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(Quatorze heures seize minutes)
Le Président (M. Gautrin): On a le quorum facilement, je
pense. On peut déclarer ouverte la commission qui est réunie ici
pour procéder à la vérification des engagements financiers
du ministère de l'Éducation pour les mois de décembre 1988
à décembre 1989 et, ce soir, de ceux du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science pour les mois de janvier
à décembre 1989.
M. le secrétaire, est-ce que vous avez des remplacements à
annoncer à cette commission?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Il y a M.
Chenail (Beauharnois-Huntingdon) qui est remplacé par M. Hamel,
député de Sherbrooke.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'ordre du jour est
relativement trivial: l'ouverture, l'organisation des travaux, l'adoption de
l'ordre du jour et la vérification des engagements financiers du
ministère de l'Éducation de décembre 1988 à
décembre 1989.
Je pense qu'il a été entendu de fonctionner mois par mois
et engagement par engagement, suivant l'ordre numérique et
chronologique.
Y a-t-il des motions préliminaires? Il n'y a pas de motion
préliminaire. Merci.
Réponses déposées
Dépôt de documents, c'est-à-dire les listes des
réponses obtenues à des questions demeurées en suspens
à la séance du 7 février 1989.
Une voix: Vous les déposez.
Le Président (M. Gautrin): C'est moi qui les
dépose. Bravo! Je les dépose. Merci.
Est-ce qu'il y a des demandes de renseignements supplémentaires
sur les engagements financiers? On va les appeler dans l'ordre, si vous voulez.
On commencerait donc par janvier 1989, si c'est ça que j'ai bien
compris. Engagement 1. Décembre 1988, excusez-moi. Ça s'appelle
janvier 1989 sur votre dossier de documents. O.K. C'est dans la liste de
janvier, mais il s'agit de décembre 1988. Ça va? On se comprend.
Dans l'ordre, on les appelle numériquement. C'est ce que je dois
faire?
Une voix: Oui.
Éducation Décembre 1988
Le Président (M. Gautrin): Engagement 1?
M. Gendron: Ça va, je n'ai pas de question à
l'engagement 1.
Le Président (M. Gautrin): Pas de question. Engagement 2?
Pas de question?
M. Gendron: Oui, à l'engagement 2.
Le Président (M. Gautrin): Bon. Question. M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, mais d'abord une remarque préliminaire.
Au nombre de fois que le ministre procède à des modifications
à la loi 107, parce que c'est de ça qu'il s'agit... Un
instant!
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: Non, un instant. C'est que c'est un contrat, M. le
ministre, par soumission sur invitation, puis règle
générale, dans l'information qu'on nous transmet, on a le nom des
autres firmes qui ont été invitées à soumissionner.
Et là, si on ne l'a pas, est-ce parce que celle qui a été
retenue vient de Charlesbourg?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Comme vous le savez, dans ces invitations qui sont
faites à des firmes, l'action se fait par l'intermédiaire du
ministère des Approvisionnements et Services.
Une voix: Oui.
M. Ryan: Et non pas directement par le ministère
client.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Dans ce cas-ci, deux firmes furent invitées
à faire des soumissions: L'imprimerie Le Renouveau inc., qui
présenta une soumission d'une valeur de 26 116 $, et l'imprimerie
L'Éclaireur, du groupe Québécor inc., qui déposa
une soumission d'une valeur de 28 737 $.
M. Gendron: Je vous remercie, M. le ministre, sauf que vous vous
rendrez compte vous-même, si vous avez l'occasion de regarder ça,
et ça me surprendrait que vous n'ayez pas
regardé ça, vous verrez dans les engagements
subséquents que, règle générale, on nous donne
cette information, ce qui nous évite... Bien, pas sur nos papiers.
M. Ryan: Pas sur vos papiers, c'est une faute.
M. Gendron: Grave. M. Ryan: Mineure. Des voix: Ha,
ha, ha!
M. Gendron: Je croyais que vous aviez des choses à cacher.
Il semble que ce n'est pas le cas, on est prêts à passer au
subséquent.
Janvier 1989
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Alors, janvier 1989,
maintenant. Ça va? L'engagement 1, janvier 1989, des questions?
M. Gendron: Pas de question.
Le Président (M. Gautrin): Pas de question?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 2, janvier
1989.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Bon. M. le député
d'Abltlbl-Ouest
M. Gendron: Oui, à l'engagement 2, je voudrais savoir si
le centre Mariebourg reçoit d'autres types de subventions,
première question. Et s'il en reçoit d'autres, dans quels
programmes et, puisque vous avez indiqué que la source, c'étaient
des subventions discrétionnaires, alors, est-ce un complément
parce que vous les trouvez corrects, gentils, je ne sais pas quoi, ou s'il y a
du statutaire là-dedans, comme aide financière?
M. Ryan: M. le Président, comme vous le savez, le centre
Mariebourg, qui est un foyer d'accueil pour des jeunes qui ont des
problèmes d'adaptation, relève au premier chef du
ministère des Affaires sociales dont il a touché, en 1987, une
subvention de 181 000 $ et, en 1988, une subvention de 165 000 $. En plus, il a
touché l'an dernier, en 1988, du Conseil de la santé et des
services sociaux de la région de Montréal une somme de 75 000 $.
Depuis plusieurs années, l'organisme touchait une subvention - je pense
que c'était de 20 000 $ - du ministère de l'Éducation,
quand je suis arrivé au ministère. Nous avons porté cette
subvention à 25 000 $, étant donné l'excellent travail
éducatif qui s'accomplit dans cet établissement.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça
répond à votre question, M. le député?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous avez d'autres
questions sur l'engagement 2?
M. Gendron: Les autres années, M. le ministre,
était-ce également à même votre enveloppe
discrétionnaire?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Cette année, ce n'est pas pour, ce que
j'appellerais, moi, une mention spécifique. C'est que vous trouvez que
c'est un centre qui fait un excellent travail et vous complétez l'aide
financière qu'il reçoit d'ailleurs.
M. Ryan: Oui et ça leur permet d'organiser des initiatives
spéciales à caractère plus directement éducatif
à l'intention de leur clientèle.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 3?
M. Gobé: M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Lafontaine.
M. Gobé: M. le ministre, peut-être que c'est votre
sous-ministre qui pourra répondre. Je vois qu'ici on parte d'un contrat
négocié pour douze micro-ordinateurs AES-286. Ma question serait
à l'effet de savoir pourquoi ce n'est pas un contrat qui est allé
en soumissions publiques car je vois un montant de 44 541,65 $. Ça
dépasse les normes normalement admises dans l'administration pour ne pas
aller en soumissions publiques. Est-ce qu'on pourrait m'éclairer
à cet effet-là? J'aurais quelques autres sous-questions à
poser peut-être, selon la réponse qu'on va me faire.
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Ryan: Si vous me permettez, M. le Président, je vous
présenterai tout d'abord les collaborateurs qui m'entourent, parce
qu'à mesure que nous avancerons dans cette jungle je serai de plus en
plus tenu de recourir à leur expertise. Ceux qui m'accompagnent, tout
d'abord à ma droite, Mme Catherine Couture; à ma gauche, M. Jean
Bouchard; à la gauche de M. Bouchard, M. Thomas Boudreau, que tout le
monde connaît ici. Maintenant, je voudrais inviter également
à la table M. Gravel, qui est plus particulièrement
responsable des services Informatiques au ministère de
l'Éducation et qui sera plus en mesure, par conséquent,
d'apporter une réponse claire et complète aux questions
légitimes du député de Lafontaine.
Le Président (M. Gautrin): M. Gravel, vous êtes le
bienvenu à la table. Est-ce que vous souhaitez, M. le ministre, que M.
Gravel réponde à la question du député de
Lafontaine?
M. Ryan: S'il vous plaît.
Le Président (M. Gautrin): M. Gravel.
M. Gravel (Constant): C'est une commande ouverte au niveau du
service des approvisionnements. Si ma mémoire est fidèle, dans le
cas des micro-ordinateurs, on a identifié un certain nombre de
fournisseurs qui sont partenaires économiques, dont AES. Plus
spécifiquement de notre côté, au ministère, ces
équipements-là sont surtout requis pour raison
d'homogénéité avec le reste de nos autres appareils
à la direction régionale et qui sont, dans une limite,
justifiables, aux Approvisionnements et Services, pour requérir certains
types d'appareils sans faire d'appel d'offres.
M. Gobé: Si je comprends bien, est-ce que vous me dites
que ces équipements remplacent d'autres équipements
déjà existants ou si c'est du nouvel équipement?
M. Gravel: Non, c'est du nouvel équipement.
M. Gobé: Donc, vous me dites qu'étant donné
qu'il y avait déjà ces genres d'appareils au ministère
vous avez décidé de continuer avec le même genre de
matériel.
M. Gravel: Oui.
M. Gobé: Et c'est une raison pour laquelle vous n'allez
pas en soumissions publiques.
M. Gravel: Non, c'est la raison pour laquelle on
privilégiait cet appareil-là qui était officiellement
reconnu par le ministère des Approvisionnements et Services, comme
fournisseur potentiel.
M. Gobé: Vous avez parlé d'autres appareils que
vous recevez... Vous n'êtes pas sans savoir que ce sont certainement des
appareils équivalents. On sait que l'informatique maintenant...
M. Gravel: Oui.
M. Gobé: ...est assez variée et que beaucoup de ces
appareils-là ont des équivalences de fonctionnement les uns par
rapport aux autres. Pourriez-vous me nommer les autres appareils, de
mémoire, qui ont été considérés avec
ceux-là? En tout cas, vous avez dû regarder autre chose, vous avez
dit que vous avez vu, je crois...
M. Gravel: Je crois qu'il y a IBM et Olivetti, de mémoire,
mais ces listes-là, je crois, sont révisées de
façon systématique ou de façon périodique par le
ministère des Approvisionnements et Services.
M. Gobé: IBM et Olivetti étaient compatibles et
pouvaient faire le même genre de travail ou auraient pu faire le
même genre de travail. C'est ce que vous venez de me dire.
M. Gravel: Dans le cas précis, j'imagine que oui.
M. Gobé: Alors, pourquoi n'est-on pas allés en
soumissions avec IBM puis Olivetti?
M. Gravel: C'est peut-être parce que AES a les
équipements les meilleurs marchés tels que négociés
par...
M. Gobé: Comment pouvez-vous le savoir si vous
n'êtes pas allés en soumissions publiques?
M. Gravel: II y a déjà eu des "cotations" pour des
quantités, ce qu'on appelle des appels d'offres ouverts?
M. Gobé: En quelle année?
M. Gravel: En 1989.
M. Gobé: Pourriez-vous nous sortir ça?
M. Ryan: M. le Président, juste une question là. Un
problème s'est déjà posé à quelques reprises
à cette commission, ces dernières années. Lorsqu'il s'agit
de décisions prises par le ministère des Approvisionnements et
Services, nous ne pouvons pas rendre compte de ces décisions-là
ici. Nous passons notre commande à ce ministère qui, lui, prend
ses décisions en conformité avec ses politiques et ses
intérêts généraux. Seulement pour prendre une
hypothèse: il peut très bien arriver qu'il ait
décidé, après la soumission, d'approvisionner des services
du gouvernement de tant d'appareils de ce modèle-ci. Qu'il en ait
acheté tant pour le ministère de l'Éducation, je ne le
sais pas, et je n'ai pas l'intention de commencer à faire un examen de
tout ce qu'ils font, au ministère des Approvisionnements et Services,
mais je pense que lorsque ce ministère vient rendre compte de ses
engagements en commission parlementaire, c'est le moment de l'interroger sur ce
qu'il a fait, mais, nous autres, nous ne sommes pas capables de répondre
pour lui.
M. Gobé: Je m'excuse, M. le ministre, c'est parce que
c'est dans vos engagements finan-
ciers...
M. Ryan: Oui, mais nous disons, là...
M. Gobé: ...ce n'est pas dans ceux des Approvisionnements
et Services.
M. Ryan: ...en ce qui nous touche, nous vous disons à quel
besoin ça répond, comment nous avons procédé en
conformité avec les politiques du gouvernement. Une fols que la commande
est rendue au ministère des Approvisionnements et Services, ce n'est pas
nous qui l'acheminons jusque chez le fournisseur.
M. Gobé: Est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un de votre
ministère au comité de sélection? Il y a un comité,
là, qui existe pour la sélection de ces produits? Comme il y a un
Jury, quelque chose, là? Est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un de votre
ministère?
M. Ryan: On m'informe qu'il n'y en a pas sur ce point-ci.
Le Président (M. Gautrin): M. le député...
M. Gobé: Je n'ai pas fini.
Le Président (M. Gautrin): Vous n'avez pas
terminé?
M. Gobé: C'est parce que ma question est non pas dans le
sens...
M. Ryan: Attendez une seconde.
M. Gobé: Est-ce que, c'est ça, on ne doit pas
prendre avis et y répondre après?
M. Ryan: M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Oui.
M. Ryan: Ce serait peut-être bon que M. Boudreau, le
sous-ministre, soit invité à dire le genre de rapports qu'il a en
sa qualité d'administrateur du ministère avec le ministère
des Approvisionnements et Services, pour ce genre de transactions. Ensuite, il
y aura peut-être des collaborateurs qui pourront compléter sa
présentation. (14 h 30)
Gobé: Vous m'excuserez, vous étiez dans votre
règlement. Ma question est dans le sens suivant: C'est que depuis quatre
ans que je siège au Parlement et que j'ai eu l'occasion de
vérifier des engagements financiers, chaque fois qu'on en prenait un, on
s'est rendu compte qu'il y avait des ministères qui faisaient
l'acquisition de matériel informatique sans aucune soumission, toujours
sur invitation, en arguant chaque fois que, vu qu'on avait un matériel
équivalent, on pouvait se dispenser d'aller en soumissions publiques et
moi, je crois - et monsieur vient de me le confirmer, il y a quelques minutes,
en disant qu'il y avait des équivalents Olivetti ou IBM - que, si nous
allions en soumissions publiques on pourrait sauver des sommes d'argent
substantielles dans le meilleur intérêt des contribuables. Je
crois que l'informatique, dans tous les ministères et à
l'Éducation en particulier, est un poste de dépenses très
important et que, si on pouvait rationaliser ça d'une manière
plus compétitive, on pourrait sauver des sommes qui pourraient aller
ailleurs et peut-être à l'achat de manuels ou d'autres choses qui
font grandement défaut dans nos écoles.
Alors, je crois que la question est très importante et je trouve
que ce genre de réponse ne satisfait pas ma curiosité, et je me
demande si on ne devrait peut-être pas demander à monsieur votre
sous-ministre de nous faire un rapport et de nous expliquer pourquoi on
retrouve, et on le retrouve dans d'autres... On va feuilleter tout à
l'heure, on va en voir d'autres. On va en trouver pour plusieurs centaines de
milliers de dollars, peut-être un million. Alors, voir s'il n'y aurait
pas moyen de remédier à ça. Et lorsqu'un fonctionnaire de
votre ministère me dit qu'il y a l'équivalent IBM et Olivetti, la
question qui me vient automatiquement - et je pense que les membres de la
commission vont la partager avec moi - c'est: Pourquoi n'a-t-on pas
demandé à IBM et à Olivetti des soumissions publiques?
M. Ryan: M. le Président, ici, je voudrais faire une
suggestion que j'avais déjà faite à la commission et qui
avait été acceptée, dans le temps, mais les membres
étaient, pour la plupart, différents. Je crois que ce serait une
très bonne chose, si les membres de la commission étaient
intéressés à le faire, qu'une séance
spéciale d'information soit tenue sur ce sujet-là. On avait
organisé, il y a une couple d'années, une visite au centre
d'informatique du ministère, qui dessert également le
ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science. Les
membres avaient pu constater comment les aménagements sont faits.
À ce moment-là, je pense qu'on est plus en mesure... Et je
pourrais demander à nos fonctionnaires de préparer, en même
temps, un état général de toutes les dépenses
faites dans l'année au titre de l'informatique, toutes les sortes
d'achats, de services ou de marchandises qui ont été
commandés. À ce moment-là, il me semble que les
réponses à chaque question prendraient une signification beaucoup
plus précise.
Pour le moment, même si on demande à M. Boudreau de
compléter, on va être obligés de prendre avis de ce que
vous avez demandé, de communiquer avec le ministère des services
et achats pour lui demander les éléments d'information que nous
n'avons pas Ici, et on vous les
enverra. On ne peut pas aller plus loin, cet après-midi. Si les
députés sont intéressés, je maintiens ma
proposition de tantôt quant à un complément d'Information
de la part du sous-ministre.
M. Gobé: M. le ministre, j'apprécie beaucoup et
c'est là tout à votre honneur. Je suis assuré, et la
population aussi, que, venant de vous, il y a une grande rigueur de
l'administration des deniers publics. Il n'y a personne qui a des doutes
là-dessus. Je ne voudrais absolument pas mettre en cause votre
administration. Mais nous savons trop bien, malheureusement, que dans beaucoup
de ministères il y a du laxisme de la part de la fonction publique pour
toutes sortes de raisons, je ne veux pointer personne, mais je crois qu'il
appartient aux députés, aux élus de voir - on est un peu
les chiens de garde dans ces commissions - à mettre le point sur ces
choses-là.
Dans votre rapport, je suis bien prêt à accepter cette
proposition, mais j'aimerais savoir la part des contrats, dans les
acquisitions, qui a été négociée et celle qui a
été en soumissions publiques. Si vous pouviez, faire une petite
réunion, peut-être, en particulier.
M. Ryan: Ça pourrait être inclus dans le rapport
général que j'ai demandé moi-même à mes
fonctionnaires. Je leur ai demandé hier. J'ai dit: Moi-même, je
voudrais avoir une vue d'ensemble de tout ça. Parce que, souvent, je
suis appelé à signer des choses. Quand on me dit: Douze
unités de ceci ou de cela, n'étant pas expert en ces choses, moi,
je n'ai pas l'assurance absolue que je pose la meilleure action de ma vie. Je
fais des actes de foi. C'est pour ça que ça demande à
être vérifié.
M. Gobé: Merci beaucoup, M. le ministre.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que la suggestion du
ministre est retenue par les membres ici? Pas tout de suite. M. le
député d'Abitibi-Ouest, avez-vous d'autres questions sur
ça?
M. Gendron: Oui. Avant de passer aux questions, trois, remarques.
Une première, c'est sûr, M. le Président, qu'en ce qui
concerne les membres de l'Opposition on ne s'opposera pas au fait que des
ministériels participent activement aux engagements financiers;
ça va nous surprendre, on va trouver ça une heureuse surprise.
Est-ce que ce sont des bonnes résolutions de l'an 1990? Parce qu'on est
en train de gonfler une baloune, de l'autre côté, à savoir
que les finances publiques de l'État du Québec seraient dans un
état tellement terrible qu'ils veulent s'associer à cette dure
vérification pour voir si c'est exact que la situation financière
du Québec serait si mal en point, ce dont je doute, en ce qui me
concerne. Donc, vous êtes les bienvenus, messieurs de l'autre
côté de la table. Cependant, ça va nous permettre aussi de
voir, de temps en temps, si des propos, quand ils sont repris de l'autre bord
puis qu'on les a maintes et maintes fois répétés de ce
côté-ci, de voir quelle aorte de sonorité ça a chez
les répondants, puisque ce qui vient d'être dit par le
collègue de Lafontaine a été maintes et maintes fois
répété, de ce côté-ci, concernant
l'espèce de mécanique dans laquelle on veut nous faire tomber,
qu'à partir du moment où il y a des systèmes informatiques
d'installés, bien, là, il faut viser la compatibilité.
Puis parce qu'il faut que ça soit compatible, on n'a plus à aller
en appel d'offres parce que le système est déjà
intégré à l'intérieur du ministère.
Mais il restera toujours, M. le Président, deux choses
très claires. D'abord, un correctif à ce que le ministre de
l'Éducation vient de mentionner. Bien amicalement, bien disposé
en 1990, M. le ministre, je suis obligé quand même de vous dire
que ce que vous avez affirmé tantôt est inexact. Moi, je n'assiste
pas aux engagements financiers du ministère des Approvisionnements et
Services, et même si c'est le ministère pourvoyeur de vos
demandes, quand, M. le ministre, pensez-vous que nous aurions l'occasion
d'étudier les crédits qui touchent les questions qu'on veut
poser? D'abord, on ne l'a pas. Quand on va passer les crédits du
ministère des Approvisionnements et Services, on n'a pas les
crédits sur lesquels on veut questionner des anomalies.
Donc, je reviens, M. le Président - mes remarques étant
faites - aux deux questions qui m'apparaissent fondamentales sur l'engagement
qu'on veut questionner. J'ai écouté attentivement le responsable
du ministère, tantôt, qui nous a indiqué pourquoi on avait
procédé comme c'est indiqué a l'engagement que nous
étudions, mais les deux questions importantes sont les suivantes. La
première... Là, je voudrais que ce soit le ministre qui nous
donne la réponse. Si le ministre dit: Je n'en ai pas, c'est ça la
réponse que je veux savoir, si c'est ça... Question très
simple: Pourquoi avons-nous procédé, dans ce cas précis,
par contrat négocié plutôt que par appel d'offres normal,
traditionnel, soumissions publiques? Alors, pourquoi? Parce qu'on aurait pu y
aller sur invitation, comme c'est le cas à peu près pour tous les
autres contrats. Là, on a procédé par contrat
négocié. La question n'est pas compliquée: Pourquoi?
Deuxième question. Moi, c'est drôle, ça fait un
petit bout de temps qu'on suit ça, M. le ministre, ce qui se passe
à l'Éducation, c'est la première fois que je vois les
systèmes XIOS. Je ne me souviens pas d'avoir vu ça. Donc, je veux
savoir c'est qui, cette bebite. Je veux avoir des informations sur le conseil
d'administration. Est-ce que c'est une nouvelle firme? C'est quoi, son
expertise? Mais la firme XIOS... Et je fais juste conclure que je suis
très sympathique à votre
offre d'avoir une séance d'information au niveau du domaine de
l'informatique, mais ça ne réglera pas les questions et le
travail qu'on a à faire ici. On aura beau faire la séance la plus
significative que vous voulez, ça ne répond pas si c'était
un contrat négocié ou pas, puis les raisons sur lesquelles vous
vous êtes appuyé pour procéder comme ça et ça
ne nous donnera pas plus d'information sur certaines firmes qui apparaissent
comme ça, sans qu'on sache d'où ça vient exactement.
Alors, deux questions précises, M. le Président.
Premièrement, pourquoi, dans le présent cas, contrat
négocié plutôt qu'appel d'offres traditionnel? Et,
deuxièmement, est-ce qu'on pourrait avoir quelques mots sur l'expertise
de cette firme que, moi, en ce qui me concerne, je ne connais guère?
M. Ryan: Tout d'abord, je voudrais corriger une chose dans ce
qu'a dit le député d'Abitibi-Ouest. Le député est
toujours libre d'adresser une question au ministère des
Approvisionnements et Services sur une chose que celui-ci a faite. Il peut le
faire en commission quand il vient rendre compte de ses engagements. Il peut le
faire à l'Assemblée nationale en tout temps. Je ne voudrais pas
qu'on oublie ça.
Deuxièmement, c'est une chose qui a fait l'objet de nombreux
échanges dans le passé, puis on est arrivés à une
entente, les deux partis. Le leader adjoint du gouvernement s'en souvient
très bien. Il a été convenu qu'il peut très bien
arriver que le ministre ne soit pas au courant des motifs
détaillés pour lesquels l'autre ministère a fait
ça. Il a été convenu que le ministre, dans ce
temps-là, prend avis de la question, la transmettra au ministère
concerné et fera part de la réponse dans les meilleurs
délais. C'est ce que je fais, dans le cas présent.
Maintenant, il y a peut-être un complément d'information
qui pourrait être apporté par M. Bouchard qui m'accompagne, qui
rendra plus brève la demande d'explications que j'adresserai au
ministère des Approvisionnements et Services.
M. Bouchard (Jean): Le ministère des Approvisionnements et
Services va en soumissions pour différents fournisseurs, pour
différents appareils dont il est coordinateur. Ce que notre direction
générale d'informatique fait, c'est qu'elle dit: J'ai besoin de
telle caractéristique pour mes micro-ordinateurs qui devraient
être compatibles avec l'ordinateur central. Quels sont les produits qui
sont compatibles avec ces caractéristiques et lequel est le moins
cher?
Il se trouve que c'est du AES-286, à ce moment-ci. On n'avait pas
de AES au ministère mais, depuis qu'ils sont complètement
compatibles avec les produits du ministère, on a acheté du AES
parce que tel produit est moins cher et il avait les caractéristiques
nécessaires pour les directions régionales. C'est la seule
raison.
Donc, c'est le ministère des Approvisionnements et Services qui
va en soumissions pour nous. C'est plus facile pour le ministère des
Approvisionnements et Services d'avoir un bon prix en y allant pour l'ensemble
des ministères que le ministère de l'Éducation s'adresser
à une soumission publique, pour 12 micro-ordinateurs. On va avoir un
moins bon prix que si on y va pour 100, 200 ou 300 micro-ordinateurs AES.
M. Gendron: Je ne mets pas ça en cause, M. le
Président, sauf que, mol - ce sera mon dernier commentaire -
premièrement, un peu sur ce que M. le ministre a mentionné, Je
n'ai jamais dit qu'on ne pouvait pas interroger le ministère des
Approvisionnements et Services. J'ai dit que ce n'est pas parce qu'il fait vos
commissions, ce ministère-là, comme à d'autres
ministères, qu'aux crédits du ministère de
l'Éducation l'Opposition n'aura pas le droit d'avoir les réponses
qu'elle est censée pouvoir obtenir de la part des autorités qui
prennent des décisions.
Et, là, la dernière réponse du ministre
était convenable et c'est ça qui est conforme à l'entente.
Quand le ministre n'a pas la réponse, il peut dire ce qu'il a dit: Je
prendrai avis et je fournirai aux membres de cette commission pourquoi nous
sommes allés en contrat négocié. Si la réponse doit
venir des Approvisionnements et Services au MEQ et que le MEQ la transmette aux
membres de la commission, moi, je m'en fous. Tout ce que je veux, c'est que les
membres de la commission aient la réponse à cette question. Dans
le dernier commentaire de M. Bouchard, je suis un peu étonné
parce que je n'ai pas senti, dans son commentaire, que ça
répondait du tout à la question qui nous préoccupe. Au
contraire, moi, j'ai toujours pensé que si le ministère des
Approvisionnements et Services peut, effectivement, y aller avec un contrat
plus large, plus global, il aurait un meilleur prix s'il allait en appel
d'offres plutôt qu'un contrat négocié. S'il allait en
soumissions publiques, au sens général du terme, il risque
d'avoir un meilleur prix, règle générale, en tout cas.
Ça va pour ça, je n'ai pas autre chose.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur l'engagement 3? C'est considéré comme
adopté. Engagement 4?
M. Gendron: Moi, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va pour tout le
monde. Engagement 5: Subvention à la commission scolaire du
Littoral.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça va pour
vous?
M. Gendron: Non, un instant. C'est parce qu'on en a plusieurs, et
on peut le faire tout de suite comme ailleurs. Vous verrez, lors des
engagements financiers, que la commission scolaire du Littoral n'a
sûrement pas à se plaindre pour l'année 1989 par rapport
à des décisions d'équipements. Je voudrais, ici, avoir une
explication sur la politique du ministère, M. le ministre, concernant
l'acquisition d'un mobilier et d'appareils pour les résidences
d'enseignants de la commission scolaire du Littoral. Tout le monde sait que la
commission scolaire du Littoral, c'est la Basse et la Moyenne-Côte-Nord,
si ma mémoire est bonne, et j'aimerais avoir des précisions sur
la politique du ministère quant à l'aide financière, par
le ministère, pour l'acquisition de mobilier et d'appareils pour les
résidences d'enseignants de la commission scolaire. Premièrement,
est-ce que c'est la seule commission scolaire au Québec qui
bénéficie de cette aide additionnelle du ministère? Parce
que, que je sache, c'est très rare que l'État
québécois subventionne des résidences d'enseignants.
Disons qu'on ne voit pas ça à tous les coins de rue. Alors,
j'aimerais ça avoir plus de détails avant de poursuivre
l'interrogatoire, s'il y a lieu, selon les réponses qui seront fournies
par le ministre ou ses officiers concernant la politique du ministère eu
égard à cette aide financière aux résidences
d'enseignants de la commission scolaire. Parce qu'il n'y a pas juste l'aide
financière aux résidences. Quand on est rendus à la
réquisition de mobilier et d'appareils pour les résidences, bien,
le mobilier, c'est du mobilier résidentiel. Alors, depuis quand
appartient-il à l'État québécois de fournir du
mobilier à des dispensateurs d'enseignement, quel que soit leur lieu de
profession, où ils doivent dispenser les actes d'enseignement?
Pardon? Vous pouvez poursuivre, M. le Président, vous avez le
droit de parole au niveau du questionnement.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, conformément aux
obligations découlant des conventions collectives, certaines commissions
scolaires situées en territoire éloigné doivent fournir
des garanties de résidence à leurs enseignants qui viennent, pour
la presque totalité, de régions différentes. Alors, si on
est obligés de fournir la résidence, il faut bien fournir du
mobilier à l'intérieur de la résidence. Ça vaut
pour trois commissions scolaires: la commission scolaire Kativik, la commission
scolaire Crie, comme le sait très bien le député
d'Abitibi-Ouest, et la commission scolaire du Littoral. (14 h 45)
M. Gendron: Donc, il s'agit là, M. le ministre, d'un
engagement exclusivement consécutif aux dispositions des conventions
collectives.
M. Ryan: Oui. Comme la commission scolaire ne peut pas
générer par elle-même les ressources dont elle a besoin
pour répondre à ses obligations, le gouvernement les lui fournit
sous forme d'allocations spéciales pour ces fins.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous êtes
satisfait sur l'engagement 5, M. le député?
M. Gendron: Oui, parce que ça m'apparaît conforme
à ce que je connaissais, et je voulais voir si cette même pratique
se continuait.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'on peut
considérer l'engagement 5 comme adopté?
M. Gendron: Quant à moi, oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 6.
M. Gendron: L'engagement 6, et ça sera le cas
également pour d'autres engagements de même nature en ce qui me
concerne, est-ce que... L'engagement 6, M. le ministre. Est-ce que vous pouvez
nous dire si, pour des commissions scolaires, c'est-à-dire pour la
commission scolaire Kativik, que ce soit l'agrandissement d'écoles, que
ce soit d'autres types de financement lié à des immobilisations,
il est exact de croire qu'il y a une forme de participation du
fédéral ou s'il n'y a aucune forme de participation du
gouvernement fédéral dans ce type d'équipement?
M. Ryan: Oui, on a une participation du gouvernement
fédéral dans les services scolaires destinés aux
populations autochtones. Dans le cas de la commission scolaire Kativik, la
participation du fédéral est de 25 %, dans les projets
d'immobilisations comme celui-ci, et Québec, par conséquent,
fournit 75 %. Dans le cas de la commission scolaire Crie, c'est l'inverse. La
commission scolaire Crie dessert une population qui est couverte par l'entente
de la Baie James et, dans ce cas-ci, la part du fédéral est de 75
% et celle du Québec de 25 %.
M. Gendron: II n'y a pas eu de modifications dans les
dernières années dans ces ratios-là: 75 - 25 pour les
Cris, 25 - 75 pour Kativik?
M. Ryan: Non. M. Gendron: Merci.
Le Président (M. Gautrin): Ça va. Est-ce qu'on
considère l'engagement 6 comme vérifié?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 7, qui touche
l'annexe I, c'est-à-dire que ce sont des subventions normées en
annexe I. Est-ce que
vous avez des...
M. Gendron: Quant à moi, ça va.
Le Président (M. Gautrin):... questions?
M. Gendron: Moi, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va pour tout le
monde? Vérifié. L'engagement 8, subvention normée,
commission scolaire régionale des Laurentides. Des remarques?
M. Gendron: Non, là..
Le Président (M. Gautrin): M. le député.
M. Gendron: ...j'ai une couple de questions, rapidement. Je
voudrais savoir si c'est pratique courante de subventionner des commissions
scolaires qui ont des activités pour leur clientèle dans le
programme de l'éducation populaire. Ce qui m'apparaît un peu
curieux ici, c'est qu'on subventionne un centre audiovisuel, à la
commission scolaire régionale des Laurentides. Est-ce que c'est parce
que c'est dans votre région? Est-ce qu'il y a eu d'autres projets
spéciaux de cette nature-là? Est-ce que c'est une pratique
courante? S'agit-il d'une norme spéciale? Parce que ça
m'apparaît curieux un peu, et je voudrais avoir des explications.
M. Ryan: C'est une commission scolaire, pour votre information,
dont le territoire est surtout situé dans le comté de Labelle,
lequel était représenté à l'Assemblée
nationale et au gouvernement par M. Jacques Léonard, quand ce
programme-ci a commencé, la collaboration avec la commission scolaire
des Laurentides. C'est un mandat à vocation nationale qu'elle a, de
sortir du matériel en relation avec l'audiovisuel, qui peut servir
à des organismes bien en dehors de ce territoire-là aussi. C'est
un programme qui est intéressant. Ils ont une direction, à la
commission scolaire des Laurentides, comme le sait sans doute le
député d'Abitibi-Ouest, très intéressée
à l'éducation des adultes. Alors, en raison de cet
Intérêt et de l'expertise qu'a développée la
commission scolaire des Laurentides, nous avons été heureux de
maintenir, en toute impartialité, cette assistance qui avait
déjà commencé sous le gouvernement
prédécent.
M. Gendron: Oui, merci des explications. Deux choses, pour ne pas
qu'il y ait de méprise sur ma connaissance de la géographie
nationale. Que je sache, vous êtes toujours dans la région
Laurentides-Lanaudière, donc, j'avais raison, même si je sais
qu'il s'agit de la commission scolaire régionale des Laurentides. Je
connais la commission scolaire régionale des Laurentides, mais, vous,
vous êtes dans la région Laurentides-Lanaudière? Argenteuil
n'est pas dans la région
Laurentides-Lanaudière?
M. Ryan: C'est une commission scolaire Intégrée,
ça, Laurentides-Lanaudière.
M. Gendron: Ah! Je ne parie pas de la commission scolaire, je
parle de la région administrative du Québec.
M. Ryan: II y a deux régions, de par votre faute,
Laurentides et Lanaudière.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Donc, la question, M. le Président,
au-delà de la réserve géographique, c'est que le ministre
me dit: II s'agit d'un projet spécial.
M. Ryan: Oui
M. Gendron: Alors, pourquoi lui donnez-vous l'appellation
"subvention normée"? Quel programme; si c'est une subvention
normée?
M. Ryan: Est-ce que le responsable de ce programme-là est
ici? M. Couture est-il ici?
M. Couture (Jacques): Oui.
M. Ryan: M. Couture, voulez-vous expliquer la subvention de 100
000 $ à la commission scolaire des Laurentides? M. Couture est plus
particulièrement responsable des programmes d'aide à
l'éducation populaire au ministère.
Le Président (M. Gautrin): M Couture.
M. Gendron: Je voudrais juste, avant qu'il prenne la parole,
c'est plus là... Je reconnais, M. le ministre, qu'il s'agit là
d'une expérience intéressante, pour le vrai. Cependant, c'est
plus pour l'avenir, pour nous, comme critique; comment va-ton se retrouver,
s'il s'agit là d'un programme spécial, c'est-à-dire d'une
subvention spéciale, si vous l'étiquetez comme étant une
aide financière à l'intérieur d'une enveloppe connue qui
vous permettrait d'utiliser l'expression "subvention normée"? En ce qui
me regarde, je ne considère pas, avec l'explication pertinente que vous
nous avez donnée, qu'il s'agit là d'une subvention normée.
C'est juste pour régler ça, pour éviter de perdre du temps
à l'avenir. Merci. Il peut y aller là.
Le Président (M. Gautrin): Ça va.
M. Couture: Je ne saurais vous expliquer...
Le Président (M. Gautrin): Peut-être, monsieur,
pouvez-vous vous présenter pour les fins du procès-verbal, M. le
secrétaire ayant mal compris votre nom.
M. Couture: Jacques Couture.
Le Président (M. Gautrin): Jacques Couture, merci.
M. Couture: Je ne saurais vous expliquer pourquoi on a
intitulé ça "subvention normée". Je ne sais pas quelle est
la norme. C'est un projet spécial à l'intérieur du
programme 5.
M. Gendron: Ça va et parlez-moi de ça, une
franchise comme ça. M. Couture, merci. Maintenant, il n'y a pas de
jugement dans... Ce n'est pas négatif d'être franc de temps en
temps, mais ça veut dire que j'aimerais ça, M. le ministre,
qu'à l'avenir, dans les engagements financiers, effectivement, vous
fassiez attention, parce que nous autres, c'est une façon de se
retrouver rapidement. Je suis habitué un peu avec la machine. Alors,
moi, une subvention discrétionnaire, normée, autre subvention,
ça n'est pas tout à fait la môme appellation. Donc, s'il ne
s'agit pas d'une subvention normée, autant que possible, il faudrait
l'appeler par ce qui nous permettrait de se retrouver plus rapidement.
Le Président (M. Gautrin): Compte tenu de ces remarques,
est-ce que l'engagement 8 est vérifié?
M. Ryan: Excusez-moi, je veux me comprendre avec le
député d'Abitibi-Ouest parce que...
Le Président (M. Gautrin): Alors, excusez-moi.
M. Ryan: ...quand on est en désaccord et qu'on se
comprend, ce n'est pas grave, mais quand on est en désaccord et qu'on ne
se comprend pas... Où est-ce marqué "normée"? Je voudrais
savoir ça.
M. Gendron: Je ne peux pas vous le montrer visuellement, mais il
y a assez de monde autour de vous...
Le Président (M. Gautrin): Sur le tableau 8. M. Ryan:
Très bien. Ah! le titre!
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 8 s'appelle
"subvention normée", M. le ministre.
M. Ryan: On va enlever ce mot-là. Il n'a pas d'affaire
là.
M. Gendron: Non, mais c'est justement... Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Gendron: Dans la plupart des autres engagements, M. le
Président - non, il faudrait prendre ça au sérieux - il a
affaire là, sauf que là, il n'a pas d'affaire là s'il
s'agit d'une subvention spéciale.
M. Ryan: C'est comme Accueil et Référence, le
suivant, là vous avez un programme. On a une dizaine d'endroits
où on verse des subventions en vertu de normes qui sont établies.
Mais dans ce cas-ci...
M. Gendron: C'est ça.
M. Ryan: ...vu que c'est le seul cas, il n'y en a pas.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va, compte tenu de
ces remarques? Peut-on considérer que c'est vérifié?
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Engagement 9 qui fait
référence à l'annexe II.
M. Gendron: C'est tellement important, M. le Président, ce
qu'on vient de souligner que ça me permet de ne pas poser de question
aux engagements 9 et 10, quand c'est bien libellé.
Le Président (M. Gautrin): Engagement 10,
vérifié aussi. Parfait! Engagement 11, annexe IV.
M. Gobé: M. le Président, j'aurais une question sur
l'engagement 10.
Le Président (M. Gautrin): Oui, excusez-moi. J'ai
été un peu trop vite. Je suis désolé.
M. Gobé: Vous l'avez dit vite, un peu. Le
Président (M. Gautrin): Oui.
M. Gobé: "Subvention prévue pour le programme
d'aide aux organismes syndicaux pour l'exercice 1988-1989", on voit ça
à l'annexe III. On voit que ce sont les principaux syndicats qu'on a,
ici, au Québec. Ma question serait la suivante: À quoi sert cet
argent-là? C'est quoi l'éducation populaire dans les syndicats de
nos jours? Quel genre de programmes donnent-ils? Quel genre de cours? Quelles
sont les activités pédagogiques qui ressortent de ça?
M. Ryan: Je pense que c'est de commune connaissance qu'à
l'intérieur de chaque grand mouvement syndical il se fait un volume
considérable d'activités éducatives chaque année:
session d'initiation à la réalité politique, session
d'initiation à l'économie, session de formation pour la conduite
de réunions, session de forma-
tion pour l'organisation d'arrêts de travail, session de formation
sur la manière de pratiquer des relations avec les partis politiques et
les gouvernements. Ils ont toutes sortes d'activités éducatives
que les gouvernements ont, traditionnellement, considérées comme
étant des contributions importantes à la bonne marche de la
démocratie au Québec et en foi de cette opinion qui a
été partagée par le gouvernement précédent -
je crois que ça a commencé sous le gouvernement libéral
avant le gouvernement péquis-te - cette subvention s'est maintenue
depuis de nombreuses années. C'est pour le financement des
activités éducatives à l'intérieur des organismes
syndicaux.
Personnellement, je suis très favorable à cette
contribution parce que je trouve que la contribution du mouvement syndical
à l'éducation populaire des travailleurs dépasse
infiniment en valeur ce coût qu'elle entraîne pour l'État.
Je trouve que c'est une contribution très partielle à l'oeuvre
d'éducation sociale, économique et politique que font les
syndicats. Je le dis pour avoir moi-même participé,
naguère, à ce travail, à titre de ressource
invitée, à maintes reprises. Sans que ça entraîne
que je partage les opinions des syndicats sur tous les sujets, je pense qu'ils
sont un facteur très important d'équilibre politique, social et
culturel dans notre société et c'est une manière bien
incomplète de le reconnaître que cette subvention.
M. Gobé: M. le ministre, j'accepte votre argumentation.
Moi-même, j'ai des amis dans le mouvement syndical, comme l'ancien
président de la CEQ, M. Yvon Charbonneau, qui est un de mes très
grands amis, mais je m'interroge, à ce stade-ci, devant ces
montants-là. Alors que, dans d'autres domaines, dans d'autres secteurs,
on coupe, on restreint des programmes, comme Jeunes Promoteurs, qui sont des
programmes qui vont permettre à des jeunes de partir des entreprises, de
créer de l'emploi, on ne demande pas aux syndicats de faire des efforts
semblables dans des subventions que, somme toute, Ils pourraient
peut-être remplacer à même leurs cotisations et en faisant
aussi des restrictions de salaires à l'intérieur de leur propre
système. Je croirais que si on doit dégraisser la machine, comme
on se dit actuellement, si on est vraiment dans une impasse financière,
on devrait peut-être regarder à demander à ces
gens-là de vouloir faire leur effort et peut-être aussi de
réduire ces montants-là, afin de pouvoir mettre ces fonds
à des endroits où c'est peut-être plus urgent, plus
nécessaire. Je conçois le programme, la
générosité, mais vous disiez vous-même que c'est un
programme qui date des années soixante-dix. À l'époque,
nous avions beaucoup d'argent. On n'avait pas de dettes accumulées. Il y
avait peu de déficit au Québec. C'étaient les vaches
grasses, comme on disait. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas et je me demande si
on ne devrait pas remettre en cause, comme on remet un peu la gratuité
des soins médicaux en cause, ce qui est normal, ce qui est
peut-être justifié, toutes ces subventions et ces programmes qu'on
rencontre partout et qui grèvent une partie importante du budget que le
citoyen paie en taxes et qui font grandement défaut dans des secteurs
très sensibles. Ça n'empêche pas que c'était
peut-être justifié à cette époque-là, mais il
me semble que maintenant...
Le Préskient (M. Gautrin): Compte tenu des remarques du
député de Lafontaine, est-ce qu'on peut considérer,
néanmoins, que l'engagement est vérifié?
M. Gobé: Non, j'ai posé une question au ministre,
M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Ah bon! M. le ministre.
M. Ryan: J'écoutais avec attention les propos du
député de Lafontaine et je ne partage pas son avis sur ce point.
Je pense que la contribution que l'État fournit au travail
éducatif des syndicats coûte bien moins cher que celle que nous
fournissons pour le fonctionnement de nos écoles publiques, y compris
nos services d'éducation des adultes, et je trouve, à long terme,
que c'est une économie et non pas une dépense. Je vous le dis,
c'est une conviction profonde chez moi, indépendamment des opinions
politiques, encore une fois.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Une remarque et une question. La question, c'est:
Est-ce que le ministre pourrait nous informer, est-ce qu'on aurait
manqué une information importante de votre côté à
savoir que le poste de président du Conseil du trésor serait
probablement vacant dans les semaines qui suivent? J'aurais une candidature
à pousser: le député de Lafontaine.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Mais j'aurais cru davantage au sérieux de sa
question s'il avait posé comme question: Au cours des trois, quatre
dernières années, comment a évolué cette enveloppe
dite "programme d'aide aux organismes syndicaux pour l'exercice 1988-1989",
à l'annexe III? Est-ce que, dans les trois ou quatre dernières
années, il y a eu une augmentation importante qui aurait un peu
été en relation avec cette époque dite du fric qui
rentrait fort dans l'appareil de l'État, selon votre propre
ministre des Finances? Est-ce qu'il y a eu une augmentation ou si - à ma
connaissance, selon les réflexions qu'on a faites - ce sont des montants
similaires aux
dernières années, depuis plusieurs années? L'annexe
III n'a pas vraiment évolué en termes d'imputation
budgétaire.
M. Ryan: II y a eu une légère diminution au
début du gouvernement précédent, c'est-à-dire le
précédent gouvernement libéral. Il y a eu une
légère diminution dans le contexte des coupures
budgétaires qui ont eu lieu à ce moment-là, après
que nous eûmes hérité de votre déficit
considérable.
M. Gendron: Au moment de l'urgence de choisir. (15 heures)
M. Ryan: Nous avons effectué des compressions un petit peu
partout dans le gouvernement et cette subvention-ci, qui était de
l'ordre de 1 $ par membre, a été coupée; je pense que
maintenant c'est à peu près 0, 88 $ par membre. Alors, il y a eu
une légère diminution. Nous avons fait comprendre aux centrales
syndicales ce que nous estimons être le bien-fondé de la
décision mais, depuis ce temps, il est demeuré pratiquement au
même niveau.
M. Gendron: Puis, avec vos brillantes mesures, avec la loi 160,
ça ne devrait pas vous coûter cher l'an prochain, parce que le
"membership" peut baisser dans certaines... Non?
Le Président (M. Gautrin): Peut-être. Est-ce qu'il y
a d'autres remarques sur...
M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): C'est adopté. Est-ce
qu'il y a d'autres remarques sur...
M. Ryan: On est parti avec les statistiques de l'année
précédente.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 11, à
l'annexe IV, Programme de soutien à l'éducation populaire
autonome. Est-ce qu'il y a des remarques?
M. Gendron: Oui, M. le ministre. A l'engagement 11, j'aimerais
savoir combien, en 1988-1989, vous avez accepté de nouvelles
accréditations dans le Programme de soutien à l'éducation
populaire autonome.
M. Ryan: 137.
M. Gendron: Sur combien de demandes?
M. Ryan: À peu près 400.
M. Gendron: Donc, vraiment, en 1989, 137 nouvelles
accréditations sur à peu près 400 nouvelles demandes.
Combien y en a-t-il qui ont quitté le programme en 1988-1989?
M. Ryan: Écoutez, il y en a, des fois, qui quittent
temporairement, comme vous le savez.
M. Gendron: Oui, oui; oui.
M. Ryan: il peut arriver qu'une année un organisme
s'abstienne, mais il reste sur la liste.
Combien ont été enlevés de la liste en 1989...
Une voix: Environ 28. M. Ryan: Environ 28. M. Gendron:
Merci.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Compte tenu de
ces remarques, c'est vérifié?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Engagement 12: La
Fédération des comités de parents. Pas de question?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Gautrin): Considéré comme
vérifié, M. le député?
M. Gendron: Oui.
Février
Le Président (M. Gautrin): Parfait. On passe maintenant
à la feuille rose du mois de février 1989. Feuille rose.
L'engagement 1, feuille rose: Contrat par soumission sur invitation. Est-ce que
M. le député d'Abitibi-Ouest a des questions?
M. Gendron: Les engagements 1, 2, 3, oui. D'abord, les
engagements 1, 2, 3, c'est similaire, semblable, de même nature; donc, je
les traiterai ensemble. Je voudrais savoir pourquoi on a procédé
par invitation et qu'on a le magnifique résultat qu'il y aurait eu 120
soumissionnaires et qu'il y en a un qui a répondu à l'appel,
qu'il y en a un qui a manifesté son grand intérêt.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Alors, là, ça ressemble un peu à
autre chose que j'ai déjà connues; donc, je voudrais avoir des
explications. J'ai de la difficulté à comprendre que, quand
même, on va sur invitation, il y en a à peu près 120 qui
sont susceptibles d'être intéressés par les cadeaux de
Noël et il y en a juste un qui concrétise son Intérêt;
j'ai de la difficulté à comprendre. Alors...
M. Ryan: M. le Président...
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Ryan: ...je pourrais demander à Mme Couture de
répondre à cette question-là, s'il vous plaît.
Le Président (M. Gautrin): Mme Couture, vous êtes la
bienvenue.
Mme Couture (Catherine): On s'est informés parce qu'on
soupçonnait que vous seriez pour poser la question. Alors...
M. Ryan: Ha, ha, hal
Mme Couture: ...il y a vraiment trois points dont on peut tenir
compte là-dedans.
M. Gendron: Mettons que c'était assez gros. Mme
Couture: Ha, ha, ha! Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Couture: Alors, il y en a 120 qui ont été
invités à soumissionner. Par contre, ce genre de projet n'est pas
tellement intéressant pour les éditeurs québécois.
Ce sont tous des éditeurs québécois qui ont une
résidence ici, au Québec, qui sont invités. D'accord?
Alors, premièrement, le projet n'est pas intéressant. Ensuite de
ça, il y a 30 éditeurs sur 120 qui se spécialisent dans
les livres scolaires. Alors, ça vient baisser notre chiffre à 30
et, ensuite de ça, de ceux-là, il y en a beaucoup qui se
spécialisent dans un certain créneau, c'est-à-dire qui
vont se spécialiser en français ou en mathématiques et,
selon le livre que l'on a à traduire ou bien à éditer, il
y en a plusieurs qui ne soumissionnent pas parce que ça ne fait pas
partie de leur créneau. Est-ce que ça répond à la
question?
M. Gendron: Bien, dans des cas comme ça...
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça
répond à votre question?
M. Gendron: Oui, parce que, encore là, c'est très
précis, très clair, mais, là, plus au ministre, dans des
cas comme ça, si vous connaissiez - et ça a l'air que oui,
puisque vous me donnez ça bien correctement - pourquoi n'allez-vous pas
par contrat négocié plutôt que de perdre du temps? Si vous
connaissez tout d'avance que ça ne les intéresse pas, il y en a
non pas 120, mais 30 sur 120...
Mme Couture: Ce ne sont pas des contrats vraiment, ce sont des
subventions. Ça s'appelle vraiment des subventions. Il y a un CT avec
des normes qui autorise la direction des ressources didactiques du
ministère à verser des subventions à des éditeurs
québécois pour produire ces livres-là. Alors, la
subvention ne couvre que les frais d'édition et c'est l'éditeur
qui essaie de faire du profit, mais il n'y en a pas tellement à faire.
C'est s'il vend les livres qu'il fait du profit. Mais c'est vraiment une
clientèle tellement restreinte que ce n'est pas intéressant.
M. Gendron: Là, je vais devoir demander d'autres
précisions. Est-ce que vous êtes en train de me dire qu'il s'agit
d'une subvention provenant du ministère? C'est ça que vous venez
de dire, je pense?
Mme Couture: C'est ça. M. Ryan: Bien oui.
M. Gendron: Et II y en a juste un qui est intéressé
à recevoir 30 000 $?
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: Donc, vous êtes obligé de vous forcer,
de vous batailler ferme pour qu'il y ait un éditeur qui accepte 30 000
$. Parce que si c'est ça, vous êtes mieux de garder ça dans
votre discrétionnaire, et sérieusement, on en a besoin de votre
discrétionnaire, surtout dans les comtés de l'Opposition.
M. Ryan: Mais ça, c'est seulement une partie du
coût, probablement, M. le Président. Supposez que le projet
coûte 100 000 $, il peut y avoir bien des éditeurs qui ne sont pas
intéressés à aller chercher 22 000 $ pour enregistrer une
perte de 20 000 $ au bout de la ligne. Ça, c'est dans les cas,
justement, où les règles ordinaires du marché
n'assureraient pas la mise sur le marché du produtt
désiré. On est obligés d'avoir des mesures de soutien
spéciales. Mais ce n'est pas un soutien aveugle et complet, c'est une
mesure d'appoint. C'est difficile de fixer le montant avant de partir. Chaque
cas présente des conditions différentes.
Là, on demande à tous les éditeurs: Si vous
êtes intéressés à soumettre un projet, soumettez-le.
Ils savent très bien que c'est serré, puis c'est un bon
témoignage pour la gestion du ministère. Ils savent que c'est
serré: Ça ne sert à rien de me présenter, je
n'arriverai pas. Il y en a seulement un qui sort. À moins que...
M. Gendron: M. le Président, l'outil... M. Ryan:
Pardon?
M. Gendron: ...l'outil pédagogique, M. le ministre, parce
qu'il s'agit d'un outil pédagogique pour l'enseignement moral et
religieux protestant en langue anglaise, qu'est-ce qui fait qu'il n'y a pas
d'éditeurs qui soient intéressés à le produire s'il
y a un certain nombre de commissions scolaires qui ont besoin de cet outil
pédago-
gique?
M. Ryan: Regardez, c'est...
M. Gendron: Puisque le ministère subventionne ça,
c'est quoi l'idée?
M. Ryan: On voit tout de suite, par la nature de l'ouvrage, que
la clientèle est très limitée. C'est un manuel pour un
programme d'enseignement moral et religieux protestant en 4e année, en
langue française à part ça. Ça fait que ça
va rejoindre, peut-être, je ne le sais pas, peut-être une couple de
milliers d'élèves. Il n'y a pas grand argent à faire
là, si vous marchez seulement d'après les règles du
marché. C'est pour ça. C'est une mesure de supplément pour
permettre à la minorité, que nous estimons beaucoup, d'avoir
accès à des manuels.
Le Président (M. Gautrin): Ça va, M. le
député?
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Je considère que les
engagements 1, 2 et 3 sont vérifiés. L'engagement 4, contrat par
soumission sur invitation, Les Services conseils systématix. Est-ce
qu'il y a des remarques, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: En ce qui me concerne, aux engagements 4, 5 et 6, il
n'y a pas de question.
Le Président (M. Gautrin): Aux engagements 4, 5 et 6, pas
de question. Du côté ministériel? Vérifié.
L'engagement 7, contrat négocié avec IBM Canada.
M. Gendron: II y en a une en ce qui me concerne: Pourquoi
négocié? Pourquoi est-ce un contrat négocié?
M. Ryan: M. Gravel?
Le Président (M. Gautrin): M. Gravel, vous êtes le
bienvenu. La question est de savoir pourquoi il s'agit d'un contrat
négocié.
Une voix: Le même principe.
Le Président (M. Gautrin): C'est le même principe.
J'imagine que le député de Lafontaine voudra, après, poser
une question.
M. Gravel: C'est que, dans ce cas particulier, il y a seulement
IBM qui a un logiciel de cette nature-là et c'est sur avis du
ministère des Communications que le ministère des
Approvisionnements et Services négocie avec IBM pour le logiciel en
question qui remplace, d'ailleurs, deux de ses logiciels déjà,
qui leur appartiennent. C'est un remplacement de logiciels IBM existants par un
nouveau produit et qui s'intègre à l'infrastructure et
l'exploitation du système.
Le Président (M. Gautrin): Ça répond
à votre question?
M. Gendron: Oui, ça répond sauf que ça nous
aide ailleurs, pour le bénéfice de tout le monde, ça nous
permet de faire le constat qu'effectivement le ministère de
l'Éducation peut donner des spécifications au ministère
des Approvisionnements et Services et ça en fait la preuve par quatre.
Donc, ça contredit ce qu'on nous a dit tantôt: Nous autres, ce
n'est pas notre faute, ce n'est pas nous autres qui menons, on ne s'occupe pas
de ça, c'est le ministère des Approvisionnements et Services.
Ici, très clairement, c'est un contrat négocié. Pourquoi
on a négocié? C'est parce que vous avez des spécifications
ou des indications qui vous disaient qu'il y en a un qui fait ça.
Tantôt, ce n'était pas le cas pantoute; ce n'était pas le
cas pantoute. Au contraire, les explications qu'on nous a données, c'est
qu'il y en avait plusieurs, Olivetti, ainsi de suite, et vous avez dit: Bien,
là, ce n'est pas notre problème; on est allé en contrat
négocié, c'est le ministère des Approvisionnements et
Services qui a décidé ça. Il me semble que ça
soulève ce qu'on a voulu soulever.
M. Ryan: M. le Président, on n'a jamais dit qu'on
présentait des besoins sans indiquer la nature précise de ces
besoins-là. Je ne me souviens pas d'avoir dit ça ici, cet
après-midi; si je l'avais dit, je serais imbécile, purement et
simplement. Dans les réquisitions qu'on signe, c'est beaucoup plus
précis que ça et l'ancien ministre le sait très bien.
M. Gendron: Oui, de toute façon, c'est une réponse
qui me satisfait, ici, parce qu'on nous dit...
M. Ryan: Ce que j'ai dit, par exemple, c'est que je ne comprenais
pas toujours tout ce que je signais, ça, j'ai dit ça. Je ne
serais plus ministre si je prétendais tout comprendre.
M. Gendron: Ah! ça, écoutez! Le Président
(M. Gautrin): Ça va? M. Gendron: Oui, ça
va.
M. Ryan: Mais on essaie, on fait notre possible.
M. Gendron: Oui. Il y en a peu qui ne pourraient pas dire le
contraire. Je pense qu'il n'y a personne qui peut prétendre qu'il
comprend tout ce qu'il sait.
M. Ryan: C'est pour ça qu'il y a 1100
fonctionnaires.
M. Gendron: C'est pour ça que, des fois, ça prend
du temps à avoir vos signatures.
Le Président (M. Gautrin): Ça va M. le
député de Lafontaine.
M. Gobé: Oui. J'ai une petite question accessoire.
L'ordinateur central, si je comprends bien, c'est un IBM?
M. Gravel: Oui. IBM 3090, modèle 200. Des voix: Ha,
ha, ha! Une voix: C'est précis.
M. Gobé: Je suis content de voir que monsieur
connaît les spécifications, puis aussi, pour en convenir avec M.
le député d'Abitibi-Ouest, il connaît vraiment le
matériel. Alors, lorsqu'il nous disait tout à l'heure, en effet,
que lui ne le savait pas, qu'il demandait ça à Approvisionnements
et Services puis qu'on lui envoyait, vous comprendrez que, moi aussi,
j'étais un peu surpris, étant un peu dans la partie avant
d'être en politique. Je me rends compte qu'il connaît très
bien de quoi il parle, et je le vois difficilement se faire imposer par
Approvisionnements et Services du matériel dont il ne voudrait pas. Je
vous remercie.
Le Président (M. Gautrin): Ceci étant dit, est-ce
que l'engagement 7 peut être considéré comme
vérifié?
M. Gendron: Vérifié. Des voix:
Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 8,
subvention normée en annexe 1.
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié. Pas de
question? Autre subvention, engagement 9, Commission scolaire crie
(Abitlbi-Est). Est-ce que vous avez des questions, M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Non, je connais l'endroit. Je sais que c'est
subventionné à 75 % par le fédéral. Mes
collègues fédéraux m'ont demandé d'indiquer qu'ils
étaient des gens gentils qui contribuaient au développement de
l'éducation en Abitibi-Est. Alors, je viens de le dire.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Ryan: Oui, et je me permets d'ajouter que, ces
dernières années, ils ont été gentils, mais pas
toujours pressés. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): Ces remarques étant
faites, l'engagement 9 est vérifié. L'engagement 10, subvention
normée à l'Association canadienne d'éducation. Des
remarques, M. le député?
M. Gendron: À l'engagement 10, oui. Est-ce qu'il s'agit
là de la première année? Est-ce que c'est la
première année que vous financez pour une somme de 25 000 $?
Première question. Deuxième question: Qu'est-ce que donnent les
autres provinces? Les autres provinces donnent quoi? Et combien le
Québec a de membres à l'intérieur de l'Association
canadienne d'éducation?
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre, est-ce qu'il y
a quelqu'un pour répondre à ça?
M. Ryan: Oui. Le Québec a fait partie pendant longtemps de
l'Association canadienne d'éducation qui est un des grands organismes
regroupant des éducateurs et des institutions d'éducation de tout
le Canada. En 1981, le gouvernement précédent, dans la mise en
oeuvre de son grand plan politique, avait décidé de retirer le
Québec de cet organisme. Le Québec en est resté absent
jusqu'à la présente année, l'année dernière,
1989. Après avoir étudié le dossier sous toutes ses
dimensions, nous avons décidé que le Québec
réintégrerait cet organisme dont font déjà partie
d'ailleurs, de leur propre initiative, de nombreuses commissions scolaires, de
nombreux établissements d'éducation de toutes sortes au
Québec. Nous avons décidé que le ministère de
l'Éducation reprendrait la place qu'il est bon d'occuper à
l'intérieur de cet organisme. Pour la première année, il a
été convenu d'une contribution de 25 000 $ et cette
contribution-là, en année régulière - ça
couvrait une partie de l'année, ça - s'élèvera
à 118 000 $ pour l'année 1989-1990, alors que celle de l'Ontario
sera de 204 330 $.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? M. Gendron:
Non, ça ne va pas. Le Président (M. Gautrin):
Excusez.
M. Gendron: Bien, ça ne va pas tout de suite. Je voudrais
prendre au moins une seconde pour apprécier qu'on vient d'apprendre
qu'une réintégration dans un contexte, c'est toujours, en ce qui
me concerne, grossi par les mêmes personnes qui ont avantage à
essayer de faire accroire que c'est plus inquiétant que ce ne l'est.
C'est quand même 118 000 $ qu'on vient d'apprendre. Depuis quatre ans, le
même gouverne-
ment avait l'opportunité en période, supposément,
de conjoncture favorable - ça fait quatre ans, cinq ans - de
prospérité... Vous êtes là depuis 1986 et vous venez
de prendre la décision que l'Association canadienne d'éducation
bénéficiera d'une subvention de 118 000 $ sur une base annuelle.
Ça m'apparaît être une somme d'argent importante en ce qui
me concerne et je dois poursuivre les questions à ce niveau. (15 h
15)
La deuxième question, c'est: Combien y a-t-il de chercheurs?
Combien y a-t-il de membres du Québec, d'institutions du Québec
membres de l'Association canadienne? C'est parce que j'ai beaucoup de
misère à visualiser correctement le bien-fondé d'une
participation du ministère. Comme vous dites, l'Ontario y contribue
presque le double et je comprends pourquoi. Je sais très bien pourquoi
l'Ontario y contribue beaucoup plus, parce que c'est eux autres qui
mènent l'Association canadienne d'éducation. Ce sont les leaders
de l'Association canadienne. Ce sont ceux qui s'occupent des publications. Ce
sont ceux qui rédigent. Regardez le nombre de publications faites par
l'Association canadienne d'éducation et vous verrez que l'Ontario est
très présente. En tout cas, sur une base historique, M. le
ministre - si ce n'est pas exact, sur une période donnée de six
mois, mais sur une base historique - vous verrez la place qu'ils occupent.
Si le ministre pouvait nous donner quelques précisions. Comment,
concrètement, à part de verser l'argent, le ministre de
l'Éducation va-t-il être présent dans cette Association
canadienne d'éducation? Va-t-il lui prêter des ressources ou
est-ce que l'Association canadienne va permettre que le ministère de
l'Éducation puisse véhiculer, pas juste à
l'intérieur des publications, mais à l'intérieur des
activités, parce que je connais l'Association canadienne
d'éducation qui, sur le nombre d'activités qu'elle offre pour le
reste du Canada, fait sûrement oeuvre utile au Canada, pour une
connaissance des méthodes, l'évolution de l'éducation, et
ça, je pense que c'est bon... Mais le ministère de l'Education a
beaucoup d'autres outils, beaucoup d'autres moyens de dire ce qu'il fait au
Québec en éducation, sans nécessairement verser 118 000 $
à l'Association canadienne d'éducation. Donc, j'aimerais avoir
plus de précisions.
M. Ryan: Regardez. Tout d'abord, il faudrait situer cette
contribution du Québec dans le contexte des contributions versées
par les gouvernements des autres provinces. Suivant des données qui
m'ont été fournies, toutes les provinces versent une contribution
à l'Association canadienne d'éducation et le total de ces
contributions provinciales s'élève, pour l'année
1989-1990, à 607 000 $. La part du Québec, à 118 000 $,
n'est pas excessive. C'est inférieur à notre part de 25 % dans la
population canadienne; c'est de 19, 5 %.
M. Gendron: Ça peut ressembler à ce qu'on a comme
budget de recherche et développement du fédéral, 8 % ou 9
%.
M. Ryan: Oui. On pourra prendre d'autres critères de
comparaison qui donneraient d'autres résultats. Je pense que vous nous
avez promis la lumière complète sur ce sujet à votre
conseil de fin de semaine. On attendra.
M. Gendron: Écoutez! Il a eu lieu en fin de semaine.
M. Ryan: On espère que ce sera plus probant que la
dernière fois. J'ajoute pour information que le président de
l'Association, cette année, est un francophone du Québec, M.
Jacques Mongeau, président de la commission scolaire Baldwin-Cartier et
du Conseil scolaire de I'île de Montréal. Il y a deux ans, je
pense que le président, ça a été M. Paradis qui est
directeur général de la Fédération des commissions
scolaires catholiques du Québec. M. Michel Paquet, sous-ministre adjoint
à l'administration, est membre du conseil d'administration, à la
suite de la décision qu'a prise le Québec d'adhérer
à l'organisme. Par conséquent, nous sommes en mesure de suivre de
très près la marche de cet organisme dont nous estimons qu'il est
un forum utile sur la scène canadienne.
Il y a le Conseil des ministres de l'Éducation auquel nous
fournissons une contribution, M. Boudreau, d'à peu près 350 000
$?
Une voix: 300 000 $ à 400 000 $.
M. Ryan: C'est un organisme étatique. Ce sont des
ministres. C'est un organisme à caractère politique. L'autre est
d'abord une réunion de personnes qui oeuvrent dans l'éducation,
mais pas à caractère politique d'abord, et nous estimons que
c'est un corollaire assez normal de l'option politique que nous avons
présentée à la population, qui a été
ratifiée à la dernière élection, si mes souvenirs
sont bons. Je n'ai aucune difficulté à ce sujet. Maintenant, si
on était intéressés à avoir des informations quant
à l'activité de cette association, on pourra peut-être
demander à M. Michel Paquet de nous fournir quelques informations.
M. Gendron: Je n'ai pas d'objection en ajoutant, quand M. Paquet
nous donnera quelques précisions, parce que c'est intéressant, de
nous indiquer le nombre d'associations du Québec membres de
l'Association canadienne d'éducation et, là, peut-être
qu'on comprendra mieux ce que j'ai mentionné tantôt.
Le Président (M. Gautrin): M. Paquet, est-ce que vous
êtes prêt à répondre maintenant?
M. Paquet (Michel): Quant au nombre
d'associations du Québec qui feraient partie de l'Association
canadienne, outre le ministère, évidemment - dans (a liste se
reconnaît la Fédération des commissions scolaires dont,
effectivement, la présence de M. Paradis à titre de
président il y a quelques années - nous avons, je pense, aux
alentours d'une vingtaine de commissions scolaires qui ont une présence
comme corporation individuelle à ces assises, soit en étant
présentes par délégation au conseil d'administration par
des voies électives usuelles ou par leur représentation lors des
activités soit de regroupement comme les colloques, congrès ou
lieux de formation et aussi dans des comités qui touchent des
thèmes de recherche sur les principaux thèmes connus actuellement
et de l'heure comme la formation professionnelle. À part les
associations professionnelles qui ont été, un certain temps,
actives, comme l'Association des cadres scolaires, qui ont fait un recul et qui
parlent actuellement de revenir, ce sont principalement des commissions
scolaires, de grandes associations comme la Fédération et le
ministère.
M. Gendron: Sur un ensemble canadien de combien?
M. Paquet: Sur?
M. Gendron: Sur un ensemble canadien de combien? Vous devez avoir
le chiffre. Mol, je veux savoir combien il y en a du Québec, parce que
je savais ça...
M. Paquet: Sur l'ensemble canadien complet?
M. Gendron: ...que c'est la Fédération et les
commissions scolaires qui sont membres. Mais ça, ça fait 20, 25
organismes du Québec. Combien y en a-t-il dans l'ensemble canadien qui
sont membres de l'Association canadienne d'éducation?
M. Paquet: II faudrait que je vous fasse sortir une statistique
claire là-dessus, qu'il serait possible de vous faire tenir.
M. Gendron: Non, mais je suis pas mal sûr que vous avez un
ordre de grandeur.
M. Paquet: Outre les provinces, le reste, évidemment, ce
sont des associations qui sont actives principalement dans les provinces, qui
sont de cadres scolaires, et les commissions scolaires sont à peu
près du mâme ordre dans les autres provinces, qui viennent par
représentation individuelle. Il faudrait en faire un chiffre très
exhaustif, mais ça représente à peu près des
chiffres comparables avec le Québec pour les grandes provinces. Pour les
autres, ce sont principalement les représentations provinciales et les
grandes associations provinciales.
M. Gendron: Maintenant, sur les activités, quelques mots,
puisque le ministre souhaitait que...
M. Paquet: Un peu dans la suite de la remarque que faisait le
ministre. Évidemment, le lieu de rencontre, c'est principalement les
conseils d'administration, alors qu'à ce moment-là les gens
élus au conseil d'administration ou les représentants des
provinces travaillent des thèmes qui touchent la question
d'évaluation pour les élèves, le renouveau dans les
programmes, la formation professionnelle, les indicateurs en gestion dans le
domaine de l'éducation, et les échanges se font entre les
participants, justement, soit sur la recherche ou sur la documentation qui,
mutuellement, peuvent nous aider, nous permettre, dans le fond, de profiter des
expériences des uns et des autres.
Donc, essentiellement, dans les conseils d'administration, ce sont des
thèmes travaillés et il y a, au cours de l'année, des
comités qui alimentent soit les conseils d'administration ou le moment
de rencontre principal des intervenants qui a lieu en septembre, quand le
colloque et le congrès national ont lieu, alors que, là, on
travaille des thèmes plus en profondeur avec les ateliers habituels dans
ce genre de lieu de rencontre pour participer à des moments
d'échanges sur les thèmes dont Je vous parlais. Alors, c'est de
l'échange de connaissances et de formation mutuel.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va. Engagement
11...
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): ...commission scolaire du
Littoral. Ça va. Engagement 12...
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): ...subvention normée.
Ça va. Engagement 13, Interaction, autre subvention. Ça va?
M. Gendron: Non. Bien non, je veux dire... Le Président
(M. Gautrin): Marie-Victorin.
M. Gendron: A l'engagement 13, selon notre information, il y
aurait une seule firme. On parle d'une autre subvention et j'ai de la
difficulté à comprendre la justification de la subvention. C'est
quoi la forme de l'engagement? Entente entre le ministère de
l'Éducation et Interaction pour la réalisation des
activités contenues dans un programme de pratique à la
supervision pédagogique. C'est un engagement de 128 000 $ pour faire
quoi exactement et pourquoi ne pas avoir suivi la procédure
régulière?
M. Ryan: II y a M. Morand, directeur des programmes à la
Direction de la planification et du développement pédagogique,
qui va fournir des précisions.
Le Président (M. Gautrin): M. Morand, vous êtes le
bienvenu.
M. Morand (Maurice): C'est un projet de perfectionnement, dans le
cadre du perfectionnement des cadres scolaires, à l'intention des
directeurs d'école développé par le ministère de
l'Éducation, à la demande du ministère de
l'Éducation, avec l'ENAP qui était, jusqu'à il y a deux
ans, le seul distributeur de cours pour les personnels scolaires, et auquel
nous avons joint une firme qui pouvait donner le devis, qui pouvait rencontrer
le devis de supervision scolaire, tel que nous l'avions développé
au ministère et avec l'ENAP. Il y a eu aussi, plus tard, parce que c'est
un projet de trois ans, l'université McGill qui s'est jointe au projet,
pour le secteur anglophone, sous forme de subventions, évidemment.
Le Président (M. Gautrin): Ça marche?
M. Gendron: Mais pourquoi l'ENAP n'était-elle pas capable
d'assumer ça complètement? Parce que là, il faut bien
comprendre, tout le monde, ce sont des activités dont je ne disconviens
pas de la nécessité et de les offrir à qui de droit,
mais...
M.Morand: Sauf que...
M. Gendron: Un instant, un instant, M. Morand. Ce qu'il faut
comprendre, c'est que le ministère à l'interne n'a pas ces
ressources. On a une École nationale d'administration publique
compétente, articulée, expérimentée, elle
n'était pas en mesure de donner ce type de formation-là à
elle seule et elle doit faire appel à une firme indépendante qui
s'appelle Interaction, et il y a une subvention qui est octroyée
à Interaction. J'ai de la misère, là.
M. Morand: Deux raisons: l'ampleur des demandes - la
première année, il y avait au moins 75 commissions scolaires; ce
sont des stages quand même d'une vingtaine de jours chaque fois - et
aussi le choix des commissions scolaires. Je pense qu'on ne peut pas dire que
toutes les commissions scolaires étaient nécessairement
prêtes à travailler dans le sens de l'ENAP. Donc, c'était
aussi pour diversifier les styles de perfectionnement.
M. Gendron: Donc, on peut conclure qu'Interaction offrait,
disons, un profil de perfectionnement différent de celui de l'ENAP.
M. Morand: Sur des normes plus ouvertes et avec des
méthodes peut-être différentes qui plaisaient plus à
certaines commissions scolaires qui avaient le choix de choisir entre les deux
firmes.
M. Gendron: Est-ce que c'est l'ENAP qui a imposé
Interaction ou si c'est le ministère qui a choisi Interaction?
M. Morand: Non. Nous avons travaillé avec l'ENAP et
Interaction, et McGill plus tard, pour les anglophones.
M. Gendron: Est-ce qu'il y a d'autres firmes qu'Interaction qui
auraient pu, étant ceux qui l'ont reçue, bien sûr, donner
la formation requise?
M. Morand: Difficilement, dans le sens où on avait
préparé le devis de supervision dans le style où on
voulait qu'il soit donné et dans le style aussi où la
Fédération des directeurs d'école nous avait
demandé de l'offrir.
M. Gendron: Très franchement, vous êtes en train de
me dire, M. Morand, que, de la manière dont vous avez fait ça, il
fallait que ce soit Interaction qui la donne.
M. Morand: Non.
M. Gendron: Bien oui, c'est ça que vous avez dit.
M. Morand: Non, il n'y a pas beaucoup de firmes qui peuvent
travailler en supervision, qu'on appelle, dans notre jargon, en supervision de
concertation et de consultation dans le milieu, et qui pouvaient offrir aussi
un retour dans le milieu, en stage et dans le milieu. Mais ce n'était
pas offert nécessairement, Interaction.
M. Gendron: C'est une firme qui a combien d'années
d'expérience?
M. Morand: C'est une firme qui donne des stages dans le milieu
scolaire depuis au moins une vingtaine d'années et dans le temps aussi,
sous le nom de M. Paré, pour les enseignants, et c'est dans ce
sens-là aussi que le style de gestion doit aller avec le style de
perfectionnement des enseignants, qui convenait à certains types de
commissions scolaires, pas à tous.
M. Gendron: Je vous remercie.
Le Président (M. Gautrin): Pas d'autres questions?
L'engagement 13 est vérifié. L'engagement 14, Créabec
Internationale, autre subvention.
M. Gendron:...
Le Président (M. Gautrin): Attendez un instant, M. le
député d'Abitibi-Ouest. Est-ce que vous avez des questions sur
l'engagement 14?
M. Gendron: Sur l'engagement 14, oui. Le Président (M.
Gautrin): Parfait. Allez-y.
M. Gendron: Sur l'engagement 14, pourquoi pas en soumission sur
invitation?
M. Ryan: M. Morand? Est-ce que vous autorisez...
M. Gendron: Pourquoi, M. Morand, à l'engagement 14, vous
avez procédé sans explications comme vous l'avez fait à
l'engagement 13? Là, j'ai reçu des explications, mais à
l'engagement 14 il me semble que, pour la production de matériel
didactique, ça aurait dû être sur invitation, à tout
le moins.
Le Président (M. Gautrin): M. Morand, ce n'est pas vous
qui répondez? Ou c'est M. le ministre?
M. Gendron: Ça devrait être M. le ministre. Il est
plus "dispatcher", cet après-midi, que répondeur.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Ryan: M. Bouchard va vous fournir un supplément de
réponse ici...
Le Président (M. Gautrin): M. Bouchard. M. Ryan: II
y avait eu maldonne.
M. Bouchard: Dans le cadre de la production de matériel
didactique, c'est qu'on a un CT avec normes, déposé au Conseil du
trésor, qui établit des normes, de la façon dont les
subventions vont être données. Ces normes-là datent du
début des années quatre-vingt et ont été reprises
année après année. Le Conseil du trésor
établit ces normes-là en concertation avec le ministère et
c'est suivant ces normes-là qu'on va sur invitation. On invite des
producteurs, des firmes de production de manuels scolaires. Donc, c'est selon
les normes du ministère acceptées par le Conseil du
trésor.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Bouchard: Donc, c'était le même cas que Modulo,
tout à l'heure. On les Invite, les 120 firmes accréditées,
parce que ce sont des éditeurs québécois au sens de la Loi
sur le développement des entreprises québécoises dans le
domaine du livre. Donc, ces 120 firmes-là, on les invite. (15 h 30)
M. Gendron: Un instant, M. le sous-ministre, pour qu'il n'y ait
pas de confusion. Je vous entends comme il le faut, mais, nous autres, on n'a
pas... Où prenez-vous ça que vous en avez invité d'autres,
quand c'est "autres subventions" et c'est nous autres qui décidons et on
l'attribue? À quelle place voyez-vous ça, dans les documents que
vous nous avez remis, qu'il y en a 120 ou 112? On n'a rien de ça, nous
autres, là.
M. Bouchard: C'est l'engagement 15 ou l'engagement 14?
M. Gendron: Oui.
Une voix: L'engagement 15.
M. Gendron: Non, c'est l'engagement 14 qu'on fait.
M. Bouchard: Ça aurait dû être indiqué
comme dans l'autre cas: 120 invités et 3 fournisseurs qui ont fait une
soumission.
M. Gendron: Donc, vous nous dites, M. Bouchard, qu'à
l'engagement 14 vous êtes allés sur invitation.
M. Bouchard: C'est comme l'autre, Modulo, tout à l'heure.
C'est le même programme que tout à l'heure. Ce sont 120
invitations...
M. Gendron: Encore là, bien correctement, pour des fins
administratives, M. le Président, et je voudrais que le
secrétaire de la commission en prenne note, je répète que
nous, si on a des instruments de travail qui ne correspondent pas aux faits,
c'est sûr que ça crée les difficultés qu'on vient de
vivre, qui ne sont pas terribles, là.
M. Ryan: Ce n'est pas grave, on les corrige à mesure.
M. Gendron: On va dormir quand même ce soir, je
l'espère, en tout cas, mais on perdrait moins de temps si on avait cette
information-là au moment où... De toute façon, on nous la
donne pour les autres. Alors, je ne verrais pas pourquoi on ne serait pas
attentifs dans la préparation des documents que nous recevons pour
s'assurer qu'on a la bonne information, ce qui éviterait de revenir sur
des mêmes sujets.
Le Président (M. Gautrin): Çava? M. Ryan:
Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Avez-vous terminé, M. le
député?
M. Gendron: Bien là, puisque M. Bouchard
nous a indiqué qu'il y en avait deux autres qui avaient
soumissionné, puisqu'il s'agissait, à l'engagement 14, de
soumissions sur invitation, est-ce qu'on pourrait connaître le nom des
deux autres?
M. Bouchard: C'est ça que je cherche.
M. Gendron: Et les montants. Si vous ne les avez pas
immédiatement, prenez avis et j'aimerais les avoir.
Le Président (M. Gautrin): Alors, vous prenez avis et vous
nous déposerez ça.
M. Ryan: Nous prenons avis et nous vous le déposerons.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. M. le
député de Lafontaine.
M. Gobé: Oui, dans le même sens que le
député d'Abitibi-Ouest vu qu'il a fait le début de la
question que j'allais poser, je vais la terminer peut-être. Pourrals-je
savoir qui est Créabec internationale, depuis combien de temps elle fait
affaire avec votre ministère, depuis combien de temps elle existe et les
noms des propriétaires, si vous les avez en même temps, ou du
conseil d'administration, les administrateurs?
M. Bouchard: Le président du conseil d'administration,
c'est M. Pelletier. C'est la seule information que je peux vous donner. Les
autres, je vais en prendre note.
M. Ryan: M. Michel Pelletier.
Le Président (M. Gautrin): Pour ça aussi, vous
prenez avis et vous donnerez l'information quand vous donnerez
l'Information...
M. Bouchard: En même temps que les autres.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Alors, compte tenu de
ces remarques, peut-on considérer que l'engagement 14 est
vérifié?
M. Gendron: En ce qui me concerne, oui.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Vous aussi? Merci.
Engagement 15?
M. Gendron: Pas de question.
Le Président (M. Gautrin): Pas de question. Engagement
16?
M. Gendron: A l'engagement 16, oui. Je voudrais savoir s'il
s'agit d'un prêt de services?
Est-ce qu'il s'agit d'un prêt de services d'une ressource
humaine?
M. Ryan: Oui. M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): La réponse, c'est
oui?
M. Gendron: Oui. M. Ryan: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça. Compte tenu de
cette remarque-là, est-ce que c'est vérifié?
M. Ryan: Oui, c'est en relation avec le projet
précédent.
Mars
Le Président (M. Gautrin): C'est vérifié des
deux côtés? Merci. On a terminé les feuilles jaunes,
rosés plutôt, et on passe aux jaunes.
Mars 1989, 1er engagement de mars 1989, subvention normée...
M. Gendron: Jusqu'à l'engagement 7 de mars, en ce qui me
concerne, c'est adopté.
Le Président (M. Gautrin): Jusqu'à l'engagement 7
de mars...
M. Gendron: C'est-à-dire excluant l'engagement 7.
Le Président (M. Gautrin): ...excluant l'engagement 7.
M. Gendron: Donc, jusqu'à l'engagement 6.
Le Président (M. Gautrin): Du côté
ministériel, pas de remarque? Alors, on considère que c'est
vérifié jusqu'à l'engagement 7.
M. Gendron: Non, excluant l'engagement 7.
Le Président (M. Gautrin): Excluant l'engagement 7. Oui,
jusqu'à l'engagement 7. C'est-à-dire que la borne peut être
incluse ou non, ça dépend si on prend l'ensemble ouvert ou
l'ensemble fermé.
M. Gendron: Bon! Alors là, nous sommes en mars. Les
engagements 1 à 6 viennent d'être réglés en ce qui
me concerne. L'engagement 7, juste une seconde.
Le Président (M. Gautrin): Contrat par soumission sur
invitation, fichier. Institut de stratégie économique, B.G.
Pratte enr.
M. Gendron: Oui, on voudrait vérifier, M. le ministre,
puisque c'est une question qui nous
intéresse, qui est importante. On n'a pas de problème avec
l'engagement comme tel, mais on aimerait avoir plus d'Informations sur
l'évolution de cet engagement-là en termes concrets. Est-ce que
le travail est terminé? Si oui, quand vous a-t-on remis ça?
Est-ce qu'on pourrait disposer, comme membres de la commission, de cet outil de
travail qui peut être très intéressant? Je poursuivrai,
selon les réponses que j'aurai à ces trois premières
questions.
M. Ryan: M. le Président, pourrals-je demander à M.
Réjean Morel, directeur général du financement, d'apporter
des éléments de réponse à cette question?
Le Président (M. Gautrin): M. Morel, vous êtes le
bienvenu pour nous donner ces informations.
M. Morel (Réjean): Disons que cette firme-là est
engagée dans les règles budgétaires en 1986-1987. On avait
introduit une normalisation des élèves en difficulté
d'adaptation et d'apprentissage. On a deux types de clientèles: les
élèves inadaptés et les élèves
handicapés. Compte tenu de l'évolution des clientèles au
niveau des élèves en difficulté d'adaptation et
d'apprentissage, on a normalisé les élèves qui servent
à l'octroi de poste enseignant. Pour les normaliser, on avait
établi un indice de défavorlsatlon par commission scolaire pour
tenir compte des situations particulières de chacune des commissions
scolaires. Cet indice-là a été plus ou moins
accepté par les commissions scolaires et a été
appliqué d'une façon partielle. On avait convenu avec la
fédération de développer davantage cet indice-là et
c'est ça qui fait en sotte qu'on a engagé une firme pour nous
permettre d'aller chercher des informations et de développer un Indice
beaucoup plus sophistiqué qui sera pris en compte dans les règles
budgétaires 1990-1991 normalement.
M. Qendron: Donc, M. le Président, si je comprends bien,
je croyais que c'était lié à la nécessité
d'avoir une nouvelle carte dite des milieux défavorisés compte
tenu de l'incidence que cette carte a sur un certain nombre d'aides
financières.
M. Morel: Ce n'est pas réglé.
M. Gendron: Donc, ce n'est pas ça.
M. Moral: Non.
M. Gendron: Cela n'a rien à voir. Vous n'êtes pas en
train de travailler à l'établissement d'une nouvelle carte des
milieux défavorisés.
M. Morel: Non, c'est relié au financement des
élèves en difficulté d'adaptation et d'appren- tissage
dans les règles budgétaires pour les commissions scolaires.
M. Gendron: Mais est-ce que le travail est terminé?
M. Morel: Oui, il s'est terminé au mois d'octobre.
M. Gendron: Est-ce qu'ils vont être applicables, ces
nouveaux indices portant. sur la défavorisation socio-économique
sur les nouvelles règles budgétaires, septembre 1990?
M. Morel: Disons qu'on va le proposer aux commissions scolaires
dans le cadre des comités de concertation qu'on a avec le réseau
des commissions scolaires.
M. Gendron: Est-ce que la fédération a pris
connaissance de ce travail-là?
M. Morel: Dans les sous-groupes de travail qu'on a avec les
commissions scolaires et, normalement, on va aller en consultation aux
règles budgétaires à la fin de février.
M. Gendron: Mais là, ma question s'adresse au ministre et
j'y tiens. Est-ce que le ministre de l'Éducation a pris une
décision concernant la rétention ou pas de ces nouveaux
indices-là et, en conséquence, oui, il a donné ordre
à sa machine de les intégrer dans la préparation des
nouveaux éléments pour les subventions de septembre 1990?
M. Ryan: Ça avait été convenu que nous
ferions des travaux de base pour mieux ajuster les subventions aux
élèves en disant aux commissions scolaires: Pour les
élèves en difficulté d'adaptation et d'apprentissage.
Ça va m'être soumis avec le projet de règles
budgétaires qui n'est pas prêt actuellement parce que ça
va, comme vous le savez sans doute, M. le Président, avec l'exercice de
révision de programmes et de préparation des crédits de la
prochaine année. Nous sommes encore en train de le faire et le projet de
règles budgétaires sera examiné au cours du mois de
février et soumis aux commissions scolaires quelque part en mars ou
avril. D'ici à ce temps-là, une décision sera prise sur ce
point-là. Maintenant, il y a un problème plus large. Il y a la
carte des milieux défavorisés pour les fins des subventions pour
les classes prématernelles pour les enfants de milieux
défavorisés. Cette carte n'a pas été
retouchée, à ma connaissance, depuis 1981, depuis le recensement
de 1981 et c'est un exercice qui reste à faire. Il y a des travaux qui
ont été faits au ministère mais ils ne sont pas encore
rendus à terme.
M. Gendron: Merci beaucoup.
Le Président (M. Gautrin): D'autres remarques?
Considéré comme vérifié. L'engagement 8, un contrat
sur invitation, le groupe Lawson.
M. Gendron: L'engagement 8, M. le Président, je vous avoue
que j'ai bien de la misère à comprendre cet engagement-là.
Est-ce que c'est pour l'usage personnel du ministre? Ça lui prend des
cartes routières parce qu'on sait qu'il aime bien jouer au Père
Noël - on l'a vu, lors de la dernière campagne - puis, comme il ne
sait pas toujours où sont situées les affaires, ça lui
prend une carte routière...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: ...ou si vraiment il y a une logique à ce que
le ministère de l'Éducation subventionne l'impression des cartes
routières, peu importe le format, en six couleurs, puis un petit peu
pour les Anglais. Alors, c'est quoi l'idée, là? Pourquoi le
ministère de l'Éducation est-il là-dedans?
M. Ryan: Bien, ce sont des cartes qui servent de matériel
pour les cours de géographie. Je pense que le député
conviendra que ça peut être très utile; c'est pas tellement
cher. Ça coûte moins cher que des ouvrages avec des grosses
couvertures de carton.
M. Gendron: Oui mais, sérieusement, M. le Président
de cette commission, à ma connaissance - je ne sais pas, à moins
que je ne me trompe - étant donné que le ministère des
Transports...
M. Ryan: Très belle carte...
M. Gendron: ...pour ses fins propres, a passablement besoin de
cartes géographiques du Québec, et un paquet d'autres
ministères, est-ce à dire qu'on fractionne une facture par
utilisateur? Est-ce que c'est ça? Est-ce qu'il y a un calcul qui fait
qu'on fractionne le coût global de l'État du Québec pour la
production de cartes géographiques et qu'on trouve que la pan" du MEQ,
dans l'ensemble du nombre de cartes routières requises, est de 30 000 $?
C'est ça?
M. Ryan: Ils en ont d'autres, eux autres; ils en commandent pour
le ministère des Communautés culturelles et de l'Immigration, le
ministère du Tourisme, la Sûreté du Québec - les
policiers ont besoin de ça autant que les ministres...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: ...et puis c'est à l'unité, c'est tout
calculé à l'unité.
M. Gendron: Est-ce que ça a toujours été
comme ça?
M. Ryan: Le ministère des Transports... Vous savez que
c'est la règle au gouvernement, maintenant, il n'y a plus d'organisme
frère au sein du gouvernement, nous sommes tous des clients les uns pour
les autres: un client, c'est supposé payer. Des fois, ça
coûte plus cher que dans le secteur privé, mais on est tous dans
le même gouvernement. Alors, c'est ce qui arrive ici.
M. Gendron: Ça va, en autant qu'il n'y a pas d'abus
d'usage personnel là-dedans pour le ministre.
M. Ryan: Non...
Le Président (M. Gautrin): Peut-être qu'il pourrait
vous en prêter une.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Lafontaine.
M. Gobé: Peut-être pour rassurer le
député d'Abitibi Je lui dirai que le Père Noël
n'arrive pas par la route, il vient du ciel généralement.
M. Gendron: Oui? M. Ryan: Ha, ha, ha! M. Gendron: Ah
bon!
M. Gobé: Bon! Mais ce n'est pas là forcément
une intervention, mais...
M. Gendron: Pourtant, lors de la campagne électorale, il
nous a fait accroire qu'il a circulé sur les routes! Il jouait au
Père Noël!
Le Président (M. Gautrin): Alors, M. le
député de Lafontaine, vous avez une question?
M. Gobé: Ma question est la suivante. J'aimerais savoir...
Est-ce que ce sont les seules cartes du Québec à la disposition
des élèves dans les cours de géographie?
M. Ryan: M. Morand.
M. Gobé: Y a-t-il d'autre matériel
d'enseignement?
M. Morand: Ce sont les seules cartes géographiques
obligatoires pour les programmes de secondaire I et II. Il y a du
matériel complémentaire que les commissions scolaires peuvent se
procurer par la suite, mais ce matériel-là est inclus dans le
programme et on doit le fournir.
M. Gobé: Si je comprends bien, si on parle du cours de
géographie, lorsque les jeunes du secondaire apprennent la
géographie du Québec, c'est une carte routière. Alors, ce
n'est pas une carte avec les reliefs, avec les différents climats, les
différentes végétations. On a juste une carte
routière ordinaire, on la déplie puis on dit: C'est
là.
M. Morand: Ils ont aussi ces cartes-là, mais les
élèves, pour des activités bien précises, ont
besoin de cartes routières.
M. Gobé: Quelles activités précises pour une
carte routière?
M. Morand: De repérage de municipalités,
territoires et tout ça, mais ça ne change pas la
nécessité d'avoir d'autres cartes, d'autres points de vue
géographiques.
M. Gobé: Mais ça serait un cours de... M. Ryan:
II y a des manuels aussi. M. Gobé: Comment?
M. Ryan: II y a des manuels de géographie aussi.
M. Gobé: Mais c'est pour ça que j'ai de la
misère à comprendre comment une carte routière peut
venir...
M. Ryan: C'est plus précis...
M. Gobé: On peut en avoir une pour le prof, dans la salle,
ou deux ou trois, mais 77 000 cartes, c'est beaucoup!
M. Ryan: Oui, mais la carte routière va être
beaucoup plus précise pour le voyageur automobile que le manuel de
géographie.
M. Gobé: Oui, mais ils ont 16 ans, ces jeunes-là,
ils ne voyagent pas encore en auto.
Une voix: À présent, oui! Ha, ha, ha!
M. Gobé: Le permis de conduire, c'est à 18 ans, que
je sache!
M. Ryan: Vous êtes un siècle en retard. Le permis,
c'est à 16 ans.
M. Gobé: Non, c'est émis à 18 ans, M. le
ministre.
M. Ryan: Oui?
M. Gobé: À partir du 1er janvier la réforme
du Code de la route. (15 h 45)
M. Ryan: Mais, en tout cas, je pense qu'on est tous d'accord et
que c'est une bonne chose.
Le Président (M. Gautrin): Ceci étant dit, vous
acceptez l'engagement 8, je pense?
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Ryan: Adhésion obligatoire.
M. Gobé: C'étaient les politiques du... Non, je ne
veux pas refaire les politiques du ministère sur les cartes.
Le Président (M. Gautrin): Non, non, mais à
l'engagement numéro 9...
M. Gobé: Ça me paraît un peu...
Le Président (M. Gautrin):... vous avez des questions?
M. Gendron: Oui. À l'engagement numéro 9, M. le
ministre, très sérieusement, j'aimerais que vous en profitiez
pour faire le point. Moi, j'ai été surpris un peu. A ma
connaissance, l'École d'agriculture de Sainte-Croix était
fermée. Le ministère de l'Éducation a fait une crise en
1988-1989, disant: On ne s'occupe plus de ça.
Une voix:...
M. Gendron: Je le sais... Oui, mais pourquoi tu finances, si tu
n'as pas d'argent?
M. Morand: C'est parce que ce n'est pas la commission scolaire de
Sainte-Croix.
M. Gendron: Non, non l'École d'agriculture de
Sainte-Croix, mais l'argent, la subvention de 267 000 $ vient du
ministère de l'Éducation, alors la question, pour faire le point
sur l'évolution de ce dossier-là, que je connais bien: Qu'est-ce
qui justifie qu'en 1989 on est obligés de continuer à verser de
l'aide financière?
M. Ryan: Le problème a été
réglé, si mes souvenirs sont bons, au début de 1989. Ils
avaient commencé leur année scolaire en septembre. Il y avait des
engagements de pris, il y avait des élèves. On a
décidé d'autoriser des élèves à
compléter leurs cours, ceux qui étaient là, il y avait
quelques groupes, une couple de groupes, il n'y en avait pas beaucoup.
Compléter leurs cours jusqu'au mois de mai. Puis là, il a fallu
ajuster la subvention en tenant compte de ces activités
éducatives et, en plus, d'un certain surplus qui avait été
accumulé par la corporation de l'école de Sainte-Croix, puis
ça donne le total qui est ici: subvention de 267 605 $, en 1988-
1989, qui a permis de mettre un terme à l'activité de
cette école pour les fins de subvention du ministère de
l'Éducation au titre de l'enseignement régulier.
M. Gendron: Est-ce à dire, M. le ministre, que normalement
on ne retrouverait plus, à ce moment-ci, d'engagements financiers? C'est
ce que vous nous dites?
M. Ryan: Sauf pour les activités d'éducation
populaire, peut-être qu'ils peuvent soumettre des projets. Mais, pour
l'enseignement régulier, c'est fini. Ça a tout été
transféré à la commission scolaire de
Lotbinière.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui, ça va. Avril
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 10, contrat de
subvention à des comités de parents. Pas de question?
Considéré comme vérifié. On passe au document bleu,
en avril, l'engagement 1; subvention normée. Peut-être que vous
pouvez en passer beaucoup. Vous n'avez pas de questions?
M. Gendron: Pardon?
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que, pour les premiers,
vous avez des questions ou pas?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Ah, bon! Excusez.
M. Gendron: Oui, je vous l'indiquerais si je n'en avais pas.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça, j'essayais. Je
me suis trompé. L'annexe I, subvention normée, subvention
prévue au service de la dette des commissions scolaires pour
l'année scolaire 1988-1989, annexe I. M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, ce ne sera pas long. D'abord, je pense qu'il y a
une erreur quand on dit: Subvention prévue du service de la dette des
commissions scolaires pour l'année scolaire 1988-1989; c'est plus
l'année scolaire 1989-1990, selon l'annexe, en tout cas. Si vous allez
à l'annexe, là... De deux choses l'une: ou c'est l'annexe qui est
mal titrée, ou c'est ce que je viens de dire qui est exact. J'attends la
réponse.
M. Ryan: M. Bouchard.
M. Bouchard: C'est l'annexe qui est mal titrée.
M. Ryan: C'est l'annexe qui est mal titrée. Des voix:
Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): Alors l'annexe doit se lire
1988-1989, c'est ça? Est-ce qu'on comprend bien ça? C'est qu'il
faut corriger...
M. Gendron: Ah! moi je comprends bien ça, si l'annexe doit
se lire... Mais c'est parce que, des fois, on a des observations visuelles qui
nous permettent de douter de la réponse qu'on veut nous donner. Ce n'est
pas nécessairement celle de M. Bouchard. Est-ce que vous êtes bien
sûr que l'annexe, c'est ça qui est le problème? Moi, c'est
important pour ce que je veux faire.
Le Président (M. Gautrin): Oui, je comprends.
M. Bouchard: Mars 1989, c'est dans l'année scolaire
1988-89.
M. Gendron: Oui, ça c'est...
Le Président (M. Gautrin): Donc, l'annexe devrait
être modifiée pour inclure, dans les colonnes, 1988-1989. Est-ce
que je comprends ça, M. le ministre?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'annexe I doit être
modifiée, changer le "1989-1990" par "1988-1989". C'est ça?
M. Bouchard: Là, c'est parce qu'on discute de deux
exercices; il y a l'exercice financier gouvernemental 1989-1990, mais
l'année scolaire 1988-1989. L'annexe est correcte dans le sens que c'est
l'exercice financier 1989-1990 gouvernemental et, pour l'année scolaire,
1988-1989. Donc, on est corrects des deux côtés.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous
considérez ça comme clair pour vous, M. le
député?
M. Gendron: Mars, ce n'est pas dans 1988-1989?
M. Ryan: Mais vous excluez toute possibilité que le
gouvernement ait fait des paiements par anticipation à la fin de
l'exercice. Vous savez que ça nous est arrivé, hein, de devancer
des dépenses de l'exercice précédent grâce à
la bonne gestion.
M. Gendron: Oui, oui. On se rappelle vos culbutes pour faire
faussement accroire que le déficit était...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Ça, on se rappelle ça, mais ce
n'était pas ça, là.
M. Ryan: En tout cas, on va prendre la question pour avis puis on
va vous donner les précisions avec certitude. C'est ça, vous
êtes sûr?
Une voix: Oui.
M. Ryan: Alors, ça a été effectué en
avril, mais applicable à l'année 1988-1989, selon...
Une voix: L'année scolaire 1988-1989. M. Ryan:
C'est ça.
M. Gendron: Parce que moi, de toute façon, M. le
Président, sérieusement, j'aimerais avoir les informations bien
serrées, parce que j'ai des questions à poser sur le programme
d'immobilisation 1989-1990, parce que c'est surtout sur ce programme-là
que le ministre, Jusqu'à date, n'a pas réussi à
comprendre. Donc, ce n'est pas celui-là? Alors, on tourne la page, en ce
qui me concerne.
M. Ryan: C'est juste le service de la dette, ce n'est pas...
C'est très important, mais on ne peut pas y faire grand-chose.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Lafontaine, ça va?
M. Gobé: Ça va.
M. Gauvin: Parfait. Engagement 2?
M. Gendron: Les engagements 2 à 8, M. le président,
je n'ai pas de difficulté.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Ryan: La protection de pédagogie ne vous
intéresse pas!
Le Président (M. Gautrin): Pardon?
M. Gendron: Ne portez pas de jugement, parce que je vais
revenir.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Lafontaine.
M. Gendron: Ce n'est pas qu'ils ne m'intéressent pas,
c'est que les engagements, en soi, sont clairs, il n'y a pas d'erreur dans
l'information qu'on nous a transmise, on a la conviction qu'on comprend bien
et, en conséquence, on peut présumer que ces
engagements-là sont vérifiés.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que j'ai une question,
du côté ministériel?
M. Gobé: Oui, juste à titre d'information.
Lorsqu'on voit "Prêt de services", est-ce que je comprends bien qu'on
prête un employé d'une commission scolaire sur la masse salariale
de votre ministère?
M. Ryan: Oui, c'est ça. Nous avons une masse
budgétaire d'à peu près 2 000 000 $ par année pour
des contrats donnés à des personnes qui ne sont pas à
l'emploi permanent du ministère, mais qui viennent pour des fins
précises, temporaires. Étant donné le très grand
nombre de matières qu'il y a au programme des études - prenez le
français, il y a un programme pour la première année du
primaire, la deuxième, puis, jusqu'à la cinquième
année du secondaire; c'est la même chose pour toutes les
matières - il y a des travaux de révision qui s'imposent
continuellement, puis nous n'avons pas toutes les ressources
spécialisées, au ministère, que ça prendrait. Il
faut faire venir des enseignants ou des personnes-ressources
spécialisées dans telle ou telle discipline pour qu'elles
accomplissent un travail de base au terme duquel elles retournent chez elles,
et pendant lequel elles sont rémunérées en vertu d'un
contrat dont les dispositions sont très très voisines de celles
auxquelles obéit le travail régulier de l'enseignant quand il est
à sa commission scolaire.
Le Président (M. Gautrin): Ceci étant dit, je
comprends que les engagements de 1 à 9 inclusivement - on va se parler
clairement - sont vérifiés. On est donc à l'engagement 10,
autre subvention à la commission scolaire du Littoral.
M. Gendron: M. le Président, l'engagement 10, ça
va.
Le Président (M. Gautrin): Engagement 10, ça
marche. Pas de commentaires, vérifié. Engagement 11?
M. Gendron: Engagements 11, 12, 13... 14... non pas 14, on
arrête à 13.
Le Président (M. Gautrin): Alors, les engagements 11, 12,
13, pas de commentaires?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Gautrin): C'est
vérifié.
Engagement 14, autre subvention de fonds spécial de la formation
à distance du ministère de l'Éducation.
M. Gendron: On voudrait savoir: Est-ce que
c'est le transfert de la totalité de l'enveloppe de la direction
des cours par correspondance? À la suite de la législation qu'on
a passée, l'appellation a changé, c'est ça?
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Est-ce que
ça répond à votre question, M. le
député?
M. Gendron: Oui. Il avait l'air à y avoir une bonne
unanimité là-dessus.
Le Président (M. Gautrin): Ça va pour tout le
monde? Engagement 15, contrat par soumission publique, Centre des techniques de
l'informatique.
M. Ryan: Le coût de notre service de formation à
distance est très modeste. C'est un des services du gouvernement qui
entraîne les coûts les moins élevés pour la
qualité des services offerts. Je tiens à le souligner, au
passage.
M. Gendron: Oui. Vous aviez eu l'occasion, M. le ministre, de
nous dire ça lors de la loi qui a permis le transfert, alors, c'est
peut-être bon que ce soit répété. Alors, je
m'associe...
M. Ryan: II y a des nouveaux députés, ici, qui
seront peut-être plus sympathiques à ces propos.
M. Gendron: Je m'associe à vos dires.
Le Président (M. Gautrin): On l'était
déjà avant. Engagement 15, contrat par soumission publique.
M. Gendron: À l'engagement 15, on voudrait savoir de quel
type de données il s'agit? On ne comprend pas, puis l'information ne
nous le donne pas, le type de données dont il s'agit.
M. Ryan: M. Gravel.
Le Président (M. Gautrin): M. Gravel.
M. Gravel: Essentiellement, les trois quarts des données
proviennent du ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science et constituent les données de prêts et bourses, entres
autres. Les autres données proviennent des systèmes comme le
personnel, les commissions scolaires surtout.
M. Gendron: Le ministère, M. Gravel, ne peut pas faire la
saisie des données lui-même?
M. Gravel: C'est que l'historique, depuis quinze ans, une partie
de la saisie est confiée à l'entreprise privée et le
contrat qu'on avait a expiré en mars 1989. Donc, c'est une ressource
d'appoint qui est ajoutée aux activités de saisie qui sont faites
aussi par les employés du ministère.
M. Gendron: Dans quelle proportion est-ce une ressource externe
qui fait la saisie des données du ministère?
M. Gravel: Je l'ai en nombre de frappes, mais je n'ai pas la
proportion du total. Je ne le sais pas.
M. Gendron: Mes connaissances ne me permettent pas de faire la
conversion, si vous me la donnez en nombre de frappes.
M. Ryan: Nous prenons avis de la question, M. le
Président, et nous fournirons...
Le Président (M. Gautrin): Vous prenez avis de la question
et vous déposerez la réponse.
M. Ryan: ...simplement une réponse, oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Est-ce que ça
vous satisfait, M. le député?
M. Gendron: Quand j'aurai la réponse, on verra!
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'on peut
considérer que l'engagement 15 est vérifié, compte tenu de
ces remarques?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 16, contrat
par soumission publique. Pas de remarques?
M. Gendron: Oui, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va. Engagement 17,
subvention normée. Il y a des annexes. On a la liste en annexe II.
Une voix: Là, on embarque sur quel...
Le Président (M. Gautrin): Pardon? Questions?
M. Gendron: Un instant! On va regarder l'annexe pour voir quelle
année.
Le Président (M. Gautrin): En annexe II. Regardez donc. La
commission scolaire de Chicoutimi.
M. Gendron: Non, mais je veux savoir quelle année,
là.
M. Bouchard: Même problématique.
M. Gendron: Même problématique. Donc...
Le Président (M. Gautrin): La commission scolaire
Saint-Exupéry, dans Taillon.
M. Gendron: ...même report du questionnement agressif et
déterminé.
Le Président (M. Gautrin): Merci, et vous prenez avis de
la question et vous... Parfait. Engagement 18, commande locale, Les
Publications du Québec. Pas de questions?
M. Gendron: Oh oui!
Le Président (M. Gautrin): Excusez. M. le
député.
M. Gendron: Là, c'est ça. Je suis un peu surpris de
voir, au rythme auquel le ministre modifie...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: ...les lois qu'il sanctionne, je voulais
vérifier s'il n'y avait pas moyen de baisser le nombre d'exemplaires,
puisque, déjà, la 107, on est en train de la modifier dans la loi
9. Alors, je me demande si ça vaut le coup de distribuer 15 000 copies
d'une loi qui va être modifiée dans sa quintessence,
prochainement.
M. Ryan: Au rythme auquel l'Opposition répond, les
coûts vont être pas mal modestes!
Le Président (M. Gautrin): Ça marche?
M. Ryan: Non, ceci a servi, évidemment, pour la
période de préparation de la mise en oeuvre de la loi 107,
période qui s'est écoulée entre le 1er janvier de l'an
dernier et le 1er juillet. Je pense qu'on comprendra très bien que les
exemplaires de la loi qui ont été imprimés ont
été expédiés surtout aux commissions scolaires. Il
y en avait à peu près un exemplaire pour chaque commissaire et
pour chaque cadre supérieur chargé de l'application de la loi. Il
n'y a eu aucun gaspillage là-dedans.
M. Gendron: Non, non, ça me permettait de faire...
M. Ryan: Vous remarquerez qu'il n'y a pas de frais de
tournées ministérielles et autres choses semblables parce qu'on
savait que les commissions scolaires acceptaient cette loi-là de grand
coeur.
Le Président (M. Gautrin): Compte tenu de ces remarques de
part et d'autre, est-ce que vous considérez que l'engagement 18...
M. Gendron: À ce compte-là, il aurait fallu que les
12 000 copies soient adressées uniquement à la
Fédération puis, à force de les relire, les mêmes,
peut-être se convaincre qu'il s'agissait d'une bonne loi.
M. Ryan: C'est quand les commissaires l'ont lue eux-mêmes,
ils se sont aperçus que certaines critiques avaient été
exagérées.
Le Président (M. Gautrin): Compte tenu de ces remarques,
est-ce que l'engagement 18 peut être considéré comme
vérifié?
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 19,
réparation de cloisonnettes. M. le député de
Lafontaine.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: J'ai une question. Je trouvais que c'était une
firme sexiste. Non, très sérieusement, c'est quoi, cette
affaire-là? C'est quoi, demande de livraison? Parce que,
sincèrement, vous admettrez que pour des gens qui veulent faire leur
travail sérieusement, je n'aime pas beaucoup l'expression qu'on fait, un
engagement "demande" de livraison. Imagine-toi! Il y a 36 000 $ que le
ministère livre pour une demande de livraison. Qu'est-ce que c'est
ça, d'abord, cette appellation-là? Pour que je me comprenne, dans
l'avenir. Je ne comprends pas vraiment. Une demande de livraison, ce n'est pas
un engagement parce que ça ne nous dit pas si c'est une subvention sur
invitation, subvention normée, contrat négocié. C'est
quoi, cette affaire-là? (16 heures)
M. Ryan: On va vous donner toutes les explications.
M. Gendron: C'est pour ça que je pose la question.
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Gautrin): Peut-être, monsieur, que
vous pourriez vous présenter.
M. Ryan: M. Therrlen.
M. Therrien (Marcel): Marcel Therrien.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Therrien: Le terme "demande de livraison", c'est un terme
administratif. C'est à partir de contrats qui sont
négociés d'avance par le ministère des Approvisionnements
et Services. Nous avons des commandes locales ou demandes de livraison, selon
si c'est ou non une commande ouverte.
Dans le cas de la réparation de cloisonnet-
tes, le gouvernement a passé une commande avec les
Établissements du gentilhomme, de Beauport, et ce sont eux qui
réparent toutes les cloison-nettes et les écrans
séparateurs des bureaux.
M. Gendron: Donc, très clairement - et c'est important ce
que vous dites là - ça signifie qu'antérieurement il y a
eu un contrat négocié et, comme on est en continuité par
rapport à quelque chose qui s'est déjà passé, on
fait usage de cette expression qui signifie ce que je viens de dire.
M. Ryan: C'est ça, très bien.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Lafontaine.
M. Gobé: Oui, pendant que vous êtes là, ne
bougez pas. Demande de livraison. On fait affaire avec le ministère de
l'Éducation, qui a un rôle important dans la promotion de la
langue française et de sa bonne écriture. Demande de livraison
puis, en dessous, on voit "Réparation de cloisonnettes". Comment peut-on
livrer une réparation, dans la langue française? Est-ce que ce ne
serait pas plutôt un anglicisme qui serait "work order" ou quelque chose
comme ça? Est-ce que vous auriez une traduction? En langue
française, une demande de livraison, c'est: Je vais vous livrer moins
impôt. Mais si je vais arranger votre cravate, je vais la réparer,
quelque chose comme ça.
M. Therrien: Ça n'a aucun rapport. Notre commande,
à nous, c'est de réparer des cloison-nettes. Pour ça, nous
utilisons un formulaire préparé d'avance pour l'ensemble du
gouvernement qui s'appelle "Demande de livraison", mais ça n'a pas de
rapport. C'est le formulaire qui est comme ça.
M. Gobé: Je comprends, mais je pense que le
ministère de l'Éducation devrait montrer l'exemple et, si ce
n'est pas une livraison, bien faites changer le formulaire. On fait la
leçon à nos jeunes comme quoi ils ne parient pas un excellent
français et on ne normalise même pas nos propres termes, au
ministère, ce n'est môme pas normalisé pour indiquer les
choses auxquelles ils s'appliquent. Je sais que M. le ministre, lorsqu'il
était au Devoir, accordait une grande importance à ce que
la langue française soit bien écrite et que les mots veuillent
dire ce qu'ils veulent dire. Lorsqu'on le connaît, on sait que lorsqu'il
dit quelque chose, ça veut vraiment dire ce qu'il a dit. Je trouve
dommage que, parmi ses fonctionnaires ou dans votre ministère - je ne
sais pas qui a fait ça - on trouve des généralités
comme ça qui nuisent et qui font en sorte de dévaloriser la
langue française.
M. Ryan: Je crois que M. Therrien a bien fait valoir que
c'était un formulaire en provenance, sans doute, du ministère des
Approvisionnements et Services. En ma qualité de ministre chargé
de l'application de la Charte de la langue française, je demanderai
volontiers l'avis de l'Office de la langue française sur le
bien-fondé de cette expression.
Le Président (M. Gautrin): Après ces remarques, on
considère que l'engagement 19 est vérifié. À
l'engagement 20, ce sont toujours les mêmes remarques, évidemment.
À l'engagement 21, ce sont les mêmes remarques sur le
libellé. Est-ce que vous avez des remarques sur le fond?
Une voix: Non.
Le Président (M. Gautrin): Je comprends, mais
peut-être... M. le député d'Abitibi-Ouest...
M. Gendron: C'est parce que mon critique me fait part d'une
remarque importante. Le premier contrat, est-ce qu'on a eu à
l'apprécier, dans les engagements financiers? Est-ce qu'on l'a vu passer
antérieurement?
M. Ryan: Quel numéro, ça?
M. Gendron: Non, non, parce que, regardez bien, on volt des
engagements qui sont consécutifs à un autre type d'engagement. La
question que je pose... On peut bien être moins attentifs au suivi de ces
engagements, à la condition que l'engagement antérieur sur lequel
s'appuient ces engagements ait été analysé. Je ne le sais
pas, je pose la question: Est-ce que l'engagement antérieur a
déjà figuré aux engagements financiers?
M. Ryan: À quel numéro êtes-vous?
M. Gendron: N'importe quoi, aux engagements 19, 20, 21. Est-ce
que ce sont des demandes de livraison et, à la suite de l'explication
qu'on nous a donnée, cette expression vient qualifier un contrat qui a
déjà été négocié, qui est en
continuité. La question que je pose aujourd'hui: Est-ce que, dans ces
cas, on a l'assurance que le contrat sur lequel s'appuie l'expression "demande
de livraison" subséquente, le contrat, on a eu à l'analyser lors
d'engagements financiers antérieurs?
M. Ryan: M. Boudreau, s'il vous plaît, pourrait nous
fournir une explication.
M. Boudreau (Thomas): Ce genre de contrat est
négocié par le ministère des Approvisionnements et
Services pour l'ensemble du gouvernement. Donc, le gouvernement prévoit
que l'ensemble du gouvernement, au cours de l'année ou des années
à venir, aura besoin de restaurer ou de réparer tant de ces
cloisonnettes. Par consé-
quent, les ministères qui veulent le faire doivent
s'insérer à l'intérieur de ce contrat-là, dans les
limites prévues par le contrat et au prix prévu par le
contrat.
M. Ryan: II y a en plus un bon de livraison.
M. Gendron: Oui, sauf que vous n'êtes pas en mesure -
là, je ne vous blâme pas, M. Boudreau - de nous dire à quel
endroit des parlementaires, dans la machine gouvernementale, ont l'occasion
d'apprécier... Au ministère des Approvisionnements et Services
probablement?
M. Ryan: Non, mais comme je l'ai dit tantôt, je prends note
de cette question, à laquelle je n'ai pas de réponse
immédiate. Nous demanderons l'explication et la documentation opportunes
au ministère des Approvisionnements et Services et les transmettrons au
député.
M. Gendron: Parce que c'est ça que je voudrais
apprécier, le contrat global du gouvernement qui fait qu'à un
moment donné on fait juste peser sur un piton et on dit: Donne-moi des
cloisonnettes additionnelles.
M. Ryan: Si vous nous garantissez que vous allez le lire, on va
vous le faire envoyer.
M. Gendron: Objectivement, je vous garantis que l'Opposition va
le lire.
M. Ryan: Merci. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): Alors, compte tenu de ces
remarques-là, on considère que ces engagements sont
vérifiés?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Le mois de mai étant le
mois de Marie, il n'y a pas eu de dépenses.
M. Gobé: M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Oui.
M. Gobé: Dans votre... Quand vous avez parlé au
début vous avez dit que pour le libellé, c'était la
môme remarque. Non, parce qu'on voit: Demande de livraison, 5000
formules, ou 5 000 000 de formules, c'est le terme exact, c'est une demande de
livraison.
Le Président (M. Gautrin): Ah boni J'ai fait une erreur,
et j'en fais référence aussi à l'Office de la langue
française, merci.
M. Gobé: Ce n'était pas nécessaire, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Bon, alors on passe au
mois de juin, les feuilles roses, l'engagement 1, avril... on a fini avril.
Pardon?
M. Gendron: Dans nos feuilles...
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi, je n'ai pas
fait... j'ai sauté trop vite avril? Excusez-moi. Moi, j'ai
terminé l'engagement 21. Excusez-moi, excusez-moi, excusez-moi. C'est
plus loin. Alors, attendez un instant, là) Excusez-moi. Fonds de la
formation à distance. Merci, mon ami. Bon, alors on revient en avril.
Fonds de la formation à distance, engagement 1, 549 900 $,
Société immobilière du Québec inc. Est-ce qu'il y a
des questions?
M. Gendron: Oui, est-ce qu'ils sont
déménagés ou s'ils sont restés au môme
endroit?
M. Ryan: M. le Président, pourrais-je demander à M.
Paul Fortier de répondre à cette question?
M. Fortier (Paul): Alors, M. le Président, effectivement,
la direction de la formation à distance n'a pas
déménagé, c'est dans les locaux du 600 Fullum. Mais
à la suite de la loi qui a permis la création du Fonds de la
formation à distance, la loi prévoit que le Fonds doive assumer
les coûts reliés à la gestion de ses locaux. Et la
Société immobilière a dû sortir un CT
spécifiquement pour le Fonds de la formation à distance.
M. Gendron: Merci.
Le Président (M. Gautrin): Pourriez-vous, pour les fins du
procès-verbal, avoir la gentillesse de me rappeler votre nom, parce que
le secrétaire n'a pas bien compris.
M. Fortier: Paul Fortier.
Le Président (M. Gautrin): Paul Fortier, merci.
Excusez-moi. Est-ce que ça va?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Alors, on a terminé la
vérification des feuilles bleues. Les feuilles grises, comme je le
disais, au mois de mai, il n'y a rien. On ne dépensait rien en mai, et
on arrive...
M. Gendron: Vous allez voir ça plus tard. Mai
Le Président (M. Gautrin): Je le sais. Ha, ha, ha! Mais
ça fait drôle, quand même. Et on arrive dans le rose. Dans
le rose, c'est encore au mois de mal, par exemple. Engagement 1,
contrat par soumission publique, Conseillers en gestion et informatique
CGI inc. Question, M. le député d'Abltlbi-Ouest? Pas de
question.
M. Gendron: Oui, attends un peu.
Le Président (M. Gautrin): Alors, oui, je t'attends.
M. Gendron: Est-ce que c'est la première fois qu'on va en
soumissions publiques pour ce type de contrat? C'est un gros contrat, et je
veux savoir si c'est la première fois qu'on y va.
M. Gravel: Sur ce système?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): M. Gravel.
M. Gravel: C'est la deuxième...
Le Président (M. Gautrin): Si vous voulez venir,
approchez-vous.
M. Gravel: O.K. Il y avait eu un engagement en février
pour une partie qui était la conception ou l'analyse préliminaire
du système PERCOS, qui est le personnel des commissions scolaires, entre
autres, pour une fonction qu'on appelait de la diffusion des données
à l'intérieur de ce système-là. C'était pour
un montant de 77 000 $ applicable en 1989-1990. Par contre, la soumission que
vous voyez là, c'est le reste du système; c'est à peu
près 90 % de sa conception et de sa réalisation
M. Gendron: Est-ce que vous pourriez prendre l'engagement, M. le
ministre, de nous déposer la liste des administrateurs de CGI?
M. Ryan: Oui, je peux vous la donner maintenant, ça fera
ça de pris. Président, Serge Godin; vice-président, Jean
Brassard; vice-président, Guy Laberge;
secrétaire-trésorier, André Imbeault; administrateur,
François Chassé.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Compte tenu de
ces remarques, je peux considérer que l'engagement 1 est
vérifié?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
Engagement 2, contrat négocié avec IBM Canada Itée.
M. Gendron: Engagements 2, 3 et 4, pas de problème.
Le Président (M. Gautrin): Engagements 2, 3 et 4, pas de
problème. M. le député de Lafon- taine, pas de
problème? M. Gobé: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Parfait! Engagements 2, 3 et 4,
vérifiés. L'engagement 5?
M. Gendron: Oui, pourquoi... Parce que, lui, il ne vient pas de
Charlesbourg, donc, il n'y a pas de raison. Pourquoi n'a-t-on pas pris le plus
bas soumissionnaire?
M. Ryan: Selon les spécifications exigées au
contrat et selon le niveau de qualité pour les imprimés de la
Direction générale des approvisionnements, le ministère a
jugé les documents de cette firme-là non conformes à ses
exigences. Par conséquent, il a accordé le contrat, dans un
deuxième temps, à l'imprimerie Graphique système A
Itée, le deuxième plus bas soumissionnaire.
M. Gendron: Pour des raisons de non-conformité?
M. Ryan: Oui et de niveau de qualité également.
Non-conformité des documents et garanties insuffisantes au sujet du
niveau de la qualité.
M. Gendron: Merci.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça vous
satisfait?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, on
considère l'engagement 5 comme vérifié?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Engagement 6...
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): ...subvention normée en
annexe I?
M. Gendron: Sur l'engagement 6, je n'ai pas de question.
Le Président (M. Gautrin): Engagement 6, pas de question.
Engagement 7, subvention normée en annexe II? Y a-t-il des
questions?
M. Gendron: Oui, il y a des questions.
Le Président (M. Gautrin): Parfait! Alors, annexe II.
M. Gendron: Je constate la hâte que le ministre de
l'Enseignement supérieur avait de répondre à des
questions. Sérieusement, tout le
monde a suivi l'actualité, en tout cas je l'espère,
à la suite du dépôt du rapport de la Commission de
l'enseignement privé, où on pouvait constater, en tout cas, selon
cette commission, à plusieurs endroits dans le rapport qu'il est
arrivé à plusieurs reprises que le ministre de l'Éducation
décide d'octroyer de l'aide financière, même si la
Commission consultative de l'enseignement privé suggérait de ne
pas le faire. Non? Bien, le ministre le dira tantôt. Je continue. Il y a
eu des renouvellements de permis et là, c'est certain, parce que je
pourrais même citer le texte où la Commission de l'enseignement
privé exprimait de sérieuses réserves quant au
renouvellement du permis. Prenons en exemple le cas de l'école
chrétienne l'Héritage, une institution franco-protestante de
Montréal-Nord, qui demandait un renouvellement de permis. La Commission
de l'enseignement privé, pour ceux qui ne le savent pas, n'y allait pas
de main morte quant à son jugement qualitatif sur les extraordinaires
enseignements dispensés par cette école, en disant que son
organisation et ses ressources étaient minables. Deux des quatre
enseignants et enseignantes du primaire ne sont titulaires d'aucune des formes
de reconnaissance d'aptitudes à l'enseignement. Le nombre
d'élèves de la petite institution était tellement peu
sîgnrftcaf que la commission portait le jugement d'une difficulté
quant à la viabilité d'un tel projet dit éducatif à
l'intérieur d'une petite unité comme celle-là. Et
même si on lit ces remarques-là, ce qui est étonnant, c'est
que la Commission d'enseignement privé finit, en disant: Ça n'a
pas de bon sens, mais on vous recommande de renouveler. Et elle expliquait
pourquoi la commission devait faire cette recommandation. C'est que le
renouvellement porte sur le nombre d'années pour lesquelles
l'institution a un permis et fonctionne. Alors, ça laisse poser la
question: Est-ce que le ministre est conscient que quand on a à
apprécier un engagement financier comme celui-là, ce n'est quand
même pas des pinottes, 134 000 000 $, si je lis comme il faut... (16 h
15)
Une voix: 223 000 000 $.
M. Gendron: ...disons au total, 223 000 000 $ de fonds publics
pour un certain nombre d'écoles privées qui n'ont pas
nécessairement la réputation de donner des enseignements de
qualité. Il faut au moins se poser la question pour ceux qui sont des
défenseurs de ce régime parallèle - et je sais que le
ministre en est un - comme ils sont des ardents défenseurs d'un pays
avec deux gouvernements... Alors, c'est la même chose. Je prétends
qu'au Québec on devrait s'assurer avant de parler d'un système de
complémentarité, à condition que le système public
soit bien porté dans l'opinion publique comme étant, en
règle générale, d'assez bonne qualité, oui, on
pourrait peut-être défendre la thèse du parallélisme
d'un autre système à côté qui reçoit
largement des subventions de l'État. D'ailleurs, dans le secteur
privé, depuis que le Parti libéral est au pouvoir, je vous passe
un papier que le moratoire a fondu comme neige au soleil et on y va
allègrement autant dans l'aide financière que dans la
reconnaissance de nouveaux statuts. Si on le faisait à tout le moins
avec des indications qu'il s'agit là d'une politique qui est assise sur
d'extraordinaires contrôles et qu'il n'y a pas de problème en
vertu des analyses qui sont faites par la Commission consultative de
l'enseignement privé et s'il y avait moins d'aspects négatifs
dans le vingtième rapport de la Commission consultative de
l'enseignement privé, on pourrait toujours dire: Écoutez, ce sont
eux qui sont au gouvernement. Ils ont assumé les responsabilités
et ils ont décidé, eux, que ce n'est pas grave de financer
allègrement le secteur privé au détriment du secteur
public parce que c'est le même argent de l'État public.
SI on le donne quelque part, on n'a plus le même argent pour le
donner à d'autres priorités. D'ailleurs, on l'a vu avec les
Jeunes Volontaires. Pour vous, ce n'est pas important même si tout le
monde vous dit que ça n'a pas de bon sens qu'un programme comme
celui-là soit abandonné. Il y avait une dimension
éducative fondamentale, mais on a l'air de privilégier le
financement des écoles privées même dans certains cas
où la qualité de l'enseignement est douteuse. Donc, il y a eu une
dénonciation assez importante du laxisme de ce gouvernement-là au
niveau des critères d'évaluation des enseignements
dispensés, de la qualité également des enseignements
dispensés et si on ne pose pas la question aujourd'hui, bien,
évidemment, ce que la commission nous disait, c'est que ça va
continuer. Ça va continuer comme ça. On a instauré un peu
un automatisme et on continue à financer allègrement certaines
demandes qui, à moins que les lacunes observées ne soient
comblées, n'ont pas grand sens en tout cas pour des gens qui n'ont
peut-être pas l'occasion d'avoir l'ensemble des éléments du
problème.
Donc, avant d'aller plus loin sur l'argent investi dans ce
secteur-ià, j'aimerais que le ministre nous indique un peu comment lui,
il a reçu le rapport de la Commission consultative de l'enseignement
privé. Depuis qu'il en a pris connaissance - parce que je suis sûr
qu'il en a pris connaissance - a-t-il pris des dispositions? Si oui, quelles
sont-elles ces dispositions pour sécuriser davantage les tenants de la
thèse qu'il n'y a pas lieu de maintenir ce parallélisme-là
et qu'il y a même lieu d'envisager la tenue d'audiences publiques, la
tenue d'une commission parlementaire pour faire toute la lumière sur
certaines questions qui sont demeurées sans réponse à la
suite du rapport? J'aimerais ça que le ministre nous donne quelques
pistes de travail, quelques indications à ce moment-ci pour voir si on
peut continuer, simplement comme ça, bona flde, à voir passer des
engagements financiers
dans le secteur privé pour des sommes aussi insignifiantes que
223 000 000 $, ne pas se poser de questions, dire: Tout va bien, il n'y a pas
de problèmes. Indépendamment du rapport de la Commission de
l'enseignement privé, qui a soulevé des questions de fond, nous,
on est là uniquement comme estampille de luxe et on se permet de voir
passer les affaires, passer le train, et on ne questionne pas la gestion de ce
gouvernement.
Il nous appartient, M. le Président, lorsque l'on étudie
les engagements financiers, de questionner les gestes et les actes
administratifs qui les sous-tendent. On n'est pas ici uniquement pour donner
notre assentiment sur les sommes en présence sans profiter de l'occasion
pour questionner un peu tout l'aspect très précis du
problème qui a été soulevé dans le rapport.
Là, je voudrais être très précis, M. le ministre: il
y aura une question générale, mais une très
précise: C'est quoi, les mécanismes de contrôle que vous
avez l'intention, à très court terme, d'exiger pour vous assurer
que l'an prochain - parce qu'on est toujours une année en retard; le
vingtième, c'est le rapport 1988-1989 - pour que le prochain rapport de
la Commission consultative de l'enseignement privé ne soit pas à
peu près de môme nature, qu'il y ait des jugements aussi
sévères? Rappelez-vous l'émission ou le reportage de
Radio-Canada, si ma mémoire est bonne, où on ne parlait pas d'une
institution, mais de plusieurs institutions, au moins quatre ou cinq,
certainement, sur lesquelles la Commission de l'enseignement privé
disait au ministre et attirait l'attention des médias concernant
l'octroi des permis et, de leur propre aveu, ils se posaient de
sérieuses questions sur la qualité des services offerts. Mme
Pagé, de la CEQ, mentionnait qu'il y avait une certaine bienveillance
qui s'était installée, compte tenu que la plupart des
commissaires venaient du réseau de l'enseignement privé, et, en
conséquence, quand on vient du même endroit que ce qu'on demande
de regarder, on n'a peut-être pas toujours autant de vision critique.
Alors, j'aimerais ça, en conclusion, M. le Président,
savoir du ministre rapidement sa vision générale, comment il a
apprécié ce rapport-là, lui? Et trois questions
précises. La première: Est-ce qu'on peut s'attendre à
avoir de nouveaux mécanismes de contrôle? Deuxième question
précise: Est-ce qu'on peut s'attendre que, dans la nomination des
membres de la Commission, il y ait un peu plus de gens qui proviennent
d'ailleurs que du secteur qu'on leur demande de superviser? La plupart des gens
qui sont à la Commission viennent du secteur privé et on leur
dit: Regardez donc si ce que vos collègues, copains et amis font est
convenable? Ça peut être un peu moins critique, comme je l'ai dit
tantôt, que s'il y avait un meilleur équilibre au niveau de la
provenance de ces gens-là. Donc, est-ce que le ministre a des choses
à nous dire là-dessus? Et, dernière question: Est-ce que
le ministre est conscient qu'il doit agir concrètement et ne pas
renouveler certains permis où, d'après lui et ses conseillers, il
est évident qu'à sa face même on puisse porter un jugement
quant à la qualité des services dispensés et qu'en
conséquence on ne puisse pas se permettre d'estampiller uniquement le
renouvellement des engagements financiers prévus pour financer de tels
types d'enseignement?
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Ryan: Je voudrais tout d'abord dire que je n'ai pas
été étonné du rapport de la Commission de
l'enseignement privé parce que les avis exprimés sur chacun des
dossiers évoqués dans ce rapport étaient passés par
nos bureaux au cours de l'année. Cela, c'est un résumé des
appréciations qu'elle a données dans l'année. J'en suis
saisi au fur et à mesure et, par conséquent, il n'y avait rien
d'étonnant pour moi là-dedans. La Commission de l'enseignement
privé, je dirais une chose, elle est présidée par une
personne qui ne vient pas de l'enseignement prive, qui vient du secteur public,
que vous connaissez très bien, M. Paul-Aimé Paiement, il a fait
carrière à l'Alliance des professeurs de Montréal, ensuite
comme président du tribunal sur le classement des enseignants, qui est
un organisme conjoint, découlant des conventions collectives des
années antérieures. J'ai insisté pour qu'on ait comme
président de la Commission une personne d'une grande
impartialité, qui connaît à fond le système
d'enseignement, qui était dans une situation pour agir en toute
indépendance.
La Commission me donne des avis sur les demandes de renouvellement de
permis ou de statut subventionné, c'est différent. Je fais tout
de suite une distinction. Il y a des demandes de permis et de renouvellement de
permis, d'un côté. Il y a des demandes de statut
subventionné ou de renouvellement ou d'amélioration de statut
subventionné, de l'autre côté. L'exemple qu'a
mentionné le député d'Abitibi-Ouest, l'école
chrétienne évangélique, est un cas de permis. C'est une
demande de permis, ça. Ce n'est pas une école à statut
subventionné. À moins que je ne me trompe, mes collaborateurs
peuvent vérifier, je ne crois pas que ce soit une école à
statut subventionné.
Une voix: C'est vrai.
M. Ryan: Alors, agiter les 265 000 000 $ en parlant de ce
cas-là ou quand on vient juste d'en parler, c'est frôler la
démagogie. Je voudrais qu'on ne fasse aucun lien de cette nature entre
les deux choses. Dans l'octroi de permis, le ministre doit tenir compte de
certaines exigences de base qui sont écrites dans la loi et, suivant une
jurisprudence bien connue, il a l'obligation de décerner un permis
dès qu'un requérant
répond aux conditions qui ont été définies
dans la loi, il n'a pas le choix.
Il est arrivé, sous le gouvernement précédent, dont
les actions furent invalidées à d'innombrables reprises par les
tribunaux, en matière d'éducation en particulier, que le ministre
refuse un permis et qu'ensuite le tribunal lui dise qu'il n'avait pas le droit
de le refuser. Par conséquent la marge de latitude dont dispose le
ministre pour l'émission de permis sous la loi actuelle n'est pas
tellement grande et il s'en sert au meilleur de son discernement.
Il arrive que nous refusions de renouveler un permis quand nous avons
des raisons très sérieuses de conclure, d'abord, que la
qualité de l'éducation dispensée par
l'établissement n'est pas bonne et, deuxièmement, que les
possibilités de récupération sont inexistantes ou
hautement improbables. Lorsque les deux conditions ne sont pas réunies,
nous essayons, dans toute la mesure du possible, de ne pas éteindre la
mèche qui fume encore. C'est un fait. Nous essayons de donner une chance
parce que... Vous avez des gens qui ont investi de l'argent, de
l'énergie, des années précieuses de leur vie dans ces
entreprises, qui ont, le plus souvent, l'appui d'une clientèle
fidèle qui découvre des bons côtés dans ces
établissements, même s'ils ne répondent pas toujours
à toutes les normes du gouvernement. Et avant de passer le couperet de
la guillotine, nous voulons faire preuve de la plus grande
compréhension. Nous donnons par conséquent la chance la plus
raisonnable au coureur dans ces cas-là. C'est la politique que nous
pratiquons. Il m'est arrivé, à quelques reprises, de refuser de
renouveler, tantôt un permis, tantôt un statut subventionné
et de faire beaucoup d'avertissements, beaucoup de vérifications pour
après, en venir à la conclusion qu'il n'y avait vraiment pas de
récupération possible. C'est la politique que nous suivons. Je
voudrais signaler à l'attention des députés de la
commission que si nous appliquions à bien des écoles publiques le
même genre de vérifications que nos fonctionnaires appliquent aux
établissements privés qu'ils visitent, il y en a beaucoup qui ne
s'en tireraient pas nécessairement avec des marques d'excellence sur
toute la ligne. Dans l'histoire de tout établissement d'enseignement, il
y a des hauts et des bas. Il y a des périodes glorieuses, des
périodes de déclin, des périodes de force, des
périodes de faiblesse. Et c'est sur une longue période qu'on
apprécie la valeur d'un établissement. Il peut très bien
arriver qu'il surmonte des périodes de défaillance temporaire
pour retrouver la ligne de son rôle et de sa vocation. Or, nous tenons
compte de tous ces facteurs avec le plus de compréhension possible et je
ne vois pas comment il pourrait être conseillé de procéder
autrement. (16 h 30)
Dans le cas des établissements subventionnés, notre
Direction de l'enseignement privé assure la visite périodique des
établissements. Elle requiert de nombreux rapports. Elle a de multiples
moyens de vérification et je ne pense pas qu'il existe des cas où
on pourrait dire que ' faute de vérification, il y a du gaspillage de
fonds publics. Il y a quelques cas qui se sont présentes ces
dernières années, l'un des plus récents étant celui
du collège Marie-VIctorin où des Irrégularités
s'étalent produites dans l'inscription des clientèles pour fins
de subvention-nement. Nous y avons vu. Nous avons pris les moyens
nécessaires et nous avons réglé le problème d'une
manière qui m'est apparue la plus juste possible.
Alors, à la première question: Quels mécanismes de
contrôle le ministère de l'Éducation entend-H
déployer afin d'éviter que ne se reproduise un rapport comme
celui de cette année? Je ne pense pas que nous allons multiplier les
contrôles. Nous avons une Direction de l'enseignement privé qui
n'est pas trop lourde. C'est un des cas où nous avons un service qui
n'est pas trop lourd. Je ne voudrais pas changer ça parce qu'ils ne sont
pas légion dans le gouvernement. Alors, nous assurons une
vérification convenable des établissements subventionnés.
Dans le cas des établissements sous permis, il est vrai que nous ne
pouvons pas les contrôler de près et, si nous recevons un rapport
de citoyens qui s'inquiètent, nous procédons à une
vérification Immédiate. S'il y a lieu d'aller plus loin, nous le
faisons. À cette question-là, je ne peux pas répondre que
je vais demander de créer de nouveaux postes d'inspecteurs. Ce n'est pas
mon intention.
Maintenant, dans l'exercice de révision de la Loi sur
l'enseignement privé, qui est déjà entamé à
l'intérieur des deux ministères que j'ai l'honneur de diriger,
nous examinerons très sérieusement la possibilité de
demander que soit transférée au ministère de la protection
du consommateur la réglementation des écoles qu'on appelle de
culture personnelle, des écoles qui donnent toutes sortes de cours qui
n'ont rien à voir avec le contenu du système d'enseignement, mais
qui ont leur raison d'être et sur lesquelles Je n'ai pas à porter
de jugement ici. Je trouve qu'en imposant au ministre de l'Éducation
l'obligation de se prononcer sur tous ces cas-là on en fait un
spécialiste dans bien des domaines qui n'ont aucune relation directe
avec sa mission. Lorsqu'on demande au ministre de l'Éducation de donner
des permis, par exemple, pour des écoles de mannequins ou des
écoles de danses de toutes les sortes qu'on peut imaginer, je ne pense
pas qu'il ait une compétence spéciale là-dedans et de voir
son nom affiché sur le mur comme étant celui qui a donné
le permis, bien, ça ne l'intéresse pas spécialement.
M. Gendron: M. le ministre... M. Ryan: Alors,
j'espère que...
M. Gendron: ...juste une parenthèse. À voir
l'expérience du ministère, je suis sûr qu'il n'y a pas
beaucoup de gens nouvellement arrivés au ministère pour
surveiller les écoles de danse de lambada, une nouvelle danse qui vient
d'arriver de je ne sais trop quel pays; il ne doit pas y avoir de
spécialistes trop trop au ministère pour surveiller
ça.
M. Ryan: Non et il n'y en aura pas non plus.
M. Gobé: Je peux vous Indiquer un où il se donne
des cours, à Montréal.
M. Gendron: Moi aussi.
M. Ryan: II n'y en aura pas non plus. Mais ça, c'est un
cas, en tout cas, et ça fait partie de la révision de la Loi sur
l'enseignement privé qui est entrevue sous le présent mandat du
gouvernement. Alors, pour la première question, je pense que ma
réponse est claire.
Pour la seconde question... D'ailleurs, à propos de la Commission
de l'enseignement privé, c'est pour ça que, des fois, elle nous
dit: II y a telle ou telle ou telle faiblesse. Elle les souligne avec beaucoup
de clarté, je lui en rends hommage et ça montre qu'il n'y a pas
du tout dans cette commission-là l'esprit de complaisance auquel
semblait faire allusion le député d'Abitibi-Ouest tantôt.
Mais lorsqu'elle conclut: Après avoir souligné tout ceci, nous
recommandons le renouvellement du statut subventionné, c'est parce
qu'elle a conclu que, dans la balance des avantages et des
inconvénients, les avantages d'un renouvellement l'emportaient sur les
inconvénients qui pourraient découler d'une annulation du statut.
Ça ne veut pas dire qu'elle donne une bénédiction pour un
avenir indéfini. C'est un avertissement qui est donné. Elle le
fait avec clarté, mais ce n'est pas nécessairement pour elle
faire preuve d'inconsistance que de conclure dans le sens où elle le
fait.
Moi, j'ai suivi de près le travail de la Commission depuis
quelques années et je crois pouvoir dire en toute vérité
que la qualité de son travail s'est beaucoup améliorée
depuis que nous avons renouvelé sa composition et sa présidence,
il y a deux ans. En ce qui touche la composition de la Commission, quand nous
sommes arrivés au pouvoir, elle était formée presque
entièrement de personnes qui n'avaient vraiment aucun
intérêt pour l'enseignement privé, de personnes qui avaient
été nommées par le gouvernement précédent,
beaucoup plus, selon toute apparence, en raison de leur conformité
à la ligne idéologique du parti que de leur intérêt
objectif pour l'enseignement privé. L'enseignement prive ne se sentait
pas compris, était jugé sans même être entendu. Nous
avons décidé qu'en conformité avec ce qui est écrit
dans la loi - et si on lit la loi comme il faut, on va constater que les
établissements privés doivent être
représentés dans cette commission... Nous l'avons - j'emploie une
expression un petit peu américaine - nous l'avons "loadé" dans le
sens différent. Nous avons changé le poids de la
représentation à l'intérieur de la commission, de
manière que les établissements privés y soient
présents. Ce qui n'empêche pas toute la commission de fonctionner
sous l'autorité d'un président qui n'est tributaire d'aucun
groupe particulier.
Quand on fait le tour des établissements privés, il y a
ceux qui donnent la formation spécialisée professionnelle, il y a
ceux qui fonctionnent au niveau primaire et préscolaire. Il y a ceux qui
donnent la formation générale au niveau secondaire, il y a ceux
qui donnent la formation générale ou professionnelle au niveau
collégial. Il y a en plus des établissements de langue anglaise.
Il y a les écoles juives. Il y a des écoles ethniques. Il y a des
écoles religieuses. Quand même je nommerais la soeur X, ça
ne veut pas dire qu'elle va être capable de représenter des
écoles juives ou d'apporter le point de vue des écoles juives
dans cette commission. Ça prend plus qu'un ou deux représentants
des écoles privées si on veut avoir un bon équilibre
à l'intérieur. Et je crois que nous l'avons actuellement.
C'est pourquoi le gouvernement, en procédant à des
nouvelles nominations, ces temps derniers, a reconduit le mandat de quatre ou
cinq membres de la commission, parce qu'ils ont bien travaillé. Ils
étaient disposés à le faire encore et ils sont
compétents dans les choses dont ils parlent. C'est ce qui nous
intéresse. Là-dessus, je ne peux pas vous promettre un changement
radical, surtout je ne vous promettrai pas un changement dans le sens de ce que
j'ai découvert en arrivant au ministère. Je l'avais
déploré dans l'Opposition et je n'entendrai pas recommencer
ça.
Troisième point, M. le Président. Le ministre prendra-t-il
ses responsabilités afin d'éviter, etc. Je pense que ça
nous reporte à la réponse que j'ai donnée à la
première question. Comme je n'admets pas qu'il y ait inconsistance entre
les conclusions auxquelles en arrive la commission et les diagnostics qu'elle
porte, je n'en vois pas non plus, entre ses conclusions et celles du ministre
et, par conséquent, je n'ai pas d'acte de ferme propos à formuler
à ce chapitre, sauf pour souligner que j'entends continuer à
m'acquitter de mes responsabilités envers l'enseignement privé,
avec le maximum de conscience professionnelle et d'impartialité. Et je
souligne à l'attention du député, il a semblé
vouloir suggérer ou insinuer tantôt...
M. Gendron: Insinuer.
M. Ryan: ...qu'il y aurait eu une espèce de
déferlement de créations nouvelles au cours des
quatre dernières années, qu'il y aurait eu une sotte de
débordement, d'inondation absolument farfelue. Nous avons donné,
dans l'espace de quatre ans, une dizaine de statuts nouveaux, je pense. Il y a
eu une ou deux écoles de niveau primaire, sept ou huit écoles de
niveau secondaire. Le total de places-élèves créé,
je pense que ça a été 1500. Il y a 1 000 000
d'élèves dans le système d'enseignement
québécois, 1 200 000 élèves en tout. 1500 places
nouvelles dans quatre ans, où est le mal? Je vous le demande en toute
humilité.
Le Président (M. Gautrin): Je vous remercie, M. le
ministre. M. le député d'Abitibl-Ouest.
M. Gendron: Trois remarques, pour les quelques nouveaux qui se
laissent facilement impressionner par les propos du maître à
penser. La première, je pense que - d'ailleurs, le ministre a eu
l'honnêteté de le dire - le point est fait, et il l'a dit à
deux reprises: Oui, j'ai "loadé" la commission de l'enseignement
privé autrement. C'est sa propre expression; il n'est pas trop bien
placé pour parler des anciennes nominations. Quant aux nominations,
probablement que vous ignorez ce qui tombe sur votre bureau ou en particulier
les députés - parce que je ne suis pas sûr que les
ministres ont ça - ils ont d'autres informations
privilégiées. Regardez juste ce qui arrive sur le bureau du
premier ministre, comme député, à tous les vendredis. On
doit être rendu à peu près à 900 nominations
politiques, c'est à se demander s'il en reste quelques-uns qui n'ont pas
encore eu leur job dans ce parti. Vous n'êtes pas trop bien placé
pour faire de longs discours sur les nominations politiques. C'est absolument
imbattable. Tout le monde qui a un petit peu d'objectivité l'a
constaté, c'est du strictement jamais vu. Tous les vendredis, je suis
renversé par l'épaisseur de la brique qui provient du premier
ministre en disant: Voici les nominations auxquelles a procédé le
bureau du premier ministre. D'avance, on est convaincus qu'il y en a un bon
nombre là-dedans... On dirait que les postes de lieutenant-gouverneur en
conseil ont augmenté ou de sénateur interne, parce qu'on sait que
ce genre de poste est souvent pour récompense politique, et ça
ressemble à ça tous les vendredis. Regardez comme il faut la
liste et vous allez voir qu'on n'a pas bien des leçons chez les
anciennes nominations qu'on aurait pu faire, compte tenu d'abord qu'on n'avait
pas la tradition installée qui est la vôtre au Parti
libéral. On n'a pas été là 20 ans.
Le Président (M. Gautrin): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Gendron: On n'est pas un parti de pouvoir depuis des
millénaires.
Une voix: Vous avez été pires que l'Union
Nationale.
M. Gendron: Ça, c'est le premier point. Plus
sérieusement que ça...
Le Président (M. Gautrin): Sur les engagements
financiers.
M. Gendron: Oui, je suis sur les engagements financiers. Quand le
ministre nous dit des considérations très vertueuses sur ces
analyses et tout ça, moi, j'aime bien les faits. Alors, la question
pourrait être la suivante qui confirmerait si, effectivement, cette
pratique a été aussi douleureuse que vous le laissez voir, en
quatre ans de "ministériat", de responsabilité
ministérielle comme ministre de l'Éducation: Combien avez-vous
révoqué de permis pour l'enseignement privé? Combien y
a-t-il eu de révocations de permis en quatre ans?
M. Ryan: Je voudrais Juste faire allusion...
M. Gendron: Subventionnées ou non. Moi, je connais la
distinction. Vous l'avez faite tantôt. Vous pouvez la refaire parce qu'il
y en a qui sont subventionnées et il y en a qui ne le sont pas.
M. Ryan: Oui, mais avant ça, je pense, vous me permettrez
un bref commentaire sur ce qui a été dit antérieurement.
Je pense que le député d'Abitibi-Ouest serait bien
embarrassé de critiquer l'impartialité des nominations qui ont
été faites depuis quatre ans au Conseil supérieur de
l'éducation, à la Commission de l'enseignement privé, au
Conseil des collèges, au Conseil des universités, au Conseil de
la science et de la technologie, au Conseil de la langue française pour
ne donner que quelques exemples. Et les nominations qui arrivent sur son bureau
chaque vendredi émanent du Conseil des ministres et non pas du seul
bureau du premier ministre et ne sont qu'une partie des nominations faites
chaque semaine par le gouvernement. Il ne faut pas oublier ça.
M. Gendron: Oui, mais toujours transmises par le bureau du
premier ministre.
M. Ryan: Oui. C'est pour l'unité des communications.
M. Gendron: Ah boni
M. Ryan: II n'y a pas de problème là-dedans. En
tout cas, je vous défie de mettre en doute la qualité ou
l'impartialité des nominations qui ont été faites dans les
organismes que je viens de mentionner et de mettre en doute la qualité
des consultations qui ont précédé les nominations.
Maintenant, pour répondre à la question de
manière plus précise, je n'ai pas le nombre exact. Il y a
eu peut-être trois ou quatre cas au cours des quatre dernières
années. Maintenant, II y a bien des cas Intermédiaires. Il y a
des cas où on dit: Là, vous avez une demande. Vous savez comment
c'est. Des fois, au lieu de donner une réponse dans un mois, on prend
trois ou quatre mois, six mois, huit mois. Là, la personne à
l'autre bout s'inquiète: Qu'arrive-t-il? Il y a des affaires qui ne
marchent pas dans votre affaire. Donnez des meilleures garanties et on
regardera de nouveau. Puis, en général, on obtient des
améliorations de cette manière-là, en usant
légitimement du pouvoir qui est confié au ministre de prendre ces
décisions-là. Si on voit qu'il y a une volonté
d'amélioration accompagnée de gestes concrets, on est bien
contents que l'organisme continue parce qu'on n'a pas comme politique, nous
autres, de les étouffer ou de les faire mourir à petit feu.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le ministre. M. le
député.
M. Gendron: Est-ce que le ministre pourrait nous envoyer copie de
la liste des permis qu'il a révoqués?
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que je comprends que
c'est pris en délibéré?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Ryan: Oui, c'est entendu.
Le Président (M. Gautrin): Parfait.
M. Gendron: Non, un instant.
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi.
M. Gendron: Ce n'est pas pris en délibéré.
C'est entendu que vous allez envoyer la liste.
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: O.K. Autre question, parce que ce n'est pas
pareil.
M. Ryan: Également, j'enverrai la liste de certains
cas...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: ...où nous avons donné un permis sous
condition...
M. Gendron: Ah bon!
M. Ryan: ...ou un statut sous condition. Il arrive que nous
disions: Nous allons vous donner une autorisation de fonctionner pendant un an.
Nous allons voir si vous répondrez à telle et telle condition. Ce
sera sujet à reconduction. Ce . n'est pas parfait, mais vous aurez un
petit rapport là-dessus.
M. Gendron: Une autre question, M. le Président. Je
voudrais que le ministre puisse nous permettre d'apprécier si, nous,
notre information est exacte et je pense qu'elle l'est. On a la conviction que
l'enseignement privé est de loin, au Québec, le plus
financé dans l'ensemble canadien. J'aimerais ça que le ministre
nous donne le tableau dont il dispose parce que je sais que, comme ministre, il
dispose de ce tableau-là, des sommes qui sont versées par les
autres provinces au secteur privé pour que nous puissions être
certains de notre chiffre que nous avançons. Je l'avance à
nouveau. Je suis persuadé que c'est le Québec qui, dans
l'ensemble des institutions privées du Canada, offre le plus de
subventions au secteur privé. Je suis sûr de ce que je dis. Je
demande au ministre de nous envoyer la liste des sommes d'argent que les autres
provinces versent, parce que le Québec est membre de la
Conférence des ministres canadiens qui siègent
régulièrement à cette table, fait partie dorénavant
de l'Association d'éducation canadienne avec une belle subvention de 118
000 S, et il n'a aucune raison de ne pas disposer de cette information
adéquate, complètement rafraîchie, en termes d'arriver
à point nommé, dans ce début d'année 1990, et
j'aimerais être sûr d'avoir les bons chiffres. Alors, si le
ministre veut faire connaître aux membres de cette commission ces
informations-là, je trouve que ce serait pertinent. Je n'ai pas d'autre
question. (16 h 45)
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous êtes
prêt, M. le ministre, à transmettre...
M. Ryan: Je ne pense pas posséder des informations aussi
détaillées que celles dont parie le député. Les
chiffres qu'on publie généralement à ce sujet
émanent, je crois, d'une publication fédérale qui est
réputée fiable, malgré qu'on sache qu'en matière
d'éducation les données de publication fédérales
ont très souvent laissé à désirer.
Il s'accomplit actuellement, sous les auspices du Conseil des ministres
de l'Éducation, un travail de standardisation des données de base
devant permettre d'obtenir que ies rapports fédéraux traitant
d'éducation reposent sur des données plus communément
acceptables, tant aux provinces qu'au gouvernement fédéral.
Alors, la source actuellement, c'est celle-là. Moi, je n'en ai pas
d'autres. Je n'ai pas les renseignements détaillés pour chaque
province et je ne pense pas - M. Boudreau est parti à une
réunion, je pense - que nous ayons ces renseignements-là,
non.
Maintenant, je vous dirai une chose. Il y a un ouvrage qui vient de
paraître récemment par deux économistes de l'École
nationale d'administration. Monsieur - qu'est-ce que c'est, son nom - Luc
Migué. L'autre? Il va peut-être rester inconnu, si ça
dépend rien que de cet ouvrage-là il n'acquerra pas une grande
notoriété.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: C'est un ouvrage dans lequel on trouve plusieurs
données. J'ai été étonné de constater, en
lisant les premiers chapitres de cet ouvrage... Je vais faire tout mon possible
pour me rendre jusqu'au bout. J'ai été étonné de
constater - c'est Le Monopole public de l'éducation, par Jean-Luc
Migué et Richard Marceau - qu'on y dit qu'en Colombie-Britannique on
serait rendu à des subventions qui iraient jusqu'à 75 % du
coût alors que, chez nous, nous sommes autour, pour des
déclarations d'intérêt public, ça varie de 55
à 60 %. Pour les reconnaissances pour fins de subventions, ça va
de 50 à 55 %. Alors, la Colombie-Britannique serait rendue plus loin que
nous au point de vue pourcentage.
M. Gendron: Dans quelques établissements. Nous, il faut
toujours mettre ça en relation avec le nombre d'établissements.
Nous, on en a partout.
M. Ryan: Ouais, moins nombreux qu'ici, évidemment.
Évidemment, ils n'ont pas la même tradition. On ne peut pas
refaire un pays à partir de zéro. Vous l'avez essayé, vous
avez vu que c'est difficile.
Deuxièmement, l'Alberta, je pense qu'ils seraient autour de 70 %.
Ce sont des provinces qui découvrent tranquillement que la
théorie américaine du monopole public pur, ce n'est pas la
vérité pure, ni absolue. Il y a moyen de la nuancer
tranquillement-. Alors, ils sont en train d'évoluer vers des politiques
qui ne sont peut-être pas tellement éloignées de celles que
nous avons élaborées au Québec au cours des
générations. La situation, par conséquent, devient plus
complexe à mesure que les provinces se civilisent.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Pour les fins du
procès-verbal, M. le ministre, est-ce que vous pourriez donner,
après, le détail de l'information au secrétaire qui n'a
pas pu le prendre?
M. Ryan: Je souligne que dans cet ouvrage, ce n'est pas souvent
qu'on a l'occasion de faire la critique de volumes publiquement...
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr.
M. Ryan: Et il s'en fait peu dans les journaux maintenant
malheureusement, il y a beaucoup d'inexactitudes.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Donc, à prendre
avec des pincettes.
M. Ryan: Beaucoup d'inexactitudes de la part de deux
économistes, ça m'a étonné parce qu'il y a beaucoup
de jugements faciles qui ne reposent pas sur une analyse aussi rigoureuse qu'on
eût été en droit d'attendre de deux professeurs de
l'École nationale d'administration publique affiliée à
l'Université du Québec.
Le Président (M. Gautrin): M. le député de
Lafontaine.
M. Gobé: Oui, merci, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Vous avez encore des
questions?
M. Gobé: J'ai une petite question à vous poser
mais, avant, j'aimerais m'interroger à haute voix sur les raisons qui
font que le député d'Abitlbi fait une charge à boulet
rouge sur l'enseignement privé. Je rappellerai aux gens que
l'enseignement privé, il n'y a personne qui est obligé d'y aller.
SI les gens y envolent leurs enfants, peut-être y trouvent-ils quelques
avantages, peut-être pensent-ils que l'éducation, qui est de
très bonne qualité, peut-être que ça correspond
à avoir des écoles pas loin de leur domicile, peut-être que
les heures d'accueil des élèves sont plus longues,
peut-être que la discipline y est meilleure? Il y en a tellement des
raisons qui font qu'il y a au-delà de 192, 193 établissements
subventionnés qui sont des écoles ou institutions ou
collèges privés au Québec. Je ne pense pas que tous les
parents québécois qui envoient leurs enfants à ces
écoles soient des parfaits crétins d'aller payer une partie de la
scolarité des enfants alors qu'ils pourraient l'avoir gratuitement,
s'ils étaient persuadés que les services que leurs enfants vont
recevoir seraient d'égale qualité. Je ne dis pas que
l'école publique n'a pas de qualité II faut reconnaître
que, dans certains cas, l'image que notre école publique s'est faite,
pour toutes sortes de raisons, depuis dix ou quinze ans, était un peu
terne. Alors, on ne peut pas blâmer des gens de vouloir donner à
leurs enfants les meilleures chances, les meilleurs avantages, les meilleures
armes pour affronter la vie et de penser que peut-être - pas
peut-être, certainement - l'école privée a le moyen d'y
arriver, au niveau éducatif.
Moi-même, j'en suis un, personnellement, et c'est un peu pour ces
raisons-là que j'envoie ma fille dans une école privée,
pour des raisons de disponibilité, de qualité, de discipline et
je paie un montant. Ce n'est pas de gaieté de coeur que je pale et
j'aimerais avoir des écoles publiques capables de donner tous les
avantages que je retrouve là. Mais ma question n'est pas là. M.
le
ministre, ça coûte 223 000 000 $ pour subventionner ces
écoles-là. On parie de 190 établissements. Combien
d'élèves ça représente? Une couple de centaines de
mille.
M. Ryan: Entre 85 000 et 90 000.
M. Gobé: 90 000. Est-ce que vous pourriez m'indiquer
combien il en coûterait de plus à l'État si on devait
envoyer ces gens-là dans les écoles publiques?
M. Ryan: Je vais vous répondre peut-être d'une autre
manière, mais qui va rejoindre quand même votre question. Les
subventions à l'enseignement privé représentent à
peu près 5 % des subventions totales versées par le gouvernement
pour le fonctionnement des établissements d'enseignement, la commission
scolaire comprise, 5 %, alors que les établissements privés
recrutent à peu près 8 % de la clientèle totale.
Maintenant, est-ce qu'on doit dire qu'à partir de ces seules
données on peut tirer une conclusion quant à une économie
qui résulterait pour l'État de l'existence des
établissements privés? Là, c'est plus complexe parce que,
dans les établissements privés, vous n'avez pas toute la gamme
d'options d'enseignement professionnel que nous avons dans les écoles
publiques et les options d'enseignement professionnel coûtent beaucoup
plus cher, autant sous l'angle des équipements que du volume des groupes
d'élèves. Ça coûte plus cher en enseignants,
ça coûte plus cher en équipement également. Dans les
écoles privées, vous n'avez pas une proportion aussi
élevée d'élèves handicapés ou en
difficulté d'adaptation et d'apprentissage, et Dieu sait que nous avons
connu un accroissement très préoccupant de ces catégories
d'élèves au cours des dernières années.
Par conséquent, si on veut faire une comparaison juste, il
faudrait tenir compte de tout ça et reconnaître pour les fins de
la comparaison qu'il y a des coûts qui sont encourus de manière
plus généralisée dans le secteur public que dans le
secteur privé et que ces différences doivent être tenues en
compte pour en arriver à une conclusion devant la question que vous
posez.
M. Gobé: Ma question n'est pas forcément en termes
d'économie, mais en termes de disponibilité. Si demain, pour
faire plaisir au député d'Abitibi-Ouest, on abolissait les
subventions au système privé par un artifice quelconque,
auriez-vous assez des 223 000 000 $ pour intégrer ces gens dans le
système public?
M. Ryan: II y en a beaucoup.
M. Gobé: Combien vous manquerait-il pour qu'il puisse
fonctionner? En manquerait-il, d'abord, et si oui, combien? Sinon, il n'y
aurait qu'une économie.
M. Ryan: Là où il y a des écoles qui sont
à moitié remplies, par exemple, il n'y aurait pas besoin
d'écoles nouvelles et d'espaces nouveaux?
M. Gobé: Vous n'avez pas de données à cet
effet?
M. Ryan: On les aurait déjà. Il y a beaucoup de
polyvalentes qui ont été bâties pour 2500
élèves, où vous en trouvez 1000, 1200 ou 1400
actuellement. De ce point de vue là, je pense qu'il n'y aurait
peut-être pas d'augmentation de coûts correspondants à
chaque équipement. Pour les groupes d'élèves, ils
viendraient s'ajouter, et c'est la règle qui jouerait, qui est
écrite dans la convention collective. Il y aurait une augmentation
correspondante, c'est évident.
Le Président (M. Gautrin): O.K. Ça va, M. le
député. Merci. L'engagement 7 est vérifié.
L'engagement 8 sur l'entente du service informatique avec le ministère
des Communications.
M. Gendron: Les engagements 8 et 9 sont
vérifiés.
Le Président (M. Gautrin): Les engagements 8 et 9 sont
vérifiés. Ça va. Alors, on passe au mois de juin; si vous
tournez vos pages, c'est au même cahier rouge, je pense, qu'il
était. Non, le mois de juin est à la fin, mon ami. Le mois de
juin est après, ici. Alors, quand vous avez passé la liste, vous
tombez au mois de juin, engagement 1. Ça va. Vous avez tous
trouvé le mois de juin? Ça va. Subvention normée.
Juin
M. Gendron: Les engagements 1 à 6, il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Gautrin): Les engagements 1 à 6 du
mois de juin ne causeraient de problème à personne.
Vérifié. Merci. L'engagement 7, un contrat négocié
avec Comterm. Ça vous pose un problème? M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Non, bien c'est ça. Ce n'est pas un contrat
négocié. C'est le problème que ça me pose. C'est
vous qui avez affirmé que c'était un contrat
négocié mais pour moi, ce ne l'est pas parce que c'est...
Le Président (M. Gautrin): C'est parce que j'ai vu...
Enfin, je m'excuse.
M. Gendron: Ce n'est pas parce que c'est écrit que...
Le Président (M. Gautrin): Ça se comprend.
M. Gendron: Alors, Ici, on dit le nombre de fournisseurs
invités, sept. Donc, j'ai un problème de conciliation de
données avec l'appellation ou le libellé de l'engagement 7. Dans
les faits, c'est quoi?
M. Ryan: M. Bouchard ou M. Gravel, lequel des deux?
Le Président (M. Gautrin): M. Gravel, vous êtes le
bienvenu.
M. Gravel: Alors, dans les faits, il y a bel et bien eu appel
d'offres et il y a eu trois soumissionnaires dont IBM Canada, à 117 000
$ et Xios Systèmes Québec, 153 000 $. L'attribution du contrat
est allée à Comterm qui rencontrait nos besoins et était
le plus bas soumissionnaire.
M. Gendron: C'est du matériel qui va servir à
quoi?
M. Gravel: Qui vise essentiellement à remplacer des
équipements en place qui font l'objet d'usure chronique, donc de
l'équipement datant d'une dizaine d'années, où on paie des
coûts d'entretien élevés et on vit des longs délais
de réparation pour ces appareils-là. Donc, c'est un remplacement
d'équipements technologiques désuets.
M. Gendron: Non, mais c'est un engagement du ministère de
l'Éducation?
M. Gravel: Oui.
M. Gendron: C'est un engagement du ministère de
l'Éducation, donc où allez-vous placer ça, ces
équipements-là, au ministère de l'Éducation?
M. Gravel: C'est dans l'ensemble des unités
administratives et plus particulièrement pour la Direction
générale des ressources informationnelles, ce parc-là. Il
y aura une deuxième étape où les autres unités
administratives du ministère seront concernées par le
remplacement.
M. Gendron: Vu.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Bon,
vérifié sur l'engagement 7. L'engagement 8, les engagements
globaux pour les avocats patronaux, les procureurs patronaux. La liste est
déposée en annexe II. Ça marche?
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Gautrin): Ah bon!
M. Gendron: Ce n'est pas que ça ne marche pas, c'est que
j'ai une question.
Le Président (M. Gautrin): Allez y
M. Gendron: J'aimerais ça que le ministre de
l'Éducation nous indique comment se fait la sélection; et est-ce
que le mandat qu'ils ont est un mandat pour l'année ou si c'est un
mandat de gouvernement?
M. Ryan: J'ai avec moi, M. le Président, M. Michel
Bergeron, de la Direction des ressources humaines du ministère de
l'Éducation, qui pourra peut-être fournir des précisions
sur cette question.
Le Président (M. Gautrin): M. Bergeron, est-ce que vous
pouvez vous approcher?
M. Bergeron (Michel): II ne s'agit pas d'un mandat annuel. Les
nominations sont faites sur proposition des commissions scolaires et, ensuite,
acceptation par la Fédération et le ministère. Les noms
sont soumis au Conseil du trésor pour acceptation, pour des fins de
remboursement de dépenses par la suite. Il y a 22 personnes, je crois,
dont certaines sont là depuis fort longtemps.
M. Gendron: II n'y a personne sur cette liste-là dont la
nomination est ratifiée si elle n'a pas été soumise par
une commission scolaire, c'est ça que vous dites?
M. Bergeron (Michel): Généralement, les
propositions viennent du milieu, oui. De toute façon, une commission
scolaire n'a pas à accepter un représentant, un avocat qu'elle ne
souhaite pas.
M. Ryan: Brillante tentative, mais vaine.
M. Gendron: Non, écoutez. Je ne dirai pas ce que je
pense.
M. Ryan: Je voulais signaler, M. le Président...
Le Président (M. Gautrin): Ceci étant, je vous
ferai remarquer que vous vérifiez l'engagement 8.
M. Gendron: Un instant. Non.
Le Président (M. Gautrin): Vous avez l'engagement 9 pour
vous reprendre.
M. Ryan: II n'a pas fini. Il veut faire une autre fausse
balle.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: Oui, comment est établi, M. le ministre, le
montant de 300 000 $, si vous ne connaissez pas les mandats qu'ils auront?
C'est
sur la base d'une moyenne annuelle?
M. Bergeron (Michel): Les années
précédentes, le budget prévu était de l'ordre de
400 000 $. Pour la défense des commissions scolaires, il faut savoir
qu'on paie, au ministère, à peu près 50 % du total de la
dépense. Les niveaux observés, les dernières
années, c'est de l'ordre de 400 000 $ pour le ministère. Ici, il
s'agissait d'un engagement partiel de 300 000 $. D'autres engagements ont
été faits par la suite. Alors, c'était pour couvrir les
dépenses qui vont aller à peu près jusqu'au mois
d'octobre. Donc, 75 % de la dépense ou du budget prévu a
été engagé à ce moment-là.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gautrin): Adopté.
M. Gendron: Bien, pas adopté, mais vu.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 9, pouvez-vous
reprendre?
M. Gendron: Non, ce n'est pas la même annexe, M. le
Président.
Le Président (M. Gautrin): L'annexe III. Je comprends.
M. Gendron: C'est ça, ce n'est pas la même annexe.
C'est la liste des présidents, ça.
Le Président (M. Gautrin): Oui. Alors, est-ce que vous
avez des remarques, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Non, parce que ça m'apparaît, ça,
statutaire.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. C'est
considéré comme vérifié?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 10.
M. Ryan: M le Président, juste sur la question des
arbitres, je voudrais faire une brève remarque, si vous me
permettez.
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr. (17 heures)
M. Ryan: Dans la ronde de négociations qui se poursuit
avec les syndicats d'enseignants, le gouvernement essaie d'obtenir qu'à
l'avenir les causes d'arbitrage soient traitées un peu
différemment de ce qui a été observé ces
dernières années. Dans le secteur de l'éducation en
particulier, toutes les causes d'arbitrage donnent lieu à la formation
d'un tribunal d'arbitrage comprenant un président et deux assesseurs.
Ça coûte terriblement cher, c'est très lourd, puis c'est
loin d'être toujours nécessaire. Là, nous faisons une
proposition au syndicat demandant qu'en principe l'arbitrage soit fait par un
arbitre unique, sauf sur demande de l'une des parties, dans ces cas-là,
chacune des deux parties assumant les frais de son assesseur, au lieu que tout
ça soit à la charge des commissions scolaires, ce qui constitue
une charge énorme. Mais on n'a pas de réponse encore, c'est un
des derniers points qui achoppe dans la négociation avec les syndicats
d'enseignants où à peu près tout le reste est
réglé, du moins en ce qui nous touche.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le ministre, de cette
information. L'engagement numéro 10, qui est un contrat, j'imagine,
négocié, mais je fais attention qu'on... c'est avec IBM Canada
inc. Les mêmes remarques du député de Lafontaine sont
toujours pertinentes? Est-ce que vous avez d'autres remarques?
Considéré comme vérifié? Merci.
M. Gobé: M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Oui.
M. Gobé: Les logiciels, est-ce qu'on pourrait me dire
s'ils sont en français ou en anglais?
M. Gravel: Celui-là est en anglais.
M. Gobé: Parce que j'ai vu qu'il y avait... Ça fait
plusieurs qu'on passe, j'ai laissé passer, mais je vois qu'ils sont
presque tous en anglais. Est-ce que vous pouvez me dire s'il existe des
logiciels de même type en français?
Le Président (M. Gautrin): M. Gravel.
M. Gobé: Pardon, excusez-moi, M. le ministre, je
m'adressais à votre employé.
M. Ryan: II n'y a pas de problème dans mon cas. J'aime
mieux que la question lui soit adressée à lui.
M. Gobé: À votre collaborateur, en tout cas. C'est
parce que le décorum veut que...
Le Président (M. Gautrin): M. Gravel, vous avez compris la
question du député de Lafontaine?
M. Gravel: Dans le cas spécifique de ce logiciel, il
n'existe pas de compétition à IBM, il n'existe pas de version
française, parce que ça s'adresse strictement au système
d'exploitation. Ce n'est pas accessible directement par l'utilisateur, donc, la
dimension du français pour ce logiciel-là n'est pas tellement
importante.
M. Gobé: Ça veut dire qu'au ministère de
l'Éducation vous travaillez en anglais. C'est bien ça que vous me
dites?
M. Gravel: Ce n'est pas ça que j'ai dit. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Gravel: J'ai dit que ce logiciel-là existe en anglais
mais personne ne l'utilise directement, à part les programmeurs de
système pour les messages d'erreur et pour des fins d'entretien. Il ne
concerne pas l'utilisation directement interactive entre un utilisateur et
l'ordinateur.
M. Gobé: Mais est-ce que vous n'avez pas
possibilité, pour ce même logiciel, de le faire traduire en
français, de le faire faire?
M. Gravel: Étant donné...
M. Gobé: Si vous le faites faire, c'est une commande
spécifique pour vous, je présume?
M. Gravel: Dans certains cas, on peut le faire, mais comme ce
logiciel-là a une portée très limitée pour une
clientèle de programmeurs de système très réduite,
les coûts de conversion seraient exorbitants par rapport aux
bénéfices ou aux avantages qu'on pourrait en retirer.
M. Gobé: Nos cousins d'outre-Atlantlque, est-ce qu'ils
n'utilisent pas ce genre de logiciel-là en français?
M. Gravel: On reçoit beaucoup de documentation qui, bien
souvent, est en anglais de nos cousins.
Ml. Gobé: Est-ce qu'il n'y a pas, au Québec, des
Québécois capables de faire le même logiciel?
M. Gravel: Non. Actuellement, II n'y en a pas pas. "Capables", je
ne le sais pas. Ce n'est pas un logiciel qui serait nécessairement
rentable, étant donné que ça s'adresse strictement
à la clientèle des gros ordinateurs. Il y a seulement IBM,
actuellement, dans le marché mondial, qui fait ce type de
logiciel-là.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? M.
Gobé: Merci.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement numéro 10
est considéré comme vérifié. Merci. On est à
l'engagement numéro 11, des subventions normées... en annexe IV.
Est-ce que vous avez des remarques, M. le député d'Abitibi-Ouest?
Ça va?
M. Gendron: O.K.
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
Engagement 12. Il s'agit d'acheter la maison, après les meubles qu'on a
achetés. La commission scolaire du Littoral. Une remarque?
M. Gendron: C'est ça qu'on lit, mais on ne peut
sûrement pas invoquer les conventions collectives, parce que le
personnel-cadre, à ma connaissance, ce n'est pas à convention.
Est-ce que c'est par entente, pour le personnel-cadre de la commission
scolaire? Est-ce que l'ensemble du personnel-cadre de la commission scolaire
habite la même résidence? Est-ce que c'est une résidence
qui demeure sous la responsabilité, par après, de la commission
scolaire et qui lui appartient dans ses biens meubles?
Le Président (M. Gautrin): M le ministre.
M. Ryan: C'est ça. Comme l'a dit M. Lajoie, la convention
collective exige que l'employeur loge l'enseignant. Elle ne lui dit pas s'il
doit être propriétaire ou locataire. L'employeur avise au meilleur
moyen d'assurer le logement dans des conditions économiques et
convenables pour l'enseignant. Alors, ici, c'est un cas de location... un cas
d'achat, celui-là. Ça pourrait être un cas de location. Ce
ne serait pas la fin du monde.
M. Gendron: Oui, mais là, je ne vois pas... M. Ryan:
Pardon?
M. Gendron: J'ai dit: je vous ai bien entendu. Je ne vois pas ce
que ça affaire avec ce que j'ai posé comme question.
M. Ryan: Est-ce que je pourrais entendre la question de nouveau,
peut-être?
M. Gendron: Oui. Alors, ici, il s'agit de l'acquisition d'une
résidence pour le personnel-cadre de la commission scolaire. Ma
question, c'est: Est-ce que la résidence dont le ministère va se
porter acquéreur, parce que l'acquisition, c'est se porter
acquéreur habituellement, va demeurer dans les actifs du
ministère de l'Éducation ou de la commission scolaire du
Littoral? Première question. Ma deuxième question: est-ce qu'il
s'agit d'une seule résidence pour l'ensemble du personnel-cadre de la
commission?
M. Ryan: Première question: lorsqu'une commission scolaire
fait l'acquisition d'un bien immobilier, même si c'est avec une
subvention du ministère de l'Éducation, elle en est la
propriétaire. Cette règle s'applique dans ce cas-ci.
M. Gendron: La commission scolaire.
M. Ryan: Oui. Deuxièmement, ce que la commission scolaire
est appelée à pratiquer dans
le cas de ses enseignants, à plus forte raison elle doit
logiquement le pratiquer à l'endroit de ses cadres administratifs ou
pédagogiques...
M. Gendron: Mais là, je ne vois pas pourquoi à plus
forte raison.
M. Ryan: ...et je ne suis pas sûr qu'il y ait une
disposition expresse dans le règlement qui gouverne les cadres ou les
directeurs généraux de commissions scolaires. Peut-être que
vous pouvez me l'indiquer, concernant les cadres dans les commissions scolaires
éloignées?
Une voix: Ça doit être dans la politique de
gestion.
M. Ryan: Oui. M. Gabriel me souligne que c'est peut-être
dans la politique de gestion. Où que ce soit, il faut les loger et je
pense que la commission scolaire est appelée à prendre ses
responsabilités. Quand on connaît les espaces dont on doit tenir
compte dans ces territoires, la très grande difficulté de trouver
des habitations convenables, surtout pour des gens qui viennent de
l'extérieur, c'est une obligation dont le coût est
élevé parce que les coûts de construction sont beaucoup
plus élevés dans ces régions-là qu'ils ne le sont
dans les régions plus peuplées.
Le Président (M. Gautrin): Ça marche pour vous?
M. Gendron: Non, parce que là, on a un engagement de 111
000 $ pour l'acquisition d'une résidence. Question: Combien de cadres
dans cette résidence-là?
Une voix: Un couple.
M. Gendron: C'est un engagement financier, ce n'est pas notre
théorie.
M. Ryan: Le directeur de l'école. C'est le directeur de
l'école qui loge dans cette maison-là. D'après les
renseignements qu'on nous a fournis, le prix demandé pour l'acquisition
de cette maison représenterait à peu près 50% du
coût de construction d'une propriété semblable.
Évidemment, quelqu'un qui ira visiter cette maison-là, il va
peut-être trouver qu'il y a une pièce ou deux de trop pour la
seule famille du directeur, mais c'est acheté comme c'est
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: Oui, mais c'est parce que c'est l'acquisition d'une
résidence pour le personnel-cadre de la commission scolaire. Là,
vous me répondez que c'est pour le directeur de l'école.
M. Ryan: C'est lui qui restait là quand ça a
été acheté. Aujourd'hui, je ne le sais pas. On pourra
vérifier.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? M. Ryan:
Depuis cinq ans déjà.
M. Gendron: Moi, je trouve ça cher. Combien y en a-t-il
d'écoles, M. le ministre, dans la commission scolaire du Littoral?
M. Ryan: II y en a sept ou huit, je pense. M. Gendron: Ah!
il y en plus que ça! M. Ryan: Non, non.
M. Gendron: II y en a pas mal plus que ça, puis à
ce prix-là, je suis inquiet.
M. Ryan: Je vais vous lire un paragraphe d'une note qui a
été préparée à mon intention. "En analysant
les prévisions de populations scolaires qui sont en légère
progression, nous pouvons affirmer que le besoin en résidences dans ce
village est un besoin à long terme. De plus, nous basant sur
l'expérience vécue dans plusieurs villages de la
Basse-Côte-Nord, il arrive fréquemment qu'un propriétaire
refuse de renouveler un bail de location, parfois parce qu'il veut reprendre sa
propriété, mais souvent ce n'est qu'une forme de chantage pour
obtenir plus d'argent de la commission scolaire. Comme il y a rareté de
logements dans ces milieux isolés, la commission scolaire est
continuellement aux prises avec des problèmes. En étant
propriétaire, elle évite cette insécurité; elle
évite aussi des coûts souvent prohibitifs. "Compte tenu de
l'isolement des villages et du fait que l'ensemble du personnel vit dans un
environnement restreint, la commission scolaire a adopté comme politique
de loger son personnel-cadre dans des résidences non reliées
à celles des enseignants."
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça vous
satisfait, M. le député?
M. Gendron: Bien non, parce que... Le Président (M.
Gautrin): Ah bon!
M. Gendron: ...la note, je l'ai bien entendue, mais j'aimerais
sérieusement, M. le ministre, je comprends que vous n'ayez pas ça
sous la main, que vous fournissiez aux membres de cette commission le nombre
d'écoles qu'il y a à la commission scolaire du Littoral,
premièrement. Deuxièmement, que vous nous indiquiez si, dans le
cas de cette commission scolaire, il est exact que tous ou la plupart des
directeurs ou directrices d'école ont une résidence payée
par le ministère. Si c'était le cas, j'aimerais avoir le
coût total représentant uniquement le coût des
résidences des directeurs ou des directrices d'école pour
la commission scolaire du Littoral du Québec. Il est possible que ce
soit peut-être plus avantageux d'envisager de leur donner une formation
ici même à Québec. Là, j'exagère, mais je
veux avoir le chiffre. Écoutez, II y a quelque chose, je ne suis pas
sûr qu'il n'y a pas d'autres modèles à répertorier.
C'est là qu'est mon inquiétude. Si on a 20 ou 25 directeurs
d'école et qu'Us ont chacun leur résidence à 111 000 $ ou
110 000 $, il me semble qu'il s'agit là d'une disposition très
intéressante pour les concernés. Bravo pour les concernés!
Je suis très heureux pour eux, mais pour des extraordinaires comptables
comme vous êtes supposés en être, ça me pose des
problèmes de conscience. Mais, de bons comptables, de temps en temps,
ça regarde des choses qui ont du bons sens et je suis loin d'être
sûr que ça en a autant que ce qu'on est en train de regarder.
Alors, s'il y avait lieu d'analyser ça, pour être capables
de faire un jugement plus adéquat, il faut avoir le nombre et l'ensemble
du parc immobilier à la commission scolaire du Littoral.
Le Président (M. Gautrin): Alors, vous prenez la question
en note et vous pourrez donner la réponse ultérieurement, M. le
ministre?
M. Ryan: Je fournirai ces renseignements.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Attendez, M. le
député de Lafontaine, une petite question...
M. Gobé: Oui.
Le Président (M. Gautrin):... vous m'avez dit.
M. Gobé: Juste pour mon information ou pour les membres de
la commission. Dans le cas où un directeur d'école est
logé par la commission scolaire, comme on peut le voir, qui est
responsable de payer les taxes, le chauffage, l'électricité, le
déneigement et l'entretien de la maison? Est-ce que c'est le directeur
d'école ou si c'est la commission scolaire?
M. Ryan: Dans la note que j'ai, je trouve le passage suivant: "La
commission paie au propriétaire un loyer mensuel de 750 $ et prend aussi
à sa charge les coûts énergétiques. "
M. Gobé: Énergétiques, oui.
M. Ryan: Le pelletage de neige, il n'en est pas question.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Gobé: Les taxes. Est-ce qu'il y a des taxes sur ces
buildings?
Une voix: C'est dans le loyer.
M. Ryan: Les taxes, d'ordinaire, c'est dans le loyer.
M. Gobé: Mais est-ce qu'il n'y a pas des "en lieu" de
taxes pour les commissions scolaires, les édifices scolaires qui
pourraient être considérés...
M. Ryan: Pour les fins de taxation, c'est le ministère qui
paie les "en lieu" de taxes, au gouvernement.
Le Président (M. Gautrin): Ça marche. Compte tenu
de ces remarques, on continue. L'engagement 12 est vérifié.
L'engagement 13...
M. Gendron: le ministère qui paie les "en lieu" de
taxes...
Le Président (M. Gautrin): la Fédération des
comités de parents. Pas de remarque? Merci. L'engagement 14, le Conseil
des ministres de l'Éducation? Pas de remarque?
Une voix: Non.
Le Président (M. Gautrin): Merci.
M. Gendron: Pour les trois engagements suivants, il n'y a pas de
remarque.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 15, l'Association
québécoise pour les troubles d'apprentissage? Pas de remarque.
L'engagement 16? Pas de remarque. L'engagement 17? Pas de remarque non
plus.
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 18,
Deux-Montagnes, prêt de services?
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va. L'engagement 19,
prêt de services? Ça va?
M. Gendron: Les trois engagements suivants, ça va.
Le Président (M. Gautrin): II y a encore un autre
prêt de services, de Mme Kathleen Kinney. Ça va pour vous?
M. Gendron: Oui. (17 h 15)
Le Président (M. Gautrin): Parfait. On considère
que les engagements du mois de juin sont terminés. On passe au mois de
juillet, le document jaune. Il faut aller au mois d'août. Ah! Ah! Ahl!
Mais qu'est-ce que c'est que cette
affaire-là? Je me demande qu'est-ce que c'est que cette
affaire-là? C'est l'Enseignement supérieur. Ah bon! Alors, il
faut aller au mois d'août, chers amis, en rose, toujours la vie en rose.
Vous avez le mois d'août? Merci. Alors, dans le mois d'août, vous
avez les engagements de juillet, vous avez l'engagement 1 pour la commission
scolaire régionale Louis-Fréchette. Est-ce que vous avez des
remarques, M. le député de l'Abitibi-Ouest?
Juillet M. Gendron: On va à l'engagement 4.
Le Président (M. Gautrin): Vous allez à
l'engagement 4?
M. Gendron: Nous, à moins que le député de
Lafontaine...
Le Président (M. Gautrin): Le député de
Lafontaine, ça va? Merci.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 3. L'engagement 4,
est-ce que c'est inclus ou exclu? M. le député, est-ce que
c'était inclus ou exclu?
M. Gendron: Non, c'était l'engagement 4 exclu, donc on est
rendus à l'engagement 4.
Le Président (M. Gautrin): Donc, on est rendus à
l'engagement 4. On considère que les engagements 1, 2 et 3 sont
vérifiés. On est rendus à l'engagement 4.
M. Gendron: M. le ministre, c'est parce que là vous ne
pourrez pas pelleter les commentaires que je voudrais avoir de vous à un
de vos collaborateurs.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Gendron: J'attendais que vous ayez fini parce que là,
pour la question que je veux poser, vous ne pourrez pas pelleter les
commentaires que je veux avoir de vous à un de vos collaborateurs.
Le Président (M. Gautrin): Bon.
M. Gendron: Alors à l'engagement 4, très
sérieusement, je pense que ce serait une belle occasion, compte tenu des
sommes en présence, à tout le moins de nous donner quelques
indications concernant le bilan des présentes négociations au
niveau des principales tables, entre autres CPNCC. Nous indiquer à quel
endroit vous êtes rendu. Quand on peut estimer que ces présentes
négociations qui, en ce qui me concerne, ont largement assez
duré, devraient êtres finalisées. Est-ce que vous, comme
ministre, vous prévoyez qu'à court terme il y a des chances de
finaliser cette négociation-ci et, si ce n'était pas le cas, de
nous indiquer les quelques points majeurs qui pourraient être encore en
suspens aux différentes tables de négociation sans aller dans les
détails que je connais, mais les grands points majeurs des tables
sectorielles, qu'est-ce qui achoppe et, si ce n'est pas le cas, d'entrevoir un
règlement à court terme ou une signature dans les meilleurs
délais?
M. Ryan: M. le Président, je demanderais à M.
Michel Bergeron de compléter tantôt le résumé que je
vais donner du travail accompli dans le secteur des enseignants. D'une
façon générale, les négociations ont
fonctionné heureusement dans la période qui a
immédiatement précédé Noël. Avec les
enseignants, grâce à des négociations intensives
poursuivies dans un esprit de bonne foi de part et d'autre, nous en sommes
arrivés à mettre au point les éléments d'une
entente qui embrasse à peu près tous les éléments
de la future convention collective, sauf certains points qui doivent être
l'objet d'une négociation finale à la table centrale, en
particulier les questions relatives aux régimes de retraite, à la
rémunération et à la prise en charge des coûts
relatifs aux arbitrages, aux griefs. Tous les autres points ont fait l'objet
d'une entente entre les négociateurs des enseignants, les
négociateurs du gouvernement. En particulier, les questions cruciales
relatives à la tâche de l'enseignant, chapitre majeur, central de
la convention collective, ont fait l'objet d'une entente qui a permis au
gouvernement de faire un certain nombre de concessions comme il est toujours
d'usage de le faire, qui a permis à la partie syndicale de
tempérer ses demandes aussi, de manière à les rendre
davantage acceptables. Alors, nous nous sommes quittés avant Noël,
deux jours avant Noël, avec l'engagement de part et d'autre de soumettre
à nos instances respec-. tives, pour approbation, l'entente issue des
délibérations.
Maintenant, ensuite est arrivé le congé des fêtes et
les pourparlers ont repris vers la mi-janvier. Au niveau de la table centrale,
elles ne sont pas encore complètement réglées en ce qui
touche les questions dont j'ai traité tantôt, en particulier les
coûts relatifs aux griefs, mais je crois que nous allons vers un
compromis sur ce sujet comme nous l'avons fait sur les autres et je suis
heureux de signaler que les négociations se sont poursuivies avec la CEQ
par voie d'implication aussi avec les deux autres grandes associations
d'enseignants: la Provincial Association of Protestant Teachers et la
Provincial Association of Catholic Teachers, dans un esprit de respect mutuel
et de saine composition qui a permis d'en venir à une entente.
Il reste maintenant à compléter la négociation par
le règlement des points qui sont à la
table centrale. Ensuite, la partie syndicale enverra le tout à
ses instances pour approbation et j'ai compris, en causant avec la partie
syndicale, qu'elle recommanderait l'approbation de l'entente. Alors j'en suis
extrêmement heureux et je suis content que le député
d'Abitibi-Ouest m'ait permis de fournir ces précisions aux
députés. Je veux vous assurer que je déploierai tous les
efforts dont je suis capable pour faire en sorte que nous en arrivions à
un règlement négocié dans le secteur des enseignants pour
la deuxième fois consécutive en cinq ans. Et je pense que M.
Bergeron pourra fournir un complément d'information en ce qui touche les
autres tables du secteur de l'éducation.
Une voix: Merci.
M. Gendron: M. le Président, je connais bien M. Bergeron
et sérieusement, mais très rapidement - ce n'est pas parce que je
n'aimerais pas l'entendre - c'est que l'essentiel, Je pense, M. le ministre,
c'était effectivement d'être en mesure de communiquer que, mis
à part certains problèmes d'ordre plus central au niveau des
négociations, le secteur de l'enseignement primaire et secondaire est
globalement arrivé à la conclusion d'une entente. Il est exact,
d'après les informations que j'avais et je voulais vérifier
auprès du ministre, que la Centrale de l'enseignement va recommander
à ses instances d'agréer ou de ratifier l'entente à
laquelle ils sont arrivés, mis à part bien sûr, quelques
considérations qui vont être évaluées dans un cadre
plus large que strictement primaire et secondaire. Alors, je suis d'accord pour
que M. Bergeron donne quelques éléments de complément.
M. Bergeron (Michel): Peut-être deux mots pour indiquer
que, pour les groupes avec la FTQ, le Syndicat canadien de la fonction
publique, les ententes sont déjà signées, avant
l'échéance de décembre dernier, pour la prochaine
année. Du côté CSN, personnel de soutien, commissions
scolaires, il y a 20 000 personnes, on a un accord de principe depuis le mois
d'octobre. C'est la finalisation des textes et possiblement les
difficultés de la CSN dans d'autres secteurs qui retardent la
finalisation chez nous. Du côté des professionnels...
M. Gendron: Excusez-moi. Vous avez un accord de principe avec la
CSN au niveau du soutien?
M. Bergeron (Michel): Avec la CSN, sectoriel, oui, commissions
scolaires, depuis le mois d'octobre. L'écriture fine est, à
toutes fins utiles, terminée et le dossier est encore accroché,
compte tenu des retards du côté des collèges et de la
Fédération des affaires sociales. À l'Education, c'est
terminé, à toutes fins utiles. Même situation pour les
personnels de soutien et les professionnels de la CEQ. On en est aux
dernières clauses, au moment où l'on se parle, plus,
évidemment, bien sûr, quelques difficultés de la table
commune, la table centrale dont le ministre a parlé tout à
l'heure.
M. Gendron: Oui, c'est très bien, M. Bergeron. Merci.
Le Président (M. Gautrin): Ça répond
à...
M. Gendron: Non, non, un instant!
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi.
M. Gendron: M. le ministre, sur le fond, merci. Sur l'engagement
lui-même, peut-être que ça regarde aussi M. Bergeron, il
faut être conscient que pour le mois de juillet 1989, donc, II y a six
mois et un peu plus, on disait d'ores et déjà qu'il fallait payer
des factures pour le coût Imputable à la négociation, les
deux éléments, bien sûr: les libérations patronales,
parce que le gouvernement du Québec rembourse à certaines
commissions scolaires, des libérations patronales et syndicales, et, si
vous additionnez les deux montants rapidement en - excusez l'expression - ne
gossant pas des poils de grenouille, ça donne 2 432 000 $. Donc, 2 432
000 $ en juillet Alors, question: Aujourd'hui, si on a à évaluer
le coût global des mêmes engagements pour les mêmes
éléments, est-ce que le ministre est en mesure de nous indiquer
combien l'ensemble de cette présente négociation pourrait
coûter?
M. Ryan: Oui, M. Bergeron va répondre à
ça.
M. Bergeron (Michel): O.K. Alors, il faut comprendre que
l'engagement de 1 599 000 $ de juillet dernier ne constituait qu'une avance
provisoire, permettant de couvrir à peu près 50 % des
dépenses de la présente année. Le deuxième volet de
la question, il y a un autre engagement qui a été pris en
décembre et qui vient un petit peu plus loin. Le gouvernement a
autorisé en décembre dernier un budget qui recoupe, à
toutes fins utiles, la dépense connue jusqu'à maintenant, pour la
présente année, de 3 900 000 $. Votre question, si je la
comprends correctement, pour les deux années qu'aura duré la
négociation, les 18 mois, c'est de l'ordre de 8 000 000 $ au 31 mars
prochain.
M. Gendron: Est-ce que vous pouvez nous donner une indication, M.
le ministre, par personne interposée si c'est requis, que par rapport
à la dernière négociation, si on a à faire un ordre
de grandeur, c'est du simple au double, "same thing or not same the thing"?
M. Ryan: C'est du même ordre de grandeur,
malheureusement.
M. Gendron: Est-ce que vous ne nous aviez pas fait des
engagements intéressants...
M. Ryan:... sur le rythme de fonctionnement de l'autre
partie.
M. Gendron: Et, eux, ils prétendent que c'est à
cause des nombreuses lenteurs de la partie patronale, donc vous ne partagez pas
ça. Est-ce que votre geste signifie ça?
M. Ryan: C'est-à-dire que les avis sont très
fortement partagés, invinciblement partagés, et c'est malheureux,
je trouve que ces négociations durent beaucoup trop longtemps,
requièrent beaucoup trop d'énergie pour les résultats,
somme toute, fort limités qui en découlent. Il faut l'accepter
parce que la loi est ainsi faite, mais aux yeux du bon sens, ça ne
trouve pas beaucoup de justification. Je le dis malheureusement en toute
sincérité, mais la loi est ainsi faite. On n'est pas seuls dans
cette société-là. Le gouvernement a des partenaires, nous
avons également des interlocuteurs et le jeu de force qui découle
de la présence de très nombreux acteurs dans le décor
entraîne ces coûts.
M. Gendron: On est encore au gouvernement.
Le Président (M. Gautrin): Je vous remercie, M. le
ministre. Est-ce qu'on peut considérer que l'engagement 4 est
vérifié?
M. Gendron: II est vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Je m'excuse, on a
passé rapidement, j'imagine que vous n'avez peut-être pas de
question sur l'enseignement à distance au mois de juin. Il y avait deux
engagements à l'enseignement à distance en juin. Comme vous
n'avez pas fait de remarques, j'imagine que ça été
vérifié? Merci.
On est passé à l'engagement 5. Est-ce qu'à
l'engagement 5 vous avez des remarques? Non. Un contrat de IBM Canada
Itée. Vous avez les mêmes remarques, M. le député de
Lafontaine, je comprends? Compte tenu des remarques du député de
Lafontaine, c'est considéré comme vérifié? Merci.
L'engagement 6, pas de remarque, vérifié? Pardon?
M. Gobé: Renouvellement de contrat. Est-ce qu'on parle de
la même machine qui a été renouvelée ou si c'est...
avec l'entreprise...
Le Président (M. Gautrin): Je me permets de
demandera...
M. Gobé: M. Gravel.
Le Président (M. Gautrin):... M. Gravel.
M. Gravel: II s'agit des équipements déjà en
place.
M. Gobé: C'est déjà en place? M. Gravel:
Oui.
M. Gobé: II n'y a pas eu de soumission, rien, est-ce que
c'était prévu d'avance ça que... Le contrat original
était de combien: un, deux, trois ou cinq ans?
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gravel: C'est un contrat de cinq ans avec la compagnie IBM,
qui expire en juin 1991.
M. Gobé: Cinq ans. Mais le contrat initial, est-ce qu'il
est expiré? Le premier contrat?
M. Gravel: II date de 1986.
M. Gobé: 1986, et termine en 1991.
M. Gravel: Exact. C'est une partie du parc de disques que nous
n'avons pas remplacé.
Tantôt, vous voyez des engagements... qui ont été
remplacés. Ce parc de disques n'a pas été remplacé
et II...
M. Gobé: Bon, là vous conservez le... M. Gravel:
On le conserve quand même. Le Président (M. Gautrin):
C'est bien.
M. Gobé: O. K., merci.
Le Président (M. Gautrin): Merci, alors l'engagement 5 est
vérifié. L'engagement 6, un renouvellement de contrat, est
vérifié aussi. L'engagement 7, des demandes de livraison, pas de
remarque, c'est vérifié, merci.
Août
Alors je passe au mois d'août. Je suis toujours dans
l'éducation, au mois d'août, contrat par soumission publique 1,
Imprimerie Canada, impression de six numéros. Vous n'avez pas de
remarque? (17 h 30)
M. Gendron: Un instant.
Le Président (M. Gautrin): Oui, un instant. On est au mois
d'août, contrat par soumission publique, 1. Ça va, M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: L'engagement 1, oui, ça marche.
Le Président (M. Gautrin): Ça marche, merci.
L'engagement 2, renouvellement de contrat. Vous avez vos remarques, M. le
député de Lafontaine, merci. Ceci dit est vérifié,
merci.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 3, la commission
scolaire Sault-Saint-Louis, merci. C'est vrai que ça dépasse le
comté de Mar-guerite-Bourgeoys, hein!
Alors on passe au mois de septembre.
M. Gobé: Le Conseil du trésor, M. le
Président.
Septembre
Le Président (M. Gautrin): C'est ça, le
numéro vert. Alors, engagement 1, Société de
radio-télévision du Québec, subvention normée. M.
le député d'Abitibi-Ouest...
M. Gendron: Oui
Le Président (M. Gautrin): 1 100 000 $.
M. Gendron: Oui, H s'agit quand même d'un montant
important, M. le ministre. J'aimerais savoir quel est le matériel qui a
été produit à l'aide de cette subvention à la
Société Radio-Québec parce que ça, c'est le
transfert des effectifs à la suite de la loi?
M. Ryan: Vous avez les émissions Passe-Partout. La
série Passe-Partout, c'est là que ça va. Une autre
émission, C'est la vie, une autre sur le français écrit,
une émission spéciale à l'intention des maîtres, sur
la formation des maîtres, le français de base, services aux
clientèles anglophones, services aux écoles. Ça couvre
l'ensemble du montant de 1 100 000 $.
M. Gendron: Regardez, M. le ministre, j'aimerais ça que
vous preniez l'engagement de fournir aux membres de la commission le
détail parce que quand vous dites: Vous savez, vous, vous l'avez mais
nous, on ne l'a pas.
M. Ryan: Je vais vous envoyer ce tableau-là
volontiers.
M. Gendron: J'aimerais ça voir les activités qui
ont été produites par Radio-Québec.
M. Ryan: Très bien. M. Gendron: Merci.
M. Gobé: Une remarque, M. le ministre: Est-ce que vous
avez un droit de regard sur le contenu des émissions comme
Passe-Partout, par exemple? C'est vous qui payez.
M. Ryan: Droit de regard, M. Boudreau?
M. Gobé: Sur le scénario, sur la qualité,
quelque chose de même. Oui?
M. Boudreau: Pour les montants qui sont transférés
du ministère de l'Éducation à Radio-Québec, il
existe un comité de liaison entre le ministère et
Radio-Québec et ce comité de liaison approuve, de façon
générale, les émissions que nous subventionnons et leur
contenu de façon générale. C'est sûr que les
artistes ont quand même un large degré de latitude, mais nous
avons un droit de regard et un mot à dire sur les orientations
générales et les contenus.
M. Gobé: Est-ce à dire que vous regardez vous aussi
Passe-Partout à l'occasion?
M. Boudreau: Personnellement, il m'arrive, à l'occasion,
de regarder quelques émissions, oui.
M. Gobé: Avez-vous remarqué que dans certaines
émissions la qualité du vocabulaire et du langage employé
frise, des fois, un peu le "bébéisme", pour une émission
à saveur culturelle qui a pour but d'apprendre aux enfants à
parler la langue française?
M. Boudreau: Oui, c'est... J'accepte la remarque.
M. Gobé: Vous l'acceptez. Est-ce qu'il y aurait moyen,
peut-être, de la part du ministère de faire des recommandations
aux créateurs pour que, peut-être, on rehausse dans certains cas
le niveau du langage et du vocabulaire? Car vous n'êtes pas sans savoir
que pour beaucoup de nos jeunes, c'est le premier contact qu'ils ont avec les
émissions de télévision et ce n'est peut-être pas
là le meilleur moyen de les amener à parler cette langue
française qu'on veut développer, conserver et raffermir au
Québec.
M. Boudreau: On transmettra les remarques au comité de
liaison, pour sa gouverne.
M. Gobé: Ça m'a été dit par
plusieurs. personnes. Il n'y a pas juste moi. Je me suis amené à
la regarder parce qu'on m'en a fait la remarque et j'ai été aussi
un peu étonné.
M. Ryan: II faudrait peut-être qu'on fasse une
vérification au ministère et qu'ensuite on fasse les
représentations appropriées. S'il y a du fondement dans ce que
vous dites, ça vaudrait la peine d'essayer de le corriger.
M. Gobé: Ce sont des parents qui m'ont fait cette
remarque. L'émission est bien en tant que telle mais le degré et
la qualité du vocabulaire, du langage, ça fait un peu... Je ne
pourrais pas
être...
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le
député de Lafontalne. L'engagement 1 est considéré
comme vérifié?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 2, des
subventions prévues aux établissements privés. Je
comprends que les remarques que vous avez faites tout à l'heure restent
pertinentes?
M. Gendron: Oui, parce qu'il s'agit... Des voix: Ha, ha,
ha!
Le Président (M. Gautrin): Alors, compte tenu de ces
remarques-là, on considère que l'engagement 2 peut être
vérifié.
L'engagement 3, le Centre municipal des congrès. Ça va
pour vous?
M. Gendron: Un instant!
Le Président (M. Gautrin): Ah! C'est une petite
réunion.
M. Gendron: C'est pour souligner l'entrée scolaire. C'est
le party annuel du ministère, ça.
M. Ryan: Moi, je ne le sais pas. J'étais en campagne
électorale à ce moment-là.
M. Gendron: Ce n'est pas péjoratif en passant.
Le Président (M. Gautrin): À date, ce n'est pas
péjoratif, le party annuel du ministère, mais on dit que c'est
pour permettre à l'ensemble des membres du personnel de mieux
connaître le ministère. Alors là, j'ai un problème
parce qu'à cette rencontre-là, que je sache, c'est davantage pour
faire connaître les nouvelles orientations que le ministère veut
donner à la boîte en début d'année, ou bien s'il y a
d'autres objectifs que j'ignore. C'est quoi les objectifs principaux?
M. Ryan: Étant donné que c'est une tradition qui
remonte à de nombreuses années et qu'on a voulu lui donner une
ampleur un petit peu plus grande cette année à l'occasion du 25e
anniversaire du ministère, M. Boudreau pourra fournir quelques
explications tantôt. Je voudrais signaler cependant auparavant que, pour
l'ensemble des événements qui ont été
organisés pour marquer le 25e anniversaire du ministère, nous
avions prévu un budget total d'à peu près 150 000 $
à 160 000 $, très modeste, et qui a été
respecté. Ceci est un élément très important parce
qu'on a voulu mettre au centre de cette célébration les personnes
qui, par leur engage- ment au service du ministère, permettent son
fonctionnement et l'unité de notre système d'enseignement. Alors,
s'il y a d'autres précisions qui peuvent être requises, je crois
que cette année le mouvement vers Québec a été
peut-être un petit peu plus prononcé. Je vois que les explications
n'intéressent pas les députés, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Ça ne fait rien.
M. Ryan: Je suis prêt à passer à un autre
sujet.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. C'est bien ce que je
pensais. Bon alors, c'est considéré comme
vérifié.
M. Gendron: Ce n'est pas exact en ce qui me concerne. Moi,
ça m'Intéressait. La remarque que je faisais dans
l'arrière... Au contraire...
Le Président (M. Gautrin): II était bien
intéressé parce qu'il avait été Invité, lui.
Nous, on n'avait pas été Invités.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Non, non. Ce n'est pas exact. J'écoutais les
complaintes de vos collègues, M. le ministre, parce que vous avez, dans
votre réponse, évoqué les événements
liés aux fêtes du 25e anniversaire. Vous avez évoqué
ça dans votre réponse. Ils prétendaient qu'ils n'en
avaient pas eu connaissance eux, des événements liés au
25e anniversaire. Mais...
M. Parent: Vous interprétez facilement, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Alors, c'est
vérifié. Contrat par soumission publique no 4. Je comprends qu'il
y a des remarques du député de Lafontaine, mais est-ce que vous
avez des remarques, M. le...
M. Gendron: Non.
Octobre
Le Président (M. Gautrin): Merci. C'est
vérifié. On passe à octobre. Alors, en octobre, une
première liste de subventions normées en annexe 1. M. le
député d'Abitibi-Ouest, ce sont les subventions aux commissions
scolaires.
M. Gendron: Oui. Un instant!
Le Président (M. Gautrin): J'attends.
M. Gendron: Oui, ici, il me semble que là,
on est pour la bonne année budgétaire. D'ailleurs, je vois
l'assentiment de M. Boisvert.
Une voix: Bouchard.
M. Gendron: Bouchard. Vous vous rappelez, M. le ministre, que le
28 novembre 1989, J'avais une question au feuilleton concernant la liste des
projets d'immobilisation, construction, agrandissement d'écoles et
autres projets autorisés à même l'enveloppe d'ajout
d'espaces pour 1989-1990 en précisant pour chacun de ces projets le
coût total du projet, la contribution du ministère de
l'Éducation en 1989-1990 et pour les années ultérieures de
même que la contribution des autres partenaires.
Si je reviens là-dessus, c'est parce que vous l'avez fait, de
toute façon, sans me fournir l'information que je vous ai
demandée. C'est pourquoi j'ai été obligé d'inscrire
cette question au feuilleton. Lors de la campagne électorale, vous avez
fait un certain nombre de tournées à travers le Québec et,
à plusieurs endroits, vous avez indiqué que certains projets
d'immobilisation avaient été autorisés à
l'intérieur de votre enveloppe 1989-1990, donc, pour ce qui est de
l'année 1989 sur le plan académique, et j'aurais aimé
avoir les précisions qu'on n'a pas eues, qu'on avait demandées en
termes d'ajout d'espaces pour 1989-1990, l'enveloppe que vous avez obtenue. Ma
première question, quelle est l'enveloppe que vous avez obtenue? Parce
qu'il y a une différence, des fois, entre l'enveloppe que vous avez
obtenue et ce que vous annoncez qui se réalise sur deux, trois ou quatre
ans, dans des cas, cinq ans. Il y a une différence, également,
entre ce que vous avez obtenu et ce que vous annoncez parce que dans le service
de la dette, il y a des éléments de ces immobilisations-là
qui sont imputables aux commissions scolaires, des fois, à la direction
régionale et des fois au ministère. Alors, c'est peut-être
Important de savoir qu'est-ce que le ministère a pris comme engagement
et quels sont les projets qu'il a autorisés et les coûts que
ça lui crée à même son enveloppe.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, j'ai préparé des
renseignements à l'intention du député d'Abitibi-Ouest et
de ses collègues de la commission qui leur seront communiqués
prochainement sur tous les points qu'il a soulevés dans sa question. Je
voudrais simplement, en guise d'indication préliminaire aujourd'hui,
mentionner que le Conseil du trésor a autorisé le ministre de
l'Éducation à engager des projets d'ajout d'espaces en 1989-1990
pour une valeur de 79 300 000 $. De ce montant, pour que les choses soient bien
claires... Je vais vous dire comment les choses fonctionnent. Vous vous
rappelez qu'au cours de 1988-1989 nous avions eu 55 000 000 $ et 30 000 000 $.
Il fallait que ça fasse 85 000 000 $ pour satisfaire votre
collègue de Chicoutlmi, 55 000 000 $ et 30 000 000 $. Cette
année, 49 000 000 $ plus 30 000 000 $, ça fait 79 000 000 $; l'an
dernier, vous vous êtes évertué à établir que
c'était 55 000 000 $ et non pas 85 000 000 $. Vous vous rappelez.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Alors, cette année, il faut que ça fasse
79 000 000 $. Les 30 000 000 $, il faut bien les loger quelque part. D'accord?
Et en plus...
M. Gendron: On n'a pas de trouble avec nos chiffres. On va le
prendre. Vous nous dites 79 000 000 $, on va le déshabiller
tantôt.
M. Ryan: Très bien. En plus, il y a encore 35 000 000 $
qui ont été reportés sur l'exercice 1990-1991, ce qui fait
un grand total de 114 300 000 $, me dites-vous. Pendant la période qui
s'est écoulée depuis l'approbation de ce programme,
évidemment, la responsabilité du ministre de l'Éducation
est de communiquer la bonne nouvelle aux intéressés sans
égard au fait qu'on soit en période électorale ou autre.
Il accomplit son devoir fidèlement et le plus expéditivement
possible. Il est arrivé qu'un certain nombre d'annonces ont
coïncidé avec la campagne électorale. C'étaient
toutes des annonces qui étaient dans la programmation
régulière pour l'année.
M. Gendron: Là vous venez d'en passer une solide,
là.
M. Ryan: Non c'est vrai, je ne peux pas nier avoir circulé
à travers le Québec au mois d'août et au mois de
septembre.
M. Gendron: Non, ça, vous circulez fréquemment.
M. Ryan: C'était de notoriété.
M. Gendron: Mais est-ce qu'au moins vous pouvez affirmer, M. le
ministre, que règle générale, comme par hasard, ces
informations-là, toutes les autres années, étaient
communiquées en mai et juin? Moi, je pourrais vous donner des
exemples... (17 h 45)
M. Ryan: Non, Je pense que..
M. Gendron: J'en connais en juin et en juillet, et
là...
M. Ryan:... les renseignements...
M. Gendron:... ça a été concentré en
septembre.
M. Ryan: ...du député d'Abitibi-Ouest datent de
l'ancien régime.
M. Gendron: O.K. Si c'était ça...
M. Ryan: Sous le nouveau régime, depuis deux ans, ces
décisions sont communiquées en août et septembre, parce que
nous avions conclu que la période de juin était très peu
propice à une délibération sérieuse, à cause
des travaux parlementaires, et l'intensité des travaux de
préparation du budget proprement dit avait obligé le
ministère des Finances et le Conseil du trésor à reporter
après le budget les décisions sur le budget d'immobilisation.
C'est comme ça que, disposant de moins de temps, j'ai conclu que
c'était mieux de préparer les choses sérieusement et de
les communiquer en août et septembre; et l'ayant fait l'année
précédente, j'aurais manqué de consistance en agissant
autrement cette année.
M. Gendron: 49 000 000 $ d'argent neuf. Le Président
(M. Gautrin): Ça va? M. Gendron: Un instant, un instant.
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi, j'essaie
d'avancer.
M. Ryan: J'ai été content, M. le Président,
de recevoir des félicitations de plusieurs députés
péquistes, qui m'ont dit que des annonces faites dans leur comté
avaient contribué à leur réélection.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ce qui montre l'objectivité avec laquelle nous
procédons.
M. Gendron: Alors, évidemment, ce n'est pas par la liste
qu'on va voir ça, parce que si on vous demandait de déposer le
nombre de lettres de députés qui vous ont envoyé
ça...
M. Ryan: Vous pouvez consulter la députée de
Terrebonne qui est ici, elle va vous dire ce qu'elle a déjà dit
en commission parlementaire.
M. Gendron: Elle me l'a déjà dit. M. Ryan:
En votre absence. M. Gendron: Elle me l'a déjà dit.
M. Ryan: Oui?
M. Gendron: Ah! je n'ai pas dit qu'il n'y en avait pas!
M. Ryan: Et on n'a pas fini avec elle, on aura peut-être
autre chose à lui annoncer avant longtemps.
M. Gendron: Je vous dis juste que la liste est moins longue que
vous ne le laissez voir.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Gendron: C'est juste ça que je dis.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Il y a le député du
Lac-Saint-Jean qui sera de notre côté pour cette question-ci.
M. Gendron: Oui, oui, il me l'a aussi dit. M. Ryan: C'est
deux solides appuis.
M. Gendron: Le Lac-Saint-Jean est dans la liste. Dans la revue de
programmes, M. le ministre, que vous êtes en train d'établir,
est-ce que vous êtes en mesure de nous indiquer quel est le montant,
à même cette enveloppe-là, que vous allez demander pour
l'exercice budgétaire 1990-1991?
M. Ryan: Non, je ne peux pas vous l'indiquer pour des raisons que
les députés comprendront facilement. Il s'agit de transactions
internes, entre les ministères et le Conseil du trésor et le
ministère des Finances, et nous ne sommes pas mandatés pour
divulguer ces conversations tant qu'elles n'ont pas été l'objet
d'une conclusion ferme, d'une décision.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va. Merci.
M. Ryan: Et avant longtemps...
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 2, Conseil
québécois pour l'enfance et la jeunesse de Montréal.
M. Gendron: Pardon, M. le Président, M. le ministre
avait...
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi, M. le
ministre.
M. Ryan: M. le Président, je voudrais signaler qu'avant
longtemps le gouvernement devrait rendre publics certains
éléments d'un plan d'investissements
accéléré en vue d'apporter un élément de
réaction à la période de début de récession
que nous vivons actuellement et qu'il y aura peut-être des
décisions additionnelles en matière d'immobilisations
scolaires.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: Est-ce à dire que, de temps en temps, le
gouvernement aurait un peu d'ouverture pour des propos venant d'ailleurs?
M. Ryan: C'est que des fois il fait des choses et il oublie de
les faire connaître. C'est pour ça que c'est bon d'aller en
région pour les montrer directement.
M. Gendron: Mais l'ouverture que vous venez d'indiquer à
l'effet qu'il y aurait peut-être un plan minimalement
accéléré d'investissements dans le domaine des
immobilisations scolaires, est-ce qu'il ne s'agit pas là d'une
suggestion qu'on vous a faite à plusieurs reprises? Et vous avez
reçu plusieurs Indications à l'effet que des commissions
scolaires prétendaient, avec raison, que c'était le moment, en
période de conjoncture peut-être un petit peu plus
difficile...
M. Ryan: Ah non! Regardez...
M. Gendron: ...de poser de tels gestes puisqu'il s'agit non pas
d'épicerie mais d'immobilisations et d'investissements que des
générations devront porter dans l'avenir.
M. Ryan: Regardez, là-dessus, je pense bien qu'on peut se
comprendre facilement. Dans ces choses, le rôle de l'Opposition, c'est de
parler; le rôle du gouvernement, c'est d'agir, et dès le mois de
juin dernier...
Le Président (M. Gautrin): Et le rôle des
ministériels, c'est d'écouter.
M. Gendron: Donc, on ne doit pas être bien oHIcuces parce
qu'on no vous trouve pas trop agissant.
M. Ryan: Regardez, c'est parce que quand vous êtes
informés, vous êtes plus nuancés dans vos jugements.
Dès le mois de juin dernier, le Conseil du trésor a écrit
à chaque ministre pour lui demander de faire ses propositions en vue de
la mise au point d'un plan accéléré d'investissements. Par
conséquent, bien avant les échanges qui ont pu se produire en
Chambre aux mois de novembre et de décembre. Dès le mois de juin,
le Conseil du trésor nous écrivait à ce sujet-là et
moi-même, avec l'aide de mes sous-ministres, j'ai répondu avec
empressement au nom des deux ministères que je dirige et qui sont
concernés par ceci. Les demandes ont été
étudiées au cours de l'automne et des décisions ont
été prises récemment, dont la teneur sera
communiquée en temps utile, ce qui veut dire plus tôt que plus
tard.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 2, le
Conseil québécois pour l'enfance et la jeunesse de
Montréal. Ça va pour vous?
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Vérifié
L'engagement 3?
M. Gendron: Les engagements 3 et 4, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Les engagements 3 et 4,
ça va.
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Gautrin): Ça va pour tout le
monde, Ici, les engagements 3 et 4?
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Gautrin): Merci. C'est parfait.
L'engagement 5, IBM Canada. Même remarque du député de
Lafontaine. C'est vérifié.
L'engagement 6, des subventions en annexe II. M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: À l'engagement 6, M. le ministre, puisqu'il
s'agit des subventions de fonctionnement pour les commissions scolaires, autant
des jeunes que des adultes, je pense que c'est le moment de vous signaler qu'on
vous a signalé à plusieurs reprises dernièrement le fait
que les commissions scolaires trouvent inacceptables et vous ont demandé
de ne pas modifier les règles budgétaires et de ne pas effectuer
d'ajustements non récurrents aux commissions scolaires qui ont subi des
grèves en septembre, niais plutôt d'Investir un montant
équivalent en manuels. Ce ne sera pas un luxe dans plusieurs commissions
scolaires quand on connaît l'état des documents-supports aux
apprentissages, que ce soit dans les bibliothèques ou le matériel
didactique. Dans la plupart des résolutions qu'elles vous ont
expédiées, elles avaient d'excellents arguments pour faire valoir
le bien-fondé d'une telle demande. C'était le cas de la
commission scolaire de Sorel - je pourrais toutes les nommer, vous en avez eu
plusieurs - la commission scolaire de la Vallée-de-la-Matapédia.
Vous en avez eu de ma région. Vous en avez eu de plusieurs
régions de Québec, la commission scolaire de Tracy et ainsi de
suite et toutes disaient la même chose. Toutes vous demandaient de ne pas
effectuer d'ajustement pour les grèves de septembre 1989, mais
plutôt d'investir un montant équivalent en manuels de classe et de
bibliothèque et en matériel didactique
II m'apparaît que cette revendication est particulièrement
légitime, bien fondée compte tenu des coupures
répétées que vous avez opérées dans le
milieu de l'éducation. Même, vous avez fait accroire à deux
reprises qu'il s'agissait
pour vous... que c'était une priorité. Ça a
été le cas dans le discours mais non pas dans les chiffres, quand
on sait qu'encore pour l'année 1989-1990 vous avez effectué des
coupures majeures dans le système de l'éducation au Québec
qui avait déjà été largement sollicité pour
faire sa part. Là, il ne s'agit pas de montants terribles parce que, que
je sache, il n'y a pas eu de longues journées de grève au
Québec en 1989 et vous le savez très bien. Il y a quelques
commissions scolaires qui ont dû subir quelques jours d'arrêt de
travail à la suite des moyens de pression des enseignants, avec raison,
compte tenu de la lenteur de l'évolution des négociations. Il ne
m'apparaît pas que c'est légitime d'exiger un redressement des
règles budgétaires pour que les commissions scolaires se voient
pénalisées à la suite de ces pertes de journées de
travail.
Alors, je voudrais vous demander, M. le ministre, est-ce que vous avez
pris connaissance de ces demandes-là? Ça, la réponse doit
être facile. Et après en avoir pris connaissance, est-ce que votre
position est arrêtée à ce moment-ci? Est-ce que vous
êtes prêt à rendre publique une décision que vous
avez prise ou que vous allez prendre qui serait liée, bien sûr,
à l'enveloppe de fonctionnement des commissions scolaires?
M. Ryan: Oui, M. le Président. J'ai pris connaissance de
ces lettres qui m'ont été adressées par diverses
commissions scolaires. Je les ai examinées avec mes collaborateurs.
Après avoir consulté les règles budgétaires qui
sont de commune notoriété dans le milieu des commissions
scolaires, j'ai dû me rendre à la conclusion qu'il s'agissait, en
l'occurrence, d'ajustements non récurrents qui doivent être faits
en conformité avec les règles budgétaires. Par
conséquent, les salaires qui n'ont pas été versés
pendant ces jours de grève doivent être
récupérés par le gouvernement pour les fins de ses besoins
généraux, en particulier dans les domaines immédiatement
concernés. Alors, la réponse a déjà
été donnée, aux commissions scolaires qui m'ont
écrit, que nous devions nous en tenir aux règles
budgétaires.
M. Gendron: Combien ça représente au total?
M. Ryan: À peu près 35 000 000 $ ou 37 000 000
$.
M. Gendron: Puis vous, qui le mettez dans vos poches, qu'est-ce
que vous faites avec?
M. Ryan: Bien, d'abord, seulement que la négociation
coûte pas mal d'argent, vous savez.
M. Gendron: Bien oui. Ça, on l'a établi.
M. Ryan: Seulement, là, on ajoute un bon nombre
d'enseignants dans différents secteurs. On va ajouter deux
élèves de moins pour les groupes-élèves en
première année du cours primaire. Ça va intéresser
Mme la députée de Terrebonne, ça, je pense, parce que
c'était l'objet d'une demande majeure des enseignants. Ils voulaient
qu'on allège les groupes d'élèves en première
année du primaire parce que l'enseignement est beaucoup plus exigeant
à ce niveau-là. Franchement, la partie syndicale avait
pensé qu'on donnerait un élève de moins, puis on en a
donné deux. Mais le montant de la dépense, ici, c'est tout de
suite une dizaine de millions, je pense, hein?
Une voix: 10 000 000 $.
M. Ryan: 5 000 000 $ par élève.
Une voix: 10 000 000 $.
M. Ryan: Pardon? 5 000 000 $ par élève, 10 000 000
$ en tout, seulement sur ce point-là.
Nous avons maintenu l'augmentation de l'effectif enseignant pour
diminuer le nombre de groupes auxquels doivent faire face certains enseignants
au secondaire. Ça, c'est une couple de centaines de postes. 268.
Alors...
M. Gendron: M. le Président, c'est volontaire,
évidemment, je voulais faire parler le ministre. Alors, il nous dit
trois choses, pour ceux qui, encore là, seraient distraits. Un, lorsque
des secteurs viennent à bout d'obtenir quelque gain dans les conventions
collectives, il faut l'obtenir par des grèves. C'est ce que le ministre
vient de nous dire, parce que les 35 000 000 $ auxquels vous venez de faire
référence, vous ne me ferez pas accroire que ce n'était
pas prévu dans l'équilibre budgétaire. La preuve, c'est
prévu dans les règles budgétaires. Vous ne me ferez pas
accroire que vous avez prévu qu'ils feraient deux, trois jours de
grève en 1989. Donc, vous économisez 35 000 000 $ et vous le
justifiez de ne pas le verser dans un fonds du ministère qui pourrait
permettre aux commissions scolaires d'améliorer leur réseau de
bibliothèques qui est complètement inadéquat,
déficient, de même que certains instruments de support
pédagogique, en disant: Écoutez, les négos ont
coûté 8 000 000 $, je vous ai donné deux
élèves de moins, et ça, ça coûte 10 000 000
$, et vous avez l'ajout du nombre de professeurs. Vous expliquez qu'il n'est
pas question de donner suite à ça, vous, parce que vous voulez
financer les bonifications qui ont été offertes aux enseignants
dans les négociations.
M. Ryan: M. le Président, ce n'est pas ce que j'ai
dit.
M. Gendron: Bien, voyons!
M. Ryan: Tantôt, je dissertais librement, mais si vous
vouiez qu'on soit un peu plus technique, je vais vous rappeler comment
ça se passe. Lorsqu'il y a une récupération de cette
nature-ci, l'argent s'en va au Conseil du trésor. C'est lui qui nous
fournit les fonds, les autorisations de dépenser. Alors, c'est à
lui de décider s'il va briser les règles budgétaires que
nous avons et qu'il a approuvées. Nous autres, nous devons fonctionner
avec les règles budgétaires. Moi, il aurait fallu, devant cette
chose-ci, que j'aille devant le Conseil du trésor demander une
dérogation, un changement pour ces fins particulières, mais
ça, ça se fait sous forme de demandes additionnelles en vue du
prochain exercice. Pour l'exercice en cours, je n'ai pas fait de demande. Je
préfère m'en tenir aux règles comme elles sont
établies et l'argent n'est pas au ministre de l'Éducation, mais
au fonds consolidé du revenu du gouvernement.
M. Gendron: Vous admettez, M. le ministre, que vous venez de
périmer 35 000 000 $. Je veux dire, comme ministre de
l'Éducation, en procédant comme vous procédez, en disant:
Moi, votre demande, je ne la considère pas, je respecte les
règles budgétaires... Je le sais que c'était prévu
aux règles. La preuve, si les commissions scolaires avaient pu en
disposer comme bon leur semble, elles ne vous auraient pas envoyé de
lettres disant de regarder la problématique. Donc, ça signifie
que le ministère a récupéré 35 000 000 $, parce
que, effectivement, il y a certains enseignants dans certaines commissions
scolaires au Québec qui ont fait la grève, et ça leur
permettra, les heureux élus et les heureuses élues, de
bénéficier d'un coût de 10 000 000 $ parce que vous venez
d'ajouter que deux élèves de moins au primaire, c'est 5 000 000 $
par élève, deux fois, ça fait 10 000 000 $, plus le nombre
de professeurs que vous avez ajoutés, plus le coût de la
négociation. Donc, au net, non seulement vous allez
récupérer les 35 000 000 $ qui ne serviront pas le système
d'éducation au Québec, mais même dans les 35 000 000 $ vous
allez faire de l'argent sur les coûts de la négociation que vous
avez énumérés tantôt, parce que vous n'êtes
pas rendu à 35 000 000 $.
M. Ryan: Oui, mais je ne vous ai pas parlé...
M. Gendron: 10 000 000 $ plus 8 000 000 $, 18 000 000 $.
M. Ryan: Regardez, on n'a pas parlé du principal poste de
la négociation au point de vue changements, là, ça va
être l'accès d'un nombre d'enseignants pas mal plus grand à
des contrats à temps partiel, à tous les avantages qui en
découlent. Ça va être peut-être le poste majeur de
dépenses accrues qui découlent de la négociation. C'est
difficile d'en établir le montant exact actuellement, il va falloir
vivre l'expérience, mais II y aura au moins une vingtaine de millions.
Pour les autres points, il faut évidemment penser que, si on avait
Institué de nouveaux programmes avec ces montants, il aurait fallu
prévoir de la récurrence, laquelle n'était pas
assurée. On n'est pas sûrs qu'il y aura ces
grèves-là à tous les ans, et on n'en veut pas non plus.
Encore une fois, je répète ceci, un montant comme celui-là
est récupéré au niveau du fonds consolidé du
revenu, lequel octroie au ministre de l'Éducation les ressources dont il
a besoin pour répondre à ses engagements. Là, il va dire:
II y a 35 000 000 $ de moins d'engagement donc il y a 35 000 000 $ de moins de
ressources qu'on lui donne cette année, c'est clair.
Le Président (M. Gautrin): Monsieur, je...
M. Ryan: SI j'avais eu l'argent, si on m'avait dit: On vous donne
6 000 000 000 $ pour faire fonctionner l'Éducation, arrangez-vous avec
ça, et que j'eus récupéré 35 000 000 $, j'aurais pu
l'appliquer, mais ce n'est pas comme ça que ça marche. C'est plus
serré que ça.
M. Gendron: Je suis très...
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre, je pense qu'il
est 18 heures. C'est la fin du temps qui était alloué pour
l'étude des engagements financiers du ministère de
l'Éducation. M. le ministre vous avez une remarque à faire?
M. Ryan: M. le Président, c'est beaucoup trop bref. Je
remercie les députés de leur très vif intérêt
pour les questions reliées à l'éducation, et vous me
permettrez d'adresser des remerciements particuliers à l'équipe
Imposante de collaborateurs qui était avec nous cet après-midi et
qui a pu vous faire voir, à l'oeuvre, l'esprit de collaboration et
l'esprit d'équipe qui caractérisent l'action du ministère
de l'Éducation. Je veux féliciter toutes les personnes qui sont
ici cet après-midi et tous les autres fonctionnaires du ministère
pour la collaboration loyale, empressée, efficace et compétente
qu'ils donnent au gouvernement pour l'exercice de ses responsabilités
dans le secteur de l'éducation. Je remercie en particulier la
contribution très précieuse au bout.
Le Président (M. Gautrin): Et je pense qu'au nom de la
commission on peut les remercier aussi.
Je dois donc ajourner les travaux - non suspendre, merci - suspendre les
travaux, merci, à 20 heures pour étudier les engagements
financiers du ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science.
L'Éducation est... Il faut dire quoi? Non, on a terminé
l'étude des engagements financiers du
ministère de l'Éducation. On suspend les travaux
jusqu'à 20 heures, pour reprendre avec l'étude des engagements
financiers du ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science. C'est clair, bravo.
(Suspension de la séance à 18 h 3)
(Reprise à 20 h 12)
Enseignement supérieur et Science
Le Président (M. Gautrin): On est censés être
ensemble pour faire les engagements financiers du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science. J'ai toujours tendance
à dire de la science et de l'enseignement supérieur. Alors, on
recommence, on recommence la même chose avec janvier, c'est ça? Ca
va?
Bon, alors recommençons. Janvier, le document blanc. Alors,
ça va, vous êtes prêts à partir?
M. Gendron: Oui.
Janvier
Le Président (M. Gautrin): O.K. Janvier, l'engagement 1:
subvention normêe, universités Concordia, Sherbrooke et McGIII.
Montréal n'a rien eu à ce que je vois.
Une voix: M. le Président, ne commentez pas.
Une voix: L'impartialité...
Le Président (M. Gautrin): Ha, ha, ha!
M. Gendron: La question est posée, M. le ministre, c'est
une bonne question du Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gautrin): M. le député
d'Abitibl-Ouest, est-ce que vous avez une question sur l'engagement 1?
M. Gendron: Oui, sur l'engagement 1, on voit là que ce
sont les subventions aux universités concernant les émissions
d'obligations au cours du mois de novembre, sur le service de la dette. Si on
ne voit pas d'autres universités, est-ce à dire que, pour ce qui
est du mois de novembre, il n'y avait pas d'échéance pour les
autres universités au niveau du service de la dette? C'est ça! Il
n'y avait pas d'obligations qui venaient à échéance.
M. Ryan: L'hypothèse est juste.
M. Gendron: L'hypothèse est juste. Adopté.
L'engagement 2... Ça va, M. le Président? Le
Président (M. Gautrin): Ça va.
M. Gendron: L'engagement 2, je ne comprends pas l'expression
"financement temporaire", parce qu'il s'agit là, en ce qui me concerne,
de financement permanent aux universités. Alors, pourquoi avez-vous
appelé ça "financement temporaire"?
Le Président (M. Gautrin): On est dans l'engagement 2 et
c'est l'annexe I qui le détaille. Sur le terme "financement temporaire"
aux universités.
M. Ryan: Ces subventions versées aux universités
servent à rembourser les intérêts bancaires sur le
financement des investissements subventionnés des universités et
sur le financement temporaire des émissions d'obligations échues
et non renouvelées pour les périodes 1986-1987 et 1987-1988.
Là, il y a toute une série, il y a McGill, Laval, Concordia,
Bishop, du Québec, Sherbrooke, HEC, Polytechnique et Montréal qui
en bénéficient toutes à un degré ou à un
autre.
M. Gendron: Pourquoi appelez-vous ça "financement
temporaire"? C'est juste ça que je ne comprends pas.
M. Ryan: Ce sont des subventions pour rembourser des
intérêts bancaires en attendant qu'elles fassent la finance
d'émissions d'obligations pour ces emprunts-là.
M. Gendron: O.K. M. Ryan: O.K.
M. Gendron: Le financement n'est pas complété, ce
sont juste les intérêts bancaires.
M. Ryan: C'est ça. M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? L'engagement 2
est considéré comme vérifié?
M. Gendron: Vérifié
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 3, subvention
normée au centre de femmes La Source, à Saint-Félicien,
Roberval.
Mme Blackburn: "Subvention dans le cadre des projets
reliés à la culture scientifique aux organismes sans but
lucratif, volet femme." Le centre de femmes La Source inc. à
Saint-Félicien; c'est quoi le rapport entre la culture scientifique et
ce centre de femmes?
M. Ryan: Comme vous le savez, ce concours est organisé
dans le cadre du programme de soutien à la diffusion de la culture
scientifique où il y a un volet femme. Les projets sont soumis par les
organismes, examinés par un jury, lequel est habilité à
retenir les noms des organismes qui seront primés. Ça, c'est un
des organismes qui ont été primés.
Mme Blackburn: De quel projet s'agit-il? C'est quoi, le centre de
femmes La Source?
M. Ryan: Je vais vous lire l'explication qui est ici pour ne pas
prendre le risque de m'éga-rer. "Le projet soumis par le centre de
femmes La Source consistait à organiser des séries de rencontres
entre des groupes de femmes de la région de Saint-Félicien, au
Lac-Saint-Jean, et des personnes-ressources en mesure de démythifier la
technologie moderne en usage dans l'exploitation et la transformation des
ressources forestières dans le secteur syndical et l'Industrie
agro-alimentaire. Cet objectif se double d'une Intention explicite de faire
voir les possibilités d'emploi pour les femmes dans ces domaines. Les
activités sont planifiées pour deux périodes, etc. "
Et avec une intention voisine, un autre organisme, la
Société minéralogique de la région de l'Amiante,
cherche à intéresser les filles du secondaire à la
minéralogie "Ce projet entend, non seulement faire connaître les
possibilités de carrière dans l'industrie minière et les
études nécessaires afin d'y accéder, mais également
proposer à la clientèle choisie une introduction concrète
à l'importance des minéraux dans la vie quotidienne. "
Il y en a deux ici. Il y en a une de 27 000 $ et l'autre de 28 000
$.
Mme Blackburn: Est-ce que ce sont les deux seuls projets qu'on a
subventionnés dans le cadre de ce programme-là?
M. Ryan: Le concours, ça subventionne des organismes. Il y
en a à peu près une trentaine qui sont subventionnés, pour
un montant d'à peu près 30 000 $ chacun. Dans ce cas-ci, il y en
a combien? Dans le volet femme, sept.
Mme Blackburn: Et les autres sont de moins de 25 000 $.
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Vous dites qu'il y en a une trentaine, ça
veut dire que les autres sont de moins de 25 000 $, s'ils n'apparaissent pas
ici.
M. Ryan: II y en a une trentaine dans le programme Diffusion de
la culture scientifique.
Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: II y en a en plus sept pour le volet femme.
Mme Blackburn: Les cinq autres, donc... Il en apparaît deux
ici, c'est parce qu'ils ont des subventions de moins de 25 000 $?
M. Ryan: II peut arriver que ce soit un peu plus tard, que ce ne
soit pas dans la période que nous étudions
présentement.
Mme Blackburn: Bien là, ce n'est pas sur la période
de l'année parce que j'ai passé en revue tous les mois.
M. Ryan: Ah oui? Mme Blackburn: Oui.
M. Ryan: Alors, on pourra fournir la liste de tous ceux qui ont
été retenus...
Mme Blackburn: D'accord.
M. Ryan:... et des subventions qui ont été
effectivement versées.
Mme Blackburn: Et des critères parce que je sais qu'il y a
d'autres organismes que ça intéresserait.
M. Ryan: Les critères, regardez. Quand on annonce le
programme, il y a une circulaire qui accompagne ça et les exigences sont
définies dans ia circulaire. Est-ce qu'on peut donner les
critères que retient le jury dans son travail? Qu'est-ce que vous en
pensez, M. Létourneau? Mme la députée de Chicoutimi veut
avoir les critères. C'est ça que je lui disais, c'est dans les
dépliants. Les dépliants qui annoncent le programme donnent une
mention des critères qui vont servir à retenir les...
Mme Blackburn: Est-ce qu'il serait possible d'avoir une copie de
votre dépliant?
M. Ryan: Demain, si vous vous adressez au ministère... Ce
n'est môme pas nécessaire de l'envoyer. Ce sont des choses qui
sont disponibles pour le public. On peut vous les faire parvenir dès
demain.
Mme Blackburn: Très bien, merci.
M. Ryan: Cela va? C'est bien connu dans les milieux de culture
scientifique.
Mme Blackburn: Centre de femmes La
Source, ce n'est pas vraiment un milieu de culture scientifique. Je sais
à peu près ce qu'elles font...
M. Ryan: Oui, mais elles sont intéressées au
programme, c'est ça qui est bon.
Mme Blackburn: Oui, c'est pour ça que je trouve ça
intéressant.
M. Ryan: C'est ça qui est formidable.
Mme Blackburn: L'idée est bonne. Je ne veux pas dire que
ça n'a pas... Ce n'est pas excellent, mais ce serait bon de
l'étendre à d'autres.
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Gautrin): Cela étant dit, est-ce
que l'engagement 3 est considéré comme vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 4 sur la
Société pour la recherche et la formation en
Montérégie. Est-ce que vous avez des interrogations? Mme la
députée de Chicou-timi.
Mme Blackburn: C'est une subvention pour autoriser le Conseil de
la science et de la technologie à conclure une entente avec la
Société pour la recherche et la formation en
Montérégie. Pour la réalisation d'un bilan des
activités scientifiques et technologiques de la
Montérégie, le rapport n'a pas encore été
déposé? Il me semble que je ne l'ai pas vu.
M. Ryan: Comme vous le savez, ça, c'est une initiative qui
a découlé du sommet socio-économique tenu dans la
Montérégie en 1986. Et on nous avait demandé, à
cette occasion-là, de collaborer à la réalisation d'un
inventaire scientifique sur le modèle d'inventaires semblables qui
avaient déjà été réalisés dans
d'autres régions, dont celle du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Et nous avons
consenti, par le truchement du Conseil de la science et de la technologie, une
subvention de 50 000 $ à cette fin.
La première, je pense, c'était d'une trentaine de milliers
de dollars, puis un montant est venu s'ajouter ensuite. Et on m'informe que le
rapport de cet inventaire doit être remis... Au 26 janvier, on nous
informait qu'il ne restait que quelques jours de travail avant que le rapport
soit prêt à être transmis à qui de droit. Puis,
dès qu'il nous est transmis, nous le rendons public. Ça va?
Mme Blackburn: Oui, ça va. Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Ça marche.
Vérifié. L'engagement 5. 120 000 $ pour le Fonds international de
coopération universitaire.
M. Gendron: Moi, M. le Président, je voudrais savoir le
titre de l'engagement. On nous dit qu'il y a eu une subvention de 120 000 $ de
versée, mais on ne sait pas pour faire quoi. Alors, c'est un projet de
quelle nature? Est-ce qu'il est terminé? C'est quoi?
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Ryan: Ce montant représente l'essentiel de la
contribution du ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science à l'AUPELF, l'Association des universités partiellement
ou entièrement de langue française. La contribution est
versée au Fonds international de coopération universitaire. Elle
permet d'assurer une représentation du ministère au sein du
conseil de direction de l'AUPELF. Mais, à toutes fins utiles, nous la
considérons comme notre contribution à l'AUPELF chaque
année.
Mme Blackburn: C'était seulement pour
l'administration.
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: C'est pour les fins d'administration. Ce n'est pas
pour un projet particulier. C'est une contribution pour mettre en place...
M. Ryan: Et "no strings attached". Pas de conditions
contraignantes.
Le Président (M. Gautrin): Ça marche? M.
Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va. L'engagement 6.
Un contrat par soumissions sur invitation pour une conversion de bases de
données. Est-ce que vous avez des commentaires?
M. Gendron: Ici, ce qu'on sait, c'est que ce n'est pas le plus
bas soumissionnaire qui a eu le contrat. C'est le troisième. Je
reconnais qu'avec la grille que le ministère s'est donnée pour
attribuer les contrats il peut y déroger. Cependant, on ne connaît
pas les motifs pourquoi vous avez refusé les deux premiers
soumissionnaires qui étaient plus bas que celui à qui vous avez
octroyé le contrat. Donc, j'aimerais connaître les raisons sur
lesquelles le ministère s'est appuyé.
M. Ryan: M. le Président, nous avons entrepris, il y a
déjà plusieurs mois, une réorganisation en profondeur des
services informatiques du service de l'aide financière aux
étudiants. Cet engagement particulier se situe dans le cadre de cette
réforme en profondeur qui a été engagée et, comme
beaucoup d'autres engagements, se situe dans le contexte du même
programme. Il serait peut-être bon que, dès ce
stade-ci, nous entendions le sous-ministre adjoint en charge de l'aide
financière aux étudiants, M. Pierre Boisvert, nous expliquer en
quoi consiste ce projet très important d'une valeur totale de
près de 5 000 000 $, qu'il nous en indique les différentes
étapes et qu'il situe, en particulier, l'étape décrite
dans l'engagement 6. M. Boisvert est à ma droite, ici.
Le Président (M. Gautrin): M. Boisvert, vous avez la
parole.
M. Boisvert (Pierre): En ce qui concerne votre question, c'est
que les deux autres firmes n'avaient pas la compétence pour faire la
conversion de bases de données, étant donné que c'est un
produit très spécifique que nous sommes les seuls à
utiliser, c'est-à-dire que nous étions les seuls à
utiliser à l'époque, TIS et SUPRA MANTIS. C'est la raison pour
laquelle les gens n'ont pas accordé le contrat aux deux autres
soumissionnaires.
M. Gendron: Oui, mais, au-delà de la question proprement
dite, j'aimerais ça, effectivement, profiter de cet engagement financier
pour vous entendre. Un instant. C'est sûr que je souhaiterais que le
ministre soit attentif. On a regardé ça un petit peu avec un
point d'interrogation grossissant, nous en tout cas, parce qu'on se demande si
ce n'est pas une deuxième Girafe qu'on est en train de monter. Le
coût de cette Girafe-là n'est pas facile à
déterminer non plus parce qu'on a, à une couple d'autres
endroits, des sommes prévues. On en a eu à d'autres engagements
financiers et, à ma connaissance, ça fait deux, trois ans qu'on
voit ça dans les engagements financiers au niveau du ministère de
l'Enseignement supérieur et de la Science.
Rappelez-vous, encore là, le beau discours que le ministre
faisait: que c'était donc terrible quand Girafe n'a pas donné les
résultats escomptés. Et là, je parle du nom, pour ceux qui
ne savent pas, qu'on avait donné au système. Moi, je parle du
coût de votre Girafe II et pas nécessairement de son cou physique,
mais de son coût économique. J'ai peur que vous soyez en train
d'en bâtir un qui peut être assez dispendieux sans
nécessairement être capable de faire, à ce moment-ci, une
évaluation sérieuse de la valeur du système que le
ministère est en train de monter en place pour donner suite à des
engagements annoncés concernant un nouveau régime d'aide
financière, qu'on aura l'occasion d'étudier dans pas grand temps,
et de parler d'autres choses aussi.
Au-delà de ces discussions sur les principes puis tout ça,
ou la bonification plus grande de l'aide financière réelle aux
étudiants, j'aimerais que M. le ministre nous indique un peu: Lui, comme
ministre de l'Éducation - avant de passer la parole à M. Boisvert
- est-ce qu'il a un peu une idée assez précise de la somme totale
qui peut être retenue pour la mise en place de ce nouveau système
Informatisé pour attribuer l'aide financière aux
étudiants?
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Ryan: Oui, nous avons étudié en détail
tous les besoins qui se présentaient dans le service. Ça a
été examiné par de nombreuses personnes, y compris des
membres de mon personnel, et nous en étions venus à la conclusion
qu'il fallait vraiment réaménager tout ce système de
données que nous avons et la manière de le traiter à
l'aide d'instruments mieux adaptés. Nous avons fait un plan de
réaménagement qui a été soumis à l'examen
très critique du Conseil du trésor, qui a été
finalement retenu, parce qu'on pensait surtout à toute la réforme
qui s'en vient, qu'il fallait qu'on soit équipés pour faire face
au défi nouveau qui va se présenter avec autant de succès
qu'on l'a fait quand il s'est agi de faire face à l'héritage que
vous nous aviez laissé.
On a remis de l'ordre dans le système d'aide financière
aux étudiants pendant les dernières années, mais il y a
des problèmes qui n'étaient pas résolus. Puis, je pense
qu'avec le réaménagement qui est en cours, qui se fait avec
l'aide des meilleures sources de compétence qu'on a pu trouver, je pense
qu'on va avoir un système qui va pouvoir se tenir assez longtemps. On a
l'avantage d'avoir des personnes, au service, qui ont vécu les
différentes étapes et qui, par conséquent, connaissent
très bien les écueils et peuvent y faire face avec
succès.
M. Gendron: Je n'ai pas trouvé, moi, qu'il y avait tant de
changements que ça, en tout cas. Pour votre dernier avantage, je n'ai
pas trouvé qu'il y avait tant de monde différent que ça,
donc il doit y avoir d'autres données, mais ma question était
plus...
M. Ryan: La réforme?
M. Gendron: Non, mais elle était plus à
portée financière, sur le coût. Est-ce que vous, comme
ministre, aujourd'hui, vous pouvez nous dire que votre Girafe à vous va
coûter 5 000 000 $, 6 000 000 $, 7 000 000 $, 4 500 000 $? Combien?
M. Ryan: Je vais laisser M. Boisvert répondre avec
précision, mais nous espérons que ça va se tenir
légèrement en bas de 5 000 000 $... Un peu en haut de 5 000 000
$.
M. Gendron: Pardon?
M. Ryan: Un peu en haut de 5 000 000 $.
M. Gendron: Ah bon!
M. Ryan: Mais j'aimerais que M. Boisvert nous décrive un
peu l'échéancier de ce réaménagement-là.
C'est un sujet très important. (20 h 30)
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Et, s'il y a des questions, ça pourrait
môme nous aider.
M. Gendron: Je n'ai jamais dit, M. le Président, que je ne
voulais pas l'entendre. M. Boisvert.
M. Boisvert: J'aimerais préciser, au départ, que
notre Girafe, ce n'est pas uniquement l'attribution de l'aide, mais ça
concerne aussi toute la gestion des prêts, c'est-à-dire toute la
partie du paiement des intérêts, des recouvrements et des
réclamations.
M. Gendron: Oui, tout le système.
M. Boisvert: Tout le système au complet.
M. Gendron: Comme nous, comme l'autre.
M. Boisvert: Non, l'autre, c'était uniquement
l'attribution. L'autre était prévu. Les autres parties ne se sont
jamais réalisées. Le coût du projet...
M. Ryan: Combien est-ce que ça avait
coûté?
M. Boisvert: Ça avait coûté 8 000 000 $ pour
l'attribution. Notre coût de projet qui a été
approuvé en 1987, c'est-à-dire l'enveloppe qui nous était
consentie pour réaliser notre système que, nous, on appelle
pratique était de 6 333 000 $. C'était le coût du projet.
Actuellement, le coût avec lequel on va réaliser le projet est
à 5 500 000 $, soit 800 000 $ de moins que la prévision initiale.
Actuellement, on est rendu à la fin de 1990. Il nous reste, pour l'an
prochain, une masse à dépenser de 643 000 $ sur les 5 500 000 $.
Les systèmes vont être livrés à la fin
février pour être opérationnels pour le cycle d'attribution
1990-1991, c'est-à-dire à compter de mai pour tout ce qui
concerne la demande de prêts et pour septembre en ce qui concerne les
demandes de bourses. Donc, pour le cycle 1990-1991, le système pratique
va être opérationnel.
Actuellement, nous avons environ 65 % des systèmes qui
fonctionnent et qui attendent le mois de mai pour rouler.
Le Président (M. Gautrin): Ça marche. Donc, une
autre question, M. le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui. Concrètement, le gros des avantages du
nouveau système, c'est une plus grande précision, moins
d'erreurs, une rapidité accrue? C'est quoi?
M. Boisvert: C'est tout ça.
M. Gendron: Ah bon! Puis c'est seulement que l'an prochain qu'on
pourra juger nous-mêmes.
M. Boisvert: C'est-à-dire que c'est difficile de juger
avant qu'on ait reçu les demandes.
M. Gendron: Mais les demandes qui vont être traitées
sur la nouvelle base, ce n'est que l'an prochain?
M. Boisvert: Oui.
M. Gendron: Et pensez-vous que l'an prochain... En termes
d'utilisation des équipements, c'est quoi le pourcentage? Il va
être utilisé à 60 %, 70 %, 80 %? Mais est-ce qu'il pourra
traiter pas mal plus de données qu'il n'y en aura effectivement par
rapport aux prévisions de demandes d'aide et de dossiers
admissibles?
M. Boisvert: C'est que le système, tel qu'il a
été monté, la philosophie de base est complètement
changée. Vous allez le voir lorsque le nouveau formulaire va sortir pour
la prochaine année. Beaucoup, beaucoup d'analyses ou beaucoup de
données sont traitées informatique-ment. Donc, ça va
passer tout de même assez rapidement pour l'émission de
certificats de prêts.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? C'est
vérifié, l'engagement 6?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 7. C'est encore un
achat de logiciel. J'imagine que les remarques qui ont été faites
ce matin sur tout le plan informatique sont encore pertinentes et qu'on...
M. Gendron: Bien, celle-ci de façon peut-être plus
particulière comme remarque, M. le Président.
Le Président (M. Gautrin): Oui, bien sûr.
M. Gendron: Je suis un peu étonné qu'on soit
obligé d'aller à Los Angeles, California, pour un logiciel de 31
500 $.
Mme Blackburn: 31 500 $ américains ou canadiens?
M. Gendron: Ah, ça doit être US. C'est écrit
en bas. USA.
Le Président (M. Gautrin): Ah! écoutez, M. Gravel
ou quelqu'un peut répondre. Pourquoi avoir acheté ce logiciel aux
États-Unis?
M. Ryan: M. Boisvert.
M. Boisvert: C'est le seul logiciel disponible qui permet de
mesurer la performance de SUPRA MANTIS.
M. Gendron: La performance de quoi?
M. Boisvert: De SUPRA, c'est-à dire du logiciel, parce que
ce n'est pas tout de développer un système informatique, il faut
que l'ordinateur ait la capacité et c'est le logiciel qui permet de
mesurer la performance de notre gros logiciel, de façon à ne pas
faire de dépassements indus en termes de capacité
d'ordinateur.
M. Gendron: Vous n'avez pas peur, s'il y en a juste un, que
ça pourrait être dangereux qu'il ne vérifie pas ce pourquoi
iI a été créé? Sérieusement, iI me semble
que juste sur le plan des principes logiques...
M. Boisvert: Non.
M. Gendron: Vous dites: II y en a juste un qui fait ça.
Alors, il peut être... Comment est-ce qu'on dit ça, quand ils sont
malades, les logiciels?
Une voix: Un virus.
Une voix: Contaminés.
M. Gendron: Contaminés.
Le Président (M. Gautrin): Mais ça
dépend...
M. Boisvert: En 1987, on avait prévu qu'on avait besoin -
je vais vous parler en termes très techniques - de 2, 5 mips et
actuellement, avec les essais, parce qu'on est rendus au niveau des tests, on
est, je pense, à quelque 2, 6 mips et on l'a suivi. Chaque logiciel qui
est développé passe, donc le moniteur est assez bon en termes de
validation de performance.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça va pour
vous pour considérer que c'est vérifié? Merci. Engagement
8: Contrat négocié. Ça, c'est encore de
micro-ordinateurs.
M. Gendron: Ça, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va pour vous.
M. Gendron: Je n'ai rien à dire.
Le Président (M. Gautrin): Bon, on ne refait pas le
débat sur les micro-ordinateurs.
Engagement 9: Brochures et imprimerie.
M. Gendron: À l'engagement 9, encore là pourquoi
pas le plus bas? Si on va voir l'explica- tion en annexe, je vous avoue que
j'ai bien de la difficulté à comprendre la
non-conformité.
Le Président (M. Gautrin): Qui peut répondre, M. le
ministre ou un sous-ministre?
M. Gendron: Alors, si ce n'est pas le plus bas, pourquoi?
M. Ryan: Le premier soumissionnaire, celui qui est arrivé
le plus bas, s'est désisté parce que ses prix ne comprenaient pas
la taxe fédérale de 12 %.
Le Président (M. Gautrin): Ahl et on sait que la
séparation était faite déjà.
M. Ryan: Celui qui a été retenu, c'est le
soumissionnaire le plus bas après celui là. Ça va?
M. Gendron: Attendez un peu! Le Président (M. Gautrin):
Ça va?
M. Gendron: Attendez un peu! Par rapport à l'annexe, M. le
ministre, c'est à quelle colonne qu'on a cette information parce que
moi, il me semble que les 10 % sont partout.
M. Ryan: Je vais vérifier l'annexe, excusez-moi. C'est
l'annexe 2, je pense.
M. Gendron: Oui, je sais, je suis à l'annexe 2 et je ne
vois pas ça. Mais un ministre est toujours présumé dire la
vérité, ça fait qu'on va prendre votre parole.
M. Ryan: Quand il ne la sait pas lui-même, il est mieux de
ne pas parler. Ici, on a juste les détails sur la soumission de
Interglobe d'après ce que je comprends.
Le Président (M. Gautrin): Donc, vous prenez sa parole et
vous considérez que c'est vérifié.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Alors, c'est
vérifié.
Engagement 10: Contrat par soumissions sur invitation, Enveloppe
Suprême, 360 000 enveloppes.
M. Gendron: Engagement 10, ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va pour vous,
merci.
Engagement 11, c'est 375 000 formulaires pour mettre dans les
enveloppes.
M. Ryan: Je ne voudrais pas que le député
d'Abitibi-Ouest soit sous l'impression qu'on veut
le précipiter pour hâter le travail du
président.
Le Président (M. Gautrin): Non, non, mais il était
d'accord. Un instant!
M. Ryan: II n'y a pas de question sur le tableau? À
l'annexe, est-ce que ça va?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Non, il aurait probablement
protesté.
M. Gendron: Réglé.
Le Président (M. Gautrin): Le contrat par soumissions sur
invitation, est-ce que ça va?
M. Gendron: Êtes-vous à l'engagement 10 ou à
l'engagement 11 ?
Le Président (M. Gautrin): À l'engagement 11.
M. Gendron: Aux engagements 10 et 11, on était
d'accord.
Février
Le Président (M. Gautrin): Parfait. La feuille rose,
maintenant février.
Engagement 1: Une subvention normée avec un détail en
annexe pour 187 000 $. Est-ce que vous avez des commentaires M. le
député d'Abi-tibi-Ouest?
M. Gendron: C'est ma collègue de Chicou-timi.
Le Président (M. Gautrin): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: M. le Président, pas de question.
Le Président (M. Gautrin): Pas de question, c'est
vérifié. Merci.
La subvention normée en annexe 2. Est-ce que vous avez des
questions Mme la députée de Chicoutimi?
M. Gendron: On va regarder ça, c'est norme.
Le Président (M. Gautrin): C'est norme, c'est correct.
Parfait.
Engagement 3, encore une subvention normée pour l'Union des
écrivains du Québec. Est-ce que vous avez des commentaires,
monsieur ou madame? M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui, j'ai un commentaire, c'est-à-dire que
j'ai une question à poser.
Le Président (M. Gautrin): Allez-y.
M. Gendron: Encore là, ici l'appellation est un peu
confuse par rapport au sujet, parce que c'est beaucoup plus l'application d'une
législation qu'un programme quelconque. C'est une entente qui est
parvenue, suite à la loi concernant le statut... la
propriété intellecturelle des productions des artistes. Ce n'est
pas ça?
M. Ryan: Non, c'est avant cette loi-là.
M. Gendron: Un instant, juste une minute. Un instant, M. le
Président.
M. Ryan: Le Québec est en avance sur tout le pays dans ce
domaine-là.
M. le Président, juste un bref commentaire, si vous me le
permettez. L'an dernier, le Parlement fédéral a adopté la
première partie d'un projet de loi sur les droits d'auteur qui
interdirait le piratage d'oeuvres intellectuelles. Il doit adopter une seconde
partie de cette loi-là concernant les conditions particulières
d'utilisation des oeuvres intellectuelles dans les maisons d'enseignement et
des centres à vocation culturelle, en particulier. Elle n'a pas encore
été adoptée. Ça crée un problème
très sérieux dans les établissements d'enseignement au
Canada anglais.
Nous, au Québec, nous ne sommes pas touchés parce que nous
avons déjà des ententes collectives, autant au niveau primaire et
secondaire qu'au niveau collégial et universitaire, avec l'Union des
écrivains du Québec, en vertu de laquelle toute utilisation qui
est faite des oeuvres de nos auteurs dans nos établissements
d'enseignement est faite dans le cadre d'une entente collective qui oblige le
gouvernement à verser un montant à l'Union pour chaque ordre
d'enseignement chaque année. En vertu de cette entente-là, nous
avons accès, non seulement aux oeuvres des écrivains du
Québec, mais même aux oeuvres des écrivains de France, ce
qui nous donne un immense avantage pour un coût qui, quand on pense
à l'ampleur de l'opération, n'est pas excessif et en même
temps ça garantit le respect du droit de propriété
intellectuelle.
Le Président (M. Gautrin): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: C'est parce que le ministre vient d'indiquer que ce
type d'entente existe également pour le secteur primaire et secondaire.
De mémoire, on ne l'a pas vu passer. Ça s'explique comment?
M. Ryan: Pardon?
M. Gendron: De mémoire, on n'a pas vu passer ça
dans les crédits qu'on a faits ce matin.
Vous expliquez ça comment?
M. Ryan: J'ai comme souvenir qu'il y en avait un. Peut-être
que c'est dans la période qui reste à venir, qu'on n'a pas
faite.
Le Président (M. Gautrin): Peut-être dans novembre
qu'on n'a pas fait.
M. Gendron: Ce serait un peu étonnant que ça
n'arrive pas en même temps, puisque cette entente-là...
M. Ryan: Non, ça n'a pas été
négocié en même temps.
M. Gendron: Non? Ah, bien là, vous me répondez.
M. Ryan: Ce sont deux ententes séparées.
M. Gendron: O.K., si ce sont deux ententes
séparées.
M. Ryan: On vous fournira volontiers les détails
là-dessus.
M. Gendron: Oui, mais si ce sont des ententes
séparées, c'est logique...
M. Ryan: Celle-ci est une entente d'une période de cinq
ans; l'autre, je pense qu'elle a une période de trois ans
Le Président (M. Gautrin): Ça marche pour vous?
M. Gendron: Engagement vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Engagement 4, un contrat par
soumissions sur invitation avec l'industrielle-services techniques. Est-ce que
vous avez des questions?
M. Gendron: J'ai un commentaire: réaliser la
modélisation des données opérationnelles. Ce sont encore
des éléments reliés à ce que M. Boisvert nous
indiquait tantôt. Ce sont des éléments qui figurent dans le
coût prévisible de 5 500 000 $.
Le Président (M. Gautrin): Ça marche pour vous?
M. Gendron: On verra un peu plus tard si ça marche.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement est-il
vérifié?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. On va sauter le mois
de mars parce qu'il n'y avait rien sur l'enseignement...
Une voix: Non, non, le mois de mars est ici.
Mars
Le Président (M. Gautrin): Non, c'est ça, le mois
de mars se trouve dans les papiers bleus d'avril et vous recommencez dans les
papiers bleus d'avril. Ça va pour vous? Et là vous allez avoir
les mois de mars et avril dans les papiers d'avril.
Le premier engagement touche encore l'Union des écrivains du
Québec.
Une voix: II y a une erreur.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça que j'avais
posé comme question. C'est le même qu'on fait deux fois
Une voix: C'est le même qu'on vient de faire.
Le Président (M. Gautrin): O.K. Alors, il est
marqué deux fois. C'est ça que je me posais comme question.
Parfait. Donc, on n'a pas à faire le premier engagement.
Le deuxième engagement à vérifier, c'est à
l'Université du Québec, une subvention relative aux
émissions d'obligations du mois de mars 1989
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va pour vous?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Engagement 3, un
dépassement de contrat.
M. Gendron: Alors, là, on veut savoir pourquoi, puis quel
était le montant (20 h 45)
M. Ryan: Le travail du groupe chargé d'examiner la
tâche du professeur d'université s'était prolongé
quelque peu. Le groupe avait conclu une entente avec l'Université du
Québec pour les services d'un professeur, M. Pierre Dionne. Le
comité avait demandé 270 000 $ pour la réalisation de ces
travaux. Le ministère avait préféré accorder au
départ un budget de 170 000 $, en s'engageant à compléter
dans la mesure où le besoin serait justifié. Et il s'est
avéré qu'il y avait un besoin additionnel de 54 500 $.
M. Gendron: Aux 170 000 $?
M. Ryan: Comme vous le savez, le rapport du groupe de travail a
été publié il y a déjà plusieurs mois. Nous
sommes en train d'étudier
les mesures qui devraient être prises afin de donner suite aux
principales constatations du rapport, parce que le rapport ne comprend pas de
recommandations comme telles. Mais il comporte un bon nombre de constatations
qui conduisent à certaines conclusions.
M. Gendron: Je voulais juste, M. le ministre...
M. Ryan: On a constaté essentiellement que dans le domaine
des sciences proprement dites, la différence entre la tâche du
professeur de l'université au Québec et la tâche du
professeur dans les autres universités canadiennes est assez mineure,
pas assez importante pour qu'il convienne de la souligner. Mais il y a un
écart un peu plus prononcé en ce qui touche la tâche des
professeurs dans le secteur des sciences humaines et dans le secteur des arts
et lettres. Ça, c'est un point qu'il faut étudier avec les
autorités des universités. On a constaté aussi que le
professeur du Québec est davantage appelé à faire du
travail de comité qu'on appelle du travail de gestion que son
collègue des autres provinces. Il passe plus de temps en
réunion.
Ça, ce sont les constatations principales que j'ai retenues. On
constate que les universités anglophones se rapprochent davantage du
modèle anglo-canadien, ce qui fait que la différence est surtout
entre les universités francophones du Québec et les
universités du reste du pays.
Le Président (M. Gautrin): D'autres remarques?
M. Gendron: Bien, est-ce que vous êtes en mesure d'indiquer
- puisque, vous-même vous venez de dire que ça fait
déjà un bon bout de temps que M. Archambault a remis son rapport
- à quel moment vous pensez que le ministre pourra faire connaître
les orientations ou les décisions qu'il prend consécutives
à cette étude quand même de 224 000 $?
M. Ryan: Cette étude de...
M. Gendron: Le rapport Archambault.
M. Ryan: Ah oui! C'est une étude qui a été
faite à bon compte, finalement. Pour une étude de cette ampleur,
je pense qu'on s'en est tirés à bon compte. Ça a
été fait dans un délai raisonnablement bref et j'en suis
très heureux.
M. Gendron: Une étude de 225 000 $, une étude
valable et tout ça, moi, je n'en conteste pas le prix. Je veux juste
savoir, puisque ça fait quand même un bon bout de temps...
M. Ryan: Comme vous le savez, ce n'est pas une étude
à laquelle le gouvernement peut donner suite unilatéralement. Il
faut engager des conversations avec les autorités des
universités, avec les constituantes des communautés
universitaires pour essayer de créer un consensus en vue de certaines
modifications qui pourraient être souhaitables. Et là, je suis
convenu avec les recteurs des universités... Vous savez qu'on a
été bien pris par la question du financement des
universités au cours des deux dernières années. Si nous
pouvons en sortir, grâce à l'appui que l'Opposition nous donnera
dans la mesure relative aux droits de scolarité, nous pourrons aborder
ces questions-ci dans une atmosphère de plus grande
sérénité.
Aller demander aux universités de s'embarquer à fond
là-dedans quand, chaque fois qu'elles nous rencontrent, elles nous
parlent de sous-financement, ce n'était pas facile. En tout cas, on aura
de meilleures conditions, dès que l'Opposition nous aura donné
son appui.
M. Gendron: La collaboration de l'Opposition, M. le
Président, il n'y a aucun problème, quand vous nous dites,
après deux ans, avoir constaté qu'il y a un sous-financement
chronique. Vous allez nous dire ce que vous faites pour corriger le
problème. Et si l'État nous dit qu'il a d'autres intentions que
de le faire porter uniquement par les étudiants, il va avoir une bonne
collaboration de l'Opposition. Mais si seuls les étudiants vont
être obligés de faire leur effort, là, il va avoir des
petits problèmes.
M. Ryan: Je suis content de voir qu'il semble y avoir...
Le Président (M. Gautrin):...
M. Ryan:... une nuance nouvelle dans l'attitude de l'Opposition.
Ce n'est pas ce qu'on a compris en écoutant M. Bernard Landry à
la télévision, il y a une couple de semaines.
M. Gendron: Bien oui, mais, nous, on a une option ouverte sur le
monde. Vous le savez.
M. Ryan: Ah, je sais bien, mais M. Landry parlait comme
vice-président du parti...
M. Gendron: Alors, c'est normal que notre option ouverte sur le
monde...
M. Ryan:... et il n'avait pas beaucoup de nuance.
M. Gendron: On vous aidera.
M. Ryan: II est supposé être économiste.
Le Président (M. Gautrin): Cet engagement, vous le
considérez comme vérifié?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 4, autre
subvention à la Maison des étudiants canadiens à Paris.
Est-ce qu'il y a des problèmes que vous vous posez?
M. Gendron: Oui, il y a des problèmes parce que même
si...
M. Ryan: II y a un problème?
M. Gendron: Ah! ce n'est pas à cause du mot, c'est parce
que j'ai été informé de la qualité des matelas. Le
ministre de l'Éducation fait son drôle et il pense que parce que
moi je vois le mot "canadien", je panique. Je ne perds pas connaissance en
voyant le mot "canadien".
Non, sérieusement, M. le Président, la question est la
suivante: Pourquoi 100 000 $? Qu'est-ce qu'il y a de neuf? Que je sache, je
n'ai pas vu ça l'année passée, je n'ai pas vu ça il
y a deux ans, je n'ai pas vu ça il y a trois ans. Donc, c'est quoi?
Est-ce que ça fait partie de la promotion canadienne,
premièrement? Pourquoi, cette année, est-ce qu'on décide
de donner 100 000 $? Première question.
Deuxièmement, ces 100 000 $ servent à quoi
concrètement? Parce que c'est quand même 100 000 $ que des bons
comptables laissent aller comme ça, sans trop savoir à quoi
ça va servir.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Ryan: Je pense qu'il est bon de donner quelques explications
sur la Maison des étudiants canadiens a Paris. La Maison des
étudiants canadiens à Paris accueille des étudiants du
Canada qui veulent poursuivre des études supérieures en France,
à Paris en particulier. Et, comme nous le savons tous - parce que je
pense bien qu'il n'y en a pas beaucoup qui ne sont pas passés là
une fois ou l'autre - parmi les quelque 140 personnes qu'accueille la Maison
canadienne, plus de la moitié sont généralement des
Québécois. Pendant plusieurs années, cette maison, qui est
dirigée par un conseil d'administration présidé
jusqu'à ces derniers temps par M. Jean Ostlguy, remplacé
récemment, si j'ai bien compris, par M. Guy Saint-Germain, a
touché des subventions du gouvernement québécois. De 1951
à 1978, le gouvernement du Québec a versé un montant total
de 412 500 $ en subventions de fonctionnement. Si on calcule que cela a
été échelonné sur une base de 27 ans, ça
veut dire, si je compte bien, rapidement, à peu près 15 000 $ par
année. Depuis ce temps-là. II n'y a rien eu. Je ne veux pas faire
de lien avec les changements de gouvernement qui ont pu se produire, ce n'est
pas dans mes habitudes, mais je constate qu'il n'y a rien eu à compter
de cette année...
M. Gendron: Après le souper seulement.
M. Ryan: Pardon?
M. Gendron: Ce n'est pas dans vos habitudes, après le
souper seulement.
M. Ryan: Alors, il n'y a rien eu par la suite. En 1984, des
travaux de rénovation intérieure ont été entrepris
et réalisés à un coût de 3 000 000 $, dont 2 500 000
$ ont été payés par le gouvernement fédéral,
100 000 $ par l'Ontario et d'autres contributions versées par d'autres
provinces.
Alors, le président du conseil est venu me voir il y a à
peu près un an. Il m'a dit: On aimerait ça avoir une contribution
du gouvernement du Québec. Il a dit: Quand même, plus de la
moitié de nos pensionnaires sont des étudiants du
Québec... Il y a une tradition de collaboration qui remonte à de
nombreuses années. Et comme c'était à Paris, au centre du
pays avec lequel on s'est toujours vantés, à l'Assemblée
nationale, d'avoir des relations privilégiées, j'ai trouvé
qu'il était quelque peu cocasse que le Québec ne participe en
aucune manière au soutien de la Maison canadienne et j'ai
recommandé moi-même au gouvernement que nous versions une
contribution de 100 000 $, non renouvelable, comme contribution aux travaux de
réfection. Je pense que ça devait embrasser en particulier, si
mes souvenirs sont bons, la réfection de la toiture. Alors, nous avons
été très heureux de faire cette contribution. J'en suis
très heureux et le financement de cette institution demeure la
responsabilité de son conseil d'administration. Aucun engagement n'a
été pris concernant une contribution récurrente.
Voilà l'histoire.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça vous
satisfait, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Au niveau des explications, oui, mais au niveau des
principes j'aurais au moins un commentaire. Moi, je pensais, jusqu'à
temps qu'on me fasse accroire par mon niveau d'imposition et mes contributions
fiscales au régime fédéral, quand il part du fric du
Canada, je considère que le Québec a contribué,
contrairement à ce que vous venez d'affirmer. Ce n'est pas parce que le
Québec vient d'en ajouter qu'il n'y avait pas déjà eu une
contribution significative du Québec dans l'ensemble canadien. On est
toujours 25 % de ça et, à certains égards, 35 % et 40 %
parce qu'on a tellement peu de retours sur certains programmes
fédéraux. Mais l'explication du ministre est très claire.
C'est non récurrent, c'est un geste de patriotisme pour des travaux
nécessaires aux étudiants du Québec qui utilisent ces
lieux.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que vous
considérez l'engagement comme vérifié?
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Merci. On passe aux insectes
maintenant. L'Insectarium du Jardin botanique de Montréal. Est-ce que
vous avez des questions sur les insectes? Mme la députée de
Chicoutimi.
M. Ryan: Vous êtes invités à l'inauguration.
Je pense que c'est le 8 février.
M. Gendron: II nous invite à l'inauguration.
Mme Blackburn: J'aurais peut-être une question, M. le
Président. Est-ce que le ministre peut nous dire si c'est avec ça
qu'il pense remplacer la Maison des sciences?
M. Ryan: Non. Évidemment, non. Maintenant, je pense qu'il
est intéressant de souligner que les autorités du Jardin
botanique, qui ont une approche très dynamique au problème de la
vocation de l'ensemble de services implantés sur la
propriété du Jardin botanique, se rendent compte que, pour que le
Jardin botanique garde sa place de leader dans les disciplines scientifiques
où il est engagé, il faut des ajustements. Ils ont soumis au
gouvernement au début de la dernière année, de 1989, un
projet de biodôme qui viendrait donner une vocation scientifique, de
vulgarisation scientifique, au vélodrome qui était
inutilisé. Le gouvernement a consenti à s'impliquer
là-dedans pour une somme d'une quarantaine de millions de dollars, si
mes souvenirs sont bons.
Les autorités du Jardin botanique et l'Université de
Montréal m'avaient approché l'an dernier également pour
que le gouvernement s'associe à un projet de création d'un centre
de recherche en biologie végétale qui serait créé
grâce à une fusion des services de recherche de l'Institut
botanique du Jardin botanique et en même temps du département de
botanique de l'Université de Montréal. On avait deux services
séparés qui fonctionnaient chacun de leur côté et
aucun ne disposant du bassin de ressources nécessaires pour occuper une
place vraiment créatrice dans l'univers de la recherche en biologie
végétale. Nous avons consenti à verser une contribution
également, dont le montant sera divulgué au cours des prochaines
semaines, et on pourra créer au Jardin botanique un centre de recherche
en biologie végétale qui va doter toute notre industrie horticole
en particulier, toute notre industrie florale et végétale, de la
base de recherche qu'elle n'a pas actuellement. C'est une industrie qui procure
des milliers d'emplois chaque année, qui connaît dans les pays
développés un essor formidable, mais pour lequel nous autres ne
disposions d'aucune armature en recherche scientifique. Encore une fois, nous
serions condamnés à être toujours à la remorque des
découvertes des autres. C'est pour ça que l'oeuvre de
Marie-Victorin mérite... Marie-Vic-torin a joué un rôle de
pionnier et grâce à l'arrangement que nous faisons là, nous
allons renforcer considérablement la vocation du Jardin botanique et
nous contribuons à créer dans l'est de Montréal un foyer
à la fois de recherche et de rayonnement scientifique
intéressant.
L'Insectarium est une troisième institution à laquelle
s'est intéressé le gouvernement. On m'avait fait valoir qu'il y a
tout un travail à faire en matière de collection d'insectes et de
recherche sur la vie des insectes qui jouent un rôle extrêmement
important, même pour la bonne santé de l'humanité.
Moi-même, on m'a ouvert les yeux sur certains aspects auxquels je n'avais
pas accordé autant d'importance dans le passé, puis j'ai
été très heureux de recommander au gouvernement, à
la suggestion de nos services, en particulier de M. Guy Létourneau,
notre sous-ministre adjoint, que nous nous associions à ce projet pour
une somme de 500 000 $ versable en trois paiements. Le ministère sera,
de la sorte, le principal bailleur de fonds de ce projet. La ville de
Montréal est également impliquée de même que le
gouvernement fédéral. (21 heures)
Je pense que voici trois initiatives qui tendent à définir
une vocation mieux établie, mieux assise, pour ces installations
magnifiques que nous avons dans l'est de Montréal, et qui contribueront
à perpétuer dans l'avenir l'oeuvre magnifique de Marie-Victorin
et de ceux qui l'ont suivi.
Le Président (M. Gautrin): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Je me réjouis
de la vocation élargie qu'on veut donner au Jardin botanique et de la
création d'un centre de recherche en biologie végétale,
mais, plus sérieusement, je reviens avec la question de la Maison des
sciences qui était un projet qui avait fait l'unanimité, avec
lequel, d'ailleurs, le maire Doré revient régulièrement,
pour que le Québec se dote au moins d'un premier musée des
sciences, ce que nous n'avons pas, et, bien que je ne mésestime pas ce
que vous proposez là, je dis: On avait un projet, il était
avancé, ça a coûté 1 000 000 $ pour l'arrêter.
Est-ce que le gouvernement envisage de revenir sur cette décision
touchant la Maison des sciences.
M. Ryan: Comme vous le savez, M. le Président, il s'est
constitué une société plutôt privée de
promoteurs qui veulent ranimer le projet de création d'une Maison des
sciences et des techniques à Montréal. Je ne crois pas que cette
société, dans la forme qu'elle a prise, soit apte à
réaliser l'objectif considérable qu'elle s'est fixé, parce
qu'elle est partie du postulat qu'il pourrait y avoir une participation
à parts à peu près égales du secteur privé,
du gouvernement fédéral, du gouvernement du Québec, de la
ville de Montréal, etc. Ça, c'est facile à mettre
sur papier, mais, quand on arrive au moment où il faut mettre
tous ces intervenants ensemble, c'est très difficile. Et je ne vois pas,
dans l'immédiat, de possibilité de déblocage pour le
projet sous la forme où il a été présenté.
Cependant, des conversations se poursuivent à un niveau
élevé entre la ville de Montréal, le gouvernement
fédéral et le gouvernement du Québec pour l'examen de
projets qui pourraient aller dans le sens qu'indique la question de la
députée de Chicoutimi.
Je ne suis pas autorisé à en dire davantage dans le
moment, mais il y a des choses sérieuses qui sont en discussion et le
gouvernement fédéral est impliqué et a tenu à
examiner ces projets en consultation avec le gouvernement du Québec et
j'ose souhaiter qu'on ait des nouvelles à ce sujet avant longtemps. Je
ne peux pas en dire davantage pour l'instant, mais l'idée n'est pas
abandonnée. Ce ne sera pas nécessairement, cependant,
l'idée qu'avaient les promoteurs d'une Maison des sciences et des
techniques, mais ça pourrait être une idée encore plus
grande.
Mme Blackburn: Bien.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'on considère
l'engagement 5 comme vérifié?
Mme Blackburn: Évidemment, vous ne nous direz pas combien
vous allez investir dans...
Le Président (M. Gautrin): Dans l'Idée.
Mme Blackburn: Non, pas cette idée-là, mais dans
l'annonce que vous devez faire d'ici quelques jours.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre. M. Ryan:
Je m'excuse.
Mme Blackburn: Combien, au total, devrait coûter la
participation du ministère de l'Enseignement supérieur et de la
Science dans ce projet de centre de recherche en biologie
végétale?
M. Ryan: Je ne suis pas en mesure de le déclarer
aujourd'hui, parce que nous ferons une annonce à ce sujet-là in
tempore opportuno, en temps opportun.
Mme Blackburn: Le 8 février.
M. Ryan: Pardon?
Mme Blackburn: Le 8 février.
M. Ryan: Je ne peux pas vous dire si ce sera le 8 février.
Peut-être que ça justifierait un événement
distinct.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? Mme Blackburn:
Bien.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Alors, HEC maintenant;
400 000 $ pour HEC. Est-ce que vous avez des questions?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): M. le député
d'Abltlbi-Ouest.
M. Gendron: M. le ministre, est-ce que c'est 400 000 $ pour un
projet spécifique? C'est parce que l'engagement ne dit pas le pourquoi
du versement de 400 000 $.
M. Ryan: C'est une chose qui m'avait frappé quand
j'étais jeune étudiant, parce que je suivais des cours dans
l'immeuble où était l'École des hautes études
commerciales. Je remarquais que nos principaux hommes d'affaires
canadiens-français étaient soit des petits Industriels, des
banquiers ou financiers ou, encore, des commerçants dans le domaine du
commerce de détail. Je constatais que le commerce de détail
n'était pas l'objet d'une attention très grande dans nos
institutions universitaires. C'était considéré comme la
petite bière de l'économie, ça.
Là, il y a un homme très important dans le commerce de
détail, que tout le monde a connu, M. DeSerres, qui était
l'héritier de son père, le commerce de ferronnerie qui
était au coin de Saint-Denis et Sainte-Catherine à
Montréal, qui a joué un grand rôle dans la vie de la
métropole. Cette famille a toujours été très
associée aux mouvements économiques et sociaux. M. DeSerres a
décidé de faire une offre à l'École des hautes
études commerciales. Il a dit: Moi, je suis prêt à vous
verser une subvention importante, un don de 500 000 $, mais à condition
que vous alliez chercher autant d'argent du côté des pouvoirs
publics. Ça, c'était un premier geste qui nous était
demandé dans le sens de cette politique de subvention de contrepartie
dont on parle beaucoup, que nous étudions attentivement, que nous ne
sommes pas prêts à implanter sur une grande échelle.
Mais, là, il y avait une offre précise qui nous
était faite, une demande pratique qui nous était
présentée, et c'est tellement important que le commerce de
détail soit examiné à son véritable niveau - ce
n'est pas une activité secondaire; c'est très important - que,
devant cette ouverture qui était faite, nous avons décidé,
le ministre de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et le ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Science, d'unir nos forces et de
verser chacun une contribution de manière que l'École des hautes
études commerciales puisse disposer d'un fonds de pratiquement 1 000 000
$ pour créer cette chaire de commerce de détail à
l'École des hautes études commerciales. Alors, c'est un
premier geste qui indique l'intérêt du gouvernement pour une
éventuelle politique de subvention de contrepartie.
On parle beaucoup d'activer la participation des entreprises au
financement de l'enseignement supérieur. Ça ne se fera pas,
contrairement à ce que certains croient, en imposant des taxes pour les
faire contribuer directement au budget de fonctionnement des
universités, Ça va se faire par des campagnes qui impliqueront
davantage les entreprises dans le financement des immobilisations
universitaires et également dans la création d'institutions ou de
services à caractère permanent et durable à
l'intérieur des universités. Ceci est un très bel exemple.
Si vous allez à l'Université McGill, vous constaterez qu'on y
dispose d'à peu près 850 fonds de dotation pour toutes sortes de
choses: fonds de dotation pour l'étude de l'endocrinologie, fonds de
dotation pour l'étude de la chirurgie du cerveau, pour l'étude de
l'histoire des populations autochtones en Amérique, tout ce qu'on veut.
Ce sont autant de fonds qui ont été constitués grâce
à des dons venus de particuliers ou d'entreprises, etc. On est en train
de commencer à en constituer dans nos institutions universitaires et,
encore une fois, le gouvernement est très intéressé
à épauler et à stimuler l'entreprise dans ce sens.
Le Président (M. Gautrin): M le député de
Sauvé a uno quostion.
M. Parent: Oui. M. le ministre, je comprends très bien que
le gouvernement investisse des sommes considérables pour aider à
la mise sur pied de fonds privés et encourager aussi ces dons aux
universités, mais étant donné qu'on parle de
l'École des hautes études commerciales, est-ce que, M. le
ministre, votre ministère s'est interrogé sur le taux de
réussite des francophones au dernier examen en vue de leur acceptation
par l'Ordre des comptables agrées du Canada.
M. Ryan: Tout d'abord, la responsabilité du ministre de
l'Enseignement supérieur porte sur ce qui se passe à
l'intérieur des établissements universitaires et pas sur les
suites. L'examen dont vous pariez est un examen de l'Institut des comptables
agréés du Canada. C'est un examen, par conséquent,
imposé par une corporation professionnelle qui a un organisme national
en plus d'avoir son existence propre au Québec, évidemment. Le
premier responsable de ce qui s'est passé là est,
évidemment, le ministre responsable de l'application des lois
professionnelles, lequel s'est enquis immédiatement, après que
les résultats eurent été connus, de ce qui s'était
passé.
Mais devant une situation qu'on ne réussit pas à tirer au
clair, j'ai reçu des représentations de la part, en particulier,
du personnel des
Hautes Études commerciales. La semaine dernière, j'ai
reçu deux documents: un du directeur de l'École, M. Jean Guertin,
et un de tout le groupe des professeurs de sciences comptables de
l'Université de Montréal qui demandaient, tous les deux, que la
lumière complète soit faite sur ce qui s'est produit en relation
avec ces examens. Je me suis empressé d'appuyer les démarches de
ces deux instances, le groupe des professeurs de sciences comptables et la
direction de l'École des hautes études commerciales,
auprès du président de l'Ordre des comptables du Québec et
je m'attends à ce qu'il donne suite à mes interventions au cours
des prochains jours. J'appuie les demandes voulant que toute la lumière
soit faite là-dessus parce que c'est impossible qu'après avoir
connu des résultats magnifiques pendant des années,
l'École des hautes études commerciales, qui a
amélioré sa performance ces dernières années,
arrive à préparer des étudiants qui vont donner des
résultats comme ceux qu'on a connus. Je pense qu'il y a eu des
changements dans la nature de l'épreuve qui n'ont pas tenu compte de
toutes les circonstances, surtout des diversités de modalités des
stages pratiques faits par les étudiants du côté
francophone et du côté anglophone, et c'est ce que nous sommes
résolus à clarifier.
Le Président (M. Gautrin): Merci, M. le ministro.
Ça marcho Alors, l'ongagomont 0 ost vérifié. On passe
à l'engagement 7...
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): ...2 500 000 $ au cégep
de Rouyn-Noranda.
M. Gendron: Oui, mais avant de passer à l'engagement 7,
j'ai quand même un commentaire sur ce qui vient d'être dit. C'est
évident que j'ai laissé parler le député de
Sauvé, mais, dans l'étude des crédits, en aucune
façon il n'y a un lien pour poser la question qu'il a posée. Il
n'y a rien là, ce n'est pas grave, ça nous a permis d'avoir
l'information, mais je tiens à dire, puisqu'on en a parlé, que
l'Opposition n'a pas attendu les engagements financiers, à la commission
de l'éducation, pour questionner le ministre sur cette aberration, qu'on
ne peut pas, effectivement, ne pas fouiller pour trouver les véritables
raisons qui ont fait qu'il y a eu une brisure, cette année, dans le
succès des étudiants québécois à l'examen
général en sciences comptables et qu'on ne peut pas
tolérer, non plus, le discrédit sur nos institutions de haut
savoir, et j'ai eu l'occasion de le dire dans les communiqués que j'ai
rendus publics la semaine dernière comme ministre... comme critique de
l'Opposition officielle.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: J'ai également eu l'occasion de dire au
ministre qu'il serait très intéressant...
Le Président (M. Gautrin): Ça reviendra.
M. Gendron: ...de l'entendre rapidement dans ce
dossier-là; on a eu l'occasion d'avoir quelques explications, mais
j'espère que vous allez continuer à suivre le dossier de
façon très proche, parce qu'il est important de faire toute la
lumière et toute la lumière.
Le Président (M. Gautrin): Merci Sur l'engagement 7.
M. Gendron: Sur l'engagement 7, c'est clair que j'ai plusieurs
questions, mais on ne peut pas faire les engagements de l'ensemble des
études collégiales en quelques minutes. Donc, ce soir, je vais
être obligé de me contenter de quelques-unes. La première,
c'est: Pourquoi le ministre essaie-t-il d'appeler ça "autre subvention"?
C'est quoi cette affaire-là? Moi, je sais très bien c'est quoi,
mais, là, je vais questionner comme critique de l'Opposition officielle
plutôt que comme député d'Abitibi-Ouest très proche
de ces questions-là. Ma première question: Pourquoi
prétendez-vous qu'il y a lieu d'appeler ça "autre
subvention"?
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Ryan: Le titre, je le laisserais tomber si c'est de nature
à pacifier le député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: C'est parce que je croyais...
M. Ryan: Non, le titre, je n'y tiens pas du tout.
M. Gendron: Je croyais que vous auriez compris ce que ça
voulait signifier. Alors, à quelle place avez-vous pris ça?
M. Ryan: Ce n'est pas moi qui ai fait le titre.
M. Gendron: Non, oubliez le titre. C'est réglé.
Oubliez le titre.
M. Ryan: C'est ça. Alors, le reste, je pense...
M. Gendron: À quelle place avez-vous pris les 2 500 000 $?
Dans quelle enveloppe? Quelle enveloppe, pluriannuelle? Sur les
équipements? C'est quoi cette affaire-là? Est-ce que le
Trésor a autorisé ça? À quel moment? Où
avez-vous trouvé ça, ces 2 500 000 $? Et ont-Ils
été dépensés?
Le Président (M. Gautrin): Vous voulez que
M. Lanoux réponde?
M. Ryan: Oui. Ça va peut-être être plus
court.
Le Président (M. Gautrin): M Jacques Lanoux, est-ce que
vous pouvez répondre à la question du député
d'Abitibi-Ouest?
M. Ryan: Essentiellement, tout le monde, pas tout le monde ici,
mais le député d'Abitibi-Ouest, à tout le moins, se
souvient du sommet socio-économique qui a eu lieu à Amos.
À quelle date? En 1987, je pense.
M. Gendron: Mars 1987.
M. Ryan: C'est ça. Et, à cette occasion...
M. Gendron: Non, avril 1986, pardon.
M. Ryan: Non, pas avril 1986, c'était dans les Laurentides
à ce moment-là.
M. Gendron: 1987, c'est vrai. En 1987, on a fait la biennale,
puis on a un...
M. Ryan: Je vous comprends d'être mêlé, parce
qu'il y en a beaucoup.
M. Gendron: Non, ce n'est pas ça. C'est parce que vous
avez reporté la date trois ou quatre fols. C'est bien plus ça la
raison.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Si ça se passe chez nous, je suis au
courant.
M. Ryan: Alors, à ce sommet, le cégep de
l'Abitibi-Témiscamingue avait présenté un projet pour
l'implantation d'un programme de technique d'analyse et d'entretien de
systèmes industriels qui requérait des investissements
considérables dont le coût avait été établi
à environ 2 500 000 $. Il fut convenu, à l'occasion du sommet,
que ce projet serait retenu et financé conjointement par des
contributions de l'OPDQ pour une valeur de 1 000 000 $ et du ministère
de l'Enseignement supérieur et de la Science, par la Direction
générale de l'enseignement collégial, pour une valeur de 1
500 000 $, versable trois années consécutives, en tranches de 500
000 $ chacune, à compter de 1988-1989: ce qui a été fait
et est en voie de se compléter. Ça, c'est pris à
même le budget d'immobilisations de la Direction de l'enseignement
collégial du ministère de l'Enseignement supérieur et de
la Science.
Le Président (M. Gautrin): Ça vous satisfait?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. Est-ce qu'on peut
considérer l'engagement 7 comme vérifié?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Merci. L'engagement 8, c'est le
comité patronal de négociation des collèges. J'imagine que
vous n'avez pas de questions.
M. Gendron: Un instant.
Le Président (M. Gautrin): Le comité patronal des
collèges.
M. Gendron: Oui. Là-dessus, rapidement, j'aurais
aimé que le ministre nous donne de l'information concernant l'imbroglio
qui a été suscité, suite au nombre de profs lors des
négociations. Alors, à un moment donné, il y avait une
entente et, à un moment donné, il n'y en avait plus. C'est parce
qu'on a joué sur le nombre de profs. Alors, est-ce que le ministre peut
faire le point et nous dire: Est-ce que c'est en voie de dénouement,
c'est dénoué, ou c'est l'impasse?
M. Ryan: Oui. Les négociations sont très
avancées dans le secteur auquel fait allusion le député
d'Abitibi-Ouest. Comme le savent sans doute les députés, les
enseignants des cégeps sont regroupés dans trois
fédérations syndicales distinctes. L'une d'entre elles est
affiliée à la CSN, l'autre à la CEQ et l'autre est
indépendante, mais a une entente... A-t-elle une entente de service?
Une voix: Oui, avec la CEQ.
M. Ryan: Avec la CEQ. Alors, la centrale qui regroupe le plus
grand nombre d'enseignants et qui passait pour devoir être la locomotive
dans la négociation de ce secteur était celle qui est
affiliée à la CSN, la FNEEQ. Or, nous avons engagé avec
celle-ci, au su des autres, et sans interdire que les autres engagent des
négociations avec nous, mais elles étaient un petit peu
intéressées à voir ce qui se passerait là, des
négociations intensives pendant de nombreuses semaines. Ces
négociations ont conduit - je crois que c'est vers la fin de novembre -
à une entente de principe que nous croyons claire et solide. (21 h
15)
II est arrivé, après coup, qu'il y avait désaccord
quant à l'interprétation de certaines dispositions de l'entente,
surtout les dispositions devant entraîner un ajout de ressources
enseignantes. En vertu d'une certaine formule que je laisserai M. Jacques
Lanoux expliquer tantôt, si les députés sont
intéressés à aller dans ces détails, il devait
découler un allégement de la tâche des enseignants à
certains niveaux qui se traduirait par un ajout de professeurs. Or, selon
l'interprétation qu'on donnait à certains éléments
de la formule, ça pouvait entraîner un ajout de X professeurs ou
de Y professeurs. Alors, nous soutenions que le total d'enseignants
ajoutés au titre de différents accords intervenus devait
être de 335, puis le syndicat soutenait que c'était 492.
On peut bien blâmer la partie patronale, je pense que ça ne
donnera rien, mais je veux dire ceci pour l'information des
députés. Il est impossible que la partie patronale ait jamais
consenti à un ajout de 492 enseignants pour une raison bien simple. Deux
jours à peine avant la conclusion de cet accord, j'avais moi-même
rencontré la partie syndicale, avec M. Lanoux, et je lui avais
indiqué clairement les paramètres d'un accord éventuel et
j'avais situé ces paramètres - je le dis en toute
simplicité - entre 150 et 250 ressources additionnelles. Et je savais
très bien qu'on irait plus près de 300. Je laissais une petite
marge pour nos négociateurs comme tout le monde sait qu'on le fait dans
ces choses-là. Mais il n'était pas question du tout d'aller plus
loin que ça. Je n'avais pas le mandat du Conseil du trésor; je ne
pouvais pas, par conséquent, le donner à M. Lanoux. M. Lanoux est
un négociateur expérimenté, rusé à
l'occasion et il ne peut pas avoir consenti une chose comme celle-là,
parce qu'on en avait parlé encore la veille, puis on en a parlé
tout de suite après la conclusion de l'entente.
Il y a eu malentendu, maldonne et, depuis ce temps, les contacts ont
repris avec la partie syndicale. Je veux croire qu'elle est de bonne foi aussi.
Je ne l'accuse pas de mauvaise foi. Les contacts ont repris, puis nous
travaillons actuellement à la mise au point de précisions qui
permettront au moins de savoir clairement à quoi s'en tenir sur la mise
en oeuvre de ce qui est vraiment possible. Nous attendons, aux dernières
nouvelles, des indications de la partie syndicale ces jours-ci et j'ai de
bonnes raisons d'espérer que nous aurons des indications favorables qui
devraient permettre de franchir une étape décisive dans ce
secteur de la négociation et, si une entente est conclue avec les
syndicats affiliés à la FNEEQ, il ne sera pas difficile d'en
venir à une entente avec les deux autres fédérations et
les autres groupes d'employés du secteur collégial. Je pense
qu'on pourra régler assez rapidement avec eux après.
M. Gendron: O.K. Ça va.
Le Président (M. Gautrin): M. Lanoux, vous avez quelque
chose à ajouter?
M. Ryan: M. Lanoux m'informe que pour la presque totalité
des employés de soutien, c'est déjà
réglé.
M. Gendron: O.K. Merci.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça vous
satisfait, M. le député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Parfait. Alors, M. Lanoux, on
passe à l'autre engagement maintenant, l'engagement 9.
M. Gendron: Ça va
Le Président (M. Gautrin): Ça va. Pas de questions.
L'engagement 10?
M. Gendron: Service de la dette. Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va Engage ment
11?
Mme Blackburn: À l'engagement 11. M le
Président...
Le Président (M. Gautrin): Mme ia députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: ...le Centre québécois pour
l'informatisation de la production, CQIP. La question que je me posais, c'est:
Est-ce que ce Centre peut avoir accès aux subventions ou programmes du
Fonds de développement technologique? Est-ce qu'ils ont l'intention de
présenter des projets dans le cadre de ce programme, de ce fonds? Est-ce
qu'ils vont être admissibles? Est-ce qu'ils peuvent entreprendre, en
collaboration avec les entreprises, ce type de démarche?
M. Ryan: Tout d'abord, le Fonds de développement
technologique, si j'ai bien compris, aura deux programmes majeurs: un programme
de soutien en vue de la réalisation de projets émanant des
entreprises, mais devant obligatoirement comporter une participation importante
des établissements ou des chercheurs du monde universitaire.
Il y aurait, deuxièmement, un volet qui pourra être ouvert
directement à des projets soumis par des établissements
d'enseignement ou des centres de recherche, mais comportant, de leur part, une
collaboration étroite avec les milieux d'entreprises, également.
Par conséquent, la réponse théorique à la question
qui est posée est affirmative. Maintenant, je ne suis pas saisi, pour
l'instant, de projets que nourrirait, en ce sens, CQIP. Nous sommes en train de
procéder à des modifications parce que le mandat du
président-directeur général est terminé. Il y aura
des nominations faites très prochainement. C'est un sujet que nous
pourrons examiner avec la nouvelle direction.
Mme Blackburn: En ce qui a trait...
M. Ryan: Comme vous le savez, nous avons prolongé de deux
ans la période d'essai accordée au Centre québécois
d'informatisation de la production. Ça devait être cinq ans et,
dans une décision arrêtée l'an dernier, le Conseil des
ministres a décidé de prolonger de deux ans et, par
conséquent, d'étaler différemment le versement des sommes
qui avaient été prévues pour cet organisme.
Mme Blackburn: En ce qui a trait au Fonds de développement
technologique, M. le premier ministre écrivait au président de la
Conférence des recteurs, en novembre 1988, annonçant à la
Conférence des recteurs que les universités pourraient
bénéficier, à même le Fonds de développement
technologique, de fonds... pour le chercheur québécois qui
participerait à des projets dans le cadre du réseau d'excellence.
Il annonçait 200 000 $ pour ça, et ensuite, il ajoutait qu'il y
aurait aussi des subventions pour défrayer les frais indirects de la
recherche encourus par les universités. Avec toute la
problématique qu'on connaît, il y a combien d'argent qui a
été versé par le Fonds de développement
technologique aux universités québécoises, à ce
jour?
M. Ryan: Voici où nous en sommes là-dedans. Vous
faites allusion au programme centre d'excellence du gouvernement
fédéral.
Mme Blackburn: Réseau d'excellence, oui.
M. Ryan: Réseaux de centres d'excellence, ça c'est
un projet qui était une invitation aux chercheurs du monde universitaire
à se regrouper afin de présenter des projets d'envergure pouvant
comporter des implications importantes pour le développement industriel
économique du Canada. Alors, ça a donné lieu à tout
un mouvement de concertation de la part des chercheurs de différentes
parties du Canada et, finalement, un jury a retenu, au cours de
l'été... Je pense qu'ils les ont annoncés au début
de l'automne. Combien de ces projets, en tout, ont été retenus,
M. Gilbert?
Mme Blackburn: Quinze. Une voix: Quinze.
M. Ryan: Quinze en tout, pour tout le Canada, quinze projets.
Mme Blackburn: Quatorze.
M. Ryan: ...quatorze projets dont un certain nombre auront leur
base au Québec. Il y en a cinq au Québec, je pense.
Mme Blackburn: Cinq, oui. Trois et demi à McGill, et un et
demi ailleurs.
M. Ryan: C'est ça. Maintenant, il faut dire qu'il y en a
un qui est basé à McGill, par exemple, mais qui va être
à 50/50 avec l'Université de Montréal dans le domaine de
la médecine, je ne me souviens pas quelle branche au juste. Je pense que
c'est la médecine du cerveau, la neurologie.
Le Président (M. Gautrin): Neurophysiologie.
M. Ryan: Très bien. Ça, c'est un projet à
l'origine duquel était le Dr Lamarre, de l'Université de
Montréal, un projet très important. L'Université Laval est
associée dans au moins six ou sept des projets qui ont été
retenus. Elle a eu une participation extrêmement honorable dont je veux
l'en féliciter publiquement. L'Université McGill a
été notre principale tête de pont, elle figure dans cinq
des projets retenus à titre de leader, dans trois d'entre eux. Je pense
que c'est remarquable.
Le gouvernement a commencé des conversations avec les promoteurs
de ces projets afin de voir les modalités sur lesquelles pourront
être versées les contributions annoncées au titre de
soutien aux frais indirects de recherche pour la réalisation de ces
projets.
Mme Blackburn: Et ces subventions devaient émaner du Fonds
de développement technologique. Ça veut dire qu'il n'y a pas
encore un sou de sorti du Fonds de développement technologique dont les
crédits ont été votés en avril dernier.
M. Ryan: Je ne veux pas parler... Il faudrait demander cette
question-là au ministre responsable...
Mme Blackburn: C'est pour la partie des universités.
M. Ryan: Pour la partie des universités, non.
Mme Blackburn: II n'y a rien.
M. Ryan: Une somme de 200 000 $ a été versée
à la Conférence des recteurs pour la mise en route, pour la
participation du Québec afin de lui fournir des moyens de stimuler la
participation des chercheurs québécois. Mais là c'est
arrêté, jusqu'à maintenant, notre implication
financière. La deuxième étape commence avec la
négociation du niveau de contribution relatif aux frais indirects de
réalisation de ces projets et le gouvernement s'est engagé pour
une somme qui peut aller jusqu'à... je pense que c'est 2 500 000 $.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre sait... Les 200 000 $ n'ont
pas été pris à même le budget du fonds, parce que
ça a été voté avant? C'est en septembre.
M. Ryan: De l'Industrie et du Commerce, je pense que c'est nous
autres.
Mme Blackburn: De l'Industrie et du Commerce et l'autre?
Une voix: Et 100 000 $ chez nous.
M. Ryan: Oui. Ce sont deux contributions de 100 000 $.
Mme Blackburn: L'autre question: Est-ce que le ministre a
été informé...
M. Ryan: Pardon? Est-ce que ma réponse à la
question a été entendue?
Mme Blackburn: Oui, je l'ai entendue.
M. Ryan: Je veux que ce soit clair pour le dossier: une
contribution de 100 000 $ du ministère de l'Industrie et du Commerce et
une contribution de 100 000 $ du ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science.
Mme Blackburn: Est-ce que le ministre sait que pendant que le
gouvernement du Québec donnait 200 000 $ pour soutenir les chercheurs
qui préparaient des projets dans le cadre du programme des
réseaux d'excellence, programme canadien, l'Ontario en consacrait 1 200
000 $? Et on peut penser qu'une certaine contre-performance du Québec
est un peu reliée au fait qu'on a un peu moins investi. Mais, une autre
question: le 18 avril 1989, la Conférence des recteurs écrivait
au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Science une longue
lettre, dans laquelle, d'ailleurs, j'ai retrouvé avec plaisir que les
universités s'ennuyaient un peu du programme d'actions structurantes et
qui avait été, au cours des années, abandonné. Une
fois que les actions structurantes ont été terminées, le
programme terminé, ça s'est tranquillement éteint au cours
des années. Alors, les universités estimaient que, comme actions
à long terme, c'était probablement les plus efficaces. Alors, ce
que les universités proposent, c'est un ensemble de mesures pour aller
chercher à peu près 30 000 000 $ annuellement dans le Fonds de
développement technologique, dans le cadre du programme, deuxième
volet, Innove.
La question que je me posais: est-ce que le ministre a donné
suite à cette lettre-là?
M. Ryan: Oui. J'ai transmis ça immédiatement au
premier ministre, qui avait la responsabilité, à ce
moment-là, du Fonds de développement technologique. Je suis
sûr que ça a été
transmis au ministre de l'Industrie et du Commerce qui est maintenant
responsable du fonds. Il a été convenu entre le ministre et moi,
et confirmé par décision du cabinet, que le ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Science sera consulté sur tous
les projets qui seront soumis pour approbation au gouvernement par le Fonds de
développement technologique.
Le Président (M. Gautrin): Mme la députée,
c'est vraiment parce que... Je comprends que c'est intéressant et que
c'est important qu'on fasse ce débat-là et qu'on va probablement
retrouver à un autre moment dans les engagements financiers, mais
là on est en train d'approuver les 825 000 $ pour le Centre
québécois pour l'informatisation de la production. Je ne veux pas
vous couper la parole, bien sûr, mais il faudrait peut-être qu'on
finisse par approuver et vérifier ces...
Mme Blackburn: M. le Président, comme ça avait un
rapport direct avec la possibilité, pour ce centre, d'aller chercher des
budgets dans...
Le Président (M. Gautrin): Je comprends.
Mme Blackburn: ...des contrats de recherche dans le Fonds de
développement technologique, alors que dans le Fonds de
développement technologique, on va périmer à peu
près 60 000 000 $, je trouvais que c'était comme une question
importante. Je comprends qu'elle soit embarrassante.
Le Président (M. Gautrin): Je n'ai pas dit qu'elle
était embarrassante.
Mme Blackburn: Mais elle est certainement importante et quand le
ministre me dit: J'ai renvoyé ça au ministre de l'Industrie et du
Commerce et au premier ministre. C'est une lettre qui remonte à neuf
mois, en avril dernier, qui aurait permis - si on lui avait donné suite
rapidement - aux universités d'aller chercher dès cette
année, des budgets dans le Fonds de développement technologique.
Quand on se plaint du sous-financement des universités, et plus
particulièrement du développement du volet de la recherche, je
m'étonne qu'on n'ait pas été plus efficaces dans ce
dossier-là.
M. Ryan: Encore une fois, je pense que la députée
se méprend peut-être un peu sur la vocation exacte du Fonds de
développement technologique et scientifique.
Le Président (M. Gautrin): Probablement qu'on aura
l'occasion de revenir là-dessus dans le débat d'autres
crédits. Si vous voulez, peut-être qu'on pourrait avancer, puis
ça viendra probablement, Mme la députée de Chicoutimi.
M. Ryan: La comparaison de tantôt avec l'Ontario me semble
assez irréelle. Les résultats du concours parient par eux
mêmes. La province qui a peut-être eu le meilleur résultat
c'est la Colombie-Britannique. Le Québec est en très bonne place.
Il a obtenu une place qui est tout à fait en rapport avec son importance
relative dans l'ensemble de la population canadienne. Je pense que, pour une
fois, nous avons une place convenable. Il reste à vérifier les
implications exactes de la participation du Québec dans un certain
nombre de projets. On nous dit que c'est de l'ordre de 28 % à 30 %. Il
faudra le vérifier de plus près. Quand nous aurons toutes les
données qui vont nous permettre de participer au financement des frais
indirects de recherche.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce qu'on pourrait
considérer l'engagement 10 vérifié et passer à
l'engagement 11?
M. Ryan: Je pourrais citer la lettre de remerciements que j'ai
reçue des recteurs pour l'appui qu'ils ont obtenu du gouvernement du
Québec dans la participation de nos universités à ce
projet, j'en ai reçu une.
Mme Blackburn: Ils auraient souhaité
I 200 000 $ aussi. (21 h 30)
M. Ryan: Non, ils étaient très heureux du concours
que nous leur avons donné, je peux vous assurer de ça. On n'est
pas obligés d'imiter l'Ontario, geste par geste. On peut avoir notre
propre stratégie qui peut être aussi bonne.
Mme Blackburn: J'aimerais entendre le ministre dire la même
chose lorsqu'il s'agit des frais de scolarité.
Le Président (M. Gautrin): Bien sûr!
M. Ryan: Vous avez vu qu'en Ontario, même s'ils sont en
avance sur nous, ils viennent d'annoncer qu'ils les augmentent de 8 % encore
cette année.
Le Président (M. Gautrin): Peut-être qu'on pourrait
passer, en considérant que l'engagement
II est vérifié et passer à l'engagement 12. On va
retourner, bien sûr, sur le financement des universités dans
l'engagement 12.
M. Gendron: À l'engagement 12, j'ai une question.
L'engagement budgétaire pour l'année universitaire 1981,
révisé. Alors, c'est quoi l'objet de la révision?
M. Ryan: Elle porte essentiellement sur les indexations
salariales.
M. Gendron: Merci.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: À l'engagement 13, il n'y a rien à
dire.
Le Président (M. Gautrin): A l'engagement 13, vous n'avez
rien à dire. Bon, c'est bien. L'engagement 14?
M. Gendron: L'étude des travaux. Je voudrais savoir, M. le
ministre, où vous en êtes dans l'espèce d'état des
travaux, puisque c'est un dossier important - ça fait longtemps que vous
en parlez - une étude sur les chargés de cours.
Le Président (M. Gautrin): il n'y a pas eu un rapport
déjà?
M. Gendron: Oui, mais si on a ajouté 25 000 $, c'est pour
continuer l'analyse. C'est problématique, le rapport des chargés
de cours.
Je l'ai lu, je l'ai vu. Je veux savoir s'il y a de quoi de neuf.
M. Ryan: Mais le député sait sans doute que le
Conseil des universités m'a remis l'avis que je lui avais
demandé...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan:... sur les chargés de cours. On m'a remis
ça vers la fin de novembre ou début de décembre, je ne me
souviens pas trop. C'était dans la période...
M. Gendron: Fin de novembre.
M. Ryan:... où nous croyions que le projet de loi 9 avait
des chances de succès, où nous passions beaucoup de temps
à la Chambre à cette fin. Mais c'est un des documents dont je
suis convenu avec la Conférence des universités, que nous en
ferons un examen très attentif. Je l'ai déjà lu
moi-même. C'est un document qui nous apporte un éclairage fort
intéressant en ce sens que, d'un côté, il
dédramatise le problème des chargés de cours. Nous avons
7000 chargés de cours en tout dans nos universités, 7000 et
quelques unités et, là-dessus, il y en a une grosse proportion
qui sont des chargés de cours que j'appellerais ponctuels, des personnes
qui sont invitées à donner des cours pour répondre
à des besoins très précis des programmes universitaires,
qui n'ont pas d'intérêt à faire une carrière
universitaire, que l'université n'a pas d'intérêt à
engager sur une base permanente - parce que leur vocation n'est pas
l'enseignement recherche - et dont l'apport est très utile. Et nous
constatons que sur le groupe de 7000, il existe un noyau de peut-être
1000 professeurs qui sont en attente. Ce sont des personnes qui voudraient
s'orienter vers des carrières universitaires qui, parfois, n'ont pas
toutes les qualifications voulues et qui, parfois, ont les qualifications, mais
ne trouvent pas les ouvertures voulues, à titre de professeurs à
temps complet.
Alors, là, il y a un problème que nous pouvons cerner avec
beaucoup plus de précision. Et je pense que nous pourrons tirer des
conclusions très utiles pour l'avenir. C'est évident que nous
désirons que la proportion des professeurs à temps complet soit
augmentée. Ça dépendra des ressources disponibles
évidemment. Mais un des résultats que je retiens de cet avis du
conseil, c'est que la place des chargés de cours est très
importante et permanente aussi.
Il restera à en apprivoiser les modalités et le niveau
suivant les besoins de chaque établissement d'enseignement et suivant
les besoins de chaque discipline également. Il y a beaucoup de nuances
que nous indique le Conseil des universités. Je pense que c'est un avis
très utile dont je remercie chaleureusement le Conseil des
universités.
M. Gendron: Mais les 25 000 $, ce n'est pas pour l'avis des
universités?
M. Ryan: Non, c'était pour un sondage, ça, en
rapport avec l'étude du Conseil des universités, si j'ai bien
compris.
M. Gendron: Oui, pour sondage.
M. Ryan: Ils ont téléphoné à des
chargés de cours. Je pense qu'ils en ont appelé 1000. Ils en ont
appelé 1346, et ils leur ont demandé ce qu'ils pensaient de leur
situation, des problèmes qu'ils voyaient, sondage qui a
été très utile, qui a servi à fournir des
matériaux de base pour le rapport.
M. Gendron: Mais pourquoi avez-vous procédé par
contrat négocié pour ce sondage-là, plutôt que par
appel d'offres?
M. Ryan: Ça, c'est le Conseil des universités qui a
fait ça. On ne se met pas le nez dans toutes les opérations de
détail du Conseil des universités. C'est lui qui a fait
ça. On lui a donné l'autorisation. Un ministre est là pour
ça, M. le Président.
M. Gendron: Non, ça, je n'en doute pas, sauf qu'un
gouvernement est supposé avoir des politiques. Quand vous faites vos
beaux discours, vous êtes censé donner la chance à tout le
monde, y compris l'institution du réseau. C'est quand même des
fonds publics.
M. Ryan: En effet. Ils ont demandé à dix organismes
différents, ils ont invité dix organismes à soumettre des
projets. Il y en a un qui a répondu, c'est l'organisme appelé
Réalités canadiennes parce qu'il n'y en a pas beaucoup
qui sont organisés pour l'opération de
téléphone. Vous savez qu'il y a bien des agences de sondages
à nom francophone qui recourent à des firmes d'appels
téléphoniques anglaises aussi. Ce n'est pas tout le monde...
M. Gendron: Ça va, M. le ministre, parce que
ça confirme ce qu'on vous disait tantôt. C'est certain que si on
avait plus de rigueur dans l'identification... Si vous me dites: Un contrat
négocié... Normalement, il n'y a pas eu d'appel d'offres.
M. Ryan: Non.
M. Gendron: Puis II n'y a pas eu d'invitation non plus parce que
c'était une distinction. Là, vous me donnez des explications,
vous dites... Moi, je ne les ai pas vos notes.
M. Ryan: D'accord, c'est pour ça qu'on se rencontre.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? M. Gendron:
O.K. C'est beau.
Le Président (M. Gautrin): Engagement 14,
vérifié. Engagement 15?
Mme Blackburn: Un autre contrat négocié, Infras
inc.
Le Président (M. Gautrin): Un autre contrat
négocié.
Mme Blackburn: Infras inc., qu'est-ce que ça fatt dans la
vie et pourquoi un contrat négocié? C'est 62 000 $ au total.
M. Ryan: Quel numéro ça?
Mme Blackburn: À l'engagement 15.
Le Président (M. Gautrin): 36 204 $...
Mme Blackburn: O.K. C'est 36 000 $, d'accord.
Le Président (M. Gautrin): ...Infras inc. pour la
réalisation d'une base de données.
M. Ryan: Auriez-vous objection à ce que nous demandions
à M. Guy Létourneau, sous-ministre adjoint à la Science,
de fournir des explications sur ce...
Le Président (M. Gautrin): M. Létourneau, est-ce
que vous pourriez nous expliquer qu'est-ce que c'est que Infras inc. et
qu'est-ce que ça faisait là-dedans?
M. Létourneau (Guy): Merci, M. le Prési- dent.
Donc, c'est un contrat négocié, appel de propositions
auprès de dix fournisseurs. Il y en a un certain nombre qui se sont
désistés. Quatre fournisseurs ont...
M. Gendron: Un instant! Je ne veux pas être
désobligeant envers vous, ça va, sauf que moi, c'est la
dernière fois que je le fais, mais s'il faut faire autre chose plus
sérieusement, on va le faire plus sérieusement. Là, M. le
ministre de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la
Science, responsable de la langue et ainsi de suite, ce ne sont pas tellement
les bonnes explications de vos collaborateurs sincères, professionnels,
ce n'est pas ça que je mets en doute. Je vous dis que nous, on veut
savoir pourquoi on nous donne l'information qu'il s'agit d'un contrat
négocié quand ce n'est pas un contrat négocié.
Alors, j'aimerais bien mieux, comme ministre, que vous preniez l'engagement
qu'on aura l'information exacte aux prochains engagements financiers.
M. Ryan: Regardez, il y a peut-être une chose. Je comprends
la réaction du député, M. le Président. Nous
autres, nous fonctionnons par les catégories qui sont inscrites en bas
des formules que nous donne l'Assemblée nationale. Il y a de ces
catégories qui sont peut-être insatisfaisantes. Il y aurait
peut-être lieu de les examiner de près. Si vous demandiez autre,
par exemple, ça pourrait...
M. Gendron: M. le ministre, je ne veux pas être
désobligeant, mais vous l'avez en bas:
Contrat par soumissions sur invitation, quand il n'y a pas
référence au fichier, contrat négocié, contrat par
soumissions publiques. Je ne peux pas voir qu'est-ce qui vous manque au bas. Il
y en a assez là pour choisir le bon.
M. Ryan: Peut-être qu'ils se sont trompés de
catégorie, ce n'est pas impossible ça.
Le Président (M. Gautrin): C'est la catégorisation,
si je comprends bien, qui n'était pas... Si j'ai compris votre
intervention, c'était un contrat par soumissions sur invitation.
Parfait, alors il faut changer ça.
M. Gendron: M. le Président, je ne fais pas..
Le Président (M. Gautrin): Je comprends que ce n'est pas
mineur.
M. Gendron: Ce n'est pas mineur certain parce que nous, on a un
travail à faire, et quand on donne un contrat par soumissions sur
invitation, le type d'information dans la colonne où l'on donne les
détails additionnels, bien, on a quelque chose Quand on va par contrat
négocié, on n'a rien comme information. Je veux bien
qu'on fasse les crédits. M. le ministre dit: C'est pour ça
qu'on se parle. Je comprends, mais regardez ce que ça fait. Ça
fait qu'on a deux mois de faits, puis il nous reste 20 minutes par rapport aux
échéanciers dans lesquels vous nous demandez de fonctionner.
M. Ryan: Ça, ça se règle sans faire de
morale.
M. Gendron: Je ne fais pas... Vous êtes...
M. Ryan: On vous l'a dit, il y a une erreur là-dedans,
ça finit là.
M. Gendron: On peut bien ressortir le
Journal des débats. Celui qui en fait le plus ici, ' ce
n'est sûrement pas moi qui fais le plus de morale ici. Je vous dis juste
qu'on aimerait ça avoir l'information exacte pour qu'on fasse notre
travail comme il faut.
M. Ryan: Vous l'avez, vous en avez plus que vous en demandez.
Le Président (M. Gautrin): Bon! Mais probablement que la
prochaine fois on fera attention, on fera en sorte que les bons titres soient
mis sur les bons contrats.
On passe maintenant au mois de mai qui est dans les dernières
pages du document de juin. J'aimerais que vous compreniez que vous cherchez
dans les dernières pages du document de juin pour voir les engagements
de mai. Ça va?
Avril M. Gendron: On aimerait mieux avril avant.
Le Président (M. Gautrin): On n'a pas fait avril
là?
M. Gendron: Pas de l'Enseignement supérieur.
Le Président (M. Gautrin): La dernière page
d'avril. Excusez-moi! J'avais sauté la dernière page d'avril,
excusez-moi. Franchement! je les ai sautées, celles-là, encore.
La dernière page d'avril aussi. Excusez-moi. Je m'excuse.
M. Gendron: II y en a six et, en ce qui nous concerne, on n'a pas
de question.
Mai
Le Président (M. Gautrin): Ha, ha, ha!
Merci. Passons à ceux de mai, maintenant. Donc, c'est toujours la
dernière page du document rose. On les considère comme
vérifiés, ceux d'avril. Ceux de mai. L'engagement 1...
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin):... c'est la subvention relative
aux émissions...
M. Gendron: Ça va
Le Président (M. Gautrin): Ça va. L'engagement 2,
qui est un contrat par soumissions publiques, ça va? Est-ce que
ça va?
M. Gendron: Un instant.
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va. L'engagement 3,
qui est une subvention de 25 000 $ à la fondation Vincent d'Indy.
M. Gendron: On aurait aimé connaître l'objet de la
subvention.
Le Président (M. Gautrin): M. le ministre.
M. Ryan: Tout le monde connaît le collège Vincent
d'Indy.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'est une de nos meilleures écoles de musique au
Québec, une école de niveau secondaire et collégial.
Secondaire? Collégial aussi, hein? Secondaire et collégial. Je
devrais le savoir, puisque ma fille est passée par là. C'est une
institution d'enseignement privé qui regroupe autour d'elle une
fondation formée d'amis qui lui fournissent un soutien financier pour le
développement de son activité. L'enseignement de la musique
coûte très cher. Ça demande des instruments que ne peuvent
pas toujours se procurer des élèves. Ça demande des locaux
pour la pratique, beaucoup plus grands que les locaux dont on a besoin pour
l'enseignement ordinaire.
Cette Fondation avait sollicité notre intervention et nous lui
avons accordé, à même le fonds discrétionnaire du
ministre, une somme de 25 000 $ non récurrente.
M. Gendron: Oui, c'est juste parce que moi, je croyais que le
discrétionnaire du ministre serait appliqué davantage à
l'institution Vincent d'Indy qu'à la fondation Vincent d'Indy. Alors,
est-ce que c'est parce que je fais une nuance subtile ou si pour vous il n'y a
pas de... ?
M. Ryan: C'est parce que la Fondation fait des dons au
collège pour lui permettre d'accorder des bourses à des
étudiants ou à des étudiantes ou, encore, d'acheter des
pièces d'équipements ou tout ça. C'est une contribution
dont l'effet sera plus durable, parce qu'il y a seulement que les revenus, les
placements de la Fondation qui
seront utilisés chaque année. En conséquence, les
résultats vont durer plus longtemps.
Comme la subvention ne reviendra pas, nous avons intérêt
à ce que ses effets se prolongent dans le temps.
M. Gendron: Vérifié.
Juin
Le Président (M. Gautrin): Ça marche?
Vérifié. Maintenant, on passe au document jaune qui s'appelle
"juillet 1989" et qui correspond aux engagements en juin 1989. Il y en a
trois.
M. Gendron: Et nous n'avons pas de question.
Le Président (M. Gautrin): Vous n'avez pas de question.
Considéré comme vérifié?
M. Gendron: Considéré comme vérifié.
Juillet
Le Président (M. Gautrin): Vérifié.
Maintenant, on passe au document d'août 1989 sur les engagements en
juillet et août. C'est ça. Est-ce qu'on s'entend? L'engagement 1,
c'est le Centre francophone de recherche en informatisation des organisations
inc. C'est ça? Je ne me trompe pas?
M. Gendron: Oui, on s'entend. C'est celui-là.
Le Président (M. Gautrin): Ça marche? Est-ce que
vous avez des questions là-dessus?
M. Gendron: Un instant.
Le Président (M. Gautrin): 6 000 000 $.
M. Gendron: C'est ma collègue pour ces deux-là.
Le Président (M. Gautrin): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Un instant, M. le Président. Subvention de
6 000 000 $ au Centre francophone de recherche en informatisation des
organisations, étalée sur cinq ans. Alors, de quoi s'agit-il?
Qu'est-ce que ça fait? Centre francophone de recherche en
informatisation des organisations 6 000 000 $. Ce n'était pas
prévu (21 h 45)
M. Ryan: Le CEFRIO, comme nous l'appelons, oeuvre principalement
à la promotion et à l'animation de la
recherche-développement en informatisation des organisations. Les
travaux qu'il anime portent sur les aspects humains et organisationnels du
processus d'informatisation selon divers perspectives: administratives,
psychologiques, sociales, économiques. Il est le fruit d'une initiative
conjointe de l'Université Laval, de la
Télé-université, de l'ENAP, d'IBM Canada et de l'INRS.
Alors, c'est un organisme qui vise à pousser l'étude de
l'informatisation des organisations surtout en milieu francophone. C'est un
organisme que nous avons jugé très important pour le
développement de la dimension francophone dans tout le secteur de
l'informatisation des entreprises et des organisations. On m'informe que la
liste des membres du CEFRIO comporte les institutions suivantes:
Université Laval, Université du Québec, Communications
Canada, Communication-Québec, La Laurentienne vie,
Québec-Téléphone, Coopers & Lybrand, Price Waterhouse,
Société Conseil Lambda, Informis-sion, la
Confédération des caisses populaires et d'économie
Desjardins, Hydro-Québec, Banque Nationale du Canada, Groupe DMR, Groupe
CGI, Schéma Conseil, Bell Canada, etc.
Mme Blackburn: Ça été créé
quand? Et est-ce que c'est subventionné exclusivement par le
Québec ou par ces entreprises-là conjointement? C'est quoi le
budget total? C'est dirigé par qui?
M. Ryan: C'est l'Université Laval qui a le leadership dans
ce Centre-là Ça a été créé par
lettres patentes en janvier 1987. Ils avaient sollicité notre
implication, à ce moment-là. Nous avons étudié
sérieusement le dossier et nous avons décidé de les
appuyer au cours de la dernière année à même les
sommes qui ont été mises à notre disposition, ces
dernières années, pour le développement de centres de
recherche axés sur la recherche-développement.
Mme Blackburn: C'était prévu aux
crédits?
M. Ryan: Non, celui-là n'était pas prévu aux
crédits. C'est un programme qui était à l'étude
mais, finalement, il s'est avéré, à l'étude de nos
obligations de cette année, que les contributions que nous devrions
verser aux différents centres de recherche-développement que nous
avons établis ne seraient pas aussi élevées que nous
l'avions pensé. Il restait une marge pour celui-ci. Comme c'est un
projet très intéressant, nous avons décidé de
l'entrer dans le collimateur.
Mme Blackburn: Est-ce que les autres centres de recherche ont
reçu moins que prévu?
Je veux dire, on a fait des ponctions sur chacun d'entre eux pour...
M. Ryan: Non, mais ils n'étaient pas toujours en
état. C'est un petit peu comme le programme Action structurante dont
partait la députée de Chicoutimi tantôt. Il y avait des
échéanciers qui avaient été fixés, mais on
s'est aperçu que c'était trop gros pour ce que les
universités pouvaient absorber. Il a fallu étaler
le programme sur un plus grand nombre d'années. Et, pour
l'information de la députée, il va durer encore au moins deux,
trois ans, ce programme-là, parce qu'il y a des phases qui ne sont pas
réalisées complètement encore. Alors, dans le cas des
centres, c'est la même chose.
Mme Blackburn: II en resterait combien?
M. Ryan: CQIP, dont nous avons parlé tantôt, avait
une vocation de cinq ans. Nous l'avons étendue sur sept ans. Par
conséquent, nous n'avons pas versé à CQIP toutes les
sommes qui eussent été versées en-dedans de cinq ans. Il
restait une marge que nous pouvions utiliser pour celui-ci. Nous l'avons
répartie sur cinq ans à raison de 1 200 000 $ par
année.
Mme Blackburn: Est-ce qu'on peut connaître les autres
sources de financement, s'il y en a, du CEFRIO?
M. Ryan: Les autres sources de financement, ça doit
être le gouvernement fédéral, les organisations membres et
les entreprises. Il a été convenu, en ce qui nous touche, que
nous verserions 1 $ pour chaque tranche de 2 $ reçue des entreprises, ce
qui veut dire que notre contribution...
Mme Blackburn: Ça veut dire qu'il y aurait 18 000 000
$.
M. Ryan: ...devrait s'établir à environ 33 %.
Mme Blackburn: Et le fédéral donne... M. Ryan:
Incluant les sociétés d'État, oui.
Mme Blackburn: Le budget qui est accordé par le
fédéral est de quel ordre? Est-ce que vous le savez?
M. Ryan: Non, je ne l'ai pas ici, pour être franc. Je ne
sais pas si M. Létourneau aurait des précisions
là-dessus?
Mme Blackburn: Qui dirige ce Centre? Ça m'a
échappé, ça, CEFRIO.
M. Ryan: C'est Yves Giroux. Mme Blackburn: Yves Giroux
M. Ryan: M. Létourneau m'informe que l'apport du
gouvernement fédéral vient surtout sous forme de contrats de
recherche.
Mme Blackburn: Bien
Le Président (M. Gautrin): Moi, j'aurais beaucoup de
questions mais je ne les pose pas. O.K. Alors, c'est vérifié?
L'engagement 2, 41 000 $ au Programme de littérature comparée.
Ça marche?
M. Gendron: Ça va. Mme Blackburn:
Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): Bon. L'engagement 3, 25 000 $
à la fondation Lionel Groulx.
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Gautrin): Ça va? L'engagement 4,
60 000 $ pour deux prix scientifiques.
M. Gendron: Mme Blackburn.
Le Président (M. Gautrin): Ça va, Mme
Blackburn ou Mme la députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Oui, M. le Président. Alors,
félicitations aux heureux récipiendaires. Une bourse comme
ça, c'est intéressant à cueillir, mais ils ont
certainement beaucoup de mérite. C'est largement mérité
sans doute.
On est à autres subventions d'attribution des Prix du
Québec...
M. Ryan: Oui.
M. Gendron: On dit: Bravo.
Mme Blackburn: ...et je fais nos compliments les plus
sincères et nos félicitations aux récipiendaires en disant
que, sans doute, leur travail et leur ténacité leur avaient
mérité cette bourse qui est certainement intéressante
à cueillir.
Le Président (M. Gautrin): C'est bien. C'est
vérifié?
Mme Blackburn: Vérifié.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): L'engagement 5?
M. Gendron: Vérifié.
Le Président (M. Gautrin): C'est vérifié,
merci. L'engagement 6? Il n'y en a pas d'engagement 6. Alors, on passe
maintenant...
M. Ryan: À septembre.
Août
Le Président (M. Gautrin): Non, on est en août
là, maintenant. L'engagement 1, renouvellement du contrat avec NCR.
M. Gendron: Nous, il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Gautrin): Pas de problème.
L'engagement 2, un contrat avec Xios, encore Xios.
M. Gendron: Bien là, il y en a juste un petit parce qu'on
pense qu'on n'est pas dans des choses bien compliquées. Donc, dans notre
parler jargon, on est dans le "software" et non pas le "hardware" et en
conséquence, pourquoi un contrat négocié si vraiment c'en
est un?
M. Lirette (Lionel): C'est un contrat négocié
celui-là.
M. Gendron: Pardon?
M. Lirette: C'en est un négocié
celui-là.
Le Président (M. Gautrin): C'en est un vrai
négocié ça.
Une voix: C'est un vrai négocié.
M. Gendron: C'est un vrai négocié. Donc,
pensez-vous qu'il n'y a pas d'autres personnes, c'est-à-dire qu'il n'y a
pas d'autres firmes qui peuvent fournir des micro-ordinateurs? Ça ne
nous apparaissait pas compliqué, donc, on se demandait pourquoi c'est un
contrat négocié parce qu'on l'a découverte ce matin cette
"bebite-là", Xios Systèmes Corporation?
Le Président (M. Gautrin): C'est le premier sur lequel on
a bloqué ce matin.
M. Ryan: Quelqu'un va répondre là. On me dit que
c'est négocié par le Service général des achats du
gouvernement, celui-là.
Le Président (M. Gautrin): Peut-être qu'on peut
prendre la question et avoir l'information que vous nous donnerez plus tard,
non?
M. Gendron: Ah! Je te dis que...
Une voix: Elle va arriver d'une façon comme d'une
autre.
M. Gendron:... rendu là, tu vas arriver aussi vite.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: Non, un instant. On ne gagnera pas de temps...
Le Président (M. Gautrin): J'essaie de...
M. Ryan: M. Tremblay, directeur de l'informatique au
ministère, pourrait fournir des précisions.
M. Tremblay (Denis): Bonjour, M. le Président Ce qu'on
entend par cette réquisition, c'est tout simplement l'achat de trois
appareils de traitement de texte AES, de l'ancienne firme AES qui porte
maintenant le nom de Xios, Xios Data inc C'est pour compléter l'ensemble
du parc de traitement de texte du ministère. Si on fait la mention
"contrat négocié", c'est parce que c'est dans les règles
et coutumes gouvernementales que le ministère des Approvisionnements et
Services négocie le prix d'achat avec les fournisseurs.
M. Gendron: Ça va. Rapidement, vous nous dites que Xios
peut être AES?
M. Tremblay (Denis): Auparavant, c'était la compagnie AES
Data qui fournissait des équipements de traitement de texte, qui a
été achetée par... Je ne me rappelle plus quelle autre
compagnie.
M. Gendron: C'eût été pas trop bête de
nous dire ça cet après-midi, si on savait ça que l'ancien
AES Data... on aurait dit: Bien, on connaît ça.
M. Tremblay (Denis): Maintenant, Xios a été
achetée par Services techniques Bell.
M. Gendron: O. K.
Le Président (M. Gautrin): Ça va?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gautrin): Bon, l'engagement 3,
Métropole Litho inc., ça va? Un contrat par soumissions. M. le
député d'Abitibi-Ouest. Ça marche? Ça va pour
vous?
M. Gendron: Non, un instant.
Le Président (M. Gautrin): Excusez-moi
M. Gendron: C'est parce que là, si vous
référez à l'annexe, voir annexe I...
Le Président (M. Gautrin): Oui
M. Gendron:.. on apprend qu'ils ont refusé le plus bas
soumissionnaire parce qu'au lieu de faire du 5 1/2 sur 8 1/2, il faisait du 5
1/4 sur 8 1/2. Alors, nous autres, pour 1/8 de pouce, on pense, à moins
que ça ait un usage bien grave, pourquoi avez-vous refusé le plus
bas soumissionnaire? Pour 1/4 de pouce?
M. Ryan: M. Lanoux. Pouvez-vous répondre, M. Lanoux?
M. Lanoux (Jacques): II s'agit des volumes qu'on fait imprimer
chaque année.
M. Gendron: Oui.
M. Lanoux: La soumission pour la version française, c'est
celle que vous avez là. Il y en a une autre, je pense, ensuite pour la
version anglaise. Alors ça a toujours été publié
sous ce format-là, et la première était non conforme
à la réquisition que nous avions faite.
M. Gendron: Oui, je comprends bien, mais là, j'essaie
juste de comprendre parce que là je les vois. Qu'il manque un quart de
pouce sur la hauteur de vos rubriques ou de vos publications, de la brochure,
alors là, j'essaie d'évaluer le drame. C'est quoi, pour 10 000 $?
Parce qu'il manque un quart de pouce. Avez-vous à entrer ça... Ce
n'est pas une carte dans les machines, dans les comptoirs de change, ça
là.
M. Ryan: Quand vous demandez des soumissions, il faut bien
être réaliste. S'il y en a un qui soumet avec un quart de pouce de
moins sur 200 000 unités, il peut bien arriver à un meilleur
prix. Ce n'est pas ça qui a été demandé et on n'a
pas le droit de la retenir.
Le Président (M. Gautrin): Est-ce que ça vous
contente?
M. Gendron: Oui, parce que s'il n'a pas le droit ça
nous...
Le Président (M. Gautrin): Merci.
Une voix: Ça vous convainc.
M. Ryan: C'est contraire au devis.
M. Gendron: Nous autres on veut que vous respectiez les
normes.
Le Président (M. Gautrin): Correct. Alors on s'entend.
Vérifié, l'engagement 3?
M. Gendron: Oui, oui
Le Président (M. Gautrin): J'ai encore le temps sur
l'engagement 4.
M. Gendron: Je n'ai pas...
M. Ryan: M. le Président, je vous signale qu'on a eu des
cas presque tragiques à cet égard. Il y a eu des cas malheureux,
des erreurs techniques secondaires qui n'auraient pas dû empêcher
certains soumissionnaires d'obtenir des contrats. Après avoir
vérifié, par tous les moyens, avec les services juridiques du
ministère, du ministère de la Justice, du Trésor, on
était obligés de conclure qu'il fallait le donner à un
autre qui coûtait plus cher. Mais on a été
obligés... il y a des règles où il n'y en a pas. Dans ces
choses-là, le ministre n'a pas le pouvoir de tripoter les règles
une fois qu'elles ont été promulguées.
M. Gendron: On ne parle pas de tripotage, nous autres là,
on parie tout simplement que dans les spécifications, ça n'aurait
pas été si grave que ça de..: Par contre, je
m'arrête là, parce que les informations qu'on a, effectivement,
avec les moyens ultra modernes de nos Imprimeurs, si un imprimeur n'est pas
capable, avec ses règles, de faire la distinction d'un quart de pouce,
il y a un problème.
M. Ryan: Merci.
M. Gendron: Compte tenu des instruments de précision dont
on dispose aujourd'hui. Ça va.
M. Ryan: Même nos bons artisans font des erreurs comme
ça.
Le Président (M. Gautrin): On a terminé maintenant
les engagements financiers du mois d'août. Non, je pense qu'à
l'engagement 4 vous n'aviez pas de question, c'est ça.
M. Gendron: Non, adopté.
Le Président (M. Gautrin): Alors, avant peut-être de
commencer ceux de septembre-octobre, parce qu'il nous reste peu de temps,
j'imagine que le député d'Abitibi-Ouest, je ne voudrais pas lui
couper la parole comme la dernière fois, rapidement, il aurait
probablement une motion à faire. À moins que vous ne vouliez pas,
si vous ne la faites pas on...
M. Gendron: Un instant, on a du temps en masse.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: II reste deux minutes.
M. Gendron: C'est ça. Effectivement, M. le
Président, à ce moment-ci, je ferais une motion de report pour
ultérieurement continuer l'étude des engagements financiers mais,
pour clarifier l'imbroglio de six heures, exclusivement portant sur
l'enseignement supérieur, la science et la technologie. On va
considérer que les engagements financiers pour l'Éducation sont
terminés et ont été vérifiés pour l'ensemble
de la période.
Le Président (M. Gautrin): Merci. M. le
député de Sauvé.
M. Parent: Alors, M. le Président, je pense qu'on ne peut
pas refuser dans les circonstances à l'Opposition. Ils ont droit
d'étudier les crédits. Vu le nombre de crédits que nous
avions à étudier, le côté ministériel ne
s'oppose pas à ce
que l'on reporte l'étude des crédits et des engagements
financiers pour les mois de septembre, octobre, novembre, décembre
1989.
Le Président (M. Gautrin): C'est ça
M. Parent: Seulement, j'aimerais qu'il y ait une entente entre le
comité directeur de la commission, la vice-présidence et la
présidence, de façon à prévoir ça avant,
peut-être, l'étude du projet de loi 9...
M. Gendron: Bien, moi je n'ai pas...
M. Parent: ...qu'on va être appelés à
étudier, en considérant la disponibilité aussi des
personnes ressources qui accompagnent le ministre, en tenant compte de tout
ça. Est-ce qu'on peut s'entendre sur une période d'une heure, une
heure et demie? Il n'en reste pas tellement, il en reste à peu
près une vingtaine.
M. Gendron: Oui, rapidement, ce que j'aimerais convenir, c'est
plus de le faire une même journée, faire et la loi 9. . Parce que
là, la loi 9 qu'on devait faire demain, ça ne fonctionne pas.
Alors faire une même journée et les engagements financiers qui
restent pour ce qui est de l'enseignement supérieur et la loi 9. On
s'entend qu'au cours d'une même séance, séance voulant
dire, selon moi, une période d'une journée, on puisse faire les
deux et ça, ce serait plus simple.
Le Président (M. Gautrin): Donc, il y a consensus pour
qu'on reporte septembre, octobre, novembre et décembre. Alors, M le
ministre.
M. Ryan: C'est parce que mon sous-ministre, M. Gilbert, me
faisait une observation. Mobiliser tout le monde du ministère pour une
autre période, c'est moins facile que ça peut sembler. Il disait:
Nous autres, nous aurions été disposés à continuer
ce soir, peut-être pendant la période nécessaire pour
terminer cet exercice, si les membres avaient consenti. Mais je le dis
simplement à titre d'indication parce que je ne fais pas partie de la
commission.
M. Parent: Nous, on n'a pas d'objection.
M. Gendron: Moi, j'en ai. M. le ministre, quand même, pour
vous accommoder, l'engagement que je prends devant les membres de la
commission, c'est qu'on vous indiquera les engagements sur lesquels on a des
questions pour réduire effectivement la mobilisation
générale et pour éviter des déplacements difficiles
après que ces gens-là ont de quoi à faire.
Le Président (M. Gautrin): Cela va? Compte tenu de
ça, la commission est ajournée sine die.
(Fin de la séance à 22 h 1 )