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(Seize heures quarante-deux minutes)
La Présidente (Mme Hovington): Je déclare donc la
séance de la commission de l'éducation ouverte. Je rappelle que
le mandat de la commission est de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 141, Loi sur l'enseignement
privé. Est-ce que nous avons des remplacements, M. le
secrétaire?
Le Secrétaire: II n'y a pas de remplacements, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Hovington): Merci. Alors, nous sommes
rendus au point 4, qui est la présentation des remarques
préliminaires. M. le ministre de l'Éducation, vous avez quelques
remarques?
Remarques préliminaires M. Michel
Pagé
M. Pagé: Alors, Mme la Présidente, chers
collègues, on est bien heureux, ma collègue, Mme la ministre de
l'Enseignement supérieur et moi, d'ouvrir cette commission qui, je peux
l'indiquer d'ores et déjà, va siéger seulement pendant
peut-être une heure pour recevoir les propositions d'amendement. On se
rappellera, Mme la Présidente, que le projet de loi 141 a
été adopté dans son principe en juin 1991. On a eu
l'opportunité de siéger les 21 et 22 août 1991. J'ai
abordé la période de consultations avec beaucoup d'ouverture,
ainsi que ma collègue. Pour nous, le fait d'inviter des gens à
venir se faire entendre constitue évidemment toujours un
élément important du processus démocratique, tant et si
bien qu'on a entendu, on a écouté, on a commenté. Je dois
reconnaître qu'on a retenu de nombreux éléments qui nous
été soumis en termes d'appréciations, de souhaits ou de
requêtes de la part des organismes qui ont témoigné devant
nous.
Les mémoires déposés, on se le rappellera,
provenaient de nombreux organismes: l'Association coopérative
d'économie familiale, l'Association des collèges du
Québec, l'Association des écoles juives, l'Association des
graphologues, l'Association des parents catholiques du Québec, la
Centrale de l'enseignement, le Conseil du patronat, la Fédération
des associations d'établissements privés, la
Fédération des commissions scolaires du Québec, la
Fédération des musiciens éducateurs du Québec, la
Fédération nationale des enseignants et des enseignantes, ainsi
que le Mouvement pour l'enseignement privé.
Dépôt des amendements
Mme la Présidente, je veux donc aujourd'hui déposer
formellement les amendements, qui sont nombreux, j'en conviens, mais qui
étaient souhaités et qui, après réflexion et
analyse de la part du groupe ministériel, sont déposés.
L'objectif de la démarche, essentiellement, c'était pour
distribuer aujourd'hui ces amendements, qu'ils soient connus, qu'ils soient
publics - et, sur ça, je m'étais entendu avec le
député d'Abitibi-Ouest, notre critique - pour qu'ils puissent
être appréciés. Je prévois convoquer à
nouveau la commission de l'éducation ici, soit au mois de février
ou encore au mois de mars prochain, pour procéder véritablement
à l'étude du projet de loi article par article. Ce qui veut dire
que je vais présenter sommairement et brièvement le contenu des
amendements, dans un premier temps, et, ensuite, lorsqu'on aura terminé
les propos préliminaires, je vais vous proposer d'appeler l'article 1
et, à ce moment-là, je vais vous demander d'ajourner nos travaux
sine die.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, si je comprends
bien, les amendements sont déposés présentement, en bloc
à la commission?
M. Pagé: Ils sont déposés en bloc, en liasse
et en vrac.
La Présidente (Mme Hovington): D'accord. Une voix:
En tas.
M. Pagé: On a un langage plus parlementaire que
celui-là, monsieur.
La Présidente (Mme Hovington): Est-ce que c'est pour
être transmis à chacun des membres?
M. Pagé: Oui, oui.
La Présidente (Mme Hovington): Nous allons demander des
photocopies pour les retransmettre à chacun des membres.
M. Pagé: C'est-à-dire que les membres ont
reçu copie de ces amendements, pour plusieurs, mais dans des feuilles 8
1/2 x 14 et dans un format d'écriture latéral au 14, alors qu'on
m'indique qu'il fallait les présenter aussi en 8 1/2 x 11 dans un format
latéral au 81 /2.
Une voix: Quelques ajustements. M. Pagé: Alors,
tout est fait.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, merci, M. le
ministre.
M. Pagé: D'accord?
La Présidente (Mme Hovington): Ça va, c'est
déposé, le dépôt est enregistré.
M. Pagé: II est reçu. Merci, Mme la
Présidente.
Alors, les modifications mises au point, évidemment, tiennent
compte dans une large mesure des préoccupations qui ont
été entendues en commission parlementaire,
particulièrement en regard des sujets identifiés. On se
rappellera que les représentants du milieu de l'enseignement
privé ont perçu comme étant une limite au
développement de leurs services certaines dispositions du projet de loi.
L'article 13 est donc modifié substantiellement pour tenir compte des
réactions des représentants du milieu de l'enseignement
privé. On y précise, d'ailleurs, que la capacité d'accueil
de l'établissement est celle déterminée par le demandeur
du permis. On se rappellera aussi que l'article 64 avait suscité de
nombreuses questions. La portée de l'article 64 sur le nombre maximal
d'élèves admissibles aux subventions est restreinte à
l'enseignement professionnel. On se rappellera, de plus, que pour certains et
certaines, les contrôles de l'État devenaient excessifs; on a
apporté, là aussi, de nombreuses modifications dans le but
d'assouplir le projet de loi. On a revu l'article 78 relatif à la tenue
des livres et des comptes. On a supprimé la presque totalité des
dispositions pénales, on a procédé à des
changements de termes aux chapitres consacrés à l'inspection et
aux enquêtes. On parle maintenant plutôt de mesures de
surveillance: je crois que ça reflète davantage l'objectif qui
est recherché par le législateur dans sa présentation.
À l'article 10, en regard du pouvoir réglementaire, dans
les amendements que je dépose, on revoit complètement les
conditions de délivrance du permis. Aussi, il y a des dispositions
complètement revues en ce qui concerne l'article 15 sur les conditions
de renouvellement du permis. L'échéance des permis, aussi,
causait problème. On se rappellera, Mme la Présidente, qu'on nous
a fait des représentations. C'est un problème assez
délicat et sensible, à savoir que de grandes institutions qui,
dans certains cas, sont au Québec depuis quelques centenaires, si je
peux utiliser le terme, se voyaient confrontées à l'obligation
d'avoir leur permis renouvelé. Alors, on introduit, par les amendements
proposés et déposés, une démarche
intéressante, je crois, en ce qu'un organisme, un requérant
pourrait se voir octroyer un permis, avoir un permis exigible pour un certain
temps et, après un certain temps, le permis de l'institution pourrait
devenir permanent. Alors, l'échéance des permis a
été complètement revue.
Les droits acquis sont maintenus en ce qui concerne les enseignements
subventionnés, aussi à l'égard de l'agrément et des
subventions. Une souplesse est introduite à l'article 15, donnant la
discrétion au ministre de délivrer ou de renouveler un permis
sans échéance. Ça, c'était ce que j'évoquais
tantôt, qui était bien attendu et bien demandé. On m'avait
sensibilisé aussi à ce qu'on a qualifié d'irritants
causés par le vocabulaire du projet de loi, qui ont donné lieu
à des corrections. Les mots "exploitant", "exploité",
"exploitation" ont été enlevés, même si on
référait à ces termes dans une perspective de langage
juridique.
Les pouvoirs et la composition de la Commission consultative de
l'enseignement privé. Les pouvoirs actuels sont maintenus; les
modalités relatives à la composition de la Commission sont
précisées pour tenir compte des commentaires des groupes, des
organismes du milieu de l'enseignement privé, et aussi pour assurer une
meilleure représentativité du niveau de l'enseignement
collégial, ce qui était souhaité.
Afin de tenir compte des inquiétudes, aussi, de l'Association
coopérative d'économie familiale de Montréal-Centre, les
modifications nécessaires ont été prévues au
chapitre 4 sur les contrats de services éducatifs. Le projet de loi
offre ainsi une meilleure protection aux consommateurs des services
d'enseignement.
Les critères d'attribution des subventions ayant fait l'objet de
représentations à l'article 64, les paragraphes 4° et 6°
sont modifiés pour tenir compte, notamment, des commentaires de la
Fédération des associations d'établissements
privés; on parle dorénavant des "effets de l'agrément sur
les ressources du milieu" à 4° plutôt que "sur
l'équilibre des ressources". On parle, en outre, de la "participation
des parents à la vie de l'établissement", à 6°,
plutôt qu'"à la gestion pédagogique de
l'établissement".
Le préambule de la loi. Bien que des représentants du
milieu de l'enseignement aient demandé de réaffirmer, en
préambule, la liberté des parents quant au choix de
l'école pour leurs enfants, aucune modification n'est prévue
à ce chapitre; il n'est d'aucune utilité juridique de
répéter les préambules des lois créant le
ministère de l'Éducation et le Conseil supérieur de
l'éducation, non plus que de faire une allusion explicite à
l'article 42 de la Charte québécoise des droits et
libertés. C'est déjà dans les lois constitutives du
ministère et du Conseil supérieur de l'éducation.
La portée de la loi. On se rappellera qu'il y a eu de nombreux
questionnements à cet égard-là. L'article 1, sur le champ
d'application de la loi, se limitera aux services d'enseignement
général et professionnel. La formation professionnelle d'appoint
en est ainsi exclue en ce qui concerne l'enseignement collégial; elle
est maintenue au niveau du secondaire, de la formation professionnelle de
niveau secondaire.
Une disposition transitoire est, enfin, intro-
duite afin d'habiliter le ministre à établir et à
soumettre à l'approbation du gouvernement, pour l'année scolaire
1991-1992, des instructions relatives aux points de règlement auxquels
devront se soumettre, notamment, les demandeurs de permis.
Voilà, Mme la Présidente, essentiellement, le contenu des
amendements qui ont été déposés.
La Présidente (Mme Hovington): Merci, M. le ministre.
M. Pagé: Si ma collègue veut ajouter...
La Présidente (Mme Hovington): M. le député
d'Abitibi-Ouest? On me dit qu'il a dû s'absenter pour une intervention en
Chambre. Est-ce qu'on doit suspendre? Est-ce que ce sera long?
M. Pagé: On va attendre quelques minutes.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, on va suspendre
quelques instants, jusqu'au retour du député d'Abitibi-Ouest.
(Suspension de la séance à 16 h 53)
(Reprisée 17 h 14)
La Présidente (Mme Hovington): La commission reprend son
travail. Nous en étions rendus aux remarques préliminaires du
député d'Abitibi-Ouest, porte-parole de l'Opposition en
matière d'éducation.
M. François Gendron
M. Gendron: Je vous remercie, Mme la Présidente. Je
m'excuse auprès des gens de la commission pour les quelques minutes de
suspension. Vous imputerez la responsabilité au gouvernement: il y a une
motion de clôture, ce qui m'a obligé à parler. Ce n'est pas
le gouvernement qui m'a obligé à parler, c'est la motion de
clôture.
Sur les remarques préliminaires, Mme la Présidente, je
veux être bref. Je veux tout simplement rappeler que le projet de loi
141, en ce qui nous concerne, lorsqu'il a été
déposé, ne répondait pas aux objectifs des gens du secteur
privé, avec raison, selon nous. On a été plusieurs
à prétendre qu'il s'agissait d'un projet de loi, tout autant dans
son contenu, sa forme, son langage et ainsi de suite - mais, comme cela a
été dit, je vais être rapide - qui ne correspondait pas
à la réalité du milieu de l'enseignement privé. La
plupart des intervenants que le ministre a eu la délicatesse d'entendre
sont venus nous dire ce que nous percevions au moment du dépôt du
projet de loi. À ce que je sache, il n'y a personne qui était
favorable à ce projet de loi là, si on fait une analyse
objective, honnête, parce que, fondamentalement, les questions qu'il faut
traiter quand on traite de l'enseignement privé, pour tous, d'abord,
c'est la question du sous-financement chronique, un financement qui est
inadéquat, et là, je ne me fais pas le défenseur du
financement pour les institutions privées, je traduis une
réalité. Des gens du milieu de l'enseignement privé ont
dit: Nous, s'il n'y a pas des correctifs importants, significatifs, dans une
loi touchant l'enseignement privé, on préfère rester avec
la vieille loi plutôt qu'avoir une nouvelle loi.
Le ministre a entendu les intervenants et il a dit: On va se remettre au
travail. Je suis obligé de dire que nos perceptions ne devaient pas
être inexactes, parce que, le 22 août 1991, dans un
communiqué - août 1991, pas décembre - je disais: Moi, en
ce qui me concerne, comme porte-parole de l'Opposition officielle, je pense que
le projet de loi 141 devrait être complètement
réécrit. Est-ce qu'il l'a été? Pas dans les formes
qu'on souhaiterait, parce que avec quand même... Il n'y en a pas 10
amendements, il n'y en a pas 15, il y en a 125, 130, et ça dépend
à quelle heure on les reçoit, parce que j'ai eu l'information
tantôt qu'il y avait encore des amendements additionnels; donc, on va en
prendre connaissance.
Le ministre nous dit aujourd'hui: Écoutez, je voulais avoir une
convocation de la commission de l'éducation pour avoir l'occasion de
rendre publics des amendements qui, selon ce qu'il a indiqué il y a
quelques minutes - et j'en ai raté pendant quelques minutes, mais j'ai
eu l'occasion d'en prendre connaissance, moi, des amendements - constitueraient
une suite logique aux demandes qui avaient été faites par les
intervenants intéressés aux questions de l'enseignement
privé, en particulier sur tous les éléments qui avaient
été dénoncés, que ce soit le langage affairiste,
que ce soit l'absence de philosophie plus respectueuse de ce qu'on appelle
souvent dans le secteur privé... Certains disent que c'est un secteur
témoin; les gens disent: Non, c'est complémentaire. Les gens
disent que c'est un secteur nécessaire, utile, requis, qu'il est
important qu'une société puisse avoir un autre secteur
d'enseignement qui offre de la qualité, qui fait des choses
intéressantes. Moi, je ne disconviens pas que le secteur privé
fait des choses intéressantes. Je n'ai jamais eu de tels propos et je ne
crois pas en avoir. Les amendements que le ministre dépose aujourd'hui,
c'est des amendements qui, normalement, devraient corriger tous ces
éléments-là, dénoncés,
discrédités et qui ne correspondaient pas, en tout cas, aux
intervenants touchés directement ou indirectement par l'enseignement
privé.
J'ai eu l'occasion de prendre connaissance des amendements; je me
réserve un jugement plus solide, plus détaillé, lorsqu'on
reprendra, quand le ministre décidera de convoquer de
nouveau la commission parlementaire. Il m'ap-paraft qu'il y a beaucoup
de nouvelles écritures. Je dis bien: II m'apparaît qu'il y
beaucoup de nouvelles écritures. Mais il ne m'apparaît pas que les
lignes directrices du projet de loi 141, que j'ai eu l'occasion de lire
à plusieurs reprises et d'apprécier, sont fondamentalement
changées. Ce n'est pas, en tout cas, ma version des choses à ce
moment-ci. Je tiens à le redire: C'est un jugement préliminaire,
c'est des remarques - l'ex-ministre de l'Éducation avait cette
expression -liminaires. Lorsque c'est des remarques liminaires, on aura
l'occasion d'approfondir davantage les amendements.
Mais, moi, ma conclusion - parce que je veux être court - ce qui
m'intéresse le plus, ce n'est pas d'entendre le ministre nous dire:
Voilà le bon projet de loi, suite à l'exercice éminemment
démocratique auquel j'ai participé en l'autorisant. Moi, j'aime
mieux quand c'est dit par les concernés. J'ai toujours eu ça
comme philosophie. Si l'ensemble - parce qu'il les rend publics aujourd'hui,
les amendements, pour le public - si la CEQ, le Mouvement pour l'enseignement
privé...
M. Pagé: Mais j'hésite à croire que le
Mouvement...
M. Gendron: Mais, à ce que je sache... Vous pouvez
finir.
M. Pagé: ...pour l'enseignement privé soit
satisfait. Je ne peux m'imaginer quel texte pourrait être écrit
pour le satisfaire.
M. Gendron: Je ne parle pas, moi, de satisfaire le Mouvement pour
l'enseignement privé; je parle de tous les intervenants qui sont venus
s'exprimer sur le projet de loi 141, Loi sur l'enseignement privé,
autres que... Si, pour vous, le Mouvement pour l'enseignement privé
n'est pas un interlocuteur valable, moi, je ne porte pas de jugement s'il est
valable ou pas.
M. Pagé: Je ne dis pas que ce n'est pas un interlocuteur
valable; je dis que j'en suis encore à me demander quel texte pourrait
le satisfaire. C'est différent.
M. Gendron: C'est moi qui le disais et c'est moi qui ai la
parole, Mme la Présidente. Alors, moi, je dis tout simplement...
M. Pagé: On vous la laisse.
M. Gendron: ...qu'on va prendre connaissance des
réactions...
M. Pagé: C'est ça.
M. Gendron: ...des intervenants du secteur privé...
M. Pagé: Faites.
M. Gendron: ...et, après que les intervenants auront pris
connaissance des amendements, règle générale, j'ai des
contacts avec ces gens-là comme porte-parole, j'ai des
responsabilités a assumer. Je vais les assumer, je remercie le ministre
de me donner la chance de le faire, en disant: II n'y a pas d'urgence, on va
adopter ou regarder à nouveau ce projet de loi là en
février ou mars. Quand on sera convoqués, je vous donne
l'assurance, Mme la Présidente et à tous les membres de cette
commission, que j'aurai eu des échanges avec les intervenants
liés à l'enseignement privé, j'aurai eu leurs
réactions, comme il est normal de les avoir, je les aurai entendus,
j'aurai discuté. Moi-même, je me ferai un jugement plus approfondi
sur la valeur des amendements du ministre et, surtout, la correspondance par
rapport aux objectifs que nous pouvons poursuivre comme formation politique sur
des questions majeures, importantes, et je pense que la question de
l'enseignement privé en est une, question majeure, importante.
Ce qui vous indique qu'à partir de la convocation de la
commission de l'éducation on sera en mesure de faire notre travail
adéquatement, parce que, là, on aura eu ce qui m'importe le plus,
Mme la Présidente, en conclusion, la réaction des
concernés. C'est toujours plus significatif d'attendre ça que,
nous-mêmes, de nous faire une opinion à travers nos perceptions,
nos objectifs. Ce qui m'intéresse, c'est de véhiculer certains
objectifs de l'enseignement privé, eu égard, bien sûr,
à nos convictions, mais surtout eu égard aux changements promis
par le ministre de l'Éducation lors, justement, des consultations, comme
il le disait si bien, de cet exercice éminemment démocratique.
Pour qu'un exercice soit éminemment démocratique, il faut faire
autre chose que du texte; il faut, à un moment donné, aller dans
le sens des orientations souhaitées et je vais voir si les
concernés pensent que le ministre est allé dans le sens des
orientations souhaitées. Merci.
La Présidente (Mme Hovington): Merci, M le
député d'Abitibi-Ouest. M. le ministre, ça va?
M. Pagé: Ça va.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, si je comprends
votre intention, c'était d'ajourner maintenant...
M. Pagé: Non. D'appeler l'article.
La Présidente (Mme Hovington): On commence quand
même l'étude article...
M. Pagé: On l'appelle.
La Présidente (Mme Hovington): Ah! D'ac-
cord. Alors, j'appelle l'article 1 du projet de loi 141.
Étude détaillée
M. Pagé: Alors, Mme la Présidente, concernant
l'article 1, je réserve mes propos et mes commentaires pour la prochaine
séance. C'est tout. C'est de même que ça se passe.
La Présidente (Mme Hovington): Merci, M. le ministre.
M. Gendron: Des commentaires sur l'article 1, j'en aurai quand on
va recommencer.
La Présidente (Mme Hovington): D'accord. Alors, la
commission de l'éducation ayant rempli son mandat, elle ajourne ses
travaux sine die.
(Fin de la séance à 17 h 23)