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(Dix heures dix minutes)
Le Président (M. Bélanger): Bonjour! La commission
de l'économie et du travail se réunit pour procéder
à la vérification des engagements financiers du ministère
de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie pour les mois de
décembre 1989, janvier, février, mars, avril, mai, juin et
juillet 1990. En mai, il n'y a aucun engagement à vérifier; je
vous en avertis maintenant.
Avant de commencer nos travaux, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: II n'y a aucun remplacement.
Le Président (M. Bélanger): II n'y a aucun
remplacement. Bien. Je vois que vous avez reçu aussi la liste des
réponses aux questions qui étaient restées en suspens aux
dernières études des crédits. Comme on ne les a eues que
ce matin, que Mme Tanguay les a eues ce matin - parce qu'il y a eu de petits
changements au niveau du secrétariat - elles vous seront
distribuées dans la journée; il n'y a pas de problème.
D'accord?
Mme Marois: M. le Président, j'imagine, si vous le
permettez...
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie.
Mme Marois:... de poser éventuellement des questions sur
ces réponses qu'on aura obtenues, à une prochaine séance,
puisqu'on n'a pas pu en prendre connaissance.
Le Président (M. Bélanger): Exact. Absolument.
Mme Marois: Je voulais dire justement, à cet
effet-là, que j'ai eu une série de réponses.
Celles-là sont en sus, celles qui sont ici, mais j'ai reçu une
série de réponses à mon bureau, sauf que je pense que je
les ai reçues hier ou avant-hier. Donc, c'est peu de temps pour en
prendre connaissance. Alors, on se réserve la possibilité de
questionner, éventuellement.
Le Président (M. Bélanger): De revenir à une
étude subséquente.
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Bélanger): Excellent!
Mme Marois: Parfait!
Le Président (M. Bélanger): Bien. Alors est-ce
qu'il y a d'autres remarques? Non. Il n'y a pas de remarques
préliminaires comme telles...
Mme Marois: Peut-être...
Le Président (M. Bélanger): Oui.
Le programme Jeunes Entrepreneurs
Mme Marois: Puisqu'on ne retrouve pas, dans les engagements
financiers, d'éléments en traitant et que ça me
préoccupe particulièrement, j'aimerais que le ministre nous fasse
état un peu de ce qui se passe du côté des Jeunes
Entrepreneurs. On sait qu'il y a eu des compressions importantes des
crédits. J'ai eu d'ailleurs, dans la liste des réponses, un
document qui les concernait, mais, encore là, que je n'ai pu consulter
dans le détail, mais j'aimerais que le ministre nous dise un peu
où ça en est quant aux crédits affectés aux Jeunes
Entrepreneurs, quant aux règles du jeu qui s'appliquent dans le
programme. Je sais que le groupe des Jeunes Entrepreneurs, soutenu par un
conseil d'administration, avait fait une proposition au ministre sur
l'orientation éventuelle du programme. J'ai cru comprendre que le
ministre n'avait pas donné suite à la proposition
déposée par le regroupement des Jeunes Entrepreneurs. Alors, je
voudrais qu'il me donne un peu d'informations à ce moment-ci sur
l'état de situation du programme.
M. Tremblay (Outremont): Je suis bien conscient que c'est un
dossier que la députée de Taillon a à coeur, mais c'est
également un dossier que le ministère de l'Industrie, du Commerce
et de la Technologie a aussi beaucoup à coeur.
Ce qui est arrivé, on a voulu créer une dynamique au
niveau du développement économique régional et donner
toute l'importance possible aux programmes Jeunes. Alors ce qui est
arrivé dans un premier temps... Avant de discuter des jeunes promoteurs,
il faut mentionner que les organismes de soutien aux initiatives jeunesse...
après de nombreuses consultations et rencontres avec les
représentants des organismes de soutien aux initiatives Jeunesse, nous
avons pris une décision qui assure la continuité et la
pérennité de la mission - et non pas nécessairement des
structures - des organismes de soutien aux initiatives Jeunesse, et j'ai fait
part aux représentants des différents groupes - je pense qu'il y
avait 65 groupes sur les 90 - des nouvelles orientations. Je ne dirais pas que
ça a fait l'unanimité de tous les groupes, mais ça a fait
la quasi-unanimité.
Le principe de base est le suivant: Une contribution aux organismes de
soutien aux initiatives jeunesse, de l'ordre de 45 000 $, sauf pour certains
groupes qui avaient moins de 45 000 $. Ces organismes n'ont pas du tout
été affectés. Alors, contribution de base de 45 000 $,
plus des ajustements importants, surtout au niveau de la richesse des
différentes municipalités. J'ai voulu qu'on donne plus d'aide
financière dans les régions les plus éloignées et
dans les régions où la contribution est plus difficile à
avoir de différents organismes, que ce soi; du secteur privé ou
des municipalités. Également, il y a une prime pour favoriser le
regroupement avec les corporations de développement économique,
sur une base volontaire, et à la condition que la mission ou ce qu'on
appelle la priorité jeunesse soit confirmée.
Alors, dans cette optique, j'ai annoncé, il y a quelques
semaines, un comité sur lequel vont siéger les
représentants de l'Union des municipalités du Québec, de
l'Union des municipalités régionales de comté du
Québec, des corporations de développement économique, les
représentants des organismes de soutien aux initiatives jeunesse, l'OPDQ
et le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, pour
essayer... Le mandat du comité, c'est: quels sont les meilleurs moyens
pour regrouper les différents intervenants, les ressources
matérielles, financières et humaines pour favoriser davantage le
développement économique régional? La première
réunion de ce comité se tiendra demain.
Ça, c'est l'orientation globale. Donc, de façon
très succincte, continuité de la mission des organismes de
soutien aux initiatives jeunesse, regroupement sur une base volontaire. Si les
regroupements ne sont pas possibles, aide continue. Et, deuxième phase,
mise en place d'un comité qui va essayer de trouver des moyens pour
maximiser le rendement des ressources financières, matérielles et
humaines en régions.
Deuxièmement, j'ai voulu attacher plus d'importance aux outils
d'aide aux entreprises, aux jeunes plutôt qu'aux structures. Alors, le
budget des structures, qui était pour l'année financière
se terminant le 31 mars 1989, de 6 100 000 $, était censé
être réduit à 5 100 000 $, donc une coupure de l'ordre de
20 % à la suite des regroupements, des représentations faites par
les organismes de soutien aux initiatives jeunesse. La demande que j'ai
déposée récemment est de 5 700 000 $. Donc, ce n'est plus
les coupures importantes dont on parlait. C'est plus des ajustements mineurs,
surtout pour favoriser une meilleure représentativité en
régions.
Mme Marois: ...combien, ça, sur le budget, parce que vous
m'avez donné deux ou trois chiffres.
M. Tremblay (Outremont): Moins de 10 %.
C'est de l'ordre de 400 000 $.
Mme Marois: C'est ça. Si on tient compte de...
M. Tremblay (Outremont): De l'ajustement...
Mme Marois: ...du facteur inflation, évidemment, c'est une
baisse plus significative que celle-là.
M. Tremblay (Outremont): Ah oui! Et le but du comité, tant
pour... Le comité également, on repense au niveau des
commissariats industriels, les commissaires industriels... L'idée,
c'est, à la suite du comité, d'ici un an... Ce que je me suis
engagé à demander - je ne sais pas si ça va être
accepté - c'est d'assurer pour au moins trois années la
continuité des différents organismes ou les recommandations avec
une indexation. Ça, je l'ai mentionné publiquement à
plusieurs reprises. C'est la demande que je vais faire, mais on m'a dit: pas
immédiatement; on aime mieux attendre les résultats du
comité et le comité fera des représentations. Alors, le
comité doit nous revenir d'ici le 31 mars 1991.
Deuxièmement, ce qui est aussi important, qu'est-ce qu'il va y
avoir dans la valise des organismes de soutien aux initiatives jeunesse pour
promouvoir l'entrepreneurship chez les jeunes? Premièrement, il y avait
un programme qui existait qui s'appelait Nouveaux Entrepreneurs, où on
donnait une garantie de prêt pour un certain montant des 25 000 $. Ce qui
est arrivé, étant donné le dédoublement possible
avec le programme PECEQ, le nouveau programme PRECEP... étant
donné également la plus grande générosité du
programme PRECEP - parce que le programme PRECEP est également
modulé en fonction des jeunes - donc mise de fonds de 10 % au lieu des
autres programmes de 20 % et, deuxièmement, possibilité d'avoir
un prêt avec un congé automatique de trois ans et une option
additionnelle de deux ans. Donc, cinq ans.
Mme Marois: Si vous me permettez, M. le Président, juste
pour me raffraîchir la mémoire. PECEQ, qui est devenu PRECEP avec
un moment où il n'y a pas eu d'intervention significative parce qu'on
attendait de dessiner les normes du programme, est-ce qu'il est toujours
géré par l'OPDQ?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): L'OPDQ, avec un budget de 12 500 000 $,
je pense que c'est ça. Et je pense qu'ils ont accepté, à
date, depuis le début de l'année, des aides financières
totalisant 6 400 000 $.
Mme Marois: Vous êtes conscient, je le rappelle pour fins
de mémoire, que le budget de PECEQ est allé à des montants
beaucoup plus significatifs que ça.
Une voix: Oui.
Mme Marois: Évidemment, les règles de versement
d'aide étaient différentes, mais on est allé à
trois fois la valeur de ce budget dans PECEQ déjà dans le
passé...
M. Tremblay (Outremont): Les données
financières...
Mme Marois:... si ce n'est pas davantage, d'ailleurs. Je pense
que je suis conservatrice en disant cela.
M. Tremblay (Outremont): Les données financières
que j'ai mentionnées - je vais les répéter parce que je
pense que ça va être important - que j'ai mentionnées
à l'Assemblée nationale lors de la réponse à la
motion de blâme...
Mme Marois: J'avais votre texte hier avec moi...
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Marois:... pour vous répondre.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça, mais...
Mme Marois: Je ne me souviens plus du chiffre que vous aviez
mentionné.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. En fait, moi, ce qu'on
me disait, c'est 31 000 000 $ qui avaient été donnés aux
entreprises depuis le début du programme, alors qu'on va donner 12 500
000 $. Je suis d'accord pour regarder ces chiffres-là s'ils ne sont pas
conformes, mais ce sont les chiffres que, moi, j'avais. Alors, donc, Nouveaux
Entrepreneurs. Après consultation avec les jeunes, ils nous ont dit:
Oui, on préfère le PRECEP plutôt que Nouveaux
Entrepreneurs, et on a mis fin aux Nouveaux Entrepreneurs, en accord avec les
représentants "Jeunes", étant bien conscients que ça
coûte 2 000 000 $. Il ne faut pas l'oublier, ça coûte 2 000
000 $ pour le budget 1990-1991 parce que les prêts que nous avons faits
aux jeunes, autant il y a un taux de succès important, autant il faut
respecter les engagements, et il y a certaines pertes qui sont prévues
dans le budget pour les jeunes.
Deuxièmement, la question a été initiée par
la députée de Taillon concernant les Jeunes Promoteurs. Qu'est-ce
qui arrive avec les Jeunes Promoteurs? Les Jeunes Promoteurs, toujours en
consultation avec les jeunes, étant donné que la moyenne des
projets pour les jeunes, ce sont des actifs d'à peu près 60 000
$, avec le PRECEP, la mise de fonds, c'est 10 %, donc, 10 % de 60 000 $,
ça fait 6000 $. On a accepté de réduire la subvention
possible de 8500 $ à 6000 $, toujours en consultation avec les jeunes.
Pourquoi? Pour aider plus de jeunes à partir en affaires.
Et au niveau des Jeunes Promoteurs, le budget modifié pour
l'année 1990-1991 est de 6 182 000 $.
Mme Marois: Bon, je l'avais ici. 6 682 000 $, mais on ne se
chicanera pas pour...
M. Tremblay (Outremont): Bon, en fait, c'est le chiffre qu'on me
donne en ce moment.
Mme Marois: C'est ça, moi, c'était au 1er du 7,
1990, donc, c'est possible que...
M. Tremblay (Outremont): Oui. Mais, il y a une petite
différence et je vais vous dire pourquoi. On l'a prise, la petite
différence, et on a voulu faire plus pour les jeunes. Qu'est-ce que nous
avons fait? Maintenant, on a créé un programme pour permettre aux
jeunes, avant de partir en affaires, de pouvoir faire des études, et on
va payer 50 % de l'étude, jusqu'à 5000 $. Et on n'a même
pas fermé la porte aux jeunes ni aux organismes de soutien qui ont
créé une certaine expertise pour faire des études; on a
dit à ces jeunes-là: Vous pouvez peut-être, par le biais de
votre organisme de soutien aux Initiatives Jeunesse, faire les études.
Donc, on leur a créé une source de fonds additionnels pour leur
permettre d'avoir plus de liquidités pour conseiller les jeunes.
Alors, premier volet. Et deuxième volet, on s'est dit: Oui, le
jeune, avant de partir en affaires, il doit faire une étude. On lui
donne un coup de pouce pour la mise de fonds, mais peut-être qu'il va
avoir besoin de formation. Alors, on a créé un nouveau volet
où les dépenses de formation pour les jeunes passent de 500 $
à 1000 $. Des petits ajustements qui totalisent plus de 250 000 $. Juste
pour vous dire qu'il n'y a pas eu de coupures comme telles, à part
celles visées par les structures.
Mme Marois: J'aimerais ça, là, parce que j'ai les
tableaux. J'ai ce que le ministre me donne comme information. J'aimerais
ça pouvoir avoir une idée, la plus juste possible, de ce que l'on
versait l'année dernière dans les programmes "Jeunes" et ce que
l'on verse maintenant s'adres-sant à la clientèle jeune.
Une voix: La moyenne des subventions accordées par
groupe.
Mme Marois: C'est ça. Ça pourrait être la
moyenne des subventions par groupe et le nombre de groupes, mais encore
là, quand je
n'aurais que les chiffres bruts, parce que, bon, moi, je veux bien qu'on
me dise: PRECEP est plus intéressant et je peux convenir avec le
ministre qu'il y a certains critères qui peuvent rendre PRECEP plus
intéressant pour un jeune ou quelques jeunes qui ont l'intention de
démarrer un projet ou une entreprise. Mais, les sommes que l'on a
allouées à PRECEP, dont une partie ira au volet jeunesse,
sont-elles aussi Importantes, ces sommes, que ce qu'on versait dans Nouveaux
Entrepreneurs ou si elles ont été réduites? Alors, c'est
un petit peu le portrait global que j'ai de la difficulté à
retrouver.
M. Tremblay (Outremont): Pour ce point particulier, le PRECEP a
un budget. Est-ce que les jeunes vont profiter autant du PRECEP qu'ils
profitaient d'un programme qui était réservé exclusivement
aux jeunes? Je pense que c'est ça, la question.
Mme Marois: C'est ça en partie. Mais, plus largement que
ça, c'est quoi, les sommes que l'on affectait aux différents
programmes dirigés vers des jeunes, que ce soit Groupes de soutien, que
ce soit Jeunes Promoteurs ou autre chose? C'est quoi, les sommes, donc, que
l'on affectait à ces groupes-là l'année dernière,
versus les sommes que l'on affecte actuellement?
M. Tremblay (Outremont): Pour les programmes Jeunes Promoteurs,
l'année dernière, on a déboursé 5 031 633 $. Le
budget modifié des Jeunes Promoteurs, pour 1990-1991, est de 6 182 000
$, donc une augmentation, si - je dis bien si - les jeunes font la demande, une
augmentation de plus de 20 %. Ça, c'est important.
Mme Marois: C'est parce que j'ai ici, aux crédits... C'est
une réponse que vous m'avez envoyée, c'est un tableau, c'est:
Répartition des crédits alloués aux programmes du
ministère ayant fait l'objet d'une révision ou d'une refonte.
J'ai devant moi, essentiellement, par exemple, programme... Prenons-le, Jeunes
Promoteurs. Les crédits 1989-1990 de Jeunes Promoteurs étaient de
9 476 000 $ et on me dit que les crédits 1990-1991, le 1er juillet,
étaient de 6 682 000 $, ce qui était prévu, donc, aux
crédits. Donc, il y a quand même une baisse, là, de l'ordre
de 3 000 000 $. Est-ce que je la retrouve quelque part ailleurs pour venir
soutenir les projets des jeunes ou ça s'est perdu quelque part?
M. Tremblay (Outremont): En fait, l'écart de 3 000 000 $,
c'est le gei des crédits de l'année dernière.
Mme Marois: Donc, il y a eu une baisse réelle. C'est
ça que je veux entendre.
M. Tremblay (Outremont): II n'y a pas... Il y a une baisse
réelle selon le budget, mais il y a une augmentation selon les
déboursés. Alors, si on regarde le budget, qui était de
l'ordre de 9 000 000 $, le gel des crédits a réduit les
déboursés à 5 031 633 $.
Mme Marois: En 1989-1990.
M. Tremblay (Outremont): Oui Et le budget modifié. .
Mme Marois: On a donc périmé. C'est ce que
ça veut dire.
M. Tremblay (Outremont): Exactement. Oui, oui. Exactement.
Mme Marois: Mais, il faut bien voir que ce n'est pas...
J'aimerais ça qu'on se l'explique bien, entre nous. Parce que ce que
ça signifie, à ce moment-là, c'est que c'est
périmé par un geste posé par le Conseil du trésor
qui décide de geler les crédits. Ils ne se seraient pas, sans
ça, nécessairement périmés, parce qu'il aurait pu y
avoir demande, etc. Mais, quelque part dans le temps, on a gelé les
crédits, donc, ça amenait des crédits
périmés.
Mme Blackburn: Ce n'est pas l'insuffisance des demandes qui a
amené le...
Mme Marois: C'est ça, voilà.
M. Tremblay (Outremont): Et c'est la raison pour laquelle,
à la suite de l'étude de ces demandes et des besoins des jeunes,
on a pris les 5 000 000 $ de 1989 et on a dit: On va donner un budget
modifié de 6 182 000 $ pour l'année 1990-1991. Alors, j'ai pris
en considération, justement, si vous voulez, ce gel et les besoins des
jeunes pour faire les représentations nécessaires pour augmenter
de plus de 20 % le budget pour 1990-1991.
Le Président (M. Bélanger): Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. Ce que le ministre
est en train de nous dire, c'est que les crédits votés en
1989-1990 étaient de 9 476 000 $, dans Jeunes Promoteurs. Il en aurait
dépensé 6 432 000 $; c'est la situation le 1er avril 1990. Mais,
ce ne sont pas les chiffres qu'il nous donne parce qu'il nous parle de quelque
5 000 000 $; ce ne sont pas ces chiffres-là qu'on a ici II y a donc,
entre les budgets dépensés et les crédits votés, un
écart quasiment du tiers du budget. Et là, le ministre nous dit:
J'ai tenu compte de ça et j'ai augmenté l'enveloppe à 6
000 000 $. Mais, c'est sans tenir compte du fait que les crédits de
1990-1991 étaient de 9 000 000 $, près de 9 500 000 $, et ceux de
1989-1990, de 9 476 000 $.
M. Tremblay (Outremont): On n'a pas les... Mme Marois:
Moi, ce document...
M. Tremblay (Outremont): C'est quel document? (10 h 30)
Mme Marois: On se réfère à un tableau que
vous nous avez fait parvenir en réponse à mes questions.
Mme Blackburn: À nos questions.
Mme Marois: Peut-on faire une comparaison entre les programmes
des crédits? Ce que je redemande ce matin, justement parce que ça
ne m'apparaissait pas clair. La question était la suivante: Peut-on
faire une comparaison entre les programmes de crédits 1989-1990 et
1990-1991 afin de connaître ceux touchés par le
réaménagement? Et les chiffres dont je vous fais état ce
matin, dont ma collègue vous rappelle certains éléments,
ce sont ceux que vous nous avez fait parvenir. Je peux bien vous donner la
feuille là...
M. Tremblay (Outremont): Bon, excellent. Mme Marois: ...si
vous voulez la remplacer.
M. Tremblay (Outremont): O.K. Alors, c'est clair, mais là,
j'ai le tableau. Les crédits, pas les déboursés... Les
crédits 1989-1990...
Mme Marois: Oui, ça je comprends.
M. Tremblay (Outremont): ...c'était 9 476 600 $.
Mme Marois: C'est ça, c'est ça.
M. Tremblay (Outremont): Les déboursés après
le gel...
Mme Marois: Furent de 6 432 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Non, 5 031 633 $. Ça, c'a
été déboursé au 31 mars 1990.
Mme Marois: O.K.
M. Tremblay (Outremont): On a déboursé 5 031 633
$.
Mme Blackburn: O.K.
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): Et le budget...
Mme Blackburn: Donc, vous avez voté 9 400 000 $.
Mme Marois: C'est ça, nous avions voté.
M. Tremblay (Outremont): Donc, il est modifié, le budget,
là. Une petite précision qu'on me donne. Les 9 476 000 $...
Mme Marois: Oui.
M. Tremblay (Outremont): ...des 9 476 000 $, la
responsabilité du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie, c'était 8 782 400 $. Donc, il y a presque 700 000 $ qui
relevaient du ministère de la Main-d'oeuvre, de la
Sécurité du revenu et de la Formation professionnelle.
Mme Blackburn: O.K.
Mme Marois: Oui, ça va, ça.
Mme Blackburn: Ça va.
M. Tremblay (Outremont): Alors, nous...
Mme Blackburn: II a dépensé 5 000 000 $.
M. Tremblay (Outremont): ...sur les 8 700 000 $, on a...
Mme Marois: Vous en avez dépensé 5 000 000 $.
M. Tremblay (Outremont): ...5 000 000 $.
Mme Blackburn: Donc, c'est plus du tiers...
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui.
Mme Blackburn: ...de prélevés.
Mme Marois: D'écart.
M. Tremblay (Outremont): Le budget a été
modifié par la suite, mais c'est 3 700 000 $ de gel, si on veut, et de
budget modifié.
Mme Marois: C'est beaucoup. Mme Blackburn: C'est
énorme.
M. Tremblay (Outremont): On est d'accord avec ça.
Mme Blackburn: C'est énorme. Ça veut dire qu'en
1990-1991, on a des crédits de 3 000 000 $ plus bas que ceux de
1989-1990, où on avait quelque 8 782 000 $, en 1989-1990, on est
d'accord avec ça...
Mme Marois: De crédits.
Mme Blackburn: ...les crédits qui ont été
votés et qui doivent être gérés par votre
ministère et ceux que vous accordez en 1990-1991 seraient de 6 682 000
$. C'est ce qu'on a ici sur
le tableau.
Mme Marois: Ce chiffre-là n'est plus le bon?
M. Tremblay (Outremont): Parfait. Alors, oui, je vous suis, mais
depuis ce petit papier, il s'est passé une chose. 6 682 000 $, on le
reconnaît; nous avons pris 500 000 $ de ce montant pour augmenter l'aide
aux organismes de soutien aux initiatives-jeunesse, que je vous mentionnais
tout à l'heure; on avait dit qu'on coupait de 20%, alors on passait de 5
100 000 $ à 5 600 000 $, pour arriver au budget final que je vous ai
mentionné tout à l'heure, de 6 182 000 $ pour les Jeunes
Promoteurs.
Mme Blackburn: D'accord, 6 182 000 $ par rapport à ce que
vous aviez aux crédits de 1990-1991, ça fait un écart de 2
100 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Blackburn: De 2 600 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Blackburn: De 2 600 000 $ et, évidemment, on ne tient
pas compte de l'inflation. Je trouve ça énorme dans ce
dossier-là.
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais c'est parce que là,
vous prenez pour acquis que quand on fait un gel, on fait ça en fonction
également, pas uniquement en fonction des contraintes budgétaires
d'un gouvernement, mais on le fait également en fonction de la demande.
Il n'y a rien... Non, non, mais c'est vrai. Il n'y a rien qui dit que les 2 298
000 $ de gel, on les aurait dépensés d'une façon ou d'une
autre. Il n'y a rien qui dit ça.
Mme Marois: Oui, mais... Mme Blackburn: Alors, c'est
ça.
Mme Marois: ...on peut vérifier ça, ça se
vérifie, à savoir, pendant la période de l'année
où il n'y avait pas de situation de gel, quel était le rythme de
sortie de fonds du programme...
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui.
Mme Marois: ...ou enfin... Oublions mon terme "sortie de fonds",
quel était le rythme de demande.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça qu'on a fait.
Mme Marois: Alors, on voit si ça correspondait au budget
alloué par mois.
Mme Blackburn: Alors, c'est une information qu'on...
M. Tremblay (Outremont): Ce que je dis à ça, c'est
que c'est vrai et c'est la dynamique qui a été
créée au niveau des bureaux régionaux. C'est une des
raisons, pas la seule, une des raisons pour laquelle on a augmenté
à 6 182 000 $, cette année, une augmentation de 20 % par rapport
aux déboursés de l'année 1989-1990, parce qu'il y a
certains dossiers qui ont dû être reportés à cause du
gel. On le reconnaît ça.
Mme Marois: Mais, la question... Vous avez soulevé une
question, c'est-à-dire vous m'avez fait soulever une question par votre
intervention. Quelle est la portion du budget non dépensée ou
périmée due essentiellement au geste du Conseil du trésor?
Ça, ça se calcule. C'est bien, bien simple.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut savoir du ministre la commande
du Conseil du trésor pour geler les budgets et pour périmer les
budgets cette année? Qu'est-ce que ça représente par
rapport à ces volets-là? Chez les jeunes promoteurs, le programme
PECEQ. Prenons ces deux-là parce que ce sont deux programmes qui, on le
comprendra, touchent essentiellement les jeunes, à la fois à la
formation et...
M. Tremblay (Outremont): Écoutez, je peux faire des
calculs savants pour essayer d'arriver à un certain chiffre. On m'en
donne à gauche et à droite des 600 000 $ et des 500 000 $. Je
peux faire ça. Si le point... Non, non, mais j'en ai des chiffres
Mais
Mme Blackburn: Ça fait combien?
M. Tremblay (Outremont): il faut comprendre la dynamique. Le jour
où on dit qu'il y a un gel de crédits, dans les bureaux, c'est
évident que quand un jeune vient et dit: Moi, j'ai un projet, est-ce que
vous allez m'aider?
Mme Marois: On ne l'encourage pas, disons, à continuer. On
comprend bien ça.
M. Tremblay (Outremont): Bon. Mais oui. La seule chose, il ne
faut pas sauter à l'autre extrême et dire: S'il y avait eu les 2
000 000 $ de plus, les jeunes en auraient profité des 2 000 000 $ de
plus. Mais est-ce qu'il y a certains jeunes, pour l'année 1989-1990, qui
n'ont pas eu accès à l'aide financière de 8500 $ parce
qu'il y a eu un gel de crédits? La réponse c'est oui. Par contre,
en 1990-1991, on va les aider davantage. C'est ça qu'on dit.
Mme Marois: Mais c'est vous qui avez ouvert la porte, vous serez
bien d'accord avec
ça. Vous avez dit: On a été obligés de
geler, mais il y avait aussi, peut-être, une demande un peu moins
significative, de telle sorte que ça nous permettait de choisir de geler
ce programme-là plutôt qu'un autre. Il se peut que vous ayez eu le
choix, parce que je sais que très souvent, le Conseil du trésor
ne vous donne pas de choix, mais il décide qu'il gèle et c'est
tout qui y passe, et le choix, c'est nous qui devons le faire et identifier
l'un ou l'autre programme en disant: Celui-là j'y tiens mordicus; les
gens sont vraiment mal pris si on l'arrête, etc. Mais vous comprenez bien
le sens de ma question.
M. Tremblay (Outremont): Ah oui! Ah oui! Tellement bien que quand
je vous disais qu'on a déboursé 5 031 000 $, après le gel,
le montant, ce n'était pas 5 031 000 $, c'était 5 067 700 $,
exactement. En d'autres mots, il y a 536 067 $ qui n'ont pas fait partie d'un
gel et qui n'ont pas été dépensés pour des jeunes
à cause de la demande. Ça c'est important là.
Mme Marois: Excusez-moi. Oui.
M. Tremblay (Outremont): Parce que ça vient de tout
défaire les arguments dont on discutait tout à l'heure. Quand je
parle des déboursés de 5 031 000 $, il y a un montant additionnel
de 536 067 $ qui a été périmé parce que la demande
n'était pas là à la fin de l'année. Donc, le...
Mme Marois: 536 000 $?
M. Tremblay (Outremont): 536 000 $. Ça veut dire que
même toute l'argumentation qu'on fait là... Il y avait encore de
l'argent.
Mme Marois: D'accord. O.K. Je vous redirai à cela
qu'effectivement, ce que vous me donnez comme réponse était aussi
pertinent, à savoir que quand on sait qu'on a des contraintes au
programme... je le sais pour l'avoir vécu moi-même dans mon coin.
Des organismes me disaient: Écoutez, on n'encourage pas trop les jeunes,
parce qu'on se dit: On n'a plus de budget et on va les décevoir et dans
ce temps-là, eux, ne sont pas capables de faire la différence
entre nous, qui sommes l'organisme de première ligne, et le
ministère...
M. Tremblay (Outremont): C'est vrai.
Mme Marois: ...qui a décidé qu'il n'y avait plus de
fric.
M. Tremblay (Outremont): C'est vrai. Là-dessus... C'est
certain. Mais la seule chose que je veux ajouter, il y a des efforts
considérables qui ont été faits pour protéger la
mission jeunesse. Ça représente presque 60 % des dépenses
au niveau du ministère, des dépenses d'aide à des
organismes et tous les efforts sont faits en consultation avec les jeunes pour
continuer à les aider à démarrer des entreprises.
Mme Marois: D'accord. Bon, je vais donc réitérer
cependant ma question. Je ne veux pas qu'on y réponde maintenant,
là. J'aimerais ça avoir un tableau, un peu comme celui dont je me
servais pour soulever un certain nombre de questions, j'aimerais avoir un
tableau complet des crédits alloués en 1989-1990, comme on les a
là, qui s'adressent aux jeunes. Quels sont les déboursés
qui ont été réellement faits et quelle est la situation en
1990-1991.
M. Tremblay (Outremont): Très bien.
Mme Marois: D'accord?
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Marois: Particulièrement en dégageant, un peu
comme il est fait là, le volet jeunesse.
M. Tremblay (Outremont): Oui. En d'autres mots, on va
l'actualiser avec la discussion que nous avons eue ce matin.
Mme Marois: C'est ça. Ah oui. Mes questions, je les pose
particulièrement sur la question des jeunes parce qu'on sait que la
situation économique actuelle - et c'est vrai dans toutes les
périodes de récession - touche, bien sûr, d'une
façon beaucoup plus sensible le groupe des jeunes parce qu'ils sont les
derniers entrés sur le marché du travail ou parce qu'ils sont
ceux qui sortent des collèges, des universités, qu'ils n'ont pas
d'expérience et que, comme on restreint souvent les masses salariales,
c'est eux qui n'ont pas d'emploi; donc, les taux de chômage sont plus
élevés et, nécessité fart loi, se retrouvant dans
une situation un peu pénible parfois, ça nous donne de
l'imagination pour trouver des avenues qu'on n'utiliserait pas autrement, et
créer son propre emploi. Ça a été
l'expérience qu'on a vécue de toute façon pendant la
récession de 1981-1982 et j'imagine que c'est aussi une situation qui
pourrait se présenter à nouveau. Donc, dans ce sens-là, je
me dis: Non seulement il ne faut pas être restrictif dans les budgets qui
vont s'adresser à des jeunes, mais il faut même en faire une
certaine forme de promotion, parce qu'il y a aussi ça comme
problème. Il faut savoir que ça existe quelque part, si on veut
pouvoir utiliser des programmes comme ceux-là.
M. le Président, je crois que ces remarques
générales étant faites... Ah! non. J'en ai une autre. Je
cherchais... C'est pour ça que je ne m'adressais pas à vous.
Voilà. Qu'est-ce que le ministre a à répondre à ce
qui semble en train de faire un peu boule de neige chez les gens d'affaires,
à savoir l'idée de mettre en place une
espèce de programme corvée PME? On a vu hier M. Serge
Godin, ex-vice-président de la Chambre de commerce, qui est chez CGE, je
pense, en faire la proposition. J'ai vu d'autres manifestations de gens
d'affaires qui disaient: Oui, on pense que c'est une idée
intéressante et ce serait peut-être souhaitable qu'un projet comme
celui-là puisse se mettre en route. Qu'est-ce que vous avez à
répondre à une demande comme celle-là?
M. Tremblay (Outremont): Avant le discours prononcé par M.
Godin à la Chambre de commerce de Montréal, j'ai
été consulté. Alors, Serge Godin est venu me voir pour me
parler de... En fait, il m'a demandé de prendre connaissance de son
texte et de lui faire des suggestions, ce que j'ai fait avant son discours.
J'ai, lors de la motion de blâme de l'Opposition, mentionné
clairement que l'intention du présent gouvernement, c'était de
mettre en place une brigade économique. Alors, on peut l'appeler une
corvée PME ou une brigade économique, parce que le
problème de fond, à mon avis... On peut bonifier certains
instrument existants, mais peut-être que ce n'est pas un besoin de
créer de nouveaux instruments. Par exemple, lorsqu'on parle d'un des
instruments mentionnés par M. Godin, on parle du Fonds de
solidarité des travailleurs du Québec. Le Fonds de
solidarité, c'est déjà un véhicule excessivement
important qui a une équipe en place pour réagir à court
terme, de façon importante, à un ralentissement
économique. Dans cette optique, j'ai déjà rencontré
les représentants du Fonds de solidarité et je m'apprête
à les rencontrer encore, comme je vais rencontrer ceux du Mouvement
Desjardins, de la Caisse de dépôt et de la Société
de développement industriel. Les quatre intervenants qui font du capital
de risque, mais non pas un, deux, trois ou dix dossiers, de façon
importante. (10 h 45)
Deuxièmement, il y a un autre véhicule qui existe.
Au-delà des sociétés de capital de risque que je viens de
mentionner, il y a également les sociétés de placement
dans l'entreprise québécoise. Avec la collaboration de
l'Opposition, on a bonifié ce programme-là récemment,
passant le maximum de 1 000 000 $ à 2 500 000 $, avec la
conséquence qu'aujourd'hui, la dynamique demandée par M. Godin,
elle existe déjà un peu. Les ingénieurs viennent
d'annoncer la mise sur pied de deux sociétés de placement dans
l'entreprise québécoise: Société de placement dans
l'entreprise québécoise Capitecq pour 5 000 000 $. Donc, c'est un
véhicule qui se crée. Mais, au-delà de nouvelles aides
financières, ce qu'on doit faire à court terme, c'est regrouper
également tous les bureaux de vérification qui se
spécialisent dans le redressement. En ce moment, j'essaie de m'as-surer
que les redresseurs, entre parenthèses, de ces bureaux rencontrent de
façon proactive les entreprises pour pallier ce qui va arriver en mars
1991, parce que, en mars 1991, on va avoir les résultats financiers des
entreprises au 31 décembre 1990. C'est à ce moment-là que
les banquiers vont commencer à se poser certaines questions. Alors, de
façon proactive, ce que je dis aux spécialistes du redressement:
Est-ce qu'on ne pourrait pas, avec une formule avantageuse pour les
entreprises, aller faire, de façon proactive, un plan de redressement
immédiatement? Alors, deuxième partenaire important,
Société de capital de risque étant le premier, incluant
les organismes gouvernementaux et, deuxièmement, les
vérificateurs.
Troisième partenaire important: les institutions
financières traditionnelles. Je vais recontrer les banques dans un
avenir rapproché, justement pour faire de la prévention. L'une
des suggestions qui est faite par Serge Godin, c'est de dire: Est-ce que les
banques pourraient avoir un taux d'intérêt un peu moins
élevé? Alors, on va en discuter avec les banques. J'ai
l'intention de rencontrer également, je l'ai déjà fait,
les représentants des syndicats. J'en ai déjà
discuté avec M. Laberge et avec M. Gérald Larose; pourquoi, dans
un contexte économique un peu moins favorable, on n'a pas
intérêt, collectivement, à commencer à innover?
Est-ce que, lorsque ça va bien pendant sept ans de croissance
économique, on s'attarde surtout à la productivité? On
travaille. Au Québec, nous sommes très forts pour produire des
biens, mais quand ça commence à aller un peu moins bien, on fait
des licenciements importants. Ne serait-il pas plus important, dans un contexte
économique moins favorable où nous sommes moins occupés
à produire, faire des efforts pour former la main-d'oeuvre ou innover et
créer de nouveaux produits? Alors, ce que j'ai l'intention de discuter
avec les syndicats, c'est la possibilité qu'on commence, dans certains
secteurs clés du Québec, à mettre en place des
mémoires ou des arrangements qui vont faire qu'on va assurer la
formation de la main-d'oeuvre, etc. dans un contexte économique moins
favorable. Toute cette dynamique, qui est sollicitée par M. Godin, c'est
une dynamique qu'on a mise en place et qu'on va finaliser dans les mois
à suivre. Une chose est certaine, comme je l'ai demandé à
l'Opposition et comme je le demande à tous les intervenants
économiques au Québec, s'il y a quelque chose de nouveau, un
véhicule auquel on n'a pas pensé, qui pourrait nous permettre de
passer à travers une conjoncture économique moins favorable, moi,
je suis ouvert à m'asseoir avec tous les intervenants, ce que je vais
faire très bientôt, pour essayer de trouver des solutions
concrètes pour les entreprises.
Mme Marois: C'est très intéressant, dans le fond,
ce que vous me décrivez là. C'est une politique de main-d'oeuvre
et de marché du travail. Peut-être que le premier ministre devrait
vous confier la formation professionnelle - ce serait peut-être quelque
chose - et passer le
message à votre collègue et à vos collègues,
parce que, effectivement, vous avez tout à fait raison. Il faut se
servir, qu'est-ce que vous voulez, de la situation dans laquelle on vit, la
situation conjoncturelle dans laquelle on vit, pour faire les ajustements
nécessaires, et qu'on investisse en formation au moment où on a
des trous sur le plan économique. Bien sûr, ce sont des politiques
de base du marché du travail. Bon! Message passé. Ce que M. Godin
semblait dire: Je suis avec vous et je vous suis très bien sur le fait
qu'on se serve d'abord des outils que l'on a pour essayer de mieux coordonner
leur action. Mais, ce qu'il semblait laisser entendre, c'est qu'il y avait
peut-être, à cause du problème de récession dans
lequel on se trouve, du creux dans lequel on se trouve, un outil
supplémentaire qui pourrait aider au soutien de l'entreprise.
Évidemment est-ce que c'est de l'ordre subven-tionnaire? Est-ce que
c'est de l'ordre d'une garantie aux taux d'intérêt? Bon, il
faudrait voir un peu le texte de M. Godin. Mais est-ce que vous imaginez qu'un
nouveau programme, aussi, pourrait être bâti ou proposé si,
en utilisant tous les outils dont on dispose, on ne parvient par à
répondre aux problèmes réels que vivent les entreprises
actuellement, à cause de la situation de crise économique dans
laquelle on se trouve, même si elle est moins importante, cette crise,
que celle que l'on a connue au début des années quatre-vingt?
M. Tremblay (Outremont): Bon, je pense que c'est encore deux bons
points. Mais, sur le premier point, en ce qui concerne le ministre responsable
de la formation professionnelle: vous savez, le présent gouvernement,
c'est une équipe. J'ai déjà rencontré le ministre
responsable de la formation professionnelle à quatre reprises et un des
résultats de toutes ces rencontres, c'est qu'une table de concertation a
déjà été annoncée par le ministre de la
Formation professionnelle, sur laquelle siègent, entre autres, les
représentants du Mouvement Desjardins et des syndicats...
Mme Marois: M. le Président, si vous le permettez, je
trouve ça très intéressant, ce que me dit le ministre,
sauf qu'il ne le sait pas, parce qu'il n'était pas au gouvernement, mais
la première chose qu'a faite le gouvernement du Parti libéral,
c'a été d'abolir la Table sur l'emploi et la main-d'oeuvre que
j'avais mise en place avec mon collègue, Robert Dean. Mais, c'est
très intéressant qu'on pense que cette initiative était
bonne et qu'on la recommence maintenant. J'en félicite le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Sur ce point, ça prouve que nous
sommes à l'écoute des bonnes idées.
Mme Marois: Ha, ha, ha! Et que vous avez fait une erreur.
M. Tremblay (Outremont): Au niveau du ministre de la
Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation
professionnelle, on m'a assuré que le premier intervenant qui serait
appelé à aller les aider à trouver des solutions
concrètes, serait justement le ministre de l'Industrie, du Commerce et
de la Technologie. Donc, je pense que j'ai déjà beaucoup de
travail; mon collègue de la Formation professionnelle fait un excellent
travail. L'important, c'est l'équipe qui travaille ensemble, ce n'est
pas de demander à quelqu'un d'assumer des responsabilités
additionnelles.
Deuxièmement, sur le point, ce qu'il faut retenir, et ça,
c'est très très important, ce qu'il faut retenir de ce que M.
Godin nous dit: II faut aller dans la continuité de ce qu'on a
décidé de faire depuis quatre ans. Il faut continuer à
capitaliser les entreprises. Bon. Il ne faut pas les endetter. Donc, quand
j'entends la suggestion, du chef de l'Opposition qui nous dit: Pensez au Biron
1 et pensez au Biron 2; en 1981-1982, on n'avait pas le choix, il fallait
réagir à une situation très rapidement, alors on a
donné des garanties de prêts.
La dynamique qui a été créée depuis quatre
ans, c'est la capitalisation des entreprises. Alors, dans cette optique, il y a
des véhicules qui existent. Celui qui est suggéré par M.
Godin, c'est un véhicule qui va régler des problèmes
à moyen et à long termes, pas à court terme. Il l'a dit
lui-même. J'ai lu son texte trois fois. Alors, ce qu'il dit, c'est: Si on
met en place des mécanismes pour capitaliser les entreprises, on va
régler un problème à moyen et à long terme, et je
suis d'accord avec ça. Est-ce qu'il y a moyen d'élargir les
véhicules pour créer un autre Fonds de solidarité des
travailleurs du Québec, qui va permettre de capitaliser nos entreprises
à moyen terme? Peut-être. On va l'analyser à son
mérite, j'en conviens. Par contre, à court terme, et
jusqu'à preuve du contraire, on l'a mis en place, le véhicule. Le
véhicule, c'est la Société de développement
industriel du Québec. La preuve que ça fonctionne bien: depuis la
mise en place du programme de 30 000 000 $ au début de septembre, on a
80 dossiers, il en entre 10 par semaine, et le budget de 30 000 000 $, si
toutes les aides financières sont accordées en fonction des
demandes des entreprises, on le dépasse légèrement.
Ce que je me suis engagé à faire pour le
développement économique du Québec, c'est
d'accélérer le processus des demandes et, deuxièmement, si
on a besoin de fonds additionnels, je ferai des représentations. Par
contre, est-ce qu'on répond à toutes les demandes rapidement? Je
pense que c'est ça qui est important. Est-ce qu'il y a moyen de modifier
certains éléments pour répondre plus rapidement à
la demande? On a déjà posé des gestes.
Premièrement, on a décidé d'allouer des ressources
additionnelles pour répondre à la demande. Deuxièmement,
on a décidé d'attacher, à court terme, la priorité
aux
demandes de fonds de roulement par rapport aux demandes de recherche et
de développement et d'automatisation. Même si j'ai de la
misère avec Ça parce que, même à court terme, il
faut régler ies problèmes sans oublier le moyen terme, on a mis
en place des moyens. J'ai convenu avec la Société de
développement industriel du Québec et le ministère de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, que si, au cours des prochains
mois, on s'apercevait que la demande est tellement forte qu'il faut faire des
ajustements, on est prêts a regarder ces ajustements et on le fait avec
les intervenants et, surtout, le Fonds de solidarité des travailleurs du
Québec.
Par exemple, si on prend le secteur des bateaux de plaisance, où
le Fonds de solidarité s'est impliqué, on échange pour
trouver les meilleurs moyens. Je sais que les quatre entreprises du secteur ont
des problèmes. Alors, on est présents là. Dans le secteur
du textile, nous sommes également très présents, on le
regarde. Dans le secteur du meuble, de façon proactive, on essaie
justement de voir les mécanismes pour aider cette industrie qui,
à court terme, à cause de la valeur du dollar canadien et
à cause des taux d'intérêt élevés, a certains
problèmes.
Mme Marois: D'accord. Merci. J'ai fait mes commentaires, M. le
Président, au fur et à mesure, sur les interventions du
ministre.
Le Président (M. Bélanger): Bien. M. St-Roch:
M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Drummond.
M. St-Roch: Oui. Dans la foulée de l'intervention de Mme
la députée de Taillon, vous avez mentionné, M. le
ministre, trois volets. À la lecture de la conférence de M.
Godin, il y avait aussi un quatrième volet qui était
l'implication des travailleurs. Puis, à mon humble avis et avec un peu
de racines dans le milieu industriel, un des cancers qui nous a peut-être
rongés et continue à nous ronger depuis longtemps, c'est qu'on a
une vision à très court terme d'une entreprise, versus la
philosophie japonaise où on va être capables de regarder une
entreprise, de la planifier, d'investir dans la recherche et le
développement, dans la formation professionnelle, mais avec une
perspective de durée dans le temps, contrairement à ici où
on a énormément de difficultés à s'habituer
à cette vision du monde industriel.
Puis un volet que M. Godin a touché, qui était, je pense,
au niveau de la fiscalité: un dégrèvement de 200 % pour
encourager les travailleurs à investir dans leur entreprise. Ne
croyez-vous pas, M. le ministre, qu'à l'intérieur des programmes
qui sont déjà existants, tels que la Société de
développement des coopératives, on n'aurait pas là un
véhicule important pour faire en sorte que les travailleurs, à
partir du véhicule coopératif, puissent acquérir du
capital-actions dans leur entreprise, ce qui nous aidera peut-être
à avoir cette vision un peu plus à long terme?
M. Tremblay (Outremont): Je remercie beaucoup le
député de Drummond de sa question parce que plus...
Mme Marois: Vous prêtez des intentions à votre
collègue, voyons. Ha, ha, ha!
M. Tremblay (Outremont): Non. Mais, je pense que...
Le Président (M. Bélanger): Ce n'est pas des
intentions. Il constate qu'il est intelligent.
Mme Marois: D'accord. D'accord. Ça va.
M. Tremblay (Outremont): J'apprécie réellement le
niveau de la discussion que nous avons ce matin. C'est très important.
Si on veut ne plus être dans des positions de réaction à
une conjoncture économique moins favorable, il faut innover, il faut
sortir des sentiers battus, il faut commencer à avoir une vision
à moyen terme et à long terme du développement
économique du Québec.
Comme le député de Drummond le sait, j'ai
déjà discuté de certains mécanismes au niveau d'une
politique économique et je vais déposer à
l'Assemblée nationale, tout à l'heure, deux projets de loi qui
favorisent des regroupements, donc une vision à moyen et à long
terme.
Plus précisément, ce que le député de
Drummond dit: est-ce qu'il n'y aurait pas moyen de favoriser davantage,
à cause de l'importance des travailleurs et des travailleuses dans
l'entreprise, leur participation, par un incitatif fiscal? Vous avez absolument
raison. Je mentionne depuis maintenant plusieurs années que nos
entreprises doivent reconnaître la performance des travailleurs et,
surtout, que ceux et celles qui contribuent au succès d'une entreprise
puissent y participer.
C'est dans cette optique que, lorsque nous avons révisé,
avec l'Opposition, les sociétés de placement dans l'entreprise
québécoise, on a bonifié la participation des
travailleurs, qui est maintenant, en régions, de 150 % et/ou de 125 %
dans les grands centres. Donc, on reconnaît la participation de 150
%.
La suggestion de M. Godin, c'est de dire 150 %, ce n'est peut-être
pas assez. Peut-être qu'on devrait aller à 200 %. On va analyser
cette recommandation à son mérite, mais on a déjà
reconnu les 200 %. Les 200 %, on les a reconnus pour la recherche et le
développement. Quand il y a la recherche et le développement, on
est déjà à 200 %. (11 heures)
Le deuxième volet de la question, c'est de dire: Est-ce qu'on ne
pourrait pas faire quelque chose au niveau des coopératives? On a
déjà mis en place un régime d'investissements des
coopératives qui favorise la participation des travailleurs et des
travailleuses. On a déjà également, dans nos... On a
modulé les coopératives en fonction des besoins des travailleurs.
Donc, la mise de fonds qu'on demande des travailleurs, ce n'est pas la
même qu'un promoteur dans un secteur industriel, qui est de 20 %. C'est
de 10 %. Et le travailleur, par le biais de la coopérative, à
même des déductions à la source sur son salaire, contribue
pendant un certain nombre d'années à améliorer sa
participation et, éventuellement, la rentabilité de son
investissement dans sa coopérative. Alors, je retiens tant les
suggestions du député de Drummond que celles de la
députée de Taillon et, au cours des prochains mois, une
équipe représentative de tous les intérêts du
Québec va se mettre en place et, je le dis: Nous avons besoin d'une
brigade économique, non pas uniquement pour nous permettre de passer
à travers un contexte économique moins favorable, mais surtout
pour nous permettre de relever le défi de la performance qui est
essentielle pour que nos entreprises fassent face à la mondialisation
des marchés, donc, à l'an 2000. Un gouvernement qui fait de la
prévention, même dans un contexte économique un peu moins
favorable. Mais, ce n'était pas une question... Je ne l'attendais pas
cette question, mais ça m'a donné l'opportunité...
Une voix: Une bonne opportunité.
Mme Marois: Ce n'est pas une question "plantée". Ha, ha,
ha!
M. St-Roch: Non.
Le Président (M. Bélanger): En vertu de la
règle de l'alternance, Mme la députée de Chicou-timi.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. M. le
Président, une brève question. J'attendrais une réponse
aussi brève, sinon on va être obligé de rappeler le
ministre en commission parlementaire pour poursuivre l'étude des
engagements financiers, parce que nous n'aurons jamais le temps de terminer.
Alors, ma question est la suivante. Dans le tableau que vous nous avez fourni
à la suite d'une question, toujours sur le tableau dont nous parlions
tout à l'heure, aide à la concrétisation de projets
industriels, volet régulier, volet jeunesse, et aide à
l'élaboration de projets de recherche et développement, les
crédits de 1989-1990 sont de 500 000 $. La situation au 1er avril 1990,
1 000 000 $. La situation au 1er juillet 1990, 30 000 $. Est-ce qu'on peut nous
dire combien il y a de dépensé? Et une question d'un ordre plus
général. Volet jeunesse, il n'y a pas un sou de
dépensé; 250 000 $, et au 1er juillet, il n'y avait rien de
dépensé. Et aide à l'élaboration de projets de
recherche et développement, 30 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Très brièvement. Ce qu'on
a fait au ministère à la suite... C'est même après
ça qu'on a fait toutes ces normes là.
Mme Blackburn: Ce sont des...
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est ça. Après le
tableau que vous avez là, on a repensé toute notre orientation
parce qu'on s'est aperçu que certains programmes, qui étaient
excessivement valables, mais pour lesquels on avait de la misère
à solliciter la clientèle pour qu'elle les utilise au maximum. On
a de nouvelles normes, de nouveaux programmes, et au niveau, par exemple... si
on regarde le volet "aide à l'élaboration de projets de recherche
et développement", ce sont les nouvelles normes. On n'a pas
dépensé... Je vous ai donné les nouvelles normes en
annexe, on me dit.
Mme Marois: Je vous l'ai dit, comme j'ai usé...
M. Tremblay (Outremont): Parfait.
Mme Marois: ...de ces documents-là, il y a à peine
une journée.
M. Tremblay (Outremont): Mais, si vous regardez les nouvelles
normes, vous allez vous apercevoir qu'on a essayé de simplifier; et le
travail qu'on a à faire, ce n'est pas d'allouer de nouvelles sommes,
c'est d'aller solliciter les entreprises pour qu'elles utilisent au maximum ces
sommes, tant au niveau de la recherche qu'au niveau des jeunes, au niveau des
programmes, le PACPI jeunes.
Mme Blackburn: Une question, deux volets. Les crédits
périmés dans les programmes touchant les Jeunes Entrepreneurs,
les programmes d'aide à l'élaboration de projets de recherche et
développement, les programmes de soutien à l'emploi scientifique
et le programme de soutien à l'emploi étudiants stagiaires en
science et technologie, moi je voudrais savoir, par rapport à ce
tableau, pour tous les programmes de votre ministère qui touchent la
jeunesse, l'écart entre les crédits votés et
dépensés, comparativement aux programmes du ministère,
parce que...
M. Tremblay (Outremont): 1990-1991?
Mme Blackburn: 1989-1990. 1990-1991, c'est la seconde question.
Vous avez reçu ordre du président du Conseil du trésor de
périmer; c'est le deuxième volet de la question. Dans quelle
mesure ces programmes sont-ils touchés?
M. Tremblay (Outremont): Pour le premier volet - et je comprends
très bien, ça vous a été remishier, alors,
Je comprends que vous n'ayez paseu le temps d'en prendre connaissance -
vous avez un document qui s'appelle "Engagements 1 à 10,
Développement technologique, janvier 1989", pages 4 et 5, avec une
annexe qui répond exactement au premier volet, ence qui concerne
les déboursés des périmés. Vous l'avez. Mais
étant donné que ce qui vous...
Mme Marois: Ceux-là, on ne les a même pas encore.
Ils sont toujours là.
M. Tremblay (Outremont): Ah bon!
Le Président (M. Bélanger): Ils auraient dû
vous arriver. C'est parce qu'on a eu un petit problème au
secrétariat.
Mme Marois: Oui, c'est un problème technique, je peux
comprendre ça.
M. Tremblay (Outremont): Je veux juste faire... Vous avez raison
de poser des questions. Il faut comprendre qu'il y a beaucoup de travail dans
la compilation de ces chiffres. Et vous l'avez; là, vous l'avez. Je veux
juste vous dire que, si vous prenez connaissance de ce tableau, ça
devrait répondre...
Mme Blackburn: À la question.
M. Tremblay (Outremont):... au premier volet.
Mme Blackburn: Bien.
M. Tremblay (Outremont): Quant au deuxième volet, il y a
eu des directives du Conseil du trésor à l'effet qu'il y a un
certain gel. Et, dans cette optique, nous avons regardé l'impact de ce
gel sur le développement économique et technologique du
Québec. Et j'en suis à faire des représentations au niveau
du Conseil du trésor pour m'assurer que la mission du ministère
puisse être faite en fonction des objectifs que je me suis
fixés.
Mme Blackburn: La commande s'élevait à combien?
Une voix: C'est quoi la commande? Une voix: II n'y a
jamais eu de chiffre...
M. Tremblay (Outremont): Je voudrais savoir, la commande, s'il y
avait eu un chiffre en particulier.
Mme Blackburn: Non, mais c'est en pour- centage,
généralement: Vous me gelez tel pourcentage, choisissez le
programme dans lequel vous le ferez, peu m'Importe et peu me chaut. Cependant,
c'est à vous de le faire, et c'est ce que j'attends de votre
ministère. C'est généralement comme ça que les
ordres sont donnés. Je voudrais savoir quel pourcentage.
M. Tremblay (Outremont): En fait, ce qui est important, c'est
que, tout ce qui est essentiel pour la continuité des opérations
du ministère, on ait accès à ça. Alors, je vais
avoir accès à ces sommes.
Mme Blackburn: Parce qu'il y avait des crédits qui
n'étaient pas essentiels.
M. Tremblay (Outremont): Pas nécessairement. Il faut faire
attention à ça. Il y a deux éléments. Dans un
contexte économique moins favorable, c'est normal que certaines
questions se posent, quel que soit le gouvernement et, deuxièmement, il
y a certains programmes qui ont été mis en place, je l'ai
mentionné un peu tout à l'heure, et en ce qui concerne
l'utilisation par les utilisateurs de ces programmes, la demande n'est pas
là. Alors, en fonction de la demande et des besoins des entreprises, on
peut réévaluer certaines choses.
Mme Marois: Alors, M. le Président, nous serions
prêts à passer aux engagements financiers.
Le Président (M. Lemire): O. K.
Mme Marois: Peut-être que mes collègues n'ont pas
d'autres questions? Non?
Le Président (M. Lemire): Est-ce qu'il y a d'autres
questions du côté ministériel?
M. St-Roch: Rergardez, M. le Président, je pense que vous
nous incitez fortement à passer aux engagements. Alors, on ne posera
plus d'autres questions.
Engagements financiers
Le Président (M. Lemire): On passe alors aux engagements
financiers du mois de...
Décembre 1989
Mme Marois: Décembre 1989, M. le Président.
Des voix:...
Janvier 1990
Le Président (M. Lemire): Est-ce qu'on passe maintenant
aux engagements du mois de
janvier 1990?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Mme Marois: Alors, là, on a évidemment un
très gros engagement. C'est celui qui concerne l'article 7 de la loi de
la SDI: Subvention ou prise en charge d'intérêts consentis dans le
cadre du programme d'aide. Et c'est Hyundai. Alors, on parle de 55 000 000 $,
ce qui est un peu... Au total - oui, c'est ça - du mois, c'est 58 000
000 $, mais l'élément 3 de l'engagement à Hyundai, c'est
55 000 000 $ versés évidemment à Markham, en Ontario,
parce que j'imagine que le siège social est là ou, en tout cas,
la boîte aux lettres est là. C'est toujours un peu
étonnant, évidemment, de voir ça. Le ministre n'y est sans
doute pour rien, mais ça reste étonnant.
M. Tremblay (Outremont): C'est le premier ministre de votre
gouvernement qui a fait ça, en 1985.
Mme Marois: Je suis très consciente de ça, M. le
Président, et j'ai de la mémoire. Je me souviens.
Mme Blackburn: Sauf que quand Hyundai s'est installé, le
premier ministre se l'est approprié.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. Mme Blackburn: Je me
rappelle très bien... Mme Marois: Oui.
Mme Blackburn:... avec le ministre de l'Industrie et du Commerce
de l'époque, en disant que le parti n'avait rien à voir, le
gouvernement précédent n'avait rien à voir dans le
dossier. Je suis heureuse de savoir qu'aujourd'hui, il avait quelque chose
à voir là-dedans.
M. Tremblay (Outremont): Mais, je dois dire que Hyundai, au
contraire - je vais qualifier parce que je ne suis pas certain - c'est presque
la seule entreprise dans le secteur de l'automobile qui continue à
créer des emplois dans un contexte économique moins favorable.
Ils viennent d'annoncer, en plus de leur usine de matriçage à
Bromont, la création d'emplois additionnels. Alors, c'est...
Mme Blackburn: Une bonne décision du
précédent gouvernement.
Une voix: Excellente. Mme Marois: C'est ça.
M. Tremblay (Outremont): Puis, je peux vous dire une autre chose,
quand il veut me parler, il vient au Québec.
Mme Marois: C'est très bien, ça. Mais vous savez,
quand on sait de quel côté son pain est beurré, alors...
Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Et il vous parle en français?
M. Tremblay (Outremont): ifs font du progrès. Oui,
oui.
Mme Blackburn: II ne faut pas trop en demander. Et la politique
de francisation dans l'entreprise...
M. Tremblay (Outremont): Pardon?
Mme Blackburn: La politique de francisation dans cette
entreprise, je sais qu'il y avait des...
M. Tremblay (Outremont): Je sais que vous avez une excellente
relation avec le ministre responsable de l'application de la langue
française, je pense que vous devriez lui poser cette question.
Mme Blackburn: Très bien, je n'y manquerai pas.
Le Président (M. Lemire): Est-ce qu'il y a d'autres
remarques?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Lemire): Le député de
Drummond, s'il vous plaît.
M. St-Roch: Merci, M. le Président. M. le ministre, est-ce
que cet engagement de 55 000 000 $, qui est sur trois ans, complète le
dossier de Hyundai ou s'il y aura d'autres subventions en 1994?
M. Tremblay (Outremont): En fait, un, les déboursés
sont conditionnels à certaines réalisations. Alors,
dépendamment de l'évolution du dossier, ce serait possible que la
contribution gouvernementale soit un peu moindre. C'est possible, mais
ça, c'est le maximum. Je dois dire aussi qu'il y a une contribution du
gouvernement fédéral, du même montant. Ça, c'est
pour Hyundai, l'usine d'assemblage. Mais il y a également l'usine de
matriçage, où le gouvernement a contribué d'une certaine
façon, entre autres par la formation de la main-d'oeuvre. Alors, il y a
eu un budget pour la formation.
M. St-Roch: Merci, M. le ministre.
Mme Marois: Je trouve ça intéressant. C'est vrai
qu'il y a eu un budget important pour la formation, un peu comme on avait
fait... La
première entente qui avait été faite avec une
grande entreprise qui s'installait ici, pour faire en sorte qu'on embauche des
gens d'ici et qu'on les formé, donc, pour occuper les emplois,
ç'a avait été avec ABI, à Bécancour. Je
constate qu'avec Hyundai, c'est le même principe qui s'est
appliqué, à peu de choses près. On a négocié
une entente, on a défini les programmes, etc., et on a versé des
sommes importantes.
Mais c'est intéressant de constater des phénomènes
comme ceux-là et de mettre en parallèle à ça la
mesure proposée et mise en place maintenant par le gouvernement
libéral, à savoir l'utilisation des crédits d'impôt
en matière de formation professionnelle. Alors, je me dis: Pour moi,
ça soulève une contradiction, en tout cas apparente, parce qu'on
dit: Si on croit au crédit d'impôt et qu'on pense que c'est
pertinent, on rie devrait plus venir nous demander de subvention puisque le
choix du gouvernement libéral, ç'a été
celui-là. Ce n'était pas le nôtre, on avait proposé
une avenue différente. Mais ce qu'on constate, c'est que dans un bon
nombre de projets - ce n'est pas le seul d'ailleurs, parce que j'en ai vu
passer un autre dernièrement, je ne me souviens plus du nom de
l'entreprise - on annonçait encore une subvention importante à la
formation en emploi.
Donc, est-ce que je dois comprendre qu'on va garder les deux outils, le
modèle subventionnais et le modèle crédit
d'impôt?
M. Tremblay (Outremont): Non. Mme Marois: Ah bon!
M. Tremblay (Outremont): Non, non, mais ça pourrait donner
cette impression, j'en conviens. Ce qui est important, c'est que, dans un
contexte de libre-échange où de plus en plus, au niveau des
États-Unis, on regarde la contribution de différents
gouvernements, une contribution qui est acceptée, c'est la formation de
la main-d'oeuvre. Donc, dans des dossiers où nous sommes de plus en plus
en concurrence sur la scène nord-américaine et canadienne pour
attirer des entreprises au Québec, je pense qu'on a intérêt
à travailler sur le volet formation professionnelle et étiqueter,
si vous voulez, l'aide financière, "formation professionnelle"
plutôt que de l'étiqueter "subvention à l'implantation d'un
projet industriel majeur". Alors, dans cette optique-là, c'est ça
qui a été fait. Mais ça n'a rien à voir avec
l'orientation du gouvernement du Québec qui est, pour toutes les
entreprises implantées au Québec, un partenariat, donc des
crédits d'impôt pour la formation professionnelle. (11 h 15)
Mme Marois: Mais dans le fond, vous ne reniez pas le fait que
c'est un outil. D'ailleurs, ce n'est pas le modèle qu'on avait
privilégié nécessairement, la subvention, non plus;
c'était plutôt un fonds autogéré par les entreprises
qui y contribueraient. Mais vous convenez que cet outil doit rester disponible
quelque part. Je comprends que vous en... Il sert à peu près de
fourre-tout a n'importe quoi pour aider une entreprise. Je ne dis pas par
là que l'entreprise n'en avait pas besoin, mais ça s'appelle
formation professionnelle parce que, si on l'appelle d'un autre nom, on risque
d'être taxé d'aider indûment des entreprises et de leur
donner, donc, des avantages concurrentiels. C'est bien ce que j'ai compris.
M. Tremblay (Outremont): Si on évoluait dans un contexte
parfait, où personne ne donnerait de subvention, on ne ferait
peut-être pas ça. On est en concurrence, puis on essaie de trouver
le meilleur moyen pour assurer l'implantation d'entreprises au Québec et
la création d'emplois permanents de qualité comme
ceux-là.
Mme Marois: D'accord, alors, vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Vérifié.
J'appelle l'engagement... Excusez, M. le député de l'Acadie,
oui?
M. Bordeleau: Toujours sur les subventions ou la prise en charge
d'intérêts pour Hyundai, est-ce c'est une erreur ou s'il y a une
raison particulière? On regarde les 55 000 000 $, et C'est 1990, 1991,
1994.
M. Tremblay (Outremont): Parce qu'il y a une entente avec le
gouvernement fédéral, c'est normalement payable en cinq ans,
comme pour le gouvernement fédéral, et là, on a une
entente avec le gouvernement fédéral pour que nous, on paie 22,
22, puis le fédéral va payer en 1992-1993.
M. Bordeleau: O. K. Parfait, merci.
Mme Marois: Ensuite, M. le Président, on va aux
engagements, de janvier 1990, 1 et 2, ça va.
Le Président (M. Bélanger): Oui. Est-ce qu'il y a
d'autres questions sur les engagements de janvier 1990?
Mme Marois: C'est-à-dire qu'il y en a d'autres qui
suivent, mais... Ce sont tous des engagements du même ordre.
Le Président (M. Bélanger): De même
nature.
Mme Marois: De même nature, si je ne m'abuse. On voit
Hyundai qui réapparaît aussi, là. Évidemment, il y a
toujours cette même note qui apparaît à chaque engagement,
disant: "C'est
le nombre d'emplois créés, selon la déclaration de
l'entreprise cliente. " Est-ce qu'il y a une forme de contrôle quelque
part? Pas nécessairement d'une façon systématique, parce
que je ne suis pas de celles qui aiment s'enfarger dans la bureaucratie non
plus... Mais, il reste que c'est possible, à un moment donné, de
dire: Bon bien, là, on vérifie...
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Marois:... on en sélectionne, puis on va voir si,
effectivement, les déclarations faites par l'entreprise correspondent
à la réalité.
M. Tremblay (Outremont): J'en conviens avec la
députée de Taillon, et je me suis souvent posé la
même question, quand on aide un projet, puis on dit: Ça va
créer tant d'emplois, est-ce que ça crée réellement
ces emplois-là? Je dois vous assurer que j'ai posé cette
question-là, et maintenant on a, sur des bases périodiques, des
mécanismes qui font qu'on va voir si le nombre d'emplois a bel et bien
été créé.
Mme Marois: Donc, cette forme de contrôle, comment
dirais-je, sur échantillon, j'essaie de trouver... C'est parce que je
pense toujours à un contrôle, c'est-à-dire je pense au
terme anglais. Je ne réussis pas à trouver le bon terme, mais on
comprend bien ce que je veux dire, à savoir qu'on sélectionne au
hasard quelques entreprises. Ça se fait, ça?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Mme Marois: Par sondage,
voilà.
M. Tremblay (Outremont): Oui, ça se fait, et ça se
fait d'une façon beaucoup plus systématique dans un cas où
on est appelé à donner une aide financière dite
subventionnaire, comme pour Hyundai. La preuve, on regarde les emplois
créés, puis... même dans les journaux ça a
été mentionné il n'y a pas longtemps. Mais, dans les
autres cas où on a un partenariat avec l'entreprise, on le fait
également, parce que c'est une question de crédibilité de
l'entreprise, puis on vérifie.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): Sur les engagements de
janvier 1990, est-ce qu'il y a d'autres questions?
Mme Marois: Non, M. le Président.
Février
Le Président (M. Bélanger): Alors ils sont
vérifiés. J'appelle ceux de février 1990. L'engagement 1.
Je m'excuse, Mme la députée de Taillon, est-ce que vous
préférez procéder par ceux sur lesquels vous avez des
questions à poser, ou qu'on les énumère tous?
Mme Marois: Pour 1, 2, 3, on n'a pas besoin de les lire, et tout,
mais juste... C'est ça, effectivement, on va y aller selon qu'on a des
questions à poser. Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Engagement 1, 2, et 3
ça serait correct?
Mme Marois: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Alors engagements 4 et
5.
Mme Marois: Je m'excuse, je reviens à l'engagement 1.
Est-ce que c'est une enquête qui peut être disponible? Ce sont des
résultats d'enquête qui peuvent être disponibles? C'est une
enquête sur les manufactures, j'imagine, dans la région de la
basse-ville de Québec? On dit, participation avec le bureau de la
statistique à une enquête sur les manufactures dans le
comté de Taschereau. J'imagine que c'est dans le comté de
Taschereau, alors...
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est une enquête qui a
été faite à la grandeur du Québec. C'est
disponible.
Mme Marois: Oui, d'accord. Vous allez vous assurer que
nous...
M. Tremblay (Outremont): Est-ce que vous la voulez?
Mme Marois: Oui, j'aimerais l'avoir. Parfait, ça va. Je
m'excuse, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Engagements 4 et 5.
Mme Marois: Oui, M. le Président, ça va.
Le Président (M. Bélanger): Engagements 6 et 7. Mme
la députée de Chicoutimi, vous voulez revenir sur l'engagement
5?
Mme Blackburn: Oui, c'était sur le Gala Mode Hiver 1989.
Quels sont les budgets qui sont consentis pour celui de 1990 et est-ce qu'il y
a encore un soutien qui est accordé aux sections régionales
où se tiennent les Galas Mode?
M. Tremblay (Outremont): Mme la députée de
Jonquière, pour 1990, on m'informe qu'on a une demande, on va l'analyser
à son mérite. Si on se fie à ce qu'on a fait dans le
passé, c'est un budget global que nous avons pour la promotion de
certains événements dans le secteur de la mode.
Mme Blackburn: Le budget prévoyait quelque 10 000 $ - je
le dis de mémoire - la première année. Ça se
réduisait à 5000 $, ensuite à zéro pour les
manifestations régionales. Ça veut dire qu'N n'y avait plus de
budget pour les manifestations régionales.
M. Tremblay (Outremont): On est en train d'analyser le dossier.
Je me rappelle très bien les discussions que nous avons eues
l'année dernière sur ce point-là. C'est évident que
ce qu'on recherche, c'est l'autofinancement, dans la mesure du possible, de ces
événements, le plus rapidement possible. Mais, si ça a un
impact sur le développement économique régional et la
promotion de la mode, on va le regarder à son mérite.
Mme Blackburn: Et vous m'envoyez une note là-dessus?
M. Tremblay (Outremorrt): Oui. Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Bélanger): Les engagements 6 et 7.
M. le député de Drummond.
M. St-Roch: M. le ministre, à l'engagement 6, est-ce qu'on
a un résultat de l'étude de faisabilité d'implantation
d'une usine d'extraction de l'huile essentielle de cônifère?
M. Tremblay (Outremont): Vous voulez savoir si on a les
résultats?
M. St-Roch: Oui.
M. Tremblay (Outremont): L'étude avait coûté
133 158 $. Elle a été complétée. Notre aide
financière de 31 936,50 $ a été payée, tel que
convenu. Ce qui se passe en ce moment de très intéressant, c'est
que l'entreprise négocie un transfert technologique avec une
société suisse. L'impact additionnel à prévoir: au
début de 1991, la réalisation d'une usine au coût de 1 400
000 $ doit être entreprise. Donc, ça s'avère une
étude qui pourrait contribuer au développement technologique du
Québec.
Mme Blackburn: II y avait une entreprise qui travaillait dans ce
domaine - si ma mémoire est fidèle - installée à
Hébertville, qui travaillait à développer une expertise,
et qui a d'ailleurs mis sur le marché des huiles essentielles à
base de sapin... je pense... ou de cèdre, et qui travaillait en
étroite collaboration avec l'Université du Québec à
Chicoutimi. Est-ce qu'il y a, dans ce secteur d'activité...? parce que
j'avais suivi un peu le dossier... Pour l'essentiel, 80 % ou 90 % de ce que
nous consommons au Québec nous vient de l'étranger. Et
c'était intéressant, cette percée dans ce secteur. Mais,
est-ce que le ministre est informé s'il y a encore ce genre
d'activités dans la région du Lac-Saint-Jean et est-ce qu'il y a
de la place pour deux entreprises de cette nature?
M. Tremblay (Outremont): En fait, j'aimerais pouvoir
répondre à cette question. Je n'ai pas... On m'avise que le
responsable du dossier n'est pas présent ce matin...
Mme Blackburn: O.K.
M. Tremblay (Outremont): ...mais ce que je m'engage à
faire, c'est de demander à la personne responsable du dossier de revenir
le plus rapidement possible avec l'information que vous avez
demandée.
Mme Blackburn: Très bien. Je vous remercie.
M. Tremblay (Outremont): Est-ce que le député de
Drummond est intéressé par la même information?
M. St-Roch: Non, M. le ministre. Je serai intéressé
la journée qu'on partira l'usine, parce qu'il pourrait y avoir des
ramifications avec un autre projet, peut-être plus au coeur du
Québec.
M. Tremblay (Outremont): Très bien. Alors pour le...
Le Président (M. Bélanger): Répondez en
coeur.
Mme Marois: C'est bien de défendre sa région.
Le Président (M. Bélanger): Alors, les engagements
6 et 7 sont clarifiés? Les engagements 8 et 9?
Mme Marois: Oui, ça va.
Le Président (M. Bélanger): Les engagements 10 et
11?
Mme Marois: Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Bélanger): Les engagements 12, 13
et 14?
Mme Marois: O.K. Jusqu'à l'engagement 17, ça va, M.
le Président.
Le Président (M. Bélanger): Alors, jusqu'à
l'engagement 17, ça va.
Mme Marois: Février... On recommence un autre bloc.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de
Drummond.
M. St-Roch: Oui. J'aimerais un peu revenir à l'engagement
15, M. le Président: une subvention à Trisignal Communications.
Est-ce que c'est la signalisation pour les autoroutes et les
municipalités, à partir de l'électronique et de
l'affichage numérique, M. le ministre?
M. Tremblay (Outremont): Ça, c'est un programme de soutien
à l'emploi scientifique. Je n'ai pas le détail, mais c'est
l'engagement d'un ingénieur, pour un certain nombre d'années,
dans cette entreprise qui s'appelle Trisignal Communications. Ce n'est pas une
aide financière, c'est une aide financière pour engager une
personne au niveau scientifique.
Mme Blackburn: Oui. Sur ce volet des programmes d'aide aux
coopératives de développement régional, vous vous rappelez
les échanges que nous avons eus là-dessus, au moment où
votre prédécesseur avait aboli les coopératives de
développement régional dans toutes les régions du
Québec, à l'exception des quatre qui sont en
périphérie des grands centres. Vous en avez une à Laval,
vous avez celle de Sherbrooke, celle de Québec et vous en avez une
également dans la région de l'Outaouais, si ma mémoire est
fidèle. Moi, je voudrais avoir en main les rapports des
réalisations de ces coopératives et les rapports de
réalisation des coopératives qu'on a fermées. Parce que je
maintiens qu'on a fermé les plus efficaces, pour des raisons que
j'ignore encore, et on n'a jamais réussi à faire toute la
lumière là-dessus. Celle de la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean a dû mettre fin à ses activités
à la fin de juin parce qu'elle était soutenue par un programme
fédéral et, le fédéral ne finançant plus, on
a mis la clef sur la porte. Et c'était la plus efficace. Ça, je
ne l'ai jamais compris. Je n'ai jamais compris cet acharnement sur les
régions, surtout quand on parle de développement
économique et quand on connaît la situation des régions.
(11 h 30)
M. Tremblay (Outremont): Alors, vous allez peut-être
apprécier le projet de loi que je vais déposer à
l'Assemblée nationale tout à l'heure, parce que, pour l'avenir,
le but de la réorganisation au niveau des coopératives, c'est
justement de les développer de façon plus importante dans toutes
les régions du Québec. Je ne peux pas vous remettre des documents
confidentiels qui sont remis au ministère sur la performance
individuelle d'une corporation de développement régional. Par
contre, on pourra en rediscuter lors du projet de loi sur les
coopératives.
Mme Blackburn: Ce ne sont pas des documents confidentiels, je
m'excuse. Les rapports d'activités de ce type d'entreprises
subventionnées sont des documents publics. Et est-ce qu'on peut
m'expliquer pourquoi?
M. Tremblay (Outremont): Non, non, mais ce qu'on me dit - parce
que ce n'est pas ça qui est la question - c'est qu'on a des rapports
d'activités pour les quatre coopératives de développement
régional qu'on aide. On n'en a pas sur les autres qu'on n'aide pas.
Mme Blackburn: Non. Jusqu'au...
M. Tremblay (Outremont): Vous, ce que vous voulez savoir...
Mme Blackburn: Non, ce que je veux savoir, c'est pour les quatre
que vous aidez, et au moment de la fermeture des quatre autres, pas pour celles
qui ont existé après, parce que, au moment où on les a
fermées, on avait en main des rapports d'activités pour
justifier.
M. Tremblay (Outremont): Non, non, non. Oui, oui. Si ce que vous
me demandez - il faut bien se comprendre - c'est le rapport d'activités
des coopératives de développement régional...
Mme Blackburn: Existantes.
M. Tremblay (Outremont): ...existantes et les rapports qui
existaient de celles qui...
Mme Blackburn: Au moment de la fermeture.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. Bon, ça, on peut
les rendre disponibles.
Mme Blackburn: D'accord. Et est-ce que, dans la réforme
qu'il doit nous annoncer, le ministre a l'intention de maintenir les quatre
coopératives existantes ou de procéder de la même
façon qu'il le fait sur tout le territoire du Québec,
c'est-à-dire par une fusion des organismes, parce que ça semble
être sa tendance?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Le programme a été
renouvelé mais, dans les nouvelles orientations pour donner plus de
visibilité aux coopératives dans toutes les régions du
Québec, ce sont des éléments qui, dans les années
à venir, peuvent être repensés, non pas pour réduire
les services mais, au contraire, pour donner plus de moyens au
développement des coopératives partout à travers le
Québec.
Mme Blackburn: Ça va.
Mme Marois: Oui, ça va jusqu'à l'engagement 6.
Mme Blackburn: À l'engagement 6, accorder un montant
supplémentaire de 2 600 000 $ à l'Institut national d'optique
pour lui permettre de financer l'achat d'équipements nécessaires
au bon
fonctionnement et à la réalisation de son mandat. Ce sont
des montants supplémentaires qu'il n'avait pas été
prévus d'accorder, si je lis bien et correctement ce paragraphe. Est-ce
que le ministre peut me confirmer ce qu'il nous a dit la semaine
dernière, qu'il serait prêt à faire la môme chose
pour l'éventuel Institut de recherche et de développement de
l'aluminium? Parce que, là, on voit que ça sort par plusieurs
millions lorsqu'il s'agit de la région de Québec; je voudrais
bien qu'à un moment donné, on regarde un peu à
l'extérieur.
M. Tremblay (Outremont): Ça, ça a été
fait dans l'optique des ententes fédérales provinciales. Ce que
j'ai mentionné lors de notre récente rencontre concernant l'IRDA
et que je peux réitérer, c'est que si, en fonction des programmes
existants, on peut trouver les moyens nécessaires pour permettre la
réalisation de recherches additionnelles au niveau de l'IRDA, on est en
train d'analyser, et je pense que, dans cette optique, on va faire les efforts
nécessaires pour...
Mme Blackburn: Ici, on parle d'achat d'équipements.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. Mme Blackburn: O. K.
Çava.
Le Président (M. Bélanger): Engagements 8 et 9,
ça va?
Mme Marois: Çava.
Mme Blackburn: Oui, çava.
Le Président (M. Bélanger): Engagements 10 et
11?
Mme Blackburn: Un instant.
Le Président (M. Bélanger): Engagements 10 et 11,
ça va?
Mme Blackburn: Çava, oui.
Le Président (M. Bélanger): Engagements 12 et 13?
12 et 13, ça va?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Les engagements 14, 15,
16?
Mme Marois: Nous étions en train de discuter, ma
collègue et moi, de la qualité du granite québécois
dont on devrait faire largement la promotion, ce qui est prévu,
d'après ce que j'ai compris, à Roc-Expo, parce que,
effectivement, c'est un matériau qui est très beau, et maintenant
qu'on a les technologies pour le tailler dans des épaisseurs qui ont de
l'allure...
Mme Blackburn: Malheureusement, il y a une entreprise de chez
nous qui a fermé ses portes, Dolmen, qui faisait des meubles - des
choses absolument remarquables, du design, de la qualité - entre autres
en associant le bois et le granite. Évidemment, c'est reconnu, donc je
puis l'affirmer, les plus beaux granites sont dans la région du lac
Saint-Jean, pas du Saguenay, mais du lac Saint-Jean. Oui?
Le Président (M. Bélanger): Je suis d'accord.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. St-Roch: Est-ce que M. le député d'Orford est
d'accord avec ça?
Mme Blackburn: Si?
M. St-Roch: Est-ce que M. le député d'Orford est
d'accord avec ça?
Mme Blackburn: Ça c'est reconnu...
Le Président (M. Bélanger): II n'est jamais
allé au Saguenay, il ne connaît pas ça.
Mme Blackburn:... c'est le granite, d'ailleurs, que
malheureusement on exporte plutôt que de le transformer chez nous encore
une fois. Ça ce sont des matières premières d'une
qualité exceptionnelle. Est-ce qu'il y a au ministère - et
ça m'intéresse parce que ça intéresse aussi la
région - une préoccupation ou une attention ou un volet
particulier qui est accordé au développement de cette ressource?
Surtout dans le cadre de la transformation.
M. Tremblay (Outremont): Ça relève du
ministère de l'Énergie et des Ressources. Nous ce que nous
faisons au ministère, c'est au niveau de la carrière, de
l'extraction, de la première transformation, nous ce que nous faisons,
c'est la promotion, la promotion du produit.
Mme Blackburn: Mais la promotion du produit une fois
transformé, ou encore pour fins d'exportation? Mais ce que je voudrais
savoir, est-ce qu'il y a des études qui se font, ou qui sont
réalisées au ministère en vue de développer une
industrie de la transformation du granite? Je vous dis, on aurait un avenir, si
on pense au nombre d'années où on a importé le marbre, qui
n'a pas de propriété plus remarquable que le granite sauf que
c'est du marbre et que ça vient de l'extérieur. Alors est-ce
qu'il y a vraiment une volonté de l'actuel gouvernement de mettre en
place des mécanismes qui permettraient de faire, de développer
cette industrie?
M. Tremblay (Outremont): La volonté du gouvernement, ce
n'est pas de dédoubler les organismes existants, mais de participer,
avec les organismes existants, à la promotion du secteur, et c'est dans
cette optique que le point 13 mentionne très bien que nous avons
contribué pour 26 000 $ avec l'Association des producteurs de granite du
Québec inc. Donc, c'est vrai qu'au ministère on a des ressources,
mais on travaille avec les gens du milieu, les associations sectorielles pour
promouvoir le développement de cet important produit pour le
Québec.
Mme Blackburn: Ça ne me satisfait pas vraiment.
Le Président (M. Bélanger): C'est peut-être
mon atavisme, mais je renchérirais sur ce que Mme la
députée de Chicoutimi vient de dire. C'est que vous avez une
région où il y a un granite de grande qualité, c'est
reconnu, et on a des problèmes, là, de mise en marché puis
de développement de cette entreprise-là. Est-ce que sur ce point
particulier, au niveau du développement, dans cette région, il y
a quelque chose qui est prévu?
M. Tremblay (Outremont): Nous, notre aide, c'est au niveau des
programmes existants. Donc on aide l'Association. Est-ce que le
ministère de l'Énergie et des Ressources considère que
c'est un produit pour lequel il faut faire une promotion additionnelle et
encore par région, ce n'est pas... Au niveau du ministère, ce que
nous aidons, c'est l'Association qui a la responsabilité de faire la
promotion des produits, donc, indirectement, des entreprises dans toutes les
régions du Québec. On n'a pas ciblé une région en
particulier.
Le Président (M. Bélanger): Si je reviens en
complémentaire, c'est quand même une région qui a des
problèmes de chômage, puis des difficultés au niveau
économique, et à cause de l'éloigne-ment aussi. Alors je
me demandais si, dans ce secteur particulier, où ils pourraient
exceller, il y a des choses de prévues?
M. Tremblay (Outremont): Ce qui est prévu, c'est de leur
donner accès à tous les programmes existants. On a financé
et on finance ces entreprises-là par le biais de la
Société de développement industriel. Elles ont
accès à tout nos programmes d'aide, que ce soit les programmes de
recherche, de développement technologique, de soutien à l'emploi
scientifique. Et en plus de ça, on favorise l'Association qui a la
responsabilité de la promotion du produit. Alors il y a des sommes
importantes qui sont allouées à ce secteur et ça
été reconnu de façon globale et en particulier, au niveau
des entreprises directement, mais pas d'une région au détriment
d'une autre région.
Le Président (M. Bélanger): Mais est-ce que c'est
pensable que ça se fasse au niveau des régions? Je m'excuse
d'insister, je n'ai pas d'actions particulières là-dedans.
M. Tremblay (Outremont): Mais j'avais l'impression que
c'était le but des sommets économiques, ça. Alors, il va y
avoir un sommet qui s'en vient, au mois de février 1991, dans la belle
région du Saguenay-Lac Saint-Jean, alors...
Mme Blackburn: Oui, effectivement, et on prétend
même que ce serait le dernier sommet, au Québec j'entends, la
formule n'étant pas la plus efficace. Alors, ce qui me laisse beaucoup
de doutes quant à la nécessité de participer à
l'exercice, je ne vous le cache pas; pour tout le monde d'ailleurs, y compris
pour les villes comme pour les députés du secteur.
Le Président (M. Bélanger): Et si tel était
le cas? Comme on dit en anglais: "It is the last but not the least".
Mme Blackburn: Oui, mais je reviens avec l'idée qui est
avancée par le député de Laval-des-Rapides. Est-ce qu'il
n'y aurait pas Heu d'identifier la transformation du granit comme étant
un axe de développement particulier pour la région du Saguenay,
compte tenu du fait que nous avons, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, sur ce
territoire, une qualité exceptionnelle de granit en quantité
industrielle c'est le cas de le dire, là.
M. Tremblay (Outremont): En fait...
Mme Blackburn: Et est-ce que le ministre pourrait y
réfléchir?
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Blackburn: Là, je comprends qu'il va me
répondre: On ne l'a pas fait dans ce sens-là. Mais on a là
un axe de développement qui pourrait être intéressant et
qui pourrait être profitable pour les gens de chez nous, où le
taux de chômage est extrêmement élevé. Est-ce qu'on
peut inviter le ministre à examiner ça?
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est évident que je
réfléchis; je pense beaucoup, j'écoute, mais c'est la
responsabilité du ministère de l'Énergie et des Ressources
et, deuxièmement, il va y avoir un sommet, en février 1991. Si
les gens décident d'en faire une priorité, vous ferez vos
représentations à ce moment-là et on évaluera la
pertinence de cibler ce secteur d'activité dans la région.
Mme Blackburn: M. le Président, il y a des
responsabilités qui relèvent des ministres et des
responsabilités qui relèvent des régions. En ce qui
concerne les ministres, ils ont à établir des axes de
développement, en collaboration avec les régions, mais ils
peuvent le faire aussi d'autorité, en disant: On identifie, on ajoute
à votre développement, à l'aluminerie, aux pâtes et
papier et à l'agriculture un axe de développement qui pourrait
être intéressant et avoir des retombées précieuses
chez vous. Ça pourrait être une exploitation plus efficace et plus
rentable des dépôts de granit, dans la région. Est-ce qu'on
peut demander au ministre d'examiner ça et de nous dire ce qu'il en
pense, comme ministre?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Ce que je vais faire, je vais
parler au ministre de l'Energie et des Ressources, je vais parler au ministre
responsable de l'Office de la planification et du développement du
Québec et je vais leur faire part de vos remarques, mais ne demandez pas
au ministère de l'Industrie, du Commerce et de la, Technologie
d'assumer, en plus de toutes ses responsabilités, des
responsabilités additionnelles.
Mme Blackburn: Ce n'est pas une responsabilité
additionnelle, l'extraction se fait déjà, les permis sont
déjà accordés, mais on exporte. Est-ce qu'il y aurait
moyen que votre ministère examine les possibilités qui pourraient
s'offrir dans la région pour faire de la transformation? Ça
revient à la même chose que l'aluminerie, M. le ministre.
Le Président (M. Bélanger): Alors, la commande est
passée.
Mme Blackburn: Ça va. Merci.
Le Président (M. Bélanger): La commande
étant passée, M. le député d'Orford.
M. Benoit: M. le Président, je suis sûrement
d'accord avec ia députée. D'autre part, il y a d'autres
régions qui vivent du granit. Je pense aux villes frontalières
dans le comté d'Orford, trois villes qui ont une très longue
tradition dans le granit et qui ont une qualité de granit remarquable,
reconnue à travers le monde. Je voudrais aussi souligner, M. le
Président, qu'il y a pas mal de choses qui se sont faites dans ce
secteur-là, dans les dernières années. Je pense à
une corporation, pour ne nommer que celle-là, qui a reçu de la
part du fédéral et du provincial une subvention de 600 000 $ pour
s'installer. On y fait de la transformation. On me dit même que dans nos
villes frontalières, on importe du marbre de différentes parties
du monde, on le taille chez nous. On a modernisé nos installations
à un point où on taille du marbre qui nous vient d'Afrique et on
le retourne par la suite dans ces pays-là. Maintenant, c'est une
industrie qui était traditionnelle et de nouvelles personnes dans cette
industrie-là vont la faire passer à travers avec de nouvelles
visées. Mais c'est une industrie qui était drôlement
traditionnelle et très vieillotte jusqu'à un certain point, et de
nouveaux entrepreneurs maintenant prennent les bouchées doubles dans
cette industrie-là. (11 h 45)
Le Président (M. Bélanger): Alors, bel effort pour
votre région ici. Sur ce, est-ce qu'il y a d'autres questions sur les
engagements 14, 15, 16? Non. Les engagements 17, 18 et 19? S'il vous
plaît, S'il vous plaît, messieurs. Il n'y a pas de question sur les
engagements 16, 17, 18 et 19? Ça termine donc ce bloc-là.
Alors, ça nous amène au bloc où l'on parle de
subventions normées, engagements 1 et 2.
Mme Marois: Juste sur l'engagement 2, là, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie.
Mme Marois: "Réalisation de l'analyse préliminaire
et l'architecture détaillée du système ministériel
de gestion des interventions". Qu'est-ce que cela veut dire, la "gestion des
interventions"?
Mme Blackburn: C'est un programme d'évaluation de
l'efficacité des fonctionnaires.
Mme Marois: En gestion des interventions du ministère, des
interventions externes, des interventions internes?
M. Tremblay (Outremont): Je vais demander au sous-ministre, M.
Audet, de répondre à cette question.
M. Audet (Michel): Je peux répondre. Ça a trait
à l'informatisation du ministère. Il y a le responsable du
secteur, Michel Gauthier, ici, le directeur de l'administration, qui va vous
donner une réponse plus précise.
M. Gauthier (Michel): Dans le cadre du plan directeur
informatique qu'on a au ministère, il y a un certain nombre de
systèmes de niveau ministériel qui concernent l'ensemble des
directions du ministère, et c'en est un, celui-là, qui cherche
à suivre les différentes demandes qui entrent, soit au cabinet du
ministre, au niveau des sous-ministres ou dans les directions pour savoir
comment, par la suite, on donne suite à la demande, dans quel
délai et tout ça, qui est responsable de la demande. C'est ce
système, qui sert à informatiser le suivi des différentes
demandes et dossiers qui sont ouverts comme ça suite à des
demandes, soit externes... Entre les directions elles-mêmes, elles se
font des demandes, mais il faut savoir de façon rapide où en est
rendu chacun des dossiers.
Mme Marois: D'accord. Alors, c'est un
système de suivi à cet égard? M. Gauthier:
C'est ça.
Mme Marois: D'accord. Merci, M. le Président. Ça
va.
Le Président (M. Bélanger): Alors, engagements 3 et
4.
Mme Marois: Engagement 3, "Récupérateur du
comté de Maskinongé," c'est une société
privée? et ils récupèrent quoi? Ce que je voudrais savoir,
c'est: est-ce que c'est à but lucratif ou non lucratif? Est-ce que c'est
une société à...
M. Tremblay (Outremont): Ça, c'est le volet pour les
infrastructures où on aide une municipalité: c'est l'aqueduc, les
égouts, le sanitaire, l'activité de l'entreprise, c'est
récupération et déchiquetage du papier et du carton.
Mme Marois: D'accord. Et c'est une entreprise sans but lucratif
dans ce cas-là? C'est, dans le fond, un versement qui se fait, c'est
ça, à la municipalité...
M. Tremblay (Outremont): À la municipalité.
Mme Marois: ...par l'entente auxiliaire, là. Bon.
M. Tremblay (Outremont): À la municipalité.
Mme Marois: O.K. Mais là, vous ne connaissez pas... Dans
le fond, comme ça ne s'adresse pas nécessairement à
l'entreprise elle-même mais à la municipalité...
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
Mme Marois: ...je comprends que vous n'ayez pas l'information.
D'accord. Ça va. Oublions ça.
Le Président (M. Bélanger): Bien. L'engagement 5,
l'architecture encore.
Mme Marois: Infrastructure. Oui, ça va.
Le Président (M. Bélanger): Ça va.
Engagements 6, 7, 8 et 9.
Mme Blackburn: Oui. Programme de soutien à l'emploi
scientifique. Est-ce qu'on pourrait avoir, parce que j'imagine que vous ne les
avez pas en main, un rapport des engagements dans ce dossier-là, le
nombre d'emplois nouveaux créés?
Mme Marois: Je m'excuse, l'engagement 5.
Je m'excuse, M. le Président. Pourquoi a-t-on choisi?... Ah!
D'accord. Ça va. C'est moi qui faisais erreur. Je croyais qu'on avait
choisi un soumissionnaire qui était plus élevé à
cause de la façon dont étaient rangés les chiffres.
D'accord. Ça va. Je n'ai pas de question. Il est adopté, M. le
Président.
Mme Blackburn: Alors, dans le Programme de soutien à
l'emploi scientifique, j'aimerais avoir un rapport, un tableau des emplois
créés, des sommes déjà engagées
actuellement...
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui.
Mme Blackburn: Oui? Vous pouvez le faire tout de suite? Non?
...
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui.
Mme Blackburn: Ce qui était budgeté et ce qui est
dépensé?
M. Tremblay (Outremont): Vous l'avez déjà. Non? Ils
ne l'ont pas? Nous autres, on l'a!
Mme Marois: Ha, ha, ha! Mais nous on ne l'a pas!
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Marois: Nous, c'est très limité, ce qu'on
reçoit. On reçoit une ligne avec un chiffre au bout.
Le Président (M. Bélanger): C'est très
égocentrique.
M. Tremblay (Outremont): On va vous donner
immédiatement... Vous avez une brigade économique,
derrière moi, puis je pense qu'on devrait, à cause... Il y a du
travail, là-dedans, puis je pense que vous avez beaucoup d'informations,
mais on va vous en donner d'autres. Voilà le document.
Mme Blackburn: Celui-là, je ne l'ai pas...
M. Tremblay (Outremont): On va vous le donner, celui-là,
c'est fait.
Mme Blackburn: ...je ne pense pas. Et surtout l'exercice
financier 1990-1991. C'est 1989-1990 qu'on examine, puis ce sera pour
1990-1991.
M. Tremblay (Outremont): On ne peut pas... 1990-1991, on peut
vous donner juste le budget, mais pas les réalisations.
Mme Blackburn: Mais vous êtes en mesure de dire ce qui est
engagé actuellement.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Blackburn: C'est ça dont j'ai besoin.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. Mme Blackburn:
D'accord? M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Blackburn: Parce que comme il s'agit d'emplois scientifiques
généralement, ce qui est engagé au début de
l'année nous indique, nous donne une bonne indication quant à ce
qui sera dépensé. Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Alors les
engagements 6, 7, 8 et 9, ça va?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Les engagements 10,11
et 12?
Mme Blackburn: Ça va pour moi.
Le Président (M. Bélanger): Ça va? Cette
section-là est considérée vérifiée.
J'appelle donc les engagements 1 et 2 dans les subventions nommées.
Mme Marois: Oui, tiens, c'est intéressant, ça, Ha,
ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): Ça c'est un
dérailleur.
Mme Marois: Moi j'en suis à l'engagement 2. Quatre
inspecteurs sur une période de 15 semaines, 15 heures/semaines, pour
administrer la loi sur les heures d'affaires.
Mme Blackburn: Vous voulez faire une évaluation de ce que
ça coûterait pour...
Le Président (M. Bélanger): Pour ne pas avoir
d'heures d'affaires.
Mme Blackburn: C'est-à-dire pour vérifier les
dérogations?
Le Président (M. Bélanger): Oui.
M. Tremblay (Outremont): C'est la preuve qu'on applique la loi ou
qu'on fait nos inspections. Ce sont les inspecteurs additionnels.
Mme Marois: Ce n'est pas ce qu'ont i'air de penser les TUAC qui
vous ont remis une série de plaintes en disant que la loi n'était
pas nécessairement appliquée, mais enfin.
Mme Blackburn: Mais comment est-ce qu'on peut justifier une
embauche de 15 semaines? Est-ce que ce n'est pas une activité permanente
que celle de la vérification à l'effet de savoir si la loi sur
les heures d'affaires est respectée? Et comment est-ce qu'on peut nous
expliquer que, tout à coup, on en a besoin de quatre, quelque part comme
ça, au mois de janvier? Puis on en a un, ce n'est pas énorme.
Évidemment que ça n'a pas créé des emplois pour
contrer le chômage, il y en a quatre dans tout le Québec, un
à Montréal, un à Sherbrooke, un à Québec et
un à Hull. On peut penser que, dans la région, il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Bélanger): C'est
déjà ça de pris.
Mme Marois: Et, c'était dans le cadre de l'ancienne...
Mme Blackburn: C'est ça, j'aimerais bien en avoir
quelques-uns chez nous.
M. Tremblay (Outremont): Ils ont été
renouvelés. Ces personnes ont été renouvelées, mais
si on parle des engagements financiers du 31 mars 1990, eh bien! ils ont
été renouvelés.
Mme Blackburn: Donc ce sont des contractuels?
M. Tremblay (Outremont): C'est pour une période
limitée.
Mme Marois: Mais ce n'était pas dans le cadre de la
nouvelle loi, si vous le permettez; la nouvelle loi n'était pas
adoptée.
M. Tremblay (Outremont): Non, mais. Mme Blackburn: Ils la
prévoyaient.
M. Tremblay (Outremont): ...on en a six de plus qu'avant.
Mme Marois: Non, mais c'était quoi, là? Ce
n'était pas dans le cadre de la nouvelle loi, puisque la nouvelle loi on
l'a adoptée en juin, est-ce que je m'abuse? À notre corps
défendant, d'ailleurs, je le rappellerai.
M. Tremblay (Outremont): C'est parce qu'il y avait une
volonté ministérielle affirmée d'appliquer l'ancienne loi
même si on négociait une nouvelle loi.
Mme Blackburn: Mais je voudrais savoir... parce que là on
me dit: Ce sont des contractuels et il s'agissait d'un renouvellement de
contrats. Et ça ça vient fausser les données statistiques
sur la création d'emplois. Parce que la réaction de tout le monde
est: Ils ont créé quatre emplois. Mais ils n'ont pas
créé quatre emplois, ils ont renouvelé quatre contrats. Et
on fait la même chose dans tous les ministères. C'est le ministre
qui vient de me dire que c'était un renouvellement de contrats, et je
sais qu'au
ministère de la Sécurité du revenu, en particulier,
on les embauche 11 mois, on les congédie un mois, on les
réembauche...
M. Tremblay (Outremont): Non, non.
Mme Blackburn: ...un mois plus tard, et ça fait comme si
on avait créé 20 ou 30 nouveaux emplois. Ça se fait
couramment chez nous.
M. Tremblay (Outremont): En fait, l'information qu'on me donne,
c'est que de la façon dont on compile les statistiques, c'est lorsqu'il
y a création d'emplois. Alors il y a eu création d'emplois
à ce moment, et après ça c'est un renouvellement, puis ce
n'est pas compté comme des emplois additionnels, c'est un renouvellement
des mêmes emplois.
Mme Blackburn: Mais ce sont de nouveaux emplois?
M. Tremblay (Outremont): Oui, à ce moment-là, oui,
oui. Ce sont quatre... Mais ce que vous n'avez pas, c'est le renouvellement,
qui n'est pas un nouvel emploi.
Mme Blackburn: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Bien, alors les
engagements 1 et 2, ça va? Les engagements 3 et 4?
Mme Blackburn: Oui.
Mme Marois: Je vais revenir à l'engagement 2. Est-ce que
c'étaient des gens qui étaient déjà
embauchés? Non. On dit: Engagement sur une base contractuelle. J'ai
comme l'impression qu'au moment où ils ont été
embauchés, c'était pour essayer de prouver que notre loi
n'était pas bonne et de donner des arguments au ministre. Ce
n'était pas ça? Non, j'imagine qu'il ne répondra
peut-être pas à ça, mais enfin!
Le Président (M. Bélanger): II ne peut pas dire
"sans commentaire".
Mme Marois: D'accord. Ma collègue a...
Le Président (M. Bélanger): Alors, engagements 5 et
6?
Mme Blackburn: Oui, engagements 5 et 6, et je vais ouvrir un peu.
J'espère que le ministre va pouvoir me répondre. C'est plus
facile sans doute en commission parlementaire que ça l'est en Chambre.
Là, les engagements suivants le sont en fonction de l'Entente auxiliaire
Canada-Québec sur le développement scientifique et technologique,
et ça me permet d'aborder la question des incitatifs fiscaux par rapport
au fédéral; les incitatifs fiscaux du Québec qui, à
cause de la pratique du fédéral, qui soustrait la participation
du Québec avant d'accorder une aide aux entreprises
québécoises, prive les entreprises québécoises de
revenus additionnels en RD de quelque 200 000 000 $ par année à
peu près. Et ça, ces données-là apparaissaient - le
tableau - dans un document tout à fait officiel qui vient d'un organisme
gouvernemental qui s'appelle "Le Conseil de la science et de la technologie -
Incitatifs fiscaux à la recherche et au développement" et qui
démontre que le Québec - les entreprises
québécoises, mais le Québec de façon
générale - perd au change avec les mesures d'incitation fiscale
adoptées par le présent gouvernement. Je sais que le ministre m'a
toujours envoyé toutes sortes de chiffres; oui je fais ci, je fais
ça. Ce n'est pas ça que je veux savoir, moi. Je veux juste savoir
fa réalité des chiffres.
M. Tremblay (Outremont): La réalité, c'est que,
globalement, les entreprises du Québec et le gouvernement du
Québec sont avantagés par les politiques mises en place par le
ministère des Finances.
Mme Blackburn: ...je demande: Est-ce que le gouvernement du
Québec ne paie pas, par ces mesures d'incitation fiscale, ce que
l'Ontario va chercher au gouvernement fédéral? À titre
d'exemple, pour une dépense intra muros de 100 $ en RD d'une grande
entreprise, l'entreprise située au Québec bénéficie
de 26,16 $ d'aide fiscale provinciale et de 31,26 $ d'aide
fédérale, soit 1,19 $ d'aide fédérale par dollar
d'aide provinciale, alors qu'une entreprise en Ontario reçoit 11,60 $
d'aide provinciale et 39,07 $ d'aide fédérale, pour un ratio de
3,37 $, par dollar d'aide fiscale provinciale. La mesure d'incitation fiscale
adoptée par le Québec pénalise tous les payeurs de taxes,
qui vont donner de l'argent par le biais de leurs impôts perçus au
Québec, ce qui nous empêche d'aller chercher notre dû
à Ottawa, alors qu'on sait déjà qu'on n'est pas
très bien servis dans ce secteur-là.
Moi, je le demande très sérieusement au ministre, mais
là, ce n'est pas pour le mettre en boîte, parce qu'il me semble
qu'il s'agit d'argent qui nous appartient. Il est à Ottawa, mais on le
paie. Il y a des gens qui ne comprennent pas ça que ça part de
nos impôts, les 26 % de ce qu'ils retirent là-bas, mais moi je le
comprends. Alors, chaque fois que je peux aller chercher, j'y vais. Alors,
quand l'Ontario a une pratique qui lui permet d'aller en chercher plus que le
Québec, alors que, déjà, ils vont chercher 53 % de la
recherche, j'ai un problème quand nos politiques nous amènent
à ce résultat. Est-ce que le ministre y a réfléchi
sérieusement, puis est-ce qu'il a l'intention de revoir le ministre des
Finances là-dessus pour dire: Alignons-nous pour aller chercher notre
quote-part à Ottawa? Puis,
là, je ne fais pas ça pour mettre en boite le ministre,
mais ces chiffres-là sont contenus dans un rapport qui est public, qui
appartient au public et que le ministre ne peut pas dire qu'on n'a pas raison
là-dessus ou que ce rapport a raison, ce n'est pas moi qui le dis. Et
qu'est-ce qu'il fait?
M. Tremblay (Outremont): Nous avons, au Québec, les
mesures fiscales les plus compétitives à travers le monde,
après Singapour et l'Australie. Ça, c'est démontré
par les rapports d'experts.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président...
M. Tremblay (Outremont): Maintenant, je vais juste finir le
deuxième volet. Quant au deuxième volet, là question porte
plus précisément sur la politique fiscale globale du gouvernement
du Québec, et je vous réfère au ministre des Finances pour
répondre à ces questions. (12 heures)
Mme Blackburn: Vous siégez à l'occasion avec le
ministre des Finances, vous ne pourriez pas lui parler de temps en temps? lui
dire que ça n'a pas de bon sens, que ça coûte cher au
Québec? Et vous amenez toujours une confusion. Les politiques fiscales
du gouvernement du Québec sont parmi les plus avantageuses, nous le
savons. Parmi les plus efficaces, c'est l'autre question, parce que - ça
aussi c'est prouvé dans un autre rapport - elles ne sont pas efficaces
dans les lieux où elles devraient l'être, parce que les
entreprises qui peuvent se prévaloir de ces dispositions sont des
entreprises qui en font déjà, qu'elles aient ou non des avantages
fiscaux, alors que ça n'a peu d'effets - et ça, c'est un rapport
que vous avez également en main - que ça n'a pas ou peu d'effets
sur les petites entreprises, alors que ce programme a été
annoncé comme devant favoriser la RD dans les petites entreprises. C'est
80 % - le ministre pourrait peut-être le dire - 80 % ou 85 % de la
recherche et développement au Québec qui est faite par 50
entreprises. Ça vous donne une idée de qui la fait.
Pratt et Whitney, à elle toute seule, doit faire à peu
près 20 % de la recherche qui se fait au Québec. Qu'on aille en
donner un peu plus, un peu moins, ils vont la faire pareil. Alors, nos
politiques fiscales viennent encourager ces entreprises qui en font
déjà. Donc, entre la compétitivité et
l'efficacité, il y a quelque chose que le ministre refuse... Et je sais
qu'il a assez de connaissance en français pour faire la
différence... J'espère qu'il l'a faite, parce que, entre
compétitif et efficace, c'est une autre chose, ça.
M. Tremblay (Outremont): C'était - je note bien la
remarque de la députée de Chicoutimi. Nous l'avons
discutée dans le passé - partiellement vrai. Par contre, à
la lueur de... Le problème fondamental, c'est la culture technologique
de nos PME québécoises. C'est ça. Alors, on est bien
conscient, en tant que gouvernement, que les grandes entreprises en ce moment -
c'est pour ça que je dis que c'est partiellement vrai - profitent
davantage des mesures fiscales que des PME québécoises, j'en
conviens.
Par contre, tous les nouveaux programmes mis en place par le
présent gouvernement et le ministre de l'Industrie et du Commerce et de
la Technologie, sont là pour améliorer la culture de nos PME
québécoises au niveau technologique. Alors, on a des programmes
plus particulièrement pour aider les entreprises, et on a
également mis en place, à la demande des PME
québécoises, un crédit d'impôt qui est remboursable,
parce qu'on nous disait: La PME québécoise ne fait pas de
profits, mais on a dit: C'est remboursable.
Deuxièmement, on a dit: Même s'ils font des profits, on va
l'appliquer sur la taxe sur le capital, on va l'appliquer sur l'impôt sur
le revenu. Ensuite de ça, s'il manque des sous, on va le financer et,
finalement, on a dit: Même si on fait tout ça, il manque un autre
volet qui s'appelle "le volet commercialisation." Et je pense que les mesures
mises en place et les efforts que nous faisons pour inculquer à nos PME
québécoises l'importance du développement technologique
vont porter fruit dans les années à venir.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut avoir l'état de la
situation, au moment où on se parle, du rendement de ces mesures? Nous,
nous n'avons pas les informations pour l'exercice financier 1989-1990, parce
que le temps pour les entreprises de produire leurs rapports
d'activités, ça prend au moins une année ou une
année et demie. Mais, déjà, dans votre ministère,
vous avez les informations qui vous permettent de connaître des tas de
dossiers. Vous nous dites que c'était partiellement vrai. Donc, vous
avez des informations qui vous permettent de dire que ça évolue.
Est-ce qu'on peut avoir copie de ces informations?
M. Tremblay (Outremont): Je pense que lorsque que j'ai dit: C'est
partiellement vrai, c'était à la suite de la discussion que nous
avons eue lors de la dernière commission parlementaire, parce que vous
sembliez avoir et vous semblez encore avoir beaucoup d'information. Cette
information, c'est au ministère des Finances qu'il faut aller la
chercher et non pas au ministère de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie.
Mme Blackburn: Oui, mais comme le ministre est aussi responsable
de s'assurer de la santé, du dynamisme des entreprises, j'imagine que,
de temps en temps, il Interroge son collègue des Finances pour savoir
comment la portée et l'efficacité de la mesure...
l'efficacité j'entends. Alors, j'imagine que ces données existent
et vous ne pouvez pas faire semblant que ne vous faites pas partie du Conseil
des ministres.
M. Tremblay (Outremont): Ce n'est pas mon intention.
Mme Blackburn: Alors, est-ce que vous pouvez demander à
votre collègue de nous fournir ces informations ou s'il faudra les lui
demander en Chambre?
M. Tremblay (Outremont): Je pense que si vous voulez avoir cette
information, qui relève du ministère des Finances, demandez-la
directement au ministère des Finances.
Mme Blackburn: Bien. Quelles démarches avez-vous
entreprises - parce qu'on parle des ententes-cadres Québec-Canada - pour
augmenter l'apport du Québec et comment ça se présente,
actuellement, la répartition des budgets de recherche intra muras, extra
muras, qui sont accordés au Québec par le
fédéral?
M. Tremblay (Outremont): En fait, il y a des démarches qui
sont faites en ce moment, au niveau du gouvernement fédéral pour
renouveler les enveloppes des ententes auxiliaires Canada-Québec pour
avoir un support additionnel pour le développement technologique et il y
a également d'autres démarches qui sont faites, à toutes
les semaines, au niveau du gouvernement fédéral pour maximiser le
rendement des dépenses fédérales en recherche et
développement au Québec.
Mme Blackburn: Parce que dans l'ensemble du budget des sciences
et de la technologie, le Québec n'a reçu que 19,3 % du total, en
1988-1989, 881 000 000 $, contre 53,5 % à l'Ontario, 2 441 000 000 $. Le
manque à gagner correspondant est de 288 000 000 $ par année,
l'équivalent des investissements dans le Fonds de développement
technologique... Le développement technologique, c'est 600 000 000 $ sur
cinq ans. Vous savez, c'est qu'on perd plus. Ce qui m'inquiète toujours,
c'est cette espèce d'indifférence, on dirait, parce qu'on paie la
recherche en RD, qui se fait en Ontario. Vous savez, je trouve ça
catastrophique. Dans les démarches que vous faites, est-ce que vous
pouvez me dire les résultats que vous avez obtenus?
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est parce que la
députée de Chicoutimi isole certains éléments et
arrive à certaines conclusions, mais lorsqu'on regarde la situation
globalement, elle s'améliore. Est-ce qu'on a encore des efforts à
faire pour avoir davantage de retombées au Québec? La
réponse est oui. Nous faisons ces efforts, entre autres, au niveau
spatial. Alors, dans les mois à venir, vous serez peut-être en
mesure de constater qu'on a plus que notre juste part, au Québec, des
retombées d'un secteur qui est très important pour le
développement du Québec.
Mme Blackburn: Selon le rapport de Statistique Canada, Division
des services des sciences et de la technologie. Activité scientifique
fédérale, 1990-1991 numéro 88-204 au catalogue - un
document que j'ai obtenu de la Bibliothèque de l'Assemblée
nationale, le 25 septembre dernier - la situation ne s'améliore pas.
Là, ce ne sont pas les statistiques de la députée de
Chicoutimi, porte-parole de l'Opposition en matière de Science et
technologie, c'est un document officiel qui émane du gouvernement
canadien et qui nous dit: Ça ne va pas bien chez vous.
M. Tremblay (Outremont): Encore une fois, il faut regarder la
situation globalement.
Mme Blackburn: Oui, mais c'est une situation globale, M. le
ministre.
M. Tremblay (Outremont): Ça va mieux. Ça ne
comprend pas les volets industriels, où on a 38,8 % de retombées
en comparaison des autres régions du Canada. Alors, il faut regarder
globalement ce qui est important. On a fait certains choix. Est-ce qu'on doit
améliorer? Si la conclusion qu'on doit tirer des discussions que nous
avons est qu'on doit améliorer la situation, la réponse, c'est
oui. Est-ce que nous allons faire des efforts additionnels pour aller en
chercher plus? La réponse, c'est oui. Est-ce qu'on fait des efforts
additionnels? La réponse, c'est oui. On a organisé,
récemment - le ministère - avec le gouvernement
fédéral un Salon des achats, où le ministre responsable,
entre autres, de l'octroi des contrats en Recherche et développement, M.
Paul Dick, était présent. Il faut réaliser que nos PME
québécoises n'étaient pas enregistrées au fichier
du gouvernement fédéral pour avoir des contrats. Il faut
réaliser que nos entrepreneurs québécois n'allaient pas
à Ottawa développer des relations privilégiées
d'affaires avec les fonctionnaires du gouvernement fédéral. C'est
un rôle d'éducation économique important que nous sommes en
train de jouer et nous allons mettre en place tous les mécanismes
nécessaires pour maximiser le rendement ou les retombées
économiques des fonds fédéraux au Québec.
Mme Blackburn: Bien.
M. Tremblay (Outremont): On le fait.
Mme Blackburn: Une dernière, une page. Je la prends comme
ça parce qu'on pourrait les avoir toutes. Le ministre nous parle de la
recherche en entreprise. Ça constitue le volet de recherche
fédéral le moins important, il le sait. Alors, quand il me dit:
Là, on va chercher 38 %; c'est 38 % de quelque chose comme 10 % ou 11 %,
ce qui n'est pas très élevé. Alors, vous comprendrez qu'on
fausse les données en s'ap-puyant là-dessus. Valeur des contrats
de recher-
che et de développement accordés par le gouvernement
fédéral dans le cadre de la politique d'Impartition, de 1965-1986
à 1988-1989, et on inclut les 10 premiers mois de 1989-1990. La part du
Québec, en 1985, était de 10, 6 %; de l'Ontario, de 46, 3 %.
Celle de l'Ontario a baissé en 1989-1990 à 46, 1 % - alors de 0,
2 % - alors que celle du Québec qui était, en 1987-1988 de 12, 7
%, passait à 14, 3 % est descendue à 11, 9 %. Alors, quand le
ministre me dit que ça va bien, moi, sur sa chaise, il me semble que
j'aurais des problèmes, parce qu'on ne peut pas dire n'importe quoi,
à moins qu'on conclue, comme le Québec est en train de le faire,
que le fédéralisme en Recherche et développement, ce n'est
pas rentable au Québec. Est-ce qu'on pourrait dire ça
ensemble?... C'est la conclusion qui s'impose.
M. Tremblay (Outremont): Certaines personnes vivent du
passé; moi je regarde l'avenir.
Mme Blackburn: Eh bien, c'est ça l'avenir!
M. Tremblay (Outremont): Non, ce n'est pas l'avenir! Les
statistiques qui sont données, ce sont les statistiques du passé.
Moi, je regarde ce qu'on fait en ce moment et les résultats concrets,
et, les résultats, je considère qu'ils s'améliorent.
Est-ce que c'est assez? La réponse c'est non, il faut aller en chercher
plus.
Mme Blackburn: M. le Président, dans la politique
d'impartition, le ministre a dû mal écouter, en 1988-1989, et ce
n'est pas un passé lointain, nous avions 14, 3 %, ce qui était
d'ailleurs une amélioration significative, on était dans la bonne
direction et là, en 1989-1990, ça tombe à 11, 9 %. On a
à nouveau un recul. Alors que l'Ontario se maintient, année
après année: 46, 3 %, 45, 5 %, 47, 3 %, 46, 7 %, 46, 1 %, et
là je parle de la politique d'impartition, qui est importante, vous le
savez.
M. Tremblay (Outremont): Ça relève du gouvernement
fédéral, de M. Paul Dicks. C'est la raison pour laquelle on a
organisé le Salon des achats, c'est la raison pour laquelle on a fait
venir 400 entreprises, des PME québécoises, pour
développer une meilleure complicité avec le gouvernement
fédéral, une meilleure complicité avec les personnes
responsables de l'octroi de ces contrats et je suis très optimiste face
à l'avenir.
Mme Blackburn: Bien. Je ne vous demanderai pas l'explication sur
le recul de 3 % par rapport à 1988-1989, 1989-1990. Vous savez, on passe
de 11 000 000 $, là-dedans.
Le Président (M. Bélanger): Sur les engagements 5
et 6, est-ce qu'il y a d'autres questions?
Mme Blackburn: Moi, çava.
Le Président (M. Bélanger): Çava.
Mme Blackburn: J'ai juste un voeu à formuler: Je souhaite
très sincèrement, vous savez, ça me préoccupe. Je
ne suis pas capable de comprendre qu'on n'élève pas plus souvent
la voix dans ce dossier. Je comprends l'attitude du ministre qui dit: Moi,
j'aime mieux les choses qu'on arrange entre homme d'affaires. O. K., une
attitude d'hommes d'affaires, on va voir le monde, on négocie ça
et on organise ça... Ça n'a jamais marché comme ça!
Les résultats, aussi longtemps qu'on ne les dénonce pas,
ça ne marche pas. Son prédécesseur l'a fait à
quelques reprises, parce que, après avoir fait différentes
tentatives, il réalisait qu'on reculait tout le temps. À un
moment donné, il a dit: II va falloir leur dire publiquement, ils se
moquent de moi. Il me semble qu'il faudrait élever la voix, mettre le
poing sur la table dans ces dossiers.
Le Président (M. Bélanger): Les engagements
financiers 7 et 8.
M. Tremblay (Outremont): Je réalise que ces
dossiers-là sont importants et, au cours des prochaines semaines,
peut-être que votre opinion changera.
Le Président (M. Bélanger): Alors, les engagements
financiers 7 et 8?
Mme Blackburn: Juste une minute. Le ministre nous dit que
ça va bien, est-ce qu'il pourrait nous fournir les tableaux des
investissements du fédérai jusqu'à l'année
1989-1990 dans les différents programmes comparés,
évidemment, avec les investissements consentis ou les
déboursés dans les autres provinces canadiennes?
M. Tremblay (Outremont):... Je suis d'accord pour donner de
l'information. Honnêtement. Mais ça, vous l'avez, et ce sont des
tableaux qui relèvent du gouvernement fédéral et qui sont
publiés par le gouvernement fédéral. Allez au gouvernement
fédéral et demandez-les. Vous les avez, là.
Mme Blackburn: Et c'est sur cette base-là que vous dites
que ça va mieux? Bien.
Le Président (M. Audet): Ça va?
Mme Blackburn: Oui, ça va, M. le Président.
Mme Marois: Plus ça va, plus ça se gâte.
Une voix: II faut pouvoir en sortir au plus sacrant.
Le Président (M. Audet): Engagement 9. Ça va?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Audet): Vérifié. Engagement
10.
Mme Marois: Les engagements 9, 10, 11, 12 et 13.
Le Président (M. Audet): Les engagements financiers
9,10,11,12 et 13 sont vérifiés.
Mme Marois: À moins que mon collègue d'en
face...
Le Président (M. Audet): Alors, on est rendus...
Mme Marois: Ah! attendez un instant...
Le Président (M. Audet): Ça va, Mme la
députée? (12 h 15)
Mme Blackburn: Oui, un instant, M. le Président. Les
programmes de soutien à l'emploi scientifique, est-ce qu'on pourrait
avoir une information quant au nombre d'emplois scientifiques
créés par région? Parce que je ne pense pas avoir jamais
vu ça. Parce que ça nous donnerait une information sur le
dynamisme des entreprises régionales dans ces secteurs-là qui
sont des secteurs clés.
M. Tremblay (Outremont): Oui, très bien. Ça
relève du Québec, ça. On va vous donner ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Si vous vous occupez juste de votre cour, il y a
des chances pour qu'il y ait des problèmes!
Le Président (M. Audet): Ça va? Mme Blackburn:
Ça va.
Le Président (M. Audet): Alors, on continue. Engagement 1,
toujours dans février 1990.
Mme Marois: Ville de Hong Kong... C'est quoi? C'est l'aide
aux...
Mme Blackburn: L'étude est réalisée
là?
Mme Marois: Ce sont les investisseurs étrangers.
Le Président (M. Audet): Mise en place d'une usine...
Mme Marois: ...de fabrication de gants et de condoms.
Le Président (M. Audet): Dans le textile!
Des tissus imperméables. Ha, ha, ha!
M. Tremblay (Outremont): ...l'objet de la demande, s'il vous
plaît.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Marois: Mais, effectivement, c'est que c'est une entreprise
qui... c'est surtout... ma question, c'est une entreprise qui est de Hong Kong
et qui veut...
Mme Blackburn: ...s'implanter?
Mme Marois: ...s'implanter ici. C'est quoi?
M. Tremblay (Outremont): C'est aider une entreprise à
réaliser une étude de faisabilité pour la mise en place
d'une usine de fabrication de gants chirurgicaux et de condoms en latex dans la
région de Mirabel.
Mme Marois: Oui, j'ai tout ça.
Mme Blackburn: Oui, ça va. Mais pourquoi est-ce que
c'est... Le siège social est à Hong Kong?
Mme Marois: C'est ça?
M. Tremblay (Outremont): Mais Hong Kong... Vous savez qu'il va y
avoir des changements à Hong Kong en 1997.
Mme Marois: Ah oui, nous le savons, nous le savons!
M. Tremblay (Outremont): Vous savez qu'on a une politique
très importante des immigrants investisseurs.
Mme Marois: Tout à fait et, d'ailleurs, que notre
gouvernement a mis en place.
M. Tremblay (Outremont): D'ailleurs, on m'informe que la demande
a été retirée par l'entreprise.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Marois: Donc, il ne sert à rien de l'accepter.
Mme Blackburn: Donc, est-ce que ça va continuer à
se produire? Est-ce que ça va continuer à être
fabriqués à l'étranger? Est-ce que c'est ça que
ça veut dire?
Mme Marois: L'entreprise qui suit... fabriquera au moins des
condoms, semble-t-il.
Mme Blackburn: Est-ce que l'entreprise qui suit, est-ce qu'elle
s'est aussi retirée?
Mme Marois: Elle vient d'Ottawa, d'ailleurs.
Mme Blackburn: Parce que c'est important, non, la question:
Est-ce que, étant donné que l'étude, la demande a
été retirée... Est-ce que l'implantation de l'usine est
aussi retirée?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Mme Blackburn: Ça,
c'est malheureux.
M. Tremblay (Outremont): C'est le promoteur qui a
retiré...
Mme Blackburn: Son projet.
M. Tremblay (Outremont): ...sa demande.
Donc, ce projet, tel que formulé, a été
retiré.
Par contre, je m'aperçois qu'on en a une autre, au volet 2.
Mme Blackburn: C'est la même, ou une autre?
M. Tremblay (Outremont): Alors, concernant la deuxième
étude, on me dit que l'étude est finalisée, mais que
l'entreprise est en négociations avec la Société de
développement industriel au niveau de sa structure
financière.
Le Président (M. Audet): Alors, est-ce que l'engagement 1
est vérifié? Ça va, ça?
Mme Marois: Vérifié, oui.
Le Président (M. Audet): Engagement 2?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement 3 maintenant?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Audet): Engagement 4? Mme Marois:
Question, M. le Président. Le Président (M. Audet):
Oui?
Mme Marois: On parle de la relance des industries Mark Hot.
Est-ce que c'est particulièrement l'usine située dans le parc
industriel de Longueuil dont il s'agit?
M. Tremblay (Outremont): Boucherviile.
Mme Marois: Boucherviile, Longueuil, oui. C'est vrai, c'est
Boucherviile aux limites du parc de Longueuil, oui, parce que c'est une
entreprise qui a déjà eu une aide substantielle de la part de la
SDI par le passé, qui a fermé ses portes, il y a peu de temps qui
a donc procédé à des mises à pied importantes.
Est-ce que cela veut dire qu'on essaie de relancer cette usine-là?
Est-ce qu'on réembauchera les travailleurs qui étaient dans
l'usine? Est-ce que c'est de cette unité-là dont il s'agit? Parce
que Venmar Lisi, évidemment, possède d'autres installations que
Mark Hot, mais Mark Hot est spécifiquement identifié comme une
usine qui fait des appareils de chauffage ou de ventilation. C'est
ça.
M. Tremblay (Outremont): Ça c'est un bel exemple des
efforts qu'on essaie de faire pour essayer de maintenir des emplois dans un
secteur qui a déjà, dans le passé, contribué au
développement économique de cette région. Le
président de l'entreprise Venmar nous a demandé... avait fait
l'acquisition de Venmar Lisi, donc, d'une filiale, et on a eu une demande de
Venmar Lisi, la filiale de Venmar, de faire les achats de Mark Hot, qui
était une filiale de Volcano, à ce moment-là.
Mme Marois: C'est ça.
M. Tremblay (Outremont): Nous avons été
impliqués tant au niveau des recherches qu'au niveau d'un prêt
participatif avec Venmar Lisi. Malheureusement, Venmar Lisi a
déposé le bilan, il y a plusieurs mois, et ça a conduit
évidemment à la faillite de Mark Hot. Mais c'est un exemple
où on a fait, avec d'autres partenaires, d'ailleurs, on en avait
discuté avec...
Mme Marois: Donc, c'était le cas de la fermeture de
l'usine et non pas une relance de l'usine.
M. Tremblay (Outremont): Non, non, c'était le cas
d'analyses de possibilités de relancer l'usine...
Mme Marois: Je comprends.
M. Tremblay (Outremont): ...au point où on s'est
impliqués, on a mis de l'argent...
Mme Marois: D'accord
M. Tremblay (Outremont): ..et ça n'a pas donné les
résultats escomptés.
Mme Marois: D'accord. Mais les engagements qui apparaissent
ici... par exemple, on a un engagement, ici, de 37 500 $ en 1990-1991. Est-ce
que c'est essentiellement des trucs comptables ça, parce que Mark Hot
est fermée déjà depuis un moment? Pourquoi le voit-on
apparaître en 1990?
M. Tremblay (Outremont): On me dit qu'on a versé 87 000 $
du montant de toutes ces études et, qu'à la suite du
dépôt du bilan de l'entreprise, on a arrêté de verser
de l'argent.
Mme Marois: Oui, c'est ça. Ça peut s'être
fait au printemps, d'ailleurs. Oui, c'est ça, c'est l'engagement de
février dans le fond. O.K. D'accord, ça va.
Le Président (M. Audet): L'engagement 4 est
vérifié. L'engagement 5.
Mme Marois: Ça va.
Le Président (M. Audet): L'engagement 6.
Mme Blackburn: À l'engagement 6, vous avez versé au
Centre spécialisé de technologie physique du cégep de La
Pocatière une subvention maximum de 300 000 $ répartie sur trois
ans pour le fonctionnement d'une cellule de commercialisation dans sa phase de
démarrage. De quoi s'agît-il? Je connais le cégep, je sais
qu'on y travaille sur la tourbe, le séchage de la tourbe. Il y a
différentes activités intéressantes, d'ailleurs. On y a
travaillé beaucoup en collaboration avec Bombardier, mais de quoi
s'agit-il? Et comment se fait-il que ce soit le cégep qui soit en train
de travailler sur le fonctionnement d'une cellule de commercialisation dans sa
phase de démarrage? Ce n'est généralement pas un
cégep qui fait ce type d'activité; c'est
généralement des entreprises privées.
M. Tremblay (Outremont): Le cégep de La Pocatière,
c'est un centre spécialisé en technologie physique.
Mme Blackburn: Oui, je sais ça.
M. Tremblay (Outremont): 11 nous a fait une demande en fonction
du projet qui est mentionné là. À ce moment-là, le
gouvernement a décidé de contribuer à raison de 100 000 $
par année au cours des trois prochaines années.
Mme Blackburn: C'est intéressant, mais je voulais juste
savoir c'est quoi le fonctionnement d'une cellule de commercialisation. Est-ce
que c'est un programme de formation ou si c'est une activité, dans sa
phase de démarrage? Ça doit être de la formation. Ce n'est
pas possible que ce soit de la commercialisation, c'est-à-dire la mise
en marché d'un produit.
M. Tremblay (Outremont): Je vous lis l'attendu. "Attendu que
l'implication du Centre dans le développement économique de la
Côte-Sud et du Bas-Saint-Laurent s'est accrue au cours des
dernières années, 16 ingénieurs et 8 technologues
travaillent auprès des PME pour favoriser le transfert de nouvelles
technologies et le développement de nouveaux produits."
Mme Blackburn: Est-ce que c'est courant une telle participation
du MIC à des activités de cette nature? Je pourrais dire
ça au cégep chez nous.
M. Tremblay (Outremont): Non. Mme Marois: Une nouvelle
source... Mme Blackburn: Bien oui, de financement. Mme Marois:
...de financement.
M. Tremblay (Outremont): Je dois dire que ça
découle d'un sommet économique.
Mme Blackburn: Oui, je pense qu'il va venir quelque chose qui
ressemble à ça au prochain sommet, effectivement.
M. Tremblay (Outremont): C'est une expérience pilote.
Mme Blackburn: Je vais le leur rapporter. Merci.
Le Président (M. Audet): L'engagement 6 est
vérifié?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Audet): L'engagement 7.
Mme Marois: Ça va.
Le Président (M. Audet): L'engagement 7 est
vérifié. L'engagement 8.
Mme Marois: Vérifié, M. le Président.
Mars
Le Président (M. Audet): Alors, les engagements de
février 1990, c'est vérifié. J'appelle maintenant le mois
de mars 1990, l'engagement 1.
Une voix: Est-ce qu'on a les détails?
Mme Marois: Oui, nous les avons en annexe.
M. Tremblay (Outremont): Oui, vous les avez en annexe.
Mme Marois: C'est toujours amusant de voir des compagnies
à numéros. Qu'est-ce que ça mange en hiver le 159076
Canada inc.?
Mme Blackburn: Puis la composition du conseil
d'administration.
Mme Marois: C'est le deuxième élément.
M. Tremblay (Outremont): On va vous le dire dans
l'élément 2.
Mme Marois: Et la composition du conseil
d'administration. C'est l'élément 2 de l'engagement 1.
M. Tremblay (Outremont): Mars 1990.
Mme Marois: En fait, c'est 1 à 5; c'est l'engagement 2. Si
vous ne l'avez pas avec vous, vous m'enverrez l'Information.
M. Tremblay (Outremont): En fait, c'est une demande d'aide
financière, une compagnie associée à la compagnie Produits
Chimiques Demllec (1987) Inc. qui a implanté en 1987 une usine de
fabrication de sièges de collectivité en matérieux
composés par moulages. Le président de l'entreprise est M.
Jacques Larivière.
Pour cette aide financière, même si...
Mme Marois: Là, vous me parlez de l'engagement 3, je
pense, Produits Chimiques Demllec?
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Marois: C'est l'autre avant que je veux avoir.
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est ça. Mme Marois:
C'est le même?
M. Tremblay (Outremont): Non, non, ce sont des aides
reliées. La demande 159076, c'est une demande d'aide à
l'investissement.
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): Alors on a fait un prêt
participatif de 285 000 $ avec une exemption d'Intérêts de 57 000
$. Le président est Jacques Larivière.
Mme Marois: Ça, c'est 159076 Canada Inc. ?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Nous avons demandé,
étant donné que c'était une filiale, la caution de la
compagnie Produits chimiques Demilec (1987) inc. C'est pour ça que c'est
des compagnies, entre autres, reliées.
Mme Marois: Ah oui! Remarquez que dans nos engagements elles
n'apparaissent pas reliées.
M. Tremblay (Outremont): L'autre dossier qui est
mentionné, c'est pour la recherche et le développement.
Mme Marois: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Audet): Les engagements 1 à 5 sont
vérifiés. L'engagement 6.
Mme Marois: Oui, çava.
Le Président (M. Audet): L'engagement 6 est
vérifié. Les engagements du mois de mars 1990 sont
vérifiés.
Mme Marois: II en reste un autre, non?
Le Président (M. Audet): Ah. il est reste un,
excusez-moi.
Mme Marois: C'est ça, les engagements 1 à 4.
Le Président (M. Audet): Ça va. Toujours dans mars
1990, je m'excuse, les engagements 1 à 4.
Mme Marois: Ça va bien.
Le Président (M. Audet): Ça va aussi, c'est
vérifié.
Mme Marois: Vérifié.
Avril
Le Président (M. Audet): Le mois de mars 1990 est
vérifié. Avril 1990. L'engagement numéro 1.
Mme Marois: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Audet): L'engagement 1 d'avril 1990 est
vérifié. Il n'y a qu'un engagement, je crois, ça va.
Mme Marois: En avril, il y en a un, n'est-ce pas?
Le Président (M. Audet): Oui, c'est ça. Mme
Marois: Oui, vérifié. Juin
Le Président (M. Audet): Alors, avril 1990 est
vérifié. Mai, il n'y en a pas. Alors, juin 1990. On prend le gros
feuillet.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Audet): II y en a deux plus petits, on
prend le gros. J'appelle l'engagement 1.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement numéro 2.
Mme Marois: Un instant, s'il vous plaît! Ma
collègue...
Mme Blackburn: C'est bleu?
Le Président (M. Audet): Oui, madame, c'est bleu. Le plus
gros feuillet. Il y en a deux: un petit et un plus gros.
Une voix: Ah: c'est ça.
Une voix: Non, c'est février. Moi, j'en ai un.
Une voix: Ah! C'est ça. Vous en avez plus que moi.
Mme Blackburn: C'est surprenant. Habituellement... (12 h 30)
Le Président (M. Audet): Alors, nous en étions
à l'engagement 1.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Audet): L'engagement 2.
Une voix: C'est le Laboratoire de technologie et
électrochimie Hydro-Québec. Est-ce que ça va?
Mme Blackburn: Çava. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement 3.
Une voix: C'est toujours les mêmes. Une voix: Les
Mines Seleine. Mme Marois: Oui, d'accord.
Le Président (M. Audet): Ça va. L'engagement 4.
Mme Marois: Oui, ça va.
Le Président (M. Audet): Ça va.
M. Tremblay (Outremont): C'est un bel exemple de ce qu'ils vont
pouvoir faire sans nous demander des achats de sel avec la nouvelle orientation
du parc industriel de Bécancour.
Mme Marois: Oui, d'accord. Oui, c'est ça, c'est le
parc.
Le Président (M. Audet): O. K.
Mme Marois: En autant qu'ils continuent à acheter aux
îles.
Le Président (M. Audet): Aux îles. M. Tremblay
(Outremont): Au Québec.
Le Président (M. Audet): L'engagement 5.
Mme Marois: Est-ce que vous êtes d'accord avec moi, M. le
sous-ministre? Je l'imagine bien, oui. L'engagement 5.
M. Tremblay (Outremont): D'ailleurs, c'est très bien. On
vient de gagner le prix. On a gagné le prix pour la meilleure campagne
publicitaire au niveau des communications pour le Placement étudiant du
Québec.
Mme Marois: C'est vrai?
Mme Blackburn: Oui, félicitations.
Mme Marois: Bien, bravo!
M. Tremblay (Outremont): Communications gouvernementales.
Mme Blackburn: Mais ce qui... J'apprécie la qualité
de la publication, de la campagne publicitaire, mais les résultats,
selon les informations que j'ai obtenues, sont en deçà de ceux
que nous avions obtenus l'année précédente. Pourriez-vous
nous donner ça?
M. Tremblay (Outremont): On va vous les donner, pas au niveau des
demandes d'emploi, mais au niveau de la création des emplois,
principalement à cause de la conjoncture économique moins
favorable. Je vous les donne immédiatement. C'est ça, les
inscrits et les placés. J'ai la réponse, là,
immédiatement.
Le Président (M. Audet): D'accord.
M. Tremblay (Outremont): Alors, pour les réalisations,
l'année dernière, 15 800 et, cette année, création
de 15 172 dans une conjoncture économique moins favorable. Les inscrits
au Placement étudiant, cette année, 84 585; l'année
précédente devrait arriver dans quelques secondes, 80 124, donc
une légère amélioration dans un contexte moins
favorable.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut savoir le coût total d'une
telle opération?
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Blackburn: Là, évidemment, c'est la conception
de la campagne de publicité par l'agence, mais il y a toute la location
de temps dans les postes de radio et de télévision parce que, je
le sais, j'ai vu de la publicité à la télévision.
Combien ça coûte?
M. Tremblay (Outremont): C'est 400 000 $. Mme Blackburn:
400 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Oui, 400 000 $ tout compris.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on a évalué la
qualité de la publicité? Est-ce qu'on a évalué le
rendement d'une telle campagne? Parce que ça fait trois ans à peu
près qu'on fonctionne de cette façon. Avant, il y avait vraiment
des budgets pour l'embauche des étudiants, donc, il y avait une
incitation économique à embaucher des étudiants dans les
entreprises, si je ne m'abuse, et on a modifié cette façon de
faire. On a aboli ces budgets et on les a consacrés à une
campagne publicitaire. C'est quoi les résultats comparés?
M. Tremblay (Outremont): En fait, je peux juste donner les
statistiques. C'est peut-être un volet, mais ça ne veut pas dire
que nous ne sommes pas, en ce moment, en train de regarder les orientations.
Mais des 15 172, c'est 3900 créés au niveau gouvernemental, 10
928 créés au niveau des entreprises privées plus 344 dans
le domaine scientifique et technique. Donc, la très grande
majorité des emplois ont été créés dans le
secteur privé.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut avoir les tableaux comparatifs
pour les cinq dernières années? Je ne vous les demande pas tout
de suite, parce que je sais que ce n'est pas...
M. Tremblay (Outremont): Oui. La réponse, c'est oui.
Mme Blackburn: Vous les auriez? Ça m'Intéresse.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. On va vous les donner. J'ai au
moins...
Mme Blackburn: Plus particulièrement, la création
de ces emplois dans les ministères.
M. Tremblay (Outremont): Oui, on va vous les donner.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): On les a même par
régions.
Mme Blackburn: Parfait! Ça m'intéresse.
Le Président (M. Audet): M. le ministre, ce sera transmis
au secrétariat de la commission pour en faire part aux membres?
Une voix: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Pardon?
Le Président (M. Audet): Ce sera transmis au
secrétariat de la commission?
Mme Blackburn: Non. Il le dépose tout de suite avec votre
approbation, M. le Président.
M. Tremblay (Outremont): Je ne pense pas qu'on ait les cinq
dernières années. Ce que nous avons, c'est une année. J'ai
dit que je vous donnerais les cinq années par régions, par...
Le Président (M. Audet): O.K.
Mme Blackburn: Vous ne les avez pas?
Le Président (M. Audet): Ça va. L'engagement 5 est
vérifié. L'engagement 6.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié. Engagement
7.
Mme Marois: Vérifié.
Une voix: Non.
Mme Blackburn: Spar Aérospatial.
Le Président (M. Audet): C'est vérifié
l'engagement 7? Ça va?
Mme Blackburn: Est-ce que... Ce n'est pas pris dans l'enveloppe
du Fonds de développement technologique?
M. Tremblay (Outremont): Non, non. C'est dans l'entente
auxiliaire, c'est marqué en bas.
Mme Blackburn: Mais, des fois, il y a des virements.
M. Tremblay (Outremont): Non, non, il n'y a pas de virement
là.
Mme Blackburn: Ça va, vérifié.
Le Président (M. Audet): Engagement 8.
Mme Blackburn: Centre d'initiation technologique? Qu'est-ce que
ça fait le Centre d'initiation technologique de Montréal?
M. Tremblay (Outremont): C'est les parcs technologiques, les deux
parcs de Montréal auxquels on contribue, comme le parc technologique de
Québec.
Mme Blackburn: Mais on parle d'initiations technologiques, pas
d'initiatives. C'est pour ça que je me demandais... Ils initient
qui?
M. Tremblay (Outremont): C'est justement, ils essaient
d'initier... Il y a une entreprise qui
est établie en ce moment, c'est Téléglobe et le but
est de faire comme à Québec: de développer une synergie
dans le secteur technologique entre les entreprises, les centres de recherche
au Québec et le milieu universitaire.
Mme Blackburn: Ça va. C'est une erreur de frappe, parce
qu'on voit Centre d'initiative technologique de Montréal et, ensuite,
dans la troisième colonne, on voit Centre d'initiation. Je ne savais pas
qui ils Initiaient.
M. Tremblay (Outremont): C'est "initiative". Mme Blackburn:
Çava.
Le Président (M. Audet): L'engagement 8 est
vérifié. Engagement 9.
Une voix: La Société du...
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Audet): Çava.
Mme Marois: C'est le versement de la subvention à la
Société du parc industriel du Centre du Québec.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. Qui va permettre le
taux de financement, entre autres.
Mme Marois: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Audet): L'engagement 9 est
vérifié. Engagement 10.
Mme Marois: C'est Sidbec. C'est les suites des engagements pris
essentiellement.
Le Président (M. Audet): Ça va. Engagement 11.
Mme Marois: Oui, ça va. 11 et 12, c'est la même
chose.
Mme Blackburn: Vérifié. 13 et 14. Mme Marois:
13et 14, çava.
Le Président (M. Audet): M. le député de
Drummond.
M. St-Roch: M. le ministre, quelle est la dette qui reste
à long terme pour Sidbec-Dosco?
M. Tremblay (Outremont): 273 000 000 $. M. St-Roch: Merci,
M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): 273 300 000 $ au 30 septembre 1990. On
va avoir fini de payer en 1997.
Mme Marois: En 1997?
Le Président (M. Audet): Ça va? Engagement 15.
Mme Marois: Oui. Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié. Engagement
16.
Une voix: Avais-tu des questions sur l'engagement 15?
Mme Blackburn: La MRC de Caniapiscau. Non, ça va. Juste
pour se réjouir qu'on leur accorde un financement.
Le Président (M. Audet): Engagement 16.
Mme Blackburn: C'est peut-être un peu tard après la
fermeture de la ville de Fermont. Encore une fois.
Mme Marois: Encore une fois, Lauralco.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre peut nous dire s'il est
informé des retombées de la construction de Lauralco? Les
contrats sont accordés. On sait que la gestion de la construction a
été accordée à une firme allemande, si je ne
m'abuse, et cette firme a, ici, comme répondant Lavalin. On a
porté à notre attention le fait que plusieurs contrats de
construction d'équipements sont accordés au Venezuela, entre
autres. C'est vrai dans le cas d'un contrat sur lequel avait
soumissionné une entreprise de chez nous. On me dit qu'il y a un autre
dossier, un autre contrat qui semble vouloir avoir la même conclusion et
la même chose pour un contrat, une entreprise qui avait
soumissionné dans la région de...
Mme Marois: Soumissionné pour Reynolds, je crois.
Mme Blackburn:... et de plus en plus, ces entreprises vont faire
réaliser leurs contrats dans des pays où le salaire est à
3 $ l'heure. Donc, incapacité quasi totale de nos entreprises
québécoises de compétitionner pour recevoir un peu des
retombées de la construction de ces alumine-ries parce que ces
compagnies, contrairement à Alcan, je dois le dire, n'ont aucune
politique qui les amène à privilégier des entreprises
québécoises, bien qu'elles soient largement
subventionnées. On sait qu'on refuse, actuellement, HydroQuébec
refuse de faire connaître les termes du contrat qui lie
Hydro-Québec avec les alumine-ries, mais, selon certains chercheurs, sur
la base des contrats antérieurs, c'est largement avantageux. On parle de
quelque chose comme 200 000 $ par emploi créé par
année.
Vous savez, ce n'est pas n'importe quoi ce
dont on parle, sauf qu'on ne leur impose aucune obligation, comme
gouvernement, obligation à l'effet de faire construire, de s'assurer le
maximum de retombées, au moins pour tous les équipements... la
construction des équipements pour laquelle nous avons une expertise. Le
Québec a développé une expertise Intéressante. Je
me permets de le dire parce que c'est rare que je fais l'éloge de
l'entreprise. Les entreprises québécoises ont
développé une expertise intéressante à cause de la
pratique d'Alcan de fractionner les contrats, parce que, au moment où on
arrivait avec des contrats de quelques centaines de millions, il n'y avait peu
ou pas d'entreprises québécoises qui pouvaient se qualifier. La
façon de faire d'Alcan, ça a été de fractionner les
contrats, ce qui a permis à des entreprises québécoises de
développer une expertise extrêmement intéressante. Au
moment où on se parle, est-ce que le ministre peut nous dire comment va
ce dossier? Est-ce qu'il peut nous parler de la performance de - comment
ça s'appelle - du Bureau des retombées...
M. Tremblay (Outremont): O.K. Le Bureau des retombées
d'aluminium du Québec. D'ailleurs, ce Bureau a été
créé en collaboration et à la suite de la performance
d'Alcan. Alors, on reconnaît tous et toutes qu'Alcan a joué un
rôle important au Québec, surtout au niveau des fournisseurs.
Alors, l'idée est venue, en partie, d'Alcan. Donc, on a
créé le Bureau des retombées d'aluminium du Québec.
Je dois dire que dans les projets, le plus récent projet de
Later-rière plus ABI, Reynolds et Alouette, a entre 80 % et 85 % de
retombées économiques positives pour le Québec. Dans le
cas d'Alumax, j'ai déjà eu deux rencontres avec le
vice-président exécutif de l'entreprise. Les retombées
économiques du Québec sont rendues à 75 % et on continue
pour essayer d'en avoir plus. Le cas particulier des caissons, que vous avez
mentionné tout à l'heure, pour une entreprise située dans
votre région, c'est réellement un cas bien particulier et lorsque
nous avons appris qu'une entreprise du Venezuela pouvait avoir ce contrat, on a
fait énormément de démarches pour que ce soit fait au
Québec. Mais c'en est un que nous n'avons pas réussi à
avoir pour le Québec.
Mme Blackburn: Deux entreprises, une de ma région et une
de Québec, ont fait des représentations la semaine
dernière, précisément, pour me dire que le Bureau
était pour ainsi dire inefficace parce que, au moment où il y
aurait besoin de pressions politiques, elles ne se font pas.
M. Tremblay (Outremont): En tout cas, ce n'est pas le rôle
du Bureau de faire des pressions politiques.
Mme Blackburn: Bon, c'est-à-dire que c'est ça. Le
Bureau ne peut pas en faire et le ministre n'en fait pas. C'est ça la
conclusion.
M. Tremblay (Outremont): Bien, si vous pouviez me donner cette
information...
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): ...ça me ferait plaisir d'en
prendre connaissance parce que je dois vous annoncer également qu'on a
créé une nouvelle direction au niveau du Bureau des
retombées économiques des projets industriels majeurs pour le
projet Hibernia. J'ai déjà fait les démarches. Je l'ai
fait dans le passé, môme au niveau d'Alcan, encore la semaine
dernière, avec les deux présidents. Je l'ai fait
régulièrement au niveau de l'Association des producteurs de
l'aluminium et plus précisément dans le cas de Lauralco, Alumax.
(12 h 45)
Mme Blackburn: Auprès d'Alcan, je ne dirais pas que c'est
inutile, c'est toujours utile d'entretenir des relations amicales avec Alcan,
mais elle fonctionne assez bien dans ce dossier-là. Le problème,
c'est avec Lauralco, en particulier, pour ne pas la nommer, qui
bénéficie d'avantages énormes du gouvernement du
Québec, et en même temps de la ville de Deschambault, mais qui ne
semble pas être prête à consentir la contrepartie.
M. Tremblay (Outremont): Ce n'est pas l'information que j'ai.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut nous dire la part réelle
des budgets des contrats qui sont accordés par cette entreprise à
des entreprises québécoises?
M. Tremblay (Outremont): De l'ordre de 75 %.
Mme Blackburn: Alors, le coût total du projet est de
combien à Lauralco?
M. Tremblay (Outremont): À moins qu'il m'y ait eu des
modifications, sensiblement 800 000 000 $.
Mme Blackburn: Oui, c'est ça. Je me rappelais 800 000 000
$. Alors, 10 % de 800 000 000 $, ça fait quelque chose comme 80 000 000
$, l'écart qui sépare cette entreprise de l'Alcan, par
exemple.
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais ce n'est pas fini. Tout ce que
je vous dis, c'est qu'il y a des efforts considérables qui sont faits.
Si, pour certaines raisons, vous avez des éléments ...
Une voix: Oui.
M. Tremblay (Outremont): ...d'information qui pourraient nous
aider à améliorer la performance, s'il vous plaît, le plus
rapidement possible, j'aimerais en prendre connaissance.
Mme Blackburn: Avec qui puis-je communiquer? Avec vous? Avec
quelqu'un à votre ministère?
M. Tremblay (Outremont): Pour qu'il n'y ait aucune
ambiguïté...
Mme Blackburn: Parce que ces gens-là voudraient être
en communication avec vous parce qu'ils viennent me le dire. J'ai dit:
"Écoutez, c'est au ministre qu'il faudrait que vous alliez dire
ça."
M. Tremblay (Outremont): Pour qu'il n'y ai aucune
ambiguïté vous pouvez communiquer directement avec moi. Faites-moi
part des représentations.
Mme Blackburn: D'accord!
M. Tremblay (Outremont): Alors, on va éliminer un
intermédiaire et s'il faut... si je dois rencontrer des personnes qui
ont des représentations à faire pour qu'on améliore le
contenu québécois des projets, je n'ai aucun problème, au
contraire, je fais ça régulièrement, tous les jours de la
semaine.
Le Président (M. Audet): Alors, ça va pour
l'engagement 16?
Mme Blackburn: Ça va.
Le Président (M. Audet): Engagement 17.
Mme Blackburn: Peut-être juste avant de terminer, si
Lauralco maintient la performance actuelle de 75 %, est-ce que le ministre
estime que c'est le maximum qu'il pourra faire?
M. Tremblay (Outremont): Je veux juste améliorer. Moi, je
pense que que je vais tout faire pour aller en chercher plus. Donnez-moi
l'information que vous avez. J'ai bien hâte de lire ça et de
rencontrer les intervenants pour faire des représentations
additionnelles.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Audet): Alors, l'engagement 17
maintenant.
Mme Blackburn: Ça va. Mme Marois: Ça va.
Le Président (M. Audet): Ça va. Mme la
députée de Chicoutimi, ça va?
Mme Blackburn: Ça va, oui, merci. Le Président
(M. Audet): L'engagement 18. Mme Blackburn: Ça va pour moi
aussi. Mme Marois: Ça va.
Le Président (M. Audet): Vérifié. 19. Est-ce
que ça va pour 19?
Mme Blackburn: Moi, ça va.
Mme Marois: Ça va, vérifié.
Le Président (M. Audet): L'engagement 20.
Mme Marois: Ça va, vérifié.
Mme Blackburn: Ça va.
Le Président (M. Audet): Ça va. L'engagement
21.
Mme Blackburn: Ça va aussi. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Audet): Ça va. L'engagement
22.
Mme Blackburn: Vérifié. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement 23.
Mme Marois: Oui, vérifié. C'est les
coopératives.
Mme Blackburn: Moi, ça va.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement 24.
Mme Marois: Oui, ça va.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement 25.
Mme Blackburn: Vérifié. Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement 26.
Mme Blackburn: Vérifié.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engage-
ment 27.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié aussi.
Alors, en juin 1990 toujours, les engagements financiers 1 à 36.
L'engagement 1.
Mme Blackburn: Association canadienne de technologie de pointe,
section Québec, ville de Montréal, comté de Saint-Louis.
Elle a son siège social à ville de Montréal, dans le
comté de Saint-Louis. Qu'est-ce que ça fait?
M. Tremblay (Outremont): C'est un organisme qui s'engage à
promouvoir les intérêts de ses membres et à favoriser le
développement de la haute technologie au Québec.
Mme Blackburn: C'est une association d'entreprises qu'on
finance?
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Blackburn: Est-ce que c'est courant qu'on finance...
M. Tremblay (Outremont): Ça fait partie... Il y a
l'Association canadienne de technologie de pointe, section Québec, et
c'est cet élément qu'on aide.
Mme Blackburn: C'est la section Québec qu'on finance, si
je comprends bien. Ce serait bien le bout s! on finançait autre
chose.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui.
Mme Blackburn: Est-ce que c'est courant qu'on finance des
associations d'entreprises?
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est un programme.
Mme Blackburn: C'est quoi le budget total de cette association
pour nous donner une idée de la participation du gouvernement
là-dedans?
M. Tremblay (Outremont): En fait, on a un programme. Vous savez
qu'on a un programme norme qui s'appelle le PAASIQ, PACASIQ.
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Alors, premièrement, on participe
de deux façons. On participe à la formation d'associations et,
dans un deuxième temps, on participe à des activités d'une
association. Alors, dans le cas particulier où on a... C'est la formule,
quand on parlait de la mode, ça va vous donner un exemple. On parlait
des revenus escomptés, par exemple, de la première année
de cette association, c'était 35 000 $, 53 000 $ la deuxième
année, 90 000 $ la troisième année, quatrième
année, 122 000 $. Contribution gouvernementale la première
année, 50 000 $, deuxième année, 40 000 $,
troisième année, 10 000 $, quatrième année,
zéro. Alors, l'idée, c'est de favoriser l'autofinancement le plus
rapidement des organismes et c'est, dans ce cas-là, de favoriser le
développement technologique au Québec. Donc, on a
participé à la création de l'association.
Mme Blackburn: Parce que c'est de verser une subvention afin de
promouvoir les intérêts des membres de l'Association. Je voulais
juste savoir le budget total. C'est de l'ordre de 100 000 $, c'est
ça?
M. Tremblay (Outremont): C'est plus que ça. En fait, j'en
ai lu un.
Mme Blackburn: Bien, c'est ça que je...
M. Tremblay (Outremont): C'est de créer des liens entre
les industries de haute technologie et les différents paliers
gouvernementaux, de créer des liens entre les firmes pour permettre
l'entraide au niveau de la recherche et du développement, promouvoir des
conseils au niveau des programmes d'aide gouvernementale, l'accès au
financement, à la recherche, au développement, aux crédits
d'impôt.
Le Président (M. Audet): Ça va? Ça va,
Mme la députée, pour cet engagement?
Mme Blackburn: Oui, çava.
Le Président (M. Audet): C'est vérifié?
L'engagement 2.
Une voix: C'est parce que je sais qu'ils ont tellement
d'avantages.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Audet): Vérifié.
L'engagement 3.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Audet): L'engagement 4.
Mme Blackburn: La question est posée. Ça va.
Mme Marois: Ça va, parfait. Alors, ça va. 4, 5, 6,
7...
Le Président (M. Audet): Les engagements 4, 5, 6, 7,
8...
Mme Marois:... 8 à 14...
Le Président (M. Audet):... 9, 10...
M. Tremblay (Outremont): Deux, c'est des PSES. 4 à 32; et
on a convenu de donner l'information à la députée de
Chicoutimi sur les détails.
Mme Marois: C'est ça.
Mme Blackburn: Oui, c'est ça, c'est pour ça.
Mme Marois: Voilà!
Le Président (M. Audet): Alors, ils sont
vérifiés sur réserve des informations qui seront
fournies.
Mme Blackburn: Ça va tout à fait. Mme Marois:
Oui, tout à fait, jusqu'à 32.
Le Président (M. Audet): Bon. Engagement 33.
Mme Blackburn: À l'engagement 33, retenir les services de
la firme The Conference Board of Canada.
Une voix: Pourquoi la Conférence... Une voix:
Ça, doit... pour les CANSIM, là. Vous l'avez l'entente
déjà avec eux.
Le Président (M. Audet): C'est vérifié?
Mme Blackburn: Oui, ça va. Le Président (M. Audet):
Engagement 34. Mme Blackburn: De qui relève M. Lemay? M.
Tremblay (Outremont): Pardon? Mme Blackburn: De qui relève M.
Lemay?
M. Tremblay (Outremont): Du bureau du sous-ministre.
Mme Blackburn: II ne relève pas de M. Beaulne?
M. Tremblay (Outremont): Non, ils travaillent ensemble- Oui,
c'est deux démarcheurs. M. Beaulne, c'est un démarcheur aussi. On
en a discuté la dernière fois.
Mme Blackburn: Oui, je sais.
M. Tremblay (Outremont): Ils travaillent ensemble et ils
relèvent directement du sous-ministre.
Mme Blackburn: Pour plus d'efficacité - je
répète ma question - est-ce qu'il ne serait pas plus pertinent
qu'il puisse relever directement du ministre, étant donné qu'il
s'agit d'un lobbyis-te?
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais le sous-ministre relève
du ministre.
Mme Blackburn: Oui, mais moi aussi je relève...
M. Tremblay (Outremont): On a une très bonne relation.
Mme Blackburn: Vous savez très bien que la ligne la plus
courte, la plus droite, c'est la plus courte. Non pas parce que je n'ai pas de
respect pour vos sous-ministres, mais il me semble que fa ligne directe, vous
me l'avez dit. tout à l'heure: Évitons donc de
s'éparpiller. La ligne directe, communiquez-moi ça pour
éviter qu'il y ait des intermédiaires entre deux. Alors, est-ce
qu'il ne serait pas pertinent d'agir de la même façon avec votre
démarcheur ou votre lobbyis-te?
M. Tremblay (Outremont): Non, le rôle du ministre, ce n'est
pas d'administrer un ministère. C'est des rencontres que nous avons
régulièrement avec M. Beaulne. M. Beauine a des rencontres
également au niveau des réunions ministérielles, mais il
relève du sous-ministre responsable du ministère.
Le Président (M. Audet): Alors, ça va.
Vérifié. Engagement 35. Vérifié?
Mme Marois: Ouf, vérifié. Qui se trouve là?
Qui est au 1200 McGill?
M. Tremblay (Outremont): Les démarcheurs de la Direction
des boissons alcooliques.
Mme Marois: Ah bon! D'accord!
Le Président (M. Audet): Engagement 36?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Audet): Vérifié. Alors on
poursuit l'autre section: Engagements 1 à 4.
Subventions normées. Vous avez les renseignements à
l'annexe.
Mme Marois: Çava.
Le Président (M. Audet): Alors, c'est
vérifié. Les engagements financiers de juin 1990 seront
vérifiés, sous réserve des réponses qui seront
fournies ultérieurement. Alors on a peut-être le temps de... Non,
ça va. Le petit feuillet, ça va, il n'y a rien
là-dedans.
On a le temps de commencer juillet 1990.
Juillet Mme Mardis: il y a... avec 6...
Le Président (M. Audet): Engagements 1 à 6 avec une
annexe.
Mme Marois: Je l'avais regardé.
Le Président (M. Audet): Est-ce vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Audet): Vérifié. Alors, je
crois qu'on à terminé. Est-ce qu'il y a des...
Mme Marois: II reste septembre 1990.
Une voix: On ne fait pas septembre-
Le Président (M. Audet): Oui, M. le député
de Drummond.
M. St-Roch: M. le Président, vous êtes d'une
rapidité franchement étonnante. L'engagement 6, M. le ministre,
qui est Pelo plastique fric, de Berthierville. C'est une entreprise, je crois,
qui va se spécialiser dans la récupération dès
plastiques.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
M. St-Roch: Est-ce que c'est toute la famille des plastiques ou
s'ils sont limités à des catégories bien
spécifiques?
M. Tremblay (Outremont): Yvon Marcil, le vice-président
exécutif de la Société de développement industriel
du Québec peut... Alors, il s'agit de l'implantation d'une nouvelle
usine de recyclage de résine de
polyéthylènetéraphtalate, communément appelé
PET. Alors, c'est un prêt participatif de 852 000 $ dans un projet de 2
852 000 $. C'est la récupération et le recyclage de contenants de
plastique PET. En fait, les bouteilles de liqueur en plastique.
Le Président (M. Audet): Çava?
M. Tremblay (Outremont): Si vous voulez plus de renseignements,
le groupe de recyclage Pelo Itée signe des contrats d'approvisionnement
avec les utilisateurs de ces contenants que je vous ai mentionnés qui,
pour le moment, les récupèrent à cause du système
de la consigne: les cannettes, les bouteilles de verre et celles de PET. Le
groupe pour le PET a des contrats qui permettent d'accumuler environ 4000
tonnes - c'est énorme - de bouteilles PET en 1989. Ces bouteilles sont
compactées et expédiées en Caroline du Sud, chez
Wëlman, une entreprise d'un chiffre d'affaires supérieur à 1
000 000 $ qui en fait une nouvelle matière première avec laquelle
elle fabrique des fibres, des fils et des tissus.
M. St-Roch: Ça n'a rien à voir avec toute la
récupération au niveau des plastiques dans les déchets
domestiques?
M. Tremblay (Outremont): Non.
M. St-Roch: C'est strictement au niveau des bouteilles
consignées.
M. Tremblay (Outremorrt): Le projet Peio plastique Inc. se veut,
pour le moment, on dit bien, un projet de première étape:
séparer la résine PET et d'autres matériaux qui se
trouvent dans les bouteilles, soit l'aluminium, le papier, d'autres
résines de plastique et de laver cette résine pour enlever la
colle et d'autres impuretés, l'objectif étant d'arriver à
des tas de PET en morceaux assez petits dans lesquels tas il n'y aura que cette
résine.
Le Président (M. Audet): Çava? M.
St-Roch: Çava.
Le Président (M. Audet): Alors, je déclare que les
engagements financiers de décembre 1989 à juillet 1990 ont
été vérifiés, sous réserve de l'obtention
des réponses aux questions qui ont été laissées en
suspens. Alors, avant d'ajourner la commission, je voudrais, au nom des membres
de la commission, vous souhaiter, M. le ministre, un agréable et
fructueux voyage en Asie, qui, j'espère, aura des retombées
importantes pour le Québec.
M. Tremblay (Outremont): Alors, je voudrais...
Mme Marois: On pourrait lui souhaiter aussi un bon voyage
à Ottawa pour avoir des retombées importantes du projet
Hibemia.
M. Tremblay (Outremont): J'ai bien noté le dernier point
soulevé par la députée de Taillon. Je dois lui dire que le
chemin le plus court entre Montréal et Ottawa c'est le
téléphone. Alors, je suis continuellement sur le
téléphone dans cette optique d'Hibernia et j'aimerais en profiter
pour remercier toute l'équipe du ministère de l'Industrie et du
Commerce qui a fart un travail exceptionnel pour rendre cette information
disponible et la plus transparente possible.
Mme Marois: Moi, vous savez, M. le Président, le mode de
communication m'importe peu, c'est le résultat.
Le Président (M. Audet): La commission ajourne ses travaux
sine die.
(Fin de la séance à 13 h 1)