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(Dix heures huit minutes)
Le Président (M. Doyon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Je constate que nous avons quorum. Je déclare cette séance
de vérification des engagements financiers du ministère des
Communications ouverte.
Le mandat de la commission, comme vous le savez, est de procéder,
avec Mme la ministre, à la vérification des engagements
financiers du ministère des Communications pour les mois des janvier
1988 à février 1990, ainsi qu'à la vérification
d'un certain nombre d'engagements financiers dont l'étude a
été reportée lors de séances antérieures qui
ont eu lieu les 19 novembre 1987 et 15 novembre 1988.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui. M. Hamel (Sherbrooke) est
remplacé par M. Poulin (Chauveau), M. La-rouche (Anjou) est
remplacé par M. Maltais (Saguenay) et M. Lemire (Saint-Maurice) est
remplacé par M. Cusano (Viau).
Le Président (M. Doyon): Est-ce qu'on m'exempte de la
lecture de l'ordre du jour? MM. les députés, vous m'exemptez de
la lecture?
Une voix: Absolument, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Je n'en attendais pas moins de
vous. Je vous signale que nos travaux se poursuivront jusqu'à 12 h 30.
Nous suspendrons de 12 h 30 à 14 heures, si tel est le souhait de la
commission, à moins que nous continuions, ça dépendra
où on est rendus, pour terminer à 16 heures, étant entendu
que, compte tenu de l'ordre de la Chambre, à 16 heures, les engagements
auront été considérés comme vérifiés
pour ceux qui ne l'auront pas été s'il en reste, en
conformité avec le mandat de la commission qui indique les engagements
que nous devons vérifier.
Est-ce qu'il y a des motions préliminaires? Il n'y en a pas.
Merci beaucoup.
Maintenant, je demanderais au critique du parti de l'Opposition, le
député de Gouin, de procéder à la
vérification des engagements en conformité avec le mandat de la
commission. Peut-être que la façon de procéder est
d'appeler les engagements sur lesquels vous avez des questions à poser,
étant sous-entendu que ceux qui ne seront pas mentionnés auront
été considérés comme vérifiés. Est-ce
que cette façon de procéder vous convient?
M. Boisclair: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Merci. Alors, quel est le premier
engagement que vous désirez...
M. Boisclair: Dans un premier temps, M. le Président,
j'aimerais peut-être que... Il y a des visages qui ne me sont pas
familiers.
Le Président (M. Doyon): Oui, oui, Mme la ministre. Oui,
bien sûr. Je vais souhaiter la bienvenue à Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: J'attendais, merci. On se sentait
à part.
Le Président (M. Doyon): Non, non. Vous êtes
absolument essentielle à notre processus. C'est gentil de venir nous
voir. Je pense que vous n'en avez pas beaucoup le loisir. Vous êtes
accompagnée d'un certain nombre de personnes. On en connaît
plusieurs, mais, pour les fins du Journal des débats, on pourrait
peut-être nous les présenter. Vous pouvez le faire maintenant.
Mme Frulla-Hébert: Oui, ça me fait plaisir, M. le
Président et M. le député de Gouin, de vous
présenter M. Jacques Pigeon, sous-ministre; M. Jean-Pierre Delwasse,
sous-ministre adjoint, M. Guy Rivest, qui est directeur général
de l'économie des médias; M. Raynald Brulotte, directeur
général de l'administration; M. Christian Beaudet, directeur des
ressources financières, et M. François Reny, directeur
général des moyens de communications.
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre. Je
souhaite la bienvenue à toutes ces personnes. Je le fais avec d'autant
plus de plaisir que je suis un ancien fonctionnaire du ministère des
Communications. J'ai été directeur général de
l'administration alors que M. Jean-Paul L'Allier, l'actuel maire de
Québec, était le ministre. J'étais à ce
moment-là directeur du contentieux. J'étais le premier directeur
du contentieux. C'est un ministère que j'aime bien. J'ai
été là pendant plusieurs années. Je vois
François Reny, par exemple, avec qui j'ai travaillé. Et je le
salue particulièrement. Alors, je suis très heureux d'être
ici et de vous recevoir, ainsi que tous les fonctionnaires. Merci.
Une voix: Une réunion de famille, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Oui.
Une voix: Une réunion de famille.
Le Président (M. Doyon): On ne se voit pas souvent, mais
quand on se voit, on se retrouve avec plaisir.
M. Boisclair: Moi aussi, M. le Président, je voudrais
prendre quelques instants pour remercier la ministre de sa collaboration et
aussi l'ensemble des gens qui l'accompagnent. Pour une première
rencontre, j'espère que l'échange sera fructueux et qu'on pourra
éclaircir un certain nombre de questions. Quant à moi, j'aimerais
vous présenter Claudine Harnois, qui travaille avec moi sur le dossier
des communications. Juste, peut-être, M. le Président, une
première question. À l'ordre du jour, parce qu'on nous avait
remis une série d'engagements, entre autres, si on peut tout simplement
commencer immédiatement avec avril 1987, juste pour être bien
sûr, puisque c'est la première fois que je me livre
personnellement, et la ministre aussi, à cet exercice des engagements
financiers, lorsqu'on nous dit: engagements 16 et 17, ce sont uniquement les
engagements 16 et 17 qui sont à vérifier?
Le Président (M. Doyon): Oui, qui nous sont revenus,
d'après ce que je comprends, après, du Conseil du
trésor.
Mme Frulla-Hébert: Pas ceux-là.
Le Président (M. Doyon): Pas ceux là? Ah! Ils
n'avaient pas été faits. Ils avaient été
reportés. C'est ça.
M. Boisclair: Parce que ce sont des informations, moi, qu'on me
transmet. C'est la première fois que j'en prends connaissance.
Le Président (M. Doyon): Oui. C'est ça. Uniquement
ceux-là.
M. Boisclair: Vous comprenez qu'avec le retard qui a
été pris dans les années précédentes, nous,
on avait étudié l'ensemble des engagements, ne sachant pas que
c'était uniquement les engagements 16 et 17, 4, 5 et 38, pour les mois
de juin, juillet, août 1987. Donc, pour faciliter notre travail, s'il y
avait moyen, à l'avenir, de connaître les engagements
spécifiques qui seront à l'étude.
Le Président (M. Doyon): Très bien.
M. Boisclair: Pour nous éviter de réviser
l'ensemble des engagements financiers.
Le Président (M. Doyon): Vous avez parfaitement raison et
on fera en sorte que vous soyez informés des engagements que vous avez
à vérifier spécifiquement.
Avril 1987
M. Boisclair: Alors, on pourrait commencer immédiatement
avec les engagements d'avril 1987. Il y aurait un certain ajustement, M. le
Président, parce que nous, on croyait que c'était l'ensemble des
engagements. On veut juste être bien sûr que...
Le Président (M. Doyon): La secrétaire me signale,
quand il y a ambiguïté comme ça, de peut-être donner
un coup de fil au Secrétariat pour démêler ces
affaires-là.
M. Boisclair: Oui. Peut-être juste une question rapidement
sur l'engagement 16. "Autre soumissionnaire: Imprimerie L'Éclaireur",
pour 62 000 $. C'est peut-être une question qui ne se
réfère pas spécifiquement à cet
engagement-là, mais, de façon plus générale, la
présentation des engagements financiers ne se fait pas toujours d'une
façon identique, à savoir que des fois il y a des informations
qui s'y retrouvent, à savoir le nombre des autres soumissionnaires, le
montant aussi des autres soumissions. Donc, il n'y a pas d'uniformité
quant à la présentation des engagements financiers, surtout je
pense qu'il y avait d'anciennes normes, particulièrement pour 1987-1988.
La présentation semble s'améliorer avec le nouveau formulaire qui
est prescrit par le Conseil du trésor, mais, encore là - on y
reviendra un peu plus tard - il y a un certain nombre d'informations qui ne
sont pas là, à savoir le type de contrat, le montant des autres
soumissions.
Puis, si on se réfère à la directive du Conseil du
trésor, on me dit que chaque engagement est décrit par la
catégorie; dans bien des cas, la catégorie ne se retrouve pas
dans la présentation des engagements financiers; le nombre de
soumissions demandées et/ou reçues non plus; l'identification des
autres soumissionnaires avec le montant des autres soumissions non plus, dans
d'autres cas plus spécifiques sur lesquels on reviendra tout à
l'heure, et la mention du comité de sélection, s'il y a lieu. Je
vous réfère au guide de rédaction préparé
par le Conseil du trésor et on essaiera d'illustrer un peu plus tard, et
de poser un certain nombre de questions pour voir ce qu'il en est exactement.
Mais il serait peut-être intéressant que, pour l'avenir, les
engagements financiers soient présentés de façon uniforme,
en respectant bien les normes présentées par le Conseil du
trésor, ce qui facilite, bien sûr, énormément notre
travail, puis ce qui nous évite de poser des questions lorsque les
informations se retrouvent déjà là, parce qu'il y a
plusieurs questions aujourd'hui qu'on sera obligés de poser puisque les
informations ne se retrouvent pas dans la présentation.
Le Président (M. Doyon): Mme la ministre,
vous avez peut-être quelque chose à dire.
Mme Frulla-Hébert: Vous avez parfaitement raison. Par
contre, c'est le Trésor qui envoie des directives. Évidemment,
ça ne vient pas de nous. Pour faciliter la tâche, on va tout faire
pour finalement collaborer de la meilleure façon possible.
M. le Président, peut-être que M. Brulotte, qui a
procédé à l'analyse des engagements à
l'étude, pourrait préciser, parce que, effectivement, on est
nouveaux tous les deux, ces nouvelles directives.
Le Président (M. Doyon): M. Brulotte. Vous pouvez vous
approcher et prendre un micro sur le bord de la table, n'importe lequel, vous
identifier tout d'abord et procéder.
M. Brulotte (Raynald): Merci, M. le Président. Raynald
Brulotte, directeur général de l'administration au
ministère des Communications. Oui, effectivement, jusqu'en juin 1988,
c'est le secrétariat du Conseil du trésor qui
"interfaçait", si je peux dire, avec les commissions, dans ce cas-ci,
avec la commission de la culture, et qui transmettait les documents dans la
forme que vous avez. Et, donc, les ministères, depuis juin 1988,
transmettent les documents maintenant directement au Secrétariat des
commissions permanentes dans la forme que le secrétariat du Conseil du
trésor a prescrite, si je peux dire, à l'époque.
Alors, effectivement, s'il y a lieu, à l'avenir, d'ajouter des
informations additionnelles, tel que prescrit dans la directive du Conseil du
trésor, le ministère, je crois bien, prend l'engagement de les
fournir dans le format prescrit.
M. Boisclair: Parce que, même depuis juillet 1988, avec la
nouvelle norme, il y a encore un certain nombre d'informations,
particulièrement pour les autres soumissionnaires, le montant des autres
soumissions et aussi quant au type de contrat. La catégorie 1, 2, 3, 4,
5...
M. Brulotte: Oui, effectivement.
M. Boisclair: ...dans certain cas n'apparaît pas dans les
engagements financiers.
M. Brulotte: Oui, mais ce qu'il faut comprendre, c'est que, dans
le cas des contrats - parce que les engagements financiers, c'est
essentiellement des subventions, normées ou pas, des contrats d'achat et
des contrats de services professionnels ou auxiliaires - la catégorie
signifie, s'il s'agit d'un contrat d'achat, d'un contrat de services
professionnels ou d'un contrat de services auxiliaires. Alors, disons que
l'objet du contrat peut nous guider, si je peux dire, dans la
compréhension de la catégorie dont il s'agit.
M. Boisclair: De toute façon, sur des cas précis,
on reviendra.
M. Brulotte: Tout à fait.
Le Président (M. Doyon): C'est justement. Si jamais il y
avait des questions qui obligeaient le ministère à revenir avec
des compléments de réponse, je pense qu'il n'y aura pas de
problème. La secrétaire va noter ça, en informer le
ministère et ce sera la travail du directeur général de
l'administration de transmettre ce qui sera nécessaire.
M. Brulotte: De votre successeur, M. le Président.
M. Maltais: M. le Président...
Le Président (M. Doyon): Oui, M.le
député de Saguenay.
M. Maltais: ...je comprends un peu le député de
Gouin de ne pas être familier avec ça. C'est vraiment du chinois
pour quelqu'un qui commence, mais à partir du moment où, dans le
ministère, il y a les programmes normes, puis il y a les programmes qui
vont en appel d'offres, à ce que je sache, et je n'en suis quand
même pas à mes premiers crédits, ça a toujours
été fait de cette façon-là. Un, il y a les
soumissions, les contrats adjugés qui sont en annexe. Il ya les
programmes normes qui, eux autres, ne présentent aucun problème
au Conseil du trésor. Les seuls en notation au Conseil du trésor,
ce sont ceux au niveau des soumissions. Et je ne pense pas qu'il y ait de
changement. À moins qu'on ne nous en ait passé une petite vite
à quelque part, ça a toujours été de
même.
Le Président (M. Doyon): C'est encore comme ça.
M. Maltais: Je ne sais pas si M. le sous-ministre peut nous
indiquer ça, mais il me semble que ça a toujours
été comme ça.
Mme Frulla-Hébert: C'est encore les soumissions et tout
ça, on le voit.
M. Maltais: II y a les programmes normes, il y a des soumissions
et des appels d'offres pour les contrats.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça.
M. Boisclair: M.le Président, si vous me le
permettez.
Le Président (M. Doyon): Oui, M. le
député.
M. Boisclair: Je n'en disconviens pas, c'est
même loin d'être du chinois. C'est tellement clair qu'on a
pu identifier un certain nombre d'informations qui sont manquantes,
malgré le fait que vous soulevez, et j'aurai l'occasion... Sur le type
de contrat, sur les autres soumissionnaires, sur le montant des autres
soumissions, malgré les directives et le guide de rédaction
préparé par le Conseil du trésor, il y a des informations
qui sont manquantes. Alors, je ne disconviens pas de ce que vous dites.
Le Président (M. Doyon): Merci.
M. Boisclair: Alors, sur les engagements 16 et 17, il n'y a pas
de question.
Le Président (M. Doyon): Pas de question. Juin
M. Boisclair: Adopté. Alors, juin 1987, engagement 4:
"Contrat pour l'impression de sept conventions collectives de 52 à 80
pages, 37 000 $." Quel genre de conventions collectives a-t-on imprimé?
Comment peut-on expliquer une différence, quand même, assez
importante entre Imprimerie Canada, bien sûr, qui a été
refusée? Mais est-ce qu'il y aurait eu une mauvaise compréhension
de l'appel d'offres pour qu'un soumissionnaire puisse arriver à 50 000 $
et que, finalement, le plus bas soumissionnaire arrive à 37 000 $ pour
l'impression de sept conventions collectives? Est-ce qu'il y aurait moyen
d'avoir plus de détails là-dessus, s'il vous plaît?
Mme Frulla-Hébert: Parfait. De toute façon, je vais
donner plus de détails, justement, sur la nature du contrat.
Évidemment, c'est un contrat d'impression de 52 à 80 pages plus
couverture pour les différents professionnels, professeurs, agents, etc.
Maintenant, il y a eu 14 soumissions qui ont été demandées
et on a eu, là-dessus, 4 soumissions reçues, et ces soumissions
ont été faites selon les procédures du service
général des achats.
Évidemment, on a accepté, selon les directives, le plus
bas soumissionnaire. Maintenant, c'est une soumission comme une autre. S'il y a
des soumissionnaires, et on le sait très bien, qui décident de
soumissionner, d'évaluer leur travail et de le surévaluer, eh
bien, c'est pris en considération et, évidemment, nous, on
fonctionne selon les directives.
M. Boisclair: Est-ce que la demande d'appel d'offres sur
invitation a été précédée par une
vérification des noms inscrits au fichier?
Mme Frulla-Hébert: Je vais passer la parole à M.
Pigeon.
M. Pigeon (Jacques): Si vous me le permettez...
M. Boisclair: Si la spécialité apparaît au
fichier, bien sûr.
Mme Frulla-Hébert: Oui, absolument
M. Pigeon: Je vais vous apporter une précision
là-dedans, qui, je pense, est particuliè rement importante. Je le
sais pour avoir déjà été directeur
général des publications gouvernementales. Le rôle du
ministère consiste à spécifier son besoin parce que de
l'impression, c'est considéré comme un bien au gouvernement du
Québec. Le ministère des Communications spécifie sa
commande, il l'envoie au service général des achats qui, lui,
avec sa mécanique, sa procédure, fait l'appel d'offres et choisit
le plus bas soumissionnaire qui est conforme au devis qui nous a
été donné. Donc, le rôle du ministère,
là-dedans, est exclusivement de spécifier exactement ce dont il a
besoin, et le service général des achats, comme c'est un bien,
fait tout le processus. C'est lui qui le mène dans tous ses
détails et qui, ensuite, nous donne le nom du soumissionnaire qui a
été retenu. À nous de vérifier s'il est tout a fait
conforme à nos besoins et de déterminer si on l'accepte ou si on
ne l'accepte pas.
M. Boisclair: Le service général des achats qui
relève du Conseil du trésor?
M. Pigeon: Du ministère des Approvisionnements et
Services.
M. Boisclair: Approvisionnements et Services. C'est lui qui, au
niveau de l'ensemble de...
M. Pigeon: Pour tout ce qui est des biens. M. Boisclair:
Pour tout ce qui est des biens. M. Pigeon: Et l'impression, c'est un
bien.
M. Boisclair: Et pour les services, bien sûr, ce serait le
ministère.
M. Pigeon: Pour les services, c'est une autre procédure
et, généralement, le ministère est celui qui conduit le
processus, contrairement aux biens qui sont l'apanage du service
général des achats, tous les biens de plus de 2000 $.
M. Boisclair: Comment se fait il que des engagements semblables
à ceux là se retrouvent dans les engagements du ministère
des Communications? Ils ne devraient pas se retrouver dans les engagements du
ministère des Approvisionnements et Services?
M. Pigeon: Parce que c'est nous qui payons. C'est effectivement
un engagement du ministère
des Communications, mais le processus pour se procurer le bien, en vertu
de la loi des achats, a été conduit par le ministère des
Approvisionnements et Services.
M. Boisclair: Puisque vous ne pouvez pas répondre aux
questions, mes questions s'adresseraient à un autre intervenant qui
n'est pas ici aujourd'hui, qui est le ministère des Approvisionnements
et Services. Je comprends que c'est vous qui payez la facture, mais...
M. Pigeon: C'est nous qui payons la facture, donc l'engagement
est chez nous; c'est pour ça que ça se retrouve dans ce
cahier-là.
M. Boisclair: D'accord. Mais c'est le ministère des
Approvisionnements et Services qui pourrait nous donner les réponses
à nos questions.
M. Pigeon: Ça existe comme ça depuis 1964, depuis
l'enquête Salvas.
M. Boisclair: Je n'en disconviens pas, c'est juste pour bien se
comprendre.
Le Président (M. Doyon): Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: Juste une précision parce que,
effectivement, quand on arrive dans un système et qu'on regarde
ça - finalement, c'est un peu nouveau pour tout le monde - on va
s'apercevoir au niveau des engagements que, effectivement, on travaille
beaucoup avec le ministère des Approvisionnements et Services. Certaines
catégories, au niveau des Communications, quelquefois se trouvent au
fichier et, d'autres fois, quand elles ne s'y trouvent pas, on procède,
surtout au niveau des services, à des appels d'offres publics ou
à des soumissions que l'on demande. On va s'apercevoir de ça au
fur et à mesure qu'on va regarder . les engagements financiers.
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre.
M. Boisclair: Adopté, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. Oui, M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Messier: Moi aussi, ce sont mes premiers crédits au
niveau de votre ministère. Est-ce que vous êtes mandataire pour
l'ensemble des ministères? Ma question, c'est qu'on a vu tout à
l'heure que vous aviez le "Guide de la route", donc, indirectement pour le
ministère des Transports.
Mme Frulla-Hébert: Oui.
M. Messier: Là, ce sont des conventions collectives,
possiblement, du ministère du Travail. Est-ce que vous êtes
mandataire pour l'ensemble des ministères qui vous passent une commande
et, après ça, vous allez - parce que c'est votre
spécialité - trouver le meilleur soumissionnaire pour la
publication soit des volumes ou...
Mme Frulla-Hébert: On a présentement ce qu'on
appelle le fonds renouvelable des publications du Québec. Ce fonds,
comme tout autre fonds, c'est comme un organisme qui est à part, si on
veut, et les ministères sont nos clients. Alors, vous avez un
ministère, vous avez des besoins en communications, vos besoins sont
dirigés au ministère des Communications et, à ce
moment-là, nous, nous les dirigeons. Si c'est une publication,
finalement, on vous dirige au fonds des publications du Québec qui s'en
occupe. Si ce sont des besoins publicitaires, par exemple, c'est le
ministère des Communications qui prend charge de vérifier si vos
demandes sont légitimes, de vous conseiller, d'acheminer finalement la
demande au Conseil du trésor et de faire tout le processus. Donc, vous
devenez notre client.
M. Messier: Est ce que c'est la même procédure pour
les sociétés d'État ou si c'est indépendant? Ce
sont strictement les ministères qui...
Mme Frulla-Hébert: Principalement les
ministères.
M. Messier: Strictement les ministères. Parfait! Est-ce
qu'il y a une facturation de faite au ministère en question pour le
"Guide de la route" ou des documents très précis pour un
ministère? Est-ce que vous facturez le ministère pour les travaux
que vous effectuez? Oui?
Mme Frulla-Hébert: Oui, on facture le ministère
aussi au niveau du fonds des publications du Québec. M. Pigeon.
Le Président (M. Doyon): Oui, juste pour les fins du
Journal des débats - tout à l'heure, M. Pigeon a pris la
parole, on le connaît, il est sous-ministre - veuillez simplement vous
identifier. Je signale, pour les fins du Journal des débats, que
tout à l'heure c'est M. Pigeon qui parlait en réponse aux
questions du député de Gouin. Alors, M. le sous-ministre.
M. Pigeon: Oui, si vous voulez, Jacques Pigeon est mon nom. Le
fonds spécial des publications du Québec peut être
considéré comme une entreprise commerciale, comme telle, qui se
finance à même ses recettes. Prenons l'exemple du Code de la
route, c'en est un bon. Dans un cas comme celui-là, la Régie de
l'assurance automobile va aller voir le fonds et lui dire: On a ce projet de
publication. Le fonds va
accepter d'en défrayer tous les coûts et, ensuite, va se
financer à même les recettes qu'il va aller chercher. Il va le
mettre en distribution. Et là où le fonds a un avantage
particulier, c'est que, dans notre loi, il est l'agent commercial du
gouvernement; il le fait même pour l'Assemblée nationale. Dans
certains cas, c'est obligatoire pour les lois, les règlements; le
ministre a le mandat de le faire. Lorsqu'il s'agit d'organismes comme
ceux-là, c'est optionnel.
Alors, le cas que vous évoquez, je l'ai connu personnellement.
Autrefois, le Code de la route était imprimé aux frais de la
Régie. Il était distribué à gauche et à
droite, une distribution un peu ad hoc et aléatoire. Lorsque le fonds a
été créé, le produit a pu se donner un peu plus de
classe. On en a tiré quelques centaines de milliers d'exemplaires. Ils
sont ensuite vendus aux différents groupes, vendus en librairie à
gauche et à droite. On a pensé que quelqu'un qui peut
dépenser 20 000 $ pour s'acheter une auto peut, peut-être, en
même temps, rajouter 2 $ ou 3 $ pour s'acheter un "Guide de la route".
Donc, la Régie a soustrait ça comme dépense et le Guide a
été beaucoup plus accessible sur le territoire du Québec,
et l'activité s'est autofinancée.
M. Messier: Est-ce qu'il est de vos intentions d'étendre
vos services pour les sociétés d'État, comme la CSST, la
Régie de l'assurance automobile du Québec?
M. Pigeon: C'est ouvert aux organismes.
M. Messier: C'est ouvert. (10 h 30)
M. Pigeon: On a un titre remarquable qui vient de la CSST qui est
le "Manuel du grutier" - je ne sais pas si vous avez déjà vu
ça - montrant comment bâtir une grue pour qu'elle ne tombe pas
ensuite. Il y a beaucoup de choses qui sont faites pour la CSST, justement par
le biais du fait que le ministère est l'agent commercial pour tous ceux
qui veulent distribuer des publications.
M. Messier: Peut-être une dernière question.
Là, vous le faites au niveau des volumes: est-ce que vous le faites au
niveau des formulaires? Un exemple, le formulaire d'accident du travailleur, la
réclamation du travailleur accidenté ou de l'employeur, est-ce
que vous allez dans ce type d'opération là? Là, je prends
la CSST, mais je pense que la CSST le donne elle-même à contrat.
Mais, pour un autre ministère, pour la Régie de
l'assurance-maladie du Québec, est-ce que vous-mêmes allez dans
ces opérations-là pour des formulaires?
Mme Frulla-Hébert: Ça dépend des demandes.
C'est parce qu'il faut bien comprendre que...
M. Messier: Par ma question je voudrais juste savoir si vous
êtes ouverts pas strictement à des volumes. Pour des
dépliants d'information...
Mme Frulla-Hébert: Oui, oui, c'est ouvert...
M. Messier: ...est-ce que c'est votre rôle? Des
formulaires, O.K., parfait.
Mme Frulla-Hébert: On est ouverts pour certains...
Évidemment, les demandes, on les considère individuellement. Mais
on est ouverts à certaines demandes si on est capable de fournir le
service. Ce qu'il est important de se rappeler, c'est que c'est comme une
entreprise commerciale: il faut que le fonds fasse ses frais; vous êtes
un client et c'est aléatoire. Donc, il faut absolument que ces gens du
fonds vous donnent un bon service et à un prix compétitif,
etc.
M. Messier: Merci.
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre. M. le
député de Gouin.
Juillet
M. Boisclair: Pour l'engagement 5, juillet 1987, on voit
ça à plusieurs reprises: soumissions demandées: 12,
soumissions reçues: 5" Est-ce qu'il y aurait des fois des
problèmes au niveau des délais? Quels sont les délais dans
le cas... Comment expliquer que, dans bien des cas, il y a beaucoup de gens
d'appelés et peu de gens qui présentent des soumissions?
Mme Frulla-Hébert: Ça, je pense que c'est normal,
d'abord. Comme ici, c'est un contrat pour l'impression de 3000 volumes Encore
une fois ça passe par le service général des achats.
Encore une fois, eux procèdent selon leur processus et nous, finalement,
on spécifie, à partir de là, nos besoins. Et, là
dessus, il y a eu 12 soumissions demandées, il y en a eu 5 de
reçues. Et on voit qu'on a pris encore le plus bas soumissionnaire et il
y a une bonne différence entre un des soumissionnaires que l'on a
accepté, qui est le plus bas, et un des soumissionnaires, par exemple,
qui soumissionnait au double. Alors, ça dépend toujours aussi de
la disponibilité des entreprises quand on demande les soumissions.
M. Boisclair: Et la différence entre le prix
pondéré et le prix soumis, il est pondéré en
fonction de quoi?
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire que nous, ce que
nous faisons, c'est que, évidemment, selon nos besoins, par directives,
on prend toujours le plus bas soumissionnaire à moins que le
soumissionnaire ne remplisse pas les normes, si on veut. Alors, encore une
fois, c'est le même cas
que le cas précédent, c'est que, par exemple, il y a une
imprimerie... Je le vois, le plus haut soumissionnaire dans les cinq
soumissions est le double de celui... Bon, encore une fois, ça vient du
service général des achats; le soumissionnaire a soumis...
M. Boisclair: Ça, je n'en disconviens pas, Mme la
ministre, là, mais on nous présente un prix pondéré
et un prix soumis. C'est quoi, le prix pondéré?
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire que, quand on
pondère le prix, tout dépend du type de papier, tout
dépend de la qualité, tout dépend de l'impression, si on
veut avoir un papier "glossy" à deux points versus trois, etc.
M. Boisclair: Vous connaissez bien ça! Mme
Frulla-Hébert: Bien, pas pire!
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre.
M. Boisclair: Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Donc, cet engagement est
vérifié.
Août
M. Boisclair: Vérifié. Août 1987,
l'engagement 38.
Le Président (M. Doyon): Août 1987, l'engagement
38.
M. Boisclair: Engagement 38. Encore là, c'est pour l'achat
d'un bien. Vous allez me dire que c'est Approvisionnements et Services, mais
c'est difficile quand on regarde ça. Le plus bas soumissionnaire est
à 28 000 $. Je suis bien heureux que ça soit le cas là,
mais que les autres soumissionnaires soient à 75 000 $, écoutez,
ce n'est pas loin de trois fois le montant. J'aurais le goût de vous
reposer la même question: Est-ce que l'appel d'offres était clair?
Il est loin de la cible, à 75 000 $.
Mme Frulla-Hébert: De toute façon, c'est encore le
même processus, tout ça. Mais, sur celui-là
spécifiquement, je vais passer la parole, si vous me le permettez, M. le
Président, à M. Pigeon.
Le Président (M. Doyon): M. le sous-ministre.
M. Pigeon: Dans le domaine de l'imprimerie, la
disponibilité d'une entreprise est un déterminant. Si vous avez
des presses qui vous coûtent 50 000 $ à amortir par mois et
qu'elles sont inutilisées, ou si vous avez un contrat qui vous occupe
déjà 18 heures par jour, le prix que vous allez proposer risque
d'être un multiple l'un de l'autre. Alors, c'est pour ça que, si
vous trouvez une entreprise, à un moment donné, qui a des presses
immobiles, elle va soumissionner au "cost" par rapport à une autre qui
va soumissionner au coût marginal. C'est fréquent dans ce
domaine-là.
Le Président (M. Doyon): Merci, M. le sous-ministre.
M. Boisclair: C'est très clair. Merci.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 38 est-il
vérifié?
M. Boisclair: Vérifié. Janvier 1988.
Le Président (M. Doyon): Ce qui termine 1987, je crois.
Nous sommes maintenant aux engagements de l'année 1988, pour un certain
nombre d'entre eux. Alors, M. le député de Gouin.
Janvier 1988
M. Boisclair: Janvier 1988. 15 engagements. Alors, ce sont tous
les engagements en janvier, si je comprends bien, les 15?
Le Président (M. Doyon): C'est dans la liste qui va de
janvier à août, là.
M. Boisclair: Oui. Parfait.
Le Président (M. Doyon): Les autres ont déjà
été faits.
M. Boisclair: À l'engagement 1, "subvention normée.
Subvention accordée pour un projet d'utilisation de nouvelles
technologies et d'expropriation de biens et services sur le marché
africain". Est-ce que la ministre pourrait nous entretenir un peu du programme
EDER? C'est l'entente auxiliaire ça, si je ne me trompe pas?
Mme Frulla-Hébert: C'est ça.
Le Président (M. Doyon): Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: On va en avoir quelques-uns aussi qui
viennent de l'EDER et c'est à peu près toujours le même
principe. Justement l'été 1989; je dois vous dire qu'on a fait
une évaluation de l'impact économique de CEDER. Je vais y
revenir.
Comme rappel, l'EDER est une entente qui a été
signée le 1er février 1985, qui couvre la période de 1985
à 1990 et qui a permis - c'est son but vraiment - d'encourager la
recherche et
le développement, de stimuler aussi les investissements des
entreprises et de soutenir le développement des marchés, en plus
d'encourager la création d'emplois. Et CEDER est applicable à
trois secteurs, soit en technologies de l'information, en
télécommunications et aussi en médias.
L'EDER est un programme de 40 000 000 $ répartis sur cinq ans,
donnés évidemment moitié fédéral,
moitié provincial, et qui a été reconduit, pour
l'année en cours, 1990-1991, à 3 600 000 $, dont moitié
fédéral, moitié provincial.
À titre d'information aussi, il faut dire que c'est un programme
qui est très efficace parce qu'on a fait une petite vérification
et, si on regarde le bilan de l'entente, à partir de 1989, les 14 000
000 $ qui ont été investis et consentis par le ministère
des Communications ont généré des investissements
prévus au Québec de 42 000 000 $. Donc, pour chaque dollar
investi pour le Québec, on en a récupéré trois de
l'entreprise privée. Plus que ça, dans certains secteurs, l'effet
multiplicateur est encore beaucoup plus significatif parce que, si on regarde
au niveau des infrastructures de productions audiovisuelles, par exemple, qu'on
a aidées parce qu'il y avait beaucoup de productions audiovisuelles qui
s'en allaient à Toronto parce qu'à Montréal on n'avait pas
les infrastructures, à ce moment-là, on a
généré pour chaque dollar investi du Québec six
dollars de l'entreprise privée.
M. Boisclair: Donc, c'est une entente quinquennale de 40 000 000
$ sur cinq ans.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça, mais qui a
été reconduite, par exemple, pour 1990-1991.
M. Boisclair: Reconduite. Donc, pour cette année, pour
1990-1991, vous me dites que c'est 3 600 000 $ et, pour l'an dernier, pour
1989-1990, c'était combien?
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire que ça
faisait partie de l'entente générale de 40 000 000 $. Je vais
demander à M. Pigeon s'il a le chiffre précis, mais, ce qui
arrive, c'est que, quand on a une entente de cinq ans, il y a des projets de
développement et, d'une année à l'autre,
évidemment, il y en a qu'on paie, il y en a qui se chevauchent. M.
Pigeon, est-ce qu'il y a des chiffres plus précis que ça?
M. Pigeon: Jacques Pigeon. C'est très bien
expliqué.
Mme Frulla-Hébert: Merci, M. Pigeon. Je suis contente que
vous approuviez.
Le Président (M. Doyon): Vous avez passé le test,
Mme la ministre.
M. Boisclair: Donc, pour 1990-1991, les 3 600 000 $, c'est votre
ministère qui avait la responsabilité de l'administration et de
dépenser ces sommes-là.
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire de 1 800 000 $.
Maintenant, il faut comprendre que quand les projets sont soumis...
M. Boisclair: C'est ça. Comment est-ce que ça
fonctionne quand quelqu'un présente un...
Mme Frulla-Hébert: Bon, c'est ça. C'est 3 600 000
$. Vous avez le fédéral pour moitié, le provincial pour
moitié. Quand un projet est soumis, à ce moment-là les
projets sont étudiés indépendamment au
fédéral et au provincial et, ensuite, il y a un comité
formé des deux parties, le fédéral et le provincial.
Après avoir étudié différents projets soumis,
mettons pour l'année en cours, à ce moment-là, il y a des
priorités qui sont établies et on accepte de procéder
à un projet versus un autre, selon les priorités, après
entente entre les deux parties puisque les deux parties participent
également.
M. Boisclair: Et, dans chacun des cas, bien sûr, pour un
projet particulier, il y a une contribution 50-50, Québec et Ottawa, ou
quelque chose qui ressemblerait à ça?
Mme Frulla-Hébert: En général, oui.
Le Président (M. Doyon): Est-ce que l'engagement 1 est
vérifié?
M. Boisclair: Juste une dernière question... Le
Président (M. Doyon): Oui. Allez.
M. Boisclair: ...sur CEDER. Vous avez quand même des
garanties pour les années à venir. Vous me dites que ça a
été signé pour cinq ans, quinquennal, pour 1991 1992,
1993-1994 ou si c'est à renégocier chaque année.
Mme Frulla-Hébert: Non. Ce qui arrive, c'est que l'entente
EDER est négociée par le ministre des Affaires
intergouvernementales, M. Gil Rémillard. Ça fait partie de
l'entente globale et nous, on a une portion Communications dans l'entente
globale.
M. Boisclair: Ah! Vous avez une portion Communications dans
l'entente globale.
Mme Frulla-Hébert: Dans ce qu'on appelle l'entente
auxiliaire, là. Alors, notre partie Communications provient de l'entente
auxiliaire. Ensuite, les Affaires culturelles ont leur partie, etc. Mais c'est
négocié par les Affaires intergouvernementales.
M. Boisclair: Oui, mais c'est ça. Ça a
été négocié pour... J'ai de la difficulté
à saisir là...
C'est quinquennal et vous m'annoncez pour un an.
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire que ça a
été négocié pour cinq ans. On l'a reconduite pour
l'année 1990-1991 et les affaires interprovinciales sont en train de
négocier présentement pour l'entente EDER globale.
Évidemment, c'est une entente pour cinq ans. Alors, ils sont en train de
négocier, présentement.
Le Président (M. Doyon): Merci.
M. Boisclair: Alors, vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Cet engagement est donc
vérifié. Quel est le suivant?
M. Boisclair: L'engagement 2: "Subvention accordée pour le
projet Télécom Afrique." Quel genre de suivi est fait et pour
quel genre de projets, entre autres, ces subventions sont-elles
accordées?
Le Président (M. Doyon): Mme la ministre.
M. Boisclair: Je prends celui-là comme exemple.
Mme Frulla-Hébert: Celui-ci, par exemple, comme vous
l'avez, c'est un projet pilote de service de télécommunications
en Afrique. On revient encore au principe de... On dit: C'est pour la recherche
et le développement des entreprises en technologies de l'information.
Alors, comme c'est un projet pilote, ce qui arrive, c'est que c'est un projet
qui visait à favoriser l'établissement d'un service de
télécommunications donné pour répondre aux besoins
de télécommunications intra-africains et canado-africains. Alors,
c'est évident que, comme c'est un programme, finalement, qui est norme
et qui a ses objectifs, il faut remplir ensuite les objectifs. Mais, ce qui est
intéressant, c'est que, bien souvent, ça permet aux industries de
développer leur technologie et leurs connaissances pour ensuite pouvoir
exporter cette technologie à d'autres pays.
M. Boisclair: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: L'engagement 3, la technologie Omnitel, c'est la
première fois que... C'est quoi, la technologie Omnitel?
Mme Frulla-Hébert: Ça, si vous le permettez, M. le
Président, pour bien l'expliquer, c'est le développement des
systèmes de promotion et de mise en marché pour des
réseaux intégrés à larges bandes. Mais je vais
passer la parole, si vous me le permettez, à notre expert, M. Jean-
Pierre Delwasse, sous-ministre adjoint.
M. Boisciair: Vous ne disconviendrez pas, M. le Président,
qu'il y a un langage dans te milieu des communications.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça.
M. Boisclair: Ce n'est pas toujours évident.
Mme Frulla-Hébert: Avec raison.
Le Président (M. Doyon): Bien sûr. Je pense que, Mme
la ministre, votre requête est pleinement justifiée. Alors, M.
Delwasse. (10 h 45)
M. Delwasse (Jean-Pierre): Merci. Jean-Pierre Delwasse. M. le
Président, le projet Consortel est un projet de regroupement des
différents moyens de transmission de l'information en un seul canal de
communications pour les résidences et les lieux d'affaires. L'objet de
ce projet est d'essayer de développer un produit qui permette
d'assembler les canaux de communications qui transmettent les signaux de
télévision, les signaux de transmission de voix, les signaux de
transmission de données et de faire que dans un domicile, à
partir d'une seule boîte et d'un seul véhicule qui passe par la
fibre optique évidemment, on puisse avoir accès à
l'ensemble des moyens de communication disponibles sur le territoire. C'est un
projet extrêmement innovateur qui n'a été
considéré nulle part ailleurs dans le monde et qui va être
annoncé en projet pilote dans la région de Rimouski, d'ici
quelques semaines.
Le Président (M. Doyon): Merci beaucoup.
M. Boisclair: Et ce serait Québec-Téléphone
qui bénéficierait de cette technologie-là?
M. Delwasse: Québec-Téléphone était
le partenaire important à ce consortium. Cogeco, également une
entreprise de câblodistribution, est un autre partenaire. Il y avait un
troisième partenaire industriel qui s'appelait CVDS qui s'est
retiré depuis et qui devrait être remplacé par Cogeco et
Québec-Téléphone, par un autre partenaire industriel du
Québec prochainement.
M. Boisclair: Merci, monsieur. Vérifié.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 3 du mois de janvier
1988 est vérifié.
M. Boisclair: J'appellerais l'engagement 7, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 7.
M. Boisclair: "Subvention accordée pour un projet de
système d'information urbaine à
référence spatiale." C'est SIURS qu'on doit l'appeler?
C'est Lavalin qui est le bénéficiaire. Est-ce qu'on pourrait
avoir plus d'information sur ce projet-là?
Le Président (M. Doyon): Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: Encore une fois, c'est analyser,
structurer, développer des logiciels. Permettez-moi, si vous voulez
avoir des explications détaillées et techniques, de passer la
parole à M. Delwasse.
Le Président (M. Doyon): M. Delwasse.
M. Delwasse: Merci, M. le Président. Dans la mission en
général du ministère des Communications, qui est
d'encourager l'exploitation des nouvelles technologies de l'information pour le
bénéfice aussi bien de l'appareil gouvernemental que de la
société en général, nous contribuons à un
certain nombre de projets qui sont avancés par les différents
ministères et organismes. Celui-ci a été fait en
collaboration avec le ministère des Affaires municipales et consistait
à essayer dans quelques municipalités, avec l'aide d'une
entreprise spécialisée, des nouveaux systèmes de gestion
du territoire. Donc, appliquer les technologies de la géomatique et de
l'informatique appliquée au système d'information urbaine
à référence spatiale, SIURS. Donc, appliquer dans ce
domaine-là les techniques de la géomatique et faire en sorte
qu'on puisse mesurer l'effet, pour les municipalités, de l'utilisation
de ces techniques, de l'amélioration de leur gestion et de
l'amélioration des services à la population.
C'est dans ce cadre que cette subvention a été
accordée à une filiale du groupe Lavalin qui était
spécialisée dans ce domaine-là et qui lui a permis de
développer un certain nombre de produits originaux dans ce domaine et
qui ont été distribués par la suite.
Le Président (M. Doyon): Merci beaucoup.
M. Boisclair: Vérifié. L'engagement 8.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 8.
M. Boisclair: Toujours dans le cadre de l'EDER: "projet de
développement et commercialisation de logiciels dans le domaine des
musiques."
Mme Frulla-Hébert: Encore une fois, quand on me dit: C'est
pour développer de la nouvelle technologie, vous savez qu'au niveau de
la musique maintenant il y a beaucoup de musique qui est informatisée.
Au niveau des studios, les studios de musique sont à la fine pointe de
la technique. Je reviens un peu à ce que je disais tantôt: C'est
que Montréal était défavorisée par rapport à
Toronto au niveau de ses infrastructures, en termes de postproduction, que ce
soit la postproduction télévisuelle ou encore musicale. Le
programme EDER contribue justement à aider, si on veut, à
renforcer les infrastructures pour que Montréal soit compétitive
avec Toronto, soit Montréal ou Québec, enfin, on dit au
Québec. Je me souviens, il y a quelques années, si on avait
besoin de postproduction avancée, alors automatiquement on s'en allait
soit à Toronto ou à Vancouver. Maintenant, on veut garder
justement ces investissements au Québec. Alors, encore une fois, c'est
dans le même principe et, cette fois-ci, c'est tout simplement pour aider
un studio à s'informatiser au niveau de la musique.
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre.
M. Boisclair: Là, ça ne vaudrait pas la peine de
tous les reprendre, mais quel genre de suivi est assuré sur la
réalisation des projets, sur les suites à donner? Quel genre de
contrôle s'exerce sur l'ensemble des subventions qui peuvent être
accordées dans le cadre du programme EDER?
Mme Frulla-Hébert: D'abord, évidemment, comme je le
dis, c'est un contrat. Si on prend dans les échanges, comme on disait
tantôt, du service intégré des données ou... Alors,
c'est sûr qu'il y a des objectifs et, comme dans le projet Consortel, par
exemple, le résultat se doit d'aboutir. Alors, c'est sûr que,
quand le projet est soumis, il l'est selon les objectifs, ensuite de ça,
les critères et aussi les échéanciers. Je pense que la
meilleure preuve de succès, c'est que, comme je disais tantôt, sur
les 14 000 000 $ investis, pour chaque dollar dépensé, il y en a
trois aussi de l'entreprise privée. Et tout ça fait partie de
l'entente EDER et, dans ces aides-là spécifiquement, le
résultat est là parce que le suivi qui est fait et finalement
l'aboutissement des projets, dans chacun des cas, ont été quand
même un très grand succès.
M. Boisclair: On va prendre l'exemple, Mme la ministre... Si on
appelle l'engagement... de février 1988.
Le Président (M. Doyon): Est-ce qu'on considère
l'engagement 8 vérifié?
M. Boisclair: Oui.
Février
M. Boisclair: Prenons juste un exemple, là, février
1988, l'engagement 1: Télévision communautaire Buckingham,
Masson-Angers, 40 000 $. Est-ce que c'est une subvention de fonctionnement?
Est-ce que c'est pour un projet particulier? Et encore de quelle façon
s'exercent le suivi et le contrôle sur la réalisation du pro-
jet?
Mme Frulla-Hébert: Premièrement, le suivi est
souvent exercé... Comme je l'ai dit, quand le projet est soumis, il est
soumis selon les objectifs et l'échéancier, etc. Maintenant, les
paiements sont faits aussi par étapes.
M. Boisclair: Oui.
Mme Frulla-Hébert: Alors, c'est une façon d'assumer
le suivi, c'est-à-dire qu'à chaque étape l'entreprise doit
venir déposer, si on veut, le résumé de ses
réalisations pour l'étape donnée et elle a un autre
paiement. Donc, le paiement par étapes, c'est ce qui assure, si on veut,
la bonne utilisation des fonds, d'une part. Deuxièmement, cette entente,
par exemple, avec Télévision communautaire, c'est une entente qui
a été signée en janvier 1988 et c'est pour son volet
fonctionnement et aussi pour le volet équipement, c'est-à-dire
qu'il y avait un certain montant d'argent donné pour le volet
fonctionnement, c'est-à-dire, dans ce cas-ci, 27 300 $ et aussi 40 000 $
donnés pour le volet équipement. Et, encore là, les
paiements sont faits par étapes.
Le Président (M. Doyon): Je vous remercie, Mme la
ministre.
M. Boisclair: Dans le cas du financement des radios
communautaires, des télévisions communautaires, est-ce que le
financement pour le fonctionnement, comme c'est le cas pour une partie de la
subvention à Télévision communautaire Buckingham, fait
toujours partie des priorités que vous identifiez pour le financement
dans le cadre du programme EDER? Tout à l'heure, vous nous avez
parlé de priorités, disant qu'on finance ça en fonction
d'un certain nombre de priorités qui étaient fixées par
les deux niveaux de gouvernement. Est-ce que le financement pour le
fonctionnement des télévisions communautaires apparaît
toujours comme une priorité?
Mme Frulla-Hébert: Chaque cas soumis est
étudié cas par cas. Quand il y a un besoin de fonctionnement...
Si, finalement, on a une demande de télévision communautaire, que
la demande est approuvée et qu'on s'aperçoit qu'on doit donner et
pour les infrastructures et pour le fonctionnement, alors, à ce
moment-là, c'est évident que les subventions sont données
en concordance avec les besoins. Dans un autre cas, ça peut être
tout simplement le fonctionnement. Dans un autre cas, ce sont des besoins
d'équipement tout simplement. Alors, tout est étudié cas
par cas. Et, encore là, le suivi est fait aussi de très
près par le ministère et, comme je l'ai dit, les subventions et
les paiements sont faits par étapes.
Le Président (M. Doyon): Merci.
M. Boisclair: Je comprends que c'est traité... Tout
à l'heure, vous nous avez bien parlé de priorités qui
étaient accordées dans le cadre du programme EDER. On fixait un
certain nombre de priorités. Je peux peut-être vous demander
quelles sont ces priorités ou reprendre ma question: Est-ce que le
financement pour les frais de fonctionnement des radios communautaires
apparaît une priorité dans le cadre du financement par le
programme EDER?
Mme Frulla-Hébert: Pour répondre
précisément, surtout dans un cas comme ça, je vais passer
la parole - ça va vous permettre de le connaître aussi - à
M. Guy Rivest qui s'occupe de tout ce qui s'appelle suivi du programme,
approbation de subventions, etc.
Le Président (M. Doyon): M. Rivest, si vous voulez prendre
place, s'il vous plaît, et vous identifier.
M. Rivest (Guy): Bonjour Guy Rivest. Je vais répondre
à la question du suivi ou du contrôle sur l'EDER.
Généralement, ce qui se passe, c'est que, quand on donne une
subvention, cette subvention est liée à un certain nombre de
dépenses admissibles. Si on a une subvention de 1 000 000 $ et que la
dépense admissible est de 4 000 000 $, on aura financé à
25 % l'entreprise. Dans ce cas-là, par exemple, on pourrait
décider qu'on donne un premier versement de 25 % sur la subvention de 1
000 000 $. Donc, on va donner 250 000 $. L'entreprise devra, par la suite, nous
présenter des factures, mais les factures devront totaliser 4 000 000 $
parce qu'on subventionne 25 % des dépenses admissibles. C'est donc le
contrôle sur les dépenses admissibles qu'on fait. Ça veut
dire qu'on lui aura donné 250 000 $ et avant de lui donner la
deuxième tranche, supposons-la à 250 000 $ encore, elle devra
nous avoir démontré des dépenses admissibles avec
factures, etc., et, on peut lui demander toutes les pièces voulues pour
un montant de 1 000 000 $. Ça, c'est le contrôle
général qu'on a dans le cas de l'EDER.
M. Boisclair: Sur le contrôle financier, je vous fais
entière confiance. Je suis convaincu que vous devez être excellent
pour faire ça, pour demander des factures et autoriser des paiements,
des choses semblables. Mais quand vous parlez de contrôle et de suivi,
s'il y a un projet ou un organisme qui travaille au développement de
nouvelles technologies, je suis convaincu que le ministère s'assure que
le marché peut bénéficier de ces nouvelles technologies.
Ce n'est pas tant en termes de contrôle rigoureux des finances, mais
surtout en termes de suivi, pour voir ce qu'on fart une fois que le projet est
réalisé. Le ministère doit sûrement s'occuper de
faire un suivi. Je vous repose la même question au niveau des
priorités qui sont identifiées pour le financement de CEDER:
Est-ce que le financement pour les frais de fonctionnement figure comme
priorité pour les radios et pour les télévisions
communautaires?
Le Président (M. Doyon): M.Rivest ou Mme la
ministre peut-être, je ne sais pas.
Mme Frulla-Hébert: La réponse, c'est non, mais je
vais passer la parole à M. Rivest sur ce cas précis que vous avez
analysé; peut-être qu'avec un cas précis ça va nous
aider aussi à bien comprendre.
M. Rivest: Dans le cas des TVC, il y a la TVC de Buckingham, mais
il y en a eu d'autres aussi.
M. Boisclair: Oui, Témiscouata, Saint-Félicien,
Beauceville.
M. Rivest: C'est ça, exactement. Ce qui s'est
passé...
Une voix: II y en a partout.
M. Rivest: ...c'est que, cette année là, c'est
l'année où il y a eu l'arrêt des subventions, notamment aux
télévisions communautaires et aux médias écrits
communautaires.
M. Boisclair: Oui.
M. Rivest: Donc, pour ne pas complètement délaisser
les subventions, ce qui a été décidé à
l'époque, ça a été de dire: On va faire comme un
programme - et je m'excuse pour le terme - de "phasing out" vis-à-vis
des radios communautaires, un programme de "phasing out" qui va leur donner un
certain montant de fonctionnement et certains équipements, lesquels vont
leur permettre, éventuellement, de faire de la production. Evidemment,
il s'agit, dans ce cas-là, de la production locale pour s'attirer de
l'autofinancement. Donc, c'était regardé dans un mode global.
M. Boisclair: Alors, si je comprends bien, c'est un programme -
pour utiliser votre vocabulaire - de "phasing out" et, pour 1990-1991, vous ne
pensez pas accorder des subventions dans le cadre de CEDER pour les
télévisions communautaires ou y en aura-t-il encore?
Mme Frulla-Hébert: Ça, je vais le prendre. On ne
sait jamais, c'est que chaque cas est analysé. Ce qu'il est important
aussi de comprendre, c'est que, quand on aide des médias - on va y
revenir tantôt, je suis certaine que vous allez avoir aussi le programme
PARC au niveau de la radio communautaire...
M. Boisclair: Oui, c'est ça.
Mme Frulla-Hébert: et on va s'en parler - il faut leur
donner de l'aide non seulement pour qu'ils survivent d'année en
année, mais leur donner ce que j'appelle de l'aide constructive,
c'est-à-dire de l'aide pour qu'ils viennent à bout do
s'autofinancer de telle sorte que nous, on soit capables, ensuite, de prendre
l'enveloppe budgétaire et de la distribuer à d'autres qui en ont
besoin. Alors, c'est un peu dans ce principe-là que l'on fonctionne.
C'est très important, pour nous, d'assurer le suivi, mais aussi
d'assurer le support, si on veut, humain de connaissances pour que ces
médias puissent s'autofinancer. Le but, c'est de les subventionner pour
en arriver à les aider non seulement à démarrer, mais
aussi à s'autofinancer de telle sorte que - évidemment, on le
sait tous, on n'est pas dans un contexte où l'argent est extensible et
où on donne à gauche et à droite - tout est bien
étudié, mais que tous les montants d'argent donnés sont
vraiment attribués aux gens qui en ont le plus besoin. (11 heures)
M. Boisclair: Donc, vous me dites qu'il est possible, cette
année, que vous financiez un certain nombre de télévisions
communautaires dans le cadre de CEDER
Mme Frulla-Hébert: Ce qu'on dit, cette année, et on
va le voir à l'étude des crédits, à ce
moment-là... Ensemble, quand on va faire l'étude des
crédits, on va voir les priorités que l'on donne au niveau des
différents programmes.
M. Boisclair: On s'en reparlera aux crédits.
Mme Frulla-Hébert: On s'en reparlera avec plaisir.
M. Boisclair: D'accord. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Bradet): Vérifié.
M. Boisclair: Pour février, vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Bradet): Février,
vérifié. Mars
M. Boisclair: J'appellerais l'engagement 4 de mars 1988, contrat
par soumission sur invitation accordé à Price Waterhouse,
à Sainte-Foy: "Fournir un cadre de référence susceptible
d'orienter la stratégie du ministère des Communications en
matière de télématique." Est-ce que cette
étude-là est disponible, est publique?
Mme Frulla-Hébert: Oui, l'étude est disponible,
publiée. On prend avis de la question, ça
va nous faire plaisir de vous la fournir.
M. Boisclair: Ça, c'est un exemple d'engagement qui est
bien présenté. Les autres soumissionnaires sont inscrits avec les
montants, tout ça.
Mme Frulla-Hébert: Merci, M. le député de
Gouin.
M. Boisclair: Ça me fait plaisir. Ça va pour mars
1988, ils sont tous vérifiés.
Le Président (M. Bradet): O.K., vérifié,
mars 1988.
M. Messier: M. le Président, l'engagement 5, s'il vous
plaît: "Subvention accordée pour un projet d'étude
de marché sur l'industrie du doublage au Québec." Engagement 5 de
mars 1988. C'était quoi, la pertinence de faire une étude de
marché sur l'industrie du doublage au Québec? Versus la France ou
strictement intra Québec?
Mme Frulla-Hébert: Ah, mon Dieu! Là, on tombe dans
toute l'industrie du doublage. C'est justement versus la France. Le doublage
est étudié au niveau des deux ministères. Tout ce qu'on
appelle le cas doublage, en théorie, est au ministère des
Affaires culturelles, mais, aussi, on en fait l'étude au
ministère des Communications parce que le doublage s'applique à
la télévision. Il a fallu vraiment une étude parce que
l'industrie, évidemment, au Québec - vous connaissez,
évidemment, tout le problème - voudrait vraiment participer
à cette grande industrie mondiale très lucrative, francophone, au
niveau du doublage, et il y a de très grosses résistances au
niveau de la France parce que la France produit beaucoup moins d'heures de
télévision que nous. On produit, nous, quasiment 500 heures par
année, ce qui est beaucoup plus que la Belgique, la Suisse
française, la France mises ensemble, alors que ce qu'eux, ils font,
c'est qu'ils produisent bien souvent en d'autres langues et se satisfont de
doublage. Évidemment, c'est le grand débat: est-ce qu'on peut
percer l'industrie?
Il y a une étude de marché qui a été faite
au niveau de l'industrie non seulement du doublage au Québec, mais aussi
pour développer des scénarios alternatifs et pour mesurer non
seulement la place qu'occupent au Québec toutes les émissions
doublées ici, mais les répercussions de ça au niveau du
marché international.
M. Messier: C'est quoi, les principales firmes de doublage, au
Québec? C'est quoi, l'ordre de grandeur, en termes financiers? On parle
de combien de millions de dollars de chiffre d'affaires?
Mme Frulla-Hébert: II y a deux choses ici.
C'est quelques millions, ce n'est pas énorme, chez nous, le
doublage, au niveau des émissions américaines ou, enfin,
anglophones. Évidemment, nous, comme on fait la promotion non seulement
au Québec, mais sur le marché international de la production
francophone, à ce moment-là, évidemment, notre
marché de production télévisuelle est beaucoup plus
élevé qu'ailleurs, comme je le disais tantôt.
C'est un marché qui est à peu près de quelques
millions. M. Pigeon, est-ce que vous avez des chiffres précis?
M. Pigeon: Le doublage, comme l'a dit Mme la ministre, est
l'objet d'un contentieux majeur entre la France et le Québec et cette
étude-là se voulait un des outils, justement, pour nous aider
à faire une meilleure négociation avec les Français. Un
des problèmes que nous avons est lié a la taille de notre
marché. Lorsqu'un distributeur américain vend une série de
39 émissions et qu'il veut la vendre aussi bien en France qu'au
Québec, où il y a un marché de 55 000 000 de personnes,
vous pensez bien que son intérêt à la faire doubler en
France est pas mal plus grand que de la doubler à Montréal,
même si les coûts de doublage à Montréal sont, grosso
modo, de 20 % à 25 % moins élevés qu'ils ne le sont en
France. En France, il y a plusieurs obstacles à doubler. Tout ce qui
doit être diffusé en salle, en France, au niveau du cinéma,
doit obligatoirement avoir été doublé en France pour
obtenir le visa.
Au niveau de la télévision, on nous impose des quotas de
14 heures par semaine, par chaîne, ce qui garantit qu'aucune série
télévisée de 27 ou de 39 émissions ne pourra
être doublée au Québec pour ensuite être vendue en
France. Donc, le marché du doublage est sujet à ces contraintes
très difficiles. Il y a toute une série d'études de
fartes. Vous vous rappellerez sans doute les grandes marches que le
président de l'Union des artistes a faites à Paris pour tenter de
convaincre les syndicats français de mieux réagir. Alors, donc,
face au géant français, on est toujours en situation de
déséquilibre. Nous avons voulu, avec l'Association
québécoise des industries techniques du cinéma et de la
télévision, aider à fournir des moyens, de l'information
stratégique permettant d'avancer un peu dans ce dossier-là.
M. Messier: L'étude dit quoi, en conclusion? M. Pigeon:
L'étude a identifié... M. Messier: D'être plus
agressif?
M. Pigeon: II y a une partie de l'étude qui a
été rendue publique, qui est disponible. La partie sur les
scénarios et les stratégies, pour des raisons évidentes,
n'a pas été rendue publique; ça nous servait d'information
de base pour
aller négocier avec les Français.
Le Président (M. Doyon): M.le député
de Gouin.
M. Boisclair: Est-il possible d'avoir une copie de la partie
publique?
M. Pigeon: Sûrement, tout à fait.
M. Boisclair: Parce que c'est un dossier qui...
M. Pigeon: On l'a distribuée, cette
étude-là.
M. Boisclair: Puisqu'on discute du doublage, est-ce qu'il y a eu
des développements? Si je ne me trompe pas, l'Union des artistes
réclamait un quota de 60 %. Au Sommet de Dakar, est-ce qu'il y a eu des
développements là-dessus?
M. Pigeon: Jacques Pigeon. Nous avons eu une réunion avec
nos interlocuteurs français, il y a une couple de semaines.
J'étais celui qui était à la table avec les
représentants du ministère des Affaires étrangères.
Nous avons fait de très légers progrès. Je cite des
chiffres, de mémoire. Il y a deux ou trois ans, il y avait à peu
près 20 minutes d'émissions doublées par année sur
les réseaux français. On s'est rendus à quelque chose
autour de 10 heures sur 15 par rapport aux quotas qui ont été
fixés. Donc, il y a un léger et modeste progrès dans ce
domaine-là. Par ailleurs, comme le gouvernement du Québec a eu un
gain extraordinaire dans les négociations pour faire en sorte que les
coproductions et les productions d'expression originale française,
francophones faites ici soient incluses à l'intérieur des quotas
des chaînes françaises, donc ce qui donne un avantage
stratégique extraordinaire à nos productions originales, vous
pensez bien qu'on n'a pas trop écrasé
l'accélérateur du côté du doublage; on n'a pas voulu
compromettre un dossier de 50 000 000 $, 100 000 000 $ par année avec un
autre qui peut être aussi important pour les gens qui en font, mais qui,
économiquement, ne représente qu'une bien petite fraction.
Mme Frulla-Hébert: Ce qui est très important aussi
c'est... Évidemment, notre marché est petit; alors, pour la bonne
santé de nos maisons de production et de notre industrie, il faut
absolument encourager la production non seulement avec la France mais... Il y a
maintenant des marchés qui sont vierges tels l'Italie ou le Mexique, par
exemple. Alors, il faut absolument aider l'industrie à s'exporter.
Évidemment, c'est aussi bon pour notre qualité de produit
ici.
Le Président (M. Bradet): M.le
député de Saint Hyacinthe.
M. Messier: Est-ce que nos délégués
géné- raux à Los Angeles, Mexico, etc. sont au fait du
dossier? Est-ce qu'ils font de la représentation, soit à Los
Angeles par M. Genest ou à Mexico par M. Gérard...
Des voix: Latulippe.
M. Messier: ...Latulippe? Est-ce qu'ils pénètrent
ce marché-là qui est...
Mme Frulla-Hébert: Pour tout le marché des
communications en général - parce que là, on a ça,
il y a les télécommunications, l'informatique - on doit dire
qu'ici, au Québec, on fait preuve de beaucoup de leadership et,
effectivement, les délégués généraux nous
donnent un très bon coup de main. Je me souviens, quand nous sommes
allés à la réunion, si on veut, au niveau de TV5 -
là, évidemment, on déborde et on parle de production et de
coproduction, etc., parce qu'à toutes les chances que l'on a on le fait
- le délégué général nous a donné un
très grand coup de main d'avoir préparé le terrain.
Ensuite, il nous a donné de très bons "briefings", de telle sorte
qu'on est arrivés armés au niveau des arguments Alors, nous
aussi, on fait beaucoup de représentations auprès de
délégations, pour les tenir aussi au fait de ce que l'on a, de ce
que l'on produit et de l'éventail de produits que l'on a à
offrir. C'est capital pour la survie de l'industrie.
Le Président (M. Bradet): M. le député.
M. Boisclair: Peut-être en conclusion là-dessus.
L'Union des artistes réclamait une intervention du gouvernement
fédéral dans le dossier du doublage, pour favoriser
l'accès au doublage réalisé au Québec sur les ondes
canadiennes. C'est 60 % qui étaient demandés. Est-ce qu'il y a eu
des déroulements là-dessus? Il y avait eu des conversations,
à l'époque, avec M. Lang et M. Masse, sur ce
dossier-là.
Mme Frulla-Hébert: Oui, il y en a beaucoup aussi au niveau
des...
M. Boisclair: C'était l'an dernier.
Mme Frulla-Hébert: C'est parce qu'il y a de belles
conversations. Il y en a eu aussi beaucoup au niveau des Affaires culturelles.
On jase souvent... Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Frulla-Hébert: ...avec la France. Alors, M. Pigeon,
est-ce qu'il y a des développements, puisque vous étiez à
la table?
M. Pigeon: Oui. Jacques Pigeon. Je ne suis pas un
spécialiste de ça, mais j'ai assisté à
d'innombrables rencontres. Le doublage constitue
sûrement, dans le domaine de l'audiovisuel, l'irritant majeur
entre le Canada, le Québec et la France, à cause des politiques
tout à fait protectionnistes que les Français utilisent. Comme je
l'ai dit tout à l'heure, il y a eu de très légers
progrès. Mais les gains ont été tellement
considérables au niveau de l'acceptation de nos productions et de la
modification de la directive de la Communauté économique
européenne, qui va faire en sorte que nos produits originaux - on en
produit 300 heures par semaine - soient comptabilisés dans les quotas de
base, en France, et le bénéfice pour les artistes est tellement
grand, de ce côté-là, que les gens ont mis la pédale
douce sur le côté du doublage. Mais on se fait un point
d'honneur... À chaque réunion du groupe tripartite, on
réserve, on a toujours notre demi-heure doublage, où on
présente notre point de vue aux Français et où on leur
véhicule la perception de notre industrie. Et ils reconnaissent, eux,
que c'est effectivement pas très correct de leur part. Mais le
gouvernement français nous dit qu'à chaque fois qu'il pose un
geste il y a un débrayage majeur en France, que ce soit des artistes,
des producteurs, des doubleurs. Et tant que la situation n'aura pas
évolué en France, qu'ils ne feront pas plus de production
autonome et moins de doublage, je pense que ça va être très
difficile d'aller chercher des gains importants.
Le Président (M. Doyon): D'ailleurs, avec le
député de Charlevoix, nous serons en France la semaine prochaine
avec des collègues français, des parlementaires français.
Il y aura quelqu'un de l'Opposition aussi. Nous en avons discuté lors de
nos rencontres préparatoires. Et, pour l'utilité que ça
pourrait avoir, de toute façon, on ne manquera pas de faire valoir le
point de vue québécois aux parlementaires français qui,
nous l'espérons, pourront relayer les bons messages aux bons endroits.
M. le député de Saint-Hyacinthe.
M. Messier: Une dernière question. Deux questions, en
fait. Vous avez parlé d'irritants. Les pêches commerciales, comme
Saint-Pierre-et-Miquelon... Au niveau des points irritants, est-ce que le
doublage vient avant les pêches ou...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Messier: Vous ne le savez pas?
Mme Frulla-Hébert: Ha, ha, ha! On n'a pas dosé
encore le pourcentage d'irritants...
M. Messier: D'irritants, oui.
Mme Frulla-Hébert: ...et ce qui fait plus mal ou moins
mal. Je sais que, dans notre secteur spécifique, le doublage est...
M. Messier: Le point majeur.
Mme Frulla-Hébert: ...un irritant. Je dirais
peut-être l'irritant majeur.
M. Messier: Au niveau québécois, pour mon
information personnelle, c'est quoi la masse salariale versée à
nos artistes québécois qui font du doublage? C'est une manne d'or
ou c'est très marginal?
Mme Frulla-Hébert: Ça, c'est plus... Il y a
beaucoup, là-dedans, des Affaires culturelles, aussi...
M. Pigeon: Oui, mais...
Mme Frulla-Hébert: ...mais c'est assez marginal.
M. Pigeon: Jacques Pigeon. De mémoire, ça doit
être 1 000 000 $, 1 500 000 $ de cachets à des artistes. Donc,
ça représente un montant relativement mineur.
Mais pour répondre aussi à votre autre question, il m'est
arrivé, lors de ces négociations-là, de me faire servir de
la morue qui ne goûtait pas très bon.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Doyon): Ça dépend si on a
envie d'aller voir un film ou si on a faim.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Doyon): Merci
M. Boisclair: Avril 1988, vérifié, il n'y a pas
autre chose.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. M.
Boisclair: On tombe en mai 1988. Mai
Le Président (M. Doyon): Mai 1988, où il y a trois
engagements à vérifier.
M. Boisclair: J'appellerais l'engagement 1. Le
Président (M. Doyon): L'engagement 1.
M. Boisclair: "Production de microfiches pour les bureaux de
Communication-Québec." Là, je pense que ce n'est pas
considéré comme un bien, mais c'est sur invitation, sur le
fichier. C'est un exemple où les montants, pour les autres
soumissionnaires, ne sont pas incrits. Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir des
informations sur les...
Mme Frulla-Hébert: J'en ai. Ce n'était pas inscrit
sur votre liste?
M. Boisclair: Nous, on n'en a pas, en tout cas. (11 h 15)
Mme Frulla-Hébert: Vous avez raison. On l'a dans notre
fiche, par exemple. Effectivement le montant, au niveau des soumissionnaires,
on a demandé trois soumissions. C'était sur invitation. Deux
soumissions reçues. L'autre soumissionnaire, c'était NCR,
à 41 782 $. Alors, on a pris le plus bas soumissionnaire.
M. Boisclair: Vous me donnez le montant pour NCR, mais, pour les
Données graphiques
Perluette inc, est-ce que vous avez le montant aussi?
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire qu'il y a eu trois
soumissions. Il y en a eu deux, et on en a pris une des deux.
M. Boisclair: On me dit trois soumissions reçues.
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire trois soumissions
demandées, deux reçues.
M. Boisclair: Ah, j'ai trois reçues. Mme
Frulla-Hébert: Alors, NCR...
Le Président (M. Doyon): C'est indiqué trois.
M. Boisclair: J'ai trois reçues.
Le Président (M. Doyon): Vous avez raison, c'est
indiqué trois soumissions reçues sur notre formulaire, sur nos
fiches. Mais c'est deux.
Mme Frulla-Hébert: Donc, c'est une erreur; c'est trois
soumissions demandées, deux reçues. Première soumission,
M.I.C.R., qui l'a eu à 37 800 $; NCR avait soumissionné à
41 700 $. Alors, c'est une erreur. L'information provient du Trésor.
M. Boisclair: Et c'était combien, pour celui que vous avez
pris?
Mme Frulla-Hébert: Pardon?
M. Boisclair: 37 800 $, vous me dites.
Mme Frulla-Hébert: 37 396 $, qui est le plus bas
soumissionnaire des deux.
M. Boisclair: Mais j'ai 25 000 $, ici.
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire qu'il y avait un
engagement qui date de 1987. C'est cumulé sur deux années. Alors,
1987-1988 à 12 396 $ et 1988-1989 à 25 000 $, pour un total de 37
396 $.
M. Boisclair: O.K. Tout ce qu'on a, là, sur les documents
qu'on nous a remis, c'est 25 000 $. On ne l'a pas sur deux ans, on l'a
sur...
Mme Frulla-Hébert: À ce moment-là, c'est le
Trésor qui vous l'a envoyé.
M. Boisclair: Pardon?
Mme Frulla-Hébert: À ce moment-là, les
informations que vous avez proviennent du Trésor. Mais effectivement, on
peut vous fournir, de toute façon, les corrections, si vous voulez.
M. Boisclair: On dit dans les règlements que, dans le cas
de services professionnels reliés à l'informatique, vous devez
toujours consulter le fichier.
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire que,
premièrement, on consulte le fichier. Évidemment, le fichier est
toujours consulté quand c'est pour des contrats de services, selon leur
catégorie. S'ils ont la catégorie, on consulte le fichier. On le
consulte toujours au niveau de l'informatique, parce que la catégorie
est là. Et, à ce moment-là, à partir du fichier, on
fait des demandes de soumissions. Dans d'autres catégories, pour des
demandes de services où on n'a pas la catégorie au niveau du
fichier, à ce moment là, on demande des soumissions. En fait, ce
sont des spécialités. Alors, on va toujours au fichier d'abord.
Si le fichier n'a pas la spécialité, à ce
moment-là, on fait des appels d'offres sur invitation.
M. Boisclair: Parce que le règlement - je suis tout
à fait d'accord - prescrit, en tout cas dans le cas de l'informatique,
particulièrement, une obligation d'aller au fichier. Peut-être
que, d'autres spécialités n'apparaissent pas au fichier...
Mme Frulla-Hébert: Mais l'informatique apparaît au
fichier.
M. Boisclair: ...mais effectivement l'informatique y
apparaît.
Mme Frulla-Hébert: Mais c'est quand même assez
vaste, parce qu'il y a des sous-spécialités en informatique.
Alors, un instant, est-ce que... Oui, c'est ça, je vais demander...
M. Boisclair: Est-ce qu'on pourrait, oui?
Mme Frulla-Hébert: ...pour mieux comprendre, à M.
Delwasse.
Le Président (M. Doyon): M. Delwasse
M. Delwasse: L'informatique est un des domaines de services
professionnels qui est considéré par le fichier des fournisseurs.
Il y a des ingénieurs, etc. À l'intérieur du domaine
informatique, il y a peut-être 50 sous-spécialités.
M. Boisclair: Qui apparaissent au fichier?
M. Delwasse: C'est ça. Les firmes s'inscrivent dans ces
sous-spécialités et il arrive que les besoins spécifiques
de services professionnels ne soient pas bien représentés par ces
sous-spécialités. On ne peut pas les représenter toutes
dans un fichier comme celui-là, évidemment. Dans ce
cas-là, le fichier des fournisseurs répond qu'il n'a pas cette
spécialité et nous sommes appelés à définir,
à déterminer quelles sont les firmes qui peuvent avoir ces
spécialités. Et on va sur invitation auprès de ces
firmes-là.
Le Président (M. Doyon): Merci.
M. Boisclair: Alors, vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: Pour l'engagement 2, c'est la même chose. On
a deux soumissions reçues, mais on n'a pas le montant pour le groupe
C.G.I.
Mme Frulla-Hébert: Un instant, je vais vous le donner.
Groupe C.G.I. Évidemment, trois soumissions... Je pense que c'est
ça que vous avez, trois soumissions demandées...
M. Boisclair: Deux soumissions reçues...
Mme Frulla-Hébert: ...deux soumissions reçues.
M. Boisclair: C'est ça.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça. Le groupe C.G.I.
était à 42 000 $. Par contre, le soumissionnaire C.G.I. a obtenu
une cote inférieure à la cote minimale de 60 %.
C'est-à-dire que C.G.I. ne s'est pas qualifié, dans ce
cas-là. Parce que, quand on répond à une demande, à
une soumission sur invitation, c'est important, il faut absolument aller
chercher la cote de 60 % évaluée par un comité de
sélection.
M. Boisclair: II y avait donc un comité. Normalement, s'il
y a un comité, ça devrait être inscrit dans les engagements
financiers, si on se fie au guide de rédaction. Et là, la
formation d'un comité n'apparaît pas dans les engagements
financiers.
Mme Frulla-Hébert: Un instant, je vais demander à
M. Brulotte.
M. Brulotte: Raynald Brulotte, directeur général de
l'administration. Effectivement, dans le règlement sur les contrats de
services professionnels, un comité de sélection est requis chaque
fois que le montant estimé du contrat est de plus de 10 000 $. Donc,
c'est implicite. À partir du moment où on est à la
commission qui vérifie les engagements financiers de plus de 25 000 $,
lorsqu'il s'agit d'un contrat de services professionnels, c'est implicite qu'il
y a un comité de sélection.
Une voix: C'est toujours comme ça.
M. Boisclair: Parce que dans le guide de rédaction, on dit
bien: Mention d'un comité de sélection, s'il y a lieu.
M. Brulotte: Exact.
M. Boisclair: Je comprends que ça peut être
implicite, mais...
M. Brulotte: Oui. Tout à fait. Disons que c'est une
précision qui peut être utile pour le reste des débats.
M. Boisclair: Combien de personnes, dans ce cas-ci,
siégeaient au comité?
Mme Frulla-Hébert: II faudrait regarder au niveau
du...
M. Brulotte: C'est trois ou quatre, habituellement, mais on
pourra vous donner l'information très précisément.
M. Boisclair: Est-ce que c'est toujours un comité
permanent, ou si c'est un comité ad hoc, ou si ça dépend
de la soumission?
M. Brulotte: Dans ce cas-ci, on nous dit que c'est trois
personnes. Il n'y a pas de comité permanent. Ce sont habituellement des
fonctionnaires du ministère qu'on choisit selon la nature du contrat
à attribuer.
M. Boisclair: Pour C.G.I., on me dit qu'il a obtenu une cote de
60 %. Qu'est-ce qui justifiait...
Mme Frulla-Hébert: Inférieure à 60 %.
M. Boisclair: Inférieure à 60 %. En fonction de
quels critères?
Mme Frulla-Hébert: Les critères spécifiques
sont écrits là-dessus. Vous les avez, M. Brulotte.
C'est en fonction de certains critères spécifiques. Je
passe la parole à M. Brulotte.
M. Brulotte: Merci. Raynald Brulotte. Oui, effectivement, je peux
tout simplement vous faire lecture de la grille que le comité de
sélection, pour ce contrat, a appliquée. Je lis. Dans le cas de
la firme C.G.I.: degré de conformité du projet avec le devis, ils
ont eu 15 points; méthodologie préconisé, 8 points;
expérience et degré de connaissance dans le type de projet
concerné, 6 points; expérience du chargé de projet, 6
points; évaluation des orientations proposées en termes d'impact
administratif et financier, 9 points; temps estimé pour réaliser
le mandat, 10 points. Je rappelle que ces critères étaient
inscrits dans un cahier de charges, si je peux dire. Donc, le total donne 54
points. Dans le cas de la firme qui a obtenu le contrat, son pointage
était de 84.
M. Boisclair: Donc, toutes ces spécifications sont
incluses, je présume, dans l'appel d'offres. Ils sont au courant...
M. Brulotte: Tout à fait.
M. Boisclair: ...des critères d'évaluation.
M. Brulotte: Tout à fait. Il s'agit tout simplement de
l'application d'un processus qui est prévu dans le règlement sur
les contrats de services du ministère des Approvisionnements et
Services.
M. Boisclair: Parfait.
Mme Frulla-Hébert: Je voudrais spécifier, par
exemple, pour votre information, que nous publions au ministère des
Communications - et on peut vous en faire parvenir une copie avec plaisir - un
document qui s'appelle "Comment attribuer un contrat de services,
Règlement sur les contrats de services du gouvernement". C'est
publié par le ministère des Communications. Vous avez tous les
détails aussi à l'intérieur. Ça va nous faire
plaisir.
M. Boisclair: Ça nous simplifierait encore plus le
travail, Mme la ministre, si vous pouviez nous le faire parvenir...
Le Président (M. Doyon): Alors, votre offre est
acceptée, Mme la ministre.
M. Boisclair: Alors, pour mai 1988, c'est vérifié,
M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: Alors, juin?
Le Président (M. Doyon): Juin.
Juin M. Boisclair: J'appellerais l'engagement 1: "Remboursement
à l'École nationale d'administration publique." Ça
apparaît à plusieurs reprises dans les différents
engagements financiers. Est-ce que c'est une pratique fréquente du
ministère d'aller chercher les services des professionnels à
l'ENAP? Ça apparaît à quelques reprises dans les
engagements financiers.
Mme Frulla-Hébert: Je pense que ça dépend
des cas. Finalement, ça dépend des besoins. Je vais passer la
parole à M. Pigeon.
Le Président (M. Doyon): M. le sous-ministre.
M. Pigeon: Jacques Pigeon. Il arrive de temps à autre que
nous faisons des échanges, surtout avec des établissements comme
l'ENAP ou avec une université. On va prendre quelqu'un d'une
université et l'université va prendre quelqu'un de chez nous.
Dans ce cas-ci, si mon souvenir est bon, c'est quelqu'un de l'ENAP qui nous
avait demandé d'apprendre, pendant un an ou deux, pour lui permettre
d'acquérir des expériences nouvelles dans le cadre de son plan de
carrière. La réglementation prévoit que c'est beaucoup
plus facile de transiger avec un autre établissement. On peut signer des
contrats de moins de 75 000 $, sans aller en appels d'offres, lorsqu'il s'agit
de l'Université du Québec, de l'Université de
Montréal, et de choses du genre. Alors, il y en a peut-être eu
deux ou trois cas, au ministère. C'est quelque chose d'assez
occasionnel.
M. Boisclair: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: L'engagement 2: "Subvention accordée
à un projet de gestion de télécommunications
transatlantiques". Dans le cadre de quel programme a-ton accordé celte
subvention de 375 000 $?
Mme Frulla-Hébert: Encore une fois, c'est dans le cadre du
programme EDER.
M. Boisclair: Parce que ça n'apparaît pas. Ça
n'apparaissait pas dans nos documents. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: Juste une question, peut-être, au niveau de
l'engagement 4. Souvent, il y a des subventions, dans le cadre de l'EDER, qui
sont sur deux ou trois ans. Comment est-ce que c'est comptabilisé dans
les activités financières du ministère? Est ce que ce sont
des subventions payées d'avance? Est ce que c'est imputé
directement à l'année financière en cours? Comment est-ce
comptabilisé dans les états financiers?
Mme Frulla-Hébert: Parfait, monsieur. On reporte à
l'année suivante le versement. M. Pigeon.
M. Pigeon: Oui. Il faut savoir, d'abord, qu'un gouvernement, en
termes financiers, se comporte de façon différente d'une
entreprise. Aujourd'hui, on étudie des engagements qui sont
généralement réalisés, mais pas toujours. Il va
arriver, par exemple, qu'une subvention est promise. Ça peut faire
l'objet d'un engagement. Mais si la firme, à la troisième
étape, ne livre pas le rapport qu'elle a promis dans le contrat, dans
l'entente qui a été signée, elle n'aura pas sa subvention.
On aura donc eu un engagement qui va être supérieur au
déboursé qu'on devra y trouver.
Donc, ce qu'on comptabilise, ce sont les déboursés, ce qui
fait que c'est souvent difficile à suivre. Ce que le gouvernement donne
à l'Assemblée nationale à tous les ans, notre budget,
c'est pour effectuer des déboursés. Donc, il n'y a pas
nécessairement un rapport direct entre un engagement qu'on peut prendre
une année et les déboursés qu'il va y avoir. Dans le cas
des projets de l'EDER, c'est encore plus que ça.
Généralement, l'engagement qu'on va prendre au cours d'une
année va amener des déboursés durant les deux ou trois
années qui vont suivre. C'est le cas du projet Cosmo Vision, ici, qui
visait à expérimenter une nouvelle technologie dans un
environnement assez complexe. Le temps de monter le projet, de bâtir
ça avec les partenaires, que l'entreprise fasse les
déboursés, il s'écoule généralement deux ou
trois ans.
Donc, ce que vous avez aujourd'hui, ce sont les engagements, mais ce que
le gouvernement dépose dans le cadre du budget, ce sont les
dépenses.
M. Boisclair: Comme économiste, M. Pigeon, je comprends
très bien ça.
M. Pigeon: Oui.
M. Boisclair: Pas de problème là-dessus.
Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. M.
Boisclair: Donc...
Le Président (M. Doyon): Ça termine juin.
Juillet
M. Boisclair: Juillet 1988. Là, on tombe dans le programme
PARC pour les radios communautaires, cette fois-ci. Essentiellement, ce sont
des subventions accordées pour le fonctionnement des radios
communautaires. Dans un article qui a été publié, vous
annonciez votre intention, en tout cas, particulièrement, de venir en
aide aux médias communautaires qui représentent les
différentes communautés ethniques. Je me sers un peu de
l'engagement comme prétexte pour susciter des discussions
là-dessus. D'une part,
PARC, qu'est-ce qui va lui arriver? Est-ce que vous allez continuer
à le financer pour les frais de fonctionnement?
Mme Frulla-Hébert: Ce qu'on va faire, encore une fois, on
va parler ensemble - je pense que c'est important - un peu du programme PARC,
jusqu'à maintenant. Et, encore une fois, au niveau de l'étude des
crédits, on verra...
M. Boisclair: Les intentions.
Mme Frulla-Hébert: ...la ventilation et puis les sommes
mises aux objectifs. Dans le livre des crédits, PARC continue, à
1 990 000 $. Alors, on lu a donné quand même une augmentation.
Maintenant, c'est très important. Ce qu'on va faire, par exemple, c'est
qu'on va peut-être raffermir certains critères. Parce qu'on sait
qu'au Québec on n'est tout de même pas dans un désert
médiatique. On est quand même bien servi au niveau des
médias. (11 h 30)
Alors, ce qu'on va faire, c'est qu'on va d'abord aider les stations de
radio communautaire à assurer d'abord le service local d'information et
aussi, particulièrement, les régions qui sont mal desservies par
les stations de radio. Alors, elles, elles vont avoir notre
considération prioritaire. Ensuite, il faut aussi soutenir l'information
locale dans les communautés qui sont moins bien desservies, et aussi,
comme on le disait tantôt, tous les médias pour rejoindre la
population ethnique. Parce que, dans le fond, si on y va par priorités,
ceux qui en ont le plus besoin, ce sont les régions qui sont mal
desservies, donc les régions éloignées où ce besoin
d'information devient un besoin vital pour la communauté locale, et
aussi les groupes ethniques qui ont souvent peu de liens, si on veut, avec leur
communauté d'adoption.
Alors, à ce moment-là, au niveau de l'étude des
crédits, on verra les principaux objectifs pour 1990-1991.
M. Boisclair: Vérifié, M. le Président.
J'appellerais l'engagement 3.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 3.
M. Boisclair: Rapidement, est-ce que le critère de
qualité du service ou de la desserte offerte par les différents
médias sur place apparaissait en juillet 1988? Parce qu'il y a quand
même des écarts importants entre les différentes radios
communautaires: 50 000 $ dans le cas de Radio Nord-Joli, alors qu'on parle de
25 000 $ pour d'autres. En fonction de quels
critères?
Mme Frulla-Hébert: En fait, le critère
d'éloignement s'applique. Il s'est appliqué, là. Comme je
le dis, on revoit le programme PARC pour 1990-1991 et là on reprend les
différentes radios spécifiquement. Maintenant, le critère
de base, c'est toujours au niveau de certaines radios qui sont plus autonomes,
au niveau de leur pouvoir d'aller chercher des revenus indépendants.
À ce moment-là, évidemment, on les subventionne à
moindre coût que les radios qui ont beaucoup plus de difficultés
à aller chercher leurs revenus. Il y a aussi l'âge, finalement la
date de fondation de la radio, si on veut. Alors, ce sont à peu
près ces critères-là. Il y a toujours le critère de
la région mal desservie, aussi, qui a toujours été une
priorité pour nous.
M. Boisclair: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: Tout ça, c'est du financement pour les frais
de fonctionnement.
Mme Frulla-Hébert: Seulement pour vous rappeler aussi que
les normes et les critères d'admission pour PARC sont publiés.
Alors, si vous voulez avoir une copie de toutes les normes, il n'y a pas de
problème.
M. Boisclair: Ce serait apprécié, Mme la
ministre.
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre.
M. Boisclair: Alors, c'est vérifié pour juillet
1988.
Le Président (M. Doyon): Juillet est terminé. On
passe à août 1988.
Août
M. Boisclair: L'engagement 2, qu'on puisse parler un peu du
harfang des neiges, Mme la ministre. Il y a eu de la publicité qui a
été faite à la télévision pour le harfang
des neiges, pour annoncer que c'était l'emblème officiel. Est-ce
que je me trompe?
Mme Frulla-Hébert: Non. D'abord, le rôle du
ministère des Communications, au niveau des emblèmes, c'est
important de le préciser: le ministère des Communications, dans
sa loi, est celui qui, après avoir eu la suggestion, par les divers
ministères, des emblèmes recommandés, publie et demande
des avis au niveau de l'emblème officiel. Et, si l'emblème
officiel est accepté, généralement, par les
différents intervenants des milieux spécialisés et autres,
à ce moment-là, le rôle du ministère des
Communications, c'est de promouvoir l'emblème officiel, selon la demande
du ministère client, si on veut.
Alors, au niveau du harfang des neiges, j'ai l'impression que la
procédure a été la même. On publie que le harfang
des neiges est recommandé par le ministère en question. Une fois
que le harfang des neiges est accepté, après la période de
l'annonce officielle et des avis, on procède aux divers matériels
promotionnels, etc. demandés par le ministère en question.
M. Boisclair: Mais pourquoi le harfang des neiges? M. Champagne,
chroniqueur bien connu du journal Le Soleil, écrivait. "La
marguerite, l'érable à sucre, le dindon, aussi vilain soit-il,
auraient certainement été plus représentatifs.
Après tout, l'autruche, qui n'est pas très jolie, elle non plus,
est devenue l'emblème aviaire de l'Australie. Mais un peu à la
blague.
Mme Frulla-Hébert: Je pense que c'est ça...
M. Boisclair: Mais pourquoi le harfang des neiges?
Mme Frulla-Hébert: J'ai l'impression que c'était...
Premièrement, c'est un avis personnel de quelqu'un. Pourquoi le moineau,
vous savez!
M. Boisclair: Oui, je disais ça un peu à la
blague.
Mme Frulla-Hébert: Alors, pourquoi la feuille
d'érable est-elle l'emblème du Canada?
M. Boisclair: Qui était le symbole du Québec et
qu'on nous a volé.
Mme Frulla-Hébert: Mais le harfang des neiges est un de
nos oiseaux les plus majestueux. Et, aussi, bien souvent, certains
ministères choisissent, comme emblème, une espèce en voie
de disparition pour conscientiser la population à des programmes ou,
enfin, conscientiser la population versus cette espèce
donnée.
Maintenant, il y a une loi, dans ce cas-là, au niveau de
l'Assemblée nationale. Comme c'était avant mon temps - moi, je
trouve le harfang des neiges magnifique - je vais passer la parole à M.
Pigeon. Moi, je suis d'accord avec l'emblème.
Le Président (M. Doyon): Ils ont fait de vous le
défenseur du harfang?
Une voix: II me semble que cela a été unanime.
M. Boisclair: Je n'en doute pas.
M. Pigeon: Jacques Pigeon. Je dois dire qu'avant que la loi du
ministère soit amendée de
façon à permettre le processus que la ministre a
décrit, il y a eu, à la demande du ministère
concerné, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche, par le ministre des Communications d'alors, le dépôt
d'une loi, qui a été votée à l'unanimité par
l'Assemblée nationale, sur l'opportunité d'avoir le harfang des
neiges comme emblème aviaire. Alors, ça fait partie des dossiers
les moins contestés que j'aie vus dans ma carrière!
M. Boisclair: Je n'en doute pas.
Mme Frulla-Hébert: On le dira à M. Champagne
ensemble.
M. Boisclair: Les 60 000 boutons, on en fait quoi?
M. Pigeon: Pour revente.
M. Boisclair: C'était pour revente.
M. Pigeon: Achetés par les Publications du Québec,
pour ensuite être revendus dans les points de distribution.
M. Boisclair: C'est 46 000 $. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: Juste une question rapidement, pendant qu'on parle
du harfang et des symboles. Pour l'orme d'Amérique comme futur
emblème arborescent du Québec, est-ce qu'il y a un projet de loi
qui va être déposé?
Mme Frulla-Hébert: Non. On a procédé de la
même façon. L'orme d'Amérique avait été
soumis par le ministère de l'Énergie et des Ressources,
représenté par le ministre délégué aux
Forêts. Et il avait été accepté, d'ailleurs, par les
différents groupes. Alors, on nous soumet l'orme et, comme les opinions
qui ont été émises en février 1990 - on a pris
l'ensemble des opinions - révèlent qu'il n'y a pas de consensus
quant au choix... Parce qu'on a vu que le choix a été
contesté, malgré le fait qu'il était soumis et
accepté par l'industrie même. Il ne fait pas consensus. Alors,
j'ai proposé au ministre délégué aux Forêts,
M. Albert Côté, de surseoir au processus pour l'orme
d'Amérique et d'essayer de nous proposer un emblème qui pourrait
peut-être faire l'unanimité des Québécois.
M. Boisclair: Mme Bacon était sûrement d'accord?
Mme Frulla-Hébert: Mme Bacon est d'accord avec le
processus.
Le Président (M. Doyon): II ne faudrait pas qu'on ait des
emblèmes... C'est beau, pour le harfang. On comprend qu'il est en voie
de disparition, et l'orme aussi. Il ne faudrait pas que ce soit
prémonitoire de ce qui nous attend, Mme la ministre. Alors, il faudrait
être prudent.
Mme Frulla-Hébert: II faut faire attention
là-dessus, par exemple, M. Doyon. Parce que je dois quand même
vous dire que l'aigle d'Amérique est en voie de disparition. Puis je ne
pense pas que les Américains vont se départir de leur aigle.
Le Président (M. Doyon): Oui, mais...
Mme Frulla-Hébert: Alors, ça dépend. Mais le
harfang n'est pas vraiment en voie de disparition. C'est un oiseau rare, une
espèce rare, il est beau. L'orme, il aurait pu y avoir aussi une
occasion peut-être, finalement, d'initier collectivement, un programme
pour le sauver, mais on a dit tout ça et ça n'a pas fait
consensus. Alors, on va essayer de trouver un arbre dont le monde va être
fier.
Le Président (M. Doyon): On est pour les ormes, Mme la
ministre. L'aigle américain a été choisi comme symbole il
y a plusieurs années de ça. Ils ne sont pas en train de choisir
l'aigle américain; peut-être qu'ils choisiraient autre chose. Mais
je pense que les ormes sont malades actuellement. Je parle pour les ormes, j'en
ai chez moi.
Mme Frulla-Hébert: Moi aussi, j'en ai.
Le Président (M. Doyon): Je pense que les ormes sont des
arbres qui valent la peine d'être protégés, mais il y a des
questions qui se posent et je pense qu'elles sont fort à propos.
Mme Frulla-Hébert: Alors, on a tenu ça en
considération et...
Le Président (M. Doyon): M. le député de
Saguenay. Mais c'est la bonne place pour en parier.
M. Maltais: Vous conviendrez quand même que l'orme est
beaucoup plus représentatif du Québec que Simon Bolivar.
Le Président (M. Doyon): Vous pensez ça, vous?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Doyon): C'est ce que je disais quand on
l'a installe devant le Palais de justice.
M. Maltais: Là, ça fait une belle attrape pour le
harfang des neiges.
M. Boisclair: Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: M. le Président, j'appellerais l'engagement
5: "Contrat négocié. Révision de la Loi sur l'accès
aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements
personnels." Quel était exactement le mandat de Mme Taché-Piette?
Est-ce qu'il y a des résultats de cette étude? Est-ce que c'est
public? Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir une copie? On s'intéresse
beaucoup, à ça on attend le dépôt, d'ailleurs, de la
loi.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça. D'abord, son mandat
était de préparer les travaux requis par les autorités du
ministère dans le cadre de la révision de la loi. Mme Piette a
été choisie à cause de son expérience qui
répond, justement, à nos besoins au niveau de la loi
d'accès. Le contrat est négocié par le ministère de
la Justice et le niveau d'honoraires a été fixé par
décret. Maintenant, vous allez avoir l'occasion de rencontrer Mme Piette
après, évidemment, le dépôt de la loi, lors de
l'étude du projet de loi, article par article. Mme Piette est la
personne qui a piloté le dossier de révision de la loi sur
l'accès à l'information et qui, finalement, a aidé les
gens du ministère non seulement à piloter le dossier, mais
à le compléter parce qu'on sait qu'il va y avoir une bonification
de la loi. Dans deux ans, il va y avoir une représentation au niveau de
la loi pour intégrer certaines choses qu'on ne peut pas intégrer
présentement.
M. Boisclair: Est-ce que le projet de loi qui va être
déposé va être bien différent du projet de loi 154
qui est mort au feuilleton? Parce que dans le bulletin de liaison de la
Commission d'accès à l'information du mois de mars 1990... Non,
pas mars 1990, je m'excuse.
Mme Frulla-Hébert: Mars 1990.
M. Boisclair: Je ne sais pas si c'est mars.
Mme Frulla-Hébert: Mars 1990, oui.
M. Boisclair: Je n'ai pas la date, mais, en tout cas, on nous
annonce le dépôt prochain du projet de loi. Mais est-ce que le
projet de loi va être bien différent de 154, entre autres, plus
particulièrement quant aux dispositions qui amendent la Loi sur le
ministère de la Main-d'oeuvre et de la Sécurité du revenu
concernant certaines dispositions de l'aide sociale?
Mme Frulla-Hébert: Présentement, je dois vous dire
que, si le projet de loi a été, finalement, retardé
jusqu'au prochain dépôt qui devrait se faire, c'est parce que,
justement, on travaille avec tous les ministères, la Commission
d'accès et tout ça pour que tout le monde soit très
confortable avec le projet de loi en soi et les différents articles
pertinents à chacun; alors, c'est pour ça qu'on en est aux toutes
dernières consultations. Ce qu'on a fait, c'est que, justement, on a
retardé de telle sorte que le projet de loi soit encore plus, si on
veut, à la fine pointe, dans la mesure du possible. À ce
moment-là, bien, on le verra ensemble, article par article, et on
traitera spécifiquement du sujet que vous avez apporté.
M. Boisclair: Est-ce que vous avez l'intention de maintenir les
dispositions qui amendaient la Loi sur la sécurité du revenu?
Mme Frulla-Hébert: Bien, on verra en temps et lieu.
M. Boisclair: On verra en temps et lieu. Pendant qu'on glisse un
mot sur la Commission d'accès, qu'on discute de la Commission
d'accès à l'information, celle-ci a rendu public un avis
concernant le contrat d'Acrofax, qui est quand même assez
sévère à l'égard de ce projet. Je ne sais pas
comment vous réagissez comme ministre responsable de la Commission
d'accès à l'information à l'avis qui a été
fait par la Commission. (11 h 45)
Mme Frulla-Hébert: II y a deux choses. La Commission a
joué son rôle - là, on déborde un peu - et elle a
donné un avis, tout simplement, tout à fait indépendant,
et l'avis a été pris en considération. Maintenant, c'est
à la Commission, finalement, comme organisme indépendant.. On
doit dire aussi que la Commission a dit que le contrat avait été
donné en bonne et due forme; elle l'a simplement soumis dans ce qu'elle
considérait, elle, comme une espèce de rôle moral, si on
veut. Alors, point tenu en considération.
M. Boisclair: Est-ce que la ministre partage les craintes de la
Commission d'accès? Parce qu'elle va quand même assez loin.
Mme Frulla-Hébert: Le ministre présentement... Je
pense que quand on va parler de la Commission, on va le regarder article par
article. Au niveau de ce sujet-là, ça a été tout
simplement une opinion indépendante. Là^dessus, je n'ai pas
à me prononcer. On doit dire, par exemple, qu'on profite des derniers
arrimages, si on veut, pour faire l'examen très près du dossier.
Ce n'est pas une loi facile, c'est une loi qui touche tous les aspects de notre
vie et c'est une loi, à part ça, je dois dire, qui est
très démocratique. On y touchera, à ce moment-là,
comme ce que vous avez soulevé au niveau do la santé et de la
sécurité du travail.
M. Boisclair: Est ce qu'on peut s'attendre à
l'étudier ce printemps, le projet de loi?
Mme Frulla-Hébert: Oui. Absolument.
M. Boisclair: Parce que peut-être ad hoc, un peu,
là-dessus, il y a des jugements intéressants qui ont
été rendus par la Cour supérieure, entre autres,
concernant certains cas de la Communauté urbaine de Québec.
Mme Frulla-Hébert: Oui, exactement.
M. Boisclair: C'est très intéressant de voir
l'utilisation que la Communauté faisait de certaines informations,
particulièrement au sujet du rôle d'évaluation...
Mme Frulla-Hébert: Oui La revente du rôlo.
M. Boisclair: La revente, c'est ça, l'utilisation qui est
faite et les recoupages qui se font avec d'autres listes et d'autres banques.
On s'en reparlera.
Mme Frulla-Hébert: Absolument. On va le voir ensemble
parce qu'on a pris ça vraiment en considération. Il y a un
comité interministériel, présentement, qui a
étudié toute la question.
M. Boisclair: Le président de la Commission a rendu un
jugement qui se retrouve maintenant en appel, dans un cas semblable à
celui-là. Le droit n'est pas encore très clair à cet
égard...
Mme Frulla-Hébert: Oui, absolument.
M. Boisclair: ...malgré le jugement de la Cour
supérieure. Il y a un certain nombre de points en litige. En tout cas,
on s'en reparlera. Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: J'appellerais l'engagement 8.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 8.
M. Boisclair: Cinq soumissions demandées, trois
soumissions reçues. Est-ce qu'on pourrait connaître le montant des
autres soumissionnaires? Société GRICS...
Mme Frulla-Hébert: GRICS.
M. Boisclair: On n'en nomme que deux? Ah non, soumissions
reçues, trois. Ça va. Télécommunications CNCP.
Mme Frulla-Hébert: II y a deux choses, oui. GRICS, le
montant de sa soumission était de 145 000 $ et celle de CNCP
était de 175 000 $. Maintenant, CNCP a eu, aussi, une cote
inférieure à la cote minimale, tandis que la
Société GRICS a obtenu une cote de 70 %.
Télématique Immédia, pour le même montant de
subvention, 145 000 $, a obtenu une cote de 82 %. Alors, là, c'est la
cote qui joue. La subvention est égale, mais, évidemment, c'est
au niveau d'une meilleure qualité du service donné. C'est
là que la cote entre en ligne de compte.
M. Boisclair: Ce n'est pas précisé; est-ce que
c'est sur deux ans, deux années financières?
Mme Frulla-Hébert: Oui.
M. Boisclair: On a 45 000 $, 100 000 $, sans avoir plus de
détails.
Mme Frulla-Hébert: Oui, c'est 45 000 $ et 100 000 $,
exactement.
M. Boisclair: Donc, 45 000 $ pour 1988-1989, je présume,
et 1989-1990...
Mme Frulla-Hébert: En 1989-1990 et 100 000 $ en
1990-1991.
M. Boisclair: En 1990-1991. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: L'engagement 9, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Boisclair: Étude sur l'économie du cinéma
et de la production télévisuelle indépendante, 30 000 $.
Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir plus de détails sur cette
étude-là? Les conclusions, les objectifs, si l'étude a
été réalisée.
Mme Frulla-Hébert: C'est une initiative, d'ailleurs, de
l'Institut québécois du cinéma que nous, on trouvait
essentielle pour combler certaines lacunes qui existent en fonction des
données statitisques et économiques de l'industrie de la
production télévisuelle. Cette étude-là proposait
d'évaluer et proposait aussi un réaménagement des
règles de financement et de soutien public. Alors, c'est un document
public.
M. Boisclair: Est-ce qu'on pourrait en avoir une copie?
Mme Frulla-Hébert: Si vous voulez, on peut vous le
fournir.
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre. M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Messier: Toujours sur le cinéma, il y a des gens qui
sont entrés en communication avec votre ministère concernant
l'ancienne Raffinerie de sucre du Québec. Ils veulent faire une
sorte
de cité du cinéma là-bas. C'est quoi, votre
évaluation du dossier? Où en est rendu le dossier chez vous?
Mme Frulla-Hébert: Deux choses. Premièrement,
évidemment, ce sont des producteurs indépendants. S'ils veulent
se bâtir des studios à leurs frais, etc., ils peuvent très
bien le faire. Mais, d'une part, nous, on est en consultation avec l'industrie
ou l'association des producteurs et aussi les télévisions, les
propriétaires de télévision indépendants. Ceux-ci
nous disent que, présentement, il y a du pied carré non
utilisé au niveau des installations de production, à
Montréal. Selon leur évaluation, il y aurait déjà
des installations en surplus, si on veut. Alors, nous, évidemment, notre
réaction, c'est de dire à ces gens-là: Prudence, parce
qu'il ne faudrait pas mettre en péril, justement, non seulement
l'industrie de la production, mais aussi eux, les investisseurs qui
décident d'investir. Maintenant, le dossier est à l'étude.
Il est discuté privément. Et il est aussi à l'étude
au ministère des Affaires culturelles parce qu'on parle d'utiliser
ça aussi pour le film, etc. Nous, on sait qu'au niveau des studios il
semblerait présentement qu'il y a des espaces non utilisés.
M. Messier: Est-ce que la SOQUIA est entrée en
communication avec vous pour la pertinence du projet en question? La SOQUIA qui
est propriétaire des immobilisations, là-bas, à
Saint-Hilaire.
Mme Frulla-Hébert: Oui. C'est-à-dire que, nous
autres, ce qu'on a eu... Ça ne relève pas vraiment de nous.
Ça, ça relève vraiment du ministère de
l'Agriculture. Ce qu'on a eu, nous... Ça a été un dossier
qui a été, finalement, soumis à mon attention. Nous, on
l'étudié de notre côté, sachant que les producteurs
de télévision indépendants nous disent: Attention,
attention, il faut utiliser nos installations. Maintenant, il s'agit de voir
l'évaluation des Affaires culturelles.
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre. M. le
député de Saguenay.
M. Maltais: Mme la ministre, peut-être qu'on n'est pas
encore rendus à cet engagement, mais, puisqu'on parle de cinéma,
j'aimerais vous ramener à Radio-Québec et refaire la demande que
je fais annuellement, à l'étude des crédits, demande qui
m'est formulée par de nombreux électeurs et électrices de
mon comté concernant l'heure de la période de questions à
l'Assemblée nationale. La diffusion est à 23 heures ou à
22 heures...
Mme Frulla-Hébert: 22 heures.
M. Maltais: ...ce qui est beaucoup trop tard, semble-t-il, pour
des gens d'un âge certain comme M. le président. J'avais
posé la question en 1985, 1986, 1987, 1988 et on va la poser en 1990
aussi. Je ne pense pas que ce soit péjoratif, mais c'est vraiment une
demande de personnes qui s'intéressent à la politique
Radio-Québec diffuse la période de questions et les gens nous
demandent s'il n'y aurait pas une possibilité qu'elle soit
diffusée à une autre heure. Lorsqu'on a rencontré les gens
de Radio-Québec, il y a deux ans, ils en avaient fait tout un plat, ils
avaient viré la province à l'envers. J'ai reçu des lettres
de menaces à mon bureau. Remarquez bien que ça ne m'a pas
impressionné beaucoup. Cependant, je pense que c'est une demande de nos
concitoyens; on doit en tenir compte. Je ne suis pas le seul
député à avoir reçu cette demande-là. Je
suis convaincu que des deux côtés de la Chambre on a reçu
plusieurs demandes et je ne pense pas...
Le président de Radio-Québec, M. Girard, m'avait
répondu que, finalement, ce n'était pas de nos affaires. Si on
relève les galées de l'Assemblée, ça voulait dire
ça: Mêlez-vous de vos affaires, les députés, ce
n'est pas votre job. Remarquez bien qu'il n'est plus là
présentement - que Dieu ait son âme - et j'en suis très
heureux. Soyons chrétiens en période de Semaine sainte.
Cependant, il y a une chose, c'est que l'heure n'a jamais changé.
Je ne sais pas si c'est à vous, Mme la ministre, qu'on doit faire la
demande ou lorsque Radio Québec viendra en audition devant la commission
parlementaire. Mais il reste que ce ne sont peut-être pas les gens les
plus criards qui nous demandent ça. Ce ne sont pas eux qui vont barrer
des routes, qui vont descendre et casser des vitres. Et parce que les gens nous
demandent ça de bonne foi, par résolution des clubs de
l'âge d'or, des ACEF, ces bébelles-là, est-ce qu'il faut
les inciter à descendre dans la rue? Est-ce qu'il faut les inciter
à briser les installations de Radio-Québec pour qu'ils soient
entendus finalement quelque part dans ce gouvernement?
Mme Frulla-Hébert: Deux choses. D'abord, M. Girard, Dieu
n'a pas eu son âme, il est éditeur maintenant du Journal de
Montréal. Alors...
M. Maltais: Dieu ne m'a pas exaucé. Des voix: Ha,
ha, ha!
Mme Frulla-Hébert: C'est ça Mais nous avons
maintenant une nouvelle présidente, Mme Bertrand, que vous allez
rencontrer. Alors, probablement que ça sera le temps de le lui
demander.
Je dois vous dire honnêtement qu'on évite, pour l'instant,
au niveau du ministère - et je suis d'accord avec cette
politique-là - de se
mêler de la grille horaire. Parce que, si on commence à se
mêler de la grille horaire... C'est sûr que c'est un organisme de
diffusion, d'information, de culture, etc., et je pense que ça serait
mal vu aussi de la part d'un quelconque gouvernement de commencer à
imposer, si on veut, une certaine grille horaire. Parce que ce n'est pas
vraiment notre rôle. Notre rôle, c'est de nous assurer que
Radio-Québec remplit son mandat, c'est-à-dire de
télévision d'abord éducative, d'une part. D'autre part, je
vais en informer la nouvelle présidente et on pourra parler de la
diffusion lors de la présentation des crédits. On verra à
ce moment-là, la discussion sera ouverte.
M. Maltais: Je comprends très bien et jamais je ne
demanderais à la ministre de s'ingérer dans la grille horaire de
Radio-Québec. Mais vous savez, si les députés n'ont pas de
forum pour se faire entendre... Il y en a un pour se faire entendre qui
s'appelle l'Assemblée nationale et les crédits. Et la
journée où les députés en auront assez de ne pas se
faire entendre, de ne pas être compris par quelqu'un... Là, je
fais une remarque qui date de 1985, ce n'est quand même pas d'hier,
ça fait cinq ans. Et surtout, Mme la ministre, ça ne s'applique
pas à vous ni à vos prédécesseurs non plus parce
qu'ils ne voulaient pas faire d'ingérence et je respecte ce droit. Je
suis tout à fait d'accord là-dessus.
Mme Frulla-Hébert: C'est impossible.
M. Maltais: Sauf que la population qui paie Radio-Québec,
elle aussi, elle a le droit de se faire entendre. Nous sommes ses
commissionnaires comme députés. Et, moi, je vous informe que,
lors des prochains crédits, si on n'a pas plus d'écoute comme
députés, le forum qui s'appelle l'Assemblée nationale va
entendre parler de ce que mes commettants me demandent. Et vous allez vous
apercevoir qu'il y a plusieurs députés de l'Assemblée
nationale qui partagent mon point de vue, des deux côtés de la
Chambre. Et si Radio-Québec qui est une société
d'État, qui relève des fonds québécois, des
contribuables, ne peut... Je ne la comparerai pas à une autre
société, ce n'est pas mon domaine, mais celle-là
relève de notre juridiction. Un jour ou l'autre, il va falloir que la
tour sacrée de Radio-Québec s'aperçoive d'une chose: c'est
qu'elle est au service des Québécois parce que ce sont les
Québécois qui la paient. Et si les Québécois ne
peuvent pas se faire entendre, ils vont nous demander à nous, comme
députés, de voter contre leurs crédits. Et ça
pourrait conduire à une situation tout à fait dramatique pour
Radio-Québec. Et, vu qu'on est les commissionnaires de nos commettants,
on devra s'exécuter.
Mme Frulla-Hébert: Vous savez qu'il y a aussi... D'abord,
Radio-Québec a sa loi. Radio-Canada, entre vous et moi, est aussi la
société d'État au niveau fédéral et elle ne
diffuse pas les débats de la Chambre des communes en "prime time". Il y
a aussi le canal 22. Je veux dire qu'il n'y a pas juste... Il y a
Radio-Québec, mais il y a le canal 22 qui, finalement, diffuse aussi en
direct les débats. Je ne pense pas qu'il y ait un manque de
visibilité.
Maintenant, il y a une autre chose aussi, quand je vous dis qu'on ne
peut pas, c'est la loi de Radio-Québec, et effectivement
Radio-Québec a un mandat très, très précis. Vous
savez, pour avoir été dans les médias très
longtemps et pour avoir été annonceur aussi au niveau d'une
très grosse société qui dépensait beaucoup
d'argent, 22 heures, c'est quand même considéré comme un
très bon temps d'écoute; c'est quand même
considéré maintenant comme du "prime time". Alors, ce n'est pas
quand même les débats - et je vous comprendrais - à minuit,
le soir. Maintenant, ce n'est pas à moi de défendre non plus la
raison de Radio-Québec. La seule chose que je vous dis, c'est que,
lorsqu'un annonceur achète, s'il achète à 22 heures, il
paie plein prix.
M. Maltais: Vous parlez du canal 22. Le canal 22 est limitrophe
à Québec, Montréal et Sherbrooke; et, en région, je
vous assure qu'on perd les ondes. On ne le voit pas du tout. À
Radio-Québec, avant ça, la période de questions
était à 17 heures. C'était une heure que tout le monde
aimait, semble-t-il. On l'a changée à minuit, on l'a
ramenée à 22 heures, on l'a promenée d'une heure à
l'autre.
Mme Frulla-Hébert: Mais c'est quand même un effort.
Vous savez, M. Maltais, à 17 heures... C'est drôle parce que, oui,
il y a certains commettants... Il y a peut-être, bon... Il y a
différents publics aussi. Il faut déterminer aussi le public
cible et où on veut être le mieux entendu. Je peux vous assurer
qu'en termes de public cible, à 17 heures, le public cible est moindre
qu'à 22 heures, parce qu'à 22 heures vous avez un public cible
qui est beaucoup plus large, c'est-à-dire ceux qu'en fait on appelle
dans un groupe média les 18 à 54.
Le Président (M. Doyon): Excusez, Mme la ministre, je
pense que votre message est bien compris de part et d'autre. On revient
à nos engagements avec votre permission.
Mme Frulla-Hébert: Merci.
M. Boisclair: M. le député de Saguenay, la question
a été soulevée lorsqu'on a rencontré Mme Bertrand
sur le plan directeur, il y a de ça deux ou trois semaines, et c'est un
peu la même réponse qui nous a été donnée.
Vous imaginez le nombre de téléphones qu'on recevrait dans nos
bureaux de comté s'il fallait remplacer l'heure
utilisée par le Club des 100 watts" avec les débats de
l'Assemblée nationale; ça serait encore plus catastrophique.
Le Président (M. Doyon): On passe aux engagements, s'il
vous plaît.
M. Boisclair: Bon. Pour le mois de septembre 1988 j'ai...
Le Président (M. Doyon): Peut-être que dans le
comté de Saguenay on se couche plus tôt qu'ailleurs aussi; il faut
tenir compte de ça.
M. Maltais: Une heure plus tard dans les Maritimes!
Septembre
M. Boisclair: Est-ce qu'on s'endort plus tard? Alors, pour les
engagements de la Commission d'accès à l'information,
j'appellerais l'engagement 3. Juste une question: Dans la présentation
des engagements globaux pour le paiement des dépenses suivantes, c'est
la seule fois où ça apparaît de cette
façon-là, où il y a un genre de ramassis de plusieurs
engagements.
Mme Frulla-Hébert: Engagement de menues dépenses
déclarées par erreur par la Commission. C'est une erreur.
M. Boisclair: Pour 100 000 $?
Mme Frulla-Hébert: C'est ça. En fait, c'est une
erreur de la Commission; c'est un engagement global tout simplement qui
n'aurait pas dû être déclaré. Ce n'était pas
nécessaire.
Le Président (M. Doyon): Compte tenu des montants
impliqués, ils n'auraient pas dû...
Mme Frulla-Hébert: Compte tenu des montants
impliqués.
M. Boisclair: Vous me dites que les contrats
indépendamment les uns des autres seraient inférieurs à 25
000 $?
Mme Frulla-Hébert: C'est ça, exactement. M.
Boisclair: Alors, vérifié, M. le Président. Le
Président (M. Doyon): Merci.
M. Boisclair: Nous en sommes à octobre 1988.
Le Président (M. Doyon): II y avait septembre 1988.
M. Boisclair: Trois engagements de la Commission
d'accès.
Le Président (M. Doyon): Et ça vient d'être
fait.
M. Boisclair: Oui.
Octobre
Le Président (M. Doyon): Nous sommes donc à octobre
1988 où il y a six engagements à vérifier.
M. Boisclair: II s'agit juste que je les retrouve. Voulez-vous
m'excuser un instant parce que je ne comprends pas, moi; sur la page de
présentation, j'ai octobre 1988 et là c'est septembre 1988.
Mme Frulla-Hébert: M. le Président...
Le Président (M. Doyon): Oui, Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: ...est-ce qu'on peut suspendre pour
deux minutes?
Le Président (M. Doyon): Oui, oui, bien sûr. Alors,
suspension pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 5)
(Reprise à 12 h 10)
Le Président (M. Doyon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
Nous reprenons nos travaux. M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Messier: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Merci beaucoup.
M. Messier: Ça me fait plaisir, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Nous sommes à octobre
1988.
M. Boisclair: Oui, mais pour les heures, M. le
Président?
Le Président (M. Doyon): Oui. On avait une petite
discussion. Je n'ai pas eu le temps de consulter Mme la ministre. On se
demandait s'il y avait lieu de continuer et de finir plus tôt. Je ne sais
pas ce qu'en pense Mme le ministre.
Mme Frulla-Hébert: Je suis bien d'accord.
M. Boisclair: La proposition que je ferais, Mme la ministre, si
vous êtes d'accord: on pourrait siéger jusqu'à 13 heures,
prendre une heure et recommencer à 14 heures.
Le Président (M. Doyon): Et finir à 15 h 30 au plus
tard.
Mme Frulla-Hébert: Je serais absolument d'accord. Si vous
voulez même continuer jusqu'à... En tout cas, je ne sais pas si le
groupe ici est d'accord, mais si vous voulez continuer jusqu'à 14
heures, je n'ai pas de problème. Je n'ai pas particulièrement
faim.
M. Boisclair: Moi, il n'y a pas de problème de mon
côté.
Le Président (M. Doyon): On continuerait jusqu'à 14
heures.
M. Boisclair: On va continuer jusqu'à ce que mort
s'ensuive.
Mme Frulla-Hébert: Jusqu'à ce que mort
s'ensuive.
Le Président (M. Doyon): Bien, jusqu'à ce que mort
s'ensuive, il faudrait se mettre une heure parce que, autrement,
ça...
Mme Frulla-Hébert: 14 heures?
Le Président (M. Doyon): Jusqu'à 14 heures.
Mme Frulla-Hébert: Je ne sais pas. Tout dépend de
M. le député.
Le Président (M. Doyon): On gagne une heure et demie en
n'arrêtant pas.
M. Boisclair: On aurait droit jusqu'à 14 h 30.
Le Président (M. Doyon): O.K. 14 h 30 étant l'heure
ultime.
Mme Frulla-Hébert: O.K. Jusqu'à 14 h 30 l'heure
ultime et on va essayer de...
Le Président (M. Doyon): Et si jamais on peut finir avant,
tant mieux!
Mme Frulla-Hébert: II fait beau.
Le Président (M. Doyon): Si on faiblit, on arrête
faute de combattants.
Mme Frulla-Hébert: Parfait.
Le Président (M. Doyon): Alors, on commence.
M. Boisclair: Nous en sommes donc à octobre 1988.
J'appellerais l'engagement 5, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Octobre 1988, engagements.
M. Boisclair: "Achat de 100 trousses éduca-tionnelles pour
réaliser les expériences d'électricité et
d'électronique relatives au cours de la collection de l'électron
au microprocessus" - je présume - d'une part. C'est quoi exactement, la
dépense, et à quelles fins? Quand je vous parlais des
écarts, c'est vraiment un cas marqué où le soumissionnaire
a soumissionné pour 49 000 $ alors que les autres soumissionnaires,
ça monte jusqu'à 191 000 $. C'est quand même un
écart impressionnant. Je serais curieux, d'une part, de savoir ce qu'il
en est exactement de cet engagement et, deuxièmement, ce qui pourrait
justifier de tels écarts.
Mme Frulla-Hébert: Premièrement, c'est encore le
service général des achats. Donc, les soumissions ont
été finalement demandées et on a procédé par
le service général des achats. C'est du matériel
didactique pour être utilisé dans l'application relative au
microprocesseur et aussi pour être utilisé dans les cours de
technicien en classe.
Ce que je vais faire, comme on parle de microprocesseur, de technicien
en classe, de cours par correspondance, je vais passer la parole à M.
Pigeon.
M. Pigeon: Oui. Jacques Pigeon. J'ai choisi de la prendre parce
que c'est une activité qui se fait dans le cadre de la Direction
générale des publications du Québec qui a comme client le
ministère de l'Éducation et, en particulier, le Service des cours
par correspondance. Comme eux ont un financement à mode commercial,
ça permet de faire des achats de groupe comme ceux-là et,
ensuite, de les revendre aux différentes commissions scolaires ou aux
différents groupes, ou soit à des individus lorsque c'est le
cas.
C'est une activité de ce type, faite pour le compte du
ministère de l'Éducation. L'acquisition est faite, encore
là, conformément aux procédures du service
général des achats qui est celui qui fait l'acquisition au nom du
fonds renouvelable.
Mme Frulla-Hébert: Très bien.
Le Président (M. Doyon): Très bien.
M. Boisclair: Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir copie de
l'appel d'offres, des soumissions dans ce cas-là?
M. Pigeon: J'imagine. On va le demander à
Approvisionnements et Services.
Mme Frulla-Hébert: Approvisionnements et Services. On
prend note de la question; on va le demander à Approvisionnements et
Ser-
vices.
Le Président (M. Doyon): Très bien.
M. Boisclair: Merci. Alors, vérifié. J'appellerais
l'engagement 6. Encore là, le nombre de soumissions demandées et
de soumissions reçues n'apparaît pas.
Mme Frulla-Hébert: Bon, alors, soumissions
demandées, 14, soumissions demandées encore par le service
général des achats. Et, encore là, on est dans
l'impression; donc, comme on le disait tantôt, les prix varient selon les
presses, la qualité du papier, etc. Donc, 14 soumissions
demandées, 4 soumissions reçues. Première soumission, elle
était la plus basse, retenue...
M. Boisclair: On a les montants.
Mme Frulla-Hébert: Vous avez les montants.
M. Boisclair: Oui. Ça va. Pour l'impression de 30 000
exemplaires du livre "Le français au bureau." C'était
destiné à quel marché, ce livre-là?
Mme Frulla-Hébert: C'est du matériel pour revente.
C'est ce qu'on disait tantôt quand on parlait du fonds des publications.
M. Pigeon me dit que ça, c'est un de nos "best-sellers". Ça,
c'est pour la revente au public en général, tel le Guide de
l'auto, par exemple
M. Boisclair: O.K. Ça figure sur le palmarès des
bons vendeurs.
Mme Frulla-Hébert: Au palmarès des bons
vendeurs.
M. Boisclair: Alors, vérifié.
Le Président (M. Doyon): Cet engagement est donc
vérifié. Nous passons au mois de novembre 1988.
Novembre
M. Boisclair: L'engagement 1, c'est encore un bien, je
présume?
Mme Frulla-Hébert: Même chose. M. Boisclair:
Même chose.
Mme Frulla-Hébert: Tout ce qui est impression, c'est la
même chose.
M. Boisclair: L'engagement 5, 50 000 autres boutons. Il
était populaire, le bouton du harfang des neiges.
Le Président (M. Doyon): Donc, l'engage- ment 2 est
vérifié.
M. Boisclair: Oui, vérifié. L'engagement 5, "50 000
boutons métalliques pour revers de veston."
Mme Frulla-Hébert: En fait, les boutons
métalliques, c'est la même chose que les petits emblèmes
qui sont soit donnés pour fins de promotion ou vendus, etc.
M. Boisclair: Ils sont vendus.
Mme Frulla-Hébert: Oui, parce que ça fait partie
encore du fonds renouvelable des publications du gouvernement; donc, c'est
toujours vendu parce que le fonds du gouvernement se doit de rentrer dans son
argent. Donc, tout ce qu'il fait, c'est pour vente.
M. Boisclair: Je présume qu'il doit y avoir des
inventaires quand même assez importants de matériel. C'est quoi,
la règle pour la comptabilisation? Est-ce que c'est la même chose
que dans l'entreprise privée?
Mme Frulla-Hébert: C'est exactement la même chose
que l'entreprise...
M. Boisclair: Amorti d'une façon linéaire.
Mme Frulla-Hébert: C'est la même chose. C'est une
entreprise commerciale dans le fond.
M. Boisclair: L'amortissement des inventaires, c'est
linéaire sur une période de... M. Pigeon?
M. Pigeon: Oui.
M. Boisclair: Comment on amortit les boutons?
M. Pigeon: Le Vérificateur général,
d'ailleurs, publie des états vérifiés, spécifiques
à ce fonds-là, que vous allez retrouver dans les comptes publics.
Il va préciser, dans les règles qui sont associées dans
son processus de vérification, les conventions comptables qui auront
été déterminées. Alors, il y a des façons de
déprécier les titres dépendant de leur
longévité attendue. Par exemple, si c'est un projet de
règlement, on va le déprécier dans la même
année, parce qu'il va probablement être remplacé par un
autre, par rapport à un livre comme "Le français au bureau" qui
peut avoir un stock de deux ou trois ans. Il y a toute une série de
règles comptables qui sont identifiées, comme ça, pour
déprécier les stocks et qui permettent au Vérificateur de
déterminer en fin d'année quelle est la nature de l'actif du
fonds.
M. Boisclair: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: L'engagement 6: "Impression du Recueil des
sentences de l'éducation". C'est quoi exactement, ce recueil-là
pour 28 000 $?
Mme Frulla-Hébert: C'est une publication - je lis - qui
regroupe plusieurs fascicules, c'est-à-dire un index consolidé,
ainsi qu'un index cumulatif annuel et qui comprend le texte intégral des
différentes sentences arbitrales du secteur de l'éducation, en
plus des jugements des tribunaux supérieurs. Ça permet finalement
d'utiliser au maximum la jurisprudence au secteur de l'éducation et,
encore là, c'est pour revente.
M. Boisclair: Tous les grands cabinets-conseils sont
déjà branchés sur différents systèmes
informatiques.
Mme Frulla-Hébert: Oui, mais ça, c'est pour la
revente au niveau du grand public. Il y a quand même un marché
pour ça.
M. Boisclair: II y a un marché pour ça, je vais
prendre votre parole. Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. M.
Boisclair: On se retrouve en... Le Président (M. Doyon):
Ça termine... M. Boisclair: ...février 1989?
Le Président (M. Doyon): Février 1989: neuf
engagements.
Février 1989
M. Boisclair: L'engagement 1, Mme la ministre, contrat par
soumissions sur invitation. Combien de personnes ont été
invitées?
Mme frulla-Hébert: Soumissions demandées: neuf;
soumissions reçues: quatre. Et il y en a qui ont été
jugés non acceptables, selon la procédure d'évaluation,
dans ceux que l'on a relevés. Il y a le groupe Sacona, qui était
supérieur en termes d'évaluation. Les firmes Raymond, Chabot,
Paré et Price Waterhouse, elles, ont été jugées non
acceptables par le jury.
M. Boisclair: Là on a très peu...
Mme Frulla-Hébert: Raymond, Chabot, Paré, puis
Price Waterhouse avaient des soumissions un peu supérieures à
celle qui a été retenue.
M. Boisclair: Tout ce qu'on a, c'est Price Waterhouse et on n'a
pas les quatre autres qui sont reçues. Il en resterait donc deux.
Mme Frulla-Hébert: II y en a deux sur les quatre qui ont
été jugées non acceptables, c'est-à-dire Raymond,
Chabot et le groupe Sacona. C'est Price Waterhouse et DMR qui ont
été retenues comme soumissionnaires et le groupe DMR a
été accepté parce que c'est le plus bas soumissionnaire.
C'est lui qui a coté le plus haut, de toute façon.
M. Boisclair: Mme la ministre, vous conviendrez que ce serait
intéressant... C'est un bel exemple d'un manque d'information dans la
présentation des engagements financiers.
Mme Frulla-Hébert: Encore là, ça
relève du secrétariat, ça, mais c'est bon à noter
pour le prochain exercice.
Le Président (M. Doyon): Mme la ministre, simplement pour
que les choses soient claires, c'est que le secrétariat n'intervient pas
dans la préparation. C'est le Conseil du trésor qui les transmet
au secrétariat...
Mme Frulla-Hébert: Le secrétariat du Trésor,
je veux dire.
Le Président (M. Doyon): ...intégralement sur la
base des renseignements qui lui viennent d'ailleurs, mais le secrétariat
ne fait que parfois mettre les engagements dans un ordre chronologique plus
facile à suivre, disons.
M. Boisclair: M. le Président, tout à l'heure, on
ne nous a pas dit que c'est maintenant le ministère des Communications
qui, directement, les envoyait?
Mme Frulla-Hébert: Maintenant.
M. Boisclair: Mais là, on me dit que non, il semble que
non, pas à la commission, en tout cas.
Le Président (M. Doyon): Non, pas à la commission.
Ce que la commission a provient du Conseil du trésor.
Mme Frulla-Hébert: De nous autres au Conseil du
trésor et du Conseil du trésor à la commission.
M. Boisclair: C'est ça.
Le Président (M. Doyon): Je pense que c'est ça, le
périple, oui.
M. Boisclair: Le Conseil du trésor épure les
rapports qui sont présentés par les différents
ministères. Est-ce que c'est ce qu'on doit comprendre?
Mme Frulla-Hébert: Est-ce que M. Brulotte...
M. Boisclair: Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir une copie de ce
que vous avez envoyé au Conseil du trésor?
M. Brulotte: Raynald Brulotte, directeur général de
l'administration. Effectivement, j'ai soumis, tout à l'heure, à
la secrétaire de cette commission une liste révisée. La
liste révisée avait été soumise au
Secrétariat de la commission l'été dernier pour novembre
1988 et la liste révisée des engagements de novembre 1988
comporte les renseignements que le député de Gouin sollicite. De
toute façon, si les membres de la commission le souhaitent, nous
pourrons vous faire parvenir l'ensemble de ces engagements
révisés qui avaient été transmis au
Secrétariat de la commission. Vous allez voir que les informations
absentes sur les engagements que vous avez sont bel et bien dans ces listes
révisées. Alors, toutes les informations que Mme la ministre vous
fournit, actuellement, sur les montants des soumissions apparaissent sur les
listes révisées qu'on a soumises.
M. Boisclair: Allez-vous sur consentement donner la parole
à la secrétaire de la commission?
Le Président (M. Doyon): On va tirer ça au clair.
Merci des renseignements. On va essayer de trouver un moyen pour que...
M. Boisclair: On me dit que le Secrétariat de la
commission n'a pas reçu ces documents.
Le Président (M. Doyon): On va faire les
vérifications qui vont nous permettre de tirer l'affaire au clair, mais
on tient compte de vos renseignements, merci beaucoup. Ceci permet d'ailleurs,
M. le député de Gouin, n'ayant pas tous les renseignements,
d'avoir le plaisir de poser un certain nombre de questions à Mme la
ministre. Si tout était dans les documents, ça irait beaucoup
trop vite et ce serait beaucoup trop facile. Alors, ça vous permet...
C'est une façon de voir les choses, en tout cas. Je vous la soumets.
M. Boisclair: Vous savez que j'aime bien lui poser des
questions.
Le Président (M. Doyon): C'est ce que je pense aussi.
Mme Frulla-Hébert: Une par semaine, n'est-ce pas, M. le
député?
M. Boisclair: Oui, sauf que vous étiez absente la semaine
dernière. Donc, je n'ai pas pu vous en poser.
Mme Frulla-Hébert: Non, mais vous vous êtes bien
repris mardi, par exemple. Comme vous étiez absent, hier, je pensais que
vous étiez pour en poser deux, mais on se reprendra.
M. Boisclair: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: L'engagement 2. J'aimerais juste qu'on m'explique.
Ce sont trois éléments différents, 32 000 $, 18 000 $ et
5000 $; donc, ça fait 55 000 $ alors que les autres soumissionnaires
sont à 46 000 $, 47 000 $.
Mme Frulla-Hébert: Premièrement, c'est 32 000 $, 13
000 $... C'est ça.
M. Boisclair: Ça fait 55 000 $.
Mme Frulla-Hébert: En effet. Ça fait 50 412 $, dans
notre livre à nous.
M. Boisclair: Là, on n'a pas les mêmes chiffres, Mme
la ministre. Moi, j'ai 32 000 $, programme 1, élément 2; 18 000
$, programme 1, élément 5...
Mme Frulla-Hébert: Ah, c'est ça.
M. Boisclair: ...et 5000 $, programme 1, élément
3.
Mme Frulla-Hébert: Programme 1, élément 2,
c'est 13 000 $ et non pas 18 000 $.
M. Boisclair: Mais ce serait quand même supérieur
aux autres soumissionnaires.
Mme Frulla-Hébert: Oui, excepté que dans le cas du
groupe... Il y a eu trois soumissions demandées, trois soumissions
reçues Dans le cas du groupe Gestar inc, c'est à 47 175 $ et le
groupe ne répond pas aux critères du cahier de charges. Dans le
cas du deuxième soumissionnaire, Gestion documentaire Protexte, à
48 400 $, la liste des clients qu'il a présentée, selon les
jurys, ne permettait pas d'évaluer l'expérience de la firme Ils
ne se sont pas classés, ils n'ont pas fait les 60 %.
M. Boisclair: Ils ne se sont pas classés ou ils
étaient non conformes?
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire que, ici, sur la
grille d'évaluation, ils ne se sont pas classés. Il y en a un,
d'ailleurs, qui n'est même pas conforme.
M. Boisclair: Si vous me dites qu'il y en a un qui est non
conforme, encore, je vous rap-
pelle que, dans le guide de rédaction préparé par
le Conseil du trésor, on nous dit qu'on doit identifier les autres
soumissionnaires, les montants correspondants et les remarques concernant la
non-conformité des soumissions. Ce serait intéressant que
ça puisse apparaître dans la rédaction des engagements.
Mme Frulla-Hébert: On prend note de la question. On peut
vous fournir tout ce dont vous avez besoin, on l'a en main.
M. Boisclair: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: L'engagement 4, "développement d'un plan
triennal de systématisation et d'uniformatisation." Qu'est-ce qu'il en
est, exactement? J'aimerais aborder, à un moment donné, avec
vous, toute la question des dépenses informatiques qui ont
été soulevées par...
Mme Frulla-Hébert: Le Solliciteur général.
M. Boisclair: ...le Vérificateur général?
Mme Frulla-Hébert: Le Vérificateur
général, excusez-moi.
M. Boisclair: Mais peut-être juste, de façon plus
particulière, sur cette question-là.
Mme Frulla-Hébert: Bon, alors, ceci, c'est afin de
procéder à l'inventaire des besoins du ministère. C'est
une sélection d'un chargé de projet pour le développement
d'un plan stratégique afin de tout systématiser. C'était
pour procéder à l'inventaire, justement, des besoins, à la
détermination des orientations ministérielles sur une base
triennale. C'était aussi pour définir une étape du plan de
transition pour la mise en oeuvre aussi du plan. L'inventaire des besoins du
plan comporte la présentation de l'état de la situation,
l'inventaire de ce qui est actuellement informatisé mis en
corrélation avec ce qui est potentiellement informatisable et
l'évaluation critique du bilan. En fait, c'est tout le parc
informatique, l'évaluation du parc informatique du ministère.
M. Boisclair: Des informations qui... Je ne suis pas sûr si
j'ai saisi...
Mme Frulla-Hébert: C'est pour le ministère.
M. Boisclair: Le plan, c'est pour ce qui est déjà
informatisé, pour le matériel informatique?
Mme Frulla-Hébert: C'est pour ce qui est... C'est
ça, je vais passer la parole à MM. Pigeon et Delwasse, surtout
à M. Delwasse qui pilote le projet. C'est pour tous les besoins
d'informati- que, autant en termes, je pense, d'équipements qu'en termes
de projections à moyen et à long terme. M. Delwasse.
Le Président (M. Doyon): M. Delwasse.
M. Delwasse: Merci, M. le Président. Vous vous souviendrez
que, dans les commentaires du Vérificateur général, il y
avait un certain nombre d'informations, notamment sur la planification de
l'informatique gouvernementale. Au ministère des Communications, on a
trois unités qui interviennent dans ce domaine-là, une qui
s'appelle la DGTI, Direction générale des technologies de
l'information, dont la mission est de coordonner le développement
informatique gouvernemental dans son ensemble, donc qui s'adresse à
l'ensemble des ministères. C'est une direction qui a un rôle
horizontal et qui sert de conseil au gouvernement et au Conseil du
trésor en même temps. Nous avons une autre direction
générale qui, elle, a pour mission de donner des services aux
différents ministères et organismes qui ont des besoins en
informatique et qui n'ont pas les moyens, qui ne sont pas structurés
pour y subvenir eux mêmes. Et nous avons une direction des
systèmes particulièrement attachée aux besoins propres de
notre ministère. (12 h 30)
Le contrat qui a été octroyé ici était pour
assister notre direction des systèmes à faire notre propre plan
de développement des systèmes d'information, réviser les
systèmes qui sont actuellement en place, les technologies que nous
utilisons actuellement et projeter l'ensemble des besoins du ministère
sur trois ans pour déterminer comment le ministère devrait
développer ses systèmes d'information pour supporter ses propres
opérations au cours de cette période de trois années.
C'était ça, l'objet de ce contrat.
M. Boisclair: Si la ministre... Peut-être un peu ad hoc sur
cette question-là, ce n'est pas une chose simple quand on regarde de
quelle façon s'effectuent les dépenses en matière
d'informatique au gouvernement du Québec. M. Pigeon a
préparé un document, "Les technologies de l'information au
gouvernement du Québec 1987-1988, qui décrit l'ensemble de la
situation et le rôle des différents partenaires, à la fois
le Conseil du trésor, le ministère des Approvisionnements et
Services, le MICT aussi, le ministère des Communications, par le biais
de ses trois directions générales: technologie, informatique et
télécommunications, qui sont impliqués
là-dedans.
Ce sont des sommes d'argent considérables qui sont
impliquées. Le rapport de M. Pigeon faisait mention, entre autres,
d'évaluation des coûts de création, une augmentation de 7,8
% par année; les coûts d'exploitation, 16,4 % par année. Il
disait même: Pour réussir cette répartition de façon
plus simple, on peut dire que, pour chaque dollar investi en informatique, 0,22
$ sont
consacrés à la création de nouveaux systèmes
et 0,78 $ sont presque entièrement affectés à l'entretien
et à l'exploitation des systèmes existants, ce qui, apparemment,
serait supérieur aux normes dans d'autres... Particulièrement, il
y a une comparaison qui est faite avec les États-Unis. On dit même
que le gouvernement du Québec dépense trois fois plus que les
États-Unis pour les services contractuels. Donc, tout ça pour
dire que ce sont des sommes quand même assez importantes.
Le Vérificateur général fait un certain nombre de
commentaires. Et, au moment où le Vérificateur
général a été entendu par les membres de la
commission du budget et de l'administration, il y a un certain nombre de
questions qui lui ont été posées sur les recommandations
qu'il faisait particulièrement à la fois au ministère des
Communications et à la fois au Conseil du trésor. Et pour la
première fois dans son rapport, puisqu'il jugeait la situation quand
même assez critique, le Vérificateur général s'est
même permis de répondre à une remarque, parce que vous
savez qu'il y a tout le temps des remarques du vérificateur, puis
ensuite chacun des ministères réplique. Donc, dans le cas
précis de l'informatique, le Vérificateur général
s'est même permis de répondre à une réplique
particulièrement du Conseil du trésor sur la façon dont
les dépenses étaient faites dans les différents
ministères et sur le processus, aussi, de décision.
J'aimerais peut-être vous entendre parler un peu sur cette
réalité-là qui n'est pas simple, j'en conviens. Il y a un
certain nombre de contraintes: l'évolution des technologies et
contraintes budgétaires aussi. Mais quel est le rôle de votre
ministère dans cette démarche-là et comment le
gouvernement arrive-t-il à concilier ses besoins avec des objectifs de
rationalisation des dépenses, d'efficacité du matériel
utilisé? Comment ça se passe?
Le Président (M. Doyon): Avant votre réponse, Mme
la ministre, je vais simplement demander le consentement unanime de la
commission pour continuer après 12 h 30, compte tenu qu'on avait un
ordre de la Chambre d'arrêter à 12 h 30 et de reprendre.
M. Boisclair: Consentement.
Le Président (M. Doyon): Consentement? Merci.
Mme Frulla-Hébert: Je vais répondre et pas
seulement moi, parce qu'il faut quand même... On est très
impliqués maintenant dans tout le conseil de l'informatique et je vais
aussi laisser la parole à ceux qui y travaillent depuis de nombreuses
années, dont M. Delwasse surtout, et M. Pigeon. Notre rôle
à nous, au niveau du ministère, se divise en trois. D'abord, on
donne des conseils sur l'ensemble du développement informatique à
l'intérieur de l'appareil gouvernement. Donc, on a un
rôle-conseil. On fournit aussi des services, en termes d'informatique et
de télécommunications, au niveau de l'appareil gouvernemental. Et
on a aussi, troisièmement, ce qui est très important... Et je
vais vous laisser aussi une copie - peut-être que vous l'avez -d'un
article de la revue Informatique internationale qui, finalement, vante
le troisième rôle du ministère qui est un rôle de
soutien et de catalyseur pour l'ensemble du développement informatique
pour toute l'industrie au niveau de l'entreprise privée. On disait dans
cet article que je vais vous laisser: "Investissements rentabilisés
à court terme et politique de partenariat, ce sont les deux principaux
atouts du gouvernement du Québec qui affiche des résultats
très positifs en matière d'informatique." Et là on
découle... Alors je vous le laisse.
Effectivement, je pense qu'il y a deux rôles Nous, on a le
rôle, de conseil, de fournir, d'aider au niveau des politiques, des
directives et tout ça. Le Conseil du trésor, lui, a un rôle
de contrôle. Finalement, les deux rôles ne sont pas à
l'opposé. Au contraire, je pense qu'ils peuvent être, en fait,
très synergiques, dans un sens où - et c'est ça que le
Vérificateur général doit comprendre - nous, on pousse le
dynamisme à l'intérieur de l'industrie aussi pour bien satisfaire
les besoins de l'appareil gouvernemental, et le Conseil du trésor, lui,
contrôle au niveau des dépenses, ce qui permet de donner deux
points de vue.
Si c'était concentré dans un ministère versus un
autre, à ce moment-là on ne bénéficierait pas de
deux points de vue qui ont aussi deux méthodes de fonctionnement qui
sont très différentes. Et si on retourne à l'entreprise
privée par exemple, moi, dans l'entreprise privée où
j'étais ou encore à Alcan, habituellement, comme vous le savez
sûrement parce que vous êtes économiste, à un moment
donné tu as les directeurs de l'informatisation et tout ça, mais
ils relèvent souvent du contrôleur, justement pour pouvoir avoir
un tampon au niveau des dépenses C'est à peu près la
façon dont on fonctionne au gouvernement. Ce n'est pas simple, en termes
de partage des tâches et, finalement, c'est ce qu'on lisait dans le
rapport.
Et aussi on doit dire que, comme vous l'avez mentionné, ce n'est
pas simple non plus en termes de champ d'activité. Alors il y aurait
lieu probablement d'avoir - je pense de notre part aussi, on veut se donner
ça comme mandat en 1990-1991 - des séances d'information, autant
au niveau de la députation qu'au niveau des différents - et je
parle de la députation en général - ministères,
pour que les gens comprennent bien ce qu'est finalement, l'informatisation, les
deux rôles, et aussi... Parce qu'on entre dans les années quatre
vingt dix, et évidemment l'informatisation c'est clé, c'est comme
le téléphone.
Alors là-dessus, par exemple, s'il y a des... Je veux quand
même faire bénéficier de l'expérience de M. Delwasse
et de M. Pigeon sur la question et, précisément de M. Delwasse
qui est responsable de ce secteur.
Le Président (M. Doyon): M. Delwasse.
M. Boisclair: Juste rapidement parce que je pense que votre
intervention va être des plus pertinentes.
Le Président (M. Doyon): M. le député.
M. Boisclair: Le Vérificateur générai allait
encore plus loin au moment des audiences lorsqu'il disait, et je vais le citer:
Les diverses constatations de notre rapport indiquent évidemment une
carence, si vous voulez, concernant le contrôle, la surveillance du
développement et de l'exploitation des systèmes informatiques
dans l'ensemble du gouvernement. Et on le questionnait sur le rôle du
ministère des Communications; là, il disait: Maintenant à
savoir si le ministère des Communications exerce son rôle, si son
rôle devrait être amendé, celui du Conseil du trésor,
et ainsi de suite, je pense qu'il s'agit d'un aspect qui dépasse, bien
sûr, les fonctions du Vérificateur général. Mais il
dit: Si on voit des symptômes, des carences - comme je le disais plus
tôt - il y a une cause à ça et je pense bien que, si on
veut donner un rôle de surveillance, de contrôle et de surveillance
surtout, il faut donner, il faut accorder à la personne ou à la
partie à qui on accorde ce rôle-là, les outils pour pouvoir
exercer le contrôle. Et là je cite le Vérificateur
général. Il a été quand même assez
sévère.
Mme Frulla-Hébert: Je pense que, oui, c'est
sévère. Nous, on dit que, finalement, la dualité au niveau
des rôles - il faut la travailler aussi, parce que c'est quand même
un secteur relativement neuf et qui évolue vite - pourrait être
extrêmement efficace, d'une part. Et, deuxièmement, il y a une
question d'information partout et même au niveau du Vérificateur
général. Parce qu'il y a eu le premier rapport. On a
répondu. Et on voit que ce n'est pas... D'ailleurs, vous étiez
là à la présentation, je pense.
M. Boisclair: Oui.
Mme Frulla-Hébert: Et c'est assez complexe même pour
les gens qui l'évaluent. Mais je vais passer la parole à M.
Delwasse.
M. Boisclair: Plus particulièrement sur la question des
normes en matière de sécurité où le
ministère des Communications aurait préparé une norme qui
a été refusée, en tout cas, au Conseil du trésor...
Là, ils ne semblaient pas trop savoir où est-ce que ça
s'en allait, mais je serais intéressé à vous entendre.
Le Président (M. Doyon): M. Delwasse.
M. Delwasse: La question est vaste. Moi, je pense que
l'organisation de la gestion de l'informatique gouvernementale est simple et
équilibrée en même temps. Il y a essentiellement quatre
intervenants horizontaux dans ce domaine-là. Il y a le Conseil du
trésor qui est l'organe décisionnel en matière de
dépenses et en matière de politiques administratives et le
Conseil du trésor, sur ce plan-là, a un rôle parfaitement
défini qu'il exerce aussi bien en informatique qu'en d'autres domaines.
Au Conseil du trésor on ne peut pas avoir l'ensemble des expertises qui
sont nécessaires pour préparer les documents qui conduisent
à rétablissement des directives et des normes en matière
de technologie de l'information. Et c'est au ministère des
Communications que ce rôle revient. Nous avons donc dans le cadre de la
Direction générale des technologies de l'information, dont je
vous parlais tout à l'heure, un ensemble de personnes, de professionnels
experts dans les différents domaines impliqués qui
préparent, qui font l'étude de l'évolution de
l'informatique gouvernementale, qui font même plus que l'étude,
qui l'orientent je dirais, et qui préparent des guides et des projets de
normes, de codes qui doivent être repris par le Conseil du trésor
pour fins d'adoption et, éventuellement, de publication de directives
administratives.
Il y a également le ministère de l'Industrie, du Commerce
et de la Technologie, notamment avec sa politique de partnership
économique, particulièrement impliqué en matière de
technologie de l'information et le ministère des Approvisionnements et
Services qui a rôle particulier à jouer quant aux
approvisionnements et aux politiques d'approvisionnement. C'est à
l'intérieur de ce cadre à quatre, si vous voulez, qu'on joue
à quatre, plus les ministères demandeurs qui ont leurs besoins et
qui les expriment, que nous exerçons la gestion de l'information
gouvernementale.
Je dois vous dire que le Vérificateur général, dans
son approche, et c'est quelque chose que, à titre de fonctionnaires,
nous reprochons beaucoup dans l'action du Vérificateur
général, fait toujours son rapport, et ça a
été le cas notamment dans le cadre de son projet Optique sur la
vérification de l'information, en partant comme base zéro de ce
qui est fait et en critiquant sur ce qui est à faire. J'estime qu'au
gouvernement du Québec nous avons réalisé 80 % de
l'idéal en matière de gestion des technologies de l'information;
la critique s'exerce donc sur le 20 % qui reste. L'image qui apparaît est
une image assez déplorable dans la mesure où le
Vérificateur général ne tient pas compte du 80 % qui est
réalisé.
Je dois vous dire qu'à l'automne 1987 IBM a
fait une étude sur tous les États d'Amérique du
Nord, et l'Australie, je crois, sur les modalités de gestion de
l'informatique dans les gouvernements et a classé le Québec en
première position avec la Californie quant à son mécanisme
et ses processus de gestion des technologies de l'information. Je vous donne un
exemple. Au gouvernement du Québec, il y a trois couches technologiques
utilisées. Une couche qui est les grands ordinateurs, les
maxi-ordinateurs, une couche qui est les mini-ordinateurs, et les micros. Pour
ce qui est des maxi-ordinateurs, où le gros de la dépense a
été fait, qui constituent une couche qui est historique dans la
mesure où le gouvernement a basé toutes ses grandes applications
sur cette couche technologique, nous sommes le seul gouvernement à
gérer l'ensemble des ordinateurs dans un ensemble cohérent.
Chaque année on fait une évaluation des besoins nouveaux. Nous
rassemblons tous ces besoins-là et c'est le ministère des
Communications qui procède à cette opération. Nous
conseillons le Conseil du trésor quant à l'adoption ou
l'autorisation d'acquisitions et on considère les ordinateurs du
gouvernement comme un parc, globalement. Si, par exemple, le ministère
de la Main-d'oeuvre, de la Sécurité du revenu et de la Formation
professionnelle a besoin de puissance additionnelle, qu'un autre
ministère, la Justice par exemple, a aussi besoin de puissance
additionnelle, mais que celui de la Main-d'oeuvre pourrait satisfaire la
Justice, nous jouons avec les ordinateurs et on est arrivés, par cette
fin-là, à allonger la période d'amortissement d'environ
trois ans, ce qui est énorme dans ce domaine des technologies de
l'information.
Nous avons diminué le coût par unité de puissance de
traitement de l'information consommée d'environ 50 % depuis trois ou
quatre ans alors que la diminution du prix n'était que de 30 % sur le
marché. Dans le domaine des techniques de gestion même de
l'informatique de planification, nous avons fait des études qui sont
citées en Europe, qui sont citées aux États-Unis. Nous
utilisons des techniques de développement de système; le
Québec, et le gouvernement du Québec particulièrement, a
été le premier à les implanter. Et ces méthodes,
qui sont tirées à moitié d'études
européennes et à moitié d'études
américaines, font maintenant modèle dans la plupart des pays
occidentaux où on utilise ces techniques-là.
Un autre exemple également. Vous parliez de la
sécurité de l'information et de l'informatique Je crois que
ça se pose à ces deux plans-là. Nous avons produit, il y a
un an et demi maintenant, un guide de sécurité pour l'ensemble
des ministères et organismes, avec un certain nombre de concepts pour
que cette sécurité-là puisse être administrée
correctement au jour le jour dans les différentes organisations. (12 h
45)
Le Vérificateur a fait des reproches au gouvernement relativement
à l'inexistence d'une politique et d'une directive à ce propos,
mais je dois vous dire que le guide que nous avons publié est
déjà très largement suivi; il n'a pas été
transformé en une directive par le Conseil du trésor, faute de
temps probablement et faute de préoccupation, mais ce sont des choses
qui sont fort connues au sein de l'administration publique, et qui sont fort
exploitées également.
Un autre élément que vous avez soulevé, c'est celui
de l'appel à l'entreprise privée. Ça a été,
depuis 15 ans, je crois, où le gouvernement a décidé de
créer un organisme de coordination des technologies de l'information, de
la part des différents gouvernements qui se sont succédé,
toujours le même mot d'ordre: Faire faire, encourager le
développement de l'entreprise privée. Nous avons aujourd'hui au
Québec les trois plus grandes entreprises en matière de conseils
informatiques dont une qui oeuvre, je crois, dans huit pays différents,
qui est implantée en Europe très solidement, en Australie, aux
États-Unis, partout au Canada, et qui est la première canadienne.
Ces entreprises se sont développées en partie grâce au
mandat que le gouvernement, à l'intérieur du cadre de ses besoins
normaux, a pu confier à ces entreprises et, autant par la
compétence et l'expérience que par l'appréhension de
méthodologies nouvelles de travail. Je peux citer le groupe DMR, par
exemple, qui a soumis un projet au Fonds de développement technologique
du premier ministre, qui fait appel à des techniques qui sont reprises
même dans les programmes de recherche européens dans ce
domaine-là.
Donc, moi je considère que nous sommes extrêmement en
avance. Je suis allé en mission en Europe en septembre dernier et les
Français sont très étonnés par le niveau
d'avancement du Québec dans un certain nombre de domaines. Je vous cite
un autre exemple: La Régie de i assurance-maladie du Québec,
créée en 1970, 4500 personnes. Aujourd'hui, la Régie de
l'assurance-maladie opère trois fois les traitements qu'elle faisait en
1970 avec 1200 personnes, à un coût qui, je crois, n'a
d'équivalent nulle part. Beaucoup de monde vient voir ce que fait la
Régie de l'assurance-maladie. Quant à la Régie de
l'assurance automobile du Québec, c'est exactement la même chose.
Si on compare avec ce qui se fait ailleurs, on a encore quelques faiblesses, on
n'a pas nié un certain nombre de constatations du Vérificateur,
mais elles vont au-delà du savoir faire mondial actuel C'est ça,
le problème et ça, ce n'est pas qualifié dans le rapport
du Vérificateur général et je trouve ça
extrêmement dommage et pour l'image de la fonction publique et pour
l'image de l'informatique au Québec qui est une informatique
extrêmement sophistiquée, extrêmement
développée et bien gérée.
M. Boisclair: Je suis convaincu que vous allez faire des
représentations, ou votre minis-
tère, auprès du Vérificateur général,
mais, au-delà de ces considérations et de ces comparaisons qu'on
peut faire, il y avait quand même des choses... Entre autres, concernant
la sécurité, le Vérificateur général disait:
Deux organismes n'ont pas nommé de coordonnateur à la
sécurité qui auraient une vision globale de tous les aspects de
la sécurité. Six d'entre eux ne disposaient pas d'un programme de
sécurité appuyé sur une connaissance de l'ensemble des
risques courus. Aucune organisation ne s'est dotée d'un programme
continu de sensibilisation de la sécurité informatique.
Je ne veux pas diminuer les efforts qui ont été faits par
l'ensemble des intervenants dans le dossier, mais il n'en demeure pas moins
qu'il subsiste des problèmes importants dans le dossier et aussi
concernant les systèmes de relève qui sont aussi soulevés
par le Vérificateur général. Mais, au-delà de ces
problèmes qui sont peut-être plus d'ordre ponctuel, et je suis
convaincu que vous apporterez les correctifs nécessaires, le
ministère des Communications, par le biais de sa Direction
générale des technologies, a quand même, si je ne me trompe
pas, le mandat d'assurer l'efficacité de l'ensemble du réseau, de
l'ensemble du système. Dans le rapport que M. Pigeon produisait, on
disait bien: La Direction générale de l'information vise à
rationaliser les développements de l'informatique au sein du
gouvernement en vue d'en augmenter l'efficacité. Comment arrivez-vous
à concilier ce rôle-là avec le fait que le principal
intervenant demeure toujours le Conseil du trésor qui, lui, approuve
l'ensemble des dépenses? Vous disiez que c'était très
clair, qu'il y avait une synergie qui existait entre le Conseil du
trésor et le ministère...
M. Delwasse: Si vous me le permettez, je reprendrai un peu
l'argumentation que Mme la ministre a faite tout à l'heure. Je cite
l'exemple du gouvernement fédéral où l'équivalent
de la direction des technologies de l'information est attaché au
secrétariat du Conseil du trésor au fédéral. On est
loin de constater, au fédéral, le dynamisme qu'on a au
Québec dans ce domaine-là. Je crois que le fait qu'une direction,
qui est chargée non seulement de la coordination et de la
rationalisation, mais aussi de la promotion de nouvelles technologies dans la
mesure où elles sont utiles à l'appareil public ou au citoyen,
soit en dehors de l'organisme de contrôle permet de mettre sur la table
des dossiers et des projets qui, ensuite, sont jugés à leur
mérite en fonction de leur rentabilité, en fonction de leur
performance pour l'administration. Il y a donc un ballant qui s'établit
entre un développeur et un contrôleur. Je crois que c'est un des
éléments qui a fait, par IBM, juger le Québec comme
très avancé dans le domaine de la gestion des technologies. On a
en même temps l'aspect vérification, contrôle de la
pertinence, du bien-fondé et de la portée des
développements qui sont envisagés et, en même temps,
l'aspect dynamisme de développement en fonction des résultats que
les technologues et autres experts peuvent imaginer que ça pourrait
apporter.
Si vous me le permettez, sur l'exemple que vous citez en matière
de sécurité. Si vous prenez l'inverse, et si vous prenez le
nombre d'organismes qui, eux, se sont dotés de coordonnateurs, qui, eux,
ont mis ces moyens en place par rapport au nombre total sans l'existence d'une
directive absolue du Conseil du trésor, strictement à partir d'un
guide et de la conviction professionnelle que le ministère des
Communications peut faire à l'ensemble de l'appareil, on peut juger que
le résultat est remarquable. C'est vrai qu'il y a encore quelques
organismes qui ne se sont pas dotés. Est-ce que le Conseil du
trésor va décider d'émettre cette directive bientôt?
Je ne le sais pas. Mais nous, nous considérons qu'au-delà d'une
directive, pour que de tels processus soient bien gérés, il faut
que les organismes soient convaincus de leur bien-fondé. Et dans la
mesure où ils l'implantent eux-mêmes, en l'absence d'une
directive, là, ça marche.
Ce n'est pas parce qu'il y aura une directive et qu'il y aura un
coordonnateur nommé que ça va marcher si les organismes ne sont
pas convaincus du bien-fondé. Nous travaillons beaucoup plus sur la
conviction du bien-fondé, sur notre autorité morale et
professionnelle, que sur le pouvoir de décision que le Conseil du
trésor peut avoir, et ça donne d'excellents résultats.
M. Boisclair: Je vous remercie pour ces informations.
M. Delwasse: Je vous en prie.
Le Président (M. Doyon): Merci beaucoup, M. Delwasse.
M. Boisclair: Peut-être une dernière chose. Je
comprends qu'à votre avis c'est un atout d'avoir une Direction
générale des technologies qui n'est pas directement
associée au Conseil du trésor et que ce n'est tout simplement
qu'un stimulant pour l'industrie qui peut permettre de faire progresser un
certain nombre de projets, mais, au niveau de l'ensemble des coûts qui
sont nécessaires pour le développement du réseau, il n'en
demeure pas moins que c'est le Conseil du trésor qui, lui, assure un
certain contrôle quant à la progression des dépenses
d'entretien et des choses semblables. Ça demeure cependant une
responsabilité du Conseil du trésor.
M. Delwasse: C'est-à-dire que même le
ministère des Communications n'a pas de responsabilité, ni le
Conseil du trésor, je dirais, dans ce domaine-là. Il appartient
avant tout aux ministères, chacun, de déterminer, à
l'intérieur
de leur enveloppes budgétaires, quelles sont les sommes qu'ils
veulent consacrer au développement des technologies à
l'intérieur du ministère. C'est à eux également de
déterminer les objets dans lesquels ils vont appliquer ces technologies.
C'est à la suite de ces demandes de ces ministères, demandes de
développement, demandes d'investissements auprès du Conseil du
trésor, qu'il y a intervention du ministère des Communications
à titre d'avis professionnel et évaluation du Conseil du
trésor sur le plan du bien-fondé de la dépense. Il y a
donc un partage de rôles normal, là encore.
Vous parliez tout à l'heure d'une répartition 78 % - 22 %
en matière d'exploitation des systèmes: 78 % pour les
dépenses sur l'existant, 22 % pour des nouveaux besoins. Il est
évident que les contraintes budgétaires actuelles ne favorisent
pas autant qu'à d'autres moments des développements nouveaux.
Ça, c'est un élément. Le deuxième
élément, c'est que depuis 25 ans le Québec a
énormément investi dans ces technologies de l'information, au
niveau de l'administration publique, et le gouvernement dispose aujourd'hui
d'un portefeuille d'applications extrêmement considérable qu'il
doit faire tourner, et ça, ça coûte de l'argent.
S'il n'y avait pas, par exemple, un système de support à
l'aide sociale, qui est un système qui coûte extrêmement
cher mais qui était très performant, qui va être
amélioré encore, on ne pourrait pas considérer de la
même façon la possibilité de distribuer cette aide à
la population. Il y a une foule de systèmes comme ça qu'on ne
peut plus remettre en question dans la mesure où ils sont fondamentaux.
La capacité du gouvernement à agir dépend de l'existence
même de ces systèmes. Il faut les opérer et ils
coûtent de l'argent à opérer.
Je dois vous dire également que dans ce rapport on est plus
royaliste que le roi. On compte dans les dépenses non seulement les
dépenses de l'informatique, mais les dépenses du plancher, les
dépenses des bénéfices marginaux qui sont payés par
l'ORH pour les employés qui travaillent en informatique. Il y a une
comptabilité qui est faite mieux que dans une entreprise privée.
D'ailleurs, je suis en train de réaliser ça, je me demande si
c'est nécessaire d'aller aussi loin que ça. Mais l'indication de
ce rapport est de montrer comment la progression des choses évolue. Il
n'y a pas un autre domaine dans l'administration publique où on
comptabilise de cette façon les dépenses, pas un seul autre
domaine.
Donc, c'est une preuve de gestion et de suivi extrêmement
attentifs. Le drame de tout ça, c'est qu'il est à peu près
impossible d'en déterminer de façon absolue le
bénéfice. Dans beaucoup de cas, c'est un oui ou un non. Il y a
existence ou il n'y a pas existence. S'il y a existence, il y a des choses qui
se font; s'il n'y a pas existence, le programme gouvernemental ne peut
même pas exister. Évaluer un bénéfice à ce
titre, on n'a pas malheureusement au gouvernement de ligne du bas avec du bleu
ou du rouge. Et c'est un des drames dans la mesure où, effectivement,
des personnes comme le Vérificateur général peuvent
paraître percevoir de façon très importante cette
dépense qui, en soi, est une dépense normale,
intégrée à l'administration de chacun des programmes
gouvernementaux.
Une voix: II y a combien...
Le Président (M. Doyon): M. le député, je
dois signaler qu'il y a déjà plusieurs minutes que cette
discussion...
M. Boisclair: Qui est quand même fondamentale.
Le Président (M. Doyon): Oui, qui est très
intéressante et qui aurait aussi sa place d'une façon plus
pertinente lors de l'étude des crédits qui aura lieu dans
quelques semaines. Notre mandat - et je suis ici pour le rappeler -
étant de vérifier les engagements qui vont de 1987 - c'est assez
long - jusqu'à la fin de 1989, je pense qu'on doit procéder
maintenant.
M. Boisclair: Non, ce que je comprends bien, M. le
Président, c'est parce qu'on ne peut pas regarder une seule
dépense sans regarder aussi l'ensemble de la façon dont sont
effectuées les dépenses.
Le Président (M. Doyon): Je pense qu'on vient de le faire,
justement.
M. Boisclair: J'aurais juste une dernière question parce
que c'est un sujet qui m'intéresse beaucoup et qu'on essaie
d'approfondir, qui a été approfondi par M. Léonard, au
moment de l'étude des engagements financiers du Conseil du
trésor. Juste pour qu'on puisse être bien au fait de la situation:
Au niveau de l'efficacité du système, c'est encore là la
Direction générale des technologies qui a la
responsabilité de voir à l'efficacité de l'utilisation de
l'ensemble du système. Vous parliez tout à l'heure de l'avantage
qu'a la direction générale de ne pas être associée
au Conseil du trésor, mais le Conseil du trésor n'a-t-il pas, lui
aussi, la responsabilité d'assurer l'efficacité du
système?
M. Delwasse: D'abord, il faut qualifier efficacité du
système.
M. Boisclair: L'utilisation qui en est faite...
M. Delwasse: II y a sept ministères qui ont un grand
ordinateur La plupart des ministères ont des micro-ordinateurs, des
minis quelquefois. Tout ça constitue un réseau de technologies de
l'information. Ce que le ministère des Com-
munications a comme responsabilité, c'est de veiller à
l'efficacité d'ensemble, c'est-à-dire, par exemple, de faire en
sorte que les équipements commandés par les ministères
puissent s'intégrer dans cet ensemble et communiquer avec les autres
équipements. Il n'appartient pas au ministère des Communications
de vérifier que tel choix est bien associé au bien-fondé.
Le bien-fondé n'est jamais... Donc, le Conseil du trésor, lui. a
la responsabilité de veiller au bien-fondé des choses.
Une fois que le bien-fondé... Il y a un programme d'aide sociale,
oui, c'est bien fondé d'avoir un programme et d'établir une
administration de ce programme qui va dans ce sens-là. Le Conseil du
trésor se prononce là-dessus. Maintenant, le ministère des
Communications, lui, se prononce sur la nature des outils qui seront retenus
par le ministère en question pour appuyer son programme et
l'administration de son programme. C'est donc deux champs différents de
vérification d'efficacité qui sont regardés par le Conseil
et par le ministère des Communications. Est-ce que je suis assez
clair?
M. Boisclair: Oui, c'est on ne peut plus clair.
Le Président (M. Doyon): Merci, je pense que ceci devrait
terminer l'échange sur l'informatique, M. le député, et
nous revenons donc aux engagements. Nous sommes aux engagements...
M. Boisclair: Oui, nous revenons. Nous étions toujours
à discuter des engagements.
Le Président (M. Doyon): Oui. Nous étions
écartés un peu, mais nous y revenons surtout.
M. Boisclair: Je suis convaincu...
Le Président (M. Doyon): Je vous laisse la parole. Quel
engagement voulez-vous vérifier?
M. Boisclair: Ah oui, l'engagement 4, c'est adopté.
Engagements 5, 6, 7... L'engagement 7, la subvention à l'Association des
médias écrits communautaires du Québec, l'AMECQ, est-ce
que c'était dans le cadre d'un programme de financement triannuel ou si
c'était sur une base ponctuelle annuelle?
Mme Frulla-Hébert: C'est dans l'activité de l'aide
pour le développement de l'industrie des services en communication, le
programme PADIC. Finalement, c'est une subvention qui a été
accordée pour trois projets très spécifiques. C'est soit,
d'abord, pour la conception et la réalisation de leur plan "marketing",
c'est-à-dire comment vendre des services en édition
électronique et en information télématique, pour une
certaine maison, la Maison Galilée, afin de voir comment cette maison
peut se positionner dans le marché québécois. Ensuite de
ça, il y a eu les fascicules pour faciliter et améliorer la
gestion des journaux communautaires. Ça a été un
deuxième volet. Et le troisième, c'est pour la formation aussi.
Mais ça fait partie du programme d'aide pour le développement de
l'industrie des services en communication.
M. Boisclair: Est-ce que vous avez obtenu copie du plan de
"marketing", des fascicules et de ce qui s'est fait, en termes de formation?
Parce que vous êtes au courant, comme moi, du problème qui a
existé à l'AMECQ.
Mme Frulla-Hébert: Oui. (13 heures)
M. Boisclair: Est-ce que c'a été fait ces
trois...
Mme Frulla-Hébert: Ce qu'on voulait faire, vous savez,
l'Association des... À un moment donné, ça revient un peu
à ce qu'on discutait tantôt.
M. Boisclair: Vous vous souvenez de l'échange de
lettres.
Mme Frulla-Hébert: Absolument, mais, pour nous, tous les
médias communautaires, c'est de (es aider à s'aider. Encore une
fois, je pense que ce n'est pas notre objectif, comme gouvernement, de les
maintenir moribonds, dans un certain sens, mais plutôt d'essayer de les
développer et de leur faire faire un plan général pour les
aider à se développer, à aller chercher des revenus et
à améliorer la qualité du contenu, comme vous le disiez
tantôt. Alors, nos objectifs - et encore là on va le voir aussi au
niveau des crédits - seront justement, d'une part, de leur donner des
outils pour les aider à s'aider. Alors, au niveau du résultat, si
on veut, en ce qui concerne cette étude ou, enfin, ces
projets-là, le résultat final... Je vais demander à M.
Rivest, qui s'occupe aussi de toute l'aide, de répondre, afin de voir si
l'AMECQ s'en est servie à bon escient.
M. Rivest: Guy Rivest, du ministère des
Communications.
Le Président (M. Doyon): M. Rivest.
M. Rivest: Ce qui est ici, c'a été fait,
effectivement, par l'AMECQ et on devrait normalement avoir ça, sauf
qu'actuellement l'AMECQ a certains problèmes ou difficultés
financières. En fait, elle ne réussit pas à aller chercher
d'autres financements que celui du ministère des Communications, de
sorte qu'il faudrait financer la presque totalité, sinon la
totalité, pour en faire une association vivante; tout ce qu'on ne donne
pas à 100 %, ils sont
incapables d'aller le chercher.
En tout cas, ils ont fait des promesses qu'ils iraient en chercher. Dans
ce sens-là, il y a eu des subventions qui ont été
promises, mais on sait, par ailleurs, qu'elle ne réussit pas.
M. Boisclair: L'AMECQ a particulièrement essayé de
se financer par le biais de l'édition. Elle a fait l'acquisition de
matériel informatique pour aller dans ce sens-là...
M. Rivest: Exactement.
M. Boisclair: ...et ce qui est arrivé, c'est qu'ils se
sont fait dire par plusieurs de leurs membres: Vous vous écartez de
votre vocation première et ça cause certains problèmes. On
peut concevoir le besoin grandissant d'autofinancement, avec toutes les
contraintes budgétaires et tout le tralala, mais il ne faut pas nier non
plus que cette réalité a fait qu'entre autres Liaison
Saint-Louis, à Montréal, qui était un média bien
lu, bien coté et solidement ancré dans la communauté a
dû fermer ses portes.
M. Rivest: Les gens de Liaison Saint-Louis, en particulier, je me
souviens fort bien de les avoir rencontrés et ils étaient tout
à fait en accord avec l'aide qui avait été
accordée. Ils nous avaient notamment dit: Ce n'est pas tellement pour
nous, c'est plutôt pour les plus petits. Donc, chez Liaison Saint-Louis,
ils appuyaient fortement ce projet-là, mais en déclarant qu'eux
n'en avaient pas besoin. Ce n'était pas tellement pour leur
autofinancement, c'était surtout pour d'autres presses écrites
communautaires.
Ce qui est un peu surprenant, par ailleurs, aujourd'hui c'est que
Liaison Saint-Louis, qui se disait, à l'époque, absolument
capable de s'autofinancer, est disparue.
M. Boisclair: Et La Criée. M. Rivest: Pardon?
M. Boisclair: C'est un autre journal qui a fermé à
Montréal, La Criée?
M. Rivest: Oui, La Criée est fermé aussi.
Mme Frulla-Hébert: Le problème c'est que
l'association est là justement pour subvenir aux besoins des membres,
écouter et apporter des solutions aux besoins des membres, et non pas
pour les besoins du gouvernement. Alors, s'il y a certains projets qui sont
bons pour les aider - justement, on parlait tantôt de l'autofinancement
etc. - à un moment donné, c'est aussi le rôle de
l'association de les regarder et de s'autodiscipliner. On peut bien les aider,
on peut bien essayer par le biais de subventions, mais, à un moment
donné, il faut qu'eux aussi fassent leur bout de chemin en termes
d'avoir des objectifs ou de déterminer des objectifs conjoints et,
finalement, de se donner des stratégies, ne serait-ce que pour devenir,
si on veut, un peu plus dynamiques et viables. Alors, on reste toujours en
contact, mais je pense que le rôle du ministère, surtout
l'année prochaine, ça va être probablement, enfin, de les
aider à s'orienter.
M. Boisclair: Juste rapidement, ad hoc, là-dessus. Vous
comprenez le cercle vicieux. S'ils cherchent du financement, pendant qu'ils
cherchent du financement, ils ne font pas autre chose et ça crée
une démobilisation des membres. J'ai été assez longtemps
dans ce milieu pour en connaître la réalité. Mais je suis
convaincu que vous serez attentive à... D'ailleurs, la subvention leur a
été accordée.
Mme Frulla-Hébert: Oui, oui, absolument, et on verra au
niveau des crédits. Mais, encore là, ils cherchent du
financement. Si on a des solutions au sous-financement, bien il faut les
prendre les solutions, même si elles peuvent être un peu
innovatrices, de telle sorte que... C'est d'élargir peut-être un
peu ou de les aider à élargir, si on veut, leur vision.
Le Président (M. Messier): L'engagement est-il
adopté?
M. Boisclair: Oui, adopté.
Le Président (M. Messier): Merci, M. le '
député de Gouin. On est rendu à quel engagement?
M. Boisclair: L'engagement 8, M. le Président.
Le Président (M. Messier): L'engagement 8, sur le vote
populaire.
M. Boisclair: "Subvention pour le volet "vote populaire" du gala
des Félix réalisé en collaboration avec les
radiodiffuseurs, subvention ad hoc." Qu'en est-il exactement?
Mme Frulla-Hébert: Ça, ça fait partie aussi
de l'aide au niveau...
M. Boisclair: C'est accordé dans quel programme?
Mme Frulla-Hébert: PADIC.
M. Boisclair: C'est dans PADIC, ça.
Mme Frulla-Hébert: Finalement, c'était pour...
M. Boisclair: II y avait un volet "vote populaire", les gens
pouvaient voter.
Mme Frulla-Hébert: Oui, c'est ça. C'est le
développement de la radio, au Québec, à travers la
promotion du disque québécois. Ça fait partie aussi de
l'organisation du gala des Félix, c'est-à-dire que le gala des
Félix, évidemment, c'est un des gros outils, si on veut,
promotionnels pour promouvoir toute l'industrie du disque
québécois, finalement. Après ça, on relie ça
à la distribution de la portion de musique vocale francophone au niveau
de la radio. Ça aussi, c'est finalement un cercle vicieux.
M. Boisclair: Mais c'a été financé dans le
cadre de PADIC.
Mme Frulla-Hébert: Oui. Ça, c'est important aussi
d'aider...
M. Boisclair: Quand s'est-il tenu?
Mme Frulla-Hébert: C'est vrai, M. Pigeon me le fait
penser, c'est aussi dans le programme d'aider à bâtir des liens
peut-être encore plus solides entre l'ACRTF et l'ADISQ parce qu'on sait
tout le fameux débat sur la musique vocale.
M. Boisclair: Le 65 qui n'en était pas un.
Mme Frulla-Hébert: Alors, ç'a eu un effet parce
qu'à partir de là on bâtit des liens. Ils ont pu faire
aussi une étude conjointe qui leur permet, finalement, d'avancer dans ce
dossier et de présenter ou de se présenter au niveau du CRTC avec
peut-être un peu plus d'ouverture d'esprit de part et d'autre. Il reste
du chemin à faire, mais...
M. Boisclair: Pour avoir assisté, personnellement, aux
audiences du CRTC, il reste beaucoup de chemin à faire.
Mme Frulla-Hébert: Remarquez que les industries n'ont pas
tout à fait tort non plus, pour l'avoir fait de l'autre
côté.
M. Boisclair: Mais, pour la subvention, le gala des Félix
a eu lieu quand déjà? C'est à l'automne?
Mme Frulla-Hébert: C'est à l'automne.
M. Boisclair: À l'automne.
Mme Frulla-Hébert: À l'automne 1988.
M. Boisclair: Adopté.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: L'engagement 9. Est-ce une subvention dans le cadre
du PADIC?
Mme Frulla-Hébert: Encore.
M. Boisclair: Je trouve ça bizarre, pour réaliser
un plan d'activités, 25 000 $. Souvent, vous le savez comme moi, Mme la
ministre, on nous invoque toutes sortes... Ils sont rendus des
spécialistes pour contourner toutes les espèces de normes qui
peuvent exister. Ils vont tout faire pour inventer des programmes, des plans de
développement pour essayer de rentrer dans les différentes
catégories de programmes qui existent parce que, dans le fond, il
n'existe aucun programme pour venir en aide, pour financer les frais de
fonctionnement. Alors, là, ils sont tellement imaginatifs et
créatifs pour essayer d'aller chercher du financement, parce qu'il n'y a
pas de programme qui répond vraiment à ces besoins, qu'ils sont
obligés d'inventer. Je présume que ça doit être le
cas dans le cas de l'organisme qui en a bénéficié, parce
que, quand même, quand on regarde ça froidement, vous comprendrez
avec moi que, pour réaliser le plan d'activités 1988-1989, 25 000
$, on peut...
Mme Frulla-Hébert: En fait, la justification
c'était en considération d'avoir démontré aussi,
avant de donner la subvention, sa capacité de s'autofinancer à
moyen terme, depuis la suppression du programme PODIUM, et d'avoir obtenu aussi
des résultats progressifs au niveau des revenus, en plus d'avoir rempli
tous les objectifs. C'est-à-dire qu'ils ont non seulement rempli les
objectifs, mais aussi réussi à aller se chercher de
l'autofinancement. Alors, finalement, c'est quasiment une aide à la
performance.
M. Boisclair: M.Pigeon a l'air... Il voudrait en
ajouter?
M. Pigeon: Peut-être. Il y a peut-être une
donnée historique que la ministre ne peut pas connaître. Le
programme PODIUM justement, payait l'épicerie. Il donnait des
subventions de fonctionnement. Et, après vérification, on s'est
rendu compte que plusieurs des organismes qui étaient
subventionnés avaient un "membership" qui pouvait tenir sur cette
feuille-ci. Donc, le ministre du temps s'est dit qu'il serait probablement plus
logique d'essayer de financer certaines activités spécifiques
plutôt que de donner strictement de l'argent pour le fonctionnement et
l'épicerie. Donc, la décision a été prise, à
ce moment-là, de s'assurer qu'il y ait un bon "membership", de s'assurer
de la capacité de l'organisme à aller chercher un certain
financement populaire dans son territoire qui lui donnerait un minimum de
légitimité et, enfin, qu'on lui donne de l'argent, nous, pour des
objets sur lesquels on peut exercer un minimum de contrôle, pour
être imputables, ensuite, des crédits dont l'administration nous
est confiée.
M. Boisclair: Avec tout le respect que je vous dois, M. Pigeon,
vous comprenez que le
résultat demeure le même. Ces sommes d'argent servent
à payer l'épicerie.
M. Pigeon: II y a peut-être une énorme
différence, c'est que, dans le cadre de PODIUM, on en subventionnait
probablement une quinzaine et, maintenant, on n'en subventionne peut-être
plus que deux, trois ou quatre.
Mme Frulla-Hébert: II y a une différence, par
exemple, au niveau du fonctionnement, pour avoir, évidemment, fait
fonctionner... ce n'est pas tout à fait le même genre de
médium... Le fonctionnement, oui, on peut donner une subvention, ce que
j'appelle une subvention aveugle, d'année, en année, en
année, et la personne ne se force pas. Par contre, si on subventionne au
niveau des programmes, on peut peut-être dire que le résultat,
finalement, peut être du fonctionnement, excepté que, quand on
donne une subvention au niveau d'un programme, on demande spécifiquement
des objectifs, la stratégie pour les remplir et, finalement, des
résultats au bout. Alors, c'est peut-être une façon,
justement, encore là, de les discipliner et c'est une façon aussi
pour nous de mieux contrôler.
M. Boisclair: Mais les mêmes attentes, les mêmes
objectifs que vous formulez pourraient être atteints si on les assurait
d'un financement en imposant ces mêmes conditions. Je trouve ça
tout à fait légitime que vous vouliez vous assurer que ce qu'on
inclut dans un plan de développement soit réalisé, qu'il y
ait un certain contrôle qui soit fait. Mais ce que j'essaie de vous dire,
c'est que, du fait qu'on ne finance plus le fonctionnement de base, les
organismes, les médias communautaires, radios communautaires et
l'ensemble de ces intervenants sont pris pour présenter un paquet de
projets, qui, dans le fond, ne tiennent pas du tout compte des besoins, pour
tout simplement obtenir du financement, alors que les mêmes objectifs que
vous poursuivez pourraient être atteints en les assurant, d'une part,
d'un financement de base, à certaines conditions d'autofinancement, de
développement...
Mme Frulla-Hébert: Ça, on le fait aussi. M.
Boisclair: ...de suivi et de contrôle.
Mme Frulla-Hébert: Pour la radio communautaire, on le
fait.
M. Boisclair: Oui, mais pas dans le cas précis des
organismes qui ont bénéficié de cette
subvention-là.
Mme Frulla-Hébert: Non, pas dans ce cas-là. M.
Boisclair: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
Mars
M. Boisclair: Nous en sommes maintenant à...
Le Président (M. Doyon): Mars 1989.
M. Boisclair: Engagement 2.
Le Président (M. Doyon): Engagement 2.
M. Boisclair: Puisque vous avez financé un regroupement
national, est-ce que c'est dans les critères du PADIC de financer aussi
des regroupements nationaux?
Mme Frulla-Hébert: Une seconde, on va essayer de le
trouver.
M. Boisclair: C'est sur...
Le Président (M. Doyon): C'est une dépense de
décembre 1988.
M. Boisclair: Oui, c'est ça, une dépense de
décembre 1988. "Subvention accordée pour un projet, Aide pour le
développement de l'industrie des services en communication." Le
bénéficiaire, c'est le Regroupement des organismes communautaires
de communication du Québec, le numéro 30-156628. (13 h 15)
Mme Frulla-Hébert: Ça, ça fait encore partie
du programme PADIC. C'était, encore là, de contribuer au
développement de la production télévisuelle dans les
régions du Québec peu ou mal desservies par ce
médium-là et pour réaliser les objectifs des volets qui
ont été identifiés.
Maintenant, c'était aussi pour regrouper toutes les TVC,
c'est-à-dire du Québec, au sein d'une seule association pour
mener à bien les représentations et négociations du
secteur auprès du CRTC. Mais ça fait partie du programme PADIC,
ça aussi, aide aux médias.
M. Boisclair: Donc, c'est une politique de votre
ministère, par le biais de PADIC, que de financer des regroupements
nationaux.
Mme Frulla-Hébert: Oui.
M. Boisclair: C'est un volet spécial?
Mme Frulla-Hébert: Absolument, il y a un volet
spécial là-dessus, oui.
M. Boisclair: Est-ce que c'est une enveloppe
protégée à l'intérieur du PADIC ou quoi?
Mme Frulla-Hébert: À peu près, oui.
M. Boisclair: C'est à peu près ça? Mme
Frulla-Hébert: Oui. M. Boisclair: Alors,
vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. Ça
termine mars 1989.
M. Boisclair: Non, il y a d'autres engagements, M. le
Président, si je ne me trompe pas.
Le Président (M. Doyon): Oui?
M. Boisclair: Oui. Contrat par soumission sur invitation, Camions
International Itée. Ah oui, c'est le camion!
Mme Frulla-Hébert: Ça, c'est encore... M.
Boisclair: Le camion, là, dans...
Mme Frulla-Hébert: Notre camion, ça, ça fait
encore partie du...
M. Boisclair: Parce que c'est plus... Si vous me permettez, Mme
la ministre...
Mme Frulla-Hébert: C'est du service...
M. Boisclair: Le montant du soumissionnaire retenu, 64 000 $, est
plus élevé que celui de l'ensemble des autres
soumissionnaires.
Mme Frulla-Hébert: Les autres soumissionnaires...
Premièrement, c'est un bien. Alors, ça fait partie du Service
général des achats. Et, ça, vraiment, il est expert
à analyser les biens. Alors, il a demandé 19 soumissions et il en
a reçu 8. Il y en a 4 qui étaient non conformes et, dans les
conformes, c'était le plus bas soumissionnaire.
M. Boisclair: Qui étaient non conformes?
Mme Frulla-Hébert: II y en a 4 qui étaient non
conformes.
M. Boisclair: Est-ce qu'on pourrait avoir copie des appels
d'offres puis des soumissions qui ont été faites pour...
Mme Frulla-Hébert: On va le demander à
Approvisionnements et Services.
M. Boisclair: II serait intéressant, encore là,
qu'on l'inscrive, quand c'est non conforme, tel que demandé dans le
guide. Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: L'engagement 3, le financement de TANT. Le PIC,
vous excuserez mon ignorance, mais c'est quoi, ça, le Programme
d'intervention en communication? Est-ce que c'est un programme qui existe
toujours?
Mme Frulla-Hébert: C'est un programme qui n'existe plus,
à ce qu'on me dit. Le PIC, ce programme, présentement, fait
partie du PADIC. Mais, là, si c'est pour parler du programme PIC, comme
je n'étais pas présente, M. Pigeon... C'est ça. C'est le
fameux ancêtre du PADIC.
M. Boisclair: Ah! c'est l'ancêtre du PADIC et c'est dans le
même cadre du financement des organismes nationaux.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça. Donc, on a le volet
technologie, le volet média, un volet spécial.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: Merci. Il serait d'ailleurs intéressant si
vous étiez capable de nous faire parvenir l'ensemble des programmes
normes avec les détails des différents volets. Ça pourrait
nous éviter du travail puis des questions inutiles au moment des
crédits...
Mme Frulla-Hébert: Parfait, aucun problème.
M. Boisclair: ...des programmes qui existent.
Mme Frulla-Hébert: Sur EDER et tout ça. On va vous
faire parvenir les différents programmes.
M. Boisclair: Parce qu'il y a des gens qui viennent nous voir des
fois pour. Donc, adopté pour - j'ai oublié - mai...
Le Président (M. Doyon): Mars. Avril et mai
M. Boisclair: Mars, pardon. Avril 1989, adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié, avril. Mai
1989.
M. Boisclair: Ah, il y a eu un relâchement dans la
présentation en mai 1989. Alors, ce sont des biens.
Mme Frulla-Hébert: On m'informe qu'il y a une liste
révisée qui a été envoyée.
M. Boisclair: Elle ne s'est pas rendue. Elle s'est perdue! Si on
avait tout ça par informatique, je présume que...
M. Delwasse: Non, justement!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Boisclair: L'engagement 2, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): "La Charcuterie".
M. Boisclair: "La Charcuterie", est-ce que ça figure
encore parmi les bons vendeurs?
Mme Frulla-Hébert: Les bons vendeurs? Il faudrait demander
à M. Pigeon. Sur la liste des best-sellers, est-ce que "La Charcuterie"
est encore là, M. Pigeon?
M. Pigeon: Alors, c'est récent, ça, je pense.
Des voix: Oui.
M. Pigeon: Oui, alors je pense qu'il est trop tôt pour
avoir les informations - ha, ha, ha! - sur les ventes. Mais les Publications du
Québec, leur bon client, c'est le ministère de l'Agriculture qui
choisit de faire, à un certain moment donné, de la promotion pour
un certain nombre de productions québécoises. Dans les outils
qu'on utilise, ça peut être des livres de recettes, ça peut
être des guides de ce genre-là, mais l'éditeur de
l'Agriculture, c'est nous autres.
M. Boisclair: Qui est responsable de faire les études de
marché dans ce cas-là? Est-ce que c'est le ministère qui
vous présente ses études de marché ou si c'est vous qui
les faites?
M. Pigeon: C'est nous qui faisons les études de
marché et qui faisons une proposition au ministère
concerné. Un ministère peut venir nous faire une proposition d'un
titre, soit à partir d'une idée, soit à partir d'un
concept ou parfois avec un manuscrit. C'est à nous d'évaluer le
marché, de déterminer le niveau de commercialisation qui est
possible. Et il peut arriver, dans certains cas, qu'on dise: Ce
titre-là, le marché n'est pas assez vaste pour supporter
complètement les coûts de production. Alors, on va demander,
à ce moment-là, au ministère ou à l'organisme
concerné de nous verser une subvention pour compenser ce manque à
gagner parce que notre boite de publication, elle, doit faire ses frais. Vous
êtes aussi bien d'avoir un produit qui est à moitié
subventionné qu'un produit qui, comme c'était le cas il y a 7, 8
ou 10 ans, est produit par le ministère concerné et qui est
distribué gratuitement à qui mieux mieux. Alors, oui, les
études de marché, les études de commercialisation sont
faites par le ministère.
M. Boisclair: Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir les
états financiers, pour Publications du Québec? Je présume
qu'il y a des états financiers qui sont...
M. Pigeon: Ils sont publiés dans les comptes publics. On
peut vous les extraire si vous les voulez.
M. Boisclair: Ils sont publiés dans les comptes publics.
Mais, en détail, avec les inventaires et tout, ou s'ils font
juste...
M. Pigeon: Si mon souvenir est bon, il y a des notes comptables
sur les méthodes...
M. Boisclair: Sur les méthodes, mais sur les...
M. Pigeon: ...qui sont utilisées, mais ce n'est pas
détaillé là-dedans. C'est très complexe toute la
problématique des inventaires. Si vous voulez en savoir plus, je serai
obligé de vous référer à quelqu'un qui est beaucoup
plus savant que moi là-dedans.
M. Boisclair: Je serais curieux d'avoir les états
financiers, parce que ce n'est pas évident de les extraire des comptes
publics.
M. Pigeon: Je peux vous les envoyer, avec plaisir.
M. Boisclair: Oui, les états financiers
détaillés des Publications.
M. Pigeon: Tout à fait. Je peux vous dire que nous,
à l'interne, on en produit des trimestriels pour le compte du
ministère des Finances. On est géré, on est suivi comme
une compagnie, si vous voulez.
M. Boisclair: J'apprécierais avoir copie de ça.
Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
Mme Frulla-Hébert: C'est pas mal tout la même
chose.
M. Boisclair: L'engagement 4, M. le Président. Encore
là, les soumissions reçues et les montants n'apparaissent pas
pour la Société Conseil P.A. Paradis et L.G.S. Conseiller en
informatique.
Mme Frulla-Hébert: En fait, il y a eu six soumissions
demandées et trois soumissions reçues. Bon, L.G.S. avait
soumissionné pour un montant de 59 900 $...
M. Boisclair: Comme CGI?
Mme Frulla-Hébert: ...comme CGI qui était aussi
à 59 900 $ - et là on se réfère à la grille
- mais CGI a eu 71 %, LG.S. en a eu 52 %, donc ne s'est pas classée.
M. Boisclair: Et l'autre?
Mme Frulla-Hébert: Et P.A.P. en a eu 75 %, mais ils
étaient quand même à 65 000 $. Donc, c'est le plus bas
soumissionnaire dans ceux qui se sont classés.
M. Boisclair: Dans ce cas particulier, qui siégeait au
comité de sélection?
Mme Frulla-Hébert: Le même principe que le
comité, c'est à-dire des gens de la fonction publique
spécialisés pour l'analyse. Maintenant, on peut vous donner le
détail. Étaient présents, MM. Michel Blouin, Robert
Cusson, Sylvain Verreault.
M. Boisclair: Ce ne sont pas tant les noms comme les
responsabilités.
Mme Frulla-Hébert: Les responsabilités. On en prend
note; on va vous les envoyer, si vous voulez. M. Delwasse va vous
répondre, alors.
M. Delwasse: Ce sont trois professionnels de la Direction
générale des technologies de l'information.
Le Président (M. Messier): Juste pour mettre un point au
clair. Lorsque vous faites parvenir de la documentation, le Secrétariat
de la commission va faire la redistribution.
M. Boisclair: Alors, vérifié, M. le Président. M.
Khelfa: M. le Président...
Le Président (M. Messier): Ça va, c'est
réglé. M. le député de Richelieu, c'est fait.
M. Khelfa: C'est réglé. Ça s'envoie à
tout le monde. Merci.
Le Président (M. Messier): Vous êtes rendus à
quel numéro?
M. Boisclair: À l'engagement 9.
Le Président (M. Messier): L'engagement 9.
M. Boisclair: Les Studios Centre-Ville: "Subvention
accordée pour le projet d'aménagement d'un studio additionnel de
télévision à Montréal."
Mme Frulla-Hébert: Ça, ça fait partie de
EDER et, encore là, c'est ce qu'on disait tantôt, l'aide pour
équiper en infrastructure Montréal qui est en train de perdre...
ou, enfin, qui perdait sa postproduction versus Toronto.
M. Boisclair: Ce studio-là, je présume qu'il est
utilisé... C'est quoi, son taux d'occupation?
Quand on sait que Radio-Québec...
Mme Frulla-Hébert: Le taux d'occupation... en fait, le
studio...
M. Boisclair: Où je veux en venir tout simplement, Mme la
ministre... quand on sait que Radio-Québec est obligée d'aller
louer des studios à Télé-Métropole...
Mme Frulla-Hébert: Ce n'est pas pareil, ça,
là.
M. Boisclair: Je ne le sais pas, je vous le demande.
Mme Frulla-Hébert: Excusez-moi... Studios Centre-Ville,
c'est un studio pour des petites... C'est un tout petit studio. C'est un studio
pour petites émissions à caractère informatif et, aussi...
On se servait, moi, je me souviens... Studios Centre-Ville pour la
réalisation de messages publicitaires. Tandis que les studios que loue
Radio-Québec, c'est pour quand même des émissions telles
"Beau et Chaud"i donc, qui prennent beaucoup plus de place.
M. Boisclair: C'est un contrat quand même important. Est-ce
qu'il y a d'autres...
Mme Frulla-Hébert: C'est une subvention.
M. Boisclair: Oui, ça, je le comprends, c'est une
subvention normée. Mais est-ce qu'il y a d'autres fournisseurs? Pourquoi
les Studios Centre-Ville? Est-ce que ce sont les seuls?
Mme Frulla-Hébert: C'est une subvention. Ça, c'est
une subvention et il y en a eu d'autres; en l'occurrence, il y a eu
celle-là.
M. Boisclair: Mais pourquoi aux Studios Centre-Ville? Je
présume qu'il y a d'autres studios.
Mme Frulla-Hébert: Parce que Studios Centre-Ville a eu une
demande. Encore là, dans le programme EDER, la demande a
été analysée par le provincial, par le
fédéral et la subvention a été accordée
à Studios Centre-Ville. Maintenant, if y a eu d'autres studios. Si je me
souviens bien, Astral a bénéficié de la subvention; Cinar
a aussi bénéficié d'une subvention. Donc, il y a plusieurs
autres...
M. Boisclair: Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir une liste
complète des gens qui ont bénéficié de EDER? Je ne
veux pas vous faire monter, là... mais récente. Je présume
que vous accordez les subventions une fois par année, il y a des
délais, il y a des...
Mme Frulla-Hébert: À l'étude des
crédits,
vous allez l'avoir.
M. Boisclair: On va l'avoir à l'étude des
crédits.
Mme Frulla-Hébert: Autre chose aussi, c'est que,
effectivement, elles sont publiées aussi en annexe dans notre rapport
annuel.
M. Boisclair: O.K.
Mme Frulla-Hébert: O.K. Dans l'étude des
crédits, de toute façon, on va les...
M. Boisclair: Le dernier rapport annuel est en 1988-1989?
M. Pigeon: On est toujours les premiers.
M. Boisclair: Toujours les premiers mais vous le publiez quand,
normalement?
M. Pigeon: Généralement, on le dépose avant
l'ajournement de la session.
M. Boisclair: Avant l'ajournement de la session.
M. Pigeon: On l'a toujours déposé en juin,
c'est-à-dire trois mois après la fin de l'année
fiscale.
M. Boisclair: Juste une dernière question à cet
engagement-là. Je comprends que ce n'est pas le cas, ce n'est pas une
entreprise qui compte plus de 100 employés. Mais vous vérifiez
toujours, dans le cas de contrats de plus de 100 000 $ pour des entreprises qui
auraient plus de 100 employés, les programmes d'accès à
l'égalité?
Mme Frulla-Hébert: Ce n'est pas un contrat, ça,
c'est une subvention.
M. Boisclair: Non, non, je sais mais, dans le cas d'un
contrat?
Mme Frulla-Hébert: Dans le contrat, oui.
M. Boisclair: Ce que je vous demande, là... J'aurais pu
trouver un autre exemple que celui-là...
Mme Frulla-Hébert: Oui, oui...
M. Boisclair:...c'est juste que ça me venait à la
tête. Il y a une disposition très claire dans les
règlements: Aucun contrat de services d'un montant de 100 000 $ ou plus
ne peut être adjugé à un fournisseur - je ne parle pas de
cas de subvention, je comprends que c'est une subvention, là - dont
l'entreprise compte plus de 100 employés, à moins que celui-ci ne
se soit préalablement engagé à implanter un programme
d'accès à l'égalité conforme à la Charte des
droits et libertés de la personne et qu'il ne détienne une
attestation d'engagement à cet effet émise par le ministre des
Approvisionnements et Services. Je comprends que c'est une disposition assez
récente... (13 h 30)
Mme Frulla-Hébert: Oui, oui, c'est une disposition qui est
assez récente.
M. Pigeon: Je respecte ça tout à fait.
M. Boisclair: ...mais qui ne vous cause pas de
problème.
Mme Frulla-Hébert: Non. C'est une disposition qu'on
observe.
M. Pigeon: Oui. La disposition, il faut que quelqu'un en ait un
ou s'engage à en avoir un...
M. Boisclair: À en avoir un.
M. Pigeon: ...et le gouvernement a prévu une
mécanique générale pour s'assurer du respect de cette
disposition qui, je pense, est aussi introduite dans les contrats. Il me semble
avoir vu des... Oui? Elle est introduite dans le contrat qui est signé
entre l'entreprise. . L'entreprise doit s'engager, par contrat, à
respecter cette dimension-là. Je l'ai vu dans les cahiers des charges
récents en matière de publicité, par exemple. Alors, on
s'assure même, lorsqu'on a des mandats horizontaux comme en
matière de publicité, dans le cas des cahiers des charges et des
contrats, que ces dispositions existent et il y a une procédure
gouvernementale globale pour suivre ça à partir
d'Approvisionnements et Services.
M. Boisclair: Puisqu'on discute aussi des conditions, le
critère de partenaire économique est un critère du
ministère de l'Industrie et du Commerce. Vous vous souvenez de la
correspondance qu'on s'est envoyée sur Pitney Bowes qui voulait fournir
des fax, des télécopieurs. Elle était apparemment capable
de les fournir à moindre coût, mais ne pouvait pas soumissionner
puisqu'elle n'était pas incluse comme partenaire économique.
Est-ce que ça cause certains problèmes?
Mme Frulla-Hébert: Dans le cas de Pitney
Bowes, si ma mémoire est bonne, je pense qu'Industrie et Commerce
ne l'a pas reconnue. Mais je vais passer à M. Delwasse parce que...
Le Président (M. Messier): Rapidement, s'il vous
plaît, parce qu'on déroge énormément de
l'étude des crédits de l'engagement 9.
M. Delwasse: C'est une disposition générale,
M. le Président. La politique de partnership économique
s'applique aux technologies de l'information et fait en sorte que, pour chaque
achat, le Service général des achats va en soumission
auprès d'entreprises qui sont listées par le ministère de
l'Industrie et du Commerce en fonction de leur apport économique au
Québec, et c'est au ministère de l'Industrie et du Commerce de
juger. Dans le cas de Pitney Bowes particulièrement, le ministère
de l'Industrie et du Commerce a jugé que ses ventes au Québec
étaient trop substantielles par rapport à ses investissements et
à ses engagements financiers au Québec pour pouvoir la
reconnaître partenaire économique.
M. Boisclair: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Messier): Toujours sur l'engagement 9,
l'investissement de base des
Studios Centre-Ville était de combien sur un projet de quelque
200 000 $?
Mme Frulla-Hébert: L'investissement de base. Attendez, on
va probablement... On peut? Je pense qu'on va prendre note de la question et on
vous reviendra là-dessus, à moins que M. Rivest ne se
souvienne...
Une voix: 25 %.
Le Président (M. Messier): 25 % de subventions et 75 % par
le promoteur?
Une voix: C'est ça.
Le Président (M. Messier): O.K. Parfait.
M. Boisclair: ...pourcentage...
Mme Frulla-Hébert: Mais c'est ce qu'on disait. On disait
tantôt...
Le Président (M. Messier): Ça varie.
Mme Frulla-Hébert: ...que, finalement, ça varie,
mais on disait que, quand on a fait le rapport en 1989, pour chaque dollar
investi par le gouvernement du Québec, 6 $ ont été
investis par l'entreprise privée. Alors...
Le Président (M. Messier): Mais est-ce que le projet en
question vient accroître le nombre de pieds carrés que vous disiez
avoir en surplus? Non?
Une voix: Non, non.
Mme Frulla-Hébert: Non, non. Au niveau de ça,
c'était vraiment pour accroître...
Le Président (M. Messier): Pour les studios...
Mme Frulla-Hébert: ...tous les services pour les studios,
l'application des contenus et bien équiper, en termes de production
publicitaire, postproduction, etc.
Une voix: L'engagement 10.
M. Boisclair: C'est juste encore... Ma compréhension des
choses, c'est une subvention accordée à un projet visant la
rédaction d'un guide de gestion de la radio communautaire pour 57 000 $.
Là encore, je pense que c'est un bel exemple d'un organisme qui manque
de financement, qui se monte un petit projet et qui réussit dans le
cadre de EDER, cette fois-ci - non pas dans PADIC ou un autre - il
réussit, dans le cadre de EDER, à avoir de l'argent pour financer
son épicerie. J'aurais peine à comprendre que la rédaction
d'un guide de gestion de la radio communautaire puisse coûter 57 000
$.
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire que c'est 42 000 $,
la première année, 15 000 $... En fait, c'est un guide qui avait
pour but d'apporter un soutien technique et pratique aux gestionnaires en
général de radio communautaire. En fait, l'objectif de ce guide
était de faire ressortir les facteurs de réussite. Alors, c'est
encore un outil d'aider pour qu'ils s'aident. Il y a une personne qui a
travaillé presque un an là-dessus. Ce n'est vraiment pas beaucoup
42 000 $ et, finalement, il y aura eu un guide au bout. C'est vraiment
quelqu'un qui, en tout cas, a essayé de mettre des mécanismes en
place pour leur donner les outils nécessaires pour qu'ils puissent se
donner eux-mêmes un coup de main.
M. Boisclair: Puis, ce guide, qu'est-ce qu'on en a fait? Est-ce
que ça a été...
Mme Frulla-Hébert: II est disponible. On va vous en
envoyer une copie.
M. Boisclair: Oui. Et quand vous parlez de suivi aussi,
finalement, est-ce que les radios communautaires réussissent à
bénéficier de ces recherches qui sont faites?
Mme Frulla-Hébert: Je dis que oui. Il y a l'Association
des radiodiffuseurs communautaires qu'on rencontre fréquemment et que
vous avez probablement rencontrée. Après discussion, et moi
provenant de la radio aussi, je leur disais que l'idéal pour les radios
communautaires, en plus d'informer, serait aussi, éventuellement,
d'être des bassins d'entraînement pour la radio privée, de
telle sorte qu'un bon talent qui fait de la radio communautaire, qui se
développe bien... Donc, il faut donner des outils pour les aider
à se développer et, à partir de là, ils pourraient
probablement partir et aller dans les petites radios privées.
On sait aussi qu'au niveau de la main-
d'oeuvre compétente et spécialisée ce n'est pas
évident non plus d'aller en chercher au niveau de la radio
privée. Dieu sait, je l'ai vécu, le recrutement ne se fait pas
facilement. Alors, ça pourrait être quand même une bonne
façon. Mais, encore là, il faut leur donner des outils, à
l'Association même, aux gens qui mènent l'Association, pour que
ces gens puissent se promener en région et aider au directeur de la
radio communautaire, à ceux qui y travaillent, à bien se
structurer et avoir au moins les éléments de base. Ce n'est pas
vrai qu'on met un micro devant la figure de quelqu'un et qu'on dit: Fais de la
radio. Ce n'est pas évident.
M. Boisclair: Mais, encore là, ma crainte est de voir
qu'on va financer des études, des guides, tout ce que vous voulez, des
outils, mais, souvent, les organismes n'ont pas l'argent nécessaire pour
en assurer le suivi. Une fois que ce guide est produit, je présume qu'il
doit y avoir une tournée, qu'il doit y avoir de la formation qui est
faite, des rencontres. Ça implique des déplacements, surtout dans
le cas d'un congrès qui aurait lieu à Québec, il y a
déjà les quatre coins de la province qui doivent se
déplacer. Souvent, ces organismes n'ont pas les ressources
nécessaires pour assurer un suivi adéquat aux excellentes
recherches qui sont souvent faites par ces mêmes organismes.
Mme Frulla-Hébert: Ce qu'on fait... Après
ça, c'est le rôle de l'Association. On donne une subvention
à l'Association pour le faire. Si on regarde le programme PARC, par
exemple, c'est tout de même un programme qu'on maintient.
Évidemment, on maintient aussi un peu à la hausse pour
1990-1991...
M. Boisclair: Mais ça, ce serait une...
Mme Frulla-Hébert: ...exprès. Mais, à ce
moment-là, on le verra aussi - parce que le temps passe - dans
l'étude des crédits. Mais on aide aussi l'Association à
utiliser ces guides. Ensuite, à un moment donné, il faut pousser,
que l'Association elle-même se prenne en main puis fasse...
M. Boisclair: Parce que, souvent, les subventions que vous allez
leur accorder vont servir à financer leur fonctionnement quotidien et,
dans bien des cas, ils vont manquer d'argent pour justement organiser des
activités spéciales alentour d'une thématique comme la
gestion d'une radio communautaire, et on se retrouve avec plusieurs outils de
grande qualité...
Mme Frulla-Hébert: C'est pour ça qu'on a fait le
guide, dans un certain sens. Le guide est un produit. Ça fait partie des
outils, ça fait partie un peu de l'objectif dont on parie.
M. Boisclair: Je n'ai rien contre le fait qu'un guide soit
produit. Au contraire, je pense que c'est une excellente chose.
Mme Frulla-Hébert: Mais qui soit distribué et tout
ça, on comprend ça, oui.
M. Boisclair: C'est au niveau du suivi. Il y a plusieurs outils
d'études qui sont faites. Souvent, faute d'argent, ça reste sur
les tablettes. C'est mon expérience. C'est le témoignage des gens
que je rencontre.
Le Président (M. Messier): Adopté M. Boisclair:
Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Messier): Mai, adopté. On est dans
le mois de juin.
M. Boisclair: Ah! Je ne suis pas rendu à la même
place que vous.
Le Président (M. Messier): Non. Mai n'est pas encore fini.
On est rendus au mois de mars 1989.
M. Boisclair: Moi, je suis toujours dans les engagements...
Le Président (M. Messier): Oui, oui. O.K. Ça
va.
M. Boisclair: C'est ça. Mars en mai.
Le Président (M. Messier): C'est ça. De mars en
mai.
M. Boisclair: L'engagement 3: Modification à l'offre de
contribution financière pour la participation au consortium TV5 pour
l'année 1988, dans le cadre de EDER, 60 000 $. Il devait y avoir un
rapport qui devait être produit d'ici le 30 mars, des recommandations
portant notamment sur la programmation offerte par TV5, la participation des
partenaires canadiens, québécois et étrangers à
cette chaîne de télévision francophone, dans un
communiqué qui... suite à l'annonce du comité...
Mme Frulla-Hébert: On a reçu le rapport, il y a
quelques jours. On en prend avis. On l'analyse. Et puis, on l'a reçu, de
toute façon, la semaine dernière.
M. Boisclair: Est-ce qu'il y aurait moyen de le
déposer?
Mme Frulla-Hébert: II n'est pas rendu public encore.
M. Boisclair: Mais...
Mme Frulla-Hébert: Mais après, absolument.
M. Boisclair: ...lorsqu'il sera rendu public, d'en avoir une
copie.
Mme Frulla-Hébert: Mais il faut le faire conjointement.
N'oubliez pas que TV5, c'est conjointement, évidemment avec le
fédéral...
M. Boisclair: Oui. Vérifié.
Le Président (M. Messier): Parfait. Je poursuis sur cette
bonne voie.
M. Boisclair: L'engagement 5, canal Famille.
Au canal Famille, c'est quoi, la structure? Le canal Famille est-il une
entreprise par elle-même ou si c'est une filiale de...
Mme Frulla-Hébert: Le canal Famille appartient à la
structure corporative du groupe Astral.
M. Boisclair: II appartient au groupe Astral à 100 %?
Mme Frulla-Hébert: II appartient à la structure du
groupe Astral.
Une voix: M. le député de Saguenay.
Mme Frulla-Hébert: M. Maltais est un grand fan du Canal
Famille.
Une voix: M. Maltais est père de plusieurs enfants, c'est
pour ça.
Mme Frulla-Hébert: M. le député. Une
voix: Preuve à l'appui.
M. Boisclair: C'est juste que je voudrais comprendre. Le
bénéficiaire est TVEC. C'est quoi, le lien?
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire qu'on sait qu'en
télévision, un des problèmes, c'est tout le
problème de la recherche et du développement. D'ailleurs,
ça a été non seulement analysé mais il y a eu
l'annonce faite - là, on déborde un peu - dans le
mini-traité d'il y a trois semaines, quand Mme Tasca est venue ici,
à Montréal. On a annoncé justement 1 200 000 $ le
fédéral verse pour la recherche et le développement dans
le produit francophone, télévision. Alors, c'est la même
chose. C'est de mettre sur pied un fonds de recherche et de
développement de concepts et de scénarios d'émissions de
télévision à l'intention des enfants pour son canal
Famille. Ce qui fait que c'est un projet-pilote qui pourrait avoir un effet
d'entraînement auprès aussi d'autres radiodiffuseurs qui, en y
investissant eux aussi... On les encourage à se joindre au fonds de
recherche et développement et on encourage aussi le canal Famille
à demeurer ouvert aussi à la venue d'autres radiodiffuseurs.
M. Boisclair: Au-delà de ça, je vous suis
très bien, mais vous me dites que le canal Famille est une filiale
d'Astral. Le bénéficiaire, c'est TVEC. C'est quoi, le lien entre
Astral et TVEC
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire que le canal
Famille est une filiale de la structure corporative d'Astral...
Une voix: De TVEC qui, elle, est une filiale d'Astral.
Mme Frulla-Hébert: D'Astral. C'est ça. Astral,
c'est le "holding".
Le Président (M. Messier): Est-ce que vous regardez les
titres d'émissions pour enfants, comme le canal Famille? Vous surveillez
un petit peu le contenu des émissions?
Mme Frulla-Hébert: CRTC.
Le Président (M. Messier): CRTC.
Mme Frulla-Hébert: C'est le rôle du CRTC. Nous, on
soumet un mémoire et le mémoire est reçu au même
titre que d'autres mémoires et est pris en considération. C'est
le rôle du CRTC.
M. Boisclair: Au même titre que les autres mémoires,
par exemple. Puisqu'on parle de mémoire, est-ce qu'il est dans votre
habitude de présenter des mémoires, dans le cas de renouvellement
de licence? Parce que vous...
Mme Frulla-Hébert: Au niveau du renouvellement de licence,
non.
M. Boisclair: Vous n'en faites pas. Mme Frulla-Hébert:
Jamais.
M. Boisclair: Vous présentez des mémoires sur les
cas comme...
Mme Frulla-Hébert: Les renouvellements de licences, de
toute façon, c'est vraiment le mandat du CRTC et le mandat du
fédéral. Nous, c'est ça, on présente des
mémoires au niveau des politiques, mais pas au niveau des
renouvellements de licences.
M. Boisclair: Pour l'obtention de licences, entre autres, tout le
débat qui a entouré la radio de l'Université de
Montréal, des choses semblables... Il n'est pas de la politique du
ministère d'appuyer des demandes.
Mme Frulla-Hébert: Ce qu'on aide, nous,
c'est qu'on subventionne souvent des organismes pour qu'eux puissent
préparer leurs mémoires.
M. Boisclair: Vous les aidez de cette façon.
Mme Frulla-Hébert: C'est une forme d'aide, si on veut.
Mais, ça, ça relève directement du fédéral
et du CRTC. On laisse au tribunal du CRTC de juger.
M. Boisclair: D'accord. Vérifié.
Le Président (M. Messier): L'engagement 5 est
accepté.
M. Boisclair: Oui. (13 h 45)
Le Président (M. Messier): Est-ce que votre mémoire
a été présenté - disons, pendant que M. le
député de Gouin continue à regarder - est-ce que votre
mémoire a été présenté au CRTC concernant
les titres d'émissions pour enfants et tout ça, pour... Tout
à l'heure, vous parliez du CRTC. Ma question était bien pour
éviter tous les cas de brutalité, disons, pour être
sûr et certain que les émissions d'enfants ne comportent pas de
scènes de brutalité et tout ça. C'est pour ça que
ma question à ce sujet-là était bien précise. Vous
n'avez pas un regard sur les titres des émissions pour enfants pour
être sûr et certain...
Mme Frulla-Hébert: II ne faut pas mêler. Il y a
évidemment un débat qui s'amorce. On est très vigilant
là-dessus, au niveau du contenu pour enfants: violence, etc., d'une
part. Au niveau du CRTC, il n'y a pas eu d'audience là-dessus. Donc,
s'il n'y a pas d'audiences, on ne présente pas de mémoire.
Le Président (M. Messier): Est-ce que le fait de donner
une subvention vous donne automatiquement un droit de regard sur les titres
d'émissions? Absolument pas?
Mme Frulla-Hébert: Non, pas du tout.
M. Boisclair: II me semble y avoir... Je veux juste continuer. En
mars 1989, il n'y a même pas les mêmes données qu'a ma
recherchiste sur le dossier. On continue toujours, à la page 3 de 4.
Juste une question...
Mme Frulla-Hébert: C'est quel numéro
d'engagement?
M. Boisclair: 30-102970-01. J'ai le huitième mais, au
niveau du sixième et du septième, ça ne correspond pas. Il
y a deux cas où la Société Conseil Lambda, dans le cadre
de l'élaboration d'une méthodologie visant principalement
à uni- formiser et à vulgariser le processus de planification
gouvernementale... Il y a une erreur: on a deux fois la même page.
Mme Frulla-Hébert: O.K. D'accord.
M. Boisclair: Dans ce cas-là, il y a 10 soumissions
demandées.
Mme Frulla-Hébert: II y en a une de reçue.
M. Boisclair: Une de reçue. Est-ce qu'il y a eu un
problème particulier pour...
Mme Frulla-Hébert: J'ai l'impression que c'est au niveau
d'une spécialité, mais M. Del-wasse va répondre.
Le Président (M. Doyon): M.Delwasse.
M. Delwasse: C'est un type d'intervention qui exige un
professionnel qui a une compétence extrêmement spécifique
et pointue. Parmi les dix entreprises qui ont été
invitées., et, justement, il y en a eu beaucoup, pour avoir le maximum,
même si c'était sur invitation, parce que la
spécialité n'était pas présente au fichier des
fournisseurs. Une seule entreprise ayant cette compétence était
disponible, à ce moment-là, et c'est la seule qui a
répondu.
M. Boisclair: Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: J'ai mai 1989. Ça va. On se rend donc en
juin.
Le Président (M. Doyon): Mai est vérifié.
Nous passons au mois de juin 1989.
Juin
M. Boisclair: L'engagement 3 à la CREPUQ, dans quel
programme? "Activité. Recherche et coordination." dans le cadre de quel
programme? Est-ce un programme normé?
Mme Frulla-Hébert: C'est un programme au niveau du Conseil
du trésor et c'est dans le cadre du réseau des centres
d'excellence.
M. Boisclair: Mais le programme 1, élément 2, c'est
quoi exactement?
Mme Frulla-Hébert: C'est à l'intérieur du
programme du centre d'excellence et on a fait une demande au Conseil du
trésor.
M. Boisclair: Je m'excuse, mais je ne vous suis pas.
Mme Frulla-Hébert: C'est-à-dire que c'est
un programme ad hoc et on a fait une demande au niveau du Conseil du
trésor pour la promotion avec d'autres.
Le Président (M. Doyon): M. le sous-ministre.
M. Pigeon: Jacques Pigeon. Lorsque le gouvernement
fédéral a annoncé son intention de créer des
centres d'excellence, les principaux ministères concernés... les
ministres de l'Enseignement supérieur, du Commerce extérieur, de
l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et des Communications se sont
réunis et ont décidé d'aider la CREPUQ, la
Conférence des recteurs, et lui donner un peu de "seed money" - si vous
me pardonnez l'anglais - pour l'aider à préparer des demandes
d'aussi bonne qualité que possible
Sur les 200 000 $ qui ont été versés à la
CREPUQ, la contribution du ministère des Communications a
été de 40 000 $. C'est ça?
Le Président (M. Doyon): Avec de très bons
résultats pour l'Université Laval. On s'en félicite: 14
centres à l'Université Laval.
M. Boisctair: Vérifié. L'engagement 4,
"Connaissances requises non conformes", qu'est-ce que vous... Dans le cas de
L.G.S. Conseiller en informatique inc?
Mme Frulla-Hébert: Encore là, eux, au niveau de
l'évaluation, L.G.S. avait 52 %. Je pense que, pour votre information,
M. Delwasse va expliquer un peu la procédure au niveau des services
professionnels.
Le Président (M. Doyon): M. Delwasse.
M. Delwasse: Merci, M. le Président. Il y a
essentiellement trois catégories d'appels d'offres: les biens, dont on a
déjà parlé, il y a les services auxiliaires. On a vu, tout
à l'heure, par exemple, la production de cassettes ou de choses comme
ça, de microfilms; ce sont des services auxiliaires. Les services
professionnels ont une procédure tout à fait particulière.
Lorsque le gouvernement a mis en place ses règlements, il a convenu que
les services professionnels ne pouvaient pas être achetés au plus
bas coût - il y avait un ensemble de considérations qu'il fallait
avoir - mais il a jugé aussi qu'on ne pouvait pas prendre le meilleur ou
laisser un libre choix dans la grille des prix qui pouvaient être soumis
pour rendre un service donné. On établit donc un cahier des
charges et la première procédure est de déterminer si les
soumissionnaires sont de qualité suffisante pour répondre aux
critères du cahier des charges. On cote donc chaque soumission et on
élimine toutes celles qui n'ont pas atteint 60 % et le règlement
veut qu'au-dessus de 60 % on prenne la moins chère. Alors, souvent, dans
les services professionnels, ce n'est pas tout à fait de la
non-conformité, c'est que la cote de qualité de la proposition
n'atteint pas 60 %.
M. Boisclair: Merci, M. Delwasse. M. Delwasse: Je vous en
prie.
Le Président (M. Doyon): Merci, M. Delwasse.
M. Boisclair: Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Cet engagement est
vérifié.
M. Boisclair: L'engagement 7: "Coordination et planification du
parc informatique gouvernemental..." C'était quoi, exactement, le mandat
qui a été donné? Je présume que c'est une
recherche.
Mme Frulla-Hébert: C'est une préparation,
justement, à cette planification qui implique les sept centres de
traitement. C'est justement pour le parc informatique qui demande l'application
d'une nouvelle méthodologie et aussi pour parfaire certains
synchronismes.
M. Boisclair: Mais, là, une fois que vous avez cette
étude - je présume que c'est une étude qui a
été faite - avec un certain nombre, je présume, de
recommandations, ces recommandations-là sont ensuite... Je
présume que vous avez besoin d'argent pour les mettre en
application.
Mme Frulla-Hébert: Finalement, les recommandations
sont...
M. Boisclair: Est-ce que ça s'en va au Trésor?
Le Président (M. Doyon): M. Delwasse.
M. Delwasse: Merci beaucoup. C'est ce dont je vous parlais tout
à l'heure relativement à la planification du parc des ordinateurs
gouvernementaux. Nous préparons, en fonction des besoins des
ministères, un scénario ou des scénarios de redistribution
des machines et d'acquisition de nouvelles machines. Une fois que ces
sénarios sont préparés, nous transmettons au Conseil du
trésor qui répond aux C.T., aux différentes demandes des
ministères, en appliquant le scénario que nous aurons
proposé. C'est ça. Et c'est l'élaboration de ce
scénario qui nous conduit quelquefois à engager des ressources
d'appoint expérimentées.
Le Président (M. Doyon): Merci beaucoup. M. Boisclair:
Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié donc.
M. Boisclair: Donc, ce serait vérifié. On serait en
juin, avril en juin.
Le Président (M. Doyon): Oui.
M. Boisclair: À l'engagement 2, divers: "Pour
dépenses reliées aux télécommunications couvrant
l'année 1989-1990. C'est pour vos frais de gestion interne?
Mme Frulla-Hébert: C'est pour notre service à nous,
notre service interne, coordination et gestion interne. Ça fait partie
du fonds... Justement, notre fournisseur, c'est le Fonds spécial des
services de télécommunications.
M. Boisclair: C'est 2 380 000 $. Mme Frulla-Hébert:
Oui, pour l'année.
M. Boisclair: Est-ce que vous pourriez juste m'expliquer un peu
plus de quoi il en revient?
Mme Frulla-Hébert: C'est tout le compte de
téléphone pour le ministère.
M. Boisclair: O.K. C'est le compte de... Le Président
(M. Doyon): M Delwasse.
Mme Frulla-Hébert: C'est tout le fonds,
c'est-à-dire, le compte de téléphone...
M. Boisclair: Mais qu'est-ce que le fonds vient faire
là-dedans?
Mme Frulla-Hébert: ...du ministère et, notre
fournisseur, c'est notre Fonds spécial des services de
télécommunications, c'est-à-dire, le fonds qui a
été, finalement, mis sur pied en 1988.
M. Boisclair: Le fonds offre les services à l'ensemble des
ministères...
Mme Frulla-Hébert: C'est ça.
M. Boisclair: ...dont le ministère des Communications.
Mme Frulla-Hébert: Donc, on est, nous, un des
ministères clients du fonds. Remarquez que le fonds a permis à la
machine gouvernementale d'économiser et il a été
implanté quand même seulement en janvier 1988. Il aura permis
d'économiser 2 163 000 $, l'année même de sa
création.
M. Boisclair: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: À l'engagement 4, la subvention à
Radio-Québec, 61 830 400 $, il y a une différence qui existe
entre ce qui a été déposé, cette année, dans
les crédits et le budget planifié par Radio-Québec, une
centaine de mille.
Mme Frulla-Hébert: C'est une différence un peu
normale de dépassement.
M. Boisclair: C'est un dépassement, effectivement. La
subvention est plus élevée que ce qu'ils avaient...
Mme Frulla-Hébert: Ce n'est pas du dépassement,
c'est...
M. Boisclair: Parce qu'ils avaient prévu, d'abord, une
pleine indexation.
Mme Frulla-Hébert: Oui.
M. Boisclair: Ils ont ensuite révisé parce que
ça n'a pas été une pleine indexation. Et là ils
arrivent avec un... Le montant des crédits alloués est
supérieur à ce qui a été budgété dans
leur budget d'opération...
Mme Frulla-Hébert: Oui, effectivement.
M. Boisclair: ...d'environ une centaine de mille dollars.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça. Je vais demander
à M. Brulotte.
M. Boisclair: C'est à peu près ce qu'il faudrait
pour maintenir le bureau de Saint-Omer.
M. Brulotte: Raynald Brulotte.
Le Président (M. Doyon): M. Brulotte.
M. Brulotte: Oui, effectivement, il arrive très
fréquemment qu'il y ait des écarts entre ce qui est
imprimé au livre des crédits du gouvernement et la
réalité. Dans le cas de Radio-Québec, on vient tout juste
d'ailleurs d'avoir une autorisation du Conseil du trésor pour verser, en
1989-1990, 396 000 $ additionnels au titre de la subvention à
Radio-Québec. Donc, c'est un montant de 396 000 $ qui vient s'ajouter
aux quelque 60 000 000 $ qui sont déjà versés dans le
cadre de la programmation budgétaire et, ça, c'est relié
à l'indexation des traitements à Radio-Québec.
M. Boisclair: C'est le montant qui est prévu dans les
crédits de cette année.
M. Brulotte: En 1990-1991, à ce moment-ci...
M. Boisclair: Vous pariez de 1989... En plus des
crédits.
M. Brulotte: Tout à fait.
M. Boisclair: Vous me dites qu'en plus des crédits
votés en 1989-1990...
M. Brulotte: Tout à fait.
M. Boisclair: ...donc les 61 000 000 $...
M. Brulotte: Voilà.
M. Boisclair: ..il y a eu un montant autorisé par le
Conseil du trésor do...
M. Brulotte: 396 400 $. Alors, il arrive, à l'occasion,
qu'il y ait, comme ça, des budgets, si je puis dire, qui soient
accordés par le Conseil du trésor; c'est en vertu de politiques
gouvernementales. Comme dans le cas de l'indexation des traitements,
c'était un dû que le Conseil du trésor devait à
Radio-Québec.
M. Boisclair: Les 396 000 $, pour 1989-1990..
M. Brulotte: Oui.
M. Boisclair: ...ce sont des sommes d'argent... C'est une demande
de Radio-Québec qui vous a été faite, je
présume.
M. Brulotte: Non. C'est une indexation mécanique,
exactement comme le budget du ministère des Communications. Le budget
des ministères, en général, est indexé
lorsqu'arrive le temps de donner les indexations des conventions collectives
à l'ensemble du personnel.
M. Boisclair: Ah! C'est essentiellement pour couvrir les...
M. Brulotte: Tout à fait. C'est l'indexation
salariale.
M. Boisclair: Ah! C'est l'indexation salariale. M. Brulotte: Oui,
et c'est mécanique.
Le Président (M. Doyon): Si vous le permettez... Est-ce
que ces 396 000 $ proviennent de crédits supplémentaires qui sont
adoptés par l'Assemblée? D'où est-ce qu'ils proviennent,
ces 396 000 $?
M. Brulotte: Tout simplement, en termes mécaniques, ce qui
arrive, c'est que le Conseil du trésor modifie l'autorisation qu'il nous
donne, une fois par année, pour nos dépenses de transfert.
L'ensemble de nos dépenses de transfert est contenu dans ce qu'on
appelle un C.T. de programmation annuelle qui est voté, d'ailleurs,
à peu près à ce moment-ci de l'année et qui
prévoit l'ensemble des sommes à être versées par un
ministère au titre du transfert. Dans le cas du ministère des
Communications...
Le Président (M. Doyon): Oui, ça, ça ne me
pose pas de problème. Mais, enfin, les crédits qui sont
dépensés par les ministères quels qu'ils soient doivent
être approuvés par l'Assemblée nationale...
M. Brulotte: Oui.
Le Président (M. Doyon): ...par des crédits...
M. Brulotte: Bien sûr.
Le Président (M. Doyon): Et là il y a 396 000 $ qui
n'ont pas été votés par l'Assemblée nationale
quelque part. J'imagine que ce sont les crédits supplémentaires
qui s'en sont occupés, à un moment donné. C'est ce que je
pose comme question.
M. Brulotte: Oui, M. le Président, c'est que
ça transite par le fonds de suppléance du ministère des
Finances.
Le Président (M. Doyon): M. le sous-ministre.
Mme Frulla-Hébert: M. Pigeon.
M. Pigeon: Oui, Jacques Pigeon. Le gouvernement, comme vous le
savez, négocie centrale-ment, entre autres, avec les syndicats. Quand il
présente un budget supplémentaire, il y a souvent quelques lignes
générales, le renflouement du fonds de suppléance, par
exemple, qui est peut-être la plus classique, où
l'Assemblée nationale donne l'autorisation au gouvernement de
suppléer dans un certain nombre de cas, pour ces dépenses
extraordinaires et des choses du genre. Et souvent le fonds de
suppléance, ça peut être 42 000 000 $ ou 50 000 000 $. Et
c'est généralement à même ces votes
généraux qui sont donnés par l'Assemblée nationale
qu'ensuite les répartitions sont faites dans les petites cases que
constituent les différents programmes, comme c'est le cas dans ce
cas-ci.
Le Président (M. Doyon): Merci.
M. Boisclair: Est-ce qu'il y a eu renouvellement, est-ce qu'il y
a eu signature d'une nouvelle convention collective? Parce que je
présume que ça devait déjà inclure... Est-ce que
l'indexation en fonction des conventions collectives qui existaient devait
être prévue dans le budget 1989-1990 ou si c'est une nouvelle
convention collective?
M. Pigeon: Jacques Pigeon. À Radio-Québec, les
négociations sont en cours, à l'heure actuelle, mais le
gouvernement peut prendre toutes sortes de décisions durant
l'année qui, en dehors des conventions collectives propres, peuvent
entraîner des dépenses. Par exemple, le gouvernement a pris des
décisions au sujet de la révision des échelles des
secrétaires, par exemple, il y a quelque temps. À partir du
moment où le gouvernement prend ces décisions
générales pour l'ensemble de l'appareil, ça a des
conséquences sur chacun des ministères et organismes et les
versements sont donc faits en conséquence.
M. Boisclair: Alors, c'est donc dû à...
M. Pigeon: C'est un type de dépense de ce
genre-là.
M. Boisclair: Ce sont des ajustements généraux qui
ont été faits...
M. Pigeon: C'est ça.
Mme Frulla-Hébert: C'est ça, absolument.
M. Boisclair: ...qu'on retrouve... (14 heures)
Le Président (M. Doyon): Très bien. Donc,
l'engagement 4 est vérifié?
M. Boisclair: Ils sont versés rétroactivement, je
présume; puisqu'il s'agit de salaire, ce sera versé
rétroactivement aux employés pour 1989-1990?
Le Président (M. Doyon): M.le sous-ministre.
M. Pigeon: Radio-Québec n'a pas ce genre de
problème là. Radio-Québec n'est pas un ministère
comme nous, qui disparaissons le 31 mars et ressuscitons le 1er avril.
Radio-Québec a son compte en banque; qu'on lui envoie le chèque
avant ou après, ça ne change rien.
M. Boisclair: Vérifié.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 4,
vérifié.
M. Messier: M. le Président, à l'inverse...
Le Président (M. Doyon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Messier: Vous avez dû faire ça à
l'inverse, en 1982, lorsque le gouvernement a décidé de couper 20
% pour l'ensemble des fonctionnaires, du mois de janvier au mois de mars. Vous
avez retourné au Conseil du trésor ou au ministre des Finances x
millions de dollars au fonds de suppléance, ou...
Mme Frulla-Hébert: En 1982.
M. Messier: Oui, en 1982, il y a eu un décret
disant...
Mme Frulla-Hébert: Oui, je le sais. M. Messier: On
l'a tous subi.
M. Pigeon: Jacques Pigeon, ici. Le gouvernement ne fonctionne pas
comme ça. Le gouvernement ne retire pas d'argent. C'est qu'il ne vous le
verse pas.
Le Président (M. Doyon): II n'en sort pas.
M. Pigeon: Et on ne va pas nous retirer de l'argent. Les
ministères fonctionnent, eux, avec ce que je pourrais appeler, un peu,
de l'argent de singe. Nous, on a des lignes de crédit qui nous sont
octroyées et c'est le ministère des Finances... Les
chèques sont toujours signés par le ministre des Finances.
M. Messier: Alors, ce sont des chèques qui n'ont pas
été versés. O.K.
M. Pigeon: C'est ça, exactement. Alors, dans le cas d'un
organisme, tout ce qu'on a à faire, c'est de ne pas livrer un des
versements. La subvention de Radio-Québec, par exemple... Je signe de
façon périodique des tranches qui sont versées à
Radio-Québec, et il s'agirait qu'un décret ou qu'une
décision quelque part soit prise, soit au Conseil du trésor ou
soit par le Conseil des ministres, pour que je n'aie pas le droit de verser une
certaine tranche. Alors, c'est comme ça que ça se produit.
M. Messier: Est-ce que, dans le temps, ça touchait aussi
les cadres supérieurs, sous-ministres et sous-ministres adjoints, cotte
ponction de 20 % du mois de janvier au mois de mars?
Mme Frulla-Hébert: Est-ce que vous avez été
victime, monsieur?
M. Pigeon: Je peux répondre
Le Président (M. Doyon): Très rapidement, parce que
nous sommes à la fin de nos vérifications.
M. Pigeon: Quand j'étais dans la fonction publique,
à ce moment-là, j'étais un cadre supérieur, pour
m'appeler par mon nom, et le gouvernement n'avait pas à négocier
avec les cadres supérieurs. Il avait décidé d'office,
à un mornont donné, dans le temps, de geler les salaires des
cadres supérieurs. Donc, il n'a pas eu à leur soustraire les 20
%. Les syndicats, eux, avaient bénéficié d'une
série d'indexations, et le
gouvernement leur avait d'abord offert de renoncer à ces
indexations-là. C'est lorsque les syndicats ont décidé de
ne pas renoncer qu'il a effectué sa coupure pour aller chercher
l'équivalent... Les cadres supérieurs, eux, avaient
été gelés et d'ailleurs, ils sont restés
gelés un bon moment, par la suite.
Le Président (M. Doyon): Merci beaucoup. Nous revenons
à nos engagements et à nos moutons.
M. Boisclair: L'engagement est vérifié. Le
Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: L'engagement 5. \9 000 gilets, style t-shirt, 54
000 $. Opérations du Service des expositions.
Mme Frulla-Hébert: Ça, c'est tout simplement du
matériel à distribuer lors des salons et expositions
présentés par la MCQ. Ce matériel est aussi demandé
pour les Salons Info-Services Plus, demandé par différents
ministères...
M. Boisclair: Qui est vendu, distribué ou
donné?
Mme Frulla-Hébert: La plupart sont donnés. Ce sont
simplement des prix que l'on donne. Mais si vous voulez en savoir plus sur les
salons et tout ça, M. Reny.
M. Boisclair: Je veux juste savoir à quelle occasion.
Mme Frulla-Hébert: C'est aux Salons Info-Services Plus, M.
Reny.
M. Reny (François): François Reny. Le
ministère organise des expositions lorsque le gouvernement
décide... On ne parle pas des participations des ministères, mais
on parle d'expositions gouvernementales. Exemple: Expo-Québec
Deuxième exemple: Salons Info-Services Plus. Ce sont des expositions qui
se promènent en région, qui sont allées notamment à
Hull, à Gaspé, à Val-d'Or, etc., pour inciter les gens
à participer et à s'éduquer, à comprendre les
services et programmes gouvernementaux. Il y a un jeu qui s'appelle l'Info-jeu.
Évidemment, les gens gagnent des prix: ça peut être un
porte-clés, ça peut être un t-shirt, ça peut
être une casquette. C'est un moyen promotionnel et ça existe
depuis plusieurs années.
M. Boisclair: 54 000 $ de t-shirts. Vérifié. Mme
Frulla-Hébert: Pour quelques années.
M. Messier: Une petite question, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): M. le député de
Saint-Hyacinthe.
M. Messier: On voit qu'il y en a plusieurs qui sont non
conformes. Vous avez Fruit of the Loom Canada, Trois-Rivières,
deuxième option. Pourquoi une deuxième option? Option 1 et option
2?
M. Boisclair: Une couleur, deux couleurs, trois couleurs, quatre
couleurs.
M. Messier: Ça serait indiqué pour les autres,
aussi.
Mme Frulla-Hébert: On va vérifier au niveau... Il y
a eu dix soumissions demandées, sept soumissions reçues et quatre
soumissions non conformes.
M. Messier: Mais c'est quand même beaucoup, quatre
soumissions non conformes, des...
Mme Frulla-Hébert: C'est, encore là, par
Approvisionnements... En fait, par Approvisionnements et Services.
M. Messier: Ils ne vous suivent jamais, à l'étude
des crédits? Ils ne vous suivent jamais, en arrière... Ils ne
sont jamais là?
Mme Frulla-Hébert: À l'étude des
crédits, Approvisionnements et Services? Non, j'imagine... Finalement,
ça fait partie de la demande. Encore là, au niveau du
matériel promotionnel, telles aussi les impressions, c'est la même
chose. Pour avoir travaillé dans une industrie où on commandait
le matériel promotionnel pour des millions et des millions, on peut
avoir beaucoup de différences, ne serait-ce qu'au niveau du tissu, de
l'impression des couleurs, etc.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
Mme Frulla-Hébert: Là, c'était un produit
offert qui n'avait pas de doubles coutures extensibles extérieures
égales, ou de finition au dos de l'encolure. Alors, voilà.
Le Président (M. Doyon): Qu'on se le tienne pour dit.
M. Messier: Merci, Mme la ministre.
M. Boisclair: À l'engagement 6: 4000 verges carrées
de tapis. C'est quasiment un terrain de football, Mme la ministre.
Mme Frulla-Hébert: Encore là, c'est pour
l'opération du Service des expositions au...
M. Boisclair: J'ai de la misère... Écoutez,
c'est 27 000 $. Et là il y a une soumission non conforme. C'est
difficile de voir en quoi du tapis...
Mme Frulla-Hébert: C'est parce qu'on convertit... Vous
savez qu'au niveau des expositions, ne serait-ce qu'au niveau des kiosques - il
faut faire la location de kiosques, etc. On convertit souvent des arénas
en terrains d'exposition. Et chaque client... Telles que les expositions, que
ce soit au Stade ou à Bonaven ture, etc Nous, souvent, on convertit
Caréna et ensuite chaque client paie pour son...
M. Boisclair: Ces revenus-là sont comptabilisés
dans quel... Dans les revenus du ministère, ils sont
comptabilisés de quelle façon?
Mme Frulla-Hébert: En fait, les revenus du... Les revenus
finalement du... Des coûts de transfert...
M. Pigeon: Jacques Pigeon, ici. Jusqu'au 31 mars, nous avions une
mécanique, avec les différents ministères et organismes,
où chacun payait un bout de la facture. À compter du 1er avril,
cette activité-là est inscrite à l'intérieur d'un
fonds spécial qui devra s'autofinancer avec les contributions des
ministères et des organismes participants, qui peuvent être la
Sûreté du Québec, la Bourse de Montréal, enfin, et
que sais-je? Chacun fait sa contribution. Alors, ça fonctionne depuis le
1er avril avec une mécanique similaire à celle qu'on retrouve
pour les publications, les télécommunications et
l'informatique.
M. Boisclair: Un fonds qui sera sous la responsabilité des
Communications?
Mme Frulla-Hébert: Du ministère... M. Pigeon:
Du ministère.
Mme Frulla-Hébert: C'est la même chose. Ça
s'appellera le Fonds des moyens de communication...
M. Pigeon: Et des moyens de communication.
Mme Frulla-Hébert: ...et des moyens de communication. Et
c'est la même chose. C'est un fonds qui devient comme une entreprise
commerciale et qui doit s'autofinancer.
M. Boisclair: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Merci. Vérifié.
M. Messier: M. le Président...
Le Président (M. Doyon): Oui, M. le député
de Saint-Hyacinthe.
M. Messier: Merci, M. le Président. Est-ce que vous allez
participer à autant d'activités cette année que dans les
années antérieures, même dans une période de
récession, même dans des périodes dures? Est-ce que vous
allez être aussi présents dans les régions, dans les
expositions comme à Saint-Hyacinthe, l'Exposition régionale de
Saint-Hyacinthe?
Mme Frulla-Hébert: En fait
M. Messier: Vous avez une très belle
visibilité.
Mme Frulla-Hébert: Vous pariez pour l'année
1990-1991?
M. Messier: Disons l'année qui est en cours. Cette
année.
Mme Frulla-Hébert: L'année qui s'en vient,
1990-1991?
M. Messier: Oui, c'est ça.
Mme Frulla-Hébert: À ce moment-là, on va
regarder au niveau de l'étude des crédits; mais chaque demande
est considérée de façon spécifique. Mais, encore
là, on va regarder dans l'ensemble des attributions. On en parlera lors
de l'étude des crédits où on aura... On va établir
nos priorités, c'est bien sûr.
Le Président (M. Doyon): M. Reny.
M. Reny: Pour répondre à votre question
spécifiquement, Saint-Hyacinthe, ce n'est pas une exposition
gouvernementale II y a des ministères qui y participent, mais ce n'est
pas placé sous notre responsabilité. C'est une foire agricole
régionale, je crois.
M. Messier: C'est une foire agricole, mais...
M. Reny: C'est une foire agricole régionale et il n'y a
pas de participation gouvernementale. Il y a des ministères qui y
participent.
M. Messier: Oui, mais sous la tutelle de Communication...
M. Reny: Je vous souligne que dans les expositions qu'on a
coordonnées, jusqu'à ce jour, il y avait, minimum, une quinzaine
de ministères qui participaient; et ça va jusqu'à une
soixantaine.
M. Messier: Mais habituellement, à Saint-Hyacinthe, il y a
toujours la tutelle de Communication-Québec pour un certain nombre de
pieds carrés. Revenu Québec est présent. Ils sont
sur le terrain même de Communication-Québec, sur le nombre
de pieds carrés que Communication-Québec loue à
l'Exposition régionale de Saint-Hyacinthe.
M Reny: Ou il peut y avoir une entente locale. Mais je crois
bien, à l'oeil, comme ça, que la participation gouvernementale
à cette foire régionale n'est pas très importante, si on
compare à des expositions beaucoup plus grosses qu'on coordonne, au
ministère des Communications.
M. Messier: Elle devrait l'être davantage, parce que c'est
quand même 225 000 personnes qui passent à Saint-Hyacinthe en dix
jours.
Mme Frulla-Hébert: M. le Président, écoutez,
là, ça dépend aussi des besoins. Ça dépend
des... S'il y a une bonne représentation du gouvernement pour bien
servir la population en termes d'information, et qu'on peut louer tant de pieds
carrés, bien, écoutez, je veux dire, là, ça fait
partie...
M. Messier: ...On fera nos représentations.
Mme Frulla-Hébert: ...de notre assainissement des fonds
publics, d'une bonne gestion.
M. Boisclair: ...M. le Président. Juillet
Le Président (M. Doyon): Engagement 3, pris au cours du
mois de juin 1989.
M. Boisclair: Contrat négocié. Réalisation
d'une enquête sur la consommation en services télématiques
par le BSQ - le Bureau de la statistique du Québec - pour pas loin de 50
000 $. Ça a servi à quoi, cette étude-là?
Ça, c'est juin et juillet.
Mme Frulla-Hébert: Juillet?
M. Boisclair: Oui, sur la liste de juillet.
M. Oelwasse: Permettez, M. le Président. Jean-Pierre
Delwasse. Lorsque Bell Canada a annoncé son intention de lancer le
projet Alex de télématique au Québec, le ministère
des Communications a décidé de participer à ce lancement
et a inscrit, sur Alex, un certain nombre de services, en collaboration avec
d'autres ministères. Il a été nécessaire de faire
un certain nombre d'études au moment où le lancement a
été fait, et par la suite, pour faire en sorte de mesurer les
retombées effectives de ce projet et de ce lancement sur la population
et sur les services que le gouvernement pourrait rendre par ce biais-là.
Cette étude s'inscrit dans le cadre de la série d'études
qui auraient été faites à ce sujet-là.
M. Boisclair: Le siège social d'Alex n'est-il pas rendu
à Toronto?
M. Delwasse: C'est-à-dire que Bell a
réorganisé l'ensemble de ses services à valeur
ajoutée. Le siège social d'une entreprise qui est une filiale de
Bell, maintenant, et qui s'appelle Média-tel, est situé à
Ottawa.
M. Boisclair: À Ottawa.
M. Delwasse: Oui.
M. Boisclair: Tirons nos conclusions! Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
Août M. Boisclair: Alors, nous serions en août.
Le Président (M. Doyon): Nous sommes rendus au mois
d'août 1989.
M. Boisclair: Août. C'est simplement des impressions.
Encore 50 000 harfangs des neiges?
Mme Frulla-Hébert: Un thème extrêmement
populaire.
M. Boisclair: Ça a connu un succès...
Mme Frulla-Hébert: Invraisemblable. C'est pour vous dire
comment le harfang des neiges est apprécié, comme
emblème.
M. Boisclair: Écoutez, 40 000 $ pour des... L'engagement
5, M. le Président.
Une voix: On les vend.
Mme Frulla-Hébert: Mais c'est vendu, ça.
Une voix: C'est vendu.
Mme Frulla-Hébert: Le harfang des neiges, c'est 40 000 $,
oui, mais ça fait partie du fonds renouvelable des publications du
gouvernement.
M. Boisclair: Je serais curieux de savoir combien ont
été vendus? C'est pour ça que j'ai hâte d'avoir
les...
Mme Frulla-Hébert: C'est parce que.. Ça, c'est
comme Hygrade: plus on en a, plus on en mange. C'est la même chose. Plus
on en fait, plus on en vend.
M. Boisclair: Vous dites que c'est des réimpressions,
c'est tellement populaire
qu'on...
Mme Frulla-Hébert: Le fonds des publications
gouvernementales, dans sa loi, se doit de s'autofinancer. Alors, ils n'ont
absolument pas le choix, là.
M. Boisclair: On verra ça.
Mme Frulla-Hébert: II y a beaucoup de
députés qui en achètent, eux, pour les donner. On vous le
suggère. Très apprécié.
M. Boisclair: Je pense que les députés aimeraient
surtout, Mme la ministre, vous me permettez, ad hoc, que, lorsqu'on appelle les
services de centrex, de Communication-Québec, on puisse nous fournir les
numéros de téléphones des députés. Si vous
faites l'exercice d'appeler à Communication-Québec, le 873-0970,
à Montréal, et qu'on demande les numéros de
téléphone des députés de Pointe-aux-Trembles ou de
Hochelaga-Maisonneuve, par exemple, les gens sur place ne sont pas capables de
nous donner ni le nom, ni le numéro de téléphone, ni
l'adresse. Je vous dis ça comme ça.
Mme Frulla-Hébert: Je l'ai pris en note.
M. Boisclair: Je les ai appelés à plusieurs
reprises, et j'ai demandé à parler aux responsables des services.
Ils nous ont dit: Ce n'est pas de notre responsabilité, et tout
ça. J'ai fait le test à plusieurs reprises, et ils ne sont pas
encore capables de nous donner les numéros de téléphone
des députés.
Le Président (M. Doyon): Des fonctionnaires qui sont en
poste depuis un an, deux ans pourraient renchérir. Leur nom n'est pas
dans l'annuaire, et on ne le retrouve nulle part. La mise à jour du
bottin téléphonique est sûrement - et c'était le cas
au moment où j'étais au ministère des Communications;
ça fait 20 ans - un problème qui existe encore. Je ne sais pas
s'il y a moyen de le régler. M. Delwasse, vous avez peut-être des
suggestions. (14 h 15)
M. Delwasse: Certainement. Vous savez que cette mise à
jour est extrêmement pénible - nous produisons maintenant deux
fois par année - et nous suivons à la trace les ministères
et organismes pour arriver à obtenir les noms et les numéros de
téléphone des gens. Nous nous proposons - et c'est une
proposition qui est faite à nos clients et aux clients de la DGT, la
Direction générale des télécommunications - que
chacun dispose d'un terminal pour mettre à jour lui-même la partie
des informations qui est relative à l'évolution de son personnel,
et ainsi améliorer ce processus. Cela nous permettrait d'avoir un
annuaire plus représentatif et plus à jour, qui pourrait
être publié beaucoup plus souvent, également.
Le Président (M. Doyon): C'est quand même incroyable
qu'on paie des gens en moyenne 40 000 $ par année, et qu'on ne soit pas
capables de les rejoindre. C'est une expérience que je vis presque
quotidiennement. J'imagine que, si on est capables de les trouver pour les
payer, on devrait être capables de les trouver pour les appeler. C'est
aussi simple que ça.
M. Delwasse: C'est ça. Malheureusement, les règles
font en sorte qu'on ne peut pas lier les fichiers entre eux Les gens sont
toujours très attentifs à s'adresser à leurs services du
personnel pour dire où ils sont, lorsqu'il s'agit de recevoir leur
chèque de paye; mais ils ne sont pas nécessairement aussi
attentifs pour donner leur numéro de téléphone. C'est
ça, notre problème, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): J'ai de la misère à
expliquer ça à mes commettants, quand ils ont affaire aux
fonctionnaires et qu'ils me disent: Ça doit être quelqu'un que
vous ne payez plus, parce qu'on ne peut pas lui parler. Là, je patine un
peu.
M. Pigeon: Mais ça n'arrive pas chez nous, ça.
Le Président (M. Doyon): Ah non! Jamais! Des voix:
Ha,ha, ha!
M. Boisclair: Et surtout dans le cas des numéros de
téléphone de députés, je pense que c'est...
Mme Frulla-Hébert: Mais c'est pris en note. On va
vérifier.
Des voix: Ha,ha, ha!
M. Pigeon: Jacques Pigeon. Je pourrais peut-être ajouter
une information...
Une voix: II n'y en a pas trop.
Le Président (M. Doyon): Oui, M. Pigeon.
M. Pigeon: ...qui est susceptible de vous intéresser,
là-dedans. Nous conduisons, dans le Saguenay-Lac-Saint-Jean, à
l'heure actuelle, une expérience-pilote utilisant la
télématique et visant l'enrichissement de la banque de
Communication-Québec, où nous disposons des coordonnées,
entre autres, de toutes les personnes - des coordonnées qui sont
publiques - que ce soient les députés fédéraux, les
députés provinciaux... Vous savez que Communication-Québec
fournit les renseignements pour les deux, le nom des ambassadeurs à
travers le
Canada, à travers le monde, etc.
L'expérience pilote fait en sorte que, à l'heure actuelle,
chaque bureau de député, fédéral et provincial, au
Lac-Saint-Jean par un petit terminal - Minitel ou Alex - peut accéder
directement à toutes ces informations. Et, s'il le veut, un
député peut se brancher une imprimante et sortir des
étiquettes pour ensuite faire des envois. Si cette expérience -
et c'est une bonne utilisation de la télématique - s'avère
concluante, on va faire en sorte que la banque de Communication-Québec
devienne un serveur encore plus important et qu'un peu partout à travers
le territoire du Québec ce service puisse être
généralisé. Donc ça répondrait, à ce
moment-là, complètement. Surtout pour des adresses, c'est fort...
C'est difficile d'écouter ça, au téléphone, avec le
code postal... C'est beaucoup plus intéressant de le voir
apparaître sur un écran ou, encore mieux, de le faire sortir sur
l'imprimante à côté. Alors, on entretient...
M. Boisclair: Mais, pour le moment, on est peut-être
capable de me donner le nom et le numéro de téléphone de
l'ambassadeur du Liechtenstein, mais pas le nom et le numéro de
téléphone du député de Pointe-aux-Trembles. En tout
cas, vous en avez pris bonne note.
Mme Frulla-Hébert: On va le vérifier et, si le
député veut bien nous donner son numéro de
téléphone, ça va nous faire plaisir.
M. Boisclair: Engagement vérifié. L'engagement 1,
pris au mois de novembre 1988, contrat par soumission sur invitation. "Projet
pour l'évaluation coûts/bénéfices du projet
bureautique à Communication-Québec." On voit, en note:
"Soumissions jugées non acceptables selon la procédure
d'évaluation retenue." On laisse sous-entendre qu'il y a une
procédure d'évaluation différente pour...
Mme Frulla-Hébert: Non, c'est la même. M.
Boisclair: C'est toujours la même. Mme Frulla-Hébert:
Oui.
M. Boisclair: C'est toujours la même procédure qui
est appliquée. Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. Je vous
signale, M. le député, qu'il nous reste...
M. Boisclair: 15 minutes.
Le Président (M. Doyon): ...une dizaine de minutes.
M. .Boisclair: Une dizaine de minutes. Vous voyez, dans ie cadre
du PADIC, à l'engagement 9, le Conseil des usagers des médias de
la Sagamie. Je me demande même si ce n'est pas un engagement qu'on a
déjà vérifié.
Mme Frulla-Hébert: Oui. C'est sur les listes...
Des voix: Oui.
M. Boisclair: C'est bizarre, dans la présentation. Il
paraît que le camion revient.
Mme Frulla-Hébert: Ce sont les listes
révisées qu'on a envoyées.
Une voix: Oui.
M. Boisclair: En tout cas, là, il y a...
Le Président (M. Doyon): C'a été fait,
ça.
M. Boisclair: II y a vraiment confusion. Ça a
été fait, ça. Je regarde l'Association nationale des
téléspectateurs.
Une voix: Ah oui!
Mme Frulla-Hébert: C'est ça. Les listes
révisées qu'on a envoyées ont été mises, on
me dit, à ce mois-là.
Le Président (M. Doyon): Ça a été
fait, ça, le camion. C'est la même affaire. Ça permet
d'aller plus vite.
M. Boisclair: Oui. L'engagement 5, dans le cadre du Festival
international d'été de Québec, 30 000 $, dans le cadre du
PADIC, ce qui est un peu... Je ne sais pas comment vous avez pu faire rentrer
cette... Est-ce que le ministère des Communications finance aussi le
Festival de jazz et d'autres activités qui vont avoir lieu ailleurs, au
Québec?
Mme Frulla-Hébert: Non. Le ministère des
Communications finance... Le Festival de jazz, c'est plutôt le
ministère des Affaires culturelles et...
M. Boisclair: C'est ça. Il a financé le Festival
international d'été de Québec.
M. Pigeon: Jacques Pigeon. J'étais là, à ce
moment-là, lorsque ça s'est fait. Le Festival international de
jazz est devenu aussi une entreprise de production télévisuelle
de très grande importance qui, depuis quelques années, profite du
Festival pour monter toutes sortes de documents audiovisuels et les
exporter. Ils en vendent d'ailleurs pas mal. J'ai pu le constater lors
du Marché international des productions télévisuelles qui
a lieu à Cannes, à partir de la fin de la semaine prochaine.
L'aide que nous leur
avons donnée était pour aider le développement de
la reproduction télévisuelle qui a pour avantage de faire
rayonner ces produits sur différents marchés et, aussi, de donner
à l'entreprise d'autres types de base de moyens de financement en sus de
ceux qu'ils ont. Alors, les Affaires culturelles contribuent au festival comme
tel. Nous, c'est une aide d'appoint qui est minuscule, 30 000 $, je pense. Les
Affaires culturelles versent quelques centaines de milliers de dollars, si mon
souvenir est bon, 350 000 $,300 000 $...
Le Président (M. Doyon): 360000 $.
M. Pigeon: 350 000 $? Bon. Donc, une aide très
ciblée, fonction d'entreprises de production audiovisuelles.
M. Boisclair: Ce que je lis, M. Pigeon, c'est Prix international
pour la création d'événements, Prix international de la
chanson francophone.
Mme Frulla-Hébert: Oui. Ça, c'est à
l'occasion d'un événement...
M. Boisclair: Ce n'est pas pour une production
télévisuelle.
Mme Frulla-Hébert: Non, non. Ça, c'est pour le
Festival de Québec.
M. Boisclair: C'est ça, mais...
Mme Frulla-Hébert: C'est le Festival d'été
de Québec.
Une voix: Ah! C'est à Québec, ça.
Mme Frulla-Hébert: Tantôt, on parlait du Festival de
jazz.
M. Boisclair: Oui.
Mme Frulla-Hébert: Présentement, là-dessus,
c'est le Festival d'été de Québec et c'est la même
chose que ce qu'on avait vérifié, avant, au niveau de l'ADISQ.
C'est tout simplement de créer un prix international dont le rayonnement
serait un véhicule de promotion, particulièrement sur le plan
média, pour les oeuvres primées de chanson française en
général. C'est un projet qui aura un impact sur le
développement de la francophonie et qui s'accorde aussi avec le voeu du
Sommet de Québec.
C'est encore en concordance pour la chanson radio, promotion de la
chanson francophone et le développement...
M. Boisclair: Et pourquoi plus la chanson que la danse, que
l'humour, que le théâtre?
Mme Frulla-Hébert: Parce que la danse, c'est les Affaires
culturelles et, la chanson, c'est pour alimenter nos radios qui sont nos
entreprises de communication.
M. Boisclair: L'humour, ça alimente les radios aussi.
Mme Frulla-Hébert: Pardon?
M. Boisclair: L'humour, ça alimente le festival Juste pour
rire, à Montréal. Ça alimente nos radios et nos
télévisions.
Mme Frulla-Hébert: Ça, c'est un prix
spécial. Je dois dire que M. Rozon, du festival
Juste pour rire, nous on demande aussi. On les considère.
M. Boisclair: Est-ce que vous lui en avez accordé?
Mme Frulla-Hébert: Pour l'instant, les demandes ont
été spécifiques au niveau de la chanson. Il faut dire
aussi que, quand on regarde tout le domaine musical francophone, pour
l'instant, honnêtement, c'est le domaine qui en a le plus besoin si on
regarde au niveau des priorités. L'humour, en soi, ça se
développe, mais ce qui s'applique au niveau de la musique, c'est une
industrie en soi et c'est une industrie ayant producteurs, distributeurs. Il y
a un urgent besoin d'aider l'industrie, de continuer à aider
l'industrie.
M. Boisclair: Je trouve ça... Dans le cadre du PADIC, je
voyais mal comment ça pouvait...
Mme Frulla-Hébert: Bien, c'est un projet PADIC. C'est un
projet dans le volet média du PADIC. Il y a finalement trois volets: il
y a le volet technologique au niveau des entreprises, associations et centres
de groupes de recherche qui oeuvrent aussi dans les secteurs de la
télématique, de l'informatique; il y a le volet média qui
rentre dans le PADIC aussi, qui sont les entreprises, associations, centres de
groupes de recherche qui oeuvrent dans les secteurs de la presse écrite,
de la radio, de la télévision, de la câblodistribution, de
la production télévisuelle, de la publicité; et le volet
spécial. Les volets financiers, dans le cadre de ce volet, s'adressent
tant à la clientèle du secteur technologique qu'à la
clientèle du secteur média.
M. Boisclair: Vérifié. L'engagement 6. Le
Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boisclair: La Fête de la chanson francophone d'ici,
c'était quoi, cette fête-là, c'était où?
Mme Frulla-Hébert: C'est sensibiliser... c'est encore
radiophonique. C'est de sensibiliser, avec
l'ACRTF, le grand public au produit francophone et encourager à
la production du disque.
Maintenant, la Fête de la chanson francophone, ça fait
partie aussi... Les radiodif-fuseurs privés se doivent aussi de
contribuer à la Fête de la chanson francophone d'ici.
M. Boisclair: Parfait! Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
Mme Frulla-Hébert: En fait, c'est pour aider à
atteindre le fameux quota de 65 %.
M. Boisclair: "L'engagement 7. Subvention accordée pour la
réalisation d'un répertoire télématique des
documents en médias substituts." Qu'est-ce qu'on en a fait de ce
répertoire? À quelles fins a-t-il été
utilisé?
Mme Frulla-Hébert: Le répertoire a
été diffusé. Alors, il est public.
M. Boisclair: II est utilisé par qui?
Mme Frulla-Hébert: C'était finalement pour
permettre l'acquisition du logiciel, la programmation, la saisie ou le
déchargement des notices, l'installation et la mise en service du
répertoire dont la vocation est non seulement de servir aux personnes
handicapées, mais aussi de promouvoir la création et la diffusion
par le milieu même de produits et de services adaptés et qui
s'autofinanceront. Alors, c'est une aide. C'est un guide pour aider.
M. Boisclair: Concrètement, un répertoire
télématique, c'est quoi?
Mme Frulla-Hébert: M. Delwasse.
M. Delwasse: C'est un répertoire des services qui sont
offerts par Alex.
M. Boisclair: Par Alex.
M. Delwasse: Un répertoire d'aide... Oui, c'est ça.
La télématique au Québec, c'est Alex.
M. Boisclair: C'est Alex, c'est ça. Alex qui est à
Toronto. Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Ça aussi.
M. Boisclair: Septembre, octobre, on n'avait rien. On tire
à notre fin. On n'avait rien de spécial pour septembre ni pour
octobre.
Le Président (M. Doyon): Très bien.
M. Boisclair: Alors, je pense que ce serait...
Le Président (M. Doyon): Ça terminerait?
M. Boisclair: Ça terminerait. Là on arrête en
octobre, mais on...
Le Président (M. Doyon): Notre ordre du jour...
M. Boisclair: O.K. Décembre, janvier, février. Ah
bon!
Le Président (M. Doyon): Oui. Décembre
M. Boisclair: Décembre, on ne les a pas regardés.
Décembre... L'engagement 2 de décembre, 250 000 $ aux
Îles-de-la-Madeleine; je peux comprendre que c'est peut-être une
région qui est très mal desservie, mais...
Mme Frulla-Hébert: C'est pour relocaliser les
installations des productions radiophoniques. C'est la station de radio. C'est
pour implanter et relocaliser la station de radio aux
Îles-de-la-Madeleine, qui est une des régions les plus mal
desservies; c'est la seule aux îles.
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre.
Janvier et février 1990
M. Boisclair: Les derniers, c'est quoi? C'est janvier?
Le Président (M. Doyon): Février.
M. Boisclair: Janvier. Subvention accordée pour
l'installation... Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. Le dernier
mois, le mois de février.
M. Boisclair: 30 000 $ au Publicity Club? L'engagement 1.
Mme Frulla-Hébert: En fait, le Publicity Club, vous savez
comme moi que c'est l'organisme pour aider l'industrie publicitaire. Les 30 000
$ ont été... Ils se sont servis des 30 000 $ pour aider à
développer une banque d'information statistique au niveau de l'industrie
publicitaire.
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre.
M. Boisclair: Dépassement de contrat, 17 000 $, c'est un
des premiers d'ailleurs.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 1 est
vérifié.
M. Boisclair: Vérifié. L'engagement 2. C'est
le seul dépassement de contrat qu'on a. Qu'est-ce qui s'est
passé exactement pour ce dépassement de contrat?
Mme Frulla-Hébert: D'ailleurs, il faut quand même
remarquer que, sur les... M. Pigeon.
M. Pigeon: On donne 3000 contrats par année.
Mme Frulla-Hébert: 3000 contrats par année, c'est
le seul dépassement...
M. Boisclair: C'est le seul, effectivement. C'est pour ça
que ça m'intrigue de voir...
Mme Frulla-Hébert: ...de plus de 25 000 $.
M. Boisclair: Pouvez-vous nous envoyer plus de détails sur
ce dépassement de contrat?
Mme Frulla-Hébert: Aucun problème. Est-ce que M.
Pigeon, au niveau du dépassement de contrat, qui entre, d'ailleurs, dans
la norme des 10 % prévue par le Conseil du trésor,
entendons-nous...
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre.
M. Pigeon: C'est important, là. C'est un contrat de 188
000 $ et il y a eu un dépassement de 17 000 $. Et la
réglementation prévoit que, lorsque le dépassement est de
moins de 10 %, le contrôleur peut payer et on n'a pas besoin d'aller
chercher une ratification au Trésor.
Le Président (M. Doyon): Mais vous l'avez fait quand
même.
M. Pigeon: Pardon?
Le Président (M. Doyon): Vous l'avez fait ici.
M. Pigeon: Oui. 17 000 $ sur 188 000 $.
Le Président (M. Doyon): Vous n'étiez pas à
10 %, mais pas loin.
M. Pigeon: C'est ça. On était à moins de 10
%, donc, on a pu l'acquitter.
M. Boisclair: Vérifié. En terminant, M. le
Président...
Le Président (M. Doyon): Oui, M. le député
de Gouin.
M. Boisclair: ...si vous me le permettez, je pense que les
membres de cette commission apprécieraient que l'étude des
engagements puisse se faire de façon peut-être un peu plus
fré- quente. Il y a eu beaucoup de retards en ce qui a trait au
ministère des Communications. Je pense que je peux compter sur la bonne
volonté de la nouvelle ministre...
Mme Frulla-Hébert: On l'apprécierait nous
aussi.
M. Boisclair: Ce serait beaucoup plus simple pour le bon
fonctionnement. Je pense que l'ensemble des membres de la commission seront
d'accord.
Le Président (M. Doyon): Message reçu.
M. Boisclair: Je remercie Mme la ministre, M. le sous-ministre et
M. Delwasse pour leur participation. Je me suis fait un peu inquisiteur, mais
je pense que c'est un exercice important et auquel on doit se livrer, qui est
prévu dans notre règlement. Je veux vous remercier pour votre
collaboration et pour vos réponses pertinentes. À vous entendre
parler, vous avez l'air aussi passionnés par le travail que vous faites
que je suis passionné par le mien. C'est encourageant de vous entendre
parler avec autant d'intérêt.
Le Président (M. Doyon): Merci beaucoup, M. le
député. En terminant, je veux remercier les collègues, le
député de Gouin, ainsi que mes collègues du
côté ministériel, Mme la ministre, ainsi que MM. les
sous-ministres, les membres du cabinet et tous les fonctionnaires du
ministère des Communications qui nous ont fait l'honneur d'assister
à cette séance qui avait malheureusement trop tardé. Je
pense que le message que nous passe le député de Gouin est bien
reçu. Nous ferons en sorte, avec la collaboration de la ministre, de
tenir des séances semblables à celle-ci d'une façon plus
fréquente. Même si ça nous oblige à siéger
à des moments qui ne sont peut-être pas des moments pendant la
session, nous le ferons, de façon à ne pas nous retrouver avec
six, huit ou neuf mois de retard, ce qui rend la vérification plus
longue et plus difficile.
Merci beaucoup. Joyeuses Pâques à tout le monde et bon
congé. Tout est vérifié jusqu'au mois de février
1990, conformément à l'ordre du jour que nous avions
approuvé tout à l'heure.
La commission ayant complété son mandat ajourne ses
travaux sine die dès maintenant. Merci beaucoup et au revoir.
(Fin de la séance à 14 h 32)