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(Quatorze heures cinq minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre s'il
vous plaît! La commission de l'économie et du travail se
réunit cet après-midi pour procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Énergie et des Ressources, secteur énergie, ressources et
terres, pour les mois de décembre 1985 à décembre 1987. M.
le secrétaire, est-ce que nous avons le quorum? Je crois qu'avec le
consentement... Ah! Est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, Mme la Présidente. M. Hamel
(Sherbrooke) remplace M. Théorêt (Vimont).
Décembre 1985
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, nous
commençons par le mois de décembre 1985, où il y a deux
engagements: l'engagement 3 et l'engagement 11. Est-ce que quelqu'un
désire poser des questions? M. le député d'Ungava...
Est-ce que je les lis? Oui? C'est un contrat pour la location-achat de deux
micro-ordinateurs Panama XT avec équipements périphériques
pour une période de 36 mois. Le fournisseur est Ogivar inc., de
Sainte-Foy. Le montant de l'engagement est de 28 223 $.
M. Claveau: Mme la Présidente, je voudrais en profiter
d'abord, en commençant, pour saluer le ministre de l'Énergie et
des Ressources et lui dire que ça va sûrement être
très agréable de travailler avec lui au cours des prochains mois
dans des dossiers qui concernent son ministère, et pour saluer aussi
tout le personnel de son ministère qui l'accompagne ici et qui va
sûrement se faire un plaisir de répondre à nos questions
afin d'éclairer la population sur les engagements du ministère,
d'autant plus que vous avez dû remarquer, Mme la Présidente, qu'on
n'en a pas fait souvent depuis les dernières élections.
M. le ministre, est-ce qu'il y a une raison particulière pour
laquelle on n'est pas allé en soumissions publiques ou pour laquelle on
a fait affaire avec un seul fournisseur dans ce dossier-là?
M. Ciaccia: Premièrement, je veux prendre l'occasion pour
saluer le député d'Ungava et lui souhaiter toute la meilleure des
chances dans ses nouvelles fonctions comme critique du secteur de
l'énergie. Je vais aussi prendre l'occasion pour saluer mes
collègues députés ministériels. Cela va nous donner
un petit avant-goût aujourd'hui des travaux parlementaires qui vont
reprendre au mois de mars.
Pour répondre à la question du député
d'Ungava, c'est un contrat qui a été négocié par le
Service des achats. Ce n'est pas le ministère qui négocie cela,
c'est le Service des achats.
M. Claveau: Je pense que, règle générale,
c'est censé être le Service des achats qui négocie les
contrats. Mais il y a quand même des commandes précises qui sont
faites au Service des achats, entre autres quand on parle d'un système
informatique. Par exemple, on en a déjà discuté
antérieurement pour le secteur mines et le secteur forêt, qui
relèvent aussi de votre ministère en tant que ministre en titre.
On voyait que, dans certains cas, il fallait faire appel spécifiquement
à tel genre d'équipement pour des questions de capacité
des appareils ou de fiabilité. Il y avait toutes sortes de raisons. Il
me semble, en tout cas au départ, que, pour ce genre
d'équipement, s'il n'y a pas de raison particulière, on aurait pu
faire appel à plusieurs fournisseurs éventuels. Je suppose qu'il
y a une raison?
M. Ciaccia: Peut-être que ce cela pourrait aider le
député d'Ungava si je demandais à mon sous-ministre en
charge des sociétés d'État de lui fournir une explication
sur la politique du ministère en ce qui concerne l'acquisition des
ordinateurs.
M. Claveau: Cela me ferait plaisir de l'entendre, M. le
ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le sous-ministre,
si vous voulez bien vous identifier.
M. Geoffrion (François): François Geoffrion,
sous-ministre adjoint à l'administration.
Les acquisitions de biens informatiques sont encadrés dans un
premier temps par des règles gouvernementales et sont
gérées quotidiennement par le Service des achats, ou pour
différents types de biens informatiques, selon une grille de performance
des équipements, de leur contenu québécois en termes de
fabrication, et tout cela. Il y a déjà une première
sélection et standardisation gouvernementales qui sont faites. De plus,
notre ministère s'est donné au cours de la dernière
année à l'intérieur de ce parc d'équipements qu'on
pourrait appeler approuvés ou normés gouvernementalement.
Nous-mêmes, on a déjà fait une première
sélection pour avoir encore plus de compatibilité à
l'intérieur du ministère entre nos équipements, de
façon que, si jamais un équipement est acheté par un
secteur d'activité et qu'il peut être utilisé un peu plus
tard par un autre, il y ait de la compatibilité à
l'intérieur du ministère, de façon à
préserver le plus possible la valeur des investissements qu'on fait
chaque année dans cela.
Pour ce qui est des équipements, comme par exemple les
micro-ordinateurs, la manière dont
on fonctionne, c'est que le besoin de traitement est défini. Et
c'est cela qui est transmis a priori au Service des achats. Si, nous, on a des
préférences pour certains manufacturiers afin de protéger
nos investissements, on va l'indiquer au Service des achats. Mais c'est
toujours dans le cadre des équipements qu'eux-mêmes reconnaissent
comme répondant à des critères gouvernementaux de
compatibilité, de qualité aussi et de contenu
québécois.
M. Claveau: À ce moment-là, c'est te Service des
achats qui décide de faire appel à tel ou tel fournisseur?
M. Geoffrion: Bien, il y a des commandes ouvertes chez certains
fournisseurs. Pour avoir des meilleurs prix, le Service des achats a des
niveaux d'acquisition assez élevés sur certains
équipements. Alors, il négocie avec le fournisseur un prix
donné, comme pour un an, et, à ce moment-là, si on
achète cet équipement-là, on peut, je crois, aller
directement chez le fournisseur en question.
M. Claveau: D'accord, mais...
M. Geoffrion: Mais il y a eu toute une négociation avant
avec ce fournisseur-là.
M. Claveau: Une négociation ou un appel d'offres entre les
différents fournisseurs du même équipement qui pourraient
tous faire un prix.
M. Geoffrion: Habituellement, le Service des achats fait un appel
d'offres avec des critères précis du genre d'équipement
qu'il recherche, où il prend en compte la qualité technique de
l'équipement, son prix, la présence sur le territoire
québécois du manufacturier. C'est un processus de qualification
qui est gouvernemental.
M. Claveau: D'accord. Ce processus-là est
répété périodiquement, par exemple, parmi les
différents fournisseurs potentiels.
M. Geoffrion: Je suis certain qu'au Service des achats, ils ont
des cycles de rafraîchissement où ils vont tester à nouveau
le marché, parce que les prix changent et que contenu
québécois des produits, au fît des ans, change.
M. Claveau: D'accord. Je vous remercie pour la
réponse.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'engagement 3 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle
l'engagement 11. Soumissions sur Invitation: contrat pour te nolisement d'un
hélicoptère de type Hughes 500 D dans le cadre de la
réalisation des travaux de balisage et de nivellement
barométrique dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
M. Claveau: Encore là, Mme la Présidente... La
Présidente (Mme Bélanger): M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Oui.
M. Ciaccia: Est-ce qu'on traite de l'engagement 4?
La Présidente (Mme Bélanger): Non, dans les
engagements, M. le ministre, pour décembre 1985, vous avez seulement le
3 et le 11 qui se rapportent à vous.
Une voix: ...le 5...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, le 5. Ah! je
m'excuse. On avait omis d'inscrire l'engagement 5: le contrat de services pour
effectuer des travaux de cartographie forestière dans l'Abitibi-Est.
C'est le secteur forêt, M. le ministre.
M. Ciaccia: Je suis dans le 4, moi, excusez, peut-être...
Un contrat pour ta location et l'entretien d'un écran et d'une
imprimante pour une période de 36 mois. Le fournisseur est Comterm.
La Présidente (Mme Bélanger): On l'a ici. Est-ce
que tu l'as?
M. Claveau: Le 5-2, je l'ai, ie 4 là.
Une voix: Ça fait partie du programme...
M. Claveau: Ah, d'accord. De toute façon, pour les
équipements Informatiques, je suppose que c'est le même
argumentaire que je vais avoir à toutes les questions que je vais
poser.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement 4
est vérifié. Nous allons à l'engagement 5,
c'est-à-dire 11.
M. Claveau: On s'en va aux hélicoptères. (14 h
15)
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, je l'avais lu
tout à l'heure, c'est le contrat pour le nolisement d'un
hélicoptère de type Hughes 500 D, dans le cadre de la
réalisation des travaux de balisage et de nivellement
barométrique dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
M. Claveau: Encore là, je me demande quand on dit "pour le
nolisement d'un hélicoptère de type Hughes 500 D, est-ce que
ça faisait partie de ta commande que ce soit spécifiquement
ce type d'hélicoptère ou s'il n'y avait pas d'autre type
d'hélicoptère qui pourrait être utilisé pour faire
le même travail et qui aurait éventuellement pu permettre aussi
d'aller voir des soumissionnaires du Saguenay-Lac-Saint-Jean? Il doit y en
avoir là-bas.
M. Ciaccia: Premièrement, c'est le plus bas
soumissionnaire celui-ci.
M. Claveau: Oui, mais je veux dire sur invitation.
M. Ciaccia: II faut respecter les règles parce que...
M. Claveau: Mais il y a quelqu'un de la Mauricie qui a
été invité, qui a gagné, qui a été
choisi. Il y a quelqu'un de Sherbrooke. Puis Héli-Max, c'est
d'où?
M. Ciaccia: C'est au Saint-Maurice.
M. Claveau: Et puis, il n'y a personne au Saguenay-Lac-Saint-Jean
qui a été approché pour faire un contrat
d'hélicoptère chez eux? Il y a une douzaine de compagnies
d'hélicoptères. On voyait dans les engagements financiers des
Mines qui utilisent beaucoup d'hélicoptères, où on avait
des listes d'invitation assez longues de compagnies
d'hélicoptères.
M. Ciaccia: L'appel d'offres est fait par le ministère des
Transports qui connaît tes fournisseurs et le genre
d'hélicoptère nécessaire pour un certain travail. Alors,
ils sont allés en soumissions, ils en ont obtenu trois, puis ils ont
pris le plus bas soumissionnaire.
C'est possible aussi que, même s'il y en avait, d'autres
fournisseurs du Lac-Saint-Jean n'étaient pas disponibles pour cette
période. Cela arrive.
M. Claveau: Oui, mais à ce moment-là, normalement,
on indique tant de demandes, et puis tant de soumissions reçues. Vous
auriez eu plus de demandes que de soumissions reçues Alors, comme il y
en a eu trois soumissions demandées, puis trois reçues, on
suppose qu'il n'y a eu personne d'autre de consulté.
M. Ciaccia: Pas nécessairement...
M. Claveau: Bien, nous, on travaille avec les chiffres qu'on a
là.
M. Ciaccia: ...parce qu'on donne ici les soumissionnaires qui ont
soumis, qui ont donné des soumissions.
M. Claveau: Ceux qui ont été demandés en
premier.
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: II y a eu trois soumissions demandées et trois
soumissions reçues.
M. Ciaccia: Oui, trois soumissions demandées. Alors, je
dois présumer que le ministère des Transports a demandé
à ceux qui étaient disponibles et qui avaient l'équipement
nécessaire pour faire ce travail.
M. Claveau: Le type d'hélicoptère, ce n'est pas
vous qui le choisissez non plus?
M. Ciaccia: Ce n'est pas nous autres, non. Nous, on donne la
commande pour le genre de travail dont on a besoin, et le type
d'hélicoptère est fonction du type de travail nécessaire
pour te contrat. Combien de personnes sont nécessaires pour faire ce
travail? Quelle sorte d'équipement? Le poids? La grandeur? Tout l'espace
nécessaire? Alors cela nécessite certains équipements
spéciaux ou qui peuvent répondre aux besoins du contrat. Vous
connaissez cela autant que moi qu'il y a différents genres
d'hélicoptères. Il y a ceux à seulement deux passagers,
ceux qui peuvent transporter plusieurs passagers et de l'équipement.
Alors, pour les travaux de contrôles photogrammétriques qui sont
prévus dans la programmation du Service de la cartographie, Ils ont
besoin d'équipement et de monde, alors ils demandent l'équipement
nécessaire pour le contrat envisagé.
M. Claveau: Je vous remercie, M. le ministre.
La Président
(Mme Bélanger): M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: Juste une question, M. le ministre. L'appel d'offres a
été lancé quand?
M. Ciaccia: Attendez, je vais regarder ici. Je vais voir si j'ai
cette information dans mes documents. Cela a été signé en
septembre 1985. Alors, les appels d'offres ont dû être
lancés à la fin d'août 1985.
Janvier 1986
La Président (Mme Bélanger): Les engagements de
décembre 1985 sont vérifiés. J'appelle les engagements de
janvier 1986 où nous avons les engagements 4, 10 et 13. Est-ce que vous
voulez vérifier chacun des engagements ou si vous en avez un en
particulier, M. le député d'Ungava?
M. Claveau: Je vais regarder, Mme la Présidente. On gagne
du temps.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, j'appelle
l'engagement 4.
M. Claveau: L'engagement 4.
La Présidente (Mme Bélanger): Contrat pour l'achat
de trois systèmes de traitement de texte Micom 3004 avec
équipements périphériques. C'est un contrat
négocié d'une valeur de 31 172,05 $.
M. Ciaccia: II s'agit d'un contrat conclu avec ce fournisseur
selon les prix et les conditions qui ont été
déterminés dans une commande ouverte qui avait été
émise le 31 janvier 1984, à la suite d'un appel d'offres
auprès des fournisseurs québécois d'appareils de
traitement de texte. Alors, cela a été signé au mois de
janvier, mais la commande avait été émise le 31 janvier
1984.
M. Claveau: Cela avait sûrement été bien
fait.
M. Ciaccia: Sûrement.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement 4
est vérifié. J'appelle l'engagement 5. L'engagement 5 est un
contrat pour l'achat de quatre systèmes de traitement de texte Micom
3004 avec équipements périphériques. Il s'agit d'un
contrat conclu avec ce fournisseur selon les prix et les conditions
déterminés dans une commande ouverte émise le 31 janvier
1984, à la suite d'un appel d'offres auprès des fournisseurs
québécois d'appareils de traitement de texte. C'est la même
chose que l'engagement 4.
M. Claveau: Vérifié, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 5 est
vérifié. J'appelle l'engagement 10. Ce sont des soumissions
publiques pour un contrat pour l'achat de 355 voitures de tourisme, familiales,
camionnettes et fourgonnettes pour divers ministères et organismes.
C'est un contrat de 2 595 872,18 $. Vous avez la liste à la page 8.
M. Claveau: On peut supposer que, depuis deux ans
déjà, Mme la Présidente, les véhicules ont du
millage de fait. Alors, on considère l'engagement comme étant
vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
10 est vérifié. J'appelle l'engagement 13.
C'est une soumission publique: supplément pour porter à
605 343,12 $ le coût de location et d'entretien d'un système de
saisie de données, afin de tenir compte d'une modification des
équipements à la suite d'une augmentation de travail et de
l'utilisation de nouvelles fonctions. Le montant de l'engagement est de 41
503,52 $. M. le ministre.
M. Ciaccia: C'est un autre contrat négocié par le
Services des achats du gouvernement.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: J'aimerais savoir ce que c'est exactement sur le plan
technique. De quoi est-ce qu'on parle? Un système de saisie de
données afin de tenir compte d'une modification des équipements
à la suite d'une augmentation de travail et de l'utilisation de
nouvelles fonctions. De quoi s'agit-il exactement?
M. Ciaccia: Je vais demander au sous-mlnistre de vous donner les
explications techniques.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Geoffrion.
M. Geoffrion: C'est un mini-ordinateur qui sert à la
saisie des données au ministère. C'était simplement un
ajout de puissance pour l'ajuster au volume qui augmentait. Il n'était
plus capable de tout saisir. Il fallait augmenter un peu la puissance.
M. Claveau: Trop d'ouvrage.
M. Geoffrion: C'est cela. Nos clients avaient beaucoup de
transactions.
M. Claveau: Mais on parie de quoi exactement comme données
qu'il y a à entrer là-dedans? À quel titre, cela fait-il
partie du ministère?
M. Geoffrion: Dans l'inventaire forestier, tout le contrôle
de la facturation se fait sur ce mini-ordinateur. Les transactions par les
entrepreneurs, coops, et tout cela, y entrent, ainsi qu'une partie des droits
miniers.
M. Claveau: D'accord. C'est l'enregistrement de toutes les...
M. Geoffrion: Les transactions de droits qui se font sur
ordinateur.
M. Ciaccia: La capacité originale était d'un
certain montant. Là, quand le travail a augmenté, il fallait
augmenter la capacité. Pour faire cela, il fallait modifier
l'équipement.
M. Claveau: Ce que je voulais comprendre, c'est ce
qu'était le travail, entre parenthèses.
M. Geoffrion: II sert uniquement à la saisie des
transactions, ce que nos amis américains appelle du "keypunch".
M. Claveau: C'est-à-dire que toutes les transactions de
droits miniers, du secteur forestier...
M. Geoffrion: Les inventaires forestiers.
M. Claveau: les inventaires, et tout cela, ce n'est pas
comptabilisé dans le budget des Forêts ou le budget des Mines
M. Geoffrion: Oui Mais il faut les saisir Cela arrive sur des
bouts de papier Pour réussir à donner cela dans les ordinateurs
et que les fonctionnaires de chaque secteur puissent travailler sur les
données, il faut les saisir il y a des petites filles qui retapent
chaque transaction dans ce mini-là qui, lui, après, les donne
à l'ordinateur principal au BCI Et là, chaque secteur du
ministère peut travailler avec les données qui sont siennes
M. Claveau: D'accord C'est centralisé et ça
relève d'Énergie et Ressources Cela vient du budget du ministre
de l'Énergie et des Ressources
M. Geoffrion: Oui
M. Claveau: La saisie de ces données-là
M. Geoffrion: Le fait de les centraliser permet beaucoup
d'économies d'équipement
M. Claveau: D'accord
Février
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements de
janvier 1986 sont vérifiés J'appelle février 1986, et nous
avons l'engagement 5 qui est un contrat négocié pour l'achat de
deux systèmes de cartographie numérique pour l'utilisation du
Service de la cartographie et du Service du cadastre, pour 1 020 139,40 $
M. Ciaccia: Je vais donner des explications au
député d'Ungava En 1983 et 1984, le gouvernement avait
déjà fait le choix de cet équipement Le choix de la
technologie avait déjà été fait Ce contrat ne fait
que compléter l'équipement du choix déjà fait en
1984 C'est pour cela qu'on devait le continuer avec le même fournisseur
parce que c'était lui qui avait commencé Pour ajouter à
l'équipement, il fallait faire affaire avec le même fournisseur
pour la même technologie, le même équipement
M. Claveau: Cela veut dire que vous allez faire appel
indéfiniment au même fournisseur tant que cet équipement va
servir
M. Ciaccia: Pas nécessairement Tant que nous avons besoin
de ce créneau de technologie, il faut faire appel à cet
équipement
M. Claveau: Mais le même équipement ne peut pas
être distribué par un autre fournisseur?
M. Ciaccia: Pas dans ce cas-ci, car chaque firme a sa
spécialisation Si on avait voulu le changer, il aurait fallu refaire et
reprendre tout l'équipement, même celui qui avait
été choisi en 1983 et 1984 Cela aurait été beaucoup
plus dispendieux Alors, c'est ça qu'on a fait, on a continué avec
le même fournisseur
M. Claveau: Est-ce que ce système relève du service
des terres? On parle de cartographie
M. Ciaccia: Oui Ces équipements complètent le
système existant afin de répondre aux besoins
générés par la réforme du cadastre Ils sont
affectés à la cartographie et à la confection des plans
cadastraux rénovés
M. Claveau: Cela va
Mars
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, les
engagements de février 1986 sont vérifiés J'appelle tes
engagements de mars 1986 ou nous avons les engagements 7, 8, 14, 16, 22 et
23
L'engagement 7 est un contrat de services négocié pour la
réalisation de la conception administrative du système
d'information prévu dans le nouveau système cadastral du
Québec C'est un montant de 250 000 $
M. Ciaccia: C'est la même situation C'est un
développement d'une nouvelle technologie qui avait été
commencé en 1983
M. Claveau: Ce n'est pas par le même fournisseur que tout
à I heure
M. Ciaccia: C'est la continuation dun contrat Ceci est la
dernière partie du contrat C'est maintenant terminé et c'est une
technologie de pointe dans la numérisation des cartes, dans la
géomatique
M. Claveau: Cela va C'est très technique
La Présidente
(Mme Bélanger): L'engagement 7
est vérifié J'appelle l'engagement 8 Contrat pour la fourniture
des services de gestion financière, administrative et organisationnelle
du projet Intitulé "Forum énergie centre-ville" dont l'objectif
est d'Intéresser le secteur privé (édifices commerciaux et
à bureaux) à un programme d'économie d'énergie
C'est un engagement de 42 000 $ (14 h 30)
M. Ciaccia: Ce contrat de services négocié avec le
Bureau de commerce de Montréal l'a été conformément
aux dispositions de l'article 83 du règlement sur les contrats de
services du gouvernement, qui permet une telle négociation avec des
corporations sans but lucratif, et ce, à condition qu'une autorisation
ad hoc soit obtenue du Conseil du trésor pour tout contrat
supérieur à 5000 $ l'unité
Le contrat avait pour but de combler une lacune dans le champ des
économies d'énergie appliquées aux édifices
commerciaux et à bureaux du secteur privé, lequel
représente la plus grande partie du secteur commercial et compte
à peu près pour plus de 7 % du bilan énergétique du
Québec. C'était un projet pilote qui s'est situé à
Montréal et qui visait à assurer un suivi et un encouragement
continu aux entreprises qui s'engagent volontairement à établir
leurs propres objectifs d'économie d'énergie. Et les divers
montants payés ont été en 1985-1986 de 7500 $, en
1986-1987 de 3900 $ et, à la fin de 1987, la balance du 30 000 $.
C'est un programme d'énergie que le secteur a beaucoup
apprécié parce que cela leur permet, avec le contenu des
suggestions et des recommandations qui ont été faites,
d'économiser beaucoup de pétrole, d'électricité ou
de gaz naturel dans ces édifices à bureaux à
Montréal.
Et c'est la BOMA, Building Owners & Managers Association, une
association d'administrateurs de bureaux commerciaux à Montréal,
qui s'occupe principalement de ce programme et qui encourage ses membres
à faire leur possible pour réduire leur consommation
d'énergie. Cela aide à fa rentabilité de leur
édifice. C'est cohérent et cela correspond à nos objectifs
de promouvoir autant que possible les économies d'énergie.
M. Claveau: Est-ce qu'il est, M. le ministre, dans la vocation ou
dans l'habitude du Bureau de commerce de Montréal de faire des contrats
semblables?
M. Ciaccia: Je ne sais pas si c'est la première fois. Ce
qu'on a trouvé, nous, c'est que c'était un engagement très
minime de notre part, seulement 42 000 $. pour les conséquences
possibles, c'est-à-dire que ce programme a permis d'économiser
des centaines de milliers de dollars dans l'énergie.
M. Claveau: Pourquoi spécifiquement négocier avec
le Bureau de commerce de Montréal? Est-ce que ça fait partie de
ses fonctions ou est-ce qu'il y aurait eu d'autres... Il ne semble pas y avoir
eu de négociations avec personne d'autre pour gérer ce genre de
projet.
M. Ciaccia: Parce que cela s'applique à eux. C'est une
formule qui a eu beaucoup de succès et qu'on veut essayer d'Implanter
dans d'autres villes du Québec. C'est l'association dont tous les
membres font partie du Bureau de commerce.
M. Claveau: Mais est-ce que le...
M. Ciaccia: C'est une association qui fait partie de...
M. Claveau: Je suppose que pour faire cela, le Bureau de commerce
devait engager du personnel ou affecter du personnel spécifiquement sur
la gestion de cela.
M. Ciaccia: Non, pour moi, ils n'ont pas nécessairement
engagé d'autre personnel. Ils ont utilisé, je crois, en grande
partie, certaines ressources existantes, et l'association des administrateurs
de bureaux d'édifices commerciaux à Montréal.
M. Claveau: Ce qu'il vous a facturé, c'étaient les
frais administratifs.
M. Ciaccia: Bien non!
M. Claveau: Ce qu'ils vous ont facturé, les 42 000 $ qu'on
a, à ce moment-là, ce seraient des frais administratifs
simplement?
M. Ciaccia: Principalement des frais administratifs. Ils ont 6000
membres dans cette association, le Bureau de commerce, alors on a pu atteindre,
une bonne partie, une grande partie de ceux qui sont impliqués dans ce
secteur par l'entremise du Bureau de commerce.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a, M. le ministre, des dépenses
récurrentes à ce 42 000 $? On dit qu'il était
réparti sur deux années financières, mais, par
après, vous parlez de 6000 membres, je n'ai pas l'impression, à
première vue en tout cas, à bout de nez, je n'ai pas l'impression
que les 6000 membres soient entrés de but en blanc dans le projet
pendant deux ans. On peut supposer qu'il y en a d'autres qui vont venir par
après. Si cela a été intéressant pour ceux qui ont
embarqué au départ, d'autres vont suivre. Est-ce que cela veut
dire qu'il va y avoir d'autres dépenses du ministère pour assurer
une continuité à cela?
M. Ciaccia: Je peux vous donner des détails sur les 42 000
$. Il y a des frais d'organisation de colloques: location de salles,
expédition des invitations, etc. En 1985-1986, c'était 7000 $, en
1986-1987, c'était 16 000 $. Il y avait des frais de fiducie, de
secrétariat, de fourniture d'un local pour les réunions
mensuelles du comité directeur et le timbrage, etc., de 3000 $ en
1985-1986 et 7000 $ en 1986-1987. Il y avait un bulletin trimestriel, ce qui
comprend l'impression, l'expédition et le timbrage, 3000 $ et 7000 $. Il
y a eu une première publication en 1985-1986 et quatre publications en
1986-1987. Les dépenses du comité directeur, la papeterie, les
messageries, etc., ont été de 500 $ en 1985 et de 1000 $ en 1987.
La publicité, le placement dans les médias et les
dépliants: 500 $ en 1986 et 2000 $ en 1987. C'est un
événement annuel que l'on veut répéter encore.
M. Claveau: Je suppose que d'autre frais seront engagés
pour répéter l'événement.
M. Ciaccia: Quand on va le répéter, peut-
être dans un an ou deux, grosso modo, cela devrait se situer dans
le même ordre. Dans trois ans, cela devrait se situer dans le même
ordre Ces 42 000 $ n'impliquent pas d'autres dépenses de notre part. Ce
sont les dépenses totales, à ma connaissance.
M. Claveau: Si vous me permettez, Mme la Présidente, on
retrouve l'engagement 24 de mars 1987: Renouvellement du contrat pour la fourni
ture des services de gestion financière et administrative dans le cadre
du programme Intitulé "Forum énergie centre-ville" dont
l'objectif est d'inciter les milieux d'affaires, par l'entremise du BCM,
à atteindre des économies d'énergie, etc, 111 000 $. Donc,
on peut supposer qu'il y a eu une dépense récurrente, à la
suite des 42 000 $ que vous aviez engagés en mars 1986 C'est à
peine un an plus tard.
M. Ciaccia: Les 111 000 $, c'est pour trois ans.
M. Claveau: Imputation budgétaire, années
suivantes. Oui, 'est cela 37 000$ en 1987 1988 74 000 $ les années
survantes.
M. Ciaccia: Oui. C'est un programme qu'on a fait pour trois ans,
mais qu'on peut arrêter n'importe quand. On trouve que ces montants sont
peu élevés par rapport à I'ampleur d'un tel programme.
Cela s'explique par le fait que le milieu des affaires fournit ses propres
ressources financières et humaines, alors que le gouvernement joue un
rôle d'encadrement, de conseil et de coordonnateur des activités
entreprises dans le cadre du programme. Autrement dit, si nous dépensons
42 000 $ par année, si on a fait un programme de trois ans, les
dépenses de l'entreprise privée sont beaucoup plus
élevées parce qu'elle a ses propres ressources.
M. Claveau: C'est incitatif.
M. Ciaccia: Exactement. C'est incitatif.
Cest un encadrement de ce programme que l'entreprise privée
s'engage elle-même à compléter.
M. Claveau: Mais c'est en voie de devenir un
événement annuel, si je comprends bien. C'est articulé
autour d'un forum, le "Forum énergie centre-ville", qui devient une
espèce d'événement annuel qui va se perpétuer dans
le temps.
M. Ciaccia: Même si cela devait devenir un
événement annuel qui se perpétue dans le temps, le
potentiel d économie d'énergie est de 24 % dans ce secteur. Quand
on pense qu'il y a des millions et des millions de dépensés, cela
veut dire que, dans une année, on peut épargner... C'est
impensable.
M. Claveau: ... barrages de la Baie James.
M. Ciaccia: Cela pourrait réduire le nombre de barrages
qu'on va construire à la Baie James, certainement. Mais cela s'applique
aussi dans le secteur pétrolier et dans le secteur du gaz naturel en
plus du secteur de l'électricité, dans les trois secteurs. Tous
les secteurs sont couverts. D'après les derniers chiffres que j'ai vus,
je pense que, dans une année, on avait économisé plus de 1
000 000 $ en coûts d'énergie. Alors, si vous comparez les
résultats, économiser 1 000 000 $, puis dépenser 42 000 $,
je pense que cela vaut l'investissement.
M. Claveau: En tout cas, l'avenir nous le dira.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 8 est
vérifié. J'appelle l'engagement 14 qui est un contrat
négocié pour la location et l'entretien d'un contrôleur de
quatre écrans et dune imprimante, pour une période de 36 mois Le
montant de I'engagement est de 29 000 $ M le ministre.
M. Ciaccia: Mme la Présidente, c'est de
l'équipement interne pour les besoins du service de l'informatique.
La Présidente (Mme Bélanger): M le
député d'Ungava.
M. Claveau: J'aurais tendance à encore poser les
mêmes questions. Connaissant les réponses, je ne comprends
toujours pas pourquoi on va à un seul fournisseur pour des
équipements qui sont vendus par plusieurs fournisseurs. II y a des
clones, des équipements compatibles, toutes sortes de choses. J'ai
l'impression qu'à la limite, on pourrait avoir avantage à avoir
plusieurs fournisseurs.
M. Ciaccia: Si vous regardez le nom du fournisseur, c'est
Comterm. Peut-être que vous n'étiez pas là à
l'époque, quand votre gouvernement a décidé qu'il
était pour donner à Comterm le contrat pour certains
Comterm-Matra cela venait de la France et c'était une combinaison d'une
informatique française et québécoise. Alors, on est pris
avec Ou on va "scraper" tout le système et on va recommencer à
neuf, ou le système qui existe avec Comterm, c'est seulement eux qui le
font. Si on a besoin comme ici d'un écran, on n'est pas pour aller le
chercher chez IBM, où on ne la pas. Cest Comterm qui la. Alors, je suis
obligé daller chez Comterm. Je ne suis pas capable de faire des
soumissions publiques pour un équipement que seulement Comterm produit.
Ce n'est pas nous, je vous dis juste cela. On a hérité de ce
système-là, puis cela a créé des emplois à
Pointe-Claire ou ils ont une usine. Cela serait irresponsable de notre part que
de "scraper" tout cela et de recommencer à neuf . Alors, quand on a
besoin dun ajout
au système ou d'équipements additionnels, on n'a pas le
choix, on doit faire affaire avec le fournisseur Comterm.
M. Claveau: C'est Comterm lui-même qui vend ses
équipements.
M. Ciaccia: Il les fabrique aussi.
M. Claveau: Qui les fabrique, c'est cela, qui les vend.
M. Ciaccia: II les fabrique et les vend.
M. Claveau: II n'y a pas de revendeur ou
d'intermédiaire?
M. Ciaccia: Pas dans ce cas-ci de Comterm, pas pour cet
équipement. C'est directement. Il est produit à Pointe-Claire,
manufacturé et assemblé vraiment là. C'est une usine
d'assemblage. Et on l'achète directement d'eux. Ce n'est pas le genre
d'équipement qu'on peut aller acheter à Radio Shack ou à
un autre fournisseur du Québec.
M. Claveau: C'aurait pu être le cas, parce qu'on prend
l'exempte dans certains équipements où cela coûte moins
cher de passer par un Intermédiaire que de l'acheter directement de la
compagnie. On a des exemptes. Dans la machinerie lourde, c'est quelque chose de
régulier.
M. Ciaccia: Je peux vous assurer que ce n'est pas le cas ici,
parce qu'il n'y en a pas d'intermédiaire avec Comterm.
M. Claveau: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 14 est
vérifié. J'appelle l'engagement 16 qui est une soumission sur
invitation. C'est un contrat pour l'achat de trois micro-ordinateurs IBM AT
avec microprocesseur, unité de disques, moniteur couleur, carte
graphique, logiciels, disques durs et cartes vidéo pour un montant de 58
519,92 $.
M. Claveau: Mme la Présidente, dans un premier temps, je
remarque que, dans ce cas-là, il était possible d'avoir plusieurs
fournisseurs.
M. Ciaccia: C'était la nature de l'équipement qui
était demandé. Si vous regardez, ce n'est pas seulement IBM qui
vend IBM. Presque la totalité de l'équipement est compatible avec
IBM. Et il y a beaucoup de distributeurs qui vendent IBM. Alors, on a
demandé dix soumissions, on en a reçu quatre et on a pris le plus
bas soumissionnaire qui était conforme à la commande.
M. Claveau: Pourriez-vous nous expliquer la non-conformité
des autres soumissionnaires qui étaient les plus bas?
(14 h 45)
M. Ciaccia: Premièrement, je ne peux pas vous l'expliquer
parce que c'est le Service des achats qui a demandé les soumissions et
qui avait les conditions des soumissions. Je présume que certains n'ont
pas rempli les conditions de la soumission. On m'informe, Mme la
Présidente, pour le bénéfice du député
d'Ungava, que, quand il s'agit du Service des achats du gouvernement, moi, je
n'ai pas toutes les réponses. Dans ces cas-là, on peut acheminer
les questions au Service des achats, qui va fournir les réponses au
secrétariat. On m'Informe que c'est la procédure qui a
été adoptée dans les autres engagements financiers.
M. Claveau: Effectivement, M. le ministre, c'est comme cela qu'on
a dû fonctionner à plusieurs reprises, parce qu'on n'a pas les
personnes pour répondre à nos questions directement. Moi, Je vais
vous faire la même suggestion que j'ai déjà faite au
ministre délégué aux Forêts; c'est d'amener
quelqu'un du Service des achats du gouvernement avec lui chaque fois qu'on fera
des engagements financiers.
M. Ciaccia: D'accord, vous me demandez pourquoi les autres
n'étalent pas conformes. Je vais vous donner quelques exemples. Dans le
cas, par exemple, de Parmic Micro-ordinateur, c'était non conforme:
n'offre pas les trois moniteurs couleurs avec les cartes graphiques
demandés. Quand on va demander un certain équipement, il y a
certaines conditions, II y a certains critères. Il faut qu'on fournisse
ce que le Service des achats a demandé. Maintenant, si le
soumissionnaire passe à côté de la commande, il n'est pas
conforme. Il peut y avoir toutes sortes de raisons pour lesquelles il n'est pas
conforme. Je vous en ai donné un exemple avec Parmic
Micro-ordinateur.
M. Claveau: C'est clair, sauf que... M. Ciaccia: Je pense
que les...
M. Claveau: Effectivement, quand on fait les engagements
financiers, l'intérêt de l'engagement financier est de
connaître pourquoi et comment on a dépensé tel montant
d'argent plutôt que tel autre. Quand on nous donne une simple note, qui
dit que ce n'était pas conforme... Peut-être que ce n'est pas
conforme, mais on a le droit de savoir pourquoi ce n'était pas conforme,
ce qui a fait que l'un n'était pas conforme alors que l'autre
l'était.
M. Ciaccia: Bien, ils vous le disent ici qu'il n'offre pas les
trois moniteurs couleurs avec les cartes graphiques demandés. Ils ont
demandé trois moniteurs couleurs avec des cartes graphiques. Je ne sais
pas pourquoi Parmic Microordinateur a soumissionné sans cela.
M. Claveau: II aurait fallu...
M. Ciaccia: Peut-être qu"he was colorblind", vous savez,
qu'il ne voyait pas les couleurs. Je ne sais pas pourquoi It ne savait pas
qu'il fallait faire cela.
M. Claveau: Mais nous, nous n'avons pas l'appel d'offres. On ne
le connaît pas. On vous pose la question justement pour que vous nous le
précisiez.
M. Ciaccia: C'est cela que j'essaie de faire. Je vous
précise que l'achat est de trois microordinateurs avec microprocesseurs,
unité de disques, moniteur couleur, carte graphique, logiciels, disques
durs et cartes vidéo.
M. Claveau: Vous remarquerez que "moniteur couleur" est au
singulier dans l'énoncé du haut. Alors, on n'a pas à en
retenir trois.
M. Ciaccia: Non, un moniteur couleur pour chaque
micro-ordinateur. Alors, c'est au singulier pour chacun. Quand vous arrivez
à trois, cela fait pluriel.
M. Claveau: Peut-être que le soumissionnaire avait compris
que c'était un moniteur couleur que vous vouliez, parce que s'il
était au singulier...
M. Ciaccia: II n'y en avait pas du tout. Il a mal compris. Il a
mal compris.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, de toute
façon M. le député d'Ungava, le ministre dit qu'il va vous
avoir la réponse et ie secrétaire en a pris note.
M. Ciaccia: Mais, si c'est nécessaire, je vais demander au
Service des achats pour vous fournir plus d'Informations.
M. Claveau: S'il vous plaît.
M. Ciaccia: Certainement. Cela me fait plaisir.
La Présidente (Mme Bélanger): II y aura une
réponse ultérieurement. Alors, l'engagement 16 est
vérifié. J'appelle l'engagement financier 22, qui est une
subvention au Conseil de l'industrie de l'hydrogène, représentant
la participation du ministère à la réalisation d'une
enquête internationale sur l'industrie de l'hydrogène, Tâche
VIII (Analyses techniques et économiques d'applications des technologies
de l'hydrogène). Le montant de l'engagement est de 66 250 $.
M. Ciaccia: Alors, Mme la Présidente, le secteur
énergie a recommandé le versement de ta subvention
mentionnée, vu que le Conseil de l'industrie de l'hydrogène
oeuvrait depuis déjà plusieurs mois à définir le
cadre et les paramètres d'une enquête internationale sur
l'industrie de l'hydrogène, à être réalisée
sous la tutelle du comité exécutif chargé du dossier de
l'hydrogène auprès de l'Agence internationale de
l'énergie. Cette enquête portera sur les technologies et les
procédés les plus prometteurs en regard d'applications
Industrielles à court et à moyen terme. Les technologies et les
procédés examinés jusqu'au stade de l'étude de
faisabilité seront placés dans leurs contextes les plus
favorables en ce qui concerne l'implantation de nouvelles Industries qui
serviront de modèles en vue de développement
ultérieur.
Par ailleurs, le ministère du Commerce extérieur a, de son
côté, entrepris des démarches analogues auprès du
Conseil du trésor pour la part de 66 250 $ de la subvention qu'il entend
assumer. Je pourrais vous donner l'imputation budgétaire. Cette
subvention a été modifée; pour 1985-1986, il n'y a pas eu
de versement; pour 1986-1987, le montant engagé et payé a
été de 27 500 $; et, pour 1987-1988, sur réception et
approbation du rapport d'étapes, en mai 1987, 22 500 $ et, en
décembre 1987, 16 250 $, pour un total de 66 250 $.
M. Claveau: Est-ce que l'étude est
complétée, actuellement, M. le ministre?
M. Ciaccia: Je peux demander au... Oui? Une voix: Oui.
M. Claveau: Est-ce qu'il s'agit d'une étude qui serait
disponible, étant donné que c'est financé par les fonds
publics? On peut s'imaginer...
M. Ciaccia: Oui, je suis pas mal certain que l'étude est
disponible.
M. Villiard (Jean-Claude): D'ailleurs, cela a
été... Si je peux me permettre?
M. Ciaccia: Oui, oui, je peux demander au sous-ministre à
l'Énergie...
La Présidente (Mme Bélanger): Monsieur, s'il vous
plaît.
M. Villiard: Jean-Claude Villiard, sous-ministre associé
à l'Énergie. Alors, cette étude est effectivement
terminée et elle a été faite, comme on a dit, pour
l'Agence internationale de l'énergie qui est un office de l'OCDE.
Le dossier est disponible. Il y en a déjà eu des
retombées. Cela a été mentionné dans les journaux
récemment. Enfin, la communauté européenne est
Intéressée à produire de l'hydrogène à
partir de l'électricité du Québec. C'est un peu dans ce
sens-là, enfin, que l'expertise, qui s'est notamment gagnée
à travers la réalisation de cette étude, a permis au
Québec, non seule-
ment à cause de l'électricité qu'il a, mais aussf
à cause de l'expertise qui a été dégagée de
l'étude en question, de se positionner pour participer à la
réalisation d'un projet industriel comme cela.
Mors, comme on l'a mentionné ici, le ministère de
l'Énergie a participé au financement; le ministère du
Commerce extérieur, surtout sa partie du développement
technologique, a participé è cela également; et il y a
aussi le gouvernement fédéral qui a participé et dont,
malheureusement, on n'a pas le montant Ici. Il a participé
également au financement de cette étude.
M. Claveau: Quel a été le coût global de
l'étude?
M. Villiard: Je ne sais pas si on l'a. Ce doit être de
l'ordre de 200 000 $. Oui, c'est 200 000 $.
M. Claveau: Est-ce qu'on peut prévoir que cela va se
développer vers véritablement des implantations industrielles au
Québec. Vous me parlez des Intérêts de la Communauté
économique européenne, et tout cela, mais est-ce qu'on peut
vraiment penser produire sous peu de l'hydrogène au Québec?
M. Villiard: On en produit déjà à
Bécan-cour, par exemple. Mais, à ce moment-ci, disons que
l'intérêt de cette étude était, non seulement pour
produire de l'hydrogène sur place, enfin pour alimenter les
marchés locaux, mais aussi de prévoir des mécanismes qui
pourraient nous permettre d'exporter, par exemple, de l'hydrogène gazeux
ou de l'hydrogène liquide, de façon intercontinentale. Alors, par
exemple, pour l'hydrogène gazeux, it faudrait le mêler à ce
qu'on appelle un vecteur, pour le rendre liquide, afin de pouvoir le
transporter et, après cela, faire le processus inverse pour le rendre
gazeux encore. C'est un peu cela que cette étude avait permis, enfin
d'identifier des procédés pour permettre ce transport de
façon intercontinentale.
M. Claveau: Et c'est réalisable. M. Villiard:
Oui.
M. Claveau: économiquement rentable et souhaitable au
Québec.
M. Villiard: Bien, rentable! Cela dépend toujours par
rapport aux autres formes de production d'hydrogène, parce qu'on peut
faire aussi de l'hydrogène à partir du reformage du gaz naturel.
L'un est moins polluant que l'autre, donc c'est l'avantage. On parle,
évidemment, de production d'hydrogène, etc., qui, sans être
pour un avenir très lointain, est quand même pour d'ici dix
ans...
M. Claveau: Intéressant.
M. Villiard: ...plus intéressant, oui.
M. Claveau: Alors, tout ce que je demanderais, Mme la
Présidente, c'est que le rapport de cette étude soit
déposé à la commission de l'économie et du
travail.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, le
secrétaire en prend note.
M. Ciaccia: C'est quelque chose qu'il va falloir qu'on demande.
Est-ce qu'on en a une copie.
M. Villiard: Oui, oui.
M. Ciaccia: On a une copie, on peut la déposer. On n'a pas
besoin de demander au conseil...
M. Villiard: Non. De toute façon, je pense bien que c'est
public. Cela a été fait pour un organisme public. On va...
La Présidente (Mme Bélanger): Voilà! Le
secrétaire en a pris note, M. le député d'Un-gava.
M. Claveau: Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement
financier... Je m'excuse, M. le député de La Peltrie.
M. Cannon: Peut-être une question supplémentaire
à M. Villiard. C'est une subvention qui est accordée au Conseil
de l'industrie de l'hydrogène. Qui a exécuté les contrats
de recherche? Est-ce le milieu universitaire ou...?
M. Villiard: En fait, le Conseil de l'industrie de
l'hydrogène est constitué, disons, de deux branches. Il y a le
secrétariat où il y a du personnel permanent. Il y a aussi des
industries qui en sont membres qui, en fait, comment dire...
M. Cannon: ...qui y cotisent.
M. Villiard:...participent en apportant des conseils et des
connaissances également. Alors, c'est surtout réalisé par
le secrétariat du Conseil de l'industrie de l'hydrogène, mais en
recevant conseil de façon régulière des différentes
industries qui en sont membres. Il y a un comité de recherche et de
développement où ce transfert d'information se fait.
M. Cannon: D'accord. Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 22 est
vérifié. J'appelle l'engagement 23. Il s'agit aussi d'une
subvention au Conseil de l'industrie
de l'hydrogène à titre de subvention de fonctionnement
pour l'année financière 1985-1986, soit 50 000 $, et à
titre d'aide financière pour la réalisation de diverses
études particulières, soit un montant de 75 000 $, pour un
montant total de 125 000 $.
M. Ciaccia: La subvention en question a été
recommandée par le ministère de l'Énergie et des
Ressources, vu que le Québec se trouvait déjà dans une
position de force dans le domaine de l'hydrogène, puisqu'il dispose
d'une avance technologique dans le secteur de l'électrolyse et qu'on
prévoit que c'est essentiellement par cette voie que la production
d'hydrogène se fera à l'échelle mondiale. Les
échéanciers seront d'Ici à la fin du siècle. Dans
le but d'accentuer ses activités axées sur le
développement de l'industrie et des technologies de l'hydrogène,
le conseil a sollicité un appui financier du gouvernement du
Québec. Cet appui financier du gouvernement vise à
l'élaboration d'un programme intégré et orienté
vers la prospection et l'étude de projets de recherche, la
réalisation d'études technico-économiques concernant de
nouvelles occasions d'affaires impliquant une plus forte participation de
l'industrie, la création de consortiums de l'industrie pour la mise en
application de nouveaux projets industriels, l'expansion de l'infrastructure
industrielle de l'hydrogène, notamment dans la région de
Bécancour, le transfert technologique et l'accroissement du nombre de
ses membres par l'intégration de la petite et moyenne entreprise. Quant
à l'imputation budgétaire de cette demande, elle a
été réalisée en totalité à la fin du
mois de mars 1986, soit pour un montant de 125 000 $.
M. Claveau: Merci, M. le ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va?
M. Claveau: Non, au contraire, j'aurais quelques petites
questions à poser, Mme la Présidente, étant donné
que je ne suis pas vraiment familier avec le Conseil de l'industrie de
l'hydrogène. J'aimerais avoir des précisions sur ce conseil. Qui
compose cela? Comment cela fonctionne-t-il? De quelle façon c'est
financé?
M. Ciaccia: Hydro-Québec en fait partie. Je vais demander
au sous-ministre de vous donner...
M. Villiard: Au Conseil de l'industrie de l'hydrogène, il
y a actuellement, je dirais, une cinquantaine de membres. Cela comprend
notamment des industries manufacturières, notamment, par exemple, CIL,
Air Liquide, Air Products qui en est une autre. Enfin, il y en a une panoplie
comme cela parmi les plus Importantes dans le secteur manufacturier. Il y a
aussi des gens qui sont dans le domaine des services, par exemple dans le
domaine du génie-conseil, qui y participent aussi parce qu'ils ont un
intérêt, non seulement dans les occupations courantes d'un bureau
de génie-conseil, mais également dans l'industrie dans laquelle
ils sont peut-être appelés à travailler où la
connaissance du procédé pourrait leur permettre d'approfondir
leur expertise. Il y a les gouvernements également qui participent au
Conseil de l'industrie de l'hydrogène. Le gouvernement du Québec
est en un, le gouvernement de l'Ontario en est un autre, le gouvernement de
l'Alberta et le gouvernement fédéral. D'autres organismes, et des
sociétés publiques comme Hydro-Québec et Hydro Ontario
également. J'en oublie. Si on fait le calcul, il y en a une
cinquantaine. Ces gens, excluant le gouvernement du Québec, paient
normalement 10 000 $ de cotisation pour participer et avoir les
retombées de leur appartenance au Conseil de l'industrie de
l'hydrogène. Dans notre cas évidemment, on ne paie pas de
cotisation, mais on apporte notre subvention, comme d'autres le font. (15
heures)
Le Conseil de l'industrie de l'hydrogène devait avoir cette
année-là, sauf erreur, un budget de l'ordre de 700 000 $.
Évidemment, c'est un organisme sans but lucratif qui a pour but de faire
avancer cette filière énergétique par, comme on le dit
Ici, des projets, enfin une participation à la réalisation de
projets industriels ou encore la réalisation d'études
spécifiques pour faire avancer la filière. On doit situer cela
aussi dans une perspective historique, un peu comme M. le ministre l'a
mentionné, parce que le conseil a été mis sur pied en 1982
Le gouvernement du Québec avait, en 1982-1983, 1983-1984 et 1984-1985,
apporté une contribution de 200 000 $ par année à chacune
de ces trois années-là et, une fois qu'un certain rythme de
croisière a été adopté, il a décidé
de réorienter plutôt sa subvention pour réduire la partie
fonctionnement et apporter plutôt un complément à la
réalisation de projets spécifiques dont la finalité est
mentionnée là. C'est pour cela qu'il y a 50 000 $ au lieu de 200
000 $ en fonctionnement. Par contre, on dit qu'on va participer davantage
à la réalisation de projets spécifiques. Il y en a eu
effectivement, comme le rapport a été noté, dans la
création de deux Industries dans le parc de Bécancour, notamment
Hydrogénal, un consortium entre Hydro-Québec et Air Liquide pour
la production d'hydrogène liquide et gazeux au moyen, par exemple, de
procédés d'électrolyse de l'eau. C'est un peu dans ce
sens-là que l'évolution s'est faite pour en arriver à
procéder de cette façon.
M. Claveau: Là, il s'agit d'un conseil pancanadien, ce
n'est pas...
M. Villiard: ...qui était québécois à
l'origine au niveau de son membership, si on peut dire. Maintenant, il a
dépassé un peu le cadre du
Québec et il regroupe d'autres entreprises gouvernementales et
gouvernements également, ailleurs que dans la province de
Québec.
M. Claveau: Peut-on imaginer, par exemple, que le dossier dont on
parlait tout à l'heure, l'engagement 22...
M. Villiard: Oui.
M. Claveau: ...dans lequel le gouvernement du Québec a
contribué 66 250 $...
M. Villiard: Oui.
M. Claveau: ...pourrait servir à l'implantation, par
exempte, d'une Industrie ou d'une fabrique, si on peut l'appeler comme cela,
d'hydrogène en Alberta, par exemple?
M. Villiard: En Alberta, les résultats appartiennent au
conseil parce que c'est lui qui a, en fait, réalisé
l'étude. Maintenant, il y a d'autres éléments qui
feraient, par exemple, qu'on pourrait supposer que le Québec serait
mieux placé que l'Alberta pour le faire, notamment à cause de la
disponibilité de l'énergie hydroélectrique, parce que
c'est la base pour faire de l'hydrogène au moyen du
procédé d'électrolyse de l'eau. Il y a également
dans le cas qui nous intéresse, dans le cas de l'Europe, comme je le
mentionnais tout à l'heure, les moyens de transport. Sept-Îles a
été choisie surtout en fonction de son accès, douze mois
par année, au continent européen à cause du transport
maritime. L'Alberta, par exemple, serait mal placée pour avoir...
M. Claveau: C'est parce qu'on jouit d'un avantage comparatif sur
le plan géographique?
M. Villiard: Oui, et énergétique également
en matière d'approvisionnement.
M. Claveau: Et énergétique. Mais cela ne veut pas
dire qu'il n'y aurait pas d'autres critères qui pourraient entrer en
ligne de compte et qui feraient en sorte que des implantations soient faites
ailleurs qu'au Québec.
M. Ciaccia: Une fois que vous avez l'élément majeur
qui est l'hydroélectricité pour la production de
l'hydrogène par électrolyse, on ne voit pas comment les autres
provinces pourraient être aussi compétitives, parce que c'est une
question de rentabilité. Pour rentabiliser le produit, il faut
être en mesure de le produire au plus bas prix possible. On a
déjà, quant à nous, un avantage qu'aucune autre province
n'a, ce sont nos ressources hydroélectriques. Je suis d'accord avec vous
que, peut-être, l'aspect géographique pourrait être un
élément qui pourrait changer; pour certains marchés, le
Québec serait un bon endroit géographique, mais, pour d'autres,
ce serait l'Ouest canadien. Quand on vient à l'essence même de la
production, qui est l'hydroélectricité...
M. Claveau: Oui, mais...
M. Ciaccia: ...je pense qu'on a un avantage, à ce
moment-là, qui ne peut pas être concurrencé par d'autres
endroits. Par exemple, te résultat des études auxquelles on a
contribué sont à l'origine des décisions prises concernant
la construction des usines de production d'hydrogène
liquéfiée Hydrogénal, à un coût de 30 000 000
$, et de péroxyde d'hydrogène OXYCHEM, à un coût de
50 000 000 $, à Bécan-cour.
Alors, il y a 80 000 000 $ d'investissements déjà au
Québec, à la suite, en partie, des travaux du conseil. Les
discussions qu'on a maintenant avec la Communauté économique
européenne, c'est pour des études assez poussées sur
l'implantation d'une usine au Québec pour fournir de l'hydrogène
en Europe. Alors, je crois que nous avons un avantage que les autres provinces
et même les autres endroits aux États-Unis n'ont pas en ce qui
concerne la production d'hydrogène.
M. Claveau: Je suis le premier à souhaiter, M. le
ministre, que ça reste comme ça. Mais si on va à la limite
du raisonnement, on pourrait imaginer, par exemple, que le Québec vend
son électricité au Nouveau-Brunswick qui, lui, pourrait
l'utiliser pour faire l'électrolyse et produire de
l'hydrogène.
M. Ciaccia: En théorie, mais, en pratique, c'est
impossible, parce que le prix auquel on la vend au Nouveau-Brunswick, c'est un
prix avec un profit assez intéressant pour le Québec. On peut
toujours le produire, nous, à meilleur marché que ça. Si
le Nouveau-Brunswick achète l'électricité à 0,04 $
le kilowattheure et s'il fait de l'hydrogène avec 0,04 $ le
kilowattheure, il n'est pas sorti du bols, parce que nous, nous pouvons le
faire à 0,02 $.
M. Claveau: Mais il n'y a rien qui dit qu'il n'arrivera pas des
politiques fédérales de développement régional ou
autres qui pourraient permettre que ça devienne concurrentiel.
M. Ciaccia: Comment? S'ils veulent subventionner et s'ils veulent
mettre de l'argent, mais vous ne pouvez subventionner un produit à long
terme. Vous pouvez le faire pour un projet. Alors, je ne vois pas comment le
Nouveau-Brunswick pourrait prendre notre électricité à
deux fois le prix que cela nous coûte et être en mesure de produire
de l'hydrogène au même prix qu'on peut le faire nous-mêmes.
C'est pratiquement Impossible.
M. Claveau: Cela arrive, M. le ministre. Il y
a des choses qu'on ne voit pas comme ça à première
vue. Mais après, on se rend compte que ça se fait.
M. Ciaccia: Dans ce cas-ci, je ne vois pas comment cela... Les
lois du marché sont là. La mathématique est là.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements de
mars sont vérifiés?
M. Claveau: ...une calculatrice! Ça va pour ça, Mme
la Présidente.
Avril
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle les
engagements du mois d'avril 1986. Nous allons vérifier les engagements
8, 19, 20 et 21. À l'engagement 8, c'est un contrat
négocié, contrat pour l'achat d'équipements additionnels
permettant l'expansion de mémoire d'un système de traitement de
textes AES-7300. Le montant de l'engagement, c'est 31 712 $. Est-ce qu'il y a
des questions, M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Ça va pour ça, Mme la
Présidente. C'est la même argumentation tout le temps.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement 8
est vérifié. J'appelle l'engagement 19. C'est une subvention au
Centre de recherche en sylvichimie de l'Outaouais inc., à titre d'aide
financière pour la réalisation d'une étude
tech-nico-économique portant sur l'utilisation des liqueurs
résiduaires de l'usine de pâte à papier de Tembec Inc., au
Témiscamingue, pour la production d'éthano-carburant. C'est un
montant de 50 000 $.
M. Claveau: C'est un projet qui a été
discuté au Sommet socio-économique de
l'Abitibi-Témiscamingue.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est
vérifié, M. le député?
M. Claveau: Non, mais j'aimerais savoir où en est ce
projet-là.
M. Ciaccia: Le 29 septembre, un montant de 15 000 $ a
été versé au centre de recherche. Quant au solde de 35 000
$, une somme de 20 000 $ a été déboursée au mois de
mars 1987, et cela, sur réception et acceptation d'un rapport
d'étape, et la balance devait être payée en juin 1987 sur
réception et acceptation d'un rapport final. Alors, je présume
que... Je peux demander au sous-ministre de donner plus d'information.
M. Villiard: Le rapport du Centre de recherche en sylvichimie de
l'Outaouais vient de nous être remis et conclut à la
faisabilité du concept. Alors, la réalisation serait fonction
également du prix de l'éthanol qu'on pourrait avoir sur les
marchés, parce qu'on sait qu'avec le prix du pétrole qui a
diminué, beaucoup de ces filières sont un peu moins attrayantes
actuellement, mais cela pourrait revenir selon l'évolution du prix du
pétrole et, notamment, avec l'augmentation de la consommation de
l'essence sans plomb. On sait que, pour produire de l'essence sans plomb, il
faut faire des Indices d'octane supérieurs. Alors, ces types de
produits, comme l'éthanol, permettraient justement de favoriser cette
production. Mais l'étude vient de nous être soumise par le centre
en question.
M. Claveau: Au moment de demander l'étude, où cela
s'est discuté, le promoteur Tembec était certain de pouvoir
écouler son produit, étant donné qu'on parlait d'un
arrêt de production quelque part en Ontario. Il y avait un marché
qui résistait et il pouvait le reprendre immédiatement, à
la condition que cela soit fait rapidement, pour qu'il n'y ait pas un autre
producteur d'ailleurs dans le monde qui vienne remplir le marché tout de
suite Est-ce que les délais dans lesquels on travaille actuellement
permettent de croire que Tembec va pouvoir conserver ces
marchés-là, qui étaient déjà acquis,
semble-t-il, selon le président-directeur de Tembec?
M. Villiard: En fait, je ne suis pas au courant des tractations
que vous mentionnez en ce qui concerne Tembec, mais je sais, par contre, que
pour ce qui est du Centre de recherche en sylvichimie, on a peut-être
vérifié cette question-là, notamment à
l'égard, par exemple, de la capacité de production de
l'unité de raffinage, puisque c'en est une qui leur a été
cédée, je pense, par la CIP dans le coin de Gatineau Mais je ne
serais pas au courant et je ne pourrais pas répondre exactement à
votre question à ce moment-ci. On peut peut-être fournir
l'information...
M. Claveau: Au moment où on se parie, on a l'étude
qui est disponible, mais il n'y a pas encore d'investissements qui sont faits
pour la réalisation du projet?
M. Villiard: C'est cela.
M. Ciaccia: Non, pas encore. C'est un marché de 100 000
000 $ à 125 000 000 $ par année. C'est une des raisons pour
lesquelles Tembec s'intéresse à ce marché. Mais on n'a pas
eu d'indications de Tembec. REXFOR, comme vous le savez, a une participation
dans Tembec. Alors, nous n'avons pas eu de demandes supplémentaires pour
d'autres projets.
M. Claveau: Actuellement, iI n'y a pas de démarches
précises de Tembec pour aller à la faisabilité ou la
réalisation du projet.
M. Ciaccia: Je ne le sais pas. C'est quelque chose dont je devrai
m'informer auprès de Tembec.
M. Claveau: Cela va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va? L'engagement
19 est vérifié. J'appelle l'engagement 20 qui est une subvention
à Hydro-Québec représentant le paiement final de la
contribution du ministère au coût des analyses
énergétiques effectuées dans le secteur
résidentiel, à la suite de la fermeture du programme Energain. Le
montant de l'engagement est de 182 558,03 $.
M. Ciaccia: Cette subvention représentait le paiement
final dû à Hydro-Québec dans le cadre du programme
Energain, dont les coûts étaient partagés à part
égale entre le gouvernement du Québec et Hydro-Québec. Le
programme Energain, qui a été géré par
Hydro-Québec, a pris fin à la fin de mars 1985. Il consistait en
l'élaboration du bilan énergétique des résidences
unrfamiliales du Québec par des visites à domiciles
effectuées par des spécialistes en la matière qui
étaient embauchés par Hydro-Québec. Ce montant a
été recommandé pour paiement à la fin de l'exercice
budgétaire 1985-1986.
M. Claveau: Cela va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va. L'engagement
20 est vérifié. J'appelle l'engagement 21, qui est une subvention
à la Société de cartographie du Québec pour lui
permettre de combler le déficit découlant de l'opération
de privatisation. Le montant de l'engagement est de 520 000 $.
M. Ciaccia: Les revenus de la vente des actifs de la
Société de cartographie du Québec se sont
révélés insuffisants pour lui permettre d'assumer
entièrement ses obligations envers l'institution prêteuse et le
ministère de l'Énergie et des Ressources.
M. Claveau: C'est payant la privatisation. M. Ciaccia:
Pardon?
M. Claveau: J'ai dit: C'est payant, M. le ministre, la
privatisation.
M. Ciaccia: Quand c'est une compagnie que vous avez mise en
place, qui n'avait aucun sens et qui faisait plus de déficits que de
revenus, oui, ce n'est pas payant. Mais c'aurait été moins payant
de la maintenir dans les conditions dans lesquelles vous l'aviez
intituée.
M. Claveau: S'il y a eu un acheteur, je suppose que c'est parce
qu'il prévoyait faire de l'argent avec.
M. Ciaccia: S'il prévoyait faire de l'argent avec?
Êtes-vous au courant? Cette compagnie avait tellement de bon sens que
personne ne voulait l'acheter. On l'a liquidée et on a vendu les
actifs.
M. Ctaveau: Alors, on ne peut pas parler de privatisation.
M. Ciaccia: Bien, oui, c'est un genre de privatisation.
M. Claveau: On pourrait parler de liquidation, peut-être.
(15 h 15)
M. Ciaccia: ...de liquidation découlant de
l'opération de privatisation. La subvention est un montant
équivalent à ces obligations.
M. Claveau: C'est la fermeture des livres de la compagnie, si
vous voulez, simplement.
M. Ciaccia: Oui, exactement.
M. Claveau: On ne parle pas d'acheteur.
M. Ciaccia: Non.
M. Claveau: On parle de la raffinerie de sucrel
Juin
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements du
mois d'avril 1986 sont vérifiés. En mai, il n'y a aucun
engagement à vérifier. En juin, nous avons l'engagement 17 qui
est un contrat négocié pour l'achat de trois micro-ordinateurs
JYL-700 avec équipements périphériques et logiciels Le
montant de l'engagement est de 35 506,69 $. M. le député
d'Ungava.
M. Claveau: Je suppose qu'il s'agit encore d'un équipement
produit et vendu par Comterm.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est ça.
M. Claveau: Comme seul distributeur de son produit.
Juillet
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements de
juin sont vérifiés. J'appelle les engagements de juillet, les 2,
3 et 10. L'engagement 2, c'est un contrat de services négocié
pour effectuer le "tracé sur couche à graver sur table
automatisée" d'environ 60 cartes numériques. Le montant de
l'engagement est de 182 000 $.
M. Ciaccia: La Société de goématique
internationale inc., à Sainte-Foy, est le seul
fournisseur qui a cet équipement.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que cela va,
M. le député d'Ungava?
M. Claveau: Une seconde... Excusez-moi, Mme la Présidente.
On est à l'engagement 2?
La Présidente (Mme Bélanger): C'est l'engagement 2.
Et M. le ministre vous a dit que la Société de goématique
internationale inc. est la seule compagnie qui fournit cet
équipement.
M. Ciaccia: Le premier contrat avait été
donné à cette compagnie en 1985. Nous avons continué parce
que c'est la seule qui pouvait remplir ce contrat.
M. Claveau: Cela va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va. L'engagement
2 est vérifié. J'appelle l'engagement 3, contrat de services pour
le traitement de données caractérisées par l'emploi de
logiciels de banque de données. Le montant de l'engagement: 35 000
$.
M. Ciaccia: Pour l'information du député d'Ungava,
le montant de l'engagement est de 35 000 $, mais on n'a pas
dépensé 35 000 $. On a arrêté à 13 400 $.
Cela s'explique du fait que la majorité des travaux ne pouvent
s'effectuer avant le 31 octobre, étant donné que c'était
planifié pour la fin de l'année budgétaire.
M. Claveau: Donc, est-ce que ce sera dépensé au
cours d'une autre année financière ou si c'est fini?
M. Ciaccia: Non. C'est fini.
M. Claveau: C'est fini complètement.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 3 est
vérifié.
M. Ciaccia: Le ministère est maintenant en mesure de
traiter lui-même ces informations.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 3 est
vérifié. J'appelle l'engagement 10, sort le renouvellement du
contrat de services pour l'utilisation du logiciel intégré TROLL"
à des fins d'études quantitatives, pour une période de
trois ans. Le montant de l'engagement est de 90 000 $.
M. Claveau: Est-ce qu'on peut savoir à quoi sert ce
logiciel?
M. Ciaccia: Plutôt qu'il me le dise et que je le
répète, je vais demander au sous-ministre de vous donner cette
information.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Geoffrion.
M. Geoffrion: C'est un logiciel spécialisé dans les
études économétriques, qui permet de faire des simulations
de modèles économiques. C'est un outil qui sert aux
prévisions de marché et aux prévisions économiques,
qui est très spécialisé. Si ma mémoire est bonne,
il est offert par un seul fournisseur au Québec.
M. Claveau: Est-ce que c'est le ministère de
l'Énergie et des Ressources qui fait les modèles
économiques pour le gouvernement?
M. Geoffrion: Non.
M. Claveau: Qu'est-ce que cela fait dans le contexte du
ministère de l'Énergie et des Ressources?
M. Geoffrion: Cela peut être utilisé dans
l'étude de différents marchés, par exemple les
marchés internationaux, pour les gens des mines Cela peut être
utilisé dans l'étude ou pour les prévisions de certains
marchés dans les produits de la forêt. Cela peut être
utilisé dans les prévisions d'énergie.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: Au moment de la nationalisation de l'amiante, est-ce
que vous vous êtes servi de cet équipement pour faire des
prévisions de marché?
M. Geoffrion: II faut dire que les prévisions
étaient faites en partie au ministère des Finances à
l'époque, que c'était un outil qui existait.
M. Cannon: Mais, cet équipement, vous en êtes-vous
servi pour évaluer le marché? Bien sûr, je comprends que le
ministère des Finances... Là, vous ne le savez pas.
M. Geoffrion: Je ne le sais pas; je ne me souviens plus.
M. Ciaccia: Le ministère de l'Énergie ne peut pas
répondre à cela, ni les fonctionnaires du ministère, parce
que ces études ont été faites au ministère des
Finances de l'époque. C'était le ministre des Finances de
l'époque qui était responsable pour l'acquisition, la
nationalisation et l'achat des actions de General Dynamics.
M. Cannon: L'actuel candidat, là. M. Ciaccia: Ah
bien, ça... M. Cannon: Merci.
M. Claveau: Le député de La Peltrie déborde
un peu du sujet, mais vous en parierez aux
mineurs de la région de l'amiante. Ils sont très
satisfaits de ce qui s'est passé, sinon il ne s'exploiterait plus une
once d'amiante au Québec. Je peux vous le faire confirmer par l'ensemble
des syndiqués de la région de l'amiante.
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît! Nous revenons à la pertinence du débat qui
porte sur les engagements financiers du ministère de l'Énergie et
des Ressources.
M. Cannon: C'est probablement pourquoi on a gagné une
élection là-bas la dernière fois.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de La Peltrie, s'il vous plaît.
M. Claveau: C'est probablement pourquoi c'est la dernière
que vous allez gagner là-bas, M. le député.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements
financiers du...
M. Claveau: Mme la Présidente, M. le député
de La Peltrie a essayé de détourner un peu le débat. Mais
j'aimerais qu'on y revienne à nôtre logiciel "TROLL". Il me
semble, sauf erreur, que ce n'est pas le seul logiciel qui fait des
études économétriques. Alors, pourquoi a-ton choisi
spécifiquement ce logiciel? Est-ce qu'il y a une raison
particulière?
M. Geoffrion: II y a très peu de produits disponibles sur
la planète actuellement de la qualité technique de
celui-là. Mais celui-là a un avantage particulier, c'est qu'il
est utilisé par la plupart des grands organismes de prévisions
économiques, comme le Conference Board of Canada. Les modèles de
prévisions de ces organismes sont écrits dans ce langage et sont
disponibles aux membres du Board dont fait partie le gouvernement du
Québec, entre autres.
Il est offert d'une manière où il est
intégré aux banques de données informatisées de
CANSIM, de Data Resources et d'autres fournisseurs de données, ce qui
fait que c'est un outil très efficace et qui est assez économique
à utiliser, compte tenu des qualités.
M. Claveau: Vous dites que vous l'utilisez pour une
période de trois ans. C'est à titre expérimental, si je
comprends bien, ou bien si c'est vraiment une implantation permanente?
M. Geoffrion: C'est un logiciel qui ne peut pas s'acheter. C'est
un logiciel dont vous pouvez seulement louer les services. Alors, on les loue
pour trois ans, et dans trois ans, il va falloir renouveler le bail. C'est
payé à l'heure d'utilisation.
M. Claveau: Est-ce que les résultats ou
l'intérêt du logiciel en vaut la location? Je veux dire aux fins
du ministère. Est-ce qu'il y a beaucoup de clients ou beaucoup de
demandes pour l'utilisation de ce logiciel?
M. Geoffrion: II n'y en a pas beaucoup en nombre, mais ce sont
des endroits partout qui font ta même fonction, de faire de l'analyse de
marché et des prévisions de marché. Ce sont donc des
endroits très stratégiques pour le ministère quand il
s'agit de voir quelle va être l'évolution des différents
marchés des produits énergétiques, des différents
marchés du bois d'oeuvre ou, encore, de l'or ou de l'amiante. C'est
vraiment spécialisé dans ce type d'analyse.
M. Claveau: Est-ce que vous pourriez nous dire, par exemple -
depuis juillet 1986, cela fait quelque chose comme 18 mois que l'engagement
financier a été fait - le nombre d'études qui ont
été faites par le logiciel depuis ce temps-là?
M. Geoffrion: Absolument incapable.
M. Claveau: Mais est-ce que vous l'avez utilisé
régulièrement? Vous nous parlez du prix de l'or, et tout cela.
Bon, c'est beau, en théorie, mais, en pratique, cela a servi à
quoi depuis 18 mois?
M. Villiard: Je vais mentionner, si vous me permettez, une
utilisation qui est courante, qui est importante également de ce
logiciel par rapport à nos préoccupations du secteur
énergie, par exemple. Chez nous, il y a une Direction
générale de la planification et de l'analyse financière.
Par exemple, prenons le cas qui va nous intéresser dans une couple de
semaines, alors qu'on va regarder le plan de développement
d'Hydro-Québec.
Alors, dans le cadre de la préparation du plan de
développement d'Hydro-Québec, il y a des échanges
importants entre Hydro-Québec et le secteur énergie sur
l'évolution de la demande d'énergie et, notamment,
d'électricité au Québec. Il s'agit de voir, par exemple,
l'évolution de ta population, l'évolution des
caractéristiques des ménages, l'évolution des
différents secteurs industriels, et il y a plusieurs interrelations les
uns avec les autres pour essayer, avec HydroQuébec, d'établir et
de partager nos prévisions quant à la demande
d'électricité au Québec. Notamment, Hydro-Québec
l'a fait, et nous aussi d'ailleurs, sur un horizon d'à peu près
20 ans. Alors, cela nous permet de faire ce genre d'exercice. Donc, cela sert
continuellement. Il y a des réajustements faits annuellement en fonction
des changements qu'il y a dans ces variables-là. Notamment, au cours de
chaque automne, on compare nos prévisions, et cette
comparaison-là permet à Hydro-Québec de faire son
scénario d'évolution de la demande chaque année,
permettant ainsi d'en arriver à son plan de développement.
M. Ciaccia: Pour enchaîner, par exemple, le premier plan de
développement que j'ai examiné, en janvier ou mars 1986, si vous
vous souvenez, le gouvernement ne l'avait pas accepté. On avait
posé certaines questions. Une des questions qu'on posait était
sur la différence, relativement à la croissance de la demande
interne, entre les chiffres d'Hydro-Québec et les chiffres du
ministère. Après une autre étude par Hydro-Québec,
ils ont finalement accepté les chiffres que le ministère avait
développés pour la croissance de la demande interne. Alors, je
présume que ce genre de scénario et cette information se font
partiellement en utilisant des données de ce logiciel. C'est fait par
ordinateur.
M. Claveau: C'est probablement pour cela que, dans le plan de
développement 1987, vous avez accepté une augmentation du
coût de l'énergie, selon une échelle où
Hydro-Québec fait une prévision de ventes très basse et
une prévision d'inflation très élevée. Le haut de
l'échelle est dans un et le bas dans l'autre, ce qui a permis d'à
peu près doubler les bénéfices à la fin de
l'année.
M. Ciaccia: Non, Hydro-Québec fait toujours cela dans tous
ses plans de développement depuis toujours. Elle prépare
différents scénarios, une croissance faible, moyenne et forte.
Ils font toujours cela.
M. Claveau: Si le...
Le Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava, est-ce qu'on pourrait revenir...
M. Claveau: Si le logiciel est aussi précis que les
prévisions d'Hydro-Québec de passer de 366 000 000 $ à 508
000 000 $, c'est un logiciel qui a de la valeur.
M. Ciaccia: Ce ne sont pas des prévisions, ce sont des
faits. C'est le résultat. Vous parlez des profits
d'Hydro-Québec?
M. Claveau: Oui.
M. Ciaccia: Ce ne sont pas des prévisions, c'est
l'actualité.
M. Claveau: Mais les prévisions étaient de 360 000
000 $ et quelques et les bénéfices, en fin d'exercice,
étaient de 508 000 000 $. Alors...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava, je crois qu'on est ici pour vérifier des
engagements et non pas...
M. Ciaccia: Je vous inviterais à continuer cette
discussion à la prochaine commission parlementaire sur les tarifs
d'Hydro-Québec.
M. Claveau: On va sûrement avoir la chance d'en parler,
d'autant plus que c'est vous qui avez ouvert le débat en nous
démontrant que c'est intéressant qu'un équipement
semblable puisse permettre à Hydro-Québec de rectifier son tir.
Le ministère a prouvé le contraire.
M. Ciaccia: Je pense qu'on parle de deux choses
différentes. On mélange les pommes et les choux.
La Présidente (Mme Bélanger): De plus, on est en
train d'étudier les engagements financiers du ministère.
M. Ciaccia: Oui, c'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est-ce qu'on
revient au débat?
M. Ciaccia: J'espère que je n'ai pas dévié
du débat, Mme la Présidente.
M. Claveau: Oui, on va sûrement avoir l'occasion d'en
parler de nouveau, M. le ministre.
Août
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va. Alors, les
engagements du mois de juillet 1986 sont vérifiés. J'appelle les
engagements du mois d'août, qui sont les engagements 5, 7, 10 et 12. Pour
l'engagement 5, c'est un contrat négocié pour la location et
l'entretien d'un contrôleur, quatre écrans et une imprimante, pour
une période de 36 mois, pour un montant global de 26 349 $.
M. Claveau: C'est encore pour aller sur le système
Comterm. Cela va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 5 est
vérifié. J'appelle l'engagement 7, qui est un contrat pour
l'achat de deux disques magnétiques pour ordinateur MicroVax. Le montant
de l'engagement est de 23 762$ US.
M. Claveau: Ne s'agit-il pas plutôt de l'engagement 6?
La Présidente (Mme Bélanger): C'est l'engagement
7.
M. Claveau: L'engagement 7, pardon. Je trouvais que cela
ressemblait beaucoup à la forêt. Cela va pour ça, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 7 est
vérifié. J'appelle l'engagement 10, qui est aussi un contrat
négocié pour l'achat d'un système de traitement de texte
AES 7374, avec logiciels et équipements périphériques. Le
montant de l'engagement est de 36 507,85 $.
M. Claveau: Cela va, c'est vérifié. (15 h 30)
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 10 est
vérifié. J'appelle l'engagement 12, qui est un contrat de
services pour la production de l'enregistrement de données
numériques à partir de données photographiques, pour une
période de cinq ans. Le montant de l'engagement est de 5 600 000 $.
M. Claveau: M. le ministre, dans quel service de votre
ministère, avez-vous utilisé cet équipement?
M. Ciaccia: Dans le secteur terres, au Service de la
cartographie. En 1981-1982, le gouvernement a favorisé la formation de
consortiums. Cela a commencé en 1981. Ces deux firmes étaient les
deux firmes qui restaient disponibles sur le marché pour faire ce
travail. La capacité de production dans le secteur privé est
limitée. Le gouvernement du Québec est le seul client qui peut
faire ce genre de travaux. Quand on donne un contrat, si cela nécessite
des investissements asse2 considérables et s'il faut échelonner
le contrat sur le nombre, cela peut prendre deux, trois, quatre, cinq ans pour
faire les travaux. Une société ne fera pas un investissement
seulement pour nous, si elle ne peut pas l'utiliser ailleurs. C'est pourquoi,
je présume, le gouvernement, en 1981, a encouragé la formation de
consortiums. Cela explique pourquoi maintenant ce sont seulement ces
deux-là qui sont disponibles pour faire le travail.
M. Claveau: Si c'est pour une période de cinq ans, est-ce
qu'il s'agit d'un début ou d'une fin de période?
M. Ciaccia: C'est un début.
M. Claveau: C'est une nouvelle période de cinq qui vient
d'être renouvelée.
M. Ciaccia: C'est un renouvellement. M. Claveau:
D'accord.
Septembre
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements
d'août 1986 sont vérifiés. J'appelle les engagements de
septembre 1986. Nous avons les engagements 1 et 4 à vérifier.
L'engagement 1, c'est un contrat négocié de services pour la
réalisation d'une étude sur le potentiel d'économie
d'énergie dans le secteur résidentiel au Québec, la nature
des équipements et la quantité d'investissements que
représente fa réalisation de ces économies
d'énergie potentielles et l'impact sur l'économie
québécoise de la réalisation. Le montant de l'engagement
est de 30 000 $.
M. Claveau: M. le ministre, pourriez-vous nous expliquer comment
il se fait qu'on n'a pas de compétences québécoises qui
puissent faire ce travail?
M. Ciaccia: Bonne question, M. le député! La raison
pour laquelle la compagnie Scanada Consultants Ltd. a ce contrat est parce que
le contrat Initial, en 1980, avait été octroyé par ie
gouvernement de l'époque à Scanada Consultants Ltd. d'Ottawa,
Ontario, et que la seule compagnie qui peut mettre à jour le contrat
original, c'est bien Scanada Consultants Ltd. Cela explique pourquoi ce n'est
pas une compagnie québécoise. C'est une compagnie
fédérale choisie par le gouvernement du Parti
québécois en 1980. Je ne sais pas si c'était juste avant
ou après le référendum. C'est seulement cette compagnie
qui peut mettre à jour cette étude. Je présume qu'à
ce moment-là, vous avez jugé que ces gens avaient l'expertise
nécessaire pour faire des farces.
M. Claveau: Cela me surprend beaucoup, M le ministre, qu'en tant
que critique à l'époque, je suppose, vous n'ayez pas posé
de questions sur ce contrat.
M. Ciaccia: En 1980, je n'étais pas le critique de
l'énergie. Je crois qu'en 1980, j'étais le critique de
l'industrie et du commerce. J'étais critique de l'énergie en
1978.
M, Claveau: Je vérifierai avec le critique de
l'époque quelle a été sa réaction sur ce
contrat.
M. Ciaccia: Écoutez, il ne faut pas être
paranoïaque. Dès que vous voyez Ottawa, houp! ce n'est pas bon!
C'étaient peut-être les meilleurs, à l'époque, ceux
qui avaient l'expertise que le gouvernement cherchait. Je ne discute pas
ça. C'est vous qui questionnez.
M. Claveau: Je vous questionne, effectivement. Il ne faut pas
oublier qu'entre 1980 et 1985, le Québec a développé
beaucoup d'expertises qui n'avaient pas été
développées auparavant, sous un gouvernement du Parti
québécois.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'engagement 1 est vérifié? Est-ce que c'est
vérifié M. le député d'Ungava?
M. Claveau: Vérifié, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous passons à
l'engagement 4 qui est un contrat pour l'achat de produits images Landsat (par
satellite) pour les besoins du Service de la cartographie. Le montant de
l'engagement est de 25 000 $.
M. Ciaccia: C'est seulement le fédéra! qui fait ce
travail; iI n'y en pas d'autres. C'est pour cela que c'est le Centre canadien
de télédélec-
tion.
M. Claveau: Dans un cas semblable, est-ce que les prix sont
fixés à l'avance par le centre ou si c'est négociable? Par
exemple, le tarif d'utilisation des satellites ou...
M. Ciaccia: Ils sont fixés, mais c'est presque le
coût du service. Ce sont les prix,
M. Claveau: C'est le même prix qui... M. Ciaccia:
Oui.
M. Claveau: C'est comme à Hydro-Québec, c'est
fixé d'avance qu'on l'utilise ou qu'on ne l'utilise pas.
M. Ciaccia: Avec Hydro-Québec, je pense qu'on fait un peu
plus de profits que le Centre canadien de télédétection.
Je l'espère.
M. Claveau: Ce n'est peut-être pas la même
vocation.
Novembre
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements de
septembre sont vérifiés. En octobre 1986, il n'y a aucun
engagement à vérifier. On passe à novembre 1986 où
nous vous avons deux engagements, les 40 et 70. L'engagement 40, c'est un
contrat négocié pour l'achat d'un scarificateur à disques
mécaniques avec attache à pivot détachable "Bracke". Le
montant de l'engagement 26 592 $. C'est le secteur forêts?
M. Claveau: Voulez-vous me dire ce que le ministère fait
avec un scarificateur? C'est 2-1. C'est le secteur forêts.
La Présidente {Mme Bélanger): C'est le secteur
forêts. Je m'excuse.
M. Claveau: La scarification, c'est forêts.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, c'est cela.
Alors, on va à l'engagement 70 qui est une soumission sur invitation:
contrat pour l'achat de 5000 bornes d'aluminium, 30 pouces de long, en alliage
6063-T6, pour les besoins du Service de l'arpentage. Le montant de l'engagement
34 117 $.
M. Ciaccia: II y avait trois autres soumissionnaires, Mme la
Présidente.
M. Cannon: Deux de Cap-Rouge, qui ne l'ont pas eu.
M. Ciaccia: Le ministère a pris le plus bas
soumissionnaire.
M. Claveau: Est-ce qu'il s'agit là d'un stock de bornes
pour un certain temps ou si c'est vraiment utilisé Immédiatement.
Cela fait partie d'un besoin immédiat?
M. Ciaccia: C'est un stock de réserve pour un certain
temps.
M. Claveau: Normalement, c'est pour combien de temps?
M. Ciaccia: Un an.
M. Claveau: Pour un an. C'est-à-dire que, tous les ans, on
devrait avoir passé un engagement semblable. Vérifié, Mme
la Présidente.
Décembre
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
70 est vérifié. Donc, novembre 1986 est vérifié.
J'appelle décembre 1986, l'engagement 51. C'est un contrat pour l'achat
d'un camion au diesel, cabine à bascule (CAB OVER) et ayant une M.T.C.
minimale de 12 000 kg, soit 26 500 livres. Le montant de l'engagement est de 31
677,58 $.
C'est le programme 5, M. le ministre.
M. Ciaccia: On me dit que cela appartient aux Forêts de
toute façon.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on va le
laisser aux Forêts.
M. Cannon: Le camion appartient aux Forêts?
M. Claveau: À ce moment-là, si vous êtes dans
le programme...
M. Ciaccia: Nous n'avons pas besoin. On peut le regarder si vous
voulez, mais, nous, à l'Énergie et Ressources, nous n'avons pas
besoin de tels équipements.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que vous
voulez le vérifier, M. le député, ou si on le passe et on
le laisse tomber. On va le laisser pour les Forêts.
M. Claveau: Écoutez, je suppose qu'il aurait dû
être vérifié au moment des engagements financiers des
Forêts. Il faudrait peut-être qu'il soit remis à sa
place.
M. Ciaccia: II y a eu 29 soumissions demandées, ils en ont
reçu 11. Ils ont pris le plus bas soumissionnaire.
M. Claveau: II y en a un qui n'était pas conforme.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va?
M. Claveau: Cela va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 51 est
vérifié. J'appelle l'engagement 83, un supplément pour
porter à 196 785 $ le coût des honoraires pour compléter
les documents concernant la rénovation cadastrale d'une partie de la
ville de Granby. Le montant de l'engagement: 48 855 $.
M. Ciaccia: C'est un ajustement au contrat parce qu'il y avait
plus de propriétés que ce qui avait été
anticipé.
M. Claveau: Est-ce que c'est l'habitude, au ministère de
l'Énergie et des Ressources, de financer des rénovations
cadastrales des municipalités? C'est quoi, le...
M. Ciaccia: C'est une partie, oui. Cela fait partie du programme
qui avait été annoncé au mois d'octobre 1985. Alors, on
respecte ces engagements et on paie une partie des frais pour la
rénovation cadastrale avec toutes les municipalités. La
municipalité fait une demande, et il y a une partie que nous
finançons.
M. Claveau: Alors, cela veut dire, en même temps, qu'il n'y
a pas eu beaucoup de demandes finalement, puisque quinze mois plus tard, on se
retrouve avec une seule.
M. Ciaccia: Non, cela en est une parmi plusieurs. Ici, c'est un
engagement pour des montants additionnels. Il y en a plusieurs.
M. Claveau: Mais des montants en bas de 25 000 $. Non?
M. Ciaccia: Non, c'est en haut... Il y en a combien? 400?
Une voix: 400 à ce jour.
M. Ciaccia: II y en a 400 à ce jour, 400
municipalités.
M. Claveau: D'accord, qui sont en cours actuellement...
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: ...de rénovation cadastrale. À ce
moment-là, on devrait avoir passé au moment de payer pour chacune
des municipalités des montants qui vont être versés par le
ministère.
M. Ciaccia: Sans doute.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements de
décembre 1986 sont vérifiés.
M. Claveau: Pardon, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Je m'excuse.
M. Claveau: Est-ce que c'est la municipalité qui choisit
le fournisseur ou si c'est le gouvernement?
M. Ciaccia: C'est le gouvernement, et on passe par le fichier
central, parce qu'une bonne partie de la rénovation, c'est nous qui la
payons.
M. Claveau: D'accord. Cela veut dire que la municipalité
ne peut pas travailler avec ses arpenteurs habituels pour réaliser ses
contrats.
M. Ciaccia: La municipalité a le privilège de
proposer un nom parmi les cinq. Et on peut le retenir ou non selon la liste qui
sort du fichier.
M. Claveau: D'accord. Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de La Peitrie.
M. Cannon: Peut-être sur le programme. Serait-il possible
de nous envoyer une copie de ce programme-là, afin de connaître
adéquatement les critères d'admissibilité et le
pourcentage d'implication gouvernementale?
M. Ciaccia: Certainement, cela nous fera plaisir.
M. Cannon: Merci, M. le ministre.
M. Claveau: Peut-être aussi la liste des
municipalités qui font faire des travaux actuellement.
M. Ciaccia: On peut vous fournir cela aussi.
Janvier 1987
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements de
décembre 1986 sont vérifiés. Nous passons aux engagements
de janvier 1987 où nous avons à vérifier l'engagement
18.
M. Ciaccia: Si vous permettez, cela se peut qu'on manque de temps
et on m'informe que l'entente avec l'Opposition est de couvrir les 83
engagements entre décembre 1985 et décembre 1987 pendant la
période de deux heures. Je voulais juste porter ça à votre
attention.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, ça va.
Est-ce que vous avez des engagements spécifiques, parce que je pense
qu'on n'aura pas le temps de faire toute l'année au complet? Est-ce que
vous en avez des spécifiques à vérifier ou si vous
voulez...
M. Claveau: On va les prendre un par un.
La Présidente (Mme Bélanger): ...aller un
par un? Ça va. Je passe à l'engagement 18 de janvier 1987
qui est une soumission publique pour un contrat pour l'achat de 95 voitures de
tourisme, familiales, camionnettes et fourgonnettes pour les besoins du
ministère.
M. Ciaccia: Pour moi, cela a été fait aux
Forêts la dernière fois.
M. Claveau: ...les engagements dont on avait discuté aux
Forêts. Mais ma feuille est toute barbouillée.
M. Ciaccia: Oui?
La Présidente (Mme Bélanger): On passe à
l'engagement 20 qui est une subvention au Groupe de recherche en
économie de l'énergie (GREEN) de l'Université Laval
représentant la participation du ministère relativement à
la tenue du huitième colloque international d'économie
pétrolière qui doit se tenir à Québec à
l'automne 1987. Le montant de l'engagement: 40 000 $.
M. Claveau: Ce colloque a effectivement eu lieu, je suppose.
M. Ciaccia: Le colloque a eu lieu. Il va y en avoir un autre cet
automne, en 1988. On va avoir l'occasion de verser un autre montant pour le
prochain colloque.
M. Claveau: Quelles sont les retombées d'un tel colloque?
Quel est l'intérêt pour le gouvernement du Québec de mettre
de l'argent dans un colloque semblable? (15 h 45)
M. Ciaccia: L'intérêt. Premièrement, cela
regroupe les participants de l'industrie d'un peu partout. Cela regroupe aussi
des participants du côté des services publics, du gouvernement et
du milieu universitaire. Toutes les données et les études faites
sont disponibles au gouvernement. Cela nous donne l'occasion de faire des
échanges et d'obtenir des informations. Parfois aussi, si on a des
expertises ou quelque chose qu'il est de notre intérêt de faire
connaître à ces participants, on peut le faire. Je pense que c'est
le genre de colloque où, comme dans tous les colloques, on peut obtenir
des Informations. On est les hôtes à l'université. Je crois
que c'est bon pour l'industrie et pour le gouvernement.
M. Claveau: Est-ce que la société d'État
SOQUIP participe activement à la tenue du colloque?
M. Ciaccia: Absolument.
M. Claveau: Elle est Impliquée. Parce qu'on parle ici du
Groupe de recherche en économie de l'énergie, mais on n'identifie
pas nécessairement SOQUiP au dossier.
M. Ciaccia: SOQUIP participe certainement.
M. Claveau: Quel est le pourcentage de la participation du
Québec au coût du colloque? On a un montant de 40 000 $. Combien
cela a-t-il coûté?
M. Ciaccia: À peu près un tiers.
M. Claveau: Le reste, c'est fédéral. Non?
M. Ciaccia: Le fédéral participe. Je vais demander
à mon sous-ministre, M. Villiard.
M. Villiard: C'est à peu près un tiers. C'est un
colloque international. Il y a à peu près 300 participants dont
peut-être 60 % viennent de l'Amérique du Nord et 40 % des autres
pays, notamment des pays en développement. Les gens qui participent ont
un droit d'entrée. Le gouvernement n'a pas de droit d'entrée;
cela couvre le droit d'entrée des gens qu'on envoie participer à
cet événement. Le reste vient des revenus tirés des droits
d'entrée. Je pense que le fédéral participe
également au financement, à certains événements du
colloque.
M. Ciaccia: Un des autres avantages qui peut être une autre
retombée, c'est qu'on peut porter à l'attention de tous les
Intervenants le modèle québécois, ce qu'on fait et
comment. On n'est pas le seul endroit où il n'y a pas de ressources
pétrolières. Alors, comment avons-nous fait face au fait qu'il
n'y ait pas de pétrole sous le sol québécois? On peut
donner cela comme modèle. Et ça peut nous aider, par exemple,
même si c'est sur l'économie pétrolière, cela peut
nous aider du côté hydroélectrique. Parce que ça
fait partie du modèle québécois d'avoir remplacé le
pétrole en partie par l'hydroélectricité.
M. Claveau: C'est un colloque qui se tient toujours au
Québec?
M. Ciaccia: Oui.
M. Claveau: C'est la huitième édition. M.
Ciaccia: Oui. C'est à l'Université Laval. M. Claveau:
Ça va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 20 est
vérifié. Je passe à l'engagement 21 qui est une subvention
à Gaz Métropolitain inc. à titre d'aide financière
pour la réalisation d'une étude concernant la révision des
droits de transport du gaz naturel au Québec. Le montant de l'engagement
est de 25 700 $.
M. Claveau: Est-ce qu'on pourrait avoir quelques explications
là-dessus, M. le ministre?
M. Ciaccia: Afin de défendre devant l'Office nationale de
l'énergie leurs Intérêts respectifs, le ministère de
l'Énergie, SOQUIP et Gaz Métropolitain ont commandé, par
l'intermédiaire de Gaz Métropolitain, à COGESULT de
Montréal et à Foster Research de Calgary, une remise à
jour d'une étude sur les impacts énergétiques et
économiques qui résulteraient de la scission de la zone est de la
grille tarifaire de TransCanada Pipelines. Voici ce qu'ils voulaient faire. Il
y avait une proposition pour que la zone soit scindée, la zone qui
était et est encore l'Ontario et le Québec pour le tarif. On a le
même tarif en coût de transport que l'Ontario. Quelqu'un avait fait
la proposition d'aller devant l'ONE et de demander deux zones
différentes. Autrement dit, on aurait payé plus cher au
Québec qu'en Ontario. Il fallait préparer des études pour
se battre contre cela, pour faire des représentations contre cela.
Effectivement, on l'a fait. On est allé devant l'ONE et on a
gagné notre cause. La zone est demeurée l'Ontario et le
Québec. Elle n'est pas divisée en deux et cela n'a pas
ajouté de coûts additionnels, parce que cela aurait pu être
assez dispendieux pour les tarifs de gaz naturel au Québec, si ceux qui
prônaient ça avaient réussi à convaincre l'ONE de
céder la zone. C'est ce que ça représente. Je peux vous
dire que ces 25 000 $ d'investissements représentent, comme montant
économisé, des dizaines de milliers de dollars.
M. Claveau: Que vous avez fait économiser à
l'entreprise, pas que vous avez économisé au gouvernement.
Ciaccia: Bien, à l'entreprise! au consommateur
québécois, pas à l'entreprise. L'entreprise Gaz
Métropolitain, eux autres, s'ils avaient payé plus cher, ils
auraient fait payer plus cher au consommateur. Cela aurait pu affecter leur
marché futur.
M. Claveau: II y aurait eu moins d'acheteurs.
Ciaccia: II y aurait eu moins d'acheteurs dans l'avenir. Mais
ceux qui sont pris maintenant, ils sont pris. Vous ne pouvez pas changer.
Quelqu'un qui chauffe au gaz ou les industries qui utilisent le gaz naturel ne
peuvent pas changer du jour au lendemain. Alors, cela aurait été
très onéreux pour eux.
M. Claveau: Oui, d'accord. Mais il n'en reste pas moins que c'est
à l'intérieur d'une économie de marché. C'est un
vendeur d'un produit qui a des acheteurs pour ce produit-là. Alors, on
subventionne un vendeur d'un produit, qui est concurrentiel avec d'autres
produits d'ailleurs.
Ciaccia: On a épargné 73 000 000 $ aux
consommateurs. On vient de me donner le chiffre exact. Cela aurait
coûté 73 000 000 $ de plus aux consommateurs
québécois, pas à Gaz Métropolitain, mais aux
consommateurs québécois sur les contrats existants.
M. Claveau: Le reste de l'étude a-t-ilété financé par Gaz Métropolitain
même?
Ciaccia: Oui, c'est une partie qu'on a payée. On a
payé un tiers.
M. Claveau: Et Gaz Métropolitain a payé les deux
tiers.
Ciaccia: Non, il en a payé un tiers. SOQUIP en a
payé un tiers, Gaz Métropolitain un tiers et, nous, un tiers. Le
coût de l'étude, comme vous le voyez, est de 77 000 $.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va, M. le
député?
M. Claveau: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 21 est
vérifié. J'appelle l'engagement 22, qui est un supplément
pour porter à 171 009 $ le coût des honoraires pour
compléter les documents concernant la rénovation cadastrale de la
ville de Saînt-Romuatd. Le montant de l'engagement est de 27 046 $.
M. Claveau: On a eu nos explications tout à l'heure pour
Granby.
M. Ciaccia: Oui, ce sont les mêmes explications.
Mars
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, les
engagements du mois de janvier 1987 sont vérifiés. En
février, il n'y a aucun engagement à vérifier. Alors, nous
avons, pour le mois de mars, les engagements 20 et 24. L'engagement 20 est un
contrat négocié pour ta location et l'entretien d'un
système de graphisme numérique INTERGRAPH composé
principalement d'un ordinateur VAX, d'une station graphique INTERACT avec
tablette graphique et écran couleur haute résolution et du
logiciel de traitement des données cartographiques
numérisées, pour une période de six mois. Le montant de
l'engagement est de 127 235,70 $.
Ciaccia: C'est un système mis en place en 1981. Alors,
pour le rendre compatible, le seul fournisseur est le système
INTERGRAPH. C'est pour être compatible avec un système
implanté en 1981.
M. Claveau: Vérifié, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement
20 est vérifié. On passe à l'engagement 24 qui est
un renouvellement de contrat pour la fourniture des services de gestion
financière... C'est un engagement dont vous avez parlé tout
à l'heure, M. le député. On peut le considérer
vérifié.
Avril
Alors, les engagements de mars 1987 sont vérifiés. On
passe à avril 1987. Ce sont les engagements 10 et 11. L'engagement 10
est un contrat négocié pour l'achat d'un théodolite
électronique Wild T-1000 avec accessoires pour les besoins du Service de
la géodésie. Le montant de l'engagement est de 27 513,24 $.
M. Claveau: Je suppose qu'il n'y a pas beaucoup de vendeurs de
théodolites électroniques.
Ciaccia: Non. Le taux de substitution du produit nous obligerait
à développer de nouveaux logiciels, ce qui entraînerait des
coûts importants de programmation et un retard d'au moins un an dans
l'utilisation du théodolite électronique. Qu'est-ce que cela
fait, un théodolite?
Une voix: Cela fait bien des choses. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Claveau: Est-ce que vous vous en servez pour faire cuire vos
oeufs le matin, M. le ministre?
M. Ciaccia: Le dimanche.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est la question que
je me posais d'ailleurs. Alors, est-ce que l'engagement 10 est
vérifié?
M. Claveau: C'est un équipement qui sert souvent au
ministère.
Une voix: C'est un équipement qui est requis chaque fois
qu'il y a des travaux sur le terrain pour prendre des mesures.
M. Claveau: C'est un équipement de mesures
géodésiques.
M. Ciaccia: Vous mesurez les terrains avec des
théodolites.
Une voix: C'est cela, c'est dans le cadre de la
géodésie.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 10 est
vérifié.
M. Claveau: Vérifié, Mme la Présidente, avec
plaisir.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, nous passons
à l'engagement 11. Un supplément pour porter à 93 500 $ le
coût des travaux de rénovation cadastrale d'une partie du cadastre
de ta paroisse Saint-Amboise-de-la-Jeune-Lorette, municipalité de
Lac-Saint-Charles. Le montant de l'engagement: 33 500 $.
M. Ciaccia: C'est ta même explication que dans le cas de
Granby.
Mai
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements du
mois d'avril sont vérifiés. Nous passons aux engagements du mois
de mal où nous avons à vérifier les engagements 64, 65,
66, 67, 68, 69, 70, jusqu'à 76.
M. Claveau: C'est un gros mois C'est le comté d'Ungava,
à part cela, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Bon, alors,
l'engagement 64, c'est un contrat de services négocié pour
l'acquisition d'un cadre de gestion qui permettra d'établir
l'infrastructure de gestion de la fonction informatique du ministère. Le
montant de l'engagement est de 80 000 $.
M. Ciaccia: Quel numéro ça?
La Présidente (Mme Bélanger): C'est l'engagement 64
du mois de mai 1987.
M. Claveau: Vous êtes peut-être capable de
répondre à cela, M. le ministre. Encore là, on parle
d'acquisition d'un cadre de gestion. Est-ce qu'il n'y a pas d'autres
fournisseurs ou d'autres experts qui sont capables de réfléchir
aux cadres de gestion?
M. Ciaccia: Dans ce dossier, c'est le ministère des
Communications. Cela a quelque chose à faire avec le ministère
des Communications qui a choisi le seul disponible. Le sous-ministre va vous
donner des explications.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Geoffrion.
M. Geoffrion: II s'agit d'un projet gouvernemental piloté
par le ministère des Communications qui vise à développer
une méthodologie pour gérer l'informatique qui serait mieux
adapté à la nature et à l'ampleur de l'informatique au
gouvernement. C'est vraiment pour développer des processus de gestion de
l'informatique. Il y a trois ministères qui ont été
choisis, dont on fait partie. Le consultant a été choisi par le
ministère des Communications pour son expertise particulière dans
ce domaine. Ils sont en train de nous développer des mécanismes
de gestion qui, on l'espère, vont faire qu'on va gérer, d'une
façon plus performante, notre informatique. C'est vraiment un
développement des outils de gestion.
Comme on a un ministère assez complexe, on semblait être
une bonne cible à l'époque pour tester la
méthodologie.
M. Claveau: Le moins qu'on puisse dire, c'est que vous avez pas
mal d'équipements informatiques au ministère.
M. Geoffrion: On n'en a pas beaucoup comparé à la
moyenne gouvernementale.
M. Claveau: À la Sûreté du Québec.
M. Ciaccia: C'est qu'on a tout acheté cela pendant les
deux ans des engagements financiers que vous êtes en train
d'examiner.
M. Claveau: J'espère que l'on va en faire plus souvent.
Comme ça, on va voir passer moins d'équipements informatiques
d'un seul coup.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
64 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Passons à
l'engagement 65. Contrat de services pour effectuer des travaux d'arpentage
dans la localité de Radisson, comté d'Ungava. Le montant de
l'engagement 42 934 $. Est-ce que cet engagement est vérifié?
M. Claveau: Non, pas tout de suite, Mme la Présidente.
Là, par exemple, vous ne me ferez pas accroire qu'il y a seulement un
arpenteur qui est capable d'aller faire cela à Radisson. Là, je
ne comprends pas.
M. Ciaccia: C'est sorti de la machine du fichier des
fournisseurs.
M. Claveau: D'accord, il a été trié par
l'ordinateur Rosalie.
M. Ciaccia: Oui, Rosalie.
M. Claveau: D'accord. Est-ce qu'il y a moyen d'avoir la liste des
arpenteurs-géomètres qui sont inscrits au fichier central Rosalie
ou qui ont fait partie de...
M. Ciaccia: Oui, on peut vous fournir cela. Je vais demander au
ministère de vous fournir cette information.
Juin à décembre
La Présidente (Mme Bélanger): C'est pris en
note.
Étant donné l'entente entre le gouvernement et
l'Opposition, la vérification des engagements financiers du
ministère de l'Énergie et des Ressources est terminée,
sous réserve de l'obten- tion des réponses aux questions prises
en note. Les engagements financiers de décembre 1985 à
décembre 1987 sont vérifiés.
La commission a rempli son mandat et ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 16 h 1)