Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Dix heures huit minutes)
Le Président (M. Charbonneau): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente de l'économie et du travail entreprend
l'exécution du mandat de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 11, Loi sur la Coopérative
régionale d'électricité de Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville
et abrogeant la Loi pour favoriser l'électrification rurale par
l'entremise de coopératives d'électricité.
Auparavant, est-ce que le secrétaire de la commission pourrait
nous indiquer s'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Il y a un seul
remplacement: M. Philibert. (Trois-Rivières) est remplacé par M.
Tremblay (Iberville).
Le Président (M. Charbonneau): Nous allons
immédiatement engager la discussion autour des principaux articles du
projet de loi. Auparavant, est-ce que le ministre ou le critique de
l'Opposition ont des commentaires à faire sur ce projet de loi?
Remarques préliminaires
M. Ciaccia: Non, M. le Président, mais à la suite
de l'abolition de la Loi pour favoriser l'électrification rurale et de
l'Office de l'électrification rurale, nous devons prendre les mesures
nécessaires pour permettre à la Coopérative
régionale d'électricité de Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville
de continuer à fournir ses services. Je voudrais accueillir les
dirigeants de la coopérative qui sont parmi nous aujourd'hui pour
l'étude du projet de loi. Ils veulent s'assurer que nous adoptions les
articles nécessaires pour permettre à la coopérative de
continuer à fournir les services à ses consommateurs et, aussi,
que nous fassions les amendements qu'ils nous avaient demandé de faire.
Je crois que nous avons déposé les amendements au projet de loi
que nous étudierons article par article.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Roberval, est-ce que vous avez des commentaires particuliers à
faire?
M. Gauthier: Oui, M. le Président, quelques remarques
préliminaires.
Premièrement, je veux souhaiter la bienvenue aux
représentants de ce groupe pour lequel on va adapter le projet de loi
11. Je rappellerai essentiellement que nous avons déclaré en
Chambre que nous concourrons à ce projet de loi, puisqu'il avait
déjà été préparé et
déposé par le ministre Jean-Guy Rodrigue à
l'époque, et je pense qu'au-delà du temps et des
événements qui ont pu se passer les parlementaires reconnaissent
le bien-fondé de ces modifications législatives, de ce
changement. De fait, je ne peux que féliciter !e ministre de ramener en
quelque sorte ce projet de loi qui va permettre à ce groupe de
fonctionner selon ses désirs, de façon plus adéquate,
adaptée aux années qu'on vit présentement. Voilà,
M. le Président, je suis disposé à procéder.
Le Président (M. Charbonneau): Je vaudrais rappeler aux
membres de la commission l'article 244 qui indique que lorsque la commission
est saisie de l'étude d'un projet de loi, en fait, la commission
étudie chaque article du projet de loi et les débats portent sur
les détails du projet. Les amendements doivent se rapporter à son
objet et être conformes à son esprit et à la fin qu'il
vise. Avant d'entreprendre l'étude détaillée, la
commission peut décider de tenir des consultations particulières
dans le cadre de son mandat. Comme c'est un projet de loi privé...
Une voix: C'est un projet de loi public.
Le Président (M. Charbonneau): C'est un projet de loi
public, mais comme il concerne un groupe particulier de personnes
peut-être que les membres de la commission trouveraient utile de demander
à ces personnes, qui sont un peu à l'origine du projet de loi, si
elles ont quelques commentaires ou information à fournir aux membres de
ta commission, après quoi on pourrait passer immédiatement
à l'étude détaillée, article par article, du projet
de loi. Si les membres de la commission n'ont pas d'objection, on va demander
aux gens qui sont à la table des témoins s'ils ont des
informations ou des commentaires à formuler à l'égard du
projet de loi qui est devant nous. Est-ce que vous pourriez vous
identifier?
M. Vincelette (Yves): Oui, Yves Vincelette,
secrétaire-trésorier de la
Coopérative régionale d'électricité de
Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville. Nous avons rencontré M. le ministre au
sujet du projet de loi et on était au courant du projet de loi qui avait
été présenté jadis par le gouvernement
précédent. L'amendement qu'on a discuté avec M. le
ministre sera revu, alors il n'y a aucun problème, on est au courant du
projet, il répond bien à ce qu'on avait discuté,
Étude détaillée
Le Président (M. Charbonneau): S'il n'y a pas d'autres
commentaires, on va passer immédiatement à l'étude
détaillée. Je rappelle que le temps de parole est de vingt
minutes pour les membres de la commission sur chaque article, alinéa ou
paragraphe, chaque amendement, sous-amendement, ou chaque article qu'on propose
de modifier ou d'ajouter dans la loi. Ce temps de parole peut être
utilisé en une ou plusieurs interventions et le ministre ou le
député qui présente le projet de loi, outre le temps de
parole dont il dispose au même titre que les autres intervenants, a droit
à un temps de parole de cinq minutes après chaque intervention.
Ceci étant dit, j'appelle maintenant l'article 1 du projet de loi
11.
M. Ciaccia: M. le Président, s'il vous le permettez, je
pense qu'il y a un amendement dans les notes explicatives.
Le Président (M. Charbonneau): Oui, on peut peut
être déjà faire les notes explicatives.
M. Ciaccia: Les notes explicatives du projet de loi sont
modifiées en ajoutant, après la référence à
la Loi sur la Régie de l'électricité et du gaz, "la Loi
sur les maîtres électriciens (Lois refondues du Québec,
chapitre M-3)."
La raison de cette modification, M. le Président, c'est une
question de concordance parce que, dans la loi, il y a référence
à l'Office de l'electrification rurale et cette loi, en plus des lois
qui sont mentionnées comme étant modifiées par le projet,
est aussi modifiée. L'amendement viendra à l'article 14.
Le Président (M. Charbonneau): L'amendement aux notes
explicatives est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): L'article 1, je crois qu'il
y a un projet d'amendement là aussi.
M. Ciaccia: Comme vous le verrez, il s'agît
d'insérer, dans la première ligne du deuxième
alinéa après le mot "fournir" le mot "de".
Le Président (M. Charbonneau): Bon.
M. Ciaccia: Ce n'est pas un amendement...
M. Gauthier: ...là-dessus, M. le ministre.
M. Ciaccia: Non, ce n'est pas un amendement de substance.
Le Président (M. Charbonneau): Tout le monde est d'accord
avec cet ajout fondamental? Adopté.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président CM. Charbonneau): Est-ce que l'article 1, tel
que modifié, est adopté?
M. Gauthier: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Article 2. Il y a un
amendement également.
M. Ciaccia: M. le Président, je propose, après le
mot "notamment", à la première ligne, de supprimer la virgule.
Vous voyez le genre d'attention que nous apportons au projet de loi...
Le Président (M. Charbonneau): M. le ministre, vous
êtes allé à la bonne école.
M. Ciaccia: Attentivement, absolument.
M. Gauthier: M. le Président, quand il s'agit
d'améliorer la qualité du français des projets de loi, je
suis toujours d'accord. Alors, veuillez inscrire mon acceptation de cet
amendement.
Le Président (M. Charbonneau): Est-ce que
l'amendement...
M. Ciaccia: Pendant neuf ans, onze mois et vingt-trois heures, on
est allés à la bonne école.
Le Président (M. Charbonneau): Cela a fini par entrer, M.
le ministre.
M. Gauthier: Cela a été long, M. le ministre!
Le Président (M. Charbonneau): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Gauthier: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): L'article 2 tel
qu'amendé est adopté? Adopté, très bien. L'article
3. Il n'y a pas
d'amendement, à ma connaissance.
M. Ciaccia: Ce pouvoir, M. le Président, est requis
à l'article 3, pour permettre l'installation et l'entretien des
équipements du réseau.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va? L'article 3 est
adopté? Adopté. L'article 4.
M. Ciaccia: M. le Président, ce pouvoir est requis pour
les fins d'établissement du réseau et son exercice est
conditionnel à l'approbation du gouvernement en vertu de l'article 36 de
Loi sur l'expropriation.
M. Gauthier: Dans les faits - je m'excuse, cela ne vous fait rien
- cela veut dire quoi? Cela veut dire que s'il arrivait un cas où la
coopérative devait faire une expropriation pour installer des fils ou un
conduit quelconque, elle pourrait se prévaloir de la Loi sur
l'expropriation, mais après l'accord du ministre?
M. Ciaccia: Après l'accord du gouvernement.
M. Gauthier: Après l'accord du gouvernement, d'accord. Il
n'y a pas de problème, cela va.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va. L'article 4,
adopté?
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. L'article 5.
On légifère.
M. Ciaccia: M. le Président, à l'article 5, c'est
un nouveau pouvoir qui est semblable è celui accordé à
Hydro-Québec à l'article 31, paragraphe 1 de sa loi constitutive.
Alors, nous créons une mini-Hydro-Québec en la
municipalité de Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville.
M. Gauthier: Aurons-nous l'occasion, M. le ministre,
d'étudier son plan d'équipement?
M. Ciaccia: Oui.
M. Gauthier: Je vous avoue que je m'y plais.
M. Ciaccia: Mais je ne pense pas que la hausse des tarifs...
M. Gauthier: Non?
M. Ciaccia: Non, on ne l'étudiera pas. On va lui faire
confiance.
M. Gauthier: On va en parler tantôt.
Le Président (M. Charbonneau): Est-ce qu'ils vont exporter
un peu à Beloeil?
M. Ciaccia: On va demander à M. Schlesinger si...
Le Président (M. Charbonneau): Oui! Est-ce que l'article 5
est adopté? Adopté.
M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): À l'article 6, il y
a un amendement.
M. Ciaccia: M. le Président, je propose un amendement
à l'article 6. Remplacer l'article 6 du projet de loi par les suivants:
"6. La coopérative fournit à ses membres
l'électricité dont elle dispose et peut aussi en fournir à
des tiers pourvu que le nombre de ces derniers ne dépasse pas 10 % du
nombre des membres, à défaut de quoi le ministre responsable de
l'application de la présente loi peut décréter sa
dissolution. "6.1 Le ministre donne à la coopérative un avis du
défaut visé à l'article 6, le cas échéant.
Cet avis est publié dans la Gazette officielle du Québec. "Si la
coopérative ne remédie pas au défaut au cours des trois
exercices financiers qui suivent celui pour lequel elle reçoit l'avis,
le ministre peut, après avoir demandé à la
coopérative de se continuer en compagnie dans le délai qu'il
détermine, décréter la dissolution de la
coopérative. "Les articles 190 à 193 de la Loi sur les
coopératives s'appliquent à cette dissolution."
Cet article confère essentiellement un pouvoir que la
coopérative avait déjà et auquel on a ajouté une
mesure de contrôle de son exercice.
M. Gauthier: J'aurais quelques questions d'éclaircissement
qui relèvent autant de la curiosité que d'autres choses. En ce
qui a trait au pourcentage de 10 %, quand on dit "peut fournir à des
tiers pourvu que cela ne dépasse pas 10 % du nombre...", où
a-t-on pris ce pourcentage? Est-ce dans d'autres lois, en concordance avec la
Loi sur HydroQuébec? Où l'a-t-on pris?
M. Ciaccia: C'est un pourcentage qui était
déjà prévu dans l'ancienne Loi sur les coopératives
et qu'on insère maintenant dans le nouveau cadre juridique.
M. Gauthier: L'amendement qui est déposé ici... Il
y a d'abord un avis à la coopérative, publié dans la
Gazette officielle.
Ils ont trois exercices financiers pour s'exécuter. Quelle est la
raison de ces trois exercices financiers? Je comprends qu'on puisse laisser un
délai pour ne pas leur
enlever leur permis le lendemain de leur prise en défaut. Mais
pourquoi trois exercices financiers et non pas un seul?
M. Ciaccia: C'est la Loi sur les coopératives qui
prévoit ces mesures.
M. Gauthier: C'est en concordance avec la loi.
M. Ciaccia: C'est encore en concordance. On ne leur donne pas
plus, ni moins de pouvoirs que la loi ne leur a accordés.
M. Gauthier: D'accord, Une autre question au ministre. Je
remarque que l'amendement...
Le Président (M. Charbonneau): Pardon?
M. Gauthier: C'est fatigant, M. le Président. Je veux bien
parler avec le ministre et entendre...
Le Président (M. Charbonneau): Bon. Le
député de Roberval a besoin de concentration.
M. Gauthier: Oui.
Le Président (M. Charbonneau): On va lui assurer cette
concentration.
M. Gauthier: Oui. Je vous remercie beaucoup. Dans la Loi sur les
coopératives sont prévus les articles 188 à 193;
là, on parle des articles 190 à 193. Est-ce qu'on pourrait savoir
en quoi les articles 188 et 189 ne sont plus concernés?
M. Ciaccia: Je vais m'en informer immédiatement, M. le
député. Je vais vous faire donner la réponse par M.
Giroux.
M. Giroux (Jean): Mon nom est Jean Giroux. Je suis avocat au
service juridique du ministère de l'Énergie et des Ressources. Ce
qui est arrivé, c'est qu'à la rédaction du projet de loi
on en est venu à la conclusion que, dans la forme première qu'on
avait adoptée, cela aurait pu prêter à
interprétation et à des difficultés d'application
juridique, de sorte que les avis que vous retrouvez aux articles 188 et 189 de
la Loi sur les coopératives, on les a repris dans le premier membre de
l'article 6.1, tel que proposé présentement. Ce sont des
modifications de concordance.
M. Gauthier: Vous dites que les articles 188 et 189 ont
été repris.
M. Ciaccia: Ils sont dans l'article 6.1. M. Giroux: Je
peux vous lire l'article 188 de la Loi sur les coopératives, pour vous
éclairer.
M. Gauthier: Oui, j'aimerais cela.
M. Giroux: L'article 188 est intitulé Avis du
défaut. Il est dit: "Dans le cas prévu par le paragraphe 6 de
l'article 186, le ministre donne à la coopérative avis du
défaut de respecter, selon le pourcentage déterminé par
règlement du gouvernement, la proportion des opérations qu'elle
doit effectuer avec ses membres. "Si la coopérative n'accroît pas
la proportion de ses opérations dans le délai imparti, le
ministre peut, après avoir demandé à la coopérative
de se continuer en compagnie dans le délai qu'il détermine,
décréter la dissolution de la coopérative." C'est un
amendement au même effet, mais qui couvre sans problème l'objet
visé par l'article.
M. Gauthier: Je vous remercie de votre explication, Me Giroux. Il
y a une chose que j'aimerais savoir de votre part. Si je comprends bien, le
fait de laisser les articles 188 à 193 comme cela, c'est que la
référence n'était pas tout à fait assez claire.
Cela risquait de présenter un problème juridique quelconque.
M. Giroux: C'est cela. C'est qu'on n'était pas - on
mentionnait le paragraphe 6 de l'article 186 dans l'article 188 - qu'il aurait
pu être couvert à ce moment-là.
M. Gauthier: C'est une sorte de précaution.
M. Giroux: Oui. Je peux vous lire l'article 186.6 de la Loi sur
les coopératives, chapitre C-67.2: "5i, dans un exercice financier, la
proportion des opérations effectuées entre la coopérative
et ses membres est inférieure à celle prévue par les
règlements du gouvernement et si cette proportion ne s'accroît pas
au cours des trois exercices financiers qui suivent celui pour lequel elle
reçoit l'avis visé dans l'article 188." L'intitulé du
début disait: "Le ministre peut décréter la dissolution
d'une coopérative dans les cas suivants." Comme vous voyez, cela
concorde avec ce qu'on propose présentement.
M. Gauthier: Je vous fais confiance là-dessus. C'est un
jargon juridique et je ne suis pas apte à l'évaluer à ce
moment-ci, mais je pense que cela va. Je n'ai pas d'autres...
M. Ciaccia: Oui, effectivement, cela rend plus clair. Au lieu de
faire référence à l'article 186.6, cela rend plus
clair...
M. Gauthier: C'est ce que je comprends de l'intervention, c'est
plus clair.
M. Ciaccia: ...les pouvoirs stricts de la coopérative et
aussi ceux du gouvernement en ce qui concerne la coopérative.
M. Gauthier: Aucun problème.
Le Président (M. Charbonneau): Très bien. Les
amendements de l'article 6 sont-ils adoptés?
M. Gauthier: Oui, adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. L'article 6,
tel qu'amendé, est-il adopté"?
M. Gauthier: Adopté. M. Ciaccia: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Article 72.
M. Ciaccia: L'article 7.
Le Président (M. Charbonneau): Y a-t-il un amendement?
Non,
M. Ciaccia: Non. L'article 7 reproduit dans son esprit le pouvoir
prévu à l'article 32j de la loi abrogée ledit pouvoir
ayant été conféré par l'article 3 du chapitre 50
des lois de 1952 et 1953.
M. Gauthier: C'est très clair, M. le ministre.
M. Ciaccia: C'est très clair, vous comprenez tout.
M. Gauthier: On a tout compris cela. M. le ministre, il y a
seulement une chose que je voudrais vous demander. Si je comprends bien - et
peut-être que le conseiller juridique du ministre aura à
répondre là-dessus - l'essentiel, dans ce projet de loi - ce
n'est pas sur le contenu que j'en ai - a été fabriqué
à partir de pouvoirs normalement dévolus. On s'est
inspiré, entre autres, de la Loi sur HydroQuébec pour un certain
nombre d'opérations, comme poser des fils, être capable
d'exproprier en cas de besoin, faire des travaux d'installation de poteaux,
etc. C'est inspiré grandement de ce qui a cours ailleurs.
M. Ciaccia: Je pense qu'on a pris trois lois: la Loi sur
Hydro-Québec pour leur accorder certains pouvoirs; on a pris les
pouvoirs qui existaient antérieurement, mais dont a aboli l'office et on
a pris aussi la Loi sur les coopératives pour leur donner les pouvoirs
d'une coopérative et les ajuster aux besoins de la présente
coopérative.
M. Gauthier: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): L'article 7 est
adopté? Adopté. Article B?
M. Ciaccia: II y a un amendement à l'article 8, M. le
Président.
Des voix: Ah!
M, Ciaccia: Â l'article 8, je propose de remplacer dans la
deuxième ligne du premier alinéa, le mot "coopérative",
avec un petit "c", par le mot "Coopérative", avec une majuscule.
Le Président (M. Charbonneau): C'est toute la
différence du monde!
M. Ciaccia: Ah oui! Ah oui! Il n'y aura pas de problème
d'interprétation.
M. Gauthier: Adopté, M. le Président.
M. Ciaccia: Je propose aussi, à la deuxième ligne
du troisième alinéa, après le mot "annuelle", d'ajouter
une virgule.
Le Président (M. Charbonneau): Nous avons un consensus sur
la virgule? Très bien. Les amendements sont-ils adoptés?
M. Ciaccia: Adopté.
M. Gauthier: Adopté. Je n'oserai pas dire sur division, M.
le Président. Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): L'article 8 est-il
adopté?
M. Gauthier: Avant de l'adopter, j'aimerais avoir le temps
de...
Le Président (M. Charbonneau): ...de lire la virgule,
très bien.
M. Gauthier: ...le parcourir. Il y a une question.
M. Théorêt: M. le Président, j'ai une
question à poser.
M. Gauthier: Moi aussi, j'en ai une.
M. Théorêt: Je voudrais une information. L'article 8
dit: "Le conseil d'administration de la Coopérative peut adopter des
règlements concernant la régie interne de la Coopérative
et l'établissement des tarifs..." Pour l'établissement des
tarifs, procède-t-on comme à Hydro-Québec ou si la
coopérative peut décider unilatéralement d'augmenter ou
d'établir les tarifs? Doit-elle se conformer à une régie
quelconque?
M. Ciaccia: Je pense, M. le Président et M. le
député, que le deuxième alinéa de l'article 8
prévoit...
Une voix: Je ne l'avais pas vu celui-là.
M. Ciaccia: ...que les tarifs sont fixés pour chaque
catégorie d'usagers et qu'ils ne peuvent pas entraîner un
coût supérieur à celui qui résulte du tarif
établi par HydroQuébec.
M. Théorêt: J'avais lu cela.
M. Ciaccia: Autrement dit, c'est vraiment Hydro-Québec qui
fixe les tarifs pour...
M. Gauthier: ...l'étalon, les mesures.
M. Ciaccia: Ils ne peuvent pas être plus hauts.
M. Théorêt: Peuvent-ils être plus bas, par
exemple?(10 h 30)
M. Vincelette: Oui, ils peuvent être plus bas. Le projet de
loi n'empêche pas d'être plus bas, mais on n'a pas le droit de
facturer plus haut que les tarifs en vigueur à Hydro-Québec.
M. Théorêt: Mais vous pourriez les établir
plus bas?
M. Vincelette: Oui.
Le Président (M. Charbonneau): Vous avez le droit de
rivaliser avec HydroQuébec?
M. Vincelette: C'est ça.
M. Gauthier: Est-ce que c'est arrivé dans le passé,
est-ce que vos tarifs sont différents - parce qu'on dit qu'ils peuvent
être plus hauts ou plus bas - de ceux d'Hydro-Québec ou si c'est
le même taux?
M. Vincelette: Non, les tarifs sont identiques à ceux
d'Hydro-Québec. Dans le passé, il est arrivé qu'il y ait
ce qu'on appelle des ristournes aux sociétaires.
M. Gauthier: D'accord. Mais, même quand Hydro-Québec
hausse ses tarifs de 5,4 %, 2 % au-dessus de l'inflation, vous les haussez
aussi de 5,4 %? Autrement dit, vous prenez toute la marge de manoeuvre que le
gouvernement vous laisse. C'est ça? Même si ça vous
coûte moins cher, même si vous n'avez pas une augmentation de
coût de 5,4 %, c'est cela?
M. Vincelette: C'est exact. On a des tarifs identiques.
M. Gauthier: Merci beaucoup. Pas d'objection.
M. Ciaccia: Pour ajouter un autre élément de
réponse à la question de mon collègue, avant I960, la
coopérative avait le pouvoir, pour les tarifs, de facturer plus cher ou
moins cher qu'Hydro-Québec, mais le gouvernement précédent
a adopté une loi, au mois de juin 1980 pour limiter les pouvoirs de la
coopérative et cette loi stipule que la coopérative ne peut
exiger des tarifs plus hauts que ceux d'Hydro-Québec.
M. Gauthier: Quand la coopérative adopte les mêmes
tarifs qu'Hydro-Québec, doit-elle quand même soumettre ses tarifs
à la Régie de l'électricité et du gaz? Est-ce
qu'elle est obligée de lui soumettre ses tarifs?
M. Ciaccia: Non.
M. Gauthier: Non? Dans le fond, je ne sais pas si c'est le moment
opportun pour poser ma question, mais qu'est-ce que la régie a à
faire là-dedans? J'ai cru voir dans la liste des organismes dont
s'occupait la Régie de l'électricité et du gaz que la
coopérative était incluse. Est-ce que le ministre peut nous
décrire les pouvoirs de la régie? À quoi sert-elle, la
régie? Sert-elle à quelque chose face à la
coopérative, par exemple?
M. Ciaccia: Non. La Régie de l'électricité
et du gaz n'a pas de juridiction. Elle ne sert pas pour les fins de la
coopérative. Elle a un autre rôle. Elle a d'autres
responsabilités, mais pas en ce qui concerne les tarifs de la
coopérative.
M. Gauthier: Je feuilletais un document sur la Régie de
l'électricité et du gaz - le rapport annuel 1983-1984 - et
à l'annexe B, page 37, on mentionnait la Coopérative
régionale d'électricité de
Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville. On la mentionne dans le document. J'ai
pensé qu'il y avait, entre l'un et l'autre, un lien quelconque.
M. Ciaccia: Non. Dans l'article 16, il y a une exclusion de la
coopérative en ce qui concerne la Loi sur la Régie de
l'électricité et du gaz.
M. Gauthier: L'article 16 de ce projet de loi là?
M. Ciaccia: L'article 16 se réfère à
l'article 1 de la loi sur la régie et l'article 1 comprend une
exclusion.
M. Gauthier: La Régie de l'électricité et du
gaz n'a rien à voir avec...
M. Ciaccia: Non, parce que si la loi limite le montant, qu'ils ne
peuvent pas exiger plus cher que les tarifs d'Hydro-Québec, il n'y a pas
vraiment de rôle pour la régie. Cela devient les tarifs
d'Hydro-Québec. Peut-être qu'on peut demander...
M. Gauthier: Est-ce que vous avez, d'une façon quelconque,
des contacts, ou des rapports, ou des directives, ou des communications avec la
Régie de l'électricité et du gaz? Je peux peut-être
vous le demander?
M. Vincelette: Non. On n'a pas eu de contact ou quoi que ce soit.
Pas depuis que j'occupe le poste de secrétaire, cela fait neuf ans. On
n'a eu aucun contact.
M. Gauthier: Je trouvais ça drôle de retrouver
l'organisme là-dedans.
M. Ciaccia: Vous soulevez un point assez intéressant,
parce qu'on est maintenant en train de réviser le rôle de la
Régie de l'électricité et du gaz pour en venir à un
rôle qui sera peut-être plus adapté aux besoins des
différents organismes avec lesquels la régie devait, auparavant,
traiter.
M. Gauthier: Comme c'est le rôle de l'Opposition de faire
en sorte que le gouvernement fasse les meilleures lois possible, vous m'en
voyez réjoui, M. le ministre.
M. Ciaccia: Vous avez soulevé ce point, je vous
réponds avec un grand intérêt.
Le Président (M. Charbonneau): Avec notre grande
coopération, est-ce que l'article 8 est adopté?
M. Maltais: J'avais demandé la parole.
Le Président (M. Charbonneau): Allez-y, M. le
député de Saguenay.
M. Maltais: C'est une question sans doute, M. le
Président, qui va vous intéresser parce qu'on sait que la
coopérative de Rouville couvre quelques municipalités de votre
comté. Le député de Roberval a dit tout à l'heure
que cette année on parlait d'augmentation et que l'inflation
était de 3,5 % alors que l'augmentation accordée à
HydroQuébec a été de 5,4 %. Dans l'année où
Hydro-Québec a augmenté ses tarifs de 16 % d'un coup, est-ce que
vous avez également suivi cela''
M. Vincelette: En 1981?
M. Maltais: Oui.
M. Vincelette: La coopérative, dans toute son histoire,
depuis sa création en 1945, a eu son premier déficit en 1981 un
déficit de 225 000 $. Présentement, la coopérative est le
client qui paie son électricité le plus cher au Québec. La
raison, c'est qu'on dessert seize municipalités dans un contexte
agricole et on est un peu défavorisé à cause de cela.
C'est la raison pour laquelle on suit obligatoirement les hausses de tarifs
qu'Hydro-Québec applique, c'est nécessaire. On a besoin
officiellement de ces sommes pour maintenir la distribution et notre
réseau en bon état.
M. Maltais: D'accord, merci.
M. Ciaccia: Sur ce point, M. le Président, nous discutons
maintenant avec Hydro-Québec pour essayer de modifier et
d'alléger le fardeau des tarifs pour la coopérative. Un des
problèmes, c'est qu'elle a trois réseaux de connexion et,
d'après les tarifs d'Hydro-Québec, cela a comme résultat
d'avoir des tarifs plus élevés. Si on peut discuter avec
Hydro-Québec afin de traiter la régie comme ailleurs, un point de
connexion, cela pourrait baisser sensiblement les tarifs. Puisque c'est une
coopérative, il n'est pas question que la coopérative fasse des
profits. Les sommes qui seraient épargnées seraient
distribuées dans le réseau pour la réparation,
l'amélioration. Nous sommes en discussion avec Hydro-Québec pour
voir les possibilités de fixer un meilleur tarif pour la
coopérative qui bénéficierait non seulement à la
coopérative, naturellement, mais aux usagers.
Le Président (M. Charbonneau): Est-ce que la construction
du poste de Saint-Hilaire va affecter, dans un sens ou dans l'autre...
M. Vincelette: Présentement, on est en discussion avec
Hydro-Québec. Il est possible d'obtenir un quatrième point de
raccord pour la coopérative.
Le Président (M. Charbonneau): Un quatrième
point.
M. Vincelette: Un quatrième point de raccord.
Présentement, on a trois points de raccord. On nous considère
comme trois clients, ce qui fait qu'on paie des pénalités. M. le
ministre mentionnait justement la possibilité avec Hydro-Québec
d'être considéré comme un seul client, un seul contrat. Ce
qui nous éviterait... Je peux donner des chiffres. L'an passé, en
1985, on a été pénalisé de 360 000 $ parce qu'on
nous considérait comme trois clients.
Le Président (M. Charbonneau): Avec le poste de
Saint-Hilaire, vous seriez considéré comme quatre clients selon
le même...
M. Vincelette: Présentement, si rien ne change, avec un
quatrième point de raccord, on aurait quatre contrats, quatre points de
raccord. C'est le point qu'on ne peut pas accepter. M. le ministre me mentionne
qu'on est en train de discuter avec Hydro-Québec. Il y a, je crois,
présentement, d'autres réseaux privés au Québec qui
ont plus d'un point de raccord, mais qui sont considérés comme un
seul client. C'est le point présentement que M. le ministre et nous
sommes en train de débattre avec HydroQuébec.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de Roberval.
M. Gauthier: M. le ministre, vous dites que vous discutez avec
Hydro-Québec. Est-ce que cela prend une modification de règlement
pour cela ou si c'est juste de bona fide?
M. Ciaccia: C'est de la régie interne.
M. Gauthier: C'est une entente de bonne foi.
M. Ciaccia: C'est une entente qu'Hydro-Québec peut prendre
avec la régie. Il n'y a pas d'autres formalités.
M. Gauthier: II y a une question qui, finalement, m'a toujours
chicoté un peu, je ne l'ai jamais posée et je pense bien que je
vais la poser à ce stade-ci. Il y a certainement une histoire à
cela puisque cette coopérative a survécu dans le temps. On dit
qu'Hydro-Québec fournit, qu'elle fait une tarification et qu'on suit la
tarification d'Hydro. Que fait la coopérative dans le fond? Quel est
l'intérêt de garder cette coopérative en place? Est-ce
qu'il y a des questions historiques, géographiques, sociologiques,
économiques? Finalement, pourquoi prend-on la peine de faire un projet
de loi pour assurer le fonctionnement d'une coopérative, alors
qu'Hydro-Québec fournit, tarifie, vend, etc.? Quel en est
l'intérêt? J'aimerais entendre votre opinion à ce
sujet.
M. Vincelette: Je peux répondre à cela, M. le
ministre. Vous avez mentionné une coopérative qui a duré,
la coopérative dure toujours et elle est en bonne santé
financière. Ce n'est pas dans le but, en rencontrant M. le ministre, de
quémander de l'argent, parce que je pense qu'on a prouvé la saine
gestion de la coopérative. Le but principal, c'est un peu... Quand le
gouvernement péquiste a pris le pouvoir, en 1976, les démarches
avaient pour but de permettre aux sociétaires - nous, on l'a compris
facilement - de prendre en main leur propre administration. La
coopérative, depuis qu'elle existe, a prouvé qu'un petit bassin
de population - si on parle au point de vue de la distribution d'énergie
électrique - a su prendre en main une coopérative et a su ta
conserver en l'administrant sainement, en ayant des profits substantiels
annuels leur permettant d'améliorer le réseau électrique
et, surtout, en le maintenant en bonne condition, parce que le réseau de
la coopérative est en bonne condition.
La coopérative a présenté, il y a 3 ans, à
votre gouvernement, un projet d'investissement de 2 500 000 $ pour
l'amélioration du réseau. Parce qu'Hydro-Québec, dans un
avenir rapproché, va distribuer l'énergie d'une façon
différente, ceci nécessite pour la coopérative un
investissement d'environ 2 500 000 $ pour l'amélioration de son
réseau. Le projet a été fait, étudié par
nous et on pense bien, à ce jour, être capables de continuer
à fournir le courant. Pourquoi? Le but principal: les sociétaires
ont répondu à deux reprises au premier ministre de
l'époque, M. Lévesque, en lui envoyant une lettre, pour dire que
jamais ils n'étaient intéressés de laisser leur
réseau ou de vendre le réseau à qui que ce soit, parce que
les gens étaient satisfaits du service personnalisé qu'ils ont et
de la rapidité du service qui est supérieur à celui
d'Hydro-Québec. C'est la raison d'être, d'ailleurs, de donner un
service plus personnalisé et plus efficace qu'à
HydroQuébec. On ne veut pas dire qu'on est meilleur ou quoi que ce soit,
mais c'est dans un bassin plus restreint et on donne un service rapide et
efficace. Je pense au ministère de l'Énergie et des Ressources,
lors des rencontres qu'on a eues précédemment, le gouvernement
n'a eu aucune plainte à l'endroit de la coopérative
d'électricité et de gaz et peut-être que, face à
Hydro-Québec, il y a eu des petites lacunes dans le passé au
point de vue du service. On se doit -d'ailleurs, c'est la raison d'être
de la coopérative - d'assumer un excellent service et de
l'améliorer sans cesse. C'est la raison d'être de la
coopérative.
M. Gauthier: Si je comprends bien vos propos, c'est dans le
respect... Si les différents gouvernements qui se sont
succédé ont respecté la coopérative, c'est pour
respecter un groupe de personnes qui se trouvent bienheureux, satisfaits du
fonctionnement actuel et qui ne veulent pas procéder autrement,
M. Vincelette: Un groupe de personnes qui, à
l'époque...
M. Gauthier: Par respect des traditions et de la volonté
d'un groupe.
M. Vincelette: Pour résumer rapidement, la Southern Canada
Power n'était pas intéressée à desservir le
milieu
rural parce que ce n'était pas rentable. En 1944, un groupe
d'agriculteurs se sont réunis et ont formé leur
coopérative. Ils ont dit: Ce n'est peut-être pas rentable pour une
autre industrie, mais notre coopérative, nous allons l'administrer de
façon rentable. À l'époque, c'est né ainsi. Cela a
continué depuis toujours et ça va très bien.
M. Gauthier: Vous êtes un peu comme les
irréductibles Gaulois, si je comprends bien. Vous êtes là,
vous voulez y rester, tout va bien, il n'y a pas de problème.
M. Vincelette: Non, c'est-à-dire que les
sociétaires - on dessert tout de même seize municipalités,
on touche trois circonscriptions électorales - sont satisfaits du
service.
M. Gauthier: C'est principalement ça qui fait que... ce
que je comprends.
M. Vincelette: La qualité du service.
M. Gauthier: C'est la qualité du service, service
personnalisé, entre autres, que je retiens.
M. Vincelette: C'est important et c'est facilement prouvable.
M. Gauthier: Pparce qu'un de ces jours on va jaser encore avec
Hydro-Québec.
M. Vincelette: Oui.
M. Gauthier: Je vous remercie beaucoup.
M. Tremblay (Iberville): Je voudrais ajouter un mot à
cela, M. le Président.
Le Président (M. Charbonneau): Oui, M. le
député d'Iberville.
M. Tremblay (Iberville): Ce que je veux ajouter à cela,
c'est qu'on a quand même ici un exemple de gens qui se sont pris en main,
qui ont réussi, et tout va très bien. D'ailleurs, vous avez
entendu dire tout à l'heure que les tarifs qu'ils paient à
HydroQuébec sont les plus élevés au Québec, et ils
réussissent à donner un très bon service. Avec cela, ils
font épargner de l'argent à Hydro-Québec, parce
qu'Hydro-Québec fait des profits sur les ventes qu'ils font. Si
Hydro-Québec offrait le service, cela lui coûterait plus cher.
Déjà, Hydro-Québec épargne de l'argent parce qu'ils
existent et eux sont contents parce que cela donne un service meilleur et plus
personnalisé. On n'a qu'à féliciter ces gens et à
les encourager à continuer. (10 h 45)
M. Gauthier: M. le Président, j'apprécie les
paroles du député d'Iberville. J'aurais aimé qu'il soit
à la commission parlementaire d'Hydro-Québec pour pouvoir nous
dire cela. J'aurais aimé jaser de cela avec HydroQuébec. Vous
pouvez être sûr que j'en prends bonne note. On fera les
interventions nécessaires l'année prochaine, si le ministre n'a
pas eu le temps de régler le problème dans l'année, pour
faire en sorte qu'Hydro tienne compte de ces facteurs que vous venez de
mentionner.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
d'Iberville.
M. Gauthier: Vous êtes un bon député!
M. Tremblay (Iberville): Pour ajouter à cela, cela prouve
qu'avec des organisations plus près des humains, c'est toujours plus
efficace et plus humain, alors que quand cela devient un monstre, cela devient
souvent plus difficile à contrôler.
M. Ciaccia: M. le Président, après cette pause
commerciale pour la coopérative, on va...
Le Président (M. Charbonneau): Je présume
qu'Hydro-Québec a les moyens de faire la contrepartie.
M. Ciaccia: ...procéder à l'article 9.
Le Président (M. Charbonneau): ...8 parce que...
M. Ciaccia: 8. Ah! Excusez, je pensais qu'on était
à l'article 9.
Le Président (M. Charbonneau): ...on s'était
accroché un peu...
M. Ciaccia: Excusez-moi.
Le Président (M. Charbonneau): ...les pieds à
l'article 8 en termes d'orientation.
Des voix: Adopté tel qu'amendé.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté, tel
qu'amendé. L'article 9.
M. Ciaccia: L'article 9, M. le Président, est semblable a
l'article 52 de la loi abrogée. Il est nécessaire pour
éviter une cessation ou une interruption des opérations au
détriment des clients et membres de la coopérative.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Article
10.
M. Ciaccia: II y a un amendement, M. le Président,
à l'article 10 qui propose de remplacer, dans la deuxième ligne
du deuxième alinéa, le mot "chargé" par le mot
"responsable".
Une voix: C'est bien.
Le Président (M. Charbonneau): C'est bien. Le
président ne dira rien sur l'emplacement du siège social, on va
le laisser encore dans le comté d'Iberville. Est-ce que l'article...
M. Ciaccia: On va laisser cette décision à la
coopérative.
Le Président (M. Charbonneau): Voilà! C'est cela.
L'amendement de l'article 10 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): L'article 10, tel
qu'amendé, est-il adopté? Adopté.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Article 11, y a-t-il un
amendement?
M. Ciaccia: L'article 11 détermine...
Le Président (M. Charbonneau): Pas d'amendement?
M. Ciaccia: ...le territoire à l'intérieur duquel
la coopérative peut exercer ses activités.
Le Président (M. Charbonneau): À l'annexe. Je crois
qu'il y a un amendement, si je ne m'abuse, parce que... Pour être
cohérent, si on parle de "décrit à l'annexe", on pourrait
peut-être prendre l'annexe immédiatement.
M. Ciaccia: II y a un amendement à l'annexe, M. le
Président.
Le Président (M. Charbonneau): Oui, deux
municipalités étaient dans la mauvaise circonscription.
Une voix: C'est cela.
M. Gauthier: D'accord, c'est seulement dans...
Le Président (M. Charbonneau): II faut les rapatrier
là où elles sont depuis maintenant plus d'une dizaine
d'années.
M. Ciaccia: L'amendement est nécessaire pour se conformer
à la dernière description de la carte électorale.
Le Président (M. Charbonneau): Je peux vous signaler, M.
le ministre, à l'avant- dernière aussi.
M. Ciaccia: À l'avant-dernière aussi. Le
Président (M. Charbonneau): Oui.
M. Gauthier: J'aurais une question à poser, M. le
Président. On dit à l'article 11: "La coopérative recrute
ses membres dans le territoire décrit à l'annexe." On a le
territoire, il n'y a pas de problème là-dessus. Tantôt, on
disait à l'article 6 - je m'excuse de revenir en arrière -
qu'elle peut fournir de l'électricité à des tiers pourvu
que le nombre n'excède pas 10 %. Ce qu'on considère comme des
tiers, ce sont des gens qui sont situés en dehors du territoire
prévu, est-ce cela?
Des voix: Non.
M. Gauthier: Peut-être que les gens de la
coopérative peuvent nous répondre aussi.
M. Vincelette: Les tiers, dans la loi, cela veut simplement dire
les personnes qui ne seraient pas sociétaires de la coopérative,
membres de la coopérative.
M. Gauthier: Ah! d'accord!
M. Ciaccia: Mais c'est dans le même territoire...
M. Gauthier: Cela peut être des tiers sur le
territoire.
M. Vincelette: Officiellement, oui, ce sont des personnes sur le
territoire de la coopérative, mais qui ne sont pas sociétaires,
qui ne détiennent pas de capital-actions.
M. Gauthier: Très bien, d'accord.
Le Président (M. Charbonneau): L'amendement à
l'annexe est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): L'annexe, telle
qu'amendée, est-elle adoptée?
M. Gauthier: Est-ce que l'article... Ah! L'annexe... Ah oui,
d'accordl
Le Président (M. Charbonneau): Oui, cela va. Maintenant,
l'article 11 qui parle de l'annexe est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Très
bien. Article 12.
M. Ciaccîa: L'article 12, M. le Président, permet de
n'attribuer aucune
ristourne afin de faciliter le réinvestissement des profits pour
l'achat, l'entretien ou l'installation de nouveaux équipements pour le
réseau de la coopérative.
M. Gauthier: C'est décidé par le conseil de
direction?
M. Vincelette: On a discuté avec le ministre à ce
sujet. Comme on vous le mentionnait tantôt, si on a un investissement de
2 500 000 $, on a besoin de tout l'argent. Il n'y a aucun problème.
M. Gauthier: Excusez-moi, mais ma question n'était pas
celle-là. J'ai demandé si c'est le conseil d'administration qui
décide de ne pas donner de ristourne à cause des investissements
prévus.
M. Vincelette: Oui. Exact.
M. Gauthier: II n'y a pas d'autres mécanismes. C'est le
conseil d'administration qui décide.
M. Vincelette: C'est bien cela.
M. Gauthier: D'accord. Cela va. Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va. Adopté.
Article 13?
M. Ciaccia: L'article 13 a pour but d'adopter la même
dénomination que celle de l'article 37 de la Loi sur les
coopératives.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté'? M.
Gauthier: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Article 14?
Est-ce qu'il y un a amendement?11 semble qu'il y ait un article
14.1. D'abord, l'article 14.
M. Ciaccia: L'article 14 est requis pour éviter que les
droits et obligations de la coopérative et de ses membres ne soient
affectés ou modifiés ou éteints par l'adoption de la
présente loi.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va?
M. Gauthier: Non, excusez-moi, je n'ai rien compris. J'aimerais
que le ministre répète.
M. Ciaccia: C'est la continuation des droits acquis. C'est pour
ne pas interpréter que les droits et obligations qui existent seront
affectés par la présente loi.
M. Gauthier: Ah! D'accord.
M. Ciaccia: C'est la continuation des mêmes droits.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. M.
Gauthier: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va. Article 14.1?
Dispositions transitoires et finales
M. Ciaccia: Article 14.1. Après l'intitulé
"Dispositions transitoires et finales", je propose d'insérer l'article
14.1 qui se lit comme suit: 14.1 L'article 31 de la Loi sur les maîtres
électriciens (L.R.Q., chapitre M-3) est modifié par la
suppression, dans la cinquième ligne du paragraphe e), des mots
"régie par l'Office de l'électrification rurale". Comme je l'ai
expliqué tantôt, c'est une loi de concordance.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté? M.
Gauthier: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Le nouvel
article 14.1 est-il adopté?
M. Gauthier: Adapté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Article
15?
M. Ciaccia: C'est un article de concordance, M. le
Président.
M. Gauthier: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté.
M. Ciaccia: L'article 16 est également un article de
concordance.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté?M. Gauthier: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Article 17?
M. Ciaccia: L'article 17 assure le maintien des administrateurs
actuels de la coopérative.
Le Président (M. Charbonneau): Jusqu'à l'expiration
de leur mandat?
M. Ciaccia: Oui.
M. Gauthier: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Article
18?
M. Ciaccia: C'étaient les sommes dues aux
sociétaires et qui n'avaient pas encore été
réclamées. II s'agit d'un montant de 1 472 593,26 $. Cet article
assure la poursuite du remboursement des prêts antérieurement
consentis par l'office.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
d'Iberville.
M. Ciaccia: Cela touche toutes les coopératives
d'électricité. Hydro-Québec va envoyer un avis pour que
ces coopératives s'identifient et qu'elles puissent faire leurs
réclamations à Hydro-Québec.
M. Gauthier: C'est de l'argent qui est dû?
M. Ciaccia: Quand Hydro-Québec a acheté les
différentes coopératives...
M. Gauthier: Oui.
M. Ciaccia: ...elle leur devait de l'argent. C'est de l'argent
qui est dû par Hydro-Québec.
M. Gauthier: D'accord.
M. Ciaccia: Ces sommes n'ont pas été
réclamées.
M. Gauthier: D'accord.
M. Ciaccia: C'est pour toutes les autres coopératives sauf
la coopérative de Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville. En fait, à
l'article 19, on va voir la date. Ce sera jusqu'au 31 décembre 1986. Ces
autres coopératives achetées par Hydro-Québec auront
jusqu'au 31 décembre 1986 pour réclamer ces sommes.
M. Gauthier: Cet article-là, M. le ministre, si je
comprends bien, concerne l'Office de l'électrification rurale. La
coopérative n'est pas du tout impliquée.
M. Ciaccia: Non, elle n'est pas impliquée. L'office avait
ces sommes d'argent.
M. Gauthier: Ce sont des sommes d'argent qu'Hydro-Québec
doit à des coopératives, sommes qui n'ont pas été
réclamées pour différentes raisons. Mais s'il y avait lieu
de les réclamer, à ce moment, cet article permet à ces
gens de le faire au gouvernement.
M. Ciaccia: Exactement. Oui.
M. Gauthier: Ces sommes passent par le gouvernement.
M. Ciaccia: Ce doit être fait avant le 31 décembre
1986.
M. Gauthier: D'accord.
M. Ciaccia: Les sommes qui ne sont pas réclamées
avant le 31 décembre 1986 vont aller au fonds consolidé.
M. Gauthier: C'est là que le ministre des Finances va les
inscrire dans ses revenus.
M. Ciaccia: II va les inscrire et vous pourriez poser une
question quant au montant.
M. Gauthier: En Chambre, je vous la poserai, M. le ministre.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Article 18
adopté.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Article 19.
M. Ciaccia: Comme je l'ai expliqué, l'article comme on
vient de le décrire donne un terme au remboursement des
sociétaires, jusqu'au 31 décembre 1986.
Le Président (M. Charbonneau): À l'article 19, il
y a un projet d'amendement pour supprimer une virgule.
M. Gauthier: Peut-être avant de...
Le Président (M. Charbonneau): ...de supprimer la
virgule.
M. Gauthier: Si je comprends bien, pour ces sommes qui sont
restées dans le décor, le 31 décembre 1986, c'est le "dead
line".
Le Président (M- Charbonneau): Oui.
M. Gauthier: Après cela, il n'est plus question de
réclamer. Je pense qu'il y a une raison logique que je devine, mais je
voudrais la faire dire au ministre.
M. Ciaccia: La raison, c'est qu'il fallait mettre un terme.
M. Gauthier: À un moment donné, il faut que cela
arrête.
M. Ciaccia: À un moment donné, il fallait que cela
arrête. Je pense qu'ils vont annoncer dans les journaux que ces sommes
sont disponibles dans les différents endroits où ces
sociétés, ces coopératives ont été
achetées.
M. Gauthier: Est-ce que les gens
peuvent se reconnaître? On pourrait bien, théoriquement,
être membre d'une de ces coopératives, voir les annonces
d'Hydro-Québec disant que les sommes sont disponibles... De deux choses
l'une: ou bien l'annonce est faite de telle sorte que tous vont penser
qu'Hydro-Québec leur doit de l'argent - ils vont être
inondés - ou bien l'annonce est faite de telle sorte que même si
elle m'en doit je ne le sais pas. Ces gens, ces groupes à qui
Hydro-Québec doit de l'argent doivent être identifiés.
Est-ce qu'il n'y a pas lieu de communiquer directement avec eux?
M. Ciaccia: Ce sera le plus clair possible que c'est pour les
coopératives. Mais il n'y a aucun doute; cela date de tellement
longtemps.
M. Gauthier: C'est le temps qui fait que c'est plus...
M. Ciaccia: Exactement. Ces gens ne seront peut-être plus
là.
M. Gauthier: On considère qu'il est inutile de
traîner pendant encore 25 ans un truc du genre.
M. Ciaccia: II y avait des certificats qui avaient
été émis par la coopérative
d'électricité. Je vous montre le certificat. Alors, il s'agit de
présenter ces certificats. En échange des certificats,
Hydro-Québec va remettre les sommes d'argent.
M. Gauthier: Oui, mais, M. le ministre, votre explication me
ramène à une question: Hydro-Québec doit avoir la liste de
ces gens qui ont des certificats. Pourquoi ne pas leur envoyer l'argent tout
simplement? Ou pas l'argent, mais leur dire: Vous avez un certificat,
réclamez-le.
M. Ciaccia: II n'y avait pas toutes les listes. On m'informe que
les coopératives, à ce moment-là, n'avaient pas toutes des
listes. Par exemple, on dit ici: Nous certifions que M. Untel de
Sept-Îles, membre de la coopérative - il n'y a pas d'adresse.
M. Gauthier: D'accord.
M. Ciaccia: On donne son nom, on donne la
municipalité.
M. Gauthier: Hydro-Québec n'a pas nécessairement
des listes exhaustives avec tous les détails.
M. Ciaccia: Non. Pas la liste.
M. Théorêt: J'imagine, M. le ministre, que si dans
les annonces on mentionne que les détenteurs de certificat de la
coopérative d'électricité de Saint-Jean-de-Matha peuvent
réclamer jusqu'au 31 décembre 1986 leur argent, cela va
être clair. Moi, je n'ai pas de certificat, je ne vais pas...
M. Ciaccia: Écoutez, Hydro-Québec n'a aucun
intérêt à ne pas rendre l'annonce aussi claire que
possible. Ce ne sont pas des gros montants...
M. Gauthier: Je ne pose pas la question à cette fin, mais
c'est par curiosité.
M. Ciaccia: C'est juste qu'il faut mettre fin à cela et
régler finalement.
Une voix: Adopté, M. le ministre.
Le Président (M. Charbonneau): Article 19 adopté
avec l'amendement, c'est-à-dire, on perd une virgule.
M. Ciaccia: Oui, l'amendement. Après le chiffre "1968",
supprimer la virgule dans la troisième ligne du premier
alinéa.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Une voix:
Adopté. Tel qu'amendé.
Le Président (M. Charbonneau): Tel qu'amendé, bien
sûr, Me Bédard.
M. Ciaccia: Après l'article 19, M. le Président, je
voudrais...
Le Président (M. Charbonneau): Introduire un article.
M. Ciaccia: ...introduire l'article de 19.1, qui se lit comme
suit: "Le gouvernement peut permettre à la Coopérative, aux
conditions qu'il détermine, de verser à sa réserve les
sommes payées sur les parts sociales de ses membres et les
dépôts d'anciens clients qu'elle détient au (indiquer ici
la date d'entrée en vigueur de la présente loi) lorsque la
Coopérative n'est plus en mesure de retrouver ces personnes. "Les
personnes, à l'égard desquelles les sommes payées sur les
parts sociales ont été versées a la réserve,
cessent d'être membres de la Coopérative." Alors, c'est le
même principe en ce qui concerne la coopérative.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Article
20?
M. Ciaccia: M. le Président, les règlements de la
coopérative n'ont pas fait l'objet d'une approbation de la part de
l'office et cet article permet de régulariser cette situation.
Le Président (M. Charbonneau): Cela va? L'article 20
est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Article
21?
M. Ciaccia: M. le Président, l'article 21 abroge la Loi
pour favoriser l'électrification rurale par l'entremise de
coopératives d'électricité, telle que modifiée par
les lois identifiées à l'article.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Article
22?
M. Ciaccia: Cet article permet au gouvernement de désigner
le ministre responsable de l'application de cette loi sans nécessiter
d'amendement à la loi. Cela va prendre un décret. Ce n'est pas
nécessairement le ministre de l'Énergie qui en aura la
responsabilité parce que c'est une coopérative; cela se peut que
ce soit - et c'est probable - le ministre de l'Industrie et du Commerce.
Le Président (M. Charbonneau): Très bien.
Adopté?
M. Ciaccia: Mais nous allons veiller à sa bonne
application. Même si ce n'est pas le ministère de l'Énergie
et des Ressources, nous allons être présents pour nous assurer que
tout va bien.
Le Président (M. Charbonneau): Le ministre prend
l'habitude d'être un peu !e parrain de certains de ses
collègues.
M. Ciaccia: Non, pas parrain, nous travaillons tous
ensemble...
M. Gauthier: Le ministre est un homme d'envergure, M. le
Président.
M. Ciaccia: ...dans un esprit de coopération et de
collaboration.
M. Gauthier: M. le -Président, on constate que le ministre
est un homme d'envergure. Il dirige un certain nombre de ses collègues.
Il a beaucoup d'influence. D'ailleurs, c'est bien pour le secteur de
l'énergie. Je l'ai déjà dit en commission parlementaire:
C'est un ministre influent et je suis honoré d'être son
vis-à-vis.
M. Ciaccia: Le député est trop gentil.
M. Gauthier: M. le ministre, mon respect pour vous n'a à
peine de limite.
Le Président (M. Charbonneau): Ceci dit, est-ce que
l'article 22 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Il nous
reste l'article 23.
M. Ciaccia: C'est un article standard, M. le
Président.
M. Gauthier: M. le Président, il me semble qu'il manque un
article. J'ai vérifié l'ancienne loi et on a enlevé un
article. Est-ce que le ministre veut m'expliquer?
M. Ciaccia: Non, parce que rien ici ne va à l'encontre de
la Charte des droits et libertés, M. le député. Les
membres de la coopérative traitent tous leurs sociétaires d'une
façon égale et équitable. Alors, aucun membre de cette
coopérative n'aura besoin de se prévaloir de la Charte des droits
et libertés pour contester les décisions de la
coopérative.
M. Gauthier; M. le ministre, dans le domaine de l'énergie,
je reconnais votre très grande compétence. Dans le domaine
juridique, j'émets malheureusement des doutes.
M. Ciaccia: Cela fait dix ans que je ne pratique pas le
droit.
M. Gauthier: C'est cela. J'allais dire: Même si vous avez
une formation d'avocat, j'ai l'impression que vous êtes davantage dans
votre milieu dans le domaine de l'énergie que dans le domaine juridique.
On ne sait jamais à quel moment tout citoyen peut se prévaloir de
la Charte canadienne des droits et libertés pour évoquer une
cause.
M. Ciaccia: Cela allait bien jusqu'à maintenant. On va
terminer dans un bon esprit.
M. Gauthier: M. le ministre, on va dire que c'est adopté
pour l'article 23.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Est-ce que
le titre du projet de loi 11 est adopté tel que libellé, Loi sur
la Coopérative régionale d'électricité de
Saint-Jean-Baptiste-de-Rouville...
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): ...vu son siège
social - et abrogeant la Loi pour favoriser l'électrification rurale par
l'entremise de coopératives d'électricité?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi 11 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Cela me
prendrait une motion pour renuméroter et réimprimer le projet de
loi. Je présume qu'on pourrait faire cela en collaboration, le
député d'Iberviile et le président de la commission, nous
qui sommes concernés par le projet de loi. Adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Charbonneau): Adopté. Il ne reste
qu'à vous remercier de cette efficacité et à donner le mot
de la fin au ministre.
M. Ciaccia: Oui, je veux remercier les membres de la commission,
je veux remercier le député de Roberval, membre de l'Opposition,
et je veux remercier aussi les membres de la coopérative qui nous ont
assistés ce matin et qui nous ont aidés dans nos
délibérations et dans l'étude du projet de loi. Ils nous
ont fourni certaines explications et aussi aux membres de l'Opposition. Je les
remercie.
Le Président (M. Charbonneau): M. le député
de...
M. Gauthier: Également, je joins mes paroles à
celles du ministre pour remercier les gens de la coopérative et leur
souhaiter la meilleure chance possible dans l'exploitation de leur
réseau et dans leurs activités futures dans le domaine de la
distribution de l'électricité.
Le Président (M. Charbonneau): Au nom de tout le monde...
M. le député de... je veux me garder le mot de la fin. M. le
député.
M. Tremblay (Iberville): Je remercie, évidemment, les gens
de la coopérative et je tiens à mentionner qu'en même
temps, en demandant justement l'abolition de cette loi-là, ils rendent
service au gouvernement parce qu'il existait seulement une coopérative
d'électricité au Québec et c'est pour cela que l'on
était obligé de garder cette loi-là. Alors, à ce
moment-là, cela s'inscrit dans la simplification de la
réglementation du Québec et ils nous font épargner de
l'argent . en demandant cela. Alors, je les en remercie.
Le Président (M. Charbonneau): Je remercie tous les
membres de la commission. Je crois que nos concitoyens de La
Présentation, entre autres, je vois M. ...
Une voix: ...
Le Président (M. Charbonneau): ...c'est cela, de
Saint-Charles, de Sainte-Madeleine, de Saint-Hilaire et autres, vont pouvoir se
targuer d'avoir une tradition bien implantée et une exclusivité
particulière sur le territoire québécois. Et tant que cela
fonctionne bien, je ne vois pas pourquoi on mettrait des bâtons dans les
roues.
Sur ce, la commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de séance à 11 h 7)