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(Quatorze heures treize minutes)
Le Président (M. Doyon): La commission de la culture
commence ses travaux, et je déclare la séance ouverte. J'indique
que le mandat de la commission est le suivant: il s'agit pour nous de
procéder à la vérification des engagements financiers du
ministère des Communications pour les mois de novembre 1991 à
août 1993.
J'aimerais que M. le secrétaire nous indique les
remplacements.
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. M.
Fradet (Vimont) est remplacé par M. MacMillan (Paçineau) et M.
Khelfa (Richelieu) par M. Farrah (Iles-de-la-Madeleine).
Le Président (M. Doyon): Très bien. Est-ce qu'il y
a des documents à déposer de quelque nature, M. le
secrétaire?
Le Secrétaire: Non, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Très bien. Donc, nous
allons procéder comme à l'habitude, c'est-à-dire que nous
allons prendre les mois un après l'autre. Nous allons commencer avec le
mois de novembre 1991 dans lequel il y a 23 engagements. Et, à moins
que...
M. Boulerice: Mois par mois?
Le Président (M. Doyon): Oui, à moins que...
M. Boulerice: En vous indiquant, M. le Président, si vous
le permettez, de façon à accélérer, parce qu'on va
aller à l'essentiel, et je pense que M. le ministre va en convenir...
Alors, on va cibler ceux sur lesquels on a une interrogation. Les autres, on
considère que...
Le Président (M. Doyon): Qu'ils sont
vérifiés. M. Boulerice: ...c'est
vérifié.
Le Président (M. Doyon): C'est l'habitude de cette
commission...
M. Boulerice: C'est l'habitude de cette commission.
Le Président (M. Doyon): ...et le président est
exempté de faire la lecture, et vous soulevez les engagements qui sont
ceux sur lesquels vous voulez avoir des renseignements. Donc, dans le mois de
novembre 1991,
M. le député de Sainte-MarieSaint-Jacques, vous
voulez vous attaquer à quel engagement?
M. Boulerice: Attaquer, M. le Président! Ha, ha, ha!
Le Président (M. Doyon): Bien, à tout. Attaquez!
Alors, attaquons!
Engagements financiers Novembre 1991
M. Boulerice: Attaquons! Tout de suite le premier, qui est une
subvention normée qui est accordée pour la réalisation de
quatre projets de développement. Il s'agit de l'Association des
médias écrits communautaires du Québec. Ce serait une
demande de renseignements supplémentaires que j'adresserais au ministre.
S'il ne l'a pas immédiatement, je conviendrai que ça pourra me
parvenir dans les meilleurs délais par courrier. Est-ce qu'on pourrait
avoir la répartition de la subvention par projet, parce qu'il y avait
quatre projets à l'intérieur de ce développement?
M. Cannon: Oui. Merci.
Le Président (M. Doyon): Oui, M. le ministre.
M. Cannon: vous me permettrez, avant de répondre à
votre question, m. le député, m. le président, de vous
présenter les gens qui m'accompagnent...
Le Président (M. Doyon): Avec plaisir.
M. Cannon: ...afin de fournir les renseignements. Alors, à
ma gauche, M. Pierre Boisvert, qui est le sous-ministre adjoint responsable des
technologies au ministère; à ma droite, M. Michel Roy,
sous-ministre en titre au ministère; et, enfin, M. Roland Guérin,
qui est le directeur général de l'administration, qui est
à mon extrême droite.
Pour répondre à votre question, M. le
député, il s'agit effectivement d'un projet qui a
été jugé admissible dans le cadre du programme PADEC. La
subvention accordée l'a été pour la réalisation de
quatre projets de développement. Le premier, c'est l'organisation et la
tenue d'ateliers itinérants de formation. Le second, il s'agit d'une
étude visant la création d'une agence de vérification de
distribution par assermentation. Le troisième volet consiste en la
création d'un répertoire des journaux communautaires. Enfin, le
dernier, l'organisa-
tion d'un colloque portant sur l'information et la presse
communautaire.
M. Boulerice: M. le Président, j'aimerais faire remarquer
à M. le ministre que nous l'avions bien lu, mais ma question
était: Est-ce qu'on peut avoir la répartition de la subvention
par projet, c'est-à-dire les 65 000 $? Je ne sais pas, moi, 20 000 $
sont allés à l'organisation, 10 000 $ à l'étude, 16
000 $ à la création... Et je vous disais que, si vous ne l'aviez
pas tout de suite, j'accepterais bien que vous nous le fassiez parvenir par
courrier.
M. Cannon: On me dit que la ventilation n'est pas disponible, M.
le Président, mais on peut la fournir.
M. Boulerice: Parfait.
Le Président (M. Doyon): Très bien. Donc,
vérifié sous réserve de l'obtention des renseignements
demandés.
M, Boulerice: Oui.
Le Président (M. Doyon): Le suivant.
M. Boulerice: Alors, c'est l'engagement que je vois, 2, c'est
ça, novembre 1991... pas novembre, octobre, dis-je plutôt... non,
novembre. Prolongation de location des logiciels de la famille IBM pour une
période de 60 mois débutant le 20 novembre 1991. Je regarde
là, 797 286,35 $. Ma question est: Pourquoi une location et quels sont
ces logiciels?
M. Cannon: Je vais demander au sous-ministre, M. Boisvert, de
répondre. Mais, effectivement, il s'agit simplement du maintien des
services à la clientèle, à la continuité des
opérations et aux besoins de la gestion du réseau.
Le Président (M. Doyon): M. le sous-ministre Boisvert.
M. Boisvert (Pierre): Au niveau des fins de location, c'est que
ces logiciels-là ne se vendent pas, ils se louent des compagnies comme
IBM ou d'autres compagnies. En ce qui concerne la liste, on pourra vous la
faire parvenir; on ne l'a pas sous la main. Mais c'est des logiciels qui
fonctionnent sur l'ordinateur central, des DB2, des compilateurs, et des choses
comme ça. On pourra vous faire parvenir la liste.
M. Boulerice: D'accord. Vous me dites que IBM ne les vend pas,
ces logiciels, et les loue.
M. Boisvert: Les loue.
M. Boulerice: Est-ce que ce sont, M. le sous-ministre, des
logiciels dont vous avez fréquemment besoin ou si...
M. Boisvert: Oui.
M. Boulerice: Oui?
M. Boisvert: Oui, oui. C'est des logiciels qui servent au centre
de traitement pour le serveur du FSI.
M. Boulerice: Est-ce que vous savez s'il y a des compagnies qui,
elles, les vendent?
M. Boisvert: C'est disponible uniquement par IBM, par la
manufacture IBM, ou d'autres compagnies comme Computer Associates, et
ça, c'est les frais d'entretien pour les mises à jour de ce
logiciel-là, qui sont par année.
M. Boulerice: D'accord. Parfait. Nous allons à
l'inscription no 5: Soumission sur invitation, contrats de services
professionnels, d'une part, afin de concevoir, proposer et implanter une
gestion automatisée des espaces magnétiques destinée
à la clientèle interne et externe, et, d'autre part, d'effectuer
des études d'orientation et de justification se rapportant à
l'évolution de la gestion des espaces magnétiques. Il y a eu huit
soumissions demandées, deux soumissions reçues. Est-ce qu'on peut
avoir le montant des deux soumissions reçues? (14 h 20)
M. Cannon: On me dit, M. le député, que le
deuxième soumissionnaire était non conforme. C'est bien
ça?
M. Boulerice: II en restait juste un.
M. Cannon: Ah! C'est les deux montants... Non, non, ce n'est pas
les deux montants. Alors, on n'a pas pu ouvrir l'enveloppe de prix, puisque le
deuxième soumissionnaire n'était pas conforme. C'était la
firme CGI, et cette dernière n'était pas conforme.
M. Boulerice: Elle n'était pas conforme. Et une gestion
automatisée des espaces magnétiques, là. Éclairez
ma lanterne, s'il vous plaît, M. le sous-ministre!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Cannon: On va demander à M. Martin de venir, le
spécialiste. Éric Martin, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Alors, M. Martin, si vous voulez
vous avancer. La parole est à M. Martin.
M. Martin (Éric): Bonjour. Un gros ordinateur, c'est un
peu comme un petit ordinateur. Dans certains cas, vous avez des disquettes,
vous savez, pour les petits, les micros, ou des disques durs, qu'on appelle,
sur des micro-ordinateurs. Quand vous parlez d'ordinateurs de grande puissance,
il y a aussi le phénomène
équivalent, mais, là, c'est des volumes importants. Dans
une organisation comme la nôtre, on parle d'à peu près 320
gigaoctets de mémoire, là, pour l'espace sur disque, et
d'à peu près 38 000 cartouches qui contiennent 250 000 000
d'octets chacune. Ça nous prend des logiciels pour allouer les espaces
un peu partout pour minimiser ou rentabiliser, pour s'assurer qu'on ne perd
pas, qu'il n'y a pas de mauvais endroit où on ne garde pas... qu'on
n'utilise pas sur les disques. Et le but de ça, c'est justement pour
rendre ça le plus automatisé possible, éviter les
interventions humaines dans ce processus-là. Et c'est des logiciels, des
outils comme ça. Cette firme-là nous a été
référée suite à un appel d'offres, pour nous aider
à faire ce travail-là.
M. Boulerice: Votre réponse aurait satisfait autant notre
collègue, M. Cusano, que moi. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Doyon): Ce qui n'est pas peu dire.
M. Boulerice: Ce n'est pas peu dire. Ha, ha, ha! L'engagement 6,
contrat négocié pour l'entretien de deux contrôleurs 4670,
deux dérouleurs 4674 et un dérouleur 4654. C'est Storagetek
Canada inc., Rexdale, Ontario. Pourquoi un contrat négocié et,
notamment, avec une firme ontarienne?
M. Cannon: C'est parce que c'est le seul, M. le
député.
M. Boulerice: C'est le seul.
M. Boisvert: C'est le seul. L'équipement est un
équipement Storagetek et les seuls qui font l'entretien, c'est
Storagetek.
M. Boulerice: Bon. Alors, une grappe à développer
au Québec!
M. Boisvert: Ils sont partenaires.
M. Boulerice: Ils sont partenaires. D'accord. L'engagement 7. Je
m'excuse, pas 7, 9 plutôt. Renouvellement du contrat d'exploitation et de
maintenance du système de traitement des données d'appels
interurbains du Fonds des services de télécommunications. C'est
quoi, ce système?
M. Cannon: M. Landry. Venez, M. Landry. M. Landry, c'est à
vous, l'engagement 9. On me dit ici, dans la justification, M. le
député: le système de traitement des données
d'appels est nécessaire pour facturer adéquatement la
clientèle du Fonds des services de télécommunications qui
utilise le Service interurbain gouvernemental, le SIC Le système a
été développé par Bell et ce système lui
appartient.
M. Landry (Marcel W.): C'est ça. C'est que les gens qui
utilisent le Service interurbain gouvernemental, les données sont
accumulées dans la centrale téléphonique de Bell, et ce
système-là, qu'on appelle Sadac chez nous, prend ces
données brutes là de la centrale et les transforme sous une forme
qui nous permet de facturer l'ensemble de la clientèle, de notre
clientèle, les ministères et les organismes. Ça prend
chacun des appels interurbains; entre autres, ça indique à partir
de quelle heure il a commencé, à quelle heure il a
terminé, le nombre de minutes, et, à ça, détermine
un taux de facturation.
M. Boulerice: D'accord. J'aurais le goût de revenir
très brièvement au point 7, puisque le président de la
commission et moi-même, d'ailleurs, mais surtout le président de
la commission avait été d'une sévérité
extrême envers Centrex. Je pense que l'ensemble de nos collègues
apprécient le nouveau service...
Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Boulerice: ...par rapport au précédent. Vous
confirmez, M. le Président?
Le Président (M. Doyon): On s'en réjouit, et je
voulais le souligner, l'occasion nous est présentée. Alors, je
pense que je suis en accord avec ce que le député de
Sainte-MarieSaint-Jacques indique. L'initiative est louable et
sûrement promise à un avenir beaucoup meilleur que celui du
système qui l'a précédé.
Une voix: En autant que les députés s'en
servent.
Le Président (M. Doyon): Oui, c'est vrai, ça. Mais
c'est comme n'importe quoi! Quoi! Alors, bravo!
M. Boulerice: Bravo! L'engagement 1. Subvention accordée
par le MCQ relativement aux contributions financières à verser
par les gouvernements au Consortium de télévision
Québec-Canada pour sa participation à TV5 Europe, pour la
période du 1er janvier au 31 août 1991.
À la même date, environ, le ministère des Affaires
internationales a accordé une subvention au Consortium de 720 000 $, si
mon chiffre est exact. Est-ce que le ministre peut nous expliquer les
modalités de l'entente: la participation du MAI, la participation du
gouvernement fédéral canadien et la participation de son
ministère comme tel?
M. Cannon: alors, la façon administrative, m. le
député, dont se font les déboursements, ça se fait
à raison de 50 %, le ministère des communications, et l'autre 50
% est versé par le ministère des affaires internationales. mais
le ministère qui est le maître d'oeuvre, comme vous avez pu le
constater à l'occasion de la défense des crédits, c'est le
ministère des communications.
M. Boulerice: Est-ce que je pourrais profiter de l'occasion, si
M. le ministre en convient, et lui
demander s'il ne pourrait peut-être pas nous faire un court point
concernant la Conférence des ministres de TV5 le 13 septembre dernier,
ici, à Québec, c'est-à-dire TV5 Afrique et, notamment, le
Sommet francophone à l'île Maurice où TV5 va être un
élément de discussion fort important?
M. Cannon: Je ne sais pas si... Quant à la
dernière, je peux aborder cette question-là avec le
député, M. le Président, simplement pour lui dire que,
à l'occasion de cette rencontre, il a été donc
accepté de la part des participants de donner l'autorisation, comme se
doit la Conférence des ministres, l'autorisation au budget de TV5
Europe, de même que les approbations pour le budget de TV5
Québec-Canada. Nous avons également discuté de la
possibilité enfin, la possibilité, ça va venir
de modifier le réseau satellitaire entre l'Europe et le Canada de
façon à ce que nous puissions obtenir instantanément les
images, telles que les images sont projetées par le
télédiffuseur. Nous avons également examiné avec
les partenaires africains l'expansion de TV5 sur le continent africain. Il a
été également question de l'expansion de TV5 sous la
maîtrise d'oeuvre de TV5 Québec-Canada, mais de l'expansion de
cette dernière dans la région de l'Amérique latine.
Bref, autre que cela, il n'y a pas eu des points qui
nécessitaient, là, une intervention, je dirais, pointue.
C'était, vous m'excuserez l'anglicisme, «business as usual».
Ça a très bien fonctionné. Et TV5, vous avez raison de le
souligner, personnellement, et je pense que vous partagez mon opinion
là-dessus, est probablement l'un des éléments les plus
tangibles de la francophonie moderne dans la mesure où, par la voix et
l'image, elle réussit à réunir le monde francophone. Mais,
particulièrement pour nous comme Québécois, ça
permet à nos producteurs, bien sûr, d'exporter des produits dans
d'autres pays, vers d'autres consommateurs, ce qui fait en sorte que, bien
sûr, économiquement et culturelle-ment, c'est à l'avantage
du Québec et de ses consommateurs. (14 h 30)
Alors, en gros, c'est ça. Il n'y a pas péril en la
demeure. Il y avait effectivement, peut-être, une inquiétude au
début, M. le député, qui se manifestait à la suite
du changement de régime en France, à savoir: Est-ce que, oui ou
non, il y a un engagement aussi formel? Et, honnêtement, je vous dirai
qu'en discutant avec M. Carignon, il l'a fait savoir aux autres partenaires
à huis clos, mais il l'a également démontré
à l'occasion de la Conférence pour que TV5 Québec-Canada,
à l'occasion du renouvellement de sa licence devant le CRTC, puisse haut
et fort dire: Oui, tous les partenaires se sont associés à cette
démarche. Et l'inquiétude qui pouvait présager quant
à la position du gouvernement français s'est dissipée,
puisque M. Carignon a formellement, au nom de son gouvernement, indiqué
son intention de poursuivre ce qui a déjà été
amorcé à partir, bien sûr, du Sommet de Québec.
M. Boulerice: Une toute brève question, toujours sur ce
sujet et en employant, moi aussi, un anglicisme. Est-ce que, à la
Conférence que vous avez eue, vous avez été capable de
chiffrer le coût de l'extension de TV5?
M. Cannon: II y a deux choses. D'abord, il y a le volet de
l'Amérique latine, mais il y a aussi l'expansion de TV5, pour ce qui
nous regarde, l'expansion de TV5 aux États-Unis. Alors, M. Coulombe
s'est engagé à préparer d'ici les prochains mois un
document, un plan de marketing, si vous le voulez, qui, lui, ciblerait les
interventions que TV5 pourrait faire et, en même temps, nous permettrait
de déterminer le montant précis que cela coûterait pour une
pénétration aux États-Unis. Comme vous le savez, les
États-Unis, c'est un marché privilégié pour les
Québécois et les produits québécois, mais nous
croyons aussi que c'est également un marché pour les produits
culturels québécois. Et l'expérience française avec
International Channel, qui est effectivement un réseau qui a connu un
succès sur une base multilinguiste, nous a démontré qu'il
y avait un marché. Il y a un potentiel. Et donc, dans les mois à
venir, ce que l'équipe de Guy Coulombe va tenter de faire, c'est
précisément de mettre sur pied ce plan de marketing pour que,
présumément, au printemps, on puisse avoir une bonne orientation
quant aux coûts qui seraient impliqués pour l'expansion de TV5 aux
États-Unis.
Par ailleurs, en Amérique latine, vous n'êtes pas sans
savoir que, déjà, il y a une expérience qui... Vous y
êtes allé, vous me dites, vous avez pu constater que TV5 est
là. Probablement que vous pouvez m'informer de la démarche qui
est là. Mais, somme toute, je pense que, toute partisanerie de
côté, on est, comme Québécois, très fiers de
ce qui se déroule avec TV5. Et, compte tenu aussi de l'argent que nous
investissons dans ce réseau, je pense qu'il en vaut le coût, il en
vaut le prix.
M. Boulerice: Donc, si je comprends bien, votre échange
avec M. Carignon vous donnait les garanties que le Sommet de l'île
Maurice va entériner l'élargissement de TV5 et, forcément,
l'augmentation de son budget.
M. Cannon: Je ne suis pas convaincu. Je ne veux pas vous induire
en erreur, M. le député, mais je ne suis pas convaincu que TV5
fasse formellement partie de l'agenda des chefs de gouvernement des pays
francophones à Maurice et que les volets d'expansion, tout cela a
été «budgété» ou est à
déterminer prochainement. Alors, je ne crois pas qu'on en discute
là. Je peux peut-être me tromper, à moins que vous ayez des
indications à l'effet contraire, mais je n'ai pas eu cette
information.
M. Boulerice: Moi, j'avais l'indication que ça ferait
l'objet d'un volet de discussion des chefs d'État et des chefs de
gouvernement.
M. Cannon: Formellement à l'agenda?
M. Boulerice: À date, ça serait formellement
à l'agenda. Tant mieux si ça l'est, de toute façon. Si
ça ne l'est pas...
M. Cannon: Non, mais je veux vous rassurer, il n'y a pas à
avoir de problème.
M. Boulerice: Juste un dernier, un petit truc, et ça,
j'insiste. Est-ce que les partenaires de TV5 ont fait des
représentations auprès du Maroc, de façon à ce que
TV5 soit, au Maroc, rétablie dans sa situation initiale,
c'est-à-dire diffusée sur les ondes hertziennes et non pas par
câble, alors qu'au Maroc, par câble, ce n'est réservé
qu'aux touristes ou à des grands hôtels? Vous connaissez comme moi
l'incident qui a provoqué une telle décision.
M. Cannon: Je connais le problème. Je sais ce qu'il en
était, mais très brièvement, question, non pas à la
table formellement, M. le député, mais le ministre
français y a fait allusion et je ne puis vous dire si oui ou non le
dossier est réglé. On m'a dit, moi, que le gouvernement
français, que TV5 Europe devait examiner cette
possibilité-là. Mais vous avez raison par rapport à
l'incident.
M. Boulerice: Espérant pouvoir compter sur la
bienveillance de Sa Majesté!
M. Cannon: Voilà! M. Boulerice: Voilà!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Boulerice: II y a eu une deuxième subvention
après, pour poursuivre, c'est-à-dire à la fin du mois
d'août, etc. La question que je dois vous poser, puisque vous avez
été quand même le premier à nous en informer, et ne
pas poser la question, bien, ça serait peut-être un peu bizarre:
Qui va s'occuper de la gestion de ce dossier après la disparition du
ministère? Est-ce que ça va être le ministère des
Affaires internationales, le ministère de la Culture?
M. Cannon: Je pense que ce qu'il est important de mentionner,
j'ai eu l'occasion de le souligner, vous m'offrez la possibilité de le
répéter, la mission culturelle, la mission qui touche le volet
culturel au sein du ministère des Communications n'est pas exclue, n'est
pas bannie, n'est pas éliminée, au contraire. Ce que nous tentons
de faire par la rationalisation, par le regroupement, par la fusion et la
création d'un nouveau ministère, ultimement, c'est, et je pense
que vous partagez peut-être ce souci de l'efficacité des finances
publiques, j'en suis convaincu, alors c'est ça. Dans le dossier de TV5,
vous me demandez où ce dossier-là pourrait atterrir, pour ainsi
dire. Je vous dirai que divers scéna- rios sont proposés au
Conseil exécutif. L'une de ces options-là serait de faire en
sorte que le volet administratif, qui s'appelle «les médias chez
nous», soit transféré au ministère de la Culture. Il
y a d'autres volets qui iront dans d'autres ministères, mais je tiens
à vous rassurer, c'est probablement au ministère de la Culture
que ça pourrait logiquement se retrouver puisque ça prend un
ministère maître d'oeuvre. Le ministère des Affaires
internationales ne peut pas s'occuper de tous les éléments alors
que nous possédons chez nous des techniciens de cette
chose-là.
M. Boulerice: D'accord. L'item 3, Contrat de services
professionnels pour la réalisation du prototype sur l'intégration
et l'échange de données à référence spatiale
dans le cadre du comité directeur du Plan géo-matique
gouvernemental. Ayant assisté, M. le ministre, hier soir, à une
rencontre des candidats à l'élection fédérale dans
ma circonscription et ayant écouté surtout non pas le candidat du
Bloc, mais le candidat du Parti de la loi naturelle qui nous proposait de
léviter, je me suis demandé si ce n'était pas un
élément de son programme électoral.
Est-ce que vous pourriez m'indiquer quel est le mandat de ce
comité et le lien avec la mission du ministère? Parce que je dois
vous avouer là, le Plan géomatique gouvernemental, je n'ai pas
lévite en lisant cela.
M. Cannon: Alors, je veux vous rassurer, que, chez nous, c'est
une des choses qui sont dévolues selon la loi des communications, ce
volet de technologies de l'information et de nouvelles technologies, mais je
demanderais à M. Boisvert, qui a supervisé ou qui a
participé à la rédaction ou aux assises et aux
réunions entourant le Plan géomatique gouvernemental, de vous
fournir les précisions.
Le Président (M. Doyon): M. Boisvert.
M. Boisvert: D'abord, il y a trois ou quatre ans, le
gouvernement, suite à l'émergence de la géomatique au
gouvernement du Québec, a décidé de créer un
comité directeur sous l'égide du SADRE, comité permanent
de développement régional, de façon à mettre
alentour d'une même table tous ceux qui sont concernés par la
géomatique, c'est-à-dire la donnée géographique,
qui font des cartes, au niveau du gouvernement. (14 h 40)
Au niveau du ministère des Communications, au niveau
technologique, évidemment, on est partie prenante de façon tout
à fait entière; au niveau données de base, c'est le
ministère de l'Énergie et des Ressources, parce que c'est le
ministère qui fait la carte de basé, et, dans le fond, c'est
d'informatiser ces cartes de base là, de façon à ce que
chaque ministère, lorsqu'il recueille des données sur le
territoire, puisse le faire selon des règles techniques très
strictes, de façon à ce que les fichiers puissent parler
adéquatement dans le futur.
M. Boulerice: Je croyais que mon collègue voulait poser
une question. Je n'ai vraiment aucune objection, tout au contraire.
Tout de suite après, on voit: Contrats de services professionnels
pour la réalisation du dictionnaire des données à
référence spatiale au gouvernement du Québec, dans le
cadre du comité directeur du Plan géo-matique... C'est quoi, un
dictionnaire des données à référence spatiale?
Une voix: C'est un petit Pierre!
M. Boulerice: Vous aurez eu au moins le mérite, M. le
sous-ministre, d'enrichir notre vocabulaire!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Boisvert: C'est que lorsqu'un organisme a à mettre une
donnée sur le territoire, il y a des règles à respecter,
et la première opération qui a été faite, c'est la
Photocartothèque québécoise qui a fait l'inventaire de
tous les organismes et ministères qui avaient dans leur mandat, disons,
d'identifier des données à référence spatiale.
Donc, le dictionnaire permet, non pas, dans un premier temps, de rationaliser
tout ça, mais au moins d'être en mesure, toujours dans le
système géomatique, si on veut aller chercher une
bibliothèque, de savoir exactement comment le ministère de la
Culture identifie sa bibliothèque au niveau spatial sur le territoire
québécois. Donc, un beau dictionnaire avec beaucoup de lettres et
de chiffres à chaque bout.
M. Boulerice: D'accord. Il y a, à l'item 5, un contrat des
services professionnels pour la réalisation d'une analyse
préliminaire relative à l'automatisation des activités de
développement et d'entretien des systèmes informatisés.
Bon, ça, je sais que votre ministère, forcément, est le
ministère titulaire de tout le développement informatique du
gouvernement du Québec. Donc, c'est un dossier fort volumineux chez
vous. Par contre, j'aurais quand même une question à poser: Est-ce
que le rapport de cette analyse a été déposé?
M. Cannon: M. Boisvert.
M. Boisvert: Le rapport a été
déposé.
M. Boulerice: Est-ce qu'on peut avoir peut-être d'autres
informations sur cette analyse? Le rapport concluait à quoi? Le rapport
suggérait d'aller vers quoi?
M. Boisvert: De mémoire, je ne peux pas vous
répondre.
M. Boulerice: Est-ce que ce serait possible de l'obtenir?
M. Boisvert: Oui, oui.
M. Boulerice: Parce que vous n'êtes pas sans savoir que
l'informatique coûte cher, d'une part, mais, par contre, c'est un
instrument de gestion et d'information extrêmement efficace. Les
parlementaires il y en a au moins deux, en tout cas, en incluant un
troisième qui est notre président de commission
s'intéressent beaucoup à cela.
M. Boisvert: Juste peut-être... Je comprends que c'est des
éléments... Vous me permettrez aussi d'examiner le rapport avant
de le rendre public, parce qu'il peut peut-être... Je ne le sais pas, mon
sous-ministre ne le sait pas, alors on pourrait peut-être le
vérifier avant. Je ne voudrais pas qu'il y ait des informations qui
touchent des logiciels ou des informations...
M. Boulerice: Confidentielles. M. Boisvert: Oui, la loi
d'accès. M. Boulerice: Je comprends. D'accord. Le
Président (M. Doyon): Suivant.
M. Boulerice: L'item 7, c'étaient des soumissions sur
invitation. Contrats de services professionnels pour un mandat concernant le
support conseil dans l'utilisation du SGBD INGRES et ses outils de
développement d'un système. Je dois avouer que, en tant que
président fondateur de l'AICUS, qui est l'Association internationale
contre l'utilisation des sigles, je m'interroge sur la signification du SGBD en
suggérant, la prochaine fois, d'être peut-être plus
explicite.
Soumissions demandées, 10, soumissions reçues, deux.
Est-ce qu'on peut avoir les montants des deux soumissions reçues?
M. Cannon: La deuxième soumission, apparemment,
n'était pas conforme, donc, on n'a pas ouvert l'enveloppe. On a un
engagement de 33 650 $. C'est bien ça?
M. Boulerice: Si elle n'était pas conforme, comment vous
dites: je n'ai pas ouvert l'enveloppe? Il faut ouvrir l'enveloppe pour savoir
que ce n'était pas conforme.
M. Cannon: Non, c'est-à-dire l'enveloppe de prix, M. le
député.
M. Boulerice: Ah, d'accord.
M. Cannon: Si le soumissionnaire ne rencontre pas un certain
nombre de conditions, de critères d'admissibilité, on ne se donne
pas la peine d'ouvrir l'enveloppe de prix. Mais, peut-être en termes de
sigles, mon collègue...
M. Boisvert: SGBD, c'est service de gestion de banque de
données.
M. Boulerice: C'était si facile de l'écrire.
À l'item 9, dépassement de contrat. Achat de neuf micros
Macintosh et quatre imprimantes avec leurs périphériques, IBM
Canada. Est-ce qu'on peut dire pourquoi il n'y a pas eu de soumission?
M. Cannon: M. le sous-ministre.
M. Boisvert: On dit d'abord que ce n'est pas un
dépassement, c'est vraiment l'achat de neuf micros Macintosh et quatre
imprimantes avec leurs périphériques.
M. Cannon: II y a une correction. Je m'excuse, M. le
député, c'est un achat. Vous avez, je pense, un contrat. C'est ce
qui est inscrit.
M. Boulerice: Dépassement de contrat.
M. Cannon: Oui.
M. Boulerice: C'est un achat.
M. Cannon: II y a une erreur. Oui, c'est un achat.
M. Boulerice: II y a juste IBM qui pouvait faire cela?
M. Boisvert: Non, non, c'est Apple. C'est Macintosh...
M. Boulerice: Macintosh.
M. Boisvert: ...donc, c'est Apple.
M. Boulerice: Apple. Donc, l'invitation a été faite
à IBM.
M. Boisvert: Juste Apple.
M. Boulerice: Juste Apple. Mais pourquoi?
M. Boisvert: C'est que le besoin qui avait été
identifié pour les terminaux multifonctionnels, c'est des Apple ou des
Macintosh, et la seule compagnie qui les vend, c'est Apple. IBM ne peut pas...
Les compatibles IBM là, pour ces fonctions-là, ne remplissent pas
le besoin.
M. Boulerice: O.K. Donc, ce n'est pas IBM Canada qui était
le fournisseur retenu. Il s'agit d'une erreur de transcription sur les
fiches.
M. Boisvert: Exact, c'est ça.
M. Boulerice: D'accord. J'ai l'impression que nous avons
terminé le mois de novembre 1991.
Le Président (M. Doyon): Alors, les engage- ments pour le
mois de novembre 1991, qui apparaissaient sur les listes qui nous ont
été fournies, sont donc vérifiés.
M. Boulerice: Adopté.
Janvier 1992
Le Président (M. Doyon): On s'en va à janvier
1992.
M. Boulerice: Décembre 1991. Enfin, oui. Janvier 1992.
Le Président (M. Doyon): C'est dans la liste de janvier
1992.
M. Boulerice: C'est dans la liste, oui. Le premier item,
Soumission sur invitation via le fichier. Contrat de services professionnels
pour assister l'équipe de direction de la Direction des systèmes
d'information et de l'innovation. La question que j'aimerais poser est:
Pourquoi cette tâche ne pouvait-elle pas être confiée
à des effectifs de la fonction publique et qu'il a fallu aller à
l'extérieur?
M. Cannon: M. Guérin.
Le Président (M. LeSage): M. Guérin. (14 h 50)
M. Guérin (Roland): Merci. Effectivement, comme vous le
savez, il nous faut préparer un plan stratégique sans quoi nous
ne pourrons pas obtenir les crédits. C'est tout à fait normal
qu'on arrime, disons, les priorités du ministère, les
orientations du ministère avec celles du développement de la
technologie. Donc, on fait un plan stratégique qu'on dépose au
Conseil du trésor pour son approbation. Dans la politique du
ministère, dans son orientation, on privilégie le faire-faire. On
aime mieux ne pas avoir les ressources qui sont très pointues dans ces
secteurs-là et avoir des ressources qu'on a parfois peine à
occuper le reste de la période. On préfère faire appel
à des spécialistes qui vont venir nous aider à
préparer ce plan-là, ou des éléments pointus du
plan, comme par exemple, le contrôle de la qualité. C'est pour
ça qu'on fait appel à des ressources externes plutôt que de
garder à l'intérieur des ressources internes, ce qui diminue nos
effectifs. On a moins d'effectifs et on fait appel à des ressources pour
faire faire ces parties très spécialisées.
M. Boulerice: Mais on remarque, par contre, quand on va un peu
plus loin dans différents mois, que c'est de plus en plus
fréquent. Est-ce que ça ne serait peut-être pas plus
intéressant d'envisager à un moment donné d'avoir nos
propres spécialistes à nous que d'aller continuellement à
contrat?
M. Guérin: Généralement, les plans de
développement stratégique, c'est fait pour plusieurs
années, c'est pour ça. Généralement, on nous
demande un minimum de trois ans. Alors, ça nous prend plusieurs mois,
six à huit mois à les préparer, et après ça,
une fois qu'ils sont approuvés, on n'a pas vraiment besoin du
spécialiste.
M. Boulerice: L'item 2, contrat de services professionnels pour
la réalisation d'une étude de choix technologiques concernant la
modernisation de l'environnement de développement du ministère
des Communications. Est-ce qu'on peut avoir des précisions
là-dessus?
M. Cannon: Alors, les informations que j'ai, M. le
député, et que je peux vous transmettre: L'étude
visée par ce mandat doit permettre à la Direction de faire un
choix éclairé quant à la modernisation de son
environnement de développement en tenant compte des finalités
suivantes: privilégier l'implantation d'un environnement technologique
de développement performant, ouvert, flexible, en concordance avec les
orientations technologiques gouvernementales; créer un environnement
suffisamment puissant pour supporter les développements futurs
d'envergure ministérielle et départementale prévus dans le
plan de systématisation et d'informatisation du MCQ; assurer la
portabilité des systèmes développés; augmenter la
productivité du développement par l'utilisation d'outils
performants d'aide au développement; assurer une utilisation optimale de
l'infrastructure technologique en préservant et en mettant en valeur les
acquis, c'est-à-dire les systèmes actuels de matériel et
les logiciels utilisés.
M. Boulerice: D'accord.
Le Président (M. LeSage): Ça va, M. le
député?
M. Boulerice: Oui. À l'engagement 3, contrat de services
professionnels pour représenter le Procureur général dans
une intervention devant le CRTC dans le cadre de l'avis public
Télécom relatif à la requête de
Téléglobe Canada concernant la réglementation après
la période transitoire. Ce contrat comporte un dépassement de 4
470,40 $, donc pour un total de 34 740,40 $. Le contrat a été
attribué à Me Francine Côté, de l'étude
Mongeau, Gouin, Côté, Roy. La première question: Pourquoi
n'y a-t-il pas eu de soumissions sur invitation? Comment se fait-il qu'il n'y a
personne à la Régie des télécommunications du
Québec qui pouvait occuper ces fonctions? Pourtant, je pense qu'à
la Régie le personnel est capable d'être pointu. Pourquoi un
dépassement de 4470 $? Il y a d'ailleurs un supplément tout de
suite à la case 4.
M. Cannon: Comment?
M. Boulerice: II y a un supplément qu'on a apporté
aussi quand on regarde l'engagement 4, de 32 553,56 $ pour la requête
d'Unitel visant à concurrencer Bell Canada sur le marché
interurbain.
M. Cannon: Généralement, la façon de
procéder on peut peut-être avoir d'autres explications de
la part de gens la Régie des télécommunications du
Québec n'a pas nécessairement à notre disposition à
nous, puisqu'il s'agit d'un tribunal quasi judiciaire, des avocats qui se
spécialisent particulièrement dans le secteur des
télécommunications et des communications de façon
générale. Or, au ministère, chez nous, nous avons, bien
sûr, des procureurs ou des avocats qui nous sont fournis par le
ministère de la Justice, comme vous le savez. Et des avocats
spécialisés dans le secteur des télécommunications,
je dois l'avouer, il n'y en a pas au gouvernement du Québec,
nécessairement. Possiblement, là, il y en a qui
s'intéresseraient à ça, mais coût, qualité,
prix, etc., nous ne l'avons pas.
Donc, il y a une disposition qui permet au ministère de
recommander des personnes qui doivent se présenter au CRTC à Hull
et qui représentent les intérêts du Québec. Et Mme
Côté a été recommandée par les
autorités du ministère comme étant la personne qui
possédait l'expérience, d'une part, mais aussi, elle
n'était pas à sa première visite devant le CRTC et
était bien familière avec le dossier. Alors, c'est cette
madame-là qui a représenté le gouvernement du
Québec dans cette chose-là.
Le dépassement, je m'aventure en vous disant que c'est
probablement dû au fait que nous ne pouvons jamais déterminer avec
exactitude la durée de l'audience du CRTC. Nous sommes un peu à
la merci. Et j'insiste pour que nos aviseurs légaux soient toujours
présents. Alors, s'il y a un dépassement de quelques heures,
c'est possiblement dû au fait que ça a peut-être
traîné deux, trois jours de plus, là. Alors, c'est... Les
tarifs horaires, M. le député, ça, c'est ce qu'on me dit,
là. Peut-être qu'il y a d'autres personnes... M. le
sous-ministre.
M. Roy (Michel): C'est approuvé par le ministère de
la Justice. Pour l'engagement d'avocats, nous nous en remettons au
ministère de la Justice. Et, dans le cas présent, vous
comprendrez que vous avez là deux interventions devant le CRTC, celle au
point 4, à laquelle vous référez concernant la
requête de Téléglobe, et l'autre au point suivant qui
était Unitel, concurrence dans l'interurbain. Lorsque nous faisons
affaire avec un avocat, il développe évidemment une certaine
expertise dans le domaine des télécommunications. Il serait, vous
le comprendrez, plus onéreux d'avoir à recommencer avec un avocat
qui n'a pas cette expertise pour plaider une autre cause qui vient dans la
même période de temps, si vous voulez. Alors, il était,
dans les circonstances, plus économique, en termes de gestion de fonds
publics, de faire affaire avec la même avocate, compte tenu de
l'expertise qu'elle avait déjà développée dans ce
dossier.
M. Boulerice: S'y rapportant un peu, et je suis
persuadé que le ministre ne sera pas tatillon, à sa
recommandation, le ministre de la Justice a porté en appel à la
Cour suprême la cause de Téléphone Guèvremont.
M. Cannon: Oui, c'est le ministre de la Justice qui a fait
ça, M. le député, pas celui qui vous parle.
M. Boulerice: Oui, non, c'est ça que je vous dis, mais je
pense que vous ne lui avez pas dit non, de ne pas le faire, hein?
M. Cannon: Ah non!
M. Boulerice: Voilà! C'est ce que je disais.
M. Cannon: Avec vous, M. le député, vous vous
rappelerez, nous avons discuté de cette chose-là à
l'occasion des crédits.
M. Boulerice: Voilà!
M. Cannon: Vous m'avez demandé, dans la mesure du
possible, d'avoir une intervention musclée, pour employer vos
expressions. Alors, j'ai demandé à mon collègue, le
ministre de la Justice, d'être «musclé» dans son
intervention devant le CRTC, dans la cause Guèvremont .
M. Boulerice: Ah bon!
M. Cannon: Et je pense que depuis le temps qu'on a eu
l'opportunité de se parler, la Cour suprême a décidé
de prendre cette cause-là en délibéré. Il y a
peut-être aussi un autre élément d'information que je ne
possédais pas, mais que je peux vous transmettre. J'ai rencontré
le ministre des Communications de la province de la Saskatchewan qui, comme
vous le savez, a également des différends avec C-62, parce que
ça vient rejoindre C-62. Et eux m'ont indiqué, il n'y a pas
longtemps, qu'ils participeraient à cette cause-là et seraient du
côté québécois dans la cause Guèvremont
pour... En tout cas, là, on est deux pour défendre ça.
M. Boulerice: Tantôt, vous nous avez indiqué
où vous verriez, sans que la décision ne soit prise, TV5. La
Régie des télécommunications, vous la verriez où
dans le nouvel organigramme? (15 heures)
M. Cannon: La Régie pourrait se retrouver, par exemple, au
ministère de la Justice. C'est un organisme, c'est un tribunal quasi
judiciaire, ou pourrait continuer à relever du ministre des
Communications... ministre des Communications et des Ressources... et des
Services.
M. Boulerice: Ressources, Services, etc.
Le Président (M. LeSage): Ça va, M. le
député de Sainte-MarieSaint-Jacques?
M. Boulerice: Oui. Juste un petit point, l'affaire
Guèvremont. Moi, je suis content d'apprendre que la Saskatchewan va
être solidaire et conjointe avec nous là-dedans, parce qu'ils
vivent le même problème. Est-ce que vous savez quelles sont les
dates des auditions, la date prévue?
M. Cannon: Je l'ignore, M. le député. Je peux
m'informer, par exemple.
M. Boulerice: Et qui est notre avocat, à ce
moment-là? Est-ce que vous le savez?
M. Cannon: C'est Me Jean-K. Samson, évidemment, pour le
ministère de la Justice. Ça doit être le ministre de la
Justice qui va désigner les procureurs qui seront... Alors...
M. Boulerice: Nous passons. Nous passons. M. Cannon: Mais
on me dit, M. le député...
M. Boulerice: Bien, nous passons. C'est le cas de le dire.
Pardon?
M. Cannon: On me dit, M. le député, que c'est une
affaire de peut-être deux ans. Ça risque de durer deux ans.
Le Président (M. LeSage): Alors, les engagements du mois
de janvier 1992 sont vérifiés, M. le député de
Sainte-MarieSaint-Jacques?
M. Boulerice: Oui, M. le Président. Nous irons à
février.
Mars
Le Président (M. LeSage): Nous procédons maintenant
avec les engagements de mars 1992, étant donné qu'il n'y en a pas
en février 1992.
M. Boulerice: Nous vérifions bien. Effectivement, il n'y
en a pas.
Le Président (M. LeSage): Alors, les engagements de
février, on me dit qu'ils sont dans la liste de mars 1992. M. le
député de Sainte-MarieSaint-Jacques.
M. Boulerice: Tout de suite à l'engagement 1, je vois une
subvention qui a été accordée pour participer au
financement du colloque «Droit du public à l'information et vie
privée et je retiens «droit du public à
l'information» deux droits irréconciliables», de la
publication des actes et de leur diffusion. C'est un montant de 28 594 $.
Ça a été fait par le Centre de recherche en droit public
de l'Université de Montréal.
La question que je pose, si elle n'est pas directe, elle est quand
même connexe et quand même de grande importance. L'an dernier, la
station de radio CKAC décide de ne plus couvrir les travaux
parlementaires à Québec. Un an plus tard, au début de
l'été 1993, la station Télévision Quatre Saisons
retire son équipe attitrée à la couverture des
débats de l'Assemblée nationale... CKVL, dis-je, pardon. Le 3
septembre 1993, la station de radio CJMS, donc Radiomutuel, et CKAC,
Télémédia, annoncent le retrait de leurs journalistes de
la Tribune de la presse de l'Assemblée nationale, situation, d'ailleurs,
qui a été dénoncée par l'ensemble des intervenants
du milieu. Et, vous-même, M. le ministre, avez chargé votre
sous-ministre de faire le tour de la question afin de bien cerner les
obligations rattachées aux permis des diffuseurs. Il s'est engagé
à aller rencontrer les patrons des deux réseaux pour discuter du
droit du public à une information juste et diversifiée.
Alors, la question, forcément, que j'aimerais vous poser: Est-ce
que vous pouvez maintenant nous informer des obligations rattachées aux
permis des diffuseurs et des résultats des rencontres que vous avez eues
avec les patrons des réseaux? Et ceci, aussi, sans vous cacher que le
Bureau de l'Assemblée nationale a accepté de faire d'importantes
modifications à un édifice qui n'est pas tellement
éloigné d'ici pour relocaliser ce qu'il est convenu d'appeler la
presse parlementaire, sauf que, si elle déserte, je ne vois aucune
raison pour l'Assemblée nationale de poursuivre dans ces
dépenses.
M. Cannon: Alors, ça ne se rapporte pas
nécessairement à l'engagement qui est devant nous, M. le
député, mais c'est avec plaisir que je vais répondre
à votre interrogation.
M. Boulerice: Je savais que je pouvais compter sur votre aimable
complicité, aimable et habituelle complicité.
M. Cannon: Dans ce dossier-là, comme vous, j'ai
été étonné de voir ce retrait systématique
tantôt de Quatre Saisons et, ensuite, des autres. J'ai demandé
effectivement à mon sous-ministre d'examiner la question,
particulièrement sous l'angle des obligations qui sont
généralement fournies ou, en tout cas, imposées, si vous
me permettez, imposées aux radiodiffuseurs à l'occasion soit du
renouvellement ou de l'octroi de la licence.
Dans le cas qui nous préoccupe, il n'y a pas
spécifiquement, dans le renouvellement de la licence de ces
réseaux-là, des obligations émises par le CRTC qui
obligeraient ces radiodiffuseurs à avoir en poste des gens, à la
fois à Ottawa, puisque c'est la même chose, ou à
Québec. Mais cela, je n'ai pas écarté, et je l'ai fait
d'ailleurs, j'ai expédié une lettre aux responsables des deux
réseaux et pas plus tard qu'il y a deux semaines ou il y a trois
semaines, si je ne m'abuse. J'ai demandé à ces gens-là de
reconsidérer, à la lumière du tollé de
protestations que vous avez souligné, donc à la lumière de
ces choses-là et aussi en fonction de la nécessité, pour
que ces réseaux d'information puissent fournir ce que je
considère comme étant des éléments de
renseignements à la population qui sont combien importants, tout en
soulignant, bien sûr, que si, comme collectivité, nous sommes
comme parlementaires, de part et d'autre, responsables de 43 000 000 000 $ de
dépenses sur une base annuelle, il me semble que, si on décide de
couvrir un match de hockey ou un événement sportif avec autant
d'éclat, on pourrait aussi s'assurer qu'ici, à l'Assemblée
nationale, les parlementaires soient couverts pour ces choses-là. Alors,
c'est dans cette perspective-là.
Non, je n'ai pas formellement rencontré ces gens-là. Il y
a une lettre qui leur a été expédiée, et je
m'attends à avoir, d'ici peu de temps... Parce qu'on me dit qu'ils sont
à reconsidérer ça, mais je n'ai pas d'information
précise à vous fournir là-dessus, pour dire que ça
se règle ou ça ne se règle pas.
Le sous-ministre mentionne également, et c'est un point que
j'avais oublié... j'ai demandé aussi à ces gens-là
de nous fournir les motifs qui militent en faveur d'une telle décision.
Dans ce sens-là, on aura, vous et moi, au même moment,
l'opportunité de prendre connaissance de ces raisons. On comprend que
oui, bien sûr, il peut y avoir des raisons économiques, mais il y
a quand même aussi une raison qui est celle du droit à
l'information, du droit du public à l'information.
M. Boulerice: Mais, naturellement, la classe politique
étant très souvent taxée à tort et à
travers, moi, je faisais toujours la réflexion en disant: Mais si vous
quittez... C'est la réflexion que je faisais à ces
réseaux: Si vous quittez, ne blâmez pas, un jour, les
parlementaires d'avoir la tentation de n'envoyer que les images et le son
qu'ils veulent bien envoyer, si vous n'êtes plus sur place. Je n'ai rien
contre le réseau NTR qui a quand même fait des choses
intéressantes, sauf qu'une information, comme je leur écrivais
et je veux bien me citer, si vous me le permettez une information
recueillie en sous-traitance risque fort de voir son contenu appauvri. Et, vous
avez raison, on gère quand même près de 50 000 000 000
$.
Je souhaite, moi, comme parlementaire, et il vaut mieux se donner
nous-mêmes les garde-fous que de tomber... Une information bien
véhiculée avec une équipe bien articulée, c'est
effectivement un garde-fou pour nous. Je suis heureux de voir qu'on est sur la
même ligne de pensée et j'ose espérer qu'ils vont
reconsidérer, à la lumière des interrogations que vous
leur avez faites, quelques-unes, peut-être des miennes, je ne sais pas,
peu importe. Si on a contribué à revenir, tant mieux, parce que
je trouve... Deuxièmement, c'est un appauvrissement de la politique
québécoise et c'est minimiser l'importance de l'Assemblée
nationale, alors que tous les sondages nous prouvent que les
Québécois se retrouvent plus dans leur Assemblée nationale
que dans le Parlement fédéral en termes de décisions qui y
sont prises. (15 h 10)
II y a, au point 2, une subvention accordée pour participer au
financement d'une étude de faisabilité d'un centre d'expertise et
de développement en médiatique. C'était, ça, dans
le programme PADEC. Est-ce que ce centre a vu le jour? C'était pour
Aima, je crois.
M. Cannon: Oui. Comme vous le savez, le cégep d'Alma est
une des institutions d'enseignement au Québec qui s'est
développé une expertise autour de cette chose-là. Ce qu'on
me fournit ici comme renseignements, c'est qu'il s'agit d'une participation au
financement d'une étude qui vise à mesurer l'ampleur des besoins
en médiatique au Québec et les possibilités de
développement de cette industrie. Le projet a été
endossé par le ministère lors du sommet régional de
février 1991 et la subvention a été annoncée au nom
du gouvernement. .. pardon, au nom du ministre des Communications par le
ministre du développement régional, M. Picotte. Alors, c'est ce
qu'on a, à moins que, M. le sous-ministre... C'est une demande du
cégep, M. le député, dans le cadre de PADEC.
M. Boulerice: Je ne vais surtout pas m'y objecter. Je sais que
cette région, notamment aussi le cégep de Jonquière a des
lettres de noblesse assez impressionnantes... Une de nos collègues
députées a sa fille là. J'ai même ma nièce.
Peut-être qu'un jour, si les réseaux reviennent, ce sont elles
qui...
M. Cannon: Ce message est payé et retenu par... Ha, ha,
ha!
M. Boulerice: Peut-être qu'un jour, si les médias
reviennent, ce seront elles qui nous couvriront.
Le Président (M. LeSage): Ça va pour le point 2, M.
le député de Sainte-MarieSaint-Jacques?
M. Boulerice: Oui, ça va pour le point 2, M. le
député de Hull.
M. Cannon: Moi aussi, j'ai du monde au campus Notre-Dame-de-Foy,
hein, M. le député. Vous vous en rappellerez.
M. Boulerice: Que j'ai rencontrés et qui, effectivement,
feraient d'excellents journalistes, M. le ministre.
M. Cannon: Oui, oui, c'est ça.
M. Boulerice: Les questions du jeune étudiant du nom de
Cannon, je crois que c'est ça, étaient fort pertinentes, mais
surtout très élégantes dans leur présentation.
Alors, vous le saluerez bien de ma part en me rappelant à son bon
souvenir.
Dans l'item 3, qui est un contrat négocié par le
ministère des Affaires sociales, on voit, en 1991-1992, 45 000$...
M. Cannon: Approvisionnements et Services, M. le
député.
M. Boulerice: Qu'est-ce que j'ai dit?
M. Cannon: Vous avez dit «Affaires sociales».
M. Boulerice: C'est vrai, il manque un S, donc c'est
effectivement Approvisionnements et Services.
M. Cannon: C'est la nostalgie du passé. Ha, ha, ha!
M. Boulerice: La nostalgie du passé. 47 264 $ et, en
1992-1993, 83 852 $. Ma question est fort simple. Il y a une augmentation, il y
a une différence très forte entre 1991-1992 et 1992-1993.
C'était lié à la nature du programme comme tel? Des
imprévus?
M. Cannon: M. Boisvert me dit que le premier montant, c'est pour
une période de six mois, donc le contrat s'échelonnait sur une
période d'un an et demi.
M. Boulerice: D'accord. À l'item 4, contrat d'achat
négocié par le ministère des Approvisionnements et
Services pour deux micro-ordinateurs de marque IBM avec leurs
périphériques. Donc, ils ont été à 14 569,29
$ par ordinateur. Pourquoi un contrat négocié? Et pourquoi ces
ordinateurs coûtent-ils quand même aussi cher, 14 569 $, quand on
connaît le marché actuellement?
M. Cannon: Je vais demander à M. Boisvert. Mais il y a
toujours une question de compatibilité au niveau des équipements.
Je posais exactement la même question, M. le député,
à l'occasion des engagements de cette commission quand j'étais
à la commission comme membre. Et on m'indique que, puisqu'on a
commencé avec un fournisseur, il y a toujours des choses qui se greffent
à cet équipement-là, etc. Les spécialistes vont
vous répondre.
M. Boisvert: Le coût des micros, effectivement, peut
paraître très élevé. Comme c'est pour
l'automatisation, ce qu'on appelle dans notre langage du
«pupitrage», ça prend des micro-ordinateurs très
puissants, et c'est la raison pour laquelle ils sont plus dispendieux. C'est
plus puissant que les petits micros qu'on retrouve dans nos bureaux.
M. Boulerice: C'était un contrat négocié.
Donc, est-ce que c'était, encore là, uniquement IBM qui
était la seule disponible à fournir ce matériel?
M. Boisvert: Oui, d'autant plus que ces microordinateurs sont
reliés à l'ordinateur central.
M. Boulerice: À l'ordinateur central. D'accord. Nous
allons à l'item 7.
M. Cannon: M. le député, peut-être un point
d'information. C'est parce que ces affaires-là ne sont pas
négociées chez nous. C'est négocié par
Approvisionnements et Services habituellement. Peut-être que l'an
prochain vous pourrez poser la question à celui qui sera le ministre des
Approvisionnements et Services et des Communications pour fournir une
réponse plus complète.
M. Boulerice: Je me vois très mal m'interroger
moi-même, mais enfin!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Cannon: Oh! Quelle prétention! Mais j'aime ça.
J'aime ça l'arrogance. C'est bien, ça.
M. Boulerice: Ce n'est pas de l'arrogance. Vous savez que, dans
mon cas, c'est de l'humour. À l'item 7...
M. Cannon: Je ne serai plus là, mais je serai là
pour vous voir, par exemple.
M. Boulerice: J'espère bien. M. Cannon: Oui.
M. Boulerice: J'y reviendrai, d'ailleurs, à la fin,
à ceci. Contrat d'achat négocié par le ministère
des Approvisionnements et Services avec le seul manufacturier du type de
camionnette demandé: camionnette familiale (Suburban) neuve, 1992,
à quatre roues motrices avec moteur à essence huit cylindres. Je
vous épargne le modèle, c'est K10906/YEG.
M. Cannon: Parce que, là aussi, M. le
député...
M. Boulerice: General Motors du Canada, Osha-wa, Ontario. Mais
pourquoi des camionnettes? Les autres manufacturiers...
M. Cannon: La seule chose qu'on fait, M. le député,
c'est qu'on fournit la plaque d'immatriculation. Ha, ha, ha!
M. Boulerice: Ha, ha, ha!
M. Cannon: Non. Dans ce cas-ci, évidemment, il faut
comprendre la façon dont on fonctionne. Il y a un besoin, le besoin est
identifié, et on demande au Service général des achats de
procéder à l'acquisition de l'équipement. Alors, le
Service général des achats, avec les normes que ce dernier
possède, nous arrive et nous dit: Voici le véhicule que vous
devez avoir. Et c'est lui qui procède à l'acquisition et c'est le
Fonds qui paie.
M. Boulerice: Mais elle est tellement spécifique. Est-ce
que vous vous êtes informé à savoir à quoi elle
sert, cette camionnette? Elle transporte qui ou quoi? Où?
M. Cannon: C'est pour l'entretien, M. le député,
des sites de notre réseau.
M. Boulerice: D'accord. Faisons un bond... Une voix: Deux
mois.
M. Boulerice: Deux mois. Ha, ha, ha! La subvention
accordée pour le financement d'une étude sur l'analyse de la
position des intervenants québécois, en ce qui concerne la
recherche et le développement en télécommunications. Les
conclusions et recommandations permettront au groupe de concertation de
définir et lancer des initiatives qui amélioreront la position
concurrentielle de notre industrie sur le plan mondial et renforceront
l'infrastructure industrielle et universitaire locale. Ça a
été 50 000 $ au Centre d'initiative technologique de
Montréal. Est-ce que cette étude est terminée? Est-ce
qu'elle s'intègre dans la stratégie des grappes industrielles
dans le domaine des technologies de l'information?
M. Cannon: Pour vous faire part de la justification, on me dit
que l'étude est complétée, pour répondre plus
spécifiquement à votre question, et l'étude identifiera
les initiatives à mettre en place pour favoriser le développement
des activités de recherche et développement en
télécommunications à Montréal. Elle permettra une
plus grande collaboration entre les différents intervenants actifs dans
le développement du secteur des télécoms,
particulièrement à Montréal. Cette étude est l'une
des pistes d'action identifiées par le ministère suite à
la demande du secrétaire du Comité ministériel permanent
de développement du Grand Montréal auprès du
ministère, pour lui remettre un plan de stratégie d'orientation
et d'action pour la relance économique de la région
montréalaise.
M. Boulerice: Dans la stratégie industrielle du
Québec, on parlait: à venir, la mise sur pied du Centre de veille
sur les industries des technologies d'information. Ça en est rendu
où?
Je vais être très candide avec vous. Ayant passé une
journée au Centre de recherche de Northern Telecom, j'ai sans doute,
comme vous, attrapé la piqûre de cela et, pour employer un terme
méridional, je suis devenu fada de la chose. Alors, ça
m'intéresse au plus haut point. Si vous acceptez d'y répondre,
j'apprécierais.
M. Boisvert: C'est qu'actuellement le ministère de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et le ministère des
Communications sont à mettre en place un centre de veille technologique
à l'intérieur de la stratégie des grappes industrielles.
Les gens à l'intérieur des grappes, c'est-à-dire les
partenaires, les décideurs, sont actuellement à étudier un
projet de veille technologique, projet qui est présenté par M.
Cartier, de l'Université du Québec à Montréal, je
pense, ou de l'Université de Montréal. (15 h 20)
M. Boulerice: Si je dis «si» le
ministère des Communications disparaît, est-ce que la
responsabilité du développement de cette grappe, autant le centre
de veille que les technologies de l'information, va revenir, je ne sais pas,
moi, au ministère de l'Industrie et du Commerce ou bien à...
M. Cannon: Encore une fois, il n'est pas question de faire
disparaître le ministère. Il s'agit de faire économiser aux
Québécois et aux Québécoises,
particulièrement à cette mission-là, à cette
fonction-là. Vous avez absolument raison, en supposant que votre
hypothèse est juste j'imagine, je partage votre hypothèse
ça peut se retrouver au ministère de l'Industrie, du
Commerce et de la Technologie.
M. Boulerice: Vous dites: Le ministère ne disparaît
pas; on lui fait faire des économies. Qu'est-ce qui va lui rester?
M. Cannon: Je vous ai dit: «mission» du
ministère.
M. Boulerice: Quelle mission il va lui rester, là?
M. Cannon: Bien, on va continuer. Vous voyez là, quand on
aura terminé le tome 3, vous allez dire: tout est là!
M. Boulerice: C'est dommage que vous n'ayez pas acheté ma
proposition d'un ministère des arts, de la culture et des
communications.
M. Cannon: Oui, mais ça, vous ne l'avez même pas
acheté dans votre formation politique.
M. Boulerice: Si.
M. Cannon: Je sais bien. Alors, ne me demandez pas de la
cautionner.
M. Boulerice: Non, non, on l'a achetée.
M. Cannon: J'aime bien ça vous aider, mais il y a quand
même des bouts, là.
M. Boulerice: Je peux bien vous le dire, on l'a achetée,
à la somme nominale de 1 $ même.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Boulerice: Mais je vous la revendrais au même prix, sans
bénéfice, absolument rien.
L'item 3, une subvention accordée pour le financement d'une
étude de faisabilité sur l'implantation d'une station de
télévision pour la région de Lanaudière. Vous
comprendrez que, comme c'est ma région natale, je m'y intéresse.
Est-ce qu'on peut avoir cette étude?
Est-elle complétée? Et, si oui, est-ce qu'on pourrait
l'avoir?
M. Cannon: on me dit: aucun média écrit ou
électronique ne dessert l'ensemble de la région administrative de
lanaudière. afin de renforcer le sentiment d'identité
régionale, des organismes de communication communautaires de ce
territoire ont créé un organisme, l'office de radio et de
télévision de lanaudière, ortl, dont le mandat ultimement,
est la création d'un média électronique régional
mettant à profit les ressources techniques existantes. la participation
du ministère représente 75 % des coûts de l'étude,
la différence étant assumée par l'office lui-même.
je présume que... je ne connais pas les ententes au niveau de... alors,
la question de m. le député: est-ce que cette
étude-là est disponible? m. thibaudeau me dit que ce n'est pas
encore complété, m. le député, cette
étude.
M. Boulerice: Au départ, il y a une prémisse qui est
fausse, à savoir qu'il n'y a aucun média écrit. Au
contraire, il y a, au départ, le Joliette Journal, puisque
Joliette est la capitale de la région de Lanaudière. D'ailleurs,
interviewez la directrice de cabinet de Mme la vice-première ministre,
Mme Malo, elle va vous parler très avantageusement du journal de
Joliette, sa famille y étant étroitement associée depuis
des années. Donc, ce n'est pas complété, si j'ai bien
compris.
M. Cannon: Ce qu'on dit, c'est «ne dessert l'ensemble de la
région». Vous pouvez peut-être dire, là, une partie,
j'en suis avec vous.
M. Boulerice: Ça ne se rend peut-être pas à
Saint-Michel-des-Saints, mais, en tout cas, ça va au moins
jusqu'à Saint-Jean-de-Matha.
M. Cannon: Ah! donc j'ai raison. Ça ne se rend pas
jusque-là. J'ai dit «l'ensemble».
M. Boulerice: Ça ne se rend peut-être pas à
Saint-Michel-des-Saints.
M. Cannon: Oui.
M. Boulerice: Point 5, un autre dossier qui touche la
circonscription de Sainte-MarieSaint-Jacques. TV5 Europe et TV5
Québec-Canada. Donc, là, c'est 690 000 $. C'est bien ça.
Ça fait partie de l'entente-cadre. C'est bien cela?
M. Cannon: Oui, oui.
M. Boulerice: D'accord. À l'item 9, contrat pour
poursuivre le projet de gestion de l'information textuelle: Delta vise à
développer des outils logiciels et des méthodes pour gérer
les textes, les repérer, aider à en rédiger de nouveaux,
etc. C'est un contrat de 313 950$ et il comprend la participation des
ministères et organismes
décrits à l'entente-cadre. L'entente-cadre dit quoi, d'une
part, et Delta, c'est quoi? L'hôtel, la compagnie d'aviation?
M. Cannon: M. Boisvert.
M. Boisvert: L'entente, c'est pour permettre de développer
des outils logiciels et des méthodes pour gérer les textes, les
repérer et aider à en rédiger de nouveaux, pour l'ensemble
des ministères.
M. Boulerice: Mais c'est ce qu'il y a d'écrit, M. le
sous-ministre, là. Je ne veux pas... Il n'a pas coulé beaucoup
d'eau à votre moulin, là.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Boulerice: WordPerfect le fait, hein!
M. Cannon: Non, c'est une décision du Conseil du
trésor et, effectivement, c'est de développer un outil de
gestion. Je ne peux pas vous donner le fin détail de chaque outil puis
comment ça devrait se produire ou ça devrait fonctionner. Je
pense qu'en termes de C.T. ça a franchi chacune des étapes et,
effectivement, ce que nous, on dit, c'est un outil de gestion de l'information,
et le projet comme tel, c'est le projet Delta. C'est comme ça qu'il
s'intitule, qu'il se nomme. C'est la raison pour laquelle vous le retrouvez
comme ça.
M. Boulerice: Qui a exprimé ce besoin?
M. Cannon: J'imagine, de concert... C'est l'ensemble des
ministères qui ont exprimé un besoin de regrouper et de trouver
ça, et, bien sûr, avec le Conseil du trésor, il y a une
complicité qui vient en cause. Il y a des méchantes langues qui
diraient que le Conseil du trésor nous fait dépenser
là.
M. Boulerice: Mais vous avez parlé de
complicité.
M. Cannon: Oui, oui, c'est ça.
M. Boulerice: Quatre bulletins mensuels: Interprétation
Revenu Québec, visions française et anglaise ça
doit être plutôt versions française et anglaise; je ne sais
pas comment on peut mettre une vision sous enveloppe. Impression d'environ 2
403 000 pages et de 75 000 enveloppes. Imprimerie Laurentide. Est-ce qu'on
pourrait avoir des informations quant à cette imprimerie, quels en sont
les actionnaires principaux, et les cadres dirigeants?
M. Cannon: C'est un bulletin de nature éducative
utilisé par les institutions financières et par les gens
impliqués dans le milieu financier en général. C'est
selon, évidemment, les formulaires ou, enfin, la façon normale de
fonctionner avec le Service général des achats.
Une voix: ...
M. Cannon: Oui, c'est ça, et c'est sous l'imputation
budgétaire de Les Publications du Québec.
M. Boulerice: II y a eu neuf soumissions demandées, quatre
soumissions reçues...
M. Cannon: Reçues, oui.
M. Boulerice: ...et Imprimerie Laurentide était...
M. Cannon: À 60 814 $; Imprimerie Leroy Audy, à 65
847 $; Imprimerie GLRC inc., de Laval, à 66 925,75$...
M. Boulerice: C'est extraordinaire, nous avons les mêmes
documents, parce que j'ai les mêmes chiffres.
M. Cannon: Mais c'est ça, là. Je vous le lis, pour
les fins de la transcription des débats. Je sais que vous avez lu avec
moi, M. le député. C'est pour ne pas qu'il y ait
d'équivoque. Dans le fond, M. le député, nous, on agit
à titre de fournisseur de services; le client, c'est le ministère
du Revenu. (15 h 30)
M. Boulerice: Son coût le plus bas s'exprime
peut-être par sa proximité de la capitale aussi, donc ce qui
évite des frais de transport trop grands.
Nous sommes... Je crois qu'il n'y en a plus en mars. Non. M. le
Président...
Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Boulerice: II n'y en a plus en mars. Donc, nous allons...
Le Président (M. Doyon): Donc, c'est fini pour mars.
M. Boulerice: C'est fini pour mars.
Avril
Le Président (M. Doyon): On est rendus en avril, ce qui
est parfaitement normal.
M. Boulerice: Non, avril, il n'y a rien.
Le Président (M. Doyon): II n'y a rien en avril?
M. Boulerice: Non, non. Il n'y en a pas.
Mai
Le Président (M. Doyon): Ah! Il y a des engagements dans
mai qui sont...
M. Boulerice: II y a des engagements dans mai.
Le Président (M. Doyon): Oui, dans la liste de mai.
M. Boulerice: Oui. Le premier: Contrat avec une firme, en vertu
de l'article 12 de la directive 4-83 du Conseil du trésor, pour la
préparation des dossiers ministériels reliés aux
activités du ministère des Communications du Québec pour
la période débutant le 1er avril 1992 et se terminant le 1er
décembre 1992. L'activité est au cabinet du ministre. Un contrat
de 50 000 $ donné à Contrefort inc. Je m'interroge encore
à savoir pourquoi le ministère a eu recours à une
expertise, encore là, extérieure, pour effectuer les
activités de son propre ministère et à l'intérieur
même du cabinet du ministre.
M. Cannon: ...ministère. selon la directive, le ministre a
la capacité d'embaucher ou d'engager son personnel, et, en vertu de la
même directive, le montant de l'engagement au niveau contractuel ne doit
pas dépasser 10 % de la masse salariale, ce qui est respecté,
dans ce cas-là.
M. BouleààCe: Mais pourquoi le contrat a-t-il
été négocié? Pourquoi n'y a-t-il pas eu de
soumissions sur invitation?
M. Cannon: Contrefort travaille pour le ministre. Elle ne
travaille pas pour le ministère. C'est au même titre que, par
exemple, vous engagez votre recher-chiste. En même temps, Contrefort
assure la coordination du caucus des députés de la région
de Québec, et elle se retrouve sur ma masse salariale. C'est ça,
la raison.
M. Boulerice: Et Contrefort est une entreprise? M. Cannon:
Oui, oui. C'est ça. Oui, oui.
M. Boulerice: Est-ce qu'on peut avoir la liste des actionnaires
et des dirigeants de cette entreprise?
M. Cannon: Non. Je ne vois pas l'utilité de
dévoiler ça. Le propriétaire, le président
s'appelle Luc Bastien. Alors, j'aurais pu engager Luc Bastien chez moi pour le
montant de 50 000 $ ou j'aurais pu embaucher sa firme. J'ai embauché sa
firme. C'est tout. On a suivi les mêmes pratiques que l'ancien
régime avait établies.
M. Boulerice: M. Bourassa faisait ça, entre 1970 et
1976?
M. Cannon: Non, Jean-François.
Juin M. Boulerice: M. le Président, juin.
Le Président (M. Doyon): Alors, nous en sommes à
juin 1992.
M. Boulerice: Contrat pour la réalisation d'une recherche
psychosociale et culturelle visant à établir le profil
psychosocial des clientèles des communautés culturelles, en
termes de communication: 200 000 $. Ça a été fait par
l'Institut québécois de recherche sur la culture, organisme
prestigieux au Québec, il faut quand même le dire. Est-ce que le
ministère des Communautés culturelles et de l'Immigration
participe financièrement à cette recherche ou est-elle à
la charge unique de votre ministère?
M. Cannon: Je vais vous lire la justification, M. le
député. Dans le cadre du plan d'action gouvernemental en
matière d'immigration et d'intégration, le ministère des
Communications s'est engagé, entre autres, à développer
une expertise-conseil sur la communication avec la clientèle des
communautés culturelles à l'intention des ministères et
des organismes gouvernementaux. Le ministère a prévu la
constitution d'une banque de données accessible à l'ensemble des
communicateurs gouvernementaux. Toutefois, l'élément central est
une recherche visant à établir le profil psychosocial des
clientèles des communautés culturelles, en termes de
communication. Or, l'Institut québécois de recherche sur la
culture représente la ressource privilégiée pour
réaliser cette phase du projet. Il procède par voie
d'enquête auprès de six communautés culturelles de
même qu'auprès de la population québécoise de
souche. Et c'est une initiative du ministère des Communautés
culturelles et de l'Immigration, puisque les crédits proviennent de ce
ministère.
M. Boulerice: Oui. J'ai bien compris. Vous m'avez dit que les
crédits, les 200 000 $ provenaient du ministère des
Communautés culturelles et de l'Immigration. Donc, vous avez
traité la demande, mais c'est eux qui avaient exprimé la
demande.
M. Cannon: C'est-à-dire, en gros... Vous le savez, de plus
en plus, dans la publicité, on voit des Québécois autres
que des Québécois de souche. Et, bien sûr, compte tenu de
la mosaïque et de la composition de la population dans la grande
région particulièrement que vous habitez, il fallait que nous
puissions développer un instrument qui servait et qui sert toujours,
bien sûr, à nos agences de publicité au Québec. Et
c'est un instrument qu'on a développé qui leur permet d'abord
d'avoir un peu les critères qu'on expliquait, mais aussi l'autre volet
qui permet d'identifier le type de comédien ou d'acteur ou de personnage
qui peut ultimement jouer dans une pub qui est réalisée par nos
agences québécoises. Alors, c'est un outil de travail pour ces
gens-là particulièrement.
M. Boulerice: Donc, si je désire en avoir une copie, je
devrai m'adresser...
M. Cannon: Oui, oui, on doit... M. Boulerice: Vous en avez?
M. Cannon: Oui. On va vous envoyer ça, M. le
député.
M. Boulerice: Savez-vous quand elle a été
terminée? Je vous pose juste la question par curiosité, parce que
l'exemple le plus évident des résultats de ça,
d'après moi... Vous vous rappelez de la publicité que le
président-directeur général des élections
effectuait à l'époque de 1'enumeration des électeurs pour
le référendum l'an dernier. On voyait...
M. Cannon: Je pensais que vous alliez dire: Quand il est
allé à Haïti.
M. Boulerice: Non, non. Non, non. Mais on voyait
véritablement un grand virage dans la composition de la
publicité, entre guillemets, gouvernementale québécoise
qui reflétait effectivement la diversité qu'on observe, en tout
cas à Montréal, dans l'Outaouais, peut-être un peu moins,
malheureusement, à Québec, mais enfin. On a cette
chance-là, on ne va pas la rater. Mais vous dites que vous l'avez.
M. Cannon: On me dit que ce volet-là n'est pas
terminé quoiqu'il y a déjà des choses... Le document du
Publicité Club, là, ça, c'est peut-être un document
intéressant qui a été réalisé avec les gens
du groupe, le CAR.
M. Boulerice: Alors, c'est le bureau 2.42. Je me permets de vous
le rappeler. L'engagement 6. Subvention accordée à la
création du Centre d'études sur les médias pour
réaliser le programme de recherche 1991-1992 et visant
spécifiquement à prendre en charge une partie des frais directs
excluant les coûts de fonctionnement. Centre d'études sur les
médias de l'Institut québécois de recherche sur la
culture. Alors, c'était 75 000 $. C'est rendu où?
M. Cannon: II est créé. Le centre est en
opération. Il s'agit de Florian Sauvageau qui en a la charge, la
responsabilité. Il y a quatre ou cinq membres du conseil
d'administration, Michel Arpin, entre autres. Mais on a procédé,
l'an passé, au mois de janvier, à l'inauguration de ce
centre-là. La mission, au fait, M. le député, est de
favoriser le développement et l'organisation de la recherche sur les
médias, les représentants des médias et le gouvernement;
fournir aux professionnels de cette industrie un éclairage
adéquat sur la problématique des phénomènes
d'ensemble du contexte national et international en vue d'améliorer leur
performance. Personnellement, je souscris entièrement à
l'établissement de ce centre. D'ailleurs, comme vous avez pu le voir, on
a consacré un montant quand même assez important pour la
capacité du ministère des Communications. C'est une
nouveauté que de regrouper des chercheurs et de regrouper une expertise
pour qu'on puisse avoir un lieu de convergence pour que de telles études
puissent se réaliser. (15 h 40)
M. Boulerice: D'accord. On a remarqué, à travers
tout ce que l'on vient de passer, beaucoup d'importance face aux médias,
quel que soit leur support. Il y avait un deuxième volet dans le plan
dit «échanges internationaux». On parlait beaucoup de
coproduction. On parlait d'une étude sur l'impact économique de
la coproduction audiovisuelle au Québec. Vous parliez
d'élaboration d'une position québécoise visant à
simplifier, harmoniser les règles de jeu en matière de
coproduction, un portrait détaillé des changements
législatifs et réglementaires à l'étude dans
l'administration française en matière d'audiovisuel ce qui
ne nous a jamais tellement aidé, comme tel et les
démarches auprès des autorités françaises et
européennes dans le cadre des négociations du GATT pour
préserver les accords de coproduction. Est-ce que vous pourriez,
peut-être, profiter de l'occasion pour nous dire, brièvement,
où ça en est rendu?
M. Cannon: Je pense que, encore une fois, à l'occasion de
la rencontre avec M. Carignon, on a abordé cette chose-là et vous
m'offrez la possibilité de dire que lui, réitère, bien
sûr, la position. Vous vous rappellerez, on avait une certaine
inquiétude, comme vous l'avez souligné, au moment de la
négociation de la conclusion des accords du GATT, pour que nous ne
prenions pas en otage ces ententes de coproduction
franco-québécoises et que ça ne serve pas d'appât,
si vous voulez, pour les Américains. Et, à nouveau, on me rassure
que ça ne sera pas le cas. À nouveau, les Français,
particulièrement M. Carignon, nous indiquent leur grande
disponibilité, mais aussi leur intérêt pour le maintien de
ces choses-là. Ça constitue et on ne le dira pas assez
un avantage très très intéressant pour les
Québécois.
M. Boulerice: Et vous aviez également un projet, que je
vais qualifier d'ambitieux dans son sens noble du terme, au niveau des ventes.
C'était une recherche sur les ventes des produits audiovisuels
québécois sur les marchés extérieurs.
M. Cannon: Pardon?
M. Boulerice: Une recherche sur les ventes des produits
audiovisuels québécois sur les marchés
extérieurs.
M. Cannon: Oui. C'est-à-dire, chaque fois qu'on fait le
MIT, je présume. Vous référez à cet
élément-là?
Une voix: ...
M. Cannon: M. Thibaudeau me dit qu'il y a une subvention qui a
été donnée. C'est une recherche
particulière. Elle s'effectue, et je présume qu'au moment
des crédits on aura à vous fournir les réponses à
ces questions-là. L'étude n'est pas complétée?
Une voix: Elle se fait.
M. Boulerice: Et cette réflexion-là, est-ce que
vous la faites avec le ministère des Affaires internationales, les
ministères de la Francophonie, de la Culture, de l'Industrie et du
Commerce, potentiellement? Je vais me permettre de vous citer un exemple: Les
Roumains, dont une très large partie parlent le français
il y a plus de Roumains qui parlent français qu'il y a de
Québécois qui parlent français sont passablement
entichés des produits audiovisuels québécois, parce qu'il
y a eu un succès retentissant d'une rétrospective du
cinéma québécois. Mais actuellement, il y a beaucoup
d'intérêt pour la Roumanie d'aller vers des coproductions
québécoises. Il y a beaucoup d'intérêt pour les
Québécois à aller en Roumanie offrir leurs produits. Mais
je vous informe qu'ils se butent à des portes fermées. Et c'est
dommage, on se prive d'un marché de plusieurs millions de personnes.
M. Canno.i: C'est sûr que chaque marché en soi offre
son potentiel, ses possibilités, mais il y a également des
inconvénients de nature de celle que vous soulignez. Mais il n'en
demeure pas moins que, depuis plusieurs années maintenant, on constate
un regain au niveau de l'exportation des produits audiovisuels
québécois. Et je pense que nous avons la responsabilité de
faciliter, toujours en respectant les accords commerciaux qui sont intervenus,
et les ententes de coproduction et les ententes qui peuvent être en
cause... Il faut trouver les moyens d'augmenter l'exportation de nos produits.
Et vous avez référé tout à l'heure à la
grappe des médias, avec les références au projet que nous
sommes à étudier ou, en tout cas, qui est toujours sous
étude. On regarde aussi des façons d'augmenter la performance de
nos producteurs québécois afin d'inciter ceux-ci, moyennant, bien
sûr, soit des crédits d'impôt ou des avantages fiscaux,
à percer, à persévérer, je devrais dire, dans le
travail que bon nombre d'entre eux exercent sur le marché des
exportations, puisque véritablement, comme vous le savez, un projet peut
avoir une audience assez restreinte ici au Québec et souvent, ce qui
fait la fortune de l'un, c'est-à-dire d'augmenter, bien sûr, la
distribution et la diffusion du produit, lui permet de réinjecter,
d'investir à nouveau des capitaux dans son entreprise pour repartir avec
d'autres projets. Alors, c'est une chose que l'on favorise, tout en maintenant,
bien sûr, les volets des programmes qui existent déjà, mais
de favoriser davantage l'exportation. Et tantôt, on parlait de TV5,
ça, c'est un autre volet pour pouvoir réaliser ça.
M. Boulerice: Une toute dernière et brève question
là-dessus. Hier, le premier ministre Balladur, au Palais-Bourbon,
faisait une déclaration au sujet du
GATT et le volet culturel, déclaration qualifiée, d'une
part, de musclée, mais, par contre, de valse hésitation, d'autre
part. Est-ce que... Pardon?
M. Cannon: Par qui?
M. Boulerice: Musclée par la majorité,
hésitante par l'Opposition, «the duty of the Opposition is to
oppose», avait dit Disraeli; vous n'avez pas oublié cette
leçon de politique élémentaire?
Est-ce que vous en avez discuté avec M. Cari-gnon?
M. Cannon: Non. M. Boulerice: Non.
M. Cannon: Non. Vous me dites que la déclaration s'est
faite hier?
M. Boulerice: Non. Je sais bien, mais est-ce que vous avez
discuté avec lui de GATT versus produits culturels, productions
culturelles?
M. Cannon: À l'exception, évidemment, des
interventions au niveau des ententes...
M. Boulerice: Des ententes.
M. Cannon: ...des produits... Parce que, vous le savez, vous
êtes l'expert dans ce domaine-là, vous avez eu, pendant de
nombreuses années, l'opportunité d'interroger ma collègue,
la ministre de la Culture, sur ces choses-là. Le volet des
communications, c'est un volet qui se préoccupe davantage de l'industrie
comme telle, alors que le rôle de ma collègue, c'est de se
préoccuper aussi de l'aspect culturel, la diffusion de la culture, ses
valeurs et ses attributs.
Ma préoccupation, de même que ceux qui m'entourent à
mon ministère, en est une, je ne dirais pas d'ignorance ou de ne pas
être sensibilisés à cette chose, mais cela en est une
davantage de protéger l'industrie et ses composantes.
M. Boulerice: Je suis tenté de profiter de ma bonne
grâce et d'en ajouter une autre.
M. Cannon: Je ne sais pas. Quand vous me faites un clin d'oeil
comme ça, je ne sais pas!
M. Boulerice: II est très amical, vous le savez.
Vous parliez de rencontres avec la Société
québécoise de développement de la main-d'oeuvre en vue de
mettre en place des mesures destinées à favoriser la formation
dans le secteur des médias, ce qui m'apparaissait une avenue fort
intéressante. Cela en est où?
M. Cannon: Une des difficultés... Vous voyez, c'est une
initiative qui, encore une fois, vient de la
grappe, qui a été proposée à la table par
les intervenants. Et la formation, qui est importante, ne se donne pas d'une
façon systématique. Une des difficultés que nous avons
rencontrées, et on l'a souligné, les gens chez nous avec ceux de
la main-d'oeuvre, c'est que, par région, il s'agit de quantifier et
d'identifier les priorités au niveau d'une région. Comme tels,
nous, comme membres de la grappe ou gens de l'industrie, nous ne pouvons pas
directement avoir accès à ces programmes-là ou ces
projets-là. Or, je voulais que nous puissions modifier cette
mécanique-là ou cette approche-là pour dire:
Écoutez, l'industrie des médias a une préoccupation, c'est
une préoccupation nationale, pas nécessairement une
préoccupation qui se limite à une région, et donc, par
conséquent, lorsque vous examinez le problème de la formation et
du perfectionnement, regardez-le donc, dans le cas de l'industrie des
médias, dans son ensemble. (15 h 50)
Alors, c'est dans ce sens-là que j'ai demandé à mes
gens d'orienter leur tir et d'examiner les pistes d'action qui pourraient en
découler. Il y a des réponses à ça. Je vais
rencontrer les gens du ministère, chez nous, à l'occasion de la
préparation d'une prochaine rencontre qui devrait se tenir, j'imagine,
dans quelques mois avec les intervenants, pour apporter les solutions ou enfin
pour apporter des réponses.
M. Boulerice: Terminé pour juin, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Donc, le mois suivant.
M. Boulerice: Juillet... Juillet
Le Président (M. Doyon): J'appelle les engagements de
juillet 1992.
M. Boulerice: Rien ne retient notre attention. Le
Président (M. Doyon): Vérifié?
M. Boulerice: Vérifié. Et accepteriez-vous, M. le
Président, une suspension de deux minutes et demie pour des raisons
humanitaires?
Le Président (M. Doyon): Suspension. (Suspension de la
séance à 15 h 51)
(Reprise à 15 h 58)
Le Président (M. Doyon): La commission reprend maintenant
ses travaux. La parole est à M. le député de
Sainte-MarieSaint-Jacques.
Août
M. Boulerice: Oui. M. le Président, je vous prierais de
considérer les engagements du mois d'août comme...
Le Président (M. Doyon): Vérifié. M.
Boulerice: ...vérifiés.
Le Président (M. Doyon): Les engagements du mois
d'août sont vérifiés.
Septembre
M. Boulerice: Les engagements du mois de septembre sont
également vérifiés.
Le Président (M. Doyon): Très bien. Donc, les
engagements de septembre, vérifiés.
Octobre
M. Boulerice: Donc, nous arrivons à octobre. Le
Président (M. Doyon): Oui.
M. Boulerice: J'aurais peut-être une petite question
à 5. Radio communautaire francophone de Montréal, est-ce qu'il
s'agit de CIBL-FM? Parce que, compte tenu de sa localisation là,
circonscription de Maisonneuve entre parenthèses, c'est
Hochelaga-Maisonneuve, mais ce n'est pas grave c'est CIBL-FM?
M. Cannon: C'est possible, M. le député. M.
Boulerice: C'est possible, oui. Moi, c'est... M. Cannon: C'est
CIBL.
M. Boulerice: CIBL. D'accord. Oui, ça va. C'est CIBL,
alors... Là, M. le Président, les engagements du mois d'octobre
sont vérifiés.
Le Président (M. Doyon): Les engagements d'octobre 1992,
vérifiés.
Novembre
Nous en sommes aux engagements dans la liste de novembre 1992.
M. Boulerice: Novembre 1992, M. le Président, comme il n'y
en a eu aucun...
Le Président (M. Doyon): II n'y a rien. M. Boulerice:
...alors, disons...
Décembre
Le Président (M. Doyon): On passe à
décembre.
M. Boulerice: On ne peut pas vérifier ce qui n'existe pas.
Ha, ha, ha!
Le Président (M. Doyon): C'est encore curieux! Il y a des
choses qui se font. Ce n'est pas supposé.
M. Boulerice: Alors, nous sommes au mois de décembre.
Le Président (M. Doyon): Décembre.
M. Boulerice: Soumission sur invitation via fichier. Finaliser
l'élaboration de la documentation technique des systèmes SCU et
CIF du MCQ. Bravo pour ceux qui nous écoutent.
M. Cannon: MCQ, c'est le ministère des Communications.
SCU, CIF, je vais demander aux spécialistes de nous donner la
réponse. (16 heures)
M. Boulerice: Est-ce que vous pourriez nous décoder,
messieurs du chiffre... Ha, ha, ha!
M. Boisvert: SCU, c'est le système comptable
unifié
M. Cannon: Commandes, inventaire, facturation.
M. Boulerice: Est-ce qu'on peut m'indiquer pourquoi il n'y a pas
eu d'invitation à l'extérieur du fichier comme tel?
M. Cannon: Mais on ne peut pas aller à l'extérieur
du fichier, M. le député.
M. Boulerice: Oui. Bien oui!
M. Cannon: On va demander à l'expert, là.
M. Boulerice: Lorsqu'il n'y a personne dans le fichier, on peut
aller à l'extérieur?
M. Cannon: Roland.
M. Guérin: II y a eu appel d'offres. Il y a seulement une
firme qui a...
M. Cannon: Demandées, 21, puis reçues, une. C'est
ça.
M. Guérin: II y en a juste une. M. Cannon: C'est
ça.
M. Boulerice: Demandées, vous dites?
M. Cannon: II y a 21 firmes qui ont été
demandées.
M. Boulerice: Bon!
M. Guérin: Vingt et une firmes demandées. Il y en a
seulement une qui a soumissionné.
M. Cannon: C'est les 21 qui se retrouvent à
l'intérieur du fichier. Je présume, là.
M. Guérin: Oui! Il y en a juste une qui a
été intéressée à ce genre de contrat.
M. Boulerice: Ah! O.K.! Ce qui s'explique le
«aucun»...
M. Guérin: Oui, c'est ça. Ils ne pourraient pas
comparer.
M. Boulerice: ...qui pouvait porter à confusion dans notre
lecture à nous.
M. Guérin: Tout à fait.
M. Boulerice: L'item 4 qui est encore dans le
«normée» qui est le Mondial de la publicité
francophone de Montréal: 40 000 $, est-ce que ce Mondial a
débouché sur des projets concrets?
M. Cannon: Bien, sur des projets concrets, je ne suis pas en
mesure de vous dire que ça a permis de fournir telle, telle chose sauf
que, un peu à l'instar de TV5, c'est une initiative qui regroupe le
milieu ou le monde de la publicité à travers la francophonie. Et
j'ai eu l'occasion de voir deux de ces événements qui se sont
déroulés, particulièrement à Montréal.
L'autre s'est déroulé en Afrique, si je ne m'abuse. Et le
gouvernement du Québec est venu soutenir cette initiative qui, dans le
fond, est une occasion pour le milieu francophone de la publicité de se
retrouver, d'échanger sur les éléments qui sont plus
préoccupants, aussi de faire partager la connaissance que nous avons,
plus la possibilité de voir en l'opportunité d'affaires pour
développer vers d'autres marchés. Comme vous le savez, il y a des
gens du milieu québécois qui, aujourd'hui, se retrouvent en
France et qui font franchement un véritable succès.
Alors, c'est à travers des initiatives comme celles-là, je
trouve, qui, bien sûr, ne sont pas éclatantes au départ,
mais qui permettent de semer et qui, dans le fond, nous permettent, nous, de
nous enrichir.
M. Boulerice: Est-ce que ça a donné des
rapprochements concrets entre certaines entreprises? Je ne sais pas moi,
exemple, le groupe Seguela en France et comment il s'appelle le grand
chez nous, là Cossette, exemple, ou bien, non, je ne sais
pas,
pour employer le terme usuel un «partnership» entre... une
alliance stratégique, dis-je plutôt, qui est le mot à la
mode et qui est «politically correct» entre peut-être...
M. Cannon: Ça, c'est dangereux, hein! d'assumer des choses
qui sont «politically correct».
M. Bouierice: Oui.
M. Cannon: J'ai vu ça aux États-Unis. C'est
dangereux, ça.
M. Bouierice: C'est dangereux.
M. Cannon: Oui, ça conduit au racisme.
M. Bouierice: Voilà! Il faut être franc et dire que
quand on a fumé, on a avalé. Ha, ha, ha!
M. Cannon: Vous référez à la pipe,
là, M. le député.
M. Bouierice: Pardon? Ah! Bien, je ne sais pas ce que le
président Clinton fumait durant son adolescence.
M. Cannon: Non, non, mais ça, dans le fond, c'est
uniquement quand on se présente quelque part, puis que les journalistes
nous posent cette question-là. Avez-vous l'intention de vous
présenter? Non?
M. Bouierice: À la présidence des
États-Unis? M. Cannon: Non, non!
M. Bouierice: C'est que les États-Unis n'acceptant pas la
double nationalité, je suis automatiquement disqualifié. Vous
savez.
Une voix: Ça, ils sont chanceux, là-bas! Une
voix: Ha. ha, ha!
M. Bouierice: À quel grand péril ont-ils
échappé! Ha, ha, ha! Oui, mais de toute façon, vous
connaissez le sentiment tellement possessif des citoyens de
Sainte-MarieSaint-Jacques. Jamais ils n'auraient accepté cette
trahison que je les quitte.
Une voix: C'est ça, gardons-les comme ça.
M. Bouierice: Bon, c'est ça que je posais, est-ce que
ça a réussi à faire des partenariats...
M. Cannon: Moi je prétends que oui, parce qu'il y a un
«réseautage», pour employer une autre expression, qui fait
que, bon, les gens se côtoient finalement et sont en mesure de
définir des problèmes communs, peut-être la
possibilité de travailler ensemble sur certains projets. Je pense que
depuis plusieurs années, maintenant, on a vu la naissance de ces
choses-là, qu'il s'agisse du domaine relié à la
publicité, ou du domaine relié à l'informatique et
à l'usage, évidemment, des équipements. On a
parrainé, comme ministère, comme gouvernement, des initiatives de
cette nature qui ne sont peut-être pas d'un éclatement
extraordinaire, qui demain matin vont nous apporter des choses, des bienfaits
qui vont nous tomber, mais, petit à petit on constitue, je pense bien,
une ouverture sur le monde qui risque drôlement de faciliter la
tâche au niveau de l'exportation de nos produits. Alors, c'est des gestes
comme ceux-là qui sont posés qui nous aident
considérablement.
M. Bouierice: Le vieux proverbe chinois qui dit que «chaque
long voyage commence par un premier petit pas».
M. Cannon: C'est ça. Vous avez raison au niveau de
l'adage, mais le sous-ministre me faisait remarquer qu'une filiale de BCP a
été retenue comme étant la meilleure firme, ou, en tout
cas, qui a eu la meilleure «pub» en publicité en France.
Elle s'est vue décerner ce mérite, cet honneur il n'y a pas
longtemps, il y a un mois, deux semaines.
M. Bouierice: Deux semaines, bravo!
M. Cannon: Alors, c'est des talents de chez nous.
M. Bouierice: Item 8, soumissions publiques, contrat de service
relatif au transport et à l'entreposage des rubans magnétiques de
la Direction générale de l'informatique et de ses
ministères et organismes clients. Archivex. Il y avait également
la firme J. B. Beau-champ. Est-ce que vous avez la note à savoir quel
était le montant exigé par J. B. Beauchamp? Deschamps,
pardon.
M. Cannon: Alors, le montant indiqué est de 36 000 $ pour
la soumission de M. Longchamps.
Une voix: Deschamps.
M. Cannon: Ici c'est écrit Longchamps. On a changé
là, c'est Deschamps? Qu'est-ce que vous avez, vous, dans votre livre?
Deschamps?
M. Bouierice: Moi, j'ai Deschamps.
M. Cannon: Alors, ça doit être Deschamps.
M. Bouierice: C'était 36 000 $ pour chacune des
années...
M. Cannon: Oui.
M. Boulerice: Non, parce que là, on dit que le
contrat...
M. Cannon: M. Longchamps de J. B. Deschamps, oui.
M. Boulerice: M. Longchamps de J. B. Deschamps, Ha, ha, ha!
C'était pour chacune des années, 36 000$?
M. Cannon: Oui, M. le député.
M. Boulerice: L'item 10, entretien de l'ordinateur central
Hitachi Ex 80 et de ses composantes, un contrat de 173 000 $, j'ai deux
questions: comment se fait-il que l'entretien n'ait pas été
compris dans le prix d'achat, et pourquoi il y a des frais aussi
élevés d'entretien, 173 000 $? Je ne sais pas quelle est la
grosseur et la complexité de cette machine, mais quand même, 173
000 $ de contrat d'entretien c'est... (16 h 10)
M. Cannon: M. Martin, peut-être, peut venir répondre
plus précisément à votre question, mais cet
ordinateur-là, c'est la pièce maîtresse de notre parc
informatique en termes d'équipement. C'est un ordinateur dont nous avons
possession depuis deux ans maintenant... cinq ans, et qui, annuellement,
requiert un contrat d'entretien de cette nature. Alors, on en n'est pas
à notre première expérience avec ça. Il a
été démontré, lorsque nous avons
procédé à l'acquisition de cet
équipement-là, qu'il est souhaitable d'avoir un contrat
d'entretien qui, oui, peut paraître à prime abord comme
étant très élevé, mais qui nous procure l'assurance
que l'équipement en question ne se brise pas. Et, dans ce
sens-là, lorsque les études et les analyses ont été
faites, on a découvert et on en est arrivé à la conclusion
que c'était possible de procéder comme ça. Je
réponds avec la réponse qu'on m'a fournie au ministère
à moins que, M. le sous-ministre, vous ayez d'autres
indications.
M. Boulerice: Combien y a-t-il eu d'interventions, à date,
dans le terme du contrat d'entretien? Y a-t-il eu beaucoup de bris?
M. Cannon: C'est un contrat d'entretien.
M. Boisvert: C'est un contrat d'entretien. Au niveau de
l'ordinateur Hitachi, ce que je peux vous dire, c'est que depuis les cinq
années qu'on l'a, il n'a jamais tombé en panne parce que
l'entretien se fait sur une base pratiquement quotidienne. Il y a beaucoup
d'éléments dans l'ordinateur qui permettent de nous indiquer
lorsqu'il y a une panne qui pourrait survenir, donc l'entretien se fait sur
cette base-là.
M. Boulerice: Donc, elle n'a jamais brisé. Le 173 000 $
c'est peut-être une police d'assurance dans un certain sens
constitue peut-être une police d'assurance technique.
M. Boisvert: Non, non, non. Ce n'est pas une police d'assurance,
c'est qu'ils viennent faire l'entretien...
M. Boulerice: C'est ça. Enfin, c'est une police
d'assurance. Vous êtes certain que...
M. Cannon: C'est un peu la prime. Vous avez raison, là. Il
y a toujours un risque qui est impliqué, alors on cautionne le risque
avec un contrat d'entretien préventif.
M. Boulerice: Et Hitachi, les techniciens sont bien à
Québec?
Une voix: Oui.
M. Boulerice: À l'item 11, ça, c'était un
renouvellement de contrat qui était l'entretien mensuel de deux
imprimantes au laser Xérox pour la période du 1er avril au 31
mars 1993, enfin du 1er avril au 31 mars 1993, 1er avril 1992 au 31 mars 1993,
fort probablement on l'espère, parce que le calendrier
grégorien ne fonctionne plus au Québec. Et celui-là, il
est de 180 000 $. Est-ce que c'est le prix courant? Est-ce que c'est,
encore-là, une composante majeure? Qu'est-ce qu'elle a de
spécial, cette imprimante, pour...
M. Cannon: Les imprimantes... Comme vous le voyez sur votre fiche
descriptive, c'est une imprimante qui produit près de 200 pages la
minute. Alors, c'est des imprimantes qui sont de haute performance, me dit-on,
et qui requièrent évidemment un montant de cette
nature-là. Ça peut paraître à prime abord comme
étant très élevé, mais c'est ça.
M. Boulerice: Je vous avoue que pour l'ordinateur central, votre
explication est sans faille. Pour l'imprimante, enfin les deux imprimantes au
laser... Combien de fois elle a brisé?
M. Cannon: Je vais demander à M. Martin, là.
M. Boulerice: Est-ce que c'est d'une fragilité
extrême?
M. Martin: Comme on vous l'a expliqué un peu tout à
l'heure, il s'agit de contrat d'entretien préventif à
l'intérieur duquel... C'est un peu comme un contrat qu'on retrouve sur
un véhicule, sur une automobile, où les pièces sont
remplacées à même le contrat dans le processus: il y a
à la fois le volet assurance pour éviter que ça brise, il
y a la main-d'oeuvre qui est couverte en même temps et il y a le
remplacement des pièces. Dans le cas des ordinateurs, on parle de
modules électroniques qui sont remplacés, enlevés et
remplacés par un neuf lorsqu'il y a une indication d'usure qui va
indiquer... Parce que les ordinateurs s'autodiagnostiquent pour indiquer s'il
va avoir un problème. Donc, c'est plus
facile; ils remplacent la pièce au complet et en mettent une
autre, et là, on peut continuer.
Dans le cas des imprimantes, il y a beaucoup plus de pièces
mécaniques qui sont impliquées. Il y a de très hauts
volumes d'impression. Le but du contrat, c'est d'éviter, justement,
qu'on soit obligé de faire appel à un technicien pour le faire
réparer, c'est que l'entretien se fasse avant, qu'on remplace les
pièces usées au moment où elles sont
détectées comme pouvant possiblement tomber en panne.
M. Boulerice: Est-ce que c'est, M. Martel... Le
Président (M. Doyon): Martin.
M. Boulerice: Martin. Est-ce que c'est, M. Martin, si M. le
ministre vous autorise à répondre, un contrat pièces et
main-d'oeuvre comprises ou bien non, si c'est juste main-d'oeuvre, et vous
devez en plus débourser pour les pièces qui doivent être
remplacées, qui sont défectueuses, qui ont brisé ou je ne
sais trop quoi.
M. Martin: C'est...
M. Boulerice: Si c'est un contrat neige, il a neigé, bon,
bien!
M. Martin: Si c'est un contrat, comme je vous expliquais, sur un
véhicule, on remplace la pièce. La main-d'oeuvre... Tout est
compris, et l'assurance, là, la vérification préventive
aussi. C'est un contrat global.
M. Boulerice: Et, est-ce que c'est un contrat qui prévoit,
dans le cas d'un bris majeur, un remplacement immédiat par un
équipement similaire, c'est-à-dire l'équivalent de la
voiture de courtoisie?
M. Martin: On pourrait peut-être parler d'autobus de
courtoisie, dans ce cas-là.
M. Boulerice: Oui. Compte tenu de sa taille, oui, d'autobus de
courtoisie.
M. Martin: Généralement, on essaie de s'organiser
dans la gestion de ces équipements-là pour ne pas avoir à
utiliser ça. Entrer, si vous voulez, le véhicule au garage avant
qu'il brise. On ne peut pas se permettre d'avoir des arrêts dans ce genre
d'équipement-là. Les coûts seraient beaucoup trop
dispendieux pour essayer de récupérer le retard.
M. Boulerice: Mais, ce n'est pas envisageable, un contrat par
intervention?
M. Martin: On ne pourrait pas, par exemple, à supposer
qu'on était dans un processus d'impression des chèques de paie,
et l'ordinateur ou l'imprimante brise, et on n'est plus capable d'imprimer, de
rencontrer les échéances. Si on doit se soumettre à une
cédule d'appel, ça poserait des sérieux problèmes.
Il ne faut pas que ça brise. Il ne faut jamais que ça brise, ce
genre d'équipement-là. Ça fonctionne à des vitesses
astronomiques. Ça imprime des millions et des millions de lignes de
caractères par année, par mois. En fait, on imprime à peu
près 75 000 000 de lignes par mois, et si ça brise, si on
était obligé d'attendre un technicien pour la réparation,
ça pourrait être catastrophique pour une grande partie des
opérations gouvernementales.
M. Boulerice: Oui. Mais, compte tenu du fait qu'il soit à
Québec, l'espace temps, parce qu'on parlait de géospatial,
à un moment donné, n'est quand même pas si énorme.
Il pourrait peut-être y avoir une intervention rapide. Je ne sais pas
pourquoi vous n'avez pas évalué cette avenue-là, d'une
intervention à la pièce.
M. Cannon: Je pense que...
M. Boulerice: Ce que j'appelle ma clause tempête de neige,
là.
M. Cannon: Mais je pense que... Oui, je comprends, mais la
façon de procéder, c'est qu'il en serait éminemment plus
coûteux, si un des liens dans la production d'information était
rupture. Autrement dit, si vous avez en aval ou en amont, ou quelque part dans
le système de la mécanographie du gouvernement ou dans ce
système-là, une rupture, vous allez pénaliser le
fonctionnement de l'ensemble du système. C'est ce que M. Martin est en
train de dire. Soit, peut-être, s'il y a un bris, ça peut
peut-être coûter, je ne sais pas, moi, pour le technicien, les
pièces, mettons, là, je ne sais, par hypothèse, 30 000 $
pour le service, pour réparer, mais pendant que vous avez
arrêté ou interrompu les opérations sur votre
système pour faire une réparation qui coûte 30 000 $, vous
avez pénalisé une opération avec tout ce qu'il y a en
périphérie, qui, elle, à la minute, peut peut-être
coûter 50 000 $. Et c'est ça, le raisonnement qui est
appliqué ici. Alors, ce n'est pas simplement d'essayer de fermer la
tempête de neige, là.
M. Boulerice: Engagement 11, ça va.
Engagement 14: «Exercice d'une option d'achat de sept
contrôleurs de télécommunications de marque IBM, et c'est
le modèle 3174, en termes de la période de location de 60 mois.
Est-ce qu'on peut m'indiquer qu'est-ce qu'un contrôleur de
télécommunications? (16 h 20)
M. Cannon: M. le sous-ministre.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Cannon: On va peut-être demander à M. Martin de
rester à côté de nous.
M. Boulerice: Oui. Installez-vous donc à la table, M.
Martin. Ha, ha, ha!
M. Martin: Un contrôleur des communications, c'est, si vous
voulez, un ordinateur qui est une interface à l'ordinateur principal.
Vous prenez pour vous expliquer un peu dans l'organisation au
ministère des Communications nous avons 6000 terminaux qui sont
branchés sur l'ordinateur principal, qui communiquent, qui transigent
avec l'ordinateur. Ça prend un autre ordinateur qu'on appelle un
contrôleur de télécommunications pour s'assurer de
détecter quel terminal veut entrer en communication avec l'ordinateur
principal, et c'est à ces fins-là que ça existe. On
appelle ça, dans le jargon, un contrôleur.
C'est lui qui passe la communication au terminal en question, qui dit:
Là, j'ai une requête à faire sur un sujet quelconque.
M. Cannon: C'est un peu comme nous, M. le député.
C'est un petit peu comme nous avec nos bureaux de leaders et avec nos whips.
Ça prend toujours quelqu'un pour contrôler le leader ou le whip
et, finalement, c'est le député.
M. Boulerice: Bon! M. le député de Papineau.
M. Cannon: Je voulais juste savoir si le député de
Papineau était encore avec nous. Voilà je...
M. MacMillan: La prochaine fois que vous allez avoir des
engagements financiers, vous pourriez les faire aux Communications et tu te
verrais en avant toi, tu pourrais comprendre.
Une voix: Oh, je ne suis pas chanceux.
M. MacMillan: Non, non, mais c'est vrai. On verrait comment
ça marche, que ça fonctionne.
M. Boulerice: Dans ce sens-là...
M. MacMillan: Oui, oui, oui.
M. Boulerice: Oui, effectivement, ça pourrait être
une optique intéressante parce qu'on est souvent, il faut l'avouer,
quelquefois loin.
Une voix: Quand tu ne vois pas la machine, tu ne comprends
pas.
M. Cannon: Si vous me permettez, j'invite les membres de la
commission puisque désireux de...
M. Boulerice: Venir visiter.
M. Cannon: Ils seraient désireux de venir visiter
l'édifice Cyrille Duquet.
M. MacMillan: Un 5 à 7?
M. Cannon: Le 5 à 7, non, il y a des restric- tions
budgétaires. Mais on est prêt à faire faire la visite.
Le Président (M. Doyon): Ce ne sera pas pour aujourd'hui,
M. le ministre.
M. Boulerice: Mais, M. le Président, moi j'accepte bien
l'invitation et j'assure également le ministre que j'accepterai son
invitation pour son party de clôture.
M. Cannon: De clôture ou de fermeture? M. Boulerice:
De clôture. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Boulerice: Pourquoi avez-vous pris, toujours si vous le
permettez, M. le ministre, m'adresser à M. Martin, qui semble être
notre superspécialiste de l'informatique. Encore là, je regrette
que notre collègue M. Cusano n'y soit pas. Enfin, je le regrette. Je le
regrette pour moi, mais non pas pour vous parce que vous seriez peut-être
assailli.
Pourquoi avez-vous fait l'exercice d'une option d'achat et non pas juste
«on a tel contrat»? Dans ce domaine, vous me corrigerez si j'ai
raison ou si j'ai tort, mais, vous savez, vous achetez quelque chose
actuellement qui est relié à tout ce secteur de fine pointe, et
quand vous avez quitté le magasin, déjà, on vous met la
petite affiche qui vous indique qu'un produit supérieur est
déjà en vente, ce qui est passablement frustrant.
M. Martin: L'explication est relativement simple. Il s'agissait
d'un produit que nous espérions utiliser encore au moins pour trois
années. Il nous en coûtait 38 000 $ pour continuer la location, et
quelque 30 000 $ pour l'acheter. On a préféré, comme on a
dit on va l'utiliser encore au moins les trois prochaines années
il était plus économique pour le ministère de
procéder à l'acquisition. C'est ça qui nous a
guidés dans le choix.
M. Boulerice: Voilà. Donc, adopté et acheté.
Enfin, au terme. Broue a été un grand succès dans le
théâtre québécois. D'accord.
Alors, M. le Président, pour décembre 1992,
vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié donc. Nous
en sommes au mois de...
M. Boulerice: Janvier.
Janvier 1993 Le Président (M. Doyon): ...janvier 1993.
M. Boulerice: C'est tout du norme, je dois en convenir. Par
contre, à l'item 15...
Le Président (M. Doyon): À 15?
M. Boulerice: Oui. Je... À 15, c'est ça, oui.
Contrat négocié. «Contrat de services auxiliaires pour
assurer le traitement brut des données SMDR des Cen-trex du gouvernement
du Québec relatives aux appels interurbains pour le service
gouvernemental interurbain.
Donc, c'était le dernier contrat, ça, qui nous liait avant
le changement technologique que nous avons tous fort
apprécié.
M. Cannon: C'est ça. C'est juste.
M. Boulerice: Mais le SMDR, je vous avoue, a encore
préoccupé le président fondateur de FAICUS.
M. Cannon: Je pense que vous avez... Une voix: ...detail
recording. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Landry: «Station Message Detail Recording». C'est
le nom que donne Bell à son produit pour l'enregistrement des
données d'appel.
M. Boulerice: Station Message Detail Recording. Très bien.
En tout cas, notre vocabulaire se sera enrichi.
Alors, M. le Président, janvier, vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
Février
M. Boulerice: Nous sommes à février. Item 3.
Contrat par soumission sur invitation. Appel de candidatures afin de fournir
les services professionnels requis pour une assistance professionnelle et
technique du projet... Ah, regarde donc ça! On est en février et
on progresse. Le RICIB. Là, on sait que c'est le «réseau
intégré de communications informatiques et bureautiques».
La lumière se fait en février, alors que, climatiquement, on sait
que les journées rapetissent. Ha, ha, ha!
Est-ce qu'on peut savoir où sont rendus les travaux touchant ce
projet, et comment se fait la coordination interministérielle du
projet?
M. Cannon: D'abord, à titre de précision, les
journées rallongent au mois de février, elles ne rapetissent pas.
À compter du 21 décembre, ça se rallonge.
M. Boulerice: Eh bien, bravo! Continuons dans le texte,
maintenant. Ha, ha, ha!
M. Cannon: Effectivement, comme on l'indique, il y a des
soumissions qui ont été demandées. Il y a, au moment
où on se parle, une décision je vous abrège
ça qui est rendue par le CRTC quant à la composition de la
proposition de Bell. Le CRTC a indiqué que la proposition de Bell
était une proposition qui était acceptable, en fonction, bien
sûr, des critères que nous avons établis quant à
l'admissibilité des projets. Donc, les gens chez nous sont à
finaliser l'analyse et à préparer le C.T. qui serait normalement
expédié au Conseil du trésor dans les semaines à
venir pour fins d'analyse, tout en vous rappelant que l'exercice que nous avons
voulu mettre de l'avant consistait à voir si, à moyen et à
long terme, nous pouvions nous doter d'une nouvelle autoroute pour la
transmission des données afin de remplacer ce que nous avons
présentement.
Si l'analyse économique démontrait que, comme
gouvernement, nous paierions moins cher, à moyen terme et à long
terme, ce serait peut-être quelque chose d'avantageux puisque
c'était la condition essentielle de notre soumission publique ou de
notre demande de soumission publique. Bref, on sait qu'on dépense un
montant annuellement pour le réseau. On a dit: Est-ce qu'il y a moyen,
avec les progrès technologiques à notre disposition,
d'améliorer ou de trouver des économies d'échelle? Le
Trésor a dit: Oui, allez de l'avant avec une soumission publique. Si on
fait la démonstration qu'il est plus intéressant et que ça
nous permet de sauver et d'économiser des sommes d'argent tout en
améliorant notre capacité technologique, vous nous le direz.
Donc, on présume, sans avoir la confirmation, puisque c'est
toujours à l'étude, que cette chose-là pourrait
représenter des bienfaits pour le gouvernement en termes
d'économie, tout en lui permettant d'élargir et d'augmenter sa
capacité. Alors, c'est là où nous en sommes au moment
où on se parle. Le dossier suit le cours normal des choses. (16 h
30)
M. Boulerice: D'accord. Donc, si je comprends bien, vous
êtes en cours d'élaboration de projet. Mais est-ce que vous vous
êtes assuré, en parallèle, que les autres
ministères, que d'autres unités administratives, qui font appel
normalement aux services du ministère des Communications pour ce qui
est...
M. Cannon: Oui.
M. Boulerice: ...ce secteur n'aille pas dans des initiatives qui
seraient, en fin de compte, peine perdue, compte tenu de ce que vous êtes
en train de rechercher, là.
M. Cannon: Oui, je comprends, là, qu'on évite une
dilapada... Voyons!
M. Boulerice: Une dilapidation.
M. Cannon: Une dilapidation pardon des efforts de
chacun des ministères; vous avez absolument raison là-dessus.
Alors, l'opération consiste, bien sûr, à consolider, autour
de ce projet-là, les besoins dans le secteur en particulier, ne
permettant donc pas à d'autres ministères de partir avec une
initiative, puisque, ici. il y
a une recherche, d'abord, d'amélioration du service, mais aussi
des économies, puisque ça coûte énormément
cher, la transmission des données du gouvernement. Alors, on a cette
assurance-là, M. le député.
M. Boulerice: O.K. Et, concrètement, est-ce que ça
va aller uniquement pour le traitement des données? C'est uniquement
administratif?
M. Cannon: M. Boisvert peut peut-être répondre
à ce volet-là.
M. Boisvert: C'est uniquement les données administratives
à l'intérieur du gouvernement, les données informatiques,
le réseau support. C'est l'autoroute qui va permettre aux ordinateurs de
se parler entre eux.
M. Boulerice: Mais, quand vous parlez des données
administratives...
M. Boisvert: Bien, le plus bel exemple: les bureaux d'aide
sociale ou les bureaux du ministère du Revenu.
M. Cannon: Je pense qu'il y a aussi une préoccupation dans
l'esprit des gens. Puis ça vaut peut-être la peine que nous
puissions clarifier, parce que, à l'occasion des crédits,
vous-même, de même que mon collègue, le
député... en tout cas, M. Michel Bourdon
Pointe-aux-Trembles vous préoccupiez justement de cette
question-là de confidentialité et de sécurité de
transmission des données. Alors, nous avons demandé une opinion,
une expertise aux gens de la Commission d'accès à l'information.
M. Comeau a examiné le projet, nous a fourni son opinion
là-dessus, c'est-à-dire l'opinion de la Commission
d'accès.
Nous nous sommes prévalus de ces informations-là
jumelées aux précautions qui sont déjà en place
pour la protection des réseaux et des banques de données dont
dispose le gouvernement. Alors, les inquiétudes de jumelage et la
possibilité de combiner des renseignements pour en faire un fichier
monstre n'existent pas. Ça n'existe pas. Il n'y a pas, comme tel,
d'«interrelation» entre les fichiers de la Régie de
l'assurance-maladie du Québec, celui du ministère du Revenu ou
tout autre fichier qui contient des renseignements à caractère
nominatif.
Alors, ce qu'on a voulu faire, c'est précisément de
s'assurer que les réseaux dédiés de chacune des
transmissions soient, eux, particulièrement protégés et
à l'épreuve de toute intrusion non autorisée.
M. Boulerice: À ce que vous venez de dire, là, moi,
je rajouterai que j'ai cette préoccupation. Mais, personnellement, dans
l'état actuel des choses, je ne nourris pas de craintes. Je pense qu'on
a eu une commission, il n'y a pas tellement longtemps, et il y a des assurances
qui ont été données. Là, moi, où je voulais
vous amener, c'est que, compte tenu que les différents
ministères, etc. ont différents logiciels, différents
programmes, etc., est-ce qu'on peut songer éventuellement à avoir
quand même une certaine uniformisation?
Je sais bien que chacun a sa réalité, mais qui est quand
même, là... Essayons de faire une image: un certain pourcentage de
standardisation et non pas que chacun soit vraiment un segment très,
très, très distinct du tronc.
M. Cannon: Vous référez surtout, je pense,
d'après ce qu'on me dit ici... Puis je comprends que votre
préoccupation en est une qui touche davantage les centres de traitement.
Le réseau, ici, est, ni plus ni moins, une autoroute, donc il ne touche
pas la normalisation des données qui vont transiter à travers
cette autoroute, si je peux ainsi dire. Le centre de traitement, quant à
la normalisation et la standardisation des choses, si vous désirez
savoir si, ultimement, on arrivera à regrouper des centres de traitement
ensemble, la réponse, clairement, c'est oui. Il y a des économies
d'échelle à aller chercher. Il y a des économies
d'échelle possibles à travers l'impartition, c'est-à-dire:
Est-ce qu'il y a des tâches qui peuvent être confiées
ailleurs qu'au gouvernement? Je pense que la réponse est oui aussi, le
président du Conseil du trésor l'a mentionné.
Mais, quant à la standardisation et à la normalisation, je
pense que, de plus en plus, il y a des tâches qui sont affectées
à l'existence même des centres de traitement, qui, eux, peuvent,
je ne dirais pas être éliminés, mais qui peuvent sans doute
être regroupés. Et, par l'entremise de regroupements de centres de
traitement de données, on peut trouver des économies. Je ne sais
pas si ça répond à votre question, M. le
député.
M. Boulerice: Oui.
M. Cannon: M. le député de Taschereau, bonjour.
M. Leclerc: Félicitations, M. le ministre. M. Cannon:
Merci beaucoup. M. Boulerice: Bon, c'est ça.
M. Cannon: Je vous souhaite la même chose. M. le
député.
M. Leclerc: Le 5 mars, M. le ministre. M. Boulerice: Je
m'excuse, là, mais...
Une voix: Restez en dehors de ça, M. le
Président.
M. Boulerice: Je ne sais pas ce qui se passe le 5 mars, mais, en
tout cas, bonne chance pour le 5!
M. Leclerc: Je vous appellerai.
M. Boulerice: Volontiers, vous savez que j'habite votre
comté, M. le député.
M. Leclerc: ...premier, et souvent un des premiers.
M. Boulerice: Est-ce que je ne sais pas comment je
pourrais vous le formuler vous avez pris des mesures de façon
à ce que les ministères comme tels ne commencent pas à
prendre d'initiatives au niveau de l'informatique qui vont faire en sorte que
ça va engendrer des coûts beaucoup plus forts quand vous allez
vouloir l'implanter?
M. Boisvert: Au niveau des télécommunications, tous
les développements que les ministères doivent faire doivent
passer par le ministère des Communications. Donc, à ce
niveau-là, il n'y a aucun investissement qui peut se faire qui ne va pas
dans le sens du RICIB en ce qui concerne ce projet-là.
M. Boulerice: D'accord, et le deuxième point que je
voulais vous amener, ça, c'est peut-être un vieux dada personnel,
mais, comme je l'ai vécu, comme je le dis, dans une vie
antérieure, c'est-à-dire avant d'être
député...
Il y a forcément beaucoup de données dans chacun des
ministères, et ces données-là sont certainement inscrites
à l'informatique. À preuve, enfin je présume que
celles-ci, elles étaient chez vous sur ordinateur. Ce n'était pas
écrit dans un livre, là, le vieux cahier de l'école
primaire, là, à double interligne. Ce sont des données qui
étaient sans doute inscrites à votre ordinateur selon
sensiblement la même facture. Et, moi, ce qui m'a toujours
intéressé, comme législateur, c'était d'être
capable d'interroger le ministère sur des données comme
celles-ci. Veux veux pas, ce sont des données publiques; vous devez nous
les fournir. Puis je vais vous donner l'exemple, là: on a eu quand
même un petit peu de difficulté à amorcer l'agenda,
à savoir quelle journée on se rencontrait. Si j'avais pu
interroger l'ordinateur du ministère, en sachant qu'il doit quand
même y avoir un accès limité, je ne peux pas avoir
accès à des données, comme vous l'avez dit, nominatives,
ça, on en convient. Mais, exemple là-dessus. J'aurais pu
être dans la situation, quand les deux bureaux de nos leaders se sont
contactés, dire: Oui, mais j'ai déjà interrogé
l'ordinateur. Donc, je serai disponible un avant-midi et je prévois que
j'aurais besoin de deux heures.
Cette commission, elle coûte cher, en définitive, cette
commission parlementaire, cet après-midi, dans un sens. Ça
coûte cher. Vous êtes obligé de déplacer du personnel
de votre ministère, alors que je sais pertinemment qu'il y aurait, au
ministère, bien d'autres choses à faire que d'être ici.
M. Cannon: C'est le prix de la démocratie.
M. Boulerice: Je sais bien. C'est le prix de la
démocratie, mais on peut avoir la démocratie à des
coûts raisonnables. Démocratie n'a jamais signifié de
gaspiller. La démocratie signifie...
M. Cannon: En autant qu'on a nos journalistes qui viennent nous
couvrir, André.
M. Boulerice: Voilà. Ha, ha, ha! Mais, moi, ça a
toujours été... Est-ce qu'on a déjà pensé,
est-ce qu'on y pense, ou est-ce qu'on va y penser, à ce système,
là, véritablement interactif d'interrogation au niveau des
ministères?
M. Cannon: Je pense qu'il y a des tentatives qui sont faites.
Évidemment, quand vous me fournissez l'exemple d'agencement d'agendas
afin que votre secrétaire et ma secrétaire puissent confirmer la
date de votre disponibilité de même que la mienne, c'est un peu un
courrier électronique. Comme vous le savez, ça existe
déjà au ministère. Ça existe aussi, il y a quand
même des choses qui sont faites. Mais il y a, je dirais, dans le milieu,
depuis quelques années maintenant, un nouveau phénomène
qui se produit, ça s'appelle l'EDI, échange de documents
informatisés. Et la Chambre de commerce de Montréal, il y a
quelques années, avait piloté un projet, projet qui visait
à faire en sorte qu'avec le port de Montréal on puisse
déjà faire toute la paperasse qui existe au moment du
dédouanage des marchandises en vrac venant dans le port de
Montréal, en allant jusqu'au paiement final de la transaction. Et c'est
tout à fait nouveau, c'est récent. (16 h 40)
Comme gouvernement, on a participé activement à la mise
sur pied de cet institut d'échange des données
informatisées, et on a des gens qui travaillent là-dessus. C'est
à ses premières... Je peux peut-être donner un autre
exemple: on pourrait, éventuellement, voir ce genre de choses là
apparaître avec ici, on parle en termes d'hypothèse
la...
M. Boulerice: Vous allez développer auprès des
entreprises?
M. Cannon: ...oui, non, mais la convergence, par exemple, qui est
certainement et très définitivement le mode de communication qui
viendra dans quelques années, où on retrouvera sur un même
fil ou un même câble la transmission de données, de voix et
d'images, de sorte que votre téléviseur sera bidirectionnel, de
même que votre ligne téléphonique. Alors, on pourrait
retrouver des choses comme ça, en termes d'applications aussi à
l'intérieur du gouvernement. Par exemple, la Société des
alcools du Québec ou, par exemple, HydroQuébec, qui sont des
services publics quand même très gros; et vous, chez vous, dans la
tranquillité de votre salon, vous pourriez interroger, par exemple, la
banque d'information d'Hydro-Québec quant à votre histoire, ou
l'historique de la résidence que vous habitez, à savoir combien
ça coûtait à l'époque ou enfin ce que ça
représente comme progression. C'est-à-dire qu'il y a une
gamme de services qui pourraient être ultimement
développés. On est à l'aube de ce que nous pourrions... et
ce qu'on appelait, dans le temps, véritablement une révolution
dans le milieu des télécommunications. Ça va être
fantastique. Et le gouvernement n'est pas sans se préoccuper de ces
choses-là. Tantôt je parlais de l'EDI, c'est des choses qui
existent, et, possiblement, dans les années à venir, vous et moi,
on verra des choses qui vont apparaître, qui vont totalement bouleverser
le comportement de notre société.
M. Boulerice: Parce qu'il y a un projet qui va débuter
je pense que c'est en décembre, à Montréal
qui est drôlement intéressant et qui est un service aux
entreprises, où elles pourront avoir accès, via l'ordinateur,
à tous les programmes normes: la réglementation
québécoise, la réglementation canadienne, la
réglementation internationale. Je pense que ça va être un
service fabuleux pour l'entreprise, ça...
M. Cannon: Déjà...
M. Boulerice: ...et ce qui serait d'ailleurs fabuleux, entre
pareuJièses parce que, avant d'être ministre, vous
êtes d'abord et avant tout député, ce qui est le plus beau
titre qu'on peut porter quand il y a un jeune entrepreneur...
M. Cannon: J'espère que vous allez vous en rappeler.
M. Boulerice: Oui.
M. Cannon: O.K.
M. Boulerice: Oui, il faut toujours... C'était
d'ailleurs...
M. Cannon: Je serai là, je ne serai peut-être pas
là dans cette fonction-là, mais je vous appellerai, M. le
député, dans ce temps-là.
M. Boulerice: Voilà. Bien, c'était le leitmotiv de
M. Lévesque, qui disait: Le plus beau titre est d'être d'abord
député. Et je pense qu'on est tous d'accord avec lui.
M. Cannon: Je pense que les deux M. Lévesque...
Probablement...
M. Boulerice: Les deux M. Lévesque, effectivement.
M. Cannon: ...que vous référez à l'ancien,
et moi je réfère au ministre des Finances.
M. Boulerice: Oui, mais vous imaginez, quand mon collègue,
le député de Papineau, est dans son bu- reau de comté, et
moi... et qu'on reçoit un jeune enfin jeune, moyen jeune ou plus
jeune, mais, peu importe qui cherche des programmes, etc..
M. Cannon: Un électeur...
M. Boulerice: ...et qu'on aurait cette information-là
directement sur l'ordinateur, alors qu'on dit: Bien, un instant, on va faire
les recherches, et là ce n'est pas compliqué, neuf fois sur 10,
mon attaché politique appelle le vôtre en disant: Y a-t-il un
programme qui existe?
M. Cannon: Mais vous avez raison. D'ailleurs, j'invite votre
attaché politique à se servir de Communication-Québec. Je
ne le dis pas assez souvent, je le répète, c'est un service
unique en Amérique du Nord; il n'y a aucun autre gouvernement qui en a
un semblable. C'est un système qui est informatisé et qui offre
aux contribuables la possibilité... D'ailleurs, dans nos bureaux de
comté, il y a beaucoup de personnes qui utilisent les renseignements qui
sont déjà emmagasinés à Communication-Québec
précisément dans le but, par exemple, d'aller chercher des
renseignements concernant tel programme ou d'aller chercher des renseignements
concernant telle autre disponibilité. Et je vois tout de suite
l'intérêt de votre recherchiste qui dit: Mais pose-lui donc la
question, à savoir qu'est-ce qui se passe avec cette entente avec le
fédéral? Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Cannon: Et ça, de ce côté-là, je
peux vous dire... D'ailleurs, je vais vous envoyer une copie de la lettre. Le
temps aidant, le gouvernement fédéral s'est rangé de notre
côté, a extensionné, effectivement, le contrat. Il s'est
probablement rendu compte qu'on avait quelque chose de pas mal bien, donc, par
conséquent, a décidé de continuer...
M. Boulerice: Je vais en profiter pour dire que, oui, la
discussion est intéressante et peut-être vous placer une commande
au nom de mes collègues. Ça serait peut-être gentil si,
à votre ministère, vous aviez quelques petits présentoirs
à nous offrir dans nos bureaux; on ne sait pas où mettre la
documentation.
M. Cannon: Communication-Québec est là.
M. Boulerice: Oui, mais j'aime bien les avoir dans mon bureau et
les remettre...
M. Cannon: Oui, mais appelez et ils vont vous offrir tout
ça.
M. Boulerice: Ils vont m'offrir même un
présentoir?
M. Cannon: Je ne sais s'ils vont vous offrir...
M. Bouierice: Je n'ai pas les moyens, sur mon budget de
comté, de m'acheter un présentoir.
M. Cannon: Je ne sais pas s'ils vont vous offrir un
présentoir, mais certainement qu'ils vont vous offrir le service.
M. Bouierice: Parfait. Mais, voyez-vous, mon attaché
politique aime beaucoup attacher... appeler la vôtre, pardon, pas
l'attacher, mais l'appeler.
M. Cannon: ...mon sous-ministre m'indique, il dit: II faudrait
aussi faire attention qu'un jour le contribuable ou l'électeur, dans son
salon, puisse faire des choses sans avoir besoin d'un député.
M. Bouierice: On se recyclera dans l'informatique. Ha, ha, ha!
Non, mais il faudra toujours qu'il y ait quelqu'un qui décide qui a
droit d'avoir des ordinateurs. Donc, on a encore une chance de survivre
à la chose.
Le 6, qui était un contrat de transmission par satellite d'une
conférence du ministère des Transports tenue dans la province de
Québec et produite dans 62 sites. Mais c'est une communication par
satellite. Au départ, je me suis demandé si ça avait
été radiotélédif-fusé par Radio-Bagdad, la
voix de l'Iraq...
Une voix: Radio-Elkas.
M. Bouierice: ...Radio-Elkas, me souligne méchamment un
collègue. Est-ce qu'on peut avoir plus d'information concernant cette
conférence et une transmission par satellite?
M. Cannon: Je pense que ça n'a pas eu lieu.
M. Bouierice: Elle n'a pas eu lieu?
M. Cannon: Ça a été
«cancellé», M. le député.
M. Bouierice: Vous voulez dire annulé?
M. Cannon: Annulé, pardon, je m'excuse.
M. Bouierice: Bon.
M. Cannon: C'est une célèbre triste histoire.
M. Bouierice: On doit conclure qu'il n'y a pas eu 65 000$
de...
M. Cannon: Non. De dépensés.
M. Bouierice: ...de dépensés. C'est donc dommage,
je n'ai pas eu cette information. Voyez-vous, s'il y avait eu l'accès
direct à la banque de données, j'aurais vu à
côté «annulé».
Et, quand je vous ai demandé qu'on envoie des
représentants de radios communautaires québécoises
à une conférence des radios communautaires européennes en
Belgique, de langue française, à ce moment-là, vous auriez
dit: Mais, comme je n'ai pas eu à investir 65 000 $, je peux vous donner
le modeste 2000 $ que vous réclamez.
M. Cannon: André, ça ne marche pas comme ça.
Je peux demander à M. Thibaudeau de répondre à votre
question, M. le député, puisque, effectivement, ça ne se
justifiait pas. En tout cas, c'est ce que je vous avais dit.
M. Bouierice: Ça a été annulé quand?
Parce que j'ai passé de nombreuses heures sur mon radio à ondes
courtes pour essayer de le capter via l'autre émetteur.
M. Cannon: Deux ou trois jours à la suite des
crédits, lorsque vous m'aviez saisi la première fois de cette
chose-là. En réponse là-dessus, c'est parce que ça
ne coïncidait pas nécessairement avec la mission gouvernementale,
d'une part. Deuxièmement, les gens, quoique bien intentionnés, ne
répondaient pas non plus. Déjà, le gouvernement du
Québec était engagé avec d'autres radiodiffuseurs pour cet
exercice-là.
M. Bouierice: Fin des émissions pour février. Le
Président (M. Doyon): Très bien. M. Bouierice: Mars,
M. le Président.
Mars Le Président (M. Doyon): Mars.
M. Bouierice: Et mars, vous allez comprendre que...
Le Président (M. Doyon): C'est très léger.
M. Bouierice: ...c'est très léger.
Le Président (M. Doyon): Ça l'est moins en avril.
(16 h 50)
M. Cannon: C'est léger, léger.
M. Bouierice: Léger, léger en avril.
M. Cannon: Ça ne nous donne pas le bloc...
M. Bouierice: Pardon?
M. Cannon: Ça ne nous donne pas le bloc.
Le Président (M. Doyon): Ne commencez pas ça,
là!
M. Bouierice: Non, non. Mais on regarde, en tout cas, et on peut
dire que, vraiment, là...
M. Cannon: Ne faites pas comme Maurice...
M. Boulerice: ...il y en a tellement, c'est un vrai bloc!
M. Cannon: Oui. Ne faites pas comme Duplessis vous, là, M.
le Président.
Le Président (M. Doyon): Non. Ha, ha, ha!
M. Boulerice: Non, je ne pense pas qu'il soit de cette
ligne-là.
Le Président (M. Doyon): Quelle triste histoire, quelle
triste fin!
M. Boulerice: Duplessis?
Le Président (M. Doyon): Mais elle l'aura voulu. On n'a
nommé personne. Je veux quand même que ce soit consigné
ici, ce n'est pas une mauvaise chose.
M. Cannon: Oui, oui, on s'est compris, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Ce n'est pas une mauvaise
chose.
Une voix: Parlez-vous de monsieur ou de madame, vous,
là?
Le Président (M. Doyon): Ha, ha, ha! Avril
M. Boulerice: Engagement 4. Subvention accordée à
l'Association des usagers du 9-1-1, pour l'organisation du congrès
annuel de la National Emergency Number Association qui s'est tenu à
Montréal, en juin 1993. Combien c'était 35 000 $
combien de personnes au Québec ont maintenant accès au 9-1-1?
M. Cannon: depuis le dernier moment où nous nous sommes
parlé, ce pourcentage est possiblement passé de 60 % à 65
% de la population, avec l'introduction du 9-1-1 dans la région de
québec qui doit possiblement toucher, je dirais, 50 000 à 100 000
usagers.
Ce qu'il est peut-être intéressant de noter, M. le
député, c'est que le CRTC a récemment fourni... Et,
à la suite, évidemment, de votre intervention et de celle du
gouvernement du Québec à l'égard du prix unique pour le
9-1-1, je pense que, de ce côté-là, on peut crier victoire
comme collectivité: 0,35 $ à l'abonné mensuellement pour
le service 9-1-1, lorsqu'il sera disponible.
Bell nous indique que, d'ici un an, dans certaines régions, ce
service-là pourra être fourni ou offert, pardon, aux usagers. Je
sais pertinemment que, dans la région de Québec, tout
prochainement, le maire de
Québec, M. L'Allier, doit inaugurer son centre de réponse
et il a eu l'assurance de Bell Québec que le volet
télécommunications serait installé en tout premier lieu,
donc, dans la priorité de la région.
La Régie des télécommunications, de son
côté, je sais, doit être saisie si elle ne l'est pas
déjà, si ce n'est déjà pas fait,
c'est-à-dire, elle a déjà été saisie de
cette chose-là doit se prononcer sur le principe du 9-1-1, ce qui
fera que, j'estime, d'ici la fin décembre, en principe, l'ensemble du
territoire québécois pourra avoir accès à cette
technologie-là, c'est-à-dire qu'il n'y a aucun contribuable au
Québec qui ne pourra pas avoir accès. Je parle du volet
télécommunications, c'est-à-dire l'organisation de ce
système-là. Les plateaux de services, la responsabilité
des municipalités à l'intérieur de ça, ça,
c'est une autre histoire. Mais ce que Bell a obtenu devant le CRTC et ce qui
sera sans doute accepté, sans présumer évidemment de
l'ouvrage de la Régie, ce qui sera accepté, c'est le prix pour
l'abonné pour avoir ce service-là.
Je pense que et c'est ce qui est peut-être encourageant
les MRC et les gens qui nous ont approchés, qui m'ont
approché, de même que les gens du ministère, sont
très intéressés à se regrouper et à fournir
un service, je pense notamment au service CAMBI dans la Beauce, qui est un
service où on regroupe l'ensemble des spécialités, que ce
soit ambulanciers, policiers, pompiers, etc., sous un même chapeau,
à la grandeur du regroupement de comtés.
Et, dans ce sens-là, c'est peut-être très
intéressant parce que ça permet de porter les coûts de
l'opération d'un centre de services sous une partie plus large de la
population. Alors, ça va bien.
M. Boulerice: Alors, le point 6, contrat de services juridiques
pour la rédaction du projet de loi sur la protection des renseignements
personnels détenus dans le secteur privé.
Une voix: Oui.
M. Boulerice: Moi, la question que je pose est: Pourquoi la
Direction des affaires juridiques du ministère n'a pas accompli ce
mandat?
M. Cannon: Au fait, je vais vous dire bien franchement, M. le
député, on a fait appel à Me Jules Briè-re, que
vous avez rencontré, qui avait, à l'époque,
conseillé Jean-François quant à la rédaction du
projet de loi ou, c'est-à-dire, de la loi sur l'accès à
l'information. J'ai voulu, ce faisant, faire appel à la sommité,
entre guillemets, dans le domaine, pour qu'il puisse bien nous aiguiller quant
à la direction qu'on devait prendre. Alors, on a fait appel, donc,
à Me Brière. C'est tout à fait arbitraire, oui, mais c'est
volontaire aussi. Il a travaillé de concert avec les gens du
ministère chez nous. Il a fait des démarches auprès du
ministère de la Justice. Il a piloté le dossier au Comité
de législation. À de nombreuses occasions, il a fourni, à
la fois aux gens qui
m'entourent de même qu'à M. Bourdon et à son
équipe, les informations. Alors, c'est un investissement. On a retenu le
spécialiste dans le domaine, je dirais, au Québec, pour la
préparation de ce projet de loi.
M. Boulerice: M. Brière...
M. Cannon: Ah oui, peut-être l'autre élément
aussi, le sous-ministre le mentionne, Me Brière ayant aussi des
affinités, bien sûr, dans le milieu des affaires, et, comme on
touchait le secteur privé, il était chargé aussi de faire
le lien avec, par exemple, la Fédération des caisses, les
compagnies d'assurances, les institutions financières, la Chambre de
commerce, etc. Donc, il a agi pour le compte du gouvernement dans ce
dossier.
M. Boulerice: Donc, dans Hickson, Martin, Blanchard et
associés, c'est Me Brière qui a collaboré au dossier?
M. Cannon: Oui.
M. Boulerice: Je pense qu'on ne peut pas mettre en doute la
qualité de Me Brière. Je sais qu'il nous a beaucoup aidés,
nous, à l'époque, avec votre collègue, pour ce qui est de
la loi sur le statut de l'artiste. Comme c'était du droit nouveau, ce
n'était pas facile, et il avait une drôle de bonne expertise.
À l'engagement 7, contrat de services juridiques pour
représenter le ministère des Communications devant la Commission
du droit d'auteur sur les droits de retransmission des signaux
éloignés de télévision et de radio sur le
câble.
M. Cannon: Encore ici, peut-être la même explication
que tout à l'heure, là, avec les gens devant le CRTC. Vous vous
rappellerez que, d'une façon totalement injustifiée, on avait
déterminé que, peu importe l'endroit et peu importe le
marché, les Québécois et les câblodistributeurs
québécois devaient payer tel montant d'argent pour capter un
signal éloigné, même si, au Québec, nous ne
consommions pas le même volume de programmes télévisuels en
provenance des États-Unis. Donc, j'ai ici retenu les services de celui
qui connaît bien le CRTC et qui est allé défendre les
intérêts du Québec. Ça nous a coûté,
comme collectivité, 37 000 $, et il a réussi à obtenir des
économies de, mettons, plusieurs millions; ça veut dire à
peu près 3 000 000 $, 4 000 000 $ sauvés aux
câblodistributeurs québécois. Alors, encore une fois ici,
j'ai pris l'expert devant le CRTC qui, bien sûr, a été le
ministre fédéral des Communications, mais a aussi défendu
des causes et il a gagné des causes devant le CRTC pour Radio-Canada.
Alors, on est allé chercher l'expertise là-dedans.
M. Boulerice: J'en reviens toujours...
M. Cannon: Je m'excuse, là, pas devant le CRTC, devant la
Commission du droit d'auteur.
M. Boulerice: Oui, la Commission du droit d'auteur. C'est
connexe, et j'en reviens toujours à mon dada. C'est dommage, mais je
comprends les raisons pour lesquelles il a quitté. D'ailleurs, c'est moi
qui lui ai dit de quitter, à notre collègue des
Îles-de-la-Madeleine, puisqu'on a finalement réglé le
problème des Îles-de-la-Madeleine, où on ne peut capter
Radio-Québec sur le câble. Le câble, sur les
Îles-de-la-Madeleine, ne diffuse pas Radio-Québec, qui est
pourtant la radiodiffusion nationale, ici.
M. Cannon: Le câble ne... Radio-Québec
n'opère pas un réseau de câble.
M. Boulerice:. Non, non, mais je dis que la compagnie de
câble...
M. Cannon: Oui.
M. Boulerice: ...qui dessert les Îles-de-la-Madeleine ne
diffuse pas Radio-Québec, alors que, sur l'ensemble du territoire,
toutes les compagnies de câble diffusent Radio-Québec. Moi, j'ai
toujours trouvé passablement scandaleux qu'aux
Îles-de-la-Madeleine on soit privé d'une
télévision...
M. Cannon: Mais il est quand même... On peut le capter par
voie hertzienne. C'est ça, oui.
M. Boulerice: Oui, mais... M. Cannon: O.K.
M. Boulerice: ...ce n'est pas la même captation. ..
M. Cannon: Non, non, mais... M. Boulerice: ...on s'entend
bien. M. Cannon: Je suis d'accord avec ça.
M. MacMillan: C'est comme les débats de l'Assemblée
nationale, dans l'Outaouais, on ne les a pas.
M. Boulerice: On ne les a pas, oui. Et pourtant, vous les payez.
Qu'est-ce qu'on peut faire?
M. Cannon: Eh bien, ce qu'on peut faire... Je pense...
M. Boulerice: Parce que les câblodistributeurs sont en
demande face à nous, là, on ne va pas se le cacher...
M. Cannon: Oui, mais c'est-à-dire...
M. Boulerice: ...sur bien des sujets. (17 heures)
M. Cannon: Ce n'est pas la Régie des
télécommunications du Québec qui intervient de ce
côté-là. Lorsqu'elle intervient, elle intervient simplement
pour analyser la qualité de la licence, si je me rappelle bien, devant
la Régie, pour s'assurer que le volet éducatif est bien celui qui
est respecté dans sa mission. Par ailleurs, c'est le CRTC qui
détermine à savoir si, oui ou non, on octroie à une
compagnie de câblodistribution tel élément. Compte tenu, je
dirais, de la non-obligation pour le câblodistributeur de transmettre
Radio-Québec, je soumettrais bien humblement qu'il y ait, de la part de
la population, s'il y a un besoin, une demande auprès du
câblodistributeur. Il est étonnant que, dans d'autres endroits du
Québec, on puisse le fournir. Mais je n'ai pas d'objection et je
pense... Si je ne m'abuse, mon collègue m'a déjà
soulevé cette question-là de faire des pressions auprès du
câblodistributeur. Ça se fait, ça. Alors, je m'engage
à le faire.
M. Boulerice: Je vais signer solidairement et conjointement, si
vous le souhaitez.
M. Cannon: Oui.
Le Président (M. Doyon): Je vous souhaite meilleur
succès, M. le ministre, que les...
M. Cannon: Je vais demander à mon collègue, le
député des Îles-de-la-Madeleine.
Le Président (M. Doyon): ...pressions que vous avez faites
avec beaucoup de conviction vis-à-vis la Société
Radio-Canada pour que la bande FM puisse être reçue et
captée ici à Québec. On nous a expliqué, avec force
détails, avec une lettre de M. Gérard Veilleux...
M. Cannon: C'étaient les ingénieurs.
Le Président (M. Doyon): ...que, malheureusement, il y
avait le complexe G, que, malheureusement, il y avait le cap Diamant, que,
malheureusement, il y avait l'île-d'Orléans, que, malheureusement,
il y avait le fleuve, et qu'il fallait se résoudre à ne pas
capter la bande FM de Radio-Canada, qui est absolument tordante, je me permets
de le dire.
M. Cannon: Et qu'à l'époque c'était une
mauvaise décision d'ingénierie de poser l'antenne de Radio-Canada
là où elle était posée.
Le Président (M. Doyon): Et ce qui est parfaitement
scandaleux là-dedans, c'est que Radio-Basse-Ville émet à
500 W dans une cuisine dans le quartier Saint-Roch quelque part, et on le capte
parfaitement bien à Sillery comme à Sainte-Foy.'Il ne coûte
pas une cent de subvention. Et j'ai suggéré, dans une lettre que
j'écrivais à M. Gérard Veilleux, que les bruits parasites
qu'on entendait sur la bande FM de Radio-Canada étaient probablement le
bruissement des nombreux dollars qu'on y enfouissait.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Doyon): C'est une hypothèse.
Alors, j'attends la réponse et je profite de l'occasion pour vous
remercier de l'intervention que vous avez faite, M. le ministre, mais en
même temps déplorer le manque total de professionnalisme et de
respect que la Société Radio-Canada a à l'égard de
ses auditeurs de la région de Québec. On fait des
émissions, mais qu'elles soient entendues, c'est secondaire.
Et je posais la question à M. Gérard Veilleux: Qu'en
serait-il si vous étiez soumis à cette exigence, bassement
mercantile, me direz-vous, d'avoir à vous trouver des commanditaires
commerciaux pour pouvoir payer vos employés et le compte
d'électricité? Évidemment, vous êtes au-dessus de
ces préoccupations qui, malheureusement, déshonorent un certain
nombre d'entre nous, mais, quand même, il reste que vous flottez à
un niveau dans lequel nous ne pouvons pas nous complaire aussi souvent
qu'eux.
Alors, je le signale à cette commission parce que je trouve
absolument déplorable, déplorable, qu'ayant fait appel au
ministre des Communications fédéral, ayant fait appel à
l'ombudsman de Radio-Canada qui m'a répondu d'une façon
très cavalière: Pour qui me prenez-vous, monsieur? Je ne m'occupe
pas de la location des antennes. Et, en même temps, le président
de Radio-Canada me laissait savoir qu'il y avait certains obstacles
géographiques et immobiliers dans la région de Québec qui
faisaient qu'on continuerait d'émettre à Québec, que la
bande FM continuerait d'émettre, mais qu'on continuerait de ne pas les
capter. C'est très bien comme ça. Goodbye! Good luck!
M. Leclerc: II ne vous a pas suggéré de
déménager?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Boulerice: Pour ajouter à la frustration de notre
collègue de Louis-Hébert, je voudrais peut-être citer aussi
que le canal 29 est gratuit à Montréal, mais payant à
Québec.
M. Cannon: Oui. C'est clair.
M. Boulerice: Ce qui est quand même une injustice pour les
gens de Québec. Moi, je suis un député montréalais,
mais tout le monde connaît mon affection pour ma capitale.
M. Cannon: Mais c'est toujours en fonction de la demande.
Alors...
M. Boulerice: On la demande, hein?
M. Cannon: Oui. Vidéotron l'offre gratuitement dans la
région de Montréal alors que ce n'est pas le cas ici.
M. Boulerice: Puis, ici, il faut la payer.
M. Cannon: Oui. Mais, semble-t-il que, très prochainement,
nous allons avoir un réseau continu de nouvelles de la part de
Radio-Canada. Alors, restez à l'écoute.
M. Boulerice: Mais j'ai toujours dit que la meilleure
solution...
Le Président (M. Doyon): Mais vous n'arrêtez pas de
respirer en attendant.
M. Boulerice: Mais j'ai toujours dit que la meilleure solution
et le secrétaire général de la
Société m'a fait le plaisir de reprendre mes propos
était de se servir aussi de TV5...
M. Cannon: Je ne suis pas d'accord avec ça...
M. Boulerice: ...et de faire un CNN francophone. Ah oui! Vous
n'êtes pas d'accord?
M. Cannon: Je ne suis pas d'accord avec ça.
M. Boulerice: En tout cas, nous sommes deux contre un.
M. Cannon: Non, c'est parce que...
M. Boulerice: Et Carignon est d'accord, lui.
M. Cannon: Ah, non, non, non! Carignon n'est pas d'accord avec
ça.
M. Boulerice: Oui? Bon bien, on en reparlera.
M. Cannon: Bien simplement, je pense que TV5 offre
déjà une possibilité. Je ne dis pas qu'il ne serait pas
intéressant pour TV5 d'avoir des émissions d'information, mais de
consacrer à TV5...
M. Boulerice: Ah, je n'ai pas dit «continue». J'ai
dit: On pourrait s'en servir pour une certaine forme de
CNN.
M. Cannon: Ah! Alors la, on se rencontre. On se rencontre. C'est
parce que vous avez dit CNN. C'est juste dans la définition de CNN qui,
lui, est continu.
M. Boulerice: Oui, écoutez, je suis quand même
logique. Je regarde CNN, et la grenouille ne va pas se prendre pour le
boeuf!
M. Cannon: Mais vous savez que TV5 a un marché qui est
plus large que celui de CNN.
M. Boulerice: Actuellement? Oui.
M. Cannon: Oui.
M. Boulerice: Et avec l'extension vers la CEI...
M. Cannon: Absolument.
M. Boulerice: Voilà. Aux engagements 8 et 9, on parle de
subventions d'équilibre, mais j'aimerais savoir qu'est-ce qui est si
fragilement en équilibre pour 5 347 900 $.
M. Cannon: C'est la façon dont opère le Fonds des
Publications du Québec. Il reçoit de façon statutaire une
subvention pour opérer. Il y a trois fonds au ministère... quatre
fonds, pardon, qui, eux, fonctionnent, ni plus ni moins, d'une façon
autonome. Et ce qui est intéressant, c'est que la prévision que
nous en faisons... Vous avez ici un montant de 3 275 000 $ à titre
d'équilibre budgétaire. Mais nous avons sans trop de
vantardise, mais avec un travail quand même exceptionnel de la part des
gestionnaires du ministère réduit ce montant d'argent. Et
il est à prévoir que, l'an prochain, à l'occasion du
prochain exercice budgétaire 1994-1995, nous ne soyons pas
obligés de recourir à ce montant, les fonds
s'autofinançant eux-mêmes. C'est-à-dire que les services
qui sont rendus sont donc vendus à d'autres ministères, et les
sommes d'argent ainsi recueillies vont permettre d'opérer le Fonds sans
que nous ayons des subventions d'équilibre.
M. Boulerice: Donc, il nous reste à souhaiter, si vous me
permettez ce trait d'humour, que vos quatre fonds aient de hauts fonds, mais ne
soient pas de bas fonds. Voilà!
M. Cannon: Ainsi font font...
M. Boulerice: L'engagement 11. Le rapport annuel des technologies
de l'information.
M. Cannon: Oui.
M. Boulerice: Malheureusement, je n'ai jamais vu cela, et je vous
avoue que ça m'intéresserait beaucoup.
M. Cannon: Oui, on va vous faire parvenir une copie, M. le
député.
M. Boulerice: Merci. Là, contribution du ministère
des Communications à la réalisation d'activités du plan
d'action 1992-1995 pour la mise en oeuvre du plan géomatique
gouvernemental.
M. Cannon: Êtes-vous à Delta? Vous êtes
à 13? M. Boulerice: Oui, à 13. On retourne à la
géomatique. C'est la même subvention que l'année
dernière, c'est une reconduction?
M. Cannon: Oui, c'est juste.
M. Boulerice: D'accord. O.K. Donc, c'est la même chose pour
le 14. Par contre, l'engagement 15, contrat par soumission sur invitation.
Achat de quatre micro-ordinateurs et leurs périphériques, pour un
montant de 25 840 $ à Unisys Canada inc., ce qui fait 6460 $ par
ordinateur. Alors, je vais vous demander la question: Pourquoi ces ordinateurs
sont-ils si coûteux? Quiconque en ayant marchandé un peu sait
qu'on en trouve à 3000 $ actuellement.
M. Cannon: C'est les serveurs de réseau.
M. Boulerice: Des serveurs de réseau pour qui?
M. Cannon: On a eu la définition tout à l'heure de
ce que constituaient des serveurs de réseau. Alors, à l'occasion
des soumissions, il y a neuf personnes qui ont été
demandées, trois soumissions ont été reçues et nous
avons effectivement retenu la plus basse de ces soumissions.
M. Boulerice: Et ils servent pour qui?
M. Cannon: À la DGI, Direction générale de
l'informatique, le Fonds.
M. Boulerice: Achat de 22 logiciels nous sommes à
l'engagement 16 d'aide à la conception du système
SILVERRUN. Donc, ce qui fait 1975 $ du logiciel.
M. Cannon: Ah! On va demander à M. Martin.
M. Martin: II s'agit d'outils de travail pour des professionnels
qui font des interventions de service-conseil dans les différents
ministères. C'est un peu l'équivalent, pour ces gens-là,
de ce que WordPerfect peut être pour une secrétaire qui doit
dactylographier un paquet de textes. C'est des outils informatisés qui
leur permettent de faire de la conception de systèmes complexes, de la
modélisation de systèmes complexes et tout est automatisé
pour les processus de documentation. C'est un peu pour ça que ces
logiciels sur micro-ordinateurs sont relativement coûteux, au-delà
de 1000 $ chacun.
Une voix: ...
M. Martin: Effectivement, on ne se permet pas... On respecte les
droits d'auteur.
M. Cannon: Oui, ce serait peut-être important de le dire.
(17 h 10)
M. Martin: En termes de quantité, chaque microordinateur
doit être équipé d'un logiciel comme ça parce que
l'individu part avec son micro-ordinateur et va travailler dans un autre
ministère. Et, à ce moment-là, on assume une licence. On
ne fait pas de copie de ces produits-là.
M. Boulerice: Et il y a 22 techniciens. M. Martin: C'est
22 professionnels.
M. Boulerice: D'accord. À l'engagement 18, là, nous
sommes non plus au micro, mais au miniordinateur et un seul a
coûté 67 161 $. Là, là, je vous avoue que plus
ça se rapetisse, plus c'est cher.
M. Cannon: M. Martin.
M. Boulerice: Trouvez-nous une bonne réponse, M.
Martin!
M. Martin: Oui. L'Assemblée nationale a accepté de
créer différents fonds au ministère des Approvisionnements
et Services, des fonds pour le courrier messagerie, pour les
approvisionnements, pour la réparation de machines de bureaux, etc.
Nous, comme organisation, avons pris un mandat auprès de ce
ministère-là pour leur développer un système
comptable de gestion de ces fonds-là et le miniordinateur en question
est l'outil qui sert au ministère des Approvisionnements et Services
d'élément de gestion, d'outil de gestion pour ses sept fonds.
C'est un produit de la firme Digital qui a été acquis. Et le
modèle qui a été pris est une récupération
des outils qui avaient été développés au
ministère des Communications pour les fonds du ministère des
Communications. On a fait du recyclage, si vous voulez, de développement
qui avait déjà été fait au ministère des
Communications pour offrir les services équivalents au ministère
des Approvisionnements et Services. Et le mini-ordinateur, comme tel, est
l'outil sur lequel roule l'application de budget, de comptabilité des
fonds spéciaux du ministère des Approvisionnements et
Services.
M. Boulerice: Maintenant, à l'engagement 15, là, on
en était à 6460 $ par ordinateur. C'étaient des micro,
ceux-là. Après ça, on a eu des mini. Mais les mini sont
plus chers que les micro.
M. Cannon: Mais, M. le député, il faut... M.
Martin: Les mini sont plus gros aussi.
M. Boulerice: Les mini sont plus gros. Bon, les mini...
M. Cannon: II faut dire aussi ici qu'il s'agit... M.
Boulerice: Et à l'engagement 25, dans les
micros, là, on en est à 3516,58 $ chacun.
M. Cannon: Je ne pense pas qu'on puisse faire une
corrélation, là.
M. Boulerice: Non?
M. Cannon: Non, malheureusement. Ce serait intéressant,
là, puis vous auriez beaucoup de terrain à pouvoir couvrir avec
une corrélation semblable, mais malheureusement, ce n'est pas comme
ça que ça marche.
M. Boulerice: Mais, dans le cas de la demande de livraison, donc
l'achat de 19 micro-ordinateurs et de leurs périphériques, ce qui
est l'engagement 25, c'est encore là IBM, c'est-à-dire que
c'était le seul fournisseur à cause des compatibilités,
etc?
M. Martin: Pour ce type de micro-ordinateur là, on passe
par la commande ouverte du ministère des Approvisionnements et Services
qui, lui, fait un appel d'offres global.
M. Boulerice: D'accord. Et à l'engagement 26, je vois un
contrat de services de relève des systèmes informatiques
essentiels. Et c'est la Société de relève informatique
Comdisco du Canada, Ontario. Est-ce qu'ils ont une place d'affaires au
Québec, premièrement? Deuxièmement, il n'y a pas de
compagnie au Québec qui peut faire cette relève des
systèmes?
M. Bois vert: Effectivement, la compagnie Comdisco est la seule
firme qui a un bureau d'affaires au Québec qui offre ce
service-là, et ce service-là est offert un peu partout dans le
monde. Si vous voulez, tantôt vous parliez de police d'assurance,
là, c'est une police d'assurance qu'on paie à un fournisseur
pour... S'il arrivait par exemple une catastrophe majeure au centre
informatique, cette organisation-là nous permet, en dedans de 24 heures,
de reprendre complètement les opérations comme s'il n'y avait
à peu près rien. Le contrat... C'est la seule firme que nous
connaissons qui offre ce genre de services-là, et ça prend une
grosse firme qui se spécialise qui offre ces services-là à
l'ensemble de l'industrie qui utilise, qui a des besoins de relève.
M. Boulerice: D'accord. À l'engagement 30, location
d'espace de bureau et de la salle des ordinateurs pour la Direction
générale de l'informatique, 2 175 230,74 $. Est-ce que c'est le
prix courant, compte tenu...
M. Cannon: Oui, c'est l'édifice Cyrille-Duquet,
là...
M. Boulerice: Ah, Cyrille-Duquet!
M. Cannon: C'est ce qui est versé a la SIQ.
M. Boulerice: Ça va. Renouvellement de contrat, à
l'engagement 34. Renouvellement pour une période de cinq ans
débutant le 1er avril 1992, de l'abonnement à une salle
aménagée pour recevoir les équipements informatiques
(salle blanche) du centre de traitement de la Direction générale
de l'informatique en cas de sinistre. Je suis en train de me dire: Est-ce que
le personnel va avoir le temps de transférer les équipements
informatiques dans cette salle en cas de sinistre au moment où on
évacue?
M. Martin: Si vous voulez, comment on pourrait traduire
ça, c'est un espace qui existe à Montréal, dans des
bureaux où cet espace-là est réservé à
n'importe quelle organisation qui est abonnée au service de
relève, de pouvoir entrer, installer de nouveaux équipements,
pour faire des opérations en cas de bris.
M. Boulerice: Une centrale de dépannage.
M. Martin: Si vous voulez. C'est un espace vide tout à
fait, à peu près de la grandeur de la salle ici, qui est
disponible... Si on avait une catastrophe, un tremblement de terre, un incendie
dans un centre informatique, on s'installerait là. On a pris une sorte
d'option sur l'espace, s'il arrivait une catastrophe. Et c'est ça que
ça représente. C'est le loyer qui est partagé par
plusieurs entreprises.
M. Cannon: 9 600 $ par année pour s'assurer du bon
fonctionnement du système en cas de bris.
M. Boulerice: Contrat de service pour définir les
modalités de l'édition et de la fabrication de la publication
intitulée «Répertoire téléphonique du
gouvernement du Québec 1993», 98 638,83 $. Honnêtement, M.
le ministre là, c'est un instrument que les députés
connaissent bien, c'est bien celui-ci, et tous les fonctionnaires. Est-ce que
c'est si compliqué de définir les modalités
d'édition du répertoire téléphonique du
gouvernement du Québec?
M. Cannon: C'est l'impression, M. le député,
à ce qu'on me dit, là.
M. Boulerice: C'est l'impression?
M. Cannon: C'est les coûts d'impression, oui.
M. Boulerice: Bon, là, vous me dites que c'est les
coûts d'impression, sauf que moi, je suis obligé de vous
questionner à partir de ce que je lis, donc ce que vous avez
écrit. Là, on parle de définir les modalités
d'édition et de la fabrication. Les modaliés de
l'édition... Si c'est pour l'impression, à ce moment-là,
pourquoi est-ce qu'il n'y a pas eu de soumissions?
M. Cannon: Non, c'est le montant que le fonds paie.
M. Boisvert: Que le fonds des télécommunications
paie au Fonds des Publications du Québec..
M. Cannon: ...pour l'édition, la fabrication... M.
Boisvert: ...et l'impression du répertoire. M. Cannon: ...et
l'impression du répertoire.
M. Boulerice: Donc, ce n'est plus des modalités,
là, c'est l'impression, tout simplement.
M. Cannon: Là, vous avez à l'objet de l'engagement:
Contrat de service pour définir les modalités de
l'édition, de la fabrication de la publication intitulée
«Répertoire...» etc. L'objet est bien défini.
M. Boulerice: Combien va à la définition des
modalités dans les 98 000 $?
M. Cannon: Si vous voulez le détail, on peut vous obtenir
ça. Il n'y a pas de problème. On va vous envoyer ça, M. le
député.
M. Boule, ice: Je le veux bien.
M. Cannon: Mais je conviens avec vous que c'est mal
formulé.
M. Boulerice: L'engagement 1. Contrat négocié.
M. Cannon: Je reviens... Excuse-moi, André. M. Boulerice:
Oui.
M. Cannon: O.K. C'est uniquement l'impression d'un certain nombre
d'exemplaires. Donc, le libellé, il est mal fait, mal écrit.
C'est ça. Antérieurement, c'était un contrat qui
était donné...
Une voix: Directement...
Une voix: Combien il y en a eu?
M. Cannon: O.K. C'est ça. 107 000, c'est ça? 64 000
exemplaires.
M. Boulerice: Combien il y en a au total? M. Cannon: 64
000 exemplaires. M. Boulerice: Sur combien, vous me dites? M. Cannon:
Sur le montant de 98 000 $? Une voix: Oui.
M. Cannon: Oui. Combien, un dollar et... (17 h 20)
M. Boulerice: Non, non. Mais la publication totale?
M. Cannon: Ah! Non, non. Ici, c'est uniquement pour l'impression
de ça. Le texte a été mal fait. C'est ça que je
vous dis.
M. Boulerice: Oui, je sais que le texte est mal fait. La preuve,
c'est que là, tout le monde est mélangé
là-dedans.
M. Cannon: Vous et moi, on va essayer de se...
M. Boulerice: On parle de répertoire, mais on a de la
difficulté à le démêler.
M. Cannon: On va essayer de se démêler. Alors, on a
imprimé 64 000 exemplaires de ce répertoire, pour un montant de
98 638$. Ce qui veut dire 1,50$ ou approximativement.
M. Boulerice: Bon. Donc, de ce répertoire,
l'édition totale est de 64 000 exemplaires. C'est ça que vous
m'avez dit.
M. Cannon: Voilà, c'est ça.
M. Boulerice: Ce n'est pas une édition partielle?
M. Cannon: Non, non.
M. Boulerice: Parce que là, ça pouvait donner
l'impression que c'était un supplément que vous ajoutiez.
À l'engagement 1, contrat négocié, contrat de
placements-médias pour le ministère de la Santé et des
Services sociaux pour une campagne de prévention SIDA-MTS. Et le
fournisseur retenu, par un comité de sélection, etc., Le Club de
hockey Les Nordiques de Québec. Est-ce que les joueurs des Nordiques ont
des pratiques sexuelles à risque? Est-ce que les joueurs du Canadien
eux, par contre, fort heureusement, pratiquent le «safe sex»? Ou,
par esprit de vengeance, on préfère les voir mourir, eux, et ne
pas s'en occuper? Je le dis avec un peu...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Cannon: Mon sous-ministre peut répondre pour les
Canadiens de Montréal.
M. Boulerice: Je le dis avec un peu d'humour, mais je vous avoue
être très profondément scandalisé de voir qu'on a
donné 250 000 $ au Club de hockey Les Nordiques de Québec pour
une pseudo-campagne prévention SIDA-MTS, alors que l'on sait fort bien
qu'il existe, à travers toutes les régions du Québec, des
groupes communautaires qui sont fort bien habilités à le faire,
et notamment dans la région de Québec, MIELS
Québec, que vous connaissez, M. le ministre, autant que moi,
parce que, à moins que je ne me trompe, vous les avez déjà
supportés financièrement par votre enveloppe de comté. Je
trouve ça scandaleux qu'on leur ait donné 250 000 $ pour une
chose qui est tellement sérieuse et dont les effets sont tellement
épouvantables à travers le Québec.
M. Cannon: C'est parce que je ne comprends pas. Je partage comme
vous, évidemment, les préoccupations que vous pouvez avoir
à l'égard de cette maladie qui est absolument épouvantable
dans notre société. Mais le ministère de la Santé a
jugé qu'il était peut-être opportun de se servir d'un
véhicule pour en faire la publicité, et particulièrement,
la prévention. Et si vous avez eu l'opportunité d'écouter,
que ce soit un match de hockey des Nordiques à la radio, ou d'assister
à un match de hockey, vous verrez...
M. Boulerice: Je suis député de Montréal,
alors je n'assiste pas aux matchs des Nordiques.
M. Cannon: Non, non. Je comprends, mais on essaie d'être
sérieux. Mais vous verrez, je pense que, toutes proportions
gardées, c'est un investissement qui, lui, vise particulièrement
la sensibilité de cette chose-là, mais aussi la
prévention. Et j'ai été à même de constater,
pas plus tard qu'il y a deux soirs ou trois soirs, à l'occasion d'un
match des Nordiques, qu'un des gardiens de but des Nordiques, justement,
faisait l'objet d'une publicité, où on parlait de la
nécessité d'une protection, à la fois une protection de
l'équipement, lorsqu'on pratique le sport du hockey, comme il est
important, avec un nouveau partenaire sexuel on va appeler les choses
comme elles sont de pratiquer, justement, une protection
adéquate. Et, de plus en plus, il est important qu'on puisse donner
à cette clientèle-là, qui écoute le hockey,
à ces jeunes qui écoutent le hockey, les habitudes et les
comportements nécessaires, précisément pour éviter
que ce fléau meurtrier de notre société se transmette
davantage.
Et si vous me demandez si, oui ou non, ça se justifie comme moyen
de publicité, je vous dirai que je crois que oui. Ça ne
ridiculise pas, mais d'aucune façon, cette maladie. Au contraire. On
sensibilise les gens. Que ça soit dans le milieu de travail, que
ça soit par les loisirs, que ça soit au niveau de l'école,
je pense que nous devons, comme parlementaires et comme gouvernement,
déployer les efforts. J'y suis, moi, pour la partie qui touche le
ministère des Communications. Nous ne sommes pas responsables d'orienter
ou de déterminer si, oui ou non, c'est une bonne chose. C'est que
l'imputation budgétaire se fait chez nous.
Pour ce qui est maintenant de l'aspect des autres clubs de hockey,
à savoir si, oui ou non, c'est une chose qui procure un avantage aux
Nordiques, c'est un autre débat, et ça ne fait pas partie des
engagements qui sont ici. Vous pourrez peut-être soulever ça dans
d'autres circonstances.
M. Boulerice: Mais ça, rassurez-vous, que je le ferai, et
je vais convenir que cela est imputé au budget de votre
ministère. Je vais quand même être obligé de
convenir, et c'est une règle de notre parlementarisme, que vous
êtes tenu à la solidarité ministérielle, mais je
pourrais vous dire que oui, ça se questionne, les Nordiques,
effectivement. Et, deuxièmement, 250 000 $, c'est, à quelques
sous près, l'équivalent de ce qui a été
donné pour le programme santé et sécurité au
travail dans ce domaine-là, pour l'ensemble de l'île de
Montréal.
M. Cannon: Je ne suis pas le titulaire...
M. Boulerice: Je conviens que vous n'êtes pas titulaire du
ministère de la Santé et des Services sociaux, M. le
ministre.
M. Cannon: Mais le réseau...
M. Boulerice: Par contre, vous comprendrez que je ne peux pas
m'empêcher de réagir face à ce que je vois devant moi. Le
hasard fait que cela est imputé à votre ministère, sauf
que je ne peux quand même pas m'empêcher de parler, et je me
sentirais irresponsable de ne pas parler quand je le vois. Et j'accepte que
vous êtes, là-dedans, exécuteur, dans le sens que, par
délégation, c'est votre ministère qui a assumé. Ce
n'est pas vous qui avez pris la décision, mais ça ne
m'empêche pas de dire que je trouve, personnellement scandaleux...
M. Cannon: Dans le fond, M. le député, je ne veux
pas éterniser le débat là-dessus, mais je vous dirai que
le Club de hockey Les Nordiques est effectivement le fournisseur de cette
chose-là, au même titre que, par exemple, lorsque nous avons
lancé une campagne publicitaire pour contrer le décrochage
scolaire, ça s'est fait aussi par l'entremise de ce véhicule, qui
est jugé, par les spécialistes, comme étant un
véhicule approprié pour atteindre cette
clientèle-là. Et d'autant plus que le réseau ne se limite
pas uniquement aux quelque 400 000 habitants dans la région de
Québec ou dans la région de la Communauté urbaine de
Québec. Le réseau s'étend effectivement à travers
le Québec. Donc, ce n'est pas quelque chose qui est directement
orienté, comme vous l'avez mentionné tantôt, sur
l'île de Montréal. C'est une opération publicitaire qui
vise l'éveil, et je pense, là-dessus, qu'on est d'accord quant
à la nécessité de faire quelque chose, mais ça
touche l'ensemble de la province.
M. Boulerice: Je n'en disconviens pas, mais je remarque le
montant. Je remarque le véhicule qu'on a choisi, et je ne peux
m'empêcher de questionner, face à cette problématique, et
je pense que vous pouvez me donner le crédit de bien la connaître.
Malheureusement, ma situation géographique me force à
l'approfondir tous les jours avec profondément de tristesse. Enfin...
Ça reviendra, sans aucun doute, dans une autre commission
parlementaire et face à un autre ministre, en espérant
qu'il soit encore là d'ici le mois de décembre, du moins,
à la reprise. Voilà, M. le Président, pour avril 1993.
Le Président (M. Doyon): Donc... Mai
M. Boulerice: M. le Président, pour ce qui est de mai,
là...
Le Président (M. Doyon): C'est le néant. M.
Boulerice: Bien, ça, c'est vous qui le dites.
Le Président (M. Doyon): Au point de vue engagements
financiers, mais ça demeure le mois de Marie quand même.
M. Boulerice: Le mois de sainte Marie.
Le Président (M. Doyon): Non, il y a un engagement au mois
de mai.
M. Boulerice: II y a un engagement au mois de mai. Oui, mais cet
engagement touche...
Le Président (M. Doyon): La Régie.
M. Boulerice: ...la Régie. C'est un engagement pour payer
son loyer. Alors, ... la Régie des loyers, avec eux autres...
Le Président (M. Doyon): Ce qui règle le cas de
mai...
Juin
M. Boulerice: Et ce qui va régler le cas de juin. (17 h
30)
Juillet
Le Président (M. Doyon): ...et, par conséquent, si
on procède par similitude, de juillet aussi.
Août
Et je vous laisse le mot de la fin en parlant du mois d'août.
M. Boulerice: Ah oui!
Le Président (M, Doyon): Bon. Alors, s'il n'y a rien
d'autre, je note que la commission vient de terminer son mandat en
vérifiant les engagements financiers du ministère des
Communications pour les mois de novembre 1991 à août 1993. Et
c'est pourquoi il me reste maintenant à ajourner les travaux de cette
commission sine die, en remerciant et M. le ministre et les gens qui
l'accompagnent, qui nous ont donné tous les renseignements qui ont
été demandés, et il y en a d'autres qui suivront, de
même que mes collègues et plus particulièrement le
député de Sainte-MarieSaint-Jacques. Alors, les travaux de
cette commission sont ajournés.
(Fin de la séance à 17 h 32)