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(Dix heures cinq minutes)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'économie et du travail entreprend ses
travaux pour procéder à la vérification des engagements
financiers du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie, pour les mois de janvier 1989 à novembre 1989.
Je crois que tout le monde a reçu l'ordre du jour.
Mme Marois: Oui.
Réponses déposées
Le Président (M. Saint-Roch): J'aimerais aussi
déposer la liste que nous avons reçue des réponses et des
questions laissées en suspens depuis la dernière séance.
Je crois que chacun des membres a reçu la totalité des
réponses obtenues.
Sur ce, nous allons commencer nos travaux. Est-ce qu'il y a quelques
remarques préliminaires? M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Je voudrais juste remercier la
commission de l'invitation de nous permettre de discuter des engagements
financiers du ministère et également profiter de cette occasion
pour vous présenter les personnes qui m'accompagnent aujourd'hui.
Alors, à mon extrême droite, Michel Che-vrier; à
côté de lui, Michel Gauthier, Mme Nicole Nolin, Yvon Marcil et
Jean-Claude Lafleur, qui sont de la Société de
développement industriel du Québec. Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre.
Mme la députée de Taillon, est-ce qu'il y a quelques
remarques préliminaires?
Mme Marois: J'en aurais un certain nombre à faire, mais
que j'aimerais réserver pour le début de l'après-midi.
Est-ce qu'il est possible de procéder ainsi, M. le Président?
Je crois cependant que ma collègue en a à faire ce matin,
maintenant.
Le Président (M. Saint-Roch): En ce qui concerne votre
première interrogation, Mme la députée de Taillon, il est
toujours possible, avec le consentement, d'orienter nos travaux comme bon le
jugent les membres de la commission.
Est-ce qu'il y aurait consentement pour permettre à Mme la
députée de Taillon de faire des remarques préliminaires
seulement cet après- midi?
Mme Marois: Au début de la séance de cet
après-midi.
Le Président (M. Saint-Roch): Au début de la
séance.
M. Tremblay (Outremont): M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Je n'ai pas d'objection, en autant qu'on
procède par ordre au niveau des crédits, qu'on parte des
engagements et, également, qu'on essaie, dans la mesure du possible, de
passer à travers tous les engagements d'ici la fin de la
journée.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: On devrait pouvoir le faire effectivement sans
problème, M. le Président. Du moins, j'ai l'impression qu'on
devrait procéder à un rythme quand même correct qui nous
permette de terminer les engagements que l'on a à étudier
aujourd'hui. J'imagine que ma collègue, de son côté, voit
ça un peu de la même façon.
Remarques préliminaires
Mme Blackburn: Pour ce qui est des remarques
préliminaires, j'ai des remarques préliminaires à faire
immédiatement, M. le Président, si vous me le permettez.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Jeanne L. Blackburn
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. M. le
Président, M. le ministre, je voudrais saluer les personnes qui
l'accompagnent également et sans doute qu'avec la présence de ces
personnes on aura peut-être la possibilité d'avoir quelques
réponses à nos questions qui sont - je dois le dire - en ce qui
me concerne, assez nombreuses. Mais je voudrais tout de suite aborder une
question qui me préoccupe au plus haut point, c'est-à-dire
l'usage qui a été fait ou qu'on fera du Fonds de
développement technologique.
Les engagements financiers nous apprennent qu'en tout et pour tout, de
janvier 1989 à décembre 1989 de la même année, le
ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie
aura réussi à dépenser, dans le Fonds de
développement technologique, 5 100 000 $. Il y a 5 000 000 $, cependant,
qui m'interrogent beaucoup, qui représentent une ponction qui est faite
dans le Fonds de développement technologique pour financer la
participation du Québec à la construction d'un satellite.
Donc, une ponction est faite dans le Fonds de développement
technologique pour financer un programme canadien, alors qu'on sait que le
Canada investit de moins en moins dans la recherche et dans la science au
Québec. Ça, ça me laisse perplexe et inquiète. Et
la question qui se pose et que les chercheurs se posent, dans les
universités comme dans les entreprises, c'est: Est-ce que ce programme
de fabrication d'un satellite canadien correspond aux objectifs du Fonds de
développement technologique? Et il faut se rappeler avec quelle verve en
parlait l'ex-ministre, M. Rivard, au moment où il lançait le
Fonds de dévelopement technologique. Il disait que c'était un
fonds essentiellement destiné à constituer des consortiums entre
différentes entreprises et l'université, de manière
à se spécialiser en recherche et développement et aussi
à s'assurer d'un développement plus harmonieux, plus efficace des
entreprises de chez nous, mais en favorisant aussi, par voie de
conséquence, la formation des chercheurs.
Alors, moi, quand je vois que 10 %... parce que, là, c'est 5 000
000 $ cette année, la ponction qui est faite dans le Fonds de
développement technologique pour financer le programme canadien, mais,
au total, ce sera 32 000 000 $ sur cinq ans. Alors, ça apparaît
aux engagements financiers. Je dois dire que ça me laisse perplexe, mais
aussi inquiète et que j'ai l'impression qu'en faisant ainsi le
gouvernement prive nos chercheurs québécois et nos entreprises
québécoises des budgets qu'on leur avait annoncés qu'ils
seraient les leurs, c'est-à-dire 300 000 000 $. Alors, sur ce sujet,
j'aurai un certain nombre de questions.
Au total, le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie aura réussi à dépenser, selon les engagements
financiers que j'ai en main, de sa propre initiative, 100 000 $,
c'est-à-dire les coûts d'impression de la pochette de presse.
Alors, 18 mois après l'annonce que faisait M. le premier ministre
à l'occasion du Sommet sur le développement technologique en
octobre 1988, ça me semble un peu mince et on se prend à penser
que la seule façon de ne pas perdre la face dans ce dossier,
c'était peut-être de financer, effectivement, de faire une
ponction pour financer le programme canadien.
Alors, j'ai un certain nombre de questions autour de ce sujet, de
même que j'en aurai aussi, vous le comprendrez, sur les investissements
de votre ministère dans le développement régional, et je
pense aux coopératives de développement régional. Je pense
à un certain nombre de questions sur lesquelles j'aimerais qu'on puisse
échanger un peu plus longuement. Je vous remercie.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, Mme la
députée de Chicoutimi. Est-ce qu'il y a d'autres remarques
préliminaires? Sur ce, nous allons débuter l'étude des
engagements. J'appelle donc le mois de janvier où nous avons six
engagements à vérifier: Élément 1. Mme la
députée de Taillon.
Engagements financiers Janvier 1989
Mme Marois: Élément 1. Vous comprendrez que c'est
aussi ma première séance comme critique aux engagements
financiers. J'ai déjà été de l'autre
côté, mais jamais de ce côté-ci. Alors, si j'erre,
vous m'aiderez à me resituer dans les numéros d'engagements. On
s'entend bien que c'est le 111118, c'est ça?
Le Président (M. Saint-Roch): Le 111118, Mme la
députée de Taillon.
Mme Marois: Bon, voilai À cet engagement, on constate
qu'il y a eu un renouvellement de contrat pour les services d'un avocat, de Me
Lebrun, qui a été chargé d'un mandat à
l'égard de l'Association des employeurs maritimes. On avait d'abord fait
une entente, un contrat avec une firme d'avocats et, par la suite, on a
changé de firme parce que l'avocat, évidemment, changeait de
firme lui-même. Est-ce que c'est de pratique courante au ministère
que l'on procède ainsi? À ce moment-là, est-ce que
ça amène ou non des renouvellements de discussions sur les
honoraires ou si c'est simplement la suite du contrat initial qui se poursuit
avec l'autre firme?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): La politique du ministère, quand
un avocat est impliqué dans un dossier et a une bonne connaissance du
dossier, c'est de maintenir cet avocat dans ce dossier. La seule raison qui
ferait que, par exemple - parce que tout est sur recommandation du
ministère de la Justice - on ferait appel à l'expertise d'un
autre avocat, c'est pour jouer un rôle complémentaire à
celui des avocats qui sont déjà impliqués dans le
dossier.
Mme Marois: D'accord. Mais, à ce moment-là, comme
on est sur les engagements financiers, il n'y a pas rediscussion des frais
d'honoraires, ce sont les frais d'honoraires déjà entendus
initialement?
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Marois: C'est ça?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Habituellement, ces honoraires sont
négociés avec le ministère de la Justice et ce sont des
taux horaires. Lorsqu'on parle de ce niveau d'expertise, habituellement, c'est
sensiblement, entre avocats, les mêmes honoraires. Ce n'est pas une
question de profiter d'une situation pour renégocier des contrats ou des
honoraires professionnels avec les avocats. (10 h 15)
Mme Marois: Et on s'entend que c'est le cas dans l'engagement que
l'on étudie ce matin.
M. Tremblay (Outremont): En fait, les informations que l'on m'a
données confirment ce fait-là.
Mme Marois: D'accord. Ça va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 1 est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 2.
Mme Marois: Bon. Évidemment, on va voir, tout au long des
engagements, aujourd'hui, des subventions versées pour la
réalisation d'infrastructures. Ça se fait dans le cadre de
l'Entente auxiliaire Canada-Québec sur le développement
industriel. Moi, J'aimerais avoir un peu d'information sur l'état du
fonds de l'Entente auxiliaire, c'est-à-dire où on en est,
d'abord, sur le montant global du volet 1. Combien y a-t-il d'argent
prévu au volet 1 de l'Entente auxiliaire? Ça couvre quelle
période? Habituellement, c'est sur une base triennale, alors est-ce que
c'est toujours sur cette même base? Où en est-on dans
l'utilisation du fonds? Quelles ont été les sommes
déjà versées? Est-ce que c'est toujours la règle
des 50 % ou si c'est une règle un peu différente, à savoir
une contribution d'Ottawa de 50 % et une contribution de Québec de 50
%?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): L'Entente auxiliaire
Canada-Québec sur le développement industriel a
débuté, je crois, en janvier 1985 et se termine le 31 mars 1990.
De nouveaux fonds ont été injectés récemment dans
l'Entente auxiliaire Canada-Québec, totalisant 150 000 000 $,
répartis 50 % par le gouvernement fédéral et 50 % par le
gouvernement provincial. Une partie de ces fonds est allouée... Il y a
deux volets à l'Entente auxiliaire Canada-Québec, le premier
volet étant les infrastructures, l'exemple dont on parle ici pour le
projet Montupet, et la deuxième partie, beaucoup plus importante,
concerne les projets de développement industriel.
Mme Marois: C'est le volet 2.
M. Tremblay (Outremont): C'est le volet 2.
Mme Marois: D'accord. Alors, quand on parle d'infrastructures et
que ce sont des municipalités qui sont concernées, c'est quoi? Ce
sont des routes? Ce sont des tuyaux? C'est...
M. Tremblay (Outremont): Habituellement, ça concerne,
premièrement, les parcs industriels. Donc, c'est un parc industriel.
Deuxièmement, ce sont des projets d'entreprises de 1 000 000 $ et plus
et ça concerne habituellement l'approvisionnement en eau, les questions
environnementales ou tout déboursé important qu'une
municipalité doit encourir pour assurer que ce parc-là
réponde aux normes environnementales et également aux besoins de
la municipalité.
Mme Marois: D'accord. Quand vous dites que des nouveaux fonds ont
été versés, c'est que les sommes prévues à
l'entente, au volet 1 ou au deux volets, étaient
dépassées?
M. Tremblay (Outremont): Avaient tous été....
Mme Marois: Utilisés.
M. Tremblay (Outremont): La majeure partie avait
été déboursée et/ou engagée en fonction de
projets importants.
Mme Marois: D'accord. Donc, ces 150 000 000 $ se sont
ajoutés en sus à l'enveloppe qui avait déjà
été soit engagée ou déboursée, si je
comprends bien, là.
M. Tremblay (Outremont): Exactement.
Mme Marois: C'est ça. D'accord. Est-ce que les discussions
sont engagées actuellement pour la passation d'une nouvelle entente pour
les années à venir?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Je voudrais juste clarifier un
petit point. Dans les 150 000 000 $, pour ne pas induire l'Opposition en
erreur, au départ, on parlait de 76 000 000 $. Ces 76 000 000 $ ont
été répartis, en discussion avec le gouvernement
fédéral, 10 000 000 $ pour les infrastructures, 66 000 000 $ pour
les projets industriels et il restait à négocier les 73 000 000
$; des 73 000 000 $, il y a à peu près 3 000 000 $ qui vont dans
les projets industriels majeurs.
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): En ce qui concerne...
Mme Marois: Oui, l'autre volet de ma question.
M. Tremblay (Outremont): ...la partie des discussions en ce
moment entre mon homologue, M. Harvie Andre, M. Rémillard et
également Mme Bacon, c'est justement pour essayer d'avoir les fonds
nécessaires pour poursuivre le développement industriel du
Québec par le biais de l'Entente auxiliaire Canada-Québec sur le
développement économique.
Mme Marois: D'accord. La portion qui revient au volet
développement industriel, dans le projet de négociation qui est
sur la table, est-ce que ce serait du même ordre que les sommes qui ont
déjà été consenties dans les ententes
précédentes ou ce serait d'un ordre différent?
M. Tremblay (Outremont): En fait, c'est justement le but de la
discussion, c'est d'en avoir le plus possible...
Mme Marois: J'espère bien.
M. Tremblay (Outremont): ...pour le développement
économique du Québec. Alors, idéalement...
Le Président (M. Sairrt-Roch): Madame.
Mme Marois: Mais est-ce que la base, c'est minimalement ce qui a
été déjà versé?
M. Tremblay (Outremont): Je pense que la base, c'est d'essayer
d'avoir, au Québec, sensiblement les mômes montants qui ont
été alloués pour les agences de l'Ouest ou de l'Est, pour
continuer le développement économique du Québec.
Idéalement, si on pouvait avoir plus que ce qu'on a eu de 1985 à
1990, on va faire les efforts nécessaires pour...
Mme Marois: Alors, j'imagine aussi que, si jamais il y avait des
accrochages, vous nous le diriez, de telle sorte que l'Opposition pourrait
contribuer à ce que des sommes importantes soient consenties ou que des
hausses, même, soient accordées et, donc, que la juste part nous
revienne.
Le Président (M. Salnt-Roch): Mme la députée
de Rimouski, de Chlcoutlmi plutôt.
Mme Blackburn: C'est juste à l'ouest de la rivière
Saint-Laurent. Deux brèves questions. Vous dites: La majeure partie de
l'argent prévu à la première entente a été
dépensée. Ça veut dire combien, exactement? Combien,
d'abord, y avait-il dans ce volet 1 et dans le volet 2? Combien a-t-il
effectivement été soit engagé ou dépensé? M.
le Président, ce que je voudrais savoir, c'est comment c'a
évolué, cette entente-là. Est-ce que c'est en se bonifiant
ou avec une réduction?
M. Tremblay (Outremont): La contribution totale requise par les
deux gouvernements était de 360 000 000 $ répartis de la
façon suivante: 50 000 000 $ pour les infrastructures industrielles,
c'est le volet 1; dans le volet 2, on avait 4 000 000 $ pour faire des
études de faisabilité sur certains projets industriels majeurs et
306 000 000 $ pour les projets industriels, donc totalisant 360 000 000 $
répartis 50 % pour le gouvernement du Canada et 50 % pour le
gouvernement du Québec. C'est à ce montant-là que se sont
ajoutés les 76 000 000 $ que je vous mentionnais tout à l'heure
et une partie du solde de 73 000 000 $.
Alors, quant à savoir combien il reste au niveau, par exemple,
des 50 000 000 $, c'est mineur, c'est de l'ordre de 2 000 000 $. Ce n'est pas
parce que les demandes ne sont pas là. C'est pour ça qu'on a fait
ajouter 10 000 000 $ des 66 000 000 $, et la même chose pour les projets
industriels majeurs; je pense qu'on a beaucoup de demandes pour des projets
industriels majeurs au Québec.
Mme Blackburn: Moi, je voudrais me faire une idée
précise de l'importance de l'enveloppe pour l'entente 1985-1990 et
1990-1995. Vous me dites que c'était 360 000 000 $, 50-50, et cette
année, si j'ai bien compris, pour la nouvelle entente, c'est 150 000 000
$.
M. Tremblay (Outremont): Non. L'entente...
Mme Blackburn: Vous nous avez parié de 150 000 000 $ tout
à l'heure.
M. Tremblay (Outremont): Ça, c'est le renflouement de
l'entente qui se termine le 30 mars 1990. Étant donné le
dynamisme du ministère pour avoir suscité les projets industriels
majeurs au Québec, on a eu besoin de plus d'argent que
budgété. Donc, si vous vouiez avoir le chiffre exact, ça
fait 510 000 000 $.
Mme Blackburn: D'accord.
Mme Marois: Et, j'imagine, le dynamisme de l'économie du
Québec aussi, ça va de sol.
M. Tremblay (Outremont): Ça aide toujours un peu.
Mme Marois: Bon, d'accord.
Mme Blackburn: Et dans la nouvelle entente, c'est en
négociation.
M. Tremblay (Outremont): La nouvelle entente, c'est ce que j'ai
répondu tout à l'heure...
Mme Blackburn: La future...
M. Tremblay (Outremont): ...on est en train de négocier
pour essayer d'avoir les sommes les plus importantes possible pour le
développement industriel du Québec.
Mme Blackburn: Bien. Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 2
est vérifie?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 3.
Mme Marois: À l'engagement 3, on constate que c'est un
contrat par soumission sur invitation. Il s'agit de formulaires d'inscription
pour le service de Placement étudiant. On constate que trois entreprises
auraient répondu à l'invitation; quelles étaient les
sommes que proposaient Crain et Formules d'affaires Drummond?
M. Tremblay (Outremont): L'information qu'on me donne, c'est
qu'il y a eu des appels d'offres et elles n'ont pas soumissionné.
Mme Marois: Ah boni Ces firmes-là ont été
appelées...
M. Tremblay (Outremont): Et n'ont pas soumissionné.
Mme Marois: ...et n'ont pas soumissionné. D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 3
est vérifié?
Mme Marois: Oui. L'engagement 3 est vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 3 étant
vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 4.
Mme Blackburn: Sur l'engagement 4...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, il s'agit de subventions
pour un montant global de 600 000 $ réparti entre trois
ministères et sur une période de trois ans au Centre canadien
d'automatisation et de robotique minières.
Première question: De quels ministères s'agit-il? Et
quelle est la participation des autres provinces canadiennes au fonctionnement
du Centre canadien d'automatisation et de robotique minières?
M. Tremblay (Outremont): En fait, les trois ministères
sont le ministère de l'Énergie et des Ressources, le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science et le
ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie.
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Les montants...
Mme Blackburn: 90 000 $, 60 000 $ et 30 000 $?
M. Tremblay (Outremont): On parle de 600 000 $. Voulez-vous
ventiler la répartition? Je l'ai.
Mme Blackburn: Non, ça va. 90 000 $, 60 000 $, 30 000 $,
j'imagine que c'est ça sur trois ans.
M. Tremblay (Outremont): Ça, c'est en ce qui concerne le
MICT, mais le MER, c'est un peu différent, et le MESS, c'est un peu
différent.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): En d'autres mots, je peux vous donner la
contribution du ministère de l'Énergie et des Ressources, c'est
330 000 $. La contribution du MICT, c'est ventilé tel que
mentionné, c'est 180 000 $. L'Enseignement supérieur et la
Science, c'est 90 000 $, pour un total de 600 000 $.
Mme Blackburn: Quelle est la contribution des autres provinces
canadiennes au fonctionnement ou au développement du Centre canadien
d'automatisation et de robotique? On prétend qu'on n'a pas réussi
à attirer beaucoup de contrats encore avec le Centre canadien
d'automatisation et de robotique minières et que, si ça n'est pas
une coquille vide, ce n'est pas encore très fort.
M. Tremblay (Outremont): En fait, le Centre canadien
d'automatisation et de robotique minières, c'est un organisme de
recherche...
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): ...qui a été fondé
par l'École polytechnique et l'Université McGili en mai 1988,
avec les contributions suivantes: le gouvernement fédéral, 220
000 $, le gouvernement du Québec, les trois ministères, c'est 200
000 $, l'association minière du Québec, 10 000 $, puis les
contrats de recherche que vous mentionnez, c'est 185 000 $. Alors, vous savez
que c'est très difficile - on fait des efforts importants - de
créer, justement, une dynamique entre le milieu universitaire, les
cégeps et également les industries pour que de plus en
plus on puisse utiliser ces centres-là pour favoriser justement la
recherche pratique. Alors, on est confiant que les contrats de recherche
budgétés par les différentes universités vont
être respectés.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a une contribution des autres
provinces canadiennes?
M. Tremblay (Outremont): Non, c'est seulement du gouvernement du
Canada.
Mme Blackburn: Et du Québec. Une voix: Et du
Québec.
M. Tremblay (Outremont): C'est de 30 % qu'on parle. Oui, oui, du
Québec, évidemment. La proportion des revenus du contrat
facturé, ça représenterait l'autofinancement de 30 %.
Mme Blackburn: Pourquoi parle-t-on d'un centre canadien
plutôt que d'un centre québécois? Je sais pourquoi,
mais...
M. Tremblay (Outremont): C'est comme dans les autres centres
qu'on a, comme l'Institut national de technologie du magnésium,
l'institut national d'optique, alors... Non, non. Ce sont des centres qui
bénéficient d'une contribution du gouvernement
fédéral et on aimerait en faire des centres d'envergure
canadienne, idéalement.
Mme Blackburn: Est-ce que j'erre en pensant que, lorsqu'on
qualifie l'Institut national d'optique, par exemple... J'entendais national au
sens québécois du terme, un peu comme l'Institut national de la
recherche scientifique, national au sens québécois et non pas au
sens canadien du terme. Là, écoutez, il faudrait que vous
m'expliquiez. Est-ce qu'on est en train de changer le vocable au Québec?
J'ai un problème. (10 h 30)
M. Tremblay (Outremont): Vous savez que l'Institut national
d'optique a une contribution très importante du gouvernement
fédéral. La dernière annonce a été de 18 000
000 $. Et ce qui est important, c'est de s'assurer que, s'il est pour y avoir
un centre, par exemple l'Institut national d'optique, il se situe au
Québec. Alors, la meilleure façon de s'assurer qu'il n'y aura pas
un dédoublement des centres nationaux de recherche, c'est de s'assurer
qu'on ait au Québec ces centres-là. Alors, c'est ce qu'on a
réussi à faire au niveau de l'Institut national d'optique et
également de l'Institut national du magnésium.
Mme Blackburn: Ma question n'était pas de cet
ordre-là, M. le ministre, simplement "national". Là, vraiment,
c'est une question... Quand on parle d'un institut canadien, c'est "institut
canadien", c'est clair, mais "national" dans le vocabulaire
québécois, c'a toujours été compris comme
étant québécois. Là, vous me dites tout à
coup que ce serait "national canadien". J'ai comme un problème de
lecture; il va falloir revoir un glossaire des nouveaux termes
utilisés.
M. Tremblay (Outremont): C'est un institut national qui va
desservir le Canada.
Mme Blackburn: Bien!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 4
est vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 5.
Mme Marois: M. le Président, ce sont des bourses
d'études de 500 $ que Ion a versées à des étudiants
et étudiantes les plus méritoires, qui ont occupé un
emploi d'étudiant au sein d'entreprises privées. Quelles sont les
règles d'attribution? Qui les attribue? Comment infor-me-t-on les
personnes qui sont susceptibles d'appliquer?
M. Tremblay (Outremont): En fait, c'est une initiative qui a
démarré en 1987 avec les objectifs gouvernementaux de valoriser
et d'encourager l'apport économique par et pour les jeunes. Les
modalités ayant trait à la sélection des candidats
prévoient, entre autres, dans un premier temps, la sélection d'un
nombre de 25 finalistes par région pour s'assurer qu'on favorise toutes
les régions du Québec, selon - on me dit ici - un mode
aléatoire - on va m'expliquer exactement le mode - et, dans un
deuxième temps, la tenue de rencontres ou d'entrevues en vue
d'apprécier l'évaluation des boursiers sur la base de
différents facteurs prédéterminés.
Alors, je peux vous dire que, par exemple, au niveau de
l'évaluation, il y a tous les facteurs: la qualité de travail, la
quantité de travail, la méthode de travail, l'assiduité,
la ponctualité, la communication, l'initiative, le sens des
responsabilités, l'esprit de décision, les relations humaines, et
je suis convaincu que ça doit tout être pondéré.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: J'aimerais mieux savoir comment on
sélectionne les étudiants qui sont embauchés. Puis, est-ce
qu'on peut nous fournir la liste des 50 récipiendaires: leurs nom,
adresse, et l'entreprise dans laquelle ils ont travaillé?
M. Tremblay (Outremont): Je prends avis et je peux vous soumettre
la liste des 50 étudiants qui ont été
sélectionnés.
Mme Blackburn: Merci.
Le Président (M. Salrrt-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement 5 est vérifié, sur condition du dépôt
de la liste des 50 noms?
Mme Marois: Oui, oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 6.
Mme Marois: C'est une subvention, une aide financière
à la compagnie Panval à Mont-Laurier, usine de panneaux de
densité moyenne. Comme c'est dans le bloc "autres subventions", est-ce
que c'est une subvention qui est hors norme? Si elle est normée, quel
est le programme dans lequel... Le programme général auquel on
fait référence ici, on dit: Aide aux organismes oeuvrant au
développement économique du Québec. La somme de presque 1
500 000 $ qui est ici, quelle proportion ce montant représente-t-il
quant à l'investissement total de l'entreprise ou du projet?
M. Tremblay (Outremont): C'est une entente qui avait
été négociée par le ministère de
l'Énergie et des Ressources avec l'entreprise pour 1 493 300 $ et le
mandat a été confié au ministère de l'Industrie, du
Commerce et de la Technologie de respecter cet engagement-là.
Mme Marois: Et vous n'avez pas d'Information quant au montant
total de l'Investissement de l'entreprise?
M. Tremblay (Outremont): Je vous le dis de mémoire, mais
on pourra le vérifier, c'est un projet de l'ordre de 40 000 000 $.
Mme Marois: D'accord. Est-ce qu'on pourrait le laisser en suspens
pour que le ministre puisse aller chercher un peu plus d'information? Puis
j'aimerais ça savoir, si c'est, à l'origine, d'un autre
ministère et que vous n'avez la responsabilité que
d'opérationaliser l'entente? L'entente d'origine, elle s'est
passée sur la base de quel programme? Elle s'est conclue sur la base de
quel programme au ministère de l'Énergie et des Ressources?
M. Tremblay (Outremont): Au début de l'après-midi,
je vais vous donner la réponse.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 6 est
maintenant en suspens. Nous poursuivons toujours dans la liste du mois de
janvier, à l'engagement 1, le numéro séquentiel
193709.
Mme Marois: Merci, M. le Président. On dit:
Défrayer 50 % des coûts admissibles d'une étude de
préfaisabilité pour l'implantation d'une usine de fabrication de
plaques et feuilles en magnésium. La compagnie concernée est une
entreprise de Vancouver. C'est bien cela? Et on parte d'une aide à la
concrétisation de projets industriels. Moi, j'aimerais savoir si on a
les résultats de cette étude de préfaisabilité.
C'était quand même un engagement qui date d'un bon moment, parce
que c'est même le dernier mois de 1988, même si ce sont les
engagements de janvier, c'est en décembre 1988. Quel a été
le suivi? Quels sont les résultats? Est-ce que, dans les faits,
l'entreprise, suite à l'étude, a décidé d'investir
ou pas? Qu'est ce qui s'est passé dans le cas précis qui concerne
cette entreprise de la région de Vancouver?
M. Tremblay (Outremont): Le rapport d'analyse a été
déposé. Il est positif. On parle d'un projet de l'ordre de 40 000
000 $ qui va générer 350 emplois. Je peux demander, si vous
voulez, à M. Chevrier qui a tous les détails, si vous en voulez
plus, de répondre à d'autres questions au niveau technique.
Mme Marois: Bonjour, M. Chevrier. M. Chevrier (Michel):
Bonjour!
Mme Marois: Est-ce que c'est de pratique courante que des
entreprises de l'extérieur du Québec, viennent chercher, pour des
études de préfaisabilité... Parce qu'on comprend que
certaines entreprises vont faire elles-mêmes ces études-là
et, par la suite, vont venir chercher des sommes pour la formation de la
main-d'oeuvre, pour les infrastructures municipales, etc. Mais est-ce que c'est
un programme qui est ouvert comme ça à un certain nombre
d'entreprises qui pourraient s'y adresser?
M. Chevrier: II est essentiellement ouvert pour des
investissements au Québec. Alors, que l'entreprise vienne d'ici ou
vienne de l'extérieur, si l'objectif, c'est d'investir au Québec,
le programme, évidemment, leur est admissible, comme toute autre
entreprise, qu'elle soit d'ici ou d'ailleurs, mais l'objectif étant
l'investissement ici, c'est le point central.
Mme Marois: D'accord. Donc, peu importe l'origine de la
société ou de l'entreprise, en autant que...
M. Chevrier: C'est l'investissement au Québec qui est une
des clés de l'admissibilité au programme.
Mme Marois: D'accord. Quels sont les critères pour
être admissible au programme?
M. Chevrier: II faut qu'on soit une entreprise
manufacturière ou qu'on ait l'intention de se lancer dans la manufacture
au Québec.
Essentiellement, je dirais que c'est la condition sine qua non au
départ.
Mme Marois: Quelles sont les sommes que l'on verse? Est-ce que
c'est fonction de la valeur de l'investissement ou si c'est fonction du
coût réel d'une étude de préfaisabilité ou de
toute autre recherche qui pourrait se faire?
M. Chevrier: Essentiellement, le programme ne s'adresse
qu'à la portion de l'étude de projets. Il ne s'agit pas,
évidemment, dans le PACPI, d'investissements, mais de projets sur des
études, qu'elles soient de faisabilité, de
préfaisabilité, de marché ou autre, ou de localisation,
par exemple. Généralement, le critère, c'est une
participation allant jusqu'à un maximum de 50 %, avec des maxima quant
aux sommes que nous y accordons.
Mme Marois: Donc, un maximum de 50 % de la valeur totale de
l'étude avec un plafond...
M. Chevrier: C'est-à-dire que si l'étude est de 100
000 $, par exemple, nous pouvons aller jusqu'à 50 000 $ des
dépenses admissibles. Entendons-nous bien. Une étude peut, par
exemple, avoir des éléments de dépenses qui ne sont pas
admissibles. Nous ne les retenons pas. Donc, des dépenses admissibles,
il n'y a que 50 % jusqu'à concurrence de 50 000 $ pour une étude
de 100 000 $. Au-delà de 100 000 $, nous devons nous soumettre à
l'approbation du Conseil du trésor.
Mme Marois: D'accord. Mais il y a possibilité,
évidemment, à ce moment-là, de dérogation au
Conseil du trésor.
M. Chevrier: Tout à fart.
Mme Marois: D'accord. Je pense que ma collègue a...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, brièvement.
Combien de ces projets qui sont financés par le Québec en partie
ont etiective-ment une réponse positive, comme ça semble
être le cas pour l'implantation de cette usine de fabrication de feuilles
en magnésium? Quel est le pourcentage de réponses positives et
combien le gouvernement du Québec a-t-il investi dans ce type
d'étude de faisabilité? Combien au Québec et combien pour
des entreprises à l'extérieur du Québec? Parce que,
là, c'est Vancouver, mais ça pourrait être aussi bien
l'Allemagne, la France.
M. Tremblay (Outremont): Je peux vous donner, par exemple...
Mme Blackburn: Le pourcentage de réussite, entait.
M. Tremblay (Outremont): Une chose est certaine, c'est que... Je
vais vous donner, disons, du 1er janvier au 31 décembre 1989.
Mme Blackburn: Oui, ça va.
M. Tremblay (Outremont): Je vais vous donner pour une
période d'un an. Alors, on parle de projets d'aide à la
concrétisation de projets industriels. Donc, il y en a eu 32,
sensiblement dans toutes les régions du Québec, et le total des
montants pour les études a été de 951 800 $. Je n'ai pas
la ventilation, à savoir combien il y avait d'entreprises
étrangères versus les entreprises québécoises. Si
vous voulez ça, on peut vous le donner.
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Et quant à l'autre partie, c'est
évident que le but, c'est de faire tous les efforts nécessaires
pour que le projet se concrétise au Québec. Je serais très
surpris d'apprendre que le chiffre ne serait pas favorable pour le
Québec, mais je peux vous donner ce chiffre-là
également.
Mme Blackburn: De façon précise, des 32 projets qui
ont été subventionnés, combien se concrétiseront
effectivement? C'est ça, en fait, ma question.
M. Tremblay (Outremont): Bon. Ce que je peux vous donner
là... Il y a 32 projets. Je peux vous donner, dans un premier temps, de
ces 32 projets, combien d'entreprises sont des entreprises
québécoises...
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): ...et ou des entreprises
étrangères.
Mme Blackburn: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): Ça, je peux vous donner
ça.
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Je ne pourrai pas vous donner le
détail, la réponse quant à savoir si les 32 études
ont été ou non favorables parce qu'il y a des études qui
sont encore en cours. Par contre, je peux vous donner, sur le pourcentage
d'études terminées, combien sont positives et combien sont
négatives.
Mme Blackburn: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: Merci, M. le Président. Sur l'engagement
lui-même, je ne sais pas si M. Chevrier peut nous dire si... Le ministre
semblait dire: Oui, ça va débloquer, ce sera positif, il y a un
certain nombre d'emplois qui seraient créés par un tel projet.
Dans quelle région cette usine s'implanterait-elle ou est-elle en train
de s'implanter?
Une voix: M. Chevrier.
M. Chevrier: C'est-à-dire que ça, ça fait
partie de l'étude qui vient d'être déposée. Il n'y a
pas encore de choix définitif quant à l'endroit. L'étude
tenait compte également de possibilités de localisation au
Québec, évidemment, mais il y avait différentes
hypothèses, et le choix de l'entreprise n'est pas encore
arrêté.
Mme Marois: D'accord. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement 1 est vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Sous réserve du
dépôt des réponses aux questions de Mme la
députée de Chicoutimi. Alors, l'engagement est
vérifié. L'engagement 2.
Mme Blackburn: À l'engagement 2, parce que c'est le
même programme, en fait, où en est-on dans cette étude et
est-ce que, comme dans le cas précédent, il y a une
réponse positive parce que je pense que c'est le projet qui est avec le
docteur Smirnoff?
M. Tremblay (Outremont): Michel Chevrier va vous donner la
réponse.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Chevrier.
M. Chevrier: L'étude est effectivement terminée
depuis décembre 1989. C'était une étude de marché
sur des insecticides microbiologiques. L'étude n'est pas concluante,
pour l'instant, quant à la possibilité d'un marché
suffisant pour permettre les investissements que prévoyait l'entreprise.
L'entreprise continue ses évaluations mais, à ce stade-ci,
l'étude n'a pas été suffisamment concluante pour lui
permettre de procéder à des investissements.
Mme Blackburn: Est-ce que je peux avoir copie de l'étude
qui a été réalisée par cette entreprise?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le minis- tre.
M. Tremblay (Outremont): C'est une étude qui appartient
à l'entreprise et ce n'est pas à nous de la rendre publique.
Mme Blackburn: Merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 2 est
vérifié.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'engagement 3.
Mme Marois: Est-ce que cet engagement s'est
concrétisé dans le sens où la production est
réalisée? C'est intéressant, on parle de vidéos qui
seraient faits pour et par la firme Pratt & Whitney en vue d'inciter des
entreprises québécoises à devenir fournisseurs de Pratt
& Whitney, ce qui est tout à fait intéressant, effectivement.
Est-ce que c'est réalisé? Est-ce qu'on a pu constater certains
résultats? Est-ce qu'il y a des négociations en cours avec de
nouveaux fournisseurs ou si on ne sait par le résultat net de
l'opération? (10 h 45)
M. Tremblay (Outremont): L'information que j'ai, c'est que le
projet a débuté vers le mois d'octobre 1988...
Mme Marois: Ah bon!
M. Tremblay (Outremont): ...et va se terminer en février
1991.
Mme Marois: D'accord. Donc, ce ne serait pas encore
terminé, et la promotion auprès des entreprises ne serait pas
encore engagée.
M. Tremblay (Outremont): Non. Mme Marois: C'est ça.
Ça va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 3
étant vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 4.
Mme Blackburn: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: L'engagement 4, c'est une première tranche
d'une subvention accordée aux universités où les
chercheurs préparaient ou participaient à des projets en vue
de se qualifier pour avoir une subvention dans le cadre des
réseaux d'excellence. Le réseau d'excellence, on se rappellera
que c'est un programme canadien. Le premier ministre du Québec
s'était engagé
auprès de la Conférence des recteurs à verser aux
universités du Québec, pour leur participation aux projets, dans
le cadre du réseau d'excellence, 200 000 $. Au total, en tout et pour
tout, on trouve deux versements, dans les engagements actuels, qui totalisent
160 000 $. Où sont passés les autres 40 000 $ et pourquoi? J'ai
ici la lettre du premier ministre qui est adressée à M. Gilles
Cloutier, président de la Conférence des recteurs et des
principaux des universités du Québec, qui est datée du 23
novembre 1988 et dans laquelle - je me permets de citer le paragraphe - le
premier ministre annonce des subventions de l'ordre de 200 000 $ pour l'aide
à la préparation de ces projets. Il dit, et je cite, parlant de
ces sommes: "Ces sommes s'ajouteront aux crédits, totalisant 200 000 $
consentis aux établissements pour la préparation des propositions
de recherche dans le cadre de ce programme." Il parlait du programme de centres
d'excellence.
M. Tremblay (Outremont): Dans le même engagement qui
permettait au ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science de verser 80 000 $, le ministère de l'Industrie, du Commerce et
de la Technologie a également eu l'autorisation de verser 80 000 $, et
les autres 40 000 $, c'est le ministère des Communications du
Québec.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministère des Communications
les a versés? A ma connaissance, non, selon les informations que j'ai
eues. 40 000 $ pour le ministère des Communications. J'irai voir au
ministère des Communications.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
Mme Blackburn: Sur quelle base a-t-on établi ces
subventions-là où l'importance de l'enveloppe est
consacrée à l'aide à la préparation des projets,
alors que le gouvernement ontarien, pour les même projets - même si
on sait qu'il a le tiers de plus de population - pour soutenir l'effort des
universités pour la préparation de ces projets, a accordé
1 200 000 $?
M. Tremblay (Outremont): En fait, ça a été
fait...
Mme Blackburn: On est plus débrouillards au
Québec?
M. Tremblay (Outremont): Ça a été fait sur
la base d'un comité qui comprenait trois représentants du milieu
universitaire, trois représentants des différents
ministères, dont un de la Direction générale de la
technologie du MICT. On a établi plus précisément les
critères et également le montant alloué pour le
remboursement des dépenses.
Mme Blackburn: Qu'est-ce qui explique l'écart entre ce
qu'ont consenti l'Ontario et le Québec là-dessus? Je veux dire,
on est mieux organisés, plus débrouillards?
M. Tremblay (Outremont): On essaie de favoriser le
développement technologique au Québec.
Mme Blackburn: Non, mais l'Ontario, c'est 1 200 000 $.
M. Tremblay (Outremont): II y avait trois représentants du
milieu universitaire, alors...
Mme Blackburn: C'est peut-être parce qu'ils ne sont pas
habitués à être gâtés. C'est peut-être
ça. Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 4 étant
vérifié, nous allons poursuivre, dans la liste de janvier, avec
les engagements touchant la Société de développement
industriel du Québec, les engagements 1 à 3, subventions (8),
exemption de remboursement d'intérêts.
Mme Marois: II y a un montant de 472 479 $. C'est bien
ça?
Le Président (M. Saint-Roch): C'est ça, madame,
oui.
Mme Marois: Pour se retrouver, sinon... Le Président
(M. Saint-Roch): C'est exact.
Mme Marois: ...comme en a un nombre important... Quelques
questions sur ce programme de remboursement d'intérêts.
Généralement, quelles sont les règles pour exempter, qui
font qu'une entreprise est admissible et, donc, a droit à l'exemption du
remboursement d'intérêts pour une période de combien de
temps?
M. Tremblay (Outremont): Dans le programme d'aide à
l'investissement qui est différent de celui de l'aide à la
recherche ou au développement - on pourra en parler tout à
l'heure, du deuxième - dans certains dossiers que le ministère de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie juge importants pour favoriser le
développement économique et parfois technologique du
Québec, ils autorisent un congé d'intérêts. Si l'on
parle d'un nouveau projet, d'une implantation au Québec, ça
représente 20 % du prêt participatif. Alors, par exemple, si on
prête 300 000 $, le congé d'intérêts est un maximum
de 20 %, ça fait 60 000 $, et il est déboursé sur une
période maximale de trois ans. Si c'est une modernisation, le montant
est de 15 % et toujours déboursé sur une période maximale
de trois ans.
Mme Marois: Avec plafond?
M. Tremblay (Outremont): Pardon?
Mme Marois: Avec plafond ou pas?
M. Tremblay (Outremont): 15 % du prêt participatif. Donc,
plafond dans ce sens-là.
Mme Marois: O.K.
M. Tremblay (Outremont): Alors, si le prêt participatif
c'est 300 000 $, ce sera 45 000 $ maximum. Alors, dépendamment des
déboursés et de l'avancement du projet. Mais c'est une
période maximale de trois ans. Quant à la décision
d'octroyer, c'est une décision du ministère qui doit être
entérinée par le directeur du secteur industriel.
Mme Marois: C'est-à-dire que c'est une décision de
la SDI?
M. Tremblay (Outremont): Non. La Société de
développement industriel du Québec ne prend pas de
décision quant à l'octroi, quant à la pertinence
d'octroyer un congé d'intérêts ou pas. La
Société de développement industriel du Québec ne
fait qu'entériner sur la base que je vous ai mentionnée tout
à l'heure - 20 % ou 15 %, au maximum trois ans - la décision qui
est prise par le ministère.
Le Président (M. Sairrt-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: Pardon. Dans les cas que nous avons à
regarder, là, aujourd'hui, on a trois entreprises qui sont
concernées: Gastronomie, Smith & Nephew inc. et Centre du
maçon du Québec. Évidemment, le premier, on s'imagine que
ça touche la gastronomie. Mais quels sont les secteurs effectivement
industriels que cela touche, l'une ou l'autre des entreprises qui sont
là? Et je reviendrai sur une autre question.
M. Tremblay (Outremont): L'approche du ministère, en fait,
est double. C'est une approche, au départ, entreprise. Donc,
l'idée, c'est de favoriser une entreprise qui est performante, et, des
fois, il est pris en considération le secteur d'activité de
l'entreprise. Alors, si on prend la gastronomie... Ou si prend Smith &
Nephew inc., c'est dans les produits pharmaceutiques. C'est une compagnie
importante britannique qui a voulu donner suite à la recherche et au
développement qu'elle avait faites au Québec, et c'est un projet
de modernisation. Donc, le congé d'intérêts est
là.
Mme Marois: Et Centre du maçon inc., on s'imagine que
c'est dans le secteur de la construction ou de...
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
Mme Marois: II y a un petit astérisque. On dit: Nombre
d'emplois créés. Là, on retrouve à chaque
entreprise le nombre d'emplois concerné, mais, à
l'astérisque, on dit: Selon la déclaration de l'entreprise
cliente. Quelle sorte de contrôle s'exerce quant à la
vérification concrète des dires de l'entreprise? Parce que
là, on semble dire: Bon bien... Évidemment, je pense que c'est
aussi, généralement, une règle qui doit s'appliquer, mais
il reste qu'on doit, un jour ou l'autre, savoir si, dans les faits, ça
s'est concrétisé comme l'entreprise le mentionne.
M. Tremblay (Outremont): Dans le passé, lorsqu'on donnait
des subventions aux entreprises - j'admets qu'il y a encore un petit aspect de
subvention au niveau du congé d'intérêts - on fixait des
conditions au niveau, par exemple, du contenu québécois, de
s'assurer que les entreprises également prenaient leur assurance avec
des entreprises avec siège social au Québec; également au
niveau de la création d'emploi, que ce soit des emplois réguliers
ou des emplois au niveau de l'ingénierie. Ce qu'on a fait, la nouvelle
approche de la Société de développement industriel du
Québec maintenant, nous prêtons de l'argent à une
entreprise sur une base d'affaires. Alors, dans cette optique-là, on
développe avec l'entreprise un véritable partenariat. C'est
évident que le but d'aider une entreprise, c'est de s'assurer que son
développement va se faire au Québec avec la création
d'emplois. Tous les trois mois, on maintient un contact avec l'entreprise pour
s'assurer que ce qu'on nous a dit, par exemple, que ce soit au niveau de
l'achat de la machinerie ou que ce soit au niveau de la création
d'emplois, se concrétise.
Alors, je pense que le but de l'exercice, parce que c'est d'essayer de
développer un climat de confiance avec l'entreprise, c'est de dire: Vous
nous aviez dit qu'il y aurait 10 emplois, s'il y en a 9 ou 11, ça va,
mais on essaie de bâtir ce climat-là.
Mme Marois: D'accord. Mais il n'y a pas de contrôle d'autre
part.
M. Tremblay (Outremont): En fait, le contrôle... On a le
meilleur contrôle possible, parce que le meilleur contrôle, c'est
la visite de l'entreprise sur une base régulière, faite, soit par
le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, soit par
la Société de développement industriel. Alors, on doit
s'assurer, dans un premier temps, que le projet est réalisé,
parce
qu'on ne débourse pas les fonds avant que le projet soit
réalisé. C'est la même chose pour les emplois.
Mme Marois: Alors, ce qui veut dire que la pénalité
qui s'appliquerait, c'est la non-continuation de l'aide ou même la
réclamation de l'aide déjà reçue.
M. Tremblay (Outremont): Je pense que, quand on transige avec les
entreprises sur une base d'affaires et que ce n'est plus des subventions mais
des prêts, la pénalité qui pourrait être
imposée éventuellement, c'est que, le climat de confiance qu'on
espérait développer avec l'entreprise en véritable
partenariat n'existant pas, si l'entreprise revenait nous voir avec un autre
projet, on lui rappellerait que les engagements qu'elle avait pris lors de son
premier projet ne se sont pas réalisés.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. M. le
Président, je comprends la volonté du ministre de vouloir
établir un climat de confiance avec les entreprises, mais entre
confiance et, j'allais dire, naïveté... Là, il me vient en
mémoire ce qui est arrivé avec les incitatifs fiscaux du
gouvernement fédéral et l'utilisation qui en a été
faite par les entreprises où on a vraiment fait des détournements
de fonds. Tout le monde le sait, c'est 1 000 000 000 $, je pense, que ça
a coûté sans rapporter grand-chose. Si la seule
pénalité que le ministre envisage, c'est de dire: Ne revenez plus
me voir, vous n'aurez rien, je veux dire que ce n'est pas trop trop
pénalisant pour une entreprise qui vient d'obtenir 324 000 $ pour aider
à créer 18 emplois.
Ma question est la suivante. Le nombre d'emplois... On réalise
que l'entreprise Moreau Gastronomie... Qu'est-ce que ça fait, soit dit
en passant, qu'est-ce que ça fabrique Moreau Gastronomie?
Mme Marois: Au-delà d'être dans la gastronomie.
Mme Blackburn: Oui, je veux bien...
M. Tremblay (Outremont): Premièrement, j'aimerais dire au
départ que je pense que la prémisse que vous faites, nous
comparer au gouvernement fédéral et parler de
détournements de fonds...
Mme Blackburn: Je n'ai pas parlé... M. le
Président, non, je voudrais tout de suite corriger, je n'ai pas
parlé de détournements de fonds.
M. Tremblay (Outremont): En fait, moi, j'ai compris...
Mme Blackburn: Parce que je trouve que c'est gros, je n'oserais
pas.
M. Tremblay (Outremont): Bien, quand vous avez parlé du
gouvernement fédéral et qu'il y a eu des détournements de
fonds, je pense... Une chose est certaine, quand on parle de mécanismes
de contrôle, les déboursés de la Société de
développement industriel du Québec sont faits au fur et à
mesure de la réalisation d'un projet. Donc, je pense que cet
élément-là, c'est une mauvaise comparaison avec le
gouvernement fédéral.
Dans le cas d'André Moreau Gastronomie inc., c'est l'implantation
d'une usine pour préparer des plats gastronomiques cuisinés sous
vide. Alors, l'entreprise opérait un laboratoire de recherche dans ce
domaine-là, et sa recherche a porté fruit. La
Société de développement industriel s'est associée
avec elfe pour favoriser l'implantation de cette usine dans le comté des
Laurentides.
Mme Blackburn: Ce que je trouve intéressant dans le cas de
cette entreprise - c'est la deuxième partie de la question - c'est que
ça a créé 18 emplois. On voit que Smith, c'est 10 emplois
pour 324 000 $ et l'autre, 100 000 $ de subvention, 53 emplois. La question est
la suivante. Est-ce qu'il y a des projets qui sont subventionnés dans le
cadre de ce programme pour fins de modernisation et qui pourraient avoir
créé des emplois dans la négative, c'est-à-dire des
pertes d'emplois, se traduire par des pertes d'emplois en raison de la
modernisation? (11 heures)
M. Tremblay (Outremont): En fait, je pense que ce n'est pas une
bonne comparaison de prendre, admettons, Smith & Nephew et André
Moreau ou Centre du maçon. Smith & Nephew, c'est une entreprise
d'envergure mondiale avec des emplois hautement techniques et de grande
qualité au niveau de la recherche et du développement. Je pense
que c'est ce qu'on recherche au Québec, d'essayer de moderniser, de
diversifier notre structure industrielle, surtout dans des secteurs aussi
importants que les produits pharmaceutiques. Alors, je pense que le but ultime,
c'est d'avoir de la création d'emplois mais, je pense que ce qui est le
plus important à court terme, c'est de consolider les entreprises
existantes que nous avons, en espérant qu'il va se créer des
emplois. On investit dans certains secteurs d'activité où les
activités sont plus vulnérables. Par exemple, dans le secteur du
textile, on est déjà intervenus avec un congé
d'intérêts pour assurer, dans un premier temps, le maintien des
emplois - je pense que c'est important - dans toutes les régions du
Québec, et, dans un deuxième temps, avec un plan de l'entreprise
qui nous démontre qu'avec le main-
tien des emplois, la recherche et le développement qu'elle va
faire, l'identification de nouveaux créneaux, ça va aboutir sur
la création d'autres emplois qui sont, je l'admets, dans ce
cas-là, beaucoup plus théoriques.
Mme Blackburn: Donc, la question est de savoir si, dans certains
cas, l'aide à l'entreprise peut se traduire, du moment où il y a
modernisation, par des mises à pied et non pas par la création
d'emplois?
M. Tremblay (Outremont): Je pense que c'est très rare. Je
ne dis pas que ça ne peut pas arriver parce qu'il y a des entreprises,
parfois, qui sont en situation difficile, ce qui implique inévitablement
quelques mises à pied. Par contre, dans tous les cas, pour avoir
été à la Société de développement
industriel du Québec, je peux vous assurer qu'avant de faire ces
ententes pour aider une entreprise, on rencontrait les syndicats pour discuter
avec eux de la nouvelle intervention du gouvernement pour s'assurer qu'ils
étaient bien conscients que le gouvernement avait à coeur le
maintien des emplois. C'est ce qu'on faisait.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les engagements 1
à 3 sont vérifiés?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Cela complète la
liste des engagements de janvier. Les engagements de janvier sont maintenant
vérifiés, tout en considérant l'engagement 6 qui est en
suspens et les réponses qui vont être fournies à deux
autres engagements.
Il n'y a aucun engagement en février. Nous allons passer au mois
de mars. À l'engagement 1, subventions, exemption de remboursement
d'intérêts.
Cet engagement, de 1 à 8, totalise 1 189 000 $.
Mars
Mme Marois: On se retrouve devant le même type
d'engagements que ceux que l'on vient d'étudier. C'est du même
ordre exactement, le même programme. On se comprend bien.
J'aimerais qu'on me donne quand même, pour les entreprises qui
sont là, parce qu'il y en a que l'on connaît assez bien et
d'autres dont le nom ne dit pas nécessairement quel est leur secteur
d'activité, alors j'aimerais qu'on me le dise, entre autres, pour
Préci Systèmes à Saint-Laurent. Là, l'intervention
semble s'étaler sur quatre ans plutôt que sur trois ans.
M. Tremblay (Outremont): Je souris parce que c'est un cas
où j'ai été très impliqué et que, même
après tous les efforts que nous avons faits pour assurer la survie de
cette entreprise à Saint-Laurent, elle a dû cesser ses
opérations. Alors, ces déboursés n'auront pas lieu.
Mme Marois: Ah bon! Donc, si je comprends bien, on suspend
l'engagement. Comment procè-de-t-on dans ce temps-là, M. le
Président? Ou ils ont déjà eu lieu. J'imagine qu'un
certain nombre se sont déjà faits puisqu'on parle de 1988-1989,
pour au moins sûrement, en tout cas, 25 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Je vous le donne de mémoire, mais
je pense que j'ai l'information à ma gauche. Dans ce cas-là,
c'était pour concevoir, développer et fabriquer un système
de volets ainsi que des valves pour avions. C'est un projet de l'ordre de 7 800
000 $ avec un prêt participatif de la Société de
développement industriel de 2 400 000 $, et on intervenait
également sous forme de garantie de prêt.
Mme Marois: Et d'exemption. C'est ça, de remboursement
d'intérêts.
M. Tremblay (Outremont): Et l'exemption était de 469 200 $
sur une période de trois ans. Donc, le projet ne s'est pas
réalisé et on n'a versé aucun...
Mme Marois: Aucune des sommes qui sont là n'ont
été versées, ni les 25 000 $ ni les 135 000 $?
M. Tremblay (Outremont): Rien.
Mme Marois: À ce moment-là, ça s'ajoute aux
crédits périmés, comme le souligne ma collègue.
Mais comment se fait-il que ça se retrouve dans les engagements, M. le
Président, puisque, à ce que je me souvienne, si ma
mémoire ne me fait pas défaut, ce sont des engagements que nous
transmet le Conseil du trésor et qui ont donc été ou
réalisés ou déjà inscrits aux livres?
M. Tremblay (Outremont): C'est un engagement de janvier 1989. Ce
sont des dépenses...
Mme Marois: De l'autre exercice, on s'entend. On est rendu en
janvier 1990, donc c'est il y a un an.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. C'est un engagement de
janvier 1989, qui devait être déboursé en 1988-1989,
1989-1990, 1990-1991, et ainsi de suite, et à cause du fait que
l'entreprise n'a pas continué son projet, on a appris après
janvier 1989 que c'est un engagement qu'on n'aura pas à
débourser.
Mme Marois: Bon. Alors, on va quand même le suspendre,
celui-là, M. le Président, pour avoir
un peu plus d'information, soit du Conseil du trésor ou du
ministre lui-même, qui va nous dire comment ça va s'inscrire, tout
ça, dans les livres. Est-ce que ça passe aux crédits
périmés?
M. Tremblay (Outremont): En fait, c'est retourné...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremorrt): Excusez. C'est retourné
dans...
Mme Marois: Au fonds consolidé?
M. Tremblay (Outremont): Non. C'est retourné dans
l'enveloppe, dans le programme qui permet au ministère d'intervenir sous
forme de congé d'intérêts. Alors, ça libère
ces fonds-là pour aider un autre projet, ça ne retourne
pas...
Mme Marois: Ça revient au programme, ça reste dans
l'enveloppe du programme. Le programme est approuvé sur une base
annuelle quand même.
M. Tremblay (Outremont): Oui. Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Si vous me dites que ces sommes qui ont
été engagées, qui ne sont pas dépensées,
retournent dans le programme, que ça permet de couvrir d'autres
programmes, est-ce à dire qu'on pourrait trouver, dans nos engagements
financiers, deux engagements pour la même somme, c'est-à-dire
qu'il pourrait apparaître, au cours des prochains mois, l'utilisation des
sommes déjà engagées, mais non dépensées,
parce que le programme n'est pas réalisé? Ça veut dire
qu'on verrait deux fois ça? Il y a quelque chose qui ne va pas dans
votre système. Est-ce que je...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremorrt): Je vais le demander à Michel
Audet, qui s'est joint à nous. C'est le sous-ministre. Il peut
peut-être, au niveau de l'administration, répondre à cette
question-là.
Le Président (M. Saint-Roch): M.Audet.
Mme Marois: Bonjour, M. Audet. C'est intéressant parce que
ça nous permet aussi de comprendre un peu toute la mécanique et
son fonctionnement, de telle sorte que, par la suite, des cas comme
ceux-là pourront vous éviter sûrement une série de
questions qu'on n'aura pas à poser, si on comprend bien toute la
mécanique.
M. Audet (Michel): II faut dire que ce n'est pas la situation la
plus habituelle où un projet ne se réalise pas, mais
celui-là, il ne s'est pas réalisé. Donc, à ce
moment-là, tout simplement, le ministère, aussitôt qu'il a
l'information que le projet ne se réalise pas, désengage la somme
en question. Mais là, dans ce cas-ci, le Conseil du trésor, lui,
transmet les engagements, donc il n'a pas à porter un jugement pour
savoir si par la suite il y a eu ou pas réalisation. C'est le
ministère qui doit le faire. C'est ce qu'on fait, on informe
actuellement, justement, la commission à cet effet. On désengage
la somme et on la réutilise dans nos crédits qui sont disponibles
justement pour des congés d'intérêts pour d'autres projets
dans le courant de l'année, dans la même année, en fait.
Donc, la somme - je ne sais pas si c'était de l'ordre de 8 000 000 $
qu'on a pu engager pour les congés d'intérêts en 1989-1990
- les 135 000 $ qui devaient être utilisés pour ce
projet-là ont été utilisés dans un autre projet
aussitôt qu'on a été informés qu'on n'aurait pas
à faire ce déboursé.
Mme Blackburn: À ce moment-là, vous n'êtes
pas obligés de retourner au Conseil du trésor.
M. Audet (Michel): Non, c'est dans une enveloppe
préautorisée du Trésor.
Mme Blackburn: Sauf que nous, nous ne sommes pas informés,
à ce moment-là, comme responsables de la vérification de
vos engagements, de l'utilisation que vous aurez faite, au cours de cette
année-là, des 469 000 $. En tout cas, c'est sur deux exercices
financiers, là...
M. Audet (Michel): Si je me permets, c'est l'objet,
précisément, de cette commission, de vous donner
l'information.
Mme Blackburn: Si c'est transféré sans que vous
retourniez au Conseil du trésor, ça veut dire que les engagements
touchant ces 469 000 $ ne reviendront pas et qu'on ne saura pas à qui
ils ont été accordés. Est-ce que je me trompe? Je vois
qu'il y a quelqu'un qui a peut-être la réponse-là.
M. Audet (Michel): Ils sont dans d'autres projets.
M. Tremblay (Outremorrt): On a une enveloppe qui nous permet
d'intervenir dans certains projets industriels pour le développement
économique du Québec. Alors, à même cette
enveloppe-là, le ministère juge les projets et dans ce
cas-là, Préci Systèmes International inc., il y avait
déjà pour l'année 1989-1990, un engagement de 135 000 $.
Cet engagement-là a été annulé. Ça
libère 135 000 $ pour d'autres projets qui vont apparaître
par la suite. Alors, celui-là, je vous dis qu'il ne sera pas
dépensé. On met une croix dessus.
Mme Blackburn: Ça veut dire que, comme on vient
vérifier les engagements ici, on pourrait dire "vérifié et
adopté", on va les revoir à un moment donné.
Mme Marois: Pour d'autres entreprises.
Mme Blackburn: Alors, ils ont été
vérifiés. Ça va.
Le Président (M. Saint-Roch): Ça va. Est-ce qu'il y
a d'autres...
Mme Marois: Ce qui va faire qu'on va poser des questions sur
chaque entreprise.
Une voix: Toutes les fois.
Mme Blackburn: Produits alimentaires...
Mme Marois: Allard.
Mme Blackburn: ...Allard Itée, création de six
emplois. Je connais bien l'entreprise, je sais aussi qu'ils ont subi une longue
grève. Ça n'intervient pas à ce moment-là dans les
projets. Comment ça fonctionne-t-il à ce moment-là? Je
pense qu'elle s'est terminée, leur grève, récemment, il y
a quelques semaines. Ça a été très long, je pense
que c'est cinq mois.
M. Tremblay (Outremont): On a été approchés
par cette entreprise-là pour accroître sa capacité de
production, et le ministère a considéré que c'était
important de lui donner une aide additionnelle. On est associés avec
l'entreprise, mais on ne m'a pas informé que les emplois prévus
ne seraient pas créés.
Mme Blackburn: Mais au moment où il y a une grève
de plusieurs mois, ça n'intervient pas dans le projet?
M. Tremblay (Outremont): Ça peut théoriquement
intervenir si le résultat de la grève, c'est que l'entreprise a
de sérieux problèmes financiers et si nous n'avons pas
déboursé... C'est un prêt participatif dans ce
cas-là de 280 000 $. Si nous ne l'avons pas déboursé, on
va analyser la situation financière de l'entreprise au lieu de le
débourser.
Mme Blackburn: Non, c'est une entreprise assez prospère,
je ne pense pas qu'il y ait de difficultés.
L'engagement 6, Abattoirs Laurentides 1987 inc., on voit zéro.
Est-ce que ça pourrait être moins? Est-ce qu'il y a des endroits
où...? Parce que je n'ai pas fait la vérification où c'est
indiqué, où il y a eu perte d'emplois effectivement à la
suite...
Mme Marois: Est-ce que ce serait mentionné s'il y avait
perte d'emplois?
Mme Blackburn: Ou si zéro ça veut dire zéro,
moins 5, ou moins 10, moins 15. On dit: Ça n'en a pas
créé, mais on ne nous dit pas lorsque ça en fait
perdre.
M. Tremblay (Outremont): Je pense que dans la liste des
engagements, si c'était moins que zéro, ce ne serait pas
mentionné, mais si c'est mentionné zéro, c'est que le but
de cette aide-là, c'était pour moderniser puis agrandir un
abattoir de porcs, donc rationaliser les opérations. Ça n'a pas
abouti à la création d'emplois, mais sûrement au maintien
des emplois. Je vous l'ai mentionné tout à l'heure, il se
pourrait que, dans certains cas, il y ait perte d'emplois. À ce
moment-là, avant d'offrir notre aide, on a toujours discuté avec
le syndicat pour l'aviser et avoir les suggestions à faire.
Mme Marois: Je comprends bien, M. le Président, que le
ministre nous dit que la création d'emplois n'est pas un des
critères du programme, mais plus la performance économique de
l'entreprise, uniquement au sens de sa rentabilité.
M. Tremblay (Outremont): Non, ce n'est pas...
Mme Marois: Vous ne me dites pas ça?
M. Tremblay (Outremont): Vous me faites dire des choses que
je...
Mme Marois: D'accord, mais je ne veux pas que vous me disiez
ça, non plus.
M. Tremblay (Outremont): Non, non, je ne veux pas dire
ça.
Mme Marois: Mais je veux bien comprendre.
M. Tremblay (Outremont): Ce que je dis, c'est que la
création d'emplois, c'est un critère. La modernisation, c'est de
s'assurer que les équipements, par exemple, qui sont achetés
soient des équipements à la fine pointe du développement
technologique. Alors, il y a un certain nombre de facteurs qui sont importants,
dont également les facteurs économiques. Juste pour vous donner
un exemple. M. Jean-Guy Frenette qui siège à notre conseil
d'administration à la Société de développement
industriel du Québec, c'est un représentant de la FTQ et c'est
très important. Toutes les fois qu'il doit y avoir perte d'emplois, il
suit ça de très près et il fait des
commentaires très positifs de ce côté-là.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Oui. La question que je voudrais poser, c'est dans le
contexte où il n'y a pas de création d'emplois. Est-ce que le
ministre pourrait nous dire si, dans les critères, il n'y a pas une
possibilité d'avoir ce qu'on appelle l'attrition, c'est-à-dire
qu'une aide soit apportée à la condition que, s'il y a des
emplois qui disparaissent à cause de la modernisation, ce soit par la
formule de l'attrition, c'est-à-dire départs volontaires, prise
de retraite, et non pas par la mise à pied de personnes. Ce serait un
peu drôle d'aider quelqu'un à mettre du monde à pied. (11 h
15)
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais, quand j'ai mentionné
tout à l'heure qu'on informait le syndicat de la situation, je pense
qu'après ça, c'est le rôle du syndicat de négocier
les mises à pied en fonction de fa convention collective.
M. Jolivet: C'est parce qu'il y a des places ou il n'y a
peut-être pas de syndicat. Alors, c'est pour ça que je vous dis
qu'il n'y a pas d'aide. Alors, un des critères qui pourraient être
demandés aux entreprises, c'est de dire: Oui, on est prêt à
vous aider, on est prêt à rationaliser avec vous autres, à
vous aider à moderniser, mais un des moyens serait par l'attrition. Je
donne l'exemple des plans de relance des pâtes et papiers. C'était
la formule qui avait été adoptée. On disait: Pour le temps
du programme, pour la modernisation apportée, il ne doit pas y avoir de
mises à pied. S'il y a des disparitions d'emplois ou des pertes
d'emplois occasionnées par la modernisation et la rationalisation de
l'industrie, qu'il y ait, à ce moment-là, l'attrition comme
principe. On l'avait inscrit dans le programme. Alors, en l'inscrivant comme
tel, on s'assurait que les syndicats n'aient pas nécessairement à
négocier toutes ces choses-là, puis, encore plus, là
où il n'y a pas de syndicat, on n'ait pas à subir les
conséquence que l'aide apportera. C'est un peu ce que, des fois, des
employés nous demandent. Vous dites que vous donnez de l'aide. Ce sont
nos impôts à nous autres, puis, en même temps, vous nous
mettez à pied avec nos impôts. Est-ce qu'il y a moyen de regarder
comme critère, si ce n'est pas déjà fait, d'installer:
Oui, on peut aider, mais que le seul moyen que vous avez, c'est par
l'attrition, si jamais il y avait perte d'emplois.
M. Tremblay (Outremont): Je répète que l'aide qu'on
apporte à l'entreprise, c'est un prêt sur une base d'affaires,
donc, avec une option d'achat. Deuxièmement, maintenir des emplois, dans
des situations difficiles, c'est déjà beaucoup. Je ne pense pas.
Je suis prêt à l'étudier et à en parler aux gens de
la SDI. Je ne ferme pas la porte à cette possibilité-là,
mais je ne sais pas jusqu'à quel point c'est le rôle de la
Société de développement industriel du Québec, en
plus de faire des efforts pour maintenir des emplois, de faire un prêt
participatif sur une base d'affaires, d'aller, par exemple, dire à
l'entreprise quels employés elle va libérer ou pas.
M. Jolivet: Je vous donne un autre exemple. Regardez, vous avez
à l'engagement 7, Scierie LB inc., Sainte-Monique, Roberval. Je ne
connais pas sa situation. Mais comme je suis critique des forêts, je
connais la situation actuelle des scieries. Il y a les fermetures qui sont
annoncées dans le nord-ouest actuellement. Alors, si on venait l'aider
dans un contexte où on concurrence d'autres qui vont fermer pour toutes
sortes de problèmes, il est évident que l'effet de l'aide
apportée en arrive à fermer d'autres places ou même elle
pourrait être amenée, compte tenu des problèmes de copeaux
actuellement, a fermer ses portes. Je pense qu'il n'y a aucun
député de la région forestière actuelle qui n'est
pas conscient des problèmes que vivent les scieries au Québec.
Alors, c'est un peu ça que je me demande. On peut bien les aider mais,
finalement, on les aide et, après ça, ils font la fermeture de
leurs entreprises pour... Dans certains cas, ils disent: On la dit
"indéfinie", parce qu'on ne sait pas si ça va reprendre.
M. Tremblay (Outremont): Mais lorsqu'on discute, quand on parle
de la Société de développement industriel, son rôle
est essentiellement - pas uniquement - un rôle d'analyse
financière du dossier. La pertinence d'aider l'entreprise ou pas est la
responsabilité du ministère à vocation économique.
Dans le cas des scieries, c'est le ministère de l'Énergie et des
Ressources, par le biais du ministre délégué aux
Forêts qui nous soumet un avis sectoriel. La SDI ne peut pas intervenir
dans une entreprise sans avoir un avis favorable du ministère à
vocation économique. En ce qui concerne les scieries plus
spécifiquement, c'est le rôle du ministère de faire une
analyse globale de la situation tant au niveau de la concurrence entre scieries
qu'à celui du problème des approvisionnements et de la
problématique des copeaux.
Alors, sur cet avis positif, la Société de
développement industriel du Québec se penche sur la santé
financière de l'entreprise, et si la santé financière de
l'entreprise justifie une aide financière, qui est un prêt sur une
base d'affaires, on intervient. Mais, dans les scieries, on le fait sur une
base ad hoc.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions? Mme la députée de Taillon.
Mme Marois: Oui, s'il vous plaît. Merci, M.
le Président. Je comprends bien le ministre quand il dit que ce
n'est pas le mandat de la SDI ou même du ministère de dire: S'il
doit y avoir réduction de personnel dans l'entreprise - parce qu'on va
garder l'entreprise en bonne santé, on peut comprendre ça aussi -
ce n'est pas notre rôle de dire quel employé va devoir quitter.
Mais je pense que c'est la responsabilité d'un gouvernement, par
exemple, d'établir des règles qui disent que, lorsque l'on
intervient dans une entreprise, on doit avoir comme priorité que les
personnes en emploi ne perdent pas leur emploi et que des plans soient
prévus, soit pour leur relocalisation, soit pour leur
réorientation, soit pour leur mise à pied sur la base, comme
celle que mentionnait mon collègue, tout à l'heure, de
l'attrition. Ça, je pense que c'est de la responsabilité d'un
gouvernement qui utilise les fonds publics pour aider des entreprises qui,
ainsi, vont maintenir, consolider des emplois, mais qui, parfois, dans leur
processus de modernisation, peuvent être amenées à mettre
à pied des personnes. Ça, ça se comprend dans l'ensemble
économique dans lequel on vit, mais on a une responsabilité,
à ce moment-là, comme gouvernement, d'établir des
règles, ce qui fait en sorte qu'on ne pénalisera pas les
travailleurs et les travailleuses concernés.
M. Tremblay (Outremont): C'est très rare qu'on soit
intervenus dans le passé dans des cas où l'entreprise nous
annonçait des mises à pied. C'est assez rare, mais ça ne
veut pas dire que ce n'est pas arrivé. Je pense que le gouvernement, par
son intervention dans des situations difficiles de prêter à une
entreprise sur une base d'affaires, n'a pas à se substituer, et vous
allez me dire que, dans certains cas, il n'y a pas de... Je pense que, dans
tous les cas où c'est arrivé, il y avait un syndicat. Je pense
que c'est une responsabilité syndicale en fonction de la convention
collective pour les mises à pied, et, habituellement, ce qui arrive,
c'est que les employés qui sont arrivés les derniers, ce sont
ceux-là qui sont pénalisés. Mais là, vous me
demandez, par le biais de la Société de développement
industriel du Québec et, éventuellement, par le gouvernement,
d'intervenir dans des conventions collectives qui sont dûment
signées entre une entreprise et ses employés. Je serais curieux
de savoir si, par exemple, le Fonds de solidarité des travailleurs du
Québec fixe des conditions de cette nature lorsqu'il prête sur une
base d'affaires à des entreprises.
Mme Marois: Ce n'est pas ce que je demande, que vous interveniez
dans des conventions collectives dûment signées où des
mécanismes sont prévus, mais j'imagine qu'il y a des entreprises
où l'on intervient, où il n'y a pas de syndicat et où,
à ce moment-là, il y a une responsabilité qui n'est pas
nécessairement celle du P.-D.G. de la SDI ni même celle du
ministre de l'Industrie et du Commerce, mais qui est sûrement de la
responsabilité quelque part du gouvernement dont vous êtes.
Cela étant dit, j'aimerais juste revenir, et on pourra adopter en
bloc les engagements qui sont là... Alors, si je comprends bien, dans le
premier engagement, Préci Systèmes International inc., dans le
fond, il y avait eu une évaluation qui surestimait la capacité de
l'entreprise à ce moment-là...
M. Tremblay (Outremont): Non.
Mme Marois: ...où ça devenait conjoncturel-lement
non pertinent. Je veux comprendre pourquoi, parce que ce sont quand même
des sommes qui étaient assez importantes, j'imagine, pour l'ensemble de
l'investissement. Vous m'avez parlé tout à l'heure de 7 800 000
$.
M. Tremblay (Outremont): Préci Systèmes, c'est la
filiale d'une compagnie publique qui s'appelle Lambert Somec. Alors, Lambert
Somec avait une politique de diversification importante. Une partie de cette
diversification, c'était de s'impliquer dans le secteur
aéronautique, et on avait misé beaucoup d'espoirs sur l'octroi
d'un contrat - je pense que c'était avec Dehavilland - et ce
contrat-là ne s'est pas matérialisé. Alors, l'entreprise a
décidé de liquider sur une base rationnelle les opérations
de ce secteur pour continuer à bâtir au niveau de Lambert
Somec.
Mme Marois: D'accord, ça va. Produits alimentaires Allard,
ça va. De quoi s'agissait-il à l'engagement 3, ZCL Mfg inc.?
Le Président (M. Saint-Roch): C'est une usine de
construction de citernes en fibre de verre, Mme la députée de
Taillon.
M. Jolivet: D'Edmonton. Mme Marois: Oui, Drummond...
M. Tremblay (Outremont): Ah oui! je me rappelle de ça.
Le Président (M. Saint-Roch): Elle est venue
s'établir à Drummondville.
Mme Marois: Fibre de verre, d'accord?
M. Tremblay (Outremont): C'est pour fabriquer des
réservoirs de fibre de verre renforcés de 2000 à 75 000
litres, à Drummond, et l'expertise était justement avec cette
entreprise à Edmonton, en Alberta.
Mme Marois: D'accord. Nutritecnia de Saint-Hyacinthe?
M. Tremblay (Outremont): Ça, c'est nos petits oiseaux?
Mme Marois: De la nourriture pour les animaux?
M. Tremblay (Outremont): Non, non, c'est de la crème
caramel, mais je cherche le vrai terme. Ce sont des fabricants de flans de
diverses saveurs. Alors, l'idée c'est des saveurs non pas uniquement au
caramel, mais maintenant à la fraise... C'est une entreprise de
Saint-Hyacinthe.
Mme Marois: Aéro Bande Saint-Jérôme.
M. Tremblay (Outremont): C'est bien parce que, là, vous
êtes en train de démontrer que la Société de
développement industriel du Québec intervient dans toutes les
régions du Québec, même avec des...
Mme Marois: Bien, on pourra en reparler, justement, M. le
ministre. Vous devriez être prudent à cet
égard-là.
M. Tremblay (Outremont): Bon. Fabricant d'un nouveau type de
transport de matériel en vrac. Alors, c'est l'implantation d'une
entreprise pour développer et commercialiser un système de
convoyeur à bandes suspendues par des câbles.
Mme Marois: D'accord. Abattoirs Laurentides, je pense que
ça se passe de questions. Scieries LB. aussi et IAF Biochem, je pense
que ça va aussi.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 1 à 8
sont maintenant vérifiés. Nous allons passer à la
deuxième section, les engagements 1 à 4, pour un total de 692 000
$.
M. Jolivet: Pendant que tout le monde... Simplement pour rappeler
au ministre...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Quand il disait qu'il ne pouvait pas intervenir dans
les conventions collectives, je veux juste lui rappeler que le programme de
relance des pâtes et papier intervenait en disant aux compagnies: Si tu
veux avoir droit à la subvention à l'aide apportée, il
faut que tu protèges les départs par l'attrition, si jamais il y
a une disparition d'emplois. C'est simplement pour rappeler que c'est
possible.
Mme Marois: C'est ça. Ça peut être une
règle d'intervention.
M. Jolivet: C'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 1 à
4, pour 692 000 $. Mme la députée de Taillon?
Mme Marois: Oui. L'engagement 3, Sciences internationales de la
vie Phoenix, à Dollard-des-Ormeaux. De quel...
M. Tremblay (Outremorrt): Je m'en rappelle un peu, de
mémoire, je vais...
Mme Marois:... secteur industriel...
M. Tremblay (Outremont): Non, c'est de la recherche dans un
domaine d'avenir pour le Québec. C'est l'implantation d'un laboratoire
de recherche médicale, un projet de 7 500 000 $.
Mme Marois: Est-ce que les 134 emplois dont on parle ici
s'ajoutent effectivement? Bien oui, on dit "nombre d'emplois
créés". Ils s'ajouteraient effectivement, grâce à
l'intervention nouvelle de l'entreprise et, évidemment, l'aide de la
SDI?
M. Tremblay (Outremont): Oui. C'est de nouveaux emplois
prévus. Quand vous voyez ça, c'est toujours de nouveaux emplois
prévus.
Mme Marois: Oui, c'est ça. C'est "emplois
créés", donc... le ministre, M. le Président, si vous me
le permettez, soulignait tout à l'heure que c'est intéressant de
voir qu'on intervient dans toutes les régions du Québec. C'est
vrai qu'on intervient dans toutes les régions du Québec, mais,
comme j'ai justement ma collègue de Chicoutimi avec moi, on constate
que, dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, du 1er avril 1988 au 31
mars 1989, ils ont eu, me semble-t-il, la portion congrue, si on compare
à nos investissements qui se sont faits dans les autres régions
du Québec, puisqu'on y parle d'investissements de l'ordre de 17 000 000
$ - c'est ça, si je ne me trompe pas - alors que, dans les autres
régions de même dimension, on parte d'interventions un petit peu
plus importantes. D'ailleurs, est-ce que le rapport de la Société
de développement industriel du Québec... Oui, ça va, il a
été déposé. Celui du ministère de
l'Industrie et du Commerce, pour 1988-1989 n'a pas été
déposé?
M. Tremblay (Outremont): On me dit qu'il va être
déposé à l'ouverture de la Chambre.
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): Mais juste pour la question du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, on en a vu un tout à l'heure, la
pâtisserie Allard. Mais je suis allé au moins à quatre
reprises. On a un bureau à Jonquière. Et de façon
"proactive", je pense que c'est une région qui s'est sensiblement bien
défendue. Mais, nous, on répond à la
demande. Par exemple, du 1er avril 1988 au 31 mars 1989, il y a eu seize
interventions financières pour 4 426 000 $ qui ont
généré des projets d'investissements de 17 363 000 $.
Alors, il faut être prudent quand on regarde les données d'une
année. Pour des projets industriels, nous, on répond à la
demande de la région. De façon "proactive", on la sollicite. En
1988-1989, ça a bien été; en 1989-1990, on va voir. (11 h
30)
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les engagements 1
à 4 sont vérifiés?
Mme Marois: Oui, vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Alors, l'ensemble des engagements de mars étant vérifiés,
nous allons passer au mois d'avril, à l'engagement 1, numéro
séquentiel 156724.
Avril
Mme Marois: Bon. Là, c'est une étude de
marché pour la firme Hawker Siddeley Canada inc. On sait que cette
entreprise a mis à pied un grand nombre de son personnel il y a peu de
temps. Et, je me demande même si ce n'est pas... On parlait de 275 de ces
350 travailleurs qui allaient être mis à pied; ça
c'était en novembre dernier. Cette intervention-là remonterait au
mois de janvier, je crois. C'est ça, au mois de janvier 1989. Comment
ça s'inscrit, cette demande-là dans les problèmes qu'a
vécus et que vit toujours Hawker Siddeley Canada inc. ?
M. Tremblay (Outremont): Dans le plan de relance de l'est de
Montréal, on avait prévu deux volets d'intervention. Le premier,
c'est les entreprises existantes dans l'est de Montréal. Est-ce qu'il y
a moyen de faire de la prévention, d'aller les rencontrer pour leur
expliquer qu'on pourrait les aider à faire une étude qui pourrait
éventuellement aboutir à la réalisation d'un projet
industriel important? Alors, dans ce cas-là, on parle de la
possibilité d'un projet d'investissements de 2 000 000 $. L'étude
n'est pas encore terminée parce que la période de
réalisation, c'était du 1er novembre 1989 au 31 mars 1990. Alors,
ce qu'on essaie de faire, c'est justement de s'assurer que cette
entreprise-là va maintenir et, éventuellement augmenter les
emplois. Et le deuxième volet, c'est de s'assurer de l'implantation de
nouvelles entreprises dans l'est de Montréal.
Mme Marois: Les 75 % des dépenses admissibles, est-ce que
c'est la règle qui s'applique dans le cadre du programme d'aide à
la réalisation d'études pour la zone de l'est?
M. Tremblay (Outremont): Oui, je le dis de mémoire
mais...
Mme Marois: C'est la règle ça? C'est toujours 75 %,
avec plafond ou pas?
M. Tremblay (Outremont): Alors, dans les deux volets que je vous
mentionnais tout à l'heure, il y a l'aide à la réalisation
d'études de diversification et de modernisation pour la zone de l'est de
Montréal. Ça, c'est le cas. Alors, ça aide à
restructurer la base industrielle de l'est de Montréal et contribue
à conserver les emplois industriels actuels et à susciter la
création de nouveaux. Les études sont habituellement
confiées à des consultants, et c'est 75 % des dépenses
admissibles pour un maximum de 500 000 $ pour une même entreprise.
Mme Marois: Combien y-a-t-il d'argent au programme?
M. Tremblay (Outremont): C'était dans les 126 000 000 $,
là.
Mme Marois: Mais pour la zone de l'est, là?
M. Tremblay (Outremont): Je vais vous dire combien. C'est de
l'ordre de 2 000 000 $.
Mme Marois: D'accord. Qui couvrait quelle période?
M. Tremblay (Outremont): Pour l'année 1989-1990.
Mme Marois: Combien ont été dépensés
à ce jour, jusqu'au mois passé?
M. Tremblay (Outremont): Les montants déboursés
sont de l'ordre de 135 804 $ et on a des engagements pour 1 924 000 $. Ah!
excusez-moi, en d'autres mots, les déboursés, c'est 76 000 $, et
on a des engagements pour 1 924 000 $, ce qui fait les 2 000 000 $.
Mme Marois: D'accord. Des engagements qui vont se réaliser
quand?
M. Tremblay (Outremont): Bien, ils sont en cours. Vous avez
l'exemple de Hawker Siddeley inc. Celui-là, c'est le 31 mars 1990.
Mme Marois: Ce sont donc des engagements qui se réalisent
maintenant, là, dans l'année courante?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'engagement 1? Est-ce que l'engagement 1 est
vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 2.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Merci, M. le Président. Il s'agit d'une
subvention versée pour la formation de l'Association CAO/FAO. Cette
subvention représente 33 % des dépenses admissibles pour un
maximum de 20 000 $ pour assurer la continuité de cette association,
j'imagine, pour sa troisième année d'opération. Je trouve
l'idée intéressante; c'est dans le cadre du programme d'aide
à la création d'associations industrielles sectorielles, mais les
résultats ne semblent pas très probants quant à la
pénétration des nouvelles technologies de conception et de
fabrication assistées par ordinateur. Pour parler un langage que tout le
monde comprend, CAO/FAO, c'est conception assistée par ordinateur et
fabrication assistée par ordinateur. On finit par l'oublier; on pense
que tout le monde le sait, mais ce n'est pas évident.
Une étude qui a été réalisée en
collaboration avec le CRIQ, le Centre de recherche industrielle du
Québec, l'IRSST, l'Institut de recherche en santé et en
sécurité du travail, le ministère de l'Industrie et du
Commerce et le CQIP, le Centre québécois pour l'informatisation
de la production, nous permet de réaliser qu'il y a des secteurs
où la pénétration est quasiment nulle. Alors, ils ont
examiné les tendances dans différents secteurs industriels: les
matières plastiques qui est quand même un secteur d'avenir, les
textiles où on sait que, traditionnellement, là-dedans, on n'a
pas été des plus performants, meuble et bois ouvré
où on a déjà été bons, mais où on a
été en perte de vitesse quoique là, semble-t-il, il y ait
une reprise, le vêtement, le matériel de transport, les produits
métalliques, les produits mécaniques, les produits
électriques et électroniques. Le taux de
pénétration varie de bas à extrêmement bas. Je viens
d'en revoir un, celui des produits textiles, c'est 4,5 % de
pénétration et d'utilisation de la conception et de la
fabrication assistées par ordinateur. Au-delà du soutien à
ces entreprises qui peuvent être fort louables, qu'est-ce qui se fait de
façon concrète, alors qu'on sait que la
compétitivité des entreprises québécoises
réside dans l'informatisation de la production? Alors, qu'est-ce qu'on
fait dans ces secteurs-là, qui sont des secteurs qui emploient beaucoup
de personnes au Québec?
M. Tremblay (Outremont): Le but d'une étude et la
participation du ministère dans un organisme comme CAO/FAO, c'est de
sensibiliser et d'informer les intervenants de l'urgence d'agir. Quand on
regarde l'automatisation, je pense que c'est très important, surtout
dans un contexte de mondialisation des marchés. C'est vrai que cette
étude démontre que, dans certains secteurs d'activité, on
aurait intérêt à accentuer et à
accélérer davantage l'automatisation, mais
l'élément le plus positif, c'est que ces entreprises-là
ont décidé d'elles-mêmes de dépenser 2 300 000 000 $
pour s'automatiser au cours des cinq prochaines années.
Deuxièmement, il y a d'autres études qui sont faites,
entre autres une étude de Statistique Canada qui démontre
clairement que le pourcentage des établissements utilisant au moins une
technologie de pointe, de 45 %, au Québec en 1986, comparativement
à 50 % au Canada, est maintenant rendu à 54 % au Québec,
comparativement à 48 % au Canada. Donc, il y a un rattrapage qui se
fait, et, si nous continuons à assister et à aider des
entreprises de ce secteur, je pense qu'avec les investissements prévus
de 2 300 000 000 $ au cours des cinq prochaines années, la situation va
s'améliorer considérablement.
Mme Blackburn: Mais est-ce que le ministre réalise qu'il y
a huit secteurs d'activité qui ont constitué, au cours de
l'histoire du Québec, un peu l'assise industrielle du Québec? On
parle du vêtement, on parle du meuble et bois ouvré, on parle des
produits textiles, l'un des plus nouveaux, les matières plastiques,
mais, quand même, on avait une bonne part là-dedans, et, dans ces
secteurs-là, la pénétration de l'informatisation est
quasiment nulle. Il y a eu une espèce de désinvestissement
là-dedans. Je veux bien croire que, dans d'autres, on soit un peu plus
à l'avant-garde, le secteur que le ministre nous citait
précisément en commission parlementaire à l'occasion des
crédits supplémentaires. Mais est-ce qu'il ne trouve pas
catastrophique la situation qu'il y a là? Utiliser une technologie,
ça veut dire que vous avez à peu près 4 %, 5 % ou 10 % de
votre production qui se trouve informatisée. Est-ce qu'on estime
ça suffisant?
M. Tremblay (Outremont): Non Ce n'est sûrement pas
suffisant et c'est le but justement de s'associer avec des organismes pour
accélérer l'automatisation des entreprises. Et, également,
on le sait qu'il y a certains secteurs qui sont plus vulnérables, les
secteurs dits mous ou traditionnels. Dans cette même étude, vous
allez voir que, quand on parle du textile ou du vêtement, on dit que c'en
est un secteur, à la grande surprise de tout le monde, où il y a
certains mécanismes d'automatisation.
Alors, quand on regarde globalement les résultats,
l'automatisation, c'est important, mais, au cours de l'année se
terminant le 31 décembre 1989, 17 secteurs industriels sur 20, faisant
abstraction du meuble, du textile et du bois ouvré, ont eu des
augmentations importantes au niveau des investissements, dont 8 de plus de
50 %. C'est vrai qu'il faut continuer mais j'aime mieux regarder
l'aspect positif de voir que nos entreprises sont de plus en plus conscientes
de l'importance de s'automatiser et les prochaines années
démontreront que les efforts qui ont été mis de l'avant
par le ministère vont porter fruit.
Mme Blackburn: Oui, mais vous admettrez avec moi que 50 % de
zéro, ça ne fait pas grand-chose encore.
M. Tremblay (Outremont): Les résultats pour
l'année, au 31 décembre 1989, sont là.
Mme Blackburn: Bien. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 2
est vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 3.
Mme Marois: C'est ça. C'est une subvention normée.
De quel type d'infrastructures s'agit-il?
M. Tremblay (Outremont): C'est sûrement les infrastructures
pour un parc industriel, mais d'aqueduc dans ce cas.
Mme Marois: C'est l'aqueduc dans ce cas-là? M. Tremblay
(Outremont): Oui. Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 3
est vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 4.
Mme Blackburn: À l'engagement 4, M. le Président,
est-ce que l'étude a eu des retombées positives, neutres ou
négatives?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Vous avez vu par mon sourire que c'est
positif. Alors, ça a été positif.
Mme Blackburn: Bravo! On va continuer.
Mme Marois: Oui, mais il faut l'enregistrer, voyez-vous.
M. Tremblay (Outremont): C'est positif. On regarde un
investissement envisagé de l'ordre de 5 000 000 $ et les promoteurs
sont, en ce moment, en train de négocier une lettre d'intention avec un
financier pour un projet d'un montant de 1 000 000 $.
Mme Marois: On parle d'environ combien d'emplois dans une
entreprise comme celle-là?
M. Tremblay (Outremont): De 20 à 25 emplois.
Mme Marois: Pour un projet de 5 000 000 $.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 4
est vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 5.
Mme Marois: De quoi s'agit-il, cette association-là?
Enfin, on parle d'un Centre financier de la petite et moyenne entreprise qui
serait à Laval.
M. Tremblay (Outremont): II y a quelques années, je pense
que c'est en 1987, la ville de Laval a voulu, pour favoriser le financement de
la PME, organiser un Centre financier de la PME qui rendait essentiellement les
services suivants. Premièrement, c'était un catalyseur qui
regroupait des sociétés à capital de risque dont faisaient
partie, entre autres, la Caisse de dépôt, le Fonds de
solidarité des travailleurs du Québec, Novacap, des
sociétés à capital de risque qui, elles, recevaient des
présentations d'entrepreneurs ou de futurs entrepreneurs. Le centre, ce
qu'il faisait, c'est, dans un premier temps, préparer avec
l'entrepreneur sa demande, dans un deuxième temps, favoriser des
déjeuners-rencontres où l'entrepreneur avait l'opportunité
de présenter à des sociétés à capital de
risque son projet, et, à la suite de ça, il y avait une relation
privilégiée qui se développait entre la
société à capital de risque et l'entreprise pour favoriser
le prédémarrage et le démarrage d'entreprises.
C'était sensiblement pour des montants de l'ordre de 200 000 $ de
prêts et moins. (11 h 45)
Mme Marois: Et ce qu'on nous dit ici, c'est que ce centre
voudrait étendre ses activités à la grandeur du
Québec. Est-ce qu'il y avait un lien entre les organismes de promotion
économique de la ville de Laval?
M. Tremblay (Outremont): Ce qui est arrivé, c'est
qu'à la suite de l'expérience des deux années, l'organisme
s'est aperçu que sa mission ne répondait pas
nécessairement aux attentes des
gens d'affaires et, également, des sociétés
à capital de risque, avec le résultat que le Centre financier de
la PME a tranquillement cessé ses activités et a donné,
éventuellement, suite à une société qui regroupe
les sociétés à capital de risque.
Mme Marois: D'accord. Il veut couvrir, maintenant, tout le
Québec. Je comprends bien ça.
M. Tremblay (Outremont): Les sociétés à
capital de risque sont de plus en plus implantées au Québec. Le
but est de regrouper les sociétés à capital de risque pour
répondre aux besoins réels des entreprises dans toutes les
régions du Québec.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui. Comme société à capital
de risque, il y a SOCCRENT chez nous, et l'expérience nous permet de
réaliser que ce qui manque c'est les idées, ce n'est pas le
capital de risque. Alors, ce que ça prend, c'est la recherche et le
développement. Je le maintiens. Je l'ai toujours dit; là, il faut
faire certaines expériences qui viennent confirmer ce qu'on sait
toujours généralement, ce qu'on sait à l'avance. Alors,
est-ce qu'encourager bien... Et on a plusieurs programmes qui, plus ou moins,
financent, prennent certains risques ou soutiennent certains risques. Je pense
au programme de la Société de développement, la SDI, ainsi
de suite. Et, au fédéral, on a la même chose. Est-ce qu'il
faut laisser planer des attentes vis-à-vis de ce type d'entreprises,
alors qu'on sait de plus en plus que ce n'est pas dans cette direction que se
trouvent nos solutions au Québec?
M. Tremblay (Outremont): C'est parce que je ne comprends pas tout
à fait...
Mme Blackburn: Le capital de risque, là, on n'a pas
vraiment de problème au Québec. Le vrai problème, c'est
les idées. Les idées, n'importe qui achète ça, et,
le capital, il traverse de plus en plus facilement les frontières. Il
nous vient de tous les pays du monde et ce n'est pas vraiment... Le vrai
problème n'est pas tant un besoin en capital de risque, mais en
idées, en transferts technologiques, en création. Alors, est-ce
qu"il faut continuer à développer les sociétés
à capital de risque? C'était ça la question.
M. Tremblay (Outremont): Je suis content de vous l'entendre dire
parce que ce n'est pas ce que j'entends quand je vais dans toutes les
régions du Québec. De plus en plus, les régions du
Québec nous demandent de participer avec des sociétés
à capital de risque régionales J'arrive du sommet
Chaudlôre-Appalaches, et c'est la demande qu'on m'a mentionnée,
et, moi, j'ai donné votre réponse. J'ai dit qu'il y a beaucoup de
programmes, en ce moment, qui répondent aux besoins de financement des
PME. Donc, l'important c'est de s'assurer que les entrepreneurs aient les
idées et les projets nécessaires pour développer justement
les activités économiques du Québec.
Alors, c'est dans cette optique que le ministère, par le biais de
certains programmes et par le biais de ses bureaux régionaux, travaille
avec l'entreprise pour inculquer l'importance de faire de la recherche et du
développement.
Mme Blackburn: M. le Président, je ne voudrais pas laisser
l'impression, par exemple, pour terminer là-dessus, qu'on n'a pas besoin
de fonds de développement régionaux. C'est une autre question,
c'est-à-dire d'avoir des fonds propres aux régions qui ne filent
pas des régions vers Montréal, pour ne pas les nommer, quoiqu'ils
aillent de moins en moins dans l'est de Montréal, mais ça, c'est
autre chose. Ce que je dis, quand on parle dans les régions de la
nécessité de créer des fonds de développement, ce
n'est pas nécessairement d'avoir du capital de risque mais un capital
dont on sait qu'il sera développé et utilisé dans les
régions. C'est de ça dont les régionaux parlent le plus,
au moins autant que du capital de risque. C'est davantage une
réserve.
Mme Marois: Si je comprends bien, quand vous avez
été au sommet de la grande région de la rive sud de
Québec, vous n'avez pas été très bien reçu
à cet égard.
M. Tremblay (Outremont): Ça dépend ce que ça
veut dire, être bien reçu.
Mme Marois: Les gens ont été un peu
déçus, si j'ai bien compris, de l'intervention du ministre de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie. On attendait une intervention
plus significative, si j'ai bien compris les commentaires que j'en ai lus
d'autre part.
M. Tremblay (Outremont): Si on regarde les réponses, si on
prend le temps de lire les réponses qui ont été
données à ces différents projets, je pense que les
promoteurs n'ont pas pu démontrer qu'avec les services existants, et les
ministères et, également, des intervenants en région,
qu'on avait à s'associer, par exemple, dans un fonds de capital de
risque.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Une dernière question là-dessus.
J'ai cru comprendre, dans l'explication quo lo ministre nous a donnée
tout à l'heure, quo le projet tel que lormulé au moment do
cot
engagement-là, c'est-à-dire en janvier 1989, avait
été modifié davantage pour s'en aller... Ça
n'existe plus, les objectifs du projet, tels que formulés,
là.
M. Tremblay (Outremont): Si je me rappelle bien la date, il y a
plusieurs mois, le Centre financier de la PME a cessé ses
opérations.
Mme Blackburn: C'est ça. O.K., ça va. C'est
terminé. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 5 étant
vérifié...
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): ...j'appelle l'engagement
6.
Mme Marois: À l'engagement 6, on parle du Prix
d'excellence mode-Québec. Qui a la responsabilité d'attribuer les
bourses? Ce sont des bourses dont on parle dans le cadre de concours de design.
Qui est eligible? Qui attribue les bourses? Comment est formé le
jury?
M. Tremblay (Outremont): Les personnes éligibles, ce sont
les jeunes designers, et c'est un jury qui choisit les différents...
Mme Marois: Mais le jury est constitué comment?
M. Tremblay (Outremont): Je laisse la parole à Michel
Chevrier qui s'occupe de la mode.
M. Chevrier: Le jury est généralement
constitué, évidemment, des organisateurs eux-mêmes, des
designers seniors, de gens des médias et d'entreprises de fabrication,
ainsi que d'un représentant du MICT.
Mme Marois: D'accord. Je trouve que c'est très heureux
comme initiative, parce que justement, en fin de semaine, un article de La
Presse nous dit que l'industrie du vêtement au Québec ne va
pas bien. Or, il faut se souvenir que c'est une industrie manufacturière
majeure. Elle est la seconde, en termes du nombre d'emplois concernés,
au Québec. Alors, samedi, dans La Presse, on nous dit que
l'industrie du vêtement au Québec ne va pas bien. Et on parle du
support nécessaire à nos designers, à une intervention
aussi dans le haut de gamme, de telle sorte qu'on puisse aller vers les
marchés étrangers.
J'aimerais savoir, de la part du ministre, s'il a des intentions
à l'égard de l'industrie du vêtement au Québec, en
termes d'interventions qui permettraient justement à cette
industrie-là d'aller plus loin, en termes de dynamisme et de
capacité d'ouverture à l'extérieur, parce que je crois que
c'est un acquis chez nous. C'est une industrie qui emploie beaucoup de
personnes; il y a un talent fou d'ailleurs dans cette industrie. Est-ce qu'on a
des programmes un tant soit peu agressifs qui permettent à cette
industrie, justement, d'encore mieux se développer? Ce qu'on ne sent
pas, en tout cas, dans l'analyse qui a été faite samedi à
l'égard de l'industrie montréalaise en particulier.
M. Tremblay (Outremont): Le constat est, en fait, le
résultat du travail intensif du ministère, depuis un certain
nombre d'années, pour essayer d'inculquer, dans un premier temps, aux
représentants de ce secteur d'activité - c'est vrai, c'est
très important pour la région de Montréal - de se
regrouper et de se parier. Deuxièmement, ce qu'on a réussi
à faire, c'est... Quand on parle de haut de gamme, on parle
également de design, c'est très important. Alors, dans cette
optique-là, on a favorisé des regroupements, par le biais
d'associations qui contribuent encore. On a des programmes d'aide justement
à la recherche industrielle et, plus spécifiquement, dans le
design. On a modulé les programmes d'aide de la Société de
développement industriel du Québec pour permettre à des
jeunes designers d'avoir accès à des montants importants de
l'ordre de 150 000 $ pour financer leurs collections. On a participé
à des salons québécois et internationaux pour promouvoir
la mode au Québec. Ce qui est important, je pense que c'est deux volets.
Le premier, c'est de s'assurer que nos entreprises s'automatisent de plus en
plus - on en a discuté tout à l'heure - qu'elle trouvent un
créneau bien particulier pour leurs produits et ce
créneau-là - c'est le deuxième volet - on pense, au
ministère, qu'il faut de plus en plus axer les efforts vers le haut de
gamme où la compétition est moins sensible aux prix. Alors,
l'article stipule clairement que, quand vous regardez la concurrence, qu'elle
vienne de la Corée, qu'elle vienne de la Chine, ce sont des pays
où la main-d'oeuvre est très basse au niveau du coût.
Alors, oui, on a identifié le créneau; oui, on fait des efforts
importants; oui, on pense qu'on a tous les moyens nécessaires pour
intervenir.
Mme Marois: Combien d'argent investit-on dans les programmes
d'aide ou de support, peu importe, à Industrie et Commerce et, s'il y a
lieu, à la SDI aussi, dans ce secteur industriel, ce secteur
manufacturier?
M. Tremblay (Outremont): Je vous donne les chiffres au 31
décembre 1989. Alors, dans la question du développement de
l'industrie de la mode, le CDIM, dans ceux-là, on a fait 345 000 $;
développement et promotion de la mode et du design, on est intervenus
dans 24 dossiers, pour des aides financières de 498 000 $. Là, je
vais aller pour la Société de développement industriel.
Est-ce qu'on l'a? Je peux vous le
donner. Ne bougez pas, je vais vous donner ça. Je dois l'avoir
ici. Ce n'est pas le PARIQ, ça? Je ne l'ai pas. Je vais vous donner le
volet design qui est important, mais ça pourrait... Je ne veux pas vous
induire en erreur, parce que ça peut inclure, le volet design, le design
industriel aussi. Mais ça comprend la mode. On a quatorze aides
financières qui totalisent 1 065 150 $.
Mme Marois: Ça, c'est la SDI?
M. Tremblay (Outremont): Oui, le volet design de la
Société de développement industriel. Et, étant
donné que la concentration est très forte à
Montréal, 11 de ces projets-là, pour 833 850 $, ont eu lieu
à Montréal.
Mme Marois: J'aimerais poser une dernière question au
ministre. En fait, c'est plutôt lui demander une information. Je pense
que ma collègue a peut-être une question à poser sur
celui-là. Je n'ai pas d'autres questions sur l'engagement comme tel,
mais j'aimerais, si c'est possible, avoir l'information. De la part de son
ministère et de la SDI, quelles sont les sommes, effectivement?
Là, on s'est promené d'un programme à l'autre. Ce n'est
pas une mauvaise information; c'est intéressant, c'est pertinent. Mais,
sur une base annuelle, si on prend le budget 1988-1989 - puisque notre
année financière est terminée - par rapport à
l'ensemble, quelles sont les sommes qui sont allouées à
l'industrie du vêtement, soit en termes de promotion, soit en termes de
modernisation, soit en termes d'aide par la SDI aussi? Est-ce que c'est
possible d'avoir cette information-là? Je ne la demande pas maintenant,
mais j'aimerais pouvoir l'obtenir d'une façon un peu plus
complète.
M. Tremblay (Outremont): Oui, je prends avis de la question.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 6
est vérifié?
Mme Blackburn: Non.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui. Dans l'engagement de la subvention
normée, le ministre nous dit être très actif dans ce
secteur industriel, les industries de la mode. Alors, est-ce qu'il voudrait
m'expliquer comment il se fait que les Salons de la mode comme Vision mode
plus, qui permettent à de jeunes créateurs de venir
présenter leur collection en public... Le Salon, d'ailleurs, devrait se
tenir chez nous quelque pari vers le 11 mars, si je ne m'abuse. L'an
passé, en 1988, c'est l'engagement du premier, 1988-1989. On accordait
5000 $ pour la tenue de ces Salons-là, c'est-à-dire qu'on
accordait des bourses et qu'on donnait également 5000 $ pour aider
l'organisation de ces Salons. Et, cette année, on me dit que c'est 4000
$. Est-ce qu'on veut m'expliquer comment, d'une main et dans le discours, on
encourage et que, dans la réalité, on coupe des sommes aussi
minimales? Je veux dire, 5000 $, c'est vraiment le strict minimum, et,
là, c'est rendu à 4000 $ cette année. Et on m'apprend que
les initiateurs de ce concours dans la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui avaient aussi organisé le concours à
Québec, l'an passé, remettent en question la possibilité
de l'organiser à Québec, faute de moyens et de soutien.
Vous allez me dire que ce n'est pas 1000 $ qui fait la
différence, mais quand vous fonctionnez sur le bénévolat,
des fois, oui. (12 heures)
M. Tremblay (Outremont): Non, ce n'est pas ça que
j'étais pour répondre. Ce que j'aimerais plutôt, c'est de
dire que l'important, c'est que le gouvernement devienne un partenaire de
personnes qui veulent développer certains secteurs d'activité.
Alors, le programme tel que conçu alloue 5000 $ la première
année, 4000 $ la deuxième année, 3000 $ la
troisième année et 2000 $ la quatrième année.
Pourquoi fait-on ça? Parce que si le Salon est un succès,
éventuellement, il attire de nouveaux exposants puis il peut
s'autofinancer. On aime attacher à nos aides financières une
question sur la performance. Je pense que c'est important: si le Salon est bon,
il va pouvoir trouver les 1000 $ en fonction de sa performance. C'est dans tous
les programmes.
Mme Blackburn: Mais je ne sais pas si le ministre réalise
ce qu'il est en train de nous dire là. D'abord, il s'agit d'un secteur
dans lequel on n'a pas particulièrement développé de
qualité et d'expérience. Vous savez, dans le dessin, le design de
mode, on a quelques bons producteurs qui s'appellent Robichaud, Poitras,
Gagnon. On en a quelques-uns comme ça qui, au cours des 15 ou 20
dernières années, ont réussi à faire une
percée sur le marché, quoique Robichaud soit de plus en plus dans
le prêt-à-porter et l'industriel. Mais quand il me dit ça
en même temps qu'il me dit: Écoutez, on leur donne une
année et, après ça, l'année suivante, on diminue,
on diminue, et puis la troisième année, c'est fini, zéro,
vous n'avez plus rien, moi, je dis que ce n'est pas ça, soutenir
l'industrie du vêtement et le design, alors qu'il y a des gens qui se
saignent quasiment à blanc pour essayer de faire la promotion des jeunes
créateurs. Et chez nous, à la suite de ce programme-là...
Je pense à Mme Dansereau qui produit - on me dit qu'elle a une
collection qui est rendue au Japon - je pense à Chlorophylle chez nous,
qui est internationale. Je pense à des entreprises comme ça. Et
la façon de permettre aux jeunes de se présenter à un
concours au
cours duquel on les évalue, parce que ce n'est pas souvent que
vous avez cette occasion-là. On les met sur le "stage", si vous me
permettez l'expression, puis on dit: Tu défiles tes affaires. La
critique, le lendemain matin, sort, et les fabricants achètent certains
modèles et mettent des X sur les autres. Alors, c'est important, c'est
majeur, et on peut même se demander comment il se fait que ce n'est pas
le ministère qui organise les Salons et qui laisse ça comme
ça au bénévolat. Là, je vous le dis parce que je le
sais de bonne source, l'organisation de Vision mode plus qui organise le
concours au Saguenay-Lac-Saint-Jean, cette année, qui l'a
organisé à Québec l'an passé, remet en question la
possibilité de l'organiser de nouveau à Québec, faute de
soutien.
M. Tremblay (Outremont): 1000 $.
Mme Blackburn: Mais oui, 1000 $ ça paie... Il faut
traverser le parc quelques fois et, en plus, il n'est pas toujours en bon
état.
M. Tremblay (Outremont): Ce n'est pas le seul programme d'aide
que le ministère a pour favoriser les entreprises dans le secteur de la
mode. Là, on en a donné un, ça, c'en est un. On en a
d'autres, comme on participe, par exemple, à des défilés
de mode, on participe à des Salons sur une base ad hoc, mais ce qui est
le plus important, ce n'est pas juste... On a une politique globale pour aider
les entreprises. Une fois qu'on a aidé, par exemple, les designers que
vous avez mentionnés tout à l'heure pour créer de
nouvelles collections, il faut, dans un premier temps, qu'ils aient les
ressources financières pour préparer cette collection, parce que
la création, c'est un pas, mais le deuxième pas, c'est d'acheter
les tissus, la fabriquer et, deuxièmement, la commercialiser. Alors, ce
qu'on a développé avec les designers de mode - parce qu'on les a
consultés, ça n'a pas été fait en vase clos - c'est
un programme, entre autres, à la Société de
développement industriel du Québec où on finance les
designers. Par exemple, pour en prendre un qui est aussi connu que ceux que
vous avez mentionnés tout à l'heure, si vous prenez Louis Garneau
- si je m'en rappelle, je pense que j'en ai vu deux - on a deux prêts
participatifs avec cette entreprise qui, aujourd'hui, parce qu'elle a
identifié un créneau particulier de haut de gamme accentué
sur le design, va vendre, hors Québec, 5 000 000 $ et plus. Alors,
ça, c'est un jeune designer québécois qui a
été aidé par les programmes du MICT et qui a
également été aidé par la Société de
développement industriel du Québec. Dans cette optique, le
design, c'est important pour le ministère, la mode, c'est important, et
on va faire tous les efforts nécessaires pour s'assurer que ce soit un
secteur d'activité en croissance.
Mme Blackburn: Pour s'assurer, M. le Président, que ce
soit un secteur d'activité en croissance, il en va de ce secteur
d'activité comme de tous les secteurs de développement
économique et social dans quelque pays que ce soit, il faut soutenir la
relève. Et soutenir la relève, c'est lui donner la
possibilité de se produire. Ça, c'est vrai en danse, c'est vrai
en musique, c'est vrai en n'importe quoi, mais c'est vrai partout. Et c'est
particulièrement vrai dans le secteur de la mode où les occasions
se font encore plus rares que dans le spectacle. C'est dans cette ligne de
pensée que je m'exprimais quand je parlais du soutien à
l'organisation de manifestations qui permettent aux jeunes producteurs, aux
jeunes créateurs de se présenter en public pour faire
évaluer leur production. C'est à ce prix que ces
personnes-là percent. Mme Dansereau, n'eût été ce
programme, n'aurait jamais sorti sa production de Dolbeau. Elle a du
génie, ce n'est pas compliqué, et, à preuve, ses
modèles sont achetés un peu partout à présent, mais
c'est en raison d'un petit Salon modeste, qui a coûté au
Québec 5000 $. Alors, je me dis pourquoi est-ce qu'on est en train de
dire: Soyez productifs et compétitifs et montrez que vous êtes
capables de le faire, et ce, sur trois ans? Moi, je questionne la valeur d'un
raisonnement qui ne vient pas soutenir la relève. Et dans tous les
secteurs d'activité, c'est vrai, ça.
M. Tremblay (Outremont): En fait, votre exposé... C'est
exactement la raison pour laquelle on a créé ce
programme-là qui, selon les informations que nous avons, répond
aux besoins des designers. C'est également pour cette raison qu'on
participe, avec des associations de designers, à des salons
privés et qu'on participe également à des activités
avec les jeunes designers. C'est également pour ça qu'on a
conçu le programme à la Société de
développement industriel du Québec, pour financer les jeunes
designers. Alors, on est d'accord.
Mme Blackburn: Mais ce que je comprends... Je veux dire, peu
importe que se tienne ou ne se tienne pas le concours à Québec,
au cours des prochains mois, il n'y aura pas d'autres mouvements de la part de
votre ministère pour essayer de s'assurer que cette activité se
tienne?
M. Tremblay (Outremont): Je n'ai pas été
informé que ça...
Mme Blackburn: Parce que j'ai des gens qui attendent la
réponse.
M. Tremblay (Outremont): En fait, c'est sensiblement la
même réponse que celle que je vous ai donnée tout à
l'heure. Nous, on soutient un Salon, mais l'initiative doit venir des
promoteurs qui se regroupent pour favoriser ce Salon-là, qui doivent
susciter de l'intérêt, qui doivent aller voir ceux qui ont
réussi pour qu'ils par-
ticipent également. Et, nous, on apporte une aide
financière pour permettre la réalisation du Salon.
Mme Blackburn: Alors, la réponse que je donne à mes
gens, c'est: Non, il n'y en aura pas plus qu'il n'y en a de promis.
M. Tremblay (Outremont): Bien, la réponse que vous allez
donner à vos gens, c'est qu'en fonction du programme, tel qu'il existe,
c'est une entente qu'on a signée avec ces gens-là, sur une
période de quatre ans. Alors, c'est cinq, quatre, trois, deux.
Mme Blackburn: Bien, merci.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que...
Mme Marois: Juste une dernière...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: Une dernière intervention, M. le
Président, sur ce thème-là. Évidemment, on constate
qu'on déborde largement ce qui est devant nous, mais, en même
temps, ça montre sûrement la préoccupation que l'on a
à l'égard de ce secteur industriel qui est vital pour
l'économie québécoise et pour l'économie
montréalaise, en particulier. Souvent, les ministres vont nous dire:
Vous êtes dans l'Opposition, vous ne faites que critiquer. Je vais vous
en faire, une suggestion. Est-ce qu'elle est réalisable? À vous
de l'évaluer. La députée de Chicoutimi rappelait combien
il est important que les jeunes designers, que les jeunes créateurs et
jeunes créatrices puissent se faire connaître sur le marché
local, puissent acquérir une crédibilité ici. Si on
reconnaît maintenant Jean-Claude Poitras à l'extérieur de
chez nous, c'est parce qu'if a acquis ici une crédibilité. Donc,
pour ce faire, il faut qu'il y ait un marché, que l'on produise, mais
que l'on vende aussi, sur le marché québécois, un certain
nombre de produits faits ici, par des gens de chez nous qui acquièrent
ainsi leur crédiblité. Est-ce qu'on ne pourrait pas imaginer une
publicité, en participation? Peu importe le terme qu'on va utiliser, je
m'en fous, on va bien s'entendre sur le fond. Est-ce qu'on ne peut pas imaginer
une publicité qui serait faite en collaboration avec à peu
près tout ce qui bouge dans le secteur de la mode, de la production?
Parce que les entreprises, aussi, sont bénéficiaires, la
Cité de la mode, à Montréal, entre autres... Les
entreprises sont bénéficiaires évidemment des
retombées d'une bonne santé économique de ce secteur
industriel. Est-ce qu'on ne peut pas imaginer que le gouvernement ne pourrait
pas aller vers une publicité qui ferait la promotion de l'achat de
produits faits chez nous, par les gens de chez nous et qui permettrait à
de jeunes créateurs et à de jeunes créatrices d'aller vers
l'étranger, par la suite, et de rester aussi dans le haut de gamme
où l'on sait que notre marché intérieur n'est pas
suffisant. Je pense qu'on va tout le monde en convenir bien rapidement.
M. Tremblay (Outremont): Je voudrais rassurer la
députée de Taillon et également la députée
de Chicoutimi que, pour le ministère, c'est important, la mode. On a
fait des efforts considérables depuis trois ans et la suggestion que
vous faites, on l'a déjà essayée dans le passé.
Ça a été fait, ça, et on a même
commandité un répertoire pour qu'on puisse retrouver les jeunes
designers. Et ça, on l'a même fait, on a distribué le
répertoire des jeunes designers avec les produits dans un réseau
de boutiques. Alors, si un nouveau projet dans cette optique-là, et
surtout quand on regarde le plan de Montréal, dans l'article,
Montréal s'est surtout orientée dans un premier temps vers la
fourrure, si Montréal veut faire des choses, je pense qu'on a à
c?ur le développement de l'industrie. On va évaluer tout
projet de ce genre-là à son mérite. On l'a
déjà fait dans le passé.
Mme Marois: Oui, mais je pensais aussi à une promotion au
grand public. Là, évidemment on parle d'une promotion
spécialisée, ce qui est tout à fait pertinent, bien
sûr, quand on fait un plan de promotion. On le fait pour cibler des
marchés, pour cibler des acheteurs potentiels. Et la boutique,
évidemment, c'est tout à fait pertinent. Mais, je me dis, est-ce
qu'on ne pourrait pas imaginer une publicité au grand public, un peu
comme on l'a... L'exemple qui me vient spontanément, c'est le beurre:
"On mange du beurre au Québec." Dans le fond, pourquoi on fait
ça? Pourquoi les producteurs laitiers font ça? C'est parce qu'il
y a une production importante ici. On dit: On va valoriser l'utilisation de ce
produit laitier chez nous. Donc, on s'est entendu et on fait une promotion au
grand public. Est-ce qu'on ne peut pas imaginer aussi une promotion au grand
public, parce que celle dont vous me parlez, c'est une promotion qui est quand
même ciblée à des acheteurs... Évidemment, ce n'est
pas mauvais, et je suis loin de dire que ça n'a pas d'allure, mais
est-ce qu'on peut imaginer quelque chose d'encore plus important et plus
significatif?
M. Tremblay (Outremont): Deux activités importantes qui
devraient répondre à votre question. La première c'est
qu'au cours des dernières années, on a financé le CDIM
pour 1 500 000 $. Une des responsabilités de CDIM, c'est de faire la
promotion de la mode au Québec. Alors, on lui a octroyé des
sommes Importantes. La deuxième chose. H y a des Salons: Le Salon du
prêt-à-porter, entre autres.
On s'associe, nous, au Salon du prêt-à-porter et on fait
des efforts considérables pour s'assurer que tous les jeunes designers
aient accès à toute la visibilité requise pour vendre
leurs produits. Alors, oui à vos questions. On a déjà fait
beaucoup. Est-ce qu'on peut faire plus? Sûrement. Est-ce qu'on est
ouverts à des suggestions du milieu pour en faire plus? La
réponse, c'est oui, puis on va analyser ces demandes-là à
leur mérite. Juste pour vous donner un chiffre qu'on me donne, en 1987,
on s'est associés à la Semaine de la mode et on a investi 100 000
$. On parle de beaucoup d'argent. Mais un problème important, et il est
clairement identifié dans l'article de journal que vous avez cité
tout à l'heure, c'est que, môme si on investit 1 500 000 $ dans le
CDIM, si les intervenants ne se prennent pas en mains pour définir leur
stratégie et leur pian d'action, toutes les sommes que nous pouvons
investir dans la promotion de la mode... Alors, c'est ça. Alors, nous,
on dit aux gens: Regroupez-vous, parlez-vous.
Mme Marois: Je comprends effectivement cette remarque que vous
faites et qui est d'ailleurs soulignée dans toutes les analyses qui se
font de ce secteur industriel. Mais on sait fort bien que le monde de la
création, qui est un monde en pleine effervescence et qui a plein de
projets, a de la difficulté, bien souvent, à mettre en
marché. On sait que c'est l'un des problèmes majeurs des
créateurs qui sont débordants d'idées, mais qui, quand
vient le temps de vendre le produit, se sentent tout à fait mal à
l'aise et incompétents pour le faire. Et, dans ce sens-là, je
pense qu'on a une responsabilité. Un État, un gouvernement a une
responsabilité parce que c'est un secteur chez nous, qui, entre autres,
est majeur. Je pense qu'on convient bien de l'importance du secteur et de
l'importance d'y intervenir. J'imagine que vous allez me faire parvenir les
informations que je demandais au début de la discussion sur ce sujet.
(12 h 15)
Mon intention, en faisant les suggestions que je fais, c'est de dire:
Oui, bravo à ce qui se fait, mais est-ce qu'on ne peut pas encore
pousser plus loin, parce que je pense que c'est un secteur qui mérite
que l'on intervienne. Nous avons une expertise et nous avons des gens
concernés par ce secteur-là.
M. Tremblay (Outremont): Je voudrais juste ajouter une chose sur
cet exposé-là. Justement, dans cette optique-là, au niveau
de la Société de développement industriel, si on analysait
strictement sur une base financière les demandes des jeunes designers
pour produire une ligne de vêtements, ce serait assez difficile. Par
contre, on a ouvert des prêts jusqu'à concurrence de 150 000 $,
c'est le premier pas. Et le deuxième geste que nous posons sur une base
d'affaires, c'est d'essayer de discuter avec ces jeunes designers pour leur
expliquer qu'il y a une différence entre concevoir des vêtements
et commercialiser des vêtements, d'où l'importance pour ces
designers de s'associer avec un réseau de distribution, ce que
Jean-Claude Poitras a fait récemment avec Château.
Mme Marois: Oui, tout à fait.
M. Tremblay (Outremon): Jean-Claude Poitras a un bon talent et il
s'est associé avec Château qui a le réseau de distribution.
Alors, de façon "proactive" au niveau de la SOI, on fait ces
efforts-là et le ministère aussi.
Mme Marois: D'accord. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 6 est
vérifié.
J'appelle maintenant les engagements 1 à 15. L'engagement 1
concerne tous les programmes de soutien à l'emploi scientifique.
Toujours dans le mois d'avril.
Mme Marois: Avril, mais pour janvier.
Le Président (M. Saint-Roch): Pour janvier, oui.
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): Dans la liste d'avril.
Mme Blackburn: D'abord, il faut rappeler que ça touche les
subventions - c'est pour ça qu'elles sont nombreuses - du programme
1988-1989 qui avaient consacré 10 560 000 $ à ce volet-là.
Elles vont être moins nombreuses au cours des prochains mois, puisque le
programme a été coupé de 55 % pour passer à 4 676
000 $. J'aurais juste une question. Comment est-ce qu'on explique la
différence des bourses qui varient de 25 000 $ à 60 000 $? On
n'en voit pas de 60 000 $ ici, mais je sais que ça revient. Est-ce la
durée de l'emploi, le niveau de revenu, du salaire qui est
accordé par l'entreprise, la formation du chercheur?
M. Tremblay (Outremont): En fait, le programme de soutien
à l'emploi scientifique encourage les PME à se doter de nouvelles
ressources en personnel technique et scientifique. Les entreprises qui en
bénéficient sont les PME industrielles, les centres de recherche
non universitaires et les entreprises du tertiaire scientifique. C'est une
subvention qui est versée aux employeurs pour leur permettre
l'engagement de professionnels et de techniciens pour une durée minimale
de trois ans. Le montant alloué, ce qui va expliquer la
variété des montants, la première année, c'est 60 %
du salaire de base versé à l'employé et, la
deuxième année, c'est
20 %, et l'entreprise s'engage à retenir les services de la
personne pour une durée minimale de trois ans.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a des vérifications quant
aux personnes qui sont embauchées par ces entreprises, leurs
compétences, leur niveau de scolarité? Ou si un père
pourrait engager son fils, par exemple? C'est le CRIQ, je pense. C'est
ça. Je me le rappelle.
M. Tremblay (Outremont): En fait, la réponse est oui. J'ai
toute la nomenclature ici de ce qui est demandé, par exemple, au niveau
du projet soumis parce que c'est en fonction d'un projet. Deuxièmement,
on regarde de très près les qualifications du candidat, que ce
soit son curriculum vitae ou ses diplômes. Il y a beaucoup de
renseignements qui sont demandés au niveau de l'entreprise, justement,
pour s'assurer que ce sont des projets qui répondent aux objectifs du
programme. Par exemple, quand on dit: Les emplois sont offerts à des
candidats qui détiennent un diplôme d'études
collégiales en formation professionnelle, un DEC en technologie
biologique ou physique, incluant l'informatique. Et, finalement, lorsqu'on a
l'information au niveau du projet, au niveau des qualifications de
l'étudiant, au niveau de l'entreprise, les demandes sont
analysées au fur et à mesure, et on répond le plus
rapidement possible à ces demandes.
Mme Blackburn: D'accord. Dans ce programme pour 1989-1990, est-ce
qu'il en va de ce programme comme des autres programmes où on
périmera à peu près le tiers de l'enveloppe?
M. Tremblay (Outremont): II n'y a pas de décision prise
encore pour l'année 1990-1991.
Mme Blackburn: Est-ce que ce programme est affecté par les
CT touchant le gel de certains programmes?
M. Tremblay (Outremont): Jusqu'au 31 mars 1990, la réponse
est oui.
Mme Blackburn: Et, en raison de ce gel, combien d'argent va-t-on
périmer dans ce programme?
M. Tremblay (Outremont): 1 500 000 $ approximativement.
Mme Blackburn: Ça veut dire qu'entre l'enveloppe de l'an
passé, de 1988-1989, qui était de 10 000 000 $, et l'enveloppe de
cette année, il y a une différence de 7 000 000 $ lorsqu'on parle
de programme d'emplois scientifiques.
M. Tremblay (Outremont): Non. D'ailleurs, si vous vous
référez, j'avais déjà donné une...
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Alors, le budget original était
de 4 676 000 $.
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): II a été modifié.
Il a été augmenté de 1 500 000 $. Donc, il a
été modifié à 6 176 100$.
Mme Blackburn: Et là, vous périmez?
M. Tremblay (Outremont): Là, on a déboursé
et/ou engagé tous les montants, sauf les 1 500 000 $.
Mme Blackburn: Cet ajout où on nous disait: On a
augmenté... Vous nous faisiez la démonstration que vous aviez
augmenté, alors qu'ici ce n'est pas une augmentation puisqu'on a
gelé l'équivalent de ce qui avait été ajouté
et qu'on a coupé 3 000 000 $ au CRIQ pour les plate-formes d'essai,
ça aussi, ce qui venait augmenter votre enveloppe dans ces postes.
Ça veut dire qu'au total la lecture qu'on faisait, à savoir qu'il
y a une diminution de l'enveloppe, est assez juste.
M. Tremblay (Outremont): En fait, c'est une stabilisation de
l'enveloppe pour correspondre au budget original. En ce qui concerne le CRIQ,
je pense que j'ai déjà répondu à cette question
pour vous dire que les deux projets planifiés par le CRIQ sont en cours
de réalisation et vont être réalisés, et que le CRIQ
n'est pas affecté dans ses projets par ces 3 000 000 $. On est en train
d'analyser, justement, la programmation du CRIQ pour les cinq prochaines
années.
Mme Blackburn: Dans ce programme-là, qui comprend l'aide
à l'investissement pour les entreprises, l'appui au développement
technologique, les exemptions de remboursement d'intérêts, le
soutien à l'emploi scientifique, le soutien à des projets de
développement technologique, l'Agence québécoise de
valorisation industrielle et de recherche, le Centre de recherche industrielle,
combien périme-t-on? Quelle est la partie de ces programmes-là
qui est affectée par te gel? Le tiers? Parce qu'on prévoyait 82
000 000 $. Si on dit le tiers, ça veut dire environ 20 000 000 $ et
quelques, si je sais compter.
M. Tremblay (Outremont): Est-ce que vous faites
référence à la feuille que je vous ai déjà
remise?
Mme Blackburn: À la réponse, oui.
M. Tremblay (Outremont): Ah oui! Bon. Est-ce que je peux prendre
avis de cette question-là pour ne pas retarder et vous donner la
réponse...
Mme Blackburn: Oui. Là, on sait qu'il y a au moins deux
postes qui ont été affectés, c'est-à-dire les
ajouts que vous aviez faits au programme d'emplois scientifiques de 1 500 000 $
et celui que vous aviez fait pour les plates-formes d'essai de 3 000 000 $, ces
deux-là. Alors, ça fait 4 500 000 $. Je voudrais savoir comment
ça se ventile pour les autres postes...
M. Tremblay (Outremont): Très bien. Mme Blackburn:
...les autres programmes.
M. Tremblay (Outremont): Je vais vous donner la réponse
tout à l'heure.
Mme Blackburn: Je vous remercie. Alors, en ce qui me concerne,
pour les emplois scientifiques, jusqu'au numéro 11, oui, 10
inclusivement...
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements de 1
à 10 inclusivement sont maintenant vérifiés.
Mme Blackburn: ...ils sont vérifiés.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle l'engagement
11.
Mme Blackburn: A l'engagement 11, il s'agit de l'entente
auxiliaire: soutien à des projets de recherche et de
développement technologique. Je voudrais savoir comment ça se
présente dans ce programme-là. Est-ce que le Québec -
parce que c'est une entente auxiliaire, donc l'équivalent de la
contre-partie, 50-50 - est-ce qu'on a dépensé l'ensemble des
sommes qui étaient prévues dans le cadre de cette entente?
M. Tremblay (Outremont): Alors, dans l'enveloppe, pour l'Entente
auxiliaire Canada-Québec sur le développement technologique, il
reste 7 440 000 $.
Mme Blackburn: Et l'entente se termine... M. Tremblay
(Outremont): Le 31 mars 1990.
Mme Blackburn: Ça veut donc dire qu'il y a 7 000 000 $
qu'on aurait pu cueillir si on avait mis l'équivalent et qui vont
retourner au fonds consolidé. Qu'est-ce qu'il advient de ces 7 000 000
$?
M. Tremblay (Outremont): Non, non. On a beaucoup de demandes; il
y a beaucoup de projets. Les projets sont en train d'être
analysés. Alors, c'est la même chose que l'entente auxiliaire sur
le développement technologique que je vous mentionnais tout à
l'heure. Ce n'est pas la demande qui manque, c'est juste une question
d'analyser les dossiers à leur mérite, puis les dossiers en
traitement vont sûrement nous permettre d'épuiser cette
somme-là.
Mme Blackburn: Ce n'est pas la demande qui manque, si je
comprends, c'est l'efficacité du système.
M. Tremblay (Outremont): Non, non.
Mme Blackburn: Parce que vous dites: II faut analyser ces
projets...
M. Tremblay (Outremont): II ne faut pas toujours
blâmer...
Mme Blackburn: Est-ce que ces budgets sont affectés par le
gel? Parce que 7 000 000 $, ça veut dire qu'il y a 7 000 000 $. C'est
juste pour la part du fédéral ou si ça inclut la part du
provincial?
M. Tremblay (Outremont): C'est 7 440 000 $.
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Ça représente la part du
Québec et du Canada. C'est le montant disponible, donc 50-50. Ça
a été financé comme ça.
Mme Blackburn: Ça veut donc dire que 50 % de cette somme
ne sera pas dépensé sur le budget de 1989-1990.
M. Tremblay (Outremont): Non, non, je n'ai pas dit
ça.
Mme Blackburn: C'est reporté. C'est ce que j'ai cru
comprendre tantôt.
M. Tremblay (Outremont): Je n'ai pas dit ça. À ma
connaissance, on est rendus au 6 février, puis l'entente se termine le
31 mars 1990.
Mme Blackburn: Alors, si vous n'avez pas dit ça...
M. Tremblay (Outremont): J'ai mentionné tout à
l'heure qu'on a plus de projets pour engager ces sommes-là que les
montants disponibles. Ce n'est pas toujours le système qu'il faut
blâmer. Également, il faut faire une distinction entre les
montants engagés et les montants déboursés. Donc, si les
montants sont engagés avant le 31 mars 1990, ces montants-là vont
être déboursés par la suite.
Mme Blackburn: Je comprends que ce n'est pas le système.
Souvent, le système sert de prétexte au report de
décisions qui coûtent des sous, puis quand on est en
période de gel ou de compressions, c'est comme ça qu'on
fonction-
ne.
À présent, de ces 7 440 000 $, est-ce que vous nous dites
que toutes ces sommes-là de la part du Québec seront
engagées d'ici mars 1990? Ce n'est pas affecté par les CT de
gel?
M. Tremblay (Outremont): Le problème, si on peut l'appeler
problème, dans les ententes auxiliaires Canada-Québec, c'est un
agréable problème, parce que ce sont les sommes...
Mme Blackburn: Vous ne pouvez pas geler.
M. Tremblay (Outremont):... qui ne sont pas suffisantes pour
répondre à toutes les demandes Alors, vous pouvez être
assurée que, du côté du Québec, tous les efforts
vont être faits pour aller engager cette somme de 7 440 000 $, parce que
ce n'est pas une question de demande, c'est une question de finaliser les
ententes le plus rapidement possible avec les entreprises.
Mme Blackburn: Bien. C'est vérifié. Une
voix: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que ça
conclut les engagements 11 à 14 inclusivement, Mme la
députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: L'engagement 14, ça va. C'est
vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Alors, l'engagement 15.
Mme Blackburn: L'engagement 15. Si je comprends, tout à
l'heure, le ministre nous disait qu'il y avait 80 000 $ qui venaient du MICT,
80 000 $ qui venaient de l'Enseignement supérieur et 40 000 $ des
Communications? Je n'ai pas trop compris ce que faisaient les Communications
là-dedans, mais on pourra toujours s'en rappeler. Mais ici, pourquoi
voit-on encore une somme de 80 000 $? C'est un virement qui a été
fait, un transfert? C'est une erreur?
M. Tremblay (Outremont): C'est un dédoublement.
Mme Marois: Donc, on n'a pas à le vérifier,
quoi?
Mme Blackburn: Donc, on dit: Celui-là est annulé et
non pas vérifié.
M. Tremblay (Outremont): Je vais vous donner au moins
l'explication.
Mme Blackburn: Une erreur des fonctionnaires. Non.
M. Tremblay (Outremont): Non, non, non.
C'est avant le regroupement des deux ministères. Mme
Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié. Nous
passons maintenant à l'engagement 1, numéro séquentiel
198456. Il y a une subvention normée versée à la ville de
Beauceville.
Mme Marois: D'accord. Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Engagement
vérifié. L'engagement 2.
Mme Marois: De quoi s'agit-il ici?
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: Oui. Qu'est-ce qu'ils font...
M. Tremblay (Outremont): Je ne pensais pas que vous aviez
fini.
Mme Marois: Non, ma question est déjà posée.
De quoi s'agit-il exactement? Qu'est-ce qu'ils font?
Mme Blackburn: 169779, l'engagement...
M. Tremblay (Outremont): On parle de l'engagement 2.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 2.
Mme Marois: C'est ça.
M. Tremblay (Outremont): II s'agit de Transtech qui est un Salon
international de transfert de technologie. Alors, c'est une Association de
promotion du transfert de technologie formée de l'entreprise Salon de la
PME, du Centre d'innovation industrielle de Montréal, qui en
étaient les promoteurs. Alors, en 1988-1989, on a déboursé
50 000 $ et, pour l'année 1989-1990, on m'informe que ces 50 000 $ ne
seront pas déboursés parce que les promoteurs n'ont pas
réussi à attirer... La vente d'espace n'a pas atteint l'ampleur
escomptée... (12 h 30)
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont):... sauf au niveau des inventaires.
Mme Marois: Ce qui veut dire que le Salon ne se tiendra pas?
M. Tremblay (Outremont): Sauf au niveau des inventeurs. Mme la
députée de Chicoutimi...
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): Ça veut dire que des
idées, on en a.
Mme Blackburn: C'est ça. Moi, je voudrais...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: ...demander au ministre quelle logique
préside à ce genre de décision où, pour un Salon,
on dit: Deux années d'affilée, 50 000 $. Le salon dont on parlait
tantôt, il fallait qu'il fasse la preuve qu'il était viable tout
seul après la première année. Et là, on
diminuait... Ce n'était pas des grosses subventions, je pense que c'est
parce qu'ils n'en ont pas assez demandé. C'était 4000 $, 5000 $,
4000 $, 3000 $, 2000 $. Et là, deux années d'affilée on
était prêts à leur donner 50 000 $. C'est parce qu'ils
n'ont pas assez demandé gros chez nous probablement.
M. Tremblay (Outremont): Non, non, non. Ce n'est pas... Il faut
comparer la même chose, là. Ce dont on discutait tout à
l'heure c'est d'un défilé de mode tandis que, là, ce dont
on discute, ce sont des promoteurs qui investissent 400 000 $, du capital
privé, et qui demandent l'aide du gouvernement pour aider à la
promotion de ce Salon-là. Alors, ça a été 50 000
$.
Mme Blackburn: M. le Président, je voudrais corriger une
impression que pourrait laisser les propos du ministre quand il dit: C'est un
défilé de mode. Il ne s'agissait pas d'un défilé de
mode dans le sens où vous invitez des madames à voir les
dernières créations de Saint-Laurent, là. Il s'agissait de
la présentation de la collection de jeunes créateurs. Ce n'est
pas un défilé de mode dans le genre thé-madames,
là. Il me semble que ça a des effets sur les possibilités
de développement industriel autre qu'un défilé de
mode.
M. Tremblay (Outremorrt): Oui.
Mme Blackburn: Quand Saint-Laurent vient présenter sa
collection chez nous, ça ne crée pas beaucoup d'entreprises.
M. Tremblay (Outremont): J'ai beaucoup trop de respect pour les
dames et pour les hommes pour qualifier un défilé de mode comme
vous le qualifiez. Un défilé de mode, c'est un regroupement de
personnes pour permettre la promotion, dans ce cas-là, de la mode.
Alors, moi, je pense que des efforts considérables ont été
faits puis...
Mme Blackburn: Non, je me demandais, parce que vous dites: Ce
n'est pas la même Chose. Moi, je prétends que ça peut
ressembler à la même chose puisqu'il s'agit dans les deux cas de
créateurs. C'est ce que vous avez dit. Des idées, on en a.
M. Tremblay (Outremorrt): Non, non. Ici, on parle de promoteurs.
On parle, par exemple... C'est la même chose que le Salon de la mode
où quelqu'un investit 400 000 $ et demande le support du gouvernement,
tandis que, pour un designer, c'est différent, il vient présenter
sa collection, et on lui demande d'investir son temps et du
matériel.
Mme Blackburn: C'est vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 2 est
vérifié. J'appelle l'engagement 3.
Mme Blackburn: L'engagement 3 je dois dire qu'au moment où
le gouvernement a annoncé l'engagement du docteur Beaulnes, comme un peu
lobbyiste à Ottawa, j'ai été particulièrement
heureuse parce qu'on connaît son expérience et les rapports qu'il
a avec les milieux de recherche. Est-ce que le poste de M. Beaulnes, le poste
qu'il occupe... D'abord, il y est certainement à temps partiel, il n'est
pas à temps complet, avec cette rémunération-là,
j'imagine, là.
M. Audet (Michel): Si vous me permettez, nous avons pris entente
avec l'Université du Québec avec laquelle M. Beaulnes a encore
une attache, en vertu de laquelle nous payons une partie parce que son contrat
était encore en marche. C'est pourquoi la dépense
n'équivaut pas au traitement reçu par M. Beaulnes.
L'Université du Québec lui paie la différence.
Mme Blackburn: J'essayais de me demander à qui M. Beaulne
répond? Il répond directement au ministre, je présume,
lorsqu'il s'agit de ce genre d'emploi. On pensait que c'était notre
faiblesse. Est-ce qu'au plan de la structure, il est rattaché
directement au ministre?
M. Audet (Michel): II est rattaché au bureau du
sous-ministre et du ministre. Donc...
Mme Blackburn: Du sous-ministre? M. Audet (Michel): Et du
ministre.
Mme Blackburn: Ce n'est pas pareil. Est-ce qu'il est du
sous-ministre ou du ministre?
M. Audet (Michel): Administrativement, il est rattaché au
bureau du sous-ministre.
Mme Blackburn: Ce n'est pas tout à fait pareil.
M. Audet (Michel): Pourquoi?
Mme Blackburn: Parce qu'il me semble que
l'utilité d'un lobbyiste ne fait pas de doute quand on parle
d'essayer d'aller chercher notre part des contrats de recherche. C'est un peu
le temps qu'on se bouge, mais il me semble que l'utilité est
évidente dans la mesure où les liens, les rapports sont directs
entre la personne embauchée et le ministre responsable. Est-ce à
dire que, là, M. Beaulnes relève d'un sous-ministre.
M. Audet (Michel): Si vous me permettez, j'étais en
réunion...
Mme Blackburn: Ce n'est pas parce que... Je n'ai rien contre les
sous-ministres, remarquez là.
M. Audet (Michel): J'étais justement en réunion
avec lui, c'est pour ça que je suis arrivé un petit peu en
retard. Il était justement au bureau ce matin pour faire rapport. Donc,
il fait rapport et, par la suite, il nous soumet son rapport et, lors de
rencontres avec le ministre, on fait des rencontres spéciales sur des
dossiers qu'il soulève lui-môme ou qui requièrent un suivi.
Mais, administrativement, il est rattaché au sous-ministre, enfin, au
sous-ministre adjoint à la technologie et à moi en particulier
puisque, administrativement, il y a un bureau qui a un lien très
étroit avec le Secrétariat des affaires internationales et
canadiennes, puisqu'il est logé dans les bureaux du SAIC à
Ottawa.
Mme Blackburn: Est-ce que vous ne trouvez pas que c'est un peu
des détours? Lorsqu'on parle de stratégie, je pense toujours
à une stratégie militaire, vous essayez le plus possible
d'éviter les intervenants. Alors, je suis étonnée.
C'était ma question simple parce que je sais où était le
docteur Beaulnes avant; j'ai toujours un peu suivi sa carrière. Et
là, je pensais vraiment qu'au moment où il a été
embauché, il était en rapport direct avec le ministre responsable
à l'époque...
Une voix: Oui.
Mme Blackburn: ...alors que là, vous me dites qu'il fait
rapport au sous-ministre et qu'ensuite, éventuellement, avec un rapport,
il rencontre le ministre. Je trouve que c'est un peu long. Quand il faut se
tourner vite, n'est-ce pas une structure un peu lourde?
M. Tremblay (Outremont): Je pense qu'avec l'importance qu'on
attache au développement technologique et plus particulièrement
aux relations qu'on peut développer avec Ottawa, pour avoir les
retombées au niveau technologique, le docteur Beaulnes travaille en
étroite collaboration. Il ne faut pas... On s'imagine que c'est une
grosse structure où personne ne se parle. Ce n'est pas ça. C'est
une petite structure importante, la technologie, et on bouge rapidement. La
preuve, je ne sais pas si ça va être le temps, je vais attendre
pour répondre à votre intervention tout à l'heure.
J'attends que vous reveniez sur ça en ce qui concerne toute la question
de RADARSAT. Je vais répondre tout à l'heure. Mais c'est un
démarcheur qui a son utilité, qui nous donne toute l'information
pertinente et qui nous aide à développer des marchés au
niveau d'Ottawa.
Mme Blackburn: Je ne doute pas de l'efficacité du docteur
Beaulnes. Comment se fait-il, d'abord, que la part du Québec en
matière de contrats de recherche en science et technologie, diminue
constamment? Cette année, pour les neuf premiers mois de l'année,
c'est 19,7 % de l'ensemble, y compris intra-muros les programmes de transferts,
ainsi de suite, alors qu'on a tout près de 26 % de la population, ce qui
veut dire, en gros, que cette année seulement - là, il ne faut
pas parler de l'Ontario qui va chercher 52 %, lui, un peu plus, j'oublie les
virgules, les dizièmes -si on était allé chercher juste
notre part, on serait allé chercher à Ottawa 320 000 000 $ de
plus. Ça veut dire que 320 000 000 $ de notre impôt sert à
financer la recherche qui se fait ailleurs, peut-être en Ontario,
peut-être en Colombie-Britannique. Je n'essaie pas de le distribuer selon
la province, mais on sait que l'Ontario va chercher environ 52 % de la
recherche et le Québec, 19,7 %. C'est une différence de 321 000
000 $, parce que le total de l'enveloppe à Ottawa, c'est 5 100 000 000
$.
M. Tremblay (Outremont): Une partie de l'intervention qu'on
essaie de faire par le biais du docteur Beaulnes, au lieu de parler de ces gros
chiffres-là, c'est d'essayer de les disséquer pour trouver
exactement là où on doit faire des efforts et quelles
interventions on doit cibler plus spécifiquement. Dans les chiffres que
vous mentionnez, il y a la politique d'impartition. Au niveau de la politique
d'impartition, si on regarde 1984-1985, c'était de 10 % et, aujourd'hui,
c'est rendu à 14 %. Ce qu'il faut réaliser, c'est qu'il y a de
moins en moins de dépenses qui vont se faire par le biais de la
politique d'impartition, mais on travaille beaucoup là-dessus.
Par contre, si on regarde toute la subvention qui se fait à la
recherche industrielle, le Québec reçoit plus que sa part,
c'est-à-dire 36 %. Quand on regarde globalement l'ensemble, vous avez
mentionnez quelque 19 %. Moi, le chiffre que j'ai, c'est 20,9 %, donc
sensiblement le même chiffre. Mais ce qui est important de
réaliser, c'est qu'on a un plan d'action. C'est ça qui est
important, et on a vu que le plan d'action a porté fruit, surtout
lorsqu'on regarde les retombées qu'on va avoir dans l'annonce de
RADARSAT. Quand on parlait tout à l'heure, vous avez dit que c'est juste
de la quincaillerie, mais c'est de la quincaillerie qui représente
146 000 000 $ de retombées économiques au Québec,
alors que le projet global pour le Canada est de 235 000 000 $. Donc, on parle
de retombées de 60 % et plus. Quand vous regardez les retombées
au niveau de l'agence spatiale plus spécifiquement, on a des ententes
signées par le gouvernement fédéral selon lesquelles on
parle d'un minimum, je dis bien un minimum, de 35 % pour le Québec. Et,
en fonction de notre plan d'action de nos démarcheurs, nous, on est
beaucoup plus optimistes et on pense qu'on va avoir les retombées
économiques que le Québec est en droit de s'attendre de ces
activités de recherche et de développement.
Mme Blackburn: M. le Président, le ministre a cette
fâcheuse habitude de me faire dire ce que je ne veux pas dire. Je n'ai
jamais parlé de quincaillerie. J'ai parlé de fabrication. Alors,
entre la quincaillerie et la fabrication, il y a quelque chose de
différent. Alors, la quincaillerie, je n'ai jamais utilisé ce
terme. Je dis que c'est de la fabrication - c'est ça que j'ai dit et je
le répète - ou de la construction d'un satellite dessiné
ailleurs. On est d'accord avec ça. J'ai des photos. Les croquis sont
faits, les plans et devis aussi. Il reste à le construire.
Mais 36 % en recherche industrielle, je m'en réjouis, mais
ça représente combien des 5 000 000 000 $, la recherche
industrielle financée par le Canada? Des pinottes.
M. Tremblay (Outremont): C'est 1 000 000 000 $, c'est presque 20
%.
Mme Blackburn: Précisément c'est...?
M. Tremblay (Outremont): On me dit un chiffre ici, en tout cas,
on dit au moins 800 000 $, minimum.
Mme Blackburn: Sur 5 000 000 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Excusez.
Mme Blackburn: 800 000 000 $.
M. Tremblay (Outremont): 800 000 000 $.
Mme Blackburn: On est d'accord qu'une partie trop importante de
nos investissements de nos impôts - on paie à Ottawa, ça
nous appartient ça - sont consacrés à faire de la
recherche à l'extérieur.
M. Tremblay (Outremont): C'est justement, entre autres, la raison
pour laquelle on a le docteur Aurèle Beaulnes qui travaille de
très près à développer des contacts à Ottawa
pour assurer les retombées économiques au Québec.
Mme Blackburn: Bien. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 3 étant
vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 4.
Mme Blackburn: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
M. Marois: Est-ce qu'il y a un suivi de ça
déjà ou...?
Mme Blackburn: C'est le rapport dont on faisait tantôt
état.
Mme Marois: C'est le rapport dont on faisait tantôt
état. D'accord. Ça va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 4est
vérifié. L'engagement 5.
Mme Marois: On parle de la réalisation d'infrastructures
reliées au projet d'Hyundai. Au total, est-ce que c'est la somme qui est
ici qui aura été versée en infrastructures?
M. Tremblay (Outremont): Non, le montant était...
Mme Marois: On parle de 3 439 000 $ ici.
M. Tremblay (Outremont): En fait, le montant que j'ai, moi, c'est
une subvention de 4 036 116 $ pour la réalisation d'infrastructures
reliées au projet Hyundai Auto Canada inc.
Mme Marois: Et ça, ça couvrira toutes les
infrastructures, c'est-à-dire toute l'aide aux infrastructures de la
part du gouvernement du Québec.
M. Tremblay (Outremont): En fait, regardez. Si on additionne les
600 000 $ avec les 3 439 116 $, ça fait 4 039 000 $. C'est exactement
ça. L'autorisation c'est 4 039 116 $. C'est vrai, c'est ça.
Mme Marois: D'accord. Il n'y a pas d'autres sommes qui ont
été versées auparavant pour les infrastructures.
M. Tremblay (Outremont): Non.
Mme Marois: Pour le projet Hyundai. Non. D'accord,
vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 5,
vérifié. J'appelle l'engagement 6.
Mme Marois: Oui. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 6 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 7.
Mme Blackburn: L'engagement 7, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutlmi.
Mme Blackburn: C'est la subvention normée. Je n'ai pas
vraiment de question sur la subvention. C'était l'aide à la
réalisation d'une étude de faisabilité technique et
économique d'intégration à son procédé
actuel de fabrication d'une nouvelle technologie de finition de meubles, une
recherche de technologie pour mettre au point le nouveau fini et l'étude
de marché potentiel aux États-Unis pour le nouveau type de
produits. Comme cet engagement date d'une année déjà, on
doit connaître un peu les résultats de cette étude de
faisabilité. L'autre question, c'est positif ou moyen? Est-ce qu'on a
réussi à pénétrer le marché
américain? Ensuite, est-ce que l'entreprise s'est associé les
chercheurs du cégep de Thetford où comme on le sait, il y a le
centre du meuble de bois ouvré, un centre spécialisé
à Thetford?
M. Tremblay (Outremont): Oui, l'étude a été
réalisée, c'est positif. Deuxièmement, on parle d'un
projet d'investissement de 7 000 000 $, la création d'une centaine
d'emplois, 50 % des ventes de l'entreprise sont réalisées aux
États-Unis, donc, 12 000 000 $ sur 24 000 000 $. Là. on cherche
le troisième, le cégep. (12 h 45)
Mme Blackburn: L'association avec le cégep.
Mme Marois: Le cégep.
M. Tremblay (Outremont): Je vais vous donner la réponse
sur le troisième point, au début de l'après-midi.
Mme Blackburn: Très bien. Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 7 est
vérifié sous réserve de l'obtention de la réponse.
L'engagement 8.
Mme Marois: Ça revient. C'est une étude de
faisabilité, si je comprends bien. On a vu un engagement,
précédemment, qui s'adressait à cette entreprise,
l'engagement 156724 où on parlait de 39 000 $. Ici, on parle de 36 900
$. Si je comprends, ce sont deux engagements tout à fait
différents.
M. Tremblay (Outremont): Deux engagements différents.
L'étude est terminée.
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): L'entreprise ne donne pas suite à
l'étude, principalement à cause de difficultés
financières. Et l'entreprise a accepté de nous remettre
l'étude, et on peut se servir de l'étude pour essayer de trouver
des investisseurs additionnels...
Mme Marois: D'accord. Est-ce que c'est une politique, soit dit en
passant, lorsque l'entreprise ne donne pas suite, que les résultats de
l'étude deviennent la propriété du ministère?
M. Tremblay (Outremont): La réponse, c'est oui. On
détermine un moratoire d'un certain temps, mais après, il faut
qu'ils nous donnent l'étude.
Mme Marois: D'accord. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 8 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 9.
Mme Blackburn: L'engagement 9, parce que c'est un sujet qu'on a
abordé tantôt...
Mme Marois: Oui.
Mme Blackburn: ...les Industries de la mode. Est-ce que ces
vidéos sont terminés et à quoi servent-ils? Et ça
représentait quel pourcentage de l'entreprise de réalisation de
produits vidéo? 25 %, 10 %, 100 %?
M. Tremblay (Outremont): Là, c'en est un bel exemple.
C'est un bel exemple de ce qui peut être fait, justement, pour faire la
promotion des jeunes designers. Alors, c'était un projet de 109 164 $.
La subvention de 25 000 $ représente 23 % du projet. On a fait 14
vidéoclips la deuxième année. On en a fait 26 la
première année, et l'expérience s'est avérée
fructueuse: 300 000 à 500 000 personnes de cote d'écoute et un
achalandage accru des affaires.
Mme Marois: Où ont-Us été
présentés?
M. Tremblay (Outremont): À l'émission de Quatre
Saisons, Les carnets de Louise.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 9
est vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant...
M. Tremblay (Outremont): Avec votre permission, M. le
Président...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): ...je veux juste ajouter quelque chose
pour... Après diffusion...
Mme Marois: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Après diffusion, qu'est-ce qui
arrive? Est-ce qu'on met ça sur les tablettes?
Mme Marois: J'avais la question. Mais comme on en avait
plusieurs, je me suis dit, je vais la retenir. Peut-être que ça
reviendra. Oui.
M. Tremblay (Outremont): Mais, après diffusion, la copie
de ces vidéoclips est remise aux designers, aux associations et
également au ministère. Donc...
Mme Marois: Qui peuvent, à ce moment-là, s'en
servir pour évidemment...
M. Tremblay (Outremont): ...on peut les recycler, les
utiliser...
Mme Blackburn: Pouvez-vous me dire si ça a
été présenté par cet organisme, exclusivement...
à cette émission que, je dois dire, je ne connais pas.
Probablement comme le ministre, je n'ai pas beaucoup de temps pour regarder ce
genre d'émission. Je ne la connais pas. C'est peut-être mieux
comme ça.
M. Jolivet: C'était pour Michèle Richard. M.
Tremblay (Outremont): C'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Mais c'est cette émission qui a
commandé, entre autres, la promotion. Donc, ils en ont
l'exclusivité pendant un certain temps. Mais après, ils nous
donnent les vidéoclips et on peut s'en servir pour autre chose.
Mme Blackburn: C'est cette émission qui a commandé
la production, qui l'utilise et qui en a l'exclusivité. Est-ce qu'elle a
participé à sa fabrication? Pour en avoir l'exclusivité,
j'ai comme un problème.
M. Tremblay (Outremont): Est-ce que vous attendez une
réponse là?
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
M. Jolivet: Elle attend une réponse.
M. Tremblay (Outremont): Attendez-vous une réponse?
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Des promoteurs privés vont voir
une émission de télévision. Ils disent: Nous, on va vous
préparer ça. Alors, ils se font payer. L'émission
l'utilise, et, ensuite de ça, on a accès au vidéoclip dont
on peut se servir, qu'on a remis au designer.
Mme Blackburn: Ça va bien là. Vous dites que les
fabricants ou les acheteurs éventuels de ce qui est
présenté ou vu par le biais de ces émissions, de ces
vidéoclips, pourraient, éventuellement, commander ou acheter des
modèles, mais faut-il encore que ce soit devant la
télévision. J'ai comme des problèmes.
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais il y a deux façons
d'intervention. Tout à l'heure, la question était: Qu'est-ce que
vous fartes pour informer le grand public...
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): ...de la promotion au niveau des
designers de mode? Là, vous avez un exemple d'un grand public, où
on a investi 25 000 $ pour atteindre 300 000 à 500 000 personnes.
Ça, on a fait ça, bravo! On prend les vidéoclips et on les
donne aux designers, mais en plus de ça, on fait ce qu'on a
discuté tout à l'heure, on a des Salons ou encore il y a le grand
public, et, en plus de ça, on fait des défilés de mode.
C'est un ensemble d'aides financières apportées à ce
secteur d'activité.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Ungava.
Mme Blackburn: Vérifié.
M. Claveau: Non, j'aurais une petite question si vous me le
permettez.
Mme Blackburn: Excusez.
M. Claveau: J'aimerais savoir - parce que j'ai plusieurs
questions qui me trottent dans la tête par rapport à ce genre de
subvention, si vous voulez - d'abord, de quelle façon est faite
l'évaluation des coûts de la production? Qui est-ce qui
évalue? Comment est-ce évalué? Comment est choisi le
producteur? Est-ce que le ministère a quelque chose à dire dans
le choix du producteur? Est-ce que c'est fait par appel d'offres? Quelle
société va produire et comment? Quel est le pourcentage
payé aussi? On dit que c'est 25 000 $, mais ça en a
coûté combien? 30 000 $, 50 000 $, 100 000 $? C'est quoi le
pourcentage qui est payé par le ministère? Il y a une autre
question aussi qui me vient en tête: À qui appartient le copyright
de ça? Est-ce que le
ministère met l'argent là-dedans et qu'il n'a plus rien
à voir, par après, sur l'utilisation à long terme?
M. Tremblay (Outremont): Donc, trois questions.
M. Jolivet: II a bonne mine. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît.
Mme Marois: Vous savez, M. le Président, il y a un
député de l'autre côté qui semble se questionner sur
le fait que le député d'Ungava...
Le Président (M. Saint-Roch): A l'ordre, s'il vous
plaît!
Mme Marois:... se questionne sur la mode. Il peut le faire
aussi.
Le Président (M. Saint-Roch): La réponse est
maintenant... M. le député de Saint-Maurice, M. le
député d'Ungava.
M. Jolivet: Le député d'Ungava a bonne mine.
M. Claveau: Ce n'est pas la mode qui m'intéresse, c'est la
façon de produire.
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! M. le ministre, pour la réponse.
M. Tremblay (Outremont): Comme je l'ai mentionné tout
à l'heure, le projet total était de 109 000 $. Le gouvernement a
financé 23 %, donc 25 000 $. Alors ça, ça répond
à la première partie de votre question. La deuxième partie
de votre question c'est: Est-ce qu'on donne 25 000 $ et qu'on ne fait rien?
Non, on s'assure du contenu de la production en évaluant bien les
collections, les designers qui vont participer à ce produit. Finalement,
qu'est-ce qui arrive avec les droits des vidéoclips après? Ces
vidéoclips sont remis aux jeunes promoteurs, aux jeunes designers qui
peuvent s'en servir pour faire des promotions.
M. Claveau: J'aurais une dernière question, si vous me le
permettez, M. le Président. D'abord, vous me dites que ça a
coûté 109 000 $. Bon, O. K., ça c'est l'évaluation
des coûts, c'est fait à partir de... Est-ce qu'il y a plusieurs
soumissions ou si on négocie directement avec un producteur? C'est une
de mes questions. Une autre question. Quand vous dites que vous faites une
évaluation par rapport au contenu, est-ce que vous pouvez nous
déposer les critères dont vous vous servez pour évaluer,
à savoir si c'est acceptable ou non comme contenu?
M. Tremblay (Outremont): Nous, ce qu'on fait, c'est qu'une
émission de télévision retient les services d'un promoteur
qui s'engage à livrer un produit final pour 109 164 $. Il vient nous
voir puis il dit: Est-ce que vous êtes capables de m'aider pour favoriser
la promotion de la mode, des jeunes designers? Alors, on dit oui, 23 %, 25 000
$, aux conditions suivantes: On veut connaître le contenu, on veut
connaître les designers, on veut connaître la collection. Alors,
nous, on lui dit ce qu'on veut, et sur présentation du vidéoclip
et des dépenses pertinentes qui répondent à nos demandes,
on signe un chèque. C'est ça qu'on a fait dans ce cas-là.
Ils répondent bien à nos demandes en fonction du contenu du
vidéoclip.
M. Claveau: Vous n'avez pas de critères de départ
qui vous servent de grille d'analyse?
M. Tremblay (Outremont): En fait, étant donné que
ce sont des promotions ad hoc, un promoteur peut venir nous voir avec une
idée, et, nous, c'est évident qu'on a des critères au
niveau de la mode, ce qui est important, on en a discuté un peu tout
à l'heure, on dit: On veut favoriser les jeunes designers, les
collections haut de gamme, le design. Alors, on a tous ces montants-là
et on n'ira jamais plus, dépendam-ment du contenu, qu'à 50 % du
montant du projet.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 9 étant
vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 1, entente
auxiliaire.
Mme Blackburn: Je ne pense pas que le ministre nous l'ait
expliqué. Quelle est la nature des contrôles exercés sur
les entreprises qui présentent de tels projets? Est-ce qu'il y a un
suivi qui est assuré de manière qu'on ait un minimum de garanties
suivant lesquelles les projets qui ont été
présentés sont respectés?
M. Tremblay (Outremont): Ah oui! Au niveau de l'Entente
auxiliaire Canada-Québec, c'est un comité conjoint de
représentants du gouvernement du Québec et du gouvernement du
Canada qui évalue des présentations faites par les fonctionnaires
du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et du
ministère des Sciences et de la Technologie au fédéral.
Donc, c'est toute une démarche qui se fait sur la pertinence des
projets...
Mme Blackburn: Ça, ça va, mais sur la
réalisation?
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais, dans un deuxième
temps, une fois qu'on a accepté de
verser, par exemple, à Bendix-Avelex, 745 000 $,
dépendamment de la nature du projet, ça va être en fonction
de déboursés bien précis. Alors, ils vont nous dire: Moi,
je me suis engagé à faire de la recherche dans tel secteur et
puis, voilà, j'ai engagé tels et tels frais. On débourse
uniquement sur présentation des factures.
Mme Blackburn: Sur les 13 engagements qui suivent, on
réalise qu'il y en a un à Québec, l'Institut national
d'optique. Vous en avez un à Hull et un à Huntingdon. Autrement
dit, tous les autres projets sans exception sont de la grande région de
Montréal et des environs. Dans le programme du Fonds de
développement technologique, le ministre s'engageait à travailler
à décentraliser un peu les actions, les activités de
recherche, particulièrement dans les régions. Par rapport
à ces programmes-là, les ententes-cadres fédérales
Québec-Ottawa sur le développement technologique, comment
expliquer que, pour l'essentiel des activités de recherche, tout se
trouve concentré à Montréal?
M. Tremblay (Outremont): II n'y a sûrement pas un voeu du
ministère de concentrer la recherche dans la région de
Montréal. Au contraire, le but, c'est d'essayer de faire profiter le
plus possible toutes les entreprises dans toutes les régions du
Québec de l'Entente auxiliaire Canada-Québec Alors, si le
résultat est le suivant, ça explique pourquoi de plus en plus on
fait des efforts au niveau des bureaux régionaux du MICT pour
sensibiliser davantage les entreprises en région à faire du
développement technologique.
Mme Blackburn: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi, pour...
Mme Blackburn: Les engagements 1 à 13, inclusivement.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 1 à
13 étant vérifiés, ceci complète les engagements du
mois d'avril. Alors, l'ensemble des engagements du mois d'avril sont
vérifiés, conditionnellement à l'obtention d'une
réponse à l'engagement 7, numéro séquentiel
301057.
Il est maintenant 13 heures. La commission suspend ses travaux
jusqu'à 14 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 59)
(Reprise à 14 h 13)
Le Président (M. Saint-Roch): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'économie et du travail reprend
maintenant ses travaux pour poursuivre son mandat, soit l'étude des
engage- ments financiers de janvier à novembre inclusivement. Tel que
convenu, nous allons débuter avec des remarques préliminaires.
Mme la députée de Taillon.
Remarques préliminaires (suite) Mme Pauline
Marois
Mme Marois: Merci, M. le Président. Mes remarques seront
quand même relativement brèves, étant donné qu'on a
encore une longue séance de travail à travers laquelle il faut
passer cet après-midi. Comme on abordera justement à un moment de
nos discussions, en fin de journée, j'imagine, les Groupes de soutien
aux initiatives-jeunesse, j'aimerais généralement faire remarquer
aux membres de la commission et particulièrement au ministre, qui, comme
il l'a dit lui-même ce matin, se fait un plaisir d'être avec nous -
mais il en a aussi l'obligation, et il le sait sûrement - j'aimerais
rappeler au ministre un certain nombre de ses remarques à l'égard
des groupes de soutien et particulièrement des programmes qui
s'adressent aux jeunes.
En effet, on se souviendra qu'à l'étude des crédits
supplémentaires, en décembre dernier, nous avions eu l'occasion
d'échanger des vues quant au budget qui allait s'ajouter à ce qui
était déjà prévu au programme de dépenses du
ministère de l'Industrie et du Commerce. À ce moment-là,
le ministre avait fait l'éloge - et j'étais tout à fait
d'accord avec lui - du travail accompli par les Groupes de soutien aux
initiatives-jeunesse. Il mentionnait, entre autres, que "depuis quatre ans les
groupes de soutien ont contribué au démarrage de près de
5000 entreprises qui ont elles-mêmes créé 10 240 nouveaux
emplois à temps plein. Ces mêmes entreprises qu'on mentionne ont
généré 170 000 000 $ d'investissement et 80 % d'entre
elles sont toujours en activité, ce qui est très bon au niveau du
démarrage d'entreprise. "
Il semble qu'actuellement, dans la foulée des compressions
budgétaires, des arrêts de paiement de programmes, on veuille
remettre en question la survie des Groupes de soutien aux initiatives-jeunesse.
Si on voulait faire de la démagogie, M. le Président, vous savez
que ce serait relativement facile. On pourrait diviser les crédits
investis aux groupes de soutien par le nombre d'emplois créés et
faire le même exercice, par exemple, avec des crédits
versés directement par le ministère de l'Industrie et du Commerce
ou par des sociétés d'État. On se rendrait compte que le
coût par emploi est absolument incomparable, dû au fait que les
groupes de soutien font en sorte que des emplois nouveaux se créent
à un coût très bas et avec un taux de réussite
très élevé. Ce qui est inquiétant un peu dans ce
qui se passe actuellement, c'est qu'on a l'impression que leur survie
dépend peu de leur succès, mais dépend plutôt
des contraintes budgétaires auxquelles est confronté le
ministre, comme d'autres de ses collègues, j'imagine, et donc pas du
fait que ces organismes-là ont réussi, ont atteint les objectifs
qu'on leur avait fixés, qui étaient de soutenir les
initiatives-jeunesse, soutenir les jeunes entrepreneurs.
Alors, au cours des discussions que nous aurons cet après-midi,
concernant les engagements du ministère, et nous passerons à
travers les engagements concernant les Groupes de soutien aux
initiatives-jeunesse, j'aimerais connaître les intentions du ministre
à l'égard de ces groupes et quels engagements il est prêt
à prendre? Je sais qu'il est prévu qu'il les rencontre. Je
voudrais savoir de sa part, et j'imagine que les membres de cette commission
sont sûrement intéressés aussi à cet
égard-là, quelle est son intention quant à leur survie, et
non seulement quant à leur survie, mais quant à leur mode de
fonctionnement? Parce que, actuellement, ce que je crois comprendre, c'est
qu'il y a différentes hypothèses envisagées dont une de
celles-là serait leur intégration ou l'intégration de leur
budget à des organismes déjà existants dont, entre autres,
les commissariats industriels. Nous aurons sûrement l'occasion d'en
débattre aujourd'hui, dans le cadre des engagements que nous
étudions.
Mais en plus des Groupes de soutien aux initiatives-jeunesse, ce qu'on
constate, c'est qu'évidemment, il y a eu des directives
d'envoyées à l'effet de suspendre tout nouvel engagement pour les
programmes Jeunes Promoteurs et Nouveaux Entrepreneurs, et ce, jusqu'au 31 mars
1990. On a regardé, ce matin, un certain nombre d'engagements pris par
la Société de développement industriel du Québec,
pris par le ministère, qui ont un impact jusqu'à la fin de
l'année financière, non seulement jusqu'à la fin de
l'année financière, mais sur les années à venir. On
a vu des engagements pour trois ans, et je conviens que, dans bien des
circonstances, c'est tout à fait justifié et tout à fait
correct. D'ailleurs, on ne l'a pas questionné ce matin. On a
plutôt questionné si ça avait un impact sur l'emploi,
quelles sortes de mesures on prévoyait pour améliorer un certain
nombre de programmes, etc. Alors, on peut se permettre, d'une part, de faire en
sorte que des programmes ne soient absolument pas touchés, qui
concernent de la grande entreprise, mais que, d'autre part, de la toute petite
entreprise, des jeunes qui n'ont comme outil, finalement, souvent que leur
imagination et, parce qu'ils ne sont pas concentrés quelque part 200
à pouvoir facilement manifester dans la rue leur intention quant
à leur avenir ou leur volonté quant à leur survie,
risquent d'être oubliés. J'aimerais à cet égard que
le ministre, au cours des discussions que nous aurons cet après-midi,
nous dise donc son intention en ce qui concerne l'avenir des Groupes de soutien
aux initiatives-jeunesse, mais aussi l'avenir des programmes qui s'adressent
directement aux jeunes?
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, Mme la
députée de Taillon. M. le ministre, est-ce que vous voulez
utiliser votre droit de réplique immédiatement ou au cours de
l'après-midi?
M. Gérald Tremblay
M. Tremblay (Outremont): Je pense que je vais profiter de cette
occasion pour éclaircir la situation. Les programmes Jeunes, comme la
députée de Taillon l'a mentionné, ont permis à de
nombreux jeunes de créer et de bâtir des entreprises au
Québec. Il n'y a aucun doute que je suis très sensible à
l'implication des jeunes, surtout pour leur trouver des mécanismes pour
leur permettre de partir en affaires.
Dans cette optique-là, je pense que, quand on parle de la
question de la survie des programmes Jeunes - je ne sais pas d'où vient
cette information-là, je ne l'ai jamais véhiculée, au
contraire, je pense qu'on a une responsabilité de continuer à
maintenir des programmes pour permettre aux jeunes qui ont de bons projets de
les réaliser - si on fait référence à
l'année 1989-1990, la presque totalité des sommes
budgétées a été dépensée ou
engagée.
En ce qui concerne l'année 1990-1991, la députée de
Taillon l'a mentionné, je rencontre demain les représentants des
organismes de soutien aux initiatives-jeunesse. Aucune décision n'a
été prise encore. Ce sont des hypothèses de travail. Et,
comme dans le passé, j'ai l'intention de consulter les personnes
intéressées pour essayer de trouver les meilleures solutions
possible pour permettre aux jeunes de réaliser un début en
affaires. Je pense que c'est important. Dans cette optique, je pense qu'il faut
garder à l'esprit une vision globale du support qu'on apporte aux
jeunes. Et c'est ce que je vais faire dans les prochaines semaines.
Mme Marois: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: Si vous me permettez une ou deux phrases, ce sera
très bref, pour dire au ministre que je suis préoccupée
par les questions d'emploi et qu'il me sait aussi préoccupée par
ces mêmes questions, mais qu'il a davantage l'habitude de travailler avec
de la moyenne et de la grande entreprise. Il va de soi qu'il ne s'agit pas de
négliger ce secteur. Loin de là. Mais il a peut-être moins
l'habitude et moins l'expérience du genre d'initiatives que soutiennent
les groupes jeunesse. Ce que je lui dis aujourd'hui, c'est d'être
sensible à la situation de ces jeunes qui, souvent, fonctionnent
très mal dans des structures, des institutions, qui, elles, sont
prévues
pour répondre à la demande de la moyenne et de la grande
entreprise.
Je dis: Chacun a sa raison d'être, chacun répond à
des besoins, mais chacun a besoin de ses outils aussi. C'est donc de la
prévention que je fais à l'égard du ministre de telle
sorte qu'il reste conscient, lorsqu'il aura à prendre une
décision, de l'importance d'outils adaptés à la situation
que vivent des jeunes et qui font que 10 000 ou 15 000 d'entre eux ne vivront
pas aux crochets de l'État, parce qu'on sait souvent que ça
concerne des jeunes qui se trouvent en situation difficile, et non seulement
cela, mais qu'ils contribueront à leur société. Et la
petite entreprise d'aujourd'hui, qui peut avoir l'air de rien, sera
peut-être la très grande entreprise de demain. Alors, c'est de
ça dont je veux que le ministre soit conscient lorsqu'il aura à
envisager les hypothèses. Je pense qu'il sait, à cet
égard, là où je me loge quant à l'une de ces
hypothèses.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors sur ceci, nous allons
débuter...
M. Tremblay (Outremont): Je voudrais juste...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre,
brièvement.
M. Tremblay (Outremont): ...ajouter un petit commentaire à
ces commentaires-là. C'est évident que je peux influencer la
décision finale, mais c'est une décision qui va être prise
en collégialité avec de nombreuses personnes, incluant les
personnes un peu plus jeunes que moi. La deputation libérale
représente des personnes qui sont un peu plus jeunes que moi. La
Commission jeunesse du parti, vous avez vu les déclarations. Je pense
qu'au niveau du cabinet du premier ministre, il y a des personnes qui sont
excessivement sensibles à la contribution des jeunes.
Si je me suis impliqué en politique, ce n'est certainement pas
pour causer préjudice aux jeunes. Quand on dit qu'il faut
préparer notre main-d'oeuvre future et actuelle pour faire face à
la mondialisation des marchés, je fais spécifiquement
référence à tous ces problèmes que les jeunes
peuvent avoir pour travailler dans un monde qui va répondre à
leurs attentes. Alors, dans cette optique, si on regarde les programmes - parce
que vous avez fait référence uniquement à trois programmes
- on parle des Jeunes Promoteurs, Nouveaux Entrepreneurs puis les organismes de
soutien aux initiatives-jeunesse. Mais comme on a vu ce matin, il y a beaucoup
d'autres formes d'aide qui sont offertes aux jeunes. Entre autres, on a
parlé beaucoup de la mode, alors, la mode des jeunes designers. On n'a
pas parlé des vieux designers, surtout des jeunes. Et si on regarde tous
les programmes PRO-PME, les programmes PACPI, des program- mes de soutien
scientifiques, on voit très bien que ça s'applique
également à des jeunes.
Alors, dans cette optique, je répète qu'on est en train de
faire une analyse globale des programmes, et on va sûrement prendre en
considération les remarques de la députée de Taillon.
Mme Marois: ...M. le Président.
Engagements financiers (suite)
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, M. le ministre. Sur
ceci, nous allons commencer les engagements du mois de mai. L'engagement 1,
numéro séquentiel 271238, qui est une location d'espace.
Mai
Mme Marois: Oui, ça va. C'est un contrat
négocié...
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Marois: Pourquoi un contrat négocié? Ce ne sont
pas des prix fixes qui sont faits dans les Salons? J'ai compris que
c'était la tenue du Salon des achats. C'est une location d'espace.
M. Tremblay (Outremont): Je pense qu'il faut... En fait, c'est
peut-être qu'il faudra enlever... En fait, on n'a pas beaucoup le choix,
même si on essayait de négocier, c'est des...
Mme Marois: Mais c'est pour ça que ça
m'étonne un peu que ce soit dans les contrats
négociés.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. Je pense qu'on pourrait
corriger le mot "négocié" pour dire que c'est un contrat
signé avec la Place Bonaventure, 1000 pieds carrés à 30 $
le pied carré.
Mme Marois: D'accord. Vérifié.
M. Tremblay (Outremont): Alors, on peut corriger le mot
"négocié".
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 1 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 2.
Mme Marois: D'accord. Encore là, c'est l'aide pour une
étude de diversification et de modernisation. Comme c'était au
début de l'année 1989, est-ce que... On note ici "années
ultérieures", mais est-ce que, déjà, on a pu voir s'il y
avait des résultats prévisibles positifs?
M. Tremblay (Outremont): C'est une étude qui a trois
phases. La première phase est terminée. Donc, ça doit
être un petit peu positif si
on continue sur les phases II et III et, dans cette optique, le rapport
final est prévu pour la fin mars 1990, donc... Excusez, c'est juin 1990.
Phase II, mars 1990; phase fil, juin 1990.
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): Alors, nous, ce qu'on anticipe, la note,
c'est qu'on espère qu'à la suite de cette étude,
l'entreprise va ajuster ses produits au marché et on va assister
à une expansion d'entreprises, et, potentiellement, on parle de 150
emplois sur trois ans.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 2
est vérifie?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 3.
Mme Marois: On en a déjà parié un peu ce
matin, de ce programme; ça va. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 3 est
vérifié. L'engagement 4.
Mme Marois: Je demanderais qu'on le suspende parce que ma
collègue, la députée de Chicoutimi, voulait questionner
sur ça. Elle devrait être avec nous d'ici peu.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 4 est
suspendu. J'appelle maintenant l'engagement 5.
Mme Marois: C'est une subvention normée, c'est un Salon,
programme de promotion et de développement du design. Qu'est-ce que
c'est que la Médiathèque du design? C'est le fournisseur,
là...
M. Audet (Michel): La Médiathèque, c'est un groupe,
c'est une entreprise, en somme, de promotion privée.
Mme Marois: C'est une entreprise de promotion privée qui
regroupe des designers? Qui regroupe qui?
M. Audet (Michel): Non, c'est une... Mme Marois: C'est une
firme?
M. Audet (Michel): C'est une firme avec une promotrice, Mme
Ginette Gadoury, qui est la présidente de cette entreprise.
Mme Marois: Ah oui! D'accord. Ça va.
M. Tremblay (Outremont): L'ancienne de Décormag.
Mme Marois: On n'a pas besoin de me faire de dessin, ça
va. Je pense que c'est une femme qui est impliquée depuis longtemps dans
la promotion du design québécois et de tout ce qui entoure cette
réalité.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 5 est
vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 6.
Mme Marois: Encore là, c'est la même question.
D'abord, Glopak, quelle sorte d'entreprise est-ce, dans quel secteur, et a-ton
ou non déjà des résultats prévisibles quant
à l'avenir?
M. Tremblay (Outremont): C'est une entreprise qui fabrique des
sacs de polyethylene pour les boulangeries, les laiteries, ainsi que divers
sacs pour le commerce de détail. L'étude a été
confiée au Centre de recherche industrielle du Québec puis elle
est en cours. (14 h 30)
Mme Marois: Ah bon! D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 6 est
vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 7.
Mme Marois: Bon, ça, on en a discuté encore.
Ça fait plusieurs fois qu'on voit - c'est dans la ville de Longueuil -
l'Expo-rencontre CONTECH. Est-ce qu'il y a eu plusieurs interventions, parce
que ce n'est pas le premier engagement qu'on voit?
M. Tremblay (Outremont): C'est parce qu'il y a deux formes
d'intervention. Il y a une forme d'intervention qui s'appelle le PACASIQ qui
est la contribution pour l'aide à la création d'associations
industrielles, et, une fois que l'association est créée, on a un
autre moyen d'intervention qui s'appelle le PAASIQ, qui permet, dans des
événements donnés, de contribuer. Alors, si jamais, par
exemple, il y avait une Expo-rencontre de CONTECH, on pourrait intervenir d'une
autre façon, comme on l'a fait avant.
Mme Marois: D'accord. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 7 est
vérifié. L'engagement 8.
Mme Marois: À l'engagement 8, c'est une subvention
normée. Ça rejoint un peu la discussion qu'on a eue ce matin.
C'est l'Association canadienne du commerce de la fourrure. On dit: La
confirmation de la subvention des deux dernières années est
assujettie à une évaluation annuelle positive du projet. Quels
sont les critères pour dire si l'évaluation est positive ou
négative?
M. Tremblay (Outremont): En fait, ça a été
positif, là, mais les critères sont les suivants. Il y a des
critères au niveau des ventes. Dans ce cas-là, on regarde les
résultats qui ont été obtenus au niveau des ventes. Au
Salon de Francfort, il y a eu 225 000 $ de ventes. Le deuxième
critère, c'est la visibilité qui est donnée, lors de ces
Salons, aux produits. Alors, il y a eu une visibilité importante
donnée aux produits vestimentaires. Ensuite de ça, on
étudie de très près aussi la pertinence d'une exposition
par opposition à une autre. Dans ce cas-là, c'est une exposition
internationale de la fourrure qui est en train de devenir la plus importante au
monde.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 8
est vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 9.
Mme Marois: C'est une subvention normée, ça va.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 9 est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 10.
Mme Marois: Bon. Ça, ce sont les subventions aux
coopératives de développement régional. C'est bien
ça? Oui. Alors, si les membres de la commission étaient d'accord,
M. le Président, on suspendrait aussi la série d'engagements qui
suit, parce que ma collègue avait un certain nombre de questions
à poser.
Le Président (M. Saint-Roch): Nous allons suspendre les
engagements 10,11,12 et 13.
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): On va maintenant à
l'engagement 14.
Mme Marois: L'étude semble vouloir être
terminée, cette étude concernant la rationalisation et la
modernisation d'une gamme de produits de l'entreprise ABP inc. Est-ce que, dans
les faits, ça s'est appliqué, le programme de
rationalisation?
M. Tremblay (Outremont): Mieux connue sous le nom d'Arcon...
Mme Marois: Ah!
M. Tremblay (Outremont): ...Canada. Alors, je pense que ça
va répondre à toutes les questions. C'est une très bonne
entreprise de chez nous qui procure 700 emplois. L'étude...
Mme Marois: Est en cours, elle n'est pas terminée...
M. Tremblay (Outremont): ...c'est ça, est presque
finalisée, mais il n'y a aucun doute que c'est un secteur où la
Société de développement industriel a fait un prêt
participatif important et la Caisse de dépôt s'est
impliquée. C'est dans l'est de Montréal, puis on travaille
très fort pour rationaliser les opérations de cette
entreprise-là pour qu'elle puisse concurrencer dans un marché
mondial.
Mme Marois: D'accord. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 14
étant vérifié, j'appelle l'engagement 15.
Mme Marois: Contrat négocié.
M. Tremblay (Outremont): Ce n'est pas négocié,
ça.
Mme Marois: C'est parce qu'il faut bien s'entendre; moi, je veux
bien qu'on me dise que ce n'est pas un contrat négocié, sauf
qu'il y a dix catégories. On a des contrats par soumissions publiques,
par soumission sur invitation, etc., et on a une catégorie qui est le
contrat négocié, c'est-à-dire qu'il n'est pas norme ou,
s'il est norme, qu'on s'est donné une règle pour le
négocier. Enfin, il y a des règles qui font qu'il est
négocié. Alors, ici, on me dit: II est négocié.
Parce que le ministre avait l'air de dire: Bien, non, il me semble que ce n'est
pas négocié.
M. Tremblay (Outremont): On va retirer le mot
"négocié", là.
Mme Marois: On va en trouver un autre.
M. Tremblay (Outremont): Le mot "divers". On va mettre le mot
"divers".
M. Jolivet: Pas "d'été"?
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Marois: Comment se fait-il que ce soit
un contrat négocié ou si ce n'en est pas un...
M. Tremblay (Outremont): Ce n'en est pas un, je retire le mot
"négocié".
Mme Marois: D'accord. Alors, c'est quoi?
M. Tremblay (Outremont): C'est le ministre des Communications.
C'est le téléphone, c'est ça? C'est le compte de
téléphone qui est négocié par le ministère
des Communications.
Mme Marois: D'accord, parfait.
M. Jolivet: Ce n'est pas le nouveau téléphone qu'on
a eu dans nos bureaux, ça? Non?
M. Tremblay (Outremont): Bien non.
M. Jolivet: C'est parce que c'est la troisième fois depuis
1985 que je change, moi, puis ce n'est pas moi qui le demande.
M. Tremblay (Outremont): Ça, c'est l'Assemblée
nationale, ce n'est pas le MICT, ce n'est pas le budget du MICT.
M. Jolivet: Ah!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 15
est vérifié?
Mme Marois: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 16.
Mme Marois: II s'agissait de quelles infrastructures dans ce
cas-là? C'est toujours une subvention normée: Entente auxiliaire,
infrastructures reliées au projet L'Hôtelier Canada inc.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. Je m'en allais dire, je
parierais que ce sont les égouts et l'aqueduc. C'est exactement
ça.
Mme Marois: C'est ça?
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 16 est
vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 17.
Mme Marois: Bon, ici, c'est toujours dans le cadre de l'Entente
auxiliaire. Et là, on a haussé l'assistance financière de
1 200 000 $ à 1 700 000 $ pour l'ajout d'un projet d'une intervention
auprès de l'entreprise Voiliers Élite. On a ajouté le
projet Nordel. De quoi s'agit-il?
M. Tremblay (Outremont): C'est une entreprise qui fabrique des
poutres de bois laminé.
Mme Marois: Des poutres de bois laminé?
M. Tremblay (Outremont): Oui. On la voit en passant sur la route
20. On voit l'entrepôt; on ne voit pas les poutres, mais on voit le
bâtiment.
Mme Marois: Comme j'ai parcouru le Québec pour
différentes raisons et à différents moments, mais qu'en
plus, c'est mon coin d'origine, je vois maintenant où c'est. J'imagine
que c'est toujours les infrastructures liées à des tuyaux.
M. Tremblay (Outremont): Oui, l'aqueduc, c'est ça. On
avait déjà deux projets en cours; c'est un troisième
projet qui s'est ajouté, alors, on a demandé un financement
additionnel.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 17
est vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 18.
Mme Marois: Contrat négocié. Là, on retient
les services d'une personne à titre de conseiller contractuel, M.
Chrétien.
M. Jolivet: C'est le gars de Shawinigan.
Mme Marois: Je ne sais pas s'il y a parenté ou pas.
M. Jolivet: Là, il est rendu à Toronto, c'est pour
ça que je me demandais ce qui se passait là.
Mme Marois: C'est parce qu'il s'appelle M. Chrétien. Il
est "conseiller à Ottawa touchant les interventions du gouvernement du
Canada en matière de développement industriel et commercial".
Qu'est-ce qui justifiait que l'on choisisse cette personne? Quels sont les
éléments de son curriculum qui font qu'on a négocié
avec lui plutôt qu'avec quelqu'un d'autre?
M. Tremblay (Outremont): C'est une personne qui travaille, entre
autres, avec Aurèle Beaulnes. C'est un des démarcheurs.
Mme Marois: D'accord. C'est dans la même foulée que
la discussion qu'on a eue ce matin. D'accord.
M. Tremblay (Outremont): Exactement. C'est
une personne qui a beaucoup d'expérience pour avoir
travaillé au gouvernement fédéral à des postes de
commande au sein du ministère de l'Expansion industrielle
régionale. Donc, ce qu'on essaie, c'est de profiter des relations que ce
monsieur a pu développer au niveau du gouvernement
fédéral. C'est une personne qui a le talent nécessaire
pour essayer de faire le démarchage, afin qu'on ait des retombées
économiques positives au Québec.
Mme Marois: D'accord. Est-ce qu'il offre ses services de
façon exclusive au ministère ou à l'équipe de M.
Beaulnes?
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. C'est un contrat exclusif, il
n'y a aucun doute. Je peux vous donner, si vous le voulez, le
détail...
Mme Marois: Non, pas nécessairement. Mais est-ce qu'il est
possible de déposer le curriculum de M. Chrétien aux membres de
la commission?
M. Tremblay (Outremont): Oui, on va vous en faire parvenir une
copie.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 18
est vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 19.
Mme Marois: Est-ce qu'il y a un lien avec le travail fait par la
Société de développement ' des coopératives et
cette étude? Je vois que c'est le Conseil de la
coopération...
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. Mme Marois:... qui a
été bénéficiaire.
M. Tremblay (Outremont): Oui, on a été
approché par le Conseil de la coopération du Québec pour
faire une étude sur le financement et la capitalisation des
coopératives. Donc, c'était une étude globale qui, de
mémoire, je pense, a été faite par la firme Price
Waterhouse, qui voulait savoir si les coopératives avalent accès
à tout le capital nécessaire pour démarrer des
projets.
Mme Marois: Oui. À qui sera...
M. Tremblay (Outremont): Excusez-moi. Je vais corriger ça.
C'est Maheu Noiseux.
Mme Marois: Maheu Noiseux, d'accord.
M. Tremblay (Outremont): C'est Maheu Noiseux qui a
été le bureau retenu.
Mme Marois: Est-ce que l'étude est terminée?
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Marois: Est-ce qu'elle est accessible?
M. Tremblay (Outremont): II faudrait demander au Conseil de la
coopération du Québec.
Mme Marois: Mais le ministère, en subventionnant
l'étude, est-ce qu'il ne peut pas y avoir accès, compte tenu que
ça reste quand même dans le domaine du collectif?
M. Tremblay (Outremont): Je vais vérifier ce
point-là.
Mme Marois: D'accord. Et si l'étude était
accessible, j'aimerais qu'on ait une copie de l'étude.
M. Tremblay (Outremont): Je vais vérifier cette
possibilité-là.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 19 est
maintenant vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 20.
Mme Blackburn: Je n'ai pas de question là-dessus, puisque
j'ai eu d'amples informations qui m'ont été fournies par le
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Science, qui m'a aussi dit
que je trouverais ça dans les engagements financiers de votre
ministère.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 20 est
vérifié?
Des voix: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 21.
Mme Marois: Bon. Là, c'est un contrat
négocié, et on va en voir trois comme ça: les engagements
21, 22 et 23. Il s'agit d'achat de micro-ordinateurs, de contrôleurs et
d'une extension, d'écrans, d'imprimantes, etc. Dans tous les cas, ce
sont des contrats négociés, donc ça veut dire qu'il n'y a
pas eu appel d'offres. Pourquoi a-ton négocié avec ces
firmes-là en particulier?
M. Tremblay (Outremont): J'aimerais demander à Michel
Gauthier, qui s'occupe de tout
l'aspect informatique, parce que ça va y revenir beaucoup, de
répondre à ces questions.
Le Président (M. Saint-Roch): M. Gauthier.
M. Gauthier (Michel): Dans le cas qui nous occupe, la demande qui
a été adressée au Service général des achats
a été d'acquérir des équipements AES, parce que
l'unité qui faisait la demande était déjà
équipée de ce type d'équipement, et, comme il fallait
faire un réseau, on a demandé que les équipements
complémentaires soient de la même marque que ce qu'on avait
déjà dans cette unité administrative.
Mme Marois: Et ce que vous me dites, c'est que Xios
Systèmes était le seul à pouvoir fournir ce type de
machine, si on prend les microordinateurs ou...
M. Gauthier: C'est ça.
Mme Marois: Est-ce que c'était le cas des trois contrats
qui sont là?
M. Gauthier: C'est le cas des trois autres contrats. Là,
on parlait des...
Mme Marois: Là, je parle du... M. Gauthier:
...ordinateurs AES... Mme Marois: C'est ça.
M. Gauthier: ...pour les quatre microordinateurs. Et en ce qui
concerne l'équipement Xios qui est le nom qui a pris la relève de
AES, c'est la même compagnie, c'est aussi le cas, puisque les
contrôleurs allaient avec les équipements de
micro-ordinateurs.
Mme Marois: Donc, ça découlait du fait qu'on avait
déjà, au parc...
M. Gauthier: C'est ça.
Mme Marois: ...informatique un certain nombre d'instruments et
qu'il fallait qu'ils soient compatibles. (14 h 45)
M. Gauthier: C'est ça.
Mme Marois: C'est ça.
M. Gauthier: II est nécessaire de maintenir la
compatibilité.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: M. le Président, vous ne serez pas surpris de
ma question habituelle, vous la connaissez. Le ministre, je pense
peut-être lui en avoir fait mention lors d'une première rencontre,
mais, pour plus de sécurité, je vais la répéter. Le
député de Saint-Maurice, me regardant avec beaucoup
d'appréhension et le sourire aux lèvres, sait très bien de
quoi je vais parler. Parce que tous les ministres qui passent devant moi, avec
les gens qui s'occupent de toute l'informatique au niveau des
ministères, je trouve que ça n'a pas de bon sens. Il va falloir
que les ministres décident une fois pour toutes d'avoir une vraie
politique sur l'ensemble de toute l'utilisation des appareils informatiques. Le
problème qu'on a, c'est que les compagnies d'informatique arrivent avec
quelque chose de nouveau. C'est toujours compatible rien que l'un envers
l'autre, jamais l'un contre l'autre. Là, on parle de possibilité,
à ce niveau-là, de garder notre avance concurrentielle, mais,
moi, je dis que ça n'a pas de bon sens. Le gouvernement est un des gros
mangeurs d'informatique au Québec. Il devrait avoir la capacité -
et vous êtes dans le ministère attitré pour ça - de
forcer quelque chose au Québec pour qu'il puisse être possible
d'en venir à ce que l'achat de l'informatique ne soit pas soumis aux
aléas de la compatibilité d'une compagnie à
elle-même, dans certains cas, rarement avec d'autres.
Deuxièmement, le phénomène qu'y y a d'augmenter
toujours la capacité de ces appareils informatiques en disant: Vous
n'êtes plus à la page; après trois ans, il faudrait
renouveler à nouveau. Ce sont des millions et des millions qu'on
dépense. Il me semble que le Conseil des ministres, aidé des
députés de l'Opposition, qui font pression depuis fort longtemps,
et des députés du pouvoir aussi... Et là, le
député de Lafontaine, s'il était ici, me dirait la
même chose, il comprend la même affaire que moi, et il y a le
député de Vanier aussi en fait, différents
députés pensent la même chose que moi, même s'ils
sont au pouvoir. Le ministre de l'Éducation a dit la même chose
que moi, sauf que ça fait un an et demi à deux ans, et même
trois ans, dans certains cas, qu'on pousse cette idée, mais il n'arrive
jamais rien. La seule chose, par exemple, quand arrivent les engagements
financiers, on apprend qu'on a modernisé telle chose, qu'on a
additionné tel appareil, une imprimante, un micro-ordinateur, des
écrans. Finalement, on s'aperçoit que le gouvernement, qui a la
capacité d'intervenir, laisse aller les choses, et, finalement,
ça coûte les yeux de la tête.
Alors, je vous demande, M. le ministre, s'il y a moyen qu'on ait, je ne
sais pas, une sorte de commission parlementaire ou quelque chose qui nous
permettrait de faire l'analyse de tout ce qui est utilisé, aussi bien au
niveau des ministères que des organismes gouvernementaux ou
paragou-vernementaux, qui pourrait aider à régler ce
problème, parce que c'est à peu près devenu semblable au
phénomène des années soixante, quand les fonctionnaires
ont acquis la possibilité quasiment de devenir, non pas autosuffisants
par
eux-mêmes, mais ce qu'on appelle la génération
spontanée. À un moment donné, on voyait quelqu'un qui
arrivait et, plus il montait, plus il avait besoin de quelqu'un en-dessous de
lui, plus ça grossissait et plus l'appareil grossissait. On
s'aperçoit que c'est rendu la même chose, mais avec des appareils
informatiques, dans l'ensemble des ministères. On voit qu'il y a de plus
en plus de changements rapides, le ministère de l'Éducation en
est un, le ministère de l'Industrie et du Commerce en est fort
probablement un autre, la CSST en est un autre; en fait, vous regardez tout
l'ensemble et, toutes les fois, on arrive avec des milliers et des milliers de
dollars.
J'aimerais savoir si le ministre a l'intention de saisir ses
collègues du Conseil des ministres pour qu'on regarde ça. Est-ce
qu'on ne dépense pas à tort et à travers? Est-ce qu'on ne
se fie pas à ceux qui sont à l'intérieur de l'appareil
sans vraiment voir la nécessité de ces appareils? Chaque fois
qu'un ministre vient ici, il nous dit: Écoutez, moi je ne peux pas trop
en parler. Je vais laisser le responsable le faire. C'est normal, c'est le
responsable de l'informatique du ministère qui dicte, dans le fond, les
besoins du ministère avec les compagnies qui font leurs pressions, leur
lobbying, leur démarchage, si on peut l'appeler comme ça. Moi,
ça m'inquiète, alors je vous pose la question. Qu'est-ce qu'on va
faire devant tout ça et quelles responsabilités allez-vous
prendre comme ministre responsable de l'Industrie et du Commerce?
M. Tremblay (Outremorrt): II n'y a aucun doute que, quand on
discute d'informatique, ce sont toujours des dossiers complexes. Il y a au
moins une chose au niveau de... En fait, je peux parler pour l'Industrie et le
Commerce, pour l'avoir vécu également à la
Société de développement industriel, de plus en plus, on
repense nos plans directeurs - on est en train de faire ce travail-là.
Et pour s'assurer que le plan directeur est établi en toute
objectivité, on fait appel, pour un diagnostic, à des ressources
externes indépendantes qui ne vendent pas, par exemple, des appareils
informatiques. Alors, ça nous apporte une caution de là
démarche que le ministère entend faire. Ça, le plan
directeur... Deuxièmement, au niveau du secrétariat
général des achats, de plus en plus il semblerait qu'il y a une
politique de contrat ouvert, qui donne plus de flexibilité. Enfin, en ce
qui concerne le ministère de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie, on a développé, depuis trois ou quatre
années, la politique de partenariat économique.
Ce que veut dire cette politique, c'est de se servir de notre pouvoir
d'achat dans le secteur des technologies de l'information pour s'assurer que
des entreprises, par exemple, comme IBM, établissent une balance
économique favorable entre ses ventes au Québec et ses achats
au
Québec. Si IBM investit 125 000 000 $ à Bro-mont, il y a
une raison pour ça. Si Philipps fait son centre mondial des
micro-ordinateurs personnels au Québec, il y a des raisons pour
ça. Ce sont des partenaires économiques.
Je prends bonne note de votre préoccupation quant à la
complexité du dossier, mais je peux vous assurer qu'il y a des
démarches qui sont faites pour s'assurer que les sommes
financières importantes qui sont dépensées par le
gouvernement au niveau de l'informatisation des données rapportent des
résultats concrets.
Mme Marois: M. le Président...
Le Président (M. Salnt-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: Je ferai remarquer au ministre que c'est sous un
gouvernement du Parti québécois que la politique de partenariat
avec les entreprises avait été initiée, de telle sorte
qu'effectivement, sachant que nous étions un gros acheteur, que les
institutions paragou-vernementales étaient aussi des acheteurs
importants et significatifs, ça nous avait permis de négocier
d'une façon un peu plus serrée et de faire en sorte que des
entreprises viennent s'installer au Québec.
Cela étant dit, j'aimerais peut-être que les membres... Je
le soumets aux membres de la commission comme une proposition à venir:
il serait peut-être intéressant que l'on rencontre soit les gens
du Conseil du trésor ou d'autres personnes concernées par le
sujet qui pourraient bien nous informer, de telle sorte qu'on puisse, dans la
foulée de ce que soulignait mon collègue de Laviolette,
questionner les politiques d'achat, les choix qui sont faits, pas seulement par
Industrie et Commerce, mais par l'ensemble du gouvernement du Québec,
où on en est à l'égard du parc informatique.
Il y avait eu des efforts pour un peu rationaliser les Investissements
dans ce secteur, faire en sorte qu'on s'assure de diversifier, pas se rendre
évidemment prisonniers. Je pense à être captifs, si l'on
veut, d'un fournisseur mais, en même temps, qu'en termes de
rationalisation on puisse aussi aller vers des instruments qui pouvaient
présenter un certain degré de compatibilité, de
fiabilité, bon, on sait tous les critères qu'on utilise
habituellement. Alors, il serait intéressant que la commission de
l'économie et du travail se penche sur cette politique gouvernementale.
Évidemment, comme je le dis, ça dépasse les engagements
qu'on regarde aujourd'hui. J'aimerais ça que les membres de la
commission puissent y réfléchir, et on reviendra avec une
proposition à cet égard.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, Mme la
députée de Taillon. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Blackburn: Je vais être...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chlcoutimi.
Mme Blackburn: ...brève parce que je sais qu'il y a
plusieurs points importants qui s'en viennent dans les prochains engagements
financiers. Juste une invitation, je dirais - parce qu'autrement, si on
commence à échanger là-dessus, ça risque
d'être trop long - au ministre à l'effet d'examiner un avis qui a
été produit par le Conseil de la science et de la technologie et
qui a pour titre "Le marché public et le développement
technologique au Québec". On sait que les politiques d'achat du
Québec favorisent, comme critère unique ou presque exclusif, le
plus bas soumissionnaire, indépendamment quasiment de l'âge de
l'équipement, ce qui fait que quand on totalise - et c'est toujours
selon l'avis du Conseil de la science et de la technologie - les
dépenses reliées à l'entretien, au vieillissement des
équipements, des fois, ça finit par nous coûter plus cher,
mais on est parmi les seuls pays au monde, qui ne profite pas de son pouvoir
d'achat comme gouvernement pour favoriser le développement
technologique.
Les achats du Québec, les achats gouvernementaux
représentent 7 700 000 000 $ par année, ce qui pourrait
constituer un levier en matière de développement technologique
majeur. Je sais que ça ne relève pas vraiment du ministre, mais
c'est sa responsabilité d'infléchir les critères d'achat
du ministère des Approvisionnements et Services. Et je ne sais pas
comment on procédera, mais je pense qu'il faudrait rapidement se pencher
sur cette question. C'est majeur, et on passe à côté de
capacités de développement économique et technologique
absolument... Et là, on vient de toucher un dossier qui s'appelle
l'informatique. Mais j'ai toujours déploré que ce soit tout
éparpillé partout et que quelques grands spécialistes -
parce qu'il faut les appeler comme ça, je pense - dans les
ministères finissent par être ceux qui décident de
l'impôt qu'on va mettre là-dessus pour acheter ces
équipements. Et il n'y a pas souvent une évaluation plus globale
qui est faite.
Alors, moi, là-dessus, j'aurais terminé.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les engagements
21, 22 et 23 sont vérifiés?
Mme Blackburn: Vérifié.
M. Tremblay (Outremont): Je voudrais juste...
Le Président (M. Saint-Roch): Oui, M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): ...qualifier un peu ce que la
députée de Chicoutimi fait. Je suis d'accord pour dire qu'on n'en
fait pas assez, mais on en fait un peu. On fait, au moins, la politique de
partenariat économique. C'est une façon de favoriser le
développement technologique. De plus en plus, il y a des efforts qui
sont faits au niveau d'Hydro-Québec pour faire profiter nos entreprises
dans le secteur technologique des retombées économiques du
pouvoir d'achat dont on parte de 47 000 000 000 $ sur les dix prochaines
années.
Au niveau de la politique d'achat du Québec, je pense qu'on fait
certaines choses, mais peut-être qu'on pourrait envisager d'en faire
plus. Ça, je pense que c'est important.
Mme Blackburn: M. le Président, je voudrais juste
dire...
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi, brièvement.
Mme Blackburn: ...au ministre que ce n'est pas la
députée de Chicoutimi qui dit ça. C'est le Conseil de la
science et de la technologie, dans un avis qui a été rendu public
le premier trimestre de 1989.
M. Tremblay (Outremont): Mais si vous le reprenez, c'est parce
que vous êtes d'accord avec.
Mme Blackburn: Écoutez, je ne suis pas pour contester les
chiffres fournis par un conseil parmi les plus prestigieux du
Québec...
Une voix: C'est ça.
Mme Blackburn: ...et qui était, jusqu'à ce jour,
dirigé par une des personnes les plus compétentes en
science...
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, sur ceci, je me vois
dans l'obligation d'appeler l'engagement 24.
Mme Blackburn: ...et qui était M. Maurice L'Abbé
qui est un homme extraordinaire.
Le Président (M. Saint-Roch): Ceci dit, Mme la
députée de Chicoutimi, je me vois dans l'obligation d'appeler
l'engagement 24.
Mme Blackburn: Même remarque que tantôt.
Mme Marois: Effectivement, voilà. On est allé au
plus bas... C'est un bel exemple, ça. Ici, on est allé au plus
bas soumissionnaire, et peut-être que c'était tout à fait
rationnel, que c'est tout à fait correct qu'on l'ait fait et que
ça a respecté tout un tas de critères. Mais si on
appliquait d'autres critères, peut-être que ce n'est pas
celui-là qu'on aurait choisi, peut-être
que c'est quelqu'un d'autre.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 24
est vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant les engagements 1 à 8, pour des engagements de 803
342 $. Exemption de remboursement d'intérêts.
Mme Blackburn: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 1, numéro séquentiel
111133.
Mme Marois: Combien de soumissionnaires ont été
invités? Parce que je crois que c'est par soumission sur invitation,
donc recours au fichier. On dit qu'un seul soumissionnaire a répondu.
Mais combien ont été sollicités?
M. Tremblay (Outremont): En fait, il y a quatre entreprises
inscrites au fichier des fournisseurs de services d'entretien. Donc, on a fait
appel aux quatre, et seule l'entreprise Henri Bélanger et Fils a
soumissionné. Puis considérant que son prix était conforme
aux estimations préliminaires, le contrat lui a été
alloué.
Mme Marois: D'accord, vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 1 est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 2.
Mme Marois: Ici, il y a une soumission plus basse. C'est un
contrat par soumission publique. On se rend compte qu'il y a une soumission,
celle d'Expo Vision qui était à 45 000 $, alors que celle qui a
été retenue, la Boîte du pinceau d'Arlequin, était
de 54 000 $. Quelle en est la raison?
M. Tremblay (Outremont): Je regarde les 45 000 $. Je vais vous
donner la réponse dans un instant.
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): Peut-être qu'on pourrait juste
passer à un autre. Je vous reviens immédiatement, je vais le
retrouver. (15 heures)
.Mme Marois: On va le suspendre et vous allez vérifier?
D'accord, on le suspend.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 2
étant suspendu, j'appelle maintenant l'engagement 3.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 4.
Mme Marois: Bon, là, on va se rendre compte, un peu plus
loin, qu'il y aura d'autres interventions pour Sidbec-Dosco. On va le voir
à l'engagement 10, où on parle des 36 000 000 $. Est-ce toujours
dans le cadre de l'entente qui avait été établie, en 1983,
afin de rationaliser un peu toutes les opérations?
M. Tremblay (Outremont): C'est la fermeture de Sidbec-Normines,
et la consolidation...
Mme Marois: C'est ça qui est couvert ici?
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. C'est tout le passif de
l'ordre de 500 000 000 $, qui est payé au cours des années.
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): Alors, vous avez des remboursements de
capital et vous allez voir revenir les emprunts, soit en dollars canadiens, en
dollars américains ou en yens japonnais.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 4 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 5.
Mme Blackburn: À l'engagement 5, M. le Président,
j'ai deux questions. En ce qui concerne le CRIQ, le Centre de recherche
industrielle du Québec... Vérifié. J'y reviendrai sur le
budget.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 6.
Mme Blackburn: Vérifié, c'est le même type
que...
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Mme Marois: L'Association québécoise de la
qualité, est-ce la qualité en général? C'est quoi,
cette organisation?
M. Tremblay (Outremont): Laquelle? Mme Marois: Ça
vérifie la qualité de quoi?
Le Président (M. Saint-Roch): Nous sommes à
l'engagement 6.
Mme Marois: Une subvention à l'Association
québécoise de la qualité.
M. Tremblay (Outremont): C'est un orga-
nisme qui a été formé en décembre 1981 par
des membres dirigeants de la section québécoise de l'American
Society for Quality Control, afin de promouvoir et de développer toute
action tendant à définir, élargir et approfondir la notion
de la qualité totale et ses applications dans un contexte précis,
soit le Québec. Il compte environ 600 membres, dont 170 membres
corporatifs, et son conseil d'administration est composé de 19
membres.
Mme Marois: Et j'imagine que son budget est plus significatif,
évidemment, que la subvention qu'on verse.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. Mme Marois: De quel
ordre?
M. Tremblay (Outremont): Je n'ai pas le montant...
Mme Marois: D'accord. J'aimerais ça le savoir. On va
l'accepter, on va le considérer comme vérifié, mais
j'aimerais ça avoir l'information.
M. Tremblay (Outremont): J'aimerais peut-être revenir
sur...
Mme Marois: Et la liste des membres du conseil, Mme la
députée de...
M. Tremblay (Outremont): ...l'engagement 2, où j'ai...
Mme Marois: Oui.
M. Tremblay (Outremont): En fait, si vous regardez, les 45 000 $,
c'est bel et bien la soumission la plus basse à comparer à Expo
Vision qui est de 45 518 $, mais la différence entre 45 048 $ et 54 000
$ est de deux ordres: le premier, c'est qu'il y a une taxe
fédérale et provinciale totalisant 4030 $ et,
deuxièmement, une provision de 10 % environ de la demande qui est dans
tous les contrats. Alors, c'est ce qui fait les 54 000 $. En fait, ce qu'il
faudrait comparer, c'est 45 000 $...
Mme Marois: C'est 45 048 $à45 518 $. M. Tremblay
(Outremont): C'est ça. Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): C'est ce dont je n'étais pas
certain, tout à l'heure. Automatiquement, il ajoute la taxe
fédérale et une provision de 10 %, ce qui fait 54 000 $.
Mme Marois: D'accord. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 2 est
maintenant vérifié. Nous en sommes maintenant à
l'engagement 7. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Là, il y a
deux boursiers québécois pour la session d'été
1989. Est-ce que ce sont les deux seuls boursiers québécois?
Encore une fois, une question un peu naïve. Comme il s'agit de la Canadian
Foundation, comment se fait-il que ce soit le Québec qui paie pour tes
étudiants?
M. Tremblay (Outremont): C'est le Québec qui...
Mme Blackburn: Qui paie pour les étudiants? C'est une
fondation canadienne. Est-ce qu'on pourrait avoir le nom des boursiers?
M. Tremblay (Outremont): Le nom des boursiers, oui. Pourquoi
paie-t-on? C'est parce que ce sont des étudiants québécois
qui veulent s'impliquer dans un secteur d'avenir, le spatial. C'est pour
ça qu'on paie.
Mme Blackburn: C'est un programme canadien.
M. Tremblay (Outramont): Pardon?
Mme Blackburn: C'est un programme canadien, une association, une
fondation canadienne.
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est une fondation canadienne
pour...
Mme Blackburn: Elle doit avoir des fonds, cette fondation. Comme
il s'agit d'une fondation, il me semble...
M. Tremblay (Outremont): Bien oui.
Mme Blackburn: Mais comment se fait-il que ce soit le
Québec qui soit obligé de payer pour les étudiants du
Québec? Est-ce qu'il en va de même pour tous les étudiants
canadiens?
M. Tremblay (Outremont): Parce qu'on a accepté de
participer à la fondation canadienne de l'International Space
University.
Mme Blackburn: Mais là, c'est pour envoyer deux
étudiants, en particulier.
M. Tremblay (Outremont): Deux étudiants du Québec.
Vous voulez avoir le nom des deux étudiants. Est-ce qu'on les a? Non. On
va prendre une note et on va vous donner le nom des deux étudiants qui
ont été envoyés.
Mme Blackburn: Très bien.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 7 est
maintenant vérifié, sous réserve de l'obtention des deux
noms?
Mme Blackburn: Subvention normée, O.K.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Alors, j'appelle maintenant l'engagement 8.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 9.
Mme Marois: J'imagine qu'il y a aussi une appellation
française.
Des voix: Ha, ha, hal
Mme Marois: Ça peut faire comme ça. Mais, en
français, j'imagine que ça doit se dire aussi.
Mme Blackburn: Le spectacle de la technologie.
Mme Marois: Le spectacle de la haute technologie. Le spectacle
canadien de la haute technologie.
M. Tremblay (Outremont): Ce qui est intéressant, c'est que
ce sont des promoteurs qui investissent 1 400 000 $. On contribue pour 75 000
$. Habituellement, ce Salon-là était à Toronto et Ottawa,
et, maintenant, on a réussi à faire le Salon à Toronto et
à Montréal. L'année dernière, il y a eu 900
exposants de présents, 12 000 visiteurs en 1989.
Mme Blackburn: Et on n'a pas réussi à franciser le
nom?
Mme Marois: Mais j'imagine qu'ils vont avoir un nom...
Mme Blackburn: Le bilinguisme, ça sert à quoi? Le
bilinguisme, c'est au Québec, c'est-à-dire savoir le dire en
anglais.
Mme Marois: Vérifié. Mme Blackburn:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 9 est
vérifié. J'appelle l'engagement 10.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 11.
Mme Blackburn: Ça va, c'est le CRIQ qui gère le
programme de soutien à l'emploi. Vérifié.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 12.
Mme Blackburn: Vérifié. Ce sont les mêmes
questions que tout à l'heure.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 13.
Mme Blackburn: On pourrait peut-être juste en profiter pour
féliciter Biochem aussi. Effectivement, ils ont découvert le
vaccin contre le sida. On le voyait dans les journaux hier. On va regretter de
ne pas avoir conservé ça dans les joyaux du gouvernement du
Québec, plus particulièrement de l'Université du
Québec.
Mme Marois: ...De l'État.
Mme Blackburn: À tant vouloir tout privatiser, on...
Mme Marois: Au moins, il est resté au Québec. Ha,
ha, ha!
M. Tremblay (Outremont): Surtout me dire ça à moi,
on a assez fait d'efforts pour consolider au Québec la
propriété de IAF Biochem, par le biais de la Caisse de
dépôt, la Société de développement industriel
du Québec, le Fonds de solidarité des travailleurs du
Québec. Je pense que, maintenant, on a une entreprise qui va pouvoir
concurrencer sur un marché mondial en regroupant au Québec tous
les intervenants.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 13.
Mme Blackburn: Comme je connais un peu le dossier, je sais aussi.
Subvention versée... Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
L'engagement 14.
Mme Blackburn: Même question. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 15.
Mme Blackburn: Oui. C'est ça. Alors, le financement,
partie québécoise, du programme franco-québécois de
recherche industrielle et d'innovation technologique. Alors, il y a eu un
dernier versement autorisé de 600 000 $ pour la période de trois
ans. Alors, c'est la dernière
tranche 250 000 $. Est-ce que le programme va être poursuivi?
M. Tremblay (Outremont): On ne le sait pas encore parce qu'on
avait prévu une période d'évaluation pour le 1er
décembre 1989. On a considéré que la période
d'activités était trop courte pour porter un jugement de valeur
sur le projet. Donc, on a décidé de reporter l'évaluation
au début de l'année 1991.
Mme Blackburn: Donc, il ne sera certainement pas poursuivi pour
l'année 1990, si je comprends.
M. Tremblay (Outremont): Non, au contraire, il se poursuit.
Mme Blackburn: En 1989-1990, oui d'accord, jusqu'en 1991. En
1991, évaluation.
M. Tremblay (Outremont): On va évaluer au début de
l'année 1991.
Mme Blackburn: Bien. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 16.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 17.
Mme Blackburn: Bien là, j'ai une question. Dans le rapport
1988-1989 du CRIQ, du Centre de recherche industrielle du Québec, on
rappelle à la page 15 la contribution du gouvernement du Québec,
et je lis: "Le ministre des Finances est autorisé à verser au
centre une somme de 105 000 000 $ au cours de la période du 1er avril
1985 au 31 mars 1990, somme qui sera payée en plusieurs versements dont
le montant et les conditions seront déterminés par le
gouvernement. Le total de ces versements de l'exercice 1989-1990 a
été fixé à 19 973 000 $. Au 31 mars 1989, le solde
autorisé pouvant être versé par le ministre des Finances
s'élève à 33 000 000 $." Donc, entre l'article 25 de la
loi qui créait le CRIQ et par lequel le gouvernement s'engageait
à verser 105 000 000 $ et les subventions qui ont été
accordées au CRIQ, il y a un écart de 13 476 200 $ qui devraient
normalement être versés avant le 1er avril 1990. Qu'en est-il?
M. Tremblay (Outremont): L'information que j'ai, c'est
sensiblement la même que vous avez. On va vérifier. 105 000 000 $
sur cinq ans, et l'année 1989-1990, c'est la dernière
année du plan quinquennal.
Mme Blackburn: C'est ça.
M. Tremblay (Outremont): Alors, au niveau des opérations
pour ventiler les 19 973 000 $, c'est 18 300 000 $ pour les opérations
et 1 673 000 $ pour le service de la dette.
Mme Blackburn: Mais la question c'est: Est-ce que le gouvernement
a l'intention de respecter, de se conformer à l'article 25 de la Loi sur
le Centre de recherche industrielle du Québec par lequel le ministre des
Finances s'engageait à verser au centre 105 000 000 $ sur une
période de cinq ans, un plan quinquennal? Et, il manque, je le rappelle,
pour fins de mémoire, 13 476 200 $.
M. Tremblay (Outremont): Alors, vous avez raison. On m'informe
qu'on n'a pas déboursé... Les déboursés
réels au cours des cinq années ont été: 17 500 000
$, 17 800 000 $, 18 750 000 $, 17 500 000 $, 19 973 800 $, le chiffre que je
vous ai donné il y a quelques minutes. Donc, je dois en conclure qu'il
reste un solde de ...
Mme Blackburn: De 13 000 000 $.
M. Tremblay (Outremont): En fait, je dois en conclure que,
lorsqu'on budgète les 105 000 000 $, c'est en fonction d'un plan de
développement, un autofinancement de 41 % dans le cas et
également des projets. Alors, je pense que les demandes du CRIQ ont
été respectées, et il manque sûrement le montant que
vous mentionnez de 13 000 000 $. Et, étant donné que je suis en
train de réévaluer le plan quinquennal du CRIQ pour les
années 1990-1995, je dois en déduire que ce montant-là ne
sera pas versé au CRIQ.
Mme Blackburn: Ça veut dire que le gouvernement n'a pas
à se conformer aux lois qu'il adopte? (15 h 15)
M. Tremblay (Outremont): Ça veut dire que le gouvernement,
lorsqu'il accepte de verser à un organisme gouvernemental une somme de
105 000 000 $, c'est en fonction d'un plan de développement et des
résultats. Les demandes du CRIQ nous justifient le paiement de tous les
montants que je vous ai mentionnés tout à l'heure, laissant un
solde.
Mme Blackburn: M. le Président, je ne l'accepte pas.
J'imagine que si le CRIQ était là, il ne l'accepterait pas non
plus. Il y avait 3 000 000 $ qui avaient été accordés pour
un projet de plate-forme d'essai en ce qui a trait à l'assainissement
des eaux, plate-forme d'essai qui devait particulièrement aider les
entreprises à faire de l'assainissement des eaux. Ce projet a
été coupé en même temps que ça a passé
dans le collimateur des gels. On me dit que c'est parce qu'ils n'ont pas un
plan de développement qui justifie de leur en donner davantage. Je
voudrais
bien qu'on entende le CRIQ là-dessus. On pourra peut-être
le faire à l'occasion des crédits. Mais, non seulement y a-t-il
eu ça, mais il y a eu non-indexation des budgets d'opération du
CRIQ. Je trouve ça un peu fort. Je trouve qu'on y va un peu fort.
M. Tremblay (Outremont): En fait, l'en gagement du gouvernement
c'est que le ministre des Finances peut payer au Centre de recherche
industrielle du Québec la somme de 105 000 000 $ en fonction d'un plan
de développement. Toutes les sommes justifiées ont
été déboursées. J'analyse présentement le
plan de développement du CRIQ pour les cinq prochaines années, et
on va prendre en considération les remarques que vous faites.
Mme Blackburn: M. le Président, il ne s'agit pas de
remarques. Je ne tire pas ça de ma poche ni de mon sac à malice.
Ce que j'ai ici en main, c'est qu'au moment où on examinait les
crédits de votre ministère, il y avait une petite note - il
faudrait que je retrouve le numéro de la page - qui disait:
Conformément à l'article 25 de la Loi du Centre de recherche
industrielle du Québec, le ministère des Finances s'engage
à payer au centre, sur le fonds consolidé du revenu, une somme de
105 000 000 $, au cours de la période allant du 1er avril 1985 au 31
mars 1990. Ça, c'est inscrit dans la loi. Il ne s'agit pas de...
M. Tremblay (Outremont): C'est parce que vous sautez des mots
dans l'article 25. C'est marqué: Le ministre des Finances paie au
centre, sur le fonds consolidé, une somme n'excédant pas 105 000
000 $. Ça ne dit pas qu'il va payer 105 000 000 $. Deuxièmement,
quand vous faites allusion aux deux projets du CRIQ, entre autres, la
plate-forme d'essai de procédés et d'équipements
d'assainissement des eaux et la mise sur pied - qui est le deuxième
projet - d'un atelier de démonstration et de fabrication assisté
par ordinateur...
Mme Blackburn: En plus, oui.
M. Tremblay (Outremont): Alors, l'information que j'ai, c'est que
ces deux projets sont en cours de réalisation et vont être
réalisés.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Le ministre le sait
et je le sais également qu'ils vont être réalisés,
mais ils vont être réalisés en fonction d'une ponction que
le CRIQ a faite dans son propre budget en mettant de côté des
projets qu'il avait. Comme le ministre se dit très... J'ai le goût
de le suivre, parce que j'aurais tellement le goût que ce soit vrai.
Quand le ministre dit: Oui, on veut investir ,en R & D, recherche et
développement, parce Cju'on pense qu'il y a de l'avenir là-dedans
et puis que le développement économique du Québec passe
par là. On ne peut pas tenir ce discours et en même temps saper
dans les projets qui sont susceptibles de voir de telles retombées. Bien
sûr que les projets vont se réaliser, mais, pour ce faire, le CRIQ
a dû mettre de côté d'autres projets ou les reporter
à une prochaine année. Est-ce que c'est un objectif de ne pas
atteindre les 105 000 000 $? Ça m'intrigue. L'autre...
M. Tremblay (Outremorrt): Je n'ai pas été
informé que le CRIQ mettait des projets de côté...
Mme Blackburn: II faudrait peut-être aller voir.
M. Tremblay (Outremont): J'ai rencontré le
président du CRIQ il y a dix jours. On a discuté de l'avenir, en
fait du plan pour les cinq prochaines années.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'engagement 17? Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre a l'intention de
réviser à la hausse le budget du CRIQ pour la prochaine
année? Comme il est en train de penser, de concevoir un plan quinquennal
pour les cinq prochaines années, est-ce qu'on va être capable et
en mesure de rattraper le retard, par rapport au CRIQ?
M. Tremblay (Outremont): Je suis en train de réviser le
plan quinquennal du CRIQ pour les cinq prochaines années.
Mme Blackburn: Est-ce que le CRIQ, comme tous les autres
organismes gouvernementaux, s'est vu dans l'obligation de périmer des
budgets et combien? lis n'ont pas eu de lettre leur disant: Vous n'avez plus le
droit... S'il y a du personnel qui est en congé, malade,
décédé, qui a quitté, vous n'avez pas le droit de
le remplacer?
M. Tremblay (Outremont): Non. Mme Blackburn: II n'y a rien de
tel? M. Tremblay (Outremont): Non.
Mme Blackburn: Pourriez-vous me dire pourquoi les entreprises qui
négocient des contrats ou qui réalisent des contrats de R &
D, recherche et développement, en collaboration avec le CRIQ, n'ont pas
droit aux incitatifs fiscaux, comme c'est le cas lorsqu'elles négocient,
lorsque ces mêmes entreprises réalisent un contrat avec une
université? Donc, les incitatifs fiscaux ne jouent que dans la mesure
où les entreprises réalisent un contrat de recherche
avec une université. Si elles le réalisent avec le CRIQ,
elles n'ont pas droit à cet incitatif fiscal. Pourquoi? Pas parce que je
crois beaucoup aux incitatifs fiscaux; ça, on pourra s'en reparler.
M. Tremblay (Outremont): Je pense que c'est un organisme
accrédité. Si on regarde le cas du Fonds de développement
technologique, lorsque le CRIQ, avec d'autres, participe, l'entreprise a droit
à ses crédits fiscaux. Je peux prendre...
Mme Blackburn: Mais avec le CRIQ, parce que c'est un centre de
recherche... Que le centre de recherche relève du ministre de
l'Industrie et du Commerce ou qu'il relève d'une université,
c'est un centre de recherche.
M. Tremblay (Outremont): Oui. En fait, je vais prendre avis de
cette question-là, parce que je suis surpris de penser que..
Mme Blackburn: Moi aussi.
M. Tremblay (Outremont): ...parce qu'on fait affaire avec le
CRIQ, il n'y a pas de crédit d'impôt aux entreprises. Je vais
faire vérifier ça.
Mme Blackburn: Dans l'hypothèse où se confirme
cette information, est-ce que vous vous engagez à corriger la
situation?
M. Tremblay (Outremont): En fait, ce qu'on dit... Juste un
élément de réponse, et je l'ai mentionné un peu
tout à l'heure quand je parlais du Fonds de développement
technologique, le crédit d'impôt de 20 %, lorsqu'on fait affaire
avec le milieu universitaire, passe à 40 %. Alors, peut-être que
vous faites allusion au fait que ça ne passe pas à 40 %, mais que
c'est 20 %?
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça, hein? Si ça ne
passe pas, ah oui, c'est parce que ce n'est pas un milieu universitaire. C'est
ça, la réponse. Le milieu universitaire a un avantage additionnel
de 20 %, ça fait 40 %. Mais quand on fait affaire avec un organisme
accrédité, c'est 20 %.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'engagement 17? Est-ce que l'engagement 17 est
vérifié?
Des voix: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant les engagements de 1 à 2 qui sont des exemptions de
remboursement d'intérêts pour 61 950 $.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, avec...
Mme Marois: Je crois qu'on revient, M. le Président...
Le Président (M. Saint-Roch): ...l'accord des membres,
j'aimerais revenir maintenant à l'engagement 4 du mois de mai qui avait
été laissé en suspens. L'engagement 4, CT 170259.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Sur cette question de
l'Association des ingénieurs-conseils du Québec, en fait,
l'étude qui a été en partie financée en mars 1989
par le MICT, pour environ 36 % des coûts, est-ce que le ministre s'est
informé ou est-ce qu'il connaît les règles de participation
des entreprises de génie-conseil au Québec, dans le cadre du
libre-échange ou encore d'Europe 1992? Je parle de génie-conseil
comme je pourrais parler d'architecture, mais, généralement,
c'est inclus dans les mêmes. Ce que j'ai vu, au moment où on a
modifié le Code des professions, ce n'était pas clair. Comment
les Québécois pourront-Hs aller obtenir des contrats aux
États-Unis, comment les Américains pourront-ils venir ici faire
des soumissions pour des projets à réaliser au Québec et
comment, également, avec Europe 1992 réussira-t-on à
maintenir l'activité qu'on a déjà dans certains pays?
M. Tremblay (Outremont): Le but de cette étude-là,
celle dont on parle, c'est de permettre, justement, une association avec des
PME et des ingénieurs-conseils pour, dans un premier temps, essayer de
consolider les expertises existantes sur les marchés intérieurs
et extérieurs, également développer des stratégies
de diversification et, finalement, développer des marchés
à l'extérieur du Québec. Donc, c'est une première
phase pour permettre, justement, aux entreprises et aux ingénieurs qui
oeuvrent déjà à l'extérieur du Québec, de
développer une stratégie. Alors, le résultat de cette
étude va nous permettre, peut-être, de développer un plan
d'action pour s'assurer que nos entreprises profitent, avec les
ingénieurs, de l'ouverture du marché de l'Europe de 1992 et du
bloc asiatique.
Mme Blackburn: Sauf que je sais que ça ne marche pas.
Est-ce que l'étude est terminée et est-ce qu'on pourrait en avoir
une copie?
M. Tremblay (Outremont): C'est une étude qui est faite par
l'Association des ingénieurs-
conseils du Québec. Je pense qu'il faudrait demander cette
étude-là à l'Association des ingénieurs-conseils du
Québec.
Mme Blackburn: Ça sera fait, M. le Président, mais
j'imagine qu'avec ce que vous avez mis dans la cagnotte, le tiers, il y aurait
moyen d'en avoir une copie.
M. Tremblay (Outremont): On a payé... En fait, nous...
Mme Blackburn: 36 %.
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est ça, on a payé
36 %. Je pense que...
Mme Blackburn: À ce prix-là, on peut en avoir une
copie.
M. Tremblay (Outremont): Je vais vérifier avec
l'Association des ingénieurs-conseils du Québec.
Mme Blackburn: D'accord. Est-ce qu'il y en a d'autres?
M. Jolivet: D'autant plus que, dans d'autres cas où ce
sont des compagnies qui font des études de faisabilité, le
ministre dit: Si elles ne font pas les résultats par
l'intermédiaire de leur étude des investissements, il peut en
avoir une copie qui en garde les copyrights même. Je ne vois pas pourquoi
il n'y en aurait pas une, là.
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Je n'ai pas dit oui et je n'ai pas non.
J'ai dit: Je vais le vérifier et je vais voir...
Mme Marois: Vous allez vérifier.
M. Jolivet: Ha, ha, ha!
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 4 est
vérifié.
Je rappelle maintenant l'engagement 10 du mois de mai.
Mme Blackburn: En fait, je me demandais, les coopératives
de développement régional... Une voix: Oui, c'est de 10
à 13.
Mme Blackburn: Quand le gouvernement libéral a pris le
pouvoir, une des premières décisions en ce qui concerne les
coopératives de développement régional, a
été de fermer quatre régions, si ma mémoire est
fidèle. Fait surprenant que nous avions alors souligné, la moins
performante qui était par hasard à Hull, c'était celle
qu'on a continué de subventionner. La deuxième moins performante
était sur la rive sud; pour des raisons que je ne m'explique pas, mais
qui sont aussi exactes, on l'a maintenue. Bon, je ne ferai pas de commentaires
sur les autres; il faudrait que je retourne aux notes d'alors.
Mais pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la région
02, qui était la plus performante et qui avait réalisé le
plus grand nombre d'activités avec succès, on l'a fermée.
Il faut dire que je ne l'ai jamais digéré, non plus que les
coopérateurs de chez nous, parce qu'on se demandait sur quelle base
rationnelle, sur quel type d'analyses on avait pris de telles décisions.
Ma question est la suivante. Est-ce que le ministre a l'intention ou aurait
l'intention - ce que je souhaiterais - qu'on réanime ces
coopératives de développement régional? Chez nous,
ça avait joué un rôle important, et, comme ça a
rapport directement avec l'économie - ce n'est pas à vous que je
vais l'expliquer - je me suis toujours demandé quel était le
rationnel, en dessous de tout ça, de décider de fermer celle qui
allait le mieux. Je sais que ce n'est pas vous qui étiez là
à l'époque, même qu'il y en aurait eu deux depuis.
M. Tremblay (Outremont): En fait, ce que je peux vous dire, c'est
qu'il y a encore quatre coopératives de développement
régional qui ont été aidées, pour des montants
totalisant 898 300 $.
Mme Blackburn: Mais oui, c'est de l'argent.
M. Tremblay (Outremont): Je suis en train d'évaluer ce
dossier et, également, je vais pouvoir faire le bilan dans un avenir
rapproché.
Mme Blackburn: Et, paradoxalement, ce sont les régions qui
ont l'économie la plus déficiente qui ont été
pénalisées. Je n'ai jamais compris ça.
M. Tremblay (Outremont): En fait...
Mme Blackburn: Vous savez, si vous parlez du Saguenay, de la
Gaspésie ou de l'Abitibi, ce n'est pas là qu'on est les plus
performants en matière de développement économique, hein?
Ce sont des régions qui sont en train de se vider. Sauf que ce sont des
régions qui ont des traditions en matière de coopération,
des coopératives forestières, alimentaires, ainsi de suite. On
les a toutes eues, toute la "gang", et c'est là qu'on a
décidé de couper. Je vous le dis, le rationnel en dessous de
ça, nous a, comme Opposition, toujours échappé. Est-ce
qu'on peut, là-dessus, à un moment donné, quand on
reviendra en commission parlementaire - on aura les crédits quelque part
au mois de mai - revenir sur cette question-là et avoir, un peu
là-dessus, votre vision quant à l'avenir des coopératives
de
développement régional, et quant à la
possibilité de revoir la décision malencontreuse, à mon
avis, et malheureuse qui a été prise, il y a déjà
quatre ans.
M. Tremblay (Outremont): Je peux m'enga-ger à vous donner
ma vision du développement des coopératives au Québec,
dans un avenir rapproché. (15 h 30)
Mme Blackburn: Bien, merci. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: Merci, M. le Président. On a devant nous les
engagements qui concernent la Coopérative de développement
régional 03, l'Estrie, Montréal-Laval, l'Outaouais. Ma
collègue faisait référence aux coopératives de
développement régional qui ont été non reconnues,
semble-t-il. Est-ce qu'il y a d'autres endroits où il y a encore des
coopératives de développement régional?
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
Mme Marois: II n'y en a que quatre, c'est ça.
M. Tremblay (Outremont): Quatre, c'est ça, exactement. On
en a quatre qui sont subventionnées en moyenne de 228 000 $ par
coopérative. C'est ce que j'ai mentionné tout à l'heure.
Et elles sont situées dans les régions 03.
Mme Blackburn: II y a Québec, l'Estrie,
Montréal-Laval, l'Outaouais.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Est-ce que les engagements 10, 11, 12 et 13 sont
maintenant vérifiés?
Des voix: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Alors, l'ensemble du mois de mai étant maintenant vérifié,
j'appelle le mois de juin. Les engagements 1 à 7 pour les exemptions de
remboursement d'intérêts au total de 547 087 $.
Juin
Mme Marois: À l'engagement 4, dans les
bénéficiaires, c'est une compagnie à numéro,
Arshinoff, Magera Marieville. De quel type d'entreprise s'agit-il?
M. Tremblay (Outremont): C'est une entreprise de désossage
du boeuf à partir de la pointe de poitrine et du flanc. Alors, c'est
l'implantation d'une usine dans la région de Marieville, un projet
d'investissement de l'ordre de 920 000 $ avec un prêt participatif de la
Société de développement industriel de 225 000 $, qui
devrait créer une vingtaine d'emplois.
Mme Blackburn: Le nom des propriétaires?
M. Tremblay (Outremont): Le président, c'est M. LJoyd
Arshinoff et le vice-président est M. Peter Magera.
Mme Marois: Du nom des deux personnes... M. Tremblay
(Outremont): C'est le nom... Mme Marois: ...qui apparaissent
ici.
M. Tremblay (Outremont): ...vous l'avez dans la raison sociale,
Arshinoff-Magera.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les engagements 1
à 7 sont maintenant vérifiés?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant les engagements 1 à 8 pour des exemptions de
remboursement d'intérêts au total de 1 079 684 $.
Mme Marois: Ça, c'est un peu étonnant, M. le
Président. On se retrouve avec deux...
M. Tremblay (Outremont): Oui, je vous explique, si vous
voulez...
Mme Marois: Oui, c'est ça, aux points 3 et 5, pour qu'on
s'entende bien, il y a FRE Composites inc., d'Argenteuil. Il apparaît
pour un montant qui, dans le premier cas, est de l'ordre de 255 000 $ et, dans
l'autre cas, de 102 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Là, on fait allusion... On a mis
sur la même feuille les projets d'aide à l'investissement et,
également, les projets de recherche et d'innovation, si vous regardez
juste avant le 1.
Mme Marois: Oui, en haut.
M. Tremblay (Outremont): Alors, dans cette optique, la compagnie
FRE Composites inc. nous a soumis un projet d'immobilisations et,
également, un projet de recherche et de développement. Dans le
cas du projet de recherche et de développement...
Mme Marois: C'est à l'engagement 5 ça?
M. Tremblay (Outremont): ...c'est pour concevoir,
développer... C'est celui de 40 000 $,
les 39 000 $, c'est l'engagement 5. C'est pour concevoir,
développer et installer un procédé de fabrication de
pièces utilisant un nouveau type de résine thermodurcissable. Et
le projet qui fait appel à une aide de 255 000 $, c'est pour l'expansion
par l'agrandissement de la bâtisse et l'ajout de deux lignes de
production.
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): Et pour votre information, dans les cas
de recherche et de développement, le congé
d'intérêts est automatique.
Mme Marois: C'est un automatisme relié au programme.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. Quand on dit que l'aide
à l'investissement, ça prend un avis favorable du
ministère et, en plus de ça, c'est le ministère qui
définit la pertinence du congé d'intérêts, les 15 %,
20 % que je vous mentionnais tout à l'heure. Dans le cas des programmes
de recherche et de développement, c'est un congé
d'intérêts automatique. Le gouvernement a considéré
que, pour favoriser la recherche et le développement, c'était
important d'avoir un incitatif.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait avoir dans tous ces
contrats, c'est-à-dire ces subventions qui sont accordées, pas
des crédits d'intérêts, mais des congés
d'intérêts que vous appelez?
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait avoir le nom des
propriétaires de ces entreprises? Je sais qu'on en a vu plusieurs? J'en
connais quelques-unes qui ont d'ailleurs d'excellentes réputations. Je
présume que ce n'est pas plus compliqué.
M. Tremblay (Outremont): Ce qu'on a essayé de faire
à la Société de développement industriel du
Québec, parce qu'on transige avec les entreprises sur une base
d'affaires et qu'on fait des prêts participatifs, dans la mesure du
possible, s'il y a une volonté de l'entreprise de publiciser son projet,
c'est sa responsabilité, mais, nous, comme un banquier, on n'a pas
à publiciser le nom des entreprises ni, également, le nom des
propriétaires des entreprises.
Mme Blackburn: Mais là, je vous arrête. Le banquier,
je n'ai pas besoin de vous dire qu'il ne me prête pas quelque chose sans
savoir quasiment le nom de mes enfants. Pas plus aux entreprises non plus.
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais si vous allez voir le
banquier, il ne vous donnera pas la liste de tous les propriétaires des
entreprises.
Mme Blackburn: Non, mais quand vous dites que vous vous comparez
au banquier, le banquier a toutes les informations.
M. Tremblay (Outremont): Dans FRE Composites, si on prend cet
exemple-là, le projet a sept actionnaires.
Mme Marois: Ce sont des données d'ordre public, de toute
façon, M. le Président.
Mme Blackburn: Bien oui! Alors, je ne vois pas...
Mme Marois: Le gouvernement n'est pas un banquier avec trois
actionnaires.
Mme Blackburn: Parce qu'il joue avec l'argent de la population.
Ce n'est pas tout à fait la même chose.
M. Tremblay (Outremont): Je vais vérifier. Mme
Blackburn: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): La seule chose que je voudrais dire,
c'est que, des fois, on nous reproche - vous l'avez mentionné un petit
peu tout à l'heure - qu'on ne donne pas assez rapidement suite aux
demandes, puis que c'est lent. S'il faut à chaque fois commencer
à donner de l'information, de l'information et de l'information, on ne
rend pas service aux entreprises sur une base d'affaires. Donc, dans cette
optique-là, je vais vérifier.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Je ne sais pas, M. le Président, si le
ministre comprend bien. Il ne s'agit pas d'argent que j'ai placé dans
une banque et avec lequel le banquier fait ce qu'il veut. Il n'a pas à
m'en informer, sauf de me dire: Ça vous a rapporté tant. La, il
s'agit de l'impôt des contribuables qu'on utilise à bonne fin,
j'en suis convaincue, mais c'est pourquoi ce qu'on invoque comme étant
le secret industriel pour ne pas dévoiler certaines informations,
à mon avis, ne tient pas en la circonstance. On ne peut pas invoquer
ça ici.
M. Tremblay (Outremont): En fait, une chose est certaine: le nom
des administrateurs, c'est public.
Mme Marois: Voilà.
Mme Blackburn: Et les propriétaires, les actionnaires?
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais ce n'est pas toujours... Je
vais vérifier.
Mme Blackburn: D'accord. Très bien.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les engagements 1
à 8 sont vérifiés?
Des voix: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
L'ensemble des engagements du mois de juin étant maintenant
vérifiés, j'appelle le mois de juillet.
Juillet
L'engagement 1, numéro séquentiel 281512. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 2.
Mme Blackburn: Vérifié, évidemment, sous
réserve que le ministre nous fasse part de ses intentions quant à
l'avenir de ces coopératives de développement et des
régions où il n'y en a pas.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 2 est
vérifié. L'engagement 3.
Mme Marois: N'est-ce pas le même groupe? On parle du Groupe
de concertation sur la qualité; tout à l'heure, on parlait de
l'association pour la qualité.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. Mme Marois:
C'est un groupe différent?
M. Tremblay (Outremont): Oui. C'est le groupe de M.
Néron.
Mme Marois: O.K.
M. Tremblay (Outremont): II a fallu travailler à la
préparation d'un document sur la qualité. Alors, c'est la
subvention qui a été versée à ce
groupe-là.
Mme Marois: Dont le budget de fonctionnement total est? Ce groupe
dont on parte ici.
M. Tremblay (Outremont): En fait, la première
année, si l'on parle de l'année 1987- 1988, le budget de
fonctionnement global était de 4950 $.
Mme Marois: Pardon?
M. Tremblay (Outremont): Pour l'année 1987-1988, le budget
de fonctionnement du groupe était de 4950 $.
Mme Marois: D'accord. Donc, il fonctionne à cause des
subventions?
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. Je dois vous dire que,
même les 25 000 $ - pour les avoir rencontrés encore la semaine
dernière - ce sont des gens qui viennent faire surtout du
bénévolat pour améliorer la qualité au niveau des
entreprises.
Mme Marois: Je suis assez d'accord avec vous. Ils font
état, j'imagine, de rapports de leurs travaux? Est-ce qu'il serait
possible d'avoir ces rapports-là?
M. Tremblay (Outremont): Oui, je vais voir à vous en faire
parvenir une copie.
Mme Marois: D'accord, merci. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 4.
Mme Blackburn: Là-dessus, j'aurais quelques questions.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutiml.
Mme Blackburn: J'ai examiné attentivement la distribution
de cette enveloppe dans les régions. On constate qu'il y a neuf conseils
de développement économique ou des corporations, de ces
organismes-là, du genre commissariat industriel, il y en a neuf qui ont
35 000 $, il y en a huit qui en ont 40 000 $ et il y en a 69 qui en ont 50 000
$. Je me suis informée parce que je voulais savoir sur quelle base
ça avait été fait. D'abord, il faut se rappeler que, quand
le gouvernement du Parti québécois a laissé, la subvention
maximale était de 60 000 $; ça a été abaissé
à 50 000 $. Et on a établi un certain nombre de
paramètres, ceux de la population, de l'évaluation
foncière, pour établir l'enveloppe, c'est-à-dire la
subvention accordée à chacun de ces conseils, 3 000 000 000 $ et
plus. Et le résultat, si vous examinez bien la distribution, vous
réalisez que, dans des régions comme la Gaspésie et le
Saguenay-Lac-Saint-Jean, comme il y a moins de monde, bien c'est aussi plus
pauvre, les distances sont plus grandes et chaque fois qu'ils veulent aller
à un Salon à Montréal, c'est plus loin, on se serait
attendu qu'il y aurait eu un paramètre pour tenir compte de ça.
Mais non. Mais non. Ils ont eu 35 000 $. Chicou-timi, Jonquière et La
Baie, 35 000 $. Alors, vous le voyez. Je me suis arrêtée à
examiner les subventions. Alors, vous avez Sherbrooke, mais elle est un peu
plus proche des Salons, 35 000 $.
Le West Island, je dis, là: Ils font peut-être un peu moins
pitié; la richesse relative doit être un peu plus
élevée, j'en; ai la conviction ultime. Mais tout ça pour
dire que si vous regardez bien ceux qui ont 40 000 $, la Corporation de
développement économique des Basques, à Trois-Pistoles, 40
000 $ et la Corporation de promotion économique de la Matapédia
inc., 40 000 $, pourtant, eux autres, vous savez, quand ils veulent s'en aller
dans des Salons... Je vois la députée de
Kamouraska-Témiscouata, je sais qu'elle sait de quoi on parle quand il
s'agit de ces questions-là. On a pris en compte la richesse de la
population. On n'a pas tenu compte de la distance, on n'a pas tenu compte de la
richesse relative des milieux concernés et, encore une fois, tout comme
pour les coopératives de développement tantôt, ce sont
encore des régions sous-développées, économiquement
instables, qui souffrent d'un sous-financement là-dedans. Je ne
comprends rien.
M. Tremblay (Outremont): Peut-être que je peux vous
expliquer là.
Mme Blackburn: Je comprends les règles qui ont régi
la distribution, mais je ne comprends pas qu'on ne se soit pas assuré
que ces commissariats industriels ou ces corporations de développement
qui étaient les plus loin des centres où se passe
l'activité économique, ou la majeure partie de l'activité
économique, qu'on n'ait pas tenu compte, qu'on n'ait pas inclus dans la
grille d'analyse des subventions ces critères d'éloigne-ment, de
pauvreté relative et d'économie déficiente.
M. Tremblay (Outremont): En fait, on finance 50 % des
dépenses de fonctionnement, maximum 50 000 $ sur une base annuelle.
C'est ça la formule. Alors, vous citez non pas des commissariats
industriels qui sont éloignés, mais, si on regarde Laval,
Montréal, c'est 35 000 $, c'est le moins. (15 h 45)
Mme Blackburn: Oui, mais Laval, Montréal, M. le
Président...
M. Tremblay (Outremont): Je suis d'accord, je ne porte pas de
jugement, je vous dis que les autres sont plus loins, ils ont un peu plus.
C'est 50 % des dépenses de fonctionnement, maximum 50 000 $. Qu'est-ce
que vous voulez qu'on change?
Mme Blackburn: Est-ce que les paramètres qui ont
été établis par M. Johnson, en 1986, sont sur la base de
la population et de l'évaluation foncière?
M. Tremblay (Outremont): Non, c'est sur la base des
dépenses de fonctionnement, maximum 50 000 $. C'est ça.
Mme Blackburn: C'est-à-dire que plus la ville est pauvre,
moins elle a le moyen d'investir là-dedans, moins le gouvernement
investit.
M. Tremblay (Outremont): Les normes de 1986 de M. Johnson, on me
les donne: Tout organisme admissible aura droit à une subvention de base
pouvant aller jusqu'à 50 000 $ pour couvrir ses dépenses, c'est
50 % des dépenses d'opération de l'organisme, et ne peut, en
aucun cas, excéder 50 000 $.
Attendez, je vais vous lire un autre petit paragraphe. On dit:
Toutefois, une corporation de développement économique dont le
mandat est de s'occuper d'une ville de 50 000 habitants et plus - donc, a voulu
favoriser les... - ou située dans une MRC ou une communauté
urbaine ou régionale avec une richesse foncière
uniformisée de plus de 3 000 000 000 $ ne pourra recevoir une subvention
de plus de 35 000 000 $.
Mme Blackburn: C'est ça. Comme par hasard, les MRC...
M. Tremblay (Outremont): 35 000 $.
Mme Blackburn: 35 000 $. Comme par hasard, les MRC,
évidemment, qui couvrent un territoire beaucoup plus grand, mais qui ne
sont pas collectivement plus riches - c'est parce que leur territoire est plus
grand qu'une petite portion de ville - ce sont toutes ces MRC ou encore ces
municipalités qui se trouvent ainsi pénalisées. C'est une
suggestion que je fais au mintetre. Pourquoi n'aurions-nous pas inclus dans la
grille d'analyse un paramètre pour la richesse relative et
l'éloignement?
M. Tremblay (Outremont): Ce que je vous mentionné, c'est
le volet I. Il y a un volet deux qui parle d'une assistance financière
plus élevée pouvant aller - au lieu d'un maximum de 50 000 $ et
d'un minimum de 35 000 $ - à 40 000 $ pour des régions qui sont
peu peuplées et peu industrialisées, en tenant compte des
ressources financières. Si vous voulez me soumettre des exemples
où ça cause réellement préjudice à des
corporations de développement, je suis prêt à regarder
ça.
Mme Blackburn: Je sais que, dans ma région, il y a eu
plusieurs représentations faites à cet effet et qu'on a
invoqué, en particulier, l'éloignement. Chaque fois, je le
rappelle, que vous voulez participer à un colloque ou participer
à un Salon pour aller faire des explorations de marché possible,
ça vous coûte plus cher qu'un ticket de métro. Quand vous
êtes dans la région de Montréal, à la limite vous
prenez un taxi, mais quand vous avez voyagé pour 25 $, 50 $, aller
retour, vous faites un bon bout, vous allez de Dorval au centre. Alors que si
vous êtes
à ChicoutJml, c'est l'avion, et vous tombez dans les 400 $
à 500 $. Ce n'est pas tout à fait la même chose.
M. Tremblay (Outremont): Je comprends la problématique. Si
je pouvais avoir un écrit à cet effet, je vais le prendre en
considération.
Mme Blackburn: Très bien.
Le Président (M. Saint-Roch): Merci, Mme la
députée de Chlcoutimi. M. le député de
Laviolette.
M. Jolivet: Oui, pour aller dans le même sens que ma
collègue. J'essaie de regarder avec vous la discussion qui avait
été amorcée aux sommets économiques, où on a
dit que, de plus en plus, on amenait le monde à s'interroger sur la
capacité de certaines régions défavorisées.
L'Office de planification et de développement du Québec avec le
gouvernement devaient décider de MRC qui sont plus pauvres. Je sais
qu'une des miennes, celle de Mékinac, va être
considérée. Je sais que, même des fois, dans des
régions... Je prends l'exemple - le député de
Saint-Maurice n'est pas là - de la région
Grand-Mère-Shawini-gan, Shawinigan-Sud, Centre-Mauricie, qui, même
si elle n'est pas éloignée par rapport à d'autres, a une
difficulté actuellement, compte tenu des pertes d'emploi immenses depuis
quelque temps. Il y a des discussions qui sont amorcées dans ce sens.
Mais est-ce qu'il ne pourrait pas être tenu compte de ça dans
l'évaluation de ces MRC qui vont être désignées
comme étant les plus pauvres au Québec et qui vont faire l'objet
d'aide supplémentaire? Peut-être pas dans le programme qui est
là, parce que si on a un programme, c'est pour tout le monde, mais le
regarder dans un contexte où des difficultés pourraient survenir
davantage dans un milieu où ils sont quasiment incapables de se sortir
de la difficulté dans laquelle ils sont. Je donnais l'exemple de
Mékinac; elle reçoit 40 000 $ au même titre que la
Haute-Mauricie, La Tuque. J'avais déjà fait mention au ministre
qui vous a précédé du problème de La Tuque. Mais
cette année, ça va être encore pire, dans la mesure
où deux municipalités ont décidé de sortir du CDHM,
le Conseil de développement de la Haute-Mauricie, soit la ville du
Haut-Saint-Maurice qui est la plus grosse après La Tuque et,
dernièrement - je pense que c'est hier - avec une décision du
nouveau conseil de la municipalité La Bostonnais. On se retrouve avec un
conseil de développement qui va avoir des difficultés plus
grandes, compte tenu de ces désistements, mais avec, quand même,
une région qui a besoin de se diversifier, parce qu'on est pris
seulement avec CIP, les Produits forestiers CIP inc. Et comme c'est
mono-industriel, il faut absolument se diversifier, sinon on est voués
à une mort à plus ou moins long terme si l'usine fermait. Il n'y
a pas autre chose que ça. Alors, je voulais savoir, dans ce
contexte-là, si une demande de la part d'un conseil de
développement comme celui-là, avec les difficultés qui
s'annoncent devant lui, pourrait être regardée à nouveau
pour revenir au chiffre de 50 000 $, qu'il avait à l'époque.
M. Tremblay (Outremont): En fait, ce qu'il faut prendre en
considération, ce sont deux choses. Premièrement, il y a un
programme de base, qui est le programme géré par le
ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, qui alloue,
selon les formules mentionnées tout à l'heure, un certain
montant. Alors, je suis prêt à recevoir des représentations
selon lesquelles ce serait peut-être inéquitable dans certaines
circonstances. Je vais prendre ça en considération. Il y a un
deuxième volet, également, où l'OPDQ intervient dans
certaines régions et compense, par exemple, certains commissariats de
développement économique qui auraient des projets particuliers,
comme des antennes technologiques. On veut développer un secteur en
particulier. L'OPDQ peut intervenir. Mais si vous voulez me faire parvenir de
l'information à cet effet-là, je vais la prendre en
considération dans la politique globale d'intervention du
gouvernement.
M. Jolivet: O. K.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'engagement 4?
Mme Blackburn: Vérifié. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 4
étant vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 5.
Mme Marois: Est-ce que l'étude est terminée? Parce
que, là, on n'a pas d'éléments d'information à cet
effet-là.
M. Tremblay (Outremont): En fait, l'étude est en cours de
réalisation. C'est une étude de 75 000 $; 40 000 $ ont
été dépensés. Le plan d'affaires n'est pas encore
finalisé. On parle d'un investissement potentiel de 3 000 000 $ qui ne
créerait pas de nouveaux emplois, mais qui consoliderait les emplois
existants au nombre de 40. Également, on parle d'un créneau
particulier, qui se substituerait à des importations, et non pas
d'exportations. C'est dans un secteur de technologie de pointe. C'est la
modernisation de l'usine.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 6.
Mme Marois: D'accord. C'est un montant substantiel. On augmente
la contribution financière pour un projet, toujours le projet dont on
parlait d'ailleurs précédemment, Montupet, d'un montant de 111
000 $ dont la moitié vient de Québec et l'autre moitié de
l'entente Canada-Québec. Qu'est-ce qui fait qu'on a ajouté ce
montant-là?
M. Tremblay (Outremont): Ce sont les travaux qu'on...
C'était prévu originalement. Est-ce que c'était
prévu? Non, ce sont les...
Mme Marois: Parce qu'on dit, dans la subvention qui est
normée: Augmenter la contribution financière à la ville de
Rtvière-Beau-dette.
M. Tremblay (Outremont): En fait, ce sont des coûts
additionnels, à ce qu'on dit, qui étaient évalués,
de 170 978 $, dû au design de l'usine de Montupet. Et ce qu'on dit,
c'est: Les eaux de pluie doivent être acheminées par une conduite
plutôt que par des fossés, tel que prévu dans
l'avant-projet. Alors, ce sont sûrement des normes...
Mme Marois: Donc, la technologie n'avait pas été
évaluée correctement. C'est une autre technologie qui a dû
être utilisée, qui a exigé ce versement en sus.
M. Tremblay (Outremont): Ce sont plutôt, d'après
moi, des conditions reliées à la nature du sol qui font appel
à des normes environnementales qu'on n'avait pas prévues. On
avait passé les eaux de pluie par des fossés et, là, on
doit les acheminer par une conduite. Ça doit être des tests de
percolation du sol qui font qu'on ne peut pas aller par des fossés, mais
qu'on doit aller par...
Mme Marois: C'est ce qu'on vous dit sur le petit document. Ha,
ha, ha!
M. Tremblay (Outremont): Non, non. Je vous le dis
honnêtement, ce n'est pas écrit là. On parle d'une
conduite, mais ce doit être des tests de percolation du sol. Ça
doit être ça.
Mme Marois: Non, mais il s'agit de voir si, effectivement, on
avait sous-évalué ou mal évalué les travaux requis.
On a vu que, dans d'autres dossiers, on avait sous-estimé certains
travaux, et, après, on s'est retrouvé avec des
dépassements assez importants et significatifs. Je pense
particulièrement à votre collègue des Transports, M. le
ministre.
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais au niveau de l'Entente
auxiliaire Canada-Québec sur le développement économique,
le volet 1, je pense qu'habituellement, les projets sont bien
évalués et que c'est assez rare qu'il y a des dépassements
significatifs.
Mme Marois: Sauf que celui-là l'était
particulièrement; ici, on parle de 10 % d'ajout.
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais ce n'est pas...
M. Jolivet: Aux Transports, c'est peut-être une mauvaise
surveillance des travaux aussi.
Mme Marois: Aussi. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 6 étant
vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 7.
M. Jolivet: ...la ville de La Tuque, nous autres. On aurait pris
ça pour La Tuque en masse.
Mme Blackburn: C'est tout passé sur les
dépassements.
M. Jolivet: Cet argent-là.
Mme Marois: Si je comprends bien, on arrive aux engagements
concernant les groupes de soutien aux initiatives-jeunesse. J'aimerais d'abord
bien comprendre du ministre qu'il reste toujours d'accord avec l'action
menée par ces groupes-là pour aider des jeunes à
créer des emplois et à créer des entreprises. Je pose la
question au ministre.
M. Tremblay (Outremont): J'ai mentionné que ce qui
était important dans la réflexion pour les budgets 1990-1991,
c'est de s'assurer qu'on maintienne des programmes et de l'aide technique pour
permettre aux jeunes qui ont de bons projets de les réaliser.
Mme Marois: D'accord. Le ministre, M. le Président,
semblait un peu étonné tout à l'heure du fait que je le
questionnais sur les craintes que l'on avait ou que l'on prétendait
avoir dans certains milieux, les craintes de disparition ou de
réorientation. Je n'avais pas rêvé puisqu'en fin de
semaine, dans un article du Devoir, on cite même un
député, le député d'Orford, M. Benoît...
M. Jolivet: Ah!
Mme Marois: C'est ça, M. Benoît qui s'occupe du
dossier des jeunes pour le premier ministre, donc ce n'est pas du
ouï-dire. Et il m'a laissé savoir que le ministre envisageait la
création d'un volet "entrepreneurship" au sein des commissariats
industriels, donc une réorientation quand même en profondeur des
groupes de soutien, avec ce que l'on sait que cela comporte
de risque de les voir disparaître. Je ne suis pas la seule
à le dire, les groupes eux-mêmes, bien sûr, l'ont
mentionné, mais c'est également, et je cite toujours ce
même article de journal, l'avis de Paul-Arthur Fortin qui est responsable
de cet organisme d'aide, de cette fondation qui s'occupe des jeunes
entrepreneurs.
Ma première question. Est-ce que les commissaires industriels
sont intéressés à gérer ce type de demande?
Mme Blackburn: Est-ce qu'ils sont compétents?
Mme Marois: Ma collègue ajoute: Est-ce qu'ils ont les
compétences pour le faire et est-ce que cela recouvre les mêmes
territoires?
M. Benoit: M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
d'Orford.
M. Benoit: Juste avant que le ministre réponde, concernant
les paroles qui sont rapportées ici, supposément venant de moi.
Après avoir vérifié avec M. Alain Bisson, M. Bisson a
admis et il dira qu'il ne m'a jamais parlé et que, jamais, nous nous
sommes rencontrés ou que nous nous sommes communiqué de quelque
façon, par écrit ou autre, quelque information. Je n'avais aucune
idée de qui était M. Bisson et, quand j'ai vu ça dans le
journal, samedi matin, j'en ai été très surpris n'ayant
jamais parlé de près, de loin, écrit ou rencontré
ce personnage.
M. Jolivet: Êtes-vous d'accord avec ce qu'il a dit? Ha, ha,
ha!
M. Benoît: Ça, c'est un autre sujet, et je laisserai
le ministre répondre à cette question-là. Alors, les
paroles rapportées n'ont jamais été dites.
M. Jolivet: Ce n'est pas le bon député.
Mme Marois: D'accord. Alors, on a bien entendu le
député.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
député d'Orford. Mme la députée de Taillon.
Mme Marois: J'aimerais bien entendre maintenant le ministre
à ce sujet pour savoir si cette hypothèse, il l'a
vérifiée à ce point qu'il peut répondre aux
questions que je soulève. (16 heures)
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Quand vous avez mentionné au
début de votre question... J'ai été surpris qu'on parte de
la disparition des organismes de soutien aux initiaves-jeunesse, de la
disparition des personnes qui aident les jeunes à démarrer en
affaires. Par contre, dans les éléments d'étude, on fait
allusion à une hypothèse de travail qui concerne une
réorientation possible. Aucune décision n'a été
prise. Je vais rencontrer, demain, les représentants du groupe des
organismes de soutien aux initiatives-jeunesse et nous allons en discuter.
Mais, pour votre information - je réponds spécifiquement à
vos questions - aujourd'hui, 47 organismes de soutien aux initiatives-jeunesse
sont jumelés avec des commissariats industriels.
Mme Marois: Jumelés, non intégrés.
M. Tremblay (Outremont): Dans 30 de ces cas-là, c'est une
intégration. À l'autre question de savoir: s'ils ont la
compétence, si les territoires sont adéquats, je pense qu'il y a
86 commissariats industriels et qu'il y a 96 organismes de soutien aux
initiatives-jeunesse. Il faudrait vérifier exactement si on est dans les
mêmes territoires. Le commissaire industriel, je pense, sans aucun doute,
qu'il a la compétence d'aider des jeunes. Mais est-ce que c'est
ça qu'il veut faire, aider des jeunes?
Mme Marois: C'est ça le sens de ma question. Et là,
je pense qu'on touche réellement au fond du problème qui est
soulevé, tant par les représentants et les représentantes
des groupes de soutien que par ceux et celles qui travaillent avec des jeunes.
Je n'ai pas besoin de citer M. Fortin, en me servant d'un article. Je l'ai
déjà rencontré, on a déjà
échangé des vues ensemble, je l'ai déjà fait de
vive voix avec lui. C'est le constat que j'avais fait, lorsque j'étais
ministre de la Main-d'oeuvre et de fa Sécurité du revenu, et qui
m'avait amenée justement à mettre en place ces groupes.
M. Tremblay (Outremont): Ce dont H faut s'assurer, c'est que,
dépendamment de l'orientation, les organismes ou la formule retenue
permettent une autonomie aux jeunes pour s'assurer que tous tes jeunes qui
veulent avoir accès à de l'aide et accès à de
l'aide technique ou financière pour démarrer de bons projets
aient accès à cette aide. C'est ce que je vais analyser avec les
personnes responsables du développement de ces organismes pour les
jeunes.
Mme Marois: D'accord, M. le Président. Voyant les
résultats actuels, compte tenu des sommes investies dans un programme
comme celui-là, et sentant la résistance que l'on connaît
sur le terrain, qui est bien exprimée, bien explicitée, et sans
nécessairement qu'on jette les hauts cris, mais d'une façon
très pondérée, avec étude à l'appui et tout
ie reste, sachant cela, pourquoi veut-on à ce point envisager une
autre
hypothèse, alors que celle que l'on a maintenant, le projet qui
fonctionne maintenant, donne des résultats positifs? J'ai de la
difficulté - vous comprenez très bien quel est mon propos -
à imaginer qu'après à peine quelques années
d'existence - le programme a démarré en 1985 et est devenu
vraiment opérationnel autour de 1987 - je comprends mal qu'à
peine après deux ans et demi d'existence, un programme qui donne des
résultats concrets, satisfaisants, intéressants, et qui ne
coûte pas cher en plus, on veuille le réorienter, le redessiner
différemment.
M. Tremblay (Outremont): En fait, il me semble qu'après
cinq ans, c'est normal qu'on procède à une analyse des programmes
et des structures. On n'a pas tiré de conclusion encore. Ce qui est
important, c'est qu'on va maintenir des programmes pour permettre aux jeunes
qui ont de bons projets de les réaliser.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: Oui, une sous-question à une réponse
que vous avez donnée tout à l'heure. Vous avez dit: 30 groupes
sont intégrés. Dans quelles régions sont-ils
intégrés?
M. Tremblay (Outremont): Je n'ai pas cette information-là,
mais je peux vous la donner.
Mme Marois: J'aimerais qu'on puisse la regarder pendant que ma
collègue pose une autre question.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Chicoutimi.
Mme Blackburn: J'imagine qu'on a examiné différents
scénarios. Dans l'hypothèse où il y a fusion avec le
commissariat industriel, l'ordre de grandeur de l'économie
réalisée pour le ministère serait de combien?
M. Tremblay (Outremont): En fait, premièrement, on ne
parle pas d'une fusion parce que la connotation du terme "fusion", c'est que
quelqu'un perd sa personnalité. Le terme dont on parle, c'est d'une
réorientation ou d'une réorganisation, et c'est exactement
ça qu'il faut évaluer pour savoir la pertinence des
décisions qu'on a à prendre, et c'est ce qu'on va discuter avec
les gens demain.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre a pris connaissance de ou a
demandé l'avis du Conseil permanent de la jeunesse, qui devait servir
à quelque chose, et qui, si mon information est juste, est contre
l'intégration - appelez-la comme vous voulez, l'adjonction, n'importe
quoi - des groupes de soutien aux initiatives-jeunesse au sein des
commissariats industriels? Est-ce qu'il a pris connaissance des effets de la
coupure d'un poste dans toutes les régions du Québec, qui
était simple: c'était à Communication Québec,
où il y avait une personne qui répondait
précisément aux demandes des jeunes? On a coupé ça
et est-ce qu'on a réalisé l'effet que ça avait eu dans les
régions où, finalement, il n'y a plus de lieu où les
jeunes sont capables d'avoir des informations qui concernent
spécifiquement la jeunesse? Les jeunes, c'est jeune tous les ans; je
veux dire, une fois qu'ils ont 25 ans, ils commencent à avoir
passablement d'information, mais, avant ça, ils reviennent tous les ans.
Vous en avez peut-être 5 %, 10 %, 15 %, 20 %, qui prennent leur premier
contact avec les organismes gouvernementaux, et là, ils n'ont plus de
lieu où le faire. Je sais que ça a posé des
problèmes, et, par rapport aux groupes de soutien aux
initiatives-jeunesse, je pense que les groupes de soutien aux
Initiatives-jeunesse avaient réussi à démontrer, au moment
où on a voulu les intégrer au commissariat industriel, il y a
quatre ans déjà - ça fera quatre ans au printemps, si je
ne m'abuse - que ça n'était pas souhaitable ni souhaité.
Qu'est-ce qui fait qu'on revient là-dessus, sinon pour réaliser
des économies?
M. Tremblay (Outremont): Premièrement, je n'ai pas pris
connaissance du rapport que vous mentionnez, du Conseil permanent de la
jeunesse, et, deuxièmement, je rencontre les représentants des
organismes de soutien aux initiatives-jeunesse demain. Alors je vais
écouter ce qu'ils ont à me dire et...
Mme Marois: Oui, je m'excuse, c'est Mme Lepage, je crois, la
présidente du Conseil permanent de la jeunesse, qui mentionnait qu'elle
était d'avis que ça pouvait signifier la mort des groupes de
soutien s'ils étaient intégrés au commissariat
industriel.
M. Tremblay (Outremont): Bien, sur ça, je l'ai
mentionné tout à l'heure, il y en a 30 qui sont
intégrés totalement, 47 qui sont jumelés. Je ne peux pas
vous donner aujourd'hui - on m'informe - la liste des 30, mais je vais voir
à la faire sortir le plus rapidement possible pour que vous puissiez en
avoir une copie.
Mme Marois: Oui. J'aimerais l'obtenir parce que, comme il y a des
études en plus justement sur les niveaux d'intervention et les projets
concernés par région et qu'on a ces données-là, ce
serait peut-être intéressant de regarder comment ça se
comporte réellement sur le terrain.
Une ou deux autres questions. Une autre, en fait, pour rappeler
peut-être au ministre, parce que je pense qu'il aura compris que
l'Opposition, à cet égard, a fait son nid et souhaiterait
que les groupes soient respectés dans leur vocation originale et
continuent d'opérer avec des outils sûrement
améliorés - je vais y venir - qu'on respecte leur façon de
fonctionner qui donne de bons résultats, mais il semble qu'on ne soit
pas tous seuls à penser ça. J'ai entre les mains une lettre du
cabinet du premier ministre que, j'imagine, le ministre a sûrement, lui
aussi, où on dit: "En ce qui concerne le programme d'aide
financière aux organismes de soutien, nous avons suggéré
au cabinet qu'il prolonge ce programme pour une durée de cinq ans,
compte tenu des résultats probants constatés par M. Bourassa."
Ça, ce n'était pas en 1985, mais en 1989. C'est signé par
l'attaché politique responsable du dossier à la jeunesse qui
écrivait au président de l'association en lui disant: "Cher
monsieur, au nom du premier ministre..." Et le reste suivait. Je le rappelais
tout simplement au souvenir du ministre.
Une autre question. Quels sont les critères choisis pour
décider qu'un groupe a 60 000 $, 75 000 $ ou 115 000 $. Parce que quand
on fait - et c'est ce qu'on étudie cet après-midi, M. le
Président - la lecture des sommes attribuées aux
différents groupes, on constate que ça varie: 62 000 $, 75 000 $,
90 000 $, 102 000 $. D'ailleurs, soit dit en passant pour s'amuser un peu, le
programme où on identifie chacun des groupes avec les sommes qui leur
sont versées s'appelle "Magicien". Vous allez voir ça, M. le
ministre, sûrement sur votre document. Alors, je crois effectivement que
les gens qui travaillent dans les groupes de soutien aux initiatives-jeunesse
sont un peu des magiciens. C'est peut-être pour ça qu'on l'a
identifié comme tel. Mais cela étant dit, qu'est-ce qui fait
qu'on donne un montant plus important à un groupe plutôt
qu'à un autre? Et vous allez le constater vous-même, plus loin,
par exemple, groupe d'entrepreneurs du sud-ouest, à titre d'exemple, on
parle de 114 000 $, si je lis la bonne ligne. Le groupe qui suit: 117 000 $. On
en a un ici: 158 000 $. Par contre, on en a à 30 000 $, 31 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Tout ce que j'ai, c'est maximum 75 000
$, puis le montant, on le débourse 50 % dans les 30 jours, 45 % six mois
après, 5 % à la fin du rapport.
Mme Marois: Mais vous avez bien le même document que moi,
j'imagine. On regarde les mêmes papiers. Au 30 mai 1989: organismes de
soutien aux initiatives-jeunesse.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui.
Mme Marois: Troisième versement: contrat 1989-1990.
Là,...
M. Tremblay (Outremont): En fait, il y a quatre critères.
J'essaie de voir les besoins de la clientèle régionale, le bHan
des activités antérieures des organismes, le cas
échéant, le plan d'action déposé par les organismes
et les ressources afférentes et le territoire qui sera desservi par
chaque organisme.
Mme Marois: Et il y a une pondération, mais j'aimerais
savoir comment joue la pondération, parce que ce sont des
différences du simple au triple.
M. Tremblay (Outremont): Oui, je comprends. Alors, je prends avis
de cette question-là et je vais vous donner cette information.
Mme Marois: D'accord. J'imagine rapidement, M. le ministre, dans
les jours qui viennent?
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Sur la question des groupes de soutien aux
initiatives-jeunesse qui sont intégrés, il y a une chose que
j'aimerais savoir, c'est l'état d'intégration. Ça veut
dire... Je vous donne l'exemple. Quand j'avais posé la question au
ministre, il m'avait dit: Ils ont droit à de l'aide et la Corporation de
développement de Mékinac avait fart une demande et on avait
justement eu la discussion pour savoir si on l'intégrait au conseil de
développement ou bien si on la mettait à part. Dans certains cas,
c'était possible de le faire par une jonction avec le conseil de
développement, mais l'intégration, est-ce que ça veut dire
que c'est le commissaire industriel qui a la mainmise sur l'ensemble ou si,
dans l'intégration, il a prévu qu'il y avait un poste
attitré au niveau des jeunes? Parce qu'il y a une différence
entre celui qui est dans le même bureau, mais qui sont deux
entités différentes, donc qui sont jumelées, si on veut
dire, et l'autre intégration, qui peut être une forme
d'intégration, mais qui peut être un jumelage aussi.
J'aimerais savoir quand vous allez donner la réponse sur
l'intégration pour qu'on puisse faire le décompte après
ça, quelle est la performance de chacun? Dans un cas où c'est le
commissaire qui s'en occupe et qui ne met pas de personne attitrée ou
qui n'a pas un service attitré pour les jeunes, ça donne quoi
comme performance, par rapport à l'autre qui a un jeune qui s'en occupe
et qui a le mandat du conseil de développement de s'en occuper et qui
doit faire rapport au conseil d'administration? Je pense que ce serait
intéressant de connaître chacun.
M. Tremblay (Outremont): Je peux vous dire immédiatement
que dans la réorientation, une des
hypothèses, c'est de s'assurer que ça ne soit pas un
commissaire industriel, qui fait beaucoup, par exemple, de prospection
d'investissements ou de projets industriels majeurs, qui, en plus de ces
responsabilités-là, s'occupe d'essayer d'apporter une aide
technique ou financière à des jeunes. Je pense qu'une des
hypothèses à envisager, c'est de s'assurer qu'au niveau d'un
commissariat industriel, il y ait un jeune spécifiquement attitré
pour aider les jeunes au niveau technique et au niveau financier. (16 h 15)
Mais, encore une fois, ces hypothèses de travail n'ont pas
été retenues; elles sont uniquement à l'étude, et
demain, je vais rencontrer les représentants de ces groupes-là
pour en discuter avec eux.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: Est-ce que, Jean-Pierre, tu as autre chose? Non,
ça va?
M. Jolivet: C'est correct.
Mme Marois: J'ai entre les mains une étude qui a
été faite par l'Université du Québec à
Trois-Rivières, qui concerne les jeunes entrepreneurs, et donc une
évaluation du soutien qui leur a été apporté par
les groupes d'initiatives-jeunesse. Je sais qu'il y a des études qui ont
été faites au ministère aussi. Est-ce qu'il serait
possible d'avoir ces études-là?
M. Tremblay (Outremont): Je vais prendre connaissance si, oui ou
non, on a des études. Vous mentionnez qu'on a des études
et...
Mme Marois: C'est ce qu'on nous a dit. Je le vérifie
à votre endroit, et vous le vérifiez de votre
côté.
M. Tremblay (Outremont): Alors, si on vous a dit ça, c'est
sûrement qu'il y a des études disponibles. Alors, je vais...
Mme Marois: J'imagine que ça devrait être le
cas.
M. Tremblay (Outremont): ...vous aviser le plus rapidement
possible sur la disponibilité de ces études-là.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 7
est vérifie?
M. Tremblay (Outremont): Mais je voudrais juste assurer... Je
pense que c'est important que, quelle que soit la formule retenue, on puisse
évaluer la performance des programmes et des aides qu'on fait. Alors,
dans ce sens-là, je voudrais vous rassurer. Il va falloir absolument,
dans la réorientation, s'assurer que si on a une personne qui est
responsable des programmes Jeunes, on puisse évaluer les
résultats de ces interventions.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la
députée.
Mme Marois: Je ne peux m'empêcher, M. le Président,
de relever le terme utilisé par le ministre qui dit: Nous allons
évaluer. Et, ça, je suis d'accord avec lui et j'en conviens. Tous
les programmes exigent qu'à une occasion ou l'autre de leur vie, on
puisse revoir s'ils atteignent leurs objectifs, s'ils utilisent les bons moyens
pour les atteindre, s'ils sont performants par comparaison, etc.
Mais quand vous dites "dans la réorientation des programmes",
c'est que vous prenez pour acquis... Et c'est ça que je ne voudrais pas
que vous fassiez, puisque vous utilisez ce terme. Vous dites "dans la
réorientation". Alors, ça veut dire que vous prenez pour acquis
que le résultat de votre étude, de votre évaluation, va
vous amener à réorienter les programmes. Et ce que je vous dis,
c'est: Non, ne prenez pas ça pour acquis, puisqu'il semble, au
contraire, que les résultats s'avèrent positifs. Que vous les
regardiez, que vous les scrutiez, tant mieux, mais nous vous mettons en garde,
justement, sur une réorientation que nous ne considérerions pas
comme un geste positif de votre part.
M. Tremblay (Outremont): Le terme "réorientation" a
été mentionné par la députée de Taillon au
début. Alors, on a parié de "disparition". Je vous al dit que
j'étais surpris d'avoir lu le terme "disparition", parce que, ça,
ça n'a jamais été considéré. Et vous avez
mentionné: Est-ce qu'il y a une réorientation possible? À
ça, j'ai mentionné que dans les éléments de
solution qu'on envisage, un de ces éléments de solution, c'est
une réorientation. Mais, encore une fois, je répète
qu'aucune décision n'a été prise. Les parties vont
être consultées, et, à la suite de ça, on sera en
mesure de prendre une décision éclairée dans le meilleur
intérêt des jeunes.
Mme Marois: D'accord, merci, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 7
est vérifié?
M. Jolivet: On devrait penser que c'est à peu près
comme les contrats négociés et on va changer de termes.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce
que l'engagement 7 est vérifié? Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 8.
Mme Marois: Un instant. Ah! les fameux placements
immédiats. Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 9.
Mme Marois: Je sais que ça devient un peu
répétitif, mais j'aime mieux les poser maintenant.
Peut-être que pour les deux ou trois ans qui viennent, je n'aurai plus
à les poser, si jamais nous avons encore à échanger sur
les engagements Infrastructures. Desquelles s'agissait-il? Tuyaux...
M. Tremblay (Outremont): En fait, dans 90 % des cas, c'est
toujours aqueduc, égouts.
Mme Marois: Voilà. Je veux savoir c'est quoi l'autre 10 %,
dans le fond.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. Ça pourrait
être, par exemple, le pavage des rues ou l'ouverture d'un chemin pour se
rendre, des lumières, de l'éclairage, mais dans 90 % des cas,
ça va être les égouts et l'aqueduc...
Mme Marois: Et l'aqueduc pour...
M. Tremblay (Outremont):... pour l'approvisionnement en eau.
Mme Marois: Ça va, vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 10.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié. Ceci
complète maintenant la vérification des engagements de juillet
1989. J'appelle maintenant le mois d'août 1989. L'engagement 1,
numéro séquentiel 12694.
Août
Mme Marois: Là, j'ai quelques questions. Est-ce qu'on paie
une proportion de l'étude qui est faite par l'Association des fabricants
de pièces automobiles du Canada, ville de Toronto?
M. Tremblay (Outremont): 40 % est payé par le gouvernement
fédéral, donc 80 000 $, 40 % par le gouvernement de l'Ontario, 80
000 $, et le Québec paie 20 %, donc 40 000 $.
Mme Marois: Si on payait en tenant compte de ce que l'on
représente dans le secteur de l'industrie automobile et de ce que l'on
fabrique, ce serait comme beaucoup plus bas. La valeur ajoutée est
beaucoup plus importante évidemment en Ontario.
M. Tremblay (Outremont): La contribution du Québec est
proportionnellement moins grande que celle des deux autres gouvernements, parce
que l'industrie québécoise ne représente qu'environ 10 %
de l'ensemble canadien.
Mme Blackburn: Alors, pourquoi paie-t-on 20 % de
l'étude?
M. Tremblay (Outremont): Non, non, on paie...
Mme Marois: On paie 20 %. Vous m'avez dit 40 % par le
fédéral, 40 % par l'Ontario...
M. Tremblay (Outremont): Oui, puis 20 %.
Mme Marois:... et 20 % par le Québec. Alors, on
espère avoir 40 % des retombées.
M. Tremblay (Outremont): L'important, c'est qu'on ait 100 % de
l'étude.
Mme Marois: On a eu souvent 100 % des études, mais on n'a
pas nécessairement 100 % des marchés.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
interventions à l'engagement 1?
Mme Marois: J'imagine que cette étude va être
publique? J'aimerais qu'on prenne note du fait que je souhaiterais qu'on
reçoive copie de cette étude.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Ça va.
Le Président (M. Saint-Roch): D'accord. Alors, est-ce que
l'engagement 1 est vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 2.
Mme Marois: Là, on voit un contrat par soumission sur
invitation. Alors, c'est l'étude d'utilisation du sol et
élaboration d'un plan de développement d'une partie du territoire
du Parc industriel de Bécancour en zone d'industries
légères pour les petites et moyennes entreprises. On constate que
les différents soumissionnaires ont accumulé un certain nombre de
points, dont
l'entreprise qui a eu le contrat, qui a eu le nombre de points le plus
élevé sur une base de 100. Quels sont les critères
principaux? Ça fait un moment que je n'ai pas vu ce type d'engagement.
Comment alloue-t-on les points? Est-ce que c'est 20 % sur le plus bas
soumissionnaire, 30 % sur l'expertise, 20 %... ? Comment ça fonctionne
actuellement?
M. Jolivet: Je peux peut-être aider le ministre en lui
disant qu'on a posé la même question au ministre des Forêts
et qu'il devra nous faire parvenir la grille d'évaluation qui est prise
par le Service des achats du gouvernement, qui est la même pour tout le
monde.
Mme Marois: Ce serait intéressant d'avoir cette
grille-là, effectivement.
M. Tremblay (Outremont): Alors, j'ai une belle grille avec les
taux de pondération. Entre autres, on prend en considération...
Il y a des critères obligatoires, des critères
suggérés et d'autres critères. Par exemple, dans les
critères obligatoires, c'est la proximité du lieu de la
réalisation des travaux, la valeur des honoraires, les critères
suggérés, l'organisation du fournisseur, l'expérience du
fournisseur, l'expérience du chargé de projet. Et c'est tout
pondéré avec une table. Le taux de pondération, c'est 20,
et on a des 65 sur 125, 76, 84 ou 40 sur 100.
Mme Marois: Quel est le facteur qui a joué le plus dans le
cas de Hamel Beaulieu et Associés qui a été le fournisseur
choisi? Comme un bon élève, où a-t-il été
chercher ses points?
M. Tremblay (Outremont): II est allé chercher ses points
partout. Par exemple, si on regarde au niveau de la proximité du lieu de
réalisation, il a eu 9; valeur des honoraires, 10. En fait, j'ai tout
ici pour comparer. Après ça, il a eu 8 pour l'organisation du
fournisseur; 6, c'est l'expérience; 16 sur l'expérience du
chargé de projet; l'expérience technique, 15; l'expérience
du personnel, 10; méthodologie, 10. Alors, il a eu 84 points sur 100.
C'est le plus élevé, à comparer avec Agri-Consult.
Mme Marois: Qui était le plus près?
M. Tremblay (Outremont): II a eu 76 sur 100. Ça doit
être le plus près.
Mme Marois: C'est ça. M. le Président, un peu
à l'instar de mon collègue de Joliette...
M. Jolivet: De Laviolette.
Mme Marois: Pardon. De Laviolette, je m'excuse, M. le
Président. Ce qui serait intéressant, dans le fond - le ministre,
lui, a une grille et il donne les résultats obtenus - c'est de voir les
critères et la pondération. C'est le Service des achats, je
crois, qui est responsable de la gestion des critères et des grilles.
Alors, ce serait intéressant qu'on reçoive, j'imagine, le
ministre responsable du Service des achats. C'est le président du
Conseil du trésor toujours qui assume cette
responsabilité-là?
M. Jolivet: Non, non, non. Celui qui s'occupe des achats, c'est
le ministre.
Une voix: M. Dutil.
Mme Marois: M. Dutil, ministre des Approvisionnements et
Services, député de Beauce-Sud.
M. Jolivet: J'aurais une question.
Mme Marois: J'aimerais d'abord avoir la grille et j'aimerais
qu'on revienne comme commission - je le soumets au président - sur ce
sujet-là, peut-être à une séance de travail de la
commission, pour étudier la possibilité d'entendre le ministre
responsable.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon, je suggérerais à ce moment-ci, concernant votre
demande, d'entendre le ministre responsable, de déférer cette
question-là au comité directeur de la commission, qui verra,
à ce moment-là, à étudier cette
proposition-là.
Mme Marois: Je suis tout à fait d'accord avec vous.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Laviolette.
M. Jolivet: Juste une question sur l'opportunité de
l'étude. J'aimerais savoir pourquoi on a fait une étude? Et je
suis assuré que mes collègues de Drummond et de Saint-Maurice
auront la même réaction que moi. Alors, je vais le faire en leur
nom. C'est une étude d'utilisation du sol et élaboration d'un
plan de développement d'une partie du territoire du Parc industriel de
Bécancour en zone d'industries légères pour les PME, alors
que l'on sait que tout le contexte de ce parc industriel était pour de
l'industrie lourde. Ça a des effets sur l'ensemble des autres parcs
industriels de nos milieux à nous qui devaient justement avoir la
sous-traitance, donc les petites et moyennes entreprises. Pourquoi y a-t-il une
étude pour le Parc industriel de Bécancour qui a
été fait expressément comme un parc national - on s'en
souviendra à l'époque - et non pas un régional ou un
municipal? On est pris un peu avec ça, parce que, si en plus de
ça, les petites et moyennes entreprises s'en vont à
Bécancour, qu'est-ce qui va nous rester pour nos milieux qui sont en
train de se fermer? Je trouve ça un peu aberrant qu'on paie une
étude pour Bécancour.
Je vous le dis bien honnêtement.
M. Tremblay (Outremont): C'est parce que la capacité du
parc d'avoir de nouveaux projets d'envergure est peut-être
limitée. Donc, le parc décide de diversifier peut-être pour
faire appel à des projets de PME.
M. Jolivet: Oui, mais c'est au détriment de tout le monde
autour: Trois-Rivières, Shawinigan, Grand-Mère, Drummondville,
Victoriaville. C'est au détriment des petits parcs qu'on a
subventionnés comme gouvernement, aussi bien provincial que
fédéral à l'époque, dans l'entente
fédérale-provinciale. Pourquoi Bécancour viendrait-il
chercher les usines que normalement on devrait avoir, alors qu'il a une
vocation d'impact national? Je vous le dis, je suis un peu surpris.
M. Tremblay (Outremont): Je prends note de l'intervention du
député.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 2 étant
vérifié, j'appelle l'engagement 3.
Mme Marois: Ce sont d'autres montants qui sont versés aux
coopératives. J'imagine que, mutatis mutandis, les commentaires faits la
dernière fois s'appliquent.
Mme Blackburn: On attend la réponse du ministre.
Mme Marois: Et nous attendons la réponse du ministre.
Mme Blackburn: Les résultats de sa réflexion.
Le Président (M. Saint-Roch): D'accord. Ceci signifie-t-il
que les engagements 3, 4 et 5 sont maintenant vérifiés?
Mme Blackburn: Oui. Mme Marois: 3, 4, 5, 6.
Le Président (M. Saint-Roch): 5 et 6,
vérifiés. J'appelle l'engagement 7.
Mme Blackburn: M. le Président, pour les engagements 7, 8,
9, 10, 11, 12, 13, 14, tous les engagements qui suivent, et ça va
jusqu'à 18 inclusivement, j'aimerais que le ministre nous fournisse le
budget total, c'est-à-dire les subventions totales accordées
à ces organismes-là dans le cadre des ententes auxiliaires
Québec-Canada sur le développement scientifique et technologique.
Il ne s'agit pas de les déposer tout de suite, j'aimerais qu'il nous les
fasse tenir. (16 h 30)
M. Tremblay (Outremont): Oui, très bien.
Mme Blackburn: Après quoi, je considérerais que
c'est vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements 7
à 18 inclusivement sont maintenant vérifiés sous
réserve de l'obtention de la réponse de Mme la
députée de Chicoutimi. J'appelle l'engagement 19.
M. Jolivet: La réponse non pas "de" madame, "à"
madame.
Le Président (M. Saint-Roch): À madame de...
Mme Marois: Et j'imagine que les autres membres de la commission
recevront aussi les informations qui leur seront...
Le Président (M. Saint-Roch): Automatiquement, Mme la
députée de Talion.
Mme Marois: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 19.
Mme Marois: Bon, ça va. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 20.
Mme Blackburn: Quel...
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 20.
Mme Blackburn: 20, je m'excuse, j'étais... Les programmes
de soutien à l'emploi scientifique...
Le Président (M. Saint-Roch): Qui couvre l'engagement 20
à 32. Mme la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Une question seulement. Ça concerne
l'ensemble des jeunes chercheurs touchés par ce programme. Combien de
jeunes chercheurs ont-ils trouvé un emploi dans l'entreprise? Combien
ont été effectivement embauchés? Est-ce qu'on a fait cette
évaluation? Est-ce qu'on est en mesure de nous fournir des
données là-dessus?
M. Tremblay (Outremont): En fait, les chiffres que j'ai au 31
décembre 1989, le nombre de subventions, c'est 198 pour des montants
totalisant 5 059 700 $.
Mme Blackburn: 198?
M. Tremblay (Outremont): 5 059 700 $.
Mme Blackburn: Combien de...
M. Tremblay (Outremont): 198.
Mme Blackburn: 198. Mais la question c'est: Combien est-ce qu'il
y en a qui ont été embauchés par leur entreprise?
Mme Marois: La rétention des jeunes en emploi.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y en a?
M. Tremblay (Outremont): En fait, ils sont obligés... On
rembourse 60 % du salaire la première année, 20 % du salaire la
deuxième année, et il y a un engagement de l'entreprise de
maintenir à l'emploi la personne pour une période minimale de
trois ans.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a un suivi pour s'assurer que
l'entreprise respecte ses engagements là-dessus ?
M. Tremblay (Outremont): Bien oui, c'est évident. Quand on
verse les 60 %, les 20 %, il y a un suivi. On a un droit de recours.
Mme Blackburn: Mais les 60 % et 20 % sont versés à
la fin des trois ans?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Mme Blackburn: Bien,
merci.
M. Tremblay (Outremont): Oui, parce que c'est 60 % du salaire
versé. Alors, on le verse-Le Président (M. Saint-Roch): Je
présume que ceci signifie que les engagements 20 à 32
inclusivement sont vérifiés?
Mme Blackburn: Vérifié, de 20 à 32
inclusivement.
Le Président (M. Saint-Roch): 20 à 32
inclusivement. Alors, vérifié. J'appelle maintenant l'engagement
1, numéro séquentiel 227401.
Mme Blackburn: Oui, ça va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, l'engagement 1 est
vérifié.
Mme Blackburn: La même information que tout à
l'heure. C'est une subvention normée. La totalité de la
subvention qui a été accordée.
Mme Marois: Alors, ce qui veut dire que ça couvrirait
jusqu'à l'engagement 4.
Mme Blackburn: Et ça va jusqu'à l'engagement 4
inclusivement. Oui, vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements 1
à 4 inclusivement étant vérifiés, j'appelle
l'engagement 5.
Mme Blackburn: Moi, je n'avais pas de problème avec
ça.
Mme Marois: Non, ça va. Mme Blackburn:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 6.
Mme Blackburn: Vous attendez quoi, là?
Mme Marois: Est-ce qu'on a les résultats de
l'étude? Est-ce qu'il y a eu une étude de faisabilité?
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a eu subvention au
regroupement?
M. Tremblay (Outremont): Non, c'est une étude qui est en
voie de réalisation. Alors, on n'a pas les résultats encore.
Mme Blackburn: Cela devait s'étaler sur combien de temps
cette étude, parce qu'on voit que c'est un engagement de juillet 1989?
cela veut dire que...
M. Tremblay (Outremont): En principe, selon la période de
réalisation que nous avions, c'était 16 semaines mais il
semblerait qu'il y a un retard.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 6
est vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 7.
Mme Blackburn: Même question.
Mme Marois: Sur l'étude, est-ce qu'on a eu son
résultat?
M. Tremblay (Outremont): Pour le numéro 7?
Mme Marois: Oui.
M. Tremblay (Outremont): L'étude n'est pas
démarrée encore. La nature du projet a changé, et on vient
juste d'avoir les derniers détails.
Mme Marois: Est-ce qu'on a dépensé les 50 000 $ en
vertu de la première demande ou...?
M. Tremblay (Outremont): Non. Il est engagé. Il est
engagé en fonction du nouveau projet présenté par
l'entreprise, mais il n'est pas déboursé.
Mme Marois: D'accord. Et ça correspond toujours aux normes
du programme, de toute façon.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui. Les objectifs n'ont pas
changé du tout. C'est le détail de l'étude.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 7
est vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 8.
Mme Blackburn: Pas de question en ce qui me concerne.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 8
est vérifié?
Des voix: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 9.
Mme Marois: Maintenant, c'est le versement des sommes au gagnant
de Promotion design-mode.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. Pour qu'Hs puissent
l'investir dans le prochain défilé de mode.
Mme Marois: Et ce montant paie à peine leur
représentation.
Mme Blackburn: L'importance d'un tel concours... Le gagnant
était un designer de la région. C'est pourquoi je dis que c'est
important de tenir ce type de concours, mais il faut encore leur donner un peu
les moyens de le faire, hein?
Mme Marois: Et on ne s'objecterait probablement pas à ce
que les sommes concernées soient plus significatives même.
Mme Blackburn: Ils ont du talent.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 9
est vérifié?
Mme Marois: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 1, numéro séquentiel 157888.
Mme Blackburn: M. le Président, est-ce qu'il s'agit bien
de... En tout cas, j'ai...
Le Président (M. Saint-Roch): II s'agit d'un contrat par
soumission sur invitation.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Saint-Roch): Et de l'octroi d'un contrat
de services professionnels dans le cadre du Fonds de développement
technologique.
Mme Blackburn: Qui est allé au plus bas soumissionnaire,
comme on peut le constater. Je dois dire, comme j'ai vu la pochette de presse
et la brochure de lancement du Fonds de développement technologique, que
c'était bien fait.
Le Président (M. Saint-Roch): Je ne l'ai pas. Je pense
qu'il y a une erreur.
M. Tremblay (Outremont): C'est un engagement du Conseil
exécutif qui a été mis par erreur dans votre dossier.
Mme Blackburn: Ah bien ouil parce que les fonds n'étaient
pas encore transférés au moment...
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
M. Jolivet: Mais on peut poser des questions sur le Fonds de
développement technologique.
M. Tremblay (Outremont): Ah oui, oui!
Mme Blackburn: Alors, ça nous permet de savoir que, sur le
Fonds de développement technologique, à l'initiative du
gouvernement du Québec, tout ce qu'il y a de dépensé dans
les 60 000 000 $, à l'initiative du gouvernement du Québec, je le
rappelle, c'est 100 000 $ pour la pochette de presse.
M. Tremblay (Outremont): Les sommes engagées à
l'initiative du gouvernement du Québec dans le Fonds de
développement technologique, sont de 35 800 000 $.
Mme Blackburn: Engagées pour quel projet?
M. Tremblay (Outremont): Le projet RADARSAT 32 000 000 $ et 3 800
000 $ de l'Institut national de la technologie du magnésium.
Mme Blackburn: Ah! Un instant. 32 000 000 $, c'est sur une
période de cinq ans.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Blackburn: Vous le retrouvez d'ailleurs...
M. Tremblay (Outremont): C'est cinq ou six ans...
Mme Blackburn: Oui. C'est cinq ans. Vous avez 5 000 000 $ cette
année. Mais je parle des 60 000 000 $ qui ont été
votés aux crédits de 1989. Combien des 60 000 000 $ - on parle du
même 60 000 000 $, pour l'année 1989-1990 - y a-t-il
d'engagés à l'exception des 5 000 000 $ pour le RADARSAT?
M. Tremblay (Outremont): II y a 35 800 000 $ engagés; il y
a 6 800 000 $ déboursés, dont 5 000 000 $ pour RADARSAT, 1 800
000 $ pour l'Institut national de la technologie du magnésium, et
l'année n'est pas encore terminée.
Mme Blackburn: Alors, il y a 5 000 000 $, on s'entend bien...
Est-ce que le ministre est en mesure de nous dire que les 5 000 000 $ de 32 000
000 $... Ils disent 37 000 000 $, mais je pense que c'est 32 000 000 $.
M. Tremblay (Outremont): Non, j'ai dit 32 000 000 $. C'est 32 000
000 $.
Mme Blackburn: C'est 5 000 000 $ de 32 000 000 $ qui seront
accordés à RADARSAT. Est-ce que la fabrication d'un satellite et
les subventions accordées à l'Agence spatiale concordent
parfaitement avec les objectifs du programme du Fonds de développement
technologique, présentés à la population et à
différents chercheurs et entreprises au mois de juin dernier?
M. Tremblay (Outremont): Le Fonds de développement
technologique, annoncé en juin dernier, avait deux objectifs. Le
premier, c'était pour permettre des projets mobilisateurs qui
regroupaient des entreprises du secteur privé, le milieu universitaire
et les laboratoires de recherche. Un deuxième volet était un
volet pour les priorités gouvernementales. Alors, le gouvernement du
Québec a considéré que le projet RADARSAT, qui va
générer 146 000 000 $ de retombées économiques pour
le Québec, soit 60 % des retombées économiques globales
pour le Canada, est un projet prioritaire dans un secteur d'avenir. Dans cette
même optique-là, le gouvernement du Québec a
considéré que l'Institut national de la technologie du
magnésium était essentiel pour assurer les retombées
économiques du projet Norsk Hydro, au Québec. Donc, ça
fait partie du deuxième volet du Fonds de développement
technologique.
Mme Blackburn: M. le Président, dans la brochure que j'ai
lue et relue, où on parle des objectifs du Fonds de développement
technologique, pour l'essentiel, vous avez: le Fonds de développement
technologique, projet mobilisateur, les caractéristiques de ce projet.
Chaque projet regroupe plusieurs entreprises légalement
indépendantes, oeuvrant dans un même secteur industriel ou en
liaison commerciale ou technologique avec d'autres secteurs, avec les milieux
de la recherche, universités, cégeps, etc. Comment est-ce que le
ministre peut nous dire, sur les projets... Prenons toujours le RADARSAT,
où il s'agit de fabrication, parce que la recherche a été
faite ailleurs. Les plans et devis sont faits et les contrats vont être
accordés pour fabriquer qui une patte, qui une aile, ou un
équipement à l'intérieur, ou encore toute la boîte,
tout le système informatique. Le lancement, on le sait, ça
n'appartient pas au Québec; c'est l'Ontario, pour Toronto et Ottawa, qui
a eu les budgets pour le lancement. Donc, il s'agit essentiellement de la
fabrication, de la construction de ce satellite. Est-ce que le ministre est en
mesure de nous dire, alors qu'il n'a aucune prise sur la nature des contrats
qui seront accordés - il ne contrôle rien là-dedans parce
que ça va être octroyé par le biais du Receveur
général du Canada, et c'est dans ses notes - que ça
correspond aux objectifs du Fonds de développement technologique?
M. Tremblay (Outremont): En fait, le projet RADARSAT - parce
qu'on n'a pas les mêmes informations - c'est un projet de 430 000 000
$.
Mme Blackburn: Oui, oui.
M. Tremblay (Outremont): Les retombées économiques,
au Canada, sont de l'ordre de 235 000 000 $, la différence étant
essentiellement la construction des plates-formes de lancement dont l'expertise
n'existe pas au Québec. Ces plates-formes de lancement là vont
être manufacturées aux États-Unis. Des 235 000 000 $ de
retombées économiques canadiennes, 60 % de ce montant, soit 146
000 000 $, vont être exécutés au Québec, entre
autres par Spar, et c'est pour cette raison-là que Spar a annoncé
récemment un incubateur industriel, pour permettre à toutes les
entreprises du Québec d'avoir accès à cette nouvelle
technologie et de développer de nouvelles technologies. Donc, 146 000
000 $, des retombées directes au Québec. Dans cette
optique-là, dans une brochure que vous citez, le gouvernement du
Québec n'a pas annoncé des projets prioritaires. Le but de la
brochure, c'est d'informer les entreprises sur la nature d'un projet
mobilisateur et non pas sur ce que ce sont des projets prioritaires pour le
gouvernement du Québec. C'est le gouvernement du Québec qui les
décide. Alors, dans ces deux cas-là, dans le cas de RADARSAT, le
gouvernement
du Québec a décidé que c'était un projet
prioritaire pour s'assurer qu'on soit présents dans le spatial au
Québec. Et la même chose pour l'Institut de la technologie du
magnésium. (16 h 45)
Mme Blackburn: M. le Président, dans la brochure qui a
été publiée, de même que dans l'information qui a
été donnée, de même que dans la conférence de
presse du ministre Rivard, à l'époque, le Fonds de
développement technologique d'oeuvres constitué de 300 000 000 $,
on ne pariait pas des projets prioritaires du gouvernement, comme l'Agence
spatiale à l'époque, on parlait de Fonds de développement
technologique qui mettrait en rapport et en collaboration le entreprises, les
universités et les centres de recherche.
Si on n'avait pas créé ce Fonds... Et c'est là
qu'on est en train de s'apercevoir que, finalement, on a fait une annonce avec
son et lumière, mais que, finalement, il n'y en avait peut-être
pas tant que ça en dessous de ça. On réalise que le Fonds
de développement technologique, c'est RADARSAT. On n'aura pas eu de
Fonds de développement technologique, on aura eu RADARSAT.
Le centre de magnésium, c'est l'institut de magnésium.
C'est la même chose. On n'aurait pas eu le Fonds de développement
technologique, il aurait fallu subventionner aussi cet institut. Finalement,
est-ce que le ministre peut nous dire, de façon très
concrète et chiffrée, des 300 000 000 $, ce lancement avec son et
lumière qu'on a fait d'un Fonds de développement technologique
avec 300 000 000 $ en R & D, c'est quoi le pourcentage de cette enveloppe
qui représente quelque chose de véritablement neuf? Parce que
c'est ça, le problème. Dans ce dossier-là, on a fait
exactement ce qu'on fait dans les sommets économiques régionaux.
On prend des programmes déjà existants, et puis on arrive
là puis on leur annonce qu'ils vont avoir un investissement x, y, z.
Mais on réalise, après coup, que c'est un programme existant et,
puis encore, que ça ne se réalise même pas.
Alors, dans le Fonds de développement technologique, ce qu'on
réalise, c'est que les 300 000 000 $ annoncés là, ce n'est
rien de neuf. Une bonne partie de ça, ce sont des programmes qui
étaient créés ou à être créés
et qu'on voulait subventionner par le biais de cette enveloppe du Fonds de
développement technologique. Mais l'illusion qu'on a
créée, c'est que c'était quelque chose de neuf. Et
là, je réutilise les propos "diantibériques" - c'est comme
ça qu'on le dit? - du ministre...
M. Jolivet: Dithyrambiques.
Mme Blackburn: ...dithyrambiques, pardon, du ministre Rivard,
à l'époque, lors d'un lance- ment, juste avant la campagne de
financement, qui disait: Écoutez, c'est neuf, c'est novateur, c'est du
jamais vu, et puis c'est vraiment... On va créer une synergie
entreprises-universités. Qu'est-ce qui nous dit que dans le RADARSAT,
dans les 32 000 000 $ qui sont consacrés là, il y aura
effectivement une synergie entre les entreprises et les universités?
Est-ce que les entreprises concernées sont obligées de s'associer
aux universités? Et est-ce que le gouvernement du Québec a son
mot à dire dans le choix des entreprises qui recevront les contrats?
M. Tremblay (Outremont): Vous savez que la déclaration
ministérielle à laquelle vous faites référence a eu
lieu en juin 1989. Donc, ce matin, vous avez mentionné que ça
fait 18 mois que ça a été annoncé. Ça ne
fait pas 18 mois officiellement. Ça fait depuis juin 1989. Les
objectifs, c'est de favoriser la synergie - alors, j'emploie le même
terme que vous avez mentionné tout à l'heure - entre
l'université, les milieux scientifiques et le gouvernement pour
l'avancement technologique du Québec.
Il y a des secteurs prioritaires qui sont visés, plus
spécifiquement la biotechnologie, les matériaux avancés,
les techniques et les procédés de fabrication, la
micro-électronique et, finalement, les technologies de
l'information.
Présentement, après six mois de travail - parce que ce
n'est pas facile de financer la synergie entre le monde universitaire, le monde
des affaires et les laboratoires de recherche - nous avons, au Fonds de
développement technologique, 27 projets à l'étude. La
performance, si on se compare à l'Ontario, elle est excellente, parce
que le démarrage du Fonds technologique de l'Ontario, ça a pris
deux ans avant qu'il ait une vitesse de croisière.
Alors, on a mentionné qu'un certain nombre de ces
projets-là vont être annoncés d'ici au printemps. Donc, il
ne faut pas mêler le Fonds de développement technologique, premier
volet, projets mobilisateurs, avec son deuxième volet, priorités
gouvernementales. Oui, dans un premier temps, il y a eu deux priorités
gouvernementales importantes: RADARSAT et l'Institut national de la technologie
du magnésium. Également, il y a les projets mobilisateurs qui
devraient être l'enveloppe plus importante pour favoriser les projets que
je vous ai mentionnés.
Mme Blackburn: Oui, mais j'aurais une question, et là,
j'espère que le ministre ne l'oubliera pas. Quel est le pourcentage de
cette enveloppe de 300 000 000 $ qui constitue des projets novateurs nouveaux,
inédits, qui ne répondent pas à des priorités
gouvernementales préétablies? C'est combien dans l'enveloppe?
Ça représente combien? Là, on sait qu'il y a 32 000 000 $,
mais y y en a combien de ces surprises-là? Combien peuvent s'attendre de
recevoir les entreprises et les universités? Elles
vont avoir la possibilité de soumettre des projets pour quel
pourcentage de cette enveloppe, si ce ne sont pas des priorités
gouvernementales qui ne sont pas déjà engagées ou
susceptibles de l'être par le biais d'autres programmes? Je reviens
à RADARSAT et à l'institut de magnésium.
M. Tremblay (Outremorrt): Le plus possible. On ne peut pas dire
que le projet RADARSAT, ce n'est pas important pour le développement
technologique du Québec dans un secteur important, puis on ne peut pas
dire que l'Institut national de la technologie du magnésium, ce n'est
pas important. Ce sont deux projets prioritaires pour le Québec et, en
ce qui concerne le solde de l'enveloppe budgétaire, On attend la
finalisation des études préliminaires des projets
déjà soumis. Il y a déjà 27 projets de soumis.
Mme Blackburn: M. le Président, le ministre peut-il nous
dire combien il y a de projets qui sont rendus au comité
d'évaluation des projets dont la prochaine réunion, si mon
information est juste - il y a eu une réunion en décembre - pour
adopter les critères finaux et examiner les projets doit se tenir le 15
février? Et avant que les projets soient modifiés en
conséquence... Alors, c'est quoi les possibilités qu'il y ait un
des projets, l'un ou l'autre de ces 27 projets - je veux bien croire le
ministre - qui ait des chances de recevoir des subventions avant la fin de
l'exercice financier actuel?
M. Tremblay (Outremont): En fait, il y a un projet qui est
à l'étape finale.
Mme Blackburn: Ah, bon!
M. Tremblay (Outremont): Attendez.
Mme Blackburn: On est loin des 27, là.
M. Tremblay (Outremont): II y a un projet qui est à
l'étape finale, donc qui devrait être approuvé dans un
avenir rapproché. Il y a deux autres projets qui sont attendus d'ici la
fin du mois.
Mme Blackburn: Des lettres d'intention, me disait-on.
M. Tremblay (Outremont): Non, non, ce ne sont pas des lettres
d'intention.
Mme Blackburn: C'était les 27, là.
M. Tremblay (Outremont): Les lettres d'intention, c'était
uniquement une lettre pour démontrer que le Fonds de
développement technologique était intéressé
à considérer la demande. Là, on parle de projets qui ont
été négociés, discutés avec les entreprises,
et qui sont rendus à l'étape finale.
Mme Blackburn: Le ministre me disait, tout à l'heure, que
ce n'était pas 18 mois, mais, quand le programme a été
annoncé et lancé par le premier ministre, c'était le 13
octobre 1988.
M. Tremblay (Outremont): Ça ne fait pas 18 mois.
Mme Blackburn: Ça fait 16 mois, mais ça ne fait pas
non plus 9 mois, comme vous le laissiez entendre.
M. Tremblay (Outremont): Vous savez, la politique
gouvernementale... Ça a été approuvé...
Mme Blackburn: 16 mois.
M. Tremblay (Outremont): .. .officiellement dans le discours sur
le budget au mois de mai 1989. La déclaration ministérielle de M.
Rivard, ça a été en juin 1989 et le fonds est devenu
opérationnel au mois d'août 1989.
Mme Blackburn: Et le 23 novembre 1988, le premier ministre
écrivait au président de la Conférence des recteurs et des
principaux des universités du Québec une lettre dans laquelle il
lui annonçait les 200 000 $ dont on a parlé ce matin, pour
préparer les projets dans le cadre des réseaux d'excellence. Mais
il annonçait également la création prochaine d'un fonds
totalisant 300 000 000 $ pour les cinq prochaines années, destiné
au développement technologique. Il sera possible de soutenir à
même ce fonds les chercheurs québécois qui participeront
à des projets retenus dans le cadre des réseaux d'excellence
pour, évidemment, les coûts directs de la recherche.
La Conférence des recteurs écrivait au ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Science, le 18 avril 1989, une longue
lettre dans laquelle elle proposait un certain nombre de mesures visant
à créer un nouveau programme de type action structurante,
évidemment en collaboration avec les entreprises. Et, entre autres, on
parle du soutien à l'implantation de centres ou de laboratoires
conjoints universités-entreprises, financement conjoint d'installations
majeures de recherche et de développement, implantation de projets
majeurs de type usines-pilotes ou bancs d'essai dans le secteur de la haute
technologie, et la Conférence chiffre ses projets. Questionné sur
ce sujet, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Science m'a
dit: Ça ne me concerne pas vraiment le Fonds de développement
technologique, je les ai référés au ministre de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie. Alors, cette lettre elle n'a pas
18 mais 10 mois. Mars, avril, c'est ça, 10 mois. C'est quoi la
réponse qui a été faite à la Conférence des
recteurs quant à leur participation
possible au Fonds de développement technologique, comme ils sont
les premiers concernés, en tout cas, avec les entreprises?
M. Tremblay (Outremorrt): Je travaille en collaboration avec M.
Ryan au niveau du Fonds de développement technologique. Le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science a une
recommandation favorable à donner dans tous les projets. Je vais prendre
connaissance de la lettre que vous avez, et, ensuite, je suis prêt
à rencontrer les personnes pour en discuter.
Mme Blackburn: Est-ce que je dois bien comprendre de votre
intervention que la Conférence des recteurs, qui représente
évidemment la seconde partie des partenaires, n'a pas encore
été rencontrée par votre ministère ou par
vous-même?
M. Tremblay (Outremorrt): Pas depuis que je suis ministre de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie, depuis le 11 octobre 1989.
Mme Blackburn: Je veux dire, est-ce que l'impression
générale qui se dégage de ce Fonds de développement
technologique, soit que c'était beaucoup plus fumeux que très
concret, c'est-à-dire qu'on a pris les projets existants pour dire qu'on
va mettre 300 000 000 $, mais que, finalement, le véritable argent neuf,
l'intention nouvelle là-dedans c'est relativement mince, est-ce que les
différents partenaires se trompent lorsqu'ils m'affirment cette
chose?
M. Tremblay (Outremont): En fait, je ne suis pas d'accord avec ce
que vous dites. Tout à l'heure, j'ai fait tout l'historique des dates du
Fonds. Je vous ai dit qu'il y avait une vingtaine de projets. Dans les mois
à venir, on va annoncer des projets dans le Fonds de
développement technologique, des projets majeurs d'investissement. Ce
n'est pas facile de favoriser la synergie entre le monde universitaire, le
milieu des affaires et les laboratoires de recherche. Il y a des efforts
considérables qui sont faits, et les résultats vont être
annoncés dans les mois à venir.
Mme Blackburn: M. le Président, je comprends que ce ne
soit pas facile. Je comprends le ministre. Je trouve que c'est d'autant moins
facile si on ne s'est même pas donné la peine de donner suite
à la lettre des recteurs qui, pleins de bonne volonté, vous
présentent un projet fort intéressant qui se situe dans le
prolongement de ce qui existait avant lorsqu'on a créé les 40
équipes structurantes. Le ministre doit les connaître, j'en suis
convaincue...
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Blackburn: ...il y a un projet, un programme qui a eu des
retombées extraordinaires, et c'est un peu ça qu'essaient de
retrouver, finalement, les universités en se disant: On a besoin de
chercheurs au Québec, la seule façon de les former, c'est de les
mettre dans des conditions et dans des programmes qui leur permettent de le
faire. Mais là quand on me dit que 10 mois - là, y n'y a pas
d'exagération à dire 10 mois - après cette proposition des
recteurs, c'est resté sans réponse, vous me voyez surprise, alors
qu'on sait que ce sont les principaux partenaires.
M. Tremblay (Outremont): Mais ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai
dit que moi, personnellement, je n'avais pas pris connaissance de cette
lettre-là. Je suis convaincu que des personnes ont répondu,
peut-être mon prédécesseur. Et ce que je voudrais ajouter,
c'est que, dans tous les projets mobilisateurs dont on parle, il y a une
relation avec les universités du Québec.
Mme Blackburn: Dans les projets mobilisateurs,
c'est-à-dire de RADARSAT, d'usines, d'institut de magnésium.
M. Tremblay (Outremont): J'ai mentionné que, dans les 20
projets mobilisateurs que nous avons présentement à
l'étude, les universités du Québec sont
impliquées.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il s'agit de 20 ou de 27? Tout à
l'heure, vous pariiez de 27 projets.
M. Tremblay (Outremont): C'est 27 projets.
Mme Blackburn: Parce qu'au-delà de ça, on peut voir
les universités séparément, mais, au-delà de
ça, il y a une proposition qui vous est faite, qui est faite au
gouvernement du Québec par le biais du ministre dont il relève,
c'est-à-dire le ministre de l'Enseignement supérieur et de la
Science, un projet qui vous est présenté par la Conférence
des recteurs. Alors, quelle est la réponse de votre
ministère?
M. Tremblay (Outremorrt): Je vais prendre connaissance du
document Je vais voir ce qui a été fait et quelle réponse
a été donnée.
Mme Blackburn: Alors, vous ne vous étonnez sans doute pas,
là, devant le fait qu'on constate que vous ne connaissez pas, je veux
dire, l'existence de ce projet qui a été fait par les recteurs.
Vous voyez notre étonnement devant...
M. Tremblay (Outremont): Mais c'est une lettre qui a
été adressée...
Mme Blackburn: Quand vous nous dites que c'est très
efficace, là, j'ai toujours des problèmes.
M. Tremblay (Outremont): Mais c'est une lettre qui a
été adressée au ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Science.
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Bon. Alors, je ne sais pas, moi, quelle
communication M. Ryan a eue avec M. MacDonald, mon prédécesseur.
Ce que je vous dis, c'est qu'il y a sûrement eu une réponse de
donnée à cette lettre-là. Je vais en prendre connaissance
et, s'il y a une suite à y donner, je vais le faire. (17 heures)
Mme Blackburn: On pourrait déposer la lettre, M. le
Président, avec votre permission, de même que celle qui a
été adressée à la Conférence des recteurs
par le premier ministre.
Dans les crédits périmés, on nous dit qu'au total,
cette année, il y aurait...
Le Président (M. Salnt-Roch): Je m'excuse, Mme la
députée de Chicoutimi. Est-ce qu'on peut avoir...
Mme Blackburn: Oui. Copie?
Le Président (M. Saint-Roch): ...copie pour faire faire
des photocopies pour les membres de la commission? Merci.
Mme Blackburn: Dans les crédits qui avaient
été votés cette année, qui étaient de
l'ordre de 60 000 000 $, on aura donc dépensé 100 000 $ pour la
pochette de presse, plus 6 500 000 $, c'est-à-dire 5 000 000 $ pour
RADARSAT et 1 000 000 $ pour l'institut de magnésium, on périme
donc 53 400 000 $. Est-ce que ces crédits seront reportés au
budget du Fonds de développement pour la prochaine année?
M. Tremblay (Outremont): La réponse est oui. J'ai
déjà...
Mme Blackburn: Ça veut dire qu'ils seraient
ajoutés. Ça veut dire que l'enveloppe de l'année prochaine
serait de 113 000 000 $.
M. Tremblay (Outremont): En fait, ce n'est pas ça qu'on
dit. On dit que le gouvernement du Québec s'est engagé à
investir 300 000 000 $ pour favoriser la synergie entre l'industrie, le milieu
scientifique et le gouvernement. Également, pour les priorités
gouvernementales, le gouvernement va dépenser 300 000 000 $.
Mme Blackburn: II n'a pas dit sur 10 ans. Le gouvernement s'est
engagé...
M. Tremblay (Outremont): Non, sur cinq ans.
Mme Blackburn: Sur cinq ans.
M. Tremblay (Outremont): On a dit sur cinq ans. Ce qui est
important, c'est de donner suite aux engagements de 300 000 000 $, qui ont
été pris. Mais on réalise que ce sont des fonds publics
dont on donne en partie une subvention à des entreprises. On leur donne
accès à un crédit d'impôt, non pas de 20 %, mais de
40 %. Je pense qu'il faut prendre le temps d'analyser les dossiers pour
s'assurer que ce sont des projets qui vont être une réussite.
Mme Blackburn: M. le Président, une dernière
remarque parce que, vous savez, ce dossier, ça ressemble trop à
ce qu'on a vu dans d'autres secteurs pour ne pas nous inquiéter. Dans
les propos que tenait le ministre Rivard, au moment du lancement de la pochette
de presse et de la brochure, il disait, et je le cite: "Rien ne sera
épargné pour que ce fonds de 300 000 000 $ suscite des projets
mobilisateurs d'envergure, qui auront à la fois un impact majeur sur
l'avancement des sciences et de la technologie québécoise et des
retombées capitales pour les entreprises comme pour la recherche
universitaire." Il disait encore: "C'est une pièce maltresse de la
stratégie de développement technologique, un programme ambitieux
et unique en son genre, un levier puissant pour créer une
véritable synergie entre les entreprises et les universités."
Quand vous m'apprenez que vous n'êtes même pas au courant du projet
des universités, j'ai comme un petit problème et j'imagine que
les universités vont avoir le même.
M. Tremblay (Outremont): Je veux vous dire que je suis d'accord
avec la déclaration de M. Rivard.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement 1 est vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié, quitte à y revenir.
Septembre
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements du mois
d'août étant maintenant vérifiés, j'appelle les
engagements 1 à 6, exemption de remboursement d'intérêts
pour 707 848 $, au mois de septembre.
Mme Marois: Une question, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: Les engagements portant les numéros 5 et 6
concernent la même entreprise. J'aimerais qu'on m'explique s'il s'agit de
deux programmes différents, un peu comme on l'a constaté tout
à l'heure.
M. Tremblay (Outremont): ...composé, de
tout à l'heure. Si vous regardez l'en-tôte, c'est l'aide
à l'investissement et également un projet de recherche et
innovation. Alors, dans un premier temps, l'aide à l'investissement,
c'est le développement et la mise au point d'un système
d'acheminement sélectif des appels d'urgence, 911. Alors, il fait appel
au projet de recherche et d'innovation. C'est du projet 971 dont on parle, de
94 900 $, le 6. Et le projet 5, c'est la relocalisation et l'expansion. C'est
une compagnie...
Mme Marois: Et ce sont des emplois qui s'additionnent?
M. Tremblay (Outremont): Des emplois... Non.
Mme Marois: Parce qu'on parle de 35, à l'engagement 5.
M. Tremblay (Outremont): Non. En ce moment, l'entreprise CML
Technologies a 40 emplois. On parle de 35 nouveaux emplois.
Mme Marois: Qui s'ajouteraient à ceux dont vous me
parlez.
M. Tremblay (Outremont): Oui. Et la même chose pour
l'autre, toujours les 40, ça doit être le même. Et 16
nouveaux emplois; 16 plus 35, ça va faire 51.
Mme Marois: O.K.
M. Tremblay (Outremont): L'entreprise aura 91
employés.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les engagements 1
à 6 sont vérifiés?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant
l'engagement 1, référence 86-214.
Mme Marois: Ce sont des soumissions sur invitation. On se rend
compte qu'on a demandé dix propositions et qu'on n'en a reçu
qu'une. C'est une entreprise ontarienne. Des fois, vous savez, on demande des
soumissions, mais les exigences que l'on pose dans la demande font en sorte
qu'une seule entreprise peut y répondre. Ça arrive à
l'occasion. Je voudrais juste savoir ici ce qui fait qu'une seule entreprise a
déposé une proposition. C'est dans le domaine, encore une fois,
de l'informatique. Ce sont des unités de disque.
M. Tremblay (Outremont): En fait, c'est dans le contexte de la
politique de partenariat économique du gouvernement du Québec.
Cette compagnie distribue, entre autres, les équipements Wang. Ils ont
une place d'affaires au Québec - c'est une des conditions du partenariat
de développement économique - située au 4781, rue Van
Home, à Montréal. Le montant...
Mme Marois: C'est simplement une façade ou si c'est un
vrai bureau?
M. Tremblay (Outremont): Je pense que, quand on fait appel
à dix entreprises pour favoriser le Québec et qu'en plus de
ça, on doit s'approvisionner en Ontario dans le contexte d'une politique
de partenariat économique, on a des retombées économiques
de cette entreprise au Québec. Alors, ce n'est certainement pas une
façade.
Mme Marois: Je le souhaite. Cela dit, comment se fait-il que les
neuf ou dix autres personnes, dans le sens de personnes morales, des
entreprises, n'aient pas soumissionné?
M. Tremblay (Outremont): Vous me posez une question pour laquelle
il faudrait que je me substitue aux neuf personnes qui ont décidé
de ne pas soumissionner, alors qu'on a fait des efforts considérables au
niveau de la Société de développement industriel pour
s'assurer qu'on aurait des retombées au Québec. Je ne sais pas la
réponse. Je ne peux pas répondre pour les neuf entreprises.
Mme Marois: Vous comprendrez quand même qu'ayant
demandé à dix, est-ce parce que les exigences posées par
le contrat... Enfin, il doit y avoir des raisons, quand même, qui font
que seulement une entreprise... Écoutez, je suis prête à le
considérer comme vérifié, mais j'aimerais obtenir de
l'information sur ce contrat en particulier. Ça permet de voir aussi ce
qui s'est passé dans le processus qui a fait en sorte que...
M. Tremblay (Outremont): C'est principalement une question de
prix. On m'informe que, lors des discussions qui ont eu lieu avec les
entreprises, on parlait de prix de 37 816 $, 32 000 $, 29 000 $, 28 000 $, et,
finalement, le prix de Norcomex, 22 900 $.
Mme Marois: Donc, ce serait déjà prima facie que
les gens ont proposé des montants qui s'avéraient beaucoup plus
élevés que celui proposé par l'entreprise qui est
là. Ça répond à ma question, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 1 étant
vérifié, j'appelle maintenant les engagements 2 à 5.
Mme Marois: Je veux juste signifier au
ministre qu'il comprendra mon inquiétude parce que c'est
arrivé - je suis persuadée que ses fonctionnaires vont pouvoir le
lui dire aussi -que certains contrats se sont dessinés pour une
entreprise. On peut vouloir le faire et ça peut être sain de le
faire, mais il y a des fois où ça peut ne pas l'être.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant les
engagements 2 à 5, exemption de remboursement d'Intérêts
pour 181 806 $.
Mme Marois: Le cinquième, Elite International, c'est les
camions, ça? Non?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Ah non! C'est des tapis.
Mme Marois: Ah ouil D'accord.
M. Tremblay (Outremont): C'est le redémarrage et
l'expansion de l'ancienne usine de tapis Elite, à
Sainte-Thérèse.
Mme Marois: Oui. Ça va. J'ai souvenir maintenant.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les engagements 2
à 5 sont vérifiés?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié. Les
engagements du mois de septembre 1989 étant vérifiés,
j'appelle maintenant ceux du mois d'octobre. L'engagement 1, numéro
séquentiel 162942.
Octobre Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 2.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 3.
Mme Blackburn: ...toujours les mêmes informations par
rapport au budget global.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 3 est-il
vérifié?
Mme Marois: Vérifié. Mme Blackburn:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 4.
Mme Marois: Évidemment, on n'a sûrement pas
l'étude, puisqu'elle semble s'étendre sur 1989-1990. On va le
considérer comme vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 5.
Mme Marois: La discussion que nous avons déjà eue.
On parle de subvention au "Prix d'excellence Mode-Québec". Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Cinq événements régionaux.
C'est pour les prix, ça. Ce n'est pas pour l'organisation de la
manifestation.
M. Tremblay (Outremont): C'est des budgets sur quatre ans, puis
ça, c'est les trois dernières années. Présentation
et organisation des défilés de mode.
Mme Blackburn: C'est là qu'on voit qu'il y a une
diminution.
M. Tremblay (Outremont): C'est le principe.
Mme Blackburn: Et vous y tenez absolument mordicus au principe
qu'il n'y a rien à faire là-dessus, même si ça ne
nous donne pas une très longue expérience - un an, deux ans,
trois ans - dans un secteur où on n'avait aucune expérience.
M. Tremblay (Outremont): En fait, l'expérience qu'on a,
c'est que ça démontre que si, par exemple, on investit dans un
défilé de mode et qu'il est une réussite, l'année
suivante, on investit moins de fonds; ça nous permet de dégager
des sommes pour d'autres projets.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 5
est vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président
(M. Saint-Roch):
Vérifié.
J'appelle l'engagement 6. Les engagements 6 à 10 inclusivement
sont dans le programme des ententes auxiliaires.
Mme Blackburn: C'est la même chose, c'est-à-dire
l'information touchant la subvention totale versée par le Québec
et dans le cadre de l'entente Québec-Ottawa.
Le Président (M. Saint-Roch): Or, les engagements 6
à 10 inclusivement sont-ils vérifiés?
Mme Blackburn: Vérifié.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 11.
Mme Marois: Contractuel, j'imagine que ce n'est pas un contrat
exclusif.
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est un contrat exclusif pour
permettre de s'assurer des retombées économiques, c'est le
BRAQ.
Mme Blackburn: Oui, c'est ça. Alors, est-ce que le
ministre pourrait m'expliquer comment il se fait... ? Est-ce qu'on a un
contractuel dans la région du Saguenay, plus particulièrement au
MICT? On m'a dit que c'était Mme Corneau-Tremblay qui s'en occupait,
mais, comme elle a d'autres fonctions, est-ce qu'il y a quelqu'un qui s'occupe
spécifiquement d'établir ces rapports-là entre l'Alcan qui
vient tout juste de terminer la construction d'une usine, qui a accordé
beaucoup de contrats en sous-traitance aux entrepreneurs de chez nous? Et
est-ce qu'on a fait un effort particulier dans la région, par exemple,
pour engager l'équivalent de ce M. Labile pour la région du
Saguenay?
M. Tremblay (Outremont): En fait, la raison pour laquelle le BRAQ
a été créé, en partie, c'est parce qu'il y a un
projet de l'Alcan, mais qu'il y a également quatre autres alumineries
qui se sont installées au Québec. Donc, dans le cas de l'Alcan,
à Laterrière, pour le projet de 800 000 000 $, 83 % des
retombées prévues sont des retombées au Québec
grâce aux efforts, entre autres, de M. Labrie, de Mme
Hélène Corneau-Tremblay, directrice du bureau, et
également d'autres intervenants qui font les représentations
à l'échelle du Québec. ABI, c'est un projet de 550 000 000
$ qui a eu des retombées de 80 % au Québec; Reynolds, à
Baie-Comeau, 555 000 000 $, 83 % de retombées économiques au
Québec; les projets Alouette, 1 300 000 $. Au moment où on se
parle, on est rendus à 70 % de contenu québécois. Alumax,
1 000 000 000 $, alors 75 % de contenu québécois; et, finalement,
l'Alcan-Alma, un autre projet de 800 000 000 $, 83 % de retombées
prévues au Québec. Je pense que j'ai mentionné Alouette, 1
300 000 $... (17 h 15)
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): C'est 1 300 000 000 $.
Mme Blackburn: Là, vous me dites que grâce à
la collaboration de M. Labrie et de Mme Corneau-Tremblay, la construction de
l'usine de Laterrière a des retombées de 83 %. Si ma
mémoire est fidèle, l'Alcan a construit Laterrière avant
même la création du BRAQ. Alors là, vous me voyez fort
étonnée. Moi, c'était plutôt comme l'inverse.
D'ailleurs, comme me le suggérait le vice-président d'Alcan dans
la région, c'était. Nous avons fait un effort - et il parlait au
nom de la compagnie - considérable pour nous assurer qu'il y ait le plus
de retombées possible qui soient dans le Québec et dans la
région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Il serait intéressant, pour ne pas dire urgent, que les
employés du MICT, par le biais du BRAQ, viennent un peu voir comment on
a procédé et avec qui nous avons contracté, de
manière à fournir la liste - aux autres entreprises, aux autres
alumlnerles en construction - de nos fournisseurs. Et, là, quand vous me
dites qu'il y en a 83 % grâce à la collaboration des
employés du BRAQ, il faudrait que j'en parle un petit peu avec les gens
de chez nous. J'ai l'impression que l'usine était construite au moment
où on a créé le BRAQ, ou presque.
M. Tremblay (Outremont): En fait, ce que vous êtes en train
de me dire, c'est que vous êtes tellement performante qu'on n'avait pas
besoin de créer le Bureau...
Mme Blackburn: Bien oui, c'est ça.
M. Tremblay (Outremont):... des retombées de l'aluminium
du Québec. C'est ça?
Mme Blackburn: Oui, mais là, vous disiez que
c'était grâce au BRAQ, alors, moi, j'aurais des problèmes
et vous en auriez probablement avec M. Salette, si vous alliez dire une telle
chose. Mais ce que je dis, c'est que... D'ailleurs, je sais que vous devez le
rencontrer, cette semaine. Il faudrait peut-être réviser vos
chiffres là-dessus. Mais ce que Salette me disait
précisément, c'est qu'effectivement, ils avaient fait un effort
considérable et ils l'avaient fait sans qu'il y ait d'obligation qui
était faite à l'entreprise Alcan Canada de s'approvisionner au
Québec, alors que, me dit-il, on n'a pas fait d'obligation aux autres
alumineries qui sont en train de s'installer chez nous de s'approvisionner ou
d'acheter leurs équipements, là.
Je pense, pour ne pas la nommer, à celle de Baie-Comeau.
Baie-Comeau est en train d'acheter des équipements quelque part en
Norvège ou en Finlande. En Norvège, si je ne m'abuse. Alors, la
question est: Est-ce que vos employés du BRAQ ont vraiment fait la
cueillette d'informations touchant les fournisseurs qui ont été
embauchés par Alcan Canada? Et est-ce que la liste des fournisseurs, qui
sont beaucoup de chez nous mais d'un peu partout au Québec, a
été également utilisée? Et pourquoi n'a-t-on pas
installé ça dans la région?
M. Tremblay (Outremont): Mais j'ai mentionné tout à
l'heure... Pourquoi on n'a pas...
Mme Blackburn:... installé ça chez nous? M.
Tremblay (Outremont): Installé quoi?
Mme Blackburn: Parce que, là, j'ai l'impression que c'est
éclaté... le BRAQ, là. Vous en avez un peu partout et dans
la région... Vous en avez trois là-dessus? Trois
employés?
M. Tremblay (Outremont): Mais vous venez de me dire qu'à
cause des efforts que vous avez faits, vous n'aviez pas besoin du BRAQ dans
votre région.
Mme Blackburn: Non, pardon, j'ai dit que l'Alcan n'a pas attendu
le BRAQ pour faire ses investissements chez nous. Je n'ai pas que des
compliments à faire à l'Alcan. Mais ça, c'est une autre
chose, et on s'en parlera ailleurs.
M. Tremblay (Outremont): Reynolds, là...
Mme Blackburn: Mais ce que j'ajoute, c'est que l'Alcan,
cependant, a une expertise telle qu'il serait intéressant qu'on s'appuie
sur cette expertise de manière que les autres alumineries fassent la
même chose, et, comme par hasard - évidemment, c'était dans
ma région - on a plusieurs fournisseurs qui ont développé
de l'expertise et de la compétence là-dedans. Il faudrait
s'assurer qu'ils soient dans la liste des fournisseurs potentiels pour les
autres alumineries.
M. Tremblay (Outremont): Bien oui, mais...
Mme Marois: II faut dire que l'Alcan a quand même justement
une longue expertise d'implantation ici, ce qui fait qu'il s'est
développé des réseaux.
M. Tremblay (Outremont): On dit sensiblement la même chose.
J'ai mentionné que l'Alcan, les deux projets, 83 % de contenu
québécois... Je vous ai donné des chiffres, tout à
l'heure. J'ai dit: Reynolds à Baie-Comeau, 83 % de contenu
québécois; ABI à Bécancour, 80 % de contenu
québécois; et quant aux deux projets qui n'ont même pas
encore débuté - Alouette et Alu-max - on a la confirmation de 75
% de retombées québécoises pour Alumax et 70 % pour
Alouette.
C'est évident qu'on travaille main dans la main et qu'on va
profiter de l'expertise de l'Alcan et de l'expertise des sous-traitants de la
région pour favoriser le développement économique du
Québec.
Mme Blackburn: Quels sont les ports d'attache des personnes qui
ont été engagées pour le BRAQ?
M. Tremblay (Outremont): En fait, c'est difficile d'avoir... Il y
a un port d'attache. Il y a une personne au bureau de Jonquière.
Mme Blackburn: Qui n'est pas affectée exclusivement au
dossier.
M. Tremblay (Outremont): Qui travaille pour favoriser les
retombées économiques des projets au Québec.
Mme Blackburn: Mais est-ce qu'elle est affectée
exclusivement à ce dossier?
M. Tremblay (Outremont): En fait, elle ne doit pas être
exclusivement au dossier pour faire exclusivement ça. Et il y a
également trois autres personnes qui génèrent des
retombées économiques positives ailleurs au Québec, parce
que le projet Reynolds, vous le savez, est à Baie-Comeau, l'autre
à Sept-Îles, Alumax à Deschambault et ABI à
Bécancour.
Mme Blackburn: O. K. Pour ces trois personnes, leur port
d'attache, c'est quelle ville, quel bureau régional? Elles sont
où, ces personnes? On en voit une, M. Labrie...
Mme Marois: M. Labrie vient d'Anjou; l'autre vient de Verdun.
M. Tremblay (Outremont): Une personne à Montréal,
deux personnes à Québec.
Mme Blackburn: Et une demie au Saguenay.
M. Tremblay (Outremont): Une personne au Saguenay qui s'occupe...
En fait, elle doit faire un bon travail si elle travaille avec les intervenants
et que 83 % des retombées économiques sont là.
Mme Blackburn: Ah oui! je la connais. C'est une femme,
sûrement qu'elle fait un bon travail, M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Ah! Je suis bien content de vous
l'entendre dire.
Mme Blackburn: Sauf que ce que je voulais savoir, c'est si elle
était dégagée à temps plein pour faire ce type de
travail.
M. Tremblay (Outremont): Je pense que ce qu'on lui demande de
faire au niveau des retombées économiques des projets au
Québec qui sont là, il y en a pour 83 %...
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que
l'engagement 11 est vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 12.
Mme Marois: C'est la même chose.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 12
est vérifié?
Mme Blackburn: II y en a partout, sauf chez nous.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant les engagements 13 à 29 inclusivement. Ce sont des
subventions regroupant le Programme de soutien à l'emploi
scientifique.
Mme Blackburn: C'est un peu la même chose que tout à
l'heure. C'est toujours le même Programme de soutien à l'emploi
scientifique. Le numéro séquentiel 24: Rodrigue Métal
Itée, 60 000 $. Qu'est-ce qui explique...
M. Tremblay (Outremont): En fait, c'est basé sur... 60 000
$, ça doit être la première année, c'est 60 % du
salaire de base versé à l'employé, la première
année.
Mme Blackburn: Un salaire de 100 000 $, ça ne paraît
pas... Je veux bien qu'on paie les stagiaires, les chercheurs, mais ça
me semble un peu... A moins qu'il y en ait plus d'un.
M. Tremblay (Outremont): C'est possible. Le contrat que j'ai avec
l'entreprise ne stipule pas le nombre, mais stipule que conditionnellement
à l'exécution par l'entreprise des obligations qui lui incombent,
donc d'engager des personnes au niveau du personnel scientifique, c'est pour un
montant maximum de 60 000 $ qu'on s'est engagés.
Mme Blackburn: Mais ça n'indique pas combien de
personnes.
M. Tremblay (Outremont): Attendez. L'entreprise s'engage à
embaucher M. André Giguère pour une période de trois ans;
c'est une personne.
Mme Blackburn: Une personne, ça veut dire que son salaire
serait de l'ordre de 100 000 $.
M. Tremblay (Outremont): De 60 000 $, non c'est à
remettre...
Mme Blackburn: 60 000 $, c'est seulement...
M. Tremblay (Outremont): 60 000 $, c'est le montant pour les
trois années, je pense. C'est le montant pour les trois années,
c'est ça. C'est pour l'ensemble de la durée. Pour l'ensemble des
36 mois, c'est 60 000 $. Alors pour son salaire, il faudrait faire le
calcul.
Mme Blackburn: Mais j'avais cru comprendre tout à l'heure
que c'était réparti par tranches.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui.
Mme Blackburn: Et là, vous me dites que c'est la
totalité d'une tranche.
M. Tremblay (Outremont): C'est exactement ce que je dis. Je dis
que, dans ce cas-là, on s'est engagés... J'essaie de voir la
date. On verse par période de 6 mois, 12 mois, 18 mois, 24 mois. Son
salaire annuel, c'est 75 000 $. Alors on parle de 60 % des 75 000 $, plus 20
000 $...
Mme Marois: Est-ce que ça s'appliquerait aussi pour les
autres engagements qui sont devant nous?
Mme Blackburn: Les 25 000 $.
Mme Marois: Les 25 000 $, c'est-à-dire que ça
couvre deux ou trois périodes.
M. Tremblay (Outremont): Je ne pense pas, à cause des
montants impliqués, mais je ne vois pas pourquoi les 60 %.
Mme Marois: Mais voilà!
M. Tremblay (Outremont): Pourquoi est-ce que, dans ce
cas-là, on a les 60 %? Habituellement, on débourse sur deux ans,
alors pourquoi est-ce 60 %? Je vais vous donner la réponse... Je ne l'ai
pas. On va vérifier.
Mme Marois: Alors, vérifié sous réserve.
M. Tremblay (Outremont): Mais je comprends le...
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 13 à
29 inclusivement sont vérifiés, sous réserve de
l'obtention des réponses à l'engagement 24. J'appelle maintenant
l'engagement 1, numéro séquentiel 264302.
Mme Blackburn: Comment se fait-il que, dans certains cas, on a le
pointage et que, dans d'autres cas, on n'a pas les montants?
Le Président (M. Saint-Roch): Mme la députée
de Taillon.
Mme Marois: Oui, M. le Président. Dans certains cas, on a
les points accumulés par les entreprises et les montants, et, dans
d'autres cas, on a seulement les points accumules par
l'entreprise, sans avoir les montants des soumissions. Justement,
ça fait état de la discussion qu'on a eue
précédemment. On dit: Réalisation de l'architecture
globale des sytèmes informatiques du ministère. Et voyez-vous,
l'opération commence là. On dit l'architecture globale,
là... On décide qui va être le fournisseur un jour.
M. Tremblay (Outremont): On requiert un pointage minimum de 60 %.
Alors, les deux premiers n'ont pas eu 60 %, donc ils ont été
éliminés.
Mme Marois: Vous n'avez pas jugé bon de donner
l'information parce qu'ils ont été éliminés au
départ.
M. Tremblay (Outremont): On n'ouvre même pas
l'enveloppe.
Mme Marois: Ah bon! Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 2.
M. Tremblay (Outremont): Pour l'explication de tout à
l'heure, dans tous les cas, quand on parle du PSES, c'est l'engagement total
qui est là. Alors, les salaires étaient de l'ordre de 35 000 $,
ça explique pourquoi on va aller entre 30 000 $, 35 000 $, 60 % et 20 %,
tandis que, dans le dernier cas qu'on a mentionné tout à l'heure,
le salaire est de 75 000 $. Donc, c'est l'engagement, donc, ce n'est pas...
Mme Marois: Est-ce que c'est vrai pour tous les...
M. Tremblay (Outremont): Dans tous les cas...
Mme Marois: Dans tous les cas en ce qui a trait à l'aide
à l'emploi scientifique?
M. Tremblay (Outremont): C'est l'engagement qui est
comptabilisé, l'engagement de deux ans, et non pas le
déboursé. Ça explique la différence.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, je vous remercie, M.
le ministre. Nous en sommes maintenant à l'engagement 2, numéro
séquentiel 198504. Mme la députée de Taillon.
Mme Marois: Mol, je voudrais juste soulever, M. le
Président, qu'il est presque 17 h 30, 17 h 28. On s'était
entendus que l'on terminait à 17 h 30. Alors, ou il y a consentement et
on prend encore une demi-heure et on termine, ou on revient.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Oui, moi, j'aimerais mieux terminer,
là.
Mme Marois: Vous aimeriez terminer dans le sens d'aller au bout
des engagements qui sont là et donc d'aller jusqu'à 18 heures
s'il le faut?
M. Tremblay (Outremont): Oui, mais...
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, il y a un
consentement pour que nous puissions poursuivre nos travaux jusqu'à 18
heures?
Mme Marois: Au plus tard.
Le Président (M. Saint-Roch): Au plus tard.
M. Audet (Beauce-Nord): À 18 heures, M. le
Président, il faudra être assurés que tous les engagements
auront été vérifiés. Même si on ne les a pas
étudiés et qu'il en reste, ils seront considérés
comme vérifiés.
Mme Marois: Pas nécessairement, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Je pense...
Mme Marois: On peut reporter à ce moment-là les
engagements qui resteraient, mais je crois que nous pourrons le faire.
M. Audet (Beauce-Nord): Je vous réfère à une
décision de la commission du budget et de l'administration de novembre
1988 ou 1989, le président Jean-Guy Lemieux avait rendu une
décision à cet effet-là, que, lorsqu'il y a une enveloppe
de temps qui a été établie entre les deux partis, soit par
le comité directeur ou par les leaders, lorsque le temps est
écoulé, les engagements qui ont été laissés
en suspens sont considérés comme vérifiés. (17 h
30)
Le Président (M. Saint-Roch): Or, M. le
député de Beauce-Nord, je pense qu'en considérant le
rythme de nos travaux, que nous avons depuis le matin, et les indications qui
sont données autant par Mme la députée de Taillon et Mme
la députée de Chicoutimi manifestant que nous devrions avoir
complété les engagements pour 18 heures, je pense, moi, que je
vais faire confiance à la diligence des deux côtés et
à la bonne marche de nos travaux depuis ce matin, pour espérer
qu'à la fin, à 18 heures, nos engagements seront
complétés, parce que, si on remarque, au mois de novembre, nous
avons seulement deux engagements à terminer. Alors, sur ce, je pense que
si nous continuons à débattre des questions de règlement,
ça ampute le temps que nous avons pour les engagements financiers.
Nous en sommes maintenant à l'engagement 2, séquentiel
198504.
Mme Blackburn: M. le Président, je voudrais que ce soit
clair. Nous nous engageons à ce que ça roule rapidement, mais je
ne voudrais pas que ça ait comme conséquence
l'interprétation qu'en a faite...
Le Président (M. Saint-Roch): Je ne crois pas, Mme la
députée...
Mme Blackburn: Très bien.
Le Président (M. Saint-Roch): ...de Chicou-timi...
Mme Blackburn: Je vous remercie.
Le Président (M. Saint-Roch): ...que ma décision va
dans le sens que vous pensez.
Mme Blackburn: Très bien, merci. Alors, engagement...
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 2,
séquentiel 198504, 508 000 $ pour la ville de Waterville, entente
auxiliaire.
Mme Blackburn: Même question que pour les autres.
Le Président (M. Saint-Roch): Les ententes
auxiliaires...
Mme Blackburn: Alors, c'est vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): ...incluant les engagements
2, 3, 4, 5 et 6, dois-je en conclure que c'est la même question, Mme la
députée?
M. Tremblay (Outremont): Je voudrais...
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): ...informer la députée de
Chicoutimi que 2, 3, 4, 5, 6, ce n'est pas des développements
technologiques.
Mme Blackburn: Non.
M. Tremblay (Outremont): C'est des infrastructures.
Mme Blackburn: C'est ça.
M. Tremblay (Outremont): Alors, c'est pour des projets d'aqueduc
ou d'égout. Alors, on ne vous reviendra pas avec l'information en
détail. C'est différent de l'entente de développement
technologique.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, ça va?
M. Tremblay (Outremont): C'est le développement
industriel.
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Infrastructures.
Mme Blackburn: Infrastructures, dans les parcs industriels,
pour...
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, est-ce que les
engagements 2 à 6 inclusivement sont vérifiés?
Mme Blackburn: Un instant, M. le Président. Ça va,
vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié. Nous
sommes maintenant à l'engagement 7.
Mme Blackburn: Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
L'engagement 8.
Mme Blackburn: Pourquoi un contrat par soumission publique a
été accordé? Si c'est par soumission publique, pourquoi
est-ce qu'il n'y a pas de...? Il y en a seulement un qui a
soumissionné?
M. Tremblay (Outremont): Oui. C'est un contrat qui a
été offert par soumissions publiques. Des annonces à cet
effet ont paru dans l'édition du 11 août 1989 du journal Le
Nouvelliste et également du journal Constructo et la
Société du parc industriel du Centre du Québec a
reçu une seule soumission, soit celle des Pavages de Nicolet inc. Cette
soumission a été retenue, compte tenu que le prix était
conforme à ses estimations préliminaires.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 9.
Mme Blackburn: L'engagement 9: Verser à l'Agence
québécoise de valorisation industrielle de la recherche une
première tranche de subvention de 700 000 $ pour son fonctionnement
durant l'exercice 1989-1990. Est-ce que cette agence s'est trouvée
également sous le couperet des gels et des crédits
périmés, et de combien?
M. Tremblay (Outremont): Non.
Mme Blackburn: Le budget total de l'agence?
M. Tremblay (Outremont): Le budget de
fonctionnement?
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): 1 041 000 $.
Mme Blackburn: Et il a été indexé...
M. Tremblay (Outremont): En fait, c'est un budget qui est
négocié sur une base annuelle avec l'AQVIR.
Mme Blackburn: Mais, négocié, je veux dire
négocié, c'est le statut quo ou négocié avec une
indexation au coût de la vie ou...
M. Tremblay (Outremont): II nous font une demande en
fonction...
Mme Blackburn: C'était quoi, l'évolution du
budget?
M. Tremblay (Outremont): En fait, on ne fonctionne pas toujours
par l'augmentation du coût de la vie. On fonctionne en fonction des
besoins. On parle d'une entreprise qui favorise le développement
technologique au Québec. Alors, on analyse sa demande au mérite
et on y donne suite.
Mme Blackburn: La question était plus claire que
ça. C'est quoi, les budgets des deux, trois dernières
années? Comment ça évolue-t-II?
M. Tremblay (Outremont): Ça, c'est une nouvelle
question.
Mme Blackburn: Non, c'était celle-là.
M. Tremblay (Outremont): La question, c'était de savoir
combien c'était, le budget. J'ai dit 1 041 000 $. C'est la
première année que ça relève du ministère de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie. Avant, ça relevait du
ministre du Commerce extérieur et du Développement
technologique.
Mme Blackburn: Quand il y a eu le transfert entre deux
ministères: le ministère de la Science et de la Technologie a
été rattaché au ministère de l'Enseignement
supérieur, il est passé de l'Enseignement supérieur au
Commerce extérieur, du Commerce extérieur au commerce
intérieur et, finalement, avec le résultat que, d'un passage
à l'autre, j'ai l'impression que le budget n'a pas beaucoup
évolué. On pourrait peut-être le vérifier et nous le
faire tenir quand même.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 9 étant
vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 10.
Mme Blackburn: Entente auxiliaire. Ça va.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 11.
Mme Marois: Une question. Tout à l'heure, on a vu dans les
engagements que l'entreprise Post Fax était concernée par une
autre intervention. J'essaie de voir laquelle c'était.
M. Tremblay (Outremont): Bon, on me dit que c'est une question
purement technique. On l'a déjà étudié au mois de
mai, mais, étant donné que c'est plus de 100 000 $, il faut que
ce soit approuvé par le Conseil du trésor. Il y a eu un CT de
ratification pour confirmer ce montant-là.
Mme Marois: Mais alors là, est-ce qu'on n'approuve pas
deux fois la même chose?
M. Tremblay (Outremont): Non.
Mme Marois: C'est une somme en sus de ce qu'on avait
déjà regardé tout à l'heure.
M. Tremblay (Outremont): C'est la même somme. Il faut
annuler l'autre. Ça annule l'autre.
Mme Marois: Ah! Ça annule l'autre. D'accord.
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 12.
Mme Marois: C'est la même chose. On l'a déjà
vu. D'accord. 12,13,14,15 et 16.
Le Président (M. Saint-Roch): Les engagements 12 à
16 sont maintenant vérifiés. J'appelle l'engagement 17.
Mme Blackburn: L'engagement 17, nous avons eu l'occasion d'en
parler plus longuement tout à l'heure. Alors, on peut le
considérer vérifié bien que je maintienne que, finalement,
le Fonds de développement technologique est une espèce de
fourre-tout dans lequel on a entré toutes sortes de programmes.
Contrairement à ce qu'on avait annoncé au départ, on aura
tantôt des problèmes de crédibilité par rapport
à ce Fonds, d'autant que, si je comprends bien l'engagement suivant, le
18, on va pouvoir avoir quelques explications là-dessus, si c'est pris
aussi au Fonds de développement technologique.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement...
Mme Blackburn: Alors, 17 vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): L'engagement 17 est
vérifié. J'appelle maintenant l'en-
gagement 18.
Mme Blackburn: L'engagement 18. Dans le cadre de la
création de l'Institut national de la technologie du magnésium,
verser au Centre de recherche industrielle du Québec une aide
financière n'excédant pas 1 800 000 $ en 1989-1990 aux fins de la
construction de la bâtisse et des infrastructures. Ce versement
s'effectuera suite à un virement de crédits du Conseil
exécutif au MICT au montant de 1 800 000 $ pour l'exercice financier
1989-1990. Et c'est dans le cadre des ententes auxiliaires. Mais ces 1 800 000
$ qui sont virés au budget du MICT ont été pris dans quel
budget au Conseil exécutif?
M. Tremblay (Outremont): C'est le Fonds de développement
technologique.
Mme Blackburn: Bon. Alors c'est bien ce que je pensais. Donc, le
Fonds de développement technologique a servi à la construction de
la bâtisse et des infrastructures.
M. Tremblay (Outremont): Et c'est ce que je vous dis depuis tout
à l'heure. Je l'ai dit. Ce n'est pas...
Mme Blackburn: C'est ça. Les retombées en R &
D, dans un cas comme ça, c'est quoi?
M. Tremblay (Outremont): Attendez, attendez, soyez patiente un
peu. On parle d'investissements de 6 800 000 $ que Je vous ai mentionnés
tout à l'heure - c'est simple - plus
I 800 000 $ dans des projets jugés prioritaires par le
gouvernement du Québec dans le spatial et dans la recherche au niveau de
la technologie du magnésium.
Mme Blackburn: Alors, ça confirme ce que je disais, que,
finalement, le Fonds de développement technologique, c'est un
fourre-tout et non pas un projet neuf, novateur, qui va chercher de l'argent
neuf pour vraiment faire de la recherche et du développement, pour
encourager les entreprises à faire de la R & D en collaboration avec
les universités. Ça vient juste confirmer ce que je disais
depuis... C'était mon appréhension finalement.
M. Tremblay (Outremont): Ça confirme que le gouvernement
du Québec a jugé qu'il y a avait deux projets prioritaires,
RADARSAT et l'Institut national de la technologie du magnésium et que la
majeure partie du Fonds de développement technologique va servir
à favoriser la synergie entre les industries, le milieu universitaire et
le gouvernement pour l'avancement technologique du Québec. Je vous ai
mentionné qu'il y a 27 projets à l'étude; 20 projets sont
au stade presque final.
II y en a quelques-uns qui vont être annoncés dans les mois
à venir. Alors, donnez un peu le temps au Fonds de développement
technologique d'avoir sa vitesse de croisière.
Mme Blackburn: Comment le ministre peut-il m'expliquer que la
construction d'une bâtisse puisse favoriser la synergie? Là, il
faudrait que...
M. Tremblay (Outremont): Je n'ai pas dit ça. J'ai dit que
le Fonds de développement technologique a deux volets: le premier volet,
c'est pour les projets mobilisateurs qui favorisent la synergie et, le
deuxième volet, c'est pour des priorités gouvernementales. Et le
gouvernement a considéré que c'en était une.
Mme Blackburn: Quelle est l'importance relative des deux volets?
Quel pourcentage? J'ai posé tout à l'heure la question au
ministre. Il ne le sait pas. J'imagine que vous connaissez les priorités
gouvernementales.
M. Tremblay (Outremont): Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je n'ai
pas dit...
Mme Blackburn: Combien? Quel est le pourcentage consacré
respectivement au premier et au deuxième volet?
M. Tremblay (Outremont): Je n'ai pas dit que je ne le savais pas.
Ce que j'ai dit, c'est que la majeure partie du Fonds de développement
technologique va être investie dans des projets mobilisateurs.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le député
de Beauce-Nord.
M. Audet (Beauce-Nord): Merci, M le Président. Concernant
le même engagement, 17 ou 18 - l'engagement 17, je pense qu'on l'a
vérifié tantôt - l'engagement 18, concernant l'Institut
national de la technologie du magnésium, je pense que le
magnésium, c'est des nouvelles techniques, tout ça. Chez nous, je
regarde dans la Beauce, on a un projet avec Frontenac pour Magnola, un projet
de 500 000 000 $. Je crois savoir que ce projet - je voudrais que vous me le
confirmiez - Magnola, est né suite possiblement à la
création de l'Institut national de la technologie du magnésium,
parce que je pense qu'il y a une association entre les deux. Ça nous a
été confirmé d'ailleurs la semaine dernière par le
ministre des Mines. Est-ce que c'est le cas?
M. Tremblay (Outremont): Lorsque le gouvernement du Québec
a investi des sommes considérables pour donner suite au projet Norsk
Hydro - on sait très bien que 50 % de la production mondiale du
magnésium va venir du Québec - c'était normal et essentiel
qu'on
s'assure d'avoir des retombées économiques importantes au
Québec, d'où la construction de cet édifice-là,
à côté du CRIQ, dans le parc technologique du
Québec, justement pour commencer à créer de la technologie
dans la région de Québec. Et ce projet-là, cette
étude, cet institut font qu'aujourd'hui, on commence à avoir des
projets importants comme le projet Magnola.
M. Audet (Beauce-Nord): Merci, M. le ministre.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce qu'il y a d'autres
questions à l'engagement 18?
Mme Blackburn: Oui. Alors, pour que ce sort clair pour tout le
monde, je pense que c'est intéressant de relire un peu ce qu'on retrouve
dans le budget 1989-1990, sur ce volet du Fonds de développement
technologique. On parlait des initiatives susceptibles de favoriser la
recherche et le développement et on parlait d'autres initiatives du
Fonds de développement technologique. Je vous lis ce qui suit: "Le Fonds
de développement technologique pourra exceptionnellement - là, on
est rendu à plus de 10 % du budget dans la construction - soutenir
d'autres projets qui répondent à des priorités
gouvernementales particulières." J'insiste sur le mot
"exceptionnellement". "Ce volet pourra appuyer des projets qui correspondent
à des priorités gouvernementales de développement
technologique ou à des initiatives scientifiques émanant des
milieux de recherche. La sélection de ces projets se fera sur une base
ad hoc." La question que je pose au ministre: Quelle est l'importance relative
de ces deux volets, initiatives qui correspondent à des priorités
gouvernementales et l'autre qui est vraiment de la R & D?
M. Tremblay (Outremont): Je peux essayer de répondre
encore une fois. C'est la quatrième fois que je réponds à
cette question-là.
Mme Blackburn: Oui, c'est juste, mais c'est parce qu'elle n'est
pas satisfaisante, la réponse.
M. Tremblay (Outremont): Non, mais là, vous venez de
prendre connaissance de ce que je dis depuis tout à l'heure, parce que
vous me parliez uniquement des déclarations de M. Rivard qui disait que
le Fonds de développement technologique, c'était pour favoriser
la synergie. Mais là, vous venez de prendre connaissance d'une autre
déclaration dans le budget qui dit que le Fonds de développement
technologique peut également - ce que je vous dis depuis tout à
l'heure - répondre à des priorités gouvernementales. Le
gouvernement a décidé que deux projets étaient
prioritaires. Je vous répète que la majeure partie du Fonds de
développement technologique doit servir à favoriser la synergie
et contribuer à susciter des projets mobilisateurs au Québec.
Mme Blackburn: Pour ne pas être accusée d'avoir mal
lu le document et la déclaration du ministre Rivard, je voudrais dire
que cette information touchant les autres initiatives n'était pas
contenue dans la déclaration de M. Rivard, pas plus qu'on ne la retrouve
dans la petite brochure. Alors, il ne faut pas m'accuser d'avoir mal lu. Alors,
on a dû retourner au budget.
M. Tremblay (Outremont): C'est dans le budget du
gouvernement.
Mme Blackburn: Mais la question reste quand même: En quoi
RADARSAT est-il...? Est-ce du développement technologique ou la
construction d'un appareil et en quoi ça a-t-il des retombées
technologiques? De toute façon, ça va, mais ça confirme ce
que je pensais.
M. Tremblay (Outremont): Ça ne va pas du tout. Quand on
parle du spatial au Québec, on dit qu'on n'a pas de retombées
économiques et, quand on a des retombées économiques de
146 000 000 $...
Mme Blackburn: Je parle de retombées technologiques.
M. Tremblay (Outremont): ...qui vont permettre à des PME
québécoises de développer une technologie dans le domaine
du spatial, là on dit que c'est le cas de la technologie.
Le Président (M. Saint-Roch): Sur ce, l'engagement 18
est-il vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié. Les
engagements 19 à 27 inclusivement sont des programmes de soutien
à l'emploi scientifique.
Mme Blackburn: On a ici 70 000 $.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que les engagements
19 à 27 inclusivement sont vérifiés?
Mme Blackburn: Vérifié. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 28.
Mme Blackburn: Sur l'engagement 28, est-ce que le ministre est
très impliqué dans le projet
qui est en train à nouveau d'essayer de naître autour de la
Maison des sciences? On voit que ça touche le musée des enfants.
Évidemment, c'est 25 000 $. C'est une corporation, mais on sait qu'il y
a un projet autrement important qui s'appelait la Maison des sciences sur
laquelle on a mis un grand X, et ça nous a coûté 1 000 000
$ d'ailleurs pour arrêter le projet.
M. Tremblay (Outremont): Je pense que le ministère a fait
des efforts importants pour donner suite à ces projets-là, et,
entre autres, le premier projet a été annulé et le
deuxième projet a été réalisé. (17 h 45)
Mme Blackburn: Non, je parle de celui de la création de la
Maison des sciences. Ce projet qui relevait du ministre de la Science et de la
Technologie, qui était alors... Au moment où on a pris le projet,
M. Ryan en était le responsable, et il a dit "no way", quitte à
ce que ça nous coûte 1 000 000 $ pour résilier les contrats
des personnes qui travaillaient déjà sur le projet.
Mme Marois: C'était d'ailleurs un projet engagé
sous notre gouvernement, si je ne m'abuse.
Mme Blackburn: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Sur cette question-là, il y a eu
une décision de prise par M. Ryan, qui est ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Science.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre est informé qu'il y
a actuellement un groupe qui travaille à raviver ce projet à
Montréal avec la ville de Montréal et ça m'étonne
très sérieusement...
M. Tremblay (Outremont): Non, non, ça ne m'étonne
pas.
Mme Blackburn: ...que le ministre ne soit pas informé de
ça et qu'il n'ait pas déjà été
sensibilisé au fait que le gouvernement du Québec devrait aussi
investir dans un tel projet. Vous savez, il y a trois ou quatre musées
de la science en Ontario. On n'en a pas un seul au Québec. Alors, la
culture scientifique, ça commence là aussi.
M. Tremblay (Outremont): En fait, je n'ai pas été
approché par les personnes auxquelles vous vous
référez.
Mme Blackburn: On va leur dire ça.
Mme Marois: Pour s'assurer qu'elles vous contactent.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 28
est vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié. Mme Marois:
Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
J'appelle l'engagement 29.
Mme Marois: Bon. Ça va me permettre, cet engagement, de
poser une question au ministre. Évidemment, ça nous rappelle des
événements un peu malheureux. L'engagement 29, c'est une
subvention de 10 000 000 $ au bénéfice des employés
âgés affectés par la rationalisation des opérations
de Marine industrie Vickers et Marine industrie Tracy. On parle donc d'un
engagement de 10 000 000 $. J'aimerais savoir, bien sûr, combien de
personnes ça va concerner. Mais j'aimerais aussi demander au ministre,
puisqu'il devait le faire dernièrement, s'il a rencontré le
ministre fédéral, M. Harvie Andre. Il devait le faire, si je ne
m'abuse, le 26 janvier, à moins d'avoir une mauvaise... M. Harvie Andre,
c'est ça. À moins que j'aie une mauvaise souvenance, il devait
rencontrer le ministre le 26 janvier. S'il l'a fait, quels ont
été les résultats de la rencontre? J'aimerais lui rappeler
aussi qu'en mai 1989 - et, ça, ça ne date pas d'il y a cinq ans
ou d'il y a dix ans - son collègue, maintenant ministre responsable du
Conseil du trésor, qui était déjà au Conseil du
trésor à ce moment-là, affirmait la chose suivante
à une question soulevée à l'Assemblée nationale:
Nous avons réussi à solidifier la vocation du chantier de la
Davie, à Lauzon à un point tel qu'il est maintenant le meilleur
chantier canadien. Et il faisait référence à la Vickers un
peu plus loin en disant que, là aussi, on avait fait tous les efforts de
rationalisation et que tout allait bien se passer. Et enfin, il ajoutait: Ce
qui est important pour la région de Québec notamment, c'est que
Lauzon est le premier chantier au Canada en qualité.
Alors, ce sont des affirmations qui datent d'à peine quelques
mois, enfin, huit ou neuf mois. On se retrouve devant une situation
catastrophique à l'égard de tout ce qui concerne les chantiers au
Québec. Vickers est, à toutes fins pratiques, fermée
d'ailleurs. C'est l'engagement dont on parle ici de 10 000 000 $. J'aimerais
donc avoir réponse aux Interrogations que j'ai à ce moment-ci, M.
le Président.
M. Tremblay (Outremont): Alors, j'ai rencontré mon
homologue, M. Harvie Andre. Nous avons discuté de la situation des
chantiers maritimes au Québec et nous avons convenu, dans les plus brefs
délais, de lever l'incertitude sur le dossier de Marine.
Mme Marois: Lever l'incertitude, ça veut
dire quoi, ça, M. le ministre?
M. Tremblay (Outremont): Ça veut dire lever l'incertitude
sur le dossier de Marine.
Mme Marois: Si je comprends bien le ministre, il ne revient pas
nécessairement avec une nouvelle très heureuse, puisque j'imagine
qu'il en aurait fait part assez rapidement aux personnes concernées.
M. Tremblay (Outremont): C'est très mal interpréter
ce que je viens de dire...
Mme Marois: Je le souhaite, M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): ...parce qu'il y a quelques semaines a
peine, le fédéral disait non et que, maintenant, on a
décidé conjointement de lever l'incertitude sur le dossier de
Marine.
Mme Marois: Quand, M. le ministre?
M. Tremblay (Outremont): Alors, dans un avenir rapproché,
on va faire part...
Mme Marois: Ça veut dire quoi, "dans un avenir
rapproché", dans les échéanciers habituels du
ministre?
M. Tremblay (Outremont): Ça veut dire bientôt.
Mme Marois: Bientôt, est-ce que c'est une semaine, deux
semaines?
M. Tremblay (Outremont): Je ne suis pas en mesure de
répondre à cette question-là au moment où je vous
parle, mais ça veut dire bientôt.
Mme Marois: Alors, on pourra voir, et selon le moment où
ça se fera, ça nous donnera une norme pour évaluer les
bientôt du ministre dans une autre circonstance. En ce qui a trait
à l'engagement qui est ici, je comprends bien que ce sont des primes,
enfin, des primes de départ, si on peut s'exprimer ainsi, qui sont
versées aux personnes qui perdent leur emploi à ce moment-ci
à la Vickers et à Tracy.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Marois: Combien de personnes sont-elles affectées?
M. Tremblay (Outremont): La clientèle possible,
c'était 482 personnes syndiquées, dont 141 à la Vickers et
341 à Tracy. Le programme était bâti surtout pour des
personnes âgées de 55 à 65 ans, et il y avait des
versements prévus, des indemnités. Par exemple, une rente tem-
poraire sans garantie et non indexée de 700$ par mois, payable
jusqu'à l'âge de 65 ans; le paiement de 100 % de la rente
accumulée au compte du participant sans déduction de la rente
accumulée. Les informations qu'on me donne, c'est que si on regarde au
niveau de la fermeture de la division navale de MIL Vickers, qui impliquait le
licenciement de 340 personnes, 69 sont admissibles au programme spécial
et 39 ont été intégrées à la division
Industrielle.
Mme Marois: Est-ce qu'il y a eu un comité de
réorientation?
M. Tremblay (Outremorrt): Oui.
Mme Marois: On a toutes sortes de beaux grands mots pour dire,
dans le fond: Où est-ce qu'on va envoyer le monde une fois qu'ils ont
perdu leur job? Est-ce qu'il y a eu des comités de reclassement ou de
réorientation qui ont été mis en place pour ceux qui ne
touchaient pas nécessairement de prestations, qui étaient moins
âgés, qui étaient plus jeunes?
M. Tremblay (Outremont): Oui, le programme d'aide aux
travailleurs âgés, le PAT A.
Mme Marois: Ça, c'est pour les travailleurs
âgés, mais pour les autres?
M. Tremblay (Outremont): Je suis certain qu'il y a eu un
CAMO.
Mme Marois: II a dû y avoir un CAMO. Ce serait fort
étonnant qu'il n'y en ait pas eu.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça, un comité
d'adaptation, oui, oui.
Mme Marois: J'aimerais ça qu'on m'envoie cette
information-là, M. le Président. En ce qui a trait à la
liquidation des équipements...
M. Tremblay (Outremont): J'écoute. Mme Marois:
Où en est-on?
M. Tremblay (Outremont): II y a eu des efforts qu'on a
essayé de faire, dans un premier temps, pour essayer de vendre
l'entreprise sur la base de la continuité des affaires. Et je sais qu'en
ce moment... On m'a informé que la Société
générale de financement essaie de trouver une solution pour la
vente de ces équipements-là.
Mme Marois: La SGF essaie de trouver une solution.
M. Tremblay (Outremont): Ce n'est pas facile à vendre, des
équipements de chantier maritime.
Mme Marois: Non, je n'en doute pas. Des voix: Ha, ha,
ha!
Mme Marois: Est-ce qu'on prévoit un rapport officiel, un
bilan final de toute cette opération?
M. Tremblay (Outremont): Certainement. Mme Marois:
Quand?
M. Tremblay (Outremont): Le plus rapidement possible. Je pense
que les sommes que j'ai mentionnées dans le passé, les
coûts de fermeture totalisent 25 000 000 $. C'est important pour le
gouvernement du Québec, c'est important pour la Société
générale de financement. Donc, je n'ai pas reçu le rapport
final encore ni la ventilation de tous les coûts, mais je pense que
ça devrait me parvenir le plus rapidement possible.
Mme Marois: Et j'imagine qu'on pourra y avoir accès.
M. Tremblay (Outremont): Je vais prendre avis de ça et je
vais vous revenir avec cette question-là.
Mme Marois: D'accord. Merci, M. le Président. Ce n'est pas
de gaieté de coeur que j'accepte que nous disions oui, cet engagement
est vérifié, parce que je ne crois pas - et je le dis comme je le
pense - que tous les efforts aient été faits ou toutes les
batailles menées. Et ça ne concerne pas le ministre actuel, du
moins pour les derniers moments où il a travaillé dans le
dossier, mais ça concerne sûrement son gouvernement, parce que je
ne crois pas que tous les efforts aient été faits pour faire en
sorte que l'on garde chez nous des emplois de qualité, de haut niveau et
qu'on garde aussi une expertise qu'il aurait été
préférable que nous conservions.
M. Tremblay (Outremont): Je voudrais peut-être, M. le
Président, ajouter quelque chose à ça. Quinze jours
après ma nomination comme ministre de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie, j'ai affirmé que j'étais très
préoccupé par le dossier des chantiers maritimes au
Québec. Et depuis ce temps-là, après une analyse d'un
dossier qui est excessivement complexe, je pense que je fais, je continue de
faire, tout ce qui est humainement et financièrement possible pour
trouver des solutions concrètes pour l'avenir des chantiers maritimes au
Québec. Dans cette optique-là, je pense qu'on a réussi
à avoir une ouverture d'esprit du côté du gouvernement
fédéral, et, dans un avenir rapproché, on verra les
résultats de ces démarches-là.
Mme Marois: Vous me permettrez de réserver mon jugement
pour le moment où vous lèverez l'incertitude. Mais il reste
qu'entre-temps, ce sont 482 personnes qui ont quand même perdu leur
emploi.
Le Président (M. Saint-Roch): Est-ce que l'engagement 29
est vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): J'appelle maintenant les
engagements 1 et 2, exemption de remboursement d'intérêts pour 74
700 $.
Mme Marois: Cela va.
Le Président (M. Saint-Roch): Alors, les engagements 1 et
2 du mois d'octobre étant vérifiés, j'appelle maintenant
les engagements du mois de novembre 1989. Rengagements 1 et 2, exemption de
remboursement d'intérêts pour 154 250 $.
Novembre Mme Marois: Oui, vérifié.
Le Président (M. Saint-Roch): Vérifié.
Alors, les engagements du mois de novembre 1989 étant maintenant
vérifiés, nous sommes à la fin du mandat. Est-ce qu'il y
aurait de brefs commentaires? M. le ministre, Mme la députée.
Mme Marois: Non, si ce n'est que je pense que nous avons su
montrer notre collaboration et notre efficacité, M. le
Président.
Le Président (M. Saint-Roch): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Je voudrais remercier les
députés de l'Opposition pour leur collaboration et, pour vous
montrer la mienne et l'efficacité de mon ministère, il me fait
plaisir de vous remettre les noms des récipiendaires des bourses
d'études de 1988, dans le Bas-Saint-Laurent et les
Îles-de-la-Madeleine.
Le Président (M. Saint-Roch): Je vous remercie, M. le
ministre. La commission étant maintenant arrivée à la fin
de son mandat ajourne ses travaux jusqu'à demain, le mercredi 7
février.
(Fin de la séance à 18 heures)