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(Quatorze heures sept minutes)
Le Président (M. Doyon): Mmes et MM. les membres de la
commission de la culture, ayant constaté le quorum, il me fait plaisir
de déclarer cette séance ouverte. Alors que nous avions notre
séance de travail avant les fêtes, M. le député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques faisait état d'une tradition, qu'il disait,
mais que je n'ai pas pu vérifier, à savoir que le
président était sous l'obligation morale d'offrir aux membres des
sucreries, ou des friandises ou des chocolats. N'ayant pu trouver quelque chose
qui serait à la hauteur de ses désirs, j'ai passé une
commande à mon épouse qui, fort aimablement, s'est fait le
plaisir, MM. et Mmes les députés, de vous offrir une boite de
fudge et de sucre à la crème maison.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Boulerice: Si vous me permettez, M. le Président...
Le Président (M. Doyon): Non, Non. Je vous signale, de
toute façon, qu'il n'y en a pas tellement, mais de toute façon il
ne faut pas trop en manger, ça donne des boutons.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Doyon): Alors, sans plus de
préambule, je mets la boîte pas loin, près de ceux qui
aiment le sucre à la crème et le fudge. Je déclare donc la
séance ouverte et je rappelle que le mandat de la commission est de
procéder à la vérification des engagements financiers du
ministère des Affaires culturelles pour les mois de janvier 1989
à novembre 1989. Je demanderais tout d'abord à Mme la
secrétaire de bien vouloir nous annoncer s'il y a des remplacements.
La Secrétaire: Oui. M. Messier, de Saint-Hyacinthe, est
remplacé par M. Maltais, de Saguenay.
Le Président (M. Doyon): Très bien. Vous avez, par
l'ordre du jour qui vous a été distribué et dont vous avez
pris connaissance, pu vous rendre compte que la vérification des
engagements financiers commence par le mois de janvier 1989. Est-ce qu'il y a,
tout d'abord, des motions préliminaires?
M. Boulerice: Oui, M. le Président...
Le Président (M. Doyon): Oui, M. le député
de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
M. Bouierice: ...qui serait celle, en tout premier lieu, de vous
offrir mes meilleurs voeux et de vous prier de transmettre mes remerciements
sincères à Mme Doyon qui, vraiment, fait de la première
séance de la commission de la culture, de la 34e Législature, un
événement mémorable puisque nous avons toujours eu des
bonbons, effectivement, mais ceux-ci étant maison, donc la
qualité est je ne sais combien de fois supérieure à la
tradition précédente, et offrir mes meilleurs voeux,
également, aux collègues de la commission, notamment à M.
le vice-président, et dire à Mme la ministre qu'avec sa
prédécesseure on commençait toujours nos salutations en
empruntant aux émissions de télé ou à quelque film
célèbre du Québec pour orienter le ton de nos discussions,
en disant: Vivons "le temps d'une paix" pour la culture, ne nous comportons pas
en "chien et loup" et profitons de ce "bonheur d'occasion" qui nous est
donné de travailler pour la culture. À vous, Mme la ministre, la
sous-ministre et vos collègues, également mes meilleurs
voeux.
Si vous le voulez bien, puisque nous avons quand même beaucoup de
pain sur la planche, beaucoup de sucre, ou un pain de sucre sur la planche - on
peut se permettre bien des jeux de mots cet après-midi - Comme nous
avons effectivement beaucoup de travail, on va procéder
immédiatement, le plus rapidement possible, il va de soi, en vous
demandant, M. le Président, peut-être vers 15 h 5, la permission
de suspendre pour cinq minutes, de façon que je puisse assister à
la remise de l'Ordre national du Québec à Mme Ouellette,
appelée avec beaucoup d'affection Mme La Poune, qui est une de mes
grandes amies, pour laquelle je me réjouis tellement que le
Québec reconnaisse à 86 ans - c'est quand même Jeune pour
être reconnue - cette distlnc-tion-là. Voilà.
Réponses déposées
Le Président (M. Doyon): Avec votre permission, M. le
député, je demanderais que la commission accepte que nous
procédions au dépôt de la liste des réponses
obtenues et qui sera distribuée aux membres de la commission. Cette
liste-là est maintenant disponible. Donc, avec votre accord, on
procéderait maintenant au dépôt de cette liste. Est-ce que
tout le monde est d'accord? Merci beaucoup. Donc, vous avez la parole, M. le
député de Saint-Jacques.
M. Boulerice: Question de procédure, M. le
Président. Est-ce qu'on va les lire un par un ou est-ce qu'on va donner
un numéro et dire: adopté? Je m'aperçois que, si on fait
la lecture,
ça risque d'être...
Le Président (M. Doyon): Non. Peut-être que c'est un
petit peu trop long. Il s'agirait tout simplement d'identifier le mois, de me
le dire de façon que je puisse savoir ce qui est vérifié,
ce qui n'est pas vérifié...
M. Boulerice: D'accord.
Le Président (M. Doyon): ...tout simplement l'identifier
correctement, je pense que c'est suffisant.
Janvier
M. Boulerice: Dans le cahier qui était intitulé
pour janvier...
Le Président (M. Doyon): Nous sommes en janvier 1989.
M. Boulerice: C'est bien cela. En fait, ce sont des engagements
pris en décembre 1988, mais Imputables à janvier 1989. À
ce moment-là, je vous dirais que les engagements 1, 2 et 3 sont
vérifiés.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boulerice: À l'engagement 4, sous la rubrique
Subvention normée, subventions versées dans le cadre du programme
Aide financière aux événements majeurs, la question que
j'aimerais poser à la ministre est: Ce montant-là comprend bien
la subvention qui avait été apportée à Gala?
Mme Robillard: Non. M. le Président. Il s'agit ici d'un
montant qui a été donné aux Productions Germaine Larose
pour la production du spectacle Terre de feu.
M. Boulerice: Êtes-vous certaine?
Mme Robillard: Quel mois?
M. Boulerice: L'engagement 4. Annexe 3.
Mme Robillard: 01-89? Nous sommes bien dans le cahier de janvier
1989, à l'engagement 4, l'aide financière aux organismes en
théâtre?
M. Boulerice: Non, non. Subventions versées dans le cadre
du programme Aide financière aux événements majeurs. C'est
janvier. C'est dans votre cahier, janvier, mais c'est une subvention qui date
de décembre 1988.
Une voix: Ah, bien là, iI prend le cahier de
décembre.
Mme Robillard: II prend le cahier de décembre.
M. Boulerice: Non, non. Vous ne prenez pas le cahier de
décembre. Vous l'avez inclus dans le cahier de janvier.
Une voix: Non. (14 h 15)
M. Boulerice: Bien oui. À moins que vous ne nous ayez pas
donné le même cahier, ce dont je doute.
Mme Robillard: M. le Président, est-ce qu'il s'agit d'un
montant de... Est-ce qu'on pourrait me spécifier le montant?
Le Président (M. Doyon): C'est le montant de 450 000 $,
Mme la ministre. C'est ça, M. le député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques?
M. Boulerice: Oui. C'est un engagement de décembre, mais
Imputé dans votre cahier de Janvier.
Le Président (M. Doyon): C'est ça. C'est la liste
qui nous a été transmise par le Conseil du trésor.
Mme Robillard: Alors, M. le Président, si on
réfère à l'annexe 3 du document, on s'aperçoit que
ce montant de 450 000 $ a été distribué ainsi. 50 000 $
à Francofolies, 100 000 $ à l'Académie de la
comédie musicale Gala, c'est ça, et 300 000 $ pour ICOM
Canada.
M. Boulerice: Dans le cas de Gala, est-ce que vous avez fait une
évaluation de ce projet?
Mme Robillard: Vous savez que Gala a eu un succès de salle
important, que par suite de l'événement il y a eu un léger
déficit, mais quand même qui est léger comparativement au
montant global de la production, et qu'à l'heure actuelle II est
question que Gala puisse se produire à nouveau. Alors, il y a des
promoteurs qui sont en train d'étudier des possibilités.
M. Boulerice: Est-ce que vous connaissez le montant du
déficit?
Mme Robillard: Ce serait de l'ordre de 50 000 $ sur un budget de
500 000 $.
M. Boulerice: Est-ce qu'on a demandé au ministère
de le combler?
Mme Robillard: Non.
M. Boulerice: A la lumière de cette expérience,
est-ce que vous entendez financer d'autres comédies musicales?
Mme Robillard: Nous sommes ouverts, M. le Président,
à tout projet d'envergure qui peut stimuler notre vie culturelle au
Québec. Donc,
nous pouvons regarder tout autre projet.
M. Bouierice: Est-ce que vous y allez sous forme de programme ou
bien si vous vous y allez cas par cas?
Mme Robillard: Je pense que, dans ce contexte-là, nous y
allons cas par cas, dépendamment du dossier qui nous est soumis.
M. Boulerice: L'engagement financier 4... Le Président
(M. Doyon): Vérifié? M. Bouierice:
Vérifié
Le Président (M. Doyon): Je vous remercie. Quel autre
engagement voulez-vous vérifier?
M. Bouierice: L'engagement 5, vous le considérez comme
vérifié. Nous allons à l'engagement 6: subventions
versées dans le cadre du programme Aide financière aux
musées et centres d'exposition accrédités, 919 900 $.
Je regarde, Mme la ministre, la liste assez volumineuse de musées
et les montants qui ont été dévolus et je m'interroge
encore quant au cas de l'écomusée du Fier-Monde. Je pense que
vous vous doutiez bien que le "temps d'une paix" finirait bien par cesser
à un certain moment donné; 919 000 $, alors que ce musée,
en définitive, demande par son accréditation un montant
très nettement inférieur aux sommes qui ont été
distribuées à chacun des musées qui sont sous cette
rubrique et qui totalisent 1 000 000 $, à toutes fins pratiques,
à quelques milliers de dollars près. De surcroît, ce
musée vient de recevoir de la part de R.G. McDonald des artéfacts
qui sont très importants, qui sont très illustratifs du
caractère industriel, manufacturier de ce coin de ville que je connais
bien, où j'ai eu le plaisir, d'ailleurs, de vous accueillir il y a
quelques semaines mais qui ne pourront pas être mis en valeur, faute,
justement, d'un minimum de subvention de fonctionnement toujours reliée
à une accréditation qui, à mon point de vue,
m'apparaît tout aussi justifiée que celle des musées dont
je vois le nom en annexe 5.
Et je ne pourrais pas m'empêcher de sauter quelques pages plus
loin, quitte à y revenir si la réponse ne me satisfait pas, pour
dire que, oui, il y a eu effectivement une annonce de votre ministère
à l'effet d'une réévaluation, mais on ne s'est quand
même pas gêné, avant l'annonce de la
réévaluation, pour accréditer des musées à
la suite de sommets régionaux. Je pourrais même dire qu'il y a
presque une géopolitique de l'accréditation des musées qui
l'ont été avant cette annonce miraculeuse de moratoire sur les
musées, quand on sait pertinemment - j'attendrai votre réponse
immédiatement après - que le terme "moratoire" a une
étymologie, a une interprétation très élastique
depuis cinq ans au ministère des Affaires culturelles. Je pense que le
sourire de votre directeur de cabinet est presque un aveu.
Le Président (M. Doyon): La question est de quel effet, M.
le député?
M. Boulerice: Pouvez-vous de nouveau me justifier par d'autres
raisons qu'un pseudo-moratoire l'absence de subvention de fonctionnement par
une accréditation pour un musée qui vaut autant que ceux qui sont
là et dont la demande est moindre que la moyenne la plus basse de ceux
qui sont accrédités là?
Mme Robillard: Si je comprends bien, M. le Président, on
me pose une question sur un musée qui pourrait être
accrédité et non pas sur un engagement financier qui est
là, présent, dans notre engagement qu'on étudie. D'abord,
je voudrais dire que j'ai reçu avec beaucoup d'intérêt la
lettre de mon collègue, le député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques, à l'effet de regarder de près la
question de l'écomusée dont il parle. Nous avons
étudié ce dossier. J'ai même envoyé de mon personnel
visiter ce musée et je peux vous dire que sûrement cet
écomusée représente un intérêt particulier
pour mon ministère. Par ailleurs, il est clair qu'au Québec
présentement nous sommes rendus à un point où nous devons
nous interroger sur une politique en muséologie et, de façon
toute particulière, étudier le secteur des
écomusées qui commence vraiment à se développer
partout au Québec. C'est dans ce sens que nous avons demandé aux
intervenants d'être encore patients quelques mois pour que nous
réfléchissions très sérieusement sur tout le
développement de ce secteur et, dans l'année 1990, nous
espérons être en mesure de déposer officiellement une
politique en muséologie et voir quels seront les critères pour
accréditer les écomusées aussi au Québec.
M. Bouierice: M. le Président, comment la ministre
peut-elle me prêcher la patience ou m'user la patience en me
répondant a moi, alors que, pour certains, la subvention liée
à l'accréditation met dangereusement en péril leur
existence, et pour certains - je pourrais en nommer un, d'ailleurs, il a
été cité - c'est même presque une question de
semaines, au niveau de la survie?
Mme Robillard: M. le Président, est-ce que je pourrais
savoir quelle est la question?
M. Boulerice: La question, c'est: Comment pouvez-vous
prêcher la patience aux musées non accrédités alors
que pour certains, à cause de ce manque d'accréditation, ce
manque que je vais qualifier d'arbitraire, ce manque arbitraire
d'accréditation met en jeu leur existence? Elle n'est
plus que de quelques semaines, tout au plus, à moins que vous
m'annonciez que votre politique globale va m'arriver à la fin du mois.
J'en serais très heureux, mais j'en doute.
Mme Robillard: M. le Président, nous sommes très
conscients, au ministère des Affaires culturelles, que les petits
musées, les musées régionaux ont de la difficulté
à survivre présentement. Pour plusieurs d'entre eux, dans
plusieurs régions du Québec, c'est vraiment un défi
incroyable que ces musées continuent à survivre. Fort
heureusement, on a des gens Impliqués qui réussissent, avec toute
leur énergie, à quand même maintenir ces musées
ouverts et accessibles au public. Il est très clair que cette politique
de muséologie va nous aider à faire des choix importants au
Québec par rapport à tout ce réseau de musées que
nous avons dans l'ensemble des régions. Je répète encore
une fois que cette politique va sûrement être déposée
dans le courant de l'année 1990.
M. Boulerice: Je répète toujours la même
chose, Mme la ministre, quant au niveau des musées privés ayant
reçu leur accréditation... Je vais vous donner un exemple patent,
sur la rue Sherbrooke ouest, le Musée des beaux-arts qui se ramasse avec
la jolie cagnotte de 4 000 000 $, plus le déficit qu'on a comblé,
d'ailleurs, très allègrement. Ce n'est pas vous, c'est votre
prédécesseur. Donc, c'est par transmission de dossier, je ne vous
en accuserai pas, mais il y a eu quand même ce geste de posé.
Donc, 4 000 000 $ plus le comblement d'un déficit qui était, je
crois, de 3 500 000 $, si ma mémoire est bonne, alors que vous avez un
musée en quête d'accréditation qui jouit des
recommandations les plus fermes, les plus solides, d'organismes les plus
prestigieux à Montréal et là je ferais allusion à
Héritage-Montréal. Vous savez qui anime
Héritage-Montréal. C'est quand même quelqu'un
d'articulé. Ces gens, sous le paravent de la non-accréditation,
prétexte de politique globale, se voient refuser une somme, mais
très mineure, comparativement aux 7 500 000 $ qu'a empochés un
musée accrédité de la rue Sherbrooke et qui risque de
disparaître demain.
Il ne faut pas se le cacher, là. On a accrédité,
à l'issue de sommets économiques, et je vous en ai parlé,
des musées. On va voir un peu plus loin le Musée des religions
à Nicolet, qui reçoit une jolie galette. J'en suis très
content pour eux. Bravo, félicitations! Mais il y en a un qui jouit
d'appuis dans le milieu mu-séologique et qui est bloqué à
cause de ça et qui risque malheureusement peut-être de
disparaître. Je veux dire, votre politique pourrait souffrir, comme notre
grammaire française, d'exceptions, surtout lorsque les
muséologues, donc, les parents des linguistes pour la grammaire, si je
peux faire l'espèce d'analogie, oui, donnent tous les appuis. (14 h
30)
Mme Robillard: M. le Président, je peux vous dire que
notre politique, de fait, n'a pas été appliquée avec une
rigidité extrême et qu'elle a souffert d'exceptions, comme M. le
député le demande, puisque lors de certains sommets, étant
donné la situation de certaines régions au Québec - il
faut faire bien la distinction là, parce que l'écomusée
dont parle M. le député se situe dans la ville de
Montréal... La ville de Montréal est quand même
différente, en matière muséologique, de certaines
régions du Québec. C'est à cause de la situation de
certaines régions du Québec que nous avons fait exception
à cette politique.
M. Boulerice: Quant à vous, je vous le concède,
Montréal est bien différente des régions. C'est à
Montréal que se font les fermetures d'usines et, en région,
l'ouverture de certaines. On l'a vu avec...
Mme Robillard: Nous parlons de la vie culturelle de
Montréal.
M. Boulerice: Oui, mais iI y a des Incidences économiques.
La culture est rentable. Je n'ai pas besoin de vous le prouver. J'ose
espérer qu'en acceptant ce ministère vous aviez la ferme
conviction que c'était un dossier rentable, en économie. Si je
comprends bien, tant qu'il n'y aura pas de politique globale, il n'y a aucune
accréditation et, si demain, noir sur blanc, nous faisons la preuve
qu'un musée en demande d'accréditation ayant toutes les
recommandations nécessaires se verrait obligé de fermer, votre
moratoire jusqu'à la politique est une voûte fermée. Est-ce
que c'est bien ça?
Mme Robillard: Je répète que notre orientation de
base au ministère est de réfléchir en profondeur sur une
politique muséologique au Québec et, à cet effet, de
retarder l'accréditation de musées qui sont dans l'antichambre,
je dirais, du ministère, depuis quelque temps. Par ailleurs, je vous dis
aussi que nous ne sommes pas rigides au point de ne pas étudier une
demande exceptionnelle qui se situe quelque part au Québec, avec des
besoins exprimés très clairement en matière de
muséologie, et que nous ne pouvons pas faire exception, étant
donné la circonstance très particulière du dossier. C'est
ce que nous avons fait, comme je vous l'ai dit tantôt.
Alors, dans ce contexte, comme II n'est pas question, M. le
Président, d'engagements financiers précis, qui sont ici
présentés, je pourrais dire à M. le député
de Sainte-Marie-Saint-Jacques que nous allons réétudier la
question de l'écomusée du Fier-Monde.
Le Président (M. Doyon): Là-dessus, Mme la
ministre, je constate avec vous qu'il s'agit de questions de la part du
député de Sainte-Marie-Saint-Jacques qui ne portent pas
précisément sur un engagement déterminé,
spécifique. Évidemment, ça a rapport aux musées en
général, donc. II y a un lien avec l'engagement financier qui est
en train d'être vérifié. Je demanderais cependant, sans
vouloir être très strict, au député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques, maintenant qu'il a fait la démonstration qui
est la sienne...
M. Boulerice: Je prends vos remarques, M. le Président, en
disant que...
Le Président (M. Doyon): Et pas plus que ça.
M. Bouierice: Non, ça portait sur une absence de
subvention et non pas sur une présence de subvention.
Le Président (M. Doyon): C'est ça. C'est difficile
à vérifier, une absence de subvention!
M. Boulerice: Je m'interrogeais sur l'absence. Je pense que mon
motif était noble. Je devrai dire, M. le Président, pour ce qui
est de l'engagement 6, en plus des données, quant à
l'éco-musée dont je parle, mais, par contre, le financement des
musées privés, avec qui je suis en contact étroit...
l'engagement 6 est vérifié, mais... Si je pouvais employer
l'expression: Vérifié sans enthousiasme, division, si
c'était une adoption. Alors, je vous demanderais de...
Le Président (M. Doyon): L'engagement 6 est
vérifié.
M. Boulerice: L'engagement 7 est vérifié.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 7,
vérifié.
M. Boulerice: L'engagement 8, par contre, j'aimerais bien
connaître l'objet. Parce que, nulle part, dans les documents qu'on nous a
présentés, on ne connaît l'objet de cette subvention
à la municipalité régionale du comté des
Îles-de-la-Madeleine, Cap-aux-Meules, comté des
Îles-de-la-Madeleine.
Mme Robillard: II s'agissait, M. le Président, d'une
participation au financement des activités de concertation et
d'expertise auprès des organismes culturels des
Îles-de-la-Madeleine.
M. Boulerice: C'est parce qu'ils n'ont pas de conseil de la
culture, c'est ça?
Mme Robillard: Non, M. le Président, il n'y a pas de
conseil de la culture. Alors, il s'agit de soutenir les municipalités
dans le développement d'activités culturelles.
M. Boulerice: D'accord. À l'engagement 9...
Le Président (M. Doyon): L'engagement 8 est-il
vérifié?
M. Boulerice: L'engagement 8 est vérifié, oui. Vous
avez bien raison. Dans le numéro séquentiel 9, autre subvention,
subvention de fonctionnement, je vois: Institut québécois de
recherche sur la culture. Est-ce que la ministre pourrait nous rappeler les
budget antérieurs des trois ou quatre dernières
années?
Mme Robillard: M. le Président, je vais prendre avis de la
question et fournir l'information au secrétaire de la commission. Je
n'ai pas avec moi les budgets des années antérieures de
l'Institut québécois.
M. Boulerice: Je vais me faire le plaisir, Mme la ministre, de
vous donner la réponse. Quand je regarde le montant de subvention que
vous avez accordé à l'Institut québécois de
recherche sur la culture, je m'aperçois que depuis quatre ans, si ce
n'est pas cinq ans, en plus d'une loi confisquant certains profits qu'aurait pu
faire l'Institut québécois surplus, pardon - ne font pas de
profits, ils font des surplus, c'est différent - le budget est
resté complètement bloqué. Donc, si on regarde l'indice
d'inflation et son cumulatif, les subventions à l'Institut
québécois de recherche sur la culture ne progressent pas, ne
restent pas à un montant stable, elles régressent. Alors, avec
une situation financière comme celle-là, où en
êtes-vous quant au statut de l'IQRC? À part d'avoir demandé
à M. Dumont de continuer à présider l'institut ce avec
quoi je suis bien d'accord. Je pense que l'institut aurait beaucoup de peine
à perdre le professeur Dumont. Quelles sont vos intentions quant
à l'institut?
Mme Robillard: M. le Président, comme vous savez, dans le
domaine de la culture, les besoins sont très grands et les ressources
limitées. Il est clair qu'au ministère nous essayons d'aider ceux
et celles qui ont le plus de difficulté en termes de financement et
à avoir de nouvelles sources de financement. Dans ce sens, quand on
regarde l'Institut québécois de recherche sur la culture, il
était fort possible pour cet institut d'avoir accès à du
financement privé et d'être capable d'aller chercher du
financement privé. C'est dans ce sens que le budget, l'aide
accordée à l'institut a été maintenue au niveau
où elle est présentement.
M. Boulerice: Ma question était pleine de bonne
volonté. Je m'inspirais de la lettre de l'association des musées
qui me demandait de vous donner tout mon appui dans la recherche de
financement. Vous me dites qu'il n'y en a pas. Vous me dites qu'il n'y a
pas de financement supplémentaire. L'argent est dur à trouver.
C'est ce que vous venez de me répondre. L'argent est dur à
trouver, donc l'IQRC a un montant Inférieur par rapport à la
progression que normalement il aurait dû recevoir.
Mme Robillard: Je pense que l'IQRC, avec le montant du budget
qu'il a présentement, réussit très bien à accomplir
sa mission. C'est un institut qui a une crédibilité au
Québec, qui produit présentement des recherches sur le
développement culturel fort valables, dans les limites
budgétaires qu'il a.
M. Boulerice: D'accord. Je pense qu'on aura bien l'occasion de
revoir ça à l'étude des crédits qui approche.
Alors, engagement 9, vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Merci. Le suivant. M.
Boulerice: Engagement 10, vérifié.
Le Président (M. Doyon): Engagement 10,
vérifié.
M. Boulerice: Engagement 11, vérifié.
Le Président (M. Doyon): Engagement 11,
vérifié.
M. Boulerice: Engagement 12. Je vais poser des questions. Vous
comprenez mon étonnement de m'apercevoir que la ministre a perdu sa
cause en cour, je dis bien, et non pas au Conseil du trésor, ce n'est
pas pour tout de suite, je l'espère. C'était quoi, cette
cause?
Mme Robillard: M. le Président, si vous permettez, je vais
demander à Mme la sous-ministre de répondre à cette
question.
Mme Malo (Nicole): II s'agit d'une cause de l'année 1977
où le ministère était propriétaire à
Terrebonne des propriétés de l'île de moulins et avait
donné à contrat des travaux de restauration des parties des
bâtiments sur ce terrain-là. Il y a eu une fin
prématurée au contrat sous le motif que l'entrepreneur ne
réussissait pas à réaliser les restaurations comme il
avait été convenu et il y avait énormément de
difficulté. C'est ce qu'on rapporte au dossier, puisque plus personne au
ministère et qui était partie à ce dossier n'est encore
présent au ministère. Il y a eu une décision de la cour
qui, selon les pièces au dossier, faisait en sorte que la preuve ne lui
semblait pas suffisante pour effectivement reconnaître le
bien-fondé de la décision à l'époque de mettre fin
au contrat, ce qui laissait le ministère avec une dette avec
dépens. Donc, on a dû rembourser la firme Construction Transit sur
la base du jugement.
M. Boulerice: Cela a coûté 59 000 $.
Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié
M. Boulerice: À l'engagement 13, subventions
versées dans le cadre du programme Aide aux équipements
culturels, service de la dette. Il y aura une question sur le service de la
dette. Votre collègue avait un peu d'urticaire quand elle parlait du
service de la dette. Moi, je lui expliquais que pour un ministère le
service de la dette, c'était l'équivalent de l'hypothèque
pour un individu. Donc, il ne fallait quand môme pas s'alarmer. Mais,
là, je vols que ça revient. Il faut croire que son propos a
changé. Mais dans l'annexe 7 que vous distribuez avec ça,
où je vois Aide aux équipements culturels, corporations
municipales, etc., Il y en a pour près de 2 000 000 $.
Vous êtes bien au courant, comme moi, des besoins d'une
région importante au Québec qui s'appelle l'île de
Montréal, une région densément peuplée au
Québec qui a des besoins au niveau des équipements culturels. Il
y a eu, d'ailleurs, de nombreuses études dont le rapport Pluram
piloté par un magistrat maintenant connu au Québec.
Alors, je ne vois rien là-dedans. C'est encore, là aussi,
malheureusement, l'absence de subvention qui m'intrigue. Je ne vois rien pour
un équipement culturel à Montréal qui correspond à
certains besoins notamment exprimés au niveau du théâtre et
qui est le théâtre Félix-Leclerc. Est-ce que vous pouvez
expliquer l'absence de ne pas voir le théâtre Félix-Leclerc
faire partie des équipements culturels à l'intérieur de ce
1 000 000 $?
Mme Robillard: M. le Président, je voudrais d'abord
mentionner, dans un premier temps, que, là, il s'agit bien des
engagements financiers pour un seul mois de l'année. Donc, nous ne
voyons pas dans ce mois tous les engagements en matière
d'équipements culturels de la ville de Montréal, n'est-ce pas? Il
y en a eu d'autres au courant de l'année. Deuxièmement, à
ma connaissance, le théâtre Félix-Leclerc, au moment
où on se parle, est fermé
Par ailleurs, je peux vous dire que j'ai été saisie de ce
dossier et que nous sommes toujours en attente d'un projet de
réouverture de ce théâtre Félix-Leclerc et que,
donc, il y a un groupe de promoteurs présentement qui se penchent sur
cette éventualité. Mais, à l'heure où je vous
parle, je n'ai pas de projet sur mon bureau. (14 h 45)
M. Boulerice: M. le Président, une dernière
question. Est-ce que la ministre connaît les propriétaires de ce
théâtre?
Mme Robillard: Non, M. le Président.
M. Boulerice: Ah bon. C'est parce qu'au cas où la ministre
ne le saurait pas on me rapporte que les actuels propriétaires sont en
faillite. Donc, le théâtre serait de nouveau aux mains d'un
syndic.
Mme Robillard: Nous savons ça.
M. Boulerice: Bon, bien alors, merveilleux. C'est le temps de
mettre la main dessus. Il va être moins cher cette fois-ci. J'aurai tout
au moins passé mon message.
Mme Robillard: Message bien reçu, M. le
Président.
M. Boulerice: ...over.
Le Président (M. Doyon): Cinq sur cinq.
M. Boulerice: Pour 1988-1989, au niveau d'aide aux
équipements culturels, quel est le total? Ce n'était pas 15 000
000 $ pour toute l'année?
Mme Robillard: Au niveau du service de dette 1988-1989, environ
15 000 000 $ pour les équipements culturels en dehors des institutions
nationales.
M. Boulerice: D'accord. Vérifié. Le
Président (M. Doyon): Vérifié
M. Boulerice: Vérifié, l'engagement 14.
Vérifié, l'engagement 15. Vérifié, l'engagement
16.
Le Président (M. Doyon): Les engagements 14,15 et 16.vérifié.
M. Boulerice: Au risque de vous décevoir, je vais
considérer l'engagement 17 vérifié.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 17,
vérifié.
M. Boulerice: Je pourrais même dire que je regrette presque
l'absence d'un de vos sous-ministres adjoints. Ça lui aurait sans doute
fait plaisir. L'engagement 18, vérifié.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 18, aussi.
M. Boulerice: L'engagement 19, vérifié, le budget
de fonctionnement, c'est ça. Il semble que la construction va bon train.
L'engagement 20, une institution prestigieuse, subvention de fonctionnement,
bien située d'ailleurs, alors donc, vérifié.
Le Président (M. Doyon): Les engagements 19 et 20 sont
vérifiés.
M. Boulerice: L'engagement 21, vérifié.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 21, de
même.
M. Boulerice: Et nous allons jusqu'à l'engagement 24.
Le Président (M. Doyon): Les engagements 22 et 23,
vérifiés. L'engagement 24 maintenant.
M. Boulerice: L'engagement 24, nous l'avions inclus, M. le...
Le Président (M. Doyon): L'engagement 24 est
vérifié. Ce qui termine le mois de janvier 1989, qui est donc
vérifié au complet.
M. Boulerice: Ça a été plus court que
janvier... Décembre dans janvier, mais ça n'est pas grave.
Le Président (M. Doyon): Mais selon les documents transmis
par le Conseil du trésor.
Février
M. Boulerice: Donc, là, on serait janvier dans
février.
Le Président (M. Doyon): Janvier dans février,
allons-y.
M. Boulerice: Engagements 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8,
vérifié.
Le Président (M. Doyon): Ces engagements sont
vérifiés.
M. Boulerice: D'accord. L'engagement 9, la SOGIC.
Malheureusement, on ne retrouve pas, dans le document que votre
ministère nous soumet, la ventilation de ces 10 750 000 $ qui ont
été versés à la Société
générale des industries culturelles, Montréal.
Mme Robillard: M. le Président, Mme la sous-ministre va
nous répondre sur la ventilation du budget.
Mme Malo: Ce budget est strictement le budget destiné au
cinéma et donc pas le budget de fonctionnement de la SOGIC. Il se
répartit en deux montants: 9 200 000 $ pour l'ensemble des programmes
d'aide de la SOGIC au cinéma et 1 500 000 $ qui ont été
ajoutés à cette subvention-là pour les deux programmes de
relève en cinéma et production télévisuelle que
gère la SOGIC dans le cadre des 5 000 000 $ de la relève.
M. Boulerice: Est-ce possible d'avoir la ventilation plus... S'il
vous plaît!
Mme Malo: On pourrait obtenir de la SOGIC comment elle
gère cet argent, avec un règlement de délégation de
signatures au président et au conseil d'administration, et on pourrait
obtenir la liste de la SOGIC à qui ont été
distribuées ces subventions.
M. Boulerice: Selon les différents programmes.
Mme Malo: Oui, c'est ça. Vous la souhaitez?
M. Boulerice: Oui, ardemment même. Alors, je vous prierais
de considérer l'engagement 9 vérifié.
Le Président (M. Doyon): II en est ainsi.
M. Boulerice: Les engagements 10 et 11. Par contre, l'engagement
10, c'est la Commission de reconnaissance des associations d'artistes. Le
nombre d'associations qui sont maintenant accréditées
s'élève à combien, en vertu des deux lois, 90 et 78?
Mme Robillard: Huit associations, M. le Président,
reconnues sous la loi 90, aucune encore avec la loi 78.
M. Boulerice: Aucune. Comment expliquez-vous ça?
Mme Robillard: Je pense que les organisations sont en train,
présentement, de s'organiser pour effectuer leurs demandes de
reconnaissance. Par exemple, j'ai vu dans le courant de cette semaine ou la
semaine dernière que l'Union des écrivains est en train de
préparer sa demande de reconnaissance.
M. Boulerice: Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boulerice: Je serais tenté de poser des questions
à l'engagement 11 parce que je trouve que c'est très
évocateur que les créateurs et créatrices du Québec
se retrouvent dans ma circonscription. Je vais le considérer comme
adopté.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 11 est
vérifié.
M. Boulerice: L'engagement 12 également, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 12 aussi.
M. Boulerice: L'engagement 13.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 13.
M. Boulerice: L'engagement 14, un seul soumissionnaire.
Le Président (M. Doyon): Est-ce que l'engagement 14 est
vérifié?
M. Boulerice: Non, je vois un seul soumissionnaire, sur
Invitation. Combien y a-t-il eu d'invitations?
Mme Malo: Selon le fichier des fournisseurs... Sur la base de la
gestion de ce programme, on va au fichier des fournisseurs; sur une liste de
dix, on envoie des demandes et il en est paru un seul.
M. Boulerice: II y en a un seul qui s'est montré
intéressé.
Mme Malo: Oui. M. Boulerice: Vérifié.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 14 est
vérifié.
M. Boulerice: Vous allez me donner la même réponse
pour l'engagement 15. Vérifié.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 15 aussi.
M. Boulerice: L'engagement 16, contrat par soumission sur
invitation. Est-ce que c'est encore dix Invitations compte tenu du montant qui
est semblable à l'engagement 14?
Mme Malo: C'est la même chose.
M. Boulerice: Est-ce la même personne qui avait eu ces
contrats dans les années antérieures?
Mme Malo: On va vérifier.
Le Président (M. Doyon): C'est une question à
laquelle vous voudriez avoir une réponse, M. le député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques?
M. Boulerice: S'il vous plaît
Le Président (M. Doyon): Cette demande de renseignement
est notée.
M. Boulerice: Je vous avoue que je n'en ferai pas un plat, mais
pour du déneigement, d'habitude, il y a bousculade dans l'autobus, comme
le dit si bien...
Mme Malo: A Place Royale, ce n'est peut-être pas la
bousculade aussi grande.
M. Boulerice: Pardon?
Mme Malo: C'est peut-être plausible que ce soit Place
Royale, puisqu'on est dans le secteur... C'est plus compliqué.
M. Boulerice: Ça prend effectivement une expertise
spéciale.
Mme Malo: On va vérifier et on va vous donner la...
M. Boulerice: L'engagement 17, ça va. C'est une
vinaigrette qui revient cher. L'engagement 17 est vérifié.
Le Président (M. Doyon): L'engagement 17 est
vérifié.
M. Boulerice: La vinaigrette n'a pas tourné. Ha, ha, ha!
Enfin, elle a bien tourné.
Je vois que la ville de Sherbrooke a obtenu sa bibliothèque.
Mme Robillard: De même que le comté de
Sainte-Marie-Saint-Jacques.
M. Hamel: En effet, une bibliothèque qui a
été longuement attendue.
Mme Robillard: Qui a eu un équipement
spécialisé.
M. Boulerice: La bibliothèque de
Sainte-Marie-Saint-Jacques, Mme la ministre, ça fait partie du programme
des maisons de la culture qui a été instauré par un de vos
lointains - je parle en terme chronologique et non pas dans le coeur des
Québécois - prédécesseurs qu'a été M.
Clément Richard. Je pense que ça n'a aucune analogie avec la
construction de la bibliothèque municipale de la ville de
Sherbrooke.
Mme Robillard: Non, je ne faisais pas référence
à la bibliothèque de Sainte-Marie-Saint-Jacques, M. le
Président. Je faisais référence au deuxième volet
de cet engagement qui est un montant de 199 000 $ donné dans
Sainte-Marie-Saint-Jacques pour l'École nationale de cirque.
M. Boulerice: Ah! mais je n'en étais pas. Laissez-moi le
temps de vous féliciter quand en viendra l'occasion. Mais, au sujet des
bibliothèques, de vous j'attendrai une chose, parce que nous sommes une
autre Législature, qu'on me dise donc une fois pour toutes qu'il n'y a
plus de moratoire sur les équipements. On a dit qu'il y avait un
moratoire, mais on s'est aperçu depuis quatre ans qu'il y avait une
géopolitique des levées de moratoire. Il n'y a jamais eu
l'annonce officielle de levée de moratoire global et
général, mais plus on regarde les pages, Mme la ministre, moins
le mot "moratoire" s'y retrouve, plus il perd de son sens et c'est presque une
risée de l'employer. Alors, j'attendrai de vous une franchise,
même si certains la jugeront candide, au contraire ce sera une
qualité: II n'y a plus de moratoire.
Mme Robillard: M. le Président, je serais portée
à dire: Quel moratoire? Mais je vais dire à M. le
député de Sainte-Marie-Saint-Jacques qu'il n'y a plus de
moratoire en matière d'équipements culturels au Québec, ce
qui ne veut absolument pas dire que nous ne faisons pas des choix; nous sommes
très disciplinés par rapport à l'allocation que nous
donnons aux équipements culturels.
M. Boulerice: Bon, alors écoutez! Vous ne me donnez pas de
réponse. Vous me dites: II n'y a plus de moratoire, on fait des choix.
Mais comment se fait-il, malheureusement, que vos choix pénalisent?
Est-ce que je vais être obligé de revenir sur un dossier
muséologique?
Mme Robillard: Voyez-vous, M. le Président, en tant que
très bons gestionnaires des fonds publics qui ne sont pas sans fin, nous
avons toujours à faire des choix au niveau budgétaire, des choix
qui demandent une excellente planification, non pas seulement pour construire
un musée ou tout autre équipement culturel, mais pour être
certains de la survie de cet équipement culturel à moyen et
à long terme au Québec, et, dans ce sens, nous faisons des choix
très éclairés en matière d'équipements
culturels.
M. Boulerice: Ce qui est merveilleux. L'entreprise privée
appuie justement... Je vous ai parlé de R.G. McDonald, un musée
en quête d'accréditation. Donc, ça répond aux
critères que vous venez de m'énoncer. Je ne comprends pas. Enfin,
là, vous allez jouer le code de procédure de la commission et
bloquer la discussion, qui est un tort que votre prédécesseure
avait, ce qui ne m'empêche pas d'avoir de bons sentiments pour elle, mais
il y a toujours cette dichotomie dans les discours. On invoque un paquet de
raisons, mais on les démolit tout de suite après et c'est ce que
vous venez de faire. Je ne sais pas si vous vous en êtes rendu compte au
niveau des critères de choix. Je vous demanderais de repenser, enfin
relire et repenser, dans le cas de l'écomusée. (15 heures)
Le numéro 1, M. le Président, je sens votre
impatience...
Le Président (M. Doyon): Pas du tout.
M. Boulerice: ...sera considéré, à la
minute
où j'aurai une question quant à cette école de
cirque qui est située, effectivement, dans ma circonscription. Le
montant, c'est 199 000 $. C'est ça? Est-ce que c'était la
première dépense ou bien... Au chapitre de l'acquisition, est-ce
que c'était la première dépense ou s'il y en a eu
d'autres?
Mme Robillard: Si je saisis bien la question, ce n'était
pas la première dépense effectuée par le ministère
pour l'École nationale de cirque.
M. Bouierice: Non, je parle au niveau de l'achat
d'équipements.
Mme Robillard: II faudrait qu'on fasse la vérification, M.
le Président. Je sais qu'il y a des budgets antérieurs qui ont
été donnés à l'Écoie nationale de cirque.
Pour quel achat? Est-ce que c'est au niveau du fonctionnement, au niveau de
l'achat d'équipements, etc.? On peut vérifier, si vous voulez, la
situation...
M. Bouierice: J'aimerais bien.
Mme Robillard: ...budgétaire concernant
l'école.
M. Bouierice: Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Avant de passer à autre
chose, M. le député de Sherbrooke, je pense que vous aviez une
question ou une remarque.
M. Hamel: Une remarque, M. le Président. Vous comprendrez
que j'aimerais ça profiter de l'occasion pour souligner ma très
vive satisfaction pour l'obtention d'une subvention aussi importante pour la
reconstruction de la bibliothèque de Sherbrooke. Mais j'aimerais
rappeler aussi que la ville de Sherbrooke est à l'avant-garde dans le
secteur de la culture et qu'elle participe pour un peu plus de 50 % dans la
construction de cette même bibliothèque. C'est un indicatif pour
les autres villes du Québec. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Merci, M le député
de Sherbrooke. Donc, l'engagement 1 du mois de février est
vérifié.
M. Bouierice: Mon recherchlste se réjouit de voir
l'éloge que vous venez de faire de sa ville natale.
Une voix: Ce n'est pas uniquement dans Saint-Jacques, la
culture.
M. Bouierice: Je ne suis pas ingrat, j'en laisse aux autres, vous
me connaissez bien. Vérifié. Le numéro 2, c'est le Centre
d'arts d'Orford. Est-ce qu'il y a eu une aide fédérale en vertu
des ententes? C'est les Jeunesses musicales du Canada, ça, JMC; ce n'est
pas JMQ là.
Mme Robillard: Non, M. le Président, il n'y a pas eu de
montant du fédéral, à ma connaissance.
M. Bouierice: Le ministère a assumé la
totalité des coûts. Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. M.
Bouierice: Le numéro 3, vérifié. Le
Président (M. Doyon): Le 3 aussi.
M. Bouierice: Numéro 4, numéro 5 et numéro
6, vérifié.
Le Président (M. Doyon): Ils sont aussi
vérifiés. Est-ce que l'engagement indiqué "Régie du
cinéma, divers engagements pris par la Régie au cours du mois de
février 1989", avec la liste qui y est jointe, est
considéré comme vérifié?
M. Bouierice: Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Bouierice: Non, non, attendez. Ce sont les timbres sur les
vidéocassettes, ça? Les petits timbres bleus? C'est ça?
Impression de 1 000 000 d'étiquettes de sécurité
auto-adhésives superposées. Sur les vidéocassettes, le
fameux droit de 0,25 $. Une chose que je ne comprends pas, c'est que, pour un
contrat de 156 000 $, il n'y a pas eu de soumissions. C'est un contrat
négocié.
Mme Robillard: M. le Président, pouniez-vous me dire
à quel engagement exactement nous...
Le Président (M. Doyon): À l'engagement qui
apparaît.
M. Bouierice: Février.
Le Président (M. Doyon): Les engagements du mois de
février, indiqués "Régie du cinéma, divers
engagements pris par la Régie au cours du mois de février 1989".
et nous référons à la liste ci-jointe qui indique un
contrat négocié de 159 927,74 $ pour l'impression de 1 000 000
d'étiquettes de sécurité auto-adhésives
superposées. De quelle sorte d'étiquettes s'agit-il? De
sécurité contre quoi, contre qui?
Mme Robillard: M. le Président, je vais demander à
Mme la sous-ministre de vous répondre.
Mme Malo: II s'agit des étiquettes pour.
effectivement, le contrôle des vidéocassettes. Dans la
préparation de ce contrat-là, iI a fallu utiliser un
matériel d'étiquettes assez spécialisé, de sorte
qu'en bout de piste un seul soumissionnaire a été capable de les
fournir et de répondre aux exigences de la Régie en ce qui
concerne autant la qualité du collant que la qualité de
l'impression.
M. Boulerice: C'était la seule firme en mesure de
répondre, comme vous venez de le dire, aux exigences de la
Régie?
Mme Malo: En bout de piste, avec l'ensemble des... Je dois vous
dire que ce contrat-là a été approuvé par le
Conseil du trésor.
Le Président (M. Doyon): Mme la députée de
Verchères.
Mme Dupuis: En quoi ces étiquettes commandaient autant de
spécialisation?
Mme Malo: C'est toute la qualité du collant, pour ne pas
que ça décolle, et toute la qualité de l'impression, pour
qu'elles ne soient pas reproduites. Alors, c'est aussi complexe comme type de
matériau que les types de matériaux utilisés pour les
collants à la Société des alcools, pour ce genre de
collants là. Il y a eu beaucoup de tests de faits; il y a beaucoup eu de
demandes et, finalement, il y a un type de produit qui s'est
avéré le seul produit qui permettait que les étiquettes ne
soient pas décollables, donc, remplaçables, etc.
Alors, je peux vous dire qu'il y a eu des tests de faits sur plusieurs
types de produits; il y a eu des consultations de faites auprès de
l'ensemble des gens du milieu et, finalement, on a dû donner suite
à la demande de la Régie, on a soumis le dossier au Conseil du
trésor et c'est un des dossiers qui a été vraiment
étudié de très près.
Mme Dupuis: Et ce sont les raisons pour lesquelles il n'y avait
qu'un soumissionnaire qui répondait vraiment aux critères?
Mme Malo: Oui
Mme Dupuis: As-tu d'autres questions là-dessus? Je vous
remercie.
M. Boulerice: On vérifie, de façon que, si ce n'est
pas fait, je ne vous quitte pas pour rien. Je sais que mon absence en ces lieux
suspendrait toute joie chez vous. Si ma mémoire est bonne, je pense que
c'est "Athalie", scène IV, acte III, mais, enfin, c'est à
vérifier. Alors, engagement... Oui, c'est ça. O.K., vous avez dit
que vous aviez fait les tests sur la solidité du produit. Est-ce que
vous avez une étude qui vous prouve maintenant que le piratage est
impossible avec ce produit merveilleux qu'on a trouvé?
Mme Malo: Oui. M. Boulerice: Oui?
Mme Malo: Ça semble maintenant à la satisfaction du
milieu.
M. Bouierice: Donc, on n'aura plus, enfin, on n'aura plus, c'est
toujours absolu... En tout cas, les dégâts seront limités
quant au piratage des vidéocassettes.
Mme Malo: Oui. La Régie maintenant va procéder
bientôt à l'étiquetage des cassettes qui étaient en
inventaire; nous sommes en demande de crédits là-dessus. Toute
l'opération visait à étiqueter d'abord les nouvelles
cassettes, à commencer à une date cible. Maintenant, nous allons
étiqueter toutes les cassettes en inventaire. En général,
c'est bien.
M. Boulerice: Avez-vous une idée du nombre que ça
représente, celles qui étaient en inventaire et...
Mme Malo: Pas loin du même nombre que... Certainement de
l'ordre du 1 000 000, même plus. Quelques millions de cassettes.
M. Boulerice: Vous m'avez dit que vous alliez en crédits
pour ça. Vous avez dit: On est en demande de crédits au Conseil
du trésor pour ça.
Mme Malo: Pour les nouvelles.
M. Boulerice: Dans la mesure où on les vend 0,25 $,
ça ne s'autofinance pas, non?
Mme Malo: Non. On est en train de discuter sur les cassettes pour
les inventaires au niveau du coût. Il n'était pas prévu de
charger pour la partie inventaire, puisque c'était...
M. Boulerice: 0,25 $, c'était à partir de la
décision.
Mme Malo: C'est ça.
M. Boulerice: D'accord. Donc, ça va être aux frais
de la Régie.
Le Président (M. Doyon): Le mois de février est
vérifié. Nous sommes au mois de mars.
Mars
M. Boulerice: L'engagement 1, vérifié. Le
Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boulerice: L'engagement 2, l'avancement des travaux en est
où? Je sais que c'est à côté du musée, mais
mon oeil ne s'est pas porté vers cet endroit. Le musée actuel,
oui.
Mme Robillard: L'ouverture a été faite cet
été, dans le courant de l'été, M. le
Président.
M. Boulerice: Elle s'est faite cet été? Mme
Robillard: Oui.
M. Boulerice: Eh bien, on n'a pas été
invités. Tant pis!
Mme Robillard: Ça s'est fait cet été en
présence de M. Masse et de Mme Bacon.
M. Boulerice: À quelle date? Ça devait être
après le 8 août.
Mme Robillard: M. le Président, je vais prendre avis de la
question.
M. Boulerice: Ne cherchez pas, c'est après le 8
août, j'en suis persuadé. Le numéro 2 est
vérifié, enfin, inauguré.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. 2.
M. Boulerice: Le party est commencé. Les médailles
ont été données. De toute façon...
Mme Robillard: M. le Président, est-ce que M. le
député de Saint-Jacques voudrait qu'on interrompe pour aller
saluer les artistes?
M. Boulerice: Cinq minutes pour saluer...
Le Président (M. Doyon): Bien sûr. Alors les...
M. Boulerice: Je pense qu'effectivement la présence de la
ministre et de son "contre-ministre", qui sera toujours tout contre, tout
contre, tout contre elle, serait indiquée pour, mettons, cinq minutes au
maximum.
Le Président (M. Doyon): Alors, nous suspendons nos
travaux pour cinq minutes, il est 15 h 15, nous recommencerons à 15 h
20. M. le député de Saguenay, nous vous saluons.
(Suspension de la séance à 15 h 13)
(Reprise à 15 h 32)
Le Président (M. Doyon): Cette commission recommence ses
travaux. Nous avons suspendu pour quinze minutes et maintenant nous recom
mençons. Nous en étions au mois de mars. M. le
député de Sainte-Marie-Saint-Jacques, nous avons donc
vérifié le mois de février. On me suggérait tout
à l'heure, Mme la secrétaire, qu'il serait peut-être plus
rapide, si vous n'en faites pas de différence, de sortir simplement les
engagements que vous voulez vérifier. On ne s'occupera pas des autres,
étant entendu que ceux qui ne seront pas appelés seront
vérifiés automatiquement, si vous êtes d'accord. Nous
sommes au mois de mars.
M. Boulerice: Nous reprenons. Mme la ministre et moi-même,
nous nous sommes payé - en fait, "payé" est un anglicisme - nous
nous sommes fait le plaisir d'aller saluer Mme Ouellette. On va aller à
l'engagement 6, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Six.
M. Boulerice: C'est la subvention, en 1988-1989, celle qu'on a
devant nous. Le ministère voulait couper les subventions, retirer son
appui au Salon du livre de Québec, si ma mémoire est bonne.
Mme Robillard: M. le Président, la subvention que nous
avons devant nous a été accordée pour la tenue du Salon en
1989. L'appui que nous avons retiré au Salon du livre de Québec
est celui pour l'année 1990.
M. Boulerice: Vous avez retiré l'appui, c'est
inconditionnel?
Mme Robillard: C'était inconditionnel. M. Boulerice:
C'était?
Mme Robillard: C'était inconditionnel et je m'explique sur
le "c'était". Il était très clair qu'il y avait des
difficultés énormes en ce qui concerne le Salon du livre de
Québec. Je pense que tout le milieu de l'édition et le milieu de
la lecture en étaient très conscients, au point qu'il y avait eu
une baisse de clientèle importante depuis quelques années, il y
avait eu des déficits qui s'accumulaient, il y avait eu démission
en bloc de plusieurs membres du conseil d'administration. Donc, c'est avec une
analyse très sérieuse que nous avons retiré notre appui
pour 1990 en soulignant en même temps - je le mentionne et c'est fort
important - que le ministère des Affaires culturelles est toujours
d'accord pour soutenir un Safon du livre à Québec. Et, à
l'heure actuelle, le milieu s'est mobilisé à nouveau et nous
avons trois projets à l'étude au ministère pour un nouveau
Salon du livre à Québec relancé et qui sera très
prometteur. Alors, nous sommes en train d'étudier ces trois projets Et,
très, très bientôt, d'ici quelques semaines, nous allons
accepter un des trois projets pour que nous ayons à nouveau un Salon du
livre à Québec.
M. Boulerice: Ce projet que vous retiendrez est pour 1990 ou
1991?
Mme Robillard: Ce que nous tentons de faire, c'est qu'en 1990...
Et les promoteurs, à l'heure actuelle, je dois vous le dire - des trois
projets qui nous sont soumis réalisent que, dans le temps qui nous est
accordé pour organiser un Salon du livre à Québec, avec
tout ce que cela signifie, le délai est maintenant trop court pour avoir
un Salon du livre d'envergure à Québec, tel qu'on le veut. Ce qui
est plutôt envisagé présentement, c'est de regarder la
possibilité d'avoir des activités d'ordre littéraire en
1990, mais, à nouveau, un très grand Salon du livre en 1991.
M. Boulerice: Donc, un moratoire pour cette année?
Mme Robillard: Non, ce n'est pas un moratoire pour cette
année, parce que, s'il y a des activités littéraires
d'organisées à Québec, le ministère des Affaires
culturelles va y collaborer.
M. Boulerice: D'accord. M. le Président, nous allons
à l'engagement 10. Nous n'avons pas la ventilation de la subvention pour
un fonds de production de 500 000 $, qui a été accordée
à la Place des Arts. Si on fait l'historique, c'était un surplus
qui leur avait été confisqué ou qui leur avait
été remis selon la formule de subvention pour fonds de
production. Remarquez que ce sont des "byzanteries" auxquelles on est
habitués depuis cinq ans, bizarre tenant peut-être
étymo-logiquement de "byzanterie", pour pratiquer mon étymologle.
On n'a pas le... Vous n'écoutez pas, vous, là, quand je
parle!
Mme Robillard: Je vous écoute, cher monsieur.
M. Boulerice: Vous êtes tout ouïe?
Mme Robillard: II s'agit de la ventilation que vous me demandez
des 450 000 $ qui sont inscrits à "Subvention pour un fonds de
production".
M. Boulerice: Bien, c'est ça. On n'a pas ce à quoi
la Place des Arts l'a utilisée.
Mme Robillard: Mme la sous-ministre va vous répondre.
Mme Malo: Le fonds de production n'a pas été
totalement utilisé, à ma connaissance. Au moment où il a
été attribué, on n'avait pas de liste. C'est un fonds
ouvert pour permettre à la Société de profiter des
différentes opportunités. On pourrait vous fournir la liste
à jour de ce qui a été utilisé à
l'intérieur de ce fonds. Mais je pense qu'il n'a pas été
totalement utilisé. Il n'était pas préaffecté quand
il a été accordé.
M. Boulerice: O.K. Mais la question là, le
ministère ayant un rôle d'huissier fréquemment dans le cas
des sociétés d'État, si ce budget-là au 31 mars
n'est pas dépensé, est-ce qu'il va être
périmé ou bien s'il reste à la Place des Arts?
Mme Malo: D'après les conventions comptables, compte tenu
des règles des conventions comptables dans les subventions aux
organismes, ce fonds est annulé à la fin de chaque année
lorsque non utilisé et redonné l'année suivante. C'est
compte tenu des règles de subventionne-ment qui sont attribuées
à ces organismes financés sur la base des équilibres
budgétaires.
M. Boulerice: Pour ma bonne compréhension, s'il leur
restait 100 000 $, les 100 000 $ retournent au ministère, au fonds
consolidé, mais vous leur donnez, après ça, les 500 000 $
plus 100 000 $.
Mme Malo: II faut leur faire...
M. Boulerice: Donc, vous leur donneriez 600 000 $, selon la
mathématique que je vous ai expliquée.
Mme Malo: Non, on leur garantit 500 000 $ de fonds. On n'ajoute
pas...
M. Boulerice: S'ils n'ont pas dépensé 100 000 $,
ça s'en va au fonds consolidé. Ils le perdent.
Mme Malo: Oui.
M. Boulerice: O.K. C'est ça, la fonction huissière
du ministère que j'appelais tantôt. Ils ne le
récupéreront pas, c'est ça. Ils ne
récupéreront jamais cet argent-là.
Mme Malo: L'année suivante, à la base, on garantit
500 000 $ de fonds.
M. Bouierice: Oui, ça, je suis bien d'accord. Vous leur
garantissez annuellement 500 000 $. Bravo! Je suis bien d'accord. Le montant de
500 000 $ est-il récurrent effectivement? La question se pose. Le
montant de 500 000 $, c'est récurrent pour un fonds de production.
Mme Malo: Mais c'est géré aussi sur la base du
risque du fonds.
M. Boulerice: Comment gérez-vous le risque, vous, madame?
Expliquez-moi ça. C'est-à-dire que, dans la subvention pour un
fonds de production, vous leur accordez un montant annuel, mais qui n'est pas
prédéterminé. C'est bien ça?
Mme Malo: Oui.
M. Boulerice: D'accord. Bon. Alors, l'an prochain, ça
pourrait être 300 000 $ comme ça pourrait peut-être
être 700 000 $. Je vous donne le bénéfice du doute. C'est
ça?
Mme Malo: Ça devrait être ça.
M. Boulerice: D'accord. Si, par contre, cette année, au 31
mars, Ils ont 100 000 $ qui n'ont pas été dépensés,
ces 100 000 $ vont au fonds consolidé de l'État, donc, ne
retourneront pas sous forme d'addition au montant que vous allez leur consentir
pour le budget 1990-1991 au niveau du fonds de production. C'est bien
ça?
Mme Malo: C'est bien ça.
M. Boulerice: Voilà. Donc, toujours cette fonction
huissière qui persiste. A venir jusqu'à ce point, est-ce que les
montants non dépensés chez vous ont été, pour
employer l'expression, "poncés"? Parce qu'on a demandé au
ministère de "poncer". L'expression est peut-être ancienne, mais
elle est connue, on sait ce que ça signifie: périmer.
Mme Malo: Sur les fonds de production? M. Boulerice:
Oui.
Mme Malo: Ou sur l'ensemble de la subvention?
M. Boulerice: Sur l'ensemble. Pour mieux, peut-être,
comprendre ma question: Lorsque votre gouvernement a décidé au
mois de décembre de geler les dépenses, de périmer les
crédits, s'il y avait 200 000 $ de non dépensés,
admettons, à la Société de la Place des Arts, est-ce que
vous êtes allée les chercher immédiatement ou bien si, dans
votre cas, vous n'y avez pas touché?
Mme Robillard: M. le Président, concernant la situation
budgétaire très particulière de la Place des Arts et si,
oui ou non, ils ont été affectés par les crédits
périmés, je ne pourrais pas répondre à M. le
député de façon précise. Mais, par ailleurs, Je lui
rappelle que très bientôt, au sein de la commission pour
l'étude des crédits, nous pourrons revenir sur l'ensemble de la
situation budgétaire de chacune des institutions nationales et voir
comment nous allons finir l'année budgétaire.
M. Boulerice: Est-ce que vous pouvez m'indiquer aujourd'hui si
les 500 000 $ ont été dépensés ou non?
Mme Malo: Le montant exact dépensé, non, je ne
peux...
Mme Robillard: Au niveau du fonds de production, je pense que ce
qu'on vous a dit tantôt... Mme la sous-ministre va vérifier ce qui
a été fait, ce qui est en cours et nous allons vous fournir les
renseignements.
M. Boulerice: D'accord. Et qu'est-il arrivé des sommes
d'argent non dépensées?
Mme Robillard: Ça, nous allons examiner tout ça
à l'étude des crédits, M. le Président.
M. Boulerice: C'est une question qui se pose très bien
à l'intérieur de l'étude des engagements financiers, Mme
la ministre. Les 500 000 $, c'est légitime de savoir ce qui a
été fait avec.
Mme Robillard: Je peux simplement vous dire que nous essayons et
que nous tentons d'être en équilibre budgétaire dans
l'ensemble de nos institutions et que, même au niveau de la Place des
Arts, il était envisagé peut-être un surplus en fin
d'année financière. Alors, nous allons voir comment nous allons
finir, à la fin mars, la situation budgétaire avec la Place des
Arts et, par la suite, on pourra discuter de l'ensemble de ce budget sur toute
l'année. (15 h 45)
M. Boulerice: D'accord, mais je n'en renouvelle pas moins, M. le
Président, ma demande formelle et légitime à savoir: Le
montant a-t-il été dépensé? En l'occurrence oui,
où? Et, s'il n'a pas été dépensé au complet,
qu'est-il arrivé de l'argent non dépensé? Je souhaiterais,
il va de soi, une réponse bien avant l'étude des crédits
du ministère.
Mme Robillard: M. le Président, il nous fera un
très grand plaisir de répondre à la commission sur cette
question.
Le Président (M. Doyon): La demande du
député de Sainte-Marie-Saint-Jacques est prise en note.
M. Boulerice: Je devrais dire parce que je comprends que Mme la
ministre ne pouvait pas faire de jaloux et Je ne la blâme pas, que, pour
le Grand Théâtre, la question se pose également. Il y a une
différence de budget, c'est bien entendu. Ça doit jouer aux
alentours de 250 000 $ ou quelque chose comme ça.
Le Président (M. Doyon): La même question pour le
Grand Théâtre de Québec.
M. Boulerice: Je suis persuadé, M. le Président,
que, si vous étiez à ma place et que vous aviez eu à
intervenir, vous auriez fait de même puisque le Grand
Théâtre de Québec, n'est-ce pas, est important dans la vie
culturelle de notre capitale nationale.
Le Président (M. Doyon): J'y étais hier soir, M. le
député.
M. Boulerlce: Vous êtes bien chanceux, M. le
Président. Alors, à avril.
Le Président (M. Doyon): Nous avons fini le mois de mars
et nous passons au mois d'avril.
Avril
M. Boulerice: Bien, là, bravo et félicitations pour
le beau programme du mois d'avril 1989! Il y a un item, l'achat d'un
micro-ordinateur. Je ne vous ferai pas de puces avec ça. Je n'en
chercherai pas, en tout cas, tout au moins.
Le Président (M. Doyon): Le mois d'avril est
vérifié.
M. Boulerice: Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Le mois de mai. Mai
M. Boulerice: Ça, c'est un beau mois, M. le
Président. Est-ce qu'il serait possible d'obtenir le montant total des
budgets qui ont été apportés via le service de la dette,
sous la rubrique Aide aux équipements culturels pour l'année
1989-1990?
Mme Robillard: M. le Président, pourrlez-vous seulement
m'indiquer à quel engagement on se réfère et de quel
mois?
M. Boulerice: Mais le premier, madamel
Le Président (M. Doyon): Nous sommes au mois d'avril. Nous
sommes à l'engagement 1, subventions versées de 4 675 000 $.
M. Boulerice: Nous sommes en avril. En fait, c'est dans mai, mais
c'est avril.
Le Président (M. Doyon): Nous sommes dans le document
intitulé commission, mai 1989. Il s'agit d'une subvention, Mme la
ministre, de 4 675 000 $.
Mme Robillard: Pourrfez-vous demander à M. le
député de répéter sa question, s'il vous
plaît, parce que je pense que sa question débordait le cadre et
voulait être sur l'année financière complète.
Le Président (M. Doyon): C'est sur le total - des
subventions.
M. Boulerice: Combien a-t-il été donné pour
l'année, via le service de la dette, pour ce qui est du programme Aide
aux équipements cul- turels? Là, vous allez me dire: Voir liste
en annexe, mais l'annexe le donne pour le mois.
Mme Robillard: Aux environs de 20 000 000 $, M. le
Président et ce, toujours en dehors des institutions nationales.
M. Boulerice: Bien oui. Vous me dites 20 000 000 $.
Mme Robillard: Oui.
M. Boulerice: Votre prédécesseure avait
demandé 100 000 000 $ sur trois ans. Donc, vous accumulez, enfin vous
prenez la charge ingrate d'un déficit de 10 000 000 $ pour cette
année. Donc, l'an prochain, vous devrez réclamer 40 000 000 $
pour respecter l'engagement de votre prédécesseure à
laquelle vous êtes liée par la solidarité
ministérielle.
Mme Robillard: M. le Président, est-ce que je pourrais
savoir si la question touche le budget que nous avons obtenu ou la demande que
nous avons faite?
Le Président (M. Doyon): M. le député.
M. Boulerice: Mais non, je constatais simplement que... Vous
m'avez répondu que vous avez eu 20 000 000 $. Votre
prédécesseure s'était engagée pour 100 000 000 $;
elle avait demandé 100 000 000 $ sur trois ans, donc 33 333 333 $. Donc,
je disais: Vous avez, malheureusement, hérité d'un déficit
d'acquisition, si je puis employer l'expression, de 13 000 000 $. Il pourrait y
avoir une autre question ou un commentaire. Cette demande de 100 000 000 $
est-elle votre demande à vous également? Si vous me
répondez oui, je vais vous dire: Bon, bien, l'an prochain, vous aurez
besoin très exactement de 43 000 000 $ pour en arriver à
l'engagement de votre prédécesseure. Et ça, toujours dans
la philosophie de la lettre des musées qui me demandaient de vous
apporter mon aide dans l'obtention de crédits
supplémentaires.
Mme Robillard: Je pense, M. le Président, qu'il faudrait
vérifier la demande de ma prédécesseure, si cette demande
touchait strictement les équipements culturels ou incluait en plus les
institutions nationales parce que là, si on parle des institutions
nationales, c'est autour des 50 000 000 $ qu'on devrait ajouter. Alors, on ne
serait pas loin des 100 000 000 $.
M. Boulerice: C'était strictement les équipements
culturels, M. le Président, pour trois ans.
Mme Robillard: En termes de demande qu'elle voulait faire. Donc,
elle a peut-être fait les demandes en conséquence, n'est-ce-pas?
J'imagine.
M. Boulerice: Mais vous, personnellement, êtes-vous
satisfaite des 20 000 000 $?
Mme Robillard: II est très clair que les besoins sont plus
grands, d'un ordre plus grand et que j'espère obtenir davantage.
M. Boulerice: Davantage pour vous, c'est combien, à peu
près comme ça?
Mme Robillard: On est en train, à l'heure actuelle,
d'évaluer les besoins dans ce domaine et de faire nos demandes en
conséquence.
M. Boulerice: Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié
M. Boulerice: L'engagement 11.
Le Président (M. Doyon): J'appelle l'engagement 11.
M. Boulerice: Les chiffres qu'on avait sur la feuille
précédente étaient pour l'an dernier.
Mme Robillard: M. le Président, si vous le permettez,
avant la question de M. le député, II y a une erreur ici
concernant les engagements 10 et 11. Ils ont été
présentés au cahier précédent...
M. Boulerice: Ahbon!
Mme Robillard: ...et ont été reproduits ici par
erreur. Ce sont les mêmes.
M. Boulerice: On ne comprenait effectivement pas pourquoi
ça revenait. Je vous avoue que le directeur général et sa
présidente seraient très heureux de voir ça.
Bibliothèque et service de ia dette. Bibliothèque
multiculturelle et ressources de Laval, je dirais. Quand je vous parlais de
levée géopolitique du moratoire, c'était plutôt une
levée électorale. Je veux dire que, si le ministre de
l'Éducation était le Père Noël du primaire, la
ministre était la Fée des étoiles des
bibliothèques. Alors, c'était un peu comme les Américains,
"Christmas in July". C'était Noël au mois d'août et de
septembre aussi.
Alors, nous allons à juin, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Le mois de mai est
vérifié. Le mois de juin.
Juin
M. Boulerice: Naturellement, c'est juin, mais, dans juin, ce sont
les engagements de mai. C'est la dialectique... Ça vous agace, moi de
même, madame. Je suis persuadé que vous verrez à ce que les
correctifs soient apportés à la prochaine étude.
Mme Robillard: Oui, M. le Président.
M. Boulerice: Je le lis dans vos yeux même. C'est le
numéro 2, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Le numéro 2.
M. Boulerice: Dans le cas de la ville de Terrebonne, "subvention
versée dans le cadre du programme Aide aux équipements culturels,
crédits réguliers, 315 821 $". Est-ce qu'on peut connaître
l'utilisation de ça? C'est quoi?
Mme Robillard: Oui, M. le Président. Il s'agissait,
à ce moment-là, de réaliser des travaux correctifs au
théâtre de Terrebonne.
M. Boulerice: Ça va. Cinq.
Le Président (M. Doyon): Cinq.
M. Boulerice: Subventions versées toujours dans le cadre
du programme Aide financière aux événements majeurs, 476
250 $. Le festival d'été s'est plaint, Mme la ministre, de
recevoir sa subvention en retard. Est-ce que le festival va subir le même
sort cette année? Le budgetdu ministère diminue de plus
en plus chaque année, ça, c'est visible quand on fait
l'historique.
Mme Robillard: Vous pouvez être sûr, M. le
Président, pour autant que la demande qui nous est faite par les
organisateurs du festival est complète, que nous allons apporter toute
l'attention nécessaire pour qu'il n'y ait pas de délai et que le
festival puisse se produire et avoir l'argent nécessaire.
M. Boulerice: Vous imputez les délais de l'an dernier
à une mauvaise gestion de la demande de la part de l'organisation du
festival?
Mme Robillard: Je dis qu'il faut toujours qu'une demande soit
complète pour qu'il y ait une réponse officielle du montant de
subvention du ministère. C'est dans ce cadre-là que je dis que,
s'il y a eu des délais l'an dernier, nous allons essayer
d'éviter, de part et d'autre, du milieu qui prépare la demande et
de la réponse du ministère, qu'il n'y ait des délais.
M. Boulerice: Cinq, vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié
M. Boulerice: Votre sous-ministre vous a sans doute
prévenue...
Mme Robillard: De quoi?
M. Boulerice: Le numéro 9. C'est les
conseils régionaux de la culture et la conférence. Non, la
conférence revient plus tard. Il y a un gel depuis quatre ans et ce sont
des partenaires, puisque vous avez insisté, tantôt, dans une de
vos interventions, sur tes problèmes qui étaient vécus en
région. Les conseils régionaux sont véritablement plus que
des interlocuteurs; ce sont des véritables partenaires du
ministère en région. Quand on regarde le budget, on
s'aperçoit qu'il y a eu un maintien du gel depuis quatre ans, ce qui est
inadmissible.
Mme Robillard: II y a quand même eu, M. le
Président, quelques ajustements qui ont été faits j) y a
deux ans, par rapport à certains conseils de la culture.
M. Boulerice: Une augmentation de 4 %, mais, si on calcule le
cumulatif des indices d'inflation des années précédentes,
c'était toujours un déficit par rapport aux montants
précédents. Est-ce que votre ministère refait - j'allais
dire son lit - son nid, peut-être, sur sa politique versus les conseils
régionaux de la culture? (16 heures)
Mme Robillard: Voyez-vous, je pense qu'il ne faut pas oublier non
plus que ces conseils sont subventionnés à 100 % par le
ministère, ou presque...
M. Boulerice: C'était voulu.
Mme Robillard: ...et que le milieu n'y participe pas en tant que
tel. J'ai dit "presque". Il s'agit de mécanismes de concertation pour
tous nos intervenants culturels. Encore une fois, je pense qu'il est
nécessaire de faire toujours des choix budgétaires et de savoir
qui on aide en priorité. Je peux vous dire, par ailleurs, par rapport
à la politique - que vous appelez - con~ cernant les conseils
régionaux de la culture, que j'ai reçu l'association des conseils
dernièrement et que je leur ai demandé de faire une
évaluation de leur côté concernant leur action. On est en
démarche d'évaluation avec les conseils de leurs actions qu'ils
font dans chacun des milieux.
M. Boulerice: Est-ce que je dois sous-entendre par vos propos que
d'ici ce temps-là, il y a un moratoire sur les subventions?
Mme Robillard: Vous savez, M. le Président, que ce n'est
pas un terme que je privilégie et il n'est absolument pas question de
moratoire présentement sur les conseils de la culture.
M. Boulerice: M. le Président, si la ministre ne prend pas
le mot "moratoire", je prendrai un mot plus saisonnier. Elle est pour un gel
des subventions.
Mme Robillard: À chaque année, M. le
Président, nous regardons selon les besoins de chacun de ces conseils en
région et encore une fois, c'est ce que nous allons faire cette
année.
M. Boulerice: Une toute dernière question
là-dessus, Mme la ministre. Quand vous dites: Ces conseils ne
reçoivent pas de soutien financier du milieu...
Mme Robillard: Ou presque.
M. Boulerice: ...avez-vous, en arrière-pensée -
quoique je ne vous prête pas de sombres desseins - que les conseils
régionaux devraient aller en autofinancement?
Mme Robillard: Non, vous dépassez ma pensée. M. le
Président, j'ai mentionné qu'il fallait prendre en compte que ces
subventions qui sont données aux conseils le sont presque à 100 %
par le ministère des Affaires culturelles, ce qui est totalement
différent d'autres intervenants culturels au Québec. Il
s'agissait de nuancer le montant des budgets qui est donné aux conseils
par rapport à d'autres montants qui sont donnés ailleurs.
M. Boulerice: Je crois que ma collègue, la
députée de Verchères...
Le Président (M. Doyon): Mme la députée de
Verchères.
M. Boulerice: ...qui est très préoccupée
d'ailleurs par ce dossier, aimerait poser une question.
Mme Dupuis: Au sujet des conseils régionaux, vous disiez,
Mme la ministre, tantôt que ce sont organismes de concertation.
Peut-être que, dans les faits réels, ils sont réduits
à ça, mais ce n'est l'objectif et ce n'est pas ce qu'ils visent.
Ils veulent vraiment répondre à des besoins, faire de la
diffusion, mais ils manquent de fonds. Je peux vous le dire d'une façon
très pertinente, parce que j'ai siégé sur le conseil de la
Montérégie...
M. Boulerice: Un début dynamique, d'ailleurs.
Mme Dupuis: Et le problème, c'est que la
Montérégie n'est pas reconnue comme étant une
région à part entière, ce qui fait qu'elle n'a pas les
fonds nécessaires pour dépasser un organisme de concertation. Cet
organisme est réduit à ça. C'est à leur grand
désespoir, d'ailleurs. Ils veulent vraiment amener une aide
réelle aux artistes au niveau de la diffusion et de la promotion des
arts en Montérégie. Mon intervention portait dans ce sens.
Ma question déborde sûrement le sujet d'aujourd'hui, mais
je vous la soumets quand
môme, Mme la ministre, parce que je sais que vous êtes
très sensible a la culture, forcément, vous êtes ministre
des Affaires culturelles, à savoir: Est-ce qu'il y a une chance, est-ce
qu'il y a de l'espoir pour que la Montérégie soit reconnue comme
région à part entière?
Mme Robillard: M. le Président, je pense que Mme la
députée de Verchères est consciente que je suis
très sensible, de façon particulière, aux besoins de la
Montérégie. Bien que la Montérégie soit
considérée comme une région spécifique et
particulière par mon ministère, elle n'a pas encore de direction
régionale au niveau du ministère et, dans ce sens-là,
soyez assurés que j'y apporte toute mon attention pour que le
ministère soit aussi présent en Montérégie. Je
voudrais aussi dire à Mme la députée de Ver-chères
que j'ai rencontré le Conseil régional de la culture de la
Montérégie. Il est très clair que leur premier mandat,
avant tout, est vraiment la concertation et l'animation du milieu culturel, et
ils s'en acquittent très bien en Montérégie. Malgré
le vaste territoire que nous avons, ils réussissent très bien
à faire concerter tous les intervenants culturels pour atteindre des
objectifs très précis. Alors, dans ce sens-là, je suis
contente de l'action qu'ils ont menée jusqu'à maintenant.
Mme Dupuis: Mais vous êtes très consciente, Mme la
ministre, que le fait qu'ils ne soient pas reconnus comme région
à part entière coupe les budgets de moitié. C'est
là le drame. Une reconnaissance, si ça ne se traduit pas par des
budgets moindres, ce n'est pas plus important qu'il ne le faut. Au moment
où le fait qu'ils ne soient pas reconnus comme région à
part entière apporte des budgets que je pourrais même qualifier de
demi-budgets, là ça devient important et là, ils ne
peuvent pas dépasser. Qu'ils s'en acquittent très bien,
ça, j'en suis convaincue pour les avoir vus travailler, mais ils ne
peuvent pas dépasser ce mandat-là. Ils ont comme objectif, du
moins ils l'avaient, à l'époque où j'étais
là... Ça a peut-être changé; devant la triste
réalité, ils se sont peut-être résolus à
dire: On va faire de fa concertation.
Le Préskient (M. Doyon): Mme la ministre.
Mme Robillard: M. le Président, le mandat de base des
conseils régionaux de la culture n'est pas un mandat de diffusion. C'est
vraiment un mandat de concertation. En Montérégie, il faut aussi
tenir compte du niveau de développement culturel de chacune des
régions et il est clair que le niveau de développement que
devrait atteindre la Montérégie en matière culturelle
devrait être haussée. Et, dans ce contexte-là, c'est
davantage une préoccupation de mon ministère que du conseil en
matière de responsabilités. Et, soyez sûr que nous allons y
apporter une attention très particulière.
Le Président (M. Doyon): Merci, Mme la ministre.
M. Bouierice: M. le Président, à l'engagement 10,
est-ce qu'on pourrait m'expliquer pourquoi on a pris le plus haut
soumissionnaire?
Mme Robillard: Je pourrais vous dire, M. le Président,
qu'ici il s'agit du montant de 78 000 $. Ce montant Inclut aussi les
coûts de transport. Donc, la soumission qui avait été faite
par CGI était de l'ordre de 68 000 $ et non de 78 000 $, mais,
malgré le fait que sa soumission était de 68 000 $, vous voyez
qu'on n'a pas choisi le plus bas soumissionnaire. Je rappelle qu'en
matière d'Informatique les critères de choix des firmes ne sont
pas basés uniquement sur les coûts ou le plus bas soumissionnaire,
mais qu'il y a aussi, dans la grille de décisions, des critères
qui touchent l'expérience et la qualité de la firme, et c'est sur
l'ensemble des critères que CGI a été choisie.
M. Bouierice: II y avait un comité de
sélection?
Mme Robillard: Oui.
M. Bouierice: Qui était formé par?
Mme Robillard: Je vais demander à Mme la sous-ministre de
vous répondre.
Le Président (M. Doyon): Mme la sous-ministre.
Mme Malo: Le comité de sélection était,
comme dans tous ces cas-là, composé des gens des Archives
nationales dont une personne qui gérait le contrat, des gens de notre
équipe centrale de ressources Informationnelles, selon le processus
standard.
M. Bouierice: Un comité de combien de personnes en
tout?
Mme Malo: C'est un comité de trois personnes, comme
ça se fait de façon régulière dans l'attribution
des contrats.
M. Bouierice: C'est parce qu'il y a eu certains
précédents, récemment, sur les attributions de contrats;
alors vous comprenez mon insistance. Vous n'avez manifestement pas
écouté le "Bye Bye".
Mme Dupuis: J'aurais une correction à faire. Tantôt,
je vous disais que c'était la diffusion; je m'excuse, c'était la
promotion. Je tiens à apporter le correctif.
M. Boulerice: Alors, vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boulerice: Nous irons à juin en juillet...
Le Président (M. Doyon): Nous arrivons au mois de
juillet.
Juillet
M. Boulerice: ...tout en gardant un pied en juin. À
l'engagement 5, est-ce que la ministre pourrait me dire quelles étaient
les pièces de la collection de la famille de Volpi qui,
véritablement, méritaient d'être acquises, pour 250 000
$?
Mme Robillard: Malheureusement, M. le Président, je ne
faisais pas partie du comité de sélection et ma sous-ministre non
plus. Si M. le député insiste... Est-ce que M. le
député insiste pour avoir une réponse?
M. Boulerice: Ah! J'insiste. Remarquez qu'il y a une
hypothèse qui a été soulevée par M. le
député de Saguenay, mais je ne la crois pas plausible, à
savoir que ce serait le pot de chambre de la famille de Volpi. Je dois vous
avouer quand même qu'ici on a au-delà de 250 000 $. Nonobstant
cette blague, qui détend l'atmosphère, de la part de mon
collègue et ami, le député de Saguenay, j'aimerais bien
connaître le détail.
Mme Robillard: M. le Président, nous allons fournir la
liste de l'ensemble des pièces du musée McCord.
M. Boulerice: Vérifié
Le Président (M. Doyon): Vérifié, 5
M. Boulerice: Nous irons à 9, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Neuf
M. Boulerice: En annexe II - je le vois là et je vais
saisir l'occasion tout de suite, parce qu'on pourrait le retrouver dans une
autre annexe; la ministre connaît ma préoccupation au sujet de la
danse - je vols: tournée au Brésil, pour Jean-Pierre Perreault,
qui est probablement un de nos meilleurs chorégraphes, et on verra un
petit peu plus loin aussi d'autres tournées au niveau de la danse. La
seule question que j'aurais aimé lui poser, ce n'est pas quant au
montant - Je sais que 30 000 $ pour aller au Brésil, ils
n'étaient pas à Hyatt Regency, ça, j'en suis bien certain
- mais comment se fait-il que la ministre n'ait pas vu, n'ait pas
insisté pour que nos troupes de danse sortent, mais sortent d'abord et
avant tout à Montpellier, là où est le plus grand festival
de danse mondial? Il n'y avait personne, cet été. madame,
à Montpellier, aucune troupe québécoise. Les Canadiens non
plus n'étaient pas représentés.
Mme Robillard: Nous en prenons note, M. le Président, et
nous allons essayer de susciter, dans le milieu de la danse, cet
intérêt à aller à Montpellier.
M. Boulerice: Parce que je vous le dis, le ton est
différent de ma pensée, c'est l'endroit où il est
intéressant de se faire voir. Surtout que ce qu'on a à montrer,
on n'a pas à le cacher, au niveau de la danse. Enfin, autrefois, dans la
danse, au Québec, il y avait des choses qu'on cachait, à
l'époque d'une administration municipale à Montréal, mais,
blague à part, je pense que Montpellier, pour la danse, est l'endroit
où une troupe québécoise devrait être
incitée, si elle est pour demander des subventions, à aller
montrer sa production. Donc, vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. (16 h
15)
M. Boulerice: On ira à l'engagement 11: "Subventions
versées dans le cadre du programme Aide financière à
l'implantation de nouvelles bibliothèques publiques autonomes". La
géopolitique est là. J'aimerais connaître... Certaines
municipalités là-dedans, c'est la première année;
d'autres, c'est la deuxième. Est-ce qu'on pourrait avoir la
distinction?
Mme Robillard: Oui, M. le Président. Donc, pour la
municipalité de Sainte-Catherine, il s'agit de la première
année; la municipalité de Sainte-Anne, première
année; Saint-Rémi, première année;
Saint-Louis-de-France, première année; Lauzon, deuxième
année; Tracy, deuxième année; Sainte-Marthe,
deuxième année; Saint-Augustin, deuxième année;
Saint-Antoine, deuxième année; île-Perrot, deuxième
année; de même que Charny, deuxième année.
M. Boulerice: Je vous félicite de cette bonne
préparation, Mme la ministre.
Mme Robillard: Merci, M. le député.
M. Boulerice: L'enveloppe totale aux crédits l'an dernier
était de 1 600 000 $. Là, elle est à 1 207 700 $. Je vous
épargne les sous. Il y en a une couple ailleurs...
Mme Robillard: Oui.
M. Boulerice: ...mais ça n'arrive pas à 1 600 000
$, à moins qu'il n'y ait un gel, puisque c'est l'appellation que vous
préférez, d'ici le mois de mars.
Mme Robillard: C'est possible, M. le Président, mais
l'année est toujours en cours.
M. Boulerice: Donc, le total des sommes engagées à
ce niveau-là est, à ce jour, de?
Mme Robillard: Jusque-là, nous nous retrouvons dans
l'année financière 1989-1990. Alors, on n'a pas encore
terminé notre année financière.
M. Boulerice: Jusqu'à maintenant, il y a combien?
Mme Robillard: Je ne pourrais pas vous répondre de
façon précise, mais je peux vous dire qu'on prévoit
dépasser le montant qui était alloué l'an dernier.
M. Boulerice: Vous prévoyez... Mme Robillard:
Dépenser
M. Boulerice: II était de 600 000 $. Ce ne sera pas
difficile; au départ, vous l'avez. À vaincre sans péril...
À ce programme-là, il y avait eu un gel durant quatre ans. Donc,
là, ce n'est pas de la progression, c'est du rattrapage.
Mme Robillard: On est toujours en situation de rattrapage dans le
domaine des bibliothèques.
M. Boulerice: A qui le dites-vous, madame? Je le dénonce
depuis quatre ans. Puissiez-vous m'entendre, vous.
Mme Robillard: Je vous entends très bien et je pense que
nous avons fait pas mal de rattrapage à ce jour dans le domaine des
bibliothèques et que nous allons encore en faire d'ici cinq ans.
M. Boulerice: Cinq ans, je vous avoue que c'est un peu long, mais
enfin! Donc, 11 est vérifié. Nous irons à 13.
Le Président (M. Doyon): Treize.
M. Boulerice: Est-ce que c'était une commande du
ministère, ce sondage téléphonique auprès des
jeunes de 15 ans et plus sur leurs pratiques culturelles?
Mme Robillard: Oui, M. le Président.
M. Boulerice: II ne semble pas qu'on ait fonctionné par
soumissions dans ce cas.
Une voix: Oui.
M. Boulerice: Oui? Ce n'est pas Indiqué.
Mme Robillard: Oui, M. le Président. Peut- être que
Mme la sous-ministre pourra apporter les détails
supplémentaires.
Mme Malo: Nous avons fonctionné selon le processus
standard: le fichier des fournisseurs a fourni dix noms; on est allés en
appels; on en a reçu cinq, il y a cinq firmes qui ont
soumissionné. Il y a eu, là aussi, un comité de
sélection de spécialistes en recherches, de spécialistes
en sondages et aussi de nos gens de ressources qui gèrent les contrats
et, finalement, il y a une seule firme qui répondait à l'ensemble
des critères.
M. Boulerice: Normalement, c'est sous la catégorie 3.
Là, vous l'avez mis à Divers, mais, enfin, à ma
connaissance...
Mme Robillard: C'est un contrat.
M. Boulerice: le résultat de cette étude n'a pas
été rendu public.
Mme Robillard: Non, je peux vous dire que l'analyse est en train
d'être finalisée et que J'attends ce rapport. D'Ici quelques
semaines, j'aurai ce rapport.
M. Boulerice: On peut escompter forcément, selon cette
coutumière habitude, que les membres de la commission de la culture en
reçoivent une copie.
Mme Robillard: Ça me fera plaisir que les membres de la
commission de la culture se penchent sur les comportements culturels des
Québécois et puissent m'apporter tout le support
nécessaire pour mettre en oeuvre des programmes en
conséquence.
M. Boulerice: Treize, vérifié
Le Président (M. Doyon): Treize, vérifié.
Mois d'août.
Août
M. Boulerice: Août pour juillet ou juillet en août,
si vous préférez. Nous irons à l'engagement 6, M. le
Président. Dans le cadre du programme pour les organismes en danse, 2
062 500 $, il y a la liste aux annexes 9 et 10. C'est volumineux comme tel.
L'Association coopérative de production en arts actuels, OBSCURE, 37 000
$, Langage Plus, 35 000 $, Espace virtuel. L'Oeil de poisson, ici, à
Québec dans le comté de Tas-chereau que vous connaissez sans
doute, M. le Président.
Le Président (M. Doyon): Oui. M. Boulerice: C'est
ça.
Une voix: Êtes-vous dans la bonne annexe?
M. Boulerice: Non, je ne suis pas dans la bonne annexe, moi,
là, pas du tout! Mais ce n'est pas grave, L'Oeil de poisson est quand
même bon pareil!
Le Président (M. Doyon): La danse sous-marine!
M. Boulerice: Nous étions dans la danse, là.
L'Académie de ballet du Saguenay, Chicoutimi, 25 000 $,
l'Académie de danse de l'Outaouais, Gatineau, 25 000 $, etc. La question
que j'aimerais vous poser... Ah non, c'est plutôt l'annexe 9. C'est parce
que vous avez deux fois des annexes 9, madame. Alors, je vous avoue que...
Mme Robillard: M. le Président, nous vous faisons nos
excuses.
M. Boulerice: ...môme avec des yeux de poisson, ça
devient difficile, cette lecture! Je vois fondation Jean-Pierre Perreault, 110
000 $. Je ne m'en plains pas. Grands Ballets canadiens, 700 000 $. On avait le
plaisir de saluer Mme Chiriaeff tantôt. Lock Danseurs, 135 000 $. Encore
une fols aussi, ma plus profonde gratitude. Mais c'est là que le
bât blesse. Puisqu'on parte de la danse, on pourrait peut-être dire
que le chausson blesse. Eddy Toussaint, madame. Jamais cette compagnie n'a
reçu une subvention. M. Toussaint a tenté de me rejoindre en
période électorale. Ça a été difficile. Le
numéro que j'ai, malheureusement, il n'y a plus de service à
l'abonné. Je trouve ça triste. Je me dis: Qu'est-ce qui se passe?
Est-ce que vous avez eu des nouvelles fraîches?
Une voix: C'est fini.
Mme Robillard: M. le Président...
M. Boulerice: Mais, c'est fini! Les avez-vous
rencontrés?
Mme Robillard: ...je pense que la troupe Eddy Toussaint a
reçu de l'aide du ministère des Affaires culturelles
antérieurement et pendant plusieurs années. Là, vous me
parlez de cette année. Ils ont une difficulté particulière
à la compagnie Eddy Toussaint.
M. Bouterice: Je comprends, il n'en reste plus, là, plus
rien!
Mme Robillard: Je les ai rencontrés. Nous sommes en
contact régulier avec eux, et presque quotidien, pour essayer de voir un
plan de redressement réaliste pour cette compagnie de danse au
Québec. Alors, nous sommes actuellement en contact. Mais le dossier
n'est pas finalisé encore.
M. Bouierice: Vous comptez le finaliser à quel moment?
Mme Robillard: Très très bientôt, d'ici
quelques semaines.
M. Boulerice: Quelques semaines. Six, vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boulerice: Alors, juillet en août,
vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié.
M. Boulerice: Septembre en octobre.
Le Président (M. Doyon): Septembre en octobre, comme vous
dites si bien!
M. Boulerice: Ah non, c'est vrai, on a août en août.
Là-dessus, il n'y en pas beaucoup. À l'engagement 2, "subventions
versées dans le cadre du programme Aide à la restauration des
biens patrimoniaux, voir liste en annexe". Qu'est-ce qui arrive avec
l'Hôtel-Dieu de Québec, il va de soi? Je ne parle pas de celui de
Montréal.
Mme Robillard: M. le Président, est-ce qu'on pourrait
préciser la question?
Le Président (M. Doyon): M. le député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques, précisez.
M. Boulerice: On va vous trouver la liste en annexe: 115 000 $,
si ma mémoire est bonne, restauration, c'est ça.
"Monastère de l'Hôtel-Dieu de Québec, 115 803,88 $,
restauration des revêtements de façade et de la fenestration."
Mais, au-delà de l'Hôtel-Dieu, il y a tout l'arrondissement comme
tel qui, vous le savez comme moi, est dans un état de
décrépitude avancée. C'était juste une question
comme telle, à savoir: au-delà de ça, est-ce qu'il y a des
projets de restauration? Même avec toute la bonne volonté et
l'utilité que ça va avoir... Déjà, le
bâtiment adjacent... Et regardez cette église dans laquelle on
stationne dans la nef, parce qu'il ne reste qu'une façade avec des murs.
Enfin, ce quartier-là est dans un état pitoyable. C'est la rue
Richelieu, je crois, si ma mémoire est bonne.
Mme Robillard: Oui, de fait. M. le Président, il s'agit
d'un dossier patrimonial fort important, je pense, et je demanderais à
Mme la sous-ministre d'apporter des détails sur la situation à
l'heure actuelle.
Le Président (M. Doyon): Mme la sous-ministre.
Mme Malo: Ce dossier est très actif chez
nous dans les discussions qu'on peut avoir avec la ville de
Québec, avec les gens de l'Hôtel-Dieu, avec les gens du
ministère de la Santé et des Services sociaux et, bien sûr,
des gens du gouvernement fédéral. C'est un dossier qui est en
discussion, qui va exiger des travaux majeurs et qui implique tellement
d'intervenants qu'il y a un comité qui a été
créé, un comité d'étude qui travaille activement
à élaborer et à essayer de mettre en place l'ensemble des
éléments du dossier qui implique des déménagements
de stationnements, qui implique, bon...
M. Boulerice: Je m'excuse, Mme la sous-ministre, mais c'est parce
qu'il se donne un cours d'agenda Boss de l'autre côté qui,
malheureusement, m'empêche d'entendre ce que vous me dites et c'est
très important, l'explication que vous faites.
Mme Malo: Vous voulez que je reprenne?
M. Boulerice: Malheureusement, mes deux collègues ont pris
le virage informatique avec le Casio Boss que j'apprécie, mais je n'ai
malheureusement pas été capable d'entendre votre réponse
qui est très intéressante.
Mme Malo: Alors, j'ai dit que c'était un dossier qui
était très actif, qui fait partie des priorités du
ministère en discussion avec la ville. C'est un dossier qui implique le
ministère de la Santé et des Services sociaux,
l'Hôtel-Dieu, bien sûr, le gouvernement fédéral
également puisqu'il y a un lien de propriété,
d'implication en bordure de ce parc, des murailles. Il Implique
énormément d'Interventions de déménagement des
stationnements, de travaux. Ça va être un projet d'envergure et
actuellement il a été créé un comité de
travail, que préside notre sous-ministre adjointe responsable des
milieux culturels, qui implique tous les intervenants pour arriver à
élaborer un plan d'intervention et à préparer un dossier
à cet effet.
M. Boulerice: Cette partie qui est de propriété
fédérale...
Mme Malo: Fédérale. La partie en haut, la partie le
long des murailles.
M. Boulerice: Ça appartient au fédéral,
ça.
Mme Malo: Le fédéral est impliqué à
travers une partie de propriété. Je ne pourrais pas vous dire
exactement le métrage, si on veut, la superficie, mais le gouvernement
fédéral est impliqué puisque c'est en continuité,
aussi, des murailles.
M. Boulerice: O.K. Mais qu'est-ce qui arrive avec le dossier de
l'arsenal, ce qu'on appelle le parc de l'Artillerie?
Mme Malo: Dans la réponse que je vous ai faite, c'est de
ça essentiellement que je pariais.
M. Boulerice: A l'intérieur de ça.
Mme Malo: C'est à l'intérieur de ce
dossier-là. (16 h 30)
M. Boulerice: O.K. D'accord. Deux, vérifié.
A 11, M. le Président. Je voyais une aide financière aux
organismes de diffusion en art d'interprétation et dans l'annexe je vois
une généreuse subvention pour Baie-Comeau. Je trouve que c'est
très bien. C'est beau diffuser, mais pour diffuser il faudrait
peut-être avoir une salle. Malheureusement, à Baie-Comeau II n'y a
pas de salie et ça fait longtemps que le dossier traîne et M. le
député de Saguenay est sans doute aussi sensible à mon
propos que les habitants de Baie-Comeau.
M. Maltais: Puis-je vous donner quelques petites
informations?
Le Président (M. Doyon): M. le député de
Saguenay...
M. Boulerice: Si vous avez des éléments
géopolitiques de réponse à donner, ne vous gênez
pas!
M. Maltais: Nous avons présentement, M. le
député de Saint-Jacques, deux salles de spectacle qui sont non
conformes aux devis nouveaux. Cependant, il y a un projet de salle de spectacle
qui est dans l'air depuis quatre ans, qui a été encadré
dans le Sommet socio-économique, et dont nous croyons honnêtement
que l'année 1990 verra la réalisation. Nous attendons
présentement... Si vous voulez m'écouter, M. le
député de Saint-Jacques.
M. Boulerice: Monsieur, je vous écoute avec mes oreilles
et non pas mes yeux.
M. Maltais: Vous savez, c'est très Important ce que je
vous dis parce que lorsque vous allez le redire il faudra bien que vous alliez
redire mes paroles et non pas les vôtres. Alors, dans le dossier de la
salle de spectacle de Baie-Comeau, il y a trois partenaires majeurs qui sont le
gouvernement du Québec, le gouvernement fédéral et le
gouvernement municipal pour un projet d'une salle de 8 400 000 $. À ce
stade-ci, deux partenaires ont déjà indiqué d'une
façon ou d'une autre leur intention concrète. Nous attendons le
troisième partenaire, qui est le gouvernement fédéral, qui
devrait faire connaître dans les prochains jours son intention. Le
premier ministre du Canada et député de Charlevoix, le 22
décembre, a indiqué à la population qu'il ferait
connaître au cours du mois de janvier sa participation. De là,
lorsque les trois partenaires
auront donné leur assentiment - les plans et devis sont en voie
de préparation, les esquisses, le lieu est choisi - normalement, si tout
le monde ne se dissocie pas, au mois de septembre la construction devrait
débuter et j'en suis très fier. Et je laisserai Mme la ministre
continuer sur cette voie. Nous avons des réunions constantes et des
dialogues permanents avec le ministère des Affaires culturelles.
Le Président (M. Doyon): Merci, M. le député
de Saguenay. Merci beaucoup.
M. Boulerice: Est-ce qu'il reste des postes d'adjoints
parlementaires à combler, madame? Je pourrais me permettre une
suggestion au premier ministre.
Mme Robillard: Seriez-vous intéressé, M. le
député?
M. Boulerice: Pardon? Ah, madame, je ne voudrais pas être
méchant et j'ai beaucoup de respect pour les adjoints parlementaires,
mais je n'ai jamais aimé être la cinquième roue du
"boggie".
Mme Robillard: Ah!
M. Maltais: Mais pour autant qu'on est dans le train, monsieur.
Voyez-vous, il vaut mieux faire partie...
M. Boulerice: Dans le train? Mais défendez-le mieux que
ça si vous voulez rouler.
Le Président (M. Doyon): A l'ordre! À l'ordre!
Mme Robillard: Si vous préférez être
député de l'Opposition, M. le député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques.
M. Boulerice: Pardon?
Mme Robillard: Si vous préférez être
député de l'Opposition, c'est parfait, moi ça me va
très bien.
M. Boulerice: Ah, je conviens bien pour au moins une année
ou deux, le temps de vous faire faire vos classes, madame.
Mme Robillard: Je n'en doute point.
M. Boulerice: Vous avez couru après celle-ci!
Le Président (M. Doyon): Nous étions donc à
l'engagement no?
M. Boulerice: C'est combien sur les 8 400 000 $... À moins
que je défère la question à M. l'adjoint parlementaire
informel. Sur 8 400 000 $, la participation du Québec est de
combien?
M. Maltais: Dans le Sommet socio-économique...
Mme Robillard: C'est une répartition équitable
entre les différents paliers. 2 700 000 $, 2 700 000 $, 2 700 000 $.
M. Boulerice: Ça fait plus de 8 400 000 $, ça. Non,
8 100 000 $, c'est vrai.
M. Maltais: C'est quelque 7 000 000 $.
Le Président (M. Doyon): Ça fera une raison de plus
d'aller à Baie-Comeau.
M. Boulerice: Et voilà! Vous avez une salle d'exposition
permanente pour vos BPC que vous me dites. Parfait!
M. Maltais: Les BPC de Montréal qui, d'ailleurs, seront
retournés à leur destinaire prochainement.
M. Boulerice: Dans des sacs Glad?
M. Maltais: On a toujours ce qu'on mérite, M. le
député de Saint-Jacques.
M. Boulerice: Dans des sacs Glad. En principe, c'était
peut-être ça l'engagement de votre parti sur un office des
tournées.
M. Maltais: C'est le résultat qui compte, voyez-vous.
Le Président (M. Doyon): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Boulerice: La tournée des BPC, quoique la ministre
préfère plutôt les BCP que les BPC. Mais enfin, c'est une
autre histoire.
Mme Robillard: Sûrement.
M. Boulerice: Donc, vérifié. L'engagement 20. Autre
subvention: 70 000 $ au collège Marie-Victorin. Pourquoi?
Mme Robillard: M. le Président, il s'agit d'une somme qui
est donnée au collège pour faire de la formation chez les
libraires, une session de formation régulière de deux semaines
qui est donnée par le collège. Naturellement, c'est parce que
ça entre dans nos responsabilités vis-à-vis de l'industrie
du livre d'aider à la formation des libraires.
M. Boulerice: Est-ce qu'il n'y a un cégep public qui
serait en mesure de la donner? Bonne
question...
Mme Robillard: Très bonne question.
M. Boulerice: ...murmure la sous-ministre, acquiesçant
à mon propos.
Mme Robillard: À date, non, puisque nous aidons, mais
c'est...
M. Boulerice: II serait peut-être bon de regarder
ça.
Mme Robillard: Nous allons le regarder. M. Boulerice:
Vérifié.
Le Président (M. Doyon): Vérifié. Les
engagements du mois d'août 1989 sont donc vérifiés. Nous
arrivons maintenant aux engagements d'octobre 1989, dans le document d'octobre
1989 constitué d'engagements de septembre 1989. M. le
député de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
Octobre
M. Boulerice: M. le Président, le point 13, dans Autre
subvention, 8 431 600 $ à la Bibliothèque nationale du
Québec. Est-ce que c'est strictement une subvention de fonctionnement ou
s'il y a là-dedans une partie quant à sa relocalisation, ce qui
sous-entend ma deuxième question: Comment va la relocalisation
après cinq ans de - comment disait-on, ce vieux mot qu'on n'emploie plus
en commission - moratoire?
Mme Robillard: M. le Président, il s'agit d'une subvention
qui touche strictement le fonctionnement de la Bibliothèque
nationale.
M. Boulerice: Le fonctionnement, uniquement. La
relocalisation?
Mme Robillard: La relocalisation. Le président de la
Bibliothèque nous a demandé un délai pour repenser son
projet de relocalisation et il doit nous faire rapport très
prochainement sur le dossier.
M. Boulerice: Est-ce que c'est lui ou la SIQ qui a demandé
le délai?
Mme Robillard: C'est le président de la
Bibliothèque, avec la SIQ.
M. Boulerice: Et le délai est pour revoir quoi?
Mme Robillard: Au fond, M. le président veut revoir tout
le concept de l'aménagement de la Bibliothèque. Alors, c'est
vraiment dans ce contexte que nous attendons le rapport.
M. Boulerice: Je vais en profiter, pour la cinquième
année consécutive, au sujet de la Bibliothèque nationale
du Québec, pour demander: Est-ce qu'on a prévu un budget? Comment
se fait-il qu'on n'ait pas prévu un budget - Je n'en vois pas, donc je
questionne sur l'absence du budget - pour l'évaluation de la collection
qui existe à la bibliothèque du collège de Joliette qui
est l'une des plus riches en livres antiques? Mme la ministre, je vais
escompter, vu la présence d'une sous-ministre dont je connais la ville
natale, que ce dossier progresse dans ce ministère. Il faut croire que
le nationalisme régional ne fonctionne pas; elle en est
imperméable. Mais, je le répète pour la cinquième
année consécutive, II y a une collection amassée par le
père Médard Laroche, qui m'a donné, d'ailleurs, le
goût de la lecture, très jeune, au collège, collection
d'une richesse inouïe, avec des livres qui datent du XVIIle, du XVIle et
je crois même qu'il y a des livres du XVIe siècle, dans un
état lamentable. Je pense que c'est un crime contre la culture qu'on ne
se soit pas encore penché sur ce dossier. J'ai visité
moi-même l'espèce de réduit où c'est stocké,
dans des conditions que désavouerait publiquement n'importe quel
bibliothécaire digne de ce nom.
Mme Robillard: M. le Président, je prends bonne note de la
préoccupation de mon collègue de Sainte-Marie-Saint-Jacques.
Soyez assuré que je vais donner suite pour voir si le président
de la Bibliothèque nationale n'a pas déjà fait
connaître ses intentions concernant cette collection et, sinon, s'il ne
pourrait pas être saisi du dossier.
M. Boulerice: Parce qu'il y a là une richesse que le
Québec ne soupçonne pas. Vérifié.
Le Président (M. Paré): L'engagement 13 est
vérifié?
M. Boulerice: Oui. L'engagement 15. Je connais, de
réputation, M. Arménian, mais vous n'êtes pas sans
connaître, Mme la ministre, les récriminations du monde de la
musique quant au nombre de non Québécois dans les orchestres
québécois subventionnés directement par l'État
québécois. Je vous avoue que je m'interroge sur l'engagement d'un
citoyen ontarien - quoique, dans un contexte de libre-échange, on
traverse bien les frontières - et qu'on n'ait pas trouvé
quelqu'un, chez nous, pour assurer la direction de la classe de direction
d'orchestre du Conservatoire de musique de Montréal.
Mme Robillard: M. le Président, M. le député
s'interroge sur le fait que nous choisissons M. Arménian qui travaille
aussi à Waterloo. Remarquez que ce chef d'orchestre...
M. Boulerice: Aussi?
Mme Robillard: ...est très très
apprécié dans le milieu. Il a été engagé
pour assumer la direction de la classe de notre Conservatoire, comme vous le
voyez. Je n'ai eu aucune représentation du milieu à
l'effet...
M. Boulerice: Je ne parle pas de lui, je parle de certains
orchestres où on se plaint du nombre un peu trop élevé de
non Québécois comme musiciens engagés dans ces orchestres,
quand nos conservatoires forment, madame - sur ça, vous ne me
contredirez pas - d'excellents musiciens. Jugez-vous cette situation-là
acceptable?
Mme Robillard: Alors, votre question déborde le cas de M.
Arménian, si je comprends bien. C'est sur l'ensemble des gens qui
travaillent...
M. Boulerice: Je veux dire que je m'appuie sur ce commentaire que
vous partagez, j'espère, quant aux orchestres, pour m'interroger,
à savoir: Comment se fait-il qu'il n'y ait pas eu quelqu'un, chez nous,
d'apte à assumer cette fonction?
Mme Robillard: II est très clair, M. le Président,
qu'au ministère des Affaires culturelles, si nous accordons de
l'importance à la relève en matière culturelle, c'est
parce que nous voulons que les gens soient bien formés au Québec
et assument, après ça, sur le marché du travail,
différents postes. Alors, je peux assurer M. le député de
Sainte-Marie-Saint-Jacques que c'est sûrement une orientation que le
ministère privilégie aussi.
M. Boulerice: Vérifié, M. le Président.
L'engagement 19.
Le Président (M. Paré): Alors, l'engagement 15 est
vérifié.
M. Boulerice: C'est quoi?
Mme Robillard: C'est quoi, l'engagement 19? Alors, il s'agit ici
de la rénovation et de l'amélioration des équipements du
centre culturel de Rivière-du-Loup.
M. Boulerice: Vérifié.
Le Président (M. Paré): Vérifié. (16
h 45)
M. Boulerice: Octobre en octobre. Le no 1, on connaît la
firme, mais quel est le bien patrimonial en question?
Mme Robillard: M. le Président, nous prenons avis de la
question. Malheureusement, nous n'avons pas l'information avec nous, c'est un
oubli. Alors, nous allons fournir à la secrétaire de la
commission l'information demandée.
M. Boulerice: Dans le cas de l'élément 11, il est
en deux morceaux. On volt Implanthéâtre ici, on voit... 10 et 11.
Est-ce que c'est une technicité seulement? Vous voyez à 10,
là... Est-ce que c'est... Est-ce Noël en août encore?
Une voix: C'est ça.
Mme Robillard: Oui, c'est reproduit deux fois par erreur.
M. Boulerice: Vous dites: Oui, c'est Noël en août.
Mme Robillard: Vous avez raison. M. le Président, je suis
fortement impressionnée par l'étude qui a été faite
par mon collègue de tous ces cahiers. Il a totalement raison. C'est une
autre erreur.
M. Boulerice: Donc, l'Implanthéâtre n'aura que 137
500 $ et non pas 275 000 $.
Mme Robillard: Exactement.
M. Boulerice: Je suis un peu déçu, j'aurais
aimé ça être père Noël avec eux, moi aussi.
Le Président (M. Paré): Donc, 10 et 11 sont
vérifiés?
M. Boulerice: Attention, il y a 12 effectivement: "Subvention
accordée pour la période transitoire - entre deux moratoires,
non? - en attendant la rentabilisation du parc immobilier et les
modalités de location des espaces, suite au transfert des immeubles du
MAC." Je vous avoue que, comme phraséologie, madame, c'est superbe. Si
l'équipe...
Mme Robillard: Ce n'est pas de la poésie, mais
presque.
M. Boulerice: Presque. La poésie... Ça me fait
penser à cette pièce d'Erik Satie qui s'appelle "Sonate
bureaucratique". Je ne sais pas si vous la connaissez. Comme je vous fournis en
musique, je me ferai le plaisir de vous en donner une copie.
Mme Robillard: Ha,ha, ha!
M. Boulerice: Qu'est-ce que c'est, ça?
Mme Robillard: M. le Président, Mme la sous-ministre va
répondre.
Mme Malo: On a transféré, au début de
l'année, le parc immobilier qui était propriété du
ministère. On l'a transféré à la SOGIC,
conformément au mandat que lui donnait la loi de gérer des
édifices patrimoniaux et des programmes patrimoniaux. La période
transitoire de
transfert fait en sorte que la SOGIC, dans son mandat de prise en
charge, a un mandat, bien sûr, d'essayer de rentabiliser et même de
pouvoir dégager un financement qui va permettre a long terme de lui
donner un bras Immobilier, de lui donner le pouvoir d'investir davantage dans
le patrimoine. Mais, dans cette période transitoire, ce que nous avons
fait, ça a été de transférer à la SOGIC les
budgets que nous avions à notre enveloppe budgétaire du
ministère qui permettent d'assumer les frais d'entretien
d'édifices et les différents frais connexes à la gestion
de ce parc immobilier.
M. Boulerice: Vérifié.
Le Président (M. Paré): L'engagement 12 est
vérifié.
Novembre
M. Boulerice: Novembre. Octobre en octobre, novembre en novembre.
J'aurais le goût de vous entraîner, madame, à l'engagement
8...
Mme Robillard: L'engagement 8?
M. Boulerice: ...sans poser de questions, la simple lecture vous
incitant sans doute à une profonde réflexion sur des propos que
j'ai tenus au début de la commission.
Mme Robillard: J'en prends bonne note, M. le Président, et
je lis avec attention.
M. Boulerice: Et quant au no 4, le plan de sauvetage de
l'Orchestre symphonique de Québec, est-ce que ça donne des
résultats concluants? Il a eu une publicité "agressive", dans le
sens américain du ferme, donc très Incitative.
Mme Robillard: M. le Président, est-ce que je comprends
qu'on était à 8 et qu'on retourne à 4? C'est
ça?
Le Président (M. Doyon): Je n'étais pas ici pour 8,
mais j'imagine que... Oui, on pose une question sur 4...
Mme Robillard: Sur 4.
Le Président (M. Doyon): ...à savoir comment
fonctionne le plan de sauvetage de l'Orchestre symphonique avec les efforts qui
sont faits de part et d'autre, actuellement.
Mme Robillard: Tout va très bien dans ce dossier, M. le
Président.
Le Président (M. Doyon): Je suis très heureux de
l'apprendre, Mme la ministre, et je vous félicite.
M. Boulerice: C'est une chanson. Tout va très bien, Mme la
ministre, tout va très bien. Ha, ha, ha!
M. Maltais: II faut cependant que je vous dise que je
déplore un tout petit rien.
M. Boulerice: Un tout petit rien. M. Maltais: Ils sont en
faillite!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Boulerice: L'écomusée n'a pas un sou. Mais
à part ça, Mme la ministre, tout va très bien.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Boulerice: Pour nous, M. le Président, cela conclut...
Nous avons accompli l'exploit de faire en trois heures une année, ce qui
est peu dire. La 34e Législature s'annonce-t-elle bien? Demain nous le
dira. Mais je pense que l'Opposition exigera - vous comprendrez bien - un
calendrier beaucoup plus serré, tel que le prévoient nos
règlements pour une étude des engagements. Je ne souhaite pas
revivre, même si le ton, etc., était agréable... On est
obligé de faire une année en trois heures. Je pense qu'on
respectera à la lettre, à partir de maintenant, l'étude
des engagements financiers du ministère; notre règlement dit bien
que cette étude-là se fait tous les trois mois. Si je me trompe,
M. le Président, corrigez-moi.
Le Président (M. Doyon): On ne peut pas, M. le
député.
M. Boulerice: D'accord. Merci, Mme la ministre, merci, Mme la
sous-ministre, qui a sans doute retenu mon propos éminemment joliettaln
et qui va le retenir. Je remercie M. votre directeur de cabinet et les deux
autres personnes qui vous accompagnent et que je n'ai malheureusement pas le
plaisir de connaître, que vous ne nous avez pas présentées.
C'est un oubli passager, je le comprends bien.
Mme Robillard: Ça me fera plaisir de le faire après
la session, M. Boulerice.
M. Boulerice: Après la session?
Mme Robillard: Pas après... Excusez.
M. Boulerice: La séance.
Le Président (M. Doyon): Après la
séance.
Mme Robillard: Après la séance de travail
d'aujourd'hui.
Le Président (M. Doyon): Donc, les engagements financiers
dont la vérification nous avait été confiée ont
été vérifiés. Je veux remercier Mme la ministre. Je
veux remercier Mme la sous-mlnlstre ainsi que les personnes qui
l'accompagnaient de s'être rendues disponibles. Il y a quelques questions
qui restent en suspens. Mme la secrétaire en a pris note et les
renseignements seront fournis aux membres de ta commission dans les meilleurs
délais. Alors, je veux vous remercier. Je pense qu'il y a M. le
député de Shefford qui a deux mots à dire, en
terminant.
M. Paré: Oui. Très rapidement. Merci aussi à
Mme la ministre et aux gens qui l'accompagnent. Ce serait sur une demande pour
que les mesures soient prises pour qu'on puisse vérifier les engagements
financiers du ministère des Communications parce qu'il y a
au-delà, II semblerait, de 200 engagements à vérifier.
Donc, si c'était possible de voir les disponibilités de Mme la
ministre soit en février ou en mars.
Le Président (M. Doyon): Je m'en charge, M. le
député. Là-dessus, nos travaux sont ajournés sine
die jusqu'à ce que nous ayons le plaisir de nous retrouver tous
ensemble, et je vous remercie beaucoup. Bon voyage à ceux qui partent et
merci d'être venus.
(Fin de la séance à 16 h 55)