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(Douze heures quatre minutes)
Le Président (M. Messier): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je vais déclarer la séance de la commission de la
culture ouverte. Je rappelle que le mandat de la commission pour cette
séance est de poursuivre l'étude détaillée du
projet de loi 135, Loi sur le Conservatoire de musique et d'art dramatique du
Québec.
M. le secrétaire, il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M. Williams
(Nelligan) est remplacé par M. Gauvin (Montmagny-L'Islet).
Étude détaillée Objets et
pouvoirs (suite)
Le Président (M. Messier): Enchanté. Je rappelle
que nous sommes rendus à l'étude détaillée.
J'appelle l'article 28, en disant que les articles 4 et 11 sont suspendus.
L'article 28.
Mme la ministre vous êtes prête à partir?
Mme Frulla: Oui, mais, M. le Président, je veux seulement
apporter une précision.
Le Président (M. Messier): Allez-y, madame.
Mme Frulla: Compte tenu du document d'hier, les gens sont avec
moi aujourd'hui. Au profit des gens de l'Assemblée nationale, je vais
apporter ces éclaircissements. Je tiens à signaler que le
document déposé par le député de Gouin a
effectivement fait l'objet d'un dépôt devant ce qui est
communément appelé le collège des directeurs de
conservatoires en novembre dernier. Je peux vous assurer qu'après avoir
pris sommairement connaissance dudit document, et comme je l'affirmais en
Chambre hier, je me dissocie totalement de la nature même du document, et
qu'il est par conséquent sans effet.
D'ailleurs, M. le Président, à cette séance du
collège des directeurs, en novembre dernier, le document auquel nous
faisons référence a été rejeté par
l'ensemble des directeurs, tant dans sa forme que dans son contenu.
Autre chose, M. le Président, j'ai reçu un fax, hier, de
M. Perron demandant une convocation. Je dépose le fax que je lui ai
envoyé.
Le Président (M. Messier): Est-ce qu'il y a consentement
pour le dépôt du document?
M. Boisclair: Tout à fait.
Document déposé Le Président (M. Messier):
Tout à fait? Parfait.
M. Boisclair: Est-ce qu'on peut déposer des documents en
commission?
Le Président (M. Messier): Bien là, s'il y a
consentement.
Mme Frulla: Enfin...
M. Boisclair: Est-ce que je peux juste le lire?
Le Président (M. Messier): Juste un instant, madame, pour
permettre...
Est-ce que vous avez d'autres commentaires, Mme la ministre, ou si
ça va?
Mme Frulla: Non.
Le Président (M. Messier): M. le député de
Gouin, des commentaires sur le document en question?
M. Boisclair: Mon Dieu! c'est...
Le Président (M. Messier): II n'y a pas de
commentaires?
M. Boisclair: Oui, oui, oui, de nombreux commentaires, M. le
Président.
Le Président (m. messier): alors, s'il vous plaît,
allez-y, allez-y. juste quelques instants, parce que nous allons revenir
à l'article 28 le plus rapidement possible. * .-
M. Boisclair: Oui, mais c'est parce que c'est tout à
fait... Ce que je veux d'abord savoir c'est: est-ce que ce document-là a
fait l'objet d'un mandat? Est-ce qu'il est arrivé à la demande du
directeur du Conservatoire et, si oui, quelle est la nature du mandat?
Mme Frulla: À cet effet-là, M. le Président,
si vous le permettez, je vais demander à M. Thibault, qui a reçu
évidemment le document, puisque que moi je ne l'ai pas reçu, ni
ma sous-ministre, ni mon sous-ministre adjoint, de répondre à la
question.
Le Président (M. Messier): M. Thibault, bonjour.
M. Thibault (Pierre): Bonjour.
Le Président (M. Messier): Vous avez la parole.
M. Thibault (Pierre): Je dois quitter mes fonctions, vous savez,
à la fin février, M. le Président.
Le Président (M. Messier): On peut vous souhaiter quand
même un joyeux Noël et une bonne et heureuse année.
M. Thibault (Pierre): Merci.
Le Président (M. Messier): Plaisir.
M. Thibault (Pierre): Et j'ai l'intention de préparer, je
suis en train déjà de préparer un rapport de fin de mandat
pour que la continuité soit assurée après mon
départ. J'avais demandé à M. Charron de rapailler ses
notes et ses souvenirs, parce qu'il a tenu des dossiers importants dans la vie
des conservatoires, et de présenter des hypothèses de
façons de traiter ça ou de recueillir ça aux directeurs.
Et c'est l'objet de ce document, où il voulait faire réagir aussi
les directeurs. Et ils ont réagi, effectivement, comme Mme la ministre
le disait, en rejetant tout à fait cette approche.
Le Président (M. Messier): Parfait.
M. Boisclair: Alors, c'est à la demande du directeur du
Conservatoire que ce document-là a été produit?
Le Président (M. Messier): Mme la ministre, vous
cédez votre droit de parole?
Mme Frulla: Je cède mon droit de parole, M. le
Président.
M. Thibault (Pierre): Je l'avais invité à
présenter un document de discussion.
M. Boisclair: Est-ce qu'il y a des fonds publics qui ont
été engagés? Entre autres, je présume que vous avez
un budget discrétionnaire. En tout cas, vous avez une certaine latitude
dans l'administration de certaines enveloppes. Est-ce qu'il y a des fonds
publics qui ont été dépensés pour la
préparation de ce document?
Le Président (M. Messier): Mme la ministre.
Mme Frulla: À mon avis, M. Thibault peut le confirmer,
l'individu en question n'a reçu aucune somme d'argent.
M. Boisclair: Pardon?
Mme Frulla: L'individu en question n'a reçu aucune somme
d'argent et n'en recevra pas non plus.
M. Boisclair: Est-ce qu'il devait en recevoir au
départ?
Mme Frulla: Je vais laisser à M. Thibault la...
M. Thibault (Pierre): Oui, il y a un contrat. J'ai conclu un
contrat avec M. Charron pour faire la synthèse de ces
informations-là.
M. Boisclair: Alors, il y a donc bris de contrat, puisque la
ministre me dit qu'il n'y aura pas d'argent qui sera versé.
M. Thibault (Pierre): Mais M. Charron est parti à Rome
pour plusieurs mois, après cet événement-là, pour
organiser une session de sa communauté, et il n'est donc pas actif de ce
temps-ci.
M. Boisclair: Est-ce qu'il y aurait moyen de déposer une
copie de ce contrat?
Mme Frulla: Bien, j'imagine. Dans la mesure où il existe,
il n'y a aucun problème, mais on pourra le faire aux engagements
financiers, M. le Président. Je pense que c'est la place pour le
faire.
M. Boisclair: Oui, aux engagements financiers à venir.
Bien, ça ne figurera pas dans les engagements financiers.
Le Président (M. Messier): Vous allez trouver une
façon détournée pour le demander.
M. Boisclair: Oui, oui, mais c'est parce que là,
c'est...
Mme Frulla: Bien, là, honnêtement, on est ici pour
discuter les articles du projet de loi, et je ne déposerai aucun
contrat. Je m'engage à le déposer aux engagements financiers ou
autres ou autres.
M. Boisclair: D'accord. Alors, la raison pour laquelle je pose
cette question à la ministre, ce n'est pas pour obtenir
immédiatement le document, mais ce qu'on m'a dit aussi, c'est que M.
Charron a eu le mandat de travailler aussi sur ce que pourrait être...
Non pas sur le rapport du directeur général qui quitte ses
fonctions, mais plutôt a eu le mandat de travailler sur ce que pourrait
être une esquisse de convention collective. Et c'est pour ça que
je tenais à voir le contrat, pour voir quel était le mandat
précis.
Mme Frulla: Je n'ai aucun problème à soumettre le
contrat, surtout et dans la mesure où, à titre de ministre de la
Culture, le document a été rejeté. Je le rejette. Je l'ai
vu en même temps que vous l'avez déposé puisque les
directeurs et l'ensemble du collège des directeurs ont rejeté son
contenu et qu'il est par conséquent sans effet.
M. Boisclair: Oui. Ça, j'en prends tout à fait
bonne note, sauf que...
Mme Frulla: II n'y a aucun problème à
déposer le contrat, surtout et dans la mesure où le contrat,
à mon avis à moi, est sans effet et qu'il n'y aura aucune somme
d'argent déposée à ce monsieur.
M. Boisclair: II y aura donc bris de contrat, avec les
conséquences...
Mme Frulla: Avec les conséquences. M. Boisclair:
...que vous connaissez. Mme Frulla: Exactement.
Le Président (M. Messier): Ça devrait clore la
situation. Donc nous revenons à l'article 28. (12 h 10)
M. Boisclair: Sur cette question, oui. Écoutez, tout a
été dit. La ministre... Il n'y a pas lieu d'être...
Le Président (M. Messier): Parfait. Merci. J'appelle donc
l'article 28. «Le Conservatoire détermine par règlement les
conditions de travail, la classification et la rémunération des
membres de son personnel qui ne sont pas des membres d'une association
accréditée au sens du Code du travail.»
Mme la ministre, est-ce qu'il y a des questionnements?
Mme Frulla: Article 28. Le personnel du Conservatoire n'aura pas
le statut de fonctionnaire régi par la Loi sur la fonction publique. Cet
article permet donc au Conservatoire d'établir par règlement les
conditions de travail des cadres, qu'il s'agisse du directeur
général, du directeur des études ou des directeurs
d'établissement. Un tel règlement devra être soumis
à l'approbation du gouvernement.
Cet article est complété par l'article 29, lequel vise les
employés qui seront régis par une convention collective de
travail. Par ailleurs, les dispositions transitoires sont prévues dans
la présente loi aux articles 83 et suivants pour garantir un droit de
retour dans la fonction publique aux employés actuels du
ministère de la Culture qui seront transférés au
Conservatoire.
Le Président (M. Messier): Merci, Mme la ministre.
M. le député de Gouin, des commentaires?
M. Boisclair: Oui. Un instant. (Consultation)
Le Président (M. Messier): Suspension des travaux pour
quelques instants. Pardon. Nous recommençons les travaux.
M. le député de Gouin, vous avez la parole.
M. Boisclair: Oui. Je voudrais essayer de bien saisir la
portée de cet article. C'est sans doute là une des
préoccupations principales qui nous ont été
présentées par les représentants du SPEQ, qui se sont
farouchement opposés à un article comme celui-là,
demandant plutôt qu'ils soient retenus dans la fonction publique et nous
présentant, par exemple, la proposition de l'ITHQ, qui a réussi
à créer une corporation privée un peu à l'image de
celle des conservatoires dans un tout autre secteur d'activité et qui
sont toujours rattachés à la fonction publique.
Je voulais savoir précisément de la ministre l'effet de
l'appartenance à la fonction publique et l'avantage qu'ils peuvent y
voir, en n'y voyant, moi, à mon avis, que cette question de
mobilité au sein de la fonction publique. Et, deuxièmement,
est-ce qu'il y a d'autres scénarios qui ont été
étudiés quant à cette possibilité-là?
Mme Frulla: M. le Président, l'article 28 détermine
par règlement les conditions de travail, donc, droits acquis. C'est
l'article 29 qui précise un mandat relatif à la
négociation d'une convention collective de travail. Donc, les deux
articles sont intrinsèquement liés, d'une part.
Deuxièmement, je dirais, le principal avantage pour les professeurs et
les employés face à cet article-là, il y en a deux ordres.
Le premier ordre, c'est qu'ils conservent leurs droits acquis, d'une part.
Donc, ceux qui ont été engagés sous des conditions
spécifiques conservent leurs droits acquis, sécurité
d'emploi, etc.
Par contre, l'avantage aussi, c'est que le syndicat pourra
négocier avec le conseil d'administration de la corporation et non pas
soumis aux règles du Conseil du trésor. Donc, le
négociateur, celui qui négocie et le négociant, si vous
voulez, les deux parties vont pouvoir négocier, de telle sorte qu'ils
vont pouvoir s'entendre sur des bases qui sont non seulement quantitatives,
mais aussi qualitatives. Et si on se fie...
M. Boisclair: Est-ce que la ministre peut juste... C'est un
jargon... Quelle est la différence entre ce qu'elle appelle quantitatif
et qualitatif?
Mme Frulla: C'est-à-dire les deux... C'est que quand le
Conseil du trésor, habituellement, négocie, il négocie
pour l'ensemble de sa fonction publique. Exemple, la loi 102, qui fait que les
conventions collectives sont gelées de façon normative. Si on
voulait ouvrir d'autres conventions collectives... Par exemple, dans le cas
d'IATSE qui, en soi, est un frein énorme au niveau des demandes, c'est
impossible pour nous de le faire parce que les conventions collectives sont
gelées. Et ce qui n'empêche pas le SPEQ, par exemple, de garder
ses membres et de négocier, lui, éventuellement, si les membres
le désirent, avec la corporation. Est-ce que vous m'avez entendue?
M. Boisdair: Oui. Tout à fait.
Mme Frulla: Ce qui n'empêche pas le SPEQ de devenir le
syndicat officiel et de négocier sa convention en 1995. Donc, ça
n'empêche pas du tout le syndicat de négocier, mais sur des bases
avec la corporation et avec le conseil d'administration.
M. Boisdair: Puisqu'il y aurait un long débat qu'on
voudrait faire sur ces articles-là, sur 28 et 29. Est-ce que je pourrais
proposer, si la ministre est d'accord, qu'on suspende la discussion sur ces
articles et qu'on puisse procéder à partir de 30?
Mme Frulla: Aucun problème.
Organes consultatifs du Conservatoire Commission des
études
Le Président (M. Messier): Merci. Nous allons suspendre
les articles 28 et 29. Parfait. Chapitre III. Organes consultatifs du
Conservatoire, section I, Commissions des études. L'article 30.
«Une Commission des études musicales et une Commission des
études en art dramatique sont instituées au sein du
Conservatoire.»
Mme la ministre.
Mme Frulla: Dans le but d'assurer la qualité de la
formation dispensée par le Conservatoire, une Commission des
études musicales et une Commission des études en art dramatique
sont instituées. De telles commissions consultatives existent
traditionnellement dans les établissements de niveau postsecondaire.
Le Président (M. Messier): Merci, madame. M. le
député.
M. Boisdair: On comprend très bien le sens de cet
amendement.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article 30 est
adopté?
M. Boisdair: C'est adopté. Est-ce que je pourrais demander
à la ministre si, sur la question des droits de scolarité, elle
aurait un amendement à proposer?
Mme Frulla: Comme, de toute façon, ça avait
été accepté sur division, nous avons
revérifié, et il n'y a pas d'amendement parce que, selon notre
conseillère juridique, qui a vérifié, ça couvrait
beaucoup plus large que spécifiquement les droits de scolarité,
donc, les frais d'inscription. Ou, encore, si le Conservatoire voulait donner
des prestations, par exemple, comme dans le cas des orchestres, et charger 2 $
ou 3 $ tout simplement, il pourrait le faire. Puis là, je pourrais
donner d'autres exemples.
M. Boisdair: O.K. Mais juste là-dessus, on avait convenu
effectivement de cette réalité-là. Entre autres, on avait
discuté de la formation professionnelle pour des gens qui sont
déjà en métier. Mais pour la question stricte des frais de
scolarité qui, à mon avis, ne sont pas associés à
des frais de formation continue, il n'y aurait plus... Est-ce que vous avez
cherché une façon...
Mme Frulla: Bien, il y avait des droits d'admission aussi au
niveau du perfectionnement, etc. Maintenant, l'assurance que nous avons eue et
que nous avons encore et toujours, c'est que nous avons attaché
ça extrêmement solide avec le Conseil du trésor.
Alors...
M. Boisdair: Ce sera adopté sur division. Alors, 30 est
adopté.
Le Président (M. Messier): Alors, l'article...
Excusez-moi, M. le député?
M. Boisdair: On est à 31, maintenant?
Le Président (M. Messier): L'article 30 étant
adopté...
Mme Frulla: À l'article 31, il y a un amendement.
Le Président (M. Messier): Oui. Je vais vous le lire.
L'article 31 est modifié de la façon suivante. 1° par la
suppression, au paragraphe 1°, des mots «, qui en est le
président»; 2° par le remplacement, au paragraphe 2°, des
mot «de montréal» par les mots «à
montréal»; 3° par la suppression, au paragraphe 2°, des
mots «ou responsable»; 4° par l'ajout du paragraphe suivant:
«6° une personne nommée par les autres membres de la
commission en fonction.»
Mme la ministre.
Mme Frulla: La modification apportée au paragraphe 1 de
l'article 31 propose que le directeur des études du Conservatoire ne
soit pas systématiquement président de la commission des
études, tel que nous l'avions stipulé et proposé. Cette
modification a pour objectif de renforcer les prérogatives des
commissions des études et donc, d'accroître l'influence des
professeurs qui y sont largement représentés.
Un article sera ajouté après l'article 32 pour
prévoir que les membres de la commission désigneront parmi eux un
président, encore une fois, tel qu'entendu. La deuxième
modification est une modification formelle, et la troisième est une
modification de concordance avec la modification apportée au paragraphe
4° de l'article 4. La quatrième modification prévoit l'ajout
d'un membre. Par cet ajout, la commission des études pourra s'adjoindre
un membre provenant, par exemple, du milieu des
affaires ou encore d'organismes musicaux. Au total, la commission des
études sera donc composée de 13 membres. Durée du mandat
définie par règlement, article 33.
Le Président (M. Messier): M. le député de
Gouin. (12 h 20)
M. Boisclair: Bon. Alors, sur le premier amendement, on comprend
très bien que ce sera à eux à se désigner un
président, à procéder. Alors, pour l'amendement, moi, il
n'y a pas de... On pourra procéder à l'adoption de l'amendement,
et on pourra revenir.
Le Président (M. Messier): Mme la députée de
Chicoutimi, vous avez des questionnements?
M. Boisclair: Sur l'amendement, pas sur l'article.
Mme Blackburn: Bien, là, est-ce qu'on le prend paragraphe
par paragraphe?
Le Président (M. Messier): Le député de
Gouin était prêt à les adopter en bloc.
M. Boisclair: Je voulais juste... Je proposais juste
l'amendement, et ensuite on va discuter de l'article.
Mme Blackburn: Allons-y!
M. Boisclair: L'amendement de la ministre.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Messier): Parfait! Est-ce que l'article,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Boisclair: Non. C'est ça.
Le Président (M. Messier): Allez-y, M. le
député de Gouin.
M. Boisclair: C'est là que je voulais reprendre la
discussion.
Le Président (M. Messier): Parfait! Allez-y!
M. Boisclair: ...avec la ministre. D'une part, est-ce que vous
avez vérifié des scénarios? On avait dit qu'on ferait des
simulations quant aux frais de déplacement. Est-ce que vous seriez en
mesure de déposer un certain nombre de documents?
Mme Frulla: Dans la mesure où on parle de commissions des
études ou, enfin, d'un conseil d'administration, tel que ça se
passe dans d'autres institutions d'enseignement, on peut bien faire des
scénarios, là, M. le Président, mais il faudrait quand
même s'entendre sur le principe.
M. Boisclair: Non, c'est parce qu'en l'absence de la ministre on
avait convenu de ça. Ma collègue...
Le Président (M. Messier): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui, merci, M. le Président. Quand les
étudiants sont venus présenter leur mémoire, un des
commentaires que j'ai retenus, et vous comprendrez pourquoi, c'est qu'ils ne
feront pas le poids lorsqu'il s'agira d'élire des représentants
à ces commissions, surtout à la Commission des études
musicales, parce que pour l'autre, ça ne se pose pas vraiment parce que
la masse des étudiants se retrouve à Montréal et à
Québec. Et là, on va éprouver les mêmes
difficultés qu'on éprouve généralement lorsqu'il
s'agit d'assurer la représentation des régions. Alors, je me
demandais pourquoi la ministre n'a pas retenu les propositions de l'association
étudiante là-dessus et s'il serait possible d'envisager une
modification en ce sens.
Mme Frulla: Les amendements ont été apportés
un peu tel que discutés. Je n'élargirai pas. Par contre, je vais
vous expliquer pourquoi. C'est les règlements d'élection qui vont
s'assurer d'une représentation. On parle des règlements
d'élection à l'article 33, une représentation
équitable des étudiants. Alors, ceci, ce sont les principes de
base. Ce sur quoi on s'est entendu, par exemple, c'est que, contrairement
à ce que le projet qu'on avait apporté au tout début
proposait, le directeur de la commission serait choisi et élu par la
commission, par exemple, et non pas par le conseil d'administration. On se
rappelle de ça? Et, en termes de règlements et de principes, on
pourrait le voir à l'article 33, parce que c'est là qu'on discute
les règlements et les principes d'élection, si on veut.
Mme Blackburn: Mais...
Mme Frulla: M. le Président, si vous me permettez,
effectivement, M. Bruneau, compte tenu de sa longue expérience dans le
milieu de l'éducation ainsi que de la santé, va vous apporter
aussi quelques compléments de réponse.
M. Bruneau (Alain): En fait, ce qui est fondamental, disons... Il
est clair...
Le Président (M. Messier): Est-ce qu'il est possible de...
Ah, c'est fait. O.K. Allez-y, monsieur. Excusez-moi. C'est juste pour le
Journal des débats, là, pour être sûr et
certain que vos paroles seront là à perpétuité.
M. Bruneau (Alain): II est clair qu'une école existe
toujours en fonction des élèves. En fait, une école sans
préoccupation à l'égard des élèves... Par
ailleurs, c'est que, quand on regarde, disons, les prérogatives de la
commission des études, ce qui est fondamental, en fait, c'est qu'on y
retrouve une présence marquée des professeurs et des directeurs.
Et il est évident, disons, que ça présente beaucoup
d'avantages à ce qu'il y ait également des élèves,
forcément, mais ces commissions des études vont avoir à
traiter du régime pédagogique, des programmes d'enseignement.
Donc, la contribution, là, elle vient essentiellement, disons, des
professeurs, qui sont des pédagogues de profession.
Mme Blackburn: Mais ma remarque est aussi pertinente par rapport
à la représentation des professeurs.
Mme Frulla: Oui, mais ce que je vous dis, on va le regarder
à l'article 33 lors des règlements d'élection.
Mme Blackburn: Est-ce que vous avez l'intention d'indiquer,
à 33, que...
Mme Frulla: On verra, à l'article 33, ce qu'on a
l'intention de faire.
Mme Blackburn: Parce que là, on voit: six enseignants
d'établissements d'enseignement du Conservatoire, dont deux de
Montréal. Alors, au moment où on prend la peine de
préciser «deux de Montréal», pourquoi, par souci
d'équité, est-ce qu'on ne préciserait pas «deux des
régions»? Je comprends qu'on le fasse pour Montréal. C'est
le tiers du Québec, mais pourquoi est-ce qu'on n'a pas la même
précaution lorsqu'il s'agit des régions? C'était juste
cela, mon commentaire.
Mme Frulla: C'est parce que Québec va nous demander la
même chose.
Mme Blackburn: Bien, il va y avoir les deux autres,
évidemment. C'est comme ça que ça se présente.
Mme Frulla: C'est parce que, dans un projet de loi, c'est assez
rare, habituellement... Si on a mis Montréal, c'est tout simplement,
justement, pour la grande proportion de Montréal, qui est à
207... qui a même tout son bassin, et pour s'assurer, et par
clarification, que Montréal soit là. Excepté qu'on peut
regarder au niveau des règlements, à l'article 33, pour
être sûrs, mais, entre vous et moi, une fois que Montréal
est là, ensuite le reste se partage. Montréal est là,
alors le reste sera partagé entre les régions et
Québec.
Mme Blackburn: Mais, en contre sens, c'est que là, vous
dites: II faut garantir Montréal, c'est le tiers de la clientèle.
J'en suis, et je ne le conteste pas. Mais pourquoi est-ce qu'on ne garantirait
pas pour les autres régions, qui sont aussi le tiers de la
clientèle? Parce que c'est toujours deux poids, deux mesures.
Montréal, on veut s'assurer qu'elle est là, et c'est
légitime, alors qu'on n'a pas la même précaution pour
assurer la présence des régions, qui représentent
également le tiers de la clientèle. Vous savez que je vais
défendre jusqu'à la fin, parce qu'on a toujours comme deux poids,
deux mesures, là-dedans. Je me dis, oui, pour Montréal. Mais, si
c'est oui, pour Montréal, pourquoi est-ce qu'on n'a pas la même
précaution pour les régions?
Mme Frulla: Finalement, écoutez, la façon que c'est
parti là, avec les conseils d'orientation, etc., le conseil
d'administration... En fait, le conseil d'administration aussi, dans sa grande
sagesse, où il y a une représentativité, devrait... Une
fois qu'on a un directeur d'établissement de l'enseignement de la
musique du Conservatoire de Montréal et un autre directeur de
Montréal, c'est sûr que dans le reste, j'imagine qu'il va y avoir
une représentation équitable et que les gens sur le conseil
d'administration ne sont pas assez caves, non plus, pour tout remplir ça
au niveau de Montréal. Mais ce qui me fait sourire, Mme la
députée, c'est qu'au moment où on se parle, il n'y en a
pas de représentation des régions, et les régions ne sont
nulle part. Alors, c'est évident que, si on s'en va vers un statu quo,
comme c'est bien parti pour être, à ce moment-là, je plains
les régions.
Mme Blackburn: C'est-à-dire que les régions ne
soient pas représentées, vous avez raison, ce n'est pas une
première.
Mme Frulla: II n'y a personne qui a un mot à dire nulle
part, présentement, avec le statu quo.
Mme Blackburn; Ce n'est pas une première, ça a
toujours existé. Sauf que, comme on l'a fait... Parce que je vous dis,
et je sais que vous comprenez le raisonnement. Je me dis que, oui, on doit le
reconnaître pour Montréal, mais pourquoi est-ce qu'on ne
reconnaît pas pour les régions? Elles représentent
aussi...
Mme Frulla: À ce moment-là, Mme la
députée, pourquoi on ne mettrait pas deux pour les régions
ainsi que deux pour Québec, et là, maintenant, dans les
élèves, un pour les régions, un pour Québec, et on
noyaute complètement la commission des études et on prend toute
la décision pour eux autres? Alors, dans le fond, vous avez raison.
Pourquoi faire ce projet de loi et pourquoi ne pas le laisser dans la direction
du ministère? Parce que là, présentement, on décide
de tout, hein, dans le fond?
Mme Blackburn: Je rappelle la ministre à un peu de...
J'allais dire, ne pas excéder ce que j'ai dit. Je n'ai rien dit de ce
qu'elle vient de me dire, que je voulais laisser les fonctionnaires...
Mme Frulla: Non, non, mais on peut pousser ça. Parce que
les étudiants vont nous demander la même chose.
Mme Blackburn: Ce que je dis: Est-ce qu'on ne pourrait pas, cet
article-là, ce paragraphe-là, le libeller de manière
à ce que la nomination des personnes doive respecter sensiblement les
règles établies pour la composition du conseil d'administration?
Là, évidemment, ça nous permettrait d'avoir
Montréal, ça nous permettrait d'avoir... Parce que, je vais le
rappeler, c'est légitime que Montréal le veuille, mais à
ce moment-là, je me dis que c'est aussi légitime... Je suis
certaine que vous me comprenez. C'est aussi légitime que...
Mme Frulla: Oui, mais je pense que ça va y être,
honnêtement. Un conseil d'administration qui est représentatif...
On a des commissions d'orientation qui vont avoir des pouvoirs et des pouvoirs
délégués...
Mme Blackburn: Si ça devait y être, pourquoi est-ce
que vous ne faites pas confiance pour qu'ils nomment deux de
Montréal?
Mme Frulla: C'est parce qu'à un moment donné il y a
des précisions et des précisions. On en a fait aussi dans
d'autres projets de loi. On peut préciser jusqu'à demain matin.
Je peux même dire que deux élèves, de tel âge, de
telle grandeur, et la couleur des cheveux aussi.
Mme Blackburn: Je ne veux pas que vous tourniez au ridicule mon
intervention.
Mme Frulla: Non, mais...
Mme Blackburn: Je n'apprécierais pas et je n'ai pas et
j'essaie de ne pas faire ça à l'endroit de la ministre. Ce que je
dis, c'est que si vous prenez la précaution de le fixer pour
Montréal, en prétendant qu'on ne le composera pas avec
équité si ce n'est pas indiqué pour Montréal, selon
le même principe, comment l'équité pourrait-elle être
assurée pour les régions? C'est seulement ça. Si vous
pensez vraiment qu'ils vont fonctionner avec intelligence... Vous dites: Ils ne
seront pas assez caves pour nommer rien que du monde qui n'est pas des
régions. Moi, ce que je dis à la ministre: Si c'est vrai pour les
régions, c'est vrai pour Montréal. Ils ne seront pas assez caves
pour mettre Montréal en dehors de la carte. Je me dis: C'est un
raisonnement qui joue dans les deux sens. Vous me comprenez? (12 h 30)
Mme Frulla: Oui, excepté qu'en précisant qu'il y a
le directeur d'établissement d'enseignement du Conservatoire de
Montréal parce que Montréal, veux veux pas, par son
bassin, donne le ton; on n'a pas le choix; je voudrais peut-être que ce
soit différent, mais ce n'est pas différent d'une part, et
un autre directeur d'établissement d'enseignement de la musique du
Conservatoire nommé par le Conservatoire, donc lui, et partout
ailleurs, s'il y en a un de Montréal, il y en a un qui va venir
d'ailleurs. Ça peut être Québec, ça peut être
des régions, ça peut être, là, dépendant de
la dynamique... et la moitié des élèves de niveau
avancé aussi... Quand on parle pourquoi un directeur de musique de
Montréal, c'est que la moitié des élèves du niveau
avancé viennent de Montréal. Bon, Ça, c'est une
réalité.
Quand on parle de six enseignants d'établissements d'enseignement
de la musique du Conservatoire, comment un conseil d'administration peut dire:
Là, sur mes six enseignants, mettons, il va y en avoir cinq de
Montréal. Un C.A. de Conservatoire est quand même aussi
lui-même très représentatif. Il y a une question de notion,
il y a une question, en quelque part, de mettre dans les mains d'un conseil
d'administration un certain pouvoir, d'une part, et deuxièmement, aussi
de faire confiance aux gens qui sont là et aux gens qui non seulement
sont nommés, mais il y en a une partie aussi qui sont élus.
Mme Blackburn: Bien, c'est ça.
Le Président (M. Messier): Allez-y, madame.
Mme Blackburn: Oui, M. le Président, c'est ma
dernière remarque. Je ne voudrais pas le rappeler à la ministre,
mais mes inquiétudes remontent à la décision qui a
été prise sur la composition du Conseil des arts et des lettres,
où on avait, ici, des engagements, et vous vous rappelez, on en a
pendant quatre pages, de ces engagements-là.
Mme Frulla: Bien, écoutez-moi bien, là. La
représentation du Conseil des arts et des lettres, il y a deux
personnes. Il y en a d'autres qui viennent aussi d'ailleurs de Montréal,
qui oeuvrent à Montréal, mais le Conseil des arts et des lettres,
c'est très différent. Les gens, en plus d'avoir une
disparité, etc., ont été choisis pour leur
compétence et leur excellence. Marie Laberge, qui vient de
Québec, qui réside à Montréal...
Mme Blackburn: Oui.
Mme Frulla: ...et qui rayonne partout en province, n'a pas besoin
de demeurer à Chicoutimi pour connaître Chicoutimi, là.
Elle fait le tour et elle est dramaturge. Quand elle lit les pièces
d'excellence... On n'a pas besoin de venir de Chicoutimi pour savoir si une
pièce, c'est bon ou ce n'est pas bon.
Mme Blackburn: Non, M. le Président, ramenons ça,
ce n'est pas moi..
Le Président (M. Messier): Allez-y, Mme la
députée.
Mme Blackburn: ...parce que je connais bien
Montréal, je connais à peu près toutes les
institutions d'enseignement, je les ai visitées, j'ai visité tous
les laboratoires, tous les centres de recherche. Je ne pense pas que
Montréal estimerait que je représente Montréal.
Mme Frulla: Bon.
Mme Blackburn: Alors, ça, soyons clair là-dessus.
Iriez-vous dire que je représente Montréal?
Mme Frulla: Mais si je vais chercher quelqu'un...
Le Président (M. Messier): Mme la ministre, on va laisser
Mme la députée...
Mme Blackburn: Jamais de la vie! Mais je voudrais juste terminer
là-dessus.
Le Président (M. Messier): Allez-y, madame, rapidement,
s'il vous plaît.
Mme Blackburn: Ce que les élèves nous ont dit, et
ce qui pourrait être aussi la remarque des professeurs, c'est
«élu à la majorité des voix exprimées par
leurs pairs». Us peuvent tous élire Montréal,
Québec, point à la ligne, la majorité des professeurs
étant à Montréal, vous l'avez rappelé, puisque la
majorité des élèves y sont. Il n'y a pas de garanties
là-dedans! J'ai terminé là-dessus.
Le Président (M. Messier): Merci. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions...
Mme Blackburn: Mais cette partie du projet de loi ne me convient
pas.
Le Président (M. Messier): ...sur l'article 31? M.
Boisclair: Sur 31, moi, je veux juste... Le Président (M.
Messier): Allez-y.
M. Boisclair: ...quand même... Je comprends très
bien les sensibilités de ma collègue, qui a sans doute
été échaudée par la composition du Conseil des arts
et des lettres. Je ne veux pas revenir là-dessus, mais je comprends ses
appréhensions. Mais je me dis aussi que c'est par règlement que
le Conservatoire aura la responsabilité d'élaborer les
règlements d'élection, et qu'à cet égard, on ne
bloque rien. Et moi, ce que j'ai toujours compris, entre autres de ceux qui
sont venus témoigner en commission parlementaire, la raison pour
laquelle on faisait mention, dans le projet de loi, de Montréal,
c'était non pas pour envenimer une espèce de débat entre
Montréal et les régions...
Mme Frulla: Pas du tout.
M. Boisclair: ...mais bien parce qu'on voulait reconnaître
dans la loi...
Mme Frulla: La prépondérance...
M. Boisclair: ...le caractère de cette institution, que
certains voulaient même qu'on appelle une institution supérieure
d'enseignement.
Mme Frulla: C'est ça.
M. Boisclair: Ce à quoi on a rapidement compris qu'il
n'était pas question d'acquiescer à cette demande-là,
parce que, si on faisait une institution supérieure, on venait du
même souffle, pour les autres institutions qui sont à
l'extérieur de Montréal, les placer dans une espèce de
statut d'infériorité par rapport à Montréal, qu'on
ne voulait pas reconnaître. Et c'est pour ça que la proposition,
entre autres, de la Guilde des musiciens a été retenue. Lorsqu'on
a eu des discussions, entre autres, avec l'Union des artistes sur cette
question de Montréal, c'était bien parce que nous voulions
reconnaître le caractère de l'institut en comprenant que le
Conservatoire, dans sa vaste diversité, étudiants... Même
à l'exécutif on a mis des gens qui sont élus et on pas
uniquement des gens nommés. Moi, les inquiétudes, à mon
avis... Moi, je me sens rassuré, je dois vous le dire, par la
proposition, et en comprenant que la mention qui est faite à
Montréal est plutôt une mention...
Mme Frulla: Statuer le statut.
M. Boisclair: ...je n'oserais pas dire honorifique, mais...
Mme Frulla: Statuer le statut de Montréal,
l'importance.
M. Boisclair: ...pour reconnaître le statut de
Montréal, que, pour autant, nous n'avons pas voulu reconnaître
comme institution supérieure.
Le Président (M. Messier): Tel que demandé par la
Guilde.
M. Boisclair: Tel que demandé par la Guilde.
Le Président (M. Messier): Parfait. Est-ce que l'article
31, tel qu'amendé, est adopté?
M. Boisclair: J'en propose l'adoption.
Le Président (M. Messier): Adopté. Nous sommes
rendus à l'article 32, et nous avons un papillon.
Mme Frulla: À l'article 32, évidemment, amendement,
tel qu'à 31. La première modification... Est-ce que vous allez
les lire, les amendements?
Le Président (M. Messier): C'est préférable
de faire la lecture, Mme la ministre, juste pour les fins de
compréhension.
Mme Frulla: Oui, allez-y donc!
Le Président (M. Messier): L'article 32 est modifié
de la façon suivante: 1° par la suppression, au paragraphe 1°,
des mots «, qui en est le président»; 2° par la
suppression, au paragraphe 2°, des mots «ou responsables»;
3° par l'ajout du paragraphe suivant: «6° une personne
nommée par les autres membres de la commission en fonction.»
Mme la ministre.
Mme Frulla: C'est tout simplement la même chose. La
première modification est de concordance avec celle apportée au
paragraphe 1° de l'article 31, et la deuxième est de concordance
avec celle apportée au paragraphe 4° de l'article 4. Enfin, comme
pour la Commission des études musicales, il est proposé d'ajouter
à titre de membre une autre personne nommée par les membres de la
commission en fonction. Au total, la commission sera donc composée de 11
membres, et encore là, le directeur de la commission sera élu par
ses pairs, enfin les membres de la commission.
Le Président (M. Messier): Merci, Mme la ministre.
M. le député de Gouin.
M. Boisclair: Quant à l'amendement proposé, il est
de concordance avec 31.
Le Président (M. Messier): Donc, il est adopté?
M. Boisclair: Moi, je n'ai pas de problème avec
l'amendement.
Le Président (M. Messier): Donc, est-ce que l'article 32,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Boisclair: Sur...
Mme Frulla: II y a 32.1 aussi.
M. Boisclair: Oui, c'est ça, il y a 32.1.
Le Président (M. Messier): Ça va être un
nouvel ajout, un nouvel article?
Mme Frulla: C'est ça.
M. Boisclair: Est-ce qu'on l'avait pour l'autre,
tantôt?
Mme Frulla: C'est-à-dire que 32.1 va couvrir...
M. Boisclair: Les membres d'une commission des études
doivent désigner... Ah! Parfait.
Mme Frulla: Donc, 32.1 couvre la modalité pour 31 et
32.
Le Président (M. Messier): On va terminer 32 et on va
revenir à 32.1 par la suite.
M. Boisclair: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Messier): Adopté. L'article 32 est
adopté tel qu'amendé. Nous avons un ajout. L'article suivant est
ajouté après l'article 32: «32.1 Les membres d'une
commission des études doivent désigner parmi eux un
président.»
Mme la ministre.
M. Boisclair: Ça va. Juste peut-être pour demander
une question à la ministre. Les fonctions du président seront
déterminées par règlement du Conservatoire?
Mme Frulla: C'est ça.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article 32.1 est
adopté?
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Messier): Merci, M. le
député de Gouin. Nous sommes rendus à l'article 33:
«Les membres d'une commission des études sont nommés ou
élus pour la durée déterminée par règlement
du Conservatoire.»
Mme la ministre.
Mme Frulla: C'est un article qui énonce que c'est un
règlement du Conservatoire qui détermine la durée du
mandat des membres des commissions des études ainsi que les
règles de fonctionnement, comme on disait tantôt, des commissions.
Il confirme aussi l'autonomie de la nouvelle corporation en matière
pédagogique. Et il y aura aussi 33.1, au niveau du
bénévolat, comme pour le conseil d'administration.
Le Président (M. Messier): M. le député de
Gouin, des remarques sur l'article 33?
M. Boisclair: Oui, si vous me permettez, juste le retrouver.
Le Président (M. Messier): Nous allons suspendre pour
quelques instants.
(Suspension de la séance à 12 h 38)
(Reprise à 12 h 43)
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article 33... Je
pense qu'il y a demande de suspension à l'article 33?
M. Boisclair: L'article 33, on le suspend, quitte à
revenir sur 32 ou 31, là.
Le Président (M. Messier): Parfait! Nous avons un papillon
à l'article 33.1.
M. Boisclair: Je vous laisse réfléchir
là-dessus, puis on continue après.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article 33.1, vous
demandez la suspension aussi ou si ça va de pair avec 33?
Mme Frulla: Bien, il faut présenter 33.1.
Le Président (M. Messier): Oui, oui, je vais vous faire la
lecture: «Les membres d'une commission ne sont pas
rémunérés. Ils ont cependant droit, sur
présentation des pièces justificatives, au remboursement des
dépenses raisonnables faites dans l'exercice de leurs fonctions, aux
conditions et dans la mesure prescrites par règlement du
Conservatoire.»
Mme la ministre, l'article 33.1.
Mme Frulla: Oui, c'est la même chose que l'article 7.
Le Président (M. Messier): O.K. L'article 33.1 est
adopté tel qu'amendé.
Nous sommes rendus à l'article 34, et nous avons aussi un
amendement.
L'article 34 est modifié par la suppression des mots «et
responsables».
Mme la ministre.
Mme Frulla: Modification de concordance avec celle
apportée au paragraphe 4 de l'article 4.
Le Président (M. Messier): Merci, madame. M. le
député de Gouin.
M. Boisclair: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Messier): Merci. Donc, l'article 34 est
adopté tel qu'amendé. L'article 35, papillon.
L'article 35 est modifié par le remplacement...
M. Boisclair: Oui, mais là... Wo! Wo! Wo! Wo! Wo!
Le Président (M. Messier): Qu'est-ce qu'il y a?
M. Boisclair: On vient d'adopter un amendement, là.
Le Président (M. Messier): Oui.
M. Boisclair: Mais on «a-t-u» adopté
l'article?
Le Président (M. Messier): Bien, oui. J'ai posé la
question.
M. Boisclair: M. le Président, là, je vous
prierais... On veut procéder rapidement, là, mais on...
Le Président (M. Messier): Suivez le débat, puis on
va y aller ensemble, cher ami. Vous vouliez revenir sur 34?
M. Boisclair: Juste de prendre le temps. Si je voulais être
baveux, M. le Président, je vous demanderais de lire chacun des articles
avant qu'ils soient adoptés.
Le Président (M. Messier): Je le fais depuis tantôt,
puis vous ne l'êtes pas, baveux. Continuez à l'être.
M. Boisclair: Ça veut dire qu'il y aurait un responsable
pédagogique dans chacun des établissements, hein?
Mme Frulla: Je vais demander à M. Bruneau, si vous le
voulez bien.
Le Président (M. Messier): Allez-y, M. le
sous-ministre.
M. Bruneau (Alain): Alain Bruneau. En fait, il existe, dans deux
Conservatoires, à Québec et à Montréal... Il n'y
aura pas, disons, un responsable pédagogique dans tous les
établissements. On en retrouve actuellement seulement au Conservatoire
de musique de Québec et au Conservatoire de musique de Montréal,
où vous avez deux professionnels non enseignants qui soutiennent le
directeur et qui pourraient, disons, selon cette disposition-là,
siéger en lieu et place du directeur à la commission des
études.
M. Boisclair: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Messier): L'article 34, tel
qu'amendé, est adopté. Nous appelons l'article 35.
L'article 35 est modifié par le remplacement, au premier
alinéa, des mots «le régime pédagogique» par
les mots «les régimes pédagogiques». Bon!
Mme Frulla: C'est tout simplement une modification de concordance
avec celle qui a été apportée, on se souvient, par
l'article 19, tel que demandé par M. Cloutier.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Boisclair: L'amendement est adopté.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article 35, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Boisclair: Bon...
Mme Frulla: C'est un article qui détermine le rôle
des commissions des études. Elles auront, chacune dans leur domaine
respectif, un rôle-conseil auprès du Conservatoire sur les
matières qui sont précisées à cet article.
M. Boisclair: O.K.
Mme Frulla: Le rôle-conseil est complété par
un pouvoir de faire aussi des recommandations. C'est un article qui s'inspire
substantiellement du rôle accordé à la commission des
études des cégeps par l'article 17.01 de la Loi sur les
collèges d'enseignement général et professionnel. On s'est
basé là-dessus.
M. Boisclair: Est-ce que je peux prendre juste quelques instants
pour bien comprendre? On avait bien dit qu'on... On avait proposé, dans
une séance précédente, d'ajouter «conseiller en
outre». Je veux juste que les membres de là commission qui n'ont
pas assisté à cette séance puissent bien comprendre.
Là, où nous allons ouvrir sur les responsabilités qui
pourront être prises, c'est au niveau des conseils d'orientation. Nous ne
voulions pas que les différentes commissions d'études, soit
musicales ou en art dramatique, puissent commencer à parler de tout et
de rien.
Alors, c'est pour ça que nous n'avons pas ajouté: le
Conservatoire peut en outre. Et c'est vraiment pour lui garder un rôle
quant au régime pédagogique et au programme et à la vie
pédagogique de l'institution, ce qui ne nous empêchera pas, par
exemple, le conseil d'administration, de déléguer de ses pouvoirs
aux différents conseils d'orientation des institutions. Et c'est pour
ça que, malgré un questionnement sérieux au départ,
je pense que cet article-là doit être... En tout cas, il
m'ap-paraît... Je pense qu'il est intéressant dans son
libellé actuel.
Mme Blackburn: En fait, une remarque. Peut-être qu'on le
retrouve ailleurs. Est-ce qu'il y a une obligation qui est faite au conseil
d'administration de consulter les commissions pédagogiques sur les
questions qui les concernent?
Mme Frulla: Oui, absolument!
Mme Blackburn: Oui, hein? Parce que je pense que ça se
retrouve ailleurs. Il n'y a pas de problème.
Mme Frulla: Mais c'est basé... Je vais passer la parole
parce qu'on voit aussi les commissions d'études qui doivent...
M. Boisclair: À 36.
Mme Frulla: Oui, c'est ça, à 36.
M. Boisclair: Alors, moi, j'en propose l'adoption, là.
Le Président (M. Messier): Là, on va adopter 35?
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article 35, tel
qu'amendé, est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Messier): Merci.
À l'article 36, nous avons un amendement que je vais vous lire:
L'article 36 est modifié par l'ajout, au deuxième alinéa,
du paragraphe suivant: 4° les critères de sélection du
directeur des études...
Une voix: On l'avait enlevé.
Le Président (M. Messier): Vous l'aviez enlevé?
Donc, il n'y a pas de modification à l'article 36?
Mme Frulla: C'est parce qu'il y a eu un nouveau
dépôt, M. le Président, des amendements complets...
Le Président (M. Messier): II faudrait... Bon, on l'avait,
nous autres, en tout cas...
Mme Frulla: ...qui ont été déposés
hier. Non? Avant-hier?
M. Boisclair: II y a eu tellement de...
Le Président (M. Messier): Donc, on retire les mots qui
ont été prononcés. Est-ce que, sur l'article 36, il y a
des discussions?
Mme Frulla: Oui. C'est un article qui complète l'article
35 quant au rôle des commissions. Il oblige les commissions des
études à donner leur avis sur toute question que leur soumet le
Conservatoire, tel qu'on discutait tantôt, et il identifie un certain
nombre de sujets qui devront faire l'objet d'un avis auprès de la
commission compétente avant leur rediscussion par le conseil
d'administration du Conservatoire. Une telle consultation vise à
reconnaître la compétence des commissions dans les matières
pédagogiques prioritaires. Ça rejoint un peu ce que vous
disiez.
Le Président (M. Messier): M. le député de
Gouin.
M. Boisclair: Je prétendais pourtant avoir la
dernière série des amendements qui ont été
déposés. Je vois que mon collègue a les mêmes
documents, et il me semble qu'on s'était entendus, dans une
séance antérieure, sur cet amendement.
Mme Frulla: Je vais passer la... Parce que moi, ce que j'ai,
là, c'est la même que vous. Allez-y donc, M. Bruneau!
M. Bruneau (Alain): Je n'ai pas, disons, la première
version de l'amendement sous les yeux, mais il...
M. Boisclair: On ajoutait: 4° les critères de
sélection du directeur des études.
M. Bruneau (Alain): ...était prévu d'ajouter que le
conseil d'administration...
M. Boisclair: C'est ça.
M. Bruneau (Alain): ...doit consulter les commissions des
études sur les critères de sélection du directeur des
études. Or, suite aux échanges ultérieurs, il est
prévu que, dorénavant, plutôt que de consulter sur les
critères de sélection du directeur des études, les
commissions des études devront être consultées sur la
nomination du directeur des études.
M. Boisclair: On voit ça où, déjà?
Une voix: Alors, on va plus loin.
M. Bruneau (Alain): On voit cela, l'amendement à l'article
39.
Mme Frulla: Je me souviens, lors des discussions que nous avions
eues, finalement, ici...
M. Boisclair: Oui, parce qu'il y a eu tellement de...
M. Bruneau (Alain): Non, excusez-moi. On voit ça...
M. Boisclair: Je ne suis pas sûr de ça, M.
Bruneau.
M. Bruneau (Alain): On l'a vu, c'est à 13, à la
nomination du directeur général et du directeur des
études.
Mme Frulla: On se souvient, lors de la discussion, un soir, cette
semaine, de l'article 13; on a accepté que le directeur
général soit élu par le conseil d'administration,
excepté que le directeur des études, lui, soit élu par la
commission des études. (12 h 50)
M. Boisclair: Ce n'est pas 13. Ce n'est pas 13, M. le
Président.
Le Président (M. Messier): M. le sous-ministre, n'induisez
pas la commission en erreur.
M. Boisclair: Si vous faites ça, on va vous
dénoncer en Chambre.
Le Président (M. Messier): Jamais deux sans trois!
(Consultation)
Le Président (M. Messier): Mesdames, s'il vous
plaît, juste vous identifier pour le Journal des
débats.
M. Boisclair: Non, mais on est suspendu, là.
Le Président (M. Messier): Non, pas encore, parce que vous
n'avez pas demandé la suspension des travaux.
M. Boisclair: Ah! Moi, je vous la demande.
Le Président (M. Messier): Juste un instant. Madame va se
nommer, s'il vous plaît, juste pour le Journal des
débats.
Mme Caron (Louise): Louise Caron. C'est à l'article 13
qu'on a apporté un amendement, jeudi soir dernier, où on disait
que la nomination du directeur des études se faisait après avoir
pris l'avis des commissions des études.
Le Président (M. Messier): Parfait, merci. On va suspendre
pour quelques instants.
M. Boisclair: Non, ça va.
Le Président (M. Messier): Ça va? O.K. À
l'ordre, s'il vous plaît! M. le député.
M. Boisclair: Oui, c'a été suspendu, mais c'a
été adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. C'est
ça.
M. Boisclair: Pourriez-vous lire l'amendement, M. le
Président, pour le bénéfice des membres de la
commission?
Le Président (M. Messier): Oui, je vais en faire la
lecture: La commission nomme un directeur général et nomme aussi,
après avoir pris l'avis des commissions des études, un directeur
des études. L'avis des commissions n'est toutefois pas requis pour la
nomination du premier directeur des études. Point à la ligne.
M. Boisclair: Parfait. Alors, 36...
Le Président (M. Messier): L'article 36 est
adopté.
Conseils d'orientation
Nous sommes rendus à la section II, Conseils d'orientation,
l'article 37. «37. Est institué, dans chaque établissement
d'enseignement du Conservatoire, un conseil d'orientation. »
Mme la ministre.
Mme Frulla: Cet article institue dans chaque établissement
d'enseignement, évidemment, ce conseil d'orientation. Et on verra que
nous avions, suite aux demandes de la députée de Chicoutimi,
apporté plusieurs modifications, mais celle-là, je vais vouloir
en discuter, par exemple, parce qu'elle ne fait pas l'unanimité à
l'intérieur même des professeurs, directeurs et corps professoral,
et ce, un peu partout. Mais on y reviendra tantôt. On va y revenir.
Le Président (M. Messier): M. le député de
Gouin.
M. Boisclair: Bon. Ça, c'est adopté.
Le Président (M. Messier): L'article 37 est adopté.
Nous sommes rendus à l'article 38, et nous avons un papillon. L'article
38 est modifié: 1° par l'ajout, au premier alinéa,
après le mot «composé», des mots «au
moins»; 2° par l'inversion des paragraphes 5° et 6°, le
5° devenant le 6° et le 6° devenant le 5°; 3° par l'ajout,
à la fin, de l'alinéa suivant: «Les membres du conseil
d'orientation en fonction peuvent nommer tout membre additionnel. »
Madame.
Mme Frulla: Bon. C'est un article qui établit la
composition des conseils d'orientation des établissements d'enseignement
de la musique. Leur fonction, si on veut, leur responsabilité sera
désignée un peu plus tard, dans l'article 39. Il y a eu des
changements, suite aux pressions que nous avons eues de divers organismes, pour
ouvrir un peu au niveau du conseil d'orientation. Donc, la première et
la troisième modifications visent à permettre qu'un conseil
d'orientation puisse s'adjoindre d'autres membres que ceux prévus au
premier alinéa, d'une part. Ceci permettra d'introduire plus de
souplesse et d'autonomie pour permettre aux conseils d'orientation de s'adapter
dans leur composition aux spécificités régionales et
d'être ainsi plus en mesure de mieux tenir compte des besoins de chaque
région.
La deuxième modification, c'est une simple modification formelle.
Alors, c'est ça. C'est un conseil d'orientation qui... Finalement,
l'objectif du conseil d'orientation, en plus de se voir déférer
quelques pouvoirs délestés par le conseil d'administration, c'est
aussi de créer une synergie dans les milieux, avec les intervenants du
milieu. Par contre, nous avons ouvert aussi pour pouvoir inclure des gens soit
de la communauté d'affaires ou, enfin, intéressés toujours
à la cause des conservatoires.
Le Président (M. Messier): Merci, madame. M. le
député de Gouin.
M. Boisclair: Moi, quant à l'amendement, j'en suis. C'est
un peu l'initiative des membres de cette commission...
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article 38...
Est-ce que l'amendement à l'article 38 est adopté?
M. Boisclair: Pourquoi vous me coupez la parole, M. le
Président?
Le Président (M. Messier): Parce que vous dites que vous
êtes d'accord. Donc, on peut passer à autre chose.
M. Boisclair: Je «peux-tu» finir ma phrase?
Le Président (M. Messier): Allez-y, M. le
député de Gouin. Mon Dieu! quelle frustration, ce matin.
Allez-y.
Mme la députée de Chicoutimi, vous avez la parole.
M. Boisclair: M. le Président...
Le Président (M. Messier): Non, non. Mais là,
vous...
M. Boisclair: En toute sympathie, en toute amitié pour
vous, je veux juste finir ma phrase. C'est juste ça.
Le Président (M. Messier): Allez-y. Allez-y. Allez-y.
M. Boisclair: On n'est pas pressés, là! Le
Président (M. Messier): Bien, allez-y! M. Boisclair: J'y
vais. Le Président (M. Messier): Allez-y!
M. Boisclair: Et vous dire que, pour nous, il était
important de s'assurer, pour reconnaître aussi le principe qu'on a
appelé «de géométrie variable», que chacune
des institutions puisse, au niveau de son conseil d'orientation, enligner un
certain nombre de priorités qui se refléteront par la composition
de ce conseil d'orientation. Alors, je
tiens tout simplement à préciser que l'amendement à
cet égard, quant à la composition du conseil d'orientation, nous
satisfait et permet finalement aux membres déjà nommés de
s'adjoindre tous ceux et celles qui voudront bien participer. Alors, nous
sommes d'accord avec l'amendement proposé.
Le Président (M. Messier): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Oui. Un commentaire. Il y a une expression ou un
terme qui est utilisé lorsqu'on parle d'ajout de membres à un
conseil ou à un comité. On parle de coopter. Parce que là,
c'est 10 membres au maximum, selon la composition qui est là. C'est
ça?
Une voix: D'au moins.
Mme Frulla: D'au moins 10 membres.
Mme Blackburn: Oui. C'est ça: d'au moins 10 membres.
Mme Frulla: C'est ce qu'on a ajouté, le «au
moins».
Mme Blackburn: Moi, si vous voulez un avis, c'est que je trouve
que c'est beaucoup. Il ne faut pas laisser éclater ça avec 15
membres, ils ne feront plus rien. 15 ou 18.
Mme Frulla: C'est parce qu'on n'était pas à autant
de membres...
Mme Blackburn: Moi, je n'arrêterais pas...
Mme Frulla: On a ajouté des membres tout simplement parce
qu'on en avait discuté, puis je pense que les milieux aussi l'ont
demandé en disant qu'on voulait avoir des gens de
l'extérieur.
Mme Blackburn: O.K. Ça va.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'amendement est
adopté? Est-ce que l'article 38, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Boisclair: Bien là, on va juste le relire. Le
Président (M. Messier): Parfait. (Consultation)
Le Président (M. Messier): Mme la députée de
Chicoutimi, peut-être en disant qu'il est déjà 13
heures.
Mme Blackburn: Ah oui!
Le Président (M. Messier): Si vous êtes
prêts...
M. Boisclair: On peut juste finir l'article.
Le Président (M. Messier): O.K. il y a consentement.
Mme Blackburn: Oui. On va finir l'article. Ce ne sera pas
très long.
Le Président (M. Messier): Parfait. Avec le plus
grand...
Mme Blackburn: Vous avez prévu la présence de
quelqu'un qui représente l'enseignement privé, j'imagine, les
écoles de musique...
Mme Frulla: Ça, c'était l'idée, hein? C'est
la base.
Mme Blackburn: Oui. Mais en même temps, moi, il me semble
que le souci que j'aurais eu, en tout cas chez nous, c'était quelqu'un
de l'orchestre sympho-nique. Et là, on n'a comme pas... Je veux dire,
c'est vrai qu'on va pouvoir les coopter, là, on va pouvoir les nommer,
mais je ne les ai pas vus là-dedans.
Mme Frulla: C'est le 6°. Mme Blackburn: Qui est...
Mme Frulla: Une autre personne nommée par les autres
membres du conseil d'orientation en fonction, après consultation
d'établissement privés d'enseignement de la musique... Ah non! Ce
n'est pas celui-là. Attends une seconde, là. On l'inversait.
C'est 7... 5. Ah! C'est c'est ça: «une personne nommée par
les autres membres du conseil d'orientation en fonction, après
consultation d'organismes oeuvrant dans le domaine de la musique;»
Mme Blackburn: Non, ce n'est pas ça non plus. (13
heures)
Mme Frulla: C'est parce que ça couvre «oeuvrant dans
le domaine de la musique». Alors, tu es obligé, tu n'as pas le
choix. Tu t'en vas...
Mme Blackburn: Attendez un peu. Je vais relire. ..
Mme Frulla: C'est parce qu'il n'y a pas des orchestres non
plus...
Mme Blackburn: Le 7°, vous me dites? Une voix: ...
Mme Frulla: C'est ça. Il n'y a pas d'orchestre
partout.
Mme Blackburn: Le 5°.
Mme FruHa: C'est ça. C'est parce qu'on a inversé un
versus l'autre.
Mme Blackburn: Ah! O.K.
Mme FruIIa: Puis, on ne peut pas obliger non plus les gens
d'orchestre à y aller, hein? Alors, on ouvre.
Mme Blackburn: O.K. Ça va.
Mme Frulla: On ouvre. Si c'est un groupe musical, c'est un groupe
musical.
Mme Blackburn: À 5°, ça me va.
Le Président (M. Messier): Est-ce que l'article 38, tel
qu'amendé, est adopté?
Mme Blackburn: Adopté.
Le Président (M. Messier): Adopté. Parfait. Nous
allons suspendre les travaux et nous allons être de retour à 15
heures cet après-midi.
(Suspension de la séance à 13 h 1)
(Reprise à 15 h 15)
La Présidente (Mme Loiselle): Nous reprenons les travaux de la
commission. Je rappelle le mandat de la commission pour cette séance,
c'est de poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
135, Loi sur le Conservatoire de musique et d'art dramatique du
Québec.
Après l'étude de l'article 39... Nous poursuivons
l'article 39? D'accord. Alors, Mme la ministre, nous en étions à
l'article 39.
Commission des études (suite)
Mme Frulla: Mme la Présidente, avant de continuer
l'article 39, de le poursuivre, j'aimerais déposer un amendement, un
autre amendement à l'article 31, un article déjà
adopté où, au paragraphe 3°, on ajoute les mots «au
moins» et, en deuxième aussi, on ajoute, à la fin de
l'article 31, l'alinéa suivant...
Une voix: ...
Mme Frulla: Excusez-moi. Excusez-moi, Mme la Présidente.
Je me reprends. Au paragraphe 1°, on supprime... au paragraphe 3°,
c'est-à-dire, les mots «au moins». On supprime, en 3°,
«au moins» je vous le donne et on ajoute, à la
fin de l'article 31, l'alinéa suivant: «Les représentants
des élèves doivent provenir d'établissements distincts. Il
en est de même des représentants des enseignants, sauf les deux
représentants de l'établissement de Montréal.»
Une voix: C'est beau, l'amendement est déposé.
Une voix: ...
Mme Frulla: Toi et tes régions, je vais mourir avec
ça. À Montréal...
Bon. Alors, l'article 39.
M. Boisclair: Vous allez maintenir les arrondissements à
Montréal.
(Consultation)
M. Boisclair: Comment ils vont faire pour s'assurer de... Comment
l'organisation va fonctionner, l'élection, par exemple?
M. Bruneau (Alain): C'est dans les règles
électorales, les règles d'élections, dans le fond, qu'ils
vont prévoir les modalités pour s'assurer que...
M. Boisclair: Ça va être des règles
assez...
M. Bruneau (Alain): Bien, elles vont être
préparées, dans le fond, par des comités composés
à la fois d'enseignants, d'élèves...
M. Boisclair: Ils vont refuser, par exemple... s'il n'y a que des
candidatures de Montréal, ils vont être obligés d'en
refuser puis d'en susciter en région.
M. Bruneau (Alain): Bien, c'est-à-dire qu'à
Montréal vous avez deux enseignants, donc il va se tenir une
élection à l'intérieur de l'établissement de
Montréal. Ensuite, il y a un deuxième sous-ensemble qui est
constitué, dans le fond...
Mme Blackburn: Des autres régions.
M. Bruneau (Alain): ...des six autres
établissements...
Mme Blackburn: C'est ça.
M. Bruneau (Alain): ...et c'est là que les règles
vont devoir prévoir, en fait, que les enseignants vont devoir venir de
plusieurs établissements. Ensuite, il y a un renouvellement des
représentants. Ce sont des mandats d'un an ou de deux ans. En fait, il
va y avoir une forme d'alternance.
Mme Blackburn: II n'y a pas de dispositions qui prévoient
qu'il y a une espèce d'alternance? Habituellement, tu as ça dans
un projet de loi. Il y a des membres qui sont nommés pour deux ans,
d'autres pour trois ans...
M. Boisclair: Oui, oui, c'est tout fait, ça.
Mme Blackburn: C'est fait, ça? Mme Frulla: C'est
ça.
M. Boisclair: Oui, c'est tout fait, ça. Il y a
effectivement alternance, roulement...
Mme Blackburn: C'est la même chose. Oui, c'est
ça.
Mme Frulla: Pour ne pas qu'on parte tous en même temps.
M. Boisclair: Us peuvent renouveler une fois ou deux fois.
Mme Blackburn: Par règlement, ils peuvent faire
ça.
M. Boisclair: Ils peuvent renouveler une fois ou deux.
Mme Blackburn: Mais ils ne tombent pas tous en même temps.
C'est ça.
Mme Frulla: C'est ça.
Mme Blackburn: Mais, généralement, c'est
très théorique, ça. Ça ne tombe pas tout en
même temps.
M. Boisclair: Mais c'est dans la loi.
Mme Blackburn: Oui, c'est ça. Mais on a toujours mis
ça. C'est très théorique, ça, hein.
Le Président (M. Bradet): Alors, nous allons suspendre les
travaux quelques instants de façon à avoir copie de
l'amendement.
(Suspension de la séance à 15 h 18)
(Reprise à 15 h 22)
Le Président (M. Bradet): La commission reprend donc ses
travaux. Vous avez une copie de l'amendement. M. le député de
Gouin.
M. Boisclair: Oui, à l'article 31.
Le Président (M. Bradet): L'article 31.
Mme Frulla: Bon, c'est parfait. On est rendus à l'article
39.
M. Boisclair: Votre amendement à 31, Mme la ministre.
Le Président (M. Bradet): On est à l'amendement
à 31, oui.
Mme Frulla: Ah! l'amendement à 31, oui.
M. Boisclair: Oui, l'article 31. Moi, l'amendement me va.
Mme Blackburn: Oui, ça va.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 31 amendé est adopté?
Mme Blackburn: Vous permettez?
Le Président (M. Bradet): Excusez-moi.
Mme Blackburn: Juste un commentaire.
Le Président (M. Bradet): Oui, Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Je trouve que c'est une formulation très
intéressante.
Mme Frulla: Tout est honneur à notre légiste.
Mme Blackburn: Ça va peut-être faire paniquer ceux
qui vont organiser l'élection, mais je leur fais confiance, ils vont
s'organiser.
M. Boisclair: Alors, on fait ça pour 31.
Le Président (M. Bradet): Ça va. Alors,
l'amendement est adopté.
M. Boisclair: Et comprenant que, pour 32, puisqu'il y a deux
conservatoires de musique...
Mme Frulla: C'est la même chose.
Le Président (M. Bradet): M. le député de
Gouin.
Mme Blackburn: Non, non...
Mme Frulla: Ah! non, le problème ne se pose pas.
M. Boisclair: C'est ça, le problème ne se pose
pas.
Mme Frulla: C'est vrai, c'est Québec et
Montréal.
M. Boisclair: C'est ça. C'est uniquement pour 31.
Mme Frulla: C'est ça.
Mme Blackburn: C'est seulement pour 31.
M. Boisclair: L'amendement est adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Bradet): L'amendement est adopté.
Est-ce que l'article 31 amendé est adopté?
M. Boisclair: Adopté. Mme Blackburn:
Adopté.
Conseils d'orientation (suite)
Le Président (M. Bradet): Nous passons donc à
l'article 39. À l'article 39, il y a aussi un amendement. L'article 39
est modifié: 1° par l'ajout, au premier alinéa, après
le mot «composé», des mots «au moins»; 2°
par l'ajout, au paragraphe 1°, après le mot
«enseignants», des mots «de l'établissement,»;
3° par l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant: «Les
membres du conseil d'orientation en fonction peuvent nommer tout membre
additionnel.»
Mme Frulla: M. le Président, c'est un article qui
établit, pour sa part, la composition du conseil. Je pense qu'on l'avait
vu. «C'est-u» ça?
M. Boisclair: Oui.
Mme Frulla: Ah! le conseil d'orientation, et pour l'art
dramatique. Alors, on avait vu la composition au niveau de la musique.
Maintenant, ça, c'est pour les conservatoires d'art dramatique,
Montréal et Québec. Les première et troisième
modifications proposées visent, comme à l'article 38, à
permettre qu'un conseil d'orientation puisse s'adjoindre d'autres membres que
ceux prévus au premier alinéa, et la deuxième modification
est une simple modification formelle qui s'inspire de la rédaction du
paragraphe 1° de l'article 38.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): L'article 39 est donc
adopté, c'est-à-dire l'amendement à l'article 39 est donc
adopté.
M. Boisclair: L'article est adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Bradet): L'article 39 est adopté.
J'appelle donc l'article 40. «Les membres d'un conseil d'orientation sont
nommés ou élus pour la durée déterminée par
règlement du Conservatoire. «Les règles de fonctionnement
d'un conseil d'orientation sont aussi déterminées par
règlement du Conservatoire.»
Mme Frulla: C'est un article qui prescrit que la durée du
mandat des membres des conseils d'orientation de même que les
règles de fonctionnement de ces conseils seront
déterminées par règlement du Conservatoire. C'est un
objectif qui consiste à harmoniser le mode de fonctionnement des
conseils d'orientation, tout simplement, pour ne pas qu'il y en ait un qui soit
nommé... ou que tout le monde change au bout de trois ans.
M. Boisclair: Selon les textes de loi qu'on a adoptés,
est-ce que, par exemple, cette responsabilité-là pourrait
être déléguée aux conseils d'orientation, de
déterminer eux-mêmes leurs règles de fonctionnement, en
vertu de la délégation du conseil d'administration vers les
conseils d'orientation? Est-ce que, par exemple...
Mme Frulla: Ça pourrait. Je n'ai pas de problème
avec ça, moi.
M. Boisclair: ...pour pourvoir à leur fonctionnement, le
conseil d'administration pourrait décider de laisser les conseils
d'orientation de chacune des régions...
Mme Frulla: Leur façon de faire, je n'ai pas de
problème.
Mme Caron (Louise): Avec 45.1 qu'on propose...
M. Boisclair: C'est ça, oui.
Mme Caron (Louise): ...c'est là, je pense, qu'on va aller
chercher...
M. Boisclair: Ça pourrait être ça? Mme
Caron (Louise): Oui.
M. Boisclair: Donc, à la limite, si... Mme Caron
(Louise): Pas de problème.
M. Boisclair: Non, mais je veux juste voir... C'est parce qu'on
se demandait ce serait quoi les exemples qu'on...
Une voix: ...
Mme Caron (Louise): Oui, c'est vrai.
M. Boisclair: On se demandait c'était quoi,
concrètement, que ça pourrait... cette délégation,
à quoi elle pourrait s'appliquer. Ça pourrait être un
exemple.
Mme Caron (Louise): Effectivement, ça pourrait être
un exemple.
Le Président (M. Bradet): Merci, madame.
M. Boisclair: Si on cherche l'esprit du législateur, on
pourra citer les propos de Me Caron.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que ça va, M. le
député de Gouin?
M. Boisclair: Oui, çava.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 40 est donc
adopté.
Tout à l'heure, nous avions suspendu l'article 33 à cause
de l'article 31. On pourrait peut-être y revenir, à l'article
33.
M. Boisclair: Pourquoi on ne continue pas, là, comme
ça, pour le moment?
Le Président (M. Bradet): Ou on continue. M. Boisclair:
On est bien partis.
Le Président (M. Bradet): Je n'ai rien dit. L'article 41.
J'appelle donc l'article 41. «Les membres d'un conseil...»
Mme Frulla: L'article 41, M. le Président... Le
Président (M. Bradet): Oui.
Mme Frulla: Ah oui! C'est correct. C'est l'article 41.1. O.K.
Le Président (M. Bradet): «Les membres d'un conseil
d'orientation doivent désigner parmi eux un président.
«Toutefois, ne peuvent être président, les membres du
personnel d'un établissement d'enseignement du Conservatoire.»
Mme Frulla: C'est tout simplement un article qui énonce
d'abord qu'il appartient aux membres d'un conseil d'orientation de
désigner un président. Maintenant, il y a cette exception qui a
paru nécessaire afin de favoriser une implication plus grande du milieu.
C'est ça.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 41 est donc
adopté. J'appelle donc l'article 42.
M. Boisclair: 41.1.
Mme Frulla: Non, M. le Président, il y a un article
41.1.
Le Président (M. Bradet): Ah! l'article 41.1. Excusez-moi.
L'article 41.1. L'article suivant est ajouté après l'article 41:
«Les membres d'un conseil d'orientation ne sont pas
rémunérés. Ils ont cependant droit, sur
présentation des pièces justificatives, au remboursement des
dépenses raisonnables faites dans l'exercice de leurs fonctions, aux
conditions et dans la mesure prescrites par règlement du
Conservatoire.»
Mme Frulla: C'est une modification proposée qui reprend la
règle qui existe déjà pour les membres d'un conseil
d'administration: tout simplement, les gens ne sont pas
rémunérés.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors, est-ce que l'article 41.1
est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle donc
l'article 42, où il y a un amendement. L'article 42 est modifié
par la suppression des mots «ou responsable». L'article 42 se lira
dorénavant comme suit: «Le directeur de l'établissement
participe aux séances du conseil d'orientation, mais il n'a pas droit de
vote.»
Mme Frulla: C'est une modification de concordance avec celle
apportée au paragraphe 4° de l'article 4. Quand on va voir, de toute
façon, «responsable de l'établissement», ça
n'existe pas. Donc, il y aura des articles de concordance comme ça
partout.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors, est-ce que l'amendement
est adopté? Est-ce que l'article 42 amendé est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle donc
l'article 42.1. L'article suivant est ajouté après l'article 42:
«Le conseil d'orientation de chaque établissement se réunit
au moins deux fois par année.»
Mme Frulla: C'est un amendement aussi à la suggestion de
l'Opposition, dans le fond, de mettre une limite de temps, s'assurer, en fait,
qu'au moins deux fois par année... C'est une bonne suggestion.
M. Boisclair: Oui, deux fois. Adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 42.1 est donc
adopté.
J'appelle donc l'article 42... l'article 43, pardon. L'article 43 est
modifié, donc il y a un amendement. L'article 43 est modifié par
la suppression, au deuxième
paragraphe, des mots «ou le responsable». L'article 43 se
lira dorénavant comme suit: «Le conseil d'orientation peut se
réunir dans les locaux de l'établissement d'enseignement.
«Il peut aussi utiliser les services de soutien administratif et les
équipements de l'établissement, selon les modalités
établies par le directeur de l'établissement après
consultation du conseil d'orientation.»
Mme Frulla: Même chose, concordance, M. le
Président, comme l'autre précédemment.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'amendement à
l'article 43 est donc adopté. Est-ce que l'article 43 amendé est
adopté? J'appelle donc l'article 44. À l'article 44, l'amendement
se lit comme suit: Ajouter, à l'article 44, l'alinéa suivant: (15
h 30) «II donne aussi son avis au Conservatoire sur tout sujet propre
à assurer une meilleure organisation des services dispensés par
l'établissement.»
Mme Frulla: D'abord, l'article en lui-même définit
le rôle des conseils d'orientation et fait ressortir l'importance pour
ceux-ci de tenir compte des besoins régionaux dans le domaine de la
musique et de l'art dramatique et aussi les perspectives d'intégration
des diplômés au marché du travail.
Maintenant, on propose, par l'amendement, d'élargir le rôle
des conseils d'orientation. C'est basé d'ailleurs sur la Loi sur
l'instruction publique. Et, finalement, c'est beaucoup en fonction... Tout
ça, évidemment, ça va dépendre beaucoup du
dynamisme des gens qui siègent au sein du conseil d'orientation.
M. Boisclair: Bon. L'amendement, ça, il n'y a pas de
problème. Il donne son avis...
Le Président (M. Bradet): Alors, l'amendement est donc
adopté, M. le député de Gouin?
M. Boisclair: Oui, mais... Tout à l'heure, ce qu'on a dit,
c'est que le propos qu'on vous a soumis était à l'effet qu'on
voudrait que les conseils d'orientation... que leur mission soit surtout
tournée vers le milieu, si je peux me permettre. Mais l'article 44, on
le laisserait; l'amendement, on le garde. Bon. Parfait. Alors, l'amendement est
adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'amendement est donc
adopté.
M. Boisclair: Et là, pourquoi on n'avait pas mis... Je me
souviens qu'on en a déjà discuté, mais j'oublie. «Le
conseil d'orientation donne son avis sur toute question que lui soumet le
Conservatoire» ou l'éta- blissement. Pourquoi on n'avait pas
mis... Parce qu'on l'avait proposé, ça.
Mme Frulla: Je ne sais pas. Je vais demander... M. le
Président, si vous permettez, Me Caron.
Le Président (M. Bradet): Oui, Mme la ministre.
Mme Frulla: Me Caron, peut-être, pourrait
répondre.
Le Président (M. Bradet): Me Caron.
Mme Caron (Louise): C'est parce que, finalement, le conseil
d'orientation, c'est l'établissement.
(Consultation)
M. Boisclair: Ce n'est pas l'établissement.
Mme Caron (Louise): Bien, ce n'est pas... Mais, je veux dire, qui
est greffé à l'établissement, évidemment. Il va
fonctionner avec l'établissement. On disait: C'est plutôt... je
veux dire, c'est vraiment le conseil d'administration qui va aller consulter le
conseil d'orientation. Évidemment, entre eux, ils peuvent se
réunir, mais c'est les représentants de l'établissement
qui sont là-dessus aussi.
Mme Frulla: M. le Président, Me Bruneau,
peut-être...
M. Boisclair: ...je comprends... c'est un même corps et
que... Là, il y a des gens qui nous ont soumis un amendement, à
l'article 44, où on proposait, entre autres, de mettre «que lui
soumet l'établissement ou le Conservatoire», et là, c'est
là justement où on avait... notamment en ce qui concerne les
volets 2 et 3. Je comprends qu'on ne peut pas prendre 2 et 3, parce qu'ils ne
sont plus là. Mais là on pourrait peut-être voir ce que
vous proposez pour l'article 45...
Mme Frulla: Oui, c'est ça. C'est parce que
l'établissement...
M. Boisclair: ...et regarder ça dans un tout.
Mme Frulla: En fait, établissement ou Conservatoire, c'est
un peu redondant, hein, M. Bruneau? C'est ça?
M. Bruneau (Alain): Oui. Mme Frulla: M. Bruneau.
M. Bruneau (Alain): C'est qu'en fait, quand on parle du
Conservatoire, dans le fond, il s'agit du conseil d'administration.
M. Boisclair: Oui.
M. Bruneau (Alain): Mais le conseil d'administration, dans le
fond, il doit consulter le conseil d'orientation sur les orientations de
l'établissement. Mais on peut prévoir que, par exemple, le
conseil d'administration délègue ce pouvoir de consultation au
directeur de l'établissement.
M. Boisclair: Oui.
M. Bruneau (Alain): Alors, à ce moment-là,
ça se matérialiserait par un directeur de conservatoire,
localement, qui consulterait le conseil d'orientation qui est greffé
à son établissement.
M. Boisclair: Oui. À 45, qu'est-ce que vous proposez?
Qu'on regarde ça...
Mme Frulla: Bon. À 45, c'est un gros amendement.
Le Président (M. Bradet): Je m'excuse. Est-ce que
l'article 44 amendé est adopté?
M. Boisclair: On le suspend pour le moment.
Le Président (M. Bradet): On suspend l'article 44.
L'article 45. À l'article 45, il y a un amendement ici.
M. Boisclair: C'est ça, mais c'est parce que ça
traite à peu près de la même chose. Alors, on va regarder
ça...
Mme Frulla: C'est parce que, là, on a apporté, pour
répondre un peu aux inquiétudes des directeurs... enfin, de
certains professeurs, un amendement qui se lit comme suit... mais je vais
demander à Me Caron parce qu'elle vient de le faire sur-le-champ.
Le Président (M. Bradet): C'est un amendement à
45?
Mme Frulla: À 45. C'est un amendement important qui
détermine le rôle du conseil d'orientation.
Mme Caron (Louise): O.K. L'article 45 est modifié de la
façon suivante: 1 ° par le remplacement du paragraphe 1c
du premier alinéa par le suivant: «la nomination du directeur de
l'établissement»; 2° par l'ajout, au premier alinéa, du
paragraphe suivant: «5° le budget alloué à
l'établissement»; 3° par le remplacement du deuxième
alinéa par le suivant: «Le conseil d'orientation d'un
établissement d'enseignement de la musique doit donner son avis au
Conservatoire sur les objectifs à atteindre en matière de
formation initiale dans le domaine de la musique ainsi que sur la
présence et la vitalité d'organismes essentiels au monde de la
musique.»; 4° par le remplacement, au premier alinéa, des mots
«doit être consulté par le Conservatoire sur» par les
mots «peut être appelé à donner son avis au
Conservatoire, en particulier sur».
Le Président (M. Bradet): Me Caron, c'est parce qu'on ne
l'a pas, nous autres, le 4°.
Mme Caron (Louise): Non, c'est ce que je viens d'ajouter.
Le Président (M. Bradet): O.K.
Mme Frulla: Je pense qu'on pourrait faire une copie.
Le Président (M. Bradet): Oui.
Mme Frulla: Je pense que ça, c'est important, l'article
45, pour voir entre les positions...
(Consultation)
Une voix: On va suspendre pour quelques minutes.
M. Boisclair: On va suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Alors, nous allons
suspendre...
Mme Frulla: ...si on peut leur donner des pouvoirs accrus, mais
sans alourdir la gestion interne...
Le Président (M. Bradet): On suspend l'article et on va
continuer...
M. Boisclair: On suspend nos travaux.
Mme Frulla: ...à un point où, à chaque
fois... sinon, à chaque fois qu'ils décident un changement
à l'interne...
Le Président (M. Bradet): Alors, la commission suspend
donc ses travaux pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 36)
(Reprise à 15 h 39)
Le Président (M. Bradet): La commission reprend donc ses
travaux. Nous en étions à l'amendement à l'article 45.
Nous avons en main l'amendement. M. le député de Gouin.
M. Boisclair: Bon. Alors, on nous propose quatre amendements
à l'article 45.
Le Président (M. Bradet): C'est ça.
Mme Frulla: Je vais laisser Me Caron juste expliquer ses
amendements pour...
M. Boisclair: O.K. Mais on peut les prendre un après
l'autre.
Mme Caron (Louise): Oui.
M. Boisclair: Par le remplacement du paragraphe 1° du premier
alinéa par le suivant: «la nomination du directeur de
rétablissement». Donc, on a remplacé «les
critères de sélection...» par «la nomination du
directeur de l'établissement».
Mme Caron (Louise): C'est ça.
M. Boisclair: Moi, ça, ça me va. Ce serait
adopté.
Le Président (M. Bradet): Ça va?
M. Boisclair: Oui.
(15 h 40)
Le Président (M. Bradet): O.K. On va l'adopter dans
l'ensemble, M- le député de Gouin. Continuez.
M. Boisclair: O.K. On ajoute un 5°...
Mme Blackburn: Attendez. Est-ce que c'est «peut» ou
«doit»? C'est ça que je voulais voir. C'est «doit
être consulté».
M. Boisclair: C'est «doit».
Mme Caron (Louise): C'est plus tard, parce que je l'ai
apporté à la fin.
Mme Blackburn: Ça va. O.K.
M. Boisclair: À la suite de ça, on rajoute un
5°, qui est «le budget alloué à
l'établissement». Ici, on rajoute ça. Moi, ça,
ça me va. On l'avait demandé, d'ailleurs.
Mme Frulla: C'est ça.
Le Président (M. Bradet): Parfait.
Mme Blackburn: Ici, c'est «peut être». Qui a
indiqué ça ici? Ce n'est pas là-dedans. Ça
n'a pas été retenu, ça.
M. Boisclair: C'est celui-là, ici, qu'il faut
débattre après. C'est le 4°, le quatrième amendement
qu'il faut débattre tout à l'heure.
Mme Caron (Louise): C'est le quatrième.
M. Boisclair: Troisièmement: «Le conseil
d'orientation d'un établissement d'enseignement de la musique doit
donner son avis au Conservatoire sur les objectifs à atteindre en
matière de formation initiale dans le domaine de la musique ainsi que
sur la présence et la vitalité d'organismes essentiels au monde
de la musique.» Ce à quoi on faisait référence,
c'est la mission quatrième...
Mme Caron (Louise): Oui. Les deux volets, oui.
M. Boisclair: ...l'ancienne mission 4° du vieil article.
Mme Caron (Louise): Oui.
M. Boisclair: Ça, ça va. Et là vous nous
proposez de remplacer, au premier alinéa, les mots «doit
être consulté...» par les mots «peut être
appelé à donner son avis au Conservatoire, en particulier
sur». Bon. Puis, là, vous me justifiez ça comment,
déjà?
Mme Blackburn: Ça se lirait comment, là?
Mme Frulla: C'est parce que.
Le Président (M. Bradet): Mme la ministre.
M. Boisclair: Ça se lirait comme ça..,
Mme Frulla: D'abord, deux choses. C'est, d'abord et avant tout,
suite aux pressions qu'on a eues, pour ne pas alourdir la régie interne,
parce que la façon que c'était formulé, après avoir
consulté* on nous a dit qu'à l'intérieur même d'un
établissement, au niveau de son fonctionnement, si on met
«peut» dans chacun des cas, pas «peut» mais
«doit» dans chacun des cas, alors, à ce moment-là,
ils n'ont absolument aucune marge de manoeuvre. Ils sont obligés de
retourner au conseil d'administration on se rappelle du nombre du
conseil d'administration, etc., à chaque fois. Et ça,
là, ce qu'on a demandé, ou enfin, les consultations qu'on a
faites, c'est auprès de directeurs; certains professeurs, quand on a mis
les alinéas, c'est venu tout de suite, mais aussi dans la région,
là. C'est parce que, tu sais, on ne veut pas non plus, pour bien
faire.
Mme Blackburn: M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Oui, Mme la
députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: La règle du «doit» doit
être interprétée de la façon suivante: Le
Conservatoire doit consulter, mais le conseil n'est pas... Son avis, ça
peut être de dire: Je n'en donne pas. Comprenez-vous? Il peut dire: Je
n'en donne pas.
Mme Frulla: Oui.
Mme Blackburn: Alors, ça n'alourdit rien. Et c'est
toujours comme ça que ça a été
interprété. Il doit...
Mme Frulla: Je vais demander à Me Car on. C'est parce que
c'était vraiment, là...
Mme Blackburn: Oui, c'est ça.
Mme Frulla: Si je l'amène, parce qu'on l'avait fait,
l'alinéa, puis on l'a mis...
Mme Blackburn: Oui, c'est ça.
Mme Frulla: Si je ramène ça sur la table, c'est
parce qu'on a eu quand même...
Mme Blackburn: Des représentations.
Mme Frulla: ...des représentations de l'interne.
Mme Blackburn: Mais c'est parce que...
Mme Frulla: Alors, là, je ne voudrais pas non plus, par
bonne volonté...
Mme Blackburn: Moi, je pense qu'ils ne comprennent pas cette
règle-là. Le «doit» fait obligation au Conservatoire
de consulter, mais ne fait pas obligation à l'organisme consulté
de rendre l'avis. Il peut rendre un avis qu'il ne donne pas d'avis
là-dessus. Alors, il n'y a pas de problème.
Le Président (M. Bradet): Me Caron.
Mme Caron (Louise): C'est parce que 45 se lit avec 44, puis,
à 44, est là l'obligation d'avis. Puis, à 44, on dit,
très large, «les orientations de l'établissement».
Puis on a rajouté un paragraphe qui porte sur «assurer une
meilleure organisation». En fait, on pourrait interpréter les
paragraphes 1° à4°, ou 1° à 5° enfin, comme
venant colorer 44, puis dire: Bien, en particulier, les avis se donnent sur tel
sujet. Alors, en mettant un «doit», il se lisait... Parce qu'il
faut toujours lire 44 avec 45, puis l'obligation d'avis est à 44. C'est
pour ça qu'on ne l'a pas repris à 45, l'obligation d'avis.
M. Boisclair: Moi, je comprends très bien ce que vous me
dites, que 45 vient colorer 44. Puis 44 est à portée plus
générale, on dit: «Le conseil d'orientation donne son
avis...». Donc, de sa propre initiative, sans demander l'autorisation
à personne, il peut le faire.
Mme Caron (Louise): Oui.
M. Boisclair: Et ce qu'on dit donc, c'est que de sa propre
initiative, s'il le souhaite, il pourrait donc donner son avis sur 1°,
2°, 3°, 4° et 5e. On ne l'empêche pas de le
faire.
Mme Frulla: Non. C'est ça.
M. Boisclair: On n'empêche pas le conseil d'orientation de
le faire, sauf que, s'il décide de le faire, le Conservatoire ne
pourrait pas dire, invoquant 45: Je ne suis pas obligé de le faire.
C'est juste ça, ma crainte, là.
Mme Blackburn: II faut juste faire circuler l'information que le
«doit», dans ce cas-là, fait obligation au Conservatoire,
mais ne fait pas obligation au comité de gestion.
M. Boisclair: En d'autres mots...
Mme Blackburn: Est-ce que je suis assez formelle?
M. Boisclair: En d'autres mots, est-ce que le Conservatoire
pourrait dire: En vertu de 45 et malgré 44, je ne suis pas obligé
de vous consulter sur le budget?
Mme Caron (Louise): Oui. Une voix: Avec le
«doit»... M. Boisclair: C'est ça.
Mme Caron (Louise): Avec le «doit», non. Avec le
«doit», non.
M. Boisclair: Non, mais avec le «peut», avec
l'amendement...
Mme Caron (Louise): Avec le «peut»... Bien, c'est
ça, tout dépend.
Mme Frulla: Avec l'amendement, oui.
Mme Caron (Louise): Avec l'amendement, oui. Je veux dire, c'est
pour ça...
Mme Blackburn: Ça se tiraille, «peut». Moi, je
pense qu'il faut laisser comme le libellé qui était là, et
je maintiens que l'interprétation qui est faite dans certains cas,
c'est: le conseil d'orientation peut décider qu'il ne donne pas... que
son avis à lui, c'est de n'en pas donner.
Mme Frulla: C'est parce que c'est juste au niveau du
libellé. Moi, je n'ai aucun problème avec ça. C'est juste
de s'assurer à ce qu'on le libelle de telle sorte que le conseil
d'administration... pas le conseil
d'administration, mais le Conservatoire, ses dirigeants et ses
professeurs, ne soient pas obligés, à chaque fois, d'aller
réunir un conseil d'orientation sur tous, tous, tous les sujets, sachant
aussi qu'un conseil d'administration, les gens de l'extérieur, etc., tu
sais, des fois, c'est difficile à regrouper. Puis, encore là,
faire attention aux régions, hein! Puis je parle des régions,
chacun va avoir des conseils d'orientation, Montréal, Québec,
Val-d'Or, Rimouski, Hull. Ça peut être très difficile aussi
dans l'ensemble.
M. Boisclair: Je comprends très bien.
Le Président (M. Bradet): M. le député de
Gouin.
Mme Frulla: C'est juste ça, là.
M. Boisclair: Alors, si on poursuit sur la lancée de la
ministre, qu'est-ce qui, sur 1° à 5°, à votre avis, ne
devrait pas faire l'objet d'une obligation de la consultation?
Mme Frulla: Reviens-moi donc! Quoi?
M. Boisclair: Je comprends très bien ce que vous me
dites.
Mme Frulla: Oui, oui.
M. Boisclair: Mais si on prend 45 tel qu'amendé...
Mme Frulla: Oui.
M. Boisclair:... dans le bas de la page, là...
Mme Frulla: Oui.
M. Boisclair:... qu'est-ce qui, selon vous, causerait
problème si on faisait obligation au Conservatoire... Sur quel objet,
entre 1° et 5°, ça causerait problème de faire obligation
au Conservatoire de consulter?
Une voix: II y a, par exemple, les modalités d'application
du régime pédagogique...
Mme Frulla: 2° et 3°..
Une voix:...
Mme Frulla:... et 4° aussi, 2°, 3°, 4°: les
modalités d'application du régime pédagogique dans
l'établissement, parce que, dans le fond, tu as une commission
pédagogique, etc.; les modalités de l'organisation scolaire au
sein de l'établissement puis les projets de discipline. Que ce soit la
nomination du directeur de l'établissement, aucun problème; le
budget alloué à l'établissement par discussion, aucun
problème; et le conseil d'orientation d'un établissement
d'enseignement de la musique doit donner son avis sur les objectifs à
atteindre...
M. Boisclair: Je comprends des propos de la ministre que, pour la
nomination du directeur et pour le budget alloué à
l'établissement...
Mme Frulla: Pas de problème.
M. Boisclair:... on pourrait laisser le «doit».
Mme Frulla: Oui.
M. Boisclair: Bon. Parfait. Ça, ça fait une chose
de réglée. Là, il reste maintenant à voir pour
2°, 3° et 4°.
Mme Frulla: Qui est de la régie interne.
M. Boisclair: Là, vous dites: Pour 2°, 3° 4°,
ça pourrait être eux. Mais là...
Une voix:...
Mme Frulla: Oui, puis c'est ce qu'on nous a dit.
Mme Blackburn: Oui, alors vous allez me per-. mettre d'argumenter
là-dessus. Je disais que le Conservatoire... il n'y aura pas
d'élèves. Le conseil d'administration, il ne les voit pas, les
élèves, lui. Ceux qui voient les élèves et qui
doivent composer avec les élèves, ce sont les
établissements, là où vont se retrouver les... c'est
là que ça va se passer. Alors, ça, c'est la
première remarque.
Donc, quand vous parlez des modalités d'application du
régime pédagogique, c'est le conseil, c'est le Conservatoire qui
les établit, mais il est normal que les professeurs qui, eux, sont
davantage présents, en nombre à tout le moins, sur les
établissements, se prononcent là-dessus. Et ce qu'il faut savoir,
c'est que ça, ça n'arrive pas à tous les jours, ça.
Une fois qu'ils vont avoir adopté les modalités d'application du
régime pédagogique, il va peut-être y avoir une
révision faite à tous les ans, tous les deux ans, puis, encore,
minime. Alors, il va y avoir une consultation puis, généralement,
ça ne bouge pas, ça. La seule qui bouge, c'est peut-être la
date d'entrée, parce que c'est prévu.
Le deuxième, les modalités d'organisation scolaire au sein
de l'établissement, je pense que c'est un point sur lequel il faut
absolument qu'il soit consulté.
Mme Frulla: Oui.
Mme Blackburn: Et l'autre...
Mme Frulla: Mais attendez. C'est parce que...
Mme Blackburn:... les projets de règlement
concernant la conduite et la discipline des élèves, c'est
élémentaire, ça se passe dans les établissements.
S'ils ne sont pas consultés là-dessus et que ça ne les
intéresse pas, moi, je ne les trouve pas très sérieux. Je
vais vous dire ce que je pense, là. Moi, je me dis: Si j'avais des
élèves, je suis en train de les gérer, au moins que
j'accepte les règles de discipline qui sont arrêtées par le
Conservatoire. Alors, moi, je pense que c'est là-dessus, je conserverais
le «doit», et je maintiens que, dans l'interprétation qu'on
en fait, le «doit» fait obligation de consulter mais ne fait pas
obligation de rendre un avis pour celui qui est consulté. C'est
ça.
Mme Frulla: Mais, si quelqu'un est consulté, ça
veut dire qu'il n'est pas obligé de rendre un avis, mais c'est le
conseil d'orientation qui décide s'il rend un avis ou non. Moi, ce qui
m'inquiète, je vais vous dire, c'est que, d'abord, sur le C.A., il y en
a des élèves et des professeurs.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Frulla: Deuxièmement, sur les commissions
pédagogiques, il y a des élèves et des professeurs,
évidemment, c'est composé surtout de professeurs. Moi, je veux
bien, bon, que les élèves, puis tout ça, participent, il
le faut, excepté qu'à un moment donné, dans un
établissement, quand on parle de règlements qui concernent la
conduite et la discipline, quand on parle de modalités de l'organisation
scolaire... Je ne sais pas, Jeanne. J'ai peur de ça. Honnêtement,
là. Sincèrement, je comprends qu'ils ne sont pas obligés
et, si le conseil d'orientation décide de ne pas le faire, il ne le fait
pas. Mais, admettons que sur le conseil d'orientation, par exemple, tu as des
gens... Bon, tu as des gens d'orchestres, après ça tu as des
gens... si on regarde la composition du conseil d'orientation, tu as des
personnes de l'extérieur, etc. Puis, sur le conseil d'orientation,
à un moment donné, il y a une opposition de philosophie, par
exemple.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Frulla: II ne faudrait pas non plus que, par opposition de
philosophie ou encore parce qu'on est tous des êtres humains
opposition, hein puis on en a vécu, des conseils
d'administration opposition, juste de personnalités, ne serait-ce
juste que de ça, là... Puis, là, tu es pris dans la
régie interne, 2°, 3° et 4°, puis ça ne sort pas,
puis un veut le donner, puis l'autre ne veut pas le donner, puis un veut se
mêler, puis l'autre ne veut pas se mêler. C'est de ça que
j'ai peur. C'est juste ça.
M. Boisclair: Moi, je comprends très bien, sauf que,
là, il donne son avis. Ce n'est pas lui qui a la responsabilité
en bout de course.
Mme Blackburn: Non, parce que...
Mme Frulla: Je suis d'accord, mais, habituellement, quand tu
donnes ton avis...
M. Boisclair: Parce que, là, votre argumentation ne tient
pas. (15 h 50)
Mme Frulla: Non, non, mais regarde. Si, moi, je dois demander ton
avis, tu me donnes ton avis et je fais fi de ton avis.
Mme Blackburn: C'est ça.
Mme Frulla: Hein! Je peux faire ça une fois.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Frulla: La troisième fois, je ne peux plus,
là.
Mme Blackburn: Non. Attendez.
Mme Frulla: Non, mais dans un sens où...
M. Boisclair: ...Ha, ha, ha!
Mme Frulla: Bien, là, on est pas pire, mettons. Mais dans
un sens où il y a des espèces de courants qui font en sorte que
ça peut devenir extrêmement lourd... Moi, j'essaie de
répondre aux craintes qui sont exprimées par le milieu, Jeanne.
Honnêtement, là. Moi, je ne le vis pas tous les jours.
Mme Blackburn: Mme la ministre.
Le Président (M. Brade!): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Moi, je pense que vous aviez, à bon droit,
indiqué «doit». Là, évidemment, il est venu
d'autres pressions en disant que ça va alourdir notre fonctionnement.
Les règles sur lesquelles on doit les consulter vous allez voir,
ça peut-être une fois tous les cinq ans à moins d'un
problème grave, les règles, les modalités d'application du
régime pédagogique, ça ne bouge pas tous les jours,
ça, sinon, tout le monde serait complètement perdu dans une
affaire qui n'a pas de bon sens. Les modalités de l'organisation
scolaire au sein de l'établissement, voir comment ça se
déroule, les modalités d'inscription, j'imagine que ça
va... je ne sais pas trop ce que ça veut couvrir, là, mais
ça ne peut pas couvrir quelque chose qui va changer à tous les
mois. Ça va être une fois tous les cinq ans, je vous le dis. La
même chose pour les projets de règlement concernant la conduite et
la discipline des élèves; à moins que, tout à coup,
il y ait un peu trop de drogues ou des trucs comme ça, et là on
ne sait plus comment organiser la discipline, là, ça va
être l'affaire de l'établissement. Je ne sais pas comment ils vont
s'organiser. Mais ça, c'est quelque chose que vous établissez une
fois que c'est fini,
à moins que, tout à coup, les élèves
arrivent et disent: Changez-moi ça, ça n'a pas de bon sens.
Alors, ce n'est pas des choses sur lesquelles ils vont se prononcer
souvent.
La deuxième chose, c'est que le Conservatoire va établir
les règles en vertu desquelles ils sont consultés, et, dans ces
règles-là, je présume, je suis pas mal certaine qu'ils
vont le faire, ils vont établir des délais. Vous avez deux mois;
après deux mois, on procède. On vous soumet notre projet, vous
avez deux mois pour réagir et, après ça, vous prenez votre
décision. Moi, je ne pense pas que ce soit aussi laborieux. Ça va
être laborieux pour le premier conseil de gestion qui, lui, va avoir
à examiner tout ça, mais pour les autres qui vont suivre,
ça va être la routine, puis il ne va pas y avoir grand-chose
là-dedans, hein!
Mme Frulla: Moi, ce que j'aimerais là... Écoutez,
moi, comme je vous dis, je pense qu'on a le même objectif. Il s'agit tout
simplement d'être sûrs au niveau de sa formulation.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Fruila: Me Caron, est-ce que c'est ça? Le
«doit», est-ce qu'il est interprétatif ou non?
Deuxièmement, peut-être demander juste à M. Thibault, qui
vit ça, peut-être tous les jours, de voir si c'est applicable ou
si, effectivement, la crainte des professeurs, entre autres, M. Tremblay et son
groupe, est justifiée. Je pense que c'est la meilleure chose. Je ne suis
pas en mesure, là... On ne le vit pas tous les jours.
Mme Blackburn: Parce que ça n'arrive tellement pas
souvent, ça.
Le Président (M. Bradet): M. Thibault.
M. Thibault (Pierre): Deux points, en tout cas, qui
mériteraient d'être un peu clarifiés. D'abord, il existe
dans chaque établissement actuellement, en vertu des conventions
collectives...
M. Boisclair: Des commissions pédagogiques.
M. Thibault (Pierre): ...et ça existe depuis des
années, quelque chose qui s'appelle une commission pédagogique,
c'est local, ça...
Mme Blackburn: Oui.
M. Thibault (Pierre): ...et qui va nécessairement, qui est
déjà et qui va continuer à être consultée sur
des sujets comme ça, localement, et c'est essentiellement des
professeurs. Parfois, ils invitent des élèves à se joindre
à eux sur certaines questions. Donc, ce n'est pas dans le vide,
localement. Il y a déjà un organe qui fonctionne et qui va
continuer à fonctionner là-dessus.
Mme Blackburn: Est-ce qu'il est prévu dans la loi?
M. Boisclair: Non, il est dans la convention collective.
M. Thibault (Pierre): Ce n'est pas dans la loi, mais c'est dans
la convention collective.
Mme Blackburn: Oui, mais la convention collective, ça
saute là. Alors...
M. Thibault (Pierre): Et ça fonctionne très bien
depuis des années, ça, et ça s'occupe des questions
locales. Donc, je voulais signaler ça, en tout cas, que ce n'est pas
laissé dans le vide, localement.
L'autre aspect qu'il serait peut-être important de souligner,
c'est que nos interrogations ne sont pas nées en imaginant Val-d'Or, qui
est presque une école primaire, où c'est des petits enfants qui
vont là et les parents sont autour, et, s'il y a un conseil
d'orientation, ça va être un peu maternel comme style de
relations. Mais le Conservatoire d'art dramatique de Montréal ou de
Québec, c'est des élèves de niveau universitaire. Puis,
quand on a des réglementations internes, des modalités
pédagogiques, on n'a pas l'habitude d'avoir des gens qui
s'intéressent à ça très vivement. Et c'est surtout
là qu'on craint que l'obligation de réunir un conseil
d'orientation, qui a été pensé surtout pour les
conservatoires de région au départ... de créer une
obligation aux établissements de grands centres, et en particulier en
art dramatique où les étudiants sont d'âge adulte, en
réalité, de consulter le conseil d'orientation sur ces
thèmes-là peut entraîner une lourdeur et une gêne de
fonctionnement dont on pourrait faire l'économie. C'était
ça, l'idée. Et on se disait que le conseil d'administration
pourra, lui, décider que les conseils d'orientation de certains types de
conservatoire doivent consulter sur tel ou tel sujet, mais il ne sera pas
obligé de généraliser ça à tout le monde. Il
pourra faire des nuances.
Mme Blackburn: Mais, M. Thibault, si je vous dis que... Si mon
interprétation est bonne à l'effet qu'ils doivent être
consultés mais ne sont pas obligés de donner un avis, on vient de
régler le problème dont vous parlez.
Mme Frulla: «C'est-u» ça?
Mme Caron (Louise): Bien, moi, je...
Le Président (M. Bradet): Mme Caron.
Mme Frulla: On «peux-tu» le vérifier
légalement, peut-être, puis revenir?
Mme Caron (Louise): Bien, c'est parce que... Mme Frulla:
L'as-tu? Excuse-moi.
Mme Caron (Louise): Bien, moi... Non. En tout cas. En faisant la
rédaction, je visais... À 44, on dit: «...donne son avis
sur toute question que lui soumet le Conservatoire», puis là, on
donne comme deux grands chapeaux, les orientations de l'établissement et
les sujets propres à ça, une meilleure organisation. Quand on lit
de 1° à 5e, pour moi, c'est des... Quand on dit: Le
conseil d'orientation doit être consulté sur tel, tel point, ces
points-là entrent dans les deux grands chapeaux de 44. Alors, il serait
obligé de donner un avis.
M. Boisclair: Sauf, cependant... Moi, je comprends de nos
discussions qu'à 1°, sur «la nomination du directeur de
l'établissement», et sur «le budget alloué à
l'établissement», il faut que ce soit «doit».
Mme Frulla: Pas de problème. C'est ça. Et le
dernier paragraphe.
M. Boisclair: Déjà, là, il va falloir revoir
la rédaction. La question porte, à mon avis, sur 2°, 3°
et 4°.
Mme Caron (Louise): 2°, 3° et 4°.
Mme Frulla: C'est ça.
M. Boisclair: Là, ce que vous me dites, c'est que 2°,
3° et 4° sont inclus dans le libellé plus général
de 44. Sauf qu'on pourrait très bien, en vertu de 45, puisque c'est
«peut»... Sur 2°, 3° et 4°, le Conservatoire pourrait
ne pas faire cette consultation sur ces éléments malgré ce
qui est à 44. À mon avis, 44 devrait être
interprété de façon restrictive compte tenu de 45. Et
c'est pour ça que moi, d'une part, je vais proposer tout à
l'heure qu'on modifie...
Mme Frulla: 44.
M. Boisclair: ...votre amendement pour que ce soit
«doit» pour le 1° et le 5°.
Mme Caron (Louise): O.K.
M. Boisclair: Pour les 2°, 3° et 4e, moi, je
veux juste vous faire part... J'ai déjà siégé sur
des commissions d'étude dans des cégeps où il y a des
parents qui se retrouvent là, des enseignants, la direction de
l'école, et ce sont tous des sujets qui sont traités aux
commissions d'étude. Parfois, il y a des discussions qui sont plus ou
moins dans le ton, parce que, effectivement, on se retrouve avec des gens qui
ne sont pas nécessairement au fait de l'organisation scolaire et que
ça peut effectivement causer problème. Sauf qu'à regarder
la composition du conseil d'orientation comme il est là, ce
problème-là, à mon avis, ne se posera pas. Et dans les
faits, ceux qui auront des choses intéressantes à dire sur les
modalités d'application du régime pédagogi- que, les
modalités d'organisation scolaire et les projets de règlement
concernant la conduite et la discipline des élèves, ce sont
essentiellement les enseignants les trois enseignants, si je ne me
trompe pas qui siégeront au conseil d'orientation. Et l'objectif,
c'est de faire... Moi, ce n'est pas tant les gens de l'extérieur qui
m'intéressent là-dedans. L'objectif retenu par cet
article-là, c'est que les enseignants de la boîte puissent
être davantage associés au processus.
Mme Frulla: C'est un fait.
M. Boisclair: Et c'est pour ça que vous avez
peut-être raison... certains directeurs ont peut-être raison,
compte tenu de la couleur locale qu'ils veulent donner à leur conseil
d'orientation puis d'aller chercher bien des gens de l'extérieur, ils
ont peut-être lieu de dire, puis ça n'a pas d'allure de faire
venir, je ne sais pas, moi, un vice-président de Bell Canada qui
siège sur le conseil d'administration et amener cette personne-là
à discuter de la discipline dans l'institution... Sauf que ces
gens-là seront toujours minoritaires au conseil d'orientation. Et
l'objectif, à mon avis, qui doit être celui qui nous anime, c'est
de faire participer les profs pour qu'ils aient un mot à dire sur ces
questions-là.
Mme Frulla: Ça, on n'a pas de problème avec
ça.
M. Boisclair: Alors, c'est pour ça que moi, je veux...
Votre argument est juste, mais m'apparaît, par rapport aux
préoccupations que je fais valoir, m'apparaît...
Mme Frulla: Trop prudent. (16 heures)
M. Boisclair: ...m'apparaît ne plus tenir. Et c'est pour
ça que moi, quant à votre 4°, l'amendement, je maintiendrais
le «doit», en comprenant qu'effectivement peut-être pour
Montréal ça va causer problème. Mais rappelons-nous la
composition du conseil d'orientation: ce sont des profs... Où est mon
tableau? Bon. Alors, c'est trois professeurs, le responsable pédagogique
de l'établissement, l'employé, l'élève. Moi, je
pense que sur ces points... Le parent d'élève aussi. Moi, je
pense que ça fait trois, quatre, cinq, six, sept... C'est la
majorité du conseil d'orientation dans sa composition, tel qu'il est
défini, en comprenant qu'il y a d'autres membres qui peuvent se
rajouter, mais que, dans le cadre législatif, les gens de la boîte
forment la majorité. Moi, je pense qu'il faut laisser l'obligation.
Parce que le problème...
Mme Frulla: Écoutez, on l'avait écrit comme
ça, hein?
Mme Blackburn: Oui, c'est ça. Des voix: Ha, ha,
ha!
Mme Frulla: Non, non. Mais écoute là, on l'avait
écrit comme ça. Ce n'est pas...
Mme Blackburn: J'allais vous demander pourquoi...
Mme Frulla: On l'a écrit comme ça, excepté
qu'il y a eu, effectivement, des représentations. Puis, encore
là, je veux bien, mais il faut regarder aussi les grosses boîtes
puis, d'une certaine façon, on ne veut pas non plus que les grosses, tu
sais, les grosses boîtes, qui sont quand même, si je parle de
Montréal et de Québec... précisément aussi de
Montréal là je vais me faire une défenderesse de
Montréal... à ce moment-là soient...
Mme Blackburn: Ce n'est pas interdit, là. Ce n'est pas
interdit. Ha, ha, ha!
Mme Frulla: Hein?
Mme Blackburn: Ce n'est pas interdit.
Mme Frulla: Oui, mais soient, elles, pénalisées
dans leur fonctionnement. Moi, c'est juste une question...
M. Boisclair: M. le Président. Moi, ça
m'apparaît très...
Mme Frulla: Et comme je vous ai dit, je l'ai écrit, hein?
c'est juste une question d'être prudent.
M. Boisclair: Ça m'apparaît très
théorique comme débat.
Mme Frulla: Bon.
M. Boisclair: Je pense que ma collègue a fait la
démonstration tout à l'heure, avec beaucoup de pertinence, que ce
n'est pas des sujets qui vont être discutés à tous les six
mois.
Mme Blackburn: C'est ça.
Mme Frulla: Mais c'est toi qui l'as vécu, là. Je ne
peux pas... Moi, je ne me sens pas en mesure, là...
Mme Blackburn: Oui, c'est ça, puis qui plus est, si vous
permettez que j'ajoute quelque chose, sur une question qui s'appelle la
discipline, l'organisation scolaire, la conduite et la discipline, trouvez-moi
un seul établissement d'éducation au Québec et
d'enseignement supérieur qui n'établit pas lui-même ses
règles de discipline. L'étonnement, pour moi, c'est que ces
règles-là soient établies par le Conservatoire, parce que
la règle générale de fonctionnement, c'est la boîte,
quelle que soit sa taille, qui établit ses règles de discipline
et de comportement. Moi, j'ai été étonnée de voir,
parce que je ne suis pas arrivée assez tôt, j'ai été
étonnée de voir que ça venait du Conservatoire. J'allais
dire, vous avez n'importe quelle petite garderie...
Mme Frulla: Ça, je vais demander à monsieur...
Mme Blackburn: ...vous savez bien que...
Mme Frulla: C'est parce que j'ai l'impression que dans les
conservatoires on retrouve des gens de différents âges, hein!
Mme Blackburn: Oui. Mais même à ça, il y
a...
Mme Frulla: Et, à part ça, c'est comme très,
très flexible, j'imagine, puis...
Mme Blackburn: Mais, même à ça, il y a des
règles de discipline...
Mme Frulla: Je ne sais pas, M. Thibault, à ce
moment-là...
Mme Blackburn: ...pour les abandons, pour un certain nombre
de...
M. Thibault (Pierre): Je dois donner raison à Mme
Blackburn. Même dans les conservatoires...
Mme Blackburn: C'est ça.
M. Thibault (Pierre): ...il y a une grande partie des
règlements qui sont locaux actuellement. C'est sûr.
Mme Blackburn: Oui, c'est ça. Et c'est pour
ça...
M. Thibault (Pierre): II y a des règlements
généraux qui valent pour le réseau...
Mme Blackburn: Qui viennent d'en haut.
M. Thibault (Pierre): ...mais il y a beaucoup de
règlements qui sont locaux et, dans les publications annuelles, il y a
une partie des règlements généraux puis une partie des
règlements locaux.
Mme Blackburn: Bon. C'est ça. C'est pour ça que,
quand j'ai vu, moi, les règles concernant la conduite et la discipline
des élèves, que c'était le Conservatoire qui
était... En tout cas, je trouvais que c'était...
Le Président (M. Bradet): Alors, qu'est-ce qu'on fait avec
ça?
M. Boisclair: Ce que je propose, M. le Président, c'est
que...
Mme Frulla: C'est qu'on le laisse comme ça.
Le Président (M. Bradet): Qu'on le laisse en suspens?
Mme Blackburn: Oui, oui.
M. Boisclair: Non, non, non, non, qu'on adopte l'amendement de la
ministre sauf pour la partie que Mme Caron a rédigée à la
main, le 4°.
Mme Blackburn: En tout respect pour Mme Caron, si vous permettez,
pour son avis professionnel cependant, l'interprétation que je ferais de
44 ne peut pas s'étendre aux articles suivants. Puis là je
m'explique. Les articles 1° à 5°, ou à 4°, ceux qui
sont ajoutés, touchent des règles de fonctionnement: la
discipline, l'organisation, l'application pédagogique puis la
nomination. Tandis que le 44, ça concerne les orientations.
M. Boisclair: C'est parce que vous oubliez l'amendement qu'on a
apporté à 44.
Mme Blackburn: Qui est?
M. Boisclair: «II donne aussi son avis au Conservatoire sur
tout sujet propre à assurer une meilleure...»
Mme Blackburn: O.K.
(Consultation)
Mme Frulla: C'est ça, c'est parce que ça, on le
laisserait avec la loi originale.
Le Président (M. Bradet): Alors, si je comprends bien, M.
le député de Gouin...
Mme Frulla: On le laisse comme ça.
M. Boisclair: Alors, moi, ce que je propose...
Le Président (M. Bradet): ...vous proposez que Mme Caron
retire le 4°...
M. Boisclair: C'est ça.
Le Président (M. Bradet): ...de l'amendement à
l'article 45...
M. Boisclair: C'est ça, et qu'on adopte...
Le Président (M. Bradet): ...qu'on biffe le 4°.
Mme Caron (Louise): C'est Mme la ministre qui va le
retirer...
Le Président (M. Bradet): Mme la ministre.
Mme Caron (Louise): ...si ça ne vous fait rien. Des
voix: Ha, ha, ha!
Mme Frulla: C'est ça. C'est-à-dire que ce qu'on
fait, c'est qu'on revient au libellé original de l'amendement. C'est
tout.
Le Président (M. Bradet): D'accord. Alors, vous faites la
proposition, M. le député de Gouin?
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Bradet): Parfait. Est-ce que l'amendement
à l'article 45, qui se lit...
Une voix: ...
Le Président (M. Bradet): O.K. Ça veut dire que
vous devriez faire, M. le député de Gouin, un sous-amendement
pour biffer le 4°.
M. Boisclair: C'est ça, oui.
Le Président (M. Bradet): O.K. Bon. Alors, est-ce que le
sous-amendement est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. Est-ce que
l'article 45... Est-ce que l'amendement à l'article 45 est
adopté?
M. Boisclair: Tel que sous-amendé par la commission,
adopté, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Adopté.
Mme Blackburn: Comment va se lire l'article amendé?
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 45
amendé est donc adopté.
Mme Blackburn: L'article amendé se lit comment?
M. Boisclair: «Le conseil d'orientation peut être
consulté par le Conservatoire»... «doit»...
Mme Frulla: «Doit être consulté»,
«doit».
Le Président (M. Bradet): «Le conseil d'orientation
doit être consulté par le Conservatoire sur: 1°, 2°,
3°», les cinq qui suivent.
Mme Frulla: 4° et 5°.
M. Boisclair: C'est ça.
Le Président (M. Bradet): 4° et 5°. D'accord.
Mme Caron (Louise): Plus...
Le Président (M. Bradet): Mme Caron, oui.
Mme Blackburn: Oui, allez-y.
Mme Caron (Louise): Plus le deuxième alinéa qu'on a
remplacé. Vous le voyez au paragraphe 3° dans les amendements.
Le Président (M. Bradet): D'accord. O.K. C'est beau.
Parfait.
On avait suspendu l'article 44 parce qu'il était rattaché
à l'article 45, M. le député de Gouin. Comme 44 avait un
lien avec 45, est-ce qu'on peut...
M. Boisclair: Oui, oui.
Le Président (M. Bradet): ...adopter 44?
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 44 est donc
adopté. On l'a adopté, l'amendement? O.K. J'appelle donc
l'article 46.
Une voix: 45.1.
Le Président (M. Bradet): 45.2?
Une voix: 45.1.
Le Président (M. Bradet): Ah! Pardon, excusez, oui,
45.1.
M. Boisclair: Juste une chose, sur 45 toujours. En amendement, on
avait discuté de l'enrichissement... permettre aux conseils
d'orientation... On avait rajouté, on avait cité l'article 80.5
de la Loi sur l'instruction publique, qui se lisait: l'enrichissement et
l'adaptation des programmes d'études officiels et l'élaboration,
par l'établissement, de programmes locaux d'enseignement et de
programmes de services éducatifs complémentaires et
particuliers.
Mme Frulla: Je veux juste qu'on sache tous ici, ensemble,
à la commission, et tout ça, qu'on va le faire, et on va le
mettre comme ça si c'est comme ça. Je veux juste vous dire que
Montréal, ça, «peut», «doit», je veux
juste vous le dire, ça, ça va être une grosse, grosse vente
à faire, parce que Montréal, là-dessus, était
profondément réfractaire. Je le dis. C'est la grosse
majorité. Moi, je veux bien, puis on en donne, puis...
M. Boisclair: Vous leur direz que c'est de notre faute.
Mme Frulla: Mais Montréal, ils vont être
profondément... Non, non, je pense qu'on est tous dans le même
bateau. Et on a pris ça comme responsabilité, tout le monde, on
ne mettra pas la faute sur personne, c'est nous autres. Mais je veux juste vous
le dire, que ça, là-dessus, ça va être très
difficile pour eux autres à accepter, les Montréalais,
là.
Mme Blackburn: Ça va arriver une fois à tous les
cinq ans, vous leur direz ça.
Mme Frulla: En tout cas, je le dis parce que je veux que ce
soit...
M. Boisclair: Mais vous leur direz que ce sera une fois aux cinq
ans, comme ma collègue me le souffle à l'oreille.
Mme Frulla: C'est ça.
Le Président (M. Bradet): Parfait.
Mme Frulla: O.K.
Le Président (M. Bradet): Alors, j'appelle donc l'article
45.1.
Mme Frulla: Maintenant...
M. Boisclair: Mais sur 45, là...
Mme Frulla: Sur 45, je vais passer la parole...
M. Boisclair: ...sur l'enrichissement...
Mme Frulla: ...à M. Bruneau, là-dessus.
Le Président (M. Bradet): M. Bruneau.
M. Bruneau (Alain): Le contexte est très différent
parce que, en fait, il faut vous rappeler que, en ce qui concerne
l'enseignement primaire et secondaire, le régime pédagogique est
approuvé par le gouvernement, les programmes d'enseignement sont
approuvés par la ministre de l'Éducation alors qu'ici on parle
d'une corporation qui adopte son propre régime pédagogique et ses
propres programmes d'enseignement. Alors, il ne s'agit pas, dans le fond,
d'adaptation. Ce qu'on retrouve dans la Loi sur l'instruction publique, c'est
une adaptation à des programmes d'enseignement approuvés par le
ministre dans le cadre d'un régime pédagogique approuvé
par le gouvernement. Donc, c'est très... Une autonomie
pédagogique au niveau du Conservatoire qui est énorme.
Le Président (M. Bradet): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Sur cette question par rapport
au régime pédagogique, compte tenu qu'il y aura sanction
des études dorénavant ou reconnaissance de diplo-mation par le
niveau supérieur... Éducation et Enseignement supérieur,
donc on peut penser que l'élaboration des programmes va se faire en
étroite collaboration, parce que j'imagine que ces derniers ne
sanctionneront pas des études ou un programme au terme d'un programme
sur lequel ils n'auraient eu aucun droit de regard. Ils ne pourront pas
reconnaître l'équivalence d'une formation au niveau
collégial ou universitaire sans avoir eu leur mot à dire sur le
contenu du programme pédagogique, du régime pédagogique,
j'imagine.
M. Bruneau (Alain): Parlons au niveau universitaire, c'est le
Conservatoire qui va approuver, disons, les programmes d'enseignement de niveau
universitaire, et la ministre de l'Éducation et de la Science va
simplement autoriser ces programmes-là. Alors, il est clair que, disons,
dans la préparation des programmes, forcément qu'il va y avoir un
travail d'équipe qui va se faire de façon informelle.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que ça va, Mme la
députée?
Mme Blackburn: Oui, ça va. Merci.
Le Président (M. Bradet): Ça va. Parfait. J'appelle
donc l'article 45.1. Alors, ajouter l'article suivant: «45.1 Le conseil
d'orientation exerce, en outre, les fonctions et pouvoirs que peut lui
déléguer, par règlement, le Conservatoire. «La
délégation vaut pour un an. Elle se prolonge d'année en
année à moins qu'il ne soit décidé autrement
conformément au premier alinéa.» (16 h 10)
Mme Frulla: Ça, c'est un amendement apporté par
l'Opposition avec lequel on est à l'aise...
M. Boisclair: À l'occasion d'une séance
ultérieure.
Mme Frulla: C'est ça, à l'occasion d'une
séance ultérieure. Tu as fait un ravage. Ha, ha, ha! Une nouvelle
disposition qui permet d'élargir les pouvoirs d'un conseil
d'orientation, tout simplement, qui s'inspire d'une disposition de la Loi sur
l'instruction publique.
Le Président (M. Bradet): Adopté? M. Boisclair:
Adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 45.1 est donc
adopté.
Dispositions financières
Nous passons donc au chapitre IV, Dispositions financières,
l'article 46. «L'exercice financier du Conservatoire se termine le 30
juin de chaque année.»
Mme Frulla: Article usuel, enfin, dans ce genre
d'établissement. C'est tout simplement préférable de fixer
cette date au 30 juin afin de tenir compte de l'année scolaire, comme
les établissements.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. L'article 46 est
donc adopté. J'appelle l'article 47. «Le Conservatoire doit
adopter et transmettre au ministre de la Culture, au plus tard à la date
et dans la forme que ce dernier détermine, son budget de fonctionnement,
d'investissement et de service de la dette pour l'exercice financier suivant.
«Le budget doit déterminer les ressources financières
allouées à chacun des établissements d'enseignement du
Conservatoire. Il doit être accompagné de tous les renseignements
et documents que le ministre peut requérir concernant les
activités du Conservatoire.»
Mme Frulla: C'est une règle qui est énoncée
au premier alinéa. C'est tout simplement une règle qui est
semblable à celle énoncée depuis 1993 à l'article
26.1 de la Loi sur les collèges d'enseignement général et
professionnel.
(Consultation)
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 47 est
adopté. J'appelle l'article 48. «Le budget maintient
l'équilibre entre, d'une part, les dépenses et, d'autre part, les
subventions octroyées par le ministre au Conservatoire et ses autres
revenus. «Le Conservatoire peut intégrer dans son budget, comme
revenu, ses surplus, s'il en est. «Il doit intégrer dans son
budget, comme dépense, son déficit, s'il en est.»
Mme Frulla: C'est un article qui oblige le Conservatoire à
adopter un budget qui maintient l'équilibre entre les dépenses,
ses subventions et les autres revenus dont il va disposer.
Mme Blackburn: Ils n'ont pas le droit de faire de déficit.
C'est la règle.
Le Président (M. Bradet): Adopté?
M. Boisclair: Oui, je veux juste poser une question. Bon, comme
revenus, il y aura, bien sûr, des revenus... des frais d'inscription,
éventuellement des droits de scolarité ou des revenus qui
pourront venir d'organismes, et ainsi de suite.
Mme Frulla: Bien, s'ils font des prestations, des choses comme
ça.
Mme Blackburn: La vente de chocolat.
M. Boisclair: Maintenant, comment les subventions à
l'établissement... Est-ce que le critère des revenus, entre
autres, des revenus autonomes de l'établissement, sera un critère
dans l'établissement du budget? En d'autres mots, je donne juste un
exemple que je connais bien. Lorsqu'on a dit aux universités: On va
augmenter les droits de scolarité et on va percevoir des droits pour le
matériel scolaire, l'université aura plus de budget. Ce qui est
arrivé en bout de course, c'est que les gens ont été tous
un peu naïfs, ont cru ça, sauf qu'en bout de course on a
diminué leurs subventions à peu près du montant
équivalent. Je ne sais pas, je veux juste avoir l'opinion de la ministre
là-dessus et peut-être l'expertise de M. Bruneau.
Mme Frulla: Selon notre expertise pendant quatre ans et demi,
évidemment, les subventions sont déterminées à
partir des budgets, mais à partir aussi du Conseil du trésor.
Ça, c'est une chose. Et les subventions sont données...
M. Boisclair: C'est une grande vérité,
ça!
Mme Frulla: La grande vérité. Alors, les
subventions sont données aux institutions. Maintenant, si les
institutions, elles, à partir des subventions données,
décident de faire à l'intérieur même surtout... par
des prestations ou des choses comme ça, je pense que ça, il en va
de leur initiative. Mais, en tout cas, au moment où on se parle,
ça fait partie du budget global du ministère de la Culture et,
effectivement, ça vient du Conseil du trésor. Je ne peux pas
garantir...
M. Boisclair: Je vous pose une question.
Mme Frulla: ...qu'à quelque part le Conseil du
trésor... Je ne peux pas garantir ce que le Conseil du trésor va
demander.
M. Boisclair: Ce que vous me dites, c'est qu'il n'y a pas moyen
de s'assurer qu'on ne pénalisera pas les institutions les plus
performantes qui seraient celles qui iraient se chercher des revenus autonomes
et particulièrement de l'extérieur. Il n'y a aucun moyen de
garantir que ces institutions-là ne seront pas pénalisées
par rapport à d'autres institutions qui ne feraient pas le même
travail?
Mme Frulla: Je pense que c'est ceux, finalement, qui prennent la
décision au niveau du budget global et qui regardent l'ensemble, qui,
finalement, vont prendre la décision finale par rapport à un gros
bon sens. Mais c'est sûr que... Demain matin, dans mon ministère,
j'ai une subvention. Je vois que les institu- tions se déploient,
ça va bien, et tout ça. En fait, le bon sens, ça dit de ne
pas pénaliser, justement, celles qui sont en pleine effervescence. Mais
je ne peux pas arriver et dire au Conseil... C'est parce que c'est le Conseil
du trésor qui donne l'enveloppe globale du ministère et,
après ça, on la divise.
M. Boisclair: O.K. Parce que je veux juste bien comprendre.
Là, on dit: «Le Conservatoire peut intégrer dans son
budget, comme revenu, ses surplus, s'il en est.» Il n'est donc pas
obligé. Par exemple, qu'est-ce qui arrive des activités d'une
fondation? Parce que l'on sait que, souvent, c'est une façon de ramasser
des fonds, et créer une corporation en vertu de la troisième
partie de la Loi sur les compagnies. Je veux juste préciser le sens de
«peut intégrer dans son budget».
Mme Frulla: En fait, c'est qu'il vise à permettre au
Conservatoire d'utiliser son surplus de la façon qu'il juge la plus
appropriée en pouvant l'étaler sur plusieurs années. Si
une fondation est à l'extérieur du Conservatoire, par exemple, le
Conservatoire peut, finalement, prendre cet argent-là, s'il le veut, ou
l'étaler, ou l'appliquer lui-même, mais...
M. Boisclair: Est-ce que vous êtes en train de me dire que
le Conservatoire pourrait donner ses surplus à une fondation?
Mme Frulla: Non, non, non. C'est lui qui pourrait aller
chercher... Parce que là, au moment où il parle, il ne peut pas.
J'aimerais ça, par exemple. Bonne idée!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Boisclair: Est-ce que le Conservatoire pourrait donner ses
surplus à une... Est-ce que le Conservatoire...
Mme Frulla: Qu'il le redonne, bonne idée! M. Boisclair:
Bien oui!
Mme Frulla: Mais, là, on ne le dira pas. Bon, on efface
ça.
M. Boisclair: Ha, ha, ha! Mais est-ce que...
Mme Frulla: M. Bruneau, est-ce que vous avez d'autres meilleures
explications que ça? Parce que c'est vous autres qui travaillez avec le
Conseil du trésor.
M. Bruneau (Alain): C'est-à-dire que, si la corporation
décide de créer une fondation, bien, cette fondation-là,
en quelque sorte, elle est extérieure au Conservatoire, elle va avoir
ses revenus...
M. Boisclair: Son propre conseil.
M. Bruneau (Alain): ...et elle pourra, disons, les verser au
Conservatoire. Par ailleurs, quant aux revenus autonomes, disons,
précisément par le libellé de l'article 48... Vous voyez
à 48, le deuxième paragraphe, ou le deuxième
alinéa, excusez-moi, au deuxième alinéa... au
troisième alinéa, je vais commencer par le dernier, on fait
obligation au Conservatoire, s'il fait un déficit, de le
considérer...
M. Boisclair: De l'intégrer dans ses dépenses.
M. Bruneau (Alain): ...dans ses dépenses. Là, il y
a une obligation. Par contre, si le Conservatoire fait un surplus et que, par
exemple, ce surplus-là, disons, résulte de revenus autonomes
on donne le ton avec cet article-là il n'a pas cette
obligation d'incorporer ce surplus-là dans ses revenus l'année
suivante. Donc, il peut le garder en réserve pour réaliser des
projets qui pourraient avoir lieu peut-être deux ans ou trois ans plus
tard. Alors, l'esprit, dans le fond, le libellé de l'article 48 et
l'esprit qu'on retrouve dans cet article 48 donnent une certaine forme de
protection pour les revenus autonomes du Conservatoire, mais ce n'est
pas...
M. Boisclair: O.K. Je comprends très bien. Donc, le
Conservatoire pourrait, par exemple, faire un fonds pour des immobilisations,
pour de l'achat d'équipement et ainsi de suite, et ces surplus-là
pourraient aller dans un fonds qui serait géré par le
Conservatoire.
M. Bruneau (Alain): Effectivement. En fait, disons, pour les
spécialistes de la comptabilité... En fait, on retrouve
habituellement dans les établissements d'enseignement une
comptabilité par fonds, et vous aurez noté à l'article 47
que dans le budget, lors de la préparation de son budget, le
Conservatoire va devoir distinguer entre son budget de fonctionnement, son
budget d'investissement et son budget de service de la dette. Donc, il va y
avoir autant de fonds qu'il y a de parties de budget.
M. Boisclair: Oui. Mais est-ce qu'il pourrait, par exemple, se
créer un fonds pour des immobilisations?
M. Bruneau (Alain): Bien, c'est le fonds d'investissement.
M. Boisclair: C'est le fonds d'investissement. Et ses surplus
pourraient être affectés à un fonds.
M. Bruneau (Alain): II a l'entière discrétion de
pouvoir les...
M. Boisclair: Je vous pose la question directement: S'il ne les
intègre pas comme revenus, il fait quoi avec?
M. Bruneau (Alain): Les surplus restent aux états
financiers. Vous allez retrouver aux états financiers des surplus qui
vont être comptabilisés là dans le temps jusqu'à ce
qu'ils soient épuisés ou considérés comme revenus
ou qu'ils aient été affectés à l'un ou l'autre des
fonds. Mais c'est le conseil d'administration qui en décidera.
M. Boisclair: Puis il peut se créer un... Dans le
libellé de 47, investissement, fonctionnement et service de la dette,
c'est très large et... (16 h 20)
M. Bruneau (Alain): C'est des appellations
généralement reconnues, en fait, disons, dans le secteur de
l'éducation, et on retrouve ces types de... D'ailleurs, ça, c'est
repris presque intégralement, l'article 47, je pense, de la Loi sur
l'instruction publique et de la loi sur l'enseignement collégial.
M. Boisclair: O.K. Puis il ne pourrait pas, dans ses
dépenses, je ne sais pas... dans ses dépenses, il ne pourrait pas
donner de l'argent à une fondation.
M. Bruneau (Alain): C'est-à-dire que le Conservatoire,
dans le fond, a un objet qui est précisé à l'article 18,
et les ressources à sa disposition, il va devoir les utiliser selon
l'objet que prévoit le législateur.
M. Boisclair: Mais, à la limite, susciter et favoriser le
développement d'organismes, ça peut...
M. Bruneau (Alain): C'est davantage par des prêts
d'instruments...
M. Boisclair: M. Thibault va vouloir rester, hein!
M. Bruneau (Alain): ...par des prêts d'instruments ou, par
exemple, la participation des professeurs du Conservatoire à des
activités de perfectionnement pour des professeurs d'écoles
privées, ou des activités comme ça.
M. Boisclair: Je comprends que c'est assez large.
Adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 48 est donc
adopté. J'appelle 49. «Le ministre peut, aux conditions et selon
les modalités qu'il détermine, autoriser le Conservatoire
à adopter un budget qui ne maintient pas l'équilibre prévu
à l'article 48.»
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle
l'article 50. «Si le Conservatoire n'a pas adopté son budget le
1er juillet, il est autorisé à encourir, pour ce mois, un montant
de dépenses égal au douzième du montant de dépenses
de l'année scolaire précédente.
«II en est de même pour chaque mois de l'année
scolaire où, le premier jour, le budget n'est pas encore
adopté.»
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle
l'article 51. «Le Conservatoire ne peut effectuer des paiements ou
assumer des obligations dont le coût dépasse, dans un même
exercice financier, les sommes dont il dispose pour l'exercice au cours duquel
ces paiements sont effectués ou ces obligations
assumées.»
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. À
l'article 52, il y a un amendement. Ajouter, à l'article 52,
l'alinéa suivant: «II doit aussi fournir au ministre tout
renseignement que celui-ci requiert sur ses activités.»
Mme Frulla: C'est tout simplement un alinéa qui permet au
ministre d'être informé sur la situation qui prévaut au
sein du Conservatoire. On parlait des contrôles, tantôt.
M. Boisclair: Et de répondre à des questions
à l'Assemblée nationale.
Mme Frulla: Et voilà. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 52 est donc
adopté? L'amendement à l'article 52 est donc adopté.
L'article 52 est-il adopté tel qu'amendé?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle
l'article 53. Il y a aussi un amendement à l'article 53. Ajouter,
à la fin de l'article 53, l'alinéa suivant: «Le ministre
dépose ces rapports et ces états à l'Assemblée
nationale dans les 30 jours de leur réception ou, si elle ne
siège pas, dans les 30 jours de la reprise de ses travaux.»
M. Boisclair: Est-ce que c'est la ministre ou l'Assemblée
qui doit siéger? Ha, ha, ha!
Mme Frulla: C'est évident. Pour éviter tout
retard.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Oui, c'est adopté.
L'article 53 est donc adopté.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): J'appelle l'article 53.1.
Ajouter l'article suivant...
Mme Frulla: Hein? Non.
Le Président (M. Bradet): Ça ne marche pas, 53.1?
Excusez.
Mme Frulla: Pas dans la nouvelle. On l'a
intégré.
Mme Caron (Louise): II y a une erreur.
Le Président (M. Bradet): Ah! c'est ce que j'avais, moi.
Ce n'est pas bon, ça?
Une voix: C'est le même texte.
Mme Caron (Louise): Non, c'est la même chose. C'est le
même texte...
M. Boisclair: C'est ça.
Mme Caron (Louise): ...mais qui se trouve à 53, je
suppose.
Le Président (M. Bradet): O.K. Bon. Parfait.
M. Boisclair: De toute façon, ça va être tout
renuméroté.
Le Président (M. Bradet): J'appelle donc l'article 53.
«Les états financiers du Conservatoire, accompagnés des
rapports financiers que requiert le ministre, sont transmis à celui-ci
au plus tard le 1er décembre de chaque année dans la forme
déterminée par le ministre.»
Mme Frulla: C'est adopté, ça.
Le Président (M. Bradet): C'est adopté, 53?
M. Boisclair: Bien, là, c'est ça...
Le Président (M. Bradet): Pardon. Excusez-moi. L'article
53 est adopté. J'appelle donc l'article 54.
M. Boisclair: 53, c'est le premier amendement. Mme Frulla:
Avec amendement.
M. Boisclair: Avec l'amendement, c'est bien ça, M. le
Président?
Le Président (M. Bradet): Oui, tel qu'amendé.
M. Boisclair: Tel qu'amendé, puis 53.1, on oublie
ça, puis 53 était déjà adopté, de toute
façon.
Mme Frulla: C'est ça. C'est parce que vous étiez
rendu à 54, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Non, mais... M. Boisclair:
On était rendus à 54.
Le Président (M. Bradet): II n'y a pas de 53.1,
là?
M. Boisclair: C'est ça. Non, non, il n'y en a pas.
Mme Frulla: Non. Tu as 53, adopté avec amendement.
Une voix: Amendé.
Le Président (M. Bradet): O.K. Merci beaucoup. Je vais
prendre des aspirines tantôt.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Bradet): 54. J'appelle donc l'article 54.
Ce n'est pas mêlant, ça! «Les livres et comptes du
Conservatoire sont vérifiés chaque année par le
Vérificateur général et, en outre, chaque fois que le
décrète le gouvernement. «Le rapport du Vérificateur
doit accompagner le rapport d'activité et les états financiers du
Conservatoire.»
M. Boisclair: Adopté. Mme Frulla: C'est usuel.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle donc
l'article 55. Adopté?
M. Boisclair: Juste un instant. (Consultation)
M. Boisclair: Je veux juste demander à... Lorsqu'on dit,
à l'amendement à 53, «ces rapports», c'est autant les
rapports d'activité que les rapports financiers. C'est pour ça
qu'on mettait «ces rapports», hein?
Mme Frulla: C'est ça.
M. Boisclair: Parfait. Merci.
Mme Caron (Louise): C'est pour ça qu'il est à 53,
là.
M. Boisclair: Oui, oui. O.K. Parfait. Alors, 54, c'est
adopté.
Le Président (M. Bradet): 54, on l'a adopté
tantôt.
Mme Frulla: 55.
M. Boisclair: 55.
Le Président (M. Bradet): 55, adopté?
M. Boisclair: Moi, ça me va.
Mme Blackburn: Oui, ça va.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 55,
adopté. L'article 56. «Le Conservatoire ne peut, sans
l'autorisation du gouvernement, contracter un emprunt...
Mme Frulla: Usuel.
Le Président (M. Bradet): ...qui porte au-delà du
montant déterminé par le gouvernement le total...»
Mme Blackburn: Adopté.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): L'article 56, adopté.
L'article 57.
Mme Frulla: Usuel. M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. L'article 58.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): 59 à 80.
Des voix: Ha, ha, ha! Le Président (M. Bradet): 59.
(Consultation)
Le Président (M. Bradet): Ça va pour 59, Mme la
députée de Chicoutimi?
Mme Blackburn: Ça, 59, c'est peut-être usuel...
Mme Frulla: C'est l'article 477 de la Loi sur l'instruction
publique.
Mme Blackburn: O.K.
Mme Frulla: Ça reprend cet article-là.
Mme Blackburn: Mais «en cas de refus ou de
négligence d'observer une disposition de la présente loi ou une
condition d'octroi de la subvention», pourquoi est-ce qu'on n'envisage
pas la tutelle? Parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas, parce que,
là...
Une voix: ...
Mme Blackburn: Non, dans ces cas-là. Mme Frulla:
C'est ça, on me dit... Mme Blackburn: Oui.
Mme Frulla: Ah oui! aux «Mesures de surveillance et de
contrôle», c'est le chapitre suivant.
Mme Blackburn: Oui, parce que, là, on dit qu'il peut
«retenir»... «Retenir», ça peut aller...
Mme Frulla: C'est ça.
Mme Blackburn: ...mais «annuler», ça veut dire
que ça pénalise tout le monde parce qu'il y a un
incompétent en haut. Alors, c'est juste ça que j'ai,
là.
Mme Frulla: C'est ça. Mais je pense qu'on a droit, au
chapitre suivant... au chapitre V, on prévoit la tutelle.
Une voix: Ce n'est pas «la subvention». C'est
«le montant...»
Mme Blackburn: Non, «ou partie du montant d'une
subvention». Il peut annuler le montant de subvention, ça veut
dire que c'est beaucoup. Ça veut dire qu'il risque de pénaliser
l'institution pour l'incompétence ou l'incurie d'un administrateur. Je
ne sais pas comment vous pouvez voir ça, mais ça
pénaliserait lourdement une institution.
Mme Frulla: C'est-à-dire que c'est... D'abord, c'est un
cas défini... Bon. On peut retenir ou annuler tout ou partie d'une
subvention. Maintenant, une telle retenue ou annulation ne sera pas possible
à l'égard d'une subvention octroyée pour pourvoir au
paiement d'un emprunt du Conservatoire. Et ça fait partie des
modalités. C'est, finalement, copié sur la Loi sur l'instruction
publique.
Mme Blackburn: Je pense qu'on retrouve le... C'est à quel
article?
Mme Frulla: Par exemple, la mise en tutelle et tout ça, tu
regardes au chapitre V, «Mesures de surveillance et de
contrôle», là on va les retrouver. Maintenant, M.
Bruneau...
Mme Blackburn: Oui, allez-y.
Le Président (M. Bradet): M. Bruneau, allez-y donc.
M. Bruneau (Alain): Ça permettrait aussi, si la ministre
de la Culture octroyait une subvention spéciale reliée à
une activité qui doit se dérouler, de pouvoir annuler cette
subvention-là si, dans les faits, l'activité n'avait pas lieu,
à 59.
Mme Blackburn: O.K., par la subvention visée à
58...
M. Bruneau (Alain): On exclut 58, parce que l'article 58 a trait
aux subventions pour le service de la dette.
Mme Blackburn: «...avec l'autorisation du gouvernement et
au nom de ce dernier, une subvention pour pourvoir en totalité...»
Parfait. Ça va.
Le Président (M. Bradet): Ça va? Mme Blackburn:
O.K.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 59,
adopté? Adopté.
Mesures de surveillance et de contrôle
Nous passons au chapitre V, «Mesures de surveillance et de
contrôle». J'appelle donc l'article 60. Ça va?
Mme Frulla: Le chapitre V prévoit des mesures de
surveillance et de contrôle que le ministre et le gouvernement pourront
appliquer, s'il y a lieu, au Conservatoire. Maintenant, ça reprend
substantiellement la Loi sur les collèges. Elles sont apparues aussi,
ces mesures de contrôle, nécessaires afin de s'assurer de
l'utilisation optimale des ressources qui sont allouées au
Conservatoire.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 60 est donc
adopté. J'appelle l'article 61. «Le ministre peut...». Mme
la ministre, allez-y.
Mme Frulla: Pour les motifs énoncés à cet
article, le ministre pourra, après avoir donné au Conservatoire
l'occasion de présenter ses observations, assumer l'administration.
C'est là, la tutelle. Cette administration provisoire ne pourra
toutefois excéder 120 jours.
Mme Blackburn: C'est beau. Je ne sais pas si vous avez...
Le Président (M. Bradet): Ça va? L'article 61,
adopté. J'appelle donc l'article 62. «La période
prévue à l'article 61 peut être
prolongée par le gouvernement pourvu que le délai de
chaque prolongation n'excède pas 90 jours.»
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté.
Mme Blackburn: «Par le gouvernement»?
Mme Frulla: Bien, la tutelle se fait toujours par le
gouvernement.
Mme Blackburn: Oui.
Mme Frulla: Après ça, on nomme quelqu'un.
Mme Blackburn: Ah oui! c'est vrai. «Par le
gouvernement», là, on parlait de: «la ministre
peut»...
Le Président (M. Bradet): Le masculin, le
gouvernement.
Mme Blackburn: ...le ministre. À 61, c'est: «Le
ministre peut».
Mme Frulla: Oui, et si on la prolonge, ça prend
l'autorisation.
Mme Blackburn: Ça prend l'autorisation du gouvernement.
C'est surprenant comme disposition, là.
M. Boisclair: C'est usuel.
Mme Frulla: C'est une disposition usuelle et légale.
Mme Blackburn: Ça va.
(16 h 30)
Le Président (M. Bradet): C'est bien. C'est bien.
J'appelle donc l'article 63. «Lorsque le ministre assume l'administration
provisoire du Conservatoire, les pouvoirs du conseil d'administration sont
suspendus et sont alors exercés par le ministre.»
Mme Frulla: Usuel, finalement, dans un cas où il y a
tutelle.
Mme Blackburn: Bon. Je revenais à l'article 62, là,
j'en parlais à mon collègue. Je trouve qu'il peut arriver que 120
jours, ce ne soit pas suffisant. De faire remonter ça au gouvernement,
donc au Conseil exécutif, pour prendre une décision, de dire: Je
prolonge d'une semaine ou de deux, ça leur donne juste un mois. Moi, je
trouve ça très lourd. J'aurais laissé au ministre...
Mme Frulla: Moi aussi.
Mme Blackburn: ...en tout cas, à mon humble avis,
là. Puis je ne vois pas pourquoi on ne mettrait pas un amendement
là-dedans, sinon ça... C'est-à-dire on joue, là,
sur des...
Mme Frulla: Je ne sais pas... Moi aussi, je trouve ça,
là... C'est parce qu'on me dit que c'est de concordance...
Mme Blackburn: Oui, mais...
Mme Frulla: ...à tout ce qui se passe au gouvernement,
etc., et par le Bureau des lois.
Mme Blackburn: Oui, mais c'est des grosses affaires. Tu sais, ce
n'est pas... Puis, il faudrait peut-être mettre une limitation:
«n'excède pas 90 jours». Elle est déjà dedans,
la limite de 90 jours. Moi, je vous dirais: Si on veut éviter le
taponnage pour des questions, des fois... au lieu de, justement, là, je
dirais...
Mme Frulla: On n'y touche pas? On peut? C'est parce que, moi, je
veux bien, là, parce que je trouve que c'est quand même plus
facile, puis tout ça. Mais il y a toujours un question de concordance
avec le gouvernement et la possibilité avec le bureau des
législations.
Le Président (M. Bradet): Mme Caron.
Mme Caron (Louise): Ça, effectivement, c'est des articles
qui sont repris de la loi 68. C'est comme les derniers articles qui ont
créé la tutelle...
Mme Blackburn: Oui.
Mme Caron (Louise): ...puis, c'est: Établissements de
services sociaux, instruction publique. Ça vient d'être
adopté dans les cégeps il y a cinq mois.
Mme Blackburn: Oui, mais là, je dirais que... En tout cas,
on parle toujours de la lourdeur puis de la souplesse de certaines
administrations. Je voudrais... Dans ce cas-là, Mme la ministre ou le
prochain ou la prochaine ministre, là-dessus, je serais plus souple.
Alors, je proposerais l'amendement suivant: Remplacer, dans la deuxième
ligne de l'article 62, «gouvernement» par
«ministre».
Le Président (M. Bradet): Je vais regarder si c'est
recevable.
Mme Blackburn: Parce que, là, il ne s'agit pas... c'est
juste une prolongation de délai pour examen d'une situation, 62.
(Consultation)
Le Président (M. Bradet): On est à l'article 62,
puis on l'avait adopté tantôt. On va le... Je demanderais le
consentement.
Mme Frulla: C'est parce qu'on a un problème. Regarde
l'article 65 on va y revenir et 66: «Le ministre fait au
gouvernement un rapport article 65, par exemple, là
dès qu'il constate que la situation prévue à l'article 61
a été corrigée ou que cette situation ne pourra être
corrigée avant la fin de l'administration provisoire.» «66.
Le gouvernement peut, après avoir reçu le rapport du ministre,
prendre l'une ou l'autre des mesures suivantes...»
C'est parce que mettre en tutelle, j'imagine, là, tu sais
qu'à quelque part, 60 jours, 120 jours, c'est assez long. C'est
supposé de régler le problème. Si tu n'es pas capable de
le régler, c'est parce qu'il y a un problème, vraiment,
peut-être beaucoup plus sérieux et pernicieux, et peut-être
qu'à ce moment-là le gouvernement se doit d'en être
avisé.
Et ça, ça veut peut-être dire aussi, là,
qu'il y aura une implication gouvernementale quant à sauver la
situation, tu sais. Alors...
Le Président (M. Bradet): Ce sont les us et coutumes, Mme
la députée de Chicoutimi.
Mme Blackburn: Moi, je vous dirais que ça n'empêche
pas, là, l'interprétation des articles 64, 65, 66, ça ne
nuirait pas, même si vous mettiez «ministre». Ça fait
quand même obligation de faire rapport, ainsi de suite. Mais la
décision est prise quant à la nécessité de mettre
fin à la tutelle. Moi, je ne pense pas que ça dérange. Je
ne me battrai pas là-dessus, là, mais je trouve que, connaissant
le milieu, là...
Mme Frulla: Moi, je trouve que c'est plus allégé,
excepté que, encore une fois, il s'agit, M. Bruneau, là, il
s'agit de... C'est parce que, si ce sont des normes gouvernementales...
Mme Blackburn: Des règles...
Mme Frulla: ...qui s'appliquent partout, ça ne sert
à rien, là, Jeanne, on ne passera pas, là. Je veux dire,
ils ne nous laisseront pas.
Mme Blackburn: ...le mur à mur.
Mme Frulla: C'est des mesures vraiment exceptionnelles aussi. Tu
sais, le jour où la ministre hérite de ça...
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article... O.K.
Mme Frulla: ...là, ce n'est pas drôle. Tu sais, tu
évites ça au maximum...
Le Président (M. Bradet): Donc, je comprends que l'article
62 était mur à mur, et nous devons... Il était
adopté de toute façon, là. On ne peut pas...
M. Boisclair: J'ai un amendement. Mme Blackburn: Oui,
allez-y, oui.
Le Président (M. Bradet): II y a un amendement à
l'article 62?
M. Boisclair: Oui: L'article 62 est modifié à la
deuxième ligne par le remplacement du mot «gouvernement» par
le mot «ministre».
Mme Frulla: Bien là, M. le Président, moi, je
n'accepterai pas cet amendement-là avant d'avoir...
M. Boisclair: Vote...
Mme Frulla: ...vu, au niveau du comité de
législation... et pas parce que je ne suis pas d'accord avec le
principe, c'est juste que, encore une fois, de la façon dont le
gouvernement fonctionne, quel que soit celui qui est là, à un
moment donné, il y a des mesures de concordance à travers les
différents secteurs, et ça, on n'y peut rien. Et ce n'est pas le
ministère de la Culture qui va le changer. S'il y a quelqu'un qui va le
changer, ça va commencer par la Santé et l'Education. Il faut
s'entendre.
Le Président (M. Bradet): Alors, nous allons donc
suspendre l'article.
Mme Frulla: On peut le regarder puis on peut le
vérifier.
M. Boisclair: Non, non, vote, vote... Vous allez le regarder?
Mme Blackburn: Oui, c'est çà. Vérifiez. Oui,
c'est ça.
Mme Frulla: Moi, je n'ai pas de problème. C'est juste que,
comme je vous dis, habituellement, là, même si le ministère
de la Culture je vous le dis, là, pour «future use»,
comme on dit, si jamais... Le ministère de la Culture, habituellement,
ce n'est pas lui, là, qui traîne. Comprends-tu? Si ce n'est pas
fait à l'Éducation, à la Santé, habituellement,
nous autres, on...
M. Boisclair: Mais, la Culture, on a élevé
ça au rang des missions essentielles de l'État.
Mme Frulla: ...avale ce que, en termes de fonctionnement... Et
déjà, je dois vous dire que, en termes de ce qu'on nous permet de
faire au niveau des conservatoires comparativement à ailleurs, il y a
une très grande flexibilité au niveau des programmes, etc.
Le Président (M. Bradet): On va suspendre 62, si vous
êtes d'accord, le temps que...
M. Boisclair: Oui, parfait. Mme Frulla: On va aller
vérifier.
Mme Blackburn: ...l'amendement, pour vérification,
oui.
Le Président (M. Bradet): Et la ministre nous apportera,
d'ici la fin de nos travaux, une réponse. Alors...
M. Boisclair: Article 63, adopté.
Le Président (M. Bradet): Donc, l'article 62 est
suspendu.
M. Boisclair: L'article 63, adopté.
Le Président (M. Bradet): L'article 63 est adopté.
J'appelle l'article 64.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. Article 65.
Mme Frulla: C'est là que le gouvernement... «...un
rapport dès qu'il constate que la situation...» Et ça, je
dois vous dire que ça, je ne peux pas être contre ça.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Article 65, adopté.
Parfait. J'appelle l'article 66.
M. Boisclair: L'article 66. Le Président (M. Bradet):
Adopté? Mme Blackburn: Oui. Le Président (M.
Bradet): Adopté. Modifications de concordance
Chapitre VI: Modifications de concordance. Article 67. Ça va?
Mme Blackburn: Ça, c'est... On fonctionne à
l'aveugle.
M. Boisclair: Est-ce que la ministre peut nous parler sur
l'article 67?
Mme Frulla: C'est une modification de concordance qui ajoute
à la liste déjà établie par l'article 4 de la Loi
sur l'aide financière aux étudiants: Est réputé
recevoir une contribution de ses parents ou de son ré- pondant celui qui
ne détient pas un diplôme universitaire ou l'équivalent du
Conservatoire.
Les étudiants qui ne détiennent pas un diplôme ou
l'équivalant d'un diplôme de troisième cycle de l'ancien
Conservatoire sont présentement réputés recevoir une telle
contribution.
Le Président (M. Bradet): C'est bien clair.
M. Boisclair: On définit par la négative.
L'étudiant qui ne remplit aucune de ces conditions suivantes. Donc, s'il
n'est pas diplômé, il n'est pas réputé et il n'a pas
droit aux prêts et bourses.
Mme Frulla: C'est ça.
M. Bruneau (Alain): La contribution parentale.
M. Boisclair: Non, non, pour la contribution étudiante,
pas la contribution parentale...
M. Bruneau (Alain): C'était l'objet du débat en
1989.
M. Boisclair: ...qui n'est pas versée dans 60 % des cas.
alors qu'un tiers des étudiants... 25 % des étudiants gagnent
moins de 6000 $ par année.
Mme Blackburn: Et puis que les parents... 80%...
Le Président (M. Bradet): 83,7 %.
Mme Blackburn: ...je pense que c'est 70 % ou 80 % qui ne donnent
pas la contribution prévue au régime pédagogique, ce qui
fait que les étudiants travaillent. bref, ce n'était pas l'objet
du débat.
M. Boisclair: Un diplôme de troisième cycle, donc,
ça, c'est l'équivalent...
M. Bruneau (Alain): Du premier diplôme universitaire.
M. Boisclair: ...du premier diplôme universitaire.
M. Bruneau (Alain): Parce que, actuellement...
M. Boisclair: Parce que, quand tu as ton bac, tu n'es plus
à contribution parentale.
M. Bruneau (Alain): C'est ça. Alors, comme le
diplôme de troisième cycle dans les conservatoires n'est pas un
diplôme universitaire, on le considère comme un diplôme
universitaire pour les fins d'administration du régime des prêts
et bourses.
Mme Blackburn: Seulement de premier cycle. Ce que vous appelez
troisième cycle, là, c'est le premier cycle universitaire.
M. Bruneau (Alain): II n'y a pas de diplôme universitaire
dans les conservatoires au moment où on se parle.
Une voix: II va y en avoir un éventuellement.
Mme Blackburn: Non, mais je veux dire, vous le considérez
au même titre que...
M. Bruneau (Alain): Qu'un diplôme de premier cycle, c'est
ça.
Mme Blackburn: ...de premier cycle, c'est ça.
M. Bruneau (Alain): Universitaire, premier cycle
universitaire.
M. Boisclair: On est d'accord avec l'amendement, mais on est
contre l'article 4. Mais ça va aller, M. le Président.
Mme Blackburn: C'est ça.
Le Président (M. Bradet): L'article 67 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle
l'article 68.
Mme Blackburn: Fiscalité municipale. Oui, ça,
ça va.
Mme Frulla: Toutes les taxes foncières, municipales,
scolaires, tout immeuble appartenant au Conservatoire. ..
Mme Blackburn: Tout ce qui régit le paiement des taxes
foncières au gouvernement par rapport à ces immeubles,
Mme Frulla: C'est ça.
Le Président (M. Bradet): Alors, adopté? L'article
68 est adopté. J'appelle donc l'article 69...
M. Boisclair: «Un immeuble appartenant à une
commission scolaire, à un collège d'enseignement [...] ou au
Conservatoire de musique et d'art dramatique du Québec». Alors, on
rajoute ces mots-là. Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle donc
l'article 69.
Mme Frulla: C'est tout simplement: par cette modification, la
taxe d'affaires ne pourra être imposée en raison d'une
activité exercée par le Conservatoire. C'est le même
privilège que les universités et collèges.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Article 69, adopté.
J'appelle l'article 70.
Mme Frulla: C'est une modification qui fait en sorte que le
gouvernement verse, à l'égard des immeubles du Conservatoire, les
mêmes compensations tenant lieu de taxes et celles à
l'égard des immeubles d'un établissement universitaire ou d'un
cégep. Donc, concordance avec ce qui se passe avec les cégeps et
collèges.
M. Boisclair: Que le gouvernement ou les gouvernements?
Mme Frulla: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Bradet): Ça va, l'article 70?
Mme Frulla: Vous mettrez le papillon; on ne sait jamais.
M. Boisclair: Le fédéral ne verse pas les «en
lieu» de taxes.
Mme Frulla: C'est ça. M. Boisclair:
Adopté.
Le Président (M. Bradet): Article 70, adopté.
J'appelle l'article 71. Mme la ministre. (16 h 40)
Mme Frulla: C'est une modification. On exclut le Conservatoire de
l'application des dispositions de la Loi sur la protection du consommateur
relatives au louage de services à exécutions successives.
Actuellement, le Conservatoire étant une direction du ministère,
il se trouve exclu de l'application de ces dispositions, comme tout
ministère. Maintenant, devenant assujettis à ces dispositions,
les contrats du nouveau Conservatoire seraient soumis à des
formalités et exigences difficilement applicables au réseau
d'établissements d'enseignement, tels que les cégeps,
universités, commissions scolaires. C'est la même disposition.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 70 est donc
adopté. Pardon, c'est 71 qu'on vient d'adopter.
Mme Frulla: L'article 72, il y a un amendement.
Le Président (M. Bradet): L'article 72, il y a un
amendement qui se lit comme suit: L'article 72 est
modifié par le remplacement, dans la quatrième ligne, de
«et 1202-93 du 1er septembre 1993» par «, 1202-93 du 1er
septembre 1993 et 1573-93 du 17 novembre 1993».
M. Boisclair: N'est-ce pas?
Mme Frulla: C'est une modification formelle.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que l'amendement à
l'article 72 est adopté? Adopté. L'article 72 amendé est
donc adopté. J'appelle l'article 73.
M. Boisclair: On va vous dispenser de la lecture, M. le
Président.
Le Président (M. Bradet): Oui, merci.
Mme Frulla: C'est tout simplement une modification. On exclut de
l'application à la Loi sur les règlements, les projets de
règlements et les règlements du Conservatoire, comme les
cégeps et universités.
M. Boisclair: Donc, pas de publication dans la Gazette
officielle pour les règlements. L'effet concret, c'est que les
règlements ne sont pas publiés, comme les cégeps et
universités.
Mme Frulla: C'est ça.
Mme Blackburn: Ils ne sont pas publiés dans la Gazette
officielle, mais ils sont soumis.
M. Boisclair: Oui, ils sont soumis au gouvernement pour
approbation. Adopté.
Le Président (M. Bradet): L'article 73 est donc
adopté. J'appelle l'article 74.
Mme Frulla: C'est une modification qui vise à exclure de
l'application de la Loi sur l'enseignement privé le nouveau
Conservatoire. L'ancien Conservatoire était exclu de l'application de
cette loi parce qu'il était une direction de ministère.
M. Boisclair: L'article 75.
Le Président (M. Bradet): L'article 74, adopté.
J'appelle l'article 75.
Dispositions transitoires et finales
L'article 75 a un amendement qui dit: L'article 75 est
modifié...
Mme Frulla: Dispositions transitoires.
Le Président (M. Bradet): ...1° par le remplacement,
au paragraphe 1 ° du deuxième alinéa, de «38 et
39» par «33, 33.1, 38, 39, 40 et 41.1»; 2° par la
suppression du paragraphe 2° du deuxième alinéa; 3° par
l'ajout, à la fin, de l'alinéa suivant: «Le conseil
d'administration doit rendre publics, de la manière qu'il estime la plus
appropriée, les règlements pris en vertu de l'article
4.»
Mme Frulla: Bon, alors...
M. Boisclair: Wo! la suppression du paragraphe 2°, ça,
ça va, c'est les frais de scolarité.
Mme Frulla: C'est ça. L'ajout de 3°, ça a
été un ajout demandé, c'est-à-dire de rendre
publics...
M. Boisclair: «Le conseil d'administration doit rendre
publics, de la manière qu'il estime la plus appropriée, les
règlements pris en vertu de l'article 4.» Ça, ce sont les
règlements d'élection.
Mme Blackburn: Ça, on l'avait demandé. Mme
Frulla: Ce que vous aviez demandé, oui.
M. Boisclair: Ça, ça va. Mais, maintenant... On
croyait que... Je ne vois pas, on vient rajouter 40, 41.1... Pourquoi, dans les
règlements... Parce que, là, on avait fait le tour... Dans un
séance ultérieure, on a fait le tour de tous les articles...
Mme Frulla: C'est ça, c'est pour prendre... Oui, c'est
ça... mais c'est ça... Oui.
M. Boisclair: Puis, on convenait que c'était vraiment le
strict minimum...
Mme Frulla: Minimum. C'est ça.
M. Boisclair: ...qui se retrouvait là. Mais, là,
vous nous rajoutez 40 et 41.1.
Mme Frulla: C'est tout simplement pour prendre en compte les
amendements qui ont été apportés. C'est que la
première modification proposée je lis, là
ajoute à la liste des règlements que doit prendre le premier
conseil d'administration donc le minimum ceux prévus aux
articles 33, 33.1. On a ajouté 40, 40.1. On se rappelle qu'on a
ajouté...
La deuxième modification supprime l'obligation qu'avait le
premier conseil d'administration d'élaborer un projet de
règlement relatif aux droits de scolarité. Comme la
démarche à effectuer pour faire reconnaître les programmes
universitaires au Conservatoire est une démarche qui ne pourra pas
être complétée par le premier conseil d'administration et
comme l'instauration des droits de scolarité ne peut être que
postérieure à cette reconnaissance, la disposition transitoire
à cet égard apparaît inutile, donc on la fait sauter. Donc,
c'est là l'assurance.
Enfin, la dernière modification assure que les règlements
d'élection pris par le premier conseil d'administration seront rendus
publics.
M. Boisclair: Oui, ça, ça va. Maintenant, est-ce
qu'ils devront être, une fois le conseil d'administration
complété, donc lorsque tous les membres élus y
siégeront, est-ce que ces règlements devront être, par
exemple, à la première réunion du Conservatoire, devront
être tous réadoptés ou non?
Mme Frulla: Non, parce que c'est prévu.
M. Bruneau (Alain): Sauf s'ils décident de changer, sauf
s'ils décident de changer.
M. Boisclair: Oui, sauf que ce règlement-là
prévoira la façon dont ils devront être changés. Ce
serait facile de s'assurer qu'ils ne soient jamais changés si, entre
autres, il demande le vote des deux tiers.
M. Bruneau (Alain): Oui.
M. Boisclair: Parce que, là, il pourrait même...
Pour changer ses règlements internes, on pourrait même dire qu'une
majorité de membres nommés... Ça pourrait même se
retrouver dans le règlement, qu'une majorité de membres
nommés doivent être d'accord pour modifier la régie
interne. Ça pourrait se retrouver dans le règlement.
Mme Blackburn: II n'y a rien qui l'interdit.
M. Boisclair: II n'y a rien qui, dans les faits, interdirait
ça.
M. Bruneau (Alain): II faut s'en remettre à la sagesse du
conseil d'administration.
M. Boisclair: Oui, mais, moi, comme je vous l'ai
déjà dit, ce n'est pas tant le fait qu'ils procèdent
à l'adoption, mais ce qui me tracasse le plus, c'est qu'ils
procèdent à l'adoption de cette formule d'amendement au
règlement.
Mme Frulla: Ça va.
M. Boisclair: Moi, je n'ai rien contre le fait qu'ils adoptent
des règles, entre autres, pour pourvoir la régie interne, pour
l'élection et ainsi de suite.
Mme Frulla: Mais que pour la régie interne.
M. Boisclair: Mais, en faisant ça aussi, en adoptant la
régie interne, ils vont adopter de quelle façon les
règlements de régie interne et les règlements du
Conservatoire seront modifiés dans l'avenir, en d'autres mots, la
formule d'amendement de ces règlements. Je veux bien présumer de
la bonne foi des administrateurs, mais...
Mme Blackburn: Attends un peu...
M. Boisclair: Tu comprends ce que je veux dire?
Mme Blackburn: Oui, tu as raison, mais il y a une réserve.
Est-ce que les règles de fonctionnement du conseil d'orientation sont
déterminées par règlement du Conservatoire?
Mme Frulla: C'est par règlement du Conservatoire.
Maintenant, dans un conseil d'administration, habituellement, on voit
rarement...
Mme Blackburn: Ce n'est pas croyable, ça! Ils n'ont pas
laissé grand pouvoir au conseil d'orientation.
M. Boisclair: Non, non, mais...
Mme Frulla: Mais non, on leur a donné, là...
M. Boisclair: Je ne sais pas si l'interrogation que je
soulève est pertinente: Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de dire que le
conseil d'administration, une fois complété, devra adopter les
règlements pris en vertu du premier alinéa de l'article 75?
M. Bruneau (Alain): On pourrait les entériner ou...
M. Boisclair: Les entériner, oui. Mme Frulla: II
n'y a pas de problème.
M. Bruneau (Alain): II n'y a pas de problème avec
ça.
Mme Frulla: II n'y a pas de problème parce que la
volonté, c'est d'avoir des règles de base pour se mettre sur pied
et, après, refaire l'ensemble. Maintenant...
M. Boisclair: Est-ce que la ministre...
Mme Frulla: ...un conseil d'administration, habituellement, si tu
veux que ça fonctionne bien, là, tu ne pars pas en dictateur non
plus... Le premier, en quelque part...
M. Boisclair: Ce n'est pas... Moi, je comprends tout à
fait ça, mais la ministre comprend aussi ce que je veux dire, là.
C'est juste la formule d'amendement...
Mme Blackburn: Moi, je pense que c'est...
Mme Frulla: Ça, on peut le mettre, je n'ai pas de
problème.
Mme Blackburn: ...pertinent.
M. Boisclair: Et, moi, je pense qu'ils pourraient faire une
première réunion lors de laquelle ils adopteront tout
ça...
Mme Frulla: L'ensemble. Il n'y a pas de problème.
M. Bruneau (Alain): II n'y a pas de problème.
M. Boisclair: Ils les auront tous adoptés. Alors...
Mme Frulla: Louise va rédiger ça, juste pour voir,
là, parce que l'intention est là.
M. Boisclair: Alors, moi, j'aurais quelque chose comme: Les
règlements pris en vertu de l'article 75, premier alinéa, devront
être entérinés par le conseil d'administration à sa
première réunion.
Mme Frulla: Par l'ensemble.
M. Boisclair: Ou, en tout cas, quelque chose dans le genre.
Mme Caron (Louise): ...sa première réunion... sa
première réunion, ça va être la première fois
qu'il va les faire, là.
Mme Blackburn: C'est plus quand il sera complet, là.
Mme Garon (Louise): C'est quand il va être complet,
là.
M. Boisclair: C'est ça, quand il sera... quand les membres
visés au...
Mme Frulla: Le conseil d'administration au complet.
Mme Caron (Louise): C'est tous les règlements
del0.
M. Boisclair: C'est ça.
Mme Caron (Louise): O.K. je vais...
Le Président (M. Bradet): Nous allons suspendre l'article
avec l'amendement de façon à ce que vous puissiez rédiger,
là...
M. Boisclair: Tout à fait.
Le Président (M. Bradet): ...l'amendement.
M. Boisclair: Maintenant qu'on parle des frais de
scolarité, cependant, je suis d'accord avec l'amendement proposé
ça, il n'y a pas de problème avec ça sauf
qu'avant d'ajourner tout à l'heure j'avais demandé à la
ministre de vérifier s'il y avait lieu de faire une distinction entre
des frais de scolarité, des frais de perfectionnement et des frais
d'inscription, et rédiger un amendement pour s'assurer qu'il n'y ait pas
de frais de scolarité imposés...
Mme Frulla: Jusqu'à ce que les...
M. Boisclair: ...jusqu'à ce qu'il y ait une entente
conclue entre le Conservatoire et le ministère de l'Enseignement
supérieur. Je ne veux pas l'empêcher d'imposer
nécessairement des frais pour du perfectionnement, là.
Mme Frulla: Ni des frais d'inscription, etc.
M. Boisclair: Mais, pour les frais de scolarité, ce que,
finalement, la ministre nous a répété, j'aimerais
ça, je pose la question, à savoir s'il est possible que le
consensus qui est alentour de cette table puisse se retrouver dans un texte,
dans un amendement.
Mme Frulla: Honnêtement, là, on l'a regardé,
pour enlever l'article 2 dans l'ensemble, on a fait valoir le principe
d'équité, mais des deux sens.
M. Boisclair: Oui. (16 h 50)
Mme Frulla: Et, en faisait valoir ce principe
d'équité, le Conseil du trésor a accepté tout
simplement parce qu'on disait équité des deux côtés.
À ce moment-ci, là, je pense que le fait que ça, ça
sort, on a toute l'assurance nécessaire et, parce que les
négociations ont été très serrées, et tout
ça, je l'ai, toute l'assurance nécessaire. Moi, je
préférerais ne pas retourner. Quand on me dit: Tu l'as, tu
l'as.
M. Boisclair: C'est quoi? Oui, je peux comprendre que,
politiquement, la ministre prenne cette décision-là.
Mme Frulla: Pas politiquement, là.
M. Boisclair: Sans l'obliger à nous dévoiler des
secrets de province, est-ce que c'est dans son mémoire au Conseil des
ministres?
Mme Frulla: Ah oui. Ça, au niveau des frais de
scolarité, par exemple, c'a été dans la décision
globale. Et c'est très facile... C'est-à-dire que je n'accepterai
jamais d'imposer quelque chose sans donner quelque chose de plus. Exemple: On
nous a demandé, il y a deux ans, de voir si, par équité...
La question se pose au niveau du Conseil du trésor, à savoir:
Pourquoi tout le monde paie et eux ne paient pas? Tu peux avoir toutes les
bonnes raisons de dire: Bon, l'accessibilité, etc.,
mais tous les bons raisonnements peuvent être aussi défaits
par d'autres raisonnements, qui sont aussi massue. Et, on ne reprendra pas
toute la discussion, parce qu'on l'a eue, excepté que je suis toujours
revenue en disant: Parfait. Je ne veux pas et ça, ça m'a
été accordé année après année
je ne veux pas imposer des frais de scolarité à des
étudiants pour un diplôme qu'ils n'ont pas. Qu'ils n'ont pas, mais
ils en ont un pareil, on s'entend là-dessus. Mais j'ai toujours
fonctionné comme ça, appuyée par le ministère de
l'Éducation aussi, dans la loi même du ministère de
l'Éducation qui dit que tout diplôme doit être reconnu.
Alors, quand on combine ces deux lois-là, on a l'assurance à
l'intérieur de cette loi-là. Honnêtement, ça n'a pas
été facile de revenir et tout brasser ça, et pour avoir
ça avec l'assurance des deux ministères, et rédigé
comme ça, là, on l'a présenté, on a fait des
pressions, et tout ça. Moi, je le sais que je l'ai, l'assurance, donc je
ne veux pas retourner.
Le Président (M. Bradet): Mme la députée de
Chicoutimi.
Mme Blackburn: Pour mon information, les droits de
scolarité vont être exigibles seulement pour ceux qui sont au
troisième cycle d'un conservatoire, donc l'équivalent d'un
bac?
Mme Frulla: C'est ça.
Mme Blackburn: Évidemment, ça ne peut pas
être les mêmes droits de scolarité que pour une session, un
programme complet.
Mme Frulla: II va falloir que ce soit modulé, ça,
parce que...
Mme Blackburn: II va falloir que ce soit modulé par
rapport au nombre de cours qu'ils prennent, et tout ça.
Mme Frulla: Ça peut être par crédit. Mme
Blackburn: Oui, c'est ça.
Mme Frulla: Mais, il va falloir qu'il y ait un mécanisme
de modulation, ça, c'est certain. Mais d'un autre côté, ces
étudiants-là bénéficient quand même d'un
enseignement hautement spécialisé et, quand on compare, mettons,
le coût par étudiant dans un conservatoire c'est à
peu près 20 000 $ versus le coût à McGill qui, pour
la société, est de 10 000 $... quelque part, argument massue pour
argument massue... Alors, je l'ai, l'assurance, et du ministère de
l'Éducation et ici dans la loi; je peux toujours y revenir. Alors, je ne
veux pas trop brasser, honnêtement.
Mme Blackburn: Ça en coûte 60 000 $ en
médecine, 30 000 $ en pilotage. C'est pour ça que je me
dis...
Mme Frulla: Mais, tout est relatif. Quand tu demandes à la
société si on veut payer 60 000 $ pour un médecin versus
20 000$ pour un... Tu sais, je veux dire, tout est relatif. Ça fait
qu'on ne brassera pas trop.
Mme Blackburn: Oui, seulement les valeurs, là, je n'en
doute pas.
Mme Frulla: Non, non, malgré que... Non, je ne dis pas que
je suis pour cet argument-là.
Mme Blackburn: Non, non, je le sais. Mme Frulla: Est-ce
qu'on est d'accord?
Mme Blackburn: Oui, oui. J'avais tout compris. J'avais tout
compris ça. On n'avait jamais conclu que vous penseriez autrement.
Jamais, jamais.
Mme Frulla: Merci. Merci. Je me suis assez battue, là.
M. Boisclair: Sur quelle base? Parce que, là, l'entente
avec le ministère de l'Enseignement supérieur, est-ce que
ça va être... Parce que chaque cours n'aura pas, je
présume... On va leur donner des unités, des crédits?
Mme Frulla: Ça, ça va être une entente
faite...
M. Boisclair: Parce que je présume qu'un cours, je ne sais
pas, moi, théorique de lecture, n'a pas, en termes d'heures, n'exige pas
le même travail que l'apprentissage d'un instrument, qui va demander,
lui, plus d'heures de formation, et que, si on suit la logique universitaire,
c'est des cours qui normalement vont avoir plus de crédits. Un cours de
maîtrise...
Mme Frulla: C'est ça. Mais crédits par
université, parce qu'il ne faut pas oublier qu'ils ont quand même
des équivalences. À McGill, ça se passe aussi en musique,
ou à Trois-Rivières, par exemple, en musique, ou à
Vincent-d'Indy. Donc, c'est équivalence par équivalence. C'est
juste qu'il faut qu'ils puissent entrer de telle sorte qu'ils puissent, quelque
part, pour un système quelconque, être
accrédités.
M. Boisclair: Non, mais c'était toute la question de la
modulation des frais de scolarité qu'on adoptait.
Le Président (M. Bradet): Alors, est-ce que l'amendement
à l'article 75 est adopté?
(Consultation)
M. Boisclair: Adopté, 76...
Le Président (M. Bradet): Nous allons suspendre l'article
75...
M. Boisclair: II y a l'amendement qui n'est pas
rédigé.
Le Président (M. Bradet): ...puisque l'amendement n'est
pas fini d'être rédigé. Nous allons passer à
l'article 76.
Mme Frulla: C'est un article qui complète le
précédent. Ainsi, l'ancien Conservatoire procédera
à l'administration et à l'inscription des élèves et
à l'engagement d'enseignants et de membres du personnel non enseignant
pour le compte du nouveau Conservatoire. Ce sont les formalités qui
doivent être remplies avant le début de l'année scolaire,
évidemment. Et, compte tenu de la date prévisible d'entrée
en vigueur de la loi, il est extensible.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Ça va? Adopté,
l'article 76? M. le député de Gouin, voulez-vous parler?
M. Boisclair: Non, non.
Le Président (M. Bradet): C'est adopté, je
présume?
M. Boisclair: L'article 77...
Mme Frulla: C'est un article usuel.
Le Président (M. Bradet): L'article 77 était...
M. Boisclair: Contrat... j'aurais le goût de dire...
Mme Frulla: ...qui substitue tout document de l'ancien au nouveau
à l'exception de celui qu'on a rejeté en bloc.
Le Président (M. Bradet): Adopté. Article 78, il y
a amendement, qui se lit comme suit...
M. Boisclair: Je suis toujours à l'article 77, M. le
Président.
Le Président (M. Bradet): Pardon. Je pensais que vous
aviez dit: adopté.
M. Boisclair: Les règlements qui sont pris en vertu de
l'ancienne loi, est-ce qu'il y en a?
Mme Frulla: À notre connaissance, il n'y en a pas. Parce
que le fonctionnement était tellement différent que...
Le Président (M. Bradet): Ça va?
M. Boisclair: Oui, ça va. Je vais vous dire que j'aurais
bien le goût de proposer un amendement: à l'exception du contrat
signé. Je sais qu'on ne peut pas faire...
Mme Frulla: Mais c'est parce qu'il a été
rejeté en bloc. Ça a été un rejet formel.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté, l'article 77.
J'appelle donc l'article 78. Il y a un amendement à l'article 78...
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Bradet): ...qui se lit comme suit:
L'article 78 est modifié par l'ajout, après les mots
«ancien Conservatoire», des mots «, soit, pour l'enseignement
de l'art dramatique, celles de Montréal et de Québec, et pour
l'enseignement de la musique, celles de Chicoutimi, de Hull, de
Montréal, de Québec, de Rimouski, de Trois-Rivières et de
Val-d'Or,».
M. Boisclair: Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit,
neuf.
Le Président (M. Bradet): C'est bien ça.
Mme Frulla: C'est là qu'on mentionne les régions
par lettre alphabétique pour ne pas froisser personne.
Le Président (M. Bradet): Ça va. M. Boisclair:
Adopté.
Le Président (M. Bradet): L'amendement est donc
adopté. Est-ce que l'article 78 amendé est adopté?
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle donc
l'article 79: Les biens et meubles de l'État.
Mme Frulla: Tout simplement, on prévoit le transfert au
nouveau Conservatoire des biens et meubles de l'État qui sont
actuellement utilisés pour l'exploitation de l'ancien. Us s'en vont au
nouveau.
M. Boisclair: Biens meubles et immeubles.
Mme Frulla: C'est ça.
M. Boisclair: Biens meubles, hein?
Mme Frulla: Biens meubles. L'immeuble, la location, etc., peut
être négociée par la nouvelle corporation avec les
locateurs. C'est parce que, nous, on ne possède pas l'édifice,
c'est la SIQ.
M. Boisclair: Oui, parfait.
Mme Frulla: Les biens meubles, c'est nous.
M. Boisclair: Mais les systèmes d'éclairage, de
son, ceux qui seraient immeubles par destination?
Mme Caron (Louise): II n'y a rien qui soit immeuble par
destination.
M. Boisclair: Ceux qui sont pris...
Mme Caron (Louise): Surtout qu'avec la nouvelle définition
des immeubles par destination dans le nouveau Code civil, ça couvre
encore moins de choses que...
M. Boisclair: Oui, mais, moi, c'est... Je n'ai pas pris le
nouveau cours!
Mme Caron (Louise): Là, il n'y en aura pas de...
M. Boisclair: Mais, par exemple, tout ce qui est fixé aux
immeubles, qui normalement seraient des biens immeubles: système de son,
système d'éclairage, et tout ça...
Mme Caron (Louise): Ça s'enlève. Mme Frulla:
Tout ce qui s'enlève.
Mme Caron (Louise): Je ne pense pas qu'il y ait rien
d'intégré, comme on dit dans le présent Code, à fer
et à clous et à perpétuelle demeure.
M. Boisclair: C'est ça dans le nouveau Code?
Mme Caron (Louise): Dans l'ancien Code, et le nouveau, il y a
encore moins d'immeubles par destination.
Le Président (M. Bradet): Alors, ça va pour cet
éclairage?
Des voix: Ha, ha, ha! M. Boisclair: Parfait.
Le Président (M. Bradet): L'article 79 est donc
adopté?
M. Boisclair: Oui. (17 heures)
Le Président (M. Bradet): J'appelle donc l'article 80,
où il y a un amendement qui se lit comme suit: L'article 80 est
modifié par le remplacement des mots «Le régime
pédagogique» par les mots «Les régimes
pédagogiques».
L'article 80 se lira dorénavant comme suit: «Les
régimes pédagogiques et les programmes d'études en vigueur
à l'ancien Conservatoire deviennent ceux du nouveau Conservatoire, sous
réserve du remplacement ou de modifications par ce dernier.»
Mme la ministre.
Mme Frulla: On va revenir ensuite à l'article 75,
peut-être. C'est tout simplement un article qui prescrit le transfert au
nouveau Conservatoire du régime pédagogique et des programmes
d'études en vigueur jusqu'à ce que le Conservatoire adopte, s'il
y a lieu, des changements par la commission pédagogique. L'article 80,
c'est tout simplement le transfert d'un régime à l'autre,
jusqu'à ce que... quand la commission pédagogique sera en
fonction, et tout ça.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. J'appelle donc
l'article 81.
Mme Frulla: C'est une disposition usuelle.
Le Président (M. Bradet): C'est vrai, nous allons revenir
à l'article 75.
M. Boisclair: Adopté. On revient où? À
l'amendement de 75?
Mme Frulla: Veux-tu faire des copies avant? Et on peut
procéder.
Le Président (M. Bradet): On va passer à l'article
81 et on reviendra pour les copies tantôt.
Mme Frulla: Disposition usuelle.
Le Président (M. Bradet): Alors, est-ce que l'article 80
est adopté, M. le député de Gouin?
Mme Blackburn: L'article 80? M. Boisclair: L'article 80,
oui, oui.
Le Président (M. Bradet): Oui, parfait. J'appelle donc
l'article 82.
M. Boisclair: L'article 81 est adopté.
Le Président (M. Bradet): L'article 80 est
adopté.
Mme Frulla: L'article 82, usuelle... M. Boisclair:
L'article 82 est adopté.
Le Président (M. Bradet): L'article 82 est adopté.
J'appelle L'article 83.
M. Boisdair: Est-ce qu'il y a une convention qui s'applique aux
cadres, à l'heure actuelle?
Mme Frulla: Pardon?
M. Boisdair: Est-ce qu'il y a une convention collective qui
s'applique aux cadres?
M. Bruneau (Alain): Non, c'est... Il y a un règlement
adopté par le gouvernement qui vient préciser les
conditions...
M. Boisdair: Ils sont rémunérés...
M. Bruneau (Alain): ...de travail des cadres supérieurs du
gouvernement.
M. Boisdair: C'est usuel, ça; c'est ce qu'on retrouve au
Conseil des arts et des lettres...
M. Bruneau (Alain): L'article 81, oui. M. Boisdair:
...l'article 83?
M. Bruneau (Alain): Là, il y a toute une série
d'articles, 83 à 89...
Mme Frulla: Là, les articles 83 à 89, quand on
aura... je pense qu'on devrait peut-être, en tout cas, tantôt,
revenir à l'article 75, retirer l'amendement, ajouter le nouvel
amendement. Les articles 83 à 89, c'est le transfert des
personnes...
M. Boisdair: O.K., là, on peut revenir... Est-ce qu'on est
prêts pour l'article 75?
Le Président (M. Bradet): Si je comprends bien, 83
à 89 sont adoptés en bloc?
Mme Frulla: Non, c'est qu'il faudrait revenir à la
discussion de 26. C'est ça?
Le Président (M. Bradet): Mais là, Mme la ministre,
je voudrais juste comprendre, là, nous sommes à 83?
Mme Frulla: C'est parce que 83... c'est parce qu'on a suspendu
les articles 26 et 27 ce matin.
Le Président (M. Bradet): Ah, O.K.
Mme Frulla: O.K., quand au transfert des employés,
articles 28 et 29, c'est-à-dire, excusez-moi...
Le Président (M. Bradet): Les articles 28 et 29, O.K.
Mme Frulla: ...quant aux employés dans la nouvelle
corporation. Ça fait que, si on règle l'arti- cle 75, ça
va être correct. Après ça, ce sont toutes des
modalités de...
Le Président (M. Bradet): O.K. Alors, on revient donc
à l'article 75. On n'a pas les copies. Alors, on va suspendre quelques
minutes, le temps de recevoir les copies.
(Suspension de la séance à 17 h 4)
(Reprise à 17 h 8)
Le Président (M. Bradet): Nous avons quorum? Si je
comprends bien, Mme la ministre, pour l'article 75, vous acceptez de...
Mme Frulla: Je retire l'amendement et je veux ajouter
celui-là.
Le Président (M. Bradet): Vous retirez l'amendement et
vous ajoutez celui-là. Vous le remplacez par celui-ci. Oui? Le quorum
est de quatre?
Une voix: Cinq. (17 h 10)
Le Président (M. Bradet): De cinq. Un, deux, trois,
quatre, cinq. Donc, vous proposez le nouvel amendement suivant: L'article 75
est modifié: 1° par le remplacement, au paragraphe 1° du
deuxième alinéa, de «38 et 39» par «33, 33.1,
38, 39, 40 et 41.1»; 2° par la suppression du paragraphe 2° du
deuxième alinéa; 3° par l'ajout, à la fin, des
alinéas suivants:
Le conseil d'administration doit rendre publics, de la manière
qu'il estime la plus appropriée, les règlements pris en vertu de
l'article 4.
Les règlements pris par le premier conseil d'administration, en
vertu du paragraphe 1° du deuxième alinéa du présent
article, devront être adoptés de nouveau, avec ou sans
modifications, par le deuxième conseil d'administration formé de
tous les membres visés à l'article 4.
(Consultation)
Le Président (M. Bradet): Alors, qu'est-ce qui arrive avec
l'article 75? Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Boisdair: Le deuxième conseil d'administration,
c'est...
Mme Caron (Louise): Oui, je sais, mais c'est parce que le
premier, on voit qu'il est comme restreint, je l'appelle
«rapetissé», alors, le deuxième, ça va
être comme le 1er juillet au matin, il va falloir qu'ils en forment un
nouveau, mais tant qu'il sera...
M. Boisclair: Je me demandais juste si c'était pertinent
de dire «deuxième». J'allais dire: par le conseil
d'administration formé de tous ses membres visés à
l'article 4.
Mme Frulla: Le conseil élargi. Ah non, O.K.
Mme Caron (Louise): Non, au début de l'article 75, j'ai:
Le premier conseil d'administration est formé des membres de 1 °
à 3°.
M. Boisclair: Oui, mais ils pourront se réunir...
Ça ne sera peut-être pas nécessairement le second.
Mme Blackburn: On aurait pu utiliser le conseil
d'administration...
M. Boisclair: Je ne vois pas pourquoi on est obligé de le
qualifier comme premier ou deuxième.
Mme Blackburn: Provisoire. Une voix: Élargi. Une
voix: Entièrement.
Mme Caron (Louise): O.K. Formé par le conseil
d'administration...
Mme Blackburn: On aurait pu parler de
«provisoire».
Mme Caron (Louise): ...formé...
Mme Frulla: On pourrait prendre «le conseil
d'administration provisoire», est-ce qu'on peut faire ça? Au lieu
de dire: Le premier, le deuxième...
Mme Blackburn: Et là, ça aurait
été... Lui, il prend une série de règlements et le
conseil d'administration, lui, les sanctionne.
Mme Frulla: Qu'est-ce que tu en penses? M. Boisclair:
C'est ça.
Une voix: Vous parlez du conseil d'administration
entièrement constitué?
M. Boisclair: C'est ça, mais ça, c'est correct.
Mme Frulla: Ça, c'est le premier; ça, c'est le
vrai, mais celui qui n'est pas complet, il est provisoire.
Mme Caron (Louise): Oui.
Mme Frulla: Bien, il est provisoire dans la mesure où il
reste.
Mme Blackburn: Non.
Mme Frulla: Provisoire, habituellement, ça peut se
dissoudre.
Mme Blackburn: C'est ça.
Mme Caron (Louise): Oui, il ne reste pas. C'est pour
ça...
Mme Blackburn: Ça pourrait être un problème,
vous avez raison.
M. Boisclair: O.K. Mais ce que je vous demande, c'est: Est-ce
qu'on est obligé de dire «le deuxième»? Parce que
le...
Mme Caron (Louise): Par le conseil d'administration...
Mme Frulla: Complet.
Mme Caron (Louise): ...complet.
M. Boisclair: Par le conseil d'administration formé de
tous ses membres visés à l'article 4.
Mme Blackburn: Entièrement constitué. Mme Caron
(Louise): Entièrement... Mme Frulla: Entièrement
constitué.
M. Boisclair: Moi, c'est pour ça que je ne vois pas
pourquoi on dit «le deuxième».
Mme Caron (Louise): O.K. Par le conseil d'administration
entièrement constitué de tous les membres visés à
l'article 4?
M. Boisclair: Bien, adopté de nouveau, avec ou sans
modifications...
Le Président (M. Bradet): Alors, on enlève...
M. Boisclair: ...par le conseil d'administration formé de
tous les membres visés à l'article 4.
Mme Caron (Louise): O.K. M. Boisclair: Une fois... Mme Frulla:
Oui.
Le Président (M. Bradet): Donc, Mme la ministre, si je
comprends bien, vous retirez ce nouvel amendement pour le remplacer par un
autre...
Mme Frulla: Non, non.
Le Président (M. Bradet): ...qui va remplacer le mot
«deuxième» par?
Mme Caron (Louise): Par rien.
Mme Frulla: Par rien.
Le Président (M. Bradet): Par rien. C'est...
Mme Frulla: Autrement dit, oubliez l'amendement qu'on vient de
vous donner...
M. Boisclair: Regardez bien...
Le Président (M. Bradet): L'alinéa devient
alléluia! Il faut que vous le reteniez.
M. Boisclair: ...on peut suspendre.
Le Président (M. Bradet): Nous allons suspendre quelques
instants.
(Suspension de la séance à 17 h 14) (Reprise à 17 h
15)
Le Président (M. Bradet): Mme la ministre, vous retirez
donc l'amendement...
Mme Frulla: Pour rajouter celui-là.
Le Président (M. Bradet): ...que vous venez de
présenter, et vous proposez celui-là...
Une voix: Absolument. Mme Frulla: On s'entend. Une voix: Qui se
lit?
Le Président (M. Bradet): ...celui-ci. Alors: L'article 75
est modifié: 1° par le remplacement, au paragraphe 1° du
deuxième alinéa, de «38 et 39» par «33, 33.1,
38, 39, 40 et 41.1»; 2° par la suppression du paragraphe 2° du
deuxième alinéa; 3 e par l'ajout, à la fin, des
alinéas suivants: «Le conseil d'administration doit rendre
publics, de la manière qu'il estime la plus appropriée, les
règlements pris en vertu de l'article 4. «Les règlements
pris par...
Mme Frulla: L'article 4.
Le Président (M. Bradet): ...par article 4, c'est
ça? Non, non, c'est le deuxième alinéa...
Une voix: O.K.
Le Président (M. Bradet): ...O.K.? «Les
règlements pris par le premier conseil d'administration, en vertu du
paragraphe 1° du deuxième alinéa du présent article
ça va, jusque là? devront être adoptés
de nouveau, avec ou sans modifications, à l'occasion d'une
réunion du conseil d'administration formé de tous les membres
visés à l'article 4.»
Ça ne peut pas être plus clair que ça.
Adopté?
Mme Frulla: Ça va.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Bradet): Alors, adopté.
M. Boisclair: Formé, ce n'est pas présent...
Le Président (M. Bradet): Alors, l'amendement est donc
adopté. L'article 75 amendé est donc adopté? Je pense
qu'on s'en va à l'article 83.
Mme Frulla: Bon! Là, est-ce qu'on...
Le Président (M. Bradet): On revient aux articles 28 et
29?
Mme Frulla: ...reprend la discussion globale de 28 et 29,
qui...
M. Boisclair: Mais là, juste... O.K., parce que,
«formé», on ne veut pas dire qu'ils sont
nécessairement tous là.
Mme Frulla: Ah bien, là, là!
Le Président (M. Bradet): M. le député de
Gouin, voulez-vous ne pas déformer l'amendement, là!
M. Boisclair: Parfait. Adopté. Adopté et l'article,
adopté.
Le Président (M. Bradet): Adopté. Oui, on l'a
adopté.
Mme Frulla: Ils vont se débrouiller avec.
Mme Blackburn: Ils pourront en prendre cinq s'ils veulent, c'est
ça que j'ai compris.
Le Président (M. Bradet): Ça va? Mme Frulla:
Oui.
Objets et pouvoirs (suite)
Le Président (M. Bradet): Alors, nous revenons aux
articles 28 et 29...
Mme Frulla: Qui déterminent ensuite le reste des
modalités.
Le Président (M. Bradet): ...qui déterminent les
articles 83 à 89.
Mme Blackburn: Oui.
Le Président (M. Bradet): Ils sont adoptés, donc,
les articles 28 et 29?
M. Boisclair: Non, non, non! Mme Frulla: Non, non.
Le Président (M. Bradet): Ils n'étaient pas
adoptés ce matin. C'est ce que je disais, d'ailleurs.
Mme Frulla: Ces articles étaient suspendus... Qui
déterminent...
Le Président (M. Bradet): Suspendus, c'est ça.
Mme Frulla: ...les modalités de l'article 83 à
quasiment...
Le Président (M. Bradet): D'accord. Alors, je n'ai
pas...
Mme Frulla: Bon, alors...
Le Président (M. Bradet): Alors, l'article 28.
Mme Frulla: L'article 28, c'est tout simplement l'article qui dit
que le personnel du Conservatoire n'aura pas le statut de fonctionnaire
régi par la Loi sur la fonction publique. C'est un article qui permet au
Conservatoire d'établir, par règlement, les conditions de travail
des cadres, qu'il s'agisse du directeur général, du directeur des
études ou des directeurs d'établissements. Un tel
règlement devra être soumis à l'approbation du
gouvernement.
Cet article est complété par l'article 29, lequel vise les
employés qui seront régis par une convention collective de
travail. Par ailleurs, les dispositions transitoires sont prévues dans
la présente loi aux articles 83 et suivants pour garantir un droit de
retour dans la fonction publique aux employés actuels du
ministère de la Culture qui seront transférés au
Conservatoire, si jamais...
M. Boisclair: Est-ce que...
Le Président (M. Bradet): M. le député de
Gouin.
M. Boisclair: ...l'objectif visé par cet article est de
sortir les enseignants de la fonction publique?
Mme Frulla: Non. L'objectif d'abord visé de cet article,
sachant que...
M. Boisclair: L'effet, je devrais dire.
Mme Frulla: Ou enfin l'effet. Mais l'objectif visé de cet
article, c'est de doter le Conservatoire et aussi les enseignants, d'un
mécanisme de négociation que le conseil d'administration pourra
entreprendre avec ses enseignants, mais sur la base qualitative et
quantitative. Quantitative, se voulant les modalités de paiement, etc.,
et qualitative aussi par rapport aux cours qu'ils ont à donner, la
flexibilité, etc. Mais le syndicat ne négociera plus avec le
Conseil du trésor, mais négociera avec son employeur, en 1995.
Là, tout reste pareil jusqu'en 1995. En 1995, lorsqu'il y a
réouverture de l'assemblée, à ce moment-là, il
pourra y avoir maraudage, et c'est possible que les professeurs décident
de se syndiquer ou de conserver le SPEQ ou encore de se syndiquer autrement,
mais ce sera à eux de choisir ce qu'ils préfèrent.
M. Boisclair: Est-ce que je peux demander, d'une part, à
la ministre, compte tenu des craintes justifiées de plusieurs membres du
SPEQ, de plusieurs enseignants qui y sont, si la ministre a, au moment de
l'élaboration de ce projet de loi, fait un certain nombre de
prévisions quant aux effectifs dans les conservatoires, comprenant que,
puisqu'il y a eu mandat qui a été donné par le directeur
général des conservatoires pour étudier cette question,
celui-ci, tout à l'heure, nous a dit qu'il avait donné ce mandat
pour commencer à travailler une passation de pouvoirs... À mon
avis, il y a certainement plus que ça derrière ce mandat, et
c'est pour ça d'ailleurs qu'on demandait à obtenir le contrat
tout à l'heure. Est-ce que la ministre peut nous faire part des
scénarios qui sont sur la table quant au plan d'effectifs, au plancher
d'emplois, par exemple, qui sera celui qui est en discussion à l'heure
actuelle, je présume, déjà avec le Trésor? (17 h
20)
Mme Frulla: Non. Au moment où on se parle, tous ceux qui
font partie du Conservatoire, qui y travaillent, sont invités à
joindre la nouvelle corporation, tous...
M. Boisclair: Oui. Les occasionnels.
Mme Frulla: ...la nouvelle corporation. Donc, ils sont
engagés automatiquement par la nouvelle corporation, sans exception. Et
le plan d'effectifs sera, à ce moment-là, négocié,
vu par le conseil d'administration, le nouveau C.A., et on se rapporte à
l'article 75. Mais, au moment où on se parle, le C.A. se retrouve avec
l'ensemble de l'effectif. Et, comme le stipule l'article 75, ensuite ce sera au
conseil d'administration complet, comme on l'a vu, toujours composé
d'élèves et de professeurs qui, eux, décideront du plan
d'effectifs, maintenant, avec le conseil d'orientation qui, lui, doit
être consulté. Alors, là, il y a une espèce de
synergie qui se produit... Et les budgets, ils doivent être
consultés. Ça fait qu'il y a une espèce de synergie qui se
produit à travers tous les conservatoires et en région. Je pense
que, ça, c'est un plus.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que ça va? M.
Boisdair: Non, non, non. Le Président (M. Bradet): Ça
ne va pas? Mme Blackburn: Non, non, ça ne va pas.
Le Président (M. Bradet): Malheureux. Allez-y, Mme la
députée de Chicoutimi.
M. Boisdair: Dans le rapport de M. Charron, au-delà des
mots déplacés qui ont été utilisés, du
vocabulaire déplacé qui a été utilisé, il y
avait quand même une orientation claire qui se dégageait dans ce
document. La ministre s'est bien sûr dissociée des propos...
Mme Frulla: Je ne l'ai pas lu. J'ai fait plus que ça: je
ne l'ai même pas lu.
M. Boisclair: Parfait, ça, je...
Mme Frulla: Donc, je vous fais confiance sur les propos. J'ai
trouvé ça odieux et je ne l'ai même pas lu.
M. Boisclair: Mais on identifie, entre autres, dans ce rapport,
le problème que pose la base sur laquelle on définit le statut
d'engagement des professeurs et des limites à l'engagement de
contractuels. Est-ce qu'il y a effectivement une contrainte de ce
côté-là?
On allait encore plus loin. On parlait de la définition des
échelles de classification, la base sur laquelle elle définit la
scolarité requise à l'engagement des équivalences de
scolarité. Le principe même d'un classement basé sur la
scolarité dans le cas des conservatoires; la place considérable
prise par les clauses de protection du personnel enseignant en place,
régulier et occasionnel.
Mme Frulla: Je pense, non, je suis certaine, comme ce rapport a
été déposé devant le collège des directeurs
et a été rejeté en bloc, moi, je ne l'ai même pas
lu. Je ne veux même pas le voir. Donc... Et M. Thibault aussi, là,
je veux dire, dans un sens où ça a été
rejeté par le collège des directeurs, à ce
moment-là, le conseil d'administration avisera, et comme les
négociations reprendront en 1995, ça lui donne le temps de voir,
finalement, et d'étudier ce qui se passe à l'intérieur
même de son organisme, de faire lui-même son plan d'effectifs. Le
plan d'effectifs se doit d'être approuvé par le Conseil du
trésor, par exemple; ça, on l'a vu, c'est des modalités
usuelles. Mais de déterminer lui-même ses besoins, son plan
d'effectifs, avec consultation, évidemment, en région.
Une fois que la nouvelle corporation est en fonction, le 1er janvier, ce
n'est plus à nous à faire le plan d'effectifs, à faire
l'analyse, etc. Il y a une passation de pouvoirs, limitée au
début, jusqu'au mois de juillet. Et, là, le conseil
d'administration plein, c'est-à-dire complètement formé,
aura à statuer sur ces réalités.
Par contre, ce qui est encourageant... Et, moi, ce qui m'a plu dans
cette formule-là, c'est que le conseil d'administration, étant
formé de professeurs et d'élèves, comparativement à
maintenant... Maintenant, si on voulait prendre des décisions, par
exemple, on peut les prendre, surtout au niveau budgétaire, à
partir d'un ministère, point final. Tandis que, là, il ne peut
pas faire autrement qu'y avoir, un: consultation en haut, en bas,
élèves, professeurs et ce mécanisme-là
crée aussi des pressions sur le gouvernement.
M. Boisclair: Tout ce que la ministre dit serait vrai s'ils
n'avaient pas à faire valider leur mandat de négociation par le
Trésor. Mais, là, ils auront... Je comprends très bien que
le mandat ne viendra pas du Trésor au Conservatoire et qu'on a
inversé la dynamique, et c'est le Conservatoire qui va faire approuver,
en fonction de ses besoins, son mandat de négociation, mais il n'en
demeure pas moins que le Trésor sera là.
Mme Frulla: Oui, c'est parce que le Trésor... C'est
ça...
M. Boisclair: Ce n'est pas une véritable autonomie,
là.
Mme Frulla: Non, non, mais, quand on négocie, par
exemple...
M. Boisclair: Si on voulait... Oui.
Mme Frulla: ...avec... pour certaines corporations ou ailleurs,
ce que le Trésor fait, c'est qu'il s'assure aussi que la
rémunération se fait par rapport à ce qui se passe, par
exemple, et de façon équitable ailleurs. Bon, fonction publique,
ailleurs, dans d'autres corporations, le Trésor regarde à ce que
le mandat... Par exemple, la négociation avec la Place des Arts,
ça a été comme ça. C'est le Trésor,
finalement, qui regarde... Ça, ce n'est pas un bon exemple, par exemple,
parce que je suis prise avec... puis c'est le Trésor qui décide.
Oubliez ça. Mais c'est le Trésor, finalement, qui s'assure.
..
M. Boisclair: C'est enregistré, là. C'est
enregistré.
Mme Frulla: Je sais, mais oubliez ça. C'est le
Trésor qui assure que le mandat de négociation soit un mandat de
négociation qui se fait dans les bases normales, mais l'autonomie est
donnée au conseil d'administration par rapport à ces
négociations, par exemple.
Mme Blackburn: Si vous me permettez, là-dessus, je vais
intervenir. J'ai un inquiétude que je vais essayer de faire partager.
C'est que vous savez et
vous êtes bien placée pour le savoir, Mme la ministre
que chaque fois qu'un artiste est rémunéré, on a
toujours l'impression que, s'il est dans le domaine des arts, c'est fatalement
moins payé; il est moins payé que s'il enseigne, que s'il
travaille dans la construction .ça, ça va être moins
vrai ou dans tout autre secteur d'activité. On le sait, ce n'est
pas payé, les artistes; ce n'est pas payé, les artistes. Il y a
comme une mentalité qui fait et on le sait que les
artistes, pour produire, il faut que ça vive dans la misère, dans
la pauvreté pour ne pas dire l'indigence. C'est une règle; je
l'entends encore. Vous le savez. J'ai une fille qui est dans le domaine, et je
sais comment ça se passe: il faut qu'elle fasse cinq jobs pour faire un
revenu... Ah oui! C'est supposé être... Là-dessus, si vous
êtes trop bien payé, vous n'êtes pas supposé
être productif. C'est ça, la...
Mme Frulla: Vous êtes commercial.
Mme Blackburn: C'est triste, mais c'est la réalité.
Ma crainte est la suivante: c'est que, du moment où on est en train de
négocier localement, la tentation risque d'être grande de, encore
une fois, réduire à la baisse les conditions de travail de ces
personnes-là. Et ce que je trouve dans le rapport qui m'a
frappée, m'a frappée parce que je ne connais pas la
personne qui l'a écrit, le rapport sauf que ce qui est
inquiétant, c'est quand cette personne dit, en page 6: «Surtout,
une contradiction fondamentale, et qui concerne la plupart des enseignements,
entre l'exigence de carrière et un emploi régulier au
Conservatoire» et entre parenthèses «un
problème d'efficience pour les conservatoires et un problème
d'équité sociale». Ce qu'il nous dit, ce
monsieur-là, c'est que, contrairement à ce qu'on dit dans toutes
les universités, si vous avez des activités professionnelles
à l'extérieur, ça enrichit la qualité de votre
formation; lui, il dit: C'est une iniquité sociale. Vous ne pouvez
pas...
M. Boisclair: Et, ce serait même vrai pour les directeurs
de conservatoire. Lorsque le directeur du Conservatoire d'art dramatique de
Montréal est venu témoigner, vous l'avez même
remercié de s'être déplacé, parce qu'il faisait un
tournage.
Mme Blackburn: Bon. Alors, tout ça pour vous dire qu'il y
a dans ça quelque chose d'un peu dangereux, parce que c'est toujours...
toujours... Tout le rapport est dans la même ligne, dans la même
ligne de: trop de sécurité d'emploi; la précarité,
c'est productif et ça maintient les gens un peu plus efficaces et
ça nous libère des vieux. Excusez, je sais que... C'est le ton
qu'il y a là-dedans. Et la tristesse, c'est que ça risque
d'être... Le nouveau discours néo-libéral va dans cette
direction-là, et il m'inquiète parce que je vais le
répéter on ne donne pas un enseignement de qualité
sur la précarité. (17 h 30)
Mme Frulla: Je suis d'accord.
Mme Blackburn: on ne donne pas des services de qualité
dans les hôpitaux quand il y a 60 % des services infirmiers qui sont
dispensés par du personnel qui n'a pas de permanence. c'est vrai
partout. les universités du québec, actuellement... je n'ai pas
vu les données récentes, mais je sais que 60 % des enseignements
étaient dispensés par des professeurs chargés de cours,
des chargés de cours qui n'ont pas la possibilité d'être
dans une structure d'emploi qui leur permet, par exemple, de travailler avec
leurs pairs, de faire de la recherche, du perfectionnement, ainsi de suite.
évidemment, on s'est aperçu, dans certains programmes, que
ça avait des effets sur la qualité de l'enseignement. nous sommes
en train de vouloir recréer la même structure, parce qu'on se
débarrasse du syndicat.
Mme Frulla: Non, mais je vous comprends d'être
inquiète, c'est parce que vous faites référence,
honnêtement, comme je l'ai dit tantôt, à un rapport que je
n'ai pas lu, que je ne veux pas lire, que je ne veux même pas toucher,
c'est clair?
Deuxièmement, le conseil d'administration est formé de
professeurs et d'élèves, là. Il faut faire attention, et
ce n'est pas un hasard non plus que, si on regarde sur le conseil
d'administration, il y a une personne, c'est-à-dire que non, ce n'est
pas vrai, c'est que maintenant il y a deux personnes de plus que professeurs et
élèves, et ce sont deux ex-élèves. Alors, quand on
regarde ça, la proportion d'ex-élèves donc,
peut-être aussi éventuellement enseignants ou quoi que ce soit,
élèves et professeurs c'est énorme sur le conseil
d'administration, là. La même chose chez les... Mais le conseil
d'administration, c'est parce que... Écoutez, il faut regarder la
réalité aussi: le conseil d'administration, moi, je le vis au
niveau du CALCQ. Est-ce que je peux vous dire que c'est le conseil
d'administration qui mène! Est-ce que je peux vous le dire? Tu sais.
Mme Blackburn: Les mandats, en ces cas-là, les mandats de
négociation vont être donnés par le gouvernement.
Mme Frulla: Non, non, non. Mme Blackburn: Par le... Mme
Frulla: Non, non, non... Mme Blackburn: ...par le Trésor.
Mme Frulla: Non, mais, un instant, pour vous rassurer
là-dessus: la présence du Trésor est là justement
parce que c'est une corporation on est les principaux bailleurs de
fonds, donc on a une responsabilité face à cette
corporation-là régie par une loi, et on est imputable...
Non, non, mais attends une seconde, le Trésor, là... On est
imputable face à cette corporation-là, et le
Trésor est là aussi pour qu'il y ait une mesure
d'équité. C'est-à-dire qu'on ne pourra pas payer, par
exemple, un professeur, parce qu'il est dans un conservatoire etc., moins qu'un
autre professeur qui fait la même chose ailleurs. Tu sais ce que je veux
dire, il y a une mesure d'équité, là. Tu ne peux pas
arriver et dire: Bon! Bien, là, c'est un professeur artiste, donc, lui,
il va faire, mettons, je ne sais pas, moi, pour fins de comparaison, 10 $ de
l'heure, pendant que celui qui enseigne la même chose à
l'Université du Québec à Trois-Rivières ou à
McGill en fait 20 $. Ça, le Conseil du trésor y voit. C'est
ça, la mesure d'équité pour maintenir, quant aux
organismes relevant du gouvernement, une certaine justice et de
l'équité. C'est ça que le Conseil du trésor fait.
Par contre, le conseil d'administration a la latitude quant à sa
négociation. Et, souvent, elle se fait non pas au niveau quantitatif,
elle se fait très souvent au niveau qualitatif, vous le savez, de toute
façon, vous venez du milieu.
Et il y a une autre chose aussi, c'est que, si les professeurs
décident, eux, d'être représentés, continuent de
travailler avec la SPEQ, parfait. S'ils décident d'être
représentes par la CEQ, par exemple, parce que c'est un syndicat de
professeurs gros, organisé et tout ça, c'est les professeurs qui
vont décider, alors, à ce moment-là, j'imagine que ce
syndicat-là, par exemple, qui négocie dans plusieurs domaines,
est capable de négocier aussi avec un C.A. de conservatoire en fonction
du bien de ses professeurs.
Le Président (M. Bradet): Est-ce que ça va, Mme la
députée?
Mme Blackburn: Non, ça ne va pas. Le
Président (M. Bradet): Pas encore?
M. Boisclair: Est-ce que la ministre continue dans son analyse,
parce que je trouve ça très intéressant, mais il y a quand
même une chose, je comprends que la ministre ne l'ait pas lu et qu'elle
ne veuille pas le lire, mais c'est un mandat qui a été
donné par le directeur général de l'institution.
Mme Frulla: Rejeté, pas payé.
M. Boisclair: Je comprends tout ça, non, non, je vous suis
tout à fait, mais, lorsqu'on donne ce genre de mandat, c'est bien
sûr qu'on donne ce mandat à des gens de confiance.
Mme Frulla: L'ironie de ça, je vais vous dire...
M. Boisclair: Est-ce que je peux juste terminer, Mme la ministre,
si vous le permettez?
Mme Frulla: Oui, oui, allez-y.
M. Boisclair: II n'a pas donné ce mandat-là
à un consultant externe, il n'a pas donné ce mandat-là
à quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Pour ce type d'ouvrage, comme il
est venu nous le dire tout à l'heure à la commission
parlementaire, c'est donc que ce mandat a été donné
à quelqu'un en qui il a confiance. De la même façon que, si
vous étiez à sa place, vous ne feriez pas exécuter ce
mandat par quelqu'un à l'extérieur de l'institution qui, vous le
savez pertinemment, ne rédigera pas un rapport qui correspond à
votre façon de voir les choses et à votre philosophie de gestion.
Je ne demanderais pas à l'actuel président du Conseil du
trésor de me préparer un discours sur ces questions, sachant que
je ne partage pas le même point de vue que lui. Donc, c'est une
chose.
Deux... Je veux juste illustrer ce propos-là. C'est donc dire que
ce document, je conçois très bien qu'il ait été
rejeté. Si ce n'est qu'à cause des mots que je vous ai
cités cet après-midi en Chambre, il y avait de quoi le rejeter.
Mais je ne suis pas convaincu, cependant, que les directeurs ont rejeté
la lecture des problèmes des conservatoires. Je comprends très
bien qu'ils aient pu rejeter le ton du rapport, je comprends très bien
qu'ils aient pu rejeter le vocabulaire hargneux qu'on retrouve dans ce
document, mais, quant à la philosophie et quant au fond du document, je
suis convaincu que bien des directeurs, pour avoir entendu le directeur du
Conservatoire d'art dramatique de Montréal, pour avoir pris connaissance
de ses propos et aussi pour avoir vu un de ses propos à une commission
pédagogique où il décrivait et je pourrais
déposer ce document-là si on le retrouve où il
disait: À chaque fois, il faut faire la démonstration de
l'incompétence d'un prof à chaque fois qu'on veut s'en
débarrasser. Des propos qu'il a tenus à une commission
pédagogique, dans un rapport que je pourrais vous déposer, si on
le retrouve. Ce qu'on reprend comme vision dans ce document, tout me laisse
croire que c'est une vision qui est partagée par le directeur actuel et,
je suis convaincu, certainement par le directeur du Conservatoire d'art
dramatique de Montréal. Pour les autres, je ne sais pas, je ne les ai
pas entendus se prononcer sur cette question-là. Mais, à tout le
moins, ceux-là. Et c'est de là que viennent nos
inquiétudes. La ministre peut bien nous dire: Je ne l'ai pas lu, je ne
veux pas le lire. Je comprends ça, mais elle ne peut pas non plus nier
cette analyse. Et il y a des problèmes de fond. À chaque fois que
j'ai voulu parler de la gestion des conservatoires avec la ministre, nous avons
écarté cette discussion, la ministre préférant me
dire: On discutera de ça aux crédits. Mais on a souvent, tout le
long de cette discussion, fait état des problèmes qui
confrontaient les conservatoires. Les problèmes qui étaient
identifiés par vous-même et par l'Opposition étaient
essentiellement de deux ordres: le problème de la mission qu'il fallait
mettre à jour parce que la loi désuète ne s'appliquait
plus; deuxièmement, on parlait du problème de la reconnaissance
des diplômes. Ce sont les deux principaux leitmotive qui, publiquement,
ont amené la réforme que nous étudions
présentement. Jamais, dans aucun document dont j'ai pris connaissance,
on n'a fait
état d'un problème d'organisation interne du travail. Je
pense qu'il y a des gens qui nous font part de leur vision des choses dans ce
document-là. La ministre ne peut pas tout simplement nous dire: Je ne
veux pas le lire, je le rejette. Si je demandais, par exemple... Je pourrais
prendre, moi, certains points de ce document et m'en inspirer pour poser des
questions à la ministre. On peut le faire, cet exercice-là:
Est-ce que la ministre est d'accord qu'il faut revoir que la définition
des échelles de classification cause problème? Est-ce qu'il est
vrai que, selon la ministre qui est responsable de la loi et qui doit rendre
compte de la gestion à l'Assemblée nationale, il y a une place
trop importante qui est prise par les clauses de protection du personnel
enseignant en place? C'est toutes ces questions... Je pourrais toutes les
défiler.
Mme Frulla: Je suis d'accord. Mais, dans la mesure où
c'est un rapport, d'ailleurs, qui a été rejeté contenu et
forme pas juste le ton, mais le contenu aussi il ne faut pas
oublier que les directeurs sont des gens qui sont des... Il y en
là-dedans qui sont, comme je disais, membre de la Guilde, membre de
l'UDA. Raymond Cloutier, par exemple, peut bien... C'est un pratiquant aussi,
il ne faut pas oublier, ce ne sont pas des gens qui sont
déconnectés ou complètement hors milieu.
M. Boisclair: Ils ont d'autres revenus que leur revenu de
direction, (17 h 40)
Mme Frulla: Non, mais ça n'a rien à voir. Je parle
juste en termes de philosophie aussi. Quand on me dit ça... Ce n'est pas
parce que je veux éviter de répondre aux questions. Au contraire,
on va vous soumettre tous les documents de gestion. C'est public, et ça
ne me dérange pas. C'est juste que, à un moment donné, il
faut procéder à la loi. On se dit: On l'adopte? On ne l'adopte
pas? Mais, d'un autre côté, quand on parle de la gestion: Est-ce
qu'il y a trop de monde? Est-ce qu'il y a trop de cadres? Est-ce qu'il y a des
professeurs qui sont sous-utilisés? Mal utilisés aussi?
Sous-motivés? Mal motivés? Il ne faut pas oublier que c'est un
enseignement personnalisé. Donc, c'est les élèves qui
choisissent leurs professeurs versus, dans un cadre peut-être un peu plus
traditionnel, où on confie aux professeurs une tâche de cours.
Là, c'est différent, et on veut conserver ça, cette
personnalisation, ce qui fait que c'est les élèves qui
choisissent, eux, leurs professeurs.
Bon, alors, tout ça fait un environnement extrêmement
spécial. Je ne peux pas... Ce serait très imprudent de ma part de
m'aventurer, puis dire: Bon, bien, là, je calcule qu'il y a trop de
professeurs. Je veux dire, je ne peux pas faire ça, dans un sens
où ça prend, évidemment... On crée une corporation
pour, justement, aplanir ces problèmes-là. Chose certaine, M. le
député deux minutes chose certaine, c'est que je
suis allée, l'année passée un rare voyage que j'ai
fait en Europe, et...
Une voix: Où?
Mme Frulla: Je suis allée en Angleterre, en Belgique, en
France, où il y a deux conservatoires pour 66 000 000 de personnes.
Ça fait que... Et ce qu'on propose comme corporation autonome,
négociation, c'est ce qui se passe ailleurs. Us sont partis
d'institutions... À Londres, par exemple, qui a un des meilleurs
conservatoires au monde, ils sont partis d'une institution qui relevait
directement du gouvernement, fortement, tu sais, dans un sens... balisée
par les règlements de la fonction publique, etc., et, il y a 10 ans, ils
se sont faits une corporation autonome pour avoir une flexibilité plus
grande, pour travailler. Alors, pourquoi ça fonctionne dans un des
meilleurs conservatoires au monde et que ça ne pourrait pas fonctionner
au Québec?
Mme Blackburn: Mme la ministre, c'était le meilleur
conservatoire au monde avant même qu'on change les règles, et les
règles ont été changées sous l'influence de Mme
Thatcher parce que, elle, elle a fait ça à peu près
partout dans la fonction publique. C'est ce qu'on appelle le thatcherisme,
mais...
Mme Frulla: Mais ce qui ne l'a pas empêché
d'être un excellent conservatoire, au moment où on se parle.
Mme Blackburn: C'est ça, ce qui n'a pas
empêché ce conservatoire d'être bon, même avant qu'on
passe à ça. C'est ça, le danger.
Mme Frulla: Mais on est bons, là. Non, mais faites
attention, là. Non, non, non, non! Ce qui arrive, c'est que le
Conservatoire de Londres nous a demandé de venir faire des auditions
ici, versus Philadelphie, au Conservatoire chez nous, parce que notre
Conservatoire est réputé aussi pour donner un bon enseignement.
Donc, on est bons, là.
Mme Blackburn: Bon, c'est ppur ça...
Mme Frulla: Ce n'est pas un organisme qui n'est plus bon,
là, qui est pourri. Il ne faut pas oublier non plus que, comme
société... Tu sais, en France, il y a deux conservatoires, ils
sont 66 000 000. Nous autres, on vient de statuer...
Mme Blackburn: Oui, mais on nous...
Mme Frulla: ...qu'on a des conservatoires à
l'intérieur... Il y a des écoles de musique, etc.
Mme Blackburn: Notre territoire est trois fois plus grand que
celui de la France. Alors, c'est pour ça qu'il faut qu'il y en ait un
peu plus.
Mme Frulla: Bien, non... Bien, c'est tout ça. Mais, comme
société de 7 500 000 qui payons comme
contribuables, tout ça, on vient de statuer... Vous étiez
en train de parler qu'on garde les régions, etc. Mais on s'en met sur
les épaules. Donc, on accepte tout ça. On «peut-u»
accepter aussi une certaine flexibilité quant à la
mobilité? On «peut-u» accepter une certaine
flexibilité quant aux négociations? C'est ça. Et c'est
ça qui est en jeu, ici, présentement. Ce n'est pas de dire qu'il
y a trop de professeurs, ils ne sont pas bons, ils sont bons, ils ne sont plus
bons; ce n'est pas ça. Au contraire, c'est de revoir l'ensemble et de
dire: La corporation, elle «peut-u» négocier avec son monde
pour ses besoins? Toujours supervisée par un Conseil du trésor,
qui, lui, s'assure qu'il y ait une équité et qu'il n'y ait pas de
personnes abusées selon, tu sais, les règles qu'on doit
suivre.
Mme Blackburn: ...le Conservatoire est bon. Tout le monde nous le
dit, la ministre le répète, et je dis bravo! aux artisans. Il est
bon, le Conservatoire.
Mme Frulla: Absolument!
Mme Blackburn: II donne des bons résultats. Et, là,
on va créer une forme de précarité qui, contrairement
à ce qu'on affirme là-dedans, ne donnera pas
nécessairement de meilleurs résultats. On n'a pas cette
garantie-là.
Deuxième chose, et là je le dis, je le dis sans vouloir
offenser personne. Une fois qu'on se sera débarrassé du syndicat
de la fonction publique, la CEQ rentre là-dedans et, dans 10 ans, on a
le même problème avec la CEQ. On va aussi se débarrasser de
la CEQ? Parce que ça, c'est un... Vous savez, c'est qu'en dessous de
tout ça il y a quelque chose de dérangeant. Là, on fait
sauter le syndicat de la fonction publique, puis on dit: II va y avoir un autre
syndicat. Mais l'autre syndicat, dès qu'il va avoir donné un
minimum de sécurité d'emploi à son personnel, on va se
retrouver dans 10, 15 ans avec un personnel qui aura aussi vieilli, ce qui est
normal. On va dire: On remet en question ce personnel-là. J'ai de la
misère à vous suivre.
Mme Frulla: Mais, ça n'a rien à voir avec le
vieillissement. Fais attention, Jeanne. Jeanne, c'est parce que je pense que le
syndicat de la fonction publique, au moment où on se parle... S'ils
restent avec la SPEQ, la SPEQ négociera; ça lui fera deux
négociations versus une négociation avec le Conseil du
trésor. Excepté qu'au moment où on se parle c'est que les
négociations sont faites pour l'ensemble de la fonction publique, et les
207 professeurs qui se retrouvent là-dedans, là, ils ne
pèsent rien, ce n'est pas compliqué, dans l'ensemble des
considérations gouvernementales, c'est ça, et que le syndicat est
obligé... ou enfin, pas le syndicat, mais la corporation est
obligée de subir ces décisions.
Je donne un autre exemple: le Conseil du trésor a gelé,
par la loi 102, toutes les conditions normatives au niveau des conventions
collectives. Nous, on aurait aimé négocier avec IATSE,
honnêtement c'est dans un autre domaine, là parce
que ça n'a plus de bon sens, les coûts et les contraintes au
niveau de nos salles, Grand Théâtre, et les artistes se plaignent,
ils n'en peuvent plus. On ne peut pas rouvrir, même si on veut,
même si le milieu nous le demande à genoux, on ne peut pas
rouvrir, ça n'a pas de bon sens! C'est parce qu'ils ont
négocié pour l'ensemble, les clauses sont gelées. En
attendant, mon milieu se meurt. Les gens, les Luc Plamondon, ils ne peuvent
plus se payer la Place des Arts, au moment où on se parle, ni le Grand
Théâtre, que nous, les contribuables, subventionnons à
grands frais. Alors, ils ne peuvent plus se servir des utilités qu'on
subventionne. C'est ça qui est aberrant.
Le Président (M. Bradet): Alors, est-ce que l'article 28
est adopté?
Une voix: Adopté.
Mme Blackburn: II y a combien de professeurs employés du
gouvernement?
Mme Frulla: Deux cent cinq. Chez nous, juste chez nous.
Mme Blackburn: Pour le Conservatoire, mais pour l'ensemble des...
Parce qu'il y en a plusieurs qui vont demeurer quand même des professeurs
du gouvernement...
Mme Frulla: Ce sera leur choix.
Mme Blackburn: II y a, j'imagine, les ITA, les instituts de
technologie agricole...
Mme Frulla: Les ITA, les COFI... Mme Blackburn: ...les
COFI, plus... Mme Frulla: L'Institut de tourisme.
Mme Blackburn: ...l'Institut de tourisme. Pour quelle raison
est-ce qu'on ferait une distinction pour cet établissement?
Mme Frulla: Parce que peut-être que les autres n'en ont pas
fait, de distinction, ou ils n'ont pas voulu pousser l'exercice aussi loin, je
ne le sais pas. Je ne suis pas dans leur peau et je ne sais pas comment, eux,
ça fonctionne. Ce que je sais, c'est que dans le cas des conservatoires,
avec toutes les modalités, etc., l'enseignement personnalisé,
c'est la musique; nous, après analyse, après aussi consultation,
on pense, en toute bonne foi, que c'est ça qu'il faut faire. Maintenant,
si l'Institut de tourisme et les COFI, etc., eux, ne pensent pas ça,
tant mieux. Mais, nous, on pense sincèrement que c'est ce qu'il faut
faire. Parce que je vis aujourd'hui les négociations enfin obligatoires
du Conseil du trésor dans des organismes où les gens me demandent
de faire
quelque chose, moi, et j'ai les deux mains liées de même,
là. Alors, je me dis: Est-ce qu'on peut laisser un conseil
d'administration, majoritairement formé d'ex... et puis de, bon...
Est-ce qu'on peut leur laisser la possibilité, finalement, de voir
à leur administration et à leur monde? Et, là-dessus,
là, je leur fais confiance. Je leur fais confiance; ce n'est pas des
caves qu'on va nommer là-dessus, et ce n'est pas des caves qui vont
être élus là-dessus, non plus.
Mme Blackburn: Mais est-ce que vous ne pensez pas qu'on risque de
fragiliser, je reviens avec ça, de fragiliser un secteur qui, par
définition et en raison de sa vocation, est fragile? On connaît
l'affection, généralement, que porte le président du
Conseil du trésor à l'endroit de tout ce qui concerne la culture,
de façon générale. Deuxième chose, c'est que ce que
l'on fait et le risque que ça pose, c'est que le modèle qu'on va
développer au Conservatoire en matière de négociation,
ça va être le modèle en vertu duquel, après
ça, on va calquer les autres, et on va se ramener à la baisse
parce que c'est...
Mme Fn»!la: La seule chose, c'est que c'est l'inverse.
C'est l'inverse. Demain matin, le Conseil du trésor me dit: Tu coupes de
façon paramétrique 10 % à travers, et tout ça, les
conservatoires sont coupés. Je n'ai pas le choix, c'est une direction de
ministère. Ce que je fais, c'est exactement l'inverse.
Mme Blackburn: Bien, là, ça ne sera plus une
direction du ministère.
Mme Frulla: Bien non, c'est ça. C'est l'inverse. Alors, le
fait que ce n'est pas une direction du ministère, si le Conservatoire
demande, par exemple...
Mme Blackburn: Je suis d'accord avec ça. Mme Frulla:
Bon, bien, c'est ça.
Mme Blackburn: Ce que je veux juste vous dire, c'est que, de
toute façon, c'est que, là, ne l'étant plus... parce que
le projet de loi étant là, ça n'est plus une direction du
ministère.
Mme Frulla: Non.
Mme Blackburn: La seule chose que je vous dis qu'il serait
possible de changer, c'est leur appartenance à la fonction publique, ce
qui ne vient pas... qu'il ait l'effet...
Mme Frulla: C'est que, tant qu'ils appartiennent à la
fonction publique, là, l'initiative est au Trésor. C'est
ça, le problème. Alors... Ce qui n'empêchera pas, si les
professeurs décident de rester à l'intérieur du SPEQ,
à ce moment-là, ils resteront, et le SPEQ négociera avec
le conseil d'administration.
Mme Blackburn: Alors, vous avez la... Mme Frulla:
Ça lui fera deux négociations.
Mme Blackburn: ...certitude, vous, que demain, le
président du conseil du trésor dit: on coupe de 10 %. il va dire:
comme c'est une société publique, on ne coupe pas de 10 %?
Mme Frulla: Absolument, absolument.
Mme Blackburn: Us ont gelé les salaires dans la
Société des alcools...
Mme Frulla: À preuve, l'éducation.
L'éducation, là, les réseaux d'éducation...
Mme Blackburn: ...la Société des alcools....
Mme Frulla: Non, non, Jeanne, les réseaux
d'éducation ne sont pas soumis aux mêmes coupures auxquelles je
suis soumise dans un ministère.
Mme Blackburn: Au plan administratif.
Mme Frulla: Bien, c'est ça. (17 h 50)
Mme Blackburn: Mais ce que je dis, ça n'a pas
empêché l'État d'imposer la coupure de 1 % à
HydroQuébec, à la Société des alcools...
Mme Frulla: Bien ça, la rémunération, c'est
la même chose partout, à Hydro-Québec, etc., mais
ça... Moi, je parle vraiment en termes d'effectifs, d'effectifs. Moi,
j'ai des pressions beaucoup plus grandes, comme ministère, que le
réseau, par exemple... Et même le réseau de la santé
ne sera jamais soumis aux mêmes pressions auxquelles nous, on est soumis.
Pourquoi? Parce qu'ils ont affaire à une clientèle directe et,
à un moment donné, ça prend tel nombre de personnes pour
servir tel nombre de personnes. Alors, c'est beaucoup plus cette
proportion-là. Au moment où on se parle, c'est... là, ils
sont en danger, ils sont en danger je ne fais pas ça pour mon
plaisir ils sont en danger.
M. Boisclair: Pour qu'on puisse clairement s'exprimer sur cette
question, je proposerais... et on votera; je comprends que, là-dessus,
il y a des divergences. Je voudrais peut-être dire, à ce
moment-ci, que je comprends que le fait de créer une corporation les met
peut-être davantage à l'abri des lois comme 102 que s'ils restent
comme direction de ministère. Ça, je peux le concevoir. C'est
d'ailleurs l'avis que des gens chez nous nous ont transmis. Cependant,
ça, c'est une chose, et l'appartenance à la fonction publique est
une autre chose. Et ce n'est pas parce qu'ils sont dans la fonction publique et
qu'on crée une corporation qu'ils ne seront pas moins à l'abri.
On peut très bien créer la corporation, comme on l'a fait pour
l'ITHQ, qui n'est pas
soumis aux pressions de 102, mais les enseignants demeurent dans la
fonction publique.
Mme Fralla: Us choisiront en 1995.
M. Boisclair: Non, non, non. Quant à l'appartenance
à la fonction publique, ils ne choisiront plus, ils ne pourront...
Mme Frulla: C'est-à-dire que, non, en 1995... M.
Boisclair: Us ne peuvent plus.
Mme Frulla: C'est-à-dire qu'ils sortent de la fonction
publique...
M. Boisclair: Oui, oui.
Mme Frulla: ...mais ils peuvent garder quand même le
syndicat qui les représente.
M. Boisclair: Oui, ça, je le comprends très bien,
mais ils sortent quand même de la fonction publique.
Mme Frulla: C'est ça, aussi, l'ITHQ, c'est un enseignement
de groupe, et c'est un groupe... Nous autres, c'est un enseignement
individualisé. Alors, c'est le conseil d'administration qui peut
déterminer il y a combien de professeurs pour combien
d'élèves, etc., par rapport aux disciplines, par rapport à
l'avancement des...
M. Boisclair: Alors, moi... Écoutez, je voudrais proposer
à 28, au début de l'article: Les membres du personnel du
Conservatoire sont nommés et rémunérés suivant la
Loi sur la fonction publique. J'en fais un amendement que je vous
rédige.
Mme Frulla: Est-ce qu'on va voter sur l'amendement?
(Consultation)
M. Boisclair: Alors, je propose mon amendement, qui se lit de la
façon suivante: II est proposé d'ajouter, au début de
l'article 28: Les membres du personnel du Conservatoire sont nommés et
rémunérés selon la Loi sur la fonction publique.
(Consultation)
Le Président (M. Bradet): Alors, M. le
député de Gouin, selon l'article...
M. Boisclair: C'est 29, plutôt. C'est l'article 29. Le
Président (M. Bradet): C'est le 28. Mme Frulla: L'article 28,
est-ce qu'il est...
M. Boisclair: L'article 28, c'est les cadres.
Le Président (M. Bradet): Selon l'article 198 de nos
règlements, il est... On est à 28. L'article 28 est
adopté. Donc...
M. Boisclair: Attendez, 28 c'est les cadres. L'article 28,
adopté.
Le Président (M. Bradet): L'article 28 est adopté.
M. Boisclair: Article 29.
Le Président (M. Bradet): Vous proposez un amendement
à l'article 29?
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Bradet): Les membres du personnel du
Conservatoire sont...
M. Boisclair: Rémunérés.
Le Président (M. Bradet):
Rémunérés...
Mme Blackburn: Nommés et
rémunérés.
Le Président (M. Bradet): Nommés et
rémunérés...
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Bradet): ...suivant la Loi sur la
fonction publique.
M. Boisclair: II faut que je vous change mon amendement, parce
que c'est «remplacer».
Mme Blackburn: C'est «remplacer».
Le Président (M. Bradet): Alors, vous retirez donc cet
amendement.
M. Boisclair: De remplacer... Je vous en propose un autre.
Le Président (M. Bradet): Vous remplacez par...
M. Boisclair: II est proposé de remplacer l'article 29 par
le suivant: Les membres...
(Consultation)
M. Boisclair: L'amendement proposé se lit comme suit: U
est proposé de remplacer l'article 29 par le suivant:
Les membres du personnel du Conservatoire sont nommés et
rémunérés suivant la Loi sur la fonction publique.
Le Président (M. Bradet): M. le député de
Gouin.
M. Boisclair: Oui.
Le Président (M. Bradet): Je regarde l'amendement que vous
proposez et je me dois de vous dire que, comme à l'article 28: «Le
Conservatoire détermine par règlement les conditions de travail,
la classification et la rémunération des membres... » qu'on
vient d'adopter. Ce que vous proposez dans l'amendement à l'article
29...
M. Boisclair: C'est les non syndiqués, 28, M. le
Président. C'est les cadres.
Le Président (M. Bradet): Les membres du personnel...
M. Boisclair: Ce sont les cadres. Qui sont non visés...
Allez jusqu'au bout.
Le Président (M. Bradet): Mais les membres du personnel,
il y a les cadres et...
M. Boisclair: Qui ne sont pas membres d'une association. Lisez
jusqu'au bout de l'article, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Qui ne sont pas membres...
M. Boisclair: Ce sont les cadres, ça.
Le Président (M. Bradet):... d'une association.
M. Boisclair: Ce n'est pas les enseignants.
Mme Frulla: Eux autres, ils ne sont pas là-dedans. Ils
peuvent être syndiqués...
M. Boisclair: Je pourrais même préciser
l'amendement, dire «les enseignants», là. Alors, je vais...
Regardez bien...
Le Président (M. Bradet): II est recevable.
Mme Frulla: II est recevable.
M. Boisclair: Pourquoi c'est irrecevable?
Mme Frulla: II est recevable. Je pensais que c'était au
niveau de la rémunération, mais il est recevable.
Mme Blackburn: II est recevable? M. Boisclair: II est
recevable.
Mme Frulla: Si on vote, nous, on vote contre.
Le Président (M. Bradet): D'accord, on le met aux
voix.
M. Boisclair: Vote nominal, M. le Président.
Le Président (M. Bradet): Vote nominal. Quels sont ceux
qui sont pour?
Le Secrétaire: M. Boisclair (Gouin).
M. Boisclair: Pour.
Le Secrétaire: Mme Blackburn (Chicoutimi).
Mme Blackburn: Pour.
Le Secrétaire: Mme Frulla (Marguerite-Bourgeoys).
Mme Frulla: Contre.
Le Secrétaire: M. Messier (Saint-Hyacinthe).
M. Messier: Contre.
Le Secrétaire: M. Khelfa (Richelieu).
M. Khelfa: Contre.
Le Secrétaire: M. Bradet (Charlevoix).
Le Président (M. Bradet): Contre.
Le Secrétaire: Deux pour; quatre contre.
Le Président (M. Bradet): D'accord. L'amendement est donc
rejeté. L'article 29 est donc adopté.
M. Boisclair: II est 18 heures, on suspend les travaux.
Le Président (M. Bradet): Comme il est 18 heures, est-ce
qu'il y a consentement pour dépasser?
M. Boisclair: Non, il n'y a pas de consentement.
Le Président (M. Bradet): II n'y a pas de consentement. La
commission ajourne donc ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 18 heures)