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(Dix heures onze minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission de l'économie et du travail entreprend maintenant
ses travaux pour procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère de l'Énergie et des
Ressources, secteur forêts, pour les mois de juin 1989 à novembre
1989 inclusivement.
Sur ce, nous allons débuter par le mois de juin. M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, M. le Président. Je tiens à dire
au ministre, ce matin, que nous avons fait une étude attentive de
l'ensemble des engagements jusqu'à la fin d'octobre. Nous allons agir de
la façon suivante, si vous me le permettez, M. le Président. Ce
que je vais appeler, ce sont les articles sur lesquels je veux questionner, ce
qui sous-entendra que tous les autres auront été vus, donc
vérifiés. Autrement dit, au lieu de les appeler un par un, je
vous dirai ceux sur lesquels je veux questionner et, à partir de
ça, on laissera tomber les autres en disant qu'ils ont été
vérifiés. Ça marche? C'est la première chose que je
veux dire.
Le Président (M. Saint-Roch): Mois par mois, M. le
député de Laviolette?
Questions d'ordre général
M. Jolivet: Oui, exactement. Vous allez voir, je vais vous dire
ça en temps et lieu.
Avant, le ministre s'attend certainement à quelques petites
questions préliminaires de ma part. J'en aurais cinq ou six à lui
poser, des brèves et des longues.
Modifications à la Loi sur les
forêts
La première a trait à une question que je lui posais la
dernière fois et qui avait trait à l'amendement qu'il veut
apporter à la Loi sur les forêts en ce qui concerne les travaux
prioritaires pour les producteurs forestiers et pour les travaux
recommandés par un ingénieur forestier dans le contexte du
mécanisme de remboursement de taxes pour une équité
meilleure.
Le ministre me disait qu'il avait l'intention d'apporter une correction
et il terminait en disant: C'est ce que nous examinons actuellement avec les
avocats pour essayer de rendre ça plus équitable. J'aurais une
question à lui poser. Il y a une rumeur qui circule, le ministre peut la
nier ou la confirmer, qui est la suivante: Est-ce que le ministère
s'apprêterait à apporter cette modification à la Loi sur
les forêts à l'effet de ne pas verser de remboursement de taxes
foncières s'il n'y a pas eu de travaux d'aménagement faits durant
l'année? On a un remboursement de taxes foncières sur des
terrains qui sont des boisés privés et on veut corriger
l'ensemble du mécanisme de remboursement pour qu'il soit plus
équitable envers l'ensemble de tous les forestiers. Je faisais mention
dans ma question de différents groupes de syndicats, producteurs de bois
du Lac-Saint-Jean, de la Mauricie et d'ailleurs, qui se posaient la question.
Alors, il y a une rumeur qui circule. J'aimerais que le ministre nous la
confirme ou l'infirme, à savoir: A-t-il, dans ses modifications qu'il
veut apporter à la loi, l'intention de ne verser aucun remboursement de
taxes foncières si, durant l'année fiscale, il n'y a pas eu
d'aménagement de fait?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bonjour, M. le
Président, bonjour chers collègues. Encore une fois, je reconnais
la collaboration du député de Laviolette en disant: Les articles
que je n'appellerai pas sont approuvés comme tels et on questionnera
certains engagements. Quant à sa question, évidemment, je ne suis
pas seul, M. le Président, à décider si les
investissements faits en forêt privée pourront être
répartis sur deux ans, un an, trois ans ou cinq ans. Mais c'est mon
intention de revenir à la charge auprès du ministre des Affaires
municipales qui a la responsabilité d'administrer la fiscalité
municipale, et également du ministre du Revenu, pour leur demander
d'échelonner les travaux, en autant que le montant d'argent est
respectable et qu'il est conforme, sur une période de trois ans,
c'est-à-dire qu'il y ait remboursement des taxes sur une période
de trois ans pour des travaux faits dans une année, si le montant est
équivalent à ia réduction.
M. Jolivet: Quand est-ce que le ministre a l'intention de
présenter son projet de loi après avoir discuté avec les
ministres? Parce qu'il y a aussi toute la question du ministre de
l'Agriculture, fort probablement, pour les cultivateurs, le remboursement de la
taxe foncière pour les cultivateurs en vertu de la Loi sur
l'agriculture, ' et il y a celle sur les forêts. On sait qu'ils ont le
choix de celle qui est la plus payante, soit celle remboursée par
l'Agriculture, ou soit celle remboursée par les travaux forestiers.
Alors, la question concerne différents ministres. Il en a fait mention.
Il y a le ministre des Affaires municipales, le ministre de l'Agriculture, le
ministre du Revenu, celui des Finances, en fait, et, lui-même comme
ministre responsable. Donc, dans quel délai pense-t-il apporter
l'amendement?
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire que le projet d'amendement à la loi des
forêts doit être transmis au comité de législation
pour le 15 février. C'est après ça que les discussions
vont commencer avec le comité de législation, le ministre des
Affaires municipales, le ministre des Finances et le ministre du Revenu, dans
certains cas, lorsqu'on touche aux revenus de la province Je pense bien, M. le
député de Laviolette, que ça sera dans le courant du mois
de février.
M. Jolivet: Donc, ça veut dire que, d'ici à la fin
juin, on devrait avoir une loi qui a été adoptée, qui
permettrait de corriger la situation actuelle.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Avec votre
collaboration, oui.
M. Jolivet: On verra ça en temps et lieu, selon ce que
vous allez mettre, parce que si vous mettez seulement cet amendement-là,
ce sera peut-être plus facile, mais si vous n'ajoutez pas les amendements
qu'on voudrait, peut-être qu'on sera moins coopérants. Si vous
ajoutez des amendements qu'on ne veut pas du tout, on sera peut-être
plutôt non coopérants, mais, chose certaine, jusqu'à
maintenant on a démontré qu'on essayait de donner le meilleur
possible à l'ensemble des producteurs forestiers.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Connaissant votre
bon jugement et votre collaboration, je pense bien qu'on n'aura pas de
misère à s'entendre.
Forêt de Duchesnay
M. Jolivet: Bon! Eh bien, merci. Deuxième question: vous
avez fort probablement reçu et entendu l'Ordre des ingénieurs
forestiers du Québec et le document qu'il nous faisait parvenir "Sauvons
Duchesnay". J'ai eu l'occasion d'entendre une des personnes responsables du
dossier parler à une émission à la radio de Radio-Canada
à deux occasions, à l'émission du matin, qui est reprise
le soir. J'ai eu aussi, comme vous, l'occasion de lire les articles de
journaux, en particulier du Soleil, quand on parle dans Le Soleil
du dimanche 4 février: "Duchesnay, foresterie et hâblerie", et
tout le monde est d'accord pour dire qu'il faut viser à protéger
l'ensemble de cette forêt. Le Soleil, sous la plume de M. Raymond
Gagné, disait qu'on devrait doter le Québec d'une politique de
conservation des territoires. On éviterait de cette façon la
répétition des cas comme celui de Duchesnay. Là, on
disait: II faut absolument ne pas détruire ce secteur. Alors qu'on parle
de recherche et de développement, on a un milieu important. On sait
qu'en Ontario, la proportion du territoire protégé est de
près de 5 %, alors que chez nous elle représente 0,4 %. Alors,
comme on parle d'envi- ronnement, de secteurs de développement et de
recherche, la forêt de Duchesnay est un secteur qu'il faut absolument
protéger. Alors, est-ce que le développement du lac au Chien, qui
met en péril 2 000 000 $ d'investissements publics et trois
années d'efforts de scientifiques, vaut la peine d'être fait pour
laisser tomber ce que le ministère, avec beaucoup d'à-propos,
faisait?
Ma question est: Quelles sont les positions qu'entend tenir le ministre
responsable des Forêts à l'égard de la forêt de
Duchesnay, à l'égard de ce lieu de recherche important au
Québec?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, j'ai reçu la visite du président de l'Ordre des
ingénieurs forestiers, un de mes confrères, parce que,
jusqu'à maintenant, je suis encore membre de l'Ordre des
ingénieurs forestiers, ainsi que du secrétaire et une couple
d'autres qui les accompagnaient, pour discuter du lac au Chien. Je leur ai fait
part de mes vues sur le lac au Chien; je peux vous donner la conclusion tout de
suite pour vous sécuriser, M. le député de Laviolette. Ils
ont dit: Si ça fonctionne de cette façon-là, nous serons
d'accord avec vous. Et je leur faisais la remarque suivante, à savoir
que dans le passé - j'ai été un de ceux-là aussi,
lorsque j'étais chef de district en Abttibi - on avait une attitude
négative vis-à-vis de la population qui voulait aller en
forêt, alors que dans les pays Scandinaves et dans certains pays
d'Europe, lorsque la forêt est menacée, lorsque la forêt est
en danger, on invite la population à aller en forêt, parce qu'on a
l'assurance que les gens vont respecter la forêt.
Si on change d'attitude vis-à-vis de la population, qu'on a une
attitude plus positive et qu'on invite les gens à circuler, à
aller en forêt, mais à la respecter et à respecter
l'environnement, je pense qu'on améliorera un peu notre situation au
point de vue feux de forêt, au point de vue épidémies
d'insectes et à tous points de vue. Et je leur expliquais ça de
cette façon-là.
Et l'attitude change également. Quand on parle des pourcentages
réservés, je constesterais peut-être un peu les chiffres de
l'Ontario et les nôtres, parce que dans le nouveau régime
forestier on a réservé des bandes pour protéger les cours
d'eau; on a réservé des secteurs de forêt pour servir
d'abris à la faune; on a réservé bien des choses qui
totalisent à peu près 4 %, ce qu'on a réservé,
alors qu'on nous dit dans le journal: Bien, il en va de 1 %.
Et la forêt de Duchesnay, j'y suis allé, comme
étudiant en génie forestier, les mois de septembre puis les
travaux. Je la connais. Ut forêt de Duchesnay, c'est un
écosystème un peu particulier de forêt de feuillus
mélangés et on y dirige de la recherche, là. On n'a pas
assez d'argent, actuellement - malgré qu'on fasse pas
mal de recherche au ministère - pour faire de la recherche
à la grandeur de Duchesnay.
Par contre, on a crée d'autres forêts
d'expérimentation et de recherche, comme celle de Montmorency. On vient
d'en accorder une à la commission scolaire de Causapscal,
c'est-à-dire au cégep de Causapscal; une au cégep de
Rimouski pour distribuer notre recherche dans différents types de
peuplements, différents écosystèmes.
Et la condition que je mets pour... Vous savez, moi, j'invite les gens
à aller en forêt, mais à apprendre à respecter la
forêt et à respecter l'environnement. C'est un code
d'éthique; c'est une habitude qu'on devrait prendre et, en même
temps, on va mesurer, on va être capable d'évaluer l'importance et
les bienfaits que la forêt apporte au point de vue environnemental, au
point de vue emplois, au point de vue récréation.
Les conditions que je mets pour le lac au Chien, c'est qu'on s'assure,
qu'on ait la certitude que l'environnement va être respecté, que
la forêt va être respectée et qu'on ne mettra pas en danger
la recherche qu'on a conduite à Duchesnay. En 1969, on a agrandi -
j'étais "gradué" dans ce temps-là, ça fait
longtemps - la forêt de Duchesnay. Personne n'a dit un mot quand on l'a
agrandie puisque c'était un contrac teur - je peux vous le nommer -
Murdock qui voulait vendre une partie de forêt. Ça fait qu'on a
pris le prétexte de la recherche et on l'a agrandie. Aujourd'hui,
même si on enlevait la moitié de l'agrandissement qu'on a
donné en 1969, si on respecte l'environnement, si on respecte la
forêt et si on s'assure qu'on ne compromet pas les recherches qui ont
été conduites, pas dans le secteur du lac au Chien, on n'a pas
fait de recherche dans le secteur du lac au Chien, mais ailleurs dans la
forêt de Duchesnay, je serais d'accord. Sinon, je ne serais pas d'accord.
J'en ai discuté également avec mes collègues. C'est la
position que je tiens et mes collègues sont d'accord sur cette position,
mes collègues ingénieurs forestiers et mes collègues
ministres.
M. Jolivet: Ce que vous dites, c'est que vous accepteriez un
empiétement sur la forêt de Duchesnay au profit d'un
développement unifami-lial ou des choses...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, je vous ai
expliqué au tout début que c'est essentiel, c'est bon que la
population reconnaisse l'importance de la forêt et, pour la
reconnaître, il faut avoir une attitude positive et non négative
comme on a eue dans le passé. Je me souviens que quand Lower Forest
Protective Association décidait de dire: C'est dangereux, on ferme la
forêt à la population, elle foutait tout le monde dehors et
c'était ça. Mais si on a une attitude plus positive, je pense
qu'on va attirer le respect et ça sera profitable pour tout le
monde.
M. Jolivet: En tout cas, je vous rappelle que la forêt de
Duchesnay fait partie aussi du même problème qu'on connaît
dans la Haute-Mauricie au niveau du lac Edouard. J'ai eu l'occasion de
rencontrer la municipalité de Lac-Édouard, d'ailleurs elle va
vous faire parvenir des informations sur ça, compte tenu de la coupe
à blanc qui se fait dans le coin.
On se souviendra que le lac Edouard était un lieu, une
réserve écologique importante à protéger, qui avait
été très grande en termes de demandes, qui avait
été rapetissée, mais qui finalement n'a pas abouti, au
moment où on se parle, mais il ne faudrait pas aller, justement parce
que c'est un écosystème important... On sait tous que lac
Edouard, au Québec, est considéré comme un lieu de
pureté quant à l'air, quant à l'oxygène qui s'y
dégage. À l'époque, au moment où les maladies, la
consomption est arrivée, M. Molson avait installé le sanatorium
là parce que, effectivement, c'était le coin le plus propice, au
Québec, en termes d'air pur. Ça, bien il faut le protéger,
ce sont des choses comme ça qui sont de la responsabilité du
ministre et, en termes de recherche et de développement, le ministre est
bien conscient qu'il faut aller chercher au fédéral - on en
parlait avec le ministre de l'Industrie et du Commerce cette semaine - l'argent
nécessaire pour faire de la recherche au Québec, appliquée
aux besoins québécois, avec les lieux et les matériaux du
Québec. Alors, c'est dans ce sens-là que j'incite le ministre
à prendre la meilleure décision possible dans ce dossier comme
dans d'autres, d'ailleurs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si certaines
forêts sont en danger, des fois, c'est parce qu'on a eu une attitude
négative vis-à-vis d'elles et les gens n'ont pas mesuré
l'importance de la forêt au point de vue de la qualité de l'air,
de la qualité de l'eau, de la nappe phréatique,
évidemment, la récréation et tout ça... Si on
réussit à démontrer l'importance de la forêt, dans
tous ces domaines-là, à la population, je pense qu'on apprendra
à la respecter et à la protéger également.
Mont Edouard
M. Jolivet: Une question qui fait suite à celle-là,
maintenant, dans le comté de Dubuc, le mont Edouard. Quelle attitude le
ministre a-t-il l'intention de prendre, autre que celle de dire: Je vais
émettre une injonction pour empêcher les gens... Parce que je
pense qu'il n'y a personne au Québec, même nous, qui pourrait
prétendre qu'il est normal que des gens agissent sans avoir les
permissions nécessaires. Je pense qu'il faut être d'accord avec
ça. Il faut donc dire: Maintenant, il faut prendre les moyens. Un
des
moyens que le ministre pourrait prendre, autre qu'une injonction, ce
serait peut-être de convaincre son ministre responsable du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche ou son Conseil des ministres de répondre
affirmativement à la promesse électorale qu'il avait faite de
doter le secteur d'une pente de ski. Alors, quelles sont les intentions du
ministre en regard de ce qui se passe actuellement dans le comté de
Dubuc, à l'Anse-Saint-Jean, je pense, au mont Edouard?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Ce matin, le
poste de radio de Jonquière, à 6 h 30, m'a appelé pour me
poser la même question, M. le député.
M. Jolivet: Mais je n'ai pas parlé, moi, à...
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'aurais dû
vous brancher sur le même appareil. S'il y avait eu de l'espionnage, ce
serait fait. Tout de même! Ma position vis-à-vis du lac Edouard,
c'est simple: du côté forêt, je dois faire respecter la loi
des forêts.
M. Jolivet: Le mont Edouard. Vous avez dit le lac Edouard parce
que vous pensiez à mon coin, chez nous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui!
Excusez-moi! C'est tellement à la portée d'aller chez vous.
M. Jolivet: Venez, c'est beau.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha, ha, ha! Le
mont Edouard, à l'Anse-Saint-Jean. Ma responsabilité, c'est de
faire respecter la loi des forêts. Je disais au journaliste que je trouve
malheureux qu'on prenne cette approche-là, qu'on publicise beaucoup les
mauvais coups et qu'on ne publicise pas beaucoup les bons coups. Tout de
même, c'est que les gens commettent un acte illégal et coupent du
bois sans permission. Et ce n'est pas la coupe de bois qui peut retarder le
dossier ou le faire avancer. Même si on ne coupe pas de bois cet hiver,
au mont Edouard, il ne se fera pas de ski là. Du moment que la
décision sera prise comme telle, moi, avec des industriels qui
détiennent des droits, par contrat, sur ces terrains-là, soit la
Scierie du Fjord et Donohue, je peux leur offrir un autre secteur forestier en
compensation. Le secteur qu'on a à offrir est avantageux comparé
à la montagne qui devra servir pour le ski. Ça fait que je n'ai
pas de problème. Mais ce n'est pas ça qui devrait retarder le
projet.
Évidemment, quand on commet un acte illégal de cette
façon-là, on est obligé d'intervenir. Hier, on leur a
servi un genre de mise en demeure qui a été signée par le
sous-ministre adjoint, qui est à mes côtés, leur disant les
conséquences de telles actions. Et demain ou aujourd'hui on prendra une
injonction interlocutoire pour faire cesser les travaux, parce qu'on ne peut
pas, comme vous le dites, M. le député de Laviolette,
tolérer les actes illégaux de cette nature-là parce que,
si on fait ça à propos de tout et de rien, ça va
être l'anarchie partout au Québec. Évidemment, on leur a
offert ma collaboration puis vous pouvez être assuré que, lorsque
la décision sera prise, le secteur forêts ne retardera pas le
dossier.
M. Jolivet: Sauf qu'une des façons positives, ce serait de
convaincre votre collègue, le ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche, ou si c'est l'Office de planification et de
développement du Québec qui dort participer à ça,
de les convaincre, au Conseil des ministres, d'accélérer le
processus de la promesse électorale qui a été faite
d'accorder une pente de ski dans le milieu, là-bas. (10 h 30)
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai
mentionné au journaliste de ce matin et à ceux d'hier que ce
sujet était à l'ordre du jour du COMPADR de la semaine prochaine
et qu'il était à l'ordre du jour bien avant qu'on fasse une
démonstration semblable.
M. Jolivet: Mais ça retarde. C'était quasiment
sûr avant même l'élection, puis rendu à
l'élection, ce n'était plus tellement sûr qu'on
l'annonçait et puis là, bien, aujourd'hui on dit: Bien, il y a
des délais, puis ça retarde. Il faudrait
accélérer.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui mais,
même si ça retarde, M. le député, ça ne
justifie pas des actes illégaux.
M. Jolivet: Je ne parle pas de ça. Je parte de votre
action positive que vous deviez faire au lieu de prendre une action coercitive.
Vous n'avez pas le choix, je le comprends, sauf qu'entre-temps je voudrais vous
inciter à ne pas oublier de parler à vos collègues pour
accélérer le dossier.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On en parle et je
vous dis que c'est à l'ordre du jour la semaine prochaine
M. Jolivet: Et quand on parle justement de promesse
électorale, je pourrais vous demander qu'est-ce qui se passe avec tout
le dossier des 40 000 mètres cubes de Cap-Chat versus les discussions
actuelles d'aller chercher à La Martre-Marsoui les bois qui normalement
devraient rester dans le secteur de La Martre-Marsoui et qui s'en iraient vers
Cap-Chat. J'aimerais connaître ce que le ministre entend faire pour le
faire respecter, même si j'oserais dire qu'il a peut-être
été forcé par le grand Côté de faire des
actions, à l'époque, alors qu'on
était en commission parlementaire, on s'en souvient, sur une loi
qui n'était pas difficile à adopter, mais le ministre
était toujours à l'extérieur avec la députée
de Matane; mais on se retrouve avec une promesse qui a été faite
bien avant le début des élections puis qui n'est pas
appliquée encore. On ne voit pas... Aux dernières nouvelles, ceux
qui devaient construire l'usine, en tout cas, mes renseignements m'indiquent
qu'ils n'ont eu aucun avis comme quoi ils devaient commencer tout ça et
ça a l'air d'être loin encore; ça devait commencer à
la fin du printemps mais là, on parle de quasiment l'automne prochain.
Alors, il y a quelque chose qui ne va pas dans ce dossier-là non
plus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, lorsqu'en juin dernier je suis allé à
Sainte-Anne-des-Monts avec le ministre des Transports du temps et avec le
ministre responsable du développement régional j'ai fait une
proposition au comité de survie de la MRC Denis-Riverin. Je lui ai
offert un certain volume de bois à être partagé par le
comité de survie entre les deux projets, le projet de Cap-Chat et le
projet de Rivière à La Martre. Le résumé des
volumes offerts: il y avait 27 000 mètres cubes qui provenaient de
Donohue à qui on n'avait pas l'obligation de donner ce volume-là
en supplément des volumes réguliers; il y avait 20 000
mètres cubes qui venaient de Blanchet qui avait refusé de signer
le CAAF qu'on lui avait proposé, la balance étant dans une
réserve en Gaspésie. J'ai dit aux membres du comité -
c'était enregistré, là aussi, et, cette fois-là,
c'est enregistré également - Ça fait un total de 85 000
mètres cubes, mais vous aurez l'opportunité d'acheter 40 000
mètres cubes en provenance d'Anticosti, mais avec la réserve que
c'était du bois qui serait très cher et qu'on s'entende sur les
conditions. Et c'est resté là.
Deniso Lebel, qui était le contracteur de Cap-Chat, nous a
transmis, il y a quelque temps, un chèque - je ne me souviens pas du
montant - pour couvrir 100 000 mètres cubes de résineux, dont 15
000 mètres cubes de résineux devant être coupés
à travers un peuplement de trembles. Comme M. Lebel refuse de couper le
tremble, évidemment, il faut enlever les 15 000 mètres cubes qui
le rendaient à 100 000 mètres cubes. Ça fait qu'on lui a
retourné son chèque pour le surplus de 15 000 mètres cubes
qu'il refusait automatiquement en ne voulant pas couper le tremble - ça,
c'était son choix - et, hier, les gens de Cap-Chat sont venus, avec le
maire et avec M. Lebel, et nous leur avons fait une proposition
conformément à l'entente qui avait été prise en
juin, à savoir; Le bois d'Anticosti, si vous voulez payer tel prix, je
m'engage à recommander au gouvernement d'en supporter une partie des
frais. M. Lebel m'a dit hier: C'est trop cher. Nous allons construire à
Cap-Chat, si l'accord revient dans la région, un moulin, pour 85 000
mètres cubes de bois. J'ai promis, M. le Président, aux
représentants de La Martre et au maire de La Martre, que s'il se
dégageait des volumes de bois dans cette région-là, si
certains détenteurs de contrats de CAAF se désistaient les
volumes leur seraient réservés. Ça va?
M. Jolivet: Disons qu'on a une réponse. En tout cas, on
verra. On va suivre le dossier et on aura l'occasion certainement de
requestionner le ministre au printemps prochaine.
Politique concernant les lots intramunicipaux
Une question qui a trait à une demande que j'avais faite au
ministre en ce qui concerne les modalités de vente des lots
intramunicipaux. Le ministre avait dit qu'il avait reçu le rapport,
qu'il en arriverait à être capable de nous le transmettre
aussitôt qu'il en aurait pris connaissance. Alors j'aimerais savoir, par
rapport au projet de convention de gestion des lots intramunicipaux ainsi que
des modalités de vente de ces lots intramunicipaux, si le ministre a
terminé sa gestation et s'il est prêt à rendre public le
document que j'ai demandé. Il nous a fait parvenir le document qui
était l'ancienne façon d'agir, mais pour le moment je n'ai pas eu
vent, aux dernières nouvelles, du nouveau document qui est entre les
mains du ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, j'ai de la misère à me préciser. Je ne
comprends pas ce que le député de Laviolette veut. Est-ce que
vous parlez des redevances qui sont facturées sur les lots
intramunicipaux ou sur la politique des lots intermunicipaux?
M. Jolivet: C'est ça. En fait, j'avais demandé au
ministre toute la politique qu'il a pour les lots intramunicipaux. Ce que
j'avais demandé à l'époque, c'était d'obtenir ce
projet qu'on appelle le projet de convention de gestion, la façon de
gérer les lots intramunicipaux et les modalités de vente de ces
lots intramunicipaux. Il y a un document que le ministre a entre les mains. Il
m'avait dit à l'époque, puisque j'avais reçu l'ancien
document qui concernait l'ensemble de la gestion des lots
intramunicipaux...
M. Côté (Rivière-du-Loup): La politique
concernant les lots intramunicipaux et la vente de lots a été
adoptée par le comité de développement régional et
de l'environnement. Si M. le Président le permet, je pourrai vous
envoyer une copie de la décision.
M. Jolivet: En fait, c'est ça. C'est parce qu'il y avait
une politique qui existait. Elle devait être changée. Il y avait
un comité qui avait étudié cette question. Alors, je veux
savoir
la nouvelle politique que le ministre a pour la gestion de ces lots
intramunicipaux ainsi que la vente de ces lots intramunicipaux. On a plusieurs
demandes de nos gens dans le milieu. Qu'est-ce qui arrive? Je sais que
ça a des liens avec le ministère de l'Agriculture et vous autres
sur l'ensemble des lots.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En gros, c'est que
les lots intramunicipaux qui forment des blocs acceptables ou
présentables sont probablement offerts à des organismes de
gestion communs ou à d'autres. On peut les offrir à toute
personne, même à des compagnies industrielles pour faire de
l'aménagement avec un contrat de gestion, et certains lots isolés
ici et là seront vendus. Les conditions sont toutes décrites dans
la décision du COMPADR qu'on vous fera parvenir.
Ententes territoriales avec les nations
autochtones
M. Jolivet: Une dernière question avant de passer à
l'ensemble des engagements maintenant, mais elle est un peu plus longue, cette
question, M. le Président, je vous le dis d'avance. Elle va prendre
quelques minutes de plus.
Ça concerne non seulement ma région, mais d'autres
régions identiques. Je sais que le ministre a eu l'occasion de discuter
avec... Je ne sais pas si on peut dire discuter parce qu'il est sorti assez
rapidement d'une réunion avec les Algonquins, mais j'espère qu'il
n'aura pas la même façon de voir les choses au niveau des
Attikameks-Montagnais. Comme ça concerne ma région et aussi la
Côte-Nord, le Lac-Saint-Jean et tout ça, je suis assuré que
mon collègue de Saint-Maurice qui est arrivé ce matin pourra en
faire mention à son ministre responsable et au député de
Berthier et du secteur de Manouane qui est dans mon comté, mais qui
touche à leurs régions limitrophes.
On sait que, normalement, on devrait, dans notre région, vers le
milieu de mars au plus tard, donner aux industriels leur contrat
d'approvisionnement et d'aménagement forestiers. Ils auront donc 30
jours pour répondre, et il y a des négociations dans le laps
normal de 90 jours prévu par la loi. Le ministre n'est pas sans savoir
qu'entre-temps il y a, au niveau des Attikameks-Montagnais et des autres, des
négociations sur le territoire, donc des négociations
territoriales avec les nations qui ont été les premières
arrivées sur le territoire du Québec.
Il y a quelques éléments que j'aimerais connaître du
ministre parce que ça va toucher l'ensemble des contrats
d'approvisionnement et d'aménagement forestiers. Le ministre a
déjà répondu à une partie de ces questions en
Chambre, mais il y a des affaires qui m'inquiètent quand môme. La
premièro question que j'aurais à lui poser est la suivante: Quels
sont les montants budgétaires affectés par le ministère
à l'étude de faisabilité sur la gestion
intégrée des ressources dont M. Michel Damphousse, je pense, est
le responsable? Quels sont les montants qui ont été
affectés à cette étude?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si vous voulez, M.
le Président, M Harvey va répondre à cette
question-là.
M. Jolivet: Parfait.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Harvey.
M. Harvey (Bernard): Merci, M le Président. M. le
député, nous sommes actuellement en discussion avec le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche sur cette
étude d'aménagement intégré. Je ne sais pas si vous
parlez de celle qui a été demandée particulièrement
par les Algonquins du lac Barrière. C'est une autre question.
M. Jolivet: Non, c'est tout...
M. Harvey: Dans l'ensemble, nous sommes en discussion avec le
ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche justement sur le cadre de
l'étude.
M. Jolivet: Vous n'avez pas encore déterminé quel
est le montant que vous allez mettre.
M. Harvey: On va commencer par déterminer exactement ce
qu'on veut mettre dans cette étude et, après ça, on
dégagera les sommes requises.
M. Jolivet: Qui participe à l'élaboration de cette
étude? Il y a vous autres, comme ministère responsable des
forêts, je veux dire, le ministère de l'Énergie et des
Ressources, secteur forêts. Il doit y avoir le ministère des
mines, probablement, le secteur des mines.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En fait...
M. Jolivet: II doit y avoir les Terres, il doit y avoir le
Loisir, la Chasse et la Pêche.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Actuellement, les
trois principaux partenaires, c'est le ministère de l'Énergie et
des Ressources secteur forêts, le ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche et le ministère de l'Environnement.
M. Jolivet: II n'est pas question d'autres groupes que
ceux-là. Est-ce que vous ave; pensé, compte tenu
qu'actuellement... Il faut rappeler à nos collègues ce qui
se passe au Québec avec l'entente signée avec le
fédéral, le provincial et las Nations, le cadre d'étude
sur le territoire québécois Donc, ce qu'on appelle les
négocia-
tlons territoriales. C'est une chose importante, les négociations
territoriales. Je pense que le ministre en a fait mention. Il avait dit: Je
n'ai pas l'Intention, actuellement, à l'intérieur des CAAF de
prévoir ce qui va arriver après une négociation. On verra,
on corrigera la situation après, s'il le faut, et on aura des
mécanismes. Mais il y a une chose certaine: Comment se fait-il qu'on
soit en train de regarder l'intégration des ressources, qu'il y ait
quand même des gens qui, par leur façon de vivre, leur
façon de voir les choses, pourraient être utiles à
l'élaboration d'une telle politique et que les Nations, par une
représentation quelconque, ne soient pas présentes à une
telle étude?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si vous voulez, je
vais faire le point un peu, M. le Président, sur la question des
études tripartites. Comment appellent-ils ça? Le processus
trilatéral? En tout cas... Quand le député de Laviolette
parle de la rencontre que j'ai eue avec les Algonquins du lac Barrière,
je pourrais peut-être raconter comment ça s'est passé. Ces
gens sont venus au bureau en disant: Tout ce que vous avez fait au
Québec - Mme Haird qui était engagée par, je ne sais pas,
Ottawa ou la tribu du lac Barrière, le groupe du lac Barrière -
au point de vue forestier, ce n'est pas bon. Tout ce que vous avez voté,
M. le député de Laviolette, ce n'est pas bon. Le "Guide des
modalités d'intervention en forêt", qu'on a fait avec le
ministère de l'Environnement, Chasse et Pêche, ce n'est pas
bon.
M. Jolivet: II faut dire qu'on était d'accord sur les
principes. Il faut dire qu'on était d'accord sur les principes, mais
peut-être pas sur les modalités.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Laissez-moi finir,
M. le député. Évidemment, quand on veut critiquer des
choses semblables, on sait ce qui se passe en Ontario, également, et
c'était évidemment orienté vers une pression quelconque.
Quand on arrive pour discuter avec les professionnels ontariens qui veulent
critiquer ce qu'on fait au Québec, je pense qu'ils devraient au moins le
faire en français et la réponse que j'ai eue de ces
gens-là, ils ont dit: "Sorry, we do not speak French". Bon, cela a
commencé comme ça. Par la suite, il y avait deux, trois avocats
dans le dossier. Évidemment, il n'y avait pas de conflit, il n'y avait
rien de spécial. On essayait d'expliquer ce qui se passait au
Québec comme le "Guide des modalités", on le prenait et on le
tirait de l'autre bord de la table et c'était un climat tendu.
Tellement tendu que le ministre responsable des Affaires autochtones a
fait des mises au point et ça n'allait pas plus loin dans le dialogue.
Le ministre Savoie m'a demandé de me retirer avec mon groupe. C'est ce
que j'ai fait. Évidemment, ça faisait peut-être l'affaire
des journalistes ou peut-être de l'avocat Guay de dire que j'avais
claqué la porte, mais ce n'est pas le cas, c'est le ministre Savoie qui
m'a demandé de me retirer et il a continué à discuter avec
eux. Évidemment, ça fait l'affaire du député de
Laviolette, comme du député de Duplessis, de dire que j'ai
claqué la porte. Au contraire. (10 h 45)
Si on avait été plus patient de l'autre côté
de la table, j'aurais dit exactement ce que j'ai dit en Chambre quand le
député de Duplessis a posé la question, mais on ne m'a pas
laissé me rendre là parce qu'on me coupait la parole. On ne me
laissait pas parler. L'objectif, ce n'est pas tout à fait ça. Je
dirai que dans le parc de La Vérendrye, j'ai fait des opérations
forestières, moi aussi, dans mon jeune temps. Ça fait 90 ans
qu'on coupe du bois dans cette région-là. Et ce n'est pas parce
que, actuellement, on négocie les contrats d'approvisionnement que tout
est de travers, que tout est croche. On est d'accord pour inclure une clause
dans le contrat des industriels - et je ne vous dis pas que les industriels
sont heureux, sont pleinement d'accord avec tout ça - disant que lorsque
l'étude sera complétée et si ça comporte des
réductions de volume, des réductions de territoire, on le fera.
Mais il reste qu'aujourd'hui, devant tout ça, on nous demande le parc de
La Vérendrye au complet. On a commencé par un petit secteur grand
comme ça et, là, on demande tout le parc de La Vérendrye.
Je n'ai pas de problème: si on ferme les usines pour des raisons
semblables, on le dira. Ce sera une position qu'on tiendra mais, par contre, on
verra ce que ça fera.
M. Jolivet: Je vous parlais de l'autre dossier des
Attikameks-Montagnais. Il y a eu une séance de discussions, le 18
janvier, dans le contexte des négociations et les Attikameks ont fait
état de leur préoccupation devant ce qu'ils disent être
l'inadéquation des normes d'intervention par rapport à leur
milieu et à leurs activités traditionnelles et aussi devant la
possibilité d'une distribution quasi totale de leur territoire en
contrat d'approvisionnement et d'aménagement forestiers, sans tenir
compte de leurs besoins et aspirations en matière d'aménagement
forestier, parce qu'il y a deux choses qu'ils discutent en même
temps.
Je ne veux pas parler de l'ensemble des négociations
territoriales. Ce dont je veux faire mention, c'est d'abord des normes
d'intervention qui, par rapport à leur milieu et à leurs
activités traditionnelles, semblent inadéquates et,
deuxièmement, l'incapacité qu'ils auront, une fois les
territoires desservis, de pouvoir faire eux-mêmes, si on leur en donnait
la chance, à l'avenir, de l'aménagement forestier.
Alors, la question est: Pourquoi, dans le contexte de ce comité
qui est formé sur l'intégration des ressources, il n'y a pas au
moins
une représentation qui permette de faire valoir leur point de vue
en cours de route et non pas après?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M le
Président, lors de la discussion sur la Loi sur les forêts, il y a
eu une commission parlementaire et ces groupes-là sont venus se faire
entendre ici. Ils nous ont dit ce qu'ils voulaient. Actuellement, on veut
changer un peu d'orientation mais, par contre, da_ns le "Guide des
modalités", on a prévu le respect des autres utilisateurs. Le
"Guide des modalités" n'est pas coulé dans le ciment. On l'a
amélioré, on l'a modifié un peu. On va continuer à
le faire et on est prêts à discuter avec tous les groupes, c'est
certain. Et pour répondre à votre autre question sur les
Attikameks-Montagnais, M. Harvey a des rencontres avec eux et j'aimerais qu'il
complète la réponse.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Harvey
M. Harvey: Merci, M. le Président. Si vous le permettez,
M. le député, j'aimerais, premièrement, apporter une
différence entre le dossier des Algonquins du lac Barrière et
celui du Conseil Attikameks-Montagnais.
M. Jolivet: Je suis d'accord avec vous.
M. Harvey: Dans le cas des Algonquins du lac Barrière, ce
n'est pas une discussion territoriale. Il n'y a aucune entente, au gouvernement
du Québec, sur une discussion au niveau territorial.
M. Jolivet: Nous sommes d'accord avec vous.
M. Harvey: Le ministère a accepté de discuter avec
eux justement de l'intégration des composantes fauniques dans les
modalités d'exploitation forestière, sauf que, comme M. le
ministre le disait tout à l'heure, on ne réussit pas à
trouver le point où on va s'entendre parce que chaque fois qu'on les
rencontre, ce sont de nouvelles demandes qui nous arrivent.
Dans le cas du Conseil Attikameks-Montagnais, il y a effectivement
là une négociation avec le gouvernement du Québec sur
l'aspect territorial. Cette négociation-là est menée par
le Secrétariat aux affaires autochtones et le ministre responsable des
autochtones. Dans le cadre de cette négociation, le gouvernement du
Québec a signé une entente provisoire avec le Conseil
Attikameks-Montagnais qui prévoit certaines modalités de
fonctionnement, justement parce qu'il y avait des choses qui devaient
continuer, les CAAF devaient continuer. Alors, ça prévoit un
certain nombre de modalités provisoires, entre autres, au niveau
forestier. C'est dans ce cadre-là - je pense que vous avez la date, je
ne l'ai pas...
M. Jolivet: Le 18 janvier.
M. Harvey: ...le 16 janvier - qu'il y a eu une première
rencontre au ministère et qu'il y en aura une prochaine. Je pense que
c'est vendredi prochain que je dois à nouveau rencontrer les
représentants, particulièrement les Attikameks, de ce groupe
là.
Maintenant, il faut bien différencier que le comité qui
est formé pour le secteur forêts dans l'entente provisoire n'est
pas un comité de négociation territoriale. Dans la
préparation de nos CAAF, on a prévu la marge de manoeuvre, en
tout cas, avec les orientations gouvernementales qu'on connaissait, pour
permettre éventuellement de satisfaire à la demande territoriale
des Attikameks-Montagnais, sauf que ce n'est pas à nous à
discuter de cette question-là, ça commence au Secrétariat
aux affaires autochtones.
M. Jolivet: D'ailleurs, il y a des réunions de
prévues pour informer la population des impacts de cette discussion qui
est amorcée sur le territoire. J'aurai une réunion, le 19
février, à La Tuque. Je vais en avoir une autre avec le centre
d'amitié autochtone un peu plus tard, au mois de mars. Mais je vous
rappellerai que ce que les Attikameks-Montagnais disent et ce sur quoi ils
insistent, c'est pourquoi, préalablement à l'adoption, à
la conclusion des CAAF, ils n'auraient pas des discussions ou des
négociations peut-être qui permettraient de régler,
premièrement, les sites que les Attikameks-Montagnais considèrent
et désirent protéger à cause des activités
traditionnelles qu'ils y mènent et aussi à cause de leur
importance au niveau culturel. Ça, c'est la première.
M. Harvey: Mais dans l'entente provisoire, M. le
député, il est prévu que les Attikameks-Montagnais peuvent
faire connaître au ministère les sites qu'ils désirent
protéger, sauf que, jusqu'à maintenant, on n'en a pas fait
connaître..
M. Jolivet: O.K., donc, ça va venir. C'est parce que je
sais qu'il y en a un qui s'en vient.
M. Harvey: C'est ça. Nous, on attend qu'ils nous...
M. Jolivet: Puis, la deuxième, c'est
l'éventualité que les possibilités de développement
économique des Attikameks et des Montagnais soient restreintes par les
CAAF ou assujetties à ceux-ci, parce que, vous savez, ils disent...
Là, je vais revenir avec une autre question quand on parlera, tout
à l'heure, des réserves forestières. C'est que... Il y a
deux choses. Il y a le, lieu où je fais de la trappe, je fais de la
chasse, je fais de la pêche. J'ai des ravages. Je sais qu'en vertu des
ententes de coupes, actuellement, on ne s'occupe pas de la protection des
ravages
d'orignaux. On va s'occuper des ravages de chevreuils mais d'orignaux,
comme ça se déplace, on ne fait pas la protection de ces choses.
Mais il y en a qui disent: II y en a peut-être, parmi ceux-là, qui
devraient être protégés. Ça fait partie un peu de
leur besoin de valeurs traditionnelles. Et la deuxième, c'est la
capacité qu'ils auraient de développer eux-mêmes leurs
propres lois, leur propre savoir-faire en forêt qu'ils ont
déjà développé et qu'ils voudraient continuer. Mais
ils disent: Si on n'a pas de bois - parce que tous les bois ont
été distribués - on fait quoi, nous autres? On a l'air un
peu "codinde" dans ça, là!
M. Harvey: Oui, mais je pense que, là-dessus, M. le
député, il y a eu, à la dernière rencontre de la
table de négociation territoriale où le ministère
participe plutôt à titre d'observateur - parce que c'est
évidemment le Secrétariat aux affaires autochtones qui a le
leadership là-dedans - il y a eu une première proposition et
territoriale et de développement économique. Mais je pense qu'il
faut que les Attikameks-Montagnais comprennent qu'on ne peut pas
négocier ça à deux tables. Le groupe de travail qui est
formé avec les forêts a un objectif précis: il nous signale
les sites qu'il veut protéger, on discute avec eux des modalités.
On est prêts à discuter de tout ça. Sauf que tout ce qui
est négociation territoriale...
M. Jolivet: Ce n'est pas vous autres. M. Harvey: ...ce
n'est pas nous autres. M. Jolivet: Je suis bien conscient de ça.
M. Harvey: O.K.
M. Jolivet: Une autre question sur les modalités
d'intervention. Y a-t-il des crédits qui ont été
prévus ou qui n'ont pas été prévus? C'est la
question que je pose. Est-ce que des crédits sont prévus au
ministère pour la surveillance et la mise en application des
règlements et des modalités d'intervention prévus par la
loi 150?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, ce sera
discuté à la commission des crédits. Mais il y en a de
prévus.
M. Jolivet: II y en a de prévus. Donc, il va y en avoir.
À ce moment-là, est-ce que le ministère entend impliquer
les autochtones dans la mise en application et la surveillance de ces
règlements et modalités d'intervention? Est-ce qu'il pourrait
utiliser... Il y a des gens qui sont capables de le faire, qui connaissent le
milieu, pour faire cette surveillance-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne le sais pas.
C'est possible que ça se produise. Ils peuvent nous faire des rapports
sur ces questions. C'est possible que ça se produise. Mais ce n'est
pas...
M. Jolivet: Ça veut dire que vous n'avez pas d'objection
à regarder avec eux la possibilité de les engager, d'une certaine
façon, par une formule quelconque pour faire la surveillance.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, dans le cadre
d'un respect mutuel, je n'ai pas de problème tellement à faire
ça, parce que... D'ailleurs, on a prévu dans des amendements a la
loi, il y a deux ans, que les autochtones pouvaient être reconnus sur
leur terrain comme des producteurs forestiers pour leur donner accès aux
subventions. Ça fait que, ça, on n'a pas eu de chicane pour le
faire. On l'a fait dans le respect de chacun et tout ça. Et si on
continue de cette façon-là, on va s'entendre.
M. Jolivet: Parce qu'il faut...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais si on cherche
la provocation, là, on a plus de difficultés...
M. Jolivet: Non, je ne pense pas. Je pense que, justement, les
Attikameks-Montagnais cherchent un terrain d'entente. Pour donner un exemple -
mon collègue de Saint-Maurice, j'en suis sûr, en est conscient
aussi - les Attikameks-Montagnais ont été de ceux qui ont
participé à l'élaboration de beaucoup de travail en
forêt, jusqu'à l'arrivée des grosses machines. Et quand les
grosses machines sont arrivées, on les a un peu délaissés.
Là, ils reviennent et ils ont une capacité de travail... On les
voit dans la plantation, dans les préparations de terrains. Ce sont des
gens extraordinaires, en termes de travail. Alors, ils mériteraient
qu'on les aide. Au lieu de les laisser vivre sur le bien-être social, les
faire travailler.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, dans le cas
des Attikameks-Montagnais, les relations, les discussions sont positives, sont
bonnes, ça va bien. Évidemment, on a cette
préoccupation-là que le secteur forêts contribue à
leur donner un peu de travail et tout ça. Il en a été
question et il en est encore question.
M. Jolivet: Pour revenir à la réponse que le
ministre donnait à mon collègue de Duplessis concernant
l'intégration dans des contrats d'approvisionnement et
d'aménagement forestiers de certaines clauses supplémentaires,
j'aimerais savoir comment le ministre a cette possibilité d'agir. Est-ce
que, pour lui, c'est possible d'intégrer des clauses
supplémentaires aux contrats d'approvisionnement d'un
bénéficiaire en tenant compte des contraintes d'exploitation
complémentaires ou des modalités d'intervention
prévues par la loi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
possible.
M. Jolivet: Est-ce que c'est par un amendement à la
loi...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non
M. Jolivet:... ou si c'est directement inscrit dans le
contrat?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est inscrit dans
le contrat.
M. Jolivet: Oui, mais c'est parce que là, actuellement, ce
que je dois comprendre, c'est que vous allez mettre des clauses
supplémentaires en donnant, disons... Au milieu de mars, vous donnez aux
compagnies leurs contrats. Vous n'ave2 pas encore terminé les
négociations avec les Attikameks-Montagnais sur les clauses, justement,
qu'il faudrait mettre pour...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais c'est
possible, M. le député, de revenir sur ces clauses-là,
c'est possible.
M. Jolivet: De quelle façon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est possible de
revenir sur les clauses du contrat. Il y a des ajustements qui se font tous les
cinq ans et il y a des discussions qui se font avec les industriels pendant 60
jours; après ça, il y a les 30 jours. On a ampiement le temps de
tenir compte de ces questions-là.
M. Jolivet: Vous pensez être capable, dans l'ensemble du
territoire des zones 04 et 06 du ministère, d'avoir avec les
Attikameks-Montagnais les négociations, les discussions
nécessaires au point de déterminer quelles sont les contraintes
avant la finalisation du contrat actuel qui est prévue dans les 90 jours
après la fin du dépôt? Ça veut dire que, si c'est le
15 mars, bien, ça irait au 15 avril, début de mai environ. Plus
que ça: avril, mai, juin... Ça serait au mois de juillet.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais il n'a pas
été question d'introduire une clause spéciale dans les
contrats qu'on proposera dans les zones 04 et 06 actuellement.
M. Jolivet: Non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: Puis, dans ces deux régions-là, le
ministre a-t-il l'intention de protéger des réserves
forestières dans le secteur?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, je n'ai pas
le bilan encore des inventaires forestiers qui ont été
complétés dernièrement. On aura une rencontre
prochainement pour faire le bilan de tout ça et, selon la
possibilité de la forêt, on verra s'il y a possibilité de
le faire.
M. Jolivet: Mais quand est-ce qu'on pourrait le savoir? Parce que
vous avez un inventaire décennal qui a été fait dans le
secteur, comme partout ailleurs?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, il a
été fait, il a été complété.
Évidemment, comme je le mentionnais lors de l'ouverture de la commission
des engagements sur le secteur forêts, ça implique des multitudes
de calculs au ministère et, basé sur ces calculs, là, on
le saura, mais actuellement je ne le sais pas. Je le saurai peut-être
demain midi parce qu'on aura une rencontre demain matin sur cette
question-là; samedi matin, c'est-à-dire.
M. Jolivet: Samedi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Samedi.
M. Jolivet: En même temps que la réunion que mon
collègue de Saint-Maurice et moi aurons avec CODICEM sur un autre sujet:
la fermeture de la Consol à Grand-Mère. On travaille, nous deux,
le samedi matin. On se surveille mutuellement.
Le Président (M. Saint-Roch): C'est enregistré dans
le Journal des débats.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: D'ailleurs, ils l'ont prouvé: 8000 voix de
majorité, 66, 6 % des voix. Donc, ce que je dois comprendre, c'est que
pour la réserve forestière on pourrait, soit aux crédits
budgétaires ou au début de la session du mois de mars, en
connaître davantage si on questionne le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui, c'est
ça.
M. Jolivet: En tout cas, c'est en espérant que les
négociations seront menées rondement pour le bien-être de
notre région et pour la capacité qu'ont les Attikameks,
actuellement, de répondre aux besoins du ministère quant au
travail en termes de développement industriel, en s'assurant qu'ils
auront la capacité, à deux niveaux, de protéger leurs
valeurs traditionnelles et, deuxièmement, en même temps, de
protéger la capacité qu'ils auraient de fournir des services au
gouvernement et même, allant plus loin, en faisant eux-mêmes non
seulement de l'aménagement, mais aussi du travail forestier, quitte
même à ce qu'un jour un développement qu'on ne
connaît pas puisse arriver avec des essences qu'on ne connaît pas,
ce qui pourrait leur permettre d'avoir une usine comme tout le monde. Le seul
moyen qu'ils vont avoir, une fois les CAAF obtenus, ce sera, s'il y en a qui
les lâchent, de pouvoir les prendre s'ils sont prioritaires, comme vous
avez dit dans le cas de Cap-Chat. Vous dites: On vous réserve, à
La Martre, du bois et, s'ils ne le prennent pas, bien, vous allez l'avoir.
Alors, je vous dis que c'est la même chose ici. Ce qu'ils croient
comprendre, eux autres, c'est que, si on ne protège pas la
capacité qu'ils ont de rendre service au Québec, comme nation, le
seul moyen qu'ils auront, c'est d'acheter une usine qui, elle, possédera
un CAAF ou de prendre une usine qui est en faillite et la remonter avec le CAAF
joint à cette usine-là, parce que c'est usine par usine, on s'en
souvient. (11 heures)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. L'entente
auxiliaire avec les Attikameks-Montagnais a été signée il
y a un an. Je devrais dire aussi, M. le Président, que, moi, c'est mon
devoir... Vous savez, il y a des demandes de parcs et des demandes... Les
autochtones demandent des territoires, ils demandent ci et ils demandent
ça. Moi, c'est mon devoir de faire connaître à mes
collègues, de faire connaître au gouvernement le vrai portrait,
les conséquences de tout ça. Et lorsque la décision sera
prise concernant ça, je n'ai pas d'objection à mettre tout ce
territoire en parc, si vous voulez, mais avec les conséquences que
j'exposerai à mes collègues. C'est mon devoir de les faire
connaître, ces conséquences-là, de faire le vrai portrait.
Je ne m'objecterai pas aux demandes des autochtones ni aux demandes des gens
qui veulent des parcs, pour autant qu'on mesure les conséquences de
ça. Et si on veut faire un parc avec toute la Mauricie, ce n'est pas moi
qui vais m'y objecter, mais je vais faire part des conséquences de tout
ça à mes collègues.
M. Jolivet: Je pense qu'on a toujours été capables,
en Mauricie, de vivre avec les nations autochtones de façon convenable,
en maintenant un respect mutuel de chacune des parties. Je pense que c'est
ça qu'on demande.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
façon de faire, M. le député, je vous en
félicite.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Avant de commencer, M. le Président, j'ai
appris, malheureusement, qu'une personne avec qui j'ai eu le bonheur de
travailler a eu une deuxième attaque cardiaque, le sous-ministre, M.
Gilbert Paillé. Je veux lui souhaiter, de ma part et, j'en suis
sûr, de la part des membres de la commission, un prompt
rétablissement. C'est la deuxième attaque qu'il a en l'espace de
quelques mois. Tout ce qu'on lui souhaite, c'est qu'il prenne le temps, cette
fols-ci, de se reposer convenablement. J'ai eu l'occasion d'aller le voir
à l'hôpital et de lui indiquer la même chose en lui disant
que, quand on a servi l'État, à un moment donné, il faut
savoir aussi prendre les moments de répit nécessaires. Parce que
je pense que M. Gilbert Paillé a fait un beau travail. En tout cas, j'ai
eu l'occasion de travailler avec lui à la mise en place du projet qui
est devenu la Loi sur les forêts. Alors, je voulais juste profiter de
cette occasion, M. le Président, pour lui souhaiter un prompt
rétablissement.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
député de Laviolette. Alors, sur ce, nous allons débuter
par les engagements du mois de juin.
Engagements
Juin M. Jolivet: Par le 10, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements de 1
à 9 sont maintenant vérifiés.
M. Jolivet: C'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'engagement 10.
M. Jolivet: Nous avons une soumission publique, M. le
Président. Nous avons le plus bas soumissionnaire qui est la
coopérative forestière Haut Plan vert. Maintenant, il y a cinq
soumissions qui ont été reçues. Est-ce que ce serait
possible de connaître le nom de la cinquième et le montant de sa
soumission?
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'engagement 10?
Vous parlez de la coopérative Haut Plan vert?
M. Jolivet: C'est bien ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et le plus bas
soumissionnaire, Jean-Yves Beaudoin?
M. Jolivet: Non. C'est le Lac-des-Aigles, à Rimouski.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Jean-Yves
Beaudoin, là.
M. Jolivet: Ah! Le dernier qui n'est pas marqué. O.K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'est pas
marqué.
M. Jolivet: O. K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II était
à 108 817, 50 $, mais il s'est désisté au moyen d'une
lettre.
M. Jolivet: Donc, on pourrait avoir copie de la lettre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
député.
M. Jolivet: O. K. Nous passerions, M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 10 est
maintenant vérifié?
M. Jolivet: Oui. On passerait à l'engagement 24.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements de 11
à 23 inclusivement sont maintenant vérifiés. J'appelle
l'engagement 24: "Montant servant à payer un contrat pour des travaux de
plantation", au montant de 81 167, 50 $.
M. Jolivet: II y a une question qu'on se pose. En tout cas, je ne
sais pas de quelle façon on peut réussir à avoir la plus
basse soumission. Ça vient de Bonaventure, dans le fin fond de la
Gaspésie, par rapport à un travail qui est fait dans le
comté de Lac-Saint-Jean. Est-ce que le ministre peut m'expliquer quelles
sont les raisons qui incitent une personne de si loin à faire un
travail... Est-ce qu'au bout de la course il n'y a pas danger, même si
c'est le plus bas soumissionnaire - le ministre le sait très bien, on
n'est pas obligés de prendre le plus bas soumissionnaire - que cela ait
des conséquences sur le travail effectué, sur la qualité
du travail effectué et, deuxièmement, sur la qualité des
employés? Ma question, c'est sur les employés surtout. On le voit
là, c'est le plus bas soumissionnaire. Et s'il a transféré
ses employés de Bonaventure, il a fallu qu'il les loge quelque part.
Ça coûte bien plus cher que quelqu'un qui est
déjà... la coopérative de Laterrière, mettons, qui
est proche et qui, elle, demandait 89 000 $... Je sais que c'est plus haut. Le
ministre peut-il m'indiquer ce qui en est? 110 000 $, oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! J'ai de la
misère à répondre, M. le Président, à une
question semblable parce que je ne peux pas me mettre dans la peau des
soumissionnaires, mais j'ai l'impression que les soumissionnaires, ce qui
arrive dans ces cas-là, c'est qu'ils déplacent trois ou quatre
personnes clés pour diriger des travaux et ils engagent des personnes de
la région sur place. Autrement, ce serait peut-être trop
dispendieux de transporter tout le monde de Bonaventure au Lac-Saint-Jean pour
exécuter un travail semblable. Et j'ai l'impression que c'est de
même que ça fonctionne, mais je ne peux pas me mettre à la
place des soumissionnaires. Si j'étais soumissionnaire, c'est ça
que je ferais également. Ce n'est pas de déplacer trois ou quatre
personnes de Bonaventure au Lac-Saint-Jean qui est très dispendieux,
c'est de déplacer toute la main-d'oeuvre.
M. Jolivet: C'est pour ça que je me suis posé la
question Est-ce que le ministre sait ce qui s'est passé? Est-ce qu'il
pourrait faire une vérification? Parce que moi, ce qui m'inquiète
aussi, c'est s'il a déplacé tout son personnel, il a fallu qu'il
coupe quelque part. De Bonaventure, s'il faut loger le monde, alors que les
gens sont juste à côté, c'est une chose. Donc, s'il
déplace le monde, ou bien il a coupé sur la qualité du
travail qu'il a effectué. Donc, on pourra me donner quelle est la
vérification que le ministère a faite de la qualité de son
travail. Est-ce 85 % ou 90 % de réussite? Deuxièmement, si c'est
à ce niveau-là, est-ce que ce sont les employés qui
auraient subi les conséquences? Parce que le ministre s'est
engagé, on s'en souvient, à protéger et à demander
à la Commission de la santé et de la sécurité du
travail de vérifier les cas des campements forestiers. Moi, je vous dis:
Je pars d'en bas, de la Gaspésie, et je m'en vais au Lac-Saint-Jean.
Donc, il faut que je loge le monde quelque part. Est-ce que je les ai
logés dans des tentes? Est-ce que je les ai logés avec des
"frigidaires" qui ne fonctionnaient pas, avec des douches qui étaient
des douches rudimentaires? De quelle façon a-ton traité les
employés? J'aimerais que le ministre s'informe et nous fasse
connaître comment, avec 81 000 $, le plus bas, venant du fin fond de la
Gaspésie, on réussit à faire du travail convenable sans
couper quelque part sur les services?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je dirai, M. le
Président, qu'on n'a aucun contrôle sur la provenance de la
main-d'oeuvre d'un entrepreneur. Par contre, par curiosité, parce que
là je commence à croire que le député de Laviolette
est curieux...
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup):... on peut
peut-être demander pour ce cas-là la provenance des
employés. Par curiosité. Et quant aux questions, la question des
conditions de travail en forêt, j'y ai apporté une attention tout
à fait spéciale, malgre que ce ne soit pas exactement ma
responsabilité et, lors de l'attribution des contrats des travaux
à REXFOR, j'ai également signalé à REXFOR cette
obligation de bien traiter les employés et de leur donner des conditions
de travail acceptables. Et REXFOR - j'aimerais vous
la déposer, je m'en excuse, M. le Président, )e voulais
l'apporter pour la déposer, ici, à la commission - j'aimerais
déposer la procédure que REXFOR entend suivre pour s'assurer que
les conditions de travail en forêt seront bonnes. J'aime mieux en faire
moins en forêt et le faire correctement que de le faire sur le dos des
ouvriers. Et si on a un budget de x dollars, on s'arrangera avec le budget de x
dollars pour faire des travaux dans des conditions acceptables avec,
évidemment, toujours la collaboration de l'Opposition.
M. Jolivet: En fait, moi, j'ai toujours dit une chose, c'est que
le ministre a la responsabilité de s'assurer... Il disait que dans les
contrats il prévoyait justement qu'il s'assurait de la qualité de
vie des travailleurs en forêt. Alors, j'espère que c'est vrai, ce
qu'il nous dit. Alors, on aura peut-être l'occasion de vérifier
dans ce cas-là si vraiment les gens ont été bien
traités ou maltraités. Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On prévoit,
M. le député, que pour s'en assurer - vous savez, parce qu'on
peut se faire prendre de temps en temps - il y aura peut-être des
contrats de qualification et les contrats de qualification serviront aussi
à mesurer les conditions qu'on offre et la qualité du travail qui
est accompli. Et avant de passer à des gros contrats, ce serait
peut-être intéressant de vérifier le sérieux ou
l'engagement des contracteurs de respecter les lois et règlements du
gouvernement et des organismes et tout spécialement les conditions de
travail.
M. Jolivet: Comme le ministre a fait mention de REXFOR, j'ai une
question que j'ai oubliée tout à l'heure dans les régions
04 et 06. Non, c'est vrai que je l'ai oubliée, je voulais la poser. Je
l'avais dans mes questions. Est-ce que l'arrérage va être fait
aussi par REXFOR ou va être donné aux compagnies? Parce que vous
savez la capacité qu'ont les compagnies dans le coin, soit CIP, Consol
ou autres, de faire faire le travail par leurs employés. Est-ce que le
ministre a l'intention de donner aussi, dans ce secteur-là, à
REXFOR les contrats de l'arrérage? Ou peut-être qu'il pourrait en
discuter avec les Attikameks-Montagnais du coin et surtout les Attikameks dans
le coin?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, j'ai
l'intention de confier tous les travaux d'arrérage à REXFOR avec,
évidemment, l'accord du Conseil du trésor et du gouvernement,
c'est certain. Rien n'empêche REXFOR d'avoir recours aux Attikameks et
aux Montagnais pour des travaux; rien n'empêche REXFOR d'avoir recours
aux coopératives et rien n'empêche REXFOR d'avoir recours aux
compagnies qui ont de l'expertise à faire des travaux semblables.
M. Jolivet: 29, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 24 étant
vérifié et les engagements 25 à 28 inclusivement
étant vérifiés, j'appelle l'engagement 29, un engagement
au montant de 185 300 $.
M. Jolivet: Juste une petite question bien simple. Pointe-Bleue,
est-ce que c'est dans Ungava?
Une voix: Non.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans
Roberval.
M. Jolivet: Bon. Je le pensais. C'est juste une
vérification technique. Là, on va dire que c'est la faute du
Conseil du trésor qui l'a mal inscrit.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je pensais que M.
Claveau serait ici ce matin.
M. Jolivet: Ah bon! Mais M. Claveau avait des rencontres dans son
comté, alors il est remonté dans son comté, je pense, avec
des gens qui ont des problèmes de mines, pour ne pas dire que, dans le
Nord-Ouest, on a aussi des problèmes d'usines de sciage.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: J'aurai l'occasion d'en parler à un moment
donné avec le ministre. 42, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 29 est
vérifié, les engagements 30 à 41 inclusivement sont
vérifiés. L'engagement 42?
M. Jolivet: Une petite question. Je suis sûr que mon
collègue de Saint-Maurice est bien content que je la pose à sa
place. Comment se fait-il que ce soit un contrat négocié avec
quelqu'un de Dubuc pour du transport dans la Mauricie? Là, c'est entre
Grandes-Piles et la région Mauricie-Bois-Francs, alors je me serais
attendu que ça reste au moins dans la région, que ce soit
négocié avec quelqu'un... On nous a dit que, lorsqu'il s'agissait
d'acheter des camions ou des autos, les ministères, par le Service des
achats gouvernemental, répartissaient régionalement les achats.
Alors, je me disais: Pourquoi aller chercher quelqu'un de Dubuc pour faire du
travail que les gens, chez nous, pourraient faire? Pourquoi a-t-on
négocié avec eux autres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La note, M. le
Président, que j'ai dans mon cahier me dit que ce contrat a
été négocié en vertu de l'ancien
règlement sur les contrats de services du gouvernement, qui a
été modifié le 18 octobre 1988 par le décret 1500
de l'année 1988. Actuellement, selon le nouveau règlement, un tel
contrat estimé à plus de 100 000 $ et à moins de 200 000 $
devrait faire l'objet d'un appel d'offres sur invitation à au moins
trois fournisseurs. Mais ça a été négocié
sous l'ancien règlement.
M. Jolivet: Oui, mais la seule chose, c'est que je me dis:
Ça va, vous me dites ça, mais pourquoi ce ne serait pas dans la
région, vu que c'est dans la région? Pourquoi faut-il aller
chercher quelqu'un de Dubuc? On pourrait me fournir la liste des membres...
M. Côté (Rivière-du-Loup): S'ils sont
allés le chercher dans Dubuc, ils ont dit que cet exécutant avait
fait du bon travail dans la région 04 déjà et que, lors
d'un appel d'offres, il était le plus bas soumissionnaire et qu'en vertu
du règlement on pouvait négocier. Il était le plus bas
soumissionnaire lors des travaux réalisés en 1988, au printemps
1988.
M. Jolivet: Je comprends que ça ne pourra plus se faire
comme ça pour le futur.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: Ça, je le sais. Alors pouvez-vous me donner le
nom des membres du conseil d'administration de Saguenay Transit Inc. ?
M. Côté (Rivière-du-Loup): O. K.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 42 étant
maintenant vérifié...
M. Jolivet: 45, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 43 à
44 inclusivement sont vérifiés. J'appelle l'engagement 45.
M. Jolivet: Et, en même temps, je parlerais de 45 et de 46,
M. le Président, parce que c'est la même question. C'est en vertu
du décret 580-85 qui a été... On voit Conseil du
trésor, 160 755. En vertu de quelle décision est-ce eux qui ont
été choisis pour négocier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le CT 160
755 qui nous permet de négocier avec des compagnies forestières
pour faire des travaux de préparation. Les deux compagnies que vous avez
là, les Bois...
M. Jolivet: On avait la question, la dernière fois, sur
des dossiers comme ceux-là, vous négociez avec des gens qui sont
scieurs, qui sont...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Qui sont sur
place, avec une compagnie de bois de chauffage qui fait de la
récupération de bois de chauffage.
M. Jolivet: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 45 et 46
sont-ils vérifiés?
M. Jolivet: Oui. 53
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 47 à
52 inclusivement étant vérifiés, j'appelle l'engagement 53
au montant de 156 200 $.
M. Jolivet: C'est la même question, M. le Président,
que la dernière fois. Étant donné qu'il y a eu deux
demandes de soumission et une seule reçue, est-ce qu'on peut me donner
l'assurance, premièrement, que la soumission a été
renégociée ensuite, comme on l'a dit l'autre jour? Est-ce que le
montant qui est là, c'est le montant de sa soumission et est-ce qu'il
n'a pas été question de renégociation compte tenu du
coût qu'elle chargeait?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. Le
Président, la soumission était de 169 000 $ et elle a
été renégociée étant donné qu'il y en
avait seulement un à 156 200 $.
M. Jolivet: C'est beau.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est beau,
hein?
M. Jolivet: On ne pose pas de mauvaises questions, vous
savez.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et puis, avec le
temps, si on passe une douzaine d'années, ensemble, M. le
député...
M. Jolivet: Mais on pourrait changer...
M. Côté (Rivière-du-Loup):... on va
prévoir toutes vos questions et...
M. Jolivet: Mais, de temps en temps, on pourra changer de
place.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha. ha, ha!
(11 h 15)
M. Jolivet: C'est une question d'habitude. Vous savez, juste pour
vous raconter, parce que des fois j'aime ça faire des petits retours en
arrière, mon chef de cabinet que les gens ont connu, M. Gilles Houde,
était mon employé, j'étais le président; j'ai
quitté le poste, il est devenu président et je suis devenu son
employé et quand je suis devenu vice-président, il est devenu mon
employé. Je lui ai dit un jour:
Présente-toi, je serai ton employé. Ça pourrait
arriver.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça m'est
arrivé avec mon ministre déjà.
M. Jolivet: Ah oui! C'est vrai. J'ai vu ça. Oui, c'est
vrai. Engagement 55, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 53 étant
vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 55.
M. Jolivet: Vous comprendrez que c'est la même question que
je viens de poser.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À 55?
M. Jolivet: Oui. C'est la même question que tout à
l'heure. Il y a une seule soumission. Le montant qui est là de 33 750 $,
est-ce que c'est le résultat de sa soumission ou de négociations
ultérieures?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le premier
paiement d'une livraison de plants qui devrait être terminée en
1990. La soumission totale reçue est de 135 000 $. Elle a
été acceptée comme telle parce que c'était
comparable avec ce qu'on connaissait dans le genre de production de plants.
M. Jolivet: Donc, c'est une négociation qui portait sur le
fait que c'était équivalent à ce à quoi vous
étiez habitué.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Alors, vous avez dit: On accepte la soumission.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Jolivet: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 55 est
vérifié.
M. Jolivet: Nous irions, M. le Président, au mois de juin,
au 40e engagement, les autres du mois de mai ayant été vus.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements de 56
à 60 étant maintenant vérifiés...
M. Jolivet: Vous allez voir, on va avoir des chances de finir
avant une heure.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous allons à
l'engagement 40, M. le député?
M. Jolivet: Engagement 40, oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements de 1
à 39 inclusivement étant vérifiés, j'appelle
l'engagement 40.
M. Jolivet: Vous voyez, ce sont toujours à peu près
les mêmes questions auxquelles on revient. C'est une soumission qui
était demandée.
Je veux voir si c'est vrai que c'est une seule soumission qui a
été demandée ou si c'est juste une seule soumission qui a
été reçue, parce que ça paraît
drôle.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II s'agit, M. le
Président, d'un contrat négocié parce que...
M. Jolivet: C'est un contrat négocié.
M. Côté (Rivière-du-Loup):... il s'agit d'un
appareil qui va dans un quadrimoteur pour l'orienter dans ses lignes de vol
pour s'assurer qu'on épande de l'insecticide aux bons endroits.
M. Jolivet: Est-ce que c'est le seul qui peut faire ces...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est le
seul.
M. Jolivet: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 40 est
vérifié.
M. Jolivet: Engagement 41.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'engagement 41.
M. Jolivet: C'est une soumission sur invitation. Il y a quinze
soumissions demandées, deux reçues. Il y en a une qui a
été rejetée parce que l'appareil soumissionné ne
répond pas aux exigences. J'aimerais avoir plus de détails parce
que, finalement, il n'y en a qu'une. S'il y en a eu deux et qu'il y en a une
qui est rejetée, il n'en reste qu'une.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: Ce que je veux savoir après ça, c'est
la même question que les autres. Est-ce que 32 000 $ est le montant de sa
soumission ou si c'est le montant négocié? Donc,
premièrement, pourquoi Transport Air a été rejeté?
Deuxièmement, la deuxième question sur Commandair inc.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous donnons au
ministère des Transports, au service aérien du gouvernement, le
type d'appareil qu'on veut avoir mais on ne choisit pas l'appareil. Si un
soumissionnaire a été rejeté parce que l'appareil ne
répondait pas, c'est le ministère des Transports,
le service aérien, qui dit: Non, ce n'est pas conforme à
la demande de soumission.
M. Jolivet: Mais votre responsable, à votre
ministère, a certainement un petit mot à dire au ministère
des Transports s'il n'est pas d'accord Je le connais assez pour dire qu'il a
son mot à dire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous le connaissez
assez pour dire qu'il n'a pas la langue dans sa poche, hein?
M. Jolivet: C'est ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien oui. Non,
c'est le ministère des Transports, c'est le service aérien qui
est le juge dans tout ça. Je pourrais peut-être compléter
ma réponse.
M. Jolivet: O. K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans la note du
service aérien du ministère des Transports, la remarque qu'on
fait: La soumission de Transport Air est rejetée par le demandeur. Selon
l'expérience passée, l'appareil soumissionné ne
répond pas aux exigences des travaux à effectuer.
M. Jolivet: Alors, pour la deuxième question, la compagnie
qui est choisie, est-ce que c'est sa soumission ou une négociation de
soumission? Ah! Les fax, ce n'est jamais bon.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La soumission
était à 25 970 $. Vous l'avez dans votre note. On dit que les
dépenses afférentes aux frais du pilote, les frais de voyage du
pilote, sont payées par le ministère, ce qui fait que c'est rendu
à 32 000 $.
M. Jolivet: Donc, la soumission, c'est 25 000 S.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 25 970
$.
M. Jolivet: OK. Quand vous louez un avion, vous dites qu'à
ce moment il faut payer le gars qui conduit l'avion.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous savez, il y a
toutes sortes de conditions dans ces soumissions-là et ça fait
partie... J'aimerais vous transmettre aussi l'analyse comparative d'un cas
type. On parle de taux horaire, mais on parle aussi du carburant, on parle des
lubrifiants, on parle du positionnement de l'appareil. Ça, c'est
très important.
M. Jolivet: Oui, il était à Bonaventure et
c'était pour le Bas Saint Laurent -Gaspésie II a peut-être
plus de chances qu'un gars qui est basé à Québec, comme on
dit dans le langage..
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Le minimum
d'heures exigées, les dépenses d'équipage. On dit: Les
dépenses d'équipage selon le tarif du gouvernement du
Québec ou on en propose d'autres.
M. Jolivet: Vous me ferez parvenir, dans le cas de Commandair et
de Transport Air, les membres, les propriétaires...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Du conseil
d'administration.
M. Jolivet: Les propriétaires des vols.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Des deux
compagnies?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 41 est-il
vérifié?
M. Jolivet: Oui. Engagement 44, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié. Les
engagements 42 à 43 inclusivement étant vérifiés,
j'appelle l'engagement 44.
M. Jolivet: Deux soumissions reçues sur deux
demandées. Il y en a une qui a été non conforme. Quelle
est la raison? On dit: II n'y avait pas de preuve de possession d'un permis
d'exploitation d'un centre d'élimination; ça serait probablement
ça. Deuxièmement, ça devient automatique, comme il n'a pas
ce moyen-là, concernant l'environnement, il ne peut pas... Il pourrait
aller le porter ailleurs; lui, il n'en a pas, mais il pourrait aller le porter
ailleurs. Il est automatiquement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais
l'élimination des déchets devait se faire à Sarnia, en
Ontario, et il n'avait pas de permis pour aller là.
M. Jolivet: Ah bon! Donc, Trlcll Québec inc., lui,
l'avait.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: Est-ce que le montant de la soumission était
de 33 320 $ ou si ç'a été négocié
ensuite?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça n'a pas
dû être négocié étant donné qu'on n'a
pas mis de note à cet effet. C'est le montant de la soumission.
M. Jolivet: O K
M. Côté (Rivière-du-Loup): On ne
négocie
pas dans ce domaine parce qu'on a le gros bout.
M. Jolivet: Vous avez quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le gros bout.
M. Jolivet: C'est à peu près comme l'informatique,
vous savez. J'en ai parlé encore avec votre ministre de tutelle, Mme
Bacon, hier. J'en ai parlé avec le ministre de l'Industrie, du Commerce
et de la Technologie avant-hier, du problème de l'informatique,
justement. J'essaie de sensibiliser tous les ministres que je rencontre. Il va
falloir qu'on utilise cette force économique que le gouvernement a aux
fins d'aider les Québécois à percer dans ce domaine.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 44 est-il
vérifié?
M. Jolivet: Oui. Alors, M. le Président, quand on dit que
concernant toute la question de l'environnement, c'est une question
économique, il s'agit de savoir qui possède les moyens de faire
les choses. Peut-être qu'on aurait dû garder, pour la destruction
des BPC, l'expérience et la conclusion de l'expérience qui a
été faite par les gens de Sherbrooke et d'Hydro-Québec
que, malheureusement, on a vendue aux États-Unis parce qu'on a
forcé Hydro-Québec à laisser ses parts dans ce dossier;
Pyral. Engagement 59, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements de 45
à 58 inclusivement étant vérifiés, j'appelle
l'engagement 59.
M. Jolivet: On dit que dans ce contrat négocié,
ça a été sur des négociations de l'ancien
règlement sur des bases comparables. Alors, j'aimerais que le ministre
me donne plus de détails.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
même réponse qu'antérieurement pour les Transports.
M. Jolivet: Grandes Piles.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II a
été négocié sous l'ancien règlement. C'est
le décret 151-88, 18 octobre 1988.
M. Jolivet: Mais là, c'est l'inverse de tout à
l'heure. C'est un gars de ma région qui va au Lac-Saint-Jean.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Un tel contrat,
aujourd'hui, de plus de 200 000 $ devrait faire l'objet de soumissions
publiques, maintenant. Entre 100 000 $ et 200 000 $, c'est sur invitation et,
au-dessus de 200 000 $, c'est sur invitation publique.
M. Jolivet: Donc, la négociation a été faite
sous l'ancien règlement...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet:... sur les contrats de services et elle a
été autorisée par l'article 116 du nouveau
règlement, c'est-à-dire que l'article 116 du nouveau
règlement indiquait que les négociations qu'on avait faites dans
le temps perduraient, autrement dit, et que, pour les futures, ça serait
sur invitation de trois et plus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
Entre 100 000 $ et 200 000 $. Plus de 200 000 $, en soumissions publiques.
M. Jolivet: Oui. C'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 59 est
vérifié.
M. Jolivet: Engagement 75.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements de 60
à 74 inclusivement étant vérifiés, j'appelle
l'engagement 75.
M. Jolivet: C'est la même question. Cette fois-ci, ce sont
nos fameuses pépinières d'East Angus, Berthierville,
Saint-Modeste - on ne voit pas, malheureusement, celle de Grandes-Piles - et
c'est destiné à la pépinière de Trécesson en
Abitibi. C'est quelqu'un de l'Abitibi qui l'a eu. Alors, le ministre me donne
la même explication, si je comprends bien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
ça, M. le député.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 75 est-il
vérifié?
M. Jolivet: Juste un instant, M. le Président, j'ai un
petit problème d'ajustement avec mes affaires. Oui, je vais revenir, M.
le Président, ça ne sera pas long. Sans revenir sur l'engagement
45, je vais quand même poser... On terminerait, à ce
moment-là, le mois de juin.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 75 à
79 inclusivement sont-ils vérifiés?
M. Jolivet: Oui. J'aurais peut-être une question...
Le Président (M. Saint-Roch): Et nous revenons à
l'engagement...
M. Jolivet: Non, non. Je pose une question sur l'engagement 45,
mais qui va s'adresser à d'autres. C'est la question du pointage. On a
eu de très bonnes discussions avec le ministre de
l'Énergie et des Ressources, hier, et avec le ministère de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, et on s'est aperçu qu'il
y avait une confusion concernant les fameux contrats de services à
pointage, parce que, si je comprends bien, quand vous parlez de pointage, ce
sont tous des contrats à services. Je donne un exemple: vous engagez un
ingénieur forestier, vous engagez un arpenteur-géomètre
quelque part, vous engagez un avocat quelque part, vous engagez un notaire, la
négociation se fait en vertu du règlement de 1984 sur
l'engagement des professionnels. Ce que vous faites, c'est que vous dites: On
prend telle firme et on la cote selon une grille que vous allez nous faire
parvenir ou que vous nous avez peut-être fait parvenir - je ne le sais
pas encore, on ne l'a pas euo ce qui nous permet, à ce moment-là,
de dire: La personne qu'on nous donne dans telle firme, c'est une personne qui
sort de l'université. Elle est moins cotée qu'une personne qui a
dix ans d'expérience dans le métier. À partir de
ça, ça donne une cotation finale et la plus haute est celle qui
est choisie. Une fois qu'elle est choisie, après, vous installez les
prix qui sont payés, comparativement à ça, dans les
secteurs public et privé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais il y a
une pondération de critères. Ce n'est pas seulement
l'expérience du consultant.
M. Jolivet: Je donnais un exemple.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comme exemple,
mais c'est une pondération de plusieurs critères qui fait
ça. Le cas type qu'on vous avait promis, M. le Président et M. le
député, est en préparation. Il manque seulement deux ou
trois choses à y ajouter. Vous l'aurez prochainement. C'est un dossier
à peu près ça d'épais; c'est très bien
expliqué.
M. Jolivet: On va avoir de la lecture à faire, parce qu'il
y a trois ministres à qui on a posé la question à la
commission, ici. Les gens de la commission ont été ici pour voir
nos discussions, puis ça a amené des problèmes qu'on a eus
avec un autre ministre, qui est votre ministre équivalent des mines, qui
nous a fait quasiment poireauter pendant trois quarts d'heure pour nous dire
à la fin la réponse à la question qu'on avait posée
au début. S'il nous l'avait dit au début, on n'aurait jamais eu
de problème. La même affaire est arrivée, avec Mme la
ministre de l'Énergie et des Ressources, parce que c'était
marqué "soumission publique" puis tout le monde était sous
l'impression que c'était une soumission publique. On ne comprenait pas
du tout comment une soumission publique pouvait être mise sous pointage,
jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que le Conseil du trésor,
probablement, ou quelqu'un d'autre... Parce que même dans les feuilles de
la ministre, c'était marqué ça, même son
sous-ministre avait ça et même son employé de service avait
ça.
Tout ça pour vous dire que, finalement, on s'était tous
"engansé", comme on dit en bon québécois, sur une mauvaise
piste, puis quand on est revenus, une demi-heure après, on s'est
aperçu que ce n'était pas de ça pantoute qu'il fallait
discuter. Alors, là, on aura de votre part et des autres comment
ça fonctionne et là on pourra mieux questionner ensuite.
En espérant que notre secrétaire, qui fait toujours bien
son travail, aura averti le Conseil du trésor d'arrêter de nous
emberlificoter avec ses fameuses erreurs.
Le Président (M. Saint-Roch): L'ensemble clos engagements
du mois de juin 1989 est-Il vérifié?
M. Jolivet: Oui.
Juillet
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié
J'appelle le mois de juillet. Nous avons un engagement: Prêts forestiers
éligibles à une subvention.
M. Jolivet: II n'y a pas de problème. Ce sont nos...
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, ça a été adopté lors de la
dernière réunion, tous les prêts forestiers.
M. Jolivet: Oui. Même chose pour le mois d'août, M.
le Président. Vous allez en avoir un au mois d'août.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui. Les engagements
concernant les prêts forestiers des mois de juillet et août...
M. Jolivet: Non, non. Les prêts forestiers, vous avez
raison, oui.
Le Président (M. Saint-Roch): ...sont-ils
vérifiés?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous passons maintenant aux
engagements du mois d'août 1989.
Nous avons les engagements 37 à 113. J'appelle maintenant
l'engagement 37.
Août
M. Jolivet: Attendez une seconde parce que, là, on a deux
sortes d'engagements. O.K.
Le Président (M. Saint-Roch): C'est le
numéro séquentiel 164759-15.
M. Jolivet: Oui. C'est le mois de juillet. C'est dans le mois
d'août, mais c'est au mois de juillet.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, liste du mois
d'août, mais pour le mois de juillet.
M. Jolivet: C'est ça. M. le Président, nous allons
aller à l'engagement 40.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 37,38...
M. Jolivet: L'engagement 39 aussi.
Le Président (M. Saint-Roch): ...39 inclusivement
étant vérifiés, j'appelle l'engagement 40. (11 h 30)
M. Jolivet: Bon. On a un projet de recherche sur le
désencrage. J'ai eu l'occasion, depuis le temps où j'ai
posé des questions, de voir que tout le monde continue... Mais
ça, je pense que ça vous intéresse beaucoup, M. le
député de Drummond. "L'usine de désencrage, le
député Bradet se battra en faveur de Clermont." Ça, c'est
dans le Le Soleil. Alors, si vous avez, comme moi, suivi les
discussions, vous avez ça. Et, ensuite, vous avez "Kruger est
prête à aller de l'avant avec son usine de désencrage
à Brompton". Alors, tout le monde semble s'en aller vers des usines de
désencrage, un peu partout. Le ministre était d'accord avec moi
pour dire qu'il va falloir que, là, on se rassoie ensemble et qu'on
détermine au Québec qu'il n'y en aura pas 46.
Alors, j'aimerais savoir, dans le cas qui est là, vu que c'est
l'Université du Québec à Trois-Rivières et c'est
normal, puisqu'elle a une partie des pâtes et papiers, ce n'est pas un
institut, mais c'est un département, un centre de recherche. Donc,
j'aimerais savoir si c'est le seul montant qui a été fait, si -
comme c'était en juillet 1989 - le projet de recherche est
terminé et quels sont les résultats. Est-ce que le ministre peut
le rendre public? Parce que ça lui appartient.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le seul
montant qui a été accordé pour la recherche dans le
désencrage de vieux papiers et de vieux journaux. Et le rapport devrait
nous être remis au mois de mai de cette année, en mai 1990.
M. Jolivet: Alors, à ce moment-là, le ministre le
rendra public lorsqu'il l'aura vu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, ou on le
transmettra à la commission, si vous le désirez, M. le
député.
M. Jolivet: Oui. Est-ce que le ministre peut m'indiquer que cette
recherche n'arrivera pas, si elle sort au mois de mai 1990, un peu en retard
sur les demandes de quelques millions de dollars qui sont faites? Le ministre
nous avait indiqué qu'il avait une politique sur le désencrage
qui sortirait et que les compagnies pourraient y participer, quitte à
faire des regroupements d'industriels pour éviter que ça aille
partout. Je donne l'exemple de Clermont. Je n'ai rien contre Clermont. Il est
évident qu'il va falloir ramasser du vieux papier, sauf que le vieux
papier, II ne se trouve pas dans la direction de Clermont en grosse
majorité pour une usine. C'est beaucoup plus dans la région de
Drummond, qui est le coeur du Québec, qui est vraiment un lieu de
rassemblement. Je suis un homme régional et M. le ministre devrait le
savoir. Et je pense qu'on l'a dit au sommet économique et je n'en
démords pas. C'est le lieu où devrait être
installé... Même si le député de Saint-Maurice va
tirer pour Shawinigan, ça, c'est son droit. Mais je sais que Shawinigan,
ce n'est pas là que ça va aller, d'une façon ou d'une
autre. J'aime mieux être réaliste. Et là, le ramassage des
produits de résidus venant de Montréal, de Québec, de
l'Estrie et de la Mauricie, ça se rendrait là. Ensuite, la
pâte vierge pourrait être envoyée dans les usines de notre
milieu. Alors, c'est normal qu'il y en ait une dans notre région. Puis,
Drummond, je pense que c'est un lieu désigné pour ça.
Le Président (M. Saint-Roch): Je suis complètement
d'accord, M. le député de Lavio-lette.
M. Jolivet: Oui, vous avez le droit.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Saint-Maurice.
M. Lemire: Je voudrais juste rajouter une note là-dessus,
M. le député de Laviolette. Moi, ce que je veux souligner ici,
d'après les dires du député de Laviolette, c'est que ce
n'est pas aux députés à présenter des projets,
c'est aux compagnies, aux multinationales. Et, que je sache, il n'y en a pas de
déposés encore pour le comté de Saint-Maurice, par les
multinationales.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
député de Saint-Maurice. Un seul commentaire, avant de
céder la parole à M. le ministre. Une chose dont je suis
énormément fier lorsqu'on a déposé ce
projet-là en août 1988, on faisait office de pionniers et c'est
intéressant de voir qu'un projet qui était parmi les premiers au
Québec fasse la manchette et suscite l'intérêt de tous les
gens. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le papier
recyclé fait l'objet aujourd'hui de beaucoup d'annonces. Mais, au
ministère, chez nous, nous
avons trois projets qui ont été déposés:
celui d'Orford, Drummondville, celui de Kruger et celui de Jacques Gelly de
Montréal. Parmi les trois projets, évidemment, il y a celui
d'Orford qui fait partie des projets soumis au sommet économique de la
Mauricie. Et j'ai demandé, dans le cadre de la table ronde de
l'économie et de l'environnement, que REXFOR s'implique un peu dans le
projet d'Orford, parce que, Orford se sentait un peu démunie et avec
l'appui et avec l'expertise que REXFOR peut peut-être aller chercher, je
pense que c'est un bon coup de main dans le cadre du développement
durable de faire un geste semblable, ce qui a été fait. Orford
nous a soumis son projet, Kruger a soumis son projet, dans le cadre de la
survie de l'usine de Brompton et Jacques Gelly a soumis le projet pour
Montréal-Est. Le projet de Montréal-Est est beaucoup plus
important au point de vue investissements financiers. C'est un projet qui
dépasse les 500 000 000 $, tandis qu'Orford pourrait recycler environ
120 000 tonnes de papier, de vieux journaux et de magazines dans un projet de
l'ordre de 70 000 $ou80 000 $.
M. Jolivet: Millions?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Millions,
excusez-moi, 70 000 000 $ ou 80 000 000 $. Le projet de Kruger, c'est un projet
total qui se ferait en deux phases; il est de 100 000 000 $, Actuellement, nous
sommes à mettre la touche finale au mémoire que je soumettrai au
Conseil des ministres très bientôt et on verra ce qui arrivera
avec les promoteurs, parce que ça prend des promoteurs pour faire des
projets. Comme le disait le député de Saint-Maurice, ce n'est pas
le gouvernement qui fait des projets, ce sont des promoteurs. Nous, on est
là pour les appuyer, pour les aider à réaliser des
projets.
M. Jolivet: Mais le ministre...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais avec les
demandes - excusez-moi, monsieur - avec les exigences des clients
américains qui demandent d'inclure de la pâte recyclée dans
le papier journal, parce que les Américains ont également un
problème de gestion des dépotoirs, comme nous, on en a un; il est
peut-être moins aigu chez nous, mais c'est un problème qui est
chez nous aussi. Et si on veut nettoyer notre cour un peu, dans la limite du
possible, je pense qu'on devrait peut-être supporter les projets
jusqu'à l'atteinte du volume prévu par le ministère de
l'Environnement comme récupérable au Québec, soit environ
120 000 tonnes de journaux plus un certain volume, disons entre 30 000 et 40
000 tonnes de magazines pour nettoyer notre cour. En même temps,
ça pourrait peut-être servir à répondre aux
exigences des clients américains Le vice-président pour le
Québec et le Nord de l'Ontario me disait, vendredi dernier. Je perds des
clients avez l'usine de Baie-Comeau parce que les clients américains
exigent de la pâte recyclée dans le papier journal.
Évidemment, il opère une usine à Thorold qui inclut
environ 60 % de pâte recyclée dans son papier journal. Les clients
se tournent vers l'usine de Thorold.
Nos usines, au Québec, devraient avoir accès
peut-être à un peu de pâte recyclée pour l'inclure
dans le papier journal pour répondre aux exigences des États
américains et des clients américains. Est-ce que ça vous
va, M. le Président?
M. Jolivet: Oui, une chose est certaine, c'est qu'au niveau de ce
qu'on est capable de faire avec le papier qu'on a et qui doit être
recyclé il n'est pas question qu'on paie pour recycler le papier
américain. Vous savez qu'à ville de LaSalle, l'usine qui
reçoit des papiers américains, ça retourne dans nos usines
de carton et c'est nous autres qui sommes en train d'aider les
Américains à régler leurs problèmes d'enfouissement
des déchets comme ceux-là, à 105 $ ou 110 $ la tonne,
alors qu'au Québec ça coûte 12 $ ou 13 $ la tonne,
même si Waste Management, dans notre coin, a augmenté ses tarifs
du triple sans avertir beaucoup de personnes, sauf Le Devoir. Le
député de Saint-Maurice sait très bien ce que ça
comporte comme augmentation de taxes chez lui, si ça passait. Alors, je
dois vous dire qu'il est évident qu'on doit nettoyer notre cour, mais
non pas payer pour nettoyer la cour américaine.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Est-ce que vous
seriez d'accord, M. le député, qu'on aide notre industrie ou nos
industriels à nettoyer notre cour un peu?
M. Jolivet: Bien, je dois vous dire que je le souhaite dans le
sens suivant. C'est que nous avons des groupes de récupérateurs
qui sont, dans bien des cas, basés sur du travail fait par des personnes
handicapées qui, actuellement, ne demanderaient pas mieux que le
Québec incite des compagnies à mettre dans leur papier ou carton
des rebuts et, en conséquence, les aider à fonctionner
convenablement et à donner du travail à du monde qui
mérite de travailler plutôt que d'être sur le
bien-être social. Alors, à partir de ça, il est
évident que nous attendons avec beaucoup d'impatience votre politique
et, lorsqu'elle sera connue, on aura l'occasion de faire valoir nos points de
vue. Il y a une chose certaine, c'est que les usines ne peuvent pas le faire
d'elles-mêmes, mais le gouvernement a la capacité
d'infléchir, par sa politique, les décisions de ces
multinationales et d'infléchir les décisions des usines de
compagnies québécoises, parce qu'il y a des multinationales...
Même si c'est une compagnie québécoise comme Cascades,
c'est une compagnie qui a des ramifications maintenant un peu partout à
travers le monde.
Alors, on doit venir en aide à ces industriels et leur dire
où, comme gouvernement, on pense que doivent être, dans le
développement régional, instaurées ces machines. Il est
évident qu'on ne pourra pas faire vivre 40 machines, comme je l'ai dit.
Donc, quand on sera rendus à trois, on sera rendus au maximum. Alors, il
faut aller chercher le papier, l'amener à cette usine, le transformer,
le désencrer et le retourner aux usines de pâte. Il faut faire
ça en tenant compte des coûts moindres pour les industriels et les
aider par des formules quelconques de prise en charge d'intérêts,
de subventions ou autres, que le ministre déposera dans sa politique
qu'on a hâte de voir.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je devrais
ajouter, M. le Président, que M. Alain Labonté me disait que les
chances d'établir des usines de désencrage pour recycler les
vieux journaux sont beaucoup plus avantageuses aux États-Unis,
près des grandes concentrations de population. Il disait: Ces
usines-là vont s'installer en Floride, à Chicago, à New
York, autour de là, et si on donne un coup de main à nos
industriels - je lui ferai remarquer que Kruger, c'est une entreprise
québécoise, Cascades, c'est une entreprise
québécoise, Orford, c'est québécois - si on donne
un coup de main à nos usines qui sont installées - il y en a
d'autres, il y a Donohue qui est moins québécoise qu'elle ne l'a
déjà été - si on donne un coup de main à ces
usines-là, les gens sont installés chez nous, on aura une chance
un peu de nettoyer notre cour et de bien gérer nos déchets. Par
contre, naturellement, on va être portés à établir
ces usines-là près des grandes consommations de journaux, des
grandes populations.
M. Jolivet: Mais là, pour faire plaisir à mon
collègue de Drummond, on n'a quand même pas répondu
à ma question, jusqu'à maintenant, à l'engagement 40.
Est-ce que l'étude qui va arriver au mois de mai 1990 n'arrivera pas
trop tard par rapport...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, elle
n'arrivera pas trop tard parce que la technique est connue. Il y a deux
techniques principales pour le désencrage et c'est connu actuellement.
Il y a une usine qui est en construction en Ontario. Il y a celle de la Thorold
qui opère. Il y en a qui opèrent en Europe. Et on veut importer,
évidemment, la technique européenne dans ces cas-là.
Évidemment, la recherche qu'on paie, c'est pour améliorer les
techniques existantes. On ne refera pas la roue, là.
M. Jolivet: O.K.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M le
député de Laviolette. M. le député d'Orford.
M. Benoît: M. le ministre, est-ce que ces corporations que
vous venez de mentionner ont toutes des réseaux de collecte, en ce
moment? Est-ce qu'elles ont des réseaux pour aller collecter le papier
un peu partout?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Que je sache,
Orford a un réseau, actuellement, et elle est appuyée dans sa
démarche par Normand Maurice qui a été un des pionniers
dans la récupération, au Québec. Ça, c'est le cas
d'Orford. Cascades également fait la collecte de vieux papiers et de
carton. Kruger en fait également pour son usine de Montréal,
à Turcot. Dans les trois que j'ai nommées, ces trois-là...
En ce qui concerne Consolidated Bathurst qui avait une usine de carton, une
machine de carton, on devait faire un peu de collecte également.
Cascades en fait à Cabano, en fait ici, à Breakeyville. Mais, les
vieux journaux, on ne fait pas beaucoup de collecte, actuellement.
M. Benoît: Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M le
député d'Orford.
M. Jolivet: L'engagement 58, M. le Président.
Le Président
(M. Saint-Roch): Alors, l'engagement
40 étant vérifié, les engagements 41 à 57
inclusivement sont vérifiés. J'appelle l'engagement 58.
M. Jolivet: Maintenant, M. ie Président, compte tenu qu'il
y a trois engagements identiques, je vais les nommer et je vais poser la
même question pour les trois, 58, 93 et 107. Ces montants servaient
à payer des subventions pour la réalisation de travaux sylvicoles
dans la région de Trois-Rivières, dans la région de
Québec, puis dans la région de Montréal. Ce sont les
subventions normées aux individus, c'est l'aide individuelle, si je
comprends bien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exactement
ça, M. ie député.
M. Jolivet: Est-ce qu'il y a des listes qui pourraient nous
être fournies pour chacune des ces choses? Est-ce que c'est une trop
grosse "shot" à donner ou... Mais c'est de l'aide individuelle, de toute
façon, je...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous savez, ce
sont des petits montants à chaque individu et il y en a pour 671 000
$dans...
M. Jolivet: O.K. Non, c'est correct.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...l'engagement
58.
M. Jolivet: Je retire ma question parce que c'est de l'aide
individuelle, puis je pense qu'elle est surveillée par les
ingénieurs forestiers. II faut avoir un plan simple de gestion, il faut
être reconnu, etc.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a 120 000
producteurs forestiers indépendants au Québec.
M. Jolivet: O. K. Alors, ces trois-là...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Disons qu'il y en
a 30 000 actifs. On vous donnera une liste de noms qui...
M. Jolivet: Bon, O. K. ! Alors, c'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements 58,
93 et 107 sont ils vérifiés?
M. Jolivet: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
M. Jolivet: L'engagement 63. Donc, les engagements 58, 93 et 107
ayant été vérifiés, nous passerons de 58 à
63.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements 59
à 62 sont vérifiés. J'appelle l'engagement 63.
M. Jolivet: Ici, vous avez deux soumissionnaires. Vous avez
Charette, Fortier, Harvey, 83 %. Vous avez: Le comité de
sélection a accordé le contrat à la firme ayant obtenu la
note la plus élevée, soit Mallette, Major, Martin, 95 %. Dans le
cas où ça pourrait arriver... Là, je vous donne, à
partir de cet exemple-là, des pointages de différents
soumissionnaires qui sont très, très proches. De quelle
façon choisit-on? Disons que ça donne 93 % puis 94 %, on prend 94
% purement et simplement? Il n'y a pas une marge de subjectivité qui
pourrait exister dans votre grille? (11 h 45)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, on va partir
du cas type qu'on vous transmettra pour évaluer le pointage et la
pondération entre les différents critères. Et cette
soumission-là, ce contrat-là, c'est pour répondre à
un engagement que nous avions pris lors de la surtaxe de 15 % sur le bois
d'oeuvre, et les Américains contestent les sommes qu'on verse pour les
travaux exécutés en forêt par l'industrie et qu'on
crédite à l'industrie. Et on a exigé de chez nous que ce
soit une firme indépendante normalement du secteur forestier, avec qui
on transigeait régulièrement, qui fasse le travail. C'est
pourquoi il y a deux firmes qui ont été approchées,
c'est-à-dire qui ont soumissionné, soit Charette, Fortier, Harvey
et Mallette, Major, Martin.
M. Jolivet: Puis en vertu de ce qu'ils vous donnaient comme
pointage?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Du pointage et on
a choisi Mallette, Major, Martin.
M. Jolivet: Est-ce que dans ces cas-là... Je prends les
430 000 $, puis je pourrais aller avec le même à l'engagement 69
et à l'engagement 82, on voit des contrats de 430 000 $ dans un cas, de
160 000 $ à l'engagement 69 et de 131 000 $ à l'engagement 82.
Est-ce qu'on peut savoir, dans ces cas-là, si les autres qui n'ont pas
été choisis, on a calculé le montant que ça aurait
pu coûter? Est-ce que - je reviens encore à ma question - vous
classifiez selon vos critères, vous donnez les pointages, puis, rendu au
bout du pointage, celui qui en a plus, vous renégociez avec lui le
montant en vertu des qualifications des individus donnés, ce qui fait
que ça peut être plus cher même avec le plus haut pointage,
comme dans certains cas - pas une soumission, là - mais le plus haut
pointage pourrait être, à ce moment là, plus dispendieux
que le plus bas pointage? Il n'y a pas de danger que ça puisse arriver
comme ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): 430 000 $, c'est
une soumission avec un prix.
M. Jolivet: Donc, dans les trois cas, je vais vous demander
d'abord ceci: pour les engagements 63, 69 et 82, que vous me fassiez parvenir
le devis. Le devis de soumission. Ça va? O. K.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 63, 69 et 82
sont maintenant vérifiés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Jolivet: L'engagement 64.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 64.
M. Jolivet: C'est ta même question qui revient toujours, vu
qu'il y a eu... Ça doit être négocié, probablement,
cette affaire-là, et non pas une soumission sur invitation, parce que
c'est impossible qu'il y ait une seule soumission demandée puis une
seule reçue. C'est un contrat négocié?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un contrat
négocié, c'est le seul fournisseur...
M. Jolivet: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup):... qui est celui
qui est...
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 64 est
maintenant vérifié.
M. Jolivet: L'engagement 68.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 65 à
67 sont maintenant vérifiés. L'engagement 68.
M. Jolivet: Ça doit être la même chose,
j'imagine?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est la
même chose, M. le Président.
M. Jolivet: L'engagement 98.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les engagements 70
à 97 inclusivement sont maintenant vérifiés. J'appelle
l'engagement 98.
M. Jolivet: On a... O.K. Regardez, il y a une question qui peut
survenir. Ici, actuellement, c'est une soumission publique. Vous avez trois
soumissions. Vous avez la plus basse et c'est quasiment le double pour les deux
autres. Il y a quelque chose qui m'inquiète, là. C'était
la question de mon collègue, le député d'Ungava. Avez-vous
l'impression, des fois, que les gens se parlent entre eux autres, puis ils se
disent: Écoute, c'est à ton tour de l'avoir; tu vas soumissionner
à tel niveau et nous autres, on va soumissionner tellement haut qu'on ne
l'aura jamais, puis que vous risquez, au bout de la course, de payer plus cher
que ce que normalement vous paieriez? Parce que là, on revoit La
Médéole et Jobert. On se replace dans les autres discussions. On
a une impression, ce n'est peut-être pas correct, ce que je dis, mais
c'est peut-être aussi correct, je ne le sais pas. C'est une intuition qui
fait que vous n'avez pas le contrôle dessus. Ce n'est pas votre faute. Je
ne vous dis pas que c'est votre faute, mais on a l'impression qu'à un
moment donné ils disent: Écoute, on a trop d'ouvrage, nous
autres; on va soumissionner, mais pour que tu l'aies au prix le plus fort que
tu es capable d'avoir, nous autres, on va soumissionner tellement fort que tu
vas l'avoir pareil. Il n'y a pas un danger? Et s'il n'avait pas
soumissionné, ce plus bas-là, l'autre soumissionnaire, vous allez
le payer cher en mosus! Auriez-vous négocié pour baisser
ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Écoutez, il
y a un certain danger, mais le danger n'est pas aussi évident que
peut-être on le laisserait entendre, parce que c'est une soumission
publique. Est-ce que Les Excavations Marchand connaissait les deux autres qui
allaient soumissionner, elle savait si les deux autres étaient
intéressées ou non? Ou il aurait pu y en avoir cinq autres, c'est
une soumission publique. Advenant que la soumission fasse des fausses notes,
c'est-à-dire que la soumission soit tellement exagérée que
ça nous coûte beaucoup plus cher que les taux qu'on connaît,
les taux comparables, on n'est pas tenu, M. le député, d'accepter
la plus basse ou aucune des soumissions.
M. Jolivet: Ça veut...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est assez
difficile mais, par contre, quand ce sont des taux qu'on connaît, qui
sont comparables et que d'autres ont obtenus, et dans des conditions
semblables, là on ne se questionne pas trop trop.
M. Jolivet: Oui, vous savez ce que ça vous coûte
pour faire la préparation, la mise en andains, les contrats de coupe des
tiges résiduelles, etc. Vous savez à peu près ce que
ça vous coûte.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: Est-ce que le montant de 139 000 $ était
à peu près dans l'approximation de ce que vous aviez
estimé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est pour
ça qu'on l'a accepté.
M. Jolivet: O.K. Ça veut dire que, dans l'autre cas, si
elle n'avait pas soumissionné, vous seriez pris avec quelqu'un qui
aurait quasiment chargé le double...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais je...
M. Jolivet: ...et, à ce moment-là, vous auriez
peut-être négocié pour baisser ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On aurait
peut-être refusé ou négocié, oui, pour arriver
à des taux acceptables.
M. Jolivet: O.K.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comparables
à d'autres entrepreneurs aussi.
M. Jolivet: Oui. 102.
Le Président (M. Saint-Roch): 98 étant
vérifié, 99 à 101 inclusivement sont
vérifiés. J'appelle 102.
M. Jolivet: Un seule soumission reçue sur les trois
demandées. Est-ce que c'est la plus basse? Est-ce que c'est sa
soumission ou la négociation de la soumission?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
soumission acceptée telle que reçue.
M. Jolivet: Donc, elle était comparable à ce que
vous aviez ailleurs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Jolivet: 113
Le Président (M. Saint-Roch): 102 étant
vérifié, 103 à 112 inclusivement sont
vérifiés. J'appelle 113.
M. Jolivet: Même question. Ce doit être la même
chose que ce qu'on a connu tout à l'heure. La seule soumission
reçue a été acceptée par comparaison avec des
travaux similaires réalisés l'année
précédente, ça coûtait à peu près le
même prix.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça
M. Jolivet: C'est-à-dire qu'il n'y a pas de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
Président. Dans le comté de.
M. Jolivet: Ça va
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le
comté d'Ungava.
M. Jolivet: Bien non, Abitibi -Ouest, Taschereau.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le
comté de Chibougamau? Non, il n'y a pas de comté de Chibougamau.
Les travaux ont été faits à Chibougamau.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 113 est
vérifié.
M. Jolivet: Ah! O. K. Ils ont été faits en Ungava,
mais... C'est correct, c'est une compagnie d'Abitibi-Ouest.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 113 est
maintenant vérifié. Nous arrivons à la deuxième
séquence de 1 à 66.
M. Jolivet: Le mois d'août.
Le Président (M. Saint-Roch): Toujours la liste du mois
d'août 1989.
M. Jolivet: Le total de l'engagement pour les Bois de l'Est va
être de combien?
Le Président (M. Saint-Roch): Nous sommes à
l'engagement 1.
M. Jolivet: Prêts et avances à REXFOR.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, le
gouvernement avait décidé, pour maintenir les emprunts en
attendant la vente de Bois de l'Est à Donohue dans le cadre de la
construction de l'usine de pâtes de Donohue, à Matane, de
supporter le déficit que REXFOR pouvait encourir en opérant les
Bois de l'Est, jusqu'à concurrence de 5 800 000 $. Le déficit a
été de 4 700 000 $.
M. Jolivet: Et le montant qui est ici, c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est l'engagement
qui était là.
M. Jolivet:. l'engagement total. M. Côté
(Rivière-du-Loup): Mais...
M. Jolivet: Là, actuellement, sur les 5 800 000 $...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a versé
4 700 000 $ à REXFOR et le montant de 1 100 000 $ a servi à
d'autres fins, avec des virements autorisés par le Conseil du
trésor.
M. Jolivet: Les autres fins, c'est quoi? Une voix: II n'y
a rien de précis là-dessus.
M. Jolivet: Est-ce qu'on peut me faire parvenir la
décision du Conseil du trésor?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une somme
qui a été désengagée et remise dans le budget comme
telle.
M. Jolivet: Donc, ça a coûté 4 700 000 $. Il
y a 1 100 000 $, si j'ai bien compris...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça a
été remis dans le...
M. Jolivet:. cela a été périmé.
Une voix: Non.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, les montants
n'ont pas été périmés, ils ont été
utilisés.
M. Jolivet: Par le ministère pour d'autres fins.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Par le
ministère, c'est ça.
M. Jolivet: À une décision du... Est-ce qu'on
pourrait connaître où ils ont été
utilisés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
diffusé dans tout le budget du ministère.
M. Jolivet: Ah! O. K. Vous avez pris cet argent-là
et vous l'avez mis dans vos différents programmes et vous l'avez
utilisé...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça nous a
peut-
être empêché d'en périmer, dans certains
cas.
M. Jolivet: On verra ça lors de l'étude des
crédits.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 1 est
vérifié.
M. Jolivet: 18
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 2 à
17 inclusivement étant vérifiés, j'appelle l'engagement
18.
M. Jolivet: Staketech. Vous dites une subvention normée.
Pourquoi une subvention normée à une compagnie? Est-ce la seule
qui peut faire cette étude-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire que c'est l'association entre Staketech qui va utiliser
un procédé qui a été mis sur pied par
l'Université du Québec à Trois-Rivières dans la
pâte à explosion en provenance du tremble et le Syndicat des
producteurs du Bas-Saint-Laurent qui avait un projet. C'est un projet conjoint.
Ils sont associés dans ce projet.
M. Jolivet: Ce n'était pas supposé être sur
la Côte-Nord, ça, à un moment donné? C'est rendu
à Matane?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça, c'est
à Mont-Joli.
M. Jolivet: Oui, mais ce n'était pas supposé
être sur la Côte-Nord, ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Staketech, non
M. Jolivet: À un moment donné, la pâte
explosée, on parlait de pâte explosée sur la
Côte-Nord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! C'était
avant mon temps.
M. Jolivet: Oui, c'est vrai. Donc, vous avez
récupéré ça pour la rive sud et vous l'avez mis de
l'autre côté de l'aéroport.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai rien
récupéré. Je ne savais pas qu'il y avait un projet sur la
Côte-Nord...
M. Jolivet: Non?
M. Côté (Rivière-du-Loup):.. s'il y en avait
un.
M. Jolivet: II y avait quelque chose là, la pâte
explosée, je comprends.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui? Vous me
l'apprenez.
M. Jolivet: Tanit?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Tanit, ce
n'était pas de la pâte explosive.
M. Jolivet: La scierie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Tanit,
c'était une scierie. Ce n'était pas de la pâte
explosive.
M. Jolivet: Oui. Il y avait la scierie Tanit, mais, à
côté, il y avait un projet qui était envisagé dans
le temps.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui? M.
Jolivet: II me semble.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Tout ce que je
connais de Tanit, de M. Blaschek, c'est un projet de scierie...
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup):... qui est
aujourd'hui repris en partie par la scierie Manikouté dont l'actionnaire
principal est la coopérative Manic-Outardes.
M. Jolivet: Ce n'est pas ça qu'ils construisaient la
semaine passée à la TV?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, hier soir, ce
que vous avez vu à la TV, c'est à Forestville.
M. Jolivet: Hier soir ou avant-hier? Avant-hier, je... Hein?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est à
Forestville.
M. Jolivet: Forestville.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une usine
qui va utiliser du feuillu.
M. Jolivet: Ah! du feuillu! Donc, cette compagnie est la seule
qui va faire l'étude, si je comprends bien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
étude de faisabilité pour un projet de construction d'usines de
pâte à explosion qui origine des études...
M. Jolivet: Ce que j'ai de la misère à comprendre,
c'est que c'est l'Université du Québec qui a fait
l'expérience dans son centre de
recherche des pâtes et papiers. Ça a été
longuement discuté chez nous dans les journaux, à la radio et
à la TV, puis on s'aperçoit que c'est une compagnie
américaine qui fait l'étude de faisabilité pour quelque
chose qui a été inventé chez nous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas
américain.
M. Jolivet: Euh! Ontarienne.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ontarienne.
M. Jolivet: Est-ce que j'ai dit américaine.Je
m'excuse.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Staketech n'a pas
fait d'étude. Staketech a confié l'étude à une
firme du Québec pour faire l'étude de faisabilité.
M. Jolivet: C'est qui? Êtes-vous capable de me donner
ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): De
mémoire.
M. Jolivet: Donc, Staketech, elle, est intéressée
à mettre l'usine, à l'installer là-bas. Elle a
demandé de l'argent pour faire une étude qu'elle a donnée
à une firme québécoise.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui La partie
forestière de l'étude a été exécutée
par Sylvico. L'analyse financière... Je pourrais vous faire parvenir les
noms. Je ne les ai pas en tête, mais ce sont des firmes du Québec
qui ont fait des études.
M. Jolivet: J'aimerais ça.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les 116 000 $ ont
servi à payer une partie des frais d'étude.
M. Jolivet: O. K.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 18 est
maintenant vérifié.
M. Jolivet: L'engagement 33, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 19 à
32 inclusivement étant vérifiés, j'appelle l'engagement
33. C'est une soumission publique pour 430 000 $, pour les membres de la
commission.
M. Jolivet: O. K. C'est vrai, c'est la question qu'on a eue tout
à l'heure. O. K. Engagement 39.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 33 est
vérifié. Les engagements 34 à 38 inclu- sivement
étant vérifiés, j'appelle l'engagement 39.
M. Jolivet: Une seule soumission. Est-ce que c'est après
une négociation ou si c'est le montant de la soumission?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le montant
de la soumission.
M. Jolivet: Même question pour l'engagement 44, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 39
est vérifié, M. le député de Laviolette? Oui?
M. Jolivet: Oui. Même question pour l'engagement 44.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements 40
à 43 inclusivement étant vérifiés, j'appelle
l'engagement 44.
M. Jolivet: Même question, M. le Président.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai une note dans
le dossier ici où on dit que la soumission originale était de 388
000 $ pour faire 800 hectares, donc 405 en 1988 et 395 en 1989. En
réalité, on a couvert moins de superficie et le coût a
été de 343 080 $ plutôt que la soumission originale de 388
000 $.
M. Jolivet: Je vais en profiter, vu que c'est fait par une
compagnie, pour dire que j'avais posé une question au ministre justement
sur les sous-traitants d'une compagnie comme celle-là ou d'une
coopérative. Il ne m'a pas donné la réponse encore pour
les difficultés. Vous ne m'avez pas donné la réponse,
hein? Quand allez-vous me signer la lettre? J'ai entendu dire qu'elle
était sur votre bureau.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous êtes
bien informé. La lettre n'attend pas ma signature mais celle de M.
Harvey.
M. Jolivet: Ah! c'est lui qui traîne! Télex 643-1905
à Québec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En
résumé, ce que M. Harvey vous dit, M. le député,
c'est que si on est prêt à réexaminer le dossier, s'il veut
nous accompagner lorsqu'on fera l'inspection et les membres de la
coopérative et M. Girard, je pense.. (12 heures)
M. Jolivet: Bouchard.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bouchard. Tant
qu'à faire une inspection, il faudrait la faire en même temps.
M. Jolivet: J'attendais ma réponse. Je ne l'avais pas,
alors j'en ai profité pour la glisser.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 44est-il
vérifié?
M. Jolivet: Engagement 45.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié
Engagement 45.
M. Jolivet: Je comprends que les gens du côté
ministériel sont jaloux de notre travail. Ils savent qu'on peut avoir
des questions et des réponses rapides comme ça. Ils ont de la
misère des fois, eux autres. La Médéole s'est
désistée. Est-ce qu'on peut avoir la copie de la lettre de son
désistement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, on pourra
vous donner ça. C'est sûr.
M. Jolivet: Engagement 55.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 45 est
vérifié. Les engagements 46 à 54 inclusivement
étant vérifiés, j'appelle l'engagement 55.
M. Jolivet: La seule soumission, donc, c'est toujours la
même question. Est-ce que c'est le montant de la soumission?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elle a
été acceptée - vous avez la note dans votre dossier...
M. Jolivet: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): par corn paraison
avec des travaux similaires réalisés l'année
précédente.
M. Jolivet: Oui, mais est-ce que c'est le montant de sa
soumission?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est le
montant de la soumission.
M. Jolivet: O.K. Engagement 66.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 55 est
vérifié. Les engagements 56 à 65 inclusivement
étant vérifiés, j'appelle l'engagement 66.
M. Jolivet: Est-ce que c'est la seule capable de vous donner...
Parce qu'on dit: "Puisqu'il s'agit d'un ensemble spécifique, le Service
général des achats a négocié avec le distributeur
canadien à qui il a octroyé la commande jugeant le prix
acceptable." Est-ce que c'est la seule qui peut faire ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On n'avait pas le
choix. On a ajouté des canaux à l'appareil qui venait de cet
endroit.
M. Jolivet: O.K. Donc, c'était la compagnie qui l'avait
déjà fourni.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Jolivet: C'est un ajout, en fait, aux demandes de l'appareil,
cela s'ajoute au contrat déjà signé avec eux autres et
négocié au plus bas prix possible.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
Oui. M. Jolivet: O.K. Ça va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 66 étant
vérifié, est-ce que l'ensemble des engagements du mois
d'août 1989 est vérifié?
M. Jolivet: Oui.
Septembre
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant, au
mois de septembre, un engagement de l'Office du crédit agricole du
Québec.
M. Jolivet: C'est automatique ça, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement
numéro 1 du mois de septembre étant vérifié,
j'appelle maintenant le mois d'octobre. Nous avons les engagements de 1
à 86.
Octobre M. Jolivet: Engagement 34.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements de 1
à 33 inclusivement étant vérifiés, j'appelle
l'engagement 34.
M. Jolivet: C'est parce que, là, je vous ai
mêlé parce que je me suis mêlé moi-même. Alors,
je reviens. C'est parce que j'étais rendu à l'autre mois,
à la deuxième liste. Revenons à la première liste.
Vous avez raison.
Le Président (M. Saint-Roch): ...les engagements 1
à 86...
M. Jolivet: Oui, allons à l'engagement 2.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 1 est
vérifié.
M. Jolivet: Les engagements 2 à 4 sont des contrats
négociés. Si je comprends bien, ça serait du même
type que l'on disait. C'est la
compagnie avec laquelle on négocie parce que c'est elle qui est
dans le milieu C'est quoi? Non.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
productions de plants. Ça dure cinq ans, sept ans, selon les cas. C'est
un deuxième versement.
M. Jolivet: Donc, c'est le contrat qui a déjà
été donné, qui se poursuit...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, qui se
poursuit...
M. Jolivet:... pour les trois prochaines Cinq ans?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui et ça a
été négocié avec la Fédération des
producteurs de bois pour plusieurs années, pour plusieurs producteurs
également.
M. Jolivet: O. K. Donc, quand on parle du contrat
négocié, si je prends l'exemple du numéro 2, 228 000 $, il
est réparti 114 000 $ une année, 228 000 $, 1 368 000 $ pour un
total de 1 710 000 $, dans l'ensemble, pour les trois ans.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
M. Jolivet: Ç'a été négocié...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un contrat
de sept ans.
M. Jolivet: Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un contrat
de sept ans.
M. Jolivet: Oui, oui, je l'ai vu. Excusez-moi, vous avez raison,
mais c'est pour les trois années 1988, 1989...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les autres
années, ça va être un montant de 1 368 000 $ qu'on aura
versé au fur et à mesure.
M. Jolivet: Les autres années, O. K. Ce qui va donner un
total... Parfait! Donc, les deux premières années, c'est 1 214
000 $ et 228 000 $, mais, pour les cinq autres années, c'est 1 368 000
$.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ce qu'on a
négocié avec la Fédération des producteurs.
M. Jolivet: Quand vous dites "négocié avec la
Fédération des producteurs", c'est que vous avez
négocié X millions de plants et eux autres, ils auront
donné cela à d'autres. Ce n'est pas vous qui les avez
donnés, mais, selon les barêmes que vous déterminez, que je
connais très bien, c'est tant du plant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, c'est que la Fédération s'est faite le
porte-parole de plusieurs producteurs de plants qui sont membres de la
Fédération. C'est pour ça que ça a
été négocié avec la Fédération. Les
contrats sont attribués à chacun des producteurs.
M. Jolivet: O. K.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements 2, 3
et 4 sont maintenant vérifiés.
M. Jolivet: Oui. Les autres questions que j'aurais pu poser sont
les mêmes que j'ai posées tout à l'heure. Ça ne sert
à rien de les reposer. Elles concernent le pointage. C'était de
33 à 45, 47 à 49. Il y en a peut-être un qui pourrait
rester dans cette liste, le 41.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 5 à
40 inclusivement étant vérifiés, j'appelle l'engagement
41.
M. Jolivet: Regardez, on a l'exemple de ce dont je parle depuis
tout à l'heure, la subjectivité possible. C'est pour ça
que je reprends ma question parce que, comme je vous le dis, ça touchait
les engagements 39 à 45, 47 à 49. Dans celui-là, il y a un
exemple. Vous avez le comité de sélection qui donne 69 points
à Urbanitek inc. Vous avez l'autre qui a 68 points, 66 points. Il n'y a
pas une partie de subjectivité qui pourrait exister dans l'esprit des
gens qui forment le comité de sélection?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, je souhaite que non parce que je n'ai pas osé poser
cette question aux membres du jury.
M. Jolivet: Alors, vous allez m'envoyer la liste des membres du
comité de sélection quand même, dans ce cas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, avec plaisir.
M. Jolivet: Pour nous aider un peu.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 41 est
maintenant vérifié.
M. Jolivet: Engagement 50
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 42 à
49 inclusivement étant vérifiés, j'appelle l'engagement
50.
M. Jolivet: Dépassement de contrat. Qu'est-ce qui s'est
passé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M le
Président, j'aimerais que M. Harvey réponde à cette
ques-
tion parce qu'il est parfaitement au courant. C'est lui qui a
négocié tout ça.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Harvey? M. Harvey:
Merci, M. le Président.
M. Jolivet: C'est parce que c'est Saint-Modeste que vous dites
ça, vous êtes modeste quand vous dites ça.
M. Harvey: En fait, les contrats de surveillance en architecture
et en structure vont au pourcentage du coût des travaux. Comme le
coût des travaux a dépassé la première estimation
lors de la première série de contrats, la première
série de contrats avec les architectes a été
négociée selon les premières estimations. Comme, lorsqu'il
y a eu des soumissions publiques, les montants ont été plus
élevés que nos estimations, ce dépassement a
été redemandé par après pour assurer qu'on paie aux
architectes les montants qui leur étaient dus. C'est automatique, c'est
X % du coût du contrat.
M. Jolivet: Donc, si la structure a coûté plus cher,
ça veut dire que les gens qui ont préparé les plans et
devis en structure métallique, en structure des mécaniques
électriques, etc., eux doivent être payés en
conséquence.
M. Harvey: C'est ça. Et, comme dans toute construction, il
y a des ordres de changement durant la construction, c'est pour payer
ça.
M. Jolivet: Comment ça se fait que...
M. Harvey: C'est inférieur à 10 % du montant total,
ce qui est la norme.
M. Jolivet: C'est ça, ma question. Actuellement, vous
êtes entrés dans le "bracket" de 10 % et moins.
M. Harvey: C'est ça. C'est inférieur aux 10 %. Il
n'y a pas de problème.
M. Jolivet: II n'a pas dépassé ça. Donc,
n'importe qui aurait soumissionné... Disons qu'ils ont eu 121 000 $,
ça devait coûter, je ne sais pas, il n'y a pas de chiffres, mais
disons que ça devait coûter 400 000 $, que ça a
coûté 121 000 $ de plus. Ça n'a pas eu pour effet
d'intervenir sur l'autre soumissionnaire qui était le deuxième.
Il aurait eu le même montant de 10 % sur sa soumission s'il avait
été celui qui avait fait les travaux.
M. Harvey: En fait, ce sont des consultants, les
ingénieurs-conseils des architectes, des ingénieurs-conseils en
structure et en mécanique qui...
M. Jolivet: Est-ce que ce serait qu'il y a des mauvais
consultants, si on se met a évaluer les choses?
M. Harvey: Non, non. Ce ne sont pas des mauvais consultants, M.
le député, loin de là.
M. Jolivet: Non?
M. Harvey: C'est tout simplement normal. Dans toute construction,
il y a, à certaines périodes, des changements dus à des
problèmes de construction. Ces gens doivent modifier les plans. C'est
justement pour payer ces modifications. En général, d'abord que
c'est inférieur à 10 %, c'est dans la norme et on n'est pas
obligés de retourner au Conseil du trésor.
M. Jolivet: Je sais que le député de Saint-Maurice,
quand il construisait des maisons, évitait tout ça parce que
ça lui coûtait plus cher que ce qu'il avait prévu. Alors,
comme il a fait le plus grand bénéfice possible, il
évitait que ça lui coûte 10 % de plus. Je suis sûr de
ça.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Saint-Maurice, aucun commentaire?
M. Lemire: Je ne voudrais pas qu'on me fasse dire des choses ou
qu'on interprète des choses.
M. Jolivet: Vous avez la chance de parler.
M. Lemire: Donc, je pense que je suis très fier du
passé que j'ai eu dans le domaine de la construction et je ne pense pas
que... Il faut se fier souvent aux consultants et aux experts et je pense que
c'est ce qu'on fait présentement.
M. Jolivet: L'engagement 53, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 50 étant
vérifié, les engagements 51 et 52 inclusivement sont aussi
vérifiés. J'appelle l'engagement 53.
M. Jolivet: L'engagement 53, je pense que l'engagement 56... Non,
l'engagement 53, d'abord, c'est le même contrat qu'on négocie avec
des compagnies. C'était là tout à l'heure...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sur place et,
souvent, ce sont des compagnies de bois de chauffage qui vont
récupérer du bois qui a été laissé et qui
n'est plus marchand pour d'autre chose.
M. Jolivet: L'engagement 55.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 53 et 54
sont vérifiés. J'appelle l'engage-
ment 55.
M. Jolivet: II y a une seule soumission. Sur les quatre
demandées, c'est le seul.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le prix de
la soumission et c'est le seul.
M. Jolivet: C'est le même montant? M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui.
M. Jolivet: C'était comparable à vos besoins?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cornparable,
oui.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 55est
maintenant vérifié.
M. Jolivet: L'engagement 56, c'est la même chose. Vous me
donnez la réponse à l'engagement 56.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pareil pour
l'engagement 56.
M. Jolivet: L'engagement 61.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 56 étant
vérifié, les engagements 57 à 60 inclusivement sont
vérifiés. J'appelle l'engagement 61.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le prix de
la soumission, M. le Président.
M. Jolivet: L'engagement 75.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 61 étant
vérifié, les engagements 62 à 74 inclusivement sont
maintenant vérifiés. J'appelle l'engagement 75.
M. Jolivet: Pourquoi ne pas aller en soumissions dans les
engagements 75 et 76? C'est parce que c'est le syndicat, c'est l'entente avec
le syndicat?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce qu'on
se sert du syndicat, parce que ce dernier fait la distribution des plants pour
la forêt privée. C'est notre véhicule pour distribuer les
plants à chacun des reboiseurs de la forêt privée. Ils
fournissent la technique à ces mêmes personnes-là.
M. Jolivet: Donc, vous profitez du fait qu'au lieu de s'en aller
allège, ils s'en vont...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, puis ils sont
sur place également.
M. Jolivet: D'accord, M. le Président. Deuxième
série.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 75 et 76
sont vérifiés. Les engagements 77 à 86 inclusivement sont
maintenant vérifiés. Nous allons à la deuxième
section des engagements 1 à 52.
M. Jolivet: C'est là qu'on arrive à l'engagement
34.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 1 à
33 inclusivement sont maintenant vérifiés. J'appelle l'engagement
34.
M. Jolivet: Réclamation pour arrêt des travaux lors
de la construction du pont sur la rivière Waswanipi. Quelles en sont les
raisons? Qu'est-ce qui s'est passé? C'est une réclamation qui a
été faite.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, c'est une longue histoire avec laquelle j'ai eu beaucoup
d'hésitations parce que, au ministère, on me disait: Nous, on a
pris toutes les précautions concernant l'environnement, l'appel
d'offres, etc., avec Normick-Perron qui construisait le pont. Je crois que le
ministère payait 90 % du pont en question et Normick Perron était
comme dans le cadre du programme de voirie forestière C'était
dans ce cadre-là.
Lorsque le contracteur a commencé à construire le pont, il
y a eu une demande de la part de la bande de la Waswanipi pour une étude
d'impact. Le contracteur a été obligé de cesser ses
opérations, à la suite de la demande de la bande de Cris de
Waswanipi adressée au ministère de l'Environnement, alors que,
dans ce cas-là, il n'était pas nécessaire, selon nous, de
faire des études d'impact. Je pense que les autochtones de Waswanipi
voulaient se sécuriser et ils ont exigé l'étude d'impact,
ce qui a mis fin aux travaux. Évidemment, le contracteur qui avait
commencé ces travaux était sur place et a été
obligé de déménager son monde, puis ça a
retardé de plusieurs mois.
De fait, je pensais, tant que je n'en ai pas eu l'assurance, que le
ministère de l'Environnement, qui a donné suite à la
demande des autochtones, devait peut-être payer les dommages
causés à l'entrepreneur et ça s'est avéré
que c'est nous qui devions les payer, on a payé les dommages. C'est un
dommage réel prévu au contrat.
M. Jolivet: Disons que c'est une réclamation qui a
été faite en bonne et due forme devant la justice.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui Ça a
été évalué, puis..
M. Jolivet: Ça a été négocié
hors cour.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui La
réclamation était beaucoup plus haute que ça.
M. Jolivet: On ne fera pas de commission parlementaire comme sur
un autre règlement hors cour qu'on a connu quelque part.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne sais pas
à quoi vous faites référence.
M. Jolivet: Celle que j'ai déjà
présidée sur la Baie James.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La Baie James? Ha,
ha, ha! (12 h 15)
M. Jolivet: J'aurais une question à vous poser pendant
qu'on est dans la question de construction de ponts. C'est le moment pour la
poser. Qu'est-ce que vous considérez dans le programme des ponts...
C'est 50-50. Puis, avant, il y avait le fédéral qui embarquait
à 60-40 sur les 50-50 qui restaient. Mais, là, aujourd'hui, le
fédéral n'embarque plus. Il est sorti de la voirie
forestière. Il vous a laissé ça entre les mains. Donc,
vous êtes actuellement avec des gens qui font de la voirie
forestière à 50-50, si je me souviens bien. Ce n'est pas 70-30,
ni 60-40, là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a des normes
différentes. La base, c'est 50-50, mais selon les ponts ou les routes,
les endroits, l'accessibilité, ça peut aller jusqu'à,
j'imagine...
M. Jolivet: 70 %?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quelque 80 %
M. Jolivet: Ah 80 %! Bon! Une fois que j'ai dit ça, vous
considérez qui comme partenaire à ce partage des 50-50, des 60-40
ou peu importe?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, il y a des
normes d'établies qui ont été soumises au Conseil du
trésor, qui ont été discutées avec le Conseil du
trésor et, suivant les normes, suivant certains critères, on
établit le pourcentage qui est admissible pour chacune des demandes.
M. Jolivet: Oui, ça, ça va. Ce n'est pas ce dont je
parle. Qui considérez-vous comme étant la personne avec qui vous
négociez ça? Autrement, est-ce que c'est une compagnie? C'est
quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
compagnie forestière.
M. Jolivet: Vous avez, en vertu de la lettre, un partenaire. En
vertu de l'esprit, vous pouvez discuter avec qui pour la voirie
forestière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Avec des
compagnies forestières.
M. Jolivet: Rien qu'avec des compagnies forestières? Vous
ne pouvez pas discuter de ça avec une municipalité
régionale de comté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Jolivet: Moi, je pense simplement... Pour moi, M. Harvey vous
a soufflé la réponse, mais M. Harvey devrait m'écouter. Il
devrait m'écouter, parce que ce que vous me dites là, ce n'est
pas tout à fait vrai. Il y a toujours un peu d'esprit autour de
ça et, comme il y a un sommet économique qui existe quelque part
puis que l'esprit, 80 jours après le sommet économique, a
déterminé que le maire devait embarquer, il y a un partenaire. Le
partenaire, ça peut être une usine, une compagnie
forestière comme ça pourrait être aussi une MRC qui
permettra, à ce moment-là, de développer un secteur.
Alors, le ministère des Transports, dernièrement, m'accordait, en
vertu de l'entente au sommet économique, toute la question du pont
à la Matawin sur la rivière Saint-Maurice, il vous reste votre
part. Alors, j'essayais simplement que vous réfléchissiez en fin
de semaine, le temps de se revoir dans trois semaines à peu près
et, là, vous m'accorderiez exactement ce que le sommet économique
nous dit, que, oui, il faut développer ce coin-là et qu'on
devrait participer. Alors, je vous fais simplement cette
réflexion-là. Ne donnez pas de réponse immédiate.
Prenez le temps ou la sagesse de rouler votre langue sept fois dans votre
bouche puis, M. Harvey, tassez-vous!
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, je ne donnerai pas de réponse au député
de Laviolette immédiatement, mais je le réfère au verbatim
du sommet économique.
M. Jolivet: Mais, moi, je réfère le ministre
à quelque chose de mieux. C'est l'entente signée pendant
l'élection devant les caméras de télévision et qui
indique que le maire participera.
Ah! ça, je ne le sais pas! C'est le premier ministre en votre nom
qui l'a signée. Donc, il est supposé vous demander de nous donner
raison. Alors, c'est dans ce sens-là que j'interviens. Je ne fais pas
plus de pressions pour le moment et j'aurai l'occasion d'y revenir.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Moi non plus.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 34 est-il
vérifié?
M. Jolivet: L'engagement 35.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié
Engagement 35
M. Jolivet: Et les engagements 35 à 37, c'est la
même question qui revient toujours, le pointage. Alors, je ne vais pas
plus loin dans ça. C'est toujours le plus haut qui l'a. Mais quand on
considère, des fois, 84, 86, 83, je suis toujours surpris quand
même. En tout cas, je vous dis qu'on aurait un cas qu'on regardera, puis,
après ça, on verra si on posera d'autres questions dans d'autres
engagements à venir.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements 35,
36 et 37 sont maintenant vérifiés.
M. Jolivet: Engagement 44
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle les engagements de
38 à 43 inclusivement. Étant vérifiés, j'appelle
l'engagement 44.
M. Jolivet: Est-ce que c'est la plus basse soumission,
étant donné qu'elle est comparable avec d'autres appels d'offres
du ministère? Est-ce que c'est le montant de la soumission ou si c'est
un montant de négociation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le montant
de la soumission, M. le Président.
M. Jolivet: Engagement 52
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 52
étant vérifié...
M. Jolivet: Et vous avez remarqué que c'est marqué
Saint-Tite. Laviolette, ce n'est pas Saint-Tite-des-Caps. C'est le vrai
Saint-Tite, festival western!
Le Président M. Saint-Roch): Alors, les engagements 45
à 51 sont...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le bon!
M. Jolivet: Je vous invite, M. le ministre, à venir voir
le vrai festival western de l'Est du continent.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements 45
à 51 sont maintenant vérifiés...
M. Jolivet: Je n'y vais pas du Canada, je ne veux rien savoir de
ça.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'engagement
52
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, je ne sais pas si le député de Laviolette
voudrait me fournir les éperons!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Oui, même le cheval!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: La dernière fois, celui qui a embarquait
dessus s'appelait Jean Chrétien!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Jolivet: Engagement 52
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 52
M. Jolivet: C'est la deuxième plus basse soumission qui a
été choisie. Quelle est la raison pour laquelle ce n'est pas
François Goulet et Fils inc... Excusez-moi, ce n'est pas... Il y a une
erreur quelque part, parce que je n'étais pas capable de la voir. Je ne
l'avais pas vue. Parce qu'on voit François Goulet et Fils, 24 900 $,
puis on revoit la même chose à 25 432 $. Qu'est-ce qu'il y a qui
ne va pas là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est que les deux
plus basses soumissions étaient en provenance du même
fournisseur.
M. Jolivet: Pourquoi a-t-il eu la plus haute d'abord, sa
deuxième?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas le
même tracteur, il était question de la puissance du moteur
M. Jolivet: Je n'avais pas vu l'autre...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a choisi le bon
tracteur.
M. Jolivet: Ah! mon Dieu! Donc, vous y allez, au même titre
que le ministère de l'Agriculture, selon le tracteur qu'on offre, qui
donne un meilleur service. À ce moment-là, vous prenez le plus
fort, qui fait le travail en moins de temps, mais qui coûte un peu plus
cher.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À peu
près, c'est le même fournisseur.
M. Jolivet: Oui, mais si lui est prêt à vous faire
le travail pour 24 900 $, pourquoi insistez-vous?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'était
pas la même machine, ce n'était pas le même moteur.
M. Jolivet: Oui, je sais, mais vous dites
qu'avec un moteur plus fort il fait l'ouvrage plus vite.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, un meilleur
service.
M. Jolivet: Mais qu'est-ce que ça vous importe qu'il le
fasse plus vite? Ce qui est important, c'est qu'il le fasse. Ça prend un
peu plus de temps mais ça coûte un peu moins cher.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais on sauve
peut-être des frais d'entretien et des employés...
M. Jolivet: Ah bon! Envoyez-moi donc le conseil d'administration
de François Goulet et Fils.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 52 est-il
vérifié?
M. Jolivet: Oui, avec ça, M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié Est ce
que l'ensemble des engagements du mois d'octobre 1989 est
vérifié?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié. Nous
avons aussi trois autres engagements à disposer, M. le
député de Laviolette. En octobre, il y a deux engagements
concernant l'Office du crédit agricole.
M. Jolivet: C'est automatique ça, vous le savez.
Le Président (M. Saint-Roch): Ça, c'est
adopté. La même chose en novembre?
M. Jolivet: C'est la même chose.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors,
vérifié. Nous arrivons à la fin de notre mandat. Est-ce
qu'il y a de brèves remarques de conclusion?
Conclusions
M. Jolivet: II y aurait une dernière question que j'ai
réservée pour la fin.
Le Président (M. Saint-Roch): M le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Je m'attendais que mon collègue, le
député de Saint-Maurice, soit présent et, comme il a
été très attentif et très présent
aujourd'hui, j'aimerais poser la question suivante au ministre: Vous avez,
à travers le Québec, des gens qui ont fait des pressions pour
obtenir, de la part du ministère, qu'on enlève le flottage du
bois sur différentes rivières, dont l'une chez moi, que le
ministre connaît très bien, la Saint-Maurice. L'adjoint
parlementaire de la ministre de l'Énergie et des Ressources, le
député de Saint-Maurice, nous disait que c'était le
commencement de la fin du flottage de bois sur la rivière Saint-Maurice
et là, ce qu'il nous annonçait, c'était quelque chose
d'extraordinaire: c'était d'abord qu'ils passaient outre à la
promesse électorale qu'ils ont faite pendant la campagne
électorale, soit cinq ans. Deuxièmement, ils ont même
laissé tomber la promesse que le premier ministre a faite sur les ondes,
soit deux ans. Le premier ministre avait dit deux ans et le ministre Picotte
avait dit, à travers la vitre: Wo! Wo! Faites attention, ce n'est pas
ça! En tout cas, il y a eu des correctifs en cours de route et on a dit
cinq ans.
Sauf que là, ce qu'on nous annonce, ce n'est pas la fin du
flottage. On dit: On met sur pied un comité et ce comité aura
pour but de prévoir un plan de flottage. Moi, je vois bien une
différence entre la disparition du flottage ot un plan de flottage.
Ça, ils en font à tous les ans des plans de flottage. Moi, je
vais vous dire une affaire, quand la pointe à Madeleine, la pointe
à Comeau ou la pointe de M. Maurice Bellemare étaient
embourbées, ce n'était pas long que Consol et CIP arrivaient
à Saint-Jean-des-Piles. On les réunissait avec le conseil
municipal et on réglait le problème. Ça, c'est ce qu'on
appelait l'utilisation multifonctionnelle de la rivière.
Pour noyer un peu le poisson ou le billot, le député de
Saint-Maurice propose la mise sur pied d'un comité de l'Environnement,
Énergie et Ressources, en fait de gens supposés être bien
compétents qui, eux autres, vont recevoir ceci: la compagnie qui
s'occupe du flottage, la compagnie de flottage du bois de la Saint-Maurice,
composée de Produits forestiers CP Itée et Stone Consolidated,
cette compagnie de flottage va présenter, pour l'année qui vient,
son plan de flottage. Là, elle va remettre ça aux MRC qui vont
aller consulter la population. Après ça, elle va revenir au
comité d'experts et, si ça ne marche pas, elle va retourner voir
les gens. Finalement, à la fin de l'année, l'année va
être écoulée et on n'aura rien fait sur la
rivière.
Moi, je dis, dans ce sens-là, que ce n'est pas un plan de
"dépitounage" qu'on fait, comme on dit chez nous, c'est un plan de
flottage pour endormir le monde, ce qui m'a fait dire que les gens devraient
bien regarder ça parce que, dans le fond, c'est un peu de la poudre aux
yeux et de la foutaise, ce qui nous est proposé. Moi, j'aimerais bien
savoir du ministre, c'est quoi, sa pensée sur ça, dans un
contexte où on parle d'environnement et où on dit que ça
devrait disparaître, sur la rivière Saint-Maurice, le flottage du
bois, pour permettre, d'abord, de régler les affluents municipaux. Et je
vous rappellerai que, dans mon comté, Saint-Jean-des-
Piles et Grand-Mère étant terminées, La Tuque,
Grandes-Piles étant en finition, tout ça va être
dépollué, sauf que rendu à Shawinigan, ça
modère un peu & rendu à Trois-Rivières, c'est un peu
plus lent aussi. Ça, c'est pour les rejets munici paux. Imaginez, on n'a
même pas encore fait l'étude des rejets industriels dans notre
région parce que les libéraux nous disent: C'est pendant dix ans
qu'on va regarder ça et on verra dans dix ans à régler
ça, sauf que je trouve que ça n'a pas de bon sens. Notre
rivière doit être remise à des fins autres que du simple
flottage et du transport de déchets municipaux et industriels. Alors, je
voudrais savoir de la part du ministre, dans la question du flottage qui le
regarde, qu'est-ce qu'il a l'intention de faire.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M le
député de Laviolette. Avant de céder la parole à M.
le ministre, M. le député de Saint-Maurice me demande de...
M. Lemire: Permettez-moi, M. le ministre, M. le Président,
M. le député de Laviolette, de remettre peut-être les
choses en ligne vis-à-vis des pensées du caucus régional
des députés. En même temps, je dois souligner tout de suite
au départ que ce n'est pas la proposition du député de
Saint-Maurice. Je pense que c'est une proposition qui a été faite
et un engagement qui a été pris par notre ministre
délégué aux Forêts durant la dernière
campagne électorale. À la suite du rapport de l'enquête qui
a été faite il y a quelques années, par le
ministère de l'Environ nement sur le flottage du bois surtout sur la
rivière Saint-Maurice, on a dernièrement divulqué le
comité qui a été formé, c'est-à-dire le
comité de surveillance qui est fait par le ministère de
l'Environnement - la surveillance est faite par le ministère de
l'Environnement - lequel comité est composé du ministère
de l'Énergie et des Ressources et du MLCP. Je pense que c'est un
engagement qui a été pris lors de la dernière campagne
électorale, je suis d'accord avec vous, M. le député de
Laviolette. Maintenant je pense que ce qui est important, c'est que la
population sache, dans notre région, que maintenant, à partir de
maintenant, il va y avoir un comité, qui va être sous la direction
surtout du ministère de l'Environnement, qui va surveiller les plans de
flottage qui seront proposés par les papetières.
Et je dois dire aussi, parce qu'on m'a un peu attaqué,
qu'à Shawinigan même, au centre du comté de Saint-Maurice,
on a maintenant l'engagement du ministère de l'Environnement - les
études sont maintenant rendues quasi finales - pour faire enfin
l'assainissement des eaux de Shawinigan, Shawinigan-Sud, Saint-Gérard et
Baie-de-Shawinigan. Il ne faut pas oublier, et je pense que M. le
député de Laviolette le sait, que Shawinigan est la
première ville industrielle, au Canada et en Amérique du Nord,
qui a vu le jour et je pense que c'est une ville qui a connu les
premières années du siècle des industries qui avaient des
affluents qui étaient très polluants. Et ça amené
des problèmes au ministère de l'Environnement et aux consultants
en ce qui concerne les études qui étaient un peu plus difficiles
à faire que dans d'autres villes qui sont bâties sur la
rivière Saint-Maurice. Je dois souligner ici et je dois dire au
député de Laviolette qu'on est en train de satisfaire à
ces inquiétudes et qu'on va aller en appel d'offres, on me dit, au
printemps prochain, même à l'été pour
compléter l'assainissement des eaux dans le plus bref des délais.
Je pense que ce qui suit - je demanderai au ministre de nous faire
peut-être la lumière là-dessus - c'est de la
continuité On a dit, nous autres, le caucus des députés de
la région, qu'on devrait peut-être essayer de faire
disparaître le flottage dans les cinq prochaines années et
d'amener l'assainissement complet de la rivière Saint-Maurice dans les
dix prochaines années. Je pense qu'on a un pas de fait et j'aimerais
l'entendre de vos paroles, M. le ministre.
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, M le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M le
Président. On a un pas de fait, c'est certain, et je suis en parfaite
concordance ou en parfait accord avec les gens qui ont comme objectif de faire
disparaître le flottage au Québec. Dans les décisions qui
ont été prises à la suite du rapport Slivitsky dont M.
Harvey faisait partie comme membre, et il a rencontré le
député de Laviolette lors de cette enquête-là, comme
membre du comité, on a pris l'engagement au COMPADR ou comme
gouvernement de ne plus autoriser le flottage sur de nouvelles rivières
et on a pris l'engagement de faire une étude également sur la
rivière Saint-Maurice, en particulier, et ailleurs, conjointement avec
le ministère des Transports, le secteur forêt, le ministère
de l'Environnement, et j'ai signé dernièrement mon accord
vis-à-vis du ministre de l'Environnement pour confier cette
étude-là afin de mesurer les impacts économiques d'un
transport terrestre et ferroviaire pour en arriver éventuellement,
toujours dans le cadre de notre capacité aussi, à éliminer
le flottage sur la rivière Saint-Maurice de façon à
permettre aux autres usagers de se servir de la rivière. C'est le
conflit principal en ce qui concerne le flottage du bois.
Évidemment, on parle de dépollution, etc. J'espère
qu'on va y arriver très prochainement; cette étude-là
devrait être confiée incessamment. Elle sera également
pilotée par le ministère de l'Environnement qui exigera certaines
normes et posera certaines questions auxquelles on devra répondre Mais,
évidemment, ça va comporter possiblement des investissements sur
les routes de la région parce que, si on cesse de transporter le bois
par la rivière, on va le transporter
autrement. Il y a quelque chose d'intéressant dans votre
comté, M. le député de Laviolette, on est en train
d'organiser votre industriel Crête qui est en train de convenir avec
Canadien Pacifique d'une façon de livrer les copeaux, le bois, aux
usines de Trois-Rivières sans le flotter, à savoir que
Crête et Canadien Pacifique s'associeraient dans une entente et que tout
le bois serait transporté à l'usine de tronçonnage et de
sciage, et le bois destiné par contrat à Canadien Pacifique
serait livré par camion, mis en copeaux à l'usine de
tronçonnage et livré par camion à l'usine de
Trois-Rivières. Si on peut généraliser cette
pratique-là, possiblement que l'arrêt du flottage sur la
rivière Saint-Maurice viendra plus tôt qu'on ne le prévoit
actuellement. Au ministère, chez nous, on encourage cette
pratique-là, pour autant qu'on respecte les approvisionnements
destinés à chacun des industriels, c'est-à-dire qu'on
échange du bois rond pour du bois rond. Évidemment, Crête
devrait y retirer son bénéfice; il aura de meilleurs billots dans
son usine et l'autre aura son volume de bois rond prévu dans son
contrat. On encourage cette pratique.
J'ajouterai que, dans les amendements à la loi que nous
proposerons prochainement, on prévoyait également qu'un
industriel ne serait pas pénalisé s'il cessait le flottage dans
ses opérations forestières, à savoir sur le paiement de 75
% qui est automatique. On a discuté de ça et on va s'entendre
là-dessus pour favoriser l'arrêt du flottage.
M. Jolivet: Juste pour vous dire une affaire, M. le ministre, et
vous rappeler ce qui s'est passé dans notre région. Vous parlez
de la scierie Crête. Vous savez qu'elle a passé au feu à
Saint-Roch-de-Mékinac sur la route 155; on l'a reconstruite entre
Saint-Roch et Saint-Tite, mais, sur la route 155, vous n'êtes
peut-être pas sans savoir ce qui s'est passé dernièrement.
On a amené du bois en longueur dans l'ancienne cour à bois de
Saint-Roch; on l'a tronçonné pour le bois à long sciage et
le bois de pâte, on l'a remonté à La Tuque pour le jeter
à la rivière Bostonnais pour le faire redescendre à la
rivière Saint-Maurice. J'ai dit: Ça n'a pas de bon sens. C'est
arrivé. Ce n'est pas nouveau.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui
M. Jolivet: Mais je veux dire qu'il va falloir qu'on trouve des
solutions autres que celle-là.
L'autre chose à laquelle il va falloir aussi penser, c'est que
ces produits forestiers, CIP Trois-Rivières, comme on l'appelle, si elle
n'est pas modernisée pour recevoir tout ce que vous dites, soit les
copeaux ou soit les billots parce qu'elle n'a pas de cour à bois, elle
est vouée à une fermeture. Si j'étais un
député de ma région, de mon comté, je dirais:
Bravo! Parce qu'elle va fermer et 500 emplois vont venir s'installer à
La
Tuque et La Tuque va assurer son avenir. Mais, comme je suis un
député régional, je n'ai pas le droit de dire ça
et, comme je n'ai pas le droit de dire ça, je dis: II faut sauver
Trois-Rivières. Il faut la sauver, parce que Trois-Rivières,
c'est 1000 emplois et, si on modernisait l'usine, comme on semble, dans notre
coin, parce que vous avez parlé de ça dans d'autres lieux au
niveau canadien, cette semaine ou la semaine passée au congrès
des papetières, des forestiers... Souvenez-vous que, si on modernise
davantage et si on ne met pas des moyens par attrition de faire
disparaître des postes, à Grand-Mère, avec l'usine de
carton qui est passée au feu et qui n'est pas rouverte, de 1000 emplois
qu'on avait, on s'en va vers 600 d'ici à quatre ou cinq ans, et à
la Belgo à Shawinigan, c'est vers 500 emplois qu'on se dirige sur 1000.
CIP Trois-Rivières, si jamais elle fermait et allait s'installer
à La Tuque, comme c'est prévu dans les plans, je les ai, ces
indications-là, il est évident que ce sont 500 emplois de plus
à La Tuque, mais 1000 emplois à Trois-Rivières, et ce sont
500 emplois de perdus. Alors il faut absolument regarder ça. Vous avez
dit que l'ensemble des machines de papier est vraiment rendu à un
vieillissement tel qu'il faut absolument trouver une solution à
ça. Alors, je vous dis que ce n'est pas insensible à la question
du flottage du bois. Le bois peut être transporté autrement, on le
sait. CIP est fermée à Trois-Rivières et vient s'installer
à La Tuque, on n'a plus de bois qui traverse. Il y a 65 % du bois qui
part d'en haut et qui s'en va à Trois-Rivières pour les besoins
de CIP, le reste arrête à Grand-Mère, et il n'y a plus rien
qui va à Belgoville, et il n'y a plus rien qui va à la Wayagamac.
Alors, c'est juste deux usines actuellement là. Alors, c'est dans ce
sens-là qu'on dit, nous autres que c'est une décision
gouvernementale qu'il faut comme celle qu'on a prise au Lac-Saint-Jean en
disant: II n'y en a plus.
Maintenant, on donne un délai pour y arriver. Là, ce n'est
pas ça qu'on dit; on allonge le délai. Et quand les
députés se sont tiré les bretelles en disant: C'est la
première fois qu'un caucus rencontrait les gens de la compagnie, etc.,
je dois dire que ça, on peut le faire sans se tirer les bretelles. Moi,
je l'ai fait continuellement. Vous demanderez à M. John Smith, à
M. Goodfellow ou à tous ceux qui étaient à CIP ou à
Consol; à l'époque, je les rencontrais à tous les ans.
Quand on a parlé d'enlever la pitoune sur la rivière
Saint-Maurice, ils sont venus me voir, en 1977, et on a dit: Écoutez,
entre le moment de l'enlever complètement et le moment où elle
est là, il faut prendre des moyens mitoyens d'utilisation
multifonctionnelle de la rivière. Ils sont venus me voir
dernièrement, après l'élection, en disant: Écoutez,
est-ce que c'est sérieux ce qui se dit aussi bien du côté
libéral, conservateur, péquiste et autres, tout le monde le
dit?
Alors, moi, je les ai rencontrés dans mon bureau. Ils sont venus
me voir comme de coutume. On se voit continuellement. Je leur ai dit que oui,
c'était sérieux. Comme je leur avais dit, la dernière
fois, qu'il y avait une période mitoyenne entre les deux, mais qu'un
jour ils arriveraient devant cette échéance où il n'y en
aura plus de pitoune sur la rivière Saint-Maurice. Et quand il n'y aura
plus de pitoune sur la rivière Saint-Maurice, ça voudra dire que,
de Trois-Rivières jusqu'au barrage Gouin, on pourra utiliser la
rivière à des fins touristiques. Comme on faisait à
l'époque des chutes, avant les barrages, on transportait les bateaux
à vapeur du bas de la chute en haut de la chute. Le moyen qu'on avait
c'est que, sur le bord de la chute, on avait un rail, alors on mettait le
bateau sur rail et on le montait. Ce ne serait pas plus difficile de le faire.
Aujourd'hui, on va sur la lune. On est capable de le faire actuellement.
On se rendrait jusqu'en haut et on aurait des Japonais, on aurait des
Allemands, on aurait du monde de l'extérieur qui viendrait utiliser
notre rivière: canot camping, canot-kayak, bateau, etc. C'est dans ce
sens qu'on dit qu'il y a un transfert, au point de vue économique, de
l'écologie vers d'autres facteurs, sans négliger l'aide à
apporter aux compagnies à qui on a donné la possibilité,
depuis nombre d'années, de faire flotter leur bois. Donc, il faut
trouver une solution entre la compagnie de flottage, les deux niveaux de
gouvernement et Hydro-Québec pour faire un comité quadripartite
pour étudier comment on va financer le transfert, soit par le train,
soit par des routes forestières. Et l'exemple typique du pont de la
Matawin en est un, parce qu'au lieu de faire le pont à
Rivière-aux-Rats et l'envoyer sur la route 155, on pourrait les forcer
à aller de l'autre côté, sur la rive ouest, par le parc et
s'en venir à Matawin. On aurait un certain nombre de kilomètres
de moins sur la route nationale actuelle, par des camions.
Actuellement, ils vont sortir, vous le savez très bien, en 1991,
à la Rivière-aux-Rats en tandem, c'est-à-dire qu'on va
avoir des trains routiers de bois et le traversier, qui ne sera pas le petit
traversier de Mattawin, ce sera le double de ça. Là, on va avoir
sur la route des gros transports de ces trains routiers qui s'en viennent et la
route ne peut pas supporter ça. C'est dans ce sens que je fais mon appel
et j'englobe tout ça dans un plan d'ensemble et non pas juste dans des
petits morcellements de questions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui,
évidemment, l'étude qu'on va faire conjointement avec le
ministère de l'Environnement, le ministère des Transports et chez
nous donnera peut-être des réponses parce que c'est ça
qu'on veut examiner, les effets sur le transport autre que par la
rivière
M. Jolivet: On espère beaucoup et on va vous suivre
à la trace.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Merci, M. le
député.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Saint-Maurice.
M. Lemire: M. le Président, je tiens à remercier,
pour ses propos, le ministre délégué aux Forêts, M.
Côté. Je pense que vous venez de satisfaire un peu aux
inquiétudes du député de Laviolette. En même temps,
je trouve ça merveilleux de voir l'attitude qu'a notre gouvernement
présentement pour essayer de satisfaire en même temps le
côté économique de même que le côté
environnemental et le côté touristique. Merci beaucoup, M. le
député.
Le Président (M. Sairrt-Roch): Merci, M. le
député de Saint-Maurice. M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député de Saint-Maurice, vous ne l'avez peut-être pas
remarqué, mais le député de Laviolette a dit que le Parti
libéral était sérieux.
M. Jolivet: J'ai toujours dit, dans mes discussions, M. le
ministre, qu'ils nous ont donné cène impression-là
d'être sérieux, mais j'ai dit que ce qu'ils nous ont donné
tout à l'heure, là, dans les journaux, c'était un peu
farfelu et un peu de la foutaise. On verra.
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse, M le
député de Laviolette J'attire l'attention des membres de la
commission afin qu'ils gardent leur documentation dans un souci
d'économie de nos forêts et de papier aussi parce que nous aurons
besoin des mêmes documents pour poursuivre l'étude des engagements
du ministère de l'Énergie et des Ressources, section
Énergie, et aussi du ministère du Tourisme.
Or, la commission ayant maintenant épuisé son ordre du
jour, soit de procéder à l'étude des engagements
financiers du ministère de l'Énergie et des Ressources pour la
période de juin à novembre inclusivement, ajourne ses travaux
sine die.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Merci à
tout le monde, les membres de la commission. Merci à mes
collègues.
(Fin de la séance à 12 h 40)