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(Dix heures douze minutes)
Le Président (M. Gautrin): Je déclare la
séance de la commission de l'éducation ouverte.
Le mandat de la commission est de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 83, Loi sur la
Commission d'évaluation de l'enseignement collégial et modifiant
certaines dispositions législatives.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements, s'il vous
plaît?
Le Secrétaire: Oui. M. Fradet (Vimont) est remplacé
par M. Beaudin (Gaspé) et M. Gobé (LaFontaine) par M. Richard
(Nicolet-Yamaska).
Le Président (M. Gautrin): je vous remercie, m. le
secrétaire.
Dispositions modificatives Code des
professions
On reprend les travaux. Vous étiez rendus à l'article 24.
C'est bien cela? Alors, Mme la ministre et députée de Chambly,
avez-vous des remarques sur l'article 24?
Mme Robillard: Aucune, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. M. le
député de Lac-Saint-Jean, avez-vous des remarques sur l'article
24?
M. Brassard: Donc, ça concerne le Code des professions.
Comme le Conseil des universités disparaît, un peu plus loin...
C'est de la concordance, quoi?
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre et
députée de Chambly, est-ce de la concordance?
M. Brassard: En liquidant le Conseil des universités,
ça signifie, à ce moment-là, que l'Office sera seul
consulté.
Mme Robillard: C'est-à-dire... M. le Président, si
vous le permettez.
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr.
M. Brassard: Si vous enlevez le Conseil des
universités.
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr, je permets.
M. Brassard: Dans le Code des professions je parle du Code
des professions l'article 184 se lit comme suit: «Le gouvernement,
après consultation de l'Office, du Conseil des universités, des
établissements d'enseignement et de la corporation
intéressée, peut, par règlement: «a)
déterminer les diplômes délivrés par les
établissements d'enseignement qu'il indique; «b) fixer les
modalités de la collaboration de la corporation avec les
autorités des établissements d'enseignement du
Québec».
Si vous enlevez «du Conseil des universités»,
ça veut dire que ça se lirait comme suit: «Le gouvernement,
après consultation de l'Office, des établissements d'enseignement
et de la corporation intéressée, peut, par
règlement».
Comme les fonctions du Conseil des universités, et du Conseil des
collèges aussi, d'ailleurs, sont transférées au Conseil
supérieur de l'éducation, est-ce qu'il n'y aurait pas lieu,
à ce moment-là, que ce soit le Conseil supérieur de
l'éducation qui apparaisse parmi les organismes consultés par le
gouvernement, pour ce qui est du Code des professions? Là, on se trouve
à restreindre le processus de consultation qui apparaît dans le
Code des professions. On se trouve à enlever un organisme à
consulter, le Conseil des universités on comprend pourquoi, c'est
parce qu'il disparaît sauf que ses fonctions étant
transférées au Conseil supérieur de l'éducation,
est-ce qu'il n'y aurait pas lieu, à ce moment-là, que ce soit le
Conseil supérieur de l'éducation qui apparaisse à
l'article 184 du Code des professions?
Le Conseil des universités a rédigé et conçu
plusieurs avis dans le cadre de cet article 184, qui était
évidemment adressé au ministre responsable de l'application des
lois professionnelles. J'ai ici, entre les mains, la liste des diplômes
ouvrant l'accès à la Corporation professionnelle des
administrateurs agréés du Québec. C'est un avis du
Conseil, de bonne qualité, me dit-on. Je ne l'ai pas lu. Pardon?
C'était monsieur... Ah! juin 1991.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Brassard: Juin 1991. Est-ce que vous étiez encore
là? Non? Ah! vous aviez laissé votre marque, j'imagine.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): Vous vous adressez à la
présidence.
M. Brassard: Alors... Bien, voilà!
M. Gautrin: Vous vous adressez à la présidence.
M. Brassard: Moi, je considère que, par ce
biais-là, on se trouve à restreindre. Ça a une
portée restrictive du processus de consultation prévu au Code des
professions. Je ne suis pas certain que c'est souhaitable.
Mme Robillard: M. le Président, ce qui nous a
amenés, de fait, à apporter l'article 24, c'est de
vérifier l'expérience terrain, comment ça se vivait, ce
processus de consultation, depuis que c'est inscrit à l'intérieur
du Code des professions. On voit, par l'article 184, de fait, que le
gouvernement doit consulter non seulement l'Office, mais le Conseil des
universités, les établissements eux-mêmes ça
veut dire les universités elles-mêmes et la corporation est
intéressée par le sujet. Comme c'est le gouvernement qui le
consulte, naturellement, le ministre responsable des lois professionnelles
consulte aussi sa collègue, la ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Science. Alors, un processus de consultation multiple
pour comme vous le voyez dans les avis que vous avez devant vous
des sujets d'ordre, quand même, assez technique.
Le choix qui a été fait est strictement le choix de
transférer au Conseil supérieur de l'éducation la fonction
consultative du Conseil des universités, qui touche à des
approches, je dirais, beaucoup plus globales d'orientation, et d'essayer
d'éliminer les aspects purement techniques et il y en avait
beaucoup dans la Loi sur le Conseil des universités. Quand on a
testé cette orientation-là, directement auprès des gens
concernés, on a reçu un avis favorable. Alors, c'est dans ce
sens-là qu'on retire le Conseil des universités, ce qui veut dire
que les universités elles-mêmes sont consultées, la
corporation concernée, le ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science, nécessairement, étant
donné que c'est le gouvernement qui le fait. Alors, ça nous
apparaît largement suffisant pour l'ordre de consultation, je dirais, le
niveau de consultation nécessaire pour statuer au niveau de grades
très précis. C'est dans ce sens-là qu'on trouvait que le
processus de consultation était très lourd pour ce type de
dossier, et c'est ce qui nous a amenés à mettre dans le projet de
loi 83 l'article 24.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Est-ce que ça
vous satisfait?
M. Brassard: Non...
Le Président (M. Gautrin): Parfait!
M. Brassard: ...ça ne me satisfait pas, parce que, dans
tout ce que vient de dire la ministre, il s'agit d'une consultation qui n'est
pas publique, qui ne comporte aucune dimension publique, alors qu'en ce qui a
trait au Conseil des universités ses avis sont publics, donc
accessibles. C'est le seul organisme, là... La consultation avec
l'Office, la consultation avec les universités, la consultation avec le
ministère, ça se fait permettez-moi l'expression en
catimini. Ce n'est pas public, c'est en vase clos. Le Conseil des
universités, lui, au moins, déposait un avis qui était
public et qui permettait, par conséquent, aux intéressés
d'avoir accès à cet avis, d'en prendre connaissance. Alors, il me
semble qu'on se trouve ainsi à ratatiner le processus de consultation de
façon peu acceptable. (10 h 20)
Mme Robillard: Mais, M. le Président, la nature des avis
demandés était tellement d'ordre technique, je dirais, que le
Conseil des universités, lui-même, ne faisait pas une publication
aussi éclatante publiquement que d'autres avis, style conférence
de presse ou saisir les médias des avis sur des sujets d'ordre
général concernant les universités. Alors, le
caractère même, la nature même des avis demandés
m'apparaît d'un ordre tellement technique que ça ne
m'apparaît pas nécessaire. Mais peut-être, pour être
plus spécifique, M. le Président, je vais demander au
sous-ministre, M. Lucier, de compléter ma réponse.
Le Président (M. Gautrin): M. Lucier, auriez-vous
l'amabilité de compléter cette réponse?
M. Lucier (Pierre): Ça m'apparaît déjà
très complet.
Le Président (M. Gautrin): Ah! Alors...
M. Lucier: II faut bien voir que l'objet même de ces
avis-là, ça ne consiste pas dans l'approbation de programmes. Il
n'y a pas d'enjeu de fond. En général, et on peut le voir quand
on feuillette les avis, il s'agit de mettre à jour les libellés
d'appellation de diplômes. Ça n'a jamais été, pour
le Conseil des universités, je dirais, un objet où il y a des
enjeux pour le système universitaire. L'expérience a
montré que, de toute façon, il faut que ça se règle
avec les établissements. L'information vient deux fois du même
endroit, et l'expérience montre donc que le type d'information dont
l'Office a besoin pour procéder est obtenu de plusieurs sources en
même temps. C'est toujours des appellations techniques de libellés
de diplômes. C'est pour ça, d'ailleurs, que le Conseil des
universités a même très, très souvent
procédé à des diffusions très, très
restreintes parce que c'est des textes qui n'ont pas de portée sur les
enjeux.
M. Brassard: C'est évident que ce n'est sûrement pas
des best-sellers. Ça n'apparaît pas au palmarès des
succès d'édition, je n'en disconviens pas, sauf que, comme
c'était public, c'était quand même accessible à des
personnes ou à des organismes qui pouvaient avoir un
intérêt relativement à cette consultation. Ce ne sera pas
le cas.
Mme Robillard: Bien, M. le Président, dites-moi
qui, à l'heure actuelle, de tous les intervenants
concernés, veut le transfert de cette responsabilité-là au
Conseil supérieur de l'éducation.
M. Brassard: Je ne sais pas qui, personne n'est au courant. Ce
n'est pas ça que je dis. Je dis que, dans un processus de consultation
prévu au Code des professions, il y a le Conseil des universités
à qui on confie un rôle. Là, on supprime le Conseil des
universités. Dans le projet de loi 83, on transfère les
responsabilités du Conseil des universités au Conseil
supérieur de l'éducation. Ce que je dis simplement, c'est que
ça devrait remplacer le Conseil des universités dans le processus
de consultation. Ceci étant dit, M. le Président, adopté
sur division.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Il n'y avait pas
d'autres commentaires de mes collègues? Merci.
L'article 24 étant adopté sur division, j'appelle
maintenant l'article 25. Avez-vous des commentaires, Mme la ministre et
députée de Chambly?
Mme Robillard: .M. le Président, est-ce que je pourrais
vous demander la suspension des articles 25, 26 et 27...
Le Président (M. Gautrin): Très bien.
Mme Robillard: ...et y revenir à la fin de nos travaux?
C'est parce que nous aurions des amendements à apporter.
Le Président (M. Gautrin): Tout à fait. Très
bien, madame. J'appelle maintenant l'article...
M. Brassard: Parce que ces articles font référence
à un projet de loi qui n'est pas adopté.
Mme Robillard: Exact.
Loi sur le Conseil des collèges
Le Président (M. Gautrin): C'est ce que j'ai cru
comprendre.
Alors, on appelle maintenant l'article 28. Est-ce qu'il y a des
commentaires de part et d'autre? Il est assez limpide, d'après moi.
M. Brassard: Ça, c'est la disparition du Conseil des
collèges, n'est-ce-pas?
M. Gautrin: C'est ça.
M. Brassard: En même temps, on transfère une
certaine partie de ses responsabilités au Conseil supérieur de
l'éducation. Il y a quand même des éléments, des
responsabilités, des fonctions, des éléments de fonctions
qui ne sont pas transférés. Évidemment, je souhai- terais
avoir des explications là-dessus.
Dans la loi actuelle, à l'article 14, où l'on indique:
«Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Science est tenu
de soumettre à l'avis du Conseil» un certain nombre d'objets, il y
avait: «b) les projets de création de nouveaux
collèges». Ça, il semblerait que vous en faites un
amendement, ça fait partie des amendements. Ce serait maintenant soumis
à un avis du Conseil supérieur de l'éducation. Mais c, d,
e et f disparaissent. Ça concernait «les projets de
création de nouveaux programmes [...] établis par le
ministre»; «le plan de répartition par collège des
programmes d'enseignement»; «les politiques d'allocation entre les
collèges du montant global»; «le plan et les règles
de répartition entre les collèges des budgets
d'investissement».
Pourquoi, d'abord? Pourquoi avoir choisi de ne pas transférer ces
responsabilités ou ces sujets qui devraient faire l'objet d'un avis
obligatoire de la part du Conseil supérieur de l'éducation? Vous
ajoutez la création de nouveaux collèges, très bien. Mais
pourquoi, par exemple, la création de nouveaux programmes d'enseignement
établis par le ministre et pourquoi le plan de répartition par
collège des programmes d'enseignement ne seront plus soumis à un
avis?
Mme Robillard: Alors, je pense que, ce qu'il faut
réaliser, M. le Président, c'est que, par le renouveau
collégial, nous sommes dans une nouvelle dynamique avec les
collèges, dynamique qui appelle à plus de responsabilités
académiques au niveau des collèges aussi. Ça, c'est le
premier élément.
Le deuxième élément, naturellement, quand on a
regardé le transfert des responsabilités du Conseil des
collèges vers la Commission d'évaluation ou le Conseil
supérieur de l'éducation, ce transfert des activités, nous
l'avons examiné aussi étant donné l'expérience qui
a été vécue depuis plusieurs années.
Alors, prenons des exemples très concrets. On a maintenu la
fonction consultative générale concernant l'enseignement
collégial au Conseil supérieur de l'éducation, par la
création même d'une commission spécifique, maintenant, sur
l'enseignement collégial, au niveau du Conseil supérieur de
l'éducation. On a maintenu aussi l'obligation de consultation en ce qui
touche le régime des études collégiales, le coeur
même de la formation. Il y aura une consultation au niveau du Conseil
supérieur de l'éducation.
Au niveau de la création des nouveaux collèges, vous avez
raison de le dire, on l'apportera comme amendement un peu plus loin, c'est...
On se rappellera qu'à la dernière commission parlementaire les
universités elles-mêmes nous avaient demandé d'apporter, de
maintenir le pouvoir au niveau du Conseil supérieur de
l'éducation, à l'effet qu'il puisse se pencher sur la question de
la création de nouvelles universités. Par le fait même, on
a aussi ajouté les nouveaux collèges, les projets de
création de nouveaux collèges.
Maintenant, en regard des aspects plus budgétaires
là, je fais référence aux paragraphes e et f de
l'article 14 actuel de la Loi sur le Conseil des collèges
c'est très clair qu'on a regardé ces articles-là de
même que ceux de la Loi sur le Conseil des universités, qui
touchaient, justement, tout l'aspect budgétaire au niveau des plans
d'allocation et de répartition des budgets d'investissement. (10 h
30)
Je dois vous dire, M. le Président, que ce processus de
consultation, au niveau des deux conseils, était, à mon point de
vue, complètement inefficace, parce qu'on se trouvait à consulter
les deux conseils sur des crédits qui étaient déjà
votés par l'Assemblée nationale. Alors, vous voyez un peu quel
carcan on donnait aux conseils consultatifs, de mettre de l'énergie sur
une consultation, alors que la décision avait déjà
été prise par l'Assemblée nationale, à
l'intérieur des crédits votés. Alors, ça
m'ap-paraît tout à fait inapproprié, bien que le Conseil
supérieur de l'éducation conserve toujours le pouvoir
d'initiative au niveau de ces avis, ce qui veut dire qu'il pourrait
décider de faire un avis sur le financement, autant des
universités que des collèges.
Le dernier élément, M. le Président, c'est la
répartition des programmes d'enseignement collégial. Alors, si on
regarde toute la dimension du secteur préuniversitaire, on
réalise très rapidement que les programmes
préuniversitaires sont accessibles partout dans nos collèges.
Alors, on touche, de façon particulière, le secteur des
programmes techniques. Dans le renouveau collégial, ce plan de
répartition, cette carte des enseignements techniques, si on peut la
qualifier ainsi, sera soumise au futur comité national des programmes
techniques, qui devra se pencher sur la répartition par collège,
la répartition géographique même des programmes techniques.
Alors, ce sera ce comité national qui émettra une opinion
très claire sur le sujet. C'est dans ce contexte-là que
différents éléments ont été reconduits et
d'autres, non.
M. Brassard: M. le Président...
Le Président (M. Gautrin): Oui, M. le député
de Lac-Saint-Jean.
M. Brassard: ...c'est évident que... Quand on constate
qu'on supprime les sujets de nature financière et budgétaire,
pour ce qui est de les soumettre à l'avis du Conseil, c'est clair que
moi, je l'interprète comme ça il y a une
très nette volonté gouvernementale de se soustraire à un
regard critique en matière d'allocation budgétaire, en
matière de répartition des budgets d'investissement. Le point de
vue ministériel en est un. Je peux vous dire que, du point de vue de
l'Opposition, c'est tout à fait différent. Ces avis-là
étaient fort utiles, d'autant plus qu'il y avait des recommandations
également fort utiles. Ça permettait un regard critique, un coup
d'oeil critique sur les décisions gouvernementales en matière
budgétaire.
C'est évident que l'Opposition a aussi cette
responsabilité de jeter un regard critique sur les décisions et
les politiques gouvernementales c'est ce qu'on fait du mieux qu'on peut
mais c'était aussi extrêmement utile qu'un autre organisme,
plus neutre, pas impliqué dans une action politique, puisse
également faire une évaluation et une analyse critique des
règles de répartition, des politiques d'allocation, des plans de
répartition, etc. Ça permettait de mieux évaluer, de mieux
juger et de mieux apprécier aussi les politiques gouvernementales.
En enlevant tout ça, c'est évident que, comme on est dans
une société démocratique, l'Opposition, au Parlement, va
continuer de jouer son rôle, puis de faire une analyse critique
c'est sa responsabilité mais c'est dommage et c'est regrettable
qu'un autre regard critique, différent, qui n'est pas de nature
politique, n'apparaisse pas également quant à ces
sujets-là. Il y a une très nette volonté moi, j'y
vois une très nette volonté du gouvernement de se
soustraire à une analyse critique de la part d'un organisme dont c'est
la fonction d'analyser, d'évaluer et de porter un jugement.
Pour ce qui est des programmes. Ça aussi, je pense que c'est
déplorable qu'on les laisse tomber, parce que c'est important, à
mon avis, que les nouveaux programmes et que le plan de répartition des
programmes... Même s'il y a ce comité des programmes techniques
qui va opérer, ce n'est pas du tout la même chose et ce n'est pas
du tout le même rôle. Ce n'est pas du tout le même
rôle. Le comité des programmes techniques réunit des
intervenants, les principaux acteurs du milieu, venant des entreprises, venant
des établissements. Ce n'est pas du tout la même chose qu'une
analyse faite par le Conseil supérieur de l'éducation. Ce n'est
pas de même nature, à mon avis. Voilà! Je trouve
regrettable qu'on restreigne, en supprimant le Conseil des collèges, ces
fonctions et ces rôles, en opérant le transfert vers le Conseil
supérieur de l'éducation.
Mme Robillard: M. le Président, en réponse, je peux
peut-être dire que je pense que le gouvernement ne veut pas se soustraire
à l'opinion de qui que ce soit, d'autant plus qu'au niveau
budgétaire, on le sait, les établissements eux-mêmes sont
tellement vigilants par rapport à cette question-là, suivent
tellement de près tout ce qui se passe, même à partir du
dépôt des crédits. Je pense que, là,
immédiatement, on a une réaction des établissements
eux-mêmes.
Si l'Opposition me dit que ces avis publics des conseils consultatifs
là, on parle du Conseil des collèges sont utiles
aussi à l'Opposition, moi, j'aimerais bien, M. le Président,
qu'on me dise comment l'Opposition ou quand l'Opposition a lu le dernier avis
du Conseil des collèges, sur les articles e et f.
M. Brassard: Bien, ils n'en ont pas faits. Ça ne veut pas
dire, parce qu'ils n'en ont pas faits, que ce n'est pas utile qu'ils en
fassent. Le Conseil des universités...
Mme Robillard: Mais, ce n'est pas...
M. Brassard: ...en fait, lui.
Mme Robillard: Non, mais c'est pour vous...
M. Brassard: Le Conseil des universités en fait
relativement aux règles de répartition et aux politiques
d'allocation. Ce n'est pas parce que le Conseil des collèges n'en fait
pas ou n'assume pas ses responsabilités à ce titre-là que
ce ne serait pas utile qu'il en fasse...
Mme Robillard: Sauf que, quand...
M. Brassard: ...puisque le Conseil des universités, lui,
en faisait.
Mme Robillard: Après que les crédits aient
été votés par l'Assemblée nationale. Alors, vous
voyez, ce ne sont pas des avis qui éclairent beaucoup la décision
gouvernementale.
M. Brassard: Oui, mais ils apportaient un éclairage
intéressant, à moyen terme. C'est vrai que les crédits
sont adoptés par l'Assemblée nationale, mais, à moyen
terme, ils apportaient un éclairage qui pouvait être
intéressant et utile.
Mme Robillard: M. le Président, ça n'enlève
pas, là... Il faut bien réaliser que ça n'enlève
pas le pouvoir d'initiative du Conseil supérieur de l'éducation.
Très souvent, quand on parle de financement dans les
établissements, il faut le regarder aussi sur plusieurs années.
Alors, ça n'exclut absolument pas le fait que le Conseil
supérieur pourra déposer des avis, de sa propre initiative, sur
le financement soit des collèges, soit des universités.
Le Président (M. Gautrin): Bien.
M. Brassard: J'aurais un autre élément...
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr.
M. Brassard: ...toujours concernant le Conseil des
collèges qui disparaît. La commission d'évaluation
disparaît, elle aussi, mais elle est remplacée par celle qu'on va
créer en vertu du projet de loi 83. Il y avait, à l'article 17 de
la Loi sur le Conseil des collèges article 17, deuxième
alinéa une fonction du Conseil des collèges qu'on ne
retrouve pas, à mon avis en tout cas, dans le projet de loi 83, qui se
lisait comme suit: «La commission d'évaluation [...] offre
également aux collèges un service d'évaluation de leurs
programmes d'enseignement ou d'un aspect quelconque de leur pratique
institutionnelle.» Il y avait donc une fonction d'aide, une fonction de
support ou de soutien de la part de la commission d'évaluation
auprès des établissements. Est-ce que cette fonction-là va
être assumée par... Elle va être assumée par qui? Par
la nouvelle
Commission d'évaluation ou par... Par qui cette fonction de
soutien va-t-elle être assumée?
Mme Robillard: Cette fonction de soutien, M. le Président,
ne sera surtout pas assumée par la nouvelle Commission
d'évaluation, parce que, justement, quand on regarde l'expérience
du Conseil des collèges, le fait d'avoir eu ces deux
responsabilités a parfois créé des problèmes
à la commission d'évaluation du Conseil des collèges.
Alors, cette responsabilité-là revient donc aux collèges
eux-mêmes, directement, et naturellement naturellement, M. le
Président à leur Fédération. Alors, c'est
très clair. (10 h 40)
M. Brassard: Ah oui?
Mme Robillard: Ah oui! C'est très clair que la
Fédération devra voir à l'élargissement de son
rôle de soutien auprès des collèges, un rôle de
soutien, vraiment, au plan académique. C'est un peu comme la
Conférence des recteurs qui a évolué au fil des
années. Elle s'est donné des services de soutien au niveau des
universités, même au niveau de l'évaluation de la
qualité des programmes. Alors, je pense que ça c'est assez clair,
que les collèges eux-mêmes doivent se donner les
mécanismes.
M. Brassard: Vous êtes bien consciente que ça veut
dire des ressources, ça. Une fonction de soutien, ça implique des
ressources, des ressources humaines pour conseiller, pour aviser, aider les
établissements à mettre en place, à mettre en branle leur
politique d'évaluation. Est-ce que la commission d'évaluation qui
existe actuellement, qui relevait du Conseil des collèges, assumait
cette tâche-là correctement? Est-ce qu'elle était
assumée, cette tâche-là? Ça impliquait quoi comme
ressources humaines, ce rôle-là?
Mme Robillard: De fait, je pense que le Conseil des
collèges assumait cette responsabilité-là. Parfois,
même, le Conseil des collèges le faisait en utilisant des
ressources des collèges, il faut bien le réaliser. À
l'intérieur du Conseil des collèges, me dit-on, il y avait
peut-être une professionnelle qui s'occupait de ce dossier-là.
M. Brassard: Bien. Mais c'est évident que les
responsabilités des établissements étaient moindres.
Là, ils vont avoir l'obligation de mettre en branle une politique
d'évaluation des apprentissages, une politique d'évaluation des
programmes. Ça devient obligatoire pour chacun des
établissements. Je me permets de citer la Fédération
parce qu'on est d'accord là-dessus, et on est souvent d'accord
qui, dans un de ses communiqués qui portaient sur les
propositions ministérielles, indiquait justement que les nouvelles
responsabilités des établissements en matière
d'évaluation vont exiger des ressources pour les mettre en branle, les
mettre en vigueur dans l'établissement, les concevoir, les
élaborer,
puis les mettre en vigueur. Ça va prendre des ressources, et
ça va prendre aussi une forme de soutien, une forme d'aide.
Ce que je comprends bien, ce que la ministre nous dit, c'est qu'il n'y a
rien dans le budget qui est prévu. Dans les 52 000 000 $ sur cinq ans,
il n'y a rien qui est prévu pour permettre aux établissements
d'avoir accès à des nouvelles ressources, à des ressources
nouvelles pour ces nouvelles responsabilités. Vous affirmez derechef que
la fonction soutien sera désormais dévolue à la
Fédération elle-même.
Mme Robillard: Ce que j'ai dit, M. le Président, c'est que
cette fonction, comme on le sait, au niveau de l'évaluation, appartient
dorénavant aux collèges. C'est aux collèges de se donner
ce mécanisme-là. Une des hypothèses, mais ce sera aux
collèges de décider, c'est de demander à leur
Fédération d'avoir ce rôle de soutien. Ce sera aux
collèges de décider. Peut-être choisiront-ils un autre
moyen entre eux, je ne le sais pas. Je vous donnais, à titre d'exemple,
cette possibilité.
Je pense que nos collèges, à plusieurs titres, dans le
passé, ont été vraiment inventifs pour mettre en commun
des ressources, quand ils avaient des buts très précis et que ces
buts étaient leur priorité. Alors, je fais confiance aux
collèges pour qu'ils trouvent le moyen de se donner des
mécanismes de soutien en évaluation, parce que, de fait, la
responsabilité leur appartient désormais.
M. Brassard: Ce qui signifie je suis content que le
secrétaire général de la Fédération soit
présent à nos travaux que les ressources actuelles du
réseau, ressources professionnelles et ressources humaines du
réseau, dans les établissements et les ressources
financières sont jugées par la ministre comme suffisantes pour
assumer ces nouvelles responsabilités, pourtant majeures.
Dans son plan de renouveau, il est clair que ce sont là des
fonctions essentielles. Si, son objectif, c'est de rehausser la qualité
de la formation collégiale et de valoriser le diplôme
d'études collégiales, c'est clair que la mise en pratique, dans
tous les établissements, d'une véritable politique
d'évaluation est essentielle.
Ce que la ministre nous dit, c'est que, oui, c'est essentiel, mais il
n'y aura pas de ressources nouvelles pour ce faire. Les établissements
devront utiliser les ressources dont ils disposent présentement. Il n'y
aura rien de nouveau, ni en argent, ni en ressources humaines ou
professionnelles. Je trouve, personnellement, que la ministre prend quelques
risques quant à la mise en vigueur de sa réforme, parce que c'est
une pièce majeure de sa réforme, de son renouveau comme
elle aime le désigner et c'est évident que les
établissements, les cégeps et la Fédération aussi
estiment qu'il y a un besoin d'ajout de ressources nouvelles pour assumer
pleinement, convenablement et adéquatement ces responsabilités
nouvelles. Je prends acte que ce n'est pas l'avis de la ministre, ce n'est pas
l'opinion de la ministre.
Mme Robillard: Ce qui est clair, M. le Président, c'est
que... De fait, je considère que, fondamentalement, 1 500 000 000 $ de
budget, au niveau des collèges québécois, on peut dire que
c'est une somme suffisante pour accomplir leur mission. Ceci étant dit,
ça ne veut pas dire que nous ne sommes pas attentifs à leurs
besoins, dans des domaines particuliers, surtout quand ils doivent assumer de
nouvelles responsabilités. Ça ne veut pas dire non plus que je
n'examine pas présentement la possibilité, peut-être, de
ressources, même à la Fédération, pour assumer cette
responsabilité de soutien aux établissements.
M. Brassard: Mais je vous posais une question bien
précise. Ce que vous nous dites, c'est que, dans un cégep,
actuellement, pour mettre en pratique une politique d'évaluation, tel
que prévu par le projet de loi, pour assurer la gestion des programmes,
entre autres, en s'inspirant de l'approche programme, tout ça, ça
peut se faire et ça peut réussir avec les ressources actuelles
des établissements. C'est ça, ce que vous affirmez.
Mme Robillard: II faut noter que les collèges ne
commencent pas à zéro dans le domaine. Ils ont réussi
à mettre sur pied des politiques institutionnelles d'apprentissage sans
ressources supplémentaires. Ça existe présentement, ce
n'est pas nouveau. Ils ont commencé...
M. Brassard: II faut qu'ils aillent plus loin. Il faut qu'ils
aillent plus loin pas mal.
Mme Robillard: Oui, il faut qu'ils aillent plus loin. Ça
veut dire que, peut-être, ils vont être appelés à
faire des choix différents. Peut-être qu'ils vont engager moins de
gérants dans les collèges et qu'ils vont en affecter quelques-uns
à cette ressource-là, ou bien qu'ils vont diminuer les postes
d'agents de communications que sais-je? mais, sûrement
qu'il va falloir faire des choix nouveaux à l'intérieur des
collèges. Je compte sur eux pour être capables de les faire,
étant donné que c'est aussi leur priorité, ce renouveau
collégial.
Le Président (M. Gautrin): Ça va, M. le
député? M. Brassard: Sur division.
Le Président (M. Gautrin): Sur division. Merci.
L'article 29, maintenant. C'est la loi sur le Conseil des
universités. Mme la ministre, quelques remarques sur la suppression du
Conseil des universités?
Mme Robillard: Non.
Le Président (M. Gautrin): C'est limpide. M. le
député?
M. Brassard: Des remarques de même nature, hein. (10 h
50)
Le Président (M. Gautrin): J'imagine que c'est mutatis
mutandis.
M. Brassard: Oui, parce que l'article 4 de la Loi sur le Conseil
des universités n'est pas transféré. On en avait
déjà, d'ailleurs, parlé en commission parlementaire,
à l'occasion de l'étude des crédits. Là-dessus, le
ministre ne peut pas dire que le Conseil des universités n'appliquait
pas cet article. Il émettait des avis, effectivement, là-dessus.
Encore une fois, les mêmes remarques et les mêmes commentaires que
je faisais à propos du Conseil des collèges. Je les
répète; bis, bis.
Le Président (M. Gautrin): Vous adoptez sur division?
M. Brassard: Sur division.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le
député.
Loi sur le Conseil supérieur de
l'éducation
L'article 30. Quelques commentaires, Mme la ministre? C'est sur la
nomination.
Mme Robillard: Non, non, M. le Président, ça me
semble clair.
Le Président (M. Gautrin): Pas de commentaires. Bon,
parfait.
Commentaires, M. le député?
M. Brassard: Oui. Le nouveau... Enfin, pas le nouveau, mais le
Conseil supérieur de l'éducation, modèle nouveau, avec ses
nouvelles responsabilités, ça va signifier quoi comme ressources
additionnelles qui vont être transférées au Conseil, en
termes de ressources humaines, puis de ressources financières?
Mme Robillard: Présentement, M. le Président, sous
réserve de l'adoption de cette loi, le projet de loi 83, nous sommes
à examiner directement avec le président du Conseil
supérieur de l'éducation les besoins additionnels en ressources
humaines pour assumer son nouveau mandat en enseignement collégial et en
enseignement universitaire. Alors, je ne peux pas spécifier de chiffre
exact, à ce stade-ci, mais ce que je peux vous dire, M. le
Président, c'est que nous allons répondre à ces besoins,
parce que nous tenons à ce que le Conseil supérieur continue
d'assumer ses responsabilités avec efficacité, comme il le fait
présentement, et avec qualité.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Brassard: Le Conseil des collèges, actuellement,
ça veut dire combien?
M. Lucier: Peut-être 1 500 000 $.
M. Brassard: Vous dites 1 500 000 $? Puis le Conseil des
universités?
Mme Robillard: C'est à peu près du même
ordre. M. Brassard: Vous dites 1 500 000 $? (Consultation)
Le Président (M. Gautrin): Vous voulez savoir combien
ça coûte? Je peux vous le dire.
Mme Robillard: C'est du même ordre. On n'a pas le chiffre
exact devant nous, mais c'est à peu près du même ordre.
M. Brassard: Vous dites 1 500 000 $?
Mme Robillard: Le Conseil des collèges, les crédits
1993-1994: 1 400 000 $. Les crédits 1993-1994, pour le Conseil des
universités: 1 200 000 $.
M. Brassard: Et les effectifs?
Mme Robillard: On peut donner des ordres de grandeur, mais, si
vous voulez des chiffres exacts, on pourra vous les donner.
(Consultation)
Mme Robillard: On va les fournir aux membres de la
commission.
M. Brassard: D'accord.
Mme Robillard: C'est autour de 18 personnes, me dit-on, une
vingtaine de personnes.
M. Brassard: Ce que vous nous dites, c'est que ce n'est pas
assuré que vous transfériez 2 600 000 $ au Conseil
supérieur de l'éducation ni que vous transfériez le
personnel actuellement en place dans les deux conseils. Ce n'est pas
assuré qu'il y ait un transfert automatique. Le transfert automatique
n'est pas assuré, des ressources humaines, des budgets et des
effectifs.
Mme Robillard: Ce qui est clair, M. le Président, c'est
que le budget et les effectifs du Conseil des collèges et du Conseil des
universités, plus un ajout de 500 000 $, ça va nous permettre de
transférer budget et ressources humaines vers le Conseil
supérieur de l'éducation et de créer la nouvelle
Commission d'évaluation.
M. Brassard: Oui, la nouvelle Commission, c'est 500 000 $,
ça?
Mme Robillard: Non, c'est au-delà de ça. M.
Brassard: C'est au-delà?
Mme Robillard: C'est un ajout qu'on fait à la Commission
d'évaluation.
M. Brassard: Aux 2 600 000 $, vous ajoutez 500 000 $, ce qui fait
3 100 000 $. Avec ça...
Mme Robillard: Qui seront répartis entre la nouvelle
Commission d'évaluation et, pour les fonctions additionnelles, le
Conseil supérieur de l'éducation. La proportion exacte d'un
côté et de l'autre n'est pas encore réalisée, mais
il faut bien noter aussi que le Conseil supérieur de l'éducation,
au moment où on se parle, a déjà un mandat en enseignement
supérieur. Ce qu'on fait, c'est qu'on y ajoute des
responsabilités beaucoup plus spécifiques.
Alors, on est en train de regarder le partage des
responsabilités, mais, dans ce domaine-là, il n'y a aucune
coupure, M. le Président. C'est l'inverse. On ajoute 500 000 $ pour que
la nouvelle Commission d'évaluation remplisse son rôle, de
même que le Conseil supérieur.
M. Brassard: Bien.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Brassard: Oui, adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Article 31.
C'est par concordance?
M. Brassard: Le sous-ministre de l'Éducation y est,
évidemment. Il y est d'office, aussi. Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. L'article 32. Je
comprends que vous avez un amendement à présenter, Mme la
ministre.
Mme Robillard: Non. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Pardon? Qu'est-ce que vous
me... Ah! il y a un 32.1 qui arrivera.
Mme Robillard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, vous voulez ajouter...
Alors, l'article 32, tel qu'écrit. Est-ce que vous voulez faire la
présentation de l'article 32?
Mme Robillard: Non, ça ne m'apparaît pas
nécessaire, M. le Président...
Le Président (M. Gautrin): Ça ne vous paraît
pas nécessaire.
Mme Robillard: ...à moins qu'il y ait des questions
spécifiques.
Le Président (M. Gautrin): M. le député
de
Lac-Saint-Jean, vous avez quelques questions sur cet article 32?
(Consultation)
M. Brassard: «Donner [...] son avis», ça
concerne toujours la Commission d'évaluation, «donner au ministre
de l'Éducation [...] son avis»?
Mme Robillard: Peut-être que je pourrais demander, M. le
Président, pour éclairage, que Me Dupont apporte certaines
explications.
M Brassard: Oui, bien sûr.
Le Président (M. Gautrin): Me Dupont.
M. Dupont (Côme): L'article 9 de la loi,
déjà, fait obligation au Conseil supérieur de
l'éducation de «donner son avis au ministre de l'Éducation
sur les règlements que celui-ci est tenu de lui soumettre» en
vertu de la Loi sur l'instruction publique.
Alors, ici, on ajoute qu'il doit aussi donner son avis au ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Science sur les règlements que
le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Science doit lui
soumettre, notamment sur le régime des études
collégiales.
M. Brassard: C'est uniquement sur le régime des
études collégiales. Il n'y a pas d'autre règlement, qu'il
est tenu de soumettre?
M. Dupont: C'est ça. C'est le règlement sur les
études collégiales. C'est le seul règlement que la
ministre doit soumettre à l'avis du Conseil supérieur de
l'éducation.
M. Brassard: Qu'elle soumettait auparavant au Conseil des
collèges.
M. Dupont: C'est ça.
M. Brassard: M. le Président...
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr, bien
sûr.
M. Brassard: ...compte tenu qu'on aurait souhaité,
évidemment, que le Conseil supérieur de l'éducation se
voit transférer plus de fonctions on en a parlé
précédemment nous adoptons sur division.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Alors, il y a un amendement, si j'ai bien compris, qui est l'ajout de
l'article 32.1, que je vous demanderais, Mme la ministre, d'avoir
l'amabilité de bien vouloir présenter. (11 heures)
Mme Robillard: Tout à fait, M. le Président. Alors,
on se rappellera qu'à notre dernière commission
parlementaire la Conférence des recteurs et des principaux des
universités du Québec avait souhaité que l'actuel article,
présent dans la Loi sur le Conseil des universités, qui se lisait
ainsi: «Le Conseil peut, en particulier: «c) donner au ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Science des avis sur le
développement des institutions universitaires et sur la création
de nouveaux établissements d'enseignement supérieur»...
Alors, ils ont insisté, en commission parlementaire, sur la
création des nouveaux enseignements, pour que le Conseil
supérieur soit capable de donner un avis à la ministre. C'est
dans ce sens-là qu'on ajoute, par l'article 32.1, la possibilité
pour le Conseil supérieur d'émettre un avis, tant sur la
création de tout nouveau collège que sur tout nouvel
établissement d'enseignement universitaire.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, à
première vue, il est recevable comme amendement. Pouvez-vous en faire
quelques copies et les distribuer aux membres de la commission?
Mme Robillard: Ah! ça a déjà
été fait, hier.
Le Président (M. Gautrin): C'est déjà fait?
Mme Robillard: Oui. Hier on a...
Le Président (M. Gautrin): Ah bon! Parfait. Alors, les
membres de la...
Mme Robillard: On a déposé tous les amendements
hier, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Ah! je ne le savais pas.
M. Brassard: Oui, un instant s'il vous plaît. Le
Président (M. Gautrin): Oui, oui.
Mme Robillard: On fait référence à la Loi
sur le Conseil des universités, article 3, paragraphe c.
M. Brassard: L'article 32.1?
Mme Robillard: Oui. Alors, c'est en concordance avec ce qu'il y a
présentement dans la Loi sur le Conseil des universités, à
l'article 3, paragraphe c.
M. Brassard: Oui, sauf que... Moi, je me pose une question
concernant la Loi sur le Conseil supérieur de l'éducation,
relativement aux articles 9 et 10. À l'article 9, il y a obligation de
la part du Conseil de donner un avis, «Le Conseil doit», alors
qu'à l'article 10 c'est facultatif, «Le Conseil peut».
Là, la création de nouveaux collèges d'enseignement, vous
la placez à l'article 10 plutôt qu'à l'article 9. Ce ne
serait donc pas obligatoire.
Mme Robillard: C'est exactement ce que la Conférence des
recteurs nous a demandé, et c'est pour ça que je fais
référence à la Loi sur le Conseil des universités.
Dans la Loi sur le Conseil des universités, à l'article 3, c'est
indiqué que le Conseil peut donner un avis à la ministre sur le
développement et la création de nouveaux établissements
universitaires. C'est ce que la Conférence des recteurs est venue nous
demander en commission parlementaire, que cet article de loi soit reconduit.
C'est pourquoi c'est indiqué de le reconduire, donc, à l'article
10 de la Loi sur le Conseil supérieur de l'Éducation.
(Consultation)
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça va? M.
Brassard: Oui... M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Veuillez... Oui, oui, oui.
M. Brassard: Sauf qu'à l'article 4 de la même Loi
sur le Conseil des universités, le ministre est tenu de soumettre
à l'avis du Conseil donc, il y a obligation: «a) tout plan
qu'il entend mettre en oeuvre pour le développement de l'enseignement
supérieur et de la recherche universitaire, à chaque phase
majeure de son élaboration».
Il semble bien qu'à ce moment-là ça englobe la
création de nouveaux établissements. Il s'agit effectivement de
développement de l'enseignement supérieur, la création
d'une université et, à ce moment-là, la création de
nouveaux collèges devrait être également soumise à
un avis obligatoire du Conseil.
Mme Robillard: Alors, M. le Président, l'article 4,
paragraphe a de la Loi sur le Conseil des universités n'a jamais
été appliqué, à notre connaissance, par un ministre
de l'Enseignement supérieur dans ce sens-là.
M. Brassard: Donc, vous ne respectez pas la loi.
Mme Robillard: Non, dans ce sens-là, c'était
beaucoup plus, quand on parlait de la création d'un nouvel
établissement d'enseignement supérieur, l'article 3c, où
c'était nommément inscrit. C'était clair que le Conseil
pouvait se positionner sur cet article-là. C'est dans ce sens-là
que la Conférence des recteurs l'a très bien identifié
lors de la commission parlementaire, cet article-là.
M. Brassard: Sauf qu'à l'article 4a ça
m'apparaît évident que le développement de l'enseignement
supérieur et de la recherche universitaire englobe également la
création de nouveaux établissements. C'est évident que, si
vous créez un nouvel établissement d'enseignement
supérieur, vous développez l'enseignement supé-
rieur. C'est du développement. Donc, à l'article 4, si
vous ne l'avez jamais fait, normalement, ça devrait être
obligatoire.
Pourquoi c'est si redoutable que cela d'en faire une obligation? Le
réseau des cégeps est déjà passablement
implanté, il ne s'en créera pas une multitude, dans les
années qui viennent. Je ne dis pas que le développement est
complété, il est à parachever. Il y a déjà
un certain nombre de projets à mettre en oeuvre. Mais pourquoi ne pas
vouloir rendre obligatoire l'avis?
(Consultation)
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous voulez
suspendre pour pouvoir consulter?
Mme Robillard: Écoutez, M. le Président... Le
Président (M. Gautrin): Oui.
Mme Robillard: Je pensais répondre directement à la
demande de la Conférence des recteurs, quand ils sont venus en
commission parlementaire, où ils nous ont parlé de l'article 3.
Maintenant, s'il y a une suggestion d'amendement par le député de
Lac-Saint-Jean, à l'effet de l'inclure, à ce moment-là, je
vais demander à Me Dupont de l'inclure à l'article 9. Moi, je
n'ai pas d'objection de principe. Comme M. le député de
Lac-Saint-Jean a bien dit, je ne pense pas que, dans les années qui
viennent, nous créerons 10 universités supplémentaires au
Québec et 25 cégeps. Alors, je pense qu'il n'y a aucun... Je n'ai
pas d'objection. Est-ce que ça nécessite un...
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous voulez faire un
amendement, M. le député de Lac-Saint-Jean?
M. Brassard: C'est assez simple. Au lieu de l'introduire à
l'article 10, c'est de l'introduire à l'article 9 de la Loi sur le
Conseil supérieur de l'éducation.
Mme Robillard: Oui. M. le Président, pour assurer la bonne
marche de nos travaux, est-ce que le député de Lac-Saint-Jean
accepterait qu'on suspende cet article-là? Me Dupont va
rédiger...
Le Président (M. Gautrin): Alors, on suspend
l'étude de l'amendement à l'article 32.1 pour laisser les
rédacteurs rédiger.
Nous passons à l'article 33. Mme la ministre et
députée de Chambly, avez-vous quelques commentaires sur l'article
33?
Mme Robillard: Aucun, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Aucun commentaire. M. le
député de Lac-Saint-Jean, auriez-vous des commentaires?
M. Brassard: Les dates ne vous posent pas de problèmes
pour le dépôt à l'Assemblée nationale, non?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Brassard: Bien. Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Article 34.
Mme Robillard: II va y avoir un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'article 34 est
amendé. Alors, on va d'abord se prononcer sur l'amendement, qui consiste
à remplacer, dans la quatrième ligne, le mot
«universitaire» par les mots «et de la recherche
universitaires».
Est-ce que, sur l'amendement, il y a des commentaires? Mme la
ministre.
Mme Robillard: Alors, M. le Président, c'est en
réponse aux universités, qui voudraient être
assurées que cette commission de l'enseignement universitaire a aussi le
mandat de se préoccuper de la recherche universitaire. Alors, comme
telle était mon intention, j'apporte un amendement pour être
très claire. Donc, ça se lira «la commission de
l'enseignement et de la recherche universitaires».
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Est-ce que, sur
l'amendement, vous avez des commentaires, M. le député de
Lac-Saint-Jean?
M. Brassard: Non, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Alors, pas d'autres
commentaires de la part des députés ministériels?
L'amendement est donc adopté? L'amendement est adopté?
M. Brassard: Oui. Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que l'article 34, tel
qu'amendé, maintenant...
M. Brassard: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): L'article 34, tel
qu'amendé, est adopté.
J'appelle l'article 35.
Mme Robillard: Nous avons une modification, M. le
Président...
Le Président (M. Gautrin): Vous avez une modification.
Mme Robillard: Les articles 34.1 à 34.3.
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi. Très bien.
Alors, vous avez une modification, l'ajout de trois articles, si j'ai bien
compris, après l'article 34.
Est-ce que vous avez des commentaires sur ces ajouts, Mme la
ministre?
Mme Robillard: Me Dupont va apporter des explications.
Le Président (M. Gautrin): Me Dupont, auriez-vous quelques
commentaires à faire sur ces ajouts?
M. Dupont: II existe actuellement la Loi sur le Conservatoire et,
en vertu de cette loi-là» le Conservatoire peut donner
l'enseignement de la musique et de l'art dramatique. On a eu une demande du
ministère de la Culture, à l'effet d'assujettir le Conservatoire
au régime des études collégiales, ce qui lui permettrait
notamment de délivrer à ses élèves le diplôme
d'études collégiales. Les amendements qui sont ici sont à
cet effet-là. (11 h 10)
L'article 12 introduit une exception concernant les programmes
d'études collégiales, parce qu'ils ne seraient pas régis
par les règles déjà prévues à la Loi sur le
Conservatoire, mais par le nouveau régime des études
collégiales.
M. Brassard: Actuellement, les diplômes du Conservatoire,
ce ne sont pas des D.E.C. Oui?
M. Dupont: C'est des diplômes qui sont émis par le
ministre de la Culture. Je vais vous lire l'article 15 actuel: «Le
Conservatoire confère aux élèves des diplômes ou des
certificats, suivant le cours spécial suivi par chacun d'eux. «Les
diplômes sont signés par le directeur du Conservatoire et
contresignés pas le ministre des Affaires culturelles. Les certificats
sont signés par le directeur du Conservatoire.»
Alors, il voudrait que les diplômes d'études
collégiales soient désormais délivrés par le
ministre de l'Enseignement supérieur et de la Science à ses
élèves qui auront respecté les exigences prévues au
régime des études collégiales.
M. Brassard: Ça veut dire que leur formation
spécialisée se ferait au Conservatoire.
Mme Robillard: Moi, je pense que je voudrais...
M. Brassard: Ça ne veut pas dire que le Conservatoire
dispenserait tous les cours de niveau collégial. C'est une école
spécialisée.
M. Dupont: Étant assujetti au régime des
études collégiales, il ne dispenserait que les programmes
autorisés par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la
Science, notamment en musique et en art dramatique.
Mme Robillard: À l'heure actuelle, sur le terrain, M. le
Président, on note que le Conservatoire fait des ententes avec des
cégeps.
M. Brassard: Oui.
Mme Robillard: C'est par cette voie-là qu'il est capable
oui, c'est...
M. Brassard: Pour le tronc commun et la formation
générale.
Mme Robillard: .. .ça de décerner le
diplôme d'études collégiales, par voie d'entente avec le
cégep. Alors, ce serait très spécifique au niveau de la
loi, et on va faire la même chose au niveau des instituts
agroalimentaires.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Mme Robillard:
Bien, M. le Président...
M. Brassard: J'imagine que la ministre de l'Enseignement
supérieur a consulté sa collègue de la Culture?
Mme Robillard: C'est à leur demande, M. le
Président.
M. Brassard: Ah bon! Vous répondez à une demande,
très bien.
Mme Robillard: M. le Président, nous aurions, dans
l'amendement qui est devant nous, les articles 34.1 à 34.3...
Le Président (M. Gautrin): Oui, un sous-amendement.
Mme Robillard: ...un sous-amendement d'ordre technique, me dit Me
Dupont, et je lui laisse la parole.
Le Président (M. Gautrin): Alors, Me Dupont, vous avez
encore la parole.
M. Dupont: L'article 34.3 modifie l'article 15 de la Loi sur le
Conservatoire. Au début de l'article, entre guillemets, commencer la
phrase par «Toutefois, les diplômes ou autres attestations relatifs
à des programmes d'études collégiales...» Ça
va être plus clair pour la lecture du texte.
On a ajouté: «Toutefois, les diplômes ou autres
attestations relatifs à des programmes d'études
collégiales sont décernés en application du régime
des études collégiales.»
Mme Robillard: C'est plus clair. Pourquoi c'est plus clair?
M. Lucier: Parce que c'est une dérogation à la
règle établie à l'article 15.
Mme Robillard: L'écriture juridique.
M. Brassard: Ce qui veut dire qu'il n'y aurait pas que des D.E.C.
qui seraient décernés par le Conservatoire. Il y aurait aussi des
attestations, de la même façon qu'on retrouve des attestations
dans la plupart des programmes de techniques. Bien, adopté.
Le Président (M. Gautrin): Alors, le sous-amendement est
adopté, qui était technique, et les trois articles sont
adoptés? Adopté.
Maintenant, j'appelle l'article 35. C'est bien cela? Quelques
commentaires, Mme la ministre, députée de Chambly?
Mme Robillard: Non, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Pas de commentaires.
M. le député de Lac-Saint-Jean, quelques commentaires sur
l'article 35?
M. Brassard: Oui. (Consultation)
M. Brassard: Est-ce que c'est arrivé, ça? C'est
arrivé dans certains cas? Est-ce que vous pourriez donner quelques
exemples pour illustrer cette disposition-là?
Mme Robillard: M. le Président, M. Lucier, le
sous-ministre, va répondre.
Le Président (M. Gautrin): M. Lucier, vous avez quelques
exemples à suggérer à cette commission?
M. Lucier: Oui. Écoutez, il y a eu deux cas, qui ne sont
pas encore réglés, si je peux dire. Il y a eu une demande de
l'Université Acadia, de la Nouvelle-Ecosse, de reconnaître son
Centre d'études théologiques et évan-géliques,
à Montréal, un centre de formation de pasteurs.
Le Président (M. Gautrin): Avec les théologiens, on
a des problèmes, toujours!
M. Lucier: Pardon?
Le Président (M. Gautrin): Ce n'est rien. C'est une
boutade.
M. Brassard: Qui est situé à Montréal?
M. Lucier: À Montréal, oui. M. Brassard:
Oui.
M. Lucier: Et il y a les dominicains d'Ottawa, qui ont l'Institut
de pastorale à Montréal. Les deux ont demandé la
reconnaissance. Le problème, qui a été soulevé par
les universités et par le Conseil des universités, était
que l'article 1, paragraphe 13° de la Loi sur les établissements
d'enseignement de niveau universitaire obligeait à faire une
reconnaissance très large d'un établissement.
Mme Robillard: Tout l'établissement et non pas le
programme.
M. Lucier: Alors, ce qui apparaissait à beaucoup
d'observateurs comme risqué. Le paragraphe 13° actuel se lit comme
suit: «tout établissement d'enseignement supérieur
constitué par une loi d'une autre province canadienne et reconnu par le
gouvernement». C'est comme si on n'avait pas eu le choix, de ne
reconnaître l'établissement que dans sa globalité. Alors,
la précaution qui a été souhaitée et
demandée, c'est que ça précise les conditions et les
programmes. Donc, c'est une reconnaissance d'établissement, mais pour
des programmes spécifiques. C'est le sens de l'amendement.
M. Brassard: Mais, est-ce que vous pourriez, Mme la ministre...
Dans le paragraphe 13° de la loi actuelle, c'est «après avis
du Conseil des universités». Encore une fois, vous vous passez de
l'avis.
Mme Robillard: Alors, comme nous le voyons, les demandes d'avis
pour les nouveaux programmes ne seront plus soumises au Conseil
supérieur de l'éducation. Nous transférons strictement la
responsabilité au niveau beaucoup plus global des orientations, et
ça se fera, ce mécanisme d'approbation des programmes...
Comme on le sait, au fil des années, il y a une évolution
qui s'est faite dans les universités elles-mêmes, au niveau de
leur évaluation concernant un nouveau programme, une évaluation
de qualité qui est d'abord faite par l'université
elle-même. Ensuite, elle est soumise à la Conférence des
recteurs et des principaux, à la CREPUQ, qui a, au fil des
années, développé une expertise dans ce domaine-là
et qui porte un jugement sur la qualité des nouveaux programmes
universitaires en s'adjoignant des experts externes de façon
régulière, de sorte que, quand la ministre de l'Enseignement
supérieur reçoit l'avis de qualité de la Conférence
des recteurs, il ne reste qu'à porter le jugement sur
l'opportunité d'accorder des fonds publics à ce nouveau
programme.
C'est dans ce sens-là que, même dans la loi actuelle sur le
Conseil des universités, il n'y avait pas d'article spécifique
sur l'obligation de consultation pour les nouveaux programmes. C'est la
tradition, au fil des années, qui a fait que le ministre consultait de
façon
régulière. Donc, si on ne le fait pas pour nos propres
universités au Québec, pourquoi le ferait-on pour un programme en
particulier d'une université à l'extérieur du
Québec? C'est dans ce sens-là qu'à l'article 35 on
n'apporte pas l'obligation de demande d'avis.
M. Brassard: Bien, dans les exemples cités, il s'agit de
programmes...
Mme Robillard: Oui.
M. Brassard: ...mais ça pourrait être plus que
ça aussi.
M, Lucier: Avec l'article 13, c'est des programmes.
M. Brassard: Ça pourrait être des
établissements qui dispensent plus d'un programme. C'est possible.
Mme Robillard: Mais, maintenant, avec la modification qu'on
apporte à l'article 35, il s'agira spécifiquement de programmes*
II faudra qu'ils soient nommés maintenant, de façon
précise. (11 h 20)
M. Brassard: Bien.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
Une voix: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Oui?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Adopté.
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, l'article 35 est
adopté?
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'article 36.
Une voix: Ça va aussi.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): Ça va aussi?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin); Mme la ministre, sur l'article
36, quelques commentaires brefs.
Mme Robillard: Bref, M. le Président, il s'agit que le
régime des études collégiales soit appliqué
à la
Loi sur l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec,
comme nous l'avons fait pour le Conservatoire, et comme nous le ferons dans un
article subséquent pour les instituts agro-alimentaires.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien. M. Brassard:
Oui. Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Article 37.
Quelques commentaires?
Mme Robillard: Non. Aucun, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): C'est par concordance.
Vous avez des commentaires, M. le député de
Lac-Saint-Jean?
M. Brassard: Sur division.
Le Président (M. Gautrin): Sur division. L'article 37 est
adopté. L'article 38.
Mme Robillard: Nous avons un amendement, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, l'article 38 est
amendé pour supprimer, dans la première ligne du deuxième
alinéa de l'article 20 de la Loi sur l'Institut de tourisme et
d'hôtellerie, proposé par l'article 38, «certificats».
C'est bien ça?
Mme Robillard: C'est bien ça, M. le Président.
Comme nous l'avons vu dans le renouveau collégial, il n'y aura plus
maintenant de certificats dans les collèges, mais strictement des
attestations. Alors, il faut absolument enlever le mot
«certificats», qui apparaît dans la Loi sur l'Institut de
tourisme et d'hôtellerie.
Le Président (M. Gautrin): Eh bien, est-ce qu'il y a des
commentaires sur l'amendement?
M. Brassard: Non. C'est beau.
Le Président (M. Gautrin): C'est adopté?
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'amendement est
adopté?
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que l'article 38, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'article 38 est
adopté.
J'appelle l'article 39. Vous avez quelques commentaires, Mme la
ministre, sur l'article 39?
Mme Robillard: Non, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous êtes...
Pas de commentaires, M. le député?
M. Brassard: Bien, pas de commentaires, sauf que, encore une
fois, on profite de l'occasion pour supprimer des demandes d'avis.
Le Président (M. Gautrin): Donc, c'est sur division?
M. Brassard: Ça concerne les investissements, dans ce
cas-là. Alors, c'est sur division, effectivement.
Le Président (M. Gautrin): Parfait! L'article 39 est
adopté sur division. L'article 40.
Une voix: II y a un article 39.1.
Le Président (M. Gautrin): Ah! il y a l'article 39.1.
Excusez-moi. Bon, l'article 39.1. Mme la ministre, pourriez-vous donner
quelques commentaires sur l'article 39.1?
Mme Robillard: Oui. C'est un article qui va permettre que le
régime des études collégiales, M. le Président,
soit appliqué à nos instituts agro-alimentaires.
Le Président (M. Gautrin): C'est cohérent avec ce
que vous aviez sur la musique, tout à l'heure. C'est ça?
Mme Robillard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Parfait! Alors, quelques
commentaires sur l'article?
M. Brassard: Avant, c'était quel genre de diplôme
qui était décerné par ces... Ou maintenant, actuellement
c'est quel genre de diplôme qui est décerné?
Une voix: Ils donnent le D.E.C.
M. Brassard: C'est un D.E.C, sauf que ça vient le
confirmer par la loi.
Mme Robillard: Présentement, ils donnent le
diplôme...
M. Brassard: En pratique, c'est ça qui se fait.
Mme Robillard: Oui, oui, oui.
M. Brassard: C'est une légalisation de la pratique.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça. Est-ce que
ça vous satisfait?
M. Brassard: Oui. Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. L'article 39.1
est adopté.
J'appelle l'article 40, sur les soldats. Mme la ministre.
Mme Robillard: M. le Président, c'est le même
raisonnement. C'est encore sur la question des programmes spécifiques du
Collège militaire Royal de Saint-Jean. Alors, on modifie en
conséquence.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien.
M. Brassard: Sur division.
Le Président (M. Gautrin): Sur division.
M. Brassard: Toujours pour les mêmes raisons que
précédemment.
Le Président (M. Gautrin): L'article 40 est adopté
sur division.
Dispositions transitoires et finales
Alors, j'appelle l'article 41. L'article 41, commentaires?
Mme Robillard: Ça me semble explicite, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): C'est très bien.
Mme Robillard: C'est pour permettre la transition entre les deux
conseils actuels et les nouvelles fonctions du Conseil supérieur de
l'éducation.
Le Président (M. Gautrin): C'est parfait. Commentaires, M.
le député de Lac-Saint-Jean?
M. Brassard: Non. Bien, ça semble assez clair. Le
Président (M. Gautrin): Adopté? M. Brassard:
Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Merci. J'appelle l'article
42.
Mme Robillard: La même chose.
Le Président (M. Gautrin): Même... C'est mutatis
mutandis.
M. Brassard: Ça concerne les dossiers? Le
Président (M. Gautrin): C'est ça. Mme Robillard:
Oui.
Le Président (M. Gautrin): Et mon taux de dépenses
est monté à 4,4.
M. Brassard: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Adopté?
M. Brassard: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): J'appelle l'article 43.
Mme Robillard: C'est l'article, M. le Président, qui nous
permet de transférer les budgets.
Le Président (M. Gautrin): Oui. Vous auriez pu les
reverser au fonds consolidé!
Mme Robillard: C'est vrai.
Le Président (M. Gautrin): Mais enfin!
Mme Robillard: Non, ce n'est pas le choix qui a été
fait par le gouvernement, M. le Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Robillard: Peut-être que le député de
Verdun l'aurait souhaité, mais ce n'est pas le choix...
Le Président (M. Gautrin): Oui, ça...
Mme Robillard: ...du gouvernement.
Le Président (M. Gautrin): Oui, je remarque.
M. Brassard: Le deuxième alinéa, évidemment,
c'est pour permettre les 500 000 $ qui s'ajoutent?
Mme Robillard: Le deuxième alinéa: «Les
autres sommes requises [...] pour l'exercice financier [...] sont
prises...»
M. Brassard: Parce que les crédits
transférés, c'est 1 000 000 $ et, comme vous ajoutez 500 000 $
dans le pot, si vous me permettez l'expression...
Mme Robillard: Les crédits nouveaux.
M. Brassard: ...ça couvre cet ajout. Vous n'aurez pas
besoin de crédits supplémentaires pour ça, vous
allez...
Mme Robillard: Oui. M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): II n'y en aura pas des masses
disponibles, hein!
Mme Robillard: Alors...
M. Brassard: Pour les 500 000 $, ça va nécessiter
des crédits supplémentaires.
Mme Robillard: ...c'est un ajout de 500 000 $.
M. Brassard: Parce que ce n'est pas dans les crédits
actuels?
Mme Robillard: C'est pourquoi, d'ailleurs, quand j'ai... À
la première lecture, à l'adoption du principe, j'ai
mentionné, au point de départ de mes commentaires, la petite
phrase traditionnelle et clé, «avec l'autorisation du
lieutenant-gouverneur».
M. Brassard: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. Merci. J'appelle
l'article 44.
M. Brassard: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. L'article 45.
Ça va?
M. Brassard: II y avait des articles suspendus.
Le Président (M. Gautrin): Oui, oui. Je reviens sur les
articles suspendus. Je n'ai pas oublié.
M. Brassard: Non, mais l'article 44, ça va.
Le Président (M. Gautrin): L'article 45?
M. Brassard: Oui, ça va aussi.
Articles en suspens
Le Président (M. Gautrin): C'est adopté. Je reviens
sur les articles laissés en suspens. Il y avait l'article 25. Revenons
à l'article 25 laissé en suspens. Il y a un amendement qui se
lirait à l'article 25. C'est ça?
Mme Robillard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Supprimer, dans les
troisième et quatrième lignes de l'article 25, ce qui suit:
«et par l'article 1 du chapitre (indiquer ici le
numéro de chapitre du projet de loi 82 de 1993) des lois de
1993».
Je vous donne une rédaction de ça pour voir si ça
répond à vos interrogations.
Mme Robillard: Me Dupont va apporter des explications.
Le Président (M. Gautrin): Me Dupont, voulez-vous
expliquer pour la commission.
M. Dupont: Ça ne prend pas beaucoup d'explications,
là. C'est que...
Le Président (M. Gautrin): Non? Bon.
M. Dupont: ...comme il n'existe pas, pour le moment, de projet de
loi 82 devant la commission, on ne fait que biffer ces
dispositions-là.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien.
M. Dupont: L'article 6 de la loi actuelle, sur ces
questions-là, est au même effet.
M. Brassard: Ça va pour l'amendement.
Le Président (M. Gautrin): Ça va pour
l'amendement?
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que l'article, tel
qu'amendé, est adopté, c'est-à-dire l'article 25 tel
qu'amendé?
M. Brassard: Évidemment, on enlève l'obligation de
demander un avis au Conseil des collèges, pour ce qui est de
l'autorisation de nouveaux programmes. C'est ça...
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre. M.
Brassard: ...l'essence de la loi? (Consultation)
Mme Robillard: Ça nous serait difficile, M. le
Président, de se référer au Conseil des
collèges...
M. Brassard: Oui, enfin...
Mme Robillard: ...étant donné qu'on vient de
l'abroger.
Le Président (M. Gautrin): Qui n'existe plus.
M. Brassard: C'est sûr. (11 h 30)
Mme Robillard: Qui n'existe plus.
M. Brassard: J'en conviens, mais ce n'est pas ça que je
veux dire. Vous me comprenez très bien.
Mme Robillard: Ha, ha, ha!
M. Brassard: C'est qu'une fois que la loi 82 sera adoptée,
si elle l'est...
Mme Robillard: Oh!
M. Brassard: ...vous avez l'intention très ferme de ne
plus demander d'avis en ce qui a trait à l'autorisation de nouveaux
programmes. Dans l'avenir, ce serait le Conseil supérieur de
l'éducation. Vous ne le ferez plus.
Mme Robillard: C'est tout à fait ce que j'ai
expliqué, dans le cadre du renouveau collégial, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Bien.
Mme Robillard: C'est le même raisonnement que
tantôt.
M. Brassard: Donc, lorsqu'il s'agira d'autoriser de nouveaux
programmes dans les cégeps, le processus, désormais, ce sera que
la ministre décide, autorise, mais ce ne sera plus
précédé d'une consultation ou d'une demande d'avis au
Conseil supérieur de l'éducation, qui va se substituer aux deux
conseils qu'on supprime. Le processus pour l'avenir même si la loi
82 n'est pas encore adoptée, on peut quand même s'en parler
pour les nouveaux programmes et les demandes d'autorisation de nouveaux
programmes, ils vont être directement soumis à la ministre, qui
autorise ou pas et qui n'est plus dans l'obligation de demander un avis avant
d'autoriser.
Mme Robillard: C'est tout à fait ça, mais
j'ajouterais avec une demande de consultation au nouveau comité national
des programmes techniques, qui devra se prononcer sur l'opportunité
d'ouvrir de nouveaux programmes, qui devra se prononcer sur le calendrier de
révision des programmes et sur la carte, donc sur la répartition
géographique des programmes.
M. Brassard: C'est sur division, dans ce cas-là, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Sur division.
Adopté.
Alors, quel est l'article resté en suspens? L'article 26.
Mme Robillard: M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Avec un petit amendement
à l'article 26 aussi, j'imagine.
Mme Robillard: Vous pouvez le lire vous-même, M. le
Président?
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr, bien sûr,
bien sûr, je vais faire quelque chose. Ça me rendra utile.
L'article 26 est amendé de la façon suivante: retirer
l'article 26. Alors, on retire l'article 26.
Mme Robillard: De fait, M. le Président, comme vous le
voyez, il y avait une référence au projet de loi 82, qui n'est
pas encore adopté par l'Assemblée nationale. Alors, nous
reviendrons avec cet article, mais à l'intérieur du projet de loi
82.
M. Brassard: Bien.
Le Président (M. Gautrin): L'amendement est
adopté?
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Adopté. L'article 26 est
donc supprimé du projet de loi.
Le prochain article laissé en suspens?
M. Brassard: L'article 27. Mme Robillard: L'article
27.
Le Président (M. Gautrin): L'article 27, merci. Alors, un
autre amendement que je reçois, et je vais le lire.
Remplacer, dans les première, deuxième et troisième
lignes de l'article 27, «, modifié par l'article 19 du chapitre
(indiquer ici le numéro de chapitre du projet de loi 82 de 1993) des
lois de 1993, est de nouveau» par le mot «est».
J'aime ça quand ça simplifie. Commentaires sur
l'amendement?
Une voix: Non.
Le Président (M. Gautrin): Vous devez le recevoir. Me
Dupont, vous avez quelques commentaires? C'est la même logique que celle
qui a prévalu pour l'article 25, si j'ai bien compris.
Mme Robillard: C'est ça.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Brassard: L'article 27.1 indiquait: «Le ministre
transmet ce rapport au Conseil des collèges dans les trente jours
suivant sa réception». Comme le Conseil des collèges
disparaît, ça va de soi.
Est-ce que vous avez l'intention d'inclure dans le projet de loi 82 ou
de spécifier que la transmission du rapport se fera au Conseil
supérieur de l'éducation?
(Consultation)
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre.
Mme Robillard: M. le Président, nous ne l'avons pas
prévu à l'intérieur du projet de loi 82. Les rapports
annuels sont des rapports publics, M. le Président. Ça ne me
paraît pas nécessaire d'avoir un article de loi qui oblige cette
transmission.
M. Brassard: Ce qui veut dire que, de toute façon, le
Conseil supérieur de l'éducation va les avoir.
Mme Robillard: Comme l'Opposition.
M. Brassard: Bien.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, cet article...
L'amendement est adopté...
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): ...j'imagine. L'article, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'article est
adopté.
Il me restait l'article 32.1 avec les commentaires qu'avait faits
l'Opposition. Alors, vous avez une nouvelle version de l'article 32.1. Mon cher
ami, j'ai du mal à lire votre écriture.
Mme Robillard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, je vais vous demander de
le lire parce que je n'arrive pas à le lire. Me Dupont.
M. Dupont: Alors, le papillon à l'article 32.1 est
retiré. On introduit un amendement à l'article 32 et, si vous
remarquez, l'article 32 modifie l'article 9.
M. Brassard: Ah! mais je suis capable de le lire, moi, M. le
député de Verdun.
Le Président (M. Gautrin): Oui? Eh bien, vous avez de
meilleurs yeux que moi.
M. Dupont: L'article 32 du projet de loi 83 modifie l'article 9
de la Loi sur le Conseil supérieur de
l'éducation. Alors, on introduit un nouvel amendement, donc un
paragraphe 1.1°, qui modifie le paragraphe b de l'article 9 de la Loi sur
le Conseil supérieur de l'éducation. Je vais vous le lire.
L'article 9b dit ceci: «Le Conseil doit: «b) donner son avis au
ministre de l'Éducation ou au ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Science sur toute question de leur compétence
qu'ils lui soumettent».
On ajouterait: «, notamment en ce qui concerne la création
de tout nouveau collège d'enseignement général et
professionnel ou de tout nouvel établissement d'enseignement de niveau
universitaire».
Mme Robillard: C'est correct.
M. Brassard: Bien.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Brassard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Adopté?
M. Brassard: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): On voudrait avoir l'original.
Merci.
Est-ce qu'il reste des articles laissés en suspens?
Le Secrétaire: Non.
Le Président (M. Gautrin): Non?
Mme Robillard: Non.
Le Secrétaire: Les intitulés.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Y a-t-il... Je m'excuse,
M. le secrétaire.
Le Secrétaire: Les intitulés.
Le Président (M. Gautrin): Oui, j'y arrive, j'y arrive.
Les intitulés. Alors, est-ce que je les fais adopter les uns
après les autres, nominalement ou ensemble? Est-ce que vous avez des
commentaires sur les intitulés?
M. Brassard: Pas vraiment, non.
Le Président (M. Gautrin): Pas vraiment. Donc, vous les
intitulez tous et vous les adoptez. Merci.
Est-ce qu'il y a des commentaires sur le titre du projet de loi?
Une voix: Pas vraiment.
M. Brassard: Je ne crois pas.
Le Président (M. Gautrin): Non? Alors, le titre du projet
de loi est adopté.
Est-ce que quelqu'un me ferait une motion de renumérotation?
M. Parent: Oui.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Sauvé fait une motion de renumérotation.
M. Brassard: Quelle contribution, M. le député de
Sauvé!
Le Président (M. Gautrin): Elle est adoptée
à l'unanimité, j'imagine.
Alors, la commission ayant rempli son mandat... Pardon?
Le Secrétaire: Le projet de loi amendé.
Le Président (M. Gautrin): Ah oui! Il faut faire voter sur
tout le projet de loi. Alors, sur l'ensemble du projet de loi, tel
qu'amendé, j'imagine que c'est adopté sur division? C'est
adopté sur division.
La commission ayant rempli son mandat, elle ajourne ses travaux sine
die.
Mme Robillard: Merci, M. le Président. (Fin de la
séance à 11 h 39)