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(Quinze heures vingt-trois minutes)
Le Président (M. Gobé): La commission de la culture
va maintenant commencer ses travaux. Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire: II n'y a aucun remplacement.
Le Président (M. Gobé): Alors, la séance est
maintenant ouverte. Je vous rappellerai brièvement le mandat de cette
commission, aujourd'hui, qui est de tenir une étude
détaillée du projet de loi 117, qui est la Loi modifiant la Loi
sur le cinéma. Bon. Nous allons maintenant, donc sans plus attendre,
procéder à l'étude des articles du projet de loi 117, Loi
modifiant la Loi sur le cinéma. J'appelle maintenant l'article 1 du
projet de loi. Mme la ministre. Avez-vous des remarques préliminaires
avant ça, Mme la ministre?
Mme Frulla-Hébert: Non. Tout simplement qu'on peut
procéder directement.
Le Président (M. Gobé): Non. Nous pouvons
procéder directement. Bon.
C'est ce que j'avais cru comprendre de vos remarques. Alors...
M. Boulerice: II en va de même pour moi, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): C'est bien, M. le
député de Sainte-Marie-Saint-Jacques. Donc, sans plus attendre,
nous allons maintenant procéder. Mme la ministre, j'appelle donc
l'article 1 du projet de loi.
Champ d'application
Mme Frulla-Hébert: M. le Président, si je peux...
Ce qu'on va faire, c'est qu'on va lire l'article 1 et, ensuite de ça,
ensemble...
Le Président (M. Gobé): Voulez-vous qu'on en fasse
la lecture?
Mme Frulla-Hébert: Non, non. Pas besoin, on va lire
quelques instants ensemble, tu sais, chacun...
M. Boulerice: Par-devers nous.
Mme Frulla-Hébert: Chacun et, ensuite...
Le Président (M. Gobé): Mais je peux le lire
à haute voix, si...
Mme Frulla-Hébert: Non, ça va être long,
M. le Président. Les modifications qui sont proposées aux
articles 1 et 2 visent à clarifier la notion de copie de film et
à spécifier davantage les champs d'activité couverts. La
définition de film en tant qu'oeuvre, quel qu'en soit le support, est
aussi maintenue. Parce que vous allez voir, M. le Président, qu'on va
aussi parler de la vidéo. On ajoute que les exemplaires d'un film, quel
qu'en soit le support, constituent des copies de film et on clarifie aussi
qu'une copie de film sur support de type vidéo constitue du
matériel vidéo. Ces modifications ne sont proposées que
pour clarifier les articles 1 et 2 et sont nécessaires pour
l'interprétation des articles subséquents. Effectivement, la loi,
qui a été adoptée en 1983, ne parlait que de films, on ne
parlait pas de vidéos. Mais là, il faut clarifier, puisque nous
allons traiter de la vidéo, surtout quant à sa
classification.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 1 est-il
adopté?
M. Boulerice: Oui, adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): C'est bien. J'appelle
l'article 2.
Mme Frulla-Hébert: Cet article est identique à
l'actuel article 117 qui lie le gouvernement, ses ministères et ses
organismes uniquement en matière de matériel vidéo. Donc,
il s'agit d'un déplacement d'articles qui a pour effet de lier le
gouvernement pour l'ensemble de la loi et pas uniquement pour le
matériel vidéo. C'est une considération que je pourrais
dire légale et technique.
M. Boulerice: Quant à nous, M. le Président, pour
ce qui est de l'article 2...
Le Président (M. Gobé): Oui. il y a 8.1 et 8.2.
M. Boulerice: Ce n'est pas l'article 2, c'est le paragraphe 2
de...
Le Président (M. Gobé): C'est le paragraphe 2 de
l'article 1. C'est ça. Le paragraphe 2 de l'article 1, c'est exact.
M. Boulerice: Pas de commentaires. Ça va.
Le Président (M. Gobé): Le paragraphe 2 de
l'article 1 est adopté. Est-ce que l'article 2.1, de l'article 1, est
adopté?
Mme Frulla-Hébert: À l'article 2.1, nous
allons parler d'un plan... "La présente loi lie le gouvernement,
ses ministères et ses organismes." Je viens de le présenter, M.
le Président.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 1,
dans son ensemble, est adopté?
Mme Frulla-Hébert: Oui. M. Boulerice:
Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 1, dans
son ensemble, est maintenant adopté. J'appelle l'article 2. Est-ce que
l'article 2...
Aide financière
Mme Frulla-Hébert: À l'article 2, on parle du plan
triennal. Donc, l'article 2 apporte des modifications aux articles 8.1 et 8.2.
Ces derniers remplacent et modifient l'article 11 de la loi actuelle en
confiant au ministre des Affaires culturelles la responsabilité
d'établir un plan triennal de soutien financier et d'énoncer les
objectifs à poursuivre pendant cette période. Les modifications
proposées visent uniquement à remettre cette
responsabilité au ministre parce que, présentement, elle est dans
les mains de la SOGIC puisqu'il s'agit d'une responsabilité liée
à l'élaboration de la politique du cinéma. Compte tenu que
le ministre est responsable d'élaborer la politique du cinéma, il
est aussi normal qu'il lui appartienne directement d'énoncer les
objectifs qu'il poursuit. Donc, c'est l'essentiel du plan triennal.
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
M. Boulerice: Je vais dire avec candeur à ma
vis-à-vis que, quant à nous, on va adopter l'article 2 parce que
je crois qu'on est d'accord avec... Enfin, je ne le crois pas, j'en suis
persuadé. D'ailleurs, je le dis sur la maître tribune: un plan
triennal de soutien financier, je ne pense pas que je vais être en
objection avec un tel énoncé, M. le Président. Je
souhaiterais même, d'ailleurs, que ce soit une règle dans bien des
ministères.
Par contre, quand on me dit qu'il faut y associer la
Société générale des industries culturelles, je
vais l'adopter, M. le Président, comme je vous le disais, à la
condition que j'aie - je ne demanderai pas d'amendement - la parole de la
ministre ici, devant cette commission, qu'il y aura des correctifs à la
gestion de la SOGIC, eu égard aux critiques sévères, si ce
n'est virulentes, qui ont été entendues lors des auditions, et
ceci de façon à éviter que les objectifs du plan triennal
ne demeurent que théoriques.
Et, dans la même foulée, je pense qu'il faut souligner
également - et j'espère que la ministre me donnera sa parole - la
pertinence d'associer l'Institut québécois du cinéma tout
au long du processus, c'est-à-dire que l'IQC soit autant en amont qu'en
aval dans le processus du plan triennal, c'est-à-dire revenir, en
définitive, à la situation qui existait avant 1987, sans qu'il y
ait besoin d'une approbation formelle de l'IQC, mais qu'il soit autant en amont
qu'en aval dans le processus.
Si la ministre me donne sa parole, son engagement qu'elle va aller dans
ces deux sens-là, moi, je vous dis que l'article 2 sera adopté,
M. le Président, sans amendement, sans modification aucune.
Le Président (M. Gobé): Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: En effet, au niveau de l'Institut
québécois du cinéma, il sera, comme on le fait toujours,
consulté, je donne ma parole, avant l'approbation du plan et aussi en
collaboration, comme on le fait d'ailleurs pour l'élaboration du projet
de loi. Vous avez totalement raison, c'est un organisme consultatif, mais qui
représente très bien et de façon très efficace
aussi le milieu. Et il sera aussi consulté avant l'approbation des
programmes de la SOGIC.
Quant à la Société générale, je suis
extrêmement préoccupée par ce que j'ai entendu en
commission parlementaire, et croyez-moi que nous allons travailler
extrêmement fort avec les directeurs de la Société
générale pour que, je ne dirais pas les accusations, mais au
moins les remarques très fortes faites par les différents groupes
soient non seulement prises en considération, mais pour qu'il y ait un
correctif apporté.
Le Président (M. Gobé): Merci, Mme la ministre.
Est-ce que l'article 2, dans son ensemble, est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 2 est
adopté dans son ensemble. J'appelle maintenant l'article 3.
Mme Frulla-Hébert: L'article 3, c'est une modification qui
établit la concordance avec le précédent. L'article 11 de
la loi actuelle confie à la SOGIC la responsabilité
d'établir les critères d'attribution de l'aide financière
qu'elle soumet à l'approbation du gouvernement. La modification
proposée confie au gouvernement la responsabilité
d'établir les critères d'attribution d'aide. C'est-à-dire
que c'est maintenant le gouvernement, et non pas seulement la SOGIC, sur
proposition du ministre, qui prend l'avis de la SOGIC pour élaborer
cette proposition. Cette responsabilité est et devient maintenant de
niveau gouvernemental.
M. Boulerice: Pour ce qui est de l'article 3,
c'est une modification de concordance à la section de la loi sur
le mandat et les responsabilités de la SOGIC, suite à
l'introduction du plan triennal. Moi, je verrais... et je vais en faire un
amendement formel, M. le Président.
Ah bon! On me dit que je le retrouve plus loin. Alors, je vais patienter
jusqu'à la surprise. Je serai du même enthousiasme. Alors donc,
l'article 3, adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 3 est
adopté dans son ensemble. J'appelle maintenant l'article 4. Mme la
ministre.
Mme Frulla-Hébert: C'est une modification, encore une
fois, de concordance et une précision quant à la
responsabilité du ministre dans le transfert des crédits. C'est
tout simplement au niveau de l'aide financière qui est accordée
à même les sommes que le gouvernement destine annuellement au
secteur privé du cinéma et que le ministre, à la suite de
l'approbation des programmes d'aide financière, transmet a la
Société.
M. Boulerice: II me semble qu'il y aura une incidence à
l'article 36. Donc, article 4, adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 4 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 5.
Mme Frulla-Hébert: Les articles 11 et 14 de cette loi sont
abrogés à cause d'une modification de concordance, car ils ont
été réécrits précédemment.
Alors tout, de toute façon, tourne autour de l'aide
financière, des programmes et critères d'attribution qui sont
proposés. Donc, c'est un réaménagement, tout simplement,
de dossiers et de textes.
M. Boulerice: C'est une modification de concordance encore.
Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 5 est
maintenant adopté. J'appelle donc l'article 6.
Institut québécois du
cinéma
Mme Frulla-Hébert: Bon, alors, à l'article 6, nous
allons parler de la composition de l'IQC. La modification qui est
proposée, parce qu'on passe de 11 à 13 membres, permet l'ajout de
2 membres au conseil de l'Institut québécois du cinéma. Un
membre sera ajouté pour représenter les commerçants au
détail de matériel vidéo, dont l'association la plus
représentative sera reconnue par le ministre selon l'article 18, et un
membre sera ajouté pour représenter les intérêts des
consommateurs.
Maintenant, il est vrai qu'avec 13 membres, comme ç'a
été mentionné, d'ailleurs, c'est peut-être difficile
d'obtenir un consensus. Mais, à notre avis, on doit regarder cet ajout,
enfin, de deux façons. La première, c'est à cause des
représentations qui ont été faites par les
différents groupes qui disent que le consommateur étant celui qui
reçoit, ce serait bien d'avoir aussi son opinion, et aussi que, l'IQC
étant un groupe conseil, c'est un groupe qui se doit de
représenter le plus fidèlement l'ensemble des gens qui, non
seulement font partie de l'industrie, mais reçoivent aussi l'industrie.
Alors, c'est pour ça qu'on sait que le consommateur a été,
d'un côté, approuvé d'emblée et, de l'autre
côté, un peu contesté par les gens qui font du technique;
mais, nous croyons que nous devons laisser un consommateur comme membre de
l'IQC.
M. Boulerice: À ceci, j'ajouterai, M. le Président,
que, bon, augmenter de 11 à 13, soit. Je pense que, sur le principe,
ça ne pose pas de difficultés pour nous comme tel. Oui, c'est
bien entendu que, lorsque le nombre augmente, il peut toujours y avoir une
difficulté au niveau de la recherche du consensus, mais disons
qu'à travers cette commission, autant la ministre que moi-même
lançons un message aux gens qui formeront le conseil d'administration de
13 membres en leur disant qu'ils peuvent aller beaucoup plus vers la
convergence que les divergences comme telles, et je pense que le message sera
sans aucun doute entendu.
Il m'apparaît tout à fait normal qu'il y ait un
représentant des commerçants de matériel vidéo
puisque, dans la loi, les amendements que nous apportons, enfin les ajouts,
dis-je plutôt, qui sont apportés dans la loi leur font une place.
Ils sont soumis à des contrôles, etc., donc... Quand je dis des
contrôles, les contrôles viennent d'obligations qui leur sont
imposées et pour lesquelles, d'ailleurs, ils veulent collaborer. Alors,
je pense que c'est tout à fait normal et légitime qu'ils soient
là.
Pour ce qui est du représentant des consommateurs, je m'en
réjouis. Il est bon, effectivement, que les consommateurs soient
représentés, sauf que j'apporterai peut-être une suggestion
puisque l'Institut, si ma mémoire est fidèle, soumet le nom d'une
personne à la ministre qui agrée. Alors, il serait
peut-être souhaitable - sans m'ingérer dans la régie
interne de l'Institut, mais il est quand même bon de leur lancer des
messages - d'avoir un représentant de consommateurs qui, quand
même, ait une certaine expérience de ce que sont le cinéma
et la vidéo. Donc, moi, il m'apparaîtrait probablement très
logique qu'on invite, comme représentant des consommateurs, quelqu'un
qui a une expertise. Dieu seul sait que, s'il y a un groupe qui a une expertise
comme consommateur et également comme connaisseur du milieu, c'est
l'Office des communications sociales. Alors, je pense qu'il pourrait puiser
dans la grande banque de compétences qu'il a et nommer quelqu'un issu de
l'Office des communications sociales. Je pense qu'à ce moment-là,
on atteindrait le but recher-
ché, qui serait forcément atteint si on l'avait. Le
message leur est lancé. Alors, sur ces remarques, l'article 6 est
adopté.
Le Président (M. Gobé): Donc, l'article 6
étant adopté, j'appelle maintenant l'article 7.
Mme Frulla-Hébert: Même chose, M. le
Président. C'est de concordance, suite à la décision
d'ajouter deux membres à l'IQC, dont un représentant des
commerçants de matériel vidéo. Et l'article 8,
évidemment, c'est aussi suite à la décision d'ajouter deux
membres à l'IQC, dont un représentant des consommateurs. De
concordance et excellente suggestion, d'ailleurs, de mon vis-à-vis.
M. Boulerice: Bien oui! Alors, les articles 7 et 8, je pense
qu'on peut les considérer comme adoptés.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 7 est
adopté et l'article 8 est adopté. J'appellerai donc maintenant
l'article 9.
Mme Frulla-Hébert: Bien, l'article 9, M. le
Président, comme nous augmentons le nombre de membres, il faut aussi
augmenter au niveau de quorum. Le nombre demandé pour obtenir le quorum
passe de six à sept.
Le Président (M. Gobé): L'article 9 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 10.
M. Boulerice: Concordance, à mon point de vue.
Mme Frulla-Hébert: L'article 10, M. le Président,
c'est une modification de concordance avec l'article 3. On parle des
orientations du plan triennal de soutien financier et des programmes d'aide
financière en matière de cinéma. Donc, concordance.
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Adopté. Alors,
l'article 10 est maintenant adopté. On m'a fait parvenir une proposition
d'amendement qui deviendrait l'article 10. 1 qui se lirait: Insérer,
après l'article 10, le suivant: "10. 1 Cette loi est modifiée par
l'insertion, dans la troisième ligne du premier alinéa de
l'article 36. 1, après le chiffre "III", de ce qui suit: "ou, avec
l'accord du ministre, sur toute autre matière prévue par la
présente loi. "
Mme Frulla-Hébert: M. le Président. Le
Président (M. Gobé): Madame.
Mme Frulla-Hébert: Cet amendement donne suite à une
demande de l'IQC. Il permet à ce dernier de tenir des audiences
publiques en vertu de l'article 36. 1 de la loi sur d'autres matières
que la surveillance et le contrôle. Il pourra, dorénavant, avec
l'accord du ministre, parce qu'il est important que l'on s'accorde quand
même sur les orientations, tenir des audiences publiques sur une question
comme l'aide financière, par exemple.
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
M. Boulerice: Je ne peux pas être en désaccord avec
la ministre lorsqu'elle apporte ce que je lui demande, c'est-à-dire
élargir la possibilité d'audiences, etc. Je m'aperçois,
d'ailleurs, que Me Brière est avec nous. Je le salue. Il est au droit ce
que le Beaujolais est au vin, c'est-à-dire qu'il fait dans le
nouveau.
Le Président (M. Gobé): Alors, faisons sauter le
bouchon.
M. Boulerice: Faisons sauter le bouchon! Alors, il est
adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): L'amendement est
adopté. Donc, il crée l'article 10. 1 du projet de loi. Nous
allons maintenant passer à l'article 11 du projet de loi, modifiant
l'article 76. Il y a aussi quelques amendements à l'article 11.
Le classement Mme Frulla-Hébert: Oui, à l'article
11.
Le Président (M. Gobé): Alors, premièrement,
dans la deuxième ligne de la partie intro-ductive... Avant de passer
à l'article 76, c'est ça, on serait peut-être mieux de les
prendre les uns après les autres. Alors, premièrement, dans la
deuxième ligne de la partie Introductive, remplacer le chiffre "78" par
le chiffre "79".
Mme Frulla-Hébert: Alors, cette modification est une
modification de concordance avec le paragraphe 6° du présent
amendement.
Le Président (M. Gobé): C'est ça.
Adopté? Alors, M. le député.
M. Boulerice: Oui, ça va. Adopté.
Le Président (M. Gobé): O. K. Alors, nous allons
passer maintenant à l'article 76. Il y a là aussi un amendement
qui se lit comme suit: Dans l'article 76, insérer, dans la
troisième ligne, après le mot "Régie", les mots "pour sa
présentation en public".
Mme Frulla-Hébert: C'est ici, M. le Président, une
simple précision dans l'article 76 pour indiquer que le visa dont il
s'agit autorise la
présentation d'un film en public.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'amendement est
adopté. Est-ce qu'on adopte les articles au fur et à mesure ou en
bloc, tels qu'amendés, à la fin?
M. Boulerice: Bon, allons-y un par un. Comme ça, on
évite de...
Le Président (M. Gobé): O.K.
M. Boulerice: Si on voit une coquille, ça nous permet de
la détecter plus rapidement.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que la partie
introductive, telle qu'amendée - avant l'article 76, on n'a pas
adopté la partie introductive - est adoptée?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, la partie
introductive est adoptée. Maintenant, l'article 76, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Boulerice: Oui.
Le Président (M. Gobé): D'accord. Alors, dans la
partie de l'article 76.1, maintenant: 1° insérer, dans la
quatrième ligne, après le mot "Régie", les mots "à
cette fin".
Mme Frulla-Hébert: C'est la première modification
et il faut aussi... Il y a 1° et 2°, c'est ça?
Le Président (M. Gobé): Deuxièmement,
ajouter l'alinéa suivant.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça.
Le Président (M. Gobé): On va les faire les uns
après les autres.
Mme Frulla-Hébert: D'accord. Donc, la première
modification à insérer dans la quatrième ligne est le
pendant, dans l'article 76.1, de la précision faite dans l'article 76,
donc c'est technique. C'est ce qui sépare la vidéo du film.
M. Boulerice: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'amendement est
adopté. Alors, maintenant, nous allons passer au deuxièmement,
toujours à l'article 76.1: Ajouter l'alinéa suivant: "Le
présent article ne s'applique pas au matériel vidéo pour
lequel un certificat de dépôt a été
délivré par la Régie avant son entrée en vigueur."
(15 h 45)
Mme Frulla-Hébert: La deuxième modification ajoute
un alinéa à l'article 76.1 pour s'assurer que le matériel
vidéo reproduisant un film non déjà classé par la
Régie avant l'entrée en vigueur de l'article pourra continuer
à être loué, vendu, prêté ou
échangé. C'est apparu nécessaire en raison de
l'impossibilité d'exiger le classement de ce matériel par la
Régie. Donc, l'amendement apporté à l'article 86.2,
proposé par l'article 15 du projet, apporte un tempérament
à cette disposition.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article
76...
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): O.K. L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 76.1, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Boulerice: Oui.
Le Président (M. Gobé): O.K. Alors, maintenant,
nous allons... Est-ce que l'article 76.2... Mme la ministre, avez-vous des
commentaires sur l'article 76.2?
Mme Frulla-Hébert: Attendez un petit peu. M. Boulerice:
Adopté.
Mme Frulla-Hébert: Oui, l'article 76.2. Vous allez plus
vite que moi, M. le Président. Cet article prévoit qu'on ne peut
modifier un film visé et en faire une présentation en public ou
l'offrir en vente ou en location à moins que la Régie ne l'ait
visé de nouveau.
M. Boulerice: Absolument d'accord.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 76.2 est
maintenant adopté. Nous allons appeler l'article 77. Il y a quelques
amendements. Premièrement, remplacer le paragraphe 1° par le
suivant: "1° le film produit à des fins de promotion industrielle ou
commerciale à l'exception d'un film-annonce portant sur un film non
dispensé du classement et d'un vidéoclip."
Mme Frulla-Hébert: M. le Président, l'ajout du
vidéoclip au paragraphe 1° vise à s'assurer qu'il ne sera pas
dispensé du classement à titre de film produit à des fins
de promotion commerciale.
M. Boulerice: O.K.
Mme Frulla-Hébert: On le sait, nous avons eu des
représentations en commission parlemen-
taire disant que c'était souvent par le biais des
vidéoclips que l'on passait énormément de
stéréotypes, de violence. Alors, il faut donner l'exemple avec ce
sur quoi on peut légiférer, c'est-à-dire au niveau du film
et de la vidéo.
M. Boulerice: Effectivement, M. le Président, ça
répond à une demande, notamment du Conseil du statut de la femme,
et je pense qu'il était important de l'inclure. Donc, adopté.
Le Président (M. Gobé): Donc, le premier amendement
à l'article 77 est adopté. Deuxième amendement: Remplacer
le paragraphe 4... Est-ce qu'on va prendre le 2°?
Mme Frulla-Hébert: Oui.
Le Président (M. Gobé): C'est ça, oui.
2° remplacer le paragraphe 4° par le suivant... Ça, c'est mes
amendements. Alors, on va adopter le paragraphe 2° de 77? Est-ce que le
paragraphe 2° de 77...
Mme Frulla-Hébert: C'est tout simplement...
Le Président (M. Gobé): ...le deuxième
paragraphe, est adopté?
Mme Frulla-Hébert: C'est tout simplement deux groupes. Au
niveau de l'article 77, au paragraphe 2e, sont dispensés de
classement les films produits à des fins éducatives ou
pédagogiques. C'est tout simplement deux groupes, soit Pacijou et le
Conseil du statut de la femme, qui ont manifesté des inquiétudes
à l'égard d'une dispense de classement accordée aux films
de promotion commerciale, notamment le vidéoclip qui pourrait être
associé au moyen de commercialisation du disque, mais on a parlé
de vidéo-clip avant. Donc, là, on parle tout simplement d'autres
fins, soit pédagogiques ou...
Le Président (M. Gobé): Est-ce que le paragraphe
2° est adopté?
Mme Frulla-Hébert: On spécifie.
M. Boulerice: Adopté. Je ne sais pas si la ministre
conçoit l'activité sexuelle explicite comme...
Le Président (M. Gobé): Le paragraphe 2°
étant adopté, le 3°, est-il adopté lui aussi?
M. Boulerice: Oui, adopté.
Mme Frulla-Hébert: Fins de formation professionnelle.
Le Président (M. Gobé): Le 3° est
adopté. Il y a un amendement qui s'en vient; le quatrième
paragraphe est amendé par les phrases suivantes. On remplace le
paragraphe 4° par le suivant: "4° le film sur l'apprentissage d'une
langue, d'un sport, d'une méthode de conditionnement physique ou sur une
technique de même nature, à la condition qu'il ne présente
pas de scènes de violence ou d'activité sexuelle explicite."
Mme Frulla-Hébert: Vous comprendrez, M. le
Président, que, si on laissait tout simplement "le film sur
l'apprentissage d'une technique", ça pourrait être assez laid, on
pourrait aller assez loin, ce qui fait que nous avons spécifié ce
qu'on voulait dire par "technique".
M. Boulerice: Oui. Nous n'irons pas dans le "ressenti" personnel,
il va de soi. Je vais avoir la même mesure de prudence que la ministre.
Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'amendement est maintenant
adopté. Nous allons maintenant à l'article 78... Est-ce que
l'article 77, tel qu'amendé, est adopté?
M. Boulerice: Si je comprends bien, le Kâma sûtra ne
pourra pas être mis en film à moins de faire l'objet d'un
classement.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que le
cinquième...
Mme Frulla-Hébert: On peut lire le livre.
Le Président (M. Gobé): ...paragraphe est
adopté? "Le film sur un événement sportif1.
M. Boulerice: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que le
sixième paragraphe est adopté?
M. Boulerice: Même chose.
Le Président (M. Gobé): D'accord. Alors, est-ce que
l'article 77, tel qu'amendé, est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 78. Il y a, là aussi, un amendement qui est: Dans l'article
78, ajouter, à la fin, l'alinéa suivant: "Elle doit
également soumettre à la Régie une copie du film dans sa
forme intégrale, sans autre modification que celles autorisées
expressément et par écrit par la personne habilitée
à donner cette autorisation."
Est-ce que...
M. Boulerice: Je ne sais pas si la ministre a des commentaires,
mais je connais bien le bien-fondé. Pour moi, c'est
considéré comme adopté.
Mme Frulla-Hébert: M. le Président, seulement pour
spécifier, dans l'article 78, il faut bien dire "ajouter, à la
fin, l'alinéa suivant"; on ne remplace pas.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 78,
tel qu'amendé, est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 78, tel
qu'amendé, est adopté. Est-ce que l'article 11, dans son
intégralité et tel qu'amendé, est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 11 est maintenant
adopté, tel qu'amendé.
M. Boulerice: On était...
Une voix: il reste un autre amendement.
M. Boulerice: II reste un autre amendement. Il restait le
sixième.
Le Président (M. Gobé): Excusez-moi, je n'avais pas
la feuille. Je n'ai pas eu cette feuille. Donc, en effet, il y en a un
sixième: Insérer, après l'article 78, le suivant - donc
c'est un ajout d'article: "79. Une personne qui demande un visa doit
déposer à la Régie, avec sa demande, le contrat de
distribution ou tout autre document requis par la Régie et attestant
qu'elle a les droits de distribution du film pour sa présentation en
public ou pour le commerce au détail de matériel vidéo,
selon le cas. "La personne qui détient le droit de reproduire un film et
le droit d'en faire la mise en marché pour sa présentation en
public ou pour le commerce au détail de matériel vidéo est
réputée avoir les droits de distribution."
Mme Frulla-Hébert: C'est tout simplement un ajout. On
s'est aperçu, en commission parlementaire, qu'il y avait une confusion
totale quant à la définition de ce qu'est un distributeur,
confusion qui a même scindé l'Association. Donc, nous avons cru
bon de tout simplement spécifier dans la loi et de définir
qu'est-ce qu'un distributeur. C'est celui qui possède les droits.
M. Boulerice: Ça m'apparaît extrêmement
pertinent. C'est, effectivement, les recommandations qu'a faites la
Régie. Ça lui permet de s'assurer de la validité des
titres, du matériel. C'est adopté.
Le Président (M. Gobé): Si je comprends bien,
l'amendement créant l'article 79 est adopté. Est-ce que l'article
11, tel qu'amendé, est maintenant adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 11, tel
qu'amendé, est maintenant adopté. J'appelle l'article 12.
À l'article 12, j'ai un amendement qui dit: Supprimer l'article 12.
Mme Frulla-Hébert: C'est tout simplement une modification
qui est prévue. Cet article a été intégré
dans l'article 11, donc l'article 12 devient désuet, inutile.
Le Président (M. Gobé): L'article...
M. Boulerice: Est-ce que la ministre me permettrait une question?
Pour ce qui est de l'article 78, est-ce qu'on modifie les coûts des
droits exigés à cet égard?
Mme Frulla-Hébert: Oui, on modifie les coûts par
règlement. Et c'est la Régie qui en détermine - sous
approbation, évidemment - selon son expérience, etc., les
coûts, fait des suggestions au gouvernement et les applique.
M. Boulerice: M. le Président, ça va pour l'article
12, adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 12 est
adopté, ce qui signifie qu'il est maintenant supprimé de ce
projet de loi.
M. Boulerice: On adopte sa suppression.
Le Président (M. Gobé): C'est cela. Nous adoptons
la suppression de l'article 12. Je vais donc appeler l'article 13.
Mme Frulla-Hébert: L'article 13. Le libellé
proposé explicite que la Régie peut refuser une demande de visa,
comme c'est le cas actuellement, si le film a été modifié
sans que la personne qui détient les droits ne l'ait autorisé.
Est aussi ajouté aux motifs de refus le non-respect des normes
d'intégrité, de qualité technique ou autres normes
définies par un règlement de la Régie. Dans les faits, la
Régie refuse de classer le film si certaines exigences ne sont pas
respectées.
Donc, l'article proposé rend la loi conforme à la
pratique. Dans les circonstances, il est opportun de clarifier cet article,
tout simplement. Donc, on s'assure de la bonne qualité du
matériel que l'on voit et, évidemment, ayant défini
qu'est-ce qu'un distributeur et ayant spécifié ce que veut dire
aussi la possession des droits, on ne peut changer à cause des droits
d'auteur. On ne peut changer quoi que ce soit sans le permis de la
Régie.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 13 est
adopté, M. le député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 13 est maintenant
adopté. Je vais donc appeler l'article 14: "Les articles 81 à 83
de cette loi sont remplacés par les suivants".
Donc, je vais pouvoir lire les papillons. Est-ce que vous êtes
prêt à en prendre lecture? Premièrement, dans la
troisième ligne du premier alinéa de l'article 81, remplacer le
chiffre "20" par le chiffre "15".
Mme Frulla-Hébert: La modification qui est proposée
introduit spécifiquement un objectif de protection de la jeunesse au
classement des films. Alors... Non, non, excusez-moi, M. le Président,
c'est tout simplement qu'on parie de 20 jours. On avait parlé de 20
jours, mais comme nous allons restreindre, au plaisir de tous, à 45,
alors là, nous laissons quand même 15 jours. Nous revenons
à ce qui est exactement dans la loi actuelle.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 81,
tel qu'amendé, est adopté? Il y a les paragraphes 1°, 2°,
3°, 4°.
M. Boulerice: Est-ce qu'on peut écouter les commentaires
de la ministre sur la nouvelle grille?
Mme Frulla-Hébert: Alors, M. le Président, on va
parler de l'article en général. On va parler des classements,
parce qu'on a parlé de réduire et j'ai introduit maintenant la
notion de classement.
M. le Président, nous allons modifier et nous voulons modifier la
notion de classement pour plusieurs raisons: la première, parce qu'il
est évident qu'il y a un consensus social - après avoir
écouté en commission parlementaire et aussi après
s'être fié aux recommandations de l'Institut
québécois du cinéma - quant à redéfinir le
classement. Le classement étant aussi habituellement instauré
pour une bonne dizaine d'années, nous avons voulu non seulement
prévoir le court terme, mais aussi le long terme.
Donc, des réflexions sur les catégories de classement.
D'abord, nous avons demandé à l'IQC de se pencher, en 1990, sur
cette question. Il y a eu des audiences publiques de l'IQC. Les modifications
qui sont proposées sont faites aussi - et c'est important de le dire -
dans une perspective de mieux protéger la jeunesse, en offrant
suffisamment de souplesse dans les catégories pour qu'on ne doive pas
changer à nouveau dans un an ou deux. Comme je le disais tantôt,
nous essayons de travailler à long terme.
Maintenant, nous avons eu énormément de débats.
Nous nous sommes posé la question nous-mêmes et nous en sommes
venus à la conclusion qu'il fallait se rallier au consensus social et
aux propositions de l'Institut québécois du cinéma. La
Régie du cinéma proposait une classification qui était
probablement à trois, versus - comme nous le faisons - à 4, mais
après discussion avec la Régie du cinéma, la Régie
s'accorde pour dire que, techniquement parlant, c'est infaisable et que,
deuxièmement, elle se rallie à la proposition de l'IQC, du
consensus social, donc du gouvernement.
M. Boulerice: Sur le principe comme tel, je dois vous avouer
qu'on n'était pas en opposition formelle. Ce qui nous inquiétait,
c'étaient deux choses: la première, qu'il y ait des
difficultés d'application par la Régie. La ministre nous dit que
la Régie du cinéma lui donne l'assurance que la chose sera
applicable. Cependant, M. le Président, je n'ai pas de réponse
à la deuxième restriction que j'avais, qui était
l'inquiétude de voir une espèce de nivellement par la base... par
le bas, plutôt. La base de l'arbre, si vous voulez. On sait fort bien -
on n'est quand même pas dupes - qu'il y a une part assez importante dans
la catégorie 16 ans, une part extrêmement importante du
marché, qui est, quoi, aux alentours de 25 % ou quelque chose comme
ça. (16 heures)
Donc, la crainte qu'on a effectivement, c'est qu'il y ait un nivellement
vers le bas. Ceci dit, nous allons nous rallier à la ministre, nous
allons l'adopter. Comme je vous le disais, comme je n'ai pas de réponse
à la deuxième restriction que j'avais pour ce qui est de la
catégorie 16 ans. On verra à l'usage comme tel, sauf que, par
mesure de prudence, vous allez comprendre qu'on va l'adopter, cet article, mais
qu'on va l'adopter sur division.
Le Président (M. Gobé): O.K. Alors, l'article 81,
tel qu'amendé, est adopté sur division.
Mme Frulla-Hébert: M. le Président, est-ce que je
pourrais ajouter quelque chose?
Le Président (M. Gobé): Fartes, madame.
Mme Frulla-Hébert: Merci. Il est évident que - et
je le disais tantôt - nous avons eu des grandes discussions sur le
classement. C'est toujours une question de bien vouloir au niveau du principe
et nous serions très malheureux de voir qu'il y a des effets
pervers.
On parle de glissement vers le bas. En discutant avec les divers groupes
et l'Institut québécois du cinéma, on nous soulignait
aussi qu'on avait peur d'un glissement vers le haut. C'est-à-dire que,
de 13 ans à 18 ans, il y a énormément d'évolution
entre les groupes, ce qui fait que, souvent, on peut mettre un film
à
partir de 13 ans, qui est peut-être justement un film difficile
à prendre pour des jeunes de 13 ans ou 14 ans, tout simplement parce que
les 16 ans et 17 ans peuvent y avoir accès.
Ce que nous proposons de faire, parce que, effectivement, il n'y a pas
de réponse; je pense qu'il n'y a personne qui a raison ou tort... Qui a
peur d'un glissement vers le bas; qui a peur justement d'une montée vers
le haut? Alors, ce qu'on veut faire, c'est que nous allons tout simplement
demander à la Régie, peut-être après application,
une fois par année, de voir ou d'analyser la situation et, ceci dit,
nous allons suivre toute l'évolution de l'application de ce
règlement ou, enfin, de cet article.
M. Boulerice: M. le Président, compte tenu que la ministre
évoque la possibilité que notre commission, en particulier,
puisse interroger la
Régie quant au résultat, etc., moi, je suis prêt
à reconsidérer ma décision de tantôt et à
adopter l'article 81, tout en tenant compte des remarques que j'ai faites.
Le Président (M. Gobé): Bon. Très bien.
Ça me fait plaisir, M. le député, d'accéder
à votre demande. Je déclare donc l'article 81, tel
qu'amendé, adopté à l'unanimité. J'appellerai
maintenant l'article 82. Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: C'est un article qui précise
qu'il incombe à la personne qui a demandé le visa de l'apposer
sur la copie du film, conformément au règlement de la
Régie.
M. Boulerice: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 82 est
adopté. Est-ce que l'article 82. 1 est adopté?
M. Boulerice: Oui.
Le Président (M. Gobé): 82. 1, Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: 82. 1? Le Président (M.
Gobé): Oui.
Mme Frulla-Hébert: Ah oui! Bien ça, je l'ai fait.
Je viens de le faire, M. le Président. C'est tout simplement un article
qui précise qu'il incombe à la personne qui a demandé le
visa de l'apposer sur la copie du film, conformément au
règlement.
Le Président (M. Gobé): Nous étions à
l'article 82, madame.
Mme Frulla-Hébert: Ah! C'est moi qui allais trop vite.
Excusez-moi, M. le Président.
M. Boulerice: La ministre a mis son film sur avance rapide.
Le Président (M. Gobé): Voyez-vous, Mme la
ministre, étant donné la complexité devant le grand nombre
d'amendements, je préfère procéder en les appelant tous
pour éviter que ne se glisse une coquille qui compromettrait...
M. Boulerice: C'est scène 82, acte 1.
Le Président (M. Gobé): ... la substance et
l'essentiel de ce projet de loi, extrêmement bien fait d'ailleurs. Est-ce
que l'article 82. 1 est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 82. 1 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 83.
M. Boulerice: C'est le plus important.
Le Président (M. Gobé): II y a des amendement
à l'article 83. Alors, 1° remplacer le paragraphe 4° - on va
aller directement au paragraphe 4°, je pense - par le suivant: "4° un
visa temporaire peut être délivré, s'il n'existe aucune
version doublée en français du film au moment du
dépôt de la demande. " 2° remplacer le deuxième
alinéa par les suivants: "La durée du visa temporaire est de 45
jours à compter de la date de la première présentation du
film en public et peut être délivré pour autant de copies
qu'il en est demandé, à moins que le gouvernement, par
règlement, ne fixe une durée moindre ou qu'il ne détermine
le nombre maximum de copies pour lequel il peut être
délivré. "Il ne peut être délivré de visa en
vertu du paragraphe 3° du premier alinéa pour une copie d'un film
à l'égard duquel un visa temporaire a été
délivré. "Après l'expiration de visas temporaires, il ne
peut être délivré de visa que pour une copie du film,
à moins d'obtenir un visa en vertu des paragraphes 1° ou 2° du
premier alinéa. "
C'est tout. Est-ce que l'amendement...
Mme Frulla-Hébert: M. le Président, quelques
commentaires. Premièrement, je pense qu'au niveau du libellé,
quand on parle de remplacer le deuxième alinéa par les suivants,
on dit: "La durée du visa temporaire est de 45 jours à compter de
la date de la première présentation". J'ajouterais
"commerciales", M. le Président, ou "présentation du film pour
des fins commerciales".
Le Président (M. Gobé): À quel endroit,
madame, vous voulez dire?
Mme Frulla-Hébert: Quand on parle de la date de la
première présentation du film pour
des fins...
M. Boulerice: En public, c'est commercial, madame.
Mme Frulla-Hébert: Ah oui! "En public". Parfait.
Le Président (M. Gobé): C'est commercial, bien
oui!
Mme Frulla-Hébert: Parfait. Parce qu'on parlait de
commercial, etc., mais il semblerait qu'on l'ait changé. Je ne le voyais
pas. Ou en public.
Le Président (M. Gobé): L'antithèse de
"commercial", c'est "privé". Donc, dès le moment où c'est
public, c'est commercial.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça, parfait. O.K.,
d'accord. D'accord. Alors, évidemment, c'est un...
Le Président (M. Gobé): Nous refaisons
l'amendement? Ah! Nous tenons à faire l'amendement.
Ça peut être pour des fins non commerciales, le mot
"commercial" étant...
M. Boulerice: Exemple, une première n'est pas...
Le Président (M. Gobé): Commerciale. Mme
Frulla-Hébert: Ah bon, bon, d'accord.
Le Président (M. Gobé): À des fins
privées, en public pour des fins privées ou pour des fins
commerciales, donc monétaires.
M. Boulerice: Non, non, je comprends la nuance.
Le Président (M. Gobé): II y a une nuance, ah
oui!
Mme Frulla-Hébert: En public, ça va? Bon, parfait.
Bon alors, c'est évidemment un papillon ajouté qui va faire
plaisir à plusieurs, dont nous. Il faut comprendre, M. le
Président, deux choses. C'est qu'au début, nous voulions avoir -
on parlait de 60 jours, 5 copies et moins - 45 jours pour exploitation.
Après les représentations en commission parlementaire, on nous a
dit: 45 jours. Bon. Le milieu semble d'accord ou faire un consensus autour de
ces 45 jours, alors nous nous rallions avec plaisir à ces 45 jours.
Il faut aussi penser qu'au début nous voulions - et nous en avons
toujours eu l'intention - maintenir les 45 jours, parce que la situation du
doublage à l'écran se doit d'être améliorée
et qu'il faut mettre les restrictions et les incitatifs pour que ça se
fasse. Nous avions pensé mettre les 45 jours dans le règlement
pour, justement, augmenter ou nous donner une certaine flexibilité,
c'est-à-dire que, lorsqu'on jugerait que 45 jours ne sont pas
suffisants, dans un règlement, évidemment, nous n'aurions pas
besoin de revenir pour changer ou modifier la loi, mais tout simplement de le
passer par décret et de réduire les 45 jours, si le besoin s'en
faisait sentir. Maintenant, on nous a demandé de le mettre dans la loi.
Je pense que le principe est exactement le même. Nous, par contre, nous
nous laissons la possibilité... Même si c'est dans la loi, c'est
45 jours au maximum, c'est-à-dire que, si on se doit de réduire,
alors nous avons les mécanismes nécessaires, nous
bénéficions quand même des mécanismes
nécessaires, tel que libellé, pour pouvoir réduire.
Nous allons aussi laisser - et vous allez le voir, M. le
Président - une possibilité d'avoir certaines exceptions pour des
bris techniques et nous laissons à la Régie la possibilité
de juger certaines causes qui peuvent être très justifiables. Mais
notre intention a toujours été 45 jours et, s'il le faut, ce sera
moins de 45 jours, mais il faut absolument augmenter le français
à l'écran.
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
M. Boulerice: Bien, encore là, M. le Président,
j'aurais mauvaise grâce à ne pas adopter cet amendement puisqu'il
est substantiel. Il l'est d'autant plus que c'est le voeu qu'avaient
exprimé plusieurs groupes qui sont intervenus et que c'est une condition
sine qua non que l'Opposition avait posée pour l'adoption de la loi, que
ces 45 jours soient inscrits dans la loi et non pas par voie de
règlement, ce qui permettait de modifier le plafonnement. Il y a donc
une réponse favorable de la ministre à la demande de l'Opposition
et aux observations qui ont été faites par les groupes qui sont
intervenus. Qu'il y ait un plafond limite, une limite maximum de 45 jours
inscrite dans la loi, quitte, si la situation s'améliore, à ce
que la ministre, par voie de règlement, rétrécisse ces 45
jours à - émettons des hypothèses - 43, 40 ou 39,
dépendant de l'évolution des choses, je répète que
c'était pour nous une condition. La condition a été
remplie par la ministre, j'en suis heureux.
Le Président (M. Gobé). Je comprends bien que
l'amendement à l'article 83 est adopté.
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Et l'article 83, tel
qu'amendé, est adopté. J'ai maintenant un autre amendement qui
est le suivant: Insérer, après l'article 83, le suivant: "83.1 La
"règle" peut, a la demande du titulaire d'un visa temporaire, en
prolonger la durée d'au plus 15 jours s'il est établi que
le doublage en français du film, bien que requis avec diligence, ne
peut, en raison d'un empêchement sérieux, imprévu et
indépendant de la volonté de ce titulaire, être
exécuté avant la date originaire d'expiration du visa." "La
Régie ne peut toutefois accorder une telle prolongation au titulaire
d'un permis de distributeur pour plus de deux films par période de 12
mois."
Mme Frulla-Hébert: C'est tout simplement le nouvel article
auquel je me référais tantôt, qui permet une prolongation
du visa temporaire pour un maximum de 15 jours si des motifs jugés
sérieux par la Régie empêchent que le doublage ne soit
complété avant l'expiration du visa. Vous savez comme moi, M. le
Président, que, quand on fait affaire à la technique, il peut
arriver des motifs très sérieux. Alors, nous voulons,
évidemment, augmenter le français à l'écran,
encourager l'industrie du doublage, mais nous ne voulons quand même pas
agir comme une police, si on veut; alors nous laissons à la Régie
la possibilité de juger ou de voir si des raisons techniques ou, enfin,
d'autres raisons sont suffisamment valables pour qu'on puisse prolonger de 15
jours.
M. Boulerice: Bien d'accord, M. le Président. Le
Président (M. Gobé): Alors...
M. Boulerice: Prévoir l'imprévisible, ce n'est pas
tellement facile. La ministre parlait de technique; il peut y avoir un conflit
de travail, malheureusement, dans ce secteur, et je pense que ni le producteur
ni le distributeur n'en est responsable. Quant au sérieux, moi, je n'ai
aucune réserve quant au jugement que la Régie portera sur ce qui
peut être qualifié de sérieux dans le cas d'un
empêchement. Je m'en remets à la Régie, avec assurance
même.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'amendement
créant l'article 83.1 étant adopté...
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): ...je demande si l'article
14, tel qu'amendé, est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 14, tel
qu'amendé, est adopté dans son ensemble. J'appelle maintenant
l'article 15 de ce projet de loi. J'ai là aussi un amendement, un peu
plus tard, à l'article 86. Est-ce que l'article 85, à l'article
15, est adopté?
M. Boulerice: C'est un nouveau libellé: C'est ça,
c'est le nouveau libellé qui est le plus précis.
Mme Frulla-Hébert: Oui, c'est ça. Les motifs de
suspension ou de révocation d'un visa sont précisés par
cette modification. Donc, dans le cas de visas temporaires, la
possibilité de les suspendre.
M. Boulerice: Oui, et le non-respect des normes de qualité
technique.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça.
M. Boulerice: Alors adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): L'article 85 est
adopté. J'appelle l'article 86. Est-ce que l'article 86 est
adopté?
M. Boulerice: Oui, ça découle des nouvelles
catégories d'âge, 13, 16 et 18, et du contrôle de
l'accès aux salles de cinéma. Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 86 est
adopté. Article 86.1.
M. Boulerice: Bon, c'est ça. C'est l'application de la
catégorie d'âge la plus restrictive dans le cas des programmes
multiples. Ça va, adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 86.1 étant
adopté, j'appelle l'article 86.2 et j'ai là un amendement qui est
proposé et qui se lit comme suit: Dans l'article 86.2, insérer,
après le paragraphe 3°, le suivant: "4 ° qui est
âgée de moins de 18 ans s'il s'agit d'un film qui présente
principalement des scènes d'activité sexuelle explicite et pour
lequel un certificat de dépôt a été
délivré par la Régie avant la date d'entrée en
vigueur de l'article 76.1." (16 h 15)
Mme Frulla-Hébert: C'est un ajout, M. le Président,
qui vise à interdire aux commerçants au détail de
matériel vidéo de louer cette catégorie de films à
des personnes de moins de 18 ans, même s'ils n'ont pas déjà
été classés par la Régie. Ce matériel
vidéo, dans les faits, est présentement rangé, on le sait,
M. le Président, dans un endroit réservé aux adultes dans
les clubs vidéo, conformément au règlement en vigueur.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que...
M. Boulerice: Ça découle d'un article
précédent, je ne me souviens pas du numéro; l'amendement
à l'article...
Mme Frulla-Hébert: 76...
M. Boulerice: ...76...
Le Président (M. Gobé): C'est ça.
Mme Frulla-Hébert: ...76.1.
M. Boulerice: ...76.1. Donc, adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'amendement
à l'article 86.2 est adopté. Est-ce que, maintenant, l'article
15, tel qu'amendé, est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 15, tel
qu'amendé, est maintenant adopté. J'appelle l'article 16:
"l'intitulé de la sous-section..."
Mme Frulla-Hébert: C'est une modification de concordance,
M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Modification de
concordance. Est-ce que l'article est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 16 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 17, modifiant l'article 87.
M. Boulerice: Bien, quand on a vu l'article 16, on voit l'article
17, alors...
Mme Frulla-Hébert: C'est un article qui a pour effet de
soustraire le film-annonce aux dispositions de l'article 83.
Le Président (M. Gobé): O.K. Alors, l'article 87
étant adopté, l'article 17, dans son ensemble, est-il
adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 17, dans
son ensemble, est adopté. J'appelle l'article 18: "Les articles 88
à 90 de cette loi sont abrogés."
Mme Frulla-Hébert: C'est une modification de concordance,
M. le Président. Ils sont abrogés parce qu'ils touchent les
films-annonces et que ces derniers ont été assimilés
à un film.
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 18 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 19, modifiant l'article 92.
Permis
Mme Frulla-Hébert: Ce sont des modifications, M. le
Président, qui sont proposées parce qu'il est
précisé que le film dispensé du classement peut être
projeté sur un écran qui n'a pas de permis et que les
détenteurs d'un permis d'alcool en sont aussi dispensés. Alors,
c'est tout simplement une dispensation de certains lieux, pour les
bibliothèques, par exemple.
M. Boulerice: Ça va.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 92 est
adopté. Est-ce que l'article 92.1 est adopté?
Mme Frulla-Hébert: C'est une modification qui
précise que c'est l'exploitant d'un lieu qui est responsable du permis
d'exploitation. C'est un article qui précise aussi que l'exploitant doit
respecter les normes techniques établies par le règlement de la
Régie, c'est-à-dire essayer de fournir quand même un
endroit ou, enfin, une copie de qualité.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 92.1
étant adopté, est-ce que l'article 19, dans son ensemble, est
adopté?
M. Boulerice: Donc, il va falloir prévoir à la
SOGIC des modalités d'aide financière spécifique pour les
salles de cinéma parallèle...
Mme Frulla-Hébert: Ça, c'est...
M. Boulerice: ...pour qu'elles se conforment aux normes.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça. Pour l'instant, on
parle en général de toutes les salles, mais, dans le pouvoir
réglementaire, il va y avoir des normes, on va établir des normes
qui vont être spécifiques pour les salles de cinéma
parallèle. On va voir qu'on simplifie aussi toute cette
réglementation qui définit les catégories de salles, etc.
Donc, on va y arriver à l'article 47.
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 19, dans
son ensemble, est maintenant adopté. J'appelle l'article 20, modifiant
l'article 94.
M. Boulerice: Trois catégories.
Mme Frulla-Hébert: C'est tout simplement une
réglementation définissant ces catégories adoptées
en 1987; on avait établi sept catégories dont certaines ne sont
pas étanches. On parlait justement de salles polyvalentes, de salles
communautaires et de salles parallèles. Comme les obligations ne sont
pas les mêmes, il y a eu des iniquités. Donc, j'ai demandé
à l'Institut de tenir des audiences publiques sur la question en 1990.
L'IQC nous a tout simplement transmis un avis qui propose de simplifier la
réglementation et de limiter les catégories à deux,
c'est-à-dire les salles dont la présentation de films est la
vocation principale et celles dont la présentation de films est
accessoire. Donc, les modifications proposées retiennent des objectifs
de simplification, des objectifs d'équité et de clarté des
règles. Les catégories sont définies dans la loi et se
limitent maintenant à trois, c'est-à-dire le
permis de salle de cinéma, le permis de ciné-parc et le
permis de lieu d'exploitation polyvalent.
M. Boulerice: Oui.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article
20...
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 20 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 21.
Mme Frulla-Hébert: L'article 21, c'est tout simplement les
changements dont on parlait tantôt. Ce sont les changements qui
établissent que les droits exigibles sont déterminés par
règlement du gouvernement. Et c'est dans le règlement du
gouvernement que nous allons établir maintenant l'équité
parce que, effectivement, selon les représentations que nous avons eues,
notamment des cinémas parallèles, il y a et on reconnaît
une iniquité à leur sujet.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 21 est
adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 21 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 22. Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: Ce changement proposé accorde
à la Régie le pouvoir de réglementer la
périodicité selon laquelle les exploitants doivent lui
transmettre les renseignements sur les films qu'ils ont
présentés. C'est-à-dire qu'on remarque, M. le
Président, que, dans la loi, originellement, on disait tout simplement
"à chaque deux semaines". La Régie nous a demandé tout
simplement de dire "une période" et elle jugera bon... Ça peut
être deux semaines, ça peut être un mois, etc., mais sans
les encarcaner de façon si rigide.
Le Président (M. Gobé): Je vais maintenant faire
lecture des amendements à l'article 22. Alors, premièrement,
remplacer le paragraphe 1° par le suivant: "1° par le remplacement du
premier alinéa de l'article 97 par le suivant: "97. Le titulaire d'un
permis de distributeur doit transmettre à la Régie un rapport sur
les films présentés en public sur l'écran visé au
permis. Le rapport doit contenir les renseignements que ta Régie
prescrit par règlement et être transmis selon la
périodicité qu'elle fixe par règlement. "
Deuxièmement... Là, on va y aller avec celui-là
pour commencer.
Mme Frulla-Hébert: Alors, c'est ce que je disais
tantôt. C'est tout simplement pour assouplir, finalement, les exigences
de faire rapport à la Régie.
Le Président (M. Gobé): Alors...
Mme Frulla-Hébert: La Régie, effectivement - on me
le rappelle et c'est vrai, selon ma conversation avec le président ce
matin - a l'intention de proposer que ce soit mensuel au lieu d'aux deux
semaines parce que...
M. Boulerice: Que le principe soit dans la loi, M. le
Président, mais que la réglementation soit au niveau de la
Régie, personnellement, je n'ai aucune objection. Ce qui est important,
c'est...
Mme Frulla-Hébert: C'est d'avoir un rapport.
M. Boulerice:... qu'on puisse réussir à avoir une
certaine évaluation des tendances du marché, ce qui pourrait
être utile.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'amendement est...
Vous voulez que...
Mme Frulla-Hébert: On va suspendre l'amendement.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que vous avez une
demande formelle?
Mme Frulla-Hébert: Tout simplement pour cinq minutes parce
qu'il semblerait, selon notre expert, qu'il y a une petite coquille.
Le Président (M. Gobé): Alors, je me rends à
votre demande, Mme la ministre, et nous allons donc suspendre cet
amendement-là. On va suspendre l'article 22 au complet avec l'amendement
et on reviendra plus tard à l'article...
M. Boulerice: C'est bien la première fois que je vois un
papillon porteur de coquille.
Le Président (M. Gobé):... 22 avec l'amendement.
Alors, nous allons passer, à ce moment-là, à l'article 23
du projet de loi.
M. Boulerice: C'est une modification de concordance,
ça.
Mme Frulla-Hébert: De concordance.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 23 est
adopté?
M. Boulerice: Oui, parce que c'est peut-être un nouveau
libellé, mais c'est le même esprit, à mon point de vue.
Le Président (M. Gobé): O. K. J'appelle maintenant
l'article 24.
Mme Frulla-Hébert: C'est une modification de concordance
aussi, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 24 est
adopté?
M. Boulerice: Oui.
Le Président (M. Gobé): L'article 24 est
adopté. J'appelle l'article 25.
Mme Frulla-Hébert: Ce sont des modifications qui visent
à assujettir les personnes morales, c'est-à-dire compagnies et
sociétés, aux dispositions de cet article.
M. Boulerice: Ça m'apparait prudent.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article...
M. Boulerice: J'inviterais la ministre à l'adopter.
Le Président (M. Gobé): D'accord. Mme la ministre,
vous êtes aimablement invitée par notre collègue, le
député de Sainte-Marie-Saint-Jacques, à adopter cet
article. Est-ce que je dois me rendre à sa demande?
Mme Frulla-Hébert: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, nous l'adoptons avec
plaisir. L'article 25 est maintenant adopté et je vais appeler l'article
26.
Mme Frulla-Hébert: M. le Président, on me signifie
qu'on peut revenir à l'article 22...
Le Président (M. Gobé): Oui. Mme
Frulla-Hébert: ...l'expert...
Le Président (M. Gobé): Nous allons revenir
à l'article 22.
Mme Frulla-Hébert: ...entre tous...
Le Président (M. Gobé): Pourrais-je... Est-ce
que...
Mme Frulla-Hébert: Alors, aux fins du Journal des
débats, au premier amendement, on dit tout simplement, à
l'article 97: "Le titulaire d'un permis d'exploitation..." Ah bon! c'est
ça. Au lieu de "distribution", oui. C'est: "Le titulaire d'un permis
d'exploitation doit transmettre à la Régie un rapport sur les
films présentés en public sur l'écran visé au
permis." Je vous le remets, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Alors, je prends bonne note
de la correction à l'amendement et je vais en faire lecture afin qu'il
soit officialisé. Alors, l'amendement à l'article 97 fait qu'il
se lira de la façon suivante: "Le titulaire d'un permis d'exploitation
doit transmettre à la Régie un rapport sur les films
présentés en public sur l'écran visé au permis. Le
rapport doit contenir les renseignements que la Régie prescrits par
règlement et être transmis selon la périodicité
qu'elle fixe par règlement."
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Boulerice: Oui.
Le Président (M. Gobé): L'amendement est
adopté. Deuxièmement, remplacer le paragraphe 4° - toujours
de l'article 22 - par le suivant: "4° par le remplacement du
troisième alinéa par le suivant: La Régie doit publier,
selon les moyens qu'elle juge appropriés, les renseignements
visés dans les paragraphes 3° et 4° du deuxième
alinéa."
Mme Frulla-Hébert: Mes remarques, M. le Président,
c'est toujours en fonction d'un assouplissement des exigences de faire rapport
à la Régie.
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 97, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Boulerice: L'article 22, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): Oui, mais c'est un
amendement à l'article 97. Après ça, une fois qu'on aura
adopté l'article 97, on va adopter l'article 22 dans son ensemble.
Mme Frulla-Hébert: Ah bon!
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 22,
tel qu'amendé dans son ensemble, est adopté?
M. Boulerice: Adopté. Mme Frulla-Hébert:
Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 22 est
maintenant adopté. Nous allons revenir à l'article 26, où
nous étions précédemment. Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: Le libellé que l'on propose
supprime l'exception faite pour Radio-Québec et les autres
télédiffuseurs régis par le CRTC. Alors, il est entendu
que le partage constitutionnel des pouvoirs s'applique sur la
télédiffusion. Cependant, dans les cas où une
société de télédiffusion ou ses filiales ont des
activités commerciales de vente, de location, de prêt ou
d'échange de copies de film, elles
devront détenir un permis de distributeur. Maintenant, il faut
dire que l'article... Telle que stipulée dans la loi adoptée en
1983, cette exception-là n'a jamais été utilisée,
mais on la balise présentement.
Le Président (M. Gobé): O.K. Alors, est-ce que
l'article 26 est adopté?
M. Boulerice: Oui, oui, parce que c'est en concordance avec
l'article 2.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 26 est
adopté. J'amène maintenant un amendement, qui est l'ajout d'un
nouvel article, l'article 26.1, et ce serait: Insérer, après
l'article 26, le suivant: "26.1 L'article 103 de cette loi est modifié:
par l'insertion, dans la deuxième ligne du deuxième
alinéa, après les mots "échanger des", des mots "copies
de".
Mme Frulla-Hébert: C'est une modification de concordance,
M. le Président, avec les définitions de film et de copie de film
prévues à l'article 1.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'amendement
étant adopté, est-ce que l'article 26, tel qu'amendé dans
son ensemble, est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 26, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle donc maintenant l'article
27.
Mme Frulla-Hébert: Cet ajout, M. le Président,
permet de renouveler l'entente avec les "majors" et d'appliquer les
règles prévues à l'article 105.1. Suite à sa
signature, il spécifie aussi que cette entente ne peut lier que les
mêmes parties.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 27 est
adopté?
M. Boulerice: La ministre peut-elle me faire état des
négociations sur le renouvellement? (16 h 30)
Mme Frulla-Hébert: Nous sommes présentement en
négociations. Vous savez que le renouvellement de l'entente doit se
faire pour octobre, puisque l'entente Valenti-Bacon se termine. Je pense que
nous avons vraiment fait valoir nos points quant au doublage, à
l'insistance d'avoir plus de doublage pour en arriver à avoir la
majorité du doublage au Québec. Nous les avons informés
sur les 45 jours, qu'ils acceptent, compte tenu, d'ailleurs, et
considérant, après avoir entendu eux-mêmes la commission
parlementaire, qu'il est important pour le Québec que ces artistes, ces
artisans, les Québécois aient du doublage ici. Ça n'a pas
été facile, mais ils acceptent.
Nous en sommes maintenant aux négociations quant à la
vidéo, aussi, au niveau des films. Je dirais qu'en
général, les négociations se déroulent bien
malgré évidemment, que, ce n'est pas toujours facile puisqu'ils
ont - et on l'a vu en commission parlementaire - une philosophie qui est un peu
différente de la nôtre en disant que le gouvernement ne devrait
pas intervenir, sous aucune forme, dans une industrie qu'ils disent
privée. Ça suit la philosophie américaine. Nous,
évidemment, disons qu'on comprend qu'un marché c'est un
marché, mais, nous, nous avons une culture à protéger.
Alors, finalement, les grandes questions sont toujours les questions du
français accessible le plus souvent et aussi, évidemment,
d'augmenter notre industrie du doublage, chose qu'ils comprennent. Leurs
avocats, maintenant, doivent retourner, parce qu'il faut toujours qu'ils
retournent présenter ça aux "majors", aux grandes compagnies. Il
nous reste maintenant toute la section de la vidéo aussi. C'est un
secteur qui est en pleine expansion et qui est nouveau. Alors, il nous reste
maintenant cette partie-là à finaliser.
M. Boulerice: Et quand vous avez abordé la vidéo,
leur première réaction a été laquelle?
Mme Frulla-Hébert: En abordant la vidéo,
évidemment, la première réaction, c'est: Nous avons toute
la distribution, tout ça. Alors, ils sont prêts à discuter
au niveau de la vidéo, mais, encore là, il faut continuer. Les
négociations au niveau de la vidéo sont un peu nouvelles, compte
tenu de l'expansion du marché, alors ce n'est pas... Là, il faut
s'asseoir vraiment et élaborer ça. On s'est vraiment
appliqué à la réduction de 60 à 45 jours.
Déjà ça, c'est beaucoup parce que ce n'était pas
évident.
M. Boulerice: Oui, mais quand la prédéces-seure de
votre prédécesseur, pour ne pas la nommer, avait conclu cette
entente en octobre 1986, ça devait être réglé dans
les mois qui suivaient, le secteur vidéo. Sauf que nous sommes quatre
ans... Vous me dites: On est assis. Oui, mais heureusement que les "majors" ne
sont pas couchés, sinon ils auraient des plaies de lit.
Mme Frulla-Hébert: Je ne peux pas parler pour le
passé. La seule chose que je dis, c'est que nous sommes en train de
négocier au niveau de la vidéo. On est confiant et on fera
état des négociations quand elles seront en bonne voie
d'être réglées. Mais nous négocions de façon
très serrée et très fort au moment où on se
parle.
M. Boulerice: C'est les deux.
Mme Frulla-Hébert: Ah oui! absolument. Film et
vidéo, absolument.
M. Boulerice: On va avoir les deux ensemble et non pas le 31
décembre.
Mme Frulla-Hébert: Absolument.
M. Boulerice: Est-ce que l'abolition de l'article 109 vous a
été présentée comme une condition des "majors" pour
amorcer les négociations?
Mme Frulla-Hébert: L'article 109? Non, pas du tout.
L'abolition de l'article 109 n'a pas été, je dois vous le dire,
discuté. Nous abolissons l'article 109 non pas pour trouver des
façons d'amener plus d'argent au moulin et restreindre au niveau du
financement des films. Au contraire, c'est tout simplement parce que l'article
109, tel que proposé en 1983, n'a jamais été
appliqué. C'est tout à fait inapplicable. Il faut comprendre
aussi qu'au niveau des négociations, par exemple, avec les "majors",
ceux-ci négocient non pas seulement pour le Québec, mais
négocient leurs droits à travers le monde, ce qui fait qu'ils
peuvent difficilement aussi ne mettre des mesures d'exception que pour le
Québec. D'autre part, il faut aussi savoir que la population
québécoise apprécie beaucoup les films américains.
Je ne pense pas que la population québécoise verrait d'un bon
oeil de ne pas avoir accès à de tels produits. Alors, il s'agit
maintenant de tout jauger ça.
Mais au niveau de l'article 109, le fait est que l'article n'a jamais
été appliqué. Un article de loi, pour moi, j'ai trop le
respect de la loi pour traiter ça comme une épée de
Damoclès, une épée qu'on ne laissera jamais tomber ou
qu'on ne pourra jamais laisser tomber. Alors, nous préférons
l'abroger, tout simplement, mais en arriver à une vraie politique sur le
cinéma. Je l'ai promise pour 1992-1993, après la sortie de la
politique globale. Nous explorerons, dans cette politique-là, d'autres
façons d'amener, évidemment, comme je le disais tantôt, de
l'argent au moulin et trouverons d'autres façons de financer la
production cinématographique québécoise.
M. Boulerice: Quand on regarde les habitudes de consommation
télévisuelle des Québécois, on s'aperçoit
que ces habitudes-là sont complètement différentes des
habitudes américaines, voire même françaises ou autres.
Quand vous me dites que les Québécois nous en voudraient de ne
pas avoir accès aux films américains, mol je réponds que,
s'ils consomment beaucoup de films américains, il y a un accident
historique, géographique même, il y a un accident
économique, c'est-à-dire qu'on ne contrôle pas la
distribution. Les salles de cinéma, à quelques rares exceptions,
ne nous appartiennent pas, donc c'est bien entendu qu'on projette des films
américains. Sauf que, si on projetait autre chose, en prenant pour
acquis qu'il y a autre chose peut-être d'aussi bonne qualité et
dans bien des cas, de qualité même tout à fait
supérieure... Le cinéma américain a ses succès,
mais il a aussi ses "bidons". L'Office des communications sociales, d'ailleurs,
je regarde toujours sa classification et les cotes 5 et 6 reviennent assez
régulièrement. Donc moi, je me dis que les
Québécois pourraient consommer d'autres produits qui seraient
plus intéressants.
Ceci dit, 80 % des recettes de films au Québec, ça
provient des films américains, et ce fric-là retourne pour
refaire des films américains. Je veux dire, c'est toujours comme la
saucisse Hygrade: plus le monde en mange, plus il l'aime, donc plus ils nous en
font manger, plus on s'imagine qu'on l'aime, mais c'est parce qu'on ne nous
donne pas l'occasion d'essayer une autre marque, puis ça leur permet
aussi de réinvestir dans leur coût de production.
Alors là, il faut quand même être un peu prudent.
L'article 109 les agaçait, l'article 114 les agaçait, l'article
115 les agaçait, trois articles d'ailleurs qui disparaissent dans le
projet de loi comme tel. Moi, je me rappelle très bien; je pense que,
dans l'ensemble, cette commission a écouté les intervenants qui
sont venus, sauf qu'au niveau de l'article 109 aucun ne nous a invités
à retirer cet article, même si on dit que l'article n'a pas
été appliqué, même si on dit que l'article serait
difficilement applicable. Ça, vous me permettrez de diverger
probablement d'opinion avec vous quant à l'applicabilité, si le
terme est français, de l'article 109. Moi, je ne peux pas souscrire
à l'abolition de l'article 109. Vous dites que vous n'êtes pas
garante du passé, sauf que le passé l'avait quand même
gardé; votre première prédécesseure avait maintenu
l'article 109 dans la loi. Moi, je préférerais le voir de nouveau
dans la loi.
Mme Frulla-Hébert: M. le Président, je vais
répondre à ça. Au niveau des produits américains,
vous avez raison, quand on dit que nos produits québécois peuvent
être, et le sont bien souvent, de même qualité et de
qualité supérieure. Je pense que c'est rêver en couleur
aussi de penser, malgré tout, que, du jour au lendemain, nos produits
québécois, on en aurait suffisamment - parce qu'on est quand
même un bassin de 6 000 000 - qu'on aurait suffisamment de
matériel, du jour au lendemain, là, à court terme, pour
remplir toutes les salles de cinéma, puis tout ça. Pas
présentement. Mais ce qu'il faut, c'est encourager, si on veut, la
production québécoise, c'est évident.
Deuxièmement, c'est vrai aussi que nos Québécois,
tout en encourageant, en acceptant et en voulant nos produits
québécois, sont aussi, veut veut pas, géographiquement
pariant, à l'affût ou bombardés, ne serait-ce que par les
canaux américains - la pénétration du câble est
à 75 %, sinon plus, ici, au Québec - par justement les annonces
ou, enfin, toute la publicité
qu'on peut faire autour d'un film américain. Ce qui fait que
priver la population québécoise des films des "majors"
américains... Encore une fois, je maintiens que, malgré leur
volonté de voir des films québécois et de les
apprécier, ils veulent aussi voir des films américains. La
preuve, c'est que le cinéma, c'est l'activité culturelle
numéro un chez les Québécois. Comme je le disais hier, la
moyenne des Québécois va voir un film dix fois par année.
Ça veut dire qu'il y en a plusieurs qui vont voir des films
peut-être de 20 à 30 fois par année. Donc, on leur donne
accès à de bons films québécois et on leur donne
accès aussi à d'autres films qui proviennent d'ailleurs, qu'ils
soient américains, français, etc. Ça, c'est une chose.
Que tout le facteur ou le phénomène de distribution en
salle ne nous préoccupe pas; oui ça nous préoccupe. Encore
une fois, avec l'IQC, nous suivons ça de très près. Il y a
aussi le libre choix, je le disais tantôt. Il y a le libre marché,
parce qu'on ne peut tout de même pas tout réglementer. Alors,
d'une certaine façon, là-dessus, on n'a pas le choix. Mais je
peux vous assurer - ça, je vous en donne ma parole - que les articles
109, 111 et 114 n'ont pas fait partie de la négociation, mais pas du
tout. Ils sont tout simplement abrogés parce qu'ils n'ont pas
été appliqués. Et, demain matin, que ce soit qui que ce
soit qui est au gouvernement ici, qui décide de forcer la main des
"majors" américains, de mettre une loi là pour bien
paraître, se donner bonne conscience, si ce n'est pas dans leur mode de
négociation et dans leur politique, ils ne le feront tout simplement
pas. Alors, je pense, encore une fois... Comme le doublage...
Vous savez, le doublage, nous en étions à un point
zéro il y a quelques années et là, de plus en plus, on
vient doubler au Québec. On restreint à 45 jours, donc on force
la main. On donne des visas permanents à ceux qui ont des contrats pour
doubler au Québec. On force encore un peu la main, jusqu'au moment
où, au moment où on se parle, il y a une conscientisa-tion, de la
part des "majors" américains, qu'on doit doubler au Québec, pour
deux raisons. D'abord, oui, il y a la question de la culture, mais - vous
étiez ici comme moi - un marché, pour eux, c'est un marché
et c'est faire de bonnes affaires que de doubler au Québec. Alors, c'est
la même chose. Au lieu d'arriver de façon coercitive ou, pour se
donner bonne conscience et avoir l'air de prendre soin de notre propre culture,
de mettre tout simplement des articles dans la loi, justement pour, encore une
fois, se donner bonne conscience, ce qu'on préfère faire, c'est
avoir des moyens d'action qui sont réalistes et qui pourront, à
court terme, apporter tan-giblement des résultats. Je parle d'une vraie
politique sur le cinéma et sur l'audiovisuel. Je parle de
méthodes de financement, de moyens de financement. Je pense qu'on va
beaucoup plus se concentrer vers des vrais moyens qu'on va pouvoir appliquer
qu'en laissant tout simplement un article dans la loi.
Quant aux représentations des gens à la commission
parlementaire, ce sont des gens qui sont ici. Ce que, moi, j'entends, c'est:
Essayez ou donnez-nous accès à plus de fonds et nous, de notre
côté, on s'engage à produire et à produire quelque
chose de qualité. Ça, je l'accepte, mais je ne peux pas demander
aux représentants qui sont venus ici de pouvoir même
interpréter le processus puisqu'ils ne jouent pas avec ça tous
les jours. La preuve, c'est qu'on a eu aussi des craintes exprimées par
certains intervenants qui étaient tout à fait
injustifiées. Je me souviens de l'Association des techniciens, par
exemple. Alors, c'est une question de pédagogie, c'est une question
d'explication. Mais je trouve ça tout à fait inutile et je ne me
donnerai pas bonne conscience en ayant un article dans la loi qui l'est
totalement et qui n'a jamais été appliqué.
M. Boulerice: Ceci dit, M. le Président, j'ai probablement
précipité, à l'article 27, une discussion que,
normalement, nous aurions dû avoir à l'article 31. Mais, pour
conclure, je vais quand même faire deux remarques à la ministre.
La première: je n'ai jamais dit que je voulais tous les écrans
remplis de films québécois, sauf que les écrans
américains sont tous remplis de films américains et jamais on n'a
taxé les Américains d'être ethnocentriques; Dieu seul sait
que, s'il y a un moment où on pourrait le faire, c'est bien à ce
niveau-là.
Sauf qu'il y a d'autres cinematographies que la cinématographie
américaine. Il y a la cinéma-tographie espagnole qui est
intéressante, française également. Il y a bien d'autres
pays qui ont développé des choses qui sont intéressantes,
et ça représente une proportion quasi insignifiante, 15 %, je
crois, au maximum. Dans le cas du film québécois, puisqu'on en a
parlé, c'est, mon Dieu! 5 % et peut-être, les beaux jours, 10 % du
temps-écran. (16 h 45)
J'ajouterais à la ministre que ce n'est pas nécessairement
une aide à la production. Oui, il doit y avoir une aide à la
production. Je vais l'appuyer chaque fois qu'elle prendra les mesures qui iront
dans ce sens-là. Sauf que le grand problème de la
cinématographie québécoise, c'est l'aide au niveau de la
mise en marché et de la diffusion comme telle, deux aspects qu'il ne
faut absolument pas oublier. C'est beau si on produit mais, écoutez,
vous pouvez avoir - je vais faire une image; elle va peut-être être
vulgaire comme telle en attachant à un art comme le cinéma
-peut-être le savon à lessive le meilleur au monde, mais vous
savez comme moi que, si vous ne le mettez pas dans un emballage et que vous
n'avez pas un support publicitaire, eh bien! il va rester dans votre usine et
vous ne le vendrez jamais.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 27 est
maintenant adopté?
M. Boulerice: Oui.
Le Président (M. Gobé): L'article 27 étant
adopté, j'appelle l'article 28. Il y a là un amendement qui se
lit de la façon suivante: Remplacer cet article par le suivant: "28.
Cette loi est modifiée par l'insertion, après l'article 105.2,
des suivants: "105.3 Le ministre peut conclure avec une association de
distributeurs visée à l'article 105.1 une entente en vue
d'assurer aux distributeurs de films du Québec un meilleur accès
au matériel vidéo en provenance de toutes les parties du monde.
"Cette entente prévoit les conditions auxquelles les membres en
règle de l'association de distributeurs à la date de la
conclusion de l'entente peuvent vendre, louer, prêter ou échanger
du matériel vidéo. Le ministre doit déposer une copie de
l'entente devant l'Assemblée nationale."
L'article 105.3... Est-ce que l'amendement...
Mme Frulla-Hébert: C'est l'article qui nous permet tout
simplement ou qui vise à avoir ou à signer une entente en
matière de distribution du matériel vidéo,
parallèlement à celle contenue dans l'article ou en vertu de
l'article 105.1, en matière de distribution de films.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 105.3
est adopté?
M. Boulerice: Je répondrai à la ministre qu'il
s'agit là d'un acte de foi que je ne vais quand même pas lui
reprocher. Merveilleux! Ça signifie que, comme la loi sera
promulguée bientôt, l'entente sera signée le 31
décembre et inclura la vidéo, ou avant le 31.
Le Président (M. Gobé): Je lirai maintenant un
autre amendement: "105.4 Le ministre peut, conformément à la loi,
conclure avec le gouvernement, un ministère ou un organisme
gouvernemental d'une province où la distribution de films est assujettie
à des règles similaires à celles en vigueur au
Québec, une entente afin de rendre admissibles à la
délivrance de permis spéciaux, les distributeurs qui, aux fins de
l'exploitation de leur entreprise de distribution, ont leur principal
établissement dans cette province et qui se conforment aux exigences
stipulées dans l'entente. "Le ministre doit déposer une copie de
cette entente devant l'Assemblée nationale."
Est-ce que...
Mme Frulla-Hébert: Cet amendement, M. le Président,
s'ajoute à l'article 105.3...
Le Président (M. Gobé): 105.3, c'est ça.
Mme Frulla-Hébert: ...et renumérote-Le Président
(M. Gobé): Renumérotation. Mme Frulla-Hébert:
C'est ça.
M. Boulerice: Je lis bien, M. le Président, parce que j'ai
cru... Je voyais: "...un organisme gouvernemental d'une province." Le
Québec n'a pas de province comme telle. Mais là, je comprends que
l'article 105.3 se situe toujours à l'Intérieur du cadre
constitutionnel actuel.
Le Président (M. Gobé): Vous avez vu juste, M. le
député.
M. Boulerice: Donc, ce sera un article, évidemment,
à modifier le lendemain.
Le Président (M. Gobé): Vous avez vu juste, M. le
député de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
M. Boulerice: Voilà.
Le Président (M. Gobé): Je le considère
donc, pour l'instant, comme étant adopté et...
Mme Frulla-Hébert: Suite à des modifications,
peut-être.
M. Boulerice: Constitutionnelles à venir.
Le Président (M. Gobé): L'article 28, tel
qu'amendé, est adopté? Maintenant, j'appelle un amendement qui a
pour but la création de l'article 28.1 et qui se lit de la façon
suivante: Insérer, après l'article 28, le suivant: "28.1
L'article 106 de cette loi est modifié par le remplacement, dans la
troisième ligne, des mots "à ses règlements" par les mots
"aux règlements de la Régie et du gouvernement".
Est-ce que l'article...
Mme Frulla-Hébert: Une modification, M. le
Président, qui est nécessaire en raison des
responsabilités respectives du gouvernement et de la Régie quant
à la réglementation. La fixation des droits est du ressort du
gouvernement, et les modalités de la demande des permis sont du ressort
de la Régie.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement est
adopté? L'amendement est adopté et l'article 28.1 est maintenant
créé, dans ce projet de loi.
M. Boulerice: C'est conforme dans le nouveau partage entre la
Régie et le gouvernement.
Le Président (M. Gobé): Je vais donc
maintenant appel!er l'article 29 de ce projet de loi.
Mme Frulla-Hébert: Ce sont tout simplement des mesures
correctives. Les règlements relatifs aux droits exigibles
relèvent du gouvernement, donc on corrige.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 29 est
adopté? L'article est maintenant adopté et j'appelle donc
l'article 30. Nous avons là aussi un amendement. Je vais en faire la
lecture tout de suite. Article 30 ou article 108: Remplacer cet article par le
suivant: "30. L'article 108 de cette loi est modifié: "1° par le
remplacement du premier alinéa par le suivant: "108. Le titulaire d'un
permis de distributeur doit, conformément aux règlements de la
Régie, transmettre à celle-ci au plus tard le 31 janvier de
chaque année, un rapport financier pour l'année
précédente; "2° par le remplacement, dans le troisième
alinéa, des mots "du gouvernement" par les mots "de la
Régie".
Mme Frulla-Hébert: M. le Président, on parlait de
souplesse tantôt; c'est la même chose. La première
modification à l'article 108 ramène sur une base annuelle la
périodicité des rapports financiers à transmettre à
la Régie...
Le Président (M. Gobé): Ça va aller.
Mme Frulla-Hébert: ...puisque, maintenant, ils doivent
être faits semestriellement. La deuxième modification est de
nature corrective, c'est-à-dire que cette manière est du ressort
de la Régie, en vertu de l'article 167, et non du gouvernement.
Le Président (M. Gobé): L'article 30 étant
adopté, je vais maintenant appeler l'article... L'amendement, pardon,
à l'article 30 étant adopté, nous allons adopter l'article
30 tel qu'amendé. J'appelle maintenant l'article 31 qui dit: "L'article
109 de cette loi est abrogé."
Mme Frulla-Hébert: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 31...
M. Boulerice: Bien, les producteurs de films ou de vidéos,
les réalisateurs et l'Union des artistes ont déploré
l'abandon du principe de réinvestissement. Moi, je me dois d'être
solidaire avec ces partenaires, donc je dirai: Adopté sur division.
Le Président (M. Gobé): Sur division.
M. Boulerice: À défaut de connaître,
d'ailleurs aussi, l'alternative que la ministre réserve pour ce qui est
de l'aide à la production et, comme je le disais tantôt, à
la diffusion également.
Le Président (M. Gobé): L'article 31 est donc
adopté sur division. J'appelle l'article 32. Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: Ce sont des modifications qui sont
proposées, qui précisent que les personnes morales sont aussi
assujetties aux dispositions de l'article. La même chose que
tantôt.
Le Président (M. Gobé): Même chose pour
l'article 32, adopté sur division?
M. Boulerice: Bien non!
Le Président (M. Gobé): J'avais cru entendre "la
même chose".
Mme Frulla-Hébert: Non. Enfin, la même chose, quand
on parle des personnes morales et...
Le Président (M. Gobé): Alors, est-ce que l'article
32 est adopté?
M. Boulerice: Oui.
Le Président (M. Gobé): Alors, adopté.
J'appelle maintenant l'article 33, et il y a un amendement. L'article 33: "La
sous-section 3 de la section II et la section III du chapitre III de cette loi
sont abrogées."
Mme Frulla-Hébert: C'est tout simplement que les articles
111 à 116 n'ont jamais été mis en vigueur non plus. Alors,
les articles 111, 112 et 113 exigeaient qu'un permis de tournage soit
délivré pour effectuer des prises de vues au Québec. Il a
été considéré que l'exigence de ce permis
n'était pas pertinente. Alors, les articles qui ne sont pas mis en
vigueur et qui n'ont jamais été appliqués disparaissent
présentement de la loi.
Le Président (M. Gobé): L'article 33 est-il
adopté?
M. Boulerice: Par cet article, on abolit les dispositions qui
sont relatives, effectivement, au permis de tournage et aux ententes entre les
exploitants et les distributeurs. Je conviens que ça n'a jamais
été promulgué depuis l'adoption de la loi en 1983.
Cependant, ça me paraît très difficile de mesurer l'impact
des relations entre les distributeurs et les propriétaires des salles de
cinéma, tant que les deux principales chaînes de salles de
cinéma, c'est-à-dire Cinéplex Odéon et Famous
Players, sont détenues, effectivement, par les "majors". Donc, en
abolissant l'article 114, le Québec renonce à s'ingérer
dans ces
relations qui sont, à toutes fins pratiques, d'évidence
dominées par les "majors".
Mme Frulla-Hébert: Bien, en fait, ce permis de tournage.
Excusez! On parlait d'ententes avec les producteurs, là.
Le Président (M. Gobé): L'abrogation de...
M. Boulerice: Pourquoi vous renoncez à l'article 114?
Mme Frulla-Hébert: En fait, on parle de
régler...
M. Boulerice: C'est, en définitive, des
quasi-monopoles.
Mme Frulla-Hébert: Finalement, comme gouvernement, on est
assez inconfortable de s'immiscer entre les parties et le privé. Je
pense qu'ils sont capables de régler ça entre les parties. Il y a
une certaine direction que le gouvernement peut donner, là, mais on est
tout de même dans un mode nord-américain qui fait qu'on veut
laisser aussi une certaine initiative à l'entreprise privée.
D'ailleurs, l'ancien gouvernement, je dirais... Non, un instant, là!
M. Boulerice: Vous n'y arriverez pas.
Mme Frulla-Hébert: Le prédécesseur de ma
prédécesseure, de mon autre prédécesseure ne l'a
pas mis en vigueur.
M. Boulerice: Son prédécesseur non plus.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 33 est
donc adopté. Il y a un amendement. Alors, insérer, après
l'article 33, le suivant: "33. 1 L'article 117 de cette loi est abrogé.
" C'est l'amendement.
Mme Frulla-Hébert: C'est une modification de concordance.
L'abrogation vise à éviter une redite. À l'article 2. 1 de
la loi, édicté par l'article 1 du projet énoncé,
c'est déjà fait.
Le Président (M. Gobé): Adopté. L'article
33. 1 est donc adopté. J'appelle l'article 33. 2. Il y a un amendement,
qui va s'appeler l'article 33. 2, et je vais vous en faire la lecture:
Insérer, après l'article 33. 1, le suivant: "33. 2
L'intitulé de la sous-section 2 de la section III et l'article 118 de
cette loi sont remplacés par ce qui suit: "Sous-section 3: Certificat de
dépôt et attestation. "118. Le titulaire d'un permis de
distributeur doit, avant de vendre, louer, prêter ou échanger, sur
une base commerciale, du matériel vidéo, établir devant la
Régie qu'il a les droits de distribution du film pour le commerce au
détail de matériel vidéo conformément à
l'article 79. Il doit déposer devant la Régie tout document que
celle-ci requiert à cette fin. "S'il s'agit de matériel
vidéo auquel s'applique une entente visée à l'article 105.
3 ou 105. 4, le certificat de dépôt est délivré
conformément aux stipulations de cette entente. "
Est-ce que l'article 33. 2...
Mme Frulla-Hébert: La modification, M. le
Président, permet à la Régie de s'assurer que la personne
désireuse de distribuer du matériel vidéo a les droits de
distribution du film en cause pour le commerce au détail. Elle
précise, de plus, les deux critères permettant de juger si elle
possède ou non ces droits. Cet amendement dispose également du
cas où une entente est conclue en vertu de l'article 105. 3 ou 105.
4.
M. Boulerice: M. le Président, encore là, j'ai
l'impression... en fait, non, pas l'Impression, j'ai maintenant la certitude
qu'on a bien écouté les intervenants. La Régie s'est
effectivement plainte qu'elle n'avait pas la capacité juridique de
vérifier la validité du certificat; donc, avec cet
amendement-là, je pense qu'on lui permet de faire sa recherche au niveau
des titres comme tels.
Le Président (M. Gobé): Alors, merci, M. le
député de Sainte-Marie-Saint-Jacques. L'article 33. 2 est
maintenant adopté. Est-ce que l'article 33, dans son ensemble... Non,
c'est fait, en effet. L'article 33. 2 est adopté.
Matériel vidéo
J'appelle maintenant l'article 34 et il y a un amendement:
Insérer, après l'article 119, le suivant: "119. 1 La Régie
peut, après avoir donné à la personne
intéressée l'occasion d'être entendue, refuser de
délivrer, suspendre ou révoquer un certificat de
dépôt ou une attestation de ce certificat dans les cas suivants:
"1° la personne ne satisfait pas aux exigences prévues pour leur
obtention par la présente loi, ses règlements ou une entente
visée aux articles 105. 3 ou 105. 4; "2° le certificat de
dépôt ou l'attestation de ce certificat a été obtenu
sur la base de renseignements erronés; "3 les documents
déposés devant ta Régie relativement à des demandes
de certificat de dépôt attestent de droits de distribution
inconciliables. "
Est-ce que l'amendement à l'article... (17 heures)
Mme Frulla-Hébert: II s'agit d'ajouter, M. le
Président, à la loi, une disposition qui est nécessaire
pour assurer le contrôle de la distribution du film sur matériel
vidéo. Présentement, rien n'autorise la Régie à
agir lorsqu'un certificat de dépôt ou une attestation
présente des irrégularités. Elle peut agir lorsqu'il
s'agit
d'un permis de distributeur ou d'un visa, mais pas en ce qui concerne la
certification et l'attestation. Donc, c'est une lacune qu'il est important de
combler et c'a été demandé spécifiquement par la
Régie.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement
créant l'article 119.1 est adopté?
M. Boulerice: Oui, c'est un libellé plus
précis.
Le Président (Ml. Gobé): Alors, il est
adopté. Est-ce que l'article 120 est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 34,
dans son ensemble, tel qu'amendé, est adopté?
M. Boulerice: Oui.
Le Président (M. Gobé): Donc, l'article 34 est
adopté dans son ensemble et tel qu'amendé. J'appelle maintenant
l'article 35.
Mme Frulla-Hébert: C'est une modification de concordance,
M. le Président.
M. Boulerice: Adopté, concordance. 36
également.
Le Président (M. Gobé): L'article 35 est
adopté. L'article 36 est adopté. Est-ce que l'article 37 est
adopté?
Mme Frulla-Hébert: Concordance.
M. Boulerice: Modification de concordance, pour la
vidéo.
Le Président (M. Gobé): Adopté. Est-ce que
l'article 38 est adopté?
Mme Frulla-Hébert: C'est une modification qui permet
à la Régie de prolonger la période de validité du
permis de commerçant au détail de matériel vidéo
jusqu'à cinq ans. Avant, c'était un an.
M. Boulerice: La perception des droits...
Une voix: Elle va être ajustée en
conséquence, j'imagine.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça, oui. Par le
règlement et déterminée par la Régie.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 38 est
adopté?
Mme Frulla-Hébert: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Article 39.
Mme Frulla-Hébert: Modification de concordance.
Le Président (M. Gobé): L'article 39 est
adopté.
Mme Frulla-Hébert: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 40...
H y a un amendement après l'article 40, qui crée un nouvel
article.
Mme Frulla-Hébert: À l'article 40, c'est une
modification qui précise que les dispositions relatives au permis de
commerçant au détail s'appliquent également aux compagnies
et sociétés, d'une part.
M. Boulerice: Aux personnes morales.
Mme Frulla-Hébert: Aux personnes morales. Encore
là, concordance.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 40 est
adopté? J'appelle l'amendement qui a pour but de créer l'article
40.1. Je vais donc vous en faire lecture: insérer, après
l'article 40, le suivant: "40.1 Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 122.5, de ce qui suit: "Sous-section 3: Autorisation
spéciale. "112.6 La Régie peut, selon les conditions qu'elle
détermine, accorder au titulaire d'un permis de commerçant au
détail de matériel vidéo qui lui en fait la demande, une
autorisation spéciale afin de lui permettre d'obtenir un film d'une
personne qui n'est pas titulaire d'un permis général de
distributeur et de vendre, louer, prêter ou échanger des copies de
ce film malgré le premier alinéa de l'article 102. "La
Régie accorde cette autorisation, si elle estime qu'aucun titulaire de
permis général de distributeur n'entend assurer la distribution
de ce film. "112.6..."
M. Boulerice: Le film sera visé, forcément. C'est
une demande de la Régie, ça?
Mme Frulla-Hébert: Oui, oui. C'est-à-dire que tout
le commerce au détail du matériel vidéo, c'est tout
simplement pour répondre... C'est la Régie, d'ailleurs, qui va le
déterminer et elle est très d'accord. On permet à la
Régie de dispenser un commerçant au détail de
l'application de l'article 102 de la loi, c'est-à-dire d'exiger de
s'approvisionner auprès d'un titulaire des droits ou plutôt d'un
titulaire de permis de distributeur lorsque la preuve lui sera faite qu'un
titre n'est pas disponible chez le titulaire de permis. Les commerçants,
de toute façon, sont venus et nous ont dit qu'il fallait qu'ils
s'ap-
provisionnent.
Le Président (M. Gobé): L'article 112.6 est-il
adopté?
Mme Frulla-Hébert: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Je vais maintenant vous
lire l'amendement pour l'article 122.7: "Avant de vendre, louer, prêter
ou échanger des copies du film faisant l'objet d'une autorisation
spéciale, le titulaire d'un permis de commerçant au détail
de matériel vidéo doit établir devant la Régie qui
a le droit de le faire sur une base commerciale et déposer devant
celle-ci tout document qu'elle requiert."
L'article 122.7 est-il adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Adopté. J'appelle
maintenant l'article 122.8: "L'article 119 s'applique au titulaire
d'autorisation spéciale qui satisfait aux exigences de l'article 122.7,
compte tenu des adaptations nécessaires."
Mme Frulla-Hébert: Donc, les articles 122.6 et 122.7
assujettissent le commerçant bénéficiant d'une
autorisation spéciale à l'obligation d'obtenir le certificat de
dépôt et l'attestation, comme s'il était un titulaire de
permis.
Le Président (M. Gobé): II n'y a pas de 122.6,
madame.
M. Boulerice: II n'y a pas d'article 122.6. Mme
Frulla-Hébert: L'article 122.7, plutôt. Le Président
(M. Gobé): Et l'article 122.8. Mme Frulla-Hébert: Et
122.8.
Le Président (M. Gobé): Ah! alors on me mentionne
qu'il y a une erreur de renumérotation et qu'il fallait dire, au lieu de
112.6, tel que je l'avais lu... Je demande une correction; ça va
être 122.6. Mme la ministre, vous aviez donc raison. C'est une faute de
frappe. Donc, ceci étant dit, est-ce que l'article 122.8 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, est-ce que l'article
40.1, tel qu'amendé, est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Donc, le nouvel article
40.1 est adopté dans son ensemble.
Régie du cinéma
J'appellerai maintenant l'article 41: "L'article 124 de cette loi est
modifié par la suppression du troisième alinéa."
Mme Frulla-Hébert: C'est une modification, M. le
Président, qui permet une latitude pour la nomination de personnes
à temps partiel.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que c'est
adopté?
M. Boulerice: Ah! C'est marqué. "Les membres de la
Régie exercent leurs fonctions à temps plein." C'est ça.
C'est une demande de la Régie dans la gestion de son personnel, c'est
tout.
Mme Frulla-Hébert: Pour qu'au besoin ils puissent avoir
des gens à temps partiel.
M. Boulerice: Des contractuels, etc. Adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 41 est
maintenant adopté. Je fais donc l'appel de l'article 42.
Mme Frulla-Hébert: C'est tout simplement une modification
de concordance. De plus, il y a un ajout à la fonction de consultation.
On revient justement à ce qu'on disait tantôt sur le classement
des films, à permettre à la Régie, enfin, des
consultations sur le classement des films. Donc, quand on dit qu'on va suivre
le classement de près et l'application, eh bien! cet article stipule
notre intention sérieuse de le faire.
M. Boulerice: Ça va, M. le Président. Compte tenu
des discussions sur les catégories d'âge, notamment celle de 16
ans, l'introduction d'un article comme celui-là, de faire
périodiquement des consultations sur le classement de films, à ce
moment-là, est un ajout dans la loi qui...
Le Président (M. Gobé): Est très sain. M.
Boulerice: ...me convient.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 42 est
maintenant adopté.
M. Boulerice: II faut quand même noter que ça
supprime les dispositions pour ce qui est des films-annonces. Ça, je
pense qu'on y revient un peu plus loin.
Le Président (M. Gobé): Un peu plus loin, oui.
Mme Frulla-Hébert: Oui.
Le Président (M. Gobé): II y a un amendement,
d'ailleurs.
Mme Frulla-Hébert: À l'article 43.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 42
étant adopté, je fais donc l'appel de l'article 43.
Mme Frulla-Hébert: Modification de concordance, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): "et des
films-annonces".
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 43 est
adopté. J'appelle l'article 44.
Mme Frulla-Hébert: C'est un article, M. le
Président, qui permet à la Régie de rectifier une
décision de sa propre initiative si elle constate une erreur.
Le Président (M. Gobé): L'article 44 est donc
adopté. J'appelle l'article 45.
Mme Frulla-Hébert: Modification de concordance.
Le Président (M. Gobé): L'article 45 est donc
adopté. J'appelle donc l'article 46.
Mme Frulla-Hébert: Modification de...
M. Boulerice: Je n'avais pas répondu, M. le
Président.
Une voix: Vous pourriez nous laisser répondre.
Le Président (M. Gobé): Je m'excuse, M. le
député. J'avais cru comprendre que c'était
adopté.
M. Boulerice: J'admets, M. le Président, votre grande
dévotion pour sainte Jeanne d'Arc, mais au point d'entendre des voix
vous aussi!
Le Président (M. Gobé): Surtout la vôtre, mon
cher ami. Vous m'en voyez désolé, je n'ai pas attendu...
M. Boulerice: Ah! mais moi aussi, je vais entreprendre une oeuvre
de libération, comme elle.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que... M.
Boulerice: Ça va pour l'article...
Le Président (M. Gobé): 45? M.
Boulerice:.... 45, oui.
Le Président (M. Gobé): Donc, j'appelle l'article
46.
M. Boulerice: Je vais vous dire immédiatement que
ça ira pour l'article 48. C'est également une modification...
Le Président (M. Gobé): 46. Mme
Frulla-Hébert: 46. M. Boulerice:... 46, dis-je
plutôt... Le Président (M. Gobé): Oui.
M. Boulerice:... puisque ce sera une modification...
Mme Frulla-Hébert: Vous êtes aussi pire que M. le
Président.
M. Boulerice:... de concordance aussi.
Le Président (M. Gobé): L'article 46 est donc
adopté.
Réglementation
J'appelle maintenant l'article 47. Il y a des amendements à cet
article. Bien entendu, je vais en faire lecture: D'abord, dans l'article 167:
"1° insérer au paragraphe 2°, après le mot "visa", les
mots "pour la présentation en public ou pour le commerce au
détail de matériel vidéo"; "2° insérer au
paragraphe 8°, après le mot "public", ce qui suit: "lesquelles
peuvent varier selon les lieux de présentation de film en public";
"3° remplacer, dans la troisième ligne du paragraphe 10°, les
mots "les catégories prévues aux paragraphes 2° à
4° du premier alinéa de l'article 81" par ce qui suit: "la
catégorie prévue au paragraphe 4° du premier alinéa de
l'article 81 et le matériel vidéo visé au paragraphe
4° de l'article 86. 2"; "4° remplacer le paragraphe 11° par le
suivant: "11° déterminer la forme et la teneur des rapports
prévus aux articles 97 et 108 ainsi que la périodicité des
rapports prévus à l'article 97". Ensuite, dans l'article 168:
1° remplacer le paragraphe 2° par le suivant: "2° établir
des normes de reconnaissance d'un film comme film québécois et,
aux fins qu'il détermine, définir des catégories de films
admissibles ou non admissibles à cette reconnaissance"; 2° remplacer
le paragraphe 5° par le suivant: "5° "déterminer le nombre
maximum de copies pour lesquelles un visa temporaire peut être
délivré par la Régie en vertu du paragraphe 4° de
l'article 83, fixer, pour ce visa, une durée moindre que 45 jours et
prévoir les autres conditions de sa délivrance";
3° supprimer le paragraphe 10°; 4° remplacer le paragraphe
11° par le suivant: "11° prescrire le montant des droits pour la
délivrance du certificat de dépôt et de l'attestation
visés par l'article 119 et prévoir l'exemption ou la
réduction de ces droits pour le matériel vidéo qu'il
détermine"; 5° ajouter, à la fin du deuxième
alinéa, ce qui suit: "mais non antérieure au 19 décembre
1990."
Mme Frulla-Hébert: II s'agit de modifications qui sont
techniques mais qui, finalement, répondent à plusieurs
inquiétudes. D'abord, ces modifications habilitent la Régie et le
gouvernement à adopter des règlements. Ces amendements visent
aussi à préciser et compléter ces dispositions de
manière à assurer la légalité des règlements
d'application auxquels on se réfère dans diverses dispositions de
la loi. Un fait à noter, par exemple, c'est que, dans l'article 167, le
deuxième paragraphe nous permet d'établir des taux
différents, justement, pour certaines salles ou lieux de
présentation versus d'autres. Donc, on assouplit.
De plus, on précise, au paragraphe 2° de l'article 168, le
pouvoir de définir à des fins particulières des
catégories de films admissibles ou non à la reconnaissance comme
films québé-bois et on limite dans le temps, au paragraphe
5°, la rétroactivité possible d'une telle définition.
On se souvient, en commission parlementaire, qu'on parlait qu'on avait peur de
la rétroactivité, si c'était pour être
rétroactif ou non. Alors, on y répond. Au onzième
paragraphe de l'article 168, l'amendement prévoit la possibilité
d'une exemption et d'une réduction des droits exigibles pour la
délivrance de certificats de dépôt ou d'attestation.
Alors, ce sont tous des amendements qui répondent justement aux
inquiétudes du milieu et qui permettent aussi l'application de la mesure
décrétée par le ministre des Finances.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que les
amendements...
M. Boulerice: Passons d'abord, si vous le voulez, M. le
Président...
Le Président (M. Gobé): Oui.
M. Boulerice: ...à ce qui visé dans l'article 167,
auparavant.
Le Président (M. Gobé): Oui. M. Boulerice:
Bon, alors, ça va.
Le Président (M. Gobé): L'amendement à
l'article...
M. Boulerice: C'est le pouvoir de réglementation qui est
révisé.
Le Président (M. Gobé): ...167 est donc
adopté. J'aurais un autre amendement pour l'article 168: Remplacer,
à la fin du paragraphe 3°, le mot "visas" par les mots "copies de
films". C'est pour la bonne compréhension du...
Mme Frulla-Hébert: C'est un amendement qui vise à
assurer la validité du règlement relatif au droit d'examen.
Le Président (M. Gobé): C'est ça.
M. Boulerice: Bon. O.K. Alors, ça va, je vous disais; pour
le pouvoir de réglementation, c'est-à-dire à 167.
Maintenant, dans celui du gouvernement, c'est-à-dire celui de l'article
68...
Une voix: L'article 168.
Le Président (M. Gobé): L'article 168.
M. Boulerice: ...168, qui est visé par le nouvel article
47, on voit: "...établir des normes de reconnaissance d'un film comme
film québécois et, aux fins qu'il détermine,
définir des catégories de films admissibles". Si je me rappelle
bien, lorsque l'Association des producteurs s'est présentée,
l'Association s'est opposée à ce que l'on crée des
catégories de films comme telles, qu'on mette ça dans la loi en
disant que c'est les programmes, en difinttive, qui devraient les
définir, les organismes, cas par cas. (17 h 15)
Mme Frulla-Hébert: On répond à cette
inquiétude-là exactement en mettant "aux fins qu'il
détermine". Donc, c'est ça. C'est que, quand on parlait des fins
particulières, c'est exactement ça. On répond aux
producteurs et à leurs inquiétudes quand on dit: le pouvoir de
définir à des fins particulières, alors qu'avant, on
disait tout simplement: "...définir des catégories de films
admissibles à cette reconnaissance - donc, c'est global - ainsi que des
catégories de films qui en sont exclus". Alors, là, on met "aux
fins qu'il détermine" et ça permet aussi une certaine
flexibilité.
M. Boulerice: C'est ça, c'est la distinction entre
crédit d'impôt, subvention pour magazines et
variétés. D'accord.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que les amendements
à l'article 168 sont adoptés?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 47,
tel qu'amendé, est adopté dans son ensemble? Alors, j'appelle
maintenant l'article 48.
Mme Frulla-Hébert: Par cette modification... Le
Président (M. Gobé): II y a...
Mme Frulla-Hébert: ...la consultation des
représentants des exploitants et des commerçants au détail
de matériel vidéo est rendue obligatoire.
Le Président (M. Gobé): II y a un amendement, Mme
la ministre.
Mme Frulla-Hébert: Ah ouil
Le Président (M. Gobé): Vous me permettrez d'en
faire la lecture. Il est très court: Insérer, dans la
deuxième ligne de l'article 170, après le mot "paragraphes", le
chiffre "5°". Est-ce que cet amendement est adopté?
Mme Frulla-Hébert: Ah! c'est un nouvel amendement? Ah
bien! De toute façon, c'est un amendement qui a pour effet de permettre
aux associations représentatives, notamment l'Association des
commerçants au détail de matériel vidéo, d'avoir
voix au chapitre lors de l'élaboration des règlements relatifs
à l'affichage des films et à la présentation de leur
classement. Alors, M. le Président, il y a confusion totale.
Le Président (M. Gobé): Moi, j'étais
à l'article 48; il y a une confusion la plus totale. C'est ça. Je
pense que vous étiez en avance d'un amendement. Nous étions
à l'article 48. J'avais un amendement qui disait: Insérer, dans
la deuxième ligne de l'article 170, après le mot "paragraphes",
le chiffre "5°". Alors, moi, j'ai une ligne et vous en avez quatre.
Une voix: Oui, j'ai un commentaire que vous n'avez pas.
Le Président (M. Gobé): Alors, donc, nous avons le
même amendement. C'est votre texte qui est différent du mien. Il
voudrait avoir les commentaires.
Mme Frulla-Hébert: C'est un amendement qui a pour effet de
permettre aux associations représentatives, notamment l'Association des
commerçants au détail de matériel vidéo, d'avoir
voix au chapitre lors de l'élaboration des règlements relatifs
à l'affichage des films et à la présentation de leur
classement. Cinquième paragraphe de l'article 167.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Boulerice: Sans doute.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'amendement
étant adopté, est-ce que l'article 48, tel qu'amendé, est
adopté?
Mme Frulla-Hébert: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Jeanne! Des voix:
Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gobé): M. le député
de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
M. Boulerice: Les voix se font entendre de nouveau.
Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 48, est
maintenant adopté.
M. Boulerice: Parce que si on ne l'adopte pas, elle risque de
sortir son "Arc".
Le Président (M. Gobé): J'appelle maintenant
l'article 49 qui dit: "L'article 172 de cette loi est abrogé".
Mme Frulla-Hébert: Concordance. M. Boulerice:
Adopté.
Inspections et saisies
Le Président (M. Gobé): L'article 49 est
adopté. J'appelle maintenant l'article 50 et j'ai là un
amendement dont je vais faire lecture: Remplacer l'article 50 par le suivant:
"50. L'article 173 de cette loi est remplacé par le suivant: "173. Toute
personne autorisée par la Régie à agir à titre
d'inspecteur peut pénétrer, à toute heure raisonnable, en
tout lieu où l'on vend, loue, prête ou échange du
matériel vidéo afin de s'assurer que le certificat de
dépôt ou l'attestation ont été
délivrés conformément à la présente loi;
elle peut également pénétrer, à toute heure
raisonnable, en tout lieu où l'on garde des copies de films
destinés à être présentés en public ou en
tout lieu de présentation de film en public afin d'examiner une copie de
film et de s'assurer qu'un visa y a été apposé
conformément à la présente loi ou de s'assurer que les
dispositions prévues par un règlement visé par les
paragraphes 3°, 5°, 7° à 10° et 12° du premier
alinéa de l'article 167 sont respectées."
Mme Frulla-Hébert: L'article 173 prévoit les
pouvoirs d'inspection de la Régie. L'amendement proposé comporte
des modifications de concordance en ce qui concerne l'expression "copie de
film". De plus, il étend le pouvoir d'inspection de la Régie
à la vérification des modes d'apposition des visas et des
attestations de certificats de dépôt, ainsi qu'à
l'aménagement des ciné-parcs.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que cet
amendement...
M. Boulerice: C'est un condensé au lieu - si je peux
employer ce terme - de la série de clips
qu'on avait auparavant.
Mme Frulla-Hébert: On s'améliore en
vieillisant.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, est-ce que l'article
50, tel qu'amendé, est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 50, tel
qu'amendé, est maintenant adopté. J'appellerai l'article 51.
Mme Frulla-Hébert: C'est des modifications de
concordance.
M. Boulerice: Bien oui!
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 51...
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé):... est adopté.
J'appelle donc maintenant l'article 52.
Sanctions
Mme Frulla-Hébert: Concordance. M. Boulerice: Oui.
Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 52 est donc
maintenant adopté. J'appelle l'article 53. Il y a un amendement dont je
dois faire lecture: Remplacer l'article 178. 1 par le suivant: "Commet une
infraction et est passible de l'amende prévue à l'article 178,
quiconque: "1° fait une fausse déclaration à la Régie
dans le but d'obtenir un permis, un visa ou une attestation; "2°
détient pour des fins commerciales une copie de film sur laquelle est
apposée un visa, ou une attestation de certificat de dépôt
émise pour une autre copie de film; "3° détient pour des fins
commerciales ou vend un visa, ou une attestation de certificat de
dépôt qui imitent ceux qu'émet la Régie; "4°
détient pour des fins commerciales, autrement qu'en l'ayant obtenu
légalement de la Régie ou vend un visa, ou une attestation de
certificat de dépôt qui a été fabriquée pour
la Régie et pour son usage. "
Est-ce que l'amendement à l'article...
Mme Frulla-Hébert: C'est l'amendement qui propose
l'addition d'une disposition pénale pour sanctionner les fausses
déclarations et l'utilisa- tion illégale des visas, attestations
et certificats délivrés par la Régie. Cette addition est
nécessaire pour assurer l'application de la loi.
M. Boulerice: M. le Président, c'est malheureux qu'on
n'ait pas le temps, mais si on l'avait, compte tenu de l'abolition de l'article
109, compte tenu qu'on ne connaît pas les programmes d'aide à la
production, à la mise en marché, à la diffusion, moi,
j'aurais été tenté de faire un amendement disant que le
produit des amendes qui auront été perçues, au lieu de
s'en aller au fonds consolidé de la province, devrait plutôt s'en
aller au fonds du soutien du cinéma. Ça aurait été
plus logique. Mais le temps ne nous le permet pas et ce ne serait pas... Ha,
ha, ha!
Mme Frulla-Hébert: On ne peut pas le mettre dans la loi,
mais c'est une bonne suggestion, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): M. le député,
j'irais même plus loin, on pourrait dire, à la caisse de retraite
des artistes québécois. Ce pourrait être une autre
solution.
Mme Frulla-Hébert: Non, M. le Président. Je pense
que la production, au moment où on parle, aussi... On peut le regarder
de près.
M. Boulerice: Alors, à la prise en considération du
rapport, on le proposera, effectivement. Si la ministre nous double, elle aura
l'honnêteté de le dire.
Le Président (M. Gobé): Alors, ceci étant
dit, est-ce que l'amendement à l'article 53 est adopté?
M. Boulerice: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Gobé): L'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 53, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): J'appelle donc maintenant
l'article 54. Il y a un amendement.
Mme Frulla-Hébert: Concordance.
Le Président (M. Gobé): Supprimer le paragraphe
2° de cet article.
Mme Frulla-Hébert: C'est l'amendement qui vise à
supprimer, dans l'article 54 du projet de loi, une sanction qui était
proposée et qui a été jugée trop difficile
d'application pour être utile.
Le Président (M. Gobé): Alors, est-ce que
l'amendement à l'article 54 est adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Alors, l'article 54, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 54, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle donc l'article 55.
Dispositions transitoires et finales
Mme Frulla-Hébert: Non. Ça, ça va.
Le Président (M. Gobé): L'article 55, Mme la
ministre. Concordance?
Mme Frulla-Hébert: Concordance.
M. Boulerice: C'est l'amendement à 54?
Mme Frulla-Hébert: Non. On est rendus à l'article
55.
Le Président (M. Gobé): Supprimer le
deuxième paragraphe de cet article; j'ai lu l'amendement. On peut le
reprendre, peut-être? L'article 55, concordance.
M. Boulerice: L'article 55, malheureusement...
Le Président (M. Gobé): II n'y a pas d'amendement
à l'article 55.
M. Boulerice: II n'y a pas d'amendement?
Le Président (M. Gobé): Non. J'ajouterai 56.1
après.
M. Boulerice: Une disposition de transition.
Le Président (M. Gobé): C'est ça. Est-ce que
l'article 55 est adopté?
Mme Frulla-Hébert: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'article 55 est maintenant
adopté. J'appellerai maintenant l'article 56.
M. Boulerice: C'est transitoire, là aussi. Le
Président (M. Gobé): Oui.
Mme Frulla-Hébert: Oui. Ah oui! ça, c'est tout
simplement pour laisser un temps. On ne le spécifie pas, mais c'est en
s'assoyant avec la Régie et les commerçants de matériel
vidéo, à savoir pour leur laisser le temps un peu de
réagir, mais je dis bien un peu. On considère tout à fait
injustifiable et, après avoir eu une conversation avec le
président de la Régie, lui-même considérait cela
injustifiable... On parlait de deux ans, il disait que c'était trop. On
était capable, dans l'espace de certains mois à un an, d'avoir
vraiment un système relativement simple, tout simplement pour
procéder à la classification. On est quand même conscients
qu'on ne peut pas classifier, comme le président de la Régie nous
le disait, les 6 000 000 de films qui existent présentement, qui n'ont
pas été vus par la Régie non plus. On part de maintenant,
on essaie d'avoir une concordance ou, enfin, d'harmoniser les deux
systèmes pour, éventuellement, en arriver à un
système de classement. Il ne faut quand même pas non plus... Il
faut quand même considérer les obligations et, aussi, les
représentations des marchands de matériel vidéo qui...
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 56est
adopté?
M. Boulerice: Oui.
Le Président (M. Gobé): L'article 56 est
adopté. J'amène un amendement qui a pour but d'introduire
l'article 56.1. Je vous en fais lecture: Après l'article 56 du projet,
insérer le suivant: "56.1. Les films classés "14 ans et plus"
avant l'entrée en vigueur de l'article 15 deviennent, pour l'application
de la présente loi, des films de la catégorie "13 ans et
plus".
Cet amendement est-il adopté?
M. Boulerice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Donc, cet amendement est
adopté et l'article 56.1 est introduit dans le projet de loi.
J'appellerai maintenant l'article 57: "Les dispositions de la présente
loi entreront en vigueur à la date ou aux dates fixées par le
gouvernement."
Mme Frulla-Hébert: C'est usuel, M. le
Président.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'article 57est
adopté?
M. Boulerice: Oui. Sauf que j'aimerais poser une question
à la ministre.
Mme Frulla-Hébert: Avec plaisir.
M. Boulerice: Avant qu'on voit apparaître sur
l'écran le mot "fin", f-i-n, quelles sont les intentions du
gouvernement? Parce que c'est marqué "à la date ou aux dates
fixées par le gouvernement". Quelles sont les intentions de la ministre
quant à l'article 83, pour ce qui est du doublage des films?
Mme Frulla-Hébert: Je dois vous dire que, quant à
la vidéo, on essaie de donner... La seule chose que je peux vous dire,
c'est que ce sera le
plus rapidement possible. Je pense que ceux à qui on peut donner
un certain temps de réaction, c'est les commerçants de
matériel vidéo. Donc, avec la Régie et les
commerçants de matériel video, on établira un certain
délai. Mais, compte tenu de la pression sociale, compte tenu du
consensus social qui se fait autour de toute la question, plus
spécifiquement au niveau de la classification, ce sera vraiment le plus
rapidement possible.
Le Président (M. Gobé): Cela étant dit,
l'article 57 est maintenant adopté. Je vous demanderais d'adopter le
titre du projet de loi, soit la Loi modifiant la Loi sur le cinéma.
Est-ce que le titre est adopté?
M. Bouierice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Le titre est maintenant
adopté. Je vous demanderais de bien vouloir adopter l'ensemble du projet
de loi, tel qu'amendé.
Mme Frulla-Hébert: Je fais une motion de
renumérotation...
Le Président (M. Gobé): Oui. Et...
Mme Frulla-Hébert: ...du projet de loi.
Le Président (M. Gobé): ...nous acceptons cette
motion, Mme la ministre. Est-ce que la motion est adoptée?
M. Bouierice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): Est-ce que l'ensemble du
projet de loi, tel qu'amendé, est adopté?
M. Bouierice: Adopté.
Le Président (M. Gobé): L'ensemble du projet de
loi, tel qu'amendé, est adopté. Je tiens à remercier les
membres de cette commission. M. le député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques, est-ce que vous voulez faire une remarque finale?
Mme la ministre, une remarque finale?
Mme Frulla-Hébert: Je tiens à remercier tout le
monde qui a participé, les membres de la commission de la culture,
vous-même, M. le Président, l'équipe au complet qui a
travaillé à l'élaboration du projet de loi, mon
député d'en face, son recherchiste et tous ceux qui sont venus
présenter les mémoires aussi, qui nous ont donné des
mémoires d'une très grande qualité. Je voudrais aussi
souligner la collaboration de l'IQC et de la Régie. Je pense que c'est
un bel exemple de collaboration en fonction d'un objectif commun,
c'est-à-dire de faire avancer la cause culturelle et plus
spécifiquement la cause québé- coise au Québec.
Le Président (M. Gobé): Merci, Mme la ministre. M.
le député de Sainte-Marie-Saint-Jacques, un mot de la fin?
M. Bouierice: Oui. Sans méchanceté...
Le Président (M. Gobé): Nous le souhaitons, nous le
souhaitons.
M. Bouierice: ...et sans faire... Mme Frulla-Hébert:
...le Canada.
M. Bouierice: Sans méchanceté, mais tout en faisant
une certaine référence à la mythologie grecque, ce fut
presque le chant d'une sirène. Il est beaucoup plus agréable de
recevoir des compliments que de recevoir des...
Le Président (M. Gobé): Des coups de pied.
M. Bouierice: ...injures. Je dirai tout simplement que, dans ce
projet de loi, nous avons, comme depuis 1983, respecté la tradition des
deux grands partis politiques qui forment cette Assemblée nationale.
J'émets le voeu que les députés indépendants ne se
considèrent pas, lors de la troisième lecture, comme des corps
étrangers face à cette loi et qu'ils aillent dans la même
tradition que celle qui a prévalu en cette Assemblée nationale
depuis 1983...
Le Président (M. Gobé): Merci.
M. Bouierice: ...en ce qui regarde la Loi sur le cinéma,
il va de soi. J'ai apprécié la collaboration de la ministre au
sujet de ce projet de loi. Nous nous étions promis que nous
n'étions pas pour travailler l'un contre l'autre, mais de travailler
ensemble pour la culture. On en a fait la preuve encore. Que le milieu le
reconnaisse et que nos électeurs...
Le Président (M. Gobé): Merci... M. Bouierice:
...s'en rappellent. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gobé): ...M. le
député de Sainte-Marie-Saint-Jacques. Mme la ministre, messieurs,
M. le député de Sainte-Marie-Saint-Jacques, je tiens à
vous remercier, ainsi que tous les membres de cette commission qui ont
participé à l'étude de ce projet de loi. Je déclare
la séance ajournée sine die. Bonsoir.
(Fin de la séance à 17 h 32)