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(Quinze heures onze minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'économie et du travail entreprend
maintenant ses travaux pour procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère de l'Énergie et des
Ressources, secteurs énergie, terres et administration, pour les mois de
janvier 1988 à novembre 1989 inclusivement. Alors, nous n'avons pas de
remplaçants cet après-midi, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Non, M. le Président, il n'y a aucun
remplacement.
Le Président (M. Saint-Roch): Sur ce, je souhaite la
bienvenue à Mme la ministre et je lui cède la parole pour des
remarques préliminaires, peut-être.
Mme Bacon: Mes remarques ne sont pas longues, M. le
Président. Je pense qu'aujourd'hui nous nous présentons devant
vous pour étudier les engagements financiers, comme vous l'avez dit, qui
couvrent ta période qui s'étend de janvier 1988 à novembre
1989, donc passablement de temps, et notre gouvernement s'est engagé
à faire une saine gestion des fonds de l'État. Alors, nos
engagements financiers vont démontrer cette volonté que nous
avons d'utiliser le plus efficacement possible les deniers publics. Et, sans
plus tarder, je pense que j'invite les membres de cette commission, M. le
Président, à nous poser les questions qu'ils jugent pertinentes
et les assurer tout de suite de notre entière collaboration.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, Mme la ministre. M.
le député d'Ungava.
M. Claveau: Oui, M. le Président. Je voudrais souhaiter la
bienvenue à Mme la ministre à la commission parlementaire de
l'économie et du travail, en tant que nouvelle ministre responsable du
ministère de l'Énergie et des Ressources du Québec, ainsi
qu'à tout son personnel, les gens qui l'accompagnent. Il nous fait
plaisir de pouvoir enfin questionner le ministère de l'Énergie et
des Ressources parce que, comme vous avez dû le remarquer, ça fait
déjà deux ans et un mois, à toutes fins pratiques, qu'on
n'a pas eu d'engagements financiers du ministère, et c'est à
souhaiter que les dispositions de la nouvelle ministre se maintiennent tout au
long de son mandat en tant que ministre et qu'à cet effet-là on
puisse se rencontrer plus souvent que je n'ai pu le faire avec son
prédécesseur, qui semblait fuir les commissions parlementaires
parlant d'engagements financiers.
Cela dit, M. le Président, évidemment, il y a quelques
anomalies qui nous semblent ressortir de l'étude de ces engagements
financiers et c'est avec beaucoup d'intérêt que nous
questionnerons la ministre sur les engagements financiers dans lesquels on peut
déceler certains petits problèmes, en souhaitant que l'on aura
les réponses satisfaisantes. Quand on a les réponses tout de
suite, ça accélère de beaucoup le fonctionnement de la
commission. Plutôt que d'avoir à répéter cinq ou six
fois la même question, si la ministre veut bien répondre
immédiatement, dès la première question qu'on lui posera,
ça accélérera les travai1V 'at
ça va sûrement être un plus pour le bénéfi
Dépôt de réponses
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le
député d'Ungava. Avant de débuter en janvier, j'aimerais
déposer les réponses que nous avons obtenues du ministère
de l'Énergie et des Ressources. Je crois que chacun des membres de la
commission a reçu les réponses aux engagements qui avaient
été laissés en suspens. Sur ce, j'appelle maintenant le
mois de janvier 1988, l'engagement 2433, qui débute par: contrat pour
l'achat de 136 voitures de tourisme.
M. le député d'Ungava.
Engagements Janvier
M. Claveau: Oui, M. le Président. Il s'agit d'une
soumission publique et on nous parle de onze soumissionnaires. Dans ce que l'on
voit comme octroi de contrat, il y a différents fournisseurs, mais
est-ce que ce sont les onze soumissionnaires dont il est question ou est-ce
qu'il y en a d'autres qui ont soumissionné sur chacune des parties des
contrats?
Mme Bacon: C'est le Service général des achats qui
achète dans tout le Québec et on peut dire que la flotte de
véhicules automobiles compte actuellement 964 véhicules. Il y en
a 760 en régions et 204 dans les différents services. Alors, tout
accroissement de la flotte au cours des dernières années a
été entraîné par l'ampleur, le développement
des opérations régionales, les opérations, aussi,
sectorielles de notre ministère.
M. Claveau: Oui, mais ma question, Mme la ministre, est à
savoir si dans les pages qui suivent - on a la liste de tous les
véhicules, on retrouve neuf fournisseurs un peu répartis sur
l'ensemble du Québec - est-ce qu'il s'agissait là d'une
soumission globale ou est-ce qu'il y a d'autres soumissionnaires dans chacune
des régions qui ont soumissionné aussi?
Mme Bacon: Ce sont des fournisseurs qui sont
accrédités au Service général des achats et tout
dépendant où les véhicules sont requis, le Service
général des achats fait des demandes auprès des
fournisseurs qui sont accrédités au Service des achats dans les
régions données.
M. Claveau: Est-ce que Mme la ministre pourrait nous
déposer les montants des soumissions des autres soumissionnaires qui
n'ont pas été retenues?
Mme Bacon: Le Service général des achats devrait
les fournir. Nous ne les avons pas, c'est le Service général des
achats qui a les informations nécessaires. Nous ne les avons pas au
ministère. Ça passe par le Service général des
achats et non par nous.
M. Claveau: Oui, mais le problème c'est que...
Mme Bacon: Ils doivent avoir des réquisitions.
Probablement qu'en demandant au Service général des achats, vous
auriez les informations nécessaires.
M. Claveau:... c'est nous qui vous questionnons sur la
façon d'utiliser les fonds.
Mme Bacon: Oui, mais je ne les ai pas avec moi. C'est le Service
général des achats qui garde ces dossiers-là, il ne nous
les donne pas.
M. Claveau: Est-ce que vous vous engagez à ce que le
Service général des achats dépose devant la commission les
montants des soumissionnaires qu'on ne connaît pas?
Mme Bacon: Je ne peux pas m'engager pour un autre ministre. Je
vais le demander auprès de l'autre ministre, qui est responsable du
Service général des achats, si je peux donner les informations
nécessaires qui m'ont été demandées ici à
cette commission, et le ministre responsable devra donner les informations
nécessaires. Je ne peux pas m'engager pour lui, mais je vais lui
transmettre votre demande.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements de janvier
1988 sont-ils vérifiés?
M. Claveau: Ils sont vérifiés.
Février
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements de janvier
étant vérifiés, j'appelle maintenant le mois de
février 1988; l'engagement 731116, contrat pour l'achat de 164
étagères métalliques.
M. Claveau: Encore là, M. le Président, il s'agit
d'un achat global. Dans le fond, d'après ce que je peux voir, les frais
encourus par le ministère de l'Énergie et des Ressources comme
tel, c'est de l'ordre de 1419, 61 $. Est-ce que c'est bien ça?
Mme Bacon: 731116, vous êtes à ce
numéro-là?
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, c'est ça,
731116.
Mme Bacon: O. K., je l'ai ici. La part du ministère de
l'Énergie et des Ressources s'élève à 3961, 26 $.
C'est ça?
M. Claveau: Ah oui, O. K., il y a d'autres...
Mme Bacon: C'est 3961, 26 $. la part du ministère.
M. Claveau: O. K., c'est parce qu'on les retrouve
regroupés à deux endroits différents.
Mme Bacon: C'est ça.
M. Claveau: O. K.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié?
M. Claveau: C'est vérifié.
Mme Bacon: Ça aussi, c'est le Service des achats.
M. Claveau: Oui, mais c'est vous que ça... Mme Bacon:
Oui.
M. Claveau: On questionne par rapport à ce que vous
dépensez sur votre budget à vous.
Mme Bacon: Je vous ai donné le montant, M. le
député.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 731116
est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié
J'appelle maintenant l'engagement 539636, contrat pour l'achat de
différents éléments en fonte.
M. Claveau: Qu'est-ce que c'est, "en fonte pour
regards-protecteurs"? Ça sert à quoi, ça, dans la vie? Ce
sont des lunettes? Le parti ministériel semble avoir des regards
protecteurs.
Mme Bacon: En fait, ce sont des morceaux qui sont utilisés
et qui protègent. C'est pour ça qu'ils appellent ça des
regards-protecteurs. Le point géodésique est
protégé par ces morceaux-là.
M. Claveau: Qui protègent les points
géodésiques?
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Ce sont les petites plaques qui sont rentrées
dans la terre, la petite plaque ronde où on identifie les points
cardinaux? C'est ça?
Mme Bacon: Oui. M. Claveau: Ah bon.
Mme Bacon: C'est ça, les regards-protecteurs.
M. Claveau: C'est ça qui est un regard-protecteur. O.K.
Là, dans le fond, c'est sur invitation. Est-ce que toutes les fonderies
susceptibles de produire des regards-protecteurs ont été
invitées?
Mme Bacon: II y en a quinze qui ont été
invitées, alors je pense qu'il y en a pas mal.
M. Claveau: On nous dit treize, ici, dans le texte.
Mme Bacon: On me dit quinze. Quinze ou treize? Treize, c'est
ça.
M. Claveau: Treize, dont cinq se sont montrées
intéressées.
Mme Bacon: C'est ça. M. Claveau: Alors, ça
va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 539
étant vérifié, est-ce que l'ensemble des engagements du
mois de février est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Mars
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant le mois de mars, l'engage- ment 650830: contrat pour
l'impression de 31 700 cartes topographiques.
M. Claveau: Oui, M. le Président, j'aimerais savoir
pourquoi ce genre de contrat là se donne sur invitation.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, pour vous aider, on
m'a remis une liste pour faire le lien entre notre information et la
vôtre, Mme la ministre. Ça serait dans Terres, numéro de
séquence 6.
Mme Bacon: On me dit qu'il n'y en a pas plusieurs au
Québec qui sont capables de faire ce travail et, comme ils ne sont pas
nombreux, on les a tous invités à faire...
M. Claveau: Donc, il y a onze imprimeries au Québec qui
peuvent faire ça.
Mme Bacon: Oui, et elles ont à peu près toutes
été invitées, sinon toutes.
M. Claveau: Est-ce que toutes ces imprimeries-là se
trouvent dans la région de Québec ou est-ce qu'elles sont
invitées à la grandeur du Québec?
Mme Bacon: Vous voulez savoir s'il y en a dans l'Ungava?
M. Claveau: Éventuellement. Il y en a une, imprimerie, en
tout cas, dans l'Ungava. Je ne sais pas si elle peut faire ça, mais,
éventuellement, si on lui donnait la chance de le faire, peut-être
qu'elle le pourrait aussi.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Bacon: On ne sait pas où elles sont, je ne l'ai pas
ici. On peut déposer la liste des imprimeurs. On pourra la
déposer par la suite, mais je ne l'ai pas avec moi.
M. Claveau: Si je comprends bien, il faut quand même un
équipement spécialisé de la part de l'imprimerie pour
faire ça.
Mme Bacon: Oui, oui, c'est pour ça qu'elles ont toutes
été demandées, ces onze-là.
M. Claveau: O.K.
Mme Bacon: On peut déposer la liste. M. Claveau: Si
vous voulez, oui. Mme Bacon: Oui, oui, avec plaisir.
M. Claveau: Je suis certain que les membres de la commission
seront très contents de consulter la liste.
Mme Bacon: On est très intéressés.
M. Claveau: Oui, pour savoir, entre autres, si les...
Mme Bacon: S'ils en ont dans leur comté.
M. Claveau: Oui, s'ils en ont dans leur comté,
peut-être. Du côté de l'aile ministérielle, ils
semblent être intéressés par la question.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement est vérifié?
Mme Bacon: Bien, vous savez, c'est l'intérêt, des
deux côtés.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Claveau: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 166842 qui va être dans la
séquence "terre", numéro de séquence 7. C'est le
supplément pour porter à 247 741,95 $...
M. Claveau: M. le Président, peut-être qu'on
pourrait traiter globalement ce cas-là, tout de suite, de façon
à questionner un peu plus. Ça nous permettra de comprendre aussi
d'autres engagements du même genre, qui viennent dans les mois
subséquents. D'abord, il s'agit d'une augmentation, enfin, d'un
complément d'honoraires pour une entreprise qui a eu un contrat de
rénovation cadastrale, dans le cas présent, à
Saint-Romuald. Je me suis permis de faire les calculs. D'après ce qu'on
peut voir, le contrat initial était de l'ordre de 173 007 $, si les
chiffres qui nous sont donnés sont exacts. On a allongé le
contrat à 247 741,95 $, donc, une augmentation de 74 732,95 $, ce qui
nous semble très important, ça représente 43 % du contrat
initial. Moi, j'aimerais que la ministre nous dise, dans un premier temps, qui
étaient les soumissionnaires dans le contrat original ainsi que le
montant des soumissions qui ont été données dans le
contrat original.
Mme Bacon: Dans un premier temps, M. le Président, vous
allez me permettre de retrouver mes pages parce que vous ne suivez pas la
même chose que j'ai ici. Alors, on va se retrouver et je vous donne
ça tout de suite.
Des voix:...
Mme Bacon: Je m'excuse! Est-ce que vous voulez avoir le nom
des...
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! À l'ordre, s'il vous plaît! Mme la ministre.
Mme Bacon: Je m'excuse! La question, c'est la liste des
soumissionnaires. C'est ça?
M. Claveau: Du contrat original, oui. Au moment où le
contrat a été octroyé, qui étaient les
soumissionnaires, avec le montant des soumissions?
Mme Bacon: Je m'excuse, j'ai juste l'adden-dum ici. Je suis
désolée, je ne peux pas vous donner l'original. On va vous
l'envoyer, je ne l'ai pas.
M. Claveau: O.K.
Mme Bacon: J'ai juste l'addendum avec moi. M. Claveau:
Donc, on prend note... Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: ...qu'on va avoir le dépôt de la liste
des soumissions originales...
Mme Bacon: Oui, on va vous l'envoyer.
M. Claveau: ...au moment où le contrat a été
demandé. Moi, ce que j'aimerais savoir, dans une augmentation, parce
que, là, il s'agit d'une augmentation de 43 % par rapport à la
première soumission qui avait été acceptée, de 173
000 $, ce qui est énorme, est-ce qu'il s'agit d'un dépassement du
contrat initial, un excédent qui est généré par les
travaux mêmes, tel qu'ils étaient au départ, ou est-ce
qu'il y a eu des ajouts au contrat initial qui ont été
demandés par le ministère, en sus de ce qui était
demandé sur le devis original?
Mme Bacon: Le premier contrat avait été
donné avant 1985, et il y a eu une loi qui a été
adoptée par la suite. À cause de la loi, il a fallu modifier le
contrat qui avait été donné en 1985, en cours de route.
C'est pour ça qu'il y a eu ces ajouts-là, à cause de la
loi qui a été votée. On l'a ici, sur la réforme du
cadastre. Alors, pour se conformer à la loi, la loi qui favorisait la
forme de cadastre québécois, qui est entrée en vigueur le
1er octobre 1985, et pour se conformer à cette loi-là, il a fallu
modifier le contrat qui avait été donné
préalablement à la loi. Alors, pour fournir une version
informatique du cadastre, il a fallu donner un surplus.
M. Claveau: Alors, ça veut dire... Mme Bacon: II
fallait modifier le contrat.
M. Claveau: ...que tous ceux qui avaient eu des contrats de
rénovation cadastrale...
Mme Bacon: J'ai l'impression qu'on va en trouver d'autres, parce
que...
M. Claveau: Oui.
Mme Bacon: À cause de la loi, s'ils ont eu leur contrat
avant la loi, il a fallu les modifier par la suite, à cause de la
loi.
M. Claveau: O.K. Et de quelle façon on a
évalué, à ce moment-là, le coût des
excédents dus à cette loi-là?
Mme Bacon: Voyez-vous, comme dans celui-là, le contrat
avait été octroyé en juillet 1984, suivant le devis
technique, à l'époque. On dit, ici: "Conséquemment
à l'adoption de la loi, comme je le disais tantôt, qui a
été adoptée en 1985, il y a des travaux
supplémentaires qui ont été nécessaires pour se
conformer à la loi et aussi aux nouvelles instructions de la
rénovation cadastrale. Donc, c'est pour ça qu'on note un surplus
de propriétés qui étaient inconnues lors de l'octroi du
premier contrat.
M. Claveau: O.K. Est-ce qu'on pourrait, Mme la ministre,
connaître plus précisément quels sont les surplus dont il
est question parce que les montants varient beaucoup? On va voir, plus tard,
dans un engagement de juillet...
Mme Bacon: J'ai l'impression qu'on va en voir d'autres,
deçà...
M. Claveau: On va en voir, oui. Mme Bacon: ...à
cause de la loi.
M. Claveau: Une augmentation de 29 % dans un autre cas, de 16,6 %
dans un autre cas, là, on est à 43 %, ça veut dire, si on
comprend bien, que les obligations ne sont pas les mêmes ou, du moins,
ont des coûts différents, dépendamment de la nature des
contrats.
Alors, est-ce qu'on pourrait avoir la liste des obligations
supplémentaires qui ont vraiment...
Mme Bacon: De la loi.
M. Claveau: ...qui découlent de l'entrée en vigueur
de la nouvelle loi?
Mme Bacon: Oui, on peut vous la faire. Dans celui-là, il y
avait un surplus de 941 propriétés. C'est par coût
unitaire. Alors, on retrouve les 58 843,45 $ pour le surplus des 941
propriétés; pour les travaux aux terrains additionnels et calcul
est de 135 points du réseau complémentaire, un 13 918,50 $ et,
pour la troisième consultation publique, 1971 $, pour un total de 74
732,95 $. C'est ça. Oui, alors on s'en tient au prix moyen par
propriété qu'on avait au départ dans le premier contrat,
un prix moyen par propriété.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Une question qui pourrait revenir pour toutes les
autres parce que les autres qui vont suivre, ça va être la
même chose: Est-ce que la ministre pourrait nous faire parvenir, pour les
fournisseurs qui sont là, le nom des propriétaires des gens du
conseil d'administration, s'il y en a, de ces firmes-là,
premièrement. Deuxièmement, j'aimerais savoir de la part de la
ministre, quand elle parle de consultation publique, au niveau de la
rénovation cadastrale, cela implique quoi comme travaux de...
Mme Bacon: Moi, je vais demander à un de mes
fonctionnaires de vous expliquer comment ça se fait le dossier
cadastral.
M. Jolivet: Parce que j'ai des questions après
ça.
Mme Bacon: C'est ça. Alors, il va vous l'expliquer
exactement et ça vous donnera le pourquoi des sommes et à quoi
elles ont servi. Venez donc M...
M. Morneau (Guy): Alors, vous savez que la loi de...
Le Président (M. Saint-Roch): Je m'excuse, pour le
bénéfice du Journal des débats, est-ce que je
pourrais avoir votre nom, s'il vous plaît? (15 h 30)
M. Morneau: C'est Guy Morneau, sous-ministre associé aux
terres. Dans le cadre de la rénovation cadastrale, le gouvernement a
entrepris de donner une image complète et précise du morcellement
foncier au Québec. Alors, pour ce faire, il y a des contrats de
rénovation cadastrale qui sont donnés dans chacun de ces
secteurs. À ce moment-là, il y a une consultation des
municipalités et on choisit. Les municipalités s'inscrivent et
s'engagent à faire certains travaux dans le cadre de la
rénovation cadastrale. Une fois qu'on a un protocole d'entente, on
commence la géodosie, on commence à faire la cartographie et
lorsque la géodosie et la cartographie sont faites, on donne des
contrats de rénovation cadastrale. En gros, un contrat de
rénovation cadastrale, ça vise à faire l'inventaire de
tous les propriétaires fonciers, à analyser les titres, à
analyser l'occupation et à analyser le cadastre tel qu'il existe dans sa
forme actuelle. Et, sur la foi de tous ces documents-là, on
procède à une analyse. L'arpenteur-géomètre qui
reçoit le contrat formule une proposition et il dit: Voilà
l'image complète et précise du morcellement foncier dans ce
territoire-là. Une fois que
c'est fait, il y a une consultation populaire qui est faite, où
les gens sont invités à venir voir si c'est conforme à
leur titre ou à leur prétention sur les titres. À ce
moment-là, une fois que la consultation est faite, le dépôt
du plan de rénovation cadastrale est fait officiellement et,
après, il est envoyé au bureau d'enregistrement qui ouvre des
index d'immeubles, qui sert à enregistrer tous les titres ou les droits
de propriété sur ces propriétés, ces numéros
de lots. Alors, le principe de la rénovation cadastrale, c'est de faire
une image complète et précise du morcellement foncier, ce qu'on
n'a pas au Québec.
M. Jolivet: Ce qui fait qu'à un moment donné il y a
des individus qui, suite à la consultation et suite à la
vérification, se trouvent un peu pénalisés et disent: De
la façon dont on a travaillé dans notre milieu, cela amène
que ma propriété, qui était sur telle ligne, est rendue
tellement chez le voisin que, finalement, j'ai des problèmes avec le
voisin. Et on dit: Ça, c'est de tes affaires, débrouille-toi avec
ça. Des fois, il y a des aléas comme ceux-là. Une personne
nous écrivait, à un moment donné, en disant:
Écoute, moi, je suis rendu à 2000 $ de frais actuellement pour
faire connaître mes droits. Ça peut me coûter jusqu'à
5000 $ de frais. Comment une personne qui se sent lésée
peut-elle, à ce moment-là, faire appel? À qui doit-elle
faire appel? Si l'arpenteur-géomètre l'envoie chez le diable et
lui dit: Écoute, mêle-toi de tes affaires, je connais mon affaire,
est-ce qu'il doit se prendre un avocat? Qui doit l'aider? Si ça implique
des frais, comment se fait-il que des individus doivent dépenser pour
que le gouvernement puisse avoir une vue complète de tout l'ensemble des
cadastres au Québec? C'est un peu ma question, soit comment doit
procéder un individu pour faire valoir ses droits si
l'arpenteur-géomètre ne veut rien savoir?
M. Morneau: En principe, l'arpenteur-géomètre est
là pour constater ce qui se passe sur le terrain, pour constater...
M. Jolivet: II peut se tromper.
M. Morneau: ...l'état des titres. C'est une opinion qu'il
émet et ce n'est pas plus qu'une opinion. Le cadastre est basé
sur une opinion. En tout temps, tout individu qui contesterait a la
possibilité de faire valoir son titre de propriété. Il y a
une procédure de déclaration des titres de
propriété et le jugement exécutoire. Il peut demander un
bornage avec son voisin, comme ça se fait avant, pendant ou après
la rénovation cadastrale. Ce n'est pas une obligation.
M. Jolivet: Mais à quel prix pour un individu? L'individu
m'écrit une lettre me disant: Jusqu'à maintenant, j'ai 2000 $
d'investis. Je ne suis pas capable de faire valoir mes droits et on me dit que
ça me coûterait, avec l'aide des avocats et tout ça, 5000 $
pour faire comprendre à un arpenteur-géomètre que - en bon
québécois - il se "fourre". C'est ce qu'il dit.
M. Morneau: Mais, comme je vous le dis, en principe, le cadastre
ne génère pas de droits. Autrement dit, ce n'est pas lui qui
clarifie le titre de propriété de quelqu'un. Si, à un
moment donné, un voisin ne s'entend pas sur la délimitation de la
ligne de propriété avec son autre voisin, il y a une seule
procédure qui existe dans le système actuel, c'est une
procédure de bornage où, à ce moment-là, on peut
inviter son voisin en disant: Moi, j'ai fait une demande de bornage; on partage
les frais et on fait tracer une ligne. L'arpenteur qui doit faire la job va
faire exactement la même chose que sur le plan de la rénovation
cadastrale, sauf que, là, il le fait avec les deux clients en disant:
J'ai regardé tous les documents officiels qui sont déposés
au cadastre, j'ai regardé tous les titres qui vous concernaient tous les
deux, j'ai remonté dans la chaîne des titres et, une fois que c'a
été fait, voici, je pense que c'est ça l'opinion, c'est
là qu'elle est la ligne.
M. Jolivet: Oui, mais ...
M. Morneau: Si les deux parties s'entendent, à ce
moment-là, dans la procédure de bornage, la ligne est
fixée irrévocablement. Si jamais elles ne s'entendent pas parce
que les deux parties peuvent avoir une vision différente de l'arpenteur,
à ce moment-là, il y a un seul mécanisme, c'est un recours
devant les tribunaux pour dire: On ne s'entend toujours pas. Donc, le juge
désigne un arpenteur; il lui fait faire à peu près la
même chose, une troisième expertise et, une fois faite, il
statue.
M. Jolivet: Oui, mais regardez bien là. Le problème
que vous m'amenez, et c'est ça que je veux bien saisir, c'est que vous
dites: Nous, comme gouvernement, on veut savoir ce que sont les cadastres
à travers le Québec. La municipalité s'inscrit; elle est
reçue et on a ça dans un laps de temps très long parce que
ça va prendre du temps et, pendant ce temps-là, il y a des
consultations. Mais l'individu se sent lésé. Vous dites: Ce n'est
pas de ma faute, mais vous avez quand même engendré tout
ça, dans le fond. Vous savez que les deux grosses chicanes qui sont les
plus dures, ordinairement, ce sont les chicanes de famille et les chicanes de
voisins.
M. Morneau: C'est exact.
M. Jolivet: Alors, dans ce contexte, qu'est-ce que vous faites
avec un individu qui dit: Enfin, je l'ai mon voisin! J'ai telle place et,
là,
je ne bouge pas. Là, il va être obligé d'engendrer
des procédures devant la cour, qui vont lui coûter de l'argent.
Vous dites qu'il va partager avec l'individu, mais de qui dépend la
faute? Avant, ils ne s'en parlaient pas; ils n'avaient pas de problème.
Il me semble que la rénovation cadastrale devrait au moins porter sur
les bornages qu'on connaît, les bornes actuelles et là, on nous
indique que les bornes qui sont là ne sont pas bonnes.
M. Morneau: Non, on ne dit pas ça. Ce qu'on dit,
c'est...
M. Jolivet: Non, mais je veux dire que
l'arpenteur-géomètre vient dire qu'elles ne sont pas bonnes.
Mme Bacon: Justement, on est en train d'envisager un
mécanisme beaucoup plus léger qui va nous...
M. Jolivet: Bien oui.
Mme Bacon: Non, non, on est en train de le faire là. On
est en train de regarder ça ensemble, d'avoir un mécanisme
beaucoup plus léger pour régler ces problèmes-là.
Mais on est à le faire.
M. Jolivet: Bon, en tout cas, c'est ce que je souhaitais avoir
comme réponse. Les individus commencent à arriver à nos
bureaux et à nous dire ça. On se dit qu'il y a quelque chose qui
ne va pas. Ce ne sont pas eux qui ont engendré ce besoin et ce sont eux
qui en subissent les conséquences et qui paient pour. O.K.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Claveau: Très rapidement, là-dessus...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je comprends très bien la préoccupation
du député de Laviolette parce que moi, j'ai eu à vivre
aussi une situation semblable où, après un relevé
cadastral de haute précision, une partie de terrain devenait avec trois
propriétaires; ça s'entrecoupait sur une partie du terrain, alors
qu'avant, ces gens qui s'entendaient très bien ensemble, tout à
coup, sont devenus des voisins qui avaient de la difficulté à se
sentir parce que là ils se rendaient compte qu'ils étaient
conjointement propriétaires d'une parcelle de terrain, à trois.
Finalement on a trouvé des solutions, mais ce n'est pas toujours facile,
c'est vrai.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
L'ensemble des engagements du mois de mars 1988 étant
vérifié, j'appelle maintenant ceux du mois d'avril. Le
numéro séquentiel 167 277, contrat de services pour la
réalisation d'une étude, l'engagement 11.
Avril
M. Claveau: L'engagement 11, oui. Moi, la seule question que j'ai
par rapport à ça, c'est pourquoi est-on allé sur un
contrat négocié? Est-ce qu'il n'y avait qu'une seule firme au
Québec qui pouvait faire une étude semblable des systèmes
de traitement numérique d'images de télédétection?
Il y a plusieurs compagnies qui pourraient faire ça.
Mme Bacon: Disons que le contrat a été
accordé à cette firme-là du fait de l'absence de la
spécialité télédétection au fichier central
des fournisseurs. Cette firme, c'est la seule firme québécoise
indépendante que s'est spécialisée en
télédétection. C'est la seule. C'est un fournisseur
unique.
M. Claveau: Je reviens à une question que je posais
dernièrement, iors des engagements financiers dans le secteur
forêt. Tant et aussi longtemps et à partir du moment où on
dit: II n'y a qu'une seule firme qui se spécialise là-dedans,
donc c'est à elle qu'on donne le contrat, il est bien évident
qu'en tant que gouvernement, lorsqu'on est souvent même le principal
acheteur de ces services-là, tant qu'on agit comme ça, on ne
permet pas, enfin on ne facilite pas ie développement d'autres firmes
qui pourraient s'intéresser au même domaine.
Je me dis, et je pense, en tout cas, et c'est une remarque qui devrait
être, à mon avis, appréciée par la ministre, qu'on
n'a rien à perdre en allant en soumission publique dans ce genre de
secteur-là, même si on présuppose au départ qu'il y
en a un seul, au moment où on parle, qui a les équipements, il
n'y a rien qui dit qu'en allant en soumission publique, il n'y a pas quelqu'un
d'autre qui pourrait s'intéresser au domaine et développer aussi
une expertise dans le domaine, et, finalement, peut-être permettre des
prix plus bas. D'après les arguments qu'on nous donne souvent, et ce
n'est pas le seul cas du genre, on dirait qu'on se situe un peu en situation de
monopole, en situation d'incapacité de négocier et qu'on doit se
satisfaire des montants qui nous sont donnés ou des prix que le
fournisseur unique nous fait.
Mme Bacon: II y a une chose. Je pense que s'il y a d'autres
firmes qui sont intéressées et qui peuvent le faire, il faudrait
qu'elles aillent s'inscrire au fichier rapidement parce qu'il faut
passer par le fichier pour ces choses-là. Deuxièmement, si
on va plus loin, il y a un danger qu'on ne soit pas capable de donner à
des firmes du Québec des contrats semblables. Là on a quand
même une firme qui est la seule, en ce moment, qui est l'unique
fournisseur, parce que c'est la seule firme qui est spécialisée
en télédétection. S'il y en a d'autres, il faudrait
qu'elles se fassent connaître et qu'elles viennent s'inscrire au fichier.
Mais il n'y en a pas d'autres dans le fichier, c'est la seule.
M. Claveau: En tout cas, on lance l'invitation.
Mme Bacon: C'est dangereux d'ouvrir plus grand. À ce
moment-là, il y a le danger que nos firmes québécoises ne
puissent pas avoir le contrat et que ce soit une firme en dehors du
Québec à qui on devrait accorder le contrat si on ouvre
davantage. Mais, là, on va vis-à-vis du fichier et on n'en a
qu'une seule, alors, on va à celle-là. S'il y en a d'autres, il
faudrait qu'elles s'inscrivent.
M. Claveau: Alors, à ce moment-là, on lance
l'invitation à toutes les firmes qui sont intéressées.
Mme Bacon: Qu'elles se manifestent.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Parce que le problème d'avoir seulement une
firme, je suis certaine que vous le réalisez, c'est que c'est la firme
qui fixe le prix, finalement. Elle fait son prix.
Mme Bacon: Je pense qu'encore là on est capables de
négocier, et surtout quand il n'y en a qu'une seule; il y a moyen de
faire des négociations pour avoir des prix abordables. On regarde
l'Ontario; avec l'Ontario, on peut comparer. Il y a des comparaisons qu'on peut
faire, sauf que ça ne veut pas dire qu'on est obligés de donner
les contrats à d'autres que nos firmes québécoises.
Mme Blackburn: Ça, je suis d'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement...
Mme Bacon: Je suis bien contente...
Mme Blackburn: Une firme québécoise, madame...
Mme Bacon: ...qu'on soit d'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 11
est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 21. C'est une subvention à la
Société générale de financement.
M. Claveau: Dans l'ensemble du projet dont il est question, une
étude portant sur l'élaboration d'une stratégie de
développement à long terme de l'industrie chimique au
Québec, la participation du ministère de l'Énergie et des
Ressources, finalement, au coût global du projet, d'après les
chiffres qu'on a là, serait de 140 380 $ sur une étude totale qui
aurait coûté 254 250 $. J'aimerais savoir, d'abord, pourquoi le
ministère de l'Énergie et des Ressources s'est embarqué
dans ce dossier-là, surtout pour une participation qui est quand
même minimale. Est-ce que c'était nécessaire que le
ministère de l'Énergie et des Ressources embarque
là-dedans?
Mme Bacon: Dans le cadre du plan de sauvetage et de relance de la
pétrochimie québécoise, le gouvernement du Québec a
créé, en 1985, un comité de coordination qui était
présidé par la SGF et qui a regroupé notre
ministère, le MIC, la SOQUIP, les Finances et Pétromont. En juin
1987, le mandat du comité était revu pour inclure non seulement
la coordination, la surveillance du plan de relance de Pétromont, soit
l'implantation de nouveaux clients, modernisation, Soligaz, mais
également la concertation qui portait sur le développement
d'ensemble de la pétrochimie québécoise, les aromatiques,
les defines et les résines. Ce mandat a été élargi
et a amené le comité de coordination à décider de
réaliser une étude qui portait sur une stratégie de
développement de l'industrie chimique au Québec et aussi du
secteur pétrochimique en particulier. Alors, en raison des liens
importants qui existent entre les diverses composantes de l'industrie chimique,
les partenaires en sont venus à la conclusion qu'une étude
stratégique sur l'horizon 1995-2005 était nécessaire et
devait déborder du strict secteur pétrochimique.
Les partenaires ont, d'un commun accord, conclu de retenir les services
de la firme américaine Chem Systems pour réaliser l'étude
et ce, en raison de ses compétences qui sont mondialement reconnues dans
le secteur de la chimie. La firme a remis, en août 1988, son rapport
final qui est intitulé "Developing a chemical industry strategy for the
Province of Québec", et le comité de coordination sur la
pétrochimie évaluera les recommandations du rapport de Chem
Systems pour orienter le développement de la pétrochimie
québécoise vers ses axes les plus prometteurs. L'imputation
budgétaire de cette subvention par le MER a été
effectuée dans l'exercice 1987-1988, 20 340 $, en 1988-1989,20 340 $,
donc, le total de 40 680 $.
M. Claveau: Est-ce que cette étude est une étude
qui va être rendue publique?
Mme Bacon: En temps et lieu. Pour le moment, je pense qu'on a
quand même des compétiteurs. Il faut faire attention, on ne
voudrait pas perdre les possibilités que nous avons. Il y a des
compétiteurs dans d'autres provinces. Alors, il faut faire attention, on
n'est pas prêts à la sortir tout de suite à cause de la
compétition qui est là et qui pourrait mettre en péril ce
dossier-là. En temps et lieu on la fera connaître, mais pas
maintenant. (15 h 45)
M. Claveau: O.K. Est-ce qu'on peut sous-entendre, à cette
étude, avec la participation de la SGF, que le risque d'influencer,
disons, les orientations d'investissement de la SGF dans le secteur de
l'industrie chimique au Québec, au cours des prochaines années...
Est-ce que c'est quelque chose qui est vraiment lié aux investissements
de la SGF ou si c'est plus large que ça?
Mme Bacon: C'est M. Geoffrion, sous-ministre.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Geoffrion.
M. Geoffrion (François): Vous savez que la
pétrochimie, au Québec, tourne autour de deux pôles au
fond, actuellement, soit Kemtec et Pétromont qui appartient à la
SGF et l'Union Carbide. C'est quand même une structure qui, à long
terme, est fragile.
M. Claveau: Et Noverco.
M. Geoffrion: L'idée, c'est comment on raffermit ça
à long terme pour avoir une industrie pétrochimique en bonne
santé. Il est clair que si on a une stratégie
québécoise, elle va influencer, je dirais, les stratégies
d'investissements de la SGF dans le secteur pétrochimique et
possiblement d'autres partenaires. Au fond, ce qu'on essaie de faire, c'est de
mettre les troupes québécoises, privées ou publiques, en
rang de bataille et de développer une pétrochimie
compétitive mondialement au Québec. Et c'est clair qu'on
espère que ça va influencer les stratégies
d'investissements, tant de la SGF que de SOQUIP.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a des parties de l'étude qui
sont connues actuellement?
M. Geoffrion: Elle est connue de l'ensemble des joueurs qui y ont
participé, mais je ne pense pas qu'elle ait fait l'objet d'une
divulgation publique. Il y a encore des éléments qui sont en
discussion.
M. Claveau: Les conclusions sont connues au moment où on
se parle.
M. Geoffrion: Ah, des gens qui ont financé l'étude,
certainement.
M. Claveau: Est-ce que Noverco aurait connaissance des
résultats de l'étude, ce qui pourrait éventuellement
influencer des décisions qui sont prises au niveau de la compagnie?
M. Geoffrion: Noverco connaît l'étude. Mme Bacon:
Elle connaît l'étude, mais... M. Claveau: Noverco
connaît l'étude.
Mme Bacon: ...ça n'a rien à voir avec ce qui se
passe à Noverco en ce moment.
M. Claveau: C'est-à-dire que les nouveaux
propriétaires de Noverco, s'il y a, connaîtront eux aussi
l'étude...
Mme Bacon: S'il y a, j'aime bien votre "s'il y a".
M. Claveau: Ah! Ah! Connaîtront aussi l'étude.
Mme Bacon: S'il y a, pourrait-Une voix:... Mme Bacon:
C'est ça.
M. Claveau: Dans le fond, il reste qu'à ce
moment-là, advenant le cas où la propriété de
Noverco échapperait à des intérêts
québécois dans une de ses parties importantes, ça veut
dire aussi qu'il y aurait des intérêts étrangers qui
seraient au courant de l'étude et qui pourraient intervenir en
conséquence.
Mme Bacon: Je pense que le député d'Un-gava, M. le
Président, nous connaît suffisamment pour savoir qu'on ne
laisserait pas partir à des intérêts étrangers
l'ensemble de Noverco.
M. Claveau: L'ensemble, peut-être pas, mais une partie.
M. Jolivet: On a vu Stone Consolidated.
M. Claveau: Stone n'a pas nécessairement
généré beaucoup d'investissements au Québec.
Mme Bacon: Ce sont des questions hypothétiques que vous
nous posez en ce moment. Attendons les événements.
M. Claveau: Non, mais c'est intéressant de savoir, par
exemple, à partir de cette étude - ce dont il n'a jamais
été question, actuellement, dans le dossier - que, dans le fond,
on a une
stratégie énergétique ou une stratégie
d'approche dans l'industrie pétrochimique qui a été
élaborée par une firme américaine à la suite d'un
contrat qui lui a été donné par trois intervenants
québécois, qui relèvent du public: la
Société générale de financement, le
ministère de l'Énergie et des Ressources et le ministère
de l'Industrie et du Commerce, mais qu'un des partenaires dans le dossier,
finalement, qui s'appelle Noverco, lui, en pouvant être vendu, pourrait
permettre que cette étude serve à des intérêts
étrangers, éventuellement, contre les intérêts du
Québec, à la limite.
Mme Bacon: Je pense qu'il ne faut pas aller si loin. Noverco n'a
pas la copie. Il y a eu des discussions - M. Geoffrion peut compléter -
mais il n'a pas la copie.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Geoffrion.
M. Geoffrion: L'étude n'appartient pas... Noverco n'a pas
de copie de l'étude. Cependant, dans la stratégie
pétrochimique du gaz naturel, ça peut être utile. Noverco
est propriétaire de Gaz Métropolitain et il est clair qu'il y a
des volets de la stratégie qui ont été discutés
avec des gens de Noverco...
Mme Bacon: Ce n'est pas l'ensemble, il n'a pas de copie du
dossier comme tel.
M. Geoffrion: ...en tant que propriétaire de Gaz
Métropolitain, en tant qu'entreprise qui peut être
intéressée à investir au Québec dans
l'énergie.
M. Claveau: On aura sûrement l'occasion de se reparler du
dossier en souhaitant, finalement, que le ministère n'ait pas
participé au financement d'une étude qui pourra permettre de
faciliter la vente à l'étranger d'intérêts
québécois importants.
Mme Bacon: Non.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 11
est vérifié?
M. Claveau: Ce qui pourrait être le cas.
Mme Bacon: Non, non, question hypothétique, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 11
est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Excusez, l'engagement 21.
Est-ce que l'ensemble des engagements du mois d'avril 1988 sont
vérifiés?
Des voix: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié, M. le
député d'Ungava?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant les
engagements de mai 1988, engagement 8.
Mai
M. Claveau: Dans les engagements d'achat de micro-ordinateurs, M.
le Président, on se bute toujours au même problème, on a
toujours la même réalité qui nous saute dans la face
à chaque fois, c'est que ce sont toujours des contrats
négociés. On nous dit: Quand on commence à acheter avec un
fournisseur, c'est comme si on avait les mains liées avec le même
fournisseur, tant et aussi longtemps que le ministère ou le service va
exister.
J'aimerais savoir si c'est encore une politique à long terme du
ministère, de toujours acheter, par contrat négocié, au
même fournisseur, à partir du moment où on a
commencé à acheter chez lui une première fois.
Mme Bacon: Je pense que le sous-ministre, M. Geoffrion, pourrait
expliquer exactement, par la société des achats du gouvernement,
comment ça fonctionne pour l'achat de ces micro-ordinateurs, parce qu'on
en achète beaucoup.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, M. Geoffrion.
Mme Bacon: M. Geoffrion peut peut-être donner
l'information.
M. Geoffrion: Les équipements informatiques,
particulièrement les micro-ordinateurs, sont achetés
gouvernementalement par le Service général des achats qui, en
connaissant, d'un côté, les besoins gouvernementaux, va faire le
tour des manufacturiers ou, en tout cas, des offreurs de micro-ordinateurs, va
négocier les contrats d'approvisionnement aux meilleurs prix possible,
ce qui fait qu'à la fin les ministères, quand nous demandons au
Service général des achats un micro-ordinateur, on nous donne le
choix entre deux ou trois manufacturiers, à des prix
prédéterminés, au fond. Quand un ministère commence
avec ces manufacturiers-là, généralement, ils sont tous
compatibles. C'est ce à quoi a fait attention justement le Service
général des achats pour qualifier ces fournisseurs-là.
Au fond, ce n'est pas étonnant que nous, on ait, par exemple,
énormément d'appareils Philips; il est qualifié par son
contenu québécois, par ses prix, par la disponibilité des
équipements et sa compatibilité technologique avec l'ensemble
du parc gouvernemental. Il faut bien comprendre que ce ne sont pas les
ministères qui choisissent leur fournisseur en informatique, en
microinformatique, c'est gouvemementalement que c'est fait, à travers le
Trésor et le ministère des Communications, dans un premier temps,
sur le plan de la technologie. Ensuite, le Service général des
achats "dispatch" et fart le pilotage des commandes des ministères
à travers ça. Un des gros fournisseurs du gouvernement,
actuellement, c'est Philips, parce que si vous demandez un micro-ordinateur
compatible IBM, qui est la norme technologique actuellement au gouvernement, je
ne sais pas si c'est neuf chances sur dix ou huit, mais Philips va sortir. Vous
allez passer votre demande et ce qui va revenir, c'est du Philips.
Actuellement, au Québec, c'est probablement le manufacturier à
contenu québécois qui offre les meilleurs "deals" au gouvernement
du Québec.
Nous, quand on achète, quand on demande aux achats, on ne dit
même pas quel manufacturier on veut, on dit: On veut un micro-ordinateur
qui a telles caractéristiques en termes de puissance et qui est
compatible avec les standards technologiques du gouvernement. Ce qui revient,
c'est du Philips.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: La ministre va me permettre de revenir sur cette
question-là, c'est la première fois que j'ai l'occasion d'en
discuter avec elle, parce que je n'ai pas eu l'occasion, dans les années
précédentes, d'être à la commission parlementaire
où elle était responsable d'autres ministères, mais j'ai
eu l'occasion d'en parler avec plusieurs de ses collègues ministres, que
ce soit le ministre de l'Éducation, le ministre de l'Industrie et du
Commerce, le ministre des forêts, le ministre des mines. Je reviens
auprès d'elle, en disant que ça m'a toujours chicoté,
l'utilisation dans laquelle nous sommes un peu ancrés, au niveau des
ministères et organismes, en ce qui concerne toute la question de
l'informatique. Plusieurs m'ont donné raison, sauf que ça
n'aboutit pas encore. Le député de Vanier, qui est un responsable
de la commission du budget et de l'administration, à l'époque, me
disait que j'avais raison et qu'on devrait aller dans ce sens-là. Le
député de Lafontaine, qui est un connaisseur un peu de ces
machines électroniques me disait la même chose.
Il y a quelque chose, en termes d'informatique, qui évolue
très vite, mais qui amène aussi les gens à être un
peu pris dans un roulis qui fait que plus ça se perfectionne, plus il y
a quelqu'un à l'intérieur du ministère qui dit: Aie, il
faudrait aller à la plus fine pointe de l'actualité, en
conséquence, il faudrait aller acheter l'informatique qui vient.
Là, on a des compagnies, parce qu'on est un peu pris avec elles, qui
disent: Écoute, mon appareil est perfectionné, le tien est
désuet, il faudrait que tu changes. Il y a une sorte d'engouement du
système informatique qui fait que, finalement, un peu comme à
l'époque des premières machines pour faire des photocopies, alors
qu'il y avait des contrats exclusifs avec IBM... Xérox est
arrivée en cours de route. Il y a une forme de compétition qui
s'est organisée, de telle sorte qu'on pouvait aller à meilleur
prix avec des équipements, des fois, un peu plus sophistiqués,
mais aussi meilleurs.
Il reste une chose, il va falloir que le gouvernement du Québec,
on en parlait, hier, avec le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie - pas de la Science mais de la Technologie - qui était
à peu près du même avis... Il faut en arriver à
faire une étude sur le parc informatique que nous possédons au
niveau gouvernemental et utiliser ça à des fins
économiques pour le Québec. Là, M. Geoffrion vient de nous
dire que dans le cas de Philips, le contenu québécois nous
incite, ce n'est pas nous qui avons... mais c'est le Service des achats du
gouvernement qui décide, la compatibilité de l'un à
l'autre étant faite, je ne suis pas sûr, en tout cas, avec ce
qu'on en connaît. Il y a une chose certaine, c'est qu'il y a
énormément d'achats dans tous les engagements financiers que nous
faisons. Et ça c'est toujours parce qu'il y a un besoin, et on ne sait
pas, un peu, comme je faisais mes farces, la génération
spontanée des fonctionnaires des années soixante, où,
quand je montais de grade ça me prenait une autre personne en dessous,
finalement, il y avait une génération spontanée qui
arrivait. On a l'impression que, en informatique, cette
génération spontanée est là, et il n'y a personne
qui la contrôle de façon assez serrée. En ce sens, j'avais
demandé à ce qu'il y ait, par le budget de l'administration qui
est responsable du Conseil du trésor, une sorte de commission
parlementaire où les députés pourraient s'exprimer, ou
même on où pourrait faire venir des compagnies qui pourraient
exprimer les capacités qu'elles ont. Il y a quelque chose qui pourrait
être fait pour influencer, au point de vue économique, l'achat en
masse fait par le gouvernement qui est un acheteur très fort,
l'économie du Québec, en ce sens-là. Alors, je ne sais
pas, je reviens à la charge auprès de la ministre parce qu'elle
est vice-première ministre et qu'elle est au Conseil des ministres, pour
qu'elle regarde dans cette direction-là. Je sais que la commission du
budget et de l'administration pourrait être un des organismes
attitrés à cette capacité, comme de chaque bord de la
table, ici, pour étudier ça de façon à permettre
à quelque gouvernement que ce soit, le vôtre ou un autre, la
possibilité d'utiliser, à des fins économiques, la force
d'achat qu'on a, la puissance d'achat qu'on a. Alors, je reviens auprès
de la ministre dans ce sens-là.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la ministre.
Mme Bacon: Je pense qu'il faudrait quand même, M. le
député de Laviolette doit le savoir, M. le Président,
c'est que tout le dépistage de toute l'informatique se fait par le
ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie
déjà, ça se fait déjà. Quant à la
diversification, en fait, de regarder davantage un éventail beaucoup
plus large, dans une discussion qui se ferait sous forme, au niveau des
structures, d'une commission parlementaire, je pense qu'il faudra en saisir
notre collègue de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie.
Peut-être qu'il y a tellement de ministères qui, comme vous le
disiez tantôt, sont à même de constater cet éventail
d'offres qui nous sont faites et les choix qu'on doit faire aussi à
l'intérieur de ces offres. On parle du ministère des
Communications par exemple, on parte du Conseil du trésor, on parie du
ministère des achats. Je pense que tout ça devrait
peut-être faire l'objet d'une discussion qui se fasse parmi les
députés. Mais déjà tout le dépistage est
fait par le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie
qui pourrait peut-être apporter un éclairage qu'ils ont
déjà et qu'on n'a peut-être pas au niveau de nos
ministères respectifs.
M. Jolivet: En fait, ce que je dis à Mme la ministre c'est
la question qu'on a posée au ministre, hier. Il a dit qu'il prenait
bonne note de ce que je disais. Le ministre de l'Éducation me dit: Vous
aviez raison, M. le député, moi aussi, des fois, je suis
dépassé. Ça n'a pas de bon sens, on a
énormément d'informatique. Puis là, moi, je me dis: C'est
peut-être une décision que le Conseil des ministres pourrait
prendre, dire: On regarde ça et on demande à une commission
parlementaire de se donner un mandat d'initiative dans ce sens-là, et
vous êtes tous touchés comme ministres à l'un ou l'autre
des niveaux. Je prends l'exemple du ministre délégué aux
Forêts qui, avec les micro-ordinateurs portatifs pour l'ensemble des
travaux en foret, pour pouvoir, sans se déplacer au bureau, rentrer
ça sur la machine informatique, ce qui est intéressant et qui
amène une perte de temps moins grande, mais qui permet, à ce
moment-là, d'avoir des données plus rapides. Je comprends
ça, mais la seule chose c'est que, on a une capacité, avec le
pouvoir d'achat qu'on a, d'influencer le secteur économique. Je sais que
c'est le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie qui en a la
responsabilité, mais il me semble que le Conseil des ministres devrait
peut-être dire: O.K. là, on s'en est fait saisir par plusieurs
députés. Si j'avais le député de Lafontaine, M.
Gobé, il me dirait la même chose, le député de
Vanier me dirait la même chose. J'avais l'autre député dont
je ne me souviens pas ...de Viau qui me disait la même chose. Ce sont
tous des gens qui disent: Oui, on a raison et il n'y a personne qui bouge.
Alors, moi, j'essaie de saisir chacun des ministres à toutes les fois
que j'en ai l'occasion. Je me dis: Peut-être qu'un jour on va arriver
avec une commission parlementaire qui va regarder ça comme
ça.
Mme Bacon: Je n'ajouterai pas: J'en prends bonne note parce que
mes collègues l'ont déjà dit, mais il y a quand même
des mandats d'initiative de commission parlementaire, ça pourrait en
être un.
M. Jolivet: Ce qu'on sait, c'est quand on donne un mandat
d'initiative en commission, si le ministre dit, non. C'est foutu. Alors, moi,
je sensibilise...
Mme Bacon: Ça me surprendrait, je pense, que les ministres
refusent ce genre de commissions là.
M. Jolivet: Ah! J'ai eu l'occasion de dire ça avec les
gens du ministère de l'Éducation pour vous dire que, quand le
ministre de l'Éducation parlait... (16 heures)
Mme Bacon: Non, ça me surprendrait. Si le ministre de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie dit qu'il trouve ça
intéressant et que lui-même est déjà responsable de
tout le dépistage qui doit être fait, je pense que s'il avait un
mandat d'initiative de commission parlementaire, je serais surprise de voir que
ce soit refusé, et ça pourrait être intéressant de
regarder parce que le problème va durer. Je pense que ça fait
longtemps qu'on le vit; pour avoir été membre du Conseil du
trésor, on en voyait passer des dossiers au Conseil du trésor,
sur l'informatique. Il vient un moment où, quand on les voit passer un
après l'autre, on se dit: Mon Dieu! C'est énorme toute cette
somme de dossiers qu'on a devant nous et les sommes importantes qui sont
dépensées au niveau gouvernemental. Je ne pense pas que ce soit
refusé, une commission. Déjà, Industrie et Commerce
pourrait être sensibilisé davantage. Je me charge de le faire.
J'ajoute ça. J'en prends bonne note.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Peut-être dans la même ligne de
pensée. En fait, peut-être pour donner les sources d'information
qu'on avait autour de toute cette question du pouvoir des achats
gouvernementaux, ça représente 7 700 000 000 $ par année.
C'est énorme et ça pourrait, selon un avis qui a
été déposé par le Conseil de la science et de la
technologie, constituer un levier puissant en matière de
développement technolo-
gique si le Québec revoyait sa politique d'achat.
Là-dessus, il y une bonne étude qui a été
réalisée par le Conseil de la science et de la technologie. J'en
ai parlé un peu au ministre - je comprends que ça ne fart pas
longtemps qu'il est en fonction - et je trouve que c'est une question majeure
lorsqu'on s'intéresse à ces questions-là. Si vous nous
dites que vous appuyez une demande de l'Opposition à l'effet de
préparer un mandat d'initiative là-dessus, alors...
Mme Bacon: Je suggère. Je suggère, Mme la
députée.
Mme Blackburn: Non, non, écoutez, la suggestion est
bienvenue.
Mme Bacon: J'ai du respect pour les institutions parlementaires,
donc j'ai du respect pour les commissions parlementaires.
Mme Blackburn: La suggestion est bienvenue. Si, de plus, vous
nous dites que vous appuyez une initiative de cette sorte-là...
Mme Bacon: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: ...ça va certainement passer. Il faudrait
voir ça dans les meilleurs...
Mme Bacon: Vous pensez que j'ai ces pouvoirs-là. Ha, ha,
ha!
Mme Blackburn: Je l'espère.
Une voix: ...le président de la commission...
Mme Blackburn: Très sérieusement...
Mme Bacon: Non, non. Je suis d'accord avec vous.
Mme Blackburn: Vous savez, dans certains secteurs
d'activité, les achats gouvernementaux constituent 50 % des achats des
nouveaux équipements dans leur première année de
production. C'est énorme. Alors si on pouvait se servir de ça. La
plupart des pays ont des politiques qui vont dans ce sens-là.
Mme Bacon: Ah! C'est un levier économique important.
Mme Blackburn: Absolument.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 8
est vérifié? Vérifié. J'appelle maintenant
l'engagement 9. Contrat de services pour la réalisation d'une
étude.
M. Claveau: Je pense, Mme la ministre, à moins que je ne
me trompe, qu'on parle, encore une fois, de la stratégie
pétrochimique québé- coise. Est-ce que ça va dans
la continuité du contrat précédent qu'on a
regardé?
Mme Bacon: Oui, allez-y donc là-dessus.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Geoffrion.
M. Geoffrion: Ce n'est pas sans aucun lien, mais ce n'est pas
nécessairement dans la continuité. C'est un contrat qui a
été donné conjointement par les gouvernements
fédéral, ontarien, albertain et nous-mêmes pour essayer
d'évaluer l'usage futur de l'oléoduc qui transporte du
pétrole brut entre Sarnia et Montréal actuellement.
C'était une étape des longues péripéties du dossier
Soligaz, entre guillemets, qui visait à faire livrer à
Montréal les liquides de gaz naturel par oléoduc, il était
important, à cette étape-là du dossier, de bien cerner les
besoins en pétrole brut, à la fois lourd et léger, de
l'Ontario et du Québec et de voir quelles étaient les sources
d'approvisionnement disponibles pour les deux provinces.
M. Claveau: C'était le but de l'étude donc.
M. Geoffrion: Fondamentalement, oui. Le fédéral y
participait. L'AIberta aussi, en tant que producteur, ça
l'intéressait. Le choix de la firme n'a pas été facile. Il
y avait des firmes québécoises en ligne; il y en avait des
ontariennes. Mais, finalement, comme les enjeux se situaient surtout entre
l'Ontario et le Québec, par sagesse, on a mis une firme albertaine.
M. Claveau: C'était une autre de mes questions,
d'ailleurs, soit, sur les onze firmes qui ont soumissionné, qui ont
été invitées, est-ce qu'il y avait des firmes
québécoises?
M. Geoffrion: Oui, oui, il y en avait certaines, dont Econosult,
entre autres, qui a soumissionné.
M. Claveau: O.K. et qui était en bas. Dans le fond, ce que
je regarde, c'est que les trois autres soumissionnaires qu'on a ici sont en bas
de celui qui a été choisi.
M. Geoffrion: Oui. Vous comprendrez que c'est un dossier qui
était éminemment politique.
M. Claveau: Est-ce qu'il n'y aurait pas...
M. Geoffrion: II faut comprendre qu'il y a quatre gouvernements
qui choisissent un...
M. Claveau: Oui, mais est-ce qu'il n'aurait pas été
plus sage de décréter le fait qu'on ne prendrait pas une firme ni
du Québec ni de l'Ontario, avant de les inviter à soumissionner?
Là, dans le fond, on a fait faire du travail à des firmes. On les
invite à soumissionner et, après
ça, une fois qu'elles ont soumissionné, on dit: Oup! On
n'aurait pas dû vous inviter. Même si vous êtes moins
chère que l'autre, ça risque d'être un peu "touchy" que
vous ayez le contrat. Donc, on vous envoie paître et on en prend une
autre.
M. Geoffrion: À l'origine, on ne le savait pas; c'est
à la fin quand les soumissions sont entrées. D'autre part, il
faut comprendre qu'il n'y avait pas juste le prix qui était un facteur
de choix, de sélection. Habituellement, il y a la qualité des
gens qu'ils peuvent mettre dessus, s'ils peuvent le faire dans les
délais, s'ils ont déjà travaillé sur ça,
s'ils ont de l'expertise dans ces champs-là...
M. Claveau: Mais vous les aviez invités formellement
à participer; ce n'étaient pas des soumissions publiques.
M. Geoffrion: Oui, mais il y a une fonction qualitative. Si vous
avez juste un expert qui, une fois dans sa vie, a travaillé sur les
approvisionnements de pétrole, même si, dans votre CV ou dans le
pamphlet de votre firme, vous dites que vous êtes bon en pétrole,
je vais vous inviter mais quand je vais voir votre soumission et que je vais
voir que vous avez juste un gars, que ça fait dix ans qu'il n'en a pas
fait, qu'il a fait ça quand il était étudiant, je vais
vous dire non merci ou je vais trouver que vous avez une qualité moindre
que d'autres soumissionnaires.
Dans la grille d'analyse des soumissions, il n'y a pas juste le prix, il
y a la qualité de l'équipe qui est mise en place et son
expertise.
M. Claveau: Qui était au comité de
sélection?
M. Geoffrion: II y avait des gens des quatre gouvernements.
M. Claveau: Les quatre gouvernements étaient là et
tout le monde s'est mis d'accord pour aller au plus haut soumissionnaire.
M. Geoffrion: Peut-être pas au plus haut, mais à
celui qu'ils pensaient, d'une part, qu'il réussirait à faire la
meilleure étude possible, et je vous dirai que je n'étais pas
là, mais que je ne suis pas surpris que ce soit en Alberta.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a eu un pointage qui a
été utilisé pour identifier la firme?
M. Geoffrion: Oui, une grille des critères, des points par
critère et le pointage de chaque firme selon chaque critère.
M. Claveau: Est-ce qu'on peut connaître le rapport
pointage-montant de la soumission pour chacune des firmes?
M. Geoffrion: Je vais vérifier si on l'a ici dans le
dossier.
M. Claveau: Quand ça marche par pointage, c'est
intéressant. Dans d'autres cas, on nous donne le pointage: 86, 82, 79.
Si ça a été choisi par pointage en plus de la
soumission... Parce qu'il reste que ce que je trouve bizarre dans la
démarche, quoi qu'on en dise, je comprends l'essence de ce qu'on
m'explique, c'est qu'on a invité des gens à soumissionner puis,
une fois qu'ils ont soumissionné, on a choisi le plus haut
soumissionnaire. On aurait dû les pointer avant.
M. Geoffrion: On ne l'a pas avec nous ici présentement. On
peut le déposer.
M. Claveau: Est-ce qu'on peut supposer que vous allez nous le
déposer?
M. Geoffrion: On va le faire parvenir à la commission.
Certainement. On va essayer de retrouver le comité de
sélection.
M. Claveau: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 9
est vérifié?
M. Claveau: Non. J'aurais encore une couple de questions
là-dessus, si vous le permettez, M. le Président. On nous note en
bas de l'engagement que le gouvernement de l'Ontario, celui de I'Alberta et
celui du Québec participaient chacun pour 30 000 $, sauf que c'est le
Québec qui devait payer la note. Est-ce qu'il a été
remboursé à date?
Mme Bacon: Oui. En mars 1989, les partenaires gouvernementaux
canadiens ont remboursé au Québec 30 000 $ chacun, pour un
montant total de 90 000 $. Nous, notre 30 000 $ était déjà
là.
M. Claveau: Ça a pris un an pour le remboursement. Est-ce
qu'on a prévu des intérêts là-dessus?
Mme Bacon: II faudrait voir à quelle date, en mars
1989.
M. Claveau: Là, ce sont les autres gouvernements qui ont
encaissé les intérêts.
M. Geoffrion: Oui, mais que le rapport final a été
livré.
Mme Bacon: En fait, l'imputation budgétaire a
été réalisée en totalité à la fin du
mois de janvier 1989, pour un montant de 120 000 $, donc ça a
été remboursé en mars; c'est deux mois.
M. Geoffrion: Ou possiblement avant. J'ai l'impression, à
la manière dont c'est écrit, qu'en mars quelqu'un a
vérifié pour être certain que, oui, tout était
rentré.
M. Claveau: Pourquoi est-ce le gouvernement du Québec qui
s'est retrouvé, finalement, maître d'oeuvre dans l'affaire, si
vous nous dites que l'Ontario était tout aussi intéressée
par rapport à son approvisionnement, le fédéral aussi?
Pourquoi ça n'aurait pas été le fédéral qui
aurait payé la note, afin que le Québec puisse aussi
bénéficier d'un an d'intérêts sur son 30 000 $?
M. Geoffrion: Parce que nous étions ie demandeur.
Mme Bacon: Je corrige l'année. Ce n'est pas une
année. On dit que ça a été imputé sur le
budget en janvier 1989, alors il n'y a pas une année. De janvier
à mars, c'est deux mois, dans mes calculs.
M. Claveau: La commande a été passée
quand?
Mme Bacon: Elle peut avoir été passée avant,
la commande, mais l'imputation budgétaire a été
réalisée en totalité à la fin du mois de janvier
1989, pour 120 000 $...
M. Claveau: Le déboursé a été fait en
janvier 1989.
Mme Bacon: ...et on a eu un remboursement en mars 1989. C'est
deux mois. Il n'y a pas beaucoup d'intérêts.
M. Geoffrion: Le rapport final a été
déposé seulement en novembre 1988.
Mme Bacon: C'est ça.
M. Geoffrion: II y a eu des discussions. Il fallait attendre que
les quatre partenaires acceptent le rapport final, ce qui a fait passer
quelques mois. Finalement, on a été complètement
remboursé en mars 1989. Je ne pourrais pas vous dire lequel des trois
gouvernements en question était le retardataire.
Mme Bacon: Qui était le premier, qui était le
dernier, on ne le sait pas.
M. Claveau: Bon. Il reste que l'étude étant
complétée, donc, elle est connue depuis une couple
d'années. Vous dites 1988, le dépôt du rapport?
M. Geoffrion: Novembre 1988.
M. Claveau: Novembre 1988, ça fait un an et deux mois.
Est-ce que c'est possible de le transformer, le pipeline, pour qu'il soit
rentable, oui ou non?
M. Geoffrion: Pour qu'il soit rentable, c'est extrêmement
difficile. Les coûts de conversion pour obtenir un niveau de
sécurité d'opération sur le plan environnemental et de la
sécurité publique sont très élevés. On en
est venu à la conclusion que c'est probablement plus efficace, sur le
plan économique, de construire un nouveau pipeline.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
M. Claveau: Est-ce que...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Juste une question là-dessus. Est-ce que les
résultats de l'étude aident l'avancement du projet Soligaz ou lui
nuisent?
M. Geoffrion: Ça nous a aidé à trouver les
bonnes solutions et surtout à apaiser les objections d'autres provinces
à l'époque. C'a conforté d'autres provinces qui avaient
des inquiétudes.
M. Claveau: Mais est-ce que ça nous amène donc vers
le choix de construire un nouveau pipeline ou sur l'utilisation de celui
existant?
M. Geoffrion: Le choix entre convertir celui existant ou en
créer un nouveau, cela a été foncièrement un
problème de coûts de conversion.
M. Claveau: L'étude va-t-elle être rendue publique
un jour?
M. Geoffrion: Mais elle ne portait pas sur les coûts de
conversion. Elle portait sur les besoins d'approvisionnement des deux
principales provinces consommatrices, le Québec et l'Ontario, et sur
comment elles pouvaient obtenir les approvisionnements dont elles avaient
besoin. Et il faut se souvenir que l'Ontario, à l'époque,
était inquiète pour ses approvisionnements à long terme en
pétrole, craignait de manquer d'approvisionnements en provenance de
l'Ouest ou même du réseau pipelinier américain, songeait ou
se demandait si elle n'avait pas intérêt à inverser le flux
dans le tronçon Sarnia-Montréal pour en importer par le fleuve et
l'amener chez elle. Et c'était une de ses objections majeures à
ce qu'on investisse davantage d'argent dans le pipeline dans le sens où
il existe actuellement.
Et l'étude nous a permis d'amoindrir énormément les
inquiétudes de l'Ontario à cet égard. Sauf
qu'après, dans un deuxième temps, quand on a, je dirais, fait une
évaluation beau-
coup plus détaillée des coûts de conversion...
M. Claveau: Donc, on peut supposer que l'annonce qui a
été faite en campagne électorale par l'ex-ministre de
l'Énergie et des Ressources du Québec va se concrétiser
dans les prochaines semaines ou dans les prochains mois.
M. Geoffrion: Certainement.
M. Claveau: Tout semble aller pour le mieux.
M. Geoffrion: Certainement.
M. Claveau: On peut s'attendre à, enfin, des
créations d'emplois au Québec avec le projet Soligaz.
Mme Bacon: Bien, c'est une continuité de création
d'emplois, M. le Président.
M. Claveau: Ah ouil J'ai vu ça la semaine dernière,
d'ailleurs, dans le domaine de la photographie, n'est-ce pas? Il y a eu une
grosse création d'emplois.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 9
est vérifié?
Une voix: Ce ne sont pas les photos qui manquent.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 9
est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Est-ce que...
M. Claveau: Sous réserve, M. le Président, qu'on
nous dépose...
Le Président (M. Saint-Roch): C'est toujours sous
réserve des réponses aux questions posées.
M. Claveau: Ainsi que les grilles d'analyse. Juin
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'ensemble des
engagements du mois de mai 1988 est vérifié?
Vérifié. J'appelle maintenant les engagements de juin 1988.
Engagement 13. Contrat pour l'achat de 207 étagères.
Une voix: Encore?
M. Claveau: II y a de la paperasse au ministère. Ça
va, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'enga- gement 13 est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 16. Contrat pour la
fourniture des services de gestion administrative.
M. Claveau: On a vu aussi, dans d'autres ministères ou
toujours au ministère de l'Énergie et des Ressources, mais dans
d'autres secteurs, des contrats semblables. Ah non, l'engagement 16, pardon!
L'engagement 16, c'est le service administratif pour le forum énergie
centre-ville, c'est ça. Est-ce qu'on pourrait avoir un bref
aperçu des résultats de ça? C'est commencé, le
programme. Y a-t-il des économies d'énergie? (16 h 15)
M. Prévost (Gérard): Gérard Prévost,
sous-ministre associé à l'Énergie. Alors, ces types de
contrats de services sont accordés à des organismes tels que les
chambres de commerce. Dans le cas présent, on parle de Sherbrooke, je
pense, et de Chicoutimi. Et on se sert de ces forums pour sensibiliser la
population à l'économie d'énergie. Alors, les chambres de
commerce des villes comme Sherbrooke et Chicoutimi sont très bien
placées à cause de l'historique, en fait, de leurs contacts, de
la connaissance du milieu et le Bureau d'économie d'énergie se
sert donc d'un média qui est tout à fait préparé
pour sensibiliser aux formules d'économie d'énergie,
spécialement dans les centres-villes.
Alors, ce sont des moyens économiques, dans le fond,
utilisés par le ministère et le Bureau d'économie
d'énergie lequel se sert, donc, des gens qui ont la connaissance du
milieu, qui ont la connaissance des phénomènes
énergétiques et qui ont une capacité d'intervention
immédiate et efficace. Dans des régions comme Chicoutimi, qui est
un peu plus éloignée que Québec et Montréal,
l'utilisation de ces forums permet d'avoir des influences au niveau des
économies d'énergie qui, autrement, coûterait beaucoup plus
cher au ministère.
M. Claveau: Mais dans la pratique, ce qu'on appelle forum
énergie centre-ville, ça veut dire quoi? Est-ce que ce sont des
forums au sens où on l'entend de la participation de la population ou si
ce sont des activités très précises, des kiosques ou des
informations qui passent dans le vent et qu'il n'y a personne qui regarde, je
ne sais pas, des fois?
M. Geoffrion: La clientèle cible, ce sont les
propriétaires d'édifices à bureaux dans les
centres-villes. On pense qu'ils peuvent...
M. Claveau: Et on intervient directement...
M. Geoffrion:... améliorer grandement la performance
énergétique de leurs établissements ou de leurs
édifices, que ce soit la caisse populaire, le centre d'achats, la
banque. Habituellement, ces gens-là sont dans des chambres de commerce
locales et on utilise ce forum pour
les rejoindre, leur expliquer ce qu'ils peuvent faire, les programmes,
l'expertise qu'on peut leur offrir. C'est vraiment de la sensibilisation des
gens qui sont propriétaires d'édifices à bureaux ou
commerciaux dans les centres-villes.
M. Claveau: Mais les 15 000 $ qu'on donne à chaque chambre
de commerce, par année, ça sert à quoi?
M. Geoffrion: C'est parce qu'elles organisent... Souvent, elles
vont encourir les frais pour organiser la soirée et on les
rembourse.
M. Prévost: Est-ce que je répète mon nom?
Gérard Prévost, sous-ministre à l'Énergie. Ce sont
des frais reliés à la logistique et au soutien, des frais
encourus, qui sont des frais réels et du fait que les installations sont
déjà sur place, ce sont des subventions minimales reliées
à la logistique, à l'organisation, comme on peut donner une
subvention pour l'organisation d'un colloque, par exemple.
M. Claveau: Est-ce qu'on leur donne ça et qu'on leur dit:
C'est à 15 000 $ que vous avez droit pour l'année, on vous donne
15 000 $ et arrangez-vous avec, ou bien si c'est un montant maximum et que
toutes les fols qu'elles engagent des frais, elles le demandent?
M. Geoffrion: On paie sur facture les frais encourus par les
chambres de commerce pour organiser des activités de
sensibilisation.
M. Claveau: Jusqu'à un maximum de 15 000 $?
M. Geoffrion: C'est parce que habituellement, ça doit
coûter à peu près une quinzaine de mille dollars, je ne le
sais pas... Mais c'est sur facture. Ce n'est pas une subvention, on fait juste
rembourser les frais. Ça a coûté 45 000 $ sur trois
ans.
M. Claveau: À date, ça aurait coûté
combien? Est-ce la première année d'opération,
l'année 1988-1989?
M. Geoffrion: Oui.
M. Claveau: Donc, on suppose que ça a coûté
bien juste 15 000 $ dans la cenne, par chambre de commerce, pour l'année
1988-1989.
M. Geoffrion: C'est un contrat de 15 000 $ ou jusqu'à
concurrence de 15 000 $ sur facture.
M. Claveau: O.K.
M. Geoffrion: On pense que ça va nous coûter
à peu près 15 000 $ par année par chambre de commerce pour
organiser des événe- ments, mais on paie sur facture
seulement.
M. Claveau: Si elles en font pour 9500 $, la différence,
ce sont les crédits périmés.
M. Geoffrion: Exactement. M. Claveau: On a tout
compris.
Le Président (M. Sairrt-Roch): Est-ce que l'engagement 16
est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 17. C'est un contrat de services pour effectuer le
tracé.
M. Claveau: Graver sur des tables automatisées et des
fichiers graphiques reliés à la production cartographique...
Enfin, je suppose que... Est-ce que ce contrat de services est un contrat qui
est renouvelable d'année en année ou bien si c'est un nouveau
contrat? On ne nous dit pas comment ça a été donné.
Est-ce un contrat négocié, par soumission?
Mme Bacon: Ça aussi, c'est la seule firme au Québec
qui a ce type d'équipement spécialisé, mais on me dit
qu'il y en a deux ou trois autres qui sont en voie de se préparer pour
répondre aux besoins, de se qualifier, mais que ça prend des
investissements de 200 000 $ pour y arriver. Alors, il faut leur donner le
temps de le faire.
M. Claveau: O.K. Je m'excuse, on le retrouve à
l'intérieur d'un chapitre de contrats négociés, ça
va. Donc, c'est un contrat négocié.
Mme Bacon: Ça va, ça?
M. Claveau: Vous me dites qu'il n'y en a pas d'autres.
Mme Bacon: Bien, au moment où ça a
été donné, il n'y en avait pas d'autres. On me dit qu'il y
en a deux ou trois qui pourraient se qualifier, mais elles ont des
investissements à faire pour y arriver.
M. Claveau: O.K. Est-ce que ce genre de gravage de table sur
table automatisée, de fichier graphique, est-ce que c'est une
opération qu'on doit refaire, à l'occasion, au ministère
ou si c'est vraiment quelque chose de très ponctuel?
M. Morneau: Ça se fera dans le cadre de la
rénovation cadastrale. Effectivement, il y a la carte de base à
faire et ça sera probablement utilisé sur une haute
échelle.
M. Claveau: Donc, on peut supposer, comme ils ont
commencé, ils vont continuer ou à tous
les ans on va retourner en soumission.
M. Morneau: Comme vous le disiez et comme le dit Mme Bacon,
effectivement, il y a des firmes qui sont en voie d'être
vérifiées. On fait des tests avec d'autres firmes qui ont
effectivement demandé à avoir l'autorisation de pouvoir postuler
sur ces contrats et les tests qu'on est en train de finir nous permettent
d'envisager qu'il y aura peut-être deux firmes additionnelles à
celle-là. Donc, on va à un début de compétition,
peut-être des meilleurs prix.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 17
est vérifié?
M. Claveau: Vérifié. Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 18, supplément pour porter à
206 765 $.
M. Claveau: On a le même cas qu'on avait tout à
l'heure, M. le Président. On a un ajout de 29 % au contrat original.
Alors, je suppose que ce sont les mêmes réponses. C'est à
cause de la nouvelle loi.
Mme Bacon: En fait, c'est le dépôt des documents
cadastraux qui devaient être faits en août 1987, qui a
été effectué en janvier 1988. En raison, notamment, d'un
retard à produire la carte minimale. Il faut noter aussi un nombre
additionnel de propriétés. Donc, ici, il y a un nombre
additionnel de propriétés et c'était difficilement
prévisible.
M. Claveau: Vous avez dit en fonction d'un retard. Les deux mots
qui ont suivi, je ne les ai pas saisis.
Mme Bacon: À produire la carte minimale. M. Claveau:
Carte minimale. Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: C'est des petites cartes ça, quoi?
Mme Bacon: Je vais vous passer le spécialiste en petites
cartes.
M. Morneau: Comme j'ai dit, dans le cadre de la réforme
cadastrale, il y a trois étapes. La première qui est la
géodésie. La deuxième qui est la carte de base. Donc,
c'est ce qu'on appelle la carte minimale. C'est celle où on retrouve
dans le territoire qu'on vise toute l'information visuelle sur l'occupation de
toutes les propriétés, les rues, et toutes ces choses-là.
C'est ce qu'on appelle la carte minimale. Après ça, on rajoute
à cette carte-là, le cadastre, c'est-à-dire le
morcellement foncier dans ce territoire-là. Alors, on a eu quelques
difficultés à produire la carte minimale dans ce
secteur-là. Ça a eu un petit délai additionnel de sorte
que comme on l'explique au début, quand on donne un contrat, ça
peut prendre un an à faire de la rénovation cadastrale. Alors, au
début on estime le nombre de propriétés, et un an plus
tard, lorsque se fait le dépôt du plan de rénovation
cadastrale, c'est là qu'on connaît le vrai nombre de
propriétaires dans ce secteur-là.
M. Claveau: Mais vous nous parlez de problèmes de retard
pour produire la carte minimale. Moi je veux bien, mais est-ce que ce sont des
problèmes qui émanent de la capacité de l'entreprise
à le faire, ou si c'est vraiment de l'impondérable qui fait que
c'est le gouvernement qui est obligé de payer la note?
M. Morneau: Ce sont des problèmes qu'on avait, nous au
secteur MER, à produire cette carte-là parce que c'est la
cartographie qui...
M. Claveau: C'est vous qui produisiez la carte et après
ça, vous la donnez à l'entreprise qui, elle, opère. Mais
entre-temps, cela a dégagé des frais supplémentaires pour
l'entreprise.
M. Morneau: Oui, parce que comme je vous dis, la carte, c'est
nous qui la produisons à partir d'une photographie aérienne.
Alors, il y a des fois quand il ne fait pas beau et qu'il fait mauvais, on a de
la misère à avoir des photos aériennes claires qui peuvent
alimenter la carte. Donc, c'est ça des fois qui amène des retards
à produire contrairement aux échéanciers qu'on
s'était fixés.
M. Claveau: Mais en quoi cela implique-t-i! des frais
supplémentaires pour l'entreprise qui doit faire le dessin du cadastre
sur cette carte-là?
M. Morneau: C'est parce que, lui, il a besoin de la carte de base
pour partir pour situer ses éléments là-dedans, quelles
sont les informations qui sont actuellement déposées au cadastre
que je mets là. Maintenant, lesquels me manquent? Il faut qu'ils aillent
faire l'analyse foncière d'après les titres de
propriété.
M. Claveau: Mais en quoi le fait, je ne sais pas, de l'avoir fait
six mois plus tard ça représente des frais supplémentaires
pour l'entreprise? C'est ça que je veux savoir.
M. Morneau: Parce qu'il dépose plus tard, comme vous
dites. Il ne peut pas commencer ses travaux beaucoup plus tard. Donc, il y a un
retard qui s'ensuit et là il peut dire, à un de ces moments
donnés: Je n'ai pas l'information que je veux pour produire dans les
délais que vous
m'avez donnés. On est obligé de donner un délai
additionnel. Ça, ça ne coûte rien, entre guillemets. Ce qui
coûte de l'argent, comme je vous le dis, c'est s'il y a plus de
propriétés qu'on avait estimées au départ. Mettons
qu'on dit: On donne un plan, un contrat en rénovation cadastrale, on
prévoit qu'il y a 1000 propriétaires, on s'aperçoit qu'il
y en a 1200 après. Or, les 200 additionnels, on les
rémunère au prix moyen, tel qu'il avait été convenu
au contrat initial, point.
Mme Bacon: Dans ce cas-là, j'aimerais faire remarquer
qu'il y avait un ordre additionnel de propriétés qui était
difficilement prévisible lors de l'attribution du contrat. C'est la
même chose que l'autre, tantôt. Tantôt, on en avait 941 de
trop, de plus. On découvre par la suite...
M. Claveau: O.K. À ce moment-là, oui, M. le
sous-ministre...
M. Geoffrion: Nous avions remarqué que sur un grand nombre
de contrats de rénovation cadastrale, il y a des dépassements
systématiques et significatifs. Foncièrement, ces
dépassements ont toujours la même raison. Il y a plus de
propriétés dans les faits sur le carré de territoire
où on envoie le gars, il y a plus de propriétés dans les
faits qu'on ne le pensait. C'est facile à comprendre. Depuis 100 ans
qu'existe ce cadastre, les gens, quand ils lotissent, ne nous le disent pas
tout le temps.
M. Claveau: II y a des squatters en masse.
M. Geoffrion: Pas nécessairement. C'est juste qu'ils ne
sont pas venus s'enregistrer au palace. Ils sont allés
s'enregistrer...
Une voix: C'est en parties de lots qu'on appelle.
M. Geoffrion: Ce sont des lots qui ont été
fractionnés. Le cultivateur qui en a donné un morceau à
son fils puis ils ont mis ça dans un acte notarié quelque part,
mais il n'y a jamais eu personne qui soit venu avertir les fonctionnaires du
cadastre avec un petit dessin. Dans la vraie vie, quand tu essaies de faire le
portrait exact de la réalité, tu découvres beaucoup plus
de lots que ce qui était escompté ou ce que nous pouvions estimer
avec l'information qu'on avait. Ça, c'est presque systématique.
Au fond, c'est pour ça qu'on fait une rénovation du cadastre.
C'est parce qu'on ne sait plus combien il y en a et on ne sait plus où
ils sont. La seule manière d'avoir un bon portrait, c'est de "from
scratch" tu repasses et tu regardes.
M. Claveau: O.K.
M. Geoffrion: O.K. La politique qu'on a adoptée dans tous
ces cas, c'est qu'on marche sur une base unitaire. Si ça coûtait,
par exemple, 20 $ du lot pour les 1000 premiers, s'il y a un dépassement
de 100, on va donner 20 $ du lot.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 17
est vérifié?
M. Claveau: M. le Président, sous réserve que l'on
nous dépose les mêmes documents qu'on avait déjà
demandés pour l'engagement antérieur, l'engagement - attendez, un
des premiers, on va vous le retrouver si ça peut vous faciliter la
tâche, M. le Président. Qu'est-ce que j'en ai fait?
Une voix: La liste des soumissions?
M. Claveau: Ah! On va le trouver. Exactement les mêmes
demandes qu'on avait faites dans le cadre de l'engagement 7 de mars 1988
concernant le cadastre de Saint-Romuald.
Mme Bacon: C'est dans le même cas.
M. Claveau: La question que j'aimerais poser...
Mme Bacon: C'est ça. Oui, oui.
M. Claveau: Les soumissionnaires originaux, la liste des
soumissionnaires à l'origine avec les montants, les membres du conseil
d'administration de...
Mme Bacon: Oui, oui. On va vous sortir l'information.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: En fait, je crois comprendre qu'à partir des
plus bas soumissionnaires et ce qui avait été
décidé à l'époque, c'est celui qui a
été le plus bas soumissionnaire, c'est-à-dire que si on
appliquait la même norme à tous les autres, ils auraient tous
augmenté du même montant.
Mme Bacon: Oui. Bien oui, parce qu'on aurait découvert
d'autres lots par la suite.
M. Jolivet: C'est ça.
M. Claveau: Proportionnellement au coût unitaire qu'ils
avaient dans leur soumission.
Mme Bacon: C'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 18
est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Sous réserve
des réponses.
M. Claveau: Sous réserve, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 18 étant
vérifié, est-ce que l'ensemble du mois de juin 1988 est
vérifié?
M. Claveau: Ça va.
Juillet
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant le mois de juillet à l'engagement 9, contrat pour
l'achat d'une roulotte.
M. Claveau: Juillet, numéro 9, je n'ai pas ça.
Le Président (M. Saint-Roch): Oh! Je m'excuse.
Numéro 11.
M. Claveau: O. K.
Le Président (M. Saint-Roch): Supplément pour
porter à 192 442 $.
M. Claveau: On revient exactement avec le même
questionnement pour Saint-Léonard.
Mme Bacon: Oui. Même réponse qu'on a donnée
tantôt.
M. Claveau: Même réponse avec les mêmes
demandes.
Mme Bacon: On ne pouvait pas déterminer le nombre avant.
C'est la même chose.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les demandes sont
les mêmes?
M. Claveau: Toujours les mêmes demandes.
Mme Bacon: Toujours la même réponse, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement 11 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Août
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements du mois de
juillet 1988 étant vérifiés, j'appelle maintenant les
engagements du mois d'août 1988. Nous allons débuter avec
l'engagement numéro 44, la version A, révisée. Et
l'engagement, c'est une soumission publique, établissement du
contrôle photogrammétrique.
M. Claveau: C'est ça. On parle de contrôle
photogrammétrique et aérotriangulation par méthode
analytique. Rapidement, qu'est-ce que ça veut dire? C'est pour le bien
de la commission.
M. Jolivet: C'est pour le député de
Saint-Maurice.
Mme Bacon: Mes briefings ne sont pas terminés.
M. Claveau: C'est parce que le député de
Saint-Maurice n'avait pas compris.
Le Président (M. Saint-Roch): Pour le Journal des
débats, est-ce que vous auriez l'amabilité de vous
identifier?
M. De Saint-Riquier (Claude): Claude De Saint-Riquier.
M. Jolivet: Non. C'est pour les besoins du député
de Saint-Maurice qui...
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! Est-ce que vous voulez répéter votre nom, s'il vous
plaît? (16 h 30)
M. De Saint-Riquier Claude De Saint-Riquier, direction des
relevés techniques, contrôle photogrammétrique. Lorsqu'on
fait une carte, la source de laquelle provient l'information est qu'une
photographie aérienne, laquelle doit être contrôlée
à l'aide de points géodésiques au sol pour permettre de
restituer l'information qui est sur cette photo sur une échelle exacte.
Donc, l'opération du contrôle photogrammétrique se fait sur
le terrain; ensuite, dans un bureau, doit se faire une aérotriangulation
qui est en fait une extension de ce contrôle sur l'ensemble des photos
qui couvrent toute la carte.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a des
questions additionnelles, M. le député d'Ungava?
M. Claveau: Quoi que vous en pensiez, j'ai très bien
compris ce que ça veut dire. Je vous remercie.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 44
est vérifié?
M. Claveau: Attendez, c'est une question parmi tant d'autres.
Mme Bacon: II peut y avoir d'autres questions, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Donc, on est allé en soumis-
sions publiques et on a reçu cinq soumissions. Mme Bacon:
Oui.
M. Claveau: Est-ce qu'on est allé en soumissions
publiques, oui, j'en conviens, sauf que ce qu'on nous donne, c'est le
pointage.
Mme Bacon: Contrat négocié.
M. Claveau: Qu'est-ce que ça veut dire?
Qu'est-ce qui compte, là? Le montant de la soumission ou le
nombre de points qu'on donne à la firme?
M. Morneau: Quand on qualifie, d'abord, il faut qu'elles
respectent la qualité. On donne une norme de passage et quand les firmes
respectent la qualité, après c'est le prix qui compte pour 75 %
de la grille d'attribution du contrat.
M. Claveau: Pour 75 %?
M. Morneau: Autrement dit, en partant, quand vous êtes
qualifiés sur la qualité, vous êtes le plus bas
soumissionnaire, vous avez 75 % des chances d'avoir le contrat. La seule autre
variation qui va faire c'est que vous ayez une qualité tellement faible
que ça pourrait infléchir mais, en règle
générale, ça n'a pas d'importance.
M. Claveau: Quand vous dites "qualifiés" ça n'a
rien à voir avec le pointage qu'on nous donne là?
M. Morneau: Oui, "qualifiés", ça veut dire que vous
avez les normes qualité et le personnel requis pour faire la job.
M. Claveau: Mais quand on dit par exemple Photo-compilation PMS
inc., pour la citer, qui est dans le tas, elle a 85 %.
M. Morneau: Voilà!
M. Claveau: Ça représente quoi? Les 75 % que vous
me dites c'est 75 %de85 %?
M. Morneau: Ça veut dire que cette firme-là
était la deuxième meilleure en termes de qualité parce que
la plus forte a eu 86 %.
M. Claveau: Qui est celle qui a été choisie?
M. Morneau: Voilà! En plus, celle qui a été
choisie, c'est elle qui était moins chère. Or, une fois qu'une
firme est qualifiée, on essaie de pondérer la qualité avec
le prix, mais l'importance c'est le prix dans un deuxième volet. Or, en
partant, comme vous êtes qualifiés et que vous avez la soumission
la plus faible, vous avez déjà 75 points d'accumulés. Le
reste, c'est par tranche de 10 % d'écart. Mais le barème de la
qualité n'a pas finalement beaucoup d'importance, marginalement.
M. Claveau: Alors, pourquoi est-ce qu'on ne nous donne pas le
montant des soumissions et qu'on nous donne uniquement le pointage si ce n'est
pas ça qui est le plus important? J'aimerais, moi, qu'on nous donne le
montant des soumissionnaires: Béliveau-Couture, Monaghan et
Associés. Photo-compilation PMS inc., etc. On n'a pas le montant de
leurs soumissions. Alors, on nous demande finalement d'analyser sur la base du
pointage, mais vous nous dites que ce n'est pas ce qui est le plus
important.
M. Geoffrion: On va faire parvenir à la commission l'offre
de chaque soumissionnaire en termes de prix.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: C'est parce que j'aimerais bien comprendre.
Là, je suis un peu perdu avec les trois explications étant cette
troisième que je reçois cet après-midi. Le ministre
délégué aux Forêts nous a indiqué qu'il
n'avait rien à voir avec le choix autrement que par celle qui avait le
plus grand nombre de points. Et là, il dit: La grille, ce n'est pas moi
qui l'ai choisie. Elle est arrivée, c'est le service des achats qui nous
l'envoie, qui nous dit de quelle façon procéder et là, on
cote 80 %, 75 %. Bon. Après ça, il dit: Le plus haut pointage a
le contrat, peu importe le prix. À côté de ça, le
ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie nous a dit, hier, et
dans les deux cas ils sont prêts à nous déposer la grille
pour savoir sur quelle grille on a fonctionné... Alors, on va demander
selon quelle grille vous avez fonctionné pour calculer ces
pointages-là.
Ce que vous me dites en plus vous autres, c'est que vous tenez compte
à la fois, en espérant que ce soit le plus bas soumissionnaire,
à 75 % du coût que vous imaginez, que vous prévoyez, mais
une chose certaine, vous dites que ça adonne bien, c'est la plus haute
et en plus c'est la plus basse. Plus haute en termes de pointage, et la plus
basse en termes de coût, dans ce cas-là.
Mme Bacon: Dans ce cas-là.
M. Jolivet: Dans ce cas-là, mais il se pourrait que ce ne
soit pas toujours ça. Parce que vous dites: Quand on fait le calcul,
c'est considéré pour 75 %, plus la qualité des membres
qu'ils vont nous fournir pour faire le travail. Est-ce qu'il a de
l'expérience, comme on le disait tout à l'heure? Est-ce que c'est
une personne qui a fait ça juste quand elle était aux
études ou si elle a passé tout le reste de sa vie à faire
ça?
C'est un peu ça. Alors, j'aimerais savoir quels sont les
critères qui sont utilisés pour la grille, quels sont les
pointages qui sont donnés à chacun des critères et,
après ça, comme le dit mon collègue, les montants de
chacune des soumissions.
Mme Bacon: M. Morneau va...
M. Morneau: Dans le contrat présent, l'explication dont je
vous parle, II faudrait peut-être que je la nuance. Ça a
été un contrat qui a été... Comme on dit, c'est une
soumission publique et c'est un contrat négocié. Dans ces
cas-là, ce qu'on me dit, quant à la firme, c'est la
qualité qui compte. Quand c'est une soumission avec prix, à ce
moment-là, la qualité est prise en compte et le prix est pris en
compte. Mais le facteur déterminant, c'est le prix. Dans le cas
présent, on a fait appel, on a appelé au fichier. Ils nous ont
donné cinq noms. Ces cinq noms, on les a fait se présenter et on
les a qualifiés. Et le critère, c'est la qualité, on
s'entend là-dessus. Après ça, la plus qualtfiable, la plus
grande qualité, on négocie un prix avec. D'accord?
Alors qu'il y a une autre mécanique pour un autre type de
contrat, c'est une négociation avec prix. Pour une négociation
avec prix, on a aussi des critères de qualité et des
critères de prix. À ce moment-là, qu'est-ce qu'on fait? On
qualifie les firmes. Si elles ont la note de passage, on regarde le prix.
Normalement, quand on adjuge le contrat, celle qui a le plus bas prix a une
grosse avance sur les autres. Cependant, s'il arrivait qu'il y ait une grosse
différence en termes de qualité, on pourrait pondérer, je
pense, la différence de prix en donnant plus de points pour celle qui
est un petit peu plus élevée. Mais ça prendrait - et
ça, je pense que c'est très technique - une très faible
différence, au niveau de l'appel d'offres, pour faire jouer le
critère de prix.
Je pense que je pourrais déposer, M. Jolivet, la
réglementation qui s'applique à ça. Mais ce qu'il faut
retenir, c'est que, de façon principale, quand c'est une soumission avec
prix, le gros critère, c'est le prix, une fois que la qualité est
passée. Sauf que, si l'écart est petit entre le premier et le
deuxième soumissionnaire, en prix, et que le deuxième a nettement
une plus grande qualité, on pourrait, à la limite, en invoquant
la réglementation et utiliser la réglementation, quand
même, qualifier le deuxième. D'accord? Je comprends que c'est
très technique, mais il y en a, comme vous pouvez le voir. C'est
ça, des normes de réglementation.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: C'est moi?
Le Président (M. Saint-Roch): Oui.
M. Claveau: Ungava.
Le Président (M. Saint-Roch): Ungava, c'est ce que j'ai
dit.
M. Claveau: Laviolette? Non?
Le Président (M. Saint-Roch): Ah non! J'ai dit Ungava.
M. Claveau: Non? J'ai mal compris. Pardon! Moi, j'écoute
ça et je peux dire, à la limite: Oui, bon, c'est bien correct.
Sauf que j'ai l'impression qu'à travers tout ça, on est en train
un peu, beaucoup même, de modifier la raison d'être des soumissions
publiques. Quand on dit: On va en soumission publique, ce qui est la
règle générale au gouvernement - de dire: on va en
soumission publique - c'est pour avoir un service potable, soit, mais dans la
mesure où on a accepté que l'entreprise se qualifiait au niveau
du fichier comme entreprise pouvant faire l'ouvrage, à partir de cette
hypothèse, on les fait soumissionner et c'est celui qui offre le service
au moindre coût qui l'a, généralement.
Là, on est en train d'introduire des critères de pointage
qui, malgré de belles grilles, restent toujours avec un minimum de
subjectivité. On ne sait trop. Bon, un tel, est-ce qu'il a telle
qualification, une année de plus d'études, une année de
moins? Moi, je pense qu'on est en train de complètement chambarder la
façon de soumissionner au gouvernement, d'octroyer des contrats en
cotant les entreprises en fonction de leur personnel, de leur passé, de
tout ce que vous voulez, sans égard ou avec de moins en moins
d'égard au prix. À partir du moment où on a
identifié une entreprise comme étant une entreprise capable de
faire la job et qu'elle a été inscrite comme telle au niveau du
fichier central, on la fait soumissionner et c'est le plus bas qui l'emporte.
Ça devrait être ça. On a même vu... J'étais
présent lorsque le ministre délégué aux
Forêts a donné des explications auxquelles se
référait mon collègue de Joliette, tout à l'heure,
de Laviolette, pardon.
M. Jolivet:... Laviolette.
M. Claveau: Ha, ha, ha! C'est proche, ça se ressemble
comme nom...
M. Jolivet: Dites le comté de Jolivet ça va...
M. Claveau: ...même si le comté est très
différent.
M. Jolivet: Non, mais dites le comté de Jolivet, ça
va régler le problème.
M. Claveau: Historiquement, ça risque d'être
ça dans quelques années.
Une voix: Ça, sans prétention. Des voix: Ha,
ha, ha!
M. Claveau: Mais j'étais présent et on a vu une
cotation, un octroi de contrat par pointage pour une firme de
comptabilité qui avait obtenu un contrat avec le ministère pour
additionner quelques colonnes de chiffres. Je veux bien croire que
c'était un peu plus compliqué que ça, sauf qu'à
partir du moment où on a des firmes de comptables avec une liste de CA
longue comme ça qui participent à la compagnie, qu'on passe par
un pointage pour dire: Es-tu capable ou non ou lequel est le plus
qualifié? On trouve que ça commençait à aller loin.
J'ai moi-même questionné là-dessus parce que je trouvais
que ça allait un peu loin comme pointage, rendu à pointer des
firmes de comptables qui ont toutes une gang de CA dans leur personnel de toute
façon.
On est rendus qu'on est en train de décortiquer l'essence
même de l'individu à savoir lequel va compter plus vite deux plus
deux font quatre. Il me semble qu'il y a du subjectif de plus en plus
là-dedans. En introduisant cette façon de pointer, on est en
train de détourner le problème en disant: On va aller vers la
spécialisation de la firme, vers sa capacité de nous donner le
meilleur service indépendamment du prix. Ce n'est pas ça, au
départ, la raison d'être des appels d'offres, des soumissions
publiques. Ce n'est pas ça. Si le gouvernement est en train de nous dire
qu'il veut modifier les normes pour aller par pointage et, qu'après
ça, on négociera le prix, eh bien, qu'il nous le dise clairement.
Mais, en tout cas, on voit tranquillement qu'on assiste à un tournant
où le coût a de moins en moins d'importance en fonction de la
qualité du service qu'on va nous offrir.
Moi, je dis: Non, on fait fausse route là-dessus. À partir
du moment où on a identifié telle entreprise comme étant
capable de soumissionner, on lui fait faire sa soumission et on va au moins
"chèrant". Si on ne veut pas, à ce moment-là, qu'on change
les critères au départ pour faire en sorte que les entreprises ne
puissent pas soumissionner ou, du moins, qu'elles se qualifient autrement pour
pouvoir soumissionner, mais avant le dépôt de la soumission, non
pas après. Écoutez, à moins de ça, on est en train
d'introduire une nouvelle mécanique que, en ce qui me concerne en tout
cas, je vais m'acharner à dénoncer, si c'est vers ça qu'on
s'en va: du pointage indépendamment de ce que ça coûte.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Geoffrion.
M. Geoffrion: Le contrat dont il est question est une
spécialité assez pointue. Il n'y a pas 200 firmes qui viennent
appliquer là-dessus. Le gouvernement, après avoir eu de la
difficulté à se faire offrir des prix qu'il jugeait
compétitifs, s'est donné une règle pour fixer les prix. En
ce sens-là, peu importe la firme choisie, le prix va être le
même dorénavant.
M. Claveau: Oui, mais le principe reste le même, M. le
sous-ministre.
M. Geoffrion: Parce que, justement, on trouvait qu'il y avait une
inflation difficilement justifiable sur le marché quand on était
le demandeur.
M. Claveau: Mais, M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Sans remettre en cause...
M. Geoffrion: Je vous rappellerai que c'est une pratique qui se
fait depuis nombre d'années dans d'autres champs, comme les services
professionnels, par exemple. Si vous engagez un avocat, un comptable, il y a
des règles très claires qu'un avocat qui a tant d'années
d'expérience, c'est tant par jour.
M. Claveau: Ah, mais on fixe les règles à
l'avance.
M. Geoffrion: Oui, mais...
M. Claveau: C'est la même chose dans la machinerie.
Quand...
M. Geoffrion: ...dans ce cas-là aussi. Dans ce
cas-là aussi.
M. Claveau: Quand le ministère des Transports engage de la
machinerie, qu'il fait soumissionner un contracteur, le gars sait au
départ que, si son bulldozer, je ne le sais pas, a 20 ans d'existence,
de service, que c'est un modèle 1972, il va être payé
à tant de l'heure et, si c'est un modèle 1978, pour le même
bulldozer, il va être payé à tant de l'heure. Mais
ça, il le sait au moment de faire sa soumission. Bon. Ils sont tous dans
le même problème. C'est à lui d'avoir de la machinerie plus
neuve s'il veut pouvoir soumissionner pour en tirer le maximum. C'est comme
ça. Mais on le sait d'avance. On ne lui dit pas, une fois qu'il a
déposé son prix: Là, j'ai changé les normes et
c'est bien de valeur, mais ton bulldozer est trop vieux et tu vas avoir rien
que tant pour... Là, dans le cas présent, on a fait soumissionner
des entreprises, en supposant que, dans les normes du pointage qu'on leur a
données, elles étaient toutes capables de faire la job et, une
fois qu'elles ont fait le travail, le boulot que ça représente de
préparer leur soumission et tout ça, on leur dit: Ah! C'est bien
de valeur, mais je ne peux pas te le donner, même si tu es
en bas - éventuellement, mais on ne le sait pas parce qu'on n'a
pas les montants - mais, même si tu es plus bas, je ne peux pas te le
donner, tu es mal pointé pour nous autres. Ta cote n'est pas assez
haute. Mais qu'on lui dise avant pour ne pas l'obliger de faire l'ouvrage parce
que ça représente des frais aussi pour l'entreprise de travailler
sur des soumissions, et qu'on lui dise, après coup: On a
évalué ta cote et tu n'es pas assez coté. À partir
du moment où on se qualifie pour pouvoir déposer une soumission,
on ne devrait plus regarder la cote. Qu'on fixe la cote avant la soumission et
après ça, qu'on lui dise: Tu peux soumissionner ou tu ne peux
pas. Mais à partir du moment où il soumissionne... Dans le cas
présent, on a cinq soumissionnaires. Bon. Je suppose que si on les a
invités à soumissionner - enfin, ce sont des soumissions
publiques - ils devaient savoir avant s'ils étaient cotés dans
les normes ou non. S'ils étaient dans les normes, à ce
moment-là, on accepte la soumission et s'ils ne sont pas dans les
normes, on ne les accepte pas, point final. (16 h 46)
Le Préskient (M. Salnt-Roch): M. Geoffrion.
M. Geoffrion: Comme vous le disiez tantôt, c'est important
que les gens sachent avant combien on est prêts à payer quand on
décide qu'on fixe le prix, qu'on ne négocie pas. Ils le savent
depuis quinze ans. Ce genre de contrat-là, il y a des prix unitaires.
Ceux qui sont venus soumissionner là-dessus, ils savaient exactement ce
qu'on allait leur offrir.
M. Claveau: À ce moment-là, pourquoi...
M. Geoffrion: Mais là, ce qu'il faut voir, nous autres, on
essaie de choisir celui qu'on pense qui va nous offrir le meilleur service,
comme on connaît le prix.
M. Claveau: Mais ce sont des firmes qui ont déjà
fait... Vous savez...
M. Geoffrion: Non, mais ça dépend. Ils ont d'autres
contrats. Peut-être qu'au moment où nous, on veut faire faire de
l'ouvrage, leurs meilleurs ne sont pas disponibles et ils sont ailleurs.
M. Claveau: Moi, il y a une chose que je sais.
M. Geoffrion: II faut voir qui ils ont à nous offrir
pendant que nous, on en a besoin.
M. Claveau: II y a une chose que je sais pour avoir
été maire, M. le Président, c'est que quand tu es dans une
municipalité et que tu vas en appel d'offres public sur un contrat
donné, tu n'as pas le droit de juger de la capacité de
l'entreprise à réaliser ou non le contrat. Si elle manque son
coup, tu la traînes en cour après. Mais tu n'as pas le droit de
juger avant de sa capacité de réaliser le contrat ou non. Hein?
Ce qui fait que bien des municipalités, dans certains cas, voudraient se
débarrasser d'un contracteur un petit peu achaiant qui a
déjà fait des contrats dans la municipalité qui n'ont pas
été réussis. On dit: Non, c'est le plus bas
soumissionnaire. Tu es obligé de le prendre et si ça ne fait pas,
tu le traîneras en cour. Bon. Si c'est vrai pour les
municipalités, pourquoi le gouvernement, lui, peut-il se permettre de
juger de la compétence d'une firme à réaliser ou non un
contrat, surtout dans la mesure où cette firme-là est
déjà cotée au fichier central du gouvernement comme
pouvant potentiellement réaliser le contrat? Alors, à ce
moment-là, si on n'est pas satisfait des résultats une fois que
ça a été fait, on fait comme dans les villes, on les
traîne en cour et on leur fait payer la différence ou on leur fait
compléter. Je ne sais pas. Mais à partir du moment où ces
firmes-là sont reconnues par le fichier central comme pouvant
soumissionner, qu'on leur dise après coup: Non, je vais juger au
départ de ta capacité à remplir ou non le contrat. Je m'en
vais voir si c'est... Je ne sais pas. Je ne suis pas sûr que tu sois la
meilleure, là. Ou bien: Tu seras peut-être meilleure dans un autre
contrat mais, dans celui-là, ça va être une autre qui est
meilleure. Ça devient difficile. Là, on est en train de juger de
la capacité de l'entreprise. Moi, je pense que même à
certains égards, le gouvernement se met dans une situation où il
pourrait encourir des poursuites de la part d'entreprises pour un jugement fait
sur leur compétence avant même la réalisation d'un contrat
après un appel d'offres qui a été dûment... auquel
la compagnie a dûment répondu en déposant une soumission
publique.
Mme Bacon: J'espère que le député d'Un-
gava, M. le Président, quand on donne un contrat, il veut que ça
soit des gens qui soient capables de le faire.
M. Claveau: Oui, mais si au fichier central...
Mme Bacon: Que ça soit de la qualité. On ne parle
pas juste d'accorder un contrat, il faut qu'il soit capable de le faire, de le
remplir. Et le contribuable qui paie ses taxes en a pour son argent. C'est
ça au fond qu'on fait ici. Quand on regarde l'objet même de notre
commission parlementaire, c'est pour ça qu'on vient expliquer la
façon dont c'est fait. Mais quand on donne un contrat, il faut s'assurer
que les gens sont capables de le faire.
M. Claveau: II y a un principe fondamental qui veut que l'on ne
peut pas juger de la capacité de l'entreprise à réaliser
le contrat à partir du moment où elle a soumissionné avant
qu'elle l'ait réalisé. Et si ça n'a pas marché,
bien
là, tu la poursuis ou bien, tu l'élimines du fichier
central pour les fois suivantes. Tu ne la laisses pas dans la liste pour lui
permettre de soumissionner encore une fois. Là, on juge de la
capacité de l'entreprise à remplir ce à quoi elle
s'engage. Parce que dans le fond, quand elle dépose sa soumission, elle
s'engage à faire une bonne job pour tel prix. On juge de sa
capacité à faire avant même de lui avoir donné la
possibilité de faire ses preuves. Écoutez...
Mme Bacon: Si elle n'a pas l'équipement disponible, je
pense qu'il y a des questions là-dessus. Si elle n'a pas
l'équipement disponible, si elle n'est pas capable, s'il n'y a pas une
expérience du personnel, si tout ça n'existe pas, qu'elle est
quand même le plus bas soumissionnaire, ça ne veut pas dire que la
firme va être capable de remplir la tâche qu'on lui confie.
M. Claveau: Moi, je suppose, Mme la ministre...
Mme Bacon: II y a une question de qualité de travail
aussi.
M. Claveau: Je suppose qu'à partir du moment...
Mme Bacon: Ce n'est pas juste de payer pour faire faire un
travail et qu'il soit mal fait.
M. Claveau: Non, mais à partir du moment où la
firme dépose une soumission après avoir lu l'appel d'offres,
hein, d'avoir eu en main les devis, toute la paperasse nécessaire, elle
sait qu'elle va avoir besoin de tel, tel équipement, de tel genre de
personnel, tout ça, si elle dépose une soumission, je suppose
qu'elle est allée vérifier ce qu'elle pourrait faire sinon, elle
ne la fera pas. Bon, écoutez, c'est simple. Quand on s'engage par
soumission publique après avoir pris connaissance des exigences de celui
qui te donne le contrat, de ce que tu vas avoir à faire, tu t'engages
à réaliser exactement ce qui est demandé à un prix
donné. Et à partir de là, on n'a pas le droit de
présupposer de sa capacité à remplir ou non le contrat
tant qu'elle ne l'aura pas fait.
Mme Bacon: II y a un critère là-dedans, M. le
Président, pour lequel sûrement le député d'Ungava a
une sensibilité extrême, c'est le critère régional.
Est-ce que le député d'Ungava est en train de me dire qu'il ne
voudrait pas qu'on regarde le critère régional quand on accorde
un contrat?
M. Claveau: On n'a pas parlé de ça jusqu'à
date.
Mme Bacon: Mais ça fait partie des critères.
M. Jolivet: On ne les connaît pas.
Mme Bacon: Mais ça fait partie des critères.
M. Claveau: On ne les connaît pas, vos critères.
Mais je peux vous dire, par exemple, qu'une municipalité n'a pas le
droit de se servir des critères régionaux.
Mme Bacon: On va vous les donner, on va vous les donner.
M. Claveau: Pourquoi la municipalité n'a-t-elle pas le
droit? Hein? Et je vois ici des collègues qui ont été
maires probablement et qui savent très bien qu'une municipalité
n'a pas le droit de se servir d'un critère régional pour octroyer
un contrat dans sa propre municipalité, quand même que ce serait
rien que pour refaire un peu de ciment dans la cour de l'aréna.
Ça va en appel d'offres. N'importe qui de l'extérieur peut venir
chercher le contrat. On n'a pas le droit d'utiliser le critère
régional. Alors, deux poids, deux mesures. Pourquoi la
municipalité ne peut pas le faire et ie gouvernement peut le faire
sous...
Mme Bacon: On pourrait peut-être, M. le Président,
expliquer les critères. Ça va peut-être rassurer le
député d'Ungava. Il y en a un qui est sur l'expérience et
le degré de connaissance de la firme dans le type de contrat qui est
concerné. Je pense que ça, c'est important. Il y a l'organisation
de la firme, l'expérience du chargé de projet,
l'expérience du personnel technique affecté au projet, la
proximité des lieux des travaux et valeur en honoraires des contrats
octroyés par le gouvernement.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Moi, c'est parce que j'ai d'autres réponses
d'autres ministres concernant à peu près le même
problème qu'on discute cet après-midi. Là, c'est une
soumission publique. Si ça avait été une soumission sur
invitation et qu'on dit aux gens: Voici le devis sur lequel vous devez
soumissionner. Il devrait y avoir un devis. J'aimerais le connaître.
J'aimerais qu'on me donne le devis sur lequel on a soumissionné. En
plus, on dit: Prenez des avocats, prenez un notaire. C'est dans le fichier.
C'est tant de l'heure. Tout le monde sait ça et comme c'est tant de
l'heure, on sait qu'on peut, dès le départ, avant même
d'aller en soumission, prédéterminer le prix dans lequel on va
avoir le travail à faire compte tenu du nombre d'heures. Une fois qu'on
a ça, on dit maintenant: Au lieu de se fier seulement sur le coût
global du contrat, parce que ça va équivaloir à peu
près au même pour tout le monde, là, on va se fier sur la
compétence des gens pour le remplir et là, on
les pointe. Parce que là, ce qu'on a actuellement comme
problème, c'est qu'on a une soumission publique et à cette
soumission publique, on a ajouté un critère de pointage qui, pour
nous autres, n'apparaît pas nulle part ici dans la soumission telle qu'on
l'a devant nous. Et on dit en plus de ça, avec la capacité qu'ils
ont de la remplir, avec le pointage qu'ils ont, on regarde si c'est possible
d'avoir le meilleur prix possible, ce que j'ai compris jusqu'à
maintenant.
Donc, si je m'en vais en soumission pour un cas comme ça, on me
dira: Ils ne sont pas nombreux. Ils ne sont pas des centaines. Je comprends, il
y en a cinq qui ont soumissionné. Les cinq qui ont soumissionné,
on détermine après pointage, compte tenu de ce qu'ils vont nous
offrir comme services au niveau des personnes, au niveau de l'équipement
qu'ils ont, un avion si nécessaire parce qu'on a parlé d'un avion
tout à l'heure, si nécessaire au prix qu'on connaît selon
la location d'avions et tout ça... En fait, on connaît ça.
Alors, je crois comprendre que quand vous êtes allés en
soumission, on a dit aux gens: Voici le travail qu'on a à faire.
Ça, ça va coûter tant. Vous soumissionnez et on va choisir
celle qui nous donne le meilleur équipement nécessaire, le
meilleur personnel nécessaire pour faire cette job-là, pour
donner la meilleure qualité possible. Je comprendrais ça, mais
ça, ce n'est pas sur invitation. Ça a été une
soumission publique et cette soumission publique-là, pour le moment, on
a dit: Le montant est de tant. On ne sait pas pour chacun quel est son montant
et on ne sait pas son pointage. Alors, moi, j'aimerais avoir les devis qui ont
été envoyés à chacun, ils devraient être
disponibles, et le pointage de chacun, la grille selon laquelle on les a
pointés et les montants d'argent que chacun a soumissionnés.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Geoffrion.
M. Geoffrion: On vient de me signaler qu'il y a sans doute une
confusion parce que dans les documents de la commission, on
réfère à une soumission publique et dans la vraie vie,
ça a été un appel d'offres public. On n'avait pas, nous,
réalisé que c'était marqué dans vos documents:
soumission publique.
M. Jolivet: Un appel d'offres public.
M. Geoffrion: Oui, ce qui est très différent. Le
prix est fixé d'avance et les gens savent la job qu'il y a à
faire, quel prix on va payer. Ils viennent nous offrir leur service. Toute la
confusion vient sans doute de là. On vient de m'expliquer.
Mme Bacon: C'est pour ça qu'il y a des
critères.
M. Geoffrion: C'est pour ça qu'il y a une grille d'analyse
puisque le prix est fixé d'avance et la job à faire, le devis est
déposé.
M. Jolivet: C'est parce que c'est la première fois que
j'entends ça.
M. Geoffrion: Au fond, le processus que décrivait M. le
député est exactement celui qu'on a suivi, soit de mettre le
devis sur la table...
Mme Bacon: On a donné des prix, la grille.
M. Geoffrion: ...de fixer le prix à l'avance. Les gens
sont venus et là, c'est pour ça qu'on a une grille avec des
pointages et tout ça pour essayer de prendre celui qui nous offre le
meilleur produit...
M. Jolivet: Bon, mais à ce moment-là, qu'il nous
donne tout ça et...
M. Geoffrion: ...pour le prix qu'on est prêt à
payer.
M. Daigle (Michel): Donc, ce serait fait en soumission sur
invitation mais elle a été publique là.
M. Geoffrion: En tout cas, appel d'offres public semble
être le terme consacré dans la machine gouvernementale.
M. Jolivet: Mais c'est nouveau parce que nous autres, on n'a
rien, c'est la première fois qu'on entend parler de ça.
Une voix: Depuis quand?
M. Geoffrion: Mais la différence entre les deux, c'est que
l'offrant, la personne qui offre n'a pas de prix à soumettre parce que
le prix est fixé à l'avance. En fait, tous nos contrats de 200
000 $ et plus, semble-t-il, sont faits comme ça dans ces secteurs
d'activités-là.
M. Claveau: Depuis quand ça? C'est une nouvelle directive
ou bien quoi?
M. Jolivet: Mais c'est en date du mois d'août 1988, en tout
cas, ce n'est pas nouveau.
Mme Bacon: 1988? M. Geoffrion: 1984. Mme Bacon:
Ça se faisait même en 1984.
M. Jolivet: C'est possible, sauf que le thème
n'était pas celui qui est donné là.
Une voix: Je pense qu'il y a une erreur là-dessus.
M. Geoffrion: C'est ça, je pense qu'il y a une erreur sur
le document.
M. Claveau: Donc, il n'y a pas de montant... Là, le
ministère a décidé que pour ce boulot-là, de
relevés et de juxtapositions avec les photographies aériennes,
ça coûterait 282 410 $ pour faire la job. Là, on a offert
publiquement le travail à tous ceux-là qui voulaient le prendre
pour 282 410 $. Ceux qui ont dit oui, je serais intéressé
à le prendre, ils se sont présentés, là on les a
pointés et on a dit, c'est toi qui es le meilleur.
M. Jolivet: Et en plus, c'était le plus bas
soumissionnaire.
Une voix: II n'y avait pas de soumission et pas de prix.
Mme Bacon: II n'y en avait pas de prix, c'est ça?
M. Geoffrion: II n'y a pas de prix d'offert, le prix, c'est nous
qui le fixons.
Mme Bacon: On ne le dit pas le prix
M. Jolivet: Je vais essayer de comprendre une chose là. Ce
qui arrive là, c'est ceci. Là, je vais essayer de résumer
comment je le comprends, parce que ça va arriver à ce que le
ministre des Forêts nous a dit. Là, je vais au moins me
comprendre. On me dit ceci: Nous, on connaît les prix qui doivent
être chargés, disons, pour la location d'avions, pour le travail
fait par un personnel de telle qualité etc. Là, on se fixe un
prix, on envoie un devis et on dit aux gens: Vous cotez dessus. Une fois qu'ils
ont coté, là on les cote eux autres après ça selon
des critères de sélection, ce qui fait que ça, ça
donne tant, ça ça donne tant et rendu au bout, compte tenu du
personnel qu'ils nous donnent, si la firme A me donne une personne qui sort de
l'université, ça va être payé moins cher que si on
me donne une personne que ça fait dix qu'elle fait le travail. À
ce moment-là, on va lui donner plus cher et après ça, on
détermine le prix final que ça va nous coûter. Mais on a
déjà une approximation de ce que ça peut nous coûter
en moyenne.
Alors, on a un devis, ce devis-là, la ministre nous l'a
donné, on nous a promis qu'on nous donnerait les critères de
calcul des pointages. Alors, à ce moment-là, il y a une
troisième chose dont on n'a plus besoin, c'est le prix de chacun, parce
que le prix de chacun est déterminé à partir du pointage,
puis du devis qui est envoyé. Mais du pointage, ça veut dire que
le pointage là va certainement... Lui, s'il parle de 75 %, ce que j'ai
compris là, c'est que finalement, dans l'approximation qu'ils se sont
faite, ils essaient de trouver la personne qui a la meilleure qualité
à donner. Donc, si l'individu qu'on a devant nous est une personne qui a
dix ans d'expérience, c'est différent de celui qui sort de
l'université. À ce moment-là, il est payé plus cher
selon les critères, des barèmes qui sont... L'avion, si c'est un
Cessna, c'est différent que si c'était un autre avion, tu sais,
donc les prix de location sont pré-fixés par le ministère
des Transports. Alors, finalement, on arrive que ça donne un coût
global. Dans ce cas-là, si on a coté tout le monde, on a
regardé ce que ça coûterait. Ça adonne que celui
qu'on a est le plus haut coté et le moins cher mais ça aurait pu
être le plus cher aussi.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'engagement 44?
M. Claveau: Écoutez, est-ce qu'il y a une réponse
à ça?
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la ministre.
Mme Bacon: II y a peut-être des informations qu'on peut
donner. À l'époque, et certainement que le député
de Laviolette doit s'en souvenir parce qu'il l'a vécu lui aussi quand il
était ministre, mais ça date même d'avant 1984...
M. Jolivet: Oui, oui.
Mme Bacon: Alors peut-être qu'on peut réexpliquer
comment ça été décidé tout ça, il y a
quelqu'un ici...
M. Jolivet: Parce que ce sont des contrats de professionnels,
c'est la différence.
Mme Bacon: Et bien alors, vous le savez.
M. Jolivet: C'est ça, c'est parce que ce sont des
professionnels.
Mme Bacon: On ne fait que continuer ça.
M. Jolivet: On sait qu'un avocat coûte tant de l'heure mais
s'il est plus ou moins en expérience, il coûtera plus ou moins
cher...
Mme Bacon: Ce sont les critères que je vous ai
donnés tantôt pour la grille.
M. Jolivet: Oui, mais c'est parce que ce n'est pas ça
qu'on avait sur nos documents. C'est ça qui a fait le quiproquo tout le
long.
Mme Bacon: Confusion.
M. Jolivet: Confusion, mais quiproquo c'est encore...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le
député
d'Ungava.
M. Claveau: M. le Président...
Mme Bacon: Bon, le député d'Ungava est toujours
confus, oui.
M. Claveau: II n'est pas confus, il est un peu
insulté.
Des voix: Ha! Ha! Non, non! (17 heures)
M. Claveau: Moi, j'ai le droit d'être insulté, c'est
de mes affaires. Le ministre des Mines nous a dit l'autre jour qu'il
n'était pas content eh bien, aujourd'hui, c'est moi qui ne suis pas
content parce que... Écoutez, je n'ai jamais aimé ça me
faire prendre un peu pour un imbécile et c'est un peu comment je me
retrouve dans le contexte actuellement. On questionne, premièrement, sur
la base d'un contrat qu'on a la sur la table. Bon, là, il y a un
pointage. On demande: Vous allez nous déposer les soumissions qui ont
été avec ça? Tout le monde dit: Oui, on est bien d'accord,
on va vous faire parvenir la soumission de chacun. Là, on nous explique:
Ah, bien là, ce sont 75 % pour le montant de la soumission et 25 % pour
le pointage. On nous explique toute une affaire autour de ce contrat-là
en particulier, suite à des questions qu'on pose sur ce
contrat-là. Et tout à coup, ce n'est plus ça du tout. Eh
bien non, on vient de se réveiller et on se rend compte que, mon Dieu
Seigneur, il n'y a pas eu d'appel de soumission public, dans le fond. Le
montant était fixé d'avance. Pourquoi ne pas nous avoir dit
ça au début? Si on n'avait pas continué à
questionner, on n'aurait jamais eu la vraie réponse. Il aurait fallu se
contenter du "bernage" qu'on nous avait déposé comme
première réponse. Moi, je n'aime pas qu'on se foute de ma gueule.
Je te dis publiquement. Je n'aime pas qu'on se foute de ma gueule. J'ai
l'impression qu'on veut se foutre de notre gueule quand on change
carrément d'interprétation sur le même dossier, sur la
même note, sur le même contrat. Tout à coup,
l'interprétation est diamétralement opposée à ce
qu'elle était au début parce que, bon, c'était un appel
d'offres public et non pas une soumission publique. Nous, on a: Soumission
publique. On a questionné par rapport à ça. Vous nous avez
répondu par rapport à ça pendant un certain nombre de
minutes. Tout le monde a bien embarqué. Oui, oui, oui, on va vous donner
le montant des soumissions de chacun. Oui, oui, oui, on va vous donner la
grille d'analyse. Oui, oui, oui, bon... Et tout à coup, non, ce n'est
plus ça. On s'est trompés. Ce ne sont pas des soumissions
publiques, c'est un appel d'offres public. Je n'aime pas qu'on se foute de ma
gueule. C'est clair. Et si c'est ça sur toutes les questions, il va
falloir questionner une heure sur chacun des engagements financiers pour avoir
la vraie réponse.
Mme Bacon: M. le Président, le député
d'Ungava a l'injure facile. Si ça peut le soulager, lui faire plaisir,
le rendre plus de bonne humeur - M. le Président, j'aimerais ça
qu'il m'écoute parce qu'il faut qu'il m'écoute - moi aussi
j'avais "soumission publique" dans mon dossier. Alors, peut-être que
ça va le rendre plus souriant. Je n'ai pas l'injure ou l'insulte aussi
facile que lui parce que, que voulez-vous, j'ai corrigé quand on s'est
aperçu de l'erreur. J'ai corrigé mon livre. J'ai la même
chose que lui dans mon livre, la même chose que lui.
M. Claveau: Quelle réponse on nous aurait donnée,
Mme la ministre, quand on nous a dit: On va vous déposer les autres
soumissionnaires, les montants des autres soumissions?
Mme Bacon: On suivait suivant ce que j'avais dans mon dossier.
J'ai la même chose que lui.
M. Jolivet: En fait, je dois dire que c'est encore pire parce
que, là, je viens de m'aper-cevoir que mon collègue...
Mme Bacon: II faut croire, M. le Président...
M. Jolivet: ...a une liste d'engagements financiers avec des
pointages. Moi, j'ai pourtant la liste version révisée sur
laquelle je n'ai même pas de pointage. Je n'ai même rien. Alors,
moi, je suis encore bien plus mal à l'aise que lui quand je regarde
ça. Ce sont deux choses différentes, deux documents qui parlent
de la même chose d'une façon différente. Il y a quelqu'un
quelque part qui ne fait pas sa job. Quand on questionne, on questionne
à partir de ça. La réponse, je vais vous la donner, Mme la
ministre: C'est le Conseil du trésor qui fait mal sa job.
Mme Bacon: On n'est pas ici pour le Conseil du trésor.
M. Jolivet: Non, mais c'est ça pareil.
Mme Bacon: On est ici pour le ministère de
l'Énergie et des Ressources et on en a suffisamment plein les mains,
vous le savez, vous venez de le constater, pour que nous puissions faire notre
travail ici, avec le ministère de l'Énergie et des Ressources. Il
ne faudrait quand même pas avoir la peau aussi délicate que le
député d'Ungava. Je dois dire que j'ai la même chose que
lui. Je l'ai corrigé au moment où on s'est aperçu qu'il
fallait inscrire "appel d'offres public". J'ai corrigé "soumission" pour
"appel d'offres".
M. Claveau: Les documents que vous avez, est-ce qu'ils ont
été préparés par le Trésor ou
par le ministère?
M. Jolivet: II va falloir qu'ils se parient.
Mme Bacon: Je ne dirige pas le Trésor encore. Je dirige le
ministère de l'Énergie et des Ressources.
M. Claveau: Si vous avez la même interprétation sur
votre papier à vous, ce n'est donc pas la faute du Trésor, c'est
la faute du ministère.
Mme Bacon: Je n'ai jamais dit que c'était la faute du
Trésor non plus. C'est votre collègue à côté
de vous qui dit ça.
M. Claveau: Ah bon. Donc, c'est le ministère qui a fait
l'erreur.
Mme Bacon: M. Geoffrion va s'expliquer.
M. Geoffrion: Je ne sais pas qui a écrit "soumission
publique" plutôt qu'"appel d'offres public". C'est sans doute le
ministère. Tenons pour acquis que c'est le ministère. S'il y a eu
un changement de carte dans nos réponses, c'est tout simplement que
l'humble fonctionnaire qui est ici, lui aussi, avait "soumission publique" et
vous répondait avec la conviction qu'il y avait eu une soumission
publique. Connaissant la procédure des soumissions publiques, M. Morneau
et moi, on vous a donné a priori la procédure d'une soumission
publique. Après, on nous a expliqué qu'il y avait erreur et que
c'était appel d'offres public alors on a été obligé
de revenir un peu sur nos explications.
M. Claveau: Donc, on s'est foutu de votre gueule aussi
finalement.
M. Geoffrion: L'erreur est humaine mais pas nécessairement
méchante.
Mme Bacon: On ne prend pas ça comme ça nous. On a
bien meilleur caractère que le député d'Ungava.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, sur ceci...
M. Claveau: On essaie d'avoir un excellent caractère, Mme
la ministre, M. le Président, je m'adresse à vous. J'essaie
d'avoir le caractère le meilleur possible. Sauf que, quand on est
obligés de passer par tout un tas d'entourloupettes pour avoir la vraie
information finalement, vous comprendrez que ça vient
agaçant.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: On a vécu la môme chose avec le ministre
des Mines la dernière fois, qui nous a mis en colère.
Après une demi-heure de discussion, il a dit l'inverse à la fin
de telle sorte que, s'il nous l'avait dit au départ, on n'aurait pas eu
de problème. Pourtant, lui l'avait, par exemple, le document.
Le Président (M. Saint-Roch): Faites ceci avec sourire.
Est-ce que l'engagement 44 est vérifié?
Des voix: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'engagement 16, contrat de services.
M. Jolivet: Contrat négocié.
M. Claveau: Oui, ça là, je vais vous dire, on a vu
aussi la même chose dans d'autres secteurs du ministère de
l'Énergie et des Ressources dernièrement. On a un contrat de
services pour effectuer une étude organisation-nelle d'une direction du
secteur terre et de la dimension régionale des activités
reliées à ce secteur. Est-ce que ça veut dire qu'à
l'interne, le ministère n'a pas le personnel compétent pour
organiser ses propres directions et qu'on doit aller à l'externe pour
engager, pour faire ça? J'ai de la difficulté à comprendre
qu'on soit obligé, dans un contexte en plus de restrictions
budgétaires, semble-t-il, d'aller à l'extérieur pour
trouver des gens pour analyser le comportement ou les activités de
certaines sections du ministère. Encore, si on avait de l'argent qui
nous sortait par les oreilles, peut-être qu'on pourrait le faire, mais
dans le contexte de restrictions où on est rendu qu'on nous donne juste
63 000 $ pour tous nos contrats de voirie dans le comté pour une
année, je trouve que c'est peut-être un peu fort de donner des
contrats semblables pour des analyses externes alors que, normalement, à
l'interne, on devrait avoir tout le personnel compétent pour faire
ça.
Mme Bacon: Le sous-ministre va vous expliquer ça.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Geoffrion.
M. Geoffrion: Malheureusement, on ne fait pas des études
de cette nature-là quotidiennement, ce qui fait qu'on n'a pas toujours
des équipes suffisantes le jour où, dans un secteur comme les
terres, par exemple, on ressent un besoin de regarder de plus près, plus
en détail une partie de l'organisation. Vous conviendrez que ce qu'on ne
fait pas souvent, ça ne vaut pas la peine d'avoir des fonctionnaires
à temps plein au cas où on le ferait. On a des gens qui
connaissent les déficiences organisationnelles au ministère. A
chaque fois qu'on veut faire des changements organisationnels, on les consulte
et
ils nous conseillent. Ils ont, entre autres, pour rôle de
gérer, de s'assurer qu'on respecte bien la réglementation en ces
matières. Mais en termes de conseils, d'efficacité, de
différents types d'organisation, de l'opportunité de travailler
en matriciel ou autrement, particulièrement au niveau régional,
il y avait une dimension de cette nature là-dedans qu'on ne rencontre
pas souvent, et on trouvait qu'il était judicieux peut-être
d'aller chercher un peu de matière grise et d'expérience qu'on
retrouve moins souvent dans nos ministères et que l'ENAP pouvait nous
offrir.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Juste une petite question. Je ne sais pas si c'est
à partir de cette étude-là que le ministre
délégué aux Forêts avait parlé d'un
ministère des Terres et Forêts? Non? Ha, ha, ha!
M. Geoffrion: Je ne vois pas le lien entre les deux.
M. Jolivet: Ah bon! Je pensais que le ministre en avait un, un
lien à faire, mais...
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 16
est vérifié?
Mme Bacon: Je ne pense pas de commenter ça
aujourd'hui.
M. Claveau: Est-ce que...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a beaucoup de ce genre d'études
qui se sont réalisées au cours des derniers mois?
Mme Bacon: Non.
M. Morneau: Reliées à l'organisationnel au
secteur...
M. Claveau: À l'intérieur du ministère, je
veux dire, globalement à l'intérieur du ministère.
M. Geoffrion: Non. Je dirais que sur la période 1988-1989,
c'est sans doute la seule. À ma connaissance, c'est la seule sur la
période de 1988-1989.
M. Claveau: Et, dans le fond, cette étude-là, elle
a rapporté quoi au ministère?
M. Morneau: Ce qu'on m'en a rapporté, j'ai lu les deux
tomes qui ont été déposés par l'ENAP qui montraient
effectivement certaines incertitudes ou certains malaises au niveau des
fonctionnaires dans leurs activités régionales dus à la
structure, dus au mode de fonctionnement, dus à l'intervention ou des
modes d'intervention du central vers les régions. Alors, ça nous
a permis de poser, je pense, un certain diagnostic sur la réalité
et la nécessité de revoir notre façon de travailler avec
les régions. En particulier, d'élaborer des politiques et des
guides d'intervention en collégialité avec ces gens-là.
Alors, c'est un peu ça. Ça a été un diagnostic, je
pense, de la situation telle qu'elle se sentait et se vivait à ce
moment-là dans le secteur régional et les gens sont venus nous
dire que, des fois, ils souffraient, ils manquaient de support, ils manquaient
de collaboration, ils manquaient de politiques et de directives claires.
M. Claveau: Ça, ils ne l'ont jamais dit à l'interne
avant que l'étude ne soit réalisée.
M. Morneau: Ils l'ont dit, ils l'ont véhiculé.
Mais, à un moment donné, quand on dit: II faudrait
peut-être s'attaquer à cette problématique, comment on
l'attaque, sous quel bord et c'est quoi le vrai problème. Alors, ce qui
est sorti de l'étude organisationneile, c'est ça: Voici le
climat, voici le problème et est-ce que, structuralement, il faut
changer l'organisation pour répondre à ces besoins-là ou
si, au contraire, on pourrait procéder à certains
aménagements? Je pense qu'il y a des pistes, des avenues de solutions
qui ont été déposées et regardées et qui
allaient à la création d'un secteur terre particulier, à
une émergence encore plus grande ou une fusion encore plus grande entre
les terres et les forêts. Alors, toutes ces gammes d'organisation
là ont été analysées et la constatation qu'on en a
fait, c'est qu'on aimerait mieux fonctionner avec la structure actuelle mais en
définissant un peu mieux le cadre d'intervention avec eux autres.
M. Claveau: J'aurais aimé ça être
consulté, j'aurais eu une suggestion à vous faire, en tout cas
dans le cadre du comté d'Ungava, de la région du nord du
Québec. Probablement qu'on réglerait beaucoup de problèmes
si le directeur régional était dans la région du nord du
Québec.
Mme Bacon: Noté. M. Claveau: Noté.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement 16 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
M. Jolivet: On l'a gagné à la CSST.
M. Claveau: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle
maintenant l'engagement 17.
M. Claveau: L'engagement 17. Bon, c'est quoi ça? C'est
l'ordinateur central. C'a l'air d'ôtre une grosse machine, cette
affaire-là. Contrat d'entretien de 68 000 $ pour un ordinateur.
Une voix: C'est ça qui date du Moyen Âge? Une
voix: Oui.
M. Claveau: Fourniture du service d'entretien de
l'ordinateur.
M. Morneau: Je pense que notre spécialiste va vous parler
de l'allure de la machine en question parce que moi je l'ai vue et...
M. Claveau: C'est plus que tout ce que j'ai eu comme contrat de
voirie pour toutes les routes numérotées du comté
d'Ungava, pour 1989-1990. 1000 kilomètres de route ou à peu
près et j'ai eu moins que ça pour l'entretien. Il aurait fallu
que je change les routes pour un ordinateur.
Le Président (M. Salnt-Roch): Alors, M. De
Saint-Riquier.
M. De Saint-Riquier: En fait, comme c'est précisé
dans la feuille d'engagement, il s'agit d'un PDP-11/70, c'est un
mini-ordinateur et le contrat de services s'élève donc à
68 784 $ ce qui... Il y a une règle assez reconnue en informatique, les
coûts d'entretien sont environ de 10 % de l'investissement initial. C'est
une technologie qui, évidemment, est dépassée maintenant
et, d'ailleurs, qui n'est même plus soutenue par la compagnie qui la
produit.
M. Claveau: II va falloir en acheter un autre un jour ou
l'autre.
M. De Saint-Riquier: Effectivement.
M. Claveau: Ça va coûter une coche ça. On va
aller en soumission publique, je suppose.
M. Geoffrion: Environ un demi million.
Mme Bacon: Par appel d'offres.
M. Claveau: Un demi million, vous dites?
M. Geoffrion: Comme ordre de grandeur, oui.
Mme Bacon: Comme ordre de grandeur dans le coût.
M. Geoffrion: Coût de remplacement de
l'équipement.
M. Jolivet: Voyez ce que je disais tout à l'heure...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: J'ai toujours raison de penser que ça n'a plus
de bon sens. Là, on dit que l'entretien coûte tellement cher qu'il
faudrait changer la machine - c'est ce que je comprends - au bout de la course,
parce que la machine est déjà dépassée.
Mme Bacon: Non, ce n'est pas ça qui a été
dit.
M. Geoffrion: Non, non.
Mme Bacon: C'est une question de performance aussi.
M. Jolivet: C'est ça, mais la machine est
déjà dépassée. Alors, comme elle est
déjà dépassée, l'entretenir ne servirait à
rien, on dépenserait de l'argent pour rien, c'est ce que je veux dire.
À partir de ça, si vous en achetez une autre qui soit plus
avancée... Donc, on est toujours pris à avancer de môme et
on est pris dans un engrenage qui continue. Nous autres on est là, comme
députés, qui regardons les engagements; la ministre, elle,
reçoit les avis, et elle dit: Écoutez, vous pensez qu'on en a
vraiment besoin là, c'est sûr que ce n'est pas une dépense
inutile? On dit: Oui, oui, oui. Mais la ministre n'est pas habilitée,
elle n'est pas capable de déterminer si oui ou non c'est
nécessaire. Elle doit se fier à la génération
spontanée d'en dessous ou à la compagnie qui fournit.
Mme Bacon: Mais c'est l'histoire de la technologie. Au fond, il y
a un progrès qui existe et il faut en tenir compte.
M. Jolivet: C'est pour ça qu'il faut se donner un plan
d'utilisation de l'informatique qui soit à l'épreuve de tous ces
aléas.
Mme Bacon: Mais il ne serait jamais à l'épreuve de
la technologie qui avance.
M. Jolivet: Non, mais à l'épreuve de tout doute
potentiel sur l'opportunité d'avoir oui ou non quelque chose de plus
avancé selon les besoins qu'on a. Il ne s'agit pas de créer les
besoins pour la machine, il s'agit d'avoir une machine pour répondre
à nos besoins.
M. Geoffrion: Dans ce cas-ci, M. le député, je
pense que vous êtes vraiment malchanceux parce que la machine en question
a onze ans de loyaux services chez nous.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Geoffrion: Et tant qu'on va trouver quelqu'un pour l'entrenir
et qu'elle va continuer à marcher, je pense qu'on va la laisser
là.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 17
est vérifié?
M. Claveau: II y a quand même quelque chose
d'extraordinaire, M. le Président, dans la même logique, c'est
qu'on en est rendu à un point où, à toutes fins pratiques,
ça coûte plus cher de décider quelle intervention on va
faire que ce que l'intervention comme telle coûte. Je reviendrai à
mon exemple du transport...
Mme Bacon: C'est moi qui ne vous comprends pas là.
M. Claveau: Je ne serais pas surpris, par exemple, que, pour mes
63 000 $ de voirie qu'on m'a laissés dans le comté, ça ait
coûté à peu près 100 000 $ d'études, de
déplacements, d'analyses, de frais d'ordinateur etc., pour dire qu'il
restait juste 63 000 $ à mettre dans le comté. Probablement que
si on me l'avait donné au départ à 163 000 $, on l'aurait
réalisé tout de suite et tout le monde aurait été
content. C'est ça que je veux dire. Je veux dire qu'on en est rendus
qu'avec tous ces supports mécaniques là ça finit par
coûter plus cher pour gérer le petit peu d'interventions d'argent
qu'il nous reste pour intervenir dans le milieu que les montants des
interventions elles-mêmes. Ça va peut-être nous coûter
50 000 $ de frais de support pour une intervention de 25 000 $, vous savez. Un
jour ou l'autre, il va falloir penser à ça
sérieusement...
Mme Bacon: Je trouve que le député d'Ungava pose un
grave jugement sur notre civilisation moderne. (17 h 15)
M. Claveau: J'en conviens, c'est un problème de
société, un problème existentiel grave. Mais je me pose la
question très sérieusement quand je regarde les retombées
finales qu'on a dans nos comtés, dans nos municipalités par
rapport au coût global de fonctionnement d'un programme, avec tout ce que
ça comporte de voyagement, de support informatisé, d'analyse, de
frais d'analyse organisationnelle à l'intérieur des services,
etc. Je suis certain, moi, que si on avait donné les 40 000 $ dans le
comté quelque part à des fonctionnaires pour qu'ils puissent
fonctionner plus, plutôt que de payer pour analyser comment ils
fonctionnent, ça aurait peut-être été plus efficace
au départ. C'est un petit peu ça. Je ne veux pas en parler par
rapport à un cas précis. On est rendu qu'on a une machine qui est
tellement lourde à supporter qu'une fois qu'on a entretenu la machine,
il ne nous reste plus d'argent pour intervenir.
Mme Bacon: Le député d'Ungava serait le premier
à avoir des exigences de transparence, des exigences d'information et
ça, on l'obtient par toutes ces machines-là.
M. Claveau: J'en conviens. En tout cas... Mme Bacon: On
est d'accord là-dessus.
M. Claveau:... on pourrait soulever la question à d'autre
moment, mais je me la pose très sérieusement, surtout quand je
vois les résultats dans le comté, ce qui nous reste en bout de
piste par rapport à tout ce que ça coûte de
préparation, de frais divers, etc.
Mme Bacon: II ne faut pas regarder juste ce qu'il reste dans
l'Ungava. Je pense qu'il faut regarder d'une façon globale.
M. Claveau: C'est pas mal pareil par rapport aux autres. J'ai
fait un survol aéroporté de la situation...
Mme Bacon: Ça coûte cher, ça.
M. Claveau:... et je constate que je ne suis pas tout seul.
M. Jolivet: Par ordinateur. Le député de
Saint-Maurice m'a indiqué la même chose, d'ailleurs.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava, j'ai énormément de difficultés à relier
ça à la réparation d'un ordinateur. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions à l'engagement 17?
M. Claveau: Ça va, vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 18.
M. Claveau: Transcription de notes officielles. Ça va?
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié? M.
Claveau: Oui, écoutez...
M. Jolivet: II n'y a pas de problème. Ce sont des notes
sténographiques.
Mme Bacon: C'est correct, ça?
M. Claveau: Ce sont des contrats négociés?
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 18 est
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
L'engagement 19.
M. Claveau: Micro-ordinateurs, c'est encore la même
question qu'on se pose depuis déjà quelques années.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié? M.
Claveau: Ah, écoutez. Ah oui...
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement 19.
M. Claveau: ...il y a un élément nouveau, si vous
me permettez là-dessus une petite question. On a déjà vu
ça d'ailleurs dans la section forêt du ministère, une
location-achat de 36 mois.
M. Jolivet: Bien oui.
M. Claveau: On n'a plus d'argent pour payer "cash". Qu'est-ce que
ça veut dire? Ça veut dire, aie, c'est 1000 $ par mois,
même pas tout à fait, 32 000 $... C'est vrai qu'avec les
intérêts... C'est 1000 $ par mois pour être
équipé de deux ordinateurs, deux micro-ordinateurs. J'aimerais
comprendre. En plus d'avoir un déficit, on est rendus qu'on est en train
d'acheter à crédit sur les années qui viennent pour
augmenter le déficit des années qui s'en viennent.
Mme Bacon: On n'emprunte pas pour l'épicerie...
M. Claveau: Non, mais l'ordinateur...
Mme Bacon: ...ce que nous allons payer encore pendant bien des
années. Ça, on peut en discuter longuement.
M. Claveau: Ce n'est peut-être pas de l'épicerie,
mais disons que ça va dans l'entretien.
Mme Bacon: On a déjà vu ça, de l'emprunt
pour l'épicerie.
M. Claveau: Ça va dans les frais d'entretien.
Mme Bacon: Vous êtes très vulnérable, M. le
député d'Ungava, là-dessus.
M. Claveau: Quand on est rendu, Mme la ministre, qu'on n'est plus
capable de justifier 32 000 $ pour deux ordinateurs dans la même
année, on se pose de sérieuses questions.
Mme Bacon: II doit sûrement y avoir de bonnes raisons. On
va vous les donner.
M. Claveau: Vous devez savoir que le savon se vend aussi avec
l'épicerie. Pourtant, on n'en mange pas.
Mme Bacon: Non, mais on a déjà emprunté pour
en acheter.
Une voix: II ne faut jamais cracher en l'air.
M. Geoffrion: II semble y avoir, encore une fois, une erreur de
transcription, en tout cas.
M. Jolivet: Ah!
M. Geoffrion: II s'agit de quatre microordinateurs et non pas de
deux. Je ne sais pas si ça aide un peu...
M. Jolivet: Ça multiplie.
M. Geoffrion: ...les chiffres. C'est toujours le même
coût, par exemple, 32 000 $.
M. Claveau: Remarquez qu'on se rapproche un peu du prix unitaire
normal, oui.
Mme Bacon: C'est un peu moins cher. M. Geoffrion: Oui.
M. Claveau: Mais ça ne règle pas le problème
de location sur trois ans. Est-ce une nouvelle façon d'acheter au
ministère, au gouvernement?
M. Geoffrion: Oui, quand le taux de financement qui est offert
par le manufacturier est aussi bon que ce qu'on aurait comme gouvernement, ou
meilleur, c'est mieux.
M. Claveau: Oui, ça serait peut-être
intéressant d'avoir le taux de financement de ce crédit-là
de trois ans.
M. Geoffrion: Ces tarifs-là sont négociés
gouvemementalement, je pense, pour l'ensemble du gouvernement. Ça, c'est
le service général des achats qui va évaluer
l'opportunité financière.
M. Claveau: Mais, en fait, moi, en ce qui me concerne, ça
fait deux fois que je vois passer ça: une fois pour le ministère
des Forêts sur des micro-ordinateurs et là, la même
chose.
Mme Bacon: Je vous rappellerai que c'est toujours le
ministère de l'Énergie et des Ressources.
M. Claveau: Mais est-ce qu'on est en train de nous introduire
tranquillement et "insinieuse-ment" une nouvelle façon d'acheter par le
gouvernement ou si c'est...
Mme Bacon: II n'y a rien d'"insinieusement" ou d'insidieusement.
Ce n'est pas...
M. Geoffrion: Je peux dire au député qu'il y a dix
ans, on faisait ça aussi.
M. Claveau: Vous faisiez ça aussi, pour des
micro-ordinateurs aussi ou...
M. Geoffrion: Quand ça a commencé, certainement,
dans la mesure où les manufacturiers...
Mme Bacon: Imaginez qu'on suit l'exemple d'il y a dix ans. C'est
quelque chose!
M. Geoffrion: ...dans la mesure où les
manufacturiers...
M. Claveau: À ce moment-là, ça doit
être une méthode très très efficace, j'en
conviens.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Bacon: À changer votre discours. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement 17 est vérifié?
M. Claveau: Non, non, M. le sous-ministre avait
commencé...
Mme Bacon: Nous devenons tout à coup très
efficaces, M. le Président.
M. Claveau: ...à m'expliquer quelque chose qui
m'intéresse.
M. Geoffrion: Dans la mesure où les manufacturiers vous
offrent un financement qui est intéressant et dans la mesure où
vous avez toujours un déficit au gouvernement du Québec, que vous
allez devoir financer, s'ils vous offrent quelque chose qui est meilleur que ce
que va coûter votre déficit, vous sautez dessus.
M. Claveau: Mais, est-ce que c'est
généralisé parce que ça n'a pas l'air d'arriver
très souvent, là?
M. Geoffrion: J'ai l'impression que ça dépend de
l'offre ponctuelle des manufacturiers. S'ils ont un problème de surplus
de stocks, ils vont chercher des manières de les vendre plus tôt
que leurs compétiteurs et c'est à ce moment-là qu'ils vont
vous offrir de meilleurs prix ou conditions.
M. Claveau: On pourrait offrir au gouvernement de courir les
ventes de faillite. Il y en a pas mal dans ce temps-ci. Dans les ventes de
faillite, vous pourriez peut-être trouver quelque chose.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Bacon: Est-ce qu'il y en avait autant, il y a dix ans?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
Mme Bacon: II y en avait autant, il y a dix ans.
M. Jolivet: Non, pas il y a dix ans.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, une question. Compte tenu de ce qu'on vient de
me dire, est-ce qu'on est capable de demander au service des achats de nous
fournir le taux de financement?
M. Geoffrion: On l'a peut-être chez nous. Oui, il faudrait
vous enquérir auprès du service général des
achats.
M. Jolivet: Parfait!
Le Président (M. Saint-Roch): Alors est-ce que
l'engagement 19 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Sous réserve de
l'obtention de la réponse, vérifié. J'appelle maintenant
l'engagement 20, contrat pour travaux de photographies aériennes.
Une voix: Vérifié.
M. Claveau: En quoi ces nouvelles informations-là
complètent-elles celles qu'on doit déjà avoir dans la
région de Montréal et de Trois-Rivières? Il me semble que
la région de Montréal et de Trois-Rivières, a
déjà été pas mal photographiée. En quoi les
informations qu'on a obtenues par ce nouveau contrat-là
complètent-elles des choses qui nous manquaient au ministère?
M. De Saint-Riquier: M. le député, dans le
programme de cartographie au vingt millième qui est censé couvrir
tout le territoire jusqu'au 51e parrallèle, nous avons un cycle de
révision qui varie de cinq à douze ans suivant la localisation,
c'est-à-dire cinq ans dans les zones très urbanisées
à aller à douze ans dans les zones forestières comme
telles. Et dans ce cas-là, il s'agit effectivement d'une photographie
pour procéder à la révision de la cartographie de base
dans le territoire de Trois-Rivières, Shawinigan et les alentours.
M. Claveau: Ça va, une mise à jour. Une voix:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 20 est
vérifié. L'engagement 21, contrat pour travaux de reconnaissance
et de balisage de points d'arpentage.
M. Claveau: C'est encore aussi des mises à jour, je
suppose.
Mme Bacon: Ça...
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Bacon: ...l'excédent, ça s'explique du fait
qu'il y a des points géodésiques qui ont disparu, qui ont
nécessité des cheminements plus longs que prévu pour le
rattachement aux repères d'arpentage.
M. Claveau: La question m'a déjà été
posée, Mme la ministre: Est-ce qu'il y a des poursuites qui peuvent
être entreprises contre des gens qui font disparaître
volontairement des points géodésiques?
Mme Bacon: Je ne sais pas si c'est arrivé. Est-ce
qu'il...
M. Geoffrion: Oui, c'est illégal et on peut
poursuivre.
Une voix: C'est dur à prouver.
Mme Bacon: Ce n'est pas facile à trouver, à
prouver.
Une voix: Si vous savez qui...
M. Claveau: Généralement, ils ne restent pas sur
place, mais...
Mme Bacon: Non, ils ne nous le disent pas. Mais, c'est
déjà arrivé. On me dit que c'est...
M. Geoffrion: Oui, oui. La loi prévoit que c'est
illégal d'endommager un point géodésique...
M. Claveau: C'est parce qu'on...
M. Geoffrion: ...et qu'on peut être poursuivi, mais dans la
pratique...
M. Claveau: Est-ce qu'il en disparaît beaucoup? Est-ce que
ça arrive assez régulièrement?
M. Geoffrion: Avant la mise en place du programme de
réforme cadastrale, on en perdait à peu près 20 %
annuellement. Actuellement, on nous dit qu'on a un taux de perte de 2 %.
M. Claveau: C'est une nette amélioration.
M. Geoffrion: II semble que oui, M. le député.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
M. Geoffrion: Je dois vous dire...
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 21 est
vérifié?
M. Jolivet: Non, non, M. Geoffrion a quelque chose à
dire.
M. Geoffrion: Ça s'explique par le fait que maintenant,
l'entretien et la surveillance de ces points-là sont faits par les
municipalités, donc des gens beaucoup plus près de l'action.
M. le député de... Est-ce qu'il y a d'autres interventions
a l'engagement 21? Est-ce que l'engagement 21 est vérifié?
M. Claveau: Ça va.
Le Président (M.
Saint-Roch):
Vérifié.
J'appelle l'engagement 22. Contrat de services pour la conception et la
réalisation des documents vidéo.
M. Claveau: Pour promouvoir le secteur énergétique
québécois étranger. C'est dans la vente des contrats
d'exportation d'électricité, quoi?
Mme Bacon: Je pourrais peut-être donner... Il s'agit du
sommet de la francophonie en juillet 1987. Un des thèmes, si vous vous
rappelez le sommet de la francophonie, c'était l'énergie.
M. Claveau: Oui.
Mme Bacon: Et, c'était à l'occasion de ce Sommet de
la francophonie où on a préparé un vidéo qui avait
pour objectif de promouvoir le dossier énergétique
québécois et qui visait aussi les différents intervenants
du milieu énergétique et les éventuels investisseurs
étrangers, qui a été utilisé au sommet do
Québec le 2 septembre 1987. Alors, cette firme-là a
été choisie par un comité de sélection qui a
procédé à l'évaluation du dossier au moyen de la
table de décisions qui est prévue à la directive 578 du
Conseil du trésor et ça été le montant de 59 000 $.
Ça été réalisé à la satisfaction du
ministère et a été autorisé et payé.
M. Claveau: Pourquoi est-ce qu'on ne nous fournit pas le montant
du deuxième soumissionnaire intéressé.
Mme Bacon: Je ne sais pas si nous l'avons ici. Je pense qu'on ne
l'a pas le deuxième, ici. En fait, j'ai deux firmes qui se sont
qualifiées à
la fin avec la grille de... Je sais que vous ne l'aimez pas, mais la
grille de soumissions et Transimage a été celle qui a
été retenue.
M. Claveau: Oui mais...
Mme Bacon: Non mais ça, il faudrait sortir... Je ne l'ai
pas ici le montant de l'autre.
M. Claveau: J'aimerais bien qu'on l'ait. Mme Bacon: Alors,
on va vous le donner. M. Claveau: Vous allez nous le donner... Mme
Bacon: Oui, oui.
M. Claveau: Avec les critères aussi qui ont orienté
le travail du comité de sélection pour choisir la firme Champlain
Productions inc.
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Est-ce que vous pouvez nous dire si ça a
rapporté quelque chose...
Mme Bacon: Ça a rapporté... Je pense que
c'était quand même...
M. Claveau: Parce que moi, j'aurais bien aimé avoir cet
argent-fà sur mes routes dans le comté. C'est autant que mon
budget de comté pour toute l'année.
Mme Bacon: Si on regarde la grille, je reviens à la grille
des deux, c'est la seule firme qui a réussi la note de passage, l'autre
était beaucoup plus bas, en deçà, de cette
grille-là.
M. Claveau: C'était pointé, ça aussi. Mme
Bacon: Oui, je leur fais plaisir.
M. Claveau: Est-ce que qu'ils sont tous pointés ces
contrats-là?
Mme Bacon: II y a eu cinq firmes invitées et il y en a
deux qui sont venues et il y a eu le pointage qui a été fait et
celle qui a été retenue est de loin supérieure à
l'autre par le pointage.
M. Claveau: Est-ce que... Parce qu'il y a des fois qu'on nous
donne du pointage, d'autres fois, on ne nous en donne pas, on ne le sait pas.
Tantôt on avait des pointages... Est-ce qu'à chaque fois qu'on
parle de comités de sélection, il y a des pointages?
Mme Bacon: Oui.
M. Claveau: Pourquoi ne nous donne-t-on pas le pointage à
chaque fois? Est-ce que c'est un montant prédéterminé, 59
000 $ d'après son pointage et...
Mme Bacon: Non, le pointage je peux vous le donner, cette
firme-là avait eu 81 et l'autre 43. Donc, il y a une...
M. Claveau: Elle a eu 81 et l'autre 43?
Mme Bacon: 43, alors c'est celle-là qui a
été retenue.
M. Claveau: Et le montant de la deuxième soumission?
Mme Bacon: Ça, je ne l'ai pas ici avec moi, on va vous le
donner.
M. Jolivet: Ça ne marche pas, si je comprends ce qu'on a
dit tout à l'heure, ça ne marche pas.
Une voix: À 43.
M. Jolivet: Elle n'a môme pas été
retenue.
M. Geoffrion: À 43, la firme ne peut pas être
retenue.
M. Claveau: Elle ne peut pas être retenue.
M. Geoffrion: Elle n'a pas la qualité minimale pour
être capable de faire la job.
M. Claveau: Donc, elle n'a pas déposé de
soumission?
M. Geoffrion: Elle en a peut-être une, mais on ne regarde
pas les...
M. Claveau: On ne lui a pas fait connaître avant qu'elle
n'était pas qualifiée?
M. Geoffrion: On ne considère pas le prix si on n'est pas
sûr qu'au moins elle a une note de passage qui...
Mme Bacon: II faut qu'elle soit capable de faire le travail.
Entre 43 et 81, il y a une grande différence. Elle ne se qualifie
même pas.
M. Claveau: Alors, il va nous falloir vraiment les
critères de sélection du comité. Parce qu'encore
là...
Mme Bacon: Ce sont les mêmes critères que je vous ai
donnés tantôt, le degré de conformité du projet avec
le devis, la valeur de la créativité, l'expérience et le
degré de connaissance dans le type de projet, l'organisation de la
firme, qualification des membres, proximité des travaux.
M. Claveau: Et les membres du comité de sélection?
(17 h 30)
Mme Bacon: Pardon?
M. Claveau: Qui sont les membres à ces comités de
sélection?
Mme Bacon: Membres du jury, je ne reconnais pas leur signature.
On doit les avoir quelque part. Ils étaient un, deux, trois, quatre.
C'étaient Esther Blouin, du ministère de l'Energie et des
Ressources; Denis Villeneuve, du ministère des Communications; Gilles
Therrien, du MER, notre ministère, et Florent Côté, qui est
dans le secteur énergie du ministère de l'Énergie et des
Ressources.
M. Claveau: Les membres du conseil d'administration de Champlain
Productions inc.? Qui est propriétaire de ça, Champlain
Productions?
Mme Bacon: Je ne sais pas. Il faudrait vous le trouver.
M. Geoffrion: Ça vient du fichier.
Mme Bacon: Du fichier central.
M. Claveau: Le fichier nous le fournira.
Mme Bacon: C'est ça.
M. Jolivet: Moi, j'aurais une question.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Je ne sais pas si la ministre a eu la chance de voir
ce video, mais je suis sûr que, dans la promotion du secteur
énergétique québécois à l'étranger,
on n'a pas montré la centrale de Shawinigan avec les pertes d'huile, je
suis sûr.
Mme Bacon: Là, je ne me rappelle pas si Shawinigan est
là-dedans.
M. Claveau: La craque sur le barrage de Manie 5.
M. Jolivet: Us n'ont pas montré ça.
M. Claveau: Non, mais est-ce que ça a rapporté
quelque chose ou si c'est juste de la promotion pour dire: On fait un beau show
télévisé?
Mme Bacon: Ce n'est pas une question de faire un show. Je pense
qu'il y a une question de fierté. J'espère que le
député d'Un- gava est fier des ressources que nous avons au
Québec.
M. Claveau: Oui, mais vous savez, Mme la ministre...
Mme Bacon: C'est une question de fierté.
M. Claveau: Hydro-Québec, la Société
d'énergie de la baie James, tout le monde en a produit des documents
extraordinaires. Alors, pourquoi, à ce moment-là, investir 59 000
$ pour en produire un autre? Il y a des documents fantastiques qui
traînent au Québec depuis des années sur ce qu'on produit,
sur toutes nos centrales, nos barrages, des résumés de toutes
sortes, promotions de la part...
Mme Bacon: Écoutez, si des firmes - je n'oserai pas citer
de noms parce qu'on va dire que j'ai des préférences - du
Québec ont des contrats à l'étranger, à travers le
monde parce qu'ils ont eu une connaissance, le "know-how" pour utiliser
l'expression anglaise, le savoir-faire, elles l'ont pris ici. Et quand on
démontre ce qui a été fait au Québec, je pense
qu'on est capable d'aller... Ce n'est pas par un pur hasard que ces
firmes-là ont eu des contrats à l'étranger. Il faut qu'on
montre ce qu'elles font ici. Je pense que ça, sur le plan international,
c'est quand même un atout précieux.
M. Claveau: Ce qu'on a fait là, c'est un film sur les
centrales hydroélectriques?
Mme Bacon: C'est pour promouvoir le dossier
énergétique québécois.
M. Claveau: Mais, est-ce que vous avez eu l'occasion de visionner
les productions magnifiques d'ailleurs, je dois fe dire, excellentes,
extraordinaires, de très haute qualité qui sont faites par la
Société d'énergie de la baie James et par
Hydro-Québec dans le même domaine? On aurait pu sauver 50 000 $ ou
59 000 $. Ça aurait fait de l'argent de plus pour mettre sur nos routes.
J'aurais pu réparer un pont avec ça, moi.
Mme Bacon: Je pense que ça couvrait quand même
toutes les formes d'énergie qu'on a au Québec. C'était
plus vaste que ce que vous mentionnez. C'étaient toutes les formes
d'énergie. Ça faisait le tour des formes d'énergie que
nous avons, pas seulement d'une seule. Ce n'est pas étranger à ce
qu'on a eu comme présence et succès au congrès mondial de
l'énergie. Il y avait sûrement des gens qui étaient
à Québec au sommet de la francophonie qui sont venus. Je pense
qu'il y a un prix à payer pour se faire connaître à
l'étranger. Il ne faut quand même pas lésiner
là-dessus. Moi, à la place du député d'Ungava, je
serais fier qu'on soit capable de démontrer ça à
l'étranger. Moi, j'ai beaucoup de fierté qu'on soit capable de le
faire.
M. Claveau: J'en ai sûrement autant que la
ministre là-dessus, je n'en doute pas du tout. Mme Bacon:
Je suis très contente.
M. Claveau: Je ne voudrais pas qu'elle en doute non plus, de ma
fierté d'être Québécois.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 22
est vérifié?
Mme Bacon: Non, mais je voulais vous l'entendre dire.
M. Claveau: De ma fierté d'être
Québécois. Mme Bacon: La même chose que vous.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement 22 est vérifé?
M. Claveau: On ne marche pas à quatre pattes.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 22
est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 23 qui est un contrat pour des travaux de dessin complet
et d'édition.
M. Claveau: Ce sont encore des compléments. Ça
va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 23 est
vérifié. J'appelle l'engagement 24, un contrat de travaux de
dessin.
M. Claveau: Ça va, la même chose.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 24,
vérifié. J'appelle l'engagement 25.
M. Claveau: Réalisation d'un vidéogramme
destiné aux entrepreneurs en chauffage oeuvrant dans le secteur
résidentiel multifamilial. Un vidéogramme, c'est quoi? C'est un
vidéo?
Mme Bacon: Dans le cadre du programme de formation qui est
destiné aux spécialistes en chauffage, on a voulu réaliser
un vidéo qui vise à informer cette clientèle-là sur
la nature du programme de formation qui est offert par le bureau de
l'efficacité énergétique, sur les avantages aussi de
l'énergie - je pense que ça, c'est important - et sur l'avantage
de devenir un spécialiste. Alors, on a signé ce contrat-là
en juin 1988. Le mandat a été réalisé à la
satisfaction du Bureau de l'efficacité énergétique. Il y a
un avenant qui a été ajouté au contrat pour permettre
aussi de développer le logo qui est destiné au service 3E. Ce
mandat aussi a été réalisé à la satisfaction
du Bureau de l'efficacité énergétique. Finalement, il y a
un contrat qui a été signé avec une firme pour apporter
des corrections au vidéo qui étaient requises par le partenaire
du Bureau de l'efficacité énergétique qui est
Énergie, Mines et Ressources Canada. Alors, on a payé ensuite
cette note-là.
M. Claveau: Est-ce que le montant qu'on a là, M. le
Président, de 36 955,25 $, c'est le montant de la soumission de Lambert
Multimédias de Montréal ou si c'est un montant qui a
été négocié après rejet de l'autre
soumissionnaire qui, semble-t-il, n'était pas qualifié?
Une voix: On a l'information ici.
Mme Bacon: Donnez-la donc. M. Prévost va vous donner
ça.
M. Prévost: Effectivement, il y a eu cinq
soumissionnaires. Il y a un soumissionnaire qui s'est désisté. La
grille qui est prévue, évidemment, selon les normes au Conseil du
trésor a été appliquée. Malheureusement, je ne peux
pas vous dire si ça a été le plus bas ou le
deuxième soumissionnaire, si ça a fait l'objet d'une soumission
ou d'un appel d'offres. Mais ce que je retiens, c'est qu'il y a eu cinq
soumissionnaires, un s'est désisté et il y a eu une grille
d'évaluation. De cette grille d'évaluation, cette firme-là
est ressortie. Cependant, je n'aurais pas d'hésitation à vous
fournir les prix éventuellement, mais je ne les ai pas ici.
M. Claveau: Oui, mais si c'était possible d'avoir les
grilles d'évaluation et les membres du comité de sélection
aussi.
M. Geoffrion: On a les résultats...
M. Claveau: Mais ça, dans le fond, ce n'est pas le
même principe qu'on avait encore tout à l'heure. Ça, c'est
vraiment des contrats, des soumissions. C'est une soumission publique, ce n'est
pas...
Une voix: Un appel d'offres sur soumission. M. Claveau: Un appel
d'offres.
M. Geoffrion: C'est à partir du fichier central des
entreprises qui nous fournit cinq noms. C'est une soumission sur invitation.
Dans un premier temps, on doit appliquer une grille d'évaluation, la
qualité ou la capacité de l'entreprise à faire la job
selon des critères prédéterminés dans une directive
du Conseil du trésor. Une fois qu'elle réussit à se
qualifier à ce niveau-là, là, on va sur le prix.
M. Claveau: Mais là, dans ce cas-là, ce n'est pas
un appel d'offres public. C'est vraiment
des soumissions publiques.
M. Geoffrion: Sur invitation. M. Jolivet: Sur
invitation.
M. Claveau: Ah! Sur invitation. Mais, ça veut dire que
là, le pourcentage de 75-25 dont on nous pariait, ça joue dans ce
cas-là en fonction du montant de la soumission et des pointages que le
comité de sélection donne aux candidats.
M. Geoffrion: Bien, il est certain que...
M. Claveau: On essaie de comprendre parce que ça a l'air
compliqué.
M. Geoffrion: II est certain que quand vous réussissez
à vous qualifier dans un premier temps sur la grille de critères,
si vous êtes le plus bas soumissionnaire, vous allez probablement
être celui qui, en bout de piste, part avec le contrat. Tantôt, M.
Morneau se référait plutôt à une probabilité
de celui qui finit avec le contrat quand on est le plus bas soumissionnaire et
qu'on réussit à se qualifier.
M. Claveau: Mais Film Stock Ltée, on dit:
évaluation inférieure à 60 non acceptable. Est-ce que,
dans un premier temps, c'était le plus bas soumissionnaire? Dans un
deuxième temps, s'il s'était qualifié, on suppose qu'il
s'était qualifié puisqu'on l'a invité, comment se fait-il
qu'on le rejette par après? Je suppose que Film Stock Ltée,
puisqu'il avait été invité à soumissionner, c'est
parce qu'il s'était qualifié au niveau du fichier central?
M. Geoffrion: Oui, il s'est inscrit, oui. Il est inscrit.
M. Claveau: Bon, il était qualifié puisqu'on l'a
invité à soumissionner.
M. Geoffrion: Auprès du service général des
achats, oui.
M. Claveau: Bon. Et on dit par après: évaluation
inférieure à 60. Donc, ça veut dire qu'une fois qu'il a
déposé sa soumission, tout à coup, il n'était plus
qualifié.
Mme Bacon: Peut-être que le service des achats qui a les
différentes firmes le sort parmi les firmes qui sont là, mais au
niveau des demandes ou des exigences qu'a le ministère sectoriel,
peut-être qu'à ce moment-là, ce n'est pas acceptable.
M. Claveau: Est-ce que le pointage est fixé dans la
machine au niveau du service des achats ou que c'est chaque comité de
sélection qui, à chaque fois, réévalue le pointage
pour chaque entreprise?
M. Geoffrion: Chaque comité de sélection.
M. Claveau: Le comité de sélection est responsable
de son pointage?
M. Geoffrion: Oui.
M. Claveau: Oh! Moi, soumissionner, je peux être sûr
qu'il y aurait une brique qui pendrait sur la tête du comité de
sélection si on me pointait mal. Est-ce que le gouvernement, par
exemple, garantit ou protège le comité de sélection contre
toute poursuite individuelle qu'il pourrait y avoir contre les membres du
comité de sélection suite à un pointage qui ne serait pas
reconnu et accepté par une entreprise?
M. Geoffrion: Les fonctionnaires sont protégés dans
toutes leurs fonctions de cette manière-là contre des poursuites
individuelles dans la mesure où c'est dans l'exercice de leurs fonctions
et qu'ils ne contreviennent à aucune loi.
M. Claveau: Est-ce qu'à ce jour il y a eu des poursuites
ou des intentions de poursuite annoncées par des entreprises qui
n'auraient pas été pointées tel qu'elles l'auraient
voulu.
M. Geoffrion: Non, je pense qu'une entreprise qui pense qu'elle a
été lésée ou mal évaluée dans le
cadre d'un processus a des recours, généralement.
Premièrement, un comité de sélection,
généralement ça a des patrons, ça, dans la vie, il
y a des sous-ministres que tu peux appeler, auprès desquels tu peux te
plaindre. C'est arrivé à l'occasion que les entreprises appellent
les sous-ministres. Moi, ça m'est arrivé, un soumissionnaire qui
Jugeait qu'il avait été mal traité. Dans ce
temps-là, on peut aller vérifier que ça été
bien fait, que nos fonctionnaires ont suivi les règles du jeu. Ils
peuvent se plaindre auprès du Conseil du trésor. Je pense qu'il y
a des recours pour une entreprise qui pense qu'elle a été mal
traitée ou mal évaluée, par erreur ou autrement.
M. Claveau: Vous allez me déposer la liste des membres du
comité?
M. Geoffrion: Oui, je vais même vous la donner tout de
suite.
M. Claveau: S'il vous plaît.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement 25 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
L'engagement 26.
M. Claveau: Réalisation de deux vidéogrammes de 20
minutes. Bon, encore là, c'est le même problème.
Mme Bacon: L'engagement 26 ça? L'engagement 26 ou 25, M.
le Président?
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 26.
M. Claveau: À l'engagement 26. L'engagement 26, j'ai de la
difficulté à comprendre aussi. A moins que ce soit un appel
d'offres public au lieu d'une soumission, je ne sais pas mais... Tout le monde
est arrivé par hasard au même montant.
Mme Bacon: Non, non. Le 1er février 1988, le Bureau de
l'efficacité énergétique signait avec la firme Mag II
inc., une convention pour la production de deux vidéos.
M. Claveau: Oui.
Mme Bacon: L'un qui était destiné aux
spécialistes en rénovations, l'autre aux spécialistes en
ventilation.
M. Claveau: Oui.
Mme Bacon: Et ces vidéos visaient à les informer
sur leur programme de formation du Bureau de l'efficacité
énergétique et aussi à les inciter à se
perfectionner en efficacité énergétique. Alors, le contrat
d'un montant de 70 000 $ fut réalisé avec succès. Il y a
un reliquat de 17 500 $ qui a été autorisé pour paiement
le 28 mars 1988. Par la suite, le 11 mai 1988, le Bureau de l'efficacité
énergétique signait avec Mag ll inc., un contrat de 1600 $ pour
apporter aux deux vidéos les corrections nécessaires requises par
Énergie, Mines et Ressources Canada qui sont des partenaires du Bureau
de l'efficacité énergétique. Alors, le 9 août 1988,
ce mandat-là a été complété de façon
satisfaisante et le Bureau de l'efficacité énergétique a
autorisé le paiement final de la facture.
M. Claveau: C'est bien, Mme la ministre, sauf que ça ne
répond absolument pas à ma question.
Mme Bacon: Non, mais ça vous donne l'information.
M. Claveau: Comment ça se fait que... On dit: Autres
propositions: Les firmes 24 inc., 70 000 $, Les Productions Louise Grenier, 70
000 $, Les Productions SDE Itée, 70 000 $ C'est le môme montant
que Les Productions Mag II Inc., 70 000 $. Alors, c'est quoi là, c'est
du pointage aussi?
Mme Bacon: II y a eu du pointage là aussi.
M. Claveau: Mais il n'y a pas eu de soumissions publiques dans ce
cas-là donc? Ni sur invitation.
Mme Bacon: C'est un contrat négocié ça?
M. Geoffrion: Le budget maximal alloué par le
ministère pour réaliser le contrat était de 70 000 $. Les
soumissionnaires le savaient. Ils sont tous allés au budget maximal
qu'on avait à offrir. Donc, on a dû juger, faire le choix sur
celui qui nous offrait les meilleurs critères de qualité.
Mme Bacon: Dans la grille.
M. Geoffrion: Ils savaient combien on avait.
M. Claveau: Ils savaient comment ça allait... Mais il n'y
en a pas un... S'ils avaient été le moindrement fins, moi
j'aurais soumissionné à 69 999 $.
M. Geoffrion: II n'y a personne qui a été assez fin
pour le faire.
M. Claveau: Ça me surprend.
M. Jolivet: En fait, M. le Président, là on est
dans les soumissions sur invitation pour des contrats de service. Donc, c'est
le même phénomène qui se produit sur la grille de
qualification et après ça, on détermine le prix. Sauf que
quand ça adonne que le ministère l'a prévu, c'est encore
mieux.
M. Claveau: Ha, ha, ha! Dans le fond, on revient au
problème de tout à l'heure, dans le fond c'est un appel d'offres
sur invitation.
M. Jolivet: C'est des contrats de services.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement 26 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié, même s'il est
bizarre.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 27.
M. Claveau: Contrat de services pour la réalisation d'une
étude portant sur la modification... C'est le même principe
encore. On n'est pas plus avancés. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
L'engagement 28?
M. Claveau: Dix projets de démonstration
dans le domaine de l'efficacité énergétique
appliquée aux bâtiments. C'est toujours dans le même
programme ça quoi? (17 h 45)
Mme Bacon: Ce projet-là a été
réalisé en deux phases. La première pour laquelle un
contrat de 37 500 $ a été octroyé, s'est terminée
en décembre 1987. Le mandat de l'exécutant consistait à
identifier à travers la province et présenter au Bureau de
l'efficacité énergétique quinze projets potentiels de
démonstration en économie d'énergie. La deuxième
phase de ce projet-là permettait d'assurer le suivi technique des
opérations élaborées dans la phase 1, c'est-à-dire
implanter sur les chantiers des projets retenus des mesures d'économie
d'énergie, et toute ces opérations-là ont fait l'objet
d'un traitement audio-visuel et certaines techniques ont été
reproduites par dessin. Alors, le projet est de l'ordre de 31 700 $. Cependant,
il y a certains travaux additionnels non prévus à la convention
qui ont été commandés à l'exécutant par le
Bureau de l'efficacité énergétique. Pour régler les
frais liés à cet avenant, le Bureau de l'efficacité
énergétique a utilisé la clause de 10 % qui est
prévue dans les procédures de contrat. La deuxième phase
du projet s'est terminée le 31 mars 1989 et ce à la satisfaction
du Bureau de l'efficacité énergétique.
M. Claveau: Je vois apparaître une nouvelle notion. On a un
titre général qui s'appelle soumissions sur invitation. À
l'intérieur de ce titre-là, ce sont des soumissions,
supposément. À l'engagement 27, on parlait de trois soumissions
demandées et puis là, à l'engagement 28, on parle de
propositions demandées et de propositions reçues. Est-ce qu'on
est en train de dire que ce ne sont plus des soumissions publiques, mais des
propositions publiques? Je ne sais pas, le dictionnaire, l'Office de la langue
française, a-t-il de quoi à voir là-dedans?
M. Geoffrion: II semble que dans le jargon, quand il s'agit de
services professionnels, appels d'offres et propositions sont des
équivalents.
M. Jolivet: En fait, il faut considérer que dans
l'ensemble, il y a, quelque part, quelqu'un qui fait mal sa job pour nous
indiquer ce qui s'est passé. À l'engagement
précédent, c'est marqué: fournisseur choisi, autre
soumissionnaire. Ça, c'est l'engagement 25. À l'engagement 26, on
marque: fournisseur choisi, autres propositions. On s'en va à
l'engagement 27, c'est: seul soumissionnaire. En réalité, je
pense que ce sont des gens qui sont invités et comme ils sont
invités, ils fournissent un service, puis il y a plusieurs propositions
et il y en a un qui est choisi parmi ceux-là compte tenu du
pointage.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'engagement 28?
M. Jolivet: Ça va, je crois bien.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 28 est
vérifié?
M. Claveau: Vérifié sous réserve que l'on
nous donne le montant des autres propositions, puisqu'il s'agit de
propositions, des quatre autres propositions, et les membres du comité
de sélection.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 28
étant vérifié sous ces réserves, j'appelle
maintenant l'engagement 29.
M. Claveau: Même chose?
M. Jolivet: En fait, autres propositions sur le pointage... C'est
le pointage. Ce n'est pas: Autres propositions. C'est ça qui est le
problème.
M. Geoffrion: Ce sont des services professionnels.
M. Jolivet: Là, avec tout ce qu'ils nous ont donné,
c'est par pointage. Comme ce sont des services professionnels...
M. Claveau: Là, ce sont seulement des pointages. Les
montants sont fixés d'avance.
M. Geoffrion: II y a des tarifs gouvernementaux aussi de
fixés d'avance.
M. Jolivet: Des tarifs.
M. Claveau: C'est le tarif et on pointe. Même chose pour
l'engagement 29, le pointage et les membres du comité de
sélection.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 29 est
vérifié sous réserve de l'obtention des réponses
pour le pointage et les noms des membres du comité de sélection.
L'engagement 30.
Mme Bacon: On peut vous les donner tout de suite, les membres du
comité de sélection.
M. Claveau: Hein? C'est parce qu'on veut gagner du temps.
Mme Bacon: Vous voulez qu'on vous les fasse suivre?
M. Jolivet: Oui.
M. Claveau: Ça va aller plus vite.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 30. Contrat de
services pour la préparation d'un
programme de formation.
M. Claveau: Sur invitation. On en a invité quatre et il y
en a juste un qui est intéressé?
Mme Bacon: Ce contrat-là a été
octroyé à la firme en vertu de l'article 20.6 de la directive
3-78 qui requérait la réalisation d'un programme de formation
destiné aux propriétaires gestionnaires d'immeubles
multifamiliaux. Et, conformément aux termes du contrat, le Bureau de
l'efficacité énergétique a versé a Devcom, en
1988-1989, un solde de 23 000 $ sur le montant global de 43 000 $. Par le
règlement final, par ce règlement-là, le Bureau de
l'efficacité énergétique a signifié à Devcom
que le mandat avait été réalisé à sa
satisfaction.
M. Claveau: Ça va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 30 est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 31.
M. Claveau: L'engagement 31, divers projets dans le cadre de
l'entente fédérale-provinciale. Là, on a toute la liste.
Elle est jointe.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement est vérifié?
M. Jolivet: Oui, il y a juste une petite question.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Dans les documents qu'ils nous ont donnés, on
parle de Jeanne Pagé et de Gérard Lippe. Dans tous les autres
cas, on parle de compagnie, d'entreprise ou de commission scolaire. Pourquoi
ces deux-là? Quelle sorte d'entreprise, Jeanne Pagé et
Gérard Lippe? Si vous ne l'avez pas, vous pourrez les faire parvenir
à la commission.
Mme Bacon: Ça, c'est dans le cadre d'une entente
Canada-Québec sur les économies d'énergie.
M. Jolivet: Oui, c'est ça. C'est parce que ce sont des
individus plus que des compagnies, à moins qu'on me dise que c'est la
compagnie Jeanne Pagé, que c'est la compagnie Gérard Lippe. Mais
là, pour les autres, ce sont toutes des compagnies, des institutions,
des choses semblables.
M. Geoffrion: C'est dans des immeubles multifamiliaux qu'on
voulait faire des démonstrations. Certains des propriétaires sont
des compagnies...
M. Jolivet: Ah!
M. Geoffrion: ...d'autres sont des individus.
Mme Bacon: Des individus.
M. Jolivet: O.K.
Le Président (M. Saint-Roch): Ça va. Est-ce que
l'engagement 31 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 32.
M. Claveau: Divers projets dans le cadre d'une entente
fédérale-provinciale. C'est la même chose?
M. Jolivet: C'est la même chose. M. Claveau: Ça
va.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié? M.
Jolivet: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'engagement
33.
M. Claveau: L'engagement 33, c'est la même chose encore?
C'est tout le même programme ou...
M. Geoffrion: Foncièrement, oui... Mme Bacon: C'est
ça.
M. Geoffrion: ...sauf que d'être dans du multifamilial,
ici, je pense qu'on est rendu dans de l'industriel, des applications
industrielles.
M. Claveau: Commerciales et industrielles.
Mme Bacon: C'est encore des mesures d'économie
d'énergie.
M. Claveau: Globalement, ces tests-là, ça a l'air
de coûter assez cher. Ça donne quoi comme résultat? Est-ce
qu'il y a quelque chose de tangible au bout de ça?
M. Geoffrion: Je pense que sur quatre ans, se terminant en 1988,
ça a coûté 4 000 000 $ en subventions, globalement, pour
des études de faisabilité qui ont amené les industries en
question à investir 150 000 000 $ dans l'amélioration de leur
efficacité énergétique. Ça a réduit leur
facture en énergie d'environ 75 000 000 $ par année.
Mme Bacon: Ce sont des retombées écono-
miques. C'est un investissement, au fond. M. Geoffrion: C'est
très efficace.
M. Claveau: C'est important. Moins de barrages, moins
d'inondations, moins de problèmes environnementaux. C'est
extraordinaire.
Mme Bacon: Vous n'avez rien contre ça? M. Claveau:
Ah non!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 33
est vérifié?
Mme Bacon: Plus de routes, plus de routes.
Une voix: Vérifié.
M. Jolivet: Moins de routes.
M. Claveau: Plus d'argent pour les routes.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 33
est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Est-ce que l'ensemble des engagements du mois d'août, sous réserve
des questions auxquelles nous obtiendrons réponses, sont
vérifiés?
M. Claveau: Oui.
Septembre
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant le mois de septembre, engagement 49A, location et achat
sur 36 mois.
M. Jolivet: C'est la même chose que tout à
l'heure.
M. Claveau: C'est le même principe que tout à
l'heure, oui. Ça, c'est un ordinateur aussi avec imprimante et tout.
Mme Bacon: Un instant, je change de livre. L'engagement 50A,
c'est ça?
M. Jolivet: 49.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 49A.
M. Claveau: Encore le même problème par rapport au
financement.
Mme Bacon: L'engagement 49.
M. Geoffrion: C'est un ordinateur avec plusieurs terminaux, huit
terminaux, trois impri- mantes, des contrôleurs.
Mme Bacon: C'est ça. C'est le service des achats du
gouvernement.
M. Geoffrion: On parle de traitement de texte, de AES.
M. Claveau: Ça va.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
L'engagement 49A étant vérifié, j'appelle maintenant
l'engagement 50A.
M. Claveau: L'engagement 50A, sur invitations. Est-ce qu'on parie
encore de services professionnels ià-dedans ou...
Mme Bacon: Ça ici, c'est un addenda au contrat pour tenir
compte de l'entrée en vigueur du tarif accepté par le Conseil du
trésor. Et on dit que les travaux avaient été
arrêtés en octobre en raison de la fin de la saison de prise de
photographies qui ont été complétés à 60 %
et payés à 60 %.
M. Claveau: Ça, c'est le contrat qu'on avait tout à
l'heure, Saint-Michel-des-Saints et Ville-Marie. C'est le même contrat.
On a parlé de ça au début.
Mme Bacon: Oui, oui.
M. Claveau: O.K.
M. Jolivet: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Oui, avant d'aller plus loin. Je m'assure
auprès de la ministre, avec les gens de la commission, compte tenu des
discussions qu'on a déjà eues, compte tenu aussi du fait que le
comité directeur avait prévu essayer de faire le plus possible de
travail pendant le temps et compte tenu du nombre d'engagements, je demanderais
qu'on reporte, pour un nombre d'heures qu'on discutera au comité
directeur avec la ministre et le responsable comme critique, du temps où
il nous sera permis de regarder le reste des engagements.
Mme Bacon: Oui, mais peut-être avant... Vous voulez
terminer tout de suite?
M. Jolivet: Oui, mais je veux dire, c'est qu'on pourrait
continuer jusqu'à 18 heures. Je veux m'assurer qu'on ait la chance de
reprendre une autre discussion d'à peu près trois heures
probablement dans le courant de la semaine prochaine, si c'était
possible. On pourrait vérifier...
Mme Bacon: Non, non, non.
M. Jolivet: Ou l'autre. Pas la semaine prochaine? En tout cas,
d'une façon ou de l'autre, on demandera, à ce moment-là,
au secrétaire de la commission de prendre contact avec les...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette, si je peux me permettre, je pense que le comité directeur
avec M. le secrétaire pourront déterminer...
M. Jolivet: Parfait.
Le Président (M. Saint-Roch): ..après entente entre
eux et Mme la ministre, d'une période propice pour la poursuite des
engagements.
Mme Bacon: Parce que j'ai aussi l'OPDQ qu'il faut faire. Il faut
faire le temps pour les deux.
M. Jolivet: En fait, d'une façon ou d'une autre, on
revérifiera votre agenda, mais moi, ce que j'ai besoin d'avoir de la
part des membres de la commission, compte tenu de la discussion qu'on a eue sur
l'ensemble des autres sujets, c'est l'accord pour dire qu'on s'entendra
ensemble au comité directeur sur un nombre d'heures. On vérifiera
ensuite, avec la ministre, le temps qui sera nécessaire pour Mme la
ministre.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, il y a consentement?
Tout le monde est d'accord?
M. Audet: Un instant, M. le Président. Non, non, non.
Le Président (M. Saint-Roch): M le député de
Beauce-Nord.
Mme Bacon: Si vous me permettez, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la ministre.
Mme Bacon: Le danger de remettre et de remettre des discussions,
ça peut causer des retards comme on a maintenant. C'est ça, le
danger.
M. Jolivet: C'est justement. Le comité directeur, ce qu'il
avait prévu... C'est qu'on savait qu'il y avait des retards. On a dit.
On va essayer de nettoyer le plus possible. L'exemple qu'on a eu, c'est avec
les terres. On s'est entendus sur deux jours.
Mme Bacon: Avec les forêts.
M. Jolivet: Avec les forêts, oui. Alors, ce qui arrive,
c'est qu'on a pris six heures jusqu'à maintenant et on a encore à
peu près six heures de travail demain, peut-être moins, on
l'espère. Mais ce qu'on veut dire, c'est qu'on veut nettoyer nous autres
aussi pour arriver à être capables de suivre un rythme plus
normal. Et dans ce sens-là, ce qu'on dit: On ne peut pas finir
aujourd'hui tout ce qui reste; on pourrait prendre un laps de temps qu'on
déterminera, peut-être de trois heures, avec le comité
directeur et on proposera, à ce moment-là, à la ministre
des journées où on pourra faire le travail.
Une voix: O.K.
M. Jolivet: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Après entente avec
Mme la ministre.
M. Jolivet: C'est ça.
Mme Bacon: Vous pensez à un autre trois heures, mais il ne
faudrait peut-être pas compter sur la semaine prochaine.
M. Jolivet: Non, non, c'est ce que j'ai compris.
Mme Bacon: Ça peut aller plus loin.
Le Président (M. Saint-Roch): M le secré taire de
la commission pourra contacter, Mme la ministre, votre cabinet pour
céduler la journée appropriée.
Mme Bacon: Quelle que soit fa date, ça vous va?
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, oui.
Mme Bacon: Je ne suis pas capable de vous promettre une date
rapide.
M. Claveau: II ne faudrait pas que ce soit dans six mois
peut-être, mais...
M. Jolivet: Le plus vite possible.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement 50 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié. Oh! attendez un peu,
là. C'est quoi?
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, c'est celui pour lequel
on avait terminé les discussions.
M. Claveau: Oui, oui, vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme fa
ministre.
Mme Bacon: Si vous permettez à peine quelques minutes, M.
le Président, parce qu'il est déjà presque 18 heures. Avec
votre permission, j'aimerais vous déposer le rapport-synthèse des
rapports de suivi mensuels des travaux qui étaient reliés
à l'amélioration de la qualité de service sur le
réseau de distribution et transport d'Hydro-Québec. Vous vous
rappelez, ça avait fait l'objet à la période de questions
à la dernière session. Nous avons des copies pour les membres de
la commission et nous aimerions, avec votre permission, le déposer
aujourd'hui à cette commission, en profiter pour le déposer tout
de suite, ce qui vous donnera l'occasion, le temps de le regarder, quitte
à revenir la prochaine fois.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, Mme la ministre,
j'accepte le dépôt de vos documents.
M. Jolivet: En fait, il faut dire, M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: ...qu'il n'y a normalement aucun dépôt
de cette façon-là que je connaisse à des commissions
parlementaires. Ça prend l'assentiment des membres de la commission pour
dire que... Ce n'est pas un dépôt. La ministre ne fait pas un
dépôt officiel comme il est prévu dans nos
règlements. Ce qu'elle dit, elle est prête à mettre
à notre disposition un document pour consultation, mais ce n'est pas un
dépôt au même titre que ce qu'elle a l'obligation de faire
à l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette, si ma mémoire m'est fidèle, l'article 162 de notre
règlement autorise le président à recevoir le
dépôt de documents pour ie bénéfice de tous les
membres de la commission.
M. Jolivet: Sur quoi, M. le Président? Nous sommes en
train d'étudier les engagements financiers.
Le Président (M. Saint-Roch): "Un document ne peut
être déposé en commission qu'avec la permission de son
président." Alors, Mme la ministre dépose des documents ici pour
le bénéfice de la commission qui relève d'ailleurs des
travaux...
Mme Bacon: Si vous ne voulez pas le mot "dépôt", je
peux vous dire...
M. Jolivet: Non, non.
Mme Bacon: ...je vous remets un dossier pour information et vous
pourrez en prendre connaissance et, je pense, poser les questions
nécessaires lors d'une prochaine rencontre.
M. Jolivet: C'est parce que le problème qu'il y a... Vous
devez reconnaître que la commission ne peut pas recevoir des choses que
l'Assemblée nationale doit recevoir. Nous ne sommes pas en train
d'étudier Hydro-Québec, ces choses-là. On est en train de
tout simplement étudier les engagements financiers de la ministre de
l'Énergie et des Ressources. La seule chose, c'est qu'un
dépôt, dans une commission parlementaire, en vertu de nos
règlements, ils sont bien stricts. Ça veut dire que la ministre
met à notre disposition, et on n'a pas d'objection à ce qu'elle
le mette à notre disposition, mais il ne faut pas enlever...
Mme Bacon: J'espère, vous l'avez assez demandé pour
ne pas avoir d'objection.
M. Jolivet: II ne faut pas enlever la partie qui, normalement,
devrait être le dépôt à l'Assemblée
nationale.
M. Claveau: Moi, je comprends...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette, l'article 162 dit: "Un document ne peut être
déposé en commission qu'avec la permission de son
président." Alors, si vous aimez mieux "la transmission d'un document
aux membres de la commission", j'accepte bien volontiers ce terme. Alors, le
document va être distribué aux membres de la commission. M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: M. le Président, enfin, moi je comprends
l'intérêt qu'on ait ce document-là. Je comprends aussi que
ça ne relève pas de l'obligation de Mme la ministre à le
déposer en Chambre puisque c'était une demande qui avait
été adressée à la Chambre, donc à l'ensemble
des députés.
Mme Bacon: Je vous le donne à l'avance.
M. Claveau: Là, vous nous le donnez d'avance. En tout cas,
moi je ne m'y oppose pas. Mais j'aimerais savoir ce qui amène la
ministre à vouloir rendre public ce document-là
immédiatement.
Mme Bacon: Parce qu'on avait dit qu'on le donnerait le plus
rapidement possible. Je viens de l'avoir, je l'ai et je vous le remets. Je
pense que ce n'est pas mauvais de donner un dossier pareil à la
commission parlementaire, ce qui vous donnera amplement le temps d'en prendre
connaissance d'ici le 13 mars, et je le redéposerai à la
Chambre.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, Mme la
ministre. M. le député d'Ungava, messieurs les membres de la
commission, il ne nous reste qu'un engagement pour terminer le mois de
septembre. Alors, dans le but de faciliter le travail de notre
secrétariat, est-ce qu'on pourrait disposer de l'engagement 51 du mois
de septembre?
M. Claveau: On va en disposer, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava, il y a consentement. M. le député, est-ce que c'est
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 51
étant vérifié, l'ensemble des engagements de septembre
sont vérifiés.
Sur ce, la commission de l'économie et du travail ajourne ses
travaux à dix heures, demain matin.
(Fin de la séance à 18 h 1)