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Etude des crédits de la Régie des
installations olympiques
(Dix heures vingt-cinq minutes)
Le Président (M. Marcoux): A l'ordre, messieurs!
La commission de l'éducation des affaires culturelles et des
communications est réunie pour étudier les crédits
budgétaires du programme 9, élément 3, du
Haut-Commissariat à la jeunesse, aux loisirs et aux sports. M. le
ministre.
M. Charron: M. le Président...
Le Président (M. Marcoux): Une seconde, j'ai oublié
de nommer les membres de cette commission, qui sont MM. Alfred (Papineau),
Bertrand (Vanier), Bisaillon (Sainte-Marie), Brochu (Richmond), Charron
(Saint-Jacques), Chevrette (Joliette), Ciaccia (Mont-Royal), Goldbloom (D'Arcy
McGee), Guay (Taschereau), Laplante (Bourassa), Laurin (Bourget), Lavoie-Roux
(L'Acadie), Le Moignan (Gaspé), Marchand (Laurier), Morin
(Sauvé), O'Neil (Chauveau), Paquette (Rosemont), Samson
(Rouyn-Noranda).
M. Johnson (Gouin) remplace M. Laurin (Bourget), M. Grenier
(Mégantic-Compton) remplace M. Brochu (Richmond).
M. Marchand: M. Yvon Picotte remplace M. Goldbloom.
Le Président (M. Marcoux): M. Picotte (Maskinongé)
remplace M. Goldbloom (D'Arcy McGee), M. Fallu (Terrebonne) remplace M. Guay
(Taschereau).
M. le ministre.
Exposé général du ministre, M.
Claude Charron
M. Charron: M. le Président, nous entamons, ce matin, une
étude de crédits qui ne se sont jamais produits à cette
Assemblée. Effectivement, l'étude des crédits de la
Régie des installations olympiques, responsable de l'administration des
installations érigées à l'occasion des XXIe Olympiades de
Montréal en 1976, en est à sa première année.
Si je fais cette remarque dès le départ, c'est pour
prévenir les membres de la commission. Nous sommes tout à fait
disposés à entendre leurs commentaires, nous sentant
nous-mêmes, toute l'équipe de la régie que je vous
présenterai à l'instant, dans une époque où
l'imagination, l'innovation, le travail doivent se multiplier. Non seulement ni
cette équipe ni notre collectivité québécoise ne
s'est jamais trouvée devant un tel défi, mais je doute même
qu'une collectivité dans le monde se soit trouvée à un
moment avec un héritage aussi lourd qu'elle continuera à payer,
mais qu'entre-temps, elle a le devoir d'administrer.
J'ai une vingtaine de semaines d'expérience comme ministre
responsable de la Régie des installations olympiques et si je puis
résumer cette expérience en une phrase, c'est de vous dire qu'il
n'est pas facile d'y voir clair, que ce qui a marqué les premiers mois
de la Régie des installations olympiques, sa naissance d'abord, à
un moment où les jeux mêmes étaient en péril,
l'épopée qui a conduit à la réalisation du stade en
date pour livraison au 17 juillet 1976 au public du monde entier qui avait
été invité à Montréal et les lendemains des
Jeux olympiques, où la fatigue accumulée sans aucun doute en
même temps que le fait de se trouver dans un terrain absolument inconnu
ont conduit les régisseurs de la Régie des installations
olympiques et l'ensemble du personnel à se sentir véritablement
dans une toute nouvelle galère que personne n'avait
réclamée.
Le ministre responsable de la Régie des installations olympiques
ne l'a pas réclamée non plus. Mais ces installations ont
coûté suffisamment cher à la collectivité qu'il est
de notre devoir de faire au maximum que cette dette et que cet héritage
soient le moins lourd à porter pour une collectivité qui a par
ailleurs bien d'autres chats beaucoup plus importants à fouetter.
Je ne veux pas amplifier ni exagérer ce qu'on pourrait qualifier
d'exagération sur le caractère d'héritage monstrueux
à administrer. C'est ce qui a déjà été dit.
C'était effectivement le premier sentiment qui m'habitait au moment
où le premier ministre m'a confié cette responsabilité et
je ne vous cacherai pas que j'en sens encore beaucoup le poids. Effectivement,
puis-je rappeler en un seul élément, avant de mettre le nez sur
l'avenir, de pointer sur l'avenir, que je continue à être de la
même opinion que j'étais lorsque, assis à la place du
député de Laurier, il y a encore quelques mois, je relisais le
journal des Débats sur ces séances de la commission parlementaire
sur les Jeux olympiques, et j'affirmais, comme député de
Saint-Jacques, membre de l'Assemblée nationale, représentant une
des catégories de citoyens les plus pauvres de l'Ile de Montréal,
que je trouvais absolument outrancière et dépassée la
dépense que notre collectivité a faite au moment des Jeux
olympiques.
Je n'ai pas changé d'opinion, M. le Président, mais ce que
je veux vous dire maintenant, c'est que, plutôt que de m'enfermer dans
une attitude qui pourrait, par ailleurs, être interprétée
comme négative, j'aime mieux, avec toute l'équipe qui m'entoure,
travailler à faire que cette dépense invraisemblable soit, comme
je l'ai dit tantôt, la moins lourde possible à porter pour les
contribuables québécois, pour les Montréalais en
particulier et pour les citoyens de Saint-Jacques encore davantage.
Donc, si je n'insiste plus sur le caractère aventurier de la
construction de ce stade et de ce Parc olympique, sur les coûts
monstrueux et sur les sommes inqualifiables qui ont été
dépensées pour
ce parc, ce n'est pas que je ne le pense plus; c'est que ma
responsabilité m'oblige maintenant à fermer ce dossier du
passé. J'aborde l'étude des crédits ce matin, l'ayant
préparée avec mon équipe pour l'année 1977/78, le
nez pointé vers les prochaines années, puisque ce parc continuera
à vivre pendant plusieurs années.
C'est la première fois que j'ai l'occasion d'en parler aussi
librement à l'intérieur de l'Assemblée nationale; les
autres interventions publiques que j'ai faites sur ce dossier l'ont
été lors de rencontres avec les media d'information, que j'ai
voulu les plus ouvertes possibles. Mais, pour une fois que j'ai l'occasion de
m'adresser à mes collègues de l'Assemblée sur ce dossier,
je veux dire que je me sens apte, en cette matinée du 20 avril 1977,
à répéter à mes collègues et au
président les deux engagements que j'ai pris, lors de ma nomination dans
ce dossier, face à l'opinion publique québécoise, lors
d'une conférence de presse que j'ai tenue au vélodrome, le 9
décembre dernier.
Des deux engagements que j'ai pris, le premier était d'abord
clair. Toute dépense nouvelle à l'intérieur du chantier
olympique je ne dis même pas Parc olympique, car il est encore un
chantier doit être socialement justifiée et
économiquement raisonnable.
L'époque de dépenses à tours de bras, dans le but
d'arriver à la date et à l'heure indiquées par le
calendrier international des événements olympiques n'existe plus.
Chaque dépense doit être présentée aux
Québécois comme obligatoire, nécessaire, elle
n'empêche en rien d'autres réalisations sociales par ailleurs tout
aussi nécessaires, et elle cadre donc uniquement dans ce que j'appelle
le socialement justifiable, dans une meilleure utilisation, par les citoyens de
Montréal et du Québec en général, de ces
installations.
Toute dépense devant être justifiée sur le plan
social, devant être raisonnable sur le plan économique,
l'époque des contrats à $150 000 par mois étant
révolue, M. le Président, cela m'a amené à prendre
une décision que je dois, ce matin, présenter et expliquer aux
membres de la commission. En arrivant dans ce dossier, avec l'équipe qui
s'y trouvait, je me suis retrouvé devant deux problèmes qui, je
vous le dis bien honnêtement, M. le Président, à cette
époque, m'apparaissaient non pas insolubles, mais tellement
difficilement réalisables que j'ai d'abord demandé au premier
ministre la plus grande latitude de manoeuvre possible, sinon je refusais le
mandat. Cette latitude, je l'ai utilisée de cette façon. J'avais
à décider de l'avenir du Village olympique de Montréal,
construction qui nous avait été promise au coût d'environ
$37 millions et qui s'est finalement élevée à $105
millions.
J'avais aussi à décider du parachèvement des
installations olympiques. Bien sûr, la construction du toit-mât,
telle qu'elle était proposée par l'architecte français qui
a présidé à cette construction montréalaise, et non
seulement du stade lui-même, mais les aménagements à
apporter au vélodrome et au bassin olympique, le bassin de natation.
Honnêtement, M. le Président, même si j'avais
trempé dans le dossier à l'époque de l'Opposition,
même si la Régie des installations olympiques, dès mon
arrivée, m'offrait toute sa collaboration et évidemment
accès à tous les dossiers, je ne me suis pas senti apte à
prendre seul des décisions de cette importance. La décision est
technique.
J'ai, comme homme politique, à fixer les corridors à
l'intérieur desquels la décision doit se prendre. C'est pour cela
que j'ai choisi, dès ce moment, de former un comité d'hommes
qualifiés dont l'intégrité et l'objectivité dans le
dossier ne feraient de doute à personne, ce qui conduirait,
nécessairement, à endosser leurs recommandations d'une valeur
encore plus grande.
Je n'ai, évidemment, pas pris la décision d'avance
d'épouser, quelle qu'elle soit, la recommandation que ce comité
me fait. J'aurais été irresponsable. Mais je leur ai dit lorsque
je les ai rencontrés que ce comité, non seulement pour le
ministre responsable qui avait une décision politique des plus
difficiles à prendre, mais pour la collectivité
québécoise dans son ensemble, avait un ouvrage énorme sur
la tête. Je les avais choisis à cause de leur compétence,
leur intégrité et je savais qu'ils s'en sentiraient responsables
tout au long.
Une partie de cet engagement est remplie, vous le savez. Le
comité est présidé par M. Jean-Claude Marsan; le
président de la régie est membre; M. Jean Gérin-Lajoie, du
mouvement syndical, est membre; M. Aimé Desautels, de la
Communauté urbaine de Montréal, est membre et M. Michel Caron, du
Conseil du trésor, est membre associé. Ils ont travaillé
et travaillent encore régulièrement, à chaque semaine,
à établir et à présenter la recommandation la
meilleure qui soit.
J'ai en main, depuis le 4 mars dernier, la recommandation de ce
comité sur l'avenir du Village olympique. Je l'ai déposée
à l'attention des membres de cette Assemblée, le 9 mars.
Jusqu'ici, je travaille avec mon collègue des Affaires municipales sur
la recommandation éventuelle à faire, et je veux qu'elle soit
faite au cours de prochaines semaines, pour mettre la réalisation en
branle ensuite. Les membres de la commission comprendront facilement pourquoi,
il s'agit d'un problème d'habitation qui intervient dans un endroit du
Québec où le problème est vaste, l'île de
Montréal. J'ai nécessairement besoin des lumières de ses
experts de la Société d'habitation du Québec et d'autres
de son ministère pour, conjointement, que nous fassions une
proposition.
J'ai reçu, hier, à la fin des travaux de notre commission
sur les crédits de mon ministère, un rapport émanant des
Affaires municipales suite à une étude que je leur avais
demandé de faire, devant m'aider à prendre connaissance... J'ai
parcouru, hier soir, ce rapport. Il est, dans son ensemble, solidaire de la
recommandation Marsan, mais l'expérience des gens oeuvrant dans le
domaine de l'habitation nous amène à suggérer quelques
petites modifications d'application.
Somme toute, là n'est pas la question ce matin. Ce dont je dois
informer les membres de la
commission, c'est que le travail, sur ce dossier du Village olympique,
s'inspire largement de la recommandation Marsan, que deux ministres et
même trois... puisque la participation fédérale devant
nécessairement être comprise dans la réalisation de la
recommandation Marsan, mon collègue des Affaires intergouvernementales
nous a donné aussi un certain nombre de conseils et d'opinions nous
aidant à présenter, d'ici quelques semaines j'aimerais
dire d'ici quelques jours au Conseil des ministres de la recommandation
qui est mienne quant à l'avenir du Village olympique.
Pendant que le dossier est désormais entre les mains des
autorités politiques, le comité Marsan est encore à
l'oeuvre. Il se réunit toutes les semaines. La Régie des
installations olympiques a même voté, à partir de son
budget de l'année dernière, que cette commission sera
appelée à ratifier, un certain nombre d'études techniques
devant aider le comité Marsan à se prononcer sur l'avenir du
parachèvement. Je dis très clairement, ce matin, que j'ai
laissé au comité Marsan toute la latitude possible de me faire la
recommandation qu'il veut allant du statu quo actuel, où évolue
déjà une équipe professionnelle et où une
deuxième est sur le point d'entrer, allant donc du maintien actuel du
Parc olympique jusqu'à je ne l'écarté aucunement
Taillibert telle que présentée.
Ce que j'ai demandé, et la façon avec laquelle le
comité Marsan accomplit actuellement son mandat, c'est qu'il sait que
quelles que soient les recommandations, allant de A à Z, avec toutes les
hypothèses de toit fixe, de toit gonflable tout cela est
très sérieusement étudié par des ingénieurs
et des architectes le budget consacré par la Régie des
installations olympiques au comité de recherche, je pense, est de
l'ordre de $100 000. Donc, nous avons voulu que chacune des hypothèses
possibles soit très techniquement et sérieusement
étudiée pour que la recommandation Marsan soit la meilleure. On
ne peut pas dire: Pourquoi avez-vous refusé telle hypothèse? Et,
ainsi, parce qu'on ne l'aurait pas étudiée, on aurait
manqué notre coup.
Pendant qu'il travaille actuellement, je réaffirme que le rapport
qu'il me fera devra quel qu'il soit... Je n'écarte d'avance, ni dans mon
esprit, ni dans mes décisions politiques je manquerais à
non devoir si je le faisais la latitude complète que je laisse au
comité. Je sais que l'hypothèse Taillibert est à
l'étude, tout aussi bien que d'autres hypothèses qui nous ont
été fournies, très techniques et très
sérieuses, par des bureaux d'architectes, par des bureaux
d'ingénieurs, nous proposant d'autres solutions intermédiaires et
d'autres évidemment demandant uniquement un parachèvement de ce
qu'est le stade olympique à l'état actuel.
J'ai reçu, la semaine dernière, une demande du
comité Marsan, pour prolonger le mandat d'étude du comité,
vu le caractère technique de cette étude, jusqu'au 31 mai et j'ai
accepté cette demande. J'attends donc aux alentours du 31 mai que M.
Marsan me remette son rapport et je m'engage d'avance, M. le Président,
à déposer ce rap- port dans les jours qui vont suivre le moment
où je l'aurai entre les mains et à le soumettre à
l'attention de tous les membres de l'Assemblée, car j'ai besoin de
l'opinion de tous les membres de cette Assemblée pour prendre une des
décisions peut-être les plus difficiles que j'aurai eu à
prendre de ma vie.
D'autre engagement, M. le Président, que j'ai pris le 9
décembre dernier, que je réaffirme et qui va nous conduire
à l'étude très concrète du budget que nous sommes
appelés à voter ce matin, c'est d'informer les membres de cette
commission, que nous sommes encore pour quelques années le moins
sera le mieux devant une opération déficitaire de
l'utilisation des installations olympiques. Comme les membres auront l'occasion
de le constater lorsque je déposerai la ventilation du budget de $10
millions qui est demandé ce matin, je crois que nous ne
ménagerons pas les efforts c'est l'engagement que j'ai pris et je
le reprends devant les membres de la commission ce matin pour diminuer
ce déficit au point qu'un jour, M. le Président, le parc
s'autofinance. C'est un mot que j'emploie en frissonnant, mais j'ai aussi cela
comme objectif.
J'ai espoir et l'effort de l'équipe, vous verrez,
multipliera les réponses à vos interrogations qu'un jour,
à l'horizon, on en vienne à autofinancer, par les
événements qui se tiendront dans le parc, au moins l'exploitation
de ce parc, sans oublier, M. le Président, que nous continuerons, comme
Québécois, à payer l'immobilisation de ce parc pendant
plusieurs années. Mais au moins que nous ne payions pas l'utilisation
que l'on en fait. J'ai donc pris, M. le Président, l'engagement de
travailler non pas à effacer le déficit, mais à travailler
avec mon équipe, de concert avec les régisseurs, à
diminuer le déficit.
Nous demandons cette année des crédits de $10 millions.
J'hésite à en prendre l'engagement, M. le Président, c'est
pour cela que je ne le prendrai pas, mais j'informe et je dis à tous mes
collègues de la commission que mon plus cher désir, mon plus
grand travail au cours de l'année, avec mes collaborateurs de la
Régie des installations olympiques, sera de faire que l'année
prochaine, à cette même table de la commission, je vous demande
des crédits inférieurs à $10 millions, ayant réussi
à faire un peu plus d'argent avec le parc afin qu'il nous coûte
moins cher. Si, l'année suivante, c'est un peu moins, l'idéal
étant évidemment qu'un jour l'élément Régie
des installations olympiques disparaisse de notre livre de crédits, mais
je ne prends certainement pas l'engagement de m'y rendre.
Je vais vous expliquer comment nous en sommes venus à demander
$10 millions pour cette année. Je vous signale immédiatement
qu'il ne s'agit pas de cette année uniquement, mais qu'il s'agit d'un
budget depuis le 1er août 1976. Il s'agit donc d'un budget du lendemain
des Jeux olympiques, d'un budget qui s'étale sur quinze mois et non pas
sur dix. La ventilation que je déposerai tout à l'heure permettra
à chacun des membres de l'Assemblée de se faire une opinion
là-dessus.
Voilà donc, M. le Président, les deux seuls en-
gagements raisonnables qu'un ministre responsable de la Régie des
installations olympiques peut prendre. Travailler d'arrache-pied à
diminuer le déficit d'exploitation et, d'après ce que nous
mettons en branle cette année, je crois honnêtement que je me
présenterai devant la commission l'année prochaine avec un budget
réduit. En même temps rassurer les Québécois qui
paient déjà la note. Et quand je pense aux
Québécois, je pense aux Montréalais en particulier qui ont
un $200 millions à prendre, vu que l'aventure est d'origine
montréalaise. Je suis solidaire de la décision du cabinet,
même si je suis moi-même Montréalais, M. le
Président. Mais quand je pense que des citoyens de Gaspé, des
citoyens de Mégantic-Compton, que des citoyens de Rimouski contribuent
au déficit de $10 millions de cette année, alors même que
plusieurs de ces citoyens, M. le Président je les invite quand
même, mais je ne me fais pas d'illusions que plusieurs de ces
citoyens ne mettront jamais les pieds dans ces installations, je continue
à affirmer qu'il s'agit d'une dépense disproportionnée par
rapport à l'état financier du Québec et ce à quoi
les Québécois pourraient s'attendre. J'affirme donc ma conviction
de travailler.
Et sur ce plan, M. le Président, je veux vous présenter
immédiatement, avant d'enchaîner et de distribuer certains
papiers, l'équipe de la Régie des installations olympiques qui
travaille avec moi pour réaliser ces deux engagements. J'ai reçu
de la Régie des installations olympiques une excellente collaboration
depuis que j'y suis. Tout le monde à l'intérieur de cette
régie a compris que l'époque des 24 heures par jour et des
dépenses sans limites auxquelles la régie pouvait être
autorisée devant le mandat urgent de s'en tenir à l'ouverture du
17 juillet 1976 est désormais terminée. Ces hommes qui
travaillent d'arrache-pied avec moi sont convaincus aujourd'hui que nous devons
multiplier nos efforts pour diminuer la contribution québécoise,
qui peut être mise ailleurs et très facilement.
Puis-je vous dire que ces $10 millions que nous mettons à la
Régie des installations olympiques cette année auraient pu
être suffisants pour assurer la gratuité des soins dentaires
à tous les enfants jusqu'à l'âge de 18 ans? Mais comme nous
devions, l'opération étant déficitaire, y introduire $10
millions, ce sont $10 millions que l'on ne retrouve pas au budget des Affaires
sociales, et combien de députés alentour pourraient donner... Ces
$10 millions auraient pu être consacrés à la lutte contre
le chômage. Ils auraient pu être consacrés à combien
d'autres événements, au Haut-Commissariat à la jeunesse,
aux loisirs et aux sports, et je ne les aurais sûrement pas
refusés. Mais cette année nous nous en tenons à ce budget
que non seulement je présenterai mais que j'aurai l'occasion d'appliquer
avec mes différents collaborateurs que je veux tout de suite vous
présenter.
D'abord l'homme à qui on doit sûrement que les jeux aient
eu lieu le 17 juillet 1976 à cause de son travail et de sa grande
compétence sur un chantier. Mais aussi, j'en informe les membres de la
commission, on lui doit que le match d'ouver- ture des Expos ait eu lieu
à l'heure indiquée le 15 avril. Quand le ministre a pris cet
engagement lors de la signature de l'entente avec les Expos le 1er mars dernier
et que le lendemain j'ai appelé le directeur général de la
Régie des installations olympiques pour l'informer qu'il y avait du
baseball le 15 avril dans le stade, je ne l'ai pas vu parce que j'étais
au téléphone, mais j'ai saisi le frisson. Je le savais homme
compétent, d'une intégrité totale et de grand service pour
les autorités politiques, l'ancien sous-ministre des Travaux publics; je
dis l'ancien parce qu'il est à temps plein et je ne veux le
laisser partir pour rien au monde à la direction
générale de la Régie des installations olympiques. Il
s'agit de M. Roger Trudeau, qui est à ma droite.
La régie a une nouvelle vocation évidemment,
l'époque de la construction devant progressivement se réduire,
l'exploitation des installations olympiques devenant désormais la
priorité si on veut diminuer le déficit. L'homme qui doit
travailler à multiplier les événements et à faire
que le parc soit de moins en moins déficitaire, que les
Québécois et les Montréalais s'y retrouvent le plus
souvent possible comme étant chez eux, c'est évidemment le
directeur de l'exploitation à la Régie des installations
olympiques, M. Michel Guay, qui est ici à l'arrière. Son adjoint
immédiat est M. Jean Lafleur, pour qui la mission la plus importante est
évidemment de réaliser cette exploitation des installations
olympiques.
Il y a aussi l'homme casse-tête à l'intérieur de
notre équipe de la Régie des installations olympiques. Il est
nouveau dans le dossier et nous apporte sa vigueur, le trésorier de la
Régie des installations olympiques, M. Claude Savignac, le
deuxième à ma gauche.
Je veux vous présenter mon lieutenant dans ce domaine, celui qui
me permet de surnager dans ce dossier et même de pouvoir apporter autant
d'assurance que je m'efforcerai de le faire après-midi, membre de mon
cabinet et en même temps collaborateur, je pense, devenu essentiel
à la Régie des installations olympiques, M. Denis Char-bonneau,
qui est ici à l'arrière.
Je veux vous présenter finalement l'homme qui deviendra, dans
quelques jours, membre du conseil d'administration de la Régie des
installations olympiques. Il est aujourd'hui adjoint au président de la
Régie des installations olympiques, M Claude Rouleau. Il est adjoint
depuis quelques semaines, et j'ai l'intention de le nommer au conseil
d'administration de la régie, dans les prochains jours, président
par intérim de la Régie des installations olympiques. M. Robert
Nelson deviendra le président de la régie comme successeur de M.
Claude Rouleau, le 1er juillet prochain. M. Robert Nelson est un ancien
fonctionnaire fédéral que nous nous sommmes permis d'aller
recruter dans les plate-bandes outaouaises d'abord et avant tout parce que la
compétence et l'expérience de M. Nelson au sein de l'ACDI nous
ont amenés à croire que dans la nouvelle vocation de la
Régie des installations olympiques, M. Robert Nelson est l'homme tout
indiqué pour pointer le
nez vers l'exploitation rationnelle et la plus lucrative possible de ce
parc pour nous et pour les Québécois.
M. le Président, je viens de vous dire que M. Robert Nelson
deviendra, dans quelques jours, président par intérim. C'est
effectivement pour informer la commission, ce matin, ce qui justifiera
d'emblée son absence, que M. Claude Rouleau, comme chacun le sait, a
déjà annoncé son départ de la régie. Il doit
maintenant devancer son départ pour des raisons éminemment
regrettables, mais qui tiennent à sa santé. M. Rouleau a
demandé un congé de maladie qu'il aurait été
inhumain de lui refuser. Je le déplore très vivement. Tout le
monde connaît le côté bonhomme et sympathique du
président de la Régie des installations olympiques. Je puis vous
dire que les quelques semaines que j'ai travaillé avec lui n'ont fait
qu'augmenter, dans mon estime, le travail et la disponibilité totale que
cet homme peut avoir au point même d'y laisser une partie de sa
santé.
Je pense qu'effectivement le Québec a besoin dans l'ombre et
toujours disponibles de ces seuls gars aussi efficaces que M. Claude Rouleau
sait l'être. J'espère exprimer le voeu de toute la commission en
lui souhaitant un retour à la santé le plus rapidement possible
pour qu'il puisse bénéficier avec toute la joie de vivre qu'on
lui connaît du stage qu'il entreprendra à Kingston en septembre
prochain. J'excuse donc, je pense même ne pas avoir besoin de le faire,
son absence ce matin aux travaux de la commission et je veux lui dire
publiquement toute la gratitude que j'éprouve pour le travail qu'il a
fait. Je sais que, dans la mesure où sa santé le lui permettra,
il donnera un coup de main au nouveau président éventuel de la
régie pour que la passation se fasse le plus harmonieusement possible.
M. Claude Rouleau mérite sans aucun doute l'appréciation de tous
les membres de la commission.
M. le Président, je vais maintenant distribuer, avant de me
soumettre aux questions de l'Assemblée, des copies devant conduire
à une ventilation des $10 millions à partir desquels... Je devrai
donc vous imposer, M. le Président, s'il vous plaît dix minutes
additionnelles, pour les membres de la presse présents ici, de mes
propos pour vous décrire uniquement cette ventilation puis, je me
soumettrai volontiers aux questions de la commission pour aller jusque dans les
détails.
M. le Président, si les membres ont en main le sommaire des
prévisions budgétaires, il faut bien lire que les $9 984 382
sont, somme toute, les $10 millions que l'on retrouve dans le livre des
crédits cette année, les $16 000 devant être sûrement
utilisés quelque part, si l'Assemblée veut bien nous donner les
$10 millions requis au livre des crédits.
C'est un tableau d'exploitation basé sur la forme la plus simple
possible. Prévisions de revenus à retirer du stade, du
vélodrome, des piscines, des stationnements et des visites au Parc
olympique devant totaliser $4 069 839. Les dépenses d'exploitation du
stade, du vélodrome, piscines, stationnements, visites, le soutien
technique, la coordination de l'exploitation, la gestion de la ré- gie
elle-même et les autres programmes devant totaliser $10 millions.
Cela veut dire, M. le Président, que les membres devront
identifier, dans les $10 millions qui sont demandés ce matin, que pour
le seul Parc olympique, c'est à $6 530 709 que nous avons fixé le
déficit de fonctionnement pour cette année. Les membres de la
commission ont peut-être en bandoulière, surtout du
côté de l'Opposition, une déclaration de ma part qui a
été reprise dans les journaux à un moment où
j'avais affirmé $6 800 000 de déficit. M. le Président,
c'est qu'entre-temps, à une séance de travail du 25
février dernier, nous avons, une dernière fois, sabré dans
les dépenses et vérifié tous les revenus possibles. Je
n'ai aucune honte à me présenter, ce matin, avec un
déficit de $300 000 inférieur à celui que j'avais
annoncé.
L'exploitation du village, M. le Président, je passe rapidement
là-dessus, parce que je pense que les membres auront des questions. Nous
n'espérons donc aucun revenu du village comptabilisé cette
année, l'avenir étant aléatoire. Par contre, des
dépenses d'exploitation du village de l'ordre de $2 018 673 sont
requises. Pour expliquer tout de suite cette dépense, j'indique à
nouveau aux membres de la commission ce qui est à la dernière
ligne de cette première page: la subvention est effectivement pour
quinze mois de fonctionnement et une bonne partie des $2 018 000 tient au fait
qu'entre la période du 1er août et mon entrée à la
Régie des installations olympiques, cela bourdonnait encore
d'activités au Village olympique, à peu près autant que
quand les athlètes s'y trouvaient. C'est un des premiers domaines
où j'ai trouvé nécessaire d'imposer les coupures au
gardiennage de sécurité, par exemple, et à l'entretien au
minimum, étant donné que ces édifices ne sont d'aucun
revenu, ne sont même pas habités et que, d'autre part, j'ai, par
une décision qui a été bien accueillie, fait
éteindre le Village olympique.
Je peux raconter cette anecdote aux membres de la commission: En
revenant des travaux de cette Assemblée ou de mon ministère,
à un moment de l'hiver, en entrant à Montréal ceux
qui sont familiers avec l'entrée à Montréal par le pont
Hippolyte-Lafontaine savent cela j'ai toujours le plaisir d'admirer mon
stade et mes pyramides en arrivant. J'avais constaté que les deux
pyramides étaient des pieds à la tête
éclairées et les appartements eux-mêmes, un peu comme s'il
s'agissait d'un document à la gloire d'un quiconque, mais
c'était, en fin de compte, disproportionné par le
caractère de problème social que soulève effectivement le
Village olympique.
M. le Président, les problèmes on ne les éclaire
pas, on les éteint. C'est ce que j'ai donc demandé, le lendemain,
à la régie, et on sera peut-être en mesure de fournir des
détails tantôt. Cela paraît anodin, mais nous avons pu
réaliser ainsi des économies d'électricité, devant
maintenir l'éclairage au minimum, c'est-à-dire pour la
sécurité des édifices, mais sans doute pas les illuminer.
Toutes les pièces de tous les appartements étaient
allumées jour et nuit. Vous conviendrez avec moi
que, dans une période d'austérité, c'était
difficilement justifiable.
Donc, la subvention requise pour les douze mois de fonctionnement est de
l'ordre de $8 549 000. Mais comme nous devons prendre quelque part
l'excédent des dépenses d'exploitation sur les revenus pour la
période allant du 1er août 1976 au 31 octobre 1976, nous l'avons
établie à $1 435 000, ce qui nous donne le chiffre total de $9
984 382.
Voilà donc le tableau de revenus et dépenses de
l'exploitation du parc. Je me soumets maintenant volontiers à l'opinion
des membres de la commission.
Le Président (M. Marcoux): Le député de
Laurier.
Remarques de l'Opposition M. André
Marchand
M. Marchand: M. le Président, j'aurais seulement quelques
commentaires à faire. Tout d'abord, si le ministre n'a pas changé
d'idée quant à ce qu'il disait lorsqu'il était de ce
côté-ci de la table, je m'aperçois que lorsqu'on est de
l'autre côté de la table on devient beaucoup plus positif.
Je l'approuve, naturellement, de l'être car lorsqu'il y a des
problèmes, comme il vient de le dire, il dit: On les éteint.
Quant à moi, j'ai toujours calculé que les problèmes sont
là, ils sont faits pour être résolus. Je m'aperçois
que le ministre nous a garanti qu'il prendrait tous les moyens possibles pour
trouver les solutions. Je sais que ce n'est pas facile, c'est très
difficile, lorsqu'on a affaire au Village olympique surtout, mais je pense
qu'il est possible de résoudre ce problème avec les
années, comme il dit, et que le déficit de $10 millions qu'il
donne à la province, actuellement, devrait s'amoindrir avec les
années. Je pense que cela va venir naturellement.
Je suis également heureux que le ministre ait parlé
d'autofinancement car il reprend un terme chéri du maire de
Montréal, terme que le même ministre avait trouvé, dans le
temps, assez difficile à comprendre, mais je m'aperçois, encore
une fois, qu'il revient dans de très bonnes dispositions. Je veux,
à mon tour, féliciter le directeur général de la
RIO. Je dis que c'est un bulldozer au travail. Dans le temps, M. Claude Rouleau
m'en a souvent parlé puis m'a dit exactement ce que le ministre a dit.
S'il n'y avait pas eu Roger Trudeau, et Claude Rouleau également, on ne
les aurait pas eus à temps nos olympiques. Je regrette également
le départ de M. Claude Rouleau qui a été, je pense bien,
la pierre d'assise du gouvernement dans ce domaine, lorsque le gouvernement a
pris les Jeux olympiques en main, et je souhaite bonne chance à M.
Nelson, parce que sa tâche n'est pas facile. Il va falloir qu'il y mette
des heures, du temps et du courage. Mais si, à l'occasion, l'Opposition
officielle peut aider, soyez assurés qu'elle le fera. Je pense que le
député de Saint-Jacques est au courant comme j'ai toujours pris
cette chose extrêmement à coeur. J'ai aimé les Jeux
olympiques comme toute la population du Québec qui, en 1968,
était d'une fierté exubérante lorsqu'on a su que le maire
Drapeau allait chercher les Jeux olympiques. A ce moment, personne ne s'est
opposé aux olympiques, sauf à partir peut-être de 1975,
mais encore là, on a gardé l'euphorie des Jeux olympiques
jusqu'à la réalisation de ce grand événement.
Je pense bien que tout le monde, dans la province de Québec
et lorsqu'on dit que ce sont des jeux montréalais, moi, je dis
que ce sont des jeux québécois et canadiens a
profité des Jeux olympiques. Tous les sportifs de la province de
Québec ont profité des Jeux olympiques, ce qui a permis de
développer une jeunesse, tant dans les jeux gymniques, de gymnastique ou
dans tous les domaines sportifs, et à la grande fierté de tous
les Québécois qui ont suivi les jeux olympiques.
Lorsque le ministre disait que la plupart des gens, et il nommait
plusieurs régions de la province de Québec, n'iront
peut-être jamais là, il faut aussi dire que les
Montréalais, sur un million, il y en aura peut-être 200 000 qui
entreront sur les lieux des Jeux olympiques comme ce fut le cas, par exemple,
lors de l'Expo 1967. Quand même, il y a des rejaillissements pour la
province de Québec, pour notre pays à travers le monde
entier.
Je dis que c'est un élément de vente qui a fait
connaître la province et c'est un vendeur naturel. On parle du
déficit olympique qui coûte $200 millions, malheureusement,
à Montréal; moi, j'ai toujours dit que cela devrait être
financé par la province de Québec au complet. Je le
répète ici. Je sais que tout le monde n'est pas d'accord avec
moi, même au sein de mon parti, mais cela a toujours été
mon opinion parce que toute la province au complet en a profité. Les
salariés qui y ont travaillé n'étaient pas exclusivement
des gens de Montréal, je dirais même que 60% venaient de
l'extérieur. Ils venaient de toutes les régions que vous avez
nommées tout à l'heure, de Gaspé, des Cantons de l'Est, de
l'Abitibi; ils venaient de partout chercher des salaires de $400, $500 par
semaine et souvent $800 et $1000 par semaine.
Ces gens-là, il ne faut pas oublier qu'ils payaient de
l'impôt provincial et fédéral. Je ne sais pas si on calcule
tous ces revenus.
M. Alfred: ...
M. Marchand: Pardon?
M. Marchand: Je demanderais au "backbencher" de Papineau
de...
M. Alfred: ...
M. Johnson: C'est le "black bencher".
M. Marchand: Tous ces revenus ne sont pas toujours
comptés. Je remarque seulement l'ouverture de la saison de baseball; il
y avait presque 60 000 personnes à l'ouverture, le ministre était
là. Est-ce qu'on calcule le revenu indirect? Le métro ne
fonctionnait plus tellement il y avait du monde. Les gens étaient dans
les stations de métro et at-
tendaient pour prendre le métro parce qu'il n'y avait pas de
places. Ils regardaient passer sept ou huit rames. Je suis allé en
métro et j'ai vu ces gens-là attendre avec des enfants; ils
n'étaient pas capables de monter lorsqu'ils étaient un peu avant
ou après l'arrêt du métro.
Déjà, cela apporte à la CUM un revenu dont elle a
besoin. Est-ce qu'on calcule les revenus que tous les restaurants, à
compter de huit heures le matin, ont fait dans la ville de Montréal et
alentour? Vous alliez dans un restaurant, avant la partie, et c'était
rempli de gens qui attendaient l'heure de s'en aller voir les Expos. Il ne faut
pas oublier que, pour chaque dollar dépensé, $0.50 ou $0.60 vont
au gouvernement. On a beau faire de l'argent, chaque fois qu'on reçoit
$1, le gouvernement va toujours en chercher; sans cela, il n'y a pas un
gouvernement qui pourrait fonctionner. Je ne suis pas contre les taxes, au
contraire, il en faut.
C'est comme cela que je calcule le déficit olympique. C'est un
déficit de X, on parle de $1 milliard, je ne le calcule pas à $1
milliard. Le Parc olympique, les Jeux olympiques ont donné beaucoup de
publicité à la province. Le site olympique est sûrement un
des plus beaux au monde; les installations étant prêtes, je me
demande pourquoi on ne le finit pas. Je suis prêt, à accepter,
même si cela coûte encore quelques millions de dollars qui vont se
payer automatiquement.
Je regarde ici un point particulier. Pour les visites, $1 million, et
$357 millions de dépenses.
M. Johnson: $357 000.
M. Marchand: $357 000. Si on fait une publicité
adéquate pour amener les visiteurs, le touriste, ensuite ils rayonneront
à travers la province de Québec. Il n'y a personne qui ne vient
qu'à Montréal. C'est à peu près assuré. On
sait, par les statistiques, qu'un visiteur qui vient à Montréal
reste environ deux ou trois jours à Montréal; ensuite, il s'en
vient à Québec. Tout le monde veut voir, tout visiteur veut voir
la ville de Québec, la Gaspésie, les Cantons de l'Est, la
Mauricie et nos sites touristiques qui sont à peu près les plus
beaux du Québec.
C'est dans ce domaine que la publicité devrait être plus
grande, pour amener et ouvrir le stade olympique aux visiteurs en tout temps.
Ainsi, le déficit olympique, ce que le ministre entend faire, soit
vouloir baisser ses $10 millions pourrait être une solution pour que dans
quatre, cinq ans, vos $10 millions soient pas mal bas. Quant à moi, je
serais bien prêt à ce que vous les ayez au haut-commissariat pour
aider notre jeunesse.
Ce sont tous mes commentaires.
Le Président (M. Marcoux): Le député de
Mégantic-Compton.
M. Fernand Grenier
M. Grenier: Brièvement, il y avait l'ancien
député de Maisonneuve, Lucien Tremblay, qui disait, à mon
premier mandat: Mon jeune, tu vas apprendre une chose en vieillissant, à
un ancien député, sur tous les sujets, les idées peuvent
manquer, jamais les mots.
Je ne voudrais pas m'étendre sur la discussion, et surtout ne pas
retarder l'étude des crédits. On a d'autres contingences pour la
fin de la journée. Simplement pour dire au ministre, que ce dossier,
nous l'avons suivi comme toutes les autres personnes. Notre parti l'a fait
comme les autres partis, tout a été dit. Tout le monde a dit
que-cela a coûté trop cher, tout le monde a dit que cela avait
été un beau succès et que cela avait été
bien agréable, que ces réceptions qui ont été
faites, bref, toute cette période a été vraiment à
la gloire des gens du Québec et du Canada. A cela, je n'ajoute rien.
Bien sûr que maintenant j'ai apprécié d'entendre le
ministre se servir de cette expression: on ne peut plus remettre dans la fiole
ce qui a été renversé.
Alors, on ferme le dossier sur le passé et on regarde vers
l'avenir. Dans le moment, nous sommes devant une recommandation du
comité Marsan. Avant toute proposition de notre parti, avant toute
suggestion, il serait intéressant de savoir ce que fera le gouvernement,
suite à la recommandation de Marsan. Alors, c'était notre
intention nous serons en mesure de donner nos propositions au gouvernement. Je
vous remercie.
Discussion générale
Le Président (M. Marcoux): Le député de
Papineau.
M. Alfred: Moi, personnellement, c'est avec émotion que ce
matin j'entreprends l'étude de ces $10 millions, bien sûr, que
nous sommes obligés de verser. En ce sens, j'appuie totalement mon
ministre au Haut-Commissariat, aux Loisirs et aux Sports. On nous a
flanqués dans une galère, et moi, en tant que
Québécois du comté de Papineau, je ne peux que
frémir vu les misères auxquelles nous avons à faire face,
la privation que nous avons en foyer de personnes âgées, en
école pour nos enfants, en hôpital, etc.
Cet héritage monstrueux dont nous sommes redevables maintenant,
nous aurions pu nous en passer si nous avions eu, par le passé, des
gouvernements responsables qui respectaient l'opinion publique. Cet
héritage, M. le ministre le veut moins lourd, mais à mon sens je
me demande comment nous allons faire pour le rendre rentable. Je me-sens
très fier aussi de voir mon ministre prendre deux engagements, le
premier surtout, toute dépense nouvelle doit être socialement
justifiée et économiquement raisonnable. C'est dans ce sens que
nous allons conduire et j'appuie totalement mon ministre. Encore, je le
répète, c'est un héritage qui me fait frémir, c'est
un éléphant blanc qui me fait trembler. Comme
Québécois du comté de Papineau, j'ai de la
difficulté à expliquer cet héritage et je l'aurai
longtemps dans la mémoire.
Le Président (M. Marcoux): Le député
d'Anjou.
M. Johnson: M. le Président, je ne me lancerai pas dans
des considérations d'analyses macro-
économiques, comme le député de Laurier, ou
même dans des considérations qui font penser que le
député de Laurier a une formation en éco-nométrie.
Je voudrais simplement poser quelques questions précises sur cette
ventilation et je pense bien qu'on en est à ce stade. D'ailleurs, je
pourrais peut-être commencer en disant qu'on n'aura pas besoin du
comité Marsan puisqu'on a le député Marchand qui nous a
bien expliqué comment on devait faire le tour de ce problème.
Quand on parle de $2 018 673 dans les dépenses relatives à
l'exploitation du Village olympique, couvrant une période, si je
comprends bien, de quinze mois... c'est cela?
M. Charron: C'est douze mois. La période des quinze mois
se retrouve dans le $1 435 000.
M. Johnson: Ah bon! D'accord. Cela représente quoi, en
pratique, comme activité, l'affectation générale de ces
dépenses?
M. Charron: Je donne à la commission, et au
député d'Anjou, M. le Président, une ventilation des
dépenses.
M. Marchand: M. le Président, je voudrais faire remarquer
au député d'Anjou que c'est une question de détails et que
nous sommes dans les généralités. Nous allons revenir aux
questions de détails par la suite.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que le
député d'Anjou pourrait retenir sa question pour
tantôt?
M. Johnson: Est-ce qu'il faut absolument commencer par des
généralités?
Le Président (M. Marcoux): Normalement, disons que
pour...
M. Johnson: Alors, les mots vont venir. Inutile de vous dire
puisqu'il faut en faire et rapidement pour ne pas faire perdre le temps de la
commission, que je partage évidemment le point de vue de mon
collègue du comté de Papineau, car je pense que l'héritage
du ministre n'est pas facile. Il a su démontrer, depuis qu'il est en
poste, qu'il a vraiment l'intention d'atteler son troupeau
d'éléphants blancs pour au moins essayer de se rendre quelque
part. Il a su s'entourer, je crois, d'un personnel compétent qui ne
manquera pas de collaborer avec lui dans cette tâche qui est
extrêmement difficile.
Je tiens à le souligner, d'autant plus que mon comté n'est
pas très loin des installations olympiques et que les
répercussions possibles qu'évoquait tout à l'heure le
député de Laurier affectent, évidemment, une partie de mon
comté qui touche les installations olympiques.
Une dernière remarque. J'ai passé une partie de la
campagne électorale, M. le Président, à me scandaliser du
fait qu'il y avait un Village olympique qui avait coûté $85
millions à l'époque, c'est ce qu'on disait et j'ai entendu
$105 millions tout à l'heure alors que, deux coins de rue plus
haut, il y a la salle d'urgence de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont
où les infirmières, le personnel médical travaillent dans
des conditions d'exiguïté incroyables. Ils ont une salle d'urgence
qui n'est pas ouverte parce qu'il manque quelques centaines de milliers de
dollars pour permettre son fonctionnement.
Je trouve dramatique, M. le ministre, comme vous que vous soyez
littéralement obligé d'employer $10 millions des deniers publics
pour les affecter au déficit des installations olympiques, alors qu'il y
a des besoins aussi criants que ceux des salles d'urgence dans l'Est de
Montréal.
Le Président (M. Marcoux): Le député de
Terrebonne.
M. Fallu: M. le Président, au chapitre des revenus, on
constate que le stade, le vélodrome, la piscine, le stationnement, les
visites...
Le Président (M. Marcoux): Je m'excuse.
M. Fallu: Non, c'est une question d'ordre général,
justement sur la politique des revenus.
Comment le ministre entend-il faire en sorte que les équipements
olympiques apportent au Québec des revenus, mais d'autres façons
que par les héros des gradins? Jusqu'à quel point ces revenus
sont-ils partie d'une participation des citoyens à l'équipement
olympique?
M. Marchand: Ce sont encore des particularités. Cela fait
partie du mémoire; ce sont des particularités.
Le Président (M. Marcoux): Je n'ai pas une très
grande expérience comme président de commission au niveau des
crédits budgétaires, mais j'ai assisté à d'autres
un instant commissions où on a étudié les
crédits et, à l'occasion de commentaires généraux,
on peut poser des questions globales qui font partie de ces commentaires. Je
pense que la question du député de Terrebonne se situait dans ce
cadre. Alors, je pense qu'elle est parfaitement recevable.
M. Marchand: Je voudrais quand même dire que, suivant la
tradition le député de Saint-Jacques, ministre
aujourd'hui, le sait très bien lorsqu'arrive la période
des questions, l'Opposition officielle a le premier droit de poser des
questions détaillées. Les Oppositions commencent et les membres
du parti au pouvoir posent les questions en troisième lieu. Je pense que
c'est tout à fait normal, M. le ministre.
Le Président (M. Marcoux): Vos remarques sont
acceptées. Est-ce que d'autres députés veulent faire des
commentaires généraux avant que nous passions aux questions?
Comme cela va de soi, je vais céder la parole au député de
Laurier.
M. Marchand: Ma première question s'adresse au ministre.
Probablement que le directeur général pourrait y répondre.
De toute façon, je voudrais
demander au ministre s'il est au courant du pourcentage de rendement des
ouvriers lors de la construction du site olympique qui, je pense, était
de 10% à 15% dû aux interventions de certains chefs syndicaux.
Tous savent, plusieurs personnes entre autres, que souvent les toilettes, les
lavabos, les douches ne fonctionnaient pas et qu'on s'attardait dans ces
coins-là et on donnait ces raisons pour ne pas travailler. Je demande si
le ministre peut répondre.
M. Charron: M. le Président, le député de
Laurier vient de faire un rappel au règlement. Je pourrais, dans les
circonstances, effectuer la même chose puisque la question qu'il me pose
porte sur la construction du stade olympique, qui est bien à
l'extérieur de l'étude du budget 1977/78. Elle aurait pu
être posée au moment de la commission parlementaire du 23
août 1976, au moment où on faisait l'autopsie de la construction
du site olympique. Mais cette question et je doute que la question dans
son libellé même laisse peser des doutes sur le comportement des
travailleurs sur le chantier olympique peut porter atteinte
également à la réputation de la Régie des
installations olympiques et de celui qui était le directeur
général même à cette époque sur le
chantier.
M. Marchand: Je vous ferai remarquer que lorsque le directeur
général est arrivé, tout a changé.
M. Charron: Vous voulez dire, avant d'arriver à la
Régie des installations olympiques.
M. Marchand: Avant.
M. Charron: Alors, vraiment, la question est hors du sujet.
M. Marchand: D'accord. Alors, au sujet du stade olympique, $1 509
000, vos prévisions sont d'un revenu de cet ordre. Pourriez-vous nous
donner un éventail de vos prévisions?
M. Charron: Oui, M. le Président. J'ai presque envie de
faire d'abord une note générale pour qu'elle ne me revienne pas
de chaque côté et, en même temps, afin de rejoindre la
préoccupation du député de Terrebonne qui, elle aussi,
était d'ordre général: Quel est le modèle
d'utilisation que nous nous faisons pour pouvoir fixer des revenus de cet
ordre, etc.? Faisons abstraction et attendons plutôt la recommandation
que j'aurai à faire sur la question du village, comme le disait le
député de Mégantic-Compton. Nous y reviendrons tout
à l'heure. Parlons uniquement du Parc olympique pour le moment, le parc
comprenant trois sites bien particuliers: le stade, le vélodrome et les
bassins de natation. L'un après l'autre, je pourrai présenter au
député ce que nous entrevoyons à chaque place puisqu'ils
sont chiffrés.
Le stade, à cause de sa taille énorme, doit avoir comme
vocation première une vocation commerciale. Autrement dit, c'est
l'élément à par- tir duquel, à cause des frais
d'exploitation que n'importe quel événement occasionne, nous
devons donc, à moins de nous enfoncer dans le déficit, exiger du
locataire, quel qu'il soit, au moment où il loue le stade, à tout
le moins de couvrir les frais d'exploitation que cela nous implique de lui
ouvrir le stade dans cette ampleur, de faire entrer tout le personnel,
l'éclairage, l'entretien au lendemain d'un événement. Et
en plus de cela, raisonnablement aussi, puisqu'il s'agit d'un bien public, nous
devons en tirer, pour notre part, un profit comme propriétaire, puisque
son événement n'aurait absolument pas lieu si nous n'avions pas,
à un moment ou à un autre, construit. Sans vouloir
exagérer le profit, mais à cause de l'ampleur des frais
d'exploitation, nous sommes obligés d'exiger un loyer très
cher.
Hier encore, on me parlait, dans les dossiers en cours de route, d'une
location éventuelle du stade pour des prix dépassant $50 000 pour
un seul événement. Et ce n'est pas exagéré, le
dépôt même de ce que nous occasionne la tenue d'un
événement dans le stade le fait.
Donc, puisque le stade coûte aussi cher à exploiter, il
serait un peu enfantin de penser que nous pouvons donner au stade une grande
vocation sociale d'ouverture générale. D'ailleurs, ce ne sont pas
tous les événements qui attirent 57 000 personnes. Plusieurs vont
choisir d'avance une salle plus petite, connaissant l'effet que se trouver
quelques-uns dans une enceinte immense peut avoir sur le moral des troupes.
Or, nous préconisons, de façon exclusive, nous
privilégions dans le domaine du stade une approche commerciale. C'est un
endroit où la régie peut espérer diminuer son
déficit que cette commission est appelée à ratifier ce
matin. Donc, quand je parle d'événements à
l'intérieur du stade, il s'agit de location aux équipes
professionnelles. Nous avons loué, comme le député le
sait, aux Expos et nous sommes également sur le point de louer il
y a quelques points à régler aux Alouettes de
Montréal. M. Berger est d'un autre type que M.Bronfman; je peux vous le
dire puisque je connais les deux. M. Berger connaissant d'expérience ce
que cela a apporté aux Alouettes l'année dernière, la
première fois que je l'ai rencontré, il m'a dit: A toutes fins
pratiques on pourrait demain matin signer le même bail que l'année
dernière, et cela a tellement fait notre affaire. J'ai dit non.
L'expérience des quatre autres matches nous incitait à le faire.
J'aurais même pu, si la commission avait eu lieu un peu plus tard,
affirmer que le bail était signé avec les Alouettes mais c'est
une question de jours.
Donc, les Expos de Montréal au baseball, les Alouettes au
football. Toute la question des revenus sur lesquels s'attarde le
député de Laurier actuellement a été
édifiée les chiffres que vous avez là d'une
façon très conservatrice de notre côté.
Nous avons effectivement prévu quatre autres
événements qui pourraient être tenus dans le stade en plus
des 75 matches de baseball il y en a 81 mais on en tient 75, parce qu'il
y a toujours la
pluie qui oblige à contremander certaines joutes. Il y a les dix
matches de football prévus et quatre événements. Ces
événements peuvent être de différents ordres, le
stade peut évidemment servir à des manifestations culturelles
comme les spectacles musicaux à grand renfort de publicité. Il y
a les manifestations religieuses aussi. Nous avons un locataire
éventuel, je peux bien le dire puisque le contrat est maintenant
signé. Le congrès charismatique aura lieu dans le stade olympique
de Montréal les 10, 11 et 12 juin.
Des événements musicaux également. Nous sommes sur
le point de signer pour la venue à Montréal d'un groupe musical
non, je ne le dis pas, je me garde la primeur pour un peu plus tard
mais je peux vous dire que j'y serai ce soir-là.
M. Marchand: C'est déjà bien clair...
M. Charron: M. le Président, si nous avons fixé
quatre événements dans le budget, ce n'est évidemment pas
parce que nous en refusons d'autres; au contraire l'équipe
d'exploitation en recherche. Comme je vous le dis, le coût de location
est tel qu'il n'y a vraiment que des groupes qui ont besoin d'une aussi grande
enceinte qui s'y risquent. Pour un événement qui nécessite
20 000 à 25 000 places, on serait tenté de nous ignorer à
cause du coût et aussi du fait que 20 000 à 25 000 personnes, dans
une enceinte qui en contient 55 000, ce n'est pas tout à fait
recommandé pour l'atmosphère.
Alors, ce que nous mettons, comme revenus commerciaux du stade, est
ventilé de cette façon. Les droits d'entrée devraient
rapporter $828 000; l'argent fait sur les concessions, $475 000; les locations
d'espace publicitaire, $205 000. C'est pourquoi nous avons pu fixer le total de
nos revenus à $1 509 000. Les droits d'entrée je vous le
rappelle ont été établis à partir de la
projection de notre principal locataire qui sont les Expos de Montréal.
Nous nous sommes entendus pour eux et nous d'ailleurs dans les
négociations fixer l'assistance à 1 300 000 spectateurs
pour cette année.
Comme plusieurs, je suis attentivement les événements, non
seulement le pointage final mais l'assistance dans le stade, si nous pouvons et
si la performance de l'équipe montréalaise continue c'est
à souhaiter nous pouvons espérer dépasser le 1 300
000 spectateurs pour la saison de 1977, ce qui nous amènerait donc, M.
le Président, à augmenter les revenus escomptés en droits
d'entrée. Comme je vous le dis, on s'en est tenu au minimum. Je crois
effectivement que les Expos ont, en six matches, de jour il faut bien
reconnaître que ces matches sont de jou r c'est encore plus
important pour nous, parce que dès que le temps le permettra, le premier
march de soir est prévu pour le début de mai, il faut
espérer une augmentation, plusieurs travailleurs pouvant s'y rendre,
alors que le jour, quelques privilégiés seulement peuvent
attraper la grippe, et assister à un match durant les heures de travail.
Donc, nous nous en sommes tenus à cette approche, mais espérons
grandement que les revenus escomptés puissent se faire.
Si je peux aller rapidement plus loin, M. le Président, le
vélodrome...
M. Marchand: Vous me permettrez immédiatement une question
au sujet du stade. Ce serait au sujet du contrat que vous avez signé
avec les Expos. Est-ce que vous pourriez déposer ce contrat avec les
Expos?
M. Charron: M. le Président, le député a
déjà posé une question au feuilleton, je pense, à
l'Assemblée, dans ce domaine. Je ne sais pas si c'est ce mercredi ou
mercredi prochain que nous serons en mesure de répondre. Parce que le
député a posé beaucoup de choses dans sa motion, alors je
le déposerai en Chambre, ce qui fait que tous les membres l'auront
à ce moment.
M. Marchand: Très bien.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce que le
député accepterait sur le même sujet, une question du
député de Terrebonne?
M. Charron: Oui, bien sûr, restons sur le même
sujet.
M. Fallu: II existe à l'intérieur du stade des
espaces considérables qui, me dit-on, pourraient être
évalués à peu près à la superficie de
l'édifice de la Place Ville-Marie. Au départ, lorsque la
conception du stade s'était faite, la ville de Montréal
entendait, entre autres, regrouper, je crois, dans ces espaces, une bonne
partie de ses services. Qu'est-ce qui en est de la location actuelle ou
éventuelle de ces espaces?
M. Charron: Actuellement, M. le Président, les travaux
pour l'aménagement de ces espaces qu'on peut convertir en bureaux de
location pour différentes disciplines sportives ce serait
vraiment l'idéal que de les y placer ne sont pas avancés
au point de les mettre immédiatement en location. Il faut, d'autre part,
si je prends l'affirmation que le député faisait quant à
la comparaison des espaces à louer avec d'autres grands édifices
de Montréal, attendre une partie du rapport Marsan, parce que le projet
de mât comprend beaucoup de ces espaces qui nous permettraient de faire
la comparaison que fait le député. Si jamais le coût du
mât ne devait pas être aussi rentable qu'on l'a souvent
affirmé sans chiffres à l'appui, mais ce à quoi s'occupe
le comité Marsan... actuellement, évidemment, s'il n'y a pas de
mât, les espaces à louer sont d'autant diminués. Par
contre, si on peut les louer, cela deviendra un élément de
rentabilité, ce qui pourrait conduire le comité Marsan à
recommander la construction du mât.
Pour le moment, les travaux en cours ne nous permettent pas de louer,
mais c'est dans notre intention de ne pas laisser ces espaces libres. Le seul
locataire que nous nous sommes engagés à
recevoir, actuellement c'est dans le bail avec l'équipe de
baseball de Montréal ce sont les Expos. Nous avons fixé
à $5 le pied carré, la location de 15 000 pieds carrés
qu'ils ont pris, comme cela. Mais, c'est à venir.
M. Fallu: Merci.
Le Président (M. Marcoux): Le député de
Mégantic-Compton.
M. Grenier: Tout simplement, je voudrais demander le contrat des
Expos, et comme le ministre nous a annoncé le contrat des Alouettes sous
peu, je lui demanderais de déposer les deux, si possible, sur le
vélodrome également.
M. Charron: Oui, le vélodrome. M. le Président, le
vélodrome, les revenus escomptés sont de $383 500.
Peut-être qu'on peut faire les dépenses en même temps, ce
qui permettrait...
Le vélodrome, $383 000. C'est toujours la même chose; nous
espérons $292 000 en droits d'entrée, $66 000 des concessions,
$12 000 de la publicité et $12 500 de différents locaux à
louer attenants au vélodrome, pour un total de $383 500. Les
dépenses du vélodrome: les traitements et bénéfices
marginaux des employés réguliers et des employés
occasionnels totalisent environ $175 000. Les contrats de services sont de
l'ordre de $852 000. L'énergie utilisée, la location
d'équipement pour y tenir certains événements et les
dépenses diverses nous amènent à présenter ce
budget de $1 201 000.
Vous voyez que le vélodrome est déficitaire,
d'après cette proposition, de $817 000. J'explique en gros pourquoi.
Autant nous privilégions, par la force des choses, la nature commerciale
du stade, le vélodrome, lui, peut avoir une vocation mixte, en ce sens
que nous avons quelques locataires, à l'occasion, pour des
événements. Entre autres, le plus beau locataire que nous ayons
jamais eu à l'intérieur du vélodrome, celui qui nous
honore tous à la Régie des installations olympiques, sera le
plaisir que nous avons d'accueillir, les 27, 28 et 29 mai prochains, le
sixième congrès national du Parti québécois.
Nous avons aussi le Salon de la femme qui sera tenu à
l'intérieur...
M. Marchand: C'est important, cela.
M. Charron: Oui, puis cela n'a pas été sans
problème, d'ailleurs.
M. Marchand: Ou vélodrome.
M. Charron: Je ne sais pas si c'est la nature de ce salon, mais
le vélodrome sera l'hôte du Salon de la femme. Nous avons eu une
exposition de motos en février dernier. Nous avons tenu quelques autres
événements, mais nous nous efforçons d'inclure dans la
vocation du vélodrome ce que, dans notre langage interne, nous appelons
une vocation sociale, en ce sens que nous accep- tons, en échange d'une
rentabilité commerciale faite avec certains événements,
que d'autres événements soient beaucoup moins payants en termes
de revenus à la régie s'ils servent à plus de monde. Par
exemple, les députés sont sans aucun doute au courant que nous
avons eu et les projets d'avenir se multiplient dans ce domaine
avec différentes fédérations sportives du Québec,
des ententes de location à très bas prix de la piste cyclable,
par exemple, qui est là de façon permanente. Même si,
à l'occasion, je pense, nous ne leur demandons rien donc, nous
nous enfonçons dans le déficit, si on prend cela juste sous
l'angle comptable, M. le Président je pense que c'est la vocation
de ces installations. Encore une fois, ces installations sont tellement
luxueuses que si nous devions faire payer ne serait-ce que le prix de
fonctionnement et demander un léger profit pour nous permettre de
diminuer le déficit, il n'y aurait personne qui viendrait l'utiliser,
parce qu'on serait obligé de leur demander $3 ou $4. Ce sera le cas,
tantôt, quand je parlerai du bassin olympique. On peut leur demander un
plus faible prix, ce qui permet à plus de jeunes Montréalais
d'aller s'y adonner à leur sport favori, pendant le week-end ou des
soirs de semaine, et ainsi donner à ce vélodrome une vocation
sociale importante.
Donc, nous allons nous en tenir, avec le vélodrome, constamment
à ce chevauchement qui n'est pas facile. Une piscine à vocation
sociale l'emporte largement sur la vocation économique et commerciale.
J'aurai l'occasion d'annoncer quelques bonnes nouvelles à ce sujet aux
membres de la commission.
Maintenant, uniquement quant au vélodrome, nous ne refusons pas
les locataires commerciaux qui viennent, car ils sont des occasions de diminuer
le déficit d'exploitation de la régie. Mais nous n'ignorons pas
et c'est l'engagement que j'avais pris à l'égard de
plusieurs citoyens la vocation sociale que nous devons donner à
ces installations. Je pourrais parler de certains projets que j'ai en main et
qui sont préparés par la direction générale de
l'exploitation où on vise, encore une fois, à utiliser le plus
largement possible, de façon à ouvrir à tous les
Montréalais et à tous les Québécois, ces
installations pour lesquelles ils paient. Ce qui explique donc un
déficit assez élevé au chapitre du vélodrome, mais
qui peut toujours se diminuer, je l'espère, en cours de route. La
piscine...
M. Johnson: Si vous permettez, j'aurais une question touchant le
vélodrome. C'est une question technique. On m'a dit que la
qualité sonore, dans le vélodrome, laissait a désirer, que
le type d'architecture, et probablement à cause des matériaux,
donnait lieu à une réverbération de l'ordre de quelques
secondes à partir d'un système de son normal. Est-ce que cela
impliquera qu'il faudra faire des aménagements importants au niveau du
vélodrome pour le son?
M. Charron: Nous n'avons pris encore aucune décision
d'aménagement qui amènerait des coûts. Si elle doit venir,
nous allons essayer de nous en
tenir à des coûts le moins élevés possible.
La remarque que fait le député d'Anjou est fondée. C'est
le matériau de base du vélodrome et son architecture, même
le fait qu'il soit courbé, qui font que le son... En tout cas, je me
suis fait expliquer cela et je n'ai rien compris. Tout ce que je sais, c'est
que j'entendais avec difficulté aussi à l'occasion. Cela
dépend aussi beaucoup de l'assistance. Lorsque les gradins sont remplis,
je suis convaincu que le son est meilleur, et les locataires doivent en tenir
compte. S'il y a des aménagements à faire, on essaiera de s'en
tenir au strict minimum.
M. Johnson: Finalement, on parle de $1 201 000 qui sont
essentiellement des frais d'exploitation courants sans aménagements?
M. Charron: C'est cela.
Le Président (M. Marcoux): Le député de
Maskinongé.
M. Picotte: Une question de curiosité, M. le ministre. La
différence d'environ $140 000 dans les dépenses entre le stade et
le vélodrome, prévoyez-vous qu'il y aura plus
d'événements au vélodrome ou si c'est à cause de
l'entretien des pistes?
M. Charron: Forcément, le vélodrome est utilisable
365 jours par année...
M. Picotte: Et vous prévoyez qu'il va être
utilisé.
M. Charron: ... dans l'état actuel des choses, les Expos
l'occupant 80 jours, et la saison fait que nous ne pouvons pas espérer
plus que cela. J'ajoute un détail qu'on me fournit à l'instant.
L'insonorisation et le traitement acoustique spécial du vélodrome
sont évalués actuellement à $275 000; nous attendons donc
le rapport Marsan. Le rapport Marsan ne se pose pas des questions uniquement
sur le stade, c'est sur l'ensemble du parc. S'il nous recommande de le faire,
en vue d'une rentabilité meilleure c'est évident que si le
son est meilleur, il sera plus facile à louer nous pourrions nous
engager dans une dépense de cette nature, mais je donne le montant au
député pour qu'il se fasse une idée.
Le Président (M. Marcoux): Sur le vélodrome cela
va? Alors maintenant la piscine.
M. Charron: La piscine, M. le Président, je le dis
rapidement en notes générales, voilà une des installations
où le caractère de vocation sociale est très
intéressant. Les députés ont sans doute vu les annonces de
la régie dans les journaux, invitant les gens à s'adonner aux
différents cours de natation tout au cours de l'hiver là-dedans.
Je ne sais pas si les députés sont aussi étonnés
que moi je l'ai été quand on m'a fourni le chiffre, mais je m'en
réjouis; de janvier à mars, 7034 citoyens se sont adonnés
à ces cours, ce qui est largement au-delà de ce que nous avions
pu espérer. Je m'en satisfais beaucoup.
Pour les cours d'avril à juin, on me dit qu'à ce jour il y
a 793 inscriptions, donc les cours de natation avaient amené 480
inscriptions. Il y a eu entre janvier et mars 7034 présences comme je
viens de le dire. Il y a aussi un spectacle, l'Aquashow, qui a eu lieu à
l'intérieur des piscines, mais ce n'est pas un endroit que nous louerons
très souvent à des fins commerciales. Le championnat
nord-américain de water-polo s'y tiendra mais, outre cela, ce que nous
voulons privilégier, ce sont les bains publics.
Or, à cet effet, il nous a fallu...
M. Marchand: Est-ce que c'est commencé?
M. Charron: C'est ce dont je vais informer le
député immédiatement. Nous n'avons pas pu
immédiatement, au lendemain des compétitions ni même au
cours des premiers mois, ouvrir comme bains publics les installations du centre
de natation olympique, pour une raison; c'est que le plancher prévu pour
les fins olympiques n'était absolument pas sécuritaire au point
de l'ouvrir au public. Il nous a donc fallu faire un investissement
supplémentaire de $225 000 pour créer un fond mobile à la
piscine qui nous permettra d'y accueillir tous les citoyens. Ce plancher sera
installé ou est en voie d'installation, sera disponible vers la mi-mai.
J'indique tout de suite au député que le jour du 20 mai, que nous
avons choisi, le vendredi 20 mai 1977, j'aurai le plaisir, avec mes
collègues collaborateurs de la Régie des installations
olympiques, de présider à l'ouverture officielle de la piscine
olympique comme bain public.
M. Marchand: Allez-vous faire un plongeon?
M. Charron: Non. Cela m'a été offert, mais j'ai
craint la pirouette avant dans ce domaine. J'ai donc choisi uniquement
d'inviter, et nous nous arrangerons pour que ce soit fait en bonne et due
forme, surtout les citoyens montréalais à proximité de ces
installations à utiliser ces magnifiques piscines.
Donc, le 20 mai 1977, les piscines ouvrent au grand public. Notre prix
fixé, je le dis tout de suite, le prix fixé est de $1 pour les
adultes et $0.50 pour les enfants. N'importe qui pourra y aller. Comme je le
dis, si on a dû attendre encore un tant soit peu, c'est qu'il fallait
aménager le fond de la piscine, pour le mettre, au moins à
caractère sécuritaire.
M. Grenier: Je vois qu'il y aura quand même un
déficit de presque $1 200 000 à l'administration des piscines
elles-mêmes, soit $259 000, alors qu'il y aura des dépenses pour
$1 564 000. J'imagine bien que vous ne prévoyez pas que ce soit jamais
rentable. Vous ne prévoyez pas que cela pourra être rentable
vis-à-vis de la piscine. Cela rejoint un problème au niveau de
toute la province. Il est extrêmement difficile de trouver des piscines,
peu
importe la population d'une municipalité, où il y a moyen
d'avoir des revenus égaux aux dépenses.
M. Charron: Non, M. le Président. Je partage l'opinion du
député de Mégantic-Compton, je ne vois pas très
facilement, je ne dis pas que ce n'est pas notre objectif, comment nous
pourrions rendre l'autofinancement des piscines, parce que nous ne pouvons pas
espérer beaucoup de revenus commerciaux de la piscine à moins de
demander un prix d'entrée suffisamment élevé qui nous
ferait littéralement perdre la vocation sociale.
C'est un endroit où nous acceptons "d'opérer" de
façon déficitaire comme d'ailleurs plusieurs piscines municipales
à plusieurs endroits fonctionnent de cette façon. Il faut qu'un
homme public, une institution publique comme la régie, fasse un choix
à un moment donné.
Si vous fonctionnez tout le temps en vue de ne jamais avoir de
déficits vous n'aurez personne là-dedans parce que vous allez
être obligé d'exiger $5 pour une baignade d'une demi-heure,
personne va y aller.
C'est un endroit où il faut accepter... On essaie plutôt de
nous reprendre sur le stade qui, lui, est plus commercial comme vocation pour
ouvrir les deux autres à la population plus facilement.
Le Président (M. Marcoux): Le député de
Laurier.
M. Marchand: Je voudrais revenir au stade, au vélodrome et
aux piscines. J'ai une question qui se pose aux trois. Tout d'abord, pour les
89 événements qui auront lieu au stade olympique, est-ce que le
ministre pourrait me dire quel est le coût d'ouverture du stade par jour
de ces événements, les 89 fois, combien cela peut coûter,
juste ce que cela coûte d'ouvrir le stade?
M. Charron: Pour l'ouvrir ou pour le faire fonctionner?
M. Marchand: L'ouvrir et le faire fonctionner une journée
d'événements comme cela, par exemple, une partie de baseball, il
y a un coût pour la journée.
M. Charron: Cela varie beaucoup d'un locataire à un autre
et selon l'assistance aussi.
M. Marchand: C'est-à-dire que le coût demeure le
même parce que le nombre d'employés sera toujours le même,
le service à donner est le même qu'il y ait 20 000 ou 50 000
personnes. Ce sont les mêmes employés qui sont là.
L'ouverture coûte à peu près la même chose. Tout
à l'heure, vous avez parlé d'un montant et nous avons
estimé à peu près à $11 000 pour ouvrir le stade
par jour pendant 89 événements.
M. Charron: M. le Président, on pourrait faire cette
opération en regardant au chapitre des dépenses
budgétaires pour le stade et en essayant de déterminer ce qui est
le strict minimum que l'on ne pourra jamais... et ce qui est dû au fait
qu'à un moment donné on a affaire à 20 000 personnes, ou
à 50 000. En règle générale, dans nos
négociations avec les locataires, comme nous ne voulons pas prendre sous
notre responsabilité le succès ou l'insuccès de
l'événement du locataire, c'est vraiment la sienne, nous fixons
un loyer fixe. Il doit prendre un certain nombre de frais d'opération
sur lui.
M. Marchand: Votre dépense de $1 064 665 divisée
par les 89 événements, mais quand même, il y a des
dépenses exagérées, cela c'est impossible...
M. Charron: Je vais vous donner la ventilation des
dépenses du stade telle que je l'ai à l'état actuel des
choses. Pour les employés réguliers du stade, on a mis $210 321
en représentations; en frais de voyages auprès des locataires,
$9000; contrats de services à l'occasion dans le stade, $667 000; le
matériel utilisé $5700; l'équipement loué pour la
tenue de certains événements, $11 460 et l'énergie
utilisée, $161 000; le total des dépenses étant de $1 064
000. Evidemment, lorsque l'on fait face à ces dépenses, nous,
nous assumons la facture, mais, dans le contrat de location, on en fait porter
une partie au locataire.
M. Marchand: Vous n'avez pas divisé cela dans votre
coût de location. Par exemple, vous n'avez pas divisé $1 064 000
dans votre prévision pour les baux que vous avez eu ou que vous aurez
à signer avec les Alouettes, les Expos et les quatre autres
prévus. Je vais vous expliquer pourquoi je pose cette question. Quand
vous dites, à propos des piscines, que cela devrait être social et
ouvert au public et que vous voulez que cela coûte le moins cher possible
au public, je suis complètement d'accord, surtout que c'est placé
dans ce que j'appelle le bas de la ville, qui comprend l'est. De chez nous,
cela prend quinze minutes pour se rendre au stade. Alors, je suis
complètement d'accord.
Mais ce qui me fait poser cette question, c'est que je voudrais que le
ministre me dise si on va essayer, pour les années à venir, de
faire payer les déficits du vélodrome et des piscines par le
stade. En fait, est-ce le but du ministre que les déficits du
vélodrome et des piscines soient payés par les revenus du stade,
par les locations qu'on pourra faire? C'est le but de ma question. J'aurais pu
demander les coûts par jour des piscines ou du vélodrome. Je peux
vous le demander aussi, en tout cas.
M. Charron: J'aurais été incapable de vous les
fournir dans l'état actuel des dossiers.
M. Marchand: D'accord, je le vois.
M. Charron: Je comprends la façon dont le
député de Laurier voit la chose et je partage cet avis. Plus nous
accentuerons la vocation sociale des autres installations et comme nous
espérons
diminuer le déficit, il faut que les revenus commerciaux
augmentent. De notre côté, il faudra travailler à diminuer
les dépenses de fonctionnement du stade. Nous essayons de faire porter
le plus de frais possible aux locataires eux-mêmes pour que les revenus
que nous tirerons du stade soient le plus hauts possible, devant compenser pour
les autres. C'est ainsi, par exemple, que les Expos paient leurs propres
placiers, leur propre entretien, leur propre personnel. Nous n'avons pas voulu
prendre cette affaire à notre charge. Au lendemain d'un match, comme
celui auquel j'ai assisté vendredi dernier, c'est la
responsabilité des Expos c'est inclus dans le bail de
nettoyer le stade, cela devant diminuer, de notre côté, les
dépenses.
M. Marchand: Les concessions de restaurants, liqueur,
bière, ce sont les Expos qui ont cela?
M. Charron: Pour le stade.
M. Marchand: Pour le stade. Vous avez, je pense, des revenus de
cela, des garanties, $775 000.
M. Charron: Nous avons $100 000 de revenus fixes que nous avons
fixés aux Expos pour la location des casse-croûte et nous prenons
12 1/2% des revenus bruts qu'ils retirent, ce qui nous a permis de fixer les
revenus à $475 000.
M. Marchand: Avez-vous un mot à dire, par exemple, si vous
pensez que le fonctionnement des restaurants n'est pas adéquat au stade?
J'ai constaté, lorsque j'y suis allé, que, pour aller, par
exemple, se chercher un hot-dog, il perd deux ou trois "innings." A part de
cela si on veut aller aux toilettes, s'ils sont en ligne, cela prend deux
"innings" pour aller aux toilettes, aux Expos. Je ne sais pas si vous y
êtes allé pendant le match de baseball, j'y suis allé une
fois. Je n'y suis pas retourné, mais c'est pas mal long. Si on va
chercher une bière, c'est encore la même chose.
Une Voix: Cela n'a pas adonné.
M. Marchand: Je sais que lorsque la température est
froide, je n'y vais pas. J'apporte une bouteille de gin.
M. Charron: Dans le cas que soulève le
député de Laurier, il faut dire que le match du 15 avril se
déroulait dans les circonstances particulières, le stade ayant
été livré le matin même aux locataires, grâce
aux efforts de l'équipe de la construction. Mais, pour le match du 15
avril, il n'y avait pas autant d'équipement d'installé qu'il y en
aura pour le 1er juin. Notre engagement avec les Expos s'est d'ailleurs
passé très clairement parce que j'ai voulu que ce soit
très clair entre nous. En premier lieu, ils nous avaient dit qu'ils ne
voulaient entrer que le 1er juin. Nous leur avons répondu que
c'était comme ils le voulaient, mais ils sont ensuite revenus à
l'idée d'entrer dès le 1er mars et non le 15 avril. Nous leur
avons dit que nous pouvions leur garantir, pour le 15 avril, que le terrain
serait en parfaite condition, comme le député a pu le constater,
et comme 57 000 spectateurs ont pu le voir.
Nous avons garanti les vestiaires dans un état temporaire, mais
la plupart des anciens joueurs des Expos, M. Dave Cash, en particulier,
faisaient remarquer qu'ils sont plus confortables déjà, dans
l'état temporaire du stade olympique, qu'ils ne l'étaient au parc
Jarry. Nous allons continuer les travaux jusqu'au 1er juin. Les
casse-croûte? Le projet initial, à l'intérieur du stade,
fixait je me rappelle avoir vu le chiffre cela à 28
casse-croûte. Du côté même de la régie, nous
nous sommes dit que les 28 casse-croûte étaient dans une
époque d'assistance maximale. 57 000 spectateurs, cela ne se produira
pas tous les jours. Nous nous sommes maintenant entendus sur un chiffre variant
entre 18 et 21 casse-croûte qui devraient desservir une clientèle
régulière.
Nous regardons les assistances actuelles pour voir combien de gens nous
pouvons accommoder. L'entente est faite avec les Expos. Nous leur en avions
promis huit pour les matches d'ouverture et, d'ici au 1er juin, nous devrions
atteindre 18 à 21 casse-croûte selon l'expérience des
choses.
M. Marchand: M. le ministre, vous comprendrez très bien
que ce n'est pas une critique négative sur les Expos. Je demande tout
simplement s'il a été question d'améliorations. Ce n'est
rien de négatif. Je suis en faveur qu'ils soient là et j'en suis
très heureux.
M. Charron: D'accord.
Le Président (M. Marcoux): M. le député de
Terrebonne.
M. Fallu: M. le Président, j'aimerais que vous preniez
note que le ministre a répondu à la question à laquelle le
député de Laurier avait fait obstacle à l'époque,
en disant que les équipements olympiques, en grande partie, ou au
maximum, pourront avoir une vocation sociale, c'est-à-dire de
participation. En rapport avec cette expression, j'avais utilisé l'autre
versant, à savoir les hauts gradins. Je remercie et félicite le
ministre au nom de la population du Québec.
M. Charron: Merci, M. le député. M. le
Président, je me permets d'ajouter, puisque nous avons fait le tour des
trois installations...
Le Président (M. Marcoux): C'est que le
député de Mégantic-Compton a encore une question.
M. Charron: M. le député, je m'excuse...
M. Grenier: C'est seulement pour vous demander j'ai un
horaire assez contraignant cet après-midi s'il n'y aurait pas
lieu que je puisse
poser quelques questions sur le village. Je laisserai le soin au
député de Gaspé de continuer les crédits sur cela,
si cela vous va, avant de quitter.
M. Charron: Je vous en prie.
M. Grenier: Pour ce qui concerne le village, j'aurais aimé
savoir, ceci: quand le rapport Marsan sera accepté prévoyez-vous
qu'il y aura des implications financières importantes, de
transformations pour le mieux?
M. Charron: De notre côté, ce serait pour le mieux,
parce que, si nous devions nous en tenir à la recommandation de Marsan
telle quelle ou la modifier à la suite des remarques sur lesquelles je
travaille actuellement, avant de faire la recommandation au Conseil des
ministres, il est évident que le budget des dépenses, auxquelles
nous demandons à la commission de nous aider à faire face avec
des crédits de $2 018 000, passerait aux frais du nouveau
propriétaire qui serait une société sans but lucratif,
comme le député a pu le constater dans le rapport.
Autrement dit, en vendant le village, nous ne devrons plus en assumer
les frais d'exploitation. Nous estimons quand même devoir demander ces $2
millions actuellement, parce que quelle que soit la mise en place de la
recommandation Marsan par la suite, il faut toujours compter que nous aurons
l'exploitation avant même que les négociations se soient
réglées avec la société sans but lucratif, qu'elle
soit formée, qu'elle soit en activité, tout ce temps nous avons
l'exploitation à faire. C'est pourquoi nous avons fixé $2 018
000. Cela veut dire que, si l'an prochain la Régie des installations
olympiques n'est plus propriétaire du village, que la solution a
été trouvée, qu'il ait été vendu à
quiconque, nous sommes déjà assurés que l'an prochain nous
n'avons pas à demander à cette assemblée des
crédits de $2 millions. Ceci nous assure déjà d'une
diminution des déficits pour l'an prochain. Mais, comme c'est à
venir, nous n'avons pas voulu jouer avec les chiffres et nous avons pris
à notre compte, pour l'année qui vient, l'exploitation du
village.
M. Grenier: Y a-t-il une date approximative où
l'application du rapport Marsan pourrait être faite?
M. Charron: II faut d'abord nous faire une opinion
définitive et ensuite la mise en application de cela. D'ailleurs, les
membres du comité ont eu la gentillesse de le signaler, cela prend, je
ne me rappelle pas les termes exacts, mais lucidité, courage et je ne
sais quoi comme qualité, pour la mettre en branle. Si on doit s'en tenir
à la recommandation Marsan sur le village, cela prend la collaboration
de la ville de Montréal pour un changement au zonage et cela prend la
collaboration du gouvernement fédéral quant à l'inclusion
de la société sans but lucratif dans un des programmes de la
Société centrale d'hypothèques et de logement, ce qui nous
permettrait de baisser l'échelle des loyers à l'intérieur
de l'édifice pour une catégorie de la population. Donc, cela
demande au ministre la collaboration du maire de Montréal et celle d'un
ministre fédéral. Je n'ai pas commencé tout de suite. Je
n'ai pas commencé, oui et non. Je veux informer la commission pour,
peut-être à l'occasion, faire taire les mauvaises langues aussi.
J'ai pris un engagement avec le maire de Montréal, à qui j'ai
parlé il y a quelques jours. Dès que le gouvernement aura
adopté sa position définitive nous agirons. Encore une fois ce
n'est pas une question de mois, c'est une question de jours ou de semaines. Je
me sens même déjà un peu en retard sur le calendrier que
j'aurais voulu suivre dans mon esprit. Nous nous ferons une idée finale
et le Conseil des ministres l'aura acceptée. Le ministre responsable ne
sera pas nécessairement celui qui vous parle. Il se peut bien que le
dossier passe, puisque cela devient une question d'habitation, au ministre des
Affaires municipales. Je n'aurais pas du tout d'objection de principe, je vous
en assure, mais lui, il ne tient pas non plus à le recevoir. Vous voyez
que c'est... En tout cas c'est au premier ministre de régler ce
problème. Mais, dès que le Conseil des ministres aura
accepté et qu'un ministre responsable sera chargé de
l'application de la recommandation Marsan, telle quelle ou modifiée,
j'ai promis au maire de Montréal une rencontre avec le comité
exécutif de la ville pour discuter de cette question. J'ai
répondu au ministre fédéral des Affaires urbaines, dont
vous aviez soulevé vous-même, à l'Assemblée,
l'intérêt, que dès ce moment nous serions aussi prêts
pour... C'est donc de notre côté...
M. Marchand: II n'y a eu aucune rencontre avec le ministre des
Affaires municipales, André Ouellet, qui...
M. Charron: Des Affaires urbaines, cela s'appelle. Ils n'ont pas
le droit, de par la constitution, d'avoir un ministère des Affaires
municipales.
M. Marchand: Des Affaires urbaines, c'est ce que j'ai de
marqué ici, mais c'est une déformation. Il n'y a eu aucune
consultation, et je sais que le ministre Ouellet s'était dit très
disposé à discuter et à aider le projet
d'habitation...
M. Charron: En fait, M. le Président, j'ai vu, comme tout
le monde, dans les journaux les déclarations du ministre des Affaires
urbaines d'Ottawa. Je répète ce que j'ai dit à
l'Assemblée lorsque le député de Mégantic-Compton
m'a questionné là-dessus, je m'en réjouis parce que la
contribution fédérale au dossier olympique n'a pas
été particulièrement reluisante. Il serait temps. Mais
j'ai reçu une lettre de M. Ouellet; comme il l'avait dit, effectivement
elle est entrée, je ne l'avais pas au moment où le
député m'a posé sa question. Mais je l'ai eue par la
suite; dans laquelle une très courte lettre il m'invite à le
rencontrer. Ma réponse c'est de le rencontrer; je le rencontrerai
effectivement ou le ministre que le premier ministre choisira comme responsable
du dossier du village devra le rencontrer dès que la position du Cabinet
sera arrêtée là-dessus.
M. Marchand: J'offre même mes services pour servir
d'intermédiaire parce que c'est un de mes bons amis.
M. Charron: Je vous en remercie.
M. Grenier: Dans les quinze mois que nous étudions
actuellement il n'y a rien, bien sûr, à l'article revenus. Mais
prévoyez-vous qu'il pourrait y avoir quand même des entrées
de fonds avant le 31 octobre?
M. Charron: C'est-à-dire que si on vend le village
à une société sans but lucratif qui, elle, se servirait
des programmes de la Société centrale d'hypothèques et de
logement pour trouver l'argent, que ce soit $30 millions ou $35 millions qui
est la valeur commerciale fixée dans le rapport Marsan, c'est autant
d'argent qui est versé au fonds spécial olympique actuel,
à partir duquel on défraie le financement.
Autrement dit, l'hébergement des athlètes aux Jeux
olympiques de Montréal nous aura coûté quelque $65
millions, mais qu'on soit rentré de $30 millions dans notre argent...
Actuellement, on est complètement perdant parce que cela ne nous apporte
aucun revenu et on paie la totalité de la note.
M. Grenier: On voit, évidemment on sera
éclairé là-dessus, qu'il y a des logements qui pourraient
varier entre $180 jusqu'à presque $700, s'il s'agit de studios ou bien
de logements, 19 logements de trois pièces, par exemple. Quand on tombe
dans un logement avec autant de différence, il faudra intégrer
dans ces édifices des gens à revenu plus que modeste, et des gens
très à l'aise. Prévoyez-vous des difficultés
d'adaptation entre ces gens? Est-ce que c'est possible que cela se fasse sans
trop de heurts?
M. Charron: C'est le défi à faire. Si vous avez lu
le rapport Marsan, ou parcouru sans doute une étude très
exhaustive qui prend une quarantaine de pages dans le rapport sur ce dilemme,
est-ce que l'expérience sociale tiendra le coup? Selon les analyses
faites, ce qui a conduit les auteurs à faire la recommandation, oui.
Evidemment, chacun peut avoir son opinion sur la qualité de l'analyse
qui est faite, mais le rapport Marsan dit: Oui, c'est faisable. Il ne faut pas
en faire un ghetto pour pauvres, parce que cela ne résiste pas, dans
tous les sens du mot, à l'expérience; comme, non plus, il ne faut
pas en faire, puisque c'est un fonds public payé par le public, une
magnifique maison pour personnes à l'aise. Il faut donc essayer, et
c'est la solution que le rapport préconise... moi, je vous dis encore
une fois que, et je l'ai dit à ce moment, c'est l'opinion que je
maintiens encore dans les discussions qu'on a entre les ministres actuellement
sur cette question, je trouve l'approche je vais voir comment elle est
applicable très souhaitable. C'est là-dessus qu'on
travaille actuellement, soit l'échelle de loyer qui est fixée.
Les gens sursautent un peu quand il y a des logements à $630 par mois,
mais il ne faut pas oublier qu'il s'agit effectivement d'appartements je
ne sais pas si les députés les ont visités, à
l'occasion ils pourraient penser le faire, les membres qui le voudront
très luxueux. Ceux d'en haut ont une vue magnifique sur l'ensemble de
Montréal. Je mets au défi quiconque peut avoir un aussi beau
logement, aussi bien placé et aussi bien situé, ailleurs dans
Montréal, même plus à l'extérieur du centre-ville,
on est à quelques minutes du centre-ville, à partir de là,
de payer moins cher. Les loyers tels que recommandés par le rapport
Marsan ont été faits à partir d'une analyse commerciale de
ce qui se passe à Montréal. Ils n'ont pas été
inventés de toutes pièces. Un logement comme cela, c'est ce que
cela coûte, actuellement, à Montréal. Si on veut permettre
à des gens qui n'ont pas autant d'argent pour y aller à moins, il
faut s'inscrire dans un programme fédéral qui nous permette de
diminuer de 25% le loyer que ces personnes paieraient. Mais la valeur
commerciale locative est évaluée comparativement à des
édifices qui ont à peu près la même nature,
actuellement, à Montréal. Le village est à
Montréal, il n'est pas dans les airs. Ce sont des Montréalais, en
tout cas des gens qui décideront de le devenir en s'y installant, qui
l'habiteront.
M. Marchand: ... mais il n'est pas dans les airs.
M. Charron: Le nombre de loyers... M. Marchand: M. le
Président.
M. Charron: C'est le nombre de loyers, 25%, ce n'est pas sur le
montant du loyer.
M. Marchand: Sur le Village olympique encore, est-ce que dans les
prévisions du rapport Marsan au sujet des galeries, des balcons qui sont
immenses et très longs et en plein air vous savez que pour des
personnes de plus de 60, 70 ans c'est très difficile d'aller s'asseoir
sur la galerie, parce qu'il y aura toujours un vent on a pensé de
faire un tour de vitre? Est-ce que le coût de ce tour de vitre pour
bloquer les galeries a été calculé? Est-ce qu'il serait
absorbé par le Village olympique ou s'il serait absorbé par la
compagnie qui l'achèterait?
M. Charron: M. le Président, l'information que me demande
le député à ce niveau de réponse pour le moment,
soit fermer les ascenseurs par exemple, pour permettre aux gens d
accéder aux étages supérieurs sans s'y rendre en plein
vent, cela a été fixé à $3,5 millions. Fermer, oui,
oui...
M. Marchand: Mais il est question de fermer les galeries.
M. Charron: ... fermer la coursive.
M. Marchand: Ces gens-là ne veulent pas rester dans la
maison. Les personnes âgées aiment bien, surtout qu'elles
ont...
M. Charron: Quand je veux dire fermer les ascenseurs, c'est cela
que je veux dire, fermer la coursive.
M. Marchand: Fermer tout.
M. Charron: C'est d'ailleurs ce qui a incité...
M. Marchand: $3 millions.
M. Charron: Si le député a lu le rapport Marsan, il
y a plusieurs endroits... Plusieurs fois la suggestion nous a été
faite, d'ailleurs, dans la consultation populaire que nous avons menée
à partir d'annonces dans les journaux, de convertir ces édifices
en habitations pour personnes âgées. La structure actuelle ne nous
le recommandait pas d'abord parce que les coûts d'exploitation avaient
été trop difficiles, et le problème des ascenseurs en est
un qui affecte particulièrement les personnes âgées. Je ne
vois pas beaucoup de gens, en plein mois de janvier, monter au neuvième
étage, manger la rafale en sortant de l'ascenseur et se rendre, deux
pieds dans les airs, à leur porte de domicile.
M. Johnson: Sans compter la neige, M. le ministre.
M. Charron: C'est cela.
M. Marchand: L'hiver, ce n'est pas sortable.
M. Johnson: C'est une pyramide. En pelletant, évidemment,
cela passe du 11e au 10e et du 10e au 9e.
M. Charron: II n'y en a pas, de neige. Il y en a très
peu.
M. Marchand: II y a quand même le froid et le vent
glacial.
M. Charron: C'est le vent. Je donne la réponse suivante.
Evalué de notre côté, on a mis cela à $3,5 millions
de travaux additionnels pour couvrir...
M. Marchand: Les galeries. Maintenant...
M. Charron: Quand on pense que cela aurait pu être fait
d'avance!
M. Marchand: ... combien y a-t-il d'ascenseurs dans cet
édifice?
M. Charron: II y a deux grands blocs d'ascenseurs et il y a deux
autres petits blocs d'ascenseurs.
M. Marchand: Est-ce assez pour l'utilisation normale?
M. Charron: Oui.
M. Marchand: II n'y a pas besoin d'en mettre d'autres?
M. Charron: Non. Le pire, c'est en sortant de l'ascenseur
jusqu'aux coursives. On avait demandé des soumissions
là-dessus.
M. Johnson: Si vous permettez, M. le ministre, pour être
sûr qu'on se comprend bien, la couverture évaluée à
$3 millions dont on parle, c'est celle qui consisterait à avoir en
plexiglass, en verre ou en matière transparente l'ensemble des couloirs
pour faire de toute la structure, finalement, une structure totalement
fermée? Ce n'est pas seulement une partie?
M. Charron: C'est cela. Mais la structure ne pourra pas
être totalement fermée. Il faudra poser du verre et laisser une
ouverture.
M. Marchand: Un pied ou deux. M. Johnson: II y aurait un
jour. M. Charron: C'est cela, oui.
M. Johnson: Sans cela, vous allez avoir un problème de
climatisation comme il y a eu dans le stationnement.
M. Charron: Oui, et, à part cela, un problème au
point de vue du feu aussi. Le service des incendies ne permettrait pas qu'on
ferme jusqu'en haut.
M. Alfred: Sont-ce des problèmes auxquels M. Taillibert
n'a pas pensé?
M. Charron: Ce n'est pas M. Taillibert. Une Voix: Ce n'est
pas M. Taillibert.
M. Johnson: Le créateur de la Baie-des-Anges a
peut-être oublié qu'il y avait un climat un peu différent
au Québec. Je trouve qu'il faut peut-être se le dire.
Le Président (M. Marcoux): Est-ce qu'il y a d'autres
questions? Le député de Laurier.
M. Marchand: En passant, je voudrais tout simplement faire
remarquer que nous n'avons pas quorum, mais nous allons décider que nous
avons quorum quand même.
Le Président (M. Marcoux): Y a-t-il d'autres questions de
la part des députés? D'autres commentaires? Alors,
l'élément 3 du programme 9 est adopté?
M. Marchand: Adopté.
Le Président (M. Marcoux): Adopté.
M. Charron: M. le Président, je vous remercie
beaucoup.
Le Président (M. Marcoux): Je remercie les membres de la
commission de leur collaboration.
M. Charron: Je remercie le député de Laurier, les
députés de l'Union Nationale et mes collègues du Parti
québécois, et j'espère me présenter avec un budget
moindre l'année prochaine.
M. Marchand: Je vous remercie également, M. le
Président. Vous faites bien cela, je vous félicite. Je remercie
le ministre, tous les membres de la commission et tous les fonctionnaires qui
ont aidé le ministre dans la défense de ses crédits de
même que mon collègue de Maskinongé.
Le Président (M. Marcoux): La commission de
l'éducation, des communications et des affaires culturelles ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 19)