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(Quinze heures huit minutes)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! Auriez-vous l'amabilité de fermer la porte en
arrière, s'il vous plaît?
La commission du budget et de l'administration débute ses travaux
pour reprendre l'étude du bill d'intérêt privé 289,
Loi concernant le Groupe La Laurentienne et le Mouvement des caisses Desjardins
et modifiant la Loi concernant le Mouvement des caisses Desjardins.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui. M. Chagnon (Saint-Louis) est
remplacé par M. Farrah (Îles-de-la-Madeleine); M. Lazure (La
Prairie) est remplacé par M. Garon (Lévis) et M. Thérien
(Rousseau) est remplacé par M. Beaudin (Gaspé).
Le Président (M. Lemieux): Et il y a M. le
député de Limoilou et M. le député des
Îles-de-la-Madeleine, c'est à titre...
La Secrétaire: M. Farrah (Îles-de-la-Madeleine)
remplace M. Chagnon (Saint-Louis), ça a été nommé,
et M. Després (Limoilou) est déjà membre de la
commission.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. C'est correct.
Nous en étions rendu à quel article, madame?
La Secrétaire: À l'article 14.
Étude détaillée
Loi concernant le Mouvement des caisses Desjardins
(suite)
Le Président (M. Lemieux): J'appelle donc l'article 14 du
bill d'intérêt privé 289. M. l'Inspecteur
général, est-ce que vous avez des commentaires à formuler
relativement à l'article 14? M. le député de Verdun.
M. Gautrin: M. le Président, j'aurais un amendement
à déposer à l'article 14 qui se lirait comme suit et qui
va rajouter simplement... C'est-à-dire que l'article 14 est
remplacé par le suivant, je vais vous le lire. Pratiquement, il s'agit
simplement d'ajouter, après «également»,
«notamment à ses membres». Alors, l'article 14 est
remplacé par le suivant: 14. L'article 1 de la Loi concernant le
Mouvement des caisses Desjardins (1989, chapitre 113) est modifié par
l'addition, à la fin, de l'alinéa suivant: «La
Confédération offre également, notamment à ses
membres, des services par l'entremise des personnes morales que la Loi sur les
caisses d'épargne et de crédit nous permet de
contrôler.»
Il s'agit essentiellement, par rapport au texte qui était
imprimé, de bien préciser que ça peut s'appliquer
notamment à ses membres. M. le Président, j'aimerais en faire
dépôt actuellement comme amendement.
Le Président (M. Lemieux): Je vous remercie, M. le
député de Verdun. L'amendement est recevable. Est-ce qu'il y a
des commentaires relativement à cet amendement?
M. Léonard: On aimerait avoir des explications. Pourquoi?
Ce n'était pas exclu.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Verdun, pourriez-vous...
M. Gautrin: M. le Président, il est clair que ça
pourrait être implicite, mais il s'agit ici de bien préciser que
la Confédération peut offrir à ses membres des services
par l'entremise des personnes morales que la Loi sur les caisses
d'épargne et de crédit lui permet de contrôler. On veut
rajouter et bien préciser que ça peut être
particulièrement destiné aux membres.
Le Président (M. Lemieux): Entre autres, à ses
membres.
Mme Robic: C'est pour rendre explicite quelque chose qui
était implicite.
M. Gautrin: Qui était implicite, mais qu'on tient...
M. Léonard: Je n'ai pas de problème particulier.
Mme Robic: Ça ne change rien.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Westmount. (15 h 10)
M. Holden: Si je me souviens bien, la ministre a un projet d'un
plan quinquennal...
Mme Robic: Oui.
M. Holden: ...pour tout revoir et réétudier...
Mme Robic: Les valeurs mobilières.
M. Holden: Est-ce que ça comprend une
réétude du système coopératif aussi?
Mme Robic: Non, ça, ce sera l'année prochaine,
où on reverra toute la loi sur le Mouvement Desjardins, et ça,
c'est dû tous les cinq ans. Alors, c'est une loi particulière.
M. Holden: Est-ce que la ministre et l'Inspecteur
général considèrent l'article... Le changement, est-ce que
vous le considérez comme majeur, comme changement?
Mme Robic: Le changement de l'article 14? M. Holden:
Oui.
Mme Robic: Non, ce n'est pas majeur parce que c'est là,
c'est implicite et on le rend explicite; alors, ça ne change absolument
rien au libellé de l'article, ça précise tout
simplement.
M. Holden: O.K.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 14 est adopté tel
qu'amendé?
M. Holden: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous appelons
maintenant l'article 15. Il y avait un papillon, je crois, à l'article
15.
M. Gautrin: M. le Président, avant que je le
dépose, j'aimerais avoir la parole, si vous me permettez.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Verdun, avec plaisir.
M. Gautrin: Merci. M. le Président, on aimerait pouvoir
ajouter un deuxième alinéa à l'article 15. Et, pour
faciliter le travail de la commission, je vais me permettre de faire
l'amendement de la manière suivante:
Que l'article 15 soit remplacé par le suivant:
L'article 10 de cette loi est modifié par l'addition,
après le deuxième alinéa, des suivants: «La
Confédération peut cautionner les engagements financiers de La
société d'administration d'actifs commerciaux Desjardins inc. et
des personnes morales contrôlées par cette
dernière.»
Et, après, on rajoute. Donc, ça, c'est la partie qui vient
d'être ajoutée dans l'amendement. «Aux fins du calcul de la
limite prévue au deuxième alinéa, il n'est pas tenu compte
d'un cautionnement donné par la Confédération à
l'égard d'engagements financiers de La société
financière des caisses Desjardins inc. envers La Corporation d'assurance
de personnes La Laurentienne.»
Alors, M. le Président, pour bien comprendre l'amendement, il
s'agit d'ajouter, avant l'alinéa, ici, les mots suivants: «La
Confédération peut cautionner les engagements financiers de La
société d'administration d'actifs commerciaux Desjardins inc. et
des personnes morales contrôlées par cette dernière.»
Donc, on donne ainsi un pouvoir de caution à la
Confédération. M. le Président, j'aimerais en faire
dépôt.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est recevable.
Est-ce qu'il y a des interventions sur l'amendement?
M. Gautrin: Est-ce que je peux déposer l'amendement, M. le
Président?
Le Président (M. Lemieux): Oui, monsieur, j'en autorise le
dépôt.
M. Gautrin: Merci, M. le Président.
M. Holden: Est-ce que l'Inspecteur général ou la
ministre peut nous éclaircir un peu?
Mme Robic: D'accord, monsieur. Je vais vous donner le...
Le Président (M. Lemieux): Pouvez-vous commenter, M.
l'Inspecteur général... Mme la ministre.
Mme Robic: Oui. M. l'Inspecteur général, je peux
vous passer la parole sur cet amendement, s'il vous plaît?
M. Bouchard (Jean-Marie): Oui. C'est que, en vertu de la loi de
la Confédération, la Confédération ne pouvait
cautionner que deux instituts: l'Institut coopératif Desjardins et la
Place Desjardins. Or, dans le plan de rationalisation qui avait
été prévu pour la création du conglomérat
qui résulte de la fusion Laurentienne-Desjardins, il faut régler
les problèmes de Trustco, qui sont en position financière pas
trop bonne. Le Mouvement Desjardins crée ce qu'on appelle un
«softco» ou un «badco», dans lequel ils vont
céder leurs actifs improductifs pour rationaliser leurs
opérations.
Alors, la Société d'administration d'actifs commerciaux
Desjardins, c'est le holding qui va détenir Trustco, dans lequel on va
transférer tous les mauvais actifs. Et, dans le plan qu'on avait soumis,
nous avons exigé que la Confédération cautionne cette
compagnie-là, pour être bien certains qu'en termes de
capitalisation les montants requis pour permettre, justement, cette
opérationalisation soient toujours dans la compagnie du holding. Alors,
si la Confédération ne cautionnait pas, on ne pouvait pas
créer ce «badco» spécial là.
M. Holden: Combien est en jeu dans le cautionnement?
M. Bouchard (Jean-Marie): 350 000 000 $.
M. Holden: C'est un peu le même genre de transaction que le
Trust général, sauf que La société...
M. Bouchard (Jean-Marie): C'est ça. M. Holden:
...n'est pas impliquée. M. Bouchard (Jean-Marie): C'est
ça.
M. Holden: C'est Desjardins qui fait le rôle de La
société.
M. Léonard: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle.
M. Léonard: Oui, 350 000 000 $. Mais quelle est la
provision pour créances douteuses, là-dedans?
M. Bouchard (Jean-Marie): Ça, c'est 350 000 000 $ au
net.
M. Léonard: Au net. Alors...
M. Bouchard (Jean-Marie): II y a une provision qui a
été prise là-dessus, et il est prévu qu'il y a une
perte, et les pertes sur les provisions, qu'on estime à environ 10 000
000 $, 15 000 000 $ par année, vont être déductibles de la
base d'endettement de Desjardins, de telle sorte que ce n'est pas une
opération de maquillage que l'on fait, c'est qu'on sort les actifs du
trust, mais Desjardins va les supporter tout comme si c'était dans le
trust, mais on bonifie l'image du trust comme telle.
M. Holden; Est-ce que, pour la plupart, les gens de Desjardins
peuvent nous dire... C'est, pour la plupart, des investissements immobiliers,
des hypothèques?
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. Santos.
M. Santos (Humberto): Merci, M. le Président. C'est exact,
M. le député. Les 350 000 000 $, la grande majorité, ce
sont des prêts immobiliers.
M. Léonard: Et quelle est la valeur aux livres, pas la
valeur aux livres, mais la valeur totale moins la provision?
M. Santos (Humberto): 65 000 000 $ de provisions sont aussi
transférés. Donc, il y a...
M. Léonard: Ça veut dire 415 000 000 $ brut moins
65 000 000 $?
M. Santos (Humberto): C'est ça.
M. Léonard: C'est ça? C'est une armoire à
cadavre impressionnante.
M. Santos (Humberto): Oui.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté? Adopté, M. le député de Labelle?
M. Léonard: Oui.
M. Holden: Avant d'adopter... C'est clair que ça s'est
reflété dans les bilans, je suppose...
Une voix: Et ça fait partie...
M. Holden: ...et que la caisse Desjardins est tout à fait
au courant, elle a fait une étude. Le «softco», est-ce que
vous prévoyez peut-être moins de pertes que ça si, dans
l'avenir, l'économie revient ou...
M. Santos (Humberto): Vous avez absolument raison. Il y a
déjà des cas très précis où la situation
s'améliore. Malheureusement, le côté immobilier est
certainement celui qui va le plus mal ou le pire dans l'ensemble de notre
économie. Il y a beaucoup de bureaux, mais surtout le résidentiel
et le multilogements commencent à s'améliorer. Alors, il y a
quand même un certain volume de ça qui est dans la compagnie et
qui pourrait nous donner des bonnes surprises. Cependant, nous avons
travaillé très fort pour identifier tout ce qu'il y a maintenant.
Mais, comme quand vous faites des prêts, vous ne savez jamais exactement
comment ça va tourner.
M. Holden: Est-ce que la plupart, c'est des prêts modestes
de maisons ou industriels?
M. Santos (Humberto): Je dirais une moyenne entre 2 000 000 $ et
5 000 000 $. Sur le côté résidentiel, M. Holden,
d'habitude, les pertes sont plus modérées, dans le sens que les
gens prennent beaucoup plus soin de faire les paiements.
M. Holden: Avez-vous repris des terrains industriels?
M. Santos (Humberto): On en a un petit peu, oui.
M. Holden: Mais, pour la plupart, c'est des hypothèques
qui restent sur les terrains qui sont quasiment inactifs?
M. Santos (Humberto): Sur des immeubles. Sur des immeubles
commerciaux.
M. Holden: Si j'ai bien compris, c'était combien
d'années de...
M. Santos (Humberto): Cinq ans.
M. Holden: O.K.
Le Président (M. Lemieux): L'amendement est-il
adopté?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'article 15, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 16. M. l'Inspecteur général, est-ce
que vous avez des commentaires relativement à l'article 16? Des
explications à donner aux membres de cette commission? (15 h 20)
M. Bouchard (Jean-Marie): Essentiellement, c'est que, comme on a
apporté des modifications, ici, dans ce bill privé là,
à la loi de la Confédération, pour être bien
certains que, dans la loi de la Confédération, lorsque les gens
consulteront la loi de la Confédération, ils aient dans un seul
texte tous les amendements qu'on a apportés dans sa loi par ce bill
privé ci au lieu d'avoir à prendre sa loi plus le bill
privé, on rapatrie, par cet article-là, les amendements qui sont
apportés. C'est le principe d'une consolidation, d'avoir, dans une seule
loi, tous les amendements apportés.
M. Léonard: Pour moi, ça va, pas de
problème.
Le Président (M. Lemieux): Pas de problème avec
ça. L'article 16 est-il adopté, M. le député de
Westmount?
M. Holden: Oui, adopté.
Le Président (M. Lemieux): L'article 16 est adopté.
Nous appelons maintenant l'article 17. Est-ce qu'il y a des commentaires
relativement à l'article 17, M. l'Inspecteur?
M. Bouchard (Jean-Marie): Oui, l'article 17 a pour effet de
permettre à la Caisse centrale de souscrire des titres d'emprunt parce
que, dans le financement de l'ancienne Laurentienne vie, la Caisse centrale
doit fournir 30 000 000 $, dont 15 000 000 $ directement en créances
dans l'ancienne Laurentienne vie. Les pouvoirs de l'article de la loi des
caisses centrales ne permettent pas d'acquérir des placements de cette
nature-là. Alors, on permet à la Caisse centrale
d'acquérir ces placements-là dans l'ancienne Laurentienne
vie.
M. Léonard: Mais...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle, oui.
M. Léonard: ...je comprends la mécanique, mais on
pourrait l'inverser. On pourrait dire le pouvoir de transformer ces
prêts-là en d'autres prêts. Évidemment, ça
requiert l'approbation des prêteurs, c'est ça?
M. Bouchard (Jean-Marie): Non, c'est que...
M. Léonard: Parce que, ça, ça va
s'épuiser vite...
M. Bouchard (Jean-Marie): ...elle va prendre 15 000 000 $, puis
elle achète 15 000 000 $ de créances qui vont être
émises par le biais, subordonné par l'ancienne Laurentienne qui
vont servir pour fins de capitalisation. Alors, des dettes
subordonnées.
M. Léonard: Ah! c'est la capitalisation. M. Bouchard
(Jean-Marie): C'est ça. M. Léonard: O.K.
Le Président (M. Lemieux): L'article 17 est-il
adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Nous passons
maintenant à l'article 18. Est-ce qu'il y a des commentaires
relativement à l'article 18 ou si l'article 18 est adopté?
M. Holden: Est-ce que c'est la même chose?
M. Bouchard (Jean-Marie): C'est le même principe. C'est
que, ici, la Caisse centrale, qui pourra acquérir également des
actions privilégiées de la Caisse centrale, pour pouvoir le
faire, elle pourrait le faire sans amendement, sauf à cause du fait que,
dans la Loi sur les caisses d'épargne et de crédit, qui
s'applique à la Caisse centrale, il y a un article qui interdit de faire
des placements dans des corporations affiliées. Or, comme
dorénavant l'ancienne Laurentienne vie va devenir une corporation
affiliée, qui ne l'était pas avant, ce sera un placement qui sera
interdit à cause de l'article 406 de la Loi sur les caisses
d'épargne et de crédit.
Le Président (M. Lemieux): Adopté, M. le
député de Westmount?
M. Holden: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Oui, adopté.
Dispositions transitoires et finales
Nous passons maintenant à l'article 19. M. le
député de Verdun.
M. Gautrin: M. le Président, j'aimerais déposer un
amendement à l'article 19 qui aurait comme effet d'ajouter, après
l'article tel qu'il est, un nouveau paragraphe qui se lirait comme suit:
«Les objets visés à l'article 5 ne sont maintenus à
l'égard de l'ancienne Laurentienne vie qu'aux fins de l'exercice
d'activités limitées dans un permis restreint
délivré par l'Inspecteur général des institutions
financières et assorti de restrictions reliées à
l'écoulement ordonné de son portefeuille».
M. le Président, il faut comprendre pourquoi on suggère
cet amendement. Cette modification, elle vise à assurer qu'en maintenant
les objets de l'ancienne Laurentienne vie, celle-ci ne les exerce qu'aux seules
fins de l'exercice d'activités restreintes en fonction de
l'écoulement ordonné de son portefeuille. On donne un
privilège à l'ancienne Laurentienne vie, mais on veut
spécifiquement qu'elle ne puisse l'utiliser qu'à cette fin.
Cette stratégie d'affaires, en application depuis le 1er janvier
1991, est évoquée au quatrième attendu du préambule
et devient aussi obligatoire dans la mesure prévue au permis restreint
délivré par l'Inspecteur. M. le Président, j'aimerais vous
faire dépôt de cet amendement.
Le Président (M. Lemieux): Oui, oui, j'aimerais en prendre
connaissance aussi.
M. Gautrin: L'ajout, vous ne l'avez pas?
Le Président (M. Lemieux): Un instant. Non, je ne l'ai
pas.
M. Gautrin: L'ajout après l'article 19...
Le Président (M. Lemieux): Oui, je... D'accord.
M. Gautrin: ...donc, qui limite, qui précise clairement
dans quel sens on peut maintenir les actifs de l'ancienne Laurentienne vie
seulement pour fins des...
Le Président (M. Lemieux): C'est un nouvel article, c'est
ça. Ça deviendrait l'article 19.1, c'est ça?
M. Gautrin: Ça peut être conçu comme un
nouvel article 19.1, ou ça pourrait être un alinéa
derrière le... ou ça peut être...
Le Président (M. Lemieux): C'est 19... C'est un nouvel
article...
M. Gautrin: ...un nouvel article 19.
Le Président (M. Lemieux): ...ce n'est pas les mêmes
fins du tout.
M. Holden: Est-ce qu'on peut avoir une copie?
M. Gautrin: Bien sûr et avec plaisir. Je me ferai un
plaisir de vous en donner une copie, cher monsieur. Alors, je pense que
ça vient... Vous avez raison, ce serait mieux...
Le Président (M. Lemieux): Oui. Bien oui, c'est...
M. Gautrin: ...un nouvel article, par la rédaction. ..
Le Président (M. Lemieux): ...une nouvelle fin.
M. Gautrin: ...un nouvel article derrière. Mais ça
me fait plaisir, cher M. le député de Westmount, je vais vous en
donnez une petite copie.
M. Holden: C'est en relation avec l'article 5 de cette loi?
M. Gautrin: Oui, oui, mais...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que je peux en avoir une
copie?
M. Holden: Là où on parle des...
M. Gautrin: M. le Président...
M. Holden: ...objets de...
M. Gautrin: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Un instant!
M. Gautrin: ...si vous me permettez.
Le Président (M. Lemieux): Un instant!
M. Gautrin: Je pense qu'on doit d'abord passer Particle 19 et,
ensuite...
Le Président (M. Lemieux): Nous allons demander des
explications relativement à l'article 19, le temps qu'on puisse faire
des photocopies pour l'ensemble des parlementaires et qu'on ait l'amendement.
M. l'Inspecteur général, j'appelle l'article 19, est-ce que vous
avez des commentaires relativement à l'article 19?
M. Bouchard (Jean-Marie): C'est l'article qui prévoit la
fin de tout le processus. On procède par étapes. On maintient
dans l'ancienne loi ce qui est nécessaire pour les fins d'actes
d'administration et tout le reste des articles vont disparaître lorsqu'il
y aura dissolution de la corporation mutuelle de gestion. C'est une
mécanique de dissolution de la loi.
M. Holden: Et la section... le chapitre III n'est pas...
M. Bouchard (Jean-Marie): Prévoit la mutuelle de
gestion.
M. Holden: ...affecté par l'article 19, parce que
ça réfère seulement à la Loi concernant La
Laurentienne.
M. Léonard: C'est assez resserré comme
libellé, parce que l'expression «compte tenu des adaptations
nécessaires», est-ce que ça ne prête pas à
interprétation devant les tribunaux?
M. Bouchard (Jean-Marie): Écoutez, c'est... Les
articles...
M. Léonard: Je comprends l'esprit, là.
M. Bouchard (Jean-Marie): Vous voyez, l'esprit, c'est qu'on
était pris... C'est une transaction qui va se faire rapidement, quelque
part durant les fêtes ou après janvier, bon. On a une loi,
actuellement, qui régit l'ancienne Laurentienne. Par ailleurs, vous avez
vu que tout est lié au moment de la conversion de l'ancienne
Laurentienne, qui devient régie vous rappelez-vous de l'article 3
que je vous ai expliqué? par la Loi sur les assurances.
Là, à ce moment-là, le mécanisme d'enclenchement se
fait. Les lettres patentes sont émises et tout s'enclenche. Alors, on
dit: Certains articles de l'ancienne loi, qui sont des articles purement
d'administration, au cas où on en aurait besoin je ne le sais
pas, on ne le sait pas, peut-être qu'ils ne seront pas
nécessaires, peut-être vont demeurer jusqu'à la
dissolution de la mutuelle de gestion. Or, on a vu que la dissolution de la
mutuelle de gestion s'opère dès le moment où l'ancienne
Laurentienne s'est départie de son contrôle dans la Corpo.
M. Léonard: Ah! O.K.
M. Bouchard (Jean-Marie): Alors, tout est lié,
là.
M. Léonard: Donc, c'est ponctuel? M. Bouchard
(Jean-Marie): C'est ça. M. Léonard: O.K.
M. Bouchard (Jean-Marie): Tout est arrimé pour arriver en
même temps. Dès le moment que l'Inspecteur émet les lettres
patentes de continuation, tout le château s'écroule.
Le Président (M. Lemieux): L'article 19 est-il
adopté, M. le député de Westmount?
M. Holden: II y a l'amendement qui est...
Le Président (M. Lemieux): Ce n'est pas un
amendement...
M. Gautrin: Non, c'est un... M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): ...l'article 19, c'est un
nouvel article.
M. Gautrin: ...on a retiré l'amendement, compte tenu que
ça va être un nouvel article à insérer après
l'article 19.
M. Holden: Je ne suis pas sourd, M. le député. Mon
Dieu!
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Verdun. M. le député de Westmount, est-ce
que ça va?
M. Holden: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, s'il vous plaît!
C'est adopté, oui? O.K. Ça va. Alors, adopté.
Une voix: L'article 20, l'article 19.1. M. Gautrin: M. le
Président...
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous allons attendre que
la personne qui a les photocopies, M. le député de Verdun,
revienne et nous pouvons passer... Avant de passer à l'article 21, je
vais appeler l'article 20 en attendant l'amendement. Est-ce que vous avez des
commentaires, M. le vérificateur, relativement à l'article 20? Il
n'y a pas grand commentaire à y avoir. C'est très clair, c'est
limpide. L'article 20 est-il adopté?
M. Holden: C'est non controversé.
Le Président (M. Lemieux): C'est non controversé.
Alors, l'article est-il adopté, M. le député de
Westmount?
M. Gautrin: On pourrait en faire de nombreux amendements, mais,
enfin, à cette heure-ci!
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Alors, M. le
député de Verdun, auriez-vous l'amabilité de nous lire le
nouvel article...
M. Gautrin: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): ...que vous voulez
insérer...
M. Gautrin: ...je voudrais faire un amendement. ..
Le Président (M. Lemieux): ...après l'article 19,
qui s'appelle l'article 19.1?
M. Gautrin: ...au projet de loi, par l'insertion d'un article
19.1, qui viendrait s'insérer après l'article 19 et qui se lirait
de la manière suivante: «19.1 Les objets visés à
l'article 5 ne sont maintenus à l'égard de l'ancienne
Laurentienne qu'aux fins de l'exercice d'activités limitées dans
un permis restreint délivré par l'Inspecteur
général des institutions financières et assorti de
restrictions reliées à l'écoulement ordonné de son
portefeuille.»
M. le Président, si vous me permettez, l'article 5 a
dérogé aux pratiques courante pour maintenir «les objets
prévus à l'article 5 de la Loi concernant La Laurentienne,
corporation mutuelle de gestion à l'égard de l'ancienne
Laurentienne vie et de La Laurentienne Vie, sont maintenus...» (15 h
30)
On veut quand même, par ce nouvel article, limiter
l'activité de l'ancienne Laurentienne vie uniquement au paiement des
polices qui sont déjà en activité et qu'elle ne puisse pas
recommencer, par une nouvelle insertion, une nouvelle recréation d'une
compagnie parce qu'elle aurait bénéficier, pendant un certain
temps, d'un statut un peu indu, dû à l'article 5.
M. Holden: Pourquoi on n'a pas amendé l'article 5?
M. Gautrin: Parce que, M. le Président, on amende
l'article 19.
Le Président (M. Lemieux): Alors, M. l'Inspecteur
général des institutions financières. Ça me
paraît important. D'abord, j'aimerais faire remarquer aux parlementaires
que, sur la photocopie qu'on vous a fournie, on parle de l'article 20.1. Ce
n'est pas l'article 20.1, c'est 19.1.
M. Gautrin: C'est bien ce qui est actuellement dans ce que
j'ai.
Le Président (M. Lemieux): Oui, mais certains n'ont pas la
correction. On dit: Modifier la présente loi par l'insertion,
après l'article 20. Ce n'est pas l'article 20, c'est l'article 19.
M. Gautrin: L'article 19, c'est exact.
Le Président (M. Lemieux): Et vous devez relire
après non pas 20.1, mais 19.1. Et les objets visés, c'est
«à l'article S», et non pas «au présent
article».
M. Gautrin: Je pense que c'est ce que j'avais
déposé, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Mais c'est parce qu'il y a des
correctifs qui n'ont pas été apportés sur une des
feuilles.
M. Gautrin: Alors, il y a des correctifs qui n'ont pas
été apportés dans le dépôt qui vous avait
été donné?
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Gautrin: Mais ce que j'ai lu, M. le Président,
était conforme à ce que vous venez d'énoncer.
Le Président (M. Lemieux): Alors, ça va, M. le
député de Verdun. Maintenant, M. l'Inspecteur
général des institutions financières, face à cet
amendement, est-ce que vous avez des commentaires?
M. Bouchard (Jean-Marie): Non, à moins qu'il n'y ait des
explications qui soient demandées.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous avez
demandé des explications? Est-ce que ça va, M. le
député de Westmount, cet amendement, ou...
M. Holden: C'est...
M. Léonard: Moi, je voudrais savoir si c'est l'Inspecteur
général qui demande cet amendement. Qui suggère cet
amendement?
M. Gautrin: M. le Président, je me permets. L'Inspecteur
général, à l'heure actuelle, n'a pas, en aucune
manière, le pouvoir d'amender ce projet de loi. Il s'agit d'être
clair, à l'heure actuelle, dans les pouvoirs.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Seul...
M. Gautrin: Alors, il est évident que l'intervention du
député de Labelle est totalement non avenue.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît, s'il
vous plaît, M. le député de Verdun!
M. Gautrin: Merci.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Labelle est conscient qu'en commission parlementaire, lors d'un bill
privé, il n'y a qu'un parlementaire, un député membre de
cette commission qui peut proposer un amendement ou un nouvel article.
M. Léonard: Bien oui! Bien oui!
Le Président (M. Lemieux): Alors, c'est un des
députés, M. le député de Labelle.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Mme la ministre, nous vous
écoutons.
Mme Robic: M. le Président, l'ancienne Lauren-tienne vie
est une compagnie, en ce moment, qui est en écoulement. Elle
n'émet plus de polices d'assurance. Donc, elle a un permis restreint. Et
ce qu'on fait dans cet article-là, c'est qu'on s'assure qu'on la
reconduit de la même façon, avec sa même forme, dans le
groupe Mouvement Desjardins. C'est ce qu'on fait, tout simplement. On s'assure
qu'il n'y a pas de changement les avocats, là juridique
merci au...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le...
Mme Robic: ...niveau de l'ancienne Lauren-tienne vie.
M. Léonard: Mme la ministre... Si Mme la ministre peut me
répondre: Les objets visés à l'article 5 de la
présente loi ou de la loi concernant La Lauren-tienne?
Mme Robic: Non. De la présente loi.
M. Gautrin: De la présente loi. Qui font
référence à l'article 5 de la loi sur...
M. Léonard: Quand on lit l'article, est-ce que c'est
clair, là? Parce que les traditions juridiques... Ça va? Il n'y a
aucune ambiguïté?
Mme Robic: C'est ça, c'est de la présente loi. On
parle toujours de ça.
M. Léonard: Mais on n'est pas mieux de le
préciser?
M. Gautrin: Mais, M. le député, si vous me
permettez, l'article 5 de la présente loi fait référence
à l'article 5 de la loi sur La Laurentienne.
M. Léonard: Je !e sais. Mais, dans l'article 5,
exactement, ça commence à être alambiqué un peu.
Mais, ceci étant dit, si c'est clair d'après les juristes, moi,
j'achète, là. Je n'ai pas de problème
là-dessus.
M. Gautrin: Parfait.
Mme Robic: En plus, si c'était l'article 5 d'une autre
loi, ça serait mentionné. Quand on parle de l'article 5, il me
semble que c'est naturel de penser que c'est l'article 5 de cette loi, non?
M. Léonard: Bien, c'est parce que, tout à l'heure
c'est bien de le préciser c'était
présenté comme un amendement à l'article 19 et puis on
arrivait avec un autre paragraphe, et, dans le premier, on faisait mention de:
La présente loi remplace la Loi concernant La Laurentienne.
M. Gautrin: Vous avez raison, M. le Président.
M. Léonard: O.K. Si c'est ça...
M. Gautrin: Vous avez raison. C'est pour ça qu'on en a
fait un article, pour éviter...
M. Léonard: Très bien. Ça va. Mme Robic:
D'accord?
M. Gautrin: Comme d'habitude, vous êtes toujours d'une
aide...
M. Léonard: Que me vaut ces fleurs? M. Gautrin: Ha,
ha, ha! Le Président (M. Lemieux): Adopté? M. Gautrin:
Adopté, M. le Président. M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): O.K. M. le député
de Westmount, adopté? Adopté. J'appelle l'article 20... L'article
19.1 est adopté. J'appelle maintenant l'article 21. L'article 21 est-il
adopté?
M. Holden: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi 289, Loi concernant le Groupe...
Ça va, Mme la Secrétaire? Est-ce qu'il y a autre
chose?
La Secrétaire: II y avait une...
Le Président (M. Lemieux): Oui, à la fin.
M. Gautrin: Est-ce qu'il y a un motion pour
renumérotation?
Le Président (M. Lemieux): À la fin.
Habituellement, j'appelle le titre, l'ensemble du projet de loi et,
après, vous reviendrez, M. le député de Verdun.
Alors, je répète, est-ce que l'ensemble du projet de loi
d'intérêt privé 289, Loi concernant le Groupe La
Laurentienne et le Mouvement des caisses Desjardins et modifiant la Loi
concernant le Mouvement des caisses Desjardins, est adopté?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Tel qu'amendé.
Adopté tel qu'amendé. Est-ce que le titre du projet de loi
d'intérêt privé 289, Loi concernant le Groupe La
Laurentienne et le Mouvement des caisses Desjardins et modifiant la Loi
concernant le Mouvement des caisses Desjardins, est adopté?
M. Holden: Adopté.
Le Président (M. Lemieux): Adopté. M. le
député de Verdun, pour votre motion de renumérotation.
M. Gautrin: M. le Président, je fais motion que les
articles de ce projet de loi soient renumérotés suivant l'ordre
numérologique.
Le Président (M. Lemieux): La motion est reçue, M.
le député de Verdun. Et, pour terminer, je demanderais à
M. le député de Westmount et après...
M. Gautrin: II faudrait l'adopter.
Le Président (M. Lemieux): Oui, j'ai dit: Elle est
adoptée, adoptée. Il n'y a pas de problème, M. le
député de Verdun. Elle est adoptée.
Je demanderais à M. le député de Westmount de bien
vouloir nous dire quelques mots, et à Mme la ministre, et aux
parlementaires, si c'est le cas.
Remarques finales M. Richard B. Holden
M. Holden: M. le Président, messieurs de la nouvelle
entreprise, vous avez peut-être trouvé ça un peu long, nos
débats, mais c'était dans l'optique de faire toute la
lumière sur le projet. Je suis sûr que ça va être un
gros succès et je vous souhaite la meilleure des chances. Et je sais que
vous avez un grand travail devant vous, alors merci de nous avoir aidés
à formuler votre nouvelle entreprise.
Le Président (M. Lemieux): Mme la ministre. Mme Louise
Robic
Mme Robic: Alors, M. le Président, je voudrais, moi
également, féliciter les gens de chez Desjardins et La
Laurentienne et réitérer ici l'importance de ce projet de loi qui
permettra la réalisation de la transaction financière la plus
importante au Québec. On crée, grâce à cette loi,
une compagnie financière, un groupe financier, un conglomérat
québécois qui pourra compétition-ner avec des compagnies
d'envergure internationale, et on va vous souhaiter nos meilleurs voeux de
succès. Je pense qu'ici, depuis 24 heures, vous avez beaucoup de
conseils. Pour notre part, on pense que vous avez tout ce qu'il faut pour mener
à bien cette transaction.
J'ai bien aimé, M. Santos, ce que vous avez dit, hier, quand on a
parlé de cultures. Vous avez dit, je crois: On marie les cultures, et je
ne me souviens pas de la dernière partie.
M. Santos (Humberto): Surtout parce que je suis Portugais, comme
vous savez...
Mme Robic: Oui.
M. Santos (Humberto): ...d'origine, et je me suis bien
intégré au Québec. Deuxièmement...
Mme Robic: Mais vous avez dit quelque chose, vous avez dit: On
marie...
M. Santos (Humberto): ...du côté corporatif, je me
suis marié au côté coopératif. Alors, je pense que
c'est très possible, Mme la ministre.
Mme Robic: Mais vous aviez dit quelque chose, là: On va
marier les cultures, et je ne me souviens pas ce que c'était l'autre,
là, pour faire disparaître les accrochages... Je trouvais
ça très bien. On va reprendre les galées. Je trouvais
ça bien, je vais peut-être m'en servir dans des prochains
discours, si vous me le permettez.
Alors, je pense que les années quatre-vingt nous auront
certainement servi de leçon. Bien sûr, à travers le monde,
les années quatre-vingt ont été des années de
croissance inouïe. Peut-être qu'on a oublié qu'après
des années de croissance il y a toujours des années maigres, des
années grasses et des années maigres, et que ça nous
servira de leçon à tous, et que... Vous relirez mon livre, mon
énoncé de politique qui parle d'efficacité, de
stabilité et de croissance. Merci.
Le Président (M. Lemieux): Merci, Mme la ministre. M. le
député de Verdun, auriez-vous un commentaire?
M. Henri-François Gautrin
M. Gautrin: Merci, M. le Président. Au nom du parrain de
ce projet de loi, M. Chagnon, et moi-même, je voudrais saluer la
création d'un conglomérat financier important. Je crois qu'on a
participé aujourd'hui à faciliter une entente qui va créer
au Québec une nouvelle institution financière capable de
rivaliser avec les plus importantes sur le plan international. Je voudrais vous
remercier d'avoir participé aux travaux, même si, parfois,
ça a été un peu long. Vous avez été à
même de voir des choses qui avaient d'autres raisons.
Je dois aussi vous dire que, même si c'a été un peu
parfois désagréable pour vous, on a voulu le faire toujours... En
vous posant des questions, c'était réellement pour faire en
sorte... Non pas parce qu'on avait aucune suspicion sur
l'honnêteté et le bien-fondé de ce que vous faites, mais
parce qu'il nous semblait important de jeter la lumière sur toute cette
transaction. Sachez bien qu'il n'y avait rien de personnel dans notre
intention. (15 h 40)
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Verdun. M. le député de Labelle.
M. Jacques Léonard M. Léonard: Oui, merci. M. le
Président, je
voudrais à mon tour souhaiter vraiment la meilleure des chances
à la nouvelle entreprise. C'est une entreprise considérable. Elle
est issue d'efforts de développement régional de
différents coins du Québec par La Lauren-tienne et de tout ce
qu'elle a ramassé au cours des dernières années. La
même chose aussi du côté du Mouvement Desjardins. Je sais,
puis tout le monde sait qu'il y a eu des difficultés et que ce que vous
faites, c'est pour les dépasser et en faire un succès. Je
souhaite évidemment que vous en fassiez un succès. Ça ne
sera pas nécessairement facile. Et l'histoire des dernières
années démontre que, des fois, on a eu beaucoup d'espoir,
d'enthousiasme au départ, puis qu'il y a eu des écueils au cours
de la route. Donc, moi, j'espère que vous réussirez vraiment,
avec l'appui de tous. le deuxième aspect que je retiens aussi de ces
débats et d'avoir plongé un peu dans le dossier, même si je
l'ai fait en dernière minute, c'est que, finalement, nous consolidons un
grand consortium, un grand conglomérat financier par le mouvement
desjardins au québec. il va contrôler pas loin de la moitié
des affaires financières au québec, des banques, et tout
ça. c'est considérable. je pense que c'est vrai qu'il faut avoir
des entreprises très fortes. je souhaite qu'elle soit très solide
elle-même pour passer à travers et que ça joue dans le sens
des intérêts du québec. c'est cependant un risque que nous
prenons comme québécois, mais peut-être faut-il le prendre.
c'est quand même un aspect que je tenais à souligner parce que
nulle part au canada dans tout le canada on a une telle
concentration des capacités financières. et même la banque
royale ne représente que 15 %, 20 % des actifs bancaires au canada.
alors, je pense qu'il faut être conscients de ça, de cet aspect
des choses, et puis je pense qu'avec confiance on peut voir l'avenir. surtout,
ce qui compte, c'est que le mouvement desjardins conserve la force interne
qu'il a eue jusqu'ici et que la nouvelle fusion-acquisition que vous venez de
faire contribue à renforcer cette cohésion interne du monde
financier bancaire ici, au québec. merci.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Labelle. Pour terminer, je remercie les membres de
cette commission, je vous remercie de vos témoignages, et, pour prendre
un mot du député de Labelle qui a parlé de
réussite, un peu comme Charles Lindbergh disait si bien: II y a quelque
chose de pire que de ne pas avoir réussi, c'est de ne pas avoir
essayé. Et pour reprendre Goethe, qui aimait ceux qui rêvaient de
l'impossible: Je crois que les caisses pourront faire de l'impossible une
réalité. Quant à moi, je sais que, pour vous, le travail
ne fait que commencer. Là-dessus, nous vous souhaitons bonne chance. Et,
M. Santos, je crois que vous voulez dire quelques mots; nous allons vous
permettre de conclure avant que j'ajourne sine die.
M. Santos (Humberto): Merci beaucoup, M. le Président.
J'aimerais remercier les membres de la commission, évidemment Mme la
ministre, et aussi
M. Bouchard pour tout le travail que vous avez fait pour nous. Je peux
vous assurer que, au sein du Mouvement, nous travaillerons pour réussir
cette transaction de façon à ce que, d'ici cinq ans, vous n'ayez
pas à regarder en arrière et à dire: On vous l'avait dit!
Je suis absolument d'accord avec les remarques qui ont été faites
par vous. Ce sera, comme je disais hier, pas facile. Il y a beaucoup
d'écueils.
Cependant, je pense qu'il faut regarder la nouvelle situation
financière d'une façon différente. M. le
député mentionnait la puissance de Desjardins au sein du
Québec. Cependant, l'industrie change tellement. Par exemple, on a
vraiment 40 % des dépôts au Québec. Cependant, quand on
rentre les fonds mutuels, par exemple, qui ont, eux, grandi d'une façon
époustou-flante dans les deux dernières années, ce
pourcentage descend de façon assez importante. Alors, les choses
changent tellement vite que, des fois, il faut être un petit peu plus
grand pour être un petit peu moins grand. Alors, au nom de mes
collègues, je voulais vous remercier, ça a été une
expérience unique pour nous, et je vous remercie.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): Alors, maintenant, la
commission du budget et de l'administration ayant rempli son mandat sur
l'étude du projet de loi d'intérêt privé 289, nous
ajournons nos travaux sine die. Merci.
(Fin de la séance à 15 h 46)