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(Neuf heures trente-six minutes)
Le Président (M. Jolivet): Si vous me permettez, nous
allons pouvoir débuter les travaux de la commission parlementaire de
l'économie et du travail. Donc, j'ouvre les travaux en vous disant que
nous allons avoir à étudier, à partir d'octobre 1988
jusqu'en juillet 1990, l'ensemble des engagements financiers du
ministère de l'Énergie et des Ressources, secteurs
énergie, terres et administration.
Les membres de la commission, des remplacements: M. Bélanger
(Laval-des-Rapides) est remplacé par M. Messier (Saint Hyacinthe), M.
Benoit (Orford), par M. Poulin (Chauveau), et M. Leclerc (Taschereau),
par m. Camden (Lotbiniè-re).
Réponses déposées
J'ai un dépôt de listes des réponses obtenues aux
questions qui avaient été laissées en suspens lors de la
séance du 7 février 1990, et cette liste est
considérée comme étant déposée.
Nous allons débuter les travaux de la commission par le mois
d'octobre 1988, avec la nomenclature sur laquelle on s'était entendus la
dernière fois. Donc, le premier engagement que nous allons
vérifier, c'est l'engagement 97, soumission sur invitation. Alors, Mme
la ministre.
Mme Bacon: Si vous permettez, M. le Président, d'abord
j'aimerais vous présenter les gens qui m'accompagnent: mon sous
ministre, M. François Geoffrion, le sous-ministre adjoint aux terres, M.
Guy Morneau, et mon directeur de cabinet adjoint, M. Luc Desbiens, de
même que toute l'équipe qui m'accompagne ce matin.
Documents sur l'octroi des contrats et
l'approvisionnement
J'aimerais peut-être, au début, parce que c'est des
questions qui nous reviennent assez souvent, faire distribuer comment se fait
l'octroi des contrats et l'approvisionnement - nous avons des copies ici - et
peut-être, si le député d'Ungava le permet et si vous le
permettez, M. le Président, faire la lecture de ce dossier-là qui
répondrait justement à plusieurs questions, peut-être,
qu'on peut avoir au cours de cet entretien, à moins que le seul fait de
l'avoir devant vous soit suffisant.
Alors, on en fait faire des copies pour tout le monde, mais on peut
donner l'explication si vous en sentez le besoin, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Pas de problème.
O.K. Ça va? On va le déposer.
Mme Bacon: Est-ce que vous voulez que je l'explique ou...
Le Président (M. Jolivet): SI...
M. Claveau: Si vous voulez. Ça pourrait faciliter
peut-être les travaux, là, ou nous permettre de mieux
questionner.
Mme Bacon: Bon, d'accord. Alors, l'appel d'offres est
constitué de deux volets que vous avez devant vous. D'abord, il y a la
sollicitation, qui est dans un premier volet, et il y a six types d'appels
d'offres: l'invitation, d'abord, par le ministère de l'Énergie et
des Ressources à un ou plusieurs fournisseurs; l'invitation par le
ministère de l'Énergie et des Ressources à un ou plusieurs
fournisseurs qui sont inscrits au fichier central; troisièmement, une
invitation par le ministère à trois fournisseurs; ça peut
se faire aussi par invitation par le ministère aux fournisseurs
désignés par le fichier central, par un appel d'offres public
régionalisé ou tout simplement par un appel d'offres public.
Quant à la sélection, il y a trois modalités
d'appels d'offres. D'abord, les appels de candidatures, ensuite, appels de
propositions avec prix et appels de soumissions. Si on regarde la
deuxième page, modalités d'appels d'offres, invitation à
un ou plusieurs fournisseurs, on voit que les contrats sont, dans les
spécialités non inscrites, de 0 $ à 10 000 $ et, dans les
contrats de construction, de 0 $ à 999 $. Invitation à un ou
plusieurs fournisseurs qui sont inscrits au fichier, c'est une
spécialité inscrite de 0 $ à 10 000 $. Invitation par le
ministère de l'Énergie et des Ressources à trois
fournisseurs, nous regardons les conditions: spécialité non
inscrite, le ministère connaît trois fournisseurs, sinon appel
d'offres public de 10 000 $ à 200 000 $, et pour des contrats de
construction de 1000 $ à 4999 $ quand le ministère connaît
trois fournisseurs.
Invitation par le ministère aux fournisseurs
désignés par le fichier: dans les contrats de services, c'est
spécialité inscrite de 10 000 $ à 200 000 $; dans des
contrats de construction, de 1000 $ à 99 999 $. Appel d'offres public
régionalisé: dans des contrats de services,
spécialité architecture et génie, de 10 000 $ à 200
000 $, et contrats de construction de 5000 $ à 99 999 $. Appel d'offres
public dans les modalités d'appel d'offres, dans les contrats de
services, 200 000 $ et plus, dans les contrats de construction, 100 000 $ et
plus.
Dans les appels de candidatures, dans les
contrats de services: services professionnels, tarif établi par
le gouvernement, grille d'évaluation, adjudication à la firme qui
a obtenu le plus fort pointage. Dans les appels de propositions avec prix, vous
voyez les services professionnels, grille d'évaluation encore,
adjudication à la firme qui a obtenu le plus fort pointage parmi les
propositions acceptables. Dans les appels de soumissions, services auxiliaires,
soumissions, bordereaux de prix, adjudication au plus bas soumissionnaire
conforme; et, dans les contrats de construction, on retrouve, dans les appels
de soumissions, les métiers de la construction par soumissions,
bordereaux de prix, adjudication au plus bas soumissionnaire conforme.
Quant à l'approvisionnement, M. le Président, j'aimerais
peut-être demander à M. Geof frion, le sous-ministre, de vous
donner l'information nécessaire. Je pense que ça peut aider
ensuite à la bonne compréhension des dossiers qu'on a devant
nous.
Le Président (M. Jolivet): D'accord
M. Geoffrion (François): Pour l'acquisition de biens, il
faut comprendre que, globalement, c'est géré par le
ministère des Approvisionnements et Services. Sur certains biens, le
ministère des Approvisionnements et Services va faire une commande
annuelle ou biannuelle. À ce moment-là, le ministère va
faire une demande de biens qui va être comblée par cet achat
annuel là que fait le ministère des Approvisionnements et
Services qui, lui-même, va aller en appels d'offres, et vous l'avez sur
la première page, à demande de biens. Pour les commandes
annuelles, vous voyez qu'Approvisionnements et Services va faire des
soumissions sur invitation si c'est une commande de 0 $ à 75 000 $ et
des soumissions publiques pour 75 000 $ et plus.
De la même manière, le ministère des
Approvisionnements et Services a des commandes ouvertes avec certains
fournisseurs. À ce moment-là, le ministère fait une
demande de livraison uniquement, dans le jargon gouvernemental, et le
ministère peut faire ces demandes-là jusqu'à concurrence,
en termes de montant, de son plan de gestion financière,
c'est-à-dire environ généralement 50 000 $, comme en
informatique par exemple. Pour aller plus loin, il va devoir aller au Conseil
du trésor normalement.
Ensuite de ça, il reste les commandes de fournitures, toutes les
fournitures de bureau et l'ameublement sont normalisés
complètement par Approvisionnements et Services. Vous avez un catalogue,
vous choisissez dans le catalogue, c'est le ministère des
Approvisionnements et Services qui va faire toute l'acquisition
complètement. Ça laisse finalement les autres biens, dont le
montant peut varier de 0 $ à 5000 $, qui peuvent être
achetés directement par le ministère soit par commande
téléphonique s'il s'agit d'une commande de 0 $ à 2000 $,
ou encore par soumission écrite, de 2000 $ à 5000 $.
Je pense que ça résume globalement les mécaniques
disponibles à un ministère pour acquérir des biens
Le Président (M. Jolivet): Est-ce qu'il y a des questions
de la part des membres de la commission?
M. Claveau: Rapidement, en ce qui me concerne, disons que je suis
content qu'on nous ait enfin déposé un papier assez précis
sur les modalités parce que ça se pose continuellement dans les
différentes commissions parlementaires. D'ailleurs, je souhaite que ce
genre de démarche là soit fait dans toutes les commissions, pour
les engagements financiers des autres ministères aussi; ça
pourrait, du moins, éviter que des questions soient posées qui
puissent être considérées comme des pertes de temps.
Ça fait longtemps qu'on demande d'avoir un schéma de la
mécanique que vous suivez et puis enfin, en tout cas, on a quelque chose
qui me semble intéressant.
Il y une chose, par contre, que je ne retrouve pas là-dedans;
c'est dans l'octroi des contrats, le fameux pointage. On nous a beaucoup
parlé, au ministère de l'Énergie et des Ressources,
forêts entre autres, du pointage dans l'octroi des contrats où on
pointe les firmes à partir d'un certain nombre de critères et
puis on additionne les points de la même façon ou à peu
près qu'on va octroyer un logement dans un HLM. Je ne retrouve pas
ça là-dedans comme faisant partie de la mécanique.
Mme Bacon: La grille d'évaluation, vous l'avez dans la
troisième page de l'octroi des contrats, où on parle de grilles
d'évaluation, mais ça varie selon les biens qui sont fournis ou
qui sont requis. Et ça dépend des contrats qui sont
donnés, mais ce n'est pas la même grille pour chacun.
Peut-être que M. Geoffrion peut compléter là-dessus.
M. Geoffrion: Certains services professionnels sont payés
à tarif fixe détermine par le gouvernement. Pour un
ingénieur, un architecte, ce genre de choses là, souvent il y a
un tarif prédéterminé auquel on va payer les gens. Donc,
le seul mode de discrétion, quand les gens appliquent, pour choisir
finalement une firme, c'est d'évaluer la qualité des gens qui se
sont offerts, au fond.
Mme Bacon: Oui, oui.
M. Geoffrion: C'est ce que vous avez dans l'appel de
candidatures.
M. Claveau: Oui.
M. Geoffrion: II va y avoir une grille d'évaluation et,
normalement, foncièrement, c'est une évaluation, sur curriculum
vitae, de l'expérience. On a des critères comme le nombre
d'années d'expérience, s'ils ont eu de l'expérience dans
certains domaines spécifiques. Il va y avoir un pointage
d'associé à chaque critère. C'est un type de grille.
M. Claveau: On a vu dans d'autres commissions des cas semblables
dans les appels d'offre sur invitation, même s'il n'y avait pas de prix
prédéterminé. Disons que...
M. Geoffrion: C'est le cas juste en dessous, si vous allez
à "Appel de propositions avec prix". On va, dans un premier temps...
M. Claveau: Avec prix.
M. Geoffrion: Avec prix. Si le gouvernement n'a pas fixé
d'avance, par exemple, le prix qu'il est prêt à verser pour un
ingénieur, bien, quand on va faire un appel d'offres, quand on va
inviter les gens à venir soumissionner sur un contrat, on va offrir un
prix, à ce moment-là.
M. Claveau: Est-ce qu'on se sert de la même grille quand
vient le temps, par exemple, de faire des soumissions pour la location
d'aéronefs, d'hélicoptères ou d'équipement
spécialisé, machinerie forestière? On a vu des cas
où ça nous a été dit que ça se faisait.
M. Geoffrion: Bien, ça dépend si c'est un contrat
de services ou si on achète un bien; les mécaniques ne sont pas
toujours pareilles. Dans les contrats de services, vous allez avoir des... Si
vous regardez juste en dessous, si c'est des contrats de construction, par
exemple, ce n'est pas compliqué, si vous êtes conforme au devis,
c'est le plus bas qui l'a. C'est ce que vous avez dans votre tableau à
droite. C'est toujours sur la troisième page.
Si, par contre, il s'agit de services auxiliaires comme, par exemple,
entretien ménager, des bras, foncièrement, qui travaillent, vous
allez avoir une soumission, puis c'est vraiment adjugé au plus bas
soumissionnaire dans la mesure où il est conforme au devis. Vous allez
avoir une évaluation qualitative, s'il s'agit de services professionnels
dont le prix n'a pas été déterminé d'avance par le
gouvernement et, donc, chaque firme doit offrir un prix aussi, un service et un
prix. À ce moment-là, dans un premier temps, il va y avoir une
évaluation qualitative et, là, vous allez avoir une grille de
pointage et, dans la mesure où les gens obtiennent la note de passage
à l'évaluation qualitative, qui est 60 %
généralement, ensuite vous allez discriminer par le prix.
M. Claveau: Non mais il y a une discrimination, au départ,
qualitative des entreprises.
M. Geoffrion: Oui. M. Claveau: O.K.
M. Geoffrion: Pour s'assurer que les gens ont...
M. Claveau: Ces grilles de pointage là, les questions, les
normes, le nombre de points par rapport à la situation
géographique ou à l'équipement dont tu es
propriétaire, etc., est-ce qu'on peut avoir ça aussi?
M. Geoffrion: Je ne suis pas certain que ce soit identique. Je
pense que ça change d'un contrat à l'autre. Je vais m'en assurer.
C'est encore mieux que je pensais. Ha, ha, ha! L'ensemble des grilles est
prévu dans les directives du ministère des Approvisionnements et
Services.
M. Claveau: Bon.
(9 h 45)
M. Geoffrion: On me dit qu'il y a deux types de grilles, selon le
type de contrat.
Le Président (M. Jolivet): Le député fait
référence à une demande qu'on avait faite au ministre
délégué aux Forêts qui, comme critique, m'a fait
parvenir justement la grille. Alors, je lui dis: C'est que, vis-à-vis de
ça, en fait, c'est la partie où l'individu est au niveau de
services professionnels; c'est une chose parce que le prix est
déterminé par le gouvernement sous tel genre, un avocat, un
notaire, un agronome, mais peu importe. Dans le cas des autres qui vont en
soumissions, on considère la plus basse soumission, dans ces
contextes-là, s'il répond aux critères et si on n'a pas de
prix d'indiqué.
M. Geoffrion: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Jolivet): À ce moment-là,
on y va par soumissions, dans certains cas. Mais, dans les services
professionnels, ordinairement, c'est le prix déterminé. Au
gouvernement, le problème qu'on avait, c'était les
aéronefs, c'était des choses semblables où, là,
dans bien des cas, dans un secteur donné, il peut y avoir une seule
personne. Dans ce cas-là, on va même jusqu'à
négocier avec elle le plus bas prix possible pour les circonstances
déterminées de la demande.
Mais, d'un autre côté, il y a la partie où, quand on
fait le calcul dans la grille qualitative des personnes, si une firme dit: Moi,
ça me prend cinq personnes pour faire l'ouvrage et que l'autre me dit:
Ça en prend juste quatre, elles vont être
considérées différemment, si on donne le même
service au bout de la course, pour la même qualité de services
à payer quatre personnes plutôt que cinq. Là, ça
fera partie de la grille prévue par le ministère des
Approvisionnements et Services, 60 points, 80 points, etc.
Parce que des fois ça arrivait qu'il y avait
juste un point de différence, puis on se posait la question:
Comment peut-il arriver à un point de différence? Et, là,
on nous avait expliqué ça en long et en large à ce
moment-là.
M. Geoffrion: II faut comprendre qu'au fond, pour un service, si
le gouvernement a déjà prévu le prix par
réglementation, on va essayer d'évaluer la qualité du
service offert puisque le prix est déjà fixé. S'il n'y a
pas de prix de prévu dans la réglementation pour ce
service-là, dans un premier temps, on va essayer de définir la
qualité de ce qui est offert avec une grille d'évaluation. Dans
la mesure où cette qualité-là est acceptable - donc, il y
a une note de passage - on va aller voir, dans un deuxième temps, le
prix et, normalement, on va tenir compte des deux; on va pondérer la
qualité et le prix pour avoir une notion de qualité-prix, le
meilleur rapport possible.
M. Claveau: Si vous permettez... Ça va pour ça. De
toute façon, si on me dit que la grille a été
déposée, tout ça a été déposé
dans d'autres engagements financiers...
M. Geoffrion: Comment doivent être faites les grilles,
c'est tout décrit dans la réglementation du ministère des
Approvisionnements et Services.
M. Claveau: Alors, je demanderai au député de
Laviolette de m'en faire parvenir une copie. Ha, ha, ha!
Si vous me permettez, l'aurais peut-être un petit message à
passer puisqu'on y est et qu'on parte de ça, et en supposant que Mme la
ministre aura sûrement à regarder, à un moment
donné, ce problème-là, même si ça n'affecte
pas exclusivement son ministère; c'est la question des contrats qui sont
octroyés sur une base régionale, moins de 200 000 $. Il y a
certains secteurs d'activité gouvernementale où, avec les
indexations d'année en année, on se retrouve avec des contrats
qui, normalement, étaient des contrats inférieurs à 200
000 $ mais qui sont devenus aujourd'hui des contrats supérieurs à
200 000 $.
J'en donne à preuve les contrats d'entretien routier dans le
comté d'Ungava qui, il y a deux, trois ou quatre ans, étaient
tous des contrats inférieurs à 200 000 $ et, à partir de
l'année prochaine, ça va être des contrats tous
supérieurs à 200 000 $. Le dernier qui reste, actuellement, c'est
187 000 $, il me semble, qui est le seul qui n'est pas au-delà de 200
000 $.
Alors, si on garde les mêmes critères, ça veut dire
qu'à partir de l'année prochaine tous les contracteurs du
Québec pourront soumissionner sur les contrats d'entretien de routes
dans la région là-bas, ce qui enlève
énormément de possibilités à nos contracteurs
régionaux qui, à bien des égards, ont bâti leurs
industries ou leurs entreprises sur ce genre de contrats là.
Alors, c'est une observation que je fais; d'ailleurs, ça vaut
aussi pour un certain nombre de contrats, par exemple, dans tout le domaine des
relevés aéroportés des ministères, des contrats de
services qui pourraient être donnés à des régionaux,
mais dont les coûts augmentent d'année en année, les
soumissions sont de plus en plus élevées.
Alors, il y aurait peut-être quelque chose à regarder de ce
côté-là en termes de plafond, là, si vous voulez, du
montant que l'on doit considérer en ce qui concerne les octrois de
contrats sur une base régionale, parce que, si on ne le fait pas et si
ça continue à s'indexer à la vitesse que ça va
actuellement, bien, d'ici très peu d'années, il n'y en aura plus
de contrats sur une base régionale ou ce sera vraiment des grenailles
qui ne permettront pas à nos contracteurs régionaux de
survivre.
Mme Bacon: Je pense que le député d'Ungava, M. le
Président, connaît ma sensibilité régionale
et...
M. Claveau: C'est pour ça, d'ailleurs, que je plaide
devant vous
Mme Bacon: Oui, oui, ah oui, vous plaidez à quelqu'un de
convaincu, mais je pense qu'il faudra sûrement... Et je suis d'accord
avec lui que, avec les années, les montants changent, les prix
augmentent et à un moment donné les chiffres que nous avons
devant nous ce matin peuvent changer aussi, mais je me permettrai de
sensibiliser mon collègue, le ministre des Approvisionnements et
Services, à ces dossiers-là, parce que, comme on doit se baser
sur des grilles que le ministère des Approvisionnements et Services
prépare, eux aussi devront regarder de plus près, à
Approvisionnements et Services, les montants; mais je me chargerai de
sensibiliser le ministre à ces montants-là.
Le Président (M. Jolivet): S'il n'y a pas d'autres
questions, on passerait...
M. Claveau: En ce qui me concerne, je me chargerai de m'assurer
que Mme la ministre donnera le suivi.
Des voix: Ha, ha, ha!
Engagements financiers Août 1988
Le Président (M. Jolivet): Je vais commencer, si vous me
le permettez, messieurs, mesdames, par faire d'abord l'activité du mois
d'août 1988. Si vous me permettez, on pourrait commencer au niveau des
terres par l'engagement 44. Il fallait aller voir la liste du mois d'août
1988. Je la lis pour ceux qui ont peut-être de la difficulté
à se retrouver, parce qu'on est en train de remettre ça en
ordre, cette affaire-là.
C'était une soumission publique qui est: "Établissement du
contrôle photogrammétrique et aérotriangulation par
méthode analytique dans les régions de Saint-Mtchel-des-Saints et
Ville-Marie". L'activité, c'était de la cartographie fondamentale
à moyenne échelle, le montant engagé était de
l'ordre de 282 410 $. La firme retenue avait été Gaudreault,
Pigeon et Associés de Québec, comté de Vanier. Il y avait
eu cinq propositions reçues. Les autres propositions, c'était
Béliveau-Couture, Monaghan et Associés, Photo-compilation P.M.S.
inc., Consortium Gendron, Lefebvre et Lamarre, Arcand.
Alors, c'était une soumission publique qui a été de
l'ordre de 282 410 $. Alors, si on peut avoir des informations additionnelles
de la part de la ministre avant de passer...
Mme Bacon: La fin du projet, qui avait été
prévue pour novembre 1988, a dû être reportée en
septembre 1989 et la prise de photographies aériennes qui couvraient ces
secteurs-là n'a pu être complétée au cours de
l'été 1988 en raison des mauvaises conditions
météorologiques. Un supplément de 42 426 $ a
été accepté pour les travaux d'établissement des
points de contrôle photogrammétrique par nivellement
barométrique.
Alors, ces travaux se sont déroulés entre la mi-août
et la mi-septembre et il est apparu qu'à cette période de
l'année l'instabilité de la pression barométrique
journalière était importante et entraînait aussi un taux de
reprise des mesures qui était supérieur à la moyenne.
Alors, les travaux de terrain ont nécessité 12 jours additionnels
et 35 heures d'hélicoptère de plus pour un montant de 42 426,80
$. C'est ça?
Une voix: Oui.
Mme Bacon: Alors, il y a eu des contrats par soumissions
publiques, il y a eu des contrats par soumissions sur invitation, des contrats
par... Je pense que c'est ça. Attendez un petit peu, je vais vous dire
ça, là.
Le Président (M. Jolivet): C'est un appel d'offres public,
celle-là?
Mme Bacon: C'est un appel d'offres public. Le Président
(M. Jolivet): C'est ça.
Mme Bacon: II y a eu cinq candidatures, cinq appels de
candidatures.
Le Président (M. Jolivet): Moi, j'aurais peut-être
une question, si on me le permet. C'est que nous avons le résultat qui a
été payé avec les additions dont vous faites mention, mais
on n'a pas d'indication des autres soumissionnaires. Quel était le
montant de leurs soumissions, pour faire une comparaison? Est-ce que
c'était la plus basse soumission ou pas?
Mme Bacon: Je vais vous dire ça, ce ne sera pas long, M.
le Président. Allez-y donc!
Le Président (M. Jolivet): Oui, allez.
M. Geoffrion: C'est un appel d'offres où le prix est
déjà fixé par le gouvernement. C'est des
spécialités et le prix est fixé.
Le Président (M. Jolivet): Donc, c'est ce dont on a
parlé tout à l'heure.
Mme Bacon: Comme on l'a décrit tantôt.
M. Geoffrion: On a essayé d'évaluer qui avait le
meilleur personnel et l'équipement disponible pour faire le travail,
mais le prix horaire ou journalier est déjà tout fixé par
le gouvernement, donc il n'y a pas de prix.
Mme Bacon: À ce moment-là, je pense que le
critère de sélection est beaucoup plus sur la qualité des
services qui peuvent être rendus.
Le Président (M. Jolivet): C'est-à-dire, peu
importe qui l'aurait eu, c'est le même montant qui aurait
été payé, avec les additions qui ont été
apportées en cours de route à cause des...
Mme Bacon: En fait, ici, on peut peut-être regarder...
Le Président (M. Jolivet): Oui.
Mme Bacon: ...beaucoup plus sur la qualité des services
qui peuvent être rendus..
Le Président (M. Jolivet): Je veux dire que peu Importe
qui l'aurait eu, c'est le même montant qui aurait été
payé, avec les additions qui ont été apportées en
cours de route à cause des...
Mme Bacon: ...les critères de sélection. On parle
d'expérience, du degré de connaissance de la firme dans les types
de contrat qui sont concernés, de l'organisation même de la firme,
de l'expérience du chargé de projet, de l'expérience du
personnel technique qui est affecté au projet, de la proximité
des lieux des travaux et de la valeur en honoraires des contrats
octroyés par le gouvernement. Ce sont des critères sur lesquels
on se base pour octroyer ces montants qui sont fixés d'avance, comme le
dit le sous-ministre.
Le Président (M. Jolivet): M. le député
d'Ungava.
Mme Bacon: C'aurait été le même prix pour
les autres firmes, au fond, mais c'est ces critères-là qui
entrent en jeu au moment où il y a des choix qui sont faits.
Le Président (M. Jolivet): S'il n'y a pas d'autres
problèmes... (10 heures)
M. Claveau: Ça, c'est le genre de cas, justement, comme on
le disait tout à l'heure, où tout repose sur la grille
d'évaluation et, dans la mesure où, nous, on n'a pas les
données précises sur la grille d'évaluation, eh bien, vous
comprendrez qu'on est un peu mal placés pour poser des questions
là-dessus. C'est toujours un petit peu l'aspect bidon de ce genre de
travail, si on n'a pas tous les éléments qu'il faut pour poser
les vraies questions.
Mme Bacon: Bien, je viens de faire, en fait, la nomenclature de
la grille de sélection. La qualité est un dénominateur
commun, je pense, pour l'octroi de ces... La qualité des chargés
de projet, la valeur des gens en cause et la qualité des services qu'on
peut recevoir; c'est beaucoup basé sur la qualité des services
qui peuvent être dispensés par la firme qui est choisie. Les lieux
aussi; la proximité des lieux est aussi importante et on revient
à la régionalisation aussi. On essaie de trouver des gens qui ne
sont pas à l'autre bout du monde pour rendre les services. La
proximité des lieux fait partie des critères de
sélection.
M. Claveau: Ça me fait plaisir de le savoir. Mme Bacon:
Ça répond à vos attentes? Le Président (M.
Jolivet): Ça va?
M. Claveau: Ça va pour le moment. Il n'y a pas de
problème là-dessus.
Octobre
Le Président (M. Jolivet): Alors, nous allons
procéder dans l'ordre pour les autres, à partir du mois
d'octobre. Nous allons faire selon ce qui était entendu. D'abord les
terres, ensuite l'énergie et ensuite l'administration. Je vais
débuter par l'engagement 97: "Soumission sur invitation. Tracé de
lignes d'arpentage dans les cantons de Dechêne et Boss. Activité:
levés d'arpentage". Est-ce qu'il y a des questions? Pas de
questions?
M. Claveau: J'ai tout de suite un problème, au
départ, si on se fie à ce qu'on nous a donné tout à
l'heure. Ça, c'est un service. Donc, vous devez normalement... Avec 27
000 $, ça veut dire que vous pouvez faire une seule invitation?
Mme Bacon: C'est une invitation via le ficher central...
M. Claveau: Oui.
Mme Bacon: ...et avec un appel de candidatures.
M. Claveau: Donc, c'est quelqu'un qui a été choisi
directement au fichier.
Mme Bacon: Vous l'avez ici, à sollicitation, au
numéro 3: invitation par le ministère à trois
fournisseurs...
M. Claveau: Oui.
Mme Bacon: Excusez-moi, c'est le 4: invitation par le
ministère aux fournisseurs désignés par le fichier, parce
qu'on va au fichier. Spécialité inscrite: de 10 000 $ à
200 000 $ pour les contrats de services et de 1000 $ à 99 999 $ pour les
contrats de construction.
M. Claveau: Attendez un peu, là.
Mme Bacon: Le numéro 4 sur votre document
d'information.
M. Claveau: Octroi de contrats? M. Geoffrion: Sur les
contrats. Mme Bacon: Contrats. La sollicitation.
M. Claveau: Invitation aux fournisseurs
désignés.
Mme Bacon: Numéro 4.
M. Claveau: C'est ça. Vous êtes en train de nous
dire que, jusqu'à 100 000 $, vous pouvez y aller en faisant une seule
invitation?
Mme Bacon: C'est les fournisseurs...
M. Geoffrion: C'est une exception au règlement.
M. Claveau: Fournisseurs désignés par le
fichier.
Mme Bacon: Là, c'est parce qu'on est en train de me dire,
M. le Président, que celui-là, c'a été une
exception. On va vous dire pourquoi.
M. Geoffrion: Prévue par le règlement. Mme
Bacon: Prévue par le règlement.
M. Geoffrion: En bas de 50 000 $, dans ce type de contrats, ils
nous permettent d'aller directement en région avec moins de trois, avec
un seul si on veut, entre un et cinq. Dans ce cas-ci, il y en avait seulement
un.
M. Morneau (Guy): Compte tenu qu'il faut livrer beaucoup
d'informations aux contractants, la technique ou la procédure du
ministère, c'est d'y aller par la seule candidature qui est
référée par le fichier central des fournisseurs. On fait
affaire avec lui, d'autant plus que les coûts d'arpentage sont
relativement systématiques en kilomètre linéaire. Donc, en
principe, on fait affaire avec un fournisseur qui nous est
référé par le fichier central et on lui transmet tous les
documents. On négocie avec lui le prix selon les barèmes usuels
qu'on utilise de façon systématique au secteur.
Le Président (M. Jolivet): Pour les besoins du Journal
des débats, vous pourriez vous identifier, s'il vous
plaît?
M. Morneau: Guy Morneau, sous-ministre associé aux
terres.
M. Claveau: Ça veut dire que, dans ce cas-là, c'est
le fichier central qui a dit au ministère: Michel Corriveau, c'est le
gars qui va vous faire ça.
M. Morneau: Exact.
Mme Bacon: Ça va vous arriver, on va en avoir quelques-uns
comme ça.
M. Geoffrion: Mais de moins en moins; les règlements ont
été changés en octobre 1988. Les contrats dont le
processus avait commencé avant sont sous l'ancienne
réglementation. C'est le cas ici. Peu à peu ça va
disparaître, normalement.
Le Président (M. Jolivet): Ces cas-là, pour bien se
situer, pour les gens qui vont nous lire, c'est que nous sommes en 1988 dans
les discussions, mais, depuis ce temps-là, il y a eu des changements qui
font que ça s'applique maintenant différemment en 1990.
Mme Bacon: Et on va voir de moins en moins de cas comme celui
qu'on a devant nous avec 1988.
M. Claveau: Parce qu'à ma connaissance il y a au moins
trois exceptions dans la même page.
Le Président (M. Jolivet): Ha, ha, ha! Et même les
suivantes.
M. Claveau: Trois sur trois, c'est des exceptions?
Mme Bacon: Des contrats d'arpentage.
M. Geoffrion: Ça se situe toujours dans l'arpentage
où la connaissance du terrain est importante en termes de qualité
de résultat.
Cette exception-là, au fond, de pouvoir aller directement vers
les fournisseurs régionaux nous permettait d'obtenir la firme
d'arpentage qui connaissait le mieux le terrain.
M. Claveau: Si vous permettez, on peut traiter globalement tous
ces engagements-là. Il y en a plusieurs, de toute façon. On ne
s'attardera pas sur le... On va rester au niveau du principe.
Donc, ça veut dire, ça, que les cantons de Dechêne
et de Ross, c'est dans le coin de Chicoutimi et le canton Montauban, c'est dans
le coin de Lac-Etchemin dans Bellechasse.
Le Président (M. Jolivet): Ça, je n'en suis pas
sûr.
M. Claveau: Je ne suis pas convaincu de ça, moi,
là.
Le Président (M. Jolivet): Parce que c'est chez nous.
M. Claveau: Montauban, c'est en haut...
Le Président (M. Jolivet): C'est chez nous, dans
Portneuf.
M. Claveau: C'est en haut de Portneuf, Montauban-les-Mines, comme
on l'appelle, la petite mine d'or de Montauban. Le canton Lany, dans le
comté de Saint-Maurice, Shawinigan, dans ce coin-là?
Le Président (M. Jolivet): II n'y a pas de problème
pour ça.
M. Claveau: Çava?
Le Président (M. Jolivet): Les autres semblent être
corrects.
M. Geoffrion: Même là la candidature a
été fournie, même dans le cas de Montauban, par le fichier
central.
M. Claveau: Hein?
M. Geoffrion: Même dans le cas du canton de Montauban,
ça a été fourni par le fichier central.
M. Claveau: Oui, mais il doit y avoir une exception là
parce que, dans le Bas-du-Fleuve, du côté de Bellechasse, il y a
comme...
M. Geoffrion: II faut se souvenir aussi qu'il y a une question de
disponibilité.
M. Claveau: C'est ça.
M. Geoffrion: Je ne sais pas si le fichier central vérifie
si les gens sont disponibles.
Le Président (M. Jolivet): II doit vérifier...
M. Geoffrion: En région, si vous en avez seulement un,
arpenteur, et qu'il n'est pas disponible au moment où vous en avez
besoin, vous allez vous éloigner un peu pour en avoir un autre.
Le Président (M. Jolivet): Mais il y a peut-être
moyen de savoir dans une réponse additionnelle pourquoi ça a
été lui qui a été choisi dans ce cas-là,
parce que les autres semblent être conformes à ce que vous avez
dit en termes de régions.
M. Geoffrion: On ne serait pas capables de vous le dire. On ne le
choisit pas, on reçoit le nom.
Le Président (M. Jolivet): O.K.
M. Claveau: Vous recevez les commandes.
M. Geoffrion: On explique où on a un contrat à
réaliser et le ministère des Approvisionnements et Services nous
fournit le nom de la région...
M. Claveau: Le montant comme dans l'engagement 97, 27 000 $, le
98, 30 000 $, le 99, 30 500 $, etc., ça, c'est fixé par vous
autres.
M. Geoffrion: II y a un règlement gouvernemental qui dit
qu'un arpenteur, ça coûte tant de l'heure...
M. Claveau: Ça coûte tant de l'heure. M.
Geoffrion: ...ou ça coûte tant du lot.
M. Claveau: Indépendamment de l'équipement qu'il a,
je suppose? Est-ce que quelqu'un qui travaille, par exemple, avec les nouveaux
transits électroniques compliqués à mort est payé
le même prix que celui qui travaille avec sa lunette traditionnelle? Dans
le domaine des transports, ça varie, vous savez. Un loader de 10 ans n'a
pas le même prix qu'un loader neuf.
M. Geoffrion: Je pense que je vous ai induit en erreur en vous
disant que le tarif était fixé par le gouvernement, là. Je
vais vous laisser...
Mme Bacon: M. Morneau va répondre à ça.
Le Président (M. Jolivet): M. Morneau.
M. Morneau: Les arpenteurs n'ont pas de tarif comme les avocats
et les notaires. Ils négocient un prix pour faire une job. Parce que la
job peut varier. Quand vous tracez une ligne, si vous êtes en
forêt, si vous êtes en montagne, si vous êtes sur un sol
rocailleux ou rocheux, ça peut coûter beaucoup plus cher. Alors,
nous, on a des historiques, si vous voulez, des coûts qu'on a
payés pour ce type de territoire là dans le passé. Alors,
quand on choisit une firme qui a été référée
par le fichier central, on lui transmet l'ouvrage à faire. Elle nous
fait une proposition et, dans la mesure où ça correspond aux
évaluations des travaux antérieurs faits dans ce
territoire-là, compte tenu de la topographie du terrain, à ce
moment-là on accepte le prix ou on négocie avec elle pour
être plus conformes aux termes des pratiques qu'on a payées dans
le passé.
M. Claveau: Est-ce que c'est vous qui faites cette
négociation-là ou Approvisionnements et Services?
M. Morneau: C'est le ministère, c'est le Service de
l'arpentage directement.
M. Claveau: Alors, une fois qu'Approvisionnements et Services
vous a dit que c'est avec elle que vous allez négocier, c'est vous qui
négociez.
M. Morneau: VoOà.
M. Claveau: Et, si vous ne vous entendez pas avec, vous la
renvoyez à Approvisionnements et Services?
M. Mornaau: On est un peu condamnés à s'entendre,
parce que la procédure de sélection fait que c'est elle qui a
été choisie. On a rien que le choix de faire la job ou pas.
M. Claveau: C'est quand même limité comme marge de
manoeuvre.
M. Morneau: Mais il faut bien comprendre que c'est des travaux
qui sont, somme toute, assez standard et assez réguliers...
M. Claveau: Oui.
M. Morneau: ...et je pense qu'il n'y a pas - j'ai, ici, le
responsable du Service de l'arpentage - de grandes discussions
là-dessus. Les discussions portent bien plus à dire si c'est
montagneux, si c'est rocailleux et si c'est effectivement plus complexe en
termes d'accessibilité, des trucs comme ça.
Alors, nous, on a des expertises au niveau régional qui nous
disent: Bien, voici la topographie du terrain qui est là, voici le type
de ligne à ouvrir, voici le type de problème qui est
rencontré. Souvent, là, c'est se raccrocher à un point
géodésique, ouvrir d'à peu près trois mètres
de large une bande qui dit: Bien, c'est ça, la ligne des terres
publiques dans ce coin-là. Alors, il y a du bûchage et il y a
l'ouverture de lignes.
M. Claveau: Puisqu'on parie un peu de ça, les lignes de
canton, avez-vous l'intention de les renettoyer un jour ou l'autre ou bien donc
si... Ça a été bûché il y a 40 ans, puis
ça commence à être repris en bois debout pas mal, hein?
M. Morneau: Exactement. Effectivement, il y en a beaucoup qui
sont repris en bois debout, comme vous dites, mais la technique du
ministère, c'est que, quand il se passe de l'activité dans ce
territoire-là, soit par exemple quand on est demandés en bornage
par rapport à un propriétaire continu, là, on va aller
ouvrir une ligne. Quand on fait de la villégiature, souvent on va
arpenter les terrains, on va en profiter pour ouvrir les lignes dans ce
coin-là. On y va un peu à la demande, quand c'est le cas, parce
que vous savez que c'est des frais relativement importants et, même si
vous les ouvrez tous, 10 ans plus tard, il arrive que le bois a
repoussé.
M. Claveau: C'est commode pour la chasse. Ha, ha, ha!
M. Morneau: Ça fait un sentier, effectivement.
Le Président (M. Jolivet): Donc, je considérerais
que la discussion que nous venons d'avoir, si vous me le permettez, aurait
classifié les engagements 97, 98, 99, 100, 101 et 102. Est-ce que j'ai
bien compris?
M. Claveau: Et 103.
Le Président (M. Jolivet): Et 103?
M. Claveau: En passant, Luc Pelletier et Associés, de
Québec, qui, d'ailleurs, passent souvent comme arpenteurs dans les
travaux des différents ministères. On ne sait pas pourquoi.
Le Président (M. Jolivet): Alors, nous serions rendus, à
ce moment-là, au secteur énergie, octobre 1988, à
l'engagement 104: "Contrat négocié. Achat à
tempérament, sur une période de 36 mois, des équipements
microordinateurs Philips. Activité: matériel et
équipement".
M. Claveau: Bon. On ne reprendra pas tout le débat
là-dessus. On a tout le temps le même problème dans les
questions d'informatique. C'est que, à partir du moment où on a
le malheur d'acheter une extension d'une compagnie, à un moment
donné, on est condamnés à travailler avec elle pour le
restant de nos jours. Ha, ha, ha!
M. Geoffrion: Pas nécessairement. C'est pour ça
qu'on se donne un peu de règles comme, entre autres, la
compatibilité générale avec les produits IBM, ce qui,
quand même, donne un bassin assez grand de fournisseurs qui sont
agréés par le gouvernement et compatibles entre eux. Je pense
que, globalement, pour les microordinateurs, il y a trois fournisseurs
principaux au gouvernement. Ce que fait le ministère, c'est que parmi
ces trois-là il s'en choisit un et on essaie de toujours être avec
le même de préférence, ce qui implique des économies
chez nous.
M. Claveau: Oui.
M. Geoffrion: Le personnel a besoin d'être familier
seulement avec un équipement. Le personnel d'entretien, c'est la
même chose. C'a beaucoup d'avantages en termes de coût et de
gestion des équipements chez nous.
M. Claveau: Ça va.
Le Président (M. Jolivet): Ça va. L'engagement
105.
M. Claveau: Volume...
Le Président (M. Jolivet): Je ne les lirai pas tous.
M. Claveau: "Impression d'un volume, L'énergie, force
motrice du développement économique. Politique
énergétique pour les années 1990". Ah! Ça,
c'était la fameuse politique énergétique...
Mme Bacon: 1988. On retourne en 1988.
M. Claveau: ...où les couleurs du Québec
étaient devenues le rouge sur la page couverture. C'est ça,
là.
Mme Bacon: Nous sommes toujours en 1988. M. Claveau: Ha,
ha, ha!
Mme Bacon: Peut-être qu'on peut expliquer que c'est
ça aussi. C'est sous la juridiction du Service des achats du
gouvernement. Ce contrat-là avait été donné au plus
bas soumissionnaire. C'était un document, vous avez raison, sur la
politique énergétique, qui devait être publié
à une date stratégique, évidemment, pour avoir l'impact
qui était souhaité parce que nous avions... Quand même, il
ne faut pas oublier qu'on avait un congrès sur l'énergie, un
congrès international, et c'était important que le Québec
prenne sa place. Je pense que le député d'Un-gava...
M. Claveau: Qui s'est malheureusement retrouvé en pleine
campagne électorale, c'est ça? Ha, ha, ha!
Mme Bacon: Non, mais le député d'Ungava n'est
sûrement pas contre ça que le Québec
prenne sa place sur le plan international. Alors, ce document-là
a été publié en septembre 1988 et il avait quand
même été bien accueilli. C'est une politique qui a fait
l'objet de beaucoup d'éditoriaux élogfeux, à
l'époque. C'est un bon investissement: 27 000 $, ce n'était pas
cher pour faire reconnaître le Québec sur le plan international,
M. le Président. Ce n'est pas cher.
M. Claveau: II faudra voir si on en parlera encore dans les
années qui viennent.
Mme Bacon: J'espère.
Le Président (M. Jolivet): À ce niveau-là et
peut-être à d'autres, comme on l'a vu, hier, à
l'Assemblée nationale.
M. Claveau: Ha,ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 106. L'engagement
105, ça va?
Mme Bacon: Quels autres?
M. Claveau: Ça va, que voulez-vous! II est publié
et il est distribué.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 106, c'est un
contrat négocié.
M. Claveau: Contrat négocié. Ça,
c'était pour quoi?
Mme Bacon: II ne s'agit pas, ici, d'un contrat au sens habituel,
mais d'un prêt de services selon lequel M. L'Écuyer a pris en
charge le programme Procamionneur et c'est la seule personne qui satisfaisait
aux exigences des trois parties. Ce travail-là a été
complété de façon satisfaisante et le montant qui est
engagé a été versé à la commission scolaire
Saint-Jérôme pour le traitement de son employé, M.
L'Écuyer. C'est un prêt de services qui respecte la directive 5-83
qui concernait l'engagement, sur une base de prêt de services, de
personnel des réseaux de l'éducation et des affaires
sociales.
M. Claveau: J'essaie de comprendre, Mme la ministre. On parle de
sollicitation auprès des chauffeurs de camion. Interventions dans le
secteur des transports par commission scolaire C'est quoi l'idée? (10 h
15)
Mme Bacon: C'est un programme de formation des camionneurs du
Québec. On parte beaucoup d'économie d'énergie, on en
parlait déjà en 1988.
M. Claveau: Ah! O. K. C'est dans le cadre des cours...
Mme Bacon: C'est dans le cadre des cours d'économie
d'énergie, oui, qui sont donnés aux camionneurs.
M. Claveau: Les conducteurs de fardier. Mme Bacon: C'est
ça.
M. Claveau: O. K. Et c'est la commission scolaire
Saint-Jérôme qui intervient dans cette formation-là.
Mme Bacon: Elle nous a fourni fa personne, M. L'Écuyer.
Elle a détaché M. L'Écuyer de sa commission scolaire
pour...
M. Claveau: C'est un employé de cette commission scolaire
là.
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Alors, vous avez payé pour le prêt de
services.
Mme Bacon: C'est ça.
M. Claveau: C'est une location de services.
Mme Bacon: À la commission scolaire. On ne l'a pas
payé à M. L'Écuyer lui-même. On l'a payé
à la commission scolaire.
M. Claveau: Mais lui continuait à être
employé de la commission scolaire.
Mme Bacon: C'est ça.
M. Claveau: Mais ça, c'est sur une base continue, je
suppose, ou si c'est juste une question ponctuelle, là, un travail ad
hoc?
Mme Bacon: C'est ponctuel.
M. Geoffrion: C'est terminé. Ç'a duré...
M. Prévost (Gérard): Ah! La durée, je ne
l'ai pas, mais c'était dans le cadre d'un programme
fédéral-provincial et maintenant c'est terminé.
M. Geoffrion: C'était dans le cadre...
Mme Bacon: C'est M. Gérard Prévost, qui est
sous-ministre au dossier de l'énergie.
M. Prévost: C'est un dossier ponctuel, évidemment;
c'était dans le cadre d'un programme fédéral-provincial.
Le programme est terminé, maintenant, et l'employé est
retourné à la commission scolaire Saint-Jérôme.
M. Claveau: Et l'idée de ça, c'était quoi?
C'était de montrer aux camionneurs à conduire en dépensant
moins d'essence?
Mme Bacon: Bien oui! Quand on parle d'économie
d'énergie, ça se rattache à tous les véhicules. Je
pense que les véhicules lourds dépensent beaucoup
d'énergie et il fallait démontrer l'importance des
économies d'énergie qu'on peut avoir au niveau des
véhicules lourds.
M. Claveau: Et ça, ça s'est fait sur une base de
publicité générale ou si c'est les camionneurs qui ont
participé à des séances d'information?
Mme Bacon: II y a le Bureau des économies d'énergie
qui était là-dedans, il y a l'Association du camionnage du
Québec, le ministère chez nous. Peut-être
Gérard...
M. Prévost: En fait, c'est un programme de
sensibilisation, au départ, au niveau des entreprises et au niveau des
camionneurs, aux fins d'économie d'énergie au niveau autant de
l'entretien que de la conduite des véhicules. Alors, pourquoi on a cet
employé-là? C'est que cet employé-là était
connu dans le milieu, il avait des valeurs pédagogiques pour enseigner
et sensibiliser et, dans ce cadre-là, le BEE n'avait pas la
personne-ressource pour sensibiliser autant sur le contenu que sur la substance
les camionneurs. Cette personne-là était connue du milieu, avait
des valeurs pédagogiques pour enseigner et c'est pour ça que,
dans ce cadre-là, elle a été choisie pour devenir le
maître d'oeuvre, pour devenir animateur au niveau des camionneurs pour la
compréhension du programme.
M. Claveau: O.K. Et les résultats de ça, est-ce
qu'ils sont tangibles quelque part?
M. Prévost: C'est toujours des programmes qui ont une
valeur économique. C'est toujours difficile d'évaluer la valeur
réelle après ces programmes-là parce que l'on ne sait pas
comment on peut mesurer ça sur la longueur de temps, etc. Mais c'est
prouvé que ça a une valeur économique. Cependant, on ne
peut pas, d'une façon affirmative ou positive, évaluer sur une
base annuelle, quantifier la valeur économique en matière
d'économie d'énergie, mais on sait que, sur une base de long
terme, c'est très économique.
M. Claveau: Vous nous avez dit qu'il y a plusieurs intervenants
là-dedans. On sait que ça a coûté au
ministère 42 294 $. Le coût global de cette
opération-là s'était élevé à
combien?
M. Prévost: C'est 73 179 $.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que je dois comprendre,
pour additionner à la question de mon collègue, que
c'était, comme vous le disiez, le Bureau des économies
d'énergie, ce que vous avez appelé le BEE tout à l'heure,
qui est allé chercher cette personne-là, a demandé au
ministère de payer son salaire à la commission scolaire pour
qu'elle ne perde pas ses droits et privilèges de retour à la
commission scolaire, avec tout ce que ça comporte, et entre-temps le
Bureau des économies d'énergie a dépensé plus
d'argent que ça, qui est les 73 000 $, pour les besoins de ce programme
d'information et de sensibilisation?
Mme Bacon: En fait, la durée, c'est du 1er juillet 1987 au
31 mars 1989. Ce n'est quand même pas si mal quand on regarde la
période de temps. C'est presque deux ans.
M. Claveau: Une vingtaine de mois. Mme Bacon: Oui.
M. Prévost: II y avait différents programmes,
à l'époque, entre le fédéral et le provincial, qui
n'existent plus maintenant. Le fédéral s'est retiré de ces
programmes-là à cause, j'imagine, de compressions
budgétaires, mais à l'époque...
M. Claveau: Des fins négociateurs. Ha, ha, ha!
M. Prévost: ...il y avait différents programmes et
le fédéral contribuait dans certains programmes; à 47 %
pour le Québec et 53 % pour le fédéral. Alors,
c'étaient des programmes partagés et le BEE, au nom du
gouvernement, était le maître d'oeuvre de ces
programmes-là. Et c'est à ce titre-là que le BEE a
passé un contrat ou a négocié un contrat avec la
commission scolaire Saint-Jérôme.
Le Président (M. Jolivet): Mais les 73 000 $, c'est ce que
le Québec a payé; ça veut dire que le
fédéral en a payé aussi.
M. Prévost: Voilà.
M. Claveau: Ah, 73 000 $, ce n'était pas
l'opération totale, c'est ce que le Québec a payé.
M. Prévost: C'est l'opération totale. Le
Président (M. Jolivet): Ah! Totale. M. Claveau: Ah! O.K.
M. Prévost: II y a eu un contrat initial de 39 000 $ et il
y a eu un prolongement parce que le programme est devenu plus populaire, donc
plus de camionneurs, etc. Il y a eu un avenant de signé de 32 000 $ pour
extensionner le prêt de services, il y a eu un avenant de prolongation,
un supplément de 1500 $, donc le programme total a été de
73 719 $.
Le Président (M. Jolivet): Et le Québec...
M. Claveau: Mais qui n'a pas été
défrayé totalement par le Québec, là, si je
comprends Wen.
M. Prévost: Les ententes... Comme j'ai vu que c'est un
programme d'entente avec le fédéral, il y a des types de
programmes où le fédéral payait 53 % etle
Québec, 47 %.
M. Geoffrion: Globalement, c'est le fonds consolidé qui
est remboursé par le fédéral.
M. Claveau: O. K. Donc, ça, ça fait partie des
dépenses, mais en réalité ç'a coûté la
moitié de ça au Québec.
M. Prévost: Exact. Parce qu'il y a eu un retour.
M. Claveau: II faudrait avoir la colonne des revenus, là,
avec.
M. Prévost: Parce qu'il y a un retour. Le
Président (M. Jolivet): O. K. M. Claveau: Çava.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 107, dans
l'administration maintenant. La téléphonie.
M. Claveau: Fonds des services de communications...
Le Président (M. Jolivet): C'est le
téléphone.
M. Claveau: Je suppose que ça rentre dans les budgets
d'opération du ministère?
Mme Bacon: Ça, c'est dans la facture annuelle que nous
payons au ministère des Communications, pour les services de
téléphonie.
M. Claveau: Et c'est ce que vous aviez de prévu ou
à peu près dans votre budget, je suppose?
Mme Bacon: Oui, c'est à peu près les montants qu'on
prévoit.
M. Claveau: C'était combien...
Mme Bacon: C'est l'ensemble du personnel des unités
administratives du ministère, les services de
télécommunications qui sont essentiels, évidemment,
à l'exercice des activités du ministère.
M. Claveau: Pourriez-vous me rappeler quelles étaient les
prévisions aux crédits pour ces postes-là?
Mme Bacon: Je vais le vérifier et nous allons vous faire
parvenir la réponse; je ne l'ai pas ici.
M. Claveau: II faut être certain qu'il y a eu des
compressions partout de la même façon, que ce n'est pas uniquement
les pauvres diables sur le terrain qui ont payé pour.
Mme Bacon: En fait, les besoins auxquels répondait le
contrat, c'était de fournir, comme je disais tantôt, aux
unités administratives du ministère les services de
télécommunications qui sont nécessaires à
l'exercice des activités, de respecter le décret 108-88 sur la
création et la gestion du fonds des services de
télécommunications, de satisfaire aussi au C. T. 166433 du 26
juillet 1988 relativement à l'approbation d'une dérogation
à l'application du règlement sur les contrats de services pour
des contrats conclus entre le ministère et la DGT. Les services qui sont
là, c'est communications téléphoniques, communications
informatiques, communications écrites et radiocommunications.
M. Claveau: Ça ne comprend pas les équipements,
c'est juste les coûte du service.
Mme Bacon: Oui.
M. Geoffrion: Le service peut comprendre la location
d'équipement, hein?
M. Claveau: O. K. La location, par exemple, des fax? L'achat ou
la location de fax, de télécopieurs, c'est là-dedans?
M. Geoffrion: Non.
Mme Bacon: Non, ça, c'est le ministère.
M. Prévost: Non, non. C'est nous, ça. C'est nos
propres dépenses.
M. Claveau: C'est le ministère, ça?
Mme Bacon: Ça, c'est le coût au ministre des
Communications.
M. Claveau: O. K.
Le Président (M. Jolivet): Selon l'entente qu'il y a avec
le regroupement...
Mme Bacon: L'entente de services de
télécommunications entre le ministère des
Communications et le ministère de l'Énergie et des
Ressources.
M. Claveau: C'est ça. Bon, ça va.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 108 Soumission sur
invitation.
M. Claveau: "Analyse préliminaire d'un système de
comptabilité de gestion." Ça, c'est à l'interne au
ministère? Vous donnez ça à une firme extérieure
pour...
Mme Bacon: On a procédé à un appel d'offres
sur invitation, considérant que les firmes inscrites au fichier central
ne pouvaient pas répondre aux exigences prévues pour notre
analyse. Alors, il y a trois firmes qui ont répondu à
l'invitation, qui ont été retenues pour la deuxième
étape de la sélection suite à l'évaluation de leur
dossier par le comité. Il y avait PROSIG, 74 700 $, il y avait Price
Waterhouse, 98 595 $ et CGI, 203 750 $.
Dans le but d'adapter sa gestion des ressources financières au
contexte d'aujourd'hui, le ministère de l'Énergie et des
Ressources voulait se doter d'un système de comptabilité de
gestion. Alors, cette solution devait tenir compte des principes de base et des
objectifs, aussi, du système qui était projeté. Elle
devait être éprouvée au niveau technologique, au niveau
technique des communications, télécommunications, interfaces et,
pour ça, le ministère voulait obtenir une analyse
préliminaire pour définir le système à
implanter.
À la fin du mandat, le secteur de l'ad-mistration voulait
être en mesure de procéder à l'acquisition d'un progiciel,
d'un logiciel des équipements et d'effectuer les phases de
développement subséquentes, c'est-à-dire l'analyse
fonctionnelle, la réalisation technique, l'implantation de la solution.
Alors, le cahier des travaux a débuté le 19 septembre 1988 et
s'est terminé le 31 mars 1989.
M. Claveau: Moi, je dois vous dire que j'ai toujours des
problèmes avec ces genres de contrats là. Je crois qu'il y a
suffisamment de compétences à l'interne, au gouvernement, de gens
qui sont spécialisés dans les analyses de toutes sortes et en
comptabilité pour être capables de faire ça sans passer par
une firme externe, surtout avec un contrat de 74 000 $. Dans le fond, c'a
presque l'air de vouloir faire travailler quelqu'un pendant quelques
semaines.
Moi, je continue à croire que le gouvernement doit sûrement
posséder quelque part à l'interne, avec toute la
complexité de la mécanique qu'on a à gérer au
niveau gouvernemental, des gens qui sont capables de faire ce job-là sur
les salaires qu'ils reçoivent déjà de l'État.
Mme Bacon: M. Geoffrion peut vous expliquer, peut-être.
M. Geoffrion: Je vous rejoins tout à fait. Il y a beaucoup
de compétences au gouvernement qui seraient capables de faire ça.
Le problème qu'on a, c'est qu'on n'a pas suffisamment de ces
compétences. Elles ne sont pas disponibles, elles sont occupées.
Le développement informatique n'est pas quelque chose de continu
où vous pouvez dire pour les 10 prochaines années: Je vais
toujours avoir, je ne sais pas, besoin de 40 personnes-années, par
exemple. C'est variable et les grosses charges de travail en
développement informatique se déplacent d'un ministère
à l'autre, ce qui fait qu'on ne s'équipe pas en fonction d'un
développement. On n'est pas capables de planifier des immenses
équipes de développement pour très longtemps, d'une
part.
Par ailleurs, on n'a pas suffisamment de ce genre d'expertise là
dans le ministère pour être capables de prendre n'importe quel
volume de travail. Habituellement, l'expertise interne, on la dédie au
système existant stratégique et souvent, quand on veut faire du
développement, là on va aller à l'extérieur. Comme
c'est un effort qui est ponctuel, on va utiliser des ressources externes pour
le faire et, dès qu'on revient sur les niveaux d'efforts, je dirais,
continus ou plus standard, là on va retomber sur nos ressources
internes.
M. Claveau: Oui. Mais, entre nous autres, là, moi, il me
semble qu'il y a une disproportion quelque part dans ce qu'on dit et dans ce
qui est fait en réalité. Quand on connaît les coûts
à l'heure, par exemple, du service de spécialistes dans le
domaine de l'informatique et de la préparation de systèmes de
gestion et qu'on dit "analyse préliminaire", définitivement,
ça ne peut pas être autrement que préliminaire pour 74 000
$. Sauf qu'une fois que tu as dit ça il y a quelqu'un qui va
continuer.
Si on fait une analyse préliminaire, c'est pour aller plus de
l'avant; ça veut dire qu'on met le doigt dans l'engrenage et que,
là, on s'embarque sur des genres de contrats de services par
après qui vont être beaucoup plus coûteux parce que je
suppose que, si on n'a pas les compétences à l'interne pour faire
une analyse dite préliminaire, on en a encore bien moins pour faire une
analyse finale qui, elle, demande beaucoup plus, encore, de travail et de
soutenu, là, en termes d'intervention. Donc, quand on a 74 000 $
là, on a la pointe de l'iceberg, mais il y a tout le suivi en
arrière, là, qui est présupposé, hein?
M. Geoffrion: Tout à fait. Si on n'a pas les
compétences, actuellement, en quantité suffisante pour faire ce
genre d'analyse, on les a encore moins pour réaliser l'ensemble du
développement après. Vous avez tout à fait raison. Le
développement qui a suivi a été donné
complètement à l'entreprise privée. Ce qu'on essaie
d'avoir, par contre, c'est des compétences qui sont capables de porter
un jugement sur ce que fait le privé, puis de le contrôler, puis
de l'encadrer. Ça prend moins de monde pour faire ça que de faire
le développement lui-même.
À date, compte tenu des ressources qu'on a, ça nous semble
la meilleure approche pour gérer
le développement. C'est d'avoir des compétences qui sont
capables de rédiger le cahier de charges, de faire travailler les
compétences privées au Québec, de les encadrer, puis
d'être capables de porter un jugement sur la qualité de ce
qu'elles nous produisent.
Il est certain que, quand on fait une analyse préliminaire, c'est
dans le but de continuer après, puis de développer un
système au complet L'analyse préliminaire, ce n'est pas le
morceau qui coûte cher, mais c'est peut-être mieux de prendre la
température de l'eau avant de plonger.
M. Claveau: Je comprends tout ça, mais est-ce qu'il n'y
aurait pas derrière ça - parce qu'on voit ce genre
d'études là qui se multiplient depuis quelque temps dans tous les
ministères -une vision politique à l'effet de diminuer les masses
salariales des ministères, de créer de plus en plus de travail
précaire, d'empêcher l'emploi de travailleurs à plein temps
et de continuer sur des temps partiel, des temporaires, des travailleurs
saisonniers, etc. ? Parce que ça se fait dans les différents
ministères. (10 h 30)
Est-ce qu'il n'y a pas derrière tout ça une philosophie
gouvernementale, finalement, de privatiser au maximum un certain nombre de
services à l'intérieur du ministère, y compris même
les analyses de fonctionnement, à dégager le gouvernement d'un
certain nombre de responsabilités quant aux employés à
plein temps de l'État.
Mme Bacon: M. le Président, il n'y a tellement pas de
politique en dessous de ça. C'est strictement administratif et je vais
demander au sous-ministre de répondre parce que c'est strictement
administratif.
M. Geoffrion: On essaie de procéder avec l'idée
qu'on va essayer d'en donner le plus possible au contribuable pour son argent.
Foncièrement, c'est pour ça qu'on est payés dans la
fonction publique, pour livrer un service au meilleur coût possible. On
essaie d'organiser une structure de production en conséquence, en
respectant les cadres réglementaires, les conventions collectives et
autres. Ce qu'on essaie de faire... Au fond, en informatique, il ne faut pas se
faire d'illusions, le meilleur talent peut toujours être acheté
par le plus offrant. II faut comprendre que le gouvernement a eu beaucoup de
difficultés à garder ses meilleurs talents parce que les offres
salariales privées sont plus fortes, d'une part. Si on veut garder nos
meilleurs, il faut leur offrir les jobs les plus intéressantes, qui font
le plus appel à leurs compétences et, ensuite, essayer
d'organiser le travail pour réussir à les conserver.
Il faut comprendre que dans le développement il y a une grande
partie où c'est juste des bras, quand c'est le temps de codifier et tout
ça. L'approche qu'on a, actuellement, de ce point de vue là nous
aide à garder nos meilleurs talents, d'une part, parce qu'on leur garde
une partie du travail qui est d'encadrer le développement, de porter un
jugement là-dessus et d'en vérifier la qualité. Ça,
c'est intéressant.
Ensuite, comme organisation du travail, il me semble que d'avoir des
ressources temporairement quand on a un effort qui est temporaire, c'est
efficace comme organisation. Si on rentre 40 personnes-années pour faire
un développement qui dure 2 ans, puis qu'on est pris avec les ressources
pendant 10 ans et qu'elles deviennent plus ou moins actives ou productives
parce qu'après je n'ai plus de développement, je pense que cette
commission serait en droit de se demander pourquoi on a fait cela.
C'est un peu ça, au fond. On essaie d'utili-ser les
mécaniques à notre disposition pour avoir le "mix" de la
main-d'?uvre qui correspond le mieux aux problèmes qu'on a et qui
va revenir au meilleur coût possible aux contribuables. Et ça
n'enlève pas des emplois permanents au gouvernement du
Québec.
M. Claveau: Mais ça n'en crée pas de nouveaux.
Mme Bacon: Mais il faudrait peut-être rappeler, M. le
Président, que le président du Conseil du trésor disait
récemment qu'il voulait permettre à plus de 3000 fonctionnaires
qui sont à temps partiel de devenir permanents. Je pense qu'on
n'empêche pas les gens qui sont à temps partiel de devenir
permanents. Mais ça répond à des besoins ponctuels.
M. Claveau: On pourrait donner des exemples juste pour vous dire
que, dans le domaine des différents offices qui sont liés
à l'agriculture, il y a plutôt des problèmes, actuellement,
pour les employés occasionnels qui voudraient devenir permanents. On
coupe même dans les occasionnels en diminuant le service qu'on donne aux
agriculteurs au niveau du crédit agricole, de l'Office de stabilisation,
etc. Donc, là, il y a peut-être... En tout cas, je reste avec un
doute quant à la marge qu'il peut y avoir entre le discours et la
réalité.
Sans vouloir m'éterniser là-dessus, moi, je trouve que ce
genre de démarche là - parce que, là, on a 74 000 $, mais
on en a vu d'autres ailleurs, on a fait des engagements financiers dans
d'autres ministères - c'est quelque chose qui apparaît de plus en
plus continu et ça me fait penser au problème de la
sous-traitance à Hydro-Québec. C'est un problème à
peu près semblable. C'est qu'on dit: Bien, au lieu d'avoir du monde
qu'on engage à temps plein, on va aller chercher des spécialistes
dans tel ou tel secteur. Mais, finalement, à travers tout ça,
bien, on finit, tranquillement pas vite, par
compartimenter toute l'entreprise et en même temps par se
débarrasser d'un certain nombre de responsabilités quant aux
travailleurs en précari-sant l'emploi. On est en train de faire, avec
ça, une société d'emplois précaires.
Mme Bacon: Moi, je suis tout à fait d'avis contraire du
député d'Ungava, M. le Président, et voici pourquoi. C'est
que, quand il y a de la sous-traitance, on devient, à un moment
donné, capables d'avoir de l'expertise au Québec et de
l'expertise tellement importante - ça a été le cas pour
Hydro-Québec que le député d'Ungava prend comme exemple -
que nous avons été capables d'exporter notre expertise du
Québec ailleurs pour ce savoir-faire. Nous l'avons eu ici, avec de
l'expertise de nos Québécois. Dans l'informatique, c'est la
même chose. Nous avons un savoir-faire important qui est exportable.
Ça me surprend d'entendre le député d'Ungava
raisonner de cette façon-là parce que ça nous permet de
développer cette expertise, de développer ce savoir-faire qui est
exportable et qui fait quand même notre orgueil à travers le
monde. On n'a qu'à voyager pour voir comment les gens du Québec
sont accueillis à cause, justement, de leur savoir-faire. Ça nous
a permis de le faire. Ça ne rend pas plus précaires les emplois
dans le dossier que nous avons devant nous, les emplois au gouvernement.
M. Claveau: J'en conviens avec Mme la ministre qu'on est fiers,
entre autres, de l'expertise d'Hydro-Québec, mais, justement, c'est de
l'expertise d'Hydro-Québec qu'on est fiers. Mme la ministre conviendra
que, si Hydro-Québec n'avait pas été nationalisée
et si on avait laissé les différents réseaux privés
d'électricité à travers le Québec fonctionner comme
ils le faisaient sur une base indépendante, sans passer par une grosse
société d'État, l'expertise que l'on a actuellement,
justement, on ne l'aurait jamais développée. Si on a aujourd'hui
cette expertise-là, c'est parce qu'on a eu une société
d'Etat forte, intégrée, avec des employés à plein
temps qui travaillaient pour la société et qui étaient
fiers de travailler pour cette société-là et, par le fait
même, fiers de travailler pour le Québec. C'est à cause de
ça qu'on a développé l'expertise en question.
Ce n'est pas parce qu'il y avait des sous-traitants. Au contraire,
depuis qu'on donne de plus en plus dans la sous-traitance, les employés
sont de moins en moins fiers, les gens ont de moins en moins de raisons de
s'attacher à une oeuvre précise et on est peut-être en
train de se laisser dépasser dans le développement de ces
expertises-là ou, du moins, le développement de nouvelles
expertises dans de nouveaux créneaux énergétiques qui, je
crois, nous seraient accessibles si on continuait à valoriser le
rôle de la société d'État qu'est
Hydro-Québec.
Il se passe exactement la même chose au niveau des
ministères, Mme la ministre, et je crois, moi, que ce genre de contrat
là, au lieu d'être intéressant, est démobilisateur
pour les employés du gouvernement que l'on ne considère plus, en
présupposant que les compétences dans le privé sont bien
meilleures, sont bien plus ponctuelles, sont bien plus pondérées
par rapport aux besoins. À ce moment-là, on dévalorise le
rôle de la fonction publique, de l'employé de l'État, en
lui enlevant l'intérêt qu'il pourrait avoir.
Moi, je suis convaincu que, si on donne un mandat semblable à
quelques employés du gouvernement, à quelques fonctionnaires, ils
vont le prendre au sérieux et ils vont être capables de
démontrer qu'ils sont capables de faire ça probablement mieux que
n'importe quelle entreprise privée qui, d'abord, en bout de piste, a un
objectif de profits.
Mme Bacon: Encore là, je diffère d'opinion. Je
pense qu'on n'enlève rien à la fonction publique en allant
chercher un savoir-faire à l'extérieur, quand la fonction
publique n'a pas le temps de le faire. J'ai décidé d'y
répondre parce que vous êtes en train de dire que mon
sous-ministre démotive ses fonctionnaires et il n'aime pas entendre
ça. .
Quant à Hydro-Québec, oui, on a réuni tout le
monde...
M. Claveau: Ce n'est pas lui. Il n'est pas au Conseil du
trésor, puis il n'est pas au Conseil des ministres, lui.
Mme Bacon: Je vous ai écouté, M. le
député d'Ungava, écoutez-moi. Quant à
Hydro-Québec, oui, on a réuni tout le monde. On s'est
créé une expertise, on s'est créé un savoir-faire,
mais, à cause du savoir-faire des sous-traitants aussi et à cause
des grands projets qu'on a eus... On ne fait pas ça tout seuls. Parce
qu'on a de grands projets, on a créé ce savoir-faire. On a
créé des marchés à cause du savoir-faire. Les
marchés nous ont permis d'exporter, nous ont permis d'aller à
l'extérieur.
C'est ça, Hydro-Québec. C'est un enchaînement de
décisions prises et c'est un enchaînement de dossiers et de
projets. Ça, je pense qu'au niveau d'un ministère c'est la
même chose. Quand on va chercher une expertise, on crée aussi des
marchés à l'extérieur qui sont exportables. Le
savoir-faire est exportable. Il faut les créer, les marchés, pour
exporter. C'est un enchaînement.
Je vais laisser répondre mon sous-ministre parce qu'il a
été brimé dans ses responsabilités de sous-ministre
par le député d'Ungava.
M. Geoffrion: Ha, ha, ha! Vous avez tout à fait raison. Je
pense qu'il y a amplement de compétences au gouvernement qui auraient
été capables de faire ça. Même que je
prétends qu'au
ministère de l'Énergie et des Ressources on a des
informaticiens hors pair à notre disposition, parmi les meilleurs au
Québec, qui font des choses extraordinaires. Cependant, ils n'ont pas le
temps de tout faire et, parce qu'ils sont si bons que ça, on essaie de
leur garder la crème là où on peut le mieux utiliser leurs
compétences.
Dans des projets comme ça, j'aime bien mieux que mes
fonctionnaires, que je trouve très bons, fassent la conception originale
de ce que ça nous prend comme outils, globalement, qu'ils dirigent la
main-d'oeuvre externe, qu'ils lui fassent faire la job plate d'aller chercher
ce qui est disponible comme technologie sur le marché partout, puis
qu'ils passent à travers les catalogues, puis qu'ils reviennent avec des
recommandations, puis après, nous, qu'on porte un jugement. Ça,
je trouve que c'est pas mal plus intéressant que d'être celui qui
est obligé de fouiller partout et d'organiser toutes les
modalités. En ce sens-là, je vous dis que, comme on confie la
gestion et l'encadrement des projets aux fonctionnaires et qu'après
c'est eux qui vont vivre avec le résultat, faites-vous-en pas, ils
suivent de proche ce qui se passe.
M. Claveau: Je suis d'accord avec le raisonnement qui est
là, sauf que ce n'est pas ça qui est dit dans l'engagement 108.
C'est l'analyse préliminaire d'un système de comptabilité
de gestion*. Là, on parle de la base du travail, on ne parle pas du gars
qui va courir avec sa petite "van" d'un magasin à l'autre pour ramasser
les terminaux et les fils. C'est la conception globale, et préliminaire
en plus; donc ça veut dire que sûrement la conception globale ne
sera pas donnée non plus aux gens du ministère, ceci
déduit de ce que j'entendais tout à l'heure et vous me l'avez
confirmé. Donc, c'est plus que de dire: Tu vas me décortiquer le
catalogue pour voir si on va aller à telle place plutôt
qu'à telle autre.
M. Geoffrion: Quand vous passez un contrat comme ça, vous
ne dites pas à quelqu'un: Vous allez faire un contrat de gestion,
bonjour, merci. Là, il va dire: C'est quoi, ça, au juste? Qu'est
ce que vous voulez faire avec ça? C'est quoi, vos problèmes que
vous voulez régler, où vous voulez aller avec ça? Quel
genre de technologie ça vous prendrait? Ce n'est pas évident.
Il y a eu une réflexion préalable à ça.
Quand vous donnez un contrat comme ça, vous donnez quand même des
balises à des contractants en termes de ce que vous recherchez comme
objectif, le type de solution que vous voulez privilégier. Cependant, il
y a des choses que vous voulez tester. Vous voulez qu'ils testent des
hypothèses pour vous, qu'elles soient technologiques, des
hypothèses de prix, des hypothèses aussi de concept. Vous voulez
faire valider vos concepts, vous voulez qu'ils les élaborent un peu plus
pour voir si ça tient le coup du gros bon sens quand on
développe. Ce n'est pas une job de "tata", s'asseoir dans son coin, puis
laisser le monde travailler, là.
M. Claveau: Ha, ha, ha! C'est à souhaiter que ça ne
soit pas ça. en tout cas. Ha, ha, ha!
M. Geoffrion: Ce n'est pas ça du tout, je peux vous
l'assurer.
Le Président (M. Jolivet): Moi, je reviens toujours avec
ma même question. Dans un contexte où on parle d'informatique,
parce que c'est une gestion informatisée, le problème qu'on a
toujours - je fais toujours ma référence à la ministre
parce qu'elle est au Conseil des ministres et à tous les ministres qui
nous concernent - on devrait, à un moment donné, comme
responsables des deniers publics, se rasseoir à une commission
parlementaire. Moi, j'avais parlé de la commission parlementaire du
budget et de l'administration. Les députés de l'époque,
qui étaient dans cette commission, parlaient de la même
façon que moi. Beaucoup de personnes disent qu'on est envahis par de
l'informatique. On en a perdu un peu le contrôle parce que le
remplacement de ça se fait par des gens qui disent: Je n'ai pas le
choix, je suis obligé de prendre IBM parce que je suis compatible avec
IBM, puis un autre: Je vais prendre Apple parce que...
En tout cas, peu importent les compagnies, là, il y a une chose
qui est certaine, c'est qu'on est envahis... Un peu comme au départ les
photocopieuses de l'époque; il y avait une compagnie et c'était
elle qui rentrait dans le marché. Il y en a d'autres qui sont venues en
compétition et ça a forcé les compagnies à se faire
une compétition normale, dans certains cas. à se rendre
compatibles l'une à l'autre pour certains articles.
Mais il y a une chose qui est certaine, c'est que le gouvernement a un
pouvoir d'achat II a le pouvoir d'achat au niveau de l'informatique. Est-ce
qu'il va pouvoir diriger ce pouvoir-là d'achat vers une
possibilité non pas d'orienter ses besoins aux besoins des
marchés, mais les marchés à ses besoins à lui?
Alors, c'est dans ce sens-là. Comme gouvernement, est-ce que notre
pouvoir d'achat ne pourrait pas permettre une réflexion importante?
L'exemple que j'avais avec le ministre de l'Éducation à
l'époque, M. Ryan, c'était tout le système
informatisé de ce ministère-là, comme on pourrait l'avoir
au Revenu, comme on pourrait l'avoir ailleurs Moi, je me dis - la ministre, je
ne voudrais pas qu'elle me réponde aujourd'hui; je veux juste lui faire
le message que j'ai fait à d'autres ministres - Y "a-tu" moyen, à
un moment donné, que le Conseil des ministres, dans une commission
parlementaire qui aurait pour but de regarder ensemble comment on pourrait
utiliser le mieux possible les deniers publics en informatique, puisse
s'orienter vers l'avenir, au Québec, de l'informatique mieux qu'il l'est
actuellement? En fait, c'est un message que je laisse à la ministre,
mais je ne veux pas avoir de discours plus long que ça.
Mme Bacon: Non, non, je ne ferai pas un discours non plus, mais
je pense que - j'ai été membre du Conseil du trésor -
ça se fait au Conseil du trésor. On analyse sérieusement
ces dossiers-là. Ça se fait au MICT parce qu'on veut regarder le
contenu québécois de plus près et je pense qu'il y a quand
même un suivi de très près qui se fait à
différents niveaux.
Le Président (M. Jolivet): Oui, mais, moi, je comprends
ça. Je sais qu'il doit certainement se faire de ces choses, je suis
sûr de ça. Ce que je veux juste dire, c'est que, nous, comme
députés, on a une responsabilité, mais à toutes les
fois tous les ministères nous arrivent avec une nouvelle machine, c'est
compatible à ci, je n'ai pas le choix, je suis obligé de prendre
ce service-là. Moi, je dis: Est-ce qu'il y a moyen qu'à une
commission parlementaire une sorte de mandat d'initiative soit donné
pour qu'on examine l'ensemble et qu'on puisse, en commission parlementaire,
avoir la chance... Probablement que c'est budget et administration qui est la
mieux placée pour le faire, mais qu'on ait une commission dans ce
sens-là. C'est un mandat d'initiative que j'essaie de pousser à
toutes les fois que j'ai l'occasion de le faire.
Mme Bacon: Je vais vous donner une réponse
ministérielle: J'en prends bonne note.
Des voix: Ha, ha, ha! (10 h 45)
Le Président (M. Jolivet): Alors, nous sommes rendus
à l'engagement 109. C'est un dépassement de contrat.
M. Claveau: Dépassement de contrat avec une compagnie
d'informatique?
Mme Bacon: Ça, c'est un supplément de...
M. Claveau: Motorola. Ça vend des
radiotéléphones, des histoires comme ça?
Mme Bacon: C'a été désengagé,
ça, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Ah! C'a été
désengagé.
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Désengagé.
Mme Bacon: C'était une réserve qui avait
été gardée, mais ça été
désengagé, 50 000 $.
M. Claveau: Donc, c'est retourné au fonds
consolidé.
Mme Bacon: C'est un dépassement qui était craint,
mais qui n'a pas eu lieu. Alors, il a été
désengagé.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 110.
M. Claveau: Ce qu'on appelle un coussin en termes de
préparation de budget.
Mme Bacon: De la prudence.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 110, c'est une
soumission publique au plus bas soumissionnaire, location-entretien.
M. Claveau: II n'y a pas de problème avec ça.
Le Président (M. Jolivet): Pas de problème.
M. Claveau: Je suppose que c'est dans les normes du
marché?
Le Président (M. Jolivet): C'est une soumission
publique.
Mme Bacon: Un programme de rationalisation des espaces
d'entreposage, ce qui avait été mis en vigueur dans le but de
regrouper quatre types d'entreposage en un seul pour diminuer les coûts
et mieux répondre aux besoins de la clientèle du ministère
de l'Énergie et des Ressources. Alors, l'équipement qui a
été acquis permettait une manutention plus efficace et rapide du
matériel, de diminuer les espaces requis aux aires de circulation de
l'équipement de manutention d'optimiser aussi l'utilisation des espaces
d'entreposage. C'est parce qu'il fallait stocker en hauteur, qu'on me dit, et
ça prenait un chariot élévateur pour ça. C'est
aussi simple que ça.
M. Claveau: Pour réduire les surfaces à chauffer;
c'est ça, l'économie d'énergie.
Mme Bacon: L'économie d'énergie nous suit partout
et nous pourchasse.
M. Claveau: Mais, moi, j'ai un problème économique,
par exemple, un petit peu, puisqu'on en parle. Location-entretien, ce n'est pas
une location-achat, c'est uniquement une location-entretien; après 36
mois, tu signes encore pour continuer. 139 213,44 $, savez-vous que, pour 139
000 $, on peut avoir un sacrifice de beau "lift-truck" neuf qui ne nous demande
à peu près plus d'entretien et de réparation pour les 10
années qui suivent? Après trois ans, on n'a rien,
là. 139 000 $, c'est gros, ça, dans un chariot
élévateur, là. Pourquoi le ministère n'en
achète pas dans ces cas-là alors que, dans le cas, par exemple,
des équipements de voirie, camions pour les routes, l'entretien d'hiver,
etc., on achète, on ne fait pas de location?
Mme Bacon: Ce ne sera pas long, je vais vous donner
l'information.
M. Geoffrion: On va essayer de remonter l'histoire.
M. Claveau: C'est un beau "lift-truck*, à 139 000 $.
Après trois ans, tu n'as plus rien, là.
M. St-Roch: Ça dépend de l'utilisation.
M. Claveau: Justement, moins il est utilisé... Si on le
paie pour rien, c'est comme les grues qu'on loue et qui restent des mots sur
les chantiers et qu'on paie 24 heures par jour. Ha, ha, ha!
Mme Bacon: Ce qu'on me dit, c'est qu'on n'avait pas le moyen
d'acheter et on a loué au lieu d'acheter.
M. Claveau: Parce que vous n'aviez pas le moyen d'acheter.
Mme Bacon: D'acheter. Nous avons loué.
M. Claveau: Puis, dans trois ans, je suppose qu'on va en avoir
encore besoin et le gouvernement n'aura peut-être pas plus le moyen
d'acheter.
M. Geoffrion: C'était la première fois qu'on
faisait appel à ce genre d'équipement, puis c'est suite à
une opportunité qu'on a eue de regrouper nos entrepôts dans un
seul et de stocker plus en hauteur. Ça n'avait peut-être pas
été planifié cinq ans d'avance pour avoir les
crédits au moment voulu. Ça fait qu'on a fait une location-achat
de l'équipement. De toute façon, les économies qu'on
faisait sur le regroupement des entreposages couvraient largement, au fond.
M. Claveau: Mais vous n'avez pas pensé à une
location-achat, par exemple, qui aurait peut-être coûté
moins cher et vous seriez propriétaires après trois ans.
M. Geoffrion: Ce n'était peut-être pas
évident que c'était moins cher. Je pense qu'au fond on a fait une
expérience de trois ans, on l'a loué, avec l'entretien, pour
être sûrs qu'on ne s'embarquait pas dans des choses avec lesquelles
on n'est pas familiers. Il doit rester un an, ou quelque; si
l'expérience a été concluante, probablement qu'on va
l'acheter.
M. Claveau: Dans le fond, l'idée, c'est d'évaluer
si c'est le bon équipement dont vous aviez besoin.
M. Geoffrion: C'est notre première expérience avec
ce genre-là. On y va toujours un peu avec prudence, le coût
d'achat des équipements étant assez élevé. Je
comprends que c'est dispendieux, mais il faut comprendre que, par ailleurs, il
y a des économies importantes, sur l'entreposage, qu'on
réalise.
Le Président (M. Jolivet): II y a peut-être une
question que je voudrais poser. Est-ce qu'on pourrait avoir le détail du
coût, s'il avait été acheté, de ce chariot
élévateur? Donc, la première chose, c'est: Quel aurait
été le coût? Deuxièmement, quel aurait
été le coût si ça avait été une
location-achat et quel est le coût actuel d'une location-entretien? Donc,
ça nous permettrait de nous faire une idée et de peut-être
de revenir à une prochaine séance.
M. Claveau: Peut-être. En tout cas. Mme Bacon: On
vous le fera parvenir.
M. Claveau: Je remarque que Tracto n'a pas
soumissionné.
Mme Bacon: Pardon?
M. Claveau: Je remarque que Tracto n'a pas
soumissionné.
Le Président (M. Jolivet): Mais je ne connais pas Tracto.
C'est quoi? Expliquez-vous donc, vous.
M. Claveau: Ha, ha, ha! Non, non, c'est...
Le Président (M. Jolivet): C'est interne. Alors,
l'engagement 110 serait vu. Aux engagements 111, 112 et 113, nous avons
énormément discuté de ce dossier-là, M. le
député. C'est l'informatique, c'est des contrats
négociés.
M. Claveau: C'est toujours la même chose. Le
Président (M. Jolivet): Pas de questions? M. Claveau:
Çava.
Le Président (M. Jolivet): Alors, nous avons vu le mois
d'octobre 1988 au complet. Nous passerions, à ce moment-là,
à novembre 1988, à l'engagement 35 au niveau des terres.
Novembre
M. Claveau: "Étude d'inventaire et l'analyse des
systèmes de traitements numériques". Ça a l'air
d'être assez spécialisé en termes technolo-
giques, si on se fie à la présentation.
Le Président (M. Jolivet): C'est quoi que vous avez,
là, vous?
Mme Bacon: C'est un contrat qui a été
accordé...
M. Claveau: C'est l'analyse des systèmes des traitements
numériques.
Mme Bacon:... à la firme du fait de l'absence de la
spécialité télé-détection au fichier central
des fournisseurs. La firme DIGIM G. J. C., de Montréal, possédait
les connaissances requises pour réaliser une étude qui faisait
l'inventaire et l'analyse des systèmes de traitements numériques
d'image de télédétection actuellement disponibles et
opérationnels en Amérique du Nord. En fait, cette firme-là
est la seule firme québécoise indépendante qui s'est
spécialisée en télédétection.
Le Président (M. Jolivet): Est ce qu'il y a des questions,
M. le député d'Ungava?
M. Claveau: II n'y en a pas d'autres au Québec, de ces
firmes-là?
M. Geoffrion: À cette époque-là,
c'était la seule firme, à notre connaissance et après
consultation de tout le monde, qui était capable de nous donner un
inventaire relativement complet et à jour des systèmes de
traitements numériques d'image de
télédétection.
M. Claveau: O. K. Dans le fond, si je comprends bien, ça
vous a été fourni par le système central des achats
aussi.
M. Morneau: Non, parce qu'il n'y a pas de
spécialité en télé-détection.
M. Claveau: Ah! Puis il n'est pas inscrit au fichier central.
M. Morneau: II n'est pas inscrit. Il n'y a pas de
spécialité là-dedans, ça fait qu'on a essayé
de voir qui connaissait ça. On a fait des contacts auprès des
universités, auprès de noms; ils nous ont dit: La seule firme qui
est capable de faire cet inventaire-là, c'est DIGIM.
M. Claveau: Ça existe depuis longtemps, cette
firme-là, DIGIM?
M. Morneau: Je ne pourrais pas vous dire, là.
M. Claveau: Elle n'a pas été créée
pour les besoins de la cause, non? Ha, ha, ha!
M. Morneau: Ça m'étonnerait.
Mme Bacon: Quand même!
M. Claveau: Bien non, mais on est là pour poser des
questions, voyez-vous.
Mme Bacon: Ahoui! Ahoui!
M. Claveau: C'est des choses qui arrivent, hein?
Mme Bacon: On vous laisse faire. Vous avez l'air de
connaître ça, en tout cas!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: Non, non, mais...
Le Président (M. Jolivet): Ça va? Vous passeriez
à l'engagement 36, si j'ai bien compris...
M. Claveau: Çava.
Le Président (M. Jolivet):.. dans la section
administration?
Mme Bacon: C'est ça. Merci.
Le Président (M. Jolivet): C'est une soumission sur
invitation, cinq propositions demandées, quatre reçues et une
acceptée.
Mme Bacon: C'est un contrat négocié. C'est
l'implantation de l'administration des données au sein de la Direction
de la gestion des ressources informationnelles. Le montant total de
l'engagement est de 41 350 $. Il faut noter qu'un montant de 8900 $ a
été payé sur un autre engagement à cause d'une
restructuration administrative en cours de contrat. Les soumissionnaires: le
Groupe D. M. R., Price Waterhouse, Synertech, SHL Systemhouse; et la firme
Gespro informatique n'a pas fait de soumission. Alors, les soumissions
demandées, il y en a cinq; les soumissions reçues, quatre. La
proposition du Groupe D. M. R. a été retenue parce que
c'était la firme qui était la plus basse soumissionnaire
conforme, c'est-à-dire qu'elle a obtenu plus de 60 %, soit 64 %. La
firme Price Waterhouse n'a obtenu que 49 % alors que les propositions de
Synertech et SHL Systemhouse obtenaient respectivement 71 % et 69 %, mais
étaient plus coûteuses que celles du Groupe D. M. R.
Le besoin auquel répondait le contrat, c'était
d'améliorer les connaissances de base nécessaires pour initier et
mettre en place l'administration des données au ministère de
l'Énergie et des Ressources. Le contrat s'est terminé le 31 mars
1989 et ces travaux-là ont permis au personnel de la Direction de la
gestion des ressources informationnelles, maintenant intégrée
à la Direction des technologies de l'information, d'acquérir les
connaissances de
base pour l'implantation de l'administration des données au
ministre de l'Énergie et des Ressources.
M. Claveau: Mais, dans la description qu'on nous fait, qui est
plutôt technique pour ne pas dire numérique, on dit que ça
a déjà été engagé au 054045-01; donc, est-ce
que c'est un engagement qui avait déjà été vu
ailleurs...
Mme Bacon: C'est un...
M. Claveau:... ou bien donc si on fait juste changer le... ?
Mme Bacon: C'est parce qu'il y a une restructuration
administrative en cours de contrat.
M. Claveau: Mais on ne l'a pas vu passer...
Mme Bacon: Le montant de 8900 $ a été payé
sur un autre engagement, le 30: 054045-01, à cause d'une restructuration
administrative en cours de contrat.
M. Claveau: Bon. Écoutez, ça va. Qu'est-ce que vous
voulez? Les soumissions...
Mme Bacon: En fait, les soumissions sont... Je peux
peut-être donner les montants des soumissions, là. Celle de D. M.
R. était de 50 250 $, Synertech, 55 000 $, SHL Systemhouse, 51 500 $.
C'était D. M. R. le plus bas soumissionnaire.
M. Claveau: Vous avez dit combien pour D. M. R. ?
Mme Bacon: 50 250 $.
M. Claveau: Et comment ça se fait qu'on arrive à 41
300 $?
Mme Bacon: Parce que 8900 $ ont été payés
sur un autre engagement; c'est ça, l'engagement 01, à la fin,
là.
M. Claveau: O. K. Je comprends. Ça va.
Le Président (M. Jolivet): Ça va? Donc, nous avons
vu novembre 1988. Décembre 1988 est inclus dans janvier 1989. Alors,
nous allons passer aux engagements 14, 15, 16 et 17. Je vous fais remarquer que
ce sont des contrats négociés.
M. Claveau: Dans novembre 1988?
Janvier 1989
Le Président (M. Jolivet): Janvier 1989. Prenez les
engagements 14, 15, 16 et 17, secteur terres.
M. Claveau: Bon. Ça va. Des subventions
normées.
Le Président (M. Jolivet): Non, non. C'est des contrats
négociés.
M. Claveau: Ah! Décembre 1988... Ah! Ils sont
ensemble.
Le Président (M. Jolivet): Oui, c'est parce qu'ils sont
mêlés ensemble.
M. Claveau: Janvier 1989. Ça va. Engagement 14.
Le Président (M. Jolivet): Parce que là vous
êtes dans forêts, vous, les contrats normés.
M. Claveau: Janvier 1989, j'arrive. Bien non! Je commence
à l'engagement 28 ici. Ça se "peut-u"?
Mme Bacon: L'engagement 14.
M. Claveau: Janvier 1989, Énergie et Ressources.
Le Président (M. Jolivet): Oui. Si vous êtes,
là, au mois de janvier 1989, vous avez dans le secteur terres le
numéro 14.
Mme Bacon: Oui, c'est ça que j'ai devant moi.
Le Président (M. Jolivet): Et les engagements 14, 15, 16
et 17, ce sont tous des contrats négociés.
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Janvier 1989, secteur énergie. C'est
ça. Contrats négociés. J'aimerais qu'on m'explique
pourquoi le gouvernement est rendu à acheter des équipements, par
exemple, comme on a là. Dix micro-ordinateurs Philips, 46 995 $, sur un
achat à tempérament de 36 mois. Est-ce qu'on est en train de
créer une dette parallèle à la dette officielle? Dans le
fond, si on achète des équipements à crédit, je
veux bien croire qu'on rentre dans nos prévisions budgétaires et
qu'on a officiellement un déficit de tant, mais, si on a
déjà certains montants d'engagés pour les années
qui suivent, normalement ça devrait augmenter le déficit; ou
est-ce qu'on va avoir deux niveaux de déficit au Québec à
partir des prochaines années?
Mme Bacon: M. Morneau.
M. Morneau: L'idée d'acheter des ordinateurs... La
situation était à peu près la suivante en région,
là, au secteur terres. On a à peu près, actuellement, 10
régions et 39 unités de
gestion qui relèvent de ces régions-là et ces
gens-là n'avaient aucun équipement informatique. On faisait face
à une gestion de 35 000 baux qui se faisait toute manuelle, avec des
gestions de papier énormes et incroyables. Alors, l'idée qu'on a
eue en 1988-1989, pour faire une première phase pour la
sécurité, puis augmenter le service à la clientèle,
c'était de convertir toutes ces données, tous ces papiers, tous
ces dossiers d'ordre administratif dans une banque de données
gérée, là, au niveau régional. Alors, on a
acheté des équipements le plus rapidement possible pour
être capables de convertir cette banque de données de papier en
une banque de données d'ordre informatique pour améliorer le
service à la clientèle, puis traiter plus rapidement les baux et
systématiser l'approche. O.K.? (11 heures)
Alors, c'est évident que ça impliquait un programme
d'achat massif pour le secteur, qu'on n'avait pas les moyens à court
terme d'absorber pour faire face à ce volume-là. Alors, on a
négocié un programme de location-achat sur trois ans,
étant bien conscients que c'était un enjeu sectoriel important,
étant bien conscients également que c'était une
volonté du secteur d'y aller avec un programme comme celui-là.
Donc, il a été planifié dans les budgets en 1988-1989,
1989-1990, 1990-1991 de manière à ce qu'il soit mieux
géré et mieux planifié.
Alors, techniquement parlant, M. Claveau, c'était une
modalité d'achat pour se doter le plus rapidement des équipements
qui nous semblaient essentiels pour être capables de faire face au volume
de travail qui était sans cesse croissant en région.
M. Claveau: Est-ce que ça peut être lié,
ça, au transfert de la gestion des lots intramunici-paux entre le
ministère de l'Agriculture et Énergie et Ressources? Est-ce que
ça fait partie de ça aussi?
M. Morneau: Ça pouvait en faire partie parce qu'à
cette époque-là, en novembre 1988, les programmes des lots
intramunicipaux n'étaient pas encore lancés; ils ont
été lancés en 1989.
M. Claveau: Mais ça se parlait déjà.
M. Morneau: Ça se préparait, disons, mais
fondamentalement c'est plus les 35 000 baux qu'on gère annuellement.
Actuellement, le ministère de l'Énergie et des Ressources,
secteur terres, gère 35 000 baux; donc il y a un programme, il y a un
cycle de renouvellement, il y a des transferts, il y a des changements
d'adresse, il y a des facturations. Tout ça, c'est les opérations
régulières au niveau des opérations régionales et
des unités de gestion.
M. Claveau: O.K. J'en conviens qu'il faut se moderniser. Je ne
sais pas, par exemple, si le fait d'avoir 25 fax dans le même
laboratoire, ça peut se justifier, comme on se vante de l'avoir à
l'Hôpital de Chicoutimi. Ha, ha, ha!
Mme Bacon: J'aimerais ça qu'on reste aux terres, M. le
député.
M. Claveau: Non, mais c'est parce que des fois on se modernise
aussi. Vous savez, il y a des choses qui nous semblent assez
spéciales.
Mme Bacon: Je pense que le député d'Un-gava va
comprendre qu'au niveau des terres il fallait que ça se fasse et que
ça n'avait pas été fait auparavant.
M. Claveau: On était loin, on était loin. Mme
Bacon: C'est ça.
M. Claveau: Bon. En tout cas, si je regarde comment on
était équipés par chez nous, c'est...
Mme Bacon: On donne un meilleur service à la population.
Mais je pense que c'est des opérations régulières qu'il
faut améliorer.
M. Claveau: Oui, mais mon propos n'était pas là
nécessairement. Mon propos est à savoir si, pour les deux
années qu'on a engagées là, subséquentes au budget
1990-1991 ou 1989-1990 dans ce cas-là, non, 1988-1989 même cet
argent-là était prévu dans le déficit ou si
c'étaient des colonnes comptables qui traînaient dans les
dépenses à mettre dans les budgets subséquents.
M. Geoffrion: Vous voulez dire au moment où on a pris
l'engagement sur trois ans? Parce que, au fond on s'engage à
dépenser de l'argent sur trois ans quand on fait ce type de transaction
là.
M. Claveau: Oui.
M. Geoffrion: Quand le gouvernement fait ses prévisions
triennales, qu'il dépose, je pense, lors du discours sur le budget, les
ministères en ont fait précédemment et ont pris en compte
ces dépenses-là, de la même manière que le Conseil
du trésor a pris en compte les impacts de la dernière convention
collective qui a été signée. Donc, en termes
prévisionnels pour la gestion financière gouvernementale, ces
engagements futurs là sont tous pris en compte dans les
prévisions. Mais ce n'est pas considéré comme une dette.
Ça fait partie de votre prévision de coûts de
fonctionnement.
Mme Bacon: C'est des opérations régulières.
Ce n'est pas...
M. Claveau: Non, mais c'est parce que vous conviendrez avec moi
que ça commence à faire
une curieuse d'image dans la population qu'avec un budget de 33 000 000
000 $ ou de 35 000 000 000 $ on doive acheter à crédit sur 3 ans
pour 46 000 $.
Mme Bacon: Je pense qu'en fait la curiosité du
député d'Ungava est normale, mais, s'il se reporte à
chaque année, quel que soit le gouvernement, c'a toujours
été ça. C'est la façon d'administrer. Quand on fait
des prévisions, on les inclut dans les prévisions et, quel que
soit le gouvernement qui soit en place, il a toujours fait la même
chose.
M. Claveau: En tout cas, même si c'est une façon de
faire, je continue à croire...
Mme Bacon: J'irais même à dire que, si on avait
équipé les terres de meilleurs équipements auparavant, on
n'aurait pas à le payer aujourd'hui. J'aimerais mieux ça.
M. Claveau: Mais il faut peut-être penser qu'il y a cinq
ans la technologie dont vous disposez aujourd'hui n'existait pas. C'a
évolué très rapidement dans le domaine, vous savez. Ha,
ha, ha!
Mme Bacon: Alors, voyez-vous, c'est nous qui devons assumer ces
frais-là.
M. Claveau: II y a 20 ans, un petit ordinateur portatif avec 20
megs de mémoire, il n'y a personne qui pouvait même y rêver
sur le marché. Aujourd'hui, tout le monde en a dans sa voiture. Bien, du
moins ceux qui en ont besoin.
Mme Bacon: Je n'en ai pas, moi. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: Mais c'est difficile d'accuser le gouvernement
antérieur de ne pas avoir acheté ces
équipements-là, ils n'existaient pas. Les fax, ça
n'existait pas il y a cinq ans.
Mme Bacon: Bien, il ne faut pas nous reprocher aujourd'hui...
M. Claveau: Bon, si ça existait, c'était à
titre beaucoup plus restreint qu'aujourd'hui.
Mme Bacon: Bien oui, mais... Alors, je retourne encore au
député d'Ungava qu'il ne faut pas nous reprocher aujourd'hui
d'équiper nos ministères avec un équipement
nécessaire pour donner un meilleur service à la population. Quand
on parle des baux, on vous a parlé de 35 000 baux, 30 000 baux, qui sont
gérés par les terres. Il faut quand même être
capables de répondre à la population et vous savez comme moi que
c'est important.
M. Claveau: Non, vous avez raison, sauf que - autres temps,
autres moeurs - c'est des choses qui n'existaient pas il y a quelques
années. Ha. ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): II y a quelque chose que je
peux ajouter, c'est que les acquisitions à tempérament,
c'est...
Mme Bacon: Les locations-achats existaient dans ce
temps-là aussi. Il faut quand même... On n'a pas inventé
ça, les locations-achats!
M. Claveau: Ah, je n'ai pas prétendu que vous aviez
inventé ça, bien au contraire. Sauf que je trouve que les
montants sont petits pour justifier les locations-achats.
Le Président (M. Jolivet): Alors...
Mme Bacon: Raison de plus de le démontrer. Je pense que
c'est une démonstration de plus, M. le Président, que la gestion
est faite serrée.
M. Claveau: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): Les engagements 14, 15 et 16 de
janvier 1989, seraient donc vus. Et 17, M. le député?
M. Claveau: Ça se ressemble tout pas mal, oui. C'est la
même problématique. Ça va.
Décembre 1988
Le Président (M. Jolivet): Avant de passer à
l'énergie, janvier 1989, si vous me permettiez, on pourrait faire
décembre 1988 qui est jumelé à janvier 1989 et qui porte
les numéros 34 et 35 Dans le cas de 34, c'est une subvention
normée, donc énergie toujours.
M. Claveau: Énergie, c'est ça?
Le Président (M. Jolivet): Énergie, c'est ça
C'est avant janvier dans votre cahier.
Mme Bacon: L'engagement 35?
Le Président (M. Jolivet): 34 et 35. L'engagement 34,
c'est: subvention normée, Place Bonaventure...
Mme Bacon: C'est ça.
Le Président (M. Jolivet): Programme de
productivité énergétique.
Mme Bacon: Le but de ce programme-là pour des
études de faisabilité était d'encourager des entreprises
à implanter les mesures d'économie d'énergie
dépistées lors des analyses énergétiques en les
aidant à payer une partie des
coûts du génie-conseil. La subvention a été
accordée le 9 novembre 1988, l'étude a été
terminée le 29 mars 1989 et le rapport de l'ingénieur-conseil a
été remis à l'administration de Place Bonaventure le 29
mars 1989. La demande de subvention a été faite par Place
Bonaventure qui a aussi choisi la firme de génie-conseil Antoni Wysocki.
Il n'y a eu aucun supplément dans le paiement de cette
subvention-là; l'engagement financier a été assumé,
donc, conformément aux dispositions du C. T. 168148.
Le Président (M. Jolivet): Questions? M. Claveau:
Çava.
Le Président (M. Jolivet): Donc, on passerait à
l'engagement 35? Ça va?
M. Claveau: Çava. M. Jolivet: Divers.
Mme Bacon: L'engagement 35, M. le Président, c'est
encore... En septembre 1989, avait lieu à Montréal le
congrès de la Conférence mondiale de l'énergie. Alors,
cette manifestion triennale constituait l'un des plus grands congrès en
matière énergétique organisés dans le monde et le
gouvernement du Québec s'était engagé à apporter
une contribution financière à l'organisation du congrès.
Parallèlement à l'organisation même du congrès, le
gouvernement avait décidé de consentir, un effort
spécifique de communication et ces activités-là
étaient coordonnées par le ministre de l'Énergie et des
Ressources.
C'est 150 000 $ qui ont été engagés et la Direction
des communications a travaillé à la réalisation de cet
événement-là qui est un événement majeur sur
le plan énergétique.
Le Président (M. Jolivet): Çava?
Mme Bacon: Peut-être que c'est une tranche de la
contribution gouvernementale, mais le total de la contribution gouvernementale
était de 980 000 $ qui étaient répartis comme suit:
Énergie et Ressources, 600 000 $; Commerce extérieur, 100 000 $;
Environnement, 100 000 $; Industrie et Commerce, 100 000 $ et Relations
internationales, 80 000 $. Je pense que ça...
M. Claveau: Donc, ça, ce n'est pas la contribution globale
du gouvernement.
Mme Bacon: Non, non. C'est une tranche de la contribution
d'Énergie et Ressources, c'est 150 000 $, qui a servi aux communications
surtout, faite par la Direction des communications du ministère.
M. Claveau: J'ai presque envie de vous demander si ç'a
été comptabilisé comme dépense électorale.
C'est tombé malheureusement en pleine campagne électorale.
Mme Bacon: Mais on a un retour de 350 000 $; il y a eu des
profits qui ont été faits et on a eu un retour de 350 000 $. Je
pense que ç'a été rentable, cet événement
énergétique là. Je suis surprise de voir le
négativisme du député d'Ungava par rapport à ce
grand congrès mondial de l'énergie.
M. Claveau: Ce n'est absolument pas négatif. D'ailleurs,
on est toujours contents de situer le Québec dans le monde en tant que
petit coin de terre qui est capable de se prendre en main tout seul sans
compter sur les autres et qui est capable de faire...
Mme Bacon: II y a eu 60 000 000 $, il y a eu quand
même...
M. Claveau:... son cheminement dans le concert des nations sans
pour autant s'identifier à un autre pays.
Une voix: Ça va venir dans l'avenir, ça. Des
voix: Ha,ha, ha!
Mme Bacon: Le "commercial" du député étant
passé, M. le Président, j'aimerais peut-être vous souligner
qu'il y a eu 60 000 000 $ de retombées économiques pour
Montréal et pour le Québec, au fond, à l'occasion de ce
congrès-là; 80 pays qui étaient représentés,
c'est quand même important.
M. Claveau: Un autre commentaire, c'est que, n'eût
été la performance d'Hydro-Québec depuis les années
soixante, on n'aurait jamais amené ça chez nous.
Mme Bacon: Je dois vous rappeler que c'était un
gouvernement libéral.
M. Claveau: Donc, ce n'est pas le temps de dilapider
Hydro-Québec.
Mme Bacon: C'était un gouvernement libéral.
Le Président (M. Jolivet): Janvier 1989.
Mme Bacon: "Maîtres chez nous", c'est un gouvernement
libéral qui a dit ça.
M. Claveau: Oui, mais vous comprendrez qu'à partir du
moment où un certain individu aquitté le gouvernement
libéral ça a changé.
Le Président (M. Jolivet): Alors, les "commerciaux"
étant passés, janvier 1989.
Mme Bacon: II est mort, aujourd'hui.
Janvier 1989 (suite)
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 7. Contrat
négocié. C'est le même type que les autres. Je pense qu'il
n'y aura pas de questions sur l'engagement 7. Les engagements 8, 9, 10, 11, 12
et 13 étant des subventions normées, est-ce que vous avez des
questions, M. le député?
M. Ciaveau: Sur les ententes Canada Québec...
Mme Bacon: L'engagement 8?
M. Claveau: Bien, vous pourriez peut-être, si vous voulez,
pour gagner du temps, nous donner une explication un peu globale...
Le Président (M. Jolivet): De 8 à 13?
M. Claveau: ...du fonctionnement, c'est ça, de l'entente
Canada-Québec sur les économies d'énergie, les
énergies de remplacement. Tout ça fait partie de ça, je
pense, hein?
Le Président (M. Jolivet): C'est ça.
Mme Bacon: Oui. C'est le programme de productivité
énergétique du ministère. On subventionnait des
initiatives de groupe ou de...
J'en ai un, par exemple, l'engagement 8; on peut donner comme
commentaires que Place Desjardins a reçu une subvention de 120 000 $
pour la phase I qui était l'implantation, la phase II, contrôle
des résultats; la phase III, transfert de technologies. C'était
un projet qui consistait en l'installation de deux échangeurs à
plaques afin de pouvoir utiliser l'eau glacée de la tour de
refroidissement en hiver pour la climatisation et arrêter aussi le
refroidisseur habituellement utilisé pendant cette
période-là. Alors, c'est un projet qui avait débuté
en décembre 1987 et qui a été terminé en mars 1989.
Il y a eu cinq versements qui ont été faits dans ce
projet-là. C'est des projets semblables qui ont été des
contrats négociés.
M. Claveau: Vous allez excuser mon ignorance, mais n'étant
pas Montréalais, est-ce que le collège de Rosemont et le
collège Ahuntsic sont des collèges privés?
Mme Bacon: Pas Ahuntsic. Rosemont vous me dites?
M. Claveau: Oui. Bien, les engagements 10 et 11.
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Le Centre hospitalier de
Gatineau, c'est probablement public, ça.
Mme Bacon: Ahuntsic, c'est public et Rosemont...
M. Claveau: Donc, ça appartient au ministère.
Ça appartient au gouvernement.
Mme Bacon: . .je pense que oui aussi. Rosemont aussi.
M. Claveau: Encore là, il y a peut-être une question
de philosophie dans le fonctionnement de ces programmes-là, mais
j'aimerais bien qu'on m'explique par le biais de quelle logique un gouvernement
peut subventionner, par un autre ministère, en tout cas, une entreprise
qui lui appartient ou un édifice qui lui appartient, dans le cadre de
subventions normées de ce genre-là. J'ai comme de la
difficulté, en ce qui me concerne très personnellement, à
accepter qu'un ministère puisse, par exemple, par le biais d'un
programme norme d'économie d'énergie, subventionner le
ministère de l'Éducation.
Mme Bacon: Je pense que c'est une respon sabilité du
ministère de l'Énergie et des Ressources de sensibiliser, en
fait, l'ensemble du Québec à faire des économies
d'énergie. Le dossier, par exemple, du collège de Rosemont,
ça consistait en l'installation d'un système de
récupération d'énergie de la piscine du
collège.
M. Claveau: Ça fait partie des
Mme Bacon: Bon. C'est un système de pompes à
chaleur qui permet de récupérer l'énergie qui est
rejetée du local pour chauffer l'eau et l'air de la piscine, ainsi que
pour l'eau chaude du collège. Je pense que c'est important de
sensibiliser l'ensemble des secteurs aux économies d'énergie.
C'est une responsabilité du ministère. (11 h 15)
M. Claveau: J'en conviens. Et on devrait faire ça avec le
ministère des Transports, d'ailleurs, avec tous ses hangars le long des
routes qui chauffent le dehors.
Mme Bacon: Mais il y a eu des protocoles de signés entre
le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada.
M. Claveau: Mais, à ce moment-là, est-ce que
ça ne devrait pas être plutôt une volonté
gouvernementale que chacun des ministères se soumette aux normes le plus
rapidement possible et, dans ses budgets d'opération à lui, fasse
en sorte de prendre toutes les mesures nécessaires, et non pas de passer
par le biais d'un programme norme ou d'ententes
fédérales-provinciales qui normalement, à mon sens,
devraient s'appliquer beaucoup plus au secteur privé? En prenant
l'argent de ces programmes-là pour l'investir dans du public, eh
bien, par le fait même, on diminue les possibilités d'aider le
privé à faire de même.
Mme Bacon: Habituellement, c'est un projet unique qui consiste
à aider à faire des économies d'énergie. Je pense
que ce n'est pas des projets qui sont récurrents. Et, comme je disais
tantôt, c'est une responsabilité du ministère de
l'Énergie et des Ressources, comme on vient d'annoncer il n'y a pas
longtemps des mesures volontaires où on demande à la fonction
publique de donner l'exemple en économie de pétrole. Ça
fait partie de la responsabilité du ministère de l'Énergie
et des Ressources de dire de faire des économies d'énergie
à l'ensemble de la population, mais en commençant par des
secteurs qui relèvent des compétences gouvernementales. Je pense
que c'est important.
M. Claveau: Mais qui peut très bien passer par un mandat
ou un décret ou quelque chose de semblable qui émane de
l'exécutif du gouvernement qui dit: À partir de maintenant,
chacun des ministères, vous devrez dans votre budget d'opération
annuel vous conformer à un certain nombre de normes.
Mme Bacon: II faut commencer par un commencement. Je pense que
ça, c'est des projets uniques qui nous sont soumis et qui sont
importants. Notre Bureau des économies d'énergie a fait un
travail extraordinaire, surtout au niveau des industries. On essaie au niveau
domestique. Mais, je pense que dans ces endroits-là on commence,
là, à... Ça ne se parlait pas beaucoup il y a 10 ans, les
économies d'énergie. On en parle davantage aussi. Ça fait
partie aussi de changements d'attitude. Il y a une responsabilité du
ministère de l'Énergie et des Ressources.
M. Claveau: II faudra en parler encore beaucoup plus si on veut
éviter des inondations dans le Nord. Ha, ha, ha!
Mme Bacon: Oui, mais on ne règle pas qu'avec ça. Il
y a des besoins, aussi, puis on veut faire du développement
économique au Québec. Je pense que ça aussi, le
député ne voudra pas être contre ça, jamais.
J'espère que les gens vont être sensibilisés davantage.
Mais ce sont des dossiers ponctuels et je pense que le ministère avait
une responsabilité au départ, par le biais du Bureau des
économies d'énergie, par le biais des services du
ministère, parce qu'on l'a fait, avec des ententes, aussi, avec le
gouvernement fédéral. Si on pouvait récupérer des
sommes du fédéral en faisant de tels dossiers, je pense que le
député n'a rien contre ça. Non?
M. Claveau: Je n'ai rien contre ça dans le mesure
où on ne se serve pas d'un programme norme pour compenser des manques
à gagner de ministères, finalement, dans la mise aux normes de
leurs propres équipements.
Mme Bacon: Non, non. Chaque ministère a sa mission.
M. Claveau: C'est de changer quatre trente-sous pour une piastre
en faisant ça.
Mme Bacon: Non, non. Mais chaque ministère a sa mission et
je pense que le ministère de l'Énergie et des Ressources a une
mission importante de sensibiliser les autres à ce dossier-là,
puis je pense qu'on l'a fait dans ces différents domaines.
M. Claveau: Est-ce que tous les édifices qui appartiennent
aux différents ministères du Québec pourraient être
admissibles à ce programme-là?
Mme Bacon: Bien, il y a des normes. Alors, s'ils rentrent dans
les normes, ils pourraient l'être.
M. Geoffrion: L'idée de ce programme-là, c'est de
réduire la facture énergétique du Québec, c'est
certain. Mais, dans la sélection des projets, on va prendre en compte,
d'une part, l'importance de la facture de la personne qui veut venir,
l'importance des économies qu'elle peut réaliser,
l'intérêt multiplicateur que ça a pour nous.
Par exemple, je vais vous donner les couvertures de piscine; je ne me
souviens plus si c'était celui-là. Si on réussit à
un endroit au Québec à démontrer qu'une commission
scolaire ou qu'une municipalité réduit ses frais
d'opération avec un type d'équipement sur sa piscine, ce qu'on
espère, c'est que les prochains vont y aller et vont être
convaincus que c'est un investissement rentable. Ils vont le faire
d'eux-mêmes, puis ça ne coûtera rien et l'économie va
se faire.
Donc, on regarde... Cependant, habituellement c'est toujours le premier
qui n'ose pas y aller tout seul parce qu'il n'est pas certain que la
technologie qu'on lui propose ou qu'il a trouvée en Europe ou ailleurs
va fonctionner. L'idée de ce genre de programme là, c'est
justement de permettre qu'il y en ait un premier qui fasse la
démonstration.
Mme Bacon: Peut-être que M. Prévost pourrait
élaborer.
Le Président (M. Jolivet): Peut-être avant d'aller
plus loin, M. Prévost, simplement pour dire: On va dans les piscines au
niveau des cégeps, puis ceux qui se trouvent en haut pour regarder les
animations en bas, ils sont quasiment obligés de se déshabiller,
ils ont trop
chaud. Alors, ce que l'on fait, c'est qu'on récupère
l'énergie qui se perd là pour l'envoyer ailleurs, dans la mesure
où on doit chauffer à un certain niveau une piscine
intérieure, à cause des changements d'eau qui doivent se faire
plus rapidement que dans une piscine familiale privée.
Mme Bacon: C'est pour ça qu'on fait de la
récupération.
M. Prévost: Mais ces programmes-là sont tous des
programmes qu'on appelle programmes de démonstration qui ont des effets
d'entraînement et d'enchaînement une fois démontrés.
Notre contribution, du fédéral et du provincial, à
l'époque, c'était de pouvoir, via des études
d'ingénierie, démontrer à ce type de secteur, à ce
type de clientèle, qu'il y avait des économies d'énergie
dans tel type de produits ou dans tel type de bâtisses. Au départ,
le BEE faisait une évaluation sommaire et détectait la
possibilité d'économie d'énergie, qui était
confirmée ou infirmée suite à une expertise d'un bureau
d'ingénieurs-conseils.
On évalue qu'entre 1970 et 1990, par exemple, les efforts qui ont
été faits, qui ont été récurrents suite
à des programmes de démonstration, ont eu un effet
d'économie d'énergie de 1 000 000 000 $ en termes
d'investissements actuels. Ça veut dire que l'ensemble des programmes
qui ont eu cours au BEE depuis les années soixante-dix - début
1970 jusqu'à 1990, peu importent les années - a contribué
en termes d'investissements... Si on avait à investir l'ensemble des
économies grâce à ces interventions-là qui ont
été faites durant la période 1970-1990, ça
correspondrait à un investissement obligatoire de 1 000 000 000 $ en
matière d'équipement aujourd'hui.
Alors, ces programmes-là s'inscrivent comme des intrants ou des
contribuants à une réduction de la facture
énergétique de 1 000 000 000 $ dans la période 1970-1990.
Donc, c'est des projets qui ont contribué à un
développement sectoriel vis-à-vis des économies
d'énergie pour les hôpitaux, les écoles, les
édifices publics autant que privés.
M. Claveau: Je n'ai aucun problème avec ça.
Écoutez, je suis tout à fait d'accord, même que je pense
qu'on devrait aller beaucoup plus loin là-dedans. À mon avis, on
pourrait encore remplacer plusieurs centrales par des économies
d'énergie ou des sources alternatives de production d'énergie
hydroélectrique, ce qui ne nous empêcherait pas de faire du
développement économique sur le territoire du Québec,
d'autant plus que, si on veut inonder des territoires pour vendre de
l'électricité à l'état brut, ce n'est pas
nécessairement un acquis en termes de développement
économique.
Mais là où j'ai un problème, c'est qu'on dit ici
qu'il s'agit d'un programme dont l'activité est orientée sur les
secteurs industriel et commer cial. Alors, quand on me parle de Place
Desjardins, quand on me parle d'une fonderie quelque part sur le territoire du
Québec, j'en conviens. Mais, quand on a un programme qui s'oriente sur
l'industriel et le commercial, par quelle entour-loupette, par quel tour de
magie on peut faire en sorte qu'un centre hospitalier ou une école
puisse y appliquer? Là, il me semble qu'on a dévié un peu
la raison d'être du programme au départ. Parce que c'est bien dit:
"Activité: intervention dans les secteurs industriel et commercial" Et
on arrive avec des collèges et des hôpitaux. À moins qu'on
me dise que la maladie est une source de développement
économique.
M. Prévost: L'aspect commercial couvre un éventail
relativement large. Quand on parle de commercial, on touche à un
éventail autant de l'agriculture que... Bon. Vous posiez une question au
départ qui était: Je voudrais savoir la mécanique, comment
ça fonctionnait, ça, l'ensemble des programmes, vu que
c'était un programme subventionné de deux sources, le provincial
et le fédéral.
Évidemment, le programme avait comme objectif la
productivité énergétique d'abord; elle est devenue plus
ciblée, partie industrielle, partie commerciale. Mais aussi ça
avait des objectifs un peu plus indirects, comme la stimulation de l'emploi, la
stimulation des exportations par l'accumulation de la banque de connaissances
en matière d'économie d'énergie.
Alors, c'est un programme, quand on regarde à la base et quand on
regarde les objectifs et les attributions du comité de gestion de ce
programme-là, qui était composé à la fois de deux
représentants du fédéral et de deux représentants
du provincial. Le programme était largement voué à
l'ensemble de la productivité énergétique. Quand on entend
que ça ciblait l'ensemble du commercial, écoutez, la
productivité énergétique, à part le
résidentiel, on peut lui donner une extension très large que l'en
semble est commercial, quand on touche aux agriculteurs, quand on touche aux
écoles. Mais, ici, ça touchait beaucoup plus l'ensemble de la
productivité énergétique.
Lorsque, à travers un hôpital ou une étable, on
avait à choisir, on choisissait parmi le programme l'endroit où
on pouvait apporter une productivité énergétique plus
grande à terme, dans le fond Alors, c'est pour ça que l'extension
du mot "commercial" est très large, M. Claveau.
Maintenant, comment ça fonctionnait? C'est un comité
conjoint qui avait la responsabilité fédérale-provinciale
et le fédéral contribuait... Il y avait deux types de programmes:
le programme, à la fois, ce qu'on appelait le complémentaire ou
conjoint. Lorsque c'étaient des programmes de type conjoint, le
fédéral payait 53 % et le provincial payait 47 % et, lorsque
c'étaient des
programmes de type complémentaire pour finaliser un projet, le
fédéral les subventionnait à 100 %.
Alors, le fédéral, évidemment, était
intéressé à avoir une certaine surveillance sur l'ensemble
de son investissement. Alors, il a créé un comité de
gestion qui avait, entre autres, deux représentants du provincial et
deux représentants du fédéral. Ce comité-là
avait comme fonction, d'abord, d'évaluer la pertinence des projets, de
regarder l'incidence à moyen terme et à long terme sur la
productivité énergétique et de regarder les
investissements économiques à court terme que ceci
nécessitait. Ce comité technique faisait des
représentations aux Conseils du trésor provinciaux et
fédéral et ce n'est qu'après que les Conseils du
trésor, suite à des programmes normes, attribuaient des types de
subventions recommandées soit par le Bureau des énonomies
d'énergie au comité technique conjoint, soit recommandées
par un bureau d'ingénieurs-conseils.
Alors, l'ensemble de ce programme-là a été.
Malheureusement, le programme est aboli maintenant parce que le gouvernement
fédéral ne peut plus contribuer et faire sa part, mais à
l'heure actuelle on peut dire que le programme a contribué très
largement à une dynamique considérable et à un effet
d'entraînement considérable au niveau des économies
d'énergie, puisque ça a touché à un secteur
très important.
Alors, disons, pour rappeler ce qu'on disait, que les engagements 8, 9,
10, 11 et, je crois, les 12 et 13, si je ne me trompe pas, tombent dans ce
programme là. C'est des programmes normes. C'était un programme,
à l'époque, fédéral-provin cial. ¸Ç'a
été un intrant considérable dans le développement
de la productivité énergétique du Québec et
ça été un intrant considérable dans la connaissance
accumulée au Québec via le BEE pour la dimension future.
Le Président (M. Jolivet): Çava?
M. Claveau: Les 20 minutes sont terminées. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): Alors, nous allons passer
à l'autre étape, si je comprends bien, M. le
député, à l'administration, à moins qu'on n'aime
continuer. Moi, je peux dépasser s'il y a consentement....
M. Claveau: Moi, çava.
Le Président (M. Jolivet):... les 20 minutes, vous
savez.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): Suivez le règlement.
Donc, on passerait à l'administration. Les items 18 et 19. Oui, M. le
député.
M. Claveau: Je voudrais dire que l'exposé était
très intéressant. Je vous en remercie.
Le Président (M. Jolivet): Les engagements 18 et 19, c'est
des soumissions sur invitation.
Mme Bacon: En fait, l'appel d'offres a été
expédié à cinq fournisseurs. Trois soumissions furent
reçues et le contrat, attribué au plus bas soumissionnaire, soit
la firme Ducros, Meilleur, Roy & Associés. Il n'y a eu aucun
supplément et on nous dit que le rendement du fournisseur a
été très satisfaisant.
On voulait définir la problématique du
développement et de l'entretien des systèmes informatisés
du ministère et on voulait aussi proposer une politique apte à
répondre à cette problématique qui s'inscrit dans le cadre
de gestion de l'informatique. Alors, les travaux sont terminés et nous
avons les résultats qui décrivent la problématique et la
proposition de politique.
M. Claveau: Ça représente combien d'heures
d'ouvrage, ça, un contrat semblable? Il me semble que, quand les
soumissions sont faites, généralement, dans ce genre de truc
là, on prend en considération le nombre d'heures
travaillées à tant de l'heure, entre autres, comme étant
une base d'évaluation du travail à faire. Il y a combien d'heures
de travail pour un contrat pour mettre en place une politique de
développement et d'entretien de la Direction de la technologie et de
l'information?
Mme Bacon: II faudrait que je fasse la recherche, M. le
Président, parce que je n'ai pas ça devant moi pour vous
répondre.
M. Claveau: J'aimerais bien savoir effectivement si vous pouvez
nous fournir ça.
Mme Bacon: Oui, oui, on va vous fournir la réponse.
M. Claveau: Combien d'heures ont été
facturées au ministère?
Mme Bacon: Ce n'est pas une question d'heures non plus. Je pense
que ça n'a pas d'importance, le nombre d'heures, c'est une question de
prix. (11 h 30)
M. Claveau: Bien, écoutez, si le chercheur en question
travaille à 200 $ l'heure, dépendam-ment du nombre
d'heures...
Mme Bacon: Non, mais ce n'est pas à l'heure. Ce n'est pas
un taux horaire, là!
M. Claveau:... qu'il aura à faire, on peut se demander si
ça ne serait pas plus rentable de le faire faire par quelqu'un du
ministère.
M. Geoffrion: Non. Dans ce cas-ci, on a défini exactement
ce que devait fournir te fournisseur comme bien livrable, c'est-à-dire
un document avec ce qu'il doit y avoir dans ce document-là, ce qui doit
avoir été étudié. Donc, à partir du moment
où il nous livre exactement le document, à la fin, que je veux,
je vais prendre le plus bas, dans la mesure où il y a le talent.
Ça fait qu'on ne sait...
M. Claveau: Bien, les gens...
M. Geoffrion: On a regardé le nombre d'heures que chacun
estimait pour être sûrs que personne ne s'était vraiment
trompé, là, ou avait mal compris le mandat, puis avait
sous-estimé de façon épouvantable ce qu'on pensait que
ça pouvait prendre. Mais, a priori, s'il y a un écart entre les
heures un petit peu, c'est le prix qui nous intéresse, combien ça
va nous coûter. Dans la mesure où on a ce qu'on veut à la
fin, nous, qu'une firme paie moins cher son monde qu'une autre... Ha, ha,
ha!
M. Claveau: Hein? Vous avez toujours le choix de vous prendre un
avocat à 1000 $ de l'heure dépendamment de la cause que vous
voulez défendre, sauf que...
Mme Bacon: Mais ça n'a rien à voir
là-dedans. Ce n'est pas au taux horaire, ça, c'est un montant
global.
M. Claveau: Bien, écoutez, oui et non. Si c'est un travail
qui est de 3 jours et que ça coûte 31 000 $, ça fait 10 000
$ par jour. Si c'est un travail de six mois, là, ce n'est plus pantoute
la même chose. Donc, lequel est le plus rentable, hein? C'est ce que je
veux savoir, moi, là. Parce que là c'est un autre exemple de ce
qu'on discutait tout à l'heure, du genre de travail qui pourrait
être fait à l'interne par les employés de l'État
très compétents, mais qu'on donne à l'extérieur.
Alors, est-ce que définitivement c'est plus efficace et ça
coûte moins cher? C'est peut-être ce qu'il faut évaluer.
Moi, je veux savoir: ça prend combien de temps pour faire un travail
semblable? Est-ce que c'est deux jours, cinq jours, six mois, un an ou trois
ans d'ouvrage?
M. Geoffrion: II faut que vous compreniez que, nous, je vous
dirais que presque technique ment on est indifférents. En autant que la
firme me livre ce que je veux, à la date que je veux, au plus bas prix
possible, je suis indifférent. Comme j'ai mis des gens en
compétition, puis qu'ils savent que je vais aller vers le moins cher,
c'est leur problème. S'ils se trompent, qu'ils évaluent ça
à 100 heures et que ça leur en prend 300, ce n'est pas mon
problème. Moi, je vais payer ce qu'on a convenu comme prix. Ces
gens-là ne marchent pas à l'heure, là. Et ils sont en
compétition. Je vais au plus bas soumissionnaire et c'est fini.
M. Claveau: Oui, mais, ceci étant dit, il y a des
évaluations qu'ils font. Eux autres, quand ils fonctionnent en termes de
bureau, il y a sûrement le nombre de personnes-années ou de
personnes-jours qui est pris en considération là-dedans. Donc,
ils doivent avoir des évaluations. D'ailleurs, ça a l'air de se
tenir pas mal, 31 000 $, 33 000 $, 39 000 $; ça l'air de se tenir pas
mal. Donc, ils ont pas mal tous les mêmes tarifs. Alors, moi, ce que je
veux savoir: est-ce que c'est 50 $, 75 $, 200 $, 500 $ ou 1000 $ de l'heure, le
tarif auquel ils travaillent? Je crois qu'on a le droit de savoir
ça.
Mme Bacon: Là-dedans aussi, peut-être, je peux vous
donner les facteurs qui ont été pris en considération. On
a pris en considération le degré de conformité du projet
avec le devis qui avait été évidemment
préparé, la méthodologie qui est préconisée,
l'expérience, le degré de connaissance dans le type de projet
concerné, l'expérience du chargé de projet,
l'évaluation des orientations proposées en termes d'impacts
administratif et financier et le temps estimé pour réaliser le
mandat.
M. Claveau: Le temps estimé, bon, ça...
Mme Bacon: On va vous trouver l'information, on va l'avoir, le
nombre d'heures. Mais on ne l'a pas maintenant, là, devant nous.
M. Claveau: Alors, je vous remercie.
Mme Bacon: Mais ça fait partie des exigences, au
départ.
M. Claveau: Oui. Sauf que c'est toujours intéressant de
savoir, quand on paie 30 000 $, ça prend combien de temps. Si vous me
dites: C'est 50 % du salaire annuel d'un spécialiste qui est à 60
000 $ et qui va travailler pendant 6 mois, je vais dire que c'est
peut-être un avantage pour le gouvernement. Mais, si le même
spécialiste a travaillé pendant une semaine, ça ne fait
plus un salaire de 60 000 $ à la fin de l'année, du moins pour
l'entreprise qui l'a engagé.
Mme Bacon: Comme le député d'Ungava le dit
lui-même, les montants que nous avons devant nous sont pas mal
semblables. Il y a quelques milliers de dollars de différence entre
chacun, le plus bas soumissionnaire a été choisi; c'est dire que
les taux horaires sont sûrement les mêmes, s'il y a des gens qui
sont à taux horaire. Ce n'était pas le plus grand
critère.
M. Claveau: Non, mais c'est le taux horaire de l'entreprise. Moi,
le salaire qu'ils peuvent payer à l'interne, il y a de la concurrence
là-
dedans, c'est chacun de leurs affaires, c'est peut-être ce qui
fait la différence, là, mais c'est le taux horaire total
chargé par l'entreprise pour faire la job.
M. Geoffrion: Mais vous conviendrez avec moi, M. Claveau, que, si
sur un contrat dont le bien à la fin est clairement identifié
j'ai une entreprise qui m'offre de le faire en '2 jours pour 10 000 $ parce
qu'elle a un génie et qu'il y a une entreprise qui m'offre de le faire
en un mois, à côté, pour 100 000 $, je vais quand
même prendre le génie rémunéré à 5000
$, parce que ça va me coûter pas mal moins cher. C'est un peu
ça, le principe, ici.
M. Claveau: Mais, dans le cas présent, on n'a pas beaucoup
de variation.
Mme Bacon: Ha, ha, ha!
M. Geoffrion: Non. C'est pour ça que je vous dis que, au
fond, on vérifie, nous, le temps, estimé par l'entreprise, que
ça va lui prendre. Elle nous fournit l'estimé de l'effort qu'elle
pense qu'elle va devoir faire en personnes-années. On l'utilise, nous,
pour voir le réalisme des choses. À partir de ça, c'est
celui qui nous charge le moins cher. On ne se pose pas la question comment il
fait son compte.
M. Claveau: De toute façon, vous allez nous...
M. Geoffrion: Oui.
M. Claveau:... donner l'estimé...
M. Geoffrion: Le temps estimé par l'entreprise.
M. Claveau:... du réalisme en question. M. Geoffrion:
Oui.
M. Claveau: On va tous avoir la même base de
réalisme. Ça va être... Ha, ha, ha!
Février
Le Président (M. Jolivet): Si nous passions, à ce
moment-là, en février 1989. Je crois comprendre que les terres
ainsi que l'administration seraient le même engagement. Je vais passer
d'abord à l'engagement appelé gaz naturel, Société
immobilière du Québec. C'est le paiement du loyer, si je
comprends bien?
Mme Bacon: C'est une entente d'occupation signée avec la
Société immobilière qui met à la disposition les
locaux requis pour les opérations de la Régie, le tout en vertu
d'un décret qui était du 1er mai 1985. La période couverte
est du 1 er avril 1988 au 31 mars 1989.
Le Président (M. Jolivet): Ça va? C'est le
loyer.
M. Claveau: C'est selon les normes, je suppose.
Mme Bacon: C'est ça. On reçoit la facture et on
paie la facture.
M. Claveau: Attendez un peu, là. Excusez-moi,
j'étais peut-être un peu distrait.
Le Président (M. Jolivet): O. K. C'est le gaz naturel.
M. Claveau: C'est la Régie du gaz, l'ancienne Régie
de l'électricité et du gaz.
Mme Bacon: La Régie du gaz.
M. Claveau: Bon. Combien elle a d'employés et quelles sont
les surfaces de bureaux utilisées? Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir
un... ? Combien il y a de monde qui travaille à cette
Régie-là?
Mme Bacon: Bon. Je pense qu'il faudra vous l'envoyer, je ne l'ai
pas devant moi. La surface d'un édifice, je n'ai pas ça.
M. Claveau: O. K. Je suppose que ça se calcule au pied
carré, ça; 273 000 $, on divise ça par un nombre de pieds
carrés, par mois ou par année.
M. Geoffrion: C'est la facture annuelle, ça.
Mme Bacon: C'est une facture annuelle. On reçoit la
facture et on la paie. Je n'ai pas les détails de surface.
Le Président (M. Jolivet): Alors, vous la faites
parvenir?
Mme Bacon: On va vous le faire parvenir. M. Claveau: S'il
vous plaît.
M. Geoffrion: Vous comprenez que le ministère ne
négocie pas le coût de son loyer avec la Société
immobilière du Québec.
Le Président (M. Jolivet): C'est la Société
qui l'a fait.
M. Claveau: Non, mais il négocie les surfaces qu'il va
utiliser, par exemple.
M. Geoffrion: Oui.
M. Claveau: Ça peut être plus ou moins
exigu.
M. Geoffrion: II essaie.
M. Claveau: II essaie, ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): Donc, nous recevrons comme
réponse le nombre d'employés ainsi que la surface
utilisée.
Mme Bacon: La surface de location.
Le Président (M. Jolivet): Le numéro 5 des terres,
si j'ai bien compris, serait aussi la même chose que l'administration
puisque ça a trait à la réforme cadastrale. Alors, c'est
une soumission sur invitation. Trois propositions demandées, une
reçue.
Mme Bacon: L'engagement 5.
Le Président (M. Jolivet): C'est les services
professionnels relatifs à l'intégration des mandats relatifs, eux
aussi, à la version du programme de réforme cadastrale.
Mme Bacon: Oui. Le mandat a consisté à optimiser le
processus d'évaluation de la réforme cadastrale en
établissant la cohérence des diverses études avec la
conception administrative des bureaux d'enregistrement et aussi en fournissant
des scénarios additionnels d'organisation et de financement. Les travaux
ont débuté le 5 janvier 1989 et se sont terminés le 31
mars 1989. Les montants payés ont été de 21 880, 68 $ en
1988-1989 et de 5019, 48 $ en 1989-1990, pour un total de 26 900, 16 $ selon le
travail effectué.
M. Claveau: Pourriez-vous nous dire, Mme la ministre, très
rapidement, où est-on rendu, en novembre 1990, dans la réforme
cadastrale?
Mme Bacon: M. Morneau est bien placé pour vous dire
ça parce que c'est tellement technique. Il va vous l'expliquer.
M. Momeau: Comme on le sait, on est en réévaluation
du programme de rénovation cadastrale. Au mois de février, quand
on s'est vus, on avait parié d'un plan d'action. Le plan d'action qu'on
avait en 1990-1991 visait essentiellement les objectifs suivants: 1° faire
consensus avec tout le monde sur le produit, c'est quoi, la rénovation
cadastrale, c'est quoi, le produit cadastral. On sait, par exemple, que le
ministère de la Justice est en train de revoir les orientations du Code
civil, et il va être question du cadastre là-dedans. Alors, il
fallait s'assurer que le produit qui découlerait de la rénovation
cadastrale soit compatible avec ces orientations là parce que le
cadastre est là pour peut-être les 100 prochaines années.
Alors, on a eu des discussions très énormes avec la Justice pour
faire consensus sur le produit.
Il fallait discuter aussi avec l'Ordre des
arpenteurs-géomètres du Québec pour faire consensus sur
les modes de réalisation technique qu'on devrait utiliser pour
procéder à la rénovation cadastrale, dépendamment
des types de territoire. Alors, on a entrepris des discussions avec l'Ordre des
arpenteurs en lui disant: Nous, on pense qu'on voit ça comme ça.
On sait qu'il y a eu beaucoup, j'allais dire, de discussions animées
entre l'Ordre et le ministère, dans le passé, au niveau de la
façon de faire. Alors, on a essayé d'aplanir ces
difficultés-là. On travaille actuellement pour faire consensus
avec lui sur les modes de réalisation technique.
En parallèle, on nous avait recommandé, via les
études que l'on vient de mentionner, de procéder selon
différentes approches dans certains territoires de types agricole,
forestier, de villégiature, urbain ou semi-urbain. Alors, les travaux
antérieurs qu'on avait menés au niveau de la rénovation
cadastrale nous avaient amenés davantage au niveau de type urbain. Donc,
on avait peu ou pas d'expertise au niveau des méthodes, des techniques
de travail dans les régions agricoles et forestières, le
territoire agricole et forestier. Alors, on n'avait pas une bonne idée
des coûts qui étaient impliqués en utilisant cette
technique-là.
Alors, on a dit: On va essayer de faire un projet-pilote, essayer de
voir avec 7, 8 contrats qui visaient à peu près 2000 lots comment
on pourrait tester les modes de réalisation technique qu'on prône
et qui font consensus avec l'Ordre des arpenteurs. Alors, notre plan de
travail, en 1990-1991, ça a été d'abord de procéder
au projet-pilote, d'entreprendre les discussions avec le ministère de la
Justice, d'entreprendre les discussions avec l'Ordre des arpenteurs et
éventuellement avec le monde municipal pour dire: Bien, voici comment on
voit maintenant le programme de rénovation cadastrale; il va se faire
comme ça, selon telle séquence, il va coûter à peu
près comme celui-là. A ce moment là, on pense être
en mesure de soumettre au Trésor et au gouvernement, quelque part au
printemps ou au plus tard à l'automne 1991, un dossier complet où
on pourrait dire: La rénovation cadastrale, si on veut la relancer,
ça prend ce minimum de choses là, ça va s'effectuer de
cette manière-là, et il y a consensus ou pas avec tous les
intervenants impliqués dans le dossier.
M. Claveau: Est-ce que ça veut dire qu'il va falloir
réviser aussi ce qui a déjà été
révisé?
M. Momeau: Non.
M. Claveau: Non? Ça va rester tel quel?
M. Morneau: Les techniques et les méthodes d'intervention
utilisées dans le territoire C sont à peu près les
mêmes que celles qu'on recom-
mande.
Mme Bacon: Mais je pense que c'est un programme, quand
même... Quand on parle de 500 000 000 $, c'est beaucoup d'argent
là-dedans, et le député d'Ungava va comprendre que le
dossier doit être sûrement précisé pour qu'on ait le
plus possible les bonnes orientations dans ce dossier-là; il y a trop de
sommes qui sont impliquées. Il faut, au départ, bien l'orienter
pour bien justifier les dépenses. Mais c'est un dossier de 500 000 000 $
au moins.
M. Claveau: Je comprends qu'il faut moderniser les choses. Vous
savez, le cadastre tenu à la mitaine, comme on dit, là, depuis un
siècle et demi, deux siècles, ça devient difficile
à gérer avec nos systèmes modernes. Mais est-ce que, dans
le fond, c'est vraiment une priorité dont on ne peut se soustraire que
de compléter la réforme cadastrale avec toutes les sommes que
ça représente en termes d'investissement? Parce que ça
devient, dans le fond, un genre de choix de société dans le
contexte actuel où l'on est de dire: Si on a 500 000 000 $ à
mettre, est-ce que c'est vraiment la place idéale où on doit les
investir dans le contexte que l'on vit actuellement? Est-ce qu'on ne devrait
pas le mettre plutôt en relance d'entreprise, des trucs semblables?
M. Morneau: Mais, comme vous le savez, M. Claveau, en principe,
le programme est né de demandes tantôt des municipalftés,
tantôt des citoyens et tantôt du ministère de la Justice ou
des notaires. Personne ne se retrouve dans les index des immeubles, parce qu'il
y a eu un paquet de transactions qui ont été faites sur des
parties de lot. Donc, quand on veut savoir qui est propriétaire de quoi,
il faut se livrer à un exercice fastidieux, onéreux et
coûteux qui implique des sommes importantes pour les citoyens, un
fouillis administratif dans les index des immeubles et, en plus de ça,
je pense, beaucoup d'insécurité quant à la valeur des
titres et des droits qu'on peut détenir sur un lopin de terre.
Alors, l'objectif de la rénovation cadastrale, c'est de
compléter cette image du morcellement foncier au Québec, et je
pense que, pour un État digne de ce nom, là, c'est la
première des choses. Quel est l'état de ce morcellement foncier?
Le monde municipal nous dit: On perd des revenus parce qu'on n'a pas
identifié tous les propriétaires, on ne connaît pas tous
les lopins de terre qu'il y a sur un territoire donné. S'il y avait un
cadastre, s'il était obligatoire et si on avait toutes ces
informations-là, on ne perdrait pas de taxation et on aurait un meilleur
contrôle sur la gestion de notre territoire.
Alors, c'est tous ces intervenants qui ont amené, je pense, le
gouvernement à entreprendre le programme de rénovation cadastrale
en 1985.
Je pense que, depuis cinq ans qu'on discute tantôt au niveau du
programme, tantôt au niveau de sa réévaluation avec tous
ces intervenants-là, il n'y en a pas un qui est venu nous dire que ce
n'était pas sûr que ce n'était pas requis. Tout le monde
dit que c'est important, c'est substantiel, c'est utile et c'est
nécessaire. (11 h 45)
Mme Bacon: Je pense, M. le Président, qu'il faut retrouver
une image précise du morcellement foncier du Québec. Je pense que
c'est ça, le but premier. Je pense que nous avons aussi la
responsabilité d'assurer la sécurité des titres de
propriété des citoyens. Comme le disait tantôt le
sous-ministre - et c'est demandé non seulement par les
municipalités, mais par les citoyens eux-mêmes - il faut qu'ils se
retrouvent dans leurs titres de propriété. Je dois dire qu'en ce
moment ce n'est pas facile de se retrouver.
M. Claveau: Ma question est plutôt théorique. Je
conviens de tout ça, sauf que, quels que soient le contexte, la
façon dont ça a été initié au départ
et l'importance de le faire, tout ce que je me demande, moi, c'est, dans la
situation, que l'on vit actuellement, de crise économique, de manque de
fonds au niveau du gouvernement, etc., si ça demeure une priorité
dont on ne peut se soustraire ou bien donc si ça pourrait être
reculé d'un certain temps, la finalisation de ça. C'est
simplement le sens de ma question, ça ne va pas plus loin que
ça.
Mme Bacon: Non, je comprends la préoccupation du
député d'Ungava, M. le Président, mais toute cette
rénovation-là, ça va faire travailler du monde aussi en
région. Je pense que, de toute façon, c'est stimulant aussi au
niveau économique, cette rénovation-là qui est
nécessaire, encore une fois, pour qu'on sache vraiment où on s'en
va non seulement pour les municipalités, mais pour le citoyen
lui-même qui va en bénéficier en bout de ligne.
M. Claveau: D'ailleurs, je dois vous dire que j'ai un cas de
comté qui traîne déjà depuis trois ans dans le
domaine et j'ai hâte que le rénovateur passe sur ce
terrain-là. Ha, ha, ha! Je ne sais pas si c'est Rona ou un autre, mais,
en tout cas, il va falloir que quelqu'un passe sur le terrain à un
moment donné parce que, quand un gars a payé ses taxes pendant 35
ou 40 ans sur un terrain et qu'il apprend tout à coup qu'il n'en est pas
propriétaire, c'est assez complexe, vous en conviendrez.
Mme Bacon: Mais il faudrait peut-être ajouter au
député d'Ungava, M. le Président, que ce
programme-là avait quand même été initié en
1985...
M. Claveau: Ah oui! On n'a jamais dit que c'était un
mauvais programme, d'ailleurs.
Mme Bacon:... et que nous le continuons. C'est un excellent
programme qui va faire en sorte que les gens vont se retrouver. Je pense que
vous voyez vous-même les problèmes que ça peut apporter aux
citoyens et aux municipalités. Je pense que le ministère de la
Justice travaille dans cesens-là avec nous de très
près; il faut travailler avec le ministère de la Justice, on n'en
sort pas.
Le Président (M. St-Roch): Donc, ceci complète
février 1989...
M. Claveau: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. St-Roch):... M. le député
d'Ungava?
Mi. Claveau: Ça devrait alter, M. le Président.
Mars
Le Président (M. St-Roch): Février 1989
étant vérifié, j'appelle maintenant mars 1989, les
engagements 10 et 11.
M. Claveau: Les engagements 10 et 11.
Le Président (M. St-Roch): Dans le secteur terres, M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Dans le secteur terres. On a une façon
compliquée de présenter ça, hein?
Mme Bacon: C'est la suite de ce qu'on a étudié
tantôt.
M. Morneau: C'est la suite des équipements de
tantôt.
M. Claveau: C'est le même déficit
déguisé que tout à l'heure. Ha, ha, ha!
Mme Bacon: Pardon? Non, c'est...
M. Claveau: J'avais cru que vous approuviez'..
Mme Bacon: C'est une acquisition qui était
nécessaire pour gérer le territoire dans les neuf régions
administratives pour le système de gestion des transactions
foncières. C'est la suite de ce que nous avons discuté tout
à l'heure, M. le Président.
M. Claveau: C'est les imprimantes qui allaient avec les
ordinateurs de tantôt.
Mme Bacon: C'est ça.
M. Morneau: C'est les imprimantes, c'est ça.
Le Président (M. St-Roch): Ça va pour les
engagements 10 et 11?
M. Claveau: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. St-Roch): Vérifié. Nous
passons maintenant au même mois, le mois de mars, secteur énergie,
engagement 13.
M. Claveau: Attendez un peu. Ça, c'était
l'engagement 10.
Le Président (M. St-Roch): Ah! Est-ce que l'engagement 11
est vérifié?
M. Claveau: 1200 regards-protecteurs. C'est quoi, des lunettes,
ça?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Morneau: Quand on pose un point géodésique,
c'est le couvercle qui identifie le point géodésique avec un
numéro à l'insigne du MER.
M. Claveau: Ah, c'est la plaque qui reste dehors sur la roche,
là...
M. Morneau: C'est ça.
M. Claveau:... où on donne le numéro avec
l'orientation.
M. Morneau: C'est ça
Mme Bacon: C'est un regard permanent.
Des voix: Ha,ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): On y jette un coup d'oeil de
temps en temps.
M. Claveau: C'est un clin d'oeil, il y en a toujours rien qu'un,
hein!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): O. K. ?
M. Claveau: Mais ça, vous en changez de temps en temps,
quoi, ou bien donc si c'est des nouveaux que vous posez?
M. Morneau: Quand on en installe. Dans le cadre de la
rénovation cadastrale - on va le voir plus loin - on va avoir des
contrats d'installation des points géodésiques de deuxième
et troisième ordres.
M. Claveau: O. K. Ils peuvent changer de place à
l'occasion, quoi?
M. Morneau: On crée de nouveaux points,
on densifie le réseau. À ce moment-là, ça
prend des regards-protecteurs pour vraiment marquer que le point
géodésique est là et son numéro. Des fois, il
arrive effectivement qu'en...
M. Claveau: D'accord, je sais très bien ce que c'est.
Généralement, on se sert de ces éclaircies-là pour
fumer une cigarette à la chasse.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: Tu t'assieds sur la roche. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): On passe à l'engagement
13 d'énergie, qui est une soumission sur invitation, l'impression de 129
000 dépliants en 22 lots différents. Treize soumissions...
Mme Bacon: C'est un...
Le Président (M. Jolivet): Oui.
Mme Bacon: M. le Président, c'est un engagement qui
correspond à une commande ouverte dans le but de réaliser 12 cas
types. Il y a une certaine partie du travail qui a été
effectuée pour un montant de 19 352,99 $ et ça nous a permis
d'être prêts à imprimer les nouveaux feuillets en septembre
ou octobre 1989 pour le solde de cet engagement-là. Cette
firme-là avait été choisie par le Service
général des achats.
Mai
Le Président (M. Jolivet): Ça va? Alors, avril, il
n'y a rien. Nous passerions à mai et il y en a un seul, qui est le
loyer. Donc, c'est la continuité de l'année financière, si
je comprends bien. C'est le début de l'autre année
financière.
Mme Bacon: C'est ça. Oui.
Le Président (M. Jolivet): C'est la Régie, c'est la
même chose. Donc, passé. Nous passerions à juin.
M. Claveau: On est efficaces, hein! Juin
Le Président (M. Jolivet): Et en juin nous sommes
à... Un instant. En juin, c'est l'engagement 96...
M. Claveau: L'engagement 96.
Le Président (M. Jolivet): Un instant. J'ai quelques
problèmes, moi aussi, là.
M. Claveau: Un autre...
Le Président (M. Jolivet): Donc, dans les terres, c'est
l'engagement 97, le premier.
Mme Bacon: C'est ça.
M. Claveau: L'engagement 96, administration.
Le Président (M. Jolivet): Oui, mais à l'engagement
96 vous êtes dans l'administration. On peut bien commencer par
celui-là si vous voulez.
M. Claveau: Non, mais c'est parce que je vois encore... Est-ce
que vous pourriez nous donner le montant total des achats à
tempérament qui ne sont pas complétés de payer au
ministère de l'Énergie et des Ressources? J'ai l'impression que
ça doit faire des sommes assez impressionnantes, à force de
regarder passer des 50 000 $et40 000 $ ici et là.
Mme Bacon: Oui, oui, on va vous le fournir. On ne l'a pas
maintenant.
M. Claveau: C'est les crédits qui sont actuellement en
cours, qui amputent les budgets des années qui viennent.
Mme Bacon: Oui, oui, on va vous sortir les montants.
M. Claveau: O.K. Je vous remercie.
Le Président (M. Jolivet): Alors, on passerait à
terres; c'est parce qu'il était à une autre place. C'est
l'engagement 97. Soumission sur invitation. Levés
géodésiques.
M. Claveau: Encore là, est-ce que c'est des soumissions
ou...
Mme Bacon: C'est une invitation via le fichier central.
M. Claveau: Je comprends que c'est un montant fixé
d'avance ou à peu près; c'est évalué par pointage,
quoi?
M. Morneau: C'est une invitation sur le fichier central. Donc,
c'est une spécialité qui existe au fichier des fournisseurs.
Ça s'appelle la géodésie. À ce moment-là, le
mode de sélection, c'est l'appel de candidatures. On apprécie la
compétence, la qualité des gens et, à ce moment-là,
on négocie avec celui qui est le plus qualifié, celui qui a
obtenu le plus haut pointage, en termes d'appréciation, selon la grille:
proximité des lieux de réalisation - c'est toujours les
mêmes critères - valeur des honoraires dans le passé,
organisation des fournisseurs, expérience
spécifique du fournisseur, expérience du chargé de
projet. On évalue cette pondération-là et, une fois qu'on
a obtenu le plus compétent, le plus qualifié, on négocie
avec lui le prix...
M. Claveau: Ah!
M. Morneau: ...des travaux géodésiques. Mais, comme
je vous dis, comme c'est systématique, l'installation de points
géodésiques, on a une bonne idée des prix. Donc, je pense
qu'il y a un rapport des négociations qui est...
M. Claveau: II n'y a pas un problème qui se pose avec
ça? C'est sûr qu'il y a toujours le contexte géographique
régional. Mais, en dehors de ça, je suppose que, pour tous les
types de contrats semblables, normalement c'est à peu près
toujours le même qui a le plus haut pointage
M. Morneau: Non. C'est parce qu'on va en région,
là. Ça va dépendre...
M. Claveau: Oui, mais dans chaque région... S'il y en a
trois en Abitibi, par exemple, à la limite, il n'y a pas de raison que,
dans un cas, ce soit un qui ait le plus haut pointage et, dans un
deuxième cas, ce soit un autre, si c'est pour exactement le même
genre de travail. Alors, ça suppose qu'il y en a toujours un qui a les
contrats.
M. Morneau: Pas nécesairement, parce que, si c'est
toujours le même qui a le contrat, il y a un critère qui s'appelle
honoraires reçus par le gouvernement. Alors, plus il a eu d'honoraires
dans le passé...
M. Claveau: Moins il est compétent. Ha, ha, ha!
M. Morneau: ...moins il a de points Donc, là, il se fait
pénaliser un peu.
M. Claveau: O.K. Ça ne lui enlève pas de
compétence, là.
M. Morneau: Ça ne lui enlève pas de
compétence, mais c'est évalué dans la grille de
sélection. Alors, les critères, c'est l'honoraire, la
proximité des lieux, la compétence, l'expérience du
chargé de projet. C'est toutes des choses qui sont relativement standard
et uniformes. Il y a aussi la disponibilité des gens. Il y a des gens
qui ne sont pas disponibles pour travailler au moment où on en a besoin,
nous.
Le Président (M. Jolivet): Moi, j'aurais une question, M.
Morneau. On regarde les pointages qui sont là. Est-ce que le pointage
maximum, c'est 100? Parce qu'il y en a un qui aurait réussi son examen
avec excellence, il aurait 100 %. Est- ce que le zéro indique que la
personne a décidé de se désister ou bien donc si elle
n'est vraiment pas capable? J'ai l'impression qu'elle s'est
désistée, là, mais...
M. Morneau: Oui
M. Claveau: Le petit dernier de la classe.
Le Président (M. Jolivet): C'est parce que, avec la
différence entre 100 et 52, il faut que l'autre soit bonne en mosus pour
passer à 100, si c'est le prix d'excellence. Est-ce que le maximum du
pointage, c'est 100?
M. Morneau: Toujours, oui.
Le Président (M. Jolivet): Donc, il a eu 100 %.
M. Morneau: Oui Mais souvent, comme je vous dis - c'était
le processus qui était relativement nouveau qui était mis en
place à cette époque-là - il y a des gens du jury qui
disaient: Bien, celui qui a le profil le plus qualifié, on est
relativement généreux dans ça, puis celui qui est le moins
bon, bien, on est aussi extrémistes. Alors, règle
générale, ça s'est beaucoup standardisé, j'allais
dire, au niveau de l'appréciation Maintenant, on vise moins les scores
maximums, on y va vraiment avec des critères qui sont standard et
stabilisés parce qu'on a peut-être un an, deux ans, trois ans ou
quatre ans d'expé rience
Le Président (M. Jolivet): Mais, pour ne pas juger la
compétence d'André Ladouceur, arpenteur-géomètre,
je crois comprendre qu'il s'est désisté parce que sans ça
il n'aurait pas eu zéro.
M. Morneau: Oui, effectivement, il y a eu des offres en retard.
Pour Ladouceur, je pense que l'offre a été reçue en
retard. C'est pour ça qu'en cours de route ils ont arrêté
le processus
Le Président (M. Jolivet): D'accord.
M. Claveau: II n'y a pas un danger, à un moment
donné, que le gouvernement soit pris devant des poursuites par une
entreprise qui trouverait que son pointage est un peu trop
sévère, et très souvent? Parce que ce genre de pointage
là, rendu public, peut nuire aussi à l'entreprise, à sa
qualification pour d'autres contrats à l'extérieur du
gouvernement si on dit: Le gouvernement la juge pas plus compétente
qu'à 52 %, pourquoi moi je la prendrais?
M. Morneau: Comme je vous dis, les critères qui sont
utilisés là-dedans ne sont pas exclusivement dus, on en a
parlé tantôt, à des honoraires. On a parlé de la
proximité des lieux de travail. Ce n'est pas lié tellement
à la
compétence. C'est un ensemble de critères qu'on appelle
"compétence". Parce que la somme de toute la grosse pondération,
effectivement, c'est la compétence. Mais il y a ces
critères-là aussi qui comptent, qui sont un petit peu plus
objectifs ou un petit peu moins, j'allais dire, liés aux aptitudes
professionnelles de quelqu'un. Et, comme je vous dis, en principe, ces
résultats-là ne sont pas non plus diffusés.
M. Claveau: Mais vous savez, dans le fond, quand on a, par
exemple, à faire de la location de machinerie dans le privé, le
petit entrepreneur, le particulier, je ne sais pas, moi, qui a besoin de louer
un bulldozer pour une semaine, il va sûrement se référer
aux normes du ministère des Transports: Ton bulldozer, c'est un
Caterpillar 1972; bon; bien, je m'en vais te donner 35 $ de l'heure. Et, si
c'est un 1988, on va te donner 70 $ de l'heure. Il y a des normes qui sont
établies comme ça.
Souvent on a tendance, en dehors du gouvernement, à se
référer à ces critères-là du gouvernement
pour évaluer comment ça pourrait nous coûter pour faire
faire une job par une machinerie particulière. Il n'y a pas de danger,
d'après vous, que dans les différents milieux les gens qui
pourraient avoir à l'occasion besoin de compétences
équivalentes à celles que vous demandez là en arrivent
à se fier au pointage que vous donnez, ce qui pourrait mettre le
gouvernement dans une curieuse de situation?
Mme Bacon: Mais c'est bien minime comme danger, je pense, par
rapport à la transparence - et je pense que le député
d'Ungava ne voudrait pas qu'on ne soit pas transparents - qu'on doit
témoigner.
M. Claveau: Oui, sauf que la transparence, vous savez, lorsque
l'on va en soumissions publiques et qu'on dit: Toi, tu es qualifié, on
te reconnaît comme étant une firme pouvant faire la job, pouf!
bien, tu soumissionnes, puis on prend le plus bas soumissionnaire. Dans le
fond, les municipalités n'ont pas le droit de faire ça. Les
municipalités n'ont pas le droit de juger à l'avance de la
capacité de l'entreprise de réaliser le contrat, à partir
du moment où elle accepte de soumissionner.
Un nouveau venu dans le domaine, sans aucune compétence, sans
aucune expérience reconnue, pourrait s'avérer d'une extrême
compétence si on lui donnait la chance de le faire. C'est un petit peu
comme dire: Tu sors de l'école et il te faut cinq ans
d'expérience. Tu as l'air fou pour entrer sur le marché du
travail. Là, c'est de quantifier les entreprises à partir de
critères à peu près semblables.
Moi, je me dis: Si le gouvernement peut se permettre de faire du
pointage comme ça ou de la présélection sur une base
d'expérience et de compétence que lui juge par rapport à
la capaci- té d'un soumissionnaire, eh bien, il devrait le permettre aux
municipalités aussi, au secteur parapublic, aux commissions scolaires et
à tout ce que vous voulez parce que ces secteurs-là ne peuvent
pas le faire. On ne peut pas - et je me souviens de cas de municipalités
qui ont été poursuivies pour ça - préjuger de la
capacité de remplir un contrat avant que le contrat soit
exécuté. Et, là, je me demande si le gouvernement n'est
pas en train d'établir un genre de droit nouveau ou de conception tout
à fait neuve dans le domaine qui pourrait l'amener vers un curieux
cul-de-sac d'ici à quelques années, si on élargit
ça d'une façon systématique. (12 heures)
Mme Bacon: Quand je regarde, M. le Président, le taux de
pondération et que je regarde les différents critères, je
pense qu'on tient compte de tout ça par rapport à la
proximité des lieux et par rapport à l'expérience
spécifique du fournisseur ou à l'expérience du
chargé de projet. Ce n'est pas le même taux de pondération.
Je pense que c'est assez juste, en tout cas ça me semble assez juste,
à moins que M. Morneau veuille ajouter sur les critères
administratifs. Mais, moi, je regarde ça, le taux de pondération,
ça me semble tout a fait juste. Si on cachait les dossiers que nous
avons, je pense qu'à ce moment-là c'est un manque de transparence
qui pourrait inquiéter les fournisseurs et ils auraient raison
d'être inquiets. Sûrement que le député d'Ungava ne
veut pas qu'on fasse ça.
M. Claveau: Avez-vous des avis légaux à l'effet
qu'il n'y a pas quelqu'un, à un moment donné, Paradis et
Lamarche, arpenteurs-géomètres, par exemple, qui dise: Wo! Moi,
je n'accepte pas cette évaluation-là, j'aurais eu une chance de
prendre un contrat, on m'évalue sur un pointage que je considère
injustifié et puis je poursuis.
M. Geoffrion: II pourrait y avoir poursuite s'il y avait eu
manquement aux lois et aux règlements qui régissent les
fonctionnaires du gouvernement, parce que c'est des fonctionnaires qui forment
un jury, selon les règles établies. S'il y avait eu malversation
ou manquement aux règles, il est clair qu'il pourrait y avoir des
poursuites probablement pour annuler le concours ou le processus de
sélection, mais il ne peut pas y avoir contestation du jugement des
gens.
M. Claveau: Vous avez un avis légal là-dessus?
M. Geoffrion: Bien, je peux vous...
M. Claveau: Votre contentieux s'est penché
là-dessus?
M. Geoffrion: Quelqu'un peut toujours contester n'importe quoi,
de nos jours, du moins
s'essayer. Mais, normalement, non, parce que, dans des services
professionnels, vous ne pourrez jamais ramener tous vos critères de
sélection à des objets purement quantitatifs. Vous ne serez
jamais capable de mettre juste des chiffres quand vous engagez des services
professionnels, puis que vous voulez évaluer la qualité de ce qui
vous est offert. Il y aura toujours une partie laissée au jugement des
hommes, puis des femmes qui font partie des jurys, quand ils regardent un c.v.,
quand ils regardent la manière dont l'entreprise propose de faire le
travail. Puis dans le jugement il y a toujours une partie subjective. Ça
fait que c'est pour ça qu'on ne met pas juste une personne, qu'on en met
plusieurs qui font les pointages et qu'on fait la moyenne. On pourra toujours
dire que, globalement, elles ont eu un jugement peut-être un peu
erroné, mais ça ne sera pas suffisant pour remettre en cause le
résultat d'un exercice qui va avoir été fait de bonne foi,
en suivant un cadre qui a été imposé.
M. Morneau: II y a aussi, M. le député, le fait que
cette grille-là est donnée quand l'invitation est faite. Le type
est au courant de ces critères-là, c'est comme ça qu'il va
être évalué. Après ça, quand on l'a
évalué, on dit le résultat à cette
personne-là ou à cette firme-là. On discute avec elle de
ce qu'elle a obtenu. Puis elle sait où elle a manqué, où
elle n'a pas manqué, où elle a coté moins fort. Puis
à date on ne m'a jamais signalé qu'il y avait eu des batailles
lors de ces rencontres-là.
M. Claveau: Tout le monde est rencontré pour lui expliquer
le pourquoi du pointage.
M. Morneau: Au départ, quand on requiert l'offre de
services, on lui dit: Voici ce qu'on veut, puis voici comment on va choisir le
fournisseur, puis la grille est là. On explique en détail comment
on va mesurer puis apprécier ça. Et c'est ce qui amène des
critères plus objectifs du style dont je vous parlais tantôt, les
honoraires, la proximité des lieux, l'organisation matérielle. Il
est bien évident que, si on demande d'installer un point
géodésique avec la technique GPS, puis que le monsieur n'a pas de
station, il n'a pas de chance d'avoir le contrat, parce que ça prend une
station qui est capable de positionner un point par la technique GPS
plutôt que par la méthode traditionnelle. Alors, ils savent tout
ça, ces gens-là, puis règle générale c'est
ce qui fait que les gens posent ou ne posent pas leur candidature.
M. Claveau: La technique GPS, entre parenthèses...
M. Morneau: C'est la technique de positionnement par le
satellite.
M. Claveau: Ah! O.K. Bien, il n'y a rien qui dit que, si on lui
donne la chance, il ne la développera pas, sa station.
M. Morneau: Mais, si c'est un équipement, il faut qu'il
l'ait.
M. Claveau: Ah oui, mais il peut l'acheter.
M. Morneau: Bien oui, mais, s'il l'a, il se qualifie à ce
moment-là. Je vous donne l'exemple au niveau des critères...
M. Claveau: Ah bien, ça veut dire que, s'il amène
une preuve comme quoi...
M. Morneau: II est propriétaire.
M. Claveau: Non mais, s'il a le contrat, il l'achète.
M. Morneau: Ah, mais je ne sais pas si on les accepte,
ceux-là.
M. Claveau: C'est un peu comme... Vous avez des critères
qui sont souvent ridicules, j'utilise le terme. Au ministère des
Transports, par exemple, on donne du pointage; quand le gars est
propriétaire de sa machine, on lui donne plus de points que si la
machine est louée, comme si ce n'était pas la même machine
avec le même gars, tu sais. Mais, s'il est propriétaire de la
machine, il est plus "pointé" que s'il la loue, alors que
vous-mêmes, dans les ministères, vous louez des
équipements; on l'a vu tantôt avec des "lift-trucks". Je ne sais
pas, moi, c'est quoi la différence. Souvent, le problème, c'est
que, si l'entreprise est obligée d'être propriétaire et
qu'elle a juste un contrat, bien, elle va crever tout de suite après,
tandis qu'en la louant, bien, elle va réussir à passer au
travers. Si elle n'en a plus besoin après, bien, elle ne la loue plus,
mais ça ne lui enlève pas la compétence pour le faire au
moment où elle en a besoin, plutôt que de charger son passif
d'équipements dont elle n'aura peut-être plus jamais besoin.
M. Geoffrion: Je vous rejoins en partie, M. le
député, en ce sens que, si vous me permettez l'analogie, si j'ai
eu un accident de voiture et que je vais la faire réparer dans une
maison de débosselage, je vais exiger que celle-ci ait
déjà des équipements de peinture en jet. Que le type en
soit le propriétaire ou qu'il les ait en location, je suis d'accord avec
vous...
M. Claveau: Bien, c'est la seule différence.
M. Geoffrion: ...ça ne me dérange pas trop, mais je
vais vouloir qu'il en ait et qu'il sache les utiliser. S'il est encore au
pinceau et qu'il me dit qu'il va en acheter quand je vais amener la voiture,
vous admettrez que des fois ça peut m'inquiéter sur le
résultat. C'est un petit peu ça
dont il est question. Il faut manipuler une technologie et des
équipements. On veut, au moins, que la personne en ait et qu'elle ait
suivi, je ne sais pas, la formation. Qu'elle ne me dise pas: Je vais m'essayer
avec toi.
M. Claveau: Si le gars a l'habitude de faire une bonne job au
pinceau, il est fort possible qu'il en fasse une bonne au fusil aussi.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Geoffrion: Ce qu'on vous dit, nous, c'est qu'on aime mieux ne
pas être le premier.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: En tout cas. Ça reste une question
d'appréciation, mais j'ai de la difficulté à embarquer,
moi personnellement, dans ce genre d'évaluation par pointage.
M. Geoffrion: Mais il faut dire que ça n'empêche pas
vraiment, je pense, beaucoup de gens de soumissionner. C'est des
équipements qui sont assez standard dans le milieu.
M. Claveau: En tout cas, si les soumissionnaires s'en satisfont,
que voulez-vous, on ne sera toujours bien pas plus catholiques que le pape non
plus, là.
Le Président (M. Jolivet): Alors, les engagements 97, 98
et 99 seraient vus, si je comprends bien, avec toutes les discussions que vous
avez eues entre vous?
M. Claveau: Ça ressemble à ça. Le
Président (M. Jolivet): D'accord.
M. Claveau: Sauf que l'Alberta, attendez un peu...
Le Président (M. Jolivet): Ah! C'est la même
question?
M. Claveau: C'est parce qu'il n'y en a pas au Québec,
n'est-ce pas?
Le Président (M. Jolivet): C'est ça. M.
Geoffrion: C'est ça. Mme Bacon: Lequel? L'engagement 99?
Juillet
Le Président (M. Jolivet): Les engagements 98 et 99,
oui.
Nous passerions, à ce moment-là, au mois d'août,
étant donné que les mois de juillet et août sont
placés ensemble, et nous serions à la section terres. Là
encore, c'est la même chose. On devrait passer plutôt à la
section énergie, à l'engagement 114, si on les prend dans la
liste que nous avons; l'énergie, les engagements 114 et 115.
M. Claveau: L'engagement 114.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 114, c'est "autre
subvention" et l'engagement 115 aussi. Alors, si vous avez des questions, M. le
député.
Mme Bacon: J'aurais peut-être des commentaires, M. le
Président...
Le Président (M. Jolivet): Oui, allez, madame.
Mme Bacon: ...sur les 300 000 $. C'est justement, encore une
fois, sur le congrès de la Conférence mondiale de
l'énergie. Je reviens à dire qu'on s'est engagés à
verser une subvention au comité d'organisation du congrès,
à titre de contribution pour l'organisation. Le comité avait
prévu que le congrès de Montréal comprendrait cette
semaine de discussions articulées autour des quatre thèmes qui
sont l'énergie et la société, l'énergie et
l'environnement, l'énergie et l'économie, l'énergie et la
technologie. Ce congrès-là était
précédé par une semaine de travaux de comités ad
hoc et suivi d'un programme de visites à travers le Québec. Il y
avait aussi une exposition internationale sur l'énergie qui était
tenue simultanément au congrès.
C'est tous les trois ans. Ces congrès-là se regroupent
tous les trois ans et ça regroupe les ministres de l'Énergie, les
présidents des grandes entreprises, les sommités, autour des
thèmes d'actualité du milieu de l'énergie.
M. Claveau: On avait un engagement, tout à l'heure, sur le
congrès.
Mme Bacon: C'était 150 000 $, mais j'avais dit que le
total était de 600 000 $. Alors, c'est par tranches. C'est une autre
tranche, ça.
M. Claveau: Ah, les 600 000 $, c'est ce que le
ministère...
Mme Bacon: Le total.
M. Claveau: ...de l'Énergie et des Ressources avait
à payer.
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Je pensais que c'étaient des contributions des
autres ministères, parce qu'on avait fait une liste.
Mme Bacon: Non, non. On avait les autres
contributions que j'ai énumérées tout à
l'heure, qui montaient à peu près à un total de 980 000 $,
presque 1 000 000 $.
M. Claveau: O. K. Mais, là-dedans, c'est 600 000 $ du
ministère de l'Énergie et des Ressources.
Mme Bacon: Oui, oui, et tantôt nous avions une
première tranche de 150 000 $...
M. Claveau: Là,on a 300 000 $.
Mme Bacon:... et, là, il y a une autre tranche de 300 000
$ Ça a été donné par tranches.
M. Claveau: Donc, il nous manque encore 150 000 $ qui vont
apparaître avant longtemps.
Mme Bacon: On va retrouver, j'ai l'impression, 150 000 $ un peu
plus loin.
M. Claveau: Bon, çava.
Le Président (M. Jolivet): Dans les deux cas, donc, les
engagements 114 et 115, si je comprends?
M. Claveau: À l'engagement 115, attendez.
Faisabilité d'un projet de démonstration d'un système
global de transport intercontinental d'énergie sous la forme
d'hydrogène. Ah! Ce n'est pas la même chose, là.
Le Président (M. Jolivet): Non, ce n'est pas la même
chose. Donc, l'engagement 114 serait vu.
Mme Bacon: J'aimerais peut-être juste dire qu'on vient de
me donner une autre information; c'est que les premiers 150 000 $ avaient
été payés l'année qui a
précédé.
M. Claveau: Ah, c'était octobre ou novembre 1988.
Mme Bacon: Oui, c'est ça. Alors, c'était le dernier
montant, celui-là, la dernière tranche de 300 000 $.
M. Claveau: O. K. Ça veut dire que, là, on n'en
verra plus passer.
Mme Bacon: Je ne pense pas, non.
M. Claveau: Le congrès est fait et il est payé.
Mme Bacon: Ça complète nos 600 000 $.
M. Claveau: Les retombées sont là.
Mme Bacon: 60 000 000 $ de retombées.
M. Claveau: 60000 000 $?
Mme Bacon: Pardon? 60 000 000 $ de retombées
économiques pour le Québec. C'est ça que je disais
tantôt.
M. Claveau: Oui, oui, c'est ce que vous avez dit tout à
l'heure. Remarquez que ça fait partie des...
Mme Bacon: Et 80 pays représentés, M. le
député.
M. Claveau: Oui, oui. On n'a rien contre ça, je vous l'ai
dit. Tout ce qu'on va pouvoir faire pour situer le Québec dans le
concert des nations, vous allez avoir mon appui, Mme la ministre,
inconditionnel.
Mme Bacon: L'image internationale du Québec, c'est une
image positive sur le plan international. C'est important!
M. Claveau: Dans la mesure où ce soit le Québec
avec son drapeau qui parade à travers les autres nations.
Des voix: Ha,ha, ha!
Mme Bacon: Ça coûte cher la parade, par exemple.
Des voix: Ha,ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): Ça va? L'engagement
115?
M. Claveau: Oui. À l'engagement 115, on parle du projet
d'un système de transport d'hydrogène. C'est pour les bateaux,
ça, ou quoi?
Mme Bacon: On vient de découvrir une erreur, je vais vous
faire expliquer ça par le sous-ministre.
M. Geoffrion: Je ne suis pas capable de vous expliquer, mais je
peux vous dire qu'à première vue il y a quelque chose qui ne
marche pas; il y a une erreur à quelque paît dans les documents.
On va vérifier, là, parce que James McLaren dans de
l'hydrogène, il y a quelque chose qui ne marche pas.
M. Claveau: À moins que ce soit pour...
M. Geoffrion: J'ai l'impression qu'il y a eu une erreur
d'imputation budgétaire.
Mme Bacon: Oui. On va vous la rechercher.
M. Claveau: C'est peut-être pour des bateaux de bois.
Des voix: Ha,ha, ha!
M. Geoffrion: En tout cas. C'est ça, là.
M. Claveau: Des radeaux pour traverser...
M. Geoffrion: J'ai l'impression qu'il y a eu une erreur
d'imputation dans les centres de responsabilité.
Le Président (M. Jolivet): Alors, nous allons avoir
à...
Mme Bacon: On va vous revenir.
M. Geoffrion: On pourrait peut-être le reporter à la
prochaine.
Le Président (M. Jolivet): D'accord. Alors, nous pourrons
aller à l'engagement 116 qui est dans le secteur des terres, soumission
sur invitation.
M. Claveau: L'engagement 116. Ça, ce n'est pas la
même chose que l'engagement 123, énergie? Non? C'est assez
compliqué: "payer un contrat pour des travaux... "
Mme Bacon: C'est un contrat pour des travaux de photographie
aérienne.
M. Claveau: Ça, c'est les travaux qui sont faits
régulièrement en photographie?
Mme Bacon: Pardon? Il y a trois firmes qui font ça et
c'est le même tarif.
M. Claveau: Vous allez m'expliquer comment ça se fait que
dans le secteur terres ce n'est pas encore toutes les cartes qui sont produites
de la même façon. Dans une même région, par exemple -
je ne sais pas, moi, je n'ai pas les numéros de cartes en tête -il
y en a qui sont en noir et blanc, il y en a qui sont en couleurs, avec du vert
de fond et, la, vous essayez, par exemple, de reconstituer globalement un
secteur à partir de cartes au, je ne sais pas, moi, 1/250 000 et,
là, vous en avez à peu près de toutes sortes de couleurs.
Pourquoi il n'y a pas d'uniformité dans la présentation de
ça?
M. Morneau: II faut dire qu'au secteur terres, M. Claveau,
d'abord, les 1/250 000, ce n'est pas notre responsabilité, c'est celle
du fédéral. Le 1 /50 000 aussi.
M. Claveau: Bien, j'ai dit ça...
M. Morneau: Nous, on produit le 1/20 000 et on produit, dans le
cadre de la rénovation cadastrale, le 1/1000. En gros, c'est à
peu près ça, les types de produits. Mais il peut arriver qu'une
foule de clients, qui transitent chez nous via le Fonds d'information
géographique et foncière, vont se faire confectionner des cartes
particulières.
M. Claveau: Ceux qui sont à un kilomètre au
carreau, là...
M. Morneau: Oui. Ça peut être des clients qui
demandent de faire une carte comme ça. Alors, nous, on la produit. On
leur charge le coût de production et le coût de diffusion de
ça et c'est leur produit, c'est eux autres qui le font. Par exemple,
quand les gens des Forêts veulent avoir une carte d'inventaire forestier,
ils nous demandent de faire le fond de carte et ils nous demandent de faire la
photographie aérienne et de leur montrer à saisir cette
information-là. On la produit, on les tarife pour les services qu'on
leur rend, mais le produit, c'est à eux. La carte forestière,
ça va être à eux après. Et c'est eux autres qui la
diffusent, ce n'est pas le MER, secteur terres.
M. Claveau: II y a des choses assez cocasses qui se
présentent là-dedans. Vous savez, par exemple, au bureau du
ministère de l'Énergie et des Ressources à Chibougamau, si
vous allez au secteur forêts, vous pouvez avoir les cartes que vous
achetez ou qui sont là, disponibles, mais il n'y a pas les chemins
forestiers dessus, alors que, si vous allez au secteur mines, on vous donne les
cartes avec les chemins forestiers.
M. Morneau: Exact. Mais, comme je vous dis, ça
dépend de ce que le monde fait des cartes ou des fonds de carte qu'on
lui donne.
M. Claveau: On ne vous les donne pas, on vous les vend. (12 h
15)
M. Momeau: Oui. C'est ça. Plus souvent qu'autrement on les
vend. Mais vous avez raison de soulever cette problématique-là et
c'est une des raisons, je pense, qui a amené le secteur terres à
se lancer dans la géomatisation et à produire des cartes
numériques qui permettent de sortir, selon un format standard, le
même type d'information. Donc, la carte de base au 1/20 000, on a
entrepris en 1990-1991... On va peut-être voir, dans les prochains
engagements financiers, des contrats de numérisation de ces
cartes-là.
M. Claveau: Mais ça, les cartes, je ne sais pas, G-12,
G-13, il quelque chose, c'est fait par vous autres ou c'est fait par le
fédéral?
M. Morneau: C'est fait par nous autres.
M. Claveau: C'est vous autres qui les avez, celles-là.
M. Morneau: Oui. Sielle est au 1 /20000.
M. Claveau: Au 1/20 000.
M. Morneau: Parce que, pour le système de cartographie, on
a divisé le Québec et le Canada en quatre.
M. Claveau: Dans ceux-là, entre autres, il y en a qui sont
colorés et il y en a qui sont en noir et blanc, dans les mêmes
secteurs.
M. Momeau: Ça peut arriver, comme je vous dis...
M. Claveau: Par exemple, G-32 ou G-11 va être en couleurs
et G-12 va être en noir et blanc. Elles sont une à
côté de l'autre. Il n'y a pas de...
M. Morneau: Parce que, règle générale, on me
dit qu'effectivement le 1/50 000 et le 1/250 000, c'est du
fédéral et il le fait en noir et blanc. Nous, règle
générale-Une voix: Et en couleurs.
M. Morneau: Et en couleurs. Nous, on produit plutôt...
Une voix: Strictement en noir et blanc.
M. Morneau:... en noir et blanc. On n'a pas les moyens trop, trop
de se lancer dans les produits de haut de gamme.
M. Claveau: Ça veut dire que, s'il y a des 1/50 000 en
couleurs, en vert et bleu, ce n'est pas vous autres qui les faites.
M. Morneau: Non, le 1/50 000, c'est le fédéral et
le 1/250 000, c'est le fédéral. Le fédéral produit
tantôt en couleurs, tantôt en noir et blanc, dépendamment du
marché et du coût. Le prix n'est pas le même, je pense, de
la carte non plus, hein? Alors, nous, on a rien qu'un produit: noir et blanc,
1/20 000, règle générale; c'est le produit le plus courant
chez nous. Il y a le 1/1000 aussi et il y a aussi plein de cartes
sectorielles.
M. Claveau: Oui, qui sont disponibles en région sur des
grands acétates et ils vous font des photocopies au besoin sur les
machines à cartes.
M. Morneau: C'est ça.
M. Claveau: L'acétate coûte 7 $ et quelque chose et
la carte coûte 2 $.
M. Morneau: C'est ça. Mais, avant longtemps,
peut-être que vous ne verrez même plus ça. Peut-être
que dans cinq ans on aura des traitements numériques qui vont vous
donner ça sur disquette.
M. Claveau: II va falloir traîner notre ordinateur dans le
bois. Ha, ha, ha!
Mme Bacon: Oui. Dans le cadre du plan géomatique
gouvernemental, on produit, comme disait M. Morneau, des cartes au 1/20 000. Au
cours des prochaines années, on s'est fixé un objectif
d'informatiser, évidemment, toutes les données que contiennent
les cartes. Ça fait partie d'une planification à long terme
aussi, pas seulement à court terme, mais à moyen et à long
terme.
M. Claveau: Mais, actuellement, que, dans bien des cas, vous
utilisez les cartes du fédéral.
M. Morneau: C'est-à-dire qu'on diffuse, des fois, les
cartes du fédéral. On a des ententes avec lui pour diffuser ses
produits, comme il diffuse les nôtres, le cas échéant.
Mais, fondamentalement, nous, on produit les nôtres au 1/20 000. C'est
souvent le contraire, c'est lé fédéral qui achète
les nôtres et il tire son 1/50 000 du 1/20 000 qu'on fait.
M. Claveau: O. K. Parce que les cartes au 1/50 000 et au 1/250
000, on peut se les procurer dans les bureaux régionaux du
ministère de l'Énergie et des Ressources.
M. Morneau: Oui. On fait des ententes justement pour diffuser ses
produits comme il diffuse les nôtres.
Mme Bacon: Au fond, c'est pour accommoder les clients.
M. Claveau: L'année dernière, je ne sais pas si
vous avez eu connaissance de ça, à un moment donné, je me
promenais sur les routes par chez nous - ça m'arrive à l'occasion
- il y avait une équipe d'arpenteurs qui était sur le bord du
chemin, avec un petit ordinateur, et il y avait un "station"; ils
étaient trois, quatre gars. J'ai arrêté pour m'informer de
ce que c'était. C'était une compagnie d'Alberta, avec des gens
qui parlaient à peu près rien qu'en anglais, excepté le
responsable qui parlait deux langues, plus ou moins français...
Mme Bacon: Ça se fait en anglais aussi, la
géomatique.
M. Claveau: Oui. Et puis ils étaient en train,
supposément, de faire des relevés cartographiques pour le
fédéral, des remises à jour de courbes de niveau, un truc
semblable qu'ils m'ont expliqué. Est-ce que vous êtes au courant
de ça? Je sais que l'équipe en question, elle est partie de
Senneterre, elle a fait tout le tour, elle est ailée virer jusqu'au
Lac-Saint-Jean, en passant le
long des routes. Supposément que c'était une équipe
d'Alberta, des gens de la région de Calgary qui étaient en train
de faire des relevés géologiques, des relevés de courbes
de niveau au Québec pour le compte du gouvernement
fédéral.
M. Morneau: C'est fort probable parce que le gouvernement
fédéral, au niveau du réseau géodésique, le
réseau primaire...
M. Claveau: Est-ce qu'ils engagent des gens du Québec pour
travailler en Alberta aussi?
M. Morneau: Eux autres, ils ont un grand bassin, le Canada,
ça fait qu'ils peuvent... Puis, des soumissions publiques à
travers le Canada, c'est le plus bas qui gagne, ça arrive souvent que
c'est des gens à l'extérieur du Québec, semble-t-il. Mais
ça arrive, dans certains autres dossiers, comme je parle de
cartographique numérique, nos firmes... Vous avez parlé
tantôt de M. Pelletier qui revenait souvent, il revient aussi au
fédéral parce qu'il a une grande compétence et il a de
grandes qualités. Parce qu'il a été choisi, effectivement,
pour faire de la cartographie. Il a été reconnu par le
gouvernement fédéral qui lui donne beaucoup de contrats,
même si c'est pour cartographier des endroits en Alberta et en
Colombie-Britannique.
Mme Bacon: Vous voyez qu'on peut exporter notre expertise.
M. Claveau: Avec les techniques de photographie aérienne,
de satellites et de tout ce que vous voulez, est-ce qu'il est encore
nécessaire de se promener par les routes avec des transits pour faire
des courbes de niveau?
M. Morneau: Oui. M. Claveau: Oui?
M. Morneau: Oui, parce que les cartes sont assises, j'allais
dire, sur un réseau géodésique. Il faut le mettre en
place, ce réseau géodésique là. Il faut le tenir
à jour et il faut le densifier, parce que la photographie
aérienne, elle, elle prend une photo des lieux physiques, tels qu'on les
voit. On se raccroche, puis on fait les calculs à partir de ces points
géodésiques; c'est le système universel de
référence.
Alors, il faut garder à jour le canevas de base, qu'on appelle,
c'est-à-dire tout le réseau géodésique, premier
ordre, deuxième ordre, troisième et quatrième ordre, le
cas échéant. À partir de la photographie aérienne,
on se raccroche à ça, on sait les distances, on peut calculer les
coordonnées et on peut faire les corrections radiométriques
requises pour avoir une carte de précision.
Alors, c'est important, je pense, que la photographie vous donne une
image de ce que vous voyez. Mais, pour calculer les distances, corriger les
effets de distorsion, c'est surtout par le système
géodésique qu'on va être capables de se raccrocher, de
coordonner et de calculer les coordonnées de façon plus
précise.
M. Claveau: Les parallaxes.
M. Morneau: C'est ça.
M. Claveau: O. K. Ça va. Je vous remercie.
Le Président (M. Joly): Donc, l'engagement 116 est vu.
L'engagement 117. C'est la même chose.
M. Morneau: Même chose. Comme j'ai dit, c'est toujours les
mêmes firmes que vous allez voir: Hauts-Monts, Photosur et
Aéro-Photo. C'est les trois seules qualifiées qui font de la
photographie aérienne. Les critères qui sont les plus
discriminants pour choisir l'une ou l'autre, c'est les honoraires perçus
ou reçus dans le passé et la disponibilité des appareils,
parce que là on fait appel à des appareils assez
spécialisés et, des fois, ils ne sont pas toujours disponibles
parce que le gouvernement n'est pas le seul client de ces firmes-là.
M. Claveau: Là, vous parlez de la photographie
aérienne?
M. Morneau: Exact.
M. Claveau: Dans la photographie terrestre, tout à
l'heure, j'ai posé une question qui a fait sourire un peu les gens quand
on parlait de qualité d'équipement. Est-ce qu'il y a des
préférences dans votre pointage pour les équipes ou les
entreprises d'arpentage qui travaillent maintenant avec - je ne sais pas
comment vous les appelez - les "transits" numériques? Je ne sais pas
trop comment vous appelez ça, des machines excessivement
compliquées. D'ailleurs, on essaie de s'en servir au ministère
des Transports. J'ai eu connaissance, à un moment donné, que le
ministère des Transports a essayé de travailler avec ça
dans certaines régions et ça semblait être assez
complexe.
Est-ce qu'il y a des préférences là-dessus ou bien
donc si, quel que sort l'équipement que l'individu a... S'il est bon sur
le pinceau, pourquoi on l'obligerait à travailler avec un fusil à
peinturer?
M. Morneau: Parlez-vous de la photographie aérienne ou si
vous...
M. Claveau: Je parle du terrestre. Parce qu'il y a des nouvelles
machines qui vous donnent toutes les...
M. Morneau: Oui, il y a des stations
totales, qu'on appelle, puis il y a des...
M. Claveau: II y a un clavier d'ordinateur, quasiment,
là-dessus. Tu as rien qu'à peser sur les pitons et ça te
dit tout.
M. Morneau: Exact. De plus en plus, on tend à favoriser
ces équipements-là. Je dirais, on a une légère
préférence pour ça, parce que la précision et la
qualité sont meilleures et le coût aussi, par ricochet, baisse
beaucoup quand on utilise ces techniques-là. Par contre, on n'exclut pas
non plus les méthodes ou les équipements un petit peu plus
traditionnels ou un petit peu plus..., je n'allais pas dire anciens, mais qui
sont encore d'usage normal, pourvu qu'ils soient calibrés et qu'ils
soient conformes à nos normes.
M. Claveau: O.K. Mais vous avez une préférence:
à compétence égale, tu peux avoir plus de points si tu as
une machine...
M. Momeau: Par la force des choses, M. Claveau, pour la simple et
bonne raison que plus les nouveaux équipements sortent, plus ils sont
précis, plus ils sont rapides, plus ils peuvent faire les calculs
eux-mêmes et très rapidement. Donc, ça réduit le
coût, ça avantage celui qui en est le propriétaire.
Ça dépend de son marché, à l'arpenteur, quand il
décide de s'équiper ou non de ces appareils-là. Si lui ne
veut pas faire des travaux de cette nature-là, s'il ne s'en sert pas
beaucoup, bien, il va continuer avec sa méthode traditionnelle et il va
être capable de satisfaire ses clients locaux ou régionaux. Mais,
quand il va travailler sur des contrats chez nous, il va avoir de la
misère à être en compétition, parce que les autres
vont lui offrir un produit moins coûteux, parce que l'équipement
qu'ils vont prendre sauve beaucoup d'opérations manuelles et de
calculs.
M. Claveau: Donc, ça peut lui permettre de soumissionner
à moins cher, en autant que son équipement ne vienne pas manger
la différence en termes de coûts.
M. Morneau: C'est ça.
Mme Bacon: Mais je pense que, là-dedans comme dans
d'autres domaines, on développe aussi notre expertise
québécoise, de plus en plus. C'est important. Vous êtes
d'accord avec moi? Nous développons davantage notre expertise
québécoise. Ça nous aide à faire ça, le fait
d'encourager ces firmes-là.
M. Claveau: Ces firmes à technologie nouvelle?
Mme Bacon: Bien, plutôt que le faire nous-mêmes au
ministère.
M. Claveau: Ah, ça, là-dessus, je n'ai pas de
problème, c'est parce que ce n'est pas la même chose. On ne parle
pas de...
Mme Bacon: Vous ne voulez pas qu'on achète des avions au
ministère pour faire ça, là.
M. Claveau: Comment?
Mme Bacon: Vous ne voulez pas qu'on achète des avions et
qu'on achète l'équipement nécessaire pour faire ça
au ministère! Mais ça nous permet de...
M. Claveau: Mais il s'en fait, à l'interne, au
ministère. Le ministère des Transports les fait à peu
près lui-même à l'interne, ses contrats d'arpentage de
routes...
Mme Bacon: Je vous parle d'Énergie et Ressources,
là.
M. Claveau: ...et de ce que vous voulez. C'est des équipes
du ministère; il prend des saisonniers l'été pour faire
ça.
Mme Bacon: Non, mais, ici, en ce moment, on le fait avec des gens
de l'extérieur.
M. Claveau: Oui. Bien, ça, c'est une question de choix
avec laquelle je n'ai aucune difficulté à composer. Mais, c'est
quand on engage des gens pour établir les politiques ou les
systèmes de gestion ou les techniques à apprendre pour... Vous
savez, quand vous engagez un privé pour vous dire comment faire pour
engager d'autres privés, il est bien probable qu'il développe une
mécanique qui va lui ressembler. On a des cas, actuellement, qu'on
pourrait vous nommer à Hydro-Québec. Vous avez dès
entreprises qui ont la responsabilité de surveiller leurs propres
travaux. Si vous n'avez pas de nom, je pourrai vous en donner à une
autre occasion. Il y a une entreprise, entre autres, qui a été
engagée sur des campements d'Hydro-Québec et qui fait de la
surveillance pour Hydro-Québec, mais qui, en même temps, peut
soumissionner sur des travaux. Et, à certains égards, c'est
elle-même qui applique les critères de contrôle sur ses
propres travaux. Alors, là, ça commence à être un
petit peu délicat, vous en conviendrez.
Mme Bacon: Le député d'Ungava sait très bien
que je ne veux pas me mettre le nez dans les contrats d'Hydro-Québec
M. Claveau: Non, mais il y a quand même des histoires de
mécanique à l'occasion. En tout cas. Mais, quand c'est le
ministère qui les fait, je veux dire, engager un privé pour dire
comment faire pour en engager d'autres, il est probable que c'est là
qu'on commence à avoir
certaines divergences. Si c'était une firme d'arpenteurs, par
exemple, qui était engagée par le ministère pour s'assurer
d'engager tous les autres arpenteurs pour être sûre que tout le
monde est compétent, là, je vous dirais: Houp! On risque d'avoir
un problème. Mais, là, ce n'est pas ça qui se passe. C'est
le ministère lui-même, avec ses gens qualifiés, qui
décide de la compétence des arpenteurs qu'il engage. Ça
va. Vous savez, il y a une question de niveau, là.
Mme Bacon: De temps en temps, l'expertise est importante.
M. Claveau: En supposant que vous n'en avez pas uniquement de
temps en temps.
Mme Bacon: Alors, tout le temps. Je parle de l'extérieur
toujours!
Le Président (M. Jolivet): O. K. ?
M. Claveau: Disons que ça peut être
complémentaire à l'occasion...
Mme Bacon: C'est ça.
M. Claveau:... pour combler un besoin temporaire.
Mme Bacon: Ha, ha, ha! C'est un meilleur terme.
Le Président (M. Jolivet): Donc, je profite du temps qu'il
nous reste, quelque trois ou quatre minutes, M. le député, pour
passer à l'engagement 118.
M. Claveau: L'engagement 118. Allez-y, M. le Président.
"Contrat pour des travaux de cartographie topographique minérale".
Ça, c'est quoi? C'est les cartes en couleurs pour les anomalies...
M. Morneau: C'est au programme de la rénovation
cadastrale. On est bien à l'engagement 118, là?
Le Président (M. Jolivet: ) Oui. M. Morneau: Oui?
O. K.
M. Claveau: Oui. Mais c'est quoi, la topographie minérale,
dans ce cas-là?
M. Morneau: Ce n'est pas "minérale", c'est "minimale".
M. Claveau: Mais c'est marqué "minérale" sur
ma...
Le Président (M. Jolivet): C'est marqué
"minérale", nous autres.
M. Morneau: Ah! Moi, j'ai "minimale".
Le Président (M. Jolivet): "Topographie minimale".
M. Claveau: C'est "minérale" qui est bien écrit sur
notre papier.
M. Morneau: À l'échelle 1/1000?
M. Claveau: Ah! C'est du 1/1000 que vous voulez entendre parler,
vous, là.
M. Morneau: L'engagement 118? On est à 118?
Le Président (M. Jolivet): Oui. Mme Bacon: 118,
c'est ça.
M. Claveau: Nous autres, c'est écrit "minérale" sur
notre papier.
M. Morneau: II y a une erreur.
Mme Bacon: Ha, ha, ha! Il y a une erreur.
M. Morneau: C'est minimal.
Des voix: Ha,ha, ha!
M. Claveau: Je trouvais que ça avait plutôt rapport
aux mines.
Mme Bacon: "Travaux de cartographie topographique minimale".
M. Claveau: Ça c'est du 1/1000. C'est ça?
M. Morneau: C'est ça.
Mme Bacon: C'est ça.
Le Président (M. Jolivet): Çava?
M. Claveau: Ah, bien, ça va.
Le Président (M. Jolivet): Les trois derniers qu'on
pourrait voir avant de suspendre nos travaux jusqu'à la convocation
après la période des questions, ce seraient les articles 119, 120
et 121. C'est les mêmes habituels qu'on a avec l'Alberta, mon cher
député.
M. Claveau: Bien oui. Là, on ne reprendra pas toute la
kyrielle de protestations qu'on fait à chaque fois. On aura juste
à transcrire...
Le Président (M. Jolivet): Les mêmes affaires.
M. Claveau:... ce qui a déjà été
écrit là-dessus.
Le Président (M. Jolivet): Donc...
Mme Bacon: M. le Président, il faut penser que, comme le
disait tout à l'heure le sous-ministre, il y a des
Québécois qui font des soumissions pour des dossiers à
travers le Canada. Jepense qu'il y a des échanges.
M. Claveau: C'est une façon de voir.
Mme Bacon: L'exportation de notre expertise.
Le Président (M. Jolivet): Alors, je vais ajourner les
travaux en attendant la prochaine convocation.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
(Reprise à 15 h 39)
Le Président (M. Jolivet): À l'ordre! Nous
reprenons nos travaux qui ont pour but de procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Énergie et des Ressources, secteurs énergie, terres, et
administration, pour les mors d'octobre 1988 à juillet 1990.
Il y a des remplacements qui, sur consentement, vont se faire: Mme
Dionne (Kamouraska-Témiscouata), remplacée par M. Gauvin
(Montmagny-L'Islet); M. Lemire (Saint-Maurice), remplacé par M.
Després (Limoilou); et M. St-Roch (Drummond), remplacé par M.
Parent (Sauvé). Donc, il y a consentement de part et d'autre? Pas de
problème?
À ce moment-ci, nous étions rendus au mois de juillet
1989, dans la série août 1989, qui jumelait à la fois
juillet et août 1989, et nous avions quitté rendus à
l'engagement 121, mais on me demande de revenir sur 115 puisqu'on aurait des
réponses. Alors, Mme la ministre.
Mme Bacon: Je passerais la parole au sous-ministre, M.
Prévost...
Le Président (M. Jolivet): D'accord.
Mme Bacon:... pour vous donner l'information nécessaire
sur l'engagement 115.
M. Prévost: M. le Président, M. Claveau, ce matin,
nous avions demandé de reporter à plus tard le 115, puisque nous
avions décelé une erreur dans le libellé de l'objet de la
subvention, qui se lisait comme suit, ce matin: "Aide financière
à la réalisation d'une étude de faisabilité portant
sur un projet de démonstration d'un système global de transport
intercontinental d'énergie sous la forme d'hydrogène". Il y avait
une espèce de difficulté à lire ce
libellé-là avec l'industrie qu'on voyait en dessous. Effective-
ment, il y avait erreur, on aurait dû lire que c'est la remise en marche
d'un système de cogénération pour l'agrandissement d'une
chaudière de déchets de bois.
C'est une subvention normée, dans le système de
productivité énergétique, de 32 200 $. Cette
subvention-là allait à la compagnie Industries James MacLaren de
Thurso. Pourquoi? C'est parce qu'elle avait une ancienne installation et on
devait la réhabiliter pour faire de la cogénération. C'est
une papetière qui ne générait que de la vapeur et il
s'agissait de la transformer, effectivement, en une installation qui pouvait
produire également de la génération électrique pour
7, 5 mégawatts.
Alors, une étude avait été faite par le bureau
énergétique à l'effet qu'il y avait un investissement
requis de 2 100 000 $ et que notre contribution devait être à
l'effet de faire une étude de faisabilité pour l'aider à
s'assurer de l'investissement qu'elle devait faire. Effectivement, donc, il y a
eu une étude de faisabilité, il y a eu un investissement de 2 100
000 $. Donc, la somme de 32 000 $ était à l'effet de
subventionner une étude de faisabilité pour s'assurer de
l'investissement.
M. Claveau: Ça va. Je vous remercie.
Le Président (M. Jolivet): Ça va? Alors, nous
étions rendus à juillet 1989, secteur terres, numéro
séquentiel 122. Simplement pour dire, M. le député, que
122, 123 et 124 sont la suite, dans certains cas, de ce qu'on avait
discuté ce matin sur des groupes qui sont les seuls à pouvoir
soumissionner. Est-ce que vous avez des questions dans ce genre de travail?
Mme Bacon: C'est encore des photographies aériennes, M. le
Président.
Le Président (M. Jolivet): C'étaient les trois de
ce matin, Hauts-Monts inc. et Photosur.
M. Claveau: Dans le fond, l'engagement 115, c'est ça qu'on
retrouve avec Hydro-Québec, à l'engagement 122.
Mme Bacon: Non, non.
Le Président (M. Jolivet): Non.
M. Claveau: Bien oui, la réalisation d'une étude de
faisabilité portant sur...
Le Président (M. Jolivet): Non, ce que vous avez, mon cher
monsieur, c'est pour le mois de juillet; vous, vous êtes rendu au mois
d'août.
M. Claveau: Ah! Pardon.
Le Président (M. Jolivet): Parce que les fiches nous sont
mal données. Alors, il faut aller
chercher l'engagement 122 de juillet et non pas le 122 du mois
d'août.
M. Claveau: Bon, alors, si vous me dites, M. le Président,
que c'est la même chose...
Le Président (M. Jolivet): Oui, mais en fait c'est
Hauts-Monts inc., Photosur, qui sont, ce qu'on a discuté ce matin, les
trois compagnies qui peuvent soumissionner. Ça marche?
M. Claveau: Ça va, M. le Président. On retient les
mêmes commentaires que ce matin.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 125. C'est un
contrat négocié. L'achat de quatre micro-ordinateurs Philips.
M. Claveau: C'est toujours les mêmes problèmes?
Le Président (M. Jolivet): C'est la même chose.
C'est les micro-ordinateurs dont on a parlé ce matin dans d'autres
genres de contrats. C'est ça, Mme la ministre?
Mme Bacon: C'est un contrat négocié, ça
aussi. C'est le ministère des Approvisionnements et Services qui
négocie ces contrats-là.
Le Président (M. Jolivet): C'est parce qu'en fait, Mme la
ministre, je vais mettre les choses en place. C'est parce que le
problème qu'on a, c'est qu'il faut aller chercher juillet 1989, secteur
terres, engagement 125. C'est un contrat négocié. Achat de quatre
micro-ordinateurs Philips, le numéro et les accessoires, par O. E. inc.,
de Sainte-Foy, Québec. C'est un contrat négocié. C'est le
seul qui peut fournir des choses semblables. C'est un peu compliqué,
selon nos fiches.
M. Claveau: Çava.
Le Président (M. Jolivet): II faut revenir, toujours dans
juillet, au côté administration, les engagements 126 et 127.
Mme Bacon: L'engagement 126, M. le Président, c'est un
contrat négocié, un "engagement pour le paiement des honoraires
et frais pour l'étude des fois concernant certains dossiers juridiques
du ministère". C'est un contrat annuel et on sait que M. Brière
est engagé conformément à l'article 81. b) de la section
XII du Règlement sur les contrats de services du gouvernement. C'est un
article qui stipule que, "lorsqu'il s'agit de services d'avocats ou de
notaires", l'autorisation préalable du Conseil du trésor n'est
pas requise "à condition que le contrat soit conclu par le ministre de
la Justice ou avec son autorisation générale ou spéciale,
et qu'il ne s'agisse pas d'un contrat à forfait".
M. Brière a été engagé en juin 1981 et son
contrat a toujours été renouvelé annuellement depuis. On
sait que M. Brière est un spécialiste en législation qui a
conseillé le ministère sur le plan de la légistique,
l'écriture légale de documents techniques, pour la
rédaction des lois des forêts, des mines, des terres, aider
à leur défense en commission parlementaire, rédiger des
amendements pertinents. Il a analysé l'impact de ces lois sur les lois
en vigueur, de même que sur celles qui y étaient reliées
directement ou indirectement. C'est un contrat annuel.
Le Président (M. Jolivet): Juste une question que je
pourrais poser pendant que d'autres se cherchent, parce que c'est les deux
dernières pages du document qu'on a. C'est parce que, là, le
problème, c'est qu'on a août et juillet ensemble dans nos
documents.
Jules Brière, vous parlez d'un avocat, Mme la ministre. Il y a
des discussions qui ont été faites sur l'écriture de
certains projets de loi qui pourrait être faite par des notaires.
Pourquoi on est toujours obligés... Je vous le donne bien
honnêtement, peut-être que vous avez des avocats pour nous
répondre que c'est des avocats qui devraient faire ça. Mais
j'aimerais savoir de votre part - étant donné que vous êtes
sur le Conseil des ministres, vous avez certainement pu participer à des
lois qui sont souvent écrites juste par des avocats alors que des
notaires pourraient faire l'écriture de certains textes -pourquoi on ne
prend pas des notaires.
Mme Bacon: C'est évident que c'est le ministère de
la Justice qui tranche la question. C'est comme je disais tantôt, ce
contrat-là est conclu par le ministre de la Justice et non par nous.
Alors, c'est...
Le Président (M. Jolivet): Alors, il faudrait poser la
question au ministre de la Justice.
Mme Bacon: Oui, oui. Chez nous, on a des notaires au service
juridique. On n'a pas que des avocats.
Le Président (M. Jolivet): Oui, effectivement à
cause des actes notariés des terres et de ces choses. C'est pour
ça que je posais la question à vous dans ce
contexte-là.
Mme Bacon: Mais ils contribuent à la rédaction des
lois, les notaires que nous avons, aussi. Mais ça, c'est une entente
avec le ministère de la Justice.
Le Président (M. Jolivet): On posera la question là
bas. M. le député d'Ungava, ça va?
M. Claveau: Ça va, M. le Président. Ah oui!
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 127,
c'est un contrat négocié toujours, pour la promotion de la
vente d'électricité aux États-Unis.
Mme Bacon: Oui, c'est un engagement pour couvrir des
honoraires.
M. Claveau: Ce n'est pas Hydro-Québec qui pâte
ça?
Mme Bacon: Le Conseil du trésor a approuvé la
décision du ministère de confier à la firme Canadian
Connection ltd. un contrat de services de consultation pour une période
de deux ans, qui est renouvelable automatiquement pour une période
additionnelle de deux ans en regard du dossier d'exportation
d'électricité vers les États-Unis. Le ministère a
estimé le coût annuel du contrat à 100 000 $ en argent
canadien et cette firme est particulièrement reconnue pour sa
connaissance des questions énergétiques, considérant sa
compétence dans le domaine. Il devenait urgent de devancer les autres
compétences et de retenir ses services, d'où la situation de
ratification devant laquelle a été placé le Conseil du
trésor.
M. Claveau: Écoutez, moi, Mme la ministre, je comprendrais
bien que le ministère engage des compétences pour évaluer
jusqu'à quel point Hydro-Québec fait bonne route dans ses
contrats d'exportation d'électricité, mais je me demande s'il est
vraiment convenable que le ministère - comme ministère de
l'Énergie et des Ressources - engage des firmes professionnelles pour
faire la promotion de ces ventes d'électricité là. Est-ce
que ce n'est pas le rôle d'Hydro-Québec de faire ça, si
jamais Hydro-Québec veut en vendre?
Mme Bacon: Je dois juste dire, M. le Président, que le
fait d'avoir cette firme nous facilite beaucoup les relations avec les
organismes réglementaires américains et nous permet de faire un
travail que ne peut pas faire Hydro-Québec, parce que,
Hydro-Québec étant là juge et partie, on ne pourrait pas,
à cause des Intérêts d'Hydro-Québec, le faire faire
par Hydro-Québec. Je pense que, quand on travaille avec des organismes
réglementaires américains, ça doit être fait de
gouvernement à gouvernement, au fond.
M. Claveau: Alors, si c'était une entreprise privée
qui faisait de la vente aux États-Unis, il faudrait que le gouvernement
le fasse aussi, quoi?
M. Geoffrion: De la même manière qu'on aide
l'ensemble des entreprises au Québec quand elles veulent exporter, soit
par des missions ou autrement, alors on ferait sûrement les mêmes
efforts, pour toute entreprise québécoise qui essaie d'exporter,
de lui faciliter la vie. Habituellement, on essaie de s'adapter aux moeurs du
pays où on veut vendre.
M. Claveau: Je comprends tout ça. La porte m'est ouverte,
Mme la ministre, pour vous demander: Quand avez-vous l'intention de
déposer vos recommandations ou vos commentaires sur le suivi de la
commission parlementaire du printemps passé?
Mme Bacon: Rapidement. Les mémoires sont
rédigés et ça suit leur cours. Ça se fera
rapidement.
M. Claveau: Parce que, si le ministère s'engage dans cette
vote-là - là, on parie de juillet 1989, c'est évident
qu'il n'y avait pas encore de consultations publiques - si le ministère
opère vraiment dans cette voie-là, ça veut dire qu'on peut
conclure que c'est l'orientation du ministère et du gouvernement, quel
que soit le contenu des discussions de la consultation publique.
Mme Bacon: Mais encore une fois je pense que c'est le
député lui-même qui l'a fait remarquer, ça s'est
fait avant la consultation de mai dernier, cet engagement-là qui fait
notre préoccupation en ce moment. Ça n'a pas empêché
la consultation au mois de mai et ça ne m'empêchera pas de
déposer les mémoires au Conseil des ministres ou au comité
ministériel.
M. Claveau: En tout cas, on verra par la suite.
Août
Le Président (M. Jolivet): Donc, il serait vu? Nous allons
au mois d'août, secteur des terres, les engagements 81 à 109
inclus. Ce sont des soumissions sur invitation, selon le principe que la
ministre nous donnait ce matin, de la firme retenue le plus près
possible du milieu où se fait la réforme cadastrale et ça
a trait à l'exécution de travaux de rénovation cadastrale
dans différents secteurs du Québec, ville par ville, secteur par
secteur. Donc, MM. les députés, c'est de 81 à 109, qui
sont...
M. Claveau: C'est l'organisation cadastrale.
Le Président (M. Jolivet): ...de l'organisation
cadastrale.
M. Claveau: Donc, ça veut dire que les travaux continuent.
Est-ce que c'est encore sur la base des anciens critères que ces
travaux-là sont faits? Ce qu'on discutait ce matin, c'est juste pour ce
qui s'en vient?
M. Morneau: La réévaluation de la
réforme.
M. Claveau: O. K. Donc, ça, ça fait partie des
anciens critères et des anciens budgets tels que pensés ou
conçus au départ.
M. Geoffrion: Oui. M. Claveau: Çava.
Le Président (M. Jolivet): Ça va? Donc, les
engagements 81 à 109 auraient été vus.
M. Claveau: J'aurais peut-être une question. Le
Président (M. Jolivet): Oui.
M. Claveau: Quelle est, au moment où on se parle, la part
du territoire cadastré du Québec qui a fait l'objet de
rénovations?
M. Morneau: Au moment où on se parle, il y a environ 150
000 lots qui ont été rénovés et, selon les
estimés qu'on a, il y en aurait pour 3 250 000 lots à peu
près. Donc, on parle de 5 %, 6 %.
M. Claveau: II y en a encore pour un bout de temps.
M. Morneau: C'est pour ça qu'on vous parlait, à
matin, qu'il y avait beaucoup d'ouvrage; on parlait de 500 000 000 $ et on
parle aussi que ça va prendre entre 10 et 15 ans et peut-être 20
ans à le finaliser.
M. Claveau: II y a combien d'engagé à date, au
total?
M. Morneau: Depuis le début du programme, environ 45 000
000 $. Mais il faut voir que, dans les 150 000 lots, il y a aussi la
géodésie, il y a de la cartographie et, là-dessus, il y en
a eu beaucoup de fait.
M. Claveau: O. K. Ça va. Merci.
Le Président (M. Jolivet): Les engagements 110, 111 et 112
sont des contrats de photographies aériennes, si je comprends bien, dans
l'ensemble, ces trois-là.
M. Claveau: Çava.
Mme Bacon: C'est la même chose.
Le Président (M. Jolivet): C'est la même chose.
Ça va?
M. Claveau: C'est toujours la même chose. Même si on
se répétait à tous les engagements...
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 113, c'est
"montant servant à payer la réalisation du plan directeur des
systèmes d'information du secteur terres dans le comté de
Charlesbourg". O. K. 113, Mme la ministre?
Mme Bacon: À 113, c'était l'invitation via le
fichier central, une proposition avec prix. C'est un montant qui sert "à
payer la réalisation du plan directeur des systèmes d'information
du secteur terres. Système d'information géographique et
foncier". Alors, c'est un addenda au contrat du 23 août 1989 et cette
activité-là est terminée. C'est ça.
Le Président (M. Jolivet): C'est informatique, ça,
Mme la ministre?
Mme Bacon: C'est un plan directeur.
Le Président (M. Jolivet): Donc, le 113... On est à
l'engagement 113.
M. Claveau: Oui, est-ce que vous aviez passé des
commentaires là-dessus? Excusez-moi.
Mme Bacon: Oui... Bien, à moins que je les
répète. Voulez-vous que je les répète?
M. Claveau: Vous avez fait vos commentaires?
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Ah! Vous n'avez pas à les
répéter. On les lira dans les galées. On pourra toujours
revenir là-dessus. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): La seule question que j'avais,
c'était à savoir si c'était sur informatique. On me dit
que, oui, c'est ça. Les engagements 114, 115, 116, 117, ce sont, avec le
118, les lignes de canton, M. le député, dans différents
comtés du Québec.
Mme Bacon: Ça, c'est de l'invitation, M. le
Président, via le fichier central avec des appels de candidatures.
Le Président (M. Jolivet): Dans le milieu? Mme Bacon:
Oui.
M. Claveau: Là, on parle de travail sur le terrain, du
coupage de lignes, de nettoyage des anciennes lignes.
M. Morneau: C'est ça. C'est ce dont on a parlé ce
matin.
Mme Bacon: Des lignes d'arpentage. M. Claveau:
Çava.
Le Président (M. Jolivet): Les engagements ont
été vus, donc, jusqu'à 118. L'engagement 119,
c'est levés d'arpentage pour la révision cadastrale.
Mme Bacon: C'est la même chose, M. le Président. Une
invitation via le fichier central avec un appel de candidatures. Pour une fois,
c'est un montant qui sert "à payer le renouvellement et
l'établissement de lignes dans le canton d'Iberville, dans le
comté de... "
Une voix: Vous n'êtes pas sur le bon.
Mme Bacon: Non, je ne suis pas sur le bon, là, moi.
Excusez-moi. Ha, ha, ha! Ce n'est pas le bon. C'est dans le comté de
Ouplessis.
Le Président (M. Jolivet): C'est ça.
Mme Bacon: Mais c'est des appels avec prix, des propositions avec
prix. Alors, les travaux de terrain sont terminés, les séances
publiques ont été effectuées. Les documents ont dû
être produits vers février 1990. C'est fait.
M. Claveau: On parle de l'engagement 119? Le Président
(M. Jolivet): Oui, 119. Mme Bacon: 119, oui.
M. Claveau: C'est la rénovation cadastrale sur la
Côte-Nord.
Le Président (M. Jolivet): C'est ça.
Mme Bacon: C'est ça.
Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent, dans le comté de Ouplessis.
M. Claveau: Oui. Puisqu'on parle de cadastre, c'est
complètement en dehors de ça, mais j'aurais une autre
parenthèse. Il y a une demande, enfin, il y a une discussion qui se fait
déjà depuis quelque temps pour faire une division cadastrale des
agglomérations des villages nordiques. Où est-ce que c'en est, ce
dossier-là? Est-ce que ça relève... D'abord, ça
devrait relever de votre ministère. Parce qu'il est question de pouvoir
diviser les villages nordiques sur une base cadastrale.
M. Morneau: Effectivement, dans le cadre de la Convention de la
Baie James, pour les territoires nordiques, les villages autochtones, il a
été convenu, effectivement, que le ministère, dans une
phase de transition, faisait les travaux de rénovation cadastrale. Donc,
il faisait l'arpentage, il faisait la carte, il faisait aussi le greffe qui
s'appelle le cadastre. D'ici trois ans, on pense avoir fini ça pour
être en mesure de le remettre aux autorités municipales locales,
là-bas, qui auront la responsabilité de le gérer.
M. Claveau: Oui, parce que, là, ça va permettre des
nantissements, un certain nombre de choses qui ne sont pas possibles
actuellement.
M. Morneau: C'est ça. Actuellement tous les travaux qui se
font se font sous le contrôle et la supervision des officiers du
ministère, avec la SHQ, par exemple, qui construit des établisse
ments locatifs, des bâtisses. Alors, on lait tous les travaux, on
contrôle les travaux, on ramasse les notes et, quand on va avoir du
temps... On se donne un plan de trois ans pour être capables de livrer le
cadastre dans ces municipalités-là pour pouvoir le redonner,
conformément aux engagements de la Baie James, aux responsables des
municipalités locales dans ce coin-là.
M. Claveau: Vous comptez que, pour 1993 ou à peu
près, on aurait un cadastre dans chacun des villages nordiques.
M. Morneau: Exact. Il serait loisible, à ce
moment-là, à ces responsabilités locales là de
l'assumer pleinement, conformément aux engagements de la Baie James.
M. Claveau: C'est noté. Merci
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 119 est vu.
L'engagement 120, c'est "confection du plan d'affectation des terres publiques
du Nord québécois". C'est la suite. Dans un cas, c'était
au niveau de la Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent et, ici, c'est
l'ensemble du Nord québécois.
M. Claveau: Çava.
Le Président (M. Jolivet): Ça va? Dans l'engagement
121, un contrat négocié. "Montant servant à payer un
contrat de tracé automatique de fichiers graphiques reliés
à la production cartographique; soit 50 000 $ pour le traçage des
cartes à moyenne échelle et 160 000 $ pour le traçage des
cartes à grande échelle".
Mme Bacon: En fait, c'est une absence de cette
spécialité-là au fichier des fournisseurs et la
Société de géomatique était la seule firme au
Québec à posséder ce type d'équipement, à
l'époque. Je pense qu'il y a une nouvelle firme, depuis ce
temps-là, qu'on me dit.
Une voix: Deux autres.
Mme Bacon: Une, deux? Deux autres? C'est encore mieux, deux
autres.
M. Claveau: II y a deux nouvelles firmes depuis ce
temps-là?
Mme Bacon: Depuis ce temps-là. Mais, au moment où
le contrat a été donné, il n'y en avait qu'une seule.
M. Claveau: Comme quoi c'est possible. Mme Bacon: Tout est
possible, M. le député.
Le Président (M. Jolivet): II y a une question que je
pourrais poser?
M. Claveau: Allez-y.
Le Président (M. Jolivet): Parce que ça revient aux
engagements 121 et 122. Dans la colonne de gauche, c'est marqué
«fonds renouvelable». Est-ce qu'on peut me donner une
explication?
M. Morneau: Oui, parce que toutes les activités de la
rénovation cadastrale sont financées par le fonds de la
réforme cadastrale. Ce fonds-là est alimenté par une
subvention du ministère, des perceptions qu'on a des droits
d'enregistrement réels et la vente des produits qui sont issus de la
rénovation cadastrale. Alors, toutes les dépenses imputées
à la rénovation cadastrale transitent vers ce
fonds-là.
Il y a aussi un autre fonds, au ministère, qui s'appelle le Fonds
d'information géographique et foncière où, pour toutes les
activités de diffusion des produits du ministère en
matière de géodosie, en matière de cartographie, en
matière de cadastre, en matière d'arpentage, les dépenses
et les revenus doivent s'équilibrer. Tous les frais de diffusion,
autrement dit, doivent être payés à même les revenus
qu'on perçoit de la vente de ces produits-là. (16 heures)
Le Président (M. Jolivet): Pour éviter qu'ils
aillent au fonds consolidé, puis qu'ils vous reviennent d'une autre
façon?
M. Morneau: C'est pour éviter qu'effectivement les revenus
s'en aillent au fonds consolidé et qu'on ait à les
défendre dans les budgets réguliers du ministère. Puis
souvent on parle d'activités commerciales. Alors, les gens veulent avoir
un produit, ils nous demandent de le faire, on le fait, on leur charge
ça. Je pense que la mécanique habituelle de financement,
c'est-à-dire demandes de développement au Conseil du
trésor et tout ça, était trop lourde pour nous permettre
de remplir l'exécution du mandat commercial qu'on a. Alors, il y a eu
une discussion avec le Trésor. On a créé, à compter
d'avril 1989, le Fonds d'information géographique et foncière, de
sorte que...
Le Président (M. Jolivet): Ce n'est pas à vous que
je vais poser la question. C'est plutôt à la ministre, parce que
ça m'a surpris quand j'ai vu ça. Je la pose tout simplement de la
façon suivante. On est arrêté sur la route pour vitesse
excessive ou pour poids excédentaire et on paie une amende. Normalement,
tout ça s'en va au fonds consolidé et, par la suite, il y aura
distribution pour l'utilisation gouvernementale. Est-ce qu'il n'y a pas un
danger? Parce que souvent on se fait dire que, normalement, tout devrait
transiter par le fonds consolidé, de façon à
éviter, justement, que des ministères ramènent l'argent et
le réutilisent pour les besoins du ministère, alors qu'il doit y
avoir une répartition équitable à travers la
population.
Là, c'est vrai qu'on parle de transactions, mais il reste quand
même que, le jour où je paie une amende, c'est une forme de
transaction. C'est une punition, mais c'est une transaction pareil. Ça
s'en va au fonds consolidé et, après ça, le ministre des
Finances décide de ce qu'il fait avec l'ensemble de cet
argent-là. Alors, je voulais juste en savoir, de la part de la ministre,
un peu plus.
Mme Bacon: Bien, en fait, c'est parce que c'est des
activités commerciales et je pense que c'est toujours difficile à
gérer, ce genre d'activités là. Je ne pense pas qu'il y
ait d'abus au gouvernement dans ce genre d'activités. Mais, si ça
devait retourner entièrement au fonds consolidé, je pense qu'on
aurait de la difficulté à continuer ce genre d'activités
là.
Le Président (M. Jolivet): Ce n'est pas dans le sens
d'abus, Mme la ministre, que j'en faisais mention. C'est dans le sens
d'activités aux finances gouvernementales, dans la mesure où des
gens pouvaient dire: Pourquoi, si je paie des amendes sur les routes ou si je
paie des choses, ça ne retournerait pas sur les routes? Alors, ça
serait un principe de base qui serait un peu mauvais.
M. Geoffrion: La législation, la loi de l'administration
financière, prévoit ça en partie, dans le sens où,
si jamais il y avait un surplus au fonds qui était créé,
le ministre des Finances peut le ramasser tout de suite et l'amener au fonds
consolidé. C'est beaucoup une mécanique de gestion...
Le Président (M. Jolivet): D'efficacité.
M. Geoffrion:... pour être capable de s'adapter à la
demande des citoyens.
Le Président (M. Jolivet): Ça va pour moi.
L'engagement 121. Contrat négocié.
M. Claveau: On ne vient pas de parler des engagements 121 et
122?
Mme Bacon: On était à l'engagement 122.
Le Président (M. Jolivet): Oui, vous avez raison, c'est
moi qui suis dans la lune. L'engagement 122. "Montant servant à payer
l'établissement de 75 nouveaux repères planimétriques de
3e ordre sur le territoire de la ville de Gatineau
dans le comté de Chapleau". C'est toujours la réforme
cadastrale. C'est ce qu'on a discuté depuis le début. Ça
va?
M. Claveau: C'est le fonds renouvelable aussi.
Le Président (M. Jolivet): Nous revenons au début
de notre document, pour ceux qui ont le même document que moi, à
la liste du mois d'août toujours, pour le secteur énergie, et nous
avons cinq engagements, 123 à 127. Donc, l'engagement 123, c'est une
subvention, et c'est là qu'on revient à votre question de tout
à l'heure, M. le député.
M. Claveau: Oui.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 124, c'est une
subvention, 125, c'est une subvention, de même que 126 et 127. Alors, si
vous voulez poser des questions sur l'ensemble.
M. Claveau: O.K. Là, on revient à la question du
transport.
Le Président (M. Jolivet): C'est ça.
Mme Bacon: C'est dans les activités de recherche et de
développement. On retrouve que ce soit l'hydrogène, que ce soit
la biomasse, que ce soient les technologies nouvelles.
M. Claveau: J'essaie de comprendre. Est-ce que c'est une
activité du ministère ou une activité
d'Hydro-Québec?
Mme Bacon: C'est du ministère.
M. Claveau: Mais te ministère prend HydroQuébec
à contrat.
Mme Bacon: On est en train d'étudier les engagements
financiers du ministère. On travaille en collaboration avec
Hydro-Québec dans certains dossiers, quand on parle de
l'hydrogène...
M. Claveau: Mais là vous avez versé 350 000 $
à Hydro-Québec pour ça.
Mme Bacon: Non. C'est un montant qui... Ce projet-là vise
à faire la preuve à une échelle suffisamment importante
qu'il est possible de produire au Québec de l'hydrogène par
electrolyse de l'eau, de le stocker, de le transporter outre-mer où il
sera utilisé à des fins énergétiques. Toutes les
technologies nécessaires à la réalisation de ce
projet-là existent déjà mais n'ont encore jamais
été intégrées à un système global. Le
budget total de l'étude qui devrait s'échelonner sur deux ans est
de 4 200 000 $. Ça a débuté en avril 1989 et les
premières analyses ont déjà permis de circonscrire les
moyens les plus avantageux pour stocker et transporter l'hydrogène.
La subvention accordée par le gouvernement du Québec - il
y a 350 000 $ du ministère de l'Énergie et des Ressources, 350
000 $ du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie - a
pour objet de confier à HydroQuébec la gérance de ce
projet-là de coopération scientifique et technique entre le
Québec et l'Europe, même dans un contexte qui évolue de
plus en plus vers un manque à produire en termes de ressources
d'hydroélectricité, et je pense qu'il faut dire que ce
projet-là conserve tout son intérêt.
La filière hydrogène présente plusieurs avantages.
Elle pourrait permettre de tirer profit de la capacité de production
hydroélectrique hors pointe et se prête au transport par pipeline;
elle permet la régénération de l'électricité
dans des piles à combustible et elle est basée aussi sur un
élément utilisable dans de nombreuses industries chimiques et
pétrochimiques.
Le développement de la filière hydrogène pourrait
contribuer aussi à solutionner les problèmes environnementaux qui
sont provoqués par l'utilisation des carburants fossiles. Elle devrait
également contribuer à une plus grande autonomie
énergétique et au développement de technologies nouvelles
éventuellement exportables et est aussi de nature à
générer des complexes industriels et énergétiques
nouveaux.
Le montant payé en 1988-1989 fut de 100 000 $. Nous avions pris
l'engagement de 150 000 $ et, en 1989-1990, 150 000 $. Peut-être que M.
Prévost pourrait développer davantage.
M. Prévost: À la question que vous posiez sur la
subvention à Hydro-Québec, la contribution gouvernementale est de
l'ordre de 350 000 $ pour le MICT et 350 000 $ pour le MER. HydroQuébec
investit elle-même 700 000 $. Lorsqu'on voit ici qu'on donne de l'argent
à Hydro-Québec, c'est qu'Hydro-Québec est maître
d'oeuvre. Notre contribution est donc donnée au maître d'oeuvre,
mais Hydro-Québec fournit le double de notre subvention dans le projet.
1 400 000 $ viennent des industriels, le reste vient de la partie de la
Communauté économique européenne.
Donc, c'est un projet de recherche d'envergure internationale, à
la fois, donc, subventionné par le MER et le MICT parce qu'il y a des
incidences économiques à long terme s'il devait se
réaliser II y a des conséquences environnementales importantes
puisqu'il peut se substituer à des carburants fossiles et,
déjà, il y a des expériences, en Allemagne, à
Hambourg, fort concluantes qui continuent donc à intéresser le
gouvernement - le MER, le MICT et HydroQuébec - à poursuivre la
recherche et le développement dans le secteur.
M. Claveau: Je comprends très bien que la filière
hydrogène puisse être intéressante, mais
est-ce qu'on l'envisage uniquement sous l'angle de l'exportation? Parce
que, là, tout ce dont on parte à date, c'est comment faire pour
lui faire traverser l'océan, pour envoyer de l'énergie l'autre
bord. On se rappelle d'ailleurs que l'ex-ministre de l'Énergie et des
Ressources s'est promené en Europe, est allé faire un tour en
Italie, etc., pour essayer de voir comment il pouvait' en vendre. Mais, est-ce
qu'il y a quelque chose qui se développe au niveau du Québec, des
approches avec des entreprises qui pourraient travailler dans ce sens-là
ou en utiliser? Moi, je veux bien qu'on soit des porteurs d'eau, mais il
faudrait peut-être être porteurs d'autres choses sur la
scène internationale.
Mme Bacon: Non. Je pense qu'il faut dire que nous travaillons
surtout sur la production, les Européens travaillent sur la question du
transport et unir nos efforts, ça nous a permis d'en savoir davantage.
Le projet d'usine d'hydrogène avec la CEE, quand on pense aux
conclusions de l'étude de 4 000 000 $ qui sont attendues vers 1991, on
peut penser que Sept-îles pourrait être le site éventuel de
l'usine.
M. Claveau: Oui, mais on produit de l'hydrogène pour
exporter. C'est toujours ça qui est l'idée.
Mme Bacon: Ça va dépendre des... On dit que les
études ne sont pas terminées, on attend les conclusions pour le
printemps 1991. Nous, nous étions préoccupés par le
côté production, les Européens par le côté
transport. Alors...
M. Claveau: Et puis qui s'intéresse à
l'utilisation?
Mme Bacon: Bien, écoutez, je pense que ça va de soi
que par la suite il va falloir regarder comment on peut l'utiliser ici. Mais il
faut attendre les conclusions de l'étude au printemps 1991. Les deux
parties vont regarder l'utilisation par rapport à l'Europe, par rapport
à nos besoins à nous ici. On ne peut pas, nous, ne penser
qu'à l'Europe; je pense qu'il faut penser à nos besoins ici
aussi.
M. Claveau: Combien on prévoit utiliser de
térawattheures ou de mégawatts de puissance dans ces genres de
projets là?
Mme Bacon: Cent mégawatts pour l'usine-pilote de
Sept-îles...
M. Claveau: II y aurait 100 mégawatts... Mme Bacon:
...si c'est concluant.
M. Claveau: ...d'électricité qui seraient
emmagasinés sous forme d'hydrogène?
Mme Bacon: C'est ça. Si c'était concluant. Mais
attendons les résultats de l'étude que nous aurons au printemps
1991.
M. Claveau: Puis ça, ça serait de
l'électricité qui serait prise partout dans les petites pointes,
là,
Une voix: Dans les creux.
Mme Bacon: C'est ça. Les pointes, c'est autre chose.
M. Claveau: Non, non, mais qui serait prise, si vous
voulez...
Mme Bacon: Les pointes, c'est plus dangereux.
M. Claveau: On a la pointe négative. Mme Bacon: C'est
ça, la pointe renversée.
M. Claveau: En tout cas, je pense que, encore là, à
mon avis, ça doit faire partie du débat global, hein?
Mme Bacon: Non, non, mais c'est des projets à risques. Il
faut risquer, je pense, ces projets-là pour que nous soyons capables,
une fois que c'est concluant, d'aller de l'avant dans ce dossier-là et
il faut que le Québec garde une participation au projet
d'hydrogène.
Comme vous voyez, M. le Président, le député
d'Ungava doit conclure qu'on regarde l'ensemble des possibilités pour
produire de l'électricité.
M. Claveau: Ah, mais c'est toujours de
l'hydroélectricité sous forme d'inondation de territoires.
C'est qui, les partenaires industriels qui sont liés à ce
projet-là?
Mme Bacon: Ici, nous avons Lavalin, le Conseil de l'industrie de
l'hydrogène; en Europe, on peut retrouver BMW, Airbus et d'autres.
M. Claveau: Vous nous avez dit que le
Québec s'intéresse surtout à la production
d'hydrogène, les Européens s'intéressent au
transport...
Mme Bacon: En termes de recherche, là. M. Claveau:
En termes de recherche.
Mme Bacon: On parle toujours de recherche, et on va
échanger les résultats.
M. Claveau: Vous allez échanger les résultats.
Mais, si je comprends bien, c'est que, si les Européens
s'intéressent à la recherche sur le
transport d'un produit qui est fait ici, probablement que ce n'est pas
pour l'exporter vers ailleurs que chez eux. Donc, à la limite, on veut
produire de l'électricité pour exporter en Europe sous forme
d'hydrogène, et non pas pour autre chose. Sinon, je ne vois pas pourquoi
les Européens s'intéresseraient à une recherche qui
n'aurait pas comme intérêt de leur amener quelque chose de neuf
chez eux. À moins que vous me disiez que ces Européens-là
viendront s'établir au Québec et travailler à partir du
Québec avec de l'argent neuf qu'ils nous amènent d'Europe.
M. Geofîrion: L'hydrogène, comme bien de
consommation, comme énergie de consommation, a beaucoup moins d'attrait
en Amérique du Nord qu'en Europe, aujourd'hui, à cause des prix
élevés de l'énergie en Europe, qui sont beaucoup plus
faibles ici. Parce que de l'hydrogène, ça coûte quand
même assez cher, comme type d'énergie. Donc, les chances sont que
ça devienne un bien de consommation plus courante en Europe, avant
l'Amérique du Nord.
Par contre, le Québec a quand même des avantages
compétitifs marqués, si les technologies qu'on examine
réussissaient à devenir un peu plus au point et plus
économiques, surtout. L'idée, c'est que, en s'associant avec les
Européens qui, eux, seraient des consommateurs, les premiers sans doute,
ça va nous permettre d'être parmi les premiers pays à
développer les technologies de production et à se positionner
à ce niveau-là. Le fait qu'on soit associés avec des gens
qui développent des technologies de consommation auxquelles on va avoir
accès, ça va nous permettre, le jour où l'énergie
sera rendue suffisamment chère, entre guillemets, en Amérique du
Nord et chez nous, d'avoir déjà la maîtrise de ces
technologies de consommation.
Il faut qu'on pense que c'est dans l'intérêt des deux
partenaires, de développer toute la chaîne de technologie
ensemble, de la production jusqu'à la consommation. (16 h 15)
M. Claveau: Vous devez avoir un rapport d'efficacité,
entre les deux formes d'énergie, en termes de joules ou autrement?
M. Geoffrion: Actuellement, l'hydrogène, c'est très
efficace comme carburant. Il n'y a à peu près pas de perte et
tout ce qui sort de là, c'est de l'eau, quand on le consomme. Donc, de
ce point de vue là, c'est très intéressant, mais il est
très dispendieux à produire à partie de
l'électrolyse.
M. Claveau: Oui, mais la force motrice dégagée...
Par exemple, avec un kilowatt de puissance électrique, tu produis
combien de joules, ou de horse-power ou de...
M. Geoffrion: Bien, c'est ça. Ça fait partie, au
fond, de l'objet de l'étude qu'on fait. Vous rentrez de l'énergie
sous forme d'électricité, vous faites de l'hydrogène que
vous allez, un jour, consommer comme carburant. Il va y avoir une perte entre
les deux, dans le processus, normalement.
M. Claveau: Oui.
M. Geoffrion: Bon. Et c'est ce qui fait que l'hydrogène,
au bout, revient cher. Les études qu'on fait actuellement visent
justement à voir si les technologies ne pourraient pas nous permettre de
réduire ces pertes-là et d'arriver avec de l'hydrogène
à des prix plus compétitifs, à tout le moins sur les
marchés européens.
M. Claveau: Mais est-ce que le rapport peut être, je ne
sais pas, de deux pour un, trois pour un, ou si c'est une fraction? Je ne sais
pas. Avec une unité électrique quelle qu'elle soit, ça va
donner combien d'unités sous forme d'hydrogène?
M. Geoffrion: On me dit qu'actuellement l'hydrogène, c'est
à peu près trois fois plus cher que ce qu'il y a sur le
marché en général, que ce soient des hydrocarbures ou de
l'électricité.
M. Claveau: Vingt fois? M. Geoffrion: Trois fois. M.
Claveau: Trois fois.
M. Geoffrion: D'où l'étude, c'est d'essayer de
développer et de mettre au point des technologies pour nous permettre de
réduire ça, pour ramener ça plus compétitif, au
fond. C'est le but de l'étude, justement, de voir si on est capables
d'amener ça à des niveaux compétitifs.
M. Claveau: Autrement dit, pour arriver au même coût
d'intrants énergétiques, au Québec, il faudrait être
trois fois plus énergivore, si on utilisait l'hydrogène dans
l'entreprise au Québec.
M. Geoffrion: Non, je parle du prix. M. Claveau: En termes de
prix.
M. Geoffrion: Ça veut dire que, pour une unité
d'hydrogène en joules, disons, ça prendrait trois unités
d'électricité pour avoir la même dépense en
dollars.
M. Claveau: O.K.
Mme Bacon: II faut dire, M. le Président, que
l'hydrogène, c'est quand même une énergie nouvelle. C'est
une énergie d'avenir qui nécessite de nombreuses études de
la part de tous. Je pense qu'avant de penser à pouvoir le commer-
cialiser il faudrait peut-être attendre qu'on ait des
résultats des études, et ces études-là sont la
suite d'une rencontre que le premier ministre avait faite, à
l'époque, en janvier dernier, avec les gens de la CEE, et il avait
discuté en Europe de ces possibilités-là. Je pense que le
pourquoi de ces études, c'est d'être présent dans ces
dossiers qui sont importants, des dossiers d'avenir, au fond.
M. Claveau: Ça va en ce qui me concerne, en souhaitant que
ce soit surtout rentable au Québec.
Le Président (M. Audet): Alors, c'est
vérifié. L'engagement 123 est vérifié. L'engagement
124.
Mme Bacon: 124.
M. Claveau: Où est-ce qu'on en est là-dedans? Je ne
comprends pas pourquoi on ne trouve pas Hydro-Québec dans ce genre de
dossier là. C'est un dossier énergétique aussi, non?
Mme Bacon: L'engagement 124, c'est le dossier du...
M. Claveau: C'est la recherche sur le chauffage solaire.
Mme Bacon: ...chauffage solaire. C'est Foumelle Énergie
Technologie. C'est un des principaux manufacturiers de systèmes solaires
au Canada. Elle a acquis la technologie de la compagnie Philips de Hollande
pour la fabrication de capteurs solaires à tubes sous vide et une grande
partie de cette production-là est exportée à travers le
monde. Les travaux de recherche et de développement visaient à
développer un système solaire autonome, un système fiable
et d'entretien réduit, d'un coût inférieur à 5000 $,
pour combler tous les besoins annuels de chauffage d'abris contenant des
équipements de mesure afin de les maintenir hors gel.
Alors, ces abris-là sont situés dans le Nord du
Québec et du Canada, sont difficiles d'accès et sont
chauffés présentement au propane, ce qui est une solution
onéreuse et qui pose des problèmes de sécurité. Il
y a plus de 800 abris qui pourraient être chauffés par ce
système et ce marché est évalué à environ 5
000 000 $ pour les cinq prochaines années.
Les travaux sont faits en collaboration avec ESI.M Multi-mesures; c'est
une entreprise qui est spécialisée dans la fourniture
d'équipements de télémesure à Hydro-Québec
qui est un premier client du nouveau système. La subvention couvre la
moitié des coûts des travaux alors qu'Hydro-Québec y
contribue pour près du quart; le reste est partagé entre les
firmes Foumelle Énergie Technologie et ESI. M. Alors, c'est un montant,
qui a été payé en 1988-1989, de 20 000 $. Le montant de
l'engagement qu'on a devant nous est de 73 425 $.
Le Président (M. Jolivet): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je me dois de vous dire, Mme la ministre, que je me
réjouis de voir que le ministère a investi dans ce genre de truc
là. J'ai l'impression qu'il y a là aussi une orientation pour
l'avenir qui, somme toute, est peut-être même plus
intéressante que l'hydrogène pour l'avenir
énergétique du Québec. Je me demande si, d'abord, vous
croyez qu'il y a là une alternative intéressante, d'une part. Si
oui, croyez-vous qu'on n'aurait pas avantage, au niveau du gouvernement,
à mettre en place des politiques un peu plus agressives d'utilisation de
sources alternatives d'énergie?
Mme Bacon: Je pense que vous voyez devant vous ces
différents engagements qui ont été pris dans la recherche
et le développement, qui sont importants, qui diversifient des sources
d'énergie et qui nous permettent d'être présents, au fond,
dans des études qui sont des sources d'énergie d'avenir.
M. Claveau: Si c'est possible, j'aimerais que vous fassiez
parvenir de l'information aux membres de la commission sur les entreprises
telles que Foumelle Énergie Technologie; c'est ça?
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Et, aussi, sur ce qu'il y a au ministère de
l'Énergie et des Ressources, en termes de recherche dans ces genres
d'énergie là.
Mme Bacon: Vous voulez dire énergie solaire?
M. Claveau: Énergie solaire, dans ce cas-là.
J'aimerais savoir si, au niveau des différents ministères du
gouvernement, il y a des démarches ou des recherches ou si le
ministère de l'Énergie et des Ressources a entrepris,
conjointement avec d'autres ministères - je pense à Loisir,
Chasse et Pêche, par exemple, qui a des campements, des abris, enfin, des
établissements un peu partout à travers le Québec, en
forêt, dans les parcs et réserves - des démarches pour voir
la possibilité de convertir au solaire un certain nombre de leurs
équipements. Il y a le ministère des Transports, avec tous ses
grands hangars le long des routes.
Mme Bacon: C'est un début, hein, ce que nous faisons. Ce
sont les premières étapes de recherche.
M. Geoffrion: Les technologies, particulièrement en milieu
nordique, ne sont pas encore suffisamment adaptées. L'idée de ce
genre d'expérience là, c'est justement d'essayer de l'adapter
correctement à notre climat et à nos besoins.
M. Claveau: Mais je constate qu'on parlait... M. Geoffrion:
II faut commencer...
M. Claveau: Oui, allez-y, allez-y. Excusez-moi.
M. Geoffrion: II faut commencer avec une expérience de ce
type-là d'application, c'est notre première. Les résultats
de la première année d'expérience, du premier hiver, au
fond, ont été couci-couça. Il y a des équipements
qui n'ont pas été maintenus hors gel, mais on espère
corriger la situation en réduisant l'espace chauffé. Ça
serait compliqué de rentrer dans la technique. Mais on espère que
cette expérience-là, justement, va permettre au manufacturier
d'adapter ses concepts et, aussi, de mieux définir son marché,
dans le sens de ce qu'il peut réellement offrir à ses
clientèles pour ne pas non plus se tromper quand il va aller sur le
marché avec des concepts de chauffage solaire.
L'idée, c'est effectivement de se rendre où vous dites et,
un jour, d'être capables d'identifier des grands types d'application
où on pourrait introduire ces produits-là. C'est pour ça
qu'on fait ce genre d'expérience là, pour bien mesurer le
potentiel et les capacités de cette technologie-là.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a moyen de savoir, au niveau des
budgets du ministère, quelle est la part des budgets de recherche qui
sont donnés ou octroyés en termes de subvention ou autrement dans
ce genre de recherche là versus ce qui se fait, par exemple, on l'a vu
tout à l'heure, avec l'hydrogène liquide et les sommes d'argent
qu'on met pour exporter de l'hydroélectricité aux
États-Unis? J'ai l'impression que, si on mettait des sommes aussi
considérables dans cette recherche-là, il y a des fortes
possibilités que ça pourrait avancer plus vite.
Mme Bacon: En recherche et développement, on a 1 250 000 $
de budget en ce moment. Vous voyez, dans cet engagement-là, les trois
engagements qui suivent concernent justement des énergies alternatives.
Nous encourageons ce genre de recherches qui ne sont pas encore tout à
fait à point. Je pense que les technologies ne sont pas tout à
fait à point, mais elles sont quand même prometteuses. Nous
regarderons pour faire parvenir une liste au député d'Ungava et
aux membres de la commission, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Compte tenu que c'est dans
l'année 1989, quelques-uns vont se terminer en 1990, est-ce qu'on peut
être mis au courant pour d'autres personnes qui, dans nos coins,
voudraient, dans un cas comme celui-là, utiliser ces
énergies-là? Alors, si c'est des recherches payées par le
ministère à des organismes, est-ce qu'elles deviennent des
recherches publiques ou si c'est pour le besoin d'organismes?
Mme Bacon: Je pense que les manufacturiers vont faire leur propre
publicité, quand on voit les manufacturiers qui sont inscrits au
dossier. Une fois qu'ils mettent au point les recherches, ils vont vouloir
faire leur propre publicité pour vendre les équipements
nécessaires.
Le Président (M. Jolivet): Oui, je le sais, eux autres
vont le vendre. Je comprends que l'organisme qui a reçu une subvention
pour faire de la recherche et du développement... Est-ce que le brevet
leur appartient, une fois qu'ils ont découvert ça, ou si le
ministère a une partie de ça ou si la subvention, c'est pour les
lancer?
Je donne l'exemple que j'ai connu en 1976. Hydro-Québec ne
voulait pas fournir d'électricité dans le coin de Parent à
une usine de sciage qui était là et à la population qui
était là-bas. Avec Nouveler, on avait fait une étude sur
l'utilisation - vous pariez de biomasse - des résidus de ce qu'on coupe
en forêt, aussi bien les racines que les feuilles et les branches,
jusqu'au jour où Hydro-Québec s'est aperçue qu'elle
perdrait peut-être un de ses monopoles; elle a décidé de
fournir à partir de ce qu'on lui disait dès le départ, du
poste de La Vérendrye à 30 milles de Parent,
l'électricité sur la ligne venant de la Baie James.
Alors, je vous dis simplement ça dans le sens suivant. C'est
qu'on avait des études qui permettaient une possibilité d'une
usine de méthanol qui produirait ce qu'il fallait pour faire de
l'électricité là-bas au lieu de faire venir du
pétrole, du mazout et, finalement, ça n'a jamais sorti parce que
Hydro-Québec l'a pris en cours de route, étant elle-même
membre de Nouveler.
Mme Bacon: Bien, je vais vous donner un exemple de Fournelle qui
est en ce moment en Afrique avec des chauffe-eau au solaire. Alors, ça
lui permet d'aller sur le marché international.
Le Président (M. Jolivet): Oui, je le sais, elle. Mais ce
que je veux dire - c'est ça que je me pose comme question - c'est que le
ministère fournit de l'argent à une compagnie qui fait des
recherches. Au bout de la course, on a souvent, dans des exemples typiques au
niveau universitaire, des recherches qui sont faites par des chercheurs
universitaires. Il y a des contrats qui sont signés entre le chercheur
et l'université à l'effet que ça ne lui appartient pas;
même s'il l'a découvert, il ne peut pas partir avec ça pour
faire de l'argent avec ça. Moi, je veux dire que la compagnie a
été aidée par le gouvernement,
donc d'autres pourraient en profiter et non seulement Fournelle. C'est
la question que je pose.
Mme Bacon: Ah, O.K.
Le Président (M. Jolivet): Est ce que le document qui est la
recherche devient disponible pour d'autres groupes qui voudraient partir?
M. Geoffrion: Dans ce cas-ci, le droit d'auteur, au fond, ou de
brevet est conservé par Fournelle. C'est un petit peu normal. On met
juste 25 % et, au fond, on veut qu'une technologie se développe et qu'il
y ait quelqu'un qui manufacture au Québec. Si on diluait son brevet et
qu'ils étaient cinq à pouvoir le manufacturer, entre guillemets,
sans avoir de garanties technologiques, probablement que personne ne le ferait.
Il faut comprendre qu'on vise la production d'un bien commercial.
Le Président (M. Jolivet): Vous connaissez ce qui se passe
aux États-Unis pour le gars qui a inventé le manchon à
différentes variantes pour nettoyer nos vitres d'auto, qui s'appelle
l'essuie-glace, les procès qu'il fait actuellement depuis une quinzaine
d'années maintenant? Il vient de gagner un premier point avec Ford. Il
s'en va sur Chrysler bientôt. Alors, je vous dis: C'est parce que le
ministère participe à 25 %. On parle de transferts
technologiques; est-ce que le gouvernement peut devenir un des lieux où
le transfert technologique peut permettre à d'autres qu'à eux
d'en obtenir le simple brevet? Parce que ce que vous me dites là, si
Hydro-Québec prend une firme privée pour ses recherches, est-ce
que la firme privée va conserver son droit de recherche ou si
Hydro-Québec signe un contrat disant: Tu travailles pour moi et c'est
pour moi et, après ça, je pourrai en faire la diffusion ailleurs?
Ce n'est pas de même que ça marche? (16 h 30)
M. Geoffrion. Ce n'est pas ce que je dis. Ce que je veux dire,
c'est tout simplement que vous pouvez avoir à peu près toutes les
sortes d'ententes sur le marché. Ça va dépendre à
chaque fois des risques, comment ils sont partagés, avec quoi arrive
chacun des partenaires, et ils vont s'entendre. Dans ce cas-ci, Fournelle
avait, déjà sous brevet des technologies qu'elle avait
achetées ailleurs, pour lesquelles elle essaie d'optimiser les
utilisations ici. Ce qu'elle voulait faire avec, c'est des expériences
avec une technologie en place. Ça ne semblait pas opportun pour nous
d'exiger une partie des droits des brevets pour ensuite pouvoir aller les
revendre à des tiers, parce qu'on aurait insécurisé
beaucoup un investissement qui venait de faire qu'on a acheté cette
technologie-là pour la mettre au point chez nous.
Le Président (M. Jolivet): En tout cas, ce n'est pas la
discussion que j'avais eue avec le ministre responsable de la Science et de la
Technologie de l'époque. C'est pour ça que je vous pose la
question comme telle, parce que c'était une des choses qui nous
inquiétaient, au niveau universitaire en particulier. La personne, s'il
n'y a pas un contrat d'exclusivité pour l'université, pourrait
dire: Le jour où j'ai découvert telle chose, je m'en vais. Elle a
été payée par les deniers publics et elle s'en va. Cette
personne-là fait de l'argent avec ce que la société
devrait récupérer. Alors, c'est dans ce sens-là que je
posais la question.
Vous me dites que nous sommes dans des firmes privées. Alors,
ça passe par le ministère. Pourquoi ça ne passe pas par le
ministère de la Science et de la - bien, là, maintenant, c'est
divisé - Technologie? Pourquoi ça n'aurait pas été
là? Pourquoi la commande n'a pas été demandée
là et que c'est vous autres qui l'avez? C'est parce que c'est le
ministère de l'Énergie. Mais pourquoi la technologie en gros?
Parce que c'est un secteur technologique, on parle de transferts
technologiques, on parle de la possibilité de mettre au profit de la
société québécoise l'argent qu'on investit dans les
transferts technologiques, qu'il vienne du fédéral ou du
provincial.
Dans ce sens-là, moi, je pose la question qui m'a toujours
inquiété. On fournit à quelqu'un de l'argent pour lui
permettre de vivre des recherches que normalement la société
pourrait utiliser. En tout cas.
M. Claveau: Moi, je pense, là-dessus, si je me permets un
commentaire, qu'on revient là un peu au débat qu'on avait ce
matin sur HydroQuébec quand on disait: On a développé une
expertise québécoise pas parce qu'on produisait de
l'électricité au Québec. Parce qu'on a centralisé,
on a regroupé tous les producteurs d'électricité en une
société d'État qui avait un mandat très clair de
développer des technologies d'abord pour le bénéfice des
Québécois.
Tant et aussi longtemps qu'on ne fera pas ça dans des
énergies ou des technologies alternatives de production
d'électricité ou d'énergie en général, on va
avoir le même problème. On peut développer des firmes ici,
on peut subventionner des firmes qui vont aller exporter du produit en Afrique;
oui, je veux bien. Le jour où ils auront plus de marché en
Afrique, il n'y a personne qui va les obliger à rester au Québec,
ils peuvent déménager le siège social avec. Moi, j'ai
l'impression qu'il va falloir, si on veut faire quelque chose là-dedans
qui soit autre chose que des gouttes d'eau dans l'océan, qu'il y ait une
véritable politique gouvernementale dans ce domaine-là. Pourquoi,
par exemple, on ne demanderait pas à Hydro-Québec ou on n'aurait
pas une société d'État à côté, ou on
ne donnerait pas un mandat à une société d'État
existante d'aller dans ce genre de recherche technolo-
gique?
Je suis convaincu, moi, qu'en bout de piste on réussirait
à créer au Québec le même type d'expertise qu'on a
réussi à développer à travers Hydro-Québec
dans le domaine de la production hydroélectrique. Vous savez, Alcan est
un producteur d'électricité important au Québec, sauf
qu'on ne reconnaît pas Alcan à travers sa production
électrique, on la reconnaît à travers sa production de
lingots d'aluminium et des sous-produits ou des produits d'aluminium.
Pourtant, Alcan est un producteur d'électricité important,
avec des centrales qui vont jusqu'à 750 mégawatts, parmi les plus
grosses centrales au Québec, et dans le temps, même, elle avait
à peu près les plus grosses centrales au Québec. Le
même phénomène se passe là-dedans. On ne
réussira pas à percer le marché québécois,
à enlever l'hégémonie d'Hydro-Québec en termes de
production hydroélectrique ni à créer des habitudes de
consommation autres que de l'électricité, parce que c'est propre
et c'est facile d'entretien, tant et aussi longtemps qu'on n'aura pas une
vision gouvernementale beaucoup plus articulée, si je peux dire, sur le
type de technologie qu'on doit mettre en place et le besoin de
développer cette technologie-là non pas par rapport aux besoins
africains, mais par rapport aux besoins du Québec.
Le Président (M. Jolivet): Je voudrais juste ajouter
quelque chose, si vous me le permettez, avant la réponse.
Mme Bacon: Je voudrais juste répondre à ça,
M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): O. K.
Mme Bacon: Je voudrais mentionner qu'il y a 500 000 $ qui sont
dépensés par l'IREQ sur une période de cinq ans pour faire
des recherches. On a beau essayer de trouver toutes sortes d'alternatives, ce
qu'on essaie de faire dans les énergies nouvelles, c'est qu'on essaie de
les trouver, mais l'électricité, c'est quand même ce qui
est propre et l'hydroélectricité, c'est renouvelable. C'est des
sources renouvelables qu'on peut aller retrouver.
Les firmes qui sont allées en Afrique sont pour la plupart des
firmes qui sont assez importantes et bien implantées au Québec.
Ce n'est pas des firmes qui vont partir demain matin et qui vont s'en aller en
Afrique.
M. Claveau: La Sun Life l'a fait, madame.
Mme Bacon: Non, non, écoutez, ce n'est pas en Afrique. Je
ne pense pas que l'Ontario soit l'Afrique encore, là.
Le Président (M. Jolivet): Pas encore.
Mme Bacon: Mais, elles sont bien implantées justement
parce que la sous-traitance leur a permis, à ces firmes-là, de
développer une expertise, un savoir-faire assez particuliers. Je pense
qu'il y a des recherches qui se font dans le monde entier et ces
firmes-là ont été capables, de par leurs recherches, de
par le fait qu'elles soient bien implantées ici, d'aller ailleurs porter
leur savoir-faire et porter leurs connaissances. Je pense que c'est ça.
Ça revient encore a ce qu'on disait ce matin. Il faut qu'elles
commencent ici et, ensuite, elles vont le porter ailleurs. Il suffit qu'on
voyage le moindrement pour voir la reconnaissance que les gens ont, ailleurs,
sur le savoir-faire québécois qui fait notre fierté,
d'ailleurs.
Le Président (M. Jolivet): Ce pourquoi je posais la
question, Mme la ministre - je vais vous le donner par les autres qui suivent,
les engagements 126 et 127 par rapport aux engagements 125, 124 et 123, bien,
disons 124 en descendant - c'est pour la raison suivante. C'est que, s'il y a
des programmes qui existent, il faut que ces programmes-là soient connus
pour que tout le monde puisse appliquer. Là, vous parlez de firmes qui
sont privées. Je comprends votre raisonnement. Je m'en vais aux
engagements 126 et 127, tous les deux, ce sont des communautés urbaines
ou des municipalités régionales de comté. Est-ce que
ça veut dire que, dans ce contexte-là, la municipalité
régionale de comte ou la communauté urbaine aura le monopole pour
ensuite aller vendre ça ailleurs? Vous allez me répondre: Bien
non! C'est pour des besoins d'abord de recherche dans le milieu et,
après ça, on l'exportera ailleurs dans les autres MRC.
Parce qu'on va avoir des problèmes, tout à l'heure, que
vous avez connus comme ministre de l'Environnement. Nos sites d'enfouissement
sanitaire étant remplis de déchets humains, peu importe la sorte
ou d'où ils viennent, avec l'utilisation même de certains
déchets animaux, il est évident qu'on en arrivera à faire
en sorte qu'on obtiendra peut-être, dans les recherches futures, dans
certains cas des composts, dans d'autres cas de l'énergie nouvelle.
C'est dans ce sens-là que je dis: Eux autres, ils doivent certainement
avoir un contrat. En vertu de la loi des affaires municipales, ils n'ont
certainement pas le droit de faire la vente de ces choses-là. Donc, leur
expertise va servir à d'autres.
Mme Bacon: Mais, en fait, ce n'est pas des brevets que ces
gens-là vont chercher, c'est des études de faisabilité,
des projets-pilotes et des études d'avant-projet pour l'implantation
d'une centrale de génération de l'électricité,
là. Ce n'est pas de la recherche et du développement avec des
brevets qu'ils vont aller exploiter sur le marché municipal.
Le Président (M. Jolivet): Non, mais l'exem-
pie typique des usines de tri...
Mme Bacon: Les études de faisabilité, c'est pour
eux-mêmes.
Le Président (M. Jolivet): Mais les usines de tri,
actuellement, pour les municipalités, elles génèrent de
l'argent, ça leur profite à elles et elles mettent ça sur
des routes, elles mettent ça sur des édifices, elles mettent
ça ailleurs. La même chose, si ça coûte moins cher,
le système de gestion des déchets par des méthodes
nouvelles, on en arrivera peut-être même à faire des
composts nouveaux. On a des déchets, des boues des usines
d'épuration actuelles, on ne sait pas quoi faire avec. Si on
mélange ça avec des boues venant des poulaillers, admettons, ou
des résidus de porcs et qu'on arrive à faire des choses nouvelles
dans les recherches qu'on fait là, à un moment donné,
ça va servir à quelque chose. Si on le fait, c'est parce qu'on
veut que ça serve à quelque chose, ou bien servir à
chauffer, ou bien servir à être des organiques pour les
légumes qu'on va mettre dans la terre au lieu de mettre du chimique.
Alors, c'est ça que je dis, il va y avoir quelque chose, une
sorte de commerce qui va se faire. Ils ne le feront pas seulement pour leur
municipalité et ce qu'ils vont avoir comme recherche faite là,
elle va être exportable aux autres municipalités parce que vous
allez avoir tendance, comme gouvernement, ce qui est normal, à faire
profiter les autres municipalités de la recherche qui est faite ta.
Alors, c'est ça que je dis: Dans un cas, la firme privée,
elle, elle peut partir avec tout ce qu'elle va avoir comme expertise, brevet
compris; dans l'autre cas, elle pourra même aller jusqu'à un
brevet et elle, elle ne pourra pas l'utiliser autrement que chez elle, et
ailleurs on va pouvoir lui dire: Tu le donnes à l'autre. Mais,
là, à un moment donné, peut-être qu'une firme
privée va venir en dedans, à travers ça, s'insérer
et c'est elle qui va partir avec le brevet.
Mon inquiétude, elle est là. C'est pour ça que je
parlais toujours du ministère de la Science et de la Technologie, ou
disons des technologies nouvelles, avec la possibilité de pouvoir, comme
gouvernement, prendre ce moyen de faire du travail au niveau économique,
dans le Québec, d'utiliser ça à des fins
économiques. En tout cas, je vous donne simplement ce que j'en
pense.
M. Claveau: Moi, j'aimerais rajouter là-dessus, suite
à ce que la ministre disait tout à l'heure. Écoutez, il
faut quand même regarder nos intérêts à travers tout
ça, en tant que société québécoise. Les
transferts de technologies, ça se fait à travers le monde et la
répartition, si vous voulez, aussi des types de production en fonction
des endroits dans le monde, ça se fait aussi. Il y a des théories
économiques complètes là-dessus.
On a des exemples d'entreprises canadiennes comme Bâta qui sont
établies en Afrique et dont on ne retrouve à peu près plus
de souliers sur le marché canadien ou québécois. Par
contre, leurs usines en Guinée-Équatoriale et ailleurs en Afrique
semblent aller assez bien. Si on développe des technologies pour les
besoins africains, il n'y a rien qui empêche, d'ici 8, 10 ans, que ces
entreprises-là aillent produire carrément en Afrique, là
où est leur marché. Et nous, qu'est-ce qu'il nous reste? Elles
vont transiter par des banques suisses et ne s'occuperont même pas de
nous autres.
Alors, je pense que tout ça fait partie de la démarche. Il
faut faire attention. Quand on parle d'alternatives énergétiques,
il faut penser qu'en ce qui nous concerne il s'agit de minimiser les impacts
des constructions de gros projets hydroélectriques et,
éventuellement, de consommer des énergies tout aussi douces que
l'électricité qu'on connaît actuellement, mais qui puissent
être encore moins dommageables que ne l'est l'électricité
qu'on connaît actuellement, en termes environnementaux.
Moi, je suis convaincu que, si on y met l'argent et les efforts qu'il
faut à travers les institutions, les organismes, les compagnies ou des
sociétés choisies d'une façon très pertinente, on
va y arriver. Mais, si on laisse les lois du marché agir comme
ça, ça va nous glisser entre les doigts.
Mme Bacon: Je pense que toutes les firmes qui le désirent,
M. le Président, peuvent quand même déposer des projets de
recherche au ministère pour obtenir de l'aide financière. Dans le
cas de l'élimination des déchets, c'est évident que c'est
une responsabilité de la MRC. Il m'apparaft normal qu'une MRC ou une
communauté urbaine présente des projets-pilotes. Je pense que
ça, on ne peut pas l'empêcher de faire ça.
Quant aux industriels qui ont besoin d'aide, je dois dire que Fournelle,
je n'ai pas l'impression... Si les gens vont en Afrique pour faire affaire,
c'est peut-être parce qu'ils ont besoin d'aller ailleurs pour faire des
affaires. Ils ne peuvent pas en faire strictement au Québec. Quant
à d'autres qui ont mis des sommes énormes, si on veut que les
gens puissent continuer d'investir dans le domaine privé, tant dans la
recherche que dans le développement, il ne faudrait pas obliger ces
gens-là à partager avec tout le monde les données qu'ils
font comme recherche. Je pense qu'il n'y a personne qui va vouloir, dans
l'entreprise privée, mettre de l'argent dans la recherche et le
développement si on dit: Mettez de l'argent dans la recherche et le
développement, mais vous devrez partager avec votre voisin ou votre
compétiteur. Je ne pense pas que ça se fasse comme ça dans
l'entreprise privée.
Le Président (M. Jolivet): C'est parce que, là, le
problème qu'on a, Mme la ministre, et il y en a plusieurs qui commencent
à parler de ça, de l'utilisation à travers le Canada de la
recherche et développement... J'écoutais l'émission
"L'Enjeu", hier. Ça, ce n'est pas la première fois que j'en parle
et le problème qu'on a, c'est que, si on éparpille ça dans
différents ministères, vous avez le ministère de
l'Énergie et des Ressources, par rapport à d'autres
ministères d'autres secteurs. Alors, moi, je dis: Pourquoi, à ce
moment-là, ce n'est pas centralisé sous l'étiquette
ministère responsable de la technologie qui, lui, pourra mettre des
programmes auxquels tout le monde pourra participer?
Parce que, là, on ne sait pas de quelle façon on peut
participer à ces programmes-là autrement que des gens qui font
des demandes-pilotes de telle ou telle chose. Si la ministre est obligée
de répondre à la demande de chacun, de vérifier, etc.,
c'est plus dangereux que dans un contexte où tout le monde peut
appliquer à un programme. La SDI peut être un moyen et autre
chose. Moi, c'est dans ce sens-là que je dis: Le contexte actuel de la
science et de la technologie, en termes de recherche et de
développement, c'est bien différent de l'aide à une usine
qui voudrait s'implanter dans le textile, admettons. Ça, c'est autre
chose. On regarde souvent s'il n'y a pas une concurrence déloyale qui va
se faire envers d'autres. On examine la possibilité d'aider ou de ne pas
aider.
Mais, moi, je dis: Dans le cas de la recherche et du
développement - c'est juste de ça que je parle, de cette
partie-là - il est évident que je ne peux pas demander à
une compagnie qui met de son propre argent, de ses propres
bénéfices dans la recherche et le développement... On
trouve qu'elles n'en mettent pas assez au Canada et au Québec,
actuellement, par rapport à d'autres pays, soit le Japon ou les
États-Unis. C'est dans ce sens-là que je dis: Si on
éparpille nos efforts, on risque justement d'éviter le
problème et de ne pas le regarder en pleine face. Nous sommes en retard
sur la recherche et le développement.
Et, là, je reprends peut-être un vieux refrain parce que je
l'ai dit à d'autres commissions, étant membre d'autres
commissions, il me semble que c'est là que devrait se faire l'enjeu
principal de l'utilisation de l'argent, quitte, même, à mettre -
et, là, c'est un avis personnel qui est peut-être partagé
aussi par d'autres - les compagnies devant le fait qu'elles n'en mettent pas
assez.
L'exemple qu'on a chez nous, dans les pâtes et papiers, en est un
exemple frappant. Je dois vous dire que ça inquiète du monde
parce que, si on ne modernise pas nos usines, on va avoir des problèmes
plus tard et on va devoir encore faire un mosus de plan de relance des
pâtes et papiers pour aider les compagnies qui n'ont pas mis l'argent
nécessaire. C'est juste ça, le problème que je voulais
soulever cet après-midi. (16 h 45)
Mme Bacon: Oui, je suis d'accord que, s'il ne se fait pas plus de
recherche et de développement, on va être face à des sommes
énormes et on va aller au gouvernement pour les avoir, ces
sommes-là. On ne peut pas constamment essayer de réchapper les
compagnies qui n'ont pas mis suffisamment d'argent dans la recherche et le
développement.
Je pense aussi, et c'est pour ça que je ne partage pas tout
à fait la centralisation dans la recherche et le développement,
que l'expertise en énergie et ressources, elle est chez nous. Quand on
veut regarder un dossier de recherche et développement, je pense que
nous avons l'expertise pour bien l'évaluer. Peut-être que c'est
pour ça que les ministères sectoriels gardent encore cette
possibilité-là de faire de la recherche et de se
préoccuper de faire la recherche et le développement dans leur
secteur donné. Parce que l'expertise, nous l'avons pour l'analyser,
cette recherche et ce développement.
On peut reconnaître, on peut juger de la pertinence
peut-être ou non de financer les projets en énergie, en
ressources. Ça évite peut-être de subventionner des projets
qui sont moins prometteurs.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce qu'il y a d'autres
questions, M. le député, sur ces programmes-là?
M. Claveau: Non. Je souhaiterais justement, en terminant, qu'on y
aille à grands coups et non pas uniquement par grenailles dans ce genre
de dossiers là.
Le Président (M. Jolivet): O. K. Donc, les engagements
123, 124, 125, 126 et 127 auraient été vus, M. le
député?
M. Claveau: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Nous passerions, à ce
moment-là, au document du mois...
Une voix: D'octobre. Le Président (M. Jolivet):...
d'octobre... M. Claveau: Octobre 1989. Septembre
Le Président (M. Jolivet):... 1989 qui regroupe les
documents de septembre et octobre. Je dois vous dire, au départ, M. le
député, que, de 103 à 127 inclusivement, ce sont des
soumissions pour la réforme cadastrale.
M. Claveau: On considère que c'est adopté.
Le Président (M. Jolivet): Nous passerions à
l'engagement 128. C'est une soumission sur invitation. "Montant servant
à payer l'exécution de travaux de rénovation et
révision cadastrale dans la municipalité... " Mais, ici, c'est:
connaissance géographique du territoire. Mme la ministre.
Mme Bacon: À 128, c'est encore l'exécution de
travaux de rénovation et de révision cadastrale.
Le Président (M. Jolivet): Au niveau cadastral?
Mme Bacon: C'est à Côte-Nord-du-Golfe-Saint-Laurent,
dans le comté de Duplessis. De 103 à 128, en fait.
Le Président (M. Jolivet): À 128?
Mme Bacon: C'est des travaux de rénovation cadastrale dans
différentes municipalités. C'est toujours la même chose.
Évidemment, c'est des invitations sur fichier central, des appels de
candidatures qui sont faits.
Le Président (M. Jolivet): O. K. Parce que, dans un cas,
le dernier, l'engagement 128, c'est pour ça que je l'avais retenu,
c'était connaissance géographique du territoire, mais c'est
préliminaire à la réforme cadastrale elle-même.
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Probablement que c'est des zones qui étaient
non cadastrées, je suppose?
Mme Bacon: Ces montants-là servaient à payer
l'exécution des travaux de rénovation et de révision.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 129, un contrat
négocié, "achat à tempérament, basé sur une
période de 36 mois, de sept microordinateurs. C'est la même chose
pour l'engagement 130. Même chose pour 131.
Mme Bacon: C'est ça.
Le Président (M. Jolivet): 132.
M. Claveau: Tout ça, je suppose que ça va s'ajouter
à la somme des achats par tempérament qui traînent
actuellement au ministère.
Mme Bacon: On va vous donner tout ça.
M. Claveau: Çava. Ha, ha, ha!
Mme Bacon: Ça s'ajoute à la liste.
Le Président (M. Jolivet): C'est toujours la
même...
M. Claveau: Ça en fait plusieurs, là. On va "toper"
le 1 000 000 $ ça ne sera pas long.
M. Prévost: Non,non.
Mme Bacon: Mais nos bureaux sont bien équipés.
M. Prévost: Je ne suis pas inquiet.
Le Président (M. Jolivet): C'est tout de la même
compagnie.
M. Prévost: Pour les terres, oui. M. Claveau: Je
comprends que...
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 133? C'est une
soumission sur invitation pour l'établissement de 25 nouveaux
repères planimé-triques. Même chose pour 134. Même
chose pour, je crois... Bien, 135, non.
M. Claveau: Ça, c'est la même histoire de
repères planimétriques dont il était question tout
à l'heure aussi? On en a vu, avant, de ces engagements-là?
M. Prévost: C'est la géodésie qu'on fait,
préalable, avant les travaux de rénovation cadastrale.
M. Claveau: O. K.
Le Président (M. Jolivet): Les engagements 136, 137 et
138, c'est tous la même chose.
M. Claveau: C'est tous des repères.
Le Président (M. Jolivet): Avez-vous des questions, M. le
député?
M. Claveau: Non, on va se repérer. Mme Bacon:
Ha,ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): On continue, pour le mois de
septembre toujours, l'engagement 139 qui est une subvention normée.
Mme Bacon: C'est M. le Président, "la réalisation
d'un projet d'incinération et production d'énergie thermique
à partir des déchets de l'hôpital Notre-Dame, dans le
comté de LaFon-taine". C'est des études, recherches et
interventions concernant l'énergie.
La gestion des déchets d'hôpitaux est déficiente au
Québec depuis de nombreuses années. Évidemment,
l'élimination par enfouissement de ces déchets-là peut
constituer un danger pour l'environnement. Pour contribuer à
amélio-
rer la qualité de la gestion de ces déchets-là, le
ministère, via l'entente Canada-Québec sur l'énergie, a
financé partiellement l'implantation d'un incinérateur de
conception moderne, qui est en opération depuis quelque temps. En plus
de diminuer de façon substantielle les coûts d'énergie et
d'enfouissement, c'est un projet qui respecte les normes antipollution
actuelles et futures. Je pense que ça peut servir de modèle pour
d'autres hôpitaux du Québec et on le recommande souvent dans les
autres hôpitaux.
M. Claveau: Est-ce qu'il s'agit d'incinération de
déchets biomédicaux?
Mme Bacon: Oui, des déchets d'hôpitaux.
M. Claveau: Ce n'est pas les restants de cuisine, là.
Mme Bacon: Non, non.
M. Geoffrion: II y a aussi tous les déchets
médicaux.
M. Claveau: Tous les déchets, mais y compris les
déchets biomédicaux, c'est-à-dire que...
Mme Bacon: Oui. Notre-Dame peut servir de modèle à
d'autres.
M. Claveau: C'est ça. Dans ce cas-là, en
particulier, ce n'est pas une technologie qui devrait être
conservée par cet hôpital-là en particulier?
Le Président (M. Jolivet): Mais c'est la compagnie?
M. Geoffrion: II est disponible.
M. Claveau: Mais la compagnie ADS & Associés, c'est
elle qui va être propriétaire de la technologie en question ou si
ça se résume uniquement à une étude de
faisabilité? On parie de réalisation d'un projet.
M. Geoffrion: Ce sont des ingénieurs-conseils qui ont mis
au point le procédé. Je ne pense pas qu'il soit breveté en
soi, mais ils ont l'expertise maintenant, ils en ont fait un. Donc, ils sont
disponibles pour les autres hôpitaux qui voudraient avoir la même
chose.
M. Claveau: O.K. Alors, dans ce cas-là, c'est qu'on a
affaire à une firme qui a développé une technologie
adéquate. On l'essaie dans un hôpital et, si ça marche, on
la prend dans tous les autres.
Mme Bacon: Bien, ça dépend des...
M. Geoffrion: Elle va être offerte à tous les
autres.
M. Claveau: Au besoin.
M. Geoffrion: On voulait faire la démonstration que le
procédé marchait, qu'il était efficace et économe,
donc qu'il faisait ça bien, qu'il ne contaminait pas et qu'il
réduisait la facture. Maintenant que cette
démonstration-là est faite qu'il y a des gens qui sont capables
d'offrir le service au Québec, là, on invite les hôpitaux
à consulter ces gens-là puis à en faire autant.
M. Claveau: Dans le fond, quand on parie d'énergie
thermique, c'est que ça devrait normalement diminuer la facture
d'électricité.
Mme Bacon: Oui, c'est un projet, aussi, qui permet un meilleur
rendement énergétique et qui entre dans nos mesures
d'économie d'énergie que nous proposons toujours.
M. Claveau: O.K. Mais, à ce moment-là, si ça
marche... Est-ce que c'est le premier cas au Québec de cette application
de cette technologie-là?
Mme Bacon: Oui, c'était la première. Notre-Dame,
c'est la première.
M. Claveau: Mais, si ça marche, je ne vois pas pourquoi on
devrait laisser ce genre d'intervention là à la discrétion
de chaque centre hospitalier. Le ministère pourrait l'obliger.
Mme Bacon: Mais il y a eu des règlements. Quand
j'étais ministre de l'Environnement, je me rappelle d'avoir parié
de réglementation au niveau des déchets biomédicaux et on
avait mis une politique sur pied pour les déchets biomédicaux. Je
pense que ça fait partie de ça. Il va falloir que les gens
trouvent un moyen de se départir de leurs déchets
biomédicaux.
M. Claveau: Parce que...
M. Geoffrion: L'hôpital reçoit les déchets de
sept ou huit hôpitaux.
Mme Bacon: Non, ils reçoivent eux-mêmes... Il ne
faut pas que l'hôpital Notre-Dame reçoive des déchets
biomédicaux d'autres hôpitaux. C'est les autres qui vont recevoir
les services de Notre-Dame, par exemple. On ne peut pas avoir un
incinérateur par hôpital.
M. Claveau: Oui, d'accord, mais...
Mme Bacon: C'est regroupé. Ça se regroupe.
M. Claveau: ...il ne ramasse quand même pas
tous les déchets biomédicaux du Québec, là.
Mme Bacon: Non, non, sept ou huit. M. Geoffrion: De la
région. M. Claveau: O. K. Mme Bacon: On nous parle de sept
ou huit.
Le Président (M. Jolivet): Mais il y a eu des discussions
qui avaient été apportées sur le ramassage dans tous les
hôpitaux du Québec, dans certains secteurs du Québec, mais,
dans certains cas, regroupant un territoire assez vaste.
Mme Bacon: Oui, parce qu'on ne peut pas mettre un
incinérateur par hôpital, au fond. Ça coûte cher, un
incinérateur, je pense.
M. Claveau: Mais je ne sais pas, moi...
Le Président (M. Jolivet): Attendez une minute,
juste...
M. Claveau:... dans les communautés plus petites, par
exemple, si l'incinérateur de l'hôpital en question
incinérait en même temps tous les déchets de la
municipalité, ça pourrait être intéressant,
plutôt que d'avoir des sites d'enfouissement.
Mme Bacon: Je vais juste répondre. L'ensemble des
coûts d'un incinérateur, on estime ça à 25 000 000
$.
M. Claveau: Mais si vous regardez les coûts
évités qu'il y a dans les milieux, par exemple la gestion des
sites d'enfouissement, la gestion des vieux pneus...
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau:... tout ça pourrait embarquer
là-dedans. Il s'agit d'avoir...
Mme Bacon: Si c'est des déchets biomédicaux, ce
n'est pas la même chose. C'est loin d'être des pneus.
M. Claveau: Bien non, mais vous me disiez, tout à l'heure,
que c'étaient des déchets biomédicaux, mais aussi que
ça représentait à peu près tous les déchets
de l'hôpital.
M. Geoffrion: Ils n'ont pas beaucoup de pneus.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: Non, non, mais je veux dire, je donne ça en
exemple. Éliminez les pneus si vous voulez, mais ça pourrait
représenter les boîtes de carton et les sacs à
poubelles.
Mme Bacon: Dans les déchets d'un hôpital, il y a
beaucoup de biomédical, beaucoup plus que d'autres... On ne peut pas
comparer ça.
M. Claveau: Avez-vous déjà vu sortir les
déchets d'une cuisine d'hôpital?
Mme Bacon: Pardon?
M. Claveau: Avez-vous déjà vu sortir les
déchets d'une cuisine d'hôpital?
Mme Bacon: Je ne me tiens pas autour des hôpitaux autant
que possible.
M. Claveau: II en sort pas mal, des boîtes de carton et des
contenants de toutes sortes qui ne sont pas tout à fait
biomédicaux.
Mme Bacon: Mais, là, des vieux pneus, c'est autre
chose.
M. Claveau: Non, mais, écoutez, je donne ça en
exemple. Il ne faut pas bloquer là-dessus, mais disons les boîtes
de carton et les vieux pansements, les boîtes d'emballage de pansements
et ces affaires-là. Ça en fait, du stock.
Mme Bacon: En fait, l'idée, c'est que, dans ce genre
d'incinérateur, on ramasse ce qui ne peut pas aller dans un
incinérateur municipal, par exemple. Les biomédicaux ne vont pas
dans un incinérateur municipal, ils ne peuvent pas. Il y a une question
de contamination, là. Ils ne peuvent pas aller dans un
incinérateur municipal. L'hôpital Notre-Dame, c'est pour ça
qu'il reçoit des déchets des autres hôpitaux autour, parce
que...
M. Claveau: Donc, c'est spécialisé dans le
traitement du biomédical.
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Et les autres déchets de l'hôpital s'en
vont...
Mme Bacon: Au municipal. M. Claveau:... au municipal.
M. Geoffrion: Tout ce que la législation permet d'envoyer
au municipal va y aller.
M. Claveau: O. K. Disons que ça ne diminue pas la charge
du municipal dans...
Mme Bacon: Non.
M. Claveau:... le déplacement des déchets, le
transport des déchets d'hôpitaux.
Mme Bacon: Non. C'est pour ça que vos pneus, on va tes
envoyer ailleurs.
M. Claveau: il faudrait trouver un moyen. Si on mettait l'argent
pour avoir un incinérateur qui pourrait prendre tout ça en
même temps... Ça doit se trouver, ça.
Mme Bacon: On ne peut pas mêler, je pense, ce qui est
contaminé avec ce qui ne l'est pas. il y a des règles en
environnement, aussi, dont il faut tenir compte, si je me rappelle bien mes
dossiers environnementaux. On ne peut pas mêler les deux.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Saint-Hyacinthe aurait une question à poser.
M. Messier: Oui. L'incinérateur est situé sur le
site même de l'hôpital Notre-Dame? Parce que vous parliez du
comté de LaFontaine qui est dans Repentigny.
Mme Bacon: Non, non. Le comté de LaFontaine, c'est dans
l'est de Montréal.
M. Messier: L'est de Montréal, oui, mais ce n'est pas
l'hôpital Notre-Dame. Il me semble...
Mme Bacon: Sur le site de l'hôpital.
M. Messier: Oui? O.K. Le ministère est impliqué
compte tenu de la récupération de l'énergie, au lieu du
ministère de l'Environnement?
Mme Bacon: Question de chauffage; c'est une production
d'énergie thermique à partir des déchets.
M. Messier: Et cette énergie-là est
réutilisée à travers l'hôpital pour...
Mme Bacon: Oui. Pour le chauffage.
M. Messier: ...chauffer l'hôpital en question? O.K. Le
ministère a impliqué combien de sous? Si c'est un projet de 25
000 000 $, combien le ministère de l'Énergie...
M. Geoffrion: 343 000 $ en tout et partout, pour toute la
durée du projet.
M. Messier: 343 000 $?
Mme Bacon: On a 343 142 $...
M. Messier: Et le reste...
Mme Bacon: ...antérieurement qui avaient été
payés. Vous avez ici le montant de l'engage- ment, il est de 37 500 $.
À peu près 375 000 $.
M. Messier: O.K. Et le reste provient de l'hôpital
Notre-Dame, par contrat de services avec les autres hôpitaux, pour payer
ces 25 000 000 $?
M. Geoffrion: J'imagine. Nous, on a seulement subventionné
l'étude de faisabilité...
M. Messier: O.K., l'étude de faisabilité.
M. Geoffrion: ...pour faire la démonstration de la
faisabilité du processus et évaluer ses coûts. À
partir de ça, l'hôpital, probablement avec les autres autour, en
est venu à la conclusion que c'était un bon investissement et l'a
fait.
M. Messier: Les autres déchets biomédicaux sont
brûlés à quel endroit? Qu'est-ce qui se passe? Quand vous
étiez ministre...
Mme Bacon: Je n'ose pas poser la question. M. Messier:
Non?
Le Président (M. Jolivet): Parce qu'elle aurait une bonne
réponse?
Mme Bacon: J'aurais peur de la réponse. M. Messier:
O.K.
Le Président (M. Jolivet): En fait, quand on
considère ce qui se passait dans les hôpitaux autrefois, on avait
la cheminée qui chauffait et on jetait ça dedans.
Mme Bacon: Parce que, en théorie, ils sont enfouis dans
des sites spécialisés, mais ce n'est pas... C'est pour ça,
je pense, qu'il faut beaucoup plus tendre vers l'incinération qui
règle le dossier et qui enraie la contamination, donc les dangers de
contamination.
M. Messier: Est-ce qu'il y a possibilité d'étendre
ce projet de l'hôpital Notre-Dame à travers la province ou dans
des régions bien particulières?
Mme Bacon: L'an dernier, comme ministre de l'Environnement,
j'avais justement émis une politique pour la possibilité
d'avoir...
M. Messier: Par rapport aux...
Mme Bacon: Oui, par rapport à ça, aux
biomédicaux.
M. Messier: O.K. Merci.
M. Claveau: Avez-vous le suivi de cette
politique-là?
Mme Bacon: Moi, je ferme mes portes quand je laisse un
ministère. Je laisse ça à mon successeur.
M. Claveau: Mais vous restez au Conseil des ministres. Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Montmagny-L'Islet avait une question aussi, je crois.
M. Gauvin: Je pense que Mme la ministre y a répondu dans
son ensemble. J'ai cru comprendre que vous avez dit que la
réglementation au niveau des hôpitaux est telle que ça va
inciter les hôpitaux à aller vers des équipements reconnus,
du genre de ceux qu'on tente de développer.
Mme Bacon: II y avait un effort qui avait été fait
par le ministère de l'Environnement pour sensibiliser davantage les
hôpitaux et faire en sorte qu'on ait ce genre d'incinérateur
là. Mais, au coût de 25 000 000 $, on comprend que ce n'est pas
tous les hôpitaux qui peuvent y participer. Tout de même, il y a
des possibilités de contrat avec d'autres hôpitaux, ce qui fait
que ça amortit quand même le coût.
M. Gauvin: M. le Président, les autres parties de ma
question, on y a répondu.
Le Président (M. Jolivet): O.K. Parce que l'autre partie
à laquelle on pourrait répondre, la question des enfouissements
de ces déchets-là, le problème que vous avez, c'est les
animaux qui vont sur les sites et qui transportent ailleurs les contaminations.
Alors, c'est le danger qu'on avait. Dans certains cas, les hôpitaux
d'autrefois, avant qu'on commence à s'apercevoir qu'il fallait faire
quelque chose de plus, ils prenaient ça et jetaient ça dans la
fournaise. Vous vous souvenez de ça. Alors, c'était
épouvantable parce qu'on ne savait pas ce qui sortait en haut, qui
retombait sur la population.
Mme Bacon: C'est ça.
Le Président (M. Jolivet): Alors, il faut absolument une
politique.
Mme Bacon: Tandis que ce genre de combustion ne rejette pas des
émissions dans l'atmosphère qui sont dangereuses, qui sont
nocives.
M. Messier: Bien non. C'est brûlé à haute
température, à un degré beaucoup plus élevé
qu'un incinérateur dit normal.
Le Président (M. Jolivet): D'autres questions sur
l'engagement 139? M. Claveau: Ça va.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 140, subvention
normée, toujours. (17 heures)
Mme Bacon: À 140, c'est une subvention qui sert "à
payer pour la réalisation d'un projet de développement de
procédé de valorisation énergique, par voie d'hydrolyse
acide, de biomasse forestière, dans le comté de Gatineau". Le
montant de la subvention est de 100 000 $. C'est une entente
fédérale-provinciale.
M. Claveau: Le Centre de recherche en sylviculture, c'est
privé, ça?
Mme Bacon: Pardon?
M. Claveau: Est-ce que c'est une entreprise privée, le
Centre de recherche en sylviculture?
Le Président (M. Jolivet): Sylvichimie. M. Claveau:
Sylvichimie, pardon.
Mme Bacon: Sylvichimie, est-ce que c'est un centre privé?
C'est un centre public dans ia région de Gatineau, le Centre de
recherche en sylvichimie. C'est un projet qui est subventionné
conjointement par le ministère de l'Énergie et des Ressources du
Québec et le ministère fédéral de l'Énergie,
des Mines et des Ressources et qui vise le développement d'un
procédé de production intégré d'éthanol
carburant et, aussi, de produits connexes à partir du bois à
faible valeur commerciale ou des déchets forestiers.
Il a débuté en septembre 1987. Ça doit durer trois
ans. Les premiers résultats montrent qu'il serait économiquement
intéressant de produire de l'alcool carburant par certains
procédés d'extraction ou de fermentation des sucs présents
dans le bois, dans la mesure où les sous-produits peuvent aussi
être commercialisés. Les chercheurs travaillent
précisément à optimiser l'extraction et la fermentation
des sucs de bois qui sont couplés à la production de
sous-produits comme les fibres utilisables dans les pâtes et papiers et
les protéines pour l'alimentation animale.
Parallèlement à ce projet-là, REXFOR a aussi
été mandatée pour faire des études sur la
valorisation de la biomasse forestière et aussi sur les applications qui
pourraient être possibles dans le contexte québécois.
Le Président (M. Jolivet): Ça va? L'engagement 141.
C'est deux chambres de commerce, Chicoutimi et Sherbrooke. Contrat
négocié.
Mme Bacon: C'est des services de gestion
administrative, financière et organisationnelle de colloques.
Le Président (M. Jolivet): Çava?
M. Claveau: Oui. On a déjà beaucoup parlé de
ces projets-là dans...
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 142, contrat
négocié. Un employé.
Mme Bacon: L'engagement 142, c'est aussi un contrat
négocié, M. le Président, qui sert "à payer un
protocole d'entente avec Énergie, Mines et Ressources Canada pour
l'affectation d'un de ses employés, M. Claude Girard, au Bureau de
l'efficacité énergétique". C'est un échange avec le
fédéral d'un fonctionnaire du fédéral qui nous a
permis de profiter de sa compétence en efficacité
énergétique. On le fait d'ailleurs avec la France, aussi, des
gens qui viennent passer une année.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 142, M. le
député.
M. Claveau: Çava.
Le Président (M. Jolivet): 143, maintenant.
Mme Bacon: L'engagement 143. C'est l'énergie
gazière et pétrolière.
Le Président (M. Jolivet): Qui se trouve dans le
comté de Mercier.
M. Claveau: Oui. Mais j'aimerais savoir comment on a choisi cette
firme-là. Il n'y a pas de soumission, de...
Le Président (M. Jolivet): C'est un contrat
négocié.
M. Claveau: Contrat négocié, mais... Mme Bacon:
Oui.
M. Claveau: Est-ce que c'est parce que c'est la seule qui peut
faire ça?
M. Geoffrion: En fait, c'est beaucoup plus lié à
l'individu même. M. Cloutier, qui est un ancien président de la
Régie du gaz naturel, avait développé une expertise assez
particulière au fil des ans dans les systèmes de modalisation des
tarifs gaziers, pour laquelle, nous, au ministère, on avait un grand
intérêt. On a retenu son expertise pour qu'il développe
pour nous des modèles de simulation informatisée qui nous
permettent de simuler différentes hypothèses de tarifs gaziers,
compte tenu des investissements du réseau de Gaz Métropolitain et
ce genre de chose là.
Mme Bacon: En fait, ce programme-là d'informatique ZENO,
ça nous permet de gagner de nombreuses semaines de travail et de
vérifier au préable l'impact de certaines mesures ou des
modifications sur la clientèle de Gaz Métropli-tain, par
exemple.
M. Claveau: J'aimerais comprendre une chose. Est-ce que, au
moment de quitter la Régie, M. Cloutier s'est formé en compagnie
et a offert ses services au gouvernement?
M. Geoffrion: Exactement.
M. Claveau: Est-ce qu'il n'aurait pas été plus
avantageux pour le gouvernement de le garder comme employé autrement que
sous la forme de contrat négocié qui me semble, quand même,
relativement coûteux, là?
M. Geoffrion: Je ne sais pas ce qui aurait coûté le
moins cher au gouvernement en deniers publics. Cependant, nous, ça nous
a permis de développer au ministère une expertise qu'on n'avait
pas et où on avait grandement besoin de se doter d'outils.
Gouvernementalement parlant sur le déficit, ça a probablement
coûté un petit peu plus cher, mais je vous dirais qu'en termes
d'outils, au ministère, ça a été un bon coup.
M. Claveau: Écoutez, on dit qu'il travaille comme
conseiller. Donc, c'est au besoin ou si c'est sur la base d'un contrat de x
semaines?
M. Geoffrion: II y a un seul mandat, finalement. C'était
de développer ce logiciel-là pour nous et ensuite de faire la
formation de notre personnel dessus.
M. Claveau: Mais on dit "comme conseiller pour certains dossiers
se rapportant à l'énergie gazière et
pétrolière".
M. Geoffrion: Ah! le contrat prévoyait ça en sus et
au besoin. On n'a jamais utilisé cette partie-là du contrat. Le
seul mandat qu'on ait jamais donné dans le cadre du contrat, ça a
été finalement le développement du programme
informatique.
M. Claveau: C'est pour ça qu'on prévoyait un
contrat de 150 000 $ ou bien donc si c'était sur une base horaire?
M. Geoffrion: C'était sur une évaluation, si ma
mémoire est bonne, du temps que ça prendrait à
développer le logiciel. Sur deux ans, c'est un contrat à
forfait.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que vous êtes
propriétaires du logiciel?
M. Geoffrion: Tout à fait.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que ça vous a
coûté autre chose que les 150 000 $?
M. Geoffrion: Pardon?
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que ça vous a
coûté plus que les 150 000 $ pour le logiciel?
M. Geoffrion: Non.
Le Président (M. Jolivet): Lui, donc, son travail,
c'était de vous faire un logiciel qui devenait votre
propriété?
M. Geoffrion: Oui. Comme on fait avec tous nos consultants.
Le Président (M. Jolivet): Non, mais c'est parce que la
question de mon collègue fait suite un peu à ce que je disais
tout à l'heure. C'est que quelqu'un était dans une Régie;
par le travail qu'il avait à faire à la Régie, il s'est
fait une notoriété publique de connaissances dans tel dossier. Il
est parti. Il a formé une firme privée que vous avez
réengagée et, pendant ce temps-là, il vous a fait un
logiciel qui est votre propriété.
Mais la question est la suivante: S'il y avait eu d'autres personnes que
lui qui avaient eu cette expertise-là, parce que normalement il aurait
dû y avoir d'autres que lui qui avaient cette expertise-là, il
n'aurait pas pu partir avec et l'utiliser à ses fins personnelles. C'est
juste ça que je... Je me questionne toujours sur ce qu'on appelle la
propriété intellectuelle des connaissances que nous apprenons
lorsque nous sommes dans une fonction.
M. Geoffrion: Je ne sais pas. Moi, j'avais besoin d'un produit.
On l'a acheté. J'ai payé, c'est le nôtre. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): Non. C'est parce que, s'il y
avait eu d'autres personnes que lui, peut-être qu'il y aurait eu de la
compétition, s'il y en avait eu besoin, mais, là, il n'y a pas eu
de compétition parce que . c'était le seul qu'il l'avait. C'est
ça que vous me dites. Vous avez négocié un contrat
à votre meilleure connaissance?
M. Geoffrion: À notre connaissance, c'était la
seule personne qui avait ce genre d'expertise là.
M. Claveau: Dans le fond, quand quelqu'un travaille dans le
privé, il est à salaire pour une compagnie de recherche en
laboratoire ou n'importe quoi; lorsqu'il quitte, il laisse ses connaissances au
bureau. Il ne peut pas les réutiliser sur le marché pour
concurrencer celui qui l'a engagé avant. Bien, en tout cas, il y a
des...
Le Président (M. Jolivet) : Selon les délais.
M. Claveau: Selon les délais.
M. Geoffrion: Ça dépend des connaissances.
M. Claveau: Ah! Il a des règles à respecter. Quand
on est dans la fonction publique, on dirait qu'on acquiert un certain nombre de
connaissances; après ça, hop! on peut aller dans le privé
et profiter de ces connaissances-là pour revenir à toutes fins
pratiques en concurrencer d'autres sur le marché. Ça me
chicote.
M. Geoffrion: Les mouvements se font dans les deux sens, hein! On
a. des consultants en informatique et d'autres qui viennent travailler au
gouvernement dans des champs, à l'occasion, très
spécialisés et ça fait notre affaire. On peut
réduire notre appel aux fournisseurs privés dans ces champs de
compétence là. Quand vous êtes dans un champ où il y
a une rareté de compétences, vous allez toujours avoir ce
phénomène-là.
Le Président (M. Jolivet): Ça va? M. Claveau:
Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 144, c'est un
contrat négocié. C'est le sténographe officiel des
audiences de l'Office national de l'énergie. Alors, ça prend une
personne.
M. Claveau: Ça, c'est dans le cadre de quelles
audiences?
Mme Bacon: L'Office national de l'énergie.
C'était...
M. Geoffrion: C'est probablement plusieurs audiences.
Mme Bacon: Oui. J'ai l'impression que ce n'est pas un seul.
M. Claveau: Généralement c'est
HydroQuébec?
M. Geoffrion: Si je ne me trompe pas, c'est un service qu'on
achète; on reçoit l'ensemble des transcriptions.
Mme Bacon: C'est de la sténographie. Ce n'est pas un
contrat dans le sens actuel. C'est un organisme réglementaire
fédéral, on le sait, l'Office national de l'énergie, qui
opère selon ses normes. Lui-même a désigné une firme
comme sténographe officiel des audiences. On va chercher ces
services-là et des transcriptions de notes sténographiques sont
produites. C'est un outil de travail qui est utilisé par nos conseillers
juridiques, nos représentants de la Direction du
gaz, Direction du pétrole, dans des causes sur lesquelles le
Québec intervient. Alors, c'est des factures individuelles de la firme
en question qui constituent le contrat entre les parties.
M. Claveau: Est-ce qu'on pourrait avoir, Mme la ministre, la
liste des causes dans lesquelles le Québec a été
impliqué en 1989-1990 devant l'Office national de l'énergie?
Mme Bacon: Oui, on va regarder, on va vous sortir la liste.
M. Claveau: Merci.
Le Président (M. Jolivet): Ça va?
M. Claveau: Ça va.
Octobre
Le Président (M. Jolivet): Nous revenons aux terres, mais
en octobre 1989. Nous avons les engagements 65, 66, 67 et 68 qui sont la
réforme cadastrale, soit pour les photographies ou pour
l'exécution des travaux de rénovation.
Mme Bacon: Ça, c'est des invitations via le fichier
central, des appels de candidatures.
Le Président (M. Jolivet): C'est les contrats
habituels.
Mme Bacon: Oui, du moins pour l'engagement 65; j'ai ça ici
et on voit ça pour d'autres.
Le Président (M. Jolivet): Ça va?
M. Claveau: C'est beau pour la réforme.
Le Président (M. Jolivet): Nous sommes à
l'énergie. L'engagement 69. "Soumission sur invitation. Montant servant
à payer un contrat de services professionnels pour l'obtention de
données statistiques sur le logement du Québec, afin de permettre
la mise à jour du modèle PARQ-ÉNERGIE." C'est Statistique
Canada qui est le fournisseur.
Mme Bacon: C'est ça. Statistique Canada, c'est le
détenteur des données du recensement de 1986 pour le
Québec et la seule source de données d'importance ayant aussi
cette valeur-là sur le parc de logements du Québec. Par ailleurs,
cette collecte-là a compris une quantité de données plus
importantes que les recensements précédents sur les
caractéristiques mécaniques du parc de logements du
Québec.
La banque de données ministérielles nécessitait une
mise à jour, d'une part, parce que le parc de logements a connu des
mutations importantes depuis le début des années quatre-vingt et
que les données supplémentaires sur les carac- téristiques
de la mécanique, soit le chauffage ou la climatisation des logements, du
recensement de 1986 permettent de quantifier ces changements-là.
D'autre part, les données de la banque proviennent du recensement
de 1981 et sont donc vieilles de neuf ans, un décalage important pour le
sujet d'analyse. Ces données vont permettre de mettre à jour la
banque de données du modèle PARQ-ÉNERGIE du Bureau de
l'efficacité énergétique du Québec, le BEE.
PARQ-ÉNERGIE, c'est un modèle informatisé de parc de
bâtiments résidentiels du Québec, de leur consommation
d'énergie, et il contient une description statistique du parc de
logements dont les données sont regroupées autour d'une
représentation typologique des divers bâtiments types et
distribuées géographiquement par municipalité.
Il permet aussi de simuler sur micro-ordinateur la consommation
d'énergie de toutes les unités de logement du Québec ou
d'une partie de celles-ci dans le but d'étudier les potentiels globaux
d'économie d'énergie réalisable.
Ce contrat-là que nous avons devant nous est régi par le
décret du 14 octobre 1988 et pour la somme de 30 600 $.
Le Président (M. Jolivet): Ça va?
M. Claveau: C'est un contrat que vous avez donné à
Statistique Canada, si je comprends bien? Est-ce que les données sont
réservées à l'interne, au ministère, ou si elles
sont d'ordre public?
M. Geoffrion: Si quelqu'un les veut, elles sont d'ordre public,
elles sont a vendre.
M. Claveau: Elles sont à vendre.
M. Geoffrion: C'est dispendieux, pourquoi est-ce que je ne vous
les vendrais pas?
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Bacon: Vous êtes acheteur?
M. Claveau: Non, mais sans avoir toute la brique, est-ce que
c'est des données qui sont consultables au besoin, dans le cadre, entre
autres, de recherches parlementaires ou autrement?
M. Geoffrion: Probablement. C'est probablement livré sous
forme de ruban magnétique, par contre. Ce sont les données de
base des sondages et habituellement c'est livré sur ruban
magnétique. Ils vont vous vendre la publication synthèse 1 $, 2 $
ou 3 $, mais, si vous voulez les données d'enquête, ils vont vous
les vendre pas mal plus cher sur ruban magnétique. C'est ce qu'on a
fait. On les a achetées pour pouvoir justement les manipuler selon nos
propres besoins. J'imagine...
M. Claveau: II y a une base de ces données-là qui
est disponible quand même au public et qu'on peut se procurer?
M. Geoffrion: Non... Il faudrait que je vérifie notre
relation contractuelle avec Statistique Canada. Je ne suis pas sûr du
tout qu'on puisse les donner gratuitement, parce qu'on couperait le
marché de Statistique Canada. Il faut bien comprendre qu'on a
acheté un bien dans un contrat commercial. Je ne suis pas sûr
qu'on puisse le redistribuer, comme ça, gratuitement. On parlait de
propriété, tantôt, là. Je ne suis pas certain. (17 h
15)
M. Claveau: Mais c'est des données qui sont d'ordre
public.
M. Geoffrion: Oui. Mais qui ont une valeur commerciale lorsque
tout est mis ensemble, sur un beau ruban magnétique. Il est certain que
les études qu'on fait...
M. Claveau: Mais à Statistique Canada ils ont
été payés pour, eux, vous pouvez faire ce que vous voulez
avec après.
Mme Bacon: Mais ils nous font payer pour ces
informations-là.
M. Geoffrion: Non, mais c'est un peu comme un livre que vous
payez, vous n'avez pas le droit de le reproduire et de le distribuer
gratuitement. C'est un peu le même principe.
Mme Bacon: Le droit de propriété.
M. Claveau: En tout cas. Disons que, pour l'essentiel, c'est des
données qui sont d'ordre public, ce n'est pas uniquement pour les fins
des analyses internes du ministère.
M. Geoffrion: C'est avant tout pour les fins des analyses
internes du ministère. Pour mieux comprendre notre parc de logements,
ça nous prend des données statistiques, pour essayer de voir
où sont les économies potentielles. Comme, là, on fait de
la formation, actuellement, auprès de la main-d'oeuvre des
métiers de la construction qui travaille dans la rénovation
multifami-liale. Si on a choisi cette cible-là, pour travailler il y a
un an, il y a deux ans, peut-être trois ans, c'est parce qu'on a,
à partir des statistiques, étudié le parc de logements. Vu
ce qui s'en venait comme rénovations, on a évalué le
potentiel, on a conclu que c'était une cible intéressante. C'a
fini dans un programme du ministère. C'est comme ça qu'on
l'utilise.
M. Claveau:. O.K. En tout cas.
M. Geoffrion: Les résultats de nos études sont
publics. Cependant, je ne pense pas qu'on puisse redistribuer gratuitement les
statistiques qu'on a achetées à Statistique Canada. À
cause du contrat d'acquisition qui le stipule, on ne peut pas redonner
ça et en faire la diffusion gratuitement. Je peux vérifier, mais
je suis à peu près certain que notre contrat nous empêche
de le redistribuer gratuitement.
M. Claveau: On en fera la demande officielle au besoin, quitte
à se servir de la loi 65.
Mme Bacon: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 70. Soumission sur
invitation avec l'Université Concordia de Montréal.
M. Claveau: Ça fait plusieurs fois que je m'en sers, pour
savoir comment ça marche. Ha, ha, ha!
Mme Bacon: C'est un contrat qui a été confié
aussi au Centre des études sur le bâtiment à
l'Université Concordia. C'est dans le même esprit que quand on
parle de PARQ-ÉNERGIE, c'est des modifications qu'on voulait apporter
à PARQ-ÉNERGIE, selon les termes de référence
définis dans les devis du Bureau de l'efficacité
énergétique. PARQ-ÉNERGIE, on sait que c'est un
modèle informatisé du parc de bâtiments résidentiels
du Québec.
Les travaux qui ont été confiés à Concordia
portaient sur la mise à jour, la reconstruction de la banque de
données statistiques, pour y incorporer des améliorations
à la distribution des bâtiments, de même qu'à
l'introduction des systèmes biénergie, des pompes thermiques.
Ça portait aussi sur la modification de la structure des fichiers et du
logiciel de traitement pour accélérer et faciliter leur
traitement par les modules de calcul. Ça portait aussi sur l'ajout d'une
plus grande flexibilité lors de l'analyse de la rentabilité et la
modification des rapports d'analyse pour permettre leur incorporation dans des
paramètres sélectionnés, ainsi qu'apporter plus de
flexibilité à leur impression.
Alors, c'est dans le même sens que le dossier
précédent. Mais c'est 10 000 $, Concordia.
M. Claveau: Est-ce que vous pouvez nous dire si vos
résultats s'approchent de ceux d'Hydro-Québec, en termes de
possibilité d'économie d'énergie dans le parc
résidentiel?
M. Geoffrion: Je pense que, sur le plan de l'évolution des
études, les deux parties ne sont pas rendues encore assez
avancées dans leurs études pour pouvoir vraiment faire le pont
puis comparer.
M. Claveau: Mais ça s'en vient.
Mme Bacon: On va y arriver. M. Geoffrion: On y
travaille.
M. Claveau: C'est comme le tunnel sous la Manche, ça finit
par se rejoindre.
Mme Bacon: On finit par y arriver.
Le Président (M. Jolivet): Juste une question que
j'aurais, Mme la ministre. C'est marqué "procéder à des
modifications pour l'amélioration de son exploitation, dans le
comté de Saint-Louis".
Mme Bacon: Dans le... ?
Le Président (M. Jolivet): C'est marqué "dans le
comté de Saint-Louis" dans les notes que nous avons. Ce n'est pas ce que
j'ai compris de vos explications.
Mme Bacon: C'est parce que l'Université Concordia est
située dans le comté de Saint-Louis.
M. Claveau: Oui, je le sais, qu'elle est située... C'est
pour ça que je me posais la question. Je me disais: Est-ce que ça
a été donné à Concordia parce que c'était
dans le comté de Saint-Louis? Vous me dites non. C'est encore le
Québec, si je comprends bien, pour l'ensemble de vos besoins. Mais
pourquoi, d'abord, l'avoir donné à Concordia plutôt
qu'à une autre université? Je vous pose la question.
Mme Bacon: Non, c'est parce qu'on nous demande, d'habitude,
d'identifier le comté du bénéficiaire, du fournisseur.
M. Claveau: Oui, je le sais. Mais normale-ment il est fourni dans
la quatrième colonne. Le problème que j'ai, c'est qu'il est
marqué dans la deuxième colonne. C'est pour ça que je
posais la question. Vous allez voir, ça revient un peu plus loin, pour
donner un exemple; à l'engagement 71, dans l'administration, c'est
marqué: "Montant servant à payer pour la réalisation du
pian directeur des systèmes d'information du secteur administration dans
le comté de Louis-Hébert. " Je pense qu'il y a une erreur.
Ça fait plusieurs fois que je la vois, mais ça...
Mme Bacon: Vous retrouvez le même nom de comté, M.
le Président, que vous retrouvez dans la colonne 4. C'est le
comté.
Le Président (M. Jolivet): O. K. Mais ils ont..
Mme Bacon: L'université qui est dans le comté de
Concordia.
Le Président (M. Jolivet): O. K.
Mme Bacon: Heu... Dans le comté de Saint-Louis.
Le Président (M. Jolivet): O. K. Moi, c'est parce que je
faisais une relation entre les deux en vous disant ceci: Vous l'avez
donné à Concordia parce que c'était dans le comté
de Saint Louis. Vous me dites: Ce n'est pas dans le comté de
Saint-Louis, 'l'ensemble du travail qu'on a eu à faire. Alors, je vous
pose la question: Pourquoi l'avoir donné à Concordia et non pas
à une autre université?
Mme Bacon: Parce que c'est là que ça se
faisait.
M. Prévost: Parce que cette université-là
possède le Centre des études sur le bâtiment.
Le Président (M. Jolivet): Ah, O. K. Moi, je ne le savais
pas.
Mme Bacon: Non, non, non. C'est le Centre des études sur
le bâtiment, à l'université Concordia.
Le Président (M. Jolivet): Non, c'est parce que...
Mme Bacon: Non, je l'ai dit... Je pense que c'est... En tout cas.
Je l'avais dit tantôt.
Le Président (M. Jolivet): Oui, je le sais, mais je
voulais le faire clarifier pour les besoins.
Mme Bacon: Ah! O. K.
Le Président (M. Jolivet): O. K. Nous passerions, toujours
dans le mois d'octobre 1989, au secteur administration et nous sommes à
l'engagement 71, soumission sur invitation. Le Groupe LG. S. inc.
M. Claveau: C'est le même débat qu'on a eu ce matin,
je pense.
Mme Bacon: C'est ça.
Le Président (M. Jolivet): Ça va? Dans le suivant,
l'engagement 72, c'est une soumission publique donnée par un
comité de sélection.
Mme Bacon: Oui. Un appel d'offres public avec des propositions
avec prix.
Le Président (M. Jolivet): Le même débat.
Ça va?
Mme Bacon: II y a trois firmes.
M. Claveau: La répartition par programme,
c'est parce que, disons, c'était global sur l'ensemble des
activités du ministère, quoi, puis chaque programme a payé
sa part?
Mme Bacon: C'est ça.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 73, c'est un
contrat négocié pour les...
M. Claveau: Juste une affaire, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Oui. Allez.
M. Claveau: Qu'est-ce qui peut expliquer la différence
entre le plus bas et le plus haut soumissionnaire? On est à 250 % ou
à peu près de différence. Le plus bas soumissionnaire est
à 610 000 $ et le plus haut est à 1 416 000 $. Il n'avait pas
compris?
Mme Bacon: De toute façon, il a été
éliminé au niveau du pointage attribué au prix.
M. Claveau: Je comprends!
Le Président (M. Jolivet): O.K.? Ça va?
L'engagement 73, bien, c'est l'achat des microordinateurs. On n'y reviendra
pas, c'est la même chose, contrat négocié. Et 74, c'est un
contrat négocié. Maintenant, je ne sais pas si le
député d'Ungava a des questions sur celui-là.
M. Claveau: Des contrôleurs. Ce n'est pas le
Contrôleur des finances? Ça ne s'achète pas comme
ça, hein?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Geoffrion: C'est une pièce d'équipement entre le
terminal, le micro-ordinateur et un réseau de
télécommunications.
Le Président (M. Jolivet): Mais, quand on parle de la
haute administration, c'est qui?
M. Geoffrion: J'imagine que c'est les équipements soit au
bureau du sous-ministre ou du ministre, habituellement.
M. Claveau: Donc, on suppose que vous en avez un sur votre
bureau.
M. Geoffrion: Un micro-ordinateur? Mme Bacon: Un
contrôleur. M. Claveau: Un contrôleur.
M. Geoffrion: Ah non! Ça dessert plusieurs machines
à la fois, physiquement.
M. Claveau: O.K. Et puis c'est un contrat négocié
encore avec Comterm parce qu'ils étaient tout seuls dans le décor
ou si vous aviez déjà les mêmes genres d'équipement
avec eux autres avant?
M. Geoffrion: C'est des équipements normalisés par
le ministère des Approvisionnements et Services. Il a des commandes
ouvertes avec Comterm, puis...
Mme Bacon: En fait, des contrôleurs, ça servait
à raccorder les écrans cathodiques, là, micro-ordinateurs
et imprimantes, lors du déménagement à l'Atrium.
M. Claveau: Ah, c'est vrai, là-dedans il y a toute une
série de frais qui sont liés au déménagement
à l'Atrium.
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Ah bon. Ça s'appelle encore l'Atrium?
Le Président (M. Jolivet): Oui. Mme Bacon: C'est
toujours l'Atrium. M. Claveau: Oui?
Le Président (M. Jolivet): II y a peut-être une
question que j'aimerais poser ici, compte tenu du déménagement.
Est-ce qu'on peut savoir le prix qu'a coûté l'ensemble du
déménagement à l'Atrium?
M. Geoffrion: II faudrait le demander à la
Société immobilière du Québec.
Mme Bacon: C'est la SIQ qui paie la facture.
Le Président (M. Jolivet): C'est la SIQ? Mme Bacon:
Oui.
Novembre
Le Président (M. Jolivet): D'accord. Nous sommes rendus
à novembre 1989, dans le groupe décembre et novembre, et secteur
terres. L'engagement 64, c'est la réforme cadastrale.
M. Claveau: Ça va.
Le Président (M. Jolivet): Les engagements 65 et 66 dans
la partie énergie. L'engagement 65, c'est une soumission publique,
"montant servant à payer 30 émetteurs-récepteurs - station
mobile - catégorie B et accessoires." Trois soumissions. Plus basse
soumission.
M. Claveau: Juste une petite seconde, M. le
Président.
Le Président (M. Jolivet): Oui.
M. Claveau: On est encore un peu embourbés. Ça
n'arrive pas souvent, mais malheureusement...
Le Président (M. Jolivet): Mais on s'en vient avec les
engagements de 1990, ça va être plus clair. Ceux de 1989 sont
encore mélangés, mais, quand on va arriver dans 1990, ça
va être mieux. L'année 1990.
M. Claveau: Là, on est aux
émetteurs-récepteurs?
Mme Bacon: Onen est aux...
Le Président (M. Jolivet): Engagement 65, secteur
énergie, novembre 1989.
M. Claveau: C'est ça, des
émetteurs-récepteurs.
Mme Bacon: C'est le plus bas soumissionnaire.
Le Président (M. Jolivet): C'est ça.
Mme Bacon: Ç'a été imputé...
M. Geoffrion: Par erreur à l'énergie.
Mme Bacon:... oui, par erreur à l'énergie, mais
c'est fourni par l'unité administrative, la Direction des ressources
matérielles. D'après moi, c'est aux forêts, ce n'est pas
à énergie.
M. Claveau: Ça, c'est plutôt du... À moins
que ce soit pour, je ne sais pas, moi, appuyer les équipes d'arpenteurs
dans les programmes de relevés cadastraux?
Mme Bacon: C'est rajeunir le réseau de
radiocommunications du MER, doter les régions d'équipements plus
performants. D'après moi, c'est les forêts, ça.
M. Claveau: Ce serait aux forêts? Mme Bacon: Oui.
Le Président (M. Jolivet): Ah! Mme Bacon: C'est
compliqué. M. Claveau: Le programme 5. Mme Bacon:
L'administration. M. Claveau: O. K.
M. Geoffrion: Dans le programme 5, vous avez l'administration
centrale du ministère qui inclut aussi...
M. Claveau: Les forêts. M. Geoffrion:... les
forêts.
M. Claveau: O. K. Mais, quand vous donnez des contrats, par
exemple, au niveau de la réforme cadastrale ou au niveau des coupes de
lignes, ou du nettoyage des lignes de cantons, ces affaires-là, tous les
équipements de support sont fournis par le contracteur? Vous ne
fournissez pas ce genre d'équipements là?
M. Geoffrion: Règle générale, non. M.
Claveau: O. K.
Le Président (M. Jolivet): Donc, l'engagement 65, par
erreur, a été mis chez vous. Ça devrait...
Mme Bacon: Oui, les forêts, parce que la
radiocommunication, c'est les forêts surtout.
Le Président (M. Jolivet): C'est ça. Alors, nous
passons...
Mme Bacon: C'est payé...
Le Président (M. Jolivet): Oui?
Mme Bacon: Excusez-moi. C'est payé par l'administration.
C'est chargé à l'administration comme telle.
Le Président (M. Jolivet): Oui, c'est pour ça que
ça va chez vous. Disons qu'il est vu, parce qu'au niveau forêts
ils nous indiquent toujours que, quand c'est de l'administration, ils n'ont pas
d'affaire à ça. C'est à vous autres.
Mme Bacon: Non.
Le Président (M. Jolivet): Désormais, avec la
nouvelle loi, on aura d'autres choses.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Bacon: Ils auront leur propre administration.
Le Président (M. Jolivet): Le cordon ombilical
étant coupé, la tutelle est enlevée.
Mme Bacon: Ça, M. le Président, je m'inscris en
faux dans ce que vous dites là, parce que je n'ai jamais dit au ministre
des Forêts quoi faire.
Le Président (M. Jolivet): On prend ça en
bonne note, madame.
M. Claveau: Par contre, vous allez récupérer
intégralement les mines.
Mme Bacon: Pardon?
Le Président (M. Jolivet): Ha,ha, ha!
M. Claveau: J'ai dit: Par contre, vous allez
récupérer intégralement les mines.
Mme Bacon: Oui, oui.
Le Président (M. Jolivet): C'est là qu'on pensait
que vous aviez moins d'emprise.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 66, madame.
Subvention normée, Université Laval.
Mme Bacon: L'Université Laval.
M. Claveau: Engagement 66. Ça, c'est pour...
Mme Bacon: C'est une subvention à des chercheurs du Centre
de spécialisation des cultures abritées de l'Université
Laval.
M. Claveau: Est-ce que c'est une subvention qui est normée
et récurrente ou si c'est...
Mme Bacon: Ce n'est pas récurrent. C'est sur trois ans, 25
000 $ par année pendant trois ans, donc pour un total de 75 000 $. Il a
pour objectif de réduire la consommation d'énergie et de
chauffage des serres par l'emploi de fibres de polyéthylène qui
présentent des caractéristiques particulières et
d'améliorer en même temps les conditions d'éclairement des
cultures en serre.
M. Claveau: II serait souhaitable que ça puisse se
répéter ailleurs.
Dans ce cas-là, c'est la même chose qu'on disait: Est-ce
que c'est l'université qui est propriétaire de la technologie
qu'elle développe? Est-ce qu'il s'agit de l'application d'une
technologie déjà existante ou si c'est le développement
d'une nouvelle technologie ou d'une nouvelle approche de recherche?
Mme Bacon: C'est les recherches. C'est de prouver
l'efficacité des technologies qui existent déjà. Les
technologies existaient déjà.
M. Claveau: Aux fins de servir à l'ensemble de la
population...
Mme Bacon: C'est ça.
M. Claveau:... du Québec. Et...
Le Président (M. Jolivet): Dans... Oui? M. Claveau:
Non. Çava.
Le Président (M. Jolivet): Dans ce mois-là,
décembre 1989, l'administration, l'engagement 67, c'est le contrat
annuellement renouvelé depuis 1984, groupe Motorola, ce qu'on a vu ce
matin.
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Oui? (17 h 30)
Décembre
Le Président (M. Jolivet): Alors, nous passerions à
février 1990, pour le mois de décembre 1989 puisque
décembre, janvier et février ont été
regroupés sous la même rubrique pour nous, les
députés, dans nos documents. Et, en décembre 1989, les
engagements 61, 64, 65 et 66 ont trait à la réforme cadastrale,
ainsi qu'aux photographies aériennes dans le cas de l'engagement 62 et
à une préparation type dans l'engagement 63.
M. Claveau: Ça va pour ça.
Le Président (M. Jolivet): Ça va? L'engagement 66a,
contrat négocié. Ministère des Communications.
Mme Bacon: C'est un contrat négocié, M. le
Président.
Le Président (M. Jolivet): Oui.
Mme Bacon: C'est des fournitures de services informatiques au
ministère des Communications.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que c'est la même
façon de charger que les téléphones? Parce que, là,
vous parlez d'informatique. Ça veut dire que le ministère...
Mme Bacon: En fait, c'est la partie imputée au secteur
terres dans notre compte.
Le Président (M. Jolivet): Dans l'ensemble de
l'informatique du ministère des Communications.
Mme Bacon: C'est ça.
M. Claveau: Je me réjouis de voir que le ministère
des Communications a les compétences pour faire ça sans passer
par une firme externe.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Prévost: II n'y a pas de développement,
là, hein! C'est juste de l'exploitation d'ordinateurs.
Le Président (M. Jolivet): Nous restons toujours dans les
terres, mais section janvier, les engagements 10, 11 et 12 qui sont de la
réforme cadastrale. Écoutez, c'est parce que là... Un
instant! On va juste se replacer parce que, là, nos nouvelles listes, on
venait de vous dire qu'elles sont meilleures que les autres.
M. Claveau: Elles ont l'air pires. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): Non. Dans le document...
Mme Bacon: Je n'ai pas ça, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Vous n'avez pas ça,
vous. Là, vous tombez à énergie.
Mme Bacon: Je suis rendue à énergie.
Le Président (M. Jolivet): Je vais essayer d'aller trouver
ça, maintenant, moi.
Mme Bacon: C'est le numéro 67.
Le Président (M. Jolivet): Les engagements 67,68.
Mme Bacon: C'est ça.
Le Président (M. Jolivet): J'ai ça, madame.
Ça ne sera pas long. Je vais vous trouver ça. L'engagement 67,
c'est: subvention normée, Société immobilière du
Québec, efficacité énergétique.
Mme Bacon: C'est ça. C'est une subvention qui est un
projet de démonstration sur la qualité de l'air dans des
édifices commerciaux, pour faire le pendant au projet de
l'administration new-yorkaise qui effectue une démonstration sur un
édifice à problèmes d'Albany, New York. Le Québec,
via la SIQ, a identifié deux bâtiments qui pouvaient faire l'objet
de projets similaires en vue de mettre en commun les résultats.
Les édifices ont été modifiés pour les
besoins d'économie d'énergie et présentent des
problèmes de qualité d'air. Un ensemble de mesures de la
qualité d'air a été pris. Le résultat a
été consigné dans un rapport daté d'octobre 1988.
Des correctifs ont été apportés au système de
ventilation de ces bâtiments. Un deuxième ensemble de mesures de
qualité d'air a été pris aussitôt les travaux
terminés. Une troisième étude est présentement en
cours pour pouvoir comparer les résultats obtenus dans des conditions
similaires à la première étude.
La subvention du BEE est de 79 563 $ et l'engagement que nous avons
devant nous, de 24 563 $, c'est le solde final de cette entente. Alors, le
NYSERDA attend de recevoir les premiers rapports du Québec pour adopter
la même méthodologie et définir aussi son plan
d'action.
Voilà. Je pense que ça vous donne pas mal l'information.
Ça sert à payer cette subvention-là par rapport au projet
Qualité de l'air, l'entente Québec-New York.
M. Claveau: Est-ce que je dois comprendre, Mme la ministre, que
l'édifice le plus mal foutu que vous avez pu trouver pour
réaliser cette entente-là, c'est un édifice de la SIQ? Ha,
ha, ha!
Mme Bacon: Dans notre parc, c'était le plus mal...
Le Président (M. Jolivet): Ce n'était pas
l'hôpital Saint-François d'Assise.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): J'en parle avec aise. Ma fille
travaille là. L'engagement 68, qui est un divers.
Hydro-Québec.
Mme Bacon: C'est toujours pour la Conférence mondiale de
l'énergie. Il y avait un concept qui avait été retenu. On
avait fait l'élaboration d'un plan et il y avait eu des
négociations qui avaient été entamées entre le
ministère et la Conférence mondiale pour obtenir une
participation encore une fois satisfaisante du Québec. Selon le concept
retenu, qu'on a appelé "Espace Québec", la représentation
du Québec à l'exposition a été assurée par
un certain nombre d'entreprises et organismes québécois qui ont
été contactés à cet effet-là.
Le budget total d'Espace Québec était de 655 000 $. Ce
budget a été réparti comme suit: les entreprises et
associations défrayaient le coût de 405 000 $,
Hydro-Québec, 100 000 $ et le gouvernement du Québec, 150 000 $.
On a payé, en 1988, 60 000 $ et le montant payé en 1989 est de 90
000 $. C'est un peu la vitrine du Québec, à l'occasion du
congrès mondial de l'énergie.
Le Président (M. Jolivet): Ça va, M le
député?
M. Claveau: Je n'ai peut-être pas saisi tout ce que vous
nous avez dit, Mme la ministre, mais...
Mme Bacon: Vous ne m'avez pas écoutée, M. le
député. Vous devriez m'écouter.
M. Claveau: J'ai essayé de vous écouter. C'est
probablement le son qui n'est pas excellent dans la salle. Ha, ha, ha! On n'a
pas un toit cathédrale. Non, mais, si j'ai bien compris, c'est la
participation d'Hydro-Québec à cette espèce de kiosque qui
a été défrayée par...
Mme Bacon: Non, non. On n'a pas payé. Hydro-Québec
était maître d'oeuvre...
M. Claveau: O.K.
Mme Bacon: ...de cet espace qu'on a appelé Espace
Québec, qui était un peu la vitrine du Québec à
l'occasion du congrès mondial. Espace Québec, c'est une
exposition scientifique qui avait lieu sur le site même de la
conférence.
Je disais, tantôt, que les entreprises et les différentes
associations avaient fourni 405 000 $, Hydro-Québec, 100 000 $, le
gouvernement du Québec, 150 000 $, dont 60 000 $ l'année 1988 et
90 000 $, l'année 1989. Il y avait huit entreprises ou associations qui
étaient représentées, en plus d'Hydro-Québec et du
ministère.
M. Claveau: Est-ce que vous pourriez nous déposer, Mme la
ministre, le coût total des frais engagés par le gouvernement du
Québec pour la réalisation de cette activité-là? On
a vu passer des subventions, on a vu passer un peu toutes sortes de choses. Le
congrès mondial de l'énergie a coûté combien?
Mme Bacon: On l'avait dit tantôt. Je m'excuse de vous
arrêter tout de suite, mais on vous avait dit tantôt qu'il y aurait
150 000 $. Vous les avez, les 150 000 $ ici. On a parlé de 150 000 $,
tout à l'heure, qui était une partie en 1988, l'autre partie en
1989, et on l'a ici.
M. Claveau: Mais il y avait la participation...
Mme Bacon: Ça faisait 600 000 $ en tout pour le
Québec.
M. Claveau: 600 000 $, ça, c'est en tout pour tous les
ministères?
Mme Bacon: Pour la subvention au congrès.
M. Claveau: À Énergie et Ressources ou pour la
participation des autres aussi? Parce qu'on a parlé à un moment
donné...
Mme Bacon: 980 000 $ pour l'ensemble des ministères.
M. Claveau: Ça a coûté 980 000 $ au total.
O.K. Donc, on parle de tout près...
Mme Bacon: C'est les chiffres que je mentionnais tout à
l'heure en donnant la nomenclature des différents ministères qui
étaient impliqués.
M. Claveau: Ça va.
Le Président (M. Jolivet): Et, quand on parle dans le
texte que "cette activité de com- munication n'était pas
prévue dans le plan de communication de 1988", c'est du ministère
et non pas d'Hydro-Québec.
Mme Bacon: Ce n'est pas d'Hydro-Québec. De toute
façon, on va vous envoyer exactement les chiffres, avec les
participations des autres lors de ce congrès mondial. On peut vous
donner ça.
Le Président (M. Jolivet): O.K.
M. Claveau: Parce que, malheureusement, on n'a pas pu y assister.
C'est tombé en pleine campagne électorale, comme je vous le
disais ce matin.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 69, prêts et
avances au Conseil des Cris d'Oujé-Bougoumou.
M. Claveau: Oh! Comme par hasard, ça a été
annoncé en pleine campagne électorale, ça aussi. Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Jolivet): C'est comme ça que c'a
été fait.
M. Claveau: Engagement respecté. Pas intégralement,
il y avait 31 000 000 $ de prévus.
Mme Bacon: C'est une convention qui n'a pas été
négociée par le secteur énergie. Ça devrait
être rapporté par l'unité administrative concernée
par la négociation. Je dois dire que la création de ce
village-là en milieu nordique est conforme aux engagements qui sont
tenus à la convention et l'aide gouvernementale apportée aux
autochtones traduit bien notre préoccupation, comme gouvernement, de
collaborer au mieux-être de ces populations-là.
Il s'agit, une fois de plus, de retombées positives de nos
activités nordiques. Je pense qu'on met trop souvent en relief les
aspects négatifs des interventions qui sont faites au Nord, mais on ne
rappelle pas souvent les bénéfices qui sont apportés
à la population jour après jour des retombées positives de
grands projets, et c'en est une.
Le Président (M. Jolivet): Ce n'est pas imputé, en
fait, à votre ministère; normalement, c'est imputé
à l'entente de la Baie James, des Cris?
Une voix: C'est un prêt.
Mme Bacon: Nous avons prêté 5 000 000 $. Ça
apparaît au livre des crédits.
M. Claveau: Est-ce que c'était prévu aux
crédits 1989-1990? Parce que ça a été payé
en décembre 1989, dans le programme 9 du minis-
tère. Est-ce que c'était prévu aux crédits
ou si ç'a fait l'objet d'un surplus de dépenses?
M. Geoffrion: Un prêt, si ma mémoire est bonne - je
ne voudrais pas vous induire en erreur - n'a pas formellement à
être inscrit au Uvre des crédits, mais peut l'être. Dans ce
cas-ci, ce n'était pas prévu. Il n'était pas inscrit au
livre des crédits à l'origine, mais il doit faire l'objet quand
même d'étude d'engagement puisque c'est un engagement. Que ce soit
une subvention, un contrat ou un prêt, c'est quand même un
engagement gouvernemental. Il doit apparaître aux engagements et,
à la reddition des comptes, dans les comptes publics.
M. Claveau: À ce moment-là, est-ce qu'il y avait
des réserves de prévues pour ça dans le programme 9 ou si
ça a amputé le budget d'autres activités qui
étaient prévues?
M. Geoffrion: Le prêt, physiquement, vient du fonds
consolidé. Et un prêt doit avoir quand même un programme, un
canal. Dans ce cas-ci, ç'a été le programme 9 du
ministère de l'Énergie et des Ressources.
M. Claveau: Mais ça n'a pas enlevé d'argent
à ce qui était déjà prévu dans les
activités du programme 9.
M. Geoffrion: Non.
M. Claveau: Ç'a été ajouté,
finalement. C'est un ajout qui est venu du Trésor.
M. Geoffrion: Oui.
M. Claveau: En plus des crédits déjà
consentis.
M. Geoffrion: En fait, c'est venu du ministère des
Finances.
Mme Bacon: Du ministère des Finances. M. Claveau:
Des Finances. Mme Bacon: Le fonds consolidé.
M. Claveau: Ça va. Tout ce que je remarque, c'est que
ç'a été annoncé à grand renfort de tambours
et de trompettes en pleine campagne électorale.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 69.
Mme Bacon: Vous n'avez rien contre ça qu'on aide les gens
du Nord? Non?
M. Claveau: Absolument pas. Mme Bacon: Bon!
M. Claveau: Vous m'en avez promis pour à peu près
125 000 000 $ dans le comté durant la campagne électorale et je
peux vous assurer qu'on va faire en sorte que ça se réalise,
madame.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 69a. C'est le
contrat négocié qui est la suite de celui qu'on a vu tout
à l'heure, qui est le ministère des Communications. C'est bien
ça, madame?
Mme Bacon: Vous me dites l'engagement 69a?
Le Président (M. Jolivet): A.
Mme Bacon: Oui, c'est un contrat négocié qui sert
à payer un contrat de fourniture de services informatiques au
ministère des Communications.
Le Président (M. Jolivet): Ça s'additionne à
celui qu'on a vu tout à l'heure?
Mme Bacon: Oui. M. Claveau: Çava.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 70, au mois de
décembre, concernant l'administration. "Montant servant à payer
la location d'espaces administratifs". Donc, c'est vos immeubles?
Mme Bacon: Oui.
Le Président (M. Jolivet): Çava?
Mme Bacon: C'est les crédits qui sont prévus pour
le paiement des loyers qui sont exigés par la SIQ.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 71, c'est les
frais téléphoniques?
Mme Bacon: C'est ça. Oui.
Le Président (M. Jolivet): Et l'engagement 72, c'est celui
qu'on a vu tout à l'heure dans chacun des cas; 71a, c'est...
Mme Bacon: Terres, forêts, mines, administration,
énergie.
Le Président (M. Jolivet): Alors, nous aurions vu le mois
de décembre.
Janvier 1990
Nous passerions au mois de janvier. Et, là, en janvier, au niveau
des terres, nous sommes à l'engagement 10; 10, c'est la réforme
cadastrale, 11, c'est la refonte cadastrale et 12, c'est la refonte
cadastrale.
M. Claveau: Alors, c'est accepté tel quel.
Le Président (M. Jolivet): Ensuite, nous passerions au
dernier item, à ce moment-là, qui est l'engagement 13 et qui est
dans le secteur énergie.
Mme Bacon: C'est un montant qui sert "à payer la
réalisation du plan directeur des systèmes d'information du
secteur de l'énergie". C'est de la juridiction du ministère des
Approvisionnements et Services. C'est un contrat de services professionnels qui
a fait l'objet de soumissions sur invitation. Il y a 10 soumissions qui ont
été demandées. Une soumission a été
reçue et cette soumission-là a été examinée
par un comité de sélection qui était mandaté par le
sous-ministre associé à l'énergie du ministère de
l'Énergie et des Ressources.
M. Claveau: Çava.
Le Président (M. Jolivet): Oui. Il y a juste une question
que je poserais, Mme la ministre. Un seul soumissionnaire; dans ce
contexte-là, est-ce qu'il y a eu négociation pour le montant de
48 900 $? C'est-à-dire que, s'il y avait eu deux, trois soumissions, il
y en a une qui aurait été moins dispendieuse, le plus bas
soumissionnaire. Est-ce qu'ici, comme c'est un service de conseillers en
gestion et Informatique, ç'a été au prix du marché
normalement?
Mme Bacon: Ça me semble ça parce qu'on dit que la
soumission a été examinée par un comité de
sélection qui était mandaté par le sous-ministre
associé. Donc, elle a été bien étudiée parce
que c'était la seule qui avait été reçue. (17 h
45)
Le Président (M. Jolivet): D'autres questions? Oui, M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: J'aimerais savoir...
Mme Bacon: II y a toujours négociation.
Évidemment, quand il n'y en a qu'un seul... Mais le prix semblait
raisonnable, sûrement, au comité de sélection.
M. Claveau: J'aimerais savoir, Mme la ministre, lorsque vous
parlez de système d'information, parce que c'est ça qui est
écrit, servant à réaliser le plan directeur des
systèmes d'information, est-ce qu'il s'agit de systèmes
d'information ou de systèmes informatiques?
M. Geoffrion: On les utilise comme synonymes au
ministère.
M. Claveau: Ahbon.
Mme Bacon: Mais c'est de l'informatique, au fond.
M. Geoffrion: C'est de l'informatique. M. Claveau: C'est
de l'informatique.
Mme Bacon: Oui, oui. Mais on dit les deux au
ministère.
M. Claveau: Ce n'est pas des feuillets d'information qu'on
distribue pour donner de l'information du ministère.
Mme Bacon: Non, non.
M. Claveau: Parce que ça pourrait être, dans ma
tête...
Mme Bacon: Ce n'est pas des dépliants, là.
M. Claveau:... des systèmes d'information pour faire en
sorte que le public soit au courant de ce qui se passe ou que les
différents utilisateurs soient au courant des services qui sont
donnés par le ministère.
Mme Bacon: Non, ça fait quelques fois qu'on voit
ça, des systèmes d'information, mais c'est des systèmes
d'informatique.
M. Claveau: Oui, bien, ça fait plusieurs fois que la
question me revient en tête aussi.
Mme Bacon: Les deux mots sont utilisés. M. Claveau:
Pardon?
Mme Bacon: Information et informatique sont utilisés au
ministère.
M. Claveau: O. K. Et c'est généralisé dans
l'ensemble du gouvernement?
Mme Bacon: Peut-être.
M. Claveau: Ha, ha, ha! Vous ne l'aviez pas à
l'Environnement?
Mme Bacon: Je ne me rappelle pas d'avoir dit ça, non.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): Donc, nous passerions à
mars 1990 et, là, on n'aura plus de misère à se retrouver
parce qu'ils sont...
Mme Bacon: Février? Février 1990? M. Claveau:
Février 1990 n'est pas fait. Le Président (M. Jolivet):
II n'y ena pas.
Mme Bacon: II n'y a rien. Il n'y a rien, c'est vrai.
M. Claveau: On n'en a pas! Ah! pardon, il n'y apas
d'engagement.
Mars
Le Président (M. Jolivet): Non, non. Mais, là, on
arrive dans le nouveau système à partir de mars 1990.
M. Claveau: Ah! mon Dieu, mon Dieu.
Le Président (M. Jolivet): Là, ça va
être facile à suivre.
M. Claveau: Oui?
Le Président (M. Jolivet): Si on se trompe, là, il
y a quelque chose qui ne va pas.
M. Claveau: Ha,ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): Donc, l'engagement 19...
M. Claveau: Ah! De toute beauté.
Le Président (M. Jolivet):... "contrat
négocié. Montant servant à payer la production de
cartographie"; donc, c'est ce qu'on a parlé ce matin, la
continuité du contrat.
Mme Bacon: C'est ça, oui.
Le Président (M. Jolivet): Dans le cas de l'engagement 20,
c'est un dépassement de contrat pour la refonte cadastrale.
Mme Bacon: Oui.
Le Président (M. Jolivet): L'explication que le ministre a
déjà donnée, c'est: quand on a plus d'habitations que
prévu sur la photo aérienne, il faut augmenter le contrat.
Mme Bacon: C'est ça.
M. Claveau: Les nouveaux quartiers résidentiels du
dézonage agricole... Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): À Laval.
Mme Bacon: Je pense que c'est la firme qui est chargée
d'exécuter des travaux continus, pour les propriétés
excédentaires, qui sont dus à des morcellements qui s'effectuent
au cours des travaux ou encore à une évaluation incomplète
à partir d'une matrice d'évaluation non à date.
M. Claveau: Ça, c'est parce que le contrat avait
été passé avant qu'on fasse l'annonce de l'aluminerie
à Sept-lles, je suppose. C'est dans le comté de Duplessis. Ha,
ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): À Port-Cartier O. K. ?
Dans le cas de l'engagement 21, manuel de gestion, secteur terres.
M. Claveau: Ça, c'est pour les utilisateurs, le service au
public, ce manuel-là, ou si c'est... ?
Mme Bacon: Non. il fallait regrouper, actualiser l'ensemble des
politiques et procédures reliées à la gestion des terres
publiques et aussi uniformiser le traitement des dossiers au niveau des
opérations régionales. C'est un manuel de gestion qui couvre
l'ensemble des activités reliées à la gestion des terres
publiques.
M. Claveau: Mais c'est pour les besoins du
ministère...
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau:... les employés régionaux puis tout
ça, consultation du cadastre...
M. Prévost: C'est pour former le personnel puis assurer
une permanence au niveau de l'expertise et de la continuité.
M. Claveau: Oui, çava.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 22. C'est ce qu'on
a parié durant la journée, Pho-tosur.
M. Claveau: Ah! le 1/20 000, là. Mme Bacon: Oui, 1
/20000.
M. Claveau: Elles sont toutes en noir et blanc, celles-là,
hein?
M. Prévost: Oui. Vous le savez, on n'a pas les moyens d'en
faire en couleurs.
M. Claveau: Ha,ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): Les engagements 23, 24, c'est
de la cartographie, c'est les deux pareils.
M. Claveau: J'aimerais savoir si la firme a été
choisie en fonction de la proximité régionale ou d'autres
critères.
M. Prévost: Dans les cas de cartographie gouvernementale,
on a un contrat quinquennal, de cinq ans...
M. Claveau: O. K. Mais c'est un contrat
négocié.
M. Prévost: II y a 2 firmes, là, pour une
cartographie au 1/20 000, qui ont un contrat garanti pour 5 ans. On essaie
d'équilibrer les annuités ou les contrats donnés à
chacune de ces firmes-là pour qu'elles évoluent en même
temps et au même montant. Parce que ce n'est pas un contrat garanti,
là. On s'engageait à donner 2 800 000 $, mais pas ferme. Au
moment où on se parle, je pense que pour les deux contrats il y a 1 100
000 $ de donnés depuis le moment où ils ont été
octroyés.
M. Claveau: O. K. Donc, c'est des firmes qui travaillent sur
l'ensemble du Québec.
M. Prévost: Oui.
M. Claveau: II y en a combien, de ces firmes-là, au
Québec?
Mme Bacon: Deux.
M. Claveau: II y en a juste deux puis vous...
M. Prévost: Pour le contrat au 1/20 000 il y en a 2. Pour
la rénovation cadastrale, en cartographie, il y en a trois. Donc, au
total, il y a cinq firmes au Québec.
M. Claveau: O. K. Puis les cinq se partagent le gâteau
à peu près équitablement.
M. Prévost: Exact. Selon les mêmes tarifs.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 25, c'est la
refonte cadastrale. On passerait. L'engagement 26, c'est la même chose,
avec le même contrat de 2 800 000 $ qui se continue avec une autre firme,
Auto-carto international.
Mme Bacon: C'est ça.
Le Président (M. Jolivet): On se rend à
l'engagement 27, contrat négocié.
M. Claveau: C'est une autre de ces firmes-là?
Le Président (M. Jolivet): C'est la même chose pour
l'engagement 28, M. le député.
M. Claveau: Ah! Pour payer un microordinateur.
Le Président (M. Jolivet): Les engagements 27 et 28, c'est
la même chose.
M. Claveau: Les 151 000 $, c'est le microordinateur en question?
Comment ça se fait que vous ne l'avez pas acheté à terme,
celui-là?
Le Président (M. Jolivet): C'est un mini.
M. Geoffrion: Il y avait l'argent de disponible.
M. Prévost: II avait bien planifié, disons.
M. Claveau: Vous achetez les petits à terme, puis les
gros, vous les payez cash. Généralement, c'est le contraire qu'on
fait dans une gestion familiale. Ha, ha, ha!
Mme Bacon: Ça va vous faire une liste plus longue à
regarder.
Le Président (M. Jolivet): L'engagement 28, c'est la
même chose, M. le député.
M. Claveau: L'engagement 28, c'est la même chose.
Le Président (M. Jolivet): Je veux dire, ce n'est pas le
même contrat, mais c'est des choses identiques.
M. Claveau: Vous avez payé cash aussi? Ha, ha, ha!
Le Président (M. Jolivet): Et le fonds spécial,
"c'est-u" le fonds renouvelable, ça? Non?
M. Prévost: C'est l'ancien fonds renouvelable, qui est
maintenant rendu un fonds spécial, le Fonds d'information
géographique et foncière, depuis le 1er avril 1989.
Le Président (M. Jolivet): Çava? M.
Claveau: Oui.
Le Président (M. Jolivet): Nous passerions à
l'engagement 29, qui est dans le secteur énergie, les subventions a
l'AQME, l'Association québécoise pour la maîtrise de
l'énergie.
Mme Bacon: C'est ça.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que les
députés ont des questions?
Mme Bacon: En fait, c'est une subvention qui a été
accordée à i'AQME pour lui permettre de réaliser son plan
triennal d'activité 1989-1992 et de répondre à certains
besoins de liquidité financière. Il y a 45 % des versements de la
subvention qui proviennent des crédits du Bureau de l'efficacité
énergétique. Ça sert à couvrir les déficits
annuels de la revue de l'AQME, La maîtrise de l'énergie, qui est
publiée à 10 000 exemplaires, d'un bulletin de nouvelles,
Énergie-actualité, qui est publié à 3000
exemplaires.
Les 55 % qui restent de la subvention proviennent de la DGP, la
Direction générale de la planification, afin d'aider l'AQME
à soutenir
son plan d'activité, ce que ne lui permettent pas ses sources de
revenus propres et les autres contributions financières qu'elle
reçoit.
C'est un organisme, quand même, qui est reconnu pour son expertise
en efficacité énergétique. Cette association-là a
un rôle catalyseur pour diffuser des informations de pointe, tant en
électricité qu'en hydrocarbures. Cette année, le BEE sera
appelé à verser une tranche de 15 000 $, la DGP, une tranche de
50 000 $. Cette subvention-là avait été acceptée
à ce moment-là par le Conseil du trésor.
Le Président (M. Jolivet): M. le député.
M. Claveau: Est-ce qu'on pourrait savoir qui sont les membres, en
gros, de cette association-là? Ça regroupe des producteurs, des
consommateurs, des instances gouvernementales?
Mme Bacon: C'est plutôt privé. C'est une association
qui oeuvre dans des activités complémentaires à celles du
ministère de l'Énergie et des Ressources, qui lui permettent de
jouer un rôle d'information ou de formation dans des domaines
d'efficacité énergétique, de développement des
énergies nouvelles et renouvelables. C'est un rôle qu'elle
exécute de façon remarquable et bien reconnu.
M. Claveau: Qui sont les membres?
Mme Bacon: Oh! la liste de membres, là, c'est...
M. Claveau: Sans avoir la liste au complet, là,
Hydro-Québec, par exemple?
Mme Bacon: II y a des PME, il y a des ingénieurs... Il y a
500 membres. Gaz Métropolitain...
M. Claveau: O.K. Mais c'est des gens qui font de la production,
de la conception d'équipements électriques, de toutes ces
choses-là. C'est ça?
Mme Bacon: Et des consommateurs. M. Claveau: Et des
consommateurs.
Mme Bacon: II y a des consommateurs aussi qui sont là, il
y a des chercheurs universitaires, il y a des pétrolières,
Hydro-Québec, Gaz Métropolitain, et ces gens-là sont
membres, des ingénieurs... Il y a une longue liste de membres et ils
font des activités de colloques, de renseignements. Mais je pense que
leur revue, les bulletins de nouvelles qui sont publiés...
J'ai assisté cette année à ce qu'ils appellent le
prix Énergia, qui était donné à des entreprises qui
ont fait des travaux, qui avaient soumis des projets d'économie
d'énergie. Par exemple, ce qui me touche de plus près, à
Laval, on a construit une aréna où on a fait, justement, des
économies d'énergie. On s'est servi de nouveaux
procédés. Donc, ces projets-là étaient jugés
par des groupes et on a donné des prix Énergia.
M. Claveau: Pour cet organisme-là, c'est quoi la part du
budget qui est subventionnée, là? Je remarque que la subvention
s'en va en diminuant d'année en année. Est-ce que ça va
tendre vers zéro ou bien donc si ça va finir par revirer? C'est
une courbe exponentielle, quoi?
Mme Bacon: Ça me surprendrait que ça vienne
à zéro. Je pense qu'ils auront toujours besoin d'un peu d'aide,
là, si ma mémoire est fidèle des demandes que j'ai eues.
C'est quand même des intervenants, sur la scène
énergétique, qui ont besoin... On a besoin de l'AQME, on veut
tester le pouls du marché, on veut tester les consommateurs, obtenir une
rétro-information qui en découle. Je pense qu'il faut les aider
à mieux structurer et planifier les activités, mais ce n'est
pas...
M. Claveau: C'est une subvention à un organisme, hein?
Mme Bacon: C'est 25 % du budget, qu'on me dit, de l'AQME, ce
qu'on donne comme subvention. Ce n'est pas..
M. Claveau: 25 %?
Mme Bacon: Oui. Mais il a vraiment besoin de ces
subventions-là et je pense que c'est un organisme de promotion
d'efficacité d'énergie qu'il est important de garder et d'aider
aussi à continuer ses activités. Pour le ministère de
l'Énergie et des Ressources, ça, c'est fort important.
M. Claveau: La seule note discordante là-dedans, c'est
quand on nous dit qu'on n'a pas d'argent, par exemple, pour les centres
d'accueil ou pour les maisons de jeunes ou les refuges pour femmes battues,
etc., et puis qu'on arrive avec 100 000 $ à une association d'organismes
qui vire tout sur le rubis. Ça me fait un peu spécial, là.
Ce n'est quand même pas des quêteux qui sont membres de cette
association là.
Mme Bacon: Je ne sais pas comment le député peut
nous dire une chose pareille quand il nous dit qu'il faut faire de
l'efficacité d'énergie. Dieu sait qu'il y a des
écologistes, en ce moment, qui nous parlent d'efficacité
d'énergie pour empêcher la construction de barrages! Si on a des
associations qui font une promotion, qui font des études, qui font de la
recherche, qui font des interventions qui concernent l'efficacité
énergétique, je pense que c'est important que le ministère
apporte un soutien à ces associations-
là. L'AQME est cette association qui est importante. Je ne
mêlerais pas, là, ce que vient de dire le...
M. Claveau: Oui, mais, Mme la ministre, que l'on parle de
Lavalin, d'ABB, d'Hydro-Québec, d'Hydroméga, enfin, des
différents producteurs d'équipements...
Mme Bacon: Non, mais il y a des membres individuels. Il y a 500
membres, là... Non, non!
M. Claveau: ...ce sont tous des gens qui sont capables de faire
leur promotion, même en termes de conservation d'énergie,
autrement que par le biais d'un organisme subventionné du genre haut de
gamme, si vous voulez.
Mme Bacon: Écoutez. Moi, j'ai rencontré ces
gens-là et ce sont des gens qui sont totalement dévoués
aux économies d'énergie, qui font un travail extraordinaire et,
moi, je vante leur mérite ici, devant vous, devant les membres de la
commission. Ils méritent qu'on puisse continuer. Ils travaillent en
étroite collaboration avec notre Bureau de l'efficacité
énergétique et ce sont des gens dont nous avons besoin et qui
font une promotion d'efficacité d'énergie. Je pense que c'est
important.
Quand on pense à 500 membres, il n'y a pas juste Lavalin,
là-dedans, il y a des membres individuels.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que je pourrais, compte
tenu que 18 heures arrivent et que nous devons terminer nos travaux, M. le
député, vous signaler que l'engagement 30 est un appel sur
invitation pour des mini-ordinateurs, 31 est un contrat négocié
sur les logiciels et 33 est la livraison de trois mini-ordinateurs, qui sont
dans la suite de ce qui a été fait durant la journée?
Est-ce qu'on peut considérer l'ensemble comme ayant été
vu?
M. Claveau: Oui, sauf que, très rapidement, juste une
remarque comme ça, c'est que je conçois qu'à l'engagement
30 on peut constater qu'il y a encore moyen d'aller sur appel d'offres pour des
achats de micro-ordinateurs et que ce n'est pas nécessairement parce
qu'on est déjà équipé avec une sorte
d'équipement qu'il faut continuer toujours avec la même compagnie.
Souvent, on nous dit: On ne peut pas faire autrement parce que, pour des
questions de concordance, d'efficacité de système, il faut
continuer, alors que là on a quand même un appel d'offres sur des
mini-ordinateurs. À moins que ce soit un équipement tout à
fait neuf, là, qui n'existait pas dans le système jusqu'à
maintenant.
M. Geoffrion: Malgré que ce soit de l'équipement
digital, c'est tout à fait conforme aux normes de compatibilité
IBM du gouvernement.
M. Claveau: Donc, on peut s'attendre qu'à l'avenir on va
avoir de plus en plus d'appels d'offres dans tous les achats
d'équipements d'informatique que le ministère va faire.
M. Geoffrion: C'est automatique. Avec l'ampleur du contrat,
l'appel d'offres est automatique.
Mme Bacon: Suivant les montants.
M. Claveau: Sauf que vous pouvez additionner tout un tas de
petits contrats qui vont finir par donner un total semblable.
Le Président (M. Jolivet): Donc, le mois de mars serait
vu. Maintenant, comme notre mandat nous donnait d'étudier... et que
notre mandat a été écourté d'une demi-heure, eu
égard aux projets de loi qui ont été déposés
en Chambre, au vote qu'on a eu, il resterait avril, mai, juin, juillet.
Normalement, comme président, je devrais vous dire que tout a
été vu incluant les mois d'avril, mai, juin et juillet 1990,
puisque notre mandat était d'étudier jusqu'à la fin de
juillet 1990.
Avril, mai, juin et juillet
Alors, devant ces farts, nous considérerons qu'avril, mai, juin
et juillet 1990 auront été vus. Nous reprendrons, à ce
moment-là, au mois d'août 1990 la prochaine fois.
Mme Bacon: Oui.
Le Président (M. Jolivet): J'ajourne sine die les travaux
de cette commission.
(Fin de la séance à 18 h 1)