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(Quatorze heures onze minutes)
Le Président (M. Gautrin): À l'ordre, s'il vous
plaît! La séance de la commission de l'éducation est
ouverte. Le mandat de la commission est de procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science pour les mois de septembre
1989 à novembre 1990. M. le secrétaire, avez-vous des
remplacements?
Le Secrétaire: II n'y a pas de remplacement, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): II n'y a pas de remplacement.
Je vois qu'il y a des réponses à déposer à des
questions laissées en suspens lors de la séance du 30 janvier
1990.
Remerciements et félicitations à M.
Tônu Onu
M. Gendron: Préalablement, M. le Président...
Le Président (M. Gautrin): Oui, bien sûr.
M. Gendron: ...avant d'aller plus avant dans le mandat qui nous a
été confié par le leader du gouvernement, comme c'est la
première occasion que nous avons depuis le départ de M.
Tônu Onu, je voudrais, très rapidement, faire au moins, comme
membre de cette commission, comme critique de l'Opposition officielle, la
motion suivante: "Que les membres de la commission offrent leurs
sincères félicitations à la promotion de M. Onu et saluent
le magnifique travail qu'il a fait pendant plusieurs années comme
secrétaire de la commission de l'éducation". Je pense qu'il
serait important de le remercier pour l'excellent travail et le support qu'il
nous a toujours donné dans ses fonctions et, par la même motion,
sans la formaliser plus que ça, il y aurait lieu sûrement de
souhaiter la bienvenue au nouveau secrétaire de cette commission, M.
Grégoire Mathieu, que nous saluons.
Le Président (M. Gautrin): Je suis sûr que M. Hamel
est prêt à seconder cette motion?
M. Hamel: Absolument, M. le Président. M. Gendron:
Et je voudrais cependant... M. Hamel: Avec plaisir.
M. Gendron: ...puisque M. Mathieu est des nôtres, je
voudrais que les membres de la commission fassent parvenir à M.
Tônu Onu une motion de félicitations....
Le Président (M. Gautrin): Une résolution formelle,
c'est ce que j'ai compris.
M. Gendron: ...une résolution formelle de
remerciements.
Le Président (M. Gautrin): Je pense que, formellement et
par consentement unanime, on reprend ça et je pense que c'est
secondé par M. Hamel. On est d'accord pour la voter unanimement.
M. Hamel: Absolument.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Est-ce qu'on peut passer
à l'objet de nos travaux?
M. Gendron: Oui.
Réponse déposée
Le Président (M. Gautrin): II faut déposer la
réponse à une question laissée en suspens le 30 janvier
1990. M. le secrétaire, vous avez cette réponse à
déposer?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, on la
dépose. C'est ça. Vous en donnez copie à tous les membres
pour qu'on reçoive la réponse.
Science
Maintenant, on va appeler les engagements financiers les uns
après les autres. Alors, on commence par octobre, parce que c'est le
premier mois.
Le Secrétaire: C'est septembre, le premier mois.
Le Président (M. Gautrin): Le premier, c'est septembre?
Vous ne m'avez pas donné septembre.
Le Secrétaire: Ils sont dedans, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Ah! ils sont dedans. Parfait!
Merci. Parce que, moi, je voyais seulement octobre. C'est très bien.
Alors, on commence par septembre. À l'engagement 1, est-ce qu'il y a des
remarques? Madame.
Septembre 1989
Mme Blackburn: Alors, peut-être qu'ici ça demande un
petit peu d'explications. C'est la première fois que j'ai l'occasion de
faire des engagements financiers. Je suis porte-parole de l'Opposition en
matière de science et de technologie, ce qui explique... Mon
collègue, M. Gendron, l'est en matière d'enseignement
supérieur. Alors, les questions qui touchent la science et la
technologie, donc, c'est moi qui aurai le plaisir de les poser, ce qui n'exclut
pas la participation de mes collègues, s'ils le souhaitent et le
désirent. Alors, le premier engagement est un engagement relié
à la science et à la technologie, une subvention
normée...
Le Président (M. Gautrin): C'est ça. Mme
Blackburn: ...à l'ACFAS.
Le Président (M. Gautrin): Alors, est-ce que vous avez des
questions?
Mme Blackburn: Oui
Le Président (M. Gautrin): Alors, elles sont
bienvenues.
Mme Blackburn: Est-ce que c'est sensiblement le même niveau
de financement qu'en 1989?
Le Président (M. Gautrin): Ça, c'est la subvention
pour 1989-1990.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Donc, vous prenez ceux de
1988-1989, c'est ça.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre, est-ce que
vous pouvez répondre à cette ques tion? Est-ce que c'est le
même niveau de subvention?
Mme Robillard: Oui, M. le Président. C'est sensiblement le
même, avec une indexation de 4 % ou 5 %. Maintenant, je tiens à
faire remarquer aux membres de la commission qu'il s'agit ici de la subvention
pour les trois organismes qui sont mentionnés et non pas seulement pour
l'ACFAS: ACFAS, Semaine des sciences et Agence Science-Presse.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Mme Blackburn:
Oui, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous avez des
questions, de la part du parti ministériel? Pas de question.
L'engagement est vérifié.
Merci. L'engagement 2, La Puce communautaire.
Mme Blackburn: Oui, c'est La Puce communautaire. Est-ce qu'on
pourrait nous donner des informations sur La Puce communautaire? Est-ce qu'on a
des rapports, à l'occasion...
Le Président (M. Gautrin): C'est les puces qu'on
partage
Mme Blackburn: Je sais qu'il y avait une émission à
Radio-Québec, à un moment donné, qui avait sensiblement le
même titre et qui voulait vulgariser l'information touchant l'utilisation
des ordinateurs. De quoi s'agit-il?
Mme Robillard: Vous savez, M. le Président, La Puce
communautaire de Montréal, ça a d'abord été un
projet-pilote, un projet-pilote sur trois ans, pour vraiment aider à
diffuser la culture informatique dans les milieux moins favorisés.
Après trois ans, on a évalué. C'est un projet-pilote, Mme
la députée. Alors, c'est un projet-pilote qui est terminé
maintenant, qu'on a évalué et, vraiment, qui a eu un franc
succès, qui a eu une portée sociale tellement importante que nous
avons reconduit la subvention.
Mme Blackburn: D'accord. Pour la présente année
1989-1990?
Mme Robillard: Ici, il s'agit pour La Puce communautaire, comme
vous le voyez...
Mme Blackburn: Pour 1991-1992, je vois, oui.
Mme Robillard: C'est ça.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a un rapport?
Mme Robillard: Un rapport? Vous voulez dire annuel ou le rapport
de...
Mme Blackburn: Le rapport d'activité, de ses
différentes activités. Vous avez fait une évaluation.
Est-ce qu'il y a un rapport d'évaluation? Est-ce qu'on pourrait
l'avoir?
Mme Robillard: Un rapport d'évaluation sur les trois ans,
suite au projet-pilote.
Mme Blackburn: Ah, c'est une fois que ce sera terminé.
Mme Robillard: Le projet-pilote est terminé. Là, on
est rendu à la phase après le projet-pilote.
Mme Blackburn: Implantation donc, ou presque.
Mme Robillard: II y a eu d'abord un projet-pilote qui a
été évalué et, là, on a décidé
de reconduire la subvention et il y a une entente avec eux pour qu'on ait un
rapport annuel d'activité de déposé.
Mme Blackburn: Ça va pour cet engagement. Avec votre
permission, M. le Président...
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr, chère
madame.
Mme Blackburn: ...et après avoir consulté mon
collègue, M. Gendron, je me demandais si c'était possible qu'on
puisse passer tous les engagements qui ont trait à la science et
à la technologie, parce que je dois être en commission
constitutionnelle après. Je les ai numérotés par mois.
Alors, ça pourrait être assez facile.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça sied
à nos amis?
Mme Blackburn: Quitte à les accepter ensuite, quand ils
auront. .
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, continuons donc.
Vous allez pouvoir gentiment avoir la délicatesse de me les
énumérer, chère madame.
Mme Blackburn: Très bien. Alors, septembre 1 et 2.
Octobre.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 2 est
vérifié, si je comprends bien. Alors, merci.
Mme Blackburn: Oui, l'engagement 2 est vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Nous plongeons où,
d'après vous?
Octobre Mme Blackburn: Octobre, 1 et 2.
Le Président (M. Gautrin): Octobre, 1 et 2. Alors,
octobre, 1. C'est de l'APO. Subvention à l'APO. Est-ce que vous avez des
questions, Mme la députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Oui. Je voulais simplement voir comment ça
se développait l'activité, comment ça allait, comment
c'était supporté, c'était quoi la performance de
l'organisme, ses retombées dans le milieu, particulièrement,
évidemment, le milieu scolaire.
Mme Robillard: M. le Président, vous savez que ce Centre a
été créé en 1985 et qu'il a justement
été créé avec une clause crépusculaire.
Après cinq ans de fonctionnement, on se doit d'évaluer vraiment
les performances du Centre et de voir si, oui ou non, on continue ses
activités. Au moment où je vous parle, M. le Président, le
Centre est en évaluation, l'échéancier étant au 31
mars 1991. Alors, présentement, on est à terminer
l'évaluation de ce Centre.
Mme Blackburn: Selon l'évaluation - parce que j'imagine
que vous avez quand même fait une évaluation au cours des cinq
années - progressive de ce Centre, au moment où l'on se parle,
est-ce qu'il y a de bonnes chances que ses activités soient reconduites
pour un autre cinq ans?
Mme Robillard: Écoutez, sur cette question précise,
si on va le renouveler ou pas, à ce stade-ci, je ne peux pas y
répondre. La décision gouvernementale n'est pas prise. Ce que je
peux vous dire par ailleurs, c'est que le Centre a quand même joué
un rôle important en matière de logiciel éducatif, mais les
hypothèses de départ de ce Centre, avec le marché auquel
il s'adressait, on s'aperçoit qu'il y a des difficultés et que le
marché est plus restreint que prévu. C'est un marché
très, très restrictif et qui, en plus, a peu de chances
d'extension sur la scène internationale, en ce sens que ce ne sont pas
des produits exportables, ou difficilement exportables. Donc, vous savez que
ces centres ont été créés vraiment pour permettre
le transfert et la liaison avec l'entreprise. Ces centres ont un objectif
très particulier. Le nom maintenant de ces centres est important, quand
on dit centres de liaison et de transfert, et c'est dans cet objectif-là
que l'évaluation est en train d'être faite.
Donc, les produits qu'ils ont aidé à développer, je
pense qu'ils ont une qualité et une utilité certaines. Les points
d'interrogation, c'est plus sur l'objectif de liaison et de transfert et du
potentiel de ce marché-là au Québec. Donc, on est en train
de regarder les recommandations finales pour le gouvernement dans ce
Centre.
Mme Blackburn: Est-ce qu'une des premières... Je me
rappelle avec plaisir de la création du Centre de recherche sur les
applications pédagogiques de l'ordinateur. Au moment où on l'a
créé, on visait essentiellement deux choses: d'abord, assurer une
meilleure intégration ou utilisation de l'ordinateur dans les
applications pédagogiques mais, en même temps, le faire en
concertation et en collaboration avec les entreprises, de manière
à ce qu'il y ait une espèce d'harmonisation entre la formation et
l'entreprise, les besoins du marché du travail en particulier.
Mais il y avait aussi un problème lié à ce
marché, au marché interne, marché québécois,
c'est que le Centre devait s'autofinancer, si je me rappelle, en partie,
jusqu'à 50 %, en vendant son expertise. Mais on sait que, comme
l'expertise devait être vendue au ministère de l'Éduca-
tion et à ses établissements, le problème c'est que
le ministère de l'Éducation ne donne pas de subventions, ne tient
pas, donne à peu près... je pense que c'est 1, 59 $ par
élève pour les ordinateurs, évidemment, les commissions
scolaires ne peuvent pas financer et payer l'expertise de l'APO.
Est-ce que c'est à ça qu'on fait référence
lorsqu'on parle de marché restreint?
Mme Robillard: Oui. Vous avez tout à fait raison parce que
de ces centres-là, donc, la partie liaison avec l'entreprise est
très importante. Ce dont on s'aperçoit, c'est que vous savez
qu'on vise un effet de levier assez important par nos centres auprès de
l'entreprise et on s'aperçoit que les entreprises qui s'occupent de ces
produits, du logiciel éducatif d'abord, sont des petites entreprises
dont les chiffres d'affaires sont réduits, que souvent ces
entreprises-là se sont diversifiées pour atteindre une certaine
rentabilité. De fait, le marché, comme il est difficilement
exportable, if s'adresse strictement à l'éducation. Alors,
ça restreint de beaucoup la portée et on a de la
difficulté à voir quel effet de levier on pourrait avoir dans
l'avenir, étant donné les budgets restreints dont on parle.
Mme Blackburn: En même temps, ça pouvait être
un levier pour permettre à des entreprises de logiciels d'avoir un
marché plus large. Est-ce que le fait que c'est destiné
essentiellement à l'éducation - mais cela pourrait prendre mieux
en compte les besoins de l'entreprise - est-ce que, par le fait même,
ça ne limitait pas d'avance la possibilité d'autofinancement? Et
est-ce que je dois comprendre - parce que là, si telle est la situation,
je pense que ça serait particulièrement inquiétant - qu'on
s'apprête, à partir de cette évaluation, à mettre la
clé dans la porte?
Mme Robillard: M. le Président, la décision n'est
pas prise. Mme la députée me demandait quels étaient les
éléments présentement portés à ma
connaissance dans le processus d'évaluation. À la suite de ces
éléments, je dois faire une recommandation au gouvernement et que
la décision soit prise. Et, au moment où je vous parle, la
décision n'est pas encore prise. Mais, encore une fois, la
création de ces centres de liaison et de transfert qui a
été faite, pour la majorité d'entre eux, autour de 1985,
je pense, était vraiment justifiée et liée à des
objectifs très précis. Pour ma part, je peux vous dire que je
trouve fort intéressant qu'on ait songé à mettre une
clause crépusculaire dans les centres. Peut-être qu'on pourrait
songer à le faire dans beaucoup de programmes gouvernementaux,
d'ailleurs. Qu'on oblige à une réévaluation; alors, si on
oblige à une réévaluation, c'est pour prendre des
décisions. Alors, c'est ce qu'on est en train de faire ces mois-ci.
Mme Blackburn: Mais là vous nous dites... D'abord,
peut-être une première question avant de passer à la
seconde: Est-ce qu'il y a une politique québécoise
d'intégration de l'informatique à la pédagogie? Je sais
que ça ne relève pas de votre ministère, mais est-ce que
votre collègue, le ministre de l'Éducation, a une telle politique
et, si oui, sur la base de quel outil peut-elle se développer? Vous me
dites que ce centre-là avait eu un rôle important en
matière de liaison entre l'industrie de création de logiciels,
les besoins du marché du travail et les écoles, alors, si c'est
ça l'objectif du centre, quel est le problème? Est-ce qu'il y a
une politique?
Mme Robillard: M. le Président, concernant la question
précise, je ne suis vraiment pas en mesure... Il faudrait vraiment que
ce soit le ministre de l'Éducation qui puisse répondre.
Le Président (M. Gautrin): C'est le ministre de
l'Éducation qui serait à même d'y répondre. Votre
deuxième question, Mme la députée.
Mme Blackburn: Alors, la deuxième question. Vous dites: il
y a une clause crépusculaire et je m'en réjouis, moi. Je pense
aussi que ce n'est pas nécessaire de créer des organismes
à la vie et à la mort. On peut penser qu'à l'occasion, les
remettre en question une fois tous les cinq ans, ça les rend plus
dynamiques et souvent aussi, à l'occasion, ça a un effet à
la hausse sur la performance. Mais ça ne veut pas dire
qu'automatiquement, au bout de cinq ans, les raisons pour lesquelles ils ont
été créés disparaissent si les besoins n'ont pas
été comblés.
Mme Robillard: Loin de là, M. le Président.
Présentement, j'ai trois centres en évaluation. Loin de moi
l'idée de penser que, parce qu'on arrive à
l'échéance, nécessairement ils ne sont pas reconduits.
Non. On s'interroge, à ce moment-là, à la suite d'un
processus d'évaluation fait d'une façon très
systématique.
Mme Blackburn: On est à la fin janvier ou presque, et vous
nous dites que le personnel va être informé dans deux mois -
j'imagine moins de deux mois si ça se termine au 1er avril - et qu'il ne
serait pas encore informé. La décision n'est pas prise. On a fait
la revue des programmes et il n'y a encore rien de décidé. Je
suis un peu...
Mme Robillard: La décision n'est pas prise par le
gouvernement au moment où je vous parle.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut savoir votre recommandation?
Même si la décision n'est pas prise, on peut penser que vous avez
fait des recommandations. Est-ce qu'on peut avoir le rapport
d'évaluation?
Mme Robillard: M. le Président, ce n'est pas
finalisé. Ça se fera dans le courant du mois de
février.
Le Président (M. Gautrin): Merci, Mme la ministre. Est-ce
que vous avez d'autres questions, Mme la députée de
Chicoutimi?
Mme Blackburn: Oui. Est-ce qu'il y a des périmés
prévus dans le budget du...
Le Président (M. Gautrin): Ça va venir après
parce qu'il y a d'autres subventions. Vous avez d'autres subventions à
l'APO.
Mme Blackburn: Oui, je sais, mais elles vont passer
automatiquement.
Mme Robillard: M. le Président, on m'informe qu'il n'y a
pas de périmés.
Mme Blackburn: Ils n'ont pas eu d'ordre de geler des budgets...
Parce que je connais ça, j'ai déjà été dans
un organisme consultatif. Généralement, ça se faisait au
mois de septembre.
Le Président (M. Gautrin): Oui. Oui. Merci.
Mme Blackburn: II n'y a rien eu... Ils n'ont pas eu le mandat de
geler une partie du budget?
Le Président (M. Gautrin): Ça n'en a pas l'air.
Mme Blackburn: Et ils n'auront pas de surplus
d'opération?
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous avez d'autres
questions sur l'engagement 1? Est-ce que...
Mme Blackburn: Peut-être une dernière question.
Est-ce qu'on va pouvoir avoir le rapport d'évaluation? Parce que
j'imagine que la population, le public, le Québec, qui a payé de
ses impôts la création d'un établissement comme ça,
comme des autres qui vont suivre, est en droit d'avoir le rapport
d'évaluation sur la base qui va soutenir la décision qui va
être prise.
Mme Robillard: Aucun problème, M. le Président, une
fois que la décision sera prise, les rapports d'évaluation seront
disponibles; d'ailleurs, c'est fait aussi par des gens de l'externe, ces
rapports d'évaluation, alors il n'y a aucun problème.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Est-que vous avez des
questions? Pas de questions? On peut considérer l'engagement 1
vérifié. Moi, j'aurais une petite question, mais j'y reviendrai
plus tard. L'engagement 2, un autre centre d'informatique. L'informatisation de
la production. Est-ce que vous avez des questions, Mme la députée
de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Est-ce que ce Centre, qui aussi, nous dites-vous,
est en évaluation, est-ce que celui-là aussi fait l'objet
d'évaluation?
Mme Robillard: Oui. Les trois en évaluation
présentement, c'est APO-Québec, CQIP et CQVB.
Le Président (M. Gautrin): Moi, j'ai une question sur les
centres. On a beaucoup de centres de recherche en informatique et, en
particulier, vous avez aussi le CRIM, qui est le Centre de recherche
informatique de Montréal. Est-ce que vous considérez aussi la
possibilité de... Quelle est l'utilité de multiplier des centres
de recherche et non pas d'intégrer tout dans un grand centre de
recherche en informatique? Est-ce que c'est une question que vous vous posez?
(14 h 30)
Mme Robillard: Présentement, M. le Président,
à ma connaissance, il n'y aucune duplication entre les centres qui
s'occupent d'informatique. Chacun a sa mission très ciblée...
Oui, M. le Président, malgré vos yeux songeurs...
Le Président (M. Gautrin): Bien, je n'ai rien dit, moi.
Je...
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Robillard: Ha, ha, ha! Alors, il y a beaucoup de
complémentarité qui existe entre nos centres actuels. Par
ailleurs, je peux vous dire qu'on a d'autres demandes, présentement, qui
sont traitées au ministère, pour l'ouverture d'autres centres. De
fait, on a vu surgir certaines duplications possibles et ces demandes-là
ont été refusées au niveau du ministère, mais
sûrement pas entre ceux existants.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Mme Blackburn: Mais vous allez me permettre, M. le
Président, parce qu'il y a quelque chose qui me...
Le Président (M. Gautrin): Une petite question, Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut penser qu'à la
lumière des informations que vous avez, pour les trois centres qui sont
évalués, le rôle qu'ils ont joué dans des
matières de pointe, dans les secteurs de pointe, est-ce que votre
recommandation sera favorable au maintien de ces centres-là? Parce que
je ne le vous cache pas, la rumeur- qui nous est venue, c'est que le Centre de
recherche sur les applications pédagogiques de l'ordinateur, on mettait
la clé dedans. Est-ce que c'est la même chose pour les deux
autres
qu'on va examiner? Parce que je pense qu'on ne pourra pas tenir
longtemps à ce petit jeu là. Vous savez comme moi que ça
circule, les informations...
Mme Robillard: M. le Président, je ne peux rien ajouter
à ce que je viens de dire tantôt, la décision
gouvernementale au Conseil des ministres n'est encore prise sur aucun de ces
trois centres-là.
Le Président (M. Gautrin): Parfait.
Mme Blackburn: Oui. Je voulais simplement savoir si la ministre
défendrait ses budgets en recherche dans ces secteurs-là.
Le Président (M. Gautrin): Bien, je pense qu'elle ne peut
pas...
Mme Robillard: Je vais toujours défendre des budgets en
recherche.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien. Mme Robillard:
C'est différent.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, est-ce que vous
avez... On considère que l'engagement 2 est vérifié?
Merci.
Mme Blackburn: L'engagement 2, on aura également le
rapport d'évaluation?
Le Président (M. Gautrin): Oui, oui. Mme Robillard:
Oui.
M. Blackburn: Est-ce qu'on a recommandé le gel d'un
budget? Vous ne nous le direz pas non plus, on va le savoir après,
ça, hein? Parce que c'est le centre de recherche.
Mme Robillard: Dans aucun des centres.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, est-ce que...
Vous qui avez fait l'identification des questions qui vous
intéressaient...
Mme Blackburn: Oui, alors...
Le Président (M. Gautrin): ...c'est quoi, la
prochaine?
Mme Blackburn: Vérifier novembre, les engagements 1, 2, 4
et 8.
Novembre
Le Président (M. Gautrin): Attendez un instant, ne bougez
pas si vite. Alors, novembre, l'engagement 1... Novembre, l'engagement 1... Ah,
à la biomasse. Bon. Mme la députée de Chicou- timi, sur la
biomasse. C'est correct?
Mme Blackburn: C'est l'autre centre qui fait l'objet d'une
évaluation. Donc, vous n'avez rien à dire, on étudie,
là. Tout ce qu'on a à dire, c'est, à cette heure... Je
comprends, comme il n'y a pas d'information et qu'on ne prévient pas le
personnel si on le met à la porte dans deux mois, ce n'est pas
pressé de leur dire. Ça m'étonne un peu, je dois vous
dire, là...
Mme Robillard: M. le Président..
Mme Blackburn: ...parce que j'imagine que, si c'est vrai pour le
Centre de recherche sur les applications pédagogiques de l'ordinateur,
ça doit être aussi certainement menaçant pour les deux
autres et insécurisant, surtout en raison de la période qu'on
vit, là.
Mme Robillard: M. le Président, il n'y a aucune
inquiétude de ce côté-là. D'ailleurs, les gens des
centres participent eux-mêmes à l'évaluation, sont
très au fait, s'interrogent avec nous. J'ai moi-même eu l'occasion
de parler avec M. Bordeleau, avec M. Risi; je pense que de ce
côté-là les contacts sont fréquents avec la ministre
directement et avec mes sous-ministres et les fonctionnaires. Tous savent
très bien que la décision n'est pas encore prise au Conseil des
ministres.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, même
question, même remarque.
Mme Blackburn: Comme ils sont sensibles et informés, on ne
peut pas prendre à la légère les rumeurs qui viennent au
moins d'un centre, à l'effet qu'il serait remis en question. Là,
je prends juste votre affirmation, vous dites: Ils participent à
l'évaluation, les employés sont sensibles et informés.
Alors, étant informés, on ne peut pas prendre à la
légère les informations qui veulent que précisément
il y ait un centre sur lequel on mettrait la clé. Est-ce la même
chose, dans le Centre québécois de valorisation de la biomasse,
est-ce qu'il y aura des dépassements budgétaires, des surplus?
Pas encore rendus là? Des commandes de gel?
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'il y a des surplus,
budgets périmés, rien du tout?
Mme Robillard: Est-ce qu'ils vont terminer l'année, au 31
mars 1991, avec des surplus? Je ne peux pas vous répondre sur ça
encore L'autre année, il y avait eu un surplus de fait...
Le Président (M. Gautrin): Bon Mme Robillard:
...n'est-ce pas, là? Mme Blackburn: De combien?
Mme Robillard: Mais là on verra pour cette année,
mais, pour le moment, ils sont... S'ils sont en équilibre
budgétaire, il n'y a aucun gel qui est prévu ou coupure.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Est-ce que vous
avez des questions? Excusez...
Mme Blackburn: Mais, l'an passé, les budgets
périmés à cet organisme-là étaient de
combien? Vous dites: II y a eu un surplus. Donc...
Mme Robillard: Dans le fond, c'est le surplus qui a
été reporté sur l'année suivante, M. le
Président. Il n'y a pas eu de périmés en tant que
tel...
Le Président (M. Gautrin): II n'y a rien qui...
Mme Robillard: ...c'est le surplus qui a été
reconduit.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'il y a des
questions... Y a-t-il des questions de la part de nos... Pas de question.
Alors, l'engagement 1 est vérifié. Vous vouliez faire
l'engagement 2 aussi, une subvention aux expositions itinérantes, un
petit 27 000 $?
Mme Blackburn: Oui. Intéressant, peu, mais avec des
résultats assez remarquables. Qu'est-ce que ça représente
par rapport à la subvention de l'année
précédente?
Le Président (M. Gautrin): Vous cherchez le pourcentage
d'augmentation, je comprends.
Mme Blackburn: Ou la diminution. Le Président (M.
Gautrin): Bon...
Mme Robillard: Ça ne sera pas long, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Peut-être, pendant que
vous cherchez ce chiffre-là, qu'on pourrait passer à un autre,
non?
Mme Robillard: Vous voyez, ici, on regarde s'ils ont reçu
une subvention l'an dernier. Ici, il s'agit bien d'un projet ad hoc très
particulier, d'une exposition, à un moment donné, qui est
pilotée par une institution et qui est itinérante. Ça ne
veut pas dire que c'est un budget qui est nécessairement reconduit
d'année en année. Par ailleurs, celui-là, je pense qu'on a
eu des demandes deux années de suite et on regarde, là, si c'est
sensiblement la même chose que l'an dernier. Est-ce que nous avons les
chiffres, M. le sous-ministre?
Le Président (M. Gautrin): Le problème qu'on se
pose, Mme la ministre, c'est le mot "normée". Est-ce que norme,
ça ne veut pas dire que c'est un phénomène de...
Mme Blackburn: II y a une norme. Le Président (M.
Gautrin): Non? Mme Blackburn: De récurrence? Non. Mme
Robillard: Non, non.
Le Président (M. Gautrin): Alors, on ne comprend pas.
Une voix: Ce n'est pas discrétionnaire.
Mme Robillard: Oh non! Norme, ça veut dire, M. le
Président, qu'on s'adresse à un programme en particulier et qu'il
y a des normes. Le programme a des normes. Bon. Par exemple, ça doit
venir du milieu, ça doit être sur 6 à 12 mois, on ne peut
pas donner plus de 35 000 $. Je donne des exemples de normes, pas pour
ce...
Le Président (M. Gautrin): Mais ça n'implique pas
la récurrence?
Mme Robillard: Non...
Mme Blackburn: Ah...
Mme Robillard: ...loin de là.
Le Président (M. Gautrin): Parfait.
Mme Blackburn: Mais dans...
Mme Robillard: Alors, ce sont des normes...
Une voix: Ça s'oppose à discrétionnaire.
Mme Robillard: Voilà!
Le Président (M. Gautrin): Parfait.
Mme Robillard: Le mot "norme" s'oppose à
"discrétionnaire".
Mme Blackburn: Oui. Mais généralement, pour ce
genre d'activité là, il y a une espèce de
récurrence, c'est-à-dire que ce sont généralement
les mêmes organismes. Je sais comment ça se passe dans ma
région. À l'Université Laval aussi, pour y avoir
assisté à quelques reprises. Ce sont généralement
les mêmes organismes qui présentent, année après
année, dans le cadre d'une activité spécifique, un projet
d'exposition. Alors, ça finit par être un peu récurrent
parce qu'autrement ils ne pourraient pas, d'une année à l'autre,
préparer les activités. C'est le reproche, d'ailleurs, qu'on
fait. C'est norme parce que ça
répond à certaines nonnes, mais c'est souvent aussi
récurrent parce que ce sont sensiblement les mêmes organismes, les
mêmes départements qui font la demande. Alors, je voulais juste
savoir, par rapport à ce qu'ils ont obtenu l'an passé... Il y a
de bonnes chances qu'ils aient tenu une telle activité l'an passé
et, en 1988-1989, 1989-1990, est-ce qu'ils ont eu la même subvention?
Mme Robillard: Oui, M. le Président. Mme Blackburn:
C'est ça.
Mme Robillard: On m'informe que, l'an dernier, c'est autour de 25
000 $.
Mme Blackburn: D'accord.
Le Président (M. Gautrin): C'était une augmentation
de 2900 $. Ça dépasse les 10 %. Ça va plus loin que
l'augmentation du coût de la vie. Encore, l'Université Laval est
favorisée.
Mme Blackburn: Bien.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: On le savait...
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn:... les gars de l'UDM.
Une voix: II faut souligner l'appartenance.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous acceptez...
L'engagement 2 est-il vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Nous passons à
l'engagement 4, à moins qu'il n'y ait des questions... Subvention
normée encore, la Semaine des sciences.
Mme Blackburn: Oui, même question. Le Président
(M. Gautrin): Même question. Mme Blackburn: Comment ça
se... Mme Robillard: Par rapport à l'an dernier?
Mme Blackburn: Parce que, les semaines des sciences, on va les
retrouver un peu partout. Je voudrais juste savoir si le budget global
consacré à cette activité est maintenu ou s'il a connu une
diminution.
Mme Robillard: Les trois sont ensemble.
Mme Blackburn: Ça a diminué chez vous comme chez
nous.
Le Président (M. Gautrin): Autrement dit, l'ensemble des
budgets... Ce que vous posez comme question, Mme la députée de
Chicoutimi...
Mme Blackburn: L'ensemble de cette...
Le Président (M. Gautrin):... c'est l'ensemble des sommes
attribuées aux semaines des sciences et aux expositions...
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin):... c'est-à-dire à
la vulgarisation scientifique dans les expositions. C'est ça votre
question, essentiellement.
Mme Blackburn: Oui, c'est le soutien à la Semaine des
sciences. C'est organisé par différents organismes dans les
régions.
Le Président (M. Gautrin): Spécifiquement, le
soutien à la Semaine des sciences.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin): O. K. Alors, est-ce que vous
pouvez répondre, Mme la ministre, ou si vous voulez prendre la question
et répondre ultérieurement?
Mme Robillard: Non, M. le Président. Ce que je pourrais
faire remarquer aux membres de la commission, c'est qu'il s'agit ici, pour la
Semaine des sciences, du deuxième versement. Nous avons bien vu,
tantôt, qu'il y avait un montant global qui incluait l'ACFAS, la Semaine
des sciences et l'Agence Science-Presse.
Mme Blackburn: Oui, trois subventions.
Mme Robillard: Alors, il s'agit ici du deuxième versement
qui est donné à la Semaine des sciences. Concernant cette
subvention, l'an dernier, il y avait eu 84 000 $ qui avaient été
donnés. On ne voit pas là de différence apparente et pas
de diminution. Par ailleurs, on va voir plus loin dans les engagements
financiers, M. le Président, concernant, justement, la Semaine des
sciences, que, là, il y a une différence sur le budget. Pourquoi?
Parce qu'on a changé complètement la formule. Alors, on pourra y
revenir peut-être un peu plus loin dans le budget concernant la Semaine
des sciences. Mais concernant celle de novembre 1989, comparativement à
l'année antérieure, ça a été reconduit.
Le Président (M. Gautrin): Parfait.
Mme Blackburn: Je ne me le rappelle pas de mémoire, mais
la subvention de 1989... Là, on est
à celle de 1989.
Le Président (M. Gautrin): II y a celle de l'année
passée que vous voulez.
Mme Robillard: On va la voir plus loin.
Mme Blackburn: Oui, je sais qu'on la voit plus loin, mais de
mémoire, comme ça...
Mme Robillard: Non, je ne l'ai pas. Mme Blackburn: Non?
Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Quand on y arrivera, on
verra.
Mme Blackburn: J'y reviendrai tantôt.
Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci, c'est
vérifié. L'engagement 8, à moins qu'il n'y ait des
questions de la part de mes collègues ministériels. Non? Merci.
L'engagement 8. Alors, c'est un contrat.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a eu deux versements?
Mme Robillard: Pardon? Excusez-moi, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Mme la députée de
Chicoutimi, vous avez des questions sur le contrat?
Mme Blackburn: L'engagement 8, le contrat entre le Bureau des
projets spéciaux et l'Université Concordia pour
l'évaluation du Programme de soutien et de renforcement des liaisons
universités-industries et de la recherche dite de transfert. Deux
questions. Lorsqu'on parle du Programme de soutien et de renforcement des
liaisons universités-industries, est-ce qu'il s'agit seulement des
activités de l'Université Concordia avec les industries ou, de
façon générale, du gouvernement qui veut avoir une
évaluation un peu plus précise des rapports qui existent entre
les universités et les industries?
Mme Robillard: De fait, M. le Président, il s'agit ici
d'un programme...
Mme Blackburn: Oui.
Mme Robillard: ...que nous avions au ministère, qu'on
appelait LUI, liaison universités-industries. Le contrat qui a
été donné à Concordia, c'est d'évaluer
l'ensemble du programme.
Mme Blackburn: D'accord. Est-ce qu'il y a un rapport qui a
été rendu et est-ce qu'on peut l'avoir?
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que le contrat est
terminé? Est-ce que le rapport est fait?
Mme Blackburn: Normalement, pour 1989-1990...
Le Président (M. Gautrin): Ça devrait. Mme
Blackburn: Oui.
Mme Robillard: Le rapport est terminé. Il a
été déposé et on peut sûrement le remettre
aux membres de la commission.
Mme Blackburn: Ce sera fait, oui.
Mme Robillard: Entre parenthèses, je peux vous dire, par
ailleurs, M. le Président, que ce programme, tel quel, n'existe plus au
ministère de l'Enseignement supérieur, au moment où on se
parle, et vous voyez le lien avec les centres de liaison et de transfert qu'on
a maintenant.
Le Président (M. Gautrin): Très bien. Est-ce que
vous avez d'autres questions? Pas d'autres questions? Est-ce qu'on
considère que l'engagement 8 est vérifié?
Mme Blackburn: Oui, pour autant qu'on ait le rapport.
Le Président (M. Gautrin): Oui, bien sûr. J'ai
compris que vous alliez avoir le rapport, bien sûr.
Mme Blackburn: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Alors, j'imagine que vous allez
avoir la gentillesse de nous dire, en décembre, ce qu'on doit
regarder.
Mme Blackburn: En décembre, il n'y en a pas. Janvier.
Le Président (M. Gautrin): II n'y en a pas en
décembre?
Mme Blackburn: Non.
Janvier 1990
Le Président (M. Gautrin): Alors, en janvier, il y en a
un, c'est l'engagement 1.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Moi, j'ai une question. Mme la
députée de Chicoutimi, vous voulez poser la première
question, sinon je la pose.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre.
Mme Robillard: M. le Président, on est en janvier,
à quel engagement?
Le Président (M. Gautrin): Janvier, engagement 1 sur le
Fonds FCAR.
Mme Blackburn: Comme on est déjà un an et plus en
retard, il est toujours difficile de poser des questions pertinentes
là-dessus, sauf que je sais que le FCAR avait présenté, il
y a trois ans, un plan de développement sur cinq ans qui, finalement,
n'avait pas été accepté. Est-ce qu'on reviendra sur cette
question? Est-ce que c'est prévu que vous le ferez à l'occasion
d'un prochain exercice financier? (14 h 45)
Mme Robillard: M. le Président, présentement, je
voudrais bien situer la question. D'abord, il s'agit d'un plan triennal.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Robillard: Le Fonds FCAR doit toujours présenter un
plan triennal d'activité qui est révisé annuellement.
Alors, présentement, par exemple, j'ai en cours les orientations du
Fonds FCAR. Donc, son plan triennal 1990-1993 est en train d'être
étudié et analysé pour prendre la décision,
premièrement, sur la première année au niveau du budget
et, sur les deux autres années, les orientations ministérielles
concernant le Fonds.
Mme Blackburn: Est-ce que vous faites référence...
Parce que annuellement, ils le révisent, mais, lorsque vous parlez du
plan de développement 1990-1993, est-ce que vous faites
référence au plan de développement qui avait
été déposé il y a une année?
Mme Robillard: M. le Président, je vais peut-être
demander de repréciser la question parce que, vous savez, il s'agit d'un
plan triennal, mais qu'on révise chaque année. Comme, par
exemple, si on en a un do 1989 à 1992, quand il est
révisé, il redevient 1990-1993. Après ça, il
revient 1991-1994. C'est un petit peu comme ça fonctionne dans les plans
quinquennaux d'investissements dans les milieux universitaires.
Mme Blackburn: Oui, je sais. Évidemment, ils doivent se
réajuster en fonction des décisions qui sont prises qui
favorisent leur vision du développement ou non, et comme ils sont
obligés de réviser à la baisse depuis... On y reviendra
quand on examinera les crédits. Mais vous faisiez
référence au plan de développement 1990-1993 lorsque je
vous ai posé la question.
Mme Robillard: Actuellement à l'étude, celui que
j'ai.
Mme Blackburn: Alors, ça va être celui de
1991-1994.
Mme Robillard: C'est bien 1990-1993, M. le Président.
Mme Blackburn: Alors, il y a toujours une année de retard.
On est en 1991, si je ne m'abuse. On a vieilli d'une année le 1 er
janvier.
Mme Robillard: Cette année, de façon
particulière, le Fonds n'a pas été en mesure de
déposer son plan avant le mois de décembre 1990, de sorte que le
gouvernement a fait une avance au Fonds pour qu'il continue ses
opérations et, suite au dépôt qui a été fait
en décembre, c'est celui-là qui va être adopté de
façon officielle, 1990-1991.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on pourrait avoir copie du plan de
développement du FCAR, celui qui a été
déposé en décembre 1990?
Mme Robillard: Celui qui a été
déposé? Mme Blackburn: Oui.
Mme Robillard: Sûrement. Il n'y a pas de
problème.
Mme Blackburn: S'il vous plaît.
Le Président (M. Gautrin): Moi, j'aurais une question
à poser sur cet engagement financier. Sur les 32 000 000 $ qui ont
été accordés au Fonds, est-ce qu'à l'heure actuelle
c'est le... Vous savez qu'il y avait eu une réforme du programme
ÉQUIPE qui avait été engagée depuis deux ans,
est-ce que ça a permis de maintenir la réforme du programme
ÉQUIPE, parce que le programme ÉQUIPE est quelque chose qui
fonctionne sur une base triennale? Première question.
Deuxième question: Est-ce que le programme de subvention à
la recherche dans les cégeps qui était un programme important,
qui était en voie d'être à l'étude encore
l'année dernière, a pu être financé à
l'intérieur de l'enveloppe des 32 000 000 $? C'est ma deuxième
question.
Ma troisième question: Où en est-on dans les montants des
bourses au niveau de la maîtrise, au niveau du doctorat et des bourses
postdoctorales à l'intérieur du Fonds FCAR dans cette enveloppe
de 32 000 000 $? Peut-être que vous ne pouvez pas me répondre
maintenant, mais simplement si vous pouviez me répondre
ultérieurement.
Mme Robillard: M. le Président, si vous voulez simplement
me rappeler votre première question.
Le Président (M. Gautrin): Ma première
question était versus le programme ÉQUIPE du Fonds FCAR.
Le plan du programme ÉQUIPE qui est basé sur une planification
triennale, est-ce que la planification a pu s'adapter complètement
à l'intérieur de ce montant-là? Vous savez qu'il y a eu
une modification du programme ÉQUIPE qui avait été faite
il y a deux ans. Donc, il devait se poursuivre année après
année. Est-ce que vous avez pu le faire à l'intérieur de
cette enveloppe-là?
Mme Robillard: M. le Président, je vais profiter de
l'occasion peut-être, si vous me le permettez...
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr.
Mme Robillard: ...pour vous présenter les gens qui
m'accompagnent: à ma droite, mon sous-ministre, M. Pierre Lucier;
à ma gauche, mon directeur de cabinet, M. Marc Saint-Pierre, et le
sous-ministre adjoint à la Science, M. Guy Létourneau. Je vais
demander au sous-ministre, M. Pierre Lucier, de répondre de façon
précise à vos questions détaillées.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Lucier (Pierre): Concernant les nouveaux programmes, M. le
Président, je crois qu'il faut qu'on se réfère au mode
d'approbation budgétaire que vous connaissez. Le plan triennal est
toujours adopté au plan budgétaire pour sa première
année de fonctionnement. Pour ce qui est des ans deux et trois, c'est
à titre d'orientation. Alors, comme vous avez suivi vous-même de
très près ce genre de dossier là, vous savez qu'en
année deux du plan des équipes le Fonds FCAR a dû faire du
réaménagement pour maintenir un taux de succès acceptable.
Il l'a fait à même des réaménagements
budgétaires. Je crois que c'est la piste qu'il faut souligner pour
comprendre ce qui a pu se passer.
Le plan suit donc son cours, non pas nécessairement avec... Il
suit son cours selon les enveloppes budgétaires qui ont
été effectivement votées par l'Assemblée nationale.
Il faut répéter que c'est seulement la première
année qui avait été formellement adoptée au plan
budgétaire. Alors, les deux autres années, de toute façon,
doivent être gérées à l'intérieur des
enveloppes votées par l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous me permettez
quand même de vous repréciser ma question? Les subventions aux
équipes sont en général des subventions de trois ans. Les
subventions aux centres sont des subventions de trois ans et,
éventuellement, des subventions de cinq ans. Lorsqu'on a des montants
qui n'évoluent pas en croissance, à ce moment-là, dans les
équipes qui arrivent au renouvellement à l'année T, elles
peuvent avoir un taux de succès qui est beaucoup moins grand où,
par exemple, le taux de financement des centres... parce que le financement des
centres est donné soit sur une base de cinq ans, soit sur une base de
trois ans.
M. Lucier: C'est exact. Il faut toujours attendre qu'une cohorte
libère des fonds pour pouvoir continuer avec une cohorte
d'importance.
Le Président (M. Gautrin): Oui, mais, avec ces
fonds-là, qu'est-ce que vous avez pu réussir à faire dans
l'année? Est-ce qu'on a pu... parce que, moi, j'ai quand même des
informations du Fonds FCAR qui pensait qu'ils n'avaient pas assez de fonds
à l'époque pour pouvoir poursuivre réellement le
développement et maintenir, ne pas pénaliser les équipes
qui arrivaient à renouvellement dans cette année-là.
Est-ce que vous avez réussi à vous en sortir ou pas? Vous avez
pris dans quelle masse budgétaire?
M. Lucier: Le Fonds FCAR a réussi à s'en sortir en
faisant du réaménagement cette année, en particulier en
réaffectant à ce programme-là la subvention dite
générale, puisque maintenant il y a des frais indirects qui sont
versés à toutes les universités.
Le Président (M. Gautrin): C'est-à-dire que vous
avez coupé des subventions à des universités.
M. Lucier: Nous n'avons rien coupé. Le Fonds FCAR a
réaménagé ses programmes...
Le Président (M. Gautrin): C'est-à-dire que le
Fonds FCAR a coupé les subventions directes aux universités.
C'est ça?
M. Lucier: Non. Le Fonds FCAR a supprimé sa subvention
dite générale, une espèce de montant de base-Le
Président (M. Gautrin): Aux universités.
M. Lucier: ...donné à toutes les universités
qui font de la recherche, pour pouvoir honorer, si je peux dire, de meilleurs
taux de succès au programme EQUIPE.
Le Président (M. Gautrin): Par rapport au soutien à
la recherche dans les cégeps, vous saviez que le programme avait
été déphasé. Où en est-on actuellement
à l'intérieur du Fonds FCAR sur le soutien à la recherche
dans les cégeps?
M. Lucier: En ce qui concerne la recherche dans les
collèges, vous savez que le programme a pour ainsi dire deux
pôles. Il a, comme plus gros pôle, un nombre de postes de
dégagement qui ne sont pas comme tels au Fonds FCAR, et il y a
un montant de l'ordre d'à peu près 250 000 $ qui est
là depuis le début du programme et qui provient, en fait, des
fonds collégiaux et qui continue d'être accordé, en lien
avec les postes dégagés.
Alors, ce programme-là est toujours en cours, mais nous sommes en
période de, je dirais, réflexion sur la manière de
poursuivre l'aide à la recherche au collégial parce que
derrière ce programme-là il y a aussi, je dirais, le cadre
général du rôle des colleges dans le système de
recherche québécois. Et Mme la ministre sera sans doute à
même, dans les prochains mois, de faire connaître avec
précision et au Fonds FCAR et aux cortèges et aux
universités ce qu'elle entend proposer comme modèle de
contribution de l'enseignement collégial dans le système de la
recherche.
Mais, jusqu'à preuve du contraire et jusqu'à plus ample
développement, les choses fonctionnent comme je vous le dis,
c'est-à-dire avec à peu près 250 000 $ et un certain
nombre de postes de dégagement qui sont prévus d'ailleurs aux
conventions.
Le Président (M. Gautrin): C'est-à-dire que le
remplacement du programme ACSAIR? ne s'est pas fait alors?
M. Lucier: Pas pour le moment. Il continue sous un autre nom,
d'ailleurs, il s'appelle ACC. Enfin, c'est l'équivalent. Il continue
encore jusqu'à ce que des orientations plus précises soient
données au Fonds et aux collèges.
Le Président (M. Gautrin): O.K. Donc, il y aurait bien
d'autres questions mais, enfin, évidemment, je pense que... Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui. Ces orientations quant à la place des
collèges dans le réseau de recherche, la reconnaissance au
financement de la recherche dans les collèges, quand cette
décision devra-t-elle être prise et annoncée? Vous savez
comme moi, sans doute, que les collèges réclament une
reconnaissance de la recherche et un financement adéquat. Est-ce que
c'est dans cette direction-là que ça va? Vous ne me le direz pas
tout de suite. Vous pourriez me dire à quel moment vous avez l'intention
de rendre votre décision. Le sous-ministre nous parle du printemps.
Mme Robillard: Sûrement que d'ici deux à trois mois,
M. le Président, je serai en mesure de clarifier, je pense, les
orientations en matière de recherche et la place des collèges
dans l'ensemble de notre système de recherche au Québec.
Le Président (M. Gautrin): Ce qui est très
important.
Mme Blackburn: Oui, je le pense aussi. Je trouve qu'ACSAIR a
joué un rôle particulièrement important en matière
d'émergence de la recherche dans les collèges et qu'on n'a pas un
bassin de chercheurs tel au Québec qu'on puisse en négliger une
partie. Malheureusement, on prend le dossier un peu tard parce que lorsqu'on a
créé les cégeps, et je pense en particulier à des
cégeps dans la grande région de Montréal, pour ne pas les
nommer, Dawson... et les collèges anglophones en particulier où
vous retrouviez parmi les professeurs un nombre important d'entre eux qui
détenaient une formation de 2° et 3° cycles, qu'on a
complètement laissés pour compte parce qu'ils se sont
retrouvés isolés des équipes de recherche universitaire
et, finalement, leur capacité d'effectuer de la recherche en a pris...
Je veux dire que ça s'est perdu parce qu'on dit que, dans cinq ans, on
perd plus ou moins sa capacité. Mais on n'a pas tant de chercheurs au
Québec qu'on puisse, parce qu'ils se trouvent dans un réseau
qu'on a créé, laisser pour compte. Et, dans ce sens-là, je
pense qu'il faut réfléchir beaucoup aux arguments qui ont
été avancés par le réseau collégial pour
qu'on leur fasse une place, une reconnaissance réelle. Alors, je
souhaite juste. . Est-ce que je peux vous demander: Avez-vous l'intention de
prendre en compte les remarques et les recommandations qui ont
été faites par le réseau collégial à cet
égard et est-ce qu'on peut espérer que vous ferez preuve d'un peu
plus d'ouverture que votre prédécesseur là-dedans? Pardon?
Elle dit: Un peu partout. Je n'ose pas le dire à votre place. Si je
comprends le sens de...
Mme Robillard: M. le Président, sûrement. Ça
fait à quelques reprises depuis que je suis en poste que je rencontre
les représentants des collèges, on a l'occasion d'en discuter et
d'échanger sur le sujet. Je pense qu'eux aussi attendent la position de
la ministre concernant leur place dans le système de recherche. Alors,
sûrement que j'en tiendrai compte.
Mme Blackburn: Ma question, ce n'était pas ça.
C'était: Est-ce que vous allez faire preuve de plus d'ouverture, sur
cette question, de plus d'ouverture d'esprit que votre
prédécesseur?
Le Président (M. Gautrin): Plus d'ouverture que...
Mme Blackburn: À entendre votre réaction, j'ai
l'impression que oui, que vous ne vous logez pas tout à fait dans le
même camp. Je ne suis pas certaine de bien interpréter.
Mme Robillard: M. le Président, j'ai une aussi grande
ouverture de coeur que mon prédécesseur.
Mme Blackburn: On ne le sait pas.
Le Président (M. Gautrin): C'est non pertinent.
Mme Blackburn: J'aillais quasiment dire que c'est
inquiétant mais...
Le Président (M. Gautrin): Non, non. Non pertinent. Est-ce
que vous avez d'autres questions?
M. Gendron: M. le Président, je vais être
obligé d'entrer dans la danse.
Mme Robillard: M. le Président, sûrement que, l'an
prochain, les membres de la commission pourront juger de mon ouverture.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça.
Mme Blackburn: Mais il faudrait peut-être ne pas attendre
l'an prochain. Il faudrait qu'on voie ça un peu dans les
crédits.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Est-ce que vous avez
d'autres remarques?
Mme Blackburn: II me semble qu'après cinq ans...
Le Président (M. Gautrin): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 1 est
vérifié. Qu'est-ce que vous avez en janvier encore là?
Mme Blackburn: L'engagement 2.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 2, en janvier.
Subvention normée aux activités de diffusion de la culture. Vous
savez qu'il y avait une association de didactique à Chicoutimi.
Mme Blackburn: Alors, sur la liste des organismes, il n'y avait
pas de question, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Pas de question sur
l'engagement 2. Vérifié. Bon. Alors, le prochain, en janvier.
Mme Blackburn: Février.
Le Président (M. Gautrin): Février. Donc, c'est
fini pour janvier.
Mme Blackburn: Février, les engagements 2 et 4. (15
heures)
Février
Le Président (M. Gautrin): Attendez. Février, les
engagements 2 et 4. Alors, février, engagement 2, la
Société minéralogique de l'Amiante. Un petit 28 000 $. Pas
de question?
Mme Blackburn: Pas de question.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Merci.
Engagement 4, 25 000 $ pour le Salon international de la jeunesse. Pas de
question?
Mme Blackburn: Est-ce que c'était pour le Salon de 1990?
Je me le suis demandé. Généralement, les subventions ne
rentrent pas avant les événements trop, trop.
Mme Robillard: De fait, M. le Président, il s'agissait
là de la réalisation du secteur scientifique au 11e Salon qui
s'est tenu en mars-avril 1990.
Mme Blackburn: Cette année, combien prévoyez-vous
leur donner? Parce qu'il se tient aussi... Parce que comme vous, sans doute,
j'ai reçu des demandes d'aide.
Mme Robillard: Oui. Le montant n'est pas encore
déterminé, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Bientôt, ils vont avoir
la surprise. Ils vont faire les "previews" aujourd'hui.
Mme Blackburn: Est-ce que ça va être du même
ordre? Indexé?
Le Président (M. Gautrin): Ah! Vous n'aurez pas la
réponse, Mme la député de Chicoutimi, vous n'aurez pas la
réponse.
Mme Robillard: Vous savez, M. le Président, il va falloir
regarder... Bon. Là, il s'agissait du secteur scientifique qui
comprenait vraiment des volets qui rentraient dans la mission du
ministère. On va regarder la demande de cette année. C'est
toujours ce qu'on fait chaque année. Je pense que le thème de
cette année, c'est sur la drogue. Est-ce qu'il y a une dimension
scientifique avec des volets, etc.? C'est dans ce cadre-là que le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science
intervient, c'est toujours sujet à... Alors, dépendamment de la
programmation, mais...
Le Président (M. Gautrin): Vous nous informerez, le cas
échéant. Merci. Est-ce que... Non. L'engagement 4 est-il
vérifié?
Mme Blackburn: L'engagement 4 est vérifié.
Mars
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, maintenant, on
passe en mars. Mars 1990. Qu'est-ce que vous nous mettez au menu, Mme la
députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Un instant. Mars 1990. Donc, les engagements 2 et
3.
Le Président (M. Gautrin): Les engagements 2 et 3 au menu
de mars 1990. Le Séminaire de Sherbrooke. Ça, c'est très
questionnable.
Mme Blackburn: Oui. Je me suis demandé quel avait
été le poids du député de Sherbrooke dans
l'aHocation d'une subvention au Séminaire...
Le Président (M. Gautrin): Vous remar querez que c'est
dans le comté de Saint-François.
Mme Robillard: Alors, c'est une intervention de l'ex-ministre des
Affaires culturelles...
Des voix: Ha, ha, ha! Mme Blackburn: Comment ça
s'appelle? Le Président (M. Gautrin): Alors, ça va? Mme
Blackburn: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 4. C'est
ça que vous voulez avoir aussi en mars? C'est ça que vous
vouliez, n'est-ce pas? Les engagements 2 et 4?
Mme Blackburn: C'était 2 et 3.
Le Président (M. Gautrin): 2 et 3. Excusez-moi. Alors,
l'engagement 3. La subvention...
Mme Robillard: M. le Président, il me semble que
l'engagement 3 a été retiré et qu'il avait
déjà été présenté aux engagements du
mois de novembre 1988.
Le Président (M. Gautrin): En tout cas. Pour le cas
où il n'ait pas été retiré, on peut le
vérifier deux fois.
Mme Blackburn: Comme on peut difficilement vérifier ce que
vous nous dites... Est-ce qu'on peut savoir quel est le pourcentage de
financement qui vient du ministère et d'autofinancement à cette
association, à l'ACFAS?
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
Mme Blackburn: Le pourcentage d'autofinancement?
Mme Robillard: M. le Président, la subvention du MESS
représente environ 18 % du budget global de l'organisme. Les autres
sources de subvention pour l'Association sont les conseils de recherche
fédéraux - il y en a trois différents -le ministère
fédéral responsable de la science et de la technologie, les
cotisations des membres, les revenus du congrès annuel et les revenus
publicité.
Le Président (M. Gautrin): Un organisme rentable.
Mme Blackburn: Ils rentabilisent à combien? Quelle est la
subvention?
Mme Robillard: La subvention au total: 1 000 016 $.
Une voix: C'est le budget ça.
Mme Robillard: Excusez-moi. Le budget de l'organisation.
Mme Blackburn: Oui. Et la subvention du fédéral
représente quel pourcentage? Parce qu'il doit y avoir un détail,
j'imagine.
Mme Robillard: Non. M. le Président, je n'ai pas le
détail avec moi.
Mme Blackburn: Une ventilation?
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors,
écoutez...
Mme Blackburn: Parce que, M. le Président, je ne vous
cache pas qu'en commission constitutionnelle, à mon grand
étonnement, chaque fois qu'on a entendu des scientifiques qui viennent
des universités, n'importe où, leur grande inquiétude,
c'est que, si jamais on a enfin notre pays du Québec, est-ce qu'on va
avoir en même temps des subventions du fédéral?
C'était à peu près ça, là, ce n'était
pas... En tout cas, ça ne volait pas haut, à mon avis, et
ça avait une préoccupation qui, quand même, méritait
de retenir notre attention. La grande question, c'est: Est-ce que le
Québec investira l'équivalent de ce qu'on va
récupérer, au moins en matière de recherche et de
développement? Et, à cet égard, ils ont raison. On avait
l'impression que c'étaient des intérêts personnels.
Première réaction, toujours un peu
désagréable...
Le Président (M. Gautrin): Bien, écoutez, c'est
purement hypothétique, c'est purement hypothétique.
J'espère qu'on s'entend bien, c'est purement hypothétique.
Mme Blackburn: Pour M. le président, oui, mais les
sondages nous disent le contraire.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Mme Blackburn: Vous allez devoir venir en région. Mais, je
veux dire, en dessous de cette préoccupation, il y avait vraiment une
préoccupation quant à la place qu'occupera la science et la
technologie, la recherche et développement au Québec, dans un
Québec souverain, et c'était une inquiétude importante
parce que - ça, c'est vrai aussi dans les affaires culturelles - mais
comme ils occupaient une grande partie de nos activités...
Le Président (M. Gautrin): Absolument! Absolument, quand
il s'agit... Ils avaient parfaitement raison.
Mme Blackburn: Et c'est avec nos impôts. Ils ne nous en
retournent pas tout à fait autant, mais ça, c'est une autre
chose.
M. Tremblay (Rimouski): Qu'est-ce que vous avez répondu
comme formation politique, là?
Mme Blackburn: J'ai répondu, comme formation politique,
qu'on irait chercher au moins 25 % des subventions fédérales;
mais ça, c'est autre chose.
Le Président (M. Gautrin): Je pense que le débat
serait extrêmement intéressant, mais hors d'ordre, j'imagine, dans
la vérification de...
Mme Blackburn: Non. Je voulais voir parce que ce sont des
préoccupations qui nous ont été exprimées par
plusieurs groupes. Ils voulaient savoir ce que ça représentait
comme pourcentage de financement à l'Association canadienne...
Le Président (M. Gautrin):...française...
Mme Blackburn: ...française pour l'avancement des sciences
(ACFAS).
Mme Robillard: M. le Président, je n'ai pas l'information
sur place avec moi, mais sûrement qu'on pourra faire parvenir ça
à Mme la députée de Chicoutimi.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Mme Blackburn: Très bien, je vous remercie.
Le Président (M. Gautrin): Alors, ceci fait que
l'engagement 3 est vérifié. Le débat a été
passionnant, on aurait pu le poursuivre pendant très longtemps.
Mme Blackburn: Ça, on reviendra. Il nous manque 280 000
000 $ par année en matière de RD.
Le Président (M. Gautrin): Je serais prêt à
vous répondre, mais je ne veux pas. Avril, qu'est-ce que vous avez
à nous suggérer dans avril?
Avril
Mme Blackburn: Avril, les engagements 1, 3 et 4.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Avril, 1. Tiens, l'APO
qui revient.
Mme Blackburn: Oui. M. le Président, j'ai fait prendre des
informations parce que je dois vous dire, à mon grand étonnement,
et aussi, je veux dire, je regrette, je déplore qu'il en soit ainsi...
J'ai fait vérifier une seconde fois si les informations que nous avions,
à l'effet qu'on s'apprêtait à mettre la clé sur ce
centre, étaient véridiques. On vient de me dire que oui, le
centre a été informé qu'effectivement la recommandation de
la ministre était à l'effet de mettre fin aux activités du
centre et j'ai tendu la perche, je pense, à plusieurs reprises, tout
à l'heure, et je le dis pour le déplorer: J'aurais
souhaité que la ministre fasse preuve d'un peu plus de transparence, je
le dis simplement, comme ça. Pour moi, l'engagement est
vérifié, mais je ne voulais pas dire n'importe quoi. Je pensais
qu'on pouvait le faire de façon un peu plus transparente, j'y reviens.
La vérification étant faite, à moins que la ministre nous
dise non, c'est fini, ce n'est pas vrai, les informations qu'ils ont
reçues sont fausses, jusqu'à preuve du contraire, les
employés ont la conviction qu'à compter du 1er avril on met fin
aux activités, sauf, évidemment, celles qui exigent d'être
menées à terme.
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre.
Mme Robillard: M. le Président, j'ai vraiment tout dit ce
que j'avais à dire concernant l'évaluation des centres. Encore
une fois et avec la plus grande transparence possible, je pense que, quand on
est en phase d'évaluation, de discussion, de réflexion, ce n'est
vraiment pas le temps de faire des annonces publiques, d'autant plus...
Mme Blackburn: Mais ils le savent déjà... Ils ont
été informés.
Mme Robillard: ...que le Conseil des ministres n'a pas encore
été saisi du dossier. Mais, aussitôt que le Conseil des
ministres en sera saisi, sachez que nous allons fournir toute l'information
nécessaire reliée à ce dossier-là.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
Mme Blackburn: Oui. Il me semble que c'était de l'ordre un
peu du respect qu'on doit
aux personnes qui ont consacré jusqu'à cinq ans de leur
vie dans des efforts pour rendre ce centre-là efficace. Il me semble
qu'il y a un minimum de respect qu'on leur doit, de les prévenir
suffisamment tôt du sort qui leur est réservé. Alors,
voilà, M. le Président, l'engagement est
vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Je pense que ce qui a
été dit... Mme la ministre.
Mme Robillard: Si vous me permettez, M. le Président, je
pense que, premièrement, tous les engagements qui ont été
pris envers le personnel de ce centre sont respectés par le gouvernement
et, deuxièmement, je suis certaine, et Mme la députée de
Chicoutimi peut le vérifier auprès du directeur du centre, qu'il
a eu ie plus grand respect de la ministre actuelle.
Mme Blackburn: Qu'il a eu ie plus grand respect de la part...
Mme Robillard: ...le plus grand respect de la part de la ministre
actuelle.
Mme Blackburn: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, l'engagement 1
est vérifié.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 3,
l'Association chrétienne des jeunes femmes de Montréal.
Mme Blackburn: Vous avez quelque chose contre?
Le Président (M. Gautrin): Absolument pas, ma chère
madame. Alors, vous avez des remarques? Moi, je n'ai pas de remarques.
Mme Blackburn: Non, je n'ai pas de remarques parce que je connais
le programme. Est-ce qu'on peut juste savoir sur quoi portait
l'activité? Je pense que généralement ça porte sur
l'invitation ou la promotion des sciences auprès des filles. Bon. C'est
généralement ce genre d'activité qui permet à ces
organismes d'aller chercher une subvention de soutien.
Le Président (M. Gautrin): Je pensais que vous n'aviez pas
de remarques.
Mme Robillard: De fait, il s'agit...
Mme Blackburn: Non. Pour ceux qui ne savent pas de quoi il
s'agit, là.
Mme Robillard: M. le Président, il s'agissait d'une
activité, c'est à l'intérieur du programme
d'activité du Y, là, les activités de la bricoleuse, dans
le fond, les femmes qui veulent vraiment s'assurer d'une base dans la
consolidation de leurs connaissances sur des cours de mécanique
automobile ou des choses comme ça. Ça fait que, donc, c'est
vraiment, c'est à l'intérieur des activités de la
bricoleuse au Y.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Vérifié.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 4 Ça, c'est
le Centre de santé des femmes du quartier Plateau Mont-Royal.
Mme Blackburn: C'est le même programme.
Le Président (M. Gautrin): Même programme?
Vérifié, pareil?
Mme Blackburn: Ça va Mai
Le Président (M. Gautrin): Merci. On passe au mois de mai.
Mme la députée de Chicoutimi, vous nous proposez quoi, au
menu?
Mme Blackburn: Je vous le dis, mais c'est les engagements 1 et
2.
Le Président (M. Gautrin): Le mois de Marie.
Mme Blackburn: Les engagements 1 et 2.
Le Président (M. Gautrin): C'est l'engage nient 1 pour
vous?
Mme Blackburn: Les engagements 1 et 2.
Le Président (M. Gautrin): C'est tout? Les engagements 1
et 2?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci Alors. .
Mme Blackburn: L'engagement 1, vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Le premier est
vérifié, pas de question de part et d'autre? Merci. L'engagement
2. Alors, on est toujours dans le programme de soutien aux activités de
diffusion de la culture scientifique. Je pense que c'est les mêmes
questions que vous aviez, les mêmes interrogations depuis le
début.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, si je comprends bien,
vous voulez savoir quel est
l'effort...
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin): ...du gouvernement.
Mme Blackburn: Oui. Si on maintient l'effort de soutien à
ces activités ou si, comme je l'appréhende, année
après année, il y a une diminution, une rationalisation.
Le Président (M. Gautrin): J'ai cru comprendre qu'il y
avait eu une augmentation, la dernière fois, mais enfin... Autrement
dit, la question, Mme la ministre, est de savoir, pour les subventions,
comparé à ce qui avait été donné
l'année précédente, quel a été le
pourcentage d'augmentation. Est-ce que c'est ça que vous voulez
savoir?
Mme Blackburn: Mais ça, c'est le budget de 1990-1991,
là.
Le Président (M. Gautrin): Oui, oui. Non, mais c'est...
Vous voulez savoir en 1988... C'est ça, là...
Mme Robillard: Non, c'est le même montant sur deux ans.
Mme Blackburn: Je suis sûre que ça va être
différent tantôt, la réponse, tu vas voir...
Mme Robillard: On m'informe, M. le Président, que c'est
sensiblement la même chose. C'est autour de 900 000 $ qui sont dans ce
programme-là.
Le Président (M. Gautrin): D'accord.
Mme Robillard: Habituellement, c'est autour d'une trentaine de
projets qui sont acceptés, à 30 000 $ par projet. Alors,
voilà, il n'y a pas eu de diminution substantielle.
Le Président (M. Gautrin): II faut se rendre compte de
l'effort particulier du gouvernement dans cette dimension-là, compte
tenu des restrictions budgétaires.
Mme Robillard: Ça continue, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui. Je m'excuse, j'ai été distraite
un moment. Vous disiez donc que par rapport au budget de 198... Ça,
c'est pour 1989-1990 et 1990-1991, c'est la même chose, sans tenir compte
de l'indexation et des nouvelles TPS et tout ça, là...
Mme Robillard: Ça, c'est un autre débat, M. le
Président.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, en effet.
Juin et juillet
Le Président (M. Gautrin): Oui. Juin... Mme Blackburn:
Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié,
celui-là. Pour juin?
Mme Blackburn: Les engagements 1, 3, 4, 5, 7,10 et 11.
Le Président (M. Gautrin): Oh, aïe, aïe...
Ça, juin, c'est un gros, hein?
Mme Blackburn: Oui. Alors, FCAR.
Le Président (M. Gautrin): C'est dans juillet qu'il faut
chercher?
Une voix: Dans juillet.
Le Président (M. Gautrin): C'est dans juillet. Bon. Alors,
on commence la première page de juillet, et vous commencez par
l'engagement 1, c'est ça?
Mme Blackburn: Oui. FCAR.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, FCAR, vous
vérifiez, ou bien même question que la dernière fois,
même réponse? (15 h 15)
Mme Blackburn: Oui, c'est toujours au niveau de l'effort, mais
comme je connais un peu... bien, moins bien que vous, je dois l'avouer, il
aurait fallu que je remette mes informations à jour. J'ai suivi surtout
la création de cet organisme, l'implantation des premiers volets, ACSAIR
et tout ça... Finalement, je sais comme vous que c'est loin de
répondre à ce qui était estimé être les
demandes minimales du FCAR dans son plan de développement. Ça,
ça ne relève pas de vous, de votre prédécesseur. Je
ne vous demanderai pas si vous avez la même ouverture d'esprit ou plus,
mais... Et comme on aura l'occasion d'en reparler aux crédits... Mais
quand même, une question: Est-ce qu'on lui a demandé de limiter
les dépenses de manière à ce qu'il y ait un peu de
périmés dans ces enveloppes-là? Comment est-ce qu'on
fonctionne? Je peux toujours vous poser la question. Vous ne nous le direz pas,
là, mais...
Une voix: Je ne le pense pas.
Mme Robillard: Non, M. le Président. À date,
vraiment pas. Il fonctionne avec le budget
qui lui a été accordé.
Le Président (M. Gautrin): J'ai une question, moi, Mme la
ministre, sur le Fonds FCAR. Est-ce que je comprends bien? Si je compare
janvier 1990 à juillet 1990, vous êtes passés d'une
subvention de 32 000 000 $ à 45 000 000 $. Est-ce que c'est
ça?
Mme Blackburn: II y a un transfert d'activités qui est
passé de...
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que c'est pour les
mêmes activités?
Mme Blackburn: Oui, c'est ça. C'est pour ça qu'ils
ne termineront pas...
Le Président (M. Gautrin): Monsieur...
Mme Blackburn: ...le contournement de Rimouski.
Mme Robillard: M. le Président, je vais passer la parole
à M. Lucier.
Le Président (M. Gautrin): M. Lucier.
M. Lucier: C'est parce qu'ici joue la répartition des
années financières et des versements en acompte. Ces
chiffres-là ne donnent pas le chiffre du budget du Fonds. Ce sont
plutôt les versements et il faut aussi tenir compte de la date du 1er
avril qui n'a rien à voir avec les années universitaires. Alors,
on n'aurait pas une bonne idée de ce qui est versé au Fonds si on
prenait simplement ces chiffres-là, s'il s'agit d'acomptes.
Mme Blackburn: II faut vraiment regarder le...
Le Président (M. Gautrin): Mais peut-être... Est-ce
que vous pourriez, donc, donner ce qui a été effectivement
versé au Fonds? Pourriez vous déposer ça?
M. Lucier: Excusez-moi?
Le Président (M. Gautrin): Pourriez-vous déposer ce
qui a été effectivement versé au Fonds si ce
chiffre-là ne donne pas une bonne idée?
M. Lucier: Pour la période du 1er juin 1990 au 31 mai
1991, ce qui est l'année du Fonds, c'est 45 272 000 $ et des
poussières.
Le Président (M. Gautrin): Donc, ça, c'est pour
l'année...
M. Lucier: C'est 45 000 000 $.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Mme Blackburn:
Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Le
deuxième au menu, c'est l'engagement 3.
Mme Blackburn: Oui
Le Président (M. Gautrin): Merci
Mme Blackburn: Est-ce que la ministre a l'intention de
ressusciter le projet de la maison des sciences?
Mme Robillard: Pardon, M. le Président? Si...
Mme Blackburn: Je demandais si vous aviez l'intention de
ressusciter le projet de la Maison des sciences, à Montréal. Il y
avait une loi, il y avait un budget quand le gouvernement actuel a pris le
pouvoir.
M. Gendron: Mais il n'avait pas d'argent.
Mme Blackburn: Je me demandais juste si c'était dans vos
projets de créer l'équivalent d'un musée des sciences ou
d'une maison des sciences à Montréal, tel que la loi avait
été déposée.
Mme Robillard: Un musée québécois des
sciences et de la technologie.
Mme Blackburn: Oui. Il appelait cela la Maison des sciences.
Mme Robillard: Oui. Pas à court terme, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Sur l'engagement, les 25 000 $,
c'est vérifié?
M. Gendron: Oui. Le Président (M. Gautrin): Merci.
Mme Blackburn: À 25 000 $...
Le Président (M. Gautrin): Oui.
Mme Blackburn: ...ce n'est pas une maison des sciences.
Mme Robillard: Mais non.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien évident.
Mme Robillard: Ça n'a rien à voir. Mme
Blackburn: C'est vérifié.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 4. Mme
Blackburn: L'engagement 4.
Le Président (M. Gautrin): L'Institut botanique.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié pour
l'engagement 4.
Mme Blackburn: L'engagement 5...
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 7.
Mme Blackburn: L'engagement 5.
Le Président (M. Gautrin): Vous m'avez donné
l'engagement 5 aussi dans votre menu?
Mme Blackburn: L'engagement 5. M. Gendron: Oui. Mme
Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi, je ne l'avais pas
noté.
Mme Blackburn: L'engagement 5. Est-ce que...
Le Président (M. Gautrin): Je ne sais pas où j'ai
mis mes lunettes.
Mme Blackburn: Ce vidéo-là servait à de la
publicité, de l'information. Est-ce qu'il a été
disponible, distribué?
Mme Robillard: C'est un vidéo de postproduction, comme
vous voyez, à la suite d'une expédition qui a été
faite dans le Nouveau-Québec. Peut-être que le sous-ministre, M.
Létourneau, pourrait donner des détails
supplémentaires.
M. Létourneau (Guy): La subvention a servi à... Le
film était déjà prêt et notre subvention a permis
d'utiliser les techniques d'infographie, en fait, pour présenter soit de
l'animation ou autre, pour rendre le film un peu plus attrayant pour la
clientèle. Ce film a été soumis au dernier Festival
international du film qui a eu lieu à Palaiseau, en France, en novembre
dernier. H a gagné un prix, d'ailleurs. L'entente que nous avons avec
cette société, c'est que le ministère peut l'utiliser
à des fins d'utilisation pédagogique et il est également
disponible. Le vidéo pourrait être acheté au coût, en
fait, du... au coût de la cassette, finalement. C'est le genre d'entente
qu'on a avec ces... Mais c'est un excellent document.
Mme Blackburn: Oui, je n'en doute pas. Destiné à
quelle clientèle?
M. Létourneau: Le public en général, ou
encore...
Mme Blackburn: Le public en général. M.
Létourneau: ...dans les écoles. Mme Blackburn:
Merci.
Le Président (M. Gautrin): De l'ignorance. Le
cratère du Nouveau-Québec, c'est quoi?
M. Létourneau: Le cratère du
Nouveau-Québec...
Mme Blackburn: Alors, on vous enverra la bobine.
M. Létourneau: II n'y a qu'un seul cratère, en
fait. Tout le monde le connaît, il me semble, le cratère du
Nouveau-Québec.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): Moi, je suis ignorant.
Mme Blackburn: C'est ça. Moi, j'ai dit: Vous lui enverrez
la bobine.
Une voix: II est nouveau au Québec.
Mme Blackburn: II est nouveau. Il faut lui pardonner.
M. Létourneau: C'est un très bel accident
géologique, qui est dû à la chute d'une
météorite.
Le Président (M. Gautrin): Simplement...
M. Létourneau: C'est bien celui-là. Il y a des
recherches qui se font, actuellement, parce qu'il y a des sédiments qui
pourraient nous expliquer l'origine de la terre qui, vous le savez, date de 4
200 000 000 d'années.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Blackburn: Voulez-vous d'autres informations, M. le
Président?
Le Président (M. Gautrin): Non, mais c'est
intéressant... L'engagement 7.
Mme Blackburn: L'engagement 7, subvention à la
Société...
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 5 est
vérifié, bien sûr. L'engagement 7.
Mme Blackburn: La Société pour la promotion de la
science et des technologies. Quel est le budget total de cette
Société, sa part d'autofinancement ou la part de financement
public dans ses activités, dans son budget?
Le Président (M. Gautrin): Alors, l'engagement 7 est
vérifié. Ça va? Une petite question?
Mme Blackburn: Elle est posée.
Le Président (M. Gautrin): Elle est posée.
Mme Blackburn: J'attends la réponse.
Le Président (M. Gautrin): Petite réponse, petite
question... un long temps d'attente.
Mme Robillard: M. Létourneau va nous répondre, M.
le Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. M.
Létourneau.
M. Létourneau: Les montants dont dispose...
Évidemment, la Société a été
créée il y a à peine un an. Elle a fait une levée
de fonds. La subvention gouvernementale est de 250 000 $. Il y a une
levée de fonds qui a été faite auprès des
entreprises; elle a obtenu 72 000 $. Il y a également des montants qui
ont été obtenus sous forme de commandites et de services et qui
sont évalués à 110 000 $. Il y a actuellement, me dit-on,
une demande qui a été déposée auprès du
ministre fédéral de l'Industrie, Centre écologie, dans le
cadre du Programme science-culture, je crois. Vous voyez, en fait, que le
montant est assez imposant si on a à comparer avec l'ancienne Semaine
des sciences, qui était de 84 000 $. Donc, dans ce cas-ci, vous avez une
société qui a un budget beaucoup plus important, mais c'est une
société qui a des activités tout au cours de
l'année, alors que la Société pour la Semaine des sciences
tenait une activité annuelle seulement, une fois par année. Donc,
pour l'instant, évidemment, la subvention gouvernementale est beaucoup
plus importante que la subvention externe, mais c'est appelé à
diminuer, comme dans les autres cas, d'ailleurs.
Mme Blackburn: Ça va et ce n'est pas fait pour me
déplaire, parce que je pense que ce sont des milieux qui demandent
d'être soutenus, pour lesquels on ne peut pas nécessairement
compter sur le financement public. Est-ce que ce n'est pas cette
Société qui est en train de reprendre un peu le projet de la
Maison des sciences dans le sens de la vulgarisation et de l'information?
Mme Robillard: À ma connaissance, non, M. le
Président. On sait tous, par ailleurs, que le fédéral a un
projet de musée des sciences et de la technologie à
Montréal. Alors, cette Société peut s'intéresser
à ce projet. Mme Blackburn: Ça va. Le Président
(M. Gautrin): L'engagement 10.
Mme Blackburn: L'engagement 10. D'abord, est-ce que le rapport a
été déposé et, si oui, est-ce qu'on peut en avoir
copie et où peut-on se le procurer?
Mme Robillard: Oui, M. le Président. Le rapport est sous
impression présentement. Alors, aussitôt que nous l'aurons, nous
pourrons le faire parvenir.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Mme Blackburn: Qui dirigeait la recherche?
Mme Robillard: C'est M. Yves G ingras, à l'UQAM.
Le Président (M. Gautrin): Bon. C'est
vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 11.
Mme Blackburn: La même chose, le rapport, s'il vous
plaît.
Le Président (M. Gautrin): Le rapport, vous l'aurez quand
il sera disponible. Il est à l'impression, j'imagine.
Mme Robillard: M. le Président, celui-là est...
L'exécution du contrat se déroule tel que prévu, mais il
n'est pas encore déposé. Donc, ça peut être un peu
plus long.
Le Président (M. Gautrin): J'imagine que vous n'avez pas
d'objection à le rendre disponible lorsqu'il sera...
Mme Robillard: Non, absolument pas.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Alors, est-ce que vous
avez d'autre chose, Mme la députée?
Mme Blackburn: Non.
Le Président (M. Gautrin): Alors, c'est
vérifié, bien sûr, l'engagement 11. Vous avez
terminé?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, on a donc
terminé la vérification des engagements
financiers pour la Science. Est-ce que je comprends que c'est
ça?
Mme Blackburn: Juillet.
Le Président (M. Gautrin): Juillet... Vous partiez
à la demie, c'est pour ça. Vous vouliez faire août aussi.
Juillet est fini.
Mme Blackburn: Oui, c'est août.
Le Président (M. Gautrin): Le mois d'août.
Mme Blackburn: Je m'excuse.
Le Président (M. Gautrin): Juillet, on ne l'a pas
fait.
Mme Blackburn: En juillet, il y a une deuxième section, me
dit-on.
Le Président (M. Gautrin): Écoutez, si vous avez
des suggestions à me faire, Mme la députée de Chicoutimi,
je suis tout ouïe.
Mme Blackburn: Juillet 1990, l'engagement 4.
Le Président (M. Gautrin): Vous suggérez quoi?
L'engagement 4 de juillet 1990.
Mme Blackburn: On l'a demandé le 4.
Le Président (M. Gautrin): Je n'ai pas d'objection.
L'engagement 4, encore un contrat.
Mme Blackburn: C'est juste.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça que vous voulez
avoir?
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Contrat entre le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science et
l'UQAM.
Mme Blackburn: On présume qu'il y a eu dépôt
d'un rapport.
Mme Robillard: Nous n'avons pas encore reçu le rapport, M.
le Président, de cette recherche.
Mme Blackburn: Alors, serait-il possible de nous le faire
tenir?
Mme Robillard: Sûrement, dès que nous l'aurons.
Le Président (M. Gautrin): Bravo! Compte tenu de
ça, vous vérifiez l'engagement?
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Mme Blackburn: L'engagement 5.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 5, encore un
contrat. Même question. Rapport déposé?
Mme Blackburn: Pour réaliser une étude sur les
perceptions et les attitudes des Québécois à
l'égard de la science et de la technologie. Est-ce que le rapport a
été déposé?
Mme Robillard: Oui, oui. On en a même eu, M. le
Président, quelques aperçus dans certains articles de journaux.
Nous l'avons, il est disponible.
Mme Blackburn: On peut nous en envoyer une copie? Je vous
remercie.
Le Président (M. Gautrin): Compte tenu de ça, vous
vérifiez l'engagement 5?
Mme Blackburn: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
Qu'est-ce que vous avez au menu ensuite?
Août et septembre
Mme Blackburn: Mois d'août, engagements 1 et 2.
Le Président (M. Gautrin): Mois d'août, 1 et 2.
Alors, c'est toujours du soutien aux expositions scientifiques.
Mme Blackburn: Ça va, vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Ça va,
vérifié. J'appelle l'engagement 2.
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 2 est
vérifié aussi. Septembre.
Mme Blackburn: Septembre, les engagements 1,6 et 10.
Le Président (M. Gautrin): Septembre, engagement 1.
Subventions dans le cadre de l'attribution des Prix du Québec.
Mme Blackburn: Vérifié, avec nos compliments et nos
félicitations aux récipiendaires.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. La
commission en profite ici pour envoyer formellement ses félicitations
aux récipiendaires. J'ima-
gine que de part et d'autre les membres sont tous d'accord.
Mme Blackburn: M. Fernand Dumont et M. Yaffé.
Le Président (M. Gautrin): Oui. C'est déjà
passé, on a déjà voté.
Mme Blackburn: Bien. C'est vérifié.
Le Président (M. Gautrin): J'appelle l'engagement 6.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il y a des périmés? Cest
toujours le même problème, on attend l'évaluation.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien ce que je comprends,
que lorsque le rapport d'évaluation sera déposé il vous
sera rendu.
Mme Robillard: C'est la même chose.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut penser que ce qui va être
économisé à l'APO va être investi dans les autres
centres?
Mme Robillard: Je n'en ai aucune idée, M. le
Président. La décision n'est pas encore prise.
Mme Blackburn: Merci. Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Ensuite? L'engagement
10.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut avoir copie du rapport? C'est
une étude sur l'évolution de la présence des femmes au
sein du secteur science et technologie au Québec de 1971 à 1988.
Ce n'est pas prêt?
Mme Robillard: Ce rapport-là, M. le Président,
n'est pas déposé. Nous ne l'attendons pas avant la fin de
l'année 1991.
Mme Blackburn: Qui dirige l'étude? Le Président
(M. Gautrin): Le CRDE?
Mme Robillard: Ne bougez pas, on va vous informer.
Le Président (M. Gautrin): C'est confié au CRDE? Ah
bon, c'est correct.
Mme Robillard: Le CRDE, M. Claude...
Le Président (M. Gautrin): M. Montmarquette? Parfait.
Mme Robillard: MM. Montmarquette et Vaillancourt, du CRDE.
Le Président (M. Gautrin): Parfait.
Octobre
Mme Blackburn: Vérifié. Octobre 1990, les
engagements 1 et 2.
Le Président (M. Gautrin): Attendez un instant, je ne vous
suis plus. Octobre 1990, c'est ça? Les engagements financiers 1 et 2.
Merci.
Mme Blackburn: L'engagement 1, même question et, j'imagine,
même réponse. Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Même question et
même réponse sur la biomasse. Merci. J'appelle l'engagement 2,
l'IRAT.
Mme Blackburn: Est-ce que l'IRAT, parce qu'il y avait là
aussi des rumeurs... C'est quoi l'avenir de l'IRAT?
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que l'IRAT est sous
évaluation, Mme la ministre?
Mme Robillard: De fait, même si l'IRAT n'est pas, je
dirais, dans les centres qui ont une clause crépusculaire, c'est
sûrement un centre dont on est en train de regarder présentement
la mission par rapport aux centres de liaison et de transfert, et par rapport
aussi à la mission d'autres ministères impliqués ou qui
pourraient être impliqués concernant l'IRAT.
Alors, de fait, on est en train de regarder l'ensemble de la situation
de l'IRAT qui, je ne vous le cache pas, a certaines difficultés
financières. Donc, je pense que même les syndicats, de leur
côté, regardent s'il n'y aurait pas une possibilité
d'augmenter leurs subventions.
Mme Blackburn: Est-ce à dire que l'augmentation de la
subvention de la part des syndicats viendrait se justifier par la diminution
des subventions issues du gouvernement? Je vois difficilement le lien que vous
faites entre TIRAT et son mandat, et le centre de liaison entreprises et... il
me semble que ça n'a pas beaucoup de rapport.
Mme Robillard: Non, justement...
Mme Blackburn: Parce que tantôt, ce que vous venez de nous
dire, qu'il y avait...
Mme Robillard: Non. Je dis qu'à la différence des
centres de liaison, qui ont une clause crépusculaire et qui
exigent...
Mme Blackburn: Ah oui, d'accord.
Mme Robillard:... une évaluation l'IRAT n'en a point.
Mme Blackburn: Mais il y a un problème.
Mme Robillard: II y a un problème qu'on est en train de
regarder.
Mme Blackburn: Et ça, la question, si je vous pose la
question à savoir quel est leur avenir, vous allez me répondre:
Ils sont en évaluation. Est-ce que je me trompe?
Mme Robillard: Ha, ha, ha! Je pourrais vous dire que la situation
budgétaire de TIRAT est difficile donc, certainement qu'on est en train
de regarder avec eux des alternatives.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
Mme Blackburn: Est-ce que les employés ont
été informés?
Mme Robillard: Écoutez, nous, on est en contact avec le
président et le D.G. Alors, je suppose que le D.G. informe ses
employés.
Mme Blackburn: Merci.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié.
Novembre
Le Président (M. Gautrin): Merci. Maintenant, un dernier
effort sur novembre. Alors, est-ce que vous avez quelque chose à nous
suggérer, Mme la députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Les engagements 2, 3 et 6.
Le Président (M. Gautrin): Alors, les engagements 2, 3 et
6. C'est le numéro chanceux: 2, 3 et 6. Alors, l'APO encore.
Mme Blackburn: II faudrait leur dire qu'ils sont chanceux.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 2, c'est l'APO,
même question, même réponse? Vérifié, c'est
ça?
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 3, l'ACFAS,
même question, même réponse?
Mme Blackburn: Oui, on doit avoir l'information.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'enga- gement 6, TIRAT,
même question, même réponse?
Mme Blackburn: Même question, même réponse,
vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Bravo!
Alors, on a fini, donc, la vérification en ce qui touche la Science.
Maintenant, on recommence sur... pour le mois d'octobre, l'Enseignement
supérieur. Voulez-vous un petit "break"? On va suspendre cinq
minutes.
Mme Blackburn: Je voudrais vous remercier, M. le
Président, de votre précieuse collaboration, mon collègue
également, d'avoir accepté de procéder...
Le Président (M. Gautrin): Ah, mais c'était un
plaisir, madame.
(Suspension de la séance à 15 h 34)
(Reprise à 15 h 40)
Le Président (M. Gautrin): La commission de
l'éducation reprend ses travaux dans la poursuite des engagements
financiers du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Science.
Compte tenu de l'engagement qu'on a pris initialement, on va maintenant
étudier les engagements financiers qui portent sur le volet Enseignement
supérieur. Je pense que, M. le député d'Abitibi-Ouest,
vous avez les premières remarques à faire, les premières
questions.
Enseignement supérieur
M. Gendron: Je n'ai pas de remarques préliminaires.
Octobre 1989
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, je vais essayer de
me rappeler ce qu'on a déjà pris. L'engagement 1 a
déjà été vérifié. L'engagement 2 a
été vérifié. Au mois d'octobre, je suis en octobre
1989. Alors, il ne me reste plus rien en octobre... Non, non, je m'excuse.
C'était septembre qu'on avait fini. Excusez-moi, c'est parce que
septembre a l'étiquette d'octobre. Alors, dans octobre, les engagements
1 et 2 ont été faits. C'est bien ça?
M. Gendron: Nous sommes à l'engagement 3.
Le Président (M. Gautrin): Nous sommes à
l'engagement 3, TICEA. C'est bien ça?
M. Gendron: Oui. Rapidement, l'engagement 3 était de
combien Tan dernier? L'année précédente à
l'engagement qu'on...
Mme Robillard: De mémoire, M. le Président - parce
qu'on n'a pas les chiffres - c'était 220 000 $.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 3 est
vérifié. J'appelle l'engagement 4. Une subvention de 25 000
$.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 4 est
vérifié. L'engagement 5?
M. Gendron: Ici, à moins que la ministre n'ait une
information à nous donner, je vais prendre le temps, compte tenu de cet
engagement-là, puis il y en a plusieurs qui reviennent qui sont de
même nature. Donc, je ne ferai pas le même laïus que je vais
faire à ce moment-ci. Pour les membres de cette commission ainsi que
ceux qui se serviront éventuellement de l'enregistrement du Journal
des débats, il faut savoir que c'est un engagement qui concerne le
versement des subventions aux universités pour, bien sûr, le
paiement de leurs dépenses. Mais, en même temps, il faut savoir
que les universités demeurent toujours tout aussi sous-financées
qu'elles l'ont été dans le passé, avec un léger
correctif suite à la décision de ce présent gouvernement
de faire porter par les étudiants la hausse du financement universitaire
par le dégel des frais de scolarité. Je voudrais rappeler que
dès janvier 1990 le président de la CREPUQ, M. Kenniff - la
CREPUQ étant la Conférence des recteurs et des principaux des
universités du Québec - indiquait que dans une demande d'aide
financière le premier ministre, qui est toujours le même, avait
indiqué qu'il trouvait leur demande raisonnable et leur demande
était de 150 000 000 $. Il est important, à ce moment-ci, de
rappeler ça. Il avait suggéré que leur demande de 150 000
000 $ soit complétée sur deux ans avec 75 000 000 $ par
année. Il est toujours utile de rappeler, même si je n'ai pas eu
de débat avec la nouvelle titulaire à ce sujet, que l'ex-ministre
de l'Éducation a toujours été le seul à
prétendre qu'il y avait eu 60 000 000 $ de plus. Tous les gens
concernés ont toujours prétendu qu'ils n'avaient eu que 21 000
000 $ neufs pour l'an dernier. Compte tenu de ces sommes-là, il reste
toujours un écart important, y incluant l'augmentation due à la
hausse des frais de scolarité de 83 000 000 $. Je ne veux pas refaire
tout le débat. Je veux juste vous dire qu'aujourd'hui il n'y a à
peu près personne au Québec qui ne s'entend pas sur la
nécessité au moins d'une somme de 50 000 000 $,
c'est-à-dire qu'il y aurait un sous-financement chronique, dans les
bases du financement universitaire, à tout le moins de 50 000 000 $. Et
si j'insiste, c'est parce que ça a été repris
récemment. On a indiqué, entre autres dans un avis du Conseil
supérieur de l'éducation, avis de septembre, si ma mémoire
est bonne: La correction partielle des bases n'ayant pas été
uniforme pour tous les paramètres, il est nécessaire de
compléter cette réforme dans les meilleurs délais, afin de
ne pas compromettre l'équité et la répartition
effectuée l'an dernier. C'est pourquoi le Conseil supérieur de
l'éducation recommandait au ministre de l'Enseignement supérieur
et de la Science de compléter, en priorité, dès 1991-1992
- et ça s'en vient ça... la revue de programmes est soit
terminée ou sous impression presque - le processus de correction des
bases de financement entrepris en 1989-1990 en affectant une dizaine de
millions de dollars à l'opération. Il faut également
rappeler les chiffres. Malgré une amélioration de la situation,
le système universitaire québécois reste
sous-financé. Les ressources supplémentaires devront être
allouées prioritairement à la réforme des bases de
financement amorcée l'an dernier et qui n'a pas été
achevée. Et l'Université du Québec à
Montréal de même que d'autres universités, après la
bataille assez courte des jeunes étudiants du milieu universitaire...
Non pas que leurs revendications n'étaient pas partagées par
plusieurs, mais le lit du gouvernement était fait en n'ayant pas voulu
regarder d'autres choix. Mais ils disaient quand même: Même si on
ne peut pas continuer la campagne de boycottage que l'Association nationale des
étudiants voulait faire, il n'en demeure pas moins qu'il y avait de
nombreux alliés pour dire que le sous-financement était
chronique, y compris la titulaire actuelle, puisque les recteurs, le 30 octobre
1990, disaient: On veut la rencontrer rapidement pour discuter de cette
question brûlante.
Alors, moi, je pense qu'il est important de faire un rappel
là-dessus et de dire qu'il y a toujours 50 000 000 $ de sous-financement
chronique et d'arriver peut-être aux questions qu'il y a lieu de poser
à ce moment-ci, et je ne les reposerai plus sur le reste parce que ce
n'est pas que je voie de ventilation de l'enveloppe, mais c'était juste
le moment, je pense, de parler du problème et de dire à la
ministre: Est-ce qu'elle peut nous donner quelques précisions, moins sur
l'engagement qu'il y a là - moi, je m'en fous un peu de l'engagement
qu'il y a là - mais de nous donner quelques indications... Bon. Elle a
été vue par la CREPUQ. À la suite des échanges
qu'elle a eus, est-ce qu'elle peut confirmer aux membres de cette commission
que c'est bel et bien son intention de continuer la nécessaire
correction et, d'une façon plus précise, entend-elle,
concrètement, donner suite a une recommandation formelle du Conseil des
universités qui, dans un avis précis sur le financement des
universités en 1990-1991 - donc, qui est déjà
passé, mais ça ne fait rien - recommandait au ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Science de compléter, en
priori-
té - parce qu'on avait raté le bateau pour la
présente année budgétaire - dès 1991-1992, le
processus de correction des bases de financement entrepris? Et je le dis
d'avance! Moi, je sais aussi comment ça fonctionne au gouvernement, un
peu. J'espère qu'on aura la collaboration de la ministre, ce dont je ne
doute pas, pour nous donner carrément des précisions. On ne peut
pas toujours rester... Parce que c'est quand même le choix du
gouvernement de faire l'étude des engagements passés. Donc, il
est normal qu'il s'attende que l'on discute d'orientation. De dire: Bien oui!
Tout ça, un jour, vous verrez. Parce qu'à la Conférence
des recteurs ils n'ont pas dit: On veut l'avoir dans deux ans. Ils vous ont
rencontrée. Ils ont discuté avec vous de cette
question-là. J'aimerais avoir des précisions sur les sortes
d'orientation et sur les précisions que vous leur avez données en
vue de la nécessaire correction des bases pour la prochaine année
budgétaire.
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre.
Mme Robillard: Oui. M. le Président. De fait, j'ai
été saisie très rapidement par le président de la
CREPUQ que j'ai rencontré et avec qui j'ai discuté de toute la
question du financement des universités qui pose problème. Bon.
On pourrait commencer à essayer de décortiquer les chiffres, de
clarifier les choses par rapport aux bases de financement, etc. Je pense que ce
n'est peut-être pas là le sujet d'aujourd'hui, mais ce qui est
clair, c'est que même demain, M. le Président, j'ai une
séance de travail avec tous les membres de la CREPUQ et la question du
financement, de fait, et même de la formule de financement des
universités est à l'ordre du jour pour qu'on puisse regarder
ensemble toute cette question. Au niveau des bases budgétaires, il y a
encore certains problèmes. Maintenant, au plan gouvernemental, M. le
Président, comme on le sait tous, la revue de programmes n'est pas
complétée, les enveloppes ne sont pas encore connues pour
1991-1992. Mais j'ose espérer qu'on va pouvoir trouver ensemble, avec
les recteurs, demain, des voies de solution pour regarder toute la question du
financement des universités.
M. Gendron: Mais puisque, M. le Président, j'ai la
conviction que j'ai l'appui ici des membres de cette commission, des deux
côtés de la Chambre, et que c'est le moment le plus opportun, le
plus privilégié en ce qui nous concerne: Est-ce que la ministre
peut donner l'assurance qu'au moins elle sera en demande, elle sera en demande
sur cette question-là, d'une façon très précise,
pour donner suite à l'engagement du Conseil des universités qui
appelait un correctif dès l'an prochain, c'est-à-dire pour
l'année?
Mme Robillard: Sûrement, M. le Président, que votre
ministre actuelle est préoccupée par la question du financement
des universités, tout comme tantôt, Mme la députée
de Chicoutimi relevait les budgets en recherche. Alors, sûrement qu'on va
essayer de regarder les possibilités et de demander les crédits
nécessaires.
M. Gendron: Vu.
Le Président (M. Gautrin): Donc, on considère cet
engagement comme vérifié. Merci. L'engagement suivant,
l'engagement 6, 32 000 à LGS Conseillers en informatique inc. C'est
vérifié. Merci.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 7?
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Alors,
ceci termine la vérification des engagements pour octobre. Nous passons
aux engagements pour novembre.
Novembre
Nous passons à l'engagement 3, en novembre, une subvention
normée pour les émissions d'obligations. Est-ce que ça
vous pose problème?
M. Gendron: Bien, ça ne nous pose pas de
problème...
Le Président (M. Gautrin): C'est...
M. Gendron: ...un instant... sauf que ça nous permet de
toucher un sujet très important qui est celui des immobilisations. Aussi
bien le faire tout de suite et, après ça, ça sera vu.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Alors, allez-y.
M. Gendron: Alors, on sait qu'au collégial il y a
également un plan de développement des immobilisations au secteur
du collégial, que le réseau collégial doit
également se développer. Uniquement pour placer ça dans
tout son contexte... Parce qu'il faut toujours partir, nous, de ce que le
gouvernement nous a dit lors de l'étude des crédits; autrement
que ça, l'exercice ne vaut pas cher, si on regarde les engagements
financiers un an après et qu'on ne fait pas de relation entre les
engagements que ce gouvernement-là a pris versus l'observation ou la
concrétisation qu'on peut voir, du sérieux de leur intention,
lors de l'étude et de l'analyse des crédits. En commission
permanente, M. l'ex-ministre nous avait indiqué qu'il était en
train de faire une étude exhaustive de ces besoins-là, parce
qu'il reconnaissait qu'il y avait des be-
soins. Je ne veux pas aller bien plus loin, mais on avait parié
également, et je pense que c'est tout récemment, tout
récemment, on a annoncé certaines ballounes. À un moment
donné, il y a des choses qui sont plus précises, quand on a
apprécié un peu le gonflement des chiffres de la balloune du plan
de relance, d'accélération d'investissements publics
annoncée le 17 janvier dernier, alors il y en a également dans le
domaine du plan de relance au niveau de l'éducation, le plan
collégial. Dans les cégeps et universités au
Québec, le gouvernement accélère ses investissements en
injectant une somme supplémentaire de 45 000 000 $... 45 000 000 $,
dis-je, consacrés à des travaux reliés à la
sécurité, la rénovation de bâtiments
vétustés ainsi que le réaménagement
d'établissements universitaires. Il y a tout le dossier - je vais y
revenir plus précisément, mais là je suis à camper
le sujet de l'insalubrité de l'air qui grandit - je reviendrai plus
spécifiquement sur le dossier du cégep du Vieux-Montréal
qui n'est toujours pas réglé. C'est un dossier qui est de plus en
plus pesant, coûteux, difficile. Au-delà de la bataille de
ping-pong entre les spécialistes et tout ça, il y a des gens,
quand même, qui vivent le problème de l'air vicié et il y a
des coûts à ça. Il n'y en a pas juste au
Vieux-Montréal. Selon plusieurs intervenants, on aurait le même
problème au cégep de l'Outaouais, à Hull: il n'y a pas
d'air, c'est sale, le département de chimie est insuffisamment
ventilé. Au cégep de Limoilou, on a compté 100
évanouissements, entre septembre et novembre; il n'y a pas d'air. Au
cégep Ahuntsic, les dégâts des eaux ont
détrempé des plafonds et l'air est chargé de cellulose et
de poussière. Et ce n'est pas des hurluberlus qui ont
déclaré ça, c'est M. Huberdeau. Alors, ce n'est pas la
même chose. Et c'est dans plusieurs cégeps, ce
problème-là. C'est dans plusieurs cégeps, ce
problème.
Alors, le programme d'amélioration de la qualité de l'air
prévoit, a-t-elle dit - et c'est Mme Brigitte Desjardins, porte-parole
du cégep du Vieux-Montréal qui pariait - des dépenses de
plusieurs centaines de milliers de dollars. Donc, il va falloir regarder
ça, là, un peu plus sérieusement. Alors, moi, je voudrais,
puisqu'on touche le dossier des immobilisations au sens large, dans un premier
engagement, je voudrais poser certaines questions précises. Bon.
Commençons, disons, par les 45 000 000 $ pour des immobilisations
cégeps-universités, dans le plan de relance du 17 janvier
dernier. Est-ce que la ministre est en mesure de nous dire combien de ces 45
000 000 $ iront directement aux cégeps et, à partir du moment
où elle aura fait le partage des 45 000 000 $ entre cégeps et
universités, à quelles fins précisément pour ce qui
est des études collégiales? Est-ce que ce sont des constructions
nouvelles? Est-ce que ce sont des réparations? Est-ce que ce sont des
améliorations à des questions, du genre que je soulevais au
début, concernant l'insalubrité de l'air et autres... C'est quoi,
plus précisément?
Mme Robillard: Oui. M. le Président, à date,
l'information que je peux donner sur le plan d'accélération - et
sachez que j'étais très fière que mon gouvernement annonce
ce plan d'accélération concernant mon secteur à
l'Enseignement supérieur - 45 000 000 $, ça va nous permettre
vraiment d'améliorer nos équipements. La répartition du
montant serait approximativement de 33 000 000 $ pour les universités et
11 000 000 $ ou 12 000 000 $ pour le réseau collégial. En
priorité, M. le Président, nous allons affecter ces sommes
justement aux institutions qui ont besoin de réparations et d'entretien
au niveau de leurs immobilisations.
Le Président (M. Gautrin): Merci, Mme la ministre.
D'autres questions, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui. Bien, là, je voudrais revenir sur...
Là, elle vient de nous donner le partage: 33 000 000 $, 12 000 000 $, 11
600 000 $. Alors, pour ce qui est du milieu universitaire, ça sera
précisément quel type de correctif, avec ce plan? Je vais revenir
au collégial.
Le Président (M. Gautrin): Attendez, là, on est
dans le collégial.
M. Gendron: Non, restez au collégial, excusez-moi. Restez
au collégial.
Le Président (M. Gautrin): Je pense qu'on est au
collégial, hein, c'est ça?
M. Gendron: Non, non, mais c'est ça, restez au
collégial.
Le Président (M. Gautrin): La question, c'est au
collégial.
M. Gendron: Oui. Ma question est au collégial.
Mme Robillard: Dans les deux réseaux, M. le
Président, on va affecter ces sommes en priorité, là,
vraiment à l'entretien, la réparation, la sécurité
au niveau des bâtiments. C'est vraiment l'orientation qu'on prend
concernant l'affectation de ces sommes.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: Un instant. Mme la ministre, également lors de
la commission permanente de l'éducation où l'on regardait les
crédits, le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement
supérieur, dans le temps, nous avait indiqué qu'il y avait
plusieurs dossiers d'études collégiales
qui étaient en instance, là, d'une décision rapide.
Alors, on parle, par exemple... je fais juste le lire, là: Le
gouvernement a dû surseoir à toute décision devant un
très grand nombre d'autres demandes dont il a été saisi en
provenance de la région située sur la rive sud du Saint-Laurent
à Montréal, de l'ouest de l'île de Montréal, de la
région de Lanaudière, Les Moulins, de la région de
Portneuf, La Tuque, Montmagny, Charlevoix... il en avait mis pas mal,
l'ex-ministre. Étant donné l'impact éventuel de toute
nouvelle implantation sur la clientèle des établissements
existants et sur le niveau des ressources devant être attribuées
à l'enseignement collégial, il a été jugé
préférable d'attendre au moins une année avant
d'arrêter une réponse ferme aux nombreuses demandes dont le
gouvernement a été saisi... Et je m'arrête là. Je
fais juste dire: Bien, on l'est là, on est rendu là, à
cette attente d'une année. Donc, je pose la question: Est-ce que la
ministre peut nous indiquer que sur... Sans me donner pour chacun parce que je
ne veux pas revenir sur chacun qui est invoqué, mais est-ce qu'elle est
en mesure, à ce moment-ci, de nous indiquer que... Concernant ce
délai d'attente d'une année qui tombe à ce moment-ci,
est-ce qu'elle sera prochainement en mesure de nous donner des indications
précises concernant ces nombreuses demandes liées au
développement du réseau collégial? (16 heures)
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre.
Mme Robillard: Oui, M. le Président. Si ma mémoire
est bonne, il s'agissait d'une orientation du ministre ou d'un souhait du
ministre lors de l'étude des crédits. Donc, on revient à
mai dernier. Ça ne fait pas un an encore. Ça va faire un an en
mai. Sachez que nous allons, dans la mesure du possible, respecter ce
délai. Ce qui est soulevé ici, c'est toute la
problématique de la déconcentration des études
collégiales. Alors, ce que je peux dire aux membres de cette commission
présentement, c'est que nous regardons vraiment des orientations
globables en matière de déconcentration des études
collégiales pour toute la province de Québec,
présentement.
Le Président (M. Gautrin): Bien.
M. Gendron: Deux choses, il faut quand même rappeler aux
membres de la commission que ça ne fait peut-être pas un an de
calendrier quand on veut jouer à ça, mais c'est vraiment un an
parce qu'elle l'a dit, elle le sait, le gouvernement est en révision de
programmes. Pour ceux qui ne le sauraient pas, ça veut dire que si les
décisions ne sont pas prises dans la clôture de la revue de
programmes et l'autorisation d'impression pour la demande de crédits en
mai, dans un an, comme la ministre veut nous renvoyer, là, on constatera
qu'on peut reprendre le même discours que l'année
dernière.
Je ne veux pas me contenter de ça. Pour une deuxième
raison, ça fait deux ans par rapport à vos engagements
électoraux, et là, je vous cite: Examiner avec attention toutes
les requêtes en provenance de diverses régions pour l'implantation
d'un enseignement collégial régulier. Vous avez bien
répondu, qu'effectivement, dans l'expression de l'ex-ministre de
l'Enseignement supérieur, il énonçait là la
nécessité d'évaluer d'une façon plus approfondie
les demandes, dans certains cas, de déconcentration d'études
collégiales; dans d'autres cas, de création de campus ou
l'implantation de services d'études au niveau collégial. Mais si
les besoins étaient criants il y a un an - six mois en calendrier, mais
un an en décision de gouvernement - je ne vois pas ce qui fait qu'ils
seraient moins préoccupants aujourd'hui. C'est dans ce sens-là
que je demande à la ministre de nous donner un peu plus de
précisions, mais pas de nous dire: Vous verrez ça en mai, parce
que j'ai peur de voir en mai une phase reportée et je pense que je
n'aurais pas fait mon travail si je ne faisais pas ce que je suis en train de
faire.
Mme Robillard: D'abord, M. le Président, je peux vous dire
que la ministre actuelle apporte toute son attention à ce dossier. Je
voudrais préciser que le plan triennal d'immobilisations arrive
toujours, dans le calendrier, après les crédits. Donc, ça
nous donne toujours un délai entre les crédits et l'acceptation
du plan triennal. Donc, en termes de calendrier, il n'y a aucun problème
au niveau des échéanciers. Quant à notre engagement
électoral, j'ai l'impression que, justement, on est en train de le
remplir. Examiner avec attention, bien, c'est ce qu'on fait
présentement. On examine avec attention toutes les demandes qu'on a et
de voir à une certaine planification intégrée, je dirais,
de toute cette déconcentration du collégial qui est
demandée dans plusieurs régions de la province.
M. Gendron: Je voudrais quand même mentionner à la.
ministre que je veux bien qu'un plan triennal arrive après les
crédits. C'est ça que vous venez de dire, mais, moi, je vous dis
qu'un bon plan triennal découle des crédits obtenus parce que, je
veux dire, si vous n'avez pas les crédits qu'il vous faut, votre plan
triennal, il va être pas mal moins élaboré, il va
être pas mal moins fort que si vous obtenez les crédits qu'il vous
faut, pour faire la liste d'attente. Quand le ministre de l'Éducation
m'a signalé ce que j'ai répété tantôt, il y a
six mois en calendrier, ou sept mois ou huit mois en calendrier,
c'est-à-dire en mai dernier, il ne faut pas penser qu'il me parlait de
quelque chose d'actualité. Dans cette liste-là, il y avait des
demandes de deux ans et de trois ans. Alors, c'est un peu pour mettre le
caractère aigu, sur ces demandes-là. Mais ça va pour
ça. Là, plus spécifiquement, parce que la ministre va
me
répéter ta même chose si je continue dans le
même sens, mais plus spécifiquement sur le dossier du cégep
du Vieux-Montréal dans l'ouest de I'île, c'est-à-dire le
cégep francophone dans l'ouest de l'île de Montréal, est-ce
que la ministre peut nous indiquer s'il y a des développements, si elle
a des intentions un peu plus formelles, un peu plus précises concernant
l'établissement d'un cégep francophone dans l'ouest de
l'île? J'espère qu'elle est au courant que le nombre d'appuis a
toujours grandi, il y a de plus en plus, heureusement, de francophones dans
l'ouest de I'île, mais, malheureusement, il n'y a aucune
possibilité pour eux de faire des études collégiales dans
un cégep francophone. Les étudiants de l'ouest de l'île
sont tous obligés d'aller dans des cégeps dits anglophones. Dans
ce sens-là, iI me semble que ça ne tient pas compte d'une
réalité importante. C'est un dossier qui chemine depuis longtemps
et il y a de nombreux appuis quant à l'implantation d'un cégep
français dans l'ouest de I'île de Montréal. J'aimerais
savoir si la ministre a l'intention d'attendre que le nombre d'organismes qui
l'appuient, qui sont une cinquantaine, passe à 200 ou 250. Ça va
lui prendre quoi pour commencer à obtenir la conviction, elle aussi,
qu'il y a lieu d'avoir un cégep francophone dans l'ouest de
l'île?
Mme Robillard: M. le Président, je tiens à dire aux
membres de la commission que j'ai été saisie très
rapidement de ce dossier par mes collègues de Nelligan et de
Robert-Baldwin, ces deux collègues de l'Assemblée nationale,
présentement, qui suivent ce dossier de très près, qui
m'ont exprimé les besoins. C'est un dossier qui avance,
présentement, au ministère, qui est analysé. Il faut qu'on
regarde les...
M. Gendron: Excusez-moi, Mme la ministre, est-ce que c'est vous
qui l'avez fait venir?
Mme Robillard: Pardon?
M. Gendron: Est-ce que c'est vous qui avez fait venir votre
collègue? On va l'interroger, là, il arrive, par hasard.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Robillard: M. le Président, vous voyez, les esprits se
rencontrent.
Le Président (M. Gautrin): Quand on parle du loup, on en
voit la queue.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Robillard: Non, les grands esprits se rencontrent,
voyez-vous, M. le Président. Donc, j'ai été saisie de ce
dossier par mon collègue de Nelligan. C'est un dossier qui est
très actif au ministère, présentement, qu'on est en train
d'analyser. Je pense bien être en mesure de rendre une décision
dans ce dossier d'ici les prochains mois.
M. Gendron: Plus spécifiquement sur...
Le Président (M. Gautrin): Merci, Mme la ministre.
M. Gendron:... tout le dossier de l'insalubrité de l'air.
D'abord, est-ce que la ministre est préoccupée par ce dossier?
S'en inquiete-t-elle et quels gestes concrets a-t-elle posés
dernièrement?
Mme Robillard: M. le Président, c'est un dossier
préoccupant de façon particulière pour te cégep du
Vieux-Montréal. J'ai eu à l'étudier à quelques
reprises avec le directeur général de l'enseignement
collégial qui a même visité les lieux, qui a
rencontré les gens. Alors, je vais demander à M. Lanoux, le
directeur général, de donner des informations toutes
fraîches, je pense, suite à sa dernière visite.
Le Président (M. Gautrin): Monsieur...
Mme Robillard: Lanoux.
Le Président (M. Gautrin):... Lanoux.
M. Lanoux (Jacques): Présentement, le cégep du
Vieux-Montréal est devant le Tribunal du travail suite à la
plainte qui est déposée. Nous en sommes à peu près
à 14 journées d'audition. Il y en a sûrement autant de
prévues. Pour la première fois, à la fin du mois de
décembre, le collège a pu recevoir la liste des 51 personnes
supposément malades à cause de l'air au Vieux-Montréal. Le
collège souhaite faire examiner par ses propres médecins ces 51
personnes pour qu'on puisse déterminer de quelle maladie elles
souffrent. Est-ce que c'est relié, effectivement, à l'air? Pour
le moment, c'est la prétention du syndicat - et je vous dirais que c'est
plutôt la prétention de la CSN que du syndicat local - parce que
l'impression que le collège a, c'est que c'est vraiment un dossier
beaucoup plus de la centrale que du collège.
Durant l'été, c'est-à-dire au printemps dernier,
durant l'été dernier, au cours de l'automne, de nombreux travaux
ont été effectués au collège pour améliorer
la situation de l'air. D'autres études ont été conduites
par l'Institut de recherche en santé et en sécurité du
travail, par l'IAF, et on en vient toujours à la même conclusion.
La dernière, c'est que l'air à l'intérieur du
collège du Vieux-Montréal est meilleur que l'air
extérieur. Ce sont les dernières conclusions, autant de l'IAF que
de l'Institut de recherche en santé et en sécurité du
travail.
Est-ce qu'il y a d'autres problèmes? Nous avons mentionné,
nous, au collège, que s'il y
avait lieu de procéder à une étude
épidémiolo-gique, de la même façon qu'il avait
été souhaité à l'hôpital
Saint-François-d'Assise, nous étions prêts à aller
de l'avant avec le collège dans ce cas-là. Alors, nous sommes
prêts à bien vérifier tout ce qu'il peut y avoir dans le
cas de l'air au Vieux-Montréal. Vous avez mentionné tantôt
d'autres collèges qui peuvent être dans la même situation.
Des systèmes de ventilation identiques à celui du
Vieux-Montréal existent au cégep Dawson, où nous assurons
déjà un suivi quant à l'entretien de ce
système-là et il n'y a pas de problème. Un système
semblable est installé aussi au cégep de Lévis-Lauzon et
nous procédons au même suivi. Alors, nous en sommes là pour
le moment. L'air, semble-t-il, est bon et meilleur que l'air à
l'extérieur. Il nous reste à faire vérifier l'état
de santé des 51 personnes qui sont à l'origine de la plainte
déposée devant le Tribunal du travail. Nous verrons ensuite.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. Lanoux. M. le
député.
M. Gendron: Je ne commencerai pas un débat. Je ne suis pas
un spécialiste de l'évaluation de la qualité de l'air,
mais je trouve un peu drôles les propos qui viennent d'être dits
par rapport, en tout cas, aux informations qu'on a. Ce n'est pas contre vous
personnellement, mais M. André Beaulieu avait quand même
affirmé que ça faisait 12 ans que l'air était gazé
et je suis convaincu qu'il parlait de l'air intérieur du cégep;
il ne parlait pas de l'air extérieur. Ce qui est un peu étonnant,
sans se prendre pour des spécialistes, c'est: Comment se fait-il que la
direction du cégep du Vieux-Montréal ou le ministère de
l'Enseignement supérieur n'ait jamais cru bon de faire vérifier
la qualité des hottes, les diverses hottes dans lesquelles circule l'air
prétendument vicié, selon la position du syndicat? Et moi, je ne
pense pas qu'il y ait lieu de faire de ce dossier-là un dossier
uniquement de la CSN, parce qu'il a pris trop d'ampleur, trop d'envergure.
Comme le dirait un de leurs ex-collègues: II y a un malaise dans le
problème. Ça ne se peut pas que ce soit uniquement pour un
problème, ce que j'appellerais de bataille idéologique parce que,
quand la CSN a fait l'évaluation au cégep du
Vieux-Montréal, il y a quand même des représentations qui
lui ont été faites également sur d'autres cégeps.
Et là, je n'ai pas amené avec moi tous les rapports sur la
qualité de l'air parce qu'il y en a eu plusieurs. Mais à la
question précise - parce que vous semblez, M. Lanoux, bien
connaître le dossier - pourquoi jamais l'INRS ni le collège n'ont
fait vérifier la qualité des hottes, en termes de vérifier
leur fonctionnement pour voir si ces... Bien, ils appellent ça de
même. Les hottes de circulation pour... C'est le vrai terme technique. Il
n'y a jamais eu une demande concernant la vérification du bon
fonctionnement et de la qualité de l'air qui est transmis dans ces
hottes-là. Il n'y a jamais eu une demande de vérifier si ces
hottes fonctionnaient normalement parce qu'il y en a plusieurs qui
prétendent que c'est dû à un malfonctionnement de ces
hottes-là. Pourquoi ça n'a jamais été fait?
Mme Robillard: L'information que j'ai, M. le Président,
c'est... Parce que c'est un dossier, comme le dit M. le député
d'Abitibi-Ouest, c'est presque une bataille d'experts et on sait ce que
ça veut dire, des batailles d'experts, c'est compliqué. Nous
aussi, on n'est pas experts dans le domaine. Je dois vous dire par ailleurs
qu'on a été tellement surpris de voir les résultats de
l'étude de l'IAF. C'est quand même fait par des experts externes.
Mais, malgré tout ça, on essaie de chercher où est
vraiment la source du problème parce que, encore une fois, il y a
d'autres collèges qui ont le même système de ventilation et
le problème n'existe pas. Alors, on essaie de voir. Maintenant,
concernant les hottes, M. le Président, moi, on me dit qu'elles ont
été vérifiées et même nettoyées cet
été, l'été qu'on vient de passer. Alors, dans ce
sens-là, je pense qu'on fait tout ce qui peut être
nécessaire avec les autorités du collège pour suivre le
dossier de près.
M. Gendron: Moi, je vais conclure là-dessus, M. le
Président. Je n'ai pas envie de faire un autre débat, mais je
voudrais... Ma question à la ministre, parce que je voudrais rester
sur...
Le Président (M. Gautrin): Sur les engagements financiers.
(16 h 15)
M. Gendron: Oui, sur les engagements financiers, ça
regarde les engagements financiers parce que c'est lié à des
dépenses d'immobilisations, puis c'est très pertinent. Ce n'est
pas la première fois que je fais des engagements financiers. Je voudrais
quand même revenir, Mme la ministre... Moi, il me semble que, si
j'étais vous, je serais préoccupé par ces deux
phrases-là. Ça va être ma conclusion, et je vais les faire,
les deux phrases suivantes. M. Lanoux disait, tantôt: Bien,
écoutez, là, justement, c'est en procès, puis on est en
train de revérifier pour que les gens viennent nous expliquer les
problèmes qu'ils ont eus, et supposément que la qualité de
l'air serait meilleure à l'intérieur qu'à
l'extérieur. Petite réflexion, pour deux personnes, en tout cas
une avec qui j'ai parié assez longuement, quand Mme Tardif est venue
expliquer les problèmes qu'elle avait depuis 1976, les problèmes
de respiration de l'air à l'intérieur du cégep du Vieux et
non pas dans les rues de la ville de Montréal, et qu'à un moment
donné elle dit... elle prenait 26 sortes de médicaments - je ne
veux pas entrer là-dedans - mais là-dessus, c'est ça la
phrase. Mme Tardif a également signalé que les symptômes et
les malaises provoqués par
l'insalubrité des lieux de travail avaient pratiquement disparu
depuis son retrait du travail. Elle devait respirer le dehors de temps en temps
pareil. Depuis environ un an et demi - et regardez bien, M. Lanoux - un simple
retour de deux heures au cégep, en 1990, a réactivé ses
crises d'asthme. Bon. Je ne suis pas médecin, je ne suis pas
médecin, mais je veux dire à la ministre que, moi, je serais
préoccupé par des questions comme ça et j'essayerais
d'accélérer l'affaire pour ne pas faire une bataille de
coûts très dispendieux où, de toute façon, ce sont
encore les fonds publics qui vont devoir absorber ces choses-là.
Il y a 51 personnes qui souffrent d'allergies; ça ne doit pas
être tous des "faiseux". S'il y en a 49, vous le direz, Mme la ministre,
haut et fort. C'est ça que je veux vous dire: Vous le direz si c'est
ça. Ça ne me dérange pas, mais je veux que... À un
moment donné, il y a des dossiers qu'on doit fermer. Moi, si vous saviez
le nombre de téléphones et puis de correspondance, puis de
lettres, et puis vous autres aussi, j'en suis sûr. Mais je n'ai pas
envie, moi... Il me semble que vous avez une responsabilité
minis-tériette comme ministre, et on ne peut pas, pendant deux ans, se
faire des procès concernant la salubrité. Oui, il y a de quoi
là. Et puis il y a un problème à régler au
cégep du Vieux, ou il n'y a rien là, et puis on va faire... on va
le dire haut et fort au public, à la CSN: C'est des "faiseux", puis ils
veulent se déguiser en spécialistes de la salubrité ou de
l'insalubrité de l'air, puis nous, en ce qui nous concerne, nos devoirs
sont faits. Les fonds publics, on ne veut plus en gaspiller parce qu'en
période de récession on ne peut pas constamment ouvrir les vannes
pour gaspiller des fonds publics dans quelque chose où un haut
fonctionnaire du ministère nous dit. Il m'apparaît que c'est plus
une bataille CSN qu'un problème réel.
Bien, s'il est capable de le porter, puis de l'affirmer, moi, je
voudrais que la ministre soit consciente que, à un moment donné,
on ne peut pas rester cinq ans, six ans dans des batailles de salubrité
ou d'insalubrité de l'air dans les moyens... On n'est pas en Irak
là, il doit y avoir moyen en 1991, en 1991, d'être capable de dire
clairement: Cet air-là n'est pas bon, il est vicié, puis il faut
le changer. Ou: Cet air-là est convenable, puis on va arrêter les
folies.
Mme Robillard: Bon. M. le Président, d'abord, je
voudrais...
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre.
Mme Robillard: ...mentionner... j'ai bien entendu mon directeur
général aussi et on n'affirme absolument pas que c'est une
bataille de la CSN. Ce n'est pas ça qui a été dit. Ce
qu'on a dit, c'est que c'était la centrale qui s'occupait du dossier
présentement. Le mot "bataille" a été utilisé par
moi-même, et je parlais d'une bataille d'experts. Je peux vous dire, M.
le Président, que je suis préoccupée par ce
dossier-là, et surtout pour trouver la cause du malaise. Quand je
regarde le nombre d'études d'experts qui ont été faites,
je pense qu'on a six, sept ou huit études, je ne suis pas pour commander
une neuvième étude.
Alors, ce que je voudrais, rendue à cette étape-ci, c'est
que vraiment les 51 personnes qui souffrent de malaises ou d'allergies soient
examinées. Qu'on essaie de trouver la cause ou la source du
problème à partir des personnes malades elles-mêmes.
Là, les experts sont tous passés, on les a les rapports, qu'on
essaie d'aller plus loin. C'est la voie à suivre.
Maintenant, si M. le député d'Abitibi-Ouest a une
meilleure solution à me mettre sur la table, je suis tout ouïe.
M. Gendron: La solution n'est pas compliquée. La solution,
c'est que, je vous l'ai dit très clairement, madame: II ne
m'apparaît pas que vous, comme ministre, vous vous soyez impliquée
d'une façon assez agressive dans ce dossier-là, mais dans le bon
sens, pour arriver à une conclusion. Il y a des choses dans la vie qui
ont assez duré. Dans le cégep du Vieux, j'ai l'impression que
ça ne doit pas prendre une éternité, et surtout pas quand
j'entends là: Nous autres, on va contre-expertiser ces gens-là
sur le plan médical. Il y a un bout là, il y a un bout là
pour faire de l'expertise à n'en plus finir pour savoir si les
problèmes d'asthme manifestés depuis 12 ans, ça serait
bien dû au fait qu'ils se sont promenés dans les rames de
métro ou parce qu'ils travaillent au cégep du
Vieux-Montréal! Moi, je n'ai pas envie de faire passer tous ceux qui
utilisent le métro en contre-expertise dans un dossier comme
ça.
Alors, ma question était simple, c'est: premièrement, je
n'ai pas la conviction que vous êtes vraiment dans ce dossier-là;
deuxièmement, ça me prendrait l'assurance que s'il arrive des
conclusions précises que ça prend des plans correctifs, ça
prend des interventions pour corriger l'air vicié, est-ce que vous avez
les crédits requis pour rapidement ne pas recommencer un autre boule,
puis dire: Bien, là, on n'a pas l'argent, puis on n'est pas en
mesure...
Mme Robillard: M. le Président, on va le faire. Dès
qu'on aura les causes exactes puis ce qu'il faut faire pour y remédier,
on va le faire. Maintenant, je ne peux pas... Je ne sais pas quoi faire d'autre
pour convaincre M. le député d'Abitibi-Ouest que je suis ce
dossier-là, mais je réaffirme aux membres de la commission que je
le suis. Je ne peux pas le fermer à l'heure actuelle, d'autant plus que
c'est déjà... C'est devant les tribunaux présentement.
M. Gendron: Merci.
Mme Robillard: Alors, j'ose espérer qu'on n'aura pas
à en discuter prochainement.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, on vous remercie de
cette affirmation claire, Mme la ministre, et j'imagine que l'engagement 3 est
vérifié.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, nous plongeons
à l'engagement 5, l'engagement 4 ayant déjà
été fait.
Une voix: C'était la Science.
Le Président (M. Gautrin): Non. Synertech, on n'en a pas
parlé. Alors, si vous n'avez pas de question, on va considérer
que l'engagement est vérifié. C'est ça?
M. Gendron: C'est ça.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, nous allons dans
l'engagement 6. C'est la conversation en braille. Vous n'avez pas de
question?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
L'engagement 7, le ministère des Communications?
M. Gendron: Ça va.
Décembre
Le Président (M. Gautrin): Ça va, c'est
vérifié. Alors, l'ensemble des engagements pour novembre est
vérifié. Nous allons faire un petit tour en décembre.
Alors, décembre, le premier c'est l'engagement 1.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): C'est vérifié.
L'engagement 2 en décembre, Quantum Itée. C'est
vérifié?
M. Gendron: Non. Bien, c'est...
Le Président (M. Gautrin): Vous avez des questions, M. le
député?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Je vous écoute.
M. Gendron: Je veux en profiter, Mme la ministre ainsi que les
membres de la commission, pour aborder tout le volet de l'aide
financière. Je n'aurai pas besoin de le refaire à d'autres items
où on parle de la même question. Il faut se rappeler, M. le
Président ainsi que les membres de la commission, qu'en octobre 1989 il
y avait eu des engagements de pris concernant l'amélioration d'un
nouveau régime au niveau de l'aide financière et on avait eu une
assez longue discussion avec M. Boisvert concernant - oui, oui, correcte,
très amicale, sans problème - toute la nécessité
d'avoir un nouveau système, un nouveau projet. On a même
parlé que le coût était évalué à 8 000
000 $, mais que ça coûterait moins cher. Et là, on avait
trouvé enfin la formule informatique requise pour ne pas qu'il y ait
trop de problèmes concernant la gestion du programme d'aide
financière aux étudiants. On sait que ça a
été un peu moins beau qu'on l'a décrit. Même, si je
me rappelle puis peut-être pour le bénifice des membres de la
commission, M. Boisvert était assez catégorique, assez
précis. Je me rappelle avoir posé les trois questions suivantes:
Est-ce que, concrètement, le gros des avantages du nouveau
système, c'est qu'il sera plus précis, qu'il y aura moins
d'erreurs et qu'il sera plus rapide? C'est moi qui posais la question. M.
Boisvert m'a répondu: Oui, c'est tout ça. Il avait
continué: Oui, dorénavant, ça va aller plus rapidement
quant à l'émission de certificats de prêt et ainsi de
suite. Quand tu améliores un système, normalement c'est pour
aller mieux, ce n'est pas pour aller pire. Et on se rappelle que le 16
décembre 1990, Mme la ministre, donc assez récemment, juste avant
de se quitter pour l'heureuse période des fêtes, j'espère,
à tous et à toutes, on disait: Les plaintes grimpent de 50 %.
Avec la nouvelle Loi sur les prêts et bourses aux étudiants, les
plaintes grimpent de 50 % chez le Protecteur du citoyen. Et là M.
Boisvert disait: II y a eu 1000 cas de retard dans le versement de bourses, il
reste 300 à 400 cas prioritaires. Puis il disait: Ils vont être
traités d'ici le 19 décembre si ça se rapporte aux
familles monoparentales. Et là on est arrivé avec une belle
petite annonce, la veille de clôture. Mais il n'en demeure pas moins...
Oui, oui. À une question posée, on a fait parler le ministre de
la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation
professionnelle comme si ça était
télégraphié, mais il y a eu quand même des
ratés importants au niveau de l'informatique et, au-delà de
ça, il y a eu aussi les règles... Les règles
administratives sont toujours rigides. Les raisons de non-conformité
d'un dossier demeurent un mystère pour l'étudiant. Les
formulaires sont mal foutus, les lignes téléphoniques sont
inaccessibles et aucune information n'a encore été donnée
sur les nouvelles règles de l'attribution des prêts et bourses
entrées en vigueur en juin 1990. Autrement dit, ça n'allait pas
aussi bien qu'on l'avait décrit. Et ce n'est pas moi tout seul qui
parle. Les plaintes, c'est au Protecteur du citoyen, ce n'est pas au
député d'Abitibi-Ouest. On en avait 450 à ce jour, soit
une légère augmentation de 54 % en comparaison de l'an dernier.
Pour un
système qui s'est amélioré, il y a comme un malaise
encore là, dans le problème, alors que nous ne sommes qu'aux deux
tiers de l'année financière. Seulement deux tiers de
l'année financière d'écoulés!
Sur la description des problèmes: retards, ratés
informatiques, règles administratives trop rigides, formulaires, lignes
téléphoniques inaccessibles... Moi, si je fais ça, M. le
Président, c'est tout simplement pour illustrer que ça a des
impacts chez les clientèles, des affaires de même. Il faut
être conscient de ça. Mme la ministre, ça a des impacts
chez les clientèles! Il y a des jeunes qui abandonnent. Il y a des
jeunes qui augmentent leur endettement et ce n'est sûrement pas une
année pour envisager d'augmenter son; endettement! Quand on voit comment
ça fonctionner, depuis le début de l'année 1991 et les
deux derniers trimestres de l'année 1990 avec la récession et la
crise économique dans laquelle on est... Alors, j'aimerais ça, au
niveau des questions: Est-ce que la ministre entend procéder de la
même façon en ce qui a trait aux demandes l'an prochain? Parce
qu'il y aura déjà une nouvelle demande là. Est-ce qu'elle
est en mesure de faire le point sur les raisons qui ont fait qu'il y a eu tant
d'inconvénients? Est-ce qu'elle est en mesure de nous expliquer si
d'ores et déjà elle a pris certaines dispositions pour
améliorer cette mauvaise situation concernant les plaintes? J'aurais
d'autres questions plus précises, mais j'aimerais qu'elle me donne son
point de vue aujourd'hui là. Comment évalue-t-elle cette
situation-là et quelle sorte de lecture fait-elle comme ministre
responsable de ce nouveau dossier au niveau de l'aide financière des
étudiants?
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre. Question vaste
et intéressante.
Mme Robillard: Oui, M. le Président. D'abord, je tiens
à dire que, dès que je suis arrivée en poste, il y a
plusieurs documents, je dirais, prioritaires que j'ai lus immédiatement.
Un de ceux-là était le rapport annuel du Protecteur du citoyen
pour savoir s'il y avait des recommandations particulières qui sont
portées à notre attention à la suite des enquêtes
qu'ils font. Et, de fait, j'ai été quelque peu surprise de
découvrir qu'il y a un nombre assez important de plaintes qui sont
traitées par le Protecteur du citoyen. Maintenant, quand on regarde le
nombre de plaintes traitées par le Protecteur, il faut toujours faire
attention aux chiffres et aux pourcentages d'augmentation parce que ce qui est
important, pour moi, c'est de savoir: Est-ce que les plaintes étaient
fondées ou pas? Et non pas le nombre de plaintes reçues. Mais le
nombre de plaintes fondées, je peux vous dire que ça, ça
peut m'inquiéter comme ministre de l'Enseignement supérieur et de
la Science. Et peu importe que le nombre soit élevé ou pas, en
matière de plaintes fondées - je pense que le pourcentage n'est
pas si élevé que ça - je pense que, quand même, il y
a des plaintes fondées. Et je me suis aperçue rapidement que,
peut-être, il fallait qu'on regarde des mécanismes à
l'intérieur du ministère pour essayer d'améliorer la
situation.
Alors, pour ne pas être trop longue, M. le Président, je
tiens à vous dire que depuis mon arrivée, premièrement, on
a mis sur pied un bureau de réexamen des demandes, donc un certain
mécanisme, je dirais, d'appels à l'interne; je ne veux pas
l'appeler "plaintes" parce que ce n'est pas un traitement de plaintes. C'est
plutôt quand un étudiant est insatisfait, à un autre niveau
de l'organisation on regarde à nouveau cette demande et on
réexamine le dossier. Donc, un bureau de réexamen.
Deuxièmement, de mettre sur pied aussi le comité de
dérogation qui avait été décidé lors de la
dernière Législation en matière d'aide financière.
Alors, je suis heureuse d'annoncer aux membres de cette commission que le
comité de dérogation eat actuellement formé et qu'il
travaille. Il est actuellement en marche. Ils ont déjà fait une
session de travail la semaine dernière, de deux jours, et j'ai
déjà des recommandations qui s'en viennent. Alors, là
aussi, je pense qu'il va y avoir des améliorations. (16 h 30)
Mais, troisièmement, pour aller peut-être plus loin et
apporter... Je ne dis pas que notre système est parfait, loin de
là, je pense que tout système est perfectible. J'ai
demandé personnellement une rencontre avec le Protecteur du citoyen pour
regarder avec lui et avec son équipe le diagnostic qu'il fait de cette
division chez nous, et s'il a des recommandations d'améliorations. Et je
le rencontre la semaine prochaine. Alors, voilà les actions que j'ai
posées depuis mon arrivée.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Gendron: Mais comme vous venez de le dire, Mme la ministre,
là, vous parliez d'un comité de demandes de dérogation qui
a déjà eu une réunion, alors qu'il aurait dû
être en fonction en septembre. Alors, il y a dû
"déjà", cinq mois plus tard.
Donc, ma question, c'est: Pourquoi le comité de demandes de
dérogation n'est-il en opération que depuis la semaine
dernière, et puis qu'il a eu sa première réunion la
semaine dernière? C'est ça qui est grave, c'est cette
situation-là qui est aberrante. Dans la loi de l'aide financière,
on présentait ça comme un élément très
intéressant, avec raison. Nous-mêmes, on l'avait repris et puis on
avait dit: Voilà un élément intéressant de la
réforme - il y en avait tellement de peu intéressants - un
élément important parce que là on permettait que ça
soit arbitré, pas nécessairement et uniquement par des gens de
l'interne. Mais les demandes de prêts et bourses... On demande aux
étudiants presque un an avant qu'ils
aillent à l'école de faire la demande, alors comment
ça se fait que la demande de dérogation, vous autres, c'est six
mois plus tard?
Expliquez-moi les raisons précises qui ont fait que ce
comité-là est en fonction depuis une semaine, alors qu'on est
rendu en janvier 1991, alors qu'il aurait dû être en fonction
à la fin août, début de septembre 1990.
Mme Robillard: Ça m'est difficile de répondre de
façon précise, M. le Président, pour les mois
antérieurs. Moi, je peux vous dire que je suis arrivée au
ministère le 5 octobre et que, le 15 octobre, j'envoyais
déjà des lettres aux différents représentants des
associations pour qu'ils nous suggèrent des noms pour nommer les gens
sur le comité de dérogation, et que tout ça a
été fait avant les fêtes et que la réunion a
été cédulée pour janvier. Alors, dans ce
sens-là, M. le Président, je pense que là, ce qui est...
On peut déplorer qu'il y ait eu un certain délai, mais on peut
peut-être aussi être maintenant satisfait qu'il soit en marche,
qu'il soit là, qu'il fonctionne et qu'il sera là aussi pour les
années futures. Le mécanisme est maintenant en place.
M. Gendron: Oui. Je sens que vous... Vous dites: Je n'ai pas
tellement... je ne suis pas en mesure de donner des précisions. Vous
venez d'en donner une couple de bonnes qui sont intéressantes et qui
nous permettront de dégager des conclusions. Je suis content de votre
action. Vous, vous dites: Écoutez, moi, j'ai fait mon travail. Alors,
ça nous permettra peut-être de conclure qu'il y en a quelque part
qui ne l'ont pas fait. Parce que le comité de dérogation, je veux
dire, quand c'est pour déroger à des demandes de prêts et
bourses, bien, ce n'est pas six mois après qu'ils sont censés
avoir une réponse. Il y a déjà un semestre de fait
là, pour ceux qui ne s'en rendraient pas compte.
Combien de dossiers sont en attente d'être traités par le
comité, Mme la ministre?
Mme Robillard: Une trentaine, M. le Président.
M. Gendron: Merci. Combien de demandes le ministère ou la
ministre entend-elle accepter, à comparer avec l'an passé?
Combien y a-t-il eu de dérogations l'an passé d'acceptées,
puisque, là, il y a un comité de dérogation?
Mme Robillard: M. le Président, à ma connaissance,
l'an dernier...
M. Gendron: Non pas par le comité, il n'y en avait
pas.
Mme Robillard: II n'y avait pas de comité de
dérogation...
M. Gendron: Je le sais, je le sais, c'est pour ça que j'ai
dit: Par la ministre, combien de demandes de dérogation? Il n'y avait
pas de comité, mais il y a eu des demandes de dérogation
qui ont été soumises au bureau du ministre.
Mme Robillard: L'an dernier? Peut-être que ce sont des
demandes directement orientées au bureau du ministre.
M. Gendron: Oui, oui.
Mme Robillard: Mais mon sous-ministre à l'administration,
responsable de l'aide financière, lui, ne les a pas reçues
directement. Alors, malheureusement, je ne peux pas comparer par rapport
à l'an dernier.
M. Gendron: Ça va. Ce que vous me dites cependant
aujourd'hui, vous, est-ce que vous êtes en mesure, dans vos
responsabilités actuelles comme ministre, de nous indiquer combien de
demandes de dérogation l'an dernier ont été
accordées?
Mme Robillard: Est-ce qu'il y en a eu?
M. Gendron: il y a une différence entre celles qui sont
demandées et celles qui sont accordées. Au niveau de la partie
discrétionnaire, Mme la ministre, là?
Mme Robillard: La partie discrétionnaire.
M. Gendron: Oui. Il y avait une partie discrétionnaire au
niveau du système de prêts et bourses là. Le ministre s'est
gardé une marge de manoeuvre.
Mme Robillard: M. le Président, on me dit que mon
prédécesseur a peut-être pu, dans certains cas, aider des
étudiants dans des situations exceptionnelles à partir de son
fonds discrétionnaire de ministre, mais pas à partir des budgets
d'opération du régime de prêts et bourses. Alors, est-ce
que la question porte sur le fonds discrétionnaire du ministre?
M. Gendron: Non. La question précisément, pour la
première partie, portait sur le nombre de dérogations
accordé par le système. La réponse de la ministre
aujourd'hui, c'est: Le système n'en a pas accordé. La
deuxième question portait sur: Combien de demandes de dérogation
accordées par le fonds discrétionnaire du ministre? La ministre
répond: Je n'ai pas de réponse à ça.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous voulez prendre
la question en délibéré?
M. Gendron: Non.
Mme Robillard: Vous savez, M. le Président, justement, ce
fonds de ministre s'appelle "fonds
discrétionnaire". Donc, il y a une discrétion
laissée au ministre. Moi, tout ce que j'ai comme donnée,
ça ne veut pas dire que ce sont des demandes de dérogation.
Ça peut être des dérogations d'aide, en
général, à des individus. Ce que j'ai vu par rapport
à l'utilisation du tonds, il y a plus ou moins une vingtaine de
subventions discrétionnaires qui ont été accordées
à des individus que... On peut supposer qu'il y a des demandes de
dérogation, mais c'est quelque chose que je ne peux pas vérifier
dans le détail.
M. Gendron: Merci. Ça me donne tes indications que...
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: M. Boisvert... Non, là-dessus, ce n'est pas
fini. M. Boisvert, l'an dernier, très correctement, haut et fort nous
disait: Nous, on est sûrs que ça va coûter 5 500 000 $. Et
pour ceux qui ne se le rappellent pas, tes 5 500 000 $ s'appliquaient au
nouveau système qui avait la chance d'être pratique, il s'appelle
PRATIC en plus. Alors, ce coût est-il toujours le même,
après la mise en application de tout le système? Est-ce que les
problèmes du début ont généré de nouveaux
coûts? Est-ce que c'est toujours te même coût, M.
Boisvert?
Mme Robillard: M. le Président, je vais demander à
M. Boisvert de répondre.
Le Président (M. Gautrin): M. Boisvert.
M. Boisvert (Pierre): M. le Président, le coût de
PRATIC? approuvé en mai 1988 était de 6 300 000 $, dont 5 500 000
$ en contrats externes. Actuellement, au moment où on se parle, le
coût est de 6 254 000 $, dont 300 000 $ ont été
injectés en addition pour implanter certains éléments de
la réforme de l'aide financière ainsi que des décisions
qui ont été prises à la suite de la tenue de la commission
parlementaire sur le projet de loi.
M. Gendron: Et le fait qu'il y a eu des problèmes, au
début - normaux, probablement -ça n'a pas
généré de coûts additionnels.
Mme Robillard: M. le Président, on est
légèrement en bas des prévisions budgétaires.
M. Gendron: Donc, le bris d'ordinateur n'était pas un bris
majeur. Au début, là, où il y a 3000 étudiants qui
ont été privés. Vous rappelez-vous ça, M.
Boisvert?
M. Boisvert: Ce n'est pas un bris d'ordinateur comme tel. C'est
que, PRATIC? comprend 60 systèmes informatiques différents et cet
été - vous faites référence à cet
été - il y a un système qui est l'inscription des
clientèles, où on inscrit les clientèles pour en faire des
traitements prioritaires, il y a eu des difficultés d'implantation au
niveau de l'identification des clientèles prioritaires,
c'est-à-dire étudiants d'été et monoparentaux, ce
qui a fait que le traitement de ces dossiers-là a été
retardé parce que le système (informatique ne nous les
identifiait pas au départ. Le système est tout à fait
corrigé et au niveau de la bourse - on a pu le vérifier au niveau
de la bourse - le traitement des demandes de bourse se faisait pour ces
clientèles-là, en priorité.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Est-ce que ça
vous satisfait, M. le député?
M. Gendron: II resterait deux choses, il y a le service
téléphonique qui a été très
décrié, le service téléphonique non disponible, et
là vous avez dit vous-même, M. Boisvert: Ce service est
actuellement en gestation - assure M. Boisvert. Est-ce que sa gestation est sur
le point de se terminer? Je vous cite. Et à un moment donné, dans
un article, Mme la ministre, c'était marqué: Par ailleurs, il
admet les lacunes - on fait toujours référence à M.
Boisvert - du système téléphonique auquel trois ou quatre
personnes, au maximum, sont affectées en même temps. Il nous
faudrait plus d'argent. Est-ce que vous pensez que vous allez corriger la
situation avec plus de ressources?
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre.
Mme Robillard: Oui, M. le Président. Nous avons un
problème au niveau des lignes téléphoniques. C'est
très clair.
M. Gendron: Non, mais ça...
Mme Robillard: Tout le monde le sait.
M. Gendron: Mettons qu'on est unamines là-dessus, qu'il y
a un problème...
Mme Robillard: Tout le monde le sait.
M. Gendron:... à régler, la question c'est: Est-ce
que vous avez l'intention de le corriger?
Mme Robillard: On a l'intention de le corriger par divers moyens,
et pas strictement par l'ajout de ressources, par divers moyens. Un de ces
moyens... Il y a divers moyens. Il y a toute l'approche
téléphonique qui est faite, premièrement.
Deuxièmement, il y a le fait aussi que nos responsables d'aide
financière, maintenant dans toutes les institutions, avec l'informatique
sont en mesure de donner de l'information aux étudiants à partir
de leur écran sur place, ce qui n'était pas le cas avant. Il y a
de l'information disponible sur place. Et là il
commence à y avoir une réorientation de la
clientèle vers les responsables d'aide financière. Par ailleurs,
on a une certaine catégorie d'étudiants qui ne croient pas
l'information qui est sur l'écran, au collège ou à
l'université. Il faut qu'ils appellent à la Direction de l'aide
financière. On leur donne la même information. Bon. Alors, il y a
différents moyens qui sont étudiés présentement
pour essayer de corriger cette lacune, et sûrement que l'ajout de
ressources n'est pas exclu.
M. Gendron: Est-ce qu'on vous a fait part, Mme la ministre,
qu'une des raisons, peut-être, parce que moi on m'a fait part de
ça, pour cette crédibilité douteuse des informations
qu'ils pouvaient visualiser dans l'institution qu'ils fréquentent, c'est
parce que, dans certains cas, ça prenait quasiment trois semaines avant
de l'avoir. Ça prenait tellement de temps avant de l'avoir que là
ils doutaient que ce soit la bonne. Vous n'avez pas eu cette
information-là?
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre.
Mme Robillard: Moi, depuis que je suis en poste, M. le
Président, je n'ai pas entendu ça. Je n'ai vraiment pas entendu
ça. C'était peut-être... M. le sous-ministre me dit que
c'était le problème avant, mais pas avec le nouveau
système. Avez-vous... voulez-vous ajouter quelque chose, M.
Boisvert?
Le Président (M. Gautrin): M. Boisvert.
M. Boisvert: Depuis le mois d'août, les
établissements ont exactement en même temps les mêmes
informations que le personnel de l'aide financière aux étudiants.
Depuis le mois d'août.
M. Gendron: Donc, des préposés, parce que moi je
trouve que c'est important cette question-là, des préposés
au service d'aide financière aux étudiants dans les institutions
prétendent que l'information dont ils ont besoin pour renseigner, dans
l'institution, l'étudiant ou l'étudiante demandeur...
D'après vous, c'est impossible que ce soit dû à des
lenteurs du système central.
M. Boisvert: Évidemment, s'il y a un établissement,
parce que je pense qu'il reste un ou deux établissements qui ne sont pas
liés... Effectivement, eux, ils ne l'ont pas.
Mme Robillard: Mais sur l'ensemble du réseau...
M. Boisvert: Mais sur l'ensemble du réseau...
Mme Robillard: ...c'est ça.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Gendron: Mais, juste pour terminer là-dessus, le
service de retour d'appel, Mme la ministre, n'y a-t-il pas une question de
délai sur le service de retour d'appel?
Le Président (M. Gautrin): Y a-t-il une question de
données, Mme la ministre?
M. Gendron: Fait par les conseillers, là? Il me semble que
c'étaient 10 jours ouvrables d'attente, oui.
Le Président (M. Gautrin): Attendez un instant. Elle va
essayer de répondre.
M. Gendron: Oui, mais on a des informations, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Oui, mais laissez-lui la chance
de répondre.
M. Gendron: Je ne lui ai pas nui, ils se consultaient.
M. Boisvert: En ce qui concerne les retours d'appel aux
responsables d'aide, effectivement, il y a eu des délais qui sont
allés jusqu'à huit jours, au cours de l'été et au
début de l'automne, parce que le fonctionnement est différent,
c'est-à-dire que les responsables nous font part de leur demande et nous
listent un certain nombre de dossiers. On va faire les vérifications sur
chacun des dossiers et on rappelle le responsable pour lui dire quel est
l'état du dossier, et c'est arrivé, des délais de huit
jours. On essaie de répondre, dans la mesure du possible, dans les 48
heures.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Gendron: Et vous pensez que là-dessus, au niveau de cet
aspect-là, il y aura des corrections?
M. Boisvert: C'est-à-dire que les établissements,
lorsqu'on les a liés au réseau, il y avait
énormément d'information parce qu'il y a à peu
près, quoi, une cinquantaine de panoramas. Donc, ils appelaient chez
nous pour savoir quel panorama aller voir. L'apprentissage de l'outil, je
pense, va améliorer énormément les fautes.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Autre question?
M. Gendron: Pour conclure, Mme la ministre, j'aimerais qu'on
puisse avoir, et les membres de la commission, des statistiques concernant le
nombre de dossiers traités, le nombre de prêts et de bourses
accordés, avec le volume d'aide octroyée, pour être capable
de se faire un jugement sur la valeur du nouveau système PRATIC, et
là, on conclura s'il est prêt.
Mme Robillard: Parfait, M. le Président. On pourra vous le
faire parvenir. Présentement, tout ce que j'ai avec moi, c'est le nombre
de demandes traitées comparativement à l'an dernier aussi. Je
pense que ça peut nous donner une bonne idée. Mais là on
ajoute la demande du volume d'aide. Alors, on le fera parvenir à la
commission.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Alors, on
considère que l'engagement 2 est vérifié. Après,
c'est un contrat avec Les Ressources informatiques. Alors, l'engagement 3. Je
pense que ce sont les mêmes questions, les mêmes réponses.
C'est vérifié. Engagement 4.
M. Gendron: Ça va.
Janvier 1990
Le Président (M. Gautrin): Merci. C'est
vérifié. Ça termine décembre. Nous plongeons en
janvier 1990. Alors, nous avons fait les engagements 1 et 2 et nous passons
à l'engagement 3 de janvier.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va. C'est
vérifié. Pas de question? Mais II y a André
Laurendeau là-dedans, je vous te signale, c'est très bien.
Engagement 4.
M. Gendron: Ça va. On y reviendra un peu plus tard.
Le Président (M. Gautrin): Merci. C'est
vérifié. Engagement 5.
M. Gendron: O. K.
Le Président (M. Gautrin): C'est vérifié.
Engagement 6.
M. Gendron: O. K.
Le Président (M. Gautrin): C'est vérifié.
Engagement?.
M. Gendron: Un instant.
Le Président (M. Gautrin): Annexe VI.
Une voix: Les cégeps.
Le Président (M. Gautrin): Ce sont les cégeps,
oui.
M. Gendron: C'est ça.
Le Président (M. Gautrin): Ça va, pour vous? (16 h
45)
M. Gendron: Non. Un instant.
Le Président (M. Gautrin): Alors, annexe VI.
M. Gendron: Encore là, c'est parce qu'on verra des
engagements de même nature. Alors, après que je l'aurai fait une
fois, c'est la même chose. Ici, ce que je voudrais toucher un peu avec la
ministre, ce sont les subventions de fonctionnement aux cégeps par
rapport, encore là, à des engagements qui avaient
été pris. Il faut se rappeler que, le 30 mars 1990, la
Fédération des cégeps avait exprimé une
satisfaction très nuancée devant les crédits
alloués au réseau collégial par le président du
Conseil du trésor. Ça, bien sûr, c'était en
début d'année budgétaire. Donc, ce n'était pas
l'actuelle ministre qui était en fonction, mais le gouvernement se
continuait.
Il ajoutait: II faut cependant connaître que cela ne
réglera pas te problème de sous-financement chronique du
réseau collégial. On a besoin d'argent frais pour faire face aux
nombreuses responsabilités qui nous incombent chaque année. De ce
côté-là, nous n'avons rien reçu. Bien sûr,
c'était M. Beaulieu qui partait haut et fort au nom de la
Fédération des cégeps. Alors, eux aussi ont un
problème de sous-financement important. Et dans le programme 7 ou
5...
Une voix: Cinq.
M. Gendron:... 5, une lettre adressée au ministre de
l'Enseignement supérieur, suite au dépôt du livre des
crédits par la Fédération des cégeps, avait
révélé les données suivantes: De 1986 à
1989, alors que prises dans leur ensemble les dépenses gouvernementales
augmentaient de 0, 8 %, les ressources consacrées aux cégeps,
elles, connaissaient une croissance peu significative de 0, 2 %,
exprimée en dollars constants, bien sûr. Durant les huit
dernières années, les cégeps se sont vu imposer des
compressions budgétaires de l'ordre de 95 000 000 $, toujours selon leur
prétention. Leur sous-financement s'est aggravé durant
l'année 1989-1990 - alors, moi, je pensais qu'on était au
pouvoir, j'ai vérifié et on n'était pas au pouvoir. Ainsi,
les études sur lesquelles fut fondée la demande d'ajout de 32 000
000 $, en 1988-1989, furent mises à jour. C'est 53 500 000 $ dont le
réseau collégial public a besoin pour 1990-1991. Pas besoin de
vous dire qu'il ne les a pas eus. Ça, c'est la Fédération
des cégeps, suite à des études passablement
articulées, passablement tissées serré. Et, elle disait:
Réaction du ministre aux 53 500 000 $ estimés par la
Fédération des cégeps, explication des crédits
périmés, ainsi de suite.
Mais il y a un paquet de questions qui demeuraient sans réponse
par rapport à cette problématique-là, suite au
dépôt des crédits. Mme la ministre, j'ai bien situé
le début de la
problématique, c'est: suite au dépôt des
crédits, le 30 mars 1990, la Fédération des cégeps
se rend compte qu'elle n'aura pas l'aide qu'elle s'attendait d'avoir pour
l'année en cours. Alors, moi, c'est tout simplement compte tenu de la
problématique. Moi, je ne veux pas que la discussion porte aujourd'hui
sur l'évaluation des chiffres, je ne suis pas en mesure de la faire.
Est-ce que c'est vraiment ça? Mais règle générale,
quand il y a des études assez dispendieuses pour faire cette
évaluation-là, il faut quand même en tenir compte,
peut-être pas dans leur globalité. Alors, la question que je pose
aujourd'hui à la ministre de l'Enseignement supérieur et du
collégial, c'est: Est-ce qu'elle peut nous donner un peu de ses
intentions par rapport au budget 1991-1992, eu égard au
sous-financement, peu importe le chiffre qu'elle place en termes de
sous-financement, du niveau collégial? Est-ce qu'il y aura des demandes
plus précises concernant un correctif quant au financement du milieu
collégial?
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre, sur le
collégial.
Mme Robillard: M. le Président, je pense que là il
faut vraiment faire des distinctions par rapport à la situation
budgétaire des cégeps versus celle des universités que
nous avons discutée tantôt. Je pense que tantôt on a
parlé de sous-financement des universités, prouvé,
dénoncé, explicité, des demandes articulées. Bon.
Ça, c'est le réseau universitaire.
Maintenant, dans le réseau collégial, de façon
globale, on ne peut pas parler de la même nature de sous-financement, M.
le Président. Je ne pense pas qu'on puisse affirmer qu'il y a un
sous-financement du réseau collégial. Moi-même, j'ai
été assez surprise, quand je suis arrivée au
ministère, de constater que leur situation financière est quand
même assez saine; je ne dis pas qu'il n'y a pas un besoin d'argent
supplémentaire dans le réseau, mais la majorité de nos
cégeps ont même des surplus. Je veux dire que c'est une situation
financière qui est complètement différente. Alors, je ne
partirai pas sur une guerre de chiffres avec la Fédération des
cégeps; je ne suis pas surprise non plus. La Fédération
des cégeps, il faut savoir c'est qui ça; je ne suis pas surprise
que la Fédération dise qu'elle manque d'argent, elle me dira
toujours qu'elle manque d'argent. Donc, pour moi, les situations ne sont pas
comparables concernant l'universitaire et le collégial. Il y a toujours
moyen d'améliorer la situation, mais sûrement qu'on ne peut pas
affirmer qu'il y a un sous-financement complet du réseau
collégial au Québec. Non.
M. Gendron: Vous reconnaissez que les surplus... Parce que vous
venez de dire qu'ils ont même des surplus, comme si c'était un
péché assez grave.
Mme Robillard: Ce n'est pas un péché, mais
ça démontre une situation financière saine. Ce n'est pas
un péché, mais ça démontre une situation
financière saine.
M. Gendron: Est-ce que la ministre est au courant que les surplus
étaient de 53 000 000 $ en 1988 et, au 30 juin 1989, donc dans deux ans
bientôt, c'est-à-dire un solde d'il y a déjà deux
ans... Il était déjà rendu à 30 000 000 $. Si on
demandait, aujourd'hui: C'est quoi le surplus des collèges? Est-ce que
la ministre peut nous indiquer à quel montant elle estime, elle, comme
ministre de l'Enseignement supérieur...
Mme Robillard: Combien est le surplus?
M. Gendron: ...les surplus actuels? Aujourd'hui là, le 15
janvier 1991, quel est le surplus des collèges?
Mme Robillard: Autour...
Le Président (M. Gautrin): Le surplus estimé
à la fin de l'exercice?
M. Gendron: Non, non. Au moment où on se parle, là.
Le surplus des collèges. C'est ce qu'elle a dit comme
réponse.
Une voix: 49 000 000 $.
M. Gendron: C'est impossible, il était à 30 000 000
$ il y a deux ans et ils s'en vont en chute libre...
Le Président (M. Gautrin): Non, mais aujourd'hui... c'est
un surplus d'exercice, tu ne peux pas faire un surplus à une date. C'est
à la fin de l'exercice...
M. Gendron: Je sais qu'on aura la vérification
précise, mais...
Mme Robillard: À l'heure actuelle, dans les
collèges, de façon globale sur l'ensemble du réseau, les
surplus sont à peu près de l'ordre de 38 000 000 $à40 000
000 $.
M. Gendron: À l'heure actuelle?
Mme Robillard: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: Un instant. Ça va là-dessus, si c'est
ce que... La ministre prétend qu'il y a des surplus.
Le Président (M. Gautrin): J'ai une question de la
part...
M. Gendron: Oui, oui, pas de problème.
Le Président (M. Gautrin): Merci. J'ai une question de la
part du député de Rimouski.
M. Tremblay (Rimouski): Ce n'est pas une question...
Le Président (M. Gautrin): C'est une remarque.
M. Tremblay (Rimouski):... c'est une remarque, oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, je vous écoute,
M. le député de Rimouski.
M. Tremblay (Rimouski): Je pense qu'il y a des surplus
accumulés dans les cégeps, mais la situation de financement des
cégeps est tout de même préoccupante au niveau de
l'expansion; en même temps, apporter une certaine qualité
d'enseignement, pas une certaine qualité, mais de développer de
bons enseignements, l'amélioration des services, etc.
Ce que je voudrais signifier, c'est qu'on ne pourra pas, à mon
sens, perdurer cette performance d'équilibre budgétaire, parce
qu'eux autres sont "toujours en équilibre budgétaire. Il n'y a
pas de déficit dans les cégeps de la province, à mon sens,
à l'heure actuelle. Au contraire, je pense qu'il y a des surplus un peu
partout, ils ne sont pas équilibrés partout. Cependant, je pense
qu'il faudra avoir une préoccupation pour leur donner des ressources
financières quelque peu augmentées pour pouvoir ies
améliorer, améliorer te qualité de l'enseignement.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le
député de Rimouski. Vous avez des commentaires? Pas de
commentaire de la part de Mme la ministre.
M. Gendron: Alors...
Le Président (M. Gautrin): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron:... je poursuis sur le financement.
Le Président (M. Gautrin): Très bien.
M. Gendron: Est-ce que la ministre de l'Enseignement
supérieur actuelle a pris connaissance de la lettre, l'espèce
d'évangile? Mais c'est vrai qu'elle était adressée
à M. Ryan et on pensait que ça passait mieux d'envoyer une
espèce d'évangile, dans le temps, compte tenu de la longueur de
ses lettres. C'était juste une bonne tactique de part et d'autre. Lettre
de M. Beaulieu, du 9 janvier 1990, de 15 belles pages où, pendant 2
pages, il expose assez longuement les problèmes du financement du
réseau collégial. Est-ce que la ministre a pris connaissance de
cette lettre de M. Beaulieu?
Mme Robillard: Malheureusement, je n'ai pas lu cette longue
lettre, M. te Président, mais je peux vous dire que j'ai
rencontré les gens de la Fédération des cégeps et
que j'ai discuté longuement avec eux.
M. Gendron: Je souhaiterais cependant, Mme la ministre,
très sérieusement que vous preniez connaissance de cette longue
lettre épistolaire, parce que, au-delà du financement, il y avait
quand même, à ma connaissance, 11 beaux problèmes bien
précis au niveau collégial sur lesquels le président de la
Fédération voulait attirer l'attention du ministre de
l'Enseignement supérieur. Aujourd'hui, parce qu'on fait les engagements
financiers, je voulais que ma question porte davantage sur la partie qui
était également très bien illustrée de la
difficulté du financement. Par contre, juste comme ça, puisque
l'occasion est belle de vous le dire, sincèrement, j'aimerais ça
que vous preniez connaissance de cette lettre parce que les points sur lesquels
le président de la Fédération attirait l'attention du
ministre, pour la plupart, étaient et demeurent, en ce qui me concerne,
pertinents.
Le Président (M. Gautrin): Voulez-vous déposer
cette lettre à la commission?
M. Gendron: Ça ne me dérange pas, moi. Quand on va
finir... Tout le monde l'a.
Le Président (M. Gautrin): Vous l'avez?
M. Gendron: Tout le monde a ça certainement. Je voudrais
juste finir, Mme la ministre, sur le financement. Est-ce que... On ne reviendra
pas sur la somme qui pourrait...
Le Président (M. Gautrin): C'est bien.
M. Gendron:... demeurer suite au surplus budgétaire
accumulé. Je ne suis pas en mesure de porter un jugement, moi. Mais je
suis en mesure de porter un jugement sur la nouvelle formule de financement,
parce que, au Journal des débats, l'ex-ministre avait dit: "Par
l'intermédiaire de la Fédération des cégeps, les
collèges avaient souhaité que le nouveau modèle
appelé Fabes entre en vigueur dès la présente année
- la présente année, en parlant de 1990, est terminée; on
est rendu en 1991 - par souci d'écoute et d'équité - le
ministre avait beaucoup d'écoute et d'équité - j'ai
plutôt choisi d'inviter les collèges à réaliser
cette année une expérience de simulation avec le nouveau
modèle. À l'aide de cette expérience, nous pourrons, vers
le printemps de 1991 - ah! aujourd'hui, c'est pas mal froid pour parler du
printemps, mais il va venir pareil - apporter au modèle les ajustements
qui se sont révélés inécessaires. Le modèle
pourra
s'appliquer définitivement à compter de l'année
suivante." Alors, j'aimerais savoir: Où en êtes-vous quant aux
précisions à être apportées suite à la
simulation de l'ex-ministre?
Le Président (M. Gautrin): Madame.
Mme Robillard: M. le Président, au grand plaisir
d'ailleurs de mon collègue, le député de Rimouski, nous
avons, dans ce dossier, devancé les échéanciers. C'est
l'un des premiers dossiers que j'ai traités à mon arrivée
en poste. J'ai...
M. Gendron: Je vous félicite, sincèrement.
Mme Robillard: ...confirmé la volonté de mettre en
application pour septembre 1991 le nouveau modèle Fabes, avec une
période de transition, et j'ai devancé le versement de la
subvention du B de Fabes pour rétablir immédiatement
l'équité, ça a été fait ces dernières
semaines.
Le Président (M. Gautrin): Je vous remercie, Mme la
ministre. On prend note de votre efficacité de part et d'autre.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Non, mais je veux savoir. Si le député
de Rimouski veut suspendre quelques minutes pour aller féliciter la
ministre, ça ne me dérange pas.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Tremblay (Rimouski): C'est déjà fait.
Le Président (M. Gautrin): Non, non, mais il y a consensus
sur cette question entre nous.
M. Gendron: Sur cette question, sauf qu'elle l'a limitée
pas mal. Dans Fabes, il y a pas mal plus que ce qu'on vient d'entendre. Alors,
là, sincèrement, moi, je dis à la ministre: Bravo pour le
bout que vous avez fait, vous semblez être plus avancée que
l'ex-ministre l'a laissé voir. Moi, de toute façon,
c'était la préoccupation que j'avais, où c'en
était. Là, vous me dites que cet aspect-là va assez bien.
On va prendre votre avis. Par contre, est-ce que les autres
éléments... Juste une minute.
Sur cet aspect, M. le Président, ça va aller.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Je considère que
l'engagement 7 est vérifié. Nous passons à l'engagement
8.
M. Gendron: 8, 9 et 10, on...
Le Président (M. Gautrin): 8, 9 et 10, pas de question de
la part du député de Rimouski?
M. Tremblay (Rimouski): Non.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Engagement 11.
Arthabaska.
M. Gendron: Ça va, pour nous.
Le Président (M. Gautrin): Une imprimerie. Merci.
L'engagement 12.
M. Gendron: Ça va.
(17 heures)
Le Président (M. Gautrin): Ça va. Donc, ça
termine les engagements pour le mois de janvier. Si on continue gentiment, on
s'en va en février. En février, c'est un bleu, c'est
ça.
Février et mars
Alors, en février, on a quoi comme engagement? L'engagement 1, en
février. Pour le cégep de Joliette. Pas de question?
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 2, on l'a
vu. L'engagement 3.
M. Gendron: Les engagements 3 et 5, pas de problème.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 3 et l'engagement
5, pas de problème. Alors, ça nous permet de finir février
gentiment. Dans le même espoir, nous fonçons sur mars et nous
arrivons sur la planète Mars. Alors, l'engagement 1, vous retombez sur
les obligations, les émissions sur le financement des universités
et les immobilisations.
M. Gendron: Oui. Alors, on va en profiter, M. le
Président, puisque là ça serait davantage sur le programme
d'immobilisations des universités ainsi que son service de la dette.
Alors, je voudrais exposer ici, encore là pour ce qui est du programme
d'immobilisations et du service de la dette de l'université, qu'il y
avait eu un avis du Conseil des universités, en avril 1990, au ministre
de l'Enseignement supérieur et de la Science concernant le nouveau cadre
normatif des investissements universitaires. Et, juste pour se le rappeler
tous, le nouveau cadre normatif constitue une nette amélioration par
rapport au précédent. C'est un cadre qui répond mieux aux
besoins des universités des années quatre-vingt-dix, etc. Il y
avait une belle flatterie correcte sur le nouveau cadre. C'est correct, c'est
de bon aloi, M. Lucier, ne soyez pas inquiet! Là, à un moment
donné, on recommandait au ministre de l'Enseignement supérieur et
de la Science d'adopter le nouveau cadre normatif élaboré par le
comité conjoint MESS-CREPUQ - MESS pour Enseignement supérieur -
et de l'utiliser dès la
préparation du plan quinquennal 1990-1995.
On recommandait également au ministre de l'Enseignement
supérieur et de la Science d'élaborer, en collaboration avec les
universités, une norme plus souple pour la sous-catégorie. Espace
de rayonnage des bibliothèques. Dans un premier temps, sur l'une ou
l'autre de ces recommandations du Conseil des universités, j'aimerais
savoir quelle suite la ministre entend y donner et, dans un deuxième
temps, est-ce qu'elle a donné des suites concrètes pour la
sous-catégorie. Espace de rayonnage des bibliothèques?
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre.
Mme Robillard: M. le Président, le cadre normatif qui nous
a été suggéré par le Conseil des
universités, on l'utilise présentement. On l'utilise pour notre
plan d'accélération et on l'utilise pour notre plan
d'investissements 1991.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien.
M. Gendron: D'une façon un peu plus explicite, est-ce que
concrètement le nouveau cadre normatif des investissements
universitaires a été appliqué dans la préparation
du plan quinquennal 1990-1995?
Mme Robillard: Non, pas dans celui de 1990-1995, mais dans le
plan d'accélération qu'on vient d'; avoir et dans le
plan 1991-1996.
M. Gendron: Donc, quand il parle du plan quinquennal 1990-1995,
il va falloir parler du plan quinquennal 1991-1996? C'est ça que
ça veut dire concrètement?
Mme Robillard: On l'applique dans le plan quinquennal 1991-1996.
Les délais étant trop courts, on ne l'a pas appliqué sur
celui de 1990-1995.
M. Gendron: O. K. Et le plan 1991-1996, est-ce un plan qui est
finalisé, en train de se finaliser?
Mme Robillard: Oui, en train de se finaliser, en train de se
préparer.
M. Gendron: Quand prévoyez-vous être en mesure de le
faire connaître aux milieux concernés?
Mme Robillard: Le plan 1991...
M. Gendron: Parce que vous avez l'air à prendre de
l'avance sur certains dossiers qui traînaient. Alors, je veux voir
si...
Une voix: Merci.
M. Gendron:... vous allez toujours rester dans ces bonnes
dispositions.
Mme Robillard: Merci, M. le Président. J'accepte les
félicitations de mon collègue. Le plan...
Le Président (M. Gautrin): Que nous partageons tous.
Mme Robillard: Je dois vous dire que les efforts des
dernières semaines ont porté beaucoup sur le plan
d'accélération que le gouvernement vient d'annoncer et pour qu'on
applique le cadre normatif sur le plan d'accélération.
Maintenant, sur le plan d'investissements 1991-1996, on se prépare avec
échéancier du mois de juin.
Le Président (M. Gautrin): Merci, Mme la ministre.
M. Gendron: Et un petit bout sur la recommandation concernant les
espaces de rayonnage des bibliothèques. Est-ce que vous avez de quoi et
également des équipements scientifiques pour tout ce qui est des
appareillages et l'outillage? Vous savez que dans la recommandation du Conseil
des universités il y avait également ces deux
éléments-là qu'il demandait de prendre en compte 'd'une
façon très concrète. Est-ce que ça a
été regardé, ou ça le sera?
Mme Robillard: Oui, ça a été regardé.
C'est un début, présentement, concernant tout ce
secteur-là. Là, on est en train, de façon
particulière... Le premier élément qu'on regarde, c'est
les appareils de génie, présentement, auxquels on attache une
attention particulière et j'imagine que ça va suivre, à
moins que le sous-ministre ait quelque chose à ajouter à
ça.
M. Gendron: Est-ce que la ministre est en mesure de nous
indiquer, pour ce qui est du plan de relance, pour ce qui est des
immobilisations universitaires - ou des éléments liés ou
très, très proches des immobilisations à caractère
universitaire - est-ce que... Au-delà de ce qu'on avait connu, suite au
dépôt des crédits réguliers, dans le devancement,
c'est quoi les projets précis que vous êtes en mesure d'indiquer
aux membres de cette commission, au niveau du développement
universitaire, des immobilisations universitaires?
Mme Robillard: Bien, je pense qu'il est un peu trop tôt, M.
le Président, pour que j'annonce des décisions en la
matière, d'autant plus que j'attends la recommandation très
précise du Conseil des universités sur ce plan
d'accélération, la même chose que j'ai la recommandation
sur le plan quinquennal. Donc, j'attends la recommandation précise.
Immédiatement après, je pourrai faire connaître les
décisions gouvernementales.
M. Gendron: Puis c'est dans quel délai, à peu
près, que vous escomptez être en mesure de fournir ça?
Mme Robillard: J'imagine que d'ici un mois on sera en mesure de
les faire connaître.
M. Gendron: Vous ne trouvez pas que si vous êtes,
aujourd'hui, conditionnée dans l'incapacité de les faire
connaître, dû au fait que vous attendez des avis du... Vous avez
dit du Conseil des universités?
Mme Robillard: Oui, oui.
M. Gendron: Alors, comment avez-vous fait pour être aussi
précise que vous l'étiez tantôt dans l'évaluation
des sommes en conséquence pour faire connaître publiquement qu'il
s'agirait d'un investissement de 45 000 000 $ aux niveaux collégial et
universitaire?
Mme Robillard: Les sommes...
M. Gendron: Si on ne connaît pas les projets, c'est un peu
difficile de savoir précisément les sommes qui vont être
devancées, non?
Mme Robillard: Non. Je pense, M. le Président, que la
somme affectée aux immobilisations dans le secteur de l'Enseignement
supérieur est toujours déterminée par le gouvernement, la
somme qui sera affectée dans une année. Et cette fois-ci, on a un
plan d'accélération et tant mieux. Par ailleurs, maintenant, le
choix des projets, la répartition des sommes, la loi nous oblige
à consulter le Conseil des universités et c'est ce que nous
sommes en train de faire.
Le Président (M. Gautrin): Merci. D'autres questions? Pas
d'autres questions?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, on
considère que cet engagement est vérifié. L'engagement
subséquent de... C'est quoi, là? C'est l'engagement 4. Alors,
nous passons à l'engagement 4, budget révisé du
Comité patronal de négociation, sur la négociation, c'est
bien ça? Ah, excusez-moi, non, non, non. Je me trompe, là, c'est
l'engagement 4. C'est parce que j'avais tourné la page un peu vite,
excusez-moi. Les subventions d'obligations, c'est encore le service de la
dette...
M. Gendron: Ah, sur la dette collégiale, non. On l'a
fait.
Le Président (M. Gautrin): Pas de question sur la date
collégiale, l'engagement 4 est vérifié. L'engagement 5,
c'est sur la négociation...
M. Gendron: Ils sont en surplus, ça fait que...
Le Président (M. Gautrin): Non, non, non. C'est
vérifié. Le budget révisé du Comité patronal
de négociation, l'exercice 1989-1990.
M. Gendron: Oui, c'est... Qu'est-ce qui a motivé sa
révision?
Le Président (M. Gautrin): Ah, si vous saviez!
M. Gendron: Bien oui, qu'est-ce qui a motivé? Vous
marquez: Budget révisé du Comité patronal. Alors, pour
réviser un budget, on aimerait avoir le budget initial, puis les motifs
pour lesquels il y a eu lieu de le réviser, puis le montant de la
révision.
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre.
Mme Robillard: Oui, M. le Président. Si vous voulez me
donner quelques minutes.
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr, bien sûr.
Cherchez.
Mme Robillard: Merci, vous êtes gentil.
Le Président (M. Gautrin): Si vous ne l'avez pas, vous
pouvez toujours prendre la question en délibéré, puis
donner la réponse plus tard. Mme la ministre, voulez-vous nous donner la
réponse plus tard?
Mme Robillard: Ah, si les membres de cette commission veulent
attendre...
Le Président (M. Gautrin): Vous les avez tout de
suite?
Mme Robillard:... quelques secondes.
Le Président (M. Gautrin): Ah, oui, oui. Bien sûr.
Voulez-vous qu'on suspende? Oui, oui. Écoutez, on va suspendre cinq
minutes...
Mme Robillard: Monsieur...
Le Président (M. Gautrin): Vous avez l'information?
Mme Robillard: Oui. Mon directeur... Oui, nous avons
l'information.
Le Président (M. Gautrin): Ah, bien, vous êtes d'une
célérité absolument extraordinaire, madame...
Mme Robillard: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): Madame.
Mme Robillard: M. Lanoux va vous répondre.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Lanoux: Les prévisions budgétaires du
Comité patronal avaient été établies à 3 769
000 $. Il est révisé en ce sens que le budget qui a
été accordé par le Conseil du trésor est de 3 429
000 $. C'est dans ce sens-là, la révision. Alors, les demandes
budgétaires du Comité patronal étaient de 3 700 000 $. Le
Trésor t'a révisé pour n'en accorder que 3 429 00©
$.
Le Président (M. Gautrin): Il a été
révisé à ta baisse. C'est bien ce que je comprends?
M. Lanoux: Oui. C'est ça.
Le Président (M. Gautrin): Révisé à
la baisse-. C'est important. Économie. Merci.
M. Gendron: Un instant. Un instant. Quand on fait...
Le Président (M. Gautrin): Je comprends, moi. C'est
simplement...
M. Gendron: Non, non. Vous ne comprenez pas parce qu'il n'a pas
été révisé à la baisse. Ce n'est pas parce
que le Trésor paie moins... Alors, le reste, c'est ça. Il faut
bien expliquer que ce n'est pas vrai qu'il a été
révisé à la baisse, et il n'y a pas d'économie
là-dedans. Alors, c'est juste là-dessus. Il ne faut pas dire des
faussetés. Ce qui est approuvé, c'est que le Trésor donne
moins que la dépense réellement faite et il l'a absorbée
ailleurs. C'est ça que ça veut dire. Alors, c'est ça que
je demande à la ministre. Est-ce qu'il y a vraiment eu 3 769 000 $ de
dépensés par le Comité patronal pour ce qui est du
comité de négociation au niveau du collégial? C'est
ça que je veux savoir.
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre.
Mme Robillard: M. le Président, d'après
l'information que j'ai ici, c'est que c'est peut-être l'expression
"budget révisé" que je vais demander à mes sous-ministres
de regarder à nouveau parce que l'information que j'ai ici, à
l'intérieur du CT, donc la décision du Conseil du trésor,
c'étaient les prévisions budgétaires de l'organisme qui
étaient de 3 700 000 $, alors que la décision du Conseil a
été de 3 400 000 $. À ma compréhension à
moi, ce n'est pas un budget révisé, ça.
Le Président (M. Gautrin): Donc, le mot
"révisé" était de trop.
Mme Robillard: Ce n'est pas un budget révisé. C'est
un écart entre la demande et la réponse qui a été
donnée.
M. Gendron: C'est ça.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, le mot
"révisé" était de trop. C'est très, bien. Compte
tenu de ça, est-ce que vous êtes prêts à
accepter?
M. Gendron: Non, M. le Président. Le Président
(M. Gautrin): Non.
M. Gendron: Non, mais regardez, Mme la ministre... Moi, je
voudrais juste, M. le Président, en dernière question...
Le Président (M. Gautrin): Allez-y.
M. Gendron: Parce qu'il faut prendre la parole de la ministre. Je
n'ai pas de doute, je n'ai pas de problème avec ça. Mais je
voudrais avoir l'assurance, Mme la ministre, qu'effectivement il n'y a pas eu
de correction par le Trésor quant à l'acceptation des sommes
prévues. Moi, ce dont j'ai le plus peur, c'est qu'il y a eu vraiment 3
769 000 $ et que le Conseil du trésor, quand il a eu approuvé la
dépense, a prétendu qu'il y a des éléments de
dépenses du Comité patronal qui ne devaient pas être
approuvés par le Conseil du trésor. Si vous me donnez l'assurance
que ce n'est pas ça, moi, je suis correct.
Le Président (M. Gautrin): Mme la ministre, vous avez
compris la question du député d'Abi-tibi-Ouest?
Mme Robillard: Oui, j'ai bien compris la question. Non, ce n'est
pas ça, M. le député d'Abitibi-Ouest, parce qu'on a
même les dépenses réelles survenues.
M. Gendron: Excellent.
Le Président (M. Gautrin): C'est parfait. Donc, avec
ça, vous êtes... Accepté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 5 est
vérifié. Merci. Le suivant, l'engagement 6? L'engagement 6?
Vérifié?
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 7, la
Fédération des cégeps.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): C'est vérifié.
L'engagement 8?
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): C'est vérifié.
L'engagement 9?
M. Gendron: Les engagements 9 et 10, ça va.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 10, c'est
vérifié aussi. L'engagement 11, le Groupe
Québécor.
M. Gendron: C'est beau.
Le Président (M. Gautrin): C'est parfait. Alors, ça
termine les engagements financiers pour le mois de mars.
Avril et mai
Nous allons en avril Alors, en avril, l'engagement financier 2.
M. Gendron: Ça va
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement financier
3... non, l'engagement 5, excusez-moi. L'engagement 3, on l'a
déjà fait. L'engagement financier 5, en avril.
M. Gendron: Avril, c'est correct au complet.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que c'est correct pour
vous, M. le député de Rimouski?
M. Tremblay (Rimouski): Oui.
Le Président (M. Gautrin): Tous les engagements financiers
d'avril sont donc vérifiés.
Des voix: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Le mois de mai, le mois
de Marie. L'engagement 3?
M. Gendron: Ah, c'est le service de la dette. Ça va.
Le Président (M. Gautrin): C'est encore le service de la
dette. L'engagement 4?
M. Gendron: Les engagements 3, 4... Ça va tous.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 5?
Ça va aussi pour vous, M. le député de Rimouski?
M. Tremblay (Rimouski): Oui. Ça va. Je vous remercie.
M. Gendron: Au complet, en ce qui me concerne.
Le Président (M. Gautrin): Tout avril? M. Gendron:
Tout avril? Le Président (M. Gautrin): Tout mai. M.
Gendron: Tout mai.
Le Président (M. Gautrin): Tout mai. Merci. Est-ce que
pour vous c'est correct, M. le député?
M. Tremblay (Rimouski): Oui. Juillet
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'ensemble des
engagements de mai est vérifié. Bon. Alors, nous allons en juin,
qui sont dans le document de juillet. Nous avons l'engagement 2 de juin,
émissions d'obligations. C'est encore les mêmes choses.
M. Gendron: Un instant, je vais me rendre à juillet.
Le Président (M. Gautrin): Oui, vous allez en juillet,
mais c'est dans juin. Alors, c'est toujours l'immobilisation.
M. Gendron: Bon. Ça, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va pour vous, le 2.
L'engagement 5. Attendez, le 5... Excusez-moi, le 5 c'était le
cratère. L'engagement 6, la Fondation Lionel-Groulx. Ça ne doit
pas vous causer de problème pour ça, vous.
M. Gendron: Non. Est-ce que vous avez le chiffre de
l'année passée?
Une voix: Le même montant. M. Gendron: Merci.
Le Président (M. Gautrin): Merci, c'est
vérifié. L'engagement 7. Non, le 7 a été fait.
L'engagement 8, excusez-moi. Le 8.
M. Gendron: C'est beau, l'engagement 8.
Le Président (M. Gautrin): C'est beau. L'engagement 9,
c'est aussi beau?
M. Gendron: Non, parce que là on ne comprend pas le
chinois qu'il y a au bas de la page. (17 h 15)
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, traduisez.
M. Gendron: Qu'est-ce que ça veut dire ça, "pour la
consolidation de l'architecture fonctionnelle des nouveaux systèmes"?
Juste en termes de compréhension, là.
Le Président (M. Gautrin): C'est l'architecture des
réseaux informatiques.
M. Gendron: Je ne veux pas qu'on le relise. Je veux qu'on
m'explique ce que ça veut dire.
Mme Robillard: On va essayer de vous expliquer ça en
français, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Ce doit être des
architectures de réseaux informatiques, si je ne me trompe pas.
Mme Robillard: Si vous le permettez, M. le Président, je
vais demander au directeur de l'informatique.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça. C'est
l'architecture des réseaux informatiques.
Mme Robillard: M. Tremblay.
Le Président (M. Gautrin): M. Tremblay.
M. Tremblay (Denis): Oui, merci.
Le Président (M. Gautrin): Soyez un bon professeur.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Tremblay (Denis): Un des concepts informatiques pour le
développement des systèmes est à l'effet de
déterminer l'ensemble des données que ces systèmes ont
à traiter et déterminer les relations de ces
données-là. Et dans te cadre du développement du
système PRATIC, au tout début du système, on a
élaboré évidemment une architecture qui, au cours du
développement, a dû évoluer pour tenir compte des besoins
et des nouvelles réalités énoncées par la
réforme.
La consolidation de l'architecture fonctionnelle, c'est simplement
à l'effet de mettre à jour l'ensemble du document sur les
données à traiter par les systèmes informatiques.
M. Gendron: Est-ce que c'est possible qu'à l'avenir vous
nous parliez comme ça?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Je veux bien là, mais il faut savoir c'est
quoi l'engagement. Cela aurait été simple d'écrire "mettre
à jour".
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Tremblay (Denis): On va s'y efforcer.
Le Président (M. Gautrin): Maintenant, si je comprends
bien, vous avez appris quelque chose de nouveau, comme moi pour les
cratères. Cela étant dit, l'engagement 9 est
vérifié. Merci. L'engagement - attendez, je regarde - 12, le 12.
L'engagement 12, les "Cahiers de l'enseignement collégial 1989-1990" que
vous voulez voir imprimés. Ça va?
M. Gendron: Oui, oui, ça va.
Le Président (M. Gautrin): 130 000 $ pour ça, mais
enfin. Bon. L'engagement 13.
M. Gendron: PVS, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va pour vous? Alors,
je pense qu'on a fini le mois de juin. Vous conservez le jaune et vous allez en
juillet. En juillet, c'est l'engagement 1. Contrat avec la firme Atkinson,
Tremblay et Associés. C'est dans le même document jaune. Ça
va.
Une voix: Ça va
Le Président (M. Gautrin): Atkinson et
Associés.
M. Gendron: Oui, un instant. Ça va, mais pourquoi pas par
soumissions? Pourquoi contrat négocié?
Mme Robillard: Présentement, vous savez, Atkinson,
Tremblay a joué un rôle primordial dans le développement de
nos systèmes informatiques concernant l'aide financière. Ici, il
s'agissait vraiment d'une continuité du développement des
systèmes et pour minimiser nos coûts de développement. Et
cela a été, naturellement, approuvé par le Conseil du
trésor.
M. Gendron: Oui, mais, Mme la ministre, est-ce que je rêve
en disant que j'en ai vu un tantôt ou deux, identiques et c'était
par soumissions, et là c'est contrat négocié? Donc, je
rêve. Ça ne me dérange pas si c'est le cas.
Mme Robillard: Oui. Je pense que vous rêvez.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: C'est reposant. Un petit rêve de même,
c'est reposant.
Le Président (M. Gautrin): Alors, il y a des beaux
rêves et nous sommes heureux d'avoir contribué à
l'amélioration de vos nuits.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Non, non. Pour moi, il fait jour encore.
Le Président (M. Gautrin): Merci. On considère que
l'engagement 1 est vérifié. L'engagement 2.
M. Gendron: C'est beau.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 3.
M. Gendron: Regardez l'engagement 3 là.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 3, c'est encore
Atkinson, Tremblay.
M. Gendron: Oui, mais par soumissions.
Le Président (M. Gautrin): Ah, vous ne rêviez
pas.
M. Gendron: Ah, bien non, c'était un rêve
anticipatif.
Le Président (M. Gautrin): Ah, ah, ah! La
prémonition.
M. Gendron: C'est parce que j'avais lu mes affaires. Je me
rappelais d'avoir vu que ce n'était pas pareil.
Le Président (M. Gautrin): C'était de la
prémonition.
M. Gendron: Même si c'était la même.
Le Président (M. Gautrin): Alors, ça va pour
ça?
M. Gendron: Ça va.
Août et septembre
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 3 est
vérifié, ce qui termine juillet. Nous allons au mois
d'août. La chaleur du mois d'août! Nous avons l'engagement 3 du
mois d'août. L'engagement 3 avec le ministère des Communications.
Ça ne vous pose pas de problème?
M. Gendron: Juste une minute là.
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi. Non, non,
cherchez. Prenez votre temps.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 4.
M. Gendron: Pas de problème.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 5.
M. Gendron: L'engagement 5, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça ne cause pas de
problème à M. le député de Rimouski non plus?
M. Tremblay (Rimouski): Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 6?
M. Gendron: Les engagements 5, 6 et 7, O. K.
Le Président (M. Gautrin): Pas de problème non plus
du côté ministériel? Merci. L'engagement 7? Pas de
problème pour vous?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Ça termine les
engagements du mois d'août. Nous allons aux engagements du mois de
septembre. Nous commençons à l'engagement 2, subventions
normées aux collèges.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 3.
M. Gendron: Les engagements 3 et 4, pas de problème.
Le Président (M. Gautrin): Les engagements 3 et 4, pas de
problème pour vous non plus, M. le député de Rimouski?
Merci. C'est vérifié. L'engagement 5.
M. Gendron: Mme la ministre, l'engagement 5, moi, il n'y a pas de
problème, il y a 10 000 $ de plus. La seule question que je veux poser:
Est-ce qu'au ministère il y a un jugement critique, mais dans le bon
sens, à chaque année qui est porté sur les
activités de l'ICEA? Et, si oui, qui le pose? Quel est le service
précisément qui porte l'évaluation sur les
activités de l'Institut canadien d'éducation des adultes?
Le Président (M. Gautrin): Voulez-vous prendre la question
en délibéré, Mme la ministre, puis nous répondre
ultérieurement?
M. Gendron: Je vous permets de marcher à reculons. Je vous
permets de faire marche arrière succinctement, Mme la ministre.
Le Président (M. Gautrin): Bon.
M. Gendron: Vous ne pouvez pas répondre? Vous ne pouvez
pas répondre à ça, Mme la ministre?
Le Président (M. Gautrin): Bien, peut-être qu'elle
peut prendre la question en délibéré et nous faire une
réponse écrite.
Mme Robillard: Non, non, M. le Président.
M. Gendron: Ça ne me fait rien, moi. Vous allez être
mieux de vous consulter bientôt.
Mme Robillard: De fait, M. le Président, concernant cet
institut, c'est un institut qu'on a vraiment aidé par le passé
jusqu'à présent parce qu'ils ont des activités
d'information et de promotion. Ils sont vraiment novateurs en matière de
formation des adultes. Ils ont même des échanges au plan
international sur le sujet. Donc, ils ont été actifs et
dynamiques. Mais je pense qu'on est rendu à une étape où
on évalue vraiment les résultats apportés par les
activités de cet Institut. Sûrement que, dans le courant de la
prochaine année, mon sous-ministre va apporter une attention
particulière à ce dossier et qu'on pourra y revenir. Mais
à date, malheureusement, il n'y a pas eu d'évaluation de faite
des activités de l'Institut.
Le Président (M. Gautrin): Merci, Mme la ministre.
Ça vous satisfait, M. le député?
M. Gendron: Oui, parce que...
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 5 est
vérifié. L'engagement 6, c'est déjà fait. Alors, je
vais à l'engagement 7, Comité patronal de négociation des
collèges. Ça va pour vous?
M. Gendron: II n'y a pas eu de révision, ça fait
que ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 8.
J'imagine que ça va pour vous aussi?
M. Gendron: L'engagement 8, ça va.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Sherbrooke, ça marche pour vous, l'engagement 8? Merci.
M. Gendron: Bien, un instant, il y aurait peut-être, Mme la
ministre ou ses collaborateurs... C'est juste pour fins de compréhension
là. J'aimerais ça encore là... La 'Transmission des BCU
aux universités", qu'est-ce que c'est précisément?
Mme Robillard: M. le Président, je vais inviter mon
directeur de l'informatique à s'approcher.
Le Président (M. Gautrin): Alors, M. Tremblay,
deuxième cours de la journée.
Mme Robillard: Parce qu'il vient nous parler en français,
n'est-ce pas?
Le Président (M. Gautrin): Deuxième fois...
M. Tremblay (Denis): Je vais tenter. Donc, depuis 1972, le
ministère met à la disposition des universités les
dossiers des élèves du réseau collégial, afin de
les aider dans leur processus d'admission au 1er cycle. Pour ce faire, un
classement provincial des résultats en cours a été
instauré et identifié par ce qu'on désigne dans le langage
une cote Z. Donc, le présent contrat permet tout simplement d'actualiser
les mécanismes informatiques pour la transmission de ces codes
auprès des réseaux.
Le Président (M. Gautrin): Ça va pour vous, M. le
député de Sherbrooke?
M. Hamel: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, l'engagement
9.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 9,
ça va pour vous, M. le député de Sherbrooke?
M. Hamel: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, on considère que
l'ensemble des engagements pour le mois de septembre est
vérifié.
Octobre et novembre
On passe au mois d'octobre. L'engagement 3 du mois d'octobre.
M. Gendron: C'est vu
Le Président (M. Gautrin): M le député de
Sherbrooke, ça va?
M. Hamel: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 4 du mois
d'octobre.
M. Gendron: Pas de problème.
Le Président (M. Gautrin): Pas de problème. Alors,
ça termine l'ensemble des engagements du mois d'octobre. Alors, on passe
au mois de novembre. On va au mois de novembre, le mois de novembre. Alors,
dans le mois de novembre, l'engagement 1 du mois de novembre, subvention
normée à la Société de gestion du
réseau informatique des commissions scolaires.
M. Gendron: C'est subventionné depuis quand, Mme la
ministre, ça?
Mme Robillard: Ça fait cinq ans, M. le
Président.
M. Gendron: Mais il a remplacé... L'ancien réseau
s'appelait comment? Il me semble qu'il avait une autre appellation.
Mme Robillard: C'était EDUPAC.
M. Gendron: C'est ça. La GRICS a remplacé EDUPAC.
Pardon?
Mme Robillard: Une minute, une seconde, M. le Président,
j'ai trop de répondants, je vais demander à M. Tremblay de venir
au micro.
Le Président (M. Gautrin): M. Tremblay,
troisième...
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Robillard: Vous êtes quatre à
répondre.
Le Président (M. Gautrin): Un véritable chemin de
croix pour vous...
M. Tremblay (Denis): On s'excuse pour les sigles. Le
réseau de télécommunications s'appelle le réseau
EDUPAC et le réseau est géré par la société
GRICS? Donc, la GRICS, c'est ce qui représente la corporation qui
gère le réseau de télécommunications EDUPAC.
M. Gendron: Oui. Ça, moi, disons que... parce que j'ai des
représentants de l'Abitibi qui siègent sur la GRICS? Alors, la
GRICS, je sais c'est quoi. Mais subvention à la Société de
gestion du réseau informatique des commissions scolaires, du primaire et
du secondaire, et là l'engagement vient du ministère de
l'Enseignement supérieur.
M. Tremblay (Denis): Ah, O.K. D'accord.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça que j'avais
posé comme question aussi.
Mme Robillard: O.K.
M. Tremblay (Denis): Les subventions à la GRICS sont
défrayées par le ministère de l'Enseignement
supérieur et par le ministère de l'Éducation, à 75
% par le ministère de l'Éducation et à 25 % par le
ministère de l'Enseignement supérieur, ce qui représente
une somme totale, je crois, de mémoire, de 2 176 000 $ par
année.
M. Gendron: Celui qui subventionne le plus, c'est
l'Éducation, et ils ne sont pas dans ses crédits.
M. Tremblay (Denis): Pardon?
M. Gendron: Vous dites que c'est subventionné à 75
% par le ministère de...
Le Président (M. Gautrin): De l'Éducation.
M. Gendron: ...l'Éducation, et puis on a... C'est dans les
crédits de celui qui subventionne le moins. C'est quoi la raison?
Mme Robillard: L'Éducation devrait aussi avoir sa partie,
j'imagine.
Le Président (M. Gautrin): Ça veut dire qu'on a
donné plus de 2 000 000 $ à peu près, grosso modo 2 000
000 $ à la GRICS, c'est ça?
Mme Robillard: Oui, on a donné au-delà de 2 000 000
$ à la GRICS. 1 600 000 $, de l'Éducation, et nous, c'est la part
de 544 000 $.
Le Président (M. Gautrin): 544 000 $ qui viennent de chez
vous. Je comprends.
M. Gendron: Bien, c'est simple à...
Mme Robillard: Moi, je suppose que 1 600 000 $, ce doit
être dans les engagements...
M. Gendron: Je fais la même supposition. La question...
c'est parce qu'il y a... C'est drôle, on a ici un aréopage
intéressant, qu'il n'y ait personne qui ait comparé ça. Je
le sais que le reste vient de là, vous venez de le dire. J'ai dit:
Pourquoi, puisque c'est lui qui subventionne le plus, ce n'est pas dans les
crédits du ministère qui subventionne le plus qu'on fait
l'évaluation des crédits? C'est le ministère de
l'Enseignement supérieur qui subventionne le moins, il paie 25 % du
coût de l'aide financière, et puis c'est dans les crédits
de l'Enseignement supérieur. Pourquoi garde-t-on cet engagement
financier dans l'Enseignement supérieur, alors que c'est
l'Éducation qui le subventionne en grande majorité? C'est
ça qu'elle vient de dire: 75 %-25 %.
Le Président (M. Gautrin): Moi, ce que j'ai compris, c'est
que dans les crédits il y a seulement le quart de la subvention.
Mme Robillard: Mais pour nous, M. le Président, c'est un
engagement financier de 544 000 $.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça. Qui est le
quart de l'ensemble des subventions.
M. Gendron: Vous avez tout à fait raison.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: II est là parce que vous en subventionnez le
quart. Point.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça.
M. Gendron: Ce n'est pas la question de celui qui en a plus ou
moins.
Mme Robillard: C'est ça.
M. Gendron: Non, non, mais je faisais le mauvais raisonnement:
puisqu'il était dans vos crédits, on ne reverrait plus ça
nulle part.
Mme Robillard: Ah!
M. Gendron: Mais ce n'est pas ça...
Le Président (M. Gautrin): Ce n'est pas ça.
M. Gendron: ...c'est qu'on voit votre part.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça.
M. Gendron: Parfait. C'est moi qui ai fait erreur.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, l'engagement 1 est
vérifié. Pour vous aussi, M. le député de
Rimouski?
M. Tremblay (Rimouski): Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 4.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci L'engagement 5.
M. Gendron: Engagement 5, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Bingo! Nous avons
terminé les engagements. Alors, le mandat de vérifier...
Mme Robillard: M. le Président, est-ce que les membres de
la commission accepteraient de vérifier les engagements du mois de
décembre, ce qui...
Le Président (M. Gautrin): Ah! ce n'est pas dans notre
mandat, mais...
Mme Robillard: M. le Président, je m'explique. C'est que
ça compléterait notre année, et nous avons un seul
engagement, en décembre.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Alors, est-ce que, de part
et d'autre, j'ai un consentement unanime pour étudier un engagement en
décembre?
M. Gendron: Vous avez un engagement, pour l'instant, pour en
prendre connaissance et, après que j'en aurai pris connaissance,
sincèrement, je verrai si ça requiert plus de recherche.
Le Président (M. Gautrin): Très bien Je vous
remercie. Alors, nous allons suspendre cinq minutes...
M. Gendron: Non, non. Distribuez-le, on va regarder
ça.
Le Président (M. Gautrin): Oui, je n'en ai qu'une
copie.
M. Gendron: Ah!
Le Président (M. Gautrin): Nous suspendons cinq minutes,
pour vous donner la chance d'en prendre pleinement connaissance. Je suspends
cinq minutes.
M. Gendron: À partir du moment où... Je voudrais
connaître au moins le sujet, puis je pense que ce n'était pas
correct de faire ça de même, que c'est un engagement qui se
rapporte au service de la dette, au collégial...
Le Président (M. Gautrin): Pas de problème?
M. Gendron: ...moi, je n'ai pas de problème à vivre
avec ça. Je l'adopte.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, on n'a même
pas besoin de suspendre. M. le député de Rimouski non plus, pas
de problème?
M. Tremblay (Rimouski): Non. Décembre
Le Président (M. Gautrin): Alors, je comprends que
rengagement qui n'était pas prévu dans notre mandat est
vérifié aussi, l'engagement du mois décembre 1990. Vous
ajoutez ça, M. le secrétaire.
Alors, le mandat de vérifier les engagements financiers du
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science, pour les
mois de septembre 1989 à novembre 1990, étant accompli et, de
plus, la commission ayant vérifié les engagements financiers pour
le mois de décembre 1990, la commission de l'éducation ajourne
ses travaux sine die et félicite la ministre pour sa collaboration.
(Fin de la séance à 17 h 33)