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(Quinze heures trente-huit minutes)
Le Président (M. Hamel): À l'ordre, s'il vous
plaît! Nous allons commencer immédiatement. Est-ce qu'il y a des
remplacements, M. le secrétaire?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Il y a un seul
remplacement: M. Théorêt (Vimont) est remplacé par M. Hamel
(Sherbrooke).
Le Président (M. Hamel): Je déclare la
séance ouverte. Le mandat de cette commission est de procéder
à l'audition des intéressés évidemment et à
l'étude détaillée du projet de loi privé 246, Loi
concernant la dissolution de l'Association des employés de Yellow
Sample. L'ordre du jour que vous avez tous sous les yeux, c'est le projet de
loi 246, Loi concernant la dissolution de l'Association des employés de
Yellow Sample. Le proposeur est M. Jacques Chagnon, député de
Saint-Louis et le procureur, Me Normand Royal qui est accompagné de M.
Réjean Beaudoin, président de l'Association des employés
de Yellow Sample, et de M. Adrien Bouthillier, membre du comité de
vérification de l'Association des employés de Yellow Sample.
J'inviterais M. Chagnon, s'il vous plaît, à faire quelques
remarques préliminaires, s'il y a lieu.
Remarques préliminaires
M. Chagnon: Vous me permettrez, M. le Président, en
commençant, de faire appel à notre règlement. Je pense que
j'ai droit à 20 minutes pour la présentation du projet de loi,
n'est-ce pas?
Une voix: Êtes-vous fou? Des voix: Ha! Ha! Ha!
Le Président (M. Hamel): C'est un droit que vous pouvez
exercer.
M. Gendron: Je vous conseille de le prendre, car c'est ce qu'on
va faire de ce côté-ci.
Une voix: Une chance qu'il n'y a que trois articles.
M. Gendron: 20 minutes de réplique.
M. Chagnon: M. le Président, plus sérieusement un
peu. D'une part, il s'agit d'un projet de loi privé concernant la
dissolution de l'Association des employés de la firme Yellow Sample.
Cette firme a été constituée le 15 juin 1949 à la
suite d'une publication parue dans la Gazette officielle le 13
août 1949. À la fin des années soixante-dix et plus
particulièrement au début de janvier 1979, l'association s'est
vue dans l'impossibilité de retracer les membres démissionnaires
ou exclus avant cette date, ce qui fait que l'assemblée
générale tenue le 9 avril 1986 s'est prononcée pour la
dissolution de ce syndicat coopératif.
M. le Président, j'annonce tout de suite qu'il y aura deux
amendements proposés aux trois articles que nous avons devant nous. Je
vous annonce qu'il y aura des amendements, tout simplement.
Le Président (M. Hamel): Très bien.
M. Chagnon: Je ne voudrais pas abuser du temps qui m'est imparti,
alors je terminerai là les explications préliminaires, M. le
Président.
Le Président (M. Hamel): Merci, M. le
député. Je demanderais maintenant à Me Normand Royal s'il
a quelques remarques préliminaires à nous faire, et aussi de nous
présenter ses collègues, s'il vous plaît.
M. Royal (Normand): Je vous présente M. Réjean
Beaudoin, à ma gauche, qui est président de l'Association des
employés de Yellow Sample et M. Adrien Bouthillier qui est membre du
comité de vérification de l'Association des employés de
Yellow Sample. Je vais expliquer un peu - je ne sais pas si c'est le bon moment
pour des explications .
Le Président (M. Hamel): Oui...
M. Royal: ...le but du projet de loi, la raison pour laquelle on
présente un projet de loi d'intérêt privé. C'est que
l'association, comme M. Chagnon l'expliquait tantôt, existe depuis 1949.
De 1949 à 1960, l'association a fonctionné. Elle tenait des
assemblées générales et ainsi de suite. Le 1er septembre
1960, les membres de l'association, qui regroupait tous les employés des
magasins de chaussures Yellow, les employés d'entrepôts, les
employés de bureau, ont décidé qu'ils ne
remettraient plus que 40 % des contributions versées à un
membre démissionnaire ou exclu. C'était la dernière
assemblée générale des membres qui s'est tenue.
En 1979, l'association avait pour but de payer des congés de
maladie, des prestations de décès, etc., à ses membres. En
1979, l'employeur a mis sur pied un régime d'assurance-maladie
collective, un régime de retraite, etc., et il n'y a plus eu aucun
nouveau membre de l'association des employés de chaussures Yellow. En
1984, à la suite de l'adoption de l'article 332 de la Loi sur les
coopératives qui prévoyait qu'un syndicat coopératif
devait se dissoudre d'ici au 21 décembre 1986 ou encore se continuer
comme coopérative ou encore en vertu de la partie IA de la Loi sur les
compagnies, les membres ont décidé d'entamer des
procédures de dissolution comme il leur était permis en vertu de
l'article 30 de la Loi sur les syndicats coopératifs.
Dans la procédure de liquidation, on s'est aperçu qu'il y
avait un problème. C'est que le règlement qu'ils avaient
adopté en 1960 stipulant qu'ils ne remettaient que 40 % des
contributions aux membres démissionnaires ou exclus contrevenait
à l'article 46 de la Loi sur syndicats coopératifs qui
prévoyait qu'on devait remettre toutes les contributions versées
aux membres démissionnaires ou exclus. Donc, on était un peu dans
un cul-de-sac. On ne pouvait pas procéder à la dissolution de
l'association, étant donné de 1960 à 1979, le nombre
d'employés et le roulement qu'il y a eu dans les magasins de chaussures
Yellow. Il y avait plusieurs personnes qu'on n'était plus capable de
retracer. On ne pouvait leur remettre leurs 60 % de contributions. En plus, on
devait se dissoudre en vertu de la Loi sur les coopératives. Cette loi
nous obligeait à nous dissoudre d'ici au 21 décembre 1986. Donc,
on a essayé d'analyser la seule avenue qu'on voyait et c'était
l'obtention d'un projet de loi d'intérêt privé qui avait
pour but finalement de permettre la dissolution et de remettre aux 97 membres
encore actifs au 1er janvier 1979 le solde qui se retrouvait dans les comptes
de banque de l'association. C'est la raison pour laquelle on présente le
projet de loi.
Le Président (M. Hamel): Cela va. Je vous remercie.
J'inviterais maintenant M. le ministre de l'Industrie et du Commerce à
nous faire quelques remarques préliminaires.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, M. le Président. Je
voudrais tout d'abord souhaiter la bienvenue à MM. Beaudoin et
Bouthillier accompagnés de leur procureur, M. Royal. À titre de
ministre responsable de l'application de cette Loi sur les syndicats
coopératifs, la préoccupation que je pourrai faire valoir tout
à l'heure, après la présentation, et les questions que je
pourrais poser auront pour but finalement de nous assurer que, vu qu'il s'agit
d'une loi d'intérêt privé qui met fin à certains
droits que pourraient détenir des gens, tous les moyens ont
été pris pour rejoindre les gens qui avaient jusqu'à ce
jour et qui ont encore, au moment où on se parle, certains droits qu'ils
pouvaient faire valoir, et de nous assurer qu'effectivement ils sont
introuvables et qu'ils sont inexistants avant de devenir sans droit. Je pense
que c'est la prudence élémentaire qui doit nous guider. J'ai
confiance à l'avance que les réponses à nos questions
sauront nous satisfaire. Si ce n'est pas le cas, évidemment, on avisera.
(15 h 45)
Le Président (M. Hamel): Cela va? Merci M. le ministre.
J'inviterais maintenant le porte-parole officiel de l'Opposition.
M. Gendron: Oui, M. le Président. Comme on vient de le
mentionner, on ne sera pas très long. Cependant, que ce soit une loi
d'intérêt privé ou une loi d'intérêt public,
l'important est de s'assurer que, lorsqu'il y a des dispositions qui mettent
fin à des droits, il faut avoir toutes les garanties et l'assurance
qu'effectivement tous les moyens ont été pris pour que, s'il y a
extinction de certains droits pour d'anciens bénéficiaires, eh
bien, qu'il y ait des raisons fondamentales qui les justifient. Moi
également, j'aurai certaines questions à poser à la
lumière du texte du projet de loi privé que nous avons. Puisqu'on
a la chance d'avoir le procureur des concernés ainsi que le
président de l'association des anciens employés, cela me fera
plaisir de poser certaines questions. Si le moment est venu pour que ce soit
maintenant, je vais les poser maintenant. Si le moment n'est pas venu, on va
attendre quelques minutes. Oui, j'ai des questions à poser pour nous
assurer, comme législateurs, que ce projet de loi privé
régularise une situation, mais sans perte de droit autant que possible
pour des gens qui seraient peut-être en droit d'en avoir,
indépendamment des réponses qu'on fournira aux questions qu'on
posera, c'est-à-dire d'après les réponses qu'on fournira
aux questions posées.
Étude détaillée
Le Président (M. Hamel): Merci, M. le
député. J'appelle maintenant l'article 1 et si vous voulez me
signaler votre amendement, M. le député.
M. Chagnon: Alors, M. le Président, il s'agirait tout
simplement...
Le Président (M. Hamel): Ou si vous
préférez, peut-être, poser un certain nombre de questions
immédiatement, comme le
signale...
M. Gendron: Dans mon cas, effectivement, je le
préférerais. Concernant un projet de loi privé comme cela,
on va le faire simplement, avant d'aller tout de suite à l'amendement.
Quand on prend connaissance du projet de loi, il y a deux choses, en tout cas,
en ce qui me concerne, qui m'étonnent un peu et cela va se traduire
à la fin de mon intervention par une question. Dans les attendus, vous
mentionnez: "Attendu que l'association..." etc., "Attendu que l'article
III...", dans le troisième paragraphe: "Que du 13 août 1949
jusqu'au 31 décembre 1978, tout employé de Chaussures Yellow
Limitée devait être membre de l'Association des employés de
Yellow Sample et verser sa contribution à l'Association des
employés de Yellow Sample". Il me semble qu'il y a sûrement
quelqu'un quelque part qui a un registre des sommes versées, puisque du
13 août 1949 au 31 décembre 1978, il y a quand même une
bonne période de temps qui s'est écoulée où tout
employé de Chaussures Yellow Limitée devait être membre de
l'association des employés, donc première obligation, et en plus
d'être membres, il était obligatoire pour ces employés de
contribuer à l'Association des employés de Yellow Sample. Alors,
moi, je présume, avec l'information que j'ai là dans le
préambule, que ces gens ont sûrement été
codifiés quelque part ou listés, si vous me permettez
l'expression, quelque part et qu'on savait exactement le nombre de personnes
qui étaient assujetties à cette disposition réglementaire
et la somme que cela représentait. Ce qui m'étonne par la suite,
c'est justement, pour ces gens antérieurement à la date de 1979,
l'article 2 qu'on verra plus tard, mais là, j'y suis concernant les
explications générales: "Tout membre démissionnaire ou
exclu avant le 1er janvier 1979 ne peut réclamer dans le cadre de la
liquidation de l'Association des employés de Yellow Sample une somme
quelconque". Et sous prétexte encore là que, dans le
préambule, vous avez été incapables, lors de la tenue de
l'assemblée générale du 9 avril, de contacter tous ces
gens. On dit: II a été impossible de retracer tous les membres
démissionnaires ou exclus avant le 1er janvier 1979. Que vous ayez
été incapables de les retracer, je comprends cela. Cela ne
m'apparaît pas compliqué. Concernant les sommes que cela
représentait et les personnes physiques qui avaient contribué
avant ces dates, j'aimerais avoir des explications. Comment se fait-il que
nulle part, selon ce que je lis, vous auriez la capacité factuelle de
vérifier ces listes et les sommes en cause?
Le Président (M. Hamel): Merci.
M. Royal: Jusqu'en 1960, il faut que cela soit bien clair,
jusqu'en 1960, ils respectaient la loi et ils remboursaient 100 % des
contributions. En 1960, les membres en assemblée générale
ont dit: Non, cela va être 40 %.
De 1960 à 1979, il n'y a plus eu d'assemblée
générale. Une personne gérait les sommes et, lorsqu'il y
avait un décès ou une maladie, elle remettait une certaine somme,
ou lorsqu'un membre était démissionnaire ou exclu, elle remettait
40 %. Finalement, tout a reposé sur une seule personne, un seul membre
de l'association, de 1960 à 1979. Il n'y a plus de registre; il n'y a
plus rien.
Un autre problème s'est posé. Le nombre d'employés
qu'il y a eu dans les magasins de Chaussures Yellow, de 1960 à 1979, a
été assez important. Et, pour certaines personnes - on en
discutait en tout cas hier - on n'a même pas le numéro d'assurance
sociale. Il est humainement impossible de retracer toutes les personnes qui ont
existé et ont été membres de l'association entre 1960 et
1979. Des gens ne savaient même pas qu'ils étaient membres de
l'association, et ils l'étaient, ni qu'ils recevraient un montant
lorsqu'ils tomberaient malades ou autrement. Je pense que M. Bouthillier, c'est
surtout vous qui vous occupiez du compte. Je ne sais pas si vous voulez donner
plus de précisions là-dessus.
M. Bouthillier (Adrien): Je peux peut-être expliquer la
façon dont cela fonctionnait. L'association a été
créée pour protéger les membres lorsqu'ils étaient
malades. Dans le temps, il n'y avait aucune assurance d'aucune sorte. Donc, les
membres donnaient un certain pourcentage de leur salaire qui était 1 %
du salaire net ou quelque chose du genre. Cela représentait 1 $ ou 1,50
$ par semaine. Puis, cela leur donnait certains droits; lorsqu'ils
étaient malades, ils recevaient l'argent.
Durant les premières années - on parle jusqu'en 1970
environ - l'association s'est aperçue qu'elle n'avait plus d'argent, que
les déboursés étaient presque aussi grands que les
recettes. Quand les gens tombaient malades, cela allait vite. Du salaire normal
qu'ils recevaient, on leur payait jusqu'à huit semaines. Lorsqu'ils
avaient un décès, ils recevaient jusqu'à 500 $ ou quelque
chose du genre selon le temps depuis lequel ils faisaient partie de
l'association. Donc, cette association était sans but lucratif et elle
n'avait pas d'argent.
À un moment donné, plus on avance dans le temps, plus la
compagnie a mis des protections sur ses employés au point de vue des
assurances, des paiements en cas de maladie, ainsi de suite. Au cours des
dernières années, peut-être à partir de 1975, il n'y
avait presque plus de sorties d'argent de l'association et les membres ont
continué
à payer jusqu'à un certain moment où on a dit: On
arrête de faire payer les membres; il commence à y avoir un peu
d'argent dans le fonds. Et notre but n'était pas de faire de l'argent,
nous étions sans but lucratif. C'est de cette façon que cela a
fonctionné.
Et quant à savoir si d'autres personnes avant moi ont pris les
noms de ceux qui avaient fait des contributions, on les maintenait
jusqu'à ce que le membre s'en aille et, plusieurs fois, je pense que sa
feuille était retirée des registres, car le membre était
parti et, pour nous, il n'existait plus. Il avait la fonction quand on avait
remis les 40 % à ce membre, mais il n'était plus membre de
l'association, et donc c'était terminé. Je ne sais pas si ces
renseignements peuvent un peu vous mettre au courant de ce qui s'est
passé et de quelle façon on en est venu à cette situation
où il y a plusieurs membres, avant 1979, qu'on ne peut plus retrouver
aujourd'hui.
M. Gendron: Mais vous étiez assujettis à la Loi sur
les syndicats coopératifs.
M. Bouthillier: Oui.
M. Gendron: II y a des dispositions là-dedans qui
prévoient en tout cas, outre le conseil d'administration, un conseil de
surveillance.
M. Royal: Effectivement, la loi le prévoit. À
compter de 1984, lorsqu'ils sont venus nous voir, on a réorganisé
la structure de l'association, car elle s'était complètement
évaporée. Il y avait une personne qui s'en occupait; elle allait
à la banque déposer les sommes ou faisait les chèques
quand quelqu'un tombait malade. La loi prescrit certaines obligations aux
syndicats coopératifs, mais, pour une raison ou pour une autre,
l'Association des employés de Chaussures Yellow fonctionnait de cette
façon-là. Jusqu'en 1960, elle a respecté les
prescriptions. En 1960, il y a apparemment eu un changement de conseil
d'administration et...
M. Gendron: En 1960, avant qu'on commence à ne plus
respecter les prescriptions prévues dans la Loi sur les syndicats
coopératifs, de quel montant en cause parle-t-on dans ce qu'on
appellerait le fonds qui avait été perçu, 50 cents plus 1
% du salaire versé par les employés?
M. Royal: Juste pour vous éclairer, on a
réglé nos problèmes avec Revenu Québec et Revenu
Canada parce que cette association, un syndicat coopératif, ce n'est pas
un syndicat, une association accréditée en vertu du Code du
travail, donc c'est une organisation imposable. Elle devait payer de
l'impôt et on a rencontré les gens de Revenu
Québec et de Revenu Canada pour régulariser la situation
fiscale. On a payé nos impôts et les gens de Revenu Québec
et de Revenu Canada nous ont posé sensiblement la même question:
Avez-vous des états financiers depuis 1960? Il n'y avait absolument
rien. On n'a pu leur fournir aucun document, on n'avait absolument rien. C'est
depuis environ trois ou quatre ans que les vérificateurs sont
arrivés et qu'on a réglé toute la situation.
M. Gendron: Dans ce cas-là, je commence à avoir des
problèmes parce qu'il y a quand même des jugements portés
dans ce projet de loi. On fait cela parce que telle affaire, telle affaire,
etc. Entre autres, on dit - c'est assez affirmatif - que l'association est dans
l'impossibilité de rembourser tous les membres démissionnaires ou
exclus avant le 1er janvier 1979. Moi, je veux bien, mais comme
législateurs, cela nous prend quand même un minimum de garanties
à moins qu'on ne dise qu'on a un travail de législateurs
seulement pour occuper notre temps. Mais si on veut faire notre travail
sérieusement, il faut avoir un minimum de garanties qu'il y a eu assez
de recherches pour d'abord justifier le projet de loi privé, convenir
qu'il n'y avait pas d'autre manière que celle-ci de régulariser
la situation et être en mesure, pour nous, en tout cas, de colliger
certaines informations qui couvrent la justification d'un projet de loi
privé.
Personnellement, je ne sais pas du tout de quel montant il s'agit et je
ne sais pas si tous les moyens ont été pris pour retracer ces
gens-là. Ce que je comprends facilement, c'est qu'il y avait deux
régimes. Avant 1960, cela allait bien, il semble. Tout le monde devait
cotiser, contribuer et c'était un montant défini qu'ils devaient
verser comme contribution, avant l'assemblée générale qui
a prévu que dorénavant ce serait 40 %. Essayons d'être
très simples et très clairs. Avant 1960, avant que cela commence
à aller mal et qu'il n'y ait plus de monde qui s'en occupe
véritablement et qu'on ne soit pas en mesure de suivre les dispositions
du projet de loi qui vous régissait, la Loi sur les syndicats
coopératifs, combien y avait-il d'argent concerné dans cette
affaire?
M. Bouthillier: Je dirais qu'en 1960, il n'y avait certainement
pas plus de 5 000 $ et en 1969, si cela approchait de 10 000 $, c'était
beau. Il y a eu des chiffres envoyés au ministère de l'Industrie
et du Commerce, mais là, je n'ai pas apporté toutes les
données que j'avais. Je ne pensais pas qu'on pourrait être
interrogés sur cela.
M. Royal: On a les états financiers dressés au 31
décembre 1985. On a le rapport de liquidation qui a été
dressé par
Samson Bélair Inc., le liquidateur qui est venu déterminer
les sommes. Ce qu'il faut également comprendre, c'est qu'en 1979, ils
ont cessé de récolter des sommes parce que l'employeur avait mis
sur pied tous ses régimes sociaux et pour les grosses sommes, on
était rendu à environ 200 000 $, le solde à la fin de 1985
était de 228 000 $. Ce sont les intérêts courus sur les
sommes de 1979 à 1985.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela comprend les
intérêts courus.
M. Royal: Cela comprend les intérêts courus,
effectivement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le capital est toujours
là aussi.
M. Royal: Le capital est toujours là.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): J'ai cru comprendre que la
somme de 228 000 $ n'était qu'une accumulation d'intérêts.
Ce n'est pas le cas, c'est capital et intérêts.
M. Royal: Non, c'est capital et intérêts. Il y avait
toujours des rentrées, comme M. Bouthillier l'expliquait, mais il y
avait quasiment autant de sorties jusqu'en 1979. On payait des sommes de 800 $,
etc. Mais là, en 1979, cela s'est arrêté et il y avait
certaines sommes. C'est là que cela a commencé à augmenter
considérablement de 1979 à 1985.
M. Chagnon: Cet argent va servir à quoi après la
dissolution? (16 heures)
M. Royal: Après la dissolution, on va le remettre aux
membres. Les sommes sont à eux. Nous avons 97 membres actifs au 1er
janvier 1979 et on est capables de retracer les adresses de tous les membres
démissionnaires et exclus à compter du 1er janvier 1979
jusqu'à aujourd'hui. Même à ceux qui sont partis, on va
leur remettre leur somme. Ceux qui ne sont plus employés chez Yellow
Sample, on est capable de leur remettre leur somme parce qu'on est capables de
les retracer. Ceux d'avant 1979, ce sont ceux-là qu'on n'est plus
capables de retracer.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II y a toutes sortes de
façons de retrouver ces gens-là. Pour qu'on se comprenne bien, en
résumé, parce qu'on s'est promené un peu dans la
chronologie, on met sur pied une association d'employés, d'aide
mutuelle. Il y a des contributions des employés, des contributions de
l'employeur qui s'ajoutent à cela éventuellement. Quelqu'un est
malade ou décède et sa succession éplorée dans ce
dernier cas reçoit une prestation ou, en cas de maladie, une personne
reçoit un certain nombre de semaines de salaire,
présumément avec des délais de carence et tout ce que vous
voulez. À l'époque, il n'y avait pas - on parle des années
cinquante, soixante, peut-être au début des années
soixante-dix - cela vient compléter dans le dernier cas les
régimes sociaux qui peuvent exister. On nous dit qu'au début de
1979, étant donné qu'il y a sur pied à la compagnie, chez
l'employeur, un tas de régimes qui pourvoient au paiement de certaines
prestations dans les cas de maladie ou de décès, on met fin
à la perception, dans les mains des employés, d'une prime ou
d'une déduction quelconque au titre des bénéfices qui,
depuis une trentaine d'années, étaient payés en vertu du
système.
On nous dit donc que, depuis cette date, ce qu'on pourrait appeler le
bilan d'ouverture au 1er janvier 1979 - et l'accumulation dans un compte de
banque des intérêts qui se rapportent à ce capital
d'ouverture - nous amène, au 31 décembre 1986, à une somme
nette à distribuer de 228 000 $ et des poussières. On nous dit
également qu'il y aurait, depuis le 1er janvier 1979, 97 personnes dont
on connaît présumément le nom, l'adresse, le numéro
de téléphone peut-être, le numéro d'assurance
sociale certainement, enfin des allées et venues qui sont
retracées.
On nous dit, par ailleurs - et là on arrive à deux
questions importantes - que les gens qui étaient là le 31
décembre 1978 et auparavant sont introuvables. On nous indique que c'est
parce que la personne qui pendant 20 ans - j'ai cru comprendre cela dans les
calculs et l'évocation des délais et des dates, etc. - s'est
occupée, je crois comprendre à elle toute seule, de l'association
avait une façon de traiter les départs qui certifiait la mort
civile, quant à l'association, de la personne en cause. Elle retirait
ses 40 %, elle partait, bonjour la visite. On n'est pas obligé de savoir
ce qu'est devenue cette personne. Sachant, par ailleurs, qu'il y avait 60 % qui
n'étaient pas versés, le tout contrairement à la loi -
quoique je sois pas mal sûr qu'en 1960 cela a été fait de
bonne foi, toutes ces histoires-là - il n'en reste pas moins qu'il y a
des gens dans le portrait qui, à l'égard, d'une part, de 60 % de
leur contribution - en fait, de plus que cela; c'est difficile à dire,
peut-être 100 % - ne l'ont peut-être pas réclamée
lors de leur départ, qui aujourd'hui ont des droits.
On doit s'attendre à ce que ces personnes aient été
l'objet de recherches. Maintenant, quant au degré d'intensité des
recherches, on peut être raisonnable. On n'est pas pour mettre la GRC
après tout ce monde, faire des enquêtes de crédit
interminables et encourir des frais...
M. Gendron: ...de toute façon, s'il
fallait les poursuivre.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, mais la GRC a juridiction
sur l'ensemble du territoire canadien et ces gens ont peut-être
déménagé. Cela dit...
Une voix: Disons la sûreté pour les
bénéfices d'une société distincte.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce qui m'amène à
vous demander quels gestes précis ont été posés
pour essayer de retrouver les gens qui avaient été des
contribuants avant le 1er janvier 1979, ayant à l'esprit - autre
question - que la compagnie elle-même doit bien avoir des dossiers de
l'employé avant cette date. À moins que vous ne me disiez que
tout est passé au feu dans la valise du comptable le 31 décembre
1978, je devrais penser que la façon habituelle, normale de retracer un
ancien employé, c'est de s'en remettre au dossier de l'employeur, qui,
lui, a dû présumément faire des déductions à
la source, faire des remises le 15 de chaque mois au titre de l'impôt sur
le revenu des particuliers, enfin - et je ne parle pas des autres remises que
la société doit faire à l'État - il me semble qu'il
y aurait une source dont vous ne nous avez pas entretenus. On peut accepter
qu'il n'y ait pas un seul bout de papier dans l'association qui permette de
retrouver des gens qui étaient là avant 1979. J'ai de la
difficulté à accepter qu'on n'ait pas accès ou que ne
soient pas disponibles purement et simplement des dossiers semblables sur les
employés dans les livres de la compagnie elle-même qui
contribuait, d'ailleurs, à cette association.
Premièrement, quels sont les efforts qu'on a faits pour rejoindre
les gens qui pourraient avoir des droits aujourd'hui?
Le Président (M. Hamel): M. Beaudoin.
M. Beaudoin (Réjean): Je peux peut-être ajouter
quelque chose pour clarifier. Jusqu'à dernièrement, avant qu'on
parle de liquidation, on croyait qu'en donnant les 40 % à tous les
membres de l'association, tout était complètement fini. Donc tous
les membres qui sont partis de la compagnie Yellow de 1979 à nos jours
vont recevoir leur argent. Mais si on tenait pour acquis qu'on ne veut rien
leur donner, personne ne pourrait réclamer parce que tous sont
convaincus qu'ils ont eu exactement ce qui leur revenait. Entre 1960 et 1979,
le président de l'association était M. Meunier, qui était
assez âgé à cette période. La tenue des dossiers,
des livres ou des feuillets, aussitôt qu'une personne partait, il
était compris que c'était fini. Il n'y avait plus rien à
faire avec cette personne.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je suis d'accord avec vous.
C'est d'ailleurs ce que j'ai relevé et il me semble que ce n'est pas en
doute du tout. Ma question a trait aux efforts qui ont été
tentés pour rejoindre les gens qui, au moment où on se parle, ont
des droits à l'égard des 60 % de la contribution versée
qu'ils n'ont jamais touchés. J'ajoute, pour être complet, qu'il y
a peut-être des gens qui, à un moment donné, sont
passés chez Yellow Sample, qui sont ressortis quelques semaines
après comme employés, ont eu des déductions à la
source et n'ont peut-être pas eu 40 %. Cela n'est pas impassible non
plus; cela roule vite des employés à temps partiel, occasionnels,
saisonniers, appelez cela comme vous le voulez. À un moment
donné, les sommes en cause sont tellement insignifiantes, toutes les
proportions étant gardées, qu'il y a peut-être des gens qui
ne se préoccupaient même pas de cela. Ce n'est pas impossible. 40
% de 1 % de ton salaire pendant huit semaines quand tu es un partiel
occasionnel, c'est plus de trouble de mettre un dix cents dans une cabine
téléphonique pour essayer d'avoir cela.
M. Beaudoin: Le problème, c'est qu'on n'a pas
l'information pour retracer ces gens-là.
M. Royal: Ni par...
M. Beaudoin: Depuis qu'en 1979 la compagnie et les membres ont
arrêté de fournir à l'association, on a une liste de tous
les membres du 1er janvier 1979 à nos jours, qui comprend
environ 97 membres actifs qui sont des employés présents et une
trentaine de membres qui ont quitté depuis cette période. Ils
sont partis ou décédés.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): 97 personnes, dont disons 67,
70 sont à l'emploi de Yellow Sample encore aujourd'hui? Une trentaine
qui ont quitté depuis huit ans?
M. Beaudoin: Je m'excuse, nous sommes 97 actifs,
c'est-à-dire des membres qui travaillent encore chez Yellow aujourd'hui
et peut-être une trentaine, ce qui fait à peu près 130 ou
140, disons...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'accord, qui ont quitté
depuis huit ans.
M. Beaudoin: Qui ont quitté depuis et qu'on appelle des
membres non actifs parce qu'ils ne sont plus membres, qu'ils ne font plus
partie de l'association.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'accord. Alors là, on
s'entend sur le nombre, il n'y a pas de difficulté et sur les raisons
pour lesquelles on ne peut identifier ces gens-là à partir des
dossiers de
l'association. Je comprends cela.
Ce que j'ai demandé, je pense que cela fait trois fois que je le
demande, quels efforts ont été tentés pour retrouver les
gens qui étaient là inscrits d'une façon ou d'une autre,
le ou avant le 31 décembre 1978.
M. Royal: Les dossiers de l'association sont également les
dossiers de la compagnie. Par la compagnie aussi, il est impossible de retracer
ces personnes de 1960 à 1979. Je ne sais pas combien de personnes ont pu
passer chez Chaussures Yellow, en 30 ans. C'est vraiment par la compagnie. On a
publié des avis dans les journaux.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous commencez à
répondre à ma question là. Qu'est-ce qu'on a tenté
pour rejoindre ces gens-là?
M. Royal: On apublié des avis dans les journaux et tout le
monde est au courant chez Chaussures Yellow. Ce sont des collègues de
travail. Tout le monde est au courant depuis 1979 et on n'a pas... C'est en
1984 que les 97 membres de l'association dont on parle se sont dit; Qu'est-ce
qu'on fait avec cela? À ce moment-là, ils ont commencé
à se poser des questions. Ils sont venus nous voir et on a
commencé à débroussailler le terrain.
Avant cela, de 1979 à 1984, il y avait une petite somme d'argent
qui dormait dans un compte de banque. Les employés - je ne sais pas
comment vous répondre - ont... des avis. La compagnie n'a pas les
registres de tous les employés, de 1960 à 1979. Ceux de 1979, on
les a parce qu'on a la liste. Mais, ceux d'avant 1979... MM. Beaudoin et
Bouthillier ont conservé la liste des membres présents en 1979,
mais, depuis...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La copie des T-4 de
l'employeur, depuis que le régime d'impôt sur le revenu des
particuliers existe, j'aurais pensé que c'est une obligation de la
compagnie de conserver cela.
M. Royal: Cinq ans.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Dans le cas d'une compagnie,
sauf erreur, cela prend la permission du ministère du Revenu pour
détruire les dossiers. Au-delà de cinq ans, actuellement?
M. Royal: Cinq ans, oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): J'aurais pensé que c'est
tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas eu de permission du ministère du
Revenu, même pour des dossiers de 15, 20, 25, 30 ans... Si le
ministère décide de faire une vérification au- delà
des cinq ans...
M. Royal: Le bulletin d'interprétation prévoit que
certains documents doivent être conservés.
M. Johnson: Oui.
M. Royal: Après cinq ans, il y a des documents corporatifs
qui peuvent être détruits par la compagnie.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Y compris les copies des listes
de paie?
M. Royal: Les listes des employés.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...des employés,
après cinq ans...
M. Royal: Les déductions à la source, c'est un
devoir de l'employeur de les retenir et de les remettre.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est cela. Cela se
découvre rapidement, si ce n'est pas fait en moins de cinq ans. Donc, il
se peut que la loi prévoie qu'on n'ait pas besoin de garder ces
documents au-delà de cinq ans. Est-ce que c'est ce que vous me
dites?
M. Royal: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Un fiscaliste pourrait nous
renseigner. Il nous le confirmerait sans doute, Me Royal.
M. Royal: Oui, effectivement.
Le Président (M. Hamel): ...M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Toujours en général, avant l'article 1,
est-ce qu'on comprend bien qu'il y aurait eu juste un fonds ou bien deux fonds,
c'est-à-dire un fonds général et le fonds de remboursement
à 40 % qui aurait été comptabilisé à part,
ou bien s'il n'y a toujours eu qu'un seul fonds?
M. Royal: II y a toujours eu un seul fonds.
M. Gendron: Ce fonds global de 228 000 $, c'est de lui dont vous
parlez.
M. Royal: Oui.
M. Gendron: Capital et intérêts accumulés
jusqu'à aujourd'hui.
M. Royal: Effectivement. M. Gendron: C'est cela?
M. Royal: Oui.
M. Gendron: Tous ceux qui auraient quitté avant l'adoption
du règlement de 1960 ont reçu un remboursement de 40 %?
M. Royal: Non. Avant 1960, on leur remettait 100 %.
L'assemblée générale des membres a décidé:
Non, on ne remet plus 100 % aux membres démissionnaires ou exclus, on
leur remet juste 40.
M. Gendron: 40 %.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...comme membre je n'aurais pas
voté pour cela.
Une voix: Mais là...
M. Beaudoin: L'argent qui a été donné par
tous les membres - dont je pariais tantôt - et que tous les membres
possèdent en particulier est de 38 988,06 $. Tout le reste, c'est de
l'intérêt accumulé depuis ce temps. Le montant d'argent qui
est 1 % du salaire gagné à ce moment-là est de 38 988,06
$. Le reste, ce sont strictement des bénéfices, des
intérêts, strictement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les intérêts
étaient comptabilisés à part? Attendez un peu,
là!
M. Beaudoin: Ils ont été comptabilisés
depuis ce moment jusqu'à aujourd'hui.
M. Johnson {Vaudreuil-Soulanges): Ce moment, étant le
premier... Quelle date?
M. Beaudoin: C'est en 1979.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): En huit ans?
M. Beaudoin: Le 1er janvier 1979.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À quel taux
d'intérêt?
M. Gendron: Cela ne va pas du tout. Vous avez des banques qu'on
ne connaît pas. Vite, donnez-nous ces adresses.
M. Beaudoin: On me dit que je fais erreur.
M. Gendron: En tout cas, nous, on s'en doutait, mais...
M. Royal: Si jamais vous avez de l'argent à placer...
M. Gendron: On va arrêter de vous interroger et on va vous
engager.
M. Royal: C'est cela.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
(16 h 15)
M. Gendron: De toute façon, tout en cherchant, il y a
quelque chose que je ne comprends pas. Tantôt, on a dit: Écoutez,
il n'y avait pas d'argent dans ce fonds. Vous disiez que cela balançait
à peu près tout le temps; il y avait autant de sorties que
d'entrées. Il faudrait savoir à partir de quel moment il commence
à entrer un peu d'argent dans ce compte. Écoutez, s'il en reste
juste 97, quel a été le moment où le plus grand nombre de
personnes ont contribué? À un moment donné, y a-t-il eu,
je ne sais pas, 350 membres du syndicat qui ont contribué?
M. Bouthillier: C'est possible, je dirais qu'à la
compagnie Yellow Sample, c'est vers 1975, disons, qu'il y avait le plus de
membres. C'est au cours des dernières années qu'il y avait le
plus de membres, parce qu'on a eu une compagnie qui a évolué
beaucoup. On avait 32 magasins quand je suis entré il y a 17 ans, on est
rendu avec 75 aujourd'hui. Donc, cela a grossi dans les dernières
années, à part l'acquisition d'autres compagnies qu'on a fait.
Donc, on a beaucoup d'argent qui est entré à partir de 1975. Moi,
je vous dis qu'à partir de 1970, parce que je me souviens qu'on a
commencé à acheter des certificats, vers 1970, il devait y avoir
moins de 10 000 $, parce que je me souviens d'un certificat de 5000 $ qu'on
avait et un petit peu d'argent. Vers 1970, on a commencé à avoir
à peu près 10 000 $ et après cela, cela a augmenté
beaucoup chaque année, parce qu'il y avait plus de membres et la
compagnie contribuait à 90 % des contributions des employés. Eh
bien, cela commençait à faire de bons montants. Je dirais que,
dans les dernières années, il pouvait y avoir 15 000 $ de surplus
par rapport aux déboursés. C'était...
M. Royal: Juste un point. Quand on parlait des 35 000 $
tantôt, M. Beaudoin vous disait que les 35 000 $ représentaient
les contributions des membres. Ce sont les contributions des membres qui
représentaient 35 000 $. Il y avait 90 % qui était
contribué par l'employeur, donc il y avait un autre montant de 35 000 $
ou 30 000 $ qui correspond aux contributions de l'employeur. Cela fait un total
de 65 000 $, plus un autre montant de 15 000 $ contribué par
l'employeur. Donc, finalement, je ne sais pas si on veut regrouper les sommes
qu'on avait en 1979. Il y avait 35 000 $ qui étaient les contributions
des employés.
M. Gendron: En quelle année? M. Royal: En 1979.
M. Gendron: En 1979.
M. Royal: Le 1er janvier 1979, lorsqu'elle a cessé de
fonctionner.
M. Gendron: 35 000 $.
M. Royal: Excusez, 39 988 $.
M. Gendron: D'accord.
M. Royal: D'accord?
M. Gendron: 40 000 $.
M. Royal: II y avait aussi environ 32 000 $ ou 33 000 $ qui
représentaient les 90 % des contributions de l'employeur Chaussures
Yellow. Donc, cela représente finalement 70 000 $, de 70 000 $ à
100 000 $ en 1979.
M. Gendron: De 70 000 $ à 100 000 $ en 1979.
M. Royal: Cela représente les contributions tant de
l'employeur que des employés.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...bilan d'ouverture.
M. Royal: C'est cela.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Dans le fonds, le fonds en
capital.
M. Gendron: Oui, mais... Si vous me le permettez, M. le
Président, ainsi que nos invités. C'est un peu cela, moi, qui
toujours à un niveau général, parce que c'est la seule
façon de traiter cela, si on ne veut pas s'enferrer - m'inquiète,
c'est qu'on commence à avoir des montants qui sont assez substantiels.
Il y a un article qu'on verra tantôt. Vous dites: 1er janvier 1979 et
là on n'est pas avant Jésus-Christ. Le 1er janvier 1979, cela ne
fait pas tellement d'années: "...ne peut réclamer dans le cadre
de la liquidation de l'Association des employés de Yellow Sample..."
Alors personne ne pourra, "ou exclu, avant le 1er janvier 1979". Donc, ce sont
tous ceux qui sont passés avant 1979. Vous me dites que, dans votre
argent en 1979, vous étiez rendus à peu près à
n'importe quoi entre 70 000 $ et 100 000 $. On se comprend? Je trouve que
l'exclusion est forte pour la grosse partie des gens, et j'ai de la
misère à comprendre pourquoi, eux, on n'est pas capable de les
identifier.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, mais il y en a
déjà une centaine qui sont encore là. Il y en a 97 qui
sont toujours là.
M. Royal: Dans les montants dont on vous parle, les 100 000 $ de
contributions qui ne représentent pas les intérêts
accumulés sur les sommes déposées dans les banques, on a
97 membres plus 61, exactement. On vient de me donner le chiffre, 97 plus 61,
donc cela donne 158 personnes qu'on est capable de retracer, à qui on
est capable de remettre des sommes, d'accord?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Avec un calcul distinct pour
chacune?
M. Royal: Avec un calcul distinct pour chacun.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On tient compte des
années de services et du taux de contribution avant 1979.
M. Royal: Exactement.
M. Gendron: Mais la proportion de ces 97 plus 61 qui pourront
prendre la totalité du montant identifié qu'on va appeler le
fonds, juste pour se comprendre cet après-midi, c'est quoi? C'est 75 %,
80 %, 90 %? Est-ce que c'est la grosse proportion de ce montant?
M. Royal: Ce montant-là?
M. Gendron: Oui.
M. Royal: C'est le montant total.
M. Gendron: Le montant total. 100 %?
M. Royal: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les 61, on leur doit 60 % de la
contribution.
M. Royal: Ah oui!
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Et on sait exactement de
combien il s'agit.
M. Royal: Plus les intérêts accumulés.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, d'accord.
M. Royal: C'est cela.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À l'égard de
cette portion-là du fonds qui était présentée par
leur contribution jusqu'alors. Les 97 derniers vont se séparer le
reliquat compte tenu de leur contribution avec l'intérêt
accumulé en proportion, je présume, de ce que les contributions
de chacun représentent dans le fonds du capital comme tel et des
contributions.
M. Royal: Je vais vous donner un
exemple. Le liquidateur a fait la proportion. Pour remployé qui a
fait 55 ans, il a droit à 8000 $.
Une voix: 8000 $?
M. Royal: 8000 $. Cela fait 55 ans qu'il est chez Chaussures
Yellow.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): 160 $ par année.
M. Royal: II y en a que cela va de...
M. Gendron: ...chaussé pour le reste de ses jours.
M. Royal: II y en a qui ont 298,50 $. Il y en a qui ont 8000 $.
C'est selon le nombre d'années de service.
Une voix: ...avec des "shouclaques".
Une voix: Les montants varient comme cela.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je pense qu'à force de
poser des questions, on vient de réaliser une chose. Finalement, si on
regarde, même parmi les 97, quelle proportion? C'est votre question?
Une voix: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les 97 se séparent,
quel est le pourcentage de contributions? On va convenir qu'ils ont droit
à l'intérêt là-dessus depuis huit ans. Il n'y a pas
de problème là. Les 61 autres, on peut les identifier, on peut
identifier leurs 60 %. Quand on a parlé de ces gens-là, à
l'égard de leur contribution propre, on vient de préciser quelle
était la proportion des 228 000 $. Autrement dit, ce qui est en cause...
On ne trouve pas du monde dans le portrait. Il y en a qui sont disparus, des
dizaines, peut-être même des centaines selon ce qu'on a entendu
tout à l'heure. Si on nous répond qu'à l'égard de
ces gens-là, il y a 888,26 $, il y a un argument de minimis quand
même qui veut qu'on ne se lance pas dans des recherches intempestives,
intensives pour distribuer 0,15 $ par personne. Ça, c'est normal.
D'ailleurs, les gens ne s'en plaindront pas, de toute façon.
M. Gendron: On va découvrir une portion pour laquelle il
n'y a peut-être pas lieu de faire, comme le ministre le voulait, une
enquête sans précédent confiée à la GRC.
Des voix: Ha! Ha! Ha!
M. Gendron: On ne connaîtra personne, mais on va
connaître l'amplitude du montant. Si, effectivement, il n'y a pas lieu
d'accorder notre bénédiction à l'enquête de la GRC,
compte tenu de la petitesse de la somme, je pense que cela a de l'importance
pour le travail qu'on a à faire concernant les droits de certains
anciens travailleurs ou travailleuses, qui auraient pu avoir droit à des
compensations.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On vient de vous identifier un
paiement de 8000 $ pour un des employés. Cela représente sa
contribution. Il sait exactement ou on le sait quelque part... Il est toujours
actif. Donc, on a toujours sa fiche à lui, et on sait combien il a
donné. On sait présumément combien de prestations il a
reçues et par ailleurs, s'il a été malade depuis ce
temps-là, à l'occasion de maladies et, évidemment, pas de
son décès... Cela nous permet de savoir quels sont les
intérêts accumulés a l'égard de cette portion du
fonds de contributions. Là, il y en a un de 8000 $ et il y en a d'autres
à moins. C'est le maximum, si je comprends bien, 8000 $. Non?
M. Royal: Non.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pas nécessairement?
M. Royal: II y en a un autre. M. Lavigueur est là
depuis...
Une voix: 48 ans...
M. Royal: ...48 ans, chez Chaussures Yellow; il a droit à
11 000 $. C'est le montant le plus important.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): 11 000 $.
Une voix: ...
Une voix: Le plus petit?
M. Royal: Pardon?
M. Gendron: Ce n'est pas M. Lavigueur qui a gagné à
la loterie?
Des voix: Ha! Ha! Ha! Une voix: Non, pas
celui-là.
M. Gendron: Là, il faudrait en parler à sa
fille.
M. Royal: II y en a un, par exemple, qui est là depuis
1979; capital et intérêts, on lui doit 75 $.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): 75 $. Quand on fait le tour de
tout ce monde-là,
les 97 plus les 61, donc les 158 personnes, il devrait normalement y
avoir un reliquat. Il devrait rester quelque chose si on présume que
vous n'êtes pas en train de distribuer la part des autres, mais,
manifestement, vous êtes partis en proportion et les 158 ont un morceau,
une part quelconque du tout. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle vous
êtes ici aujourd'hui. Au point de vue des calculs que vous avez faits,
est-ce que vous avez tenté de reconstituer quelle était la part
véritable de ceux qui sont encore retracés et retraçables
par opposition à la part de ceux qui ne sont pas, eux, retrouvables? Au
fond, c'était cela, la question de...
M. Royal: Oui. Les comptables ont essayé d'évaluer,
ô partir d'hypothèses, combien cela pouvait représenter,
les 60 % avec l'intérêt au taux légal, à compter de
la mise en demeure du paiement de 5 %.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est cela.
M. Royal: Cela représentait entre 5000 $ et 6000 $; 5800 $
ou 5700 $. Ce sont les chiffres que j'ai.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous avez une réponse,
M. le député?
M. Gendron: Excusez-moi.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, d'accord. Le reliquat
attribuable à des gens qui ne sont pas retraçables, soi-disant,
c'est 5000 $, 6000 $ ou peut-être 8000 $, sur 228.
M. Royal: C'est le montant qui était
déterminé à partir d'hypothèses et également
en calculant un intérêt au taux légal de 5 %, en
présumant qu'ils nous mettent en demeure de payer les 60 %. C'est 60 %
de 1 % du revenu net.
M. Gendron: Dans la perspective que ce montant est exact avec les
informations dont vous disposez, ce montant qu'il soit de 5000 $, 6000 $ ou
7000 $, qu'arrive-t-il dans un cas comme celui-là pour la liquidation
totale? Ce montant demeure où, à la toute fin?
M. Royal: Le problème c'est: Qu'est-ce qu'on fait? On ne
peut pas terminer la liquidation s'il nous reste un solde. Donc, le liquidateur
va détenir les sommes pendant une période de 30 ans en attendant
que la prescription court. À ce moment-là, on essaiera de
retrouver les membres du 1er janvier 1979 au bout de 30 ans pour leur remettre
les sommes, parce que c'est aux membres actifs.
M. Gendron: Je serais prêt a procéder.
Le Président (M. Hamel): Très bien. Nous avons un
premier amendement qui concerne un peu globalement les quatre articles
concernés. Je serais prêt à les recevoir.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous pourriez en faire la
lecture.
M. Chagnon: M. le Président, il s'agit tout simplement de
modifier partout où le vocable "l'Association des employés de
Yellow Sample" se retrouve dans le projet de loi par "Yellow Sample Employees'
Association".
Le Président (M. Hamel): Très bienl Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Adopté, à moins
que le député d'Abitibi-Ouest...
Une voix: C'est en anglais, je ne sais pas si cela va
passer...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela a été
constitué, si je peux me permettre, à l'époque où
il n'y avait que la désignation anglaise. On a affaire ici à un
texte de loi et c'est pour s'assurer qu'il y a conformité et que tout le
monde saura pour l'éternité qu'on parlait du même groupe
d'employés.
Le Président (M. Hamel): Cela va? Adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Hamel): L'article 1. Adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Hamel): Adopté, M. le
député?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Hamel): Très bien!
M. Chagnon: Le deuxième amendement, M. le
Président, concerne la fusion des articles 2 et 3 qui devraient
être remplacés par le suivant: "2. Malgré l'article 2242 du
Code civil, aucun membre démissionnaire ou exclu avant le 1er janvier
1979 ne peut réclamer dans le cadre de la liquidation de Yellow Sample
Employees' Association, une somme quelconque et ce, à l'égard du
capital ou du revenu de Yellow Sample Employees' Association".
Le Président (M. Hamel): Adopté?
Une voix: Un instant!
Le Président (M. Hamel): Oui.
M. Gendron: Il y a une chose certaine. Je pense que tout le monde
convient qu'une disposition comme celle-là est une limitation du droit
pour certaines personnes, puisqu'on élimine la prescription trentenaire.
Je veux seulement savoir - je n'ai pas d'objection -des concernés pour
l'instant, selon la réponse, quels sont les inconvénients que
vous avez probablement imaginés, puisque vous prévoyez une
disposition dans le projet de loi privé pour que ce droit-là ne
puisse s'exercer. Dans la perspective où cette disposition
n'était pas là, qu'est-ce que cela représenterait comme
inconvénient pour l'Association dont vous étiez, mais qu'on
essaie de régulariser et à laquelle on essaie de mettre fin,
devant l'impossibilité de retracer les membres démissionnaires,
puisque, que je sache, ce sont les concernés qui devraient faire les
preuves, les efforts, les démarches légales ou autres pour
éventuellement faire la preuve qu'il y a eu extinction d'un droit d'une
manière légale ou quelconque?
M. Royal: Les inconvénients, c'est qu'on ne peut
procéder à la dissolution de l'association comme nous le prescrit
la loi. D'ailleurs, on est supposé être dissous depuis le 21
décembre 1986. On ne peut procéder à la dissolution, car
on a une somme qui demeure dans le compte et on ne sait pas quoi faire avec.
C'est cela, l'inconvénient,
M. Gendron: Alors, la raison fondamentale, c'est pour être
capable de procéder à la dissolution?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À défaut de quoi,
M. le député, si on permet la liquidation, mais qu'on maintient,
sans éteindre les droits des réclamations éventuelles, on
ne peut pas dissoudre, mais le gouvernement, par le fait de la loi,
m'indique-t-on, pourrait éteindre le syndicat cooporatif, auquel cas
c'est le gouvernement qui déciderait où vont les sommes qui
restent en suspens, par ailleurs, dans les limbes.
M. Gendron: Alors, comme cela, je ne veux pas d'aucune
manière que ce soit le gouvernement qui...
M. Chagnon: Vous ne voudriez pas voir votre gouvernement dans les
limbes.
Le Président (M. Hamel): Adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Hamel): Adopté. Alors,
l'amendement apporté remplace les articles 2 et 3.
M. Chagnon: Et l'article A, M. le Président, qui
finalement est un article courant, c'est-à-dire la date d'entrée
en vigueur du projet de loi.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): J'ajouterais qu'il est courant,
parce qu'essentiel et nécessaire, M. le Président.
Le Président (M. Hamel): L'article 4 est-il
adopté?
M. Chagnon: Adopté. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Hamel): J'appelle le
préambule.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Adopté, tel
qu'amendé.
Une voix: Très bien!
Le Président (M. Hamel): J'appelle le titre.
M. Chagnon: Avant d'appeler le titre, M. le Président, je
vous suggérerais d'appeler la renumérotation du projet de
loi.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pourquoi?
M. Chagnon: Parce qu'on vient de le renuméroter. Les
articles 2 et 3 deviennent l'article 2.
Une voix: C'est cela.
Le Président (M. Hamel): La motion de
renumérotation du député de Saint-Louis est
adoptée?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Hamel): Merci. J'appelle le titre.
M. Chagnon: Adopté. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Hamel): Adopté. Est-ce que le
projet de loi est adopté, tel qu'amendé?
M. Chagnon: Adopté. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Hamel): Adopté.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est terminé. En
principe, notre travail technique est terminé. Je voudrais remercier MM.
Royal, Beaudoin et Bouthillier de leur présence et de leur patience. Ils
ont dû, je pense, creuser notamment dans leur mémoire pour pouvoir
répondre à nos questions et compléter les réponses
documentaires que l'on pouvait par ailleurs avoir.
On a bien saisi les difficultés administratives sur lesquelles
vous avez buté pour reconstituer le dossier, notamment, pour ce qui
aurait pu se passer avant 1979. Ce sont des choses qui arrivent. Je n'ai aucun
doute dans mon esprit que tout cela a été mené de bonne
foi et, en conséquence, nous avons adopté, ici, ce projet de
loi.
M. Gendron: Un mot pour vous remercier. Effectivement, et comme
cela a été mentionné, jamais les interrogations des
membres de l'Opposition n'avaient comme objectif de douter de toute la
vigilance et de l'honnêteté professionnelle que vous avez mises
pour essayer de faire toute la lumière là-dessus. Mais il nous
appartient, puisque nos débats sont enregistrés et qu'on est
toujours susceptibles de répondre de notre action parlementaire à
d'autres intervenants, d'essayer de nous acquitter le mieux possible de notre
responsabilité. Vous avez sûrement fouillé certaines
questions avant de venir ici, mais nous qui avons la responsabilité de
regarder cela rapidement, il nous fallait quand même prendre le temps de
nous assurer que l'ensemble des droits des gens concernés n'était
pas brimé. Je pense que vous l'avez fait correctement. Merci.
Le Président (M. Hamel): Alors, avez-vous un commentaire
à faire, Me Royal, là-dessus?
M. Royal: J'aimerais remercier les membres de la commission pour
leur collaboration. Je vous remercie infiniment au nom des membres de
l'association des employés.
Le Président (M. Hamel): La commission, ayant accompli son
mandat et ses travaux, ajourne sine die.
(Fin de la séance à 16 h 34)