Journal des débats de la Commission de la culture et de l’éducation
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
jeudi 14 mars 2024
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Vol. 47 N° 41
Étude détaillée du projet de loi n° 47, Loi visant à renforcer la protection des élèves
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14 h (version non révisée)
(Quatorze heures huit minutes)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
bonjour à chacun d'entre vous. Ayant constaté le quorum, je déclare la séance
de la Commission de la culture et de l'éducation ouverte.
La commission est réunie aujourd'hui pour
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 47, Loi visant à renforcer la
protection des élèves.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
La Secrétaire : Oui, M. le
Président. M. Asselin, Vanier Les Rivières, est remplacé par Mme Blais, Abitibi-Ouest,
et Mme Dionne, Rivière du Loup Témiscouata, par Mme Lecours, Lotbinière-Frontenac.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Je vous rappelle qu'on étudie le projet de loi n° 47 par sujet. Nous en sommes
au sujet intitulé Communication d'informations et clauses d'amnistie et, d'une
façon plus précise, lors de l'ajournement de nos travaux hier, nous en étions à
l'étude de l'article numéro neuf. Alors, M. le ministre, la parole est à vous.
M. Drainville : Oui. Bien,
écoutez, c'est... c'est le pendant miroir, si on peut dire, de l'article
quatre, n'est-ce pas? Et donc je n'ai rien d'autre à rajouter.
Mme Rizqy : ...dans nos
échanges, j'avais posé une question, je voulais savoir... 9, paragraphe deux,
on n'a pas les termes «période couverte». Je voulais avoir une précision quelle
était la période couverte.
• (14 h 10) •
M. Drainville : Oui, bien, c'est
ça, je vous avais donné un élément de réponse en vous parlant de cet... de ce
cas théorique, mais vraisemblable, je dirais, d'une enseignante qui a commis
une erreur, qui a engueulé un élève verbalement, là, qui l'a apostrophé
verbalement d'une manière inacceptable et qui l'a fait il y a 20 ans de
cela, donc comportement qui pourrait faire craindre pour la sécurité
psychologique d'un élève, mais bon, ça s'est passé il y a 20 ans. Elle
change de centre de services scolaire. Évidemment, elle doit s'assujettir à la
procédure, donc faire une déclaration sur ses antécédents en matière de
comportement pouvant raisonnablement faire craindre pour la sécurité physique
ou psychologique des élèves. Donc, elle doit déclarer... faire une déclaration
là-dessus, autoriser le centre de services à aller chercher les éléments au
dossier de son premier employeur. Et donc le centre de services scolaire où
elle a appliqué prend connaissance, donc, de cette faute commise il y a de
nombreuses années, qui ne s'est pas reproduite, il n'y a pas eu d'autre
comportement pouvant faire craindre pour la sécurité de l'élève, des élèves. Et
donc, dans le guide, on pourrait prévoir des cas comme ça, là, qui, dans le
fond, visent à donner une deuxième chance à une enseignante...
M. Drainville : ...qui, oui, a
commis une faute, mais qui depuis a un dossier non seulement vierge, mais
exemplaire. On peut s'imaginer que les ressources humaines puis la direction du
Centre de services scolaire prenne connaissance de ce qui s'est produit et
décide tout de même de procéder à l'embauche. Et donc, dans ce guide, on
pourrait prévoir un certain nombre de scénarios qui feraient en sorte, donc,
qu'on appellerait, dans le fond, les centres de services scolaires à faire
preuve de bon jugement et de se... comment dire, d'avoir une appréciation
raisonnable, équilibrée, nuancée des comportements passés. C'est ce à quoi fait
référence l'article. Quand on parle de la période, là, bien, c'est la période
couverte, là, par la vérification des comportements. C'est ce à quoi on fait
référence. Alors, je ne sais pas si Mme... Mme la ministre souhaite peut-être
donner d'autres exemples, mais... mais chose certaine, c'est... c'est comme ça
qu'on envisage la construction du guide. On veut vraiment aider les centres de
services scolaires examiner dans leur contexte les événements passés pour
éventuellement donner une deuxième chance, procéder à une embauche, par
exemple.
Mme Rizqy : Merci beaucoup
pour vos explications, M. le ministre. J'aimerais savoir… parce que, dans le
guide actuel. Il y a certaines infractions auxquelles j'aimerais attirer votre
attention : agressions sexuelles, actions indécentes, sollicitation,
incitation à la prostitution, pornographie juvénile. Ce sont toutes des
infractions criminelles à caractère sexuel. Est-ce que ça, il y aurait une
période couverte, ou c'est on s'entend pour dire que non, vous avez été
condamné pour des types d'infractions à caractère sexuel, notamment celles que
j'ai... que j'ai nommées, il n'y a pas de... il n'y a pas d'amendement, là,
vous ne pouvez pas revenir enseigner.
Des voix : ...
Mme Rizqy : Consentement.
M. Drainville : M. le
Président, je pense que M.... Maître Alexandre Guyon Martin pourrait nous aider
avec cet aspect du projet de loi.
Le Président (M. Rivest) : Nous
avons le consentement?
Mme Rizqy : Consentement.
M. Drainville : Juriste
légiste au ministère de l'Éducation.
M. Guyon Martin (Alexandre) : Merci...
Mme Rizqy : Avocat très utile
à la Commission.
M. Guyon Martin (Alexandre) : Merci.
Alexandre Guyon Martin, avocat pour le ministère de l'Éducation. En fait, c'est
un peu le pendant avec le pardon pour les infractions criminelles. Puis, dans
le cas des renseignements qui sont détenus par un centre de services scolaires,
notamment lorsque l'employé n'est plus à son emploi, bien là, habituellement,
les dispositions de la loi sur l'accès prévoient que les informations doivent
être détruites, là, avec le processus qu'on met en place, ils vont devoir
conserver cette information-là. Donc, l'idée de prévoir une période de temps,
c'est de contrebalancer le droit à la vie privée avec... avec, disons, les
objectifs qu'on recherche avec ces mesures-là. Pour le cas des infractions que
vous avez mentionnées, les comportements équivalents, il y a une analyse qui
devrait être faite parce que... tu sais, c'est ça, pour contrebalancer les
différents droits, mais, tu sais, ça pourrait être quelque chose d'équivalent
justement au pardon. J'imagine que, dans des situations, dans des infractions
comme ça, le pardon, s'il peut être obtenu, ça va être une... après une plus
longue période. Là, je m'y connais moins en droit fédéral, mais ça... il y
aurait une analyse à faire pour justement évaluer quelle période pourra être
retenue pour différents comportements.
Mme Rizqy : Merci beaucoup
pour votre apport, M. le ministre. En ce moment, il y a eu une modification au
niveau fédéral sous le régime des conservateurs pour la demande de pardon... si
les gens pensent que demande de pardon vient effacer son dossier, ce n'est plus
le cas. Donc, toute personne qui fait une demande pour son dossier, en fait, on
n'appelle plus ça un pardon, en fait. Donc, ça reste inscrit au niveau de la
sécurité publique. Donc, lorsque les policiers font une... ils recherchent,
alors que... si, par exemple, moi, je vais au plumitif, peut-être que moi, je ne
pourrai pas le voir, ça va être retiré, mais les policiers dans leur banque de
données voient toujours l'inscription de l'infraction. Et, lorsqu'on demande ce
qu'on appelle une absence d'empêchement versus une vérification des antécédents
judiciaires, dans l'absence d'empêchement, il y a deux catégories où est ce que
les policiers vont dire à ce moment-là à l'employeur : Non, je...
Mme Rizqy : ...n'émet pas une
absence d'empêchement, ces deux catégories visent les personnes plus
vulnérables, les aînés et les mineurs. Et, dans ces infractions-là, les
agressions sexuelles sont visées. Moi, j'attire cette information parce que je
pense que vous allez rédiger votre guide et, je pense, c'est très important de
garder ça en tête, et je vais vous dire pourquoi, puis je vais asseoir mon
propos sur un cas concret. Ça avait été fait par le bureau d'enquête, Félix
Séguin, du Journal de Montréal, évidemment, J.E. : Enquête, à TVA, «Un
cafouillage plus grand que nature» : Un prof proxénète sort de prison...
et redevient prof : «On lui a retiré son droit d'enseigner à sa sortie de
prison, puis il est passé dans les mailles du système.
«Un professeur condamné pour proxénétisme
en 1997 à Québec a pu reprendre son travail d'enseignant après sa peine de
prison et... côtoyé des élèves de l'école secondaire de Mont-Saint-Hilaire
pendant 20 ans, jusqu'à une plainte pour une révélation intime avec une
étudiante, dévoile son troublant secret.
«L'arrestation de Serge Dupuis, un
professeur de sciences à l'école secondaire de Vanier, à Québec, en octobre
1997, avait semé l'indignation. À la suite de la dénonciation d'un parent d'une
enquête de police de Québec, il avait été arrêté dans un motel du boulevard
Hamel, à Québec, en compagnie de quatre jeunes femmes de 17 à 19 ans.
«Le professeur de 38 ans à l'époque
avait été accusé de proxénétisme et d'avoir tenu une maison de débauche. Remis
en liberté, l'homme avait été arrêté un mois plus tard, cette fois avec trois
jeunes femmes au même motel. Dupuis a finalement plaidé coupable à toutes les
accusations qui pesaient contre lui.
"Je voulais simplement qu'elles
soient bien, qu'elles travaillent là-dedans sans pression, sans violence",
avait témoigné le professeur, qui a reçu une peine de huit mois de prison.»
Par la suite : «Le professeur aimait
son deuxième emploi à un tel point qu'il s'est fait prendre une troisième fois,
en mars 1998, par une agente de police qui avait répondu à l'annonce du
professeur-proxénète pour travailler dans une "agence structurée".
Or, Serge Dupuis a repris son travail d'enseignant de sciences à compter de
2003, après sa deuxième sentence de deux ans moins un jour, cette fois à
l'école secondaire Ozias-Leduc, à un Mont-Saint-Hilaire, en Montérégie.
«Le professeur a enseigné à temps plein
dans cette école à partir de 2007. Il a donc été en contact avec des centaines
d'élèves jusqu'à ce que l'homme de 64 ans prenne soudainement sa retraite
au tournant de 2023.»
Puis là vous allez vous demander pourquoi
qu'il a pris sa retraite soudainement, bien : «Il s'avère qu'au début de
l'année scolaire... l'école a reçu deux plaintes de communication à caractère
sexuel et de gestes inappropriés avec une jeune élève de l'école. Serge Dupuis
a été retiré de ses fonctions le 2 septembre dernier et un signalement a
été fait à la DPJ, confirme Luc Lapointe, directeur général des centres de
services scolaires des Patriotes.»
Vous comprendrez que tout le monde est
d'accord sur le grand principe général qu'une personne a le droit de s'amender,
mais aussi un autre grand principe général qui est la protection des personnes
plus vulnérables qui sont les enfants. Ce type d'infraction, moi, aujourd'hui,
je vous le dis, ce n'est pas pour le régler, cet après-midi, avec vous, M. le
ministre, c'est vraiment pour attirer votre attention, car je crois sincèrement
que, les infractions à caractère sexuel, une fois que c'est inscrit dans votre
dossier et que vous avez été reconnu coupable, votre place n'est pas à l'école.
Le risque est trop grand que l'école devienne, pour des gens qui ont été
reconnus criminellement responsables pour des infractions à caractère sexuel...
que l'école devient un terrain de chasse pour eux, et ça a été le cas pour M.
Dupuis. Je l'attire pour votre attention parce que je sais que vous êtes à même
en ce moment de rédiger le guide, puis je... moi, je vous l'ai déjà dit, si je
peux m'inscrire avec vous dans une séance de travail à part pour le guide, je
vais être disponible, là.
M. Drainville : O.K. Bien, on
est très sensibles à ça. Mme la sous-ministre Vachon, à ma gauche, ici, va
participer à la rédaction du guide. Vous ne serez pas seule, n'est-ce pas, Mme
la sous-ministre?
Mme Vachon (Stéphanie) : ...
• (14 h 20) •
M. Drainville : Peut-être que
Mme la sous-ministre peut nous donner une indication de comment elle va
superviser les travaux de rédaction du guide, peut-être que ça pourra éclairer
la députée de Saint-Laurent, M. le Président. Donc, je demande le consentement
pour que Mme Stéphanie Vachon, sous-ministre adjointe au ministère de
l'Éducation, puisse prendre la parole.
M. Rivest : Merci. Est-ce
qu'on a un consentement?
Mme Rizqy : Consentement.
M. Rivest : Mme Vachon.
Mme Vachon (Stéphanie) : Alors,
bonjour, Stéphanie Vachon, sous-ministre adjointe au réseau et à la
gouvernance. Effectivement, comme il est mentionné, lorsque nous allons établir
le guide, les balises, on va y aller par type de comportement de nature à faire
craindre. Ce type de comportement...
Mme Vachon (Stéphanie) : ...un
des éléments qui va nous alimenter dans la rédaction du guide, c'est évidemment
le rapport d'enquête qui a été fait par la Direction générale des enquêtes au
ministère, qui est un peu le déclencheur de tout le projet de loi. Plusieurs
situations ont été évoquées, avec différents enjeux, parfois des enjeux
d'encadrement, parfois des enjeux de contrôle des centres de services
scolaires. Donc, on va évidemment partir de ces situations-là, qui ont été bien
documentées, pour pouvoir nourrir le guide, envisager un spectre assez large
d'inconduites qui doivent être traitées dans le guide et puis identifier, à
partir des règles de droit applicables, quelles devraient être les périodes
dans le contexte de ce que Me Guyon Martin nous mentionnait sur la légalité de la
mesure, le fait qu'on doit contrebalancer les droits en présence, le droit à la
sécurité, le droit à la vie privée. Alors, l'ensemble de ces inconduites-là
seront examinées sous cet angle-là, mais il est bien évident que tout le
travail de... d'enquête qui a été fait, tout travail par le secteur qui a été
fait de... d'identifier chacune des situations qui ont été traitées notamment
dans l'espace public, mais qui ont été portées à notre connaissance par les
centres de services scolaires, ce sera la base de notre travail.
Et ce guide-là sera évolutif. C'est un
guide administratif, donc il peut être mis à jour sporadiquement selon
l'évolution des situations qui sont portées à notre connaissance. Mais ça
pourrait très bien être un peu de la même facture que le guide sur les
antécédents, mais avec une section sur les inconduites et un... des balises qui
seront données aux centres de services scolaires, qui, lorsqu'ils seront
confrontés à ce type d'inconduites là qui pourront leur être signalées en vertu
des dispositions obligatoires du signalement qu'on crée dans le projet de loi
ou par tout autre... tout autre mécanisme, ça peut être même dans l'espace
public qu'une situation soit portée à la connaissance... et on va s'assurer que
le guide est le plus exhaustif possible pour bien baliser le mode de conduite
qu'on doit avoir dans ce type de situation là.
Mme Rizqy : Merci beaucoup,
Mme Vachon. En ce moment, les enseignants ont une obligation de rapporter à
leur employeur une condamnation. Visiblement, M. Dupuis n'a pas respecté cette
obligation à de multiples reprises parce qu'il y a eu une condamnation puis par
la suite deux récidives. Je me pose la question et je n'ai pas la réponse, mais
peut-être qu'on devrait vérifier avec le ministère de la Justice si, au moment
d'une condamnation, est-ce que le tribunal ne devrait pas, à ce moment-là,
communiquer cette information à l'employeur, qui est un centre de services
scolaire, pour s'assurer que, justement, on n'en échappe pas d'autres, parce
que, si on ne compte que sur le bon vouloir, je vais le dire ainsi, d'une
personne condamnée qui est de facto un criminel, je ne sais pas s'il va
respecter son obligation d'autodéclaration. Alors, ça, je pense qu'on pourrait
peut-être le vérifier. Comme ça, au moins, avec le ministère de la Justice, si
on est en mesure que...
Ah! on dirait que tout le monde se tourne
vers vous. Je vous ai dit, vous êtes très utile à la commission. Mais je ne
sais pas, est-ce que vous voulez prendre la parole? Non, d'accord, pas à ce stade-ci.
Mais, je pense, ça pourrait être
intéressant, d'une part, et, d'autre part, de réfléchir à la chose
suivante : à titre d'avocat, par exemple, moi, si j'ai fait faillite,
bien, mon barreau, là, bien, il va me dire : Bien non, vous avez fait faillite,
il y a des conséquences. Alors, à ce moment-là, je ne peux plus être avocate.
Alors, j'aimerais savoir, lorsqu'on a une personne qui est proxénète, qui a été
déclarée par le tribunal proxénète, ou qu'on a une personne qui a été déclarée
par le tribunal agresseur sexuel... moi, à ce moment-ci, c'est assez grave que
cette personne perd son droit à enseigner ou à intervenir avec des jeunes
mineurs, parce qu'il y a quand même ça.
Donc, des fois, tu sais, donc, dans notre
cas, dans des professions qui sont régies par des... par exemple, moi, j'ai le
syndic du Barreau, donc j'ai un ordre professionnel, mais, dans le réseau de
l'éducation, on a des... on a plusieurs intervenants, bien, on n'a pas juste
des enseignants, ça peut être... puis on a vu des cas que c'étaient des TES. Je
me pose la question suivante : Pouvons-nous vérifier, d'un point de vue
juridique, si, lorsqu'on a des infractions suffisamment graves, là, que...
proxénète, agressions sexuelles, qu'à ce moment-là, la personne de facto ne puisse
plus à ce... pouvoir travailler auprès des jeunes? Je n'ai pas la réponse, bien
évidemment, mais je me dis que si, dans certains ordres professionnels, pour
d'autres motifs qui n'ont pas trait à... qu'il y ait des motifs, par exemple,
de faillite, là, mais qui n'ont pas trait à un crime sur la personne, je peux
perdre ma licence...
M. Drainville : ...M. le
Président, on va suspendre l'article puis on va le vérifier. Donc, ça, c'est
clair, là, on va faire des vérifications.
Maintenant, je veux quand même ajouter que
la députée a raison, M. le Président, que le risque zéro n'existe pas, puis il
faut se rapprocher le plus possible du risque zéro. Maintenant, voyez-vous,
dans le cas de l'enseignant Dupuis, ce qui s'est passé, c'est que le centre de
services scolaire a admis qu'il n'avait pas bien fait son travail.
Mme Rizqy : ...hier, j'en
faisais référence, puis je ne veux pas... Pour moi, M. le ministre, hier, je
l'ai dit, le D.G. s'est amendé, s'est excusé.
M. Drainville : C'est ça. Et
voilà.
Mme Rizqy : Et je ne veux pas
le prendre...
M. Drainville : Vous ne
voulez pas l'accabler. Oui.
Mme Rizqy : Non, parce que,
pour moi, des erreurs... l'erreur est humaine.
M. Drainville : Voilà. Alors,
on veut se rapprocher le plus possible, disais-je, du risque zéro, qui n'est
jamais atteint, mais on souhaite s'en rapprocher le plus possible. C'est sûr
qu'avec les mesures qu'on met en place, par exemple, dans ce cas-ci, enfin,
dans un cas semblable, là, parce que je ne veux pas commencer à commenter des
cas particuliers, mais dans un cas semblable, il faut quand même souligner le
fait que... puis on va procéder à la vérification, là, on va poser des
questions, mais l'obligation, par exemple, pour quelqu'un qui a connaissance
d'informations qui pourraient mettre en jeu la sécurité, mettre à risque la
sécurité psychologique ou physique des élèves, il y a une obligation de
dénoncer qui est créée maintenant.
Donc, dans un cas comme celui-là, on peut
penser qu'il y avait dans son entourage des personnes qui étaient au courant,
bon. Alors, est-ce que l'obligation de dénoncer aurait nécessairement été
respectée? Peut-être pas, mais, chose certaine, on resserre les mailles du
filet avec des mesures comme celles que nous mettons en place, notamment par
l'obligation de dénoncer... pas l'obligation, mais le pouvoir du ministre de
se saisir d'une cause, d'une affaire, d'un dossier parce qu'il est informé,
d'une manière ou d'une autre, d'une situation qui pourrait mettre en danger la
sécurité des élèves. Puis il y a aussi le registre des autorisations qu'on
crée, qui est quand même important parce que, dans ce cas-ci, ça aurait été
porté au registre, le fait que son brevet, son autorisation d'enseigner avait été
révoquée ou suspendue, disiez-vous. En tout cas, il y aurait une trace de ça
dans le registre. Et donc, au moment où il s'est déplacé de la région de Québec
à la région de Montérégie, bon, bien, au moment de son embauche, avec les
nouvelles dispositions que nous adoptons, il y aurait eu une vérification qui
aurait été faite au registre, et là on aurait vu, oh! son brevet d'enseignant a
déjà été suspendu, lui, là, là, ou a déjà... ou est même révoqué, ce qui règle
la question, il ne peut plus être embauché comme enseignant. Et donc, à ce
moment-là, si, mettons, c'est une suspension, pourquoi il a été suspendu?
Qu'est-ce qui s'est passé? Et là, évidemment, les questions avaient été posées
à l'enseignant. On peut penser que, même s'il ne souhaitait pas dévoiler ses
antécédents, là, il aurait été pris, là, parce qu'il y aurait eu un appel qui
aurait été fait à son employeur précédent, et là, avec les dispositions que
nous adoptons dans ce projet de loi, on aurait été capable d'aller chercher
l'information, et donc il n'aurait pas pu sévir à nouveau dans une nouvelle
école, bon.
Donc, je pense qu'avec la loi que nous
avons, on aurait été capable de prévenir un cas comme celui-là. Maintenant,
vous nous suggérez, M. le Président... la députée de Saint-Laurent nous
demande : Est-ce qu'il y a moyen d'aller peut-être encore plus loin dans
la mise en place du filet de sécurité? On va le vérifier.
• (14 h 30) •
Mme Rizqy : Oui. Et surtout
la période couverte, parce que nous, maintenant, avec... une fois la loi
adoptée, je veux juste m'assurer que, même si c'était l'effet du temps... Dans
son cas, M. Dupuis, ça arrive en 1997, 1998 puis...
M. Drainville : ...pour des
cas comme ça, M. le Président... je me permets d'interrompre la députée de
Saint-Laurent, pour des cas comme ça, à mon sens, à moi, le lien entre l'acte
posé et la fonction d'enseignant, le lien est direct.
Mme Rizqy : Pour moi aussi.
M. Drainville : Il n'y a pas
de pardon possible, là, il n'y a pas de deuxième chance possible, là.
Mme Rizqy : D'accord. Parfait,
c'est ce que... Excellent. Parfait. Alors, c'est ça que je voulais m'assurer,
puis de voir comment qu'on peut...
14 h 30 (version non révisée)
Mme Rizqy : ...pour le guide
parce que je trouve que ça devient des fonctions incompatibles, un proxénète
avec des élèves.
M. Drainville : Je suis d'accord,
je suis d'accord.
Mme Rizqy : Parfait.
Excellent. Je me suis dit qu'on pourrait peut-être vérifier, c'est pour ça que
je donnais un exemple, comme nous, avocat régit par un barreau, on a certaines
affaires qu'on peut carrément perdre notre licence. Alors, je vais m'assurer
que quand on parle de crime sur la personne et que ce soit à caractère sexuel,
bien, à ce moment-là, la période couverte, il n'y en a pas, là, c'est que vous
ne pouvez juste plus revenir, être en contact avec des élèves. Alors, ça, je me
suis dit que peut être qu'on pourrait faire la vérification. C'est parce que...
Maintentant, tel qu'indiqué à 9, 2e, on parle d'une période couverte. C'est
pour ça aussi, peut-être que, juridiquement, on a...
M. Drainville : O.K. Bien, on
va faire la vérification, on va faire les vérifications. Mais je ne sais pas...
M. le Président, je suggère que nous puissions quand même peut-être adopter l'article.
Je ne sais pas si la... Parce que, dans le fond, c'est une... c'est la
rédaction du guide, là.
Mme Rizqy : Oui, oui, puis
après ça... De toute façon, on s'est déjà entendu. Si jamais il y avait des
amendements à faire, on a toujours été capables de s'entendre, là.
M. Drainville : Il y a
possibilité de revenir, oui.
Mme Rizqy : Parfait.
Le Président (M. Rivest) : Interventions
sur l'article, l'amendement? Alors, est-ce qu'on peut procéder à la mise aux
voix? Est-ce que l'article 9 amendé... tel qu'amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Drainville : Merci. Alors,
on retournerait, M. le Président, avec le consentement de cette commission,
nous retournerions donc à l'article 5 que nous avions suspendu et
pour lequel, donc, nous avons des amendements qui ont été déposés auprès de la
commission.
Le Président (M. Rivest) : On
a consentement pour revenir à l'article n° 5?
Des voix : Consentement.
M. Drainville : Alors,
rappelons d'abord que nous avions suspendu, donc, l'article 5, parce que
nous avions des vérifications à faire suite aux représentations qui nous ont
été faites, pour que nous... pour que nous incluions, donc, dans le projet de
loi les écoles des conseils de bande. Et donc on a déposé des amendements qui
vont faire en sorte qu'effectivement les écoles des conseils de bande seront
couvertes, si je puis dire, par le projet de loi. Mais, en fait, la rédaction...
Là, je ne me souviens plus si on l'a dit, ça, ou pas, là, en tout cas, on se
répète, ce n'est pas grave. Le libellé, donc, de ces amendements, fait en sorte
que l'ensemble des écoles qui sont sur le territoire québécois seraient
assujetties, donc, aux dispositions du projet de loi. Je tiens à préciser... Je
tiens à préciser que l'organisme qui nous avait soumis la demande a été
consulté. Donc, nous avons consulté le Conseil en éducation des Premières
Nations, c'est bien cela. Donc, nous leur avons soumis le libellé que nous
allons maintenant vous présenter, et ils ont donné leur accord. Donc, ils sont
d'accord avec la formulation que nous soumettons... excusez-moi, à l'instant
avec les amendements. Voilà.
Alors, nous sommes sur l'article 5,
et ce serait l'article 5, articles 261.1.1 de la Loi sur l'instruction
publique. Si je ne m'abuse, il y avait déjà un amendement qui avait été déposé
par Mme la députée de Saint-Laurent, je ne sais pas s'il serait préférable de
le retirer pour que nous puissions discuter de cet amendement.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'on a consentement?
Mme Rizqy : Absolument.
Des voix : Très bien. Alors,
est-ce que c'est la bonne version, ça? Est-ce que vous, vous êtes sûrs que c'est
la bonne?
Une voix : Oui.
M. Drainville : Bon, bien, on
va travailler avec celle-là. Très bien. Alors, on va procéder à la lecture, M.
le Président. Donc, article 5, article 261.1.1 de la Loi sur l'instruction
publique :
Remplacer l'article 261.1.1 de la Loi
sur l'instruction publique, proposé par l'article 5 du projet de loi tel
qu'amendé, par le suivant — alors, c'est assez long comme lecture :
«261.1.1...
M. Drainville : ...avant
l'embauche de personnes appelées à œuvrer auprès de ces élèves mineurs ou
handicapés ou à être régulièrement en contact avec eux, le centre de services
scolaire doit s'assurer qu'elles n'ont pas eu de comportement pouvant
raisonnablement faire craindre pour la sécurité physique ou psychologique des
élèves à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions au sein d'un centre de
service scolaire ou d'un établissement d'enseignement régi par la Loi sur
l'enseignement privé (chapitre E-9.1) ou d'un organisme scolaire au Québec
qui dispense tout ou partie des services éducatifs visés par la présente loi,
donc qui dispense tout ou partie des services éducatifs visés par la présente
loi. À cette fin, ces personnes doivent transmettre au Centre de services
scolaire une déclaration portant sur les fonctions qu'elles exercent ou ont
exercé au sein d'un centre de services scolaire ou d'un tel établissement ou
organisme. Cette déclaration doit être accompagnée du consentement écrit de la
personne qu'elle vise à la vérification des renseignements et des documents
nécessaires pour établir l'existence ou l'absence de tout comportement visé au
premier alinéa et, le cas échéant, à la communication de l'absence de ceux-ci.
Si la vérification fait état de renseignements pouvant constituer un tel comportement,
la personne doit, après en avoir pris connaissance et, si elle maintient sa
candidature, décider si elle consent à la communication de ceux-ci au Centre de
services scolaire qui en fait la demande afin qu'il en apprécie le contenu.
Commentaires : Cet amendement propose
que la vérification des comportements pouvant raisonnablement faire craindre
pour la sécurité physique ou psychologique des élèves qui doit être faite à
l'embauche soit également faite auprès des autres organismes scolaires au
Québec qui offrent des... qui offrent les services de niveau préscolaire,
primaire et secondaire, y compris la formation professionnelle et l'éducation
des adultes.
Donc, la formule, là, ou le changement,
là, puis peut-être que maître Guyon Martin peut nous... pourra compléter ma
précision, mais la formulation qui fait en sorte que tous les organismes qui
dispensent de l'éducation sur le territoire québécois sont visés par la
présente loi, c'est le bout, là, «qui dispense tout ou partie des services éducatifs
visés par la présente loi». Est-ce que j'ai raison, M. l'avocat? J'ai raison.
Bon. Oui?
Mme Rizqy : Juste une petite
question. Au troisième alinéa, «cette déclaration doit être accompagnée du
consentement écrit de la personne qu'elle vise à la vérification des
renseignements et des documents nécessaires pour établir l'existence ou
l'absence de tout comportement visé au premier alinéa et, le cas échéant, à la
communication de l'absence de ceux-ci. Si la vérification fait état de
renseignements pouvant constituer un tel comportement, la personne doit après
en avoir pris connaissance et, si elle maintient sa candidature, décider si
elle consent la communication de ceux-ci au centre de services scolaire qui en
fait la demande afin qu'elle en apprécie le contenu.» Donc, si je comprends
bien, la personne visée, donc, qui a déposé sa candidature pour enseigner, va
être notifiée par le centre de services scolaire que, dans leur dossier, ils
ont des éléments qui pourraient faire, par exemple, craindre à l'intégrité d'un
élève. Le candidat ou la candidate peut dire : Bien non, je refuse que ça
soit communiqué. Puis à ce moment-là, au fond, c'est l'autre... l'autre
établissement qui peut dire : bien, vu que vous ne nous communiquez pas
l'information, on ne vous embauche... bien, on ne procède pas à l'embauche.
C'est ça?
M. Drainville : Exactement.
Mme Rizqy : Parfait.
D'accord. Merci, c'est très clair.
M. Drainville : C'est
exactement ça.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a d'autres interventions? Alors, on va mettre aux voix l'article.
Des voix : ...
Le Président (M. Rivest) : On
va procéder à la mise aux voix pour l'adoption du... de
l'amendement 26.1.1.1.
Mme Rizqy : ...amendé...
bien... Ah oui, ah oui, adopté?
Le Président (M. Rivest) : Oui.
Mme Rizqy : Adopté, oui.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a une proposition pour passer au prochain, M. le ministre?
• (14 h 40) •
M. Drainville : Oui, on va
continuer comme ça. On a plusieurs...
Mme Rizqy : ...l'article
cinq, tel qu'amendé, non?
Le Président (M. Rivest) : On
va le faire après. Il y en a d'autres.
Mme Rizqy : Ah, il y en a
d'autres? Ah! Désolée.
Le Président (M. Rivest) : Il
y en a cinq, je crois.
M. Drainville : C'est ça. On
en a plusieurs autres.
Mme Rizqy : Ah! excusez-moi.
Le Président (M. Rivest) : Vous
êtes très vigilante.
M. Drainville : Oui. Alors,
c'est ça, c'est la formulation, là, sur laquelle j'ai attiré votre attention,
va revenir dans...
M. Drainville : ...les
prochains amendements, comme vous allez pouvoir le constater. Très bien.
Article... Alors, on passe au prochain, M. le Président. Article 5, article
261.1.1.1 de la Loi sur l'instruction publique. L'autre, c'était 261.1.1, là,
c'est 261.1.1.1.
Insérer, après l'article 261.1.1 proposé
par l'article 5 du projet de loi tel qu'amendé, le suivant :
261.1.1.1...j'imagine la dame ou le
monsieur qui fait la transcription. À la demande du centre de services
scolaire, les personnes qui oeuvrent auprès de ses élèves mineurs ou handicapés
et celles régulièrement en contact avec eux doivent lui transmettre une
déclaration portant sur les fonctions qu'elles exercent ou ont exercé au sein
d'un centre de services scolaire ou d'un établissement d'enseignement régi par
la Loi sur l'enseignement privé (chapitre E-9.1) ou d'un organisme scolaire au
Québec qui dispense tout ou partie des services éducatifs visés par la présente
loi.
Le centre de services scolaire s'assure
que ces personnes n'ont pas eu un comportement pouvant raisonnablement faire
craindre pour la sécurité physique ou psychologique des élèves à l'occasion de
l'exercice de leurs fonctions au sein d'un centre de services scolaire ou d'un
tel établissement ou organisme.
Le troisième alinéa de l'article 261.1.1
s'applique à cette déclaration avec les adaptations nécessaires.
Alors, le troisième alinéa de 261.1.1,
c'est celui sur lequel la députée de Saint-Laurent vient d'attirer notre
attention, M. le Président, c'est-à-dire que, si la personne ne consente pas au
transfert de son dossier, le centre de services scolaire peut mettre fin à la
procédure d'embauche ou va mettre fin à la procédure d'embauche.
Alors, commentaire. Cet amendement propose
que la vérification des comportements pouvant raisonnablement faire craindre
pour la sécurité physique ou psychologique des élèves puisse être faite à la
demande d'un centre de services scolaire. Cette possibilité s'ajoutera à
l'obligation de faire une telle vérification à l'embauche.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
que vous avez des commentaires? Ça va? S'il n'y a pas d'autre intervention,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement de l'article 5
est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Drainville : On continue.
L'article 5, article 261.1.2 de la Loi sur l'instruction publique. Remplacer
l'article 261.1.2 de la Loi sur l'instruction publique proposé par l'article 5
du projet de loi tel qu'amendé... Non, je reprends cette lecture, M. le
Président. Article 5, article 261.1.2 de la Loi sur l'instruction publique.
Remplacer l'article 261.1.2 de la Loi sur l'instruction publique proposé par
l'article 5 du projet de loi tel qu'amendé par le suivant :
261.1.2. Sur la demande d'un centre de
services scolaire, d'un établissement d'enseignement régi par la Loi sur
l'enseignement privé (chapitre E-9.1) ou d'un organisme scolaire au Québec qui
dispense tout ou partie des services éducatifs visés par la présente loi, tout
centre de services scolaire est tenu de lui fournir les renseignements et les
documents qu'il détient et qui sont nécessaires pour établir l'existence ou
l'absence d'un comportement pouvant raisonnablement faire craindre pour la
sécurité physique ou psychologique des élèves en vue de l'embauche d'une
personne appelée à œuvrer auprès de ces élèves mineurs ou handicapés ou à être
régulièrement en contact avec eux, ou pour vérifier l'existence ou l'absence de
tel comportement d'une personne qui œuvre auprès de ces élèves mineurs ou
handicapés ou qui sont régulièrement en contact avec eux.
Le centre de service scolaire conserve les
renseignements et les documents nécessaires à l'application de la présente
sous-section, en tenant compte du guide élaboré par le ministre conformément à
l'article 258.4.
Commentaire. Cet amendement propose
d'étendre l'obligation de fournir les renseignements et les documents pouvant
établir l'existence ou l'absence d'un comportement pouvant raisonnablement
faire craindre pour la sécurité physique ou psychologique des élèves aux
organismes scolaires au Québec qui offrent les niveaux... qui offrent les
services de niveau préscolaire, primaire et secondaire, y compris la formation
professionnelle et l'éducation...
M. Drainville : ...aux
adultes.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Rizqy : Non, à part que
je viens de voir une coquille de français, mais je pense, là, mais ce n'est pas
grave, là.
M. Drainville : Soumettez,
soumettez.
Mme Rizqy : Je crois qu'on
aurait dû écrire, puis là je suis trois amendements en retard, là, désolé, j'ai
des fois...
M. Drainville : Je sais ce
que vous allez dire.
Mme Rizqy : Vous le savez,
hein?
M. Drainville : Oui, mais je
l'ai fait vérifier, puis on m'a dit que c'était la bonne façon.
Mme Rizqy : Oui, «tout ou en
partie»?
M. Drainville : Oui, c'est
ça. Moi, je pensais que c'était «en tout ou en partie», puis on m'a assuré que
c'était la bonne formulation.
Mme Rizqy : Donc, vous et
moi, on a... on a... vous et moi, vous voyez quand je dis qu'on se connaît.
Des voix : Ha, ha, ha! ...
Des voix : ...
Mme Rizqy : Inquiète-toi pas,
Greg non plus n'est pas jaloux.
M. Drainville : M. le
Président, est-ce que M. le légiste souhaite nous éclairer sur... Non?
Mme Rizqy : Ah, c'est... non,
mais ce n'est pas ça, je me suis dit...
M. Drainville : Non?
Mme Rizqy : Non, c'est juste
que je trouvais qu'à l'oral...
M. Drainville : Oui, c'est ça,
à l'oreille même, oui, ça coule mieux.
Mme Rizqy : C'est ça, mais
c'est correct.
M. Drainville : Oui, moi
aussi j'ai... moi aussi, je trouvais ça.
Mme Rizqy : Mais c'est
correct. On va continuer, c'était...
M. Drainville : Mais c'est...
Oui.
Mme Rizqy : C'est un petit
moment de ma part. Vous me... vous me pardonnez?
M. Drainville : Bien oui.
Non, non, je comprends très bien. J'ai eu la... exactement la même réaction.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
s'il n'y a pas d'autre intervention, on va procéder à la mise aux voix. Est-ce
que l'amendement à l'article 5 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Drainville : Adopté.
Merci. Oui, on attire mon attention sur le fait qu'il y a d'autres dispositions
dans la Loi sur l'instruction publique qui reprennent la même formulation.
L'article 15, disiez-vous, c'est bien ça? L'article 15 de la LIP,
c'est bien ça?
Une voix : Absolument.
M. Drainville : Oui. Si on va
au deuxième alinéa de...
Mme Rizqy : ...
M. Drainville : Oui, c'est
«qui dispense tout ou partie des services éducatifs visés par la présente loi».
Donc, c'est ça, c'est une formule consacrée, mais effectivement je trouve qu'à
l'oreille, oui, ça sonnerait mieux, mais, bon, on ne va pas s'obstiner avec les
juristes, là, on a d'autres raisons de s'obstiner avec eux dans d'autres
contextes. Très bien.
M. le Président, donc on peut passer à...
au prochain... prochain amendement.
Une voix : ...
M. Drainville : Comment vous
dites?
Mme Rizqy : Le dernier.
M. Drainville : En effet, le
dernier. Article 5, article 261.1.3 de la Loi sur l'instruction publique,
remplacer l'article 261.1.3 de la Loi sur l'instruction publique proposée
par l'article 5 du projet de loi, tel qu'amendé, par le suivant :
261.1.3 Lorsque le centre de services scolaire conclut à un comportement
pouvant raisonnablement faire craindre pour la sécurité physique ou
psychologique des élèves d'une personne qui oeuvre auprès de ces élèves mineurs
ou handicapés ou qui est régulièrement en contact avec eux à l'occasion de
l'exercice de ses fonctions, cette personne doit transmettre au centre de
services scolaire une déclaration portant sur les fonctions qu'elle exerce au
sein d'un autre centre de services scolaire ou d'un établissement
d'enseignement régi par la Loi sur l'enseignement privé (Chapitre E-9.1)
ou d'un organisme scolaire au Québec qui dispense tout ou partie des services
éducatifs visés par la présente loi. Le centre de services scolaire informe
tout autre centre de services scolaire et tout établissement d'enseignement
régi par la Loi sur l'enseignement privé et tout organisme scolaire au Québec
qui dispense tout ou partie des services éducatifs visés par la présente loi au
sein desquels la personne exerce une fonction de cette situation.
Commentaire. Cet amendement propose
d'étendre à tous les organismes scolaires au Québec qui offrent les services de
niveau préscolaire, primaire et secondaire, y compris la formation professionnelle
et l'éducation des adultes, l'obligation de fournir l'information relativement
aux conclusions portant sur un comportement pouvant raisonnablement faire
craindre pour la sécurité physique ou psychologique des élèves.
• (14 h 50) •
Le Président (M. Rivest) : Des
interventions? Alors, est-ce que... s'il n'y a pas d'autre intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 5
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Est
ce qu'il y a des interventions sur l'article 5? Alors, s'il n'y a pas
d'autre intervention, on va procéder à la mise aux voix de l'article 5 tel
qu'amendé.
M. Drainville : Très bien.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
que l'article est adopté?
Des voix : Adopté.
Mme Rizqy : ...9 pour faire
les amendements miroirs?
Le Président (M. Rivest) : L'article 10.
Mme Rizqy : Ah,
l'article 10 pour les amendements miroirs?
M. Drainville : L'article 10,
c'est... ce sont les mêmes... c'est le même libellé, mais qui s'applique à la
Loi sur l'enseignement privé.
Le Président (M. Rivest) : Comme
nous avions suspendu l'article 10...
Le Président (M. Rivest) : ...faire
la proposition de lire chacun des articles et de procéder à l'amendement de
l'article. Ça va vous?
M. Drainville : Oui, oui, un
peu comme on vient de le faire, c'est bien ça?
Le Président (M. Rivest) : Non,
parce qu'il aurait fallu lire au complet l'article 10. Est-ce qu'il y a
consentement pour aller à l'article 10?
Mme Rizqy : Oui.
Consentement. On va aller à l'article 10, moi, je vous suis.
M. Drainville : Oui, on va
lire au complet. Effectivement, M. le Président.
Le Président (M. Rivest) : ...d'y
aller article introduit par article introduit, donc de faire le 54.1.1.
M. Drainville : Ça me
convient...
Mme Rizqy : ...on lit au
complet. Puis après ça le ministre va nous lire des amendements...
Le Président (M. Rivest) : Mais
on pourrait y aller article par article, parce qu'il y a cinq articles dans le
10.
Mme Rizqy : O.K. Est-ce qu'il
y aurait consentement pour que le ministre le lise d'un coup? Ça vous va, M. le
ministre? Vous avez assez de souffle.
M. Drainville : Oui, oui,
oui, moi, je suis très malléable, comme vous savez. Alors, on va y aller
avec...
Mme Rizqy : ...proposerais,
c'est de le lire d'un coup. On adopte les amendements qui sont effet miroir.
Puis après ça, on peut aller sur le fond si on a des questions sur l'article,
ça vous va?
M. Drainville : O.K., ça me
convient. Donc, on lirait à ce moment-là, 54.11.1, 54.11.2, 54.11.3, 54.11.4,
54.11.5, c'est bien ça? Puis, par la suite, on va déposer des amendements pour
rediscuter à ce moment-là.
Le Président (M. Rivest) : C'était
ça... c'est parce que c'est très long. C'est comme vous voulez.
Mme Rizqy : O.K., j'ai une
urgence.
Des voix : ...
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'on a un consentement pour suspendre quelques minutes? Nous allons suspendre.
(Suspension de la séance à 14 h 53)
15 h (version non révisée)
(Reprise à 15 h 26)
Le Président (M. Rivest) : ...10.
M. Drainville : Alors, on va
y aller donc avec la lecture et, par la suite, on va revenir avec chaque ajout
ou amendement. Donc, on va y aller d'un trait. Article 10 : Cette loi
est modifiée par l'insertion, après l'article 54.11, des suivants :
«54.11.1. Avant l'embauche de personnes
appelées à œuvrer auprès de ses élèves mineurs ou à être régulièrement en
contact avec eux, l'établissement doit s'assurer qu'elles n'ont pas...
M. Drainville : ...pas eu de
comportement pouvant raisonnablement faire craindre pour la sécurité physique
ou psychologique des élèves à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions au
sein d'un établissement d'enseignement régi par la présente loi ou d'un centre
de services scolaire.
À cette fin, ces personnes doivent
transmettre à l'établissement une déclaration portant sur les fonctions
qu'elles exercent ou ont exercé au sein d'un établissement d'enseignement régi
par la présente loi ou d'un centre de services scolaire. Cette déclaration doit
être accompagnée du consentement écrit de la personne qu'elle vise à la
vérification des renseignements et documents nécessaires pour
l'établissement... pardonnez-moi, pour établir l'existence ou l'absence de tout
comportement visé au premier alinéa et, selon le cas, à la communication de
l'absence de ceux-ci ou après en avoir pris connaissance si... Je reprends le
paragraphe... l'alinéa. Cette déclaration doit être accompagnée du consentement
écrit de la personne qu'elle vise à la vérification des renseignements et
documents nécessaires pour établir l'existence ou l'absence de tout
comportement visé au premier alinéa et, selon le cas, à la communication de
l'absence de ceux-ci ou, après en avoir pris connaissance et si elles
maintiennent leur candidature, à la remise de ceux-ci à l'établissement qui en
fait la demande afin qu'il en apprécie le contenu.
54.11.2. Tout établissement est tenu de
fournir les renseignements et documents qu'il détient et qui sont nécessaires
pour établir l'existence ou l'absence de comportement pouvant raisonnablement
faire craindre pour la sécurité physique ou psychologique des élèves,
conformément à la présente sous-section ou à la sous-section 6 de la section
6... VI de la Loi sur l'instruction publique (chapitre I-13.3).
L'établissement conserve les renseignements et documents nécessaires à
l'application de la présente sous-section, en tenant compte du guide élaboré
par le ministre conformément à l'article 54.4.
54.11.3. Lorsque l'établissement conclut à
un comportement pouvant raisonnablement faire craindre pour la sécurité
physique ou psychologique des élèves d'une personne qui œuvre auprès de ces
élèves mineurs ou qui est régulièrement en contact avec eux à l'occasion de
l'exercice de ces fonctions, cette personne doit transmettre à l'établissement
une déclaration portant sur les fonctions qu'elle exerce au sein d'un autre
établissement d'enseignement régi par la présente loi ou d'un centre de
services scolaire.
L'établissement informe tout autre
établissement d'enseignement régi par la Loi sur l'enseignement privé et tout
autre centre de services scolaire au sein desquels la personne exerce une
fonction de cette situation.
54.11.4. Tout employé d'un établissement
qui, dans l'exercice de ses fonctions, a un motif raisonnable de croire qu'un
enseignant a commis une faute grave commise à l'occasion de l'exercice de ses
fonctions ou un acte dérogatoire à l'honneur ou à la dignité de la fonction
enseignante mettant en cause des comportements pouvant raisonnablement faire
craindre pour la sécurité physique ou psychologique des élèves doit signaler
sans délai la situation au ministre.
54.11.5. Une disposition d'une convention
ou d'un décret au sens de la Loi sur les normes du travail (chapitre N-1.1) ne
peut avoir pour effet d'empêcher un établissement, lorsqu'il impose une mesure
disciplinaire à un employé qui œuvre auprès des élèves mineurs ou qui a
régulièrement un contact avec eux, en raison d'un comportement pouvant
raisonnablement faire craindre pour la sécurité physique ou psychologique des
élèves, de tenir compte d'une mesure disciplinaire qui lui a été
précédemment... non, qui lui a précédemment été imposée en raison d'un tel
comportement.
• (15 h 30) •
Le Président (M. Rivest) : Je
pense qu'on pourrait procéder à la lecture de l'amendement.
M. Drainville : Oui. Très
bien. Allons-y. Alors, article 10, article 54.11.1 de la Loi sur l'enseignement
privé. Remplacer l'article 54.11.1...
15 h 30 (version non révisée)
M. Drainville : ...de la Loi
sur l'enseignement privé proposé par l'article 10 du projet de loi par le
suivant :
«54.11.1. Avant l'embauche de personnes
appelées à œuvrer auprès de ces élèves mineurs ou handicapés ou à être
régulièrement en contact avec eux, l'établissement doit s'assurer qu'elles n'ont
pas eu un comportement pouvant raisonnablement faire craindre pour la sécurité
physique ou psychologique des élèves à l'occasion de l'exercice de leurs
fonctions au sein d'un centre de services scolaire ou d'un établissement d'enseignement
régi par la présente loi ou un... ou d'un organisme scolaire au Québec qui
dispense tout ou partie des services éducatifs visés par la Loi sur l'instruction
publique (chapitre I-13.3). À cette fin, ces personnes doivent transmettre
à l'établissement une déclaration portant sur les fonctions qu'elles exercent
ou ont exercées au sein d'un centre de services scolaire ou d'un tel
établissement ou organisme. Cette déclaration doit être accompagnée du
consentement écrit de la personne qu'elle vise à la vérification des
renseignements et des documents nécessaires pour établir l'existence ou l'absence
de tout comportement visé au premier alinéa et, le cas échéant, à la
communication de l'absence de ceux-ci. Si la vérification fait état de
renseignements pouvant constituer un tel comportement, la personne doit, après
en avoir pris connaissance et, si elle maintient sa candidature, décider si
elle consent à la communication de ceux-ci à l'établissement qui en a fait la
demande afin qu'il en apprécie le contenu.»
Commentaires : cet amendement propose
que la vérification des comportements pouvant raisonnablement faire craindre
pour la sécurité physique ou psychologique des élèves qui doit être faite à l'embauche
soit également faite auprès des autres organismes scolaires au Québec qui
offrent les services de niveau préscolaire, primaire et secondaire, y compris
la formation professionnelle et l'éducation des adultes.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Des interventions? S'il n'y a pas d'autre intervention, nous allons procéder à
la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : On
va passer au prochain amendement.
M. Drainville : L'article 10,
article 54.11.1.1 de la Loi sur l'enseignement privé : insérer, après
l'article 54.11.1 de la Loi sur l'enseignement privé proposé par l'article 10
du projet de loi, tel qu'amendé, le suivant :
«54.11.1.1. À la demande de l'établissement,
les personnes qui oeuvrent auprès de ces élèves mineurs ou handicapés et celles
régulièrement en contact avec eux doivent lui transmettre une déclaration
portant sur les fonctions qu'elles exercent ou ont exercé au sein d'un centre
de services scolaire ou d'un établissement d'enseignement régi par la présente
loi ou d'un organisme scolaire au Québec qui dispense tout ou partie des
services éducatifs visés par la Loi sur l'instruction publique (chapitre I-13.3).
L'établissement s'assure que ces personnes n'ont pas eu un comportement pouvant
raisonnablement faire craindre pour la sécurité physique ou psychologique des
élèves à l'occasion de l'exercice de leurs fonctions au sein d'un centre de
services scolaire ou d'un tel établissement ou organisme. Le troisième alinéa
de l'article 54.11.1 s'applique à cette déclaration avec les adaptations
nécessaires.»
Cet amendement propose que la... Alors,
commentaires, commentaires : cet amendement propose que la vérification
des comportements pouvant raisonnablement faire craindre pour la sécurité
physique ou psychologique des élèves puisse être faite à la demande d'un
établissement d'enseignement privé. Cette possibilité s'ajoutera à l'obligation
de faire une telle vérification à l'embauche.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention,
on va procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 10
est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
M. Drainville : Article 10.
Article 54.11.2 de la Loi sur l'enseignement privé : remplacer l'article 54.11.2
de la Loi sur l'enseignement privé proposé par l'article 10 du projet de
loi par le suivant :
«54.11.2. Sur demande d'un centre de
services scolaire, d'un établissement d'enseignement régi par la présente loi
ou d'un...
M. Drainville : ...organisme
scolaire au Québec qui dispensent tout ou partie des services éducatifs visés
par la Loi sur l'instruction publique (chapitre I-13.3), tout
établissement est tenu de lui fournir les renseignements et les documents qu'il
détient et qui sont nécessaires pour établir l'existence ou l'absence d'un
comportement pouvant raisonnablement faire craindre pour la sécurité physique
ou psychologique des élèves en vue de l'embauche d'une personne appelée à
œuvrer auprès de ses élèves mineurs ou handicapés ou à être régulièrement en
contact avec eux ou pour vérifier l'existence ou l'absence de tels
comportements d'une personne qui œuvre auprès de ses élèves mineurs ou handicapés
ou qui sont régulièrement en contact avec eux.
«L'établissement conserve les
renseignements et les documents nécessaires à l'application de la présente
sous-section en tenant compte du guide élaboré par le ministre conformément à
l'article 54.4.»
Commentaire : Cet amendement propose
d'étendre l'obligation de fournir les renseignements et les documents pouvant
établir l'existence ou l'absence d'un comportement pouvant raisonnablement
faire craindre pour la sécurité physique ou psychologique des élèves aux
organismes scolaires au Québec qui offrent les services de niveau préscolaire,
primaire et secondaire, y compris la formation et l'éducation des adultes.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, est-ce que... Comme il n'y a pas
d'intervention, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que
l'amendement de l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
M. Drainville : Article 10,
article 54.11.3 de la Loi sur l'enseignement privé. Remplacer l'article 54.11.3
de la Loi sur l'enseignement privé, proposé par l'article 10 du projet de
loi, par le suivant :
«54.11.3. Lorsque l'établissement conclut
à un comportement pouvant raisonnablement faire craindre pour la sécurité
physique ou psychologique des élèves d'une personne qui œuvre auprès de ses
élèves mineurs ou handicapés ou qui est régulièrement en contact avec eux à
l'occasion de l'exercice de ses fonctions, cette personne doit transmettre à
l'établissement une déclaration portant sur les fonctions qu'elle exerce au
sein d'un centre de services scolaire ou d'un établissement d'enseignement régi
par la présente loi ou d'un organisme scolaire au Québec qui dispensent tout ou
partie des services éducatifs visés par la Loi sur l'instruction publique
(chapitre I-13.3).
«L'établissement informe le centre de
services scolaire et tout établissement d'enseignement régi par la présente loi
et tout organisme scolaire au Québec qui dispensent tout ou partie des services
éducatifs visés par la Loi sur l'instruction publique au sein desquels la
personne exerce une fonction de cette situation.»
Commentaire : Cet amendement propose
d'étendre à tous les organismes scolaires au Québec qui offrent les services de
niveau préscolaire, primaire et secondaire, y compris la formation
professionnelle et l'éducation des adultes, l'obligation de fournir
l'information relativement aux conclusions portant sur un comportement pouvant
raisonnablement faire craindre pour la sécurité physique ou psychologique des
élèves.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des commentaires? Alors, nous allons procéder
à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement à l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Il en reste un dernier, M. le ministre.
M. Drainville : Oui.
Article 10, article 54.11.5 de la Loi sur l'enseignement privé.
Insérer, dans l'article 54.11.5 de la Loi sur l'enseignement privé,
proposé par l'article 10 du projet de loi, après «mineurs», «ou
handicapés».
Commentaire : Cet amendement propose
d'élargir la portée de la disposition permettant l'application de la gradation
de sanctions aux personnes appelées à œuvrer auprès d'élèves handicapés.
• (15 h 40) •
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, est-ce que... La mise aux voix.
Est-ce que l'amendement à l'article 10 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
je vous félicite, tout le monde. Nous pouvons passer au prochain sujet.
Une voix : ...
Le Président (M. Rivest) : Ah
oui! C'est vrai, merci, parfait. Est-ce qu'il y a des interventions sur
l'article 10?
Mme Rizqy : Je pense qu'on
avait quelques questions...
Des voix : ...
Mme Rizqy : Non, pas
d'intervention. Merci.
Le Président (M. Rivest) : Ça
va? S'il n'y a pas d'autre intervention, on va procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'article 10 amendé est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
je reviens à mes félicitations. Nous avons passé le premier bloc de sujets.
Nous allons...
Le Président (M. Rivest) : ...vous
passez maintenant au sujet suivant : Le code d'éthique. Et si ça vous
convient, on pourrait passer à l'article 3.
M. Drainville : Article 3.
Alors, on s'en va sur le code d'éthique. Alors, M. le Président, cet article
fera l'objet d'amendements, mais je vais d'abord faire la lecture de l'article
tel que libellé dans le projet de loi d'origine déposé. Donc,
article 3 : Cette loi est modifiée par l'insertion, avant l'article
258.1, du suivant :
«258.0.1. Le centre de services scolaire
doit se doter d'un code d'éthique applicable aux membres de son personnel et à
toute personne appelée à œuvrer auprès d'élèves mineurs ou à être régulièrement
en contact avec eux. Ce code doit notamment indiquer les pratiques et conduites
attendues des personnes appelées à œuvrer auprès d'élèves mineurs ou à être
régulièrement en contact avec eux. En outre, ce code doit prévoir l'obligation
de signaler au centre de services scolaire tout manquement aux dispositions
qu'il contient et qui peut raisonnablement faire craindre pour la sécurité
physique ou psychologique des élèves.
Le centre de service scolaire doit rendre
ce code d'éthique accessible à toute personne qui lui en fait la demande.»
Je vais déposer le premier... En fait, il
y a deux amendements. Est-ce que... O.K., c'est un amendement qui introduit
deux articles. Alors, on est bon pour... Il a été déposé, n'est-ce pas?
Le Président (M. Rivest) : Oui,
il est déposé. On va juste faire une vérification.
M. Drainville : Il n'y a pas
d'enjeu, il n'y a pas d'enjeu. Pendant ce temps, je vais lire le commentaire
qui accompagne l'article 3 que je viens de vous présenter.
Cet article propose d'obliger les centres
de services scolaires à se doter d'un code d'éthique applicable aux membres de
leur personnel et à toute personne appelée à œuvrer auprès d'élèves mineurs ou
à être régulièrement en contact avec eux. Cette disposition propose également
d'inclure à ce code une obligation pour les personnes visées par ce code de
signaler au centre de services scolaire tout manquement aux dispositions qu'il
contient et qui peut raisonnablement faire craindre pour la sécurité physique
ou psychologique des élèves.
Alors, vous aurez compris que cette
disposition vise non seulement les membres du personnel des centres de services
scolaires, mais également toute personne appelée à œuvrer auprès des élèves
mineurs, ce qui inclut les personnes bénévoles et les contractuels.
Souhaitez-vous que nous suspendions à l'instant?
Le Président (M. Rivest) : Non,
ça va. On peut y aller avec le premier...
M. Drainville : On va y aller
avec la première... Ah! voilà, le premier amendement. Donc, article
3 articles 258.0.1 de la Loi sur l'instruction publique. Alors,
remplacer l'article 3 du projet de loi par le suivant :
«3. Cette loi est modifiée, par
l'insertion avant l'article 258.1, du suivant :
Le centre de service scolaire doit se
doter d'un code d'éthique applicable aux membres de son personnel et à toute
personne appelée à œuvrer auprès d'élèves mineurs ou handicapés ou à être
régulièrement en contact avec eux selon la forme prescrite par le ministre. Ce
code doit notamment indiquer les pratiques et conduites attendues des personnes
appelées à œuvrer auprès d'élèves mineurs ou handicapés ou à être régulièrement
en contact avec eux. En outre, ce code doit prévoir l'obligation de signaler
sans délai au centre de services scolaire tout manquement aux dispositions
qu'il contient ou qui peut raisonnablement faire craindre pour la sécurité
physique ou psychologique des élèves.
Le centre de service scolaire publie ce
code d'éthique sur son site Internet et le rend autrement accessible à toute
personne qui lui en fait la demande.
Commentaire. Donc, cet amendement propose
d'abord d'élargir la portée du code d'éthique pour qu'il s'applique aux
personnes appelées à œuvrer auprès d'élèves handicapés.
Il propose ensuite de préciser que les
signalements qui doivent être faits au centre de services scolaire doivent
l'être sans délai.
Enfin, l'amendement propose que le...
M. Drainville : ...le code
d'éthique soit publié sur le site Internet du centre de services scolaire. Alors,
vous reconnaissez ici, M. le Président et chers membres de cette commission,
les amendements qui ont été portés à notre attention, enfin, certains des
amendements qui ont été portés à notre attention, et donc qui ont été intégrés
à ce nouvel article.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions? Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Rizqy : Merci beaucoup.
Effectivement, le comité de parents du centre de services scolaire de la
Capitale-Nationale avait suggéré, justement, de s'assurer, un, que la diffusion
soit sur le site Internet, mais aussi d'élargir la notion. Mais un autre
élément qui avait été porté à notre attention, c'était la notion de
«régulièrement en contact». Est-ce qu'il n'y a pas lieu, à ce stade-ci, d'être
toute personne qui est en contact avec les élèves?
M. Drainville : Bonne
question. Il y a sûrement une raison pour laquelle on a mis... microphone, M.
le...
M. Guyon Martin (Alexandre) : Oui.
En fait, le concept de «régulièrement en contact avec les élèves mineurs ou
handicapés», c'est un concept qui était déjà dans la Loi sur l'instruction
publique, qu'on a repris aussi pour les amendements visant la communication de
renseignements, puis qu'on reprend encore ici.
Mme Rizqy : Oui, je
comprends. Bien, je vous donne des exemples concrets, parce qu'au fond on
reprend une formulation qui existe, puis ça, je comprends parfaitement, c'est
juste que peut-être qu'on pourrait venir, ici, bonifier. Je vous donne un
exemple concret. On a, par exemple, des intervenantes qui viennent à l'école,
notamment pour certaines dispensations de cours, notamment pour les cours
d'éducation sexuelle. On a aussi des intervenants sociaux qui vont à l'école,
on a aussi des coachs qui vont à l'école. Donc, moi, je pense qu'ici on
pourrait peut-être enlever la notion de «régulièrement en contact». Quand vous
êtes en contact avec les élèves, bien, le code d'éthique s'applique à vous,
donc ça s'appliquerait même si vous venez, disons, une fois par mois, même si ce
n'est pas régulier, ou si vous venez deux fois par année, même si ce n'est pas
régulier, vous êtes en contact avec les élèves, le code d'éthique s'applique à
vous, puis... Puis je vous donne un exemple, moi, mettons, avec... Vous savez
que le Barreau fait... mon Dieu!, pas juste que le Barreau, là, c'est... à,
vous voyez, j'ai un trou, l'organisme juridique...
Une voix : Juripop?
Mme Rizqy : Non, l'autre.
Aidez-moi, là.
Une voix : Éducaloi?
Mme Rizqy : Éducaloi, merci.
Désolée. Éducaloi, pardonnez-moi, c'est un moment... des fois, comment qu'on
appelle... je viens d'en avoir un, alors, Éducaloi. Souvent, nous, on va être
appelés à aller faire une intervention, mais c'est juste une fois par année,
donc je vais aller dans une école secondaire faire un cours d'éthique,
inquiétez-vous pas, je suis membre du Barreau, je fais attention à ce que je
fais, mais, quand même, je suis en contact avec des élèves. Puis je pense que
ça peut juste être quelque chose qu'on peut... aujourd'hui, dire, bien :
Vous êtes en contact avec des élèves, tout simplement, il y a un code d'éthique
à respecter.
M. Drainville : Ce qu'on
m'indique, M. le Président, c'est qu'on voulait éviter, par exemple, que
quelqu'un, justement, qui vient une fois par année à l'école pour une
présentation, peu importe, soit assujetti au code d'éthique, là. On trouvait
qu'il y avait un risque de verser dans l'autre extrême, là, puis que ça
devienne extrêmement restrictif, si on peut dire. Si vous permettez, M. le
Président, on va suspendre un instant, O.K.
Le Président (M. Rivest) : Pas
de problème.
(Suspension de la séance à 15 h 50)
(Reprise à 15 h 56)
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons reprendre les travaux. Est-ce qu'il y a consentement pour suspendre
l'article 3?
M. Drainville : Il y a
consentement.
Le Président (M. Rivest) : Nous
allons passer... Est-ce que je comprends... Est-ce que c'est l'article 2
qui est le miroir? Non, hein? Donc, on va passer à l'article 2.
M. Drainville : Oui, on
pourrait penser à l'article 2, M. le Président.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
M. Drainville : Très bien.
Alors, allons-y avec la... On reviendra, M. le Président, à l'article 3,
juste pour que les gens qui nous écoutent...
M. Drainville : ...nous
suivre, là, on va effectivement procéder à un petit amendement à l'article
trois, tel que nous l'a suggéré la députée de Saint-Laurent. Donc, on est en
train de le rédiger, et, lorsque nous serons prêts, nous pourrons s'en saisir.
Donc, en attendant, on va traiter de l'article deux. 2 :
L'article 215 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant : «L'entente doit être accompagnée du code d'éthique visé à
l'article 258.0.1 et prévoir que toute personne appelée à œuvrer auprès
d'élèves mineurs ou à être régulièrement en contact avec eux s'engage à le
respecter.»
Je vais lire le commentaire, puis après
ça, je vais déposer un amendement. Commentaire. Cet article propose de joindre
à l'entente qui doit être conclue entre un centre de services scolaire et un
prestataire de services autre que des services éducatifs le code d'éthique dont
doit se doter le centre de services, conformément à l'article 258.0. 1 de
la Loi sur l'instruction publique, proposé par l'article trois du projet de
loi. Il propose ensuite de rendre applicable au code... pardonnez-moi, il
propose ensuite de rendre applicables de code… le code, merci. Il propose
ensuite de rendre applicable le code aux personnes qui seront appelées à exécuter
la prestation de services prévue dans l'entente avec le Centre de services
scolaire, en prévoyant que celles-ci devront s'engager à le respecter.
Et là, il y a un amendement que nous
allons... que nous avons déjà déposé et dont nous allons maintenant faire la
lecture. Article deux : article 215 de la Loi sur l'instruction
publique : Remplacer l'article deux du projet de loi par le suivant :
2 : L'article 215 de cette loi est modifié : 1 : par
l'insertion, dans le deuxième alinéa et après «mineur de», «ou handicapé»,
partout où cela se trouve; 2 : par l'ajout, à la fin, de l'alinéa
suivant : «L'entente doit être accompagnée du code d'éthique visé à
l'article 258.0.1 et prévoir que toute personne appelée à œuvrer auprès
d'élèves mineurs ou handicapés, ou à être régulièrement en contact avec eux,
s'engage à le respecter.»
Commentaire. Cet amendement propose
d'élargir la portée du code d'éthique dans le contexte d'ententes pour la
prestation de services autres que des services éducatifs pour qu'il s'applique
également aux personnes appelées à œuvrer auprès des élèves handicapés.
Le Président (M. Rivest) : Merci,
M. le ministre. Est-ce qu'il y a des interventions? Est-ce que l'article
deux... l'amendement de l'article deux est adopté?
M. Drainville : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article deux?
M. Drainville : Pas
d'intervention de mon côté.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
que l'article deux tel qu'amendé est adopté?
M. Drainville : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Merci
beaucoup. Nous allons passer à l'article numéro six, si ça vous convient.
M. Drainville : Je pense
qu'on peut peut-être retourner à l'article trois. Est-ce que c'est... ce fut
déposé? Ça s'en vient, pas encore, très bien. On va continuer. Donc, on en
était à l'article six. Excusez-moi, il faut que je retrouve... O.K. Article
six : L'article 297 de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin,
de l'alinéa suivant : «Le contrat doit être accompagné du code d'éthique
visé à l'article 258.0.1, prévoir que le conducteur s'engage à le
respecter.»
• (16 heures) •
Commentaire. Cet article propose d'ajouter
à l'entente qui peut être conclue entre un centre de services scolaire et un
transporteur scolaire le code d'éthique dont doit se doter le centre de
services, conformément à l'article 258.0.1 de la Loi sur l'instruction
publique proposé par l'article trois du projet de loi. Il s'agit ainsi de
s'assurer que le code d'éthique applicable aux membres de son personnel et à
toute personne appelée à œuvrer auprès d'élèves mineurs ou à être régulièrement
en contact avec eux soit applicable aux conducteurs.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions...
16 h (version non révisée)
Mme Rizqy : ...«régulièrement
en contact», j'imagine qu'on va... Ici, est-ce que ça pose un enjeu ou... le
terme «régulièrement contact»?
M. Drainville : Il... Ce n'est
pas dans l'article, c'est dans... c'était dans le commentaire.
Mme Rizqy : Ah! O.K. Ah!
désolée. Bon. Parfait.
M. Drainville : Oui. Pas d'enjeu.
Mme Rizqy : Pas d'enjeu.
M. Drainville : Pas d'enjeu.
Mme Rizqy : Parfait.
Le Président (M. Rivest) : Excellent.
Alors, s'il n'y a pas d'autre intervention, est-ce que l'article 6 est...
Des voix : Adopté.
M. Drainville : 2.1.
Le Président (M. Rivest) : Le
2.1 est un ajout.
M. Drainville : C'est bien
cela. Alors, je vais lire le 2.1, la même chose. Très bien, très bien. Article 2.1,
article 220 de la Loi sur l'instruction publique : Insérer, après l'article 2
du projet de loi, le suivant :
«2.1. L'article 220 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin du deuxième alinéa, de la phrase suivante :
Ce rapport doit également faire mention, en plus des éléments que peut
prescrire le ministre, du nombre et de la nature des signalements qui ont été
portés à sa connaissance concernant tout manquement aux dispositions de son
code d'éthique qui peut raisonnablement faire craindre pour la sécurité
physique ou psychologique des élèves, du délai de traitement de ces
signalements ainsi que des interventions qui ont été faites.»
Commentaire. Cet amendement propose d'ajouter
au rapport annuel que doit produire un centre de services scolaire au ministre
des éléments sur les signalements qui ont été portés à sa connaissance
concernant les manquements au code d'éthique qui peuvent raisonnablement faire
craindre pour la sécurité physique ou psychologique des élèves.
Notre vaste et fidèle public aura reconnu,
M. le Président, des demandes, des suggestions de changements, de modifications
qui avaient été faites dans nos travaux précédents.
Le Président (M. Rivest) : ...des
interventions? Oui, Mme la ministre...
Mme Rizqy : Ça, c'est le
rapport que les centres de services scolaires font, mais est-ce que vous allez
l'inclure dans votre rapport ministériel qui est déposé à l'Assemblée
nationale?
M. Drainville : Ce n'est pas
prévu, ce n'est pas prévu.
Mme Rizqy : Je pense que ça
pourrait être intéressant, parce que, vous le savez, on a 72 centres de
services scolaires, d'abord, au moins, qu'il y ait un portrait global dans le
rapport du ministre qui est déposé, parce que, sinon, on est obligé d'aller
faire l'exercice auprès des 72 centres de services de scolaires dans...
puis ça nous permettrait d'avoir, juste dans un tableau, le portrait, une vue d'ensemble.
Des voix : ...
M. Drainville : ...M. le
Président, les gens qui nous écoutent doivent savoir que chaque centre de
services scolaire doit déposer son rapport annuel à chaque année et le centre
de services scolaire transmet une copie du rapport au ministre et il le rend
public au plus tard le 31 décembre de chaque année. Donc, ce que nous
proposons, c'est que ces signalements soient donc obligatoirement ajoutés,
inclus dans les rapports annuels des 72 centres de services... Ah! pas les
72, hein? Pas les 72. On va dire les centres de services scolaires.
Mme Rizqy : Oh! Oui.
M. Drainville : Oui, c'est
ça. Maintenant, la députée de Saint-Laurent propose que nous incluions, donc,
ces signalements...
Mme Rizqy : Dans le
rapport...
M. Drainville : ...la
recension de ces signalements dans le rapport annuel du ministère.
Mme Rizqy : Ce qui nous
permettrait juste d'avoir une vue d'ensemble. Parce que, oui, on peut faire l'exercice
individuellement, d'aller fouiller dans chacun des 72 centres de services
scolaires, mais je pense qu'on pourrait colliger l'information dans un tableau
pour les 72, comme ça, ça nous donne vraiment une vue globale.
M. Drainville : M. le
Président, Mme la sous-ministre me glisse à l'oreille que cela commande une
réflexion, parce que, si on le fait pour les signalements, à ce moment-là, ça
peut ouvrir... créer un précédent pour d'autres types d'informations. Donc, si
la députée de Saint-Laurent est d'accord et que la commission, d'accord, on
suspendrait cet article le temps de réfléchir à la...
M. Drainville : ...proposition
pour en mesurer le... l'ampleur.
Mme Rizqy : L'impact. O.K.
Merci.
M. Drainville : Mesurer
l'ampleur de ce que ça représente.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
est-ce qu'il y a consentement pour suspendre l'article 2.1?
Des voix : Consentement.
M. Drainville : O.K. On va
retourner, là... Je pense qu'on peut retourner à trois.
Des voix : ...
Le Président (M. Rivest) : O.K.
On va suspendre juste un instant.
M. Drainville : Suspendre un
instant. Très bien.
(Suspension de la séance à 16 h 07)
(Reprise à 16 h 12)
Le Président (M. Rivest) : Alors,
nous allons reprendre les travaux. Est-ce qu'il y aurait consentement pour
retirer l'article de... l'amendement, pardon, de l'article n° 3 et introduire
le nouvel article...
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Rivest) : ...le
nouvel amendement, pardon?
Des voix : Consentement.
M. Drainville : Alors, je
vais procéder à la lecture, n'est-ce pas, M. le Président?
Le Président (M. Rivest) : Bien
sûr.
M. Drainville : Article 3,
article 258.0.1 de la Loi sur l'instruction publique : Remplacer l'article
3 du projet de loi par le suivant :
3. Cette loi est modifiée par l'insertion,
avant l'article 258.1, du suivant :
«258.0.1. Le centre de services scolaire
doit se doter d'un code d'éthique applicable aux membres de son personnel ou à
toute personne appelée à œuvrer auprès d'élèves mineurs ou handicapés ou à être
en contact avec eux selon la forme prescrite par le ministre.
«Ce code doit notamment indiquer les
pratiques et conduites attendues des personnes appelées à œuvrer auprès
d'élèves mineurs ou handicapés ou à être en contact avec eux. En outre, ce code
doit prévoir l'obligation de signaler sans délai au centre de services scolaire
tout manquement aux dispositions qu'il contient et qui peut raisonnablement
faire craindre pour la sécurité physique ou psychologique des élèves.
Le centre de services scolaire publie ce
code d'éthique sur son site Internet et le rend autrement accessible à toute
personne qui lui en fait la demande.»
Commentaire. Cet amendement propose
d'abord d'élargir la portée du code d'éthique pour qu'il s'applique aux
personnes appelées à œuvrer auprès d'élèves handicapés. Cet amendement propose
également de permettre au ministre de prescrire la forme que doit prendre ce
code d'éthique. Il propose ensuite de préciser que les signalements qui doivent
être faits au centre de services scolaire doivent l'être sans délai. Enfin,
l'amendement propose que le code d'éthique soit publié sur le site Internet du
centre de services scolaire.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Est-ce qu'il y a des interventions? Alors, s'il n'y a pas d'intervention, nous
allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement de l'article 3 est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des commentaires sur l'article 3?
M. Drainville : Il nous reste
un autre amendement, M. le Président.
Le Président (M. Rivest) : Ah
non! il y a un autre amendement. Oui, allez-y, M. le ministre.
M. Drainville : Article 3,
article 258.0.2 de la Loi sur l'instruction publique : Insérer, après
l'article 258.0.1 de la Loi sur l'instruction publique, proposé par l'article 3
du projet de loi tel qu'amendé, le suivant — je suis désolé, c'est un
petit peu rapide — donc :
«258.0.2. Le centre de services scolaire
prend toutes les mesures nécessaires afin de s'assurer que la confidentialité
des renseignements permettant d'identifier une personne qui fait un signalement
est préservée, sauf avec le consentement de cette personne. Le centre de
services scolaire peut toutefois communiquer l'identité de cette personne au
Directeur de la protection de la jeunesse ou au corps de police concerné.»
Commentaire. Cet amendement propose
d'imposer aux centres de services scolaires l'obligation de prendre des mesures
visant à assurer la confidentialité des personnes qui effectuent un
signalement, sauf avec le consentement de la personne ou pour communiquer
l'information au Directeur de la protection de la jeunesse ou au corps de
police.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Allez-y, Mme la députée.
Mme Rizqy : Merci. Juste la
dernière phrase, là, il n'y a plus de consentement. Je veux savoir :
Est-ce que... Parce que, légalement, il y a... Est-ce qu'il y a une raison
légale? Est-ce que, nonobstant le consentement de la personne, on communique
son identité au Directeur de la protection de la jeunesse et au corps de police
concernés? ...
M. Drainville : ...je vais
demander à M. l'avocat Guyon Matin de nous éclairer sur cet aspect, M. le
Président.
Le Président (M. Rivest) : Consentement?
Des voix : ...
M. Guyon Martin (Alexandre) : Oui.
En fait, c'est que ce sont deux, disons, situations pour lesquelles il est
considéré qu'il est suffisamment important, urgent pour ne pas nécessairement
aller requérir le consentement de la personne. Par contre, le directeur de la
protection de la jeunesse, quand il traite un dossier, le traite de façon
confidentielle puis les enquêtes de police aussi. Là, je m'y connais moins en
droit pénal, mais quand ils font leurs enquêtes, disons qu'ils doivent
respecter quand même la confidentialité des informations dans la mesure où leur
enquête le permet.
Mme Rizqy : O.K. Est-ce qu'on
peut se parler hors micro?
M. Drainville : Bien sûr. On
peut suspendre.
Le Président (M. Rivest) : On
va suspendre.
(Suspension de la séance à 16 h 17)
(Reprise à 16 h 20)
Le Président (M. Rivest) : On
reprend les travaux. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? S'il n'y a pas
d'autre intervention, est-ce que l'amendement à l'article trois est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article trois?
Une voix : ...
Le Président (M. Rivest) : Tel
qu'amendé, merci. Est-ce que l'article trois, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
On serait rendus à l'article huit, je crois, qui est justement le miroir de
l'article 3.
Des voix : ...
M. Drainville : Très bien,
très bien. J'y arrive, j'y arrive. O.K. Article 8. La Loi sur
l'enseignement privé (chapitre E-9.1) est modifiée par l'insertion, avant
l'article 54.1, du suivant :
«54.0.1. L'établissement doit se doter
d'un code d'éthique applicable aux membres de son personnel et à toute personne
appelée à œuvrer auprès d'élèves mineurs ou à être régulièrement en contact
avec eux. Ce code doit notamment indiquer les pratiques et conduites attendues
des personnes appelées à œuvrer auprès d'élèves mineurs ou à être régulièrement
en contact avec eux. En outre, ce code doit prévoir l'obligation de signaler à
l'établissement tout manquement...
M. Drainville : ...aux
dispositions qu'il contient et qui peut raisonnablement faire craindre pour la
sécurité physique ou psychologique des élèves. L'établissement doit rendre ce
code d'éthique accessible à toute personne qui lui en fait la demande.»
Alors, cet article-là, M. le Président,
sera remplacé par un nouvel article 8. Donc, je dépose... bien, en fait,
l'amendement a été déposé, et je vais maintenant en faire la lecture. Merci.
Article 8, article 54.0.1 de la Loi sur
l'enseignement privé. Remplacer l'article huit du projet de loi par le
suivant :
8. Cette loi est modifiée par l'insertion,
avant l'article 54.1, du suivant :
L'établissement doit se doter d'un code
d'éthique applicable aux membres de son personnel et à toute personne appelée à
œuvrer auprès d'élèves mineurs ou handicapés ou à être en contact avec eux
selon la forme prescrite par le ministre. Ce code doit notamment indiquer les
pratiques et conduites attendues des personnes appelées à œuvrer auprès
d'élèves mineurs ou handicapés ou à être en contact avec eux.
En outre, ce code doit prévoir
l'obligation de signaler sans délai à l'établissement tout manquement aux
dispositions qu'il contient et qui peut raisonnablement faire craindre pour la
sécurité physique ou psychologique des élèves. L'établissement publie ce code
d'éthique sur son site Internet et le rend autrement accessible à toute
personne qui lui en fait la demande.
Cet amendement propose, d'abord, d'élargir
la portée du code d'éthique pour qu'il s'applique aux personnes appelées à
œuvrer auprès des élèves handicapés. Cet amendement propose également de
permettre au ministre de prescrire la forme que doit prendre ce code d'éthique.
Il propose ensuite de préciser que les signalements qui doivent être faits à
l'établissement doivent l'être sans délai. Enfin, l'établissement propose que
le code d'éthique soit publié sur le site Internet de l'établissement.
Le Président (M. Rivest) : Juste
pour être certain, votre dernière phrase comprenait bien le terme «amendement»,
plutôt qu'«établissement»? Juste pour être certain...
M. Drainville : Oui.
L'amendement propose que le code d'éthique soit publié sur le site Internet de
l'établissement. C'est bien ça.
Le Président (M. Rivest) : Parfait.
Merci de la précision. Alors, est-ce qu'il y a des interventions sur
l'amendement? S'il n'y a pas d'intervention, on va procéder à la mise aux voix.
Est-ce que l'amendement de l'article 8 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Il
y a un deuxième amendement, M. le ministre.
M. Drainville : Oui. Article
8, article 54.0.2 de la Loi sur l'enseignement privé. Insérer, après l'article
54.0.1 de la Loi sur l'enseignement privé proposé par l'article 8 du projet de
loi tel qu'amendé, le suivant :
54.0.2. L'établissement prend toutes les
mesures nécessaires afin de s'assurer que la confidentialité des renseignements
permettant d'identifier une personne qui fait un signalement est préservée,
sauf avec le consentement de cette personne. L'établissement peut toutefois
communiquer l'identité de cette personne au directeur de la protection de la
jeunesse ou au corps de police concerné.
Commentaire. Cet amendement propose
d'imposer aux établissements d'enseignement privé l'obligation de prendre des
mesures visant à assurer la confidentialité des personnes qui effectuent un
signalement, sauf avec le consentement de la personne ou pour communiquer
l'information au directeur de la protection de la jeunesse ou à un corps de
police.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions? S'il n'y a pas d'intervention, est-ce que
l'amendement à l'article 8 est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Est-ce
qu'il y a des interventions sur l'article 8? Est-ce que l'article 8, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix : Adopté.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Nous pouvons passer à l'article numéro 11.
M. Drainville : L'article 11,
j'y arrive, j'y arrive. Mon Dieu! Le 10, il est bien long, lui. O.K. :
«11. L'article 65.2 de cette loi est
modifié par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant :
L'entente doit être accompagnée du code
d'éthique visé à l'article 54.0.1 et prévoir que toute personne appelée à
œuvrer auprès d'élèves mineurs ou à être régulièrement en contact avec eux
s'engage à le respecter.»
Commentaire. Cet article propose de
joindre à l'entente qui doit être conclue entre un établissement d'enseignement
privé et un prestataire de services autre que des services éducatifs le code
d'éthique dont doit se doter l'établissement, conformément à l'article 54.0.1
de la Loi sur l'enseignement privé proposé par l'article 8 du projet de loi. Il
propose ensuite de rendre applicable ce code aux personnes qui seront appelées
à exécuter la prestation de services prévue dans l'entente avec
l'établissement, en prévoyant que celles-ci devront s'engager à le respecter.
Il s'agit d'une disposition...
M. Drainville : ...équivalente
à l'article 215 de la Loi sur l'instruction publique proposée par
l'article 2 du projet de loi.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
Et son amendement.
M. Drainville : Alors,
amendement, article 11, article 65.2 de la Loi sur l'enseignement privé,
remplacer l'article 11 du projet de loi par le suivant : 11
L'article 65.2 de cette loi est modifié : 1 par l'insertion, dans le
deuxième alinéa et après mineur, de «ou handicapés», partout où cela se trouve;
2 par l'ajout, à la fin de l'alinéa suivant, «l'entente doit être accompagnée
du code d'éthique visé à l'article 54.0.1 et prévoir que toute personne
appelée à oeuvrer auprès d'élèves mineurs ou handicapés ou à être régulièrement
en contact avec eux s'engage à le respecter».
Le Président (M. Rivest) : Commentaire,
M. le ministre ou...
M. Drainville : Pardonnez-moi.
Le Président (M. Rivest) : Pas
de problème.
M. Drainville : Cet
amendement propose d'élargir la portée du code d'éthique dans le contexte
d'ententes pour la prestation de services autres que des services éducatifs,
pour qu'il s'applique également aux personnes appelées à oeuvrer auprès des
élèves handicapés.
Le Président (M. Rivest) : Commentaire?
Mme Rizqy : Merci beaucoup,
M. le Président. Ce serait le même commentaire... qu'on est dans la même lignée
que tantôt dans «régulièrement en contact».
Je pense que, tantôt, vous allez avoir des
amendements de toute façon qui sont prévus à l'article 11. Si, dans un des
amendements que vous avez déjà, on peut juste déjà le prévoir qu'on retirait le
mot «régulièrement».
M. Drainville : On va
suspendre deux instants. Euh, M. le Président, écoutez, là, il est
16 h 28, n'est-ce pas? On devait s'arrêter à 16 h 30. Je
propose, M. le Président, que nous ajournions.
Le Président (M. Rivest) : On
ajourne. Est-ce qu'on a consentement pour ajourner des travaux jusqu'au
mardi 19 mars à 9 h 45?
Des voix : Consentement.
Le Président (M. Rivest) : Alors,
merci à tout le monde pour ce dernier blitz. Merci. Oui?
M. Drainville : Alors, bravo.
Deuxième journée à la présidence.
Le Président (M. Rivest) : Merci.
M. Drainville : On ne vous a
pas trop magané?
Le Président (M. Rivest) : Non,
ça va. D'ailleurs, j'oserais vous demander de prendre une photo, mais en deux
minutes.
M. Drainville : Avec plaisir.
Vous voulez qu'on... là, là?
Le Président (M. Rivest) : Mais
oui. Allons-y.
M. Drainville : Ça va nous
faire.... Ah, vous voulez qu'on prenne une photo de vous?
Le Président (M. Rivest) : Bien,
j'aimerais ça, avec Marwah et vous... l'équipe, là. Oui.
Alors, Mesdames et Messieurs, les travaux
sont maintenant terminés. Merci à tout le monde du public d'être encore avec
nous en ce moment-ci. Merci.
(Fin de la séance à 16 h 29)