vous aviez 20 000 000 $ dans la promotion.
Écoutez, 20 000 000 $ cette année en promotion, comparés
à 18 000 000 $ en 1985-1986, ça ne suit même pas
l'inflation. Et en période difficile on doit accentuer les mises de fond
qui rapportent des revenus fiscaux. Si on investit, si on investit 50 000 000 $
et si ça rapporte 300 000 000 $, on devrait le faire. On n'y perd pas,
on y gagne au change.
Je crois qu'il n'y a pas assez de lois, et il n'y a pas assez de
mesures. Vous avez sorti un livre en 1990. Eh, qu'il était bien
imprimé! Ah! L'encre là, superbe, superbe. C'est un beau volume,
bon. Mais, depuis que ce volume est imprimé, qu'est-il arrivé?
Rien! Je sais que ce n'est pas de votre faute. Je vous vois frémir
à écrire des lois. Je vous sens l'homme qui voudrait en faire
à tous les jours des choses et des plans pour aider la gent touristique,
mais on vous en empêche.
Vous savez, dans tous les domaines, si on est "mollustique" et
ambivalent - on ne peut pas l'être plus dans le tourisme que dans la
constitution - alors c'est toujours le même patron. Alors, on est
toujours là sur la corde raide à savoir, est-ce qu'on la coud la
toile, est-ce qu'on la coud pas, est-ce que on la monte, est-ce que on ne la
monte pas? Et, c'est un bel exemple. C'est rare dans l'histoire d'un peuple
qu'un gouvernement ait construit un tel, comment on appelle ça, un tel
Stade, pendant que la même personne était au pouvoir.
C'était un échec total du côté financier. Il a
coûté 1 000 000 000 $ et je sais pas quoi. Il était
supposé coûter 325 000 000 $, un échec total. Et que 10 ans
après, le même gouvernement vienne construire le mât et le
même gouvernement a fait échec et mat avec le même projet,
c'est rare. C'est très rare. Et actuellement, on voit... Est-ce que ces
gens-là sont prédestinés à avoir des failles? Je ne
le sais pas, mais il y a certainement quelque chose quelque part qui fait que
ça ne va pas. Et juste ça, le fait que le Stade ait une mauvaise
image, pour le moment, je suis persuadé que vous allez vous battre pour
lui redonner son image. C'est d'une extrême importance. Il y a assez des
Mohawks... Green Peace qui travaille à travers le monde, une certaine
presse "lindrossienne" qui se promène et qui sont en fait des
iconoclastes de l'image du Québec. Je suis persuadé que vous vous
êtes là pour essayer de réparer cette fausse image que l'on
nous fait.
Si elle était vraie, on en a des défauts, nous les
Québécois, si peu que pas, et ces défauts-là que
nous avons, qu'on nous en parle, c'est vrai, mais l'image et le
côté touristique en subit le contrecoup de façon beaucoup
plus affreuse que l'on puisse penser. Il y a une mauvaise image qui est
transportée. Personne dans les ambassades canadiennes ne fait des
relèves là-dessus. Personne, à la Maison du Québec,
ne fait de la relève là-dessus pour aider l'image du
Québec. Pourquoi la baisse des Américains est dramatique, la
venue des Américains qui sont ici? C'est parce qu'on passe pour des gens
qui écrasent nos minorités anglaises et qui "tomahawkisent" nos
Indiens. Et c'est absolument faux. Alors du côté touristique, vous
avez de façon directe et indirecte une responsabilité pour
refaire l'image fausse qui est propagée par une presse
étrangère et souvent qui ne connaît pas du tout le
Québec et souvent ceux qui écrivent ne sont jamais venus. Ils
appellent le West Island qui leur décrivent qu'est-ce qui se passe et
ils en tirent des conséquences négatives et graves. Bon alors si
vous voulez comprendre pourquoi ça descend tant, c'est pour
ça.
Deuxièmement, il n'y a aucun plan de soutien réel pour que
la part que les Québécois mettent dans leur dépense
touristique s'accroisse. En 1980, 47,9 % des dépenses des
Québécois étaient consacrés au Québec
même. En 1986, ça baisse à 39 %; en 1988, ça baisse
à 31 % et en 1990, ça baisse à 28 %. Il y a une baisse
même dans ce que les Québécois dépensent. Il dit: II
en reste plus de gens chez nous. On parle de ça, oui. Mais la baisse des
dépenses est énorme aussi. Ça prendrait quelque chose pour
encourager les gens, les étrangers, etc.
Je pourrais parler longtemps là-dessus. Je crois qu'on ne prend
pas au ministère... Je suis persuadé que ce n'est pas l'homme qui
tient le poste qui en est responsable, c'est le poste qui tient l'homme. Et le
poste qui tient l'homme, c'est bien sûr, il est là par
solidarité "bourassi-que" pour absolument faire ce qui vient d'en haut.
Et là, je crois qu'avec certains de vos confrères, vous pourriez
discuter ensemble avec ceux qui doivent refaire l'image du Québec qui a
été faussée, atrophiée à sa base. C'est
ça qui est important. Il y a 20 ans, quand il y avait des grèves
de la Régie des alcools - parce qu'il y a un principe qu'il faut
regarder - on allait tous, les Québécois, en Ontario chercher,
ceux qui avaient des permis, de la boisson pendant les grèves de la
Régie. Moi, je suis un nationaliste. J'avais des permis d'alcool. Il n'y
avait aucun produit Melchers sur les tablettes, juste l'autre bord de la
frontière. Ils ne pouvaient vendre de produits québécois.
Il n'y en avait pas sur les tablettes. Il y a longtemps que ça remonte
ça, qu'ils sont un peu contre nous. Mais il faut qu'on refasse cette
image-là pour leur dire que c'est faux. Hong Kong ont fait - c'est comme
ça qu'elle s'appelle Hong Kong, la ville qui ferme là. La ville
qui ferme là?
Une voix: Hong Kong.
M. Blais: C'est Honk Kong. Et puis c'est en
1999, ça ferme. Bien sûr ces gens-là ont beaucoup
d'argent, ils cherchent des endroits où aller s'installer avec leur
argent, leurs millions et leurs baguettes. Alors, ils décident de faire
faire une étude par une firme spécialisée pour savoir sur
le continent nord-américain quels sont les gens qui ont le plus de
respect de leurs minorités. Ça a été fait il y a
deux ans et Québec arrive en tête de liste avec un pourcentage
excessivement plus fort que toutes les autres provinces et tous les
États américains. Cette étude-là, ça
prêche en notre faveur. On l'a vu, une fois. Mais je vous dis qu'on n'en
parle pas beaucoup, parce que c'est quelqu'un qui n'est pas directement
concerné qui se rend compte qu'on a soin de nos minorités. Il
faut refaire notre image. C'est votre devoir. Et j'aimerais bien que l'image du
Québec soit refarte dans les plus brefs délais pour qu'on puisse
commencer notre loi. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Je vous remercie.
Est-ce qu'on peut commencer avant qu'elle soit refaite, au cas...
M. Blais: Oui, si vous voulez.
Le Président (M. Bélanger): ...d'ici dix-huit
heures? Alors sur les marques préliminaires, est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Ça va. J'appelle donc l'article 1. M. le ministre.
Étude détaillée
M. Vallerand: L'article 1, M. le Président, relatif
à la Loi modifiant la Loi sur les établissements touristiques,
corrige l'article 3 de la Loi sur les établissements touristiques (1987,
chapitre 12) est modifié, par l'addition, à la fin de ce qui
suit. ", sauf dans la mesure prévue par règlement du
gouvernement".
Si vous voulez, peut-être, un bref commentaire. Cette
modification-là vise à permettre de rendre inapplicable au
gouvernement ses ministères et ses organismes, certaines dispositions de
la Loi sur les établissements touristiques, et conséquemment
certaines dispositions réglementaires adoptées sous
l'autorité de cette loi-là.
M. Blais: Avez-vous des exemples? Une voix: Oui.
M. Vallerand: Je vais demander à notre juriste...
M. Blais: Oui, vous pouvez y aller.
M. Vallerand: ...responsable des établissements
touristiques.
Le Président (M. Bélanger): M. Oemers.
M. Vallerand: M. Demers.
M. Oemers (Michel-Claude): Merci, M le Président.
Effectivement, le règlement actuel prévoit qu'un requérant
de permis, en vertu de cette loi, devrait nous faire la preuve de son
assurabilité. Or, comme chacun sait, le gouvernement est dispensé
de cette exigence au sens où il est réputé solvable en
tout temps.
M. Blais: C'est en application, ça? M. Demers: C'est en
application.
M. Blais: Ça ne veut pas dire que certains
établissements touristiques gouvernementaux seraient exempts d'une saine
gestion générale, ou de l'entretien des lieux de façon
conforme, ou ils auraient leurs permis pareil. C'est juste pour des
spécificités à l'entreprise privée, qui sont subies
à cause de leur solvabilité, entre autres. Mais les affaires au
gouvernement, c'est sûr au départ, ça, on pourrait faire
exception. C'est exactement ce que ça veut dire?
M. Demers: Cette modification ne vise pas à introduire un
deuxième régime d'exploitation des établissements
touristiques en regard du caractère privé de leur
détenteur ou du caractère public du détenteur du
permis.
M. Blais: C'est dans ce sens-là que le ministre veut
avoir... Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté J'appelle
donc l'article 2.
M. Vallerand: L'article 2, M. le Président, vise à
modifier l'article 6 de cette loi par l'insertion, dans la deuxième
ligne du premier alinéa et après le mot "renouvellement", de ce
qui suit: "ou le transport des droits conférés par un permis."
Cette modification-là vise à permettre que les droits
conférés par un permis puissent être transportés
à une autre personne sur demande écrite, transmise au ministre,
selon les normes prévues par règlement. Je ne sais pas si M. le
député de Masson veut avoir des éclaircissements sur
l'avantage de ce transport. Mais il est assez évident, ne serait-ce
qu'à partir du fait que ça pourrait être
considéré, à moins que je me trompe, M. Demers, comme
faisant partie des actifs au titre du transfert.
M. Blais: Je n'ai pas de question. Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 3.
M. Vallerand: Article 3, c'est l'article 7 de cette loi, M. le
Président, est modifié par l'insertion, dans la deuxième
ligne et après le mot "permis", de ce qui suit: "ou le transport des
droits conférés par un permis". Même chose. M.
Blais: Idem.
Le Président (M. Bélanger): Alors, adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article
4.
M. Vallerand: L'article 4, M. le Président. L'article 8 de
cette loi est modifié: 1° par l'insertion, dans la première
ligne et après le mot "permis", de ce qui suit: "ou transporte les
droits conférés par un permis"; 2° par l'insertion, dans la
première ligne et après le mot "droits" de ce qui suit: "et les
frais". Cette modification-là est en concordance avec celle
apportée aux articles 6 et 7 qu'on vient d'adopter. Elle prévoit
le versement de frais déterminés par règlement, pour le
transport des droits conférés par le permis.
M. Blais: Ça veut dire que les frais ne sont pas sur le
même bord. Je ne suis pas frais.
M. Vallerand: C'est un commentaire modeste. (16 h 30)
M. Blais: Non, non, ça n'a pas été
enregistré.
M. Vallerand: Ah oui? On prend tout ici.
M. Blais: Disons que c'est bien sûr que nous sommes frais
et dispos; ce n'est pas les mêmes frais, là. C'est ça?
Alors, adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 5.
M. Vallerand: L'article 9, de cette loi, M. le Président,
est modifié par le remplacement dans la première ligne du mot
"douze" par "24". Cette modification vise à apporter la période
de validité d'un permis de 12 mois à 24 mois.
M. Blais: II faut avoir fait des études terribles pour
faire passer ça au double, comme ça, là?
M. Vallerand: Non.
M. Blais: II n'y a pas eu des grosses études?
M. Vallerand: Non. Au ministère, nous autres, les gens
apprennent très vite la pertinence des bons changements.
M. Blais: Oui, mais ceux qui l'ont écrit avant vous,
auraient dû savoir ça...
M. Vallerand: Oui, je sais.
M. Blais: ...ils auraient mis 24 tout de suite.
M. Vallerand: Bien oui. Je ne sais pas si c'est l'ancien
gouvernement. Mais je ne sais pas, je ne veux pas porter de jugement de
valeur...
M. Blais: Ah, ça n'a pas d'importance...
Le Président (M. Bélanger): Alors, sur l'article 5,
d'autres interventions? Adopté.
M. Blais: Une minute, minute... Il y a certainement des
avantages, là où vous avez vu à ça. C'est quoi,
là?
M. Vallerand: Principalement au niveau de la gestion, je pense,
des permis, compte tenu du nombre d'établissements. Vous savez
qu'à chaque année, un renouvellement sur 12 mois, bon, c'est un
renouvellement annuel. Au nombre d'établissements concernés,
donc, ça crée une surcharge bureaucratique... Également,
dans la même compréhension, il y a peu de changements au niveau
des détenteurs, donc...
M. Blais: O.K. Je veux aller dans un sens, pourquoi pas 36
à ce moment-là? Pourquoi pas 36? Vous avez un choix entre 12, 24
et 36 là, bon. Et sur 24, selon le prix du permis, ou le prix que
ça coûte à l'établissement. Est-ce que ça lui
est permis à l'établissement de le payer à tous les 12
mois pareil, même le permis... La moitié et l'autre moitié
après 12 mois, parce que là, l'établissement le paierait
d'un coup sec, ça donne une charge de plus, ces permis-là varient
assez considérablement. Les prix sont-ils très
élevés sur ces permis-là?
M. Vallerand: Non. Votre question est-elle de savoir s'il peut
étaler le prix du permis sur deux ans plutôt qu'un seul?
M. Blais: Les permis... L'ensemble de ces permis-là varie
de quel prix à quel prix en général?
M. Demers: La tarification de base est de 160 $ pour un
permis.
M. Blais: D'accord.
M. Demers: S'ajoute pour les établissements de camping et
d'hébergement, une tarification variable fondée sur la taille des
entreprises, alors que dans les...
M. Blais: Et ça peut jouer à...
M. Demers: ...ça peut jouer de 162 $ à 1000
quelques dollars, dépendant de la taille de l'établissement si
vous êtes...
M. Blais: Supposons qu'on arrive à 1000, c'est l'exemple
que je voudrais prendre, le 1000 $, c'est-u fait pour deux ans; ils vont
être obligés de verser 2000 $? C'est ça que je veux dire.
Est-ce que c'est permis de verser en deux fois, là? C'est prévu
ou...?
M. Demers: Non. Un établissement qui paierait un permis de
1000 $ annuel aurait à son actif 400 chambres, il est
réputé être en mesure de pouvoir verser un permis de 2000 $
sans trop de difficulté, si c'est un établissement de la taille
du Québec Hilton ou dans un établissement de ce genre-là,
je ne pense pas que les petites entreprises...
M. Blais: Très bien. Votre orifice est très
"consolatrice" de mes appréhensions. Ça va.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Blais: Ça va. Accepté.
Le Président (M. Bélanger): Donc, l'article 5 est
adopté. J'appelle l'article 6.
M. Vallerand: L'article 6 abroge l'article 10 de cette loi, M. le
Président. Les commentaires. Cette modification-là est en
concordance avec celle apportée aux articles 6, 7 et 8. Elle vise
à supprimer l'interdiction de transporter à une autre personne
des droits conférés par un permis qui est dans la loi
actuelle.
Le Président (M. Bélanger): Alors, sur l'article 6,
y a-t-il des commentaires?
M. Blais: Abrogé. Non.
Le Président (M. Bélanger): Elle est disparue!
Alors adopté.
M. Blais: À moins d'être créditiste...
Le Président (M. Bélanger): Ha, ha, ha! Alors,
j'appelle l'article 7.
Renouvellement, suspension et annulation de
permis
M. Vallerand: L'article 11 de cette loi, modifiée par
l'article 942 du chapitre 4 des lois de 1990, est remplacé par les
suivants: "Le ministre peut refuser de délivrer un permis ou de
transporter les droits conférés par un permis dans les cas
suivants: 1° le requérant ne remplit pas les conditions prescrites
par la présente loi et les règlements; 2° le requérant
a, au cours des trois dernières années, été
déclaré coupable d'une infraction à la présente
loi, à la Loi sur la sécurité dans les édifices
publics, à la toi sur la qualité de l'environnement, à la
Loi sur la protection du consommateur, à la Loi sur les produits
agricoles, les produits marins et aliments ou à la Loi sur les produits
laitiers et leurs succédanés, à moins qu'il n'en ait
obtenu le pardon. "Le ministre peut refuser de renouveler un permis, suspendre
ou annuler un permis dans les cas suivants: 1° le titulaire ne remplit plus
les conditions prescrites par la présente loi et les règlements;
2° le titulaire est, au cours de la durée du permis,
déclaré coupable dune infraction à la présente loi,
à la Loi sur la sécurité des établissements
publics, à la Loi sur la qualité de l'environnement, à la
Loi sur la protection du consommateur, à la Loi sur les produits
agricoles, les produits marins et les aliments ou a la loi sur les produits
laitiers et leurs succédanés, à moins qu'il n'en ait
obtenu le pardon". Alors, les commentaires sont assez évidents, M. le
Président, je ne sais pas...
Le Président (M. Bélanger): Non, pour moi, ce n'est
pas évident, je vous avoue. Ça me semble tous les deux
pareils.
M. Vallerand: Non, cette modification-là est en
concordance, encore une fois, avec celle apportée aux articles 6, 7, 8
et 10, parce qu'elle vise à permettre au ministre, comme c'est le cas
notamment pour les demandes de permis ou de renouvellement de permis, de
refuser, pour cause, une demande de transport des droits conférés
par un permis.
Le Président (M. Bélanger): Là, ça
va.
M. Vallerand: En outre, le texte de l'article 11 actuel a
été réécrit et subdivisé en deux articles,
pour en améliorer la clarté et la précision.
Le Président (M. Bélanger): Oui, on m'a
précisé. Là, ça va.
M. Blais: Au fait, dans la première partie qu'on avait
dans la loi, oser avoir remplacé le mot "personne" par le mot
"requérant", ce qui est plus juste dans le cas, c'est à peu
près le seul changement qu'il y a là. Dans le deuxième,
11.1, vous redivisez le titulaire. C'est le vrai mot, là. Je ne sais pas
si c'est titulaire qu'on doit dire ou bien... Celui qui obtient son permis, ce
n'est pas un titulaire.
M. Vallerand: C'est le titulaire. C'est le détenteur du
permis.
M. Blais: Détenteur, on devrait dire...
M. Vallerand: Titulaire, c'est "titulaire" qu'on pensait, non? Me
Beaudoin?
Mme Beaudoin (Ray monde): On parle du tiulaire dans la loi. Dans
la loi, on parle toujours
du titulaire du permis.
M. Blais: Oui, mais vous parliez toujours de personnes et vous
avez marqué "requérant". Ce n'est pas une base.
Une voix: Ça aurait été "titulaire" au lieu
de "requérant".
M. Blais: Vous mettez "personne". Vous en venez à
"requérant". Dans le 11.1, vous en venez à "titulaire". Est-ce
qu'on devrait dire "détenteur"?
M. Vallerand: C'est-à-dire est-ce qu'on devrait
plutôt dire le requérant, celui qui fait la demande avant? Une
fois qu'il l'obtient, il devient le titulaire.
M. Blais: Le titulaire...
Mme Beaudoin: C'est le détenteur du permis, en fait. On
l'a appelé titulaire...
M. Blais: C'est quoi la définition du mot "titulaire"?
Oui, mais ce n'est pas...
Une voix: C'est sûrement écrit dans la loi.
M. Blais: Le titulaire, c'est un gars qui reçoit un
diplôme, c'est un gars qui reçoit...
M. Vallerand: Un titulaire, c'est celui qui possède. Il y
a une notion de responsabilité à "titulaire".
M. Blais: Oui, mais il est détenteur.
Propriétaire.
M. Vallerand: Titulaire du poste de critique de l'Opposition en
matière de tourisme.
M. Blais: Oui, ça, oui.
M. Vallerand: Une responsabilité.
M. Blais: Mais là, tant qu'à faire la correction.
Vous avez peut-être raison, mais tant qu'à la faire...
M. Vallerand: Ce qu'on nous dit, M. le Président,
peut-être pour l'information du député et la mienne parce
que je viens de l'apprendre, c'est que le mot "titulaire" est utilisé
dans la loi, partout.
M. Blais: Ça ne veut rien dire. On peut la corriger
partout.
M. Vallerand: ...conformité de concordance, sinon on va
être obligé de faire des corrections de concordance dans toute la
loi pour arriver au même résultat.
M. Blais: Si on vous en donne la permission. Si on a tort, on va
marquer "détenteur", hein? Et on va corriger partout.
M. Vallerand: Allons voir. Je ne sais pas quelle est la
définition de "titulaire" par rapport au "détenteur" qui vous
sera la plus acceptable, dans la mesure où c'est synonyme. Vous aimez
mieux détenteur que titulaire, si c'est synonyme?
Le Président (M. Bélanger): Or "titulaire", je vais
vous lire ce que le dictionnaire nous dit. Du latin "titulus", qui veut dire
"litre". Première signification rare: "qui est revêtu d'un titre".
Deuxième signification religieuse: "qui donne son nom à une
église. Patron, titulaire d'une église". En substitut: "Le
titulaire d'une église, la personne, le saint dont l'église porte
le nom". Exemple: "l'église Notre-Dame". Troisièmement,
religieuse: "qui n'a que le nom d'un diocèse ou d'une église sans
avoir le pouvoir juridictionnel". Alors, "les évêques titulaires".
Quatre, cour "qui a une fonction, une charge pour laquelle il a
été personnellement nommé, en vertu d'un titre. Professeur
titulaire. Rendre titulaire". Ou "titulariser" qui est un substitut: "le
titulaire d'un poste, qui possède juridiquement. Être titulaire
d'un droit. Les personnes titulaires du permis de conduire. La personne
titulaire d'un droit de marché public". Antonyme: "auxiliaire, adjoint,
suppléant, surnuméraire".
M. Blais: Le dernier que vous avez lu, celui qui... Tout
le...
Le Président (M. Bélanger): À la personne
qui possède juridiquement, être titulaire d'un droit, être
titulaire d'un permis de conduire. Le titulaire d'un droit, d'un marché
public.
M. Vallerand: Parce que je pense que recourir au vocable
"titulaire", ça correspond à une notion juridique
également, en termes du droit de détenir. C'est pour ça
qu'on le retrrouve dans la loi.
M. Blais: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Alors, le titulaire
étant...
M. Blais: Vous ne m'en tiendrez pas rigueur d'avoir voulu de
explications?
Le Président (M. Bélanger): Non, non. M. Blais:
Je suis là pour ça.
Le Président (M. Bélanger): Bon! Sur l'article 7,
d'autres interventions?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle donc l'article 8.
M. Vallerand: L'article 12 de cette loi est modifié par
l'insertion, dans la troisième ligne et après le mot "permis", de
ce qui suit: "ou de refuser de transporter les droits conférés
par un permis". Cette modification est en concordance avec celle
apportée à l'article 11. Elle vise à donner l'occasion
à celui qui demande le transport des droits conférés par
un permis comme c'est le cas. Ça va?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 9.
M. Vallerand: L'article 15 de cette loi, modifié par
l'article 66 du chapitre 21 des lois de 1988...
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article l'article 10.
M. Vallerand: L'article 36 de cette loi est modifié par
l'addition, à la fin du paragraphe 2 du premier alinéa, de ce qui
suit: "et déterminer dans quelle mesure la présente loi ne lie
pas le gouvernement, ses ministères et ses organismes".
Le Président (M. Bélanger): II y a une série
d'affaires là.
M. Blais: Oui. Là, c'est un petit peu plus complexe.
Le Président (M. Bélanger): Par l'addition,
à la fin du paragraphe 4, du deuxième alinéa, de ce qui
suit: "ou le transport des droits conférés par un permis".
M. Vallerand: C'est une modification qui est en concordance avec
celle apportée à l'article 3, M. le Président. Elle ajoute
aux pouvoirs réglementaires du gouvernement celui de déterminer
dans quelle mesure la présente loi ne lie pas le gouvernement, ses
ministères et organismes, comme on l'a dit à l'article 3 tout
à l'heure. C'est un article de concordance.
Le Président (M. Bélanger): C'est quasiment le
projet de loi au complet, ça.
M. Blais: Est-ce qu'on peut demander la question suivante? Sur le
8, remplacé par 8.1 et 8.2, est-ce que, dans le 8.1 c'est une
façon d'aller chercher un permis plus cher, cette division-là?
Est-ce que le but visé est...
M. Vallerand: On revient en arrière là.
M. Blais: Non, non.
M. Vallerand: C'est bien à l'article 8.
M. Blais: Non, non, 10, article 8.
M. Vallerand: À 10. Ah! Excusez. Alors, l'autre est
accepté là. Ça va?
M. Blais: 9 aussi, hein? M. Vallerand: O.K. Panait. M.
Blais: On parie de 10, 8.1.
Le Président (M. Bélanger): À 10, il y a un
8.1.
M. Vallerand: Excusez. C'est parce que je ne pensais pas qu'on
l'avait appelé encore. Je n'avais pas lu l'article 10, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): On est rendus à
10, nous.
M. Blais: À 8, c'est marqué: "déterminer la
forme et la teneur..." l'ancien 8. C'est marqué: "déterminer, la
forme, la teneur et les droits d'un permis ainsi que les cas où un
permis peut être délivré pour une période de 12
mois" On va mettre 24, c'est bien sûr.
M. Vallerand: C'est ça.
M. Blais: Après ça, on dit: "déterminer les
droits à 8.1 - nouveau 8.1. "Déterminer les droits exigibles pour
la délivrance ou le renouvellement d'un permis en fonction des
catégories et sous-catégories d'établissements
touristiques, du nombre d'unités d'hébergement ou de sites pour
camper et de la durée de la période de validité d'un
permis". La question est la suivante: Est-ce que ceci vous permet d'aller
chercher des permis plus cher ou si dans le 8 ancien vous le faisiez pareil,
mais que ce n'était pas écrit dans la loi? C'est ça que
ça veut dire.
M. Vallerand: Attendez. Attendez. Cette modification vise
à apporter une précision au texte actuel...
M. Blais: Est-ce qu'il y a des commentaires? Je ne les ai pas,
moi.
M. Vallerand: II s'agit de la détermination des droits
exigibles non seulement pour la délivrance d'un permis, mais aussi pour
son renouvellement. Toutefois, cette modification vise surtout à
permettre que ces droits puissent varier en fonction des catégories et
sous-catégories d'établissements, du nombre d'unités
d'hébergement ou de sites pour camper, d'un établissement et de
la durée du permis qui, dans
certains cas, pourrait être de moins de 24 mois. C'est idem
à avant, qu'on me dit.
Le Président (M. Bélanger): C'est idem à
quoi là?
M. Vallerand: À ce qu'il y avait dans la loi avant.
Le Président (M. Bélanger): M. Demers, oui. (16 h
45)
M. Demers: Cette modification, M. le Président, ne fait
qu'expliciter ce que nous faisons actuellement. Elle ne change en rien la
tarification des établissements touristiques qui est pratiquée en
vertu de la Loi sur les établissements touristiques. Cette
tarification-là est conforme en tous points à ce qui existait en
vertu de la Loi sur l'hôtellerie qui datait de 1964. Il n'y a donc qu'un
effort de transparence qui est inclus dans le nouveau 8. 1 qui sert à
rendre explicite, hors de tout doute, que le ministre renouvelle ou émet
des permis et des droits exigibles en fonction des sous-catégories, du
nombre d'unités, ou des sites pour camper ainsi que de la période
de validité d'un permis. Ce sont donc les trois critères qui
influencent le permis ou le coût du permis de son émission ou de
son renouvellement.
M. Blais: Si je m'attarde bien, ici, c'est juste pour les diviser
en catégories et ça n'a rien a voir. C'est ailleurs que le prix
qu'il paierait est inscrit. Est-ce que c'est ça.
M. Demers: Exact et ça module...
M. Blais: Et si on pense que ça peut augmenter le prix, ce
n'est pas la bonne place pour poser la question.
Une voix:...
M. Blais: Voilà, O. K. On se comprend là. Si vous
n'avez pas d'objection, le 10, on va l'accepter.
Le Président (M. Bélanger): Alors, adopté?
J'appelle donc l'article 11.
M. Vallerand: Oui, mais c'est pas fini là. À
l'article 10, il n'y avait pas que ça ici.
M. Blais: À 10, il y a un papillon.
Normes sur les réservations
M. Vallerand: 10, papillon, c'est ça, exactement. M. le
Président, à la suite des commentaires du Bureau des
règlements, il y aurait deux ajouts et un retrait pour corriger le
papillon, justement. Il faudrait, à 13°, ajouter: Sauf dans la
mesure prévue par convention écrite entre les parties. Toujours
à 13°, l'avant-dernière ligne, ajouter: "Exécuter".
Retenir ces acomptes ou exécuter ces garanties et les normes.
Le Président (M. Bélanger): L'article 10, 13°
se lirait comme ceci: Sauf dans la mesure prévue par convention
écrite entre les parties, déterminer, en fonction des
catégories et sous-catégories d'établissements
touristiques, des normes sur les réservations des unités
d'hébergement ou des sites pour camper et les acomptes ou les garanties
qui peuvent être exigés des clients, les droits et les obligations
qui découlent de ces réservations et les conditions auxquelles
l'exploitant d'un établissement peut retenir ces acomptes ou
exécuter ces garanties et les normes qui s'appliquent, lorsqu'un client
quitte un établissement en cours de séjour.
M. Vallerand: Exactement, M. le Président.
M. Blais: C'est une phraséologie
incompréhensible...
M. Vallerand: Juridique et hermétique.
M. Blais: Les lois peuvent aussi être bien écrites
et compréhensibles, voyons donc! Au lieu d'avoir le monopole de...
M. Vallerand: Est-ce que vous voulez qu'on passe à 13.
1?
M. Blais: Non!
M. Vallerand: Vous voulez qu'on reste à 13 pour le
moment?
M. Blais: Ça serait mieux 13. 1 pour comprendre 13.
Non?
M. Vallerand: Non, je pensais que c'était...
Non, mais si vous avez des objections ou des questions à 13,
allez-y, il n'y a pas de problème. Sinon, on passera à...
M. Blais: Ça veut dire quoi?
M. Demers: Ça veut dire que, dans les faits, M. le
Président, il y a...
M. Blais: Je ne parie pas de ce qui est écrit. Ce qui est
écrit, on ne comprend rien. C'est écrit... Il n'y a rien qu'une
phrase d'abord de 83 lignes. On ne me fera pas croire que quelqu'un n'est pas
capable d'écrire une phrase, en français, pour faire comprendre
du monde, même si c'est une loi et écrire un imbroglio de la
sorte, c'est "Les misérables" de Victor Hugo. Il y a à peu
près 13 lignes et il n'y a pas de point, il n'y a rien là-dedans;
ça n'a pas de sens.
M. Vallerand: Vous avez vu la pièce, M. le
député?
M. Blais: Oui, par l'image, je pouvais comprendre; par le texte,
c'était difficile. Seul dans la mesure prévue par la convention
écrite entre les parties, déterminer en fonction des
catégories et sous-catégories d'établissements
touristiques...
Le Président (M. Bélanger): Me Beaudoin ou M.
Demers, pouvez-vous nous dire c'est quoi que ça change ce qu'on rajoute
ou ce qu'on enlève?
M. Vallerand: M. Demers est en train de me donner une
explication. Peut-être que ça pourrait éclaircir... C'est
vrai que c'est très hermétique comme texte.
Le Président (M. Bélanger): Alors, ça
enlève quoi, puis ça ajoute quoi ce qu'on a mis, puis ce qu'on a
enlevé?
M. Demers: Ce que ça change, essentiellement, M. le
Président, c'est que cet article-là donne le pouvoir au ministre
d'installer un filet de sécurité qui fait en sorte que dans
l'absence de convention contraire et explicite entre un détenteur de
permis et un client qui se présente chez lui. Dans le cas où des
acomptes ou des garanties sont exigés, le ministre puisse
déterminer, par règlement des automatismes qui vont s'appliquer
pour faire en sorte que les deux parties sauront à quoi s'attendre.
C'est ce qu'on dit donc.
M. Blais: Pourquoi n'ont-ils pas écrit ça?
M. Demers: Je vous avoue en toute candeur...
M. Blais: Pourquoi n'écrit-t-on pas ça?
Écoutez, là, je vais vous dire une chose. Ou vous, vous l'avez
bien regardé et encore. Il y en a du monde assis sur... Je vais vous
lire ça, là. La belle députée toute blondinette, je
vais lui lire le texte. "Sauf dans les mesures prévues par convention
écrite entre les parties, déterminées en fonction des
catégories et sous-catégories d'établissements
touristiques, des normes sur les réservations des unités
d'hébergement ou des sites pour camper, et les acomptes ou les garanties
qui peuvent être exigés des clients, les droits et obligations qui
découlent de ces réservations, et les conditions auxquelles
l'exploitant d'un établissement peut retenir ces acomptes ou exercer ces
garanties, et les normes qui s'appliquent lorsqu'un client quitte un
établissement en cours de séjour". C'est clair.
Une voix: Oui, c'est très clair.
M. Blais: On ne comprend rien personne.
Alors, c'est écrit pour ne pas qu'on comprenne. Quand, monsieur,
vous me l'expliquez, je comprends ce que vous voulez dire. Pourquoi qu'on ne
l'écrirait pas?
Une voix: Mais., je pense que...
M. Blais: Pourquoi nos lois sont-elles obscures et
marécageuses au point que ça prend trois avocats et puis, je ne
sais pas quoi, encore, pour les comprendre. Ça n'a pas de sens.
M. Vallerand: Le seul sens de compréhension qu'on peut y
apporter, M. le Président, c'est peut-être, il ne faudrait pas
citer hors contexte l'interprétation d'une loi qui va servir à un
règlement contentieux, si jamais il se produit. Et c'est peut-être
la raison... Je n'essaie pas de justifier. Je suis d'accord avec mon
collègue. Le langage et l'écriture juridique est toujours
très hermétique, mais je pense qu'il faut essayer de le
comprendre dans une interprétation...
Une voix: Ce n'est pas la...
M. Vallerand: ...au moment où il y aura un contentieux, on
aura à juger du contentieux.
M. Blais: Je m'excuse. Ce n'est pas le langage juridique qui est
difficile à comprendre. C'est que la phrase est mal faite et mal
construite. Le langage juridique... Il n'y a quasiment pas de termes juridiques
là-dedans. Il n'y en a pas.
M. Vallerand: Oui, mais...
M. Blais: Ce sont tous des termes qu'on comprend tout le monde.
Il n'y a personne qui, sauf, ce n'est pas juridique, dans non plus, là
non, plus...
M. Vallerand: Ça s'inscrit... Je ne veux pas le
défendre outre mesure...
M. Blais: ...mesure non plus, prévu non plus.
M. Vallerand: ...mais ça s'inscrit dans une loi.
M. Blais: Dans une loi...
M. Vallerand: Alors, il faut prendre l'ensemble des articles pour
comprendre l'ensemble de l'esprit de la loi, je pense, et non pas un article
cité à part. Mais c'est vrai que l'article cité à
part peut être...
M. Blais: Je me rebelle souvent...
M. Vallerand: ...confondant
M. Blais:...sur des lois mal écrites...
M. Vallerand: Et c'est comme ça qu'on va exiger que les
autres s'améliorent, M. le député.
M. Blais: On ne comprend rien. M. Vallerand: Vous avez
raison.
M. Blais: II y aurait pu avoir... M. le Président, il y
aurait pu avoir deux ou trois phrases au moins, là-dedans. Et ce qu'on
conçoit bien s'écrit clairement...
M. Vallerand:... et s'énonce...
M. Blais:... et le mot pour le dire arrive aisément. J'ai
l'impression que ceux qui ont écrit ça, ils ne comprenaient pas
beaucoup. Une série de virgules avec toute une série de qui,
à laquelle, auxquelles... Ça n'a pas de sens. Ce n'est pas du
français, c'est du "juridico francophone dactylo".
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Vallerand: C'est le dactylo qui est important.
M. Blais: Mais ce que vous avez dit, je l'ai compris.
M. Vallerand: Ça, c'est la frappe.
M. Blais: On est obligé de l'accepter. On pourrait obliger
de le faire écrire. Ce n'est pas comprenable. Et on laisse passer
ça comme législateurs. On devrait refaire écrire ce
paragraphe-là.
M. Vallerand: M. le Président, l'article 13. 1, en prenant
pour acquis que mon collègue de l'Opposition accepte les deux ajouts
à 13: "Pour la catégorie et les sous-catégories de bureaux
d'information touristique, délimiter des régions ou des zones et
établir des normes permettant de déterminer le nombre maximum de
permis qui peuvent être délivrés et des normes
d'exploitation de ces bureaux", il faut enlever à "des zones" le mot
"touristiques".
M. Blais: Dans quelles zones? Dans les bébé zones
ou dans les grandes zones?
M. Vallerand: Alors, pour la catégorie et les
sous-catégories de bureaux d'information touristique, délimiter
des régions ou des zones... Il était écrit "zones
touristiques" avant. On enlève "touristiques" pour mettre uniquement
"zones et établir". Le but de soustraire le mot "touristiques", c'est de
ne pas créer d'équivoque avec la loi sur les heures d'affaires
qui elle, vise des zones touristiques. Et là, ce sont des permis qui
s'appliquent à des zones, et non pas à des zones touristiques
comme telles.
Une voix: Ça a l'air technique, mais c'est... une bonne
explication.
M. Vallerand: Un peu plus clair, celui-là.
M. Blais: Ça a été bien construit.
J'espère que ce n'est pas la même personne qui l'a écrit
que l'autre.
M. Vallerand: Je pense qu'il avait pris un café entre les
deux. Peut-être qu'il est allé se reposer.
M. Blais: Mon "boss" est-ce qu'on accepte ça?
Le Président (M. Bélanger): Donc, l'amendement
à l'article 10 est adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'article 10
tel qu'amendé est adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article
11.
M. Vallerand: M. le Président, "l'article 37 de cette loi
est modifié par la suppression, dans la première ligne du
paragraphe 5 de "10, ". Cette modification est en concordance avec l'abrogation
de l'article 10. Il s'agit tout simplement de supprimer la
référence à l'article 10 ainsi abrogé.
Une voix: Ça va?
Le Président (M. Bélanger): L'article 11 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 12.
Modification du montant des amendes
M. Vallerand: "L'article 38 de cette loi, remplacé par
l'article 943 du chapitre 4 des lois de 1990, est modifié: 1° par le
remplacement, dans la troisième ligne, des montants 500 $ et 2000 $ par,
respectivement, les montants 625 $ et 2450 $; 2° par le remplacement, dans
la dernière ligne, des montants 2000 $ et 4000 $ par, respectivement,
les montants 2450 $ et 4875 $".
Ces modifications, je suis persuadé que M. le
député, voudra savoir pourquoi on les fait? C'est qu'elles visent
à majorer les montants des amendes conformément à la
révision tarifaire proposée par le ministère des Finances
et réalisée dans le projet de loi 146, 1991, chapitre
33, sanctionné le 20 juin 1991 pour diverses autres lois
administrées sur le plan pénal par le Procureur
général. On harmonise.
M. Blais: Est-ce que ça veut dire que dans la loi 146, on
prévoyait que ces augmentations... c'est déjà voté,
et on met ça là par concordance pour que la loi 146, c'est juste
une loi omnibus et vous embarquez ce qui a été passé dans
la loi 146 dans celle-là, point à la ligne?
M. Vallerand: On harmonise tout simplement. C'est-à-dire
c'est déjà voté par l'Assemblée nationale.
M. Blais: Alors, la critique qu'il y aurait eu à avoir
sur, c'est trop cher, ça ne suit pas l'inflation; c'est trop tard?
M. Vallerand: C'est trop tard parce que ça a
déjà eu lieu cette discussion-là et ça a
été sanctionné par l'Assemblée. C'est parfaitement
conforme à l'inflation entre 1984 et 1990.
M. Blais: Oui, même si on faisait une bataille ici, ils
sont déjà appliqués. Depuis que la loi 146 est
passée ces tarifs-là sont déjà appliqués.
C'est juste pour que les choses concernant le tourisme soient au bon endroit.
C'est juste ça là. C'est un transfert de la loi 146 à la
loi 161.
M. Vallerand: Voilà!
M. Blais: M. le Président, même si je trouve
ça outrageant et que ça dépasse et de loin l'inflation,
c'est une taxation indirecte. Je suis obligé de dire, oui.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 12
étant adopté, j'appelle l'article 13.
M. Vallerand: "L'article 39 de cette loi, est modifié par
l'article 944 du chapitre 4 des lois de 1990, est de nouveau modifié par
le remplacement, dans la dernière ligne, des montants 200 $ et 500 $
par, respectivement, les montants 250 $ et 625 $". Idem. Ces modifications
visent à majorer le montant des amendes conformément au projet de
loi 146, etc. C'est déjà une réalité.
M. Blais: Même discours que tantôt, même
approbation.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
L'article 14.
M. Vallerand: "Les dispositions de la présente loi
entreront en vigueur à la date ou aux dates fixées par le
gouvernement".
M. Blais: Est-ce que le gouvernement a l'intention de fixer une
date très lointaine ou s'il a l'intention de le faire bientôt?
Le Président (M. Bélanger): M Demers. M.
Vallerand: M. Demers.
M. Demers: M. le Président, avec l'autorisation de mon
ministre, l'intention actuelle est de mettre au point des modifications au
règlement qui supporte l'application de cette loi dépendant des
consultations qui auront lieu avec l'industrie touristique et qui seront
amorcées au début de 1992. L'étendue de ces
consultations-là va conditionner l'application ou l'entrée en
vigueur de l'actuel projet de loi 161.
M. Blais: Est-ce que vous croyez que la réglementation qui
est sous-tendue par cette loi est assez importante pour qu'on ait une
commission parlementaire pour étudier la réglementation ou si ce
n'est pas nécessaire?
M. Demers: Je laisserais M. le ministre répondre à
cette question.
M. Vallerand: Non, je ne crois pas. Je pense que c'est...
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que vous avez
l'intention de faire parvenir une copie de cette réglementation, avant
qu'elle soit acceptée ou entrée en vigueur, au critique de
l'Opposition?
M. Vallerand: C'est la norme je crois, c'est l'habitude de toute
façon de publier.
M. Blais: Oui, mais quand c'est publié, c'est effectif et
on ne peut pas apporter de correctif.
M. Vallerand: Non, il y a un délai de 45 jours de
publication.
Le Président (M. Bélanger): Mais avant qu'elle soit
publiée, c'était ça ma demande là.
M. Blais: M. le Président, est-ce que vous aimeriez que
ces nouveaux règlements viennent à la commission et qu'on les
regarde avant qu'ils soient publiés?
Le Président (M. Bélanger): Ce n'est pas au
président de la commission de discuter ça.
M. Blais: Mais si on vous le demande est-ce que...
Le Président (M. Bélanger): S'il y a une motion
là-dessus et que tout le monde est d'accord on pourra les regarder ici.
Si tel n'est pas le cas, la procédure, habituellement, c'est d'en
envoyer au critique de l'Opposition.
M. Blais: C'est ça.
Le Président (M. Bélanger): S'il n'y a pas entente
entre les deux. On s'entend.
M. Blais: Moi je veux juste savoir, je ne vois pas
énormément de difficultés...
M. Vallerand: On enverra une copie au critique de
l'Opposition.
M. Blais:... je ne vois pas exactement. Dans des cas un peu plus
corsés...
M. Vallerand: Corsés, peut-être.
M. Blais:... j'ai l'impression que ça en vaudrait la
peine.
M. Farrah: Habituellement on envoie l'information...
M. Vallerand:... au critique de l'Opposition, mais dans ce
cas-ci...
M. Farrah:... pour information.
M. Vallerand:... pour information, dans ce cas-ci ce serait la
tradition, mais on va vous l'envoyer quand même.
M. Blais: Maintenant, c'est bien gentil d'avoir dit quelques
paroles, mais vous n'avez pas répondu à ma question. À
quelle date prétendez-vous que cette loi viendra effective?
M. Vallerand: Au début de 1992, me dit-on, en août
1992, excusez-moi.
M. Blais: Pas pour le budget du mois d'avril 1992, ça ne
sera pas prêt, parce que les choses qui regardent l'argent sont
déjà là, par la loi 146. Donc ça ne dérange
pas le budget.
M. Vallerand: Ça ne dérange pas le budget, non.
M. Demers: Comme nous vous l'avons indiqué plus tôt,
la tarification n'est nullement changée par cette législation. Il
n'y a donc aucun impact de ce côté-là. Si on veut faire des
consultations auprès de l'industrie et prendre le temps de finaliser le
projet de règlement, il faudra y mettre un certain nombre de mois pour
pouvoir ensuite enclencher le processus gouvernemental prévu par le
règlement qui voit à la publication de ces
documents-là.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 14 est
adopté?
M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. Est-ce
que le titre du projet de loi, c'est-à-dire Loi modifiant la Loi sur les
établissements touristiques est adopté?
M. Vallerand: Adopté. M. Blais: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que le projet de
loi tel qu'amendé est adopté?
M. Vallerand: Adopté.
M. Blais: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Alors, ceci
étant fait, la commission ayant accompli son mandat ajourne ses travaux
sine die.
(Fin de la séance à 17 h 2)