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(Seize heures une minute)
La Présidente (Mme Hovington): Je déclare la
séance ouverte. J'aimerais rappeler le mandat de la commission de
l'éducation qui est de poursuivre l'étude détaillée
du projet de loi 9, Loi modifiant la Loi sur l'instruction publique et la Loi
sur le Conseil supérieur de l'éducation. M. le secrétaire,
est-ce que nous avons des remplacements?
Le Secrétaire: Non, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Hovington): Merci. Alors, M. le
ministre et M. le porte-parole de l'Opposition, nous étions rendus
à l'article 50 du projet de loi 9. Mais je crois, M. le ministre, que
vous aviez quelques amendements peut-être à proposer ou quelques
papillons? Allez-y.
Participation des étudiants adultes au conseil
d'administration (suite)
M. Ryan: Mme la Présidente, c'est effectivement le cas.
Fidèles à notre tradition, nous écoutons jusqu'à la
fin et, chaque fois qu'on nous donne un délai, ça nous permet de
nous instruire davantage sur les imperfections de nos oeuvres
antérieures...
La Présidente (Mme Hovington): Cela est très bien
dit. Ha, ha, ha!
M. Ryan: ...en conséquence de quoi, je voudrais
communiquer aux membres de la commission quelques propositions additionnelles
et modifications qui témoigneront, j'en suis sûr, quand on en aura
pris connaissance, de l'ouverture d'esprit des membres de la commission, des
deux côtés de la présidence. Il y a un amendement qui fait
suite à une intervention récente du MEMO, Mouvement pour une
école moderne et ouverte à Montréal, qui avait
constaté ou déploré le caractère plutôt
imparfait de la formulation de l'article 104 de la Loi sur l'instruction
publique concernant la participation des élèves adultes à
la vie de l'école. Nous avons rédigé un projet
d'amendement qui fait droit aux représentations dont ce groupe nous a
saisis. Mme la Présidente, j'aimerais peut-être distribuer
maintenant ces projets d'amendements. Les membres pourront les ajouter aux
autres et on en disposera in tempore utili.
Dépôt de nouveaux amendements
La Présidente (Mme Hovington): Merci. Nous allons donc
procéder au dépôt des amendements pour que les membres de
la commission puissent en prendre connaissance.
M. Ryan: L'article 20.1, c'est une question de concordance avec
un article qui a été inscrit antérieurement; on pourra
l'expliquer en temps utile. L'article 26.01, c'est une question de concordance
aussi, une question qu'on a discutée, la dernière fois. C'est la
durée des effets d'un référendum sur la taxation scolaire.
On s'en souvient peut-être. On a discuté la possibilité que
ce soient trois ans au lieu de deux. C'est ça? L'autre article, 30.01,
c'est une question juridique. La formulation actuelle, c'est: "Le conseil peut
seul" tandis qu'on écrirait: "Seul le conseil peut" parce que la
formulation actuelle a donné lieu à une difficulté devant
les tribunaux. On expliquera pourquoi quand on arrivera là. L'article
35.2 porte sur l'organisation des services d'éducation des adultes.
Comme vous le savez, nous reconnaissons à peu près 80 commissions
scolaires qui sont habilitées à posséder un service de
l'éducation des adultes. Les commissions scolaires qui les entourent
fonctionnent avec cette commission scolaire qui a reçu le mandat. Il
arrive des cas où il y a des ententes entre commissions scolaires et je
pense, en particulier, au cas de Rimouski et de Mont-Joli. Et la commission
scolaire de Mont-Joli nous a approchés, demandant que l'entente qui
préside au fonctionnement des services de l'éducation des adultes
dans cette région-là entre les deux commissions scolaires, La
Neigette et l'autre, le nom...
Une voix: La Mitis.
M. Ryan: ...La Mitis puisse être légalisée,
pour ainsi dire. Il y a des choses qui se font actuellement et qui n'ont
peut-être pas un fondement légal. Or, c'est l'objet de l'article
35.2. L'article 50, il y a une nouvelle présentation des articles dont
les effets seraient réels depuis le 1er janvier 1989. Quand on en
viendra là, on expliquera, à propos de chaque article, pourquoi
il doit, selon le gouvernement, en être ainsi. Ceci termine la liste.
La Présidente (Mme Hovington): Merci, M. le ministre.
Est-ce que vous avez quelques commentaires, M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Non, le seul commentaire, c'est que je reconnais
là l'habitude du ministre de travailler. Donc, en principe, on pourrait
d'ores et déjà suspendre, en espérant que, encore à
la prochaine, ce sera encore meilleur puisque lui-même nous indique que,
chaque fois qu'on est
entrecoupés d'une séance, il en profite pour
améliorer son projet de loi, alors c'est une...
La Présidente (Mme Hovington): II est comme un bon vin, H
se bonifie.
M. Gendron: Oui, je veux bien, sauf que, mettez-vous à
notre place, ce n'est pas vraiment facto de le suivre. C'est pour ça que
le seul commentaire que j'ai, c'est que j'en ai plein, j'ai plein de papiers,
je regarde si, par rapport aux revendications qu'on nous a faites, les
bonifications qu'il suggère vont dans le sens souhaité. Pour ce
qui est du commentaire qu'il a fait de la lettre du MEMO concernant le premier
amendement, à savoir de permettre une participation des étudiants
adultes, bien, on le verra au mérite quand on sera rendus là.
Mais il me semble qu'à prime abord, ça semble
imprégné d'une bonne volonté d'aller en ce sens-là.
Quant au reste, je l'apprécierai quand on sera rendus là. Je n'ai
pas d'autre commentaire.
La Présidente (Mme Hovington): Est-ce que l'article 5.1
est adopté?
M. Ryan: Attendez un petit peu.
M. Gendron: Un instant là, on ne marchera pas de
même.
La Présidente (Mme Hovington): Ça ne marche pas de
même tout à fait?
M. Gendron: Non, non.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, M. le ministre.
M. Ryan: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Hovington): Dites-moi comment vous
vouiez fonctionner avec l'article 5.1.
M. Ryan: Mme la Présidente, je crois qu'il faudrait que
nous reprenions à partir du point où nous en étions, la
dernière fois. Nous avions déposé une liste d'amendements
qui avait impressionné...
La Présidente (Mme Hovington): Ah, oui, oui...
M. Ryan: ...les députés, à première
vue, mais quand on avait examiné le contenu, on s'était
aperçu que la portée était beaucoup plus limitée
qu'il ne semblait, au premier regard. Quand même...
La Présidante (Mme Hovington): C'était l'article
001, je crois, M. le ministre, le premier?
M. Ryan: Oui, et toute une série qui suit aussi.
La Présidente (Mme Hovington): D'accord.
M. Ryan: C'est un document qui portait la date du 14
février 1990.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, il y avait l'article
001, où s'était inséré, avant l'article 01, le
suivant: "L'article 4 de la Loi sur l'instruction publique est modifié
par te remplacement du premier alinéa par le suivant:
L'élève ou, s'H est mineur, ses parents ont le droit de choisir,
à chaque année, parmi les écoles de la commission scolaire
dont il relève, celle qui répond le mieux à leur
préférence ou dont le projet éducatif correspond le plus
à leurs valeurs".
M. Ryan: Je voudrais juste faire une vérification, avant
de commenter ce point-là, Mme la Présidente. Le secrétaire
pourrait-il nous indiquer exactement à quel article nous nous sommes
laissés, la dernière fois?
La Présidente (Mme Hovington): Je crois que nous avions
adopté l'article 49...
Une voix: C'est ça, c'est ça...
La Présidente (Mme Hovington): Nous étions rendus
à l'article 50.
Une voix: C'est ça.
La Présidente (Mme Hovington): On a terminé...
M. Ryan: Je pense que l'article 49 avait été
laissé en suspens. Il a été adopté?
La Présidente (Mme Hovington): II a été
adopté.
M. Ryan: II a été adopté, l'article 49?
La Présidente (Mme Hovington): Oui, nous étions
rendus à l'article 50.
M. Gendron: Un instant. Oui, l'article 49 a été
adopté sur division.
M. Ryan: L'article 49?
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'est ça, très bien.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, nous
étions...
M. Ryan: Nous étions rendus à l'article 50...
La Présidente (Mme Hovington): Ou les amendements
proposés par le ministre.
M. Ryan: L'article 50, je pense que nous conviendrons sans
discussion qu'on le prendra en dernier, après qu'on aura disposé
de tout le reste.
M. Gendron: Nous en avions convenu.
M. Ryan: Très bien. Alors, là, on peut aborder, par
conséquent, les amendements...
M. Gendron: Ce serait sage.
M. Ryan: Très bien. Peut-être qu'on pourrait
aborder, en même temps, dans la liste suivant l'ordre...
M. Gendron: L'intégration de vos nouveaux... Dans l'ordre
du...
M. Ryan: Oui, c'est ça. Dans l'ordre de
numérotation qui s'en vient ici.
M. Gendron: Je serais prêt à fonctionner comme
ça, M. le ministre, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Hovington): C'est la bonne entente.
Donc, c'est l'article 001, le premier...
M. Ryan: La patience finit toujours par obtenir certains
droits.
La Présidente (Mme Hovington): J'appelle l'article
001.
M. Ryan: L'article 001, Mme la Présidente, a pour but de
corriger une imprécision qui s'est glissée dans le texte de la
loi 107, à l'article 4. À l'article 4 de la loi 107, on peut lire
ceci: "Les parents de l'élève ou l'élève majeur ont
le droit de choisir, à chaque année, l'école qui
répond le mieux à leur préférence ou dont le projet
éducatif correspond le plus à leurs valeurs." On dit ensuite:
"L'exercice de ce droit est assujetti aux critères d'inscription des
élèves établis par la commission scolaire." Et un
alinéa suivant ajoute: "L'exercice de ce droit ne permet pas d'exiger le
transport lorsque le transport requis pour cet élève
excède ce qui est prévu par la commission scolaire."
Dans l'esprit du législateur, du moins en ce qui touche la partie
gouvernementale, le deuxième alinéa devait indiquer que le choix
des parents s'effectuait parmi les écoles qui relèvent de la
commission scolaire dont relèvent les parents. Il me semble que
c'était indiqué assez nettement. Mais, finalement, il s'est
produit une cause devant les tribunaux qui a conduit à une
interprétation contraire. Le tribunal a isolé, à toutes
fins utiles, le premier alinéa. Il a dit: Si le législateur avait
voulu dire que ça couvrait les écoles relevant de la commission
scolaire, il l'eût dit dès le premier alinéa.
L'amendement que nous apportons a pour objet de corriger cette situation
qui est attribua-ble, je pense bien, à un défaut de
rédaction. Il y avait, évidemment, le lien que nous
établissions avec les articles 204 et suivants où on dit
clairement que des électeurs relèvent d'une commission scolaire,
la commission scolaire du territoire où ils habitent. On ne dit pas
qu'ils vont relever de plusieurs commissions scolaires en même temps. Si
chaque citoyen peut commencer à choisir la commission scolaire de son
choix, tout l'édifice sur lequel est assis notre ensemble scolaire ne
tient plus.
M. Gendron: Mme la Présidente-La Présidente (Mme
Hovington): M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Je crois que, effectivement, le ministre a
très bien présenté la problématique et la
difficulté que ça pose. D'ailleurs, il y a même eu un cas
d'élève d'une commission scolaire qui est allé
jusqu'à un niveau de cour. C'est certain qu'il y a là
potentiellement des frais pour le futur, si on le laissait comme tel, de
laisser croire qu'il serait possible de permettre à des
élèves d'une commission scolaire, c'est-à-dire à
des parents d'élèves de choisir à peu près
n'importe quelle commission scolaire qu'ils voudraient bien choisir. Il faut
être conscient que c'est une limitation, et je le dis au
bénéfice des membres de cette commission, je suis convaincu que
le législateur en est conscient, mais c'est une limitation, dans les
circonstances, qui se défend, qui s'explique et qui est légitime
eu égard à l'économie générale du projet de
loi.
Les aviseurs de même que le ministre l'ont bien rappelé
puisque, à l'article 204, on voit là une disposition qui traduit
plus fidèlement l'esprit dans lequel aurait dû être
rédigé l'article 4. Donc, c'est une coquille par omission, ou
appelez ça comme vous voudrez, et il m'apparaît que l'amendement
que le ministre nous présente aujourd'hui est tout à fait correct
par rapport à l'objectif, bien sûr, de maintenir le choix pour les
élèves de choisir - excusez la répétition - la
commission scolaire qu'ils veulent bien, mais sur le territoire où les
parents ont une assise parce que autrement, ça nous conduirait dans des
situations qui n'ont pas de sens.
Je pense, simplement, qu'on donne notre accord à un amendement
qui a comme objectif de venir corriger quelque chose qui ne pouvait pas
être viable sur le plan de l'économie générale de la
loi 107, et on est convaincus de bien la comprendre parce qu'il arrive souvent
qu'on se fait porter le jugement qu'on ne comprend pas. Alors, on comprend bien
ça et le ministre a raison.
La Présidente (Mme Hovington): Avez-vous des commentaires,
M. le ministre?
M. Ryan: Non, je n'ai pas de commentaires. Je pense que ce qui
vient d'être dit est parfaitement clair. Je ne voudrais pas rendre
ça confus.
La Présidente (Mme Hovington): Est-ce que l'article 001
est adopté?
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): Ici, je crois... si nous
voulons être cohérents, en décembre 1989, M. le ministre,
vous aviez déposé un article 01 qui avait été
laissé de côté, je crois bien, parce qu'il y avait un
jugement à rendre sur la recevabilité. Est-ce que vous voulez
qu'on y aille maintenant si on veut suivre les numéros d'article?
M. Gendron: Juste une seconde, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Hovington): Ou je peux appeler
l'article 2.1. (16 h 15)
M. Gendron: Non, un instant. Oui, c'est exact, Mme la
Présidente, c'est l'article sur lequel on attendait votre
décision. On avait plaidé; j'ai même ici le Journal
des débats, je n'ai pas envie de vous le resservir à
nouveau. J'ai même évoqué, à ce moment-là,
qu'il y avait lieu de rendre une décision de votre part parce que, selon
nous, c'est un amendement qui contrevenait au principe même du projet de
loi 107... 9, pardon, que nous avions adopté en principe. Et là,
avant d'aller plus loin, il va falloir d'abord que j'entende votre
décision sur la recevabilité et, par la suite, vous indiquer quel
moyen parlementaire nous utiliserons pour donner suite à nos
prétentions, s'il y a lieu.
La Présidente (Mme Hovington): D'accord.
M. Ryan: Je pense, Mme la Présidente, que nous en sommes
à ce stade où nous attendons la décision sans doute
judicieuse qui sera rendue.
M. Gendron: Sans doute.
La Présidente (Mme Hovington)): Alors, si vous vous
souvenez bien, l'article 01 en question, qui avait été
déposé par le ministre à notre séance du 13
décembre 1989, était: "Insérer, avant l'article 1,
l'article suivant: 01. L'article 14 de la Loi sur l'instruction publique est
modifié par l'addition, dans la première ligne et après
les mots Tout enfant", des mots "qui est résident du Québec".
C'était l'article 01 que M. le ministre avait
déposé. Alors, la décision sur la recevabilité de
l'article 01 proposé par le ministre au projet de loi 9. Si vous vous
souvenez bien, le 13 décembre 1989, le ministre de l'Éducation a
proposé un amendement que je viens de lire, visant à
insérer, avant l'article 1 dudit projet de loi, un nouvel article ayant
pour conséquence de modifier l'article 14 de la Loi sur l'instruction
publique. Alors, l'amendement proposé est-il conforme aux dispositions
de l'article 244 du règlement en vertu duquel un amendement doit se
rapporter à l'objet du projet de loi et ainsi être conforme
à son esprit et à la fin qu'il vise? Le projet de loi 9 apporte
des modifications à plus d'une loi du domaine de l'éducation et
on constate, à sa lecture, qu'il n'existe pas de lien évident
entre les sujets visés. Il n'est donc pas possible d'en dégager
un objet unique. Toutefois, à la lecture des articles du projet de loi
et des notes explicatives qui l'accompagnent, il est possible d'en identifier
un certain nombre. Et la question que l'on doit se poser, c'est: L'amendement
proposé se rapporte-t-il à l'un d'eux?
Mon premier commentaire sera le suivant. Le seul fait que l'amendement
vise à modifier un article d'une loi dont d'autres articles sont
modifiés par le projet de loi n'est pas suffisant pour le rendre
recevable. On ne peut prétendre que l'objet du projet de loi est de
modifier la Loi sur l'instruction publique et il existe, d'ailleurs, une
jurisprudence établie en ce sens. Je vous rappellerai la décision
rendue le 13 mai 1986, en cette commission, où il avait
été jugé non recevable par le président - Marcel
Parent à ce moment-là - de la commission de l'éducation.
C'était la Loi modifiant la Loi sur l'instruction publique, et le
ministre de l'Éducation avait proposé un amendement concernant le
statut professionnel et les conditions de travail des professionnels non
enseignants. Ce projet de loi ne contient aucune des dispositions ayant trait
à ces sujets et, étant donné que le projet de loi ne fait
pas mention du statut professionnel et des conditions de travail des
employés, l'amendement proposé par le ministre de
l'Éducation était, à ce moment-là, irrecevable.
Toutefois, si l'amendement modifie un article qui se rattache, qui
traite de l'un des objets visés par le projet de loi, il doit être
déclaré recevable. Les articles 1 et 2 du projet de loi apportent
des modifications aux articles 15 et 16 de la loi qui ont trait à
l'obligation de fréquentation scolaire. L'amendement proposé
à l'article 14 de la loi vise, à mon sens, à traiter du
concept d'obligation de fréquentation scolaire. De plus, sur un plan
structurel, l'article 14 est contenu dans la même section que les
articles 15 et 16, tous regroupés sous le titre "obligation de
fréquentation scolaire". J'en conclus donc que l'amendement vise l'un
des objets de la loi et qu'il est conforme à son esprit et à
l'une des fins qu'il vise. Je le déclare donc recevable.
Si je veux rappeler l'amendement proposé,
c'était d'insérer, avant l'article 1, le suivant:
"L'article 14 de la Loi sur l'instruction publique est modifié par
l'addition, dans la première ligne et après les mots 'Tout
enfant", des mots "qui est résident du Québec".
Ça va, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: À partir du moment, Mme la Présidente,
où vous venez de déclarer recevable l'amendement proposé
par le ministre, nous, sur le fond de l'amendement puisqu'il est jugé
recevable, on estime qu'on n'a pas d'inconvénient à être en
accord avec. Je dis bien: À partir du moment où il est
jugé recevable, puisqu'il vient clarifier la... Il est en relation avec
l'article 3 où on dit: 'Tout résident du Québec a droit
à la gratuité..." Pour avoir droit à la gratuité,
il faut que tu sois résident du Québec. Comme il y avait omission
dans l'article 14 de l'appellation "être résident du
Québec", il y a une logique que si on veut lui assurer la
gratuité, il n'y ait pas d'ouverture, alors, c'est
agréé.
M. Ryan: Merci.
La Présidente (Mme Hovington): Merci. C'est un article de
cohérence et de concordance, en fait.
M. Gendron: Oui, je parle toujours du fond. Sur votre
décision, on la reçoit.
La Présidente (Mme Hovington): Merci. Alors, est-ce que
vous avez des commentaires, M. le ministre, sur l'article 01?
M. Ryan: Non, j'en aurais eu sur la décision qui n'aurait
pas été réglementaire, mais sur l'article 01, vu qu'il
agrée à l'Opposition, je ne veux pas semer de confusion.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, l'article 01 est
adopté. J'appelle l'article 1.
M. Gendron: Adopté. Purement technique. M. Ryan:
Oui, purement technique.
La Présidente (Mme Hovington): Adopté. L'article
2.1.
M. Ryan: L'article 2.1, nous avons déjà eu
l'occasion de discuter de ce sujet. Il s'agit de préciser les
obligations du directeur d'école en cas d'absences
répétées non motivées d'un élève.
Là, on rendait la vie un petit peu trop facile au directeur
d'école. En cas d'absences répétées et non
motivées d'un élève, il pouvait se contenter d'aviser les
parents par écrit et, ensuite, référer le cas au directeur
de la Protection de la jeunesse; tandis qu'on lui fait ici, avec l'amendement
qui est proposé, l'obligation d'intervenir auprès de
l'élève et de ses parents en vue d'en venir à une entente
avec eux et avec les personnes qui dispensent les services sociaux
appropriés. Il peut arriver que l'enfant ait besoin de services
spéciaux. Alors, le directeur se conduit non pas comme un administrateur
mais comme un éducateur professionnel véritable suivant
l'amendement que nous proposons, alors que dans la formulation que nous avons
inscrite dans la loi 107, c'était peut-être un peu trop l'aspect
administratif, à l'exclusion de la dimension pédagogique et
sociale. Je pense que l'amendement que nous proposons redresse les perspectives
dans le sens d'une responsabilité plus large et plus complète du
directeur de l'école.
La Présidente (Mme Hovington): Est-ce que l'article 2.1
est adopté?
M. Gendron: Un instant!
M. Ryan: J'ajoute que nous avons introduit cet amendement pour
faire suite à des représentations dont nous avions
été saisis par le ministère de la Santé et des
Services sociaux et les directeurs de la Protection de la jeunesse.
M. Gendron: Mme la Présidente... La Présidente
(Mme Hovington): Oui.
M. Gendron: ...il m'apparaît encore ici que le ministre
vise juste parce qu'il s'agit d'abord de consacrer une pratique qui, dans les
faits, se faisait bien plus comme il veut le décrire par l'article. Ce
sont les informations que j'ai. Nous aussi, on avait notre devoir à
faire et on a fait des vérifications. Les vérifications que nous
avons fartes nous amènent à conclure que le nouveau
libellé permettra de confirmer une pratique qui existait dans les faits
et qui, à certains égards, dépendamment de la conscience
plus ou moins élastique de certaines personnes, compte tenu que le
libellé ne comprenait pas l'obligation, d'abord et avant tout, de tenter
de régler l'affaire auprès du premier concerné. Le premier
concerné, ce n'est pas le DPJ et ça ne donne rien de multiplier
les références alors qu'un directeur d'école ou une
directrice d'école a cette conscience normale qu'un élève
qui a des absences répétées, on le responsabilise et on
lui fasse savoir que le premier responsable, c'est bien le concerné. Le
libellé proposé dans l'esprit toujours... Pour cette
fois-là, je n'aurais pas le droit d'employer l'expression "tatillon", ce
n'est pas le cas, mais d'une clarté des textes, une précision des
textes. Et je pense que là, le ministre a raison et on lui donne notre
bénédiction.
La Présidente (Mme Hovington): Bon, alors, est-ce que
l'article 2.1 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): Ici, nous allons prendre
l'article 5.1 que vous avez déposé tout à l'heure, M. le
ministre. D'abord, l'article... C'est ça, l'article 5.1.
M. Ryan: L'article 5.1 a pour objet de modifier l'article 104 de
la Loi sur l'instruction publique de manière à définir de
façon plus précise les modalités et les objets de la
participation des élèves adultes à la vie du centre
d'éducation des adultes où ils sont inscrits. Dans le texte
actuel de la loi 107, on ciit: Le directeur du centre d'éducation des
adultes institue un organisme de participation des élèves
à l'élaboration et à la mise en oeuvre de la programmation
des services éducatifs pour les adultes. Ça finit là, on
ne précise pas les objets de la participation des élèves.
(16 h 30)
Dans l'amendement que nous proposons, nous avons examiné ce qui
est dit dans les articles qui traitent du conseil d'orientation de
l'école et du comité d'école et nous avons retenu des
attributions définies pour ces deux organismes, aux articles - vous le
trouverez dans le texte de la loi 107 - 78 et 88. Nous avons extrait de ces
articles les dispositions qui peuvent s'appliquer pour l'organisme de
participation des élèves adultes. C'est l'objet des quatre
alinéas que nous avons ici. L'organisme de participation aurait pour
objet de promouvoir la participation des élèves aux
activités du centre. Deuxièmement, de favoriser l'information,
les échanges et la coordination entre les personnes
intéressées par le centre. Troisièmement, de participer
à l'élaboration et à la mise en oeuvre de la programmation
des services éducatifs pour les adultes dispensés dans le centre
et, finalement, de donner son avis au directeur du centre sur toute question
qui concerne les élèves. On élargit la perspective
sensiblement. Cela fait suite à des représentations qui nous ont
été faites par des organismes intéressés à
la chose scolaire.
La Présidente (Mme Hovington): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Encore ici, je dois souscrire à l'ouverture
d'esprit manifestée par le ministre de l'Éducation, parce que je
cite le Journal des débats du 20 février 1990 où je
souhaitais une participation des étudiants adultes au comité
d'orientation. J'avais pris la peine d'indiquer que, même si je
m'étais exprimé comme ça, je reconnaissais que le
comité d'orientation comme tel n'était pas l'outil
approprié pour permettre aux jeunes étudiants adultes de.
pouvoir, eux aussi, avoir voix au chapitre, à certains égards.
J'avais dit précisément, et là je cite le texte: "M. le
ministre, pourquoi n'analysez-vous pas la possibilité d'apporter un
léger amendement à l'article 104, pour indiquer aux directeurs de
centres d'éducation des adultes qu'ils se doivent et qu'ils se devraient
de s'inspirer des éléments de mandat à l'article 78 du
comité d'orientation?" Et j'avais été plus long, mais ce
n'est pas le moment de l'être, j'avais expliqué davantage ce que
j'entendais par là, puisque je trouvais que dans l'article 107, les
éléments à l'article 178 étaient assez bien
balisés sur les responsabilités appartenant au comité
d'orientation. À la toute fin, le ministre m'avait dit: C'est une chose
qui pourrait très bien s'envisager. Aujourd'hui, à moins de ne
pas savoir lire, le ministre me montre qu'il l'a envisagée. L'article
104 m'ap-parait être en tout cas dans l'esprit que je souhaitais qu'il
soit et également semble correspondre aux indications que nous avions
reçues du MEMO, qui disait: II serait normal, compte tenu de la plus
grande fréquentation - heureusement - par un certain nombre d'adultes
à des cours de formation, que eux aussi et elles aussi puissent
bénéficier d'une possibilité d'infléchir une
certaine orientation qui leur conviendrait mieux pour leur acquis de formation.
C'est ce que le ministre nous soumet à l'article 5.1, aujourd'hui. Je ne
voudrais pas être chinois sur le texte et je suis en accord.
La Présidente (Mme Hovington): L'article 5.1 est
adopté.
M. Ryan: 10.1
La Présidente (Mme Hovington): 10.1.
M. Ryan: 10.1, M. le secrétaire, serait-il exact qu'il a
été adopté à la dernière séance?
Le Secrétaire: Oui. On a adopté...
M. Ryan: Voulez-vous nous donner lecture de la version qui fut
adoptée pour que...
La Présidente (Mme Hovington): Je vais vous donner
lecture. L'article 10.1, M. te ministre, c'était: "L'article 185 de
cette loi est modifié par le remplacement du paragraphe 1 du
deuxième alinéa par le paragraphe suivant: De parents de ces
élèves désignés par le comité des
parents."
M. Gendron: C'est exact, Mme la Présidente, nous l'avions
adopté.
La Présidente (Mme Hovington): Ça avait
été adopté.
M. Gendron: Tenez vous loin de M. Dupont, là.
La Présidente (Mme Hovington): Est-ce qu'il y a un
amendement apporté?
M. Gendron: Tenez-vous loin de M. Dupont.
S'il amène un autre amendement.
La Présidente (Mme Hovington): Nous serions rendus
à l'article 16.1. À l'article 16.1 introduit par amendement,
remplacer dans la deuxième ligne les mots "troisième" et
"quatrième" par les mots "cinquième" et "sixième".
M. Gendron: Technique. Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): Adopté. Le prochain
article, est-ce qu'on est au 20.1? Non.
M. Gendron: Non.
La Présidente (Mme Hovington): Article 18. Remplacer dans
la deuxième ligne le mot "troisième" par le mot
"quatrième".
M. Gendron: Même avis, modification technique.
La Présidente (Mme Hovington): Adopté. M.
Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): L'article 20.1: "L'article
249 de cette loi est modifié par l'addition, à la fin du
deuxième alinéa, des mots: "Elle peut, en outre, imposer des
épreuves internes dans les matières qu'elle détermine"."
M. le ministre.
M. Ryan: Alors, c'est une concordance. On a déjà
fait une modification semblable à l'article 231 qui a déjà
été adopté par la commission et cette première
modification déjà faite, c'est à l'article 19 du projet de
loi 9. Cette modification exige qu'on fasse la même chose à
l'article 249.
M. Gendron: Juste une seconde. Une voix: L'article 246 ou
l'article 249?
La Présidente (Mme Hovington): L'article 249 de cette loi
est modifié par l'addition, à la fin du deuxième
alinéa, des mots: "Elle peut, en outre, imposer des épreuves
internes dans les matières qu'elle détermine".
M. Ryan: C'est bien, je l'ai dit.
M. Gendron: Oui, mais, Mme la Présidente, je voudrais
avoir l'information du secrétaire. Je ne me souviens pas.
M. Ryan: Regardez.
M. Gendron: Non, ce n'est pas sur le fond, M. le ministre. Est-ce
qu'il est exact que nous avions adopté l'article 19 du projet de loi
9?
M. Ryan: Oui, oui, oui.
M. Gendron: C'est drôle, moi, je notais tout, et...
M. Ryan: Oui, ça remonte à longtemps.
La Présidente (Mme Hovington): C'est en décembre
1989, je crois bien...
M. Gendron: Oui, je sais.
La Présidente (Mme Hovington): ...que ça avait
été adopté.
M. Gendron: Alors, réglé. C'est une disposition de
même nature.
M. Ryan: Pour les centres d'éducation des adultes cette
fois-ci.
M. Gendron: Exact. Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, l'article 20.1 est
adopté. J'appelle l'article 23.1.
M. Gendron: Dans les nouveaux.
Distinction entre admission aux services
éducatifs et inscription dans une école
M. Ryan: Attendez un petit peu, là. Oui, l'article 23.1
repose essentiellement sur une distinction que nous établissons entre
admission d'un élève aux services éducatifs d'une
commission scolaire et inscription d'un élève dans une
école. L'élève est admis aux services éducatifs de
la commission scolaire dont relèvent ses parents en vertu d'autres
dispositions de la loi. Et s'il arrive que la commission scolaire dans laquelle
il est admis ne puisse pas lui offrir les services éducatifs auxquels il
a droit pour une raison ou l'autre et qu'elle doive conclure une entente avec
une autre commission scolaire, là, il sera non pas admis mais inscrit
dans une école de cette commission scolaire-là. Et l'amendement
que nous proposons ici a pour objet de tenir compte de cette distinction.
Ça veut dire qu'en ce qui touche le droit de participation aux
élections scolaires, de même que la taxation, il sera tenu compte
de la commission scolaire dont relèvent les parents. Ça, c'est un
des principes de base qui sous-tendent tout l'édifice de la loi 107. Il
s'était glissé une légère lézarde ici qui
pourrait conduire à des complications et on veut la colmater pendant que
c'est le temps. C'est une des présentations que nous avons reçues
de l'Association des commissions scolaires protestantes du Québec
à la suite d'un certain nombre de situations auxquelles elles ont
dû faire face au cours de la dernière année. Comme vous le
savez, les cas où existent des ententes de commissions scolaires
à commissions scolaires sont assez nombreux à travers le
Québec, en particulier en ce qui touche la scolarisation des
enfants anglophones de foi catholique, que, dans bien des cas, les
commissions scolaires pour catholiques ne sont pas en mesure de leur fournir
des services éducatifs, parce que la clientèle n'est pas assez
nombreuse, ou que la commission scolaire n'est pas équipée en
conséquence. Dans ces situations, la commission scolaire pour
catholiques conclut fréquemment une entente avec la commission scolaire
pour protestants.
M. Gendron: Mme la Présidente, sincèrement, ce que
j'aimerais avoir du ministre... C'est un peu étonnant que ces
représentations ne nous aient pas été faites au moment de
la loi 109. J'aimerais que vous m'expliquiez pourquoi, au moment de la loi 107,
en décembre - ça ne fait quand même pas si longtemps - te
ministre avec ses conseillers - ils sont nombreux et compétents, tout le
monde le sait - avaient fait le choix d'inscrire tel que c'est là:
lorsque les enfants sont inscrits dans tes écoles des commissions
scolaires. Donc, très sérieusement, concrètement,
qu'est-ce qui a fait que vous l'avez mis comme vous l'avez mis? Et, entretemps,
après avoir placé ça là, je comprends que des gens
fassent des représentations, parce que ce n'est qu'après avoir
pris connaissance des textes que, en règle générale, on
est en mesure de réagir... Mais, si vous avez mis la notion des
élèves inscrits, c'est parce que vous avez acquis une conviction,
vous aviez acquis une conviction à ce moment-là, que
c'était le bon terme. J'aimerais que vous m'expliquiez ça.
La Présidente (Mme Hovlngton): M. le ministre.
M. Ryan: C'est parce que cet article avait été
conçu dans la perspective de la commission scolaire linguistique,
où la question ne se poserait point. Mais là, nous sommes en
régime transitoire et il faut faire cette distinction pendant que dure
la période de transition.
M. Gendron: Pour quel motif?
M. Ryan: C'est justement pour le motif que j'ai expliqué
tantôt, une commission scolaire pour catholiques doit demander à
des parents qui relèvent d'elle, d'inscrire leurs enfants dans des
écoles d'une commission scolaire pour protestants.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Mais elle garde la juridiction sur ces
parents-là. Les parents vont continuer de payer leurs taxes à la
commission scolaire pour catholiques, ils vont continuer de voter à
cette commission-là. C'est l'objet d'un autre amende- ment que nous
avons fait, ça.
M. Gendron: Sincèrement, M. le ministre, parce que moi je
veux que ce soit inscrit, puis ça va l'être puisque je prends la
parole... Est-ce que vous n'avez pas peur, et est-ce qu'il n'y a pas un danger
de créer là un jeu volontaire des commissions scolaires pour
dévier un certain nombre d'inscriptions qui devraient aller à tel
endroit - c'est volontaire, que j'emploie juste cette expression, pour ne pas
commencer dans les concessions, moi, je ne veux pas - et du fait que vous
admettez par le nouveau libellé que ce n'est pas important d'avoir la
notion d'"inscrrts", parce que le nouveau texte, c'est lorsque les enfants sont
"admis", vous allez faire obligation d'admettre, mais fa commission scolaire va
avoir la possibilité de placer les sujets là où elle le
voudrait bien, parce que ça s'appelle l'inscription et non l'admission.
La question précise que je vous pose: Est-ce que vous ne voyez pas
là un danger qu'on puisse jouer à volonté avec les
inscriptions des élèves?
M. Ryan: Je vais écouter l'avis de mes conseillers, parce
que c'est eux qui m'ont fait part de ce problème-là, moi je ne
l'avais pas soupçonné. Je pense qu'on comprend tous qu'en
régime transitoire, il faut une distinction comme celle-ci, mais en
régime permanent, il n'y en aurait évidemment pas. Je vais
demander l'avis de mes conseillers, parce qu'ils veulent me parler de chaque
côté des deux oreilles.
M. Gendron: Non, non, je ne vous blâme pas, parce que je
pense que c'est important, ce qu'on fait là.
M. Ryan: J'aimerais qu'ils parlent pour que tout le monde
entendent, si vous n'avez pas d'objection, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Hovington): Je vous en prie.
M. Gendron: Je n'en ai pas.
La Présidente (Mme Hovington): Si vous voulez vous
identifier.
M. Ryan: II y a M. Côme Dupont, qui est à ma droite,
que le député d'Abitibi-Ouest connaît depuis longtemps pour
avoir bénéficier de ses conseils à l'occasion et les avoir
ignorés à d'autres; et M. Pierre Gabriel, à ma gauche, qui
est sous-ministre adjoint à la direction des réseaux. Tous les
deux ont une très vaste expérience, ce qui ne donne pas
nécessairement ta sagesse, qui n'appartient qu'au législateur, en
dernière analyse.
La Présidente (Mme Hovington): Ha, ha, ha! M. Dupont, vous
avez la parole.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Messieurs, vous avez la parole.
M. Dupont (Côme): Mme la Présidente, la loi
définit la compétence des commissions scolaires sur les
personnes. En régime provisoire, par application des articles 204 et 502
à 504, seuls relèvent de la compétence d'une commission
scolaire pour catholiques les élèves catholiques et ceux qui ne
sont pas protestants et qui choisissent de relever de cette commission
scolaire. On a la même situation du côté des commissions
scolaires pour protestants. Seuls relèvent de la compétence d'une
commission scolaire pour protestants les élèves protestants et
ceux qui, n'étant pas catholiques, choisissent de relever de cette
commission scolaire. La loi fait obligation à la commission scolaire
d'admettre à ses services les personnes qui relèvent de sa
compétence. Elle doit, une fois qu'elle les a admis, les inscrire dans
ses écoles pour les scolariser. Mais si elle ne peut les inscrire dans
ses écoles, par exemple dans l'hypothèse où elle ne donne
pas l'enseignement en anglais, et que ces élèves ont le droit de
recevoir l'enseignement en anglais, elle doit alors signer une entente de
scolarisation avec une autre commission scolaire qui est nécessairement
une commission scolaire pour protestants. À ce moment-là, vous
avez, dans une commission scolaire pour protestants, inscrits dans ces
écoles, des élèves catholiques et des élèves
protestants. (16 h 45)
Et si on retient la notion d'inscription à l'article 304, c'a
pour effet de changer l'obligation des parents, propriétaires
d'immeubles, qui devront désormais payer leurs taxes à la
commission scolaire pour protestants, même s'ils sont catholiques.
La disposition actuelle de l'article 304 parle d'inscription, parce
qu'elle était prévue dans le cadre d'un régime permanent
où les commissions scolaires étaient linguistiques. Donc,
qu'elles soient francophones ou anglophones, catholiques et protestants
étaient réunis dans la même commission scolaire. Mais,
durant le régime provisoire, puisque les commissions scolaires sont
confessionnelles, il faut maintenir le cloisonnement entres les commissions
scolaires pour catholiques et pour protestants quant à leur
compétence sur les personnes et quant aux droits des électeurs et
des propriétaires de rester, selon leur appartenance, catholiques ou
protestants.
M. Gendron: J'ai une question à poser au ministre. Il
pourra se faire aider s'il veut.
M. Ryan: Est-ce que M. Gabriel...
M. Gendron: Ah, je n'ai pas d'objection.
M. Ryan: Me permettriez-vous, Mme la Présidente, si M.
Gabriel a quelque chose à ajouter, peut-être que...
M. Gendron: Moi, je n'ai pas d'objection.
M. Gabriel (Pierre): Juste pour vous donner un exemple.
M. Ryan: Vous voyez que j'écoute des deux oreilles.
M. Gabriel: Juste pour donner un exemple de ce qu'on vit depuis
quelque temps et qui existait même avant la nouvelle Loi sur
l'instruction publique. La commission scolaire Eastern Townships dans l'Estrie,
qui est la seule commission scolaire pour protestants, a scolarisé, par
entente de scolarisation avec les commissions scolaires pour catholiques, 1600
élèves catholiques et elle avait aussi 2000 élèves
protestants au primaire. Donc, l'ensemble de sa clientèle était
de 3600 élèves dont 1600 étaient catholiques et ça,
depuis des années.
Donc, avec la loi 107, elle sera obligée de taxer les
contribuables catholiques qui sont sous juridiction de la commission scolaire
pour catholiques. Ces contribuables auraient aussi droit de vote à la
commission scolaire pour protestants et même de se faire élire
comme commissaires d'école, étant catholiques, dans une
commission scolaire pour protestants.
M. Ryan: Ce n'est pas une mauvaise chose en principe. C'est pour
ça qu'on l'avait même inscrit dans la loi 107, ce principe que
vient d'énoncer M. Gabriel. Mais les commissions scolaires protestantes
nous ont fait signe nous disant que ça, c'était une anticipation
sur les réponses que nous allions demander aux tribunaux. Puis on nous a
même laissé entendre qu'il pourrait y avoir des demandes
d'injonction, je vous le dis franchement. Et c'est là qu'examinant le
dossier nous avons dit: Mieux vaut revenir au statu quo sur ce point-ci pour la
période de transition, de manière à éviter que ne
s'institue, parallèlement aux démarches qui sont
présentement instituées devant la Cour d'appel, des
procédures qui commenceraient en Cour supérieure, parce que,
là, on serait dus pour un moyen pèlerinage.
M. Gendron: Mais à quel endroit précis du
deuxième alinéa peut-on convenir qu'il s'agit là
uniquement d'une disposition pour la période transitoire?
M. Ryan: C'est parce que ça ne s'appliquerait plus
après ça. Quand on va avoir des commissions scolaires
linguistiques, il n'y aura pas de ces choses-là.
M. Gendron: II n'y aura pas de ces choses-là! Le
deuxième alinéa va continuer à se lire: "Lorsque les
enfants sont admis aux services
éducatifs des commissions scolaires différentes qui ont
compétence sur le territoire. " Donc, je ne partage pas votre point de
vue.
M. Ryan: O. K. Peut-être que vous avez raison.
M. Gendron: Je suis pas mal sûr que j'ai raisdh
là-dessus.
M. Ryan: Mais expliquez-vous, par exemple.
M. Gendron: Bien, m'expliquer! Je veux bien essayer de
m'expliquer. Je veux dire qu'à partir du moment où la notion de
référence, pour l'avenir, ne sera pas la notion qui était
dans le projet de loi 107, c'est-à-dire d'être Inscrit, mais la
notion d'être admis... Je suis porté à comprendre,
sincèrement, pour la période transitoire uniquement, mol, mais
quand je vais demander à quelqu'un: Donne-moi une copie du projet de loi
9, je vais lire ce qui y est écrit et, à ce moment-là, je
vais être obligé de lire: "Lorsque les enfants sont admis aux
services éducatifs" et ainsi de suite. Alors, moi, iI m'apparaît
qu'il y a un danger là si on ne ferme pas, dans le même article,
qu'il s'agit spécifiquement là d'une disposition pour la
période dite transitoire. Donc, moi, je ne peux pas être d'accord
si vous ne le fermez pas.
Puis, regardez, M. le ministre, je suis convaincu que vous allez
être d'accord avec moi, il y a deux autres dangers éventuels. Je
pose le problème comme ceci: Admettez-vous que - à moins que je
ne me trompe et il y a assez de conseillers pour me corriger - la règle
concernant le financement, que je sache, c'est les inscriptions et non les
admissions? Puis vous me corrigerez, mais, selon ce que je connais des
règles budgétaires, je suis convaincu que ce que je dis est
exact.
Donc, imaginez la porte qu'on ouvre puisque la notion pbur,
éventuellement, verser les enveloppés est eu égard
à l'appellation "inscrits" et non "admis": premier problème.
Deuxième problème: supposons que ça vous tente de faire ce
que j'ai entendu, que je n'aime pas, et on aura l'occasion d'aller plus loin
dans ce dossier qui est le dossier de là PSBGM. On n'est pas des enfants
d'école tout le monde, même si on aime bien l'école et les
questions éducatives.
C'est évident qu'il y a une volonté, quoi que vous en
dites M. le ministre, de mettre les freins sur un pourcentage de francophones
qui grandit au PSBGM. Comme on a une volonté de mettre les freins et que
là vous incluez "lorsque les enfants sont admis aux services
éducatifs" pour corriger le fait que c'est dans le régime
transitoire, parce que vous ne voulez pas inscrire la notion d'inscrits,
regardez bien le danger. On arrive proche de la barre des 49, 7 % et ces
gens-là savent très bien la Conséquence légitime et
logique qui devrait suivre au PSBGM si on avait 52 % d'élèves
francophones.
Si on avait 52 % d'élèves francophones et qu'on
était honnêtes, ce que je mets en doute d'une certaine
façon de la PSBGM parce que je les connais... Regardez le danger qui
arrive! On fait exactement ce que vous voulez leur permettre par loi. Il
s'agira juste de prendre la notion dorénavant qu'il n'est pas utile de
parler d'inscription, mais de parler d'admission. Donc, on dit: On vous admet,
mais vous n'êtes pas chez nous. Et en les expédiant dans une autre
commission scolaire comme élèves inscrits, ça aura comme
conséquence que ce sont eux autres qui vont décider de ne jamais
franchir la barrière des 50 % s'ils décidaient de le faire.
Ça n'a pas de bon sens.
M. Ryan: Avec cette nuance, Mme la Présidente, que la
Commission des écoles protestantes du grand Montréal, pour
prendre cet exemple dont vient de parler le député
d'Abitibi-Ouest, est tenue d'accepter, d'admettre aux services éducatifs
tout enfant dont les parents en font la demande...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... sauf s'il est de foi catholique. Elle est
obligée de les admettre. Les commissaires n'ont pas le pouvoir de dire:
Ça va rester à 47 %. Et s'il arrive que le nombre des
élèves admis soit majoritairement de langue française, je
pense que les commissaires de la PSBGM n'y peuvent rien, à moins que j'y
perde mon latin.
M. Gendron: Mais, M. le ministre, êtes-vous en train de me
dire que tous les élèves à la PSBGM sont de foi
protestante? Êtes-vous en train de me dire ça?
M. Ryan: Non, mais ils ont le droit d'admettre des
élèves qui ne sont ni de foi catholique ni de foi protestante ou
autre. Ils ont même le devoir de les admettre, comme la CECM a le devoir
de les admettre aussi dans ses écoles à cause du caractère
à la fois public et confessionnel des écoles de ces deux
commissions scolaires.
M. Gendron: O. K. Mais admettez-vous que ça ne change pas
le problème que si ce qui fait foi pour l'argent dans les règles
budgétaires - et je suis sûr de ce que je dis - c'est la notion
d'inscrit? On n'a rien changé au problème parce qu'elle pourra
toujours vous envoyer une liste d'élèves en disant: Chez nous,
à la PSBGM, nous n'avons que 49, 6 % d'élèves inscrits
alors qu'elle pourra en avoir admis 56, 7 %. C'est un exemple. Mais la
différence entre le nombre d'étudiants qu'elle a inscrit versus
le nombre qu'elle a admis, bien... ils seront ailleurs avec le prétexte
qu'elle ne pouvait pas dispenser la formation et c'est pourquoi elle les a
redistribués dans les
autres commissions scolaires.
Sincèrement, regardez-le comme il faut, si vous ne le fermez pas
strictement pour la période provisoire, moi, je dis qu'il y a un danger
là auquel je ne peux souscrire, en aucune façon.
M. Ryan: En toute hypothèse, Mme la Présidente, cet
article devra être modifié lorsque nous connaîtrons la
décision des tribunaux. C'est un article qui va valoir pour cette
période-là. Il devra être modifié après
ça, selon la nature de la décision qui sera rendue. Nous ne
savons pas ce qu'elle sera.
M. Gendron: En vertu de quoi? M. Ryan: Pardon?
M. Gendron: En vertu de quoi, aujourd'hui, objectivement,
pourrais-je, M. le ministre, m'assurer et avoir les convictions que,
dépen-damment du jugement, une journée après - c'est un
exemple - ou deux jours après, il y a quelque chose dans le projet de
loi qui me permet de m'appuyer dessus pour exiger une disposition de l'article
que vous voulez me faire adopter? Moi, je n'en vois pas. Objectivement, je n'en
vois pas et ce n'est pas vrai, ce n'est pas du tout vrai qu'il y a une
disposition qui va vous créer, comme législateur, l'obligation de
modifier la loi.
M. Ryan: Mais j'aimerais que vous m'expliquiez..., je vais vous
dire franchement, je ne vois pas la difficulté. À ce qu'on dit
ici, on légifère pour la période où nous sommes et
il y en a un certain nombre d'autres dispositions qui sont de même
nature. "Lorsque les enfants sont admis aux services éducatifs de
commissions scolaires différentes qui ont compétence sur le
territoire où se trouve l'immeuble, celui-ci peut être
imposé exclusivement par ces commissions scolaires, chacune" - il y a
seulement l'imposition qui est mentionnée, pas le reste, là -
"sur la partie de l'évaluation uniformisée de l'immeuble
correspondant au rapport entre le nombre de ces personnes admises aux services
éducatifs de cette commission scolaire et le nombre total de ces
personnes admises aux services éducatifs des commissions scolaires en
cause. Ces commissions scolaires peuvent conclure une entente sur les
modalités de perception de taxe imposée par chacune. "
M. Gendron: Vous avez raison, ça ne me pose aucune
difficulté - un instant - à condition que, après le point,
il y ait une autre phrase: "Ces dispositions sont prévues pour la
durée du régime transitoire". Vous m'avez dit vous-même que
c'est évident que cet article sera modifié après la
décision, écrivez-le.
M. Ryan: Alors maintenant, après, essayons d'imaginer,
pour les fins de la compréhension que nous recherchons
honnêtement, ce qui va arriver après. Après, on va avoir
des commissions scolaires linguistiques françaises, linguistiques
anglaises, et peut-être un certain nombre de commissions scolaires
confessionnelles à travers le territoire. Mais là, il va se
présenter encore un certain nombre de cas. Je vais prendre une
hypothèse: il peut arriver qu'une commission scolaire de langue anglaise
veuille faire inscrire dans des écoles d'une commission scolaire de
langue française certains élèves à qui elle n'est
pas en mesure de fournir tel, tel ou tel service, ça peut arriver,
ça. L'inverse n'arrivera pas beaucoup où les commissions
scolaires françaises qui voulaient envoyer des élèves dans
des écoles anglaises, ça n'arrivera pas à cause de la loi
101.
M. Gendron: Vous avez raison, M. le ministre. Rapidement, la
disposition que je vois, puis je suis convaincu que vous la voyez si vous vous
en donnez la peine, c'est que: n'oubliez pas, là, que vous modifiez
l'expression "inscrit" par "admis", à l'article 304, et moi, je veux
revoir - et vous me l'avez dit vous-même - immédiatement
après la disposition transitoire "lorsque nous sommes en régime
de commissions scolaires linguistiques plutôt que
confessionnelles"...
M. Ryan: Maintenant...
M. Gendron:... il faut que j'aie l'assurance qu'à
l'article 304, je pourrai lire: "Lorsque les enfants sont inscrits dans les
commissions scolaires", et ainsi de suite, il faut que je revoie la notion
d'inscrit. Ma seule chance de revoir la notion d'inscrit c'est que, dans
l'amendement que vous proposez, il y a une disposition qui dit qu'à la
fin du transitoire nous revenions aux dispositions de l'article 304, puisque
votre justification à apporter un amendement - vous l'avez dit à
plusieurs reprises - ne porte que sur la durée du régime
transitoire. Après le régime transitoire, votre logique
d'inscrire la notion d'inscrit plutôt qu'admis est beaucoup plus
légitime, correcte et conforme à ce qui nous régit dans le
monde scolaire par rapport aux règles budgétaires. Les
règles budgétaires ne font pas référence aux
élèves admis. Les règles budgétaires font
référence aux élèves inscrits.
M. Ryan: Mais là, il n'est pas question de budget, il est
question de taxation à cet article-ci.
M. Gendron: Vous avez raison, mais comme je n'aurai pas le moyen
de retrouver la notion...
M. Ryan: Je vais écouter l'avis de notre conseiller
juridique vénéré...
Ça, c'est très bien, ça, je pense qu'on a la
réponse à votre question. Mme la Présidente... (17
heures)
M. Gendron: Si vous me permettez, juste un instant! Si vous
n'avez pas d'objection, juste un instant!
M. Ryan: Oh non!... Est-ce qu'on peut vous fournir la
lumière que nous croyons avoir trouvée?
M. Gendron: Nous aimerions ça.
M. Ryan: C'est un essai; ce n'est pas une prétention
à une solution.
M. Gendron: Parce que même s'il y a un vieil adage, M. le
ministre, qui dit qu'on est donc bien quand on ne comprend rien, moi, j'aime
mieux comprendre.
M. Ryan: C'est le privilège de nos positions. Des fois, au
gouvernement, il faut marcher sans comprendre, vous savez. Vous avez fait
partie d'un gouvernement...
M. Gendron: Ah! là, vous ne devriez pas. Dans ce
temps-là, redevenez éditorialiste.
M. Ryan: Je pense que pour l'immédiat, la période
de transition, à tout le moins, il ne subsiste plus de
difficulté, entre nous, quant à son opportunité, voire
à sa nécessité.
M. Gendron: C'est exact en ce qui me concerne.
M. Ryan: Très bien. Maintenant, imaginons la
période qui suivra la période de transition, dans
l'hypothèse où les tribunaux décideraient qu'au moins dans
les territoires situés en dehors de Montréal, les commissions
scolaires linguistiques ne présentent aucune difficulté du point
de vue constitutionnel. On aurait, par conséquent, des commissions
scolaires linguistiques à travers le territoire.
Comme je le disais tantôt, les cas où il devrait y avqir
des ententes avec des commissions scolaires, d'une commission scolaire
linguistique francophone à une commission scolaire linguistique
anglophone, seraient singulièrement réduits, ne serait-ce
qu'à cause des dispositions contraignantes de la loi 101 qui
empêche qu'on envoie des enfants du côté anglophone. Il
pourrait arriver des cas, cependant. Une commission scolaire linguistique
française qui voudrait faire inscrire des élèves admis
à ses services éducatifs dans des écoles d'une commission
scolaire confessionnelle donnée, pour toutes sortes de raisons, à
ce moment-là, l'article pourrait très bien subsister dans la
forme que nous lui donnons. Je ne sais pas à quelles difficultés
il pourra donner lieu. Je vous dirai franchement, Mme la Présidente, que
je n'en vois point, même s'il devait devenir permanent. C'est notre but
aussi, parce que les dispositions transitoires, on en a un certain nombre qui
sont inscrites plus loin dans la loi et tout le reste est fait pour durer
M. Gendron: Alors, sur quoi vous appuyez-vous pour dire que c'est
un amendement que vous présentez sous prétexte que tout le monde
s'accorde qu'il est requis, cet amendement-là, pour la durée de
la période transitoire?
M. Ryan: Oui, oui, parce que ce n'est pas clair, mais,
après ça, il peut durer, aussi, parce que la distinction qu'on
fait entre "admis" puis "inscrit" n'aura pas la même portée par la
suite.
Éventuellement, il pourra arriver qu'un autre ministre
préfère mettre l'accent sur le mot "inscription", quand la cour
se sera prononcée, vous savez. Alors, je pense qu'avec "admis", on peut
passer à travers très bien, même en régime
permanent.
M. Geodron: Mais admettez-vous dépendam-ment du jugement,
parce qu'à moins que je fasse erreur, vous avez dit ça? Vous avez
dit: Dépen-damment du jugement, il se peut que ce qui est requis en
période provisoire ne soit pas désagréable - en tout cas,
juste pour comprendre - en période permanente. O.K.?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Puis vous avez ajouté. Ça dépend
du jugement.
M. Ryan: Oui, mais ça resterait. À supposer que le
jugement serait défavorable à la thèse gouvernementale,
partagée en l'occurrence par l'Opposition, au moins en partie, à
ce moment-là, cette clause-ci serait bonne. Si elle valait pour la
période de transition où on respecte intégralement les
droits que certains prétendent leur appartenir, à plus forte
raison elle vaudra en période permanente. Puis on dit: Si le jugement
était défavorable, il semble que ça résisterait
bien au test de la réalité aussi.
M. Gendron: En tout cas, je ne sais pas quelle est votre
décision, mais moi, personnellement...
M. Ryan: On peut le garder en suspens jusqu'à ce soir, si
vous le voulez. Je vais demander à nos conseillers de l'examiner encore,
parce que moi, je n'ai pas d'autre intérêt que la clarté
relative à laquelle nous pouvons aspirer en ces choses.
M. Gendron: Je comprends. Je vais juste vous indiquer ma
dernière demande qui a été la même et qui est
répétée: Moi, je souhaiterais quand même que quand
on se base sur l'argument qu'on doit apporter un amendement pour un
régime dit transitoire, je préférerais qu'on
exprime clairement à la fin de l'article que dès la fin du
régime transitoire, nous revenons à la disposition
antérieure et je préfère la notion d'"élève
inscrit" plutôt que la notion d"'élève admis".
M. Ryan: C'est un autre cas où le concept d'admission est
plus fort, selon nous. C'est que, selon l'économie de la loi 101, seuls
peuvent être admis à l'enseignement en anglais les enfants
répondant à certains critères précisés dans
la loi 101. Là, il y a une meilleure compatibilité de la nouvelle
formule que nous proposons. Le concept d'admission, aussi, est à
l'article 209 de la loi. Peut-être que M. Dupont pourra fournir certains
éléments d'explication sur l'article 205 qui parle des personnes
qui relèvent d'une commission scolaire anglophone.
M. Dupont: Durant le régime permanent, s'il est
établi des commissions scolaires linguistiques, en vertu de l'article
205, seuls peuvent être admis par une commission scolaire anglophone les
élèves admissibles à recevoir l'enseignement en anglais,
selon la loi, et qui choisissent de relever de cette commission scolaire.
Ça veut donc dire que la commission scolaire francophone pourra taxer
tous les immeubles des propriétaires qui ont des enfants qui ne sont pas
admissibles à recevoir l'enseignement en anglais. Seule la commission
scolaire anglophone ne pourra taxer que les immeubles des propriétaires
dont les enfants sont admissibles à recevoir l'enseignement en anglais,
indépendamment de l'inscription.
C'est pour ça que, durant le régime permanent, la notion
d'admission est aussi mieux fondée que la notion d'inscription parce
qu'elle respecte le cloisonnement linguistique. Durant le régime
provisoire, il y a une urgence d'agir pour changer l'article 304 à cause
de la dimension confessionnelle des commissions scolaires, parce que la notion
d'inscription aura pour effet de mélanger catholiques et protestants
sous la compétence d'une commission scolaire pour catholiques ou pour
protestants.
M. Gendron: Ces brillantes explications devaient exister au
moment où on a passé la loi 107. Vous avez fait le choix de
prendre la notion d'"admis" plutôt que d'Inscrit". Tout ce que vous venez
de m'expliquer... Parce que, que je sache, l'article 205, on n'y a pas
touché.
M. Dupont: Oui, mais...
M. Gendron: Donc, l'article 205, ce n'est sûrement pas
parce qu'on y a touché dans les modifications à la loi 9, on n'y
a pas touché. Quand vous avez rédigé le projet de loi 107,
M. Dupont et vos conseillers, et que vous avez fait le choix, à
l'article 304, d'utiliser la notion d'"inscrit" plutôt que d"'admis",
comment se fait-il que ça ne répondait pas à ces belles
théories?
Sincèrement, vous avez réfléchi et vous avez choisi
de prendre la notion d'"inscrit" plutôt que d'"admis".
M. Ryan: Regardez. Nous reconnaissons que nous avons fait une
erreur. C'est pour ça que nous proposons un amendement. Si nous avions
eu raison à ce moment-là, nous ne serions pas ici
aujourd'hui.
M. Gendron: Ah non! Un instant, M. le ministre.
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Sincèrement, vous m'avez dit: Ce n'est pas
parce qu'on reconnaît qu'on fait une erreur. Vous m'avez dit
objectivement - et je vous crois là-dessus - On dort proposer un
amendement parce qu'il y a un danger pour la période provisoire, ce que
nous avons établi conjointement et que je ne mets pas en cause.
M. Ryan: C'est ça, oui.
M. Gendron: Là, votre théorie n'est plus du tout
sur le danger de la période provisoire. C'est bien plus beau, même
en période permanente, et ça correspond donc plus à ce
qu'on aurait dû faire et ainsi de suite.
M. Ryan: Oui, oui. Mais c'est sûr que, si on peut trouver
une solution qui répond aux besoins des deux types de situations, la
situation transitoire et la situation qui existera après qu'aura
été réglé le problème juridique, c'est
encore infiniment préférable. Mais là, ce que nous disons
essentiellement, c'est que comme il est formulé actuellement, l'article
304 débouche fort possiblement sur des contestations que nul n'a
intérêt à ériger à ce moment-ci.
M. Gendron: Adopté.
M. Ryan: Dans ce sens, nous disons: II y avait une erreur dans
l'article 304, la version que nous avions approuvée ensemble. Nous
voulons la corriger.
M. Gendron: Bon, juste une question additionnelle. Moi, je ne
ferai pas un plat. Je ne suis pas juriste et on va vivre pareil après.
Dernière question, Mme la Présidente: Est-ce que vos juristes
peuvent m'indiquer sur quoi ils s'appuient pour se soustraire à
l'initiative que je voudrais qu'ils prennent, puisque c'est vous qui vous
conseillez là-dessus...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: ...c'est eux, pardon, qui vous conseillent
là-dessus, de finir avec l'article 304, et il y a un point, là,
et dire: Ces dispositions
s'appliquent exclusivement ou uniquement pour la période
transitoire? J'aimerais ça, vous entendre. Si je trouve que ça a
du bon sens, vous allez voir que ça ne sera pas long.
M. Ryan: Moi, j'ai une réponse, mais fidèle
à la tradition libérale dans ce qu'elle a de meilleur, je vais
laisser parler nos conseillers librement, qu'ils donnent leur réaction
sans s'occuper du ministre.
M. Dupont: Techniquement, votre proposition...
M. Gendron: Parce qu'ils savent que vous avez le dernier mot.
M. Ryan: Je m'occuperai d'eux après. M. Gendron:
C'est ça. Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Hovtngton): M. Dupont, vous avez la
parole.
M. Dupont: Techniquement, votre proposition aurait pour effet
qu'après un certain temps, lorsque tes décrets seront
adoptés pour créer les commissions scolaires linguistiques, il
n'y aura plus d'article 304. Donc, on aura un trou, on aura un vide juridique.
Si on voulait adopter deux régimes, un régime provisoire pour
l'article 304 et un régime permanent, il faudrait avoir un autre article
304 dans les dispositions provisoires et suspendre l'application de l'article
304 actuel. Maintenant, quant à la notion d'inscription, c'est un choix
qui avait été fait à ce moment-là, qui aurait pu
être maintenu, mais durant le régime provisoire, ce
choix-là est contesté sur le plan religieux. Durant le
régime permanent, la décision pourrait être maintenue ou
changée.
Tantôt, je vous ai expliqué qu'il y avait une
rationalité aussi et elle a changé. Pourquoi avait-on mis une
notion d'inscription? C'est à cause de la cohérence, comme vous
l'avez dit, avec la pratique, depuis plusieurs années, de verser des
subventions là où l'enfant était inscrit. Mais même
avant que la loi 107 soit adoptée, cette pratique existait: depuis 1980.
Or, dans l'ancien régime, c'est la notion d'admission qui
prévalait. Les catholiques payaient à la catholique et les
protestants à la protestante, maigre que les subventions étaient
versées là où l'enfant était inscrit même par
entente.
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): M. le député
d'Abitibi-Ouest. C'est adopté, l'article 23.1?
M. Gendron: Oui.
La Présidente (Mme Hovington): J'appelle l'article 24 et
je vais lire l'amendement: Remplacer le paragraphe 2° par le suivant:
"2° par le remplacement du troisième alinéa par le suivant:
"Un tel choix reste en vigueur jusqu'à ce que la personne le
révoque en suivant la procédure prévue au deuxième
alinéa ou fasse une demande d'admission d'un de ses enfants aux services
éducatifs d'une autre commission scolaire qui a compétence sur le
territoire où se trouve l'immeuble."
M. Ryan: Mme la Présidente, vous lisez très bien,
mais il s'agit d'une modification de concordance avec l'article
précédent. Moi, je n'ai pas besoin de fournir d'explications.
M. Gendron: Indiquez-moi donc quel article
précédent.
M. Ryan: La demande d'admission d'un de ses enfants,
l'essentiel.
M. Gendron: Ah oui, oui, c'est ça.
M. Ryan: Oui, c'est ça.
La Présidente (Mme Hovington): Adopté?
M. Gendron: Oui.
La Présidente (Mme Hovington): J'appelle l'article
26.01.
M. Ryan: L'article 26.01?
La Présidente (Mme Hovington): L'article 26.01, oui.
Insérer, avec l'article 26.1, le suivant: "26.01 L'article 348 de cette
loi est modifié par le remplacement, partout où ils se trouvent,
des mots "et pour les deux années scolaires suivantes" par les mots "et
pour les trois années scolaires suivantes"."
M. Ryan: C'est l'effet d'un référendum sur la
taxation.
M. Gendron: Concordance, en ce qui nous concerne.
Composition de l'exécutif d'un* commission
scolaire
La Présidente (Mme Hovington): Adopté. J'appeHe
l'article 27, premier alinéa. Remplacer, dans la deuxième ligne
du premier alinéa de l'article 381 remplacé par le paragraphe
1° de l'article 27 du projet de loi, les mots "sept à neuf par tes
mots "cinq à onze".
M. Gendron: L'article 27.
M. Ryan: C'est l'article 26, pardon?
La Présidente (Mme Hovington): L'article 27.
M. Ryan: Ici, je pense que c'est quelque chose qu'on a
déjà vu aussi et qui est la composition de l'exécutif
d'une commission scolaire. Ici, c'est quelque chose pour les commissions
scolaires régionales qui répond à la demande que nous ont
formulée les commissions scolaires, en particulier la
Fédération des commissions scolaires catholiques du
Québec. Et cinq à onze, ça équivaut à peu
près à un tiers. S'il y a quinze membres, ça veut dire un
exécutif de cinq. S'il y en a trente-trois, ça veut dire un
exécutif de onze.
M. Gendron: Question: Est-ce que le Conseil de l'île est
assujetti à ces dispositions-là aussi? (17 h 15)
M. Ryan: Non, il n'est pas assujetti à cette
disposition-ci. Je pense qu'on a quelque chose qui traite du conseil scolaire,
plus tard. Il n'est pas assujetti à cette disposition-ci. Il est
régi par l'article 416 de la loi 107 qui dit que son exécutif
sera composé d'au plus sept de ses membres. Alors, il a toujours sa loi
propre, sauf dans les cas où on appliquera des dispositions communes,
tantôt.
M. Gendron: Ici, par exemple, je voudrais juste... Dans le fond,
si on se parlait franchement, c'est pour corriger trois commissions scolaires.
C'est bien ça? Il y en a juste trois qui sont dans ce cas-là.
À ma connaissance, il y a juste trois commissions scolaires qui nous ont
fait des représentations en disant: Nous autres, ça ne concorde
pas bien. On aimerait mieux passer de sept à onze, plutôt que de
sept à neuf. Non?
M. Ryan: Je vais vous dire, nous, les représentations ne
nous sont pas venues de ces commissions scolaires dont parle le
député d'Abitibi-Ouest, mais de la Fédération des
commissions scolaires catholiques du Québec.
M. Gendron: C'est ça. Oui, mais dans la lettre de la
Fédération, elle faisait référence à
trois.
M. Ryan: Je ne me souviens pas du libellé exact de la
lettre, pour être franc. J'ai trouvé que la proposition avait du
bon sens, à sa face même.
M. Gendron: Pardon?
M. Ryan: J'ai trouvé que la proposition avait du bon sens,
à sa face même.
M. Gendron: Moi aussi, sauf que le danger,
M. le ministre... Rappelez-vous - et là, vous n'êtes pas
obligé de vous le rappeler - j'avais été contre, quand on
a discuté le fond avant d'apporter l'amendement que vous faites,
lorsqu'on a abordé cet article dans le projet de loi 107. Et là,
je ne me rappelle plus le numéro. Ce serait facile à voir: 381.
Les exécutifs à onze, je ne crois pas à ça. Vous
ferez le dessin que vous voudrez, il y a des coûts là-dedans, il y
a du placotage inutile là-dedans. Ce ne sont pas les personnes que je
mets en cause. Un exécutif de onze personnes, pour rebrasser les
mêmes questions, quand on sait que c'est le président de la
commission scolaire qui a planifié son affaire, je trouve ça trop
gros, c'est trop dispendieux pour le cognac et le café après,
pour rien. Je ne caricature pas le monde, on est toujours coupable quand on
permet de gonfler des structures. Je répète: Je ne change pas
d'avis. Ce que j'avais vu, c'est qu'il y en avait trois qui trouvaient que
s'accommoder, compte tenu de leur grand territoire... Ils disaient: Nous
autres, un exécutif va être vraiment plus représentatif de
nos secteurs puis de notre configuration géographique. Et là, je
dis: Bravo, parce que ça, c'est logique qu'il y en ait une, ou deux ou
trois. La peur que j'ai, le libellé comme vous le faites, c'est qu'il y
ait des commissions scolaires qui puissent décider: On va être
onze, même si la carte géographique ne le justifie pas. Parce que
ce n'est pas...
La Présidente (Mme Hovington): M. le ministre.
M. Gendron: Je pensais que c'était limitatif aux trois
concernés, mais là, cela ne l'est pas. Ça me fatigue.
M. Ryan: Je vais être obligé de reprendre un
argument qu'emploie souvent le député d'Abitibi-Ouest: II me
semble que c'est une question que les commissions scolaires vont être
capables de régler suivant leur bon discernement. C'est marqué de
cinq à onze. Partout où il y a un peu de réalisme, ils
vont tendre vers le nombre plus faible plutôt que vers le nombre plus
élevé, pour la formation d'un exécutif. Maintenant,
ça couvre un certain nombre de cas que Ip Fédération des
commissions scolaires catholiques du Québec a voulu signaler à
notre attention avec une insistance particulière.
M. Gendron: Une seconde. Ça ne sera pas long.
O.K. Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): L'article 27, premier
alinéa, est adopté. J'appelle l'article 30.01 qui se lit comme
suit: Insérer, avant l'article 30.1, le suivant: "30.01 L'article 423 de
cette loi est modifié par le remplacement, dans la première ligne
du
premier alinéa, des mots "Le Conseil peut seul" par les mots
"Seul le Conseil peut".
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): Adopté.
M. Ryan: Vous comprenez vite, vous. Ça m'a pria une
journée pour comprendre ça.
M. Gendron: Non, non, mais vous l'avez expliqué.
M. Ryan: Très bien.
M. Gendron: Vous l'avez expliqué tantôt.
M- Ryan: Tantôt, celui-ci?
M. Gendron: Oui, au tout début, quand vous avez dit "Le
Conseil peut seul" par les mots "Seul le Conseil peut", n'avez-vous pas
donné une explication, au tout début, quand vous avez
présenté vos amendements?
M. Ryan: Je ne la modifie pas.
M. Gendron: Si vous me demandiez laquelle vous avez
donnée, là je serais embêté. Je dis juste que vous
en avez donné une.
M. Ryan: La différence, entre nous, c'est que "Le Conseil
peut seul", ça peut vouloir signifier qu'il peut, en se foutant des
commissions scolaires qui le composent, faire ça.
La Présidente (Mme Hovington): C'est ça.
M. Ryan: Tandis que "seul le Conseil", cela veut dire qu'il est
le seul à pouvoir le faire, mais avec les commissions scolaires. Les
commissions scolaires ne peuvent pas le faire seules, de leur
côté. Alors, ce sont des subtilités qui vont être
utiles pour la traduction anglaise.
La Présidente (Mme Hovington): Nous avions l'article 32.
1, je crois, M. le ministre?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Non. Là, on en est à l'article 30.
1.
La Présidente (Mme Hovington): Article 30. 01. Je ne l'ai
pas.
M. Ryan: On vient de régler l'article 30. 1. M.
Gendron: Non, on vient...
M. Ryan: Là, c'est l'article 30. 1 maintenant? Oui,
l'article 30. 1, oui.
La Présidente (Mme Hovington): Ah oui, nous avons
l'article 30. 1. Pardon, j'ai un chat dans la gorge.
M. Gendron: Ça, vous pouvez bien le faire... M. Ryan:
Oui.
M. Gendron:... mais le ministre nous avait donné toutes
les explications. En tout cas, en ce qui nous concerne, nous autres, on est
d'accord. Concernant les questions techniques, on est satisfaits des
explications qu'il nous avait données...
M- Ryan: C'est ça.
M. Gendron:... au moment où il les avait
données.
M. Ryan: Comme vous le savez, ça, ça vise la pointe
de territoire...
M. Gendron: Oui, Lakeshore.
M. Ryan:... de la commission scolaire du Lakeshore qui est en
dehors de l'île de Montréal...
M. Gendron: C'est exact.
M. Ryan:... et ça autorise le conseil à taxer sur
cette pointe de territoire-là.
La Présidente (Mme Hovington): D'accord. Alors, l'article
30. 1 est adopté. L'article 32. 1.
M. Ryan: Ça, c'est la même chose, dont nous avons
discuté à maintes reprises. C'est l'effet d'une surtaxe
imposée par référendum qui sera d'une durée de
trois ans. Ça a déjà été adopté,
celui-ci, d'ailleurs, le 20 février.
M. Gendron: Adopté. M. Ryan: II fut
adopté.
La Présidente (Mme Hovington): II a déjà
été adopté le 20 février.
M. Gendron: On n'en disconvient pas.
La Présidente (Mme Hovington): D'accord. L'article 35.
2.
M. Gendron: L'article 34 avant, Mme la maîtresse.
M. Ryan: L'article 34.
La Présidente (Mme Hovington): J'appellerai avant
l'article 34.
M. Ryan: Attendez un petit peu. Mme la Présidente,
celui-ci n'a pas fait l'objet d'adoption jusqu'à maintenant, hein?
La Présidente (Mme Hovington): Non, M. le ministre.
M. Ryan: Dans fa version originelle du projet de loi 9, il avait
été adopté celui-ci, l'article 34.
La Présidente (Mme Hovington): Dans le projet de loi 9?
Attendez un petit peu.
M. Ryan: C'est ça. Mais là, nous demandons qu'il
soit rouvert parce qu'il y a des choses qui sont plus claires maintenant
qu'elles ne l'étaient au moment où ce fut adopté.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, à ce
moment-là, je vais lire le nouvel article 34 que vous voulez proposer,
M. le ministre, pour que ce soit très clair.
M. Ryan: C'est ça.
La Présidente (Mme Hovington): Remplacer l'article 34 par
le suivant: "34. L'article 446 de cette loi est remplacé par le suivant:
"446. Les articles 266, 268 à 274 et 278 à 287 s'appliquent au
Conseil, compte tenu des adaptations nécessaires. ".
M. Ryan: Voyez-vous, dans la version que nous avons
déjà adoptée, là, nous appliquions au Conseil
scolaire de l'île de Montréal certaines dispositions de la loi 107
relatives à la tenue des livres, à la vérification des
comptes et à des choses comme celles-là. On s'est aperçus
en regardant les choses de près que certaines attributions devraient
être conférées au Conseil et ne l'avaient point
été, en particulier des attributions en matière
d'acquisition ou d'allocation d'immeubles ou de disposition de biens immeubles.
On s'est rendu compte après coup que le Conseil avait déjà
certains biens Immeubles et qu'il pourrait être appelé à
transiger, mais comme la loi était formulée, on lui attachait les
deux mains derrière le dos; il ne pouvait rien faire dans ces
matières-là. C'est pour ça que nous proposons que lui
soient applicables à l'avenir l'article 266 qui traite d'acquisition et
de gestion d'immeubles, les articles 268 à 274 qui donnent aux
commissions scolaires des pouvoirs reliés à la possession ou
à la gestion d'immeubles, ainsi que l'article 283 qui traite de la tenue
des livres selon les indications du ministre. Mais, l'article 283, on l'avait
déjà adopté, lui, dans la formule qui a été
votée ici. On disait "les articles 278 à 287"; donc, l'article
283 était compris. Par rapport au texte actuel de la Loi sur
l'instruction publique, on ajoute les articles 266, 268 à 274 et
283.
M. Gendron: Un instant.
M. Ryan: Je pense que... Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Hovington): Oui, M. le
ministre.
M. Ryan: Si vous me le permettez, la loi actuelle de
l'instruction publique dit: "Les articles 278 à 282 et 284 à
287".
M. Gendron: J'y suis.
M. Ryan: Là, la modification que nous proposons, ça
ajouterait l'article 266...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... les articles 268 à 274...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... puis l'article 283.
M. Gendron: C'est-à-dire...
La Présidente (Mme Hovington): Les articles 278 à
287.
M. Gendron: L'article 283 était déjà inclus,
de 278 à 287...
M. Ryan: Pas dans la loi actuelle...
M. Gendron: Non, non, mais dans l'amendement que vous
proposez.
La Présidente (Mme Hovington): D'accord. M. Ryan:
Oui.
M. Gendron: Une question vite vite. Aujourd'hui, vous ne nous
présentez rien d'autre que ce que nous avions?
M. Ryan: On ajoute des choses par rapport à ce qui
était dans l'article 34 originel.
M. Gendron: D'accord, mais comme on a vu ça, M. le
ministre...
M. Ryan: Oui, mais ça avait été
déposé, ça. M. Gendron: C'est ça. M.
Ryan: Oui, oui.
M. Gendron: La question que je pose, c'est: Y a-t-il un nouvel
amendement à l'article 34?
M. Ryan: Non, non.
M. Gendron: Un instant. Très bien.
La Présidente (Mme Hovington): M. le député
d'Abfflbi-Ouest.
M. Gendron: Oui, un Instant, c'est parce qu'avant d'aller plus
loin...
La Présidente (Mme Hovington): M. le ministre, s'il vous
plaît. M. le ministre, je crois que M. le député
d'Abitibi-Ouest est prêt. (17 h 30)
M. Gendron: Oui, je suis prêt, c'est parce qu'avant d'aller
plus loin, même si ce que je vais dire n'est pas lié
spécifiquement à l'article qu'on vient de regarder et pour lequel
je serais d'accord, je veux vous soumettre un cas, et dépendamment de
votre ouverture qui semble "pas si pire" aujourd'hui, ça pourrait aller
assez vite.
Le Conseil de l'île... Qu'est-ce que vous voulez? On est
obligé comme critique, des fois, d'avoir des fréquentations, pas
nécessairement avec des gens avec lesquels on a le plus
d'affinités naturelles, mais au nom de la défense de leurs
intérêts, ils sont obligés de nous contacter quand
même. Alors, le Conseil de l'île m'a...
M. Ryan:... gouvernement...
M. Gendron: Ah bien, pas celui-là.
M. Ryan: C'est le rôle de l'Opposition. On ne s'en plaint
pas.
M. Gendron: Avec le laïus qu'il vous a fait, suite au
colloque sur le financement des commissions scolaires, vous êtes
sûr qu'il ne vous a pas nui trop trop. Je pane du président du
Conseil de I'île. Rapidement... Ce n'est pas là mon propos...
M. Ryan: Merci. Mais c'était un accord
général, comme vous avez pu le constater. Ha, ha, ha!
M. Gendron: Ah oui. Ce n'est pas ce que j'ai pu observer sur
l'heure du midi, mais ce n'est pas grave.
M. Ryan: L'après-midi, c'était tout
changé...
M. Gendron: Oui, rapidement...
M. Ryan:... à la suite d'un dîner construct.
M. Gendron: Oui. Rapidement, M. le ministre. Par l'extension de
l'article 255 ou d'un autre, dans la loi 107, en gros, c'est que le Conseil de
l'île prétend qu'il avait la possibilité de conclure des
ententes en vertu de l'article 215 de l'ancienne Loi sur l'instruction publique
et en vertu de l'article 505. Là, on partait du Conseil de
l'île.
M. Ryan: C'est l'article 505 de l'ancienne loi?
M. Gendron: Oui, c'est ça. O. K. ? Toujours la vieille loi
que vous avez voulu rafraîchir. Et la question est la suivante: C'est
que, eux, ils disent: On n'a, à aucun endroit dans la loi 107, un
écrit qui nous permet de faire ce que nous faisons de toute façon
dans la pratique et qui m'apparaît logique. La logique, c'est la
suivante: Pour des raisons d'économie, ils font des achats
regroupés, qu'ils appellent. Donnons un exemple. Ils ont besoin de
papier pour les ordinateurs. Ils ont deux ou trois petites commissions
scolaires. Le fait qu'il y a juste deux ou trois petites commissions scolaires,
ça ne permet pas d'avoir un prix aussi avantageux que s'ils pouvaient
faire ces achats-là en leur nom. C'est la même chose pour des
achats de pétrole. Ils pourraient se regrouper avec d'autres pour faire
des achats de pétrole pour obtenir un meilleur prix. La question que je
vous pose, c'est que, à l'article 255... Je sais qu'on n'est pas rendus
là. Mais allez lire l'article 255 de la loi 107. C'est parce que je veux
qu'H suive là.
M. Ryan: Vous voudriez que l'article 255 puisse...
M. Gendron: Moi, je ne veux pas grand-chose. Je veux juste
véhiculer leur demande, parce qu'elle m'apparaît légitime.
Et, eux, ils disent: On a beau lire la loi 107 d'une couverture à
l'autre, on ne trouve à aucun endroit une disposition précise qui
permettrait au Conseil de l'île de faire ce qu'il a toujours fait dans la
pratique, mais eu égard aux articles 215 et 505. Ils prétendent
qu'eux autres, ils pourraient, par extension de l'article 255 ou d'un autre
article de la loi 107... Parce que l'article 205 permet aux commissions
scolaires d'effectuer des ententes ou des conventions avec des organismes
à des fins de regroupement d'achats. Un instant, c'est parce que je ne
voudrais pas faire d'erreurs. Est-ce que, par l'article 255 de la loi 107...
C'est justement, c'était leur version, mais ils ont dit:
Vérifie-le. Cet article-là ne permet pas de faire ce qu'ils
voudraient faire. Donc, ils disent: Est-ce qu'il y aurait possibilité,
en vertu d'un article au niveau de la loi 107, de faire ce que le Conseil de
l'île peut faire en vertu dés articles 215 et 505 de l'ancienne
loi, c'est-à-dire des achats regroupés?
M. Ryan: Nos conseillers m'expliquent qu'en vertu de l'article
400 de la Loi sur l'instruction publique...
M. Gendron: La nouvelle, là? M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Donc, l'article 400 de la loi 107.
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: O.K., on y va.
M. Ryan: "Le Conseil est une personne morale de droit public qui
a les pouvoirs nécessaires pour exercer les fonctions qui lui sont
dévolues par la loi." Et, parmi ces pouvoirs, il y a celui de conclure
des ententes avec des tiers.
M. Gendron: C'est l'article 400. Le dernier bout, il l'a
inventé en explications.
M. Ryan: Maintenant, pour ce qui concerne des initiatives que le
Conseil peut prendre à la suite d'une entente avec une commission
scolaire, nous disposons de l'article 431 qui se formule comme suit: "Le
Conseil peut fournir, après entente avec une commission scolaire, des
services techniques, administratifs ou financiers à cette commission
scolaire. L'entente détermine le coût de ces services." Nous, nous
avons voulu signifier, lorsque nous avons adopté cet article ensemble,
que ça comportait le pouvoir de faire des choses comme celles dont on
vous aurait parlé.
M. Gendron: Très précisément, parce que
là, quand même, à l'article 431, vous avez bien lu...
M. Ryan: Me permettez-vous de compléter, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Hovington): Oui, je vous en prie, M. le
ministre, allez-y.
M. Ryan: II faut lire également l'article 432 qui
confère au Conseil le pouvoir d'exercer, "dans les matières et
dans la mesure indiquée dans une résolution adoptée aux
deux tiers de ses membres, les fonctions et pouvoirs des commissions scolaires
de IHe de Montréal, aux lieu et place de ces dernières."
Ça comprend toutes les choses dont il a été question
tantôt, si c'est la volonté des deux tiers, avec pouvoir de
retrait.
M. Gendron: Si vous me le permettez, très succinctement.
Quand on dit: "Le Conseil peut fournir, après entente avec une
commission scolaire, des services techniques, administratifs ou financiers
à cette commission scolaire", ça ne m'indique pas qu'il peut
conclure des ententes avec un organisme autre qu'une commission scolaire, mais
pour des fins partagées par la commission scolaire. Comme exemple
concret, si je reviens à ce qu'ils me faisaient valoir, et je trouve
qu'ils avaient raison, ils disaient: Nous, on est convaincus qu'on peut acheter
du pétrole pour les commissions scolaires et payer moins cher si on a
l'autorisation de le faire avec quelques universités. Mais ça
serait le Conseil de l'île qui serait - permettez-mot l'expres- sion -
pas le "broker", mais la personne qui conviendrait avec quelques
universités d'acheter x volume de pétrole pour le redistribuer,
avec entente sur le prix avec les commissions scolaires. C'est que la mention
"organisme" avec d'autres organismes... Comme pour les besoins de papier, le
fournisseur de papier, ce ne sera pas une commission scolaire. Et là,
vous me répondez par l'article 431 qu'il peut faire ce qu'il veut
après entente avec une commission scolaire.
M. Ryan: Essentiellement, ça veut dire ceci: Le Conseil ne
peut pas décider de sa seule autorité que c'est lui qui va
être l'acheteur de papier ou de pétrole de la commission
scolaire.
M. Gendron: C'est exact.
M. Ryan: Mais s'il a une entente avec elle...
M. Gendron: Pour en acheter, il peut le faire.
M. Ryan: ...il peut lui fournir ce service-là, en vertu de
l'article 431. Ça, c'est bien clair dans notre esprit.
M. Gendron: M. Dupont.
M. Ryan: L'article 400, pour transiger avec des tiers, il n'y a
pas de problème.
M. Gendron: Oui, oui.
M. Ryan: Mais il pourrait acheter du papier s'il le veut... Je
pense qu'on est d'accord, on est mieux de ne pas aller plus loin.
M. Gendron: Non, non, mais vous nous dites que...
M. Ryan: C'est toujours une règle d'or du parlementarisme,
ça.
M. Gendron: Non, mais là, Mme la Présidente, on va
quand même, parce que... Indépendamment des confessions
particulières que les collègues du ministre ont l'occasion de lui
faire-Mais sérieusement, Mme la Présidente, moi, il faut que je
sache clairement, M. le ministre - et là, je m'adresse à vous -
vous nous affirmez que ce que j'ai exposé comme problème, vous me
dites que, même s'il n'y a pas de disposition spécifique dans la
loi, autre que celles, bien sûr, que vous avez lues, le Conseil de
l'île qui voudrait faire ce qu'il nous a signalé, vous
prétendez que les articles 400 et les quelques-uns que vous avez
signalés lui permettent de le faire.
M. Ryan: Je l'affirme.
M. Gendron: Merci, c'est ce qu'on veut, que le ministre
l'affirme. Merci. Si nous revenions où
nous en étions...
La Présidente (Mme Hovington): L'article 34.
M. Gendron: L'article 34, adopté.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, l'article 34 est
adopte. J'appelle l'article 35.2. C'est ça, M. le ministre? Vous savez,
avec tous les amendements et les articles apportés, j'ai deux pHes
d'amendements devant inoi. Alors, vous comprendrez que quelquefois je sois dans
la confusion.
M. Ryan: Non, l'article 35.2, c'est nouveau, ça, Mme la
Présidente. Vous avez parfaitement raison de vous interroger.
Formation professionnelle
La Présidente (Mme Hovington): Bon. L'article 35.2. Alors,
si c'est nouveau, je vais le lire quand même, si vous me le
permettez.
M. Ryan: Oui, je pense que...
La Présidente (Mme Hovington): Insérer après
l'article 351 le suivant: "35.2. L'article 466 de cette loi est modifié
par l'addition, après le troisième aKnéa, du suivant: Elle
peut, en outre, dans une entente conclue avec une commission scolaire qui n'est
pas mentionnée sur la liste pour la prestation de services
éducatifs pour les adultes, lui transmettre, avec l'autorisation du
ministre et selon les conditions qu'il détermine, tout montant
reçu de celui-ci à titre de subventions pour l'organisation de
ces services."
M. Ryan: Mme la Présidente, dans ce cas-ci, il faudrait
peut-être qu'on fasse d'abord un bref renvoi à un autre article de
la loi 107 qui traite de formation professionnelle, l'article 467. Dans
l'article 467, on traite de formation professionnelle et on prévoit
qu'une commission scolaire qui n'est pas autorisée à organiser
à des fins de subventions les services éducatifs pour les adultes
pourrait être habilitée à conclure une entente avec une
autre commission scolaire autorisée pour la prestation de
spécialités professionnelles mentionnées sur la liste aux
personnes admises aux services éducatifs pour les adultes par cette
commission scolaire. Là, on dit qu'elle pourrait avoir droit, par
conséquent, aux subventions pour l'apport de services qu'elle fournit.
Mais, pour ce qui regarde la formation générale, on n'a pas de
disposition de cette nature. On a été saisis d'un cas qui
concerne deux commissions scolaires du Bas-Saint-Laurent, la commission
scolaire la Neigette et la commission scolaire la Mitis, qui ont, en vertu du
protocole qu'elles ont signé lors de l'intégration... Il y a une
entente en vertu de laquelle la
Mitis dispense des services d'éducation aux adultes même si
le mandat du ministère est donné à la commission scolaire
la Neigette. Ça crée des complications pour les arrangements
administratifs. S'y y avait une chose comme celle-là, ça
habiliterait les deux commissions scolaires à passer une entente qui
faciliterait les choses pour tout le monde, y compris pour nous. C'est une
disposition habilitante, ça ne les oblige pas à en passer. Si la
Neigette avait des objections, elle pourrait dire: Nous autres, on n'en veut
pas, d'entente, on reste comme ça; puis, ça finirait là.
Mais là, on m'a signifié que les deux commissions scolaires en
voudraient une et que c'est à défaut de la disposition
habilitante qu'elles ne peuvent pas le faire. Et là, je me dis: On est
là pour faciliter les choses aux commissions scolaires et non pas pour
créer des courses à obstacles. Alors, c'est une disposition qui
viendrait compléter ce qui existe déjà dans le cas de la
formation professionnelle.
M. Gendron: Si on l'adopte, est-ce que le député de
Rimouski va pouvoir dire que c'est à la suite de pressions qu'il a
faites sur vous que vous avez adopté ça?
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Là, c'est... J'aurais pensé que vous
m'auriez demandé...
Une voix: C'est prêter une intention.
M. Ryan: ...si ce ne serait pas venu du président de la
Fédération des commissions scolaires catholiques du
Québec; c'est l'ancien président de la commission scolaire la
Mitis, mais il ne l'est plus. Mais je dois dire à son honneur...
La Présidente (Mme Hovington): Ça pourrait venir de
la députée de Matane, M. le ministre.
M. Ryan: ...qu'il s'était abstenu de toute démarche
auprès de moi.
La Présidente (Mme Hovington): Ça pourrait venir de
la députée de Matane aussi, M. le ministre, parce que la
commission scolaire la Mitis touche quatre de mes paroisses dans mon
comté.
Une voix: Ah!
M. Ryan: Alors, je pense qu'on a trouvé l'origine...
Une voix: C'est ça.
M. Ryan: ...de cette brillante modification. On vous en donne
volontiers le mérite, Mme la Présidente, si ça peut
faciliter les choses auprès
de l'Opposition.
La Présidente (Mme Hovington): Ha, ha, ha!
Merci, M. le ministre. Alors, M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Un instant. Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, l'article 35.2 est
adopté. J'appelle l'article 36 qui est: "Remplacer, dans la
deuxième ligne, le mot "deuxième" par le mot
"première"."
M. Gendron: Contresens adopté.
La Présidente (Mme Hovington): Adopté. Nous avons
l'article 46.1.
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): M. Dupont me dit que...
c'est ça.
M. Ryan: Vu la nouvelle formulation qui a été
donnée à l'article dans sa version française, nous n'avons
plus besoin de cet amendement-ci. Pour une fois, le texte français a
été dicté par l'original de la traduction anglaise.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, l'article 46.1 est
retiré. Nous allons à l'article 49.1.
M. Ryan: Je ne sais pas si nous l'avions même
adopté, celui-ci; c'est une modification qui découle des
négociations en vue du renouvellement des conventions collectives, qui a
pour objet de permettre l'engagement, soit à taux horaire, soit à
temps partiel, pour les fins de l'éducation des adultes, d'enseignants
qui n'ont pas les qualifications pour obtenir l'autorisation, mais cela
jusqu'en 1993, pas plus loin.
M. Gendron: C'est exact. Nous ne l'avions pas adopté, Mme
la Présidente, parce que j'avais fait valoir, à ce
moment-là, qu'il était important pour le critique de l'Opposition
officielle de faire les vérifications d'usage, parce que quand on touche
l'aspect des négociations, c'est toujours important. Les
vérifications ont été faites et les informations qu'on m'a
transmises sont de même nature que celles que le ministre nous avait
transmises.
La Présidente (Mme Hovington): L'article 49.1 est-il
adopté?
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): J'appelle l'article 50.
M. Ryan: II faudrait qu'on s'entende bien clairement sur la liste
des articles qui tomberaient sous cette disposition modifiée.
La Présidente (Mme Hovington): Oui. C'est l'article 50 du
13 mars et non pas l'article 50 du 20 février. D'accord? Alors, pour les
fins du débat, je vais relire l'article 50 du 13 mars: Remplacer
l'article 50 par le suivant: "50. Les articles 12, 14, 16, 16.1, 18, 19, 20.1,
21, 22, 28, 30.01, 30.1, 31, 32, 33, 34, 37 à 41, 43 à 46 et 49
ont effet depuis le 1er juillet 1989."
M. Ryan: On peut tous les prendre un après l'autre, si
vous voulez. Je pense que ce sont tous des articles qui peuvent avoir
donné lieu, depuis le 1er juillet, à des dispositions qui
pourraient être contestables si cet effet rétroactif
n'était pas prévu par le législateur. Je donne un exemple
bien simple, l'article 12, par exemple, porte sur l'engagement de directeurs
généraux adjoints. Vous savez, il y avait la dispute au sujet du
"un"; est-ce que "un" voulait dire plusieurs ou un seul. Il a pu arriver qu'une
commission scolaire interprète cet article d'une manière, une
autre d'une autre manière. Avec cette disposition-ci, il n'y a pas de
problème, tout devient conforme. L'article 14, c'est le même
sujet; l'article 21 traite de ça aussi. Ça fait l'objet d'un
émondage extrêmement sérieux. Vous remarquerez qu'on a
laissé tomber certains articles dont on avait prévu qu'ils
seraient rétroactifs. À l'examen, on s'est aperçus que ce
n'était pas nécessaire d'avoir la rétroactivité.
Par exemple, on avait dans une première liste le paragraphe 2° de
l'article 35. Ça, c'est un article qui autorise le ministre à
donner des dérogations par rapport à l'application du
régime pédagogique. Mais comme il n'y en a pas eu de
données, on n'est pas obligés d'avoir de
rétroactivité ici.
M. Gendron: Comme les articles 17 et 24...
Donnez-moi une couple d'exemples. Les articles 17 et 24 qu'on retrouvait
dans l'ancienne version, pourquoi ne sont-ils plus là?
M. Ryan: L'article 17, ce sont des ententes
intergouvernementales. Il n'y en a pas eu. Donc, il n'y a pas de
problème ici.
M. Gendron: Donc, pour chacun, il y a une bonne explication.
M. Ryan: Pour chacun, ce sont toutes des raisons fonctionnelles
qui...
M. Gendron: On vous fait confiance.
M. Ryan: ...justifient... On a réduit ça au strict
minimum. Il y avait une liste beaucoup plus longue au début. Il y en a
qui ont trait, par exemple, au décloisonnement confessionnel. Je pense
que c'est bien important. Les articles 37 à 41, le
décloisonnement confessionnel qu'on a
institué pour la formation professionnelle et l'éducation
des adultes. Les commissions scolaires ont admis des élèves en
formation professionnelle à l'éducation des adultes. Elles n'ont
pas fait la vérification: As-tu un ticket catholique ou un ticket
protestant? Il faut ratifier ces décisions-là après pour
ne pas qu'il arrive une contestation quelque part, à savoir qu'ils
auraient engagé quelqu'un qui n'aurait pas la bonne couleur de peau.
Avec ceci, tout est assuré.
M. Gendron: Ça va.
La Présidente (Mme Hovington): Alors l'article 50 est
adopté. J'appelle l'article 51. Est-ce qu'il y a encore un amendement?
Alors, remplacer l'article 51 par le suivant: "51. La présente loi entre
en vigueur le (indiquer ici la date de la sanction de la présente loi)
à l'exception du paragraphe 1° de l'article 8, du paragraphe 1°
de l'article 27 et du paragraphe 1° de l'article 29 qui entreront en
vigueur le 18 novembre 1990. " M. le ministre.
M. Ryan: Mme la Présidente, je n'ai qu'à... La
Présidente (Mme Hovington): Adopté.
M. Ryan: C'est terminé? Il vous reste à faire les
opérations d'usage, je suppose?
La Présidente (Mme Hovington): Oui, c'est ça. Un
petit instant. Alors, j'appelle l'étude du titre du projet de loi qui
est le projet de loi 9. Loi modifiant la Loi sur l'instruction publique et la
Loi sur te Conseil supérieur de l'éducation.
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, est-ce que
l'ensemble du projet de loi 9...
M. Gendron: Tel que modifié.
La Présidente (Mme Hovington):... tel qu'amendé est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Hovington): II va peut-être y
avoir la présentation d'une motion de renumérotation et de
réimpression du projet de loi. Ce sera...
M. Gendron: Vous le ferez.
M. Ryan: Proposée par le député de
Vimont.
M. Fradet: Oui.
La Présidente (Mme Hovington): Alors, il est
proposé par le député de Vimont la présentation
d'une motion de renumérotation et de réimpression du projet de
loi.
M. Gendron: On n'a pas besoin de ça. C'est une "joke".
La Présidente (Mme Hovington): II n'y a pas besoin de
réimpression de loi. Bon.
Alors, cela met fin aux travaux de la commission de l'éducation
et nous ajournons les travaux sine die. La commission a accompli le mandat qui
lui avait été confié par l'Assemblée nationale.
(Fin de la séance à 17 h 54)