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(Vingt heures)
Le Président (M. Jolivet): Puisque nous avons quorum, je
déclare la séance ouverte. Je vous rappelle le mandat qui est
l'étude détaillée du projet de loi 1, Loi modifiant la Loi
sur les installations électriques. Je vais demander au secrétaire
de nous donner les remplacements, s'il y en a.
Le Secrétaire: Oui, M. le Président, il y a un
remplacement. M. Leclerc (Taschereau) est remplacé par M. Williams
(Nelligan).
Le Président (M. Jolivet): Merci. Alors, comme nous sommes
à l'étape de l'étude du projet de loi article par article,
je vais demander au ministre s'il a des remarques préliminaires avant de
commencer.
Remarques préliminaires M. Yves
Séguin
M. Séguin: Oui, merci, M. le Président, très
brièvement, comme la tradition nous le permet habituellement. Comme
c'est la première occasion qui m'est donnée de me
présenter devant la commission pour l'examen d'un projet de loi, je veux
d'abord souhaiter à tous les collègues ici présents et
à ceux qui ne sont pas ici mais qui sont à l'Assemblée
nationale mes meilleurs voeux de succès dans le mandat que nous
entreprenons tous respectivement dans nos comtés et dans nos travaux
à l'Assemblée nationale. Je peux assurer les membres de la
commission que, pour ma part, je le ferai toujours avec le môme
dévouement et la même collaboration qui, je pense, ont toujours
été une grande préoccupation pour moi dans le cadre des
travaux à l'Assemblée nationale et en commission.
À l'examon du pro|et do loi quo nous avons dovcinl nous, s'il y a
des Interrogations ou des éléments sur lesquels on peut davantage
apporter une amélioration, évidemment, je me ferai un devoir de
les considérer et peut-être aussi d'y donner suite, étant
entendu que l'exercice premier que nous faisons, c'est de pouvoir, à
l'étude article par article, ce que nous allons commencer dans quelques
minutes, s'interroger et s'assurer que ce que nous faisons va bien dans le sens
de l'intérêt public, l'Intérêt des gens que nous
représentons, la population, et que nous faisons une oeuvre utile. Je
pense que c'est le premier devoir qui nous anime, au-delà même, -
je le dis, M. le Président, - des considérations des fois
politiques ou partisanes qui peuvent nous animer. D'ailleurs, je me permets de
dire que nous avons eu, par le passé, l'oc- casion, vous et mol, de
partager des travaux et je pense qu'on peut reconnaître que,
mutuellement, et pour les autres membres de la commission qui ont eu l'occasion
d'y participer, c'a toujours été fait dans cet esprit que je
décris présentement.
Cela étant dit, quelques mots sur le projet de loi, pour
résumer de quoi il s'agit. Bon, je ne veux pas reprendre
l'énoncé qui a été fait cet après-midi lors
de la présentation du principe de la loi. Je pense que les notes
explicatives, d'ailleurs, sont relativement efficaces à le
décrire. Il est assez rare que les seules notes explicatives cernent
assez bien la substance de la loi, mais c'est un projet de loi qui n'a pas
énormément d'articles. Pour n'en rappeler que l'essentiel, le but
premier est d'abord et avant tout de permettre d'assujettir aux normes
concernant les installations électriques les petits appareillages
habituellement que l'on dit portatifs ou à branchement facile, les
assujettir eux aussi aux mêmes normes que les installations
électriques que nous connaissons dans les bâtiments, soit dans les
murs ou dans les plafonds; et faire en sorte aussi que l'inspecteur, qui peut
agir pour s'assurer que ces normes sont rencontrées, ne soit pas
nécessairement un expert en électricité du
ministère du Travail, autrement dit un électricien avec carte de
qualification, etc. On n'a pas une armée d'inspecteurs et on
préférerait garder l'énergie de nos inspecteurs, surtout
ceux qui sont très compétents en électricité, au
niveau des grands chantiers, etc., et non pas leur faire faire des inspections
d'appareillage et voir si le sceau apparaît ou non. Je pense que
ça tombait un peu sous le sens de procéder ainsi.
Troisièmement, concernant les plans, nous avions une disposition
qui était rendue très difficile d'application et qui, en
pratique, n'était plus rencontrée dans bien des cas où,
tout entrepreneur, avant d'entreprendre des travaux, devait nous soumettre
l'ensemble de tous ses plans avant de commencer ses travaux, ce qui amenait
quelquefois le ministère du Travail, lorsqu'il donnait une autorisation,
à donner l'impression qu'il cautionnait même l'ensemble des plans.
Et ce n'est certainement pas la responsabilité du ministère du
Travail de cautionner des plans. D'autres, que ce soit l'Ordre des architectes
ou des ingénieurs ou d'autres entités, d'autres autorités,
sont plus compétents que ça pour le faire. Nous, notre souci,
c'est simplement de s'assurer que, quand on fait une inspection, on puisse
avoir accès aux plans pour bien savoir où se trouvent les
installations et y avoir accès. Ce n'est pas nécessairement pour
savoir si les plans sont conformes aux normes ou à l'éthique
d'ingénierie, etc. Donc, on dispense dorénavant les gens de
soumettre leurs plans avant, mais ils
doivent les garder pour consultation si des gens du ministère du
Travail en ont besoin. il y a quelques autres dispositions, ça totalise
18 articles, M. le Président. Et en ce qui me concerne, je suis
prêt à les examiner et à répondre aux questions et
interrogations des membres. Merci.
Le Président (M. Jolivet): Je profiterais de la
circonstance pour demander au député de
Pointe-aux-Trembles s'il a des remarques préliminaires avant de
commencer.
M. Bourdon: Non, le ministre a bien exposé les objectifs
visés par la loi, tant en Chambre cet après-midi que ce soir. On
est prêts, nous, à commencer.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce qu'il y a d'autres
membres de Ia commission ici présents... Je pense reconnaître le
député de Gatineau, de l'Acadie, excusez. Oui, le
député de l'Acadie. Le député de Gatineau est ici
et le député d'Orford est ici. Avez-vous des remarques à
faire? Vous n'en avez pas, cela va.
Quant à moi, je vais me permettre quand même comme
vice-président de la commission, ayant une première occasion de
présider cette commission, de revenir à des vieilles habitudes
que j'ai déjà eues, à l'époque où
j'étais vice-président de l'Assemblée nationale.
Je dois dire que je ferai mon travail le plus justement possible et le
plus équitablement possible. J'aimerais rappeler aux membres de la
commission qui sont nouveaux ici que les présidents dans des commissions
comme celle-ci ont droit de parole. Dans ce sens-là, s'il y a des
remarques que l'on veut faire, on pourra les faire en temps et lieu. Alors,
vous pouvez être assurés que ça va aller rondement dans la
mesure où les discussions seront faites dans l'esprit que, de part et
d'autre, on indique jusqu'à maintenant. Alors, M. le ministre, j'appelle
l'article 1.
Étude détaillée
M. Séguln: Oui, M. le Président. A l'article 1, on
indique que l'article 1 de la Loi sur les installations électriques est
remplacé par une nouvelle disposition qui se lit maintenant comme suit:
"Les dispositions de la présente loi ne s'appliquent pas aux mines au
sens de l'article 218 de la Loi sur les mines. " C'est une mesure de
concordance tout simplement avec la nouvelle Loi sur les mines.
Le Président (M. Jolivet): II n'y a pas autre chose?
Alors, M. le député de Pointe-aux-Trembles, ça va? Donc,
l'article 1 est adopté. L'article 2, M. le ministre.
M. Séguin: Oui, à l'article 2, on veut remplacer
une expression qui n'est plus utilisée dans la loi depuis à peu
près 1980 puisque, depuis lors, on a une nouvelle autorité par la
régie de la construction du Québec et l'appellation est
devenue... Autrement dit, c'est une mesure qui est restée dans la loi et
qui n'a plus d'effets présentement. On supprime tout simplement cette
expression.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Pointe-aux-Trembles, avez-vous des remarques?
M. Bourdon: On se demandait pourquoi l'enlever. C'est que
ça n'a plus de portée. Les maîtres-électriciens sont
régis par la régie de la construction.
M. Séguin: Ça va.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 3, M.
le ministre.
M. Séguin: Oui, ici, M. le Président, je ne veux
pas nécessairement le lire, mais c'est concernant ce que j'ai
indiqué tantôt, une des mesures qui est un des substantifs de la
loi qui concerne cette possibilité dorénavant, pour les
entrepreneurs et ceux qui s'annoncent pour faire des Installations, de ne plus
être obligés de soumettre leurs plans. Ils doivent, à tout
le moins, par exemple, les posséder. Alors, les plans ne sont plus
sujets à l'approbation du ministère du Travail avant de commencer
l'installation électrique.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Jolivet): Cela va. Donc, l'article 3 est
adopté. L'article 4, M. le ministre.
M. Séguin: Oui, ici, à l'article 4, on veut
préciser en modifiant ledit article 4 par le remplacement, dans les
deuxième et troisième lignes du premier alinéa, des mots
"ou modifications" par les mots ", modifications ou réparations". Alors,
on ajoute la signification du mot "réparations" à ce qui
était déjà prévu antérieurement qui ne
concernait que des modifications parce qu'il arrivait que des gens fassent un
peu de sémantique, si vous me permettez l'expression, jouent sur les
définitions variables qu'on peut trouver par rapport à faire des
modifications qui ne sont pas des réparations mais des
réparations qui peuvent modifier. Maintenant, on vise les deux. Alors,
si on fait des modifications ou des réparations, c'est prévu,
relativement à l'article précédent, que les plans ne sont
pas, comme je l'ai indiqué tantôt, obligatoires.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Jolivet): Ça va.
Adopté.
L'article 5, M. le Président... M. le ministre.
Voyons! C'est une vieille habitude. M. le ministre.
M. Séguin: L'article 5 est modifié par la
suppression, dans les troisième et quatrième lignes des mots, ",
sous les pénalités ci-après édictées".
Alors, on les enlève parce que c'est remplacé par la
législation relative aux procédures pénales qui sont
prévues dans le nouveau Code de procédure pénale qui est
cette espèce de loi omnibus qui, de façon très
générale, prévoit l'ensemble des pénalités,
etc. Donc, on n'a plus besoin de les reprendre dans chacune des lois
séparées.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 6,M.
le ministre.
M. Séguin: Oui, l'article 6 est modifié par la
suppression du deuxième alinéa de l'article 6 tel qu'il se lit
actuellement dans la loi. Donc, on enlève complètement le
deuxième alinéa qui visait simplement une procédure
administrative lors de raccordements de branchements électriques. On
disait, par exemple, que lorsque le bureau des examinateurs estime qu'une
approbation des plans et devis transmis en vertu de l'article 3 ou qu'une
inspection est nécessaire, il ne donne la permission de raccorder
qu'après cette approbation. Comme on vient d'enlever aux articles
précédents l'obligation, en fait, la mesure administrative tombe
d'elle-même.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 7,M.
le ministre.
M. Séguin: C'est une mesure de concordance avec l'article
2 également concernant i'approbation des pians. L'article 8 doit
être modifié de la même façon.
M. Bourdon: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 8,M.
le ministre.
M. Séguin: Ici, c'est un amendement simplement pour
clarifier la lecture du texte. Avant, on lisait que le gouvernement peut, par
règlement, défendre le commerce ou toute disposition que ce soit
de tous matériaux. Maintenant, on remplace ça par "interdire de
vendre" tout simplement parce que les expressions dans l'ancien texte -
à titre d'exemple, "défendre le commerce" -n'étaient pas
d'un français et d'un sens linguistique, dans une loi, très
savantes. On a remplacé ça en décrivant davantage le
commerce qui est visé ici dans l'amendement.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: Ça va.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 9.
M. Séguin: Oui, pardon!
M. Bourdon: On n'a pas eu d'explications pour le 2°, M. le
Président.
Le Président (M. Jolivet): D'accord, vous avez le 1°
qui est le remplacement du paragraphe b). Le 2°, on insère le
b.1).
M. Séguin: Oui, comme je l'ai indiqué, on remplace
le paragraphe b) par le suivant, mais on ajoute un b.1) qui est nouveau, qui
est: "interdire de vendre ou de louer des fils, câbles, accessoires et
appareils pouvant être alimentés à partir d'une
installation électrique et qui n'ont pas été
approuvés par les organismes qu'il détermine." Ici, ça
vise aussi un peu indirectement l'autre mesure concernant les appareillages
électriques dont je parlais qui peuvent se rattacher, être
branchés, etc. On dit que, la disposition précise que la loi ne
s'applique pas aux appareillages électriques même s'ils ne font
pas partie d'une installation électrique.
Le Président (M. Jolivet): Adopté, l'article 8,
après revérification. L'article 9, M. le ministre.
(20 h 15)
M. Séguin: Oui, l'article 16.1 de la loi est
modifié, M. le Président, par la suppression, dans la
première ligne du texte, du mot "temporairement". Donc, on enlève
le mot 'temporairement". Si vous me permettez de resituer l'article en
question, on disait à l'article 16.1 : "16.1 Le ministre peut
conférer temporairement à une personne autre qu'un inspecteur
nommé en vertu de l'article 38, les pouvoirs accordés à
cet inspecteur en vertu de la présente loi".
Et, comme je le disais tantôt, c'est d'ins-
pecter lesdlts appareillages pour voir si le sceau de conformité
apparaît. On remplace le mot "temporairement" parce que ça a aussi
apporté une espèce de confusion: "temporairement", dans certains
esprits, c'est deux ou trois jours, dans d'autres, c'est deux semaines et dans
d'autres, c'est trois mois. Alors, le mintetre, dans les cas où II
l'avait fait antérieurement, des fols, pour ne pas prendre de chance,
les renommait toutes les deux semaines, parce que temporairement-Là,
dans le fond, on dit: Est-ce qu'il y a une raison pour garder ça
temporairement? Et on pense que non. Quand le ministre juge approprié de
nommer quelqu'un pour faire de l'inspection, c'est pour les besoins de
l'Inspection, que ça dure un mois, deux mois ou à
l'année.
Le Président (M. Jolivet): Est-ce que vous avez une
question, M. le député de Pointe-aux-Trembles?
M. Bourdon: Oui. L'intention semble être pour des choses du
genre de la vérification des sceaux sur des appareils portatifs
confiés à d'autres, mais, si on enlève "temporairement",
la question que je pose est: Est-ce que ça pourrait vouloir dire qu'on
demanderait à des gens qui ne sont pas qualifiés de faire de la
véritable inspection? Parce que, ce que je comprends de l'explication du
ministre, c'est que, lorsqu'il s'agit de vérifier, par exempte, si, sur
des appareils de climatisation, il y a le sceau qui atteste que c'est conforme,
ça tombe sous le sens qu'on n'a pas besoin d'une spécialisation
quelconque pour le faire. Mais, en enlevant "temporairement", ça dit: Le
mimstre peut conférer à une personne autre qu'un inspecteur
nommé en vertu de la loi les pouvoirs accordés à cet
inspecteur en vertu de la présente loi. Alors, dans le fond, j'aimerais
que le ministre nous explique où ça s'arrête, parce que le
texte n'est pas aussi précis que l'explication.
M. Séguin: Oui, si vous me permettez, M. le
Président.
Le Président (M. Jolivet): Oui.
M. Séguin: Après discussion avec les gens qui
m'accompagnent, on m'indique que, de toute façon, il n'y a pas
d'obligation stricte comme telle dans nos lois de qualifier la
compétence que doit avoir l'inspecteur vis-à-vis de certaines
installations. C'est par prudence ou par la pratique des choses que le
ministère fait évidemment appel à des gens connaissants,
parce que si vous ouvrez une boîte électrique ou si vous arrivez
devant une installation et que vous n'avez pas la connaissance, vous ne pourrez
pas l'inspecter. Mais ce n'est pas une obligation juridique stricte,
semble-t-il, que le ministère n'ait à son service que des
inspecteurs possédant telle compétence reconnue, soit
électricien, plombier, etc.; c'est par un usage pour obtenir tes
résultats les plus efficaces possible.
On m'indique ici que ce cas ne vise que quelques personnes et qu'il
serait quand même assez surprenant que les mêmes personnes
deviennent inspecteurs par ce jeu de l'article 38, par oxemple, dans des grands
travaux électriques, etc., parce qu'il y a en pratique une question de
compétence, une question de connaissances qu'ils n'ont pas. Le but
visé est simplement de nommer ces gens pour qu'ifs puissent, surtout
dans des chantiers éloignés, par exemple, à la Baie James
ou sur la Côte-Nord où il y a une grosse installation
électrique, ou dans d'autres établissements où on se rend
compte qu'il y a de petits appareils, déléguer. En pratique,
c'est pour un temps donné, mais il se pourrait, pour être clair,
que ces gens travaillent à l'année, mais ils vont être
spécialisés dans l'inspection de petits appareils. D'un autre
côté, s'il arrivait que des gens doivent inspecter de grands
chantiers ou de grandes installations électriques, ce ne serait pas
impensable que ça se produise, mais ce n'est pas illégal non
plus. Ce serait plus un problème pour le ministère de faire faire
une inspection par quelqu'un qui ferait un rapport, qui serait pris avec peu de
respect.
M. Bourdon: Cela va.
Le Président (M. Jolivet): J'ai une question à
poser. Dans le contexte où vous enlevez le mot "temporaire", l'esprit
qui peut exister, c'est de devenir permanent, d'une certaine
façon...
M. Séguin: Oui, la personne pourrait...
Le Président (M. Jolivet): ...pour éviter la
renomination continuelle toutes les deux semaines, mais selon
l'expérience que vous avez jusqu'à maintenant, est-ce que vous
êtes capable de me dire dans combien de cas ça s'est
appliqué? Est-ce que vous avez une expertise qui vous indique que le
nombre de fois que ça se produit est tellement minime que ça n'a
pas d'importance sur l'ensemble des inspections?
M. Séguin: On m'indique qu'à date, ce n'est jamais
arrivé parce que c'est nouveau et que c'est surtout dirigé sur
les petits appareils portatifs, etc. Alors, dans le fond, on se dit qu'il n'y a
pas de grand danger. Ce sont quelques personnes qu'on va... Autrement dit, si
on veut être encore plus précis, on a au ministère des
personnes déjà à notre service qu'on va pouvoir mettre
là tout de suite. On va les nommer et elles vont pouvoir commencer
plutôt que de faire des grands concours et de les engager avec le
processus.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
10, M. le ministre.
M. Séguin: Ici, on modifie l'article 17, dans les
huitième et neuvième lignes, en enlevant les mots "ou un
certificat émis par le bureau des examinateurs" parce que le bureau des
examinateurs n'émet plus de certificat tout simplement. Alors, par
concordance, on enlève l'article.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Pointe-aux-Trembles.
M. Bourdon: Cela va.
Le Président (M. Jolivet): L'article est adopté.
L'article 11.
M. Bourdon: On avait vu la même concordance que le
ministre.
Le Président (M. Jolivet): Article 11.
M. Séguin: Oui, ici, c'est une mesure de concordance avec
l'article 2 qu'on a vu précédemment, par la suppression qui est
déjà prévue au paragraphe 1° de l'article.
Le Président (M. Jolivet): Cela va? M. Séguin:
Oui.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article 12. Un
instant!
M. Séguin: Oui, à l'article 12, on abroge les
articles 25 et 26 qui existaient dans la loi, qui prévoyaient des
honoraires pour l'émission des licences. J'en ai parlé aussi lors
de l'énoncé de principe et je pense comme mon collègue et
mol, on se rejoint un petit peu sur l'utilité d'enlever ça dans
la loi, mais de le faire réapparaître plutôt dans un
règlement d'application pour que les montants puissent être
indexés ou actualisés plus facilement que d'être
enchâssés dans une loi. Ça nous oblige à amender la
loi si on veut changer les montants de pénalité ou d'honoraires
comme tels.
Le Président (M. Jolivet): D'accord. Alors, l'article 12
est adopté. L'article 13, M. le ministre.
M. Séguin: Est-ce que je comprends aussi que les articles
25 et 26, cela va? Oui, ça va. L'article 27, M. le Président, est
modifié par la suppression, dans la deuxième ligne, des mots
"pour approbation de plan". Encore là, c'est de concordance avec
l'article 2 qu'on a vu au début sur l'exemption des soumissions de
plans.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. L'article
14.
M. Séguin: L'article 14 fait que l'article 31 de la loi
est modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du
paragraphe a, des mots "d'un certificat" par les mots "d'une demande de
raccordement", étant donné que, par concordance, il n'y a plus de
certificats émis, mais c'est plutôt la demande de raccordement qui
procède et non plus un certificat à la suite du
dépôt des plans.
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article 15, M.
le ministre.
M. Séguin: Ici, M. le Président, l'article 36 de ia
foi est modifié par le remplacement, dans la deuxième ligne du
paragraphe 3, des mots "de six mois" par les mots "d'un an", parce qu'on
prolonge de six mois à un an la prescription pour que l'inspecteur au
ministère du Travail ait connaissance de l'infraction étant
donné qu'il est arrivé qu'en pratique on trouve que la
durée de six mois était trop courte compte tenu de la
complexité des installations électriques et compte tenu aussi du
fait qu'on n'a pas toujours l'occasion d'inspecter, de visiter - on peut
imaginer - dans l'ensemble du Québec, dans des délais très
courts, leurs installations. Alors, pour qu'on puisse avoir un petit peu plus
de facilité, on prolonge la période de prescription qui rend
caducs les recours si on constate l'infraction en vertu du Code de
procédure pénale.
Le Président (M. Jolivet): Donc, si on considère
cet article-là, M. le Président, on aura le temps de faire
l'inspection de l'ensemble du filage électrique de cette bâtisse,
incluant le salon bleu.
M. Séguin: Surtout le salon bleu.
M. Bourdon: II y a une chose que je sais,
M. le Président, c'est que pour trouver des mauvais
comportements, il faut se donner le temps!
Le Président (M. Jolivet): Adopté. Article 16.
Une voix: Non, l'article 15. M. Bourdon: 15.
Le Président (M. Jolivet): L'article 15 est adopté.
On est rendu à l'article 16.
M. Séguin: M. le Président, l'article 16, c'est
simplement: L'intitulé de la section IX de la loi est modifié par
la suppression des mots "et du secrétaire". C'est une mesure de
concordance résultant de l'abrogation de l'article 40 de la loi qui est
un peu postérieure, qu'on va voir à l'article 17.
M. Bourdon: M. le Président, qu'est-ce qui advient du
secrétaire?
M. Séguln: C'est relatif au bureau des examinateurs.
M. Bourdon: Ah bon! C'était le secrétaire du bureau
des examinateurs qu'on a aboli.
M. Séguin: Qui est à l'article suivant qu'on voit
dans quelques minutes.
M. Bourdon: Et le travail qu'il faisait, est-ce que quelqu'un
d'autre pouvait le faire?
M. Séguin: Si vous voulez, je pourrai peut-être vous
répondre dans deux minutes, à l'autre.
Le Président (M. Jolivet): Alors, l'article 16 serait
adopté; on passerait à l'article 17.
M. Séguin: Oui. À l'article 17, on procède
à l'abrogation des articles 39, 40 et 42 de la loi; l'article 39 visait
la possibilité pour le gouvernement de nommer un inspecteur, inspecteur
en chef, etc., dont les devoirs seront de diriger sur le contrôle des
examinateurs le travail des inspecteurs. À l'article 40, on
prévoyait que le gouvernement peut nommer un secrétaire pour le
bureau des examinateurs, dont les devoirs consisteront dans la direction des
travaux de cléricature et de comptabilité ainsi que les autres
détails de divers services du bureau des examinateurs.
Il faut se rappeler que c'est une loi de 1928, hein? 1929. Je pense
qu'aujourd'hui on ne croit pas utile, dans un projet de loi, de dire qu'on va
nommer un secrétaire d'un bureau pour s'occuper des choses
cléricales et de comptabilité. Je pense que les ministères
ont dans leurs ressources ce qu'il faut maintenant pour le faire, surtout qu'on
les retrouve actuellement dans la Loi sur la sécurité dans les
édifices publics à l'article 42, dans son équivalent de
l'article 42, dans la Loi sur la sécurité dans les
édifices publics.
M. Bourdon: Et, M. le Président, dans le cas des deux
inspecteurs en chef, est-ce à dire que personne ne va le faire ou si
c'est juste que vous ne jugez pas utile que la loi prévoie d'en avoir?
Est-ce qu'il y a des inspecteurs-chefs?
Le Président (M. Jolivet): M. le ministre, avez-vous une
réponse à donner?
M. Séguin: Oui. M. le Président, c'est que la
fonction comme telle est maintenant répartie à l'intérieur
des opérations de la direction régionale, qu'on appelle chez nous
le bâtiment, qui s'occupe de ça parce que c'est devenu, à
toutes fins pratiques, une branche très importante du minis- tère
du Travail avec le temps. Tellement qu'aujourd'hui, en 1989, le
ministère du Travail consacre les deux tiers de ses effectifs et les
deux tiers de son budget qu'à la seule vocation du bâtiment. Il ne
reste qu'un tiers à la vocation des relations du travail et à
l'application du Code du travail. Donc, c'est devenu, avec les années et
le temps, une énorme structure et il n'est plus pensable de faire
exister à l'intérieur d'un ministère un bureau
d'examinateurs avec un secrétaire. Cela fait maintenant partie d'un
directorat à l'intérieur du ministère. C'est comme
ça.
Mme Dupuis: Vous avez dit que c'était simplement confirmer
une situation de fait.
M. Séguin: C'est ça. Dans la réalité
maintenant, une des missions les plus importantes du ministèro du
Travail, c'est l'application do la Loi sur la sécurité dans les
édifices publics, ce qu'on appelle chez nous le bâtiment, qui est
les deux tiers du ministère. Alors, ça représente à
peu près 500 personnes.
Le Président (M. Jolivet): Pour les besoins du Journal
des débats, la personne qui a posé la question, c'est la
députée de Verchères.
Une voix: Luce Dupuis.
Le Président (M. Jolivet): L'article 17 est donc
adopté?
M. Bourdon: Oui.
Le Président (M. Jolivet): L'article 18?
M. Séguin: Alors, ici, c'est la date d'entrée en
vigueur qui sera celle de sa sanction, évidemment, et non pas celle
souhaitée par quiconque.
Le Président (M. Jolivet): M. le député de
Pointe-aux-Trembles a-t-il une question?
M. Bourdon: Non.
Le Président (M. Jolivet): J'en aurais peut-être
une, simplement pour mes besoins personnels et pour que ce soit au Journal
des débats. Pourquoi dites-vous "sauf l'article 12 qui entrera en
vigueur à la date fixée par le gouvernement"? Je considère
que ce sont les articles 25 et 26 de la loi qui sont abrogés. Quelles
sont les raisons pour lesquelles celui-là devra entrer en vigueur plus
tard? Est-ce que vous avez ce qu'on appelle une transition à effectuer
entre l'ancienne loi et la loi actuelle qui sera adoptée?
M- Séguin: C'est une bonne question, M. le
Président. Je viens de comprendre la raison. On m'indique qu'à
l'article 12 on prévoit des honoraires qui existaient et on ne peut pas
les
supprimer tant que le nouveau règlement, lequel ne peut pas
être en vigueur tant que la loi n'est pas... Alors...
Le Président (M. Jolivet): C'est pour ça. C'est une
transition.
M. Séguin: C'est le roulement.
M. Bourdon: Ce n'est pas le vide juridique qu'on veut
éviter. C'est la gratuité.
Le Président (M. Jolivet): L'article 18 étant
adopté, je vais passer à l'étape de l'adoption du titre du
projet de loi qui est Loi modifiant la Loi sur les installations
électriques. Est-ce que le titre est adopté?
M. Séguin: Oui.
Le Président (M. Jolivet): Comme il n'y a pas eu
d'amendement, le projet de loi comme tel serait-il donc adopté dans son
ensemble sans être amendé?
M. Séguin: Oui.
Le Président (M. Jolivet): Et je tiendrais à
rappeler aux nouveaux qui sont ici à cette table que ce n'est pas
toujours de même en commission parlementaire, que cette fois-ci ça
a bien été, tant mieux pour nous tous. Il y aura d'autres moments
où ce sera plus fébrile. Est-ce qu'il y a des gens qui ont des
remarques? Vous avez le droit d'en faire avant qu'on termine. Je crois que le
député de l'Acadie...
M. Bordeleau: Ce n'est pas sur le projet de loi comme tel. J'ai
remarqué que certaines personnes avaient l'ancien texte et le nouveau
texte.
Le Président (M. Jolivet): Oui.
M. Bordeleau: Quand on a des projets de loi comme ça qui
essentiellement sont des modifications, est-ce qu'il y aurait
possibilité d'avoir aussi la concordance entre l'ancien texte et le
nouveau texte?
Le Président (M. Jolivet): La seule réponse que je
pourrais vous donner, c'est que le ministre étant celui qui
présente le projet de loi pourrait vous en procurer.
M. Bourdon: De mon côté, c'est le recher-chiste qui
l'a.
Le Président (M. Jolivet): Oui, c'est ça.
M. Bordeleau: Le ministre avait aussi un texte.
Le Président (M. Jolivet): Oui, mais, en fait, ce qui
arrive, c'est que le ministre, à ce moment-là, avec vos
responsables, pourrait s'organiser en conséquence, mais il faut dire que
la façon dont on procède, pour bien expliquer la situation, c'est
que, de notre côté, notre service de recherche nous prépare
les comparatifs. Des fois, selon les projets de loi, on a aussi de la part du
ministre certaines indications. Ça dépend comment on fonctionne,
mais il est évident que, pour aider les gens à travailler autour
d'une table et à suivre un peu le débat, ce ne serait pas mauvais
que les gens l'aient, mais à ce moment-là...
M. Bordeleau: Serait-il possible d'avoir l'ancienne loi? La loi
qui est impliquée.
Le Président (M. Jolivet): Oui, mais en fait, la meilleure
façon de l'avoir, si le ministre ne veut pas donner toutes ses notes
parce qu'il en a besoin pour ses explications et qu'il ne veut pas que ses
informations coulent, il pourrait au moins, comme on le fait - votre service de
recherche est là pour ça aussi - préparer le comparatif
entre les deux.
Une voix:...
Le Président (M. Jolivet): Ça va?
M. Séguin: Remarquez, M. le Président...
Le Président (M. Jolivet): Oui.
M. Séguin: ...là-dessus, que c'est vrai que
ça aide beaucoup à la bonne compréhension des travaux.
Habituellement, on le fait et, personnellement, je l'ai fait dans tous les
travaux que j'ai présentés, même, par exemple, en
matière d'impôt, en donnant toutes les références,
toutes les explications. C'est un rocuoll assoz imposant. Et je le fais parce
qu'il faut qu'on se retrouve un peu dans tout ça. La seule raison pour
laquelle on ne l'a pas fait, c'est simplement une question d'organisation et un
peu de manque de temps. On m'a avisé un petit peu sur le tard - c'est la
faute de personne - qu'on procédait ce soir. Peut-être que si
j'avais eu un petit peu de temps je l'aurais fait. Mais je pense que ça
fait partie de la façon normale de présenter le projet de loi,
d'avoir le recueil qui fait apparaître l'ancien et le nouveau et qui
indique l'idée du changement.
M. Bordeleau: Ça va, merci.
Le Président (M. Jolivet): Merci. Alors, comme nos travaux
sont terminés, j'ajourne les travaux de cette commission sine die.
(Fin de la séance à 20 h 34)