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(Dix heures trois minutes)
Le Président (M. Gagnon): La commission des engagements
financiers se réunit aux fins d'étudier les engagements
financiers des mois d'octobre et novembre 1982.
D'abord, je fais l'appel des membres de la commission: M.
Beauséjour (Iberville), M. Bérubé (Matane) remplacé
par Mme Marois (La Peltrie), M. Blais (Terrebonne), M. Blouin (Rousseau), M.
Caron (Verdun), M. Champagne (Mille-Îles), M. de Belleval (Charlesbourg),
M. Doyon (Louis-Hébert), M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges), M. Middlemiss
(Pontiac), M. Polak (Sainte-Anne), M. Proulx (Saint-Jean), M. Vaugeois
(Trois-Rivières).
Procès-verbaux
Au tout début, il faut accepter les procès-verbaux des
réunions des 24 et 25 novembre 1982. Avez-vous reçu vos
procès-verbaux?
M. Polak: Oui, M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: ...je les ai reçus. C'est accepté. J'ai
seulement une question sur chaque procès-verbal. Donc, on peut les
accepter en principe. Voulez-vous que je pose les questions qui relèvent
des procès-verbaux tout de suite?
Le Président (M. Gagnon): On pourrait peut-être
commencer les questions tantôt si vous acceptez les
procès-verbaux, mais vous auriez deux questions sur chacun d'eux.
M. Polak: Oui, une ou deux questions sur chacun, c'est tout.
Le Président (M. Gagnon): D'accord, ce qui veut dire que
les procès-verbaux sont acceptés. Pour la réunion du 6
décembre, avez-vous des questions?
M. Polak: J'ai seulement une ou deux questions, mais c'est
accepté.
Le Président (M. Gagnon): Aussi, d'accord. Avant
d'entreprendre le mois d'octobre, on va entendre immédiatement les
questions que vous avez à poser sur les procès-verbaux des 24 et
25 novembre et du 6 décembre.
M. Polak: D'accord. M. le Président, en ce qui concerne
les procès-verbaux des 24 et 25 novembre, à la page 2, quand M.
Marcoux, le ministre des Travaux publics, est venu ici devant notre commission,
il a été convenu que le ministre transmettrait à la
commission copies des mémoires que les associations et organismes
concernés ont soumis au groupe de travail sur les modifications
proposées à l'égard du fichier. On ne les a pas encore
reçues. Est-ce que...
Le Secrétaire: Je les ai reçues dans les derniers
jours.
M. Polak: Ah, bon! Donc, cela va être...
Le Secrétaire: Je serai en mesure de les faire suivre.
M. Polak: D'accord. Merci. C'est tout pour le mois de novembre.
Ensuite, en ce qui concerne la séance du 6 décembre, j'ai une
question sur la page 3. C'était le député de
Louis-Hébert qui avait soulevé un point concernant une subvention
à diverses universités et je note ici que la
vice-présidente du Conseil du trésor - elle est devant nous ce
matin - s'engage à fournir les explications demandées à
une prochaine réunion de la commission. Je ne sais pas si avec tous les
problèmes...
Mme Marois: Si vous me le permettez, M. le
Président...
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: ...ce sera fait ce matin, puisque "la prochaine
séance" correspond à celle que nous avons ce matin dans le cas de
ma présence.
M. Polak: La dernière question est au sujet de la page 4.
On a parlé du projet Archipel. On dit: "II a été convenu
de demander au Conseil exécutif le montant total des sommes
dépensées ou engagées dans le cas du projet Archipel par
les différents ministères et organismes, y compris le
Québec, pour l'exercice financier 1982-1983. On demande également
de ventiler ce
montant par ministère et organisme". Où en est-on avec
cela, parce que la question a été soulevée à
presque chaque séance et on aimerait avoir le montant total.
Le Secrétaire: Je crois avoir reçu cette
réponse, mais je ne suis pas certain de mémoire.
M. Polak: Je reconnais que le secrétaire va
vérifier s'il l'a reçue et, s'il l'a reçue, il nous la
transmettra.
Le Secrétaire: Aussitôt que je recevrai cette
réponse, je vais faire un suivi particulier.
M. Polak: Parfait. C'est tout.
Le Président (M. Gagnon): C'est tout en ce qui concerne
les questions pour les procès verbaux?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Nous passons aux engagements
financiers du mois d'octobre 1982. Mme la ministre.
Mme Marois: M. le Président, si vous permettez, je
pourrais dès maintenant - si les membres le permettent aussi -
déposer un document donnant une réponse très
complète à la question qui avait été
soulevée le 6 décembre.
Le Président (M. Gagnon): II n'y a pas de
dépôt de document ici, vous pouvez le distribuer pour
information.
Mme Marois: Je peux le faire...
Le Président (M. Gagnon): Vous pouvez le faire
circuler.
Mme Marois: On n'a peut-être pas assez de copies, on va en
faire faire des copies et je vais le déposer. En fait, on reprend
essentiellement la question qui avait été soulevée par le
député de Louis-Hébert et on y apporte, à partir de
documents officiels déposés, que d'ailleurs tous les
députés et membres de l'Assemblée nationale ont en main,
les comptes publics du gouvernement du Québec, 1981-1982, puisque ce
sont les derniers qu'on avait à jour en termes d'états
financiers. On y ajoute même les principes de base sur lesquels est
basée notre comptabilité, en se référant, au moment
de la décision, sur la façon dont on allait tenir compte de nos
engagements. On remonte donc jusqu'au 31 mars 1972, moment où on a
décidé du type de comptabilité qu'on tiendrait comme
gouvernement. Avec ce document, je pense que les questions soulevées par
le député de Louis-Hébert auront leur pleine
réponse. Est-ce que c'est satisfaisant pour les membres de la
commission?
M. Polak: Oui. Vous avez des copies disponibles pour...
Mme Marois: Nous allons faire les copies - on est en train d'en
faire - et vous les...
M. Polak: M. le Président, si le député de
Louis-Hébert arrive plus tard, on lui donnera une copie; s'il veut poser
une question là-dessus, on acceptera...
Le Président (M. Gagnon): On acceptera cela.
Mme Marois: II n'y a pas de problème.
M. Polak: D'accord. Nous, on est prêts pour le mois
d'octobre.
Engagements d'octobre 1982 Affaires
culturelles
Le Président (M. Gagnon): Alors, nous commençons
avec les Affaires culturelles.
M. Polak: Engagement 100, Affaires culturelles. "Contrat
négocié pour les services de deux anthropologues sociaux afin de
permettre l'opérationalisation de la nouvelle politique
d'interprétation dans des lieux prioritaires et l'expérimentation
de moyens d'interprétation auprès des clientèles cibles,"
etc. Le fournisseur est l'Université Laval et le montant de l'engagement
est 41 844 $.
Pourriez-vous dire, en termes de laïc, ce que signifie cette
étude, parce que je n'ai vraiment rien compris sauf qu'il s'agit de deux
anthropologues.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: II faudrait peut-être revenir d'abord en disant
que, depuis deux ans, à la suite de la restructuration de la Direction
générale du patrimoine au ministère, le service de l'aide
à la mise en valeur-région a mis en place une approche de
développement des ressources patrimoniales à partir de
thèmes régionaux, afin de permettre, entre autres, une certaine
rationalisation des ressources humaines et financières imputées
à chaque région.
Si on vient maintenant à la question plus précise, on dit,
sur la présence d'anthropologues: "Les objectifs sont de mettre en
évidence la nécessité d'un ancrage sociologique
réel dans les régions du Québec de même que le
support d'une expertise
anthropologique pour les collectivités auxquelles le
ministère des Affaires culturelles fait appel."
De façon plus globale, on est d'ailleurs à terminer
l'énoncé d'une politique d'interprétation du patrimoine
québécois dont l'objectif premier va être justement la
prise en charge par les collectivités locales ou régionales. Dans
ce sens, comme les moyens et concepts qui vont être
élaborés vont devoir tenir compte de la spécificité
du milieu et pouvoir être pris en charge, par la suite, par celui-ci, on
a fait appel, compte tenu des connaissances habituelles des anthropologues,
évidemment, qui sont des spécialistes de ce type de question,
à des anthropologues pour permettre de suivre de façon rigoureuse
l'implantation de la politique d'interprétation.
Est-ce que cela répond aux questions du...
M. Polak: Cela répond un peu mieux que la description dans
le cahier. Quand on parle de clientèle cible, qui est cette
clientèle cible?
Mme Marois: Les clientèles cibles peuvent être un
certain nombre de régions qui ont identifié comme tels des
éléments du patrimoine qui pourraient être mis en valeur.
Entre autres, actuellement, je peux souligner deux projets qui servent
d'expériences pilotes, par exemple, le Banc de Paspébiac, la
vieille pulperie, etc. Cela va?
Ce qu'il serait peut-être intéressant de savoir aussi, pour
compléter l'information du député, c'est qu'il y a un
agent culturel seulement au service de l'aide à la mise en valeur en
région, ce qui fait qu'évidemment cet agent ne peut pas assumer
l'ensemble des tâches et responsabilités. Compte tenu de la
demande spécifique ici, on a demandé l'aide de
spécialistes que sont les anthropologues de l'université.
M. Polak: Le point suivant, l'engagement 610, à moins que
mes confrères n'aient des questions à poser entre-temps.
Le Président (M. Gagnon): Y a-t-il d'autres questions
à poser aux Affaires culturelles? Vous, vous allez à l'engagement
610.
M. Polak: Je vais à l'engagement 610.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 610, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: À 610: "Subvention de fonctionnement aux
Éditions France-Amérique Ltée, Montréal, pour
l'année financière 1982-1983. Montant de l'engagement: 29 402 $".
S'agit-il d'une subvention unique pour l'année ou est-ce payé en
tranches? Quel est le montant total? Comment cela se compare-t-il avec
l'année 1981?
Mme Marois: Ce que je peux dire, d'abord, c'est que c'est le
versement total qu'on a ici pour l'année. Il faudrait poser la question
au ministère en ce qui a trait aux versements précédents,
c'est-à-dire aux subventions précédentes, s'il y en a eu
toutefois, puisqu'ici je n'ai pas le renseignement à cet effet.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Affaires
intergouvernementales.
M. Polak: J'irais aux Affaires municipales.
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales.
M. Polak: À moins que mes collègues...
Le Président (M. Gagnon): À quel engagement?
M. Polak: Arrêtez-moi si vous avez des questions à
poser entre-temps. Je vais aux Affaires municipales, à l'engagement
607.
Affaires municipales
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales, 607.
M. Polak: "Subventions à diverses municipalités
à titre d'aide financière aux fins de construction,
d'aménagement et de rénovation de bibliothèques dans le
cadre du programme d'amélioration aux équipements communautaires,
programme PAEC. Montant de l'engagement: 4 243 145 $." Est-ce que l'on a le
total des subventions données par le gouvernement pour la construction,
l'aménagement, la rénovation de bibliothèques dans
l'année? (10 h 15)
Mme Marois: Écoutez, moi, je ne l'ai pas actuellement ici.
Puisqu'on est aux engagements financiers, évidemment, c'est le
relevé mensuel des engagements. Il faudrait poser la question pour
resituer le tout dans son contexte et voir exactement sur l'année.
D'ailleurs, j'imagine qu'en retournant, même pour l'année
dernière, au livre des crédits et, pour l'année à
venir, à l'éventuel livre des crédits, on aurait de
façon globale le chiffre.
Le Président (M. Gagnon): Affaires sociales. Est-ce qu'il
y a des questions aux Affaires sociales?
M. Polak: Non, pour moi, c'est à l'Agriculture.
Agriculture, Pêcheries et Alimentation
Le Président (M. Gagnon): Agriculture, Pêcheries et
Alimentation à quel engagement?
M. Polak: Engagement 200.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: "Contrat de services pour la réalisation d'une
étude hydrogéologique sur les approvisionnements en eau
disponibles dans la région de ville Mercier suite à
l'identification d'une zone polluée.
Fournisseur choisi: Géomines Ltée, Montréal.
Montant de l'engagement: 30 005 $."
On a vu le problème de la ville de Mercier et de ses zones
polluées plusieurs fois. J'aimerais avoir le total pour 1982-1983 de
l'argent déboursé par les différents ministères, y
inclus le ministère de l'Environnement, à ce
chapitre-là.
Mme Marois: La question est notée. Les réponses
pourront être fournies par les différents ministères
impliqués, qu'il s'agisse de l'Environnement ou de l'Agriculture.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous voulez
préciser votre question?
M. Polak: Disons que le ministère de l'Environnement
était là-dedans plusieurs fois, ainsi que les Affaires
municipales. Je pense que ce sont les deux seuls ministères.
Mme Marois: J'aimerais bien saisir la question. On veut avoir le
montant total...
M. Polak: ...déboursé par les différents
ministères, disons principalement le ministère des Affaires
municipales et celui de l'Environnement - je pense que ce sont les deux
principaux - concernant ce problème de l'eau polluée dans la
ville de Mercier pour l'année 1982-1983.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci, M. le Président. Aux articles 602 et 603
- c'est la même chose un peu partout pour les suivants - où on
indique des contrats pour des travaux de drainage pour divers cours d'eau, on
s'aperçoit qu'il y a un plus bas soumissionnaire et dans tous les autres
cas trois autres soumissionnaires. J'aimerais savoir de la part de la ministre
si le nombre de soumissionnaires est limité. Pourquoi est-ce que l'on a
toujours, finalement, un plus bas soumissionnaire, plus trois autres
soumissionnaires pour un total de quatre soumissionnaires? Est-ce qu'il y a une
raison à cela? Pourquoi n'a-t-on pas parfois cinq, six, sept
soumissionnaires, comme la chose me paraîtrait possible, à
première vue en tout cas? Et pourquoi se limite-t-on dans tous les
cas?
Mme Marois: Écoutez...
M. Doyon: Est-ce que c'est le fait du hasard? Si oui, le hasard
est drôlement constant.
Mme Marois: Je m'excuse, mais comme j'étais en même
temps en train de compléter l'étude de la question du
député de Sainte-Anne là... En est-on à
l'engagement 602 ou 603?
M. Doyon: L'engagement 602.
Mme Marois: 602. Et la question que vous soulevez c'est pourquoi
on limite le nombre de soumissionnaires, c'est-à-dire la description ici
des soumissionnaires? Vous voulez dire, pour qu'on se limite au cahier des
engagements?
M. Doyon: Non, ce n'est pas cela ma question, madame la ministre.
Ma question est qu'en regardant les engagements 600, 601, 602, 603, qui sont
tous des contrats pour travaux de drainage de divers côteaux, on
s'aperçoit qu'il y a un plus bas soumissionnaire et que, dans la plupart
des cas - je n'ai pas fait le tour et je ne sais pas s'il y a des exceptions,
mais peu importe - le plus bas soumissionnaire obtient le contrat et on donne
comme "autres soumissionnaires", trois autres soumissionnaires, ce qui fait un
total de quatre soumissionnaires.
Ma question est la suivante: Est-ce que c'est le fait du hasard que,
pour chacun de ces contrats, on se retrouve avec quatre soumissionnaires au
total ou si on a limité volontairement le nombre? Est-ce qu'on a fait un
appel d'offres choisi auprès de personnes qu'on avait
désignées à l'avance ou si, tout simplement, on n'indique
pas ici tous les soumissionnaires?
Mme Marois: Bon. C'est parce qu'on n'indique pas ici tous les
soumissionnaires. D'ailleurs, prenons l'exemple des engagements 602 et 603,
à la page qui est devant moi; on voit bien qu'il y a eu, dans le cas du
no 602, pour un contrat de travaux de drainage, huit soumissions reçues.
D'accord? Et, dans l'autre cas, il y a eu cinq soumissions reçues.
D'ailleurs, ce que je peux voir aussi dans les notes, ici à 603,
c'était par appel d'offres. Bon.
Ce qu'on me donne comme information et là, il faudrait sans doute
référer aux procès-verbaux des engagements financiers
précédents, c'est qu'il y avait eu une entente
avec l'Opposition pour mentionner le nom de trois soumissionnaires
seulement. C'est cela n'est-ce pas?
M. Doyon: Alors, cela répond à ma question.
Le Président (M. Gagnon):
Communications.
M. Polak: C'est au sujet de l'engagement 610. Le
supplément pour porter à 26 818 $ le coût des travaux de
drainage dans le cours d'eau Drouin-Branche dans le comté d'Argenteuil
portant l'engagement à 12 379 $. Je note donc que le contrat d'origine
de 14 000 $ est rendu à 26 000 $, et qu'il y a une augmentation de 85%.
Je demande quelle est la raison pour cela, parce qu'on trouve assez souvent des
suppléments où le pourcentage est très substantiel.
Mme Marois: Je sais que cette question revient souvent et,
à chaque fois, les réponses se révèlent correctes.
Ici, ce qu'on me dit c'est qu'en cours de travaux, on découvre un
certain nombre de contraintes qui n'avaient pu être prévues au
départ. On n'a pas d'autre choix que d'y faire face. Ici, on dit qu'au
cours de l'exécution des travaux, il fut découvert que le
sous-sol est conçu de roc et de grosses pierres, matériel de
classe A, en plus grande proportion que celle prévue dans la
préparation du projet. La présence de cette catégorie de
matériel ne pouvait être détectée au moment de
l'étude qu'à l'aide de sondages dont les coûts ne se
justifient pas dans l'ensemble de nos réalisations.
On dit que, de façon générale, pour les travaux de
ce type-là, avec les sondages qu'on fait, on arrive à bien
déterminer ou à arriver assez prêt des coûts.
Cependant, dans certains cas, on ne pousse pas plus loin l'expertise, compte
tenu que cela est suffisant habituellement. On dit qu'il arrive des cas
exceptionnels comme celui-ci qui fait que cela vient augmenter,
évidemment, le coût des travaux.
M. Polak: Parce que je me rappelle qu'avec le président du
Conseil du trésor on a eu ces discussions à quelques reprises et
il avait dit qu'on avait bien raison de soulever ce point et qu'il avait
même l'intention de parler aux différents ministres afin qu'ils
aient vraiment plus de rigueur, de contrôle. Je comprends qu'il y a des
contrats où il y a des extras, quelque chose d'imprévu qui arrive
mais que vraiment on se force... Il y a un contrat, une soumission d'un certain
montant qu'il faut respecter et ne pas perdre le contrôle. Je ne sais pas
si vous êtes au courant. Est-ce qu'on a donné suite à cette
suggestion.
Mme Marois: Je peux répondre en partie, j'imagine,
à la question que soulève le député de Sainte-Anne.
Pour un grand nombre de contrats, entre autres, de construction en ce qui a
trait aux affaires sociales où, souvent, il y avait des
dépassements pour toutes espèces de raisons qui étaient
évidemment justifiées mais, effectivement, avec une meilleure
évaluation des coûts à prévoir, on en est maintenant
à des dépassements exceptionnels dans ces cas-là,
c'est-à-dire que là vraiment, des choses qui, malgré
toutes les formules de contrôle, de contrainte et de prévision, on
n'a pas pu prévoir. Cela se fait effectivement dans certains secteurs et
de façon systématique, on a resserré cela.
Maintenant, il y a d'autres secteurs comme celui-là - je ne
pourrais pas vous dire si là, comme telle, une étude de
coût s'est faite. Ce qu'on peut ressortir de l'information que je vous
donnais tout à l'heure, c'est que de pousser plus loin l'expertise pour
planifier l'appel d'offres ou le contrat, ce qui aurait entraîné
des coûts qui, finalement, ne justifieraient pas dans tous les cas de le
faire et pas plus dans celui-là.
M. Polak: On peut dire, en général, que vous
êtes contente de la rigueur du contrôle.
Mme Marois: Depuis que je siège au Conseil du
trésor et selon ce que j'ai pu voir des analyses et des demandes d'un
meilleur contrôle, effectivement, des pas intéressants se font un
peu partout là où, justement, je ne dirais pas de façon
très régulière, mais où il arrivait plus souvent
qu'il y ait des dépassements. Je prenais l'exemple des affaires sociales
parce qu'on l'a eu dernièrement; on y a mis un certain nombre de
contraintes qui font que maintenant on a une meilleure planification des
coûts.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on pourrait avoir une copie du devis et
des cahiers de charge pour le contrat original?
Mme Marois: Oui, on va vous procurer cela.
M. Middlemiss: Tout à l'heure, vous avez dit que la
politique générale veut qu'on ne fasse pas de sondage et qu'on
accepte de payer le supplément. Est-ce qu'on a fait une étude
pour savoir quel montant d'argent aurait été nécessaire
pour éviter le supplément? Vous savez que chaque fois qu'il y a
un supplément, l'entrepreneur a la main haute sur lui. Cela cause deux
problèmes: l'enveloppe totale des dépenses pour le projet est
dépassée et cela ouvre une porte à
certains entrepreneurs qui vont prendre avantage d'une telle situation
pour faire un plus gros profit.
Mme Marois: Ce qu'il faut savoir, c'est qu'au départ ils
sont tous sur le même pied, les soumissionnaires. À partir du
moment où on estime les quantités en cause, tous les
soumissionnaires qui sont là s'engagent dans le contrat en disant: C'est
telle quantité de matériel qu'on aura à traiter. Tout le
monde est sur le même pied. Il n'est pas question de dire: Si on va
là, ce sera plus intéressant ou moins intéressant pour
nous. Ce n'est pas de cette façon que ça se passe. C'est vraiment
en cours de travaux que ce type de problèmes se soulève; à
ce moment-là, on réévalue sur la base du réel et on
reconnaît les frais.
M. Middlemiss: Je ne demande pas si le plus bas soumissionnaire
l'a été en connaissance de cause, ce n'est pas cela.
Mme Marois: J'ai bien compris.
M. Middlemiss: Vous m'avez répondu en me disant qu'il n'y
a pas eu de problème, que même si on avait eu tous les
détails, le plus bas soumissionnaire aurait été le
même. Ce n'est pas là ma question. Lorsqu'il y a des
suppléments, cela ouvre toujours une porte, une possibilité pour
quelqu'un d'aller chercher un prix unitaire ou une plus grande somme que si
cela avait été inclus originalement au contrat. Donc, il faudrait
étudier et évaluer la somme d'argent additionnelle que cela
aurait pris pour faire les forages et, ensuite décider, parce que
peut-être qu'on aurait dit: C'est un projet qui n'est pas aussi urgent
que cela et on n'a pas les sommes d'argent nécessaires pour les
dépenser.
Mme Marois: Je pense que votre question est pertinente.
D'ailleurs, dans la réponse que je vous donnais tout à l'heure,
j'y répondais. J'y répondais théoriquement, d'accord, mais
j'y répondais dans le sens où on dit: De façon
générale, avec le genre de travaux qu'on fait dans ces secteurs,
on a des coûts qui font en sorte que, si on dépasse un certain
niveau d'études, cela devient un peu inutile de les faire et ce sont des
coûts qui ne sont pas nécessaires. Ce qu'on peut faire, c'est
demander au ministère concerné qu'il nous fournisse sa grille ou
les instruments qu'il utilise dans le cas de ces travaux et l'étude
coûts-bénéfices, si on veut, qu'il fait au moment de la
planification de ces travaux et de ces appels d'offres, s'il y a lieu. Je pense
que, dans ce contexte, vous auriez une réponse concrète à
la question que vous soulevez, alors que je vous donne les principes
généraux.
M. Middlemiss: D'accord. La raison pour laquelle j'ai posé
cette question, c'est que si on est parti sur une tangente, personne n'ose
penser que, si on investit de l'argent dans la préparation plutôt
que dans l'exécution, peut-être qu'en bout de piste il y aurait
une économie de réalisée pour le gouvernement.
Mme Marois: Ce qu'on me dit, c'est que c'est un débat qui
a cours depuis une dizaine d'années, finalement. De façon
régulière, tous les deux ou trois ans, entre autres, au Conseil
du trésor, il y a des études demandées. On remet en cause
la façon qu'on a d'évaluer ce genre de travaux et
d'évaluer leurs coûts pour s'assurer, justement, qu'il y ait le
moins de biais possible dans le coût réel des travaux à
effectuer. La question que vous soulevez, comme je vous le disais, est
pertinente et intéressante. Ce genre de question, on la soulève
nous-mêmes et la réponse pourrait venir en regardant le genre de
grille qui est utilisée et le genre d'évaluation qu'on choisit.
Si sur 100 contrats - et c'est ainsi, je pense, qu'il faut faire l'analyse
générale -il y a une marge d'erreur de 5%, on fait un calcul
très simple de ce que cela coûterait pour faire une analyse plus
poussée pour les 100 contrats versus la marge d'erreur de 5% et on dit:
Cela ne vaut pas le coup, effectivement, dans chaque cas, de demander une
expertise plus poussée, compte tenu que la marge d'erreur est
très basse. Ce qu'il faut voir, c'est quelle est le marge d'erreur dans
ce genre de contrats qu'on a, compte tenu des coûts que cela
entraînerait pour éliminer cette marge d'erreur. (10 h 30)
M. Middlemiss: Une demande additionnelle. Pourrait-on avoir des
copies du contrat, ainsi que le détail du supplément?
Mme Marois: Oui, cela va. Il n'y a pas de problèmes.
Le Président (M. Gagnon): Communautés culturelles
et Immigration. Y a-t-il des questions?
M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Je note, M. le Président, que le
député de Terrebonne vient d'entrer sous l'influence de la
pluie.
Le Président (M. Gagnon): J'avais enregistré sa
présence.
M. Polak: Ah bon!
Le Président (M. Gagnon): Alors, allez!
M. Polak: Seulement pour être certain qu'il...
M. Middlemiss: II est encore d'humeur égale. Il n'a pas
changé.
M. Blais: Cela me fait plaisir, M. le Président, qu'on ait
noté ma présence et je reviens à l'ordre
immédiatement. Bonjour, M. le député de Sainte-Anne.
M. Proulx: Nous sommes ici à Québec depuis quelques
jours, parce que nous sommes présents, nous autres. On s'occupe de
régler vos problèmes.
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre, s'il vous
plaît! M. le député de Saint-Jean, si vous voulez me
demander la parole, je vais vous la donner. Sur quel engagement voulez-vous
parler?
M. Proulx: Sur mon engagement profond.
Le Président (M. Gagnon): Ah! Ah!
M. Polak: Son engagement vis-à-vis de la population.
M. Middlemiss: II voulait être enregistré au journal
des Débats.
M. Polak: Boni
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, vous avez la parole.
M. Champagne: M. le Président, vous me permettrez
d'ajouter que même si les députés ministériels
étaient ici, à la salle 91, à l'heure exacte, il y en
avait d'autres qui n'y étaient pas.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, vous avez la parole.
M. Polak: Vous me permettrez sans doute une petite remarque
latérale: à 9 h 30, nous étions au salon rouge, parce que
le gouvernement est tellement mêlé maintenant qu'on ne sait plus
où on siège. Nous, nous étions là en équipe
à 9 h 30; c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous sommes
arrivés ici à 10 heures, on nous a finalement dit que la
réunion se tenait ici.
M. Blais: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Terrebonne.
Une voix: Le problème, c'est que nous avons
été induits en erreur.
M. Blais: J'aimerais tout simplement, ce matin, avant de
continuer le travail de façon très sérieuse, avoir un
éclaircissement des phrases que vient de dire le député de
Sainte-Anne. Il dit que le Parti libéral ne sait plus où il
siège. Voulez-vous dire que vous ne savez plus si vous êtes
vraiment des députés du Québec ou d'Ottawa?
M. Polak: Nous ne sommes pas encore le gouvernement, mais
bientôt ce sera le Parti libéral, oui.
M. Blais: Ah, excusez-moi!
Le Président (M. Gagnon): Peut-on revenir aux engagements
financiers? M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: Engagement 200.
Communautés culturelles et Immigration
Le Président (M. Gagnon): Engagement 200,
Communautés culturelles et Immigration.
Une voix: ...
M. Caron: ... jusqu'au bout du mandat. C'est un rêve de
politicien!
M. Polak: Communautés culturelles et Immigration,
engagement 200. Il s'agit d'un contrat négocié pour
l'élaboration du contenu de documents de travail pour trois projets:
semaine des communautés culturelles; Pavillon du Québec; colloque
des femmes immigrées; en faveur du fournisseur, Mme Christiane
Théberge, Beloeil, comté de Verchères. Montant de
l'engagement, 31 600 $.
Peut-être que Mme la ministre pourrait nous fournir un curriculum
vitae de Mme Théberge, son expérience et la raison pour laquelle
on a procédé par contrat négocié. Était-elle
la seule disponible à pouvoir faire ce travail?
Deuxièmement, est-ce qu'il n'y a pas un fonctionnaire, dans le
ministère même, qui aurait pu s'occuper de cela?
Mme Marois: Je n'ai pas le curriculum vitae de Mme
Théberge, mais il est possible de l'obtenir, j'imagine. Cependant, ce
qu'il faut savoir, à la décharge de ce ministère, c'est
que c'est un très petit ministère qui n'a pas beaucoup
d'effectifs pour couvrir l'ensemble de ses mandats et de ses
responsabilités. C'est peut-être dans ce contexte qu'il a eu
recours à une personne de l'extérieur par contrat
négocié. D'autre part, il faut bien se rendre compte,
au-delà de cette réalité, qu'on parle d'un projet
spécifique, c'est-à-dire un projet pour lequel on a à
apporter un suivi - soit à court terme ou à moyen terme -
permettant, par
la suite, peut-être d'engager des crédits permanents
permettant de mettre en place des services. Je pense entre autres - pour
l'avoir suivi - au colloque des femmes immigrées. À partir du
colloque, il y a un certain nombre de recommandations; il s'agit de revoir ces
recommandations et de voir comment leur suivi pourrait être
assumé. Donc d'établir un plan de travail complet et
structuré, avec objectifs, etc. Ce qui pourrait peut-être
permettre, par la suite, d'engager des personnes dont la responsabilité
serait peut-être à plus long terme. Mais, compte tenu de projets
spécifiques, ce que je peux présumer ici, connaissant, entre
autres, très bien l'un des projets, il y a comme un travail
préalable avant de dire quel type d'alignement on va prendre dans ces
projets à long terme.
M. Polak: Je reviens à la question que j'ai
déjà posée lors de l'étude d'autres
éléments. Est-ce que, parmi les "tablettes" qu'on a et auxquels
le gouvernement paie des millions de dollars par année, il n'y a pas une
personne qui aurait pu faire ce travail? C'est un travail de coordination des
activités et d'après le document qu'on a, cela ne me semble pas
être quelque chose de tellement spécialisé que...
D'ailleurs, j'ai rencontré, l'autre soir, ici à Québec,
dans un restaurant, un "tablette" qui est très capable, qui ne travaille
pas depuis quatre ans et qui reçoit un gros salaire. Pour un type comme
cela, par exemple, est-ce qu'on doit compiler les listes de ses qualifications
et faire tout en notre possible pour le dépanner et faire
économiser de l'argent à la bourse publique?
Mme Marois: Une première réponse, M. le
Président. Cette expression de "tabletté" m'agace
profondément, chaque fois qu'on l'utilise. Je pense qu'elle est injuste
par rapport à beaucoup de personnes, entre autres, qui sont soit en
réorientation de carrière ou soit parce que justement elles se
sentent mal à l'aise dans un travail ou qu'elles ont des
difficultés à assumer certaines responsabilités, demandent
elles-mêmes d'être relevées de leurs fonctions et
d'être réorientées dans une autre responsabilité qui
pourrait répondre mieux, si on veut, à leurs aptitudes, à
leurs qualités ou à leur expérience. Je le dis parce
qu'à chaque fois, cela m'horripile un peu et cela me choque qu'on parle
de personnes qui, tout compte fait, peuvent avoir vécu en certains lieux
de travail où elles ont été impliquées sous
certains échecs ou certaines difficultés mais qui
n'empêchent pas, cependant, de considérer que ces personnes
peuvent être bourrées de talents à certains autres
égards. C'est la première partie de ma réponse parce que,
comme je vous le dis, cela m'agace et je ne peux pas laisser passer.
D'autre part et, pour avoir participé quelquefois aux engagements
financiers, ce qu'il faut vous dire, c'est que chaque fois qu'on vient avec un
contrat négocié - je l'ai déjà dit, je pense, aux
membres de cette commission - on demande toujours au ministère si,
d'abord, il n'a pas fait une recherche à l'intérieur même
du ministère dont il a tenu la responsabilité ou des autres
ministères qui peuvent avoir des personnes en disponibilité ou
des personnes en réorientation de carrière. Or, cette question
est posée chaque fois.
Maintenant, je présume, pour ce qui est du reste de ma
réponse, je présume dans le sens suivant: on sait fort bien que
pour ce type de projet - je pense, entre autres, parce que je le connais mieux,
au colloque sur les femmes immigrées - il est quand même important
d'avoir une connaissance et je pense que, comme représentante de
communautés ethniques - vous le savez -certaines communautés sont
très sensibles au fait que des personnes qui vont travailler avec elles
soient sensibles à la réalité, soient capables de bien les
appréhender et de bien saisir les difficultés qui sont
rencontrées dans leur adaptation ou intégration au milieu
québécois. Dans ce sens, est-ce que ce sont les types de
questions qui se sont posées lorsqu'on a procédé par
projets spécifiques? On peut en présumer du moins mais comme je
vous le dis, dans ce cas-ci, j'en présume. Le curriculum de la personne
concernée pourra sans doute nous éclairer davantage sur la
question que vous soulevez.
M. Polak: Maintenant, lorsqu'on parle de cette personne que j'ai
appelée "tablettée" parce que la personne en question a dit: "Je
suis tablette", donc j'ai copié la description de sa tâche comme
elle l'a dit. Est-ce qu'il existe une sorte de banque ou d'inventaire, une
liste de ces personnes, indiquant depuis combien de temps elles n'ont pas
travaillé et leurs qualifications? Quand vous dites: On fait appel au
ministère ou même à d'autres ministères, est-ce
qu'un tel système existe vraiment? Est-ce qu'on peut vérifier
rapidement qui peut faire quoi et dans quelle situation?
Mme Marois: Je pense que la ministre de la Fonction publique a
déjà répondu en partie à la question que vous
soulevez. En ce qui concerne les cadres, peu importent les échelons
où ils se sont situés et où ils se situent dans l'appareil
administratif, il y a effectivement une banque avec une liste de noms, avec les
curriculum et tout cela; ces personnes sont, la plupart du temps, soit
affectées à des projets spécifiques justement ou en
réorientation dans le sens où elles peuvent être à
suivre un certain nombre de cours et participer à certains travaux dans
certains ministères, etc. Alors, il existe une banque pour les cadres.
Dans le cas des
fonctionnaires et professionnels, je pense que c'est un travail qui est
en train de se faire actuellement par chaque ministère.
Cependant, il faut bien se rendre compte qu'à ce niveau, c'est
peut-être un petit peu différent, dans le sens que plus on monte
dans la pyramide, plus la pyramide se rétrécit. C'est le principe
même de la pyramide. La pyramide se rétrécissant, c'est
peut-être plus difficile de faire en sorte qu'un cadre, qui a vécu
des difficultés à un niveau, se replace rapidement dans
l'appareil administratif; tandis qu'au niveau des professionnels, du personnel
de soutien ou du personnel administratif, comme la base est évidemment
beaucoup plus grande, beaucoup plus large, il est plus facile de
réorienter ces personnes, soit par mutation ou autrement, ou par offre
de service à l'intérieur des ministères. Donc, le
problème est moins aigu à ce niveau.
M. Polak: Pour cet engagement 200, je crois que le
secrétaire a déjà pris note qu'on voudrait avoir le
curriculum vitae de cette Mme Christiane Théberge.
Le Président (M. Gagnon): D'accord.
M. Doyon: M. le Président, sur l'engagement 200 aussi,
avec votre permission.
Le Président (M. Champagne): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: M. le Président, les paroles que vient de
présenter la ministre sont des paroles de réconfort et qui sont
pleines de bonnes ou de pieuses intentions, devrais-je dire, sauf que je suis
personnellement au courant qu'à ce sujet, en ce qui concerne le fameux
programme de réorientation de carrière, cela piétine, ce
n'est qu'une façade et qu'il n'y a absolument rien d'utile qui se fait.
À telle enseigne qu'actuellement, les renseignements que j'ai
m'indiquent que pour tous les corps de la fonction publique - ce sont des
milliers et des milliers de personnes - il y a une possibilité de
programme de réorientation de carrière pour 60 d'entre elles. Ce
qu'on appelle vulgairement - ce n'est pas un mot que j'aime utiliser non plus -
les "tablettes", c'est-à-dire des gens qui sont mal utilisés ou
sous-utilisés, ils sont très nombreux au niveau des cadres. Il ne
me suffit pas, pour me rassurer, que la ministre me tienne le discours qu'elle
vient de me tenir. J'aimerais que la ministre -j'en fais une demande formelle -
m'indique à l'aide d'une liste quelles sont les personnes qui sont
actuellement en réorientation de carrière. Je demande à la
ministre de nous fournir, étant donné qu'elle a affirmé
qu'il y avait une liste de ces personnes en réorientation de
carrière, leur classification, de quel ministère elles
proviennent et quel sorte de programme de réorientation de
carrière on a envers elles.
Il faut vider cette question une fois pour toutes. Je ne mets pas en
doute les affirmations de la ministre, mais je demande des preuves et des
explications. Je demande une liste qui va me fournir tous ces détails,
de façon qu'on sache à quoi s'en tenir.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Merci, M. le Président. Je ne pense pas que la
question du député de Louis-Hébert soit pertinente
à l'engagement financier que nous regardons ce matin,
premièrement. Deuxièmement, la question est pertinente, de
façon générale, aux questions qu'on peut se poser sur la
réorientation d'un certain nombre de personnes mal utilisées ou
sous-utilisées, à son point de vue, au niveau de la fonction
publique. J'ai affirmé - je pense que la ministre de la Fonction
publique l'a fait elle-même - qu'il existe à cet égard un
projet bien structuré, bien organisé pour réorienter ces
personnes. Ce que je peux m'engager à faire pour le
député, c'est de demander à ma collègue de la
Fonction publique qu'elle apporte un document concernant justement ce projet,
le nombre de personnes concernées, etc., ce qui fait qu'on videra cette
question une fois pour toutes, quoique parfois je puisse en douter. (10 h
45)
J'aimerais cependant revenir sur une affirmation qu'a faite le
député de Louis-Hébert et qui me paraît fausse
encore là. Quand on parle de milliers de personnes, vraiment c'est de
l'exagération, c'est de l'inflation verbale. Si on parle d'une centaine
de personnes concernées, c'est probablement le maximum auquel on peut
arriver. Alors, qu'on cesse de s'imaginer que tout cet appareil est
complètement mal foutu et mal organisé; c'est complètement
faux. On peut sans doute parler d'une centaine de personnes et non de milliers,
et pour lesquelles, quant à moi, pour l'avoir vécu dans quelques
cas, les résultats sont forts positifs, parce qu'on permet justement
à des gens, à la limite, au plan humain, d'arrêter
d'être malheureux dans ce qu'ils font parce qu'ils y sont mal à
l'aise, et de se réorienter dans une carrière, une profession,
une responsabilité où ils vont sentir leurs talents un peu mieux
utilisés et un peu mieux mis au service de leur collectivité.
J'ai terminé sur cet engagement.
M. Polak: Seulement une question...
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Louis-Hébert. La question que vous avez
posée tantôt, réellement, est antiréglementaire par
rapport aux engagements financiers. Je peux vous dire
que c'est un débat qui pourrait avoir lieu à
l'Assemblée nationale.
M. Doyon: Oui. Je suis fondamentalement d'accord. D'ailleurs, je
suis très rarement en désaccord avec la présidence. Ma
question faisait suite à un élément de réponse de
la ministre. Tout simplement, très brièvement, je n'ai pas
affirmé qu'il y avait des milliers et des milliers de personnes
sous-utilisées, ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit qu'il y avait des
milliers et des milliers de cadres à l'intérieur de la fonction
publique du Québec.
Mme Marois: Vous avez entendu, M. le député, alors
cela vous permet de...
M. Doyon: Pour revenir à l'engagement précis 200,
à titre de curiosité personnelle, je voudrais avoir en main les
textes dont la rédaction a été confiée à Mme
Christiane Théberge. On dit qu'elle avait, parmi ses fonctions, la
responsabilité de rédiger des textes pertinents à la
réalisation de trois projets. J'aimerais avoir ces textes-là si
la chose est possible. J'aimerais que la ministre me dise si c'est possible ou
non.
Mme Marois: Selon la tradition de la commission, ce sont
habituellement des textes administratifs et des textes de fonctionnement qui
vont dans le cadre général des travaux des ministères et
ce ne sont pas des textes qui sont déposés à la
commission, que je sache.
M. Doyon: Selon l'impression que j'avais de la lecture de
l'engagement 200, c'étaient des textes qui devaient être
utilisés pendant la semaine des communautés culturelles ou
pendant le colloque. Cela ne semble pas être le cas d'après ce que
la ministre me dit. Je pensais que c'étaient des textes qui
étaient distribués et utilisés pendant les colloques et
pendant la semaine des communautés culturelles. Cela ne semble pas
être le cas. Je veux souligner ici que pour évaluer le fondement
et la justification d'un engagement financier, il faut avoir quelque chose.
Là on parle de rédaction de textes. Je pensais qu'on pouvait
avoir ces textes en main.
Il y a une autre chose que je veux savoir de la ministre, et cela
s'applique probablement à d'autres genres de contrats
négociés. Quand on négocie un contrat comme celui de Mme
Christiane Théberge, et le contrat le dit peut-être, le contrat ne
le dit peut-être pas non plus, est-ce qu'on prévoit des heures de
travail de telle heure à telle heure, tant d'heures par semaine, etc.,
ou si on donne un mandat global à Mme Théberge de réaliser
un certain nombre de choses, et puis on lui laisse aller la bride sur le cou,
et puis faites ce que vous voulez? Est-ce qu'il y a un contrâle quelque
part pour qu'on sache quel sorte de travail se fait? Cela consiste en combien
d'heures?
Voici ma dernière question, je la pose tout de suite pour ne pas
avoir besoin de revenir. L'on voit que c'est un engagement financier pour douze
mois. La ministre a indiqué tout à l'heure qu'elle a
assisté, l'été dernier, au colloque des femmes
immigrées, donc cela fait un bout de temps que la dernière
activité, d'après ce que je comprends, a eu lieu. L'engagement
financier va se poursuivre jusqu'en octobre 1983. Je ne sais pas comment relier
tout cela ensemble.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: Je m'excuse, la dernière question que vous
avez soulevée...
M. Doyon: Vous dites que vous avez assisté à une
des activités, la dernière qui est indiquée là,
c'est-à-dire le colloque des femmes immigrées. C'est
terminé depuis l'été dernier. Là on a un contrat de
douze mois qui va se terminer au mois d'octobre 1983. Quelle sorte
d'activité, quelle sorte de travail va faire Mme Théberge pendant
douze mois qui vont suivre la fin du colloque lui-même?
Mme Marois: Je vais prendre vos questions les unes après
les autres. Quand vous parlez des textes, ce peut très bien être
des textes d'analyse ou de soutien à une activité
éventuelle ou un texte officiel que pourra produire le ministère
ou le ministre. Le cas échéant, ce sont des documents de travail
interne. Dans ce contexte, aux engagements financiers, je ne pense pas que cela
soit pertinent et, de façon générale, je pense que cela
existe un petit peu partout ce qui se passe. Ce peut être des documents
d'accompagnement, des documents d'analyse qui restent à
l'intérieur d'un ministère et qui peuvent servir d'appui
éventuellement soit à une publication gouvernementale, soit
à des interventions gouvernementales.
Dans le cas des contrats, oui, pour répondre à la question
du député de Louis-Hébert. Chaque contrat prévoit,
soit le montant de travail auquel on s'attend, soit le nombre d'heures qu'on
doit y consacrer avec le type de contrôle qui est possible. Enfin, quand
on revient à la dernière question sur le colloque des femmes
immigrées, il faut connaître un petit peu cette
problématique. D'abord, ce colloque s'est tenu effectivement
l'été dernier, donc en 1982. On parle de l'engagement qui
commence en octobre puisqu'on étudie les engagements d'octobre. Je pense
qu'au contraire c'est assez logique et normal. Le colloque se tient, il y a une
collecte des documents, des recommandations et des propositions, puisque
souvent il y a,
au colloque, un travail de suivi immédiat de sorte qu'on doit
mettre en forme le matériel accumulé pour qu'ensuite ce
matériel puisse être repris pour d'éventuels plans de
travail concret. Je pense qu'on se donne un an, quand on connaît le type
de problématique qu'on retrouve au sein des communautés
culturelles et des femmes immigrées, de la multitude, je dirais, de
difficultés que vivent ces communautés à tous
égards. Je pense qu'un an c'est un minimum à ce moment-ci.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: D'accord. Là, je demanderais au Conseil
exécutif...
Le Président (M. Gagnon): Alors, aux Communications, il
n'y a pas de question?
Une voix: Non.
Conseil exécutif
M. Polak: Je demanderais au Conseil exécutif, à
l'engagement 101.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez la parole.
M. Polak: II s'agit d'une subvention à la ville de
Longueuil, à titre d'aide financière, pour lui permettre de
poursuivre les travaux d'aménagement de la base de plein air de
Longueuil. Le montant de l'engagement est de 650 000 $. Je voudrais savoir si
cette subvention est accordée en vertu d'un programme qui existe et
où toutes les municipalités déterminent quelles sont les
normes ou s'il s'agit d'une subvention singulière en faveur de la ville
de Longueuil?
Mme Marois: C'est cela. C'est le fonds de développement
régional qui a été utilisé dans ce cas-ci par
l'intermédiaire de l'OPDQ et qui, évidemment, s'inscrit dans le
cadre d'une enveloppe globale qui est allouée au financement
d'équipements communautaires. Alors, effectivement, toutes les
communautés locales, municipalités ou organismes, ont
accès à ce fonds, compte tenu des besoins qui existent dans leur
milieu à ce moment-là. Et, le plafonnement, si on veut, du fonds
est fait au crédit comme tel, ce qui fait que, évidemment, selon
le nombre de projets qui sont là, ils sont évalués les uns
à la suite des autres et les uns par rapport aux autres et les
engagements se font.
Communications
M. Polak: Je note, M. le Président, que j'ai omis
Communications, engagement 800.
Le Président (M. Gagnon): Communications 800?
M. Polak: Oui, juste à la page précédente.
Il s'agit d'un contrat négocié pour l'achat de matériel,
de matières premières pour divers travaux d'impression.
Fournisseur: les Papeteries Rolland Limitée. Le montant de l'engagement
est de 37 331,21 $. Je voudrais savoir la raison pour laquelle on a
procédé par le biais d'un contrat négocié? Est-ce
que cette matière première n'est pas distribuée parmi
plusieurs fournisseurs?
Mme Marois: Non. Ce qui justifierait ici cet achat de
matériel serait une situation d'urgence. C'est du moins l'information
que j'ai à ce moment-ci. Pour compléter la réponse,
monsieur le député, habituellement c'est le Service
général des achats qui procède, de façon
générale, et qui a en stock, si on veut, le type de
matériel nécessaire: papier ou autre matériel. Et
là, c'est une situation particulière qui a fait en sorte que dans
un court délai, on avait besoin de matériel spécifique
dans certains ministères. Ce qui fait qu'on est allé directement.
Si cela peut répondre mieux à votre question?
M. Polak: Cela répond mais, évidemment, il y a
toujours une réponse comme cela, que ce n'est pas prévu...
M. Blais: C'est magnifique!
M. Polak: Oui, mais la drôle d'affaire, c'est que lorsqu'on
commence à totaliser les contrats négociés en comparaison
avec ceux qui ont été donnés par soumissions publiques ou
autrement, il y a quand même un pourcentage très très fort.
Je suis obligé d'accepter la réponse. Je ne veux pas aller dans
le détail, savoir quelle était la raison. On parle par exemple
ici d'acheter du papier. Il ne faut pas me dire que du papier s'achète
seulement aux Papeteries Rolland Ltée. Il y a peut-être d'autres
fournisseurs qui auraient pu répondre aussi vite à la demande. Je
ne sais pas.
Mme Marois: On peut se poser la question mais il faudrait quand
même - tout cela est relatif - relativiser ce qui se passe ici. Quand on
parle de 37 000 $ par rapport à des achats de 25 000 000 $, je me dis
que l'exception est de 0,001%. Tout étant relatif, dans ce
contexte-là...
M. Polak: Cette réponse, M. le Président, on l'a
eue par le président du Conseil du trésor qui dit: Qu'est-ce que
cela donne 100 000 $ ici, 50 000 $ là? Ce sont tous de petits montants
sur un budget de quelques milliards, mais il faut faire le total
à un moment donné. On parle de ce fameux projet Archipel;
on est rendu à environ 7 000 000 $ pour une étude de
faisabilité. C'est bien beau d'avoir de petits montants de...
Mme Marois: Je pense qu'on s'éloigne, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, si on pouvait... Je croyais que vous aviez eu votre
réponse. Vous aviez l'air satisfait, d'ailleurs.
M. Polak: ... je donne la réponse, de manière
générale... Non pas tellement satisfait.
Le Président (M. Gagnon): ... Conseil du trésor.
Mme la ministre.
Mme Marois: Si le député n'était pas
satisfait, comme j'essaie de faire en sorte que nous soyons le mieux
éclairés possible à la commission des engagements
financiers, on peut - moi, l'information dont je dispose ici c'est la
justification et le fait qu'on ne pouvait faire autrement, compte tenu de
l'urgence de la situation - faire préciser de quel type d'urgence il
s'agissait, de quel type de papier particulier, ou quoi que ce soit.
M. Polak: D'accord. Est-ce qu'il y a d'autres fournisseurs qu'on
aurait pu appeler? Pourquoi s'est-on décidé pour ce fournisseur?
Ensuite je poursuis au Conseil exécutif.
Le Président (M. Gagnon): Oui. M. Polak: Engagement
401. Conseil exécutif (suite)
Le Président (M. Gagnon): Engagement 401. Vous avez la
parole.
M. Polak: Une subvention spéciale...
Le Président (M. Gagnon): Conseil exécutif,
engagement 401.
M. Polak: "Subvention spéciale au Conseil régional
de développement
Laurentides-Lanaudière à titre de compensation en raison
des coûts supplémentaires occasionnés par la
présence de deux bureaux permanents (50 000 $) et versement de la
contribution au Fonds d'initiatives à la concertation (FIC) pour
l'année financière 1982-1983 (375 000 $). Montant de
l'engagement: 425 000 $." Quel est le but de ces travaux? Est-ce qu'il y a un
résultat à ces travaux? C'est très vague. J'aimerais
savoir, sur le plan, par exemple, du rendement économique, ce que donne
ce Fonds d'initiatives à la concertation. Est-ce que c'est relié
par exemple à la création d'emplois, même temporaires? Dans
quel but?
Mme Marois: J'aurais aimé trouver des projets
spécifiques pour répondre de façon complète
à la question du député de Sainte-Anne. Cependant, je
pense que ce qui est intéressant dans le Fonds d'initiatives à la
concertation et ce qu'il faut savoir des principes de ce fonds-là, c'est
que... Vous connaissez un peu la structure des CRD, les conseils
régionaux de développement, qui sont formés de tous les
dynamismes d'un milieu, qu'il s'agisse de municipalités, d'entreprises
ou de groupes socio-culturels qui forment une table visant un petit peu
à planifier ou à se concerter dans le développement de
leur région respective. L'OPDQ, par rapport à une philosophie
où on a voulu impliquer un peu plus les gens du milieu, a
suggéré qu'on mette en place ce Fonds d'initiatives à la
concertation en disant: Si les gens du milieu mettent 1 $, nous allons ajouter,
à l'OPDQ, 1 $ jusqu'à concurrence - il y a un plafond de
fixé - je pense, de 50 000 $ par CRD, si ma mémoire est juste.
Alors, 1 $ investi par les gens du milieu, le gouvernement contribue lui aussi
pour sa part, c'est donc paritaire. (11 heures)
Dans ce sens-là, ce sont les gens du milieu eux-mêmes qui
choisissent un certain nombre de projets dans lesquels ils souhaitent
s'engager. Comme leur participation est, quand même, à 50% dans ce
type de projets, leur incitation, soit au choix du projet le plus pertinent
pour le développement de la région, soit au contrôle de la
gestion de ces projets pour que les fonds investis le soient le mieux possible
et que le projet soit le plus rentable possible, ce sont des
éléments de motivation qui font que, cette question étant
pertinente, elle obtient sa réponse des gens qui sont motivés
à faire des choix de cet ordre.
Maintenant, ce qui est un peu dommage, c'est que je ne puisse vous
donner de projets spécifiques qui ont été mis en place ou
"opérationnalisés" par l'intermédiaire de ce Fonds
d'initiatives à la concertation. Cependant, on peut constater que
l'ensemble des CRD du Québec s'est prévalu de ce fonds; donc, les
organismes du milieu ont contribué à 50% dans tous les cas. Le
principe en soi est extrêmement intéressant dans le sens de
motiver les gens à se prendre en charge et à se sentir
liés dans les projets qu'ils entreprennent.
M. Polak: J'aimerais avoir une copie du programme. Cela doit
exister, un résumé de ce programme. J'ai encore de la
difficulté à comprendre la motivation. On parle ici de 50 000 $
pour deux bureaux permanents. Si les gens d'une région veulent se
rencontrer, ils n'ont pas besoin d'un bureau permanent;
ils peuvent se rencontrer au bureau du député et discuter
un peu. Cela coûte cher, 425 000 $, pour parler. C'est pour arriver
à quoi? Je ne vous demande pas ce que le conseil régional a
réussi à faire, mais cela m'intrigue et cela m'intéresse
beaucoup. C'est beau d'investir de l'argent dans la motivation, mais c'est pour
aboutir à quoi, finalement? Est-ce qu'il y a de bons projets qui sortent
de cette motivation ou si on ne fait qu'en parler jusqu'à la prochaine
réunion?
Mme Marois: Absolument pas. Là, on s'entend bien. Quand on
parle du Fonds d'initiatives à la concertation, ce sont des projets
concrets qui s'"opérationnalisent" sur le terrain, selon le choix des
différents intervenants du milieu. Donc, ce sont ces intervenants qui
travaillent ensemble; ce peut être la chambre de commerce, les
municipalités, un conseil régional de la santé,
l'Université du Québec dans le milieu, par exemple, qui est
présente aussi et qui s'entendent bien. Ce peut être un projet
collectif relié soit à l'emploi, soit à une entreprise
avec des liens au niveau de la formation, etc.
Je pense que ce qui est intéressant dans ce qu'on retrouve ici,
c'est de supporter l'initiative de personnes à qui on laisse, justement,
le choix des solutions qui leur paraissent les plus pertinentes pour
répondre aux besoins de leur milieu. On peu soulever les questions:
Quels sont ces types de projets, où se retrouvent-ils, etc? Que le
gouvernement contribue en partie au fait que ces gens se réunissent et
aient l'occasion d'échanger entre eux sur leur réalité, je
pense que c'est un service qu'on se rend comme collectivité.
M. Polak: Quand on parle de la présence de deux bureaux
permanents, est-ce que cela veut dire un local? On paie 50 000 $ pour un
bureau; est-ce que cela veut dire un groupe de gens qui sont organisés
et qui reçoivent une subvention? S'il s'agit d'un local, comme les
ministères ont toutes sortes de locaux dans toute la région, on
pourrait se servir un peu de cette place.
Mme Marois: D'abord, vous savez que cette région, pour la
connaître un peu, est quand même une très grande
région. On y retrouve donc deux points de chute, si on veut. Je pourrais
m'engager ici ou on pourrait demander au secrétaire qu'il demande
à l'OPDQ de nous faire parvenir les termes du protocole d'entente qui
est intervenu entre l'office et les CRD pour l'exercice financier de telle
sorte qu'on y verrait, justement, quelle est la part de chacun et sur quoi se
basent les projets spécifiques et tout le reste.
M. Polak: II y a aussi les frais de fonctionnement de cette
fameuse motivation à la concertation. Le moins d'argent qu'on investira
dans le mieux ce sera. Je suis très intéressé au
résultat ultime: la création d'emplois. Donc, vous avez pris note
de cela, M. le Président: on veut obtenir une copie ou un
résumé de ce programme.
Mme Marois: J'aimerais que le député de Sainte-Anne
précise sa question exactement.
M. Polak: On aimerait avoir une copie ou un résumé
du programme du Fonds d'initiatives à la concertation (FIC).
Mme Marois: On peut vous donner les principes sur lesquels
s'appuie le FIC.
M. Polak: D'accord, et également ce que vous venez
d'offrir dans ce cas spécial...
Mme Marois: C'est le protocole d'entente qui est intervenu entre
l'OPDQ et les conseils régionaux de développement associés
du Québec.
M. Polak: C'est cela, et je serais très heureux de voir le
résultat ultime de cette fameuse motivation. S'ils peuvent dire: Voici
deux ou trois projets qui sont en cours de route, tant mieux.
Mme Marois: À ce moment-là, je pense que ce qui
serait pertinent - je vois mal comment cela peut s'inscrire ici, je me trompe
peut-être, M. le Président - c'est de s'adresser à chacun
des CRD et leur demander quels sont les projets opérationnels, etc.,
dans chacune de leur région et ce qu'ils ont fait avec leur fonds
d'initiatives, à quoi ils l'ont alloué, etc.
M. Polak: M. le Président, la jurisprudence établie
ici par le président du Conseil du trésor, c'est qu'il nous donne
presque toujours ce qu'on demande si c'est dans le but d'améliorer le
système, d'économiser dans la bourse publique. Donc, vous
comprenez très bien que si on commence à écrire des
lettres à tous les organismes concernés... Déjà, un
ministre prend trois mois pour accuser réception de ma lettre... Donc,
vous savez que cela ne nous avance pas beaucoup. On ne demande pas une tonne de
documents. On demande un petit sommaire, peut-être une lettre d'une page,
qui peut dire: dans le cas des Laurentides, il y a trois projets très
intéressants qui sont sortis.
Mme Marois: Ce qu'on peut faire peut-être pour le
député, c'est demander à chacun des CRD de nous faire
parvenir, gracieusement, une copie de leur rapport
annuel - puisqu'ils doivent produire un rapport annuel - permettant de
voir quelles sont leurs activités et où 'se fait la majeure
partie de leurs interventions.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Conseil exécutif.
M. Polak: Engagement 800. On l'a vu. Le Président (M.
Gagnon): Éducation. M. Polak: Éducation.
M. Doyon: M. le Président, si vous me le permettez...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
Mme Marois: Toujours au Conseil exécutif?
M. Doyon: À l'engagement 800 du Conseil exécutif,
M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): 800?
M. Doyon: Oui. On se rend compte, M. le Président,
qu'à l'article 800 des engagements financiers d'octobre 1982, il y a un
"renouvellement du contrat pour les services de M. Michel Plourde pour agir
à titre de membre et président du Conseil de la langue
française, pour une période de trois ans". Le montant qui
apparaît aux engagements financiers pour les trois années du
renouvellement du contrat de M. Plourde est de l'ordre de 83 227 $. C'est une
somme considérable. En ces temps difficiles, j'aimerais savoir de la
part de la ministre quels étaient les émoluments de M. Michel
Plourde pour l'année qui a précédé le
renouvellement. Combien était-il payé? Puisque c'est un
renouvellement, on doit pouvoir nous dire s'il est resté au même
salaire. S'il a perdu 20% comme le reste des fonctionnaires ou s'il a
été coupé de 20%, alors, évidemment, le "punch" de
ma question disparaît un peu, sauf que si...
M. Blais: Si "punch" il y a. M. Doyon: On le verra
après.
Mme Marois: D'abord, il faudrait un peu ventiler, parce que le
traitement est de 67 000 $.
M. Doyon: Mais n"'hyperventilons" pas.
Mme Marois: D'accord. Le traitement ou le salaire annuel est de
67 000 $. Évidemment, on a ici l'engagement total, le reste étant
soit les avantages sociaux ou les bénéfices marginaux qu'on
retrouve habituellement dans ce genre de contrat. Il faudrait bien lire aussi
l'engagement qu'on retrouve ici. D'abord, le fournisseur est
l'Université de Montréal. C'est versé à
l'Université de Montréal qui, ensuite, le reverse à la
personne concernée, en l'occurrence M. Plourde. Ce qu'on peut obtenir
comme réponse à votre question, c'est sûrement le salaire
que cette personne gagnait précédemment.
M. Doyon: Est-ce à dire, Mme la ministre, que...
Mme Marois: Cependant, je vais revenir sur une intervention du
député pour, encore une fois, corriger, parce qu'il a l'air de
dire: On applique une mesure dans le cas des personnes employées dans
les secteurs public et parapublic et cette mesure ne s'applique pas dans le cas
des autres personnes, qu'on songe aux présidents d'organismes ou aux
cadres du gouvernement. Je pense qu'encore là, c'est une affirmation qui
n'est pas exacte, puisqu'on sait que depuis le mois de juillet, les salaires
des cadres sont gelés et qu'en plus leur taux d'augmentation a
été plus bas que celui qu'ils avaient eu dans le passé en
ce qui a trait à la rétroactivité. Ce qui fait qu'on a
appliqué à nos cadres le modèle qu'on avait proposé
en avril dernier pour arriver, à toutes fins utiles, au même
résultat en termes globaux.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: M. le Président, j'ai tout simplement, à
l'intérieur de mon interrogation, voulu faire un parallèle entre
le sort qui a été celui des cadres, des fonctionnaires, etc. Je
ne suis pas entré dans les détails. Je suis parfaitement au
courant, comme la ministre, de la différence qu'il y a eu dans les
règlements financiers avec les cadres, les fonctionnaires, etc. Je ne
veux pas entrer là-dedans. Ce que je veux savoir -et je ne peux pas
croire que la ministre ne soit pas en mesure, dès maintenant en
commission parlementaire, d'avoir, dans les nombreux papiers qu'elle a devant
elle... Écoutez, un des éléments essentiels, quand on
prend une décision pour fixer le salaire de quelqu'un, c'est de savoir
combien il gagnait l'année d'avant. Je pense qu'autrement on s'en va
à peu près.
Mme Marois: Je m'excuse, je trouve cela un peu dommage que le
député de Louis-Hébert ait cette réaction tout
à fait agressive et tout à fait hors de proportion. Je lui ai
justement dit, dans l'intervention qui a précédé, que je
lui donnerais cette information. Alors, je ne vois pas pourquoi il
insiste et dit... Je lui ai dit que je lui fournirais cette information,
donc qu'on allait la demander et la lui fournir.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: La ministre m'a dit qu'elle me fournirait cette
information. Cependant mon intervention actuelle va plus loin que cela, M. le
Président. Je dis que la ministre est là pour, autant que faire
se peut, nous donner des réponses dans l'immédiat. Il ne suffit
pas, comme parlementaires désireux de remplir nos fonctions, de dire: On
vous donnera ça à un autre tantôt. Ce que je veux savoir de
la ministre c'est si oui ou non...
Le Président (M. Gagnon): Non, je m'excuse, je
n'accepterai pas la question de la façon dont vous la posez. Je cherche
une copie des règlements des engagements financiers. Vous allez voir que
le règlement des engagements financiers dit bien que le
représentant du Conseil du trésor peut répondre
immédiatement ou peut s'engager à répondre
éventuellement. Il n'est pas question de dire que Mme la ministre doit
répondre immédiatement. La ministre est la seule juge de la
réponse qu'elle doit donner dans l'immédiat. Alors, je n'accepte
pas la question telle que vous la formulez actuellement.
M. Doyon: M. le Président, je me soumets à votre
décision, sauf que généralement...
Le Président (M. Gagnon): On a noté que vous avez
demandé le traitement de M. Plourde. Vous avez demandé le
traitement de l'année précédente et s'il y a eu diminution
ou augmentation. C'est la question qu'on a posée. C'est cela?
M. Ooyon: Oui, c'est ce que je veux avoir et j'aimerais l'avoir
le plus vite possible, mais je n'insiste pas plus que cela.
Mme Marois: Votre insistance s'étant fait sentir
précédemment:
M. Doyon: Là-dessus encore, M. le Président.
J'aimerais connaître le curriculum vitae de M. Michel Plourde.
Mme Marois: Certainement, nous allons vous le fournir, mais nous
ne l'avons pas ici.
M. Doyon: Merci. J'aimerais aussi avoir la description des
fonctions de M. Michel Plourde. Quelqu'un qu'on paie 83 227 $ par année,
je suis désireux de savoir ce que cette personne fait pour gagner un tel
salaire. Est-ce que c'est une personne qu'on consulte pour savoir si le mot
"stop" est français ou n'est pas français? Est-ce là son
job?
Mme Marois: Là, je...
M. Doyon: Je veux savoir sa description de fonction, M. le
Président. Je continue mes questions. Je veux savoir de combien de
personnes est entouré M. Plourde, combien de personnes il dirige et le
montant global du budget.
Le Président (M. Gagnon): Je dois vous arrêter. On
va regarder l'engagement financier no 800. À mon point de vue vous
débordez de beaucoup le no 800.
Mme Marois: M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: ...j'inviterais le membre de l'Assemblée
nationale qui soulève ces questions à notre commission, à
se référer d'abord au livre des crédits et, d'autre part,
à la loi qui concerne le Conseil de la langue française pour voir
ses responsabilités et ses fonctions, etc. Effectivement, je pense que
ces questions ne sont absolument pas pertinentes à l'engagement qu'on a
ici. Qu'on demande le curriculum vitae, le salaire précédent,
cela va et je me suis engagée à fournir ces informations, mais
voilà...
M. Doyon: Je vais reformuler ma question. Ce que je vais
demander...
Le Président (M. Gagnon): Avant de vous redonner la
parole, je dois vous dire -peut-être n'avez-vous pas l'habitude des
engagements financiers; en tout cas je l'ai depuis 1976 - qu'on se contente
d'interroger sur les engagements financiers, ce qui ne vous empêche pas
de soulever des questions à l'Assemblée nationale sur des points
que vous avez trouvés douteux. Mais en ce qui me concerne comme
président, parce qu'on a rattrapé un retard d'environ six ou sept
mois, on n'a qu'un retard de trois mois et je ne voudrais pas qu'on reprenne de
retard. Donc on va s'en tenir à l'engagement en question.
M. Doyon: Sur l'engagement 800, qui implique une dépense
de 83 227 $ par année pour une personne, M. Michel Plourde, pour agir
à titre de membre et président du Conseil de la langue
française, je désire avoir le contrat de services de cette
personne. J'imagine que je vais y trouver un certain nombre de détails
dont j'ai besoin. (11 h 15)
Mme Marois: Qui vous permettront, entre autres, de constater ce
que je vous
disais tout à l'heure, qui est la ventilation de cette
implication.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Sainte-Anne. Après, ce sera le
député de Terrebonne.
M. Polak: M. le Président, pour l'engagement 800, avec la
manière douce, je vais essayer d'obtenir un ou deux renseignements
additionnels. Je voudrais juste rappeler, Mme la ministre, que le
président du Conseil du trésor...
Mme Marois: Puis-je me permettre de dire que le
député de Sainte-Anne est beaucoup plus diplomate que son
collègue de Louis-Hébert.
M. Polak: Mais nous sommes très unis. Chacun son
style.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, vous avez la parole.
M. Polak: Je voudrais souligner que, Mme la ministre, quand on
avait un cas comme cela, le président du Conseil du trésor avait
très souvent une feuille à part. Vous en trouverez sûrement
une dans votre cahier. Peut-être qu'on pourrait s'éviter une
longue liste de renseignements en référant à cette
feuille. Par exemple, je voudrais savoir - l'Université de
Montréal est le fournisseur - si l'université est
remboursée pour l'argent qu'elle paie à ce M. Plourde ou si
l'université fait un peu d'argent là-dessus. Elle peut,
théoriquement, dire: Je sous-loue ce monsieur pour 250 000 $, mais je
lui paie seulement 150 000 $ parce que 83 000 $ à l'Université de
Montréal, il n'y a pas beaucoup de... Je ne sais pas combien le recteur
de l'université gagne, mais je pense qu'il ne gagne pas 83 000 $
Mme Marois: Comme je l'ai dit tout à l'heure - d'abord,
son traitement est de 67 000 $, sous toutes réserves - mais, la
règle générale c'est que l'université ne fait pas
de sous sur cela. Tout simplement, c'est que la personne continue de contribuer
à ce moment-là, soit à son régime de retraite ou
à un certain nombre d'avantages sociaux pour lesquels une brisure
viendrait désavantager les parties.
M. Polak: Vous n'avez pas d'autres renseignements dans votre
feuille privée?
Mme Marois: Les renseignements que je vous ai donnés sont
ceux que j'avais. Pour le reste, ce sont les règles
générales qui s'appliquent dans ces cas-là. Je dois vous
dire, et je pense que pour avoir suivi cette question quelquefois, à
l'Assemblée nationale, certains de vos collègues l'ayant
soulevée, vous savez qu'on a des contrats types et que ce sont toujours
les mêmes règles du jeu qui s'appliquent, peu importent les
présidences ou responsabilités d'organismes. Donc, avec le
traitement, avec le type de régime de retraite, le type d'assurance, les
dépenses de fonctions, les dépenses de séjour, les
vacances, comme on reconnaît généralement dans une
convention collective, là on doit le reconnaître évidemment
dans un contrat.
Le Président (M. Gagnon): Merci. Est-ce que je comprends
bien que vous auriez votre réponse en demandant la ventilation du
montant de 83 000 $? C'est cela? M. le député de Verdun.
M. Caron: Vu l'intérêt que ce cas peut porter dans
le contexte actuel, est-ce qu'il y aurait possibilité de faire une
exception à la règle? Dès que vous pourrez renseigner la
commission, faire parvenir cela aux membres de la commission. Je pense qu'il
s'agit d'un cas qui peut intéresser tout le Québec, surtout si le
monsieur a eu une augmentation et que les autres ont des coupures. Cela pourra
peut-être intéresser beaucoup de monde, s'il y avait
possibilité de faire parvenir cela aux membres de la commission.
Une voix: Par Telbec.
Mme Marois: Attention! D'abord, c'est ce que...
M. Caron: Peut-être pas par Telbec. On ne vous demandera
pas cela parce que cela va coûter de l'argent additionnel mais on
pourrait le faire parvenir aux membres de la commission.
Mme Marois: D'abord, c'est le travail du secrétaire de la
commission qui est chargé de vous faire parvenir les informations qui,
habituellement, de ce que j'ai pu en voir, étaient assez rapides au
moment où cela concernait des cas précis. Evidemment, c'est
envoyé, je pense, à votre service de recherche. Il faudrait
aussi, de votre côté, peut-être prévenir votre
service...
M. Polak: Nous sommes là jour et nuit.
Mme Marois: D'autre part, je voudrais reprendre une intervention
du député de Verdun à l'effet qu'il semblait, dans son
intervention, présumer que cette personne avait eu, soit une hausse de
salaire ou avait été tout à fait augmentée par
rapport à ce qu'elle avait auparavant comme traitement. Je pense que
là on présume que ce que justement la question qui est
soulevée par l'Opposition c'est d'avoir cette information.
Le Président (M. Gagnon): Éducation.
Éducation
M. Polak: Les engagements 100, 101 et 102, j'ai seulement une
question sur les trois sans les lire en détail. Il s'agit, dans les
trois cas, de contrats négociés pour la location et l'entretien,
disons d'équipement de...
Mme Marois: À quel ministère?
Le Président (M. Gagnon): Éducation.
M. Polak: Éducation, nos 100, 101 et 102. Donc, dans les
trois cas, il s'agit de contrats négociés, dans un cas, avec
Comterm Limitée et dans les deux autres cas, avec IBM. Je me souviens
que le président du Conseil du trésor nous a dit, il y a deux ou
trois mois: Messieurs, préparez-vous, à l'avenir vous aurez
beaucoup de contrats négociés avec IBM parce que c'est un
fournisseur qui donne un très bon service. Donc, on va passer des
contrats négociés au lieu d'aller en soumissions publiques. Je
l'ai averti, dans le temps, en disant qu'à chaque fois qu'il y a une
possibilité d'obtenir le même service sur le même point
ailleurs, il ne faudrait pas renoncer au principe des soumissions publiques.
Trouvez-vous dans vos documents des raisons spéciales qui ont
décidé le gouvernement à procéder par contrats
négociés? C'est un peu dangereux de dire: IBM est bon, on reste
avec lui, on n'a plus besoin d'aller en soumissions publiques ailleurs,
à moins, évidemment, qu'il s'agisse d'une unité tellement
spécialisée que ce soit seulement IBM qui puisse la fournir. II y
a des cas exceptionnels.
Mme Marois: Dans les trois engagements dont on parle ici, il
s'agit effectivement... La question que le député de Sainte-Anne
soulève, je la soulève chaque fois que cela vient au Conseil du
trésor, parce que j'ai cette même préoccupation. Dans les
trois cas que nous avons ici, c'est une question de compatibilité de
l'équipement, c'est-à-dire de l'équipement qui est
déjà en place. Quand on ajoute un écran ou qu'on ajoute un
système de disque ou autrement, un système de traitement,
évidemment l'autre système est incompatible, dans le sens
où ce n'est pas la même technique. Donc, on n'a pas le choix
à ce moment. C'est le cas de ces trois contrats.
M. Polak: Quand on parle de l'engagement 100, contrat qui a
été accordé à Comterm Limitée, s'agit-il
d'écrans qui allaient avec une unité fournie
précédemment par Comterm ou s'agit-il d'une nouvelle installation
ou d'une nouveau contrat?
Mme Marois: Non, c'est exactement cela. C'est de l'entretien,
entre autres, d'équipements et d'ajouts de certains équipements
avec un système qui était déjà là.
M. Polak: D'accord. Mme Marois: D'accord?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): M. le Président,
j'aimerais profiter de cette occasion, parce que c'est un des très
nombreux cas; il y a des douzaines de postes comme celui-là dans les
livres des crédits tous les mois: location d'écrans, location,
entretien de tourne-disques, tout ce que vous voulez, toutes sortes
d'équipements de traitement de données par informatique.
J'aimerais savoir de la ministre si elle est en mesure aujourd'hui de nous
tracer, assez rapidement, la politique d'équipement en matière
informatique du gouvernement du Québec. Jusqu'à quel point, si
cela n'existe pas sous forme écrite ou autrement, la ministre peut-elle
nous éclairer sur le volume de traitement de données par
informatique au gouvernement du Québec? En proportion de ses besoins
totaux, quelle proportion des besoins en informatique du gouvernement du
Québec est donnée sous contrats à l'extérieur, au
domaine privé, et quelle proportion est traitée à
l'interne? Quel est le nombre de personnes dans la fonction publique qui
travaillent pour le gouvernement du Québec, étant donné
leur compétence en matière d'informatique?
Mme Marois: Évidemment, chaque engagement pourrait
soulever à chaque fois un certain nombre de questions d'ordre
très général qui sont cependant extrêmement
intéressantes à traiter.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre, je m'excuse.
D'abord, cette question a été posée plusieurs fois.
Mme Marois: Oui, je sais.
Le Président (M. Gagnon): Elle me paraît tellement
large que je ne voudrais vous couper la parole si vous avez la réponse,
mais je pense que c'est le genre de question qui devrait être
posée au feuilleton de l'Assemblée nationale. À chaque
engagement, on a posé des questions, entre autres, le
député de Sainte-Anne a posé des questions au
président du Conseil du trésor là-dessus. Je vous laisse
la parole, mais je n'ai pas envie d'accepter la question.
Mme Marois: Cela va. Je respecte votre analyse de la
situation.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je respecte la
continuité historique aussi de la commission parlementaire. Cela a
déjà été posé.
Mme Marois: C'est une question extrêmement
intéressante. Comme on vit dans cette réalité, que
l'informatisation de l'ensemble des systèmes de traitement de
données ou de communications, vous savez qu'il y a le BCI, le Bureau
central de l'informatique, qui existe au ministère des Communications,
et peut-être en dehors de cette commission que nous avons aujourd'hui, il
serait possible - je pourrais m'engager à le faire - qu'il y ait une
rencontre entre des gens de l'Opposition qui seraient intéressés
à connaître les orientations, la qualification et à
répondre aux questions que le député de
Vaudreuil-Soulanges soulève, qui sont intéressantes. On pourrait
organiser une rencontre entre des membres de l'Opposition et les responsables
du BCI, et peut-être même que certaines personnes de notre
côté seraient intéressées à y participer.
Pour respecter l'interprétation qu'a donnée le président
tout à l'heure, qui est juste à mon point de vue, cela
n'empêche pas que cette information puisse vous être accessible et
qu'une meilleure connaissance de notre planification puisse vous être
donnée.
M. Polak: L'élément...
Le Président (M. Gagnon): Oui, est-ce que...
Mme Marois: Avec l'accord, évidemment, on s'entend, du
ministre des Communications.
M. Polak: Là, il va falloir ajouter
l'élément coûts parce que, comme le disait le
député de Vaudreuil-Soulanges: Qu'est-ce que cela nous
coûte à la fin de l'année? Le problème ici, c'est
qu'on soulève ces questions et on dit tout le temps: Arrêtez donc
de demander toujours des contrats négociés. Cela est vrai, c'est
le total qui nous intéresse vraiment.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne. La commission a déjà accepté une offre
semblable. Le secrétaire de la commission demandait au ministre
concerné de nous recevoir et organisait une visite pour les membres de
la commission, afin de répondre à toutes ces questions. Est-ce
que c'est dans ce sens que vous faites l'ouverture madame?
Mme Marois: C'est dans ce sens et même, plus globalement,
je dirais que si le ministre est d'accord - il faut évidemment avoir
l'accord du ministre mais je ne pense pas qu'il y ait d'objection - on vienne
vraiment expliquer les orientations, le fonctionnement, ou qu'on ait une
visite.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'une demande est
transmise au ministre de l'Éducation...
Mme Marois: ...c'est au ministre des Communications, à ce
moment-là.
Le Président (M. Gagnon): ...des Communications.
Mme Marois: ...oui, parce que la concertation et la coordination
se font au niveau du ministère des Communications.
M. Polak: Je suis d'accord avec la suggestion, mais je ne
voudrais pas me limiter seulement à une belle petite visite. Il faut
qu'on nous prépare un peu de documentation parce que le coût, cela
nous intéresse énormément. J'aimerais bien voir le centre
de l'ordinateur, etc., mais il faut aller un peu plus loin que cela et vraiment
préparer un peu non pas seulement l'opération, mais les
idées pour en orienter le coût.
Mme Marois: Ce qui serait intéressant, c'est qu'il y ait
une liste des questions que vous auriez à poser et qui pourrait, dans le
fond, constituer l'ordre du jour d'une rencontre avec une visite.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Alors, je comprends que la
commission est d'accord et demande au ministre de venir ici donner des
explications, une rencontre avec les membres de la commission. Est-ce que c'est
cela?
M. Polak: ...et, nous, on va essayer de formuler quelques
questions...
Le Président (M. Gagnon): ...des questions...
M. Polak: ...au préalable...
Le Président (M. Gagnon): ...que vous transmettez au
secrétaire de la commission.
M. Polak: Ensuite, le ministre pourra nous répondre, selon
un agenda qui conviendra à tout le monde.
Le Président (M. Gagnon): Parfait.
M. Polak: D'accord.
M. Polak: Éducation, engagement 604.
Le Président (M. Gagnon): L'école
d'agriculture.
M. Polak: Engagement 604, Éducation. "Subvention à
l'École d'agriculture de Sainte-Croix, comté de
Lotbinière, pour fins d'investissement pour l'année scolaire
1982-1983. Montant de l'engagement: 39 443,03." C'est la troisième fois
que l'on a cette école d'agriculture de Sainte-Croix; ce sont des
tranches de 25 000 $, 39 000 $ et 50 000 $. Donc, je voudrais savoir, puisque
j'ai posé la question auparavant au président du Conseil du
trésor, quel est le montant total accordé à cette
école. Est-ce que cela a été fait en vertu d'un programme
qui existe, dont d'autres institutions peuvent bénéficier? Est-ce
que c'est spécialement pour en faire bénéficier cette
école-là?
Le problème, c'est qu'on voit à un moment donné 40
000 $. Deux mois plus tard, on voit un autre montant. Sans nous donner de
total, c'est très difficile de suivre. Je voudrais savoir le montant
total accordé pour 1982-1983. Est-ce que c'est en dehors des normes ou
est-ce que c'est en vertu d'un certain programme qui existe?
Mme Marois: Alors, je pense qu'on peut vous fournir cette
information. C'est l'engagement 604, c'est cela?
M. Polak: Oui.
Mme Marois: Cependant, pour replacer le tout dans son contexte,
il faut quand même savoir que l'École d'agriculture de
Sainte-Croix est unique en son genre. Donc, à partir de ce principe, on
peut établir des normes générales mais qui, dans les
faits, vont être un peu spécifiques à l'École
d'agriculture de Sainte-Croix. D'accord?
M. Polak: Le député est unique en son genre
aussi.
Mme Marois: Oui, unique en son genre et cela fait du bien. C'est
aérant, d'ailleurs, dans son cas.
M. Polak: Ah oui!
Mme Marois: Cela prend des gens uniques dans la vie.
Le Président (M. Gagnon): Voulez-vous
répéter votre question, s'il vous plaît?
M. Polak: Donc, j'aimerais savoir le montant total.
Mme Marois: C'est le montant, je crois, de l'argent qui est
versé à l'École d'agriculture de Sainte-Croix et selon
quels paramètres.
M. Polak: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): Je crois que cette
question-là a déjà été posée, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Oui, savez-vous, M. le Président, vous avez
raison. Vous êtes très intelligent. Vous vous rappelez qu'on a
posé la question. Mais là, c'était sur un autre petit
montant. (11 h 30)
Le Président (M. Gagnon): En même temps on avait
demandé, si je me souviens bien, le montant total pour
l'année.
M. Polak: Oui. Mais à ce moment-là, on
n'était pas rendu en octobre. Dans le montant total jusqu'en septembre,
il faut ajouter 32 000 $. Tous les deux mois, il y a un petit montant de 39 000
$ ou 50 000 $. Pour vous, cela n'est rien. Pour nous, c'est beaucoup d'argent.
Je voudrais savoir quel est le montant total pour 1980-1983?
Une voix: Pour l'exercice 1982-1983.
Le Président (M. Gagnon): Pour l'exercice 1982-1983. Le
montant annuel?
Une voix: Dans l'Éducation?
M. Polak: Éducation, engagement 604.
Mme Marois: Éducation, engagement 604, c'est cela.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions à l'Éducation?
M. Polak: Excusez-moi. Le député de Pontiac vient
juste de me dire que je dois ajouter ceci: pour fins d'investissement.
Investissement en quoi dans cette école? Donc, le but de cette
subvention, est-ce pour le fonctionnement de l'école ou...
Mme Marois: Non. Déjà, en soi on le dit, pour fins
d'investissement. Cela se peut d'ailleurs, soit dit en passant. Un cheptel est
considéré comme un investissement dans ce sens-là et non
de la dépense de fonctionnement.
M. Polak: D'accord.
Mme Marois: Alors, cela peut être des bâtisses, cela
peut être l'achat de cheptel.
M. Doyon: Le problème, M. le Président, c'est que
des vaches, ce ne sont pas des immobilisations. Alors il faudrait le savoir.
C'est très mobile.
Mme Marois: Je vois votre grande connaissance du domaine
agricole.
M. Polak: L'engagement 800: il s'agit d'un contrat
négocié pour location-achat d'un
ordinateur IBM: 10 813 236 $. Donc, encore ici, vraiment cela entre dans
le cadre de la question qu'on a posée il y a quelques minutes. On
dépense dix millions. Est-ce que c'était nécessaire? Dans
quel but, etc.
Le Président (M. Gagnon): ...la réponse vous
croyez, lors de notre rencontre. Est-ce qu'on va recommencer le même
débat là-dessus?
Mme Marois: On pourrait, dans ce cas-ci, répondre de
façon plus spécifique effectivement. Sauf que cela pourrait
être intégré dans toute la ...Oui. Déjà,
justement les raisons d'un contrat négocié - parce qu'elles sont
toujours précisées - l'ordinateur installé à la
section de l'informatique du ministère, depuis 1978, est un appareil IBM
3033-U fut acheté en avril 1981 en prenant avantage des crédits
accumulés, parce que c'est le genre de contrat achat-location. Les
propositions des firmes analysées en 1978: il y a deux firmes qui
étaient concernées, IBM et une autre, démontrant que les
déboursés de location de la solution IBM 3033-U étaient
supérieurs. Toutefois, les considérations des avantages
financiers découlant de l'accumulation de crédits en vue de
l'achat, dans un contrat d'achat-location, et des profits à
réaliser lors de la vente de l'ordinateur à un tiers militaient
en faveur du contrat qui a été accordé à la firme
IBM à ce moment-là.
M. Polak: Mais les 10 000 000 $ dont on parle maintenant,
à l'engagement 800, est-ce que c'est un montant additionnel qui est
déboursé ou est-ce qu'il faut créditer sur ce montant un
certain montant accumulé auparavant dans le loyer? Là, on ne
parle plus d'un petit montant de 35 000 $.
Mme Marois: Non, évidemment. D'ailleurs, quand on arrive
dans le domaine de l'informatique, et je pense particulièrement au
ministère de l'Éducation qui a des millions de données
à accumuler et à analyser, qu'on aperçoive ici un contrat
de 10 000 000 $, je pense que c'est un peu normal. Là, je ne pourrais
pas vous donner cette information relative au problème que vous posez,
de façon spécifique. Je pense que cela pourrait être repris
lors de la rencontre ou la question pourrait être posés pour cet
engagement particulier.
M. Polak: Oui, mais j'aimerais régler cela avant la
rencontre parce que cela peut prendre du temps à l'organiser. Je
voudrais donc savoir si le montant de 10 800 000 $ est un nouveau montant qui
était disponible pour ce contrat, pour la période du 1er janvier
1983 jusqu'en 1988?
Mme Marois: Je pense que le fait qu'il s'agisse d'un engagement
ici, cela doit être un nouveau montant...
M. Polak: Oui, ça doit.
Mme Marois: ...sans cela, on n'aurait pas eu à le
noter.
M. Polak: Non, mais c'est parce que vous avez fait
référence à... On reçoit des crédits de
location quand on a procédé à un achat. Moi je vois cela
comme un tout nouvel engagement, c'est vrai.
Mme Marois: Oui. Je pense qu'à ce moment-là, par
exemple, il faudrait répondre parfaitement et complètement aux
questions soulevées par le député de Sainte-Anne, parce
que ce que je lui ai donné, c'est un peu les analyses
coûts-bénéfices qui ont dû se faire pour le choix des
firmes.
Énergie et Ressources
Le Président (M. Gagnon): Énergie et Ressources, M.
le député de Pontiac.
M. Middlemiss: "Contrat de services pour la réalisation
d'un levé magnétotellurique...
Le Président (M. Gagnon): De quel engagement
s'agit-il?
M. Middlemiss: Excusez-moi. Engagement 100... comportant 33
mesures le long de la route reliant Val d'Or-Matagami, comtés
d'Abitibi-Est et Ungava, afin d'obtenir de meilleurs guides pour la recherche
de zones minéralisées nouvelles ou mieux localisées".
C'est un contrat négocié. Est-ce que c'est dans le sens
que cela a été négocié uniquement avec l'Institut
de recherche en exploitation minérale ou s'il y a eu d'autres personnes
avec qui on a négocié?
Mme Marois: Pour répondre à votre question, on se
rend compte que c'est un institut de recherche. On dit: Le contrat porte sur
des travaux qui ne peuvent qu'être confiés à des firmes
professionnelles en raison de la nature du projet, lequel se caractérise
par des travaux scientifiques qui nécessitent l'utilisation d'un
appareillage très technique et de traitement de données que seul
détient l'IREM au Québec.
M. Middlemiss: Ils sont les seuls.
Mme Marois: Si cela peut répondre à votre
question.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions relatives à Énergie et Ressources?
M. Polak: Je poursuis à Finances. Engagement 800.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 800.
M. Polak: Finances, engagement 800.
Le Président (M. Gagnon): Vous passez Environnement? M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: Énergie et Ressources, engagements 611 et
612.
Le Président (M. Gagnon): Engagements 611 et 612.
M. Middlemiss: II s'agit de deux contrats au même
fournisseur. Je vois que c'est la même firme qui a obtenu, dans un
même mois, un total de 275 000 $ en contrats. On présume qu'il n'y
avait pas d'autres firmes qui offraient les mêmes services.
Mme Marois: On parle bien des engagements 611 et 612 à
Énergie et Ressources?
M. Middlemiss: Oui.
Mme Marois: Par la note désignée par
l'astérisque, on dit bien: "Choisi par un comité de
sélection". Il y a donc eu un certain nombre de firmes auxquelles on a
appliqué une grille avec les critères habituels qu'on y retrouve
et que le choix s'est fait, dans le cas présent, du fournisseur qu'on a
ici.
M. Middlemiss: Est-ce que, dans la grille lorsqu'on choisit des
gens, on ne considère pas le montant des honoraires que les gens
reçoivent? Est-ce que cela n'enlève pas des points?
Mme Marois: Oui, absolument. Cela joue, d'ailleurs. Je ne sais
pas si le député était là lorsque le ministre des
Travaux publics et Approvisionnement est venu expliquer tout le système
de contrats, de grilles et de correctifs qu'on voulait apporter aux
règles du jeu. Vous savez très bien que cela enlève des
points pour justement faire en sorte que l'octroi des contrats se fasse de la
façon la plus équitable possible. Une firme qui acquiert beaucoup
d'expérience se voit octroyer un certain nombre de points, mais le
montant des contrats fait en sorte qu'elle est donc intervenue plus souvent,
mais, cela lui en fait perdre, d'autre part, par rapport à la notion
d'équité. Effectivement, on en tient compte dans tous les
cas.
M. Middlemiss: Un tel montant dans un même mois, est-ce
qu'on peut présumer que c'est parce qu'il avait la plus grande
compétence ou est-ce que les autres avec qui il était en
concurrence avaient déjà eu des honoraires plus
élevés?
Mme Marois: Là c'est le total de la grille. Vous avez
d'ailleurs ces grilles générales. Le fournisseur a eu une note
très basse en ce qui a trait au facteur des honoraires. Il a eu la note
la plus basse. Ce qui nous amène à d'autres critères qui
ont été choisis dont, entre autres, l'expérience technique
des professionnels et l'implantation régionale de la firme. Voilà
un facteur qui a joué positivement.
M. Middlemiss: Est-ce qu'il serait possible d'obtenir le nom des
autres firmes qui ont été considérées pour ces
travaux?
Mme Marois: Oui, on peut les donner à ce moment-ci. Je ne
voudrais pas me tromper. Ce n'est pas très clair, mais enfin. Amtec,
c'est possible. Les consultants BMJ, Amtec, les Relevés
géophysiques, Photosur, et Edwin Gaucher et Associés qui ont eu
le contrat. Cinq? C'est cela. Ce sont les firmes qui étaient
soumissionnaires. Cela répond-il à la question?
M. Middlemiss: Oui, merci.
Le Président (M. Gagnon): II n'y a donc plus de questions
concernant l'Énergie et les Ressources.
M. Polak: Cela va aux Finances, engagement 800.
Finances
Le Président (M. Gagnon): Vous passez l'Environnement; il
n'y a pas de questions à l'Environnement. Finances, engagement 800. M.
le député de Sainte-Anne.
M. Polak: "Contrats négociés. Contrat pour la
fourniture de services bancaires pour une période de cinq ans.
Fournisseur: Banque nationale du Canada." Il est inscrit: "Montant de
l'engagement estimatif: plus de 1 000 000 $". Je voudrais d'abord savoir ce que
veut dire "plus de 1 000 000 $". C'est très vague.
Deuxièmement, comme les banques sont très concurrentielles
entre elles, est-ce qu'on a pensé approcher d'autres banques qui
pourraient être intéressées d'obtenir un bon contrat avec
le gouvernement du Québec? Il y a même une banque
présidée par un bon francophone québécois. Quelle a
été la méthode utilisée pour en arriver à ce
résultat?
Une voix: Vous voulez parler de Michel Bélanger?
M. Polak: Oui, par exemple.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre, vous avez la
parole.
Mme Marois: L'engagement dit bien ce qu'il veut dire,
c'est-à-dire que ça coûtera plus de 1 000 000 $, pour
répondre à votre première question. Effectivement, c'est
tout un nouveau système.
M. Polak: Excusez-moi si j'arrête la ministre, M. le
Président, mais elle me dit avec un beau sourire: Vous avez raison,
c'est plus de 1 000 000 $. Avez-vous le chiffre approximatif? Combien de plus
que 1 000 000 $? 2 000 000 $? 3 000 000 $? 4 000 000 $? 5 000 000 $?
Mme Marois: Dans le reste de ma réponse, on pourra sans
doute trouver un certain nombre d'explications.
M. Polak: Ah, bon!
Mme Marois: Vraiment, le ministère des Finances,
travaillant, évidemment, pour le gouvernement du Québec, dans le
but d'en arriver à rationaliser ses transactions financières, va
proposer - c'est une première convention et il va en proposer un certain
nombre d'autres aux institutions financières -des conventions bancaires
qui vont permettre de préciser les droits, les responsabilités,
les obligations des parties en cause pour l'ensemble des services bancaires
existants, pour l'introduction de nouvelles modalités de gestion tels
les transferts électroniques, la compensation intercompte avec marge de
crédit, etc. Vous avez tous les types de transactions qui peuvent se
faire avec les institutions bancaires. Cela permettra, si on veut, une
gérance consolidée des soldes bancaires, des fonds renouvelables
des petites caisses, etc. Compte tenu des activités qu'on a avec cette
institution, en l'occurrence, la Banque nationale, c'est avec elle que ce
contrat est négocié, mais compte tenu aussi du nombre d'autres
relations que nous avons avec d'autres types d'institutions bancaires ou
financières, ce même type de contrat va s'appliquer pour nos
transactions avec ces institutions.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
J'aimerais savoir comment et pendant quelle période de temps se
sont déroulées les études qui ont éventuellement
donné comme résultat la conclusion de cette entente avec une
institution financière qui a mis ce service à la disposition non
seulement du gouvernement du Québec, mais aussi de toutes les
entreprises, petites, moyennes et grosses, du Québec depuis des
années. J'essaie de voir si c'est depuis que ce système
extrêmement intéressant, qui contient les germes de beaucoup
d'économie d'argent pour le client, a été porté
à l'attention du gouvernement, lorsqu'il a été
créé par les institutions bancaires, ou si c'est quelque temps
avant octobre 82.
Mme Marois: Je m'excuse, mais je n'ai pas compris, M. le
député, le début de votre question.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
J'allègue que ce service bancaire existe sur le marché
depuis des années. Est-ce que le gouvernement du Québec ne s'est
aperçu que quelque temps avant octobre 82 que cela existait ou s'il s'en
est aperçu il y a longtemps, comme tout le monde, mais qu'il ne s'en est
pas servi?
Mme Marois: II y a un certain temps qu'il s'en est aperçu.
Il faut évidemment savoir que les activités comptables d'une
entreprise par rapport aux activités comptables d'un gouvernement, ce
sont deux mondes. Ce n'est sans doute pas au député de
Vaudreuil-Soulanges que je vais avoir à apprendre des choses de ce
côté-là, ce qui fait qu'au niveau gouvernemental il est
évident qu'il était nécessaire de développer une
certaine expertise et de voir pour quel type de services on voulait faire des
conventions comptables, dans quels secteurs, etc. Cela prend quand même,
compte tenu de l'appareil qu'est un gouvernement, un certain nombre d'analyses
et d'élagages, si on veut, des choix qu'on veut faire sur le type
d'échanges qu'on pourrait avoir avec les banques, qui sont
intéressants pour le gouvernement et qui peuvent être aussi
intéressants pour les institutions financières,
évidemment. C'est une étude qui est entreprise déjà
depuis un certain temps à l'intérieur du gouvernement et
actuellement, on en voit l'aboutissement par l'engagement financier qu'on
étudie ce matin. (11 h 45)
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): D'accord. La ministre dit...
Évidemment, l'étude prend du temps parce que c'est volumineux.
C'est absolument important, comme activités comptables, ce qui se passe
au gouvernement. La ministre nous dit que l'analyse a eu lieu pendant un
certain temps, mais pourrait-on avoir une idée, parce que la
façon dont cela se déroule il y a un contact... En
général, c'est l'institution financière qui entreprend le
contact. Elle dit: J'ai un nouveau service, un nouveau produit. On pense qu'il
y a des applications de ce service qui pourraient être extrêmement
utiles au gouvernement du Québec. En général, elles vont
envoyer ou elles vont mettre à la disposition du client
éventuel
une équipe d'analystes qui sont versés dans ces questions.
Par ailleurs, le gouvernement a aussi des spécialistes en matière
de gestion de ses comptes depuis toujours et c'est à ce niveau,
lorsqu'il y a une rencontre de ces gens, qu'on commence à mettre sur
pied les analyses ou les études, etc. Pourrait-on avoir une idée
du moment où cela s'est déroulé?
Mme Marois: Je ne pourrais pas répondre de façon
précise concernant le moment où cela s'est déroulé.
Il faut cependant faire une distinction ici. Ce type d'activité de
compensation, etc. dont on parle a toujours existé. Cela va? Mais
là, on l'a formellement reconnue comme activité par
l'intermédiaire d'un contrat type. On commence à ce moment-ci
avec sept banques dont on parle ici, comme cela pourra s'appliquer aux autres
institutions financières avec le gouvernement du Québec. Je ne
pourrais pas répondre à votre question de façon
précise et vous dire depuis combien de temps et à quel moment on
a commencé à le formaliser un peu plus. C'est une question qu'on
pourrait se poser. Je pense que le secrétaire pourrait, j'imagine, poser
la question et vous pourriez obtenir une réponse rapidement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, parce que ce que cela
suppose, c'est qu'il y a des gens au ministère des Finances qui ont
reçu le mandat de se pencher là-dessus spécifiquement.
Cela ne peut pas être seulement une personne. Il devait y avoir une
paquet de gens là-dedans. Cela a dû être presque un
mini-service, à un moment donné, qui s'est penché
là-dessus et...
Mme Marois: C'est évident, oui, absolument.
Là-dessus, je peux confirmer ce que dit le député.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...dans ce sens, de
façon formelle, il a dû y avoir un groupe de travail de
constitué. Si on pouvait avoir une idée quand il a
été constitué administrativement...
M. Polak: Seulement une question additionnelle, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Mme la ministre a répondu tout à l'heure
que plus tard on fera le même type de contrat avec d'autres banques. Y
a-t-il un peu d'ordre dans la manière dont fait affaires le gouvernement
avec différentes banques? Je note, par exemple, que mon chèque de
paie - je l'ai ici - est tiré sur la Banque de Montréal et que
mon chèque de voyage est tiré sur la Banque royale du Canada.
Là, on parle de la Banque nationale.
Est-ce qu'ils ont, par exemple... Vous savez comment cela fonctionne
dans un commerce. On dit, par exemple, que pour certains articles, on fait
affaires avec telle et telle banque et pour d'autres articles avec d'autres. Y
a-t-il un système qui existe au gouvernement pour que ce ne soit pas
tout mêlé?
Mme Marois: Oui, il y a un système qui existe dans tout le
gouvernement où ce n'est pas tout mêlé, effectivement.
M. Polak: Je sais...
Mme Marois: C'est très clair. Il ne faut pas s'en
inquiéter...
M. Polak: ...que le gouvernement est très
mêlé.
Mme Marois: ...et c'est justement dans cette perspective...
M. Polak: Oui.
Mme Marois: ...que je dis: Ce type de contrat qu'on voit ici
aujourd'hui va se reproduire, au fond, à une dizaine ou une vingtaine
d'exemplaires selon les institutions financières concernées. Par
exemple, je pense qu'Hydro-Québec fait davantage affaires avec la Banque
de Montréal. Bon! C'est selon les types de sociétés et
l'appareillage gouvernemental.
M. Polak: Oui, d'accord.
Le Président (M. Gagnon): Merci. La Fonction publique.
M. Polak: J'arrive à Loisir, Chasse et Pêche.
Le Président (M. Gagnon): À l'Habitation, pas de
questions? Loisir, Chasse et Pêche... Industrie et Commerce, il n'y a pas
de questions non plus? Justice, pas de questions? Loisir, Chasse et
Pêche, M. le député de Sainte-Anne, à quel
engagement?
Loisir, Chasse et Pêche
M. Polak: Loisir, Chasse et Pêche, engagement 600.
Le Président (M. Gagnon): 600.
M. Polak: "Contrat pour la fourniture de deux buanderies et le
nettoyage pour le parc des Laurentides et le manoir Montmorency. Contrat
accordé à Paranet Buanderie et Nettoyage à sec Inc. pour
45 000 $." Je note que deux autres soumissionnaires ont offert leurs services
pour des montants moins élevés que le
montant du contrat. D'ailleurs, je sais pas pourquoi, je note que le
même nom, Paranet Buanderie et Nettoyage est là-dessus pour 38 297
$ et Buanderie M-Hôtels et Restaurants pour 38 840 $ ce qui est moins que
le montant de 45 000 $. Quelle est la raison pour laquelle cela a
été accordé à une compagnie qui n'est pas le plus
bas soumissionnaire? À moins que je ne fasse erreur dans mon
interprétation.
Mme Marois: Non, je ne pense pas qu'il y ait erreur. Enfin,
à partir des chiffres que nous avons là, mais je dois dire que je
n'ai pas actuellement la grille de sélection qui a permis d'arriver,
avec les différents critères, à choisir cette firme
plutôt que les autres qui étaient en concours. On pourra...
Ce qu'on me dit, c'est que c'est le plus bas soumissionnaire conforme.
On donne la raison de la non-conformité dans un des cas, mais dans les
autres cas on ne donne pas la raison de la non-conformité. On pourrait
toujours poser la question: Quelle était la raison de la
non-conformité dans les autres cas?
M. Polak: C'est cela.
Mme Marois: D'accord? Je pense que là, la question serait
juste et tiendrait compte vraiment de l'esprit.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: C'est très évident que c'est le
soumissionnaire le plus bas, mais est-ce qu'on peut savoir pourquoi on a une
soumission de 38 000 $ et que l'engagement est de 45 000 $? C'est là
qu'est le problème. Il y a eu une augmentation. Pourquoi avons-nous
augmenté de 7000 $?
Mme Marois: On va poser la question au ministère
concerné.
M. Doyon: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Avec votre permission, je voudrais simplement revenir
à la page précédente, on l'a déjà fait. En
ce qui concerne le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche, engagement 400 où on voit que...
Le Président (M. Gagnon): En ce qui concerne l'engagement
600, les réponses...
M. Doyon: On va nous donner la réponse...
Mme Marois: Oui, c'est cela, on va vous donner la réponse
à la question telle qu'elle a été posée.
Le Président (M. Gagnon): D'accord. M. le
député de Louis-Hébert, engagement 400.
M. Doyon: Engagement 400, Loisir, Chasse et Pêche. Contrat
de services pour la réalisation d'une étude de faisabilité
technique d'installation d'un système de fabrication de neige au parc du
Mont-Sainte-Anne. Fournisseur choisi, Alford International Inc., en association
avec Gendron et Lefebvre Inc.; 25 000 $.
On connaît actuellement les problèmes considérables
auxquels le Mont-Sainte-Anne a à faire face. Des problèmes de
rentabilité. C'est public, les journaux en ont fait état ainsi
que la radio et la télévision dans la région de
Québec, parce que le Mont-Sainte-Anne est un centre majeur d'attraction
touristique dans la région de Québec en hiver; c'est le plus
grand centre de ski dans tout l'est du Québec. Actuellement, avec
l'hiver qu'on connaît, il est évidemment très important
qu'on tente de trouver des moyens de rentabiliser le parc du Mont-Sainte-Anne.
J'imagine que c'est dans cette optique que, en octobre 1982, on a fait faire
une étude pour voir s'il n'y aurait pas moyen d'utiliser ce qu'on
appelle vulgairement des canons à neige pour pouvoir utiliser un certain
nombre de pentes.
J'aimerais savoir si cette étude est terminée, parce qu'on
parle d'un engagement en octobre 1982 et j'imagine que, si on l'a faite en
octobre, c'était de façon à avoir des résultats
utiles à un moment utile, c'est-à-dire pendant l'hiver courant.
Ces résultats sont-ils connus? Depuis quand sont-ils connus et quelles
sont les conclusions auxquelles on en est venu?
Mme Marois: Le député de Louis-Hébert
soulève une question qui s'apparente au type de question qu'il avait
soulevée tout à l'heure, alors qu'on a eu une réponse
très claire et une interprétation du règlement de la part
du président, à laquelle on s'est tous rangés, à
savoir que ce type d'études restaient à l'intérieur des
ministères qui les commandaient et que cela pouvait leur servir pour
d'éventuelles prises de décisions, mais que ce n'étaient
pas des études publiques.
Cela étant dit, je trouve cela un peu malheureux parce qu'il dit
des choses qui sont fausses. On dit: Le Mont-Sainte-Anne est le trou sans fond,
il va de déficit en déficit.
M. Doyon: M. le Président, ce ne sont pas les mots que
j'ai utilisés, pas du tout.
Mme Marois: Non, je suis d'accord, c'est vrai que ce ne sont pas
les mots que le député de Louis-Hébert a utilisés,
mais il
arrivait aux mêmes conclusions en disant que le Mont-Sainte-Anne
était un éléphant blanc.
Malheureusement, je trouve cela injuste pour les administrateurs qui
sont là puisque, justement, dans les dernières années
financières du Mont-Sainte-Anne, on sait qu'il a réussi à
faire ses frais. Alors, je ne trouve pas cela correct. Pour une fois qu'un
centre qui avait de la difficulté réussit à atteindre des
objectifs qu'il s'était fixés, à rationaliser ses
activités, on dit: Ahl cela allait tout croche. Je ne le prends pas.
Évidemment, c'est assez normal ce qu'on retrouve là. Je me
dis que, si on peut faire en sorte que le centre fonctionne ou assure des
services de façon plus régulière, on atteindra d'autant
plus rapidement le fait qu'il soit plus intéressant au plan financier et
qu'il produise des résultats positifs dans l'avenir.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Ce que je voudrais savoir... La ministre a
escamoté une partie de ma question qui est importante.
Premièrement, est-ce que cette étude est terminée? Est-ce
qu'elle est terminée? Oui ou non?
Mme Marois: Je ne peux pas répondre à la question
si l'étude est terminée. Je pense qu'ici, aux états
financiers, on se pose des questions sur l'engagement, c'est-à-dire sur
l'argent qu'on met dans un certain nombre de contrats, d'études, etc. Je
sais qu'en octobre, on étudie l'engagement 400 à Loisir, Chasse
et Pêche où on nous dit qu'il y a une firme qui a
été chargée d'une étude de faisabilité
technique pour installer un système de fabrication de neige au parc du
Mont-Sainte-Anne.
M. Doyon: M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert, j'allais intervenir avant que Mme la ministre prenne la
parole. Je ne voulais pas, encore une fois, déclarer que vous enfreignez
le règlement. C'est un fait qu'on étudie les engagements
financiers du mois d'octobre. On les étudie, je suis d'accord, en
février. La question que vous posez devrait se poser ailleurs, au
ministre. Ce n'est pas en rapport avec l'engagement financier no 400. Je ne
voudrais pas vous empêcher de poser votre question, c'est pour cela que
j'ai été très large, mais, en fait, cela n'a pas rapport
avec l'engagement financier. Vous pouvez poser cette question au ministre, pour
savoir les résultats.
M. Doyon: D'accord, M. le Président. Ce que je vais
demander à la ministre, c'est que le contrat de services qu'elle doit
avoir entre les mains actuellement, le contrat de services prévoit-il
une date à laquelle le rapport doit être remis?
Le Président (M. Gagnon): Très bien.
Mme Marois: Je vais regarder, M. le Président...
Le Président (M. Gagnon): On attend, Mme la ministre.
Mme Marois: Évidemment, j'ai au dossier les documents qui
concernent l'engagement financier comme tel, donc le choix de la firme, pour
quelles raisons il se fait, c'est-à-dire en fonction de quels
critères et quelle est la grille qui a été
appliquée, mais je n'ai pas le contrat qui en est
résulté...
M. Doyon: M. le...
Mme Marois: ...dans ses détails.
M. Doyon: M. le Président, je demanderais à la
ministre si ce serait un effet de sa bonté de nous faire parvenir, dans
les meilleurs délais - qui sont toujours ceux qu'elle nous sert, de
toute façon...
Mme Marois: Ce sera un effet de ma bonté. Il me fera
plaisir que le contrat parvienne au député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: ...le contrat de service en question, M. le
Président, et, accessoirement à cela... Je pose une question, je
m'en rends compte, qui n'est pas sur les engagements financiers, mais,
étant donné que la ministre a soulevé le problème
de gouffre sans fond, de déficit, etc., est-ce qu'il existe - pour ma
gouverne personnelle - un bilan, des états financiers de fonctionnement
du Mont-Sainte-Anne, est-ce qu'on peut savoir comment cela fonctionne au point
de vue financier, combien cela coûte et combien cela rapporte?
Mme Marois: C'est une entité budgétaire du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Le plus de
détails qu'on puisse obtenir, c'est ce qu'on retrouve aux livres des
comptes publics.
M. Doyon: Mais on ne fait pas systématiquement
d'étude sur les entrées de fonds produites par l'existence
du...
Mme Marois: Puisque vous-même avez fait l'affirmation que
cela n'allait pas très bien, qu'il y a des études qui se font
effectivement et des analyses qui se font... D'accord? Toutes les
activités de chacun des ministères qui impliquent, entre autres,
ce type d'interventions de notre part font l'objet, effectivement,
d'études. Ma réponse,
tout à l'heure, je pense, prévenait cette question,
à savoir que, justement, on a constaté que le Mont-Sainte-Anne
faisait ses frais, entre autres, l'année dernière. C'est parce
qu'il y a des études internes au ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche qui me permettent de conclure cela.
M. Ooyon: Parce que l'affirmation que vous avez faite...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert, je m'excuse. J'ai permis deux questions qui ne sont
réellement pas dans l'engagement et je pense que votre question pourrait
faire l'objet d'un débat extrêmement intéressant pour tout
le monde, mais il faudrait que ce soit fait en un autre lieu.
Maintenant, comme nous approchons de midi, je voudrais juste vous
demander si vous êtes d'accord pour qu'on termine à midi pour
reprendre à 15 heures, pour permettre à Mme la ministre d'aller
à une réunion du Conseil des ministres.
Mme Marois: C'est cela. Si les membres de la commission n'avaient
pas d'objection, on suspendrait...
Le Président (M. Gagnon): Suspendre les travaux à
midi, oui.
Mme Marois: ...les travaux jusqu'à 15 heures. (12
heures)
M. Polak: J'ai juste une question pour terminer Loisir, Chasse et
Pêche.
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le député
de Sainte-Anne.
Mme Marois: Je suis d'accord pour qu'on termine le dossier
Loisir, Chasse et Pêche.
M. Polak: Juste une question à Loisir, Chasse et
Pêche, engagement 603. Contrat de services pour effectuer un inventaire
et l'analyse des centres de vacances et des auberges de jeunesse du
Québec... Fournisseur choisi: Lanac-Plan Associés Ltée,
pour un montant de 34 000 $ plus 6000 $ pour les imprévus, formant un
total de 40 000 $.
Je note qu'il y a deux autres soumissionnaires, Soleco pour 27 500 $ et
AGIR Ltée, pour 33 100 $, qui sont tout de même des montants
inférieurs au montant de Lanac. Je voudrais savoir de la ministre, non
pas par bonté, mais par devoir, quelle est la raison pour laquelle on a
accordé le contrat à quelqu'un qui n'est pas le fournisseur au
prix le plus bas.
Mme Marois: D'accord. Je n'ai pas la grille de sélection
dans ce cas. Cependant, on y réfère dans la note que j'ai ici. On
dit: La sélection de la firme se fait en conformité avec les
règles du fichier central des fournisseurs du gouvernement du
Québec. On veut dire par là que la grille a été
appliquée pour faire en sorte que les critères ont fait ressortir
cette firme plutôt que les autres qui pourtant, semble-t-il,
présentaient des soumissions plus basses.
Le Président (M. Gagnon): Avez-vous d'autres questions
dans le cahier?
Mme Marois: Je dois vous dire que sur cet engagement en
particulier, je n'ai pas la grille, mais j'ai le résultat du pointage.
La différence entre cette firme et celle qui la suivait est quand
même assez importante en termes de pointage.
M. Middlemiss: Y a-t-il eu un comité de
sélection?
Mme Marois: II y a eu un comité de sélection.
D'ailleurs, c'est noté à l'engagement, je crois.
M. Polak: Quand je vois la description de la tâche:
"effectuer un inventaire et une analyse des centres de vacances", cela ne
semble pas être trop compliqué.
Mme Marois: Cela peut effectivement ne pas être très
compliqué, mais il faut quand même voir qu'il y a eu des
soumissions demandées à dix fournisseurs. Huit se sont
prévalus de leur droit à la soumission.
M. Polak: C'est cela, sans doute parce que le travail n'est pas
trop spécialisé. Sans trop entrer dans les détails, je
voudrais savoir la raison exceptionnelle, dans le pointage, ce qui ne
fonctionnait pas avec les deux autres firmes en comparaison avec Lanac.
Mme Marois: Je n'ai pas la grille, je n'ai que le résultat
de la grille ici. On pourrait, comme c'est souvent le cas... Je regarde la
grille, et je peux vous dire que c'est l'aspect professionnel.
M. Polak: D'accord. Quelques lignes principales...
Mme Marois: Évidemment, on s'entend bien, le
résultat n'est jamais donné, mais quels sont les critères
qui ont fait basculer en faveur de la firme qui a été
choisie...
M. Polak: Disons où on a dérogé...
Mme Marois: ...le pointage qui a fait en sorte que la
firme...
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Juste avant, pour confirmer
certaines choses, nous reprendrons à 15 heures. Vous êtes d'accord
pour qu'on termine à 18 heures, pour reprendre de 20 heures à 22
heures ce soir. C'est cela, l'horaire.
M. Polak: Oui. Je ne sais pas ce qui se passera de 15 heures
à 18 heures, mais si on va assez rapidement, tout en faisant notre
tâche et qu'on voit à 17 h 30 qu'on a presque terminé, on
pourrait peut-être aller jusqu'à 18 h 30 ou 19 heures pour
libérer la soirée. Je voudrais qu'on soit flexible
là-dessus, si tout le monde est d'accord.
Le Président (M. Gagnon): D'accord.
Mme Marois: Je suis d'accord avec le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: ...selon la façon dont cela se
déroule.
Le Président (M. Gagnon): Cette commission suspend ses
travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 12 h 04)
(Reprise de la séance à 15 h 04)
Le Président (M. Gagnon): La commission des engagements
financiers poursuit ses travaux. Nous étions rendus au Revenu lors de
l'ajournement pour le dîner, c'est-à-dire que nous terminions
l'étude des engagements financiers du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. Revenu d'octobre 1982, il n'y a pas de question au
Revenu. Transports, M. le député de Pontiac.
Transports
M. Middlemiss: L'engagement 101. Quant à moi.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 101.
Mme Marois: Je pense que le député de Terrebonne a
une plus longue expérience que moi, finalement, des engagements
financiers.
Le Président (M. Gagnon): Je vous ferai remarquer que
c'est vous qui avez la parole; M. le député de Terrebonne n'a pas
demandé la parole.
M. Middlemiss: M. le Président, chaque fois que je prends
la parole pour poser des questions concernant des suppléments, on entend
toujours, comme on dit en anglais, des commentaires de la "peanut gallery" et
c'est toujours mon collègue de Terrebonne.
M. Blais: Parlez donc en français. M. Polak: La
galerie d'arachides.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Nous, de l'Opposition, nous voulons accomplir
notre travail de façon efficace et je pense que le but de poser des
questions concernant des suppléments, c'est de tenter d'éviter
que des sommes d'argent ne soient dépensées inutilement dans
l'avenir. On veut trouver un moyen d'économiser l'argent de la
collectivité québécoise et je pense qu'on a tous
intérêt à le faire.
Ceci étant dit, cela concerne un "supplément pour porter
à 440 400 $ le coût des travaux de réparation de la
chaussée en béton de ciment sur l'autoroute 40, dans diverses
municipalités du comté de Nelligan. Montant de l'engagement: 75
000 $." Est-ce qu'on pourrait nous donner les raisons du supplément?
Mme Marois: Certainement. Au point de départ, c'est une
augmentation des coûts reliée au décret de la construction.
Du moins, c'est l'explication que j'ai ici. D'autre part, ce sont des
quantités en plus. Alors, on parle de pièces en profondeur, de
réparation de puisards, d'achat de pièces, de scellement de
joints.
Par contre, faut-il vous dire aussi, pour compléter
l'information, qu'il y a eu aussi des quantités en moins qui sont venues
amoindrir ou diminuer le coût qui aurait pu venir en plus, par exemple,
du granulat pour fondations, des pièces en surface et des joints de
dilatation. Ce qui fait qu'on arrive, cependant, à un surplus de 75 000
$, c'est vraiment relié, d'abord, à l'augmentation des
coûts attribuable au décret de la construction et, d'autre part,
à des quantités en plus.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on a le pourcentage d'augmentation des
coûts attribuable à l'augmentation des salaires?
Mme Marois: Oui, c'est relié au décret de la
construction. Écoutez, le montant est 8959 $, ce qui veut dire 9000 $,
sur 75 000 $.
M. Middlemiss: Donc, les 66 000 $, c'est pour d'autres
raisons?
Mme Marois: Oui. C'est pour les raisons que je vous donnais tout
à l'heure, soit les quantités en plus.
M. Middlemiss: Ce supplément de
75 000 $, qui est de l'ordre de 20%, est-ce qu'il s'ajoute aux 10% qui
auraient été ajoutés originalement au moment de l'octroi
du contrat?
Mme Marois: Oui. Parce qu'il y a toujours imprévus et
variations. D'accord?
M. Middlemiss: Serait-il possible d'obtenir le devis et le cahier
des charges de la soumission originale...
Mme Marois: Oui.
M. Middlemiss: ...ainsi que le document qui justifiait le
supplément?
Mme Marois: Oui. Je vous ai donné l'information, ici
à l'intérieur de la commission. Il est possible de vous la donner
par écrit. Il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: M. le Président. La "galerie d'arachides" s'est
sentie un petit peu écailléel Je voudrais tout simplement dire,
sans faire du beurre, que toutes les fois que la tranche de pain des Transports
arrive, on essaie de mettre le répondant ou la répondante dans le
pétrin en posant, de façon continue, les mêmes questions.
Je ne suis pas un ingénieur civil ni un ingénieur forestier.
J'ai, cependant, travaillé pendant quinze ans dans les estimations et
sur la construction. Et il est élémentaire de savoir - un homme
de mire le sait, un ingénieur a fortiori - que les contrats se donnent
pour la construction de routes, comme dans le cas qui nous importe ici,
basés sur des quantités et qu'il n'y a pas un être humain
qui dans une soumission peut, selon les devis, calculer à une verge
près les matériaux.
C'est donc dire que des suppléments anodins comme ceux que l'on
rencontre... Chaque fois qu'on arrive au mot Transports, on appuie sur la
cassette no 7: supplément de tant pour porter à tant la
construction d'une route, et c'est toujours la même réponse. Comme
simple homme de mire, arpenteur, inspecteur de chantiers et estimateur que je
fus pendant une quinzaine d'années, n'étant pas ingénieur
de profession comme le noble député de Pontiac que j'admire, je
me demande pourquoi vous revenez continuellement avec ces mêmes questions
chaque mois, quand il est élémentaire qu'en regardant on
connaît la réponse de façon intrinsèque. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Je n'ai pas demandé au député
de Terrebonne de me donner son curriculum vitae. Le mien, si on le veut, je le
donnerais bien. Je ne veux pas embarrasser du tout Mme la
vice-présidente du Conseil du trésor, c'est que j'ai toujours cru
qu'il valait mieux prévenir que guérir. On admet, à cause
de tout ce que le député de Terrebonne nous a dit, qu'il y a une
façon normale de procéder: on ajoute 10% en partant au contrat
pour des imprévus. Mais voici qu'on dépasse ces 10% par 20% de
plus dans les travaux, et ce ne sont pas des travaux où on s'en va dans
l'inconnu; c'est de la réfection de routes qui existent
déjà. Remarquez bien, il y a un genre de consistance dans les
questions que je pose sur les suppléments. Je ne pose pas cela dans les
terrains vierges parce que mon expérience me démontre qu'on peut
trouver toutes sortes de variations. Lorsqu'on arrive dans quelque chose
d'existant, qu'on a déjà construit selon certaines
spécifications et certaines normes, lorsqu'on retourne excaver, on ne
devrait pas trouver des changements aussi significatifs que ceux qu'on
rencontre ici.
Le but de tout l'exercice est que, si ensemble on peut trouver une
façon d'éviter qu'on dépasse les 10% qui sont
déjà inclus dans les soumissions, je pense que toute la
population du Québec sera gagnante.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que vous avez d'autres
questions aux Transports?
M. Middlemiss: Oui, j'en ai d'autres. Cela vient. Peut-être
encore la cassette no 7.
M. Champagne: Vous l'avez préparée.
Le Président (M. Gagnon): Alors, quel engagement?
M. Middlemiss: Engagement 625.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 625, M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: "Supplément pour porter - certainement que
ce sont des suppléments - à 197 724,95 $ le coût des
honoraires pour la réalisation d'une étude relative à la
préparation d'un avant-projet d'implantation de la future route 343,
contournement au nord de la ville de Joliette, comté de Joliette.
Gendron, Lefebvre et Associés, 60 000 $." Ceci représente une
augmentation de 35%. Est-ce qu'on pourrait nous donner les raisons qui
justifient cette augmentation?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: II y a une raison très spécifique,
puisqu'il ne s'agit pas du même
cas de supplément que tout à l'heure. Dans le cas des
suppléments de tout à l'heure, il s'agissait de travaux, tandis
que maintenant il s'agit d'honoraires dans une perspective de recherche.
M. Blais: Je le demande chaque fois aussi, madame.
M. Middlemiss: J'attends encore les réponses.
Mme Marois: Dans ce cas-ci, d'abord, une étude a
été effectuée de 1976 à 1979, laquelle doit
être complétée par d'autres analyses et études pour
répondre aux exigences de la nouvelle réglementation en vigueur
depuis décembre 1980 portant sur l'évaluation et l'examen des
impacts relativement à la Loi sur la qualité de l'environnement.
C'est ce qui a entraîné de nouvelles contraintes dont on devait
tenir compte et qui a justifié le supplément qu'on connaît
ici.
M. Middlemiss: C'était un prolongement du mandat original
à cause d'autres contraintes.
Mme Marois: C'est-à-dire que le mandat original, si je le
comprends, c'est une étude relative à la préparation d'un
avant-projet d'implantation d'une route. Cela va? C'est le mandat, on s'entend
bien. Ils ont fait l'étude, mais parce que le gouvernement a
adopté une nouvelle loi, des réglementations, entre autres,
concernant la qualité de l'environnement, on a dit: L'étude n'est
pas complète, il faut la terminer en tenant compte de ces nouvelles
variables et de ces nouvelles contraintes. Donc, à ce moment-là,
le gouvernement lui-même s'imposant de nouvelles règles... Je
pense que c'est rationnel aussi. Étant ingénieur, vous le savez
fort bien. Si vous avez fait des travaux, pourquoi recommencer, dans le fond,
avec une autre firme qui viendrait peut-être même reprendre les
études initiales parce que cela ne va pas selon ses méthodes
à elle, etc? Je pense qu'ici il y a quand même une justification
très logique et correcte. (15 h 15)
M. Middlemiss: II est très normal que, si on demande plus,
si on exige plus après la signature du contrat, on doive les
rémunérer en conséquence.
Mme Marois: Voilà!
M. Middlemiss: D'accord. Maintenant, M. le Président,
engagement 628. Encore un autre "supplément pour porter à 51 000
$ le coût des honoraires pour la réalisation d'une expertise de
sol dans le cadre des travaux de construction de murs de soutènement
entre la rivière, la route 138 et le CN, dans les municipalités
de Rivière-Malbaie et La Malbaie, comté de Charlevoix."
Fournisseur: Geotek Inc., pour la somme de 29 000 $. Ceci représente une
augmentation d'au-delà de 100%.
Le Président (M. Gagnon): Votre question est
terminée, oui?
Mme Marois: À cette question, la demande du
ministère se justifie de la façon suivante. Les principales
raisons sont: a) le nombre de forages exigés par la direction des
structures a largement dépassé celui prévu lors des
préliminaires; b) 20 forages localisés en rivière ont
été exécutés sur radeau; c) le service des sols et
chaussées a limité le plus possible le nombre de forages et leur
profondeur et d) considérant les difficultés rencontrées,
le coût au mètre linéaire de forage est acceptable selon
ledit service. Ce sont les explications qu'on nous donne ici à la
demande du ministère des Transports.
M. Middlemiss: Pourrait-on savoir de quelle façon le
contrat original a été octroyé? La raison pour laquelle je
pose la question, c'est que cela n'a jamais...
Mme Marois: Je vais répondre.
M. Middlemiss: ...été présenté ici,
parce que c'est un contrat de 22 000 $, donc qui était de moins de 25
000 $.
Mme Marois: Nous certifions que le contrat a été
adjugé selon les procédures prévues au règlement et
que le montant de celui-ci et de tous ces suppléments se situe dans les
limites des sommes prévues. Donc, cela veut dire qu'à ce
moment-là on a procédé par le répertoire comme on
le fait pour tous ces types de contrats.
M. Middlemiss: Serait-il possible d'obtenir le mandat
original...
Mme Marois: Oui, certainement.
M. Middlemiss: ...ainsi que la justification du
supplément?
Mme Marois: Ce sont les quatre raisons que je vous ai
déjà données verbalement à ce moment-ci et qui sont
enregistrées, évidemment, au journal des Débats.
Le Président (M. Gagnon): D'accord. Y a-t-il d'autres
questions aux Transports?
M. Middlemiss: Oui, à l'engagement 800.
Le Président (M. Gagnon): 800.
M. Middlemiss: À l'engagement 800, c'est un contrat
négocié "pour l'achat de chlorure de sodium en vrac pour fins
d'entretien des chemins au cours de l'hiver 1982-1983. Fournisseur: les Mines
Seleine Inc., Îles-de-la-Madeleine, au coût de 9 736 249,51 $."
Serait-il possible de savoir quel serait le prix sur le marché d'une
quantité équivalente si on avait procédé comme on
le fait normalement? Il y a des compagnies ou des fournisseurs de ce produit,
à savoir Sifto, Windsor, quelque chose comme cela.
Mme Marois: Oui, effectivement, toute l'analyse - je me souviens
des discussions qu'il y a eu autour de cette question - qui a été
faite - parce que vous savez qu'il y a une entente, de toute façon,
selon laquelle on s'approvisionnerait aux mines - porte sur le prix qu'on va
verser en tenant compte du marché. Cela fait partie, justement, des
règles ou des principes qui nous amènent à prendre la
décision, à savoir qu'on se colle au prix du marché qu'on
retrouve dans l'est du Québec. Pendant la durée de la
présente entente et pour chaque année, les parties
négocieront des prix par tonne FAB... Ne me demandez pas le sens, je ne
sais pas ce que cela veut dire.
M. Middlemiss: Le point de livraison.
Mme Marois: C'est cela, franco à bord, point de livraison
...en tenant compte des prix du marché de sel de déglaçage
prévalant dans l'Est du Canada.
Il y a une évaluation qui a été faite, parce que
vous savez que les compagnies sont très jalouses de l'information en ce
qui concerne leurs coûts; alors, on fonctionne à partir des prix
qu'on connaît sur le marché. À partir de là, ce
furent les critères de base nous amenant à statuer sur le fait
que c'était ce montant qu'on avait à payer pour le sel provenant
des Mines Seleine.
M. Middlemiss: En d'autres mots, pour la même
quantité, si on avait procédé par soumissions publiques,
on peut présumer que Sifto et Windsor aurait soumis un prix.
Mme Marois: Je n'ai pas dit cela. Peut-être que Sifto et
Windsor, que vous citez, ou une autre, auraient soumis un prix
différent, parce que le cadre du contrat fait en sorte qu'il est entendu
qu'on s'approvisionne aux Mines Seleine.
Le travail qu'on a fait a consisté à comparer les prix que
nous connaissons actuellement sur le marché dans l'Est du Canada offerts
par le même type d'entreprises - dont Sifto et Windsor, puisque
celles-là ont été examinées aussi - pour arriver
à conclure que c'était le prix qu'on devait payer. Par exemple,
on dit: Pour les régions non desservies par Seleine, les achats de sel
sont effectués à la suite d'appels d'offres publics pour des prix
FAB, point de livraison. On dit que, pour 1982-1983, les achats totaliseront
347 900 tonnes métriques, à un prix moyen de 36,50 $ la tonne. En
1981-1982, le prix moyen pour ces régions était de 34,24 $ la
tonne, ce qui représente une augmentation de 6,6%. Ceci fait que, si on
regarde les conditions générales du marché, une
augmentation de 6,6% la tonne se compare aux autres sociétés qui
distribuent ce type de produit sur le marché, en termes d'augmentation
de leurs prix.
M. Middlemiss: D'accord. Pourrait-on demander au ministère
- peut-être n'avez-vous pas la réponse - s'il ne pourrait pas nous
fournir le coût de la quantité équivalente, basé sur
la dernière soumission publique qu'il a obtenue?
Mme Marois: J'essaie de voir la pertinence de la question que
vous soulevez.
M. Middlemiss: C'est le prix; on veut savoir combien cela nous
coûte. Est-ce que cela nous coûte moins ou si cela nous coûte
plus?
Mme Marois: Attendez un peu.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a une
augmentation?
M. Middlemiss: Si on utilise la formule des soumissions
publiques, le gouvernement leur dit: Nous, on n'a pas de
préférence, on prend le meilleur prix qui est conforme. Dans ce
cas-ci, est-ce qu'on pourrait vérifier avec un prix qu'on a obtenu pour
le même matériau, afin de faire une comparaison? C'est
peut-être moins cher, c'est peut-être plus cher. Je ne le sais pas.
C'est pour cela que je pose la question.
Le Président (M. Gagnon): Ce n'est pas la réponse
que madame a donnée?
M. Middlemiss: Non. Je veux savoir, en dollars, combien cela
représente? 9 000 000 $?
Le Président (M. Gagnon): Ah bon! Ah! Ah! En dollars:
M. Middlemiss: Si on avait la même quantité et si on
était allé en soumissions publiques, se basant sur les prix du
marché.
Mme Marois: À ce moment-là, votre question reste
théorique. Si on était allé en soumissions publiques, on
aurait pu avoir la réponse à cela, à savoir que Seleine
aurait soumissionné, par exemple, à 36,50 $ la tonne, Sifto et
Windsor, peut-être à 37 $ ou
à 35 $, Les autres sociétés concernées
auraient soumissionné à un prix. À ce moment-là,
évidemment, c'est le plus bas des deux, sauf ceci. La façon dont
on procède dans ce cas, je peux vous relire, entre autres, un des
éléments du décret: Attendu que, par entente signée
le 16 mars 1981 entre la Société québécoise
d'exploration minière et le gouvernement du Québec, ce dernier
s'engageait à acheter du chlorure de sodium de cette
société... À partir de cela, je vous ai lu et je vais
relire ce paragraphe. Je pense qu'il est important...
M. Middlemiss: Je pense que ce que vous venez de dire justifie le
fait que ce soit un contrat négocié.
Mme Marois: Oui.
M. Middlemiss: Parce qu'on a pris une entente.
Mme Marois: Oui.
M. Middlemiss: On en a parlé le mois dernier. On a
acheté du sodium et on a procédé par voie de soumissions
publiques pour d'autres parties du Québec. Si on avait
procédé de la même façon, quel aurait
été le prix? Ce n'est pas théorique. On le fait.
Mme Marois: C'est vrai qu'on le fait, mais, dans le contexte
actuel, compte tenu de ce qui est là, la méthode qu'on a choisie,
c'est qu'au lieu d'aller en soumissions publiques on a dit: On va prendre
l'ensemble des prix de l'Est du Canada et, à partir de cela, on va
établir le prix qu'on va payer à Seleine en fonction de ce qui se
paie dans l'Est, tenant compte des moyennes et de tout cela.
Je reviens à ce que je vous disais tout à l'heure. Je
pourrais vous redonner le nombre de tonnes que cela totalise, le prix moyen la
tonne et son augmentation qui a été de 6,6%.
Le Président (M. Gagnon): Votre question est
hypothétique.
M. Middlemiss: Non, ce n'est pas hypothétique. J'aimerais
savoir si cela nous coûte plus cher de procéder de cette
façon ou si cela nous coûte moins cher.
Le Président (M. Gagnon): J'ai bien compris votre question
et j'essaie de bien comprendre la réponse de Mme la ministre.
M. Middlemiss: Ce n'est pas cela. Le but de notre commission,
c'est de tenter d'établir...
Le Président (M. Gagnon): Oui, mais j'ai l'impression
qu'on revient sur la même question. Forcément, on aura exactement
la même réponse aussi. Si j'ai bien compris votre question, vous
avez eu une réponse qui...
M. Middlemiss: La dernière question que j'ai posée,
c'est la suivante: Est-ce qu'on pourrait demander...
Le Président (M. Gagnon): Non. On peut poursuivre cette
question tout l'après-midi, mais je ne sais pas si on avance tellement
le débat. M. le député de Pontiac, c'est vous qui avez la
parole.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on me dit que non, on ne veut pas
demander au ministère de nous fournir un prix basé sur les
soumissions qu'ils ont obtenues? C'est dommage que je n'aie pas...
Le Président (M. Gagnon): Mme la vice-présidente du
Conseil du trésor.
Mme Marois: La question qui est posée, c'est selon les
soumissions qui ont été présentées. Or, dans ce
cas, il n'y a pas eu de soumissions.
M. Middlemiss: II n'y en a pas eu, c'est cela.
Mme Marois: Je vous ai donné le cadre, ce pour quoi il n'y
en avait pas eu. On s'entend.
M. Middlemiss: C'est bien.
Mme Marois: On se dit: S'il y en avait eu, quel aurait
été le prix proposé.
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, je n'accepte plus
la question, parce que c'est réellement hypothétique.
M. Middlemiss: M. le Président, j'accepte très
bien, mais, dans les mois passés, on a donné des contrats
à Sifto, à Windsor, pour le même produit.
Le Président (M. Gagnon): D'accord.
M. Middlemiss: C'est tout ce que je dis. Je me dis: Combien
a-t-on payé la tonne par la voie des soumissions publiques?
Le Président (M. Gagnon): Ce que je comprends de votre
question et ce que je comprends de la réponse, c'est que vous avez eu la
réponse. Madame dit que c'est hypothétique. Je conçois que
c'est hypothétique parce que, si on avait été en
soumissions, est-ce que cela aurait été pour le même
territoire? Il y a une foule de questions qu'on pourrait se poser pour savoir
les prix. J'ai de la difficulté à poursuivre le
débat là-dessus.
M. Middlemiss: Bien.
Mme Marois: Je comprends bien la question, à force de la
faire préciser. Effectivement, on ne s'approvisionne pas au total ou
exclusivement auprès des Mines Seleine. Nous nous approvisionnons, pour
d'autres régions du Québec, auprès d'autres
sociétés. Quel prix avons-nous payé auprès des
autres sociétés par rapport au prix que nous payons à
Seleine? On pourrait y aller par approximation, mais je ne suis pas certaine du
chiffre que je vous donnerais parce que je ne l'ai pas ici. Ce que je vous ai
donné tout à l'heure, cependant, était le prix réel
et juste, c'est-à-dire qu'au Québec les achats en 1982-1983,
c'est 347 900 tonnes métriques à un prix moyen de 36,50 $ la
tonne. L'approvisionnement qu'on prend chez Seleine, c'est 262 100 tonnes
métriques. Cela donnerait 36,50 $ environ. Évidemment, cela
risque d'être biaisé un peu parce qu'on peut avoir payé un
peu moins sur des plus petites quantités ou un peu plus, etc., on
pourrait jouer, mais je n'ai pas ce renseignement - il pourrait vous être
fourni -à savoir combien on paie en s'approvisionnant sur les autres
marchés.
M. Middlemiss: Si on peut l'obtenir, d'accord. Sinon, j'accepte
votre réponse.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, j'ai une question additionnelle
concernant cet engagement. Les Mine Seleine Inc., est-ce un organisme où
le gouvernement a un intérêt?
Mme Marois: Oui, le gouvernement a des intérêts par
l'intermédiaire de SOQUEM, la Société
québécoise d'exploration minière.
M. Polak: Est-ce que le gouvernement a un contrôle
majoritaire?
Mme Marois: À 100%.
M. Polak: 100%. Donc, en d'autres termes, pour faire suite
à la question du député de Pontiac, à supposer que
le prix du marché pour les contrats accordés ailleurs aurait
été un peu moindre, il y a peut-être un danger si on dit:
On va donner le contrat à une compagnie de l'État même si
cela coûte un peu plus cher. Est-ce une politique établie?
Mme Marois: Remarquez qu'on pourrait établir cela. Parce
que cela fait partie parfois de choix que le gouvernement fait, le gouvernement
pourrait dire: Nous tenons au développement, puis à
l'exploitation de ce type de mine là et, compte tenu de l'impact et des
retombées qu'il peut y avoir au Québec sur l'emploi, etc., on
accepte de payer, par exemple, 10% de plus le prix du produit, compte tenu des
effets induits de cet investissement. Cela peut être un choix. Dans ce
cas-ci, SOQUEM est, si on veut, le propriétaire ou l'actionnaire
à 100% des Mines Seleine, mais justement, pour se donner des
critères dans le choix du prix à payer, on s'est dit: On va se
baser sur les prix payés dans l'Est canadien concernant le sel, de sorte
qu'on se rapproche à ce moment-là du prix du marché. Cela
va? (15 h 30)
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Seulement une autre question. Est-ce qu'il serait
possible aussi d'obtenir les montants qui ont été investis par
SOQUEM dans la mine?
Le Président (M. Gagnon): C'est public.
Mme Marois: Moi, je me dis qu'on pourrait d'abord aller voir aux
états financiers de SOQUEM. Évidemment qu'il sort des
publications gouvernementales. Je pense que la question est
intéressante. Je ne crois pas qu'elle soit pertinente à ce
moment-ci à l'engagement que nous regardons.
M. Middlemiss: Oui, c'est que si...
Le Président (M. Gagnon): Non, non, non, non, M. le
député de Pontiac. On aura fortement l'occasion d'interroger
l'entreprise à chaque étude des crédits, chaque
année.
M. Middlemiss: Avec la nouvelle méthode des
crédits.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions aux Transports?
M. Middlemiss: M. le Président, on se soumet à vos
voeux. Moi, je n'en ai plus.
Le Président (M. Gagnon): Vous savez fort bien que c'est
un document public et que vous l'avez sûrement dans votre bureau. Ce sont
les états financiers de l'entreprise qu'on remet à chaque
année. Travail, Main-d'Oeuvre et Sécurité du revenu.
Travail, Main-d'Oeuvre et Sécurité du
revenu
M. Polak: Travail, Main-d'Oeuvre, engagement 605. Mme la
ministre, il s'agit d'une subvention à la Fondation ressource-jeunesse
dans le cadre du programme Services externes de main-d'oeuvre. Je voudrais
seulement avoir un renseignement.
Document attaché, disons, de ventilation; à la page 7 ou
8, il y a l'engagement 216: Regroupement information-logement de Pointe
Saint-Charles, à Montréal. J'aimerais avoir là-dessus le
nom et l'adresse des principaux de ce regroupement.
Mme Marois: Je m'excuse. Si j'ai bien compris la question, c'est
la liste des administrateurs du projet que vous souhaiteriez?
M. Polak: Non. À l'engagement no 216 sur la page
explicative. Il y a juste un engagement qui s'appelle Regroupement
information-logement de Pointe Saint-Charles.
Mme Marois: D'accord.
M. Polak: La raison est bien claire, c'est parce que je voudrais
les féliciter vu que c'est dans mon comté. Donc, j'aime toujours
savoir ce qui se passe. Je demande simplement le nom et l'adresse des
administrateurs pour que je puisse écrire une belle petite lettre sur le
travail qu'on fait pour eux.
Mme Marois: C'est gentil de penser à eux.
M. Polak: Sans doute, avec toute sa bonne volonté, Mme la
ministre va me fournir ce renseignement le plus tôt possible.
Mme Marois: J'imagine qu'on pourra vous fournir, sans aucun
problème, cette information.
M. Blais: J'espère que vous écrirez: J'ai appris
que... Pas j'ai fait.
M. Polak: J'écris comme vous. L'engagement 216.
Mme Marois: D'accord. C'est une bonne intention, je pense.
Travaux publics et Approvisionnement
M. Middlemiss: J'ai une question à Travaux publics. Cela
va certainement rendre le député de Terrebonne heureux. C'est un
autre "supplément pour porter à 70 800 $ le coût des
services de gardiennage à l'édifice, 255 boulevard
Crémazie est, Montréal? Est-ce qu'on pourrait avoir les raisons?
Ce ne sont certainement pas des sols que l'on ne connaissait pas ou des choses
inconnues. L'engagement 401, Travaux publics et Approvisionnement. Est-ce du
surtemps?
Mme Marois: Alors, écoutez, ce que j'ai comme explication
ici, c'est que, le 16 août 1982, cinq gardiens-constables de la division
sécurité du ministère des Travaux publics et de
l'Approvisionnement, qui effectuent, pour leur part, 7 000 heures-année
de gardiennage à cet édifice, seront transférés
à la division stationnement. Il a donc fallu combler les
responsabilités qu'ils assumaient et comme la firme de gardiennage,
Service de sécurité rapide, était déjà sur
les lieux, déjà sur place et assumait la responsabilité de
l'édifice, à ce que je constate, c'est cette firme qui a
assumé ce départ de personnes vers un autre service, qui a
assumé les services que ces personnes rendaient.
M. Middlemiss: Donc, c'est un contrat négocié?
Mme Marois: C'est-à-dire que ce n'est pas un contrat
négocié. Enfin, c'est un ajout à un contrat qui avait
été alloué à cette firme.
M. Middlemiss: Donc, on a assumé à la base que les
autres personnes qui auraient pu offrir les services originellement n'auraient
pas pu les fournir au même prix?
Mme Marois: Écoutez, il faut bien comprendre aussi que
c'est en milieu d'année, que la firme a déjà une expertise
dans ces bâtisses, connaît déjà le fonctionnement et
qu'on a procédé de cette façon-là.
M. Middlemiss: Les 7 000 heures, est-ce que vous n'aviez pas
spécifié que c'était pour le stationnement?
Mme Marois: C'est cela.
M. Middlemiss: Donc, on a remplacé des gens dans le
stationnement qui n'étaient même pas de...
Mme Marois: Ah! non, non. Pardon. C'étaient des personnes
qui assumaient les mêmes fonctions que les gens de la firme qui avait le
contrat, mais qui ont été transférées à une
division qui s'appelle la division stationnement. De toute façon, on
sait que, dans ce type de contrats, le Service de sécurité
rapide, c'est du gardiennage d'édifices qui comprend souvent la
surveillance du stationnement ou des choses comme celles-là.
M. Middlemiss: Est-ce que cet ajout au contrat a
été accepté par la firme au même prix unitaire que
la soumission originale?
Mme Marois: Oui. J'ai exactement les chiffres. Il y avait
originellement 4,50 $. Il y avait une clause d'indexation prévue qui a
amené les personnes à 5,90 $ et les 7000 heures sont
calculées, justement, à 5,90 $. C'est vraiment au prix
prévu au contrat. Il n'y a pas eu d'augmentation sur le calcul du
taux horaire initial, si ce n'est ce qui était prévu au
contrat.
M. Middlemiss: Donc, le nouveau taux horaire était
déjà utilisé par ceux qui étaient
déjà au travail.
Mme Marois: C'est cela. M. Middlemiss: C'est bien.
Mme Marois: Parce que le contrat prévoyait un bout
à un certain taux horaire avec une clause d'indexation en cours de
contrat prévue au moment où on a accordé le contrat et
elle s'est appliquée pour les 7000 heures pendant lesquelles ils ont
remplacé.
M. Middlemiss: Merci.
M. Polak: Je veux juste retourner à l'engagement 300 des
Travaux publics. Il s'agit d'un "contrat de services pour assurer le transport
aérien de matériel, etc., entre les différentes
municipalités du Nord du Québec. Fournisseur: Nordair
Ltée, 190 000 $. Est-ce qu'on a négocié avec
Québecair, notre ligne nationale? Est-ce qu'on a essayé de se
baser sur le même principe que pour le sel?
Mme Marois: Vous êtes un peu au courant de toutes les
règles du jeu en ce qui concerne le transport aérien. Pour les
municipalités concernées, nous n'avions pas le choix puisque les
permis sont détenus par la compagnie Nordair pour ces routes.
M. Polak: D'accord. Mme Marois: D'accord?
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions relatives aux Travaux publics?
M. Polak: Non. En ce qui me concerne, c'est terminé.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Au poste 600, contrat négocié "pour la
location d'un local d'une superficie de 150 mètres carrés
situé au 122 nord, rue Notre-Dame, à Thetford-Mines et
destiné à loger le service de Communication-Québec." Je
constate que c'est un contrat négocié. Est-ce que la ministre
pourrait nous donner les raisons qui font qu'on n'a pas fait un appel d'offres
pour savoir s'il n'y avait pas d'autres personnes qui étaient
prêtes à fournir des locaux de semblable qualité?
Mme Marois: Voilà, je vous donne les explications. Il
s'agit d'une nouvelle location pour l'ouverture d'un bureau régional -
on le dit, d'ailleurs, dans l'engagement - de Communication-Québec dans
la ville de Thetford-Mines. La procédure requise, telle que
définie dans les décrets, a été suivie. Des avis
ont été publiés dans les journaux. Cinq propositions
furent reçues. Une a été rejetée parce qu'elle ne
satisfaisait pas aux exigences. La pondération n'a pas eu pour effet de
modifier l'ordre de la proposition la plus basse, à qui nous
recommandons l'octroi du contrat de location. Alors, c'était la
proposition la plus basse.
M. Doyon: Merci.
Le Président (M. Gagnon): Nous avons terminé
l'étude des engagements financiers du mois d'octobre 1982. Nous allons
maintenant entreprendre le mois de novembre 1982 par les Affaires
culturelles.
Engagements de novembre 1982 Affaires
culturelles
M. Polak: Affaires culturelles, engagement 100. Contrat de
services pour la réalisation du répertoire analytique d'articles
de revues du Québec (RADAR) pour une période d'un an.
Fournisseur: Microfor Inc., Québec, 125 000 $." Pour faire un
répertoire analytique d'articles de revues. Pour quelle raison a-t-on
procédé par le biais de contrats négociés?
N'aurait-on pas pu, au ministère même, faire un inventaire de ce
qui a été publié? Cela semble ne pas être trop
compliqué. Cela coûte cher.
Mme Marois: II faut, d'abord, savoir que c'est la loi qui nous
oblige à le faire. La Loi sur la Bibliothèque nationale du
Québec, à l'article 5 f) dit: voir à
l'établissement d'un index des principaux périodiques du
Québec et assurer la publication régulière de cet index.
Cet index est RADAR. RADAR existe depuis 1972-1973, il entreprend sa
onzième année en 1982-1983; il analyse quelque 150 revues
québécoises parmi les plus représentatives
distribuées sous forme d'abonnement, principalement aux
bibliothèques, 300 abonnés. Il constitue une banque d'information
exploitée par ordinateur et accessible par terminal.
Ce que j'ai comme autre information qui pourrait compléter la
réponse à votre question, c'est ce qu'on dit ici. Lors du dernier
appel de propositions dans les journaux, cette firme fut la seule à
offrir ses services. D'accord? Il faut dire aussi que cette firme avait ce
contrat depuis déjà 1972-1973; alors, elle a
développé une expertise au niveau de la composition de ce
document assez spécialisé. C'est sans doute
normal qu'aucune firme n'ait été intéressée
finalement à se présenter. Étant devant une firme, la
négociation nous amène souvent à aller un peu plus
bas.
M. Polak: Est-ce que cette firme avait fait les mêmes
travaux les années précédentes?
Mme Marois: Oui. Cette firme avait fait les mêmes travaux.
Comme je l'ai dit, c'est d'une année à l'autre. Entre autres, je
peux peut-être vous dire que le nouveau contrat représente une
diminution de 86 000 $ par rapport à ce qui aurait été
versé à Microfor en 1982-1983 selon le contrat
antérieur.
M. Polak: Parfait.
M. Polak: Je vous félicite pour cette
réduction.
Le Président (M. Gagnon): Affaires culturelles.
M. Polak: Engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 300. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: "Subvention à la municipalité d'Anjou
à titre...
M. Doyon: M. le Président, avant de passer à
l'engagement 300, avec la permission de mon collègue...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: ... à l'engagement 104, il y a une subvention
à la Société lyrique d'Aubigny, de Sainte-Foy,
représentant la deuxième et dernière tranche de subvention
de 115 000 $ pour l'année financière 1982-1983. J'aimerais
savoir, Mme la ministre, depuis quand ces subventions à la
Société lyrique d'Aubigny sont versées.
Mme Marois: Ce qu'on sait au moins par l'engagement, c'est que la
subvention totale - la question est souvent soulevée -est de 115 000 $
pour l'année financière.
M. Doyon: Oui, cela, je l'ai lu.
Mme Marois: C'est bien, parce que, parfois, j'avais l'impression
que des choses étaient moins vues.
M. Doyon: Cela vous donne le temps de regarder ailleurs.
M. Polak: Ils sont très lyriques à Sainte-Foy.
(15 h 45)
Mme Marois: D'accord. Il y a des subventions qui ont
été versées antérieurement, soit depuis 1979-1980,
à cette société.
M. Doyon: Pour quel montant?
Mme Marois: Les montants sont - je vais vous donner la
ventilation d'une année à l'autre - de 59 000 $ pour 1979-1980,
42 300 $ pour 1980-1981, 80 100 $ pour 1981-1982 et 115 000 $ pour
1982-1983.
M. Doyon: II y a une très forte augmentation, Mme la
ministre, si je vois bien, entre l'année précédente et
l'année qu'on est en train d'étudier, c'est-à-dire
l'année 1982-1983.
Mme Marois: Oui, il y a effectivement une augmentation
importante.
M. Doyon: Plus que du simple au double.
Mme Marois: Non, ce n'est quand même pas plus que du simple
au double. C'est 80 000 $ à 115 000 $. Il faut faire dire aux chiffres
ce qu'ils veulent bien dire.
M. Doyon: Oui, 80 000 $ à 115 000 $. On était
à 45 000 $ jusqu'en 1980.
Mme Marois: Oui.
M. Doyon: On est passé de 45 000 $ à 115 000 $ en
deux ans. Est-ce exact?
Mme Marois: Oui, c'est cela. M. Doyon: Est-ce que...
Mme Marois: Si je peux me permettre une explication plus
générale, on sait fort bien que tous ces groupes qui essaient de
vivre et de survivre et de participer au développement culturel du
Québec vivent aussi des situations qui peuvent être difficiles
à ce moment-ci. Je sais que, pour un certain nombre d'autres organismes
aussi, les interventions du gouvernement ont été un peu plus
importantes dans certains cas, compte tenu de difficultés attribuables
à la situation générale dans laquelle on se trouve et que
ces organismes ont à vivre aussi.
M. Doyon: M. le Président, si je comprends bien la
réponse de la ministre à une question que je n'avais pas tout
à fait posée, mais que j'étais sur le point de poser, les
raisons qui...
Mme Marois: Je vous devance. Vous devriez être heureux.
M. Doyon: Oui, une fois n'est pas coutume. Les raisons qui
militent, en fait, pour l'augmentation considérable du montant sont que
la Société lyrique d'Aubigny vous a fait part ou a exprimé
quelque part qu'elle avait un manque à gagner et des difficultés
financières. Est-ce que c'est attribuable finalement, à la
situation économique qui l'affecte, elle aussi, comme elle affecte tout
le monde?
Mme Marois: Oui. J'ai répondu à l'avance à
cette question que vous vouliez soulever. Il y a plusieurs organismes qui,
chaque année, viennent s'adresser au ministère des Affaires
culturelles pour obtenir de l'aide. On le fait, de façon
générale, pour beaucoup d'organismes dans tout le Québec.
Cette année, je sais que certaines demandes ont été plus
importantes, compte tenu de la situation dans laquelle se trouvaient ces
organismes. La société dont on parle ici, la
Société lyrique d'Aubigny, a été traitée sur
le même pied que les autres groupes qui sont venus présenter des
demandes en expliquant que les difficultés qu'ils vivaient pouvaient
même les amener à ne plus vivre, à la limite.
M. Doyon: M. le Président, j'aimerais savoir, dans le
même courant de pensée que celui qu'exprime la ministre -
étant donné qu'elle dit qu'il y a d'autres sociétés
qui sont dans des situations semblables et qui, donc, ont reçu des
subventions qui ont été augmentées - s'il y a des normes
qui existent pour le calcul de ces subventions. Quelles sont ces normes? Je
demanderais, si elles existent plus particulièrement pour ce genre de
subventions, qu'elles nous soient fournies.
Mme Marois: Effectivement, tous ces programmes sont
"normés". Il est possible, j'imagine, de produire les normes qui
concernent ce programme, en particulier, les normes
générales.
M. Blais: Les normes qualitatives et non les normes
financières. C'est dans ce sens que vous voulez dire.
Mme Marois: Oui.
M. Doyon: Ma question, M. le Président, est d'ordre
strictement financier. Nous sommes dans les engagements financiers; nous ne
sommes pas dans les engagements qualitatifs. Ma question est essentiellement
d'ordre financier et, M. le Président, ce qui m'intéresse, ce
n'est pas de savoir quelle est la qualité du chant qui est
exigée, mais quelles sont les normes qu'on utilise pour
déterminer qu'on va verser, une année, 115 000 $ plutôt que
80 000 $. C'est ce qui m'intéresse.
Mme Marois: Cela fait quelques fois que le député
de Louis-Hébert soulève des questions concernant des organismes
qui sont souvent dans son comté, d'ailleurs.
M. Doyon: C'est très rare, au contraire. C'est très
rare.
Mme Marois: Enfin! Les fois où j'ai été
là, c'est arrivé et il avait l'air très critique
vis-à-vis de ce qui se faisait.
M. Doyon: C'est très rare, M. le Président, mais
cela ne répond pas, de toute façon, à ma question.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que Mme la ministre va
terminer sa réponse?
Mme Marois: À ce qui est demandé, je réponds
ce que j'ai dit tout à l'heure: On va donner les éléments
de qualification nécessaires pour être admissible à ce
programme de subvention. Je pense que c'est la question que le
député de Louis-Hébert a posée. Ma réponse
est la même que tout à l'heure.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Je verrai, par la réponse que me fournira la
ministre, si cela me permet de faire un calcul qui m'éclairera sur
l'augmentation, parce que c'est ce qui m'intéresse et je l'ai dit
clairement.
M. le Président, j'aimerais aussi que la ministre me fournisse,
par la même occasion - il doit y avoir un conseil d'administration
à la Société lyrique d'Aubigny - le nom des personnes qui
font partie du conseil d'administration de cette société.
Mme Marois: Cela nous fera un très grand plaisir si c'est,
dans ce cas-là aussi, pour les féliciter pour le beau travail
qu'ils accomplissent et la contribution qu'ils apportent à la culture
québécoise. Cela me fait doublement plaisir de le faire.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: Engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Terrebonne, je m'excuse. Sur le même engagement?
M. Blais: Oui, s'il vous plaît. C'est que la
Société lyrique d'Aubigny existe depuis plusieurs années
à Québec et c'est la seule compagnie d'opéra de
Québec.
Mme Marois: Oui.
M. Blais: Je suis persuadé que le député de
Louis-Hébert est au courant. Elle a présenté, en
1977-1978, "Faust" - que je suis allé voir, d'ailleurs - sans
subvention. Lorsqu'on a fondé l'opéra de Montréal, il
fallait quand même, pour l'équivalence culturelle, une
équivalence à la ville de Québec, qui est tout de
même la capitale nationale. La seule compagnie susceptible de la
représenter était la Société lyrique d'Aubigny,
pour que ce soit fait à un coût très peu
élevé. Elle a présenté "la Traviata" cette
année. Présenter "la Traviata" avec 115 000 $ de subvention, je
pense qu'il n'y a aucun pays au monde qui pourrait le faire. C'est parce que ce
sont des gens qui travaillent de façon à peu près
bénévole et même qui fournissent de leur argent. Je crois
que, comme député de la région de Québec, vous
devriez en être fier et non pas remettre en question l'augmentation de la
subvention qui peut avoir été versée.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Là-dessus, vous me permettrez de mettre les
choses au point. Il est bien sûr que le rôle qui nous est
assigné consiste à s'assurer que les fonds publics sont
dépensés de la meilleure façon possible. C'est un coup que
je considère bas que de mettre en question le désir que je peux
avoir, en tant que député de Louis-Hébert, de voir
s'épanouir un organisme tel que la Société lyrique
d'Aubigny. Ce que je veux souligner et mettre en relief avec la question que je
pose, c'est qu'il se peut très bien qu'au lieu d'avoir 115 000 $, compte
tenu de l'excellent travail que fait la société lyrique, elle
devrait en obtenir 200 000 $ possiblement. Sauf que, comme le gouvernement ne
sait pas pourquoi il donne 115 000 $, il ne sait pas plus pourquoi il donne 50
000 $. J'aimerais qu'on puisse se baser sur quelque chose de façon
à pouvoir réclamer, pour la Société lyrique
d'Aubigny, les 200 000 $ auxquels elle aurait possiblement droit si c'est le
cas.
M. Blais: C'est du chantage, M. le Président:
Mme Marois: Je suis très heureuse d'entendre le
député de Louis-Hébert, parce que j'étais un peu
déçue du sens des questions qu'il posait tout à l'heure.
Là, cela vient rétablir un peu dans ma tête la
qualité de son intervention.
Le Président (M. Gagnon): Merci. M. le
député de Sainte-Anne, c'est à vous.
M. Polak: M. le Président, Affaires culturelles,
engagement 300. "Suvention à la municipalité d'Anjou à
titre d'aide financière pour fins de construction de sa
bibliothèque municipale pour un montant de 550 311 $." Je note que,
contrairement aux subventions qui ont été mentionnées
à la page précédente, il n'y a aucune contribution de la
part de la municipalité. Est-ce qu'il y a une raison pour que, comme
dans les cas précédents, c'est-à-dire aux engagements 101
et 103, la municipalité elle-même n'ait pas été
listée ici comme faisant une contribution?
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
Mme Marois: II faudrait poser la question au ministère,
parce que je ne possède pas ici l'information. Cependant, ce que je peux
dire - je ne sais pas si c'est noté à l'engagement - cela
s'inscrit bien dans le programme d'amélioration des équipements
communautaires, c'est-à-dire le programme PAEC. Habituellement, les
critères de PAEC sont respectés; sinon, ils ne sont pas
acceptés. Alors, il faudrait poser la question au ministère.
M. Polak: On doit certainement savoir pourquoi, dans l'engagement
300, il n'y a pas de mention de la contribution de la municipalité,
contrairement aux engagements 103 et 101 des deux autres
municipalités.
Le Président (M. Gagnon): C'est cela. Mme Marois:
D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Aux Affaires culturelles, est-ce
qu'il y a d'autres questions? Affaires intergouvernementales, Affaires
municipales.
M. Polak: Affaires culturelles.
Le Président (M. Gagnon): Affaires culturelles, oui.
À quel engagement?
M. Polak: Engagement 801.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 801. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: Nous allons attendre que Mme la ministre "frappe" sa
page.
Mme Marois: J'ai "frappé" ma page.
M. Polak: Vous l'avez "frappée". Merci. Il s'agit d'une
"subvention à la Librairie Dussault Limitée, afin de lui
permettre de payer les sommes dues à ses créanciers et ainsi
procéder à la liquidation de son entreprise. Le montant de
l'engagement est 3 141 400 $."
D'abord, je voudrais attirer l'attention de la ministre sur le fait que,
dans nos
engagements de juillet 1982, on a un prêt à la même
Librairie Dussault Limitée de la part du ministère au montant de
950 000 $. À ce moment-là, j'ai demandé au
président du trésor de nous aviser de ce qui arrive de l'actif de
cette compagnie après avoir payé ses dettes. Est-ce qu'on va
récupérer nos 950 000 $? J'étais supposé être
avisé et je n'ai jamais eu de réponse. Et là, je vois une
subvention qui se situe à près de 3 000 000 $. On est rendu
à un total de 4 000 000 $ qu'on a investis dans cette Librairie Dussault
Limitée. Où est-ce qu'on est rendu? Je dois comprendre que
l'entreprise a été vendue; quel est le profit net ou la perte
nette qui a été subie suite à cette vente?
J'ai même entendu, Mme la ministre, toutes sortes de rumeurs qui
me poussent à parler de cet engagement et peut-être qu'il faudrait
même avoir la présence du ministre, parce qu'il y a une rumeur qui
circule autour de cette Librairie Dussault Limitée. Si vous me donniez
comme réponse: Voici, on a fait un profit de tel montant, je serais
très heureux.
Une voix: Quelle rumeur?
M. Polak: Une rumeur, on ne la répète jamais.
Mme Marois: Écoutez, je ne... M. Blais: Oh! mon
Dieu.
Mme Marois: Vous savez, je pense que c'est tout dans le processus
de liquidation, si on veut. Effectivement, le ministère concerné
devrait être remboursé des sommes dues dans certains cas, etc.,
mais je ne peux pas vous faire, à ce moment-ci, le bilan. Je n'ai pas
les éléments pour vous le faire. Je ne sais pas si cela vient,
oui ou non, confirmer vos rumeurs mais enfin...
M. Polak: Certainement, j'aimerais savoir le plus tôt
possible, concernant cette Librairie Dussault Limitée, d'ailleurs,
à part ces 4 000 000 $ que le ministère des Affaires culturelles
a investis, ce qu'il arrive avec la vente de cette librairie? J'ai entendu
dire, par exemple, que les "pas bonnes" sont vendues rapidement à un
pauvre gars qui est devenu la victime et les "bonnes" sont vendues d'une
manière un peu étrange. Je vais vous dire exactement le
renseignement que j'ai reçu. À un moment donné, quelqu'un
s'est empressé d'acheter quelques-unes de ces Librairies Dussault et il
y avait une petite annonce dans le journal Le Devoir qui disait d'appeler
à un tel numéro, chez telle personne pour obtenir des
renseignements. Le monsieur en question l'a fait et on lui a dit: Avant de
soumissionner, monsieur, voulez-vous déposer 25 000 $? Je ne sais pas,
mais j'aimerais savoir un peu de quelle façon on a procédé
pour vendre cet actif. Est-ce que la librairie a été vendue? Quel
était le résultat au point de l'actif, du passif? Où
est-ce qu'on est rendu avec tout cela?
Mme Marois: Je pense que ces questions soulevées
obtiendront réponses, j'imagine, auprès du ministre responsable,
du ministre concerné, c'est-à-dire le ministre des Affaires
culturelles.
Le Président (M. Gagnon): Pas d'autres questions aux
Affaires culturelles?
M. Polak: II faut bien se comprendre, je parle de chacune parce
qu'il y a des librairies individuelles dans différentes villes; je pense
qu'il y en a douze ou quinze au total. Donc, pour chacune le prix de vente pour
voir le total qui a été récupéré. Combien a
été payé de la dette? Quel est le résultat de cette
opération?
Le Président (M. Gagnon): Affaires intergouvernementales.
M. le député de Louis-Hébert. (16 heures)
Affaires intergouvernementales
M. Doyon: M. le Président, à l'engagement 400, on
voit qu'il s'agit d'un "renouvellement du contrat de services pour agir
à titre de directeur général du lycée ou de
conseiller auprès du directeur général ivoirien dans le
cadre du projet Hôtellerie Côte-d'Ivoire, pour une période
d'un an, pour un montant de 90 974 $." Il y a une contribution
fédérale d'indiquée, à 128%. J'aimerais qu'on nous
indique de quoi il s'agit, quelle est cette histoire. Le fédéral
contribue à 128%. Est-ce qu'on met 28% dans nos poches? Qu'est-ce que
c'est?
Mme Marois: D'accord. Les explications sont relativement simples.
D'abord, c'est en vertu d'une entente entre le gouvernement du Québec et
le gouvernement du Canada où le ministère des Affaires
intergouvernementales est le maître d'oeuvre du projet Hôtellerie
Côte-d'Ivoire. Le remboursement, c'est assez bizarrement dit, est de
128%; c'est parce que tous les frais afférents à l'administration
du contrat et qui ne seraient pas prévus dans ce montant sont couverts
par ces 28%.
M. Polak: As-tu fini? M. Doyon: Oui.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: J'ai une question additionnelle là-dessus. Je
trouvais cela un
peu bizarre aussi qu'on paie 90 000 $. Je n'appelle pas M.
René-Luc Blaquière chef cuisinier, mais plutôt directeur
général de là-bas. Si le gouvernement
fédéral avait vraiment gaspillé de l'argent
là-dedans, parce que tout le monde paie pour cela, j'aimerais savoir -
c'est vrai qu'on a été remboursé par le
fédéral - si, dans le document, il se trouve quelque chose comme
des commentaires sur cette transaction.
Mme Marois: Je n'ai pas de commentaires sur la transaction. Le
député semblait dire que c'est 90 974 $, mais il faut bien
comprendre - vous l'avez dans le cahier aussi - que ce n'est pas pour une
année. Cela se répartit sur deux années budgétaires
dont...
M. Polak: C'est marqué: période d'un an.
Mme Marois: ...en 1982-1983, 45 000 $ et 45 000 $ en 1983-1984.
C'est vrai, cependant, que c'est pour une période d'un an. J'imagine que
c'est six mois dans une année budgétaire et six mois dans
l'autre. Je n'ai pas plus d'explications que celles que je vous ai
données généralement. C'est évident qu'on peut bien
s'entendre et présumer qu'il y a un certain nombre de frais
afférents à ce type de contrat, reliés au transport entre
autres, parce que, si c'est un projet qui concerne la Côte-d'Ivoire, on
s'imagine qu'il va devoir être là un peu, etc. Si vous vouliez
soulever des questions supplémentaires, je pense qu'il faudrait les
adresser directement au ministère et au ministre.
M. Polak: D'accord, si vous pouvez obtenir le renseignement
là-dessus. Je posais toujours la question au président du Conseil
du trésor: Qu'est-ce que cela rapporte au Québec d'agir comme
conseiller auprès d'un monsieur ivoirien? La réponse, c'est
toujours la culture. Ces Ivoiriens, quand ils viendront au Québec, vont
acheter nos produits. Je ne sais pas si les petits enfants ivoiriens vont
prendre nos produits québécois, à un moment donné!
Je voudrais vraiment le savoir. Les 90 000 $, même si cela vient du
fédéral, disons que c'était un gaspillage total.
Mme Marois: Seriez-vous plus séparatiste que nous?
M. Polak: Je suis très québécois,
savez-vous!
Mme Marois: J'espère bien! Je n'en espérais pas
moins.
M. Polak: Toujours dans le contexte qu'avec un grand tout on peut
vivre en paix, mais vous verrez l'avenir! J'aimerais savoir tout de même
ce que cela nous rapporte, cette histoire.
Mme Marois: On pourrait parler de la coopération
internationale au plan général parce que cette question s'inscrit
là-dedans. Vous savez tout le débat qu'il y a entre les pays
aidés et les pays qui aident. La plupart des pays qui aident
souhaiteraient des ententes bilatérales, c'est-à-dire une liaison
de contrat. Nous vous fournissons de l'aide technique; par contre, vous achetez
les produits fabriqués chez nous. La plupart des pays qui aident
souhaitent des ententes bilatérales. Un certain nombre de pays
aidés disent: Pourquoi ne pas nous aider de façon un peu plus
gratuite par certaines formes de contributions qui feraient en sorte qu'on
garde une certaine liberté sur les orientations qu'on peut prendre dans
le choix soit de nos produits ou du type de relations qu'on voudrait avoir avec
d'autres pays? On tend de façon générale à ce que
les ententes soient le plus possible bilatérales et, cependant, il y a
un certain nombre d'ententes unilatérales dans un sens, donc gratuites.
Maintenant, cette gratuité n'est pas complète à la limite,
puisque évidemment, si c'est un Québécois, par exemple,
qui est là-bas, il va faire connaître les produits du
Québec, les techniques du Québec. Il va peut-être amener
ces personnes à s'intéresser davantage au Québec et
à ce qui s'y passe. Donc en termes d'échange culturel et
international, je pense que c'est intéressant.
M. Polak: C'est cela que je voudrais savoir. Peut-être que
vous pourrez donner une réponse à la prochaine session. Je vois
mal ce que cela fait pour nous au sujet de l'hôtellerie
Mme Marois: Je pense qu'il faut que le député de
Sainte-Anne accepte qu'il y a quand même un certain nombre de gestes
gratuits que certains pays peuvent poser compte tenu de l'expertise qu'ils ont
eux-mêmes développée et la mettre au service de ces pays
qui ont un peu plus de difficultés au plan économique et au plan
budgétaire.
M. Polak: Quand on a un comté avec un tiers des gens qui
sont bénéficiaires de l'aide sociale, c'est très difficile
à accepter.
Mme Marois: Peut-être bien que le malheur des uns ne
justifie pas le malheur des autres, qu'on le veuille ou non. Je pense qu'il
faudrait poser ce type de question à l'Agence canadienne de
développement international puisque c'est elle qui nous amène
à fournir les personnes. Nous administrons l'entente, point.
M. Polak: L'engagement suivant, c'est
l'engagement 401. Subvention au Centre d'études de l'Asie de
l'Est de l'Université de Montréal. "Paiement du salaire du
professeur Jiang Mingbao pour un période de deux ans, dans le cadre de
l'entente éducative Québec/Chine. Montant de l'engagement: 50 000
$."
Encore ici, je me pose la question suivante. L'entente éducative
Québec/Chine, est-ce que ce n'est pas le temps de commencer à
revoir cela et de dire si on est encore assez riche pour participer à
toutes ces choses-là?
Mme Marois: Encore là, il y a eu un texte, c'est une
entente qui a été signée à Pékin en 1980
entre des représentants de la République populaire de Chine et du
gouvernement du Québec. Cette entente a été
approuvée au gouvernement en août 1980. En vertu de cette entente,
on paie les émoluments du professeur cité, qui enseigne à
l'Université de Montréal. Ce qu'on dit ici, c'est que les
études du chinois se sont considérablement
développées à l'Université de Montréal
compte tenu de l'augmentation considérable du nombre d'étudiants
inscrits; l'université a même décidé de permettre
à des étudiants d'obtenir un baccalauréat en lettres en
prenant la majorité de leurs cours dans le domaine de la langue et la
civilisation chinoises. Plusieurs Québécois s'occupent du chinois
compte tenu des immenses possibilités à long terme de la Chine.
Soit dit en passant, cela rejoint l'objectif que vous vouliez que nous ayons
tout à l'heure.
M. Polak: C'est vrai. C'est bien. Ce n'est pas la
Côte-d'Ivoire; la population est un peu plus grande là-bas. C'est
vrai, je l'admets.
Le Président (M. Gagnon): Affaires municipales. Pas de
questions aux Affaires municipales?
M. Polak: Affaires sociales.
Le Président (M. Gagnon): Affaires sociales. M. le
député de Sainte-Anne, à quel engagement?
Affaires sociales
M. Polak: Affaires sociales, engagement 100.
Le Président (M. Gagnon): Affaires sociales, engagement
100. M. le député de Sainte-Anne, vous avez la parole.
M. Polak: "Contrats négociés. Contrat de services
pour agir à titre de conseiller en matière d'adoption
internationale pour le Secrétariat à l'adoption, pour la
période du 4 octobre 1982 au 14 juin 1984. Fournisseur: M. Luc Bergeron.
Montant de l'engagement: 66 250 $." Je voudrais savoir, parce qu'on a
procédé par le biais d'un contrat négocié, si ce M.
Bergeron est expert dans cette matière. Est-ce que c'est pour cette
raison qu'on l'a engagé? Est-ce qu'on aurait pu choisir parmi plusieurs
candidats?
Mme Marois: Bon, d'abord, de mémoire je sais que M.
Bergeron est un avocat...
M. Polak: Ah! Cela ne veut rien dire.
Mme Marois: ...et qu'il avait développé une
expertise dans le réseau des affaires sociales. Mais je n'ai pas ici son
curriculum; celui-ci pourrait sans doute mieux nous informer de ses
capacités. Justement, il existe des projets qui exigent qu'on
intervienne à court terme, mais pour lesquels (projets) l'intervention
n'est pas nécessaire à long terme. Je pense, entre autres,
à l'adoption internationale où vous savez qu'on a modifié
notre loi et que ce qu'on essaie de faire, c'est de vraiment développer,
de façon plus spécifique, le programme, de bien le
réglementer. Vous savez les débats et les tollés que cela
soulève dans plusieurs milieux. Ce que je comprends, c'est que cette
personne-là est affectée à ce travail précis,
spécifique et d'une durée limitée dans le temps,
préparant donc les instruments qui vont être utilisés, par
la suite, par les gens impliqués dans l'adoption internationale.
M. Polak: J'aimerais avoir une copie du contrat, ainsi que le
curriculum vitae de M. Bergeron. Quelqu'un de mon comté, Mme la
ministre, m'a dit: Posez donc la question à savoir ce qui est
versé au point de vue du financement du Parti québécois.
J'ai dit que ce n'était pas correct de le demander.
Mme Marois: J'espère bien.
M. Polak: Mais j'aimerais avoir le curriculum vitae, ainsi que le
contrat.
Mme Marois: D'accord, il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Gagnon): Agriculture.
Mme Marois: De toute façon, vous savez que tous les
contrats sont scrutés à la loupe par le secrétariat du
Conseil du trésor et que, habituellement, ils sont conformes à ce
qui se verserait dans la fonction publique québécoise.
Le Président (M. Gagnon): Agriculture, Pêcheries et
Alimentation.
Agriculture, Pêcheries et Alimentation
M. Polak: L'engagement 100.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: "Contrat pour les services du Dr C.A. Saint-Pierre pour
poursuivre les travaux de recherche en vue d'élaborer un système
de production pour la culture de céréales. Fournisseur:
l'Université Laval. Montant de l'engagement: 143 000 $." On a vu cela
très souvent dans le passé ces travaux sur les
céréales d'automne et je me demande s'il y a des rapports qui
sortent, qui disent quelque chose. Est-ce qu'on commence à faire mieux
avec nos céréales?
M. Blais: II y a le rapport Gilson.
M. Polak: Je parle du rapport du Dr C.A. Saint-Pierre et d'autres
personnes qui ont été engagées auparavant.
Mme Marois: Je pense que cette question est pertinente.
M. Polak: Les miennes sont toujours pertinentes.
Mme Marois: Elle ne relève pas, cependant, des travaux de
notre commission et elle pourrait être soulevée directement
auprès du ministre de l'Agriculture. Il se ferait sûrement un
plaisir de répondre au député de Sainte-Anne.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Je suis rendu à l'engagement 616, M. le
Président, s'il n'y en a pas d'autres.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac, à l'engagement 616.
M. Middlemiss: Est-ce qu'il y en a d'autres avant d'arriver
à 616?
Le Président (M. Gagnon): Vous avez la parole.
M. Middlemiss: Merci, M. le Président. "Supplément
pour porter à 33 291,85 $ le coût des travaux de drainage dans le
cours d'eau Pellerin et Branches, nos 3 et 4, comté d'Abitibi-Ouest.
Montant de l'engagement: 15 000 $." Ceci représente une augmentation de
l'ordre de 90%. Est-ce qu'on peut avoir les raisons de cela?
Mme Marois: Encore là, ce sont les mêmes raisons que
j'ai évoquées ce matin.
Cette majoration est due au fait que certains travaux de régalage
- j'apprends des choses, c'est extraordinaire, je ne suis pas ingénieur,
n'est-ce pas - de déblais antérieurs et de remblais... Qu'est-ce
que cela veut dire, pour qu'on sache de quoi on parle, du régalage de
déblais? Vous ne le savez pas?
M. Middlemiss: C'est niveler et puis...
Mme Marois: C'est étendre, niveler, j'imagine. Alors, je
reviens à mon propos principal. Cette majoration est due au fait que
certains travaux de régalage de déblais antérieurs et de
remblais d'anciens lits n'avaient pas été inclus au projet et que
les quantités réelles d'excavation sont supérieures aux
quantités estimées. Toujours ce même problème de
quantités que l'on retrouve. Tous les travaux exécutés
dans ce cours d'eau ont fait l'objet d'une surveillance attentive de la part du
personnel technique de la région agricole 09 qui a veillé
à ce que l'aménagement effectué soit le plus
bénéfique possible à l'agriculture de cette région.
Voilà.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: La raison qu'on donne, c'est qu'à cause des
statistiques cela ne vaut pas la peine de faire des travaux de
préparation, que le nombre de fois où on a des suppléments
et le montant des suppléments ne justifient pas qu'on fasse de travaux
de préparation.
Mme Marois: Attention. Il ne faut pas mal interpréter les
paroles que j'ai dites ce matin.
M. Middlemiss; Ce n'est pas cela que vous avez dit? (16 h 15)
Mme Marois: Eh bien, vous concluez que cela ne justifie pas
l'étude plus approfondie avant qu'on aille en appel d'offres ou qu'on
fasse appel au fichier. Ce que j'ai dit et ce que je redis ici, c'est qu'il y a
un certain volume de contrats pour ce type de travaux. Je ne pourrais pas vous
dire, dans le cas présent, quel est ce volume; il peut être de
l'ordre de 5 000 000 $ ou 10 000 000 $. Si, avec les expertises que nous
demandons pour préparer les plans et devis, on arrive à une marge
d'erreur de 5% et que ceci, reporté sur la valeur des contrats et compte
tenu du coût des travaux supplémentaires qu'il faudrait faire pour
pousser plus loin les expertises avant d'aller en appel d'offres, est plus
élevé que la marge d'erreur et de façon importante,
évidemment l'étude coûts-bénéfices nous
amène à dire: Acceptons de vivre avec cette marge d'erreur.
Des
suppléments doivent donc être acceptés dans des
contrats particuliers. Dans ce cas-ci, je ne peux pas vous dire exactement le
montant total; je pense qu'on pourrait se poser la question, mais enfin c'est
toujours le même principe.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Pour vous montrer les statistiques, au mois de
novembre 1982, on a sept contrats qui ont été octroyés
pour le drainage. On a quatre contrats de suppléments dans le même
mois; environ 40% - pour vous montrer, on aime cela, les statistiques - des
dépenses du mois de novembre ont été des
suppléments. Le montant des suppléments représente 40% des
coûts originaux.
Mme Marois: Le président faisait lui-même la
réflexion: Ce type de contrat est habituellement donné au
printemps. On arrive en fin de travaux. Si on a donné - imaginons un
chiffre hypothétique - 50 ou 75 contrats et qu'à la fin on dise
qu'il y a eu, pour quatre, cinq, six ou sept d'entre eux, des erreurs
d'estimation, il y a un supplément qu'on doit verser. Je vous redonne
donc la même réponse que je vous avais donnée tout à
l'heure: C'est une marge d'erreur qui est acceptable. C'est évident
qu'ici on voit les exceptions. On voit justement - et, entre autres, c'est un
des rôles de la commission des engagements financiers de voir les
exceptions - pourquoi il y a eu exception dans ce cas-là et pourquoi on
a ajouté un supplément. C'est donc normal que les
suppléments se trouvent concentrés à un moment quelconque
de l'année et particulièrement en fin de travaux puisque les
contrats se donnent au début du printemps.
M. Middlemiss: Le montant représente -si on combine
maintenant octobre et novembre, le total des contrats et les suppléments
- 30% de suppléments. La valeur représente quasiment aussi 30%.
Il y a peut-être quelque chose à vérifier. À 5%,
à 10% c'est peut-être justifiable, mais où va-t-on
arrêter avec cela?
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Terrebonne.
M. Blais: II arrive ceci. Il ne s'agit pas toujours d'erreurs
d'estimation lorsqu'on trouve un supplément dans la construction ou le
drainage. C'est qu'on décide parfois, après, de faire un peu plus
long que prévu.
M. Middlemiss: J'ai la réponse.
M. Blais: Laissez-moi la parole ne fût- ce qu'une
demi-minute. À ce moment-là, il y a automatiquement un
supplément, mais les suppléments dont vous parlez ici, on
additionne toute la page et cela ne fait même pas 30 000 $. Vous dites
40%. C'est comme si vous disiez: Les cartons d'allumettes se vendaient à
0,02 $ ce mois-ci, il y a donc une inflation de 100%. Il ne faut tout de
même pas partir d'un détail aussi infime et extrapoler sur un
ensemble. Je n'aime pas la comparaison que vous avez prise, comme d'habitude,
M. le député de Pontiac.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Pour renseigner le député de
Terrebonne, le coût total des contrats originaux était de 87 315 $
et les suppléments sont de 36 037 $. C'était plus de 30%; c'est
pour cela que cela représente 40% des coûts.
Mme Marois: II faut quand même dire que tous les travaux
qui ont été acceptés et pour lesquels il y a eu des
contrats imaginons qu'ils sont passés au printemps -et pour lesquels il
n'y a pas de suppléments, ne reviennent pas ici. Puisque c'est conforme
au contrat original, ils n'ont pas à revenir à la commission des
engagements financiers. C'est un petit peu facétieux, sur deux mois et
particulièrement à la fin des travaux, de cumuler ces
suppléments et de dire: Regardez, la performance est terrible.
J'aimerais revenir au principe général. Effectivement, je
dois vous dire qu'au Conseil du trésor cette question revient
régulièrement; c'est pour cela que je peux en parler de
façon large, si on veut. On se dit toujours: Est-ce qu'on ne va pas trop
en supplément? Est-ce qu'on a des problèmes dans nos
méthodes d'évaluation? De façon régulière,
à un rythme de deux ou trois ans, il y a des études qui se font
justement pour obtenir des données, le volume global des contrats, les
méthodes d'estimation, la marge d'erreur et faire en sorte qu'il y ait
des interventions - d'ailleurs, j'en ai parlé ce matin dans le cas des
Affaires sociales -correctives pour éviter que les suppléments ne
soient trop importants et que cela ne se perpétue. Le plus bel exemple
que j'ai vécu dernièrement, c'est celui des Affaires sociales
où vraiment, par l'intermédiaire de nouvelles règles, on a
fait en sorte que la planification initiale soit de beaucoup meilleure que
celle qu'on a eue par le passé.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Si on a les statistiques pour une année
complète, serait-il possible d'avoir, sur une année
complète, le nombre
de contrats, le montant et, en fin de compte, quels sont les
suppléments?
Mme Marois: Oui, je pense que cela pourrait être
intéressant.
M. Middlemiss: Oui?
Mme Marois: On pourrait apprendre des choses. On pourrait
même demander au ministère s'ils ont des statistiques à
jour, etc.
Le Président (M. Gagnon): C'est bien. Communautés
culturelles et Immigration. Y a-t-il des questions? M. le député
de Sainte-Anne.
Communautés culturelles et Immigration
M. Polak: Je voudrais juste ajouter qu'à l'engagement 616
exactement le même débat s'applique qu'à l'engagement 618,
sauf que le supplément est de 50%.
Communautés culturelles, engagement 500. Il s'agit d'une
"subvention à Carrefour international, Montréal,
représentant la contribution du gouvernement du Québec dans le
cadre de la campagne menée par SOS Liban-Palestine afin de venir en aide
aux populations touchées par la guerre au Liban. Montant de
l'engagement: 50 000 $." Je voudrais savoir ce que fait Carrefour
international. Je voudrais savoir si ce montant va vraiment être
utilisé pour de l'aide aux victimes, pour acheter de la nourriture ou
des vêtements.
Mme Marois: C'est cela. Ce qu'on nous dit ici, c'est très
court: SOS Liban-Palestine est un comité mis sur pied par certains
organismes québécois - c'est un regroupement d'organismes - afin
d'apporter une assistance médicale et sanitaire aux populations
libanaises et palestiniennes durement touchées par la guerre du Liban.
C'est un regroupement d'organismes québécois. Je ne sais pas dans
le détail de quels organismes il s'agit, mais c'est un regroupement de
ce type.
M. Polak: Maintenant, quand une telle subvention est
accordée, est-ce que le ministère en question vérifie
combien d'argent reste à l'organisme pour les frais administratifs? Il y
a de ces organismes qui ont des taux très élevés de frais
d'administration et d'autres qui en ont beaucoup moins.
Mme Marois: Oui.
M. Polak: Est-ce que cela est vérifié?
Mme Marois: Je sais que cette question est soulevée chaque
fois. Pour faire leur demande de subvention, habituellement, tous ces
organismes présentent un budget dans lequel on retrouve l'argent
affecté à l'administration et l'argent versé
directement.
Le Président (M. Gagnon): Communications.
Communications
M. Polak: D'accord. Communications, engagement 401. "Contrat de
services pour la fourniture de téléphonistes nécessaires
à l'opération des consoles du Centrex du gouvernement du
Québec à Rimouski pour une période de trois ans.
Fournisseur: Québec-Téléphone Inc. Montant de
l'engagement: 332 300 $." Il s'agit donc de 100 000 $ par année pour
avoir le service de Centrex à Rimouski.
Mme Marois: C'est cela.
M. Polak: Est-ce normal en comparaison avec d'autres
régions, villes ou districts? Je comprends qu'à Rimouski il y ait
beaucoup d'appels parce que tout le monde doit appeler le ministre sans doute
au sujet de la "persécution" de l'impôt. Peut-être
qu'à cause de cela ça prend une autre téléphoniste.
Est-ce que cela se compare à d'autres régions?
Mme Marois: Je vais vous donner le principe
général, justement, pour situer comment on fonctionne. Il est
dit, même dans les notes explicatives, que, par souci d'économie,
les consoles du Centrex du gouvernement, partout en province, sont
localisées dans les locaux des compagnies de téléphone et
ce sont les compagnies qui fournissent le personnel requis pour faire
fonctionner ces consoles puisqu'elles ont déjà sur place le
personnel spécialisé pour cette tâche. Souvent, il y a une
répartition des tâches concernant l'ensemble des services à
rendre dans ce milieu. Par comparaison avec ce que cela coûte dans
d'autres régions du Québec, je n'ai pas ici les données
à cet effet.
M. Polak: Mais sans demander trop de travail
spécialisé - parce qu'on doit sans doute avoir un chiffre
approximatif des coûts - je voudrais seulement me faire confirmer que
cela tombe dans les normes.
Mme Marois: L'impression que j'avais, c'est que c'était
basé sur une question de volume d'appels, ce qui fait qu'après
cela la négociation se fait avec les compagnies de
téléphone. Évidemment, ce sont des monopoles. Alors, on
n'a pas tellement le choix, mais, à partir de cette notion de
volume, les contrats sont alloués en tenant compte de cela.
Peut-être qu'il faudrait reprendre votre question pour voir si on peut
obtenir d'autres types d'informations.
M. Polak: Peut-être qu'on peut reformuler cela, M. le
Président.
Le Président (M. Gagnon): Oui?
M. Polak: Je pourrais reformuler la question, parce que je pense
que cela va être trop compliqué. Je voudrais savoir si le
système de Centrex à Rimouski existait déjà. Est-ce
qu'on commence là-bas - parce que, si on commence, je vous suis
très bien - ou est-ce un agrandissement d'un système qui existe
déjà?
Mme Marois: Non, non, c'est un système qui existe
déjà. Je ne crois même pas qu'il s'agisse
nécessairement d'un agrandissement. Il peut avoir été
amélioré graduellement. Certains appareils désuets peuvent
avoir été remplacés, etc., mais ce n'est pas le cas.
M. Polak: D'accord.
Mme Marois: ...de façon générale.
M. Polak: Avez-vous, peut-être dans vos notes personnelles,
une explication de quelques lignes?
Mme Marois: Non. La seule explication que je peux vous donner -
et je me souviens qu'on en a discuté quand même au Conseil du
trésor - c'est que cette demande avait été relevée,
en particulier, en se disant: N'est-il pas possible de recourir, tout compte
fait, à du personnel de la fonction publique ou à du personnel
mis en disponibilité? On s'est posé la question. Cependant,
après avoir fait les vérifications, d'abord, l'équipement
et le fait qu'on devait laisser des personnes en place pour couvrir un service
de 24 heures exclusivement pour le gouvernement du Québec, à ce
moment-là, sans qu'elles aient d'autres travaux à faire,
faisaient en sorte que le montant devenait beaucoup plus important. Mais
là, il y a un travail combiné. Il n'y a pas une
exclusivité pour le gouvernement du Québec. Ils rendent le
service, mais en même temps ils rendent d'autres types de services pour
la société qui sont, évidemment, assumés par la
société. Quand je dis "la société", je parle de
Québec-Téléphone.
M. Polak: Bon!i D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Conseil exécutif. Y
a-t-il des questions?
Conseil exécutif
M. Polak: Conseil exécutif, engagement 100. Il s'agit d'un
"contrat de services pour la réalisation d'une étude abiotique
sur les courants et les substrats des eaux de l'archipel de Montréal.
Fournisseur: HydroQuébec. Montant de l'engagement: 200 000 $." J'imagine
qu'on parle encore du fameux projet Archipel.
Mme Marois: Je m'excuse, M. le Président.
M. Polak: L'engagement 100 du Conseil exécutif.
Mme Marois: Oui.
M. Polak: D'accord. Ce qui est arrivé, c'est qu'on a,
depuis des mois, posé des questions sur le coût total
engagé pour des études préliminaires de faisabilité
en rapport avec le projet Archipel. Je me rappelle que Mme la ministre nous a
dit, je pense, la dernière fois: Vous feriez mieux de demander cela
directement en Chambre. Cela ne relève pas d'ici, quoique le
président du Conseil du trésor nous ait toujours dit que cela
relevait de vous. La question a été posée le 16
décembre par le député de Hull au ministre en question, M.
Gendron.
Mme Marois: En décembre, vous dites, la question...
M. Polak: Le 16 décembre 1982 et je cite les Débats
de l'Assemblée où le ministre a répondu comme suit: "Si le
député de Hull veut avoir des chiffres plus précis
où toute la ventilation - on parle toujours d'Archipel -sera faite dans
ce qu'on appelle le budget de fonctionnement, le budget d'études
sectorielles et la part d'Hydro-Québec, je pense que les engagements
financiers sont la place pour le demander." Bon! Je suis tout à fait
d'accord avec cela, mais ce n'était pas votre opinion dans le temps.
Donc, vu que le président du Conseil du trésor était
toujours désireux de nous donner cela, on veut vraiment le savoir.
Mme Marois: D'accord. Je pense que, lors des dernières
discussions...
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse. Juste avant de vous
laisser la parole, Mme la ministre...
M. Polak: Oui. Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Gagnon): ...on a effectivement cette
demande au procès-verbal.
(16 h 30)
Mme Marois: C'est ce que j'allais dire. Lors des dernières
discussions, on s'était entendu, finalement, pour que ce soit retenu
comme une question qui serait dirigée vers le ministre responsable.
Entre autres, ici, au procès-verbal du 25 novembre, on dit qu'à
l'engagement 200, concernant encore une fois un contrat de services, on demande
l'énumération des critères d'évaluation
appliqués; s'il est de pratique courante... Je m'excuse, ce n'est pas
cette demande, mais je sais qu'elle a été reçue finalement
et que la demande a été présentée au ministre
responsable du dossier Archipel.
M. Polak: Voudriez-vous, Mme la ministre, exercer une pression
auprès du ministre pour qu'on nous fournisse vraiment ce renseignement
très rapidement? J'ai soulevé ce point. Même le
député de Brome-Missisquoi l'a aussi fait et on attend, on
attend, on attend, sauf que, chaque mois, il y a d'autres montants qui
s'ajoutent. C'est donc très important qu'on ait...
Mme Marois: Nous demanderons donc au secrétaire de faire
un rappel le plus pressant possible pour avoir une réponse à
cette question.
M. Polak: C'est cela et une réponse à jour.
Le Président (M. Gagnon): D'autres questions concernant le
Conseil exécutif?
M. Polak: Non. J'ajoute simplement qu'à l'engagement 101,
c'est un autre contrat pour le projet Archipel: un consultant, M. Paul
Tourigny, 25 500 $; donc, c'est encore la même chose.
Le Président (M. Gagnon): D'accord. Est-ce qu'il y a des
questions sur l'Éducation?
M. Polak: Un instant. Conseil exécutif, engagement
300.
Le Président (M. Gagnon): Au Conseil exécutif?
M. Polak: Oui. Engagement 300. "Suvention additionnelle à
la Corporation du comité organisateur des rencontres francophones de
Québec, pour porter à 275 000 $ la subvention totale de
fonctionnement. Montant de l'engagement: 25 000 $."
Ici encore, on a toujours vu de petits chiffres et, finalement, on voit
qu'on est arrivé à 275 000 $. J'ai posé la question au
président du Conseil du trésor: Qu'est-ce qu'il fait, ce
comité organisateur des rencontres francophones? Parce que je pensais
que c'étaient les francophones hors Québec. Mais quand on parle
de francophones de Québec, cela veut dire la population. Où se
rencontre-t-on? Qu'est-ce qu'on fait? Comment cela marche? Il s'est mis
à rire, il a trouvé cela un peu drôle. On n'a pas eu de
réponse non plus. Qu'est-ce que cette corporation signifie? Que
fait-elle? Quel en est le but? Parce qu'on n'en est plus à 25 000 $,
mais à 275 000 $.
Mme Marois: On renouvellera la question au ministre responsable
dans ce cas-ci.
M. Polak: D'accord.
Mme Marois: Cependant, dans le cadre de la discussion qu'on a eue
tout à l'heure, alors qu'on s'inquiétait parce qu'il y avait eu
des augmentations importantes, je vous ferai remarquer qu'ici, par rapport
à 1981, il y a eu vraiment une baisse substantielle dans la subvention,
soit de 21,5% par rapport à ce qui était versé.
M. Polak: Connaissez-vous ce groupement?
Mme Marois: Je dois vous dire que je ne connais pas de
façon explicite le comité dont il est question ici.
M. Polak: Vous n'avez jamais participé aux rencontres
francophones de Québec?
Mme Marois: II est possible que j'y aie participé;
parfois, vous savez, ces comités organisent un certain nombre
d'activités qui font en sorte qu'on s'y trouve et qu'on apprend par la
suite qu'il s'agissait de ce comité.
M. Polak: Voilà, nous sommes sur le même pied
d'égalité en conséquence.
Mme Marois: Voilà, on part à la même ligne de
départ.
M. Polak: Parfait.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci, M. le Président. Concernant le même
engagement 300, cette corporation a-t-elle pignon sur rue quelque part?
Mme Marois: Bien, certainement!
M. Doyon: Non, mais c'est une question que je pose. À quel
endroit?
Mme Marois: Écoutez, je n'ai pas l'adresse de cette
corporation ici, mais on
sait que c'est au Québec. Il s'agirait de la demander.
M. Ooyon: Elle existe depuis quand? Mme Marois: Question
à poser.
M. Doyon: Oui. J'aimerais aussi savoir quels sont les membres
actuels de cette corporation? Qui siège au conseil d'administration
comme administrateurs?
Mme Marois: Les administrateurs de la corporation.
M. Doyon: Oui et qui en est le président.
Mme Marois: J'imagine qu'en ayant la liste des administrateurs on
donnera le président ou la présidente.
M. Doyon: J'aimerais aussi que, par l'intermédiaire de la
ministre, on obtienne le mandat de cette corporation et qu'on nous indique
aussi en vertu de quoi elle a été créée. Est-ce que
c'est une compagnie à but non lucratif? Est-ce qu'il y a une loi
quelconque qui l'habilite? Est-ce qu'il y a une loi constitutive quelque part?
Finalement, M. le Président, étant donné que c'est une
corporation qui semble avoir une certaine autonomie, j'aimerais qu'on nous
remette pour les cinq dernières années, si elle existe depuis
cinq ans, et depuis trois ans si elle existe depuis trois ans, les états
financiers de cette corporation: revenus et dépenses, provenance,
etc.
Mme Marois: Du fait qu'on ait eu une subvention, habituellement,
on demande le budget et l'utilisation de cette subvention, un état
financier pour l'année en cours. Je pense que, si on s'en tient à
l'engagement, on peut demander que nous soient fournis les documents pertinents
à l'engagement. Si d'autres questions devaient être
soulevées, de l'ordre de la dernière que vous venez de soulever,
il s'agirait de s'adresser peut-être à l'organisme
lui-même.
M. Doyon: M. le Président, je regrette beaucoup, mais je
veux savoir - et c'est essentiel de le savoir - si les 275 000 $, c'est 275 000
$ sur 300 000 $ ou 275 000 $ sur 1 000 000 $. Quelle est
l'évolution?
J'argumente le bien-fondé de ma question purement et simplement,
M. le Président.
Mme Marois: C'est cela. Ce serait la provenance de...
Le Président (M. Gagnon): L'engagement dit: "pour porter
à 275 000 $ la subvention totale de fonctionnement pour l'année
financière." Cela veut dire que l'engagement total est de 275 000 $.
Mme Marois: C'est l'engagement total. C'est cela.
M. Doyon: J'aimerais savoir quelle est la proportion de ces 275
000 $ dans le budget global de la corporation elle-même et je veux savoir
si elle a d'autres sources de revenus. Je pense que c'est important.
M. Polak: Je voudrais ajouter une autre question. Les anglophones
et les allophones qui sont capables de s'exprimer en français sont-ils
bienvenus à de telles rencontres?
Mme Marois: Évidemment, ne connaissant pas bien ce groupe,
ne le connaissant pas en fait, je présume qu'ils ont une très
grande ouverture d'esprit comme l'ensemble des groupes qui vivent au
Québec et qui s'occupent de francophonie. Parce que, lorsqu'on est
sensible à une réalité culturelle...
M. Polak: La Société Saint-Jean-Baptiste avec les
joueurs de hockey?
Mme Marois: ...je pense que cela nous ouvre à une certaine
sensibilité à la réalité culturelle des autres
populations.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Au Conseil exécutif,
est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. Polak: Je tombe au Conseil du trésor.
Mme Marois: Au Conseil du trésor. Hum!
Le Président (M. Gagnon): Bon, à
l'Éducation, il n'y a pas de questions.
Une voix: On n'est pas rendu là: on est au Conseil du
trésor.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
Conseil du trésor
M. Polak: Conseil du trésor.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 800.
M. Polak: Engagement 800. "Supplément pour porter à
45 000 $ le coût des honoraires pour effectuer la conception de
graphiques, la préparation de maquettes et la fabrication de montages et
de prêts à photocopier, etc., reliés aux
négociations dans les secteurs public et parapublic." Le
fournisseur est André Fournier Inc., pour un montant de 25 000
$.
Il y a là un supplément de 120% dans le mois de novembre
et, à ce que je me rappelle, on n'avait pas beaucoup de
négociations à ce moment-là. Alors, quelle était la
raison du supplément? Est-ce qu'on a négocié tellement
fort qu'il faut doubler l'argent disponible?
Mme Marois: Au contraire. Il y a eu de très grosses
négociations en novembre. Je pense que ce serait errer ou ce serait faux
de dire qu'il n'y a pas eu de négociations en novembre. Cela a
été une période très active de ce
côté-là. Maintenant, l'explication que j'ai ici, c'est que
le contrat original avait été alloué à la firme
Fournier qui, de l'avis du secrétariat, respectait les critères
d'efficacité exigés par le contexte entourant les
négociations. Cette firme avait réalisé des travaux de
cette nature pour le gouvernement à d'autres moments et il en fut
très satisfait. Il faut quand même le dire, et on s'entend bien,
que c'est une dérogation aux règlements, mais, dans le cas
présent, on sait fort bien la rapidité avec laquelle souvent on
doit intervenir dans des situations comme celles-là. Donc, cela
s'imposait.
Le Président (M. Gagnon): Le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je ne demanderai pas, parce que
cela n'aurait pas de bon sens, l'inventaire complet des travaux qui ont
été faits, mais il y a ceux qu'on a vus publiquement, les
graphiques de votre collègue, le président du Conseil du
trésor, à la télévision et à
différentes conférences de presse, les montages et prêts
à photographier qui ont servi à la préparation
matérielle, de ce qui a été distribué en
conférence de presse lors du dépôt des crédits, lors
du dépôt des offres, enfin il y a un tas de choses. On peut
presque les compter sur les doigts des deux mains. Les différentes
évolutions de la dette publique au Québec par rapport au reste du
Canada, on se souvient tous de cela. Il y avait énormément de
graphiques qui tendaient à démontrer l'évolution
financière au Québec depuis une dizaine d'années. Il y
avait des "bar charts", des graphiques en forme de colonne qui tendaient
à démontrer certains écarts entre la
rémunération de tel secteur et de tel autre.
Il me semble que la plupart des maquettes et des graphiques, on les a
vus en Chambre, littéralement. J'ai de la difficulté à
comprendre qu'il y avait pour 45 000 $ de graphiques en Chambre. Cela fait un
coût unitaire considérable. J'essaie de voir si, dans la
préparation des négociations, lorsque le gouvernement rencontre
les négociateurs syndicaux, lorsqu'il y a des échanges de
documents entre les employés de l'Etat et les négociateurs
patronaux, il y a un tas de maquettes, de graphiques et de choses comme
celles-là qu'on n'a pas vus publiquement. Cela expliquerait le montant.
Si oui, il y en a pour combien? Comme je vous le dis, tout ce qu'on a vu comme
graphiques, tout ce qui existe comme graphiques, tout ce qui a
été préparé par André Fournier Inc., a
été montré au vu et au su de tout le monde, publiquement,
à la télévision, et c'est considérable comme
coût unitaire.
Mme Marois: D'abord, la firme n'a pas été
chargée uniquement de graphiques. Ce que vous avez vu des graphiques qui
ont été présentés tant à l'Assemblée
nationale qu'aux différentes centrales syndicales, de même qu'au
public, de façon générale, ce n'était qu'une partie
du matériel produit par la firme. Il faut bien s'entendre. Il y a un
certain nombre de petites brochures qui ont été faites, reprenant
ces graphiques avec un certain nombre d'explications. Il y a eu deux ou trois
brochures qui ont été faites dans ce sens.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Remises avec les chèques de paie des employés.
Mme Marois: II y a eu certains encarts de préparés.
C'est de tout ce matériel qu'on parle et pas seulement des graphiques
qu'on a pu voir, soit à l'Assemblée nationale ou ailleurs.
Évidemment, cela ne couvre pas que ce matériel. C'est un
matériel beaucoup plus détaillé.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac. Non?
M. Middlemiss: Non, je n'ai pas de question.
M. Polak: À l'Éducation, engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): À l'Éducation,
engagement 300.
M. le député de Sainte-Anne.
Éducation
M. Polak: "Subvention à la Fédération des
comités de parents de la province de Québec Inc., Québec,
pour fins d'engagement d'animateurs régionaux pour les comités de
parents, pour l'année financière 1982-1983. Montant de
l'engagement: 450 000 $." Je voudrais savoir quel montant a été
accordé en 1981-1982 à cette fédération. Ensuite,
quand on parle d'animateurs régionaux, est-ce que cela a
été distribué selon la population
scolaire? Par exemple, y a-t-il plus d'argent dans les grands centres
scolaires pour les animateurs que dans d'autres régions?
Mme Marois: Je m'excuse, je n'ai pas compris votre
deuxième question.
M. Polak: Les animateurs régionaux, où se
trouvent-ils? A-t-on engagé plus d'animateurs pour la région de
Montréal que dans le comté de Pontiac, par exemple?
Mme Marois: Je vais répondre à votre
première question et, en répondant à la première,
cela va donner sans doute une explication pour nous engager dans la
deuxième. Je n'ai pas la ventilation sur les deux années
précédentes, mais pour 1980- 1981 et 1981-1982, le montant total
a été de 350 000 $.
M. Polak: Pour deux ans?
Mme Marois: Pour deux ans. Il y a donc une augmentation, par
rapport à l'année en cours, de 100 000 $, reportée sur les
deux ans.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II y a une diminution
comparé aux dix dernières années.
Mme Marois: Pardon?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Si vous prenez les dix
dernières années, globalement, probablement que 450 000 $, c'est
une diminution. Si vous prenez les deux dernières, il y a 100 000 $ de
plus, oui.
Mme Marois: Oui, j'ai compris votre blague. On peut toujours en
rire si vous le souhaitez.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, mais...
Mme Marois: L'augmentation s'explique par l'ajout de postes de
dépenses en raison du déménagement de Jonquière
à Québec du siège social de l'organisme. Le bureau
régional du Saguenay-Lac-Saint-Jean offrait auparavant l'ensemble du
service de soutien à l'organisme. (16 h 45)
M. Polak: Moi, j'aimerais avoir le chiffre pour les années
1980-1981 et 1981- 1982 parce que maintenant on connaît le total.
J'aimerais savoir la division des deux années.
Mme Marois: La ventilation, oui, par année.
M. Polak: Combien de nouveaux animateurs on a engagés?
Contrairement à ce que vous dites, l'argent vraiment va être
utilisé pour payer ces animateurs qui travaillent activement parmi ces
comités de parents. Vous savez qu'il y a un nouveau projet du ministre
Laurin. Il serait très intéressé à avoir de bons
animateurs, peut-être, autour de lui? Donc, un peu de détails
là-dessus.
Mme Marois: Attention, là, ce n'est pas le ministre de
l'Éducation qui choisit les animateurs et la subvention est
versée à la Fédération des comités de
parents de la province de Québec. Ce sont eux qui se chargent,
évidemment, de la sélection et du choix des animateurs.
M. Polak: On leur fournit du matériel, un petit livre qui
s'appelle: l'École québécoise.
Mme Marois: C'est un document extrêmement
intéressant. J'imagine que vous avez pris autant d'intérêt
que moi à le lire.
M. Polak: Je le connais, il est très bien
détaillé. Je peux même avoir un débat avec vous dans
votre comté. J'invite toujours la vice-présidente du
Trésor à m'inviter chez elle pour avoir un débat
là-dessus. Donc, si vous êtes prête, je suis prêt.
Mme Marois: Je suis toujours prête à des
débats. Je trouve que cela permet d'aller un peu plus loin dans
l'information et la meilleure compréhension des principes et des
concepts qu'on développe. Tout le monde y gagne.
M. Polak: Est-ce que je peux prendre note que Mme la ministre
invite le député de Sainte-Anne à un débat public
dans son comté sur l'Ecole québécoise, selon le projet de
M. Laurin?
Mme Marois: Je pense qu'on peut en prendre note. Si une occasion
se présentait pour qu'on puisse avoir ce débat, cela me ferait
plaisir qu'on l'ait, M. le député de Sainte-Anne.
Le Président (M. Gagnon): Vous ne demandez pas au
président d'organiser ce débat?
M. Polak: Moi, j'aimerais bien y aller.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: Merci, M. le Président. J'aimerais ajouter ceci
aux questions qui ont été posées par mon collègue
de Sainte-Anne concernant l'engagement 300. La ministre est-elle en mesure de
nous informer du nombre total d'animateurs régionaux
impliqués et engagés par la Fédération des
comités de parents de la province de Québec?
Mme Marois: Je n'ai pas cette information.
M. Doyon: Est-ce qu'on peut l'avoir?
Mme Marois: C'est une information qu'on peut avoir, j'imagine, en
le demandant à la Fédération des comités de
parents. Ce qu'on peut dire, cependant, c'est que, dans la ventilation que j'ai
ici, la majorité de la somme est affectée à cette fin.
D'ailleurs, cela vient compléter une réponse qu'on donnait tout
à l'heure alors qu'on se posait la question suivante: Est-ce que c'est
surtout utilisé pour l'administration, ces sommes qu'on verse? Ici, on a
une réponse. La grosse partie de la somme est versée aux
animateurs.
M. Doyon: On peut compter sur cette réponse, M. le
Président. J'aimerais aussi savoir si la Fédération des
comités de parents de la province de Québec est un organisme qui
existe depuis un certain temps.
Mme Marois: Elle doit exister depuis un certain temps, soit
à partir des lois 30 et 71 qui ont voulu renforcer le rôle des
comités de parents au sein des écoles. On sait que cela a
toujours été une volonté gouvernementale, qu'on retrouve
au niveau du livre blanc du ministre de l'Éducation, de renforcer le
rôle des parents. Et le moyen ou le canal privilégié avait
été la constitution de comités de parents rattachés
à l'école du quartier. Évidemment, j'imagine que cette
fédération doit exister depuis quelques années.
M. Doyon: Étant donné qu'elle existe depuis
quelques années, j'imagine qu'il sera d'autant plus facile de nous
fournir ses bilans financiers, étant donné que le gouvernement
contribue à encourager son action. On m'a dit que c'était
là un désir de l'action gouvernementale. Alors, j'aimerais qu'on
ait les bilans financiers des deux ou trois dernières années de
la Fédération des comités de parents de la province de
Québec.
Mme Marois: Moi, je ne sais pas si le bilan financier de la
dernière année ne serait pas suffisant pour répondre aux
questions ou pour permettre au député de Louis-Hébert,
s'il y a lieu, de pousser plus loin son information. J'imagine que le bilan
d'un an serait suffisant. J'imagine aussi que ce sont des bilans publics,
puisque c'est un organisme à but non lucratif regroupant les
différents comités de parents, etc.
M. Doyon: Oui, sauf que, M. le Président, le but de ma
question, quand je parle des deux ou trois dernières années et je
vais y aller clairement...
Mme Marois: Ah, jusqu'ici, ce n'était pas clair!
M. Doyon: ...c'est qu'il s'est produit un événement
dans le domaine de l'éducation qui est la publication du livre blanc du
ministre Laurin sur la réforme scolaire et il est de
notoriété publique que la Fédération des
comités de parents de la province de Québec supporte cette
réforme. M. le Président, pour pouvoir savoir ce qui se passe, il
faut que je voie l'évolution des budgets, que je voie l'évolution
des contributions gouvernementales. Si j'ai simplement le budget de la
dernière année, je ne suis pas en mesure de faire les
comparaisons que je veux faire. C'est aussi simple que cela.
Mme Marois: Si vous avez les montants versés de
façon générale, avec l'explication que je vous ai
donnée au départ, je pense que vous pourrez tirer les conclusions
que vous souhaitez en tirer, puisque vous semblez en arriver à la
conclusion en soi.
C'est assez normal, remarquez, que la Fédération des
comités de parents soit d'accord avec ce qui est proposé par la
réforme du ministre de l'Éducation puisque, effectivement, on
redonne une place extrêmement importante aux parents qui sont les
premiers intéressés à l'éducation de leurs enfants.
Qu'ils veulent ou qu'ils ne veulent pas, moi, je peux en douter; je pense que
ce serait présumer que les parents ne sont pas intéressés
à ce qui se passe à l'école en ce qui concerne leurs
enfants. Or, je ne pense pas qu'on puisse présumer cela; au contraire,
on devrait présumer l'inverse. Il est donc normal que, dans tout le
débat qu'on a actuellement, ce groupe soit particulièrement
d'accord avec ce qu'on retrouve dans le document présenté par le
ministre de l'Éducation.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Louis-Hébert.
M. Doyon: M. le Président, que la ministre déclare,
comme cela, d'emblée qu'il est normal que les gens qui sont d'accord
avec le gouvernement reçoivent des subventions pour vendre la politique
gouvernementale, j'en suis bien aise, sauf qu'il y a un élément
d'équité et de justice qui doit être
préservé. C'est qu'il est aussi de notoriété
publique qu'il y a d'autres corps aussi importants qui sont contre et qui
s'opposent à, cela.
Mme Marois: D'ailleurs, on l'a vu par
la publicité qu'ils ont mise dans certains journaux.
M. Doyon: Un instant. J'ai laissé la ministre s'exprimer.
M. le Président, si on veut que le débat se fasse
démocratiquement et d'une façon équitable, j'attire
l'attention de la ministre sur l'exigence qu'il y a que tout le monde soit
traité sur un même pied. Si le_ gouvernement décide
d'investir 450 000 $ pour que des animateurs aillent sur place vendre, à
la place du ministre, la salade du ministre, M. le Président, la
démocratie exigerait que le même traitement soit accordé
aux corps intermédiaires qui s'opposent avec des raisons aussi valables,
M. le Président, à la réforme scolaire telle que
proposée par le ministre de l'Éducation. Je ne pense pas que,
parce qu'on est au gouvernement et qu'on a une politique arrêtée,
on doive faire abstraction des autres intervenants de la société
qui n'acceptent pas la politique gouvernementale. On doit faire attention
à cela et la démocratie est exigeante à ce sujet.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre, oui.
Mme Marois: M. le Président, si vous le permettez, j'ose
croire, quand même, que le député de Louis-Hébert ne
souhaiterait pas que nous n'aidions pas la Fédération des
comités de parents. Je comprends, quand même, que le
député de Louis-Hébert est d'accord avec le fait qu'on
aide cette fédération qui regroupe des comités de parents
reliés à chaque école et qui s'occupent de
l'intérêt de leurs enfants à l'école. Cela
étant dit, je crois que ce n'est pas très correct, non plus, de
dire que les autres organismes intermédiaires, quels qu'ils soient, qui
s'opposeraient au projet que l'on retrouve ne sont pas traités
équitablement ou n'ont pas les moyens de s'opposer. On a vu des
campagnes de publicité à pleines pages dans les journaux, entre
autres par la Fédération des commissions scolaires. Alors, il ne
faudrait quand même pas me dire que ces organismes n'ont pas les moyens
de s'exprimer s'il y a un désaccord avec la réforme
proposée. Si on demandait ce qui a été versé
à la Fédération des comités de parents dans les
années 1980-1981, 1981-1982 et qu'on avait la ventilation du dernier
budget, du bilan de la dernière année, j'imagine que le
député de Louis-Hébert pourrait trouver réponse
à ses questions.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, à ce programme, je
voudrais avoir le nom et l'adresse des administrateurs de cette
fédération.
Mme Marois: Aucun problème. M. Polak: D'accord?
Le Président (M. Gagnon): À l'Éducation,
est-ce qu'il y a d'autres questions?
M. Polak: Oui, à 402.
Le Président (M. Gagnon): Programme 402, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: "Subvention aux comités patronaux de
négociation représentant le remboursement de dépenses
assumées par le CPNCC et le CPNCP pour l'année financière
1982-1983. Montant de l'engagement: 3 102 550 $." Je voudrais savoir si cela
représente le total ou s'il y a d'autres sommes qui ont
été accordées par subventions ou d'autres moyens. Si oui,
quel était le montant total, pour 1982-1983, dans le secteur de
l'éducation?
Mme Marois: Ce que j'ai comme information, c'est le total.
M. Polak: C'est le total?
Mme Marois: D'accord? Et c'est en conformité, d'ailleurs,
avec les articles 10 et suivants de la loi 55 où le ministère de
l'Éducation, par ses représentants, signe des protocoles
d'entente avec les fédérations des commissions scolaires pour la
formation des comités patronaux de négociation. C'est
déjà inscrit dans nos lois et règlements et un protocole
est signé dans lequel on s'entend sur le coût et le versement se
fait. C'est le versement total que j'ai comme information ici.
M. Polak: On parle aussi de remboursement de dépenses
assumées. Disons que ce comité, en prévision d'une
négociation intense, a pris toutes sortes d'engagements tels qu'un
local, une chambre d'hôtel et toutes sortes de choses et qu'à un
moment donné, après une semaine de rencontres, il a
décidé de terminer cela. Je voudrais avoir des détails
là-dessus. Est-ce que cela représente vraiment seulement les
frais pour la période de négociations ou est-ce qu'il y a une
certaine somme incluse là-dedans qu'on a perdue parce qu'on
s'était engagé à l'avance?
Mme Marois: II faudrait que je voie le protocole lui-même,
à la limite, pour bien répondre à votre question. En fait,
ce que j'ai comme information, c'est qu'on dit que cela représente le
remboursement des dépenses assumées. Ce qu'on me donne comme
information, c'est qu'effectivement on a le maximum et ce sont les
dépenses réelles qui sont payées. Il y a, au départ
-
d'ailleurs, je le vois un peu dans les explications - un protocole
d'entente où on s'entend sur les règles générales
et sur un budget du comité et, après cela, c'est en fonction des
dépenses réellement encourues. Imaginons qu'effectivement il y a
bris de négociations et que des dépenses qu'on avait
prévues ne se font pas, cela diminue d'autant l'argent versé.
L'inverse est vrai aussi. Si des négociations s'intensifient et que des
coûts doivent augmenter un tant soit peu, sur preuves et sur
justifications - il est évident que ce ne sont pas des comités
qui fonctionnent à profit, on s'entend bien - on rembourse les frais
réellement encourus dans le cadre des négociations.
M. Polak: J'aimerais tout de même avoir une sorte de
ventilation entre les deux groupements, CPNCC et CPNCP, les montants pour
chacun.
Mme Marois: Le comité patronal de négociation des
commissions pour catholiques et pour protestants...
M. Polak: Aussi, une ventilation, disons, de ce que cela
représentait de frais d'hôtellerie, de repas, de remboursement de
salaires, de frais légaux; il a dû y avoir des avocats, sans aller
trop dans tous les détails, mais tout de même.
Mme Marois: Une ventilation générale des
dépenses. D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions relatives à l'Éducation?
M. le député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Engagement 802.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 802. M. le
député de Sainte-Anne, est-ce que vous aviez une question avant
l'engagement 802?
M. Polak: Engagement 802? J'ai ici, avant cela, l'engagement 602
à l'Éducation. "Contrat de services pour participer aux travaux
d'analyse préliminaire et détaillée nécessaire
à la réalisation du développement du système
Déclaration des clientèles scolaires. Fournisseur choisi:
Systemos Inc. Montant de l'engagement: 48 360 $." Est-ce qu'il y a une raison
pour laquelle on a décidé de faire l'analyse? Il existe
déjà un système avec une vérification très
étroite de la part du ministère où on vérifie la
clientèle scolaire. Il y a même toutes sortes d'étapes
prévues. On commence déjà à dire: Qu'est-ce que
vous prévoyez au printemps, ensuite en septembre, parce que la
commission scolaire est payée selon le nombre d'enfants. Quelle est la
raison pour faire une telle analyse? Est-ce qu'il y avait des erreurs dans le
système ou si on veut améliorer ce qui existe? (17 heures)
Mme Marois: Évidemment, on veut améliorer ce qui
existe. Vous savez que ce système, qui devait être très
bien, nous a causé un certain nombre de problèmes, on s'en
souviendra, il y a quelques années. Il existe effectivement un
système de contrôle et d'analyse. C'est sûrement pour
améliorer ce qui existe déjà. Maintenant, moi, je n'ai pas
de détail concernant les travaux reliés à ce contrat de
services, j'ai essentiellement les détails concernant le choix de la
firme, les critères, etc.
M. Polak: D'accord. Engagement 802.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges, engagement 802.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II me semble que l'engagement
802, de l'Éducation, parle de lui-même.
Mme Marois: Je m'excuse, M. le député.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): De mémoire, ce n'est pas
la première fois qu'on voit des "Subventions à diverses
commissions scolaires représentant des frais d'intérêt
encourus en raison des délais dans le versement des subventions par le
gouvernement."
Une voix: De 903 000 $.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): De 903 000 $, presque 1 000 000
$. Il y a 24 commissions scolaires, pour une moyenne d'à peu près
40 000 $. Cela varie entre 223 000 $, pour Chomedey-de-Laval, à des
poussières, 372 $, pour la commission scolaire Carignan. Y a-t-il moyen
d'avoir, pour l'année 1981-1982, d'abord, le total des subventions
versées à ce titre, ce titre étant le retard
apporté, le délai observé dans le versement de subventions
statutaires à des institutions. On retrouvera sans doute la même
chose aux Affaires sociales à l'égard des centres d'accueil, des
hôpitaux, etc.
Deuxième question: Serait-il possible d'avoir le montant
versé à ce jour, dans la mesure du possible, le plus
récent, pour l'exercice financier 1982-1983?
Mme Marois: Je pense que ces questions ont été
notées par le secrétaire. Dans ce cas-ci,
particulièrement, j'aimerais quand même apporter l'explication que
je possède ici. C'est vraiment le passage de l'ancienne méthode
d'allocations aux commissions scolaires à une nouvelle
méthode
qui a été implantée en 1980-1981 qui impliquait,
entre autres, que certains coûts d'intérêt à court
terme, assumés par le programme 04, enseignement primaire et secondaire,
le seraient désormais par d'autres programmes, soit le transport
scolaire, l'éducation des adultes, les affaires sociales, etc. Alors,
tout ce réaménagement dans l'affectation par programme a
créé un certain délai, ce qui fait qu'on a dû verser
ici les frais d'intérêt encourus par les commissions scolaires
concernées.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
D'accord, ma question dépasse cela. D'expérience, ayant
siégé à des conseils d'administration de centres d'accueil
ou de centres hospitaliers, depuis plusieurs années, j'ai vu passer des
versements de cette nature. J'étais du côté du conseil
d'administration, du récipiendaire, du bénéficiaire, en
l'occurrence, à strictement parler, le représentant du
bénéficiaire. Ce n'est donc pas la première fois, à
ma connaissance, que ce genre d'amende ou de pénalité, que le
gouvernement paie lui-même aux institutions de son réseau, se
produit. C'est donc l'objet de la question initiale qui a été
notée, je pense bien, à savoir: Pour combien d'argent, combien de
centaines de milliers de dollars l'an dernier, dans l'exercice terminé
au 31 mars 1982, pour qu'on se comprenne bien, ont été
versés aux institutions des réseaux de l'éducation et des
affaires sociales à titre d'intérêts pour compenser
l'institution de l'intérêt qu'elle a elle-même payé
étant donné qu'elle a été obligée
d'emprunter, la subvention n'arrivant pas.
Mme Marois: J'aimerais bien qu'on se limite à l'engagement
actuel, le ministère de l'Éducation, si le député
de Vaudreuil-Soulanges n'a pas d'objection, ce serait plus conforme à
nos règles.
Le Président (M. Gagnon): Je pourrais vous
suggérer, M. le député de Vaudreuil-Soulanges, que ce
serait une excellente question à poser au feuilleton ou à
l'Assemblée nationale.
Avant d'entreprendre l'étude des engagements de l'Énergie
et des Ressources, j'aimerais suspendre les travaux pour cinq minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 04)
(Reprise de la séance à 17 h 08)
Énergie et Ressources
Le Président (M. Gagnon): Nous reprenons nos travaux.
À Énergie et Ressources, avez-vous des questions?
M. Polak: Engagement 400.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 400. M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: "Contrat de services pour agir à titre de
conseiller auprès du sous-ministre dans le cadre de la
réalisation du projet d'une papeterie à Matane pour une
période de quatre mois. Fournisseur: M. Jacques Paquin. Montant: 32 000
$." Je voudrais seulement avoir le curriculum vitae de M. Paquin. C'est
tout.
Mme Marois: D'accord. Cela va.
M. Polak: Ensuite, à Énergie et Ressources, je n'ai
rien. Évidemment, j'informe le député de Pontiac qu'on est
à l'Environnement. Je ne veux pas le prendre par surprise. On
continue.
Le Président (M. Gagnon): On pourra y revenir.
Finances
M. Polak: J'arrive aux Finances... Le Président (M.
Gagnon): Finances.
M. Polak: ...à l'engagement 800. C'est vraiment un
contrat, cette fois-là avec la Banque canadienne impériale de
commerce. Donc, c'est exactement la même chose que ce matin.
Mme Marois: Exactement.
M. Polak: D'accord. Alors, je n'ai pas de questions.
Mme Marois: D'ailleurs, comme je l'ai dit ce matin, il va en
venir d'autres, parce qu'on voit maintenant que c'est la Banque canadienne
impériale de commerce. Toutes les institutions financières
peuvent être concernées.
Fonction publique
Le Président (M. Gagnon): Fonction publique.
M. Polak: Fonction publique, engagement 100. "Contrat de services
pour agir à titre de membre du comité d'appel, pour entendre les
appels des fonctionnaires non syndiqués, pour une période d'un
an. Fournisseur: M. François Lafleur. Montant de l'engagement: 30 000
$." Vu qu'il s'agit d'un contrat négocié, j'aimerais avoir le
curriculum vitae qui, sans doute, va expliquer l'expertise de M. Lafleur.
Mme Marois: Cela va.
M. Polak: À moins que vous ne l'ayez ou quelque chose...
On peut...
Mme Marois: Non, je ne l'ai pas. Quand je vous dis: Cela va,
c'est parce que je ne l'ai pas. Sinon, on le prend et on le regarde ensemble.
Déjà, cela répond à la question et cela
évite du travail à notre secrétaire.
Habitation et Protection du consommateur
Le Président (M. Gagnon): À l'Habitation et
à la Protection du consommateur, engagement 400.
M. Polak: À l'Habitation, engagement 400. "Contrat de
services négocié pour effectuer l'analyse des expériences
des coopératives et des organismes sans but lucratif et
l'évaluation de tous les programmes qui touchent à ce secteur,
pour une période de douze mois. Fournisseur: Mme Murielle Leduc. Montant
de l'engagement: 45 506,40 $." Ici également, j'aimerais avoir le
curriculum vitae de cette dame, parce qu'on a procédé par
contrat.
Mme Marois: Je peux en faire état, parce que je l'ai ici.
Soit dit en passant, c'est assez amusant, parce que c'est une excollègue
de classe que j'avais perdue de vue depuis longtemps et j'ai vu
réapparaître son nom.
M. Polak: Est-ce qu'elle partage souvent vos opinions?
Mme Marois: Je ne le sais pas. Je peux répondre
très facilement à votre question. C'est une femme qui a fait
d'abord des études en service social, mais ce n'est pas à ce
moment-là que je l'ai connue. Elle a été aux Hautes
Études commerciales. Elle a fait un MBA et elle a été
professionnelle de la recherche aussi. Toutes ses recherches se sont
situées au niveau des coopératives: recherche-action dans les
secteurs coopératifs non institutionnalisés; implication comme
personne-ressource dans la réalisation et la gestion de projets
coopératifs et la formation des membres; participation à la
préparation de contenus pédagogiques portant sur la gestion
coopérative. Ses écrits et publications, d'ailleurs - et je pense
que c'est une suite logique par rapport à ce qui est demandé ici
- sont: Les coopératives d'habitation, nouvelles expériences et
perspectives de développement, qu'elle a publié aux
Éditions du Jour en 1978, un livre de quelques centaines de pages;
Coopératives d'habitation - toujours une publication -étude de
quelques formules, en collaboration avec M. Sylvestre, pour le groupe de
ressources techniques en habitation de Montréal. Le développement
d'un mouvement coopératif en habitation; les aspects
socio-économiques de la formule locative actuelle; le
développement d'un mouvement coopératif en habitation et les
avantages pour la société. Alors, cette personne avait vraiment
une expertise très particulière pour ce qui est des études
de coopératives en habitation.
M. Polak: Le suivant, M. le Président, engagement 401.
"Contrat de services afin de procéder à l'évaluation des
principaux aspects de l'intervention municipale en habitation... Fournisseur,
M. Bernard McCann. Montant de l'engagement, 39 650 $."
J'aimerais savoir pour combien de temps, parce que ici on a
oublié de dire si c'était pour un an ou moins longtemps.
J'aimerais également avoir le curriculum vitae, à moins que vous
n'ayez quelques renseignements sur ce monsieur.
Mme Marois: Son contrat est pour une durée de douze
mois.
M. Polak: D'accord, douze mois.
Mme Marais: J'ai aussi son curriculum vitae ici. Je connais pas
cette personne, donc je ne peux pas vous en parler de façon...
M. Polak: Elle semble aussi impressionnante que votre copine de
classe?
Mme Marois: Elle semble aussi impressionnante effectivement.
C'est une personne qui a un baccalauréat en sciences sociales, qui a une
maîtrise en planification urbaine de l'Université McGill, qui a
d'ailleurs obtenu des bourses de recherche à la faculté des
études avancées de l'Université McGill, qui a fait partie
d'associations professionnelles et, comme expérience de travail, qui a
été, entre autres, à l'Université McGill, à
l'école d'urbanisme, assistant de recherche en traitement informatique
et analyse des résultats d'une enquête par questionnaire aux fins
d'une recherche sur les effets sociaux de la circulation automobile. Ensuite,
il s'est trouvé à l'emploi de l'Institut national de la recherche
scientifique en urbanisation. Collaboration à plusieurs projets de
recherche portant sur le logement. Mise au point d'un échantillon,
évolution du marché du logement dans la région de
Québec, analyse de la publicité sur l'habitat unifamilial, le
transport urbain, etc.
Je pense que c'est très pertinent à ce qui lui est
demandé.
M. Vaugeois: M. le Président.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Trois-Rivières.
M. Vaugeois: J'espère qu'il continue sa formation et qu'il
a pris le temps de lire ce que j'ai publié l'automne dernier sur les
défis de l'aménagement. Je porte cela à la connaissance du
ministre, au cas où... parce que je pense que le sujet est traité
à plein, soit les relations entre l'habitation, les finances municipales
et l'aménagement.
Mme Marois: Oui.
M. Vaugeois: Je pense que tous les ministres devraient lire cela
d'ailleurs.
Mme Marois: Ce serait sûrement très
intéressant.
M. Vaugeois: Ils n'ont pas le temps! Cela nous permettrait de
sauver de l'argent ailleurs que sur le dos des salariés; mais en tout
cas! (17 h 15)
Industrie, Commerce, Tourisme
Le Président (M. Gagnon): Industrie, Commerce et
Tourisme.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je ne me souviens pas que le
député de Trois-Rivières ait dit cela en Chambre.
M. Vaugeois: Non, mais je vous ai envoyé un exemplaire; si
vous voulez le lire.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, je ne me souviens pas que
vous ayez dit cela en Chambre, M. le député.
Le Président (M. Gagnon): Industrie, Commerce et
Tourisme.
M. Polak: Industrie, Commerce et Tourisme, engagement 600. Il
s'agit d'une série de subventions dans le cadre de la SDI. Montant total
de 6 843 015 $.
Sans prendre tous les éléments, j'en aurais trois ou
quatre. Quand vous prenez la ventilation, à la page blanche,
élément 1423, en bas de la page 3, la compagnie s'appelle 114 876
Canada Ltée, Maniwaki; nature de l'entreprise, hôtel. But de
l'emprunt, achat du complexe hôtelier appartenant anciennement à
Place Maniwaki Inc. Montant de l'emprunt, 900 000 $, et le montant de la
subvention est de 132 000 $.
Si j'ai bien compris, il s'agit de sauver une entreprise qui ne marchait
pas très bien et un autre groupe a acheté le complexe
hôtelier en question.
Mme Marois: On peut présumer qu'il s'agit de cela. Je ne
connais pas le cas en particulier. De toute façon, le programme d'aide
de la SDI prévoit toute espèce de forme d'intervention dont des
interventions justement de soutien à des entreprises qui vivent des
difficultés. Pour passer à travers ces difficultés pendant
un certain temps, il y a une forme d'aide qui leur est accordée.
M. Polak: Maintenant, dans... Mme Marois: Alors, je
présume... M. Polak: Dans la colonne, encore...
Mme Marois: ...je n'ai pas le détail de cette subvention
en particulier. Je présume qu'il s'agit de cette situation.
M. Polak: Dans la colonne intitulée "emplois
créés", on a inscrit 15. J'imagine qu'il s'agit plutôt de
retenir les emplois qui étaient menacés de disparaître.
Mme Marois: Ce serait...
M. Polak: Comme dans votre...
Mme Marois: J'imagine que, dans ce cas, on pourrait lire
"maintien des emplois". Évidemment ...
M. Polak: Dans votre philosophie, création est égal
à conservation.
Mme Marois: Bien...
M. Polak: Comme le président du Conseil du trésor
nous a expliqué souvent.
Mme Marois: Oui. M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): D'autres questions...
Mme Marois: Soit dit en passant, c'est assez intéressant
dans la liste qu'on a ici. Entre autres, si on regarde au numéro
d'engagement 1412, on note "sauvé"...
M. Polak: Ah bon!
Mme Marois: ...au lieu de maintenu, mais "sauvé"
littéralement 225 emplois grâce à une intervention de la
SDI.
M. Polak: Voulez-vous féliciter le fonctionnaire qui a
donné ce renseignement?
Mme Marois: Ah! Ah! On lui fera parvenir vos
félicitations.
M. Polak: Ensuite, sur la page 6, dans la même rubrique,
les articles 1448, 1449. Il s'agit de subventions à la même
compagnie deux fois: Produits chimiques Handy Ltée, fabricants de
produits chimiques; il y en a une dont le montant d'emprunt est 185 000 $ et
l'autre, 150 000 $. Donc, est-
ce qu'il s'agit de deux projets différents ou d'une erreur ou
quoi?
Mme Marois: D'abord, on voit bien, par le nom et l'adresse de
l'entreprise, qu'il y a deux lieux de production puisqu'on parle de Longueuil
et de Laprairie.
M. Polak: Pas ici. Ce qu'on reçoit, évidemment, on
ne reçoit pas le même...
Mme Marois: Ah! Vous n'avez pas toute cette information?
M. Polak: Non. On a juste Laprairie et LaPrairie, deux fois.
Mme Marois: Ah! Dans un cas, on parle aussi... Enfin, c'est la
même entreprise, je crois bien... Attendez un petit peu...
M. Polak: Même nom, même produit.
Mme Marois: Je m'excuse, je m'excuse. J'étais à un
autre numéro d'engagement. Effectivement, c'est la même
entreprise, au même endroit, fabricant de produits chimiques;
redressement de l'entreprise.
M. Polak: Pouvez-vous nous dire la raison pour laquelle il y a
deux fois subvention à la même compagnie?
Mme Marois: On va vérifier les types d'emprunts, la raison
pour laquelle le nom de l'entreprise revient deux fois pour deux montants.
Remarquez que si on regarde les montants, par comparaison avec d'autres
entreprises pour lesquelles des montants substantiels sont versés, cela
reste dans une moyenne très normale.
M. Polak: Pour nous, cela vaut cher de l'acompte.
Mme Marois: Je vous comprends, pour nous aussi.
M. Polak: Encore concernant le ministère de l'Industrie,
du Commerce et du Tourisme, M. le Président...
Mme Marois: Et comme on a le même intérêt,
puisque vous avez intérêt à ce que les fonds soient bien
utilisés, on se comprend bien.
Le Président (M. Gagnon): Quel engagement?
M. Polak: Engagement 806. Subvention à la
Société nationale de l'amiante. Thetford Mines.
Mme Marois: Quel est le numéro?
M. Polak: Engagement 806. Sous la forme d'une prise en charge
d'une partie de coût d'emprunt de 5 000 000 $ contracté pour fins
d'achat de machinerie pour son usine de Thetford. Montant de l'engagement: 1
560 000 $. Je voudrais savoir si c'est la seule subvention qui a
été accordée à la Société nationale
de l'amiante pour un tel but ou s'il y a eu d'autres subventions pendant
l'année 1982-1983.
M. Beauséjour: Production de sel de magnésium.
M. Polak: Oui, c'est cela. C'est indiqué à "nature
de l'entreprise".
Mme Marois: C'est cela. Il faudrait poser la question parce que
évidemment j'ai l'intervention de la Société nationale de
l'amiante pour ce cas particulier qu'est son usine de Thetford. Il faudrait se
poser la question.
Le Président (M. Gagnon): Institutions financières
et Coopératives. Mme la ministre.
Mme Marois: D'accord. Pour compléter ce que j'apportais,
ce qu'on me donne comme information, on me dit que, dans les formules qu'on
utilise habituellement, s'il y avait eu d'autres aides apportées
à la Société nationale, on les aurait retrouvées
ici. Or, je n'en retrouve pas dans les documents que je possède. On peut
quand même soulever la question si vous le souhaitez, mais je n'en
retrouve pas pour l'année 1982-1983.
M. Polak: Je pose la question tout de même, parce que de
temps en temps l'aide peut être accordée de différentes
manières.
II y a l'aide directe par des subventions et il peut y avoir un
prêt. Il y a la méthode directe et la méthode indirecte; en
tout cas par quelque moyen que ce soit pourvu que ce soit venu de la bourse
publique.
Mme Marois: Je suis bien d'accord.
Le Président (M. Gagnon): Institutions financières
et Coopératives. Y a-t-il des questions?
M. Polak: Je n'en ai pas.
Le Président (M. Gagnon): Justice.
M. Polak: Justice, j'ai ici...
Le Président (M. Gagnon): Quel engagement?
M. Polak: Je regarde parce que j'ai des notes, mais je ne me
comprends pas moi-même. Avec votre permission, M. le
Président...
Mme Marois: Vous pouvez prendre quelques instants.
M. Polak: J'ai préparé cela quand mes enfants
argumentaient, babillaient.
Mme Marois: Le député de Sainte-Anne est comme moi,
il travaille en compagnie de ses enfants parfois.
M. Polak: Oui, souvent. Non, je n'ai pas de question. J'en avais
sur l'ordinateur, mais si on accepte la suggestion du député de
Vaudreuil-Soulanges, toutes ces choses vont revenir sur le tapis.
Loisir, Chasse et Pêche
Le Président (M. Gagnon): Loisir, Chasse et
Pêche.
M. Polak: À Loisir, Chasse et Pêche, engagement 400.
"Subvention à la Corporation Co-Rena Inc., Saint-Hubert, comté de
Vachon, à titre d'aide financière pour fins de construction d'une
patinoire intérieure avec glace artificielle à Saint-Hubert.
Montant de l'engagement: 350 000 $." Je voudrais juste savoir si cela tombe
dans le cadre d'un programme établi dont tout le monde peut
bénéficier ou s'il s'agit d'une subvention spéciale.
Mme Marois: Oui, c'est effectivement un programme qui existe
déjà. C'est le programme d'aide au développement des
équipements de loisir.
M. Polak: Y a-t-il une participation de la ville
là-dedans?
Mme Marois: Oui, je l'avais, j'essaie de la retrouver. Il faut
bien se rendre compte que ce n'est pas la ville, on s'entend; c'est une
corporation sans but lucratif qui s'est mise en place. C'est par souscription
populaire qu'on est allé chercher une participation des citoyens de la
municipalité. D'accord? Il faut vous dire aussi que cela entre dans les
cadres de projets à frais partagés. Alors, il y a aussi une
subvention versée par le gouvernement d'Ottawa, par le gouvernement du
Québec et une souscription populaire.
M. Middlemiss: Quel est le montant de la souscription
populaire?
Mme Marois: 235 000 $.
M. Polak: À quoi bon chercher le financement
là-dedans?
M. Middlemiss: Le coût total du projet.
Mme Marois: Le coût total du projet, c'est 2 900 000 $.
Le Président (M. Gagnon): II n'y a plus de question?
Mme Marois: Pardon.
Le Président (M. Gagnon): II n'y a plus de question
à retenir?
Mme Marois: Ce qu'il serait peut-être intéressant de
souligner, c'est que, selon les données fournies par la corporation
Co-Rena, le projet devrait s'autofinancer et dégager un surplus
d'opération à long terme.
Main-d'Oeuvre et Sécurité du
revenu
Le Président (M. Gagnon): Main-d'Oeuvre et
Sécurité du revenu.
M. Polak: Main-d'Oeuvre et Sécurité du revenu,
engagement 401.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 401.
M. Polak: "Supplément pour porter à 75 705 $ le
coût des honoraires pour agir à titre...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): En général, les
questions sur les suppléments, c'est le député de Pontiac
qui demande cela.
M. Polak: M. le Président. Je renonce à la
question, mais j'accorde le droit...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, il ne s'agit pas de travaux
d'ingénierie. C'est mon domaine ici. "Le coût des honoraires pour
agir à titre de conseiller spécialiste dans le
développement du système interactif, je connais bien cela - et la
mise en place de la banque de données. Fournisseur: Normandin, Matte,
Hotte et Associés, Montréal. Montant de l'engagement: 57 075 $."
J'ai calculé ici qu'il y a une augmentation de 300%. Est-ce qu'il y a
une raison spéciale?
Mme Marois: Sûrement. Nous allons essayer de vous la
donner, M. le député. Je pense que ce qui est intéressant
déjà, c'est qu'on voit comment ce type de travail est
évidemment très spécialisé. Je vous lis, entre
autres, ce qui nous est apporté par le ministère de la
Main-d'Oeuvre et de la Sécurité du revenu. Ce contrat a
été octroyé en conformité avec la directive 478,
demande au fichier central, appel d'offres, comité de sélection,
etc. Une première liste
de dix firmes a été fournie par le fichier central. Une
seule firme a soumissionné. Le comité de sélection,
après étude, était convaincu que le candidat
suggéré par la firme ne possédait pas les
compétences requises. Une deuxième liste de noms a
été demandée au fichier central. Deux firmes ont
soumissionné dont une seule a été jugée acceptable
par le comité. Dans un premier temps déjà, c'est pour
montrer tout le travail préalable qui s'était fait pour essayer
de trouver la personne pouvant assurer ce service-là.
La première tâche du conseiller choisi a été
de détailler avec l'équipe de travail du ministère les
activités à effectuer au cours du développement du projet
ainsi que les responsabilités de chacun des intervenants. À la
suite de cette première étape, nous avons réalisé
que l'estimation du nombre de jours était nettement insuffisante. Vous
trouverez donc le nouveau plan de travail élaboré par
l'équipe, ce qui a fait qu'on a dû augmenter le nombre de jours
accordé à ce contrat. Il faut bien se rendre compte, je pense que
c'est intéressant, qu'en répondant un peu à la question ou
a la demande qui avait été soulevée par le
député de Vaudreuil-Soulanges ce matin, c'est un domaine
tellement en évolution, parce qu'il s'agit encore ici d'une mise en
place d'une banque de données et d'un système de traitement de
données, cela évolue tellement que les firmes deviennent
désuètes rapidement, doivent aller chercher une formation, aller
chercher d'autres personnes qui viennent compléter leur expertise, etc.
L'évaluation de départ est parfois difficile à faire,
à savoir: Est-ce qu'on réussira à fournir tout le
matériel nécessaire dans le nombre de jours prévus au
contrat, etc.? Les évaluations se font le mieux possible. Mais
déjà, dans la recherche de la firme, on a pu comprendre que ce
n'était pas nécessairement facile de trouver une firme pouvant
fournir ce type de service et que, par la suite, on a pu se rendre compte que
l'évaluation du travail à faire comportait certaines erreurs. (17
h 30)
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui. Est-ce que madame la
ministre peut nous dire en deux mots si sa documentation comprend une
description de ce qu'est le système interactif de placement?
Rapidement. Je ne veux pas passer beaucoup de temps
là-dessus.
Mme Marois: Je ne l'ai pas. Je suggérerais au
député de conserver sa question pour une éventuelle visite
ou rencontre.
Le Président (M. Gagnon): Revenu, 100.
M. le député de Sainte-Anne. Est-ce que vous avez d'autres
questions?
M. le député de Vaudreuil-Soulanges. À quel
engagement?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): L'engagement 600.
Le Président (M. Gagnon): L'engagement 600? Main-d'Oeuvre
et Sécurité du revenu.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): S'il vous plaît! Et la
question est très simple. Quant à ce contrat de service pour la
réalisation d'un sondage sur la qualité des services offerts par
les bureaux d'aide sociale et les centres de main-d'oeuvre; fournisseur choisi
l'IQOP, l'Institut québécois d'opinion publique, près de
40 000 $. Question précise: est-ce que madame la ministre peut nous
déposer le questionnaire?
Mme Marois: Déposer le questionnaire? M. Johnson
(Vaudreuil-Soulanges): Oui.
Mme Marois: Je ne crois pas qu'il soit dans les traditions de la
commission que cela se fasse. D'autre part, vous savez que ces sondages
commandés par un organisme - dans le cas présent le
ministère - sont parfois même propriété du
ministère, sont un document de travail interne et ne sont pas
publicisés. Enfin, remarquez qu'on peut toujours se poser la
question.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II me semble que c'est ce que
je viens de faire.
Mme Marois: Vous confirmez trop ce que je dis.
Le Président (M. Gagnon): Revenu.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Un instant. Je ne pensais pas
qu'on avait... Je ne suis pas à la veille de me contenter de me faire
dire que, par tradition on ne les dépose pas ici, aux engagements
financiers, donc on laisse aller. J'essayais de voir aux engagements financiers
si on est pour contrôler, à posteriori au moins, les
dépenses qui sont faites. Qu'est-ce qui logiquement empêche -
notre mandat c'est de regarder comment sont utilisés les fonds publics
-qu'est-ce qui nous empêche de voir à quoi cette somme a servi? Je
ne demande pas les résultats du sondage. Je ne demande pas voir le
processus politique.
Mme Marois: Oui, j'ai compris votre question. Vous souhaitez
avoir le questionnaire.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges) Tout simplement, oui.
Mme Marois: Alors, écoutez, nous allons poser la question,
d'abord s'il y a une tradition, etc., et s'il est d'avis que etc., il nous
répondra.
Le Président (M. Gagnon): Avez-vous une autre question M.
le député de Vaudreuil-Soulanges?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, non, mais c'est une
question importante. Je ne pense pas qu'on soit obligé d'en poser
quarante-cinq.
Revenu Le Président (M. Gagnon): Revenu.
M. Polak: Revenu, engagement 100: "Contrats
négociés. Contrat de services pour agir à titre d'expert
du ministère dans l'affaire "Succession Raymond A. Crépault"
contre le sous-ministre du Revenu du Québec. Fournisseur: M. Jacques
Saint-Amour. Montant de l'engagement 30 000 $." Je voulais juste savoir si vos
chiffres démontrent quel montant est en jeu. J'imagine que pour 30 000
$, on doit parler d'une réclamation assez substantielle. Je ne voudrais
pas qu'on débourse 30 000 $ pour...
Mme Marois: Je pense que c'est confidentiel ce type de
données. Je ne sais pas, peut-être que je fais erreur.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II y a eu une poursuite, c'est
en cour.
Mme Marois: Oui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Alors cela va nous
éviter d'aller au palais de justice pour sortir les dossiers, c'est
tout. Si vous avez cela à portée de la main.
Mme Marois: Est-ce que c'est de notre juridiction?
M. Polak: Tout ce que je veux savoir, c'est simple, c'est qu'on
paie 30 000 $ et que je ne voudrais pas qu'on paie 30 000 $ pour régler
plus tard pour 45 000 $ pour une réclamation. C'est arrivé
déjà qu'on ait déboursé de grosses sommes et on
aurait pu régler en n'engageant personne en vue du règlement.
Cela arrive dans la pratique du droit de temps en temps. Il faudrait tout de
même savoir s'il s'agit d'une réclamation de millions de dollars
ou de centaines de milliers de dollars. Bon, parfait, cela me satisfait.
Le Président (M. Gagnon): Voulez-vous
répéter la question s'il vous plaît.'
M. Polak: Je voudrais savoir de quel ordre est la poursuite qui
nous intéresse pour avoir à débourser 30 000 $?
Une voix: De quel ordre était la réclamation?
M. Polak: Oui.
Mme Marois: On peut soulever la question parce que je n'ai pas
les informations ici me permettant de répondre aux questions du
député.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est sans doute à titre
de témoin expert dans la cause que M. Saint-Amour a été
appelé. Il est notoire que dans ces milieux-là c'est un des
grands experts au Canada, qui témoigne souvent dans des causes où
des montants substantiels sont en jeu. Ce n'est pas pour aider la ministre,
mais il me semble que s'il y a des points de droit ou des poursuites
compliqués qui appellent le témoignage d'un expert, il n'est pas
rare que le déroulement et le résultat de la cause puissent
être favorables au ministère et servent de
précédents extrêmement importants dans des causes
subséquentes. On paie une fois le témoin expert qui règle
le problème pour 17 causes qui traînent...
Mme Marois: C'est cela. Tout à fait.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions relatives au Revenu?
M. Polak: Une question aux engagements 201 et 202. Il s'agit de
contrats négociés. À l'engagement 201, un contrat pour
assurer les services de transport des dépôts bancaires qui a
été accordé à Sécurité Desjardins
Ltée pour une somme de 109 586 $. A l'engagement 202: Contrat de
services pour la réalisation de deux campagnes de publicité pour
un montant de 140 000 $ accordé à Allard/Lesiège
Omnicommunication.
Pour quelle raison, dans les deux cas, a-t-on procédé par
le biais de contrats négociés? Peut-être que d'autres
fournisseurs auraient été intéressés.
Mme Marois: Dans le cas de l'engagement 201, le ministère
n'a pas le choix d'assurer le service, sans interruption, qu'est le transport
de ces valeurs. On n'avait pas le choix de remplacer au pied levé la
firme qui avait laissé tomber le contrat. C'est sur une base temporaire
qu'on a fait affaires avec la firme Sécurité Desjardins. Il est
prévu qu'on aille en appel d'offres, selon le fichier des fournisseurs -
toujours selon les montants en jeu - pour que ce contrat
soit alloué selon les règles habituellement reconnues.
C'est vraiment la situation d'urgence, dans ce cas-ci, qui a fait en sorte
qu'on est allé vers cette société qui pouvait assurer le
service.
Dans l'autre cas, l'engagement 202, cette firme a été
sélectionnée selon les procédures prévues à
la réglementation. Je n'ai pas la raison. Attendez un instant,
peut-être que... Je ne vois vraiment pas de raison, parce que tout ce qui
est dit ici dans les documents d'accompagnement, c'est que la firme a
été sélectionnée par le fichier central des
fournisseurs, selon les règles du jeu que nous avons établies au
fichier des fournisseurs. Il y a sans doute une erreur au fait qu'il soit
inscrit comme contrat négocié. Je ne vois vraiment pas...
M. Polak: Ma question était bonne. Mme Marois: On
aurait dû lire... M. Polak: C'est une erreur.
Mme Marois: ... répertoire des fournisseurs, parce que
tout est passé comme cela. Les documents d'accompagnement me confirment
cela.
M. Polak: D'accord. Maintenant, engagement 203: "Contrat pour
assurer les services de transport des dépôts bancaires entre les
bureaux du ministère à Québec et à Montréal
et les banques, pour une période d'un an. Plus bas soumissionnaire:
Brink's Canada Ltée. Montant de l'engagement: 80 868 $." Je note ici que
l'autre soumissionnaire était Sécurité Desjardins
Ltée pour 164 000 $, presque le double, tandis qu'à l'engagement
201, on a pris Sécurité Desjardins Ltée dans une mesure
d'urgence. N'aurait-on pas pu appeler Brink's? Cela aurait peut-être
été la moitié du prix.
Mme Marois: Peut-être a-t-on appelé Brink's, mais
est-ce que Brink's pouvait fournir les services rapidement et est-ce qu'il
avait le personnel disponible pour le faire?
M. Polak: Bon. Je combine les engagements 201 et 203. À
l'engagement 201, j'accepte la réponse concernant l'urgence mais, avant
de considérer quelque chose d'urgent, est-ce qu'on a fait quelques
appels pour vérifier? Y a-t-il des indications démontrant qu'on a
tout de même appelé rapidement plus d'un fournisseur?
Mme Marois: Je pense qu'on peut le demander.
M. Polak: Oui, à l'engagement 201.
Transports
Le Président (M. Gagnon): Aux
Transports, y a-t-il des questions?
M. Polak: Aux Transports, j'ai l'engagement 300.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, engagement 300.
M. Polak: "Contrat négocié pour l'achat de 1 500
000 kilogrammes de microbilles de verre en sacs de 25 kilogrammes pour
être incorporées à la peinture de signalisation jaune ou
blanche posée sur les routes de la province. Fournisseur: Les industries
Potters Ltée. Montant de l'engagement: 1 073 312,10 $." Y a-t-il une
raison d'avoir procédé par le biais de contrats
négociés?
Mme Marois: II n'existe qu'un seul fabricant de microbilles de
verre au Québec. Le ministère a donc négocié avec
cette dernière firme les approvisionnements.
M. Polak: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Pontiac, à quel engagement?
M. Middlemiss: Engagement 402.
Mme Marois: C'est assez intéressant de souligner que, dans
le cas des microbilles, on avait aussi négocié l'an dernier avec
cette firme et l'augmentation demandée par la firme a été
sensiblement diminuée au moment de la négociation.
M. Middlemiss: Engagement 402, c'est un "supplément...
Mme Marois: Dommage, le député de Terrebonne n'est
plus là.
M. Middlemiss: ... pour porter à 1 270 000 $ le coût
des honoraires pour la préparation des plans et devis et la surveillance
des travaux de construction des débarcadères de chaque
côté de la rivière Saguenay, comtés de Saguenay et
de Charlevoix." Il me semble que ce n'est pas le premier supplément.
Première question: Est-ce le premier supplément?
Mme Marois: Non, ce n'est pas le premier supplément. Je
peux vous le dire de mémoire. Je ne connais pas les sommes exactes, mais
ce n'est pas le premier supplément. On pourrait sans doute vous trouver
la réponse, en prenant quelques secondes. Il y a eu un certain nombre de
suppléments dans ce cas, qui est vraiment un cas typique de l'exception
qui vient confirmer la règle, alors qu'au fur et à
mesure de l'évolution des travaux on a découvert de
nouvelles contraintes, de nouvelles difficultés, etc. Avez-vous une
question précise?
M. Middlemiss: Oui. Quel est le total des suppléments
d'honoraires à ce jour?
Mme Marois: Les suppléments d'honoraires... Je me souviens
que nous avons eu une longue discussion au Conseil du trésor sur cette
question en disant: Cela n'a pas de bon sens, etc., et tout compte fait,
après les explications que nous a données le ministère, on
s'est comme un peu rendu en disant: Effectivement, les difficultés
rencontrées justifient cela. D'abord, il faut vous dire que le choix de
la firme, c'est en 1976 que cela s'est fait. Le total des suppléments,
avec les crédits que nous étudions aujourd'hui, l'engagement que
nous étudions aujourd'hui, c'est 1 270 000 $.
M. Middlemiss: C'est le total jusqu'à maintenant.
Mme Marois: Oui.
M. Middlemiss: Mais on est parti avec 500 000 $, le montant
original du contrat.
Mme Marois: 550 000 $. (17 h 45)
M. Middlemiss: Une augmentation de...
Mme Marois: Vous pouvez faire les calculs qu'on a
déjà faits jusqu'à maintenant à d'autres
occasions.
M. Middlemiss: Oui. Les raisons... Est-ce que ce sont des
problèmes souterrains qui ont occasionné cela?
Mme Marois: II y a toutes espèces de problèmes. Il
y a eu des problèmes techniques reliés au site. D'accord? Il y a
eu des problèmes d'entrepreneurs qui, en cours de route, ont fait
faillite. Il y a eu... Comme je le dis, c'est le cas typique qui fait en
sorte...
M. Middlemiss: II y en a des...
Mme Marois: ... que tous les malheurs lui arrivent. C'est
exactement ce qu'on a devant nous.
Le Président (M. Gagnon): Y a-t-il d'autres questions aux
Transports?
M. Middlemiss: Aux Transports? Oui.
Le Président (M. Gagnon): À quel engagement, M. le
député de Pontiac? Vous cherchez un supplément?
M. Middlemiss: Oui. Je l'ai déjà identifié,
l'engagement 624.
Le Président (M. Gagnon): 624.
Mme Marois: Toujours aux Transports?
Le Président (M. Gagnon): Toujours aux Transports.
M. Middlemiss: C'est un supplément de l'ordre de 30 000 $
pour rendre encore les honoraires à 60 000 $. Pourrait-on...
Mme Marois: Vous les avez identifiés à l'avance;
moi je dois les identifier au fur et à mesure, évidemment. La
demande initiale de crédit avait été faite en 1973.
D'accord? Il y a déjà un bang. Elle avait été faite
sur une estimation du coût des travaux à 300 000 $; Le coût
des travaux a doublé, puisqu'il a atteint 686 000 $. Évidemment,
le calcul des honoraires en pourcentage a dû s'adapter en
conséquence.
M. Middlemiss: C'est la seule raison. Il n'y a pas eu de
complications?
Mme Marois: C'est exact.
M. Middlemiss: Je vais prendre les engagements 629 et 630
ensemble.
Le Président (M. Gagnon): Les engagements 629 et 630, M.
le député de Pontiac.
M. Middlemiss: Le supplément est d'environ 430 000 $ sur
des honoraires totaux, jusqu'à maintenant, de 682 000 $; on parle
essentiellement d'arpentage.
Mme Marois: Les engagements?
M. Middlemiss: Engagements 629 et 630. Arpentage et
préparation de plans. Normalement cela se fait en surface; il ne devrait
pas y avoir trop de problèmes. Il y avait des poteaux sur le chemin.
Mme Marois: Là, on remonte encore plus loin dans le temps
dans le cas de l'engagement 629. Évidemment, c'est une convention
signée le 30 janvier 1968. La présente demande est pour la
préparation des plans d'arpentage pour les parties résiduelles du
tronçon de l'autoroute Ville-Marie. Ces travaux sont nécessaires
pour compléter l'entente intervenue entre le ministère des
Transports et la ville de Montréal relativement à la construction
de cette autoroute. On se souvient qu'il y avait eu un moratoire de 1969
à 1974 et, par la suite, reprenant les travaux, les ajouts se sont faits
au fur et à mesure des années.
M. Middlemiss: Les augmentations sont dues à l'inflation
ou est-ce qu'il y a eu une pénalité en cours de route, lorsqu'on
a eu le moratoire?
Mme Marois: J'essaie de voir exactement à quoi sont dues
ces augmentations. Non, ce qu'on semble dire ici c'est que c'est plutôt
dû à des modifications de l'emprise entre l'autoroute est-ouest et
la propriété du Canadien Pacifique, du boulevard Décarie
jusqu'à la rue Aqueduc. Ce sont des travaux qui, j'imagine, ont
été faits entre-temps ou à d'autres moments.
Évidemment cela change un peu les règles du jeu, on change la
place, donc on doit refaire l'arpentage. D'accord?
M. Middlemiss: D'accord. Engagement 631.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 631, M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: Supplément pour porter à 10 484 399
$ le coût de construction pour compléter un tronçon de
l'autoroute 50 dans la municipalité de Buckingham, comté de
Papineau.
Pourrait-on me dire le numéro de ce supplément? Lequel?
Est-ce le premier, le deuxième, le troisième ou le
quatrième?
Mme Marois: D'accord, je vais essayer de voir. D'abord, les
raisons, je pense que c'est intéressant, ce sont vraiment des variations
de quantités.
Pour répondre à votre question, c'est le premier
supplément; du moins c'est ce que j'ai ici comme information.
M. Middlemiss: Si vous voulez retourner à l'engagement 624
d'octobre 1982...
Mme Marois: À octobre?
M. Middlemiss: ... il y avait un supplément de 355 312
$.
Mme Marois: Est-ce que c'était pour le même contrat
exactement?
M. Middlemiss: Bien, en apparence, si on fait l'addition de 166
000 $ à 10 318 000 $, on arrive à 10 484 000 $.
Mme Marois: Écoutez, on va consulter les documents si on
peut prendre quelques instants. Moi, ici, selon les données que j'ai, il
n'y en aurait pas eu. Maintenant, si on dit déjà qu'à
octobre qu'on vient de regarder il y en a eu... C'est très
étonnant parce que, effectivement, dans les données qu'on a
ici... Écoutez, on va vérifier; il y a peut-être une erreur
d'annotation ou quant à l'endroit où on l'a placé dans le
cahier; on a peut-être inversé un des suppléments par
rapport à l'autre, parce que nous, selon les informations qu'on a, cette
notion de supplément n'existait pas. Maintenant, si on a un autre
engagement où c'est le cas, on va vraiment vérifier pour faire la
consolidation et s'assurer de répondre à votre question.
Pour terminer, cependant, de mon côté, j'ai la variation
des quantités dans le supplément qu'on regarde, pour autant qu'il
est juste, qui est vraiment la majorité des coûts et l'ajustement
des taux de transport, l'indexation, le décret de la construction,
etc.
Le Président (M. Gagnon): Quelle est la question que M. le
secrétaire...
Mme Marois: Je pense que la question est très pertinente,
si en octobre 1982 qu'on vient de voir, il y a eu un supplément et
qu'ici je n'ai pas l'information à savoir qu'il y avait un
supplément.
Le Président (M. Gagnon): Quelle est la question que le
secrétaire pose au ministère?
M. Middlemiss: Elle s'en vient là, on cherche une
réponse.
Mme Marois: Cela va. Nous avons fait notre conciliation. C'est
effectivement un deuxième supplément.
M. Middlemiss: C'est le deuxième.
Mme Marois: C'est cela. Le premier supplément était
de l'ordre de 355 000 $, ce qu'on a vu à l'autre engagement d'octobre,
et celui dont on parle est de 166 000 $. On sait qu'on parle aussi d'un contrat
de l'ordre de 10 000 000 $.
M. Middlemiss: J'ai une question. Vu que c'est seulement un mois
d'écart entre les deux demandes de supplément et que c'est le
même ministère, ce sont les mêmes personnes qui ont fait
l'évaluation de tout cela, pourquoi ne pas l'avoir combiné dans
un seul, parce qu'on savait que cela s'en venait?
Mme Marois: On va répondre à la question du
député. On va poser la question au ministère
concerné, si vous n'avez pas d'objection, parce que les données
que j'ai ici ne me permettraient pas de vous répondre correctement.
M. Middlemiss: Le supplément, est-ce pour les mêmes
raisons?
Mme Marois: C'est-à-dire que c'est à un mois
d'intervalle, ce qui s'est passé pour qu'on revienne avec un
deuxième supplément plutôt que de l'avoir consolidé
dans une seule
demande.
M. Middlemiss: Est-ce que les deux sont pour les mêmes
raisons?
Mme Marois: On va poser cette question, parce que, dans le
premier engagement, je n'avais pas le renseignement.
M. Middlemiss: Pourquoi ne pas les avoir combinés
ensemble?
Mme Marois: C'est cela.
Le Président (M. Gagnon): Avez-vous d'autres questions
à poser aux Transports? D'autres suppléments?
M. le député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): 800 et 801.
Le Président (M. Gagnon): 800 et 801, M. le
député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): 800, un à la fois.
M. Polak: Où est-on rendu...
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: À l'engagement 800, pour éviter tout un
débat, parce que j'ai une série de questions concernant cet
engagement, pourriez-vous nous lire lentement la note que vous avez qui
explique ces transactions? Cela éviterait une perte de temps, parce que
vous avez sans doute des notes à côté - pas la petite
feuille jaune qu'on a, mais des notes -pour qu'on comprenne mieux, parce qu'il
se peut très bien qu'après avoir eu ces renseignements, cela
raccourcisse énormément le débat. Je vais en prendre note
lentement. Ensuite, probablement que cela répondra à toute une
série de questions qu'on peut éviter.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Mme la ministre.
M. Polak: D'ailleurs en vertu de la nouvelle loi qu'on vient de
passer, vous pourrez commencer à le lire dès le début, et
ne rien sauter. Il n'y a rien de confidentiel là-dedans.
Une voix: C'est un document du trésor.
M. Polak: C'est un document de trésor. Mais quand cela
relève des engagements financiers pour des vérifications
après.
M. Vaugeois: L'interprétation de la loi n'est pas
réservée à...
Le Président (M. Gagnon): Non, il n'y a aucune
réponse qui a été enregistrée, M. le
député de Trois-Rivières.
M. Polak: Je crois, M. le Président, c'est bon parce que
ça ne s'enregistre pas ici, que Mme la ministre est furieusement
à lire, en tout cas elle n'a pas encore ouvert la bouche.
Apparamment...
Mme Marois: Absolument pas furieusement à lire, je,
évidemment comme...
M. Polak: ... elle fait une sorte de recherche.
Le Président (M. Gagnon): Vous avez...
Mme Marois: Comme le député a soulevé une
question...
Le Président (M. Gagnon): C'est cela, vous faites une
recherche.
Mme Marois: ... j'essaie de lui répondre de la
façon la plus adéquate et la plus complète possible...
M. Polak: Ah!
Mme Marois: ... alors dans ce sens-là, je pense qu'il est
intéressant que je prenne connaissance d'un certain nombre de documents
d'accompagnement que j'ai et que je puisse faire part aux membres de cette
commission des éléments pertinents à la question
posée.
M. Vaugeois: Je ne comprends pas. Vous ne faites pas votre job
dans l'Opposition.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Trois-Rivières.
M. Polak: Une photocopie de document...
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre! vous n'avez
pas demandé la parole.
M. Polak: ... cela nous suffit aussi. JLJne photocopie de ces
documents et on peut le lire nous-mêmes.
M. Vaugeois: ... de la Sûreté de
Trois-Rivières.
Mme Marois: J'aimerais peut-être que le
député reprenne sa question pour être bien certaine que je
vais y répondre adéquatement. (18 heures)
M. Polak: Ma question était et est
encore très simple. C'est que pour épargner du temps
à tout le monde, au lieu de commencer à poser toute une
série de questions que j'ai ici, pourquoi la ministre ne commence-t-elle
pas, tranquillement et lentement, à lire ses notes qui expliquent ces
transactions et, à la fin de cette lecture, en ce qui me concerne,
j'aurai probablement déjà 75% ou 90% des réponses, quitte
évidemment à ce que le député de
Vaudreuil-Soulanges ajoute...
Mme Marois: Si je comprends bien, vous n'avez pas de questions
précises. C'est un peu embêtant...
M. Polak: Ah! oui, j'en ai beaucoup. Je peux commencer...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On vous demande si vous voulez
lire la note que vous avez devant vous.
M. Polak: Moi, c'est cela...
Mme Marois: Vous savez très bien que jamais les notes ne
sont lues de façon explicite.
M. Polak: Le président du Conseil du trésor...
Mme Marois: Aux questions soulevées sur les engagements,
une réponse précise est apportée en consultant les notes
s'il y a lieu, ou à partir de données que je peux posséder
sur la connaissance de l'un ou l'autre des dossiers. Voilà. Alors, comme
habituellement, on procède par questions précises, je
préférerais, M. le Président, qu'on me pose une question
précise et...
Le Président (M. Gagnon): Bon, alors...
Mme Marois: ...à laquelle, j'imagine, le ministre des
Transports n'aurait pas déjà donné réponse...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...on pose la même
question précisément.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne, je suis d'accord si vous avez des questions à poser sur
l'engagement 800, Transports, 1982.
M. Polak: Est-ce que je comprends bien que la compagnie qui se
sert de ces avions c'est Régionair qui est une compagnie
contrôlée par Québécair?
Mme Marois: Je pense que la réponse devrait être
affirmative à cette question-là. Maintenant, ce qu'il faut que je
vous dise, c'est que ce n'est pas relié comme tel à l'engagement
et que je n'ai pas l'information officielle ici.
M. Polak: Disons que c'est Québécair qui vraiment
contrôle Régionair. Est-ce que j'ai bien compris qu'il s'agit de
ces deux avions qui, au début de l'été 1982, soit au mois
de mai ou juin, ont été achetés par le gouvernement du
Québec, de Régionair, pour une somme d'environ 5 000 200 $ pour
les deux?
C'est pour cela que je vous dis de lire avant, on va plus vite.
Mme Marois: Ecoutez, je peux peut-être m'en tenir - je
pense que c'est cela qui serait intéressant - à l'engagement qui
est là concernant la soumission faite par la financière
Laurentide qui était la plus avantageuse, compte tenu des soumissions
demandées et des soumissions reçues.
Alors, on dit que la financière procède à l'achat
des deux appareils de type HS-748 appartenant à la compagnie. Le montant
de la transaction serait de 2 600 000 $ par appareil et...
M. Polak: Excusez-moi, madame, pourriez vous lire un peu moins
vite parce que je ne suis pas sténographe?
Mme Marois: ...et il y a entente... Vous savez que nos
débats sont aussi enregistrés au journal des Débats...
M. Polak: Oui, mais cela prend beaucoup plus de temps.
Mme Marois: ...alors il est toujours possible d'aller consulter
le journal des
Débats qui pourrait vous donner réponse écrite.
M. Polak: Donc, si je comprends bien Mme la ministre, ayant
jusqu'à maintenant été traitée des deux
côtés avec respect et douceur, si vous lisez un peu plus
lentement, tout le monde sera heureux, moi du moins. Donc la compagnie
achète...
Mme Marois: Écoutez, d'abord partons de la base, d'accord?
Les deux avions appartiennent à Québécair - appartenaient,
si on veut - et c'est un financement qu'on a; la soumission dont on parle
concerne un financement de ces deux HS-748, d'accord? Financement assumé
par la financière Laurentide.
M. Polak: Mais est-ce que vos notes disent qu'ils ont
été achetés directement de Québécair ou s'il
y avait une période durant laquelle le gouvernement avait la
propriété de ces avions?
Mme Marois: Non, Laurentide offre une option d'achat au
gouvernement.
M. Polak: Au gouvernement ou à
Québécair?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Cela c'est dans 112 mois.
Le Président (M. Gagnon): À ce moment-ci, comme
l'ordre était de terminer nos travaux à 18 heures, je dois
demander à la commission la permission de continuer pour qu'on puisse
terminer le cahier. Est-ce qu'il y a consentement?
M. Polak: II ne reste que cela, on peut terminer.
Mme Marois: D'accord, on y revient. Si on reprend toutes les
questions plus ou moins soulevées puisque, évidemment, ce que le
député de Sainte-Anne soulève comme question est
très général, les deux avions -on y revient -
appartiennent à Québecair. Le gouvernement demande cependant des
soumissions pour qu'il y ait un contrat de location-achat avec une firme. Ici,
c'est la financière Laurentide vis-à-vis de laquelle il s'engage
à assumer le financement du même coût que la Laurentide
assume elle-même. D'accord?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Mais non, mais non, la
Laurentide...
M. Polak: La Laurentide a avancé l'argent à la
province de Québec ou à Québecair?
Mme Marois: C'est une. méthode de financement sur la base
d'un "lease back"; à partir de là, on sous-loue à
Québecair, si on veut. D'accord?
M. Polak: Je comprends, mais avant cela. La question était
la suivante: II y a ici une soumission de la part du gouvernement du
Québec qui a été acceptée par la financière
Laurentide. Cela semble dire que Laurentide Finance a payé à la
province de Québec 8 800 000 $ et pas à Québecair. Ce
n'est pas un contrat entre Québecair et la Laurentide directement,
à ce que je vois ici.
Mme Marois: Non, c'est nous qui louons de...
M. Polak: Mais le gouvernement dit donc à la
financière: Voici un contrat pour la location avec option d'achat.
Donnez-nous 8 800 000 $ et on vous paie tant. En vertu de quoi dit-il cela? Il
devait être propriétaire des avions. C'est comme une tierce partie
parce que si vous dites que Québecair est propriétaire
d'avions...
Mme Marois: Vous connaissez la formule du "lease back" autant que
moi, c'est une formule de location-achat. À partir de cette
formule-là, si on veut, on devient en quelque sorte propriétaire,
mais à long terme, avec un contrat de location.
M. Polak: Mais c'est le gouvernement qui...
Mme Marois: C'est cela. En fait, le gouvernement paie ce
montant-là à la financière Laurentide, mais loue pour le
même montant à Québecair, de telle sorte qu'il puisse
récupérer ces fonds-là. On ne sort pas un cent, mais c'est
une formule d'aide au niveau des emprunts, ce qui a un effet sur le fonds de
roulement de l'entreprise.
M. Polak: Pour quelle raison le gouvernement est-il intervenu
là-dedans? Québecair aurait dû faire cette transaction
directement avec une compagnie de finance.
Mme Marois: Connaissant toute la situation financière de
Québecair, celle-ci n'aurait sans doute pas pu assumer elle-même
ce financement, de telle sorte que le gouvernement a aidé à ce
financement. C'est une forme de garantie, finalement, que le gouvernement a
donnée.
M. Polak: Ce que je veux voir, c'est la garantie de la part du
gouvernement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): À l'heure où on
se parle, les deux appareils sont la propriété de la compagnie
financière Laurentide.
Mme Marois: C'est exact.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Au moment
précédant celui où la compagnie financière
Laurentide est devenue propriétaire, à qui les appareils
appartenaient-ils? À Québecair ou au gouvernement du
Québec?
Mme Marois: À Québecair.
M. Polak: Vous êtes certaine quand vous dites cela?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous êtes sûre de
cela?
Mme Marois: Écoutez!
M. Polak: Selon les renseignements que vous avez...
Mme Marois: Voulez-vous avoir les contrats?
M. Polak: Non.
Mme Marois: On peut vous déposer les contrats.
M. Polak: En se basant...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Si je comprends bien,
Québecair a vendu pour 5 200 000 $, à la compagnie
financière Laurentide, deux appareils. Laurentide les loue, pour le
montant indiqué ici, au gouvernement du Québec qui,
lui-même, les sous-loue à Québecair avec une surcharge de
110 $ par heure de vol.
Mme Marois: C'est exactement cela.
M. Polak: Je reviens encore à ma question. Dans vos notes,
la propriété de ces avions, avant le mois de novembre 1982,
c'était à quel nom? C'était la propriété de
Québecair?
Mme Marois: Oui, Québecair.
M. Polak: D'accord. Québecair était
propriétaire.
Le Président (M. Gagnon): Est-ce qu'il y a d'autres
questions?
M. Polak: Oui. C'est juste la première. C'est un
début. Maintenant, est-ce que vos notes démontrent quand cette
somme...
Mme Marois: Je croyais que mon collègue, le ministre des
Transports, était venu répondre à ce genre de questions
qu'on soulève à nouveau aujourd'hui.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Vous avez manqué
certaines périodes de questions...
Mme Marois: J'ai dû manquer quelques périodes de
questions.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...où il était
manifeste qu'il était incapable de répondre à notre
satisfaction.
M. Polak: Maintenant, est-ce que vos notes démontrent que
cette somme a été avancée... On parle des engagements
financiers du mois de novembre. À quelle date ces fonds ont-ils
été rendus disponibles?
Mme Marois: Je ne sais pas ce que cela peut avoir à faire
avec le... On peut le demander.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): On peut le demander.
M. Polak: On le demande. Vous ne le savez pas. Vos notes ne
l'indiquent pas.
Mme Marois: J'aimerais que vous reteniez la question et on
pourrait la poser au ministre responsable.
M. Polak: À quelle date ces fonds de 5 200 000 $ ont-ils
été payés à Québecair? En d'autres termes,
est-ce que cela a été fait avant que le financement soit
accordé? Est-ce qu'il y a une certaine période où il y
avait négociation, où, entre-temps, on a avancé ces fonds,
ou si on a payé seulement après avoir obtenu le financement?
Mme Marois: Cela s'est fait simultanément, à ce
moment-là.
M. Polak: Je ne le sais pas. Je vous le demande.
Mme Marois: Ma réponse, en toute logique, c'est que cela
s'est fait simultanément.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): ...dossier logique.
M. Polak: Dans le dossier de Québecair, on ne parle pas
toujours de logique.
Mme Marois: Cela dépend. Évidemment, compte tenu
des circonstances, effectivement, c'est un dossier très difficile.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): II est difficile.
Mme Marois: Dans un dossier difficile, parfois, il faut trouver
des solutions originales pour...
M. Polak: Est-ce qu'il y a une raison mentionnée dans vos
documents pour que ces avions soient loués à Québecair ou
Régionair pour le même montant, par la compagnie de finance, avec
une majoration de 110 $ par heure de vol? Connaissant les difficultés
financières de la compagnie, est-ce qu'il y a une raison pour dire qu'on
va réaliser un profit de 110 $?
Mme Marois: II y a, évidemment, des frais à
encourir. Alors, il faut s'assurer qu'on puisse couvrir les frais encourus.
M. Polak: Quels frais?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Des frais de...
Mme Marois: Les frais de financement. C'est évident.
M. Polak: Mais c'était marqué...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Les frais de financement.
Comment?
M. Polak: C'est écrit: "Ils seront sous-loués pour
le même montant."
Mme Marois: Avec la compagnie financière Laurentide.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Comment?
Mme Marois: II y a des frais reliés au contrat. C'est
évident qu'il y a des frais de financement.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
Mme Marois: II y a une partie capital, il y a une partie
intérêts, etc.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
Mme Marois: Alors, le gouvernement, justement, à partir du
fait qu'on a souhaité intervenir dans Québecair en lui gardant
son autonomie, veut s'assurer qu'il puisse recouvrer ses frais dans un tel
contrat.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Quels frais?
M. Polak: Le document devant vous...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
Excusez-moi, M. le député de Sainte-Anne. J'aimerais aller
au fond de la question.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges, c'est le député de Sainte-Anne qui avait la
parole.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je m'excuse.
Le Président (M. Gagnon): Je pourrai revenir à vous
ensuite.
M. Polak: II va donner des suppléments.
Mme Marois: Écoutez! Dans l'entente avec la compagnie
financière Laurentide, c'est évident qu'il y a des frais
d'intérêts, etc...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Mais c'est évident. (18
h 15)
Mme Marois: ...que le gouvernement a décidé de ne
pas assumer, donc qui sont reportés à Québecair par
l'intermédiaire qu'on trouve ici.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Êtes-vous en train...
Mme Marois: Regardez lesquels seront sous-loués pour le
même montant avec une majoration de 110 $ l'heure par vol; c'est
même à l'engagement ici à la compagnie
Québecair.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): M. le député de
Sainte-Anne?
M. Polak: Je voudrais simplement dire que la manière dont
je lis cet engagement, les mots "sous-loués pour le même montant",
cela veut dire que Québecair paie en location tout remboursement de
capital et les intérêts. Donc, la majoration de 110 $ l'heure,
à moins que vos notes n'indiquent le contraire, sans être un
montant additionnel...
Mme Marois: Pour vraiment trancher la question, ce qui serait le
plus pertinent, compte tenu que je n'ai pas de toute façon... Si j'avais
eu tous les renseignements pertinents au dossier, j'aurais pu vous donner
à ce moment - je ne les ai pas au dossier, c'est la raison pour laquelle
je n'ai pas lu finalement les notes que j'avais ici - les réponses
pertinentes à vos questions. On va soulever la question auprès du
ministre responsable du dossier.
M. Polak: J'ai d'autres questions...
Le Président (M. Gagnon): Question additionnelle, M. le
député de Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Je comprends bien que les
notes...
Le Président (M. Gagnon): Juste avant, il faudrait
peut-être se résumer pour savoir où on en est rendu. Vous
avez dit qu'on va poser la question.
Mme Marois: Oui, c'est cela. À ce moment-ci, ce que je
souhaiterais, compte tenu des éléments d'information que j'ai
ici, qui sont absolument insuffisants pour répondre aux questions
soulevées par l'Opposition, qu'on reprenne le "listing" des questions
qu'on a et que ces questions soient soumises au ministre des Transports.
M. Polak: C'est pour cela que je l'ai suggéré tout
à l'heure, parce que je prévoyais cette situation dans laquelle
on se trouve maintenant... Au lieu de nous dire: Voici, on va demander au
ministre des Transports, je vous ai dit: Lisez donc les notes que vous avez,
qui vont déjà répondre, parce que vous les avez devant
vous... à moins que vous n'ayez quelque chose à cacher.
Mme Marois: À la lecture de ces notes que je
possède, je ne peux vous donner le renseignement que vous demandez.
Donc, on va, tel que nous l'avons comme tradition ici, diriger ces questions
vers le ministre des
Transports...
M. Polak: Sauf en ce qui concerne la réponse que vous
avez.
Mme Marois: ...qui pourra nous apporter les renseignements
pertinents. Maintenant, ce que le secrétaire souhaite obtenir des
membres de cette commission, c'est les questions précises qu'on veut
soulever sur cet engagement pour que les questions soient transmises au
ministre des Transports.
M. Polak: M. le Président, je voudrais...
Le Président (M. Gagnon): À l'ordre! Est-ce que ce
serait...
M. Polak: ...établir que c'est seulement pour les
questions auxquelles vous n'êtes pas en mesure de répondre
maintenant. Si on pose une question additionnelle, où se trouve le
renseignement? Puis-je vous le demander?
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse. Cela fait trois
fois que vous revenez avec la même chose. Mme la ministre dit qu'elle
n'est pas en mesure de répondre aux questions. Vous, vous dites:
Lisez-nous les documents que vous avez devant vous. Elle dit: Je les ai lus, et
les réponses ne sont pas à l'intérieur de ces documents.
Donc, on ne reviendra pas là-dessus. Il faudrait reprendre les questions
qu'on doit poser au ministère à ce moment-ci.
M. Polak: M. le Président, je suis d'accord avec ce que
vous dites, sauf qu'il y a d'autres questions. Par exemple, en ce qui concerne
la question posée, elle n'a pas la réponse, mais il y a d'autres
questions...
Le Président (M. Gagnon): Ce qui veut dire qu'aux
questions que vous avez posées jusqu'à maintenant, les
réponses vous suffisent actuellement. Il n'y a pas de question à
retenir.
M. Polak: Elles ne suffisent pas, mais on est
obligé...
Le Président (M. Gagnon): C'est ce qu'on veut savoir.
Quelles sont les questions que l'on retient?
M. Polak: Les questions auxquelles on n'a eu aucune
réponse sont les suivantes: À quel date le montant de 5 200 000
$, pour les deux avions en question, a été versé à
Québecair? C'est une question. Deuxième question: Est-ce que
Québecair était en tout temps propriétaire de ces deux
avions?
Le Président (M. Gagnon): Est-ce que Québecair
était propriétaire de ces avions?
M. Polak: Jusqu'au moment de cette transaction, au mois de
novembre. Également, la question suivante: Quand le montant a-t-il
été versé et à qui a-t-il été
versé? A-t-il été versé directement à
Québecair?
Le Président (M. Gagnon): On parle du montant de
l'engagement 800, les 5 200 000 $.
M. Polak: 800. Je voudrais revenir là-dessus, j'ai encore
d'autres sous-questions.
Le Président (M. Gagnon): On va répéter la
troisième question, s'il vous plaît, parce que...
M. Polak: À qui cette somme de 5 200 000 $ a-t-elle
été versée? J'ai aussi une autre question: La majoration
de 110 $ l'heure est-elle pour prendre en charge une partie de
l'intérêt ou est-ce un montant additionnel?
Le Président (M. Gagnon): Pour quelle raison?
M. Polak: Parce que Mme la ministre ne semble pas avoir la
réponse.
Le Secrétaire: Qu'est-ce qui justifie la majoration de 110
$, c'est cela?
M. Polak: La majoration de 110 $, est-ce que cela couvre une
partie des intérêts ou est-ce une somme...
Le Président (M. Gagnon): La justification de la
majoration de 110 $ l'heure, d'accord.
M. Polak: Bon, maintenant...
Le Président (M. Gagnon): Rendu à ce moment-ci, je
pense que le député de Vaudreuil-Soulanges a des questions
à poser.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui.
Le Président (M. Gagnon): Parce que vous m'aviez
demandé la parole.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): C'est entendu. Tout en
soulignant, comme Mme la ministre l'a fait, que si elle prétend qu'elle
n'a pas devant elle les éléments de réponse, il est
peut-être préférable qu'elle le dise plutôt que
d'essayer de nous répondre sur la foi de renseignements qui ne sont pas
complets devant elle; cela donne lieu à des quiproquos qui allongent la
discussion.
Mme Marois: D'ailleurs, c'est ce que j'avais déjà
affirmé, M. le député.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La majoration de 110 $ l'heure
n'a rien à faire avec le taux d'intérêt possible. En
parlant du taux d'intérêt, pourquoi dit-on - je vais lire
l'engagement précis - que c'est la financière Laurentide qui a
soumis la proposition "la plus avantageuse"? Fondamentalement, dans un exercice
comme celui-là, il y a des chiffres brutaux qui, d'une part sont les 5
200 000 $, d'autre part les 8 822 000 $ etc., et, d'autre part, le prix d'achat
si on exerce l'option à la fin des 112 mois.
Si les propositions étaient relativement identiques quant
à la durée du bail, les deux seuls points qui restent en suspens
sont, évidemment, le prix d'achat par la compagnie de finance des
appareils et le prix de vente par cette même société
financière au gouvernement, s'il exerce son option. Ce sont les deux
seuls prix qui restent dans la balance et qui permettent à ce
moment-là, lorsqu'on s'est entendu sur les chiffres, de découvrir
quel est le taux d'intérêt imputé à la transaction.
Cela tourne autour de cela, cela tourne autour du taux d'intérêt.
Quel était le taux d'intérêt auquel la financière
Laurentide a fait cette proposition? Quant à nous, on ne peut pas le
calculer, on ne sait pas le prix de l'exercice d'option d'achat à la fin
des 112 mois. Si on l'avait, on met cela dans une petite machine, le
président du Conseil du trésor sort sa calculatrice, cela prend
une fraction de seconde et on sait quel est le taux que la Laurentide imputait
à cette transaction et quel est le taux d'intérêt que le
gouvernement paie sur le financement, comparé aux quatre autres
propositions.
Une voix: Le prix d'achat par la financière et le prix de
vente de la financière.
Le Président (M. Gagnon): C'est cela qui est la question,
finalement: Quel est le taux d'intérêt?
Mme Marois: C'est cela. Il faut quand même voir...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La question est: Quel est le
taux d'intérêt imputé par la financière Laurentide
et quels étaient les taux d'intérêt imputés par les
quatre autres soumissionnaires?
Mme Marois: II faut quand même voir -je suis heureuse que
le député le souligne -qu'il y avait d'autres soumissionnaires.
Ce n'est pas...
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Non, non.
Mme Marois: ...comme cela en l'air; on n'est pas allé
négocier avec un.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges:) Je demande les cinq taux
d'intérêt. Il y avait cinq soumissionnaires.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Le taux d'intérêt
de chacun des soumissionnaires et le taux d'intérêt de la
transaction.
M. Polak: Maintenant, j'ai une autre question.
Le Président (M. Gagnon): Je m'excuse, je vais y revenir.
Mme la ministre, aviez-vous terminé?
Mme Marois: J'ai terminé mon intervention.
Le Président (M. Gagnon): Oui. M. le député
de Trois-Rivières a fait signe qu'il avait une question à ajouter
peut-être?
M. Vaugeois: J'espère que ma question n'embêtera pas
Mme la ministre, parce que je suis du même parti. Au fond, si on voulait
y voir clair comme il faut, plus que la question que vient de poser le
député de Vaudreuil-Soulanges, il faudrait se demander quels
étaient les facteurs discriminants pour choisir un soumissionnaires
parmi plusieurs.
Mme Marois: Voilà.
M. Vaugeois: Parce qu'il est bien possible que les taux
d'intérêt ne soient pas le facteur décisif. Si on veut
vraiment voir clair dans l'affaire, pourquoi ne pas demander sur quoi
était basé le choix du soumissionnaire retenu? C'est cela qu'on
devrait demander.
Mme Marois: Je pense que la question est très pertinente.
En fait, tout à l'heure aussi - j'avais perdu un peu l'idée que
je voulais élaborer - c'était dans ce contexte parce que le taux
d'intérêt peut être un élément, un facteur.
Quel type de garanties, quel type d'avantages ou d'inconvénients on
retrouve à l'un ou l'autre des soumissionnaires qui sont là, qui
ne soit pas nécessairement seulement le facteur du taux
d'intérêt, je pense qu'il faut le savoir aussi.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges: La durée.
Mme Marois: Quelle est la durée du contrat, quel est le
prix d'achat à la fin du contrat, etc., je pense que c'est un ensemble
de facteurs qui fait en sorte que, nonobstant le fait que son taux
d'intérêt puisse être plus bas, l'étude
coûts-bénéfices nous amène à conclure que
c'est la firme qui a été choisie ici qui était la plus
avantageuse.
D'ailleurs, c'est comme cela que l'engagement est libellé, c'est
la soumission la plus avantageuse. On n'a pas dit la plus avantageuse en
fonction du taux d'intérêt; cela peut être en fonction d'un
tas d'autres facteurs, incluant le taux d'intérêt.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, mais le libellé des
cinq lignes qui précèdent les chiffres laisse supposer, à
la simple lecture, qu'on aurait pris la décision de louer pour 112 mois.
Alors, si la durée n'est pas en cause, il ne reste plus grand-chose avec
quoi on peut jouer. Les 5 200 000 $, c'est le prix sur le marché. Je
comprends que ce n'est pas un marché terrible, mais il ne peut pas y
avoir des variations immenses dans le prix d'un Hawker Siddely 748 de
l'âge de ces avions-là. Cela ne peut pas varier tant que cela. Il
reste le prix d'achat lors de l'exercice d'option à la fin.
Le Président (M. Gagnon): Si vous me permettez,
plutôt que de tenter d'y répondre, on a noté la question,
on l'acheminera au ministère avec les autres questions et on vous
donnera la réponse exacte.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Est-ce qu'on a ajouté la
question de Mme la ministre ou celle du député de
Trois-Rivières?
Le Président (M. Gagnon): Oui et celle du
député de Trois-Rivières.
M. le député de Sainte-Anne.
M. Polak: Je demanderais à Mme la ministre de regarder ses
notes; peut-être les réponses sont-elles là-dedans. Si j'ai
bien compris, le montant en capital était de 5 200 000 $, le montant de
l'engagement de 8 800 000 $, donc on peut assumer que la différence
représente les frais d'intérêts sur la période de
112 mois.
Mme Marois: C'est cela.
M. Polak: À partir de quelle date commence-t-on à
payer pour rembourser la financière Laurentide pour payer cette location
et combien par mois?
Mme Marois: La question est posée. Le secrétaire
l'a...
M. Polak: Vous ne savez pas à partir de telle et telle
date?
Le Président (M. Gagnon): À partir de quelle date
commence-t-on à rembourser la financière? À partir de quel
mois et combien par mois?
Mme Marois: C'est cela.
M. Polak: Mme la ministre, on parle d'un engagement pour fins
d'exploitation des Moyenne-Côte-Nord et Basse-Côte-Nord. Est-ce que
vos notes démontrent qu'il y a une subvention additionnelle
donnée pour servir les clients dans la Basse-Côte-Nord?
Mme Marois: Je pense que la question doit être posée
carrément au ministre des Transports.
Le Président (M. Gagnon): Cela déborde... De toute
façon, gardez-la.
Mme Marois: Je pense qu'il faut quand même se comprendre.
Les questions qui viendraient déborder les éléments
reliés à l'engagement, je pense que le ministre a toujours le
loisir d'y répondre et de faire les nuances.
Le Président (M. Gagnon): C'est cela. M. Polak:
D'accord.
Le Président (M. Gagnon): Y a-t-il d'autres questions
concernant les Transports?
M. Polak: Oui, à l'engagement 801.
Le Président (M. Gagnon): Engagement 801.
M. Polak: II s'agit d'un "prêt à la compagnie
Québecair Inc. afin de lui permettre de combler ses besoins de
liquidités à court terme. Montant de l'engagement, 5 000 000 $".
Je voudrais savoir du ministre, si elle veut bien regarder ses notes
encore...
Mme Marois: Les notes que je peux avoir.
M. Polak: Je vois quelques pages...
Mme Marois: Lorsque les questions sont pertinentes aux notes,
c'est absolument magnifique, je peux y répondre.
M. Polak: L'écriture... Je ne comprends pas, M. le
Président. Quand on a les renseignements, nous sommes tout de même
dans une administration publique et ouverte...
Mme Marois: Je suis d'accord...
M. Polak: ...j'imagine qu'on peut répondre aux
questions.
Le Président (M. Gagnon): Je n'accepterai pas cela. Si Mme
la ministre dit ne pas avoir les renseignements, il n'est pas question de dire:
Quand on a les renseignements, on doit les donner. Mme la ministre dit: Je n'ai
pas les renseignements.
M. Polak: Donc, cela voudrait dire...
Le Président (M. Gagnon): Posez votre question, on ne sait
même pas quelle question vous voulez poser. On verra.
M. Polak: D'accord.
Mme Marois: Voilà! On verra.
M. Polak: J'ai plusieurs questions, on y va lentement. Je
voudrais savoir à quelles conditions ce prêt est accordé:
d'abord l'échéance, quand cela devient dû, la durée
du prêt et le taux d'intérêt.
Une voix: ...
M. Polak: C'est l'échéance ou la durée du
prêt et le taux d'intérêt.
Mme Marois: Attendez un peu, je vais essayer de voir la
durée du prêt. Le prêt portera intérêt au taux
préférentiel de la Banque canadienne impériale de
commerce, soit le taux d'intérêt annuel exigé de temps
à autre par celle-ci - c'est la formulation qu'on retrouve
généralement sur ses prêts commerciaux consentis au Canada
à ses clients ayant la meilleure cote de crédit. Autrement dit,
c'est le taux variable, c'est le taux préférentiel, si on veut.
(18 h 30)
M. Polak: D'accord. La durée du prêt. Quand est-il
remboursable?
Mme Marois: Le capital des prêts sera remboursable sur
demande du ministre des Transports.
M. Polak: Sur demande.
Mme Marois: Pour compléter la réponse, les
paiements d'intérêts seront calculés et payables
mensuellement avec intérêts sur intérêts au taux
précité, donc, le taux relié au taux
préférentiel de la Banque canadienne impériale de
commerce.
M. Polak: Est-ce que vos notes démontrent s'il y a des
garanties...
Mme Marois: J'aimerais souligner au député que,
lorsque les notes que je possède me permettent de lui donner
l'information, je le fais de bonne grâce...
M. Polak: Merci. Je l'apprécie
énormément.
Mme Marois: ...tel que l'exigent les travaux de cette
commission.
M. Polak: Est-ce que vos notes démontrent s'il y a une
garantie accordée dans ce prêt, soit sous forme de billet ou de
charge flottante? Est-ce qu'il y a une remarque à cet effet?
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): La soeur volante.
Une voix: Cela vole bas.
Mme Marois: Non, je ne vois pas qu'il y ait de garantie d'offerte
dans les notes que j'ai.
M. Polak: On pose donc la question au secrétaire, à
savoir s'il y a une garantie.
Mme Marois: Non, je m'excuse. Il y a un nantissement.
M. Polak: Un nantissement.
Mme Marois: Oui.
M. Polak: Est-ce que c'est marqué...
Mme Marois: À la forme agréée par le
ministre des Transports.
M. Polak: On ne décrit pas le nantissement...
Mme Marois: Non. On ne le décrit pas.
Je n'ai pas la description du nantissement.
On ne décrit pas sur quoi porte le nantissement.
M. Polak: Ensuite...
Mme Marois: J'imagine que, compte tenu que c'est une compagnie
d'aviation, on peut conclure, mais enfin.
M. Polak: Ce prêt de 5 000 000 $, est-ce qu'il y a une
note, à savoir que cela fait partie de la marge de crédit de 11
000 000 $ qui a été mentionnée à l'Assemblée
en décembre 1982?
Mme Marois: Je n'ai pas d'information à ce sujet.
M. Polak: Donc, on dépose la question, M. le
secrétaire. Est-ce que ce prêt de 5 000 000 $ en date de novembre
fait partie de la marge de crédit de 11 000 000 $ annoncée par le
ministre des Transports, à l'Assemblée nationale, en
décembre 1982?
Une voix: 11 000 000 $? M. Polak: Oui.
Le Président (M. Gagnon): Oui, annoncé par le
ministre des Transports en décembre 1982. D'autres questions?
M. Polak: Oui. J'ai ici une note. À quoi sert cet argent?
L'engagement nous dit "de combler ses besoins de liquidité à
court terme"?
Mme Marois: De liquidité à court terme.
M. Polak: Avez-vous un peu plus de détails
là-dessus? "À court terme", cela veut dire qu'on va être
correct pour cinq mois, pour deux semaines. C'est un peu vague.
Mme Marois: Non, je n'ai pas d'information à ce sujet. Le
court terme, évidemment, cela dépend toujours de la situation,
etc. Un court terme, pour une entreprise, cela peut être une semaine et,
pour une autre, cela peut être trois mois, quatre mois ou cinq mois.
M. Polak: On pose la question au secrétaire.
Mme Marois: Nous posons la question au ministre des
Transports.
Le Président (M. Gagnon): Qu'est-ce qu'on veut dire par
"court terme"?
M. Polak: Qu'est-ce qu'on veut dire par "court terme"? Est-ce
qu'il y a un délai prévu?
Le Président (M. Gagnon): Vous étiez rendu à
la fin de votre page.
Mme Marois: Je pense qu'on a fait le tour, compte tenu qu'on
avait déjà fait le tour auparavant.
M. Polak: J'ai quelque chose au sujet des taxes d'avions, mais je
vais vous épargner.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Trois-Rivières.
M. Vaugeois: M. le Président, je voudrais savoir si le
député a encore, dans ses notes, des questions à
poser.
Des voix: Ah!
Mme Marois: Mais vous auriez pu les lire, M. le
député.
M. Polak: On se prépare, vous savez.
Mme Marois: M. le député, vous auriez pu lire vos
notes dès le départ. Cela nous aurait fait épargner du
temps.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Polak: Mme la ministre, je vais vous faire ce qu'on appelle en
droit une transaction. Je vais lire mes notes et mes questions et vous allez
lire vos notes.
Mme Marois: Dans certaines circonstances, cela pourra sans doute
accélérer nos travaux.
M. Polak: C'est pour cela que je l'ai suggéré.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Vaudreuil-Soulanges.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Une dernière question
à ce sujet. Souvent, lorsqu'un prêt est contracté dans les
circonstances que vous indiquez, l'emprunteur doit indiquer quelle utilisation
il entend faire, d'une façon un peu plus spécifique, du
prêt. Est-ce que, dans les circonstances, Québecair aurait
divulgué, par exemple, qu'elle devait respecter l'échéance
d'un prêt de 4 000 000 $ consenti par la Caisse de dépôt et
garanti par le gouvernement.
Mme Marois: Vous savez fort bien que quand on dit "besoin de
liquidité à court terme", cela peut couvrir toute espèce
de besoins financiers.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges): Oui, Mme la ministre, c'est ce
qui est marqué dans mon cahier, mais je vous pose la question pour
savoir s'il y a plus que cela.
Mme Marois: D'accord. Je n'ai pas la réponse à
votre question.
M. Johnson (Vaudreuil-Soulanges):
D'accord.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, cela termine le mois de
novembre...
Le Président (M. Gagnon): Non, il reste encore Travaux
publics et Approvisionnement.
M. Polak: Excusez-moi, je n'ai plus rien.
Le Président (M. Gagnon): Vous n'avez pas de questions
à Travaux publics et Approvisionnement?
M. Polak: Non, c'est fini.
Mme Marois: C'est dommage, il y avait beaucoup de choses
intéressantes à Travail, entre autres, de l'aide au programme
Chantier-Québec et tout cela.
Le Président (M. Gagnon): Oui, M. le
député de Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président, ayant terminé le mois de
novembre, vu que cette semaine on reprend les travaux qu'on aurait dû
faire la semaine dernière, il reste à étudier les mois de
décembre et janvier. Pourrait-on fixer une date au mois de
février pour finalement atteindre notre but d'être à
jour?
Le Président (M. Gagnon): J'allais vous proposer le 24
février 1983, qui est le dernier jeudi du mois de février. Est-ce
que cela vous convient?
M. Polak: On a un problème, parce qu'il y a une commission
pour entendre les taxis, et nous siégeons presque tous à cette
commission. La première semaine de mars...
Le Président (M. Gagnon): Vous veniez de faire la
suggestion pour le mois de février.
M. Polak: Oui, mais je regarde l'horaire.
Le Président (M. Gagnon): Le premier jeudi du mois de
mars.
Mme Marois: II n'avait pas consulté tous ses
collègues.
Le Président (M. Gagnon): Le jeudi 3 mars.
M. Polak: On a Québecair le 1er et le 2 mars.
Mme Marois: Vous pourrez encore continuer...
Le Président (M. Gagnon): La commission des
engagements...
M. le député de Trois-Rivières.
M. Vaugeois: Est-ce qu'on peut suggérer - parce qu'on va
prendre le député de Sainte-Anne à son jeu - qu'il envoie
quelques questions à l'avance au président ou au
vice-président du Conseil du trésor? Cela simplifierait les
choses, ce serait moins long.
M. Polak: Non, c'est beaucoup plus intéressant de
discuter...
Mme Marois: Là, nous nous serions procuré les
bonnes notes et les bonnes explications.
Le Président (M. Gagnon): M. le député de
Sainte-Anne.
M. Polak: M. le Président...
M. Vaugeois: Vous avez le cahier d'avance, vous avez le cahier
pour janvier.
M. Polak: Est-ce qu'on aura le mois de janvier le 3 mars?
Oui?
Le Président (M. Gagnon): Probablement, oui.
M. Polak: Est-ce qu'on peut demander au secrétaire la
documentation pour le mois de janvier?
Le Président (M. Gagnon): On aura décembre et
janvier.
Mme Marois: On sera à jour.
Le Président (M. Gagnon): La commission des engagements
financiers ajourne ses travaux au jeudi 3 mars 1983.
(Fin de la séance à 18 h 38)