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(Neuf heures quarante et une minutes)
Le Président (M. Gobé): La commission de
l'éducation débute ses travaux. Je déclare la
séance ouverte. Alors, bienvenue à tout le monde en cette
séance pas trop matinale, mais quand même.. Et notre mandat
aujourd'hui est de procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère de l'Éducation pour les mois
de janvier 1990 à septembre 1990.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire: Non, M. le Président. Merci.
Le Président (M. Gobé): Non. Bon, alors, je crois
que tout le monde a reçu l'ordre du jour. Je ne crois qu'il soit
nécessaire de donner lecture maintenant. Est-ce que vous voulez que je
le lise? Alors, je vais donner lecture de l'ordre du jour. Alors nous avons les
engagements financiers du mois de Janvier du ministère de
l'Éducation et du Fonds de la formation à distance, du mois de
février, du mois de mars, avril, mai, juin, juillet, août,
septembre, toujours du ministère de l'Éducation du Québec
et du Fonds de la formation à distance. Est-ce que l'ordre du jour est
adopté?
M. Pagé: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le ministre.
M. Pagé: À l'unanimité de tous les
députés.
Le Président (M. Gobé): À
l'unanimité, MM. les députés? J'ai ici une liste des
réponses à des questions qui avaient été
posées lors de la dernière réunion par les membres de
l'Opposition et de l'équipe ministérielle. Je crois que c'a
été distribué à chacun des membres de cette
commission. Si des fois ce n'avait pas été fait, vous pourriez en
obtenir copie auprès du secrétariat de la commission. Alors, je
les dépose devant cette commission. Et est-ce qu'il y a des remarques ou
des demandes de renseignements supplémentaires, avant de commencer
l'étude?
M. Gendron: Pas en ce qui me concerne, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le critique, M.
le ministre. Tout est correct? Nous pouvons commencer?
Remarques préliminaires M. Michel
Pagé
M. Pagé: Alors, seulement, M. le Président, je m'en
voudrais comme nouveau ministre de l'Éducation de ne pas profiter de
cette première opportunité que j'ai, en commission parlementaire
chargée d'étudier les engagements financiers du ministère,
de saluer les membres de notre commission qui ont reçu le mandat, et par
leurs électeurs mais aussi par les autorités de nos partis
respectifs, de travailler ensemble dans l'intérêt supérieur
du Québec en ce qui concerne plus particulièrement cette mission
très noble qui est celle de l'Éducation. Et je veux assurer mes
collègues de ma volonté et de ma détermination même,
à travailler très étroitement avec l'ensemble des membres
de la commission parlementaire. Nous aurons un menu législatif qui, pour
l'automne, fait référence uniquement à une loi, soit les
modifications à la Loi sur l'instruction publique et l'Enseignement
privé. Et je veux assurer mes collègues de toute l'ouverture
d'esprit qui m'anime et de la satisfaction que j'ai et que j'anticipe à
l'égard de la qualité des échanges, de l'interaction entre
les membres de la commission parce que les membres ne sont pas là
uniquement pour s'inscrire, selon moi, en réaction à des
politiques gouvernementales. Les membres de notre commission sont là
pour contribuer à faire en sorte que nos interventions via nos lois, nos
programmes soient les plus pertinentes en fonction des objectifs tout à
fait louables qui doivent quotidiennement nous animer.
Alors, je suis accompagné aujourd'hui de M. Boudreau, mon
sous-ministre, qui, je pense, a eu l'opportunité de passer plusieurs
heures autour de cette table déjà, particulièrement
à l'occasion de la loi 107.
Une voix: Les engagements précédents.
M. Pagé: Les engagements précédents et tout
et tout. M. Paquet, qui est sous-ministre adjoint à l'administration,
que vous connaissez aussi. M. Jean Bouchard, directeur du budget, qui, comme
vous le voyez, est assis à ma droite, parce que vous comprendrez que je
suis arrivé le 5 octobre au ministère et que les engagements
auxquels nous nous référons ce matin vont jusqu'au 30 septembre.
Alors, ça va de soi et ça, je pense que c'est accepté par
chacun et chacune d'entre nous, comme quoi j'aurai à me
référer à mes adjoints. Et M. Constant Gravel, qui est
directeur du traitement et de l'informatique,
compte tenu qu'on a plusieurs engagements qui se réfèrent
à ces questions-là. Alors, je compte évidemment sur la
contribution de mon collègue de l'Opposition. Vous savez, M. le
Président, vous n'avez pas siégé dans l'Opposition vous,
je pense. Moi, l'y ai siégé...
Le Président (M. Gobé): Non, non, M. le
ministre.
M. Pagé: Moi, j'y ai siégé pendant neuf ans
et j'ai beaucoup de respect pour ceux et celles qui siègent dans
l'Opposition. Le premier mandat, on se ressource, on retourne vers nos membres,
on s'assoie autour de la table pour réfléchir à nos
enjeux, à l'orientation de nos partis, etc. Deuxième, on
s'inscrit en réaction, là, on trouve ça un peu
agréable, on se donne une relative satisfaction en critiquant le
gouvernement. Mais, dans un second mandat, là, ce n'est pas drôle.
C'est frustrant. Et connaissant le député d'Abiti-bi-Ouest, je
suis persuadé qu'il est animé par les mômes sentiments que
je pouvais vivre dans mon deuxième mandat comme député de
l'Opposition, à savoir, un peu tanné de toujours s'inscrire en
critique et, sans être paternaliste, le meilleur conseil que je peux lui
donner, c'est de s'inscrire en positivisme, en participation positive,
suggestions valables plutôt que de s'inscrire en critique. Et je
n'attends rien de moins, de sa part, comme parlementaire qui a quand même
une bonne expérience Ici, 15 ans au Parlement. J'attends du
député d'Àbitibi-Ouest qui, d'ailleurs, a
été ministre de l'Éducation, une contribution utile,
pertinente, positive et progressive à nos travaux. Et à cet
égard-là, M. le Président, bien je vous dis merci, bien
heureux d'être avec vous. On va commencer si on veut finir.
Le Président (M. Gobé): Écoutez, M. le
ministre, le plaisir est certainement partagé par tous les membres de
cette commission. M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. François Gendron
M. Gendron: M. le Président, compte tenu des remarques
d'entrée du nouveau titulaire du ministère de l'Éducation,
je voudrais juste y aller de quelques considérations. La
première, c'est clair, c'est que je voudrais souhaiter la plus cordiale
bienvenue à cette commission au député de Portneuf, comme
nouveau ministre de l'Éducation. Et je suis convaincu qu'il aura
l'occasion de constater qu'il a raison, je pense, de souhaiter la collaboration
des membres de la commission de l'éducation et que nous ayons une
attitude contributive à l'amélioration de la qualité de
l'éducation. Je pense qu'il le constatera rapidement. Pas plus tard que
la semaine dernière, non, pas plus tard que cette semaine, les membres
de la commission avalent, à un autre niveau, pour un projet de loi
concernant l'enseignement supérieur, avaient l'occasion de
démontrer qu'ils avaient de l'intérêt à la cause de
l'éducation; dans un projet de loi d'une vingtaine d'articles, je pense
qu'on est arrivé avec une douzaine d'amendements sur le tas même
de la commission. Et je pense que c'était là une indication de
notre volonté de ne pas être uniquement en réaction, mais
de contribuer positivement. Puis je pense, de toute façon, que les
fonctionnaires qui vous accompagnent savent de quelle façon le critique
de l'Opposition s'acquitte de sa responsabilité.
Rapidement, quant au petit laïus, oui, c'est malheureusement, en ce
qui nous concerne, un deuxième mandat dans le purgatoire de
l'Opposition, entre guillemets. Mais moi, je n'ai pas de trouble à
servir la démocratie là où ta démocratie nous
indique de servir. Alors, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise,
{'ensemble de l'électoral a pensé que...
M. Pagé: C'est là que vous la servez Je mieux
d'ailleurs.
M. Gendron: C'est un point de vue que je ne partage pas mais
ça, ce n'est pas grave. Je pense que je ne suis pas du tout
frustré. On a quand même une noble mission, celle de surveiller le
gouvernement, et je vous dis que c'est très exigeant compte tenu du peu
d'action qu'il manifeste à plusieurs égards. Donc, on trouve
qu'il y a amplement de boulot là pour ne pas se sentir frustré
d'être à l'avant-garde, de questionner, d'aiguillonner le
gouvernement pour dire: Bien écoute, il me semble qu'il y a des grands
secteurs, et, en particulier, on le verra lors de l'étude des
crédits, où on ne sent pas, là, cette conviction du
gouvernement que, de temps en temps, il faut dépasser le discours. Ce
n'est pas tout de répéter à satiété que
l'éducation est une priorité. Ce n'est même pas une
dépense, c'est un investissement et, rapidement, le ministre nous
disait... Écoutez, il est très heureux d'être
accompagné de son directeur du budget, où, tout de suite, on volt
une espèce de contradiction Je veux dire que c'est Important de
s'occuper des questions budgétaires, mais ça ne doit pas
être la seule préoccupation d'un ministre de l'Éducation,
puisque, de toute façon, il y aura quand même des crédits,
quoi qu'il advienne, que ce soit dur ou pas et, en conséquence, il faut
s'assurer que les priorités en éducation soient bien servies. Et
je pense que le nouveau ministre va avoir cette volonté-là de
servir tes priorités éducatives au meilleur de sa conviction
profonde, qu'il y a Heu de poser des gestes, qu'il y a lieu de faire des
choses.
Alors, moi je suis prêt à débuter les travaux en
souhaitant la plus cordiale bienvenue au nouveau ministre. Je sens qu'il a la
volonté de travailler à la cause de l'éducation et il aura
des collaborateurs ici, dans cette commission, pour l'aider à servir
cette cause.
Engagements
Janvier
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le
député. Alors, si vous le permettez tout le monde, maintenant,
nous allons commencer l'étude des engagements. Je vais appeler
l'engagement 1 du mois de janvier 1990, qui est: Subvention normée.
Subvention prévue pour le programme de soutien à
l'éducation populaire autonome (PSEPA) pour l'année scolaire
1989-1990. Programme 5, Éducation populaire. Montant total: 264 682 $.
Programme 05: 185 278 $ pour 1989-1990 et 79 404 $ pour 1990-1991. On peut voir
le fournisseur à l'annexe I, en arrière, vous trouverez... Est ce
quo M. le ministre, M. le député...
M. Gendron: Moi, si le ministre n'a pas de commentaire, et je
pense qu'il y a lieu de ne pas trop en avoir parce que l'engagement n'est pas
compliqué, moi, ce serait plus par ce premier engagement-là,
j'aimerais vérifier certains éléments au niveau du nouveau
ministre de l'Éducation. Première question que j'aimerais lui
poser parce que l'engagement me le permet, j'aimerais ça qu'il nous
donne quelques phrases d'orientation concernant ses préoccupations et
son point de vue en matière d'éducation populaire. Moi, je trouve
que c'est un dossier en éducation qui prend de plus en plus de place,
peut-être pas d'une façon budgétaire, mais qui prend plus
de place dans le vécu des citoyens du Québec parce qu'il y a un
réflexe naturel, M. le Président, qu'en période de
conjoncture difficile il y ait de plus en plus de demandes auprès
d'organismes dits populaires d'éducation pour offrir des services
à des groupes plus ou moins organisés. Alors, moi, ma
première question, parce qu'aux engagements je pense qu'il faut
être précis et clair, c'est: J'aimerais ça que le ministre
me parle quelques minutes de ses orientations, comme nouveau ministre, en
matière d'éducation populaire et, après ça, j'aurai
quelques autres questions plus spécifiques à l'engagement.
M. Pagé: Alors, j'apprécie la question de mon
collègue. Vous comprendrez que, quelle que soit la personne occupant la
fonction de ministre de l'Éducation, il y a toujours lieu de se donner
une période initiale pour bien assimiler nos dossiers, pour voir chacune
des missions du ministère, comment ces missions s'articulent en termes
d'application auprès de celles et ceux qui sont visés par nos
interventions.
Je dois vous dire que le premier mois, en fait les sept premières
semaines ont été principalement consacrées à la
prise d'un contact étroit, à l'assimilation de dossiers. C'est le
moment où le ministre se forge des concepts à l'égard de
certaines interventions qui sont déjà bien enracinées dans
le ministère et à l'égard d'autres qui sont plus
récentes. Et je peux, non seulement comme ministre, mais aussi comme
député de l'Assemblée, je peux témoigner de mon
appréciation à l'égard de cette démarche
gouvernementale de soutenir celles et ceux qui acceptent de s'engager dans la
société au bénéfice de clientèles qui sont
les leurs et ce véhicule du Programme de soutien à
l'éducation populaire, autant par les commissions scolaires que par les
autres volets du programme des organismes prévus à
l'activité 2. Je dois vous dire que je n'ai pas l'intention, à ce
moment-ci de ma réflexion, d'y changer quoi que ce soit. Au contraire,
ces gens-là ont notre appui, notre encouragement.
Et, un autre élément, il faut bien retenir qu'on pourrait
bénéficier de marges budgétaires accrues et on pourrait
combler, on n'aurait pas de problème, finalement, à investir le
double demain matin. Cependant, parce que ces gens-là,
généralement, militent dans des milieux où des besoins
plus pointus sont palpés, sont visibles et on doit les combler, que ce
soit au niveau de l'alphabétisation, que ce soit au niveau de la
formation, que ce soit au niveau de regroupements de gens confrontés par
les mêmes problèmes, etc. Pour moi, ces dépenses sont
pertinentes. Je n'ai pas l'intention de revoir ces programmes-là pour le
moment et je suis conscient que, si les enveloppes budgétaires
additionnelles y étaient allouées, on n'aurait pas de peine et on
n'aurait pas besoin de faire beaucoup de promotion pour dépenser de tels
budgets, compte tenu de l'état des demandes.
M. Gendron: Bon, M. le Président, je remercie M. le
ministre de ses considérations, mais vous conviendrez avec moi que c'est
normal, compte tenu de ce qui arrive à l'interne au gouvernement. Il ne
peut pas arriver et avoir des choses très précises concernant
l'orientation. Cependant, je suis obligé, compte tenu de la
continuité...
M. Pagé: J'ai fait le tour du jardin. M. Gendron:
Oui, oui.
M. Pagé: Et là on va commencer à semer et
à récolter des fruits, éventuellement.
M. Gendron: Je ne suis pas inquiet pour février. Mon
problème, c'est que les engagements financiers ont lieu aujourd'hui et,
moi, concrètement, sur ce qu'on discute, je veux poser trois questions
additionnelles au ministre, mais de façon un petit peu plus
précise et plus pointue.
Le ministre doit sûrement savoir que le 21 juin 1990, le MEPACQ
envoyait une lettre à son prédécesseur, M. Ryan,
ex-ministre de l'Éducation, où d'une façon
spécifique, très claire - et je veux juste ajouter que ça
a été repris, en
tout cas, à peu près par tous les organismes dits
populaires du Québec. Je regarde juste dans mon comté. Vous ne
m'en voudrez pas de citer quelques exemples.
M. Pagé: Le contraire nous aurait surpis
M. Gendron: C'est ça. J'avais des demandés autant
de la CSN, du centre de femmes L'Érigé que d'autres organismes
voués à la cause des organismes volontaires en éducation
populaire et, comme par hasard, ces gens-là faisaient le même type
de demandes. Ces gens-là disaient: Nous voudrions que vous appuyiez la
levée du moratoire à l'éducation populaire qui
empêche de nouveaux groupes de faire les demandes pour des subventions.
J'aimerais également entendre le ministre sur l'absence de financement
des tables régionales de coordination. Il y avait également
l'éternelle demande de hausse du budget de 5 000 000 $ pour cette
année au budget d'éducation populaire et il y a également
une autre affaire qui ne coûte rien, pour laquelle on n'a jamais eu de
réponse du ministère, c'est la reconnaissance de statuts
permanents de ce programme, le PSEPA, Programme de soutien d'éducation
populaire autonome.
La question s'inscrit dans cette Année internationale de
l'alphabétisation. Il me semble que le ministre aurait une occasion en
or, en cette fin de l'Année internationale de l'alphabétisation,
de concrétiser un peu plus sa volonté de passer du beau discours
aux actes concrets, parce que, à un moment donné, des appuis et
de l'encouragement, il faut que ça se traduise quelque part, parce que
les organismes populaires, actuellement, ne sont pas en mesure de constater et
de témoigner que l'appui et l'encouragement vont plus loin que des
considérations d'ordre théorique. Alors, concrètement, je
veux entendre le ministre, M. le Président, sur la demande de fonds des
groupes. Qu'est-ce qu'on fait du 5 000 000 $? Qu'est-ce qu'on fait concernant
la levée du moratoire? Qu'est-ce qu'on fait concernant le financement
des tables de coordination ou de concertation régionale? Mais c'est
plus, là vraiment, le terme, c'est les tables de coordination. Et
finalement, est-ce qu'il a l'intention, comme ministre, éventuellement,
de se brancher sur la reconnaissance du statut permanent du programme? Parce
que les gens, et je conclus là-dessus, quand je lis ça, ces
groupes éprouvent de plus en plus de difficulté à
effectuer leur travail auprès de la population, principalement à
cause de deux causes: sous-financement chronique dont ils sont victimes, et
deuxièmement, inquiétude permanente concernant la reconnaissance
du statut. Parce que, à chaque année, les groupes sont toujours
à la merci: Est-ce qu'on va rester en vie? Est-ce qu'on aura une
subvention qui nous permettra d'offrir des perspectives nouvelles ou si on sera
toujours dans la situation d'inquiétude? Est-ce que, l'an prochain, on
va exister? Est-ce qu'on sera coupés? Est-ce qu'on sera réduits?
(10 heures)
Moi, II me semble que la question du statut est fondamental. Et la
question, également, d'envisager de lever le moratoire, aussi. Parce
que, M. le ministre, j'attire votre attention en concluant: Le fait qu'on ne
permette jamais à de nouveaux groupes d'arriver dans le portrait, moi,
Je prétends que c'est un peu contradictoire à la notion
même de groupes d'éducation populaire. Parce que faire de
l'éducation populaire, ça ne peut pas être statique,
ça ne peut pas être quelque chose de figé dans le
béton, qui fait qu'on dit: Bon, il y a 10 ans, c'était ces
groupes-là; II y a 5 ans, c'était ces groupes-là, et dans
5 ans, ça sera ces groupes-là. C'est la conséquence que
ça a, avec votre moratoire. Vous n'autorisez pas et vous ne permettez
pas cette dynamique qui ferait qu'à un moment donné, de nouveaux
intervenants... Et je ne dis pas que les gens qui sont là doivent
être rayés de l'éducation populaire; ce n'est pas ça
que je dis. Mais il faudrait permettre cette émulation, cette
compétition interne, qui est sûrement valable, qui est motivante,
et qui permettrait que d'autres groupes puissent venir se greffer à
cette dimension importante de faire de l'éducation populaire dans un
monde en mutation, en changement perpétuel et continu.
Alors, je m'arrête là, M. le ministre, mais j'aimerais
ça vous entendre précisément sur les trois points, quatre
points précis: 5 000 000 $, moratoire, financement des tables,
reconnaissance du statut.
M. Pagé: On se rappelle, et vous vous rappelez comme moi
que le programme d'éducation populaire a remplacé les OVEP en
1988-89. À ce moment-là, le programme a
bénéficié d'un ajout de crédit de 1,4 millions. Or,
quand vous dites que les crédits sont gelés continuellement,
là, c'est partiellement exact et, par conséquent, c'est
partiellement faux.
M. Gendron: On est en 1990, là, M. le Président,
depuis 1985, ça va là, mais depuis 1985, la seule augmentation,
c'est ce que vous venez de dire. Alors, je n'ai pas dit qu'ils étaient
gelés ad definitum, j'ai dit qu'ils ont eu une fois une augmentation.
C'est ce que vous venez de dire.
M. Pagé: Plus le plan d'indexation, l'an passé, 4.6
% ou 4.0 %, si ma mémoire est fidèle. Vous indiquez que les
nouveaux groupes ne peuvent participer à de tels programmes. Le MEQ
aurait accrédité, subventionné 137 nouveaux organismes au
cours de 1988-1989. Trois associations ont été
subventionnées. On compte 856 organismes volontaires qui sont
accrédités. Vous dites qu'il faudrait avoir un genre d'engagement
gouvernemental d'éternité. Moi, je ne peux pas
m'engager pour l'éternité. Mais, ce que Je peux vous dire,
c'est que pour l'an prochain - je vous le dis d'ores et déjà,
nous sommes en octobre, novembre - pour l'an prochain, le programme va
être maintenu et que ces gens-là ne s'inquiètent pas. On
n'a pas l'intention d'appliquer des mesures drastiques, sévères,
touchant à l'essence même du programme. Cependant, vous me dites:
II faudrait 5 000 000 $. Je n'ai aucune hésitation à croire que
si j'avais 5 000 000 $ demain matin, il serait utilisé et serait
très probablement bien utilisé. J'apprécierais que le
député m'indique où est-ce que je pourrais prendre ce 5
000 000 $ là à l'intérieur du ministère pour
l'appliquer aux organismes populaires et là, ce serait
intéressant qu'on puisse en discuter tous les deux. Qu'est-ce que je
devrais couper ailleurs et selon quoi? C'est ça, participer à
l'élaboration des ' programmes, puis c'est ça, prendre sa
responsabilité comme député de l'Opposition. Le 5 000 000
$, on le coupe où? Dites-moi ça, puis on va regarder ça.
Je vais vous revenir.
M. Gendron: Écoutez, M. le Président, je ne
tomberai pas, je ne verserai pas dans cette bonne demande de collaboration que
je comprends. Mais, écoutez, j'ai été ministre de
l'Éducation pour une courte période et là, j'avais
accès à l'ensemble des données du ministère. Je
pouvais discuter avec mon sous-ministre de la nécessaire révision
de programmes. Je pouvais apprécier... Est-ce qu'il n'y a pas lieu de
regarder certaines choses qui feraient que nous pourrions dégager des
sommes d'argent à même les demandes du Conseil du trésor,
de faire des efforts? Et le terme est permanent, lui, de rationalisation
budgétaire. Mais ça, moi... Écoutez, moi, je peux dire une
chose. Je ferai la suggestion que je voudrai au ministre. Ça donnerait
quoi parce que c'est un gouvernement qui décide de balancer les colonnes
avec une philosophie où on met l'accent beaucoup sur la
périmation des crédits; où on vise à périmer
le plus de crédits possible. J'apprenais pas plus tard que la semaine
dernière qu'en Abitibi-Témis-camingue, où l'agriculture se
meurt, on a le culot de retourner, entre autres pour tout le secteur
Ville-Marie, à peu près 400 000 $ où les producteurs sont
en demande. Mais, on dit non, on a reçu les directives du Conseil du
trésor. Même si on a juste cinq mois d'exercice financier, on est
obligé de périmer des crédits pour faire notre effort de
contribution aux équilibres budgétaires. Une notion que je
connais donc! Je ne peux pas aujourd'hui...
M. Pagé: De quelle année parlez-vous en
agriculture?
M. Gendron: Cette année, cette année.
M. Pagé: O. K. Ce n'est pas l'année
passée.
M. Gendron: Ah, non! Ça n'aurait pas pu arriver, vous
étiez l'ex-ministre. Alors, si c'est ça que vous voulez que je
vous dise, je vais vous le dire.
M. Pagé: Le passé est garant de l'avenir.
M. Gendron: Ah, bien non. Ce n'est pas ce qu'on constate,
là. Non, mais soyons sérieux.
Le Président (M. Gobé): Sur la pertinence du
débat.
M. Gendron: Sur la pertinence du débat, M. le
Président.
M. Pagé: Est-ce que le député
reconnaît, juste 30 secondes sur l'agriculture, que les années
où les crédits périmés ont été les
plus faibles en points de pourcentage du budget, c'est lorsque j'ai eu le
privilège d'administrer ce mlnlstère-là?
M. Gendron: Je peux.
M. Pagé: 3 % en moyenne...
M. Gendron: Alors le ministre le dit...
M. Pagé: 9, 4 % ou 9, 8 % du temps de mon
prédécesseur.
Le Président (M. Gobé): Si nous pouvions revenir au
débat principal, s'il vous plaît.
M. Gendron: C'est ça. Alors, le débat
principal...
M. Pagé: Je suis animé par les mêmes
objectifs à mon ministère de l'éducation.
M. Gendron: Le débat principal, M. le Président, je
conclus sur cet aspect-là, je pense que si vraiment l'éducation
est une priorité - moi, j'y crois que l'éducation est une
priorité - quand je sais que l'État québécois a un
budget de quelque 30 000 000 000 $ au-delà, jamais on ne me fera croire
qu'il n'est pas possible de dégager, en cette Année
internationale de l'alphabétisation, une somme de 5 000 000 $
additionnels pour les groupes populaires communautaires. Le ministre me disait
tantôt: Écoutez, on en qualifie plus, ce n'est pas gelé, on
compte 42 organismes volontaires accrédités de plus qu'entre
1988-1989. C'est vrai, je ne mets pas ça en cause. Ce que je mets en
cause, c'est qu'il y en a 280 qui sont en demande. Alors,
l'accréditation et le financement des quelque 230 organismes en attente
d'accréditation. Et ce que je constate, c'est qu'année
après année, dans les quatre dernières, le nombre de
nouveaux organismes accrédités est en réduction
progressive, pas en croissance, en réduction
progressive. Là, il y a un drame. Ça, ce n'est pas bon
qu'ils soient en réduction parce qu'à ce moment-là,
ça signifie qu'on est obligé d'avoir une sélection
tellement serrée qu'on démotive et on décourage un certain
nombre de groupes qui voudraient faire de l'éducation populaire.
Il me semble que cette année, dans une année, comme |e
l'ai mentionné tantôt, où je n'ai pas vu beaucoup de gestes
très, très positifs pour dire: On fait notre effort en cette
Année Internationale de l'alphabétisation. Ces groupes là
en font, M. le Président, de l'alphabétisation. Ils en font, de
l'alphabétisation. Quand on ne permet même pas que la table
régionale soit financée, je ne suis pas sûr qu'on travaille
correctement, parce que les tables régionales de coordination devraient
avoir une forme de financement. Là, on dit: Les groupes, on vous
finance, si vous voulez faire de la concertation, arrangez-vous. Je ne peux pas
être d'accord là-dessus.
La demande des intervenants était très claire. D'ailleurs,
M. l'ex-ministre de l'Éducation nous avait dit que, lors des
crédits, c'était presque chose faite. Lors de l'étude des
crédits, avec M. l'ex-ministre de l'Éducation, il nous avait dit:
On n'a pas tout à fait fini nos échanges, mais dans quelques
semaines, on serait probablement en mesure d'annoncer de bonnes nouvelles
concernant le financement des tables régionales. C'est au mois de mai
qu'il a dit ça, on est rendu en novembre et, qu'est-ce que tu veux, j'ai
les mêmes lettres, CSN, centre l'Érigé, j'en ai
amené juste quelques-unes. Je vois ici, Centre de croissance
d'Abitibi-Ouest, formatrice en alphabétisation: Raymonde
Labbé.
M. Pagé: Ça m'intéresse.
M. Gendron: Ça vous intéresse? Alors, je vous en
lis un petit paragraphe: "Nous serions très reconnaissants à M.
Gendron, bien sûr, de bien vouloir parler auprès du ministre et de
notre gouvernement du Québec, au nom de tous les organismes volontaires
en éducation populaire, des besoins, des attentes qu'ils priorisent afin
de faciliter les démarches entreprises par ces derniers auprès de
la population." Et là, elle disait: "Nous demandons une augmentation de
5 000 000 $ - vous les connaissez - nous voulons vous faire part de
l'importance d'avoir une reconnaissance d'un statut permanent, nous voudrions
qu'il y ait un financement des tables régionales au niveau de la
coordination ainsi que la levée du moratoire au sein du gouvernement,
ainsi, afin de permettre aux nouveaux groupes d'adhérer plus facilement
et d'être accrédités."
C'était repris essentiellement par le centre de femmes
l'Érigé, qui disait la même chose. C'était repris
par la CSN régionale qui appuie les groupes populaires de mon coin. Mais
c'était surtout manifestement exprimé dans une lettre du
Mouvement d'éducation populaire et d'action communautaire du
Québec, qu'on appelle le MÉPAC, où là, lui, il
regroupait tous les organismes et disait: Écoutez, y a-t-il moyen, le 21
juin, que M. le ministre de l'Éducation nous donne plus de
précisions quant aux cinq aspects que je viens de mentionner?
Le ministre nous dit aujourd'hui: Ne soyez pas inquiets - aux organismes
populaires - ça va se passer comme ça s'est toujours
passé. Je n'ai pas plus d'argent, je ne peux pas lovor lo moratoire, je
ne peux pas financer les tables et je ne peux pas vous donner de statut
permanent. Non? Alors, je vous entends.
M. Pagé: Je vous al indiqué qu'on a pris soin,
cette année... Vous y avez fait référence avant, à
l'alphabétisation. Nous sommes le seul gouvernement qui alloue une
enveloppe... c'est-à-dire qui administre un programme
d'alphabétisation qui est nécessaire, qui est fondamental, je
crois, dans notre société, surtout avec un taux, un pourcentage
relativement élevé de gens qui sont en situation de très
nette dépendance. Nous sommes le seul gouvernement qui alloue une
enveloppe complètement ouverte aux commissions scolaires, un.
Deux, pour ce qui est des organismes, nous avons une enveloppe de
soutien pour les organismes d'éducation populaire qui est distincte du
programme général de soutien à l'éducation
populaire autonome. Je vous ai indiqué qu'on n'a pas l'intention de
restreindre, d'appliquer des coupures ou des révisions
budgétaires dans ce programme-là, un. Vous me dites: On
n'accrédite pas d'autres organismes. On a accrédité 137
nouveaux organismes l'an dernier, en 1988-1989. On a des philosophies qui sont
différentes.
M. Gendron: Une seconde, là, et le ministre ne m'en voudra
pas. C'est en 1987-1988, H ne faut pas faire d'erreurs. Les 137, ce n'est pas
cette année, c'est en 1988-1989.
M. Pagé: C'est en 1988-1989. 1990-1991...
Oui, on en a encore. On en a accrédité des nouveaux cette
année. On pourra faire le bilan aux crédits.
M. Gendron: O.K.
M. Pagé: Ça va être le moment
privilégié pour le faire.
M. Gendron: On continue.
M. Pagé: Ma philosophie, moi, elle est totalement
différente de la vôtre.
M. Gendron: Je comprends le Parti libéral. Il dit: Elle
est complètement différente de la nôtre, c'est
évident.
M. Pagé: Ah oui) et que Dieu me garde!
M. Gendron: On vous entend... M. Pagé: Que Dieu nous en
garde!
M. Gendron: ...sur votre philosophie. C'est sur ça que je
veux vous entendre, sur votre philosophie en termes d'éducation
populaire.
M. Pagé: Quand il manque de budget dans un programme,
ça démontre que le programme est performant. Dans mes programmes
à l'Agriculture, c'était la même chose. Quand j'avais, en
fin d'année, des demandes qui demeuraient pendantes, ça voulait
dire que nos programmes étaient pertinents. C'est la même chose
là. Si des organismes s'inscrivent et ne peuvent avoir de budget parce
que les budgets sont épuisés, ça témoigne de la
pertinence de l'action gouvernementale. Le contraire serait beaucoup plus
inquiétant. Vous vous référez à la pertinence,
à - comment dirais-je? - à l'éternité de ces
programmes-là. On n'a pas l'intention de modifier ça, "c'est-u"
clair? Vous pouvez le dire. Vous m'avez questionné et vous pouvez dire
que vous avez ajouté votre voix, comme bon député
d'Opposition, à sensibiliser le ministre, et le ministre m'a
répondu que... Vous pouvez écrire ça à votre monde.
Pas de problème, vous allez dire ce qui est rigoureusement exact. On n'a
pas l'intention de couper dans ce programme-là.
L'autre élément, mon prédécesseur, au mois
de juin dernier, a indiqué qu'il allait voir et qu'il souhaitait
être en mesure de vous confirmer éventuellement de l'aide pour les
tables, les organismes qui représentent d'autres organismes sur le
terrain. Je devrais être en mesure de vous... Parce que ce n'est pas le
seul dossier au ministère. On en a do nombreux. On est en train de
regarder ça. On devrait être en mesure, normalement pour les
prochains crédits, d'apporter une réponse définitive
à cette question qui, je l'espère, ira dans le sens de vos
préoccupations.
M. Gendron: Deux commentaires, rapidement. Il n'y a personne chez
nous, et sûrement pas de l'Opposition ni des groupes, qui questionne la
pertinence de l'enveloppe au niveau de l'éducation populaire.
M. Pagé: Non, mais vous critiquez, c'est normal. Vous
êtes là pour critiquer.
M. Gendron: On ne critique même pas. Il n'y a personne qui
parle de la non-pertinence. Au contraire, tout le monde crie qu'il n'y a pas
assez d'argent. Alors, c'est évident que je partage le point de vue du
ministre à l'effet que c'est pertinent. Quand il fait
référence aux programmes agricoles, là, on aurait un
problème parce qu'il a sûrement oublié les bonnes
suggestions que son ex-collègue, M. Gobeil, lui faisait. On va mettre
des critères tellement inappropriés que je serais en mesure de
convaincre qu'H faut éliminer les programmes régionaux en
agriculture parce que personne ne se qualifiait. Donc, H faut faire attention.
Ce n'est pas parce qu'un programme existe et qu'il n'y a pas d'argent dedans
que...
M. Pagé: M. le député!
M. Gendron: ...automatiquement, on doit conclure à la
pertinence. Vous savez bien que c'est ça qui est arrivé.
M. Pagé: M. le député, vous devriez rougir.
(10 h 15)
M. Gendron: Je ne rougis pas du tout.
M. Pagé: Vous aviez annoncé des programmes
régionaux sans budget.
M. Gendron: Je me rappelle que dans le mouton, M. le
Président...
M. Pagé: Sans budget. Qui a mis les budgets dedans, qui a
mis de la chair sur cette ossature?
M. Gendron: Dans le mouton, il y avait 67 demandes; il y en a un
qui s'est qualifié. Alors, c'était un excellent programme,
imaginez! Il y a une personne...
Le Président (M. Gobé): On est à
l'Éducation, on va laisser faire les moutons.
M. Gendron: C'est le ministre qui veut constamment revenir. On
dirait qu'il a des velléités. Alors, mol, je vais être
inquiet à l'Éducation. Moi, je pensais que vous aviez pris
ça de plain-pied, que vous aviez le goût, que ça vous
tentait alors que vous ave2 constamment des réminiscences.
M. Pagé: Qui a ouvert sur l'agriculture, aujourd'hui?
M. Gendron: Si vous avez constamment des réminiscences sur
le passé, on va avoir des problèmes.
Le Président (M. Gobé): Nous avons 140 engagements
à voir et...
M. Gendron: Alors, en conclusion là-dessus, même
s'il me reste cinq questions précises sur l'engagement, moi, je voulais
le faire parler un peu, comme c'est notre responsabilité, sur les
orientations du ministre. Clairement, il nous dit: II n'est pas question
d'ajouter de crédits additionnels, il n'est pas question de lever le
moratoire, il n'est pas question de reconnaître un statut permanent. Il
nous dit une chose: Sur les tables, je regarde ça. Comme son
ex-collègue nous disait qu'il regardait ça. Donc, c'est clair
que c'est ça que je vais devoir véhiculer. Et il a la
précision de nous dire: Bien, c'est lors des crédits.
M. Pagé: Au plus tard.
M. Gendron: Je sais que "lors des crédits*, ça
signifie que l'année 1990 sera terminée. Donc, pour cette
année, en cette Année internationale de l'alphabétisation,
je n'ai pas l'impression qu'on va pouvoir dire aux groupes qui font de
l'éducation populaire qu'H y a progrès en ce qui concerne les
choses qu'ils demandent.
Sur l'engagement plus spécifique, je voudrais demander au
ministre: Comment se fait-il qu'à pareille date l'an dernier, il y avait
plus de 4 000 000 $ d'engagés comparativement à 264 000 $? Moi,
je suis un peu étonné. Il n'y a pas beaucoup de fric dans ce
programme, mais, au moins, il y en a plus que le temps qu'on vient
d'écouler à 264 000 $. L'an passé, en tout cas selon nos
informations, en janvier 1989, il y avait plus de 4 000 000 $. Là, on
étudie janvier 1990, et on a un magnifique engagement de 264 000 $.
Qu'est-ce qui se passe? Comment se fait-il qu'il y a eu tant de lenteur?
M. Bouchard (Jean): Disons que pour les organismes
d'éducation populaire, généralement, les subventions,
c'est dans l'année scolaire et les premiers 70 % sont donnés
à l'automne. Donc, à l'automne, sur les 9 000 000 $,
généralement, 70 % de ça, 6 000 000 $ sont versés.
Il restait ces quatre organismes. Pour l'un, Portes ouvertes, il y avait eu une
première tranche de subvention et il y a eu un ajout de 5000 $. Donc, il
faisait basculer en haut de 25 000 $. Parce qu'il faut dire que les engagements
que vous voyez ici, pour chaque organisme, c'est ceux qui reçoivent 25
000 $ ou plus. Ceux qui ne reçoivent pas 25 000 $, vous ne les voyez
pas. C'est la commission des engagements de 25 000 $ et plus. Si l'organisme
reçoit 20 000 $...
M. Gendron: On ne le voit pas.
M. Bouchard: ...il n'est pas dans la liste. Donc, Portes
ouvertes, lui, a franchi ce chiffre tandis qu'il y en a deux qui avaient
été omis par le ministère dans la première liste
qui avait été envoyée et La Table ronde s'est
ajoutée. Donc c'est pour ça que vous voyez ces quatre en janvier,
mais, normalement, on les avait étudiés en septembre ou octobre
1989, ces engagements là.
M. Gendron: Rapidement...
M. Bouchard: Ils auraient dû être là, mais
c'est juste un problème technique qui a fait qu'Us n'ont pas
été là.
M. Gendron: Selon vous, vous nous dites qu'il n'y a pas de retard
par rapport à l'an dernier. C'est ça que vous nous dites.
M. Bouchard: Je parle de 1989-1990 là, ce n'est pas 1990
1991 ça.
M. Gendron: Je le sais.
M. Pagé: À cette période-là,
c'était dans le rythme normal.
M. Gendron: C'est ça, comparé à...
M. Bouchard: Oui, c'est toujours le même rythme.
M. Gendron: Donc, des organismes qui nous diraient que, cette
année, ça a été plus lent, qu'il y a eu des retards
qu'on ne s'explique pas, vous contesteriez ça.
M. Bouchard: Là, vous parlez de 1990 1991, l'engagement,
c'est pour l'année scolaire 1989-1990.
M. Pagé: C'est en janvier 1990 là. M. Gendron:
Je le sais.
M. Bouchard: C'est l'exercice pour l'année scolaire
1989-1990. Là, si vous me dites que les gens ont des problèmes de
retard pour l'année scolaire 1990-1991...
M. Pagé: En cours.
M. Bouchard: ...bien, on n'a pas cet engagement.
M. Gendron: Bien, c'est ça. Moi, je les Oui, les gens me
disent ça; ce n'est pas mol qui dis ça. Je reprends ce que les
gens me disent et je vous pose la question. Est-ce exact? On fait des
engagements financiers aujourd'hui et ce n'est pas parce qu'il y a un chiffre,
là, que je vais m'en tenir uniquement au chiffre qu'il y a là.
Alors, sur les demandes des organismes populaires, est-ce que le ministre,
actuellement, est en mesure de nous dire: Oui, cette année, on a
éprouvé des difficultés pour telles raisons ou non, il n'y
a pas eu de difficulté. C'est ça que je veux savoir.
M. Pagé: Alors, la vérification m'indique que le
C.T. au Conseil du trésor a été retardé d'environ
trois semaines, moins d'un mois. Vous savez que dans une vie budgétaire,
un gouvernement est très présent pour les bouliers de programmes.
Ça peut s'expliquer, trois semaines-un mois, même pas, trois
semaines.
M. Gendron: O.K. Précisément, cette année,
combien y en a-t-il de nouvelles accréditations
pour l'année 1989-1990 et, pour l'année 1990-1991, combien
en prévoyez-vous?
M. Pagé: On va répondre par écrit à
cette question à la commission, dans les meilleurs délais, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Très bien, M. le
ministre.
M. Gendron: Merci, M. le ministre. Une dernière question
là-dessus: Est-ce que le ministre a l'intention de rencontrer
prochainement le comité de liaison et le comité consultatif sur
les orientations et la gestion du programme d'éducation populaire? Parce
qu'ils vous ont fait une demande de vous voir là-dessus. Avez-vous
l'intention de les rencontrer?
M. Pagé: Oui.
M. Gendron: Prochainement? M. Pagé: En janvier ou
février. M. Gendron: Merci.
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le
député. Est-ce que l'engagement 1 est vérifié?
M. Pagé: Est-ce que ça vous va janvier ou
février?
M. Gendron: J'aurais préféré qu'ils soient
vus avant. Cependant, sincèrement, M. le ministre, il me semble que la
revue de programmes, cette bonne vieille notion de gestion nécessaire,
j'ai peur que ce soit un peu tard, parce que, règle
générale, si vous les rencontrez en janvier ou février,
là on est pas mal rendus dans les dernières écritures,
parce qu'il faut transmettre la commande qui dure six semaines. Donc
là... de toucher ça... Alors, je trouve ça...
M. Pagé: Nous sommes effectivement dans le processus de
revue de programmes...
M. Gendron: Voilà! Alors, pourquoi tardez-vous?
M. Pagé: ...actuellement et la revue de programmes porte
sur les enveloppes globales et générales, et on ne se
réfère pas évidemment à des affectations
très spécifiques et totalement ventilées à ce
moment-ci, un.
Deuxièmement, je pense que ma réputation n'est plus
à faire en termes de détermination à défendre les
crédits nécessaires dans mon ministère. Je vais les
rencontrer en janvier, février. Si ma mémoire est fidèle,
au dernier relevé d'agenda, là, c'étaient près de
190 groupes, entités et personnes qui ont formulé des demandes de
rencontres depuis le 5 octobre. Je multiplie les rencontres tant à
Québec qu'à Montréal. Nous serons en session intensive
à partir de la semaine prochaine et...
M. Gendron: II n'y a pas de menu.
M. Pagé: L'agenda va être à date...
Pardon?
M. Gendron: Vous pouvez prendre congé, il n'y a pas de
menu. Il n'y a rien, vous pouvez prendre congé. Je vous donne
congé une couple de jours.
M. Pagé: J'apprécie le fait que ma loi 102 va
passer comme ça. C'est très gentil à vous.
M. Gendron: C'est en plein ça. Écoutez, il y a 27
articles sur le texte anglais, pour modifier le texte anglais. Alors, je vais
donner ça au Parti Égalité.
M. Pagé: O.K. on règle ça tout de suite,
à une journée?
M. Gendron: Oui, oui, j'ai déjà eu des pourparlers
avec M. Cameron du Parti Égalité.
M. Pagé: Lequel?
M. Gendron: II va me représenter sur ces
dispositions-là.
M. Pagé: O.K. Donc, je peux prendre acte que le projet de
loi 102, on va faire ça dans une journée.
M. Gendron: Vous pouvez prendre acte que ça va bien
aller.
M. Pagé: Vous êtes pas mal gentil.
Le Président (M. Gobé): Bon! Est-ce qu'on...
M. Pagé: Ceci étant dit, en disant ça, je
regarde mes adjoints et je leur demande de s'assurer que je puisse rencontrer
l'organisme auquel vous vous référez dans les meilleurs
délais.
M. Gendron: M. le Président, très
sérieusement, est-ce que le ministre convient quand même...
M. Pagé: Je suis toujours sérieux.
M. Gendron: J'espère!
M. Pagé: Comment très sérieusement?
M. Gendron: Que c'est le comité qui a le plus d'envergure,
le comité de liaison, c'est le comité qui, effectivement,
représente le plus d'organismes. Alors, il me semble que, au moins,
le ministre devrait convenir, compte tenu qu'il y a de la pression
d'autres organismes, que le comité de liaison puisse avoir l'occasion
lui-môme de véhiculer auprès du ministre sa
prétention. Il me semble que ce serait un geste de reconnaissance du bon
travail que ces gens-là font et également de leur apport à
l'éducation populaire.
M. Pagé: Je suis d'accord avec vous. Je vais faire du
bureau à Montréal le 5 décembre au matin et dans
l'après-midi, si ma mémoire est fidèle. Est-ce que c'est
plus urgent que d'Avignon?
M. Gendron: Ça dépend ce que vous voulez faire. Si
vous voulez faire le ménage, c'est plus urgent d'Avignon.
M. Pagé: Parce que vous m'avez dit: II faudrait que vous
rencontriez d'Avignon. Je les avais cédulés pour le 5
décembre.
M. Gendron: Oui. Ça fait déjà quatre mois
que cette rencontre-là aurait dû avoir Iieu.
M. Pagé: Alors, les organismes populaires après
d'Avignon.
M. Gendron: Écoutez, ce n'est pas moi qui vais faire votre
horaire, M. le ministre. J'ai assez du mien. Vu.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'engagement 1
est vérifié?
M. Gendron: Vu.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 1 étant
vérifié, j'appelle maintenant l'engagement 2: Contrat par
soumission sur invitation. Contrat négocié par le
ministère des Approvisionnements et Services (MAS) par soumission sur
invitation au fichier central des fournisseurs pour l'achat de 500 000
enveloppes brunes à fenêtre. Le plus bas soumissionnaire: D. R. G.
Enveloppe Internationale inc., 28 172, 03 $.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 2 est
vérifié. J'appelle l'engagement 3. Contrat négocié
par le ministère des Approvisionnements et Services pour procéder
à la location de logiciels de marque IBM pour une période de cinq
ans. Projet: Équipements informatiques. Les montants apparaissent
à la colonne de droite. Fournisseur: IBM Canada Itée.
M. Gendron: On a une question là-dessus: Est-ce une
location qui venait à échéance?
M. Gravel (Constant): Oui, effectivement, c'est une location. Les
engagements 3 et 4 sont intimement reliés. Ces logiciels constituent les
logiciels pour faire fonctionner les contrôleurs des
télécommunications mentionnés à l'achat de
l'engagement 4 sur les processeurs frontaux situés au centre de
traitement et...
M. Gendron: Puis, pourquoi ce n'est pas en appel d'offres, c'est
un...
M. Gravel: C'est un fournisseur spécifique, le seul
partenaire économique qui... Ce sont les logiciels spécifiques de
l'équipement visé par l'engagement 4, H n'y a pas d'autres
logiciels que ça qui peuvent faire fonctionner le contrôleur
acquis dans l'engagement 4.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 3 est
vérifié. J'appelle l'engagement 4. Contrat de location, encore
là, d'un contrôleur de type 3745 d'IBM acheté par le Fonds
renouvelable pour les équipements informatiques du ministère dos
Approvisionnements et Services et loué au ministère de
l'Éducation, conformément à la décision du Conseil
du trésor.
M. Pagé: Même chose.
M. Gendron: Bien, c'est la même chose sauf que monsieur
mentionnait qu'il y avait une suite entre les engagements 3 et 4, et je pense
qu'il a raison. Par contre, dans l'engagement 4, pourquoi ce n'est pas un
contrat négocié?
M. Gravel: Dans l'engagement 4, c'est un équipement qui a
été acquis sur recommandation du ministère des
Communications et autorisé par le Conseil, par le Fonds des
équipements informatiques, et, de là, loué au
ministère de l'Éducation pour une période de cinq ans.
Dans le cas des logiciels, ce sont des logiciels de fonctionnement de
l'appareil qui ont été négociés avec la compagnie
IBM.
M. Gendron: II a raison. Vérifié.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 4 est
vérifié. J'appelle l'engagement 5.
M. Pagé: Pour le bénéfice du Journal des
débats, M. le Président, autant M. Bouchard que M. Gravel
parlent en mon nom lorsqu'ils répondent.
Le Président (M. Gobé): Oui, nous avons pris
ça pour acquis, M. le ministre.
M. Pagé: C'est gentil.
Le Président (M. Gobé): Vous... dans cette
commission. L'engagement 5. Demande de livraison par commande ouverte pour 5
000 000 de
formules tabulatrices pour Imprimante IBM 3800. Montant total: 35 806,
50 $. Fournisseur: Drummond Formules d'affaires Itée, à
Québec, comté de Vanier.
M. Gendron: Oui, ici, ça va être court, là,
mais je lie cet engagement-là avec l'engagement 12 du mois de mai. C'est
la même chose, là, c'est des demandes de livraison par commande
ouverte pour des formules tabulatrices et, dans un cas, c'est Drummond
Formules, puis dans un autre cas, c'est... oui. Alors, ici, pour ce qui est de
Drummond Formules, depuis quand cet organisme-là fait affaire avec le
MEQ? Puis pourquoi il n'y a pas de soumissions publiques pour quelque chose qui
m'apparaît aussi simple que des formules tabulatrices?
M. Gravel: Ce sont des commandes ouvertes sur soumissions valides
pour une certaine période, négociées par le
ministère des Approvisionnements et Services; c'est eux autres qui
choisissent le fournisseur. Et en...
M. Pagé: Pourriez-vous ajouter le caractère ouvert
de la commande? Est-ce que ça s'adresse uniquement au ministère
de l'Éducation?
M. Gravel: Non, non. À tous les ministères.
M. Pagé: À tous les ministères, hein? C'est
ça.
M. Gendron: Mais Drummond Formules d'affaires, là, depuis
quand le ministère fait affaire avec... le ministère de
l'Éducation?
M. Pagé: Bien, je présume que. c'est depuis que
la...
M. Gravel: Depuis qu'ils ont la commande ouverte...
M. Pagé: Depuis que le ministère des
Approvisionnements et Services a signé une entente.
M. Gravel: C'est le ministère, c'est le MAS. Nous autres,
on demande les formules au MAS qui nous indique le fournisseur pour la
période en cours, dans le cas qui était là, c'était
Drummond qui était le fournisseur identifié par le MAS.
M. Gendron: Mais ce n'est pas vous qui avez la maîtrise
d'oeuvre, là, vous n'êtes pas demandeur là-dedans?
M. Gravel: Non.
Le Président (M. Gobé): Ils sont demandeurs, ils ne
sont pas fournisseurs.
M. Gendron: Oui, oui, c'est ça. Non, non, mais je veux
dire que ce n'est pas eux qui rédigent la...
M. Bouchard: La commande.
M. Pagé: Non, non. En fait, sur tout l'ensemble de ces
questions-là, comme pour les autres ministères, le devis est fait
par le ministère des Approvisionnements et Services et nous, nous sommes
les clients, point.
M. Gendron: Vu.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 5 est
vérifié. L'engagement 6, et là, c'est sensiblement la
même chose, et l'engagement 7, la même chose.
M. Gendron: Les engagements 6 et 7, pas de problèmes, pas
de problèmes.
Le Président (M. Gobé): On considère donc
que les engagements 6 et 7 sont maintenant vérifiés. Nous allons
passer maintenant, à janvier 1990: Fonds de la formation à
distance, divers engagements pris par le Fonds au cours du mois de janvier
1990. Alors, engagement 1. Est-ce que vous l'avez tout le monde, là?
M. Gendron: Oui, je l'ai, pas de problèmes.
Le Président (M. Gobé): Contrat par soumission
publique: Impression de 3 000 000 de dépliants-enveloppes du cours "Du
français sans fautes", tel qu'approuvé par la décision du
Conseil du trésor, C. T. -172664 du 16 janvier 1990, pour un coût
de 139 334, 70 $, Drummond Formules d'affaires.
M. Gendron: Vu.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 1 est
vérifié. L'engagement 2: Demande de livraison par commande
ouverte pour la reprographie de 2000 volumes "Environnement
québécois", 33 220 $, Logidec enr., rue d'Youville à
Montréal.
M. Gendron: Les engagements 2, 3 et 4, M. le Président,
moi, je n'ai pas de problèmes. (10 h 30)
Le Président (M. Gobé): Alors, l'engagement 2 est
vérifié, l'engagement 3 est vérifié, l'engagement 4
est vérifié. Donc, les engagements financiers de janvier 1990
sont vérifiés.
Février
Nous allons passer maintenant aux engagements de février 1990.
Les engagements de 1 à 7. Alors, j'appelle l'engagement 1: Subvention
normée, subvention prévue du service de la dette
des commissions scolaires pour l'année 1989-1990: engagements du
mois de février 1990: 29 818 000 $. Voir liste à l'annexe I. A
l'annexe I, commission scolaire de Varennes, commission scolaire
Saint-Jérôme (Prévost), commission scolaire Chomedey de
Laval, 29 818 000 $. Y a-t-il des questions sur cet engagement?
M. Gendron: Oui, on souhaiterait, ici, M. le Président,
que le ministre de l'Éducation soit un peu plus volubile, pour faire
notre travail. Et qu'il profite de l'analyse de cet engagement de
février 1990, concernant la subvention nécessaire au service de
la dette, pour nous donner les réponses à la question
précise qu'on a posée, la liste des projets d'immobilisation,
construction et agrandissement d'écoles et autres projets
autorisés à même l'enveloppe d'ajout d'espace pour...
Une voix: 1989-1990.
M. Gendron:... non, 1990-1991, en précisant, pour chacun
des cas, le coût total de chacun des projets, la contribution du
ministère...
M. Pagé: Là, on est dans 1989-1990, M. le
Président, on est en février 1990...
M. Gendron: Oui...
M. Pagé: C'est de coutume, ici, lors de la
vérification des crédits d'une année, qu'on questionne les
crédits de l'année suivante? Moi, je n'ai aucune objection
à répondre, mais encore faudrait-il qu'on me donne le modus
operandi.
M. Gendron: Oui, mais j'ai vu ça
régulièrement que, lors de l'étude des crédits, on
en profite pour avoir des informations qui sont nécessaires pour le
critique de l'Opposition officielle. Et dans ce sens-là, M. le ministre,
ce que je vous demande, moi, je sais que vous l'avez. Et l'ex-ministre s'est
engagé à nous donner ces informations là dès
qu'elles seront compilées, et moi, j'aimerais avoir, comme critique de
l'Opposition officielle...
M. Pagé: On parle de 1990-1991
M. Gendron:... on parle de 1990-1991.
Le Président (M. Gobé): Je crois, M. le ministre,
que l'Opposition a le droit de poser les questions qu'elle veut dans la
pertinence, mais vous n'êtes pas obligé de répondre, si
vous jugez non pertinent.
M. Gendron: Allons, on est habitués à ça,
mais nous, notre rôle, c'est de poser la question.
M. Pagé: Moi, je ne peux pas... À quoi
êtes-vous habitué, dites?
M. Gendron: À la remarque du président, que vous
n'êtes pas obligé de répondre.
Le Président (M. Gobé): Traditionnellement,
à cette commission, selon mon expérience, l'Opposition pose au
ministre les questions qu'elle juge nécessaires à son
information, le ministre répond ou ne répond pas, ça lui
appartient.
M. Pagé: Le président semble être très
libéral!
Le Président (M. Gobé): Vous savez, M. le
Président, à cette commission, nous essayons de favoriser...
M. Pagé: Pas dans le sens politique!
Le Président (M. Gobé):... le débat et non
de le restreindre, pour le meilleur fonctionnement des institutions de
l'éducation. Votre prédécesseur, le ministre, disait
toujours: Vous savez, l'éducation, c'est une chose qui n'est pas
partisane, parce que ça sert à tout le monde dans cette province,
et c'est là notre responsabilité.
M. Pagé: La politique avec un grand P.
Le Président (M. Gobé): C'est cela, alors, nous
avons été modelés dans ce moule de votre
prédécesseur et...
M. Pagé: Je ne manquerai pas de lui en faire part. Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Gobé): Je vous en remercie, M. le
ministre.
M. Pagé: Bon, 1990-1991. On a 35 000 000 $
autorisés en 1989-1990 pour les engagements en 1990-1991. Ç'a
été formulé et ç'a été fait. On a 40
522 000 $ qui se sont ajoutés, autorisés en 1990-1991 au plan
d'accélération dans le volet Ajout d'espaces, parce qu'il y avait
deux volets dans le plan d'accélération; 12 000 000 $
autorisés en 1990-1991 pour la formation professionnelle, pour
engagements de 4 000 000 $ par année à partir de 1990-1991; 14
320 000 $ autorisés un 1990-1991 pour engagements en 1990-91; et 43 300
000 $ autorisés en 1990-1991 pour engagements en 1991-1992; pour un
total de 145 142 000 $. En date du 5 novembre, le ministre de
l'Éducation avait autorisé des projets qui représentaient
des engagements de 126 974 000 $, soit autorisés suite aux plans et
devis qui avaient été autorisés en 1989-1990 par une
lettre du ministre, un montant de 3 932 000 $; autorisés dans le plan
d'accélération, 40 183 000 $; et autorisés pour des
engagements de 11 307 000 $ en 1990-1991 et de 36 452 000 $ autorisés,
mais pour 1991-1992; ce qui laisse un solde non engagé de 18 168 000
$
pour 1990-1991.
M. Gendron: Si le ministre a terminé, je souhaiterais
quand même, parce que, règle générale et, pour nous,
je pense que c'était une habitude que nous souhaitions qui se
continue... J'ai entendu le ministre, on va s'y référer, mais je
souhaiterais que le ministre nous fasse parvenir, par écrit, la liste
des projets d'immobilisation déjà autorisés.
M. Pagé: On va le faire.
M. Gendron: Oui, oui. Je n'ai pas dit que vous ne le ferez pas.
Je dis juste que j'aimerais avoir ça.
M. Pagé: Ne soyez pas inquiets. J'ai toujours
été transparent et...
M. Gendron: Parfait.
M. Pagé: ...et le 39 032 000 $ renvoie à 29
projets; autorisés dans le plan d'accélération pour le 40
183 000 $, c'est 16 projets et le 47 759 000 $, c'est 24 projets dont un
certain nombre pour 11 307 000 $ seront pour 1990-1991 et les autres pour 1991
1992.
M. Gendron: Ça va Vu
Le Président (M. Gobé): Merci. Alors l'engagement 1
est vérifié et nous avons pris bonne note de...
M. Pagé: ...dans votre comté si je me rappelle
bien.
M. Gendron: Les annonces ont été faiblardes s'il y
en a eu, parce que je n'en ai pas entendu parler là. puis je suis ce qui
se passe dans mon comté.
M. Pagé: Ah bien!
M. Gendron: D'ailleurs, c'est pour vous donner l'occasion de
revoir ça. Quand vous allez m'envoyer la liste, je sais que...
M. Pagé: On va regarder ça.
M. Gendron: ...vous allez regarder ça attentivement s'il
n'y a pas moyen de faire...
M. Pagé: J'ai toujours eu beaucoup d'intérêt
pour Abitibi-Ouest.
M. Gendron: D'habitude, d'habitude.
Le Président (M. Gobé): J'appellerai maintenant
l'engagement 2. Vous avez fini, M. le ministre?
M. Pagé: Oui, oui. On va fournir toutes les Informations
à M. le député.
Le Président (M. Gobé): Merci beaucoup.
M. Pagé: Non seulement à M. le
député, à vous, M. le Président, et je vous invite
à les distribuer à l'ensemble de nos collègues ici.
Le Président (M. Gobé): C'est ce que nous avions
compris.
M. Pagé: D'accord.
Le Président (M. Gobé): J'appellerai donc
maintenant l'engagement 2: Autre subvention. Subvention versée à
titre d'aide financière à la Fédération des
comités de parents de la province de Québec représentant
la dernière tranche de la subvention annuelle de 786 247 $ pour
l'exercice financier 1989-1990.
M. Gendron: J'aimerais savoir, rapidement là, qu'est-ce
qu'elle a eu la Fédération pour l'année antérieure
et qu'est-ce qu'elle aura cette année?
M. Pagé: Même montant.
M. Gendron: Donc, l'an dernier...
M. Pagé: Mais plus une indexation de 3-4 %.
M. Gendron: Ouais, 3-4 % là, mais exactement le même
montant.
M. Pagé: Montant de base plus indexation. M. Gendron:
Plus l'indexation régulière.
M. Pagé: Et j'ai rencontré M. le président,
M. Stronach, il est très heureux et bien content...
M. Gendron: Oui, de ça sans doute. On reviendra sur
quelque chose qui est peut-être un peu moins heureux, mais on n'est pas
rendus là. Deuxième aspect...
M. Pagé: ...et très confiant, très
confiant...
M. Gendron: Ah, ça, je n'en doute pas! On fait toujours
confiance à un nouvel arrivant.
M. Pagé: ...des orientations du ministre qui est un
parent, qui a cinq enfants au public, un au primaire, quatre au secondaire.
M. Gendron: Quatre au primaire?
M. Pagé: Un au primaire. J'en ai seulement une au
primaire, j'en ai quatre au secondaire.
M. Gendron: Ils sont déjà rendus au secondaire?
M. Pagé: Bien oui. Ils sont comme leur père, ils
prennent les bouchées doubles.
M. Gendron: Quoi, leur donnez-vous... Puisqu'il y a beaucoup de
choses qui marchent au ministère sur discrétion du ministre,
est-ce que...
M. Pagé: Ah non, non, non!
M. Gendron: Ah bon. Vous n'autorisez pas les bouchées
doubles pour ça.
M. Pagé: Écoutez là, M le
député, c'est quand même enregistré. Ne m'imputez
pas de motif.
Le Président (M. Gobé): Messieurs, est ce que
nous...
M. Gendron: Non, rapidement, M le Prési dont, sur
l'engagement, c'est quoi les critères qui vous guident, M. le ministre,
pour attribuer l'octroi de cette subvention à la
Fédération des comités do parents? J'aimorals ça
vous entendro un peu sur l'appréciation que vous faites, puis moi, je ne
disconviens pas de sa nécessité, mais est-ce statutaire et n'y
a-t-il pas de réappréciation des critères sur lesquels
vous vous appuyez pour octroyer cette somme?
M. Boudreau (Thomas J.): Il y a deux ans, à la demande du
Conseil du trésor, qui questionnait la subvention, on a fait une analyse
très, très exhaustive du fonctionnement de cette association et
on a normalisé les dépenses d'une façon qui a satisfait et
la Fédération et le Conseil du trésor. De telle sorte que
je pense que ça correspond, en termes de ce qui est payé, du
niveau auquel c'est payé, à des normes communément
acceptées par le gouvernement. Vous le savez, il avait été
discuté à un moment donné de la possibilité que des
subventions soient plutôt données à la base, soit aux
commissions scolaires ou aux comités de parents, lesquels pourraient,
s'ils le voulaient, adhérer à la Fédération.
Finalement, après analyse de cette possibilité, il a
été convenu de financer directement la Fédération
à partir de ces montants qui sont maintenant normes.
M. Gendron: Merci, M. Boudreau, au nom du ministre. Je voudrais
quand même, M. le Président, aborder un petit peu cet
engagement-là, puisque le ministre l'a fait également, en disant
que M. le président de la Fédération des comités de
parents, M. Stronach, était très heureux de l'aide
financière qu'il recevra. Il l'était un peu moins suite au
dépôt du projet de loi 102 et, parce qu'on parle de la
Fédération des comités de parents, je veux profiter de cet
engagement-là pour inviter le ministre à nous indiquer s'il va
maintenir sa position concernant la surveillance à l'école le
midi. La Fédération des comités de parents est furieuse,
et avec raison en ce qui me concerne, parce que je pense que ça vient
prouver que la gratuité scolaire est de plus en plus un mythe pour les
parents et un mythe bien cultivé par le gouvernement en place qui
multiplie les intrusions d'une contribution additionnelle des parents, que ce
soient tes cahiers d'exercices par la loi 107, tout ce qui dessine, calcule,
crayonne, dorénavant, les parents devront l'assumer. Et Dieu sait qu'on
en dessine une "shot" au niveau de l'éducation à un moment
donné dans les premières années de
l'élémentaire.
M. Pagé: Comme d'habitude, j'ai été son
sibilisé à ça par l'Association des éditeurs que
j'ai rencontrée. Puis, je suis en train de voir cette question-là
en termes d'impact.
M. Gendron: Alors, je continue, puis pas là-dessus.
M. Pagé: Alors l'arrête, vous voyoz... M.
Gendron: Je suis d'accord.
M. Pagé: ..aussitôt que le commentaire esl
formulé, la réponse est donnée. L'efficacité.
M. Gendron: C'est une efficacité sans
précédent. On verra. On verra au vécu si c'est encore
là un discours ou une réalité. Mais, spécifiquement
sur la réalité de la surveillance du midi, est-ce que le ministre
a l'intention de revoir les dispositions prescrites au projet de loi 102, qui,
d'une façon très claire, contrairement à ce que nous
attendions... Nous attendions que le ministre clarifie toute la notion un peu
confuse qui a créé des dépenses pour des parents, qui ont
dû aller se faire entendre à des niveaux de justice dispendieux
pour statuer là-dessus. Et actuellement, je veux dire, il me semble que
la voie qui a l'air d'être retenue par le ministre de l'Éducation
va un peu dans le sens dénoncé par le comité des parents,
qui dit que les commissions scolaires, malgré les marges de manoeuvre
accrues par leur intrusion dans le champ fiscal, municipal, ne semblent pas
satisfaites des sommes qu'elles ont. Puis, le jugement de M. Stronach
était assez sévère, elles continueront toujours d'en
demander plus aux parents. Est-ce que c'est une voie que le ministre a
l'intention de privilégier, de faire assumer en éducation? Et
là, on n'est même pas rendu au niveau universitaire ou
collégial. Les coûts se sont accrus considérablement aux
niveaux primaire et secondaire. Et il me semble qu'on ne devrait pas
privilégier cette voie-là parce qu'on va être obligé
de requestionner et redébattre la question de fond: Est-ce que, oui ou
non, l'éducation devrait être un service de qualité offert
d'une façon la plus universelle possible?
Et moi, je ne pourrais pas tolérer des intrusions graduelles,
progressives dans cette conception que le Québec jusqu'à
aujourd'hui avait. À tout le moins, je ne pourrais pas continuer de
prêcher la gratuité scolaire pour le primaire et le secondaire
tout en étant conscient que c'est une gratuité relative pour
certains parents plus démunis qui doivent quand même assumer, et
c'était mentionné dernièrement, plusieurs
éléments liés à la pédagogie des cours, les
cahiers d'exercices, les classes vertes, les classes de neige, les
déplacements de toute nature. Il y en a de plus en plus, puis c'est un
peu normal pour une école qui s'adapte à une nouvelle
réalité. Mais il faut que le ministre soit conscient que,
justement, l'adaptation de l'école aux nouvelles réalités
de plus d'ouverture, plus de ci, plus de ça, a comme conséquence
que les parents doivent assumer plus de coûts. Et si, par un projet de
loi, il dit: Écoutez, je vais vous financer d'un bord, mais c'est pour
vous mieux "clencher" de l'autre bord, bien, il me semble que c'est opportun
à ce moment-ci de savoir du ministre si ses intentions sont les
mêmes concernant tout le dossier de la surveillance des
élèves du midi.
Le Président (M. Gobé): M. le ministre.
M. Pagé: Pour le ministre de l'Éducation, pour le
gouvernement du Québec, l'éducation dans le réseau public
est universelle et gratuite. C'est tout. Et, quand le député se
réfère à l'article 292 de la Loi sur l'instruction
publique, il se réfère à des services de garde, ce qui est
différent. (10 h 45)
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le ministre. M.
le député, avez-vous terminé?
M. Gendron: Non. Mais on terminera là. Moi, c'était
juste pour donner une chance au ministre de le dire, parce qu'il souhaitait que
le projet de loi qu'il a déposé soit adopté rapidement. Il
aurait de meilleures chances d'être adopté rapidement s'il y avait
plus d'ouvertures concernant les dispositions.
M. Pagé: C'est-à-dire qu'au moment de
l'étude du projet de loi article par article j'aurai l'occasion d'en
discuter avec le député, de lui démontrer très
clairement que ce qui est perçu comme pouvant être un
problème planétaire et cosmique n'est pas un problème si
grave que ça en soi. Deux, je rencontre l'Association des comités
de parents demain soir.
M. Gendron: Je sais qu'il en sera question. M.Pagé: Je présume qu'il en sera question.
M. Gendron: Je me fie sur eux pour que le sujet soit à
l'ordre du jour.
M. Pagé: Fiez-vous sur moi pour que je l'aborde
moi-même.
M. Gendron: Merci.
Le Président (M. Gobé): Merci. Est-ce que
l'engagement 2 est vérifié?
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gobé): J'appellerai maintenant
l'engagement 3: Autre subvention. Subvention versée à titre
d'aide financière à l'Association québécoise des
professeurs de français pour l'exercice financier 1989-1990, 30 000
$.
M. Gendron: Rapidement, la même chose, j'aimerais savoir ce
qu'ils ont eu l'année antérieure et ce qu'ils auront cette
année.
M. Pagé: 1988-1989, 30 000 $; 1989-1990, 30 000 $;
1990-1991, on a recommandé au Conseil du trésor le versement du
même montant que l'an passé et que l'année
précédente.
M. Gendron: Merci. Mais y a-t-il une raison pour laquelle ils ne
bénéficieraient pas, eux, d'une indexation? Puisque vous ne
semblez pas en parler, c'est le même montant fermé et non pas
indexé. Y a-t-il une raison?
M. Pagé: Ce n'est pas fermé, c'est stable. Ha, ha,
ha!
M. Gendron: Y a-t-il une raison pour ne pas indexer?
M. Pagé: Je vais voir et on va répondre. Est-ce
qu'on a eu des représentations pour qu'il y ait indexation? Je ne pense
pas.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le
député. L'engagement 3 est maintenant vérifié.
J'appelle l'engagement 4: Subvention versée à l'Association
canadienne d'éducation de langue française comme participation du
Québec pour la reconstruction du collège français de
Gravelbourg en Saskatchewan, 50 000 $. Est-ce qu'il y a des commentaires sur
cet engagement?
M. Gendron: Oui. Je veux savoir s'il y a d'autres partenaires et,
si oui, qui sont-ils? Parce que je n'ai rien contre notre
générosité proverbiale et notre ouverture sur le monde et
sur le monde plus près de nous, surtout quand il s'agit de la
défense de la langue française ou de sa promotion - il me semble
que c'est des éléments connexes, défense ou promotion de
la langue française - mais en autant qu'il y en ait d'autres
également qui participent. Alors, question précise: Qui sont les
autres partenaires, s'il
y en a d'autres?
M. Pagé: Alors, on se rappellera que ce collège est
le seul collège privé d'enseignement en français de la
Saskatchewan, qu'il a été incendié il y a trois ans
maintenant, et le gouvernement du Québec y participe pour un montant de
100 000 $, dont 50 000 $ proviennent du ministère de l'Éducation,
25 000 $ des organismes relevant du ministre responsable de l'application de la
Charte de la langue française et 25 000 $ du Conseil exécutif
qui, eux seront versés en 1990-1991.
Le Président (M. Gobé): M. le député.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 4 est
maintenant vérifié. J'appelle l'engagement 5.
M. Gendron: Pas de problème.
Le Président (M. Gobé): Pas de problème.
L'engagement 5 est vérifié. L'engagement 6: Construction de deux
résidences de trois logements chacune pour le personnel enseignant
à Lourdes-de-Blanc-Sablon, commission scolaire du Littoral, 800 000 $,
25 000 $, 775 000 $. Plan d'équipement: la commission scolaire du Nord.
Est-ce qu'il y a des commentaires?
M. Gendron: Oui. On verra un peu plus loin, également dans
les engagements d'avril, l'engagement 3, qu'il y a encore une espèce de
développement à la commission scolaire du Littoral. Donc,
j'aimerais apprécier s'il se passe quelque chose de particulier que je
ne connais pas là, pour qu'y y ait du développement de cette
nature. J'aimerais que le ministre...
M. Pagé: Tu sais qu'en vertu de la convention
collective...
M. Gendron: Oui, ça, je suis au courant.
M. Pagé: ...la commission scolaire doit loger les
enseignants. Sur les 19 professeurs qui enseignent, 13 doivent être
logés. Elle disposait de 11 logements, dont 4 maisons mobiles acquises
il y a plus de 20 ans. On sait la viabilité de la maison mobile surtout
dans des régions...
M. Gendron: Nordiques.
M. Pagé: ...nordiques comme celle-là. Après
20 ans, l'amortissement est pas mal complet, si je peux utiliser le terme, la
dépréciation et tout. C'est un projet de 800 000 $: construction
de deux résidences de trois logements: 648 000 $; conditions
spéciales, puits artésien, fosse septi-que: 40 000 $;
aménagement extérieur, terrassement, etc.: 18 000 $. Et c'a
coûté 48 000 $ d'honoraires professionnels. Terrain, contingence,
acquisition de mobilier: on a calculé environ 12 000 $ par logement, ce
qui faisait 72 000 $, et on avait récupéré pour 24 000 $
de mobilier, ce qui faisait une dépense effective de 48 000 $. Et, en
1989-1990, on a dépensé 25 000 $ et, en 1990-1991, nous
dépenserons, cette année, 775 000 $, le
déboursé.
M. Gendron: Pourquoi la location n'a-t-elle pas été
envisagée?
M. Pagé: Pardon?
M. Gendron: Pourquoi la location n'a telle pas été
envisagée?
M. Pagé: II n'y a pas beaucoup de logements disponibles,
c'a l'air, ni condos, ni blocs d'appartements. Quelques enseignants sont
logés, chambre et pension, dans des familles privées.
M. Gendron: À ce moment-là, si le ministre me dit
et, d'ailleurs, je n'ai pas d'objection... C'est parce que c'est toujours
important de vérifier, pour que les gens qui font de l'immobilier sur
place puissent avoir l'occasion... en tout cas, quo leurs services soient
utilisés quand ils se lancent dans ce domaine-là. C'est pour
ça que je posais la question, mais c'est sûr que je connais un peu
la Basse-Côte-Nord et il est bien possible que le marché
immobilier à Blanc-Sablon ne soit pas ce qu'il est dans les grandes
concentrations urbaines. C'était juste pour vérifier qu'il n'y
ait pas d'abus dans ce sens-là, s'il y avait de la disponibilité
d'espaces locatifs qui n'auraient pas été utilisés.
Ça ne semble pas être le cas, selon l'information qu'on me donne,
et ça me satisfait. C'est évident, par exemple, que Je ne peux
pas passer sous silence le commentaire que, bon, j'ose espérer que tous
les efforts ont été faits pour s'assurer... Quand le ministre
nous disait tantôt: Y a-t-il d'autres endroits où être
sévères dans la gestion? c'en est un ça, un endroit
où il faudrait être sévère dans la gestion. 800 000
$ pour deux résidences de trois logements, c'est beaucoup de fric. C'est
beaucoup, beaucoup, beaucoup d'argent, et je n'ai pas toujours la conviction
que tous les efforts sont faits, dans des cas comme ça, pour être
un peu plus économe, même si je sais que c'est loin. Ça, je
sais ça. Je regarderais serré la convention. De donner suite
à l'obligation que le personnel enseignant soit localisé, soit
dans des résidences adéquates, ça ne fait aucun doute. Je
connais ces conventions-là et je partage le bien-fondé d'avoir
l'obligation de les loger si on veut avoir un personnel de qualité,
compte tenu de l'endroit puis des dispositions. Mais je n'aime pas bien voir
800 000 $ pour deux résidences de trois logements chacune et surtout
quand j'entends... Vous avez dit combien d'honoraires? 45 000 $ d'honoraires?
Je ne vois pas pour faire quoi.
M. Pagé: Ça revient à 65 000 $ par
unité, avec un facteur de 1,8 %, ce qui veut dire 80 % de plus.
Ça coûte plus cher construire une résidence là-bas
qu'ici, à Québec.
M. Gendron: C'est évident.
M. Pagé: Et on se réfère à un
coefficient de 80 %...
M. Gendron: De plus. M. Pagé: Oui.
M. Gendron: Si c'est comme ça que tous les efforts sont
faits, que voulez-vous, je n'ai pas de reproches à faire. Ça
va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 6 est
vérifié J'appelle l'engagement 7.
M. Gendron: Vérifié
Le Président (M. Gobé): L'engagement 7 est
maintenant vérifié et ceci met fin à la
vérification des engagements du ministère de l'Éducation
pour le mois de février 1990. Nous allons donc passer maintenant aux
engagements du mois de mars 1990: les engagements 1 à 20. Est-ce que
tout le monde est prêt?
Mars
Nous allons appeler l'engagement 1: Prêt de services de M. Roger
Girard pour l'élaboration d'un guide pédagogique en
développant le contenu afférent au programme d'enseignement moral
et religieux catholique de 5e année du secondaire pour la période
du 15 août 1989 au 30 juin 1990. Élaboration de programmes, pour
un coût de 41 001 $, programme 4-1.
M. Gendron: Rapidement, qu'est-ce qu'il faisait, M. Girard,
à la commission scolaire Lotbinière?
M. Pagé: C'était un enseignant. M. Paquet.
M. Paquet (Michel): Un enseignant relié à ce genre
de travaux qu'il a faits. C'était dans le domaine...
M. Pagé: Pastoral.
M. Paquet: ...moral et religieux.
M. Gendron: Est-ce à dire qu'il n'y avait pas de
fonctionnaire disponible au ministère pour faire ce
travail-là?
M. Pagé: II travaillait avec Mme Cécile Girard,
notamment. Il travaillait avec d'autres gens du ministère.
M. Gendron: Là, vous dites qu'il travaillait ou qu'il va
travailler.
M. Pagé: II travaille.
M. Gendron: D'accord, mais si vous l'avez engagé en
prêt de services...
M. Pagé: C'est parce qu'on en avait besoin.
M. Gendron: ...c'est qu'il n'y avait pas de ressource, selon
vous, disponible au ministère.
M. Pagé: M. Paquet va répondre.
M. Paquet: Je pense que la série de prêts de
services qu'on va regarder dans la suite qui va venir, puis il y a un dossier
que vous connaissez aussi, c'est que, finalement, nos gens du ministère
qui sont, la plupart du temps, un par domaine, font des travaux reliés
à la construction soit d'un guide à l'occasion, soit d'une revue
de programmes, soit d'une évaluation. Et on va chercher des gens qui,
sur le terrain, sont reconnus comme des bons et des spécialistes, qui
font un travail et sortent de manière à ne pas rester
attachés au ministère. Dans le cas précis, justement, il
est venu donner ce que je qualifierais une aide supplémentaire à
la personne attachée au dossier. Quand son contrat est fini, il quitte.
Donc, ça nous évite de supporter de la permanence et on peut,
à ce moment-là, requérir des spécialistes
occasionnels.
M. Gendron: "C'est-u" dans le but d'un nouveau programme qui s'en
vient? C'est quoi plus spécifiquement cette réflexion?
M. Paquet: C'est le guide qui accompagne le programme moral et
religieux.
M. Gendron: Donc, ce n'est pas dans la perspective de modifier le
programme, c'est dans la perspective d'avoir un outil additionnel, un support
au programme actuel.
M. Paquet: C'est ça, exact. M. Gendron: Ça
va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 1 est
maintenant vérifié. L'engagement 2: Subvention normée,
entente entre l'Université McGill et le ministère de
l'Éducation concernant des activités de perfectionnement des
gestionnaires scolaires, 87 350 $, Université McGill, comté de
Saint-Louis. Y a-t-il des commentaires sur cette subvention?
M. Gendron: Bien, oui. J'en ai une couple, mais j'aimerais
ça avoir plus d'appréciation. Pourquoi McGill? Il n'en existait
pas dans une université du réseau? Moi, j'aurais aimé
mieux
qu'on fasse référence à l'expertise dans une
université du réseau. On s'est fait dire pas plus tard que cette
semaine que l'université, pour le gouvernement du Québec,
c'était l'Université du Québec et on voulait qu'il y ait
unité de pensée, un beau discours.
M. Paquet: On a une approche, comme vous la décrivez, qui
est d'essayer de trouver les ressources les plus compétentes, et dans le
réseau du Québec et dans le réseau aussi des autres
universités quand elles ont des spécificités. Alors,
là, on touche McGill parce que c'est le secteur anglophone et, en plus,
elle a une section de formation qui est Leadership en éducation qui est
une matière très précise qu'on a développée
pour les gestionnaires anglophones. Donc, c'est la raison pour laquelle
l'avalanche de formation a été prise à McGill, secteur
anglophone et cette spécificité.
M. Gendron: O.K. Mais c'est spécifiquement des
activités de perfectionnement des gestionnaires scolaires
anglophones.
M. Paquet: C'est ça.
M. Gendron: Je ne comprends pas tout, mais je comprends
ça. Un instant! Ça va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 2 est
maintenant vérifié. J'appelle l'engagement 3: Entente entre
l'École nationale d'administration publique et le ministre de
l'Éducation concernant des activités de perfectionnement des
gestionnaires scolaires, 304 189 $, École nationale d'administration
publique, bénéficiaire.
M. Gendron: Combien de gestionnaires en
bénéficient?
M. Pagé: 20, 28, 140.. En fait, on a uno session de 12
jours pour 20 gestionnaires dans le cadre du programme de perfectionnement dans
l'exercice de la fonction d'administrateurs scolaires, des cadres ou des
gérants; programme d'introduction à la gestion de l'école,
une session de 13 jours pour 28 gestionnaires; programme de pratique à
la supervision pédagogique, diffusion de programmes de pratique à
la supervision pédagogique aux groupes mentionnés de 3,5 groupes
de 12 jours à 20 personnes, ce qui fait 140 gestionnaires et les
sessions de perfectionnement spécifique qui occupent 55 jours à
20 participants, ce qui fait 1100 gestionnaires. (11 heures)
M. Gendron: J'en profiterais, cependant, M. le Président -
on vient de voir deux engagements liés à des activités de
perfectionnement des gestionnaires - pour revenir... Le Vérificateur
général était assez sévère dans son rapport,
spécifiquement sur l'aspect de l'absence, disait il, de politique
précise sur la formation et le per- fectionnement. On disait: "Le
ministère consacre environ 13 000 000 $ annuellement au perfectionnement
des enseignants, dont 8 700 000 $ sont prévus aux conventions
collectives." Et il ajoutait ceci, et c'est ça qui me fatigue: "Sans
s'appuyer sur une véritable politique de perfectionnement." C'est
ça qui me fatigue.
Et la question, on disait: "Le ministère devrait se doter d'une
politique sur la formation et le perfectionnement des enseignants, permettant,
entre autres, de définir des standards de formation - moi, j'y tiens -
de mettre à jour le règlement sur le permis et le brevet
d'enseignement." La réflexion du ministère - parce que vous savez
comment ça marche dans le rapport du Vérificateur
général, pour les gens qui sont moins familiers et pour ceux qui
nous liraient pour comprendre. Quand le Vérificateur
général fait un commentaire, on reçoit toujours
également l'appréciation du ministère visé en
réaction aux commentaires du Vérificateur général.
Le ministère faisait le commentaire suivant: "Selon nous - en parlant du
ministère de l'Éducation - seule une action concertée de
tous ces intervenants pour permettre la mise au point d'une politique de la
formation et du perfectionnement du personnel enseignant." Autrement dit, il
avouait effectivement qu'il ne dispose pas d'une politique de perfectionnement
cohérente, définie, précise. Ça ne veut pas dire
qu'il n'y a pas des activités de perfectionnement, on se comprend
bien.
Alors, ma question aujourd'hui: Puisque, dans le commentaire du
ministère suite au rapport du Vérificateur général,
il y avait un aveu honnête de la situation exacte, bien moi, je suis
obligé de poser la question. Est-ce que le ministre a l'intention
d'exercer un meilleur leadership là-dedans? Est-ce qu'il a l'intention
de prendre l'initiative et de conclure à la nécessité do
la naissance d'une véritable politiquo puis qu'on ajoutait: "II y a des
travaux qui ont été accomplis ces dernières années
pour préparer l'avènement d'une telle politique"? Donc, encore
là, il y avait constat de l'absence de la politique et de la
nécessité d'en faire une, puisqu'on dit: On s'agite, on travaille
là-dessus pour préparer une politique. Question précise:
Le ministre de l'Éducation a-t-il l'intention d'exercer un certain
leadership pour que le ministère de l'Éducation ne soit plus
accusé de ne pas disposer à l'interne d'une véritable
politique sur la formation et le perfectionnement, tout autant des enseignants
que de ses gestionnaires?
M. Pagé: Nous avons amorcé une démarche de
réflexion et d'analyse portant sur la formation et nous y sommes, si je
peux utiliser le terme, à plein. J'ai demandé et on a convenu,
l'équipe sous ministérielle et moi, d'accélérer le
procès sus. Je ne vous dérange pas?
M. Gendron: J'écoute attentivement. Il
paraît qu'on en a deux, c'est pour ça que de temps en
temps... On a deux oreilles pour ça, M. le ministre.
M. Pagé: On n'en a qu'une pour parler.
M. Gendron: Ce n'est pas une oreille, on ne parle pas de
l'oreille.
M. Pagé: Non, mais on n'a seulement... oreilles et une
langue.
M. Gendron: Allez, on vous entend très
respectueusement.
M. Pagé: II faut faire attention à ce qu'on dit,
particulièrment dans l'Opposition. Ceci étant dit, alors nous y
sommes. J'ai déjà eu des rencontres et des échanges avec
mes sous-ministres sur le sujet. Pour nous, ça va se concrétiser,
c'est une priorité. Je vais demander peut-être à M. Paquet
d'ajouter...
M. Paquet: Dans le domaine de la formation, en fait, le dossier
principal là-dessus, c'est la réflexion sur les standards, ce que
vous avez soulevé. Avec l'équipe dirigée par M. Boudreau,
il y a toute une réflexion qui se fait sur ce domaine, parce que c'est
un terrain sur lequel on travaille et on réfléchit depuis
quelques années. La réflexion est commencée. Je pense que
ça répond à votre interrogation, c'est une
réflexion qui est en amorce.
M. Pagé: Et j'entends assumer l'autorité que j'ai
au ministère pour faire en sorte que ça puisse donner des
résultats.
M. Gendron: Avec leadership.
M. Pagé: Vous me connaissez.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'engagement 3
est vérifié?
M. Gendron: L'engagement 3 est vérifié.
L'inquiétude persiste et demeure quant à l'assurance d'avoir dans
les meilleurs délais une politique cohérente de
perfectionnement.
M. Pagé: Une Opposition qui s'inquiète est une
Opposition qui est bien à sa place.
M. Gendron: C'est ça.
Le Président (M. Gobé): Ceci étant dit,
j'appelle l'engagement 4: Contrat négocié par le ministère
des Approvisionnements et Services pour le réaménagement
d'espaces...
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé):... et le changement du
tapis au 100, rue Laviolette, Trois-Rivières. Si je comprends bien,
l'engagement est vérifié.
M. Gendron: Quant à nous.
Le Président (M. Gobé): Alors j'appelle maintenant
l'engagement 5: Prêt de services de Mme Françoise Biname pour la
préparation des documents écrits et audio-visuels visant à
développer chez l'enseignant la connaissance de la clientèle
qu'il a à desservir pour la période du 1er juillet 1989 au 30
juin 1990. Commission des écoles catholiques de Montréal. Y
a-t-il des commentaires et des questions?
M. Gendron: Bien, ici la question... La surprise que j'avais moi
là, c'était prêt de services de Mme Biname pour la
préparation de documents écrits et audiovisuels et ainsi de
suite. Et c'est un engagement qui totaliserait une somme de 26 1. 13 $
seulement. Alors, est-ce que c'est un prêt de services à temps
partiel? Pourquoi une telle différence par rapport à d'autres
sommes qu'on a vues là qui sont toujours plus correspondantes en tout
cas à des échelles de salaire de conventions collectives que je
connais, celle de 26 000 $ pour quelqu'un de temps plein sur prêt de
services. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu ça.
M. Pagé: Nous payons les mêmes niveaux de
rémunération que la personne gagnerait autrement dans sa
commission scolaire en fonction des dispositions de la convention collective
qui lui sont applicables. Et ici, on se réfère à un
engagement du 1er juillet 1989 au 31 mars 1990 pour un montant de 18 279 $, et
du 1er avril 1990 au 30 juin 1990 pour 7834 $. Alors...
M. Gendron: Oui mais est-ce que la personne concernée
serait quelqu'un qui commence, qui n'a pas beaucoup d'expérience?
M. Pagé: C'est mi-temps avec nous, mi-temps avec la
commission, quelques jours par semaine.
M. Gendron: Vous voyez, c'est important de savoir qu'elle n'est
pas complètement prêtée au ministère.
M. Pagé: 100 jours sur 200, moins les 20 journées
pédagogiques... 100 jours.
M. Gendron: Est-ce que le ministre pourrait me préciser un
peu plus serré le type de document qu'elle a à préparer et
dans quel but précis? Parce que là je comprends très bien
la phrase. Préparer des documents écrits et audiovisuels visant
à développer chez l'enseignant la connaissance de la
clientèle qu'il a à desservir. Mais dans quel but, quel objectif?
Quel problème
veut-il corriger?
M. Paquet: Dans le domaine des communautés culturelles
particulièrement, il y a tout un champ d'interventions des enseignants
et enseignantes à Montréal, et la dame en question va travailler
à aider les enseignants à s'adapter à ce genre de
clientèle et aussi à pouvoir intervenir avec une meilleure
adéquation auprès des clientèles. Alors, dans le fond, le
domaine audiovisuel qu'elle travaille, c'est pour éveiller chez ses
confrères, consoeurs toute l'habileté nouvelle qu'ils doivent
développer à la fois pour s'adapter aux programmes et pour
répondre à cette clientèle un peu spéciale qui les
concerne à Montréal.
M. Gendron: Je vous remercie.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 5 est
vérifié. J'appelle l'engagement 6: Prêt de services de Mme
Suzanne Roi Palumbo pour la préparation de documents écrits et
audiovisuels visant à développer chez l'enseignant la
connaissance de la clientèle qu'il a à desservir pour la
période du 1er juillet 1989 au 30 juin 1990. Vous remarquerez qu'il y a
quelques fautes de frappe là, dans le texte.
M. Gendron: Ça nous va Pas les fautes mais
l'engagement.
Le Président (M. Gobé): C'est ça que j'ai
cru comprendre M. le député. L'engagement 6 est maintenant
vérifié. J'appelle l'engagement 7: Prêt de services de M.
Alain Godbout pour la mise en place de mécanismes éducation/monde
du travail pour la période du 1er juillet 1989 au 30 juin 1990 pour un
montant de 65 580 $ au Collège d'enseignement général et
professionnel de Limoilou. Y a-t-il des commentaires?
M. Gendron: Oui. Je voudrais savoir si c'est un projet lié
au programme décrocheurs. Est-ce que c'est un projet pour les
décrocheurs scolaires? C'est parce que l'engagement ne nous permet pas
de le dire avec précision.
M. Paquet: C'est toujours dans le domaine de la formation
professionnelle. C'est tout le lien qu'il y a entre l'éducation et le
monde du travail pour favoriser la transition avec les employeurs et assurer
l'adaptation des élèves au marché, la présence des
employeurs dans la connaissance et le contact formation aussi, toucher les
programmes. C'est tout le lien...
M. Gendron: Mais ça n'a rien à voir
spécifiquement avec un programme concernant les décrocheurs
scolaires.
M. Paquet: Non. C'est vraiment dans la relation
éducation/monde du travail.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 7 est
maintenant vérifié. J'appelle l'engagement 8: Prêt de
services de M. Gilles Gamache pour assumer les responsabilité
reliées...
M. Gendron: Ça va
Le Président (M. Gobé): Vérifié. L
engagement 8 est maintenant vérifié. L'engagement 9.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 9 est lui
aussi vérifié. L'engagement 10: Prêt de services de M.
Richard Leblanc pour préparer et animer une session sur la
préparation et l'évaluation des activités d'apprentissage
en animation pastorale au primaire pour la période du 1er juillet 1989
au 30 juin 1990, Commission des écoles catholiques de
Montréal.
M. Gendron: Oui, 10, la réponse qu'on voudrait avoir du
ministre là - on n'a pas le droit de demander la réponse qu'on
veut - mais la question qu'on a à poser c'est, ça nous
apparaît très cher pour l'animation d'une session. Alors, moi,
j'aimerais avoir des précisions. Est-ce que vous êtes sûr
qu'il s'agit bien d'une session ou si c'est un formulaire qui servira à
plusieurs sessions?
M. Pagé: C'est la même session donnée
à plusieurs groupes, plusieurs personnes. Et ça se
réfère à l'évaluation des activités
d'apprentissage.
M. Gendron: Oui, d'accord. Mais elle est étalée sur
combien de temps? Je veux dire, est-ce qu'autrement dit...
M. Pagé: Du 1er juillet 1989...
M. Gendron: ...M. Leblanc fait ça à l'année
longue?
M. Pagé: Oui, du 1er juillet 1989 au...
M. Gendron: C'est un prêt de services et il fait ça
à l'année longue pour le ministère?
M. Pagé: Oui, du 1er juillet 1989 au 30 juin 1990,
à ma connaissance, ça fait une année de calendrier.
M. Gendron: Vous, vous savez ça, mais on n'a pas
ça, nous.
M. Pagé: Mais oui, mais c'est pour ça que vous
questionnez et c'est pour ça que je réponds.
M. Gendron: On n'a pas cette information-là.
M. Pagé: Bien, je vous la donne. M. Gendron: O.
K.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 10 est-il
vérifié?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 10
étant vérifié, j'appelle l'engagement 11.
M. Gendron: Les engagements 11, 12, ça va.
Le Président (M. Gobé): Les engagements 11 et 12
sont vérifiés. J'appelle maintenant l'engagement 13: Entente de
services entre le ministère des Communications et le ministère de
l'Éducation pour fournir des services informatiques pour la
période du 1er avril 1990 au 31 mars 1991. Y a-t-il des questions?
M. Gendron: Ici, ce serait... On est étonné de voir
que le ministère n'a pas de personnel pour ça. La question, c'est
pourquoi le ministère ne peut pas?
M. Gravel: Ça concerne effectivement le service de
relève du centre de traitement en cas de désastre. Donc, ce
service de relève est fourni par le ministère des Communications
et, une ou deux fois par année, nous faisons des essais de
relève. Donc, c'est l'abonnement au service de relève et un essai
annuel.
M. Gendron: O. K.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 13 est
vérifié. L'engagement 14.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 14 est
maintenant vérifié. J'appelle l'engagement 15.
M. Gendron: Excusez, l'engagement 14, j'aimerais ça qu'on
me dise tout simplement, les produits Tempus, c'est quoi ça? Moi,
ça ne me dit rien, les produits Tempus.
Le Président (M. Gobé): Contrat
négocié par le ministère des Approvisionnements et
Services pour procéder à l'acquisition d'une licence
perpétuelle et son droit d'utilisation annuelle des produits Tempus.
M. Gendron: C'est quoi, les produits Tempus?
M. Pagé: C'est la principale activité de Micro
Tempus inc.
M. Gendron: Oui. Je ne suis pas plus avancé. Si vous
voulez y aller.
M. Gravel: C'est un logiciel qui est exploité à
l'ordinateur central pour desservir principalement les échanges
d'informations dans le parc de micro-ordinateurs des usagers reliés
à l'ordinateur central, et c'est spécifiquement pour faire des
échanges de données, des partages de données entre
utilisateurs.
M. Gautrin: M. le Président.
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Verdun.
M. Gautrin: Pouvez-vous expliquer plus clairement ce que vous
venez de dire? Je n'ai pas compris.
Le Président (M. Gobé): À qui posez-vous
votre question, M. le député de Verdun?
M. Gautrin: Je pose la question au ministre, mais le ministre me
répond par...
Le Président (M. Gobé): Pouvez-vous expliciter
votre question?
M. Gautrin: II a commencé à expliquer le logiciel
et je n'ai pas compris.
M. Gravel: Oui, c'est un logiciel qui réside à
l'ordinateur central et dont les principales fonctions se résument en
quatre composantes. L'accès aux données, on peut partager des
accès au niveau de l'ordinateur central; le transfert des données
entre des micro-ordinateurs et un ordinateur central...
M. Gautrin: Ça, c'est un modem normalement
M. Gravel: Non, non, non, le modem, c'est la composante
électronique pour moduler et démoduler le signal en cas de
transfert.
M. Gautrin: Ça veut dire quoi au fait, le partage des
données entre un micro-ordinateur et un ordinateur central?
M. Gravel: Vous pouvez avoir une base de données qui est
commune à l'ensemble des utilisateurs du ministère et, pour
certaines applications sectorielles départementales, des parties de
cette base de données peuvent être extraites, amenées sur
micro-ordinateur...
M. Gautrin: O. K.
M. Gravel:... pour travailler avec des produits plus conviviaux
ou genre chiffrier électronique, etc. Et c'est pour permettre ces
échanges-là surtout dans la communauté des
utilisateurs de micro-informatique qui n'ont pas les capacités de
stockage requises pour faire cette fonction-là et ça
permet...
M. Gautrin: Ça permet... M. Gravel: Pardon?
M. Gautrin: Ça permet à votre chaîne de
micros d'avoir accès directement à la mémoire de
l'ordinateur central, c'est ça?
M. Gravel: Aux données surtout. Aux données...
M. Gautrin: Qui sont stockées dans l'ordinateur
central.
M. Gravel:... entreposées à l'ordinateur central et
transférées...
M. Gautrin: O. K. Compris.
Le Président (M. Gobé): Avez-vous terminé,
M. le député de Verdun?
M. Gautrin: Merci.
Le Président (M. Gobé): Merci beaucoup. Alors
l'engagement 14 est maintenant vérifié. J'appelle l'engagement
15.
M. Gendron: O. K.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 15 est
vérifié. L'engagement 16: Subvention de formation versée
à des organismes syndicaux dans le cadre du programme d'aide 19891990,
l'annexe II. (11 h 15)
M. Gendron: Oui, je l'ai vue, l'annexe II. La question que je
voudrais poser, puis la surprise, en tout cas en ce qui me concerne, c'est que
je ne suis pas convaincu que l'ensemble des organismes qui sont
mentionnés là ne devraient pas être évalués,
surtout qu'il y a des subventions sur base annuelle qui m'apparaissent presque
d'un ridicule consommé... Association professionnelle des
inhalo-thérapeutes du Québec. Et moi, je ne questionne pas le
bien-fondé de l'éducation populaire que peut faire l'Association
des inhalos, je questionne le bien-fondé de traiter administrativement
une subvention de 1400 $ à une association de nature nationale, en ce
qui nous concerne en tout cas au Québec. Moi, ce dont j'aurais voulu que
le ministre soit conscient, c'est que, dans une telle façon de faire, il
me semble qu'il devrait y avoir une disposition voulant qu'il n'y ait pas de
soutien financier, là, de nature inférieure à 5000 $.
Écoutez, c'est dans le cadre du Programme d'aide aux organismes
syndicaux, mais qui font ce qu'on appelle des activités de formation. Je
voudrais bien qu'on m'indique ceci: Qu'est-ce qu'on fait comme activités
de formation sur base annuelle avec 1451 $, à l'Alliance professionnelle
des infirmiers et des infirmières auxiliaires du Québec? Alors,
moi, j'ai beaucoup de questionnement et, pour ne pas le faire sur chacun, je
dis: Pourquoi le ministre ne regarde-t-il pas ça là? Il me semble
qu'il y a quelque chose à faire là. Ça en est un exemple
concret, là, où il faudrait faire un petit ménage, mais le
ménage devrait être fait, en ce qui me concerne, en disant: Bien,
écoute, j'émets comme instruction - parce que vous avez le droit
de parler en termes d'instructions, M. le ministre - qu'il n'y a pas de
traitements de dossiers ou de demandes inférieurs à 5000 $ Moi,
je ne prétends pas que l'aide peut être significative et vouloir
dire quelque chose dans des organismes à caractère de formation
populaire ou d'éducation, quand on ajoute un 1000 $ ou un 1200 $. Moi,
je ne trouve pas que ça fait sérieux, surtout que je vois la
Confédération des syndicats nationaux, 205 000 $; la
Fédération des travailleurs du Québec, 425 000 $; bien
là, il me semble que c'est significatif de regarder ça.
Là, on peut parler qu'effectivement le ministère de
l'Éducation contribue à soutenir des activités
d'éducation à la Fédération des travailleurs du
Québec, à la FTQ ou à la CSN ou aux grandes centrales
syndicales. Mais, à des associations professionnelles, jouer dans des
sommes de 1000 $, puis il y en a un, deux, trois, quatre, il y en a cinq,
là, inférieures à 2000 $. Alors, c'est de s'amuser, puis
moi, je pense que ça aurait dû être revu, puis ça
devrait être revu.
M. Pagé: Alors, je note, pour le député
d'Abitibi Ouest, que l'Association professionnelle des
inhalo-thérapeutes du Québec, l'Association provinciale des
enseignants protestants du Québec, la Fédération des
travailleurs forestiers et la Fédération des syndicats des
infirmières et infirmiers auxiliaires ne devraient plus recevoir de
subvention du ministère.
M. Gendron: Non. Ce n'est pas ce que j'ai dit. Je savais que
c'était ça que vous diriez, mais moi je dis qu'en bas de 5000 $
on ne s'amuse pas. Alors, si le ministère n'a pas une cenne, qu'il le
dise franchement: Je ne peux pas vous aider, parce que je trouve qu'on est
cassés comme un clou, on ressemble au gouvernement
fédéral... Il trouverait les arguments qui le regardent, mais
qu'est-ce que vous voulez? Ce que je dis au ministre sérieusement, je
demande de revoir ça parce qu'une contribution en traitement au
ministère inférieure à 5000 $, ça ne
m'apparaît pas sérieux, c'est juste ça que je dis. Je n'ai
pas porté de jugement sur les organismes comme il vient de le faire.
Moi, je pense que l'Association professionnelle des inhalos peut faire de
l'éducation populaire...
M. Pagé: Bien, j'apprécie, j'apprécie le
fait
que vous vous amendiez, c'est bien, ça.
M. Gendron: Non, non, je ne m'amende pas du tout. Je suis capable
de porter ce que je dis, mais ce que j'ai dit ne doit pas être
déformé, M. le Président.
M. Pagé: Écoutez, c'est un...
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'engagement 16
est vérifié?
M. Pagé: C'est un complément de réponse,
là. C'est 1 000 000 $ qu'on verse aux organismes syndicaux pour les
supporter dans leurs démarches d'éducation de leurs membres. On y
va par... c'est présenté globalement, ça, hein?
M. Gendron: Si.
M. Pagé: Alors, et c'est eux-mêmes qui nous
présentent en début d'année, sur la base de leur nombre de
membres ou encore de leur nombre d'employés, la ventilation. Ça
donne les montants qui sont là. Et je vais demander à M. Boudreau
d'ajouter ou...
M. Gendron: Non, mais avant, si vous le permettez, M. le
Président, ça ne blessera pas M. Boudreau. Ça ne
m'étonne pas que le ministre nous donne ces explications-là; je
suis au courant de comment ça fonctionne, mais moi, ma question
était plus spécifique: Est-ce à dire que le ministre
aujourd'hui prétend que si on voit par exemple, je ne sais pas moi,
prenons le Syndicat professionnel des techniciens en radiologie, c'est eux qui
auraient suggéré au ministère de ne lui donner que 1805
$...
Le Président (M. Gobé): Allez y, M. Boudreau.
M. Boudreau: C'est un programme qui existe déjà
depuis plusieurs années, en vertu duquel on donnait, au début,
environ 1 $ par syndiqué. Comme l'enveloppe globale est restée
à peu près fixe autour de 1 000 000 $, c'est plus autour de 85
cents par syndiqué. Les syndicats le savent, et modulent leurs demandes,
évidemment, en fonction de cette norme qu'ils connaissent. Si vous
prenez un large syndicat structuré comme la FTQ, nous recevons
globalement de la FTQ sa demande, qui est de l'ordre de 420 000 $. Mais, si on
la regardait, on voit qu'elle est décomposée pour chacun de ses
petits syndicats et ça donne des montants du même ordre - à
la FTQ, il y a de petits syndicats, aussi, qui en sont membres - 1000 $, 4000
$, 5000 $. Ceux qui ne sont pas affiliés à une grande centrale
doivent les présenter séparément. C'est
détaillé dans la demande, ce qu'ils font avec ça. Nous
l'examinons; ils sont tenus de faire un petit rapport en fin d'année.
Mais c'est en vertu du programme qui prévoit un montant fixe par
syndiqué, pour l'ensemble des syndicats, que vous voyez cette
ventilation.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 16 est
maintenant vérifié. J'appelle l'engagement 17: Subvention
prévue pour le programme de soutien à l'éducation
populaire autonome, P. S. E. P. A., programme 05, 28 812 $,
Fédération de l'âge d'or du Québec. Y a-t-il des
questions et commentaires?
M. Gendron: Bien, une seule. Combien y en a-t-il eu,
l'année passée, pour la Fédération de l'âge
d'or? Est-ce que le montant est stable depuis plusieurs années?
M. Pagé: Je ne peux pas vous dire.
M. Gendron: 1989-1990, c'est 20 000 $, c'est ça?
M. Pagé: 28 000 $.
M. Gendron: 28 000 $, c'est-à-dire.
M. Pagé: 1987-1988...
M. Gendron: Vous ne l'avez pas...
M. Pagé: Non, je ne l'ai pas.
M. Gendron: Oui, j'aimerais ça le savoir.
M. Pagé: Moi aussi.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'engagement 18: Entente entre le ministère de l'Education et la
Société immobilière du Québec pour la
relocalisation de la direction régionale de l'Estrie. 37 933, 98 $,
Société immobilière du Québec.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 18 est
maintenant vérifié. L'engagement 19.
M. Gendron: L'engagement 19 aussi, en ce qui me concerne.
Le Président (M. Gobé): Vérifié.
L'engagement 20.
M. Gendron: L'engagement 20, je voudrais bien savoir...
Le Président (M. Gobé): Subvention du
ministère de l'Éducation pour financer la construction d'un
centre de formation au travail et de récupération pour les
élèves en insertion
sociale de la commission scolaire de Victoriaville, 973 000 $.
M. Gendron: Je veux juste avoir plus de précisions sur la
mission de ce centre, et quand entrera-t-il en opération?
M. Pagé: Ce centre, sa mission, c'est de former les jeunes
au travail de récupération. Récupération des
produits de papier, de verre, de plastique. C'est un centre qui va très
bien, que j'ai inauguré la semaine dernière. On a des pressions
très fortes qui nous viennent maintenant de l'Abitibi, pour qu'un tel
centre puisse s'y implanter. J'aurai probablement l'occasion, le 7
décembre, d'aller inaugurer celui de Manicoua-gan, qui s'inspire du
même concept. Ça va bien, c'est très bien. Et j'ai
rencontré les étudiants, très motivés, très
encouragés. J'étais bien fier de la performance là-bas. Je
suis persuadé que le député d'Arthabaska pourrait vous
dire grand bien de la pertinence de la démarche du ministère. Et
c'est un engagement du sommet économique d'il y a deux ans.
M. Gendron: Moi, il me semble que, avec les précisions qui
me sont données sur la mission, et quand on connaît tout le
passé immensément positif dans le volet de la
récupération, pour cette commission scolaire là, quand on
connaît M. Normand Maurice, la commission scolaire de Victoriaville, je
pense, avait un passé très crédible quant à sa
préoccupation développée, articulée, dans le
domaine de la récupération. Et dans ce sens-là, moi, je
suis heureux de cette initiative, et j'espère, comme le ministre vient
de l'indiquer, qu'il pourra être sensible à d'autres besoins de
même nature, où des régions s'éveillent à la
nécessité de faire plus.
M. Pagé: II y a un projet, je pense, dans Abitibi-Est.
M. Gendron: Oui, là, c'est mal situé, mais on va
avoir une vision plus large. Moi, ce qui m'intéresse, c'est que la
préoccupation du recyclage progresse au Québec. Parce que c'est
sûr que, dans une société de consommation comme la
nôtre, il y a là une forme d'éducation quand même
sérieuse, et que des jeunes soient initiés plus convenablement et
mieux formés à cette valeur plus écologique de
l'avenir...
M. Pagé: C'est un centre, non seulement de formation mais
aussi un centre de mise en pratique, c'est un centre de production.
M. Gendron: Oui, c'est un centre de production concret. Alors,
ça nous va.
Le Président (M. Gobé): Vérifié.
L'engagement 20 est maintenant vérifié. Nous allons passer aux
engagements du Fonds de la formation à distance pour mars 1990. Nous
avons deux engagements. L'engagement 1.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 1 est
maintenant vérifié.
M. Gendron: L'engagement 2 aussi.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 2 est
vérifié lui aussi. Ceci termine la vérification des
engagements financiers du ministère et du Fonds de formation à
distance pour mars 1990. Nous allons donc maintenant passer aux engagements
financiers du mois d'avril 1990. J'appellerai les engagements du
ministère...
M. Pagé: Le bloc que nous avons vérifié
jusqu'à maintenant, janvier, février et mars... il reste donc
avril, mai, juin, juillet, août et septembre dans 65 minutes de
disponibles. Parce que l'ordre de la Chambre, c'est trois heures et demie.
Trois heures, c'est-à-dire. C'est donc dire de 9 h 30 à 12 h
30.
Le Président (M. Gobé): Ce n'est pas un ordre de la
Chambre, c'est la commission qui siège qui fait son mandat normal.
M. Pagé: Oui, mais le mandat donné à la
commission par la Chambre, c'est d'étudier pendant trois heures tous ces
mois-là.
Le Président (M. Gobé): Oui
M. Pagé: Ce que je veux dire, en clair, c'est que, si le
député d'Abitibi-Ouest veut passer la prochaine heure sur le mois
d'avril, qu'il dise adieu aux mois de mai, juin, juillet, août et
septembre. Ils vont être considérés comme
vérifiés en totalité.
Le Président (M. Gobé): C'est pour votre service,
M. le député.
M. Gendron: Je n'ai pas besoin de gouverne du ministre de
l'Éducation...
M. Pagé: Bon, bien, tant mieux. Procédons.
M. Gendron:... quant à l'usage du temps que je dois faire.
Je suis au courant comment ça marche. C'est qu'à 12 h 30 c'est
fini et je procède. À date, Je pense que je procédais.
M. Pagé: O. K. Procédons.
Le Président (M. Gobé): C'est ce que j'avais cru
penser moi aussi.
M. Pagé: C'est pour être certain qu'à 12 h 25
je ne me fasse pas dire: M. le ministre,
on n'a pas eu le temps...
M. Gendron: Ah, vous pouvez vous faire dire ça par vos
collègues qui vont peut-être... Mais sûrement pas par
moi.
M. Pagé: C'est parce que j'étais habitué
à d'autres députés de l'Opposition que le
député d'Abitibi-Ouest.
Le Président (M. Gobé): M. le ministre...
M. Gendron: Vous allez vous habituer au député
d'Abitibi-Ouest. Il ne dit pas les choses qu'il connaît.
Avril
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant, sans
plus tarder, l'engagement 1. Contrat négocié de services
approuvé par le ministère des Approvisionnements et Services pour
le cloisonnement d'une salle de conférence.
M. Gendron: Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Gobé): Vérifié.
L'engagement 2. Allocation budgétaire supplémentaire pour
l'agrandissement et la rénovation de l'école de Négaska de
la commission scolaire du Littoral, 146 400 $.
M. Gendron: Rapidement, le budget initial, c'était quoi?
Parce que c'est une allocation supplémentaire.
M. Pagé: C'était 886 000 $ et le coût
revisé est de 1 032 000 $...
M. Gendron: Et la raison?
M. Pagé:... avec un écart de 146 000 $, dont 132
000 $ portent sur le contrat de construction, 10 000 $ sur les honoraires
professionnels et 4400 $ sur les contingences.
M. Gendron: Mais pour quelle raison on n'a pas été
en mesure... Ça commence à faire une marge d'erreur, ça,
132 000 $ sur le contrat de construction. Pourquoi y a-t-il un écart si
grand entre ce qui avait été estimé versus ce que vous
avez été obligé de payer sur le contrat de
construction?
M. Pagé: Allez-y donc, M. le sous-ministre.
M. Boudreau: C'est parce que c'était l'estimé
initial. Mais, une fois reçues les soumissions, le plus bas
soumissionnaire était à 892 000 $. Et on a
renégocié pour le faire réduire mais on avait
sous-estimé le marché.
M. Gendron: Merci.
M. Pagé: On m'indique que le ralentissement
économique qui, généralement, entraîne des
réductions de coûts dans les appels d'offres parce que les
entreprises et les entrepreneurs veulent faire assumer leur coût fixe,
etc., ça n'a aucun Impact sur la Côte-Nord, me dit-on. Dans chacun
des secteurs, que ce soit le secteur des pêcheries ou des contrats
gouvernementaux qui sont donnés à l'éducation, il y a
toujours un niveau appréciable de coûts, à ce qu'on me dit
ici.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 2 est
maintenant vérifié.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 3. Allocation
budgétaire supplémentaire pour l'agrandissement et la
transformation de l'école Nétagamlou et la transformation du
centre administratif en trois résidences pour enseignants de la
commission scolaire du Littoral, 152 400 $. Y a-t-il des commentaires?
M. Gendron: Non, on l'a questionné tantôt. Ça
va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 4.
M. Gendron: Réglé.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 4 est
maintenant vérifié. L'engagement 5.
M. Gendron: Les engagements 4, 5 et 6, ça va.
Le Président (M. Gobé): Les engagements 4, 5,
l'engagement 5 est vérifié. L'engagement 6 est maintenant
vérifié. L'engagement 7.
M. Gendron: Juste une seconde, l'engagement 6, on aimerait avoir
la ventilation parce que !à ça ne nous donne pas... Versement par
le ministère de l'Éducation d'une somme dans le Fonds de la
formation à distance pour le financement des biens et services
reliés à la formation à distance pour l'exercice
financier. On ' aimerait que le ministre nous fasse connaître la
ventilation.
Le Président (M. Gobé): M. le ministre. M.
Pagé: On va vous la faire parvenir. M. Gendron: Par
écrit, bien sûr. M. Pagé: Oui, par écrit.
Le Président (M. Gobé): Alors, la commission prend
note de cette demande. J'appelle maintenant l'engagement 7.
Mme Boucher Bacon: M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Mme la
députée de Bourget.
Mme Boucher Bacon: Je voudrais simplement savoir, sans vouloir
retarder...
Le Président (M. Gobé): Non, non, faites. (11 h
30)
Mme Boucher Bacon: Comment peut-on arriver à un versement,
par le ministère de l'Éducation, de sommes au Fonds de la
formation à distance? Qu'est-ce que cela Implique ou qu'est ce que
ça veut dire, le fonds...
M. Pagé: De la formation à distance? Mme Bacon:
Oui.
M. Pagé: La formation à distance, c'est un service
de mon ministère qui est très performant, que j'ai visité,
il y a 10 jours de ça. C'est une équipe qui assure la
dispensation d'une formation plus pointue, dans la majorité des cas.
plus spécifique, à des clientèles qui ne peuvent suivre le
même cours dans notre réseau scolaire québécois en
raison d'un manque de disponibilité et de temps. Un exemple concret:
Nous dispensons, pour les agriculteurs et agricultrices
québécois, 36 cours de formation différents. Ça
peut être sur la question de l'alimentation des animaux, ça peut
être la protection des sols, ça peut être l'utilisation des
pesticides et ça, c'est donné par correspondance.
Mme Boucher Bacon: Et pourquoi...
M. Pagé: Et ça, ça n'est pas seulement en
agriculture.
Mme Boucher Bacon: ...plus spécifiquement dans le
comté Sainte-Marie-Saint-Jacques?
M. Pagé: La bâtisse est là, c'est au 600, rue
Fullum.
Mme Boucher Bacon: Bon, d'accord. Ça répond
à...
M. Pagé: Je vous invite à venir au
ministère, 600, rue Fullum, à côté de
Radio-Québec. Vous êtes la bienvenue et les gens de la formation
à distance seront heureux de vous recevoir. On donne combien de cours au
total?
M. Boudreau: Je pense que c'est 55 000 personnes, là.
M. Pagé: C'est 55 000 personnes par année qui
suivent nos cours. C'est en nette croissance.
Mme Boucher Bacon: Je vous remercie.
Le Président (M. Gobé): Vous avez d'excellents
restaurants à côté. Merci, Mme la députée de
Bourget.
M. Pagé: Oui, oui. Des restaurants italiens.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 6 étant
maintenant vérifié, j'appellerai l'engagement 7: Contrat
négocié par le ministère des Approvisionnements et
Services pour l'entretien...
M. Gendron: Les engagements 7, 8 et 9 ça va.
Le Président (M. Gobé): Engagements 7, 8 et 9.
Alors, les engagements 7, 8 et 9, vérifiés. Les engagements du
ministère sont maintenant vérifiés. Aucun engagement pour
le Conseil supérieur de l'éducation. Le Fonds de la formation
à distance, nous avons un engagement: contrat négocié.
Achat de matériel didactique anglais contemporain pour l'enseignement de
l'anglais, langue seconde, dispensé pour le Fonds de la formation
à distance, 105 516 $, Campion Publishing inc., Willowdale, Ontario. Y
a-t-il des questions ou commentaires?
M. Gendron: On aurait voulu plus de précisions là,
parce que ça ne nous dit pas... Achat de matériel didactique
anglais contemporain, pour l'enseignement de l'anglais.. À qui? Pour
faire quoi? La demande?
M. Pagé: C'est pour le réseau secondaire, pour
l'obtention de la diplomation, comme on le sait le cours d'anglais langue
seconde est obligatoire pour la diplomation d'études secondaires. On
avait déjà un contrat avec cette entreprise là. Il est
devenu échu et les informations qu'on me donne, c'est qu'on a dû
renégocier dans des délais assez brefs le renouvellement du
contrat. Et, pour plus de renseignements. M. Paquet, pourra en ajouter.
M. Paquet: C'est un matériel très
spécialisé, dû au fait, évidemment, que c'est dans
la dynamique de formation à distance. Et le seul matériel
spécialisé capable de s'adapter à notre processus
d'information auprès des clientèles, c'était celui-ci, qui
est un matériel unique en Ontario. C'est un peu la particularité
de l'achat.
M. Gendron: Renouvellement de contrat.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'engagement est
maintenant vérifié. Ceci met fin à l'étude des
engagements financiers du mois d'avril 1990 et j'appelle donc maintenant les
engagements
financiers du mois de mai 1990. Nous en avons 16 à regarder.
J'appelle tout de suite le premier.
Mai
M. Gendron: Engagements 1 et 2, pas de problème.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'engagement 1,
vérifié. L'engagement 2, vérifié. J'appelle
maintenant l'engagement 3: Dépassement de contrat. Supplément
à un contrat pour la réalisation de changements requis pour les
opérations du système Percos. Consolidation des données
sur le personnel des commissions scolaires, 63 600 $, Conseillers en gestion et
informatique CGI de Québec. Y a-t-il des commentaires, des demandes
d'information?
M. Gendron: Bien, c'est sur la nature des changements requis.
Vous dites: C'est pour la réalisation de changements requis, mais de
quelle nature sont ces changements-là?
M. Pagé: M. Paquet
M. Paquet: Dans la collecte des données touchant les
clientèles que sont les effectifs de personnel, nous avions une
façon de prendre les données qui était selon
l'expérience, l'âge, la scolarité, données qui, je
pense, étaient dans le système depuis déjà sept
à huit années. Sauf qu'avec toute la particularité des
contrats qui viennent maintenant par convention, avec la question des
enseignants et enseignantes qui travaillent au secteur des adultes et toute la
question rattachée à la sécurité d'emploi, il y a
une série de données qui nous étaient utiles pour faire en
sorte que la transmission de la subvention aux commissions scolaires pour le
coût par enseignant soit beaucoup plus spécifique. Il fallait
davantage savoir si les commissions administraient des contrats à temps
partiel, des contrats a long terme, dos occasionnels et II fallait, dans
Perces, aller faire dos modifications à toute la collecte de
données de façon à avoir beaucoup plus de détails.
Ça a nécessité ce qu'on appelle un Percos 2. C'est qu'on a
repris l'ancien Percos, puis on l'a rendu beaucoup plus particulier dans le
relevé des données.
M. Gendron: Vu.
Le Président (M. Gobé): J'appelle l'engagement 4.
Contrat par soumission sur invitation. Impression de 409 500 exemplaires du
périodique Éducation Express, versions française et
anglaise
M. Gendron: Ça va. Les engagements 4 et 5, ça
va.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'engagement 4,
vérifié. L'engagement 5 est lui-même
vérifié.
J'appelle maintenant l'engagement 6. Contrat par soumission sur
invitation au fichier des fournisseurs. Préparation et microfilmage
d'annuaires de description de programmes et de cours pour la Direction
générale des ressources humaines. 102 460 $. NCR Canada
Itée, Sainte-Foy. Y a-t-il des commentaires ou des questions?
M. Gendron: Non, c'est sur invitation. Une voix:...
M. Gendron: Oui, je comprends. Mais un contrat par soumission sur
invitation n'est pas de même nature qu'un contrat en appel d'offres.
Alors, Ici, pourquoi n'a-t-on pas procédé par soumission
publique?
M. Pagé: Probablement que c'est les deux seuls
soumissionnaires potentiellement capables de nous fournir de tels
équipements, selon Approvisionnements et Services.
M. Gendron: Bien, non, il y en a 9.
Le Président (M. Gobé): II y a 9 fournisseurs
invités.
M. Pagé: Ah bien, les autres ne l'ont pas jugé
opportun, je présume. 9 invités, 2 ont soumissionné. C'est
ça?
Le Président (M. Gobé): Oui, c'est exact.
M. Pagé: Sur les 2, il y en a un à 133 502 $,
l'autre à 102 460 $. Donc, on a pris celui à 102 460 $.
M. Gendron: Bonne idée.
M. Pagé: Pourquoi les 7 autres n'ont-ils pas
soumissionné? Généralement - là, on pourra me
corriger - c'est parce que les 7...
M. Gendron: Ce n'est pas ça, M. le Président, ma
question - parce que ça, j'ai vu ça, je l'ai, cette
information-là, c'est pourquoi...
M. Pagé: Bien, c'est quoi... M. Gendron: Bien, je
l'ai dit.
M. Pagé: Dites moi donc ce que voulez, d'abord?
M. Gendron: Bien, je l'ai dit. Pourquoi ne pas avoir
été en appel d'offres public, soumission publique et non pas sur
invitation? Parce que le faire sur invitation versus un appel d'offres public,
ce n'est pas de même nature. Le ministre devrait savoir ça.
M. Pagé: Oui, je sais ça. M. Bouchard va
répondre.
M. Gendron: Alors, pourquoi?
M. Bouchard: On va sur appel d'offres lorsque c'est en haut de
100 000 $. Lorsque c'est 100 000 $ et moins, on va par soumission sur
invitation. C'est tout simplement technique. C'est le quantum du contrat qui
fait en sorte qu'on va par soumission publique ou par invitation. Donc...
M. Gendron: Mais c'est au-dessus de 100 000 $ ici!
M. Bouchard: Le coût prévu était de 100 000
$. Lorsqu'on a fait la demande au fichier, le coût prévu
était de 100 000 $. Donc, on n'avait pas besoin. Il s'avère qu'en
cours de route il peut les avoir dépassés, mais, au début,
le coût estimé était inférieur à ça.
Il était de 100 000 $ et moins. Donc, on va par Invitation. On ne
s'était pas trop trompé, 2 %, là.
M. Gendron: Est-ce que vous allez maintenir dans la liste, si
jamais vous y retournez, Bell et Howell Itée? Parce que ça
commence à faire tout un écart.
M. Bouchard: C'est le fichier qui donne les noms et c'est les
fournisseurs qui décident de soumissionner ou pas.
Le Président (M. Gobé): Le fichier des
fournisseurs.
M. Gendron: Ça, c'est vrai. M. Pagé: Aux
prix qu'ils veulent.
M. Gendron: Bien oui. C'est ça que ça veut dire,
sur invitation: pouvoir fixer le prix qu'ils veulent. Ils sont invités
à fixer le prix qu'ils veulent pour répondre à votre
demande.
M. Pagé: Ils ne sont pas tous seuls. On en a invité
9.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 6 est
vérifié. J'appelle l'engagement 7. Contrat pour l'édition
et la distribution de versions en braille de manuels scolaires autorisés
et de cahiers d'exercices pour les élèves handicapés
visuels de langue française. 60 000 $. Institut Nazareth et
Louis-Braille à Longueuil.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 7 est
vérifié.
M. Gendron: Engagements 8 et 9 aussi.
Le Président (M. Gobé): Les engagements 8 et 9 sont
eux aussi vérifiés. J'appelle l'engagement 10. Subvention
prévue du service de la dette du Conseil scolaire de l'île de
Montréal pour l'année scolaire 1989-1990. Engagement du mois de
mars 1990, pour 109 200 000 $.
M. Gendron: Rapidement, si le ministre n'a pas d'objection.
À l'engagement 8, j'aimerais juste... Effectivement, parce que c'est
quand même 2 200 000 $.
Le Président (M. Gobé): On va revenir en
arrière.
M. Gendron: Oui, mais très vite. 2 200 000 $. Je veux
savoir de quoi il s'agit, parce que la mention, souvent, n'est pas
précise. Alors, le protocole d'entente du ministère des
Communications pour la fourniture de services de
télécommunications Mais des services de
télécommunications pour quoi, pour faire quoi?
Précisez.
M. Pagé: Des services de téléphonie,
télécopieur, communication informatique, communicatlon
écrite et communication téléphonique.
M. Gendron: Oui? Ah bien, c'est le service régulier.
Ça va.
Le Président (M. Gobé): Alors, nous revenons
à l'engagement 10.
M. Gendron: Les engagements 10 et 11, pas de problème.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 10,
vérifié. L'engagement 11, vérifié aussi. J'appelle
l'engagement 12. Demande de livraison par commande ouverte de 5 160 000
formules tabulatrices pour imprimante IBM 3800.
M. Gendron: Vu, l'engagement 12.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 12 est
vérifié. L'engagement 13. Programmation budgétaire finale
des établissements subventionnés selon la Loi sur l'enseignement
privé - programme 03-01 - et des autres établissements
privés - programme 03-02 - pour l'année scolaire 1989-1990. 234
352 400 $, divisé en deux parties. 140 611 500 $ et 93 740 900 $. Y
a-t-il des commentaires, des demandes d'information?
M. Gendron: Oui. C'est parce que c'est la subvention finale
concernant les établissements subventionnés selon la Loi sur
l'enseignement privé. Donc, question: Est-ce qu'au cours de
l'année 1990-1991 le nouveau titulaire aurait pris la mauvaise habitude
de l'ex-titulaire de multiplier les nouveaux statuts, d'accorder un certain
nombre do nouveaux statuts? La question précise
Est-ce qu'il y a de nouveaux statuts qui ont été
octroyés pour 1990-1991? Si oui, combien?
M. Pagé: À ma connaissance, il n'y a en pas depuis
le 5 octobre.
M. Gendron: Oui, mais là ça me fait une
année trop courte.
M. Pagé: Oui, mais je suis arrivé depuis le 5
octobre, moi.
M. Gendron: Oui, mais le ministère lui, heureusement, a
une continuité.
M. Pagé: Oui, même s'il est plus jeune que le
ministre. Seulement 25 ans.
M. Gendron: Oui, il est plus jeune que le ministre.
M. Pagé: II est beaucoup plus jeune que le critique.
M. Gendron: Ah, beaucoup, beaucoup, beaucoup. M. le
Président...
M. Pagé: Ceci étant dit, on va vous
répondre. Écoutez, je n'ai pas ça là. On va vous
répondre.
M. Boudreau: S'il y en a, on va le vérifier.
M. Gendron: Mais, selon vous, il n'y en aurait pas beaucoup.
J'aimerais ça qu'une vérification...
M. Pagé: Mais c'est un défaut de faire ça?
Est-ce un péché?
M. Gendron: Non. Mais ça nous permet, nous, de voir des
tendances puis ça nous permet de déceler, des fois, des
orientations. Il n'y a pas de péché. On...
M. Pagé: Ce n'est pas bien, l'école
privée?
M. Gendron: Je n'ai pas parlé de ça. Ma question
c'est: Y a-t-il de nouveaux statuts qui ont été
octroyés?
M. Pagé: Bien oui. Je vous ai dit aucun depuis le 5
octobre. Pour ce qui est du 1er avril au 5 octobre, jusqu'à maintenant,
on va vous le dire.
M. Gendron: Oui, je veux avoir une vérification plus
détaillée, plus complète. Merci.
Le Président (M. Gobé): Alors, la commission prend
bonne note de cette demande. L'engagement financier 14 et l'engagement
financier 15 sont vérifiés. Peut-être que j'aurais une
question mol, de l'information à demander au sujet de l'engagement
financier 16, vu qu'on parle de contrôleurs 3174. On sait
qu'antérieurement le ministère faisait affaire avec la compagnie
Comterm et tout le monde a vu que, dernièrement, la compagnie Comterm a
déposé son bilan. Donc, je présume qu'ils ne fourniront
plus de terminaux et aussi les services d'entretien des terminaux
déjà... Oh! vous m'excuserez, mais on doit suspendre. Il y a un
vote en Chambre actuellement. Alors, j'Inviterai les membres parlementaires de
cette commission à bien vouloir se rendre en Chambre.
M. Pagé: Ah, c'est sur la motion de report, je
présume. O. K.
Le Président (M. Gobé): Alors, on suspend pour la
durée du vote.
(Suspension de la séance à 11 h 42)
(Reprise à 11 h 59)
Le Président (M. Gobé): La commission de
l'éducation reprend ses travaux, après cette courte interruption
nécessitée par un vote en Chambre. Et, lors de la suspension,
j'avais une question en ce qui concernait la situation que le ministère
traverse ou connaît, a connu ou va connaître suite au
dépôt du bilan de la compagnie Comterm qui était, si je ne
m'abuse, un des fournisseurs Importants. On sait que les questions
antérieures, lors d'autres études de crédits à
votre ministère, mais aussi à d'autres... - mais parlons du
vôtre - étaient toujours qu'on allait chez Comterm ou IBM par
invitation, parce que c'était des produits uniques et qu'il fallait
compléter le parc sans trop diversifier avec d'autres produits dans la
chaîne. Là, la question qui intéresse et qui
m'intéresse probablement les membres de la commission, c'est la
suivante: Vu que Comterm n'existe plus, qu'est-ce qu'on fait avec ce grand
principe-là et qu'arrive-t-il pour l'entretien des équipements,
comme tels, et le remplacement des modules dans les chaînes
d'équipements qui pourraient manquer pour le remplacement?
M. Pagé: M. Paquet.
M. Paquet: Pour répondre à votre question, je viens
tout juste de recevoir un communiqué de M. Jean-Claude Careau, qui est
directeur général des Approvisionnements, concernant le statut de
Comterm, qui a demandé au service des affaires juridiques de faire les
démarches appropriées auprès du syndic et du cessionnaire
des créances de la compagnie Comterm, et nous vous recommandons que
votre propre service juridique communique, au besoin, avec M. Claude Desmarais,
etc.
Donc, il y a déjà le ministère des
Approvisionnements et Services et le nôtre qui sont en communication.
Pour notre part, en septembre 1990, à l'engagement 11, on est
directement impliqués, parce qu'on venait tout juste de faire un appel
d'offres pour l'entretien. Et Comterm avait eu le contrat. Là, on
regarde le deuxième soumissionnaire qui était Philips. On est en
train de faire les démarches auprès de ce fournisseur-là
pour l'entretien des équipements en place. C'est sûr, pour
l'acquisition d'équipements nouveaux, c'est hors de question pour
acquérir des équipements supplémentaires. Mais ça
ne pose pas un problème si complexe que ça. Beaucoup de
tracasseries administratives, si on veut, mais sur le plan technique on peut
s'en sortir par d'autres fournisseurs de services en matière
d'entretien.
C'est tout de même un équipement qui n'est pas tellement
spécialisé, si on parte de contrôleurs de terminaux et
de... Mais on venait tout juste de remplacer une grosse partie de notre paire
de contrôleurs de terminaux par des contrôleurs IBM, parce que les
options qu'on désirait, notamment pour l'édifice Marle-Guyart,
n'étaient pas disponibles sur les appareils Comterm.
Le Président (M. Gobé): Mais est-ce que je crois
comprendre... Est-ce qu'on pourrait comprendre ou penser que, dans l'avenir, un
avenir prévisible, il pourrait y avoir une tendance à mettre de
l'équipement Comterm en dehors du ministère et le remplacer par
des nouveaux équipements IBM, du fait que vous n'êtes plus
assurés ni du service, ni des pièces de remplacement pour le parc
actuel?
M. Gravel: Oui, dans l'éventualité où ce
sera impossible d'avoir le service, je pense que ce sera adéquat,
à ce moment-là, d'avoir un plan de remplacement graduel. Mais, au
moment où on se parle, d'autres compétiteurs, genre Philips...
Philips, actuellement, a le contrat d'entretien pour les écrans Comterm,
les terminaux. Il reste l'aspect qui est plus pointu au niveau des
contrôleurs et des micro-ordinateurs. Mais les micro-ordinateurs, Philips
s'engage à faire la maintenance des micro-ordinateurs Comterm, parce
qu'il y a beaucoup de pièces similaires.
Le Président (M. Gobé): Probablement pas, mais
auriez-vous peut-être une idée des coûts globaux que ce
problème de Comterm pourrait représenter pour le
ministère, des coûts non prévus ou non planifiés?
C'est que c'est vaste, l'ampleur du réseau Comterm dans votre
ministère.
M. Gravel: Oui, mais si on parle d'entretien de
micro-ordinateurs, on a estimé un contrat d'entretien annuel de l'ordre
de 81 000 $ SI on pense au deuxième fournisseur, qui est Philips,
ça pourrait être majoré d'environ 10 000 $ ou 15 000 $,
à la hausse, parce que c'est un contrat sur base horaire et au
pourcentage d'escompte sur les pièces. À ce moment-là, ce
ne sont pas des montants exorbitants pour l'aspect entretien.
Le Président (M. Gobé): Excusez-moi, monsieur, vous
aviez une réponse. Vous avez levé la main
M. Paquet: Bien, l'autre partie de la réponse, c'est que
Comterm avait un marché très imposant, autant chez nous
qu'à l'extérieur que dans le réseau. Ça serait
difficile d'estimer, d'abord, que tout serait renouvelé puis à
des coûts qui seraient complètement adaptés au
marché actuel, alors qu'on sait que Comterm lui-même avait fait
des efforts pour s'adapter à cause de la concurrence d'IBM. On estime
que Comterm va être récupéré par plusieurs
compagnies. Philips fait déjà des efforts, puis IBM avait des
tendances dans ce marché là.
Le Président (M. Gobé): II y avait une
compatibilité des engins, si je me souviens bien, dans le temps Mais
ça crée quand même un problème pour votre...
M. Paquet: C'est un questionnement qui est là, mais qu'on
n'est pas capables de voir en termes d'impact. Ce qu'on a dû prendre
comme mesures, M. Gravel a parlé d'une partie puis l'autre, c'a
été de nous garantir juridiquement et de nous débarrasser
du contrat pour ne pas être pris avec toutes les suites en termes de
faillite. Ça, c'a été fait. On est dégagés
de ces responsabilités-là.
Le Président (M. Gobé): Je vous remercie beaucoup.
Vous savez que je suis un ancien dirigeant de Comterm, il y a quelques
années. Ça m'a toujours intéressé que cette
compagnie typiquement québécoise d'informatique devenait...
Malheureusement, je dois constater qu'après une dizaine d'années
- plus que ça, 13 ans ou 14 ans - elle a dû fermer ses portes, et
c'est avec un peu de regret que je vois cela. Et je dois dire que votre
ministère, comme beaucoup d'autres, a certainement contribué
fortement au développement et à l'encouragement de cette
compagnie qui était 100 % québécoise et l'une des
premières dans l'informatique, aussi bien au niveau des ordinateurs en
langue arabe, parsi ou autre langue à travers le monde, qu'en traitement
informatique normal. Merci beaucoup.
M. Pagé: M. le Président, pour répondre
à la question de M. le député d'Abitibi-Ouest concernant
l'enseignement privé: nouveau statut en 1990-1991. une seule
institution, pensionnat de Drummondville pour 60 élèves. Donc, un
coût de 110 000 $ en 1990-1991 et de 73 000 $ sur 1991-1992.
Le Président (M. Gobé): Alors, ceci met fin
à l'engagement du - Fonds de la formation à distance.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): Adopté Alors,
l'engagement financier du Fonds de la formation à distance est, lui,
vérifié. Ceci met fin à l'étude des engagements
financiers du mois de mai 1990.
Juin et juillet
Nous allons passer maintenant aux mois de juin et juillet 1990. Et juin,
me dit-on, est inclus dans la liste de juillet. Alors, nous allons passer de
l'engagement 1 à l'engagement 3. C'est pour le mois de juin. Alors,
j'appellerais l'engagement financier...
M. Gendron: Les engagements financiers 1, 2 et 3, ça
va.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'engagement
financier 1 de juin que le ministre a adopté. Les engagements financiers
2 et 3 sont adoptés. Ceci met fin à l'étude des
engagements financiers pour le mois de juin 1990. Maintenant, nous allons aller
au mois de juillet, qui se trouve dans la liste du mois d'août, me
dit-on.
M. Gendron: Non, nous, on reste en juillet, puis c'est des
engagements de juin...
Le Président (M. Gobé): Nous irons en juillet, au
Fonds de la formation à distance. Nous avons cinq engagements
financiers. Et pour ceux du ministère, nous reviendrons à la
liste du mois d'août. Donc, j'appellerais l'engagement 1 du Fonds de la
formation à distance pour le mois de juillet 1990, protocole d'entente
entre les services audiovisuels de l'Université du Québec
à Montréal pour la production de deux documents
pédagogiques pour les cours "Réunions de service" et
"Assemblée d'actionnaires", 28 000 $. Y a-t-il des commentaires ou des
questions?
M. Gendron: Oui, des questions. À qui les cours sont-ils
destinés?
M. Boudreau: C'est destiné au grand public. Alors, le
cours est offert et puis, évidemment, ceux du public qui pensent que
ça peut leur être utile...
M. Gendron: Alors, "Réunions de service" et
"Assemblée d'actionnaires". Ce sont des cours destinés au grand
public?
M. Boudreau: C'est fourni par la formation à distance.
Alors...
M. Pagé: Entre autres, pour le déroulement des
structures corporatives.
M. Gendron: O.K. Oui.
M. Boudreau: La formation à distance publie ses
catalogues.
M. Gendron: Sur le contenu. M. Pagé: Ça
va?
M. Gendron: Puis, le protocole est avec l'Université du
Québec à Montréal? Pourquoi?
M. Pagé: Développer le contenu.
M. Gendron: Non, d'accord. Mais je veux dire... Parce que
l'Université du Québec à Montréal avait une
expertise là-dedans?
M. Pagé: Oui. M. Gendron: O.K.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'engagement 2.
M. Pagé: On encourage le réseau. M. Gendron:
Des fois.
Le Président (M. Gobé): Contrat par soumission sur
invitation (Fichier). Contrat de services pour le montage de 12
émissions vidéo couleur de 26 minutes 30 secondes chacune, 49 770
000 $. Montage Éclair inc., de Montréal, comté de
Sainte-Marie-Saint-Jacques.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'engagement 3. Contrat par soumission sur Invitation (Fichier). Contrat de
services pour le tournage de 12 émissions vidéo couleur de 26
minutes 30 secondes chacune, 46 125 $. Concept Vidéo Son inc., de
Victoriaville. Y a-t-il des questions?
M. Gendron: Oui, j'ai une question. Pourquoi est-ce le plus haut?
Il y a un problème. Habituellement, la politique a toujours
été que c'est le plus bas. Là, c'est le plus haut.
M. Pagé: On m'indique que... Avez-vous cette
feuille-ci?
M. Gendron: Non, je n'ai jamais vos notes, M. le ministre. Je les
ai déjà eues.
M. Pagé: Puis vous ne les avez plus. Des voix: Ha,
ha, ha!
Une voix: II voudrait les ravoir.
M. Pagé: Ceci étant dit, ç'a
été une soumission sur invitation à partir du fichier tel
que proposé par le ministère des Approvisionnements et Services.
Compte tenu du type de mandat, un système de pointage a
été affecté et l'entreprise qui a été
retenue, le fournisseur qui a été retenu, est l'entreprise qui a
obtenu le plus haut taux de points de pourcentage, soit 97 %. Dans d'autres
cas, ça allait beaucoup plus bas.
M. Gendron: Mais dans un cas comme ça, est-ce que
ça. Je ne sais pas... Il me semble que la pratique veut qu'il n'y ait
pas juste l'appréciation des points de pourcentage. Il y a
également le coût de la soumission et, dans certains cas où
l'écart est significatif... 36 000 $ et 46 000 $, ça veut dire 10
000 $ sur un montant... Pas plus élevé que ça, est-ce
qu'il n'y aurait pas eu lieu de rouvrir?
M. Pagé: M. Paquet.
M. Paquet: Je pense que le ministre avait déjà
commencé à annoncer la question de pointage en termes de
qualité et dans le cas de non-retenue, qui était à 36 000
$, vous voyez la différence à 46 000 $, il y avait un pourcentage
qui était estimé à 45 %. Donc, les critères et
normes de qualité étaient vraiment en deçà d'une
façon excessive par rapport à ce que les vidéos
réclamaient.
M. Gendron: Donc, pourquoi... pas regardable.
M. Paquet: Ç'a été la raison pour laquelle
il a été retiré.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 4 est
adopté ou vérifié, pardon. J'appelle l'engagement 5.
Contrat par soumission sur invitation. Impression de 2000 exemplaires...
Contrat 4, je m'excuse, Protocole d'entente entre le ministère de
l'Éducation et la Société de
radio-télévision du Québec relativement à la
commandite pour la réalisation et la télédiffusion de
l'émission "Feu Vert", 100 000 $. Y a-t-il des commentaires, des
questions?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Gobé): C'est quoi,
l'émission "Feu Vert"? Qui est diffusée dans quel cadre?
Une voix: Radio-Québec.
Le Président (M. Gobé): Hebdomadaire?
M. Pagé: Le réseau Canal, qui est le 23, dans la
région de Québec. C'est le 23, à Montréal. Je ne
sais trop. Le réseau Canal, c'est le réseau en vertu duquel le
ministère dispense des cours de formation
télévisés.
Le Président (M. Gobé): Clientèle: jeunes
enfants, adultes?
M. Pagé: Particulièrement une clientèle
adulte.
M. Gendron: Est-ce qu'il y a d'autres émissions qui sont
commanditées en vertu de cette entente-là? Ou si c'est
spécifique à "Feu Vert"?
M. Pagé: C'est spécifiquement "Feu Vert". M.
Gendron: O. K.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 4 est
vérifié. J'appelle maintenant l'engagement 5.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gobé): Et ceci met fin à
l'étude des engagements du ministère et du
Conseil supérieur de l'Éducation pour les mois de juin et
une partie de juillet 1990.
Août
Nous allons maintenant aborder le mois d'août 1990, où une
partie de juillet se trouve encore probablement, pour des raisons de
classification. Alors, j'appellerais l'engagement 1, Renouvellement de contrat
de location d'une licence de logiciels ACF-VTAM version 3r. i. 1 (IBM), pour la
période du 15 juillet 1990 au 31 mars.
M. Gendron: Ça va, ça va, M. le Président.
Les engagements 1 et 2, puis je vais le faire pour d'autres également
qui sont passés puis d'autres qui vont venir. J'aimerais ça
qu'à un moment donné le ministre de l'Éducation prenne
l'engagement, devant les membres de cette commission, de nous faire un portrait
plus global de la valeur totale des contrats alloues à IBM. Là,
on l'a par morceaux et on sent que dans l'informatique il y a pas mal d'argent
qui est véhiculé: de temps en temps du matériel requis, de
temps en temps d'autres types d'engagements financiers, mais ça ne nous
permet pas, je pense, de faire un travail correct si on n'a plus...
M. Pagé: Regrouper ou de recouper, là?
M. Gendron: Bien, oui, regrouper ça puis ce que je
voudrais, moi, c'est la valeur totale des contrats alloués à IBM
en informatique, puis dire: Bien, écoutez, il se passe quoi, là,
pour que
le ministère soit constamment en train de renouveler son parc ou
d'ajouter des équipements? Mais la demande que Je vous fais, M. le
ministre, c'est que nous puissions avoir, à un moment donné des
engagements financiers, la valeur totale des contrats alloués à
IBM pour porter un jugement plus de..
M. Pagé: J'en prends l'engagement, M. le Président,
et je pense que le moment privilégié sera au moment de
l'étude des crédits du ministère l'an prochain, au
printemps prochain, c'est-à-dire, un état de situation,
l'évaluation du parc. Je pourrai vous fournir une analyse des
coûts de dépenses en capital sur une base annuelle et des
dépenses au niveau du fonctionnement.
M. Gendron: Vous avez compris que ça comprend aussi les
autres sociétés. Là, j'ai dit IBM parce qu'on en avait
deux de file...
M. Pagé: Oui, oui, tout le parc informatique.
M. Gendron: Tout le parc informatique, moi, j'aimerais ça
qu'on fasse le portrait parce que...
M. Pagé: II y a un engagement, monsieur, ça va
être respecté, ne soyez pas inquiet.
Le Président (M. Gobé): D'ailleurs, M. le ministre,
c'est le genre de question qui a été débattue, je pense,
à peu près quasiment à chaque étude et
moi-même j'avais une question écrite qui a été
"répondue" par écrit par votre ministère avant que vous
arriviez, bien entendu, qui disait: Le ministère de l'Éducation
n'est pas en mesure de répondre à cette question puisqu'elle
relève de la responsabilité du ministère des
Approvisionnements et Services, le responsable gouvernemental de
l'approvisionnement. Par ailleurs, le MEQ a posé cette question au MAS,
le ministère des Approvisionnements et Services, et celui-ci n'est pas
en mesure de nous fournir l'information. Cette question devrait par ailleurs
être posée à la commission des engagements financiers du
ministère des Approvisionnements et Services.
M. Pagé: Je pense qu'on va le voir chez nous, on est de
bonne foi...
Le Président (M. Gobé): Ah, non, non, je...
M. Pagé:... puis, si on peut vous le fournir, on va vous
le fournir, sinon on va demander à Approvisionnements et Services de
vous envoyer des chiffres. Ils doivent savoir combien on leur coûte.
Le Président (M. Gobé): On a l'impression qu'il y a
entre le ministère des Approvisionnements et Services, et le fournisseur
une espèce de mélange ou de confusion, des fois, sur les types
d'appareils et sur la manière d'aller en soumission, par appel d'offres
ou par invitation, quand c'est des sommes très importantes qui sont
engagées là.
M. Pagé: Alors, j'en suis conscient et on
réfère à l'utilisation des taxes et des impôts des
Québécois et je vais vous déposer ce document au plus tard
au moment de l'étude des crédits.
Le Président (M. Gobé): Je suis très heureux
de l'apprendre, M. le ministre, personnellement. Merci. J'appellerai maintenant
l'engagement... L'engagement 2, c'était vérifié.
M. Gendron: Exact.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 3 était
lui aussi vérifié?
M. Gendron: L'engagement 3 ne l'était pas, mais, à
l'engagement 3, on voudrait la liste des projets.
Le Président (M. Gobé): Subvention à titre
d'aide financière à la Société de
radio-télévision du Québec pour les activités de
réalisation et de distribution de matériel audiovisuel à
caractère éducatif pour l'année financière
1990-1991, 1 100 000 $. On demande la liste des projets, c'est ça?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que c'est une
demande par écrit, M. le député?
M. Gendron: Oui. (12 h 15)
M. Pagé: Alors, c'est une subvention de 1 100 000 $ par
année à Radio-Québec, avec qui le ministère de
l'Éducation travaille très étroitement et on a un
comité qui, à chaque année, établit comment sera
imputé ou ventilé le montant de 1 100 000 $. Cette année,
ce serait une partie...
M. Gendron: C'est ça qu'on veut savoir, la liste des
activités de réalisation.
M. Pagé: Alphabétisation, 250 000 $...
M. Gendron: On préférerait l'avoir par
écrit, M. le ministre.
M. Pagé: J'en ai seulement 4.
M. Gendron: Oui? O. K.
Le Président (M. Gobé): On peut les
écrire.
M. Gendron: Alors, si vous en avez seule-
ment 4, on...
M. Pagé: "L'aventure de l'écriture", 400 000 $;
productions pour le ministère de l'Éducation, 250 000 $; services
aux clientèles anglophones, 200 000 $.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que c'est à
votre satisfaction?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 3 est
vérifié. J'appelle l'engagement 4, toujours de juillet 1990.
Contrat...
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 4 est
vérifié.
M. Gendron: Les engagements 4, 5 et 6 sont
vérifiés.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 5 est
vérifié, l'engagement 6 est vérifié.
M. Gendron: L'engagement 7 aussi, excusez.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 7 est aussi
vérifié. Donc, l'engagement 8. Protocole d'entente entre le
ministère de l'Éducation, le le ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science et la Société de
gestion du réseau informatique des commissions scolaires (GRICS),
concernant le réseau de télécommunication informatique de
l'éducation (EDUPAC) pour la période du 1er juillet 1990 au 30
juin 1991, 1 632 000 $.
M. Gendron: Les engagement 8 et 9, ça va, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Vérifié.
L'engagement 9 est vérifié. Ceci met fin à l'étude
des engagements financiers du mois de juillet 1990, telle que commencée
précédemment. Et, maintenant, nous appelons les divers
engagements pris par le ministère au cours du mois d'août 1990.
Nous en avons 4. J'appelle l'engagement 1 qui est: Achat par commande locale de
78 300 cartes routières en français et 11 000 cartes
routières en anglais pour un montant de 63 269, 05 $. Est-ce qu'il y a
des questions ou des demandes d'information?
M. Pagé: Où en sommes-nous là? L'engagement
1?
Le Président (M. Gobé): L'engagement 1 du mois
d'août 1990, M. le ministre.
M. Pagé: L'engagement 1, c'est catalogué dans
août, mais c'est de juillet.
Le Président (M. Gobé): C'est qu'une partie de
juillet était dans août 1990.
M. Gendron: II est correct, il l'a là. M. Pagé:
Je l'ai là. 30 000 $?
Le Président (M. Gobé): Achat de cartes 63 269, 05
$
M. Pagé: O. K.
Le Président (M. Gobé): Le numéro
séquentiel...
M. Pagé: Mais les engagements financiers 1, 2, 3.
Une voix: C'était le Fonds de la formation à
distance et il est passé par-dessus.
M. Pagé: O. K. J'avais des notes ici concernant le Fonds
de formation à distance pour les engagements financiers 1, 2 et 3 de
juillet.
Le Président (M. Gobé): Ah, on ne l'avait pas
fait
M. Pagé: On ne l'a pas vérifié. M.Gendron: Non, on ne l'a pas vérifié. Le
Président (M. Gobé): Je crois que oui. M. Pagé:
Pouvons-nous...
Le Président (M. Gobé): C'est dans le mois
d'août aussi, ceux-là? Ah, O. K. C'est parce qu'il y avait des
fonds à distance dans juillet et dans août, pour le mois
d'août. O. K. Est ce que vous voulez qu'on les passe tout de suite?
M. Pagé: Oui. Ça va être fait.
Le Président (M. Gobé): O. K. Allons y.
J'appellerai l'engagement 1. Contrat de services pour la saisie de
données concernant le cours «Français sans fautes»
pour l'exercice financier 1990-1991: 30 000 $.
M. Gendron: C'est ça. Mais il y en a trois, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Oui, M. le
député.
M. Gendron: On vous dit tout de suite que, sur les engagements 2
et 3, on n'a pas de question. Sur l'engagement 1, on en a une seule. On veut
savoir pourquoi la saisie de données n'est pas faite par le
ministère. Pourquoi faire appel à l'extérieur pour faire
ça? Un contrat de
services pour la saisie de données concernant le cours
"Français sans fautes". Le ministère devrait être capable
de faire la saisie de données à l'interne.
M. Pagé: M. Paquet.
M. Paquet: Dans le domaine de l'ordinateur central, dont on a
souvent des réponses par M. Gravel, on a un problème actuellement
qu'on est en train de régler par des changements d'équipements
parce que la collecte de données s'est amplifiée avec les
années. "Français sans fautes" est un programme qui touche une
vaste clientèle. Il y a eu une publication auprès de toutes les
familles et il y a une clientèle actuellement qui est énorme, qui
demande une saisie de données rapide pour que le client puisse avoir
réponse rapide à son portrait de "Français sans
fautes".
Donc, comme on voulait avoir un service clientèle qui soit
immédiat, on a évité d'engorger davantage l'ordinateur
central.
M. Gendron: Vu.
Le Président (M. Gobé): Alors, les engagements 1, 2
et 3 sont maintenant vérifiés. Ceci met fin définitivement
aux engagements pour le Fonds de la formation à distance pour le mois de
juillet 1990. Nous passons aux engagements du mois d'août 1990.
M. Gendron: Août, il y en a 4: 1, 2, 3, 4. Le
Président (M. Gobé): 1, 2, 3, 4
M. Gendron: Nous, on n'a pas de question.
Le Président (M. Gobé): Le premier est
vérifié. Il n'y a pas d'autres questions de la part des
parlementaires? L'engagement 2 est vérifié. Pas de question?
L'engagement 3. L'engagement A. Ceci met fin aux engagements financiers pour le
ministère du mois d'août. Nous allons passer au Conseil
supérieur de l'éducation. Il n'y en a pas. Nous allons passer au
Fonds de la formation à distance. Nous en avons 3.
M. Gendron: Nous, on en a 2 et ça va
Le Président (M. Gobé): II n'y en a pas non plus. Et nous
allons passer 1 à 2 pour le mois d'août.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gobé): Alors, c'est
vérifié pour... D'autres questions? Mme la députée
de Bourget
Mme Boucher Bacon: Non, c'était en mai que j'avais une
remarque à faire.
Le Président (M. Gobé): Vous pouvez la faire,
madame, je vous en prie. On a omis de vous faire...
Mme Boucher Bacon: C'est parce qu'en tant que nouveau
parlementaire et siégeant depuis novembre sur la commission de
l'éducation je n'ai jamais eu à faire face aux remarques de M.
Gendron sur l'éducation. Et quand est venu le temps sur la question du
système d'éducation privé, M. Pagé a dit: Est-ce
que c'est un péché? J'avais une remarque à faire à
M. Gendron du fait que ce sont des droits fondamentaux à la
liberté, et l'éducation en est une. Et, dans les droits de la
liberté sur l'enseignement, ça s'articule dans le droit de chaque
enfant à l'éducation, le droit des parents à choisir
l'éducation de leurs enfants, la responsabilité de l'État
de sauvegarder l'exercice de leurs droits autant dans l'enseignement que dans
le finance-mont.
Alors, compte tenu que les parents ont la responsabilité
première de l'éducation de leurs enfants, le droit de choisir
l'école va de pair avec cette responsabilité. Je suis une
mère de famille. J'ai quatre enfants qui fréquentent
l'école privée. Et je tiens à vous dire que si le ministre
n'a pas dit ses couleurs là-dessus, moi, je vais vous dire les miennes,
que je suis une fervente défenseure de l'enseignement privé. Et
tant et aussi longtemps que ça restera dans les libertés
fondamentales, le choix des parents de choisir l'institution qu'ils veulent et
d'autant plus si elle est privée, je pense que l'État a le souci
de défendre aussi l'enseignement privé.
M. Gendron: M. le Président, je viens d'entendre la
députée de Bourget. Je respecte son point de vue. Je ne vois pas,
d'abord, ce que ça vient faire dans ce qu'on discute, mais c'est
sûr qu'à partir du moment où elle dit ce qu'elle vient de
dire je n'ai aucune espèce d'objection, à condition qu'elle
poursuive sa même logique. À chaque fois que les
intérêts du secteur privé seront mis en cause et que ce ne
sera pas au détriment du secteur public et des sommes d'argent requises
pour le service public, ça ne fera pas obstacle en ce qui me
concerne.
Le drame, ce n'est pas ça. C'est qu'il faut avoir une vue un peu
plus large que le carré de sable que vous venez de définir,
madame.
Mme Boucher Bacon: Oui, je suis d'accord. Mais vous avez...
M. Gendron: Oui, juste un instant, j'ai la parole...
Le Président (M. Gobé): S'il vous plaît, Mme
la députée, nous allons maintenant laisser parler...
M. Gendron: II me semble qu'on a toujours
eu la même logique, en tout cas, au Parti québécois.
Nous, on pense qu'un ministère de l'Éducation qui est constamment
obligé de dire non à de multiples demandes opportunes, requises,
adéquates, nécessaires pour lesquelles les travailleurs et
travailleuses du Québec paient des taxes et que, surtout, quand on fait
accroire que le système public est avant-gardiste, et qu'il faut qu'il
le soit, il faut qu'il soit adapté, il faut qu'il soit ouvert au
modernisme, agressif, dynamique, bien, il faut continuer sa phrase..
Pour tout faire ça, Mme la députée de Bourget, on
ne peut pas avoir deux systèmes qui se développent en
parallèle. On est la seule société en Amérique du
Nord qui fonctionne comme ça, la seule... Alors, le développement
de l'enseignement privé, je n'ai pas d'objection. Mais pas au
détriment de l'usage des fonds publics. Quand je vois toutes les
carences au niveau des décrocheurs, quand je vois toutes les carences au
niveau de l'accessibilité, ça ne vous frappe pas qu'hier... Vous
pourrez le lire dans n'importe quelle revue de presse. Ce matin, encore, 40 %
des étudiants universitaires abandonnent au niveau du
baccalauréat. 40 %!
Il y a tellement à faire dans le domaine de l'éducation
publique, que, moi, j'ai...
M. Pagé: II faut le faire!
M. Gendron: II faut le faire, mais on ne peut pas avoir deux
discours. On ne peut pas, d'un côté, développer
l'enseignement public, avoir des difficultés financières, comme
c'est le cas - le ministre nous disait: J'aimerais ça faire plus en
éducation populaire, mais je n'ai pas d'argent - et ouvrir des
alternatives dans le secteur privé où les fonds publics servent
effectivement à développer le privé. Notre point, il n'est
pas compliqué. On est pour l'enseignement privé. Mais, s'il y a
des gens qui font le choix d'envoyer leurs enfants à l'école
privée, je veux que ce choix-là soit respecté, mais pas au
détriment de l'école publique.
Mme Boucher Bacon: Non, mais j'espère que c'est encore
ici, présentement, un droit fondamental de la liberté et qu'elle
n'est pas brimée et qu'on ne cherche pas à ridiculiser ou
même... C'est un petit peu la démarche que vous avez faites et
c'est là que le ministre vous a répondu: Est-ce que c'est un
péché?
M. Pagé: Merci, Mme la députée.
Le Président (M. Gobé): Merci, Mme la
députée. Pour terminer, M. le ministre, comme nous sommes un peu
hors débat.. Mais allez-y Vous avez été mis en cause par
madame.
M. Pagé: Oui, mais seulement un mot pour indiquer à
mon collègue que le réseau public est important. Le réseau
public constitue le premier champ, le premier secteur d'intervention du
gouvernement du Québec. On veut un réseau public en croissance,
en mutation, capable de s'adapter aux nombreux défis qui nous attendent.
Le député d'Abitibi-Ouest semble laisser croire que, si on ne
subventionnait pas le réseau privé, il y aurait un effet
d'addition budgétaire au réseau public. Sauf que ce que le
député ne prend pas en compte, c'est ceci: C'est qu'un
étudiant ou une étudiante au secteur privé coûte
à l'État 50 % de ce qu'il lui en coûterait si ce même
étudiant ou étudiante était au public. C'est donc dire que
si demain matin, peu importe pour quel motif, on se retrouvait dans une
situation où le réseau privé n'existait plus au
Québec, on devrait donc recevoir dans le réseau public la
totalité de ces élèves avec l'impact budgétaire que
ça comporterait et là, votre montant de 5 000 000 $ serait encore
plus difficile à trouver.
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le ministre. Je
dois malheureusement interrompre ce débat.
M. Gendron: Non, je n'acccepte pas d'abord que... Moi, je suis
capable de porter ce que je dis et je n'ai pas besoin de collègues d'en
face pour me prêter des motifs.
M. Pagé: Je ne vous prête pas des motifs. Moi, je
réponds..
M. Gendron: Les motifs semblent vouloir dire et faire croire.
Alors, ça, c'est vraiment me prêter des motifs à
caractère hypothétique. Ce que vous dites est exact dans le sens
que je n'ai jamais prétendu que, si l'école publique devait
assumer la totalité de la responsabilité éducative,
c'est-à-dire également le secteur privé, c'est une
adéquation pure et simple de dire: Bon, bien, c'est du 100 % dans le
sens qu'il y a des coûts moindres au secteur privé pour toutes
sortes de raisons qu'il faudrait expliquer. Parce qu'on ne peut pas prendre
juste un élément, j'en suis conscient. Je n'ai jamais dit que le
lendemain, s'il n'y avait plus d'écoles privées on sauverait
autant d'argent qu'on en versait à l'école privée parce
qu'il y a une adéquation parfaite entre l'arrivée des
élèves du secteur privé dans le secteur public. Non, je
suis conscient, effectivement, qu'il y a des coûts plus
élevés parce qu'il y a un paquet d'éléments qui ne
sont pas pris en compte dans les fonds publics pour l'école
privée mais qui sont pris en compte par les parents, par les gens
concernés Ils ne sont pas pris en compte par les taxes des
contribuables. Alors qu'au niveau de l'école publique il faut prendre
tous les élèves en difficulté d'apprentissage, les
élèves moins doués, les élèves qui
décrochent. Le taux de décrochage, si vous me passez
l'impression, à l'école privée n'est pas le même que
celui de l'école publique. Je sais ça aussi. C'est pour ça
que c'est juste pour vous donner un élément.
II y a tellement de facteurs qu'il faut prendre en compte qu'on ne peut
pas comparer strictement l'aspect financier. Alors, ça, je le sais. Mes
prétentions n'ont jamais été là.
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le
député Malheureusement, on n'a pas beaucoup de temps pour faire
ce débat. Mais peut-être que dans une autre occasion, les
crédits ou un projet de loi, nous aurons l'occasion d'en
débattre, Mme la députée de Bourget. Ça sera avec
plaisir à ce moment-là.
Mme Boucher Bacon: Si nous sommes une société
distincte aujourd'hui, c'est grâce au système des religieux et
religieuses qui ont permis de développer le système
d'éducation pour lequel le gouvernement, à cette
époque-là, n'avait pas les sommes nécessaires...
Le Président (M. Gobé): Mme la
députée de Bourget, s'il vous plaît.
Mme Boucher Bacon:... pour faire l'éducation
populaire.
Le Président (M. Gobé): Nous sommes à
l'étude des engagements financiers, s'il vous plaît.
Mme Boucher Bacon: Alors, il faut savoir ce que les religieux et
les religieuses ont fait...
Le Président (M. Gobé): Mme la
députée de Bourget, s'il vous plaît.
Mme Boucher Bacon:... pour le système d'une
société distincte.
Le Président (M. Gobé): J'appellerai maintenant les
engagements financiers du mois de septembre.
M. Gendron: Un instant, M. le Président. Je n'accepterai
pas...
Le Président (M. Gobé): S'il vous plaît, M.
le député.
M. Gendron: Non, s'il vous plaît, écoutez, il y a un
jugement là comme si je ne savais pas ça. Je suis allé
chez les religieux et religieuses. Alors, moi, je n'ai jamais... Non, mais
c'est sérieux, M. le Président. Il y a un jugement là
comme quoi je ne serais pas conscient de l'immense contribution que ces
communautés-là ont apportée. Écoutez, moi,
l'histoire du Québec, je la connais. C'est pour ça que je
défends le Québec, parce que je connais bien son histoire. Alors,
ne me faites pas accroire que je ne suis pas au courant de la contribution
extraordinaire... Mais là ça commence à faire, les
jugements dans l'absolu où on lâche une phrase comme ça,
à savoir que, moi, je n'aurais pas de considération pour
ça: Je n'ai jamais dit ça. C'est un poil dans les propos que vous
ne trouverez jamais.
Le Président (M. Gobé): S'il vous plaît,
madame.
Mme Boucher Bacon: C'est quand même l'origine de
l'enseignement privé qui va avec...
M. Gendron: Bien oui.
Le Président (M. Gobé): Mme la
députée, je pense qu'on va clore ce débat-là. On
n'a pas à imputer des idées, des prétentions ou des
insinuations à un collègue de toute façon. Et on ne met
pas en doute, M. le député d'Abitibi-Ouest, votre connaissance de
ce milieu.
M. Pagé: Vous proposez un débat de fin de
séance?
Le Président (M. Gobé): S'il vous plaît. Si
vous en faites la demande, M. le ministre...
M. Gendron: Vous allez lavoir.
Le Président (M. Gobé):... M. le
député, critique de l'Opposition, pourrait peut-être le
suggérer. Personnellement, ça me ferait plaisir d'y assister.
J'appellerai maintenant...
M. Gautrin:...
Le Président (M. Gobé): S'il vous plaît, M.
le député de Verdun. J'appellerai, parce qu'il nous reste
très peu de temps... Il reste trois engagements du mois de septembre.
L'Opposition m'a fait valoir qu'elle avait trois questions à poser
simplement, ce qui nous permettrait de terminer.
M. Pagé: On passe à la première.
Le Président (M. Gobé): Je demanderai le
consentement si on pouvait dépasser de quelques minutes.
M. Pagé: Pas de problème.
Le Président (M. Gobé): Ça permettrait de
tout nettoyer et terminer ce travail qu'on a commencé ce matin à
9 heures.
M. Gendron: C'est dans les engagements de septembre, l'engagement
8.
Septembre
Le Président (M. Gobé): Les engagements de
septembre, l'engagement 8, Contrat de services pour la réalisation du
système de déclaration d'effectif scolaire en formation
professionnelle,
106 750 $.
M. Gendron: Oui. C'est tout simplement pour rappeler que, par
cette question-là, M. le ministre, j'aimerais ça si je pouvais
disposer des informations qu'on vous a demandé de nous donner à
la question 38 du feuilleton. Je fais tout simplement vous dire ça et la
rappeler. On avait demandé combien d'adultes sont inscrits dans les
programmes de formation professionnelle dans l'ensemble des commissions
scolaires pour l'année 1989-1990 en indiquant le nombre de
clientèles en classe intégrée et non
intégrée et quelles sont les estimations pour l'année en
cours parce que cette question-là porte sur ce type de
réalité.
M. Pagé: Je devrais être en mesure de vous la
déposer mercredi le 12 décembre
Le Président (M. Gobé): Bon. Alors, j'ap
pèlerai maintenant l'engagement 15.
M. Pagé: Parce que, mercredi le 5, je n'y serai pas et je
ne pense pas...
M. Gendron: Mais vous n'êtes pas obligé d'être
là pour faire les dépôts des questions au feuilleton.
M. Pagé: Oui, mais vous savez, je serais tellement fier de
répondre. Vous m'avez tellement critiqué parce que je ne
réponds pas...
M. Gendron: Bon, écoutez...
M. Pagé: ...que je veux être là quand je vais
répondre! Alors, si possible, avant. Peut-être le 28 novembre.
Le Président (M. Gobé): Nous prenons bonne note, M.
le ministre, de votre présence à cette date-là.
M. Gendron: L'engagement 15.
Le Président (M. Gobé): L'engagement 15. Prêt
de services de Mme France Denis pour assurer le fonctionnement du bureau
d'information et de consultation pour les éditeurs scolaires et
participer à l'élaboration d'instruments d'évaluation des
manuels scolaires pour la période du 1er juillet 1990 au 30 juin 1991.
49 190 $. La commission scolaire Jérôme-Le Royer dans le
comté de LaFontaine.
M. Gendron: Nous autres, ce n'est pas tellement l'endroit que la
personne. C'est qu'on n'est pas certains qu'on aura encore besoin des services
de cette dame-là, parce que, avec votre TPS - on vous l'a
expliqué, notre geste - sur les éditeurs et le monde de
l'édition, ils vont tomber. Alors, ce n'est pas sûr que ses
services vont être requis. Ils vont tous être sur le
derrière, les maisons d'édition. Alors, qu'est-ce que vous
voulez, M. le ministre? Engager quelqu'un...
M. Pagé: On a peine à croire qu'il a
étudié chez les bonnes soeurs, ce jeune homme!
Le Président (M. Gobé): M. le ministre. De
grâce!
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: On n'est pas certains que vous allez en avoir besoin
encore.
M. Pagé: Je préférerais dire «quelle
grâce»!
M. Gendron: Je voulais demander au minis tre s'il est toujours
convaincu d'avoir besoin de ce prêt de services.
M. Pagé: Je peux vous donner l'assurance que le
gouvernement du Québec a pris et prend avec beaucoup
d'intérêt la motion adoptée à l'Assemblée
nationale du Québec, sur proposition dans sa formulation finale des
députés libéraux, à laquelle les
députés du Parti québécois ont refusé de se
prononcer. Et le ministre des Finances, tel qu'il l'indiquait au chef de
l'Opposition cette semaine, devrait être en mesure de revenir dans des
délais assez brefs avec un positionnement gouvernemental. Et la
position, la voix clairement et fortement exprimée des
députés est très, très bien prise en
considération par le ministre des Finances.
M. Gendron: Nous verrons. Une voix: Vu.
Le Président (M. Gobé): Alors, j'appellerai
maintenant l'engagement 17. Prêt de services de M. Paul Besozzi pour
gérer le dossier des programmes de français langue seconde pour
la période du 1er juillet 1990 au 30 juin 1991, pour un montant de 57
946 $. Commission scolaire Eastern Township, comté de
Saint-François. Y a-t-il des questions ou commentaires?
M. Pagé: Ce programme, c'est un programme,
évidemment, que vous connaissez et on doit constater, reconnaître
et saluer un taux de croissance très appréciable de
l'enseignement du français langue seconde dans les commissions scolaires
anglophones du Québec, le Conseil scolaire anglophone du Québec.
Et on doit apprécier surtout le fait que, dans la très grande
majorité des cas, le nombre d'heures enseignées va au-delà
de ce qui est prévu comme formation de base à dispenser. C'est
très encourageant. On sent une volonté, une adhésion
pleine et entière de nos concitoyens québécois d'origine
anglopho-
ne de faire en sorte que leurs fils et leurs filles puissent bien
apprendre le français.
M. Gendron: Nous, sur l'objectif, on n'a pas d'objection. On est
très heureux. Cependant, puisque ces cours-là sont
dispensés à même l'allocation de base fermée, on
avait demandé au ministre, entre autres...
M. Pagé:...
M. Gendron: Oui, mais c'est l'endroit où la provenance est
la plus significative. Quelle est l'enveloppe budgétaire consentie au
chapitre de l'allocation aux activités de formation des effectifs
adultes pour les années 1989-1990 et 1990-1991 pour chacune des
commissions scolaires? Question 40 au feuilleton. Si je le rappelle, c'est
parce que c'est lié. Et je sais que cette question est prête
depuis trois semaines. On voudrait bien l'avoir; on a besoin de ces
informations-là.
M. Pagé: Ah, si vous savez qu'elle est prête depuis
trois semaines, dans mon livre à moi, elle n'est pas prête depuis
trois semaines; je ne l'ai pas eue.
M. Gendron: Je réaffirme ce que je dis. Je sais qu'elle
est prête. Alors, je voudrais que le ministre nous la livre. Et s'il
n'est pas en mesure de la livrer en Chambre, suite aux questions avec le
feuilleton...
M. Pagé: Je peux vous donner l'assurance qu'à
partir du moment où je l'aurai sur mon bureau elle va être
acheminée à mon bureau de leader et je vais la déposer
comme leader.
M. Gendron: Là, c'est comme ministre de l'Éducation
que ça vous regarde, cette question-là.
M. Pagé: Oui.
M. Gendron: Alors, j'aimerais ça que le ministre fasse
diligence, parce que...
M. Pagé: Oui. j'ai toujours fait diligence. Je n'ai jamais
retardé... Comme vous dites parfois, je n'ai pas dormi sur la
«switch».
M. Gendron: Je ne dis jamais ça!
M. Pagé: Ah non, c'est M. Chevrette. Je m'excuse!
M. Gendron: C'est ça. Je suis leur adjoint.
Le Président (M. Gobé): On dit dormir sur le
paillasson, en français.
M. Pagé: Alors, aussitôt reçu, aussitôt
déposé.
Le Président (M. Gobé): Merci, M. le ministre. Ceci
met fin à l'étude des engagements financiers du mois de septembre
1990, tel que convenu, et ceci met fin aussi à l'étude des
engagements financiers du ministère de l'Éducation pour le mois
de janvier 1990 au mois de septembre 1990, sous réserve, bien entendu,
de l'obtention des réponses aux questions prises en note. Rapidement,
est-ce qu'il y a des commentaires?
M. Pagé: Des commentaires, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): M. le ministre et M. le
député.
M. Pagé: Vous remercier, remercier mes collègues.
Je voudrais remercier Mme la députée de Bourget, M. le
député de Beauharnois-Huntingdon, M. le député de
Verdun; remercier aussi M. le député Tremblay, de Rimouski, qui
était avec nous ce matin, M. le député Bradet, de
Charlevoix, M. Fradet aussi, qui est venu de Vimont. Je veux remercier mes
collègues députés libéraux de leur support et de
leur intérêt pour l'éducation et nos programmes. Je
remercie aussi mes fonctionnaires.
Le Président (M. Gobé): M. le député
d'Abitibi-Ouest, le mot de la fin.
M. Gendron: Merci.
Le Président (M. Gobé): La commission ayant
accompli son mandat, j'ajourne les travaux sine die.
(Fin de la séance à 12 h 36)