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(Dix heures huit minutes)
Le Président (M. Baril): Messieurs de la commission,
bonjour! Je déclare la séance ouverte. Je tiens à vous
rappeler le mandat de la commission ce matin qui est de procéder
à la vérification des engagements financiers du ministère
de l'Énergie et des Ressources, secteur des forêts, pour les mois
de septembre 1986 à août 1987.
M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements.
Le Secrétaire: Non, M. le Président, il n'y a aucun
remplacement pour cette séance.
Le Président (M. Baril): Je tiens à vous rappeler
que, selon l'entente intervenue, la commission siégera de 10 heures
à 12 h 30; de 15 h 30 à 18 heures et de 20 heures à 22
heures afin de procéder à la vérification des engagements
financiers du ministère de l'Énergie et des Ressources, secteur
forêts. Naturellement, à l'ordre du jour, nous allons
étudier les engagements financiers de septembre à août
Est-ce que vous acceptez l'ordre du jour?
Des voix:...
Réponses déposées
Le Président (M. Baril): Merci. Je dépose aussi la
liste des réponses obtenues aux questions en suspens lors de la
dernière séance de vérification des engagements financiers
du secteur forêts, le 5 février 1987, dont vous avez tous
reçu copie. Nous allons procéder à la vérification
des engagements financiers du mois de septembre 1986.
Nous commençons à l'article 2. Est-ce qu'il y a des
questions, M. Claveau? M. le député d'Ungava, je m'excuse!
Remarques préliminaires
M. Claveau: Oui, M. le Président. En commençant, je
voudrais dire bonjour à M. le ministre. Cela me fait plaisir... Je pense
que c'est la première fois qu'on se rencontre depuis que je suis
critique ou porte-parole de l'Opposition sur les questions forestières.
Je suis certain que nous allons avoir une très bonne collaboration qui
sera agréable et fructueuse pour l'ensemble des Québécois,
que nous travaillerons ensemble pendant les mois et éventuellement les
années qui viendront. Je voudrais aussi saluer et remercier l'ensemble
de son personnel qui l'accompagne aujourd'hui de s'être
déplacé pour cet exercice qui est pour nous d'une grande
importance. Est-ce que je passe aux questions tout de suite?
Le Président (M. Baril): Oui.
Engagements de 1986 Septembre
M. Claveau: Merci, M. le Président Donc, l'engagement 2 de
septembre 1986, cela fait au-delà d'un an. "Contrat de services pour la
réalisation de projets expérimentaux de brûlages
dirigés permettant de transformer certains types de sapinière en
vue de les rendre moins vulnérables aux attaques de la tordeuse des
bourgeons de l'épinette". Dans un premier temps, le ministre pourrait-il
nous expliquer ce que sont les expériences de brûlages
dirigés? Quels sont les résultats concrets qui ont
été obtenus avec cela? J'espère qu'il y en a, parce que
cela a coûté 250 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, j'aimerais également saluer le député
d'Ungava ainsi que son collègue. C'est la première fois qu'on a
l'occasion de discuter depuis qu'il est devenu le critique officiel aux
forêts. J'avais hâte qu'il sorte du bois un peu pour venir en
forêt.
M. Claveau: Ne craignez pas, M. le ministre, on arrive!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha! Ha! Non, cela
me fait plaisir. Je peux vous assurer de ma collaboration en vous fournissant
tous les renseignements que vous souhaitez obtenir. Nous administrons les
deniers publics, mais aussi quelque chose de plus précieux encore, soit
la forêt qui est le patrimoine collectif, le patrimoine providentiel des
Québécois et des Québécoises. Ensemble, je pense -
j'en suis convaincu - que nous ferons en sorte de laisser cet héritage
dans des conditions acceptables à nos enfants et aux
générations futures.
Quand on administre le bien public et le patrimoine, un héritage
semblable, on doit le faire de façon ouverte et de façon à
mettre tes chances de notre côté. Évidemment, cela comporte
des investissements et des sacrifices pour les contribuables pour corriger les
erreurs du passé, mais cet investissement vaut la peine d'être
fait.
Quand on regarde ce qui s'est passé dans d'autres pays qui ont
connu aussi la situation qu'on connaît actuellement, soit une situation
de rareté, une situation d'éloignement des usines, une situation
de qualité des bois nobles, de diamètre etc., ces pays ayant
connu la même situation que l'on connaît au Québec ont pris
les
moyens pour corriger cette situation. Et, aujourd'hui, même si
dans certains pays on exploite des forêts plantées de la main des
hommes, ils demeurent compétitifs avec nous alors que nous exploitons
des forêts vierges. Jusqu'à maintenant, on n'a fait aucun effort
valable. On commence seulement à en faire, depuis quelques
années, pour protéger ce patrimoine, non seulement du point de
vue des emplois, mais également pour notre qualité de vie et pour
notre environnement. C'est également le refuge de la faune. Cela
protège et contrôle le débit de nos cours d'eau et cela
purifie l'air que nous respirons. C'est tout cela ensemble, messieurs de
l'Opposition et M. le député d'Ungava. C'est pour ces raisons que
je vous offre mon entière collaboration. Il est bien évident
qu'on le fait un peu pour nous, mais on le fait également pour notre
avenir. Soyez assurés que dans cet esprit-là, vous aurez toujours
ma collaboration.
Quant aux brûlages dirigés dont vous parlez, le
brûlage dirigé est un moyen d'aménager la forêt, un
moyen valable qui a été utilisé dans bien d'autres
occasions, dans bien d'autres régions ou dans d'autres pays. Mais c'est
une intervention qui demande beaucoup d'analyses et d'expertise, à
savoir le degré d'humidité du combustible, les vents,
l'exposition, les pentes et tout cela il faut connaître tout cela et le
compiler correctement pour être capable d'intervenir de façon
à rendre le service ou à obtenir tes résultats
escomptés. Évidemment, je dis que cela prend beaucoup de courage,
parce qu'à certaines occasions... Je me souviens qu'en 1963, la
compagnie Canadian International Paper avait essayé cela dans un canton
donné et, vous savez, avec des intentions d'améliorer la
forêt, de préparer ie terrain pour favoriser une
régénération de pins gris - parce que les cônes de
pins gris, cela leur prend beaucoup de chaleur pour ouvrir - ou, encore une
fois, autrement, pour nettoyer un peu, pour favoriser la plantation
artificielle, c'est-à-dire à main d'homme.
Cela a donné des résultats, évidemment, à
bien des endroits. Mais, aujourd'hui, comme Québécois, on n'a pas
une expérience ou on n'a pas une tradition très longue de ce
côté-là. Par contre, il va falloir la développer et
le faire correctement C'est ce qu'on essaie de faire, parce que c'est une des
mesures d'aménagement forestier valable qui est recommandée par
les forestiers pour certaines raisons. C'est pour favoriser la
régénération et également pour nettoyer les
secteurs, afin qu'on puisse y travailler et reboiser avec des plants.
M. Claveau: Quels sont les endroits, M. le ministre, où
cela s'est fait cette année?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cette
année, il s'en est fait dans la vallée de la
Matapédia.
M. Claveau: Je sais que, à un moment donné, on a vu
de la publicité là-dessus et un reportage montrant qu'on tirait
le feu en hélicoptère. Est-ce que c'est de cela qu'il s'agit?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. On a
également fait ces expériences par hélicoptère,
dans le Lac-Saint-Jean. On en a fait aussi dans la vallée de la
Matapédia. Évidemment, la période propice pour
exécuter ce genre de travail, c'est généralement
l'automne, lorsque ie degré d'humidité est assez important, car
il faut éviter que le feu se propage à la forêt verte. Le
but, c'est de brûler tes déchets, les houppiers, les "tops"
après le chantier et nettoyer le terrain afin de favoriser la
régénération du pin gris.
M. Claveau: II s'en est fait surtout dans la Matapédia et
au Lac-Saint-Jean, si je comprends bien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Je peux
vérifier.
M. Claveau: Je vous pose la question parce que, dans l'engagement
financier, on mentionne comme fournisseurs les diverses sociétés
de conservation. Il me semble qu'il n'aurait pas été difficile de
tes identifier directement s'il n'y en a pas plus que cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a eu pas
mal dans toutes les régions, comme je vous dis, mais principalement dans
les régions 1,2,8 et 3.
M. Claveau: Les régions 1,2,8 et 3. M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: D'accord. Pourquoi faites-vous affaire exclusivement
avec la société de conservation dans ce domaine?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Écoutez, si
on fait affaire avec tes sociétés de conservation dans ce
domaine, c'est parce que ce sont les seules à avoir une expertise
valable en ce qui concerne les feux de forêt. Une activité
semblable équivaut à déclencher un feu de forêt, et
les sociétés de conservation qui sont composées de
compagnies participantes et du gouvernement, de nous, en somme, sont les seules
à posséder l'expérience du combat des feux de forêt
au Québec. Aucun autre organisme n'a mis au point cette expertise. Je
n'en connais pas.
M. Claveau: D'accord, mais les sociétés de
conservation, elles ont quand même besoin de personnel pour faire cela,
je suppose qu'elles sont responsables d'engager leur personnel et leurs experts
pour faire te suivi ou l'activité elle-même.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
évident que les sociétés de conservation ont la
responsabilité d'engager le personnel parce que, si on
se réfère à un personnel expérimenté,
c'est évident qu'ils vont se tourner vers ce personnel.
M. Claveau: Les sociétés de...
M. Côté (RMère-du-Loup): Conformément
à la loi, évidemment les sociétés de conservation
sont habilitées à délivrer des permis de brûlage.
C'est un permis de brûlage, en réalité. Il faut obtenir le
permis de la société, mais, comme je vous l'ai dit, M. le
député, ces sociétés sont les seules à avoir
l'expertise dans ce domaine au Québec. Aucune autre n'a
été appelée dans le passé, sauf dans mon jeune
temps. Lorsque j'étais employé des Terres et Forêts, nous
nous occupions de combattre les Incendies de forêt, mais c'était
avant la création des sociétés de conservation.
M. Claveau: Mais ces sociétés de conservation ne
sont pas tenues aux soumissions publiques pour engager le personnel ou
réserver tes hélicoptères, les avions et tout cela pour
les combattants.
M. Côté (RMère-du-Loup): Non, aucunement
M. Claveau: D'accord. Est-ce que vous pourriez déposer
devant la commission la liste des sociétés de conservation ainsi
que les montants reçus par chacune de celles ayant participé
à l'opération?
M. Côté (RMère-du-Loup): Pour quel mois?
Septembre 1986?
M. Claveau: C'est un engagement financier de 250 000 $ qui nous
arrive comme cela, tout d'une claque, sans aucune explication. Alors,
j'aimerais connaître la répartition de ce montant par
société de conservation.
M. Côté (RMère-du-Loup): On va déposer
cela avec plaisir, M. le député.
M. Claveau: Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Baril): Je comprends que l'engagement 2
est vérifié.
M. Claveau: Oui.
Le Président (M. Baril): Engagement 3?
M. Claveau: Si je comprends bien, il s'agit d'un contrat de
recherche donné au Centre de recherche en biologie forestière de
l'Université Laval pour un montant de 150 000 $. Est-ce que vous
pourriez nous expliquer brièvement, M. le ministre, la teneur de ce
contrat? Selon le libellé de l'engagement financier, ce contrat doit se
référer à un problème précis, puisqu'on dit,
à la dernière ligne, "sur la production de plants forestiers et
sur leur développement après plantation, pour une période
de cinq ans". Est-ce que cela fait référence à un
problème très précis auquel votre ministère doit
faire face?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous m'excuserez,
M. le député, les documents ne sont pas encore arrivés et
je n'ai tien devant moi.
M. Claveau: Vous devriez savoir cela par coeur, M. le
ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, non, il
y en a tellement vous le savez.
M. Claveau: On est prêt à attendre un peu, on a
toute la journée devant nous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le CT, on dit
que le centre est présentement le seul centre universitaire qui
possède des connaissances et les ressources pour produire les plants
nécessaires en vue de conduire des recherches concertées.
Évidemment quand on confie des plants... Cela prend des plants pour
faire des recherches et on ne voulait pas les perdre. Évidemment, on a
dit: On vous donne un contrat de 300 000 plants, mais pour qu'ils soient en
mesure de diriger des recherches dans ce domaine.
L'Université Laval conduit également des recherches pour
analyser la composition des substrats dans lesquels on place les plants pour
découvrir le meilleur substrat et pour avoir la meilleure performance
possible sur ces plants-là. On reboisera évidemment avec ces
plants par la suite. En plus d'un contrat de production de plants, c'est un
contrat de recherche.
M. Claveau: D'accord. Ma question était plutôt pour
savoir si ce contrat de 150 000 $ -ce n'est pas de la petite bière - se
réfère à un problème précis vécu
actuellement dans le reboisement quant au suM des plants après
plantation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
problème particulier sur lequel le Dr Fortin a travaillé à
Laval. C'est une question de mycorhize pour favoriser la fertilisation et la
croissance des plans. C'est de la recherche la mycorhize se
réfère aux champignons - dans ce sens-là. Les solutions
dans ce domaine-là ne sont pas trouvées immédiatement au
cours de la première année. C'est pour ça qu'il y a un
contrat de cinq ans à 30 000 $ parce que cela occupe presque un
chercheur à temps plein pour trouver des substrats auxquels on ajoute
des mycorhizes de façon à favoriser la meilleure croissance.
M. Claveau: Rapidement M. le ministre, quel est actuellement le
pourcentage de survie pour les plants mis en forêt après cinq
ans?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Actuellement, au
Québec, il se situe entre 65 % et 72 %. Cela s'améliore
d'année en année grâce à de telles recherches. On
tente également, au ministère, de favoriser le reboisement au
moyen des récipients, c'est-à-dire avec une réserve de
tourbe à laquelle on a additionné des fertilisants. En Chine, la
survie est à peu près de 10 %; en Union soviétique, elfe
est d'à peu près 85 % ou 88 %,
M. Claveau: Vous avez un créneau de 65 % à 72 %.
Est-ce parce que cela varie d'une région à l'autre? Est-ce que 65
% est vraiment la plus basse performance et la plus haute à 72 %,
dépendamment des régions? Pourquoi cette marge-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela dépend
un peu de la provenance des plants, du succès dans les centres de
production de plants, tl y a des plants de meilleure qualité qui ont
été mieux fertilisés, mieux entretenus, mieux
arrosés; cela peut aussi dépendre du substrat. Cela se
développe d'année en année et on améliore nos
substrats. C'est pourquoi on conduit des recherches avec les mycorhizes
insérés à tout cela, de façon à avoir les
meilleurs plants en santé.
On fait beaucoup de recherches également sur la
génétique des plants. C'est pourquoi, tant qu'à
dépenser des efforts et de l'argent pour faire du reboisement, on est
mieux d'avoir les meilleurs plants, des plants qui ont les meilleures chances
de succès de résister aux maladies, de résister à
quelque chose de plus vite, de devenir plus grands plus vite et plus
jeunes.
Au ministère, on compte et je compte aussi beaucoup sur les
résultats des recherches que l'on conduira comme celles ici à
Laval ou sur la génétique des plantes. À partir des
meilleures graines, les plus beaux sujets, on implante des vergers à
graines et plus tard, dans quelques années, on commencera à
récolter des cônes, les graines qui seront produites par ces
arbres pour l'avenir.
M. Claveau: Puisque vous pariez de cela, est-ce qu'il y a
actuellement un programme de recherche sur le clonage, entre autres, dans les
conifères?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. il y a un
programme de recherche.
M. Claveau: Qui serait fait à partir de graines ou de
cocottes prélevées dans les vergers?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
Actuellement aussi, on a poussé nos recherches sur les boutures et cela
a donné de bons résultats. Si, à partir d'une bouture dans
l'épinette, on peut reproduire exactement, avec tes mêmes
caractéristiques, avec les mêmes qualités, un arbre qu'on
juge supérieur, c'est un autre succès que l'on doit au Dr Gilles
Vallée, du ministère, qui a travaillé très fort sur
les boutures. Nous sommes à implanter un centre de bouturage sur une
base Industrielle parce que, jusqu'à aujourd'hui, cela s'est fait
seulement en laboratoire. Nous sommes à implanter un centre de bouturage
à Saint- Modeste.
M. Claveau: Où dites-vous? À Saint-Modeste?
M. Côté (Rivière-du-Loup): À
Saint-Modeste.
M. Claveau: Dans quel comté est-ce?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans mon
comté.
M. Claveau: Ah! bon.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous
dirai...
Une voix: II faut être modeste.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Claveau: Vous dites cela en toute modestie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! En toute
modestie, je vous dirai que la pépinière de Saint-Modeste est la
pépinière publique où on a la meilleure qualité de
plants.
M. Claveau: Est-ce que c'est à Saint-Modeste que vous avez
refait l'entrée de la pépinière justement? Est-ce que
c'est celle-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Que?
M. Claveau: Celle où l'entrée a été
refaite.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui, oui.
M. Claveau: D'accord. Il y a un engagement financier qui s'en
vient sur la réfection de l'entrée de la pépinière
de Saint-Modeste.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'aime cela
retourner dans mon comté.
M. Claveau: Vos commettants doivent être fiers de cela.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement
numéro 3 est vérifié.
M. Claveau: Cela va pour l'engagement numéro 3. On ne peut
pas s'éterniser sur chacun.
Le Président (M. Baril): C'est votre problème, M.
le député d'Ungava.
M. Claveau: C'est aussi le problème du ministre.
Le Président (M. Baril): On s'en va à l'engagement
5.
M. Claveau: Engagement 5. "Contrat pour l'achat de 29 motoneiges
de différents modèles -mais un seul fournisseur - pour les
besoins des divers ministères et pour des livraisons à
différents endroits." Le seul et unique fournisseur sur contrat
négocié, c'est Bombardier inc., de Boucherville. On voit' que,
dans tes programmes forêts, énergie et ressources, le 2, il y en a
pour 50 850,13 $. Ce qui me frappe en premier, c'est que quand on achète
des véhicules, quand on achète des tracteurs * on en voit plus
loin là-dedans, il y a des achats de machinerie -c'est tout le temps sur
des appels d'offres, mais pour des motoneiges, c'est un contrat
négocié. Ce n'est quand même pas un petit contrat Je ne
comprends pas vraiment la politique d'achat par rapport à cela. Je ne
sais pas si vous, M. le ministre, vous y comprenez quelque chose?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
politique d'achat qui a été établie avant le gouvernement
actuel et que le Service des achats respecte encore. Je n'ai pas eu à
intervenir dans la question à savoir si ce serait un contrat
négocié ou un appel d'offres. Ce sont des procédures qui
relèvent du Service des achats. (10 h 30)
M. Claveau: Cela veut dire que, quand ils vous envoient la
facture, vous vous contentez de payer. Vous ne vous posez pas la question
à savoir si vous avez payé trop cher ou si vous auriez pu payer
moins cher d'une autre façon. Cela ne vous préoccupe pas du
tout
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela me
préoccupe, mais je fais confiance aux procédures établies
il y a quelques années. Je fais aussi confiance aux gens qui sont
là et qui doivent respecter les procédures et les règles
établies.
M. Claveau: Vous savez, dans les procédures, il y a toute
une marge entre la théorie et la pratique. On aurait aussi bien pu aller
par contrat négocié. Moi, il me semble que, si j'étais
à votre place, j'aimerais savoir pourquoi, si j'avais à signer un
chèque de 50 000 $ qui sortirait des coffres de mon ministère
pour payer les motoneiges, on n'est pas ailé par soumissions dans ce
cas. Il est évident que, concernant Bombardier, on pourra toujours dire
qu'il est un des gros producteurs de motoneiges au Québec et de
compétence internationale, mais il n'est pas seul dans ie domaine.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II reste aussi, M.
le député, qu'il faut donner une marge de manoeuvre - je pense
que le Service des achats le fait très bien au Service des achats
à savoir que, dans certains cas, il est préférable de
regrouper des commandes pour être capable de négocier de meilleurs
prix. C'est ce que vous voyez ici. Cela a été regroupé
avec Énergie et Ressources, Loisir, Chasse et Pêche et le
Solliciteur général de façon à obtenir de meilleurs
prix. J'espère qu'ils le font dans cette intention.
M. Claveau: C'est vous qui avez ta grosse part de la facture.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. J'en
ai...
M. Claveau: Vous avez presque 50 % de la facture.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça
Le Président (M. Baril): M. le député de
Saguenay.
M. Maltais: M. le ministre, y a-t-ii beaucoup de compagnies qui
fabriquent des motoneiges au Québec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a eu
plusieurs pendant un certain temps. Présentement, je ne peux pas le
dire.
M. Maltais: Bombardier ne serait-elle pas la seule qui fabrique
des motoneiges au Québec? M. Claveau, y en a-t-il d'autres? Je
m'informe. Y a-t-il d'autres compagnies au Québec qui fabriquent des
motoneiges?
M. Claveau: Là n'est pas la question. M.
Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Claveau: De toute façon, fa politique d'achat au
Québec, c'est une politique qui était très nôtre au
Parti québécois et qui a été contestée par
votre actuel ministre responsable des achats au moment où il y a eu,
d'ailleurs, toute l'histoire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, mais je
me pose la question...
M. Claveau: ...d'une part. D'un autre côté, il
s'agit de savoir si...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...si Suzuki, par
exemple, aurait fait de meilleurs prix ou Yamaha, qui sont des
compagnies...
M. Claveau: Éventuellement, oui...
M. Maltais:...je pense que la politique des achats doit primer
d'abord ce que nous avons au Québec avant d'aller au Japon.
M. Claveau: J'en conviens, pour autant qu'on le fasse pour
tous!
M. Maltais: Alors, je ne sais pas si dans le cas de Bombardier...
Que je sache, c'est la seule compagnie québécoise qui fabrique
des motoneiges ici. Bien sûr, nous aurions pu aller au Japon, il n'y a
pas de problème.
M. Claveau: Nous aurons peut-être l'occasion de voir dans
d'autres engagements financiers où on aurait pu acheter des produits
québécois mais à moindre prix on est allé chercher
des produits étrangers.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député de Saguenay, on m'informe qu'a y a seulement Bombardier
aujourd'hui qui fabrique au Québec. Il y a eu pendant un certain temps
d'autres manufacturiers mais aujourd'hui il reste seulement Bombardier parce
que les motoneiges ont perdu un peu de leur popularité d'antan.
M. Claveau: SI je comprends bien, M. le ministre, si cela vaut
pour les motoneiges Bombardier, cela devrait valoir aussi pour l'ensemble des
autres produits où on a des producteurs québécois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, pas
nécessairement, M. le député.
M. Claveau: Ah bon! II y a des exceptions à la
règle, si Je comprends bien, est-ce cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a les autres
raisons dont j'ai parlé tout à l'heure: regrouper les commandes
pour avoir des meilleurs prix et être capables de négocier des...
Nous verrons au fur et à mesure que cela se présentera.
M. Claveau: On verrai
Le Président (M. Baril): L'engagement 5 est
vérifié. J'appelle l'engagement 6.
M. Claveau: Encore là, il y a un contrat pour l'achat de
quatre systèmes de traitement de texte Philips 5040 avec
équipements périphériques et logiciels. Nous avons un seul
fournisseur sur un contrat négocié. Systèmes
d'informatique Philips Itée, Québec. Est-ce que les
Systèmes d'informatique Philips Itée produisent au Québec
comme c'est le cas de Bombardier? Sinon, pourquoi sont-Os les seuls sur la
liste?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les fournisseurs
sur la liste ont été sélectionnés et ont
été recommandés par le Service des achats. Cela fait
partie du système, de l'équipement qu'on peut acheter vu que
c'est compatible avec ce qu'on a actuellement dans l'ensemble du
ministère. Nous ne pouvons pas marier n'Importe quel système. Une
fois qu'on a commencé avec un, il faut continuer. Il faut que ce soit
compatible.
M. Claveau: Oui, oui. On va avoir la chance d'en parler aussi,
parce que dans l'engagement suivant.. En tout cas, j'accepte votre
réponse.
M. Côté (RMère-du-Loup): Le traitement de
texte actuellement au ministère est avec les Systèmes
d'informatique Philips Itée, au complet Quand on remplace ou qu'on
ajoute, il faut s'en tenir à cette compagnie principalement.
M. Claveau: SI vous le permettez, M. le Président, on peut
peut-être aller tout de suite à l'engagement 7, quitte à
adopter les deux en même temps. Est-ce que Digitech inc. vend de
l'équipement Philips aussi? Pourquoi dans un cas ya-t-on directement...
À l'engagement 6, on va acheter quatre systèmes de traitement de
texte Philips 5040 avec équipements périphériques et
logiciels et on va à un seul fournisseur. Dans le cas suivant, on a 14
micro-ordinateurs portatifs memo 1111 avec équipements
périphériques et logiciels aussi. Je suppose qu'ils doivent
être aussi compatibles que les autres si vous voulez qu'ils travaillent
sur le système. Là, on va le négocier avec une autre
compagnie ou un autre fournisseur qui est Digitech inc., de Sainte-Foy.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Là, M. le
député, vous avez affaire à un équipement
spécialisé, c'est-à-dire que les micro-ordinateurs
portatifs dont il est question ici servent à prendre les données
sur le terrain et à faire des compilations sur le terrain. Cela peut
servir lors des inventaires forestiers et lors du mesurage et lors d'une foule
d'opérations sur le terrain. Ce n'est pas sur le bureau comme les
équipements de traitement de texte comme on vient de le voir
précédemment Ce n'est pas sur le bureau d'un employé, si
vous vouiez.
M. Claveau: Je suppose qu'il faut que les données
recueillies là soient compatibles avec le reste du système si
vous voulez vous en servir. Il faut que ce soit le même langage, le
même code, arrangez cela comme vous voudrez.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, ces
données, ces disquettes sont passées pour être
traitées sur des ordinateurs ordinaires, oui, des Philips, c'est
cela.
M. Claveau: Donc, c'est compatible aussi avec Philips?
M. Côté (RMère-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Existe-t-il d'autres fournisseurs au Québec
qui pourraient vous donner le même produit?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le seul au
Québec, M. le député.
M. Claveau: il y a seulement Digitech. Donc, ceux qu'on va avoir
plus tard, les or-
dinateurs qui ont été achetés chez Comterm, ce
n'est pas la même chose?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On verra. M.
Claveau: On verra.
Le Président (M. Baril): Les engagements 6 et 7 sont
vérifiés. L'engagement 8?
M. Claveau: Contrat pour l'achat d'un chromatographe ionique avec
accessoires pour les besoins de la Direction recherche et développement.
Vous allez excuser mon Ignorance, mais une petite machine de 42 000 $,
j'aimerais savoir personnellement ce qu'est un chromatographe ionique. M. le
ministre, te député de La Peltrie peut-il nous expliquer ce
qu'est un chromatographe Ionique?
M. Cannon: Lorsque je serai ministre, je pourrai le faire.
M. Claveau: Je ne suis pas tout seul à ne pas le
savoir.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un appareil
de grande précision qui sert à analyser les substances dans les
tissus. Également, aujourd'hui, parce qu'on fait beaucoup de recherches
du côté du dépérissement des
érablières, on a beaucoup d'analyses à faire dans les
tissus soit de la litière au sol, soit des feuilles d'érable.
C'est un appareil de précision pour Analyser les substances et
déterminer la composition.
M. Claveau: La composition des cellules
végétales.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Une
voix: Oh boy!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela
détermine la présence des éléments...
M. Claveau: Vous voulez qu'on en parle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...de tous les
éléments, nutritifs ou autres. C'est cela.
M. Claveau: Cela va, M. le ministre. Y a-t-il seulement la
Corporation Dionex - on est au Québec - même si c'est un
fournisseur de Pennsylvanie...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non,
Californie.
M. Claveau: ...qui pouvait fournir cela dans le monde? Ah Pardon!
Ce n'est pas en Pennsylvanie, c'est..
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...Californie.
M. Claveau: ...de Sunnyvale, en Californie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): California. C'est
le seul...
M. Claveau: Là, on est allé en dehors du
Québec, jusqu'en Californie. Est-ce qu'on n'aurait pas pu aller le
chercher en Europe ou ailleurs? Tant qu'à y être, c'est un contrat
négocié, il faut s'entendre, ce n'est pas une soumission.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le seul que
nous avons au ministère. C'est le seul qu'on connaît, qu'on a
retracé dans le monde, oui.
M. Claveau: C'est te seul dans le monde qui peut fournir un
chromatographe ionique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Écoutez,
non, en Amérique du Nord. C'est le seul qu'on connaît
M. Claveau: En Amérique du Nord. M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui, Ici?
M. Claveau: II n'y a pas d'autres représentants nulle part
ailleurs, un peu plus près. Je ne sais pas, à New York, par
exemple, c'est assez gros, il doit y avoir un peu de gens sur les rues.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est de
l'équipement qu'on retrouve également dans nos centres de
recherche, ceux avec qui on fait affaire, comme l'Université Lavai ou
l'Université du Québec.
M. Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
équipement...
M. Claveau: Les universités font affaire directement avec
Dionex en Californie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est compatible
avec l'équipement qu'elles ont, oui.
M. Claveau: Ah bon! En dehors de cela, étant donné
que c'est un équipement où... Cette compagnie doit avoir un ou
deux représentants dans le monde. Y a-t-il eu des négociations ou
des approches qui auraient été faites avec d'autres fournisseurs
à savoir si c'est vraiment le seul prix qu'il était possible
d'avoir pour cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On n'en
connaît pas d'autres en Amérique du Nord, M. le
député.
M. Claveau: Vous n'en connaissez pas d'autres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, on n'en
connaît pas d'autres. Alors, que voulez-vous qu'on fasse?
M. Claveau: Ah bon! Je vais dire comme on dit: On va mettre un
homme là-dessus.
Le Président (M. Baril): L'engagement 8 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié, M. le Président
Le Président (M. Baril): L'engagement 9?
M. Claveau: L'engagement 9. Ah! En voilà un beau! Contrat
pour l'achat de divers articles * le 23 entre parenthèses, si je
comprends bien, c'est le nombre d'articles pour système d'irrigation et
d'arrosage dans les serres pour les besoins de ta station forestière
Duchesnay.
Il y a eu quatre soumissions de demandées. Là, on est
rendu dans ia liste des invitations. Il y en a eu quatre de demandées et
il y a deux soumissions reçues. Mais de ta façon dont cela se
décortique, on a pratiquement l'impression que chacun des
soumissionnaires a eu sa petite part du gateau et "bye bye" la compagnie.
Est-ce que c'est comme cela que ça s'est passé?
L'engagement financier est divisé en deux. On a les Industries
Hamois inc. qui ont eu 35 000 $ et H. Dubois et Fils qui a eu 8139 $, pour un
total de 43 500 $. C'est difficile à comprendre pour un
non-initié.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est un peu
cela, M. le député. Si vous regardez ia soumission, te bon de
commande, les soumissionnaires ont soumissionné sur chacun des articles:
sur les articles qui étaient les plus bas, on a donné le contrat
à un soumissiononaire et on a donné tes autres à un autre
qui était le plus bas.
M. Claveau: II serait peut-être intéressant que vous
déposiez le bon de commande pour qu'on puisse comprendre ce qui s'est
passé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, on va
déposer cela.
M. Claveau: Mais, là, cela veut dire que sur les deux
soumissionnaires, les Industries Hamois et Dubois et Fils sont effectivement
tes deux soumissionnaires dont vous avez reçu les soumissions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, qui ont
soumissionné sur certains articles dont le bon de commande est le plus
bas.
M. Claveau: D'accord, pour chacun des 23 articles, vous
êtes ailé chercher le plus bas soumissionnaire. Vous n'avez pas
fait un achat global.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
cela
M. Claveau: C'est-à-dire vous avez fait comme il y en a
qui font quand ils magasinent Ils courent les spéciaux dans tous les
magasins.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela, M. le
député.
M. Claveau: Bon. On ne peut pas être contre cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le bon de
commande...
M. Claveau: Mais on aimerait avoir, si vous voulez, la liste des
bons de commande et peut-être la liste de prix de chacun des
soumissionnaires.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...
Le Président (M. Baril): M. le ministre, la question de M.
le député d'Ungava vous parviendra par le secrétariat et
vous nous ferez parvenir la réponse.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parfait.
Le Président (M. Baril): L'engagement 9,
vérifié.
M. Claveau: M. le Président...
Le Président (M. Baril): L'engagement 10?
M. Claveau: A l'engagement 10, il s'agit de l'achat d'un tracteur
pour la pépinière de Sainte-Luce. Là, on est allé
en soumissions sur invitation; cela, c'est une chose. Comment se fait-il que
dans un cas semblable, on aille sur Invitation et qu'on fasse 20 invitations?
Cela en fait pas mal. Est-ce qu'on n'aurait pas pu aller tout simplement en
appel d'offres, en soumissions publiques? Je suppose que, dans ce
cas-là, on ne s'est pas préoccupé de savoir si c'est un
tracteur qui a été produit au Québec ou pas. On a
regardé toutes les marques de tracteurs disponibles.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quand on fait une
proposition semblable sur invitation, cela dépend du montant
prévu. C'est de tel montant à tel montant, suivant les directives
qui ont été écrites il y a plusieurs années. On
peut aller sur invitation, dans certains cas, selon les montants. SI cela
dépasse, par exemple 200 000 $, il faut procéder par appel
d'offres publics.
En bas d'un certain montant, on... (10 h 45)
M. Claveau: Entre 25 000 $ et 50 000 $, mais jusqu'à 50
000 $. vous pouvez aller sur invitation. C'est cela, jusqu'à 50 000 $,
vous pouvez aller sur invitation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): De temps en
temps, ily a des soumissions régionalisées et le Service des
achats régionalise. Par exemple, II fait une demande et invite seulement
les gens de la région à soumissionner.
M. Claveau: Bon!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais, dans ce
cas, vous avez un tracteur spécialisé, avec une vitesse
spécifique, c'est en bas de 50 000 $.
M. Claveau: Est-ce que Wotton, c'est dans la région de la
Pépinière de Sainte-Luce?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, Wotton,
c'est dans les Cantons de l'Est
M. Claveau: Ce n'est pas tout à fait au même
endroit
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
M. Claveau: II n'y avait pas de fournisseur
"régionatlsable" dans la région de Sainte-Luce?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. La raison
que j'ai donnée n'est pas fa bonne parce que c'est moins de 50 000 $ et
c'est un tracteur spécialisé, avec une vitesse
spéciale.
M. Claveau: Ah bon!
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 10 est
vérifié?
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Baril): Engagement 11?
M. Claveau: Contrat pour l'achat d'un autre tracteur. On est
à Normandin, et pour connaître assez bien la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, je sais qu'il y a passablement de vendeurs de
tracteurs dans le coin, que ce soit à Saint-Félicien, même
à Normandin, je pense qu'il y en a, à Dolbeau, Roberval, Aima. Je
suis surpris. À première vue, les dix soumissions reçues
ne semblent pas venir de la région.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le plus bas
soumissionnaire était de Sainte-Martine. Évidemment, il
n'était pas dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean il n'était pas dans
la région de Normandin, tout comme l'autre, à Wotton, pour la
Pépinière de Sainte-Luce. Ce sont des soumissions sur
invitation.
M. Claveau: Vous êtes convaincu qu'il n'y aurait pas eu de
fournisseur du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui aurait pu vous fournir le tracteur,
avec les recommandations que vous aviez? Est-ce qu'ils ont été
invités, d'abord? J'aimerais, dans ce cas très précis,
avoir la liste des 24 soumis- sionnaires qui ont été
invités? Cela m'intéresserait de savoir combien il y en a du
Saguenay-Lac-Saint-Jean qui ont été effectivement invités
à soumissionner là-dessus. Même s'ils n'ont pas le tracteur
dans la cour, ils peuvent soumissionner et l'avoir assez facilement, s'il sont
représentants d'une grosse compagnie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quand il s'agit
d'équipement spécialisé, le Service des achats ouvre
l'invitation à toute la province.
M. Claveau: Un tracteur avec deux roues motrices.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je sais bien. Avec
une vitesse spéciale, quatre pieds à la minute.
M. Claveau: Quatre pieds à la minute, oui, mais n'importe
quel vendeur de Massey Ferguson qui décide de soumissionner
là-dessus n'a qu'à aller voir la compagnie, qu'il soit à
Longueuil ou à Chicoutimi, et il est capable de se le faire livrer sur
la première "vanne" qui vient
M. Côté (Rivière-du-Loup): Avec une
transmission spéciale, il peut le faire, mais il faudra qu'il la change
s'il soumissionne. C'est cela qui est arrivé...
M. Claveau: S'il n'a pas été invité
à soumissionner, II ne soumissionnera pas. Je veux savoir combien il y
en a du Saguenay-Lac-
Saint-Jean qui ont été invités à
soumissionner sur les 24?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On vous fournira
la liste des 24, avec plaisir.
M. Claveau: Merci, M. le ministre, cela me fait plaisir.
L'autre question que j'ai par rapport à cela, c'est la soumission
de François Goulet & Fils inc., non conforme parce que la cabine
offerte n'est pas de la même marque que le tracteur. Cela a une grosse
influence sur la vitesse de la transmission? Il me semble que
l'intérêt principal du tracteur, c'est d'avoir deux roues motrices
et une transmission avec une vitesse régulière de quatre pieds
à la minute.
Une voix:...
M. Claveau: C'est la cabine qui fait qu'il n'est pas valable et
on va payer 600 $ de plus à cause de la cabine. J'aimerais qu'on
m'explique le lien direct entre la cabine et ta transmission.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Écoutez,
je n'ai pas de réponse, mais on pourrait peut-être faire parvenir
le devis et les remarques concernant cette cabine. Mais j'ai l'impression -
j'espère bien - que c'était une cabine qui n'était pas
conforme, pas question de marque, mats qu'elle ne répondait pas
aux spécifications...
M. Claveau: Cela peut être Intéressant de le voir
apparaître dans le libellé de l'engagement financier avec cabine
de la même marque... En tout cas, je reste un peu Incrédule par
rapport à cela. J'aimerais connaître ta teneur... Il y a beaucoup
de choses dans cet engagement qui sont un peu spéciales. D'abord, ! y a
eu 24 invitations et on va chercher quelqu'un de Sainte-Martine. J'aimerais
avoir la liste des gens qui ont été invités et avoir
l'appel d'offres ou la teneur exacte du devis qui a été fait pour
savoir s'il était vraiment question de cabine dans le devis et pour
savoir pourquoi la cabine peut Influencer la vitesse de traction ou ta
façon dont peuvent fonctionner la transmission et les roues
motrices.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...
M. Claveau: C'est probablement une nouvelle donnée de
physique qu'on ne connaît pas encore.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous ferai
parvenir l'explication concernant les exigences, les qualités et les
spécifications de ta cabine. J'espère bien que ce n'est pas parce
qu'elle s'appelait X ou Y qu'elle n'a pas été acceptée.
Souvent, les cabines sont pressurisées pour éviter que de la
poussière puisse entrer. Si la cabine n'était pas conforme
à cela, probablement que c'est pour cette raison. On verra.
M. Claveau: On ne dit pas que la cabine n'était pas
conforme, on dit qu'elle n'était pas de la même marque que le
tracteur.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. On verra
si...
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'engagement 11 est
vérifié.
M. Claveau: Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Baril): Engagement 12?
M. Claveau: Contrat pour l'achat de six stations
répétitrices à deux ou trois unités VHF-VHF
incluant décodeurs pour les besoins du service de
télécommunications. Je suppose que c'est pour les camps en
forêt, pour les équipes qui travaillent au reboisement Encore
là, on est allé en soumissions publiques et il y a eu deux
soumissionnaires: General Electric et Motorola. Je suppose que ce sont les deux
seuls qui étaient intéressés. Est-ce qu'on a
expliqué le pourquoi de ia différence de 30 000 $ entre les deux
soumissions? Pour six stations, 30 000 $, cela fait 5000 $ de différence
pour chaque station, je trouve que cela fait pas mal.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ceux qui sont en
mesure de répondre à une question semblable, ce sont les
soumissionnaires eux-mêmes, sauf que ce que je peux déduire, c'est
que, l'un des deux fournisseurs l'avait probablement en stock, sur les
tablettes et que l'autre devait le fabriquer. Les prix peuvent varier beaucoup
dans ces conditions. Si j'étais pris, M. le député, avec
un inventaire de pièces, qu'il m'arrive une soumission et que cela me
donne l'occasion de m'en débarrasser, je m'assurerais d'être te
plus bas soumissionnaire pour liquider cela au plus vite.
M. Claveau: Vous avez probablement raison, M. te ministre.
Le Président (M. Baril): L'engagement 12 est-il
vérifié?
M. Claveau: Oui, M. le Président Le Président (M.
Baril): Vérifié.
Octobre
Nous allons au mois d'octobre 1986. M. Claveau: Octobre. Le
Président (M. Baril): Engagement 2.
M. Claveau: Engagement 2. "Contrat de services pour la
réalisation d'un projet visant le développement et l'utilisation
de biofertilisants liquides de type fongique pouvant être utilisés
sur des plants forestiers". C'est encore un contrat négocié.
Est-ce qu'il n'y avait pas d'autres laboratoires au Québec que Rhizotec
qui pouvaient s'occuper d'une telle recherche? En fait, il s'agit
spécifiquement d'un contrat de recherche.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Depuis plusieurs
années, Rhizotec... Ce n'est pas la première année qu'il y
a des contrats négociés entre le ministère et Rhizotec...
C'est la continuation de la recherche qu'on lui confie plutôt que de
faire comme dans le cas de Laval précédemment. On dit: À
l'avenir, c'est un contrat de cinq ans à 30 000 $ par année et on
règle pour cinq ans tandis que pour Rhizotec, c'est une recherche qui
était en cours et qu'on répétait. On aurait
peut-être dû le faire sur quatre ou cinq ans. Si on est capable
d'évaluer la durée de la recherche de façon
précise,..
M. Claveau: C'est quoi, Rhizotec, comme laboratoire?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
laboratoire qui s'occupe des mycorhiges et des ectomycorhiziens. Cela
complète un peu les
recherches à l'Université Laval dont on a parlé il
y a quelques instants pour favoriser la croissance, la fertilisation des
plants, etc. Rhizotec est un laboratoire spécialisé.
M. Claveau: Est-ce qu'il travaille en relation directe avec
l'Université Lavai?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Claveau: C'est le même monde.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ouf, c'est
ça. Le but est de produire à l'échelle commerciale pour
l'utiliser dans les pépinières. Vous le savez, M. le
député, iI n'y a pas que le ministère qui exploite des
centres de production de plants. On a confié de la production de plants
à des particuliers. Ces gens-là ont besoin de notre expertise,
des résultats de nos recherches pour faire une production de
qualité. On les aide du mieux qu'on peut de cette façon-là
parce qu'on a distribué des contrats de production de plants un peu
partout au Québec. Quelques-uns ont des difficultés parce qu'ils
n'ont pas et ne peuvent pas avoir les connaissances techniques et conduire des
recherches semblables pour améliorer leur production, s'assurer qu'on
aura les meilleurs plants et éviter que des maladies ne se propagent
dans des centres de production de plants. Cette recherche qu'on fait avec des
chercheurs - tout le monde n'est pas chercheur - principalement dans tes
universités du Québec, soit l'Université du Québec
à Chicoutimi, Rimouski, Laval, le collège Macdonald ou le Jardin
botanique de Montréal, on négocie des contrats avec ces
gens-là dans le but d'améliorer notre production, de
sécuriser aussi nos investissements en forêt. C'est payant parce
que si on dépense quelques millions en recherche et qu'ensuite on le met
sur une échelle commerciale et qu'on a des résultats positifs
d'un investissement qui nous rapportera plusieurs fois les sommes investies,
c'est comme ça qu'on va se développer.
M. Claveau: En tant que ministre qui avez à payer la
facture, je suppose que vous avez passé une commande au Service des
achats en disant: J'ai besoin d'un laboratoire pour faire telle étude ou
telle recherche. On revient et on vous dit: D'accord, on a trouvé ce
qu'il vous fallait, cela s'appelle Rhizotec et ça vous coûtera 142
845 $. Ce n'est pas comme ça que ça se passe?
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire que dans un contrat de recherche, on évalue le temps
qu'un chercheur mettra là-dessus ainsi que les frais et on essaie de
faire une évaluation. C'est très rare qu'on va confier un contrat
de recherche sur un an seulement et qu'on va trouver une réponse tout de
suite. On s'ajuste donc avec ça. C'est pour ça que c'est
négocié.
M. Claveau: Quand vous pariez d'un contrat négocié
comme ça, ça veut dire qu'ils vous demandaient plus cher, que
vous vouliez l'avoir à meilleur prix et que vous vous êtes
entendus sur 142 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! ah! ah!
M. Claveau: Combien vous demandaient-ils au départ, M. le
ministre, avant négociation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas tout
à fait ça.
M. Claveau: Non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les chercheurs
mettent sur la table le temps qu'ils prendront pour les recherches, les frais,
etc, on additionne tout ça, les taux sont discutés et souvent on
s'accorde assez bien sur les montants qu'ils nous exposent
M. Claveau: Il n'y a pas trop de problèmes. C'est eux qui
vous disent: Ça va vous coûter tant et vous dites que c'est
à peu près ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. C'est
examiné, évalué et discuté.
M. Claveau: Vous avez probablement un suivi par rapport à
ça. C'est un contrat, un engagement financier sur un an. Donc, il y aura
un suivi. Là, ils sont en démarche et disent: On a le ministre
avec nous autres par le gros bout et ça va prendre encore trois ans.
L'année prochaine, ça va lui coûter 250 000 $ ou bien on
arrête tout. Que faites-vous?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
tout à fait comme ça que ça fonctionne.
M. Claveau: Une entreprise rentable est à
bénéfices. Ce n'est peut-être pas tout à fait comme
ça mais en imageant un peu ça peut être comme ça.
(11 heures)
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député d'Ungava, au ministère, on a un service de
recherche et de développement qui est en mesure d'évaluer
ça, de discuter de toutes ces questions et des échéances
aussi. Je pense bien que c'est préférable de ne pas se faire
prendre, comme vous te dites, par le gros bout et de dire au bout d'un an: Non,
cela ne fonctionne plus, si vous voulez continuer, c'est tant. Il serait
préférable de prévoir cela. Je suis convaincu que les gens
à la Direction de la recherche et du développement
évaluent ceta de cette façon aussi.
M. Claveau: Celui qui a le "copyright" pour des études
semblables, disons qu'après un an, par exemple, vous avez payé et
vous ne vous entendez plus avec le laboratoire, pour toutes sortes de raisons,
cela ne fonctionne plus, les cher-
cheurs sont partis, la chicane a pris, est-ce que vous pouvez prendre
l'étude là où ils sont rendus et la transférer
à un autre ou si ce sont eux qui gardent leurs droits sur leurs
recherches?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans ce
cas-là, quand on parle d'inoculation de mycorhize dans des plans, la
"mycorhization" du pin gris et de l'épinette noire dans ce cas, le
rapport est fait, c'est final. Cela a fonctionné et c'est sur une base
commerciale aujourd'hui. Cela avait été correctement
évalué pour finaliser cette recherche.
M. Claveau: C'est fini, c'est fait.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est fini.
Cela a été fait en laboratoire. L'inoculant est trouvé et
tout Évidemment, on va le vérifier sur une base commerciale tout
comme on fait actuellement avec les boutures.
M. Claveau: D'accord. Combien de temps cela a-t-ii pris entre le
moment où vous avez donné le contrat et le moment où ils
vous sont arrivés avec le produit, Se petit cruchon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a pris cette
année-là, M. le député.
M. Claveau: Un an?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Claveau: Cela a tombé pile. C'était un contrat
d'un an et cela leur a pris 364 jours et trois quarts pour arriver à
trouver le produit.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
si précis que cela.
M. Claveau: Non? Bien, je pose des questions. Je veux savoir
combien de temps cela a pris. Ils auraient pu le faire en moins d'un mois
peut-être, s'ils avaient été le moindrement chanceux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans le
courant de l'année que cela s'est donné. Le contrat s'est
donné - attendez un peu, à quelle date - en octobre 1986 et ils
nous ont donné le rapport aux mois d'avril, mai 1987.
M. Claveau: Ah! Cela a pris six mois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ouf. Bien, c'est
dans le courant de l'année. Écoutez.
M. Claveau: Le contrat et le résultat. Voyez-vous, cela
fait une grosse différence, Mme la députée. Octobre 1986
et ma! 1987. D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'octobre à
avril, mai.
M. Claveau: Cela va. En dehors du produit comme tel, je suppose
que vous avez un fongicide entre les mains. Vous avez l'utilisation d'un
biofertilisant de type fongique, si vous voulez. Vous avez le produit entre les
mains actuellement
M. Côté (Rivière-du-Loup):C'est un produit
qu'on Inoculait disons pour 'mycorhizer" le pin gris et l'épinette
noire. En laboratoire, cela allait bien. Le but était aussi de le
transposer sur une échelle industrielle, c'est-à-dire dans nos
pépinières ou dans nos centres de production de plants. C'est
pourquoi, les inoculations ont été réalisées
à la pépinière d'East-Angus en avril 1987 avec le
prototype du laboratoire d'Inoculants.
M. Claveau: Là, D vous reste à faire la phase
à grande échelle.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Cela a
donné les résultats escomptés. Il y avait trois dates
d'inoculation en avril pour inoculer les plants. On a fait cela à la
pépinière d'East-Angus.
M. Claveau: Est-ce que le rapport qui accompagne le
résultat est d'ordre public et disponible?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, M. le
député.
M. Claveau: Oui? Vous pourriez le déposer à la
commission? Cela a coûté 142 000 $ et quelques feuilles qui...
Le Président (M. Baril): Est-ce que la vérification
de l'engagement 2 est faite?
M. Claveau: C'est fait, M. le Président. Le
Président (M. Baril): L'engagement 3?
M. Claveau: No 3. Contrat de services pour la production de 2400
placettes-échantlllons. Là, on a un problème global, parce
que l'engagement 3 va nous permettre d'en passer plusieurs assez rapidement,
une fois qu'on se sera entendus sur celui-là. Il semble y avoir, au
Québec, passablement de fournisseurs ou d'entreprises capables de faire
des placettes-échantillons pour des relevés de toutes sortes.
Comment se fait-Il qu'on procède toujours avec des contrats
négociés? Parce qu'on va voir dans les engagements financiers qui
suivent, il y a toute une série d'entreprises qui ont eu des contrats
pour faire des placettes-échantillons.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le programme
d'inventaire forestier du ministère couvre 1986, 1987 et 1988. Les
territoires sur lesquels la compagnie CIP remesure son réseau de
placettes-
échantillons, c'était son réseau à elle.
M. Claveau: Mais, c'est vous qui l'avez payé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, pas dans le
temps. À la suite de l'entente avec la compagnie et d'un CT de
dérogation, celui-là, il a été convenu dans le
contrat que le ministère se porterait acquéreur des 2400
placettes-échantillons de CIP à 90 $ chacune, soft environ 50 %
du coût que le ministère paie normalement pour faire faire cela
par l'entreprise privée.
M. Claveau: Ces placettes-échantillons, ce sont. des sites
très spécifiques sur lesquels on prend de
l'échantillonnage continuellement. Pouvez-vous expliquer cela
rapidement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Des
placettes-échantillons qu'on remesure périodiquement...
M. Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...soit
annuellement ou tous les cinq ans, tous les dix ans, dépendant
des...
M. Claveau: Cela demande une préparation minimale, Je
suppose.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui et cela prend
des compilations et des statistiques et tout cela.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour cela
qu'on s'est portés acquéreurs des 2400
placettes-échantillons de CIP parce qu'on veut continuer les recherches
et les données.
M. Claveau: Dans les autres contrats qui viennent après,
du même type, ce sont de nouveaux sites qui sont faits ou si ce sont des
nouvelles placettes qui sont..
M. Côté (Rivière-du-Loup):Pardon?
M. Claveau: On va en retrouver. Il va falloir passer en bloc,
à un moment donné, certains engagements financiers si on veut
passer les 406 ou 409. On en a plus tard, au mois de novembre. On a 500
placettes-échantillons dans te comté de Matapédia, 700
placettes-échantillons à Chibougamau, comté d'Ungava,
choisis par des comités de sélection la plupart du temps avec des
contrats négociés. Il y en a. Il y a 800
placettes-échantillons encore dans la région de Quévillon,
850 dans la région de Chibougamau, 900 dans la région de Rimouski
et Rivière-du-Loup. Il y en a. À entendre parler, au
Québec, on va être obligés de faire attention, cela va
être quasiment comme des mines, il va falloir faire attention pour ne pas
piler dessus en se promenant dans tout le Québec.
Mais comment se fait-il qu'on donne tout cela par contrat
négocié et avec des comités de sélection, pour des
montants qui varient énormément? Comment se fait-il que Untel ait
une grosse quantité et que l'autre à côté n'en ait
qu'une petite? Dans les régions aussi; il s'en fait en Gaspésie
par des entreprises de la Beauce, etc. Je ne sais pas. C'est un exemple que je
donne. Il faudrait voir exactement la réalité dans les
engagements financiers. J'essaie de comprendre toute la mécanique. Vous
me dites que c'est un rachat de CIP, dans d'autres cas, est-ce que ce sont des
rachats, est-ce que ce sont de nouvelles Installations?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. C'est parce
que, quand on fait des inventaires, là, on a acheté des
placettes-échantillons permanentes de CIP à moitié prix,
pour mettre à jour nos inventaires forestiers au Québec, notre
inventaire décennal évidemment. Il faut donner des contrats
d'inventaires et l'inventaire comporte l'établissement de
placettes-échantillons, n'est-ce pas? Ces contrats sont donnés en
conformité des directives du ministère de l'Approvisionnement et
des Services. Les gens sont invités, disons, à soumissionner. Il
y a cinq ou six firmes d'ingénieurs forestiers... Novembre
M. Claveau: Dans ce qu'on a au mois de novembre, en tout cas,
c'est une firme Invitée, dans chacun des cas, choisie par un
comité de sélection. À moins qu'on ne nous donne pas toute
l'information dans tes engagements financiers parce que d'un engagement
financier à l'autre, si on prend novembre 1986, aux engagements 50, 51,
52, 53, 54, 55 et suivants, il y a, dans chacun des cas, un seul fournisseur
choisi par un comité de sélection.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À quel
numéro?
M. Claveau: Novembre 1986, dans le mois suivant, à partir
de l'engagement financier 50, les engagements 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57 et 58.
Il y a des montants qui varient passablement. À part cela, c'est
quasiment tous des gens de la région de Québec: Sillery,
Québec. Il y a seulement Jonquière qui a un contrat, mais il est
tout petit, 90 000 $. Dans la région de Québec, ils sont bons
pour les contrats de 100 000 $ et plus. Il y en a un de 145 000 $ à Hull
par contre; 146 000 $, 131 000 $ à Québec. J'ai de la
difficulté à comprendre la philosophie qui sous-tend ce
fonctionnement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les contrats de
novembre 1986 dont vous parlez, le premier en ligne c'est: Darveau, Grenier,
Routhier & Associés? Le suivant, c'est... C'est cette série
dont
vous pariez?
M Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le contrat
suivant, c'est.. Dans ces cas, il y a eu cinq ou six firmes Invitées
à partir du choix de Rosalie.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et ces cinq ou six
firmes sont invitées à soumissionner pour l'établissement
des placettes-échantillons qu'elles soient dans n'importe quelle
région. Évidemment, il y a plusieurs de ces firmes qui sont de
Hull, de Montréal, de Québec ou du Lac-Saint-Jean. Il y a
seulement une firme dans ta vallée de ia Matapédia. Je ne sais
pas si elle était inscrite dans ce temps-là au fichier.
M. Claveau: M. le ministre, pouvez-vous m'expllquer, par exemple,
comment il se fait qu'une firme de Jonqulère soit compétente pour
faire 148 placettes-échantillons dans les comtés de Portneuf et
de Laviolette pour un montant de 90 000 $, mais qu'elle n'était plus
compétente pour effectuer un contrat semblable de 850
placettes-échantillons dans le secteur de Chibougamau-Quévillon
qui vaut, lui, 146 000 $ mais qu'on a donné à une firme de
Québec. Comment se fait-il qu'on a choisi une firme de Québec
pour aller à Chibougamau et qu'on a pris une firme de Jonquière
qui, normalement, fait partie de la même région administrative
pour l'envoyer, elle, dans la Mauricie avec un contrat qui est beaucoup moins
intéressant sur le plan financier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous vous
référez à quel engagement?
M. Claveau: Les engagements 52 et 57 de novembre 1986.
M. Côté (Rivière-du-Loup): 52 et 57.
M. Claveau: Je voudrais comprendre comment il se fait qu'on
charrie tout le monde de gauche à droite et qu'il y a une variation de
montants qui est assez importante? Tout est choisi par un comité de
sélection. Si le comité de sélection te trouve assez
compétent pour aller en Mauricie, tu devrais l'être aussi pour
aller à Chibougamau, je ne sais pas. Je comprends mal. Est-ce qu'on
commence par choisir ceux qu'on veut choisir avec les plus gros montants et,
après, on se garde les autres pour leur donner des petits montants pour
ne pas qu'ils braillent trop? C'est quoi la politique dans cela? Ou bien, non,
qu'on procède carrément avec des soumissions publiques pour
l'ensemble des contrats et que, dans telle place ou dans telle région,
on dise à un tel: Tu as soumissionné plus bas, c'est toi qui
l'as. D'après ce que je comprends, le comité de sélection
les choisit tous, un après l'autre. Ils doivent tous avoir les
compétences valables ou à peu près
équivalentes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour des contrats
de services de ce genre, on a recours à Rosalie ou au fichier, si vous
voulez. Le fichier sort cinq firmes et ces cinq firmes sont
évaluées par un comité de sélection au
ministère qui se donne des points.
M. Claveau: Comment se fait-il qu'une firme de Jonquière
est bonne pour aller en Mauricie et qu'une firme de Québec est bonne
pour aller à Chibougamau? (11 h 15)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Laissez-moi
terminer. Ce n'est pas régionalisé du tout Je ne serais pas
contre qu'on régionalise un peu ces histoires. Si on veut avoir des
firmes de consultants, que ce soit des comptables ou des médecins, on
devrait régionaliser plus qu'on ne le fait aujourd'hui.
C'est mon opinion personnelle, mais ce n'est pas l'opinion de Rosalie.
On devrait régionaliser parce que si on veut que nos régions
soient fortes et qu'il y ait des services dans les régions, il faudrait
qu'on les soutienne et cela, pas seulement du bout des lèvres.
M. Claveau: Mais qu'est-ce qui fait en sorte...?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Laissez-moi
terminer.
M. Claveau: Oui, terminez.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le comité
de sélection du ministère, qui est composé de
spécialistes en la question, soit en inventaire forestier ou autres,
attribue des points à chacune des firmes qui ont soumissionné. On
regarde l'expérience et le degré de connaissance de chacune de
ces firmes pour le type de contrat concerné. On regarde aussi
l'organisation de la firme, qui sera responsable du travail pour cette firme.
Vous savez, vous pouvez avoir une firme très valable, mais si la
personne responsable du contrat n'est pas compétente, évidemment,
on évalue cela; ils sont obligés de nous déclarer qui sera
là On regarde l'expérience...
M. Claveau: Mais, M. te ministre, on les retrouve toutes, une
après l'autre; elles ont toutes des contrats, en fin de compte, elles
sont censées être aussi compétentes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Attendez...
Laissez-moi terminer.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Laissez-moi
terminer. On regarde l'expérience du responsable
de l'exécution des travaux, l'organisation et l'expérience
de la firme, la disponibilité et les coûts de production, parce
qu'elles nous soumettent cela tant par jour, la proximité des lieux et
la valeur des honoraires, disons ta soumission qu'elles nous font En se basant
sur toutes ces questions, le comité de sélection attribue des
points à chacune des firmes et, quand on arrive à la fin, on
donne le contrat à ta firme qui a les meilleurs points. Mais il se peut
qu'une firme ne soit pas reconnue dans un contrat semblable, à une
occasion, parce qu'on regarde aussi si elles ont obtenu auparavant des contrats
de nous sur cette question. Cela correspond à un pointage. C'est de
cette façon que tes cinq ou six firmes qui viennent de Rosalie sont
évaluées dans chacun des cas. Ce sont des contrats de
services.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Vimont.
M. Théorêt: M. le ministre... M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Théorêt: ...le comité de sélection
et le système de pointage n'ont pas changé depuis le Parti
québécois, c'est le même système?
M. Claveau: On en fera l'évaluation pour un certain temps,
vous allez voir...
M. Théorêt: Ah! j'ai le droit de poser la question,
M. le député d'Ungava. Je pose cette question au ministre...
M. Claveau: D'accord.
M. Théorêt: ...à savoir si le système
est le même ou s'il a été changé. Le ministre me
confirme que c'est le même système qui existait sous votre
gouvernement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le
même système et j'ai été obligé de me le
faire expliquer à maintes reprises parce que...
M. Claveau: On se demande pourquoi on a changé de
gouvernement, dans ces conditions.
M. Théorêt: Vous avez raison. D'ailleurs, M. le
ministre veut changer le système pour l'amener dans tes régions.
Je suis d'accord avec lui.
M. Claveau: II faudrait qu'il fasse vite. Je pense qu'il y a un
certain nombre de firmes dans la région de Québec qui ne seront
pas tellement satisfaites parce que ce n'est pas ici qu'on fait le plus
d'études et de prélèvements de terrains. Par contre, la
plupart des firmes...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, mais...
M. Claveau: ...de la région de Québec, comme
Darveau, Grenier, par exemple, qui a eu deux contrats - je pense que c'est la
seule qui a deux contrats...
Une voix: Ah non, bien non!
M. Claveau: Mais il reste que cela ne m'explique absolument rien
dans la démarche, par exemple, à savoir pourquoi une firme de
Hull est mieux placée pour avoir un contrat de 145 000 $ à
Lebel-sur-Quévillon dans le comté d'Ungava que ne pourrait
l'être la même firme de Jon-quière de tout à l'heure
qui, elle, est bonne seulement pour un contrat de 90 000 $ dans le comté
de Portneuf. Je ne comprends pas. Écoutez! Comment fait-on pour donner
les plus gros contrats à certains et les plus petits à d'autres
et les faire voyager d'un bout à l'autre du Québec sans
égard aux régions administratives ou aux affinités
naturelles, si vous voulez, du milieu d'origine de la firme? Vous aurez beau me
dire ce que vous voudrez, jusqu'à maintenant, il n'y a rien qui
m'explique vraiment cela. Pourquoi, à ce moment-là, ne va-t-on
pas carrément en appel d'offres pour tout le monde et ne dit-on pas: On
a tant de contrats à donner, on va prendre les moins chers dans chaque
région, plutôt que de remettre cela? D'abord, peut-être que
M. le ministre, pourrait, pour éclairer nos lanternes, déposer la
liste des membres du comité de sélection qui ont choisi toutes
ces firmes?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ouf, je peux vous
faire connaître les membres du comité de sélection du
ministère qui les a choisies. Oui.
M. Claveau: Ce serait Intéressant de
connaître...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour autant...
M. Claveau: ...les membres du comité de sélection.
Ce comité de sélection a l'air d'être très actif. Il
revient souvent dans...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de La Pettrie.
M. Cannon: Mme la Présidente, cela fait peut-être
une quinzaine de minutes que mon collègue, le député
d'Ungava, pose des questions qui sont, bien sûr, très
intéressantes, sur te fonctionnement de ce système-là.
Avec son consentement et avec celui du ministre probablement, il serait
intéressant, afin de dénouer l'Impasse, que le ministre fasse
part d'un petit document de deux ou trois pages aux membres de la commission
pour nous expliquer comment fonctionne ce comité et comment fonctionne
le système d'attribution de points qu'il vient d'expliquer et que, nous,
probablement, de ce côté-ci de la table, avons très bien
compris. Mais, pour le bénéfice de mon collègue d'Ungava,
ce serait peut-être bon qu'on lui fasse parvenir
un document l'expliquant
M. Claveau: Je suis en train de me demander s'il ne faudra pas
inviter le ministre responsable des Approvisionnements et Services à
tous les engagements financiers, parce que, chaque fois qu'on a des questions
qui sont un peu plus sérieuses, on s'en remet toujours à lui.
C'est lui qui prend les décisions et j'ai l'impression qu'il va falloir
exiger, à un moment donné, que le ministre des Approvisionnements
et Services fasse partie de tous les engagements financiers de tous les
ministères, s'il est le seul à être capable de
répondre aux questions.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Saguenay.
M. Maltais: Mme la Présidente, J'aimerais rappeler ici...
M. Claveau: Je vais en faire la demande. On va suspendre la
commission et on va amener le ministre responsable...
M. Maltais: Écoutez, c'est à moi la parole! Vous
l'aurez tantôt J'aimerais rappeler, Mme la Présidente, que le
système existe quand même depuis une dizaine d'années au
gouvernement du Québec. Que ce soit dans le domaine de la foresterie ou
dans d'autres domaines, le système d'allocation de contrats est
établi à partir du principe de Rosalie qui choisit les
catégories.
Il est bien clair que le député d'Ungava aurait
avantage...
M. Claveau:...
La Présidente (Mme Bélanger): Un instant, M. le
député d'Ungava.
M. Maltais: ...à aller au ministère des
Approvisionnements se faire expliquer le fonctionnement de Rosalie. Je
comprends que cela prend bien du temps à comprendre. Rosalie est
compliquée. Or, le système d'allocation de points n'est pas fait
en vertu des régions. Il est fait en vertu des critères qui
régissent actuellement Rosalie.
Or, il est bien sûr qu'il y a des points qui ne sont pas faciles
à comprendre. C'est pour cela que je lui donne crédit, sauf qu'il
aurait avantage à aller se renseigner sur comment fonctionne le
système de Rosalie et qu'on puisse avancer dans les crédits,
parce que, chaque fois qu'il y a une allocation de contrat, ce n'est pas le
ministre qui le donne. Cela marche par système de pointage dont Rosalie
est la principale responsable.
D'ailleurs, on a su, par le passé, comment Rosalie fonctionnait
et c'est pour cela que le ministre des Approvisionnements a
préparé une politique de contrats régionale qui, au cours
des prochains mois, pourrait être adoptée. Je suis d'accord avec
lui sur le principe que les contrats doivent passer d'abord en régions.
C'est principalement ce à quoi le ministre des Approvisionnements est en
train de se préparer. Lorsque ce sera complété, on pourra
le débattre à l'Assemblée nationale.
M. Claveau: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, monsieur. Oui,
M. le député d'Ungava.
M. Claveau: Je ne sais pas si le député de Saguenay
est en train de nous dire que c'est Rosalie qui siège au comité
de sélection. Mais ce n'est pas tellement flatteur pour les autres
membres du comité. On dit, dans chaque engagement financier, les
engagements financiers 50 à 56, exactement, de novembre 1986: Choisi par
un comité de sélection. Ce n'est pas choisi par une machine
à pitons.
M. Maltais: M. le député d'Ungava, je regrette,
mais il y a une limite! Allez vous renseigner sur la façon dont cela
fonctionne avant de poser de pareilles questions.
M. Claveau: M. le député...
M. Maltais: C'est clair comme bonjour. SI vous ne connaissez pas
le système, allez vous faire renseigner. Je déplore que votre
recher-chlste ne vous ait pas expliqué d'une façon bien
concrète comment fonctionne le système.
Il y a un système qui est sorti par Rosalie et qui est
jugé par un comité de sélection et ce sont des
fonctionnaires. Le ministre a dit qu'il vous fournirait les noms. On n'a pas de
frères ni de soeurs là-dedans. C'est clair comme bonjour. Alors,
renseignez-vous comment cela fonctionne avant de poser l'étemelle
même question, parce qu'on va siéger pendant une semaine, cela ne
me fait rien, mais, de grâce, je comprends de plus en plus pourquoi les
jeunes vous trouvent...
M. Claveau: Le député de Saguenay a besoin de
se...
M. Maltais: ...réticent à certaines
compréhensions. Je suis d'accord avec eux.
M. Claveau: ...calmer, parce qu'on siège seulement depuis
une heure et demie et on en a jusqu'à 22 heures ce soir.
M. Maltais: Je suis très calme, mais de grâce, tu ne
comprends rien Christian, cristi! Ce n'est pas notre faute, mais essaie de te
faire donner des renseignements quelque part.
Le Président (M. Baril): MM. les députés,
s'il vous plaît, si vous voulez revenir à la pertinence!
M. Claveau: M. le Président, vous conviendrez qu'il y a
des propos qui ne sont pas tout à fait parlementaires.
M. Maltais: Je retire les mots 'comprend rien, comprend peu".
Le Président (M. Baril): Alors, messieurs...
M. Claveau: Je pense que M. le ministre est le premier à
être tout à fait scandalisé de l'attitude de son adjoint
parlementaire qui ne semble absolument rien comprendre dans la démarche
actuelle.
M. Côté (RMère-du-Loup): M. le
Président.
Le Président (M. Baril): M. te ministre, s'il vous
plaît
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si vous voulez, je
vais recommencer. Si M. le député d'Ungava veut bien prendre
l'engagement 52.
M. Claveau: Oui. L'engagement 52 de novembre 1986. C'est
cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Novembre 1986,
oui.
M. Claveau: Le député de Saguenay pourrait
peut-être nous le retrouver dans ses notes, si jamais il l'a devant
lui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous avez un
contrat de services pour l'établissement de 850
placettes-échantillons temporaires dans les régions de
Chibougamau et...
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
...Quévillon, dans les comtés d'Abitibi-Est et Ungava, tout
près de chez vous.
M. Claveau: Oui, M. le Président.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous avez un
engagement de 146 000 $.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si on se
réfère au tableau synthèse concernant l'octroi des
contrats de services...
M. Claveau: On aurait pu prendre le suivant, qui est à
Rivière-du-Loup.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela va revenir,
on le prendra.
Des voix: Ha! ha! ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Selon les
règles édictées par le Conseil du trésor, les
contrats de la section génie et sciences physiques sont attribués
par un comité de sélection, mais si un contrat dépasse 200
000 $, il faut aller en appel d'offres public, mais de 2000 $ à 199 999
$, c'est sur invitation par le fichier. Le fichier, dans ce cas, nous a
donné cinq noms. Il nous en donne toujours cinq. C'est lui qui les
choisit; comme l'a dit le député de Saguenay, ce n'est pas mon
frère, ni ma soeur.
M. Claveau: Vous avez eu vos cinq noms.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le fichier nous a
donné cinq noms.
M. Claveau: À partir de là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le Groupe-conseil
Roche, boulevard Laurier à Sainte-Foy...
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Marcel Sirois, de
la rue Stanley à Sainte-Foy.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Gauthier, Parent,
de la Grande-Allée à Québec.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Couillard,
Sam-son, de Québec.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et Timmerlinn
Itée, de Sainte-Agathe-des-Monts, dans la région de
Laurentides-Labelle. À partir de ces cinq noms, le comité de
sélection attribue des points, basés sur l'expérience et
le degré de connaissances de la firme selon le type de contrat
concerné. Cela veut dire les années d'expérience, les
années reconnues. Si vous avez, par exemple, une firme qui a 25 ans
d'expérience, une autre qui a deux ans, un an, te comité donne
des points pour cela. Je n'ai jamais assisté à une séance
du comité de sélection, ne vous en faites pas. On regarde
l'organisation de la firme. Si la firme a des ingénieurs seniors qui ont
beaucoup d'expérience à son emploi, même si c'est une jeune
firme, cela peut influencer, le comité de sélection donne encore
des points. On donne des points pour la personne que la firme rendra
responsable de l'exécution de ce contrat. Si, par exemple, on prend
quelqu'un dont ce n'est pas son métier, admettons qu'on prendrait un
docteur en médecine comme responsable, il n'aurait pas beaucoup de
points pour réaliser un contrat semblable. On regarde cela.
Le comité de sélection regarde en plus la
disponibilité. SI les firmes en question nous disent: On
commencera le contrat seulement dans un an ou deux, dans six mois ou dans trois
mois, s! nous voulons avoir nos Informations plus rapidement, là aussi
on donne des points. On donne des points aussi pour (es coûts de
production, parce qu'il y a une soumission. Les cinq firmes invitées
nous font un prix. Elles disent: Cela va coûter, disons, 982 $ ou 1534 $
par jour pour faire le travail avec l'équipe. Là aussi, il y a
des points qui sont donnés. C'est évident que celui qui est le
plus bas a le plus haut pointage. De plus, on regarde - on essaie, ce sont
seulement des voeux pieux, parce que Je pense qu'on devrait être plus
sévères - fa proximité des lieux. Si c'est une firme de la
région, elle obtient plus de points, mais des firmes d'ingénieurs
forestiers, de consultants, il n'y en a pas beaucoup en régions,
malheureusement Si on tes soutenait plus, il y en aurait dans les
régions.
Évidemment, dans le cas d'Ungava et Abttibi-Est, toutes les
firmes ont reçu le même pointage parce qu'D n'y en avait pas une
de la région que Rosalie, le fichier, nous avait donnée. On
additionne le pointage de tout cela et c'est ainsi que la firme est
déterminée par le comité de sélection.
M. Claveau: Ce serait intéressant si vous nous
déposiez quelques exemples de cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je peux vous en
déposer un sans mettre de nom, parce qu'il faut respecter la
confidentialité. Sans mettre de nom,* on peut voir la
possibilité. Oui, je peux vous en déposer un. C'est signé
par te secrétaire permanent du comité de sélection.
L'analyse en question, pour l'engagement 52, se termine ainsi: "Le
comité recommande que le contrat soit octroyé à fa firme
ayant obtenu le pointage le plus élevé, soit à la firme
Gauthier, Parent & Associés.'
M. Claveau: Mais chaque cas régional est pris
individuellement, ce n'est pas fait en bloc.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
fait en bloc.
M. Claveau: Pour chaque contrat, on analyse individuellement
les...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour chaque
contrat, on répète cette opération.
M. Claveau: On retourne voir Rosalie et elle nous donne cinq
noms. (11 h 30)
M. Côté (Rivière-du-Loup): On retourne voir
Rosalie. Si vous prenez...
M. Claveau: Dans chacun des cas qu'on a là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si vous prenez le
suivant, ce n'est pas loin de chez nous, c'est intéressant!
M. Claveau: Oui, le suivant est plus intéressant pour
vous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour le suivant,
Rosalie - le fichier - nous a donné Fort International, Groupe-conseil
Roche, Marcel Sirois, Forgebec, Couillard et Samson. Bon. On a
recommencé le même processus d'évaluation pour . tous les
critères que je vous al énumérés, soit la
disponibilité, etc. Ils ont choisi Couillard et Samson. Encore une fois,
je dois vous dire que les trois firmes de Québec ont obtenu exactement
le même nombre de points - Couillard et Samson, entre autres - parce
qu'elles n'étaient pas de la région.
M. Claveau: Le même nombre de points, pas au total?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour la
région. M. Claveau: Pour la localisation régionale.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quand on regarde
la proximité des lieux.
M. Claveau: D'accord. Cela va. Tout ce qui me manque pour
compléter, c'est de connaître les gens qui siègent à
ce comité de sélection et qui semblent particulièrement
actifs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, vous savez
que faire un inventaire au Québec, c'est beaucoup de travail, cela
comporte beaucoup de... On est obligé d'accélérer un peu
pour être capable d'arriver à point, pour mettre le régime
forestier en application en 1990, tel que prévu.
M. Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela va?
M. Claveau: C'est parfait pour cela. Juste une petite question au
sujet de l'engagement 2 d'octobre 1986. Les 216 000 $ que vous avez
payés à CIP. Pourquoi CIP ne pouvait-elle pas continuer à
agir elle-même? Pourquoi trouvlez-vous plus intéressant d'avoir la
propriété des placettes et qui a fixé te prix?
Le Président (M. Baril): M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, CIP avait établi ses placettes-échantillons
dans ses concessions. Avec fa révocation des concessions dans tout le
Québec, évidemment, les placettes-échantillons se trouvent
présumément - quand on réglera avec un contrat
d'aménagement et d'approvisionnement - dans le secteur historique
d'exploration forestière. Nous, ce qu'on a acheté, vu les
engagements qu'on a pris
comme ministère, ce sont les données d'inventaire... On
s'était engagé à fournir les données d'inventaire
à toutes les compagnies et il fallait évidemment faire les
inventaires dans cette région. Aussi, plutôt que de payer les
placettes-échantillon plein prix, on paie des firmes d'Ingénieurs
pour les faire. On les a achetées, on a acheté de l'information.
C'est notre obligation de fournir les inventaires à toutes les
compagnies qui auront la responsabilité de faire un plan
d'aménagement annuel sur une base de 5 ans et de 25 ans lorsqu'elles
détiendront des contrats d'aménagement et d'approvisionnement.
C'est pour donner suite à notre engagement de fournir les données
d'inventaire forestier à tous (es détenteurs de contrats
d'intervention en forêt
M. Claveau: Par rapport au prix unitaire des placettes,
c'était beaucoup plus rentable pour vous. Si vous tes aviez fait faire
à contrat, quel aurait été te prix unitaire? Comment cela
aurait-il coûté pour faire 2400 placettes?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quand on regarde
les contrats de novembre 1986 dont iI a été question il y a
quelques Instants - c'étaient des placettes-échantillons
également - te coût moyen était d'environ 180 $ par
placette avec CIP, on a payé 90 $. Pour donner suite à notre
engagement de fournir les données, plutôt de les refaire, on les a
achetées.
M. Claveau: Cela va, M. le ministre. Je vous remercie de
l'information.
Le Président (M. Baril): Je comprends que les engagements
50 à 57 de novembre 1986 sont vérifiés ainsi que
l'engagement 3 du mois d'octobre 1986. L'engagement 4?
Octobre (suite)
M. Claveau: Contrat de services pour la production d'un million
de plants en récipients pour fins de reboisement dans la région
de Trois-Rivières. Cela a été donné à la
Coopérative ouvrière Haut Plan vert D'où vient cette
coopérative-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Haut Plan
vert?
M. Claveau: C'est curieux parce que, d'habitude, on donne
toujours l'origine ou le lieu...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans le
comté de Rimouski. Je vais vous expliquer, M. le député,
et je vous remerciede m'en fournir l'occasion. Haut Plan vert est une
coopérative qui a obtenu un contrat de production de plants de la part
du gouvernement fédéral dans le cadre du plan de l'Est. Alors
qu'on sait fort bien, et le fédéral le reconnaît, que la
question forestière, une ressource naturelle, est de juridiction et de
responsabilité provinciales. Dans le temps, le fédéral
aurait aimé négocier une entente avec le Québec pour la
région du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, principalement de la
Gaspésie. Comme il n'y avait pas d'entente, le gouvernement
fédéral a décidé de le faire
unilatéralement. Je critique, encore aujourd'hui, cette intervention du
gouvernement fédéral en raison de nos responsabilités
vis-à-vis les ressources naturelles et je tente de rapatrier et
même d'améliorer le plan de l'Est dans cette région. Haut
Plan vert avait reçu un contrat du fédéral, qui
n'était pas suffisant pour lui permettre de se rentabiliser. Lorsque ces
petits producteurs de plants, qui ont été mis au monde par le
fédéral, sont au bord de la faillite, ils viennent nous voir pour
nous demander de leur passer un peu de production de plants. Etant donné
qu'on peut négocier, suivant le décret 580 de 1985 qui a
été adopté par le gouvernement précédent, on
peut négocier avec les coopératives et on a tenté de les
sauver de la faillite en leur faisant produire les plants dont on a besoin, par
exemple. Je vous dirai qu'il y a d'autres producteurs qui ont été
installés et mis au monde par le fédéral sur cette
base-là, comme à Saint-Marcel, à qui j'ai dit: Non, on n'a
pas de plants parce que ce qu'on donne à l'un, on l'enlève
à l'autre. On n'a pas de marge de manoeuvre.
M. Claveau: Est-ce qu'il y a beaucoup de ces producteurs qui ont
été mis en place par le fédéral?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a quatre
ou cinq.
M. Claveau: Ils sont tous de la région
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais oui, cela
fait partie du plan de l'Est.
M. Claveau: D'accord. Il ne se fait pas suffisamment de
reboisement dans le Bas-Saint-
Laurent-Gaspésie pour reprendre actuellement tous ces plants?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, M. le
député. Quand j'ai demandé aux forestiers d'évaluer
le programme de 300 000 000 de plants qui avait été avancé
par M. Lévesque à la sortie de la réunion du cabinet des
ministres à Comp-ton, en fonction de nos objectifs de produire 25 000
000 à 26 000 000 de mètres cubes par année en
résineux sur une base de rendement soutenu, on s'est aperçu que,
même si la répartition avait été faite du mieux
qu'on pouvait avec les 300 000 000, on n'avait pas prévu assez de
plants, pas assez de reboisement dans certaines régions et on en avait
trop prévu dans d'autres. Il faut donc faire nécessairement un
réajustement. C'est pourquoi on dit, aujourd'hui, que pour atteindre nos
objectifs de 25 000 000 à
26 000 000 en mesurant l'effet de possibilité sur le reboisement
qu'on a l'intention de faire, qu'on doit faire, on a besoin de 251 000 000 de
plants et non de 300 000 000. On ne peut pas jouer trop et en transférer
d'autres à de petits centres de production qui ont été mis
au monde par le gouvernement fédéral dans le cadre du plan de
l'Est
M. Claveau: Vous allez m'expliquer quelque chose. Vous me dites
que par rapport au plan de l'Est il est actuellement Impossible de
renégocier avec le fédéral là-dessus. Comment se
fait-ii que c'est possible pour la Haute-Côte-Nord?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. C'est que le
plan de l'Est, c'était dans le temps du gouvernement du Parti
québécois. La Haute-Côte-Nord, c'est du temps de notre
gouvernement Je ne sais pas si vous avez porté attention mais, dans le
cas du plan de l'Est, le gouvernement fédéral ne pouvait pas
s'entendre avec le gouvernement d'alors et il a décidé de le
faire de façon unilatérale, sur les terrains privés
seulement
Cela me dérange parce qu'on perd un peu le bilan forestier quand
il y en a deux qui jouent dans le même territoire. Dans cette
région, il n'y a pas de citoyens de différentes
catégories. Ce sont tous des citoyens du Québec.
M. Claveau: Ce que je veux dire c'est qu'il semble y avoir une
surproduction de plants dans le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie alors que
c'est un des milieux où on sait qu'il y a probablement un
problème... un des milieux, en tout cas, où la rupture de stocks
est très évidente, un des milieux critiques au Québec sur
le plan forestier.
Paraflèlement à cela, vous nous dites qu'actuellement,
pour toutes sortes de raisons historiques, II n'y a pas moyen de
négocier avec le fédéral. Vous nous dites qu'on va
être obligé de remettre ces plants ailleurs. On en prend de la
Gaspésie pour en envoyer à Chibougamau, on en prend de Rimouskl
pour les envoyer à Trois-Rivières. Mais, à
côté de cela, ce que je trouve bizarre c'est que dans la question
de l'aménagement forestier de la Haute-Côte-Nord, on sait que vous
êtes en train de négocier une entente
fédérale-provinciale de 13 000 000 $. Il y a une
pépinière à Forestville qui, même au début,
n'était pas prévue dans les plans et qui est apparue tout
à coup. Là, il y a moyen de faire quelque chose. Si on regarde...
En matière de potentiel forestier, le potentiel actuel de la
Haute-Côte-Nord, à mon avis, est pas mal plus
intéressant
En tout cas, il a un potentiel encore beaucoup plus élevé
que dans le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie. Au moment où on se parle,
on parie beaucoup moins d'implantation de nouvelles usines sur la
Haute-Côte-Nord qu'on peut en parier dans le
Bas-Saint-Laurent-Gaspésie.
J'aimerais qu'on m'explique un peu le pourquoi de cette démarche,
comment il se fait que c'est possible à une place et non à
l'autre, comment il se fait que, là où le potentiel forestier est
plus élevé, on peut réussir à négocier
quelque chose alors que là où le potentiel forestier l'est moins,
on ne le peut plus. Ne serait-ce, entre autres, qu'au plan de la
réutilisation ou du reboisement des "back-logs' qui, eux, font partie ou
sont de la responsabilité à 100 % du gouvernement du
Québec, on pourrait reprendre ces plants et les remettre dans les vieux
"back-logs" de la Gaspésie qui ne manquent pas. Je ne sais pas.
J'aimerais avoir quelques éclaircissements sur toute cette
problématique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord. Vous
partez du Centre de production de Forestvilie. Je vous dirai que, sur la
Côte-Nord, selon notre évaluation au ministère, on a
besoin, pour reboiser, de 14 000 000 de plants, en tenant compte du "back-log"
et des opérations courantes et à venir. Le Centre de production
de Forest-ville en produira 10 000 000 et celui de la Coopérative de
Sainte-Thérèse-de-Colombier en produira 4 000 000. Cela
s'équilibre sur la Côte-Nord.
M. Claveau: Est-ce que ces 14 000 000 de plants de reboisement
nécessaires, c'est strictement dans le cadre de la politique
forestière ou si cela comprend, aussi, les interventions sur la remise
en valeur des forêts de la Haute-Côte-Nord à la suite de
l'entente fédérale-provinciale?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. L'entente
fédérale-provinciale que nous sommes à négocier et
que M. Rémillard est en train de mettre au point avec M. De Cotret ne
comprend pas de travaux de reboisement, comme tels. Ce sont des travaux de
préparation de terrain, d'aménagement, de coupe
d'éclaircle. C'est une entente qui correspond à deux
unités de gestion.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela ne fait pas
partie de cela, comme tel. Le reboisement, la production de plants fait partie
de l'entente globale de 300 000 000 $ qui a été signée en
1984. C'est une entente de cinq ans.
M. Claveau: Mais il va sûrement y avoir une partie de
reboisement dans cette entente.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien oui, mais
cela fait partie de l'entente globale principale. L'entente spécifique
que nous sommes à négocier ne porte pas sur le reboisement comme
tel.
M. Claveau: Et elle est en voie de finalisation. Cela ne sera pas
long avant qu'elle soit complété?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'espère
que ce sera cette semaine. C'est dommage que le député
de Saguenay ait dû s'absenter. M. Claveau: Bien oui
M. Côté (Rivière-du-Loup):Cela le concerne un
peu. J'espère qu'on pourra terminer cela d'ici la fin du mois. Pour
nous, ce n'était pas complété lorsque cette entente a
été annoncée.
M. Claveau: Mais est-ce que cette entente est une entente
très sectorielle qui va le demeurer pour les deux unités de
gestion auxquelles vous vous référez ou si vous avez l'intention
d'aller plus loin et, à partir de cette entente, de refaire des ententes
semblables pour d'autres secteurs, au Québec?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous avouerai
franchement, M. le député, que j'aimerais avoir de telles
ententes pour chacune des régions, en plus de l'entente globale. C'est
cela qui va nous permettre de sécuriser, de garantir et de
protéger nos investissements en forêt. Vous savez, c'est beau de
dire. On va planter 250 000 000 de plants, d'arbres, mais, après, il
faut les entretenir il faut prendre soin de la végétation
compétitive, concurrentielle pour que les plants puissent percer et
croître. Il faut trouver les moyens de le faire.
Cette entente nous donne les moyens additionnels qui nous
sécurisent quant au succès des travaux d'aménagement
forestier, dont le reboisement que nous ferons sur la Côte-Nord. (11 h
45)
M. Claveau: Mais à partir de quel critère avez-vous
choisi ces deux unités de gestion plutôt que n'importe quelle
autre au Québec?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a
été choisi . Les critères? Écoutez, cela a
été fait à la demande du député de Saguenay
qui nous a dit: J'ai beaucoup de chômage chez nous On pourrait
peut-être faire des travaux. J'ai dit Oui, il y a toujours moyen de faire
des travaux valables en forêt. À la suite de ses
représentations, nous avons regardé ce qu'il y avait moyen de
faire. Les techniciens et les professionnels ont préparé des
projets, des interventions en forêt.
M. Claveau: Il n'y a pas grand-chose dans le plan.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah On peut vous
soumettre te plan, le dossier sur les interventions.
M. Claveau.:Oui, j'aimerais bien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À partir de
là, cela a été proposé au gouvernement
fédéral parce que, au Québec, on n'avait pas l'argent
nécessaire pour le faire seul Grâce à l'habileté du
député de Saguenay et à sa complicité, on a
réussi à convaincre le député
fédéral, M Hame-lln, de faire des démarches auprès
de son gouvernement comme nous, on l'a fait auprès du nôtre.
M. Claveau: Qu'est-ce que .
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour revenir
à la Gaspésie, au cas de Haut Plan vert, dont on discute, on
avait évalué dans le temps qu'en Gaspésie nous aurions
besoin de 55 000 000 de plants pour reboiser. Aujourdhui, on s'aperçoit
que, d'ici à quelques années, nous ne pouvons pas et nous ne
devons pas, non plus, reboiser plus de 40 000 000 de plants. C'est pour vous
expliquer pourquoi nous sommes obligés de resserrer la production dans
ce territoire, dans cette région.
M. Claveau: Vous m'expliquez à propos de l'entente
fédérale-provinciale dans la mise en valeur des forêts sur
la Côte-Nord que, finalement, le critère déterminant a
été la ténacité du député de
Saguenay. J'en conviens. Je l'en félicite pour les gens de son
comté. Cela veut dire que, par des interventions semblables, à
peu près n'importe quel député devrait avoir, à peu
près, une telle écoute. Que faites-vous de la demande du
député d'Ungava de produire chez lui 10 000 000 de plants alors
qu'on va en reboiser 11 000 000 selon le programme et qu'il n'y a pas un seul
plant produit dans le coin, pas un seul sur 11 000 000?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas
seulement du reboisement dont on doit parler. II faut parler de tous les autres
travaux aussi Ce qu'on négocie sur la Côte-Nord, actuellement,
concerne principalement les autres travaux. On essaie d'équilibrer la
production de plants avec les besoins de chacune des régions. Cependant,
étant donné que notre évaluation première est un
peu à côté, à certains endroits c'est plus et
à certains endroits c'est moins, on a certaines difficultés
à équilibrer cela. Dans le cas de la Côte-Nord, surtout
dans la région des deux unités de gestion en question, il y
avait, auparavant, une activité importante du côté
forestier. Aujourd'hui, il y en a beaucoup moins C'est le cas à Les
Escoumains, à Sault-au-Mouton. C'est une des raisons pour lesquelles on
a essayé de faire des travaux spéciaux et de convaincre le
gouvernement fédéral d'y contnbuer.
M Claveau: Vous vous êtes très bien esquivé,
M le ministre. J'en conviens. On est revenu sur la Haute-Côte-Nord, assez
rapidement. Je vais vous poser une question. Vous me dites qu'il y a beaucoup
moins d'activités forestières sur la Haute-Côte-Nord qu'il
y en avait avant. Par contre, il y a un potentiel qui est toujours là
Actuellement, sur la Haute-Côte-Nord, on a un potentiel je ne sais pas.
Une possibilité de droit de coupe, un potentiel forestier qui doit
être autour de 2 000 000. Que fait-on, en ce moment, du projet
Tanit qui aurait peut-être permis une augmentation de la production du
travail en forêt dans cette région? Comment se fait-il qu'on a
écarté ce projet?
M. Côté (Rivière-du-Loup): En ce qui concerne
te projet Tanit, il aurait fallu, pour commencer, que M. Blaskchec
démontre un peu plus de sérieux et qu'il démontre aussi sa
capacité financière de faire un tel projet, de réaliser un
tel projet. II n'a pas réussi à nous le démontrer ni
à moi, ni aux fonctionnaires. Vous savez, on a beau avoir des
idées, mais il faut être capable de les endosser, d'avoir une
capacité financière et une capacité technique. Je peux
vous dire que j'ai connu M. Blaskchec dans le temps où j'étais
président de Scierie des Outardes enr.
M. Claveau: Vous m'ouvrez un autre dossier, là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pardon?
M. Claveau: Vous m'ouvrez un autre dossier.
M. Côté (Rivière-du-Loup):Comme
président de la Scierie des Outardes, j'ai eu affaire à lui et
j'ai eu affaire à lui aussi comme ingénieur consultant. Comme
ingénieur consultant, j'ai refusé de prendre son dossier parce
qu'il ne démontrait pas les capacités financières,
techniques et de mise en marché pour réaliser un tel projet Je ne
sais pas si vous êtes familier avec le domaine de l'exportation du bois
de sciage. Un moulin, évidemment, à scie peut produire toutes
sortes de qualité et toutes sortes de dimensions. J'ai prospecté
les marchés en Europe et, par expérience, je sais qu'on n'est pas
capable d'exporter le bois court Mais lui, il prétendait être
capable de l'exporter alors que c'est une Impossibilité, il n'y a pas de
prix. Cela coûte aussi cher de transporter du bois de moindre valeur que
de transporter du bois de valeur. C'est tout cela. S'il avait réussi,
tout de même, à avoir des collaborateurs ou des associés
qui avalent démontré une capacité financière,
technique et de mise en marché pour aller plus loin dans ce dossier, je
l'aurais fait avec plaisir, mais D ne l'a pas fait
M. Claveau: II y a tout de même des financiers autrichiens
qui étaient très intéressés par le dossier,
n'est-ce pas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais en se
référant à M. Blaskchec.
M. Claveau: Que pensez-vous de la technologie allemande qu'on
avait l'intention d'implanter par ce projet?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
philosophie de sciage, c'est-à-dire une approche de travail que j'estime
très valable mais ce n'est pas dans nos habitudes, à nous, les
Nord-Américains ou tes Québécois. SI nous ne l'avons fait,
nulle part au Québec, à ce jour, c'est parce que nous sommes
axés principalement sur la production et sur la vitesse alors que les
Européens, c'est la technologie autrichienne ou allemande avec la
machinerie Link. On précise c'est-à-dire qu'on ralentit la
production pour faire un bois de sciage d'une précision accrue, d'une
plus grande précision. En Europe, on ne plane pas le bois de la
même façon qu'ici. On utilise le bois non plané,
directement, à fa sortie de la scierie. Ici, on corrige les erreurs
causées par la vitesse de transformation de production par le
planage.
M. Claveau: C'est une perte de volume de bois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II s'agit de
changer notre mentalité et notre façon de voir, n'est-ce pas?
M. Claveau: N'aurait-il pas été intéressant,
ne serait-ce qu'à titre expérimental, au plan de la production,
d'avoir une usine au Québec qui fonctionne à partir d'une
technologie de très haute précision telle que celle qui
était proposée par Tanit?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous ne l'avons
pas refusée. Je vous dis les raisons pour lesquelles nous n'avons pas
donné suite aux voeux de M. Blaskchec. Il n'a pas réussi à
nous démontrer sa capacité de réussir le projet
M. Claveau: Tout à l'heure, vous avez ouvert une autre
porte, aussi, en nous parlant de la Scierie des Outardes. On sait qu'il y a un
dossier de privatisation de la Scierie des Outardes qui traîne en l'air
et qui va probablement se réaliser à un moment donné.
Actuellement est-ce qu'il y a beaucoup d'éventuels acheteurs
intéressés par la Scierie des Outardes?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'espère
que cela va se réaliser à des conditions avantageuses et
acceptables pour nous.
M. Claveau: De quelle façon va se faire la
mécanique de la privatisation? Est-ce qu'on va aller en appel d'offres
ou...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Dans
l'entente d'actionnaires que j'ai signée il y a quelques années,
il y a dix ou onze ans, il est prévu que, si l'un des actionnaires veut
vendre sa part, l'autre a droit à un premier refus. Pour commencer cela
le situe là. L'autre partenaire peut pour des raisons valables, accepter
ou refuser un nouvel acquéreur. Un exemple: Si un acquéreur,
autre que Québec North Shore dans ce
dossier, devenait partenaire à fa place de Rexfor, Québec
North Shore pourrait le refuser pour des raisons de concurrence. C'est bien
sûr que n'Importe quel manufacturier ou commerçant ne veut pas
avoir son concurrent dans ses livres. Il pourrait le refuser.
Évidemment, on va négocier tout cela avec la compagnie
Québec North Shore et j'espère qu'on va s'entendre sur des
conditions acceptables pour le Québec et, également, pour la
compagnie.
M. Claveau: C'est-à-dire qu'actuellement, d'après
vous, le seul acheteur intéressant ou valable serait la compagnie
QNS?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est l'opinion
juridique que nous avons. Nous ne pouvons pas aller en appel d'offres sur ce
dossier en raison des engagements signés en 1976-1977 avec M.
Bérubé.
M. Claveau: D'accord. Par rapport à l'actionnaire, quel
est le pourcentage de...?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela fait partie
de l'entente de l'actionnaire.
M. Claveau: Quel est le pourcentage que détient QNS?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 60 % pour
REXFOR et 40 % pour Québec North Shore.
M. Claveau: Elle est actuellement à 40 %? M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: D'accord. Cela veut dire qu'elle a effectivement un
droit de premier refus qu'elle peut exercer n'importe quand.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, en plus un
droit de refuser quelqu'un qu'on voudrait leur...
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les avocats nous
disent: Écoutez, négociez avec eux dans le meilleur
intérêt de l'entreprise et des employés. Je trouve que ce
dossier devrait se régler parce que, lorsqu'on discute des questions
semblables, cela inquiète évidemment les fournisseurs, les
employés et le marché.
M. Claveau: Les 600 000 mètres cubes de bois qui avaient
été réservés - il me semble que c'est cela pour le
projet Tanit. Que deviennent-ils?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! Ce bois est
encore là.
M. Claveau: Mais est-ce qu'il va être
transféré à quelqu'un d'autre? Il me semble qu'à un
moment donné, à travers toutes sortes de choses, il y a eu des
déclarations dans le sens où cela pourrait être
transféré à la QNS aussi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. La
Québec North Shore, tout comme la Scierie des Outardes avec la nouvelle
Loi sur les forêts auront droit à un contrat d'approvisionnement
et d'aménagement forestier basé sur leur capacité,
basé surtout sur le rendement soutenu et perpétuel de la
forêt pour assurer notre avenir. Ces deux compagnies ont droit à
un contrat semblable, tel que prévu dans fa loi comme on en a
discuté ensemble en commission parlementaire. Évidemment, s'il y
a des demandes additionnelles pour des augmentations, ce sera
évalué au fur et à mesure. Cela peut être l'un ou
l'autre, cela peut être un nouveau, cela peut être un autre Tanit
qui démontrera une capacité de réaliser un projet
M. Claveau: C'est-à-dire qu'il y a toujours une banque de
600 000 mètres cubes de bois qui restent disponibles pour un nouveau
projet sur la Haute-Côte-Nord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien,
c'est-à-dire que, dans cette région, il y a des
disponibilités forestières pour des augmentations ou d'autres
projets.
M. Claveau: Mais vous n'irez pas chercher ce bois-là pour
l'envoyer à Matane ou ailleurs, si jamais cela se réalise, c'est
cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. Pour
Matane, on en reparlera cet après-midi parce qu'on peut en parler
longuement. Mais non, on n'ira pas dans les endroits où il y a
déjà une activité industrielle. Ce n'est pas cela. On ira
chercher du bois dans les endroits où il est en perdition et où
il n'y a pas de demande ni d'intérêt. Je vous dirai que j'ai
reçu tout dernièrement à mon bureau une
délégation de Natash-quan qui voudrait bien qu'on recommence les
exploitations forestières à Natashquan. Elle ne pense pas
à une usine immédiatement parce que cela va se développer
avec les années. On ira dans ces endroits, M. le député,
si nécessaire.
M. Claveau: Mais pour rester sur la Haute-Côte-Nord,
actuellement, ces 600 000 mètres cubes de bois restent toujours
disponibles et pourraient vraiment à un moment donné faire
l'objet d'une négociation pour une nouvelle implantation d'usine dans le
secteur. C'est ce que vous me dites?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous dis qu'il
reste des disponibilités dans cette région, sur une base de
rendement soutenu pour la forêt, pour des augmentations soit à des
industriels déjà à l'oeuvre ou pour des nouveaux projets,
bien sûr.
M. Claveau: Est-Il vrai que votre ministère a
réévalué à la baisse le potentiel forestier de la
Haute-Côte-Nord?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Plus loin dans la
région de Sept-Îles, en bas, en raison de la topographie et des
capacités d'exploiter la possibilité a été
réduite, oui.
M. Claveau: De combien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oh! Je ne l'ai pas
en mémoire, Je pourrais vous donner cela cet après-midi.
M. Claveau: S'il vous plaît, oui, j'aimerais savoir
où on en est là-dedans.
On va en revenir à notre engagement financier 4, si vous voulez,
on a eu quand même une discussion intéressante. Vous nous dites
relativement à l'engagement 4 que, finalement, vous y allez par contrats
négociés selon, si je ne m'abuse, les articles 580 et 585 _ ie
décret qui permettait de faire cela - et que, pour des raisons de
surproduction dans le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, vous négociez
avec eux des plans que vous envoyez un peu partout au Québec. Dans le
cas qui nous préoccupe, cela a été dans ta région
de Trots-Rivières.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est parce
qu'il y avait un centre de production de plants destinés à la
région de Trois-Rivières et produits par une coopérative
qui a fait faillite. On s'est servi de cela pour compenser et on a
trouvé un espace... (12 heures)
M. Claveau: Alors actuellement, dans la région de
Trols-Rivières, il n'y a pas de producteur de plants comme tel. C'est ce
que vous me dites?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oh oui, il y en al
Mais il y en a un qui a fart faillite.
M. Claveau: II y en a un qui devait avoir ce contrat-là et
il est en faillite.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Ah bon! Est-ce qu'il y avait d'autres contrats
prévus aussi? Parce que, là, on parle de production de 1 000 000
de plants. Est-ce que les 1 000 000 que vous avez achetés en
récipients représentent l'ensemble de ta production de la
coopérative ouvrière Haut Plan vert? Ce n'est pas beaucoup, 1 000
000 de plants pour une production en pépinière.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas
beaucoup, mais c'est justement le défaut Ce qui a été
fait, c'est qu'on a installé des centres de production de plants de ce
genre-là qui ne peuvent pas survivre, ils viennent nous voir et ils nous
disent: Écoutez, on ne nous en a pas assez donné.
Évidemment, on n'aime pas cela. Vous comme moi, nous n'aimons pas cela
voir quelqu'un en difficulté.
M. Claveau: À ce sujet, il y a une petite chose à
laquelle vous n'avez pas répondu et j'ai envie de revenir
là-dessus. Si, comme vous dites, il y a une surproduction de plants dans
le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie - vous parlez de 55 000 000
d'évaluation au départ; cela a été
révisé à la baisse et je ne me souviens pas si vous m'avez
donné le chiffre, mais on parlait de 55 000 000 en partant - est-ce
qu'on ne pourrait pas utiliser ces plants pour reboiser les "backlogs" de cette
région, étant donné la situation précaire de
l'industrie forestière dans la Gaspésie en général,
le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie, qui eux, sont sous la
responsabilité entière de votre ministère, selon la
nouvelle politique forestière?
M. Côté (Rivière-du-Loup):Nous le faisons
actuellement et nous continuerons à le faire tant et aussi longtemps
qu'on n'aura pas signé de contrat d'aménagement et
d'approvisionnement avec les Industriels qui y ont droit dans cette
région-là. C'est un peu ce que je vous disais tout à
l'heure quand je parlais du plan de l'Est, je voudrais bien avoir une entente
régionale semblable pour ajouter des sommes d'argent afin qu'on puisse
réaliser plus de travaux.
Si on pouvait convaincre le gouvernement fédéral de cela
pour le Bas-Salnt-Laurent-Gas-pésie, tout comme on le fait pour la
Côte-Nord, on serait capable de faire les travaux que vous
suggérez, c'est-à-dire en mettre plus dans le "back-log" plus
rapidement. Mais, actuellement, on y va avec nos moyens suivant l'entente
globale.
M. Claveau: Je vous dirai, M. le ministre que, si vous êtes
capable d'aller chercher 13 000 000 $ ou 6 500 000 $ du fédéral
pour la Haute-Côte-Nord, vous devriez être capable d'aller en
chercher quelques cents pour le Bas-Saint-Laurent-Gaspésie aussi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, je voudrais
bien. J'en parle aussi. J'en parle assez librement avec le gouvernement
fédérai, parce que le plan de l'Est...
M. Claveau: On pourrait suggérer à vos
députés du Bas-Saint-Laurent-Gaspésie de suivre l'exemple
du député de Saguenay.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'en parle assez
souvent avec mon collègue du fédéral pour améliorer
le plan de l'Est. Je ne veux pas te diminuer, parce qu'on a besoin de ces
travaux; on a besoin de ces sommes d'argent-là pour faire des travaux
là-bas. Si on additionnait notre part au Québec avec te plan de
l'Est, on pourrait-sécuriser les investissements qu'on y fera.
M. Claveau: D'accord. On aura l'occasion d'y revenir dans le
courant de la journée.
Le Président (M. Baril): L'engagement 4 est
vérifié. L'engagement 5?
M. Claveau: À l'engagement S, on avait un contrat pour
l'achat de douze micro-ordinateurs, des JYL-700 avec équipement
périphérique. Là, on est dans les Comterm. C'est quoi, ces
ordinateurs-là et comment se fait-il qu'on soit allé encore par
contrat négocié uniquement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ces ordinateurs
étalent destinés à des bureaux d'unités de gestion
et à deux pépfnières. Le premier Comterm vendu au
gouvernement, probablement, que c'était à la suite d'un appel
d'offres. Par la suite, on continu avec eux. Mais c'est de l'équipement
qui est compatible avec ce qui est utilisé au ministère.
Il y a deux ou trois équipements qui sont compatibles. Mais
Comterm a dû soumissionner la première fois et une fois qu'on a
ces équipements, on est obligé de continuer dans cette
série. C'est l'équipement qui est compatible, et c'est
dirigé par le Service des achats.
M. Claveau: Ces équipements ou un autre équipement
qui pourrait être tout aussi compatible n'auraient pas pu être
vendus soit par Digitech ou soit par Philipps, je ne sais pas trop...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
mémos pour prendre des données sur le terrain.
M. Claveau: D'accord. Ce n'est pas l'équipement, c'est un
programme.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Claveau: Non, ce n'est pas la machine? Expliquez-moi cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le mémo,
c'est pour ceux qui travaillent sur le terrain, le mesurage, prendre des
données, les cassettes-échantillons dont on parle.
M. Claveau: D'accord, mais Digitech vend d'autre...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Par la suite, au
bureau, on met cela sur cassette, puis...
M. Claveau: Oui, mais est-ce que Digitech ne vend que cela? Elle
ne vend pas d'autres systèmes? Elle ne vend pas de machines, elle n'est
pas dans la ferraille? Philips, non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Philips est
compatible, oui.
M. Claveau: Mais Philips ne vend pas ce genre
d'équipement-là non plus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, il doit
vendre cela. Oui, Philips vend cela
M. Claveau: Mais vous ne l'avez pas contacté, vous allez
voir Comterm. Qu'est-ce que Comterm vous a vendu comme équipement? Il
n'a pas vendu du Philips?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce n'est pas IBM?
Compatible avec IBM PC.
M. Claveau: J'essaie de comprendre pourquoi on procède par
appel d'offres pour un fournisseur donné quand on dit que c'est
compatible avec plusieurs. On est rendu avec quatre ou cinq compatibles. On
aurait pu aller en voir d'autres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai des
problèmes avec cela parce que, évidemment, quand il arrive des
achats semblables on réfère cela au Service des achats.
M. Claveau: On va changer de ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela qui est
le problème, selon ce qui passe, le Service des achats s'adresse
toujours à Philips ou Comterm pour acheter l'équipement
compatible avec ce qui est au ministère, ce qui est au gouvernement.
Pour quelle raison on va parfois aller à Comterm, d'autres fois à
Philips, j'ai de la difficulté à l'expliquer.
M. Claveau: Est-ce que votre devis a été fait par
les gens du ministère qui avaient connaissance d'un certain nombre de
problèmes à régler ou qui avaient une connaissance de
leurs besoins? Est-ce que le devis spécifiait qu'il fallait qu'il
s'agisse exclusivement d'un microordinateur JYL-700?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais demander
à mon collègue, le sous-ministre, de répondre à
cette question. J'espère que cela nous éclairera tous.
Le Président (M. Baril): J'aimerais que vous vous
identifiiez.
M. Geoffrion (François): François Geoffrion,
sous-ministre adjoint à l'administration. Dans les équipements
informatiques, il y a des normes gouvernementales qui régissent le genre
d'équipement qu'on a le droit ou pas d'acheter. Dans les
micro-ordinateurs, le Service général des achats, en
collaboration avec le BCI, retient des nonnes. Entre autres, dans les
équipements qui ont été retenus par le gouvernement comme
étant de bonne qualité et suffisamment compatibles avec le parc
gouvernemental, il y a des PC JYL-700 qu'on voit ici, et il y a aussi entre
autres, des
Philips qu'on a vus tantôt, qui ont tous la caractéristique
d'être compatibles avec ce qu'on appelle le PC d'IBM. Comme on a un grand
parc IBM, c'est Important
Quand un ministère fait sa demande, il doit s'en tenir
normalement à ces normes d'équipement S'il veut en sortir, il
devra le justifier. La procédure est plus complexe; on devra aller au
Conseil du trésor, entre autres. Ce qui arrivera, c'est qu'au fil des
commandes reçues des différents ministères, le Service
général des achats, à moins qu'il n'y ait Indication
contraire du ministère lorsqu'il y a un besoin très particulier,
va se promener d'un fournisseur à l'autre parmi ceux qui ont
été identifiés à l'origine comme étant des
équipements reconnus ou sélectionnés...
M. Claveau: Les clones IBM.
M. Geoffrion: Cela, c'en est, au fond.
M. Claveau: Oui.
M. Geoffrion: Du JYL-700, c'est un clone IBM, au fond. C'est
presque une copie conforme du IBM, comme le Philips, sauf que celui-ci a
certaines particularités quant au traitement de texte qui, chez nous,
vient de Philips aussi; il facilite un peu la vie, mais c'est tout Au fond,
c'est beaucoup plus le Service général des achats qui, dans ce
genre d'équipement et selon les occasions du marché, va
décider de négocier avec un fournisseur plutôt qu'avec un
autre. Il ne faut pas oublier que ces gens-là sont en relation presque
quotidienne avec ces fournisseurs. Il peut très bien se produire que tes
gens de Comterm appellent au Service général des achats pour
dire: Ce mois-ci, on a décidé d'accorder un rabais sur tel genre
d'équipement, ce qui peut nous amener, à un moment ou l'autre,
à négocier avec un plutôt qu'avec l'autre. Mais c'est
vraiment un processus d'acquisition qui est gouvernemental.
M. Claveau: Si je comprends bien, vous allez toujours au moins
coûtant à qualité égale ou supérieure.
M. Geoffrion: Pour ne pas que les investissements gouvernementaux
deviennent "désuets" trop vite, le gouvernement essaie de maintenir des
standards de qualité technique. Cela prend de bonnes raisons pour sortir
de ces normes pour un ministère. Comme ces achats standardisés
sont confiés habituellement au Service général des achats,
on exprime le besoin et à travers les équipements
standardisés, il va négocier et nous fournir les
équipements désirés. Là où un
ministère peut aller plus loin, c'est à l'intérieur des
équipements standardisés où lui-même peut faire
certains choix technologiques, par exemple à cause de son passé.
Si ses équipements de traitement de texte ont été
achetés chez un manufacturier plutôt qu'un autre, il est possible
qu'un genre de PC soit plus adapté qu'un autre. Dans la mesure où
on en reste à l'espèce de cadre général
gouvernemental des équipements acceptés ou normalisés, on
n'a pas trop de problèmes. Donc, il y a beaucoup de remparts contre un
mauvais investissement dans le processus. Au fond, JYL-700 est un des appareils
compatibles avec IBM qui fait partie des équipements reconnus par le
Bureau central d'Informatique et le Service général des achats.
Probablement que cela aurait pu être aussi bien un Philips, mais la
semaine où le Service général des achats a fait cette
acquisition, probablement que les JYL-700 étaient à meilleur
prix. Ils connaissent bien tous les manufacturiers.
M. Claveau: Où sont fabriqués ces
équipements?
M. Geoffrion: II y a un contenu québécois
important, Comterm...
Une voix: C'est à ville Saint-Laurent. M.
Geoffrion: Ville Saint-Laurent
M. Claveau: C'est fait à ville Saint-Laurent. Est-ce que
Philips produit au Québec aussi?
M. Geoffrion: À ville Saint-Laurent.
M. Claveau: À ville Saint-Laurent aussi. Dans la
même bâtisse, non? Cela aurait pu être comme les appareils
électroménagers de La Baie. Cela va pour ça. Merci.
Le Président (M. Baril): L'engagement 5 est
vérifié. Engagement 7?
M. Claveau: Engagement 7. Contrat pour l'achat d'un
micro-ordinateur 4-12-60 présentement en location. Depuis quand est-ce
en location et comment se fait-il qu'on décide de l'acheter tout
à coup?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II est en location
depuis près d'un an. On a décidé de l'acheter parce qu'on
en avait déjà un semblable. Celui-là sert aussi de
complément.
M. Claveau: Ce que vous achetez, c'est de l'équipement qui
a vraiment été loué, la machine physique qui a
été louée depuis un an.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a eu un
crédit de location de S 410,35 $.
M. Claveau: Combien avez-vous payé en frais de location
jusqu'à maintenant? (12 h 15)
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela, on a
eu un crédit de location de 5000 $.
M. Claveau: Cela a coûté 5000 $ de location.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela a
coûté 5400 $ et on nous l'a crédité.
M. Claveau: C'était une location-achat M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Tout ce qui a été payé en
location vous a été crédité sur la valeur de la
machine.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'engagement 7 est-Il
vérifié?
M. Claveau: Oui, M. le Président
Le Président (M. Baril): J'appelle l'engagement 9.
M. Claveau: Engagement 9: Contrat pour l'achat de 10 025
récipients forestiers en mousse de polystyrène expansé
pour les besoins de la pépinière de Grandes-Piles. On a
acheté ça à Edmonton, Alberta pour 58 132.97 $ par un
contrat négocié. Entre Grandes-Piles et Edmonton, il y a quand
même un espace géographique important Est-ce qu'il n'y avait pas
un autre fournisseur de récipients de mousse de polystyrène
expansé avec qui on aurait pu négocier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce contrat a
été accordé dans le cadre du reboisement pour la
production de plants feuillus parce que les récipients pour les plants
feuillus sont différents de ceux du résineux. Il n'y en a pas sur
le marché au Québec. Des expériences se font actuellement
là-dessus. Les récipients ont été utilisés
à la pépinière de Grandes-Piles et ensuite ils ont
été transférés à la pépinière
de Berthier.
M. Claveau: II y a beaucoup de compagnies qui sont capables de
produire à peu près n'importe quoi au Québec, on le sait.
Les PME dans le domaine des plastiques, des mousses Isolantes, etc,
fourmillent. Si on avait accordé un contrat de 58 000 $ à une
telle entreprise pour produire 10 000 récipients, ne pensez-vous pas
qu'elles auraient été Intéressées à se
spécialiser dans le domaine?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, M. le
député. Nous ne sommes pas encore fixés sur ie genre de
récipients qui sera le plus approprié pour faire la production de
feuillus. Je suis allé à Berthier il y a quelques mois et le Dr
Campagna me montrait les différents récipients qu'on utilise pour
mesurer la qualité des plants, le système radiculaire, etc. On
n'en avait pas au Québec. C'est sur une base expérimentale qu'on
a fait ça parce qu'on n'avait pas mis beaucoup d'efforts dans le
passé du côté des feuillus. Je crois que, par souci de
l'industrie du bots feuillu, du bois noble, on doit, comme gouvernement, faire
des efforts pour reboiser et surtout favoriser la
régénération des essences nobles telles le merisier et le
chêne. C'est actuellement sur une base expérimentale. On cherche
le meilleur récipient pour faire ce travail-là. Pour la
première fois cette année à Berthier on avait 500 000 ou
600 000 plants feuillus qui avaient été...
M. Claveau: Produits à Berthier.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Ces plants
sont de cette grosseur-là au bout d'un an. On choisira les
récipients qui nous conviendront le mieux après
expérience. *
M. Claveau: Est-ce que la mousse de polystyrène a des
propriétés spéciales qui font que c'est une matière
meilleure qu'une autre pour faire un récipient de ce
style-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est qu'au
Québec il n'y avait pas de moule pour fabriquer ces récipients.
À elle seule, la fabrication du moule pour faire cela coûte 200
000 $ et on en achetait pour seulement 52 000 $. C'est évident que si on
avait eu une commande de 500 000 $ ou 600 000 $, probablement que quelqu'un au
Québec aurait essayé de fabriquer le moule en question. Quand on
sera fixé, on va acheter beaucoup de ces moules.
M. Claveau: Mais est-ce que la mousse de polystyrène est
un produit utilisé spécifiquement pour cela dans d'autres
domaines? Est-ce que c'est le produit de base fondamental ou quelles sont ses
propriétés? Pourquoi est-ce ceia plutôt qu'autre chose?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce que ce
matériau se prête bien pour le mouler aussi. Les
récipients, c'est conique, ce sont des cavités, n'est-ce pas?
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et le
polyéthylène se prête bien à cela tout comme ie
plastique.
M. Claveau: Mais ce qu'on utilise actuellement dans les serres,
ce n'est pas de la mousse de polystyrène?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est du
polyéthylène.
M. Claveau: Du polyéthylène?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui à la
haute
densité.
M. Claveau: On n'aurait pas pu avoir des...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Pas pour les
feuillus.
M. Claveau: Cela ne fonctionne pas pour les feuillus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela viendra, mais
c'est sur une base expérimentale. On cherche quels sont les
récipients qui seront les meilleurs. Cela peut être le
polystyrène ou le polyéthylène.
M. Claveau: Et Beaver Plastic, eux, ils font ce récipient
à grande échelle en Alberta.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Et ils s'en servent pour faire du reboisement aussi,
quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils s'en servent
aussi pour les projets touchant les feuillus.
M. Claveau: Dans l'Ouest M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Vous voulez voir si la technique est adaptable au
Québec.
M. Côté (RMère-du-Loup): C'est cela. Si c'est
le cas, on favorisera la venue de fournisseurs québécois.
M. Claveau: Oui. Mats est ce que, actuellement, en plus d'aller
acheter le plastique et vos récipients en Alberta, vous travaillez aussi
un peu avec l'expertise des gens qui font du reboisement de feuillus
là-bas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Il y a
beaucoup d'échanges du côté forestier à la grandeur
du pays. Il y a des colloques, des échanges avec toutes les provinces du
Canada concernant le reboisement, concernant le suivi de tout cela, à
savoir ce qu'on fait au Québec, et le suivi dans d'autres provinces
également et des résultats.
Vous avez parlé, tout à l'heure, du succès dans le
reboisement, évidemment, cela intéresse les autres provinces
également. On échange les données scientifiques sur cette
base de façon à améliorer nos chances de
succès.
M. Claveau: On sait qu'en Europe il se fait beaucoup de
reboisement de feuillus. Il y a des régions en France, entre autres, qui
sont passablement spécialisées là-dedans. Est-ce que vous
discutez avec eux aussi, à l'occasion?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On discute
beaucoup aussi du côté des feuillus principalement avec la France.
Cette année, il y a eu des échanges de vues assez nombreux avec
les Français parce que, en Europe, je pense qu'actuellement ils sont
parmi les meilleurs pour ce qui est de la production de feuillus. On fait un
effort spécial parce que, il y a quelques années, je dirais une
dizaine d'années, on avait tenu pour acquis que le feuillu était
destiné à disparaître, qu'on laissait porter et qu'on ne
s'en occupait pas. Je vous dirai que l'industrie du meuble est très
heureuse de l'initiative récente du ministère pour essayer de
favoriser la croissance de feuillus nobles qui serviront pour les meubles, les
planchers, etc.
M. Claveau: Eux, est-ce qu'ils utilisent des godets à peu
près semblables à ce que vous avez acheté à
Edmonton?
M. Côté (Rivière-du-Loup): En France, on
utilise des récipients qu'on appelle double M. Ce sont des godets comme
cela aussi, des récipients comme cela, en plastique ceux-là. On
cherche cela. Il faut les adapter aussi à notre culture, à nos
essences et à notre climat.
M. Claveau: D'accord. Cela veut dire que vous allez travailler
aussi avec ces autres produits.
M. Côté (Rivière-du-Loup):C'est cela.
M. Claveau: Vous ne vous fixez pas uniquement sur les produits de
Beaver Plastic.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a des
producteurs de plastique au Québec qui reçoivent de nous
d'importantes commandes pour des récipients, mais des récipients
dont on a reconnu l'efficacité et qui nous conviennent, à 45
cavités ou à 67 cavités, dépendant si c'est produit
en serres ou sous tunnels.
M. Claveau: J'ai vu, à Berthier, que vous faites encore
venir des récipients d'Europe.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Ce sont ceux
dont je vous ai parlé, qui sont fabriqués par double M de
France.
M. Claveau: C'est ça. D'accord. Je vous remercie, M. le
ministre.
Le Président (M. Baril): L'engagement 9 est
vérifié. L'engagement 10?
M. Claveau: Engagement 10. "Contrat pour l'achat d'un lot d'une
superficie de 2,7 hectares en vue de relocaliser l'entrée principale de
la pépinière de Saint-Modeste, comté de
Rivière-du-Loup, afin de la rendre sécuritaire, accessible et
adéquate." Pour 2,7 hectares, 30 000 $, cela fait
11 111,11 $ l'hectare, cela veut dire 500 000 $ pour une terre de 45
hectares. Pouvez-vous m'expliquer comment il se fait qu'il y ait une telle
valeur sur les terres agricoles dans la région de
Rivière-du-Loup?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce que
c'est dans un comté de choix, pour commencer. Sérieusement, c'est
que l'entrée de la pépinière de Saint-Modeste était
réellement dangereuse. Elle était au pied d'une côte et il
n'y avait pas de visibilité. Alors plutôt que de courir le risque
de voir se produire des accidents et comme cela fait plusieurs années
qu'il était question de corriger ce défaut, cet achat a
été négocié par le Service des évaluations
ministère directement avec les propriétaires. On ne va pas en
appel d'offres quand le propriétaire est là et qu'il dit: Moi, je
ne veux pas vendre. Cela a été négocié et
évalué...
M. Claveau: On peut toujours exproprier... M.
Côté (Rivière-du-Loup): Pardon?
M. Claveau: On peut toujours l'exproprier s'il ne veut pas
arriver à un prix raisonnable.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne sais pas si,
dans ce cas, on pouvait exproprier.
M. Claveau: Avez-vous eu un avis... Je suppose que c'est dans les
terres agricoles, ça? Est-ce que c'étaient des terres en
culture?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'étaient
des terres agricoles.
M. Claveau: Et vous aviez un avis de la Commission de la
protection du territoire agricole.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Il y avait aussi
un puits de gravier et le type a aussi évalué son puits de
gravier, car il le perd.
M. Claveau: II y avait un petit...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y avait une
gravière.
M. Claveau: Un petit "pit" de gravelle. Je veux bien, mais c'est
quoi la valeur marchande moyenne des terres agricoles de ce type dans la
région de Saint-Modeste?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne suis pas au
courant des valeurs. Je sais qu'aujourd'hui, dans le comté de
Rivière-du-Loup, iI y a plusieurs bonnes terres et les cultivateurs
valent facilement de 500 000 $ à 600 000 $ et doivent certainement
attribuer une bonne partie...
M. Claveau: Oui, mais il y a des bâtiments sur celai
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Mais on a
aussi déplacé un bâtiment.
M. Claveau: Là, c'est 500 000 $. Une terre comme
celle-là... En moyenne, au Québec, une terre de 45 hectares,
c'est-à-dire environ une centaine d'acres - ce qu'on appelle un lot -
cela reviendrait à 500 000 $ le lot 499 999.99 $. J'ai fait le calcul.
C'est ce que cela coûterait pour un lot de 45 hectares à ce prix.
C'est sans bâtiment et peut-être même sans clôture.
C'est le fond de terrain tout simplement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le cas d'un
des propriétaires, il a fallu déplacer et démolir un
bâtiment. Dans le cas de l'autre, il y avait un banc de gravier; alors,
il a évalué son gravier, n'est-ce pas.
M. Claveau: II y avait deux propriétaires?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils étaient
quatre.
M. Claveau: Quatre propriétaires. On a parlé des
Excavations Cyprien Dionne. Ce sont quatre actionnaires?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 30 000 $
ceiui-tà. 2,7 hectares. C'est l'un des quatre...
M. Claveau: Vous ne pouviez pas faire autrement que de passer
dans son banc de gravier. Le gravier était disponible sur place!
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, c'est parce que les autres sont en bas de 25 000 $. Les
autres propriétaires, il y en avait un qui était à 500 $
pour 0,2 hectare. Il n'avait quasiment rien et li s'agissait juste de couper.
L'autre était à 4000 $ parce qu'il avait 0,5 hectare. Le
troisième, la Légion rouge, que je ne connais pas - si cela avait
été la Légion libérale j'aurais dit: Oui, d'accord
- c'était 22 000 $.
M. Claveau: Ils ont changé le nom pour les besoins de la
cause.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les engagements de
moins de 25 000 $ ne passent pas ici, mais...
M. Claveau: Mais, là, on en a un de 30 000 $ sur 2,7
hectares.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y avait quatre
propriétaires. Les Excavations Cyprien Dionne, vous vous imaginez que
c'était un propriétaire d'un banc de gravier ou d'une
gravière.
M. Claveau: Mais il n'avait pas d'autres possibilités? Je
veux dire une pépinière, c'est quand même assez grand?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
Écoutez, l'entrée il faut bien qu'elle soit là.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous avez la route
et l'entrée de la pépinière comme cela II fallait la
corriger et, de l'autre côté, il y a un petit lac.
M. Claveau: Ouf. J'aimerais que vous nous déposiez, je ne
sais trop, peut-être qu'on peut avoir l'Information de la Commission de
la protection du territoire agricole ou quelque chose de semblable. C'est quoi
la valeur marchande d'un lot de terre en culture de cette catégorie
précisément à Saint-Modeste?
M. Côté (Rivière-du-Loup): En
réalité, c'est le gravier qui avait beaucoup de valeur sur le
terrain des Excavations Cyprten Dionne Inc. C'est le gravier qu'on a
acheté.
M. Claveau: Comment évaluez-vous cela, un gravier comme
cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est sa
possibilité...
M. Claveau: En mètres cubes, à la tonne, en nombre
de voyages par camion?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est ce que
j'ai dit. Je répète que cela a été
évalué par le service de la tarification et de
l'évaluation du ministère en collaboration avec le responsable de
la pépinière de Saint-Modeste.
M. Claveau: Cela a été évalué
par...?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, par les gens
de chez nous.
M. Claveau: Par vous autres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Après
cela, cela a été négocié parce qu'il fallait bien
négocier avec le propriétaire.
M. Claveau: Oui.
Le Président (M. Baril): L'engagement 10 est- il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Baril): Merci. Il est 12 h 30. Nous
allons suspendre la séance jusqu'à 15 h 30. On se rencontre
à 15 h 30, après la période de questions.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
(Reprise à 15 h 41)
Le Président (M. Baril): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'économie et du travail reprend ses
travaux sur la vérification des engagements financiers du ministre
délégué aux Forêts. Nous étions rendus
à l'engagement 11, d'octobre 1986.
M. Claveau: Octobre 1986, cela va bien. Cela avance.
Le Président (M. Baril): Il en reste 376. Prenez votre
temps, M. le député d'Ungava, nous ne sommes pas
pressés.
M. Claveau: On a toute la veillée, M. le Président.
Quel engagement disiez-vous?
Le Président (M. Baril): L'engagement 11.
M. Claveau: L'engagement 11. C'est dans le bas d'une page.
"Contrat pour la production de 50 000 000...
Une voix: Ce ne sera pas drôle.
M. Claveau: ... de plants en récipients sous tunnels, pour
fins de reboisement dans les régions de la Côte-Nord, du
Saguenay-Lac-Saint-Jean et de Québec."
Une voix: Entre autres.
M. Claveau: Et ça vient, tout à fait par hasard, de
Forestville.
Une voix: Ce qui est excellent.
Le Président (M. Baril): Avez-vous des questions, M. le
député d'Ungava?
M. Claveau: J'aurais des questions. Comment se fait-Il que, dans
le plan de reboisement, dans la programmation générale de
reboisement du ministère, on a décidé que c'était
à Forestville qu'on prenait les plants pour reboiser, entre autres, le
Saguenay-Lac-Saint-Jean et la région de Québec? La
Côte-Nord, je te comprends, mais pourquoi on en envoie aussi au
Lac-Saint-Jean et à Québec?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pourquoi au
Lac-Saint-Jean, plutôt que Québec? J'ai décidé de
promouvoir la fondation, ta création d'un centre de production de plants
à Forestville pour être équitable envers la
Côte-Nord, que l'on exploite depuis nombre d'années - Je l'ai
déjà dit à l'Assemblée nationale - et jamais on ne
lui a rendu ce qui lui revenait du côté forestier et du
côté aménagement.
Comme je l'ai signalé ce matin, la Côte-Nord, par suite de
la réévaluation des besoins de reboisement pour atteindre nos
objectifs de
possibilités forestières ou de rendement soutenu, nous
estimons que cette région a besoin de 14 000 000 de plants de
reboisement, par année. Avec les 4 000 000 qui seront produits par la
Coopérative de Sainte-Thérèse-de-Colombier, cela fait 14
000 000 de plants, annuellement
M. Claveau: Mais, là, on en a 50 000 000, donc c'est 10
000 000 sur 5 ans. C'est ça?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 10 000 000
sur 5 ans, oui.
M. Claveau: Mais, à ce moment-là, ça veut
dire que l'autre coopérative forestière dont vous parliez,
Sainte-Thérèse...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elle produit 4 000
000 par année, sur 5 ans...
M. Claveau: 4 000 000, cela fait 14 000 000. Mais là, on
parle ici, dans l'engagement financier: Côte-Nord,
Saguenay-Lac-Saint-Jean et Québec. Il va y avoir un manque.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Il n'y aura pas de
manque, M. le député. C'est que la Côte-Nord a besoin de 14
000 000 de plants.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et,
évidemment, il y a des échanges qui se font du côté
du reboisement, du côté de la production des plants. Si, on a
inscrit: Côte-Nord, Saguenay-Lac-Saint-Jean et Québec. C'est pour
être sûr de tout couvrir, mais, suivant l'évaluation que
nous avons faite, la Côte-Nord a besoin de 14 000 000 de plants, par
année.
M. Claveau: Juste une petite parenthèse, M. le ministre.
Votre souci de justice envers la Côte-Nord, est-ce qu'il y a des chances
qu'il déborde aussi ailleurs?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a parlé
de notre souci de justice, ce matin, à propos de l'entente
fédérale-provinciale qu'on veut négocier sur la
Côte-Nord pour 13 000 000 et, encore là, je vous ai dit ce matin
que ça nous permet de sécuriser les travaux...
M. Claveau: Hum!
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...que nous allons
y faire, parce que ce n'est pas tout de planter des arbres, il faut les
entretenir par la suite. Cela comporte des traitements aux phyto-cides pour
éliminer la végétation concurrente et s'assurer que ces
arbres-là vont arriver à maturité, un jour.
M. Claveau: Ma demande est à l'effet de savoir ce que vous
avez l'intention de faire avec la demande très précise qui vous a
été acheminée par les gens de Chibougamau-Chapais, pour
avoir eux-aussi un centre semblable? Parce qu'il y a un plan de reboisement de
11 000 000 de plants là-bas. 11 000 000, ce n'est pas de ta petite
bière, de prévu comme je disais.
M. Côté (Rivière-du-Loup):
Actuellement...
M. Claveau: Mais non, cela fait partie de la politique globale.
On en a mis un a Forestville, par besoin de justice, d'équité, je
ne sais pas trop. Est-ce que ça se vaut ailleurs aussi? (15 h 45)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous dirai que,
quand on a l'occasion de le faire, je le fais avec plaisir. Mais actuellement,
à la suite de la révision, plutôt que de reboiser 300 000
000 de plants annuellement, comme prévu par M. Leves-que, à la
sortie de la réunion du cabinet à Compton, c'est de 251 000 000
dont on a besoin. On a des réajustements à faire.
M. Claveau: S'il n'y avait pas eu la production de 10 000 000 de
plants à Forestville, qui est apparue comme cela dans le décor
tout à coup, il n'y aurait peut-être pas de surplus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
C'était engagé.
M. Claveau: II y en aurait moins, en tout cas.
M. Côté (RMère-du-Loup): Oui, il y en aurait
moins. Les ajustements seraient peut-être plus faciles à faire,
sauf que la Côte-Nord a besoin de 14 000 000 de plants annuellement.
M. Claveau: D'autres secteurs aussi en ont besoin.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui! La
Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent, toutes les régions de la
province en ont besoin.
Le Président (M. Baril): M. le député de
Saguenay.
M. Maltais: Oui, M. te Président, j'aimerais profiter de
l'occasion, puisqu'on parle particulièrement du Centre sylvicole
Forestville. Il faut peut-être retourner dans l'histoire et voir combien
la Côte-Nord a été productrice de bois. Jamais un
gouvernement n'a pensé que, même si la forêt est encore
excédentaire sur certaines parties de la côte, il y a des endroits
où elle a été particulièrement ravagée par
la tordeuse des bourgeons de l'épinette et par les compagnies qui,
depuis 50 ans, l'exploitent indûment. À partir du moment où
on a décidé de se prendre en main, au Québec, avec la lof
150 - bien sûr, le ministre délégué aux Forêts
a travaillé en étroite collaboration - on voit que c'est de
14 000 000 dont on a besoin. Vous le voyez, on est encore 4 000 000 en
dessous.
M. Claveau: Bien non! On n'est pas en dessous. Il y a un autre
producteur.
M. Maltais: C'est à
Salnte-Thérèse-de-Colombier. Bien sûr, il faudra faire
encore beaucoup plust parce que depuis les 30 dernières
années, personne n'a fait quelque chose pour la Côte-Nord dans le
domaine forestier. Contrairement è d'autres régions qui en ont
profité au cours des dix dernières années, on a du
rattrapage à faire et il va falloir le faire très rapidement
M. Claveau: Lesquelles? Contrairement à d'autres
régions qui en ont profité...
M. Maltais: Particulièrement, la région du
Saguenay-Lac- Saint-Jean.
M. Claveau: M. le Président, je parle du nord du 49e
parallèle où on vient en chercher au-delà de 11 000 000 -
c'est un chiffre très conservateur - et où on ne produit
absolument rien. Est-ce qu'on va nous approvisionner à partir de
Forestvllle?
M. Maltais: Ce serait une chose excellente. Ce serait une
très bonne chose.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je voudrais dire
au député d'Ungava que dans la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, en 1986, nous avons reboisé 21 650 000 plants,
dont 3 300 000 dans la forêt privée. En 1987, cela a
augmenté à 6 400 000 dans la forêt privée et
à 22 600 000 dans la forêt publique, pour un total de 29 000
000.
M. Claveau: D'où venaient ces plants, M. le ministre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Principalement des
.centres de production de plants du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
M. Claveau: Principalement? M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: D'où viennent les plants qui, principalement,
reboisent les forêts au nord du 49e parallèle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Au Lac-Saint-Jean,
vous avez quatre producteurs privés, dont un à Girardville. Il y
en a un qui s'appelle Fortin, l'autre Boucher et un autre Fernand Boileau. Ils
produisent 12 000 000 de plants annuellement En plus, vous avez la
pépinière publique de Normandln qui produit à peu
près le même volume.
M. Claveau: Ma question vise à savoir, à
l'Intérieur de toute cette conjoncture que ]e comprends très
bien, si vous pouvez déposer devant la commission la provenance des
plants qui ont servi dans les unités de gestion du ministère au
nord du 49e parallèle, dans l'unité de gestion de
Quévillon no 1, l'unité de gestion Harricana secteur Matagami, et
l'unité de gestion de Chibougamau.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est au nord du
49e.
M. Claveau: Est-ce qu'on peut avoir la provenance de ces
plants?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je peux vous la
donner par régions. Au nord d'un parallèle, ce n'est pas tout
à fait notre façon de diviser notre travail.
M. Claveau: Par unité de gestion, vous êtes capable
de le savoir?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Par région
ou par unité de gestion, on peut vous la donner.
M. Claveau: S'il vous plaît
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et on peut vous
donner la production de plants dans chacune des régions.
M. Claveau: Par unité de gestion.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans la
région 2? Vous voulez l'avoir par unité de gestion?
M. Claveau: Je veux l'avoir pour l'unité de gestion
Quévillon no 1, l'unité de gestion Harricana nord, secteur
Matagaml et l'unité de gestion de Chibougamau.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
parties des régions 8 et 2.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord, on va
vous donner cela.
M. Claveau: Merci, M. le ministre.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 11 est
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 12?
M. Claveau: Achat d'un camion Diesel pour la
pépinière de Normand in. Je comprends qu'on est allé sur
invitation encore. On en a invité 30 cette fois-ci. Il y a plus de
fournisseurs de
camions Diesel qu'il n'y en a de tracteurs, il faut croire, parce que,
pour tes tracteurs, on en avait une vingtaine.
Une voix: C'est à cause de la cabine.
M. Claveau: Oui. Qu'est-ce qui fait qu'on a écarté
tes trois plus basses pour arriver à la quatrième en disant:
équipements non conformes aux spécifications? Pour la
différence de prix qu'il y avait là! Lorsqu'on a une
différence de prix de 50 %, on peut comprendre qu'il y aft des
problèmes de spécification, mais un camion à moteur Diesel
d'une capacité de 35 000 livres, je vous dirais bien que, comme
spécifications, cela est assez difficile d'écarter quelque chose,
parce qu'il n'a pas les bonnes spécifications, à moins que ce ne
soit là encore le nombre de pouces de foam" dans le siège ou je
ne sais pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
peut-être des bagatelles semblables, mais c'est peut-être plus
important que cela, M. le député. C'est que le ministère
décrit ses besoins, ce qu'il attend comme spécifications sur un
camion, et transmet cela au Service des achats. À partir de cela,
celui-ci demande des soumissions et s'il juge qu'il y a des soumissions non
conformes aux spécifications qu'on a transmises, il les rejette tout
simplement. Je vous dirai... Dans le titre, on parle de 35 000 livres, mais
dans nos spécifications, on parlait de la capacité de l'essieu
avant, de l'essieu arrière, des ressorts avant et arrière, des
ressorts auxiliaires arrières multilames, des amortisseurs, de
l'empattement, évidemment, si des soumissionnaires ne rencontraient pas
toutes et chacune de ces spécifications, le Service des achats, qui est
notre mandataire dans ce cas-là, qui travaille pour nous sur la base de
nos spécifications, essaie de nous donner satisfaction et il examine
tout cela.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais...
M. Claveau: Vous avez raison d'une certaine façon, mais
à ce moment-là, cela veut dire aussi qu'il y aurait des
différences de prix qui seraient plus importantes que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais...
M. Claveau: Là, on a 41 000 $, 42 000 $, 43 000 $ et 44
000 $, on a pris celui de 44 000 $ et on a écarté les trois
autres qui sont juste en bas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord. Je peux
continuer. On partait dans nos spécifications du moteur, de la
transmission, des freins à air, de l'embrayage, des pneus, des
roues...
M. Claveau: Mais ce n'est pas pour faire de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...du
réservoir, de...
M. Claveau: À quoi servent ces camions, M. le ministre,
sur la pépinière de Normandin?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela sert au
transport des plants.
M. Claveau: À l'intérieur de la
pépinière, pour les besoins de l'installation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. oui. Cela
sert au transport des matériaux à la pépinière.
M. Claveau: Qu'est-ce qu'ils font comme trajet? lis vont chercher
du matériel à Montréal? Qu'est-ce qu'ils font comme
trajet?
M. Côté (Rivière-du-Loup): lis voyagent dans
votre région, parce que c'est une pépinière de votre
région.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils transportent
des plants dans cette région et les matériaux pour les besoins de
la pépinière de Normandin principalement. Il se peut
qu'occasionnellement, ils se rendent à Berthier, parce que c'est
à Berthier qu'on fait l'extraction de toutes les semences du
Québec. On transporte les cônes à Berthier pour
l'extraction. Ensuite, ces semences sont retournées dans chacune de
leurs régions, parce qu'on veut que les plants soient acclimatés
ou familiers avec la région où ils devront croître.
M. Claveau: Oui. Cela veut dire qu'un camion de 44 000 $
était plus capable de le faire qu'un camion de 41 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien oui, bien
oui.
M. Claveau: Ah bon!
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 12 est
vérifié?
M. Claveau: Oui, vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 13?
M. Claveau: Achat d'un chariot élévateur tout
terrain. Encore là, c'est pour la pépinière de
Grandes-Piles. Je suppose que c'est pour le service interne de la
pépinière. Il y a eu douze soumissions de demandées, mais
on ne nous donne aucune autre spécification, à savoir comment il
y en a eu de reçues, à quel prix. On n'a rien de cela. Tout ce
qu'on sait, c'est que
les Industries Wajax ont-Une voix: C'est Inutile de le demander.
C'est marqué: seul soumissionnaire.
M. Claveau: C'est marqué? D'accord. Seul soumissionnaire.
Cela veut dire qui y a juste lui qui est venu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Et
il...
M. Claveau: Encore là, s'il y a douze soumissions de
demandées... C'est ce que j'ai de la difficulté à
comprendre dans la mécanique. On aura beau me taxer de tout ce qu'on
voudra, cela veut dire qu'il y a virtuellement, qu'il y avait au Service des
achats du gouvernement au moins douze fournisseurs enregistrés qui
pouvaient fournir un équipement équivalent.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Et les onze autres n'étaient pas
intéressés, aucun, à faire une vente de 37 000 $ à
40 000 $. Ou est-ce qu'on donne des spécifications tellement
serrées qu'on est sur... Vous savez, quand vous voulez acheter un
"loader" John Deere au lieu d'acheter un 'loader" Carter-pillar, vous avez
juste à donner les spécifications précises de John Deere
et il n'y a personne d'autre que John Deere qui va pouvoir te vendre. Ce n'est
pas sorcier. Comment cela se fait-il? Moi, je me demande, s'il y a douze
fournisseurs qui ont la chance de vendre un chariot élévateur -
tu ne dois pas en vendre tous les jours - et s'ils ont la chance d'en avoir un,
et qu'il y en a juste un qui est intéressé, si on ne donne pas
des spécifications qui sont tellement sévères, tellement
serrées qu'on est certain qu'il va y en avoir juste un qui va être
capable de rentrer dedans.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, ce sont des spécifications qui nous sont
transmises par le Service général des achats en ce qui concerne
la machinerie et l'équipement. C'est décrit Nous, on dit: C'est
cela qu'on veut, voici nos spécifications, à partir des
spécifications qui sont connues et qui sont générales.
C'est aussi simple que cela. Même si on voulait le faire...
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...selon ce que
mon collègue sous-ministre me dit, même si on voulait le faire,
donner des spécifications tellement identifiées à un
manufacturier, le Service des achats ne nous laisserait pas faire, parce que,
du moment où iI y a une équivalence quelque part, il y va, il
demande ailleurs.
M. Claveau: Bien là, vous demandez un moteur Diesel...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Là, vous
voulez notre parole et celle du Service des achats. Je ne suis pas capable de
vous en donner d'autres, cela fait deux.
M. Claveau: Comme là, vous demandez un moteur Diesel 45-5
C.V., supposons qu'il y en a un qui a un moteur 43, à ce
moment-là, il ne rentre pas dans la spécification, mais cela ne
veut pas dire qu'O est moins puissant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, je vous
ai parlé d'équivalence. Le Service des achats recherche des
équivalences aux spécifications. Évidemment, celui qu'on a
acheté, c'est un moteur Diesel de 45-5 chevaux-vapeur.
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 13 est
vérifié? Alors, nous allons à l'engagement 15.
M. Claveau: À l'engagement 15, c'est encore l'achat de
stations répétitrices VHF-UHF, incluant les décodeurs,
pour le Service des télécommunications du ministère. C'est
dans le même style que ce qu'on a déjà vu ce matin; on en
avait un semblable.
Le Président (M. Baril): Vous vous trompez, M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Pardon?
Le Président (M. Baril): L'engagement 14 est...
M. Claveau: L'engagement 14, c'est 5-2.
Le Président (M. Baril): On s'en va à
Énergie et Ressources, l'engagement 15.
M. Claveau: Ah! L'engagement 14 est dans l'autre, d'accord. Cela
nous en fait un de plus de fait Encore là, on a un achat de tracteur. Je
suppose que vous allez nous dire la même chose que vous nous avez dite
jusqu'à maintenant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exactement
ce que j'aime. Le plus bas soumissionnaire conforme aux spécifications
est accepté.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 16...
M. Claveau: Quand vous êtes allé en appel d'offres
sur cela - là, ce sont des soumissions publiques - quand vous êtes
allé en appel d'offres, vous avez spécifié qu'il
s'agissait d'une vitesse constante de quatre pieds par minute au régime
normal du moteur. Eux, ils ont soumissionné quand même avec du
douze pieds par minute ou du 27 pieds par minute. Entre quatre
pieds par minute et 27 pieds par minute, si un fournisseur de tracteurs
n'est pas capable de comprendre la différence, il est aussi bien de
sortir des affaires tout de suite.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, mais c'est
ceta.
M. Claveau: Comment se fait-il qu'il y a...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Un des
soumissionnaires parmi ceux qui ont soumissionné offrait une
transmission qui nous donnait une vitesse de douze pieds par minute, alors
qu'on en demandait quatre. Depuis quand va-t-on acheter des choses qu'on ne
veut pas acheter?
M. Claveau: Oui, d'accord. Moi, ce qui me surprend, c'est
pourquoi, si vous demandiez quatre très spécifiquement au
départ, il en arrive un qui vient soumissionner avec 27, transmission
mécanique à 27 pieds par minute?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais il y en
a qui ont soumissionné pareil, même s'ils n'étalent pas
conformes. Il y en a d'autres qui étaient conformes et c'est le plus bas
de ceux qui étaient conformes qui a été
accepté.
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 15 est
vérifié. L'engagement 16?
M. Claveau: Encore là, des chariots
élévateurs...
Le Président (M. Baril): L'engagement 16 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Novembre (suite)
Le Président (M. Baril): Mors, nous allons au mois de
novembre 1986, à l'engagement 1.
M. Claveau: II y en a épais dans celui-là, M. le
Président Contrat de services pour effectuer un travail de recherche
dans la région de Rouyn-Noranda, Témiscamingue, dans le cadre de
la réalisation du Cadre écologique forestier.
Une voix:...
Des voix: Ha, ha, ha! (16 heures)
M. Claveau: Vous voulez que je pose des questions en votre nom,
M. le Président? On va s'en occuper. De quoi s'agit-il exactement?
M. Côté (RMère-du-Loup): Ceci, M. le
député, fait suite au décret 192 de l'année 1985,
sous l'ancien gouvernement, dans le cadre de la lutte à la tordeuse des
bourgeons de l'épinette. On recherchait des outils en relation avec les
caractéristiques physiques du milieu, c'est-à-dire la pente et
d'autres caractéristiques semblables, et en relation avec la
régénération forestière. L'Université du
Québec avait déjà commencé des travaux de cet
ordre. C'était la continuation des travaux de 1985.
M. Claveau: Est-ce que les travaux sont complétés
actuellement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, te rapport
est ici.
M. Claveau: Est-ce que c'est un rapport public?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non,
écoutez. M. Claveau: II pourrait le devenir.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Il pourrait le
devenir.
M. Claveau: On est intéressé par tout ce qui
bouge.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 1 est
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): Engagement 2?
M. Claveau: Encore là, on a toute une série de
contrats qui relèvent tous de la même chose. Ce sont des questions
de reboisement, de scarafication, des travaux d'aménagement divers, etc.
Si vous permettez, M. le Président, on peut traiter ces contrats en
bloc.
Le Président (M. Baril): Je suis bien d'accord.
M. Claveau: II y en a quelques-uns, évidemment, qui nous
surprennent. Quels en sont les origines? Peut-être, le ministre
pourrait-il en profiter pour nous expliquer,.. D'abord, on a affaire à
des contrats négociés. On peut en prendre un ou deux au hasard,
les exemples ne manquent pas. Comment se fait-il qu'au numéro 11,
contrat pour effectuer des travaux de plantation dans ta région du
canton Boutet, comté de Matane, on ait pris quelqu'un de New-Richmond
sur un contrat négocié. Tout est comme cela. Il y a du
"voyageage", c'est quasiment une agence touristique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, c'est un peu comme si on donnait un contrat à
quelqu'un du Saguenay au début du Lac-Saint-Jean. La baie des Chaleurs
et Matane, ce sont deux secteurs qui se touchent. C'est de cette
façon que ta coopérative forestière de la baie des
Chaleurs a eu un contrat dans la région de Matane. C'est voisin. C'est
adjacent Il n'y a pas de frontière, ni de séparatisme, c'est
seulement entre les régions, entre les unités.
M. Claveau: J'en al pris un au hasard comme cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Prenons-en un
deuxième.
M. Claveau: Vous voulez que je vous en sorte un deuxième.
On va en trouver. Il reste qu'il n'y a personne qui pouvait faire cela du
côté de Matane. Il y en a plusieurs dans le coin de Matane.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'en al un au
hasard qui vient du Groupement Agro Forestier Risîfgouche, Ristigouche,
L'Ascension, Patapédia...
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...dans te
comté de Bonaventure, qui a fait un contrat dans la région de
Matapédia. Ce sont des régions qui sont adjacentes, voisines.
M. Claveau: Comment le montant des contrats est-il
négocié? Quelle est la base des négociations de cela?
Est-ce que c'est tant l'hectare, tant l'arbre, tant l'heure, Je ne sais pas? Il
doit y avoir une base qui sert, une espèce de trait commun, de trait
d'union entre tous ces chiffres?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, ce sont des
questions que j'ai posées à mes fonctionnaires également.
C'est basé sur ies appels d'offres publics, parce qu'on donne des
contrats sur une base d'appel d'offres public de ce genre, ce qui nous sert de
cadre de référence, et quand on soumet ces contrats au Conseil du
trésor, il faut évidemment l'assurer que c'est comparable en tout
point aux contrats que nous avons donnés à la suite d'appels
d'offres, de soumissions publiques. C'est comparable et cela fait suite au
décret 560 de 1985 qui autorisait le ministère à
négocier des contrats avec des coopératives. Jusqu'à 50 %
des travaux d'aménagement du ministère pourront être
négociés avec des coopératives. Soyez assurés que
les coopératives le réclament, elles voudraient atteindre 50 % de
tous les travaux qui se font au Québec.
M. Claveau: Vous n'avez pas de base baromètre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est la
référence aux contrats qui ont été accordés
à la suite d'appels d'offres.
M. Claveau: Oui, mais Je veux dire, par exemple, tant l'hectare,
tant..
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est
justement basé là-dessus.
M. Claveau: Oui, c'est combien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela dépend
du travail. Si vous parlez de plantation, cela varie de 0,10 $. 0,11 $, 0,12 $
à 0,15 $ ou 0,16 $ du plant
M. Claveau: Du plant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Cela, c'est seulement pour ta plantation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela dépend
si c'est en racines nues ou si c'est avec des récipients, des godets.
C'est pour la plantation, oui.
M. Claveau: Cela comprend tout le travail, * cela paie les
salaires et tout? Non? C'est l'achat du plant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, cela comprend
le salaire pour le planter.
M. Claveau: Combien payez-vous le plant actuellement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Combien? On le
paie actuellement de façon variable, tout dépend de la production
de plants, dépendant si c'est en tunnels ou à racines nues. La
moyenne est à peu près de 120 $ à 131,50 $ par 1000
plants, cela veut dire 0,13 $.
M. Claveau: 0,13 $ du plant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela, c'est avec
des récipients. La plantation, l'extraction des semences, la collecte
des cônes, et la préparation du terrain s'ajoutent à cela
et vous avez aussi l'entretien suivant ta plantation qui s'ajoute à
cela. Si on additionne tout cela, cela coûte près de 1 $ du plant
pour le rendre à maturité, pour le sauver.
M. Claveau: Quand vous négociez des contrats comme cela,
est-ce que vous donnez des priorités aux entreprises les plus proches,
aux coopératives ou aux regroupements qui seraient les plus proches du
site?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais oui, pour
éviter des frais inutiles de déplacement, de pension ou de
campement
M. Claveau: Cela se voit en règle
générale?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Claveau: C'est partout pareil?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Souvent, sur
appel d'offres, c'est moins régionalisé. De temps en temps, sur
appel d'offres, ce ne sont pas des coopératives, de façon
générale. On peut avoir quelqu'un d'une région
extérieure qui va venir faire des travaux dans une région. C'est
tannant.
M. Claveau: Cela crée des problèmes à
l'occasion?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Claveau: Cela va.
Le Président (M. Baril): Alors, est-ce que je comprends
que c'est 8 à 74 ou 8 à 16?
M. Claveau: Non, c'est de 1 à 13.
Le Président (M. Baril): C'est la même chose
jusqu'à 16.
M. Claveau: 14? Comment se fait-il qu'ils ont été
regroupés si c'est la même chose? 14, 15, 16, c'est le même
engagement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour fins de
présentation, M. le député.
M. Claveau: Pour fins de présentation? M.
Côté (Rivière-du-Loup):Oui.
M. Claveau: Est-ce que c'est parce que ce sont des contrats qui
ont été donnés en bloc, tous en même temps,
ou...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ils sont
négociés un par un.
M. Claveau: C'est pour avoir moins d'engagements financiers? On
va en avoir 409 au lieu de 600.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On vous passe un
gros 14.
M. Claveau: C'est peut-être une façon de noyer le
poisson.
Le Président (M. Baril): L'engagement 14 est
vérifié? Les engagements 14 à 16 sont
vérifiés. L'engagement 17?
M. Claveau: Si je comprends M. le député, il n'y en
a pas beaucoup dans son comté. Contrats négociés,
engagement 17.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Travaux de dégagement de plantation dans la
région d'Escourt, comté de Kamouraska-Témiscouata. C'est
encore la même chose. Ce sont encore tous des contrats semblables, Je
suppose. Cela relève du même principe.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Même
principe.
M. Claveau: Vous ne les avez pas regroupés,
ceux-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, un de temps
en temps.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: Cela dépend de l'humeur de celui qui
prépare les textes, non? Contrats négociés, toujours,
Coopérative forestière de Sainte-Rose, c'est à Chicoutlmi.
Mais là, on est en train de s'assurer qu'ils ne nous en passent pas. Ils
pourraient envoyer un tracteur au milieu de cela et oupsl C'est pareil
jusqu'à l'engagement 36?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
Le Président (M. Baril): Vérifié
jusqu'à l'engagement 36?
M. Claveau: Vous allez m'expliquer une affaire, par exemple.
Comment est-ce que cela se fait qu'on retrouve le décompte exact des
plans seulement dans quelques cas? Aux engagements 31, 32, 33, 34, on parie des
plants. Mais dans tes autres, on dit: Contrats de reboisement et on ne
spécifie pas combien de plants. Par contre, à L'Anse-Saint-Jean,
on sait qu'il y en a 421 919. Parce que c'est dans le comté de
Dubuc?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quel contrat?
M. Claveau: L'engagement 32. Je donne un exemple.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À
l'engagement 32,c'est spécifié.
M. Claveau: Oui. Aux engagements 31,32...
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'engagement
33...
M. Claveau: 33 et 34, on spécifie le nombre de plants.
Dans les autres contrats, on ne parie pas du nombre de plants.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont quels
contrats, les autres?
M. Claveau: Bien, les autres. Par exemple, si on va à
l'engagement 29: "Contrat pour effectuer des travaux de plantation de plants en
récipients dans la région de Roberval". On ne
parte pas du nombre de plants, tandis qu'à l'engagement 31, on
dit: "Contrat pour effectuer les travaux de plantation de 1 434 600 plants en
récipients dans la région de Charlevoix". Non, mais on est
là pour s'interroger.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, on vous sortira le nombre de plants, si vous voulez, pour
ce contrat-là. Il n'est pas Indiqué ici, mais il l'est sur le
contrat
M. Claveau: Tout ce que je me demande, c'est qu'il y a quatre cas
où on retrouve le nombre de plants sur, je ne sais pas, peut-être
une centaine de cas en tout, avec les engagements regroupés, 14, 15 et
16. Il y en a seulement quatre où on a le nombre de plants. Les autres
ne sont pas spécifiés. Je voulais simplement savoir...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un oubli. St
vous voulez, on vous les sortira à partir du contrat
M. Claveau: Non, je pense que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas de
problème. On vous sortira le nombre de plants à partir du
contrat
M. Claveau: Vous allez m'envoyer la liste de tout cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela n'a pas
été inscrit là. On l'Inscrira.
M. Claveau: Je vous remercie, M. le ministre. On pourra calculer
comment cela coûte par plant un peu partout, pour chacun des
contrats.
Le Président (M. Baril): Les engagements jusqu'à 36
sont vérifiés. L'engagement 37. (16 h 15)
M. Claveau: M. le Président, vous êtes
pressé. C'est encore exactement ta même chose? Est-ce que vous
avez le nombre exact? On les a peut-être tous là, mais combien de
contrats ont été donnés, au Québec, cet
été?
M. Côté (Rivière-du-Loup): En 1987 ou
1986?
M. Claveau: On est dans les engagements financiers de novembre
1986, donc c'est à l'été 1986. On pourrait peut-être
nous le dire tout de suite pour 1987 parce qu'on va sûrement les voir
d'ici à la fin de la soirée. Ils ne sont pas encore sortis? Il
doit y en avoir de sortis, on est rendu au mois de novembre.
M. Côté (Rivière-du-Loup):Je ne peux pas vous
donner le nombre de contrats, mais je peux vous donner, par
région...
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...le nombre total
de plants en racines nues et en récipients qu'on a donnés pour
l'année 1986.
M. Claveau: Vous pouvez peut-être au moins déposer
votre feuille.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans la
région no 1, 23 343 000; région no 2, 18 000 000; région
no 3, 7 500 000; région no 4, 12 700 000; région no S, 300 000;
région no 6, 6 200 000; région no 7, 6 000 000; région no
8, 13 300 000; région no 9, 3 129 000: pour un total de 90 604 000,
à un coût unitaire moyen de de 0,144 $.
M. Claveau: C'est assez précis. Ce sont les informations
qu'il nous faut
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le coût
unitaire varie de 0,123 $ à 0,154 $ et même, va jusqu'à
0,183 $.
M. Claveau: Dans quel cas on tes a à 0,183 $?
M. Côté (Rivière-du-Loup):Dans la'
région no 7.
M. Claveau: Où est-ce?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
plantations à racines nues de pin blanc, qui est plus dispendieux parce
que les plants sont plus gros.
M. Claveau: Où sont-ils reboisés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans l'Outaouais.
La région no 7, c'est l'Outaouais.
M. Claveau: Ils sont produits là et ils sont
reboisés là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils sont produits
à Berthierville.
M. Claveau: À Berthier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Baril): M. le député de La
Peltrie.
M. Cannon: À quoi attribuez-vous un si grand nombre de
plants cette année, comparer à l'an passé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela fait partie
des objectifs qu'on s'est tracés dans le cadre de la nouvelle loi des
forêts pour en arriver à ce
que nos forêts produisent 26 000 000 ou 27 000 000 de pieds cubes
de résineux. Évidemment, on ne plante pas seulement une essence.
On va planter de l'épinette noire, de l'épinette rouge, du pin
gris, du pin blanc, sept ou huit essences les plus résistantes aux
maladies. On ne plante pas de sapins parce que le sapin est plus facilement
affecté par la tordeuse des bourgeons de t'éplnette. Mais, pour
en arriver là, II faut préparer les centres de production. Il
faut extraire les graines, pour commencer, cueillir les cônes, faire
l'extraction. Il faut donner des contrats de centres de production de plants.
On arrive graduellement au chiffre auquel on s'attend. D'ici à deux ans,
on atteindra notre objectif de 250 000 000.
M. Cannon: Cela veut dire que, somme toute, cette année on
plante plus que ce qu'on récolte.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cette
année, on a planté autant d'arbres qu'on a coupé de
résineux.
M. Cannon: C'est à cause de ta loi 50 en grande
partie.
Une voix: La loi 150. M. Cannon: La loi 150.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'était
dans les objectifs prévus.
M. Claveau: A cause du livre blanc de 1986.
M. Cannon: Si Je me rappelle bien, l'Opposition avait voté
contre ce projet de loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Contre 150? Ils
avaient voté pour.
M. Claveau: M. te député de La Peltrie, on voit
qu'il n'y a pas beaucoup d'arbres dans votre comtél
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 37 est
vérifié? Vérifié. J'appelle l'engagement 38, s'il
vous plaît!
M. Claveau: À l'engagement 38, si je comprends bien, on
parie des contrats pour la fourniture des services professionnels et techniques
relatifs à la programmation, la réalisation et la
vérification de travaux de mise en valeur de la forêt
privée dans diverses régions. On parle du programme des
sociétés sylvicoles, est-ce que c'est bien cela? C'est tout le
travail qui est fait par les sociétés sylvicoles dans les
forêts privées de leurs membres et qui est remboursé par la
suite par un programme du ministère de l'Énergie et des
Ressources. C'est bien cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela fait partie
du programme d'aide à la forêt privée et le
ministère a aidé les différentes coopératives, les
différents syndicats ou sociétés sylvicoles à se
doter d'un plan de mise en valeur. Ce plan de mise en valeur, il faut
évidemment le réaliser, le vérifier et le tenir à
jour et cela fait également partie de l'aide qu'on donne aux producteurs
privés pour fournir des services techniques aux propriétaires de
forêts privées. Cette aide, du point de vue technique, c'est comme
des contrats, si vous voulez, donnés à des firmes
d'ingénieurs et qu'on négocie avec eux. Encore une fois, cela
fait partie du CT de 1985 qui donne à ces gens une partie des travaux
que le ministère fait faire en aménagement
M. Claveau: M. le ministre, par la même occasion, vous
pourriez peut-être m'expllquer pourquoi, cette année, la
façon de rembourser les travaux faits par les sociétés
sylvicoles a été modifiée? C'est-à-dire qu'on
remboursait 50 % des dépenses, mais plus tard que d'habitude. Les
chèques ont commencé à entrer au mois de juin. Les avances
étaient déjà dépensées avant même
qu'elles arrivent du ministère.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cette
année, cela a été plus tôt que l'an passé
pour payer les gens. Je vous le concède, l'an passé cela avait
retardé un peu. J'avais dit au service de la forêt privée
de prendre les mesures nécessaires pour ne pas que cela se
répète. Cette année, je n'ai pas eu de plaintes, sauf la
vôtre, en ce qui concerne le paiement des travaux. Par contre, au
début de la saison, il y a eu des groupements forestiers qui
n'étaient pas d'accord avec les taux qu'on leur proposait. Ces
groupements ont refusé de signer le contrat, donc ils n'ont pas
été payés tant que le contrat n'a pas été
signé. Je pense que c'est à leur sujet que vous voulez dire que
cela a retardé un peu. Cela a retardé parce que le contrat
n'était pas signé.
M. Claveau: II y a eu une modification dans la modalité de
remboursement. Si je ne m'abuse, jusqu'à maintenant, il y avait une
avance de 50 % du coût des travaux prévisibles qui était
faite en début de saison. Et après, au moment de réclamer
la facture, on amortissait 50 % du coût de la facture pour permettre
d'avoir toujours une marge de manoeuvre pour ne pas faire d'emprunts. Alors
que, cette année, votre ministère a amorti 100 % du coût de
la facture avec les avances qui a été faites.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cette
année, on leur donne une avance de 50 % du coût des travaux...
M. Claveau: Ou montant total des travaux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Du montant total.
Et après...
M. Claveau: Mais vous déduisez 100 % des factures qui sont
présentées.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...au fur et
à mesure que les factures sont présentées, on fait la
déduction et on finit par payer le montant total qui leur est
dû.
M. Claveau: Vous déduisez 100 % du coût des travaux
réalisés à mesure que les factures entrent
M. Coté (Rivière-du-Loup): À partir de
l'avance de 50 % qui a été faite, c'est bien évident
M. Claveau: Si je ne m'abuse, antérieurement on
n'affectait que 50 % de la facture des travaux à l'avance et on
remboursait tes autres 50 % sur le montant, finalement, ce qui permettait aux
sociétés sylvicoles de toujours avoir un fonds de roulement.
Tandis que, cette année, elles fonctionnaient avec des prêts toute
l'année.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elles
étaient payées trop à l'avance. Et, de temps en temps, si
on donnait trop d'avance - cela allait jusqu'à 90 % selon l'ancienne
méthode - et si l'organisme ne réalisait que 80 % des travaux,
nous étions déficitaires. En bons gestionnaires, on a
modifié cela et on a dit: D'accord, on va vous donner une avance de 50 %
et, au fur et à mesure que les factures vont entrer, on va tenir compte
des 50 % qui vous ont été donnés et on vous paiera
après.
M. Claveau: Oui, mais cela a obligé les
sociétés sylvicoles à travailler avec des marges de
crédit pendant toute la saison.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Comme d'autres
entrepreneurs.
M. Claveau: Mais, à ce moment-là, le fait qu'elles
devaient payer des Intérêts sur des marges de crédit
enlève de l'argent effectif à investir sur le terrain.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Cette
année, il n'y a pas eu de plainte du tout de ce
côté-là de la part des producteurs privés,
contrairement à l'an passé.
M. Claveau: Ah!
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est vrai qu'on
parle de 1986, excusez-moi. Oui, il y a eu des retards dans le paiement. Une
des mesures que nous avons prises cette année pour hâter le
paiement, de façon que les producteurs soient payés le plus
tôt possible et qu'ils ne soient pas obligés d'emprunter autant
que précédemment sur des marges de crédit ou à la
banque, a été de régionaliser un peu cette
opération.
M. Claveau: II semble aussi que, pour ta première fois
cette année, on ait demandé à certaines
sociétés sylvicoles, je ne sais pas si c'est à toutes,
mais il y en a certaines où, pour la première fois - et
là, je parie pour 1987 - on leur a demandé de spécifier,
sur la facturation, la MRC et le comté dans lequel les travaux ont
été réalisés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour fins de
statistiques et pour nos compilations, c'est évident
M. Claveau: Mais, II ne semble pas que toutes les
sociétés sylvicoles aient eu à le faire. Est-ce que je me
trompe?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, on l'a
demandé. Si cela a été oublié à quelques
endroits, cela se peut, mais on le demandait. Les MRC, tout comme les
comtés, aiment cela, comme chacun des députés et chacun
des préfets des MRC aiment bien avoir des statistiques pour savoir ce
qui se passe chez eux.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 38 est
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): Engagement 39.
M. Claveau: Adopté, 38. L'engagement 39, ce sont des
travaux de dégagement et de nettoiement permettant de libérer les
sujets désirables dans diverses régions. Qui sont ces sujets
désirables? Ha, ha, ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les régions
en forêt. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les sujets
désirables, ce sont les arbres que nous avons plantés. Il faut
les libérer pour qu'ils puissent avoir un peu de lumière et voir
le jour. Cela fait suite aux travaux de reboisement.
M. Claveau: Oui, mais on constate aussi, par exemple, si on fait
un calcul à l'hectare de chacun de ces montants, que, dans Portneuf,
cela a coûté 662,50 $ l'hectare; dans Charlevoix, 460 $ l'hectare
à un endroit, à un autre endroit, dans Charlevoix, 450 $,
à un autre endroit, 445 $ et, encore à un autre endroit dans
Charievoix, 450 $. Il y a un certain suivi dans ce comté, mais comment
se fait-il que, dans Portneuf, il en coûte 50 % de plus?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela
dépend du volume de tiges qu'on doit enlever à l'hectare pour
libérer les tiges désirables, pour favoriser la
régénération naturelle, quand il y en a, ou pour
préparer le terrain pour le reboisement. Cela dépend de ta
densité. SI vous êtes sur un terrain quasiment en friche,
où il n'y a pas beaucoup de sujets indésirables qu'on veut
éliminer, cela coûte moins cher. S'il y en a plus, cela
coûte plus cher.
M. Claveau: Mais, encore là, ce sont des contrats
négociés sur quelle base? La perception visuelle?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est une
évaluation qui a été mesurée scientifiquement, le
volume à l'hectare qu'il faut enlever, et c'est selon cela qu'on
négocie les contrats.
M. Claveau: Vous êtes en train de nous dire qu'il est
possible que, dans Portneuf, il y ait plus de déchets ou plus de pertes
de bois, par exemple, qu'il reste plus de bois sur le terrain qu'il peut en
rester dans Charlevoix.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
tout à fait cela. Il se peut aussi que, dans Portneuf, ce soit
différent d'ailleurs. Il se peut qu'ailleurs, ce soit différent
de Portneuf. Cela dépend de la forêt et de l'état des
peuplements. Mais, encore une fois, c'est basé, comme point de
repère, sur des appels d'offres publics qu'on donne à des
compagnies pour faire des travaux semblables.
M. Claveau: Et vous aviez déjà des appels d'offres
publics de compagnies qui ont fait des travaux semblables, autant dans Portneuf
que dans Charlevoix.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, bien
sûr.
M. Claveau: Pourquoi avez-vous décidé de ne plus
procéder par appel d'offres à des compagnies?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela
dépend du décret que vous avez adopté alors que vous
étle2 au pouvoir, le décret 580 de 1985, qui dit qu'on doit
négocier avec les coopératives jusqu'à 50 % des travaux
que le ministère fait faire en forêt.
M. Claveau: Qu'on peut et non pas qu'on dort.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais, dans la
mesure...
M. Claveau: Vous avez la possibilité de.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...du possible,
on doit le faire.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'article 39 est
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): Article 40?
M. Claveau: Achat d'un scarificateur à disques
mécaniques avec attache à pivot détachable. Encore
là, il n'y a qu'un seul fournisseur.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y en a qu'un
pour cela.
M. Claveau: II n'y a pas d'autres compagnies, au Québec,
que Hakmet qui pourrait vendre un scarificateur à disques.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une agence
finlandaise au Québec c'est la seule que nous avons.
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'engagement 40 est
vérifié. Engagement 41? (16 h 30)
M. Claveau: Contrat de services pour effectuer des travaux de
cartographie forestière. Là, on a encore toute une autre
série, de l'engagement 41 à l'engagement 47, de travaux de
cartographie forestière dans différentes régions du
Québec: Rouyn-Noranda, Témiscamlngue, l'Abitibi est très
bien couverte là-dedans, Saguenay-Lac-Saint-Jean, encore une fois
l'Abitibi et Abitibl-Témiscamingue, Ungava.
Des voix: Ah!
M. Claveau: Oui, on l'a défini tout à l'heure comme
étant soit de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean ou de la
région de l'Abitibi, selon le point de vue que l'on a. Il y a un
dénominateur commun dans tout cela. À l'exception de l'engagement
45 où on a une entreprise de Hull, ce sont des entreprises de
Sainte-Foy, Québec et Sillery. Est-ce qu'il n'y a pas, en
régions, des entreprises capables de faire de la cartographie
forestière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y en a pas
beaucoup, M. te député. Les firmes d'ingénieurs forestiers
consultants sont principalement localisées dans les régions de
Québec, Montréal et Hull. Il y en a une à Causapscal qui
n'était pas inscrite au fichier dans le temps. Il y en avait une aussi
à Chicoutimi qui avait également une adresse à
Québec, qui était associée avec quelqu'un de
Québec, et qui a dû fermer ses portes ce printemps ou l'hiver
dernier. Mais elles sont rares. Je reviens à la remarque que je vous
faisais ce matin. Si on veut avoir, dans les régions, des firmes de
consultants, que ce soit du côté forestier, du côté
civil, du côté juridique
ou du côté comptable, je pense qu'on devrait faire en sorte
de modifier un peu notre approche pour demander des contrats pour que les
firmes de l'extérieur s'impliquent plus dans les régions. Je n'y
peux rien, c'est fait ainsi.
M. Claveau: Comment se fait cette cartographie forestière?
On parle de grandes superficies. Ce sont toutes des superficies entre 3000 et
5000 kilomètres carrés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La cartographie,
on la fait en commençant par photographier le territoire.
M. Claveau: En avion.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En avion, une
photographie aérienne. À partir des photographies
aériennes, on identifie les peuplements, leur âge et leur essence.
On identifie les caractéristiques topographiques. Par la suite,
évidemment, pour un contrat de cartographie de ce genre, les firmes de
consultants sont obligées d'aller sur le terrain faire des
placettes-échantillons pour vérifier leur interprétation
de tout cela. C'est ainsi que cela se fait. On transpose cela sur des cartes de
base avec toutes les données forestières, le site et les
peuplements.
M. Claveau: Dans les montagnes qu'on a là, est-ce que le
fournisseur est responsable de faire sa photographie aérienne?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. It
achète les photos; on lui vend les photos aériennes. Ce sont des
contrats séparés, des contrats de photographies aériennes.
Cela prend beaucoup moins de temps et d'argent de photographier seulement la
forêt ou le territoire. À partir de là, on donne des
contrats de cartographie pour que ce soit transposé sur des cartes et
compilé également dans des rapports.
M. Claveau: Ils ont les cartes qui servent un peu partout dans
les régions pour Identifier les peuplements et les prochaines coupes et
sur lesquelles on va se baser, par exemple, pour donner des droits de coupe
dans quinze ans à telle entreprise, etc.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exactement
cela.
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Baril): Est-ce que cela comprend tes
engagements 41 à 47, M. le député?
M. Claveau: Cela va, M. le Président.
Le Président (M. Baril): L'engagement 48.
M. Claveau: On revient encore sur les placettes. On les a
déjà vérifiés?
Le Président (M. Baril): Non. On a vérifié
50...
M. Claveau: Aux engagements 48 et 49, ce sont des cas semblables
aussi.
Le Président (M. Baril): Oui. Les engagements
48,49,50,51,52, jusqu'à...
M. Claveau: On va jusqu'à... Cela va vite!
Le Président (M. Baril): ...57 et 58. On va jusqu'à
58.
M. Claveau: L'engagement 58 est vérifié aussi.
Le Président (M. Baril): C'est vérifié
Jusqu'à 58. L'engagement 59.
M. Claveau: Des travaux de photo-interprétation, de
restitution, de dessin et de planimétrie d'une superficie d'environ 3850
kilomètres carrés dans la région de Mégiscane,
comté d'Abitibl-Est, 50 000 $. Le contrat de services est accordé
pour effectuer des travaux de photo-interprétation. Est-ce que ce sont
encore tes mêmes photos aériennes dont on parlait tout à
l'heure et que vous leur vendez? Ils font juste l'interprétation des
photos?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont les
mêmes travaux.
M. Claveau: C'est le même principe. Encore là, c'est
pour faire des cartes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pour faire
des caries et pour délimiter les superficies des peuplements, Identifier
les peuplements, les sites. C'est pour transposer cela sur des cartes puis
faire le rapport et déterminer les volumes. À partir de tout
cela, on peut calculer la possibilité annuelle de la forêt. Cela
décrit l'état de la forêt
M. Claveau: D'accord.
Le Président {M. Baril): L'engagement 64, M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Ce sont tous des travaux de
photo-Interprétation. Ces travaux sont-ils réalisés
périodiquement dans chaque région? À quelle
fréquence?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le cadre de
la Loi sur les forêts, nous avons dit qu'au fur et à mesure que
nous aurons les données d'inventaire de chacune des régions -
parce que c'est tellement grand le Québec, on ne peut pas tout faire
cela dans la même année: premièrement,
on n'aurait pas les moyens financiers de le faire; deuxièmement,
i! n'y a pas assez de firmes d'ingénieurs pour le faire - nous
négocierons avec chacun des Industriels qui a droit d'avoir un contrat
d'aménagement et d'approvisionnement, sur une base de 25 ans, avec un
territoire délimité pour favoriser l'aménagement
forestier. On appelle cela l'inventaire décennal; cela nous prend
quasiment dix ans à faire un inventaire semblable.
M. Claveau: Cela va prendre une dizaine d'années avant de
faire l'ensemble?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. On en
a fait un en 1972 et c'est ce que l'on appelle le deuxième Inventaire
décennal. Cela prend...
M. Claveau: Cela veut dire que vous en faites tout le temps.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On recommence,
oui. c'est cela.
M. Claveau: Dès qu'il y a un cycle de fini, vous finissez
par un bout et vous recommencez à l'autre bout.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un peu comme
quelqu'un qui tient un magasin, il recommence son inventaire parce que cela
évolue tout le temps et la forêt, c'est cela. Il arrive des
perturbations, des chantiers, des maladies, des chablis, toutes sortes de
choses et il faut remettre cela à jour tout le temps. Au bout d'un
certain temps, il y a eu tellement de perturbations qu'on est obligé de
recommencer à neuf. Mais cela nous prend de huit à dix ans pour
faire le tour du Québec.
M. Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On l'a
accéléré en raison de la loi actuelle.
M. Claveau: Mais cela veut dire qu'à tous les ans il y a
des travaux de cartographie qui se font, peu importe qu'il y ait une nouvelle
loi ou pas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si on avait un
autre exercice semblable à celui d'aujourd'hui pour 1987, on
recommencerait quelque chose de semblable sur la même base, avec les
mêmes critères, avec les mêmes procédures.
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 64 est
vérifié. L'engagement 65.
M. Claveau: Dans le cas des placettes-échantillons dans le
territoire de Charlevoix, le dessin et la périmétrie d'une
superficie de 5600 kilomètres carrés dans le comté de
Kamouraska, Témiscouata, Charlevoix, Dubuc, Rimouski et
RMère-du-Loup, si je comprends bien, les deux éléments
sont combinés, dans le même contrat?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est cela.
Le Président (M. Baril): Vérifié? M. Claveau:
Vérifié.
Le Président (M. Baril): Vérifié.
L'engagement 66.
M. Claveau: Vous allez m'expliquer quelque chose, là.
Quand on parle de contrats de services pour effectuer des travaux de
reproduction cartographique de la région de Jean-Talon, c'est quoi,
comme région forestière, Jean-Talon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quel
numéro? M. Claveau: 66 et 67.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas
beaucoup de forêts dans le comté de Jean-Talon. Je vous
concède cela. Cela m'embête et j'essaie de trouver dans quelle
région. Cela doit être une erreur.
M. Claveau: On pourrait peut-être adopter les engagements
financiers 66 et 67 sous réserve de savoir où cela se trouve.
Le Président (M. Baril): Nous pourrions passer à
l'article 68. On prendra cela en note et vous pourriez fournir les
informations. Alors, j'appelle l'engagement 68.
M. Claveau: Ah! Nous sommes rendus aux invitations. Contrat de
services pour effectuer la délimitation des districts écologiques
sur photographies aériennes et la cartographie d'un territoire d'environ
12 000 kilomètres carrés dans divers comtés de la
région de Trois-Rivières. C'est encore la même chose. C'est
de la cartographie. Les délimitations des districts écologiques,
est-ce que cela relève de l'industrie forestière?
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire que ce sont des travaux de base que nous effectuons dans le
but d'en arriver à produire au Québec une carte
écologique. Nous allons retrouver sur cette carte toutes les
données de base devant nous servir à faire de
l'aménagement; que ce soit de l'aménagement forestier ou d'autres
travaux, de grands travaux. De bonnes cartes écologiques vont vous
définir les caractéristiques géomorphologiques, toutes les
caractéristiques du terrain, la valeur, les sites etc. Toutes ces
données nous permettront de faire de l'aménagement de territoire
sur une base rationnelle et scientifique. C'est le début de ces travaux
que nous enclen-
ehons actuellement II faut également diviser la province en
districts écologiques qui se ressemblent par leurs
caractéristiques et par leurs qualités.
M. Claveau: D'accord, je comprends cela. En fait, c'est quelque
chose de tout à fait nouveau que nous faisons là. Il y a eu trois
Invitations de faites. De la façon dont vous m'en pariez, il me semble
que cela aurait été un travail excessivement Intéressant,
par exemple, pour un département de géographie universitaire.
Comment se fait-il que vous n'ayez pas pensé à chercher de ce
côté plutôt que d'aller vers l'entreprise privée? Il
y a beaucoup de contrats qui sont donnés aux universités.
L'université du Québec à Chicoutimi, par exemple, vient de
réaliser des cartes sur les contraintes du milieu. Ce sont des cartes
qui vont identifier les différentes contraintes quittant en sorte
que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Avec de la
télédétection.
M. Claveau: Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Avec la
télédétection. On donne des contrats de recherche de
télédétection à l'université du
Québec, à Chicou-timi.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Évidemment
ces cartes sont des cartes qui vont compléter des cartes
écologiques. C'est pour ramasser toutes ces données. Ce ne serait
pas recommandable de demander aux professeurs d'université de se
substituer ou de remplacer toutes les firmes qui gagnent leur vie
indépendamment de cela. Cela va faire une concurrence qui ne serait ni
loyale, ni acceptable. Les firmes d'ingénieurs, par exemple, supportent
tous les frais fixes de secrétariat, de loyer etc. tandis que dans les
universités, les professeurs profitent des installations, des structures
de l'université pour faire leurs travaux.
M. Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On doit aller du
côté de l'université pour faire les travaux spéciaux
de recherche ou compléter ce qui ne se fait pas dans l'entreprise
privée.
M. Claveau: Vous conviendrez avec mol qu'il s'agit là d'un
double Intérêt: d'une part pour développer des expertises
en régions par rapport à ces choses - il y a des
universités régionales à Rimouski, à Chicoutimi et
à Rouyn qui, éventuellement pourraient faire des travaux
semblables. D'autre part, aussi, il me semble que pour le gouvernement, il
s'agit de savoir où obtenir le meilleur produit au moindre coût et
si cela coûte moins cher, de le faire faire par un service de recherche
géographique d'une université. Il me semble que ce n'est pas le
rôle du gouvernement de soutenir des entreprises privées dans ce
sens-lâ. (16 h 45)
M. Côté (Rivière-du-Loup): II est certain que
le professeur d'université qui est déjà payé, qui a
déjà son salaire, qui est déjà logé, qui est
déjà équipé d'un laboratoire et tout cela et qu'on
subventionne déjà, indirectement via le ministère de
l'Éducation, va peut-être nous charger moins cher qu'une firme
ordinaire. Je pense qu'on ne doit pas se servir de ces moyens-là pour
com-pétitionner nos firmes de consultants, peu importe le domaine.
M. Claveau: Oui, mais vous utilisez souvent les
universités comme consultants.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
M. Claveau: On avait encore tout à l'heure,
l'Université de Montréal qui avait un contrat à
Rouyrt-Noranda-Témiscamlngue pour...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
contrats spéciaux de recherche qui ne viennent pas en compétition
avec les firmes privées existantes.
M. Claveau: Beaucoup de firmes privées auraient pu,
à mon avis, faire le même travail: les firmes d'Ingénieurs,
les firmes... Je ne veux pas en nommer.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quand on est dans
la production courante, on ne va pas à l'université, autrement on
va encourager les universitaires, les professeurs à faire autre chose
qu'enseigner ou faire de la recherche. Quand ce sont des contrats de production
courante, on ne va pas là.
Le Président (M. Baril): L'article 68 est-il
vérifié?
M. Claveau: Je suis un peu surpris du raisonnement même si,
à la limite... Je suis surpris du raisonnement dans le sens où II
s'agit quand même de faire quelque chose de tout à fait nouveau.
Quand vous dites de faire une carte...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non.
M. Claveau: ...de définir les contraintes
écologiques d'un milieu et tout cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La cartographie
écologique se fait et ce sont des cartes de base, c'est le départ
de... On veut le faire au ministère. Le ministère de
l'Environnement et le ministère des Transports s'en servent de
même
qu'Hydro-Québec. Tout le monde est intéressé
à avoir une carte écologique qui est bien faite. Par contre, Je
vous concéderai, M. le député, qu'on a de la misère
à s'entendre sur les données qu'on doit inscrire sur une carte
écologique...
M. Claveau: C'est un beau rôle pour une équipe de
recherche.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...parce que cela
dépend des Intérêts des forestiers qui sont
différents des Intérêts des responsables du
ministère des Transports.
M. Claveau: Chaque ministère fait-il sa cartographie ou si
c'est vous qui absorbez toute la note?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. J'ai
discuté de ce sujet avec le ministre de l'Environnement de façon
qu'on puisse s'entendre sur une carte écologique qui servirait au moins
aux deux ministères et aussi, évidemment, qui pourrait au
ministère des Transports, à Hydro-Québec ou à
d'autres. Il faudrait une concertation de tout ce beau monde-là!
M. Claveau: En attendant, c'est vous qui payez.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On en a besoin
pour notre travail alors on fait ce dont on a besoin.
M. Claveau: C'est extraordinaire! Cela va.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Puis, en plus de
cela, le ministère de l'Énergie et des Ressources, secteur des
terres, a le mandat du gouvernement de faire les cartes pour tous les besoins
de la province, pour tous les secteurs, à cause,
précisément, du secteur des terres.
M. Claveau: II y en a un dans le secteur forêts. On a bien
dit lors de l'examen de la Lof sur la forêt, quand on en a
discuté, que vous vous occupiez de ce qu'il y avait au-dessus de la
terre et non pas du sol comme tel.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, je m'occupe
des arbres qui sont sur la terre.
M. Claveau: Quand on définit les districts
écologiques, on s'occupe de tout.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On s'occupe de
topographie et des caractéristiques géomorphologiques
M. Claveau: C'est cela, on s'occupe de...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...on s'occupe de
la valeur des sites et des pentes etc.
M. Claveau: La gestion de la Loi sur les terres...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le climat
aussi.
M. Claveau: ...ne relève pas de votre
ministère.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, pas encore.
Cela s'en vient
Le Président (M. Baril): L'engagement 68 est
vérifié. L'engagement 72?
M. Claveau: Y aurait-il un remaniement qui s'envient?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! Je ne pense
pas, peut-être jamais.
Le Président (M. Baril): L'engagement 72 s'il vous
plaît.
M. Claveau: 72? Contrat pour l'achat de 2 629 782
récipients forestiers de 45 cavités et 394 029 récipients
forestiers de 67 cavités pour les besoins des différentes
pépinières. Si je comprends bien, il s'agit de récipients
pour les conifères dans ces cas-là. On a dit ce matin qu'on
allait chercher les feuillus à Edmonton.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ceia.
M. Claveau: Et les compagnies sont Plastiques Gagnon et IPL. IPL
est une compagnie de plastique aussi, je suppose?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est cela.
Une voix: Les imbécillités du père Lacroix. Une
voix: C'est le beau-frère de M. Lorrain.
M. Claveau: C'est bon à savoir, c'est pour cela qu'il a eu
le plus gros contrat des deux.
Le Président (M. Baril): L'engagement 72 est-il
vérifié?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Baril): Je comprends que l'article 72 est
vérifié.
M. Claveau:...
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, je pourrais peut-être préciser que cela
dépend de la capacité de chacun des soumissionnaires de les
produire. Les entreprises Hamelin ont un seul moule pour produire des
récipients, tandis que IPL en a sept. Alors, elle a sept fois plus de
capacité de production que l'autre, en plus.
M. Claveau: D'accord, mais cela veut dire
qu'il y a une question de délai. Quand vous demandez des
récipients, il faut que ce soit livré dans tant de temps. Avec un
moule, ça prend plus de temps si tu veux faire le même nombre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Oui,
cela aurait pris dix ans!
M. Claveau: Dix ans?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien ouf.
M. Claveau: Ah bon! Là, cela a pris combien de temps pour
avoir tout cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'était
dans l'année. C'est une commande de l'année.
M. Claveau: C'est la commande de l'année. Mais, là,
on dit qu'il y a eu trois soumissions reçues. C'était par
soumissions publiques et chacun des trois a eu une part du gâteau...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Claveau: ...qui a été répartie de quelle
façon? Est-ce qu'ils ont soumissionné sur l'ensemble ou s! vous
avez décidé par après de négocier avec eux dans la
répartition des montants?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
réparti selon leur capacité.
M. Claveau: Cela veut dire que tout le monde est satisfait, les
grands verres et les petits verres, tout le monde est rempli. Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 72 est
vérifié. L'engagement 73?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Baril): L'engagement 73, adopté.
Non, excusez.
Une voix: Vérifié.
M. Claveau: Achat d'un chariot élévateur tout
terrain, au diesel 4x2 pour les besoins de la Pépinière de
Normandin. Cela ressemble énormément à ce qu'on avait tout
à l'heure.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah oui, cela se
ressemble tout le temps.
M. Claveau: Mais, tout à l'heure, on avait un seul
soumissionnaire et, là, on en a sept. Est-ce que les
spécifications étalent moins restrictives?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Celui de tout
à l'heure, c'était un chariot électrique, tandis que
celui-là, c'est un chariot Diesel pour utiliser sur le terrain. Il y a
probablement plus de fabricants de chariots Diesel que de chariots
électriques.
M. Claveau: Vous avez des collègues qui me
suggèrent des questions intéressantes, M. le ministrel
M. Côté (Rivière-du-Loup):C'est vrai?
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 73 est
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 74?
M. Claveau: "Supplément pour porter à 779 479,05 $
le coût des travaux de fabrication, de mise en place et de raccordement
des équipements de procédé (phase 11) de l'usine
d'extraction de semences forestières de Berthierville."
Le Président (M. Baril): Virgule!
M. Claveau: M. le Président, vous comprendrez que, pour le
bénéfice de ceux qui vont lire avec beaucoup
d'intérêt les galtées de cette commission, il est bon qu'on
lise les engagements financiers.
M. Maltais: Recommence! Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: Normalement, vous devriez les lire vous-même
avant de les annoncer.
M. Cannon: Vous avez raison.
Mme Bélanger: On lui a dit tout à l'heure de les
lire.
Le Président (M. Baril): Mol, je peux les lire.
M. Maltais: II ne faudrait pas que Christian les relise
après, par exemple.
M. Cannon: Une fois, ce serait suffisant!
Le Président (M. Baril): Messieurs, s'il vous
plaît!
M. Claveau: Mais, j'en conviens, si le président lit mieux
que moi, il peut très bien les lire; cela me ferait plaisir.
Le Président (M. Baril): Non, absolument pas. Allez,
monsieur, l'engagement 74.
M. Claveau: J'aimerais savoir de quoi il s'agit exactement comme
travaux d'agrandissement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est l'usine
d'extraction de cônes de semences forestières de Berthlerville qui
a passé au feu et qu'on a reconstruite. C'était un modèle
un peu unique. Il n'y en a pas à tous les coins de rue des usines
semblables. Il y en a une dans la province de Québec, La mise en route
de cet équipement-là nous a fait découvrir des
problèmes qu'on n'avait pas soupçonnés lors de la
confection des devis.
Ils n'étaient pas prévisibles non plus dans les plans
parce que ce n'est pas courant qu'on construise des choses semblables. Pour
apporter les modifications nécessaires, on a recours à divers
systèmes, en particulier, au système d'évacuation et au
système de broyage des cônes - il faut, en effet, les broyer pour
en extraire les semences - pour contrôler la chaleur, on a
été obligé de faire des travaux spéciaux
additionnels pour le montant qui est indiqué ici.
M. Claveau: Mais est-ce que le ministère était
responsable de la conception du projet?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, le
ministère était responsable. Il avait donné un contrat
pour élaborer les plans et devis, mais le contracteur se basait sur les
plans et devis et il y a quelque chose qui ne fonctionnait pas. Alors, nous
sommes revenus là-dessus.
M. Claveau: Est-ce que les plans avaient été
faits, au préalable, par une firme d'ingénieurs ou si c'est le
personnel du ministère qui a fait les plans?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ils ont
été faits par une firme d'ingénieurs.
M. Claveau: Et cette firme d'ingénieurs n'avait pas
prévu qu'il y aurait des problèmes?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elle n'a pas tout
prévu, M. le député, parce que c'est un peu spécial
comme je vous le dis. Les usines d'extraction de cônes sont un peu
uniques en Amérique du Nord, évidemment, quand c'est nouveau
comme développement d'équipement, de pièces de
machinerie... Je vous invite... Je ne sais pas si vous avez visité
Berthier.
M. Claveau: J'étais à l'inauguration, M. le
ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, on
était ensemble.
M. Claveau: Effectivement
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un peu cela.
C'est du spécial, il arrive des Imprévus...
Des voix: Mais nous, nous n'y sommes pas allés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, mais on vous
dit qu'il y a eu des Imprévus pour un montant de 60 000 $.
M. Claveau: II faut s'Intéresser à nos
dossiers.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 74 est
vérifié?
Des voix: Vérifié.
Le Président (M. Baril): Vérifié. Les
engagements financiers du mois de novembre 1986 sont vérifiés,
sous réserve des questions qui ont été posées par
le député d'Ungava et dont le ministre devra fournir les
réponses au secrétaire.
Décembre
Liste d'engagements financiers pour le mois de décembre 1986.
Engagement 4? Là, on va décider qui est le président
ici.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Baril): Engagement 4, s'il vous
plaît?
M. Claveau: Vous ne lisez pas l'engagement, M. le
Président?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y en a qu'un
qui fait cela ici.
M. Claveau: "Contrat de services pour l'élimination de
résidus et surplus de produits chimiques et biologiques utilisés
lors des opérations de pulvérisations aériennes contre la
tordeuse des bourgeons de l'épinette."
Ce serait peut-être une bonne occasion pour demander où en
est le programme de lutte contre la tordeuse de bourgeons d'épinette. Il
n'en reste plus que dans le comté de Saguenay, non?
M. Maltais: Non. Elles sont au nord de mon comté, dans le
bout du comté d'Ungava.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
produits chimiques qu'on utilisait contre la tordeuse des bourgeons de
l'épinette. Les décrets, qui datent de deux ou trois ans, nous
disaient: Pour telle année, vous aurez le droit d'utiliser 10 % des
produits chimiques. Par la suite, pour 1987 disons, pour cette année,
vous n'utiliserez plus de produits chimiques pour arroser la tordeuse des
bourgeons de l'épinette. C'est un restant de produit chimique dont on
voulait disposer. Il y a une seule firme qui a le permis pour disposer de ce
produit au Québec. La façon d'en disposer est
l'incinération, il n'y a qu'une seule firme qui peut le faire au
Québec, qui a la capacité de transporter ces résidus et de
les brûler. C'est la firme Tricil inc. Elle pouvait
réaliser le transport et en faire l'incinération à
son usine de Samia, en Ontario.
Cela non plus n'est pas courant pour détruire des produits nocifs
de cette nature.
M. Claveau: Mais il reste peu de ce produit au Québec,
n'est-ce pas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Il en reste
encore, M. le député.
M. Claveau: Et vous allez envoyer cela à Tried aussi, je
suppose.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont surtout
des résidus de produits chimiques.
M. Claveau: Mais pourquoi n'avez-vous pas fait un contrat global
pour éliminer tout ce qu'il restait?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais il y a
les résidus et il y a encore le produit lui-même. On va
l'éliminer au fur et à mesure.
M. Claveau: Mais, à ce jour, vous n'utilisez plus ce
produit ou très peu?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, on ne
l'utilise plus.
M. Claveau: Vous ne l'utilisez plus. Actuellement, vous utilisez
des produits biologiques?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour la tordeuse
des bourgeons de l'épinette, on suit les directives du décret de
1984-1985 qui a fait suite aux audiences publiques.
M. Claveau: Mais vous travaillez sur la base d'un produit
biologique dont vous vous approvisionnez quelque part aux Etats-Unis, c'est
cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Cette
année, on a eu des petits problèmes. On en a parlé
à l'Assemblée nationale.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils ont
été décelés par nos services de recherche dans nos
laboratoires. Nous en avons informé les provinces voisines qui avaient
acheté le même produit au même endroit Quand on a
été assuré qu'il n'y avait pas de danger pour ta
santé, nous l'avons utilisé. Mais cela a pris plusieurs
vérifications auprès du ministère de l'Environnement, du
ministère fédéral de l'Environnement et le
ministère de la Santé avant de nous décider à
l'utiliser. (17 heures)
M. Claveau: L'occasion est trop belle, je ne peux pas
m'empêcher de vous poser une question. Comment réagissez-vous au
projet qui a été amené à la biennale du
Saguenay-Lac-Saint-Jean de la part d'hommes d'affaires de la région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, de Jonquière, de ce coin plus
précisément, qui sont prêts...
M. Côté (Rivière-du-Loup):Je n'étais
pas ià.
M. Claveau: ...à fabriquer le même produit dans le
milieu?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai
déjà déclaré devant une commission semblable que si
jamais on produisait des produits biologiques, j'aimerais qu'on fasse cela dans
mon comté.
Une voix: On pourrait le faire dans le mien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela pourrait
être fait dans le vôtre.
M. Claveau: Mais actuellement, il y a une demande formelle qui a
été amenée à la biennale du Saguenay-Lac-Saint-Jean
d'une entreprise de Jonquière qui serait prête à faire
cela. Ce sont d'ailleurs des gens qui s'y connaissent déjà dans
ce domaine.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'étais
pas là, je ne suis pas au courant de la biennale.
M. Claveau: C'est cela. J'aurais aimé cela vous entendre
là-dessus parce que effectivement, vous n'étiez pas là.
J'ai eu l'occasion d'assister aux débats et d'entendre les
réponses qui ont été données par les ministres
présents.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Qu'est-ce qu'on a
dit?
M. Claveau: Cela a été un peu renvoyé, il y
a des délais.
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'espère
qu'ils vont l'envoyer dans le comté de Rivière-du-Loup, s'il y a
de quoi à faire.
M. Claveau: Je vous ferai parvenir, st vous le voulez, le
'Verbatim" exact qui a été utilisé par les ministres
à ce moment-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. On verra.
M. Claveau: En tout cas, il serait intéressant d'avoir
votre point de vue là-dessus.
M. Leclerc: II l'a dit: II veut cela dans son comté.
M. Claveau: Indépendamment de vos prérogatives ou
de vos préoccupations comme député, il reste que
là, il y a une demande qui est sur la table et des gens sont prêts
à y aller.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Est-ce que ta
demande a été faite exclusivement à la biennale du
Saguenay-Lac-Saint-Jean?
M. Claveau: Je ne le sais pas. M. Côté
(Rivière-du-Loup): Ah!
M. Claveau: Mais si on utilise les principes que vous avez
déjà émis vous-même concernant, par exemple...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bon, si onutilise...
M. Claveau: ..Je projet Rivière-du-Loup contre le projet
Matane. vous avez déjà dit: premier arrivé, premier servi.
Si cela s'applique aussi dans ce cas. il y a un groupe à
Jonquière qui est déjà le premier arrivé.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ahl Je ne suis pas
certain de cela sauf qu'il faut implanter des usines, comme les centres de
production de plants, le plus possible à proximité de l'endroit
où ils vont être utilisés. À l'heure actuelle, c'est
dans la région de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent où on
en utilise le plus. C'est la région qui a été le plus
affectée par la tordeuse.
M. Claveau: Vous êtes en train de me dire, M. le ministre,
qu'il n'y aura plus jamais de plants produits en Gaspésie qui vont
être plantés dans la région d'Ungava.
M. Côté (Rivière-du-Loup): De plants de
quoi?
M. Claveau: Des usines de production de plants.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. Si on
n'en a pas besoin, il n'y en aura certainement pas. S! jamais on en avait
besoin, on verra.
M. Claveau: Vous savez, à partir de Jonquière,
quand on passe directement par le traversiez cela ne prend pas tellement de
temps pour se rendre en Gaspésie. On n'est pas si loin que cela
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha, ha, ha!
M. Claveau: Ha, ha, ha! Surtout en avion, cela va encore plus
vite.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: II y a un très bon aéroport à
Bagotville.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 4 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): On passe à
l'engagements 5.
M. Claveau: "Contrat pour travaux de plantation de 731 662 plants
dans le comté de Chauveau." Excusez mon ignorance, mais y a-t-il de la
place pour planter trois quarts de millions d'arbres dans Chauveau?
M. Leclerc: Entre Québec et Chlcoutiml.
M. Claveau: II y a une partie du parc des Laurentides qui est
dans le comté?
M. Leclerc: Une grande partie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela doit
puisque...
La Présidente (Mme Bélanger): C'est là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vais
m'informer. Oui, oui, il y a un peu de forêt dans Chauveau.
M. Claveau: Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Il y a un peu de
forêt dans Chauveau.
M. Claveau: Ha, ha, ha!
M. Cannon: Chauveau ramasse la moitié du parc
jusqu'à l'Étape.
M. Côté (Rivière-du-Loup):: Jusqu'à
l'Étape. M. Claveau: Ah oui? M. Cannon: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 5 est-il
vérifié?
M. Claveau: II va falloir que je révise ma carte
électorale.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 5 est-il
vérifié?
M. Claveau: Mais II y a aussi une production, la
coopérative forestière des Grands Jardins, on dit que c'est dans
la région de Québec. Il y a vraiment une coopérative
forestière à Québec qui est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'adresse postale
est sur le boulevard Charest ouest, mais ils travaillent principalement dans
les Laurentides.
M. Claveau: Ha, ha! Merci de la précision, M. le
ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Tant qu'à
avoir
un bureau!
M. Claveau: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): On passe à
l'engagement 6.
M. Claveau: Bon. C'est encore la même chose à
l'engagement 6. On va avoir une réponse très semblable.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 6est
vérifié. On passe à l'engagement 7.
M. Claveau: Travaux de plantation dans les cantons Allard, la
réserve Saint-Maurice, la réserve Mastigouche, la ZEC Tawachlche.
C'est tout dans le secteur de la Mauricie. Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 7est
vérifié. J'appelle l'engagement 8.
M. Claveau: Écoutez, aux engagements 7, 8 et 9, on entre
encore dans la même démarche. "...fourniture des services
professionnels et techniques relatifs à la programmation, la
réalisation et la vérification des travaux de mise en valeur de
la forêt privée dans diverses régions. En tout cas, on peut
vérifier 7, 8 et 9 tout de suite.
La Présidente (Mme Bélanger): Ils sont
vérifiés.
M. Claveau: Ils sont vérifiés.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 10?
M. Claveau: À 10, est-ce qu'il s'agit encore de la
même chose?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: On parle de services professionnels et techniques. On
parie plutôt des sociétés sylvicoles à ce
moment-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui,
sociétés sylvicdes...
M. Claveau: D'accord, on est dans la forêt
privée.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Groupement
forestier. Oui, c'est la forêt privée.
M. Claveau: D'accord. À l'engagement 10, on est dans la
forêt privée. Les mêmes questions que je posais tout
à l'heure sont donc encore valables. Cela va pour 10.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 10 est
vérifié.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Merci, madame.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous passons à
l'engagement 11.
M. Claveau: 11, 12 et 13, travaux de plantation manuelle de
plants à racines nues; 14, 15, travaux d'éclalrcie, 50 hectares
dans la région de Pontiac. Il y en a un bon nombre.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: M. le ministre, juste une petite question. Je remarque
Ici que vous octroyez des contrats au mois de décembre. Est-ce que c'est
pour des travaux réalisés durant l'année 1987?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, ils ont
été réalisés durant l'été 1986, Ils
sont Inscrits en décembre, mais ils ont été
réalisés.
M. Cannon: Alors, ils sont réalisés. M.
Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Jusqu'à 31...
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements 11
à 31 sont-ils vérifiés?
M. Claveau: Vérifiés, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous passons à
l'engagement 31.
M. Claveau: Bon. 31, c'est le Centre de recherches
minérales... Non? C'est 32? D'accord, 34.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, c'est
l'engagement 34. "Contrat pour l'achat d'un échantillonneur d'anhydride
sulfureux avec accessoires et un échantillonneur d'oxydes d'azote avec
accessoires pour les besoins d'une étude sur le
dépérissement des forêts à Duches-nay." C'est dans
te cadre de quel programme ou de quelle étude?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est dans le
cadre de notre recherche sur le dépérissement de la forêt,
principalement des érablières.
M. Claveau: Ce sont les pluies acides que vous êtes capable
de quantifier avec cela, non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les pluies acides,
t'ozone, etc. C'est l'un des instruments qui fait partie de la tour. Nous avons
l'intention d'installer une dizaine de tours au Québec pour mesurer les
polluants atmosphériques, l'ozone et
tout cela, en collaboration avec le ministère de l'Environnement
et celui de l'Agriculture. Nous en avons Inauguré une il n'y a pas
longtemps, quelques semaines, à Duchesnay, pour mesurer tous les
polluants atmosphériques. C'est un des appareils qui fait partie du
laboratoire localisé en forêts. Nous faisons cela dans le but de
trouver les causes principalement du dépérissement des
érablières. des forêts, mais également pour essayer
de convaincre les pollueurs et de corriger le mal à la source avec des
données scientifiques. On a une preuve à faire dans ce
sens-là et on soupçonne que ce sont les Américains qui
nous polluent principalement. Évidemment, on fait notre part. On devrait
continuer aussi à faire le ménage dans notre cour pour inciter
les Américains à faire de même. Avec mon collègue,
M. Lincoln, je ne manque pas d'occasions pour souligner cet effort que nous
faisons pour protéger aussi notre environnement pour l'avenir. C'est un
des appareils du laboratoire situé en forêt.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: Avec votre permission. M. le député,
j'aimerais revenir simplement à l'engagement 32. Je sais que ce n'est
peut-être pas habituel, mais je remarque que le paiement a
été fait en dollars US, M. le ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): Je regrette, M. le
député de La Peltrie, cela ne fait pas partie des
forêts.
M. Cannon: D'accord. Je poserai la question à l'autre
ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député d'Ungava.
M. Claveau: Vous reviendrez avec votre question à
l'engagement 35.
Vous avez parlé d'une dizaine de tours. Vous dites qu'il y en
avait une de complétée. Les neuf autres, est-ce que...?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y en a une de
complétée par nous, aux Forêts, le ministère de
l'Agriculture en fait une dans la région de Tingwick et le
ministère de l'Environnement est sur le point de commencer à
construire une tour également..
M. Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...pour mesurer
les différents polluants atmosphériques...
M. Claveau: Aux Forêts, vous en payez une.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...secs et
humides.
M. Claveau: Vous en paierez une, aux Forêts?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, les trois
ministères vont se partager les coûts et on échange les
informations d'un à l'autre également
M. Claveau: Actuellement, celle qui est en
opération...
M. Côté (Rivière-du-Loup):À
Duchesnay.
M. Claveau: ...c'est le ministère des Forêts qui l'a
payée?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elle est
localisée dans la forêt expérimentale de Duchesnay
aussi.
M. Claveau: On constate ici qu'on a deux pièces
d'équipements dont il est question, mais le reste des coûts de
construction va-t-it apparaître quelque part aussi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, cela va
apparaître probablement dans les achats. Il y aura d'autres instruments
qui apparaîtront et nous avons utilisé une ancienne tour de gardes
forestiers de 80 pieds qui n'est plus utilisée aujourd'hui. Les
appareils sont localisés en haut avec des relais dans une roulotte au
pied de la tour. Cette tour nous a coûté, pour votre information,
environ 200 000 $. On estime que te coût normal devrait être de 250
000 $, mais étant donné qu'on a utilisé une vieille tour
et des instruments que nous avions déjà au ministère, on
s'en est tiré pour 200 000 $.
M. Claveau: D'accord. Les autres tours seront installées
dans les vieilles tours de gardes forestiers ou si cela s'est fait seulement
parce que cela adonnait comme cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. C'est parce
qu'on l'avait à Duchesnay, elle était sur place. C'est une tour
qui avait été démontée et qu'on a remontée
là-bas.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 34 est
vérifié. J'appelle l'engagement 35.
M. Claveau: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de La Peltrie.
M. Cannon: Je reprends peut-être ma question, M. le
ministre, pour l'engagement 35. Je note que te montant de l'engagement est
de
44 960 $ payable en dollars US. Le contrat a été
négocié en dollars US. Ce que je veux savoir de la part de vos
experts à côté de vous, c'est pourquoi d'une part cette
somme-là n'est pas traduite en dollars canadiens?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, cela dépend du vendeur. Il voulait être
payé dans sa monnaie.
M. Cannon: Non, non, je m'excuse, M. le ministre. Pour les fins
de compréhension ici parce que entre le moment de l'acquisition et te
moment où on a peut-être transigé le contrat pour 44 960 $
US, il y a un contrat qui est Intervenu, mais il se peut aussi qu'il y ait des
variations dans te taux de change. Cela fait que cela peut être un peu
plus élevé par rapport au moment Initial. SI vous avez fait cette
dépense le 1er décembre 1986 et que finalement le paiement par le
ministère s'effectue le 1er janvier ou le 2 janvier, c'est fort probable
qu'il y ait des variations dans le taux de change, à ta hausse ou
à la baisse. Alors, la question que Je vous pose, c'est comment il se
fait qu'au moment où on présente des engagements financiers
à cette commission, ce n'est pas le montant réel, en dollars
canadiens, qui a été versé pour honorer les exigences de
ce contrat (17 h 15)
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous avez raison,
M. le député de La Peltrie. Nous aurions dû l'indiquer
parce que sur une de mes feuilles qui accompagnent les dépenses, c'est
inscrit 51 200 $ canadiens.
M. Cannon: L'autre question, peut-être comme
complément à celle-là. Est-ce que le gouvernement
possède, à l'intérieur de ses marges de crédit ou
au moment des paiements, des sommes en dollars US comme plusieurs entreprises
qui sont à transiger des affaires avec les Américains en ont
à l'Intérieur de leurs frais d'exploitation? Je me demande si,
à l'Intérieur du gouvernement ou de votre ministère, au
niveau des frais d'exploitation ou des marges qui vous permettent de payer,
vous avez une marge en dollars US auprès du ministère des
Finances.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pas à ce
que je sache. C'est le ministère des Finances qui se charge de cette
transaction, de faire l'échange entre la monnaie américaine ou
européenne lorsque nécessaire et chez nous, il n'en est pas
question. Il n'y en a pas.
M. Cannon: Vous ne savez pas si, effectivement, le
ministère des Finances a, dans sa marge de crédit, des sommes US
qui leur sont attribuées.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Claveau: Moi, ce qui me surprend, M. le ministre, dans cet
engagement financier, c'est qu'on achète de l'équipement qui ne
me semble pas plus spécialisé qu'il faut, c'est-à-dire un
récolteur de plants, une arracheuse secoueuse et une brosse à
sarcler et qu'on doive aller les chercher aux Etats-Unis, par ie biais d'une
compagnie très américaine. Je ne comprends pas pourquoi on
n'aurait pas trouvé quelques fournisseurs québécois qui
auraient pu être Intéressés de servir ne serait-ce que
d'intermédiaires dans une telle transaction?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Écoutez, ce
sont des Instruments, de ta machinerie qui est très sophistiquée,
très rare et qui n'est pas utilisée couramment. Au Québec,
on n'en a pas. S'il y avait un marché pour de la machinerie semblable,
c'est évident qu'il s'installerait une agence. Mais on va en acheter une
par... Je pense que c'est la première qu'on achète depuis qu'on
existe. Il n'y a pas d'agence, c'est évident On n'a pas de longue
tradition comme les Américains ou comme les pays Scandinaves pour la
production de plants et l'extraction de plants. Ce n'est pas une arracheuse de
patates.
M. Claveau: J'en conviens, M. le ministre. Sauf que tout à
l'heure, on voyait par exemple que vous aviez acheté des
équipements par le biais d'un courtier ou d'une maison établie au
Québec, mais d'une entreprise Scandinave.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
équipement finlandais où il y a un marché qui existe au
Québec. Il y a plusieurs acheteurs. Évidemment, les compagnies
forestières... C'était le "Bracke", c'est un instrument pour
écraser la végétation pour être capable de
reproduire, de préparer le terrain pour reboiser après. Il y a un
marché pour cela.
Le ministère en achète plusieurs tandis qu'une machinerie
comme celle-là, on n'en achètera pas beaucoup. Il n'y a pas de
marché, donc il n'y a pas d'agent
M. Claveau: Ce n'est pas toutes les pépinières qui
ont cet équipement-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Claveau: Qu'est-ce qui fait que la pépinière de
Sainte-Luce a spécifiquement besoin d'une brosse à sarcler?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Des centres de
production de plants à racines nues, il y en a de moins en moins au
Québec. Il y a Sainte-Luce, Saint-Modeste, il y a Trecesson, Berthier.
Il n'y en a pas beaucoup. On a la tendance à aller du côté
de la production de plants en récipients. Mais, dans ce cas, Sainte-Luce
a fait beaucoup de production à racines nues, c'est-à-dire dans
le champ. Après, il faut extraire les plants. C'est une arracheuse
secoueuse de plants pour enlever
la terre et en même temps pour ne pas briser les radicelles des
plants. C'est assez sophistiqué comme opération.
Il n'y a pas un marché qui Justifie une agence au Québec.
S'il y avait eu une agence au Québec, on serait passé par
l'agence, évidemment
M. Claveau: Cette production de plants à racines nues se
fait quand même d'une façon assez fréquente dans l'Ouest
canadien. Est-ce qu'ils achètent aussi tous leurs produits aux
Etats-Unis?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On me dit que des
équipements semblables, pour eux, sont également achetés
aux Etats-Unis.
M. Claveau: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 35est
vérifié. On passe à l'engagement 36.
M. Claveau: L'achat d'un scarificateur à disques
mécaniques.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a eu le
même achat..
M. Claveau: C'est à la même place que tout à
l'heure.
M. Côté (Rivière-du-Loup):C'est cela.
M. Claveau: Est-ce que c'est le même prix?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'imagine.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 36est
vérifié. On passe à l'engagement 37.
M. Claveau: "Contrat pour la production de 20 000 000 de plants
en récipients pour fins de reboisement dans la région de
Québec." Ce contrat fait partie des 100 000 000 de production des
compagnies. Je crois que c'est Donohue qui a produit cela.
M. Côté (RMère-du-Loup): C'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 37est
vérifié. On appelle l'engagement 38.
M. Claveau: À l'engagement 37, dans ces cas-là,
est-ce que le prix d'achat du plant est fixé à l'avance?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Par exemple, au moment de prendre le contrat de la
production, on dit: Nous, on va t'acheter tes plants à tant, dans deux
ans ou dans trois ans.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Le
nombre de plants, leur qualité et la date de livraison sont fixés
d'avance. Le chiffre de 20 000 000, c'est sur une période de cinq
ans.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est 4 000 000
par année, avec des normes de qualité. Il y a une marge -
évidemment, parce que c'est vivant, c'est de la production de plants -
de 10 %. S'il produit plus, il va semer plus de plants pour atteindre son
volume, mais s'il réussit d'une façon exceptionnelle - il peut
arriver qu'il y en ait un peu plus - nous allons les acheter au taux
prévu.
M. Claveau: Au taux prévu? M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui. M. Claveau: Jusqu'à 10 % de
plus. M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est cela.
M. Claveau: Jusqu'à 110 % du contrat. M. Côté
(Rivière-du-Loup):De plus, oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 37 est
vérifié. On passe à l'engagement 38.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La compagnie
Donohue a confié cette production de plants à une
coopérative installée à Beaupré.
M. Claveau: Elle ne les produit pas elle-même.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Elle l'a
confiée à une coopérative qui fait un très bon
travail, en passant
M. Claveau: Est-ce que c'est une première dans le
domaine?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
une première.
M. Claveau: Les compagnies ont tendance à confier les 100
000 000 qui leur reviennent à des coopératives ou à un
tiers.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne pense pas
que les compagnies atteignent 100 000 000 de plants. Le chiffre de 100 000 000
était basé sur le chiffre de 300 000 000 original dont on a
parlé ce matin. Je ne pense pas que les compagnies se rendent au tiers
prévu.
M. Claveau: II en reste encore 13 000 000 à 14 000 000 de
disponibles au Saguenay-Lac-Salnt-Jean, M. le ministre...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ha. ha, ha!
M. Claveau: ...dans ces 100 000 000 que les compagnies ne veulent
pas prendre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est là
que...
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 38, M.
le député d'Ungava?
M. Claveau: On serait prêt à le prendre, nous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Trouvez-moi de
l'argent
M. Claveau: Quand je dis "nous", ce sont tes Intervenants du
comté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 38?
M. Claveau: Engagement 38: 'Contrat pour travaux de
préparation de terrain en vue du reboisement dans la région du
canton Asselin, comté de Rimouski." C'est encore la même
problématique dont on a eu l'occasion de discuter jusqu'à
maintenant
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce sont des
appels d'offres.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 38?
M. Claveau: Les engagements 38, 39 et 40, est-ce que c'est cela?
L'abattage de tiges résiduelles", vous allez m'expliquer cela. À
l'engagement 40, vous allez peut-être me donner une petite explication
spécifique: "...travaux d'abattage de tiges résiduelles sur du
terrain forestier", qu'est-ce que c'est? Est-ce que c'est du "backlog"?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est cela.
À ce jour, on s'en occupe encore. C'est nous qui faisons le reboisement,
tant et aussi longtemps que les contrats d'aménagement et
d'approvisionnement ne seront pas signés avec chacun des
industriels.
M. Claveau: Qu'est-ce que vous abattez comme tiges
résiduelles?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les tiges
résiduelles, parfois, ce sont des aulnes, parfois, c'est du tremble, du
feuillu de mauvaise venue. Par exemple, ce sont des arbres qui n'ont aucune
valeur commerciale, laissés sur un chantier. C'est pour nettoyer le
terrain afin de le reboiser.
M. Claveau: II s'agit de vieilles coupes de bois, si je comprends
bien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Ce ne sont pas des coupes jeunes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements 38,
39 et 40 sont vérifiés. On passe à l'engagement 41.
M. Claveau: "...travaux de préparation de terrain
forestier en vue du reboisement..." C'est encore la même chose,
coopérative Fernand Bol-leau. Terrain en vue du reboisement, engagement
43. Préparation de terrain, engagement 44. Ptan-îion, engagements
45 et 46. Jusqu'à l'engagement 45, cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements 41
à 45 sont vérifiés. On passe à l'engagement 46.
M. Claveau: "Contrat pour la fourniture des services de
surveillance et de sécurité des immeubles de la station
forestière de Duchesnay, comté de Chauveau, pour une
période de dix mois." Sécurité Ultra, Lauzon, sur
Invitation. Six firmes ont été invitées et trois ont
répondu. J'aimerais savoir la teneur exacte d'un tel contrat et pourquoi
dix mois. Les équipements ne sont-ils pas là à
l'année? C'est la tour de tout à l'heure, j'ose croire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ce n'est pas
la tour. Vous connaissez Duchesnay. Il y a plusieurs immeubles ici et
là. C'est pour faire la patrouille dans Duchesnay pour la protection, le
vandalisme, le vol. Le contrat précédent se terminait au mois de
mai et les dix mois, c'était pour finir l'année.
M. Claveau: D'accord. Est-ce que c'est la même compagnie
qui avait le contrat précédent?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne peux vous
répondre là-dessus.
M. Claveau: Vous pourriez peut-être le noter.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On va en prendre
note, oui.
M. Claveau: Ha, ha! Merci, M. le ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 46 est
vérifié. Engagement 47?
M. Claveau: "Contrat pour travaux de réfection d'espace
sanitaire et hygiénique de l'aire de repos de la pépinière
d'East-Angus. comté de Mégantic-Compton." Est-ce qu'on peut
savoir à la suite de quoi de tels travaux de
réfection ont été nécessaires?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont les
espaces de repos et de rassemblement pour les ouvriers de la
pépinière. C'est une réfection qu'on a faite pour
répondre aux normes de santé de la CSST. etc. C'est de la
réfection.
M. Claveau: C'est à la suite d'une demande de la CSST?
M. Côté (Rivière-du-Loup):Possiblement
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 47
est-il vérifié?
M. Claveau: Deux soumissionnaires...
La Présidente (Mme Bélanger): On passe à
l'engagement 48.
M. Claveau: L'engagement 47 est vérifié, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): On passe à
l'engagement 48.
M. Claveau: "Contrat pour travaux de misé en andain - je
commence à mêler mes lignes, Mme la Présidente - d'aires
d'ébranchage le long des chemins forestiers en vue du reboisement dans
le comté d'Ungava." Tiens, tiensl
Une voix: Verdure du lac.
M. Claveau: Verdure du lac, de Mistassini.
Une voix: Vous êtes actionnaire là-dedans?
M. Claveau: Pour votre information, je n'ai aucune action nulle
part. Je n'ai pas de problème du tout avec cela. Ha, ha!
Une voix: Vous êtes inactif.
M. Claveau: Cela ne veut pas dire que ]e suis inactif.
Mais ces travaux auraient aussi pu être exécutés en
vertu de 580-85. En fait, c'est du travail de nettoyage de terrain.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, cela aurait
pu être des coopératives, mais, dans ce cas-là, on a fait
un appel d'offres et on a reçu quatre soumissions.
M. Claveau: Est-ce parce que c'était dans le comté
d'Ungava? il y a une coopérative forestière qui aurait
éventuellement pu faire le travail là-bas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pourquoi a-t-on
fait cela?
M. Claveau: Aucune de ces entreprises n'est dans le
comté.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Écoutez, le
pourcentage de 50 % de coopératives, on ne l'atteint pas et il serait
souhaitable qu'on l'atteigne. Par contre, pour être capables de
négocier avec les coopératives, il nous faut des taux
équitables et corrects et que, de temps à autre, on aille en
appel d'offres pour avoir des points de repère pour des travaux
semblables. Alors, une répartition se fait entre les deux de cette
façon.
M. Claveau: Cela veut dire qu'on peut compter qu'à partir
de cela, vous allez avoir un bon point de repère pour utiliser le
décret à l'avenir.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faut
vérifier nos taux tous les ans, car ils changent en raison de
l'équipement, des méthodes, de l'inflation, etc. Il faut qu'un
certain nombre de contrats soient octroyés à partir d'appels
d'offres pour être capables de négocier des taux justes et
corrects avec les coopératives et les organismes de gestion en commun
dans le Bas-Saint-Lau-rent-Gaspésie.
M. Claveau: Je trouve cela curieux parce que, jusqu'à
maintenant, on n'a pas vu beaucoup de ces travaux-là être
octroyés par appels d'offres. Si je ne m'abuse, c'est le premier sur
toute la liste. (t7h30)
M. Côté (Rivière-du-Loup): On en a
passé une grande liste.
M. Claveau: C'était sur contrat...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Par appel
d'offres.
M. Claveau: ...négocié pour la large
majorité.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non. Si vous
prenez l'engagement 41...
M. Claveau: Ici, dans le même mois?
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'engagement 41 en
décembre, ce sont des soumissions sur invitation. C'est la
coopérative forestière de Saint-Honoré qui a eu le
contrat.
M. Claveau: Oui, oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a eu d'autres
soumissionnaires: la coopérative Fer-nand-Boileau, Lorenzo Simard et la
scierie Girard. Le plus bas soumissionnaire était la
coopérative.
M. Claveau: Dans le cas de l'engagement 41, cela reste dans le
même comté. La coopérative forestière
Laterrière, ce n'est pas dans le même comté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, mais c'est un
exemple que je vous donne parce qu'on en a...
M. Claveau: La coopérative Fernand-Boileau, oui, oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On en a plusieurs.
Même les coopératives sont admissibles à soumissionner.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En plus des
travaux qu'on leur réserve sur base de négociation.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 48
est-il vérifié?
M. Claveau: En tout cas, je le prends en note, M. le ministre.
À l'avenir...
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 48
est-il vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): On passe à
l'engagement 49.
M. Claveau: "Contrat pour travaux de plantation manuelle de 880
000 plants dans la région de Saint-Georges, comté de Beauce-Sud."
C'est encore le même principe, je suppose.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des appels
d'offres. Il y a eu cinq soumissionnaires.
M. Claveau: Est-ce que c'était encore pour tester le
niveau?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, il y a
environ 50 % des travaux pour lesquels on fait des appels d'offres et 50 % sont
négociés. C'est sûr parce que...
M. Claveau: Comment faites-vous votre choix?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Une bonne
question.
M. Claveau: Ha, ha, ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais cela revient
toujours à 50 % qu'on peut négocier avec les coopératives.
Pour les autres 50 %, on va en appel d'offres. En même temps, cela nous
donne des points de repère pour négocier correctement.
Il n'y a pas de... C'est 50 % qui est la mesure.
M. Claveau: Cela veut dire que dans une région, cela peut
être 100 % négociés et dans une autre région 100 %
en appel d'offres, cela fait une moyenne de 50 %.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, on fait
cela par région, M. le député.
M. Claveau: Par région?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 49est-a
vérifié?
M. Claveau: Oui. Vérifié, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): On passe à
l'engagement 50.
M. Claveau: "Contrat pour la fourniture des services alimentaires
aux employés affectés à la supervision des travaux de
plantation et de préparation de terrain dans la région de Petit
Lac Sergerle, comté de Maskinongé." D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement
50est-il vérifié? On passe à l'engagement 51.
M. Claveau: Écoutez, je dis "vérifié", mais
je regarde cela. Pourquoi a-t-on fait juste trois invitations? Il y a bon
nombre d'entreprises du genre au Québec. C'est
régionalisé?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est parce
que c'étaient des gens qui étaient près des travaux que
nous exécutions. Il fallait évidemment une note personnelle de
supervision. C'étaient les trois qui étaient dans cette
région. Je n'ai pas de critère particulier autre que
celui-là.
M. Claveau: D'accord. Est-ce que des travaux de restauration
comme cela, des contrats de services en restauration, peuvent être
donnés à des individus ou à des compagnies? Est-ce qu'un
individu pourrait soumissionner là-dessus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Raymond
Charpentier, ce n'est pas une compagnie, c'est un particulier. Les deux autres
soumissionnaires, c'était les Rangers du Québec Inc. et
Hélène Audy Location. Les deux autres étaient des
compagnies.
M. Claveau: C'étaient des compagnies? Mais Raymond
Charpentier, tel qu'on t'appelle ici...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, c'est...
M. Claveau: C'est un individu qui a soumissionné
là-dessus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
Ce n'est pas fréquent qu'on fasse les choses de cette façon,
qu'on nourrisse les employés. Ce sont des cas spéciaux.
M. Claveau: Qu'est-ce qui justifie ça dans ce
cas-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, vous savez,
si on a trop d'employés qui supervisent un contrat, on est obligé
d'en prendre soin. Souvent, il n'y en a pas beaucoup.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 50
vérifié. On passe à l'engagement 52.
M. Claveau: L'engagement 52? L'engagement 51, ça ne nous
appartient pas?
La Présidente (Mme Bélanger): Cela ne nous
appartient pas.
M. Claveau: C'est surprenant. Travaux de plantation. On
procède par soumission publique dans ce cas-là. On change encore
de principe. Est-ce que c'est toujours pour la même raison?
M. Côté (Rivière-du-Loup): En haut de 75 000
$ pour ces travaux-là, on va...
M. Claveau: Pour ce type de travaux-là, en haut de 75 000
$...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...on va en
soumissions publiques.
M. Claveau: C'est-à-dire que, si je comprends bien, la
norme des soumissions publiques, ça peut jouer passablement
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 52
est-il vérifié?
M. Claveau: Attendez un peu. Je pose une question là-
dessus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, ce matin je vous ai dit pour la question de génie
et sciences physiques qu'on allait sur invitations au fichier central...
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...pour tes
contrats de 2000 $à199 999 $.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Lorsqu'il s'agit
de services auxiliaires, de ce genre de contrats-là, on va sur
invitations au fichier central pour les contrats de 5000 $ à 74 999 $.
Et, en plus, quand le contrat est supérieur à 75 000 $, on fait
des appels d'offres publics.
M. Claveau: Vous ne pouvez pas vous prévaloir du
décret dans ce cas?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On s'en
prévaut aussi pour les 50 % qui découlent du décret de
1985.
M. Claveau: Mais ça peut être des contrats
au-delà de 75 000 $...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Claveau: ...avec le décret aussi. M. Côté
(Rivière-du-Loup):Oui, oui.
M. Claveau: Sauf que si vous ne vous prévalez pas du
décret, à ce moment-là, vous devez aller en soumission
publique. Vous ne pouvez pas passer par invitations.
M. Côté (Rivière-du-Loup):C'est ça.
M. Claveau: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 52
est-il vérifié?
M. Claveau: Cela va pour les engagements 52,53.54...
La Présidente (Mme Bélanger): ...55, 56, 57...
M. Claveau: ...56, 57, vous avez raison, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): ...58, 59, 60, 61,
62, 63. Ce sont toutes des soumissions publiques.
M. Claveau: À l'engagement 60, on est rendu à 43
000 $. Cela aurait pu être une invitation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: C'est une entreprise du comté qui l'a eu.
L'engagement 61: "Contrat pour travaux de plantation dans la région de
Roberval." Là, on a des petits chiffres, 47 000 $. On est encore sur
soumissions publiques. Cela veut dire que c'est assez...
M. Côté (Rivière-du-Loup):
C'est-à-dire qu'on peut aller sur invitations en bas de 75 000 $ mais on
peut toujours aller sur les appels d'offres publics. Les appels d'offres
publics, vous savez, ça coûte plus cher de publication, etc. On
peut toujours le faire.
M. Claveau: Mais qui décide d'une chose ou de l'autre?
La Présidente (Mme Bélanger): Les fonc-
tionnaires.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela dépend
des circonstances, mais c'est souvent un fonctionnaire, comme le dit Mme ta
Présidente.
M. Claveau: Mais est-ce que la décision est prise au
niveau régional ou si...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien, c'est sur
recommandation des...
M. Claveau: ...de la direction régionale.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, de la
direction régionale, des représentants en région.
M. Claveau: Ah bon! Travaux de plantation dans la région
de Roberval, travaux de plantation dans la région de Roberval, encore.
Si Je comprends bien, quand vous parlez de région, vous parlez de
comté? Dans les engagements 64, 65 et 66, on parle de la région
d'Ungava.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Cela peut
vouloir dire ça aussi. Cela dépend qui le rédige.
M. Claveau: Remarquez que ça me fait plaisir d'entendre
parier de la région d'Ungava...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela nous fait
plaisir de le souligner aussi.
M. Claveau: En ce qui concerne les régions
administratives, il me semble que la décision n'est pas encore prise. Je
n'ai jamais dit qu'il n'y en avait pas. Il y en a 11 000 000 de prévus.
Ce que j'ai dit, c'est qu'il n'y avait pas un arbre produit dans le coin. Si on
regarde ici, Saint-Etienne-des-Grès a eu contrat. II y a eu un contrat
à Charlesbourg, à Chicoutimi-Nord. C'est un petit peu plus
proche, mais ce n'est pas vraiment ce qu'on appellerait un Incitatif au
développement régional, en ce qui nous concerne jusqu'à
maintenant. On espère que cela va changer.
Contrat pour travaux de plantation dans la région d'Ungava
encore, Chicoutimi-Nord, région de Roberval,
Saint-Etlenne-des-Grès. On en est rendu à l'engagement 70, Mme la
Présidente. Cela va toujours.
La Présidente (Mme Bélanger): On en est à
l'engagement 71.
M. Claveau: On en est à l'engagement 71 dans Chauveau.
Engagement 72, encore dans Chauveau; engagement 73, dans Portneuf; engagement
74, dans Maskinongé; engagement 75, dans Laviolette; engagement 76:
travaux d'arrosage terrestre de plantation. On change de domaine. On peut
toujours poser des questions là-dessus tout simplement. Engagement
76?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, cela fait
partie de l'entretien des plantations, quand on fait des plantations ou qu'on
veut préparer le terrain pour la plantation. C'est pour éliminer
la végétation concurrente. Si vous avez l'occasion d'aller en
forêt et de visiter des plantations où il y a une
végétation concurrente, des frambroisiers ou autres, les arbres
qu'on a plantés restent en dessous et ils n'ont pas de lumière.
Ils n'ont pas de chance de percer. Pour éliminer cela, on fait un
arrosage qu'on appelle le "round-up" et qui est utilisé en agriculture
pour tuer les mauvaises herbes.
M. Claveau: Rien n'empêche que si on suit le cycle de ta
nature, généralement le conifère se développe en
dessous du feuillu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, avec les
années, si vous êtes patient et voulez attendre 20, 25, 30 ans, il
va finir par percer. Il y a des essences de transition comme le tremble et
après viendront les résineux. Le cycle est long et si on veut
éviter des ruptures de stock, des désappointements ou des
désastres importants, il faut hâter et aider la nature.
M. Claveau: C'est le premier engagement qu'on voit là-
dessus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le reboisement se
fait dans des endroits où la régénération des
résineux n'est pas ou peu présente.
M. Claveau: II ne s'agit pas de suivi à des travaux de
reboisement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est le suM
des travaux de reboisement.
M. Claveau: C'est le premier engagement qu'on voit de cet
ordre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais ce ne sera
pas le dernier.
M. Claveau: Ce ne sera peut-être pas le dernier,
d'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. M. le
député, si on n'a pas une politique d'utilisation des phytocldes
qui est acceptable au ministère et à l'industrie, on fait mieux
d'abandonner tout notre programme de reboisement et de laisserfaire la nature.
Inévitablement, dans un siècle, on aura une forêt de
résineux.
M. Claveau: J'en conviens. Je me demandais si on faisait cela
aussi dans des sapinières naturelles. Il y a des endroits où on
ne fait pas nécessairement de reboisement. Il y a peut-être
même 60 % ou 70 % des territoires, des parterres de coupe où il
n'y a pas de reboisement artificiel. Est-ce qu'on va faire aussi de l'arrosage
sur
ces reboisements?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On fait de
l'arrosage pour éliminer la végétation concurrente, la
végétation qui nuit à la croissance des plants avec
lesquels on aura reboisé, soit de l'épinette, du pin ou autre.
Dans ces cas-là, c'est pour éliminer les feuillus.
M. Claveau: Là où on fait la
régénération naturelle, on n'éliminera pas les
végétations concurrentes, comme vous dites.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Si la
végétation naturelle est bien établie, qu'elle a
traversé la végétation concurrente, on va laisser porter,
parce que ce qui est en dessous ne nuit pas. Ce dont les plants ont besoin,
c'est la lumière. Si les plants de régénération
naturelle ont percé la végétation concurrente, on
n'arrosera pas, c'est certain.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'engagement est vérifié?
M. Claveau: Cela va.
M. Côté (RMère-du-Loup): Nous sommes en train
d'élaborer avec le ministère de l'Environnement une politique
d'utilisation des phytocides dans ta forêt. C'est en discussion, c'est
très présent. L'industrie, tout comme le ministère, attend
d'avoir une politique d'utilisation. On a eu une loi sur les pesticides mats
ça prend une politique d'utilisation de façon à bien
utiliser et à contrôler l'utilisation de ces phytocides. (17 h
45)
M. Claveau: S'il n'y a pas de danger de contamination de ta nappe
phréatique, des choses semblables, parce qu'on sait que le sous-sol, en
forêt, ce n'est pas toujours de la terre à culture.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah non!
Laissez-moi tranquille avec cela. On arrose en forêt peut-être une
fois ou deux sur 50 ans pour éliminer la végétation
concurrente, alors qu'en agriculture, les produits comestibles, comme les
patates ou les pommes, sont arrosés dix à douze fois par
année. Allez voir les vergers à Rose-mont, à
Saint-Paul-d'Abbotsford, c'est ça qu'on fait. Moi, j'ai des pommiers
chez moi et j'arrose à toutes les semaines, avec des produits semblables
et je les mange quand même.
M. Claveau: Vous êtes chanceux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Si je veux avoir
des pommes, je suis obligé de faire cela.
M. Claveau: Ce que je veux dire, c'est... Cet arrosage, par
exemple, qui s'est fait dans le comté de Kamouraska, selon l'engagement
76, cela veut dire que cet endroit-là ne sera plus arrosé
à nouveau. C'est fini.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une fols ou
deux par 50 ans, pas plus.
M. Claveau: Par 50 ans?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Si l'arrosage
se fait au moment approprié, souvent, ce sera seulement une fois. Mais
si la végétation concurrente est installée lorsqu'on fait
le reboisement, on va attendre un an ou deux et on va peut-être
être obligé d'arroser deux fois. C'est le maximum.
M. Claveau: Bien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): En agriculture, on
utilise plus de 80 % de tous les phytocides. En ce qui concerne la forêt,
on ne les utilise pas beaucoup. Il n'y a pas seulement nous qui les
utilisons.
M. Claveau: Sauf qu'il y a une différence, c'est qu'en
agriculture, c'est sûr que le problème est probablement plus
grave. Cela, j'en conviens. Mais, vous serez d'accord avec moi que dans bien
des cas, dans nos grandes forêts québécoises, la couche
d'humus ou le fond de terrain est plus ou moins fragile. Quand on coupe, par
exemple, sur des tourbières ou des choses semblables, on a la nappe
phréatique quasiment en dessous des bras.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une des
raisons pour lesquelles on a préparé, conjointement avec les
ministères de l'Environnement et de la Chasse et de la Pêche, un
guide de modalité d'intervention en forêt; pour protéger
les autres utilisations de la forêt. Et dans ce guide, évidemment,
on prend soin des territoires plus fragiles; il y a une politique des rives,
des cours d'eau. Et l'autre jour, j'étais dans votre région,
à Saint-Ludger-de-Milot, au sud de chez vous un peu, par exemple.
M. Claveau: Oui, pas mal.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je rencontrais un
entrepreneur forestier qui me disait: Aujourd'hui, c'est plaisant en
forêt, parce qu'il reste quelque chose après qu'on a
exploité. Avant cela, it ne restait rien, on rasait Là, il reste
des îlots sur le bord des ruisseaux. Plutôt que de traverser dans
les ruisseaux, comme on le faisait avant, on traverse toujours aux mêmes
endroits. On laisse des îlots pour que l'orignal trouve un abri. Il me
racontait - parce qu'ils travaillent jour et nuit, maintenant, avec ces
machineries-là - qu'il avait levé un orignal et celui-ci est
allé s'abriter dans un îlot qu'il avait laissé debout.
C'est ça, c'est un changement de mentalité pour également
respecter l'utilisation polyvalente de la forêt.
M. Claveau: Vous parlez de Saint-Ludger-
de-Milot et cela me fait penser un peu à la Chute-des-Passes qui
est à 92 milles en haut de Saint-Ludger-de-Milot Quand la compagnie
Price a commencé à bûcher ta, en 1963, à faire de la
coupe à blanc, on nous disait: Ah! pas de problème, dans dfx ans,
on va repasser à la même place avec nos machines. Allez-y voir 20
ans plus tard, H n'y a pas grand-chose à bûcher. Et,
effectivement, ce sons des coupes à blanc à perte de vue.
M. Côté (Rivière-du-Loup):...
M. Claveau: C'est le temps que ça change. Je suis d'accord
avec vous, là-dessus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II était
temps qu'on fasse quelque chose. Et tes choses qu'on fait actuellement, je
pense que vous les appuyez et que mes collègues ainsi que la population
du Québec les appuient également On s'est aperçu qu'on
avait abusé de la forêt, de cette ressource qui était
là et pour laquelle on n'avait pas investi, on n'avait pas fait
d'efforts. Aujourd'hui, on s'aperçoit qu'on va être obligé
de faire des choses.
La Présidente (Mme Bélanger): Cela va? Une voix:
Merci, M. le ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): C'était
déjà vérifié, l'engagement 76, nous sommes revenus.
Nous revenons à l'engagement 77.
M. Claveau: L'engagement 77. C'est la même chose que les
travaux d'arrosage, encore. Ce sont à peu près les mêmes
compagnies qui ont soumissionné.
La Présidente (Mme Bélanger):
Vérifié. L'engagement 78?
M. Claveau: Contrat de travaux de plantation. C'est le même
principe.
La Présidente (Mme Bélanger):
Vérifié. L'engagement 79?
M. Claveau: L'engagement 79, c'est encore des travaux de
plantation dans le coin de Roberval. C'est l'entreprise sylvicole de
Sainte-Monique qui a eu cela.
La Présidente (Mme Bélanger):
Vérifié. L'engagement 80?
M. Claveau: À l'engagement 80, il ne faut pas se tromper.
C'est le canton Chapais, ce n'est pas Chapais dans le comté de
l'Ungava.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: Cela va pour l'engagement 80.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 82?
M. Claveau: "Subventions à divers organismes à
titre d'aide financière pour la réalisation de divers projets de
recherche forestière." 132 000 $. Ce sont tous des contrats de
recherche. Je constate que c'est dans le domaine universitaire pour la plupart,
même d'une façon presque exclusive.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Vous avez
l'Université Laval, l'Université du Québec, te Jardin
botanique de Montréal, te Centre régional d'expertise en
foresterie de l'Est du Québec, le CREF, qui est localisé à
Causapscal.
M. Claveau: En fonction de quoi donne-t-on un contrat à
une université plutôt qu'à une autre? Est-ce parce que dans
une université un chercheur est spécialisé dans un domaine
en particulier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela dépend
de leur expertise. La plupart de ces organismes, comme l'Université
Laval ou le CREF, nous font une proposition. Puis, selon leur expertise, si on
la juge valable, qu'elle satisfait nos besoins, qu'elle répond à
nos inquiétudes ou nous aide à trouver des solutions à nos
problèmes, on lui donne le contrat.
M. Claveau: Cela, c'est tout pour répondre à des
problèmes que vous vivez actuellement au ministère?
M. Côté (Rivière-du-Loup):C'est cela.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 82 est
vérifié. L'engagement 84?
M. Claveau: II va y avoir une forêt qui va être
très étudiée au Québec. J'espère qu'elle va
produire. Supplément pour porter à 196 000 $...
La Présidente (Mme Bélanger): Non, non,
l'engagement 84.
M. Claveau: L'engagement 84: "Paiement à Tembec inc.
représentant le remboursement des dépenses encourues lors de la
réalisation de la couverture aérienne de 3453 kilomètres
linéaires, sur le territoire de l'unité de gestion 83, permettant
de produire des clichés sur pellicules infrarouges fausse couleur
servant à ta photointerprétation forestière. C'est
vraiment de la photographie aérienne?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Dans ce cas,
Tembec voulait connaître les données forestières à
cet endroit-là, à la suite des opérations
forestières, mais aussi à la suite de la tordeuse des bourgeons
de l'épinette. Les pellicules infrarouges fausse couleur nous
donnent
- lorsqu'on tes utilise pendant un certain temps de l'année - un
bon aperçu des dommages causés par la tordeuse. Comme ces
données n'étaient pas disponibles au ministère et que
Tembec était pressée d'avoir les renseignements, elle a convenu
avec le ministère: Nous allons financer la prise de photos et vous nous
rembourserez l'an prochain lorsque vous aurez le budget. C'était pour
rendre service à Tembec qui voulait avoir ces données plus
rapidement
M. Claveau: C'est une avance que vous lui avez faite.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est Tembec qui
nous a fait une avance.
M. Claveau: D'accord, c'est Tembec qui a payé puis vous la
remboursez?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Est-ce que c'est lié à quelque nouveau
développement de la part de Tembec ou si c'était pour mieux
connaître le parterre de coupe?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est que
Tembec, dans l'unité de gestion Decelles - je ne me souviens pas du
numéro - avait une garantie de suppléance.
M. Claveau: C'est dans la gestion 83 qu'on parle de cela.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, puis c'est
dans...
M. Claveau: 83?
M. Côté (Rivière-du-Loup): D'accord. La
gestion Decelles a, en vertu du contrat passé lorsque Tembec s'est
établie en 1973, une garantie de suppléance de 300 000 milles
mètres cubes...
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...dans cette
unité-là. Tembec voulait vérifier quel était
l'état de la forêt à la suite de la tordeuse et du
chantier. Cela peut servir aussi à Tembec dans le cadre de discussions
sur un projet éventuel en Abitibi, peut-être dans la région
de Val-d'Or. Avant de s'impliquer davantage dans la discussion d'un projet,
elle voulait savoir ce que la forêt..
M. Claveau: Je pensais que Tembec était justement dans une
étude pour la nouvelle implantation à Val-d'Or.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais c'est un
peu dans ce cadre-là aussi.
M. Claveau: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagement du
mois de décembre 1986 sont vérifiés.
M. Claveau: Merci, Mme la Présidente.
Engagements de 1987 Janvier
La Présidente (Mme Bélanger): On passe aux
engagements du mois de janvier 1987. L'engagement 3?
M. Claveau: L'engagement 3 de janvier 1987. Encore une belle
grande liste. "Contrat pour la fourniture de services professionnels et
techniques relatifs à la programmation, la réalisation et la
vérification de travaux de mise en valeur de la forêt
privée dans diverses régions." C'est encore tout ce qui est
lié aux sociétés sylvicoles?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, aux
groupements forestiers. Ce sont les services techniques que l'on pale aux
différents organismes pour aider les producteurs privés.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 3est
vérifié. Engagement 4?
M. Claveau: On vérifie cela vite, Mme la
Présidente. 1 000 000 $, n'est-ce pas?
La Présidente (Mme Bélanger): M, le
député d'Ungava, vous avez semblé comprendre que
c'était normal.
M. Claveau: L'engagement 4: "Contrat pour travaux d'entretien des
aires régénérées dans la région des cantons
Lemaire, Laberge et Bacon, comtés d'Ungava et d'Abitibi-Ouest." Encore
là, ce sont des travaux de suivi de plantation.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Claveau: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 4est
vérifié. On passe à l'engagement 5.
M. Claveau: L'engagement 5, c'est la même chose. C'est
toute la même argumentation partout.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements 6, 7
et 8?
M. Claveau: À l'engagement 7, ce sont des enregistreuses.
Pour les engagements 5 et 6, cela va. L'engagement 7: l'achat de 9
enregistreuses de données météorologiques sur le terrain -
vous allez m'excusez pour le nom - 9 mémoires mortes
36 K et 9 capteurs de température et humidité relative.
Pouvez-vous nous expliquer, M. le ministre, à quoi servent ces
enregistreuses et où elles sont situées finalement sur le
territoire québécois? Cela sert à capter la
température, oui, mats que fait-on avec cela après?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ces
stations-là sont dispersées en forêt dans tout le
Québec, dans des places échantillons et elles servent entre
autres à suivre l'évolution et la dynamique de la tondeuse des
bourgeons de l'épinette et ce principalement dans le cadre de l'entente
fédérale-provinciale. Ces stations accumulent automatiquement tes
données météorologiques sur mémoire. Elles sont par
la suite Interrogées et données pour analyse au laboratoire
à l'aide des programmes ordinateurs que Ton a. Ce sont des
enregistreuses de données météorologiques.
M. Claveau: Vous en avez de distribuées un peu
partout?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans tout le
Québec, oui.
M. Claveau: Cela fait partie des bases de
météo?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
complément, mais c'est spécifiquement pour la tordeuse.
M. Claveau: Ah! c'est pour la tordeuse d'une façon
très précise.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a. au
Québec, à peu près 193 places échantillons
permanentes pour mesurer les effets de la tordeuse.
M. Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais ces
appareils, il n'y en a pas dans toutes tes places échantillons. Il y en
a neuf.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 7est-Il
vérifié?
M. Claveau: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): On passe à
l'engagement 8.
M. Claveau: Pour la production de plants encore en
Gaspésie.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 8est-il
vérifié?
M. Claveau: Cela va.
La Présidente (Mme Bélanger): On passe à
l'engagement 9.
M. Claveau: "Contrat pour travaux d'écrasage
systématique sur une superficie de 150 hectares et de préparation
de terrain en vue du reboisement dans la région du canton de
Donten-will, comté de Pontiac." Est-ce une technique plus ou moins
utilisée ou quelque chose de nouveau quand on parle d'écrasement
systématique? On n'a pas entendu l'expression très souvent
jusqu'à maintenant.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
technique pour préparer le terrain. On écrase tout pour que les
gens puissent circuler et faire de la plantation. On fait cela avec des
tracteurs, des bulldozers et de la machinerie plus grosse aussi... Non, c'est
une façon de faire.
M. Claveau: Mais est-ce utilisé à titre
expérimental, toutes ces façons de faire, ou si cela
dépend des conjonctures du milieu, de la machinerie disponible?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela dépend
un peu de la machinerie disponible dans la région. Au Québec - je
pense que c'est en Abitibi - quelqu'un a inventé de la machinerie pour
écraser ce qui reste en forêt afin de préparer le terrain
pour le reboiser. Il y a aussi de l'équipement étranger qui sert
à cela et que l'on a acheté aussi comme, par exemple, les
Létourneau, ce n'est pas fabriqué au Québec, c'est
fabriqué à l'étranger. II sert également à
écraser la végétation qui reste en vue de préparer
le terrain.
M. Claveau: Quand on parte d'écrasement
systématique, on parle d'écraser la végétation, la
repousse ou les résidus, les rebus restés sur le terrain?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce qui est
resté après les chantiers, les trembles, les arbres ds mauvaise
venue qui n'ont aucune valeur commerciale.
M. Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On les
écrase et ensuite on peut circuler pour reboiser.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 9 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): il est maintenant 18
heures et la commission de l'économie et du travail suspend ses travaux
jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 heures)
(Reprise à 20 h 14)
Le Président (M. Baril): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'économie et du travail reprend ses
travaux sur la vérification des engagements financiers du secteur
Forêts. Nous étions rendus à l'engagement 10 de Janvier
1987.
M. Claveau: Cela va bien!
Le Président (M. Baril): La parole est à vous, M.
le député d'Ungava.
M. Claveau: Merci, M. le Président
Ah! Du dynamitage, tiens! 12 000 mètres cubes dans le cadre de
travaux, de... Ah non! À l'engagement 10, c'est..
Une voix: C'est cela, Castonguay et Frères...
M. Claveau: Sur la route de Maniwaki-Témiscamtngue? Ce
n'est pas forestier, cela.
Le Président (M. Baril): Oui, c'est un chemin
forestier.
M. Claveau: C'est un chemin forestier? M. le ministre, comment
cela se fait-il que ce soit une entreprise... Il y a eu six invitations et un
seul soumissionnaire. Il faut croire qu'il n'y a pas d'entreprise de
dynamitage, en Abitibi, intéressée par un tel contrat
M. Côté (Rivière-du-Loup): Nous sommes dans
t'Outaouais. Nous sommes près de Maniwaki.
M. Claveau: Sur la route de Maniwaki-Témiscamingue.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des noms
qui nous ont été donnés par le fichier central, par
Rosalie. Il y en a seulement un qui a répondu.
M. Claveau: Route Maniwaki...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une route
qui a été commencée en 1982-1983 et qui n'est pas
terminée. Elle n'était pas reliée aux routes publiques.
Dans le cadre du sommet économique de l'Outaouais, on a convenu de
compléter le trait d'union pour la relier à la route publique.
Elle est loin d'être terminée, mais il s'agissait seulement de la
relier à la partie du réseau public.
M. Claveau: D'accord. Vous dites que le sommet économique
de l'Outaouais demandait cela. Le sommet économique de
l'Abitibi-Témiscamingue avait demandé aussi qu'on termine ta
route Belleterre-Le Domaine. C'est un axe à peu près semblable.
Est-ce qu'il va se passer quelque chose de ce côté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sauf que la route
de Belleterre pour traverser Belleterre-Val-d'Or...
M. Claveau: Belleterre-Le Domaine.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le Domaine, dans
le parc de La Vérendrye?
M. Claveau: C'est cela, pour ressortir du côté de
Maniwaki aussi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Au
ministère, on n'a pas d'argent pour faire plus que ce que l'on fait
actuellement. SI on pouvait obtenir des crédits supplémentaires,
évidemment, on donnerait suite à plusieurs demandes. Mais la
route Belleterre-Le Domaine n'est pas tellement une route forestière
comme un raccourci pour que les gens qui restent au Témiscamingue
traversent à Mont-Laurier ou à Montréal. Cela nous
concerne moins.
M. Claveau: Est-ce que la route Témiscamingue-Maniwaki
peut avoir à peu près le même effet?
M. Côté (Rivière-du-Loup):
Maniwaki-Témiscamingue? Non, c'est en pleine forêt, tout au long.
Évidemment, le développement forestier se fait
généralement du nord au sud, tandis que cette route est d'est en
ouest et elle a beaucoup moins d'importance que les autres routes qui sont
nord-sud pour atteindre des secteurs qui n'ont pas été
exploités. Cette route traverse des secteurs exploités, le
Témiscamingue, Maniwaki.
M. Claveau: Mais c'est une route qui sera quand même
ouverte au public.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est pour la
relier au public. Mais s'il y avait des promoteurs ou des projets forestiers le
long de cette route, il est fort possible qu'on ferait un effort pour la
continuer.
M. Claveau: Celle dont on parie...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Celle dont on
parie.
M. Claveau: ...Maniwaki-Témiscamingue.
M. Côté (Rivière-du-Loup): À partir du
Témiscamingue et rendu à la rivière - quelle
rivière est-ce? Dumoine? - du côté du Témiscamingue.
Mais du côté de Maniwaki, elle n'est pas encore rendue là.
étant donné qu'on n'a pas les budgets suffisants pour la
prolonger jusqu'à la rivière, on va attendre d'avoir des projets
forestiers sérieux pour songer à ta prolonger.
M. Claveau: Le bout que vous avez fait - je suppose que s'il y a
eu du dynamitage et tout
cela, c'est parce que vous avez avancé sur ta route - a
été réalisé du côté sud, dans la
partie sud.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Du
côté...
M. Claveau: À partir de Maniwaki en montant
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...de Mont-cerf -
Je ne sais pas si vous connaissez la région.
M. Claveau: Un petit peu.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour que cette
route, qui avait été commencée en forêt, soit
reliée au réseau public
M. Claveau: Cela va.
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
Président, j'aurais une Information qu'on nous a demandée ce
matin concernant la possibilité forestière de l'unité de
gestion 94 sur ta Côte-Nord. M. le député d'Ungava avait
demandé si la possibilité forestière avait
été réduite dernièrement. Vous vous souvenez de
cette question?
M. Claveau: Très bien, oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La
possibilité forestière, en considérant tous les
peuplements résineux produisant 49 mètres cubes à
l'hectare, a été établie à 730 000 mètres
cubes, dans l'unité de gestion 94, en sapins, épinettes et pins
gris, en excluant la zone pâte, la zona nordique. C'est un document du 10
juin. Toutefois, compte tenu de ce que je vous ai mentionné ce matin,
les caractéristiques topographiques, la dispersion des tiges et la
difficulté d'exploitation, les professionnels de la forêt ont
décidé, dans le cadre de la convention de Cascades, Port-Cartier,
de procéder à une nouvelle évaluation. Cette nouvelle
évaluation nous donne une possibilité forestière de 430
000 mètres cubes de résineux pour le territoire figurant sur le
décret concernant Cascades, Port-Cartier.
M. Claveau: C'est une coupe de l'ordre d'environ 30 %?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et plus, oui.
M. Claveau: D'accord, je vous remercie.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
l'information que vous m'avez demandée ce matin.
M. Claveau: Je vous remercie, M. le ministre.
Le Président (M. Baril): L'engagement 10 a
été vérifié. Nous sommes rendus à
l'engagement 11.
M. Claveau: Concassage de 50 000 tonnes de gravier dans la
région de Maniwaki, comté de Pontiac, pour des travaux de
construction. Est-ce qu'il s'agit encore de la même route?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Exactement, oui.
Le Président (M. Baril): Vérifié? M. Claveau:
Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 11 est
vérifié. L'engagement 12?
M. Claveau: "Contrat pour travaux de plantation de plants en
récipients dans la région du canton Beaumesnil conté de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue", C'est ainsi que cela se prononce, M. le
Président?
Le Président (M. Baril): Oui, Beaumesnil.
M. Claveau: C'est toujours ta même problématique,
cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 12 est
vérifié. L'engagement 13?
M. Claveau: Engagement 13: travaux de préparation de
terrain, élimination de tiges résiduelles, dans
Rouyn-Noranda-Témiscamingue. Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 13 est
vérifié. L'engagement 15?
M. Claveau: Contrat pour travaux de plantation dans la
région de Robervat. D'accord, c'est une soumission publique. Je voyais
que te montant était assez élevé.
Le Président (M. Baril): Vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 16?
M. Claveau: Travaux de plantation encore et l'engagement 17,
c'est un contrat pour des travaux de plantation aussi. C'est toujours en
soumission publique, pour des montants d'environ 200 000 S.
Le Président (M. Baril): L'engagement 16 est
vérifié?
M. Claveau: L'engagement 17 aussi.
Le Président (M. Baril): L'engagement 17 aussi.
M. Claveau: L'engagement 18...
Le Président (M. Baril): L'engagement 18, on me dit que
c'est commun à Énergie et Ressources, secteurs Mines et
Forêts.
M. Claveau: On en avait déjà discuté dans
les engagements des Mines.
Le Président (M. Baril): Vérifié.
Alors, ceci complète les engagements...
Une voix: Non, 19.
Le Président (M. Baril): Excusez-moi, J'ai une autre
page.
M. Claveau: II en reste un.
Le Président (M. Baril): L'engagement 19?
M. Claveau: Subvention de fonctionnement à l'Association
forestière québécoise, 100 000 $. C'est ce dont on avait
discuté l'année dernière au moment du projet de loi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, vous m'aviez
reproché de ne pas l'avoir versé assez tôt.
M. Claveau: C'est allé à janvier 1987. Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Baril): Vérifié?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je peux vous dire
que cela a été salutaire pour l'association forestière
parce que le président, Yvon Dubé, à ta suite des
remarques que nous tui avons faites, a pris des mesures pour redresser la
situation de l'association forestière. Aujourd'hui, tout le monde de la
direction de l'association forestière est très heureux de ce
redressement.
M. Claveau: Nous nous en réjouissons, M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Très
bien.
Le Président (M. Baril): L'engagement 19 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Février
Le Président (M. Baril): Ceci complète la liste des
engagements financiers pour le mois de janvier 1987, secteur Forêts. Nous
passons aux engagements de février 1987. L'engagement 3?
M. Claveau: C'est tellement mince que cela m'avait
échappé. Vous avez dit, M. le Président? Le
Président (M. Baril): L'engagement 3.
M. Claveau: Engagement 3. Encore une question de chariots
élévateurs électriques, pour la pépinière de
Berthierville. Tout à l'heure, dans les engagements qu'on a vus
auparavant, on avait cela, des chariots électriques pour une
pépinière.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je pense que si je
m'en souviens bien, M. le député, le dernier chariot
électrique était à 26 000 $ environ.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On l'avait
acheté pour Normandin. Il faut croire que cela coûte plus cher
dans cette région qu'à Berthier. Celui-là est à 25
000 $. C'est le plus bas soumissionnaire. Le plus haut est tout près de
26 000 $, il est à 25 765 $.
M. Claveau: Mais tout à l'heure, on avait un seul
soumissionnaire?
Le Président (M. Baril): Mais ce n'était pas pour
un chariot électrique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'était
pour un diesel.
Le Président (M. Baril): C'était pour un
diesel.
M. Claveau: Et pour l'autre électrique qu'on a
déjà fait?
Le Président (M. Baril): il était en soumission,
trois soumissionnaires.
M. Claveau: II était en soumission? Le Président
(M. Baril): Oui.
M. Claveau: Je vais me fier à votre parole, M. le
Président.
Le Président (M. Baril): Merci. L'engagement 3 est-il
vérifié?
M. Claveau: L'engagement 3 est vérifié. Le
Président (M. Baril): L'engagement 4?
M. Claveau: "Contrat pour l'Impression de 350 000 formulaires en
liasses et livrets - 7 lots différents."
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour le
mesurage.
M. Claveau: Cela sert...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
formules de mesurage pour le bols. Pour mesurer 23 000 000 à 25 000 000
mètres cubes de bois, cela prend des formules.
M. Claveau: Ce sont des formules avec lesquelles les mesureurs se
promènent sur le terrain?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. M.
Claveau: Avec le petit pinceau. M. Côté
(Rivière-du-Loup):Ha, ha. ha!
Le Président (M. Baril): L'engagement 4 est-il
vérifié?
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Baril): Engagement 5?
M. Claveau: "Subvention à l'Université Lava!
à titre d'aide financière pour fins d'agrandissement et de
réaménagement de la Faculté de foresterie et de
géodésie permettant ainsi de répondre aux besoins de
locaux pour l'enseignement et la recherche en sciences du bots." Est-ce que
c'est parce qu'il y a de nouveaux programmes ou plus d'étudiants
qu'avant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
contribution à l'Université Laval que le ministère
sectoriel veut faire en collaboration avec le ministère de
l'Éducation. C'est pour permettre de localiser à Québec
des chercheurs de Forintek. Pour attirer ces chercheurs chez nous, il fallait
des locaux et l'Université Laval n'avait pas les locaux pour les
recevoir. Notre contribution et celle du ministère de l'Éducation
seront équivalentes pour un projet, de l'Université Laval, qui
devrait coûter près de 2 600 000 $, pour loger des chercheurs de
Forintek. Forintek fait beaucoup de recherches en ce qui concerne la technique
du bois.
M. Claveau: On parle d'enseignement aussi.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. C'est
l'enseignement de la recherche en sciences du bols, en techniques du bois.
M. Claveau: D'accord. Est-ce que cela veut dire qu'à la
Faculté de foresterie et de géodésie de
l'université, de nouveaux programmes ou de nouveaux cours seront
donnés?
M. Côté (Rfvière-du-Loup): C'est pour fournir
des locaux, principalement pour la recherche en techniques du bois.
M. Claveau: D'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Forintek n'est pas
localisé dans l'Est. Actuellement, Forintek est à Ottawa ou
à Vancouver. Étant donné qu'on a besoin de recherches en
ce qui concerne notre transformation du bois, on voulait avoir ces chercheurs
dans l'Est, au Québec. Notre contri- bution va les attirer chez nous.
C'est une condition formelle pour subventionner Forintek qui est un organisme
de recherche de renommée nationale.
M.. Claveau: D'accord. Ce n'est pas une mauvaise chose en sol.
À partir du moment où on donne une Importance toujours croissante
aux questions de la génétique forestière, du reboisement,
des problématiques de suvi, d'études de sols, etc., en fonction
de la régénérescence accélérée des
forêts, est-ce qu'il est opportun, par exemple, dans le cadre des
programmes d'éducation et de formation de nos ingénieurs
forestiers, entre autres, qu'il y ait des adaptations de programmes? Est-ce que
cet aspect a été discuté?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Même si on
fait beaucoup de recherches du côté de la génétique,
du côté des mycorhizes, du côté de l'arbre
lui-même, disons, il faut ensuite, sans abandonner les autres secteurs,
avoir une meilleure utilisation possible, une meilleure transformation. C'est
pourquoi il ne faut pas abandonner. Aujourd'hui, on est principalement
orienté vers le reboisement génétique, etc., mais il ne
faut pas abandonner complètement l'autre secteur. Le secteur de la
transformation des petits bois surtout - nos arbres de sont pas gros, au
Québec - est très important. Forintek fait beaucoup de recherches
de ce côté. On voulait l'attirer chez nous.
M. Claveau: Ce n'était pas vraiment le sens de ma
question. Dans la mesure où on fait référence à
l'Université Laval et à la Faculté de foresterie et de
géodésie, je voulais savoir si des mesures étaient prises
pour donner une formation différente à ceux qui vont plutôt
s'orienter vers la question du reboisement ou de la regénération
des forêts.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Actuellement, pour
le projet dont on parle, l'Université Laval contribue pour 1 480 000 $,
le gouvernement pour 1 000 000 $ et il y aura des fonds ou des dons de 300 000
$ ou 400 000 $. Cela fait un projet de près de 3 000 000 $. Dans tout
notre cours de foresterie - j'en parle en connaissance de cause - on touchait
tous ces secteurs. Evidemment, aujourd'hui il arrive qu'on mette l'accent,
comme vous le dites, du côté de la production d'arbres, mais te
secteur de la technique du bois existe toujours.
M. Claveau: Oui, cela, j'en conviens. M. Côté
(Rivière-du-Loup):C'est cela.
M. Claveau: Indépendamment de l'engagement comme tel,
est-ce que des modifications ont été discutées et
viendront dans la formation de nos ingénieurs forestiers ou de tous
nos
spécialistes qui interviennent en forêt, en fonction d'une
nouvelle vision de l'Industrie forestière?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. C'est par
goût que les élèves se dirigent, par exemple, du
côté de la transformation du bois, de la technique du bois, de
l'aménagement ou du côté de la production de matière
ligneuse. (20 h 30)
M. Claveau: Oui, d'accord.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est par
goût que les élèves font cela.
M. Claveau: Mais est-ce qu'il...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Mais
évidemment, D y a des modes, if y a des tendances. Aujourd'hui, on parle
beaucoup plus d'aménagement, de reboisement et autres.
M. Claveau: D'accord. Mais est-ce que cette démarche
justifie l'implantation de nouveaux programmes, d'un transfert de
connaissances, à l'étudiant, qui sont différents par
rapport à ce qu'on avait avant? C'est ce que je demande. Est-ce qu'il y
a eu des discussions, des pourparlers au ministère de l'Éducation
ou au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science pour
avoir des gens qui sortent de l'université avec plus de bagages dans ce
domaine-là qu'on en avait antérieurement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La présence
de chercheurs dans la faculté va aider à une meilleure
diversification des spécialités de chacun des
élèves. C'est sûr qu'ils auront plus de choix.
L'université a récemment constitué un comité
conseil à la Faculté de foresterie et de géodésie
pour l'aider à mieux orienter les programmes. Je ne suis pas capable de
vous répondre dans le cas de l'université, mais c'est..
M. Claveau: En tant que ministre, cela doit vous
intéresser un peu, la formation de ces gens-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne suis pas
doyen de la faculté ni recteur de l'université. Je sais que
l'université est préoccupée par la question que vous
soulignez et voudrait fournir une meilleure diversification des
spécialités propres au génie forestier qui peuvent
être la technique du bois, la transformation, la production d'arbres et
même l'aménagement.
M. Claveau: Je vous remercie, M. le ministre.
Le Président (M. Baril): L'engagement S est
vérifié. L'engagement 6?
M. Claveau: Ah oui! Il y avait deux engage- ments 5.
L'engagement 6: "Subvention à Forintek représentant la
contribution du gouvernement du Québec à la réalisation de
diverses activités de recherche et développement des produits
forestiers." Là, on a quand même une grosse subvention de 1 249
500 $ versée sur... C'est sur combien d'années? On ne te dit pas.
On dit: années subséquentes.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sur trois ans.
M. Claveau: Sur trois ans.
M. Côté (Rivière-du-Loup): 294 000 $ en
1966-1987; 397 500 $ en 1987-1988 et 558 000 $ en 1988-1989. Et cette
subvention est donnée proportionnellement à celle qui est
donnée par les autres provinces à Forintek, au Canada. C'est
pannatlonal. Toutes les provinces contribuent à Forintek. Et nous, avec
notre volume activités forestières, de coupe, c'est notre
contribution dans un effort national pour aider Forintek dans ses
différents travaux de recherche.
M. Claveau: Mais c'est qui Forintek? Est-ce une entreprise
privée? Une société d'État? Qu'est-ce que
c'est?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Forintek,
c'était anciennement une société d'Etat qui relevait du
gouvernement fédéral et qui a été privatisée
il y a, je ne sais pas, 5, 6, 7 ou 8 ans, peut-être 8 ou 9 ans, et qui
est aujourd'hui subventionnée en partie par le gouvernement
fédéral à raison de 50 % de ses besoins. Le reste, ce sont
tes provinces et l'industrie qui le fournissent. C'est une ancienne
société d'État qui a été
privatisée.
M. Claveau: C'est un peu comme si on privatisait le Centre de
recherches minérales au Québec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. C'est un peu
comme si on privatisait te CRIQ.
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'engagement 6 est-il
vérifié?
Une voix: Vérifié.
M. Claveau: Quelle est la contribution des autres provinces
là-dedans?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
proportionnel au volume de coupe de chacune des provinces.
M. Claveau: Au volume de coupe. Cela veut dire que vous
êtes obligés de payer, que vous le vouliez ou non.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est
volontaire. C'est une décision, si vous voulez, de chacun des
gouvernements de contribuer et de maintenir cet organisme de recherche au
Canada. Anciennement, cela s'appellait Les laboratoires de l'Est, pour la
partie qui était à Ottawa et l'autre laboratoire de Forintek
était situé à Vancouver, iI a été
privatisé au début des années quatre-vingt - en 1979-1980
- et, depuis ce temps-là, le gouvernement fédéral
subventionne Forintek à 50 % ou 60 % de ses besoins. L'industrie le
subventionne et les provinces contribuent Là, on voulait avoir pour
Forintek une contribution sur plusieurs années de façon à
pouvoir poursuivre les programmes de recherche et avoir une
sécurité. Et c'est ce que nous avons fait ici, au Québec
pour les attirer.
M. Claveau: Mais en investissant et en développant,
disons, Forintek qui est une entreprise privée, au bout de la ligne,
est-ce qu'on ne pénalise pas de la même façon les centres
de recherche des universités et tous ceux qui sont d'ordre public?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, ces choses se
complètent On ne peut isoler Laval et oublier toutes les autres
universités ou les autres centres de recherche. Cela se complète
chacun, dans son organisme, fait des recherches et on essaie de faire une
distribution équitable.
M. Claveau: En dehors de Laval, pensez-vous qu'il serait
souhaitable de développer un peu la recherche en forestrie dans les
universités régionales?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On le fait, M. le
député.
M. Claveau: Vous le faites? M. Côté
(Rivière-du-Loup):Oui.
M. Claveau: On semble beaucoup concentrer un certain nombre
d'activités à Laval.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est parce qu'on
est rendus à l'article 5. Il y en a...
M. Claveau: On a vu des contrats de recherche tout à
l'heure. Cela semblait assez localisé autour de Québec.
M. Cannon: Je ne comprends pas votre acharnement contre
l'Université Laval, M. le député.
M. Claveau: Je n'ai aucun acharnement contre l'Université
Laval, M. le député.
M. Cannon: Mais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cet
après-midi, on a vérifié un engagement qui concernait
l'Université Laval, l'université Macdonald, l'Université
du Québec à Chlcoutimi et l'Université du Québec
à Rimouskl.
Une voix: Trois-Rivières.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et
l'Université du Québec à Trois-RMères.
C'était cet après-midi
M. Claveau: Mais c'est l'Université de Montréal qui
avait le contrat Ha, ha, ha!
Une voix: Quelle université?
M. Claveau: C'est l'Université de Montréal qui
avait le contrat de 29 000 $ dans le Témiscamingue.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et au Jardin
botanique de Montréal. On en a passé plusieurs.
Le Président (M. Baril): Alors, nous considérons
que les engagements financiers de février 1987, section Forêts,
sont terminés.
Mars
J'appelle les engagements de mars 1987. Nous commençons avec
l'engagement 6.
M. Claveau: Mars 1987, c'est un beau petit mois aussi. Ce sont
les poteaux.
Une voix: Les plateaux.
M. Claveau: Les plateaux. Ha, ha, ha!
Contrat pour 10 000 plateaux de croissance en polyéthylène
haute densité pour la pépinière de èerthierville.
Contrat négocié. Il n'y avait pas d'autre entreprise qui pouvait
prendre cela. Tout à l'heure, on a vu, quand des soumissions
étaient données pour la production de produits semblables, que
trois soumissionnaires possibles s'étaient partagés l'assiette
entre eux, IPL était l'un de ceux-là. Maintenant, on a un contrat
négocié directement avec eux. Pourquoi les deux autres n'ont-ils
pas été approchés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Encore une fois,
pour faire le moule pour les plateaux pour les récipients, c'est un
coût de 200 000 $ et personne n'en avait sauf IPL Avec une commande de
149 000 $, vous n'allez pas demander ailleurs. Personne ne vous le donnera.
M. Claveau: Jusqu'à quel montant maximum, pour ce genre de
contrat, pouvez-vous aller par négociation directe?
M. Côté (Rivière-du-Loup): S'il y a seulement
un soumissionnaire, il n'y a pas de maximum.
M. Claveau: Mais là, il n'y a pas eu de soumission.
M. Côté (Rivière-du-Loup): S'il y a seulement
un producteur, un fournisseur. Si on sait qu'il n'y a qu'un seul fournisseur ou
manufacturier...
M. Claveau: Vous savez, dans les municipalités, par
exemple...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...qu'est-ce que
cela nous donne de demander une soumission?
M. Claveau: ...et je le sais pour l'avoir fait, même si on
sait qu'il n'y a qu'un seul fournisseur, il faut aller en soumission publique
quand même. Il pourrait toujours nous en sortir un quelque part qu'on
n'aurait pas prévu. C'est toujours la réponse que nous donne,
d'ailleurs, le contentieux du ministère des Affaires municipales. Alors,
pourquoi le gouvernement n'est-il pas tenu de faire la même chose?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Parce que ce n'est
pas logique.
M. Claveau: Cela devrait alors s'appliquer aussi aux
municipalités.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela devrait.
M. Claveau: Vous en parlerez à votre confrère des
Affaires municipales.
Le Président (M. Baril): L'engagement 6 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 7?
M. Claveau: "Contrat pour l'achat d'un scarificateur à
placettes de type "Bracke" pour la pépinière de Trecesson."
Tiens, elie apparaît dans le décor.
Le Président (M. Baril): Avez-vous quelque chose contre
cela?
M. Claveau: Non, c'est parce qu'on ne l'avait pas vue
Jusqu'à maintenant, à moins que je ne m'abuse, M. le
Président Là, vous avez négocié avec un fournisseur
local ou régional, pour le moins.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est l'agent du
scarificateur "Bracke" qui est à Amos. c'est pour la
pépinière de Trecesson près d'Amos.
Le Président (M. Baril): L'engagement 7 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 8?
M. Claveau: Encore des affaires de récipients à
Edmonton. Est-ce que c'est toujours pour les feuillus?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: C'est la même chose que tout à
t'heure?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Claveau: Savez-vous qu'au nombre de récipients qui sont
demandés, cela va valoir la peine d'installer des moules au
Québec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Très
bientôt Je le souhaite beaucoup.
M. Claveau: Est-ce que... Une voix:...
Le Président (M. Baril): M. le député, un
peu de tenue, s'il vous plaît! Engagement 9?
M. Claveau: À l'engagement 8, est-ce que ce
deuxième achat qui vient plusieurs mois après l'autre fait suite
à une étude ou à des résultats concluants du
premier essai? Vous nous avez dît, ce matin, qu'on faisait des tentatives
pour essayer de voir si c'était bon ou pas et qu'après, on
verrait. Vous faites une deuxième commande, c'est quand même 10
000 récipients.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le programme de
production de plants de feuillus comporte plusieurs millions de plants. Ces
récipients représentent la production de 150 000 plants
seulement. Tant qu'on ne sera pas fixé sur le modèle de
récipient qui va nous être approprié, on va chercher et
comparer avec les récipients français.
M. Claveau: Vous avez deux types de récipients que vous
avez testés jusqu'à présent?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, les
français et ceux-là.
M. Claveau: Pardon?
M. Côté (RMère-du-Loup): Les
français.
M. Claveau: Les français et ceux-là, d'accord. Ceux
que vous avez reçus le printemps dernier...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Et ceux de
l'Alberta.
M. Claveau: ...à Berthier. D'accord. Après
un an, lequel des deux vous semble être le plus propice à
nos besoins?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les chances sont
à peu près égales entre les deux sortes.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Claveau: Vous êtes très prudent, M. le
ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je voulais vous
demander conseil. Lequel va-t-on choisir, le canadien ou le
français?
M. Claveau: Je choisirais celui qui vient du Québec.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faudrait
promouvoir...
M. Claveau: De toute façon, la problématique est la
suivante: Lequel des deux va-t-on implanter au Québec?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. Il
faudra qu'on fasse la promotion pour qu'un des deux récipients soit
produit au Québec.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quand on sera
fixé, c'est ce qu'on va essayer d'entreprendre. On devra produire au
moins entre 4 000 000 et 10 000 000 $ de plants feuillus à même
ces récipients. Cela va nous en prendre d'autres prochainement Cela
vaudrait la peine pour un manufacturier d'Investir dans la production d'un
moule pour faire ces récipients.
M. Claveau: Je pourrais vous répondre, M. le ministre, que
quant à mot, qu'ils viennent de France ou d'Edmonton, c'est du pareil au
même, les deux sont de l'étranger.
Une voix: Oh!
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est pourquoi je
n'ai pas pris un grand risque à vous demander ce conseil.
M. Claveau: Entre les deux, ni l'un ni l'autre ne sert vraiment
à notre développement économique tant qu'il ne sera pas
produit ici.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 8 est
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 9?
M. Claveau: Lequel?
Le Président (M. Baril): L'engagement 9.
M. Claveau: L'engagement 9: 31 600 cadres en acier
galvanisé pour les pépinières de Duches-nay,
Sainte-Anne-de-Beaupré et East-Angus. Ce sont des soumissions publiques.
18 soumissions reçues. Il y a beaucoup d'entreprises
intéressées. Montant de l'engagement: 295 000 $. J'aimerais
savoir pourquoi l'engagement est de 295 000 $. Picard Industries Inc. a
soumissionné... Quelle est la distinction entre le prix soumis et le
prix pondéré? (20 h 45)
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, j'aimerais mieux prendre note de cette question-là
et vous fournir la réponse plus tard. Dans mes notes, on parie d'un prix
pondéré et je me demande sur quelle base on a
pondéré le prix en question.
Le Président (M. Baril): Alors, nous prenons avis et on
posera la question au Service générai des achats.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien.
Le Président (M. Baril): L'engagement 10?
M. Claveau: Juste une petite...
Le Président (M. Baril): Est-ce que vous avez autre
chose?
M. Claveau: L'engagement 9, ça va. Non, c'est parce que
j'aurais aimé revenir sur une petite explication à l'engagement
8, même si on l'a vérifié. Si vous le permettez, M. le
Président, j'aimerais avoir une petite explication. Entre l'engagement 8
de mars 198? et l'engagement 9 d'octobre 1986, c'est-à-dire le premier
contrat signé avec Beaver Plastics, nos amis d'Edmonton, pour la
même quantité, on a payé, en octobre 1986, 58 132,97 $ et,
en mars 1987, on a payé 53 333 $. Ils étaient en vente, quoi?
Est-ce qu'on s'est fait avoir ia première fois et on a
décidé de revenir à un prix plus bas à la
deuxième?
M. Béiisle: M. le député, ne sautez donc pas
à des conclusions, attendez donc la réponse.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a pas de
réponse à cela.
Une voix: C'est quoi le numéro de l'engagement en
octobre?
M. Claveau: Mais les deux sont des contrats
négociés, ce ne sont même pas des contrats par soumission.
C'est l'engagement 9 d'octobre 1986. Il y a une différence de tout
près de 5000 $. C'est 0,50 $ par récipient de moins, six mois
plus tard. Est-ce un surplus de stock?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je n'ai pas la
réponse exacte, mais j'imagine que la deuxième fois,
c'était en stock. Les négociateurs du service des achats ont
peut-être été meilleurs, la deuxième fois. C'est lui
qui négocie cela, ce n'est pas nous.
M. Claveau: Quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est le service
des achats qui négocie les achats.
M. Claveau: Je comprends, mais ià, cela me confirme dans
mes réticences envers les contrats négociés comme cela,
même s'il y a juste un fournisseur possible.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ecoutez, M. le
député, c'est une autre question dont on peut prendre avis et
vous fournir la réponse.
M. Claveau: Je vous en prie, M. le ministre, J'aimerais bien.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a la
réponse immédiatement
M. Claveau: Ah oui!
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est bon,
n'est-ce pas? C'est que c'était sur le même prix unitaire. Ce qui
fait que cela dépend du volume qui a été livré.
M. Claveau: II y en a 10 025 dans chacun des cas.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ça,
c'était fa commande, mais ça ne veut pas dire qu'ils ont
livré exactement le nombre. Mais comme prix unitaire, c'était
5,32 $ chacun.
M. Claveau: 5,32 $?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Cela veut dire que vous en avez commandé 10
025, mais vous n'en avez pas eu 10 025, la deuxième fois.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
M. Claveau: Alors, ce n'est pas 10 025 qu'on devrait voir
apparaître au livre comme...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'était la
commande que vous voyez là.
M. Geoffrion: C'était au plan des engagements. Dans la
réalité, cela a été plus bas qu'on a acheté,
en termes de volume.
M. Claveau: Ah bon!
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est clair.
M. Claveau: Je trouve cela bizarre. C'est clair, mais...
Le Président (M. Baril): L'engagement 10?
M. Claveau: J'ai le droit de trouver cela bizarre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On paye pour ce
qu'on reçoit. SI on en reçoit moins, on paye moins.
M. Claveau: Oui, mais ça veut dire que si on va à
la limite là-dedans, vous pourriez avoir un contrat sur trois tracteurs
qui est indiqué là, mais il y en aurait juste deux livrés
et on dirait: il y a un tracteur qui n'était pas en stock. Mol. je suis
obligé de travailler avec les chiffres qu'on nous donne. Je ne peux pas
deviner.
Le Président (M. Baril): L'engagement 10?
M. Claveau: Je comprends que vous commenciez à vous
ennuyer, mais on n'a pas fini. L'engagement 10 de mars 1987?
Une voix: C'est cela.
M. Claveau: On pourrait peut-être demander aux
députés ministériels de lire tour à tour les
engagements. Comme cela, cela pourrait les occuper.
Une voix: Tu fais bien cela.
M. Claveau: Non? Oui. Engagement 10 de mars 1967.
M. Cannon: Si le député d'Ungava ne peut pas faire
convenablement...
M. Claveau: Ha, ha, ha!
M. Cannon: ...avec sérieux et responsabilité sa
fonction de critique en matière de forêts, qu'il cède sa
place à un autre député! Je sais qu'il y en a dans sa
formation politique et dans son parti qui voudraient bien qu'il quitte. C'est
cela
Une voix: M. le Président...
Le Président (M. Baril): Le président ne
s'embarquera pas sur ce terrain. Si vous voulez, M. le député
d'Ungava, procéder à l'engagement 10, c'est comme vous
voulez.
M. Claveau: Mme ta députée de
Mégantic-Compton s'est offerte pour lire les engagements.
Mme Bélanger: "Contrat pour la production de 500 000
plants en récipients pour fins de
reboisement dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean."
Le Président (M. Baril): Avez-vous des questions, M, le
député d'Ungava? Vérifié?
M. Claveau: C'est encore des surplus de plants de ta
coopérative ouvrière Haut Plant vert, les mêmes qu'on avait
ce matin?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela.
M. Claveau: C'est la petite entreprise qui avait
été lancée par le fédéral.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est exactement
cela.
M. Claveau: On ne reviendra pas sur tout ce débat Cela
va.
Le Président (M. Baril): Vérifié?
M. Claveau: Oui.
Le Président (M. Baril): Engagement 11?
Mme Bélanger: "Subvention à l'Institut canadien de
recherches en génie forestier (FERIC) à titre d'aide
financière pour la réalisation de divers travaux de recherche et
de développement visant la mécanisation de la sylviculture."
Le Président (M. Baril): M. le député.
M. Claveau: C'est un autre centre de recherches canadien?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, FERIC fait de
la recherche dans un autre domaine, à savoir principalement dans la
recherche pour la petite machinerie pour l'exploitation forestière
destinée principalement aux petits propriétaires privés.
FERIC oriente sa recherche dans ce domaine seulement tandis que Forintek oeuvre
dans la transformation du bois et l'utilisation du bois. Vous avez
également des recherches dans les pâtes et papiers, vous avez des
recherches du côté des arbres, du côté de la
génétique. Il y a plusieurs domaines.
M. Claveau: À quel endroit FERIC a-t-il son siège
social? À quel endroit est son laboratoire?
M. Côté (Rivière-du-Loup): FERIC est à
Pointe-Claire, près de Montréal.
M. Claveau: À Pointe-Claire. C'est un engagement de
combien d'années, M. le ministre?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un
engagement de quatre ans. Je peux vous donner d'autres informations. C'est
encore une entente interprovinciale et le Québec a fourni 45 000 $ en
1986, 57 000 $ en 1987, 73 000 $ en 1988 et 75 000 $ en 1989. C'est le
même niveau que l'Ontario, qui est une province beaucoup plus populeuse
que nous. La Colombie britannique fournit également les mêmes
sommes. Les autres provinces contribuent des sommes moindres,
c'est-à-dire qui représentent 2,2 % du total. Il y a 33 % qui
viennent des provinces, 33 % des subventions de FERIC viennent du
fédéral et 33 % viennent de l'Industrie.
M. Claveau: C'est une entreprise privée aussi
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. qui est
actuellement gérée par Jean Guérard
M. Claveau: C'est une participation volontaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. C'est parce
que c'est volontaire. Notre participation est conditionnelie à ce que
les autres provinces remplissent leurs engagements. Si une province ne te
faisait pas, nous nous retirerions de ce programme.
M. Claveau: Les dix provinces participent actuellement à
cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Terre-Neuve,
Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswlck, Île-du-Prlnce-Édouard,
Québec, Ontario, Manitoba, Saskatchewan, Alberta et Colombie
britannique.
M. Claveau: C'est un engagement volontaire, comme vous me le
dites, mais à condition que tout le monde participe. Cela veut dire que
s'il y en a une qui se retire, vous ne participerez plus.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela. C'est
qu'il y a...
M. Claveau: C'est le genre de volontariat les deux mains
liées. Ce doit être la même chose pour les autres aussi, je
suppose?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Il y a
quelques années, on a formé le Conseil canadien des ministres des
Forêts qui se rencontrent une couple de fois par année et, lors de
ces rencontres, on discute de ces questions et il s'est fait un consensus en
1985. Votre collègue, M. Jolivet, député de Laviolette,
était alors président du Conseil canadien des ministres des
Forêts, sur ces questions.
M. Claveau: C'est signe que ce n'était pas un deux de
pique.
Une voix: II n'a pas été là longtemps.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Ce programme
a débuté en 1985-1986 et il se prolonge jusqu'en 1989. C'est ce
que les ministres actuels renouvellent ou entérinent chaque fois qu'il y
a une réunion.
M. Claveau: Vous, M. le ministre, quel poste occupez-vous
actuellement dans l'organisation?
M. Côté (Rivière-du-Loup): J'ai
été président pendant un an et aujourd'hui, c'est le
ministre de l'Alberta qui est le président du Conseil canadien des
ministres des Forêts; l'an dernier, c'était le ministre de
Terre-Neuve, M. Simms.
M. Claveau: Cela change tous les ans?
M. Côté (Rivière-du-Loup): On change de
président tous les ans, oui.
Le Président (M. Baril): L'engagement 11 est- il
vérifié?
Mme Bélanger: En soumissions publiques. "Contrat pour
l'achat de 5740 palettes échafaud en acier galvanisé avec
accessoires fabriqués en acier galvanisé pour les besoins de
diverses pépinières."
M. Claveau: Les palettes échafaud, c'est pour mettre les
plants un par-dessus l'autre dans les chambres froides?
M. Côté (RMère-du-Loup): Pour le transport
aussi dans les camions.
M. Claveau: Le transport dans les camions.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans les
remorques.
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 13?
Mme Bélanger: "Engagement représentant le paiement
au Receveur général du Canada de la contribution
financière du gouvernement du Québec à la campagne
nationale de sensibilisation publique au secteur forestier."
M. Claveau: Vous avez été obligé de
rembourser le Receveur général du Canada?
M. Côté (Rivière-du-Loup): M. le
député, c'était une campagne nationale de publicité
dans le secteur des forêts et cela découle des réunions des
ministres des Forêts sur le sujet. Toutes les provinces du Canada et le
Canada ont contribué à cette campagne de publicité que
vous avez dû voir à ta télévision.
M. Claveau: J'oserais dire que...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est notre
contribution. Elle est basée aussi sur l'Importance forestière de
chacune des provinces.
M. Claveau: ...c'est un engagement avant la lettre du pouvoir
fédéral de dépenser. Cela rentre dans une
problématique fédérale et, après, vous
embarquez.
Le Président (M. Baril): L'engagement 13 est- il
vérifié?
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 14?
Mme Bélanger: "Contrat pour l'achat de deux (2) chambres
environnementales avec accessoires."
M. Claveau: Pouvez-vous nous donner un brin d'explication, M. le
ministre, sur une chambre environnementale?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
chambres.
M. Claveau: Ce n'est pas une question d'heure, M. le
ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
chambres dans lesquelles tout est contrôlé aux plans de
l'humidité, de la température et de l'éclairage pour
favoriser la croissance d'arbres ou le développement d'un insecte sur un
arbre et toutes ces questions. Ce sont des chambres entièrement
contrôlées pour fins expérimentales et de recherche
appliquée.
M. Claveau: Elles sont à quel endroit? Une voix: II
y en a au Château. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Côté (Rivière-du-Loup): Sur le boulevard
Charest, en arrière de chez Boiteau. Je vous y invite. Peut-être
qu'on pourrait faire pousser autre chose.
M. Claveau: Si vous invitez les membres de la commission à
visiter ces installations, peut-être que cela pourrait les
intéresser, ne serait-ce que pour... (21 heures)
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est certain
qu'on vous invite en tout temps, M. le député. C'est en
arrière de chez Boiteau, il y a un laboratoire où on
reçoit tous les prélèvements des tiges de sapin pour
compter les oeufs sur les branches, tes larves, etc. C'est un laboratoire de
contrôle pour aussi... On reçoit ça de toute la
province.
M. Claveau: Est-ce que c'est un nouvel équipement ou si
cela a déjà existé avant?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela existait
avant
M. Claveau: D'accord.
Le Président (M. Baril): L'engagement 14 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement IS?
Mme Bélanger: "Soumissions publiques: Contrat pour l'achat
de 495 000 litres de Bacillus Thurlnglensls (Dipe! 132) pour livraison aux
aéroports de Rivière-du-Loup et Mont-Joli."
M. Claveau: C'est pour l'arrosage. Je suppose?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Exactement. M.
Claveau: C'est par soumission publique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Deux
soumissionnaires.
M. Claveau: Deux soumissionnaires. Oui. Je dois comprendre qu'il
y en a un des deux qui a mal lu la soumission.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
soumission partielle, ne l'oublions pas.
M. Claveau: D'accord. C'était sur un article. Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement est
vérifié? Engagement 16?
Mme Bélanger: "Subvention à la
Fédération des sociétés de conservation du
Québec représentant la participation du ministère à
l'élaboration et la réalisation d'une campagne de
publicité ayant pour objectif la réduction des incendies de
forêt de cause humaine."
M. Claveau: J'aurais envie de vous demander si vous en avez eu
pour votre argent, M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On en a eu pour
plus que notre argent
M. Claveau: Oui?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Y a-t-il eu beaucoup moins de feu de forêt, par
suite de cette compagne-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, et P ne faut
pas manquer les occasions de parler de la forêt et de sensibiliser toute
la population à l'importance de la forêt parce que, dans le
passé, on a tenu pour acquis que c'était l'abondance et 1 faut
sensibiliser la population.
M. Claveau: Cela s'est matérialisé comment, comme
Intervention? 40 000 $, ce n'est quand même pas extraordinaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
contribution parce que les sociétés de conservation comme telles
ont contribué également. Il y en a sept au Québec, et on
s'est dit: Cela doit être une campagne de publicité qui atteingne
le chiffre de 200 000 $. Alors, notre contribution de 40 000 $ aux
sociétés de conservation vise à sensibiliser la population
à l'importance de ta forêt
M. Claveau: Est-ce que les campagnes contre les feux de
forêt, il y en a tous tes ans?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faut qu'il y en
ait tous les ans aussi.
M. Claveau: Cela va dans le cadre normal des activités qui
sont faites annuellement pour...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce sont des
messages télévisés, des messages radiophoniques,
des...
M. Claveau: Les petits castors le long de la route avec la
main?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, c'est un peu
tout cela.
Le Président (M. Baril): L'engagement 16 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 17?
Mme Bélanger: "Subvention à la Faculté de
foresterie et de géodésie de l'Université Laval
représentant la participation du ministère au financement des
stages de travaux pratiques à la forêt Montmorency à
l'intention des étudiants inscrits en sciences et technologie du bols et
en opération forestière."
M. Claveau: Je constate que c'est encore l'Université
Laval.
Le Président (M. Baril): L'engagement est-il
vérifié?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Baril): C'est mon aima
mater, M. le député.
M. Claveau: Les chanceux.
Le Président (M. Baril): L'engagement 18?
Mme Bélanger: "Subvention spéciale à
Panfibre Inc. représentant le remboursement du coût des
Infrastructures sur le site de l'usine de panneaux MDF de Mont-Laurier Panfibre
inc."
Une voix: Ah oui!
M. Claveau: 2 550 000 $. Cela faisait partie de l'entente de
départ pour l'implantation de MDF.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela, M. le
député, c'est une grande histoire que je peux vous raconter, si
vous voulez. Je ne sais pas si on a assez de temps.
M. Claveau: On va essayer de faire cela en trois minutes,
non?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est que le
projet de MDF, le projet de Panfibre, à Mont-Laurier, a eu son origine
à Maniwaki. Par suite de pressions de tout bord, tout côté,
cela a été déménagé à Mont-Laurier
dans le but de rentabiliser Bellerive-Ka'N'Enda, qui appartient à REXFOR
à 100 %. Au cours de l'année 1985, le dossier a
évolué, REXFOR s'est associée à la famille Kunz, de
Panval, à Sayabec, dans la vallée de la Matapédia et, tout
près des élections, le gouvernement du temps avait adopté
un décret pour autoriser la construction de Panfibre avec la
participation de REXFOR. La participation de REXFOR dans ce dossier se veut, en
apparence, minoritaire pour respecter le voeu du Conseil des ministres du
temps. Cette participation minoritaire a fait, en somme, qu'il y a deux usines
Panfibre. Il y a une usine de production de l'énergie, qui sert pour
sécher les panneaux et il y a une usine de panneaux. REXFOR est
propriétaire à 100 % de l'usine de production d'énergie et
elle est actionnaire, avec d'autres, à 49 %, dans l'autre usine. Ces
usines, en somme, font une même usine.
Quand le problème est arrivé, plus tard, au cours du
printemps 1986, il avait été promis aux actionnaires allemands,
la famille Kunz, que l'on paierait les Infrastructures à
l'intérieur de l'entreprise; c'était une condition essentielle.
Donc, c'était du nouveau, cela n'avait pas été
prévu dans le décret de novembre 1985. Comme c'était
important pour la région de Mont-Laurier, j'ai accepté de prendre
cet argent dans le budget du ministère pour faire en sorte que ce projet
se réalise. C'est un oubli qui nous a causé ce problème
à Mont-Laurier. J'essaie de vous expliquer cela brièvement, mais
c'est une grande histoire.
M. Claveau: En tout cas, on pourrait éventuellement,
à un autre moment, revenir sur la question de MDF.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Dans le
décret, on n'avait pas prévu tous les aspects du problème.
Évidemment, quand on lance une telle affaire et que tout n'est pas
prévu, il faut que quelqu'un bouche les trous quelque part Je l'ai fait
parce que c'était important pour la région de Mont-Laurier et
pour les ouvriers qui travaillaient à Bellerive-Ka'N'Enda, par exemple,
afin d'essayer de rentabiliser ces deux entreprises.
M. Claveau: Quel est l'apport des actionnaires locaux dans
l'usine de Mont-Laurier?
M. Côté (Rivière-du-Loup): La population a
souscrit dans Panfibre. Je ne me souviens pas du montant C'est 500 000 $ ou
à peu près. Les Industries Laflamme ont aussi souscrit 500 000 $.
Le Fonds de solidarité de la FTQ a souscrit 1 000 000 $, 1 500 000 $.
REXFOR a souscrit également. Les Allemands - la famille Kunz - ont
souscrit pour 51 % dans l'usine de panneaux. REXFOR est seule dans l'usine de
production d'énergie qui s'appelle Énerpan. C'est un peu de
l'acrobatie qu'on a faite dans ce . dossier.
M. Claveau: Ils ne sont pas branchés à Hydro.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Bien non! Pour
produire de l'énergie, ils utilisent les déchets des autres
usines et de l'usine elle-même, ce qui est louable, en soi.
M. Claveau: De toute façon, ce n'est pas nouveau, cela a
été subventionné ailleurs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
arrivé dans le cas de Sayabec, oui. C'est pour cela que la famille Kunz
avait tenu pour acquis qu'il y aurait une subvention pour là-bas.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 18 est
vérifié?
M. Claveau: Oui, il est vérifié.
Le Président (M. Baril): Engagement 19?
Mme Bélanger: "Subvention à la compagnie Barco,
Rivière-du-Loup, à titre d'aide financière pour ta
réalisation de la première partie d'une étude de
faisabilité visant à vérifier et à évaluer
l'ampleur du marché des tonneaux en bois."
M. Claveau: Est-ce que Barco, à RMère-du-Loup,
produit des tonneaux?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Elle peut en
produire un jour et j'espère qu'elle en
produira. Dans mes discours, M. le député, je dis souvent:
Ecoutez, on a demandé des efforts à la forêt, on ne peut
pas en demander plus qu'on en demande actuellement; si on veut conserver des
emplois et maintenir notre activité économique, il faudra songer
à des travaux de deuxième et de troisième transformations
du bols. À partir des produits d'une scierie, on peut faire autre
chose.
C'est un projet qui utiliserait du bois court des scieries, bois qu'on
vend souvent à perte ou qu'on a de la difficulté à vendre,
pour faire des petits tonneaux en bois qui serviront une fols. Ces tonneaux
vont servir au transport du poisson en Islande et au Grndland. Il semble
que le marché est là. C'est notre contribution à la
direction de l'industrie, dans un programme régulier, pour des
recherches et des études de faisabilité.
M. Claveau: Est-ce que d'autres entreprises que la compagnie
Barco se sont montrées intéressées par des projets
semblables?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, cela
serait... Actuellement, la compagnie Barco a une exclusivité de la part
des Finlandais, qui détiennent la "patente" pour faire ces
tonneaux-là.
M. Claveau: D'accord. Ils seraient sous licence des
Finlandais.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
ça.
Le Président (M. Baril): L'engagement 19 est-il
vérifié?
Une voix: Vérifié.
Avril
Le Président (M. Baril): Alors, ceci complète les
engagements pour le mois de mars 1987, du ministère de l'Énergie
et des Ressources, section Forêts.
Les engagements d'avril 1987, l'engagement 3. s'il vous plaît,
Mme Bélanger: "Contrat de services pour agir à
titre de spécialiste en écologie forestière et de
coprésident du groupe de travail sur les contrats d'approvisionnement et
d'aménagement forestier, pour une période de trois (3) ans
à compter du premier avril 1987."
M. Claveau: C'est le même docteur Lafond qui était
venu ici en commission parlementaire pour expliquer...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
celui-là, oui.
M. Claveau: Comment s'est fait le choix de M. Lafond?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un choix qui
était facile à faire en raison de sa grande connaissance, de son
expertise et de sa compétence et aussi de sa réputation dans le
monde forestier. C'est un choix qu'on se devait de faire parce qu'il fallait
trouver quelqu'un pour copré-sider ce groupe de travail qui avait le
respect de toutes et de tous au Québec et qui était
accepté parce qu'on ne pouvait pas le taxer d'avoir un parti pris pour
quelque entreprise que ce soit. Et, en raison de sa compétence et de ses
connaissances, je dirais, de tout le Québec forestier, c'était un
choix logique.
M. Claveau: 100 000 $ par année, qu'est-ce que ça
représente? Qu'est-ce que ça paye?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela
représente 100 000$ par année.
M. Claveau: Mais c'est quoi? C'est son salaire...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui, c'est
ça...
M. Claveau: ...ou ses déplacements, tout compris? Ou si
c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela Inclut les
déplacements. Le comité Lafond-Ouellet, comme on l'appelle
actuellement, s'est déplacé dans tout le Québec pour
rencontrer les Industries. Il a siégé dans toutes les
régions du Québec tout comme le comité
Bélanger-Thérien, qui s'est occupé de la tarification et
te comité Maltais, qui s'est occupé du mesurage. Ce sont des
consultations qui...
Le Président (M. Baril): J'étais en train de
demander au comité Bélanger-Thérien quel a
été te montant de leurs déplacements, eux autres.
Mme Bélanger: J'ai bien répondu qu'on a pas eu 100
000 $.
M. Claveau: Non, mais ça veut dire que, dans le cas du
travail de M. Lafond, il n'y a aucune autre facture de déplacement ou
d'hôtel, etc., qui devrait être payée. C'est tout compris.
Ses frais de représentation sont compris dans les 100 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La décision
du Conseil du trésor a été d'approuver cette
demande-là sous réserve que fe salaire de M. Lafond soit
basé sur le salaire maximum d'un cadre supérieur de la fonction
publique, classe II.
M. Claveau: C'est-à-dire?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Auquel s'ajoute un
pourcentage de 7 % pour compenser l'absence d'avantages sociaux,
c'est-à-dire environ
75 000 $.
M. Claveau: Plus 7 %.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Incluant les 7 %.
Évidemment, c'est une évaluation 100 000 $ avec ses frais.
M. Claveau: Salaire: 75 000 $, plus 25 000 $ de frais de
déplacement?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
possibilité, ça.
M. Claveau: Non Imposable?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui, mais
c'est preuve à l'appui.
M. Claveau: Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Avec preuve
à l'appui. Ce n'est pas..
M. Claveau: D'accord, mais l'imputation budgétaire est
quand même de 100 000 $ par année?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Claveau: Cela veut dire que c'est la marge totale...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ça.
M. Claveau: ...qu'il doit utiliser.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Qu'il peut
utiliser et qui est le maximum.
Le Président (M. Baril): L'engagement 3 est-li
vérifié?
M. Claveau: Vous êtes donc bien pressé, M. le
Président
Le Président (M. Baril): C'est parce qu'il vous en reste
quatre à passer. Moi, ça ne me fait rien.
M. Claveau: On pourra toujours, l'an prochain... Une voix:
Ah oui? M. Claveau: ...savoir où en sont les travaux.
Le Président (M. Baril): L'engagement 3 est
vérifié. L'engagement 4?
Mme Bélanger: "Contrat pour l'achat de 4 micro-ordinateurs
Philips PC-3103 avec équipements périphériques."
Le Président (M. Baril): Vous avez des questions, M. le
député?
M. Claveau: On a déjà parlé des
problèmes des systèmes Informatiques sur les contrats
négociés. Encore là...
Le Président (M. Baril): L'engagement 4 est-il
vérifié?
M. Claveau: ...on peut toujours se poser des questions
là-dessus. C'est vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 5?
Mme Bélanger: "Contrat pour l'achat de 168 000
récipients forestiers 45 cavités et de 36 432 récipients
forestiers 67 cavités additionnels pour les besoins de
différentes pépinières."
Le Président (M. Baril): M. le député.
M. Claveau: Bon, on a encore... Là, on en a Juste deux.
Tout à l'heure, on en avait trois. Est-ce qu'il y en a un qui n'a pas
été Invité, quoi? On n'a pas daigné négocier
avec lui? IPL s'en tire encore assez bien, d'après ce que je peux voir.
(21 h 15)
M. Côté (Rivière-du-Loup): On me dit, M. le
député, que le troisième qui était là tout
à l'heure n'a pas rempli la commande dont il était question cet
après-midi. C'est pour cela qu'on n'en retrouve deux, seulement.
M. Claveau: Ah bon! Savez-vous que la fabrication de
récipients va finir par compter dans le chiffre d'affaires de IPL?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Cela compte
certainement beaucoup pour elle. C'est une firme québécoise dans
le comté de Bellechasse?
Une voix: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est certain que
cela compte beaucoup. Si l'on produit 250 000 000 de plants et si on en a 175
000 000 dans des récipients, cela prend beaucoup de contenants.
Le Président (M. Baril): L'engagement 5 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 6?
Mme Bélanger: "Contrat pour l'achat de cinq (5) pneus en
nylon et cinq (5) jantes montées sur pneus pour débusqueuse John
Deere, 640 ou 740 de marque Firestone et de dimensions 73 X 44 - 32."
Une voix: Cela doit rouler carré un peu. Des voix:
Ha. ha, hal
M. Claveau: 75 par 44, moins 32; réponse? Je suppose que
vous avez Invité l'ensemble des gros fournisseurs de pneus en
Abitibi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, ce sont des
pneus spéciaux pour des terrains mous où on a besoin de beaucoup
de flottaison. C'était pour préparer des terrains pour le
reboisement
La Président (M. Baril): L'engagement 6 est-il
vérifié?
M. Claveau: Cela va.
Peut-être pourriez-vous m'expliquer une petite affaire? Pneus
Abitibi inc. c'est ta même compagnie à Amos, Val-d'Or, La Sarre et
Rouyn. Ce sont quatre succursales; trois sont exactement au même prix et
la quatrième est un peu plus basse.
Une voix: Elles ne se parlent pas entre elles.
M. Claveau: Vous conviendrez que cela fait un peu bizarre. En
fait, vous avez invité la même compagnie quatre fois.
Le Président (M. Baril): Non, non. Il y a eu douze
soumissions de demandées...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Douze soumissions
ont été demandées et cinq ont répondu. Des cinq qui
ont répondu, quatre s'appellent Pneus Abitibi Inc., Amos, Val-d'Or, La
Sarre et Rouyn. C'est le qualidratère.
Une voix: II y a un gérant qui a été plus
fin que les autres.
M. Claveau: J'ai l'impression qu'ils ont aussi pris les annonces
du Bell.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a un
gérant qui a été plus fin et qui a soumissionné
quelques piastres en bas et il l'a eue.
M. Claveau: Qu'auriez-vous fait si vous aviez eu tes quatre au
même prix?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils auraient eu
chacun un pneu.
Des voix: Ha, ha, hal
Le Président (M. Baril): L'engagement 6 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 7?
Mme Bélanger: "Contrat pour l'achat de 655 lattis en bols
pour les besoins de la pépinière forestière de
Trécesson."
M. Claveau: 20 soumissions demandées et il y en a juste 3
qui font cela. Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 7 est
vérifié. L'engagement 8?
Mme Bélanger: "Contrat pour la location de six (6)
remorques réfrigérées pour l'entreposage de jeunes plants
résineux pour les besoins de la pépinière de Duchesnay,
pour des périodes variant entre 7 et 10 semaines."
M. Claveau: C'est pour le transport des plants?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Il faut les garder
endormis, au froid, pour qu'ils ne s'éveillent pas.
M. Claveau: Je comprends mal. Plusieurs compagnies de transport
ont des remorques réfrigérées. Sur tes treize soumissions
demandées, une seule a marqué un certain intérêt
pour cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faut croire que
c'est le cas.
M. Claveau: Ou est-ce que les spécifications
étaient telles qu'il fallait avoir telle couleur sur te camion?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une question
de disponibilité. Pour le peu de temps que cela durait, entre 7 et 10
semaines, une seule a été intéressée.
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 8 est
vérifié. L'engagement 9?
Mme Bélanger: Soumissions publiques: "Contrat pour l'achat
d'environ 22 tonnes métriques d'engrais chimiques (de plusieurs types)
pour les besoins de la pépinière de Saint-Modeste."
M. Claveau: Encore là, je me permets une petite
réflexion sur les politiques d'achat. Pour 28 000 $, on va en
soumissions publiques. Dans plusieurs cas, on en a jusqu'à 150 000 $.
Pour autre chose, on va sur Invitation. C'est moins cher que te contrat de
pneus de tout à l'heure et pour le contrat de pneus, on est allé
sur invitation. Là, on va en soumissions publiques pour de l'engrais
alors qu'il y a probablement beaucoup moins de producteurs d'engrais chimiques
de ce genre qu'il peut y avoir de vendeurs de pneus. Je me pose des questions
sur les politiques d'achat, tout simplement.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ferai le
message à mon collègue du ministère des Approvisionnements
et Services.
M. Claveau: Je vous en remercie, M. le ministre.
Le Président (M. Baril): L'engagement 9 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Mai
Le Président (M. Baril): Alors, les engagements du mois
d'avril 1987, section Forêts, sont terminés. Nous allons aux
engagements du mois de mai 1987, l'engagement 4.
Mme Bélanger: "Contrat de services pour effectuer le
mesurage de placettes-échantillons permanentes dans le cadre de la
réalisation de l'Inventaire forestier."
M. Claveau: Les engagements 4 et 5 sont de même nature: le
parachèvement... C'est la
Fédération des producteurs de bols qui fait cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. Elle en fait
une partie sur les terrains privés. C'est dans le cas où...
M. Claveau: C'est cela, parce que, généralement, la
fédération travaille dans le boisé privé.
M. Côté (Rivière-du-Loup):Oui, c'est cela.
C'est dans le boisé privé. C'est dans le cadre des plans de mise
en valeur que le ministère a payé pour régler les
producteurs privés; c'est dans le cadre du programme d'aide à la
forêt privée.
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 4 est-il
vérifié?
M. Claveau: Les engagements 4 et S.
Le Président (M. Baril): Les engagements 4 et 5 sont
vérifiés. Et l'engagement 6?
M. Claveau: L'engagement 6, c'est: "Contrat de services pour
effectuer le parachèvement des plans régionaux de mise en valeur
de forêt privée." Ce n'est pas tout à fait la même
chose.
Le Président (M. Baril): Non, c'est vrai. M. Claveau:
Est-ce qu'ils sont..
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les plans de mise
en valeur viennent d'être complétés.
M. Claveau: Ils sont complétés?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils viennent
d'être complétés dans toutes les régions.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Là aussi,
c'est comme pour la forêt publique, cela prend plusieurs années
à faire le tour. Cela nous a pris cinq ans.
M. Claveau: Est-ce que la facture est payée à 100 %
par le ministère? Je remarque que c'est 395 000 $.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. C'est
payé à 100 % par le ministère.
M. Claveau: Sur quelle base remettez-vous cela entre les mains de
la Fédération des producteurs de bols? Est-ce parce que c'est une
entente à long terme avec elle ou si...
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une entente
qui existe depuis plusieurs années. C'est comme je vous t'ai
mentionné, cela fait cinq ans que cela dure.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On vient de les
compléter.
Le Président (M. Baril): L'engagement 6 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): Engagement 7?
Mme Bélanger: "Contrat pour effectuer l'essai de nouvelles
méthodes de dégagement de plantation dans la région de
Laviolette."
M. Claveau: Comment cela a-t-il été
négocié? C'est un contrat négocié. Encore
là, on arrive avec...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais c'est
sur une base expérimentale. C'est pour expérimenter de nouvelles
méthodes de dégagement de plantation. Vous savez, M. le
député, qu'on conteste beaucoup l'utilisation des phytocides
chimiques et qu'on fait actuellement de la recherche pour obtenir des
phytocides biologiques. Pour être capable de les mesurer, on a pris comme
mandat et on s'est donné aussi comme obligation de vérifier
toutes les méthodes possibles de dégagement de plantation. Pour
les vérifier, il faut en essayer quelques-unes et cela en est une. C'est
un essai...
M. Claveau: Mais...
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...une nouvelle
méthode.
M. Claveau: ...Gérard Crête et Fils Inc., M. le
ministre, c'est l'entreprise de sciage, cela?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais elle
fait également des opérations forestières...
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): ...et elle a de la
machinerie forestière. Elle pouvait, peut-être avec des adapteurs,
dégager des plantations en utilisant cette machinerie.
M. Claveau: Ils font cela sur leurs parterres de coupe.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui. M.
Claveau: Subventionnés.
Le Président (M. Baril): L'engagement 7 est-il
vérifié?
M. Claveau: Cela va.
Le Président (M. Baril): Engagement 8?
Mme Bélanger: "Contrat pour travaux de préparation
de terrain en vue du reboisement sur une superficie de 215 hectares dans la
région de Montmagny-L'lslet."
M. Claveau: Ceia va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 8 est
vérifié. L'engagement 9?
Mme Bélanger: "Contrat pour travaux de dégagement
et de nettoiement de terrain sur une superficie de 100 hectares dans la
région de Beauce-Sud."
M. Claveau: C'est toujours ia même chose, cela va.
Le Président (M. Baril): Vérifié.
L'engagement 10?
M. Claveau: "Contrat pour effectuer des travaux..." Les
engagements 10, 11, 12, 13 et 14, ce sont tous des contrats pour la
photographie aérienne, pour des études de cartographie. C'est un
peu la même approche. Les engagements 15,
16,17,18,19.20,21,22,23,24...
Une voix: Jusqu'à 30. M. Claveau: Bien non! Une
voix: Jusqu'à 23.
M. Claveau: À 24, on change de bloc.
Le Président (M. Baril): Si je comprends bien, les
engagements de 10 à 23 sont vérifiés?
M. Claveau: On s'entend. Ce sont des travaux de photographie
aérienne. C'est du vol photographique.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Avec des
caméras spéciales.
M. Claveau: Ce n'est pas du Polaroid, vous savez, et à
travers le chasis...
M. Maltais: Qu'avez-vous contre le Polaroid, vous?
Des voix: Ha, ha.hal
Le Président (M. Baril): L'engagement 24, s'il vous
plaît
Mme Bélanger: Soumissions sur invitation: "Contrat pour
effectuer des travaux de préparation de terrain forestier en vue du
reboisement sur une superficie de 650 hectares dans la région du canton
Briand, comté de Gatineau."
M. Claveau: Travaux forestiers, fournisseur, préparation
de terrain... Vous êtes encore en train de faire des tests, si je
comprends bien, pour évaluer...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non.
M. Claveau: Non, mais pour savoir combien cela coûte. Des
tests pour l'application du décret 580-85...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ah! C'est cela?
Ces tests-là? C'est une partie, oui.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 24 est
vérifié?
M. Côté (Rrvière-du-Loup): On s'en sert,
oui.
M. Claveau: L'engagement 25, c'est la même chose.
L'engagement 26, dégagement mécanique; il y a aussi des travaux
de pulvérisation, Pour les engagements 24, 25 et 26, vous allez juste me
dire une chose, M. le ministre. Il semble y avoir pas mal de techniques
différentes utilisées pour la préparation du terrain.
Est-ce que ce sont des essais que vous faites? On a parlé
d'écrasage. On parte de passer des sortes de herses...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, on a eu du
brûlage aussi.
M. Claveau: Du brûlage. On avait la préparation de
terrain, le dégagement mécanique de
plantation... Est-ce que vous essayez toutes sortes de choses pour en
arriver à une sorte d'uniformité par la suite ou si cela
correspond au terrain?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II y a des
problèmes de disponibilité et des problèmes de terrain, il
y a des machineries qui ne peuvent pas aller sur n'importe quel terrain. Tout
à l'heure, par exemple, on a parlé de pneus avec une plus grande
flottaison pour aller dans les terrains plus mous, il n'y a pas de
méthode uniforme et unique pour répondre à toutes les
forêts du Québec. Cela dépend de la topographie, des
essences, des difficultés. Évidemment, dans ces travaux, il y a
certainement une partie de recherche pour trouver les meilleures formules ii
n'y en a pas seulement une - ou les meilleurs moyens pour atteindre les
objectifs de préparation de terrain en vue du reboisement.
M. Claveau: Je vous remercie, M. le ministre.
Le Président (M. Baril): Je comprends que les engagements
23, 24, 25, 26 et 27 sont vérifiés.
Engagement 28?
M. Claveau: Ou...
Le Président (M. Baril): Ou l'engagement 26, est-ce
que...?
M. Claveau: On n'a pas vu l'engagement 27. Le Président
(M. Baril): Excusez.
M. Claveau: Effectuer des travaux de pulvérisation de
phytocide. C'est de l'arrosage, en termes plus rapides. Cela va.
Le Président (M. Baril): La vérification de
l'engagement 27 est terminée. Engagement 28?
Mme Bélanger: " 'Contrat pour la fourniture des services
de gardiennage à la pépinière forestière de
Berthierville, comté de Berthler, pour une période d'un an."
M. Claveau: C'est la sécurité.
M. Côté (Rivière-du-Loup):C'est cela.
Le Président (M. Baril): Vérifié?
M. Claveau: Vérifié. Les salaires ne sont pas
élevés.
Le Président (M. Baril): Engagement 30?
Mme Bélanger: "Contrat pour travaux de préparation
de terrain forestier en vue du reboisement sur une superficie de 250 hectares,
dans la région du lac de la Grosse Femelle, canton Lalemand,
comté de Dubuc."
Le Président (M. Baril): II parlait de qui? Est-ce que
c'est quelqu'un de ma connaissance. C'est une petite Thiffeault du rang 2, je
pense. Pourrait-on lui donner un nom à cette grosse?
Une voix: On pourrait mettre un homme là-dessus.
Le Président (M. Baril): Une chance que la chasse est
terminée. Est-ce que cela va pour les grosses femelles? M. le
député.
M. Claveau: Cela va aller.
Le Président (M. Baril): Les mâles, on va passer aux
mâles. L'engagement 31.
M. Claveau: On n'a pas beaucoup de panache.
Le Président (M. Baril): L'article 30 est
vérifié. L'engagement 31?
Mme Bélanger: "Contrat pour le nolisement d'un
aéronef dans le cadre de l'inventaire aérien dans les
régions de Baie-Comeau, Sept-Îles, Rirnouski, Bonaventure et
Gaspé."
Le Président (M. Baril): C'est un aéroplane. (21 h
30)
M. Claveau: II n'y a eu que trois soumissions demandées.
Il me semble que cela aurait été une très bonne occasion
pour aller en soumissions publiques. Les noms de petites compagnies d'aviation
de brousse ne manquent pas au Québec. D'autant plus...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les petites
compagnies de brousse ne travaillent pas toutes. Il y en a qui sont
éloignées de la Côte-Nord, qui sont éloignées
de la région Baie-Comeau-Sept-Îles, de Rimouski et de Bonaventure.
C'est une façon pour nous de vérifier les dommages de la tordeuse
des bourgeons de l'épinette, pour voir si...
M. Claveau: L'aviation de brousse qui travaille dans la brousse
de l'Ungava, je pense qu'elle a reçu des contrats de certains
ministères, pas du vôtre, mais des contrats du gouvernement. Je
pense que si votre problématique régionale vaut dans ce
cas-là, elle devrait valoir tout le temps.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Tout cela
dépend du type d'avion, des disponibilités, etc. Ils en ont
demandé trois. C'était, probablement, les trois qui
étaient disponibles pour faire ce travail-là.
Le Président (M. Baril): M. le ministre.
quels sont les types d'avions qu'ils emploient, dans ce temps-là?
Est-ce que c'est sur flotteurs?
M. Claveau: C'est le pilote qui parle.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est sur
roues.
Le Président (M. Baril): Ah, C'est sur roues. L'engagement
31 est vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 32?
Mme Bélanger: "Contrat pour le noilsement
d'aéronefs dans le cadre des opérations de pulvérisation
aérienne pour 1986 dans les régions de La Tuque et
Côte-Nord (Forestville et Hauterive)."
Le Président (M. Baril): M. le député.
M. Claveau: St je comprends bien, Forestville et La Tuque, c'est
pas mal dans le même coin.
Le Président (M. Baril): M. le député de
Saguenay.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ce ne sont pas des
petits avions pour arroser des foyers d'infestation de la tordeuse des
bourgeons de l'épinette, des petites superficies. Ce sont tous de gros
avions, des quatre moteurs. Il faut un contrat de nolisation pour cela.
M. Maltais: Si je me souviens bien, M. le ministre, ce sont des
avions avec des réservoirs qui sont préparés à
cette fin-là.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, oui.
M. Maltais: C'est pour cela que, même s'il y a quatre ou
cinq compagnies d'aviation sur la Côte-Nord, il n'y en a pas une qui est
équipée d'avions semblables.
M. Claveau: Pour l'inventaire aérien, Ils n'ont pas besoin
d'un gros réservoir.
M. Maltais: On parle de l'engagement 32. L'engagement 31 a
été adopté.
M. Claveau: Non, je sais cela. Je pense qu'il faut s'entendre
comme il faut.
Une voix: II connaît son affaire.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est l'avion dont
ils se servent en agriculture, également, pour l'arrosage des fermes
dans le bout de Saint-Hyacinthe ou ailleurs.
M. Claveau: Oui, il y en a beaucoup pour le maïs, les
vergers, etc. Oui, ça va aller.
Le Président (M. Baril): Vérifié.
L'engagement 33?
Mme Bélanger: " 'Contrat pour la location d'un
aéronef dans le cadre des opérations de pulvérisation
aérienne dans la région de Rivière-du-Loup."
M. Claveau: Bon, là, on a 33, 34, 35 et 36, c'est ta
location d'un aéronef pour transport de passagers. Bon...
Le Président (M. Baril): Les engagements 33 à 36
inclusivement sont-l!s vérifiés?
M. Claveau: Ce sont tous des contrats sur invitation et de toute
façon, on va avoir la même réponse à tous tes coups,
cela fait que...
La Président (M. Baril): Vous avez appris, M. le
député. Alors, l'engagement 37.
M. Claveau: On Ira vérifier ailleurs s'il le faut
Mme Bélanger: "Contrat pour l'achat de 750
palettes-échafauds type 1 avec accessoires en acier galvanisé
pour les besoins de la pépinière de Saint-Modeste."
M. Claveau: Bon, cela va.
Le Président (M. Baril): L'engagement 37 est
vérifié. L'engagement 38?
Mme Bélanger: "Contrat pour la location d'aéronefs
dans le cadre de la réalisation de travaux de protection contre les
insectes et les maladies dans diverses régions de la province."
M. Claveau: Les engagements 38, 39 et 40, même chose.
Le Président (M. Baril): Alors les engagements 38,39 et
40, inclusivement, sont vérifiés.
M. Claveau: Mais là, dans les trois cas, il y a... Non, je
vous ai dit que c'était la même chose, M. le Président, je
n'ai pas dit que c'était vérifié. On peut les regarder
ensemble, par exemple. Est-ce que... Il y a eu 13 soumissions demandées
dans chacun des cas. Il y en a 3 ou 4, selon les cas, où il y a eu des
réponses de gens intéressés. D'une part, on n'a pas les
montants des autres soumissionnaires, c'est une entorse à la
règle. Il me semble qu'on devrait avoir tes montants des autres
soumissionnaires. On constate, aussi, que c'est toujours la même
compagnie qui a les contrats. Donc, il devrait... Est-ce parce qu'elle a un
équipement spécial ou si c'est juste parce que sa soumission est
la plus
basse?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est les deux:
soumission plus basse, équipement spécialisé et
visibilité meilleure. C'est pour la reconnaissance: l'inventaire sur les
insectes, les maladies et pour aller chercher des placettes-échantillons
dans des endroits inaccessibles. Les prix des autres soumissionnaires sont
disponibles; c'est à votre demande, M. le député. On
pourra vous les fournir.
M. Claveau: Si vous voulez les déposer.
Le Président (M. Baril): Est-ce que vous avez des
questions? Les réponses vous parviendront, M. le député,
pour les engagements 38, 39 et 40. L'engagement 41?
Une voix: Voulez-vous que je le lise, celui-là?
M. Claveau: M. le Président, s'il vous plaît! Des
voix: Ha, ha, ha! Mme Bélanger: À l'ordre!
Le Président (M. Baril): MM. les députés,
à l'ordre!
M. Claveau: Le député de Saguenay, il lui reste
juste 25 minutes à attendre. Il peut aller fumer dans le corridor.
Une voix: On pariait des engagements. Le Président (M.
Baril): L'engagement 41?
Mme Bélanger: "Contrat pour la location d'une excavatrice
Lannen $-10 pour la réalisation de travaux de drainage forestier sur une
section de 28 kilomètres dans la région 04."
M. Claveau: En forêt publique ou en forêt
privée?
M. Côté (Rivière-du-Loup): En forêt
publique.
M. Claveau: En forêt publique.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement est
vérifié?
M. Claveau: Le soumissionnaire... La région 04, ce n'est
pas l'Abitibi?
Une voix: Non, c'est nous, dans le coeur du Québec.
M. Claveau: Dans le cur du Québec, vous n'avez
personne qui a une excavatrice et qui peut faire cela. Il a fallu que ce soit
quelqu'un de Rouyn qui fasse le contrat. C'est sur invitation. À
première vue, on invite deux compagnies, puis on va en inviter une
à Rouyn-Noranda pour faire du travail dans le coeur du Québec,
dans la Mauricie?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Aménagement
forestier S.S.C. du Canada inc. avait un équipement
spécialisé, avec un godet spécial pour le drainage
forestier. C'est un peu pour cela que c'est tuf qui a eu le contrat
M. Claveau: Avec tout le drainage qui se fait dans le
boisé privé et même vous, au ministère, vous avez
des programmes de drainage qui sont subventionnés pour te boisé
privé, il n'y a personne qui a de godet semblable ailleurs qu'à
Rouyn?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non. Je ne peux
pas répondre à cette question.
M. Claveau: Si c'était une pelle à neige encore, je
comprendrais, mais là c'est un...
Le Président (M. Baril): L'engagement 31 est-il
vérifié?
M. Claveau: Vérifié sous réserve que je n'ai
pas eu de réponse.
Le Président (M. Baril): L'engagement 42?
Mme Bélanger: "Contrat pour travaux de plantation de 382
000 plants dans la région de Berthier."
Le Président (M. Baril): M. le député.
M. Claveau: Travaux de plantation, encore là, on revient
dans toutes les questions de travaux de plantation. On est en soumissions
publiques cette fois-ci. Ce sont d'autres tests.
Le Président (M. Baril): L'engagement 42 est- il
vérifié?
M. Claveau: Les engagements 42, 43 et 44, sont tous dans la
région de Berthier?
Le Président (M. Baril): Les engagements 45 et 46, c'est
ce que vous dites?
M. Claveau: On a déjà discuté de la
problématique d'ensemble des engagements 45 et 46.
Le Président (M. Baril): Les engagements 42 à 46
sont vérifiés. Inclusivement. L'engagement 47?
Mme Bélanger: "Contrat pour travaux de préparation
de terrain et de chemins forestiers dans la région du canton de
Grantham, comté de Drummond."
M. Claveau: De chemins forestiers? Ce sont des chemins
liés à (a pénétration pour faire du reboisement ou
quoi?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est cela C'est
pour qu'a y ait une amélioration, pour rendre la forêt accessible
afin d'entreprendre des travaux d'aménagement
M. Claveau: Le suivi, l'entretien de ces chemins, cela doit-il
être absorbé par le ministère aussi? Je suppose que vous
allez avoir des problèmes avec cela un jour ou l'autre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, mais quand le
ministère a besoin de ces chemins-là, il les entretient; quand il
n'en a pas besoin, il ne les entretient pas.
M. Claveau: II vous faudra des budgets pour cela
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: Plus il va y avoir de reboisement, plus il y aura de
suivi et moins il va y avoir de coupes dans les régions
reboisées. Tout cela fait partie du même problème. Cela va
coûter plus cher au ministère pour entretenir ces chemins.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour faire les
travaux d'aménagement, oui, avec le "backlog" que vous mentionnez.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): II faudra faire
des réparations et de l'entretien de chemins tant que l'on fera les
travaux.
M. Claveau: On va se fier à vous, M. le
Président.
Le Président (M. Baril): Les engagements 48 à 51
sont vérifiés. L'engagement 62?
Mme Bélanger: "Contrat pour travaux de dégagement
de plantation sur une superficie de 187 hectares dans la région des
cantons Allard, Arcand. Belleau, comté de Maskinongé."
Le Président (M. Baril): M. le député.
M. Claveau: Le dégagement de plantation, le Groupe Roche
fait cela aussi? C'est presque La Baie, c'est...
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a rien qui
l'exclut
M. Claveau: Pardon?
M. Côté (Rivière-du-Loup): II n'y a rien qui
l'exclut
M. Claveau: Non, mais c'est parce que je ne savais pas que le
Groupe Roche était entre autres, specialisé là-dedans.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les firmes
d'ingénieurs s'intéressent de plus en plus à
l'aménagement forestier et à tous les travaux qui se font en
forêt et le Groupe Roche a un secteur forestier à
l'intérieur du groupe.
M. Claveau: Pour prendre des contrats de préparation de
terrain puis également de plantation et tout cela...
M. Côté (Rivière-du-Loup):Pourquoi pas?
M. Claveau: ...pour concurrencer les coopératives
forestières dans les milieux puis...
M. Côté (Rivière-du-Loup): On donne aux
coopératives des contrats négociés, on leur demande des
soumissions publiques. Les coopératives ont tout le loisir de
soumissionner également. D'ailleurs, la coopérative Bas
Saint-Maurice a soumissionné.
M. Claveau: On a juste à regarder le résultat des
soumissions et on peut dire que le Groupe Roche doit bénéficier
d'une économie d'échelle énorme pour pouvoir
soumissionner, quand même, beaucoup plus bas que les autres.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: C'est une compétence difficile à
supporter pour un petit entrepreneur local, une petite coopérative
forestière dans un milieu donné.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je ne suis pas
tout à fait d'accord avec cela parce que, généralement, la
petite entreprise est capable de soumissionner plus bas qu'un grande
entreprise.
M. Claveau: Bien, on a la coopérative forestière
Bas Saint-Maurice qui est probablement plus proche au plan géographique
que peut l'être le Groupe Roche et elle a soumissionné quasiment
100 $ de plus par hectare. Je suppose qu'il n'a pas dû se garder une
grosse marge de bénéfice. Dans les coopératives
forestières, généralement, la marge de
bénéfice est assez mince.
M. Côté (Rivière-du-Loup): L'engagement 52
est-il vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Le Président (M. Baril): L'engagement 53?
Mme Bélanger: "Contrat pour la réalisation de
travaux de préparation de terrain en vue du
reboisement sur une superficie de 275 hectares dans la région des
cantons Allard, Hunterstown et Seigneurie de Cap-de-la-Madeleine, comtés
de Maskinongé et Laviolette."
M. Claveau: Cela va pour ça.
Le Président (M. Baril): L'engagement S3 est
vérifié.
M. Claveau: Préparation de terrain, l'engagement 54, c'est
la même chose.
La Président (M. Baril): L'engagement 54 est
vérifié.
M. Claveau: On va faire la liste. L'engagement 55, c'est la
même chose, l'engagement 56, c'est en vue du reboisement, aussi.
Le Président (M. Baril): L'engagement 57 aussi?
M. Claveau: Les engagements 57, 58, 59 aussi.
Le Président (M. Baril): L'engagement 60 aussi?
M. Claveau: L'engagement 60 dans Chau-veau.
Le Président (M. Baril): L'engagement 61?
M. Claveau: L'engagement 61 dans Chauveau aussi.
Le Président (M. Baril): L'engagement 62?
M. Claveau: L'engagement 62 dans Chauveau.
Le Président (M. Baril): Alors, d'accord jusqu'à
62? Cela va. Les engagement 55 à 62 inclusivement sont
vérifiés. L'engagement 63?
Mme Bélanger: Soumissions publiques: "Contrat pour l'achat
de 6600 litres de pesticide "Velpar L", concentration 240 g/litre
d'ingrédient actif: hexazinone pour livraison à différents
endroits."
M. Claveau: Ah, c'est ce dont on avait parié, des
arrosages qui se font une fois aux 50 ans.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
utilisé en pépinière pour contrôler les herbes.
M. Claveau: D'accord. Vous ne l'utilisez pas en forêt
celui-là?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, c'est en
pépinière celui-là.
M. Claveau: En pépinière.
Le Président (M. Baril): Est-ce que l'engagement 63 est
vérifié?
M. Claveau: Vérifié.
Juin
Le Président (M. Baril): Ceci complète les
engagements du mois de mai 1987, section Forêts. Les engagements du mois
de |uln. On va faire un petit sprint, M. le député.
M. Claveau: C'est cela. On va essayer de les prendre en bloc.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On a quinze
minutes.
M. Claveau: Juin, juillet et août II ne nous en reste plus
tellement.
Le Président (M. Baril): Oui, il nous en reste trois.
M. Claveau: Mais il nous reste les engagements 2 à 114
dans le mois de juin.
Le Président (M. Baril): Prenez le temps qu'il faut.
M. Claveau: Matériel informatique, c'est encore une
problématique qu'on connaît.
Le Président (M. Baril): Vous pouvez les détailler,
puis sur ceux sur lesquels vous accrocherez, on arrêtera.
M. Claveau: L'élimination des tiges et transport de
plants. Ah! Transport de plants, tiens, c'est une nouvelle problématique
cela. On n'en a pas encore discuté de celle-là.
Le Président (M. Baril): L'engagement 4?
Mme Bélanger: "Contrat pour effectuer le transport de
plants de toutes les pépinières situées dans la province
de Québec et endroits de reboisement situés dans divers
comtés de la division de Hull." (21 h 45)
M. Claveau: Là, par exemple, M. le ministre, j'ai beaucoup
de difficulté à comprendre que l'on puisse avoir un contrat
négocié avec un seul transporteur dans ce domaine "...de
reboisement situés dans divers comtés de la division de Hull." En
plus, on prend quelqu'un de Grondines. À ce que je sache, Grondines et
l'Outaouais, ce n'est pas tout à fait la même chose. Vous me
permettrez d'être sceptique sur la pertinence d'avoir une entreprise de
Grondines qui fasse du transport dans la région de Hull, avec un contrat
négocié. Est-ce qu'on a contacté des transpor-
teurs de la région de l'Outaouals qui pourraient être
Intéressés? Si vous me permettez, M. le Président, on
pourrait peut-être discuter, par la même occasion, de l'engagement
28 du même mois, où c'est le même transporteur pour la
même chose. Là, c'est 142 000 $. On commence à approcher la
limite des contrats négociés avec 142 584 $. On a eu des
soumissions publiques pour beaucoup moins que cela dans d'autres domaines.
M. Côté (Rivière-du-Loup): On me dit que tous
les transporteurs déposent leurs taux de transport au Service des
achats. Dans les cas de transport de plants, on vérifie celui qui est
disponible ou les taux qui ont été déposés.
M. Claveau: C'est-à-dire que le taux de transport..
M. Côté (Rivière-du-Loup): Est
déposé. M. Claveau: Est connu d'avance.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Est
déjà connu au Service des achats. C'est pourquoi, hier ou
avant-hier, dans mon comté, un transporteur s'est plaint parce Guilbault
est allé chercher des plants tout près de chez lui. Il ne
comprenait pas la raison. Je n'ai pas pu lui fournir l'information, mais je
viens de l'avoir, c'est parce que les taux sont déposés
d'avance.
M. Claveau: Est-ce que Guilbault a un genre d'exclusivité
sur le transport? C'est bien beau d'avoir des taux déposés
d'avance, mais il semble revenir assez souvent Pour les godets, tout à
l'heure, ce qu'on achetait un peu partout, vous alliez par soumissions ou par
invitations et vous connaissiez le taux unitaire au départ. Il y a
toujours moyen de moyenner, comme on dit, dans ces affaires. Quand vous allez
en soumissions publiques, le taux peut varier.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est un genre de
soumission quand le Service des achats demande les taux aux transporteurs. Les
transporteurs déposent leurs taux. Quand on en a besoin» on les
utilise.
M. Claveau: C'est curieux. Ce n'est pas révisé.
Cela veut dire que les transporteurs ont des taux différents. Sans
aucune consultation entre eux, sans se parler, chacun dépose son taux.
Cela reste "top secret"; il n'y a que vous qui sachiez quel est le taux de
chacun. Un transporteur ne pourrait pas modifier son taux à un moment
donné? À ce moment-là, il y aurait une surenchère
sur les taux.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Le
ministère des Transports reçoit les taux des transporteurs.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Pour transporter
à partir des pépinières, les taux sont connus.
M. Claveau: Oui.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Quand on en a
besoin, on les utilise.
M. Claveau: Supposons que j'ai une compagnie de transport et que
je sais qu'au ministère, le taux qui a été
déposé par Thibodeau est de 0,03 $ en dessous du mien. Il n'y a
rien qui m'empêche, le lendemain matin, de corriger mon taux et de le
descendre de 0,01 $ en dessous du sien. Cela irait comme cela jusqu'à
quand?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est annuel, M.
le député.
M. Claveau: Vous pouvez le déposer une fois par
année et vous ne pouvez plus y toucher?
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est ce qu'on me
dit
Le Président (M. Baril): Même chose pour les
locations d'automobile.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est une
directive gouvernementale du Service des achats. C'est pour un an.
M. Claveau: Cela veut dire que quand il est question de
transport, le taux le plus bas est utilisé d'une façon globale
par tous les ministères, toute la machine gouvernementale.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
régional. Cela dépend. C'est fait pour des régions.
M. Claveau: Mais quand les taux sont déposés, ils
sont déposés d'une façon... Est-ce une soumission
cachetée, quoi? Une offre de service globale par soumission?
M. Côté (Rivière-du-Loup): SI vous êtes
d'accord, je vous ferai parvenir la directive concernant les transports, les
taux. La directive...
M. Claveau: J'aimerais bien cela. Puisque M. le Président
disait tout à l'heure aux membres de la commission que les taux
étaient publics, il serait peut-être intéressant aussi
d'avoir, en plus de la directive, la liste des taux des transporteurs.
M. Côté (Rivière-du-Loup): La directive du
gouvernement là-dessus.
M. Claveau: Non, la liste des taux de transporteurs qui ont
déposé lesdits taux au gouvernement pour cette année.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Oui, je vous la
transmettrai.
M. Claveau: En supposant d'abord que c'est le taux te plus bas,
que dans ces deux cas-là, Transport Guilbault était le plus bas,
ça veut dire qu'on devrait retrouver partout Transport Guilbault pour
l'année.
M. Côté (Rivière-du-Loup): C'est
régionalisé pour l'année. C'est comme les taux d'avion.
Quand c'est déposé, c'est annuel, c'est pour l'année.
M. Claveau: Régionalisé? Cela veut dire que
Guilbault se régionalise dans l'Outaouais. Ah bon! En tout cas, on lira
votre directive et on consultera les taux des transporteurs pour cette
année.
M. le ministre, il y a peut-être aussi autre chose qui nous frappe
un peu. Est-ce qu'il y a une limite de contrats négociés, en
termes de prix, pour les transporteurs?
M. Côté (Rivière-du-Loup): Suivant la
réglementation du gouvernement, on peut aller jusqu'à 1 000 000 $
pour négocier des transports.
M. Claveau: Jusqu'à 1 000 000 $? M. Côté
(Rivière-du-Loup): Oui.
M. Claveau: C'est qu'on se demande comment il se fart qu'il y a
deux engagements différents avec la même compagnie dans te
même mois pour exactement le même transport. Cela n'aurait pas pu
être négocié rien qu'une fois? Il y a eu deux contrats qui
ont été donnés.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Les livraisons de
plants ne se font pas toutes la même journée. Surtout pour les
plants en récipients, la période est plus longue pour transporter
des plants. Cela ne se fait pas tout en même temps.
M. Claveau: Je comprends mais l'engagement est assez vague de ce
côté-là: "...effectuer le transport de plants de toutes tes
pépinières situées dans la province de Québec -
j'aime bien ie mot "province" - et endroits de reboisement situés dans
divers comtés de la division de Hull". Cela veut dire que ça peut
s'étendre sur un certain laps de temps, ça aussi. Je ne peux pas
croire qu'il fait le tour de toutes les pépinières du
Québec dans la même journée.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Non, non, non.
Vous parlez de deux engagements.
M. Claveau: Oui. C'est parce qu'il y a deux engagements et qu'il
y a exactement la même définition...
M. Côté (Rivière-du-Loup): Ils sont identi-
ques.
M. Claveau: ...la même chose. En tout cas, on se pose des
questions, voyez-vous.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Je vous fournirai
la directive à ce sujet
M. Claveau: On va ia lire avec plaisir, M. le ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Moi aussi. M.
Claveau: Cela va, M. le Président
Le Président (M. Baril): II vous reste cinq minutes.
Est-ce qu'il y a des engagements sur lesquels vous voudriez poser des questions
plus principalement?
M. Claveau: Bon, écoutez, M. le Président, pour
cinq minutes... Je pense qu'on a quand même fait le tour des
différentes facettes de la problématique du reboisement. Il y a
sûrement des choses qu'il aurait été intéressant de
discuter avec le ministre, mais on aura d'autres occasions pour le faire. Au
risque d'en oublier un peu, il reste qu'on en a fait pas mal et on pourrait
conclure là nos questions sur ces engagements financiers en remerciant
M. le ministre ainsi que tout son personnel pour l'attention qu'ils ont
portée à nos questions et le sérieux avec lequel ils ont
répondu. On espère qu'à l'avenir, on n'aura pas à
faire en même temps des blocs avec autant d'engagements financiers, ce
qui nous oblige à être assis tous ensemble et à se faire
boucaner pendant toute une journée.
Le Président (M. Baril): M. ie ministre.
M. Côté (Rivière-du-Loup): Merci, M. le
Président Je tiens à remercier mes collègues du
ministère pour leur collaboration et aussi à remercier le
député d'Ungava pour ses questions et ses remarques pertinentes
et sa collaboration tout au long de cet examen. Moi aussi j'espère qu'on
n'aura pas de blocs aussi importants à discuter lors de notre prochaine
rencontre. C'est plus laborieux et on est obligé de le faire plus en
vitesse. J'espère qu'on aura l'occasion, M. le Président, de se
revoir très prochainement sur d'autres engagements du ministère.
Je vous remercie, tous et chacun.
Le Président (M. Baril): Merci, M. le ministre. Je dois
dire, pour terminer, que les engagements financiers du ministère de
l'Énergie et des Ressources, section Forêts, de septembre,
octobre, novembre et décembre 1986 et ceux de janvier 1987 à
août 1987 sont vérifiés.
En terminant, j'aimerais aussi vous dire, au nom des
représentants de la commission, que demain matin, le 18 novembre,
à 10 heures, à la
salle 101-B, vous devrons procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère du Tourisme.
Ma commande est faite.
M. le ministre, messieurs du ministère, messieurs les
députés, les membres de la commission, je vous souhaite une bonne
nuit Je vous remercie beaucoup.
(Fin de la séance à 21 h 57)