Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
Étude du projet de loi no 204
(Quinze heures onze minutes)
Le Président (M. Boucher): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission des consommateurs, coopératives et institutions
financières est réunie pour étudier article par article le
projet de loi no 204, Loi concernant Les Magasins Continental Ltée.
C'est un projet de loi privé.
Les membres de la commission sont: M. Beauséjour (Iberville), M.
Vaillancourt (Jonquière) remplace M. Bisaillon (Sainte-Marie), M. Goulet
(Bellechasse), M. Laberge (Jeanne-Mance), M. Raynauld (Outremont) remplace M.
Lalonde (Marguerite-Bourgeoys), M. Lefebvre (Viau), M. Paquette (Rosemont), Mme
Payette (Dorion), M. Roy (Beauce-Sud), M. Samson (Rouyn-Noranda), M.
Saint-Germain (Jacques-Cartier).
Les intervenants sont: M. Fontaine (Nicolet-Yamaska), M. Gagnon
(Champlain), M. Giasson (Montmagny-L'Islet), M. Gosselin (Sherbrooke), M.
Gravel (Limoilou), Mme Leblanc (Îles-de-la-Madeleine), M. Perron
(Duplessis), M. Raynauld (Outremont).
Y a-t-il un rapporteur? M. le député d'Iberville?
M. Beauséjour: D'accord.
Le Président (M. Boucher): Le parrain de ce projet de loi
est M. le député de Jonquière, je crois. M. Vaillancourt,
avez-vous des commentaires préliminaires?
M. Vaillancourt (Jonquière): Seulement quelques mots, M.
le Président, tout d'abord pour vous dire qu'il me fait
extrêmement plaisir de présenter un premier projet de loi à
l'Assemblée nationale du Québec. J'espère que les
collègues, autant du parti ministériel que de l'Opposition, le
recevront de façon unanime. J'ai accepté de parrainer ce projet
de loi à la demande d'un confrère de Chicoutimi, que je vous
présente d'ailleurs, qui est ici à la table des témoins,
Me Richard Dufour. Je vous présente également M. Gagnon,
immédiatement à sa droite; il est l'un des administrateurs
principaux des compagnies Continental, et M. Paul-André Bergeron, qui
est vérificateur des Magasins Continental, tous des gens du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, qui sont les propriétaires de ces Magasins
Continental, qui réinvestissent tout leur argent au Québec et qui
emploient au-delà de 2500 employés au Québec.
Avant d'entreprendre l'étude article par article du projet de
loi, je pense qu'il serait de mise que je demande au procureur de la compagnie
ou à quelqu'un d'autre, s'il le faut, quel est l'objet en gros, en
résumé, de ce projet de loi no 204. Je pense que Me Dufour serait
tout désigné pour répondre à cette question. Vous
pouvez rester assis, M. Dufour.
Le Président (M. Boucher): Vous pouvez vous asseoir.
M. Dufour (Richard): Je crois que l'esprit travaille mieux
lorsqu'il est debout, je vais rester debout, à moins que cela vous
incommode, madame, que je sois debout.
Le Président (M. Boucher): Comme vous voudrez,
allez-y.
M. Vaillancourt (Jonquière): C'est pour le micro.
Mme Payette: Si vous saviez tout ce que ce salon a vu, monsieur,
vous pourriez rester assis.
M. Dufour: Bon, je vais m'asseoir.
Le Président (M. Boucher): C'est à cause du micro,
vous êtes plus près du micro.
M. Dufour: Je vais être plus près du micro,
d'accord.
Voici, en bref. Il s'agit de la fusion de 47 compagnies qui
fonctionnaient séparément, pour des avantages qu'il serait
peut-être un peu long d'expliquer ici, ce qui ne serait peut-être
pas opportun non plus. Les promoteurs et contrôleurs de ces compagnies
ont décidé, à un moment donné, de fusionner les 47
entreprises en une seule. À ce moment, nous nous sommes
présentés au service des compagnies pour procéder à
la fusion, à la suite d'un acte d'accord qui est intervenu entre toutes
les compagnies. Soit dit en passant, les 47 compagnies sont la
propriété des mêmes personnes, en somme.
Lorsque nous avons rencontré le service des compagnies pour
procéder à un rapport favorable, nous avons réalisé
que certains actes administratifs, qui avaient été faits de bonne
foi, allaient à l'encontre de la Loi des compagnies. Ces trois
irrégularités sont les suivantes: dans certaines compagnies, il y
avait eu des actions privilégiées qui avaient été
émises en un nombre supérieur au capital autorisé, d'une
part. D'autre part, il y avait eu des actions privilégiées qui
avaient été rachetées, réémises,
rachetées et réémises.
Avant l'amendement qui a été apporté à la
Loi des compagnies en 1968 ou 1969 Me Roy pourra me contredire il
y avait deux thèses de juristes. D'aucuns prétendaient qu'on
pouvait les réémettre, d'autres pas. En tout cas, de toute
façon, il y a des actions qui ont été
réémises. Troisième anomalie, c'est qu'il y avait eu des
fractions d'émises. En fait, ce n'est pas tellement sorcier. Ce qui est
arrivé, ce sont des compagnies qui vont bien, des compagnies qui ont
fait des bénéfices et qui, à un moment donné, se
prévalant de certains avantages de la Loi fiscale, distribuaient des
dividendes par le moyen d'actions privilégiées. C'est à
cette occasion que ces trois irrégularités ont été
commises. La meilleure façon,
d'un commun accord avec le Service des compagnies, de corriger cette
situation, d'éviter des lettres patentes supplémentaires, etc.,
et cela en aurait pris tout un nombre, le remède approprié
c'était la loi privée spéciale.
Le but de la loi, c'est de régulariser ces trois sortes d'actes
qui sont illégaux et qui ont été faits de bonne foi. Il
n'y a aucune complication d'ordre juridique, d'ordre économique ou
financier, parce que ce sont des compagnies solvables, il n'y a pas de
problème là-dessus.
M. Vaillancourt (Jonquière): Me Dufour, vous demandez,
à l'article 6 du projet de loi, je pense que cela va éviter
d'autres questions peut-être, que la loi prenne effet à compter du
1er janvier 1978, donc, que la loi soit rétroactive?
M. Dufour: Oui.
M. Vaillancourt (Jonquière): Voudriez-vous expliquer cette
demande?
M. Dufour: Oui, cela me fait plaisir de l'expliquer. Ce qui
arrive, évidemment, il y a 47 compagnies. D'aucunes font affaires au
Québec. D'autres faisaient affaires dans le Nouveau-Brunswick ou en
Ontario. Vous comprenez que, dans le champ de la législation, ces
compagnies ont affaire à des lois tout à fait différentes.
Au Nouveau-Brunswick, cela peut être différent par rapport au
Québec, par rapport à l'Ontario. Il y a des conflits de droits
par rapport au fédéral et au provincial, etc., d'une part.
D'autre part, au point de vue continuité, c'était
préférable que nous arrêtions une date, c'est-à-dire
la date suivant la date des états financiers qui avaient
été arrêtés au 31 décembre 1977, de sorte
qu'il était avantageux, voire nécessaire, pour éviter de
très grandes complications, que la loi rétroagisse à
partir du 1er janvier 1978.
Mme Payette: Les irrégularités dont vous nous avez
fait part se pratiquaient-elles dans les 47 compagnies ou dans seulement
certaines de ces compagnies?
M. Dufour: Seulement dans certaines compagnies.
Évidemment, nous avons dans la valise un chiffrier, un tableau indiquant
cela. De mémoire, pour répondre précisément, je
crois que des fractions d'actions, c'est arrivé dans deux ou trois
compagnies; des émissions d'actions privilégiées
au-delà du capital autorisé, dans trois ou quatre; le rachat
d'actions privilégiées réémises, rachetées,
réémises, c'est arrivé dans plusieurs...
Mme Payette: Vous constatez cette situation au moment de ce
désir de fusion?
M. Dufour: C'est cela. À un moment, étant
donné, vous savez, que c'est une entreprise de grande envergure, nous
avons conclu qu'il y avait intérêt, comme je disais tout à
l'heure, à faire une confession générale, à
nettoyer notre affaire comme il faut et à repartir sur un pied juridique
et légal ne laissant pas l'ombre d'un doute.
Mme Payette: Quand il y a une confession générale,
c'est accompagné d'un ferme propos.
M. Dufour: C'est cela, c'est accompagné de ferme propos
avec tout ce qu'il faut.
Le Président (M. Boucher): Y a-t-il d'autres questions? M.
le député de Jacques-Cartier?
M. Saint-Germain: J'ai posé tout à l'heure cette
question privément, mais j'aimerais bien qu'elle soit posée,
qu'on y réponde, et que ce soit enregistré au journal des
Débats. Les actionnaires de ces 47 compagnies sont-ils les mêmes
dans toutes ou dans plusieurs de ces compagnies?
M. Dufour: La répartition des actions est identique dans
les 47 compagnies. D'ailleurs, je dirais même, par voie de corollaire,
c'est ce qui explique l'émission d'actions privilégiées
par fractions, à un moment donné, que probablement les
administrateurs, pour respecter la répartition du capital, avaient
émis des actions privilégiées par des fractions. C'est ce
que je m'explique comme autopsie de l'erreur. D'accord?
M. Saint-Germain: Vous dites que ces propriétaires, ces
actionnaires étaient les mêmes?
M. Dufour: Les mêmes, ils sont encore les mêmes. Ils
sont unanimes à corriger...
M. Saint-Germain: Combien sont-ils?
M. Dufour: Cela représente un groupe, grosso modo, je
crois, d'environ une quinzaine d'actionnaires.
M. Saint-Germain: C'étaient pratiquement les mêmes
quinze actionnaires dans toutes les compagnies?
M. Dufour: C'est cela. Pas pratiquement, identiquement les
mêmes.
M. Saint-Germain: Vous ne pouvez pas dire si c'est quinze, seize
ou quatorze, exactement?
M. Dufour: C'est dix exactement.
M. Saint-Germain: C'est dix personnes et ce sont constamment les
dix mêmes personnes qui sont propriétaires de ces 47
compagnies.
M. Dufour: C'est cela.
M. Saint-Germain: Et ces dix personnes sont au courant de cette
requête.
M. Dufour: II n'y a aucun risque ni préjudice de quelque
nature que ce soit concernant les actes posés, il n'y a pas d'erreur.
C'est lors de la distribution de dividendes. Mais, évidemment,
étant donné que les formalités de la Loi des compagnies
n'avaient pas été respectées, c'est sûr que le
Service des compagnies, je crois, agissait à bon
droit, en exigeant des lettres patentes supplémentaires ou en
exigeant une loi spéciale ratifiant ces actes qui avaient
été commis de bonne foi. Je pense bien que si vous avez besoin de
lumière additionnelle à cet égard, il y aura certainement
lieu de demander des renseignements à Me Roy, du Service des compagnies,
avec qui, d'ailleurs, nous avons rédigé en collaboration la loi
spéciale pour corriger la situation et, évidemment, valider ces
actes qui ont été posés dans le passé.
Mme Payette: On m'informe que toutes les formalités ont
été remplies en ce qui concerne le ministère.
M. Saint-Germain: Pour quelle raison ne passe-t-on pas par les
canaux réguliers pour établir cette nouvelle compagnie? Pourquoi
demande-ton un bill privé pour ce faire?
M. Dufour: Le Service des compagnies serait peut-être en
meilleure position que nous pour le dire. Vous admettrez avec moi que,
étant donné que ces anomalies se sont passées à des
périodes différentes, par des compagnies différentes, cela
aurait amené une avalanche de lettres patentes supplémentaires.
La façon la plus facile, la plus rapide, la plus intégrale et la
plus concluante d'agir sur le plan juridique, c'était la loi
spéciale.
Mme Payette: M. le Président, je pense qu'on peut apporter
des informations supplémentaires sur le plan administratif au niveau du
ministère.
Je suis Gilles Roy, conseiller juridique au ministère des
Consommateurs, attaché au Service des compagnies. D'une part, lorsque
nous avons reçu l'acte d'accord, nous avons constaté justement
les irrégularités que Me Dufour vient de signaler.
Maintenant...
M. Saint-Germain: Vous parlez de cet acte intervenu le 15
septembre 1977?
Mme Payette: Oui. À la lecture de cet acte d'accord, nous
avons constaté les irrégularités qui sont
mentionnées à l'article 1 dudit projet de loi. Vous demandiez
tout à l'heure pourquoi on ne passait pas par les voies normales. C'est
qu'il ne nous était pas possible de procéder à
l'annulation de ces actions qui avaient été rachetées par
lettres patentes supplémentaires avant qu'on puisse fusionner, parce que
l'article 18 de la Loi des compagnies exige que les actions émises
soient converties en actions de la nouvelle compagnie, ce qui implique
nécessairement que toutes les actions qui ont été
rachetées doivent être annulées. D'ailleurs, l'article 45,
paragraphe 13, en vigueur depuis 1964, impose cette obligation. Il fallait
absolument régulariser, valider ces actes, autrement dit nettoyer tout
le capital-actions de chacune de ces compagnies qui étaient
impliquées dans ces irrégularités pour, par la suite,
pouvoir fusionner les 47 compagnies.
M. Dufour: Si vous permettez, Me Roy, M. le Président, je
tiens à vous dire que, lorsque nous nous sommes présentés
au Service des compagnies pour faire entériner ou accepter par un
rapport favorable l'acte de fusion de ces 47 compagnies, c'est sûr qu'on
a argumenté assez virilement pour que la loi spéciale ne vienne
pas, mais, après discussion, après avoir fait le tour du jardin
avec Me Roy et M. le sous-ministre, devant l'évidence de leurs
arguments, on a respecté la décision de présenter une loi
privée.
M. Saint-Germain: Au niveau du ministère, on s'est bien
assuré que cette rétroactivité dans la loi ne portait
préjudice à personne, aussi bien que le fait de ne pas annuler
ces actions privilégiées qui avaient été
émises légalement?
Mme Payette: En aucune façon. Nous avons été
assurés que toutes les exigences concernant le consentement de tous les
actionnaires et concernant les créanciers de chacune de ces compagnies
avaient été respectées.
M. Saint-Germain: Maintenant, pourriez-vous nous expliquer
pourquoi cette rétroactivité, pourquoi a-t-on une loi
rétroactive, pourquoi cette loi ne prendrait pas effet comme toutes les
autres lois lors de...
Mme Payette: On ne pouvait pas régulariser ces anomalies
et fusionner les compagnies avec une date qui aurait été
rétroactive au 1er janvier 1978, parce que, nécessairement, la
Loi des compagnies prévoit que c'est à compter de la date du
dépôt des documents au ministère. Il fallait donc que toute
la situation soit régularisée avant qu'on puisse fusionner. On ne
pouvait pas, par des lettres patentes de fusion, faire rétroagir au 1er
janvier 1978.
M. Dufour: Si vous me permettez, M. le Président, c'est
qu'à tout événement, sur le plan administratif, c'est
sûr qu'il y avait un avantage très grand à ce que cela
porte la date du 1er janvier 1978 pour éviter double déclaration
à l'impôt, double demande de permis de taxe de vente, pour se
conformer à la loi sur les accidents du travail, enfin toutes les lois
gouvernementales. C'était avantageux, même nécessaire de le
faire; sinon, cela provoquait des dépenses assez élevées
et, deuxièmement, c'était intéressant sur les plans
rationnel et juridique que la nouvelle compagnie ait une continuité
juridique avec les autres, à partir du 31 décembre; on tombait au
1er janvier, alors on a maintenant une belle continuité et cela nettoie
notre affaire. D'accord?
M. Saint-Germain: Cette rétroactivité ne prive pas
les divers gouvernements d'un droit de taxation qu'ils pourraient avoir?
Mme Payette: D'aucune façon. Si vous remarquez à
l'article 1, on valide uniquement la situation eu égard aux
irrégularités qui se sont produites concernant la Loi des
compagnies.
M. Dufour: Je ne veux pas émettre d'opinion ici, mais, au
point de vue de l'article 18 de la Loi des compagnies, paragraphe 12 ou 13, il
est bien indiqué que la compagnie successeur ramasse en somme tous les
droits et toutes les obligations des 47 compagnies. Il n'y a aucun
problème à cet égard. D'ailleurs, au point de vue des
redevances gouvernementales de quelque nature que ce soit, ce sont 47
entreprises qui sont très respectueuses, très en ordre.
M. Saint-Germain: Je ne sais pas si d'autres collègues ont
des questions?
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Bellechasse.
M. Goulet: À la suite de la question du ministre et des
explications qu'on a données, à ce que je peux voir, c'est pour
corriger certaines anomalies dues à l'envergure de cette compagnie et
je...
Mme Payette: J'aurais peut-être une dernière
question: Que sont les Magasins Continental?
M. Dufour: Les Magasins Continental sont des magasins qui vendent
de tout.
Mme Payette: C'est un genre de magasin général!
M. Dufour: Des magasins de variétés qui ont
commencé, je crois, historiquement parlant, à faire des affaires
surtout dans la région Saguenay-Lac-Saint-Jean, ont émigré
à Québec, à Montréal, en Ontario et, au cours des
dernières années, au Nouveau-Brunswick.
Mme Payette: C'est une entreprise québécoise?
M. Dufour: C'est une entreprise québécoise,
contrôlée par des Québécois et avec de l'argent qui
est dépensé ici au Québec, non aux Bermudes.
M. Goulet: C'est une entreprise prospère!
M. Dufour: Très prospère. Je pense que ce n'est pas
trahir le secret professionnel que de dire que c'est une entreprise qui va
bien, c'est agréable et je pense que c'est quelque chose de positif.
Le Président (M. Boucher): Est-ce qu'on est prêt
à adopter l'article 1?
M. Saint-Germain: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Article 2?
Mme Payette: Adopté.
M. Saint-Germain: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Adopté, article 3?
Mme Payette: Adopté.
M. Saint-Germain: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Article 4?
M. Saint-Germain: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Article 5?
M. Saint-Germain: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Article 6?
Mme Payette: Adopté.
M. Saint-Germain: M. le Président, je ne voudrais pas que
le fait qu'on adopte cet article permette de croire qu'en principe nous
acceptons facilement ces lois rétroactives, mais puisqu'on nous a
donné les explications voulues et qu'on nous assure, au niveau du
ministère, que les vérifications ont été faites en
bonne et due forme, adopté, M. le Président.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Article 7? M.
Saint-Germain: Adopté.
Le Président (M. Boucher): Adopté. Il y a le
préambule. Est-ce que le préambule est adopté?
Des voix: Adopté.
M. Vaillancourt (Jonquière): M. le Président, avant
de terminer.
Le Président (M. Boucher): Si vous voulez, je vous
donnerai la parole...
M. Vaillancourt (Jonquière): D'accord.
Le Président (M. Boucher): ... immédiatement
après avoir dit les paroles sacramentelles. Le projet de loi no 204, Loi
concernant Les Magasins Continental, est donc adopté sans amendement. Je
prie le rapporteur de la commission d'en faire rapport à
l'Assemblée nationale au nom des membres de cette commission.
M. le député de Jonquière. (15 h 30)
M. Dufour: Me permettriez-vous, avant de remercier Me
Vaillancourt, de faire une remarque d'appréciation à l'endroit du
Service des compagnies? Je puis vous dire qu'il y a eu de sa part une
collaboration totale et intégrale. Je le dis, parce que cela
mérite d'être reconnu. Je puis vous dire que, quand on compose un
texte comme celui-là, c'est le texte épuré, il y a eu bien
du travail, il y a eu bien du souci, et quand on sort 47 dossiers en même
temps...
Mme Payette: Je me permettrais d'ajouter à cela que c'est
le cas de tous les services de ce ministère.
M. Vaillancourt (Jonquière): Avant de terminer, en ce qui
me concerne, j'aimerais profiter de la...
M. Saint-Germain: Adopté sur division.
Mme Payette: Vous avez bien tort, M. le député,
vous pourriez en avoir besoin un jour.
Le Président (M. Boucher): II ne faut plus parler du
projet de loi, il est adopté.
M. Vaillancourt (Jonquière): Avant de terminer, j'aimerais
remercier mon confrère et ami Richard Dufour de ses bonnes paroles.
Je voudrais profiter de la présence de mon collègue de
Roberval, M. Lamontagne, pour le remercier du consentement qu'il a donné
au nom de l'Opposition officielle pour que ce projet de loi soit
étudié cet après-midi, article par article et soit
adopté en troisième lecture, je l'espère, j'en suis
convaincu, parce que c'est très important, avant l'ajournement de la
session. Vous n'êtes pas sans ignorer qu'il y a un magasin Continental
à Roberval, même, si celui de Jonquière est fermé
depuis quelques années. J'espère qu'il va s'en ouvrir un autre.
C'est un message que je passe en terminant. Remerciements également
à l'Union Nationale. Évidemment, je les adresse au
député de Bellechasse, pour le consentement que l'Union Nationale
a donné pour que cette commission siège cet après-midi.
Remerciements aussi au Service des compagnies et surtout à Me D'Amours
Pierre D'Amours greffier en loi, qui a fait
énormément de travail pour que ce projet de loi soit
imprimé dans la nuit du 30 mai et pour qu'il soit déposé
en première lecture avant le 1er juin, c'était extrêmement
important, car, en vertu de notre règlement sessionnel, aucun projet de
loi ne peut être adopté s'il n'est pas déposé avant
le 1er juin.
Là-dessus, M. le Président, après avoir
remercié tout le monde, je remercie également Mme le ministre
d'avoir aussi voulu consentir à être présente. Elle a
donné son consentement pour que cette commission siège cet
après-midi; on avait besoin de ce consentement et de celui de tous les
partis d'Opposition. Là-dessus, merci évidemment à mes
collègues qui ont voté unanimement pour cette loi.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Roberval.
M. Lamontagne: Vous me permettez de remercier de ses
remerciements le député de Jonquière et surtout de
m'adresser à Madame le ministre, concernant les Magasins Continental,
que je connais particulièrement bien, ayant été
élevé et ayant encore mon bureau devant un magasin Continental
chez moi, à Saint-Félicien. Mais je veux surtout rappeler
à nos collègues qui ne connaissent peut-être pas cette
chaîne de magasins originaire de notre région du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, que, comme d'autres font la gloire des Canadiens
français un peu partout au Québec et s'inscrivent dans cette
longue tradition de gens extrêmement dynamiques que nous retrouvons dans
notre région. Aujourd'hui nous sommes fiers de compter de ces magasins
un peu partout et même à l'extérieur du Québec.
Mme Payette: M. le Président, je n'aurai pas l'audace de
demander aux personnes qui sont là d'ouvrir un magasin Continental dans
le comté de Dorion; je voudrais cependant leur dire que comme ils ont
fait une confession générale en s'appuyant sur une manifestation
de bonne foi et qu'ils ont très certainement fait preuve de ferme
propos, ils ont notre absolution à condition de marcher
dorénavant dans le droit chemin.
M. Dufour: Merci.
Le Président (M. Boucher): M. le député de
Bellechasse. Une question? M. le député de Jacques-Cartier.
M. Saint-Germain: Permettez-moi de souhaiter bonne chance
à cette nouvelle compagnie et permettez-moi aussi de faire remarquer au
député de Jonquière que, parmi ses nombreuses
félicitations, il a fait un oubli de conséquence et que je m'en
souviendrai longtemps.
M. Vaillancourt (Jonquière): Ce n'est pas de mauvaise foi.
Cela, c'est la solidarité régionale. Elle est très forte
au Saguenay.
Le Président (M. Boucher): Au nom des membres de la
commission, je remercie M. Dufour ainsi que ceux qui l'accompagnent. La
commission des consommateurs, coopératives et institutions
financières ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 15 h 34)