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(Onze heures vingt-trois minutes)
Le Président (M. Bélanger): La commission de
l'économie et du travail amorce ses travaux sur l'étude
détaillée du projet de loi 11, c'est-à-dire Loi modifiant
la Loi sur les sociétés de placements dans l'entreprise
québécoise. Alors, M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président, il y a un
remplacement. M. Leclerc (Taschereau) est remplacé par M. MacMillan
(Papineau).
Le Président (M. Bélanger): Bien, je vous remercie.
Il n'y a pas d'autres remplacements? Bien. Cela étant fait, est-ce qu'il
y a des déclarations d'ouverture? M. le ministre? Non. Mme la
députée de Taillon.
Discussion générale
Mme Marois: Peut-être, M. le Président. J'aimerais
revenir aux questions que je soulevais cette nuit, il y a à peine
quelques heures quoi, au ministre de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie. Dans le fond, on va voir en le faisant article par article qu'il y
a effectivement une série de modifications relativement techniques et
sur lesquelles il n'y aura sûrement pas matière à
très long débat. Mais ce que j'aimerais pouvoir recevoir comme
explication de la part du ministre, c'est la justification de l'augmentation du
plafond, mais sur la base des faits. D'accord? Parce qu'à l'analyse des
chiffres que j'ai, compte tenu des informations auxquelles je peux avoir
accès à ce moment-ci et du peu de temps évidemment que
l'on a eu, on va en convenir, même si c'était au discours sur le
budget, on sait comment notre temps est souvent très occupé par
toute espèce d'intervention que l'on a à faire. J'aimerais qu'on
me dise, tout d'abord, à qui ça s'est adressé
jusqu'à maintenant. Quelles entreprises étaient concernées
dans le sens de est-ce qu'elles ont été au maximum du montant de
placement qui est prévu de 1 000 000 $? Et si on passe à 2 500
000 $, il doit y avoir une justification. Alors ça, c'est un premier
bloc de questionnement.
Le deuxième. Je sais, le ministre est revenu dans son
intervention hier pour dire que c'est vrai qu'il naît beaucoup
d'entreprises. Je l'avais mentionné il naît beaucoup d'entreprises
au Québec chaque année. Elles se réorganisent, etc. Et
quand on regarde qu'il naît autour de 20 000 entreprises,
réduisons ça à 5000 parce qu'il y a un certain nombre
d'entreprises admissibles dans la loi, donc ce ne sont pas toutes les
entreprises qui sont concernées qui peuvent utiliser le SPEQ,
réduisons ça à 5000, il reste une moyenne de 50, plus que
ça, de 60 projets par année. Je trouve qu'il y a quelque chose
qui ne va pas quelque part. Ou le véhicule n'est pas bon - posons la
question au véhicule - ou il y a des empêchements administratifs,
un certain nombre de tracasseries et, comme il a occupé le poste de
P.-D.G. de la SDI, j'imagine qu'il pourra nous en parier sûrement, ce qui
fait qu'on ne s'adresse pas à la SDI pour avoir la reconnaissance
nécessaire à agir par la suite, par l'intermédiaire d'une
société de placement. C'est pour moi deux grandes interrogations
à ce moment-ci, avant qu'on aborde, comme telle, l'étude article
par article.
Le Président (M. Bélanger): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Sur la première question
concernant les raisons qui justifient l'augmentation du plafond de 1 000 000 $
à 2 500 000 $. C'est très difficile, à ce stade-ci, de
donner des chiffres sur le nombre d'entreprises qui auraient pu profiter de ces
nouvelles dispositions, étant donné que c'est une loi à
caractère technique. Ça implique les personnes qui habituellement
décident d'investir dans une société de placement dans
l'entreprise québécoise. Et également, les promoteurs qui
décident d'enregistrer une société de placement dans
l'entreprise québécoise, le font à la suite de
consultations avec des professionnels. Donc, les professionnels sachant que le
plafond était limité à 1 000 000 $ n'ont pas
conseillé à leurs entreprises ou à leurs clients de
bénéficier d'un plafond au-delà de 1 000 000 $
jusqu'à 2 500 000 $.
Ce qu'on s,'est aperçu, c'est qu'à la suite du REA, une
des plaintes qui a été formulée, c'est que le REA avait
profité à de trop petites entreprises qui souvent, à cause
des facilités ou de l'euphorie du REA, a permis à des
entrepreneurs d'avoir accès à un véhicule public, tout en
n'étant pas conscients des implications que ça pouvait avoir de
devenir une compagnie publique. Ce qu'on veut faire, dans un premier temps,
c'est justement de permettre à des entreprises de demeurer
privées et d'avoir accès à du capital de risque assez
important. Ça, on ne l'a pas inventé. On a consulté. On a
consulté des professionnels. J'ai fait le tour du Québec à
deux reprises pour des consultations générales, non pas
uniquement sur les sociétés de placement dans l'entreprise
québécoise, mais sur la capitalisation des entreprises. Et, on
m'a clairement mentionné que si le plafond était augmenté
de 1 000 000 $ à 2 500 000 $, étant donné les
problèmes qu'on a eus avec le REA, il y aurait une demande. Alors,
aujourd'hui, depuis l'annonce le 16 mai 1989, lors
du discours sur le budget, on a des demandes d'information de
professionnels qui sont en train de recommander à leurs clients,
justement, d'enregistrer des SPEQ alors que le plafond est rendu à 2 500
000 $. Ça c'est le premier point.
Le deuxième point. On semble dire que... C'est la question de
fond et on se l'est posée cette question: Est-ce qu'on fait juste
retarder une échéance avec un programme qui ne répond pas
aux besoins réels de capitalisation des entreprises. Ce qui est
intéressant de savoir, il faut se comparer. Alors on se compare, disons,
à l'Ontario, qui a les "small business development corporations". Ils en
enregistrent entre 80 et 100 par année. Ils en désenregistrenf
également un nombre important. Ce qui n'est pas le cas dans les
sociétés de placement dans l'entreprise québécoise.
Même en en enregistrant 80, au niveau de l'Ontario, il y avait un
avantage C'est que ces petites entreprises étaient admissibles au REER,
ce qui n'était pas le cas au Québec. Maintenant, avec les
nouvelles dispositions fédérales, qui ont été
publiées dans la Gazette officielle du Québec, le 6
décembre 1989, donc les sociétés de placement dans
l'entreprise québécoise vont être admissibles au REER, ce
qui veut dire que, au-delà de la déduction de base de 24 %, si on
prend le palier maximum d'impôt, en assumant que c'est une
déduction de 100 %, donc pas une SPEQ recherche et développement,
on va pouvoir aller chercher, l'investisseur, un 50 % additionnel, donc, son
coût net passerait, au lieu d'être de 0,76 $, si on regarde un
dollar, va être de 0,26 $. Donc, là, c'est un avantage
important.
Le REA. On sait que pour le REA, maintenant, la demande est beaucoup
moins forte, principalement à cause du krack boursier. Alors, nous on
pense que le fait de permettre à des PME d'avoir accès aux
sociétés de placements dans l'entreprise québécoise
va favoriser la capitalisation des entreprises, d'autant plus qu'on
s'aperçoit que nos entreprises, pour avoir accès au marché
hors Québec pour concurrencer, dans un contexte de mondialisation des
marchés, doivent investir davantage dans la recherche et le
développement, dans l'automatisation et également, dans les
exportations
Quant au dernier point soulevé, c'est toute la question de
l'administration. Nous, on est arrivés à la conclusion, juste
pour conclure sur la question de fond, que c'est un véhicule additionnel
aux autres formes de capitalisation qui joue un rôle important. Je l'ai
mentionné hier, je pense que si on regroupe dans les régions,
toutes les régions du Québec, 54 000 000 $ qui ont
été investis dans des PME québécoises, je pense que
ça commence à être des sommes assez importantes, surtout
quand on dit qu'on ne fait pas assez pour le dôveloppo ment
régional.
Le dernier point qui est soulevé, cost d<_3b_ cette="" ne="" _quc3a9_bec2c_="" gens="" irritants="" dans="" pour="" partie="" leur="" _demandc3a9_="" la="" enregistrer="" contraintes="" laquelle="" a="" _complexe2c_="" _socic3a9_tc3a9_="" _loi-lc3a0_3f_="" des="" loi="" est="" _niveau2c_="" industriel="" y="" font="" _plafond3f_="" qui="" un="" _c27_est="" _exemple2c_="" _incitc3a9_s="" les="" on="" est-ce="" il="" speq="" que="" pas="" _temps2c_="" _c3a0_="" _et2c_="" en="" _faire2c_="" valider="" telles="" _dc3a9_veloppement="" _oc3b9_="" de="" au="" critique="" du="" _crc3a9_e="" _que2c_="" _deuxic3a8_me="" une="" premier="" _dire3a_="" par="" raison="" venir="" sont="" _fondc3a9_e.="">
Par exemple, quand on dit - on va en discuter tout à l'heure -
qu'on veut abolir les distinctions entre une SPEQ régionale et une SPEQ
hors région, c'est justement... Ce qui arrivait, souvent on avait, par
exemple, une SPEQ dans la région de Québec qui voulait investir
en région. Pour avoir l'avantage de la déduction fiscale
additionnelle en région, on ne pouvait pas le faire par le biais de
cette SPEQ, on devait aller enregistrer une SPEQ en région. Donc, on
disait aux investisseurs: Vous en avez enregistré une, il faut en
enregistrer une deuxième. Ce qu'on va permettre, c'est justement
à cette SPEQ québécoise d'investir en région et si
elle maintient toujours son minimum de 100 000 $, elle va pouvoir avoir
accès à la déduction de 125 %.
La même chose, il y avait une disposition - les articles, je pense
que c'est 4.2 et 4.3 - qui disait qu'une SPEQ régionale, lorsqu'elle
voulait diversifier, par exemple, ses placements, pour ventiler son risque, si
elle investissait hors de la région, elle perdait, elle n'avait pas le
droit. La loi disait: On n'a pas le droit de faire ça. Je pense qu'une
des modifications qu'elle apporte, c'est justement que ça règle
une partie de cette complexité.
Le deuxième irritant qu'on avait dans la loi, c'est que,
étant donné qu'on fait affaire avec une loi ou on parle de
règlements, mes fonctionnaires, les responsables à la
Société de développement industriel de ce programme
devaient, souvent, agir en fonction du règlement sans avoir de latitude,
de flexibilité pour essayer de mettre en application des demandes de
clients qui répondaient à l'esprit de la loi. Par exemple, le
contrôle d'une entreprise passe dans les mains de nouveaux promoteurs. On
oublie qu'il y a une société de placements dans l'entreprise
québécoise et là on se réveille. Alors, on vient
à la Société de développement industriel. Nous
regardons ça et nous disons: Ah, non, tu aurais dû nous demander
la permission.
Si cette entreprise nous avait demandé la permission, on aurait
dit oui. Alors, une des modifications qu'on demande, c'est justement, pour
enlever ces irritants-là, de s'assurer qu'on puisse, de façon
à respecter l'esprit de la loi, avoir ce pouvoir-là pour avoir
une certaine flexibilité.
On a également, justement pour...
Mme Marois: Je veux bien comprendre et remarquez qu'on va revenir
sûrement à l'étude article par article, mais qu'est-ce que
vous... Remarquez que c'est peut-ôtro les heures tar dives qui
m'amènent à soulever la question, il y a quelque chose que je
n'ai pas compris: Qu'est-ce qui fait que les modifications que vous apportez
vont permettre à cette entreprise finalement de faire passer le
contrôle entre les mains d'autres personnes sans qu'on ait à y
revenir?
M. Tremblay (Outremont): Non, il faut qu'ils reviennent à
la Société de développement industriel, ça c'est
certain, sauf que la Société de développement industriel
dans le passé aurait dit: Non, tu n'as pas le droit.
Mme Marois: Ah oui, dans ce sens-là, d'accord.
M. Tremblay (Outremont): Là, ce qu'on dit, c'est qu'on a
le pouvoir discrétionnaire en autant qu'on répond à
l'esprit de la loi.
Mme Marois: L'esprit de la loi, d'accord
M. Tremblay (Outremont): Je vous donne un autre exemple: une
entreprise a de sérieux problèmes financiers. Ça arrive
dans un contexte économique un peu plus difficile où il y a un
ralentissement; alors, là, l'entreprise est vendue, il y a un nouvel
acquéreur de cette entreprise-là et dans toute la logistique de
faire son plan de redressement, on oublie d'aller à la
Société de développement industriel du Québec.
Alors, pour assurer la survie de l'entreprise, pour justement ne pas
pénaliser les investisseurs, on dit: Oui, dans l'esprit de la loi, on
voulait capitaliser, en autant qu'il n'y ait pas de sortie de fonds. C'est un
irritant important, ça. Quand on demande à des gens d'investir
des sommes importantes, ils viennent à la SDI et on est toujours
obligés d'être pointus. Les gens nous disent: Bon, des
fonctionnaires et ça ne fonctionne pas
La troisième chose, on a mis en place, juste avant mon
départ de la Société de développement industriel du
Québec, un document de vulgarisation des SPEQ. On a voulu s'assurer de
rendre les SPEQ un véhicule accessible, un véhicule moins
complexe. Alors, il y a une brochure d'information qui a circulé en
nombre important chez tous les conseillers justement pour qu'on puisse
approcher les entreprises et faire valoir l'importance des
Sociétés de placements dans l'entreprise
québécoise. Finalement, ce qu'on a fait justement pour être
encore plus proactifs, lors du dernier budget, il y a un petit programme d'aide
à la formation et à l'enregistrement du premier placement d'une
SPEQ qui vient défrayer 50 % des dépenses admissibles
jusqu'à un maximum de 5000 $ pour permettre justement et oncouraqer la
formation de SPEQ partout au Québec.
Mme Marois: Entre le moment où une demande entre à
la SDI et le moment où elle est approuvée, c'est quoi le temps,
le délai?
M. Tremblay (Outremont): II faut dire que la
Société de développement industriel du Québec, ce
qu'elle a comme responsabilité, c'est uniquement une
responsabilité d'enregistrement d'une SPEQ.
Mme Marois: C'est ça.
M. Tremblay (Outremont): Donc, l'enregistrement, c'est
mécanique et ensuite, on valide un placement et c'est lors de la
validation du placement qu'on émet les relevés au point de vue de
l'impôt pour que les investisseurs aient la déduction
d'impôt. Alors, je pense que pour actualiser ma réponse, je vais
demander...
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): J'ai trois person nos avoc moi Robort
Garnoau, dlroctour dos programmes spéciaux à la
Société de développement industriel du Québec; M.
Michel Cloutier, directeur des services juridiques à la
Société de développement industriel du Québec et
également M. Jean Théberge, de la firme Lapointe, Rosen-stein qui
publie tous les ans, peut-être pas tous les ans, mais assez
régulièrement, le bouquin sur les sociétés de
placements dans l'entreprise québécoise. Alors, pour actualiser
ma réponse, je vais juste... Combien de temps ça vous prend pour
enregistrer?
Mme Marois: Une dizaine de jours, d'accord.
M. Tremblay (Outremont): Dix jours. Alors, ce n'est pas encore ce
que je disais.
Mme Marois: Ce n'est pas dans des délais indus.
M. Tremblay (Outremont): Lorsqu'on faisait des prêts
participatifs, on disait que dans les trois jours, on dirait oui ou non
à l'admissibilité d'une demande, puis en dedans de...
Mme Marois: C'est ça.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça, mais dix jours je pense
que c'est bien, parce qu'il faut... C'est de la mécanique, c'est
technique et il faut également s'assurer qu'on protège d'une
certaine façon les investisseurs dans cette
démarche-là.
Mme Marois: D'accord. J'aimerais juste faire un commentaire ou
deux. Je suis heureuse
d'apprendre que le ministre a fait une tournée de consultations
pour essayer de voir comment améliorer substantiellement laide au
capital de risque finalement pour les petites et moyennes entreprises. Je veux
quand même me permettre de lui rappeler que ce sont des initiatives que
nous avions prises sous notre gouvernement et qu'à ce moment-là,
il y avait eu, justement, un groupe d'étude, d'ailleurs, qui avait
permis de faire le tour d'un certain nombre de problèmes reliés
aux capitaux de risque pour les entreprises et aux problèmes de
capitalisation, aussi. C'est de là qu'était née cette
idée des SPEQ qui a été modifiée à plusieurs
reprises, pas par vous-même, mais par des gens de votre gouvernement,
j'imagine, essayant de rendre le véhicule le plus correspondant
possible, pouvant répondre le mieux possible aux besoins au fur et
à mesure qu'ils s'expriment. Dans ce sens, je pense que c'est heureux
qu'on puisse le faire.
Remarquez, je reste encore un peu sceptique. Vous me donniez les
chiffres de l'Ontario, c'est intéressant. Je pense qu'à ce
moment-là, quand on regarde le tout relativement, ça se compare
à ce qu'on fait chez nous, mais il reste que 54 000 000 $, c'est vrai
que la somme est grosse, sauf que sur presque quatre ans, ça fait 18 000
000 $ par année. Moi, j'espère, et je ne peux que souhaiter que
notre travail ici permette d'intensifier cela et de faire en sorte que les
montants soient plus importants et que les projets, aussi, soient plus
nombreux, particulièrement quand on connaît l'état de
difficulté dans lequel se retrouvent beaucoup de régions à
travers le Québec, beaucoup d'entreprises et aussi beaucoup de
régions où il y a des villes monoindustrielles qui, probablement,
pourraient profiter d'un certain réenlignement, en autant que des
leaders du milieu sont prêts à faire leur effort, parce que c'est
ce que visent les SPEQ, finalement, canaliser les fonds disponibles dans
l'entourage immédiat de l'entrepreneur, de l'entreprise, de la famille
ou peu importe.
Sur le nombre... Ici, on parle de 253 SPEQ, 298 placements, on ne va pas
se chicaner sur les chiffres. Est-ce qu'il y a une ventilation quant aux
secteurs que ça a concerné, en termes de fabrication, en termes
de recyclage? Évidemment, on le sait, vous l'avez mentionné
à juste titre, je l'avais vu dans les règlements aussi, on sait
qu'il y a des entreprises admissibles et que certaines ne le sont pas, mais
parmi celles admissibles, lesquelles ont profité, par blocs?
M. Tremblay (Outremont): C'est vrai que c'est sous le
gouvernement du Parti québécois, au niveau de la capitalisation,
c'est important Ce que je veux dire, justement, quand j'ai mentionné,
tout à l'heure, la consultation, on a consulté Serge
Saucier...
Mme Marois: Oui, qui avait été au
comité.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça, juste ment pour assurer
la continuité.
Mme Marois: C'est lui qui avait eu le mandat sous notre
gouvernement. C'est bien, on retourne aux sources
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est ça, la
continuité des bonnes choses.
Mme Marois: C'est ça
M. Tremblay (Outremont): Nous, on a juste bonifié en
fonction des besoins réels des entreprises, mais on a consulté
Serge Saucier qui, lui, était très favorable à
l'augmentation du seuil de 1 000 000 $ à 2 500 000 $ II ne faut pas
penser que ça va être un programme à grand volume. Je pense
que ce qu'on a essayé de faire, surtout que... Deux choses. À
cause du krach financier, les gens sont un peu insécures et il faut
rebâtir la confiance.
Mme Marois: Oui, c'est un fait.
M. Tremblay (Outremont): Ça, ce n'est pas quelque chose de
facile, on le voit au niveau du REA. Par contre, quand on aura
enregistré 75 SPEQ, sociétés de placements dans
l'entreprise québécoise, par année, je pense que ce sera
déjà un bon pas. Tant mieux si on en fait plus. Mais je pense que
ce qu'on essaie de viser dans toutes les régions du Québec... On
a des équipes qui vont, justement, cogner aux portes des entreprises,
des promoteurs, pour s'assurer qu'on va réaliser ce chiffre.
Mme Marois: II y a une certaine promotion, donc, qui est faite du
programme
M. Tremblay (Outremont): Ah oui
Mme Marois: un peu dans le sens du petit document dont vous
parliez tout à l'heure et du budget alloué à l'aide...
M. Tremblay (Outremont): Oui. Il y a plus que ça parce que
le document, c'est un document d'information. Derrière ce
document-là, le premier principe de la Société de
développement industriel, c'est de favoriser la saine capitalisation des
entreprises et, dans cette optique, il y a un plan d'action corporatif qui dit
clairement qu'au niveau des sociétés de placement dans
l'entreprise québécoise, tous les efforts doivent être
faits pour en enregistrer un minimum de 75. C'est épaulé et
appuyé par des démarches de mise en marché importantes,
comme à cette période-ci de l'année
Mme Marois: D'accord Les secteurs. (11 h 45)
M. Tremblay (Outremont): En ce qui concerne les secteurs... C'est
bien parce que, intuitivement, je vous aurais dit exactement ça.
Mme Marois: Ah, c'est bon, c'est bon.
M. Tremblay (Outremont): C'est exactement ce que je m'en allais
vous dire.
Le Président (M. Bélanger): Si vous me le
permettez, juste une seconde. Je vois qu'on est après faire bien du
déblayage qui va nous permettre, probablement...
Mme Marois: Tout à fait, cher ami.
Le Président (M. Bélanger): au niveau de
l'étude article par article d'aller plus rapidement. Comme,
habituellement, il y a une enveloppe de 20 minutes pour les déclarations
d'ouverture de part et d'autre, est-ce que vous préférez qu'on
déborde de cette enveloppe pour pouvoir le reprendre par la suite ou si
on s'en tient à ces normes de temps? C'est juste ça que je veux
savoir.
Mme Marois: On a commencé à 11 h 25 à ce
moment-ci, non?
Le Président (M. Bélanger): Non, les 20 minutes ne
sont pas écoulées encore...
Mme Marois: Bon d'accord.
Le Président (M. Bélanger):... mais je veux juste
avoir des précisions...
Mme Marois: Quant à moi. je préférerais
qu'on finisse par des questions et réponses, comme ça...
Le Président (M. Bélanger): D'accord.
Mme Marois:... pour clarifier le plus possible et effectivement,
par la suite, ça devrait aller assez promptement. Ce sont plus des
questions de compréhension, d'explication et tout le reste.
Le Président (M. Bélanger): Là, M. le
ministre aurait 14 minutes de faites et vous en auriez un petit peu plus que
5.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): D'accord? On continue
donc sur ce train-là. D'accord.
Mme Marois: Tout à fait.
M. Tremblay (Outremont): Je pense, avec votre permission, M. le
Président, que c'est une approche très positive. C'est difficile
de passer au travers un document technique quand on n'a pas une vision globale
de ce qu'on veut faire. Dans cette optique, je pense que c'est vrai qu'on a une
contrainte de temps mais, de façon positive, on va pouvoir passer
rapidement au travers.
J'ai mentionné, hier, à l'Assemblée nationale les
sociétés de placements dans l'entreprise
québécoise. C'est encore une différence avec l'Ontario,
quand on se compare avec l'Ontario. En Ontario, il y a un éventail
d'entreprises admissibles beaucoup plus...
Mme Marois: Grand.
M. Tremblay (Outremont):... important, tandis qu'au Québec
c'est limité à des entreprises manufacturières, donc qui
comprennent le recyclage - je vais vous le donner globalement - des entreprises
du tertiaire moteur, ça veut dire des laboratoires de recherche à
but lucratif, et également du secteur touristique.
Mme Marois: C'est ça.
M. Tremblay (Outremont): Alors, en grande majorité, ce
sont des entreprises manufacturières: 60 % concernent les entreprises
manufacturières - donc c'est important, parce que ces entreprises ont un
effet multiplicateur - 30 % concernent le secteur touristique. Alors quand on
voit de plus en plus que c'est difficile de financer, surtout en région,
des actifs au niveau d'une institution financière traditionnelle, la
société de placements dans l'entreprise québécoise
permet de jumeler avec un prêt participatif de la SDI une bonne
capitalisation pour encourager les institutions financières à
financer ce genre de secteurs d'activité. Finalement, il y a le
tertiaire moteur, les logiciels, l'informatique, les laboratoires de recherche,
c'est 10 %.
Mme Marois: Vous dites 10 %?
M. Tremblay (Outremont): Oui. Et ça comprend
également les dépenses de commercialisation au niveau de
l'exportation, les 10 %, on met ça dans le tertiaire moteur.
Mme Marois: D'accord. Pour la partie des entreprises de
recyclage, vous n'avez pas la ventilation?
M. Tremblay (Outremont): Non, je douterais... Je me retourne,
mais je douterais fort, et ils peuvent me corriger...
Mme Marois: Qu'il y en ait.
M. Tremblay (Outremont): Je douterais fort qu'on en ait fait
beaucoup.
Mme Marois: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Je douterais fort qu'on en ait fait
beaucoup.
Mme Marois: Parce que je trouvais ça intéressant
comme... J'avoue que j'ai découvert que ce type d'entreprises
était couvert, particulièrement, et je trouvais ça
intéressant, mais j'avais de la difficulté à imaginer
lesquelles avaient pu s'en prévaloir. Dans les faits, donc, très
peu...
M. Tremblay (Outremont): Même au niveau.. C'est couvert
aussi par les prêts participatifs de la Société de
développement industriel et on n'en a pas fait beaucoup au niveau du
recyclage. Mais je suis convaincu qu'avec la nouvelle sensibilisation, avec
tout le contexte de l'environnement, ça peut devenir assez
important.
Mme Marois: J'imagine que ça pourra être
facilité. Mon collègue aurait une question à poser, M. le
Président.
M. Jolivet: Je ne voudrais pas briser votre rythme de discussion
actuellement, mais c'est parce ça a trait à des programmes qui ne
proviennent pas du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie. C'est l'OPDQ en regard du PECEC qu'on connaissait autrefois, qui
se transforme en PRECEP et de la jonction avec tous les organismes
paragouvernementaux, les ministères gouvernementaux ou les programmes
qu'on peut connaître. Quelle est la jonction qui pourrait être
faite dans le contexte qu'on est en train de finaliser, je pense, qui est
PRECEP actuel...
M. Tremblay (Outremont): Oui. M. Jolivet: ...avec les
SPEQ?
M. Tremblay (Outremont): Le PRECEP qui est discuté en ce
moment, c'est un programme qui favoriserait également la capitalisation
des entreprises, surtout au niveau du prédémarrage et du
démarrage des entreprises. Même si on avait le PRECEP, il va
devoir y avoir également une capitalisation additionnelle au même
titre que quand on fait affaire avec une entreprise plus importante. On
regarde, par exemple, une société de placements dans l'entreprise
québécoise, une mise de fonds des actionnaires et un prêt
participatif de la SDI. Alors, dans le cas des entreprises en
prédémarrage et en démarrage, on aurait possiblement le
PRECEP, une société de placements dans l'entreprise
québécoiso, une petite mise de fonds, parce que ce sont dos plus
petites entreprises et, finalement, une institution financière
traditionnelle.
M. Jolivet: C'est parce que le problème qui existait au
niveau du PRECEP, d'après les renseignements que nous avions,
c'était la jonction justement avec tous les autres programmes autour.
Chacun voulait avoir un peu la paternité de ce programme-là. Sauf
que l'OPDQ voulait la garder aussi parce qu'il arrive toujours dans un contexte
où les autres organismes ou ministères ne peuvent pas fournir
l'ensemble, en particulier dans la question du fonds de roulement.
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est ça. Je pense que c'est
une très bonne remarque. Le fonds de roulement, ce n'est pas une
dépense admissible au niveau de la Société de
développement industriel du Québec. Par contre, une
société de placements dans l'entreprise québécoise
peut investir; il n'y a pas de contrainte. Ça peut être du fonds
de roulement. Ce qui est en discussion en ce moment, c'est qu'au niveau du
PRECEP, le fonds de roulement pourrait être - je dis bien pourrait
être - une dépense admissible...
Mme Marois: Admissible.
M. Tremblay (Outremont): ...parce que le problème d'une
petite entreprise, c'est justement souvent un problème de fonds de
roulement. Alors, dans ce sens-là, on est en train d'analyser ça.
Et l'idée, ce serait que dans un premier temps, on aurait les
sociétés de placements dans l'entreprise québécoise
avec le PRECEP qui ouvriraient la porte au prêt participatif de la SDI.
Le prêt participatif de la SDI, par la suite, ouvrirait la porte à
des sociétés comme la Caisse de dépôt, la
Société générale de financement, la
Société d'investissement Desjardins, le Fonds de
solidarité des travailleurs du Québec. Par la suite, le REA
où l'entreprise pourrait devenir publique.
Ce qu'on veut, c'est une politique gouvernementale cohérente qui
permet à une entreprise, à tous les stades de son
développement, d'avoir accès à du capital de risque
justement pour s'attaquer à la conquête des marchés hors
Québec et devenir une entreprise d'envergure mondiale qui peut
concurrencer.
M. Jolivet: Actuellement, avec les ententes qu'il y avait eues
aux sommets économiques, du PECEC on est passé au PRECEP Le
problème, c'est que depuis un an et demi, il y a des gens qui attendent.
Le PRECEP n'est pas encore adopté. On me dit: Peut-être avant
Noël. On l'espère. Finalement, on se retrouve avec une petite
compagnie en pisciculture de la Haute-Mauricie qui attend depuis un an et demi
et qui va peut être attendre encore un an Là, il y a du monde qui
va se désister et dire: Ça n'a pas de bon sens, on lâche.
Finale-
ment, elle ne partira pas. C'est une préoccupation qu'on a.
M. Tremblay (Outremont): Vous me demandez de répondre pour
la ministre responsable du programme PRECEP. Moi, je vous dis qu'on a des
discussions très positives avec les représentants de l'OPDQ et la
ministre responsable du Développement régional. On va faire tous
les efforts nécessaires pour aider au développement
économique de toutes les régions du Québec.
Mme Marois: Parce que, là encore, c'est un programme qui
s'était avéré être très performant. Pour en
avoir été moi-même responsable devant l'Assemblée
nationale, on l'avait scruté, évalué, mis au pilori des
questions. Les résultats, quant au taux de réussite des
entreprises, à cause, justement, des exigences qui étaient
posées, bien sûr, compte tenu du fait que c'était vraiment
subventionné et non pas un prêt, une garantie ou quoi que ce soit,
ce qui est complètement différent, évidemment, comme
approche... Alors, compte tenu du fait que c'était un programme
subventionnaire, on questionnait beaucoup les entreprises. Quand elles
bénéficiaient d'une intervention de PECEC, on avait pris un
certain nombre de garanties, si on veut, quant à la valeur des
gestionnaires, d'une part, des projets, de tout le reste. Donc, ie taux de
réussite était très élevé. Il y avait donc
un niveau de satisfaction très très grand et un effet réel
aussi sur la création d'emplois. Donc, le vide actuellement - je sais
que vous n'en êtes pas responsable, mais, évidemment, vous
êtes un membre du gouvernement et c'est intéressant puisqu'on
aborde, justement, cette question de la capitalisation des entreprises - ce
vide qui est créé cause des problèmes réels
à des entreprises dont le cheminement était prévu pour
aller chercher des fonds qui auraient pu être disponibles à PECEC
devenu PRECEP. D'accord?
M. Tremblay (Outremont): Nous avons l'intention de combler ce
vide dans les plus brefs délais et ceci dans le meilleur
intérêt de la capitalisation de toutes les entreprises pour
permettre le développement économique régional.
M. Jolivet: Juste une petite farce, en passant, en disant qu'il y
a des gens qui ont vu des crises de coeur au PECEC qui auraient aimé le
voir revivre.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Tremblay (Outremont): II y en a qui vivent du passé.
Notre gouvernement préfère bâtir l'avenir.
M. Jolivet: Oh, oh, oh!
Mme Marois: Oh, attention! On n'est pas mal à ce
jeu-là aussi. Je serais prête, M. le Président, à ce
que l'on passe, si le ministre est d'accord...
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Est-ce qu'il y a
des motions préliminaires? Non? Alors, donc, j'appelle l'article 1 du
projet de loi.
Mme Marois: J'aimerais, M. le Président, qu'on
procède peut-être de la façon suivante, si vous êtes
d'accord.
Le Président (M. Bélanger): Je vous en prie, la
commission est maître de ses travaux.
Mme Marois: Je vous en fait une suggestion. Si le ministre
pouvait nous expliquer, en une phrase ou deux... Des fois, c'est de la
concordance. D'accord?
M. Tremblay (Outremont): Oui, parfait.
Mme Marois: Et si j'ai des questions, à ce
moment-là, je lèverai ma main et je poserai mes questions.
Le Président (M. Bélanger): D'accord. M. ie
ministre, vous nous présentez donc les articles.
Étude détaillée
M. Tremblay (Outremont): C'est parfait. L'article 1
réitère le principe qu'une société doit être
une corporation privée au sens de la Loi sur les impôts.
Toutefois, afin de permettre à une société d'être
contrôlée par une corporation publique à capital de risque,
l'on prévoit qu'une société peut être
contrôlée par une telle corporation publique à capital de
risque nonobstant la définition de corporation privée contenue
dans la Loi sur les Impôts. Dans le fond, ça permet à une
entreprise publique de contrôler une SPEQ et la SPEQ conserve toujours
son caractère privé pour qu'on puisse avoir les
déductions.
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): C'est une concordance avec l'article 1
du chapitre 80 des lois de 1988.
Mme Marois: C'est ça et, à l'article 3, un
actionnaire d'une société doit être à la fois une
personne physique. O.K. Ça va. C'est correct.
Le Président (M. Bélanger): À l'article 1,
est-ce qu'il y a d'autres interventions? L'article 1 est-il adopté?
Mme Marois: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 2.
M. Tremblay (Outremont): L'article 2, c'est pour donner suite
à ce que je mentionnais tout à l'heure. C'est qu'à
l'égard des sociétés régionales ou d'une
société-employés régionale il y avait des exigences
très spécifiques. Cette mention dans les statuts d'une
société n'est plus nécessaire parce que, maintenant, on va
permettre justement à une société de pouvoir faire des
placements en région et hors région.
Mme Marois: D'accord. Ça va.
Le Président (M. Bélanger): L'article 2 est il
adopté?
Mme Marois: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. J'ap
pelle donc l'article 3.
M. Tremblay (Outremont): L'article 3 est sensiblement un article
qui s'assure qu'une SPEQ, qui n'est pas une SPEQ régionale, a toujours
ses 100 000 $ de capitalisation et une SPEQ régionale doit avoir ses 50
000 $.
Mme Marois: Expliquez-moi donc: "uniquement des placements
admissibles dans une région admissible". Disons que, là, ce sont
des avocas-series, comme je le dis parfois, mais on dit: "La
société démontre que des actions ordinaires à plein
droit de vote de son capital-actions ont été souscrites et
payées en espèces pour un montant d'au moins 100 000 $, sauf s'il
s'agit d'une société ou d'une
société-employés qui effectuera uniquement des placements
admissibles dans une région admissible conformément à
l'article 12.3."
M. Tremblay (Outremont): Si on avait, par exemple, une
société de capital de risque à
Québec qui investissait uniquement en région, ce serait 50
000 $.
Mme Marois: Le cas que vous mentionniez tout à
l'heure.
M. Tremblay (Outremont): Ce serait 50 000 $. En d'autres mots,
pour avoir la déduction additionnelle de 25% pour aller à 125%,
ça deviendrait une SPEQ régionale sauf qu'on ne l'appellerait pas
une SPEQ régionale. On l'appellerait une SPEQ qui investit dans des
régions admissibles en tout temps.
Mme Marois: O.K.
M. Tremblay (Outremont): Par contre, si cette SPEQ investissait
à Montréal, par exemple, ou à Québec, elle devrait
toujours maintenir 100 000 $ même si elle investit 50 000 $ en
région.
Mme Marois: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article 3, est-ce
qu'il y a d'autres interventions?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 4.
M. Tremblay (Outremont): Cet article a été
modifié pour insérer une référence au nouvel
article 15.2 qu'on va voir tout à l'heure qui stipule qu'une corporation
admissible peut - là ce n'est pas "doit" - également
prévoir qu'un employé d'une filiale contrôlée
à plus de 50% par une corporation admissible est un employé
admissible aux fins d'un régime d'actionnariat d'une corporation
admissible. En d'autres mots, pour vous le simplifier...
Mme Marois: Oui, s'il vous plaît.
M. Tremblay (Outremont): ...c'est que si une SPEQ investissait
dans une compagnie admissible qui avait des filiales contrôlées
à 90%, la loi disait que l'entreprise admissible devait permettre
à tous les employés des filiales de pouvoir participer au
régime d'actionnariat. Là, ce qu'on dit, c'est que si la
compagnie admissible a des filiales à contrôler à plus de
50%, donc moins de 90%, maintenant elle peut offrir ce régime
d'actionnariat. Ce n'est pas une obligation. C'est un pouvoir.
Mme Marois: Un pouvoir qui est donné.
M. Tremblay (Outremont): Alors, c'est ça que ça
dit, mais on va revenir plus tard à cet article quand on va voir
l'article 15.2.1.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): L'article 4 est-il
adopté?
Mme Marois: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. J'ap
pelle l'article 5.
M. Tremblay (Outremont): À l'article 5. cost qu'on abroge
les articles 4.2 et 4.3 afin d'enlever l'exigence dans l'enregistrement d'une
société spécifiquement à titre de
société régionale ou de
société-employés régionale.
Mme Marois: Employés.
M. Tremblay (Outremont): En gros, c'est ça. (12
heures)
Le Président (M. Bélanger): L'article 5 est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Mme Marois: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 6.
M. Tremblay (Outremont): À l'article 6, c'est le
paragraphe 5 de l'article 8 qui a été modifié afin de
prévoir qu'une société qui réduit le capital
versé relatif à ses actions ordinaires à moins de 100 000
$ est automatiquement désen-registrée dans la mesure où
cette société a effectué et détient un placement
admissible, hors d'une région admissible, lequel aurait
été effectué au cours des 24 mois qui
précèdent telle réduction de capital versé. En
d'autres mots, il faut toujours qu'une entreprise, mettons, qui
bénéficie d'une déduction de 100 %, une entreprise qui
n'investit pas dans une région admissible, ait les 100 000 $.
Mme Marois: D'accord, ce critère-là doit
toujours...
M. Tremblay (Outremont): Oui Mme Marois: ...être
présent.
Le Président (M. Bélanger): Alors, à
l'article 6, d'autres interventions?
M. Tremblay (Outremont): Puis l'autre, c'est...
évidemment, il y a les 50 000 $... qui dit que c'est 50 000 $. C'est 100
000 $ et 50 000 $. Il y a deux....
Mme Marois: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 7.
M. Tremblay (Outremont): À l'article 7, on
réfère à l'article 11 qui a été
modifié afin de prévoir une référence aux articles
12.2 et 12.3, lesquels définissent les exigences respectives pour un
placement admissible effectué hors d'une région admissible et
dans une région admissible, à l'égard desquelles des
avantages fiscaux différents sont prévus. Et le deuxième
alinéa, qui est mentionné là, a été
introduit pour référer à l'expression "montant d'un
placement admissible", tel qu'il sera défini par règlement du
gouvernement, en relation avec un placement en argent ou un placement
résultant de la conversion d'une valeur convertible, là. Ce
à quoi on va revenir tout à l'heure.
Mme Marois: Oui, mais avant qu'on revienne... Le montant d'un
placement admissible, c'est assez particulier qu'on retrouve cela ici alors
que, partout ailleurs, tout est toujours très... très
précis, à cet égard-là. Qu'est-ce que c'est que ce
pouvoir qu'on finit par se donner? J'aimerais bien pouvoir le comprendre et en
saisir la portée.
M. Tremblay (Outremont): Peut-être que je peux demander
à M. Théberge ou à celui-là, avec votre
permission.
Mme Marois: Oui.
Une voix: II faudrait qu'il s'approche du micro.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Marois: II peut s'approcher du micro, c'est ça.
Le Président (M. Bélanger): Alors, M.
Théberge.
M. Théberge (Jean): Tout ce qu'on fait, c'est qu'on a cru
bon venir définir la notion de montant de placement admissible, parce
qu'on introduit une nouvelle notion de conversion de debentures, ou conversion
d'actions privilégiées. Alors, c'est pour ça qu'on a cru
bon venir définir ici... permettre qu'on définisse le montant
d'un placement admissible en relation avec la conversion de debentures et
d'actions privilégiées et aussi, également, à
l'égard d'un placement en argent, tout simplement.
Mme Marois: Oui...
M. Jolivet: Pourquoi, à ce moment-là, M. le
Président, faut-il encore le faire par règlement du gouvernement?
Pourquoi ne peut-on pas le faire dans la loi?
Mme Marois: Bien oui.
M. Jolivet: Quelles sont les raisons qui vous amènent
à dire: On va le faire par règlement? On va revoir la même
chose à l'article 8, paragraphe 3, 3e, qui est changé. On dit, je
vous donne un exemple: "aux conditions déterminées par
règlement du gouvernement". Parce que, moi, je suis ici depuis fort
longtemps, j'ai entendu beaucoup de discours faits par des représentants
du Parti libéral, qui nous disaient qu'on réglementerait moins.
Alors, je me revois, encore cette année, avec de nouveaux
règlements. Je veux savoir pourquoi.
M. Théberge: C'est que l'article 16, déjà,
d'abord sur les SPEQ, prévoit un certain nombre de définitions
qui sont prévues par règlement: l'avoir net, l'actif, corporation
associée et tout ça. C'est dans cette veine-là qu'on a
dit: Comme toutes ces autres définitions sont déjà
prévues par règlement, on va définir cette notion de
montant de placement admissible, aussi par règlement.
M. Jolivet: C'est parce qu'il y avait deux tendances. La
première tendance, c'était de le définir dans la loi. On a
eu des juristes qui sont venus, vous connaissez fort probablement Me
Brière, l'éminent juriste de Grand-Mère, qui vient souvent
ici, nous parler de ça, et on avait des projets de loi où on
définissait tout. Tout à coup, on a commencé à
vouloir définir par règlement, et là, ce que vous dites,
c'est qu'en vertu de la loi qui existe déjà, nous allons dans la
même veine, nous ne changeons pas. Il serait peut-être temps de
revenir à un changement, compte tenu des discours faits par le Parti
libéral disant qu'on réglementerait moins et qu'on irait
directement dans les projets de loi. C'est la question que je pose. C'est au
ministre que je pose la question, ce n'est pas à vous.
M. Théberge: D'accord.
Mme Marois: Évidemment. Parce que de la même
façon, si vous le permettez, quand on regarde les sujets, les objets de
réglementation que l'on retrouve, M. le ministre, à la fin du
projet, c'est d'un ordre différent, sauf les modifications qu'on veut y
apporter là. C'est d'un ordre différent, parce que si je les
prends: tes qualités requises pour une société qui demande
un enregistrement, les conditions qu'elle doit remplir, la forme des rapports,
les informations qu'une société doit fournir. Ça,
vraiment, de l'ordre du règlement, moi je pense que c'est tout à
fait pertinent, qu'est-ce qui constitue l'actif d'une corporation, bon, les
secteurs d'activité, ça, remarquez que c'était un peu
gros, mais enfin, les expressions corporation à capital de risque,
qu'est-ce que ça signifie, mais là, c'est nommément un
montant.
M. Tremblay (Outremont): J'ai mentionné, tout à
l'heure... un des problèmes qu'on avait, c'est justement de pouvoir
avoir une certaine flexibilité parce que c'est difficile, dans un projet
de loi, de tout prévoir. Alors, ici, on parle de debentures convertibles
et on dit que l'avantage fiscal va être octroyé uniquement lors de
la conversion. Mais qu'est-ce qu'on va convertir? Est-ce qu'on convertit le
plein montant? Est-ce qu'on va convertir une partie du montant? Est-ce qu'on va
convertir le plein montant ou une partie du montant avec les
intérêts? C'est toute une dynamique qui se crée sur une
base d'affaires où c'est difficile, dans une loi, de prévoir tout
ce qui peut être imaginable. Alors, c'est le même principe qui est
dans les régimes d'épargne-actions du Québec. On n'invente
pas. On veut juste... c'est justement pour ne pas créer... quelqu'un
vienne nous voir et dire: On n'a pas le droit de faire ça. Si c'est dans
la loi, on pourrait, par règlement, le prévoir.
M. Jolivet: En fait, M le Président, je ne ferai pas une
grosse bataille sur ce principe-là, sauf que je dirai que le discours
qu'on a tenu en 1984-1985, avant les élections, et qu'on a maintenu
à ce moment-là n'est plus le même. Une fois qu'on est rendu
au pouvoir, on s'aperçoit qu'effectivement on n'avait pas tort de faire
des actions comme celles-là. On vient juste de nous dire qu'on a
peut-être eu tort de faire des promesses comme on a faites à
l'époque. En tout cas, je vous le rappelle tout simplement pour votre
gouverne, comme on dit, selon les avocats.
M. Tremblay (Outremont): Oui, je comprends.
Mme Marois: II n'y a pas un seuil qu'on aurait pu établir
dans la loi, non?
M. Tremblay (Outremont): Le seuil est établi quand on dit
qu'il faut toujours que ça demeure 100 000 $, il faut toujours que
ça demeure 50 000 $. Alors il y a déjà un seuil qui permet
T'enrégistration". Après ça... C'est difficile parce que
ce qu'on nous reproche, c'est justement ce qu'on discutait au début de
la présentation, c'est qu'on est trop technique, on n'a aucune
manoeuvre. Puis, même par règlement, on va essayer de
prévoir globalement, mais il faut avoir une certaine flexibilité
dans le meilleur intérêt des investisseurs et dans
l'enregistrement de ces SPEQ-là.
M. Jolivet: Je veux juste rappeler que c'est ce qu'on disait,
à l'époque
Mme Marois: Mais disons qu'on a eu, effectivement, des
interventions virulentes de la part du Parti libéral, à ce
moment-là, pour nous dire que nous étions parfaitement et
complètement dans l'erreur Nous adoptons maintenant cet article.
Le Président (M. Bélanger): L'article 7 est
adopté. J'appelle l'article 8.
M. Tremblay (Outremont): L'article 8, c'est uniquement pour... Le
paragraphe 1 de l'article 12 a été modifié pour
enlever la référence à l'article 4.2 parce qu'on a
abrogé, tout à l'heure, cet article Alors, c'est une mesure de
concordance.
Mme Marois: D'accord. Une voix: Adopté
Mme Marois: Attendez un petit peu là. Oui, d'accord.
Ça va
Le Président (M. Bélanger): L'article 8 est
adopté. J'appelle l'article 9.
M. Tremblay (Outremont): On est rendus à la page 13, celle
qui est paginée. C'est la même chose. Le paragraphe 2 de l'article
12 a été modifié pour enlever la référence
à l'article 4.3. Donc, c'est une mesure de concordance parce que
l'article 4.3 référait à une société
régionale-employés qui a été
éliminée. La même chose avec l'autre, le paragraphe 2. Il a
été aussi modifié pour ajouter la référence
au nouvel article 15.2 qui prévoit l'admissibilité à un
régime d'actionnariat des employés d'une filiale
contrôlée à plus de 50 %. Donc, c'est également une
mesure de concordance.
Le Président (M. Bélanger): Je m'excuse, M. le
ministre.
Mme Marois: Oui, parce que là, je...
Le Président (M. Bélanger): On avait dit que
l'article 8 était adopté, et je m'aperçois qu'on y va
paragraphe par paragraphe.
Mme Marois: Oui, c'est ça, j'en suis là aussi et je
pense que c'est préférable qu'on le regarde avant paragraphe par
paragraphe et, après, on l'adoptera.
Le Président (M. Bélanger): Pas de problème.
C'était ma confusion.
Mme Marois: Je trouvais qu'on allait un peu vite. Je ne sais pas
qui les "call", les "shots", mais...
M. Tremblay (Outremont): Oui, parfait. Là, on a juste vu
l'article 8, paragraphe 1.
Le Président (M. Bélanger): O.K. Mme Marois: C'est
ça. Voilà. O.K.
Une voix: On peut l'adopter par paragraphe, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): On peut l'adopter par
paragraphe, mais je préfère qu'on l'adopte globalement. Je pense
que ça va aller plus vite.
Mme Marois: Oui
Le Président (M. Bélanger): M. le ministre.
M. Tremblay (Outremont): Le paragraphe 1, on l'a
mentionné, c'est une mesure de concordance. La même chose avec le
paragraphe 2 où on supprime. Alors, dans le cas du deuxième
paragraphe de l'article 12, c'est parce que les sociétés
régionales-employés, alors... Et dans le paragraphe 2, c'est
qu'on réfère à l'article 15.2.1 qui prévoit
l'admissibilité à 50 % d'une filiale contrôlée
à plus de 50 % par une corporation admissible. C'est également
une mesure de concordance.
Mme Marois: Ça va.
Le Président (M. Bélanger): Le paragraphe 3.
Mme Marois: Après, le paragraphe 3.
M. Tremblay (Outremont): Le troisième paragraphe, alors on
ajoute les paragraphes 3 et 4 - c'est un ajout - afin de permettre à une
action ordinaire à plein droit de vote d'une corporation admissible,
émise suite à la conversion d'une valeur convertible, de
constituer un placement admissible.
Mme Marois: Encore une fois, on retrouve "aux conditions
déterminées par règlement du gouvernement". On fait
référence à quel type de conditions?
M. Tremblay (Outremont): C'est parce que ce sont les debentures
convertibles qu'on mentionnait tout à l'heure. C'est ça le...
Sur ce point-là, ce qu'on nous disait, quand on a consulte, on
nous disait... et on l'a vécu également avec les REA, alors on
n'a pas inventé ça. Les investisseurs nous disaient: Moi, ma
confiance est là, mais elle est fragile, alors j'aimerais
peut-être mieux, dans un premier temps, même si je ne
bénéficie pas d'un avantage fiscal, prêter de l'argent
à l'entreprise sous une forme de debenture. Bon, parfait. Là, ce
qu'on lui permet de faire, on va dire: Si cette debenture est convertie en
action ordinaire, qui est l'esprit du programme, il va avoir sa
déduction fiscale à ce moment-là. Étant
donné qu'on ne connaît pas - et je l'ai mentionné tout
à l'heure - tout ce qu'un investisseur peut imaginer: Est-ce que je vais
convertir la totalité, ou une partie? Est-ce que je vais ajouter mes
intérêts qui n'ont pas été payés? On dit que
par règlement, on devrait avoir une certaine flexibilité,
justement à cause de ces inconnus. C'est ce que ça dit.
Mme Marois: D'accord. Les mêmes remarques que tout à
l'heure s'appliquent, M. le
Président.
M. Tremblay (Outremont): Oui, oui, je comprends.
Mme Marois: Bis.
Le Président (M. Bélanger):
Quatrièmement.
M. Tremblay (Outremont): Le quatrièmement, c'est pour
enlever des références justement à des articles 4 ou 4.1
qui n'est pas une société enregistrée, en vertu de
l'article 4.2, 4.3. Ce sont des mesures de concordance.
Le Président (M. Bélanger): Quatrièmement de
troisièmement. On se comprend bien?
Mme Marois: Le quatrièmement de troisièmement.
Le Président (M. Bélanger): C'est ça, oui.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
Mme Marois: Une action ordinaire... D'accord, ça va pour
ça.
Le Président (M. Bélanger): "4° par le
remplacement des cinq premières lignes du troisième alinéa
par ce qui suit:" II faut se retrouver!
Mme Marois: On est dans le quatrièmement du
troisièmement.
M. Tremblay (Outremont): Excusez. Parfait. Vous êtes rendus
au quatrièmement. Ce sont des mesures de concordance qui, étant
donné qu'on a abrogé les articles 4.2,4.3.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): "5° par le
remplacement, dans la deuxième ligne du paragraphe 6° du
troisième alinéa, des mots, etc." M. le ministre.
Mme Marois: "24 mois suivants".
M. Tremblay (Outremont): C'est modifié afin de
référer à l'expression "24 mois" plutôt que "deux
années" et ainsi concorder avec les dispositions fiscales
correspondantes qui est l'article 10.49.11 de la Loi sur les impôts.
Mme Marois: O.K. Il n'y a pas de raison de fond pour changer du
"deux ans" vers "24 mois".
M. Tremblay (Outremont): II y a une autre petite modification qui
est: Le paragraphe 6 est également modifié pour ajuster la notion
d'une autorisation préalable de la Société de
développement industriel du Québec.
Mme Marois: Oui, il s'ajoute là, remplacement... D'accord.
Oui, allez-y donc.
M. Tremblay (Outremont): C'est la discus sion que je mentionnais,
tout à l'heure. Si jamais, par exemple, il y avait une transaction et le
lien de dépendance était mentionné, au lieu d'être
statutaire, on a le pouvoir de... C'est pour ça qu'on ajoute le mot
"préalable".
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): "6° par la
suppression du quatrième alinéa;"
Mme Marois: Oui.
M. Tremblay (Outremont): C'est également rendu
nécessaire en raison de l'abrogation des articles 4.2 et 4.3 qu'on a
mentionnés tout à l'heure. Toutefois, les exigences
spécifiques de ce quatrième alinéa se retrouvent
dorénavant à l'article 12.3 qui énonce les conditions
à rencontrer, dans le cas d'un placement admissible dans une
région admissible.
Mme Marois: D'accord. (12 h 15)
Le Président (M. Bélanger): Et
septièmement
Mme Marois: Septièmement
M. Tremblay (Outremont): Septièmement, c'est que le
cinquième alinéa est modifié pour enlever la
référence à l'expression "du quatrième
alinéa", compte tenu de l'abrogation d'un tel quatrième
alinéa et pour la remplacer par une référence aux mots
suivants de l'article 12.3: ces dispositions visent à faire en sorte que
l'exigence relative au salaire versé, une révision à 75 %,
par une corporation admissible d'un établissement situé hors
Québec, soit respectée pendant les 24 mois suivant la date d'un
placement admissible.
Mme Marois: O.K. Cela va.
M. Tremblay (Outremont): La même chose, c'est "24 mois"
plutôt que "deux années", pour concorder avec les dispositions
fiscales.
Le Président (M. Bélanger): Ce qui termine
l'article 8. Est-ce que l'article 8 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 9.
M. Tremblay (Outremont): L'article 9, c'est également une
modification de concordance rendue nécessaire par l'introduction de
l'article 12.2 et on réfère encore aux 24 mois par opposition
à deux années.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 9 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 10.
M. Tremblay (Outremont): Les voilà. Les voilà, les
articles 12.2 et 12.3.
Mme Marois: Bien voilà, c'est ça.
M. Tremblay (Outremont): Alors, ces deux articles sont introduits
afin d'établir les conditions d'admissibilité d'un placement
admissible hors d'une région admissible et d'un placement admissible
dans une région admissible et d'énoncer les exigences
particulières à rencontrer dans chacune de ces situations. Suite
à l'abolition des notions de société régionale,
parce qu'on abolit société régionale, on abolit
également société régionale-employés, on
devait introduire les articles 12.2 et 12.3 afin de permettre à la Loi
sur les impôts de se référer à ces notions et
dispositions spécifiques et ainsi accorder les avantages fiscaux
additionnels qui se rattachent à un placement effectué dans une
région admissible.
Le Président (M. Bélanger): II y a d'autres
interventions?
Mme Marois: Ça ne pose pas de problème.
M. Tremblay (Outremont): Sur ce point-là, c'est un bel
exemple que, quand on le peut, on le met dans la loi. C'est un bel exemple.
Mme Marois: Voilà.
M. Jolivet: Ça, on ne pose pas cette question-là,
nous autres.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): L'article 10 est
adopté. J'appelle l'article 11.
M. Tremblay (Outremont): L'article 11 se réfère
justement à la hausse de la limite de 1 000 000 $ à 2 500 000 $.
De plus, le nouvel article 13 stipule dorénavant qu'à cette fin
il devra être tenu compte des placements admis- sibles effectués
dans la corporation admissible ainsi que dans toutes les corporations avec
lesquelles elle est associée. Ce qu'on a voulu éviter, c'est
qu'une entreprise, une grande entreprise, bénéficie de ces
avantages tout en ayant beaucoup de filiales. Toutes les fois qu'elle veut
faire un projet spécial, elle fait une filiale.
Mme Marois: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Alors ce qu'on dit, même si elle
fait une filiale, si c'est une compagnie associée, c'est qu'on va
pouvoir limiter le montant global à 2 500 000 $.
Mme Marois: 2 500 000 $, pour l'ensemble de l'entreprise.
D'accord. Cela va.
Le Président (M. Bélanger): L'article 11 est
adopté. J'appelle l'article 12.
M. Tremblay (Outremont): Le deuxième alinéa est
introduit à l'article 13.1 afin de permettre à la
Société de développement industriel de refuser de valider
un placement si, de l'avis de celle-ci, le prix payé par une
société pour les actions du capital d'une corporation admissible
est considérablement supérieur à la valeur d'une action
ordinaire émise avant ou après le placement par la corporation
admissible. Aux fins de cette règle, la SDI devra prendre en
considération l'avoir net des actionnaires de la corporation admissible
tel que cette expression est définie dans les règlements.
En pratique, qu'est-ce que ça veut dire? Ça veut dire que,
dans le passé, on s'est aperçu qu'il fallait justement
protéger le petit investisseur. On a uniquement à la SDI - je
l'ai mentionné tout à l'heure - un pouvoir d'enregistrement,
alors ce n'est pas à nous d'aller dire au petit investisseur: Caveat,
caveat, parce que le placement que vous allez faire dans cette entreprise ne
vous donnera pas, par exemple, la juste valeur de votre investissement. Je vais
vous donner un exemple. Avant le placement par la société, par
une SPEQ, les actions valent 2 $. La SPEQ émet des actions à 4 $,
donc un ratio de deux pour un. Du côté de l'actionnaire,
maintenant, si on regarde, mettons des actions, le même nombre d'actions,
et que la valeur moyenne des actions est de 3 $, un des principes qu'on va
regarder, qui est un principe du REA, c'est la dilution de ces actions. Alors,
on dit 4 $, le prix payé par la SPEQ, moins 3 $, la valeur aujourd'hui,
ça veut dire 1 $, par rapport à 4 $ qui est le prix de
l'émission de la SPEQ, ça fait un facteur de dilution de 25 %. On
considère ça comme un exemple où c'est raisonnable. On
pourrait théoriquement aller jusqu'à un multiple de 6, mais
où ça nous donne une certaine flexibilité, et c'est
ça qui est important, c'est qu'un multiple de 6, si on regarde, par
exemple,
le REA, c'étaient des multiples de 14 et des multiples de 15,
puis aujourd'hui on est rendus à 6, à 5 et même à 4,
et dans les circonstances, la valeur marchande des actions est
inférieure à la valeur aux livres.
Alors, ce qu'on a voulu faire juste, c'est justement de répondre
à une certaine critique qu'on avait de petits investisseurs qui avaient
vécu une mauvaise expérience d'une société de
placements dans l'entreprise québécoise et maintenant ça
nous donne, à la Société de développement
industriel du Québec, un certain pouvoir, un certain droit pour dire:
Caveat, faites attention parce que nous, on n'approuve pas cet enregistrement
de SPEQ, parce que vous payez trop cher pour vos actions. C'est ça que
ça dit.
Mme Marois: Pour des actions concernées. D'accord. Vous
l'aviez d'ailleurs expliqué dans votre présentation hier, ou
cette nuit.
M. Tremblay (Outremont): Oui. M. Jolivet: Ce matin.
Le Président (M. Bélanger): L'article 12 est
adopté. J'appelle l'article 13.
M. Tremblay (Outremont): En fait, là le paragraphe 3 de
l'article 13.2 est modifié afin d'enlever la référence au
paragraphe 2 du quatrième alinéa.
Mme Marois: D'accord.
M. Tremblay (Outremont): C'est une mesure de concordance.
Mme Marois: Oui, c'est ça, essentiellement
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 14.
M. Tremblay (Outremont): Ça, je l'ai mentionné tout
à l'heure, c'est l'article 13.3 qui a été introduit afin
de permettre à la SDI, dans tous les cas où une autorisation
préalable de sa part est nécessaire...
Mme Marois: Ah oui
M. Tremblay (Outremont): le préalable qu'on mentionnait
tout à l'heure, le pouvoir d'autoriser a posteriori la
transaction...
Mme Marois: C'est ça.
M. Tremblay (Outremont): l'opération ou
l'événement dans la mesure où il est
démontré que les objectifs poursuivis par la loi ot les
règlements sont respectés Alors, c'est l'exemple que je donnais
tout à l'heure: Une entreprise a des problèmes financiers; il y a
un changement de contrôle; ils ne viennent pas nous demander a posteriori
notre permission. Donc, là ce qu'on dit, à la suite d'une analyse
de la transaction qui est dans le meilleur intérêt de
l'investisseur, on dit oui. Même s'ils ne sont pas venus a posteriori
nous le demander, on dit oui.
Mme Marois: D'accord. M. Jolivet: A priori.
Mme Marois: Oui, c'est ça, a priori. Et dans le cas
où ils le font et que vous auriez des objections, parce que ne
rencontrant pas les exigences posées, vous invalidez...
M. Tremblay (Outremont): Non.
Mme Marois: Vous faites que les gens deviennent...
M. Tremblay (Outremont): Ils perdent l'avantage fiscal, c'est
tout.
Mme Marois: Ils perdent l'avantage fiscal, ils ne sont plus...
Tout simplement... D'accord.
M. Tremblay (Outremont): C'est déjà arrivé
dans le passé.
Mme Marois: C'est déjà arrivé?
M. Tremblay (Outremont): Oui. C'est déjà
arrivé, justement parce qu'on avait un règlement qui ne nous
permettait pas de II y a des pénalités également qui
sont...
Mme Marois: C'est ça que j'allais dire. Je ne suis pas
allée jusqu'aux pénalités, mais...
M. Tremblay (Outremont): C'est ça, oui.
M. Jolivet: Donc, c'est une sorte de rétroactivité
du genre qu'on connaît dans nos conventions collectives, ante.
Mme Marois: Ante
M. Jolivet: Autrement dit, a posteriori vous réglez ce qui
aurait dû être fait a priori.
M. Tremblay (Outremont): Oui, parce que ce dont on s'est
aperçu c'est qu'étant donné que c'est une loi technique,
étant donné qu'il peut y avoir des circonstances où, par
exemple, l'investisseur ou les dirigeants de l'entreprise oublient, alors on ne
veut pas les pénaliser. Justement, ça fait partie des irritants
qu'on aimerait améliorer pour s'assurer que les gens ne nous reprochent
pas d'être trop pointus quand, dans le
fond, on respecte l'esprit de la loi.
Mme Marois: Quand les règles sont claires, et c'est ce
à quoi il faut s'attendre, les gens il faut leur donner le
bénéfice du doute.
M. Jolivet: Est-ce qu'il y a eu beaucoup de cas de ce genre qui
auraient pu être réglés si vous aviez eu ce pouvoir un peu
plus élastique?
M. Tremblay (Outremont): Oui, au moins trois à ma
connaissance, parce que c'est moi qui avais eu beaucoup d'appels, puis
peut-être... Je les référais à M. Garneau. Est-ce
ça? C'est trois? Bon, c'est trois.
M. Benoît: M. le ministre, qu'est-ce qui arriverait des cas
qui sont pendants encore à ce sujet-là, advenant qu'on puisse
amender la loi? Est-ce que, rétroactivement on pourrait...
Le Président (M. Bélanger): M. le
député Benoît, d'Orford, pour les fins de
transcription.
M. Benoît: Excusez-moi. Très bien. M. Jolivet:
C'est du passé.
M. Tremblay (Outremont): Étant donné qu'on regarde
l'avenir, on me dit que c'est du passé, puis on n'a pas de cas.
Justement, c'est à l'expérience des trois cas qu'on a
décidé de...
Mme Marois: Mais oui, c'est ça, de faire cette
modification-là.
M. Tremblay (Outremont): Oui, c'est ça, on n'en a pas.
Mme Marois: D'accord. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 14 est
adopté. J'appelle l'article 15.
M. Tremblay (Outremont): L'article 15, ce sont des mesures de
concordance.
Mme Marois: Oui. Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 16.
Mme Marois: Ah! Régime d'actionnariat.
M. Tremblay (Outremont): L'article 16, c'est ce que je
mentionnais tout à l'heure. Vous le voyez en partant, c'est: Un
régime d'actionnariat "peut..."
Mme Marois: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Alors, c'est ce que je vous disais:
Quand ce sont des filiales contrôlées par la compagnie admissible
à 90 %, obligation d'offrir le régime d'actionnariat à
tous les employés des filiales. Ici, ce qu'on dit, c'est que, si ce sont
des filiales contrôlées à 50 % et plus, mais à moins
que 90 %, le régime d'actionnariat peut prévoir qu'un
employé admissible... C'est ça que ça dit.
Mme Marois: Ça sous-tend évidemment la règle
que l'on adoptait tout à l'heure quant à la valeur des actions,
de telle sorte que les employés ne soient pas floués dans ce type
d'opération. On sait qu'il y a, quand même, un risque
d'exploitation des gens concernés. Ça va.
Le Président (M. Bélanger): L'article 16 est
adopté. J'appelle l'article 17.
M. Tremblay (Outremont): Juste pour rassurer la
députée de Taillon. Dans beaucoup de circonstances, dans quatre
cas dont je me rappelle, surtout en régions, où une entreprise
peut avoir certains problèmes financiers, vivre des moments difficiles,
la tendance est souvent d'aller voir les employés et de leur dire:
Investissez par le biais d'une SPEQ. Même si on n'avait pas, à ce
moment-là, ces pouvoirs-là, on soulevait beaucoup de caveat au
niveau du conseil d'administration de la SDI, justement, pour essayer
d'éclairer les employés. On a souvent, même,
demandé: Est-ce que le syndicat est conscient de la demande qui est
faite? Et, dans beaucoup de cas, ça a contribué à
impliquer non pas, peut-être, les employés directement par le
biais d'une société de placement dans l'entreprise
québécoise, mais plutôt les employés indirectement
par le biais du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec
qui, lui, a également un rôle, en plus de la capitalisation, de
formation et d'encadrement. Alors, on a été très
prudent.
M. Jolivet: La question que je voulais poser, je vais la poser
à ce moment-ci. Le "peut" n'a pas la valeur, quand on parle au niveau
légal, d'un droit. C'est un peu facultatif.
M. Tremblay (Outremont): Non, au contraire. C'est très
bien parce que, quand c'est 90 %, on doit l'offrir, mais personne n'est
obligé. Ici, on peut l'offrir, on n'est jamais obligé. Un
employé n'est jamais obligé, mais il faut l'offrir. Il ne faut
pas faire de discrimination, justement, il faut l'offrir à tout le
monde. Il y a même des dispositions qui font qu'on doit financer,
justement, les employés pour leur permettre d'acheter ces
actions-là.
Mme Marois: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): L'article 17 est
adopté. J'appelle l'article... M. Jolivet: L'article 16.
Mme Marois: C'est l'article 16, pardon.
M. Jolivet: On était revenu à l'article 16, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): On était revenu
à l'article 16. Excusez. Je reviens donc à l'article 17.
Excusez-moi.
M. Tremblay (Outremont): C'est un article de concordance...
Mme Marois: De la concordance.
M. Tremblay (Outremont): ...où on a le 90 %.
Mme Marois: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 18. Toutes mes excuses.
M. Tremblay (Outremont): Je vais essayer de vous lire lentement
la petite note que j'ai. L'addition du paragraphe 9 permet au gouvernement, par
règlement - on l'a, là - de définir l'expression "valeur
convertible" et de déterminer les conditions et les modalités
à l'émission et à la conversion d'une valeur convertible,
de même qu'à l'utilisation par la corporation admissible des fonds
provenant de l'émission d'une valeur convertible. Ce n'est pas nouveau,
c'est tout comme c'est présentement le cas concernant l'utilisation des
fonds provenant d'un placement admissible. On veut s'assurer que, si jamais la
debenture convertible était convertie en action ordinaire, que l'argent
ne sorte pas de l'entre prise, qu'il reste dans l'entreprise pour justifier la
capitalisation des entreprises. Le paragraphe 9 permet également
à la Société de développement industriel du
Québec de refuser de considérer une valeur convertible en tant
que valeur convertible admissible lorsque le taux de rendement y applicable
constitue, de l'avis de la Société de développement
industriel, une sortie de fonds importante ou lorsque l'émission de la
valeur convertible a été précédée ou suivie
d'une sortie de fonds importante en faveur d'actionnaires de la corporation
admissible ou d'une société ou de personnes qui leur sont
liées. (12 h 30)
Là, vous voyez toute la dynamique de ce qu'on a vécu ou ce
qu'on peut avoir vécu. On ne veut pas avoir, par exemple, des debentures
convertibles à un taux d'intérêt de 22 %, ce qui
équivaudrait à une sortie de fonds de l'entreprise. Cette
disposition ne fait que permettre à la
Société de développement industriel du
Québec d'appliquer les critères et exigences relatifs aux sorties
de fonds, lesquels sont déjà applicables ou qu'on applique
déjà à l'égard d'un placement admissible
effectué en actions ordinaires émises moyennant une contrepartie
en espèces, en les rendant applicables lors de l'émission de la
valeur convertible. En d'autres mots, on a déjà des
règles. Là, on dit c'est quoi une valeur convertible. On nous a
demandé ça, justement, pour dans un premier temps
développer un climat de confiance et minimiser les risques. Là,
on dit: On va appliquer les mêmes règles, mais on ne peut pas tout
prévoir dans un cas comme ça. C'est pour ça qu'il faut
aller par règlement.
Mme Marois: D'accord
Le Président (M. Bélanger): Sur l'article 18.
est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Marois: Attendez un peu. Au deuxième alinéa:
"par la suppression du deuxième alinéa", qu'est-ce que ça
supprime? Je cherche... Un règlement entre en vigueur le dixième
jour qui suit la date de la publication. Ça n'a pas de bon sens
ça.
M. Tremblay (Outremont): On était à l'article
18.
Mme Marois: Oui, oui, et on vient de voir l'article 18. À
l'article 18, c'était le neuvième élément de
16...
M. Tremblay (Outremont): Là, on est à l'article
18.
Mme Marois: ...mais à la fin on a 9, 10, 11, 12...
Le Président (M. Bélanger): O.K. et deuxiè
ment, par la suppression du deuxième alinéa.
Mme Marois: et ensuite la dernière toute petite..
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
Mme Marois: On supprime quoi? Quel alinéa?
M. Jolivet: Un règlement à entrer en vigueur...
Mme Marois: ...le dixième jour qui suit la date de la
publication officielle à la Gazette officielle.
Le Président (M. Bélanger): Je lai, je l'ai, c'est
à la page 8 du projet de loi.
M. Tremblay (Outremont): Moi, je suis juste à la page 30.
Vous ne l'avez pas?
Le Président (M. Bélanger): On est à la page
33, M. le ministre.
M. Jolivet: Le problème, c'est que vous avez des documents
qu'on n'a pas.
M. Tremblay (Outremont): C'est un petit paragraphe, je vais le
lire.
Mme Marois: C'est ça, on n'a pas tous vos documents.
M. Jolivet: Donnez-les-nous, on va travailler mieux.
Le Président (M. Bélanger): Par la suppression du
deuxième alinéa...
Mme Marois: On a fait le neuvième...
M. Tremblay (Outremont): C'est ça, article 18, parfait.
Donc, vous êtes à la page 33.
Mme Marois: C'est ça. On a fait l'article 18,
neuvièmement. Ça, on vient de le faire, c'est ce qu'on a
discuté ensemble.
M. Tremblay (Outremont): Le deuxième alinéa de
l'article 18, vous l'avez à votre droite dans la loi actuelle.
Une voix: Non, non.
M. Tremblay (Outremont): Vous ne l'avez pas non plus, la loi
actuelle?
Mme Marois: Non, on ne l'a pas du tout. On s'est fait
nous-mêmes un petit papier évidemment.
M. Jolivet: Dites-nous ce que vous allez enlever?
M. Tremblay (Outremont): La loi actuelle dit: "Un
règlement entre en vigueur le dixième jour...
Mme Marois: C'est ça. M. Jolivet: C'est
ça.
M. Tremblay (Outremont): ...qui suit la date de sa publication
à la Gazette officielle du Québec ou à toute date
ultérieure qui y est fixée." Alors, ce qu'on fait, on supprime le
deuxième alinéa. Cette référence à
l'entrée en vigueur d'un règlement n'est plus nécessaire,
suite à l'adoption et à l'application de la loi sur les
règlements.
Mme Marois: Ah! Ah! M. le Président, pouvez-vous nous
aider?
Le Président (M. Bélanger): Oui. Mme Marois:
Éclairez nos lanternes.
M. Jolivet: Moi, je peux vous donner la réponse.
Mme Marois: Ou M. le vice-président.
Le Président (M. Bélanger): M. le
député de Laviolette.
M. Jolivet: C'est qu'il y a eu une loi générale qui
donne de quelle façon on publie les règlements, de quelle
façon on fart la prépublication. Elle a été
déposée par M. Fortier à l'époque et donc cette loi
sur la réglementation vient enlever dans nos lois cette
référence, compte tenu qu'on doit suivre cette
réglementation générale.
M. Tremblay (Outremont): Excellent, je vous remercie
beaucoup.
M. Jolivet: J'ai quand même une question.
M. Tremblay (Outremont): Allez-y!
M. Jolivet: Comment est-ce que ça se fait que, dans la loi
actuelle, on ajoute le douzième alinéa qui dit: "définir
l'expression "employé"? Pourquoi le mot "employé" dans le fond?
Comment se fait-il qu'il n'était pas défini dans l'ancienne loi?
Pourquoi faut-il le définir maintenant?
M. Tremblay (Outremont): L'addition du paragraphe 12 permet au
gouvernement de définir par règlement l'expression
"employé", laquelle n'est pas définie aux fins de l'application
de la loi. Cette définition est nécessaire, surtout en relation
avec les mesures spécifiques d'un régime d'actionnariat.
M. Jolivet: O.K. D'accord, c'est ça.
Le Président (M. Bélanger): À l'article 18,
y a-t-il d'autres interventions? L'article 18 est-il adopté?
Mme Marois: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article
19.
M. Tremblay (Outremont): L'article 19 du projet de loi
énonce une règle transitoire à l'égard des
sociétés régionales et des sociétés
régionales-employés qui ont été
enregistrées avant le 17 mai 1989 de façon à continuer
l'enregistrement de telles sociétés en vertu des dispositions de
l'article 4 ou 4.1 selon le cas, compte tenu de l'abrogation des articles 4.2
et 4.3. C'est une mesure transitoire.
Mme Marois: Oui, ça va.
M. Jolivet: Ça fait suite au discours sur le budget.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. À l'article
20...
Le Président (M. Bélanger): L'article 19 est il
adopté?
M. Jolivet: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Bélanger): Adopté J'appelle
l'article 20 et on me dit qu'il y a un papillon à l'article 20.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que le papillon
a été distribué?
M. Jolivet: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Bien. Alors, M le
ministre, vous vous expliquez.
Mme Marois: Ce n'est pas l'article 20 qui est modifié. Si
je comprends, celui qui est proposé ici reste tel quel.
M. Jolivet: C'est ça.
M. Tremblay (Outremont): Oui.
Mme Marois: L'article 20 reste tel quel. C'est à l'article
21 pour lequel...
Le Président (M. Bélanger): Non, l'article 20.
M. Jolivet: Non, c'est à l'article 20.
Le Président (M. Bélanger): Les articles 20 et 21
ont chacun leur papillon.
M. Tremblay (Outremont): Alors, l'article 20 du projet de loi
donne un effet rétroactif à certaines de ces dispositions en
conformité avec le discours sur le budget du 16 mai 1989. Donc,
l'article 20 fait référence à des dispositions qui entrent
en vigueur le lendemain, donc le 17, le lendemain du jour du budget.
Mme Marois: Et si je comprends, vous aviez oublié un
numéro. C'est l'article 6 qui avait été oublié.
C'est ça.
Le Président (M. Bélanger): À l'article 20,
y a-t-il d'autres interventions?
M. Jolivet: L'amendement.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'amendement
à l'article 20 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce- que l'article
20, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Merci. J'appelle
l'article 21.
M. Tremblay (Outremont): L'article 21 est sensiblement la
même chose, sauf que là on parle de l'article 16. D'ailleurs, il y
a également un papillon.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Bélanger): Oui, à l'article
21.
M. Tremblay (Outremont): Vous avez un papillon.
Mme Marois: On enlève les articles 6 et 8.
M. Tremblay (Outremont): Ces dispositions sont en
conformité avec le discours sur le budget du 16 et entrent en vigueur le
16.
Le Président (M. Bélanger): Là-dedans, les
articles 6 et 8 disparaissent. C'est bien ça.
M. Jolivet: Les articles 6, 8 et 14 disparaissent et on remplace
l'article 6 par l'article 7.
Mme Marois: C'est ça
Le Président (M. Bélanger): O.K. Tout le monde a
bien compris.
M. Jolivet: On a juste à le lire Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bélanger): A l'article 21, y
a-t-il d'autres interventions?
Mme Marois: C'est pour pouvoir profiter des avantages fiscaux,
que ça puisse s'appliquer et que des changements aient pu être
faits dans les entreprises.
M. Jolivet: M. le Président, il faudrait bien le lire. Je
pense que vous seriez mieux de le lire parce que, de plus, l'article 7 est
remplacé par l'article 8.
Le Président (M. Bélanger): Alors, je vais lire le
papillon.
M. Jolivet: C'est ça.
Le Président (M. Bélanger): À l'article 21,
remplacer le texte de l'article 21 apparaissant au projet de loi 11 par le
suivant: "21. Les articles 7, 9, 10, 11, 12 et les paragraphes 1°, 2°,
3°, 4°, 6° et 7° de l'article 8 s'appliquent à tout
placement effectué après le 16 mai 1989."
M. Tremblay (Outremont): Très bien, c'est clair. C'est
ça.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'amendement
est adopté?
Mme Marois: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que l'article
21, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Marois: Adopté. M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): C'est bien. J'appelle
l'article 22.
M. Tremblay (Outremont): L'article 22 du projet de loi donne un
effet rétroactif à l'article 1 de ce même projet de loi de
façon à permettre à une société d'être
contrôlée par une corporation publique à capital de risques
depuis le 13 mai 1988, le tout conformément au discours sur le budget du
12 mai 1988 et du 16 mai 1989.
Mme Marois: Le 13 mai 1988. On fait référence au
budget de mai 1988.
M. Tremblay (Outremont): Le 12 mai 1988, on avait introduit la
possibilité pour une corporation publique à capital de risque de
détenir des actions dans une société de placement...
M. Jolivet: On avait fait un amendement à cette
époque-là.
M. Tremblay (Outremont): On l'avait introduit, mais on ne l'avait
pas mis dans la loi.
M. Jolivet: Ha, ha!
M. Tremblay (Outremont): Et maintenant on dit, c'est qu'en
fonction de cette...
M. Jolivet: Vous l'aviez appliqué sans l'avoir
adopté.
M. Tremblay (Outremont): On l'a mis, sauf qu'on a oublié
de mentionner que la compagnie ne devenait pas publique... Non?
M. Théberge: Ce qui a été fait, c'est qu'on
a permis à une corporation publique à capital de risque
d'être actionnaire d'une SPEQ, sauf qu'à ce moment-là on
n'avait pas réalisé qu'elle pouvait contrôler une SPEQ.
Donc, à ce moment-là, ça posait le problème qui a
nécessité l'introduction de l'article 1 et, ce qu'on voulait
faire, c'est évidemment faire en sorte de corriger la situation en date
du 13 mai 1988, moment où a été introduit aussi la notion
d'actionnariat pour une corporation à capital de risque publique.
Mme Marois: Qui était au discours sur le budget?
M. Théberge: Du 12 mai 1988 et, le 16 mai 1989, on faisait
référence au fait que cette mesure était
rétroactive également au 13 mai 1988.
M. Jolivet: O.K.
Mme Marois: On corrige.
M. Tremblay (Outremont): En tout cas, l'hypothèse qui
avait été faite, c'est qu'une société à
capital de risque ne contrôlerait pas nécessairement une SPEQ.
Alors, on s'est aperçu que c'est faux, que des sociétés
à capital de risque contrôlent des SPEQ et que le risque est
qu'une SPEQ soit considérée comme une société
publique et perde l'avantage fiscal. Ce qu'on vient de dire, c'est que c'est
une société privée indépendamment de
présomptions au niveau d'une autre loi.
M. Jolivet: Est-ce qu'il y a eu plusieurs compagnies ou juste une
compagnie comme ça?
M. Tremblay (Outremont): En fait, on me confirme ce que je
pensais, mais je voulais juste m'assurer que, récemment, dans les trois
derniers mois, il y en avait pas eu. On avait eu beaucoup de demandes de
Tremplin 2000 et de la Société d'investissements Desjardins.
À la suite de ça, on s'est demandé pourquoi on donnerait
un statut particulier à la Société d'investissements
Desjardins et ne pas le donner, par exemple, à Roy-Nat, qui est
également une société à capital de risque. Alors
là, ce qu'on a dit, on va permettre à une société
de capital de risque, justement, publique, d'avoir les mAmes avantages, mais,
ce dont on m'informe, c'est qu'on n'a pas eu encore, de demandes de
sociétés de capital de risque publiques, qui procèdent par
le biais d'une
SPEQ. C'est juste une mesure de prudence, mais, si jamais on avait une
demande, c'est prévu.
M. Jolivet: Mais, ma question est la suivante: s'il y a une date
qui est le 13 mai, c'est qu'on veut couvrir quelque chose qui a existé,
sinon on le l'aurait pas mis. Ça veut dire que le 13 mai 1988 fait
référence au budget du 12 mai 1988, lequel a été
repris le 16 mai 1989. Donc, si on l'écrit ici, c'est parce qu'on veut
couvrir quelque chose qui s'est passé qui n'était pas
légal, dans le fond, ou qui n'était pas correct.
M. Tremblay (Outremont): On va me donner la réponse,
mais...
M. Jolivet: Donc, si on ne le mettait pas aujourd'hui, il n'y
aurait aucun inconvénient, dans le fond.
Mme Marois: C'est ça.
M. Tremblay (Outremont): On va vérifier.
Mme Marois: C'est à la page 22. Vous cherchez le discours
sur le budget? Je pense que c'est à la page 22.
M. Jolivet: De 1988? Mme Marois: Oui.
M. Tremblay (Outremont): Non, le discours sur le budget de
1989.
Mme Marois: I989, c'est à la page 12. 12 et 13.
M. Théberge: C'est à l'annexe A, page 41, qu'on se
référait au fait que cette mesure s'appliquait à...
Le Président (M. Bélanger): M. Desjardins, c'est
ça?
M. Théberge: M. Théberge.
Le Président (M. Bélanger): M. Théberge.
excusez.
M. Théberge: Alors, dans le discours sur le budget du 16
mai 1989, on permettait à une corporation à capital de risque
publique de contrôler une SPEQ, on introduisait cette notion là,
cette mesure-là, et on disait qu'elle s'appliquait depuis le 13 mai
1988.
M. Jolivet: Est-ce que vous pouvez le lire, parce qu'on n'a pas
le texte?
Mme Marois: Oui, moi j'ai le discours..
M. Théberge: Cette mesure s'applique depuis le 13 mai
1988, discours sur le budget.
Mme Marois: C'est dans l'annexe? M. Théberge:
Annexe A, page 41.
Mme Marois: Ah oui, d'accord, parce que moi j'ai le discours
lui-même et non pas..
M. Jolivet: Toutes les annexes. Mme Marois:...
l'annexe.
M. Théberge: Vous vous étonnez quelle ne soit pas
dans le texte de loi?
M. Jolivet: Non, c'est que la question que je me posais
était la suivante: c'est que si ça ne couvre rien, à quoi
sert l'article?
M. Tremblay (Outremont): Pour donner... pour
répondre..
M. Jolivet: Simplement au discours sur le budget.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça.
Le Président (M. Bélanger): Alors, sur l'article
22, y a-t-il d'autres interventions?
Mme Marois: Pour s'assurer que le ministre des Finances n'a pas
erré dans ses propos.
M. Tremblay (Outremont): C'est ça. Je voudrais vous
assurer qu'au meilleur de ma connaissance il n'y a pas de...
Le Président (M. Bélanger): Alors, l'article 22
est-il adopté?
Mme Marois: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article
23.
M. Tremblay (Outremont): Alors, M. le Président, cet
article permet au gouvernement d'adopter d'ici au 1er octobre 1990, les
règlements sur certaines matières qui pourront s'appliquer
à compter de toute date non antérieure au 16 mai 1989.
Mme Marois: Le 17 mai. C'est une drôle de façon de
dire: non antérieure.
M. Jolivet: Qui n'est pas antérieure. À partir du
17 et non pas avant le 17.
Mme Marois: Oui, c'est ça.
M. Tremblay (Outremont): On veut être sûr qu'il n'y
aura pas de rétroactivité.
M. Jolivet: Oui, mais ça, Mme la députée,
vous savez que, comme les avocats disent souvent: "trop fort casse pas".
Mme Marois: Si je suis assez d'accord, M. le
vice-président.
Le Président (M. Bélanger): Alors, sur l'article
23, est-ce qu'il y a d'autres interventions?
L'article 23 est-il adopté?
Mme Marois: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): J'appelle l'article
24.
Mme Marois: Adopté. C'est l'entrée en vigueur.
Le Président (M. Bélanger): Alors, c'est à
la date de la sanction de la présente loi. Est-ce que l'article 24 est
adopté?
Mme Marois: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que le titre du
projet de loi 11, Loi modifiant la Loi sur les sociétés de
placements dans l'entreprise québécoise, est adopté?
Mme Marois: Adopté.
M. Jolivet: On va faire ça pour vous, M. le
Président.
Le Président (M. Bélanger): Est-ce que le projet de
loi, tel qu'amendé, est adopté?
Mme Marois: Adopté. M. Jolivet: Adopté.
Le Président (M. Bélanger): Adopté. La
commission ayant accompli son mandat suspend ses travaux...
Mme Marois: Sine die.
Le Président (M. Bélanger):... ajourne ses travaux
sine die. Merci.
(Fin de la séance à 12 h 44)