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(Quinze heures vingt-cinq minutes)
Le Président (M. Blais): À l'ordre, s'il vous
plaît; La commission permanente des engagements financiers commence ses
travaux. Les membres de cette commission sont: MM. Beauséjour
(Iberville), Bérubé (Matane), Blais (Terrebonne), Blouin
(Rousseau), Garon (Verdun), Champagne (Mille-Îles), Doyon
(Louis-Hébert), Johnson (Vaudreuil-Soulanges), Middlemiss (Pontiac),
Polak (Sainte-Anne), Proulx (Saint-Jean), Vaugeois (Trois-Rivières).
Mme Marois: M. le Président, M. Bérubé est
remplacé par Mme Marois (La Peltrie).
Le Président (M. Blais): Très bien. M. le
secrétaire va noter que nous avons le plaisir d'avoir Mme Marois pour
remplacer le député de Matane. M. French (Westmount) remplace
quel député?
M. Polak: Non, il est ici seulement...
Le Président (M. Blais): À titre personnel
d'observateur.
M. Polak: Oui, c'est cela.
M. Champagne: M. le Président, j'aurais une question de
directive ou d'entente avec l'Opposition. Est-ce qu'on pourrait s'entendre sur
une heure de suspension de nos travaux pour ce soir? Ce serait important pour
tout le monde. Est-ce qu'on peut dire au maximum 22 heures? Est-ce que le
député de Sainte-Anne serait d'accord?
M. Polak: M. le Président, vous savez, depuis que je suis
le porte-parole de l'Opposition, je veux qu'on se mette réellement
à jour. Aujourd'hui, nous avons à voir les engagements pour les
mois de décembre et de janvier. Malheureusement, ce matin, nous n'avons
pas siégé et je vais revenir là-dessus un peu plus tard.
J'ai même entendu dire qu'on pourrait continuer nos travaux
jusqu'à minuit. Pour ceux qui retournent à Montréal par
avion, on a prévu partir demain. Je peux vous dire qu'on va
procéder aussi rapidement que possible pour essayer au moins de terminer
les mois de décembre et de janvier, soit le pain qui est
déjà sur la planche. J'imagine qu'il y a un vote autour de 22
heures à l'Assemblée, M. le Président?
Le Président (M. Gagnon): Oui, je crois qu'il y a un vote
vers 21 h 45.
M. Polak: S'il y a ensuite la prorogation, faudra-t-il rester en
Chambre pour la prorogation? Est-ce dans les formalités d'y
être?
Le Président (M. Gagnon): La commission est
maîtresse de ses travaux. Si on décidait de revenir après
le vote et de continuer l'étude des engagements financiers, nous
pourrions le faire.
M. Polak: Est-ce qu'on peut dire que nous allons travailler
jusqu'à 18 heures au moins? Nous verrons où nous en sommes.
Peut-être que nous ajouterons une demi-heure ce soir. En tout cas, nous
pourrions essayer de terminer.
M. Champagne: Disons, en principe, qu'on ne retardera pas trop
après 22 heures?
M. Polak: D'accord.
M. Champagne: D'accord.
M. Polak: Un point préliminaire, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Si vous le permettez, il
faudrait d'abord adopter l'ordre du jour. Il faudrait aussi adopter le
procès-verbal de la réunion tenue le 3 février 1983.
Est-ce que vous avez reçu le procès-verbal?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): II a été transmis.
Est-ce que vous avez des questions? Oui?
Ordre des travaux
M. Polak: Oui, j'ai quelques questions sur le
procès-verbal. Mais j'ai aussi une question préliminaire sur les
dates de convocation de nos réunions. J'ai parlé tout à
l'heure avec Mme la ministre qui est ici aujourd'hui. Nous sommes tous d'accord
que nous avons vraiment eu des problèmes à notre commission. Vous
savez que des dates ont été annulées pour
différentes raisons. Aujourd'hui, on était censé commencer
à 9 h 30. Certains disent: Non, ce n'est pas vrai, c'est dans
l'après-midi, après la période de
questions. Donc, on a eu des pourparlers et je veux que cela soit
enregistré. Je pense que nous sommes d'accord et, désormais
j'espère qu'on va aviser le leader du gouvernement et celui de
l'Opposition. Ils savent, eux, qu'en vertu des règlements nous faisons
partie d'une commission qui a beaucoup de pouvoirs. Cela veut dire d'abord
qu'on a le droit de fixer nos propres dates. On va continuer à fixer nos
dates, à l'intérieur du grand tout des commissions
parlementaires, je comprends cela. Et, s'il y a changement de dates, il faudra
d'abord une raison majeure; deuxièmement, qu'on nous le communique par
l'entremise de notre secrétaire, M. Nadeau. Est-ce que c'est entendu?
Cela, c'est à long terme et...
Mme Marois: On s'entend très bien, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: ...toujours avec le souci du respect dû aux
membres de la commission, car je pense qu'on commence à nous
dévaloriser un peu et nous n'aimons pas cela.
Le Président (M. Gagnon): Merci, M. le
député de Sainte-Anne.
M. le député de Mille-Îles.
M. Champagne: Oui, j'endosse les commentaires du
député de Sainte-Anne et je voudrais savoir, à titre de
directive, la chose suivante. On avait quand même des dates fixes
autrefois; je ne sais pas si c'était le dernier jeudi du mois et je ne
sais pas si on arrivait à des ententes comme celles-là,
mais...
Le Président (M. Gagnon): Vous avez raison, mais la
commission parlementaire peut toujours changer la date de ses rencontres si
elle le désire, parce qu'elle est maîtresse de ses travaux. Mais
traditionnellement, la commission se réunissait le dernier jeudi, M. le
Secrétaire, de chaque mois? Or, si cette date convient, on peut la
garder. S'il y a une autre date qui vous conviendrait mieux, on pourrait la
prendre aussi.
M. Champagne: Dans cette même veine, on pourrait dire
peut-être que le dernier jeudi du mois de mars pourrait être
consacré aux engagements financiers, considérant qu'il y a un peu
de retard. Je pense que le député de Sainte-Anne pourrait
endosser une proposition comme celle-là. (15 h 30)
Le Président (M. Gagnon): D'ailleurs, M. le
député de Mille-Îles et M. le député de
Sainte-Anne aussi, c'est dans nos règles de pratique. Le dernier jeudi
de chaque mois, c'est déjà fixé dans nos règles de
pratique.
M. Polak: D'accord. On reste avec cela, mais on s'entend bien sur
le fait que pour changer la date, il faut absolument des raisons vraiment
importantes, parce que, dernièrement, c'était un peu louche.
Mme Marois: Est-ce qu'il serait possible qu'on fasse une petite
dérogation à la règle pour le prochain jeudi et que ce
soit le premier jeudi d'avril?
M. Polak: Le 31? Pour le prochain, c'est un problème.
M. Champagne: M. le Président, je crois que le dernier
jeudi de mars, c'est le jeudi saint. Non?
M. Polak: Non, c'est le vendredi saint.
M. Champagne: Le dernier jeudi de mars, c'est le vendredi saint!
C'est la meilleure!
M. Polak: C'est la journée après. Il n'y a pas de
jeudi. À moins que vous ne soyez beaucoup plus catholique que moi, moi,
je célèbre seulement le vendredi saint.
Mme Marois: II y avait effectivement dans notre tradition le
jeudi saint qui a tendance, je pense, à s'estomper un peu.
Le Président (M. Gagnon): Attention, s'il vous
plaît, MM. les députés, on a aussi dans nos traditions
celle de parler un à la fois pour faciliter la tâche des personnes
qui travaillent au journal des Débats. Est-ce qu'on s'entend pour le
premier jeudi du mois d'avril plutôt que le dernier jeudi de mars? C'est
cela, votre suggestion, Mme la ministre?
Mme Marois: C'est ma proposition, M. le Président.
M. Polak: Je n'ai pas d'objection sauf qu'on a invité le
ministre Bertrand le 31 mars pour le débat sur l'informatique. Je ne
sais pas si toute la machinerie fonctionne pour cette date-là.
M. Blais: Est-ce que nous siégeons à
l'Assemblée nationale pendant la semaine sainte?
Mme Marois: Oui, nous siégeons.
M. Blais: Jusqu'au jeudi inclusivement.
Mme Marois: Jusqu'au jeudi inclusivement.
Le Secrétaire: J'ai reçu confirmation de la part du
ministre des Communications, après négociation avec son cabinet,
qu'il serait effectivement ici le 31 mars, à 10
heures. Cela ne veut pas dire que c'est inchangeable, mais cela
modifierait sûrement le programme de plusieurs personnes.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: J'ai laissé mon porte-documents à
l'Assemblée nationale. Je pourrais vérifier à mon agenda.
Je sais que le président du Conseil du trésor ne pourrait pas
être là ce jeudi 31 mars. Je pourrais vérifier et, d'ici la
fin de la séance, informer les membres de la commission et à ce
moment-là accepter de le remplacer pour ce jeudi 31 mars.
M. Polak: Quant à nous, nous n'avons pas besoin de sa
présence le matin du 31 mars parce que nous avons le ministre M.
Bertrand. On veut même élargir le débat pour avoir la
présence du ministre de l'Éducation pour le matin du 31 mars. Si
vous voulez venir l'après-midi...
Le Président (M. Gagnon): Je vous rappellerai qu'on doit
siéger devant un membre du Conseil du trésor...
M. Polak: Ah bon!
Le Président (M. Gagnon): ...même si un autre
ministre est invité. Mme la ministre, pour clore cette discussion, vous
allez vérifier et d'ici la fin de notre...
Mme Marois: D'ici la fin de la commission je pourrai confirmer
cette décision.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez des questions sur le
procès-verbal de la réunion du 3 février?
M. Polak: Oui, peut-être pas relevant directement du
procès-verbal, mais de la lettre qu'on a envoyée relativement
à la session sur l'informatique qui est encore à l'horaire du 31
mars. On voudrait demander s'il y a moyen que le ministre de l'Éducation
soit présent pour environ 45 minutes parce que, dans l'informatique au
point de vue des dépenses d'ordinateurs, c'est surtout au
ministère de l'Éducation que l'argent est déboursé.
S'il y avait moyen qu'il vienne en plus du ministre des Communications. On ne
parlera pas de l'éducation comme telle, mais plutôt du
ministère sur le plan administratif en relation avec l'informatique
pendant 45 minutes. En même temps, je demanderais à la commission
de permettre que le député de Westmount soit à cette
séance. De notre part, nous pourrions accepter qu'il pilote le
débat au nom de notre groupe.
Mme Marois: Je pense qu'il n'y a pas d'objection parce que, de
toute façon, on peut se remplacer comme membres de la commission. Je
reçois la demande qui nous est faite. Évidemment, il faut
cependant l'acheminer au ministre pour qu'il en tienne compte dans son horaire
et son agenda. Est-ce qu'il y aurait objection cependant, si le ministre ne
pouvait pas être là, à ce qu'un représentant de son
ministère puisse venir présenter les informations pertinentes aux
membres de la commission?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. French: M. le Président, puis-je dire quelques mots
là-dessus? Évidemment, il faudrait qu'il y ait des fonctionnaires
présents, de toute façon.
Mme Marois: De toute façon, il y en aurait,
évidemment.
M. French: Je pense qu'il faudrait avoir un porte-parole
politique en même temps, que ce soit le ministre ou quelqu'un d'autre. Je
voudais souligner, pour le bénéfice du secrétaire et de la
ministre responsable et vice-présidente du Conseil du trésor,
qu'on voudrait discuter de l'usage de l'informatique dans les ministères
et dans le réseau scolaire, dans les institutions scolaires. Par contre,
on n'a pas l'intention d'aborder la question des micro-ordinateurs à
l'école ou de leur usage pédagogique. Cela n'est sûrement
pas le mandat de la commission.
Mme Marois: Non.
M. French: Ce n'est pas de cela qu'on veut parler.
Mme Marois: Je comprends bien que c'est vraiment dans le cadre du
mandat de la commission...
M. French: Oui.
Mme Marois: ...soit des engagements financiers comme tels, de la
politique d'achat...
M. French: Les dépenses dans le secteur de l'informatique
pour le ministère et pour le réseau scolaire.
Mme Marois: Habituellement, je pense que nos règles
prévoient qu'on doit s'arrêter sur un engagement particulier
lorsqu'on invite un ministre.
Le Président (M. Gagnon): Ce qu'on pourrait faire, Mme la
ministre...
Mme Marois: Est-ce que je me trompe?
Le Président (M. Gagnon): ...c'est que, par exemple,
lorsqu'on prendra l'Éducation, on en fasse la suggestion officiellement
sur un engagement financier dans le domaine de l'éducation. On
s'était entendu pour avoir la présence du ministre en ce qui
concerne les communications en général. Est-ce cela?
M. French: M. le Président, on ne vous entend pas.
Le Président (M. Gagnon): Pour être certain que je
suis bien la discussion, j'ai dit qu'on s'était entendu pour avoir la
présence du ministre responsable des Communications, et c'est dans ce
cadre que vous aimeriez aussi avoir la présence du ministre de
l'Éducation, en ce qui concerne les communications de son
ministère.
M. French: M. le Président, on s'est rendu compte que ce
n'était pas très juste de poser des questions sur l'usage de
l'appareil informatique dans le réseau scolaire au ministre des
Communications, bien qu'il y ait bien d'autres questions qu'on veuille poser au
ministre des Communications. C'est une tentative pour jeter un peu de
lumière dans ce domaine qui est très important au point de vue
des dépenses.
Mme Marois: Je pense que oui.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre, pour
répondre à votre question, ce n'est pas en ce qui concerne les
engagements du ministère de l'Éducation, mais dans le cadre de
l'information générale qu'on voulait avoir.
Mme Marois: D'accord. Je n'ai pas d'objection à cela. Je
ne crois pas que le ministre en ait non plus. On va tenter de voir sa
disponibilité...
M. French: Je suis bien d'accord.
Mme Marois: ...et de répondre aux exigences que les
membres de la commission ont posées.
Le Président (M. Gagnon): Seulement un instant. Je veux
vous dire que je vous ai inscrit, M. le député de Westmount,
à la place de M. Caron, député de Verdun.
M. French: Merci, M. le Président. Seulement un autre
détail. Je dois présumer que, lorsqu'on convoque un ministre, il
ne s'agit pas nécessairement d'accrocher sur un engagement
spécifique courant, mais sur l'ensemble des engagements que le
gouvernement a entrepris dans le domaine depuis quelques années. C'est
un peu ce qu'on a essayé de faire.
Le Président (M. Gagnon): La discussion est beaucoup plus
large. Je veux seulement corriger le terme pour que cela ne crée pas de
précédent: on ne convoque pas un ministre, on l'invite.
M. French: D'accord.
Mme Marois: Je n'ai pas entendu votre réponse, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): L'invitation qui avait
été faite, c'est dans le sens de faire la lumière sur le
réseau des communications.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Si j'ai bien compris, ce
n'était pas nécessairement sur des engagements en
particulier.
Mme Marois: Un instant!
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Le président pourra m'expliquer cela si je
suis dans l'erreur, mais habituellement on s'accroche, si on veut, ou on
s'attache à un engagement financier en particulier. De là, on
peut extrapoler sur les autres engagements du même ordre, de telle sorte
qu'on soit capable de situer cela dans un contexte un peu plus global. Dans
cette perspective, peut-être que si on pouvait arriver à le cerner
- parce que je me rends compte qu'on pourrait toujours, en passant à
l'Éducation tout à l'heure en dégager un -cela nous
donnerait une raison pour faire cette convocation.
M. French: Voilà! Oui.
Mme Marois: Je suis bien d'accord. Je pense qu'on pourrait
s'entendre là-dessus. Mais peut-être que cela serait
intéressant que l'Opposition campe un peu le type de question qu'on
voudrait poser, de telle sorte que le ministre puisse lui-même aussi
être un peu mieux préparé et, donc, apporter des
réponses plus éclairantes que si c'est trop large.
Le Président (M. Gagnon): Vous me permettrez un mot avant
de vous laisser la parole. Lorsqu'on a discuté de la possibilité
d'inviter le ministre en question, l'Opposition avait posé des
questions, je pense, qui ont été transmises au ministre.
M. Polak: M. le Président, il y a de la correspondance
là-dessus. Il y a une lettre de notre secrétaire et une lettre de
moi avec quelques points additionnels. Tout est stipulé
là-dedans. On va se limiter à ces sujets qui
sont déjà assez larges.
Mme Marois: D'accord. Donc, vous dites que les questions ont
déjà été posées et que cela pourrait prendre
la même signification ou le même sens pour ce qui est des questions
qui seraient soulevées auprès du ministre de
l'Éducation.
M. French: Je voudrais tout simplement, Mme la ministre,
vérifier moi-même la lettre avant de prendre cet engagement,
encore une fois.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): On peut commencer?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Attendez, il y a l'ordre du
jour.
Une voix: On n'a pas encore accepté l'ordre du jour.
Le Président (M. Gagnon): On n'a pas accepté
l'ordre du jour. L'ordre du jour, c'est d'abord l'acceptation du
procès-verbal; je pense que c'est fait. On est réuni pour les
engagements financiers des mois de décembre 1982 et janvier 1983.
L'ordre du jour est-il accepté?
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Décembre 1982.
M. Polak: Avant de commencer avec décembre 1982, j'ai
seulement deux questions sur des réponses reçues, parce qu'on
commence maintenant à étudier les réponses. J'ai seulement
deux courtes questions sur des réponses que je peux identifier, parce
qu'il faut que cela se trouve quelque part pour qu'on puisse revenir sur la
réponse reçue.
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, M. le
député de Sainte-Anne, je vais revenir à la discussion
précédente, parce qu'on n'a pas tellement bien compris la
façon dont on a terminé. Est-ce qu'on invite le ministre de
l'Éducation? Est-ce que la décision est prise actuellement dans
le cadre des questions qui ont déjà été
posées par une lettre envoyée le 25 février au ministre
des Communications? C'est cela?
Mme Marois: C'est cela, dans la mesure où le
député de Westmount serait d'accord avec cette
décision.
Le Président (M. Gagnon): D'accord. Il se peut qu'on soit
obligé d'ajouter des questions.
Mme Marois: S'il y avait lieu, on pourra revenir aux questions
que le député de Westmount voudrait bien soulever ou voir
précisées à l'intérieur de la demande qui est
déjà là.
Le Président (M. Gagnon): D'accord. Merci. M. le
député de Sainte-Anne, je vous donne la parole.
Questions en suspens
M. Polak: D'accord. Avant qu'on entame les engagements financiers
du mois de décembre 1982, j'ai deux petites questions au sujet de
réponses reçues aux questions précédentes. Il
s'agit, d'abord, d'une réponse sur un engagement financier du mois de
mars 1982 Conseil exécutif, engagement 301 où on avait
demandé le curriculum vitae de quelqu'un qui avait travaillé
comme conseiller technique au projet Archipel, un M. Charbonneau. On a
reçu il y a deux ou trois semaines la réponse. J'ai noté
dans cette réponse, à la page 2, que M. Charbonneau avait
déjà travaillé au projet Archipel lors de la
première étape de l'étude de faisabilité en 1979.
Donc, en lisant ça, j'ai compris que vraiment l'étude
mentionnée à l'engagement financier concernant le projet Archipel
a débuté en 1979. On a déjà demandé des
détails sur les dépenses d'Archipel pour l'année courante
et on a eu dernièrement une réponse. Pour l'année
1982-1983, c'est un montant total de 6 641 000 $.
Maintenant, je voudrais formuler une autre question qui découle
de cette réponse. Quelles ont été les dépenses
concernant le projet Archipel dès le début, c'est-à-dire
pour les années 1979, 1980 et 1981? Pour l'année 1982, nous les
avons eues.
Le Président (M. Gagnon): M. le député, je
m'excuse, je ne pourrais pas accepter votre question parce qu'on a eu
l'occasion d'en discuter au cours des engagements financiers de ces
mois-là. Vous pourriez poser la question au feuilleton de
l'Assemblée nationale ou vous pourriez vous adressez à
l'Assemblée nationale lors de l'étude des crédits
dès ce printemps. Là vous pourriez élucider cette
question. (15 h 45)
M. Polak: M. le Président, il faut que vous m'aidiez,
parce que, le 16 décembre 1982, il y a une question posée
à l'Assemblée au ministre qui s'occupe du projet Archipel, M.
Gendron. Je lis, à la page 7337 des Débats, la réponse
à une question du député de Hull: "Si le
député de Hull veut avoir des chiffres plus précis,
où toute la ventilation - on parlait exactement du projet Archipel -
sera faite entre ce
qu'on appelle le budget de fonctionnement, le budget des études
sectorielles et la part d'Hydro-Québec, je pense que les engagements
financiers sont la place pour le demander."
C'est ça, le problème. On a posé la question pour
l'année 1982-1983; maintenant, en lisant la réponse, j'ai vu que
cela a commencé en 1979. Je suis autorisé par notre
députation, à demander qu'elle était la ventilation par
année. Donc, si vous dites d'aller devant l'Assemblée...
Le Président (M. Gagnon): Je pense que la réponse
du ministre était exacte. Ce que je viens de vous dire, c'est
qu'à chaque mois des années 1979, 1980, 1981, 1982, on a
étudié les engagements financiers dont vous parlez. Donc, on a eu
l'occasion de les étudier chaque fois qu'ils ont été
présentés devant nous. Maintenant, si vous voulez avoir
l'occasion de revenir globalement sur le tout, je vous dis que, lors de
l'étude des crédits, normalement cette commission permet de faire
le tour d'un sujet comme celui-là. Ou encore, il y a toujours une
question au feuilleton de l'Assemblée nationale ou il y a
possibilité de poser une autre question en Chambre. Je pense qu'on ne se
contredit pas. Effectivement, on a l'occasion, à chaque dépense
chaque mois, de poser des questions.
M. Polak: M. le Président, quand le président du
Conseil du trésor était ici, on a parlé du projet
Archipel. Il était très flexible parce que les mêmes points
étaients soulevés dans le temps. Je pense que ce n'était
pas vous. Le président a toujours dit: Non, non, non, je suis bien
d'accord avec cela. Je vais m'informer auprès d'un collègue qui
va vous donner la ventilation pour l'année. On a eu la réponse
pour 1982 et 1983. Il l'avait autorisé. Tout ce que je veux - je suis
bien content pour 1982 et 1983, pas pour les dépenses, mais pour la
réponse - c'est revenir sur les années précédentes.
Je n'ai pas objection si vous dites: Que le député en charge de
ce dossier à l'Opposition le soulève à l'Assemblée.
Parfait! Mais qu'on ne me dise pas à l'Assemblée: Allez le
demander aux engagements financiers, parce qu'on va un peu entre le mur et
l'armoire, comme on dit au pays. Ce n'est pas acceptable.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Effectivement, c'est le type de questions, du moins
de ce que je peux connaître des règles de notre commission et de
l'Assemblée nationale, qu'on peut inscrire au feuilleton. C'est
très clair. D'autre part, au moment de l'étude des
crédits, souvent on fait une révision de tout ce qui s'est fait
au cours de l'année, de tous les investissements qu'il y a eu, de toutes
les études, de leur coût, etc. Certains d'entre vous ont
déjà participé à l'étude des crédits
en commission. C'est vraiment le moment où on tente de replacer le tout
dans une perspective un peu plus globale afin de nous permettre de reculer dans
le temps ou même de voir une planification éventuelle de travaux
ou d'autres engagements financiers.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, il n'y a pas d'appel de votre
décision. J'accepte cela sous protestation interne, mais je me
réserve tout le droit de vous citer plus tard, ailleurs, parce qu'on
veut avoir cette réponse. C'est bien facile à comprendre, on veut
finir par savoir ce que cela a coûté depuis le début. De
quelle manière, on l'obtiendra, je m'en fous. On va essayer ailleurs. Je
vais faire un rapport à notre députation et on verra.
Mme Marois: Vous remarquerez que nous collaborons de très
bonne grâce puisqu'on vous indique même une série de moyens
que vous pouvez utiliser pour obtenir l'information.
M. Polak: Non, non. M. le Président, il faut que je
revienne là-dessus. Si le président du Conseil du trésor
était ici, je pense qu'il aurait dit: Bon, vous l'aurez. J'ai
noté, non pas depuis hier, mais depuis qu'elle est ici, que Mme la
vice-présidente est très difficile de temps en temps. Si elle
veut demander de bonne grâce au ministre délégué
à l'Aménagement et au Développement régional de
nous fournir ce renseignement, cela résoudrait le débat.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, je voudrais ajouter un autre moyen. Compte tenu que vous faites
partie de la commission depuis que vous êtes ici à
l'Assemblée nationale, il y a toujours la possibilité de le
demander aussi au service de la recherche, parce que nous avons l'ensemble des
engagements financiers depuis 1979. Cela peut toujours être
relevé. C'est public. Vous comprenez? Il y a toujours la
possibilité de prendre l'ensemble des livres des dépenses et de
les compiler.
Mme Marois: Et de les additionner.
M. Polak: Nous ne sommes pas au pouvoir. Nous n'avons pas tout un
personnel autour de nous, en arrière de nous, à côté
de nous. Nous sommes seuls. Nous travaillons fort. Vraiment! On va trouver une
autre méthode.
Maintenant, une deuxième question, M. le Président,
après une réponse que j'ai eue. Une courte question. Il s'agit
des
engagements financiers du mois d'août 1982 concernant la
nomination de Me François Aquin. À l'engagement 500 du
ministère de la Fonction publique du mois d'août 1982, on avait
demandé la copie du curriculum vitae de Me François Aquin qui a
agi comme agent négociateur dans le cadre du renouvellement de la
convention collective du Syndicat de professionnels du gouvernement du
Québec, pour une période de 48 semaines. Donc, on a reçu
cette réponse, on l'a lue et relue et on a noté que Me Aquin
semble être un politicien très actif. Il a même
été membre de notre Assemblée de 1966 à 1968. Il a
beaucoup d'expérience en droit, mais je ne vois aucune expérience
dans le domaine des négociations. Donc, je voudrais savoir s'il y avait
une autre raison pour laquelle on a nommé Me François Aquin,
sachant que dans le domaine il y a beaucoup d'avocats qui ont une très
grande expérience, qui sont spécialisés dans ce qu'on
appelle le droit ouvrier ou les conventions collectives. Je n'ai rien
trouvé dans son curriculum vitae qui indique cela. En fait, je note
qu'il est aussi spécialiste que moi, c'est-à-dire dans le domaine
des séparations, des divorces, sur le peu que je pratique aussi. Mais je
ne vois rien dans le domaine du travail. Est-ce qu'on pourrait obtenir une
autre raison du ministère?
Mme Marois: Je pense qu'on pourrait soulever cette question
auprès du ministère concerné, surtout que je n'ai pas
devant moi l'engagement proprement dit, à ce moment-ci. On pourrait,
j'imagine, soulever une nouvelle question auprès du ministère
concerné.
M. Polak: J'aurais une question additionnelle. Au
ministère de la Fonction publique, est-ce qu'il y avait une autre
raison? Parce que le curriculum vitae ne démontre pas
l'expérience particulière de Me François Aquin dans ce
domaine. Est-ce qu'il aurait été engagé peut-être
pour d'autres raisons? C'est tout, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Westmount.
M. French: Mme la ministre ou plutôt le porte-parole de ma
formation a suggéré que nos questions au ministre de
l'Éducation se situent à l'intérieur des grandes balises
établies dans la lettre du 25 février 1983 de M. Nadeau au
ministre. Dans cette lettre, je pense que l'essentiel de nos
intérêts par rapport à l'informatique au ministère
de l'Éducation, ainsi que dans les institutions scolaires est
décrit de façon assez adéquate pour que le ministre puisse
se préparer de façon efficace pour les trois quarts d'heure ou
l'heure qu'on a à l'esprit. Cela va?
Mme Marois: Cela va. Pour moi, cela répond à la
question qu'on avait soulevée. Merci.
Le Président (M. Gagnon): Merci, Mme la ministre.
M. le député de Pontiac.
M. Middlemiss: Merci, M. le Président. C'est encore une
réponse à une question qui avait été posée
concernant l'engagement 645 du mois de mai 1982 dans lequel on demandait un
supplément de 200 000 $ pour des honoraires. La question était de
savoir s'il s'agissait d'une deuxième demande de supplément. On
nous répond qu'il s'agit d'une demande de crédits
supplémentaires. Cela, je pense qu'on le savait. Et c'est important de
savoir si c'est une deuxième demande. On donne toutes sortes de raisons.
Si c'est la deuxième demande de supplément, je crois qu'au moment
où cela a été fait plusieurs des raisons qu'on donne ici
auraient du être déjà prévues, parce que la
construction avait déjà commencé.
Le Président (M. Gagnon): Voulez-vous me
répéter le numéro de l'engagement et le mois?
M. French: L'engagement 645 du mois de mai 1982.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 645, mai 1982.
M. French: Ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement.
Le Président (M. Gagnon): Travaux publics et
Approvisionnement.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Je pense que vous avez entièrement raison.
J'écoutais la réponse qu'on vous donne, c'est-à-dire que
vous avez posé une question et la réponse n'est pas celle qui
correspond à la question posée. Il s'agit de reprendre la
question et de la soulever de nouveau auprès du ministère
concerné.
M. Middlemiss: Si c'est le premier supplément, je pense
que...
Mme Marois: C'est cela. Peut-être qu'il serait
nécessaire, à ce moment-là, de très bien
préciser qu'à propos de cet engagement ce qu'on tenait à
savoir, c'est si c'était le premier supplément, s'il y en avait
d'autres et combien il y en avait eu d'autres.
M. Middlemiss: Est-ce qu'il s'agit d'un deuxième...
Mme Marois: Cela comprend tous les suppléments. La
réponse pouvait peut-être signifier aussi que ça comprenait
tous les suppléments qu'il y avait eu à ce jour pour cet
engagement. Enfin, je le présume, je ne le sais pas. Mais je pense qu'il
faut soulever la question de nouveau.
M. Middlemiss: D'accord, merci.
Engagements de décembre 1982 Affaires
culturelles
Le Président (M. Gagnon): Aux Affaires culturelles, postes
100, 101, est-ce qu'on continue la bonne habitude...
M. Polak: On a une autre méthode depuis votre absence. On
vous indique quel numéro on prend. Cela va encore plus vite que votre
méthode.
Le Président (M. Gagnon): Alors, c'est le poste...
M. Polak: Poste 800, Affaires culturelles.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit d'une "subvention additionnelle à la
ville de Montréal pour porter à 7 256 700 $ la subvention totale
dans le cadre de l'entente sur la mise en valeur du
Vieux-Montréal...
Le Président (M. Gagnon): Juste avant, vous allez devoir
me dire si le procès-verbal est adopté. Oui, je crois que
tantôt vous l'aviez dit.
M. Polak: "...et du patrimoine montréalais. Montant de
l'engagement: 800 000 $." Je voudrais savoir comment le total se compare avec
le total de l'année précédente, 1981-1982. Est-ce qu'on a
accordé plus au moins, ou le même montant au total?
Mme Marois: Je peux vous donner les informations suivantes, M. le
député de Sainte-Anne. On dit que c'est afin de réaliser
de nouveaux travaux de restauration et de recyclage de bâtiments dans le
Vieux-Montréal. Le ministère a demandé de hausser de 800
000 $ le budget 1982-1983 de la cinquième partie de l'entente pour le
porter à 1 400 000 $. Le montant de 800 000 $ a été
transféré de l'OPDQ au MAC par tous les systèmes de
transfert qu'on a à l'intérieur. L'entente consiste à
participer conjointement avec la ville de Montréal à
différents projets relatifs au patrimoine montréalais:
publications, macro-inventaire, subvention, études d'urbanisme, travaux.
La participation de chacun des intervenants depuis le début de l'entente
en 1979-1980 est la suivante. Je pense qu'on arrive à votre question de
façon plus précise. C'est une entente globale. Le montant de
l'entente est de 13 958 200 $. La participation du ministère des
Affaires culturelles, via l'OPDQ, est de 7 256 700 $, ce qu'on avait
déjà en haut, et la participation de la ville s'établit
à 6 701 500 $.
Affaires intergouvernementales
Le Président (M. Gagnon): Affaires
intergouvernementales.
M. Polak: Affaires intergouvernementales, poste 100.
Le Président (M. Gagnon): Poste 100. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit du "renouvellement du contrat de services
pour agir à titre de conseiller polyvalent et de responsable
administratif de la délégation du Québec à Tokyo,
pour une durée de 20 mois. Fournisseur: M. Gilles Pomerleau. Montant de
l'engagement: 76 593,25 $." Je voudrais savoir, en comparaison avec 1981-1982,
s'il y a une augmentation de ce qu'il a reçu en salaire et autres
allocations. Deuxièmement, pour occuper un tel poste, est-ce que ce
monsieur parle japonais? Comment procède-t-il?
Mme Marois: Je pense qu'il n'a pas le choix, pour répondre
à votre dernière question. J'imagine qu'il est capable de
communiquer avec les Japonais, donc de posséder la langue. D'ailleurs,
on le dit ici dans la demande: "qui a une bonne connaissance des moeurs et de
la vie japonaise." Il connaît donc très bien le milieu.
Maintenant, sur la question précise concernant 1980-1981, je n'ai pas
l'information. On pourrait la demander.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci, M. le Président. La ministre vient de
nous indiquer qu'il connaissait bien les moeurs et le milieu japonais, mais on
me permettra d'insister. J'aimerais - si on ne peut pas me l'indiquer tout de
suite, j'en fais une question qui pourrait être inscrite au
procès-verbal savoir si effectivement cette personne-là
possède la langue japonaise, si elle peut s'exprimer et comprendre la
langue japonaise. La raison pour laquelle je pose la question, c'est que les
renseignements que je possède indiquent que le nombre de personnes qui
parlent japonais au Québec et qui plus
particulièrement sont impliquées dans le domaine
administratif gouvernemental est très limité. Les informations
que j'ai eu très récemment - parce que j'avais regardé
cela -indiquent qu'il y en a seulement deux: M. Bernier, qui était
là jusqu'à très récemment, et une autre personne
qui est aussi revenue. On m'indiquait qu'il s'agissait des deux seules
personnes. Je suis extrêmement intéressé à ce qu'on
me confirme la chose relativement à la connaissance de la langue
japonaise par M. Gilles Pomerleau. J'aimerais aussi qu'on me fournisse le
curriculum vitae de M. Pomerleau et j'aimerais connaître la description
de ses fonctions en rapport avec les services qu'il rend à Tokyo et ce
qu'on attend de lui. (16 heures)
J'aimerais aussi qu'on nous indique si M. Pomerleau, en dehors des
montants qui sont indiqués ici, à cet engagement financier, pour
un total de 76 593 $, soit 29 391 $ pour 1982-1983, et 47 201 $ pour
l'année 1983-1984, si M. Pomerleau dispose d'autres allocations de
coût de la vie, de déplacement, de représentation, enfin
des allocations de toute nature, de loyer etc., quel est le montant, pour les
deux années en cours, de ces allocations, et quel a été le
montant de ces allocations pour qu'on puisse faire une comparaison intelligente
avec les deux années précédentes.
Mme Marois: Je pourrais déjà vous donner une
certaine ventilation pour 1982-1983 et 1983-1984 en dollars canadiens ou en
yens, à votre choix.
M. Doyon: Les deux, ou en dollars québécois
peut-être.
Mme Marois: Malheureusement, cela n'existe pas encore.
M. Doyon: Oui.
Mme Marois: II faut d'abord dire que, comme il est de
règle et de rigueur, je dirais, au Conseil du trésor, toutes les
personnes engagées à titre contractuelles sont toujours
classées en fonction du travail qu'elles ont à accomplir selon
les règles qu'on utilise dans notre propre fonction publique et
auxquelles s'ajoute par la suite un pourcentage pour couvrir les avantages
sociaux. Donc, ce monsieur est classé comme attaché
d'administration - d'accord? - et sa classification correspondrait exactement
à celle de la fonction publique. Alors, je vous donne la ventilation. Ah
oui! Je l'ai juste en bloc, en dollars, effectivement, je ne pourrai vous les
donner qu'en yens dans le cas de la ventilation.
M. Doyon: M. le Président, je pense que cela revient
à dire que la ministre n'est pas en mesure de répondre à
ma question. Étant donné que nous sommes encore une partie du
Canada et que nous fonctionnons à l'intérieur du système
qui est le système canadien, je pense que, si on veut se comprendre et
faire des comparaisons qui ont un certain sens, il faudra qu'on parle en
monnaie canadienne.
Mme Marois: On demandera de faire la conversion comme telle et la
ventilation telle que demandée.
M. Doyon: Quand on parle de ventilation, je veux tout simplement
qu'on s'entende bien, je parle d'allocations et de choses comme cela.
Mme Marois: Oui, oui, honoraires et assurances, par exemple,
frais de déplacements ou frais de représentation, on s'entend,
comment se distribue le montant qui est alloué pour ce contrat.
M. Doyon: Et s'il y en a d'autres qui se rattachent d'une
façon ou d'une autre à une certaine forme de
rémunération, qu'elle soit directe ou indirecte.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Champagne): Est-ce qu'il y a encore des
questions sur l'engagement 100? Cela va.
M. Polak: Engagement 200.
Le Président (M. Champagne): Engagement 200. Affaires
intergouvernementales.
M. Polak: "Subvention à Inter-Audio-Visuel, Paris, France,
représentant la contribution du ministère à la
télédistribution d'émissions françaises de
télévision au Québec, pour l'année
financière 1982-1983. Montant de l'engagement: 857 720 $." Je voudrais
savoir ici s'il y a également des émissions
québécoises qui sont distribuées en France et, si oui,
pour quel montant. Est-ce qu'ils achètent chez nous comme nous achetons
chez eux? Quelle était la subvention, si elle existait, en 1981-1982,
pour le même programme et avec la même compagnie?
Le Président (M. Champagne): Mme la ministre.
Mme Marois: À ma connaissance, il n'y a pas d'entente du
même ordre concernant la distribution d'émissions
québécoises par les chaînes françaises. Je dis bien
selon ce que je possède comme information. L'engagement ne le
précise pas pas non plus puisqu'il concerne l'entente concernant
TVFQ-99.
D'accord? On peut poser la question au ministère des Affaires
intergouvernementales. D'autre part, je n'ai pas ici l'information sur les
années antérieures, puisque je n'ai que l'information concernant
l'engagement présent. Il faudrait donc poser la question au
ministère des Affaires intergouvernementales.
Le Président (M. Gagnon): Y a-t-il une autre question sur
l'engagement 200?
M. Doyon: Oui, sur le même engagement 200, M. le
Président. D'après ce que j'en sais, TVFQ-99 est une chaîne
de télévision utilisée exclusivement pour la
télévision de ce qui provient de ce que je comprends être
Inter-Audio-Visuel. Je voudrais savoir si, de la part des compagnies de
câbles, de la part des télédiffuseurs, de quelque
façon que ce soit... Parce que c'est un service supplémentaire
fourni aux abonnés du câble, c'est donc un service que mettent en
valeur les gens qui vendent le câble à leurs abonnés.
Est-ce que le gouvernement obtient des compagnies de câbles, qui se
servent des programmes préparés par Inter-Audio-Visuel pour
vendre leur abonnement, une contribution quelconque pour obtenir la
télédiffusion de ce programme?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Je pense qu'il faudrait poser la question au
ministère des Communications ou au ministère des Affaires
intergouvernementales. Mais, étant donné que l'entente est sous
l'égide du ministère des Affaires intergouvernementales, c'est
sans doute ce ministère qui pourrait répondre à cette
question. Je sais, pour avoir cependant participé à des
rencontres avec des câblodis-tributeurs - à ce moment-là on
discutait d'une forme de contribution de la part des câblodistributeurs
parce que cela leur servait, comme ils ajoutent une chaîne de plus
à l'offre qu'ils font au public, ce que vous souleviez vous-même -
que cela peut être intéressant. Cela leur fait un canal de plus
qu'ils peuvent offrir à la population.
M. Doyon: M. le Président, là-dessus, je voudrais
souligner... En plus des câblodistributeurs qui peuvent y trouver leur
profit, parce qu'ils offrent un service de plus à leur clientèle,
je pose la question: Est-ce que le gouvernement français, d'une
façon ou d'une autre, lui qui a avantage à voir diffuser de cette
façon ce qui est finalement une facette... Je dis facette parce que j'ai
vu des programmes où on indiquait, par exemple, quelles étaient
les meilleures piscines à Paris, où on pouvait les acheter etc.,
ce qui finalement avait bien peu d'intérêt pour nous, qui
étions en plein hiver et qui nous voyions informés que, dans tel
grand magasin parisien, on pouvait obtenir des piscines à tel prix. Je
mets "culture française" entre guillemets parce que je mets en doute
l'utilité de certains de ces programmes; d'autres sont excellents...
Mme Marois: J'allais justement répliquer au
député: La programmation est plus diversifiée...
M. Doyon: Mais je pense que...
Mme Marois: ...que ce qui concerne les piscines.
M. Polak: Le soccer, Nantes contre Lyon
M. Doyon: Le soccer, Nantes contre Lyon, on a déjà
les résultats quand cela passe. Mais ce que je veux dire, c'est que le
gouvernement français... Comme nous, nous pourrions avoir
intérêt à voir certains de nos programmes sur une base
régulière - et là, on s'entend bien sur une base
régulière - sur une chaîne qui est consacrée
à cela. Le gouvernement français contribue-t-il directement ou
indirectement à en payer une partie? Sommes-nous les payeurs
là-dedans ou s'il y a une contribution du gouvernement français
qui doit y voir son profit quelque part?
Mme Marois: Je crois qu'il y en a une, mais il faut vraiment
poser la question. Tout à l'heure, j'ai indiqué le fait que je ne
savais pas s'il existait une entente dans le même sens par rapport
à l'achat de productions québécoises. Or, en consultant
mes documents, j'ai ici une lettre du ministère des Affaires
intergouvernementales qui précise justement qu'à compter du
1er janvier 1983, donc cela devrait déjà être en
vigueur, la partie française s'engage à ce que soit acheté
sur le marché québécois, durant chacune des trois
années suivant cette date, un minimum de 100 heures d'émissions
de télévision et de films du cinéma
québécois, en vue de leur diffusion par les organismes
français de télévision. Ceci fait partie de l'entente.
M. Doyon: M. le Président, cette réponse de la
vice-présidente du Conseil du trésor est extrêmement
intéressante, mais elle m'oblige à poser une autre question qui
est celle-ci: Comment se fait le contrôle du respect de cette convention?
Cela nous amène à poser toute la question. C'est assez facile,
parce qu'on a affaire à un monopole du côté
français; on sait avec qui on fait affaires, sauf que, du
côté canadien ou du côté québécois,
j'imagine qu'on peut avoir affaire à divers producteurs, qu'ils soient
canadiens, qu'ils soient tout simplement à Radio-Québec, qu'ils
soient des producteurs
indépendants. J'aimerais savoir s'il y a un organisme central qui
est habilité à négocier la vente de ces émissions,
de ces 100 heures d'émissions. Comment cela se passe-t-il
effectivement?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: À cela aussi, on trouve une certaine
information ici, en disant que ces émissions seront
sélectionnées par les organismes français
compétents à même toutes les sources des productions
francophones. On dit bien "toutes les sources de production francophone du
Québec" et leur choix visera à refléter au mieux les
divers aspects de la société québécoise. Toutes ces
ententes restent habituellement sous la surveillance des ministères
concernés par leur signature, c'est-à-dire ceux qui ont
signé des ententes avec les pays participants. Dans ce cas, on peut
tenir pour acquis que ce sont les Affaires intergouvernementales qui ont
à assurer le contrôle de ces ententes.
Le Président (M. Gagnon): Merci. Est-ce qu'il y a d'autres
questions au sujet des Affaires intergouvernementales? Aux affaires...
M. Doyon: Oui, M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le député
de Louis-Hébert.
M. Doyon: ...aux Affaires intergouvernementales, à
l'article 800 qui indique: "Subvention spéciale de fonctionnement au
collège Marie-de-France de Montréal pour l'année
financière 1982-1983." 1 625 000 $, en fait, 1 626 000 $, si vous voulez
qu'on arrondisse les chiffres. Engagement 801.
Mme Marois: Engagement 801.
M. Doyon: Engagements 800 et 801,
Le Président (M. Gagnon): D'accord.
M. Doyon: Affaires intergouvernementales. Tout simplement pour
prendre l'autre en même temps, avec votre permission, M. le
Président, parce que cela a rapport au même sujet. C'est une
subvention spéciale de fonctionnement au collège Stanislas de
Montréal pour l'année financière 1982-1983 au montant de 2
523 558 $. Cette subvention existe depuis un certain temps, elle est
pratiquement de tradition, je pense; quelle est la variation par rapport aux
trois dernières années? Quelle est l'évolution des
subventions pour ces deux organisations scolaires? Est-ce que vous pouvez me
donner la réponse à cela?
Mme Marois: D'accord. Je ne peux pas vous donner de
réponse sur le montant, mais je pense qu'en vous répondant sur
les principes qui sont utilisés, vous allez obtenir de soi la
réponse. C'est une subvention spéciale équivalant aux
subventions versées pour les élèves des niveaux secondaire
et collégial, aux institutions déclarées
d'intérêt public en vertu de la loi sur les institutions
d'intérêt public et de l'enseignement privé. Ce qui veut
dire qu'on leur verse les mêmes sommes que celles qu'on verserait
à une institution privée sur notre territoire et tenant compte
donc des mêmes paramètres et des mêmes règles du
jeu.
M. Doyon: Est-ce que, M. le Président, le ministre de
l'Éducation, qui recommande le versement de ces subventions et qui le
fait selon les normes qui sont indiquées par la ministre, a un droit de
regard quelconque sur les programmes qui sont enseignés dans ces
institutions d'enseignement?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Je ne crois pas, M. le Président.
M. Doyon: Est-ce à dire, M. le Président, que les
programmes d'études de ces institutions scolaires peuvent ou ne peuvent
pas - la ministre ne le sait pas -être conformes ou ne pas être
conformes aux normes québécoises dans les institutions
publiques?
Mme Marois: À cela, ce que je peux répondre, c'est
que le versement de la subvention se fait en fonction des critères
généralement utilisés pour les autres types d'institutions
comparables au Québec. Cela veut donc dire qu'ils doivent, à tout
le moins, pour répondre aux critères, présenter d'abord le
nombre d'élèves fréquentant l'institution, le type de
programmes qui s'y offrent, le type de spécialités qui y sont
aussi présentées aux étudiants et aux étudiantes.
C'est donc par là qu'une certaine forme de contrôle s'exerce, mais
je ne crois pas que, sur le contenu explicite des programmes, le ministre ait
un droit de regard. On se base sur nos lois de l'éducation pour le
financement, mais cette subvention est versée au titre du programme de
coopération franco-québécoise. (16 h 15)
M. Doyon: Dernière question, M. le Président.
Est-ce à dire que, malgré le fait que j'imagine que cette
subvention représente une partie importante des coûts de
fonctionnement de ces deux institutions scolaires, est-ce que la ministre
peut
m'informer si les enseignants qui enseignent dans ces institutions
scolaires ont eu un traitement semblable, de la part de leur employeur, qui
serait le collège Marie-de-France ou le collège Stanislas de
Montréal, à celui qu'ont eu les autres enseignants du
Québec en ce qui concerne les coupures de salaire et les modifications
dans les normes d'enseignement qui sont celles des enseignants ou s'il n'en a
pas été question? Est-ce qu'il y a eu coupure de salaire dans le
cas de ces personnes qui sont finalement payées à même les
fonds publics comme le sont les enseignants du Québec à d'autres
échelons?
Mme Marois: Comme on a appliqué à ces institutions
les mêmes critères que ceux qu'on applique à nos propres
institutions et que les institutions privées au Québec ont
vécu les mêmes compressions que celles qu'on a appliquées
au système public, on peut conclure que les subventions ont
été versées en tenant compte de ces compressions.
Maintenant, comment, dans les collèges précités,
l'administration a géré ses fonds et les a répartis, je
n'ai pas de réponse à la question.
Le Président (M. Gagnon): Aux affaires municipales.
Affaires municipales
M. Polak: Aux Affaires municipales, article 600, seulement une
question. Il s'agit de programmes de subvention, et je vais prendre seulement
600 comme exemple. "Subventions à diverses municipalités à
titre de paiement partiel sur la compensation en guise d'impôt foncier
à l'égard des immeubles du gouvernement."
Je voudrais seulement savoir quand on parle de paiement partiel... De
quel pourcentage s'agit-il? Est-ce que le gouvernement rembourse le plein
montant d'impôt foncier ou un pourcentage? Si c'est un pourcentage,
lequel?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Dans le fond, ce dont on parle ici, si je ne fais pas
erreur, ce sont les "en lieu" de taxes pour lesquels, vous le savez, existe
toute notre loi sur la réforme de la fiscalité municipale. Ici,
dans le fond ce sont des avances concernant ces "en lieu" de taxes
jusqu'à ce que l'année financière soit
complétée et qu'on puisse vraiment respecter les règles
qu'on s'est données nous-mêmes concernant les "en lieu" de
taxes.
M. Polak: Le montant payé à la fin, disons, est-ce
que c'est le même montant que celui qu'un organisme non public paie?
Mme Marois: Je m'excuse, voudriez-vous préciser votre
question?
M. Polak: Le montant total qui est payé par cette
subvention, disons une ou plusieurs subventions, est-ce...
Le Président (M. Gagnon): En pourcentage.
M. Polak: Oui. Est-ce qu'en pourcentage le gouvernement paie sur
les immeubles qu'il possède le même montant que celui d'un
individu sur la valeur d'un immeuble?
Mme Marois: Écoutez, il faudrait que je retourne aux
règles qu'on a adoptées au moment de la révision de la
fiscalité. Il me semble que c'est 100% de la valeur, mais je le dis sous
toutes réserves. Vraiment, c'est un petit peu loin dans ma tête en
ce qui concerne la fiscalité municipale.
Le Président (M. Gagnon): C'était le
pourcentage.
M. Polak Avez-vous compris, M. ie secrétaire, ce qu'on
demande?
Mme Marois: Je pense qu'on va poser la question. S'il s'agit d'un
pourcentage de la valeur qui serait réellement facturé si nous
n'étions pas un gouvernement.
M. Polak: Exact.
Le Secrétaire: Ces "en lieu" de taxes se comparent au
montant versé par des institutions privées.
M. Polak: C'est ça. D'accord. Mme Marois:
Voilà, voilà!
Le Président (M. Gagnon): M. le député
d'Iberville.
M. Beauséjour: Je voudrais que la ministre m'indique si
les calculs des montants, toujours à l'engagement 600, correspondent
à peu près aux calculs que le fédéral fait sur ces
édifices.
Mme Marois: Non. On entre dans un autre débat. C'est
nettement supérieur. J'ai déjà fait certaines comparaisons
pour des municipalités de mon propre comté et on sait fort bien
que ce pendant n'existe pas au fédéral, c'est-à-dire que
le fédéral verse une certaine forme de subvention, mais qui est
beaucoup en deçà de ce qui serait vraiment des montants
réels et qui le rendrait un bon contribuable, si on veut.
M. Polak: On va négocier cela avec eux.
Mme Marois: Ce n'est absolument pas le cas pour le
fédéral.
M. Polak: Je trouve cela bien normal qu'ils paient. Qu'ils
paient.
M. Champagne: Oui. Alors, on part en croisade.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: La ministre fait état de comparaisons.
Est-ce qu'on pourrait savoir si ce sont des comparaisons récentes ou si
elles datent d'un an ou deux?
Mme Marois: Non, ce sont des comparaisons très
récentes. Ce sont les derniers budgets que j'ai vus de certaines
municipalités de mon comté. Donc, les bilans
vérifiés de certaines municipalités de mon comté.
D'abord, c'est relativement discrétionnaire et il est évident que
le gouvernement fédéral ne paie pas ses taxes comme le
gouvernement du Québec le fait. Je parle de la taxe foncière.
Absolument pas! C'est toute la base, toute la revalorisation qu'on a voulu
donner aux municipalités du Québec. C'est dans une perspective de
plus grande autonomie, d'ailleurs, que toute la révision de la
fiscalité municipale s'est faite. Cela fait longtemps. Cela a
été une pression importante de la part des municipalités
à cet égard. Que le gouvernement paie ses impôts, comme les
autres utilisateurs du territoire, aux municipalités.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Est-ce que Mme la ministre est au courant de la
nouvelle politique formulée par le fédéral et qui dit que
c'est 100% de la valeur marchande?
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, j'ai...
Mme Marois: Si le député peut me fournir
l'information à cet égard, j'aimerais bien l'obtenir. Dans les
bilans consolidés des municipalités de mon comté, chiffres
à l'appui, je pourrais vous prouver que ce n'est pas le cas, au moins
pour la dernière année que j'ai pu voir.
Le Président (M. Gagnon): Ici, je dis que vous enfreignez
le règlement complètement depuis le début. Pour ne pas
trop prolonger le sujet...
M. Middlemiss: On pourra parler de cela un autre jour.
Le Président (M. Gagnon): II y a d'autres endroits pour
poser ce genre de questions, sûrement à l'Assemblée
nationale entre autres. Est-ce qu'il y a d'autres questions concernant les
engagements du ministère des Affaires municipales?
M. Polak: Je passe maintenant aux engagements du ministère
des Communautés culturelles et de l'Immigration. Engagement no 100.
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Polak: À moins que mon collègue n'ait d'autres
questions. Les engagements du ministère des Communautés
culturelles...
Le Président (M. Gagnon): Oui, allez-y, monsieur. Aux
affaires sociales, vous n'avez pas de question?
Des voix: Non.
Le Président (M. Gagnon): Non. Communautés
culturelles.
Mme Marois: N'insistez pasl M. le Président.
M. Polak: M. le Président, il ne faut pas nous provoquer!
On a adopté une autre méthode de travail depuis votre
absence.
Le Président (M. Gagnon): Je veux tout simplement
être certain qu'on n'a pas passé tout droit. Communautés
culturelles, engagement no 100.
Communautés culturelles et Immigration
M. Polak: Donc, il s'agit d'un contrat négocié pour
l'achat d'une unité de disques, d'un interface HPIB, d'un cabinet pour
extension de mémoire, etc. Fournisseur: Olivier, Ouellet et Morin Inc.,
à Sainte-Foy. Montant de l'engagement: 84 816,04 $. Je voudrais
seulement savoir s'il y a une raison spéciale pour avoir
procédé par le biais d'un contrat négocié et non
par le moyen des offres publiques.
Mme Marois: C'est une question qui revient souvent. Je dois dire
que je la pose moi-même chaque fois aux séances du Conseil du
trésor. En fait, il s'agit d'ajouts à l'équipement
déjà en place. C'est toujours une question de
compatibilité des équipements qui fait en sorte qu'aller en
appels d'offres avec d'autres fournisseurs, par exemple, ferait changer tout
l'équipement déjà là. D'ailleurs, dans l'engagement
proprement dit, on nous dit que c'est vraiment une amélioration de la
performance même de l'équipement en place. On devait augmenter la
mémoire de l'ordinateur pour
lui permettre de travailler en mémoire réelle, si on
veut.
M. Polak: J'aurais peut-être une suggestion pour l'avenir.
Très souvent, on voit les mots "renouvellement de contrat" -il s'agit
ici d'une unité déjà en place, on ne pose pas de question
là-dessus - mais, s'il y avait vraiment une raison, ajouter, par
exemple, "renforcer l'unité déjà en place"; cela nous
éviterait de poser une question.
Le Président (M. Gagnon): Vous le faites à titre de
suggestion?
M. Polak: À titre de suggestion. Évidemment, il
faut se garder quelques questions.
Le Président (M. Gagnon): Quel engagement?
Une voix: On ne voudrait pas vous enlever ce
privilège.
Le Président (M. Gagnon): Quel engagement?
M. Polak: Communautés culturelles et Immigration. Le
suivant, engagement 200.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: "Contrat de services pour la réalisation d'une
étude aux fins d'établir les perspectives d'avenir de la langue
française au Québec, pour une période de 12 mois.
Fournisseur: Service de recherche Gamma Inc. Montant de l'engagement: 64 300
$."
Je trouvais cela un peu bizarre que, dans le cadre des activités
du ministère des Communautés culturelles et de l'Immigration, on
trouve une étude sur l'avenir de la langue française. Je peux
comprendre que ce n'est pas la langue des Esquimaux, des Anglais, des Grecs ou
autres. Soudainement, les Français, nous sommes la majorité, qu'y
a-t-il? Deuxièmement, est-ce nécessaire d'étudier les
perspectives d'avenir de la langue française? Je pense qu'elle est bien
établie.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: J'espère qu'elle est bien établie. Ceci
étant dit, il faut bien comprendre que le ministre des
Communautés culturelles et de l'Immigration a aussi sous sa
responsabilité le Conseil de la langue française maintenant,
comme il a d'ailleurs sous sa responsabilité la loi 101. C'est en vertu
de la Charte de la langue française que le ministre a été
amené à nous demander ce qui est là. La charte stipule que
le conseil doit surveiller l'évolution linguistique au Québec et
communiquer au ministre ses constatations et conclusions, à l'article
188d. Elle stipule en outre qu'il peut, avec l'accord du ministre, faire
l'étude de questions se rattachant à la langue et effectuer ou
faire effectuer les recherches appropriées. Il y a eu une demande
expresse au conseil, en décembre 1981, pour lui demander un plan
d'action global à l'égard de l'enracinement et du statut de la
langue française au Québec en vue d'améliorer la
qualité de son utilisation. D'accord?
Une voix: Merci.
Le Président (M. Gagnon): Conseil exécutif?
M. Polak: Communications.
Le Président (M. Gagnon): Communications.
Communications M. Polak: Engagement 200.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200.
M. Polak: "Subvention à la Société
d'édition et de transcodage T.E. Ltée (SETTE), Brossard,
comté de Laprairie, représentant la participation du
Québec aux coûts d'importation d'émissions de
télévision en provenance de la France, pour une période de
trois ans. Montant de l'engagement: 256 250 $."
Tout à l'heure, on a parlé de l'engagement 200 des
Affaires intergouvernementales. C'était une subvention pour la
télédistribution, ici au Québec, d'émissions de la
télévision française et maintenant, il y a une autre somme
qui est un peu dans le même domaine, si j'ai bien lu, parce qu'on parle
de coûts d'importation d'émissions de télévision
venant de la France.
Quelle est la différence entre les engagements? Il y en a un des
Affaires intergouvernementales et un du ministère des
Communications.
Mme Marois: D'accord, je vais tenter de préciser, M. le
Président.
C'est effectivement dans le cas de la reconduction de l'accord dont on a
fait état à l'engagement précédent au
ministère des Affaires intergouvernementales. Dans le cadre de cet
accord, il y a un protocole qui lie le ministère des Communications et
la SETTE, qui est l'organisme responsable de la distribution et de l'envoi - je
ne voudrais pas faire erreur - des documents audiovisuels. Ce protocole
prévoit que la fourniture des cassettes, le transport, les taxes, les
douanes
sont à la charge du MCQ, c'est-à-dire du ministère
des Communications et de la SETTE, dans des proportions variables
d'année en année. C'est dans cette perspective qu'on voit ici
l'engagement.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne. Au Conseil exécutif cette fois?
Conseil exécutif
M. Polak: Un instant, M. le Président, je vais vous le
dire.
Concernant le Conseil exécutif, je n'ai pas de questions au sujet
des engagements. Mais je voudrais revenir sur le fait qu'il y a eu un
échange de correspondance après la discussion de la
dernière fois - je pense que c'est avec le président du Conseil
du trésor - concernant une liste de questions que nous avons
suggérées. J'ai envoyé une lettre à notre
secrétaire et je pense qu'il est en train de travailler
là-dessus. On s'attend donc, on l'espère, à la prochaine
séance de notre commission de recevoir la réponse, à
savoir si ces questions sont acceptables. Du moment que cela a
été débattu et accepté de part et d'autre, on
pourrait commencer une nouvelle méthode et prendre quelques
échantillons chaque mois où on va appliquer la formule. C'est
pour cela qu'on ne pose pas de question à ce sujet.
Mme Marois: D'accord. Alors, c'est une entente entre le
député et...
Le Secrétaire: C'est en examen. Mme Marois:
D'accord.
M. Polak: D'accord. Entre-temps, le député de
Pontiac...
M. Middlemiss: Oui. L'engagement 608. C'est une subvention
additionnelle de 175 000 $. Est-ce une deuxième expansion? La subvention
originale était de 65 000 $. On arrive avec un montant additionnel de
175 000 $. Est-ce que c'est dans le même programme ou si c'est une
expansion additionnelle?
Mme Marois: On dit bien subvention... En fait, dans l'engagement
lui-même... C'est bien 608?
M. Middlemiss: Oui. C'est Lennoxvan. (16 h 30)
Mme Marois: La subvention totale dans le cas du programme de
stimulation de l'économie est de 240 000 $
M. Middlemiss: Oui.
Mme Marois: Et les 175 000 $ seraient compris dans les 240 000 $.
Ce que j'ai ici comme information me le confirme. La première subvention
est de 65 000 $ et la seconde de 175 000 $. Pour ce qui est de l'autre
question, à savoir si c'est une deuxième expansion, c'est la
même expansion qui s'est avérée plus coûteuse. Il
faudrait essayer de vérifier.
M. Middlemiss: C'était ma deuxième question.
Pourquoi, si c'est la même, on a...
Mme Marois: Je pense qu'il serait préférable qu'on
pose la question aux responsables du programme. Je n'ai pas suffisamment
d'informations au dossier.
Le Président (M. Gagnon): La question est: la raison de
l'augmentation de la subvention, la justification du supplément; c'est
cela?
M. Middlemiss: Oui. Est-ce qu'on avait procédé,
à la suite de la première subvention... D'accord, cela va
répondre.
Mme Marois: Je pense que cela répondra.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions relatives au Conseil exécutif?
M. Middlemiss: Poste 613. C'est une subvention à une salle
de quilles. On parle de cinq emplois permanents. Est-ce qu'on sait si la salle
de quilles fonctionnera douze mois par année?
Mme Marois: Attendez un petit peu, on va voir. La salle
opérera dix mois par année, sept jours par semaine, créant
ainsi cinq emplois.
M. Middlemiss: Permanents?
Mme Marois: Oui, j'imagine. Pour autant que la salle restera
ouverte, ces emplois seront permanents dix mois par année.
M. Middlemiss: On n'a aucune indication sur le genre d'emplois
permanents créés.
Mme Marois: On pourrait peut-être voir. Trois commis
vendeurs, un gérant et un préposé à l'entretien.
C'est quand même pas mal.
M. Middlemiss: Ils sont généreux, si on les paie
pour les deux mois de vacances.
Mme Marois: Quand vous dites qu'ils sont
généreux...
M. Middlemiss: Ils sont généreux. Cela
fonctionnera dix mois par année. Je présume que les commis
vendeurs ne travaillent pas pendant les deux mois de vacances.
Mme Marois: Attention. J'ai dit que c'étaient des emplois
permanents. Je n'ai pas dit qu'il s'agissait d'emplois permanents de douze mois
par année. Je ne l'ai pas comme information; ce sont sans doute des
emplois permanents de 10 mois par année. Il est sans doute
nécessaire d'avoir quelqu'un pour surveiller la bâtisse. On peut
présumer qu'un de ces emplois pourrait être de douze mois par
année et quatre autres pourraient être de dix mois par
année.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions relatives au Conseil exécutif? M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Non, je passe au ministère de
l'Éducation, poste 200, à moins qu'il n'y en ait d'autres
avant.
Le Président (M. Gagnon): Éducation, poste 200.
Éducation
M. Polak: "Contrat négocié de services
représentant la participation du gouvernement du Québec à
la coproduction du document de documents audiovisuels de la série "It
figures", module mathématique du projet "Skills Essential to Learning,
Phase II", destinés aux élèves anglophones de niveau
primaire 4. Fournisseur: Agency for Instructional Television, Bloomington,
U.S.A. Montant de l'engagement: 44 692,20 $ U.S."
Je voudrais seulement savoir - parce qu'ici, on parle de modules pour
les enfants de 9, 10 et 11 ans - s'il n'y a pas de fournisseurs dans la
province de Québec. On a le Protestant School Board. Je sais qu'ils ont
aussi toutes sortes de programmes audiovisuels. Quelles sont les raisons pour
lesquelles on a donné ces contrats aux États-Unis?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Je ne peux pas répondre. Il existe
sûrement des agences de cet ordre au Québec et vous en mentionnez
quelques-unes. Ce dont il faut bien se rendre compte, c'est que c'est une
coproduction, où il y a une participation de notre part. Il faudrait
peut-être vous dire aussi quel est cet organisme dont on parle. C'est une
agence américano-canadienne, à but non lucratif, dont l'objet
est, entre autres, d'aider le monde de l'éducation en assumant la
réalisation, à frais partagés avec les participants, de
documents pédagogiques de qualité. Font partie de ce consortium
50
États américains et 9 provinces canadiennes. De plus, on
peut dire que le conseil des ministres de l'Éducation du Canada nomme
trois directeurs du conseil d'administration. Cela est drôle, il n'y a
pas de conseil des ministres de l'Éducation au Canada. J'imagine que
c'est le Conseil des ministres du Canada qui nomme des représentants,
mais nous, au Québec, avons un représentant désigné
à cet organisme.
M. Polak: D'accord. Pour moi, l'engagement suivant est
l'engagement 303. "Contrat de services pour la production d'un film 16mm
couleur, d'une durée de 58 minutes 30 secondes, portant sur
l'alphabétisation et destiné à la Direction
générale de l'éducation des adultes. Fournisseur choisi:
Onyx Films Inc., Montréal. Le montant de l'engagement est de 72 521 72
$."
J'ai noté ici que trois autres soumissionnaires ont tous des
soumissions qui sont considérablement moins chères qu'Onyx. Je
note, par exemple, que les Productions Claude Savard Inc. sont là-dedans
avec une soumission de 49 000 $, tandis qu'Onyx, qui a eu le contrat, a
soumissionné pour 72 000 $. Donc, quelle était la raison - je
sais qu'il y a un comité de sélection - pour laquelle les trois
autres qui étaient considérablement plus bas ont
été rejetés? En même temps, j'aimerais avoir les
noms des dirigeants et administrateurs d'Onyx Films Inc.
Mme Marois: D'accord. Je me permettrai cependant de faire
remarquer au député que, dans l'engagement qui
précède, l'engagement 302, cette même société
Onyx Films s'était classée justement comme étant celle qui
présentait la soumission la plus élevée et que, dans ce
cas, elle n'avait pas été choisie, mais c'était un autre
soumissionnaire qui avait été choisi. J'ai ici les grilles qui
ont été utilisées pour évaluer les firmes
concernées. Je dois dire qu'elle a été très
fortement pénalisée sur les honoraires, soi dit en passant, cela
lui a fait perdre beaucoup de points. La firme qui a été choisie
s'est classée la dernière, si on veut, en termes de notes; par
contre, les autres facteurs sont venus compenser: entre autres la qualification
des personnes, particulièrement la créativité du projet,
qui sont venus faire la différence par rapport aux autres firmes.
M. Polak: Maintenant, quand on parle de ces grilles, il y a tout
de même de l'arbitraire là-dedans. Vous savez très bien que
j'aime éviter l'arbitraire autant que possible. Est-ce que cela change
d'un projet à l'autre? Ou est-ce que ces grilles sont composées
sur une base permanente? On dit donc: Voici six critères qu'il faut
toujours
analyser.
Mme Marois: Sur cela, c'est toujours la même grille. Je
pense même que vous êtes censés avoir eu des copies de ces
différentes grilles qu'on utilise selon les services concernés,
enfin une copie en blanc, si on veut, et qui se trouve d'ailleurs dans le
répertoire. Alors, ce sont toujours les mêmes critères qui
sont utilisés.
M. Polak: Maintenant... D'accord.
Mme Marois: Et, d'autre part, pour justement ne pas se mettre
dans l'embarras, c'est un comité de sélection qui est
nommé plutôt que de laisser cette décision à
l'évaluation d'une seule personne. Donc, avec la présence de
trois personnes aux comités de sélection, déjà on a
un peu plus de chances d'éliminer l'arbitraire. On a eu
déjà de longues discussions à ce sujet. Le ministre des
Travaux publics est venu lui-même à la commission des engagements
financiers pour expliquer la façon dont il fonctionnait avec les
grilles, quelles étaient les améliorations qu'il allait apporter
aux contrats de service, aux contrats de location, à Rosalie, et j'en
passe. En fin de compte, qu'on le veuille ou non, ce sont des personnes qui
exercent un jugement. On tente que ce jugement soit le plus honnête
possible, le plus exempt de subjectivité, mais il en restera toujours.
Dans quelque système qu'on soit, on prend tous les moyens pour exercer
les meilleurs contrôles possible, mais il reste que ce sont des personnes
qui exercent ces fonctions et on sait comment on est. Nous-mêmes, on
pourrait se voir dans ces situations et on sait qu'on y met, qu'on le veuille
ou non, une certaine forme de subjectivité.
M. Polak: Le comité de sélection, je me rappelle
l'avoir déjà abordé. C'était au tout début
quand j'étais encore très naïf. J'apprends tout le temps,
savez-vous?
Mme Marois: On est là pour apprendre toujours.
M. Polak: C'est cela. Y a-t-il une sorte d'équipe comme
les arbitres dans le baseball? Le gars ne sait pas où il va juger le
prochain jeu, selon un programme déjà fait. Y a-t-il une
équipe qu'on peut choisir ou si ces équipes du comité de
sélection sont formées d'avance? La raison pour laquelle je vous
pose cette question, c'est que je voudrais savoir. Quelqu'un qui est membre
d'un comité, cette personne-là est-elle sujette à une
certaine influence ou pression de la part de quelqu'un qui a
soumissionné à un contrat et qui pourrait l'appeler pour lui
dire: La semaine prochaine, vous devez juger mon contrat, s'il vous
plaît, pensez à moi? C'est bien entendu qu'à un moment
donné, elle va être appelée pour juger une affaire et elle
n'est pas au courant.
Mme Marois: On va prendre un peu le processus. D'abord, les
grilles d'évaluation en blanc sont connues par les fournisseurs ou par
ceux qui soumissionnent. D'accord? Les personnes du comité de
sélection sont choisies par le ministre, en fonction aussi d'un certain
nombre de critères, pour tenir compte de la connaissance de ce qu'il y a
à évaluer, de l'aspect financier et tout le reste. Elles ne
connaissent pas, avant d'être nommées, qui a soumissionné
d'aucune espèce de façon. On leur montre un "kit", si on veut, ou
un document qui comprend tous les plans et devis, selon le projet qui a
été demandé ou qui est allé en soumission. À
partir de la grille de travail qu'ils ont, des plans et devis qui avaient
été soumis et des projets des soumissionnaires eux-mêmes,
ces gens procèdent à l'évaluation, firme par firme et
projet par projet.
M. Polak: Combien de temps avant qu'ils commencent à
considérer un projet sont-ils nommés? Parce que, si quelqu'un est
nommé dans un comité de sélection deux mois avant et que
j'ai soumis une soumission et que le nom du comité est connu, je n'ai
qu'à communiquer avec quelqu'un pour essayer de l'influencer.
Mme Marois: Selon ce qu'on me dit, il y a plusieurs personnes qui
peuvent être nommées. En début d'année, par exemple,
on identifie un certain nombre de personnes, selon les directions des
ministères, selon leurs spécialités, qui peuvent... Je
vous donne un chiffre fictif, parce que je ne sais pas le nombre exact.
Imaginons qu'à l'Éducation, il y a 20 à 25 personnes qui
ont été nommées en début d'année. Ces
personnes sont nommées en fonction d'une spécialité
qu'elles ont en termes de formation ou d'expertise de travail; on va leur
demander d'évaluer les projets reliés à leur travail; mais
cette banque d'un nombre de personnes assez grand fait en sorte qu'on
élimine ce risque que vous soulevez, celui que ces personnes soient
soudoyées. Je pense que ce sont les meilleures garanties qu'on puisse
donner à ce moment-ci. Je sais que vous avez discuté longuement
avec le ministre des Travaux publics, sur toutes les règles, parce qu'il
a établi toutes les règles de la politique d'achat et tout. Je
pense que c'était difficile d'aller plus loin dans le raffinement pour
faire en sorte que le contrôle soit encore plus complet, plus
adéquat et éviter...
M. Polak: J'aime le mot "raffinement".
Mme Marois: ...toute forme de discrimination dans le choix des
fournisseurs.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Louis-Hébert.
M. Doyon: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Sur le même
engagement?
M. Doyon: Oui, sur le même engagement.
M. le Président, la ministre a mentionné tout à
l'heure, à titre d'exemple, que, dans un autre cas, Onyx n'avait pas
été choisie, étant un des plus hauts soumissionnaires,
j'imagine...
Mme Marois: Exact. C'est l'engagement précédent
d'ailleurs que vous avez au cahier, M. le député.
M. Doyon: Oui, merci. J'imagine que, dans le cas auquel on fait
allusion, il y avait aussi une grille où on a évalué de la
même façon qu'on l'a fait pour l'engagement qu'on étudie
actuellement. Ce que je voudrais savoir de la part de la ministre - simplement
pour voir comment cela se passe; - j'imagine que la créativité
d'Onyx n'a pas varié - c'est si la créative d'Onyx est
évaluée de la même façon, aux mêmes chiffres.
Entre les engagements 302 et 303, est-ce qu'il y a une variation dans
l'appréciation de la créativité d'Onyx? (16 h 45)
Mme Marois: Ce qu'il faut bien se dire quand même, c'est
qu'on voit que ces deux projets - on a ces deux engagements - sont deux projets
totalement différents. Il y en a un qui reste dans le domaine de
l'audiovisuel, évidemment; mais, si on prend l'engagement 302, ce sont
des documents audiovisuels pour les besoins d'un cours qui s'appelle "couture
et habillement" destiné aux élèves de secondaire III et de
secondaire IV. Si on prend le deuxième engagement, soit 303, c'est un
contrat de services pour la production d'un film 16mm couleur, d'une
durée de 58 minutes et 30 secondes, portant sur l'alphabétisation
et destiné à la Direction générale de
l'éducation des adultes. Comme on le voit, l'ordre des sujets
traités est fort différent. Une firme peut avoir
développé une expertise extrêmement intéressante
dans le cas d'une approche à l'éducation des adultes et donc
faire preuvre de beaucoup de créativité dans le cas d'un projet;
mais, dans l'autre cas - couture et habillement - elle peut n'avoir d'abord
aucun spécialiste ou ne pas y avoir mis effectivement la
créativité qu'elle pouvait avoir mise dans l'autre cas, compte
tenu soit d'une expérience développée ou de la
présence de personnes plus compétentes. Je pense que ce sont des
niveaux de comparaison difficiles à faire. Je comprends la question,
mais je pense que c'est très difficile d'en arriver à comparer ce
type de produit et de projet qu'on attend au bout.
Il y a une évaluation, effectivement, subjective. Est-ce que les
moyens utilisés font en sorte que le film 16mm destiné aux
adultes est dynamique et pédagogique, etc.? Il faudrait peut-être
voir les productions nous-mêmes. Cela serait peut-être
intéressant de faire l'expérience, de se transformer un jour en
comité de sélection et de le faire. Peut-être bien qu'on
aurait des surprises intéressantes à cet égard.
M. Doyon: M. le Président, nous le faisons
régulièrement à l'égard du gouvernement. Je vous
assure que l'évaluation que nous faisons dans notre grille à nous
n'est pas particulièrement flatteuse.
Pour revenir à ma question, M. le Président, je pense que
la créativité - je pense que je vais demander des chiffres -est
quelque chose qui est impalpable, qui est difficilement quantifiable, et qui
existe ou qui n'existe pas. C'est une façon d'être, une ambiance,
une capacité, évidemment, de créer avec imagination
à l'intérieur d'un organisme, d'une boîte. Je
conçois difficilement que cette créativité, qui est
impalpable et qui existe ou qui n'existe pas à un certain degré
à l'intérieur d'une boîte, puisse varier selon qu'on fait
un 16mm ou qu'on fait un document audiovisuel. Ce que je veux savoir, M. le
Président, c'est quel est le score qu'on a donné au niveau de la
créativité à Onyx dans l'engagement 302 qui concerne les
documents audiovisuels pour les besoins des cours de couture et d'habillement.
Quel est le score qu'on a donné pour la créativité
comparativement au score qui a été donné dans une grille
pour la production, à l'engagement 303, d'un film de 16mm d'une
durée de 58 minutes pour l'alphabétisation?
Mme Marois: Soi dit en passant, si cela peut vous rassurer, M. le
député, j'ai vérifié. Le pointage qu'on a
accordé à Onyx dans le cas de la créativité, dans
les deux cas qui sont concernés ici, a été le même.
Elle a donc perdu des points sur d'autres éléments dont, dans un
des cas, le montant des honoraires.
Il faut aussi revenir à la grille elle-même. C'est vrai que
la créativité est un élément très arbitraire
et très subjectif, je suis entièrement d'accord avec le
député, mais le montant des honoraires n'est absolument pas
subjectif. On s'entend très bien. L'expérience et le degré
de connaissance dans le type de projet: il y a un côté objectif et
il y a un côté subjectif. La capacité de production: il y a
un côté relativement objectif. Est-ce que ces gens ont
l'équipement pour produire? On peut le voir par le passé. Combien
ont-ils produit de documents? Quel temps ont-ils mis à
produire ces documents? Je vois ici: proximité des lieux. Tout le
monde s'est classé à peu près égal, semble-t-il,
selon les grilles des deux engagements. Ce sont des critères très
objectifs, on ne peut rien y faire.
Le Président (M. Gagnon): M. le
député...
Mme Marois: II y a aussi la concordance aux devis; ça
aussi, habituellement, c'est assez objectif. On dit: On veut avoir un film
16mm, il va durer tant de minutes, couleur, etc. Là encore, comme les
devis sont relativement précis, il s'agit de voir si le projet
correspond aux devis présentés.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: M. le Président, les explications de la
ministre, après avoir regardé la grille, confirment ni plus ni
moins ce que je disais. Elle m'a fait une longue explication pour me faire
valoir au tout début que, finalement, on pouvait être plus ou
moins créateur selon qu'on créait une chose plutôt qu'une
autre. Elle m'a fait une démonstration à cet effet, j'imagine,
anticipant un score qui serait différent à l'engagement 302 par
rapport à l'engagement 303.
Effectivement, on s'aperçoit que mon propos était le
suivant. La créativité, ça ne variait pas
nécessairement selon qu'on faisait une chose plutôt qu'une autre,
surtout si on était dans la production de choses en semblable
matière, c'est-à-dire des documents audiovisuels ou un film;
ça pouvait normalement, grosso modo, se ressembler.
La ministre en vient à dire - la grille est là pour le
confirmer - comme je le faisais valoir au début, que la
créativité est un facteur qui, normalement... Il est
évident que, si l'on avait demandé à Onyx de construire un
pont, probablement que la créativité serait moins bonne dans les
ponts - possiblement, en tout cas, je ne suis pas sûr de ce que j'avance
- qu'elle ne l'est dans la production de films 16mm ou de documents
audiovisuels. Entre les documents audiovisuels et un film 16mm, je faisais
valoir que la créativité devait normalement être constante.
La ministre semblait avoir des réticences là-dessus.
Mme Marois: Je continue, M. le député, à
avoir des réticences. J'ai fait d'autres comparaisons, dans mes
documents, avec les autres firmes. Comme on a deux engagements qui sont
à peu près du même type et du même ordre et qu'il y a
plusieurs firmes concernées, la même firme avait
présenté des soumissions aux engagements 302 et 303. Je les ai
comparés et il y a une différence dans l'évaluation de la
créativité quant au nombre de points accordés. Je pense
que c'est intéressant de voir que ça concorde pour ce qui est de
la firme Onyx. Dans l'autre cas, ça confirme ce que j'avançais
tout à l'heure.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: M. le Président, est-ce que la ministre pourrait
nous indiquer - je pense que c'est important - si on a affaire, dans les deux
cas, au même comité de sélection?
Le Président (M. Gagnon): Mme la
députée.
Mme Marois: Dans les deux cas, il y avait deux personnes sur
trois qui étaient les mêmes et une troisième personne qui
était différente.
M. Doyon: M. le Président, la ministre nous apporte comme
exemple d'autres soumissionnaires qui ont des scores différents en ce
qui concerne la créativité et qui ont soumissionné dans
les deux cas. Cela montre bien qu'on peut faire dire à la grille ce
qu'on veut puisque, dans des choses aussi semblables qu'une production
audiovisuelle -je comprends que c'est pour la couture et l'habillement et que
l'autre, c'est pour l'alphabétisation et tout ça - ce n'est
peut-être pas très pertinent qu'on en arrive à des scores
différents. Cela peut être un sujet d'inquiétude.
Je serais curieux d'en faire l'expérience et je pense que le
gouvernement aurait avantage à le faire. J'en fais la suggestion,
à titre d'expérience, pour tester le système. Je serais
curieux de voir soumises à des comités de sélection
différents des productions, à toutes fins utiles, semblables ou
les mêmes. Deux comités de sélection qui ne se
connaîtraient pas l'un et l'autre et qui feraient une évaluation
à partir de la grille, on verrait cela après. Peut-être que
cela a déjà été fait; si on sait que cela a
déjà été fait, je pense que ce serait
intéressant de le savoir. Si ça ne l'a pas été, je
pense que ce serait un test intéressant à faire, dans toute la
mesure du possible.
La ministre nous fait valoir le raffinement dont le gouvernement fait
preuve dans l'établissement de ses critères et la classification
des soumissionnaires. Je pense que l'utilisation des critères doit
être testée. Elle pourrait l'être d'une façon
semblable. Peut-être qu'elle l'a déjà été.
J'aimerais savoir si...
Mme Marois: Elle l'est, à tout le moins, sur le nombre de
projets soumis à ce
type de grille. Évidemment, ce n'est quand même pas la
première fois qu'on voit ce type d'engagement, ce type de soumission.
Cette grille est testée depuis un certain temps. J'imagine que les
personnes qui sont membres des comités de sélection ont
développé une certaine expertise quant à son
utilisation.
Remarquez que je n'ai rien contre la suggestion que vous faites, sauf
que je me dis qu'elle vient simplement, à la limite, alourdir un peu
plus notre machine. On sait qu'elle est parfois un peu lourde. Au contraire, je
ne suis pas d'accord avec le fait qu'il y a énormément
d'arbitraire dans les grilles que nous utilisons, dans les jugements que nous
rendons, compte tenu que les critères objectifs sont quand même
présents. Ceux-là, on ne peut pas les critiquer en soi puisque le
montant, par exemple, selon des variations en pourcentage, fait perdre ou
gagner des points. Qu'est-ce que vous voulez? Qu'on soit bon ou pas bon,
déjà, au départ, c'est une règle qu'on respecte.
Les plans et devis, c'est la même chose.
Je ne voudrais pas non plus éterniser le débat. Il reste
qu'un document sur l'alphabétisation par rapport à un document
sur un cours de couture ou d'habillement, à mon point de vue, c'est fort
différent, même si on reste dans le domaine de l'audiovisuel.
Merci, M. le Président.
À quel engagement, sommes-nous maintenant?
Le Président (M. Gagnon): Merci. Énergie et
Ressources. Est-ce que vous avez d'autres questions?
M. Polak: J'ai une question. Engagement 304,
Éducation.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 304. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: "Subvention à la Corporation du sommet
québécois de la jeunesse représentant la contribution du
gouvernement du Québec à l'organisation de cet
événement qui se tiendra à Québec au printemps
1983. Montant de l'engagement: 154 500 $." C'est écrit: budget total, 1
200 000 $. Est-ce que le budget total de 1 200 000 $ sera totalement
financé par le gouvernement du Québec ou si on finance 154 500 $?
D'où provient le reste du financement? Deuxième question. Qui
sont les organisateurs de cet événement, les principaux
administrateurs de cette corporation du sommet québécois de la
jeunesse? Quel est le montant prévu dans les prévisions
budgétaires pour tout cela?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Quant au conseil d'administration de l'organisation,
c'est un comité qui a choisi ses propres membres. C'est un organisme
à but non lucratif. On s'entend bien?
M. Polak: Vous dites: On s'entend bien. Vous m'impliquez. Je n'ai
pas été consulté, je ne suis pas au courant. Je voudrais
bien savoir, quand on parle de la jeunesse québécoise... Pour ma
part, il y a les péquistes, les libéraux, etc. Est-ce qu'on a
vraiment pris une bonne section de toute la population là-dedans?
J'aimerais bien le savoir. Un pareil événement devrait être
complètement non politique. Si c'est le cas, tant mieux! Je voudrais en
avoir la preuve.
Le Président (M. Gagnon): Si vous me permettez, vous avez
répété votre question une deuxième fois. Mme la
ministre se préparait à répondre à la
première question qui est la même que la deuxième.
Mme Marois: Pour les revenus, on pourrait présenter la
ventilation. Le budget total est de 1 210 000 $. Il se ventile de la
façon suivante: le gouvernement du Canada y verse 335 000 $.
M. Polak: Combien?
Mme Marois: Un montant de 335 000 $. Le gouvernement du
Québec, 335 000 $. On comprend ici le montant de l'engagement de 154 000
$, le reste venant en services. La ville de Québec, 45 000 $. Les autres
municipalités, parce qu'il se tient des mini-sommets un peu partout
à travers le Québec, à raison de 5 000 $ par
municipalité, il y a 80 000 $ de versés. Ils feront
eux-mêmes une campagne de financement qui devrait leur rapporter 335 000
$. L'autofinancement est, j'imagine, une forme de participation, vente de
macarons ou autres, pour un montant d'environ 80 000 $.
M. Polak: Est-ce qu'il y a un engagement de la part du
gouvernement du Québec, s'il y a un déficit sur le budget
prévu, de couvrir cela, comme dans le temps de la fête nationale?
(17 heures)
Mme Marois: Je ne crois pas qu'il s'agisse du tout de...
D'ailleurs, on voit la valeur de notre participation financière et on
voit qu'elle est quand même comparable à la valeur d'autres
participations financières, soit d'autres gouvernements ou de
l'organisme lui-même. Il n'y a aucun engagement de la part du
gouvernement à venir compenser des pertes qu'il pourrait y avoir autres
que les engagements qui sont ici dans ce qu'on accepte aujourd'hui.
Maintenant, j'essaie de voir dans les
documents d'accompagnement que j'ai ici pour pouvoir répondre
à la question en ce qui concerne la composition. J'ai la composition
proprement dite et je voudrais trouver, si c'est possible, la façon dont
elle s'est organisée.
Écoutez, je peux vous donner ici la liste des membres du conseil
d'administration, si cela peut vous intéresser; ils représentent,
d'ailleurs, différentes régions du Québec. À ma
connaissance, ayant un peu suivi cela comme, j'imagine, chacun et chacune
d'entre nous à travers les médias, ce sont des groupes de jeunes
qui ont décidé de se réunir et d'essayer de sensibiliser
un peu d'autres jeunes à la situation qu'ils vivent, d'amener une forme
de réflexion collective et de faire en sorte que les gouvernements
puissent aussi y participer à leur façon. On parle ici de M. Jean
Baillargeon, de l'Estrie, étudiant, qui est secrétaire
général - enfin, c'est son implication; on parle de leur
implication respective - du Regroupement des associations étudiantes
universitaires du Québec; de M. André David, de Québec,
intervenant socio-économique au service collectif du cégep de
Sainte-Foy, impliqué dans le projet d'habitation Saint-Jean-Bosco; de
Line Gingras, de Québec, enseignante; de Diane Girard, de Chicoutimi,
cadre à l'Université du Québec à Chicoutimi; de
François Houle, étudiant, impliqué comme conseiller
externe au service collectif du cégep de Sainte-Foy; de M. Robert
Ladouceur, de la région de Montréal, région ouest,
étudiant, président du mouvement d'animation jeunesse IMAJ 85; de
M. Normand Lapointe, de Montréal, région sud est, permanent
à la Fédération des associations étudiantes du
campus de l'Université de Montréal, président d'une
coopérative d'habitation; de M. François Lemieux, de la
région de Laval, éducateur au Centre d'accueil Cartier; de Mme
Julie Morency, de Québec, étudiante à l'Université
Laval, impliquée au secrétariat aux affaires pédagogiques
à la Confédération des associations étudiantes de
l'Université Laval; de M. André Noël, de la
Mauricie-Bois-Francs, étudiant; de M. Pierre Noreau, de l'Estrie,
avocat, impliqué dans la Fédération
québécoise du guidisme et du scoutisme; de Mme Ginette
Sauvé, de Montréal, région sud ouest, étudiante,
membre du Conseil des universités.
M. Polak: Merci.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Mme la ministre nous indique qu'en plus de la
subvention de 154 500 $ le reste est sous forme de services par le gouvernement
du Québec.
Est-ce que la ministre pourrait nous informer de la nature de ces
services? Comment sont-ils rendus? À quoi et comment est
évalué le coût de chacun de ces services qui
compléteront la subvention?
Mme Marois: D'accord. On peut le demander au ministère
concerné. Je n'ai pas de ventilation sur le sujet. Est-ce que c'est de
la papeterie qui leur est passée, est-ce un autre type de services? Je
ne le sais pas, M. le Président.
Énergie et Ressources
Le Président (M. Gagnon): On a inscrit la question.
Énergie et Ressources.
M. Polak: Énergie et Ressources, engagement 301.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 301? Vous avez la
parole, M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: Est-ce que Mme la ministre y est rendue?
Mme Marois: J'y arrive.
Le Président (M. Gagnon): Énergie et
Ressources.
M. Polak: Énergie et Ressources, engagement 301.
Mme Marois: Oui, M. le Président.
M. Polak: "Subvention à REXFOR dans le cadre d'un
programme de création d'emplois au Québec pour des fins
d'exploitation forestière dans les Appalaches. Montant de l'engagement:
180 000 $." Dans le cadre des subventions accordées par le
ministère de l'Énergie et des Ressources, quel est le montant
total des subventions accordées à REXFOR?
Mme Marois: On parle ici d'un projet spécifique. Je n'ai,
évidemment, pas l'information en ce qui concerne tous les montants qui
auraient pu être versés à REXFOR sous forme de subventions
ou même sous forme de capital ou autrement.
M. Polak: On peut peut-être noter cela comme question: le
montant total accordé à REXFOR par le ministère de
l'Énergie et des Ressources.
Le Président (M. Gagnon): Dans le cas de ce contrat.
Mme Marois: Encore une fois, je ne pense pas que cette question
soit recevable à la commission des engagements financiers. Je
vais, cependant, respecter la décision que vous prendrez, quelle
qu'elle soit. Je pense que c'est une question qui pourrait être
soulevée au feuilleton comme on l'a déjà mentionné
au début de notre rencontre aujourd'hui ou au moment de la
période des questions à l'Assemblée nationale ou à
l'étude des crédits.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, j'ai compris votre question comme étant: À part ces
180 000 $, par rapport au programme de création d'emplois, est-ce qu'il
y a d'autres subventions?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Si on parle de toutes les
subventions de REXFOR, ce serait certainement trop large.
M. Polak: Le libellé est très vague. On dit "dans
le cadre des programmes de création d'emplois." Il semble y en avoir
plusieurs. On ne nous dit pas, non plus, combien d'emplois. On ne dit
même pas si "création d'emplois" inclut le maintien d'emplois,
comme on l'a déjà interprété.
Mme Marois: Je peux répondre à une partie de la
question qui est soulevée ici. Vous vous souviendrez sûrement
qu'en cours d'année on a soit augmenté les subventions
prévues aux programmes de création d'emplois ou mis sur pied de
nouveaux programmes de subvention en vue d'aider à la création ou
au support de l'emploi existant. C'est dans ce sens-là qu'on dit "dans
le cadre des programmes de création d'emplois." On sait qu'il y a eu une
première tranche de 40 000 000 $ qui a été
débloquée. Ensuite, il s'est ajouté une tranche de 19 500
000 $ pour 1982-1983 et dont une partie sera reportée à
1983-1984. C'est dans le cadre de ce programme de création d'emplois
qu'il a été prévu que des montants soient alloués
au ministère de l'Énergie et des Ressources, comme des montants
ont été alloués à plusieurs autres
ministères pour permettre le soutien ou la création
d'emplois.
Ce que je peux aussi donner comme information sur cette subvention en
particulier, c'est qu'on a embauché 150 bénéficiaires
d'aide sociale, envoyés par le Centre de main-d'oeuvre du Québec,
qui bénéficieront d'un salaire de 200 $ par semaine durant une
période qui pourrait aller jusqu'à 12 semaines. Quand on
connaît la difficulté qu'ont souvent les
bénéficiaires d'aide sociale à trouver de l'emploi
actuellement, je pense que cela les soulagera pendant un certain temps en leur
accordant un certain revenu. Cependant, je ne crois pas qu'il s'agisse
d'emplois à long terme.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, est-ce que cela répond à votre question?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous avez d'autres
questions relatives au ministère de l'Énergie et des
Ressources?
M. Polak: Non. Je passe au ministère de l'Environnement,
poste 100.
Environnement
Le Président (M. Gagnon): Environnement, poste 100. Vous
avez la parole.
M. Polak: II s'agit d'un "Supplément pour porter à
145 000 $ le coût des travaux de calfeutrage, d'injection et de
réparation au barrage du lac Morin à Saint-Alexandre,
comté de Kamouraska-Témiscouata. Montant de l'engagement: 82 000
$." Je fais le petit calcul suivant: le montant original était de 63 000
$ et il y a un supplément de 82 000 $ pour arriver à un total de
145 000 $; le supplément est donc de 130%. Quelle est la raison d'un tel
supplément?
Mme Marois: Je vais vous donner tout de suite l'explication que
j'ai ici. En premier lieu, en cours de réalisation des travaux, on s'est
rendu compte d'une erreur dans ia préparation du bordereau des
quantités et des prix. À un des articles mentionnés, au
lieu de lire 3000 kilogrammes, on aurait dû lire 15 000 kilogrammes. Je
vous avoue que c'est une erreur de taille, mais c'est une erreur très
technique, semble-t-il. Cela a apporté une augmentation de coût de
44 400 $. Cela nous donne déjà une large part de l'explication.
À partir de là, ayant constaté ces faits, on a
négocié - et c'est indiqué ici: par le ministère de
l'Environnement - avec l'entrepreneur et obtenu une diminution de son
coût unitaire qui - on le sait - est habituellement fixé à
l'avance, qui est passé de 3,70 $ à 2,75 $, ce qui
représente une réduction de 26% pour les quantités
excédant celles prévues au bordereau des quantités et des
prix. C'est quand même une réduction de coût de 11 400 $, si
on avait dû payer le montant déjà fixé; c'est quand
même aussi appréciable.
D'autre part, lors du nettoyage des surfaces de béton en vue de
l'injection des fissures, on s'est rendu compte que ces fissures se sont
avérées plus profondes et surtout plus nombreuses qu'il ne le
semblait à l'extérieur. Les quantités finales de
matériaux et de temps ont là encore varié en fonction de
cette constatation qu'on a faite. Il y a eu encore - je n'entre pas dans tous
les détails techniques - négociation pour
réduire le coût compte tenu des erreurs qui avaient
été faites au départ, lors de l'évaluation.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: J'ai juste une question additionnelle. Vous parliez
tout à l'heure d'une erreur. De qui provenait l'erreur? Était-ce
dans la préparation des spécifications de la part du
ministère ou de la part de l'entrepreneur? Qui a fait l'erreur
là-dedans?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Je ne pourrais vous dire qui est le coupable. Mais on
peut présumer que ce sont soit les employés du gouvernement qui
ont fait l'évaluation, soit la firme que le gouvernement avait
employée pour faire l'évaluation. Je pense qu'il y a eu des
erreurs d'écriture, mais aussi des erreurs de type technique. Je ne sais
pas, je n'ai pas d'explication sur la culpabilité des personnes ou des
organismes en cause.
M. Polak: J'aimerais tout de même le savoir.
Peut-être qu'on pourrait poser la question au ministère
là-dessus. S'il y a une erreur du ministère dans la
préparation du paquet de documents à soumettre là-dessus,
je comprends qu'on ne peut pas blâmer le pauvre entrepreneur qui
soudainement doit fournir cinq fois plus qu'on avait pu demander. Je comprends
très bien. Évidemment, il y a là une critique
portée sur ceux qui ont préparé ce document au
ministère, mais si, d'autre part, c'est l'entrepreneur qui a fait
l'erreur, je me demande pourquoi on devrait lui payer 130% de plus.
Mme Marois: Non, quand je dis la firme, c'est que, parfois, c'est
nous qui faisons l'évaluation comme telle de l'importance des travaux
à faire et parfois, si nous n'avons pas l'expertise, nous pouvons aller,
même pour l'évaluation des travaux, vers une firme qui fait
l'évaluation, d'accord? Une firme-conseil, par exemple. Mais dans ce
cas, non, évidemment, l'entrepreneur en cause soumissionne en fonction
des plans et devis et il respecte son contrat. S'il ne le respecte pas, il peut
être pénalisé, etc. Dans ce cas, comme le contrat s'est
quand même avéré relativement plus important pour ce
fournisseur, le gouvernement a négocié avec lui pour lui demander
de voir à réduire certains coûts qui faisaient en sorte que
le projet prenait une ampleur plus importante. On voit bien que cela fait plus
que doubler le coût du projet. Voilà. Mais ce n'est pas
l'entrepreneur qui est à blâmer, je pense, dans cette situation,
du moins selon les données que j'ai ici.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Vous avez parlé d'une firme-conseil. Est-ce
que, dans ce cas spécifique, l'évaluation des conditions a
été faite par un bureau d'ingénieurs.
Mme Marois: II faudrait le demander au ministère.
D'accord?
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'on retient la
question?
Mme Marois: II faudrait demander si c'est le ministère ou
s'il a procédé par une firme-conseil pour faire
l'évaluation des travaux...
Le Président (M. Gagnon): Une évaluation
préalable.
Mme Marois: ...en vue de préparer les plans et devis.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Dans le cas où, par hasard, ce serait une
entreprise-conseil, est-ce qu'on pourrait savoir le coût de
l'évaluation?
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): II n'y a plus d'autres questions
sur le ministère de l'Environnement? M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Excusez-moi, M. le Président. Le
député de Pontiac avait une question là-dessus.
Le Président (M. Gagnon): II avait une question, oui, on
la posera.
Mme Marois: Et elle sera posée au ministère.
M. Polak: Voulez-vous la relire, parce que ma pensée
était ailleurs temporairement?
Le Président (M. Gagnon): Les plans et devis ont-ils
été préparés par une firme-conseil et, si oui,
à quel coût?
Mme Marois: À quel coût, s'il y a lieu.
M. Middlemiss: Ce n'est pas nécessairement les plans et
devis. Est-ce qu'on a fait une expertise des conditions
existantes du barrage en vue de la préparation des plans et
devis?
Mme Marois: Cela, c'est une autre question. Le
député admettra que c'est une autre question.
M. Middlemiss: Oui, d'accord. (17 h 15)
Le Président (M. Gagnon): Attention. Voulez-vous la
répéter? Est-ce que vous avez compris la question? Je ne l'ai pas
comprise, parce que plusieurs parlaient en même temps.
M. Middlemiss: Vous ne l'avez pas comprise? D'accord. Y a-t-il eu
une expertise par un bureau d'ingénieurs-conseils ou d'experts-conseils
de la condition du barrage en vue de la préparation des plans et devis?
Si oui, quel en a été le coût?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre, avez-vous cette
réponse?
Mme Marois: Non, je n'ai pas cette information.
Le Président (M. Gagnon): Vous l'avez comprise?
M. Middlemiss: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Engagement 200,
Environnement.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez la parole.
M. Polak: Pour autant que Mme la ministre y est
arrivée.
Mme Marois: D'accord, cela va, j'y suis, M. le
député.
M. Polak: Merci. "Renouvellements de contrats. Renouvellements
des contrats de services pour agir à titre de consultants dans la
poursuite des travaux d'élaboration de plans correctifs pour les
problèmes de pollution industrielle de l'eau, pour une période
d'un an. Fournisseurs: M. Gabriel C. Dionne, Saint-Lambert: 61 023 $; M.
Raymond Mayer, Outremont: 30 512 $."
Quand je vois qu'il s'agit de renouvellements de contrats pour la
période d'un an, j'imagine que le contrat précédent
était aussi pour un an ou peut-être plus. Pourquoi rester avec des
consultants qui renouvellent, pour un an, deux ans? Est-ce qu'à un
moment donné ce n'est pas mieux de dire qu'on va engager quelqu'un du
ministère au lieu d'avoir ces gens qui agissent à titre de
consultants?
Mme Marois: Je suis d'accord.
M. Polak: Deuxièmement, ces consultants travaillent-ils
exclusivement pour notre ministère ou s'ils peuvent travailler ailleurs
comme consultants? En d'autres termes voici ce que je veux savoir: N'y a-t-il
pas moyen d'économiser de l'argent de la bourse publique au lieu de
recourir à ces contrats?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: À la première question, je me souviens,
quand ce cas particulier est venu au Conseil du trésor, que nous avons
eu la même réflexion que le député de Sainte-Anne
nous fait à la commission des engagements financiers.
M. Polak: Pas moil
Mme Marois: Parfois, cela nous arrive, les grands esprits se
rencontrent. Nous avons demandé au ministère que ce soit le
dernier prolongement et que, si le travail justifiait qu'on continue à
avoir des personnes, on procède par engagement de ces personnes, selon
les règles normales de la fonction publique. Le ministère
semblait dire qu'il avait prévu que ce serait peut-être plus
court, etc. Mais il y a une demande formelle de faite au ministère de
l'Environnement pour qu'il ne prolonge pas les contrats de ces personnes
au-delà de ce qui est maintenant accepté ici.
Je pense qu'on voit déjà, compte tenu des montants en
cause, que la première personne est sûrement à l'emploi
exclusif du ministère; dans l'autre cas, je ne pourrais pas
répondre à la question, on pourrait la poser au
ministère.
M. Polak: J'aimerais avoir confirmation si M. Dionne est à
temps plein, comme consultant, au ministère de l'Environnement ou au
gouvernement. Dans le cas de M. Mayer, à quel pourcentage et quelles
sont, grosso modo, ses conditions de travail? Je n'ai pas besoin de voir une
copie de contrat, mais j'aimerais avoir une idée assez
générale.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Les conditions de travail.
M. Polak: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): Une description des conditions
de travail.
M. Polak: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): Finances, décrets.
M. Polak: Excusez-moi. Je tombe à la Fonction publique,
mais cela va au député de Louis-Hébert, parce qu'il a
exprimé un intérêt.
Fonction publique
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert, Fonction publique, quel engagement? Il n'y a qu'un
engagement, le 200.
M. Doyon: M. le Président, l'engagement 200 se lit comme
suit: "Contrats négociés. Contrat de services pour agir à
titre d'agent négociateur dans le cadre du renouvellement de la
convention collective de travail du Syndicat de professionnels du gouvernement
du Québec, pour une période maximale de 24 semaines. Fournisseur:
Me Bruno Leclerc, Québec, 48 480 $."
M. le Président, j'aimerais savoir de la ministre si c'est le
premier montant qui est versé à titre de négociateur ou
à un autre titre à Me Leclerc. Si ce n'est pas le premier
montant, quels sont les autres montants qui lui ont été
versés, quel mandat lui avait été confié et les
montants qui s'y attachaient? J'aimerais aussi connaître les
qualifications spécifiques qui font que Me Leclerc a été
choisi comme agent négociateur pour le renouvellement de la convention
collective des professionnels du gouvernement du Québec. Si la ministre
n'a pas les réponses dès maintenant à ces questions,
j'aurai peut-être une ou deux autres questions.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Je n'ai pas les réponses précises aux
questions soulevées par le député de Louis-Hébert.
La seule information que j'ai concerne l'engagement qu'on regarde maintenant et
c'est le seul montant qui lui a été versé dans le cadre de
cet engagement. Je ne sais pas s'il en a eu auparavant, s'il a
déjà eu des contrats et de quel ordre ils étaient. Je ne
peux pas, non plus, répondre à vos autres questions, compte tenu
que je n'ai pas le curriculum de la personne désignée, si ce
n'est qu'on mentionne ici sa très grande expérience dans le
domaine.
M. Doyon: M. le Président, je signale à la
ministre...
Le Président (M. Gagnon): Votre premère question
à savoir s'il y a d'autres engagements, c'est très large. Dans le
cadre des négociations pour ceux qu'il représente?
M. Doyon: Dans le cadre des négociations, M. le
Président, et...
Le Président (M. Gagnon): Dans les 24 semaines ou...
M. Doyon: Non, non, dans le cadre des négociations d'une
convention collective...
Une voix: De la ronde actuelle?
Le Président (M. Gagnon): De la ronde actuelle?
M. Doyon: Oui. Que ce soit avec les professionnels ou avec
d'autres corps d'emploi. M. le Président, j'étends la question et
vous verrez tout à l'heure pourquoi je le fais. J'espère qu'on
est ici pour faire ressortir un certain nombre de choses. J'aimerais aussi
qu'on m'indique si d'autres mandats d'autre nature, qui ont
entraîné des dépenses de fonds publics, ont
été accordés à Me Leclerc.
Mme Marois: M. le Président, je me permets...
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: ...de réagir un peu. Je pense que les
questions sont recevables dans la mesure où elles concernent la
présente ronde de négociations, pour rester fidèle
à l'engagement qui est là; sinon, encore une fois, je vous
réfère à d'autres types de mécanismes pour obtenir
de telles réponses à vos questions.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: M. le Président, sur la recevabilité de
ma question, vous me permettrez d'attirer votre attention sur le fait que nous
sommes ici devant un contrat négocié. Pour qu'on puisse
apprécier ce contrat en tant que contrat négocié, il faut
qu'on voie les tenants et aboutissants d'une personne qui a eu ou qui n'a pas
eu d'autres mandats. Comment cette personne est-elle favorisée ou
défavorisée par l'obtention de mandats du gouvernement en tant
qu'avocat? Je pense que, pour un contrat négocié, la question ici
est pertinente. M. le Président, je vais vous laisser prendre la chose
en considération et je vais, bien sûr, me soumettre à votre
décision. Mais je voudrais qu'il soit bien compris que, pour un contrat
négocié où le gouvernement décide qu'il accorde sa
confiance à un tel avocat ou à tel autre, je pense qu'il est
d'intérêt public,
M. le Président, qu'on sache si cette personne a, dans d'autres
circonstances, obtenu des mandats gouvernementaux.
Le Président (M. Gagnon): Je suis d'accord. Je veux la
recevoir, votre question, mais la seule chose qu'il y a, c'est qu'il faut la
limiter un peu, parce qu'on peut faire faire des recherches énormes.
Est-ce qu'on peut s'entendre pour dire que vous voulez savoir si Me Leclerc
aurait eu d'autres contrats durant cette période et au cours...
M. Doyon: Mettons pour trois ans, M. le Président, c'est
raisonnable.
Le Président (M. Gagnon): Trois ans? Encore une fois, je
vais être obligé de revenir avec l'argument que j'ai donné
à M. le député de Sainte-Anne au tout début: c'est
que, si on recule de trois ans, comme on a, à chaque mois,
étudié les engagements financiers, cela veut dire que, s'il y a
eu d'autres contrats, on a eu l'occasion de les étudier. On peut
même en faire la compilation, parce qu'on a les informations. Je
n'accepte pas une question qui reculera trois ans en arrière; autrement,
cela ne donne rien de faire l'exercice à chaque mois d'étudier
chaque engagement financier.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Si vous me le permettez, je vais
référer le député à un autre document que
nous avons qui est le livre des comptes publics, qui rend publique toute cette
information concernant les contrats dépassant 5 000 $, donc ceux qu'on
étudie ici aux engagements. Il est possible de consulter ces documents
qui sont publics. On a eu, d'ailleurs, le dépôt avant Noël du
dernier document produit. Il est possible, en consultant ces documents, de
relever l'information que voudrait le député de
Louis-Hébert.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert, je ne sais pas si vous comprenez; je refuse d'aller trois
ans en arrière non pas parce que vous ne devez pas avoir l'information.
Je sais que je possède, depuis que je préside cette commission,
les documents qu'on étudie chaque mois et que c'est assez facile de
faire la recherche. Si, par exemple, vous voulez savoir si Me Bruno Leclerc a
d'autres contrats avec le gouvernement dans la période qu'on
étudie actuellement, je l'accepterai. C'est possible de vérifier
ce que vous voulez par d'autres moyens. Il ne faudrait pas que chaque mois on
reprenne l'étude des engagements financiers d'il y a trois ans.
M. le député de Louis-Hébert.
M. Doyon: M. le Président, je me soumets dès
maintenant à votre décision. Je ne pense pas que vous ayez
à craindre beaucoup de ce côté-là parce que ce n'est
pas le genre de chose que nous avons demandé très souvent. La
chose étant décidée de votre part, je n'insiste pas. Je
signale, en passant - et je m'en assurerai par le curriculum vitae qu'on me
remettra de Me Bruno Leclerc - que Me Leclerc, d'après les
renseignements que je possède, était jusqu'à très
récemment président de l'association péquiste du
comté de Louis-Hébert et organisateur en chef de la campagne
électorale de mon adversaire lors de l'élection du mois d'avril
1982.
Mme Marois: II était peut-être pius compétent
comme avocat négociateur que comme responsable de campagne.
M. Doyon: Je ne vous le fais pas dire. M. Polak:
J'espère qu'on l'a remercié.
M. Doyon: Je ne vous le fais pas dire, mais ça peut
ressembler aussi à une récompense pour services rendus. Vous nous
permettrez d'avoir un certain scepticisme...
Mme Marois: Scepticisme.
M. Doyon: ...vis-à-vis de ce genre de coïncidence.
Étant donné que nous étudions les engagements financiers
de décembre 1982, que nous sommes au début du mois de mars 1983,
que cet engagement financier indique une période maximale de 24
semaines, donc six mois, et que six mois, 24 semaines à 48 000 $, cela
fait 2000 $ par semaine, il faut que j'indique qu'en décembre 1982 - en
fait, je n'ose presque pas employer le mot mais, en tout cas, je vais
l'employer sous toute réserve - les prétendues
négociations qui avaient lieu étaient très avancées
parce qu'on avait déjà des décrets d'adoptés. Je ne
vois pas ce qu'il restait à négocier. J'aimerais que la ministre
me dise ce qu'il a négocié, ce Me Leclerc, à partir du
mois de décembre 1982, compte tenu que le gouvernement avait
unilatéralement, par voie de décrets, décidé des
conditions de travail d'un paquet de fonctionnaires dont, justement, les
professionnels du gouvernement du Québec, qui n'avaient plus rien
à négocier puisqu'il y avait des décrets. On lui a fait
négocier quoi?
Mettons les choses au pire. En admettant qu'on ait trouvé quelque
chose à lui faire négocier, si on l'a engagé pour six
mois, une chose est certaine, c'est que depuis la fin de février, les
professionnels auraient réglé avec le gouvernement. Il ne reste
plus rien à négocier.
Le Président (M. Gagnon): Votre
question, c'est de savoir le mandat, ce qu'on lui a fait faire. Mme la
ministre.
Mme Marois: D'abord, il faut bien dire que c'est sur une base
horaire de temps réellement fait que le contrat a été
négocié. On s'entend, on ne paie pas nécessairement pour
du travail qui n'aurait pas été fait. D'autre part, on sait fort
bien et ce, malgré l'adoption des décrets qui a eu lieu en
décembre dernier, qu'il est compris, justement dans la loi qu'on a
adoptée à ce moment-là et dans les décrets, que
toute entente intervenant entre les parties, dans ce cas-ci le gouvernement ou
le ministère de la Fonction publique et le syndicat de professionnels,
pourrait venir remplacer l'un ou l'autre des éléments qu'on
retrouve dans les actuels décrets. On ne fait qu'appliquer la loi qu'on
a nous-mêmes adoptée en décembre dernier.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Oui, merci, M. le Président. La réponse
de la ministre ne m'éclaire pas beaucoup. J'aurais aimé - j'en
fais une question - qu'elle m'indique ce qui a été
négocié effectivement par Me Leclerc depuis qu'il a obtenu ce
mandat. (17 h 30)
Mme Marois: Voulez-vous savoir le nombre d'heures où on a
négocié?
M. Doyon: Et quels articles de la convention ou du
décret?
Mme Marois: Je pense que c'est le genre de questions qui
devraient être soulevées...
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'on pourrait s'entendre
sur le mandat qu'on lui a donné?
Mme Marois: On pourrait s'entendre sur le mandat qui lui a
été donné.
M. Doyon: Sur le mandat, oui, cela ne pose pas de
problème.
Le Président (M. Gagnon): Sur le mandat, oui.
M. Doyon: Je pense qu'on doit aller un peu plus loin que cela.
J'espère pouvoir vous convaincre qu'il faut aussi savoir quelle
utilisation il a fait de ce mandat. On peut avoir dit: Conformément
à tel article de la loi, Me Leclerc, vous voudrez bien tenter de...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert, je vous arrête. L'utilisation du mandat, dans le
sens dont vous avez parlé tantôt, visait à savoir quels
articles il a réussi à négocier ou des choses pareilles.
Vous allez comprendre que je ne suis pas capable d'accepter cette question. Il
vous faudra la formuler autrement.
M. Champagne: M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert avait la parole.
M. Champagne: M. le Président, cela fait longtemps qu'il
l'a à ce sujet. Vous aviez pris une décision.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez une question de
règlement? Je vous donnerai la parole après.
M. Champagne: Non, ce n'est pas une question de
règlement.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci, M. le Président. C'est une question
d'information pure et simple. Je comprends la réponse de la ministre
disant qu'il y a un article dans la loi qui permet de bonifier, avec une
entente des parties, les décrets. J'en suis conscient.
Mme Marois: C'est cela.
M. Doyon: Je me suis bien douté que ce serait le genre de
réponse que j'aurais. Étant responsable, pour l'Opposition, du
dossier de la fonction publique dont font partie les professionnels, j'ai quand
même un certain nombre de renseignements. À ma connaissance, il
n'est intervenu aucune entente qui ait modifié substantiellement les
décrets. À partir de là, je pose la question: on lui a
donné un mandat justifié par l'article de la loi, mais quels
résultats a donné ce mandat, s'il en a donné?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Vous savez très bien - et on en a fait
état à pleines pages dans les journaux - qu'il y a eu des
échanges entre le syndicat des professionnels et la ministre de la
Fonction publique qui ont traité de différents sujets. Pour
certains d'entre eux, il y a un semblant d'entente. Pour d'autres, c'est
resté en litige. Cela a permis aux parties de faire valoir chacune son
point de vue. C'est le principe même de la négociation. Cela ne
donne pas nécessairement à chaque fois un résultat concret
et immédiat.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Tout à l'heure, au début de notre
commission, j'ai posé une question concernant le travail de Me
François Aquin. Je vois ici le nom de Me Bruno Leclerc qui travaille sur
la convention collective avec le gouvernement du Québec, pour une
période de 24 semaines, engagements de décembre 1982. C'est
exactement le même travail que Me François Aquin au mois
d'août 1982. C'est bien bizarre. Ce sont de bons péquistes qui,
par deux fois, reçoivent de grands mandats pour négocier la
convention collective de travail avec le syndicat. C'est bizarre un peu!
Mme Marois: De grands mandats! On comprendra que ce ne sont quand
même pas de grands mandats dans le sens où ils ont
été très longs. D'ailleurs, c'est possible et ce serait
à vérifier. Je pense que cela pourrait être une question
à poser: Est-ce que c'est la suite d'un mandat qui avait
déjà été donné? S'agit-il d'un nouveau
mandat?
M. Polak: Est-ce que je pourrais formuler la question?
M. Champagne: M. le Président, je pense qu'il y a une
question de règlement.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre! S'il vous
plaît! Question de règlement, M. le député de
Mille-Îles.
M. Champagne: Question de règlement. Autour de la table,
on identifie des gens en disant: Lui, c'est un péquiste. L'autre, ce
n'en est pas un. L'autre, c'est un libéral. Je pense qu'on fait de la
discrimination. Dire qu'un tel contrat a été donné
à un péquiste et qu'un autre est libéral. Quand
même, il ne faut pas aller trop loin. Je sais bien qu'on a affaire
à deux avocats, le député de Louis-Hébert et aussi
le député de Sainte-Anne. On parle de deux autres avocats qui ont
eu des contrats. On voudrait quasiment faire une enquête policière
pour savoir s'ils ont rendu la marchandise, quels sont les articles de la
convention qui ont été signés sous leur autorité.
Est-ce qu'on va entrer dans les bureaux d'avocats pour savoir s'ils
étaient là à l'heure? Je pense qu'on pousse un peu trop
loin. Je sais bien que Me Bruno Leclerc était un adversaire politique du
député de Louis-Hébert, mais, de là à aller
faire enquête dans les bureaux d'avocats pour savoir s'ils étaient
là à l'heure et pour connaître les articles de la
convention, il me semble qu'on pousse un petit peu trop loin la discussion.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: On va revenir aux questions simples. Me François
Aquin a été engagé au mois d'août 1982, à la
Fonction publique pour négocier durant une période de 48
semaines. Il a été engagé pour 48 semaines
commençant au mois d'août 1982 - cela fait presque un an et cela
va tomber encore dans le mois de juin ou juillet 1983 - pour agir comme agent
dans le cadre du renouvellement de la convention collective du syndicat des
professionnels. Montant de l'engagement: 78 720 $.
J'avais posé une question à ce sujet quand on l'a
étudié au mois d'août et ma question était la
suivante: Est-ce qu'on pourrait avoir le curriculum vitae de Me François
Aquin pour savoir s'il a la compétence requise dans ce domaine? J'ai eu
la réponse. Je me rappelle aussi que j'ai demandé ce que ce
monsieur va faire, puisqu'il n'y a plus rien à faire à un moment
donné. Au mois de juin 1983, cela va faire 11 mois.
Aujourd'hui, on arrive au mois de décembre et on trouve le nom de
Me Bruno Leclerc, pour 48 000 $, pour 24 semaines. Évidemment, il vaut
plus que Me Aquin parce qu'il aurait dû recevoir 39 000 $ s'il avait
été payé sur la même base. Il faut être
sérieux, M. le Président, parce qu'on parle d'un taux horaire.
Vraiment, je pense qu'on devrait faire une bonne analyse de ces deux
cas-là.
Le Président (M. Gagnon): Vous posez la question sur le
taux horaire.
M. Polak: Je voudrais savoir si les deux travaillent maintenant
au même dossier.
Mme Marois: Et à quel taux horaire?
M. Polak: Quel est leur taux horaire? Quelles sont leurs
tâches depuis le début de leur engagement?
Mme Marois: Quel est le mandat de chacun?
M. Polak: Quel est le mandat de chacun? Et je pense qu'il faut
vraiment avoir des réponses assez détaillées.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela vous satisfait?
La tâche, le mandat, le taux horaire?
M. Polak: Le taux horaire.
Le Président (M. Gagnon): C'est tout, n'est-ce pas?
Mme Marois: Le mandat.
M. Polak: Et leur tâche, ce qu'ils font depuis qu'on a
imposé le décret au mois de décembre 1982. Je voudrais
savoir ce qu'ils ont fait au mois de janvier, au mois de
février et ce qu'ils vont...
Le Président (M. Gagnon): Non, non. Vous aurez d'autres
occasions de poser ces questions. Vous pourrez les poser à
l'Assemblée nationale. Écoutez, cela revient un peu à la
question de M. le député de Louis-Hébert. On va vous
donner le mandat qu'on leur a confié et libre à vous de
vérifier si le mandat a été rempli. Vous pouvez toujours
poser des questions à l'Assemblée nationale, mais on n'ira pas
leur demander le nombre d'heures qu'ils ont faites en janvier, en
février et ainsi de suite. D'abord, je vous ferai remarquer qu'on
étudie les engagements de décembre. Normalement, on les
étudie en décembre.
M. Polak: Dans ce cas, je voudrais savoir s'il y a une clause
dans le mandat qui dit que, quand il n'y a pas de travail, ils ne sont pas
payés. En d'autres termes, est-ce qu'il y a un ajustement prévu
dans le montant de leurs honoraires? Quand, pour une raison ou pour une autre,
en imposant le décret, on n'a plus besoin de ces messieurs, est-ce qu'on
coupe leur salaire?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: C'est justement pour cela, d'ailleurs, qu'on fait des
contrats de services très clairs et très fermes en disant que ce
sera pour le temps réellement travaillé. Donc, on procède
par taux horaire, c'est-à-dire par paiement horaire. Je n'ai pas de
copie du contrat, mais on peut la demander au ministère.
Une voix: Du ou des?
M. Polak: Oui? Copie de chacun des contrats.
Mme Marois: De toute façon, il y avait des questions qui
suivaient le procès-verbal de l'une des rencontres qu'on avait eues
précédemment et auxquelles le député de Sainte-Anne
n'avait pas obtenu de réponses suffisantes qui concernaient, justement,
ces engagements. Il s'agira de compléter la demande d'information.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Si le député de Louis-Hébert
l'avait oubliée, parce qu'il a posé une série de
questions, a-t-il posé la question concernant la compétence de Me
Leclerc dans ce domaine?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Gagnon): II a demandé le
curriculum vitae.
M. Polak: Parfait. Mme Marois: Parfait?
M. Polak: Je ne dis pas le curriculum vitae, je voudrais...
Le Président (M. Gagnon): L'expérience?
M. Polak: ...l'expérience dans le domaine du travail comme
avocat.
M. Doyon: Organisateur en chef péquiste dans le
comté de Louis-Hébert lors de l'élection d'avril 1982.
Le Président (M. Gagnon): Pardon, je n'ai pas compris?
Mme Marois: Je ne trouve pas cela très pertinent, parce
que je pense qu'on sait que cela peut souvent nous retomber sur le nez, ce
genre de critiques, quand on crache en l'air, n'est-ce pas? Mais je pense que,
si on faisait le tour de l'ensemble des contrats qui sont passés, soit
avec des individus, soit avec des firmes, on y trouverait sans doute des gens
de toute allégeance politique. Je pense qu'il est normal, dans toute
société, qu'on permette cela à des gens qui dans leur vie
privée s'engagent politiquement pour toutes sortes de raisons dans des
causes qu'ils jugent valables. C'est vrai autant pour des gens de votre parti
que pour des gens de notre parti. Il serait dommage que nos débats ici
tournent autour d'une basse petite politicaillerie.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Ces remarques fort édifiantes ne
m'empêchent pas de dire que toute personne qui fait de la politique, qui
le fait ouvertement et qui s'impiique personnellement s'expose à voir
remise en question sa crédibilité à l'occasion. Il n'y a
rien de scandaleux à ce que nous posions ce genre de questions
vis-à-vis d'un contrat négocié. Je pense que nous sommes
ici pour cela et ne pas le faire, ce serait ne pas nous acquitter de notre
devoir. Je ne nie pas à cette personne le droit de gagner sa vie, ce
qu'elle fait probablement fort honorablement, mais on ne peut pas me nier le
droit, à titre de parlementaire, de poser des questions sur le comment
ou le pourquoi des dépenses, que ce soit pour Pierre, Jean, Jacques ou
qui que ce soit.
Mme Marois: Je suis heureuse de la nouvelle interprétation
que vous faites de vos questions et de vos commentaires.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Mille-Îles.
M. Champagne: C'est une question d'information. Quelle est la
dernière question qui a été posée par l'Opposition?
La dernière.
Le Président (M. Gagnon): C'est le curriculum vitae.
M. Champagne: C'est le curriculum vitae qu'on a
demandé.
Le Président (M. Gagnon): De l'expérience acquise.
Je pense que dans le curriculum vitae vous pouvez aussi voir
l'expérience. Vous avez, d'ailleurs, eu un curriculum vitae qui vous a
fait...
Mme Marois: Poser de nouvelles questions.
Le Président (M. Gagnon): ...poser de nouvelles questions
sur l'expérience. Vous vous êtes rendu compte, en lisant le
curriculum vitae, que vous aviez eu votre réponse. On s'entend
là-dessus?
M. Polak: Est-ce qu'on pourrait avoir le consentement pour
continuer après 18 heures, soit jusqu'à 18 h 15, 18 h 20 afin de
terminer le mois de décembre? Tout le monde reste discipliné et
on termine le mois de décembre.
Le Président (M. Gagnon): En ce qui me concerne, je suis
entièrement d'accord. Est-ce que les membres de la commission sont
d'accord?
M. Champagne: S'il y a de la discipline à mettre, je pense
que ce n'est pas de notre côté, ce serait plutôt de l'autre
côté. Je pense que les questions devraient être pas mal plus
courtes et les commentaires pas mal plus courts.
Le Président (M. Gagnon): On ne se demandera pas sur quel
côté il y a de la discipline à mettre.
Mme Marois: Nous sommes d'accord pour poursuivre, s'il n'y a pas
d'objection de l'autre côté.
M. Polak: C'était juste à cause de M. Leclerc qu'on
était bloqué.
Le Président (M. Gagnon): On commence tout de suite
à se discipliner.
Industrie, Commerce et Tourisme
M. Polak: Industrie, Commerce et Tourisme, poste 300. "Contrats
négociés.
Contrat de services pour agir à titre d'attaché commercial
à la délégation de Boston, pour une période de 16
mois à compter du 1er décembre 1982. Fournisseur: M. Philip
Lindsay, Needham, États-Unis. Montant de l'engagement: 52 488 $." Je
voudrais seulement connaître la méthode utilisée pour
engager ces gens aux États-Unis. C'est indiqué "contrats
négociés". Est-ce qu'il y a un concours, une annonce dans un
journal? Comment procède-t-on pour engager quelqu'un aux
États-Unis? Il me manque les informations indiquant pourquoi il a
été engagé à titre d'attaché commercial.
Est-ce qu'il parle français?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Je ne pourrais pas répondre de façon
précise à votre question. J'imagine qu'on la dirigera, à
ce moment-là, vers le ministère. Il reste, cependant, que cette
demande s'appuie sur l'article 4 de la directive 875 du Conseil du
trésor, amendée le 19 mars 1975, et qui permet l'engagement par
contrat de personnel professionnel recruté localement par les bureaux et
délégations du Québec à l'extérieur. Mais je
pense que, pour les questions proprement dites soulevées par le
député, il faudrait les diriger vers le ministère
concerné.
M. Polak: J'aimerais juste poser une question au
secrétaire sur la manière de procéder.
Mme Marois: Par concours, par publication dans les journaux ou
autrement?
M. Polak: Par concours, publication dans les journaux. C'est
cela.
Le Président (M. Gagnon): C'est cela. Est-ce qu'il y a des
questions sur le ministère de la Justice?
Main-d'Oeuvre et Sécurité du
revenu
M. Polak: J'en ai sur le ministère de la Main-d'Oeuvre et
la Sécurité du revenu, à moins qu'il n'y en ait d'autres
avant moi.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, allez-y. (17 h 45)
M. Polak: Engagement 600. Il s'agit de "subventions à
différents organismes dans le cadre du programme
Chantier-Québec". Ici, le montant est de 668 000 $. Maintenant, sans
prendre tous les articles, juste un ou deux, comme vous le voyez, Mme la
ministre, à la première feuille blanche, engagement 300, le
bénéficiaire est le cégep de Chicoutimi. Quant à la
nature du projet, il s'agit de sept personnes qui sont
employées pendant 20 semaines pour un montant total de 35 040 $.
Le projet est décrit comme suit: "1) inventorier et marquer les
différents équipements du collège de Chicoutimi; 2)
dactylographier les relevés des caractéristiques
énergétiques des bâtisses; 3) classer les plans du
collège." Donc, j'ai vu cela et, vraiment, il ne faut pas beaucoup pour
obtenir une subvention en vertu de Chantier-Québec. On fait un petit
inventaire de ce qu'on trouve dans le collège: tant de bancs pour les
étudiants, le système de chauffage, les calorifères, tant
d'unités dans telle et telle salle, etc., et ensuite on classe les plans
du collège. Je ne sais pas ce que cela veut dire exactement, c'est
peut-être au point de vue architectural. On donne un montant de 35 000 $
à sept personnes pendant 20 semaines. Ce n'est vraiment pas un travail
substantiel ou rémunérateur. Évidemment, je comprends
qu'il s'agit d'assistés sociaux qui doivent s'habituer à
reprendre le goût du travail.
Mme Marois: C'est cela et c'est un programme qui est très
souple, justement pour permettre...
M. Polak: Oui, vous aurez des demandes du comté de
Sainte-Anne bientôt.
Mme Marois: ...toute espèce d'initiative. On pourrait en
reprendre d'autres. Remarquez que j'ai regardé l'autre jour dans les
municipalités de mon comté où on s'était inscrit
à des programmes d'emploi à court terme du genre
Chantier-Québec et on en profitait, justement, pour faire des
inventaires que, par exemple, la municipalité - ici, c'est le
collège - souhaite avoir, qu'il est utile d'avoir, mais elle se dit: Ce
n'est pas prioritaire compte tenu des autres investissements que j'ai à
faire ou d'autres types de travaux que j'ai à accomplir. Elle profite
donc de ce type de programme qui rend service à des personnes,
évidemment, et qui rend service à l'institution elle-même.
Si on regarde tout ce qui suit - j'imagine que vous reviendrez peut-être
sur d'autres projets comme ceux-là - il y a ici, pour une corporation
municipale: émondage, aménagement d'un sentier,
aménagement d'un terrain, réfection de jeux, travaux d'archives.
Ce sont des travaux simples qui, sans doute, ne seraient pas faits par les
municipalités parce qu'elles se disent: Nos priorités vont
ailleurs. Dans le cadre d'un programme comme celui-là, on leur permet de
mettre à jour certaines données ou certaines informations.
M. Polak: Je ne voudrais pas engager tout un débat
là-dessus, mais je trouve un peu triste que nous en soyons rendus
là, car, pour moi il n'y a aucune création substantielle
d'emplois là-dedans. Je ne pense même pas que cela va revaloriser
la pauvre personne en question parce que c'est un travail pour 20 semaines et,
ensuite, on l'envoie au fédéral. C'est la fin de l'histoire,
mais, pour cela, il y a des millions de dollars qui vont là-dedans et
qu'est-ce que cela donne vraiment?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Je ne suis pas d'accord avec vous et vous me
permettrez d'être un peu laconique, mais je pense qu'il n'y a pas de sot
métier. Dans ce sens-là, quand des personnes qui ont
peut-être moins d'expertise que d'autres, une formation moins grande
trouvent difficilement de l'emploi, pour des périodes relativement
courtes, au moins, qu'elles puissent se redonner ou ne pas perdre le goût
d'un certain travail, si simple soit-il, cela vaut le coup. Si nous n'avions
que des projets comme ceux-là, je vous donnerais raison à
certains égards, puisque ce sont des projets à court terme et qui
ne se situent pas nécessairement dans une perspective de
développement ou de restructuration d'une économie. Cependant, il
faut quand même se dire que ce n'est pas le seul programme de
création d'emplois. Il y a le PECEC, programme expérimental de
création d'emplois communautaires, qui vise à mettre en place ou
à aider des petites entreprises dans une perspective de création
d'emplois à long terme et d'entreprises qui vont être viables. Il
y a beaucoup de programmes aussi au ministère de l'Industrie, du
Commerce et du Tourisme qui sont du soutien à l'entreprise ou du
développement d'entreprises et qui ont un effet plus restructurant sur
l'aspect économique de notre développement. Évidemment,
Chantier-Québec n'est pas conçu dans cette perspective. C'est un
programme de type conjoncturel qui vient répondre à un
problème conjoncturel qui est l'état de chômage dans lequel
on se trouve actuellement.
M. Polak: Je comprends ce que vous dites, mais je ne retire pas
mes remarques.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Très rapidement, M. le Président. Je me
suis déjà posé des questions sur la façon dont les
personnes sont choisies pour remplir ces emplois, mais voici la question que je
me pose: Comment se fait la sélection des programmes qui sont
acceptés, qui sont retenus? J'aimerais qu'on m'informe. Je ne reprendrai
pas les engagements les uns après les autres. On était à
l'engagement 600 ou on réfère à plusieurs projets. Est-ce
que, d'une façon ou d'une autre, le député
de la région intervient en ce qui concerne le choix du programme,
à savoir s'il sera retenu, s'il est suffisamment valable et susceptible
d'obtenir une subvention? Ce n'est pas méchant ce que je dis, mais je
sais - qu'au fédéral le député du comté
intervient directement au vu et au su de tout le monde.
Mme Marois: C'est cela.
M. Doyon: Est-ce que, chez nous, pour ces projets, le
député est appelé à intervenir ou à, donner
son appréciation?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Non. Je peux répondre très clairement
là-dessus. D'abord, moi-même comme députée,
peut-être que je découvrirais qu'il y a des projets dans mon
comté, mais je l'apprends toujours après coup, de toute
façon. On n'est jamais impliqué dans le processus
décisionnel en ce qui concerne ces projets. Je n'ai pas d'information
qui viendrait me prouver le contraire. D'autre part, pour ce qui est du choix
des personnes, on doit procéder obligatoirement par Main-d'Oeuvre
Québec et par les listes des personnes inscrites déjà.
M. Doyon: Étant donné qu'on parle des centres de
main-d'oeuvre, j'aimerais que la ministre m'informe s'il existe une directive
dans les centres de main-d'oeuvre, à savoir que les premières
personnes retenues pour travailler à ces projets doivent être des
personnes qui reçoivent de l'aide sociale et des montants
considérables d'aide sociale, c'est-à-dire des personnes qui ont
des dépendants. Je pense, par exemple, au cas, M. le Président,
qui a été révélé par le député
de Mégantic-Compton il y a quelque temps où une mère de
famille qui avait quatre ou cinq dépendants a été
appelée, dans le cadre d'un programme semblable, à faire du
"défrichage". C'était une mère de famille de 50 ans. Cela
a fait les manchettes. C'est simplement pour situer le débat, M. le
Président. Cela a fait les manchettes. Cette personne qui a 50 ans, un
femme, avait été appelée à aller défricher,
à couper des arbres et à bûcher. On avait expliqué
à cette personne qu'elle avait été choisie dans le cadre
de ce programme, parce qu'elle était très coûteuse pour
l'aide sociale, parce qu'elle avait des dépendants et qu'un montant
considérable d'aide sociale lui était versé. Est-ce que la
ministre peut m'informer si c'est ce genre de critère?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
M. Marois: Je pense qu'il y a toujours des cas d'exception et on
pourrait sans doute en mentionner d'autres qui doivent exister ailleurs et
qu'on ne connaît pas. Vous faites référence à un cas
d'exception. Cela arrive dans tout projet ou dans tout programme qu'il y ait ce
type de cas. Les projets de Chantier-Québec doivent procéder
auprès des bureaux de la main-d'oeuvre du Québec, de
Travail-Québec, et un des critères peut être effectivement
de donner la priorité à des personnes qui recevaient de l'aide
sociale. Si aucune des personnes sur l'aide sociale ne répond aux
critères du projet, ce sont les personnes qui sont inscrites au
chômage qui participent au projet. Effectivement, c'est un des
éléments compris dans Chantier-Québec.
Quant au deuxième volet soulevé par le cas que vous nous
avez présenté, il n'y a aucun critère utilisé par
Chantier-Québec visant à privilégier une personne qui
coûterait plus cher qu'une autre et qui est inscrite à l'aide
sociale. D'ailleurs, au moment des discussions sur l'orientation des projets
comme celui de Chantier-Québec, je me souviens d'avoir vu initialement
les éléments de critères prévus. Il y avait des
analyses économiques sur le fait que certaines personnes coûtaient
plus cher à l'aide sociale, mais cela n'a jamais été
retenu dans les critères pour appliquer le programme. On sait que,
effectivement, certaines personnes, par exemple des couples qui ont des
enfants, évidemment, compte tenu des allocations versées,
coûtent plus cher à l'État, sauf qu'il y a des
circonstances qui font en sorte que - je pense à cette dame - on devrait
avoir la décence de ne même pas leur demander de participer
à ce type de projets.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci, M. le Président. Très
brièvement, est-ce que je peux comprendre de la réponse de la
ministre qu'une personne, finalement, est libre d'accepter ou de ne pas
accepter une offre qui lui est faite par Chantier-Québec? Est-ce qu'il y
a des répercussions au niveau de l'aide sociale qu'elle
reçoit?
Mme Marois: Absolument pas. Il n'y a pas de système de
pénalité dans ce sens-là. Je sais que, par exemple,
à l'assurance-chômage les personnes doivent présenter des
demandes d'emploi qu'elles ont faites pendant les périodes où
elles perçoivent de l'assurance-chômage. Dans le cas de l'aide
sociale, aucune pénalité n'est liée au fait qu'une
personne ait refusé un emploi.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous avez d'autres
questions à Travail, Main-d'Oeuvre et Sécurité du
revenu?
Transports
M. Polak: Juste une question aux Transports, à
l'engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300.
M. Polak: "Contrats (253) pour assurer les services de
déneigement et de déglaçage de diverses routes de la
province au cours de la saison hivernale 1982-1983. Montant de l'engagement: 27
747 601,69 $." Il y a toute une liste d'entrepreneurs. C'est écrit:
"Choisis par un comité de sélection." Comment sait-on que le
principe du plus bas soumissionnaire a été respecté? Je ne
voudrais pas demander la liste des 253 contrats, mais, tout de même,
ça m'inquiète un peu. On nous lance ici 27 000 000 $. On dit:
Voici le répertoire des fournisseurs choisis par le comité de
sélection. Tout à l'heure, on a eu la fameuse affaire des films
Onyx. Ici, pour enlever la neige et déglacer la route, ça prend
peut-être un peu moins d'imagination que pour fabriquer un film.
Mme Marois: À cette question, d'abord, il y aurait
sûrement une première réponse en demandant - c'est
indiqué, d'ailleurs, à l'engagement - la liste des entrepreneurs
choisis; elle est disponible sur demande. Là encore, on applique les
mêmes règles qu'on applique ailleurs pour ce qui est d'accorder
les contrats.
M. Polak: Je pense qu'on pourrait peut-être régler
le problème en demandant non pas de produire la liste des 253
entrepreneurs, mais juste les cas où il y a eu dérogation au
principe du plus bas soumissionnaire.
Mme Marois: Non, justement, j'ai entendu une réflexion
d'un député qui a dit qu'il y en avait un paquet.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce n'est pas ce que j'ai
dit.
Mme Marois: Non, j'ai traduit cela différemment, plus
élégamment, M. le député.
Je pense qu'on a justement au cahier, si je ne m'abuse, la liste de ces
dérogations. C'est très peu élevé. On parle de deux
entrepreneurs à l'engagement 101. On le dit, d'ailleurs: "II s'agit de
contrats octroyés en dérogation à l'article 5 de la
directive 11-78." On peut trouver les autres. Je pense qu'il y a eu cinq cas
cette année. Cinq sur 258, c'est vraiment très minime comme
dérogation, non? Je me souviens, quand c'est venu au Conseil du
trésor, qu'on avait eu une longue discussion sur cette question. On
était très contents du système et des résultats
qu'il donnait.
M. Polak: Donc, on peut dire, sauf pour ces cinq cas - je
comprends qu'il y a toujours une dérogation possible - que tout le reste
a été accordé au plus bas soumissionnaire. Si vous dites
oui, cela termine ma question.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Pardon? Je m'excuse. Est-ce que le
député de Sainte-Anne pourrait répéter?
M. Polak: On peut donc dire, sauf pour les cinq cas, que tous les
autres pour lesquels il y a, évidemment, des raisons valables de
dérogation, ont été accordés au plus bas
soumissionnaire.
Mme Marois: Oui. M. Polak: D'accord. Mme Marois:
D'accord.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Concernant le même engagement 300, est-ce que la
ministre pourrait nous informer si, dans ces contrats, parce qu'on a
déjà vu cela, ces entrepreneurs choisis sont dans l'obligation
d'utiliser le sel en provenance des mines de sel des
Îles-de-la-Madeleine?
Mme Marois: C'est une tout autre problématique quant
à l'approvisionnement en sel.
M. Doyon: Oui, je sais. (18 heures)
Mme Marois: Si je me souviens - je vous dis cela de
mémoire - je pense que l'entente qu'il y a avec les mines Seleine, c'est
pour l'approvisionnement à partir de la région de Québec
ou de Drummondville. Je ne me souviens pas; c'est l'Est du Québec, en
tout cas, cela, j'en suis certaine. Mais où commence l'Est dans
l'entente qu'il y a? J'imagine qu'ils s'approvisionnent là.
Entendons-nous, c'est le ministère des Transports qui leur fournit le
sel. Le ministère des Transports achète du sel en vrac et il est
distribué par divisions. Les personnes qui entretiennent les routes
utilisent cette source-là, celle du ministère des Transports.
M. Doyon: D'accord. Alors, si je comprends bien, le sel qui est
utilisé pour une partie de la province, c'est du sel qui est fourni par
le gouvernement?
Mme Marois: Par les mines Seleine.
Le Président (M. Gagnon): Merci. Travaux publics et
Approvisionnement.
M. Polak: Non. Engagement 304.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 304, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Oui. L'engagement 304, "Supplément pour porter
à 94 957,32 $ le coût des honoraires relatifs aux travaux de
vérification des comptes et livres de la Ligue de taxis de
Montréal. Fournisseur: Raymond, Chabot et Associés, comptables
agréés, de Montréal. Montant de l'engagement: 30 957,32
$." Je fais le calcul ici et on a à peu près 50% d'augmentation,
de supplément. Je comprends qu'on ne peut peut-être pas engager
quelqu'un à un prix forfaitaire pour un tel travail de
vérification de livres, mais je voudrais savoir quel taux a
été accordé quand on a donné le contrat, sur quelle
base. Il y a beaucoup de firmes de comptables agréés. Dans le
temps, je me rappelle que c'est un contrat négocié qui a
été accordé. Quelle est la raison de ce supplément
de 50%?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: J'ai à peu près dix pages
d'explications.
M. Polak: Le sommaire, seulement le sommaire.
Mme Marois: J'exagère à peine. Disons que j'ai cinq
ou six pages d'explications pour justifier le fait que ce montant soit plus
élevé que ce qui avait été prévu. Je pense
que c'était un contrat à forfait. Il était au taux
horaire? Pardon, je m'excuse.
M. Polak: II a été négocié, par
exemple.
Mme Marois: Oui. On trouverait cela sans doute aux engagements du
mois d'août. C'est vrai, c'est un taux horaire. Je peux passer à
travers un certain nombre d'éléments qui sont ici. "La
vérification sur place. Lors de la préparation de notre budget
préliminaire, nous n'avons pas été en mesure
d'évaluer convenablement l'ampleur du travail à cause de
certaines situations imprévisibles découvertes
subséquemment au cours de la vérification." On parle du
dépassement de 224,5 heures par rapport au budget. "Faiblesse en ce qui
a trait à la compétence du personnel qui avait été
affecté à l'enregistrement des transactions aux livres
comptables." On s'entend bien, ce n'est pas la faiblesse des comptables que
nous avions engagés de la firme comptable, mais de la ligue de taxis
elle-même qui faisait affaires soit avec une firme ou avec ses propres
comptables. Donc, apporter un soin particulier à l'ensemble des
transactions inscrites aux livres. "Faiblesse dans les systèmes de
contrôle interne, principalement dans les encaissements et les
déboursés." Donc, on a dû accroître sensiblement les
sondages de vérification afin de s'assurer de l'intégrité
et de l'exactitude des chiffres inscrits aux livres comptables.
Il y avait une faiblesse dans le système de classification des
documents. Étant donné que les documents avaient
été saisis par l'escouade des fraudes, les pièces
justificatives, pour 1978 à 1980, étaient pêle-mêle
dans des boîtes. Pour quelqu'un qui est comptable et qui a une certaine
formation, on sait que retrouver des papiers dans des boîtes, ce n'est
pas un cadeau si on veut arriver à tirer un certain nombre de
conclusions. Il était absolument impossible de corroborer les
entrées dans les registres comptables avec les pièces
justificatives. Il a donc fallu faire un travail de moine, comme on dit.
On a découvert 21 comptes bancaires à la suite de
saisies...
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre, j'ai
l'impression qu'on a eu notre réponse.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Moi, j'écoute.
Mme Marois: Est-ce que je dois continuer, M. le Président?
J'ai remarqué que le député de Vaudreuil-Soulanges
était très attentif et je l'en remercie.
M. Polak: Mme la ministre, vraiment, dans un cas comme cela, au
lieu de lire vos notes, laissez-les nous. On fera des photocopies et cela
réglera le problème. C'est comme, l'autre jour, avec Quebecair.
Cela va raccourcir beaucoup nos débats. J'ai une autre question à
propos de Quebecair. Vous êtes mieux de nous donner vos notes et tout le
monde en fera des copies.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez une autre question
à propos de Quebecair?
M. Polak: Oui.
Mme Marois: Alors, est-ce que ça va?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, ça va.
Mme Marois: Écoutez, je pense que j'ai moi-même
soulevé la question, parce que j'ai
trouvé cela un peu étonnant quand c'est arrivé.
C'était vraiment un fouillis terrible, épouvantable. Il a fallu
faire tout ce travail. Au départ on ne pensait pas que ce fouillis
était aussi énorme. Que voulez-vous que je vous dise?
Le Président (M. Gagnon): Je crois qu'on est satisfait de
la réponse, Mme la ministre.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Sauf que pour le travail de
démêler ce qui était dans les boîtes, probablement
que cela aurait été moins cher d'engager des moines, étant
donné que c'était un travail de moine, comme vous l'avez dit.
Mme Marois: Remarquez que ces firmes n'y mettent pas les seuls
comptables de leurs entreprises. Elles ont un personnel convenant à ce
type de travail équivalent aux moines.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Une autre petite question au ministère des
Transports, poste 802.
Le Président (M. Gagnon): Poste 802.
M. Polak: II s'agit d'un "supplément pour porter à
11 400 000 $ le prêt à la compagnie Quebecair Inc., afin de lui
permettre de combler ses besoins de liquidités à court terme.
Montant de l'engagement: 6 400 000 $."
Une voix: Répétez. 11 000 000 $.
M. Polak: Pour porter à 11 000 000 $.
Mme Marois: Pour porter à 11 000 000 $. L'engagement dont
il s'agit est de 6 400 000 $.
M. Polak: Je voudrais savoir pour combien de temps, et à
quel taux d'intérêt le remboursement.
M. Doyon: C'est là qu'on voit que ce n'est pas vrai qu'on
ne prête qu'aux riches.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges); C'est la même question
que pour les 5 000 000 $ de novembre.
Mme Marois: Je croyais que vous aviez eu une commission
parlementaire traitant très largement de toutes ces questions.
M. Polak: Non, non, non. J'ai parlé avec notre responsable
des transports et il m'a explicitement demandé de poser cette
question.
Mme Marois: Je n'ai pas aux décrets la réponse
à cette question. Mes notes sont très courtes comme vous pouvez
le constater.
M. Polak: Est-ce que vous avez quelque chose d'intéressant
que vous pourriez lire?
Mme Marois: Je n'ai absolument rien d'intéressant à
vous mettre sous la dent.
M. Polak: D'accord.
Mme Marois: II faudra donc poser la question au ministre des
Transports.
M. Polak: II faut attendre le mois de janvier. On trouvera une
subvention...
Mme Marois: Je pense que l'engagement est suffisamment clair
à certains égards. Il s'agit d'un prêt pour lui "permettre
de combler les besoins de liquidités à court terme."
Le Président (M. Gagnon): Combien de temps et à
quel taux d'intérêt? C'est cela la question?
M. Polak: C'est cela.
M. Doyon: Jusqu'à la faillite.
Mme Marois: Que vous ne souhaitez pas, j'espère, M. le
député.
M. Doyon: Non, bien sûr que non. Qu'on craint.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions relatives au ministère des Transports?
Travail
M. Polak: Au Travail, poste 602. "Subvention au Centre point
d'appui de Lanaudière Inc., Joliette dans le cadre du programme SEMO (1
personne pendant 52 semaines). Montant de l'engagement: 27 350 $." Je trouvais
que c'était un montant pas mal élevé: une personne
à 27 000 $, c'est presque le salaire d'un député. Est-ce
qu'il y a une erreur ou si c'est vrai?
Mme Marois: Vous trouvez cela vraiment très
élevé?
M. Polak: Disons dans le cadre du programme SEMO.
Mme Marois: Pendant 52 semaines, pendant 1 an, c'est un salaire
de 27 000 $.
Le Président (M. Gagnon): Attention, on ne facilite pas la
tâche des gens qui
travaillent au journal des Débats quand deux ou trois parlent en
même temps. Mme la ministre, vous avez la parole.
Mme Marois: Je vais revenir, j'ai déjà donné
quelques explications sur ce programme qui s'appelle Services externes de
main-d'oeuvre. SEMO est un des programmes qui coûtent le moins cher en
termes d'investissements du gouvernement par rapport à la
création d'emplois qu'il permettent de façon
générale. Ce sont, en fait, dans la majorité des cas, des
organismes volontaires d'action ou d'intervention sociale qui permettent
à des personnes de retourner sur le marché du travail. Dans ce
cas-ci, il ne s'agit pas de 27 350 $, mais de 23 180 $ qui est le salaire de la
personne - déjà, on voit que cela le baisse - le reste de
l'argent servant à combler certains frais de fonctionnement du projet
proprement dit.
Je vous donne l'objectif du projet: obtenir des professionnels du milieu
le maximum d'information concernant les bénéficiaires ou
ex-bénéficiaires d'aide sociale et évaluer au moyen du
processus de "counselling" et d'exploration pratique les
bénéficiaires en fonction du marché du travail;
sensibiliser la population au potentiel inexploré du groupe visé
et établir un lien fonctionnel avec les autres organismes et projets
déjà existants sur le territoire. On constate qu'il s'agit d'un
travail assez professionnel qui est demandé à cette personne.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: La raison pour laquelle je pose la question, c'est au
poste suivant 603...
Mme Marois: D'accord.
M. Polak: ...il s'agit d'une subvention à Formo-Sud Inc.,
dans le cadre du même programme. Le montant de l'engagement est de 85 000
$. On a indiqué: "50 personnes pendant 52 semaines." Donc, apparemment,
à Longueuil, on donne 1600 $ par année et, à Joliette, on
donne 23 000 $. Donc, il y a quelque chose qui ne marche pas...
Une voix: C'est comme un pays défavorisé.
M. Polak: ...dans le cadre de ces deux engagements,
savez-vous.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: La durée n'est pas la même.
M. Polak: Je crois que je vous prends par surprise.
Mme Marois: II y a sûrement quelque chose qui...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le deuxième m'a l'air
pas mal plus rentable que le premier, Mme la ministre.
Mme Marois: Ah oui! Cela confirme ce que je disais tout à
l'heure, n'est-ce pas, M. le député de Vaudreuil-Soulanges. Il
faudrait vérifier si c'est 50 personnes pendant 52 semaines ou 50
personnes qui seront touchées pendant un certain nombre de semaines
chacune.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Une personne par semaine.
Mme Marois: Je pense que c'est une question qu'on pourrait
soulever.
M. Polak: On pourrait peut-être demander la comparaison
entre les engagements 602 et 603.
Mme Marois: Regardez ici. C'est drôle on parle de 52
semaines et on parle ici d'une période, dans le projet lui-même,
allant du 1er octobre 1982 au 31 mars 1983. C'est 50 personnes/année, il
faut bien s'entendre, d'accord?
M. Polak: 50 personnes...
Mme Marois: 50 personnes/année.
M. Polak: ...année.
Mme Marois: La valeur de 50 personnes/année.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est la même chose.
Mme Marois: Si le projet était extrapolé sur un an,
mais le projet ne dure que du 1er octobre au 31 mars, six mois. Ce n'est pas la
même chose.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Donc, c'est 25 personnes,
finalement.
Mme Marois: C'est 25 personnes, à ce moment. On pourrait
conclure que c'est 25 personnes.
M. Polak: On double le salaire de 1600 $ - excusez-moi pour
l'erreur - à 3200 $ par année et l'autre est à 23 000 $.
Donc, ma question reste telle quelle.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'on
peut poser la question, Mme la ministre?
Mme Marois: Je crois qu'on peut poser la question, mais
déjà je pense que le député de Sainte-Anne a
compris un peu par la réponse que je lui ai donnée. D'abord, on
parle d'assistés sociaux; dans le deuxième cas, alors que, dans
l'autre cas, on parle vraiment d'une personne professionnelle à qui on
demande une démarche de travail très spécialisé. On
ne parle pas du même type de personnes.
Une voix: Quel est le salaire des personnes dans le
deuxième cas?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela ne doit pas être la
même tâche non plus, c'est comme rien.
Mme Marois: Ce n'est sûrement pas le même type de
travail.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Sainte-Anne, j'aimerais que vous reformuliez votre
question. On ne peut pas demander la comparaison entre les deux.
M. Polak: Je voudrais simplement poser une question concernant
les engagements 602 et 603.
Le Président (M. Gagnon): Le salaire?
M. Polak: Oui, le salaire payé, à l'engagement
602.
Le Président (M. Gagnon): À chaque personne.
M. Polak: Et à combien de personnes.
Le Président (M. Gagnon): À combien de
personnes.
M. Polak: Et à l'engagement 603, à combien de
personnes?
Le Président (M. Gagnon): D'accord.
Mme Marois: Pour l'engagement 602, je vous l'avais
donné.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez eu la
réponse.
Mme Marois: Dans un des cas, c'est une personne à 23 180
$, d'accord? C'est pour l'engagement 602.
M. Polak: À l'engagement 602.
Le Président (M. Gagnon): Alors, pour l'engagement 603, on
pourrait demander le salaire horaire.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On pourrait demander comment se
décomposent les 85 000 $.
M. Polak: C'est cela, c'est exact.
Le Président (M. Gagnon): C'est cela, vous l'avez.
Mme Marois: La ventilation.
M. Polak: Et on peut dire: La ventilation...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Très bien.
M. Polak: ...de l'engagement 603, surtout en se
référant à l'engagement 602. Ils comprendront très
bien ce qu'on cherche. J'ai presque fini, M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que c'est
terminé?
Travaux publics et Approvisionnement
M. Polak: J'ai juste une petite question sur les Travaux
publics...
Mme Marois: D'accord.
M. Polak: ...et l'Approvisionnement. Engagement 800. Contrat pour
la location d'un local d'une superficie de X mètres pour loger les
services du bureau de député du comté de Joliette. Le
fournisseur est Les Immeubles Barthélémy, Joliette. Le montant de
l'engagement est de 33 300 $. Quelle était la raison de ces travaux?
Est-ce parce qu'il était devenu ministre que son bureau de
député a changé?
Mme Marois: Non. Il faut savoir qu'effectivement vous avez des
budgets. J'ai fait cette découverte aussi quand j'ai
été...
M. Polak: Nommée.
Mme Marois: ...élue comme députée. Je me
suis cherché pendant quelques jours un bureau dans mon comté, que
j'avais d'ailleurs trouvé, mais je ne m'étais pas engagée
encore et j'ai été nommée ministre. Dans le cas des
ministres, c'est le ministère des Travaux publics qui est responsable de
la location et du paiement des locaux, tandis que dans le cas des
députés, nous avons, si je ne m'abuse, un montant qui nous est
alloué pour cela.
M. Polak: Mais est-ce que...
Mme Marois: Alors, voilà, c'est ce qui a fait que lui,
étant nommé ministre, déjà il aurait pu... Je ne
sais pas si c'était le même
bureau; cela aurait pu être, à la limite, le même
bureau, sauf qu'il était pris en charge par le ministère des
Travaux publics et de l'Approvisionnement.
M. Polak: Tout ce que je voudrais savoir c'est s'il s'agit du
même bureau ou est-ce que, si quelqu'un devient ministre, il ne peut plus
recevoir les gens dans le même local?
Mme Marois: C'est que souvent, voyez-vous, il en reçoit
plus quand il est ministre, mais enfin, cela dépend.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce n'est pas croyable, par
exemple. Non, mais simplement parce que manifestement la ministre...
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le député
de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...ne peut pas savoir quel est
le traitement accordé au député. Elle ne sait pas
d'expérience. (18 h 15)
Mme Marois: Non, je le connais et je connais les
règles.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Mais seulement le loyer ici,
c'est à peu près 40% de plus pour l'année que toute
l'enveloppe, comme vous le savez, M. le Président.
M. Polak: Oui. Mme Marois: Toute?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Toute l'enveloppe pour le
fonctionnement d'un bureau de comté.
M. Polak: C'est pour cela que ce n'est pas intéressant
d'être dans l'Opposition.
Le Président (M. Desbiens): M. le député de
Sainte-Anne, vous aviez posé la question, à savoir si
c'était le même bureau?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Desbiens):
Premièrement, vous aviez deux questions.
M. Polak: Oui. Je voudrais savoir s'il s'agit du même
bureau.
M. Doyon: Le nombre de pieds carrés.
Le Président (M. Desbiens): C'est cela, la question.
M. Polak: Le tout dernier engagement que j'ai est l'engagement
803 de la même page, et cela termine le mois de décembre.
Le Président (M. Desbiens): Engagement 803. Allez!
M. Polak: Renouvellement du contrat pour ia location d'un local
destiné à loger les services du ministère de l'Industrie,
du Commerce et du Tourisme. La durée du bail est de dix ans, à
compter du 1er janvier 1981. Fournisseur: Les Investissements Piedmont
Limitée, Québec. Montant de l'engagement: 11 679 894,60 $.
Je voudrais savoir quelle est la raison pour laquelle on parle d'un bail
renouvelé à compter du 1er janvier 1981. Nous sommes maintenant
aux engagements financiers de décembre 1982.
Mme Marois: Cela va. Je vous explique que le ministère des
Travaux publics détient actuellement un bail dans l'édifice de la
Banque Royale, tel que mentionné ici, pour les superficies
mentionnées plus haut, et ce, pour une période allant du 1er
janvier 1976 au 31 décembre 1985. Mais ledit bail prévoit un
ajustement du coût du loyer pour la période du 1er janvier 1981 au
31 décembre 1985, pour tenir compte des coûts du marché
pour des espaces similaires dans le centre-ville de Québec durant la
période. Alors, il était renégociable au 1er janvier 1981.
Pourquoi cela vient maintenant? Pour être capable d'évaluer les
coûts du marché etc. J'imagine que c'est le temps que cela a pris
pour évaluer le tout. On le dit d'ailleurs ici: À la suite d'une
longue négociation, plus d'un an, les parties ont eu de la
difficulté à s'entendre, semble-t-il, sur la formule
d'indexation. D'autre part, il faut bien dire que le ministère vient de
terminer des travaux d'aménagement d'envergure dans cet édifice
proprement dit pour un coût de 250 000 $ afin de fournir l'espace
nécessaire pour répondre aux nouveaux besoins de la direction du
tourisme.
Le Président (M. Gagnon): Merci. Avons-nous
terminé? Non, M. le député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
D'abord, au ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement, engagement 300.
Mme Marois: Engagement 300, oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce que le supplément
est à la suite d'une décision d'acheter plus de chaises ou si les
chaises ont coûté 5% ou 6% de plus que ce qui était
prévu, finalement, au contrat?
Mme Marois: C'est effectivement dans le type de chaises qu'on a
choisi, semble-t-il, qu'il y a eu des modifications. Voulez-vous
que je vous donne les raisons qui justifient de tout changer...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
Mme Marois: ...dossier droit pour dossier courbé? Faire
tel niveau sur la partie inférieure du dos, changer mousse à
l'arrière du dossier, soit SR un quart... Comme vous voyez, c'est assez
technique, ce dont on parle ici. Je pense que c'est sur la qualité du
mobilier. Il y a sans doute quelques autres engagements qui viendront à
cet égard, puisqu'il y avait un certain type d'ameublement de
prévu et on a évalué que la qualité prévue
ne convenait pas à la qualité du centre lui-même. Cela peut
être sa qualité en termes de durabilité aussi et en termes
d'esthétique évidemment, mais avec tout ce que peut comprendre la
notion de qualité.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui. Je m'en vais quelque part
avec cela parce que je soupçonne quelque chose.
Mme Marois: J'essaie de voir.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous allez voir à la
fin.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je voudrais seulement savoir si
ce qu'on a changé dans la sorte de chaises qu'on a achetées par
rapport à ce qu'on avait prévu c'était la
caractéristique de pouvoir être empilées.
Mme Marois: Effectivement, je dois vous dire qu'on parle,
d'abord, de 9000 chaises qui doivent être empilables requises au Palais
des congrès.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce la requête
originale ou si c'est le genre de chaises qu'on a maintenant?
Mme Marois: Je ne saurais répondre à la question.
Je n'ai vraiment pas l'information parmi les documents que je
possède.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
J'aimerais la poser dans ce cas.
Mme Marois: On va la poser, à ce moment-là, au
ministère.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce que le chaises
préalablement commandées étaient empilables?
Mme Marois: Pardon? Si les chaises de départ...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Si celles qui ont
été commandées à l'origine avaient comme
caractéristique d'être empilables. Si oui, il n'y a pas de
changement de cette caractéristique; sinon, il y a un changement.
Le Président (M. Gagnon): Merci. Nous avons terminé
l'étude des engagements financiers...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Presque terminé.
Le Président (M. Gagnon): Presque? M. le
député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je m'excuse de mon retard, je
suis arrivé...
Le Président (M. Gagnon): Ne me dites pas que vous allez
nous faire revenir en arrière?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...pendant le cours de la
session. Si ce n'est pas trop vous demander si c'est un effet de votre
bonté, comme on dit, je retournerais...
M. Polak: La question a déjà été
posée.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...à Éducation,
engagements 800 et 801. Si le secrétaire n'a pas trop de
difficulté à "rapailler" ses papiers, on va l'attendre, il n'y a
pas de problème.
Éducation (suite) Le Président (M. Gagnon): M. le
député.
Mme Marois: Engagements 800 et 801, à l'Éducation,
c'est cela?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): 801.
Mme Marois: Je suis dans le bon, pourtant. C'est
décembre.
Le Président (M. Gagnon): Oui, vous l'avez.
Mme Marois: C'est parce que j'avais le mauvais mois.
Le Président (M. Gagnon): Je voudrais inviter le
député de Vaudreuil-Soulanges à prendre part à
notre commission plus tôt.
Mme Marois: Engagement 800.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Et 801. C'est assez semblable,
dans les deux cas, il s'agit de subventions à des maisons
d'enseignement: dans le premier, à l'engagement 800, c'est le
cégep de Maisonnneuve et dans le deuxième, l'École des
hautes études commerciales. Il s'agit essentiellement de subventions
pour pourvoir au paiement du capital et des intérêts d'emprunts
obligataires contractés en remboursement d'emprunts bancaires qui,
eux-mêmes, étaient contractés pour refinancer le solde
d'une émission antérieure. Ma question concerne - à moins
que vous n'ayez les détails - les termes et conditions reliés
à l'émission de l'obligation antérieure en question.
Mme Marois: Vous voulez dire: Quels étaient les
termes...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les conditions de
l'émission de l'obligation au refinancement du solde de laquelle on
pourvoit par l'engagement 800 et la question est la même à
801.
Mme Marois: Je pense que je préférerais qu'on pose
la question au ministère parce que, effectivement, on pourrait à
ce moment-là vous envoyer carrément les documents. On en aurait
pour un certain temps.
Le Président (M. Gagnon): Les termes et conditions de
l'obligation qu'on a remboursée...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les termes et conditions de
l'émission...
Le Président (M. Gagnon): ...de l'émission...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...de l'obligation...
Le Président (M. Gagnon): ...de l'obligation
antérieure dans chacun des cas?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): De l'obligation
antérieure, oui, c'est cela au refinancement de laquelle on pourvoit
dans ces cas.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que c'est terminé,
cette fois?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
Le Président (M. Gagnon): Alors, nous avons terminé
l'étude des engagements financiers de décembre 1982. Je vais
suspendre les travaux jusqu'à 20 heures pour qu'on puisse...
M. Polak: Maintenant, M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): ...prendre janvier 1983.
M. Polak: ...pour essayer de terminer janvier ce soir, est-ce
qu'on peut commencer à 20 heures exactement?
Mme Marois: Vous savez...
M. Polak: Si Mme la ministre est d'accord, je pense qu'on peut
commencer.
Mme Marois: II n'y a pas de problème. Vous savez, M. le
député, que je suis très à l'heure
habituellement.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez raison, Mme la
ministre. Je le sais.
Mme Marois: Je suis très ponctuelle.
M. Polak: Vous pourrez m'inviter pour souper, on va être
certain d'être ici à 20 heures.
Le Président (M. Gagnon): Alors, les travaux sont
suspendus jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 h 24) (Reprise de la
séance à 20 h 05)
Engagements de janvier 1983
Le Président (M. Gagnon): La commission des engagements
financiers reprend ses travaux. Lors de la suspension, nous en étions
rendus à commencer le mois de janvier 1983. Aux Affaires culturelles,
est-ce que vous avez des questions à poser?
Affaires culturelles
M. Polak: Affaires culturelles, M. le Président,
l'engagement 100. Il s'agit d'une subvention de fonctionnement au musée
McCord, Montréal, pour l'année financière 1982-1983.
Montant de l'engagement: 121 300 $.
Je voudrais juste savoir comment ça se compare avec la subvention
de 1981-1982.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Pour l'année 1981-1982, c'était 117 600
$. Si l'on regarde 1982-1983, c'est 121 300 $. D'accord?
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Aux Affaires
culturelles, est-ce que vous avez d'autres questions?
M. Polak: Non.
Le Président (M. Gagnon): Affaires
intergouvernementales.
M. Polak: Affaires municipales, engagement 300.
Affaires municipales
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales, engagement
300. M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit d'un contrat négocié de
services pour agir à titre de procureur adjoint dans le cadre de
l'enquête de la Commission municipale sur la ville de Rimouski.
Fournisseur: Me Carol Saint-Cyr. Montant de l'engagement: 100 000 $.
J'avais quelques questions là-dessus. D'abord, quelle est la
durée du mandat? Deuxièmement, quel taux de compensation
financière? Est-ce que Me Saint-Cyr est un avocat de la ville de
Rimouski? Sinon, est-ce qu'il y a des frais de déplacement, parce qu'il
vient d'ailleurs, en sus de ce montant de 100 000 $? Dernière question:
Comment a-t-il été choisi?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: La dernière question: Comment a-t-il
été choisi et les frais de représentation. Oui, c'est un
homme.
M. Polak: Et s'il y a frais de déplacement s'il ne vient
pas de Rimouski.
Mme Marois: Je peux vous donner le taux horaire qui est de 60
$.
M. Polak: Oui.
Mme Marois: Je ne peux, cependant, répondre à vos
autres questions puisque je n'ai pas l'information ici dans mes documents. La
seule chose que je peux peut-être ajouter, c'est qu'on dit qu'on veut
accélérer le processus parce qu'il s'agit d'une enquête sur
tous les aspects de l'administration de la ville de Rimouski entre 1971 et
1978. Donc, c'est un dossier qui est engagé depuis déjà un
certain temps qui couvre cette période-là. On dit que cela a pris
un rythme de croisière un peu plus intéressant et
accéléré depuis septembre 1982. C'est ce qui justifie,
entre autres, l'ajout d'une autre personne. Mais, pour les autres questions, on
devra s'adresser au ministère lui-même.
M. Polak: J'imagine qu'il agit comme avocat auprès de
cette Commission municipale, avocat du ministère.
Mme Marois: C'est ça. M. Polak: Et là...
Mme Marois: En fait, c'est la Commission municipale du
Québec.
M. Polak: Mais c'est l'avocat qui pose les questions au nom du
ministère des Affaires municipales, comme avocat adjoint. Est-il
marqué qui est l'avocat principal là-dedans? Est-ce que c'est un
permanent?
Mme Marois: L'avocat principal est Me Mario Bilodeau.
M. Polak: De Rimouski?
Mme Marois: Je ne le sais pas. Je ne saurais le dire.
M. Polak: J'ai entendu dire que Me Carol Saint-Cyr, c'est un
avocat de la région de Québec, de la ville de Québec. Si
tel est le cas, est-ce qu'il y a prévision pour des frais de
déplacement, de voyages? C'est pour ça que je veux savoir la
durée du mandat, combien de temps il va être là, trois
mois, quatre mois, six mois. Est-ce qu'il est dans un hôtel? En tout cas,
toutes ces questions-là, on les pose.
Le Président (M. Gagnon): D'autres questions?
M. Polak: On m'a dit aussi que c'est l'avocat qui s'occupe de la
cause de M. Claude Charron ici, devant la Cour municipale, à
Québec. Ce doit être une coïncidence.
Mme Marois: Malheureusement, je dois vous dire que je
fréquente peu le milieu du barreau et des avocats. Donc, j'ai peu de
connaissances dans ces sujets.
M. Polak: Bien.
Le Président (M. Gagnon): D'autres questions concernant
les engagements aux Affaires municipales?
M. Polak: Mes confrères ne sont pas ici; donc, ils ne
peuvent pas se plaindre ensuite de ne pas avoir eu la chance, comme tout
à l'heure, quand vous avez permis rétroactivement certaines
questions. Je ne dis rien. Vous êtes le président.
Le Président (M. Gagnon): Cela vous prouve que je
préside de la façon la plus large possible pour vous donner le
plus de
chance possible.
M. Polak: Oui, je comprends. Le plus drôle de l'affaire,
quant à moi, est que votre interprétation est assez
étroite.
J'arrive aux engagements des Affaires sociales, engagement no 200.
Le Président (M. Gagnon): Oui. Affaires
sociales
M. Polak: II s'agit d'un contrat négocié de
services pour agir à titre d'expert-conseil dans le cadre de la mise en
oeuvre de la nouvelle loi et des règlements en santé et
sécurité au travail et de conseiller relativement à
certains mandats concernant l'organisation des services de santé, pour
une période d'un an. Fournisseur: M. Michel Vézina,
médecin, à Québec. Montant de l'engagement: 61 354 $.
Pourquoi est-ce le ministre des Affaires sociales qui a fait un tel
contrat? Deuxièmement, ce docteur Vézina, à qui fait-il
rapport? Quelle est l'étendue du mandat?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: D'accord. Je pourrais vous donner ici la raison de
l'engagement de M. Vézina, qui a une très grande connaissance,
semble-t-il, du dossier de la santé des travailleurs. Il a
participé de façon intensive à l'élaboration et
à l'application de la loi 17. Il a donc développé une
expertise auprès des travailleurs, du patronat et du réseau.
On pose la question à savoir pourquoi c'est au ministère
des Affaires sociales. On sait qu'il y a un impact important quant à
l'utilisation de services qu'on retrouve dans le réseau. Je pense aux
départements de santé communautaire entre autres.
Quant aux autres questions soulevées, je n'ai pas plus
d'information que celle que j'ai donnée jusqu'ici.
M. Polak: La raison pour laquelle j'ai posé la
question, quand j'ai vu les mots "santé et sécurité au
travail", c'est que j'ai pensé au ministre délégué
au Travail en premier lieu.
Mme Marois: Oui.
M. Polak: Je voudrais savoir à qui il fait rapport. Quels
sont les détails du mandat et sa durée?
Mme Marois: D'accord. La durée du mandat est d'un an.
M. Polak: Excusez-moi, M. le secrétaire. La ministre et
moi allons trop vite.
Mme Marois: La durée du mandat est d'un an. C'est
indiqué.
M. Polak: Ah bon! Quelle est la description du mandat? Pas trop
détaillée, mais, disons, les grandes lignes du mandat. À
qui fait-il rapport pour ses travaux?
Mme Marois: II fait rapport au ministère des Affaires
sociales.
M. Polak: D'accord. Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Avez-vous des questions
concernant les engagements du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation?
M. Polak: Les engagements suivants sont ceux du ministère
des Communautés culturelles et de l'Immigration.
Communautés culturelles et Immigration
Le Président (M. Gagnon): Oui.
Mme Marois: Un de vos ministères
préférés.
M. Polak: Oui, j'aime bien cela. Comme ancien citoyen hollandais,
je me sens très à l'aise sachant qu'il y a un tel
ministère qui me protège encore plus.
Mme Marois: C'est très bien. M. Polak: Engagement
600.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 600. Allez-y.
M. Polak: II s'agit d'une "subvention à la Maison
internationale de la rive sud, Brossard, comté de Laprairie,
représentant la contribution du gouvernement du Québec dans le
but de venir en aide aux réfugiés erythréens
établis au Soudan. Montant de l'engagement: 25 000 $."
Je voudrais savoir qui sont les administrateurs de cette Maison
internationale de la rive sud. A-t-on vérifié si le montant sera
distribué directement pour venir en aide? Quel est le pourcentage
alloué pour les frais administratifs?
Mme Marois: D'accord. On pourrait poser la question au
ministère. Je n'ai pas l'information ici. La seule chose que je peux
répondre au député est que c'est une subvention
accordée dans la perspective du fonds d'aide aux sinistrés et en
conformité
avec certaines dispositions établies par une directive du Conseil
du trésor, afin de promouvoir le projet d'aide à ces
réfugiés.
M. Polak: II n'y a rien d'écrit dans vos notes? (20 h
15)
Mme Marois: Je n'ai pas la composition du conseil
d'administration de cette maison. C'est un organisme sans but lucratif. J'ai
déjà rencontré cependant des personnes rejointes par la
maison. Je sais qu'elles représentent beaucoup de communautés
culturelles différentes. Je me souviens de Nord-Africains, par exemple,
d'Haïtiens ou d'autres groupes, mais je ne saurais dire
concrètement qui est membre du conseil d'administration.
M. Polak: D'accord. J'aimerais savoir le nom du principal
administrateur. Deuxièmement, quel pourcentage y a-t-il au plan
administratif? Vous n'avez pas d'état là-dessus non plus?
Mme Marois: Non.
M. Polak: D'accord. Ce sont deux questions à inscrire.
Le Président (M. Gagnon): C'est cela.
M. Polak: Ensuite, l'engagement 601, dans le même
ministère: "Subvention à Développement et paix...
Mme Marois: Oui.
M. Polak: "...représentant la contribution du gouvernement
du Québec dans le but de venir en aide aux réfugiés
latino-américains en situation de détresse dans de nombreux pays
d'Amérique latine. Montant de l'engagement: 25 000 $ ."
Ici encore, je voudrais savoir si cet argent est allé directement
aux réfugiés ou si un pourcentage a été
déboursé en frais administratifs. Est-ce que cet argent, cette
subvention a quelque chose à voir avec la visite de
délégations de Québécois au Honduras?
Mme Marois: Je n'ai vraiment aucune information. Les seules
informations dont je dispose sont celles qu'on retrouve à l'engagement,
te! qu'on l'a au cahier, disant que c'est en conformité avec les
critères d'admissibilité du programme d'aide aux
sinistrés, etc.
M. Polak: Donc, M. le secrétaire, vous allez demander les
noms des administrateurs et nous les communiquer.
C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): D'autres questions, aux
Communautés culturelles? M. le député de Pontiac.
M. Polak: Communications, engagement 800.
Le Président (M. Gagnon): Communications.
Communications
M. Polak: "Supplément pour porter à 13 000 000 $ le
coût de location et d'entretien d'un ordinateur IBM 3081 et de
dispositifs additionnels permettant d'augmenter la puissance. Fournisseur: IBM
Canada Ltée, Québec. Montant de l'engagement: 3 117 000 $ ."
Je voudrais savoir quelle était la raison de ce supplément
de 10 000 000 $ - je parle en chiffres arrondis - à 13 000 000 $.
Peut-être qu'on peut réserver cela, Mme la ministre, pour le 31
mars?
Mme Marois: Effectivement, cela pourrait être une question
à soulever auprès du ministre des Communications dans le cadre de
sa présence à la commission des engagements financiers, à
la prochaine séance, d'ailleurs, qu'on devrait avoir le 31 mars.
M. Polak: Vu qu'il s'agit de...
Mme Marois: Ce que j'ai, moi, ce serait un peu dans le même
sens que ce qui a été fait jusqu'à ce jour. C'est une
augmentation de puisssance. Ce que j'ai ici au décret, c'est une
augmentation de puissance d'un ordinateur qui est déjà là
et pour lequel, donc, il y a déjà eu entente. C'est cela, oui.
C'est très intéressant, n'est-ce pas? Le nombre de canaux et de
mégaoctels de mémoire réelle rattachés à son
ordinateur central doit être augmenté.
Je pense que, vraiment, cela pourrait être une question à
poser au ministre au moment de sa présence parmi nous.
M. Polak: Pourriez-vous prendre note, M. le Président,
que, le 31 mars - parce que moi, j'oublie de temps en temps - on revienne
à cet engagement? Quand on prépare nos questions, on ne sait pas
ce que cela va devenir. Alors, prendre note de poser une question à
propos de ce supplément.
Mme Marois: En fait, le supplément est lié au fait
qu'il y a une augmentation de puissance d'un ordinateur qui était
déjà là.
Donc, on ne peut pas changer tout le système.
M. Polak: Oui, mais ma puissance augmente aussi, de temps en
temps, et ça ne
coûte rien.
Mme Marois: Je ne ferai pas de commentaires, M. le
Président.
M. Polak: Excusez-moi, mon français n'est pas encore
parfait. Je passe à l'Éducation, poste 101.
Éducation
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit d'une... Je ne sais pas si Mme la ministre
est arrivée?
Mme Marois: Poste 101?
M. Polak: Poste 101, Éducation.
Mme Marois: J'ai 100.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Poste 101, janvier,
Éducation.
Mme Marois: II n'a pas été joint au cahier.
Allez-y.
M. Polak: II s'agit d'une "subvention au Fonds pour la formation
de chercheurs et action concertée (FCAC) représentant les
crédits nécessaires au remplacement des personnes (provenant de
la division des bourses d'excellence et du service de la recherche
universitaire) qui ont quitté le fonds. Montant de l'engagement: 124 109
$."
J'ai eu beaucoup de problèmes à comprendre de quoi il
s'agissait. Un peu plus loin, au poste 300, on trouve une description similaire
du même montant. Est-ce que Mme la ministre pourrait m'expliquer de quoi
il s'agit?
Mme Marois: Selon moi, il s'agit du même engagement qui est
inscrit au poste 101 et l'autre...
M. Polak: Au poste 300.
Mme Marois: ...au poste 300. C'est pour cela que je ne l'ai pas
au poste 101.
M. Polak: Nous, on l'a aux postes 101 et 300.
Mme Marois: Mais c'est exactement la même chose. Il y a une
erreur technique, il faudra le mentionner et s'assurer que cela se retrouve au
procès-verbal.
M. Polak: Une petite erreur.
Mme Marois: Je sais qu'il y avait un problème technique.
Je me souviens de l'avoir vu. Je vais essayer de me rappeler, de faire
fonctionner un peu ma mémoire et de regarder mes notes. Je n'ai pas
vraiment d'explication à donner au député. Je pense qu'il
faudrait référer la question au ministère de
l'Éducation. Je pense qu'il s'agit de personnes qui ont
été dégagées du ministère de
l'Éducation pour être prêtées au fonds au même
salaire que celui qu'elles avaient au ministère de l'Éducation et
qui, revenant au ministère... Il y avait un problème de
crédit qui devait être transféré de l'un à
l'autre pour assurer le paiement de ces personnes. Je vous dis cela sous toutes
réserves, c'est de mémoire et à la suite de discussions
qu'on a eues. Cela relevait plus d'un problème technique que d'un
problème de fond.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous voulez
préciser votre question pour qu'on puisse en prendre note?
M. Polak: Je voulais qu'on m'informe de quoi il s'agissait. Je
n'avais pas compris.
Mme Marois: C'est un problème mécanique.
M. Polak: Je suis pas mal renseigné.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Pour allouer au bon poste la
bonne dépense.
Mme Marois: Exactement. C'est cela.
M. Polak: D'accord. Donc, on peut oublier l'engagement 300 du
ministère de l'Éducation parce qu'il se réfère
à l'engagement 101.
Le Président (M. Gagnon): C'est cela.
M. Polak: À moins que mes confrères ne
m'arrêtent...
Une voix: Oui, je vous arrête.
M. Polak: ...je suis au ministère de l'Énergie et
des Ressources.
M. Middlemiss: Engagement 200.
Le Président (M. Gagnon): Ne l'arrêtez pas, surtout
pas. Sur le ministère de l'Énergie et des Ressources, M. le
député de Pontiac.
Énergie et Ressources
M. Middlemiss: Engagement 200. Contrat de services...
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200?
M. Middlemiss: Oui, contrats négociés.
"Contrat de services pour la réalisation d'un levé
électromagnétique aérien de type Rexhem 111 dans les
régions de Bernierville et de Stratford-Centre, comtés de
Frontenac et Mégantic-Compton. Fournisseur: Les Relevés
géophysiques Inc."
Contrats négociés... On ne dit pas si le choix a
été fait par un comité. Est-ce que cela a
été négocié directement et est-ce que ce sont les
seuls qui ont été demandés pour cela?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Ce qu'on nous indique ici, c'est que cette firme
québécoise est la seule société du Québec
à offrir ce type de relevés héliportés requis
présentement pour la recherche qui est faite.
Le Président (M. Gagnon): Oui.
Mme Marois: Remarquez que ce que cela donnera dans les faits
comme résultat et ce que cela signifie, je l'ignore
complètement.
Le Président (M. Gagnon): Énergie et Ressources,
allez, M. le député de Pontiac.
Mme Marois: Peut-être que vous pourriez m'informer comme
ingénieur parce que vraiment, c'est à en perdre mon latin, pour
le peu qui m'en reste, quand je lis ce qu'on retrouve ici.
Une voix: Vous êtes trop jeune pour avoir
étudié le latin.
M. Middlemiss: Non, ce n'est certainement pas...
Mme Marois: Je l'ai appris. Il faut voir comme c'est technique:
"...un levé électromagnétique aérien de type Rexhem
111", etc. Cela va?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Engagement 603 de l'Énergie et des
Ressources: "Supplément pour porter à 1 025 320 $ le coût
des travaux de revêtement bitumineux sur une section de la route
Joutel-Selbaie, dans les cantons de Joutel et d'Aloigny, comté d'Ungava.
Montant de l'engagement: 125 320 $."
Est-ce qu'on peut me dire si c'est le premier supplément sur ce
contrat?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Je n'ai pas d'indication disant qu'il s'agit d'un
premier ou d'un deuxième supplément. Je n'ai que l'information
sur le supplément...
M. Middlemiss: Est-ce qu'on pourrait poser la question?
Mme Marois: ...proprement dit; alors, on pourrait poser la
question au ministère.
M. Middlemiss: Et ce supplément, spécifiquement,
quelles sont les raisons qu'on donne pour le justifier?
Mme Marois: II faudrait aussi demander les raisons.
M. Middlemiss: C'est bien.
Le Président (M. Gagnon): À quel engagement
maintenant, M. le député de Sainte-Anne?
M. Polak: Je suis à la Fonction publique, à moins
que mes confrères n'aient d'autres questions d'abord.
Le Président (M. Gagnon): Fonction publique.
M. Polak: Fonction publique.
Le Président (M. Gagnon): Oui, allez-y, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Engagement 300. Mme Marois: Je m'excuse...
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: J'ai tellement peu d'information, mais j'ai
trouvé celle concernant la question à savoir s'il s'agit d'un
premier ou d'un second supplément. D'après l'information que j'ai
ici - je sais qu'on avait déjà trouvé un jour des erreurs
au cahier - dans les documents, ce serait le premier supplément.
M. Middlemiss: Pour cette partie de route.
Mme Marois: Oui, pour ce contrat.
M. Middlemiss: II me semble que déjà, dans le
passé, j'avais eu une discussion avec le président du Conseil du
trésor...
Mme Marois: Ah oui!
M. Middlemiss: ...et il avait justifié qu'il y avait des
suppléments parce qu'on avait changé le tracé de la route
et épargné d'énormes sommes d'argent.
Mme Marois: Ce que je peux dire sur la route Joutel-Selbaie,
c'est qu'elle se fait par petits bouts, évidemment, comme c'est le cas,
tronçon par tronçon. Là on parle de ce tronçon dont
le contrat a été accordé à la Société
d'entreprises générales Ltée et pour lequel, dans ce cas,
il y a un premier supplément qui est celui qu'on étudie
aujourd'hui.
M. Middlemiss: Toutefois, vous demanderez les raisons pour
celui-là.
Mme Marois: Oui, d'accord.
Le Président (M. Gagnon): Fonction publique, engagement
300.
Fonction publique
M. Polak: Fonction publique, engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: "Renouvellement du contrat de services pour agir
à titre de consultant dans le cadre du projet SAGIP (Système
automatisé de gestion des informations sur le personnel) pour une
période se terminant le 31 décembre 1985. Fournisseur: Drouin,
Paquin et Associés Ltée, Québec. Montant de l'engagement:
75 000 $."
Donc, j'ai deux questions un peu comme tout à l'heure avant le
souper; on parle ici d'un consultant: Quand les services de ce consultant
ont-ils débuté, parce qu'on parle d'un renouvellement de
contrat?
Deuxièmement, on va avec ce consultant jusqu'au 31
décembre 1985. Est-ce que le temps n'est pas venu pour dire: On aurait
dû avoir quelqu'un du ministère? (20 h 30)
Mme Marois: Si vous remarquez le montant de l'engagement qui est
prévu pour les années subséquentes et qui va
jusqu'à 1985, on parie de 55 000 $, ce qui n'est donc pas un salaire
plein et complet, évidemment. Donc, les services de cette personne ne
seront retenus que pour une portion de son temps. Le contrat a
été signé ou la sélection a été faite
en mai 1980, à l'aide du répertoire gouvernemental des
fournisseurs de services du ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement, selon les règles habituelles du fichier.
Alors, dans un premier temps, il s'agissait vraiment d'implanter le
SAGIP, qui a plusieurs phases d'ailleurs: SAGIP 1, SAGIP 2, etc., et c'est le
parachèvement de l'implantation de ce système, dans certains
milieux, entre autres, où l'expertise n'existe pas. Comme le consultant
l'avait développé, on lui demande de compléter cette
implantation, mais pas nécessairement à temps plein, seulement
une partie de son temps est accordée à cela. Cela ne justifiait
pas le fait qu'on aille engager une personne qui ferait ce travail à
temps plein.
M. Polak: Quand on parle plus tard des états financiers du
ministère de la Fonction publique, où trouve-t-on un engagement
comme cela de 75 000 $? Dans quelle catégorie? Parce que ce n'est pas du
personnel, ce n'est pas un occasionnel non plus.
Mme Marois: Dans les comptes publics, on va chercher à la
Fonction publique et c'est dans un des éléments de programme, on
me dit que c'est dans l'élément 04, sous le titre: Contrat de
services. D'accord?
M. Polak: Ah bon!
Le Président (M. Gagnon): D'autres questions à la
Fonction publique?
M. Polak: Oui, je pense. Non.
Le Président (M. Gagnon): Non. Habitation et Protection du
consommateur. M. le député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Habitation et Protection du consommateur, engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): Oui.
Mme Marois: Seulement pour compléter l'information que je
donnais tout à l'heure, c'est-à-dire sur le point précis
qui nous concernait, sur la lecture qu'on peut faire des comptes publics: ils
sont basés sur la même structure que les crédits. Aux
crédits, on regarde, il y a différents titres de programmes, avec
des éléments, qui peuvent être le traitement, le
fonctionnement, les contrats de services et les dépenses de
représentation. Je vous cite de mémoire un certain nombre
d'éléments. On reprend par la suite les comptes publics qui
doivent repartir des mêmes articles pour cumuler et donner
l'information.
Le Président (M. Gagnon): Merci.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Habitation et Protection du
consommateur, engagement 300.
Habitation et Protection du consommateur
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): "Contrat de services pour la
réalisation des trois phases de la campagne de publicité
concernant Corvée-habitation: 650 000 $."
Première question: Est-ce qu'il n'y a pas déjà eu
d'autres phases ou d'autres programmes de publicité pour
Corvée-habitation depuis que c'est lancé? Est-ce la
totalité des frais engagés pour la publicité?
Mme Marois: C'est la totalité des frais qui ont
été engagés pour la publicité du programme
Corvée-habitation, que je sache. Vous savez comment fonctionne ce
projet. C'est quand même un peu particulier, puisque c'est un projet qui
est fait en concertation avec tous les intervenants du monde de la construction
et de l'habitation, en général, dont les centrales syndicales,
les associations de constructeurs, les institutions financières. Il
avait été entendu au départ qu'une des formes de
participation du gouvernement du Québec était qu'il assume la
promotion du programme, alors qu'on sait que la contribution des autres
partenaires était d'un autre ordre. Cela pouvait être un
pourcentage des salaires gagnés par les travailleurs de la construction;
dans d'autres cas, c'était un rabaissement du taux
d'intérêt pour les institutions financières. Le
gouvernement, entre autres, garantissait la marge qui pouvait exister entre les
taux du marché et les taux qu'offrait Corvée-habitation et,
d'autre part, assurait la publicité du projet.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce qu'on peut savoir sur
quelle période la publicité s'est déroulée ou devra
se dérouler? Est-ce que c'est encore en cours, à titre
d'exemple...
Mme Marois: Oui, c'est encore en cours, effectivement. Il y a eu
des parties intensives. C'est de juillet 1982 à juillet 1983.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce que la ministre, en sa
qualité de vice-présidente du Conseil du Trésor, se
souvient de l'engagement total du gouvernement dans ce programme? On
déborde un peu de l'engagement comme tel.
Mme Marois: Non, je ne pourrais pas vous dire l'engagement total
du gouvernement dans ce programme. Mais si on tient pour acquis - je ne me
souviens pas des taux exacts - que le gouvernement prenait le risque de
garantir un certain taux d'intérêt...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): 13,5%.
Mme Marois: C'est cela. D'accord. Évidemment, comme on
sait que les taux ont baissé sur le marché...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...13,5%.
Mme Marois: II prenait le risque. Si le taux
d'intérêt avait été à 16%, toutes les
bonifications qu'apportait la participation des partenaires... Imaginons qu'on
ramène le taux à 14,5%, le gouvernement assumait le 1% restant,
mais il prenait le risque à la hausse et le risque à la baisse
aussi, dans le sens...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le bénéfice
à la baisse.
Mme Marois: Le bénéfice à la baisse, mais
c'était toujours dans une situation de risque où il se situait:
à la baisse, cela l'avantageait; à la hausse, cela le
désavantageait.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Là où je veux en
venir, c'est que, lorsque la...
Mme Marois: Je ne pourrais pas répondre, parce que je ne
pense pas que cela ait coûté très cher sur cet engagement,
parce que les taux ont dégringolé assez rapidement
après...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Justement, depuis l'annonce en décembre 1982.
Mme Marois: ...l'élaboration du programme.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Pardon, au printemps dernier. Je me demandais si, dans le processus de
décision au Conseil du trésor, quand vous approuvez ces choses,
vous vous demandez formellement quel pourcentage d'un projet gouvernemental la
publicité peut représenter. Parce que, effectivement, s'il y en a
pour 50 000 000 $ trois quarts de million de publicité, c'est
peut-être beaucoup; sur 200 000 000 $, cela devient ridicule, ainsi de
suite. Cela dépend de l'accès. Combien joint-on de gens avec
cela? Quel était le marché prévisible à
l'époque? Il faut se demander combien de consommateurs sont susceptibles
de se prévaloir de cela. S'il y en a 15 000, c'est très cher, 650
000 $, pour rejoindre 15 000 personnes dans ce sens.
Mme Marois: En fait, ce n'est pas le mandat du Conseil du
trésor, mais le ministère des Communications a un mandat dans ce
sens. Est-ce qu'il est aussi précis que ce que vous soulevez? Cependant,
de façon générale, le ministère des Communications
doit donner des avis préalables dans tous les cas où il y a des
campagnes de publicité relativement importantes comme celle-ci. À
ce moment-là, il pose les questions non pas sur la valeur
totale du projet et la part que prend la publicité, mais sur les
segments de marché qu'on veut toucher, les clientèles cibles, les
moyens utilisés, etc. Les moyens de communication utilisés
sont-ils adéquats? Sont-ils inadéquats, compte tenu de ce qu'on
veut atteindre comme objectif en termes de processus de communication? Mais je
ne crois pas qu'il existe de règles ni d'analyses au Conseil du
trésor - du moins pas que je sache - permettant de dire que cela devrait
être une proportion de 1%, de 2%, de 3% d'un budget. C'est laissé
à l'évaluation des ministères qui, selon l'ampleur qu'ils
veulent donner à l'un ou l'autre des projets, peuvent y mettre les
montants qu'ils souhaitent y mettre.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Alors, le ministère des
Communications transmet un avis formel, je présume, avant que
l'engagement soit entériné ou approuvé?
Mme Marois: Oui. D'ailleurs, c'est une des conditions ou des
règles du jeu. Quand le...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Quelles règles?
Mme Marois: ...document vient au...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Quelles règles?
Mme Marois: Avant que l'engagement soit confirmé ou
infirmé au Conseil du trésor, on doit avoir un avis
préalable du ministère des Communications.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Selon les règles de
fonctionnement du Conseil du trésor?
Mme Marois: C'est cela, selon les règles de fonctionnement
du Conseil du trésor et l'entente qu'il y a à cet effet entre le
Conseil du trésor et le ministère des Communications.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À titre d'exemple,
est-ce qu'on pourrait avoir une copie de - c'est la question qu'on pose -l'avis
du ministère à l'égard de cette recommandation
d'engagement de 650 000 $?
Mme Marois: Je ne sais pas s'il est de tradition à la
commission - je m'adresse au président - que ces avis préalables
soient versés au dossier, mais je pense que ça reste des
documents d'ordre interne.
Le Président (M. Gagnon): Madame, vous avez la
liberté de dire si c'est d'ordre public ou pas.
Mme Marois: Moi, je n'ai pas...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Avant que vous
répondiez, je pose une question formellement pour qu'elle soit prise en
note. Je demande que la commission prenne connaissance de l'avis formel du
ministère des Communications qui a été transmis au Conseil
du trésor préalablement à la confirmation de
l'engagement.
Mme Marois: Moi, j'émets juste une réserve parce
que j'aimerais pouvoir creuser un peu la question avec mon collègue du
ministère des Communications. Je dois vous dire que je n'y verrais pas
d'objection. C'est une analyse habituellement assez technique qui tient compte
d'un certain nombre de critères. Alors, on va poser la question au
ministère.
Le Président (M. Gagnon): C'est bien. Est-ce qu'on met une
réserve dans la question?
Mme Marois: Moi, j'aimerais...
Le Président (M. Gagnon): Madame accepte la question sous
réserve de consultation avec le ministre, si j'ai bien compris. C'est
ça. Sous réserve de vérification avec le ministre
responsable.
Mme Marois: Dans la perspective d'une notion
d'intérêt public.
Le Président (M. Gagnon): C'est ça. Oui, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: J'ai une question additionnelle là-dessus. Ce
fournisseur, Cossette Communication de Québec, est-ce que c'est le
premier qui a commencé dès le début du programme à
faire sa publicité?
Mme Marois: Oui.
M. Polak: II n'y a pas eu d'autre fournisseur avant.
Mme Marois: Non, non, il n'y a eu aucune autre firme avant.
M. Polak: Tout à l'heure, vous avez dit qu'on doit agir
dans la période de juillet 1982 jusqu'à juillet 1983. Est-ce
qu'il n'a pas une autre campagne à part, en langue anglaise, dans la
Gazette de Montréal, par exemple, qui ne serait pas entreprise par
Cossette Communication et que l'on paierait séparément? Les
anglophones achètent aussi des maisons, j'imagine.
Mme Marois: Oui.
M. Polak: Vous avez peut-être une
autre agence à part.
Mme Marois: En réponse à la première
interrogation, quant à la prolongation de la campagne ou quoi que ce
soit, nous ne le savons pas à ce moment-ci. Le ministre, s'il le
souhaite, avec le comité d'orientation de Corvée-habitation,
pourrait venir éventuellement suggérer un autre type de campagne.
J'imagine que vous êtes à même d'avoir évalué
la situation pour ce qui est de la publicité qui s'est faite, si elle
s'est faite ou non dans les médias anglophones. Moi, je n'ai pas ici
l'information.
M. Polak: Moi non plus parce que ma femme est propriétaire
de ma maison; donc, vraiment, je n'ai rien à dire là-dedans.
Peut-être que je pourrais demander au secrétaire de
vérifier s'il y a eu une campagne en langue anglaise dans les
médias anglophones incluse dans le programme de Cossette
Communication?
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous avez d'autres
questions ou si l'on passe à Industrie, Commerce et Tourisme?
M. Polak: On passe à Industrie, Commerce et Tourisme,
engagement 200.
Industrie, Commerce et Tourisme
Le Président (M. Gagnon): Oui, engagement 200. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: II s'agit "d'un contrat négocié de
services afin d'assister dans ses fonctions le commissaire du gouvernement
relativement au dossier Québec 1534-1984, jusqu'au 30 septembre 1984.
Fournisseur: M. Jacques Renaud, Montréal. Montant de l'engagement 70 000
$."
J'ai deux notes ici: Quoi? Expliquer. Je vous les pose comme je l'ai
fait en fin de semaine entouré des enfants et du bruit de la
famille.
Mme Marois: Je comprends ça. Je lis parfois mes dossiers
du Conseil du trésor dans cette même situation et je suis
obligée de les revoir lorsque j'arrive au conseil.
Bon, il faut peut-être dire ceci: Vous connaissez un petit peu le
projet de 1534-1984, la grande fête du Saint-Laurent, la course de
voiliers; c'est un événement très couru mondialement et
auquel il est bien entendu que tant le gouvernement du Québec que la
ville et l'ensemble des régions du Québec vont participer.
Cela me permet de répondre à vos quoi et comment, dans un
sens, pour dire pourquoi on y va par contrat. C'est vraiment un
événement bloqué dans le temps sur une période
relativement courte et pour laquelle on ne veut pas engager de personnel qui
resterait à temps plein par la suite. D'accord, on s'entend pour
ça.
Maintenant, j'imagine que vous vouliez faire référence un
peu au mandat.
M. Polak: Oui. Au contrat négocié. Quelle est la
spécialité de M. Jacques Renaud? Il ne demeure pas ici depuis
1534, j'imagine? (20 h 45)
Mme Marois: J'imagine que ce serait un petit peu difficile.
À moins qu'il ne soit un être tout à fait exceptionnel.
C'est un prêt de services dans ce cas, je crois. Si on prend son
rôle, il est relié au rôle du commissaire du gouvernement
qui participe au comité organisateur et au conseil d'administration de
la Corporation Québec 1534-1984. Or, le commissaire du gouvernement
doit, dans son rôle, procéder à l'élaboration
d'outils de gestion, à la réalisation de calendriers de
production et au contrôle de l'ensemble des activités
reliées à cet événement. Vous savez que nous y
participons quand même assez largement par des subventions importantes.
À ce titre, la personne qui est désignée comme le
commissaire du gouvernement a demandé qu'un adjoint lui soit fourni.
J'ai le curriculum vitae de M. Renaud, si vous souhaitez qu'on le
dépose. On peut parler de certaines expériences.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Des cinq dernières
années.
Mme Marois: Oh! C'est long. Il a une longue expérience.
Les productions "La grande virée". Il a été coordonnateur
du festival de ce groupe. La Confédération des loisirs du
Québec; il a été agent de recherche pour ce regroupement
d'organismes de loisirs. Il a été à Tourbec, agent de
projet. C'est un bureau de tourisme à but non lucratif qui se rapproche
donc... Il a été aussi à FAVIC, coanimateur, une
corporation privée à but non lucratif. Il a été
à Jeunesse Canada Monde, où il était agent de groupes. Cet
organisme est un organisme de développement international. Encore
là, il avait la responsabilité de l'animation d'un groupe sur un
programme d'échange. Aux fêtes nationales de la Saint-Jean... On
voit qu'il a un long curriculum vitae dans ce genre d'activités.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Depuis quand? Quelles sont les
dates, s'il vous plaît, Mme la ministre?
Mme Marois: Attendez un peu. Pour les fêtes nationales de
la Saint-Jean, c'étaient mai et juin 1975. D'accord? Il y était
assistant à la production. À Jeunesse Canada
Monde, août 1975 à mai 1976. FAVIC, de septembre à
décembre 1976. Je recule dans le temps. Voulez-vous que...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je voudrais que vous vous
approchiez...
Mme Marois: Que je me rapproche?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...du temps où nous
sommes actuellement.
Mme Marois: Bon. Il a été...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Si on partait d'aujourd'hui?
Que faisait-il avant d'être nommé?
Mme Marois: À partir d'aujourd'hui, je dois dire que je ne
l'ai pas, si ce n'est d'avril à août 1982, où il a fait les
productions de "La grande virée".
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous le donniez dans l'ordre
chronologique inverse. Il y a "La grande virée". Avant cela,
c'était je ne sais quoi. Ensuite, Jeunesse Canada Monde.
Mme Marois: Cela s'arrête à la production de "La
grande virée" pour avril à août 1982.
M. Polak: Quand est-il né? Mme Marois: II est
né...
M. Polak: Cela nous aiderait peut-être un peu.
Peut-être qu'il était à l'école en 1980.
Mme Marois: II est né en 1952. M. Polak: C'est un
jeune.
Mme Marois: C'est jeune. C'est un bel âge.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Quel est le taux de
rémunération mensuel ou annuel que vous avez pour la durée
du contrat? On n'a pas la période du contrat. On sait quand il finit,
mais on ne sait pas quand il commence.
Mme Marois: C'est sur une base annuelle, la
rémunération est de 35 965 $, majorée de 20%, qui
représente toujours les avantages sociaux quand il s'agit d'un contrat.
C'est toujours en tenant compte d'une classification similaire qu'il aurait
s'il était à la fonction publique.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Dans le même engagement, il y a un contrat entre
le ministère et ce monsieur?
Mme Marois: Oui.
M. Polak: D'accord. J'aimerais avoir une copie de ce contrat.
Mme Marois: Jusqu'au 30 septembre 1984. Je pense que vous posiez
la question tout à l'heure. Évidemment, il couvre
l'événement. On s'entend bien?
M. Polak: Oui, mais quand même, on va déposer le
contrat? Deuxièmement, qui est le commissaire du gouvernement dans ce
dossier?
Mme Marois: II me semble que c'est M. Harvey. Mais c'est sous
toutes réserves.
M. Polak: M. Harvey?
Mme Marois: Oui.
M. Polak: H-A-R-V-E-Y?
Une voix: Comme les hamburgers.
Mme Marois: Oui, sauf le "s" à la fin. Mais c'est sous
toutes réserves. Je le connais. J'ai toujours un problème de
noms, de toute façon. Je n'ai pas la mémoire des noms.
M. Polak: Maintenant, y a-t-il une raison pour que cela
relève du ministère de l'Industrie, du Commerce et du Tourisme?
Est-ce que l'idée est qu'on va faire un peu d'argent?
Mme Marois: C'est vraiment relié à la notion de
tourisme, si on veut, la promotion du développement touristique dans la
région de Québec.
M. Polak: Est-ce que je serai invité, Mme la ministre,
à ces événements-là?
Mme Marois: Sûrement, que vous serez invité, si vous
êtes toujours là. Et ce sera extrêmement intéressant,
à part cela.
M. Polak: Sur un voilier qui vient des Pays-Bas.
Une voix: Au bout du mât! Mme Marois: Ah oui!
Le Président (M. Gagnon): Vous avez bien fait, Mme la
ministre, de faire la lecture du curriculum vitae. Vous avez dit tantôt
que vous pourriez déposer le curriculum vitae, mais il n'y a pas de
dépôt
à cette commission. C'est seulement pour corriger le terme.
Mme Marois: Vous savez, M. le Président, je ne
possède pas encore toutes les règles de cette commission...
Le Président (M. Gagnon): C'est cela.
Mme Marois: ...et je me fie à votre
compréhension.
M. Polak: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): Oui.
M. Polak: Si nous ne sommes pas trop en retard, je voudrais faire
un petit commentaire sur ce que la ministre vient de dire. C'est qu'à
certains points de vue, on préfère le président du Conseil
du trésor, parce qu'il devient très violent dans les
débats.
Mme Marois: Ah! Ah! Ah!
M. Polak: Tandis que vous, vous êtes très
calme...
Mme Marois: Vous me dites que vous vous ennuyez de lui?
M. Polak: Un peu, parce que, premièrement, vous êtes
difficile et vous n'entrez pas dans les grands débats, comme, par
exemple, le fédéralisme, la souveraineté-association,
etc.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Polak: Et cela nous enlève un peu l'aspect
spécial de la commission.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Polak: Vous pourrez peut-être relire les débats
d'il y a quelques mois et vous allez mieux comprendre notre système.
Mme Marois: Je dois vous dire que je les ai déjà
lus et que cela m'a permis d'en rire un bon coup d'ailleurs.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Polak: Voulez-vous demander de rayer le mot "rire"?
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Champagne: Et mettre "rigoler" à la place.
Mme Marois: Si on utilisait "rigoler"? M. Polak:
Industrie, Commerce et
Tourisme, engagement 600.
Le Président (M. Gagnon): Allez-y.
M. Polak: Ici, M. le Président, sans prendre tous les
articles, il y a trois pages de subventions pour un montant total d'un peu plus
de 2 000 000 $. C'est la première fois que je vois des subventions aux
corporations de promotion industrielle de différentes régions, de
partout. Est-ce un programme tout nouveau?
Mme Marois: Oh! Non.
M. Polak: Quelle en est la raison? Cela n'a jamais
été présenté comme cela auparavant.
Mme Marois: À sa séance du 31 mai 1972, le Conseil
exécutif du gouvernement du Québec a approuvé le programme
de sensibilisation au développement industriel, d'incitation à la
création de commissariats industriels du ministère de
l'Industrie, du Commerce et du Tourisme. C'est un programme qui existe depuis
très longtemps. C'est en vertu de ce programme que chacune des
corporations ou organismes de promotion industrielle vient s'inscrire.
Aviez-vous une autre question?
M. Polak: La question, c'est que c'est la toute première
fois - je suis ici depuis l'élection de 1981 - au mois de janvier 1983
que je vois de telles subventions. Donc, même si le programme existe
depuis 1972, pourquoi retrouve-t-on soudainement maintenant ce qu'on n'a jamais
vu auparavant?
Mme Marois: Non, vous les... M. Polak: Depuis deux
ans...
Mme Marois: Peut-être qu'ils n'étaient pas
groupés - c'est ce qu'on me donne comme information - comme ils le sont
cette fois-ci; ils arrivaient peut-être par petits blocs au moment des
engagements. Et c'est possible que le ministère ait changé la
façon de les présenter, ce qui fait qu'on les a tous par la
même occasion et en bloc.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Compte tenu de la source de vos informations, on vous croit sur
parole.
Mme Marois: Merci, M. le député.
M. Polak: M. le Président, évidemment, je n'ai rien
contre cela, c'est-à-dire que Mme la ministre communique souvent avec le
fonctionnaire..
Mme Marois: Oui.
M. Polak: ...qui l'aide beaucoup, même à riposter
à nos questions avec une ferveur que j'ai notée. Mais c'est son
bon droit. J'en ai...
Mme Marois: Ah! Non. Il est aussi calme que moi, si vous avez
remarqué, M. le député de Sainte-Anne. Et je dois dire
qu'il m'aide beaucoup dans mon travail. Je l'en remercie.
Je vais en profiter d'ailleurs pour remercier M. Morneau de nous
assister dans les travaux de cette commission...
M. Polak: J'ai bien pris note du comportement de M. Morneau. Je
n'ai rien contre cela.
Mme Marois: ...évidemment comme conseiller technique et
non politique, on s'entendra.
M. Polak: C'est cela. J'espère bien.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je veux juste préciser
qu'il s'agit de la source d'information dont je parlais tout à l'heure.
On parle toujours de la même personne.
Mme Marois: D'accord.
M. Polak: Je veux demander à M. Morneau, par l'entremise
de la ministre, s'il pourrait nous dire...
Mme Marois: Si vous n'êtes pas gentil...
M. Polak: ...de quelle manière les subventions
étaient présentées auparavant parce que je n'en ai jamais
vu à des conseils économiques, des société
d'expansion; je n'en ai pas vu.
Mme Marois: II faudrait se poser la question à savoir
comment elles ont été présentées dans le
passé. Cela semble être habituel, comme il s'agit d'un programme
normé qui existe depuis très longtemps; on parle de 1972, presque
11 ans. Selon la tradition, au cours des dernières années, il
serait venu comme cela, par blocs. Peut-être a-t-il échappé
à la vigilance du député de Sainte-Anne.
M. Polak: Est-ce qu'il se peut que cela se présente une
fois par année?
Mme Marois: C'est possible que cela arrive effectivement une fois
par année.
M. Polak: Parce que je suis endormi une fois par année,
cela se peut.
Mme Marois: Cela peut se comprendre, M. le
député.
Le Président (M. Gagnon): Merci. Est-ce qu'il y avait
d'autres questions relativement au ministère de l'Industrie, du Commerce
et du Tourisme?
M. Polak: Poste 602. Il s'agit d'une série de
"subventions, dans le cadre du programme visant à stimuler l'innovation
dans l'industrie de la chaussure, aux organismes suivants..." Il y a ensuite
cinq organismes qui sont mentionnés. Auparavant, très souvent, un
nombre d'emplois était mentionné, soit les emplois
créés, soit les emplois maintenus. Il n'y a rien ici qui parle
d'emploi, pas plus qu'au poste 603 sur le même sujet. Est-ce qu'il a une
raison pour laquelle on ne parle plus de cela? Auparavant, avec le
président du Conseil du trésor, il avait bien établi la
coutume que, dans la mesure du possible, on donnerait un chiffre, soit de
création, soit de soutien d'emplois.
Mme Marois: En fait, tous les programmes ne visent pas
nécessairement... Ils peuvent avoir pour effet de soutenir ou de
créer des emplois, mais ils peuvent aussi avoir d'autres objectifs qui
peuvent être de restructurer le capital de l'entreprise ou d'aider d'une
autre façon à l'entreprise. Ce que je suggérerais au
député, c'est qu'on puisse déposer les objectifs et les
moyens de fonctionnement du programme innovation-chaussure, ce qui nous
permettrait de mieux comprendre les engagements qui sont ici. On
répondrait par là même à la question du
député.
Le Président (M. Gagnon): Vous pouvez fournir une copie du
programme...
Mme Marois: Une copie du programme, d'accord.
Le Président (M. Gagnon): ...comme information aux membres
de la commission.
M. Polak: Auparavant, on avait vu la mention. Je ne le
demanderais pas si...
Mme Marois: Pas sur...
M. Polak: Tout ce que je veux établir, c'est qu'on ne
déroge pas aux données qu'on a eues dans le passé. Si on
ne les avait pas eues auparavant, je ne m'opposerais pas...
Mme Marois: Pas dans ce programme-là. Ce programme n'a
jamais présenté ce volet de création ou de support
à l'emploi. Il l'a sûrement comme effet indirect, qu'on le veuille
ou non.
M. Polak: Je pense qu'il s'agit d'une très bonne
suggestion de la part de Mme la ministre de déposer le programme. Je
voulais
vérifier, par exemple, le suivi pour savoir si cet argent a bien
travaillé dans ces entreprises. On parle de millions de dollars et on
veut s'assurer que cela sert à quelque chose.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Quel engagement maintenant?
M. Polak: Je donne comme exemple le poste 605.
Le Président (M. Gagnon): Poste 605.
M. Polak: Sans aller dans les détails, on parle de
programmes d'innovation dans l'industrie du meuble, dans la viande, dans toutes
sortes de domaines.
Mme Marois: Vous vous souvenez que c'est à la suite de
certains sommets et réunions de travail qui ont eu lieu avec les
principaux interlocuteurs qui sont inscrits, soient des associations ou les
entreprises elles-mêmes, où on s'est entendu sur la façon
de venir en aide au secteur mou, de façon générale, au
Québec. C'est d'ailleurs à la suite de ces rencontres que ce type
de programme a été mis en place et qu'on en a
précisé les règles. Je pense que cette question demeure
pertinente.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Industrie, Commerce et Tourisme. Je suis rendu, quant
à moi, mais je ne sais pas pour mes collègues, à
Industrie, Commerce et Tourisme, engagement 608. Il s'agit d'une subvention...
Est-ce que vous êtes rendue là, Mme la ministre? (21 heures)
Mme Marois: J'y suis.
M. Polak: "Subvention de fonctionnement à l'Office des
congrès et du tourisme du Grand Montréal, pour l'année
financière 1982-1983. Montant de l'engagement: 125 000 $."
Est-ce que c'est le montant total de ce qui a été
accordé comme subvention ou est-ce que c'est une partie seulement?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: II faudrait poser la question au
ministère.
M. Polak: D'accord.
Mme Marois: Je n'ai que le montant de la subvention ici, les
éléments qu'on retrouve à l'information officielle.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Ensuite, encore au ministère de l'Industrie, du
Commerce et du Tourisme, engagement 800. Il s'agit d'une subvention aux
Immeubles Duvernay Ltée, Hull.
Le Président (M. Gagnon): En fait, M. le
député, à l'engagement 608, on marque: Subvention pour
l'année complète.
Mme Marois: Je pense que la question...
Le Président (M. Gagnon): "Pour l'année
financière 1982-1983."
Mme Marois: Oui, mais si c'était la seule...
M. Polak: Ah! C'est déjà le tout?
Le Président (M. Gagnon): Cela pourrait être une
tranche.
M. Polak: Oui, cela peut être un tranche.
Mme Marois: Mais je n'ai pas...
Le Président (M. Gagnon): La question demeure. Allez-y, M.
le député.
M. Polak: Oui, je voudrais savoir s'il s'agit d'une tranche.
Savez-vous, M. le secrétaire, on fait des erreurs de temps en temps,
donc on vérifie; c'est tout, on n'accuse personne.
Donc, à Industrie, Commerce et Tourisme, article 800, il s'agit
d'une "subvention aux Immeubles Duvernay Ltée, Hull, sous forme d'une
prise en charge d'une partie du coût d'un emprunt de 4 500 000 $
contracté pour fins d'achat de mobilier et d'équipements et de
construction d'un hôtel à Hull. Montant de l'engagement: 676 000
$. Nature de l'entreprise: hôtel. Nombre d'emplois créés:
93."
Je voudrais savoir, quand on dit "pour fins d'achat de mobilier et
d'équipements et de construction," si c'est un hôtel neuf ous'il s'agit d'une entreprise qui existait.
Mme Marois: Écoutez...
M. Polak: On parle d'un emprunt de 4 500 000 $. Est-ce que c'est
le coût total de toute cette entreprise? Pour le nombre d'emplois
créés, est-ce que l'hôtel est un commerce en fonctionnement
ou est-ce que c'est prévu... En tout cas, les détails que le
ministère possède.
Mme Marois: II y a un projet
d'agrandissement. Ici, on parle de la construction d'un hôtel de
82 chambres, mais, comme on parle aussi de la rénovation de 40 chambres
existantes, j'imagine qu'on...
M. Polak: Combien de chambres existantes?
Mme Marois: 40. J'imagine que ce n'est pas un nouvel hôtel
puisque cela fait partie du même investissement et qu'en plus on parle
d'un terrain qu'on aurait acheté en sus pour, j'imagine, agrandir
l'hôtel.
M. Polak: Avez-vous le nom de l'hôtel dans vos
documents?
Mme Marois: C'est l'ancien hôtel Duvernay. C'est cela que
je me demandais...
M. Middlemiss: Je crois qu'il y a eu un feu et ils en ont
démoli une partie.
Mme Marois: Ah oui! C'est une concession Ramada. Le projet total
est de 6 000 000 $ en termes d'investissement.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que cela va?
Mme Marois: Quant aux emplois créés, je ne pourrais
vous dire si ce sont les emplois créés au moment du
fonctionnement ou pendant la phase de la construction. J'imagine que
c'était au moment de la construction comme telle.
M. Middlemiss: Cela ne commencera pas avant 1984-1985, n'est-ce
pas? Regardez, l'imputation budgétaire commence en 1984-1985.
Mme Marois: Non, je n'ai pas de détail sur cette
question.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que c'est le temps de la
construction?
M. Polak: Moi, je gagne beaucoup moins de l'heure.
Mme Marois: À cause du fonctionnement du complexe
hôtelier.
M. Polak: Quant à moi, cela me satisfait.
Mme Marois: Nous avons quand même noté la question
pour le ministre responsable.
M. Polak: Le député de Pontiac connaît cela
mieux que moi.
M. Middlemiss: La raison pour laquelle on prend l'engagement
aujourd'hui est-elle que l'habitation ne vient pas avant 1984- 1985, est-ce
pour les assurer qu'il y aura une participation?
Mme Marois: Je pense que c'est pour permettre à la firme
d'emprunter, de commencer ses travaux, etc., et de se financer pour qu'elle
puisse être capable de planifier ses travaux de démarrage, si on
veut, mais les déboursés pour nous, les sorties de fonds ne se
feront qu'en 1984-1985. D'accord?
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a des questions
à poser à la Justice?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Engagement 801.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges. Engagement 801.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Subvention au Centre d'amusement Cascades d'eau Inc., à Piedmont
dans Prévost. Prise en charge, partie du coût d'un emprunt, etc.
Il s'agit, pour l'avoir vu en circulant sur l'autoroute des Laurentides, d'une
immense glissoire d'eau, comme celles qui sont très populaires sur la
côte Est des États-Unis. Il y a du monde. Les gens se pilent les
uns sur les autres le dimanche et le samedi quand il fait beau.
Mme Marois: Est-ce que c'est le cas dans les Laurentides?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, c'est cela. C'est à
Piedmont, quand il faisait beau l'été dernier. Je voulais poser
une question à la ministre.
Mme Marois: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Comment se sent-elle lorsqu'elle approuve des engagements comme
celui-là dans le contexte de l'existence officielle du virage
technologique? Là où je veux en venir, c'est à cette
espèce de contradiction au moins apparente qui existe entre des
engagements de fonds, presque 500 000 $ - on parle de 435 000 $ - pour des
organisations comme celles-là, qui crée 54 emplois pour 54
personnes en saison, mais la saison l'été dernier, cela a
été neuf fins de semaine. C'est une exploitation qui est purement
de loisir - en tirant par les cheveux touristique, mais comme retombées
d'abord, comme production de biens et services, c'est négligeable, sinon
nul. Essayez de voir, quand vous faites l'arbitrage au Conseil du
trésor, pourquoi vous mettez 500 000 $ là-dedans plutôt que
de le mettre dans l'aide à la recherche à la technologie de
pointe en informatique ou en biotechnologie.
Mme Marois: Je pense que vous ne posez pas la question seulement
sur l'engagement proprement dit, sur ce type d'engagement par rapport à
d'autres. Nous avons, par la Loi sur l'aide au développement
touristique, établi un certain nombre de choix dans ce contexte, en se
disant que c'étaient quand même des éléments qui
pouvaient aussi avoir un impact dans le développement économique
des régions et du Québec. Évidemment, si on le met en
comparaison avec ce qui devrait se faire ou ce qui se fait dans la recherche et
le développement, par exemple, le secteur de la technologie de pointe ou
d'autres types d'investissements qui seraient plus restructurants, je suis
d'accord avec le député de Vaudreuil-Soulanges qu'il y a un
certain nombre de crédits qui doivent être alloués à
ce type de développement, mais il reste qu'on sait aussi que
l'investissement au niveau de la recherche ou du développement ou
d'activités plus restructurantes donne des effets à moyen ou
à long terme.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
J'espère que cela vous intéresse.
Mme Marois: Oui, cela m'intéresse
énormément, dois-je vous dire. Or, il faut aussi qu'il y ait un
certain équilibre qui s'établisse, de telle sorte que des projets
conjoncturels qui ont un impact sur le loisir, sur le développement ou
sur l'attrait touristique de certaines régions, pour permettre la
rétention de touristes en région ou des choses comme
celles-là, c'est dans cette perspective que ce type d'aide est
apportée à certaines entreprises. Il y a aussi comme effet non
mineur à souligner, vous l'avez dit vous-même, la création
d'un certain nombre d'emplois en saison. Cela peut être des jeunes, des
étudiants qui en profitent, mais je suis d'accord avec vous que c'est le
type de question qu'on se pose sur l'importance des sommes versées dans
un programme ou dans l'autre.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Incidemment, je crois que cela a déjà été
demandé - cela ne fait pas des mois que je suis à cette
commission-ci - est-ce que les emprunteurs sont soumis à des exigences
divulgation de leurs résultats financiers d'année en année
et font parvenir, je présume, leurs rapports annuels, états
financiers vérifiés, au ministère...
Mme Marois: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On suit cela de
près?
Mme Marois: Oui, on suit cela de très près. Par
exemple, les principaux engagements - je vous donne ceux que je possède
ici - sont de remettre les états financiers annuels
vérifiés...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est comme la SDI, dans le
fond. C'est exactement cela.
Mme Marois: Oui, c'est la SDI qui administre ce programme.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je m'excuse, je n'ai pas vu
cela.
Mme Marois: C'est la SDI qui administre ce programme; alors, ce
sont les mêmes règles: engagement général sur la
politique d'achat au Québec - l'aide pourrait être annulée
- insolvabilité, défaut aux termes et conditions des emprunts,
changement dans le contrôle des actions votantes, etc.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je m'excuse. J'ai manifestement
posé la question pour rien. Je n'ai pas remarqué que
c'était la SDI.
Mme Marois: D'accord. Cela va.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
J'aimerais savoir si, d'expérience, la ministre a
déjà vu passer des engagements de cette nature où il y
aurait comme conditions à la charge de l'emprunteur de rembourser par
anticipation, compte tenu du succès extraordinaire que son entreprise
pourrait avoir connu. Parce que, dans le fond...
Mme Marois: Je m'excuse, j'étais en train de consulter le
dossier et je ne vous ai pas suivi du tout.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
D'accord, je répète. Je me demandais si,
d'expérience, la ministre avait déjà vu des engagements de
cette nature où l'emprunteur pourrait être tenu,
éventuellement, disons à compter de la troisième ou de la
quatrième année, compte tenu du succès financier de son
entreprise, de rembourser par anticipation le gouvernement, à se voir
privé du bénéfice de l'intérêt, du
bénéfice du terme - comme on dit en langage juridique
-également. Il me semble que s'engager cinq ans à l'avance
à coups de 87 000 $, en l'occurence, c'est un peu incomplet comme
démarche financière, dans la mesure où on évalue
aujourd'hui que cela aide l'entreprise, les 87 000 $ qu'on versera en
1986-1987. Imaginez-vous, ni vous ni moi ne le savons, il peut aussi bien
être en faillite dans un an comme faire un succès extraordinaire
et, à même ses propres profits, connaître une expansion
considérable. Là, on se trouve à financer quelqu'un qui
n'a pas besoin de nous autres. On a engagé des sommes qui
pourraient être plus profitablement, efficacement,
employées ailleurs. Je me demandais si, au moins, on avait
déjà pensé à cela.
Mme Marois: Je ne me souviens pas qu'on ait eu de discussions de
cet ordre. Si vous me posez la question: Est-ce que cela existe, un
remboursement avant terme, etc.? un remboursement avant terme devient
intéressant s'il y a une bonification du taux. On le sait, d'ailleurs,
pour les opérations quotidiennes qu'on a à faire personnellement.
Si on rembourse avant terme, dans certains cas, il y a des
pénalités qu'on a à encourir, parce que les entreprises
prêteuses s'assurent ou ont une forme de garantie disant que tel
prêt rapportera telle rentrée de fonds sur une certaine
période.
Donc, à la question générale: Non. Cela ne s'est
jamais posé. Enfin, je ne l'ai jamais vu se poser. Peut-être que
cela serait intéressant de se la poser. Par contre, est-ce qu'on n'en
arriverait pas à pénaliser des entreprises qui deviennent
performantes? On peut aussi se poser la question dans ce sens en se disant:
Elles sont performantes, à ce moment-là, et, parce qu'elles ont
bien réussi et qu'on avait mal prévu ces performances... Parce
qu'il faut quand même bien se dire que, lorsqu'il y a un prêt de
fait, il y a une planification, il y a des études de marché qui
sont faites pour voir si, effectivement, l'entreprise sera capable d'honorer
ses obligations, de donner le service et de verser aussi les rentrées de
fonds nécessaires au remboursement. Or, l'expérience qu'on a est
plutôt dans le sens inverse et le député de
Vaudreuil-Soulanges le sait. On aide des entreprises qui sont parfois en
difficulté et qui ont des périodes dures à traverser. En
fin de compte, ce sont des pertes qu'on fait, parce que l'opération n'a
pas réussi. Alors que l'expérience dans le sens inverse,
où il y a vraiment des résultats au-delà des espoirs qu'on
avait mis ou des prévisions qu'on y avait faites, j'ai moins vu
d'expériences comme celles-là. Si ces entreprises s'adressent
à des sociétés comme la SDI, évidemment, c'est
parce qu'elles ne peuvent pas avoir au taux du marché les emprunts
qu'elles obtiendraient autrement dans les institutions financières.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Elles ne peuvent pas les avoir
au taux du marché ou elles peuvent les avoir au taux du marché,
mais elles trouvent cela un peu cher. (21 h 15)
Mme Marois: Oui, cela pourrait aussi être cette
perspective, mais parfois, c'est attribuable au fait qu'il y a un risque qui
est quand même un peu plus élevé. Je pense que la SDI
assume, jusqu'à un certain point, une part du risque avec l'entreprise.
Les institutions financières disent: On est bien prêt à
participer à cette entreprise, à prendre un risque de notre
côté, mais comme le risque est élevé, on s'attend
à une intervention du gouvernement ou à une évaluation
conjointe avec le gouvernement, de telle sorte qu'on évalue ensemble le
type de risque qu'on prend.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je n'ai jamais compris qu'en
général ces projets de la SDI soient assimilables aux
activités d'une entreprise qui offre du capital de risque.
Mme Marois: Pardon?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II ne me semblerait pas que la
SDI, à l'intérieur de ce programme, prenne un risque financier
comme n'importe quel prêteur.
Mme Marois: Oui, c'est ça. Non, ce n'est pas du capital de
risque dans ce cas-ci. Elle garantit des prêts, de toute façon, et
elle bonifie le taux d'intérêt. C'est ce qu'elle fait.
Le Président (M. Gagnon): À la Justice.
Justice M. Polak: Justice, engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Contrat négocié pour services
professionnels...
Mme Marois: Justice.
M. Polak: Excusez-moi, Mme la ministre, Justice, engagement
300.
Mme Marois: Mes journées sont longues, M. le
Président. Engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): M. le député.
M. Polak: Vous êtes rendue là? Justice, engagement
300. Il s'agit d'un contrat négocié "pour services professionnels
en matière juridique dans le cadre du mandat relatif aux enquêtes
sur le crime organisé, pour la période du 1er janvier au 31
décembre 1983. Fournisseur: Me Yves Sauvé, de Châteauguay.
Montant de l'engagement: 27 063,42 $."
Je voudrais savoir qu'elle était sa tâche. Le mandat de
cette commission sur le crime organisé...
Mme Marois: D'accord, c'est...
M. Polak: ...est-ce que ça se termine à
un moment donné, qu'est-ce qui arrive?
Mme Marois: Vous savez que le crime s'organise en
quasi-permanence. Le crime quitte un lieu pour en aborder un autre.
M. Polak: D'ailleurs, ils se suivent.
Mme Marois: Le milieu du crime organisé et eux se suivent.
Je ne sais pas s'ils ont des ristournes. Ceci étant dit, c'est vraiment
un nouveau mandat qui est d'enquêter sur des aspects spécifiques
du crime organisé dans les secteurs industriel et commercial du
vêtement. D'accord?
M. Polak: Ah! du vêtement!
Mme Marois: C'est ça. Ce qu'on dit, c'est que cette
personne effectuera des recherches juridiques, fera des études de
jurisprudence et étudiera les témoignages recueillis pour
apprécier la preuve en regard des buts poursuivis par cette
enquête particulière, le tout sous la direction du
président de la CECO et en collaboration avec le procureur en chef de la
CECO et sous ses instructions.
On dit aussi que les employés réguliers de la Commission
de police du Québec ainsi que ceux qui travaillent pour les
ministères du gouvernement du Québec et exerçant la
profession d'avocat ne peuvent être affectés aux travaux de cette
commission d'enquête.
M. Polak: Cet avocat, Me Yves Sauvé, j'imagine qu'il est
payé selon le taux horaire professionnel et qu'il envoie des factures.
La recherche juridique, comment justifie-t-il ça? Il envoie des comptes
pour dire: Voici, cette semaine, j'ai fait dix heures. Quelle est la
répartition de ces 27 000 $?
Mme Marois: La façon dont je le vois ici, ce serait sur
une base annuelle. Je peux vous donner la ventilation; on dit du 1er janvier
1983 au 31 mars sur la base d'un salaire annuel de 19 789 $. Donc, pour trois
mois, c'est 4947,33 $ exactement. À cela, il faut ajouter 11,12%
à titre d'avantages sociaux. C'est ça.
M. Polak: Mais il a aussi le droit de travailler comme avocat
ailleurs. Il est juste à temps partiel.
Mme Marois: J'ai l'impression que c'est exclusif.
M. Polak: On pourrait demander son curriculum vitae pour
clarifier.
Mme Marois: II est indiqué qu'effectivement il travaille
exclusivement à la Commission de police du Québec.
Une voix: M. le Président, je sais comment...
Mme Marois: Voulez-vous vraiment avoir son curriculum vitae? Oui?
D'accord.
M. Polak: Oui, oui. Cela aiderait. Son expérience dans
l'industrie du vêtement, le crime organisé. Vous faites
enquête...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Mille-Îles.
Mme Marois: Au salaire où il est payé, il doit
être un très jeune avocat.
M. Polak: Ah!
Mme Marois: Si vous me permettez un commentaire.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ou très
incompétent.
M. Polak: Je trouve la remarque presque insultante, Mme la
ministre. Comme on charge trop...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): En quelle année a-t-il
été admis au barreau? Non, mais on va voir si cela fait un an,
dix ans ou vingt ans.
Mme Marois: Son curriculum vitae pourra nous dire tous les
détails.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ah! vous l'avez?
Mme Marois: La seule information à ce titre est qu'il a
déjà effectué, depuis un certain temps, à titre de
stagiaire et d'occasionnel, le travail mentionné ci-dessus. C'est
peut-être même un stagiaire, ce qui justifierait ce salaire.
D'ailleurs, dans la lecture que je vous faisais du mandat tout à
l'heure, on voit qu'il travaille dans la recherche. Si les membres de la
commission veulent bien m'entendre, M. le Président. Dans la lecture du
mandat que je faisais tout à l'heure, on constate que le travail de
cette personne consistera à effectuer des recherches juridiques, des
études de jurisprudence, etc. Il ne se situe pas dans la perspective de
plaider ou de représenter la commission ou qui que ce soit.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Mille-Îles.
M. Champagne: Ce n'est qu'une observation, M. le
Président, si on me le permet. Comme confrères du barreau, les
avocats sont au banc des accusés aujourd'hui. Avant le souper,
c'était Me Bruno Leclerc...
M. Polak: Un sur trois.
M. Champagne: ... et, après le souper, c'est Me Yves
Sauvé. Il passe au banc des accusés avec un interrogatoire des
plus serrés. Je m'inscris - je ne veux pas dire en faux - je parle des
partenaires de l'Opposition qui sont eux-mêmes avocats et qui traitent
leurs confrères un peu durement, il me semble.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À la limite, on traite
la ministre durement, mais pas les confrères.
Mme Marois: Je n'ai pas objection, à l'occasion, qu'on
traite durement certaines personnes représentant des professions.
Une voix: ...des catégories...
M. Polak: Comme tout ce que vient de dire le député
de Mille-Îles a été enregistré et pour donner une
réponse très rapide, on n'a jamais accusé personne. On
s'est étonné du fait que deux avocats, qui ont tout de même
une carrière politique, soit dans le passé ou soit
présentement, ont eu des contrats assez bénéfiques du
gouvernement sans, apparemment, une expérience requise en la
matière et par le biais d'un contrat négocié. On est
allé chercher ces messieurs.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre! S'il vous
plaît! Mme la ministre.
Mme Marois: Pardon, M. le Président. Je voudrais quand
même rectifier ce qu'a dit le député de Sainte-Anne. Il n'a
pas été prouvé ni infirmé que ces personnes
n'avaient pas nécessairement la compétence puisque, justement, on
a demandé leur curriculum vitae.
M. Polak: Excusez-moi!
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Quand j'ai dit "compétence", il faut tout de
suite remplacer ce mot par le mot "expertise".
Mme Marois: Là non plus, je ferai remarquer au
député que, dans les cas précités, nous n'avions
pas le curriculum vitae. Donc, nous ne pouvions juger de l'expertise.
M. Polak: On l'avait en ce qui concerne M. Aquin. Concernant
l'autre, on attend la réponse.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'on peut maintenant
revenir aux engagements, non à ceux qui ont déjà
été étudiés, mais à ceux qui restent
à étudier? Engagements pour le ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche.
M. Polak: J'en suis aux engagements du ministère de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu.
Le Président (M. Gagnon): Ministère de la
Main-d'Oeuvre et de ia Sécurité du revenu. M. le
député de Sainte-Anne.
Main-d'Oeuvre et Sécurité du
revenu
M. Polak: Engagement 300. "Contrat négocié pour
l'achat de logiciels de base de données et de développement de
systèmes. Fournisseur: Cullinane Canada Ltée, Montréal.
Montant de l'engagement: 294 000 $."
Je voudrais connaître la raison du contrat négocié.
J'imagine que c'est parce qu'on se sert d'un appareil déjà fourni
par cette compagnie.
Mme Marois: Non.
M. Polak: Si je me rappelle, je n'ai pas encore vu le nom
Cullinane.
Le Président (M. Gagnon): Mme ia ministre.
Mme Marois: C'est le ministère du...
Le Président (M. Gagnon): ...de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu.
Mme Marois: Oui, cela va. On tente d'exploiter un système
de logiciels intégré de base de données avec l'objectif
d'accélérer le processus de développement du
système. Une des seules firmes offrant présentement un
éventail de produits éprouvés dans le domaine est la firme
Cullinane Canada Ltée.
Et, d'autre part, c'est un contrat négocié. Cependant -
est-ce qu'on est allé en appel d'offres? - on parle d'un seul
soumissionnaire. Ce serait le seul fournisseur.
M. Polak: Mais notre fournisseur favori, comme le
président du Conseil du trésor le nomme toujours, IBM Canada, qui
donne de l'emploi aux Québécois, etc. - je suis bien d'accord
avec cela - n'a-t-il pas soumissionné pour ce contrat?
Mme Marois: Semble-t-il qu'il ne répondait pas aux
exigences de ce que recherchait le ministère de la Main-d'Oeuvre et de
la Sécurité du revenu en termes de type de données qu'on
voulait obtenir par ce système.
M. Polak: Vous voyez comme on n'est pas difficile quand on
reçoit une réponse raisonnable.
Le Président (M. Gagnon): Alors, vous vous rendez aux
Transports, je présume?
Mme Marois: Je dois répondre aux questions,
c'est-à-dire donner les bonnes réponses aux questions
soulevées. Or, quand c'est une question de compatibilité, je ne
peux pas inventer d'autres réponses. Ce sont celles-là que je
donne.
M. Polak: Transports, engagement 300. À moins qu'il n'y
ait d'autres questions...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne. L'engagement 300, aux
Transports. Non, il n'y a pas d'autre question.
Transports
M. Polak: Soumissions publiques. "Contrat pour l'achat de 4
fourgonnettes, 23 camionnettes, 11 automobiles régulières et 6
automobiles familiales." Ensuite, il y a une série des plus bas
soumissionnaires pour un montant total de 470 000 $.
Quand on parle de 6 automobiles familiales, de quoi s'agit-il? Je me
souviens d'une fois où il y avait des automobiles pour les
ministres...
Mme Marois: Pas nécessairement pour transporter
nécessairement les familles, on s'entend.
M. Polak: On a vu un contrat similaire où il s'agissait
vraiment des automobiles équipées "au boutte", pour les
ministres, avec radio, téléphone.
Mme Marois: Je vais vous prêter la mienne. Vous allez voir
qu'elle n'est pas tellement équipée "au boutte".
M. Polak: Avez-vous une description de cela? Est-ce qu'il s'agit
de quelque chose de luxueux?
Mme Marois: Les voitures familiales -c'est peut-être une
question de langue, je ne sais pas - ce sont des "station wagon".
M. Polak: Oui, mais dans quel but? On parle des Transports.
L'année dernière, on avait cela aussi, mais c'étaient
vraiment des automobiles de...
Mme Marois: Non, je n'ai vraiment pas le but...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Le député de
Sainte-Anne prouve, par des questions comme cela, qu'il n'est pas un
député rural. Dans les comtés ruraux, les gars de la
voirie se promènent en "station". Il faut qu'ils transportent du
matériel, des choses comme cela.
Mme Marois: Oui, c'est cela, ils peuvent transporter du
matériel et même des personnes.
M. Polak: M. le Président.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Ce n'est peut-être pas
nécessairement...
Le Président (M. Gagnon): Un instant. Il y a une, deux,
trois, quatre personnes qui parlent en même temps.
M. Polak: Je ne veux pas montrer qu'il n'y a pas d'unité
dans notre groupe. Je voudrais poser la question à Mme la ministre.
Mme Marois: Oui?
M. Polak: Est-ce que le document privé qu'elle a devant
elle démontre le but de ces achats? Est-ce pour l'entretien de
routes?
Mme Marois: C'est pour faire du transport de matériel ou
même de personnes. Mais je n'ai vraiment aucune information à cet
égard, si ce n'est du genre suivant: type de véhicules,
numéros de série, etc. C'est ce que j'ai ici.
M. Polak: Donc, vous n'avez rien qui indique...
Mme Marois: Non.
M. Polak: ...que c'est pour une grosse Oldsmobile, par exemple,
pour transporter des personnes comme vous, ou rien de cela.
Mme Marois: Oh! Non. Là, vous savez, vous avez vu les
voitures des ministres maintenant. Vous ne pouvez pas dire que ce sont des
grosses Oldsmobile parce qu'on est dans la catégorie Pontiac et
Chevrolet pour l'instant.
M. Polak: Le président du Conseil du trésor est
beaucoup plus modeste que vous.
Mme Marois: Oui, mais même si j'avais voulu, semble-t-il,
ce n'était plus possible lorsque, moi, je suis arrivée. Alors,
c'est dommage, parce que j'aurais aimé faire le même choix que
celui qu'il a fait.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Politiquement, oui.
Mme Marois: Pardon?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II ne faut pas mêler les
choses.
Mme Marois: ...en termes de voiture, on s'entend bien.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Oui, M. le Président, vous êtes un peu
fatigué? Moi de même. Je dois vous dire cependant, pour rassurer
un peu les députés membres de cette commission, que le Conseil du
trésor suit de très près l'achat de flottes d'automobiles
ou de flottes de véhicules, que ce soit aux Transports, aux Travaux
publics ou ailleurs, au Loisir, par exemple. Des études ont
été faites sur les coûts-bénéfices
relativement à l'achat comparativement à la location. D'ailleurs,
en voyant qu'on arrêtait à cet engagement, je me suis souvenue de
toutes les discussions qu'on avait eues, en trouvant cela parfois un peu
bête, à la limite, parce qu'on se préoccupait de quatre
roues, ou de six roues ou de choses semblables. Mais je pense que l'objectif
étant de rationaliser le parc automobiles du gouvernement... (21 h
30)
M. Polak: Cela met fin à mes questions pour le mois de
janvier, mais mes collègues ont encore toute une série de
questions.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Ministère des
Transports, postes 600 et 601. On va les étudier tous les deux en
même temps.
Le Président (M. Gagnon): Postes 600 et 601.
M. Middlemiss: II s'agit de contrats de services pour effectuer
le contrôle qualitatif du béton bitumineux. Dans un cas, il y a
16,24 kilomètres pour un montant de 47 500 $ et, dans l'autre cas, il y
a 13,16 kilomètres pour un montant de 49 500 $. Est-ce qu'on indique -
normalement, cela est basé sur la longueur - une raison qui pourrait
justifier une différence?
Mme Marois: Dans un des cas, en lisant la description - je
pourrais aller voir le document annexé - on dit: les travaux de
construction d'une section de 16,24 kilomètres de l'autoroute 50 et de
ses voies de Gatineau et, dans l'autre cas, on parle de leurs voies
auxiliaires. Je n'ai pas d'information et, en soi, cela n'a pas de rapport
parce que ce sont deux tronçons qui se construisent.
M. Middlemiss: II y en a peut-être un qui est pour quatre
voies. C'est cela que je veux savoir.
Mme Marois: Vous voulez trouver l'explication dans la
différence de coût. Remarquez que, dans un cas, on parle de 16,24
kilomètres; dans l'autre cas, de 13,16 alors que c'est moins cher pour
le tronçon le plus long et c'est plus cher pour le tronçon le
plus court, mais je n'ai pas, dans les documents ici... Ce n'est que le fait
qu'on a respecté les règles d'adjudication des contrats.
M. Middlemiss: La seule chose que je peux voir, c'est que, dans
le deuxième cas, on parle de voies auxiliaires. Peut-être que, si
on ajoute la longueur des voies auxiliaires, cela nous donnera
l'équivalent.
Mme Marois: II y sans doute aussi la quantité de
béton quant aux voies auxiliaires.
M. Middlemiss: Ce sont des essais qui sont faits à telle
distance, c'est pas mal standard, sauf que, si la longueur est plus longue,
cela prendra plus d'essais.
Je vais maintenant passer aux postes 609 et 611. C'est la
première fois que je vois un contrat octroyé le même mois
et, dans le même mois, on finit avec un supplément. J'ai
l'impression que c'est parce que les travaux n'ont pas encore
débuté.
Mme Marois: Postes 609 et 611. Attendez un peu, je vais me
retrouver dans mon cahier. J'ai l'impression qu'il s'agit d'un autre contrat.
On pourrait peut-être demander au président.
Le Président (M. Gagnon): C'est parce que c'est dans mon
comté. Effectivement, il s'agit d'un autre contrat.
Mme Marois: J'essaie de voir au document annexé.
Déjà, aux numéros de contrat qu'on a, il s'agit de
numéros différents. Ce sont donc des projets différents.
Il ne s'agirait pas d'un supplément accordé dans le même
mois pour le même tronçon de route.
Le Président (M. Gagnon): Le dernier tronçon reste
à faire.
Mme Marois: Dans le deuxième contrat, au poste 611, on
parle des autorisations antérieures qui dateraient du 5 décembre
1980.
Une voix: La cloche, c'est tout.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La cloche nous appelle.
Mme Marois: C'est bien, nous finissons avec la cloche. C'est
extraordinaire.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'on a
terminé?
Mme Marois: Nous avons terminé.
Le Président (M. Gagnon): Nous avons terminé le
mois de janvier 1983.
M. Polak: Pour la première fois, nous sommes à
jour.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre, vous aviez dit
que vous deviez vérifier votre agenda pour le 31 mars.
Mme Marois: J'ai vérifié mon agenda. Est-ce qu'on
s'entend pour 9 h 30, 10 heures?
M. Polak: 9 h 30.
Mme Marois: Parfait, cela me convient très bien.
Le Président (M. Gagnon): Si vous êtes d'accord, je
me suis entendu avec le bureau du ministre pour que ces gens soient ici
à 10 heures, mais qu'on ait déjà commencé
avant...
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): ...de sorte qu'à ce
moment, on les...
Mme Marois: Parfait.
Le Président (M. Gagnon): La commission des engagements
financiers ajourne ses travaux sine die.
M. Polak: Mme la ministre, je vous ai communiqué...
Le Président (M. Gagnon): Je me demande s'il faut que
j'ajourne les travaux sine die ou tout simplement au 31 mars.
M. Polak: Non, on peut dire...
Une voix: Ce ne sera pas dans la même session.
Mme Marois: Est-ce que cela a quelque chose à voir avec
notre commission? Nous sommes maîtres de nos travaux.
Le Président (M. Gagnon): Disons que c'est ajourné
au 31 mars.
(Fin de la séance à 21 h 36)