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(Neuf heures quarante-huit minutes)
La Présidente (Mme Harel): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente de l'économie et du travail peut
commencer ses travaux. Il y a consentement pour commencer immédiatement
les travaux. Je vous rappelle le mandat de la commission: la
vérification des engagements financiers des mois d'avril, mai et juin
1984 du ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme, du
ministère du Commerce extérieur, du ministère du Travail,
du ministère de l'Énergie et des Ressources et du
ministère de la Science et de la Technologie.
Procès-verbal de la séance du 30
mai
J'aimerais immédiatement vous proposer l'adoption du
procès-verbal de la séance de travail du 30 mai 1984. Je
demanderai votre consentement pour proposer l'adoption de ce
procès-verbal. Ce dernier vous a été distribué le 6
juin et nous avons eu d'autres séances de la commission depuis - je vous
rappelle les séances concernant le décret de la construction,
concernant les modifications apportées à la Loi sur les relations
du travail dans l'industrie de la construction -mais c'est la première
occasion qu'on a de se retrouver seulement entre membres permanents de cette
commission. Est-ce qu'il y a consentement pour adopter ce
procès-verbal?
Une voix: II y a consentement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Harel): Nous demanderons
immédiatement au secrétaire d'annoncer les remplacements, s'il y
a lieu.
Le Secrétaire: II y a un remplacement: M. Fortier
(Outremont) est remplacé par M. Polak (Sainte-Anne).
La Présidente (Mme Harel): II y a eu entente sur
l'organisation des travaux entre le vice-président de la commission, le
député d'Outremont, et moi-même - avant son départ
à l'extérieur du Québec - pour vérifier les
engagements financiers du ministère de la Science et de la Technologie
et du ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme et pour
reporter à la prochaine séance la vérification des
engagements financiers des ministères du Commerce extérieur, du
Travail et celui de l'Énergie et des Ressources. Nous consacrerons
d'abord une heure pour la vérification des engagements financiers du
ministère de la Science et de la Technologie et une heure à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Industrie, du Commerce et du Tourisme.
Cette entente est intervenue à la suite d'une vérification
auprès des ministres du Commerce extérieur et du Travail qui sont
retenus à l'extérieur du Québec à la
présente date de la séance de notre commission et aussi à
cause de l'absence du vice-président lui-même, critique de
l'Opposition en matière d'énergie et des ressources.
M. le député de Sainte-Anne.
Remarques préliminaires
M. Polak: Oui, Mme la Présidente, je voudrais faire une
remarque préliminaire. Je ne veux pas blâmer personne parce que
nous sommes au commencement de ce changement du système des engagements
financiers. Auparavant, le système était très bon. Lors
d'une seule séance, on faisait tous les engagements financiers de A
à Z. Maintenant, il y en a huit. Il a été convenu, et on
était au courant...
Parce que je suis le coordonnateur de l'Opposition pour les engagements
financiers, je reçois de la documentation, mais pas toujours en temps.
J'ai reçu hier, avec une petite note en guise d'excuse, l'avis de la
réunion d'aujourd'hui. Comme député diligent que je me
considère, j'avais tout de même déjà
préparé le travail. Il serait bon de noter que j'aimerais
recevoir le plus tôt possible, en même temps que tous les autres,
les avis ainsi que les recueils pour l'étude des dossiers.
En ce qui concerne les ententes faites cela n'est évidemment pas
de votre responsabilité - il faut que j'en parle avec notre
équipe pour connaître le meilleur procédé. Le but
est que ce soit mis à jour au plus tôt; ce serait à
l'avantage de tout le monde. Un député qui doit s'absenter pourra
ainsi me demander ou demander à un autre, d'accepter de le remplacer
pour ces quelques questions dans le dossier au lieu de le retarder et de
prendre quatre, cinq ou six mois de retard. J'en discuterai avec notre
équipe étant donné qu'on veut procéder aux
travaux.
Un autre point. Si on doit terminer tous les travaux en une heure et que
Mme Dougherty, députée de Jacques-Cartier, pose une question
pendant une demi-heure et que la réponse dure une demi-heure, cela veut
dire qu'après une heure, on n'a tout simplement pas terminé tous
les crédits. Je voudrais que l'on comprenne bien qu'en prévoyant
une heure, cela ne veut pas dire que l'étude des crédits sera
complétée pour les trois mois considérés dans une
heure. Si cela marche, tant mieux; Si cela ne marche pas, ce sera remis
à une prochaine séance. Le délai d'une heure voudrait
plutôt dire que le ministre est disponible pour une heure parce que le
ministre a aussi d'autres obligations. Est-ce bien cela?
La Présidente (Mme Harel): Oui, il faut le comprendre
comme cela. Il y a eu une entente courtoise entre le Secrétariat des
commissions et les coordonnateurs des commissions de l'étude des
engagements financiers à l'effet de leur faire parvenir toutes les
convocations. Cela doit être fait et ce sera fait. Je pense que c'est un
problème technique qui a empêché que ce le soit cette
fois-ci. Il faut quand même qu'il y ait une entente. Vous savez que cela
fait presque un mois qu'il y a eu cette entente avec les ministres
concernés pour qu'ils se rendent disponibles. Les dispositions du
règlement prévoient que la commission ultérieure peut
toujours revenir sur les engagements financiers du trimestre
précédent.
M. Polak: Maintenant, afin de nous aider dans nos travaux, cela
ne prend pas toujours la présence d'un ministre dans tous les dossiers.
J'ai assisté à d'autres commissions où il y avait une ou
deux questions à poser. Pourquoi demander au ministre d'assister si,
à l'avance, l'Opposition, parce que c'est surtout elle qui pose la
question... s'il y a une ou deux questions, on va noter les questions et par la
suite les réponses vont être envoyées plus tard. Il faut
rester flexible. On ne peut pas demander à un ministre de venir ici
à 13 heures s'il y a seulement une question à poser. De temps en
temps il peut arriver qu'on puisse se passer de sa présence. C'est ce
qui est fait dans d'autres commissions.
La Présidente (Mme Harel): Vos remarques sont très
pertinentes, M. le député de Sainte-Anne, mais je pense qu'il
faudrait les transmettre à vos collègues puisque ce sont eux qui
sont consultés et qui, souvent, souhaitent ou sollicitent la
présence du ministre. M. le député de - j'allais dire de
Desbiens - Dubuc.
M. Desbiens: Pour ajouter aux propos du député de
Sainte-Anne: à ce moment, il y avait toujours quand même un
ministre; c'était le ministre qui représentait le Conseil du
trésor. Avec la nouvelle formule, le président du Conseil du
trésor n'est plus là. Il faut qu'il y ait quelqu'un qui
réponde pour le gouvernement.
La Présidente (Mme Harel): C'est qu'à ce moment, on
fait une consultation auprès des personnes qui sont plus officiellement
critiques de leur parti dans tel ou tel domaine et, lorsqu'il y a une demande
pour rencontrer le ministre, la demande est faite tel que convenu dans nos
règlements.
Nous allons procéder. Y a-t-il consentement pour reporter
à la prochaine séance trimestrielle, la vérification des
engagements des ministères du Commerce extérieur, du Travail et
de l'Énergie et des Ressources? Consentement.
Il y a consentement pour, premièrement, consacrer une heure
à la vérification des engagements du ministère de la
Science et de la Technologie en présence du ministre et,
deuxièmement, consacrer une heure à la vérification des
engagements du ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme? Il
y a consentement.
L'ordre du jour serait le suivant: Dépôt des
réponses obtenues. Nous allons immédiatement procéder au
dépôt des réponses obtenues aux questions posées
lors de la séance précédente. Demande de renseignements
supplémentaires sur un ou des engagements déjà
vérifiés à la séance précédente s'il
y a lieu. Il y a déjà report de l'étude des engagements
financiers du Commerce extérieur, du Travail, de l'Énergie et des
Ressources et nous allons faire l'étude des engagements financiers du
ministère de la Science et de la Technologie et de l'Industrie, du
Commerce et du Tourisme. L'ordre du jour est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Réponses obtenues
La Présidente (Mme Harel): Adopté. Est-ce que le
secrétaire veut procéder au dépôt des
réponses obtenues? C'est-à-dire que vous avez déjà,
en fait, obtenu une réponse du ministre du Commerce extérieur, en
date du 3 juillet, aux engagements 3 et 13 du ministère du Commerce
extérieur pour le mois de mars 1984. Il y a donc eu transmission de la
réponse du ministère sur les questions posées à ce
moment-là.
De même, vous avez obtenu des réponses par le biais d'une
lettre de M. Rafic Nammour, directeur de l'administration et des communications
du ministère de la Science et de la Technologie, aux engagements
financiers nos 16, 19 et 72 pour les mois de février et mars 1984. Ces
réponses vous sont parvenues. Y a-t-il des
membres de cette commission qui veulent faire des demandes de
renseignements supplémentaires sur des engagements déjà
vérifiés au cours de la séance
précédente?
Mme Dougherty: J'aimerais tout simplement remercier le ministre
pour les réponses que nous avons reçues. Il y a un autre point
que j'aimerais soulever si c'est possible - parce que le ministre
n'était pas ici la dernière fois - en ce qui concerne BG
Checo.
M. Paquette: Oui.
Mme Dougherty: Je crois que la dernière fois, il y avait,
en mars - c'était l'engagement 70 - une subvention de 800 000 $ de votre
ministère à BG Checo. Dans les engagements que nous avons
étudiés, il y avait plusieurs subventions d'autres
ministères à BG Checo. J'ai soulevé la question de la
concertation entre les ministères. C'était M. Clair, du Conseil
du trésor, qui était ici et j'avais l'impression qu'il y avait
peut-être très peu de concertation entre les ministères.
Pourriez-vous nous expliquer exactement ce qui se passe quand il y a plusieurs
ministères qui subventionnent une compagnie semblable, parce que c'est
une compagnie énorme qui a fait des millions et des millions de ventes.
J'aimerais d'abord avoir la raison de toutes ces subventions et savoir s'il y a
concertation entre les ministères.
La Présidente (Mme Harel): M. le ministre. (10 heures)
M. Paquette: Oui, Mme la Présidente. La compagnie BG Checo
est effectivement une entreprise qui a de multiples activités, ce qui
implique nécessairement que plusieurs ministères peuvent
être amenés à travailler avec cette compagnie. C'est
surtout une compagnie qui exporte ses services mais qui a aussi une filiale qui
s'appelle Automatec. Elle exploite un certain nombre de brevets provenant
d'Hydro-Québec. Par cette filiale Automatec, BG Checo a obtenu un
certain nombre de contrats d'exportation.
Premièrement, il y a donc eu des subventions du ministère
du Commerce extérieur. Nous avons eu l'occasion de faire la coordination
au cours d'une réunion du comité ministériel de
développement économique, où tous les ministères
qui peuvent être impliqués dans la compagnie BG Checo se
retrouvent. Nous nous réunissons toutes les deux semaines. Donc, il y a
beaucoup de coordination qui se fait là.
D'autre part, la subvention qui est inscrite aux engagements financiers
du ministère de la Science et de la Technologie est une subvention au
plan de la recherche-développement de façon que BG Checo-
Automatec puisse élargir sa base de produits actualisables sur le
marché local et sur le marché extérieur. Dans cette
subvention en particulier, nous avons travaillé très
étroitement, en dehors des réunions du CMPDE, avec le
ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme qui est responsable
de la Société de développement industriel, la subvention
du ministère de la Science et de la Technologie se situant en amont et
celle de la SDI devant prendre la relève lorsque BG Checo aura
déposé son plan de réorganisation incluant son plan de
recherche-développement.
Donc, il y a eu une concertation très étroite. Il y a
même eu des rencontres avec des représentants des deux
ministères et de la compagnie. Cette subvention était tout
à fait distincte de la subvention à l'exportation mais on a quand
même regardé cette subvention en conjonction avec le CMPDE.
Mme Dougherty: Merci. Je suis heureuse d'entendre cela.
Engagements du ministère de la Science et de la
Technologie
La Présidente (Mme Harel): Est-ce qu'il y a d'autres
demandes de renseignements supplémentaires? Nous allons procéder
immédiatement à l'étude des engagements financiers du
ministère de la Science et de la Technologie pour le mois d'avril.
Mme la députée de Jacques-Cartier.
Avril
Mme Dougherty: Merci. Engagement no 31. Est-ce que ce contrat a
pour but d'aider effectivement le travail du Conseil de la science et de la
technologie? Est-ce que cela fait partie de son sondage dans toute la
province?
M. Paquette: Mme la Présidente, je n'ai pas le
numéro, mais je comprends que c'est le premier sur la feuille. Mes
engagements ne sont pas numérotés de la même
façon.
Mme Dougherty: Le premier.
Une voix: Ils ne sont pas numérotés.
La Présidente (Mme Harel): La numérotation va de 31
à 38.
M. Paquette: Oui. Ah bon!
La Présidente (Mme Harel): Si vous voulez le...
M. Paquette: Dans l'ordre.
La Présidente (Mme Harel): Oui, dans l'ordre.
M. Paquette: Parfait. Un petit instant, cela ne sera pas long. Ah
oui! Pour avril. Alors, il s'agit d'un contrat pour les services de M. Raymond
Gauthier pour agir à titre d'agent de recherche dans le cadre de la
réalisation du bilan scientifique de la région de l'Outaouais. Le
Conseil de la science et de la technologie a entrepris une série de
bilans de l'activité scientifique et technologique régionale. Le
premier a été réalisé au Saguenay-Lac-Saint-Jean;
le deuxième, en Mauricie. Il y en a un troisième qui devrait
être publié bientôt, pour la région de l'Estrie, qui
permet en même temps de préparer le sommet socio-économique
de cette région. Celui-ci est le quatrième que nous mettons en
route dans la région de l'Outaouais.
C'est une activité extrêmement importante du conseil parce
qu'elle vise, avec les gens du milieu... ce n'est pas le conseil qui l'a fait.
Tout ce que le conseil fait, c'est de fournir précisément un
agent de recherche - c'est l'objet de cet engagement financier - à un
comité représentatif du milieu qui fait lui-même le bilan
de la région. Il s'agit d'identifier toutes les activités
scientifiques et techniques dans la région, autant dans les entreprises
et dans les services gouvernementaux, que dans les universités ou dans
les cégeps. Il s'agit d'évaluer les forces et les faiblesses et
d'examiner si l'intégration des activités est adéquate.
Est-ce qu'on a des options au cégep et à l'université qui
collent au tissu industriel de la région? Très souvent, on
constate que oui; d'autres fois, on constate que non.
Cette équipe régionale, appuyée par un agent de
recherche, prépare également des recommandations et des projets
qui peuvent, par la suite, être mis en route. Donc, c'est vraiment d'un
appui aux gens du milieu qu'il s'agit ici.
Mme Dougherty: II y avait un contrat similaire en février,
Université du Québec en Abitibi, pour 56 000 $. Maintenant c'est
31 000 $. Pourquoi? Est-ce parce que c'est une région plus restreinte
ou...
M. Paquette: Ce que le sous-ministre me dit, c'est qu'il y a
déjà eu un engagement précédent, le 27 septembre
1983. Une autre personne a assumé le début du travail, M. Carol
Anctil, et il a dû être remplacé le 4 octobre 1983. À
ce moment, il fut remplacé par M. Raymond Gauthier. C'est ce qui
explique la différence. Ensuite, il peut y avoir des différences
reliées aux personnes en cause. Il y en a qu'il faut payer un peu plus
cher et d'autres moins. Enfin.
Mme Dougherty: Troisième question sur le même
contrat. Est-ce que les résultats de ces recherches sont rendus publics?
M. Paquette: Certainement.
Mme Dougherty: Je ne les ai pas vus. Est-ce que je pourrais avoir
une copie?
M. Paquette: Chaque fois qu'un bilan régional est
complété, on l'annonce dans le Bulletin de la science et de la
technologie qui est envoyé à tous les membres de
l'Assemblée nationale et également à tous les gens
intéressés à la recherche au Québec. C'est
discuté en séances publiques en plus par le Conseil de la science
et de la technologie. J'ai assisté d'ailleurs à cette discussion
publique au Saguenay-Lac-Saint-Jean et ensuite je suis allé en Mauricie.
Bientôt, quand on aura le bilan définitif de l'Estrie, j'y
assisterai. Il va de soi que Mme la députée de Jacques-Cartier ou
n'importe quel membre de cette commission peut également participer. Non
seulement recevoir le document, mais même donner son opinion publiquement
au Conseil de la science et de la technologie. Enfin, quiconque voudrait avoir
ces documents, bien sûr, nous nous ferons un plaisir de les lui faire
parvenir.
Mme Dougherty: Merci.
La Présidente (Mme Harel): Y a-t-il d'autres questions sur
l'engagement 31? La vérification est terminée. Est-ce qu'il y
d'autres questions, en fait, sur des engagements du mois d'avril 1981?
Mme Dougherty: Oui.
La Présidente (Mme Harel): Mme la députée de
Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: À l'engagement 32. Projet de documentation
sur la muséologie scientifique. Est-ce que ce projet est dans le cadre
de la préparation pour l'implantation de la Maison des sciences?
M. Paquette: Oui, Mme la députée.
Mme Dougherty: Voudriez-vous expliquer en quoi consiste
exactement la documentation sur la muséologie?
M. Paquette: Oui. En fait, il s'agit...
La Présidente (Mme Harel): Cela nous permettrait
peut-être également de faire le point. Il serait
intéressant de faire le point pour savoir où en est rendue
l'étude de faisabilité à ce sujet.
M. Paquette: Oui. Pour la question plus précise du centre
de documentation, de son contenu et de son objet, je vais céder la
parole à M. le sous-ministre.
Quant au projet lui-même de Maison des sciences et des techniques,
vous vous rappellerez que nous avons adopté la loi créant la
société au mois de juin dernier. Nous avons par la suite
adopté un décret au Conseil des ministres fixant le lieu de la
Maison des sciences et des techniques à l'île
Sainte-Hélène et nous sommes actuellement en période de
consultation: nous avons écrit à une soixantaine d'organismes
pour la constitution du conseil d'administration dont les membres devraient
être nommés dans les jours qui viennent. Nous avons les
crédits; nous sommes prêts à virer les fonds
nécessaires au démarrage de la société de
façon qu'elle puisse engager son personnel très
bientôt.
Pour la question plus précise du centre de documentation, M. le
sous-ministre, vous avez la parole.
M. Limoges (Camille): II s'agit, en fait, de produire sur banque
de données informatisée une bibliographie critique dont les
titres les plus importants seront commentés et qui couvre l'ensemble de
la documentation écrite disponible sur les grands musées
scientifiques du monde de même que sur les grands courants qui concernent
la formation des experts en muséologie scientifique. Au Québec,
nous manquons encore de tradition dans ce domaine et cela nous est apparu comme
la première étape à réaliser. Il est entendu que
l'ensemble de l'équipement et des données recueillies sera
transmis à la Maison des sciences et des techniques et formera le noyau
de départ de son centre de documentation.
Mme Dougherty: Concernant la formation des experts en
muséologie, où se donnent les cours...
M. Limoges: Présentement, à ma connaissance, il ne
se donne pas de cours en muséologie scientifique au Québec, sauf
peut-être occasionnellement dans certains départements
d'anthropologie, mais pour des fins très circonscrites. Cependant, le
Conseil des universités a examiné l'an dernier un projet qui lui
a été soumis par plusieurs universités pour un programme
de maîtrise en muséologie. Le Conseil des universités a
demandé aux universités de redéfinir un projet qui
tiendrait compte des besoins du Québec en matière de
muséologie scientifique. Nous en sommes donc à la période
de démarrage et d'émergence.
Mme Dougherty: Est-ce que cela veut dire que nous allons former
nos propres muséologues, ou faudra-t-il, au début, les importer
d'ailleurs?
M. Limages: Nous savons déjà qu'il y a un certain
nombre de Québécois et de Québécoises qui
travaillent à l'extérieur du Québec dans des
établissements muséologiques de nature scientifique et technique.
Nous avons également identifié un étudiant et une
étudiante qui sont à l'étranger et qui préparent
des doctorats en muséologie scientifique. On peut donc penser qu'une
partie du personnel hautement qualifié proviendra du Québec, mais
il est plausible qu'il faille aussi recruter des personnes de
l'extérieur. Je pense que c'est une décision qui relèvera
du conseil d'administration de la Maison des sciences et des techniques. Tout
dépendra, bien sûr, de la façon dont sera
étalée l'implantation de la maison et de ses
activités.
M. Paquette: J'ajouterai à cela, pour compléter,
que nous avons des domaines connexes, le domaine du loisir scientifique et
celui de l'enseignement aussi où on élabore du matériel
didactique, un milieu qui est extrêmement vivant au Québec. Lors
de la tournée que nous avons faite d'un certain nombre de musées
scientifiques à l'extérieur du Québec, partout on nous a
offert beaucoup de collaboration. Donc, il sera possible d'envoyer du personnel
de la maison faire des stages à l'étranger dans des institutions
équivalentes.
Mme Dougherty: Merci.
La Présidente (Mme Harel): Y a-t-il d'autres questions sur
l'engagement 32? Sur les autres engagements du mois d'avril 1984, y a-t-il des
questions? Mme la députée de Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: Merci. Je n'ai pas de question à
l'engagement 33. À l'engagement 34, voudriez-vous expliquer le
projet-pilote Téléscience? Je ne connais pas ce projet. Est-ce
que c'est une émission à la télévision? C'est la
phase II du projet-pilote.
M. Paquette: On va retrouver le dossier, ce ne sera pas long. (10
h 15)
La Présidente (Mme Harel): On peut le suspendre et passer
à un autre engagement.
Mme Dougherty: À l'engagement 35...
M. Paquette: Cela va, nous sommes prêts à
répondre, Mme la Présidente, sur l'engagement 34.
La Présidente (Mme Harel): Sur l'engagement 34, M. le
ministre.
M. Limoges: Le projet Téléscience est un projet de
l'Université du Québec. C'est un projet conçu en trois
phases. La première phase a été réalisée et
les sommes indiquées
ici sont pour le financement partiel de la deuxième phase puisque
le ministère des Communications et le ministère des Affaires
intergouvemementales sont également parties au financement de ce projet.
Il s'agit d'un projet où ont déjà été
analysés dans la phase I les besoins en matière de communications
scientifiques, d'un échantillon de scientifiques québécois
et d'un échantillon de scientifiques français. Une analyse a
été faite quant à leurs habitudes de communication. On a
commencé à développer des logiciels permettant la
communication sur terminaux informatiques et le projet est d'installer au
Québec un réseau-pilote, auquel cas il se fonderait un
réseau-pilote français, de telle sorte que des
spécialistes dans des mêmes domaines ou dans des domaines connexes
puissent transmettre des informations, échanger des données,
comparer des protocoles d'expérimentation, la communication se faisant
par le moyen des systèmes DATAPAC au Canada et TRANSPAC pour le
transfert océanique.
C'est un projet de télématique appliqué au domaine
de la télécommunication scientifique et de la communication entre
scientifiques.
Mme Dougherty: D'accord, merci.
M. Limoges: Ce qui est amorcé, c'est la phase II,
où les logiciels de traitement et les logiciels d'interface sont en
développement.
Mme Dougherty: Merci. Engagement 35. Mme la Présidente, il
est très difficile d'entendre quand tout le monde de l'autre
côté parle; pas tout le monde, mais quelques-uns.
Voudriez-vous expliquer exactement comment le 1NRS est financé?
Fait-il partie de l'Université du Québec?
M. Paquette: Oui, l'Institut national de la recherche
scientifique est l'une des constituantes de l'Université du
Québec. Il gère une dizaine de laboratoires dans diverses
régions du Québec, en particulier, un laboratoire dans la
région du Bas-Saint-Laurent. C'est un projet de recherche qu'il nous
apparaissait très intéressant d'appuyer concernant l'installation
d'un système de culture de micro-organismes. Cela correspond
également à certaines des priorités du virage
technologique. C'est de la recherche orientée, de la recherche
appliquée, ce qui est la mission particulière que s'est
fixée le ministère de la Science et de la Technologie.
Mme Dougherty: Quel est le but des micro-organismes
photosynthétiques?
M. Limoges: Ce sont des algues...
Mme Dougherty: Je connais. Mais pour le Bas-Saint-Laurent, quelle
est l'application de ces micro-organismes et dans quels projets?
M. Limoges: Ce sont des algues que l'on veut cultiver à
l'échelle industrielle de telle sorte qu'on puisse s'en servir ensuite
en aquaculture pour la nourriture des crustacés et même de
certains poissons herbivores. C'est un projet relativement avancé et qui
avait déjà d'ailleurs bénéficié d'une
subvention fédérale avant que nous n'intervenions dans le projet
pour la première phase, la phase de démarrage. Le CRSNG a aussi
contribué au financement du projet et le CR1Q doit s'impliquer dans le
projet, avec les chercheurs, pour la mise à l'échelle.
Mme Dougherty: Où réside le projet? Où se
passe la recherche?
M. Paquette: À Rimouski. M. Limoges: À
Rimouski où... Mme Dougherty: À Rimouski. M. Limoges:
...se trouve l'INRS. M. Paquette: L'INRS-océanographie.
Mme Dougherty: Merci. Engagement 36.
La Présidente (Mme Harel): D'autres questions? On passe
à l'engagement 36.
Mme Dougherty: Ma seule question... D'abord, je ne comprends pas
exactement le projet. GERME, qu'est-ce que c'est? "Planification de programmes
d'entraînement individualisé..." Ah! Je comprends cela. Qu'est-ce
que c'est GERME?
M. Paquette: C'est un groupe de recherche interuniversitaire. Je
comprends la députée de Jacques-Cartier de réagir contre
la détestable manie des sigles qui ne disent rien. On va vous trouver
cela.
Mme Dougherty: Une question supplémentaire, non pas sur
GERME, mais sur le projet en général. Ce n'est peut-être
pas...
M. Paquette: C'est un protocole d'entente que nous avons
signé avec l'Université de Montréal pour un de ses groupes
de recherche qui s'appelle GERME et qui nous a présenté un projet
d'entraînement individualisé en course à pied. Vous pouvez
trouver peut-être étonnant que le ministère de la Science
et de la Technologie puisse s'intéresser à la course à
pied. Cependant, il s'agit d'un logiciel innovateur qui résulte
d'une recherche orientée, d'une recherche appliquée
où, nous semble-t-il, il y a des perspectives sur le plan commercial. La
subvention vise à permettre au groupe dirigé par M.
François Péronnet, professeur au département de
l'éducation physique de l'Université de Montréal,
d'effectuer les études suivantes. Je vous les énumère:
Élaboration d'un modèle théorique de la performance et de
l'entraînement en course à pied; validation du modèle
à l'aide de données recueillies auprès de coureurs de
divers milieux; simulation par ordinateur afin d'obtenir les coefficients
à la base du modèle théorique; conception, implantation du
logiciel; validation du logiciel et finalement, rédaction de la
documentation accompagnant le logiciel, ce qui permettrait de le rendre, par la
suite, disponible à tous les intéressés. Et on pense que
c'est très commercialisable. Donc, c'est vraiment de la recherche
très orientée.
Mme Dougherty: Une deuxième question sur le même
projet. Je me demande pourquoi un projet comme celui-ci est subventionné
par le ministre de la Science et de la Technologie plutôt que par le
ministre de l'Éducation ou le ministre du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche. Ou peut-être que ce groupe reçoit aussi une
subvention d'ailleurs. C'est ce qu'on ne sait jamais ici. Il y a parfois
plusieurs subventions qui sont accordées au même groupe et
j'aimerais savoir pourquoi. Je vois mal parfois, pourquoi c'est un
ministère plutôt qu'un autre qui subventionne. Ce n'est pas
nécessairement logique que ce soit le ministère de la Science et
de la Technologie au lieu du ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche.
M. Paquette: C'est toujours logique, surtout quand un projet de
recherche orientée est financé par le ministère de la
Science et de la Technologie. Ce qui arrive, c'est que très souvent il y
a des ministères qui n'ont pas de fonds pour subventionner des
recherches à l'externe. Évidemment, un de nos objectifs est
d'inciter tous les ministères à en avoir. Dans ce cas, j'ai au
dossier qu'aucun autre ministère n'a de budget pour ce genre de
recherche. Alors, on a joué un rôle supplétif. Dans
d'autres cas, on va financer conjointement avec d'autres ministères.
Vous avez d'autres exemples d'engagements financiers, par exemple, le projet
Téléscience, le projet précédent, a
été financé avec le ministère des
Communications parce que c'est de la télématique. Ce
ministère avait des fonds à cette fin, ce qui n'était pas
le cas ici. Il y a eu une petite subvention également de la FCAC
probablement au stade préparatoire de la recherche, au moment où
c'était de la recherche plus fondamentale. Mais là, le niveau
d'orientation de la recherche est tel que c'est quasiment du
développement. C'est plus du développement que de la recherche et
là, c'est clairement hors mandat de la FCAC.
Mme Dougherty: Merci.
Engagement 37. Quel était le montant de la contribution totale du
ministère de la Science et de la Technologie au troisième Salon
des sciences? Parce que nous avons vu que plusieurs groupes qui y ont
participé ont reçu des subventions.
M. Paquette: D'abord, il y a eu une subvention de base, à
l'organisation du salon, de 50 000 $ cette année. On a augmenté
notre contribution. C'était 25 000 $ l'année
précédente. Comme le salon a pris un certain envol et suscite
beaucoup d'intérêt, on voulait en assurer le caractère
permanent. Au-delà de cette subvention de base, nous avons
subventionné le Conseil de développement du loisir scientifique
parce qu'il maintient, au salon, une exposition ou une aire d'animation
scientifique qui permet d'exposer les travaux de jeunes scientifiques.
Évidemment, le Conseil de développement du loisir scientifique
n'est pas un organisme à caractère commercial. Donc, il faut
l'appuyer. Ce n'est pas la première année qu'on le fait, c'est la
troisième année. On l'a fait conjointement avec d'autres
ministères. Vous parliez de coordination tantôt. On en a encore un
autre magnifique exemple. Le ministère de l'Éducation a fourni au
conseil de développement 8665 $; le MLCP, 18 000 $ et le
ministère des Affaires culturelles, 4900 $. Voilà!
Mme Dougherty: Dans votre budget, quelle était la
subvention? Est-ce que c'était...
M. Paquette: On a 50 000 $ qui est la subvention de base...
Mme Dougherty: De base.
M. Paquette: ...au salon et 30 000 $ au Conseil de
développement du loisir scientifique pour l'aire d'animation
scientifique où on regroupe les travaux de jeunes scientifiques
québécois.
Mme Dougherty: D'accord. Merci. Alors, cela complète
avril.
La Présidente (Mme Harel): II n'y a pas de question
à l'engagement 38?
Mme Dougherty: L'engagement 38 appartient au ministère du
Travail.
La Présidente (Mme Harel): Très bien.
Mme Dougherty: J'ai fait la même erreur moi-même.
La Présidente (Mme Harel): C'est vrai. Vous avez
raison.
Une voix: Cela finit à l'engagement 37.
La Présidente (Mme Harel): La vérification d'avril
est-elle terminée?
Mai
Nous allons commencer la vérification des engagements de mai
1984, les numéros 95 à 97, dont le couvert est rose.
Une voix: 95?
La Présidente (Mme Harel):
L'engagement 95, à savoir les contrats négociés, un
premier contrat à l'Université du Québec à
Montréal. Y a-t-il des questions à l'engagement 95? Mme la
députée de Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: 95. J'ai été un peu
étonnée de voir que c'était une recherche sur les banques
privées de données à caractère personnel.
Voudriez-vous m'expli-quer exactement de quoi il s'agit et quel est
l'intérêt de votre ministère dans ce projet?
M. Paquette: D'accord. D'abord, il faut dire encore là que
c'est un projet financé par trois ministères: le ministère
de la Justice qui fournit 30 000 $, le ministère de l'Habitation et de
la Protection du consommateur qui fournit 25 000 $ et le ministère de la
Science et de la Technologie qui fournit 39 731 $. L'objectif du projet, qui
est assumé par le groupe de recherche en informatique et droit de
l'Université du Québec à Montréal, est
essentiellement de cerner le phénomène du développement
des banques de données à caractère personnel et du
rôle qu'y joue la télématique, d'étudier les
conséquences de ce phénomène sur les droits et
libertés de la personne, également de tenter de formuler et
d'évaluer les différentes voies de solution juridique et
technique afin d'alimenter un débat public sur la question. Il y a des
implications de protection du consommateur. Il y a des implications de
protection des droits de la personne, d'où une implication du
ministère de la Justice, et il y a également un problème
d'utilisation de l'informatique éventuellement à des fins
antisociales ou qui ne protègent par la vie privée des citoyens.
(10 h 30)
Comme vous le savez, nous avons dans le mandat constituant le
ministère - la loi 19 - l'obligation également de nous
préoccuper des conséquences sociales de l'introduction des
nouvelles technologies. Ce sujet fait également l'objet des discussions
de la conférence sur l'informatique et la micro-électronique, la
conférence socio-économique, dont l'un des ateliers a retenu
comme thème l'impact de l'informatique sur la vie privée. Donc,
je pense qu'il est dans le mandat du ministère de s'assurer aussi qu'il
y ait une étude sur le plan technique. Il y a moyen, dans les
systèmes informatiques, de protéger les citoyens,
d'établir au sein même des systèmes des mécanismes
permettant de protéger la confidentialité des dossiers. On pense
notamment aux listes noires de locataires qui ont été
dressées par des associations de propriétaires. Cela pose des
problèmes extrêmement délicats dont le ministère de
la Science et de la Technologie ne peut se désintéresser.
La Présidente (Mme Harel): Mme la députée de
Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: Très bien. Merci. Sur le même projet,
est-ce qu'il y a d'autres études dans d'autres provinces ou d'autres
pays? Maintenant que vous l'avez expliqué, je crois que c'est un projet
très important.
M. Paquette: Cela fait partie du premier volet de l'étude
"Examen des aspects juridiques et des législations en vigueur au
Québec, au Canada et à l'étranger." L'étude va nous
permettre d'obtenir une synthèse de ce qui existe ou de ce qui n'existe
pas ailleurs dans le domaine.
Mme Dougherty: De quelle durée est cette étude?
Est-ce que les résultats seront publiés? C'est une étude
qui intéresse le public, évidemment. Quelle est la date de
l'échéance de cette étude?
M. Paquette: On devrait recevoir les résultats du premier
volet, c'est-à-dire l'étude des expériences
étrangères, probablement cet automne; l'ensemble de
l'étude, au mois de juin 1985. Il va de soi qu'elle sera disponible.
Évidemment, on suppose que ce sera une étude de qualité.
Si elle est de très bonne qualité, on la rendra très
largement disponible. Si elle est de moins bonne qualité, on annoncera
qu'elle existe et on demandera aux gens de se la procurer.
Mme Dougherty: Donc, l'année prochaine?
M. Paquette: Oui, en juin 1985, on devrait avoir les
résultats de cette étude.
Mme Dougherty: Merci.
La Présidente (Mme Harel): Engagement 96.
Mme Dougherty: Oui. Évidemment, vous avez l'intention de
déménager ce projet. J'ai lu, dans le Soleil du 17 août,
que le Pavillon H2° voyagera dans les régions du Québec en
1985. Le pavillon se retrouvera à l'île
Sainte-Hélène à Montréal sur le site où sera
construite deux ans plus tard la Maison des sciences.
Quel sera le coût du déménagement de ce pavillon?
Est-ce que le montant de 300 000 $ qu'on voit ici est le coût total du
projet dans le Vieux-Port?
M. Paquette: Non.
Mme Dougherty: Parlez-moi des coûts et du cheminement de ce
projet?
M. Paquette: Le coût total du projet a été
évalué, par la Corporation Québec 1534-1984, à 932
000 $. Nous avons commencé les discussions avec la corporation l'automne
dernier et nous avons présenté au Conseil du trésor une
demande permettant d'assurer le démarrage du projet. Remarquez que
c'était avant de savoir que la corporation allait avoir un aussi grand
déficit qui résulte essentiellement du manque d'affluence dans la
Vieux-Port.
On a donc fait un premier versement de 300 000 $ et on s'attendait de
faire un versement additionnel pouvant aller jusqu'à 932 000 $ en
échange de quoi nous avions la priorité quant à
l'utilisation future de l'exhibition. Entre-temps, les difficultés
financières de 1534-1984 sont apparues très nettement et la
nécessité de partager le déficit avec les autres ordres de
gouvernement. On s'est dit: On n'est quand même pas pour payer un montant
additionnel puisqu'on éponge le déficit quand même. On va
récupérer le pavillon pour le montant déjà
versé, c'est-à-dire 300 000 $.
Je dois vous dire que H2° a été planifié en un
an. Tout à l'heure, vous parliez des ressources humaines en
muséologie scientifique. Je pense que c'est une exposition de
très bonne qualité. On a eu 400 000 visiteurs qui se sont
présentés à l'exposition dans les quelques semaines
qu'elle a duré, autant que lors de la course des grands voiliers. Je
pense qu'avec la course des grands voiliers, c'est le deuxième
événement qui a bien fonctionné. Indépendamment des
déboires financiers de 1534-1984, ce projet a très bien
fonctionné.
Quant à l'évaluation des coûts de
déménagement, on est précisément en train de
terminer les négociations. Je ne peux vous donner de chiffres
aujourd'hui. Tout ce que je peux vous dire c'est que cela va sûrement
nous coûter moins cher de déménager que de constituer un
nouvel exhibit à partir de zéro. Je trouverais important que
dès l'été 1985 on ait sur l'île
Sainte-Hélène une exhibition qui donnera un avant-goût de
ce que sera la Maison des sciences et des techniques. C'est un projet qui
s'échelonne sur trois ou quatre ans. Dès l'été
1985, on pourrait présenter cette exhibition améliorée au
cours de l'année. Cela permettra en même temps au personnel de la
Maison des sciences et des techniques de faire une première
expérience, d'évaluer la réaction du public très
finement de façon à orienter de façon expérimentale
leurs travaux sur d'autres exhibits pour préparer le projet de Maison
des sciences et des techniques.
Nous discutons aussi avec le ministère du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche d'un retour à Québec de l'exhibition à
l'Aquarium de Québec, ce qui pourrait donner un deuxième souffle
à l'Aquarium de Québec. De toute façon, il faudra
construire des installations pour accueillir l'exhibit. Donc, le temps qu'elle
sera à Montréal, on espère pouvoir enclencher avec le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche cette
construction et obtenir toutes les autorisations nécessaires pour que
l'exhibit puisse revenir dans la région de Québec de façon
permanente cette fois plutôt que sous une tente qui peut servir seulement
l'été.
La Présidente (Mme Harel):
L'engagement numéro 97.
Mme Dougherty: C'est le coût des activités que nous
avons approuvé lors de l'étude des crédits, n'est-ce
pas?
M. Paquette: Oui.
Mme Dougherty: L'Agence québécoise de valorisation
industrielle de la recherche. Je crois qu'il y a une autre subvention qui
viendra plus tard.
M. Paquette: Oui. On peut peut-être regarder les deux en
même temps.
Mme Dougherty: Les 10 000 000 $...
M. Paquette: Le budget de transfert au gros projet.
Mme Dougherty: Sauf une question sur AQVIR. Le fonctionnement a
commencé. J'aimerais demander de quelle façon ils publicisent
leur activité? Quels moyens ont-ils... J'imagine que cela fait partie de
leur activité...
M. Paquette: Oui, oui.
Mme Dougherty: ...de faire connaître leurs objectifs et
leurs activités?
M. Paquette: Oui. Effectivement, Mme la députée,
dans le budget de 1 041 000 $, il y a un budget de publicité qui sera
utilisé
dans les jours qui viennent. D'abord, sous la forme d'un dépliant
distribué à toutes les entreprises et également aux
centres de recherche universitaires, publics, parapublics, gouvernementaux,
partout où il y a des gens susceptibles de produire des innovations
intéressantes pour l'AQVIR. On va distribuer les dépliants.
Ensuite il y a également de la publicité dans les journaux qui va
se faire probablement au début d'octobre. Je dois vous dire, cependant,
que même si on pense qu'il est de notre devoir de publiciser les
activités de l'AQVIR, contrairement au scepticisme de certains membres
de la commission dont vous étiez, Mme la députée, il y a
déjà 42 projets enregistrés devant l'agence.
Je vous rappelle que l'agence est sur pied seulement depuis le mois de
juin. Il y a 42 projets qui totalisent déjà 9 500 000 $ de
demandes. Je ne vous dis pas que tous ces projets sont intéressants et
qu'on va les retenir tous, mais sans publicité, on a déjà
42 projets et il y a déjà trois projets qui ont été
approuvés à la réunion de la fin du mois d'août pour
un total de 2 000 000 $ de subventions. Il reste à compléter les
protocoles d'entente avec les groupes promoteurs des projets. Cela suscite
déjà beaucoup d'intérêt sans aucune
publicité. Il faut faire de la publicité parce qu'il ne faudrait
pas défavoriser les gens qui auraient manqué l'information que
l'agence existait et était sur pied. Je ne pense pas qu'on ait besoin de
beaucoup d'argent dans le budget de publicité pour assurer le
succès de l'Agence québécoise de valorisation industrielle
de la recherche.
Mme Dougherty: Pourriez-vous me donner une idée de la
nature des demandes? Est-ce que ce sont des demandes pour un capital de risque
ou d'aide technique? C'est quoi exactement?
M. Paquette: Il y en a deux types. Les demandes d'aide technique,
évidemment, ce sont des subventions assez peu coûteuses, où
il s'agit soit de faire l'évaluation par des scientifiques de la valeur
technique du projet ou encore de commanditer une étude de marché
pour le produit. Il y a à l'étude des petites des subventions de
cet ordre. Dans ces cas, ce sont des questions de 20 000 $, 25 000 $, 50 000 $,
beaucoup plus sous la forme d'une subvention qui permet, à contrat, de
fournir l'aide technique requise au promoteur du projet. Cependant, dans les
trois cas qui ont été approuvés, ce sont des prêts
à redevances qui financent la mise au point du produit ou du
procédé, qui financent la recherche et le
développement.
Je vais vous donner trois exemples. Je n'entrerai pas dans les
détails parce qu'on est en négociation pour le protocole
d'entente, mais on me dit qu'il y en a deux qui sont signés sur les
trois, je pense. Les trois premiers qui ont été approuvés;
vous avez ici, par exemple, un prêt à redevance qui totalise 204
000 $ à une entreprise pour la réalisation d'un projet de
développement d'une affûteuse automatique de patin sur glace. Bon,
c'est un exemple. Vous avez aussi une autre société qui, elle,
est dans le domaine de la robotique. Dans ce cas, il s'agit aussi d'un
prêt à redevance probable d'environ 500 000 $. Un troisième
exemple qui va intéresser le député d'Abitibi-Est
puisqu'il a fait beaucoup de démarches dans ce dossier, vu que c'est une
entreprise de sa région. Il s'agit d'un montant de près de 1 000
000 $ pour un projet de développement d'une foreuse de mines d'une
entreprise d'Abitibi-Témiscamingue. Là aussi c'est un prêt
à redevance.
Il y a d'autres projets du même type. Lorsqu'on en est à
financer la recherche et le développement, généralement,
cela se fait sous forme de prêt à redevance.
Mme Dougherty: Est-ce que ce sont, en général, des
nouvelles compagnies qui sont en train... Ce n'est peut-être pas possible
de répondre à cette question, mais... (10 h 45)
M. Paquette: C'est un peu trop tôt pour tirer des
orientations générales, mais, règle
générale, on peut dire que quand des groupes sont prêts
à assumer de la recherche-développement pour un montant assez
important, c'est qu'ils sont déjà constitués depuis un
bout de temps et que c'est un projet qui mijote depuis un an, deux ans, trois
ans, qui résulte du travail de l'entreprise. Dans les cas où on
subventionne les études techniques, très souvent, ce sont des
promoteurs qui ne sont pas nécessairement des industriels. Il faudra, si
toutes les études techniques sont satisfaisantes, essayer d'identifier
les industriels qui peuvent participer au dossier et même le prendre en
charge éventuellement.
Juin
La Présidente (Mme Harel):
L'engagement 97 est-il terminé? La vérification des
engagements financiers du mois de mai 1984 est terminée. Nous allons
immédiatement appeler les engagements du mois de juin 1984: il s'agit
des engagements 111 à 114 du ministère de la Science et de la
Technologie. Nous terminons avec ces engagements financiers pour le
ministère de la Science et de la Technologie. Oui, M. le
député de Laporte.
M. Bourbeau: J'aimerais simplement dire que le ministre de
l'Industrie, du Commerce et du Tourisme m'avait avisé qu'il devait de
toute façon quitter à 11 h 45 et
qu'on devait commencer à 10 h 45. Bien sûr, si on commence
maintenant à étudier les engagements d'un autre ministère,
nous allons être privés du temps auquel nous avons droit.
La Présidente (Mme Harel): Oui. M. le député
de Laporte, nous ne commençons pas, nous terminons l'étude des
engagements financiers du ministère de la Science et de la Technologie.
Nous avons été retardés dans nos travaux à la suite
d'une panne d'électricité qui a empêché
l'enregistrement des débats. Nous allons compléter très
rapidement. J'invite Mme la députée de Jacques-Cartier à
prendre la parole.
Mme Dougherty: Engagement 111: "Contrat de services pour la
fourniture d'avis techniques et effectuer le contrôle des projets soumis
au ministère..."
M. Paquette: Oui.
Mme Dougherty: C'est un programme de soutien à l'emploi
scientifique dans les entreprises?
M. Paquette: Oui.
Mme Dougherty: On parle de contrôle: c'est le
contrôle des demandes... Est-ce que cela veut dire une évaluation
des demandes des entreprises pour... Comment cela fonctionne-t-il?
M. Paquette: Mme la députée, très
brièvement, il s'agit de ce projet du plan de relance qui fonctionne
maintenant depuis le mois d'avril et qui vise à doubler le personnel
scientifique et technique des petites et moyennes entreprises du Québec.
On a 400 postes par année, c'est-à-dire 400 postes cette
année, 400 postes pour l'an prochain et 400 postes pour la
troisième année. Nous avons le souci de ne pas doubler les
structures existantes. Nous pensons que le Centre de recherche industrielle du
Québec est le mieux placé parce qu'il a précisément
le mandat de faire des recherches pour le compte des petites et moyennes
entreprises et, souvent, ce dont il se rend compte dans son travail, c'est que
les entreprises n'ont aucune ressource scientifique et technique pour pouvoir
bénéficier des services d'un organisme comme le CRIQ. Nous avons
conclu une entente de services avec le Centre de recherche industrielle du
Québec qui fait à la fois la promotion et le contrôle des
demandes. Il offre le programme aux petites et moyennes entreprises et lorsque
l'entreprise soumet sa demande, il fait une évaluation qui est transmise
au ministère de la Science et de la Technologie où nous prenons
la décision, en fonction des normes établies pour le programme,
d'accepter ou de refuser la demande.
Mme Dougherty: L'engagement 112 concerne la Fondation pour le
développement de la science et de la technologie.
M. Paquette: Oui.
Mme Dougherty: Est-ce que la fondation fonctionne
actuellement?
M. Paquette: La fondation était un peu plus
délicate à mettre sur pied que l'agence en ce sens que c'est un
organisme qui, à la fois, coordonne les trois fonds sectoriels et doit
tenir compte des échéanciers des trois fonds. Donc, ce n'est
qu'au mois de mai ou de juin qu'on a pu mettre sur pied le conseil
d'administration de la fondation. Le conseil s'est réuni à deux
reprises; le personnel comporte quatre ou cinq personnes. Il nous a soumis un
plan d'activités pour l'année, qu'on est en train d'examiner au
ministère et qu'on devrait approuver bientôt. Comme vous le savez,
le mandat de la fondation est d'agir un peu comme un "Centraide" de la
recherche, d'aller recueillir des fonds pour ensuite les distribuer via le
Fonds FCAC, le Fonds de recherche en santé et le Fonds de recherche
agricole.
Mme Dougherty: Est-ce que le Fonds FCAC est maintenant le Fonds
FCAR?
M. Paquette: Pas encore.
Mme Dougherty: Pas encore. Est-ce qu'il y a un problème?
C'est lié à la fondation.
M. Paquette: C'est simplement qu'il fallait choisir le bon moment
pour remplacer le conseil d'administration parce que, dans la loi, il n'y a pas
exactement le même nombre de personnes. Or, le Fonds FCAC était
engagé dans l'élaboration de son plan triennal et nous ne
voulions pas rompre le processus en plein milieu. Maintenant que c'est
terminé, je pense qu'on devrait, avec le ministère de
l'Éducation, pouvoir procéder à ce changement. D'ores et
déjà, nous fonctionnons dans l'esprit de la loi.
Mme Dougherty: D'accord.
La Présidente (Mme Harel): Je voudrais vous demander de
conclure, Mme la députée de Jacques-Cartier, parce que nous
terminons la première heure dévolue au ministère de la
Science et de la Technologie.
Mme Dougherty: À l'engagement 113, c'est la
première tranche qui va coûter 6 000 000 $, je crois.
M. Paquette: C'est cela.
Mme Dougherty: Est-ce que ces
6 000 000 $ seront dépensés pendant l'année
courante?
M. Paquette: II y a une erreur sur la feuille. On dit:
"subvention de démarrage de 6 000 000 $ pour l'année
financière 1984-1985". En fait, en 1984-1985, ce sera 2 000 000 $. Ces 6
000 000 $ représentent le budget de transfert auquel il faut ajouter le
budget de fonctionnement du centre. Le centre s'appelait autrefois le Centre
CAO-FAO, conception et fabrication assistées par ordinateur, mais on
essaie d'éliminer les sigles. Informatisation de la production, je pense
que ça parle beaucoup mieux, c'est la robotique, c'est la conception
assistée par ordinateur. Le centre a pour mandat de mettre sur pied un
réseau de sous-centres spécialisés dans les divers
secteurs industriels et de leur virer des fonds. Ce sera autour de 2 000 000 $
en 1984-1985.
Mme Dougherty: Merci. J'avais une question sur l'AQVIR, mais il
semble qu'elle ne soit peut-être pas pertinente. La question
était: En principe, s'il y a un montant qui reste, que l'agence
n'utilise pas dans les 10 000 000 $, est-ce que cette somme est reportée
à l'année suivante? Qu'arrive-t-il avec leurs fonds?
M. Paquette: Dans la loi de l'AQVIR, elle conserve les fonds non
utilisés au-delà de l'année budgétaire en cours.
Cependant, bien sûr, le Conseil du trésor peut en tenir compte
lorsqu'il s'agit d'attribuer le budget de. l'année suivante.
Mme Dougherty: Merci.
La Présidente (Mme Harel): Je déclare
terminée la vérification des engagements financiers du
ministère de la Science et de la Technologie pour les mois d'avril, mai
et juin 1984.
Engagements du ministère de l'Industrie, du
Commerce et du Tourisme
J'inviterais immédiatement le ministre de l'Industrie, du
Commerce et du Tourisme à prendre place. Nous allons procéder
à l'étude des engagements financiers du mois d'avril 1984. Il
s'agit des engagements 16 à 30. Allons-nous suspendre les débats
pour quelques minutes?
M. Bourbeau: Non, Mme la Présidente, il nous reste
à peine 45 minutes et je pense qu'on devrait immédiatement se
mettre au travail, à moins que le ministre veuille rester après
11 h 45. Je crois comprendre qu'on fait l'étude des mois d'avril, mai et
juin en même temps.
La Présidente (Mme Harel): Non. C'est- à-dire que
nous allons d'abord commencer par les engagements du mois d'avril et ainsi de
suite.
M. Bourbeau: Étant donné qu'il y en a beaucoup, il
est bien évident qu'on ne peut pas, en 45 minutes, demander au ministre
des explications sur chacun des postes. On peut en sauter quelques-uns.
La Présidente (Mme Harel): M. le député de
Laporte, c'est une étude qui permet à chaque membre de cette
commission de n'intervenir que sur les engagements qu'il juge à propos.
On n'est pas tenu d'examiner chacun des engagements. Seuls ceux qui suscitent
un intérêt de la part de l'un ou de l'autre des membres de la
commission donnent lieu à des questions.
Avril
Y a-t-il des questions sur les engagements du mois d'avril 1984? Ce sont
les engagements - je ne sais s'ils sont numérotés pour vous, M.
le ministre - 16 à 30.
M. le député de Laporte.
M. Bourbeau: J'aimerais poser une question au ministre sur
l'engagement 24: une subvention à la Compagnie 131065 Canada Inc.,
à titre d'aide financière pour la réalisation d'une
étude de faisabilité portant sur le regroupement, pour les quatre
compagnies actionnaires. Le ministre pourrait-il nous expliquer de quoi il
s'agit?
M. Biron: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Harel): Oui, M. le ministre.
M. Biron: Je voudrais demander de passer à une autre
question. Je vais faire sortir le dossier, parce que je ne m'en souviens
pas.
La Présidente (Mme Harel): D'accord. Nous déclarons
cet engagement en suspens, nous y reviendrons. Y a-t-il d'autres questions sur
les engagements financiers du mois d'avril 1984? M. le député de
Laporte.
M. Bourbeau: Oui. Je voudrais simplement souligner, au
numéro 25, une subvention à S1DBEC. Dans les crédits de
mars 1984, on avait une subvention de 54 000 000 $, à l'engagement 62.
Nous n'avons pas eu de réponse satisfaisante. La réponse que nous
avons eue avait environ deux lignes. Le ministre pourrait-il faire un effort
pour nous donner une réponse plus précise sur ce que signifient
ces subventions de 54 000 000 $ en mars et, maintenant, de 40 000 000 $ en
avril? Est-ce la même
subvention qui est reprise? Est-ce que ce sont deux subventions
différentes? Pourrait-on avoir un peu plus de détails? Je ne
demande pas au ministre de les donner tout de suite, mais dans les jours et les
semaines qui viennent.
M. Biron: Je peux vous donner rapidement les détails
là-dessus. Les 54 000 000 $ étaient pour combler une partie du
déficit occasionné en 1983, pour l'année financière
1983, alors que les 40 000 000 $ représentent des pertes
accumulées dans SIDBEC-Normines, seulement pour la perte
accumulée à mars 1983, par S1DBEC. On sait que SIDBEC-Normines
perdait environ 80 000 000 $ à 100 000 000 $ par année. En pertes
accumulées, 250 000 000 $. On a retiré ce montant de SIDBEC et on
a fait un emprunt de 250 000 000 $ sur dix ans, sur lequel on doit rembourser
40 000 000 $ cette année, en capital et intérêts. C'est ce
montant de 40 000 000 $ en pertes accumulées dans les activités
minières de SIDBEC-Normines à mars 1983.
M. Bourbeau: Les 40 000 000 $ du mois de mars étaient-ils
prévus aux crédits? On avait fait des représentations
à cet effet et ils n'apparaissaient pas aux crédits.
M. Biron: II y avait un montant prévu aux crédits.
De mémoire - je ne me souviens pas de quel montant il s'agit - il y
avait un montant prévu aux crédits de transfert à SIDBEC.
Il est difficile de prévoir les déficits des entreprises, des
sociétés d'État, notamment de SIDBEC. Je vous rappelle
quand même qu'on est en négociations. Nous sommes à
compléter les négociations avec nos partenaires dans les
activités minières pour essayer justement de diminuer cette perte
d'une façon considérable.
M. Bourbeau: Le ministre pourrait-il prendre avis de la demande
que je lui ai faite et tenter de préciser un peu plus les détails
de ces sommes.
M. Biron: Oui. La réponse que vous aurez, c'est
sensiblement: Voilà! Nous avons perdu environ 100 000 000 $ en 1983, 150
000 000 $ en 1982 et nous estimons perdre cette année autour de 80 000
000 $. Cela est l'effet presque essentiellement des activités
minières, sauf en 1982 à cause de la crise économique
où 40 000 000 $ étaient dans l'exploitation
manufacturière. (11 heures)
La Présidente (Mme Harel): Est-ce que je comprends, M. le
député de Laporte, que vous voulez obtenir cette réponse
par écrit?
M. Bourbeau: J'aimerais bien, oui. C'est ce que j'ai
demandé.
La Présidente (Mme Harel): J'inviterais le ministre
à la faire parvenir au secrétaire de la commission qui la
transmettra aux membres de la commission. Elle devra être adressée
au secrétaire de la commission.
M. Biron: Très bien, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Harel): Avez-vous d'autres questions
sur les engagements financiers du mois d'avril 1984? L'engagement 24 est
suspendu. Mme la député de Jacques-Cartier.
Mme Dougherty: À l'engagement 28, est-ce qu'on a
parlé de Ayerst, McKenna & Harrisson?
La Présidente (Mme Harel): Quel numéro
porte-t-il?
Mme Dougherty: Le no 28.
La Présidente (Mme Harel): Oui, l'engagement 28.
Mme Dougherty: Pourriez-vous m'expliquer pourquoi Ayerst, McKenna
& Harrisson a besoin d'une telle subvention? Je sais qu'elle modernise ses
équipements mais je crois que c'est une compagnie énorme,
rentable. Je me demande quels sont les critères d'une subvention comme
celle-là qui permettent à une compagnie comme Ayerst, McKenna
& Harrisson d'avoir une telle subvention. C'est un prêt, je m'excuse,
ce n'est pas une subvention.
M. Biron: C'est un prêt sur un investissement d'un montant
de 29 154 000 $ qui est fait dans la bâtisse et pour l'achat de
machinerie et équipement à Saint-Laurent. Ce sont des programmes
qui sont à peu près statutaires qui existent et qui aident les
entreprises dynamiques à être encore plus dynamiques;
c'est-à-dire qu'une entreprise qui est dynamique aujourd'hui mais qui
oublie d'investir pendant quelques années va être
dépassée par ses concurrentes. Donc, on aide ces entreprises
à devenir de plus en plus dynamiques, et cela a été des
négociations avec Ayerst, McKenna & Harrison, qui se demandait
où elle allait prendre de l'expansion. Elle a plusieurs usines partout
dans le monde, particulièrement en Amérique du Nord. On
prévoit jusqu'à une possibilité de 112 nouveaux emplois
à Saint-Laurent à cause de cet investissement, en plus de la
consolidation d'autres emplois. Donc, c'est à travers le programme
d'aide aux entreprises à technologie moderne, les entreprises qui sont
plus dynamiques que la moyenne de leur secteur, que nous pouvons leur accorder
des subventions.
Maintenant, la subvention tel que nous l'accordions traditionnellement,
elle est
imposable comme revenu additionnel, comme profit à la fois au
niveau des gouvernements fédéral et provincial. Ce qui fait que,
pour une entreprise comme Ayerst, McKenna & Harrisson, l'impôt est
à 36% au niveau fédéral et environ 12% au niveau
provincial. Sur l'argent qu'on donne, quand c'est imposé à 48%,
ce n'est pas très plaisant pour l'entreprise ni pour le gouvernement.
Nous, on donne des subventions à l'entreprise pour qu'elle soit encore
plus dynamique et non pour payer de l'impôt.
Maintenant, la subvention que nous donnons, c'est sous forme de
prêt sans intérêt remboursable par l'entreprise sur une
période d'années, mais le prêt sans intérêt
n'est pas imposable ni au niveau fédéral, ni au niveau
québécois. Finalement, les premières années,
l'entreprise bénéficie de sa subvention et, après quelques
années d'activité, elle rembourse sa subvention au gouvernement
de Québec et elle n'a pas à payer de l'impôt au
gouvernement fédéral ni au gouvernement
québécois.
Mme Dougherty: Merci. Maintenant, une courte question sur
Bio-Méga, l'engagement 29.
La Présidente (Mme Harel): Est-ce l'engagement 29?
Mme Dougherty: Oui. Bio-Méga Inc. appartient à SGF,
n'est-ce pas?
M. Biron: Oui, c'est exact.
Mme Dougherty: II y a deux ans il y a eu un décret
spécial pour faciliter tout cela. J'ai deux questions: Est-ce que
l'ancienne bâtisse a été vendue parce que c'était
une autre compagnie avec un autre nom, Bio-Endo, je crois? Qu'est-ce qui est
arrivé avec l'ancienne bâtisse et est-ce que Bio-Méga Inc.
est maintenant une industrie rentable?
M. Biron: Bio-Endo continue d'exister comme une entreprise.
À côté, il y a une autre entreprise, qui s'appelle
Bio-Méga, qui se spécialise dans certaines gammes de produits
alors que Bio-Endo continue à produire d'autres gammes de produits. Ce
dont on parle présentement, c'est de l'achat de terrain, de la
construction de bâtisse et équipement pour de la biotechnologie et
de la chimie fine alors que Bio-Endo n'était pas nécessairement
dans la biotechnologie tel qu'on l'entend avec la chimie fine. Donc, c'est un
nouvel investissement pour lequel il y aura 106 nouveaux emplois qui viennent,
à peu près pour la totalité, des anciens employés
du Centre de recherche Ayerst qui maintenant travaillent pour
Bio-Méga.
Mme Dougherty: Donc, Bio-Endo existe encore...
M. Biron: Elle continue d'exister.
Mme Dougherty: ...dans l'ancienne bâtisse et c'est le
groupe Ayerst.
M. Biron: C'est exact. C'est une partie du groupe Ayerst.
La Présidente (Mme Harel): Suspendez-vous l'engagement 24,
quitte à ce que nous y revenions dans un...
M. Biron: Aussitôt que j'aurai les informations
là-dessus; je fais venir les documents.
La Présidente (Mme Harel): Est-ce que vous comptez les
avoir ce matin?
M. Biron: Oui.
La Présidente (Mme Harel): Ou bien nous y revenons lors de
la séance ultérieure ou bien vous faites parvenir la
réponse à la question posée par écrit.
M. Biron: Je crois l'avoir ce matin avant la fin de la
séance.
La Présidente (Mme Harel): Est-ce que la
vérification des engagements financiers pour le mois d'avril, sous
réserve de l'engagement 24, est terminée?
M. Maciocia: Mme la Présidente, j'aurais une question.
La Présidente (Mme Harel): Oui, M. le député
de Viger.
M. Maciocia: Ce serait à l'engagement 18.
La Présidente (Mme Harel):
L'engagement financier no 18?
M. Maciocia: C'est cela, 18. C'est: "Contrats de services pour
agir à titre de conseiller en tourisme ou de démarcheur à
diverses délégations du Québec..." Est-ce que le nombre,
2, 4, 5... Est-ce que le montant qu'on voit à côté est le
montant du salaire ou si c'est autre chose?
M. Biron: Non, c'est le montant du salaire. Ce sont des gens qui
n'ont pas de permanence dans la fonction publique et qui résident dans
chacune de ces villes. Ce sont des résidents depuis plusieurs
années, donc, qui connaissent le milieu, qui ont pour la plupart ou pour
la totalité oeuvré dans le domaine du développement
touristique, soit dans des agences de voyage ou autrement et qui ont
été retenus pour une période de douze mois. Tous
ceux-là étaient déjà retenus l'an dernier sous
forme contractuelle,
mais nous avons prolongé leur contrat de douze mois et ce sont
ces cinq-là que vous retrouvez là. Donc, ce sont des gens qui
n'ont pas de permanence dans la fonction publique, mais qui connaissent le
milieu dans lequel ils oeuvrent. Par exemple, à Tokyo, c'est quelqu'un
qui était déjà dans ce domaine à Tokyo et qui
oeuvre auprès des agents de voyage pour faire la promotion du
Québec. Cela inclut la grande partie des frais de déplacement
sauf les voyages au Québec et les autres frais dans ces montants que
vous voyez là.
M. Maciocia: Cela inclut les...
M. Biron: Les frais de déplacement dans leur
arrondissement à eux. C'est sûr que s'ils viennent au
Québec deux fois par année, ce sont des dépenses
additionnelles, mais les frais de déplacement locaux sont inclus dans
ces montants.
M. Maciocia: Merci.
La Présidente (Mme Harel): La vérification des
engagements financiers pour le mois d'avril 1984 est-elle terminée? Sous
réserve de l'engagement 24, nous allons donc appeler les engagements du
mois de mai 1984 du ministère de l'Industrie, du Commerce et du
Tourisme. Il s'agit des engagements 53 à 94. M. le député
de Laporte.
Mai
M. Bourbeau: J'aurais une question au sujet de l'engagement 54
qui concerne l'achat de vins, boissons et liqueurs pour les besoins de
l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec. Le montant est
de 175 000 $. J'aimerais demander au ministre quel est le budget annuel de
l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec et s'il y a des
revenus substantiels qui sont tirés de cet organisme ou s'il n'y en a
aucun.
M. Biron: Je vais vous obtenir l'information. Le budget annuel
est de l'ordre d'environ 10 000 000 $. On va vérifier, mais les revenus
ne sont pas appliqués aux dépenses de l'Institut de tourisme et
d'hôtellerie. Les revenus sont versés au fonds consolidé du
Québec. On aura exactement les deux montants que vous demandez d'ici
à quelques minutes.
M. Bourbeau: À quoi sert exactement l'institut?
M. Biron: II sert à entraîner ou à donner des
cours de formation à des jeunes qui veulent se spécialiser dans
le domaine de l'hôtellerie et de la restauration. Il sert aussi à
donner des cours de recyclage de formation à ceux et celles qui sont
déjà dans le domaine. On donne énormément de cours
à temps partiel à ceux qui sont déjà dans ce
domaine. J'avais cité des chiffres au début de cette
année. Plus de 25 000 personnes sont passées à l'institut
au cours des dernières années, soit pour des cours de recyclage
ou autres.
De plus, l'institut a un service de conseils auprès des
restaurants, des institutions d'hébergement du Québec afin
d'examiner avec eux leur coût de fonctionnement. Ils peuvent leur dire:
Vous dépensez tel pourcentage pour votre nourriture; c'est trop, parce
que ailleurs, en moyenne, on a tel pourcentage dans d'autres restaurants
à peu près de la même taille que le vôtre, etc. Le
fait de donner des conseils à des chefs d'entreprise dans le secteur de
la restauration et de l'hébergement les aide grandement à avoir
une meilleure gestion de leur établissement.
M. Bourbeau: Quel est l'effectif régulier de
l'institut?
M. Biron: Je n'ai pas les chiffres en mémoire. J'en fais
la vérification et je vous donnerai la réponse.
M. Bourbeau: II existe certainement un buget spécial pour
l'institut. Où peut-on trouver ce budget?
M. Biron: Dans les rapports annuels du ministère et dans
les crédits du ministère, il y a un programme spécialement
consacré à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du
Québec.
M. Bourbeau: Oui, mais c'est un programme très restreint.
C'est entièrement regroupé sous...
M. Biron: C'est regroupé sous le vocable de l'Institut de
tourisme et d'hôtellerie du Québec.
M. Bourbeau: Y a-t-il moyen d'avoir un budget un peu plus
détaillé de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie pour
voir quels sont les postes et quelle est la répartition des montants par
poste de dépenses?
M. Biron: Oui.
M. Bourbeau: Est-ce qu'on pourrait en avoir une copie ici?
M. Biron: Oui. Je ne pourrai pas avoir cela ici ce matin, mais je
m'engage à le déposer.
M. Bourbeau: Pas de problème. Est-ce qu'on pourrait
également avoir une copie de la liste des gens qui sont salariés
de
l'Institut de tourisme? L'effectif.
M. Biron: Le nombre d'employés? M. Bourbeau: Avec
les salaires, oui. Une voix: Les noms? M. Bourbeau: Oui, les noms.
M. Biron: Il y a plusieurs centaines de personnes à
l'institut. Je veux bien comprendre ce que vous voulez. Vous voulez savoir
combien il y a de personnes et les salaires ou si vous voulez le nom de chaque
personne?
M. Bourbeau: Non. Enfin, peut-être pas jusqu'au bas de
l'échelle, mais peut-être les cadres et ceux qui sont dans
l'administration, de façon qu'on puisse connaître le nom de ces
gens, leur fonction et leur salaire.
M. Biron: Si c'est conforme aux règles de la fonction
publique de donner le salaire des individus - parce qu'ils sont couverts par la
fonction publique - je m'engage à vous fournir ce renseignement.
M. Bourbeau: Bon.
M. Biron: C'est sujet à vérification avec la
fonction publique à savoir si cela se fait normalement. C'est la
première fois que cela m'est demandé.
M. Bourbeau: II ne doit pas y avoir de secret là, je
présume. Est-ce que les salaires de ces fonctionnaires seraient
secrets?
La Présidente (Mme Harel): On en fera la
vérification. Je pense que l'ensemble...
M. Bourbeau: Cela doit être connu.
La Présidente (Mme Harel): ...de toutes les personnes qui
sont à l'emploi de l'institut sont couvertes par la commission de la
fonction publique.
M. Bourbeau: Ce sont des échelles de salaires
négociées, je présume, avec les...
M. Biron: Ces gens-là sont couverts par la fonction
publique.
M. Bourbeau: Est-ce que les cadres supérieurs, par
exemple, sont aussi couverts par la fonction publique?
M. Biron: Oui.
M. Bourbeau: Tout le monde est couvert par la fonction
publique.
M. Biron: Oui, selon les normes de la fonction publique.
M. Bourbeau: Alors, on pourrait certainement avoir cette liste.
Ce n'est pas un secret.
M. Biron: II n'y a aucun problème là-dessus.
M. Dussault: On peut demander la convention collective pour voir
l'échelle des salaires.
M. Bourbeau: Oui, mais il faut quand même savoir où
ils se situent dans l'échelle. Une échelle a plusieurs
barreaux.
M. Lavigne: L'engagement 54, Mme la Présidente. Si vous me
permettez, avant de passer à une autre...
La Présidente (Mme Harel): Oui. Toujours sur l'engagement
54, M. le député.
M. Lavigne: Sur l'engagement 54, M. le ministre, j'aimerais
savoir si le montant de 175 000 $, qui est fourni à l'institut pour
l'achat de boissons et de liqueurs alcooliques, représente la
totalité de ces achats ou une partie de ces achats en boissons?
M. Biron: Cela doit représenter la totalité de ces
achats budgétisés ou réajustés à la fin de
l'année pour une année complète. On sait que l'institut a
un peu plus de 30 chambres et on sert beaucoup de repas à l'institut
même. Au fond, c'est par la pratique que les jeunes apprennent. Il y a
des réceptions qui sont servies à l'institut. Lorsque vous voulez
faire une réception pour 50 personnes, vous pouvez réserver
l'institut et on vous charge le prix régulier d'autres salles. Dans ce
sens, c'est possiblement pour le budget de l'année entière, qui
sera réajusté plus ou moins à la fin de l'année,
selon la consommation réelle.
M. Lavigne: Mais est-ce que les consommations vendues aux gens
qui vont à l'institut comme clients n'apportent pas des montants qui
permettent de renflouer les achats? Parce qu'il y a une perte. (11 h 15)
M. Biron: C'est ce que je disais tout à l'heure. Tous les
revenus rentrent au gouvernement du Québec et on a un budget pour toutes
les dépenses de l'institut. L'institut n'est pas une
société d'État autonome. Ce n'est tout simplement qu'une
des directions du ministère.
M. Lavigne: Mais les 175 000 $ couvrent uniquement la boisson.
Ils ne couvrent pas le pain, le beurre, le lait, la nourriture.
M. Biron: Non.
M. Lavigne: Ils couvrent la boisson.
M. Maquette: Exact.
M. Lavigne: Est-ce que l'institut ne fait pas ses frais sur les
autres articles? Sur la nourriture, par exemple.
M. Biron: C'est ce que je vous dis. L'institut n'est pas
géré comme une entreprise, dans le fond, les revenus contre les
dépenses.
M. Lavigne: Ah bon!
M. Biron: L'institut a son budget de dépenses et tous ses
revenus sans exception rentrent au gouvernement sous forme de taxes, ni plus ni
moins, de revenus pour le gouvernement. Le ministre des Finances, lui, fait la
répartition. À l'institut même, étant donné
que ce n'est pas une société d'État autonome, on fait ce
que tous les ministères qui perçoivent des montants d'argent
font: on verse au fonds consolidé du Québec les revenus et
à partir du fonds consolidé on paie les budgets qui sont
adoptés pour chacun des ministères, donc pour l'institut.
La Présidente (Mme Harel): On doit donc comprendre que, vu
le service de restauration qui est offert aux consommateurs par l'institut, les
revenus dépassent certainement les dépenses dans le cas de cet
engagement.
M. Biron: Oui. Habituellement, les revenus dépassent les
dépenses. Il y a quand même une partie qui sert à
l'enseignement. Il y a quand même une partie qui ne peut revenir parce
qu'elle sert à l'enseignement.
La Présidente (Mme Harel): M. le député de
Viger.
M. Maciocia: Est-ce que le prix de 175 000 $ que paie l'institut
est le prix de gros que paie le gouvernement ou s'il paie le prix de vente
à l'extérieur, je veux dire incluant les taxes et tout?
M. Biron: L'institut paie le prix de n'importe quel hôtel
ou restaurant du Québec.
M. Bourbeau: Une question, M. le ministre. Quels sont les revenus
globaux, totaux de l'institut? On sait que les dépenses sont de 10 000
000 $. Même si les revenus ne sont pas perçus directement par
l'institut, on doit connaître ceux-ci. Quels sont ces revenus?
M. Biron: Je peux vous déposer, avec le rapport sur
l'institut, les budgets que vous m'avez demandés tout à l'heure
ou les dépenses détaillées. En même temps, je peux
vous déposer les revenus de l'institut à l'élément
location de chambres et à l'élément restauration.
M. Bourbeau: Est-ce que le ministre serait dès maintenant
en mesure de nous donner un ordre de grandeur de ces revenus?
M. Biron: Malheureusement non. J'aime mieux vérifier
avant.
M. Bourbeau: Même pas un ordre de grandeur, n'est-ce pas?
Le ministre nous disait qu'il y a des chambres, je n'en étais pas au
courant. Qui habite ces chambres? Est-ce que ce sont des chambres qui sont
louées et à qui sont-elles louées?
M. Biron: Ce sont des chambres comme dans un petit hôtel.
Il y a environ 30 chambres qui sont louées à la demande. Je ne
vous cache pas que c'est habituellement presque toujours loué. J'ai
essayé, il y a déjà plusieurs années, d'en avoir
une à plusieurs reprises et c'était toujours occupé. Il y
a des gens qui viennent d'un peu partout à l'Institut de tourisme et
d'hôtellerie. Il y a beaucoup de restaurateurs ou d'hôteliers qui
viennent à Montréal et qui, en même temps, veulent avoir
certains conseils sur la gestion. Ils en profitent pour réserver
à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie.
M. Bourbeau: Est-ce que ces chambres sont louées à
des prix semblables à ceux qu'on retrouve dans les meilleurs
hôtels de Montréal ou si ce sont des prix...
M. Biron: Ils sont semblables à ceux des hôtels de
classe moyenne. Un hôtel d'environ 30 chambres n'est pas le Reine
Elizabeth avec 1200 chambres. C'est à peu près dans les prix des
hôtels de 30 à 100 chambres.
M. Bourbeau: Pour réserver des chambres, on s'adresse
là comme si c'était un hôtel normal en faisant une
réservation?
M. Biron: Exact. J'ai des chiffres pour 1983-1984, pour
l'année entière, où on a un budget de 12 536 000 $ pour
l'institut. Il faut réaliser qu'il y a beaucoup d'étudiants qui y
étudient. C'est une école de formation. Il a des dépenses
comme n'importe quelle école de formation. Les revenus directs de
location de chambres et de restauration sont de 1 902 000 $.
M. Bourbeau: Le ministre dit les revenus directs. Est-ce qu'il y
a d'autres revenus que ces revenus?
M. Biron: Non. Je veux dire que les revenus de restauration et de
chambres sont de 1 902 000 $. Vous ne pouvez appliquer 1 902 000 $ contre 12
500 000 $ de dépenses, vu que c'est une école de formation. Il y
a là beaucoup de professeurs qui enseignent aux jeunes et qui sont
payés à même les budgets de dépenses.
M. Bourbeau: Alors, 1 902 000 $ sont des revenus de chambres et
de restauration.
M. Biron: Chambres et restauration.
M. Bourbeau: Quelles sont les dépenses de chambres et de
restauration?
M. Biron: Je m'excuse, Mme la Présidente, si j'avais su
que le député voulait autant de renseignements précis sur
toute la gestion de l'institut, j'aurais apporté les bilans de
l'institut. Je peux essayer de disséquer le mieux possible les revenus
et les dépenses de l'institut, les faire parvenir au secrétaire
de la commission, et s'il y a d'autres questions additionnelles, cela me fera
plaisir d'y répondre.
M. Bourbeau: Mme la Présidente, je tiens pour acquis que
le ministre va essayer de disséquer. Je suis convaincu qu'il l'a
déjà fait. Les gens qui administrent l'institut
d'hôtellerie, si vraiment ils donnent des cours à d'autres sur
l'art de bien administrer l'hôtellerie, doivent certainement savoir
comment faire pour comptabiliser leurs revenus et leurs dépenses. Sans
cela, l'industrie au complet serait dans une bien mauvaise situation. Je
m'attendrais que ce soit fait d'une façon exemplaire. Cela ne doit pas
être un gros problème de comptabiliser les dépenses pour la
restauration et le logement dans un institut qui fait l'enseignement dans ce
domaine.
M. Biron: J'essaierai de le faire d'une façon
exemplaire.
La Présidente (Mme Harel): Est-ce qu'on accepte les
élèves à l'institut après un certificat
d'études collégiales ou après un certificat
d'études secondaires? Il y a des frais de scolarité. J'imagine
que c'est en fait un coût moyen d'élève correspondant au
coût moyen d'un étudiant au niveau collégial ou
universitaire?
M. Biron: C'est après le secondaire que vous
accédez à l'institut. Il y a des cours de deux ans, trois ans et
quatre ans.
La Présidente (Mme Harel): Et on y obtient un certificat
d'études collégiales?
M. Biron: On y obtient un certificat d'études
collégiales spécialisé en administration
d'hôtellerie et de restauration.
La Présidente (Mme Harel): Y a-t-il d'autres questions?
J'imagine que l'engagement 54 est terminé sous réserve des
renseignements par écrit qui vont parvenir à la commission. Y
a-t-il d'autres questions sur les engagements du mois de mai?
M. Bourbeau: Évidemment, j'aimerais aller un peu plus
loin. Je ne sais pas s'il y a d'autres... On peut sauter quelques points je
présume, pour autant qu'on est à l'intérieur du mois de
mai.
La Présidente (Mme Harel): Du mois de mai, oui.
M. Bourbeau: Si le ministre le veut bien, j'aimerais qu'on aille
à des engagements qui sont un peu plus loin dans le mois de mai.
L'engagement 82 du mois de mai. C'est une subvention à un hôtel.
L'Interhôtel Le Saint-Laurent, à Sainte-Foy, sous forme d'une
prise en charge d'une partie du coût d'un emprunt de 840 000 $
contracté pour fins d'achat de la bâtisse et de
l'équipement du Motel Neptune, modernisation de la bâtisse et
achat d'équipement et de mobilier. Est-ce que le ministre pourrait nous
donner des renseignements en ce qui concerne cette subvention?
M. Biron: C'est dans le cadre du crédit touristique de
subventions à des établissements hôteliers qui prennent de
l'expansion ou du développement. Dans ce cas, en particulier, si je me
souviens, c'est l'ancien motel Neptune qui a fait faillite, qui était
fermé et qui a été racheté par Interhôtel Le
Saint-Laurent, mais qui est propriétaire d'un autre ou de deux autres
motels autour qui voulaient compléter ou mieux intégrer les
établissements existants et qui se sont portés acquéreurs
de l'ancien Neptune en y faisant des investissements pour de la modernisation
ou de l'agrandissement, je ne me souviens pas au juste. C'est sur la base des
investissements et du prix payé pour l'ancien motel Neptune que cette
subvention a été accordée.
M. Bourbeau: Dans un des tableaux qui nous sont remis et qui est
annexé à l'engagement no 73, provenant de la SDI, c'est un
montant global de 1 291 000 $ et il y a un tableau annexé. Au premier
point, l'engagement 1945 est justement l'Interhôtel Le Saint-Laurent. On
parle de l'achat d'équipement et de mobilier, achat de la bâtisse
et de l'équipement du motel Neptune à Sainte-Foy. Je
présume que c'est le même engagement. On parle d'une subvention de
112 000 $ alors qu'à l'engagement 82 on parle de 251 000 $ d'engagement.
Comment
peut-on concillier cela? Est-ce qu'il s'agit de la même
subvention? Comment peut-on concillier ces deux montants? Est-ce que dans un
cas c'est une subvention et dans l'autre c'est autre chose? C'est une prise en
charge d'une partie de l'emprunt dans les deux cas? Il semble bien que ce soit
la même chose, parce que c'est la même compagnie.
M. Biron: II y a deux programmes qui pourraient être
appliqués. Je le dis sous toute réserve; il faudrait que je fasse
une autre vérification. Habituellement, il y a deux programmes qui
s'adressent à la fois aux entreprises touristiques et aux entreprises
manufacturières. Il y a le programme de garantie de prêt et celui
de subvention. Une entreprise peut avoir une police d'assurance contre
l'augmentation des taux d'intérêt avec une garantie de prêt
pour lequel nous sommes obligés de prévoir des montants de
subvention au cas où le taux d'intérêt augmenterait
à 20%. Cela pourrait arriver au cours des prochaines années. Mais
la même entreprise peut, une fois qu'elle a sa garantie de prêt,
faire appel, selon les programmes réguliers de la SDI, soit aux
crédits touristiques pour une entreprise touristique, à
l'entreprise dynamique ou à d'autres genres de programmes que nous avons
pour les entreprises manufacturières. Il faudrait que je vérifie.
C'est probablement le même investissement de 848 000 $ sur lequel nous
sommes obligés de mettre de côté des montants de 112 000 $
au cas où le taux d'intérêt augmenterait à 20%. Si
le taux d'intérêt n'augmente pas, cela ne coûte rien, mais
si le taux d'intérêt augmente, on est obligé de
prévoir des frais additionnels pour le gouvernement du Québec.
C'est une entrée comptable qui n'est pas nécessairement une
sortie de fonds. Tandis que le crédit touristique de l'engagement 82,
c'est véritablement une sortie de fonds sur une période de cinq
ans.
M. Bourbeau: Donc, il ne s'agit pas du même montant; ce
sont deux montants différents, c'est cela?
M. Biron: Le montant de 848 000 $ peut être concilié
à l'engagement 73 ou 82. C'est un investissement total de 848 000 $ pour
l'achat et/ou la modernisation sur lequel nous donnons une subvention de 251
000 $; mais l'entreprise a pris une police d'assurance concernant le taux
d'intérêt pour une période de cinq ans en disant: Je prends
une police d'assurance et je veux payer 11% plus la marge que je dois payer
à la banque, mais le "prime" va rester à 11%, dans mon cas, pour
cinq ans. Nous sommes obligés, nous, de prévoir, si jamais le
taux d'intérêt augmentait à 20%, l'endroit où
prendre les crédits. Il ne faudrait pas arriver au Conseil du
trésor et dire qu'on n'a pas prévu. On prévoit des
crédits maximaux de 112 000 $ sur cinq ans, mais ce n'est qu'une
entrée aux livres, parce que si le taux d'intérêt n'atteint
jamais 20%, il y aura seulement une entrée aux livres et ces 112 000 $
ne seront jamais versés.
M. Bourbeau: Le ministre parlait tantôt sous réserve
et nous disait qu'il voulait vérifier. Est-ce que le ministre nous donne
une réponse définitive et certaine? Est-ce là la
réponse?
M. Biron: Je vous donne cela quand même... Je voudrais
seulement revérifier pour être certain que les deux chiffres
concordent; mais habituellement, c'est ainsi que cela se passe. Il y a donc
deux fois le nom de l'entreprise sur deux formulaires différents pour
deux programmes différents.
M. Bourbeau: Vous dites que si le taux d'intérêt
augmentait, l'engagement total du gouvernement pourrait être de 363 000 $
à l'égard de la subvention du motel Neptune?
M. Biron: C'est exact. Si cela atteignait 20%... Je ne me
souviens pas du plafond fixé par la SDI, mais dans ces cas, je pense que
c'est autour de 20%.
M. Bourbeau: Si j'ai bien compris, le motel Neptune a fait
faillite et a été racheté par une autre compagnie? On va
attendre, Mme la Présidente, étant donné...
M. Biron: M. le député de Laporte, je vais
vérifier, parce qu'on me donne une nouvelle information concernant la
fermeture et la réouverture de cette entreprise. Je voudrais faire une
dernière vérification avant de vous donner la réponse
exacte.
M. Bourbeau: J'aimerais savoir, étant donné que
l'entreprise a fait faillite et qu'elle a été rachetée par
une nouvelle société qui, elle, obtient des subventions pour
l'aider à racheter la bâtisse - et, je présume, de
l'équipement pour moderniser la bâtisse - quelles garanties le
ministère demande aux nouveaux acquéreurs pour s'assurer que les
subventions importantes que le gouvernement accorde n'iront pas
éventuellement se retrouver dans une nouvelle faillite. On sait que,
dans ce milieu, il y a énormément de faillites. Est-ce que le
ministère demande des garanties personnelles des individus, des
actionnaires de la nouvelle compagnie et est-ce qu'ils sont solvables? (11 h
30)
M. Biron: Lorsque nous créons des programmes de garantie
de prêt, nous demandons presque toujours des garanties des actionnaires
ou des garanties sur les biens meubles ou immeubles. Lorsque nous donnons
des subventions, nous nous assurons que les actionnaires ont investi
assez d'argent pour que, au moins, s'il arrivait une malchance avec
l'entreprise, l'actionnaire soit responsable dans le sens qu'il perde beaucoup
de son argent, beaucoup plus que l'argent que le gouvernement peut y
investir.
Dans ce cas particulier, les actionnaires ont dû investir
possiblement autour de 600 000 $ parce que c'est ce qui manque entre la
subvention et le montant d'achat et eux ont dû donner des garanties
personnelles pour la première tranche de 600 000 $, alors que, pour la
subvention gouvernementale, ça s'applique sur cinq ans.
M. Bourbeau: Donc, il n'y a pas de garantie personnelle sur la
subvention.
M. Biron: Non, pour les subventions que nous donnons, il n'y a
jamais de garantie, c'est le gouvernement qui débourse des subventions
à l'entreprise pour autant que l'entreprise fonctionne. Les conditions
que nous mettons habituellement pour une entreprise manufacturière c'est
d'acheter des matériaux québécois pour la construction,
ainsi de suite. Pour les entreprises touristiques comme les hôtels, c'est
d'avoir une certaine clientèle de touristes. Dans ce sens,
l'Interhôtel Le Saint-Laurent a une clientèle touristique reconnue
qui dépasse le pourcentage minimal demandé par le crédit
touristique.
M. Bourbeau: Je ne comprends pas. Le ministre nous dit qu'une des
conditions c'est qu'il y ait une certaine clientèle de touristes. Quelle
autre clientèle peut avoir un motel sinon une clientèle de
touristes?
M. Biron: Vous avez des institutions d'hébergement en
région où on sert seulement la clientèle locale. Vous
auriez une salle...
M. Bourbeau: Autrement dit, vous êtes contre les touristes
locaux, si je comprends bien.
M. Biron: Non, vous auriez une salle de réception, de
restauration et quelques motels en province où il n'y a pas de
clientèle touristique, ce serait difficile pour nous de subventionner
avec la clientèle touristique. À Québec, à
Montréal ou dans les Laurentides, nous sommes assurés que la
clientèle est touristique.
M. Bourbeau: Pour ce qui est des subventions au motel Neptune ou
à d'autres -je vois qu'il y en a plusieurs - est-ce que je dois
comprendre que c'est la politique du ministère de subventionner des
motels, des hôtels pour des rénovations, des acquisitions et des
choses comme ça, d'une façon générale?
M. Biron: C'est la politique du ministère de subventionner
les institutions d'hébergement d'une façon générale
pour améliorer la qualité de l'hébergement. Autrefois,
nous subventionnions aussi les restaurants, mais seulement dans certaines
régions du Québec et, dans d'autres, il n'y avait aucune
subvention, ni à l'hébergement, ni à la restauration.
Depuis la nouvelle loi sur le crédit touristique qui a été
adoptée il y a un an et demi, à peu près - votre
collègue, le député de Viger, nous a même
aidés à l'améliorer - on touche maintenant à toutes
les régions du Québec, mais on a mis de côté ceux
qui ne faisaient que de la restauration; ils ne sont pas admissibles au
crédit touristique. Donc, on subventionne les établissements
d'hébergement en vue d'améliorer la qualité de
l'hébergement touristique.
M. Bourbeau: Comment vous assurez-vous que la clientèle de
ces motels que vous subventionnez en est vraiment une de touristes qui viennent
de l'extérieur? Est-ce qu'il y a des mesures de contrôle?
M. Biron: C'est pour cela que vous avez des paiements sur cinq
ans. Au fur et à mesure qu'on évolue, il y a certaines conditions
à remplir. La première année, ça peut être
25% de touristes de l'extérieur et, la dernière année,
ça peut être 40%. Il y a un registre de l'hôtel et
l'hôtelier, chaque année, nous fait un rapport sur les conditions
que nous avons posées avant qu'on fasse le deuxième, le
troisième ou le quatrième versement.
M. Bourbeau: D'une façon générale, quelles
sont ces conditions que vous imposez aux motels quand vous les
subventionnez?
M. Biron: La condition la plus générale qu'on
retrouve partout, c'est la clientèle touristique qui doit venir de
l'extérieur de la région. À même les registres, on
peut facilement vous dire qu'il y a tant d'Américains ou tant de gens de
l'extérieur du Québec, il y a tant de gens du reste du
Québec et il y a tant de gens de notre région.
M. Bourbeau: Si vous avez décidé d'accorder des
subventions aux motels, est-ce que c'est parce que vous estimez que les
facilités ne sont pas adéquates au Québec pour recevoir le
touriste? On se plaint pourtant que, d'une année à l'autre, on ne
reçoit pas autant de touristes qu'on le voudrait, qu'il faut faire des
efforts pour attirer les touristes parce que les hôteliers se plaignent
qu'il n'y en a pas. Si c'est exact, comment se fait-il que vous ayez en
plus à subventionner des motels, à même les fonds
publics, pour améliorer les facilités, pour les moderniser,
puisque déjà on manque de touristes. Pourquoi mettre en place de
nouveaux aménagements alors qu'on manque de touristes de toute
façon?
M. Biron: Dans certaines régions, on a besoin de nouveaux
services; dans d'autres régions, on a besoin d'améliorer
considérablement la qualité des installations existantes. En
Gaspésie, on a consenti beaucoup de crédits touristiques au cours
des cinq ou six dernières années et on a amélioré
la qualité des établissements. Le touriste viendra pour voir
quelque chose bien sûr, mais il veut aussi jouir d'une qualité
minimale. Il y a toute une classification pour les hôtels, les motels,
les restaurants et on essaie de l'améliorer en fournissant aux clients
une qualité minimale exigée.
On est même en train d'étendre nos interventions dans la
ville de Montréal à des hôtels à plus bas prix. Des
gens sont prêts à venir à Montréal avec leur
famille, mais n'ont pas le moyen de payer 100 $ par nuit. Ils pourraient payer
45 $ ou 50 $, même si la chambre est beaucoup plus petite. On a
déréglementé les règlements touristiques existants,
d'hébergement, de chambres, pour permettre la mise en place à
Montréal et dans certains grands centres - Montréal et
Québec en particulier - d'établissements touristiques,
d'établissements d'hébergement avec des chambres plus petites.
Bien sûr, cela va coûter moins cher, mais on va attirer une
certaine classe de touristes. Il y a une stratégie de
développement touristique dans ce sens.
M. Bourbeau: L'entreprise privée, c'est-à-dire le
marché normal, ne peut-elle pas s'occuper de ces choses? Pourquoi
faut-il que l'État subventionne des motels ou des hôtels? Il me
semble que si la clientèle est là, si la demande est là,
l'entreprise privée ou les particuliers sont bien capables d'investir
eux-mêmes leur propre argent. Que je sache, ces entreprises ne partagent
pas leur profit avec le gouvernement. Vous leur donnez une subvention, mais ils
ne vous donnent pas une ristourne sur le prix des chambres.
M. Biron: Non, mais on améliore la qualité du
produit touristique. Vous savez fort bien qu'au Québec le produit
touristique compte comme un élément très important dans
notre balance de paiements avec l'argent qui rentre au Québec dans ce
secteur et on en a besoin. C'est l'une des richesses naturelles du
Québec. Je suis en faveur d'améliorer la qualité de notre
produit touristique et, dans certaines régions du Québec, d'y
ajouter un certain nombre de chambres, d'établissements.
M. Bourbeau: Les emplois qu'on prétend créer avec
ces subventions, ne sont-ils pas existants de toute façon? Par exemple,
quand vous rénovez une chambre dans un motel, il n'y aura pas plus de
femmes de ménage pour la nettoyer après qu'il n'y en avait avant.
Comment pouvez-vous justifier le nombre de nouveaux emplois en rénovant
des hôtels et des motels?
M. Biron: Si on rénove, habituellement il n'y a pas
d'emplois nouveaux, mais si on agrandit ou si on bâtit, il y a des
emplois nouveaux. Dans le cas de l'Interhôtel Le Saint-Laurent, il y a 50
emplois nouveaux. C'est bien sûr, c'était fermé
complètement, le fait de le rouvrir donne 50 emplois.
M. Bourbeau: Si vous créez 50 emplois dans un motel - je
termine, Mme la Présidente - qui était fermé et qui
rouvre, cela veut dire que des touristes vont aller se présenter
à cet endroit. Mais ce sont autant de touristes qui n'iront pas dans un
autre endroit, donc des emplois seront perdus ailleurs. Peut-on vraiment penser
qu'on crée des emplois nouveaux?
M. Biron: Votre théorie serait bonne si on ne faisait pas
à côté de cela un autre programme de promotion et de
développement pour attirer des touristes additionnels, un nombre plus
grand de touristes. Par exemple, cette année, en 1984, tout le monde
reconnaît que cela a été une bonne année au point de
vue touristique au Québec. En plus, on a fait de la promotion pour les
années à venir. Certaines gens ont critiqué 1534-1984,
mais cela servira très longtemps à attirer des gens au
Québec. Dans ce sens, si on n'a pas plus d'hébergement et si on
n'a pas plus de qualité, les gens qui vont venir une fois ne reviendront
pas. Il faut donc remettre de l'hébergement et surtout de
l'hébergement de qualité pour que les gens soient
intéressés à revenir.
M. Bourbeau: L'entreprise privée ne peut-elle pas
s'occuper de cela sans une subvention du gouvernement?
M. Biron: Jusqu'à maintenant, on a cru... On n'est pas
intervenu dans le développement touristique au Québec avant 1978;
on a commencé en 1978-1979 à intervenir avec le crédit
touristique. De tous les intervenants, en tout cas dans le domaine du
développement touristique, cela a été une excellente
décision du gouvernement du Québec et cela a
amélioré d'une façon considérable la qualité
des établissements hôteliers et de restauration. Cela a donc
amélioré la qualité du produit touristique. Jusqu'à
maintenant, selon toutes les discussions que j'ai eues avec les gens des
associations touristiques régionales ou les gens
intéressés à l'industrie touristique, il semble que ce
soit un programme très bien vu du milieu et qui aide à
améliorer la qualité. En améliorant la qualité,
même des gens qui n'en ont pas profité directement en profitent
indirectement parce que la qualité générale du produit
s'est améliorée.
La Présidente (Mme Harel): M. le député de
Viger.
M. Maciocia: Deux questions. La première est: est-ce que
le ministre peut nous dire si ce sont seulement ces établissements qui
ont demandé des subventions ou s'il y en a eu d'autres qui ont
été refusés?
M. Biron: II y en a d'autres qui ont été
refusés.
M. Maciocia: À ce moment, est-ce qu'on pourrait avoir la
liste de ceux qui ont fait la demande et qui n'ont rien reçu?
M. Biron: Je ne pourrais pas déposer la liste des
établissements qui ont été refusés. Je vais
déposer la liste des établissements qui ont été
reçus. Si je déposais publiquement la liste des
établissements refusés, cela voudrait dire qu'on en a
refusé un parce qu'il n'avait pas assez de qualité, sa situation
financière n'était pas bonne et on pourrait lui causer un tort
considérable.
M. Maciocia: Est-ce qu'on peut avoir la liste de ceux qui ont
fait la demande?
M. Biron: Vous allez avoir la liste de tous les
établissements qui ont reçu des sommes d'argent du gouvernement
du Québec.
M. Maciocia: On les a.
M. Biron: II faut que vous compreniez. Je ne peux pas
déposer les autres parce que là vous allez tout simplement mettre
sur la place publique le nom d'une entreprise qui a été
refusée.
M. Maciocia: Je ne veux pas connaître les raisons pour
lesquelles elles ont été refusées, mais la liste de ceux
qui ont fait la demande.
M. Biron: Je ne peux pas vous la déposer. Je peux vous
déposer la liste des gens qui ont reçu de l'argent du
gouvernement du Québec. Autrement je nuirais considérablement
à la renommée de certains établissements qui ont
été refusés pour une raison ou pour une autre.
M. Maciocia: Quels sont les critères pour l'acceptation ou
le refus de demandes de subvention de la part du gouvernement?
M. Biron: C'est d'abord la clientèle touristique. C'est la
capacité de faire un investissement. Quelqu'un va venir nous voir avec
un projet de 300 000 $ d'investissement et, après étude par la
SDI, on dit: Vous n'avez pas les moyens financiers de supporter les 300 000 $
d'investissement. Même si vous le faisiez, dans deux ans vous allez faire
faillite quant à nous. On refuse parce que l'entreprise n'a pas la
capacité financière de supporter cela. Je ne peux pas mettre cela
sur la place publique.
M. Maciocia: C'est le seul critère?
M. Biron: Non. Ce sont des critères financiers et des
critères touristiques.
M. Maciocia: Quand vous parlez des critères touristiques,
vous faites une analyse des années précédentes.
M. Biron: Les critères touristiques, c'est la
clientèle qu'il va attirer, dans quel milieu il est et si le projet a
une valeur touristique.
M. Maciocia: Est-ce que vous faites un relevé des
années précédentes de...
M. Biron: De la région, oui.
M. Maciocia: De la région et en même temps de
l'établissement.
M. Biron: De l'établissement lorsque
l'établissement existe. Si l'établissement n'existe pas et que
quelqu'un me dit: Je veux me construire un hôtel à un endroit
donné, bien sûr, on va étudier la région pour savoir
s'il y a un potentiel touristique dans la région. S'il n'y a pas de
potentiel touristique ou si les hôtels sont occupés à 30%,
c'est sûr qu'on va dire: Il n'y a pas de potentiel pour le moment.
M. Maciocia: Je comprends, mais admettons que cette
rénovation ou l'agrandissement...
M. Biron: Là on va étudier sa performance des
années passées.
M. Maciocia: Des années précédentes? M.
Biron: Oui.
M. Maciocia: Est-ce que c'est le principal critère pour
une contribution ou une subvention du gouvernement?
M. Biron: C'est un des facteurs avec la capacité
financière et avec la capacité de
rétention du tourisme.
La Présidente (Mme Harel): M. le député de
Laporte.
M. Bourbeau: J'aurais une question à poser au ministre
à l'engagement no 79 où on lit: "Subvention à la SDI
à titre de compensation pour le manque à gagner et les pertes
enregistrées dans l'administration du programme du crédit
touristique." C'est le programme dont on parle depuis quelques minutes. Il
semble qu'il y a des pertes. Est-ce que le ministre pourrait nous dire si les
pertes sont importantes et où en général elles
surviennent?
M. Biron: Les pertes ne sont pas importantes. Vous avez 268 000 $
possiblement pour une période d'un an avec certains prêts que la
SDI a faits. Normalement, on ne prévilégie pas les prêts de
la SDI. On ne fait que donner des subventions ou des garanties de prêt et
on dit: Vous passez par les institutions financières
régulières. On faisait certains prêts au départ du
plan de crédit touristique. Depuis deux ans, on fait très peu de
prêts. Cela se peut que ce soit une ou deux garanties de prêt qu'on
a données sur lesquelles les établissements ont fait faillite et
où il a fallu payer. Là on fait appel au fonds consolidé
pour les montants garantis.
M. Bourbeau: Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir une ventilation
de cette somme de 268 000 $ de façon à savoir exactement de quoi
il s'agit, s'il s'agit de plusieurs prêts ou d'un très petit
nombre de prêts? Quel était le nom des emprunteurs? Enfin, d'une
façon générale, des renseignements parce que c'est une
somme quand même importante et on voudrait être en mesure de
pouvoir l'analyser. (11 h 45)
M. Bïron: Oui. Je fais parvenir cela au secrétaire de
la commission d'ici une semaine.
La Présidente (Mme Harel): L'étude des engagements
financiers pour le mois de mai 1984 est-elle terminée, sous
réserve des renseignements supplémentaires qui vont parvenir
à la commission?
Juin
J'appelle l'étude des engagements du mois de juin 1984. Il s'agit
des engagements 96 à 110. Des questions sur ces engagements financiers?
M. le député de Viger.
M. Maciocia: Oui, Mme la Présidente. À l'engagement
101, c'est: "Subvention de fonctionnement à la Société du
Palais des congrès de Montréal pour l'année
financière 1984-1985." Montant: 18 500 000 $. Le ministre pourrait-il
nous dire ce que cela comprend et quelle est exactement la ventilation de ces
18 500 000 $?
M. Biron: C'est tout le budget qui avait été
voté selon les crédits qui ont été
déposés à la fin de mars 1984. Cela a déjà
été au livre des crédits. Nous ne faisons que verser la
totalité du budget qui a été voté.
M. Maciocia: Le budget qui a été voté.
M. Biron: II n'y a pas de budget additionnel
là-dessus.
La Présidente (Mme Harel): D'autres questions?
M. Maciocia: Oui, Mme la Présidente. On n'a pas
d'information ici. Est-ce que cela comprend le financement? Est-ce que cela
comprend la promotion? Est-ce que cela comprend la publicité? Cela
comprend quoi, les 18 500 000 $?
M. Biron: Cela comprend ce qui était au livre des
crédits au mois de mars. On a déjà répondu à
cette question, M. le député de Viger. À l'époque,
j'avais le livre des crédits et tous les éléments
nécessaires là-dessus. Cela comporte les salaires, les taxes et
les frais d'intérêt. Cela ne comporte pas de remboursement sur le
capital parce que c'est en transition entre la Société
immobilière du Québec et la Société du Palais des
congrès. C'est en train de s'ajuster entre les deux. La
propriété de la bâtisse était aux Travaux publics ou
à la Société immobilière du Québec et cela
va être transféré à la Société du
Palais des congrès. Donc, il y aura des remboursements sur le capital
qu'il faudra faire avec le temps. Ce que vous ne retrouvez pas aux
crédits du MICT, vous le retrouvez aux crédits des Travaux
publics.
M. Maciocia: Je comprends, mais pourrait-on avoir l'engagement de
la part du ministre de nous donner la ventilation?
M. Biron: Je vais vous faire parvenir une copie des
crédits tels qu'ils ont été déposés au mois
de mars et vous aurez tous les renseignements que vous voulez.
M. Maciocia: Qui correspondent au même montant?
M. Biron: Qui correspondent à 18 500 000 $.
M. Maciocia: D'accord. Je ne sais pas si c'est pertinent, mais le
ministre pourrait-il nous dire quels ont été les revenus du
Palais des congrès en 1983-1984 et les dépenses en même
temps?
M. Biron: Je pourrais vous donner les revenus de 1983-1984, qui
sont très minimes puisque le Palais des congrès a ouvert à
l'automne 1983. Je peux facilement les déposer. Les revenus du Palais
des congrès en 1983-1984 ont été de 1 776 000 $.
M. Maciocia: Et les dépenses?
M. Biron: Les dépenses ont été de 9 027 000
$, mais à l'époque il n'y avait pas de taxes à payer et il
n'y avait pas d'intérêts sur la dette. Là, vous allez
retrouver un montant de taxes et un montant d'intérêts sur la
dette et vous retrouverez au cours de l'année un transfert de fonds
entre le ministère des Travaux publics et le M1CT pour le remboursement
du capital.
M. Maciocia: Depuis 1983, y a-t-il eu des additions de personnel
et de cadres à l'intérieur du Palais des congrès?
M. Biron: Je pourrais avoir la réponse à votre
question. Possiblement oui, puisqu'en 1983 nous ne faisions que commencer les
activités, alors que là, on atteint une vitesse de
croisière. Il y a certainement eu des ajustements depuis ce temps.
M. Maciocia: Y a-t-il eu aussi des aménagements à
l'intérieur du Palais des congrès? Quand je parle
d'aménagements, je parle de modifications en tant que structure?
M. Biron: Certaines modifications mineures, possiblement, parce
que je sais que lorsqu'on a reçu le Palais des congrès, à
la fin de 1983, le ministre des Travaux publics m'avait dit qu'il y avait
encore certaines modifications à y apporter. On a dû les effectuer
depuis ce temps.
M. Maciocia: Quel est l'ordre de grandeur de ces
modifications?
M. Biron: Le budget des modifications sera certainement dans le
budget de fonctionnement.
M. Maciocia: Je crois qu'il devait y avoir des salles à
manger dans le Palais des congrès, à un certain moment. Est-ce
qu'il y a eu des aménagements de salles de réception ou de
petites salles de réception à cause des cadres qui sont
entrés dernièrement?
M. Biron: Il y avait des salles de réception
aménagées. Je n'en connais pas la quantité mais il y avait
toutes sortes de salles. Au fond, on sait que le rôle du Palais des
congrès consiste à recevoir des congrès, des expositions.
La clientèle qui vient a besoin de salles de toutes sortes.
Automatiquement, il y avait des dizaines et des dizaines de salles
aménagées. Est-ce qu'il y en a eu d'autres depuis ce
temps-là? Je pourrais le vérifier pour vous.
M. Maciocia: Je ne parle pas de la clientèle; je parle des
cadres.
M. Biron: II y avait des salles de réception à
l'époque. Je pourrais le vérifier aussi et vous dire s'il y a une
différence dans le nombre depuis ce temps-là.
M. Maciocia: D'accord.
La Présidente (Mme Harel): M. le député de
Laporte.
M. Bourbeau: M. le ministre, est-il exact que depuis
l'arrivée du nouveau président, une salle à manger
privée a été aménagée pour lui?
M. Biron: Pour lui, c'est peut-être beaucoup dire. Je sais
qu'on doit faire certaines réceptions au Palais des congrès.
Personnellement, j'y suis allé à une occasion où on
recevait les agents de développement touristique du Canada à
l'étranger qui sont venus au Canada pour une semaine. Ils ont
visité chacune des provinces canadiennes. Nous les avons reçus au
Palais des congrès, dans une salle spécialement
aménagée pour eux. Il y avait une centaine de personnes. Cela se
fait régulièrement de recevoir des gens qui font de la promotion
touristique.
C'est pourquoi, lorsque vous dites "pour lui", je dis, non, pas pour lui
mais pour des gens que nous sommes obligés de recevoir au plan de la
stratégie de développement touristique.
M. Bourbeau: Est-ce qu'un personnel travaille à temps
plein dans les cuisines? Est-ce un chef cuisinier ou si on engage des
traiteurs?
M. Biron: Habituellement, on engage des traiteurs. Je pourrais
vérifier cela mais je sais qu'on a des contrats avec un traiteur au
Palais des congrès.
M. Bourbeau: Donc, il n'y a pas de personnel régulier
affecté aux cuisines.
M. Biron: C'est sujet à vérification mais, à
ma connaissance, non.
M. Bourbeau: Est-ce que le ministre pourrait vérifier cela
et...
M. Biron: Je peux le vérifier pour vous, oui.
M. Bourbeau: ...faire rapport à la commission?
La Présidente (Mme Harel): M. le député de
Viger, en terminant.
M. Maciocia: Oui. Dois-je comprendre, quand vous recevez des gens
de l'extérieur pour la promotion du Palais des congrès, que vous
allez servir des repas, de la boisson, etc., à l'intérieur du
Palais des congrès ou si vous allez leur faire visiter Montréal
et les amener dans les restaurants de Montréal?
M. Biron: On peut les amener dans certains établissements
de restauration de Montréal comme nous pouvons aussi leur servir un
repas ou leur faire une réception à l'intérieur du Palais
du congrès. Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, j'ai
reçu personnellement, à titre de ministre responsable du
tourisme, les délégués touristiques canadiens à
l'étranger au Palais des congrès pour un repas servi sur
place.
M. Maciocia: Comment cela fonctionne-t-il habituellement? Comme
vous dites: Oui, on peut les recevoir là comme on peut aussi aller
ailleurs, quel est le fonctionnement habituel du Palais des congrès?
M. Biron: Cela dépend du nombre de
délégués, du temps qu'ils ont à passer à
Montréal et de ce que nous voulons faire. Par exemple, pour nous, il
était important que les délégués touristiques
canadiens sachent qu'ils pouvaient être bien reçus à
Montréal, qu'il y avait un établissement à Montréal
qui pouvait recevoir des congrès étrangers. Ce sont des gens qui
peuvent faire une grande promotion pour Montréal ou pour Toronto ou
inversement.
Finalement, on a voulu faire en sorte qu'ils soient tellement bien
reçus à Montréal pour qu'ils nous aident dans nos taxes.
Je pense qu'on paie encore des taxes au gouvernement canadien. Je pense qu'on
les a bien reçus et qu'ils pourront faire du développement pour
nous.
M. Maciocia: Où les avez-vous reçus? M. Biron:
Au Palais des congrès.
M. Maciocia: C'est cela. Était-ce votre habitude ou s'il
peut arriver que, disons, sur dix délégations que vous recevez,
il y en ait cinq qui soient reçues au Palais des congrès et cinq
autres qui soient reçues à l'extérieur du Palais des
congrès? Finalement, quelle est la moyenne? Est-ce que vous êtes
au courant des habitudes du président-directeur général du
Palais des congrès?
M. Biron: Nous pouvons recevoir certaines
délégations. Mais si vous me demandez si c'est 20%, ou 50% ou 80%
des délégations qui viennent à Montréal...
M. Maciocia: Non, non.
M. Biron: ...je dirais que c'est la minorité des
délégations qui viennent à Montréal que nous
recevons. Ce sont certaines délégations spécifiques. Il
faut faire un effort pour la promotion touristique et lorsqu'on juge que
l'effort est raisonnable et qu'il faut les recevoir au Palais des
congrès, je pense qu'il faut les y recevoir.
M. Maciocia: Mais, pour vous, ce n'est pas un effort touristique
de faire la promotion de la restauration de Montréal?
M. Biron: Oui, mais dans le cas précis qui nous occupait
tout à l'heure, on a pensé se servir du Palais des congrès
comme d'un instrument, comme d'un outil de développement pour attirer
les gens au Palais des congrès en sachant, bien sûr, que,
lorsqu'il viendra des milliers et des milliers de visiteurs, toute la
restauration montréalaise en profitera.
M. Maciocia: Et vous croyez qu'en servant à ces
délégations, à l'intérieur du Palais des
congrès, un repas majestueux, ou un repas très bien
préparé, cela peut inciter l'organisme à venir à
Montréal? Vous croyez que cela n'aurait pas la même
efficacité si on emmenait ces gens-là dans des restaurants de
Montréal?
M. Biron: Dans le cas précis que j'ai mentionné
tout à l'heure - d'abord, il ne faut pas parler de repas majestueux; je
pense que c'est un repas convenable - il y avait une réunion de travail
le matin au Palais des congrès et une réunion de travail
l'après-midi. Entre les deux, il y avait environ une heure et demie de
libre où on en a profité pour recevoir les gens au palais. C'est
sûr que si on les avait laissés sortir en ville, il aurait
manqué une heure de réunion quelque part. Dans ce cas
précis, je dis que cela a été une bonne décision.
Si on analyse cas par cas, il faudrait peut-être analyser cas par
cas.
M. Maciocia: Dois-je comprendre que ce sont seulement des cas
d'exception?
M. Biron: Cela arrive qu'on reçoive des gens au Palais des
congrès et je pense qu'il faut se servir de son jugement pour que cela
serve d'instrument de développement et de promotion pour le
Québec.
La Présidente (Mme Harel): Je comprends que l'engagement
24 est suspendu et qu'on y reviendra à une prochaine séance. Il
est reporté?
M. Biron: Concernant l'engagement 24, Mme la Présidente,
j'ai besoin de
renseignements additionnels au sujet d'une étude de
faisabilité relative à un investissement majeur au Québec.
Je n'ai pas les noms des partenaires. Il me manque ces noms avant de
déposer...
La Présidente (Mme Harel): Nous terminons les engagements
financiers du ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme. M.
le député de Laporte.
M. Bourbeau: Oui, j'ai une dernière question, si vous
n'avez pas d'objection.
La Présidente (Mme Harel): Oui, très rapidement,
parce que nous avons déjà dépassé le temps
alloué.
M. Bourbeau: Oui, mais vous savez que nous avons commencé
en retard. À l'engagement 98, il y a une subvention de 50 000 $ au
premier groupe SODEQ qui m'incite à poser une question. La commission
québécoise sur la capitalisation des entreprises a fait certaines
recommandations précises à l'endroit des SODEQ. Est-ce que cette
subvention a quelque chose à voir avec ces recommandations?
M. Biron: Cela va dans le même ordre d'idée. La
recommandation de la commission Saucier sur la capitalisation des entreprises
québécoises recommandait d'examiner la Loi sur les SODEQ et
d'encourager leur fusion. Déjà le premier groupe de SODEQ, c'est
Beauce-Appalaches, rive sud... je pense qu'il y a quatre SODEQ qui
étaient en voie de réaliser ce genre de fusion. Cela leur a
coûté environ 400 000 $. On a donné une subvention de 50
000 $ pour les aider à accélérer un peu ce projet de
fusion. Mais cela va dans la direction proposée par la commission
Saucier.
M. Bourbeau: Le rapport Saucier préconise, à toutes
fins utiles, la mise au rancart de la Loi sur les SODEQ. Est-ce que le ministre
a l'intention de suivre cette recommandation?
M. Biron: On est en train d'étudier toutes les
recommandations de la commission Saucier incluant celle sur les SODEQ. Je ne
prévois pas la mise au rancart de la Loi sur les SODEQ, mais une
amélioration au point de vue pratique. Je suis encore persuadé
que la Loi sur les SODEQ votée sous le règne d'un de mes
prédécesseurs, M. Saint-Pierre, était une bonne loi.
À l'usage, on n'a peut-être pas réussi la mise en
application comme on voulait le faire à l'époque, mais je suis
encore persuadé que c'est une bonne loi. Il ne faut pas la mettre au
rancart, mais il faut l'améliorer.
M. Bourbeau: Donc, le ministre n'entend pas retenir les
recommandations de la commission à l'égard des SODEQ?
M. Biron: Je retiendrai une grande partie ou, en tout cas,
l'orientation globale à l'égard des SODEQ, c'est-à-dire
faire en sorte qu'elles soient plus présentes sur la scène
québécoise et plus dynamiques.
M. Bourbeau: Est-ce qu'il y aura un projet de loi à
l'automne relativement aux SODEQ?
M. Biron: Probablement pas à l'automne. À la suite
des consultations qu'on envisage de faire, on ne sera pas prêt avant le
printemps.
La Présidente (Mme Harel): Merci. La vérification
des engagements du ministère est terminée, sous réserve de
l'obtention des réponses aux demandes de renseignements
supplémentaires.
La commission de l'économie et du travail ajourne ses travaux.
Elle a accompli le mandat qui lui était confié ce matin.
Merci.
(Fin de la séance à 12 heures)