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(Dix heures dix-sept minutes)
Le Président (M. Lemieux): La commission du budget et de
l'administration est réunie afin de procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère du Revenu
compris dans les listes du mois de janvier 1992 à août 1993. Mme
la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: Oui. M. Audet (Beauce-Nord) est
remplacé par M. Gauvin (Montmagny-L'Islet); M. Camden
(Lotbinière) est remplacé par Mme Bélanger
(Mégantic-Compton).
Le Président (M. Lemieux): Merci, madame. Vous avez tous
reçu copie de l'ordre du jour. L'ordre du jour est-il adopté?
M. Filion: Adopté.
Réponses déposées
Le Président (M. Lemieux): Adopté. Merci.
Permettez-moi de déposer les réponses fournies par le ministre du
Revenu aux questions laissées en suspens lors de la séance du 18
février 1992. Voulez-vous, Mme la secrétaire, en noter le
dépôt s'il vous plaît, ces renseignements ayant
été transmis le 26 mai 1992 à tous les membres de la
commission. Est-ce qu'il y a un membre de cette commission qui désire
obtenir des renseignements supplémentaires sur un engagement
vérifié précédemment au cours de la dernière
séance? Aucun? Alors, je vous remercie.
Engagements financiers Janvier 1992
J'appelle donc immédiatement la vérification des
engagements financiers compris dans la liste du mois de janvier 1992 sous le
titre Administration financière. Engagement 1, divers, pour un montant
de 104 500$: augmentation de l'engagement budgétaire en raison de
l'accroissement du nombre de consultations auprès des banques
d'information de services judiciaires. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Savoie: Je pense qu'on a droit à des commentaires
préliminaires, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Pardon, M. le ministre? (10 h
20)
M. Savoie: Est-ce qu'on pourrait avoir droit à quelques
commentaires préliminaires pour présenter les gens qui nous
accompagnent?
Le Président (M. Lemieux): Non, M. le ministre. L'ordre
d'engagements financiers, contrairement à l'étude des
crédits, le ministre agit ici à titre de témoin, et il n'y
a pas lieu, eu égard à la jurisprudence, il n'y a pas lieu de
commentaires ni de déclaration d'ouverture, habituellement, de la part
du ministre.
Par contre, je peux vous donner un petit truc: vous pouvez en profiter
pour faire ce type de remarque là lorsque viendra le temps de faire vos
commentaires, s'il y a lieu, sur un engagement financier, suite à une
interrogation de la part d'un député ministériel, et
ainsi, nous aurons respecté, dans les règles de l'art, la
procédure parlementaire.
M. Savoie: Je pense que...
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous en sommes
maintenant à l'engagement financier 1, et, comme vous êtes
témoin, il appartient maintenant aux membres de cette commission d'avoir
à vous interroger sur cet engagement financier si c'est le cas. M. le
député de Montmorency, est-ce que vous avez des questions?
M. Filion: Oui, j'aurais une question, M. le Président. On
parle d'une augmentation de l'engagement budgétaire en raison de
l'accroissement du nombre de consultations auprès des banques
d'information de services judiciaires. C'est quoi, l'augmentation, exactement?
Ça découle de quoi, cette histoire-là? Pourquoi avez-vous
eu une augmentation? Ça n'avait pas été prévu?
M. Savoie: Alors, M. le Président, avec votre permission,
je vais... Comme il a été coutume... Nonobstant les règles
sévères, je pense qu'il est de coutume de présenter les
gens qui nous accompagnent, de même que faire quelques commentaires
généraux. Je ne voudrais pas faire obstacle à cette
tradition et, en conséquence, si vous me le permettez, je vais vous
présenter les gens qui nous accompagnent et qui vont nous aider dans
notre travail de la journée.
Je voudrais tout d'abord saluer mes collègues de
l'Assemblée nationale que je suis très heureux de voir ce matin
avec nous. Je voudrais vous présenter Mme Gisèle Desrochers,
à ma droite, qui est sous-ministre en titre au ministère du
Revenu, et, à ma gauche, M. Bertrand Croteau, sous-ministre adjoint du
Bureau de coordination ministérielle. Derrière nous et qui sont
ici présents pour nous assister dans nos travaux, il y a M. Denis
Rheault, sous-ministre adjoint à la Direction générale
des
technologies de l'information; M. Onil Roy, sous-ministre adjoint,
Direction générale de la planification et budgétisation;
et également M. Gilles Gosselin, également de la Direction
générale de la planification et budgétisation; M. Michel
Vaillancourt, directeur général de la Direction
générale des ressources du ministère; M. Hieu-Duc Trinh,
directeur, Direction du budget, du contrôle du revenu et de la
programmation; Mme Suzette Delisle, du Service du budget; Mme Michèle
LaSanté, de la Direction des communications au ministère; il y a
également M. Pierre-Sarto Blanchard, qui est l'adjoint exécutif
au bureau de notre sous-ministre, de même que Mme Louise Pellerin, de mon
cabinet et M. Jean-Guy Lemieux, qui doit entrer et sortir, j'imagine, au fur et
à mesure que se déroulent les travaux.
Peut-être pour situer très rapidement...
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le ministre,
s'il est de votre intention de faire quelques remarques préliminaires,
je dois absolument obtenir le consentement de cette commission. Est-ce qu'il y
a consentement?
M. Filion: Oui, oui. Il y a consentement, M. le Président.
On est ici pour collaborer, et je pense que ça va de soi.
Le Président (M. Lemieux): D'accord. Alors, il y a
consentement. Allez-y, M. le ministre.
Remarques préliminaires M. Raymond
Savoie
M. Savoie: Oui. Je n'ai pas du tout l'intention d'en abuser ni de
faire un discours ronflant pendant 20 minutes, là. Je pense que ce que
je veux tout simplement faire, c'est souligner un peu, là, rapidement
les grandes lignes au niveau du ministère.
Le ministère compte à peu près 6800, 6900
employés, personnes donc, qui travaillent à la perception au
niveau du ministère du Revenu. On a eu l'occasion déjà de
souligner devant cette commission le fait qu'on était... le
ministère était et demeurait très compétitif, qu'on
surveillait de très près, là, cette base de
compétitivité vis-à-vis d'autres services semblables
provenant d'autres provinces ou d'autres pays qui sont chargés de la
mission de percevoir les impôts.
Le ministère du Revenu a un budget avec les fonds
provenant du gouvernement fédéral un montant global de
l'ordre de 430 000 000 $. Que... Faisant face à la situation que
connaît le gouvernement du Québec au niveau du resserrement des
finances, le budget du ministère, en ne tenant pas compte,
évidemment, du montant qu'on reçoit du gouvernement
fédéral qui est compris dans le 430 000 000 $ pour
l'administration de la TPS, là, le ministère va participer et
participe activement aux objectifs gouvernementaux, tant au niveau de la
réduction du personnel qu'au niveau du redressement de son budget dans
le but de resserrement, et s'aligne sur un budget, là, au cours des
prochaines années, d'un montant de l'ordre d'environ 360 000 000 $.
La priorité du ministère est et sera toujours le service
à la clientèle avec développement de la notion de
qualité. Et, tout simplement pour ne pas m'embarquer dans un discours
trop long, on peut comparer les remboursements que fait le ministère au
niveau de la TPS sur une base de... Par exemple, ici, j'ai un tableau qui me
donne les cinq dernières années, dont l'année d'imposition
1987, avec le nombre de rapports d'impôts et les délais de
traitement et les montants en millions de dollars.
M. Filion: Est-ce qu'on pourrait déposer... M. Savoie:
Oui, oui, M. le Président...
M. Filion: ...le tableau pour qu'on puisse suivre?
M. Savoie: ...il me fera plaisir, M. le Président. Et,
dans cette orientation, on constate que, par exemple, au mois de juin 1987,
où on avait des remboursements de 2 500 000 rapports d'impôts au
mois de juin, que, cette année, par exemple, on est rendu... de l'ordre
de 3 054 000, donc une hausse considérable qu'on attribue à cette
volonté de donner un meilleur service à la population et de
s'embarquer dans des programmes de rationalisation et d'amélioration de
nos services. On pense, par exemple, à la refonte, qui a
été introduite et qui fonctionne bien chez nous.
Au niveau de la taxe de vente, 1992, comme vous savez, a vu naître
le service de taxe de vente au niveau des services et des immeubles, au
ministère du Revenu. Un an et demi plus tard, on peut constater que,
effectivement, malgré quelques difficultés ici et là,
ça fonctionne et on exécute le mandat selon, je pense, les
objectifs qu'on s'est donnés en 1990.
Alors, on va revenir, donc, à votre question, après cette
mise en scène d'une façon générale qui
démontre, je pense, la bonne volonté et le professionnalisme de
l'ensemble des gens qui travaillent au ministère du Revenu et
s'embarquer, donc, au niveau de votre question, qui portait sur l'année
1991.
Alors, pour 1991, vous parlez du montant de 255 000 $ qui avait
été prévu au budget pour les services de SOQUIJ, c'est
ça? C'est ça, et, toutefois, la DGP, nouvellement initiée
à ces services, les a utilisés amplement pour les
activités de perception. À l'heure actuelle, la DGP a
dépensé 220 000 $ sur le total de 346 000$.
(Consultation)
Le Président (M. Lemieux): Alors, comme il y a une
modification de l'ordre du jour, que vous avez fait quelques remarques
préliminaires, M. le député de Montmorency.
M. Jean Filion
M. Filion: Oui, M. le Président, rapidement. J'aimerais,
bien sûr, à mon tour, souhaiter la bienvenue à tous les
représentants du ministère du Revenu qui vont certainement, avec
leurs connaissances, éclairer nos lanternes, puisque je pense que
beaucoup de questions se posent dans l'administration publique. On sait que des
gens croient toujours que les fonds sont gaspillés à tort, trop
souvent à tort, et je pense que ces gens-là vont pouvoir nous
permettre d'expliquer davantage la perception que l'on a, de
l'extérieur, de l'administration interne du ministère du
Revenu.
M. le Président, sûrement qu'on aura l'occasion de les
questionner au fur et à mesure des détails de dépenses
qu'on peut avoir reçus ici comme information. Mais, toujours dans
l'esprit global que le ministre avait tout à l'heure de présenter
l'administration de son ministère, il parlait de 430 000 000 $, j'essaie
de comprendre exactement qu'est-ce qu'il a voulu dire de la TPS qui est revenue
du fédéral. C'est quoi exactement que vous voulez dire par les
430 000 000 $?
M. Savoie: C'est que, en plus de notre budget qui nous est
accordé par l'Assemblée nationale, compte tenu qu'on a la gestion
de la TPS fédérale, il y a un montant qui s'ajoute à notre
budget pour gérer la TPS fédérale, qui a donc
totalisé, en 1992-1993, autour de 80 000 000 $, donc qui va chercher
à peu près 430 000 000 $.
M. Filion: Que le fédéral rembourse à la
province?
M. Savoie: C'est-à-dire oui, c'est la facture pour les
services qu'on rend au gouvernement fédéral en étant pour
eux les percepteurs de la TPS.
M. Filion: Pour le service TPS, point? M. Savoie: C'est
ça.
M. Filion: Et puis, le coûtant de la TVQ pour nous,
ça représente quoi? Si le fédéral, ça
coûte 430 000 000 $ pour l'administration de la TPS, combien ça
nous coûte, nous, pour la TVQ?
M. Savoie: Non, il faut comprendre. Le budget du ministère
est de 360 000 000 $, 380 000 000 $ ça dépend en quelle
année on se place, ça varie plus un montant que nous verse
le gouvernement fédéral pour percevoir. Donc, ça varie. Je
pense qu'on peut parler de 80 000 000 $ que nous verse le gouvernement
fédéral pour percevoir pour eux la TPS. Alors, ça ne
coûte pas 430 000 000 $ pour la TPS; 430 000 000 $, c'est le budget
global du ministère du Revenu, y compris un montant que nous verse le
fédéral, 60 000 000 $, 80 000 000$.
M. Filion: C'est le montant versé par le
fédéral, 430 000 000 $. Vous avez dit tout à l'heure que
c'était le montant versé par le fédéral.
M. Savoie: J'ai dit: y compris le montant du gouvernement
fédéral.
M. Filion: Le fédéral verse combien?
M. Savoie: 80 000 000 $ à peu près, un petit peu
moins. Donc, vous déduisez 80 000 000 $ des 430 000 000 $; ça
vous donne le budget du ministère du Revenu en 1992, grosso modo, parce
qu'on n'a pas... on s'est tenus dans les grands chiffres. (10 h 30)
M. Filion: Mais, quand vous enlevez 80 000 000 $, ça nous
donne environ 340 000 000 $.
M. Savoie: Oui, 350 000 000 $.
M. Filion: Oui, et en 1992-1993, vous aviez prévu 380 000
000 $, lors de l'étude des crédits.
M. Savoie: C'est ça.
M. Filion: Alors, là, j'ai 40 000 000 $ que je cherche. Us
sont où, les 40 000 000 $?
M. Savoie: O.K. On pourrait vous donner ça, si vous
voulez.
(Consultation)
M. Savoie: Les 380 000 000$, le budget qui était
prévu en 1992, c'était une prévision, ce n'était
pas le réel.
M. Filion: Moi, je parle de l'étude des
crédits.
M. Savoie: Oui, c'est ça. Là-dedans, en
réalité, dans les 380 000 000 $, il y a un montant qui avait
été ajouté spécifiquement pour les fins du
fonctionnement de la TVQ, TPS, et il y avait également un montant qu'on
a périmé, qu'on a retourné au Conseil du trésor.
À cela, il faut ajouter le montant que nous a versé le
gouvernement fédéral. Alors, les 80 000 000 $, c'est un montant
global d'une année. Alors, en 1992, la TPS, au niveau des services et
des immeubles, n'a commencé que le 1er juillet. Donc, le montant est
moindre...
M. Filion: Elle était prévue...
M. Savoie: ...parce que 80 000 000$, c'est un montant annuel,
à peu près. Ici, il va nous en manquer des petits bouts.
(Consultation)
M. Filion: Mme la sous-ministre pourrait
peut-être nous l'expliquer. Elle semble vouloir...
M. Savoie: Bien, oui, c'est-à-dire que ce que j'ai devait
moi, c'est le budget total du ministère avec le budget de fonctionnement
régulier du ministère...
M. Filion: Quel budget total? Le budget total, c'est 430 000 000
$?
M. Savoie: 436 000 000 $...
M. Filion: Parfait.
M. Savoie: ...pour l'année 1993-1994.
M. Filion: Le fédéral a remboursé
combien?
M. Savoie: Le fédéral, ici, on parle de 105 000 000
$.
M. Filion: Qu'il a remboursé?
M. Savoie: C'est-à-dire que 105 000 000$, ça
comprend la partie TVQ et la partie TPS. Alors, ça vous donne le budget
global, le budget de fonctionnement du ministère...
M. Filion: Moi, j'essaie de comprendre... M. Savoie:
Oui.
M. Filion: ...avec l'étude des crédits, M. le
ministre.
M. Savoie: Oui.
M. Filion: Moi, j'avais des crédits, ici, de 380 000 000
$, qu'on a étudiés lors de l'étude des crédits.
Là, vous me parlez qu'on a 436 000 000 $, incluant la perception de la
TPS, que ça a coûté pour gérer le ministère.
Mais, quand on enlève 105 000 000 $, moi, j'ai un problème, je ne
suis pas capable de concilier mes crédits avec ce que vous me dites.
M. Savoie: Regardez, d'une part, vous, vous êtes dans
1993-1994, avec vos 380 000 000$; moi, j'étais dans 1992, quand j'ai
donné les explications.
M. Filion: Ça n'a pas d'importance. Les crédits
sont toujours de l'ordre de 380 000 000 $ chaque année, au
ministère du Revenu.
M. Savoie: C'est-à-dire que non, mais oui. M. Filion:
Oui, parce que 1992 et 1991...
M. Savoie: C'est-à-dire que ça joue entre 350 000
000 $ et 400 000 000 $.
M. Filion: ...j'étais à 387 000 000 $, je suis
à 379 000 000 $ pour 1993-1994, je suis dans la même proportion.
Alors, c'est 380 000 000$. Mais moi, j'essaie de comprendre. Vous vous
êtes introduit en disant que ça coûte, pour administrer le
ministère du Revenu, 436 000 000 $, et là le
fédéral nous rembourse de la TPS pour au-delà de 100 000
000 $.
M. Savoie: Non, non, pas au-delà de 100 000 000 $. On vous
avait indiqué que ça coûtait 80 000 000$, et là on
vous parlait de 1992, à ce moment-là, spécifiquement
1992.
M. Filion: Oui, mais 1992-1993. (Consultation)
M. Filion: Écoutez, moi, je veux concilier ce
chiffre-là. Je trouve ça important.
M. Savoie: C'est quel chiffre?
M. Filion: Je veux concilier mes crédits, mon étude
de crédits avec ce que vous dites que ça coûte pour
administrer le ministère du Revenu. Vous me confirmez qu'on a 436 000
000 $ d'administration.
M. Savoie: C'est ça.
M. Filion: Et moi, j'ai 380 000 000$, à peu près,
à l'étude des crédits, pour le ministère du Revenu.
La différence, normalement, est le remboursement du
fédéral, mais le fédéral a remboursé
beaucoup plus que la différence. Alors, qu'est-ce qui se passe dans la
conciliation?
M. Savoie: Le gouvernement fédéral a
remboursé beaucoup plus?
M. Filion: Mais oui. Vous me dites, là, que 436 000
000$...
M. Savoie: Oui.
M. Filion: ...ça inclut l'administration de la TPS, qui
est une administration fédérale. On s'entend? Moi, à
l'étude de mes crédits, j'en ai pour 380 000 000 $ au
ministère du Revenu. Alors, j'ai un écart, grosso modo, de 56 000
000 $. Et là vous me dites que le remboursement de la TPS, qui provient
du fédéral, est de l'ordre de 80 000 000$, et même 105 000
000$ de... Je ne connais pas vos chiffres, c'est vous qui les avez.
M. Savoie: Non, je ne vous ai jamais dit 105 000 000 $; je vous
ai dit 80 000 000 $.
M. Filion: Bon, 80 000 000 $. M. Savoie: Oui.
M. Filion: Alors, 436 000 000$ moins 80 000 000 $.
M. Savoie: C'est ça, c'est 350 000 000 $. M. Filion:
Alors, moi, il me manque...
M. Savoie: 350 000 000 $, 360 000 000 $, et je vous ai dit que le
budget du fonctionnement du ministère était de l'ordre de 360 000
000 $. C'est l'ordre de grandeur.
M. Filion: Non. Moi, l'étude des crédits me donne
380 000 000 $.
M. Savoie: Oui, je sais, là.
M. Filion: Ici, j'ai un document qui a été
présenté à l'Assemblée nationale: 1992-1993 me
donne, là, un comparatif de 380 000 000 $, 379 571 000 $. Alors, moi, je
veux concilier. Il me manque 24 000 000 $.
M. Savoie: Écoutez, M. Filion, il ne manque pas d'argent,
là. Ha, ha, ha!
M. Filion: La question n'est pas là.
M. Savoie: C'est vous, là, qui manquez d'argent.
M. Filion: On est ici justement pour faire l'étude des
engagements financiers.
M. Savoie: Oui. C'est ça.
M. Filion: Moi, je vous dis que la conciliation ne fonctionne
pas. Je veux que vous me l'expliquiez.
M. Savoie: D'accord.
M. Filion: Vous avez soulevé des tableaux, là:
Est-ce qu'on peut les avoir, nous, les membres de la commission?
M. Savoie: Non. Bien, là, non.
M. Filion: Vous avez dit oui tout à l'heure.
M. Savoie: Pardon? Ah oui, on peut vous transmettre. Alors, je
veux être sûr, là. On pourra vous transmettre...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Montmorency...
M. Savoie: ...le budget du ministère, il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Lemieux): ...je m'excuse, mais je me dois
de faire respecter le règlement. J'ai permis des remarques
préliminaires, mais nous en sommes dans un exposé qui est d'ordre
général, alors que les engagements financiers, le mandat,
lorsqu'il s'agit de vérifier les engagements financiers, c'est un mandat
qui est d'ordre purement technique, dans lequel on ne doit pas s'engager dans
des discussions qui sont, effectivement, d'ordre général, et de
discussions que vous pourriez faire lors de l'étude des crédits.
Alors, des remarques préliminaires ne doivent pas amener, je dirais, un
débat entre vous et le ministre concerné, surtout qu'il ne s'agit
pas, actuellement, d'un engagement financier formel, mais de remarques
préliminaires auxquelles la commission a consenti de consentement.
M. Filion: Alors, il y a eu un consentement, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): II y a eu un consentement, non
pas pour un débat, mais un consentement pour des remarques
préliminaires; effectivement, la commission a consenti, malgré le
fait que j'ai dit et il y a des décisions, à cet
effet-là, jurisprudentiel-les que, lors de l'étude
d'engagements financiers, il n'était pas de nature à ce qu'il y
ait des remarques préliminaires, parce que c'est un mandat d'ordre
purement technique. Et à cet effet-là, la jurisprudence est
nombreuse. Je vous ai laissé aller; il n'y a pas de problème
là-dessus. Si M. le ministre, maintenant, veut répondre,
là, mais très brièvement, au dépôt des
tableaux dont il a fait état, nous reprendrons les engagements
financiers, à moins qu'il n'y ait des remarques préliminaires du
côté ministériel. M. le ministre, est-ce que vous
désirez déposer les documents dont vous avez fait
état?
M. Savoie: Oui, oui, M. le Président... Le
Président (M. Lemieux): Oui? Alors...
M. Savoie: ...je pense que ça ne présente pas de
difficulté; on pourrait, pour la satisfaction du
député...
Le Président (M. Lemieux): Alors, Mme la secrétaire
en prend note.
M. Savoie: ...en organiser une photocopie. C'est le budget annuel
du ministère.
M. Jean-Guy Lemieux, président
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il y a un
député ministériel qui a l'intention de faire des
remarques préliminaires? Non? Je vais peut-être en faire
quelques-unes, moi. J'ai pris le temps de regarder différents rapports
annuels sur les quatre dernières années du ministère du
Revenu, de même que les crédits, et de prendre connaissance du
document du Conseil du trésor: «Les finances publiques du
Québec: vivre selon nos moyens», qui a été
publié le 13 janvier 1993. Et, à cet
effet4à, j'ai constaté que le ministère du revenu
avait un taux de croissance annuel des dépenses de 7,8 %. et ce qu'il
est intéressant de regarder, c'est que ce taux est le plus bas
après le programme du réseau routier du ministère des
transports, qui se situe à 6,4 %, et celui de la sûreté du
québec, qui se situe à 6,6 %.
J'ai été amené, en conclusion, à me dire que
ce faible taux, en comparaison à d'autres secteurs d'activité
gouvernementaux, nous laisse croire que l'instauration de la TVQ, au
début de notre décennie, n'aurait peut-être pas
entraîné des coûts déraisonnables. Par contre,
lorsqu'on regarde les engagements financiers, on constate que, en
dépassement du coût en raison du report de la TVQ au chapitre des
contrats, où on parle d'un montant de 6 520 672 $, on en arrive à
un réel de 9 622 557 $ par rapport à un coût prévu
de 3 101 885 $. J'imagine que tout à l'heure, lors de l'étude
d'engagements financiers, on aura peut-être quelques
éclaircissements à cet effet-là. (10 h 40)
J'ai aussi fait une étude du rapport du Vérificateur
général eu égard à certaines remarques du
ministère. Je vais passer. Je vais passer parce que je suis certain que
le ministère du Revenu l'a lu, l'a analysé et a eu l'occasion de
faire ses commentaires au Vérificateur général.
Il y a aussi le fait qu'au cours de l'année 1993 on constate que
l'informatique a une importance qui est vraiment toute particulière.
Dans le cas des engagements financiers du ministère, entre janvier 1992
et août 1993, j'ai identifié sept grands secteurs d'engagements
financiers, dont quatre nous apparaissent comme, à mes yeux, très
importants. Ces secteurs sont les suivants, par ordre d'importance:
l'informatique, l'équipement, les contrats de service, l'immobilisation,
transport, paiement de transferts au gouvernement fédéral et
formation des employés. Pour chacun de ces secteurs, on constate qu'au
niveau de l'informatique, pour l'achat de terminaux et d'imprimantes et
entretien de ces derniers, nous avons 112 engagements financiers. Il est
à noter que 72 de ces 112 engagements ont été
consacrés à la perception de la TVQ.
Au niveau des équipements, qui comprennent l'impression de tous
les documents du ministère, 83. Au niveau des contrats de service,
consultations spéciales et mandats multiples, 78. Au niveau des
immobilisations, espaces loués à la Société
immobilière du Québec, 26. Au niveau des transports, location
d'automobiles et courrier spécial, 13. Au niveau de transferts au
fédéral, ententes concernant la TPS, TVQ, harmonisation, cinq, et
au niveau de la formation, nous en avons trois.
Considérant que les engagements financiers sont un mandat
vraiment d'ordre technique, qu'il ne s'agit pas d'un exposé
d'orientations, et à la lecture que j'ai faite des documents, j'ai
constaté qu'il y avait eu une relation, une rationalisation très
évidente des dépenses au ministère du Revenu en l'espace,
je dirais, d'un an. Je ne sais pas si c'est dû au fait qu'il y a eu un
renou- veau au niveau, je dirais comment puis-je m'expri-mer? de
la haute direction du ministère du Revenu, mais j'ai senti que,
même au niveau des immobilisations, au niveau des aménagements et
coûts, il y avait une diminution qui était vraiment substantielle
dans la gestion qui, actuellement, est faite au ministère du Revenu.
Engagements financiers Janvier 1992 (suite)
Alors, en ce sens-là, M. le député de Montmorency,
vous me permettrez, maintenant, d'appeler immédiatement l'engagement 1,
ce qui est conforme au mandat que nous avons reçu de l'Assemblée
nationale. Cet engagement financier est pour le mois de janvier 1992, et se lit
comme suit: 104 500 $ au niveau de l'augmentation de l'engagement
budgétaire en raison de l'accroissement du nombre de consultations
auprès des banques d'informations de services judiciaires. Est-ce que
vous avez des questionnements ou des interrogations relatifs à cet
engagement financier?
M. Filion: Oui, M. le Président, j'aimerais comprendre.
Comment se fait-il qu'il y a des augmentations de cet ordre-là au niveau
des services judiciaires? Est-ce que c'est une question qui est reliée
à la police du tabac? C'est qui, ces gens-là? C'est quoi, la
consultation? C'était une consultation qui relevait de quoi, exactement?
Pourquoi qu'on ne l'avait pas prévue?
M. Savoie: Oui. Bien, on pourrait peut-être demander
à Mme Desrochers de vous répondre, parce que je croyais vous
avoir donné la réponse tout à l'heure. Je pensais que
ça expliquerait... Il n'y a pas de relation avec la police du tabac.
Mme Desrochers (Gisèle): Je suis Gisèle Desrochers,
je suis sous-ministre au ministère. M. le député de
Montmorency, le dossier de l'augmentation des frais de consultations dans
SOQUIJ, c'est un dossier qui est relatif à une modification des
procédures de travail à la Direction générale de la
perception. SOQUIJ est, comme vous le savez sans doute, un institut qui
s'occupe de développer des banques de données dans le domaine
judiciaire. Et, au cours des années, bien, avec la collaboration du
système d'information du ministère de la Justice, un ensemble de
moyens informatiques a permis à SOQUIJ de diffuser progressivement
plusieurs types de banques de données, entre autres, les banques de
données des bureaux d'enregistrement. Et, à la Direction
générale de la perception, en 1991, on a commencé à
travailler avec les banques de données de SOQUIJ pour avoir accès
aux données des bureaux d'enregistrement, éliminant même,
de ce fait-là, le déplacement des agents de perception dans les
bureaux d'enregistrement. C'est ça qui a porté un accroissement
de consultations à SOQUIJ. Et comme nos contrats avec SOQUIJ sont
à la
consultation, bien, comme on a consulté davantage, on a eu une
augmentation de notre contrat avec SOQUIJ. Ça fait que ça, c'est
pour l'information générale.
Ce que je peux vous dire, je pense qu'on a un autre engagement en 1992,
aussi, pour SOQUIJ. En 1992, à la fin de l'année 1991, la
Direction générale de l'informatique a commencé à
transiger la gestion des services SOQUIJ à l'intérieur du
ministère, a requestionné l'utilisation que la Direction
générale de la perception faisait de SOQUIJ puis a amené
la Direction générale de la perception à rationaliser ses
interventions auprès de SOQUIJ, ce qui a réduit la
dépense, en 1992, de 79 000 $ par rapport à 1991.
Ça fait que c'est ça qui explique l'augmentation de
l'engagement auprès de la Société québécoise
d'information juridique.
M. Filion: Quand vous dites que vous avez coupé des postes
là, est-ce que c'étaient des postes au niveau de la
perception?
Mme Desrochers (Gisèle): On n'a pas coupé de
postes.
M. Filion: Quand vous avez fait une économie... Vous dites
que ça vous a coûté 104 000 $ pour faire des
économies.
Mme Desrochers (Gisèle): Non. Ça nous a
coûté 104 000 $ de consultations en 1991 parce que, chaque fois
qu'on communique en télécommunications avec SOQUIJ, ils nous
tarifent. Donc, en 1991, on a commencé à utiliser ce
service-là, les banques de données sur les bureaux
d'enregistrement. Puis en 1992, ce qu'on a fait, c'est qu'on a
rationalisé notre utilisation. Ça veut dire qu'on a
consulté d'une façon plus ce n'est pas un mot
français là condensée. Au lieu que chaque
percepteur consulte une fois, bien, des fois, on pouvait ramasser un ensemble
de dossiers de consultation puis on faisait une consultation sur plusieurs
données. Ça fait que ça a été comme un
changement dans les façons de travailler des percepteurs, pas dans les
postes des percepteurs.
M. Filion: Et quand vous consultez comme ça, le besoin a
été créé. Comment se fait-il que vous ne l'aviez
pas prévu? C'est ça que j'essaie de comprendre, toute
augmentation non prévue. Comment ça que ça n'avait pas
été prévu au budget?
Mme Desrochers (Gisèle): Bien, je dirais que la diffusion
des banques de données qui sont produites par le ministère de la
Justice et par SOQUIJ se fait au cours des années. Puis, quand on a eu
les banques de données sur les enregistrements, on a commencé
à utiliser le dossier des banques de données enregistrement, puis
M. Rheault, qui est le directeur général de l'informatique, me
fait remarquer qu'on l'a fait particulièrement pour Montréal et
Laval, à ce moment-là.
M. Filion: C'était quoi l'idée,
Montréal?
Mme Desrochers (Gisèle): C'est parce qu'on a ajouté
dans la banque de données de SOQUIJ le bureau d'enregistrement pour les
lots et immeubles de Montréal et Laval, ce qui a permis à nos
percepteurs de se «connecter» à cette nouvelle
banque-là.
M. Filion: Qu'est-ce que ça leur donne, les percepteurs,
exactement, l'information? C'est quoi qu'ils obtiennent?
Mme Desrochers (Gisèle): C'est de l'information, par
exemple, sur des enregistrements au bureau d'enregistrement. C'est ce type
d'information là qui est une information qui peut être
utilisée dans le cas des mainlevées ou des hypothèques
légales ou des tiers saisis, qui sont des recours que nos percepteurs
ont pour aller percevoir les créances. Je ne voudrais pas vous donner
une information qui est fausse là, mais j'appellerais ça le fonds
général de l'information qui le retire.
M. Filion: La demande d'information des banques de
données, je suppose, elle a augmenté parce que les
créances du ministère ont augmenté beaucoup?
Mme Desrochers (Gisèle): Denis me fait remarquer qu'il y a
eu deux niveaux d'augmentation. Nos créances, effectivement, ont
augmenté; nos comptes à recevoir ont augmenté.
M. Filion: De beaucoup?
Mme Desrochers (Gisèle): Bien, 1992-1993, je ne peux pas
vous donner les chiffres exacts, mais je pourrai vous les avoir au début
de l'après-midi, si vous voulez...
M. Filion: Oui, s'il vous plaît, j'aimerais ça.
Mme Desrochers (Gisèle): ...l'avoir par année, mais
aussi c'est parce qu'on a créé des programmes spéciaux, en
1992, pour aller percevoir des créances supplémentaires. Donc,
c'est qu'on a aussi augmenté le nombre de nos percepteurs, on a
ajouté du monde.
M. Filion: Pour la perception?
Mme Desrochers (Gisèle): Oui, en 1992. On avait un projet
spécial pour percevoir des comptes.
M. Filion: Mais, autre que la police là?
Mme Desrochers (Gisèle): Les agents de recouvrement fiscal
au ministère du Revenu, c'est des agents de recouvrement fiscal qui font
partie de la Direction générale de la perception.
M. Filion: O.K.
Mme Desrochers (Gisèle): Ce n'est pas des polices.
M. Filion: Non. On a toujours tendance à croire qu'il y a
eu une dépense additionnelle également au niveau de la police du
tabac pour percevoir et faire en sorte qu'on fasse des enquêtes
spéciales. Mais ça, c'est à part.
Mme Desrochers (Gisèle): Ce n'est pas ça du tout.
SOQULJ est utilisée au ministère à diverses fins, mais la
banque de données qu'est SOQUIJ est une banque de données qui
fait la promotion, la recherche, le traitement, le développement de
l'information juridique en vue d'améliorer la qualité et
l'accessibilité pour la collectivité. Nous autres, les banques de
données qu'on utilise avec SOQUIJ, c'est pour le travail principalement
de nos percepteurs...
M. Filion: L'enregistrement. Mme Desrochers (Gisèle):
Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Montmorency?
M. Filion: Oui. Vérifié. (10 h 50)
Le Président (M. Lemieux): Nous passons maintenant
à l'engagement 2 dans la section administration financière. Il
s'agit d'un contrat négocié de services pour le
réaménagement de 620 postes de travail au complexe Desjardins,
pour un montant de 79 388 010 $. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Filion: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Montmorency.
M. Filion: Contrat négocié avec
Société immobilière du Québec.
Réaménagement de 620 postes de travail au complexe Desjardins de
Montréal. Qu'est-ce que ça veut dire, ça?
M. Savoie: Ça, c'est avec l'arrivée de nouveaux
employés pour la TPS et TVQ. Le programme en question nécessitait
des aménagements au niveau des bureaux, des espaces de bureaux. Donc, un
contrat de services a été signé avec la
Société immobilière du Québec pour prévoir
cet aménagement-là à Montréal.
M. Filion: Est-ce que c'est relié au déplacement de
la main-d'oeuvre vers Laval, ça? Non?
M. Savoie: Indirectement. On parle ici des aménagements au
complexe Desjardins mais, bien sûr, il y avait du monde du complexe
Desjardins qui s'est rendu à Laval. Je ne crois pas que la
dépense spécifique porte sur Laval, mais elle porte plutôt
sur le complexe Desjardins.
M. Filion: Mais est-ce qu'elle est reliée dans cette
opération globale là avec le transfert?
M. Savoie: Oui. Bien, c'est sûr que ça rentre dans
l'opération globale, là. Quand tu déménages un, il
faut que tu déménages l'autre, là.
M. Filion: Puis est-ce qu'on a la dépense, plus loin, au
niveau de Laval, également, reliée à ça?
M. Savoie: Pardon?
M. Filion: Est-ce qu'on va retrouver plus loin la dépense
de ce que c'a coûté à Laval?
M. Savoie: Oui, oui. On va rencontrer ça plus loin,
oui.
M. Filion: Par rapport à ce
réaménagement-là, est-ce qu'il y a eu des agents de la
Sûreté du Québec qui ont été engagés,
embauchés?
M. Savoie: Je pense que vous êtes obnubilé,
là, par le dossier de la police du tabac. On pourrait
peut-être...
M. Filion: Non, non. Mais je pose une question, là.
M. Savoie: Bien oui, mais c'est parce que c'est absurde. Il
faudrait s'asseoir peut-être, à un moment donné, puis faire
la police du tabac pendant...
M. Filion: Non, non. C'est oui ou c'est non, là? J'ai
posé une question.
M. Savoie: C'est non, c'est non. M. Filion: II n'y a pas
eu de...
M. Savoie: Non, non. C'était plutôt dans un but
sympathique, là. Tout simplement de s'asseoir, puis on pourrait aller
sur la police du tabac tant que vous voudrez, là. On pourrait choisir
une heure là-dessus. C'est parce que vous avez posé des questions
sur la police du tabac, là, sur le premier, qui était
l'utilisation du dossier SOQUIJ. Il faut savoir c'est quoi le dossier SOQUIJ.
Je pense que vous avez dû l'utiliser dans votre pratique
privée.
M. Filion: Non, mais ici, vous parlez de 620 postes.
M. Savoie: Oui.
M. Filion: Et je vous demande si, à travers ces
postes-là...
M. Savoie: Non. La réponse c'est non...
M. Filion: Bon.
M. Savoie: ...parce qu'on parle de...
M. Filion: Alors, c'est juste ça que je vous demande.
M. Savoie: ...1992, le mois de janvier 1992. Alors, la
réponse est non.
M. Filion: Parce que j'essaie de voir à quelle place vous
les avez cachés, là.
M. Savoie: On ne les a pas cachés nulle part. On les a
annoncés. Je ne sais pas si vous vous rappelez. On a fait une
conférence de presse pour les annoncer. On ne les a pas
cachés.
M. Filion: M. le Président, je pense que ça
répond à mes questions pour cette partie-là.
Le Président (M. Lemieux): Peut-être une question
ici. Il s'agit de 600 nouveaux postes? Non?
M. Savoie: Non, non. C'est l'aménagement...
Le Président (M. Lemieux): II ne s'agit pas de 600
nouveaux postes. J'imagine qu'on n'a pas publié des avis de concours au
recrutement pour 600 nouveaux postes. J'aimerais savoir de combien de nouveaux
postes exactement il s'agit? J'imagine qu'il y a eu des affectations,
probablement des mutations. Est-ce qu'il y a eu déplacement de
fonctionnaires fédéraux versus le Québec?
M. Savoie: Non. C'est tout simplement le
réaménagement, avec l'entrée des nouveaux fonctionnaires
du gouvernement fédéral, là, ce qui a
nécessité toute l'opération...
Le Président (M. Lemieux): Bon. Il y a eu l'arrivée
de nouveaux fonctionnaires fédéraux...
M. Savoie: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): ...qui a
nécessité un réaménagement de 620 postes.
M. Savoie: C'est exactement ça.
Le Président (M. Lemieux): II ne s'agit pas
nécessairement de 600 nouveaux emplois. C'est ça. On s'entend
bien?
M. Savoie: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): O.K. Alors il y a eu des
affectations, de mutations et des déplacements de fonctionnaires
fédéraux.
M. Savoie: C'est exactement ce qu'on disait. Le
Président (M. Lemieux): Ça va. M. Savoie: C'est
beau.
Le Président (M. Lemieux): C'est simplement pour mieux
comprendre le sens de ce réaménagement. Alors,
vérifié?
M. Holden: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
député de Westmount.
M. Holden: Les fonctionnaires fédéraux avaient des
normes et des traitements différents, n'est-ce pas, des fonctionnaires
du Québec? Est-ce qu'il fallait faire une espèce de comparaison
ou une augmentation ou... Est-ce que ça affectait d'autres
fonctionnaires parce que les fonctionnaires fédéraux sont venus?
Est-ce que ça affectait les autres fonctionnaires déjà
dans le ministère?
M. Savoie: On pourrait peut-être, pour répondre
à votre question et d'autres questions subséquentes si vous en
avez, là, demander à M. Michel Vaillancourt, le directeur de la
Direction des ressources humaines au ministère, de...
Le Président (M. Lemieux): Voulez-vous bien vous
identifier préalablement pour fins de l'enregistrement du Journal des
débats?
M. Vaillancourt (Michel): Oui. Michel Vaillancourt, directeur
général des ressources. Dans les locaux du Québec, qui
étaient occupés par le Québec, nous avons gardé les
mêmes normes d'occupation que celles qui étaient utilisées
pour l'ensemble des autres fonctionnaires. Dans la mesure où il
n'était pas nécessaire de changer les normes d'occupation dans
les locaux qui nous sont venus du fédéral, nous les avons
gardés tels quels.
Une voix: Ce n'est pas ça, la question.
Une voix: La question, ce n'était pas ça.
C'était par rapport au salaire.
M. Holden: Les normes fédérales ne sont pas tout
à fait les mêmes que les normes du Québec, n'est-ce
pas?
M. Vaillancourt (Michel): Excusez-moi. Ah, je comprenais que
c'était...
M. Holden: Alors, en faisant venir les gens du
fédéral, est-ce que c'a eu un effet sur d'autres
fonctionnaires qui existaient déjà?
M. Rfaeault (Denis): Non.
M. Holden: On n'a rien changé.
Une voix: Non.
M. Holden: Et sur la question de... Bien, ce n'est
peut-être pas... Oui. La question de séniorité et tout
ça, comment vous avez intégré les fédéraux
avec les gens du Québec?
M. Vaillancourt (Michel): On a calculé leur dossier au
niveau de l'ancienneté, tel qu'il avait été calculé
au gouvernement fédéral, et on leur applique les mêmes
critères à l'occasion du transfert dans la fonction publique
québécoise.
M. Holden: Mais actuellement, ce sont des fonctionnaires
québécois à 100 %.
M. Vaillancourt (Michel): Exact. M. Holden: Merci, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député? L'engagement 2 est vérifié. Nous passons
à l'engagement 3. Il s'agit d'un contrat négocié, un
contrat de services pour le développement du logiciel SYSTÈME
RESO 46025. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Filion: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Montmorency.
M. Filion: On sait que le ministère du Revenu, au cours
des récentes années, a développé beaucoup de
logiciels, loue des logiciels, loue des machines. Il y a des contrats un peu
spéciaux. Il s'est même piégé au niveau de ses
fournisseurs. J'aimerais que quelqu'un me fasse un tableau... Là, on
parle d'une dépense spécifique, mais est-ce qu'il y a quelqu'un
qui peut nous dire combien ça coûte, l'informatique, au
ministère du Revenu?
M. Savoie: On est capables de vous fournir l'information.
Peut-être qu'avant de remettre la parole à M. Rheault je voudrais
vous... Je pense que j'ai justement un document qui va vous intéresser,
dans ma valise, qui fait une espèce de «wrap-up» sur
l'équipement que possède le ministère du Revenu. Il faut
comprendre que le ministère du Revenu a probablement les structures, au
niveau d'équipements électroniques, parmi les plus
avancées, certainement, au ministère du Revenu. On vous avait
invités, à quelques reprises, à venir voir ces
installations. Je pense que chaque fois qu'on a eu l'occasion de rencontrer les
membres de la commission, on vous a invités, compte tenu du fait que
vous... Je pense que M. Lemieux, le président, est venu faire un tour.
Mais compte tenu du fait que la commission n'est jamais venue, on va retirer
notre offre. On ne vous invite plus. Peut-être qu'à ce
moment-là vous allez venir!
Le Président (M. Lemieux): Alors là, probablement
qu'ils iront.
M. Savoie: Peut-être qu'à ce moment-là, pour
suivre l'esprit de désintéressement de la commission, au niveau
des équipements du ministère du Revenu, en ne vous invitant plus,
vous allez venir. On va essayer ça. Ça va peut-être changer
notre approche, parce que je pense que chaque fois qu'on a eu l'occasion de
discuter des équipements du ministère du Revenu... Je pense que
ce qu'il faut voir, c'est justement de prendre le temps de s'y rendre, puis de
constater, in situ, les équipements du ministère.
Alors, malgré le grand nombre d'équipements que
possède le ministère et certainement les ordinateurs parmi les
plus sophistiqués au Québec, au niveau de IBM, le portrait
global, si vous voulez, sur la valeur de la banque d'équipements et le
fait que c'est constamment renouvelé, c'est constamment mis à
jour, il y a des adaptations constantes et les coûts que ça
pourrait impliquer... Les coûts généraux, c'était
ça, le sens de votre question, je pense...
M. Filion: C'est ça.
M. Savoie: Combien ça coûte, là, l'ensemble?
C'est un «shot in the dark» comme question, mais peut-être
que M. Rheault pourrait chercher à faire une évaluation
générale.
Une voix: Cette année, c'est... (11 heures)
M. Savoie: Mais ce n'est pas ça qu'il veut savoir. La
valeur de l'ensemble des équipements que nous avons au ministère
du Revenu. Alors, M. Rheault nous informe que la valeur aux livres des
ordinateurs que nous possédons au ministère du Revenu est de
l'ordre de 50 000 000 $ à la centrale, plus 20 000 000 $
éparpillés à travers l'ensemble des bureaux du
ministère du Revenu sur le territoire québécois.
M. Filion: Est-ce que c'est le coûtant ou la valeur aux
livres?
M. Savoie: La valeur aux livres.
M. Filion: Mais, moi, je pose la question: Le coûtant,
est-ce que c'est le coûtant pour vous ou bien si c'est la valeur aux
livres? Est-ce que c'est le coût?
M. Rheault (Denis): Je peux y aller, oui?
M. Savoie: Oui, oui.
M. Rheault (Denis): Denis Rheault. C'est le coûtant.
Maintenant, c'est un coûtant qui est...
Le Président (M. Lemieux): M. Rheault, je m'excuse,
voulez-vous vous identifier, s'il vous plaît?
M. Savoie: C'est fait, c'est fait. M. Rheault (Denis):
Denis Rheault.
Le Président (M. Lemieux): C'est fait? C'est parce que Mme
la secrétaire me fait état...
M. Rheault (Denis): Denis Rheault, sous-ministre adjoint des
technologies de l'information.
La valeur, c'est la valeur, vraiment, des équipements, leur prix
d'acquisition. Maintenant, si on prend l'unité de centrale, son prix
d'acquisition est de l'ordre de 18 000 000 $. Ça, c'est l'ordinateur
principal, mais c'est le fonds du gouvernement, le fonds informatique du
gouvernement, des équipements informatiques du gouvernement qui en est
le propriétaire et nous reloue l'équipement. Donc, on est
locataires du fonds gouvernemental.
M. Filion: Recommencez ça, là. Comment vous dites
ça? Ça vaut 50 000 000$, mais vous le louez? C'est ça?
M. Rheault (Denis): Non, 50 000 000 $, c'est pour l'ensemble du
parc des équipements dans la salle d'ordinateurs, comprenant des robots
pour les bandes magnétiques qui valent 1 500 000 $ chacun il y en
a trois les appareils de disques et l'unité centrale comme telle,
le cerveau électronique au centre, qui, à lui seul, vaut 18 000
000 $. Ça, c'est vraiment la valeur si nous, le ministère, on
devait l'acheter.
Mais, dans la pratique, la plupart de ces équipements-là
sont acquis par le gouvernement. Le gouvernement les achète,
effectivement, par l'entremise du Fonds des équipements informatiques au
ministère des Approvisionnements et Services, et puis, nous, on a des
contrats de location, et, des fois, c'est des contrats de trois ans, quatre
ans, cinq ans même. C'est un petit peu comme une banque envers nous.
Revenu Québec est un client, et, son banquier, c'est le Fonds, et puis
on fait des «deals» continuellement comme ça. C'est pour
ça que, ce que l'on paie, il faudrait toujours comparer à ce que
le ministère des Approvisionnements et Services, lui, a conclu comme
entente avec le fournisseur.
Ça fait que, souvent, ce n'est même pas nous, nous ne
traitons même pas du tout avec Hitachi ou IBM, ça va être le
Fonds qui va... Comme, en l'occurrence, l'unité centrale, 18 000 000 $,
on n'a jamais eu à Revenu Québec à négocier: Est-ce
que c'est 17 000 000$ ou 18 000 000$? C'est l'acheteur du Québec, au
ministère des Approvisionnements et Servi- ces, qui a fait la
négociation avec la firme IBM. Et il se retourne de bord,
après ça, et on fait une entente comme un prêteur et un
emprunteur.
M. Filion: Mais vous êtes en train de me dire, au fond, que
Approvisionnements et Services n'est même pas propriétaire. Il
loue, lui, également.
M. Rheault (Denis): Ah non, non! Il achète, lui.
M. Filion: Lui, il a acheté?
M. Rheault (Denis): Généralement. Écoutez,
on ne peut pas faire une... Généralement. Dans le cas de
l'unité centrale au ministère, ça a été
acheté. Généralement, c'est acheté parce que la
plupart des grands fournisseurs offrent un plan de location-achat. Vous payez
pendant 3 ou 4 années, et puis, vous avez un résiduel
insignifiant, la plupart du temps et vous devenez propriétaire de
l'équipement. Donc, le ministère des...
C'est pour ça que le parc des équipements est
géré à la grandeur du gouvernement. Souvent, nous, vous
allez voir dans les engagements, on rentre des disques IBM, on rentre des
disques Hitachi. On est partenaires; on est un membre du gouvernement. Et le
gouvernement, lui, a une politique d'acquisition des équipements de
façon à créer une économie d'échelle. Donc,
à un moment donné, il fait un appel d'offres
général, et puis il s'en va: ça va être des disques
IBM. Vous allez retrouver des disques IBM pendant cinq, six mois dans les cinq,
six ministères qui sont assez autonomes au plan informatisation, mais
c'est géré centrale-ment. Tous les besoins du ministère et
des autres ministères sont mis ensemble.
Une fois par année, on fait une grande planification au
ministère des Communications, qui est le mandataire du gouvernement, et
là, on regarde ça, pour économiser. C'est-à-dire
que, si Revenu Québec doit sortir de l'équipement, on va regarder
«on» étant le ministère des Communications; je
ne veux pas emprunter rien à d'autres lui, il va regarder, il va
dire: Ah! Éducation aurait besoin d'équipement; donc,
plutôt que d'en acquérir du nouveau, je vais prendre le vieux du
ministère, et le ministère du Revenu, à son tour,
reçoit du vieil équipement. Ça roule comme ça,
c'est une grande, grande famille. Le grand propriétaire demeure quand
même le ministère des Approvisionnements et Services, via son
Fonds des équipements informatiques.
M. Filion: Ça, c'est la section hardware. La section
software, tout ce qu'on appelle logiciels, ça coûte combien, par
année, au ministère du Revenu?
M. Rheault (Denis): Au ministère du Revenu?
M. Savoie: L'ensemble des engagements informatiques pour
l'année 1992-1993, finalement... c'est ça que vous cherchez?
M. Filion: Oui, oui.
M. Savoie: ...se situe autour de 23 000 000 $, pour le total; et
ça comprend, je pense, ton hardware et ton software. Le coût du
software, le diviser... Vous l'avez?
M. Rheault (Denis): Non, j'avais la partie des engagements, mais,
là, on me demande pour toute l'année 1992-1993. Le budget de
base, c'est de 25 000 000 $ pour équipement et logiciels, et puis, je
dirais, à l'oeil, c'est de l'ordre de 13 000 000 $, l'équipement,
et 12 000 000 $, par année, pour les logiciels. C'est assez
dispendieux.
M. Filion: Vous les achetez ou vous les louez, les logiciels?
M. Rheault (Denis): Les logiciels, c'est un concept où on
achète, généralement, toujours, une licence, et il nous
faut payer, par la suite, un frais répétitif,
généralement de l'ordre de 10 % du prix d'achat en guise
d'entretien, parce que, chaque année, les firmes doivent mettre à
niveau ces logiciels. Ça fait que, grosso modo, chaque année, il
nous faut payer un coût d'entretien, et ça va revenir à de
multiples reprises dans les engagements. On reconduit l'entretien du logiciel,
ce sont des montants... Le courrier électronique E-Mail, par exemple,
bien, chaque année, il nous coûte 30 000 $, 35 000 $ de frais de
licence.
Maintenant, la règle générale, c'est que les
logiciels, il faut payer une licence, et c'est une fois dans la vie.
Maintenant, le tarif de la licence est fonction du calibre des ordinateurs.
Pour un petit ordinateur, le tarif de la licence pourrait être,
supposons, de 10 000 $ par année; mais, pour un plus gros ordinateur,
ça peut être 40 000 $ ou 50 000 $, parce que, disons, le logiciel
ne contient pas nécessairement les mêmes provisions; c'est plus
gros. Ça fait que, dans le cas présent, si on regarde dans les
engagements pour la période étudiée, on va voir qu'il a
fallu renouveler des logiciels et, à cause du fait qu'on avait
changé de catégorie d'ordinateurs, la catégorie de 60
à 80, le grossissement a fait qu'avec tous nos fournisseurs de
logiciels, pas seulement IBM, tous les logiciels, tous les fournisseurs ont la
même politique de tarification. Il a fallu, à ce moment-là,
augmenter nos taux pour les logiciels. À eux seuls, ça
représente 800 000 $ additionnels qu'il a fallu payer pour avoir des
logiciels qui sont compatibles avec la dimension, la catégorie
d'ordinateurs que le ministère a sur le plancher. Maintenant, c'est la
limite.
M. Filion: Est-ce que vous croyez que le ministère a quand
même développé passablement son système
informatique? Est-ce que vous croyez qu'il pourrait lui-même assumer sa
propre gestion informatique en achetant et en louant directement auprès
de divers fournisseurs?
M. Rheault (Denis): Disons que... Au plan des logiciels?
M. Filion: Logiciels, hardware, software; les deux, autant
l'équipement que les logiciels. (11 h 10)
M. Rheault (Denis): Disons que la pratique, c'est que le
ministère, c'est lui qui choisit, fait les études et choisit ses
logiciels. Le Fonds des équipements informatiques, je pense bien que, la
meilleure illustration, c'est un banquier. On s'en va voir notre banquier. Bien
entendu, lui, il va s'assurer que le choix qui est fait, il y a une garantie
financière, hein, que c'est un produit qui va présenter un
résiduel, une valeur résiduelle intéressante. Mais le
Fonds se conduit comme un véritable banquier. Le ministère...
Nous, le ministère du Revenu, c'est nous qui, en cours d'année,
par exemple puis on va les défendre si on a besoin d'un
logiciel pour compresser les données, c'est-à-dire les
écraser plutôt que de devoir acheter les équipements
additionnels, c'est nous, c'est le ministère qui fait ces études,
et puis, qui s'assure quand même auprès du ministère des
Communications que c'est conforme aux orientations technologiques
gouvernementales. Mais c'est le ministère qui fait ses études,
qui établit son besoin.
Mais, maintenant, au plan capitalisation, le ministère du Revenu
a ses budgets, généralement, pour l'année en cours. Donc,
il est obligé d'aller voir son banquier puis lui dire: S'il vous
plaît, est-ce qu'on peut faire un bon «deal» financier? Puis
c'est comme ça que ça se produit. Ça fait qu'on les
choisit, nos logiciels, on choisit nos équipements selon les
réglementations, évidemment.
M. Filion: C'est ça. Mais, au fond, vous êtes en
train de me dire que ça ne serait pas nécessaire que vous alliez
le voir, le banquier, si on vous donnait l'argent tout simplement.
M. Rheault (Denis): Ah, du tout! Ça nous ferait
plaisir.
M. Holden: M. le Président, si je peux interrompre...
Le Président (M. Lemieux): Oui. Allez-y, M. le
député de Westmount.
M. Holden: ...mon collègue en parlait justement hier, des
ministères qui aiment les Cadillac, quand une Chevrolet suffirait.
Le Président (M. Lemieux): Vous voulez reprendre
l'expression du président. Rolls-Royce. Le président a
employé le mot «Rolls-Royce».
M. Holden: Le président, qui reprenait les paroles du
président du Conseil du trésor, n'est-ce pas?
Le Président (M. Lemieux): À peu près.
M. Holden: Est-ce que c'est chaque ministère ou votre
ministère qui décide de la qualité et du genre
d'ordinateur que vous allez acheter? Ou s'il y a des soumissions...
M. Rheault (Denis): Ah, oui.
M. Holden: ...compétitives et tout ça?
M. Rheault (Denis): Disons que c'est une excellente question,
parce que, probablement que le milieu informatique est le milieu le plus
réglementé qui puisse exister au gouvernement du Québec.
C'est un milieu où vous ne pouvez pas acquérir la moindre
pièce d'équipement ou le moindre logiciel puis je dis
bien: Le moindre équipement et le moindre logiciel; je le
répète, puis en majuscules sans que vous ayez reçu
une autorisation préalable du Conseil du trésor. Ça fait
que...
Le Président (M. Lemieux): J'allais vous demander tout
à l'heure si...
M. Rheault (Denis): II n'y a rien qui existe comme ça,
à ma connaissance, dans l'administration publique, de si
contrôlé. Chaque année, le ministère doit
préparer une programmation détaillée de toutes les
technologies. Technologie, maintenant, c'est le vulgaire petit micro qui est un
téléphone un petit peu pompeux, et puis il doit préparer
une programmation, puis envoyer ça au Conseil du trésor pour
approbation. Puis, il ne peut pas dépenser avant que ça soit
dûment approuvé. Donc, c'est un milieu qui est très,
très contrôlé. La place qu'il nous reste pour faire des
péchés, je vais vous avouer que, même si on a le
goût, on ne peut pas.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous me permettez,
M. le...
M. Holden: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Le sens de ma question
et vous y avez répondu en très grande partie
c'était, effectivement, de vous demander si le Conseil du trésor
faisait partie de la belle grande famille.
M. Rheault (Denis): Oui. Oui, oui, c'est notre ange gardien
protecteur, et puis...
Le Président (M. Lemieux): Chaque année, vous avez,
effectivement, à produire au Trésor, comme c'est le cas... Mais
c'est récent, ça. Je pense que...
M. Rheault (Denis): Ça fait trois ans.
Le Président (M. Lemieux): Trois ans, environ, hein? C'est
ça.
M. Rheault (Denis): Trois ans, oui. Le Président (M.
Lemieux): Ça va.
M. Filion: Moi, je cherche à comprendre. Lorsqu'on fait
l'étude des crédits, on vous alloue 400 000 000$ ou 380 000 000$,
au ministère, pour vous gérer. En principe, ces
crédits-là prévoient les dépenses au niveau
informatique. Comment se fait-il que vous retourniez au Trésor? On vous
l'a alloué, le crédit.
M. Savoie: Ah, bien, ça, c'est un principe
d'administration gouvernementale où même si le budget est
accordé, pour assurer un contrôle raisonnable des dépenses
et assurer un contrôle sur les dépenses...
M. Filion: Franchement, écoutez, là...
M. Savoie: ...il faut retourner au Conseil du trésor pour
chaque dépense. Même, je pense que... je ne suis pas sûr,
mais je pense que le montant minimal est rendu à 5000 $. Il était
à 10 000 $, mais je pense qu'il a été réduit. Oui.
Donc, chaque autorisation... Même en bas... Je pense que c'est 2000 $.
Toute dépense doit être contrôlée par cet organisme
central qui assure le respect. Parce que la planification, les raisons qui
militent en faveur de cela, elles sont très simples, c'est que vous
avez...
M. Filion: Us n'ont pas confiance aux gens du ministère du
Revenu?
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Savoie: C'est-à-dire que, compte tenu des exigences du
système, avant Raymond Garneau en 1973-1974, ce qui est arrivé,
c'est que, effectivement, c'était laissé à
l'administration. On prenait un budget et on le remettait au ministère,
et le ministère le dépensait. Oui. Et, en principe, ça a
l'air pas pire. Sauf que, dans les faits et ça m'a pris bien du
temps à découvrir l'astuce en question ce qui se fait en
réalité, c'est la même chose que plusieurs
députés font dans leur comté aussi, et que n'importe quel
bon administrateur va faire pour obtenir des fonds additionnels.
C'est-à-dire que, supposons qu'il y a une urgence qu'on va identifier
comme la priorité numéro 1, et que la priorité
numéro 1 doit se réaliser absolument, mais qu'on a
également d'autres priorités, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, si on
prend l'ensemble de notre enveloppe et on le dépense sur les
priorités de 2 à 10, et là, on arrive au numéro 1,
bien là, il faut dire: II faut aller chercher de l'argent. On n'a pas
été capables de réaliser notre priorité no 1, qui
est essentielle.
Alors, non seulement il faut exercer un contrôle pour limiter les
dépenses, mais aussi s'assurer que les montants sont
dépensés en fonction des priorités que le ministère
lui-même établit. Alors, c'est cette double orientation, pour
éviter justement qu'on ait recours,
finalement, à un fonds de suppléance, pour réaliser
finalement la priorité absolue du ministère. Et ce
contrôle-là, par le ministère du Conseil du trésor,
au début, autant j'étais hésitant avec cette
orientation-là en 1986-1987...
M. Filion: Vous confirmez ce que je dis. C'est qu'on n'a pas
confiance à l'appareil gouvernemental au niveau du ministère du
Revenu.
M. Savoie: Ce n'est pas qu'on...
M. Filion: Parce que, normalement, un ministère
responsable qui reçoit son enveloppe met ses priorités, puis
exécute en fonction de ses priorités. C'est ce qu'il a
demandé au Conseil du trésor.
M. Savoie: Oui. C'est-à-dire que vous pouvez
l'interpréter de cette façon-là. Mais, si vous
l'interprétez de cette façon-là, vous allez commettre
d'autres erreurs. C'est que vous présumez de la mauvaise foi. Or, la
mauvaise foi ne se présume pas. Il faut que vous vous mettiez dans une
disposition d'interprétation aussi près de la
réalité que possible.
Ce que j'ai constaté, c'est qu'ils ne sont pas de mauvaise foi
dans l'élaboration de leurs priorités. Ils ne sont pas non plus
de mauvaise foi dans la nature et les orientations des dépenses. Ils
sont de bonne foi. Sauf qu'il y a toujours une astuce pour aller chercher un
petit peu plus dans l'exécution de son mandat, et c'est par zèle
de bien servir.
Alors, présumer qu'il y a là mauvaise foi, je pense que
c'est comme quoi le Conseil du trésor n'a pas confiance dans les
ministères. Je pense que c'est erroné. Je pense que ce que le
Conseil du trésor veut faire, c'est de s'assurer que, d'une façon
globale, ça va selon les prévisions. L'argent vient du public et
il doit avoir... Donc, parce que ça vient d'un organisme central, la
provenance des fonds, le contrôle au niveau de la dépense des
fonds doit venir d'un organisme central également, parce que, de toute
façon, un haut fonctionnaire dans un ministère croit que son
ministère est le plus important, croit qu'il a un rôle essentiel
à jouer pour le développement du Québec. Et il doit le
faire; ça doit être ainsi.
Alors, pour lui, d'aller chercher un montant additionnel au fonds
consolidé ne présente pas de difficulté. Même chose
pour un ministre également, hein? C'est un peu l'orientation qui a
été donnée de par le passé. Aujourd'hui, dans un
contexte de déficit pardessus déficit,
d'«hypothécage» des enfants et des petits-enfants et des
arrière-petits-enfants, je pense qu'un organisme central de
contrôle avec un pouvoir absolu est, d'après moi, essentiel.
M. Filion: Votre autocontrôle prouve qu'il ne règle
pas le problème des dépenses qui s'accroissent, un; puis, en
même temps, il démontre peut-être en soi qu'il coûte
trop cher, votre autocontrôle. On peut contrôler, contrôler,
contrôler... Créez-en un autre ministère pour
contrôler le Conseil du trésor, pour être certain qu'on
n'ira pas dans une structure aussi «mirobolesque», comme vous le
dites, puis on va créer des superstructures. Mais, à un moment
donné, il faut faire confiance aux gens aussi. Il y a des gens, il y a
des professionnels, il y a des ministres qui sont nommés, il y a des
gens qui ont des organisations que je considère... Normalement, un
ministère a toutes ces ramifications de gens qui ont toutes les
compétences nécessaires pour prendre une décision. Ils
n'ont pas besoin de savoir par formalité que ça va passer au
Conseil du trésor, parce qu'il faut créer des postes
d'autocontrôlé qui ne servent, à toutes fins pratiques,
à rien.
M. Savoie: Ça, c'est parce que vous touchez à un
problème, là. Je vous invite à relire la
«Constitution d'Athènes» d'Aristote.
M. Filion: Ah, oui?
M. Savoie: Oui. Et vous allez voir que le problème auquel
on fait face aujourd'hui a déjà existé, et a
déjà finalement créé un challenge
considérable pour d'autres sociétés. Et on ne peut pas...
Une personne qui exécute une fonction au sein un ministre, un
sous-ministre, un sous-ministre adjoint qui exécute une fonction,
qui croit dans l'importance et c'est vraiment ce qu'il y a de plus
humain, de plus naturel, même, c'est ce qu'il y a de recherché, de
croire dans l'importance du mandat qu'on doit exécuter va tout
naturellement, tout naturellement, chercher à s'assurer qu'il fournit le
meilleur service possible, donne le meilleur rendement. C'est tout simplement
humain. Et, en conséquence, un organisme qui contrôle, d'une
façon générale, les objectifs que le ministère
lui-même se fixe...
Donc, aujourd'hui, le challenge est beaucoup plus intéressant
pour un administrateur qu'il ne l'était il y a 30 ans. Il y a 30 ans, un
ministère était là pour générer des
programmes, était là pour créer des orientations,
était là pour répondre à des besoins de la
population, et on disait: Bon, j'ai créé un programme, par
exemple, pour permettre aux personnes... à la société, de
se présenter chez un optométriste, là, et de se faire
examiner gratuitement la vue, hein? C'est un programme. On avait
évalué, dans ce temps-là, ça coûtait 15 000
000 $, 16 000 000 $. Aujourd'hui, le programme coûte 75 000 000$, 80 000
000$. Là, ce qu'il faut faire, c'est le couper. L'orientation a
changé considérablement...
M. Filion: Ça n'a rien à voir avec la gestion
administrative d'un ministère, ça.
M. Savoie: C'est...
M. Filion: C'est un programme social qu'on se donne comme
politique de gouvernement. (11 h 20)
M. Savoie: C'est exactement le problème auquel on fait
face. C'est-à-dire que, là où il y a eu gonflement du
ballon, et là, tranquillement, il faut réduire et rendre,
finalement, les services au moindre coût possible, des services
similaires ou moindres, réduire le panier de services également
et, pour exercer un contrôle, il a été
déterminé il y a 20 ans hein? il y a 20 ans qu'il
fallait voir à la création de ce conseil central, qui... Et,
pendant 15 ans, il n'y a pas eu de difficultés, trop, trop, sauf qu'avec
une pression, là, constante...
M. Filion: Je n'ai... je n'ai rien...
M. Savoie: ...son rôle est de plus en plus important.
M. Filion: Je n'ai rien contre le Conseil du trésor,
là; il ne faut pas...
M. Savoie: Non, non, je comprends ça.
M. Filion: ...interpréter ce que je dis. Je dis qu'il va
trop loin dans son rôle de contrôle. Et moi, je pense que c'est
dommage de voir qu'on est dans de la routine et dans de la paperasserie et dans
le transfert d'informations par formalités, parce qu'on s'est
donné une structure qui, au fond, n'est même pas efficace en soi
et qui va simplement dire: Oui, monsieur, allez-y, c'est comme ça. Comme
si on ne permettait pas à des gens d'agir en responsables d'une gestion
qu'on leur a donnée comme crédits. C'est juste ça que je
disais, et c'était là ma question: Vous ne pensez pas qu'il y a
quelque chose de trop, quelque part, dans ce circuit-là? Vous me
répondez que non, mais moi, je pense que oui, là.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement
financier 3 est vérifié?
M. Filion: Oui, il est vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 4. Il s'agit d'un contrat
négocié, un contrat de location pour une période de 54
mois, avec option d'achat d'équipement micrographique pour un montant
de... Sur plusieurs années: 1991-1992, 115 442$; 1992-1993, 1042 000$;
1993-1994, 1 504 000 $; et 1994-1995, 1 564 000 $; 1995-1996, et ainsi de
suite.
M. Filion: Oui. J'ai des questions...
Le Président (M. Lemieux): L'activité et la refonte
des systèmes d'informatique.
M. Filion: J'ai des questions, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Montmorency.
M. Filion: Oui. Tout à l'heure, on parlait qu'on faisait
affaire avec un fonds. Ici, j'ai la Corporation de crédit Barclays du
Canada. Qui l'a choisie? «C'est-u» vous, ou c'est le Fonds?
M. Savoie: Ça, c'est le crédit-bail, ça,
c'est le ministère des Finances, pour l'achat de l'équipement et
le financement de l'équipement. Là, ici, on est dans le projet de
micrographie, hein?
M. Filion: Non, non, mais écoutez, là. C'est tout
un système informatique, ça.
M. Savoie: Oui, oui... Non, non, c'est... vous êtes dans de
l'équipement, là, pour la micrographie. Je pense que c'est le
service que vous avez eu l'occasion de visiter. Ça se
«peut-u»? Est-ce que vous avez vu le système de micrographie
au ministère?
M. Filion: Ce n'est pas ça, ma question, M. le
ministre.
M. Savoie: Non, non, mais c'est moi qui ai... tout simplement
pour mieux vous répondre, là. Ce n'est pas de l'informatique,
c'est de la micrographie, ça.
Le Président (M. Lemieux): C'est de la micrographie,
monsieur.
M. Filion: Bon, la micrographie.
M. Savoie: Bon.
M. Filion: La micrographie.
M. Savoie: C'est le projet de micrographie au ministère,
qui lui a mérité le prix Octas 1993, qui, finalement, a
été une réussite considérable. Bon, la liste,
l'engagement 4, là, ça vous explique le financement qui a
été obtenu auprès de la firme. Et la firme de
crédit-bail, donc, qui finance l'opération, a été
déterminée par le ministère des Finances.
M. Filion: Oui, mais, tout à l'heure, on me disait que
vous passiez par un fonds, un fonds d'État, pour acheter et louer des
équipements...
M. Savoie: Oui.
M. Filion: ...ou peu importe, là, que ça soit dans
de la micrographie ou... Et là, vous me...
M. Savoie: Ce n'est pas dans l'informatique, ça. Ce n'est
pas dans l'informatique.
M. Filion: Bon, bien, écoutez, qu'il soit informatique ou
pas, là...
M. Savoie: Pardon?
M. Filion: Que ce soit de l'informatique ou pas, pourquoi...
M. Savoie: Oui.
M. Filion: ...vous avez fait un crédit-bail directement
avec un outsider?
M. Croteau (Bertrand): Bertrand Croteau, sous-ministre adjoint
à la coordination.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Croteau (Bertrand): Alors, il s'agissait de...
d'équipements et d'une démarche qui n'était pas incluse
dans le fonds de l'informatique dont on parlait tout à l'heure.
Ça nécessitait un financement particulier étant
donné les sommes, et le ministère des Finances a
négocié avec appel d'offres avec différents banquiers, et
a conclu cette entente avec la firme dont il est question.
M. Filion: Bell & Howell?
M. Croteau (Bertrand): Non, non. La banque, c'est la Corporation
de crédit Barclays du Canada.
M. Filion: Qui, elle, a accepté de financer
l'opération?
M. Croteau (Bertrand): C'est ça.
M. Filion: Qui est, en fin de compte, l'achat de Bell &
Howell, qui est le fournisseur. L'équipement, là, c'est qui qui
le vendait, l'équipement?
M. Croteau (Bertrand): II y a plusieurs vendeurs
d'équipement. Bell & Howell, dans ce contrat-là, était
un intégrateur. Alors, on a acheté des... Ils ont acheté
pour nous différents équipements de différentes firmes
américaines.
M. Filion: Oui, mais comment se fait-il que Bell & Howell
joue le rôle de ce qu'on m'expliquait tout à l'heure, qui
était le fonds... le fonds, là... je ne me souviens pas du
nom qui est un organisme de l'État qui, lui, normalement,
magasine pour le ministère du Revenu? Et, là, on se retrouve dans
une situation où c'est Bell & Howell qui devient la personne qui
magasine pour le ministère du Revenu. C'est quoi l'idée?
M. Croteau (Bertrand): C'est-à-dire que, dans une
démarche comme la micrographie, qui faisait appel à des
technologies variées et des fournisseurs différents, nous avons
conclu une entente avec Bell & Howell où ils étaient notre
intervenant comme intégrateur. Alors, il y avait des tests à
faire sur des équipements. Ce qu'ils ont fait. Et ils ont mis ensemble
tous ces équipements pour nous donner le service qui avait
été déterminé.
M. Filion: Et c'est le ministère du Revenu qui a
mandaté directement, ou c'est le ministre des Finances?
M. Croteau (Bertrand): Sur le contrat dont il est question
ici...
M. Filion: Oui, oui.
M. Croteau (Bertrand): ...c'a été
négocié par le ministère des Finances.
Le Président (M. Lemieux): Mais qui a mandaté la
firme? C'est la question du député de Montmorency. Est-ce que
c'est vous qui... Est-ce que c'est le ministère du Revenu?
M. Croteau (Bertrand): La firme a un contrat avec le
ministère du Revenu.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça. C'est la
question du député.
M. Filion: Mais c'est quelque chose qui est venu du
ministère des Finances. On vous a dit: Vous prenez ça, c'est bon,
vous vous en allez avec ça.
M. Croteau (Bertrand): Seulement pour la partie financement.
M. Filion: Seulement pour la partie financement?
Le Président (M. Lemieux): Non, non, seulement pour le
financement. C'est eux, c'est eux, Jean.
M. Croteau (Bertrand): C'est rien que le financement.
M. Filion: O.K. C'est beau. Et quand vous parliez, tout à
l'heure, de votre budget annuel de 13 000 000 $ pour les logiciels, ça
n'a rien à voir avec ça?
M. Croteau (Bertrand): Non, non. Ce n'est pas de l'informatique
du tout.
M. Filion: Et ça, c'a eu comme résultat de...
exactement quoi, au ministère? C'était pour améliorer
quelle situation?
M. Savoie: Ah bon! Alors, je vous parlais, au tout début,
du projet Micrographie, un dossier majeur, et qu'on vous invitait à
visiter à quelques reprises. C'est un dossier majeur. Il faudrait
peut-être demander à...
M. Filion: Ça coûte cher, là, mais...
M. Savoie: ...M. Croteau. C'est-à-dire que c'a
été raisonnable; c'a été raisonnable.
M. Croteau (Bertrand): Alors, le problème à
régler a été un problème de papier,
c'est-à-dire que nous avons, au ministère du Revenu, chaque
année, un grand nombre de retours d'impôts. C'est 4 500 000 de
rapports qui, en moyenne, contiennent 14 documents par rapport. On garde ces
données-là sur papier. Historiquement, on gardait ces
données-là sur papier pendant quatre ans, ce qui faisait des
espaces extraordinaires de plancher qui étaient occupés par du
papier, c'est-à-dire 16 000 000 de documents de revenus de rapports
d'impôts.
Alors, il a été envisagé qu'il serait
intéressant, pour réduire tout ça, de porter ces
informations-là sur microfilms et d'avoir des équipements qui
nous permettent de les retracer quand on en a besoin. Alors, la grande
économie vient du fait qu'on aura beaucoup moins de planchers
utilisés pour garder du papier comme ça, et on aura moins de
personnes pour aller chercher l'information quand on en a besoin. Et ce
système-là permet de diffuser l'information partout sur le
territoire, c'est-à-dire qu'on peut envoyer de l'information directement
dans nos bureaux en région à partir de cet
appareillage-là.
M. Filion: Est-ce que le ministère prévoit exercer
son option d'achat?
M. Croteau (Bertrand): Droit d'achat, sûrement;
sûrement au bout. Quand on dit un bail-achat, c'est-à-dire qu'on
prévoit que la vie du système va être beaucoup plus longue
que la période de financement. Alors, à terme, on fera
l'acquisition, nécessairement.
M. Filion: Est-ce qu'on a fait une étude comparative?
Quelle est l'économie que vous créez en louant avec une option
d'achat par rapport à un achat direct?
M. Croteau (Bertrand): Non. Le financement a été
négocié par les Finances et on n'a pas fait le...
M. Filion: Non, non, mais écoutez, là, soyez
sérieux!
M. Croteau (Bertrand): Bien, je pense...
M. Filion: Vous n'avez pas fait de comparés, à
savoir si vous achetez par rapport à si vous louez. Personne n'a fait
ça? (11 h 30)
M. Croteau (Bertrand): C'est-à-dire que les
équipements sont achetés et, ici, on parle du mode de
financement.
M. Filion: Oui, oui, mais entre un achat direct, payé
cash... C'est-à-dire, j'achète de l'équipement, j'exerce
l'option, j'exerce tout de suite l'achat...
M. Croteau (Bertrand): C'est ce qui a été fait.
M. Filion: ...au lieu d'attendre cinq ans, comme vous faites ici,
là, 54 mois. Alors, pourquoi avoir choisi un mode de bail avec option?
C'est quoi, l'économie d'échelle que vous avez
créée? Vous avez créé des économies,
certain, financièrement. C'est ça que je veux savoir.
Mme Desrochers (Gisèle): Gisèle Desrochers. M. le
député de Montmorency, on a apporté, dans notre
documentation, différents scénarios de financement qui ont
été faits par le ministère des Finances pour la
négociation avec le fournisseur, puis les gens du crédit bail. Si
le ministère des Finances m'autorisait ou autorisait le ministère
du Revenu, on pourrait peut-être vous faire parvenir cette documentation.
Mais vous comprenez que ce ne sont pas des documents du ministère du
Revenu, donc, on voudrait demander la permission au ministère des
Finances.
M. Filion: Je veux bien comprendre, mais moi... On fait quoi,
ici, nous autres? On pose des questions, puis on nous dit: Bien, au fond, ce
n'est pas nous autres qui avons fait ça. Pourquoi on le met dans ma
liste, d'abord, si je ne peux pas le questionner puis avoir de
l'information?
M. Savoie: Là, c'est... Une voix: ...
M. Savoie: C'est ça. Là, c'est comme, par exemple,
quand on transige avec la SIQ. Lorsque la SIQ, par exemple, a le mandat de
poser tel geste... Là, ça va être encore pire si vous posez
la question, puis vous n'écoutez pas la réponse.
M. Filion: Non, non. J'écoute la réponse, M. le
ministre.
M. Savoie: Ça n'a pas l'air.
M. Filion: C'est parce que vous avez l'impression, mais
j'écoute.
M. Savoie: C'est la même chose que lorsqu'on a un contrat,
par exemple, avec la SIQ. Lorsque la SIQ exécute le mandat pour nous
autres, on ne peut pas répondre pour la SIQ. On n'est pas la SIQ.
Là, ici, c'est un mécanisme qui impliquait le ministère
des Finances sur le financement des équipements pour un projet qui
s'appelait: projet Micrographie. C'est un projet majeur pour le
ministère. Le ministère des Finances nous ont dit: Vous allez
fonctionner de telle façon.
M. Filion: Mais expliquez-moi...
M. Savoie: Nous autres, on dit: On est tout à fait
disposés à vous remettre l'information. Étant donné
que c'est de l'information qui appartient aux Finances, ce sont des documents
qui sont des documents des Finances, ce ne sont pas des documents du
ministère du
Revenu, on vous dit: On est prêts à vous les remettre, mais
donnez-nous le temps de consulter les Finances, de leur dire: On a convenu;
est-ce que vous êtes d'accord? S'ils disent oui, on va vous les remettre.
S'ils disent non, vous vous organiserez avec les Finances.
M. Filion: Mais...
M. Savoie: Et lors de la défense des engagements des
Finances ou des crédits des Finances, par exemple, vous interviendrez
à ce moment-là en demandant les documents.
M. Filion: Est-ce que ça arrive que le ministère du
Revenu fait ses propres négociations de financement?
M. Savoie: Oui, c'est sûr. M. Filion: Ça
arrive, ça? M. Savoie: Ça arrive, ça.
M. Filion: Pourquoi, dans ce dossier-là, ça n'a pas
été le ministère du Revenu?
M. Savoie: Bien, on vous l'a expliqué, là.
M. Filion: Non, vous ne me l'avez pas expliqué, vous
m'avez dit que c'était les Finances. Vous ne m'avez pas dit pourquoi ce
n'était pas le ministère du Revenu.
M. Savoie: C'est parce que dans l'orientation du financement de
la micrographie, on a utilisé les Finances. On parle d'une dizaine de
millions. Je comprends qu'au ministère du Revenu on est capables de
faire des achats, des choses courantes. On est obligés de suivre les
normes, par exemple, au niveau de nos achats, de nos locations. C'est tout
réglementé, ça. Lorsqu'on arrive devant l'ampleur de ces
montants-là, on nous demande de passer par le ministre des Finances qui
va chercher le financement de ces équipements-là.
On n'est pas pour envoyer des gens non spécialisés qui ne
font pas ça sur une base régulière et quotidienne, du
ministère du Revenu ou du ministère de l'Énergie et des
Ressources ou de n'importe quel autre ministère, faire ces
démarches-là alors qu'il y a des spécialistes aux Finances
qui s'occupent de financement. L'on procède par eux et ils vont le
faire. Ils vont le faire avec la présomption que la
spécialisation amène un meilleur rendement.
M. Filion: Mais pourquoi? Parce qu'on le fait aussi au niveau du
fonds de l'État, le financement.
M. Savoie: Pardon?
M. Filion: Moi, j'essaie de voir. Tout à l'heure...
M. Savoie: Oui.
M. Filion: ...on nous disait qu'il y a un autre organisme au
niveau du gouvernement qui s'occupait de financer ces choses-là, de
faire les recherches, etc. De temps en temps, vous allez aux Finances, de temps
en temps, vous allez à l'autre organisme. C'est quoi, la règle du
jeu là-dedans? C'est ça que j'essaie de comprendre.
M. Savoie: Les normes sont déterminées. C'est parce
que vous ne connaissez pas les normes que vous posez ce
questionnement-là.
M. Filion: Je vous demande pourquoi l'un et pourquoi pas
l'autre?
M. Savoie: Bien, les normes...
M. Filion: C'est ça que je vous pose comme question.
M. Savoie: ...sont déterminées, par exemple, par le
ministère des Approvisionnements et Services. Us ont des normes
spécifiques. On doit recourir à eux pour tel type de contrat, on
doit procéder par soumission dans tel contexte. Pour le financement,
pour de tels montants, on doit aller aux Finances; en bas de tel montant, on
regarde... Tout ça est contrôlé dans le but d'avoir une
machine efficace.
Est-ce que vous voulez qu'on vous fasse un exposé sur les
organismes centraux qui régissent l'ensemble des ministères du
gouvernement du Québec?
M. Filion: Moi, tout ce que j'aurais aimé avoir, c'est le
détail que j'ai posé comme question, mais vous me
référez à ces organismes-là quand je veux avoir une
réponse.
M. Savoie: C'est-à-dire que vous nous demandez: Pourquoi
Barclays? Et là, on vous dit: C'est...
M. Filion: Non, non, non, ce n'est pas ça que je vous
demande. Je vous demande quelle a été l'étude d'impact qui
a été faite au niveau des avantages-coûts entre une
location et une acquisition? Et là, vous me dites: On n'a pas
l'information, on a dépensé 6 000 000 $, mais on ne sait pas
pourquoi. Il faut se référer...
M. Savoie: Non, non. Ça, on ne vous a pas dit
ça.
M. Filion: ...au ministère des Finances.
M. Savoie: Ça, on ne vous a pas dit ça, et
là, si vous voulez écouter, peut-être d'une façon
plus précise...
M. Filion: Bien, j'écoute.
M. Savoie: ...on va vous expliquer pourquoi, compte tenu de la
nature de l'équipement on vous l'a assez expliqué
de son rendement, le nombre d'années, il a été
décidé de fonctionner sur une base de crédit-bail.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous permettez, M.
le député de Montmorency?
(Consultation)
M. Croteau (Bertrand): Peut-être que je peux intervenir
pour ajouter peut-être à la compréhension.
Les équipements dont il est question, comme je vous disais tout
à l'heure, ce sont des équipements qui ont été
achetés auprès de manufacturiers surtout américains. Les
équipements ont été achetés par notre
intégrateur, qui est Bell & Howell, selon le contrat convenu avec
les Achats et ils ont payé cash ces équipements-là. Pour
rembourser Bell & Howell, selon les crédits qui nous ont
été autorisés par le Trésor, ces
crédits-là étaient étalés sur une
période de quatre, cinq ans, et le mode de financement qui a
été nécessaire pour payer Bell & Howell, qui avait
acheté les équipements, a été négocié
par les Finances, et les Finances ont fait les remboursements selon ces
paiements-là à la firme Bell & Howell.
Le Président (M. Lemieux): C'est-à-dire, est-ce que
ce sont les Finances qui ont fait ces remboursements-là à la
firme, ou le ministère du Revenu? Parce que ça apparaît
dans vos engagements financiers.
M. Croteau (Bertrand): C'est-à-dire que, finalement, c'est
la banque, là, et nous payons à même nos crédits
annuels la partie annuelle dé ces financements-là.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça, vous payez.
O.K. Parce que je vois votre fonctionnaire en arrière qui fait signe
qu'il semble que j'aie raison, puisque ça apparaît à vos
crédits.
M. Croteau (Bertrand): C'est dans nos crédits.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça. Moi, ma
question, c'est la suivante: Je comprends tout ça. J'ai très bien
compris le processus, et je suis certain que mon collègue, c'est la
même chose. Qu'est-ce qui fait ma seule question que vous
ayez choisi Bell & Howell? Parce que ce n'est pas le ministère des
Finances qui l'a choisi. On s'entend bien là-dessus. C'est exactement
le...
Moi, ce que j'aimerais savoir: Est-ce qu'il y avait d'autres firmes,
autres que Bell & Howell, qui pouvaient fournir de l'équipement
micrographique, et pas nécessairement le fournir, puisque
eux-mêmes ont sous-contracté à d'autres manufacturiers
américains? Ma première question: Est-ce qu'il y en avait
d'autres que
Bell & Howell? Est-ce qu'il y a eu un appel d'offres en ce
sens-là? Parce que je ne vois pas pourquoi il n'y en aurait pas eu parce
que c'est un contrat de gré... On parle d'un contrat
négocié, donc, un contrat de gré à gré. Et
est-ce qu'on a vérifié aussi la politique du ministère de
l'Industrie et du Commerce? Est-ce qu'il y avait, à cet effet-là,
un mandat? Est-ce qu'il a été donné à blanc ou avec
certaines prémisses, certains paramètres donnés à
Bell & Howell, eu égard au fait qu'au Québec il existe une
certaine réglementation sur l'achat du contenu québécois,
et eu égard à la spécification de l'équipement que
vous avez eu? Alors, ça, je pense que ça entre dans vos cordes.
Un: Pourquoi seulement Bell & Howell?
M. Croteau (Bertrand): Alors, je peux vous faire un petit peu
l'historique. C'est un contrat qui a été initié il y a
sept ans et, à ce moment-là, dans une phase initiale d'un
projet-pilote, le ministère est allé en appel d'offres
auprès d'intégrateurs possibles ou de fournisseurs de services
semblables... (11 h 40)
Le Président (M. Lemieux): II y a sept ans ou...
M. Croteau (Bertrand): II y a sept ans... Le Président
(M. Lemieux): II y a sept ans.
M. Croteau (Bertrand): ...pour faire le projet-pilote. Et
ça s'est fait en deux phases. Donc Bell & Howell a été
retenue parmi d'autres fournisseurs suite à des appels d'offres, et ils
sont devenus partenaires québécois, reconnus par l'Industrie et
Commerce.
Quand est arrivé le moment de faire l'implantation et
c'est de ce bout-là dont on parle ici, les trois dernières
années Bell & Howell a été reconnue comme ayant
satisfait ses obligations envers le gouvernement du Québec comme
fournisseur québécois. Elle a été reconnue comme
fournisseur par Approvisionnements et Services, et le contrat qui a
été signé avec Bell & Howell était
approuvé par les ministères de l'Industrie et du Commerce, des
Approvisionnements et Services et nous.
Le Président (M. Lemieux): D'accord, ça va. Mais
est-ce qu'on peut parler dans ce cas-là, M. le sous-ministre, d'un
marché qu'on pourrait considérer comme captif, eu égard
à ce type d'équipements? Au moment où on se parle, parce
que l'informatique a excessivement évolué... Je regarde ma
raquette de tennis d'il y a sept ans et la raquette avec laquelle je joue
aujourd'hui, c'est deux mondes. On me dit que le domaine de l'informatique
M. Rheault pourra en témoigner puisque c'est un expert, beaucoup
plus expert que je peux l'être évolue d'une manière
vraiment aberrante, de manière très rapide.
Est-ce qu'en sept ans une autre firme dans ce domaine-là aurait
pu être en mesure, s'il y avait eu un appel d'offres public aujourd'hui,
de fournir de
l'équipement de même nature à un coût moindre,
autre que Bell & Howell?
M. Croteau (Bertrand): Je reviens à la fonction de
l'intégrateur. Les équipements sont des équipements
américains qui ont évolué très grandement.
Le Président (M. Lemieux): O.K. Vous n'avez pas besoin de
m'en dire plus, je comprends le reste que vous allez me dire.
M. Croteau (Bertrand): Ça va?
Le Président (M. Lemieux): Oui. Je sais à quoi vous
allez en arriver. Vous pouvez y aller.
M. Croteau (Bertrand): C'est-à-dire qu'on a acquis les
équipements qui étaient les plus appropriés au moment
où on les a acquis et ça a changé par rapport au
projet-pilote et au moment où on les a acquis. Mais notre expert
était Bell & Howell.
Le Président (M. Lemieux): Et vous avez
décidé de conserver cet expert-là.
M. Croteau (Bertrand): C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça. Alors, j'ai
compris. Ça va.
M. le député de Montmorency.
M. Filion: Mais pourquoi vous dites que vous les avez acquis? On
est dans un contrat de bail, location avec option. Vous pouviez changer
d'idée.
M. Croteau (Bertrand): Non. Bien là, il faudrait se
référer aux documents précis des Finances et tout
ça. C'est une façon d'exprimer les choses, mais les achats sont
faits.
M. Savoie: Un crédit-bail, tu deviens
propriétaire.
M. Filion: Non, non, mais...
M. Croteau (Bertrand): C'est une modalité que,
personnellement, je ne peux pas facilement expliquer. Il faudrait voir le
contrat des Finances.
M. Filion: Est-ce que vous l'avez, le contrat? Est-ce qu'on peut
avoir une copie du contrat?
M. Savoie: Dans un principe de crédit-bail, mes notions de
droit, c'est que tant que ce n'est pas payé, ça demeure la
propriété de celui qui vend. Mais, dans les faits, tu en es le
propriétaire et c'est toi qui en a la gérance et l'administration
sans regard. Alors, ce n'est qu'une modalité de financement; ça
peut varier. Le recours au crédit-bail va dépendre
essentiellement des taux d'intérêt et du mode de financement;
c'est ça qui va te donner ton avantage ou pas.
M. Filion: M. le ministre, ce n'est pas ça dont on
discute. Ce qu'on discute, c'est qu'on a dit qu'il y a une période de
sept ans qui s'est passée, où la technologie a
évolué et on a finalisé ce que, nous, on appelle un
crédit-bail avec option d'achat.
M. Savoie: C'est ça.
M. Filion: Comment se fait-il que le ministère n'ait pas
pu changer d'idée à travers sept ans si on est arrivé avec
une formule de bail avec option? Voyons donc! On signe un bail avec option
lorsqu'on est pris à la toute fin. Vous étiez engagés
avant, alors?
M. Savoie: Ce n'est qu'un mode de financement, c'est tout. Ce
n'est qu'une façon de financer. Que tu finances l'achat de ta voiture
avec une sortie comptant...
M. Filion: Vous étiez liés avec Bell & Howell,
certain, pour arriver...
M. Savoie: Bien oui, mais Bell & Howell était la seule
qui était capable de fournir ce service-là, il n'y avait personne
d'autre.
M. Filion: Non, non, mais vous étiez liés avec Bell
& Howell, il y a sept ans, quand vous saviez très bien que le
marché allait évoluer.
M. Savoie: On n'était pas liés avec Bell &
Howell, il y a sept ans, c'est qu'on a commencé à examiner le
dossier avec Bell & Howell, il y a sept ans.
M. Filion: Oui, mais, entre-temps, il y a eu d'autres
compétiteurs qu'il était...
M. Savoie: Non.
M. Filion: ...possible de consulter.
M. Savoie: L'information que nous avons...
M. Filion: C'est ce qu'on vous pose comme question.
M. Savoie: ...c'est que c'était unique. Une voix:
Non.
M. Savoie: Le système permet de supporter le projet de
mise en place des deux centres de gestion et de documentation et résulte
du fait que Bell & Howell a satisfait aux obligations. La firme
détient une expertise unique au niveau de l'architecture technologique
et opérationnelle nécessaire à la réalisation.
M. Filion: On a posé une question, M. le ministre. Est-ce
qu'il y en avait d'autres qui pouvaient le faire?
M. Savoie: Non.
M. Filion: Ça semble que oui.
M. Savoie: Non.
M. Filion: Bien, écoutez là, ce n'est pas ce que le
sous-ministre a dit tout à l'heure.
M. Croteau (Bertrand): II faut dissocier l'équipement et
l'expertise de services de Bell & Howell. Bell & Howell avait
cheminé et elle était un expert intégrateur. Les
équipements qui ont été acquis dans l'année
1991-1992, les équipements dont on parle étaient les
équipements les plus aptes à nous donner le service à ce
moment-là sur le marché américain. Alors, Bell &
Howell voyait ce qu'il y avait sur le marché, a fait des tests avec
différents types d'équipements et nous a proposé ce
qu'elle croyait les meilleurs.
M. Filion: Mais l'intégrateur Bell & Howell,
l'intégrateur, comme vous le dites là, comment se fait-il que
vous êtes liés à lui seulement? Comment se fait-il qu'il
n'y en avait pas d'autres que lui, l'intégrateur, possible sur ce
marché-là? Écoutez, là...
M. Croteau (Bertrand): C'est-à-dire qu'il y a sept ans, on
avait fait une démarche avec elle et on a cheminé avec elle et
elle s'est toujours comportée correctement dans son expertise avec
nous.
M. Filion: Oui, je comprends là...
M. Croteau (Bertrand): Et elle était partenaire
québécois. Alors, au moment de revoir le contrat d'implantation,
elle a été évaluée par les ministères de
l'Industrie et du Commerce et des Approvisionnements et Services comme
étant le fournisseur québécois le plus apte. Et, à
ce moment-là, conjointement, les trois ministères ont dit qu'il
était normal de procéder avec cette expertise-là.
M. Filion: Sans faire d'appel d'offres.
M. Croteau (Bertrand): Sans faire d'appel d'offres, à ce
moment-là, oui.
M. Filion: Mais on aurait pu faire un appel d'offres. Il y avait
sûrement des gens qui pouvaient soumissionner comme intégrateurs.
C'est ça notre question.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous pouvez affirmer
devant cette commission qu'il n'existait, eu égard à ce programme
d'intégration là, aucune firme informatique, y compris IBM, qui
était en mesure, non pas de fournir l'équipement, mais de faire
un système d'intégration de cette nature-là, au moment
où on se parle?
M. Croteau (Bertrand): Des firmes au Québec, on peut
affirmer ça très nettement. D'abord, ce n'est pas
l'informatique.
Le Président (M. Lemieux): Non, non, ce n'est pas
l'informatique. Je suis bien conscient de ça.
M. Croteau (Bertrand): On parle d'une technologie...
Le Président (M. Lemieux): Oui, oui.
M. Croteau (Bertrand): ...qui tourne autour de caméras,
etc.
Le Président (M. Lemieux): Puis je l'ai vu au
ministère, je sais de quoi je parle. Oui, oui.
M. Croteau (Bertrand): Alors, il est facile d'affirmer qu'il n'y
avait pas d'autres firmes au Québec qui pouvaient donner le service dont
on parle.
Le Président (M. Lemieux): C'est la réponse que le
député veut savoir.
M. Filion: Mais sur quoi vous vous basez pour dire ça?
Vous n'avez jamais fait d'appel d'offres, vous ne le savez pas.
Mme Desrochers (Gisèle): II n'y a pas d'autre
projet...
Le Président (M. Lemieux): Mme la sous-ministre, oui.
Mme Desrochers (Gisèle): Moi, M. le
député de Montmorency, je vais vous répondre plus comme
une personne qui a observé le centre de micrographie à l'oeuvre,
et je n'étais pas au ministère à ce moment-là. Ce
que je comprends du projet du centre de micrographie, c'est que, actuellement,
on a un outil unique pour faire de la micrographie d'images, pour être
capables de gérer la documentation très importante qu'il y a au
ministère. Il n'y a personne au Québec, ce que j'ai compris en
discutant avec les gens du ministère, même au Canada, qui ont ce
type de technologie là. Et la technologie a été
développée grâce à un partenariat entre une
équipe de projets qui était composée de gens de Bell &
Howell qu'on a engagés puis des gens du ministère qui ont mis
ensemble notre technologie à nous, la technologie de Bell & Howell
pour développer un produit unique. Et actuellement, ce qu'on
espère en tout cas au niveau économique, c'est de
réutiliser le projet qui a été développé au
ministère du Revenu pour le vendre à
d'autres types de clients qui pourraient gagner des coûts
importants sur les espaces de plancher, etc., avec cette
technologiè-là.
Donc, c'est comme une innovation technologique, le projet
micrographique. Et il y a, en tout cas, ce que j'ai compris, puis Bertrand, qui
a été plus le parrain du projet est plus expert, mais moi, ce que
j'ai compris de ce projet-là, c'est qu'il n'y en a pas et on est en
train, Bell & Howell particulièrement est en train de le mettre en
marché à partir de l'expérience qui s'est faite au MRQ.
Ça fait que c'est dans ce sens-là que quand vous dites: II y
«avait-u» d'autres firmes qui pouvaient, comme je dirais, s'ajouter
au projet en cours de réalisation du projet? C'était très
difficile parce que le projet s'est développé avec l'expertise de
la firme Bell & Howell, puis les gens du ministère, à partir
des projets-pilotes puis, après ça, quand on a
décidé d'aller de l'avant.
C'est vraiment comme une innovation technologique, et quand un
ministère a gagné son prix, en mai, de la
Fédération québécoise de l'informatique, l'Octas,
pour sa réalisation, c'était dans une catégorie
d'innovation technologique très importante.
M. Filion: Bien. Mais où je trouve que ça accroche,
c'est que vous dites: On a développé une technologie qu'on va
pouvoir revendre. Mais vous n'en avez même pas pris la
propriété. C'est Bell & Howell qui a tous les
équipements.
Mme Desrochers (Gisèle): Non. On a la
propriété pour le MRQ.
M. Filion: Quelle propriété avez-vous? M.
Savoie: On a le brevet.
Mme Desrochers (Gisèle): On a le brevet. On a tout.
M. Savoie: ...sur l'opération.
Mme Desrochers (Gisèle): Puis on a des droits de
royauté en plus sur l'opération. Le crédit-bail, c'est un
mode de financement que le ministère des Finances a choisi, mais nous,
on a tous nos équipements puis on a toutes nos affaires. Puis...
M. Filion: Vous opérez.
Mme Desrochers (Gisèle): Pardon?
M. Filion: Vous opérez, mais si, supposons, après
quatre ans, vous n'exercez pas l'option, l'équipement retourne.
M. Savoie: Regarde, c'est un crédit-bail.
M. Filion: Non, non, mais écoutez, c'est un plan
légal là, mais c'est quand même ça, l'histoire. Je
veux dire...
M. Savoie: Bien, ça n'a pas d'importance, finalement. (11
h 50)
M. Filion: De toute façon... Non, mais moi,
écoutez, je vais vous poser une autre question. Le siège social
de Bell & Howell est à quel endroit?
M. Savoie: Je n'ai aucune espèce d'idée où
le siège social de Bell & Howell se trouve. Peut-être demander
à M. Rheault.
M. Croteau (Bertrand): Chicago. Bell & Howell est à
Chicago.
M. Filion: Bell & Howell est à Chicago et ils ont une
succursale ici au Québec?
M. Croteau (Bertrand): Oui. Et ils ont fait... M. Filion:
De combien d'employés? M. Croteau (Bertrand): Pardon?
M. Filion: Combien d'employés et depuis combien de
temps?
M. Croteau (Bertrand): Ça fait partie de la
démarche avec Industrie et Commerce. Quand on a dit «un
fournisseur québécois»... Quand elle est devenue
intégrateur ou participant au projet, Industrie et Commerce a fait des
exigences d'investissements au Québec, lesquelles exigences, sans les
connaître, ont été respectées parce que, avant de
renouveler, Industrie et Commerce nous a envoyé une lettre à
l'effet qu'elle était reconnue comme partenaire québécois
et elle avait respecté ses engagements précédents.
M. Filion: La question que je vous pose, c'est: Depuis combien de
temps opèrent-ils au Québec? Et combien il y a d'employés
au Québec?
M. Croteau (Bertrand): Je ne sais pas.
M. Savoie: Je ne sais pas exactement les chiffres. Bell &
Howell, c'est une grande entreprise qui est présente au Québec et
certainement depuis les années soixante.
Le Président (M. Lemieux): Mme la secrétaire, c'est
pertinent à l'engagement. On peut prendre note de votre question, quitte
à ce que le ministère puisse fournir la réponse à
la commission.
M. Savoie: Je me rappelle de Bell & Howell dans les
années soixante, dans le temps que j'étais étudiant.
M. Filion: Moi aussi, mais de là à se faire
reconnaître comme étant un partenaire qui pouvait être
considéré comme un fournisseur québécois et
entendre parler d'une succursale... Moi, je me souviens aussi que chez Simpson
Sears, dans les années soixante, on achetait par catalogue. Il n'y avait
rien au Québec, ça se faisait tout de l'extérieur.
M. Savoie: C'est-à-dire que c'est à
compétence unique. On a bien souligné que c'était la
compétence unique.
M. Filion: Moi, j'ai bien l'impression que vous avez
développé la compétence unique en sept ans avec un
fournisseur extérieur, parce que vous auriez pu choisir n'importe qui et
cheminer avec lui et lui faire développer l'expertise à lui
aussi. Il ne faut quand même pas être naïf. Hein? Il y a bien
des gens qui sont compétents à travers le monde. Nous, on cherche
à comprendre: pourquoi Bell & Howell? Et c'est tout ça le
débat de la question. C'est parce qu'on n'est pas allé en
soumission.
M. Savoie: Ce n'est pas parce qu'on est Québécois
qu'on a la compétence nécessairement, d'une part.
Deuxièmement, ce n'est pas parce qu'on est Québécois non
plus qu'on est capables de cheminer dans un dossier comme ça. Ça
demande un minimum... Je pense qu'en 1985 il y a eu un appel d'offres. Vous
pourriez peut-être nous en parler, M. Rheault?
M. Rheault (Denis): Oui. Il y a sept ans justement. À
l'origine, il y a eu un appel d'offres. On recherchait vraiment un
intégrateur parce qu'il y a plusieurs types de technologies qui doivent
être assemblés. Il y a eu deux seuls soumissionnaires, et parmi
les deux, il n'y avait pas la firme que vous avez mentionnée
tantôt. IBM n'avait pas été capable de rassembler
suffisamment d'expertise pour proposer quelque chose au ministère.
M. Filion: ... à ce moment-là? Il y en avait juste
un?
M. Rheault (Denis): II y avait Bell & Howell et puis
Honeywell de Toronto. Et puis Honeywell ne pouvait pas rencontrer, finalement,
des engagements aussi forts que ce qui était demandé par le
ministère. Elle n'avait pas suffisamment de partenaires. La grande
différence, à l'époque, de mémoire, c'était
qu'il fallait que le fournisseur puisse démontrer des alliances avec des
firmes complémentaires, connexes, des technologies connexes. Il y avait
seulement Bell & Howell puis, dans les faits, il s'est avéré
que Bell & Howell était une compagnie d'intégration dans le
vrai sens du mot, c'est-à-dire un genre de promoteur qui est capable de
réunir autour d'un même projet différents partenaires.
Ça semble aujourd'hui... On regarde ça puis on dit: Mon
doux! sept ans. Mais vous savez, des fois, ça va vite, hein? dans la
vraie vie. En cours de route, il nous est venu à l'idée de
peut-être arrêter, regarder d'autres choses, parce qu'il faut
reconnaître que, depuis trois ans, il y a deux firmes au moins, puis
elles sont très présentes au Québec, qui, au plan
technologique, ont d'excellents produits. Mais ça ne prouve pas qu'elles
auraient été capables de répondre à un besoin
d'intégration. Puis, avec Bell & Howell, au fil des
années...
M. Filion: Ça, vous ne le saurez jamais.
M. Rheault (Denis): On ne le saura jamais. On ne le saura jamais.
C'est pour ça que c'est important, quand on fait des ouvertures pour des
appels d'offres, que les firmes qui ont quelque chose de probant à
présenter, le présentent. Si elles ne présentent pas
ça dans les soumissions, le reste, c'est des propos de taverne.
Ça, on en entend de toutes les sortes. Mais nous, la vraie
vérité, c'est quand on va dans les journaux, qu'on publie puis
qu'on regarde les réponses. Bien, moi, je suis prêt à dire
que ceux qui ont répondu méritent la considération. Ceux
qui ne répondent pas, bien, c'est des voeux pieux. Ça, le globe
terrestre en est rempli.
Le Président (M. Lemieux): Mais, M. Rheault, le
problème, c'est parce que... C'est-à-dire, pas le
problème, mais l'élément majeur, c'est que vous avez
conçu avec Bell & Howell. Tout est là, je pense, hein? C'est
ça, l'élément majeur.
M. Rheault (Denis): C'est ça. Puis ça a
amené beaucoup d'alliances.
Le Président (M. Lemieux): Bon. Je comprends.
M. Rheault (Denis): Si on prend Bell & Howell, il faut penser
qu'il y a eu des logiciels commerciaux qui ont dû être
écrits spécifiquement pour Revenu Québec par une firme des
États-Unis, avec des spécifications venant du Québec, et
le produit, aujourd'hui, est revendu internationalement, et c'est
là-dedans que le ministère du Revenu touche une royauté
sur les ventes. Ce n'est pas quelque chose qui se faisait en l'espace de trois
semaines, trois mois. C'est un grand, grand concept. Vous savez, ce n'est pas
juste un appareil de micros, c'est beaucoup de fonctions et d'images
électroniques et puis de télécommunications qui sont
reliées ensemble, et il n'y avait aucune firme qui pouvait
prétendre faire la panoplie complète de ces technos-là.
C'est un assemblage assez monumental.
M. Savoie: Je voudrais ajouter. D'ailleurs, dans votre
expérience en tant que parlementaire, vous connaissez combien de
ministères qui détiennent un brevet sur un procédé
reprographique et micrographique que possède le ministère du
Revenu, qui possède un brevet, donc, le système qui va être
utilisé ailleurs? Lorsqu'on va utiliser ce système ailleurs, ils
vont être obligés évidemment de payer, à ce
moment-là, des droits qui sont dus en vertu du brevet. Et le projet, en
tant que
tel, je vous l'ai mentionné, a reçu le prix Octas en 1993.
Alors, ça a été une grande réussite...
M. Filion: Écoutez, je ne vous dis pas...
M. Savoie: Non, non, je comprends. Je voudrais tout simplement
vous dire... Puis, en plus de cela, on vous a souligné, chaque fois
qu'on en a eu l'occasion, l'importance de ce projet-là et on vous a
invité au ministère pour le voir. Je pense que quand on en parle
ici... Tant qu'on n'a pas vu les salles et le fonctionnement et le but de
fonctionnement de la micrographie, bien évidemment, ça donne lieu
à un questionnement. Un projet de sept ans, c'est un projet de longue
haleine. L'utilisation de Bell & Howell, la technologie impliquée a
été considérable.
M. Filion: Écoutez, M. le ministre, vous déplacez
le questionnement. C'est qu'on est conscients du résultat. Ce n'est pas
ça, l'histoire. C'est: Est-ce qu'on aurait pu faire la même
réalisation puis développer une expertise
québécoise avec des gens de chez nous? Vous dites non. Bon, bien,
écoutez, vous dites non. C'est ça, la question. Mais laissez-moi
vous dire qu'on peut se poser toujours des questions, parce que nous, ce n'est
pas évident. Quand on regarde ce qui se passe actuellement...
D'ailleurs, vous êtes conscient de ce qui va se passer bientôt avec
les vidéopokers, où vous allez chercher une technologie de VLT au
Nouveau-Brunswick quand il y a des gens au Québec qui prétendent
pouvoir la développer. Puis, vous êtes en train de négocier
avec l'étranger, encore une fois, pour développer une
technologie. Même si ça nous fait faire de l'argent, ce n'est pas
ça le débat. On est conscients qu'on va faire de l'argent avec,
mais pourquoi pas en faire avec des gens de chez nous d'abord? Et c'est
là le vrai questionnement de l'Assemblée nationale. Ce n'est pas
de savoir si votre projet est beau, puis il est fin, puis que vous avez
gagné un prix. Ça a coûté 6 000 000 $. Il doit y
avoir quelque chose d'intéressant certain.
M. Savoie: Ça a coûté plus cher que ça
là. M. Filion: C'est de savoir avec qui. M. Savoie:
Là, vous n'avez qu'une dépense. M. Filion: Ça a
coûté combien?
M. Savoie: Ça a coûté bien plus cher que
ça, d'une part. Puis deuxièmement, qui détient le brevet?
Qui détient le brevet?
M. Filion: Ça ne change pas le débat,
ça.
M. Savoie: Bien oui, ça change le débat. On parle
de développer une technologie québécoise. Qui
détient le brevet sur la micrographie? C'est le Québec, c'est le
ministère du Revenu, c'est une firme québécoise,
ça, d'une façon.
M. Filion: Bien oui, sauf que 6 000 000 $, vous l'auriez
gardé chez vous à l'intérieur d'une économie pour
développer une entreprise québécoise.
M. Savoie: Oui. Mais oui. Mais si... M. Filion: Ah!
M. Savoie: ...si, si, si, si. On vous a dit que ça
n'existait pas, qu'il fallait le développer.
M. Filion: Ça n'existait pas de toute façon. Alors,
il fallait le développer. Et c'est là qu'est la question.
M. Savoie: C'est-à-dire que les équipements de
micrographie, on n'était pas pour les fabriquer uniquement pour les fins
du ministère du Revenu. Ça existait sur le marché. On l'a
ramassé. Mais il faut voir ce qu'on a fait avec. Et la façon
qu'on l'a développé, l'espace que ça occupe au
ministère du Revenu, je pense que l'utilisation de Bell & Howell a
été un partenaire dans la réalisation du dossier de
micrographie et le résultat de la grande expertise de cette firme qui
on le maintient, hein? était unique. Et là, quand
on dit «unique», on pourrait peut-être parler du monde
occidental, parce que, peut-être en dehors de quelques firmes
françaises, une ou deux firmes anglaises, on couvre pas mal de secteurs
d'utilisation de Bell & Howell pour la réalisation du dossier,
l'obtention d'un brevet, et la technologie qui en résulte est
québécoise.
M. Filion: La technologie, ça, j'en conviens. C'est le
développement qui n'est pas québécois. (12 heures)
M. Savoie: Et s'il y en avait eu d'autres au Québec qui
avaient eu le moindrement la même technologie, on les aurait
utilisés, à ce moment-là. C'est ce qu'a souligné M.
Rheault pendant une dizaine de minutes. Il fallait l'écouter lorsqu'il
expliquait...
M. Filion: Mais... Non, non.
M. Savoie: Non, non. Non, non. Mais, tu sais, lorsqu'il
expliquait... Il fallait l'écouter lorsqu'il expliquait
spécifiquement que la technologie ne se trouvait que chez Bell &
Howell parce qu'il n'y a personne d'autre qui a répondu. Honeywell,
là, c'est majeur, ça. Comme intervenant, c'est gros. Si les
autres ne sont pas intervenus, c'est parce qu'ils n'avaient pas l'expertise. Us
n'étaient pas capables de rencontrer les normes de soumission, donc ils
ne se sont pas présentés.
M. Filion: Alors, on peut avoir le détail de cette
soumission-là qui avait eu lieu au départ, oui?
Le Président (M. Lemieux): Mme la secrétaire,
voulez-vous prendre note de la question de M. le député de
Montmorency, à savoir obtenir les détails de la soumission du
départ?
M. Filion: Et également ce que je demandais au niveau de
Bell & Howell, au niveau de l'implantation au Québec...
Le Président (M. Lemieux): Du nombre d'employés de
l'implantation au Québec.
M. Filion: Oui, le nombre d'employés de l'implantation au
Québec pour se qualifier comme entreprise québécoise.
Le Président (M. Lemieux): C'est noté, M. le
député de Montmorency. L'engagement financier 4 est
vérifié?
M. Filion: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 5. Contrat négocié; modification du bon de
commande pour le passage du groupe 60 au groupe 80 des logiciels.
Activité: gestion de fonds TVQ et TPS. Le total: 56 140 $, IBM Canada.
Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Filion: La gestion de fonds de la TVQ et de la TPS.
Modification du bon de commande, c'était quoi, l'idée?
M. Savoie: La gestion du fonds? Allez-y, M. Rheault.
M. Rheault (Denis): Denis Rheault. La modification du bon de
commande, c'est justement pour tenir compte de la nouvelle tarification d'un
logiciel par le fait que le ministère, ayant changé de
catégorie d'ordinateur, tous les logiciels vont devoir être revus.
C'est le premier, là, les autres vont suivre. À cause de
ça, il a fallu modifier le bon de commande pour augmenter le coût
d'entretien de ce logiciel-là, Office/Vision, qui est utilisé par
le monde de la perception pour envoyer des lettres de rappel en milieu
départemental, envoyer des lettres de rappel de comptes à
recevoir qui sont dus. Donc, c'est un système, c'est un logiciel qui
dessert un système départemental.
M. Filion: Est-ce qu'au ministère du Revenu il existe une
espèce de plan de développement informatique? Moi, j'ai
l'impression que vous achetez, puis vous rachetez, puis vous changez
d'équipement, pour en racheter d'autre. J'ai l'impression d'être
toujours en train de suivre un peu la mode des équipements. Est-ce qu'il
y a des études qui sont faites à l'intérieur pour dire que
l'équipement qu'on a serait encore bon pour un bon bout de temps et
qu'on devrait penser à cinq ans avec l'équipement? Est-ce qu'il y
a une étude où on élabore une planification
d'investissement informatique?
Moi, ça fait juste deux ans que j'étudie les engagements
avec vous autres, mais j'ai l'impression qu'on s'amuse à acheter des
équipements pour acheter des équipements. Est-ce que c'est une
impression que j'ai ou bien il y a vraiment un plan orchestré de
planification d'investissement?
M. Rheault (Denis): C'est une impression et une malheureuse
impression.
M. Filion: Alors, pourquoi est-ce qu'on est toujours en train de
changer...
M. Rheault (Denis): D'accord.
M. Filion: ...comme, là, on change un bon de commande.
C'est comme si on venait de décider: Regarde, là, il y a un petit
gadget qui est nouveau, on va changer le bon de commande, on va en acheter un
autre, c'est plus le fun. C'est ça que j'ai, comme impression.
M. Savoie: On se rappelle du discours qu'on a eu tout à
l'heure sur le Conseil du trésor, entre autres.
M. Rheault (Denis): C'est le même logiciel.
C'est-à-dire, ici, le ministère n'a pas changé
d'idée; c'était un logiciel qui était en opération
et qu'il fallait modifier. Maintenant, je suis d'accord, c'est
rédigé: Modification du bon de commande...
M. Filion: Écoutez, là...
M. Rheault (Denis): Je ne sais pas si... Vous savez, c'est de la
bureaucratie très technique, je ne sais pas ce que ça veut dire,
modifier le bon de commande. Mais pour répondre à votre
principale question, c'est que le ministère fait effectivement, chaque
année, une planification triennale de son évolution technologique
qu'il dépose au ministère des Communications. On est en mesure de
vous dire, par exemple, cette année, que l'année prochaine il n'y
en aura pas de changement d'ordinateur et qu'on sait très bien où
on s'en va, pas pour cinq ans, mais pour trois ans, en autant qu'il n'y a pas
des mandats je pense bien, vous faites de la planification
extraordinaires qui arrivent. En autant que ça reste dans un horizon
perceptible et contrôlable, la planification est faite pour une
durée de trois ans, et puis il n'y a pas de surprise.
Dans le cas présent, c'est je vous l'ai dit il y a
eu changement d'ordinateur, et lorsqu'il y a eu changement d'ordinateur,
d'ailleurs, il a été expliqué...
M. Filion: Mais, pourquoi changer d'ordinateur? C'est ça
que je veux comprendre.
M. Rheault (Denis): Eh bien, ça, là, vous voulez
retourner à la période... la dernière rencontre qu'on a
eue. Ça fait longtemps, ça fait...
M. Filion: Non, non.
M. Rheault (Denis): On a changé d'ordinateur parce que,
à l'arrivée de la TVQ-TPS, finalement, les besoins de
capacité ont excédé nettement la capacité de
l'ordinateur qui était en place. Et, à un moment donné, on
est arrivé à un point où il fallait changer l'ordinateur.
Parce qu'on est capable, généralement, de rajouter des
composantes à l'ordinateur pour lui donner plus de capacité.
Mais, à ce moment-là, il a fallu tout simplement changer la
boîte, un vrai changement. En changeant la boîte, on a
changé de niveau, de catégorie, de calibrage. Et puis, ce
faisant, tous les logiciels changent également d'échelle de
tarification. C'est une opération très...
M. Filion: Votre changement d'ordinateur, quand vous l'avez fait
à l'époque, vous saviez que vous auriez des dépenses comme
celles-là qui viendraient?
M. Rheault (Denis): Oh oui, oh oui! Ça avait fait partie
de l'analyse des coûts-bénéfices en cause.
M. Filion: Quand vous dites: Pour le passage du groupe 60 au
groupe 80, les logiciels, ça, c'était... Pourquoi vous avez
moi, je cherche à comprendre pourquoi ça a
été modifié, le bon de commande? C'est qu'au départ
vous aviez prévu le groupe 60; pourquoi c'est tombé le groupe 80?
Pourtant, vous aviez changé votre système pareil.
M. Rheault (Denis): Les logiciels pour lesquels on avait des
licences étaient selon la tarification groupe 60. Ça, c'est un
jargon, et puis... En changeant d'ordinateur, on continue à utiliser les
mêmes logiciels, sauf que, au premier renouvellement c'est annuel,
là, sur les coûts d'entretien annuellement, on doit
à ce moment-là utiliser la tarification qui correspond au parc
tel que modifié. La révision se fait une fois par année et
non pas au moment où se produit un événement. On a des
licences annuelles, c'est-à-dire des contrats d'entretien annuels, et,
à chaque année, il faut payer un tarif qui correspond à
l'état du parc qui est sur place. Et, à ce moment-là,
l'ordinateur ayant été changé, c'est l'échelle de
tarification 80 qu'il a fallu utiliser pour toutes les firmes.
Bon. Maintenant, ce que je viens de vous répondre, c'est de
façon générale. Vous allez avoir une firme dans tout le
paquet, qui est Computer Associates, qui, elle, a le don de toujours marcher
avec une variante de cette chose-là. Ça fait que, là, je
ne voudrais pas dire des menteries. De façon générale,
c'est comme je vous l'explique. Il y a des variantes, parfois.
M. Filion: Est-ce que vous auriez pu opérer sans modifier
le bon de commande? Auriez-vous pu oublier la modification du bon de commande
et rentrer dans votre objectif d'implantation?
M. Trinh (Hieu-Duc): Hieu-Duc Trinh, directeur du budget. Le bon
de commande initial, ça a été fait pour l'ordinateur de
capacité avec le niveau 60. Alors, comme le niveau a été
augmenté à 80, il faudrait modifier ce bon de commande là
pour permettre d'avoir le logiciel correspondant.
M. Filion: Si vous n'aviez pas modifié le bon de commande,
est-ce que ça aurait pu fonctionner? C'est ça, ma question.
M. Trinh (Hieu-Duc): Techniquement, je... M. Filion:
Pardon?
M. Rheault (Denis): Ça aurait très bien
fonctionné, mais on aurait été des pirates.
M. Filion: Ah! Comment ça, vous auriez été
des pirates?
M. Rheault (Denis): Parce que c'est une règle de
moralité, il faut payer les logiciels. C'est le même logiciel, le
même entretien, mais il faut le payer en fonction c'est la
façon que c'est tarifé de la grosseur de l'ordinateur que
vous avez sur le plancher.
M. Filion: Eh bien oui, mais, écoutez! Vous pouvez acheter
un ordinateur sans être obligés d'acheter les gadgets qui vont
avec. Si vous avez un système qui fonctionne avec, c'est quoi,
l'idée? Vous n'êtes pas obligés d'acheter... C'est comme
General Motors, les options, vous prenez ce que vous voulez, ce que vous ne
voulez pas prendre... Si votre système était opérationnel,
pourquoi ne pas l'avoir conservé? Ça n'aurait pas
coûté des sommes additionnelles. (12 h 10)
M. Rheault (Denis): II était opérationnel pour
traiter 40 000 jobs par mois et puis, avec TVQ-TPS là vous me
ramenez à il y a deux ans et plus on devait traiter 60 000
travaux par mois. Donc, il était très opérationnel, je
suis d'accord avec vous, mais, un jour, il cesse d'être
opérationnel parce que la charge est plus grande. On ramasse une partie
d'une charge de travail qui se fait au fédéral. Le
fédéral, il en a cinq ordinateurs, lui, pour faire une job
semblable.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ça ne vous a
pas, effectivement, créé des problèmes administratifs,
ça?
M. Rheault (Denis): Si ça a créé des
problèmes?
Le Président (M. Lemieux): Si ça a effectivement
créé des problèmes, à un certain moment
donné, avec le fédéral?
M. Rheault (Denis): Le fait d'avoir changé
d'ordinateur?
Le Président (M. Lemieux): Non, pas le fait d'avoir
changé... le fait, justement, de ne pas changer d'ordinateur.
M. Rheault (Denis): Ah, non. On n'aurait pas été
capables d'assumer tout le traitement. Non, les charges dépassaient
nettement les capacités de l'équipement en place.
M. Filion: Lorsque... Ah, oui... Envoie, va-y.
Le Président (M. Lemieux): Bon, O.K. C'est simplement sur
la gestion du fonds TVQ-TPS. Elle s'effectue de quelle façon, cette
gestion-là du fonds?
M. Rheault (Denis): Le fonds de TPS?
M. Filion: Oui, la gestion du fonds TVQ-TPS.
M. Savoie: On peut demander à M. Croteau.
M. Croteau (Bertrand): Oui. En fait, ce qui est identifié
ici comme fonds gestion TVQ-TPS, c'est que, pendant les périodes
d'implantation de la TVQ-TPS, on avait un budget spécifique qui couvrait
les dépenses inhérentes à la démarche TVQ-TPS, et
c'est ce qu'on appelle le fonds TVQ-TPS. Ce qui, graduellement, va tomber dans
les continuités du ministère. Dans l'année 1992-1993, on
avait un budget spécifique, et l'argent provient de ce budget-là,
le budget TVQ-TPS.
Le Président (M. Lemieux): O.K.
M. Filion: Je veux juste compléter mon idée. C'est
parce que, tantôt, vous avez dit: On va passer pour des pirates. Je vous
avoue que ça m'inquiète, ce genre de réflexe là,
parce que votre équipement, vous en êtes propriétaires,
vous auriez pu l'utiliser avec le nouvel ordinateur et répondre à
une demande pareille du ministère. Vous auriez pu être
efficaces.
M. Rheault (Denis): D'accord. O.K. Je donne une petite
explication. On est propriétaires de l'ordinateur. L'ordinateur sans les
logiciels, tout d'abord, sans les logiciels de base MVS, qui va revenir plus
tard, il ne vaut absolument rien, il n'est pas capable d'absolument rien faire.
Ça vaut zéro, zéro, zéro. Donc, ça prend le
matériel on est propriétaires et le logiciel. Le
logiciel qui va aller dans l'ordinateur, ça prend la forme, dans le cas
du ministère du Revenu, de 100, 125 logiciels différents qui...
il y en a qui vont gérer des espaces magnétiques qui ont 500
milliards de caractères, qui contiennent de l'information fiscale et
d'identification. Donc, il y a des logiciels qui gèrent l'espace
magnétique, il y a des logiciels qui vont gérer les espaces, de
travail; il y a 3000 terminaux pendus après l'ordinateur. Il faut les
gérer. Donc, ces logiciels-là, c'est bien, malheureux, il faut
les payer pour les utiliser. Donc, on achète des licences, puis ces
licences-là... Malheureusement, les logiciels ont des modifications de
façon constante. en informatique, ça a le don de ne jamais
être stable, il y a des corrections. à chaque année, on va
devoir payer un coût d'entretien, généralement autour de 10
% du prix d'achat de la licence. on pourrait tout comme vous pouvez sur
votre propre micro-ordinateur mettre des logiciels et ne pas les payer.
ça, n'importe qui, il serait capable de faire ça. c'est un peu
plus difficile dans la grosse informatique parce que ça ne prendrait pas
de temps qu'il y aurait un fournisseur qui réaliserait qu'on fait
quelque chose... qu'on n'a pas payé. mais c'est illégal. il faut
payer pour les services qu'on achète, qu'on se procure. donc, les
logiciels, il faut les payer, puis, pour les garder vivants, il faut les
mettre... actuellement, on est en train de changer... on a un logiciel majeur
qui a coûté très cher, c'est celui qui gère les
banques de données des mandataires et des employeurs. et puis, il faut
changer de version. rien que changer de version, ça nous occasionne 300
000 $ d'investissement en travaux de consultants. puis pourquoi changeons-nous
de version? parce que la firme ne peut plus supporter l'ancienne version, on
commence à être trop démodé et il y a trop de
modifications qui ont été apportées. ça fait que
c'est des produits qui sont vivants, ils évoluent, et puis il y a des
coûts à payer annuellement. ça fait que... puis, quand on
change... on grossit trop d'ordinateur, bien là, bien, on change de
catégorie, puis il faut repayer nos licences selon un nouveau tarif.
M. Filion: Vous avez prévu opérer avec cet
ordinateur-là pour combien de temps?
M. Rheault (Denis): À l'origine, dans le plan original,
normalement, on aurait dû terminer en 1994, changer d'ordinateur en 1994
selon le plan triennal.
M. Filion: Vous changez aux trois ans.
M. Rheault (Denis): Malheureusement, on ne changera pas, ou
heureusement, parce que, l'an dernier, faisant partie des mesures draconiennes
qui ont été prises au ministère pour resserrer les
dépenses, on a mis à l'oeuvre une équipe visant à
resserrer l'utilisation de l'ordinateur. Et ça a donné un
excellent résultat, on a été capables de sauver une
cinquantaine de MIPS un indicateur de puissance et on a
été capables de passer la saison des impôts très
bien cette année, et, l'année prochaine, on est encore corrects
avec le même ordinateur. Donc, on est sûrs d'avoir prolongé
la vie de l'ordinateur d'au moins une année et on estime même que
ça a une valeur de 3 000 000 $, les résultats de ces
travaux-là, le fait de retarder d'au moins une année le
changement d'ordinateur.
M. Filion: Mais, quand vous dites que vous prévoyez pour
trois ans, c'est quoi qui vous fait prévoir pour une période si
courte? C'est quand même des machines qui ont des puissances
extraordinaires. Comment se fait-il, seulement trois ans?
M. Rheault (Denis): ...vous avez, le taux qui a été
observé généralement dans l'industrie, ça a
été des croissances de l'ordre de 18 % à 22 %
d'augmentation de puissance, de façon générale.
L'informatique, c'est épouvantable comment c'est énergivore.
Alors, quand vous avez des taux de 18 % et 22 % de croissance par année,
je crois que, un spectre de trois ans, c'est déjà beaucoup. On
vient de parler de variations de 50 % à 70 %. Il me semble que la marge
d'erreur est très forte.
M. Filion: Non, non. Ce que je cherche à comprendre,
c'est: quand vous décidez d'acheter un nouvel équipement
ordiné, vous devez prévoir que cet équipement-là
est suffisamment puissant pour répondre à une demande. Pourquoi
juste trois ans? Pourquoi que ce n'est pas plus long que ça?
M. Rheault (Denis): C'est-à-dire que je ne pense pas avoir
dit que, quand on rentrait un équipement, il devait être capable
de satisfaire les besoins pour les trois prochaines années. J'ai dit
plutôt: II faut être capables de voir clair quant à nos
besoins de capacité pour les trois prochaines années. Mais, comme
on rentre un ordinateur qui pourrait faire l'affaire pour six mois ou pour un
an seulement, ça coûte très cher. Donc, chaque mois qui
passe, si on est capables de se dispenser d'une unité centrale plus
puissante, on va le faire. On rentre l'ordinateur à un moment où
on en a vraiment besoin, mais...
M. Filion: Ça, je le comprends, mais, moi, ce que je
cherche... C'est parce que, comme je vous le disais, c'est toujours mon
impression de départ, j'ai l'impression que vous suivez
l'évolution des produits sur le marché. Pourquoi que le produit,
vous ne pouvez pas vous en contenter pour cinq ans, par exemple? Pourquoi vous
n'êtes pas capables de planifier l'achat d'un ordinateur, pour dire: Avec
ça, c'est suffisant, on va répondre à notre demande,
l'évolution des banques de données ne sera pas assez importante
pour justifier le changement dans trois ans. C'est dans cet esprit-là
que je me pose des questions.
M. Rheault (Denis): Disons que la réponse, c'est que
chaque composante nécessite quand même une étude. Vous avez
parfaitement raison, par exemple... De façon générale,
vous avez parfaitement raison. Mais, de façon appliquée, on
décide actuellement, à Revenu Québec, de conserver des
disques d'une vieille génération. Bon. Bizarre comme
décision, les gens sont étonnés, et puis ça nous
accommode. Au plan performance, ça nous accommode, et on garde une
vieille génération.
M. Filion: Pourquoi pas?
M. Rheault (Denis): Dans d'autres cas, on ne suit pas la techno,
on précède. Honnêtement, en matière des
unités de bandes magnétiques, les robots, on a
précédé n'importe qui au Québec pour la
manière de gérer 30 000 bandes magnétiques, ce qui est une
job épouvantable. Ça fait qu'il y a des places où on
précède, il y a des places où on suit et il y a des places
où on n'a pas à le faire, on n'a pas à suivre. Ça
fait qu'il y a beaucoup de composantes. Chacune est étudiée
à sa valeur, et je ne pense pas que, à l'intérieur du
ministère, on ait l'équipe d'experts qui feuillette les journaux
et qui va dire: Ah bien, regarde donc ça, il y a une nouvelle version,
il faut... Non, sincèrement, je crois bien qu'on a à justifier
pour soi-même et à nos autorités que, si on
fait un changement, une mise à niveau, ça tient, il y a des
avantages, il y a des raisons. (12 h 20)
Maintenant, ce que vous dites, on le recherche étrangement.
Actuellement, Revenu Québec vient d'implanter TVQ-TPS. On vient de
franchir un pic monumental. C'était très fort comme charge de
développement. Aujourd'hui, on se dit: II faut atterrir; non seulement
il faut atterrir, mais il faut rationaliser et il faut écraser
ça. Puis, effectivement, on n'en voit pas, d'augmentation de puissance
à l'horizon pour un grand bout de temps parce qu'on écrase, on
écrase. On est en train de rentabiliser. On s'est
dépêchés à tout mettre en oeuvre et, maintenant, on
se force pour rendre ça plus optimisé. Mais, vous savez, si on se
voit l'année prochaine et qu'on a encore changé d'ordinateur, je
vous jure une affaire, c'est parce que le gouvernement nous aura
réservé une surprise que personne ne pouvait prévoir ici,
même pas M. le ministre.
M. Filion: J'accepterais une seule raison, c'est qu'on ait
vraiment fusionné les deux ministères du Revenu. Là,
ça pourrait être justifié.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 5 est-il
vérifié?
M. Filion: Oui, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement financier 6. Il s'agit d'un contrat négocié de 53
485,92 $. Contrat d'acquisition afin d'exercer l'option d'achat au terme du
contrat de location de quatre unités de disques. Est-ce qu'il y a des
interrogations ou questions?
M. Filion: Non, pas vraiment, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 7. C'est une soumission publique pour
un contrat d'achat à tempérament, pour une période de 36
mois, d'équipements spécialisés pour l'ouverture du
courrier, du dépouillement du courrier. Le montant total est de 775
311,82 $. Deux soumissions reçues. Est-ce qu'il y a des questions sur
cet engagement financier?
M. Filion: C'est quoi, cette petite machine là? C'est une
autre petite merveille, ça?
M. Savoie: La trieuse.
M. Filion: Vous aimez ça, acheter des petits gadgets.
C'est quoi, l'idée, là?
M. Savoie: Pardon?
M. Filion: C'est un autre petit gadget pour le ministère?
C'est quoi, ça?
M. Savoie: Bien, oui, c'est un autre petit gadget du
ministère. C'est un autre petit gadget du ministère qui fait en
sorte qu'on est plus performant, on travaille à un moindre coût et
on donne un meilleur service à la clientèle, et c'est ce qui est
recherché par ces genres d'achats qui doivent, comme on l'a
mentionné, être autorisés par le Conseil du trésor.
Alors, c'est un contrat d'achat à tempérament et contrat de
service d'entretien pour une période de 36 mois, de 18 postes
d'équipements spécialisés pour l'ouverture et le
dépouillement du courrier. Alors, on a ici une photocopie de la
machine...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Savoie: ...qui est comme ça. Je ne sais pas si vous
allez le voir. Alors, pour ouvrir et dépouiller le courrier. Vous
comprendrez qu'on reçoit mensuellement... C'est la même chose,
Sesam 3, ça continue, et le classement... C'est de l'équipement
particulièrement sophistiqué qu'on ne trouve pas, je pense...
M. Filion: Ailleurs.
M. Savoie: ...ailleurs au Québec. En tout cas, ça
peut exister ailleurs au Québec, au niveau du gouvernement
fédéral peut-être aussi, peut-être par des grandes
firmes comme Bell Canada, mais...
M. Filion: Est-ce que Revenu Canada s'est muni de cette
machine?
M. Savoie: Je ne sais pas, il faudrait qu'on leur demande.
Une voix: Sûrement, oui.
M. Croteau (Bertrand): Ils ont sûrement des
équipements équivalents...
M. Savoie: Peut-être pas celui-là. Sa question
était celui-là.
M. Filion: Le modèle.
M. Croteau (Bertrand): Ah.
M. Savoie: N'importe quel, oui.
M. Croteau (Bertrand): Non, ils ont des équipements
équivalents et en plus grande quantité parce que leur volume est
plus important que le nôtre.
M. Filion: Vous sauvez combien de temps avec cette petite
machine?
M. Savoie: Pardon?
M. Filion: Combien sauvez-vous de temps?
M. Savoie: En termes de personnel et tout ça...
l'étude... c'est un nouveau produit... oui, c'est ça. Ces
nouveaux équipements permettront d'augmenter de deux à quatre
fois la production actuelle du tri de courrier. Alors, les coûts sont
là, et les soumissions ont été présentées et
ça s'est avéré conforme. Maintenant... Alors, 18 postes
d'équipements spécialisés pour l'ouverture et le
dépouillement du courrier, qui comprennent les caractéristiques
suivantes: alimentation automatique des enveloppes, incision automatique des
enveloppes, postes d'extraction du contenu des enveloppes, dateuses
électriques, agrafeuses électriques, postes de travail
ergonomiques avec bacs de tri et compteurs d'enveloppes.
M. Filion: C'est beau, M. le Président.
M. Savoie: Et ça rentre dans l'orientation... Encore, je
pense qu'il faut se rendre au ministère et ça fait six
fois qu'on vous invite pour comprendre un peu, finalement... Je pense
qu'au niveau de la commission du budget et de l'administration...
Le Président (M. Lemieux): Maintenant que Mme Desrochers
est là, on va y aller.
M. Savoie: ...certainement une de ses fonctions fondamentales et
un de ses partenaires fondamentaux est certainement le ministère du
Revenu. Ça fait six fois qu'on vous invite.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 7 est
vérifié?
M. Filion: Oui.
M. Savoie: Ça fait six fois que vous ne venez pas,
ça fait qu'il n'y en a plus, d'invitation.
Le Président (M. Lemieux): Nous appelons l'engagement
financier 8: contrat d'achat de 3000 bacs en polyéthylène afin de
faciliter le transport et la conservation des déclarations de revenus,
pour un montant de 33 210 $. Est-ce qu'il y a des interrogations?
M. Filion: Ces bacs en polyéthylène pour le
transport, où envoyez-vous ça? Qu'est-ce que vous aviez
avant?
M. Savoie: On avait la même chose. On avait des
bacs. On en avait, des bacs. Ce n'est pas...
NL Fïlion: Je ne sais pas... 3000 bacs en
polyéthylène.
M. Savoie: Oui, je sais. Mais la question, c'est: Qu'est-ce qu'on
avait avant? On avait des bacs.
M. Filion: Oui, mais qu'est-ce que vous avez fait avec? Pourquoi
n'étaient-ils plus bons?
M. Savoie: Alors, on avait peut-être des... J'imagine
qu'avant d'avoir des bacs en polyéthylène on avait des bacs en
carton. Là, on a des bacs en polyéthylène. Je suis certain
qu'on en avait avant parce que j'en ai vus, moi, en 1990, au mois de novembre,
mois de décembre, des bacs en polyéthylène, des bacs pour
transporter, pour classer, serrer les documents, très efficaces. On
parle de 3000 bacs, donc environ 10 $ le bac.
M. Filion: Je comprends très bien. C'est parce que j'ai
l'impression que vous avez tout pris ce que vous aviez, vous avez mis ça
aux vidanges, vous en avez acheté 3000. Est-ce que c'est ça que
vous avez fait?
M. Savoie: Bien, écoute, on va être
sérieux.
M. Filion: Non, mais je suis sérieux dans ma question.
M. Savoie: Si j'avais fait ça, d'abord, je ne te le dirais
pas, hein?
Des voix: Ha, ha, ha! M. Filion: J'espère.
M. Savoie: Entre toi puis moi, la question manque un peu de
profondeur. Puis, deuxièmement, si j'avais su que quelqu'un avait agi de
cette façon-là au ministère et qu'on avait fait une
enquête et qu'on l'avait découvert, je pense qu'on l'aurait
«claire». Donc, la question ne résiste pas, là non
plus, à l'analyse. Troisièmement, si ça s'est fait et que
je ne le sais pas: je ne le sais pas. Alors, la question, finalement, n'a pas
d'allure.
On peut présumer que les gens au ministère du Revenu
fonctionnent normalement et sont bons gestionnaires et, jusqu'à la
preuve du contraire, on a une démonstration à cet
effet-là.
M. Filion: Mais la question que je pose, c'est simple...
M. Savoie: Pardon?
M. Filion: ...c'est: Au fond, là, est-ce que c'est un
renouvellement normal, 3000 bacs? C'est ça que je pose.
M. Savoie: Oui, c'est normal.
M. Filion: À tous les ans, vous achetez 3000 bacs?
M. Savoie: Écoute, on a 6800 fonctionnaires, là, au
ministère du Revenu. Alors, ce n'est pas le ministère du Tourisme
avec 64 fonctionnaires ou je ne sais pas trop quoi; primo.
M. Filion: Qu'est-ce que vous avez contre le ministère du
Tourisme?
M. Savoie: Je n'ai absolument rien contre le ministère,
mais c'est pour donner un ordre de grandeur. Deuxièmement, en tant
que... on traite on vous l'a mentionné tout à l'heure
plus de 4 300 000 rapports d'impôt annuellement.
Troisièmement, c'est que, chaque mois, on traite 430 000, 440 000
mandataires au niveau de la taxe de vente et la TPS fédérale. On
traite également les déductions à la source de chacun des
employeurs du Québec. On a une panoplie d'opérations courantes.
En plus de ça, on a des opérations de vérification,
contrôle, gestion interne au niveau du ministère et tous les
services, les services de planification, les opérations d'ordinateurs.
Alors, je comprends que 3000 bacs pour moi-même, notaire de formation ou
vous-même, comptable dans un petit bureau, ça paraît
énorme, 3000 bacs en polyéthylène à 10,25 $
l'unité. Toutefois, si vous aviez pris le temps de vous rendre au
ministère, soit à Québec, soit à Montréal,
pour constater qu'il y a quoi 18 étages, 19 étages
qui sont occupés par le ministère du Revenu, à
Montréal, plus, en fait, tout le complexe ici, à Québec...
On distribue ça, donc, à 1500, à peu près, par
complexe, sans parler d'un montant qui doit aller dans les régions, sans
parler du nombre et de la demande. Je peux vous dire qu'à vue d'oeil
ça me semble raisonnable.
M. Filion: Je ne vous dis pas que les 3000...
M. Savoie: Maintenant, à savoir s'il y a eu 3000 demandes
de bacs au mois de novembre en 1992...
Le Président (M. Lemieux): II est exactement 12 h 30.
Alors, nous allons suspendre les travaux de la commission pour reprendre cet
après-midi après la période des questions. Comme il y aura
un vote après la période des questions, je prévois que
nous allons débuter nos travaux vers 15 h 30. Ils vont se terminer
à 18 heures pour reprendre à 20 heures jusqu'à 22
heures.
(Suspension de la séance à 12 h 30)
(Reprise à 15 h 30)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre! La commission
du budget et de l'administration reprend ses
travaux pour l'étude de la vérification des engagements
financiers du ministère du Revenu.
Nous en étions à l'engagement financier 8 du mois de
décembre de la liste de janvier 1992. Il s'agit d'une soumission sur
invitation pour le contrat d'achat de 3000 bacs en polyéthylène
afin de faciliter le transport et la conservation des déclarations de
revenus.
Est-ce qu'il y a d'autres questions ou l'engagement est...
M. le député de Montmorency.
M. Filion: Non, j'ai d'autres questions, M. le
Président.
J'aimerais savoir. Effectivement, ces fameux bacs qu'on a achetés
à coups de 3000, c'était quoi la différence qu'il y avait,
là, avec les anciens?
M. Savoie: Alors...
M. Filion: Est-ce que c'était la couleur?
M. Savoie: La conservation, auparavant, se faisait dans des
boîtes de carton. Compte tenu du fait qu'on devait, à chaque
occasion qu'on avait recours à cette documentation, ouvrir la
boîte de carton et l'utiliser, bien, le carton se brisait rapidement. On
remplaçait souvent les bacs par des boîtes... Les boîtes de
carton se brisaient rapidement. Compte tenu, évidemment, du fait qu'on a
recours de plus en plus à ces documents-là avec la gestion de la
TPS, de la TVQ, de la TPI, le recours, évidemment, à des bacs
pour assurer une plus grande longévité de ces
boîtes-là va permettre une plus grande manipulation et une plus
grande longévité aux boîtes que nous devons utiliser.
M. Filion: Ce matin, moi, j'avais plutôt compris que
c'était de moins de moins... que, justement, la paperasserie, vous en
aviez moins.
M. Savoie: Pardon?
M. Filion: Avec la micrographie, là, vous avez moins de
paperasserie, alors vous avez moins d'entreposage. Vous avez beaucoup plus
accès à l'information ordinée qu'à l'information
paperasse. C'est quoi l'idée de changer vos bacs?
M. Savoie: Oui. C'est que la micrographie porte uniquement sur la
TPI; ici, on a affaire à la TPI et à la taxe de vente, donc, les
deux éléments. En conséquence, l'utilisation de ces
rapports-là et l'accès à ces rapports-là sont
grandement facilités par ces bacs en plastique.
M. Filion: M. le Président, est-ce que c'est possible
je ne sais pas, moi, je pose une question, là, puis, en
même temps, j'aimerais avoir une réponse pour nous de
vérifier les nouveaux bacs et les anciens bacs, de demander à ce
qu'on puisse...
Le Président (M. Lemieux): Qu'il y ait dépôt
d'un ancien et d'un nouveau bac?
M. Filion: Oui, un dépôt de l'ancien et du nouveau
bac.
M. Savoie: Les 3000 bacs. Vous voulez qu'on vous amène les
3000 bacs?
M. Filion: Non! Ce que vous avez remplacé, là.
C'est quoi que vous avez remplacé exactement?
M. Savoie: Des boîtes de carton. M. Filion: Non,
mais...
Le Président (M. Lemieux): Ce que demande M. le
député de Montmorency...
M. Filion: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): ...c'est que, devant cette
commission, soit déposé un ancien bac, ce que vous appelez
«une boîte de carton», et un nouveau bac qui est en
polyéthylène. Alors, il n'y a rien qui empêche le
dépôt ou la demande du député... à moins que
ça soit contraire à l'intérêt public. C'est la seule
chose.
M. Savoie: Alors, si...
Le Président (M. Lemieux): Alors, il s'agit de savoir, M.
le ministre, si vous êtes d'accord, oui ou non. Et si ce n'est pas dans
l'intérêt public, bon, bien...
M. Savoie: Oui. Un bac, comme exemple, vide, ah oui!
Le Président (M. Lemieux): Et un ancien.
M. Savoie: Oui, oui. Oui, on va vous organiser ça, M. le
Président.
Lé Président (M. Lemieux): D'accord. Alors,
voulez-vous le prendre en note, Mme la secrétaire?
M. Savoie: Ça nous fera plaisir, oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que l'engagement 8 est
vérifié, M. le député de Montmorency?
M. Filion: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement 9. Contrat négocié. Contrat de
location pour 36 mois avec option d'achat d'un contrôleur de
communication IBM Canada pour un montant total de 168 992,16$.
M. Filion: On est toujours dans la même série
que ce matin. Combien vous en avez de contrats de location? Le nombre de
contrats que vous avez?
M. Rheault (Denis): Honnêtement, je ne pourrais pas
répondre...
M. Savoie: monsieur, il faut se nommer avant. m. rheault
(denis): je m'excuse.
M. Savoie: II faut se nommer avant, M. Rheault.
M. Rheault (Denis): Denis Rheault. Je ne suis vraiment pas en
mesure de répondre à «combien», une quantité
de contrats. Je ne peux pas répondre.
M, Filion: Vous ne le savez pas? (15 h 40)
M. Rheault (Denis): Non. Un instant.
(Consultation)
M. Rheault (Denis): Énormément.
M. Filion: Est-ce que c'est ça que vous mettez dans vos
bacs? Non?
M. Rheault (Denis): Non, c'est parce qu'il y a de très
petits contrats et il y a de très gros contrats. Maintenant, on a
tendance à les regrouper. Entre autres, quand il s'agit d'entretien de
terminaux, étant donné qu'on parle quand même aujourd'hui
de 5000 à 7000 pièces d'équipement, on va regrouper
ça dans un seul contrat. Maintenant, là, je ne sais vraiment pas
si c'est 50 ou 100 contrats. C'est au-dessus de 100.
M. filion: Qui s'occupe de la gestion de ces contrats-là
au ministère?
M. Rheault (Denis): C'est la Direction générale des
technologies de l'information.
M. Filion: C'est votre département à vous? M.
Rheault (Denis): Oui.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Montmorency?
M. Filion: Oui, vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'appelle l'engagement financier 10. Contrat négocié. Toujours un
contrat de location pour 36 mois, pour un montant de 330 207,84 $, avec IBM
Canada. Est-ce qu'il y a des interventions?
M. Filion: Oui, M. le Président. Ici, il s'agit d'une
imprimante. Est-ce que c'est à la dernière vague d'imprimantes?
C'est quoi l'objectif de cette imprimante-là?
M. Rheault (Denis): C'est une imprimante de technologie courante.
C'est l'application d'une dernière vague, parce que c'est l'imprimante
qui sert à imprimer des chèques au laser, et c'est une
première au Québec. Les chèques de remboursement TVQ et
TPS sont produits directement à partir de papier blanc, et puis c'est
l'imprimante au laser qui est utilisée pour ça. Donc, c'est une
imprimante conventionnelle moderne, une application plus d'avant-garde.
M. Filion: Mais qu'est-ce que vous aviez avant?
M. Rheault (Denis): Avant ça, pour faire cette
application-là, l'impression des chèques, c'étaient des
imprimantes à frappes, les imprimantes conventionnelles qu'on voit pour
produire des chèques. D'ailleurs, les chèques TPI étaient
produits encore l'an dernier avec des imprimantes à frappes.
M. Filion: Les imprimantes à frappes, c'est ce que vous
avez toujours eu auparavant?
M. Rheault (Denis): Oui.
M. Filion: Et est-ce que ça faisait bien le travail?
M. Rheault (Denis): Je crois que oui, le travail se faisait.
Maintenant, on n'avait pas de remboursement à faire en dehors de la
saison des impôts; donc, on était capables d'organiser la
production pour une période bien identifiée durant
l'année. Tandis que maintenant, avec TVQ, TPS, on a des remboursements
à produire à tous les jours. C'est devenu monnaie courante, le
remboursement, les crédits sur intrants.
M. Filion: Oui, mais ça n'a pas de rapport ça.
Votre imprimante, elle marche à l'année, elle ne marche pas juste
dans la période de l'impôt. Une imprimante à points, une
imprimante au laser, ça marche 12 mois par année, ça.
M. Rheault (Denis): Ça marche 12 mois par année, 24
heures par jour, six jours par semaine, oui.
M. Filion: Mais pourquoi prendre le laser? Qu'est-ce que vous
avez gagné de plus? Ça nous a coûté 330 000 $,
là, qu'est-ce qu'on a gagné à prendre une imprimante au
laser?
M. Rheault (Denis): Je ne pourrais pas répondre un chiffre
exact, mais on a sauvé quelques centaines de milliers de dollars. Je
vous explique. C'est que les imprimantes au laser permettent d'utiliser un
papier vierge. Les formules qui rentrent là-dedans, c'est du papier
continu complètement vierge. Et puis la beauté, c'est qu'à
ce moment-là, avec l'imprimante au laser,
dépendant qu'on imprime des avis de perception, des avis de
cotisation, des documents d'enregistrement, il y a de l'intelligence dans
l'imprimante au laser, donc on est capables d'appliquer l'image de la formule
pendant la production, de sorte que, pour un même mandataire, si on
devait lui envoyer un avis de délinquance avec un avis de perception,
l'imprimante au laser va permettre d'imprimer les deux formulaires l'un
à la suite de l'autre, physiquement, et ils vont être
insérés dans une même enveloppe. On vient de sauver un
timbre, et puis on vient de sauver du stockage de centaines de formules.
Auparavant, le ministère devait faire préimprimer du
formulaire. Et puis ça, il y en a encore un peu, mais
généralement toutes les formules utilisées sont disparues
parce que c'est l'imprimante au laser qui... On a maintenant un
département de formulaires qui prépare des images
électroniques qui s'impriment, qui permettent de varier la formule au
fur et à mesure que ça s'imprime. Donc, c'est une approche
complètement différente à l'impression de formulaires qui
permet de mettre dans un même pli plusieurs documents plutôt que le
mandataire reçoive trois plis différents la même
journée et dise: Mon Dou! ils sont donc bien incompétents
à Revenu Québec! Aujourd'hui...
M. Filion: Mais les imprimantes au laser, ça remonte quand
même à plusieurs années. Comment se fait-il que c'est
nouveau pour vous autres, que ça vient juste de se faire chez vous?
M. Rheault (Denis): On en utilise aussi depuis de nombreuses
années. On utilisait des imprimantes à frappes et des imprimantes
au laser parce que, justement, le besoin varie. L'équipement est
modulé selon les besoins. On avait besoin d'imprimantes à frappes
pour faire les chèques; on a trouvé une nouvelle façon de
faire des chèques. Je vous le dis, c'est une première au
Québec, des chèques faits directement au laser. Ça
défie les manières de contrôler l'impression des
chèques et ça a été approuvé par le
Contrôleur des finances. On est corrects.
M. Filion: Est-ce que c'est le seul ministère qui emploie
ce genre de machine là ou c'est appliqué ailleurs aussi? Est-ce
qu'au ministère des Finances on a ce type de machine-là?
M. Rheault (Denis): Oui. C'est-à-dire que le
ministère des Finances ne fait pas ses chèques sur la machine au
laser, mais des imprimantes au laser, c'est commun, c'est monnaie courante.
M. Filion: Eux utilisent des frappes?
M. Rheault (Denis): Pour faire les chèques, je crois bien
que oui. Oui, à ma connaissance... Je ne peux pas vérifier autour
de moi, mais, à ma connaissance, il n'y a sûrement pas de
ministère qui fabrique des chèques au laser. Non, parce que nous,
on l'a implanté pendant la TVQ et la TPS, et ça ne fait pas
tellement longtemps. On est vraiment les premiers.
M. Filion: Vous êtes vraiment un laboratoire qui innovez,
le ministère du Revenu. Vous êtes un peu à la recherche de
la dernière technologie informatique.
M. Rheault (Denis): Non. Disons qu'on recherche des solutions
originales à des problèmes qui, généralement, ont
la caractéristique d'être massifs. Il y a de la masse, ça
fait que ça donne de l'imagination dans ce temps-là. Quand vous
avez des centaines de milliers de papiers à imprimer, c'est plus facile
d'avoir de l'imagination que quand vous devez imprimer 150 petits bouts de
papier une fois par mois. Ça fait que la créativité vient,
disons, un petit peu plus naturellement et facilement dans un contexte à
haut volume.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? M.
Filion: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié,
engagement financier 10. Nous passons à l'engagement financier 11
où il s'agit toujours d'un contrat de location pour l'option d'achat
d'une imprimante au laser pour un montant de 324 864 $.
Vérifié?
M. Filion: Simplement une question. Ça fait partie de
la... Vous en aviez besoin de plusieurs de ces imprimantes-là? C'est
ça? Parce que là c'est la même imprimante au laser. Vous en
avez acheté combien? Ça coûte 300 000 $, ce n'est pas peu
dire.
M. Rheault (Denis): Ce n'est pas donné. Sauf erreur, c'est
deux qu'on a rajoutées et les deux proviennent vraiment d'une
augmentation de volume d'impression découlant de TVQ-TPS. À
toutes les nuits on reçoit par ligne de télécommunication
des milliers de formulaires imprimés qui nous arrivent d'Ottawa, et
c'est assumé par le Québec. Le besoin de nouvelles imprimantes
date de l'avènement de la TPS, la gestion de la TPS que l'on a
assumée au 1er juillet 1992.
M. Filion: Mais vous en avez acheté combien? Vous en avez
une, deux? Combien vous en avez?
M. Rheault (Denis): Sous toutes réserves, je crois qu'on
en a rajouté deux avec l'arrivée de la TPS, et modifié une
troisième. Parce qu'il y en a des grosses et des moins grosses. Il a
fallu en modifier une, modifier le modèle d'une imprimante pour doubler
sa capacité. Donc, c'est de cet ordre de grandeur. On parle de deux,
trois. Ce sont des petits chiffres, chez nous, ça.
M. Filion: Oui, c'est ça. Vous avez une tendance naturelle
aux gros chiffres. Avec Ottawa, la communication par modem, est-ce que c'est
quelque chose qui fonctionne bien?
M. Rheault (Denis): Oui, oui. La communication par modem, c'est
la meilleure communication, à ma connaissance, que l'on a avec Ottawa.
Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Rheault (Denis): II y a deux types de communication: il y en a
une la nuit, c'est une autoroute de communication, c'est une grande ligne, 1
000 000 de caractères par seconde qui passent ça, c'est
vraiment pour tous les travaux en vrac et, durant la journée,
c'est un réseau semblable à celui du ministère au
Québec, de la même vitesse, mais les deux ordinateurs demeurent
reliés toute la journée, du matin jusqu'au soir, et puis ils
s'échangent des commandes et des transactions pour que ce soit
transparent au personnel du ministère ou, encore plus, aux
mandataires.
M. Filion: Est-ce qu'Ottawa maintient un ordinateur en
parallèle qui fait le traitement de la TPS en même temps que vous
autres?
M. Rheault (Denis): Oui.
M. Filion: Ah oui? Vous avez un système en double?
M. Rheault (Denis): Oui. Oui. Bien, en double... Disons que la
façon dont ça fonctionne, il y a une partie du traitement...
C'est-à-dire qu'il faut comprendre qu'à Ottawa ils administrent
la TPS pour tout le Canada, sauf le Québec. Mais, dans l'entente, il
nous faut absolument maintenir à jour tous les fichiers de TPS du Canada
provenant des données du Québec; donc, il nous faut les alimenter
continuellement.
Donc, il y a des fonctions qui sont exécutées sur les
ordinateurs de Revenu Canada, TPS, et puis, à partir des bureaux de
Québec, pour l'employé, lui, c'est totalement transparent.
L'employé travaille toujours avec les ordinateurs du ministère du
Revenu. Quand l'ordinateur du ministère n'est pas capable de prendre...
Parce que ce n'est pas lui qui la fait, cette fonction-là, elle est
automatiquement envoyée au fédéral. Le traitement se fait,
la réponse revient à notre ordinateur, notre ordinateur
répond à l'employé. Ça fait que tout ça se
passe, là... Il n'y a personne qui est au courant, qui voit ça.
Vous avez l'impression que c'est fait dans la salle d'ordinateurs. Mais le
traitement n'est jamais en double: ou il se fait à Ottawa ou il se fait
au pays du Québec, mais les deux doivent obligatoirement être
complémentaires. On va faire l'enregistrement ici, le dossier va
être transféré à Ottawa, qui va s'occuper de
compléter le fichier-maître national, et puis il va nous signaler
par la suite... S'il y a des rapports qui ne sont pas rentrés, il va
nous envoyer des messages pendant la nuit. C'est vraiment... Le système
comprend donc deux univers qui se parlent électroniquement et qui se
complètent électroniquement. Puis...
M. Filion: Autrement dit, au fond, on a quand même
gardé le dédoublement au niveau de la gestion fiscale, si je
comprends, sur le plan ordiné. Ce qui implique, au fond, qu'Ottawa a
dû s'équiper autant que vous vous êtes équipés
et il a dû y avoir les mêmes développements de logiciels,
puis même, peut-être, avec des spécificités de
maître d'oeuvre, au fond, parce que c'est lui qui est le maître
d'oeuvre du traitement, ce n'est pas Québec.
M. Rheault (Denis): Dire le contraire, ce serait offusquer... Le
système fédéral était avant nous et demeure
toujours en place; il dessert tout le Canada. Et puis, s'il y a une chose, ils
ont dû se taper des modifications, des traitements spécifiques
pour accommoder le Québec.
Maintenant, au Québec, qu'est-ce que l'on fait? C'est très
important d'avoir le guichet unique, dans ce sens qu'il faut que pour toute
l'administration TPS au Québec, le contribuable puisse transiger avec un
fonctionnaire qui est capable de travailler avec Revenu Québec.
Ça fait que c'est ça qu'il a fallu préserver au plan
systémique. La façon de le faire, la magie en arrière,
là, c'est que... Rendez-vous n'importe où, dans n'importe quel
bureau régional de Revenu Québec et vous allez être capable
de traiter tous les aspects de votre dossier TPS en français, puis avec
l'administration québécoise. (15 h 50)
Maintenant, ce qui se fait dans la cuisine, il y en a des bouts qui se
font encore à Ottawa ou à Québec. Je n'ai pas dit
«et», c'est vraiment un endroit ou l'autre. On s'est entendus, on a
partagé le gâteau d'une certaine façon pour être
raisonnables. Sinon, au fédéral, la construction du
système, c'est de l'ordre... C'est difficile d'avoir des chiffres
exacts, mais c'est au moins de 200 000 000$ et plus. Pardon? Le double de 200
000 000 $, me dit-on, 400 000 000 $. Donc, c'est de l'ordre de 400 000 000 $.
Ça fait que... Écoutez! Il fallait être raisonnables. Donc,
on récupère énormément de fonctionnalités
qui ont été développées à gros prix au
fédéral, et le ministère s'accroche à ces
fonctionnalités-là, électroniquement parlant, et puis
l'exécution se fait là-bas.
Il y a évidemment des désavantages, ça fait partie
de la vie. Si c'était trop facile, on n'aurait pas eu tant de contrats
de consultants.
M. Filion: Quelle est la finalité qui est faite à
Ottawa? Est-ce que c'est une finalité... C'est quoi, le type de
traitement qui se fait là-bas?
M. Rheault (Denis): Disons que, de façon
générale, sur le système du fédéral, on va
conserver toute la tenue des livres, donc toute la partie comptabilité.
Il faut absolument qu'il n'y ait qu'un seul set de livres comptables, parce que
suivant que des transactions vont se produire dans ce grand livre, ça va
générer ou de la délinquance ou des commandes de faire des
vérifications
spéciales. Ou, seulement au point de vue remboursement, avant de
rembourser, il faut être certain qu'il n'y a pas d'autres dettes au
fédéral pour des matières TPS. Donc, la tenue des livres
est conservée au fédéral.
M. Filion: Vous ne conservez rien au Québec? Vous n'avez
pas de logiciel de traitement là-dessus?
M. Rheault (Denis): Non. En matière de TPS, lorsqu'on a
besoin de comptabilité, on accède au système du
fédéral. C'est, comment dirais-je... C'est transparent, que le
système soit à Ottawa, à Hull, à Chibougamau; c'est
l'endroit où sont placées les banques de données.
Maintenant, il faut revenir à l'entente-cadre. Il ne faudrait pas
que l'entente TPS entre le Québec et le fédéral soit autre
chose que la vraie réalité. La vraie réalité, c'est
que le fédéral n'a jamais dit: Je prends la TPS et je vous tire
ça au Québec, et administrez-le comme vous voulez. Non, non. On a
un mandat d'administration avec le fédéral pour la TPS selon
leurs paramètres nationaux. Il n'y a qu'une TPS nationale; donc, il faut
respecter les paramètres de la loi. Ce qui s'applique au Québec
s'applique à Vancouver.
M. Filion: Aujourd'hui pour demain, si Ottawa, par exemple,
prenait la décision de dire: O.K. Gérez donc tout. Est-ce que ce
serait compliqué de tout tout gérer?
M. Rheault (Denis): Tout gérer en matière de
taxes?
M. Filion: Oui, oui, oui. Par rapport aux fichiers que vous
n'avez pas récupérés, est-ce que ce serait
compliqué pour vous de vraiment tout gérer pour éviter
tout dédoublement? Est-ce que ce serait vraiment compliqué
d'ajuster des machines au Québec pour ça?
M. Rheault (Denis): La grande difficulté résiderait
dans le fait qu'il n'y a pas harmonisation parfaitement entre les deux lois,
TVQ et TPS. Ce faisant, il faudrait absolument écrire un nouveau code
pour tenir compte des particularités. On ne pourrait pas prendre le code
de TVQ et dire: Voilà, il va s'appliquer à la TPS. Là, il
y aurait l'économie de fonctions qui sont déjà
complètement développées.
S'il fallait... Eh bien, disons que ça serait possible, mais il
faudrait sûrement renégocier cette entente-là. Ça
veut dire qu'à ce moment-là on administrerait la TPS d'une
façon différente de ce qui a été convenu à
ce jour.
M. Filion: La gestion de la trésorerie, c'est ça
que vous voulez dire, l'aspect comptabilité? C'est ça? Tout est
contrôlé en parallèle d'Ottawa. C'est ça?
M. Rheault (Denis): La comptabilité, oui, et la
trésorerie, ça se fait à deux endroits, parce que c'est
justement... À tous les jours, il nous faut remettre de l'argent au
fédéral...
Le Président (M. Lemieux): Pouvez-vous élaborer
là-dessus? Ça, ça m'intéresse, la gestion de la
trésorerie. Pouvez-vous élaborer un petit peu
là-dessus?
M. Rheault (Denis): Bon. La gestion de la trésorerie,
c'est plutôt une fonction qui est faite dans...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'elle est plus
efficiente, plus efficace qu'elle ne l'était auparavant avec ce...
M. Rheault (Denis): Ah! Ce n'est pas ce que j'allais dire.
J'allais dire que c'est une fonction qui est faite au Québec, pour la
raison que l'argent que nous percevons dans la journée... Des 50 000
000$ qui rentrent, il y en a une partie qui s'en va au fédéral.
Donc, le fédéral, lui, veut bien avoir l'assurance qu'il va
recevoir sa quote-part à tous les jours.
Donc, le système du Québec, l'encaissement se fait au
Québec, et c'est Québec qui gère tout cet
argent-là. On a développé des applications de
trésorerie; à la fin de chaque jour, on sait rigoureusement
combien il doit être transféré au fédéral. Et
le fédéral, à tous les jours, est en mesure,
électroniquement, de nous certifier qu'il l'a bien reçu, qu'il
prend bien note de ça et qu'il n'y a pas de désaccord.
S'il y a désaccord, ça cause des...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il arrive qu'il y ait
des désaccords?
M. Rheault (Denis): Des désaccords... Entendons-nous, des
désaccords techniques. Une journée, on apprend qu'il y a
débalancement entre les deux groupes, et puis il faut chercher
rapidement. Dans la journée du lendemain, il faut absolument trouver les
raisons, sinon ça pourrait finir par bloquer la production.
Le Président (M. Lemieux): C'est ça que j'allais
vous dire.
M. Rheault (Denis): Donc, généralement, à ma
connaissance, c'est un processus qui se règle au fur et à mesure,
à tous les jours, on se maintient en balance. Maintenant, il y a de
l'amélioration en cours. Il y a des mesures d'amélioration pour
rendre ça encore plus mécanique. Actuellement, ça nous
prend encore des humains aux deux bouts de la ligne pour certifier que le
transfert monétaire s'est bien fait.
M. Filion: O.K. Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
j'appelle le douzième engagement qui est: Contrat négocié.
Contrat d'achat de composantes pour augmenter la capacité d'un
contrôleur IBM. Montant, 60 592 $.
M. le député de Montmorency, est-ce que vous avez des
questions?
M. Filion: On est toujours ici sans soumission. On ajoute qu'il
s'agit d'un achat auprès du fabricant, unique source
d'approvisionnement. Mais vous avez tellement de compatibles IBM. Je n'arrive
pas à comprendre. Dans le monde informatique, tout ce qui se produit...
II y a plein de compatibles IBM. Comment se fait-il qu'ici vous dites: Contrat
d'achat de composantes pour augmenter la capacité d'un contrôleur
IBM? Est-ce que c'est effectivement le cas, il n'y a pas d'autres soumissions
possibles?
M. Rheault (Denis): Pas dans le cas présent. O.K. Ici, le
contrôleur IBM concerne la télécommunication. Le
ministère dispose de 3800 terminaux distribués à la
grandeur du Québec. Les 3800 terminaux n'arrivent pas directement dans
l'ordinateur, ils passent par des contrôleurs. Un contrôleur, on
peut en mettre un maximum de 32 terminaux, les écrans cathodiques. Ce
n'est pas des micros là, c'est des écrans cathodiques. Il y a 32
écrans cathodiques par contrôleur. Les contrôleurs, à
leur tour, sont reliés à l'ordinateur central.
Donc, s'il y a des places où on avait seulement huit terminaux,
on a un contrôleur à ce moment-là qui a moins de
quincaillerie dedans; ça coûte moins cher. Il se rajoute du monde,
des terminaux, et puis, à ce moment-là, il faut rajouter des
composantes dans le contrôleur. Si c'est un contrôleur IBM, on
rajoute des composantes IBM. Quand c'est un contrôleur Mémorex, on
rajoute des composantes Mémorex.
M. Filion: Ma question était la suivante. Est-ce que vous
auriez pu rajouter un autre contrôleur que IBM pour continuer le
fonctionnement?
M. Rheault (Denis): II aurait fallu, à ce
moment-là, remplacer complètement le contrôleur qui
était en place par un autre. Et puis, généralement, ces
contrôleurs-là sont finalement achetés; en bout de piste,
ils sont achetés.
Le Président (M. Lemieux): Vous permettez, M. le
député de Montmorency? M. le député de Verdun a un
point d'interrogation.
M. Gautrin: Vous permettez, s'il vous plaît?
Le Président (M. Lemieux): Un instant, un instant, M. le
député de Verdun.
M. le député de Montmorency, vous permettez? M. le
député de Verdun aurait un point d'interrogation et...
M. Filion: Oui, oui, il peut questionner.
Le Président (M. Lemieux): ...votre temps de parole n'est
pas expiré.
M. le député de Verdun.
M. Gautrin: Brièvement, parce que je lui repasserai
après la parole. Ce que vous nous dites, c'est que dans les
contrôleurs, on ne peut simplement ajouter que des composantes IBM, on ne
peut pas ajouter de composantes qui sont faites par d'autres compagnies. Ce
sont les seules qui sont disponibles sur le marché. C'est ça que
vous nous dites?
M. Rheault (Denis): J'affirme que oui.
M. Gautrin: Bon. Écoutez, je ne suis pas en mesure de dire
le contraire, mais ça me semble bizarre. Mais je ne sais pas... Je ne
peux pas... (16 heures)
M. Rheault (Denis): Vous avez bien compris que la pièce
d'équipement en question ici, à cet engagement-là
précis, c'est un contrôleur. Un contrôleur, c'est une
espèce de boîte avec un système de «switching»,
il y a des câbles qui sont raccrochés à... et il n'y en a
rien qu'un câble qui sort, qui s'en va vers l'ordinateur central.
M. Gautrin: C'est ça, oui.
M. Rheault (Denis): Donc, actuellement, on a des
contrôleurs où il n'y aurait seulement que huit ports, huit
entrées qui sont activées; les autres n'étant pas
nécessaires, on ne les paie pas. Mais ce contrôleur-là, il
y a un coût à... Dès qu'on l'achète, il y a un
coût de base qui s'applique à l'ensemble de la boîte plus
huit ports, supposons. Si on doit en ajouter huit autres, c'est beaucoup moins
cher de rajouter huit autres ports de la même firme, Mémorex ou
IBM, parce que, déjà, on a payé la caisse. Je ne sais pas,
je pense à un exemple simple... On a déjà le modèle
de base puis on décide de l'agrandir au fur et à mesure qu'on va
grandir.
Une voix: Ce serait quoi, le coût
supplémentaire?
M. Rheault (Denis): Disons, si on devait évacuer un
contrôleur qui est semi-rempli, qui est à moitié rempli,
puis on décide de l'évacuer et d'en acheter un nouveau, au
complet, bien, là, je veux dire, je ne vous sortirais pas de prix.
M. Gautrin: Mais, là, ce serait quelque chose de
différent.
M. Rheault (Denis): Oui, oui, oui. M. Gautrin: Ça,
je comprends.
M. Filion: Moi, j'aimerais savoir combien ça coûte,
un contrôleur.
(Consultation)
M. Rheault (Denis): On pourrait vous faire parvenir cette
information-là. Je ne l'ai vraiment pas sous la main.
(Consultation)
Le Président (M. Lemieux): Vérifié,
monsieur?
M. Filion: Non, j'attends ma réponse.
Le Président (M. Lemieux): O.K.
M. Savoie: Ça coûte cher. Ça, on sait
ça.
M. Filion: Vous ne le savez pas?
M. Savoie: Ça s'en vient, ils sont en train de vous
ramasser ça. Ce que j'ai dit, c'est que ça coûte cher.
Ça, on le sait.
M. Filion: M. le Président, est-ce que je pourrais faire
une suggestion à la commission?
Le Président (M. Lemieux): Un instant. Je pense que vous
allez avoir une...
(Consultation)
M. Savoie: Regardez. Ici, on en a un renouvellement de contrat de
location d'un contrôleur, et le prix qui est indiqué à
côté est de 238 000 $.
M. Gautrin: 238 000 $ pour un achat. M. Savoie: Pour une
période de 24 mois.
M. Gautrin: Et ça, vous l'achetez complètement,
c'est ça? Ou vous le louez?
M. Savoie: C'est un contrat de location. M. Gautrin: De
location.
M. Savoie: Sur 24 mois. Ça vous donne un exemple.
M. Filion: Oui, mais «c'est-u» un contrat de
location-acquisition?
M. Savoie: On va en faire un bientôt. Vous allez voir
ça un petit peu plus loin.
M. Gautrin: O.K.
M. Filion: M. le Président, est-ce que je peux faire une
suggestion à la commission? Est-ce que ce serait possible que la
commission retienne des experts du Contrôleur des finances et du
Vérificateur général eu égard aux coûts
engagés, pour avoir une plus grande expertise?
Le Président (M, Lemieux): Écoutez. Est-ce que vous
avez des commentaires là-dessus, M. le député de
Verdun?
M. Gautrin: M. le Président, je trouve que c'est
intéressant, la suggestion du député de Montmorency.
Est-ce que, d'abord, la commission a un budget?
Le Président (M. Lemieux): Oui, effectivement, la
commission a un budget.
M. Gautrin: Et, éventuellement, donc, elle pourrait
l'utiliser. C'est le genre de chose, particulièrement sur des questions
comme les achats informatiques, etc., pour lequel on pourrait avoir un expert
propre à la commission pour vérifier les engagements
financiers.
Le Président (M. Lemieux): Écoutez, nous devons
avoir une séance de travail la semaine prochaine; jeudi prochain, nous
aurons une séance de travail. Alors, je pense que ce serait l'endroit
pour présenter une motion de cette nature-là, qui exige
évidemment la double majorité, à la fois la
majorité du côté de l'Opposition et la majorité
ministérielle. Vous comprendrez qu'on ne peut pas débattre de
cette motion-là ici. Alors, je vous suggère de faire cette
motion-là en séance de travail jeudi prochain.
M. Savoie: Oui, mais il faut bien comprendre une autre affaire.
C'est que ça, ce n'est pas acheté par les gens du
ministère, hein. Ça, ça passe par Approvisionnements et
Services. Il faudrait que ce soit clair que ce n'est pas les gens de chez nous
qui procèdent. On fait, bien sûr, la demande; il faut que ce soit
accepté au Conseil du trésor. Ça part du Conseil du
trésor et, ensuite, c'est acheté par Approvisionnements et
Services. Ensuite, l'ensemble des opérations sont par la suite
contrôlées par le Vérificateur général dans
ses opérations courantes. Alors, il vérifie d'une façon
constante non seulement l'informatique chez nous, mais l'ensemble des autres
opérations aussi. Il est capable de porter un jugement
là^iessus.
M. Filion: Le but de la suggestion, ce n'est pas...
M. Savoie: On ne veut pas de dédoublement là!
M. Filion: Non. Nous, on veut simplement avoir de l'information
d'experts qui vont nous expliquer, de fond en comble, ce qui se passe sur le
plan des engagements financiers quand on a des coûts comme
celui-là. Et qu'on nous dise: Bien, effectivement, écoutez, un
contrôleur... on augmente, on vient d'«upgrader» parce
que l'expression est comme ça dans le monde de l'informatique on
«upgrade» une capacité. Mais, écoutez, on est
toujours en train d'aller se chercher des affaires de 60 500 $, etc., et on se
demande tout le temps... il n'y a jamais de demande de soumissions nulle part.
Et quand on sait que tout le monde de l'informatique, que ce soit au niveau
d'un contrôleur ou quoi que ce soit... il y a une compatibilité
magistrale. L'évolution technologique est tellement grande qu'on peut
trouver toujours un
compatible quelque part pour réussir à faire une gestion
et demander des soumissions à des concurrents, vraiment, dans le
marché.
M. Savoie: Bien, à ce moment-là, ce qu'il faudrait
faire peut-être, c'est adresser vos questions à Approvisionnements
et Services. Nous, on fait la demande du ministère pour
l'équipement que nous examinons ou nous jugeons utile. À partir
de cela, comme je vous ai dit, on fait la demande au Conseil du trésor,
et le Conseil du trésor a des analystes qui examinent et qui
décident d'autoriser ou pas, selon les budgets qui nous sont
accordés pour l'année courante.
M. Filion: Mais c'est justement ces experts-là qu'on veut
entendre.
M. Savoie: Oui, au MAS.
M. Filion: Pas au MAS, on veut les entendre en commission. On
aimerait questionner ces gens-là...
M. Savoie: Oui, c'est ça.
M. Filion: ...qui autorisent, justement, ce genre de
dépenses là.
M. Savoie: Vous pourriez, à ce moment-là, alors que
la commission va rencontrer les officiers du ministère des
Approvisionnements et Services, les questionner sur les procédures qui
sont utilisées pour vérifier les demandes que nous leur faisons
pour l'acquisition. C'est eux autres qui passent à l'achat, hein. C'est
selon les normes.
M. Filion: Non, c'est que ce genre de jeu de balle là, on
n'a jamais tout le monde en place pour discuter. Parce que, quand on a les
experts du ministère et les experts externes qui prennent une
décision, bien, là, on arrête de se renvoyer le ballon et
on répond aux questions. Et c'est dans cet esprit-là, je pense,
qu'on aimerait entendre les experts. Le besoin est créé chez
vous, et on semble vouloir nous dire ici que la décision est prise
ailleurs, et là on cherche à comprendre comment s'est faite
l'étude avantages-coûts de toute l'opération. Et on n'est
jamais capables de cerner le débat en entier.
M. Savoie: II faut comprendre la pensée fondamentale au
fonctionnement du ministère. La pensée fondamentale au niveau du
fonctionnement, c'est... Nous autres, au ministère, les officiers du
ministère, M. Rheault, son équipe et d'autres déterminent
que, pour donner tel service avec telle contrainte, il nous faut tel morceau
d'équipement. Ils ne possèdent ni les fonds, ni les autorisations
pour procéder à l'achat. La demande est, par la suite, faite au
Conseil du trésor qui, lui, autorise l'achat, et là ce n'est pas
le ministère qui procède à l'achat. Alors, il y a
quelqu'un qui autorise le déboursé, ça entre dans la
planification du ministère, ce n'est pas du à peu près,
et, ensuite, c'est le MAS qui, lui, procède à l'achat selon ses
normes, selon son évaluation. Ce n'est pas quelque chose qui est
unilatéral de la part du ministère. La seule chose qui est
unilatérale de la part du ministère, c'est la demande, c'est le
jugement porté sur la nécessité ou non d'un morceau
d'équipement. C'est ça qui est décidé au
ministère.
M. Filion: Non, non, ce n'est pas ça qui est en cause.
M. Gautrin: Moi, j'ai une question. Vous me permettez?
Le Président (M. Lemieux): Allez-y, M. le
député de Verdun. (16 h 10)
M. Gautrin: Je voudrais savoir, et vous m'excuserez si je ne le
sais pas... Là, vous me dites: Le choix de l'équipement, c'est
vous qui le faites. Après, vous dites: Au MAS, c'est eux qui
achètent. Qui fait l'analyse des choix alternatifs? Parce que si vous
dites au MAS: On a besoin de composantes IBM, ils vont vous dire: On va avoir
besoin de composantes IBM. Si vous lui dites: On a besoin
d'«upgrader» les contrôleurs afin d'améliorer la
capacité des contrôleurs, là, qui va décider qu'on
doit le faire avec des composantes IBM, ou peut-être, à moins,
comme vous l'avez dit, et je ne conteste pas du tout ce que vous avez dit,
monsieur... qu'il n'y a peut-être rien d'autre sur le marché. Mais
qui fait l'analyse réellement des alternatives informatiques que vous
pouvez avoir? C'est qui qui fait ça?
M. Savoie: J'imagine que, dans la majorité des cas, on
détermine le choix, le meilleur choix possible pour le ministère
lors de la demande des fonds. Maintenant, il y a une analyse qui se fait
ailleurs.
M. Gautrin: Je m'excuse, hein, de poser la question.
M. Savoie: Oui.
M. Rheault (Denis): Je pourrais compléter. Dans tous les
cas, comme la majorité des pièces d'équipement qui se
retrouvent là, il y a une grande complicité entre
Approvisionnements et Services, le ministère des Approvisionnements et
Services, le ministère des Communications et les ministères
clients, Revenu Québec.
Le ministère des Approvisionnements et Services est
l'autorité pour lancer des appels d'offres pour que les firmes se
qualifient sur des natures de produits; des contrôleurs, supposons. Il
lance un appel d'offres. Or, le MAS va former des comités techniques
composés des ministères membres, dont le ministère du
Revenu, pour que ces groupes-là, ces équipes-là fassent
des tests véritablement in vivo sur ces équipements qui sont
proposés, pour s'assurer de leur compatibilité. En bout de piste,
le
MAS reçoit les analyses et c'est lui qui va
décréter que les contrôleurs, il va y avoir Memorex... En
l'occurrence, il y a Memorex puis il y a IBM. À ma connaissance, c'est
les deux seules qui sont des pièces acceptables.
Par la suite, lorsque le ministère client dit: J'ai besoin d'un
contrôleur additionnel parce qu'on vient d'augmenter le nombre de
terminaux, le Conseil du trésor va approuver son besoin. Il va dire:
Oui, tu as raison. Mais il va dire au MAS: S'il vous plaît, pourrais-tu
procéder pour combler ce besoin-là? Puis le MAS, lui, va le faire
avec ou Memorex ou IBM. Et comment va-t-il choisir un ou l'autre? Ça va
dépendre. On va voir plus loin. Il y a des configurations Memorex; c'est
des pièces de Memorex qui rentrent dedans, toujours pour éviter
de s'embarquer dans des situations d'incompatibilité, puis...
M. Filion: Oui, je comprends, mais nous, comme parlementaires,
vous comprendrez que... Vous nous dites: Addition à l'environnement en
place, location auprès du fabricant et unique source
d'approvisionnement. Vous achetez des imprimantes au laser 324 000 $. Vous
rachetez d'autres choses. Vous dites encore: II y a juste une source
d'approvisionnement. Écoutez, là. Nous, on veut essayer de
comprendre ce que vous nous expliquez: Oui, c'est vrai que c'est juste
ça, parce que voici pourquoi c'est juste ça. On comprend, du
monde informatique actuellement, que tout est interrelié, que le
développement est compatible «at large», surtout pour des
imprimantes. Vous avez beau essayer de me dire: Non, non, non, je ne suis pas
à jour. Mais, quelque part dans ça, nous, on se pose des
questions. Puis vous n'allez pas en soumissions. Et vous nous dites que c'est
uniquement là qu'on peut le prendre, puis juste là qu'on peut le
prendre.
Alors, on aimerait avoir des experts qui vont nous satisfaire et
répondre à des questions: Regardez, l'évidence est
là, voici l'étude qui a été faite. Et c'est dans
cet esprit-là que je faisais la suggestion qu'on puisse entendre des
experts qui vont vraiment appuyer ce genre d'achat là
systématique, parce qu'il y a juste un fournisseur qui s'appelle IBM. Et
c'est là que nous, on doute, parce que, de l'information que l'on
connaît et que l'on possède, on prend toujours la prémisse
de base que la compatibilité des systèmes ordinés, c'est
monnaie courante et que ça pourrait vous permettre d'aller en
soumissions.
Écoutez, vous avez Hewlett Packard. Quand même, c'est des
grosses... HP, c'est une grosse firme. Il y a beaucoup de grosses firmes dans
le monde de l'informatique et on ne les voit jamais apparaître dans des
soumissions, puis il y a même des petites firmes
québécoises et des moyennes firmes québécoises qui
pourraient certainement regarder la possibilité d'alimenter en
équipements le ministère du Revenu.
M. Rheault (Denis): HP, vous allez la voir apparaître
chaque fois qu'elle fait des affaires dans un créneau qui concerne le
gouvernement. Donc, vous allez la voir un petit peu plus tard en matière
d'imprimantes au laser sur des micro-ordinateurs. Mais HP ne fabrique pas des
imprimantes au laser à haut débit du genre de celles qu'on a
achetées où il y a une compétition, deux, trois. N'oubliez
pas une autre chose aussi, hein. Il y en a d'autres fournisseurs, mais faut-il
qu'ils soient des partenaires économiques aussi. Donc, ça
restreint le circuit à un certain nombre de fournisseurs,
M. Filion: Bien, vous avez juste à parler avec lui pendant
sept ans pour qu'il devienne un partenaire économique dûment
installé au Québec.
M. Rheault (Denis): Dans le cas de...
M. Filion: Vous comprenez ce que je veux dire? C'est que nous,
là, on vous croit. Ce n'est pas ça. On ne vous met pas en doute.
C'est qu'on est des parlementaires qui aimeraient étudier les
engagements en pouvant obtenir des réponses détaillées sur
des questions qu'on se pose. Et compte tenu que le ministère est
toujours un ministère à informations nominatives, d'avoir un
expert qui vienne nous expliquer des choses, bien, je pense que ce serait tout
à fait de bon aloi.
M. Rheault (Denis): Maintenant, tout ce que je peux vous dire,
c'est que c'est possiblement intéressant d'avoir une contrepartie.
Maintenant, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? on est seuls,
là, pour affirmer des choses, puis je peux vous garantir que, avant
qu'un fournisseur soit retiré d'une liste pour incompatibilité
technique, ça prend des très grandes justifications. C'est
l'inverse qui est la normale, c'est de laisser une chance au coureur le plus
souvent possible. Mais, à chaque fois, vous allez avoir des groupes
techniques qui vont faire l'étude. Ils veulent avoir la
démonstration que le tout fonctionne très bien, sans
pépins.
Maintenant, j'aurais la réponse pour tantôt, le prix.
Ça coûte combien un contrôleur? On m'indique qu'un
contrôleur, un contrôleur IBM, le modèle 3745, ça a
un prix de 373 060 $, taxes exclues.
M. Filion: Et un contrôleur, comme vous dites, sa
capacité, c'est quoi en termes de gradation? 360 000 $, c'est quoi sa
capacité?
M. Rheault (Denis): II me semble que c'est 32. Il me
semble...
M. Filion: Trente-deux
M. Rheault (Denis): On peut lui raccorder... Il y a 32 ports pour
lui raccorder des terminaux. Laissez-moi un petit peu de réserve
là-dessus.
M. Filion: Quand vous l'avez «regradé» pour 60
000 $, vous en avez rajouté combien?
Une voix: Quatre.
M. Filion: Quatre. 300 000 $, tu en as pour 32. Tu en ajoutes
quatre, ça te coûte 60 000 $. Ça va bien.
M. Gautrin: C'est ça.
M. Filion: Merci. «C'est-u» ça qu'on doit
comprendre?
M. Rheault (Denis): Je n'ai pas l'information pour vous
répondre. Placez-vous dans le contexte, c'est en effervescence, on
reçoit des fédéraux, il y a 500 personnes qui sont en
train d'être transférées à Revenu Québec,
puis on est en train de rebâtir tous nos circuits en région.
Là, il faut s'y attendre, il y a des contrôleurs qu'il va falloir
qu'ils s'ajoutent parce qu'on rajoute des écrans cathodiques. Vous allez
les voir rentrer un par un. On est exactement dans la période, dans les
six mois où il y a beaucoup d'effervescence. Puis le terminal, qu'est-ce
que vous voulez que j'y fasse? c'est le crayon du personnel. Quand il y en a
3800, imaginez-vous qu'il y a beaucoup de monde qui travaille avec ce
crayon-là. Chaque fois qu'on rajoute des terminaux, il faut rajouter des
contrôleurs, des contrôleurs locaux. Les contrôleurs locaux,
eux autres, ils finissent par occuper complètement un contrôleur
central. C'est toute une chaîne de quincaillerie qui s'ajoute, qui
s'ajoute et qui s'ajoute.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Verdun, rapidement.
M. Gautrin: On rentre là-dedans, et vous êtes
là parce qu'on rentre dans un processus qui est peut-être plus
vaste, et moi, je me sens fondamentalement mal à l'aise, et je vous
explique pourquoi. On prend les engagements à la pièce, location
de ceci, engagement... et c'est la manière dont on doit fonctionner. Les
questions qu'on se pose et je suis sûr que c'est des questions que
se pose le député de Montmorency, celles que je me pose et celles
que le député de Vanier, je suis sûr, se pose, et le
député de Trois-Rivières aussi c'est de nous dire:
Est-ce que la configuration, la manière dont vous utilisez
l'informatique, c'est la manière optimale? Est-ce que les choix que vous
faites, ce sont les choix optimaux? C'est ça que, moi, je voudrais avoir
là-dedans.
Alors, évidemment, à chaque fois, vous allez dire... vous
avez introduit des petits morceaux, petits morceaux par petits morceaux, bien
sûr, c'est peut-être le bon choix que vous avez fait localement.
Mais, si on veut réellement vérifier les engagements financiers
que vous faites comme gestionnaires et si on veut faire aussi autre chose que
strictement passer deux heures ensemble à rigoler, il faut qu'on ait des
choses un peu plus de fond que strictement passer... (16 h 20)
Et vous comprenez bien qu'on ne conteste pas, actuellement,
l'engagement... On a abordé l'achat, au mois de juillet 1991, de ce
contrôleur et, à cause de ça, on rentre dans quelque chose
de beaucoup plus vaste, de beaucoup plus grand. Mais c'est cette
difficulté qu'on a comme parlementaires de pouvoir réellement
vérifier la manière dont vous utilisez les fonds publics sans
mettre en doute chacun des achats que vous avez faits. Parce que, là, on
rentre là-dedans, il pourrait y en avoir... On ne conteste pas ni votre
probité, ni votre loyauté, ni ce que vous faites. Mais ce qu'on
voudrait savoir, au moins, c'est: Est-ce que les choix sont des choix optimaux
que vous avez faits? Et moi, je suis incapable, à l'heure actuelle, de
remplir mon mandat.
M. Rheault (Denis): Modestement, on croit que oui...
M. Gautrin: Non, je sais. Je pense que...
M. Rheault (Denis): ...puis vous allez voir, par la suite, on a
investi jusqu'à 1 000 000 $ en contrats à une firme, pendant
toute l'implantation de TVQ-TPS, qui s'est chargée de garder purement et
simplement les technologies dans leur état optimal. On va le voir dans
les autres contrats.
M. Gautrin: Monsieur, c'est intéressant que vous soyez
convaincu que c'est oui. Vous avez à nous convaincre, nous, que c'est
oui.
M. Rheault (Denis): Ah!
M. Gautrin: Vous avez à nous convaincre, parce que nous
sommes ici, les représentants actuellement des deniers publics, et vous
avez à nous convaincre que vous utilisez ces deniers publics de la
manière optimale. Je suis parfaitement sûr que vous le faites. Je
ne le mets pas en doute. Mais on a, nous, à avoir les moyens de pouvoir
être convaincus que vous avez fait ce travail-là et que les
deniers, vous les utilisez de la manière la plus optimale possible. Et
là, actuellement, je n'ai pas les moyens pour pouvoir conclure
ça.
Le Président (M. Lemieux): Oui, Mme la sous-ministre.
Mme Desrochers (Gisèle): M. le député,
est-ce que... Je suis Gisèle Desrochers. Je comprends la
problématique qu'on rencontre en observant engagement par engagement,
dans une période où le ministère a à peu
près investi 50 000 000 $ pour implanter la TPS et la TVQ. C'est des
engagements qui reviennent. C'est des très gros montants. C'est
très technique parce qu'il y a beaucoup... parce que, j'appellerais
ça le système nerveux du ministère, c'est de
l'informatique, et c'est complexe aussi parce qu'il y a des gens qui sont plus
familiers que d'autres avec la terminologie informatique, mais c'est
compliqué.
Ce qu'on peut faire peut-être pour aider les membres de la
commission parlementaire à bien comprendre et à mieux saisir,
comme vous le souhaitez, c'est de vous remettre nos bilans. On a fait faire
deux sortes de
bilan: un premier bilan sur l'ensemble du projet TVQ-TPS et un
deuxième bilan sur les travaux de développement
systématique... plutôt systémique en informatique.
Ça vous donnerait au moins une configuration générale des
dépenses, dans quoi elles ont été effectuées,
quelles ont été les réalisations. Bon.
L'autre chose qu'on doit vous dire, c'est que le Vérificateur
général, Canada et Québec, ils ont fait des parties de
vérification sur l'implantation de TVQ-TPS, et je pense qu'on pourrait
vous en remettre, en tout cas les rapports qu'on a... on pourrait certainement
les déposer auprès de la commission pour que vous puissiez
prendre note des observations et des commentaires du Vérificateur.
M. Gautrin: J'y serais personnellement intéressé,
mais c'est le président qui autorise le dépôt des
documents.
Mme Desrochers (Gisèle): Mais on comprend
particulièrement bien la difficulté de la commission à
suivre deux ans d'engagements dans un moment de la vie du ministère
où on a, à toutes fins pratiques, créé des
systèmes, comme on pourrait dire, conviviaux entre le gouvernement
fédéral et nous. On a mis 1400 personnes à l'ouvrage; on a
eu 18 mois pour faire ça. Quand vous posez la question: Est-ce que c'est
optimal? la réponse, je pense, des gens du ministère, c'est de
dire: Dans le contexte qu'on avait, les moyens qu'on avait, les contraintes
qu'on avait, on a fait le mieux possible pour rencontrer les
échéanciers.
Et je dois vous dire qu'on a été continuellement en
relation étroite avec le Conseil du trésor. On avait un
comité. Moi, j'en parle à l'aise, je n'étais pas là
à ce moment-là, donc je n'ai aucun problème pour parler de
ça. Il y avait un comité qui suivait l'implantation de TVQ-TPS.
Le Secrétaire de la province était là, le
secrétaire du Conseil du trésor, les gens du ministère des
Approvisionnements et Services. Je pense que ce souci-là a
été partagé par beaucoup de gens.
Par ailleurs, c'est évident que, dans l'effort extrêmement
important que le ministère a fait ça a l'air un peu
cafouillis là, dans les engagements, surtout quand on n'est pas familier
mais je pense que les gens ont fait le mieux qu'ils pouvaient avec les
contraintes qu'il y avait pour utiliser les deniers publics de la façon
la plus correcte possible.
Mais je pense que c'est important qu'on vous donne en tout cas les
éléments de bilan qu'on a plus les éléments du
Vérificateur général de la province puis du Canada,
puisqu'il y a eu une vérification intégrée au niveau des
travaux qu'on a faits.
Le Président (M. Lemieux): Alors, Mme la
secrétaire, voulez-vous prendre note de l'observation de Mme la
sous-ministre à l'effet que des rapports parviendront à la
commission relativement aussi au questionnement du député de
Verdun. M. le député de Montmorency, vous avez quelque chose
à ajouter?
M. Filion: Oui. Je comprends très bien ce qu'explique la
sous-ministre et je pense que ça... Il y avait des contraintes
particulières, et ça, je pense que tout le monde, nous sommes
d'accord. Mais, indépendamment de ces contraintes-là, il y a
quand même eu beaucoup d'appels, beaucoup d'achats sans soumissions, sans
appel d'offres, et c'est ce qu'on retrouve. Vous avez beau dire qu'il y a
l'urgence nationale tout le temps, mais, de façon systématique,
je pense que c'est ça qu'on veut comprendre.
M. Savoie: Oui.
M. Filion: Et je veux compléter, M. le ministre.
M. Savoie: Complétez.
M. Filion: Et quand on va plus loin, on se rend compte qu'il y a
eu beaucoup de dépassements de contrats. Au mois de juin, entre autres,
ici, j'ai un dépassement de contrat qui avait été
prévu à... qui a été dépassé de 640
000 $. Vous avez un autre dépassement de contrat de 1 042 600 $. Vous
avez des dépassements de contrats. J'en ai une série. Nous, on a
fait un petit calcul rapide et on totalise la somme de... Ne bougez pas,
là! On va vous donner ça. Vous allez me dire si c'est exact notre
histoire. On avait prévu des contrats pour 3 101 885 $, et le
réel final est rendu à 9 622 557 $. Et ça, c'est des
dépassements de contrats.
Alors, quand on regarde les engagements financiers dans leur ensemble,
bien, là, on commence à se poser des questions. On riait des bacs
tout à l'heure, 3000 bacs, parce que, là, à un moment
donné, on s'est dit: Qu'est-ce que ça vient faire
là-dedans? Mais il reste quand même qu'il y a des dépenses
qui ont été faites, des engagements financiers qui ont
été faits, et plus on avance dans la discussion, plus on se rend
compte qu'on a une foule de questionnements et qu'on n'a pas de réponse
véritable pour qu'on puisse se faire une opinion. Et c'est dans cet
esprit-là, je pense, que je faisais ma suggestion tout à l'heure
pour dire: Écoutez, nous, on aimerait ça avoir des experts
à cette commission-là, qui vont venir...
M. Gautrin: Ce n'est pas à eux de nous donner les
experts.
M. Filion: Non, non, c'est à la commission de le
décider...
Le Président (M. Lemieux): Non, c'est la commission.
M. Gautrin: C'est la commission qui, le cas
échéant, peut...
M. Filion: ...et c'est dans cet esprit-là qu'on faisait la
suggestion. Et je voulais que ce soit bien compris aussi, pour ne pas qu'il y
ait, non plus, d'interprétation à l'effet qu'on n'a pas confiance
aux réponses. Ce
n'est pas du tout ça. C'est simplement d'avoir une information
additionnelle.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié... M.
Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): ...l'engagement financier
13?
M. Savoie: Je voudrais...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le ministre,
vous avez des commentaires?
M. Savoie: c'est ça. je voudrais qu'une chose soit... on
fait du coq-à-1'âne un peu, là. c'est parce que, là,
on était sur l'engagement 12, et vous êtes revenus à
l'engagement 12 en disant: on a de la difficulté à comprendre
l'achat parce que, finalement, il y a des achats sans soumissions, sans appel
d'offres; on fait du gré à gré, finalement. je voudrais
qu'une chose soit claire, c'est que dans chacun des cas et jusqu'à
preuve du contraire, pour chacune des dépenses que vous avez devant
vous, les normes du ministère des approvisionnements et services ont
été respectées, li n'y a pas eu d'outrepassage des
obligations de la part du ministère en ce qui concerne les
modalités d'achat. alors, les normes et les règles qui
résultent, par exemple, des mécanismes que le gouvernement a
établis depuis fort longtemps sont en place et sont
utilisées.
Deuxièmement, les achats que vous avez devant vous pour 1992,
c'est un petit peu plus lourd au niveau de l'achat des équipements
informatiques, mais c'est la même chose qui se produit au
ministère depuis une vingtaine d'années. Il n'y a pas de
révolution en 1992 au niveau de l'achat de l'informatique et, donc,
à chacune des étapes, à ma connaissance en tout cas, en ce
qui concerne les engagements financiers, ça a toujours été
le même mécanisme qui a été suivi.
Je vous invite à réfléchir davantage au niveau des
projets de loi. Qu'est-ce qu'on a fait au niveau du projet de loi du
ministère du Revenu? Avant, au niveau des projets de loi, on
commençait par l'article 1 et on descendait jusqu'à l'article 14,
puis là, à un moment donné, il manquait de temps et, en
conséquence, c'était adopté. On a mis fin à
ça, hein. Là, ce qu'on a fait, c'est qu'on a regroupé le
tout sur une base thématique et, à partir de la base
thématique, entreprendre une discussion sur tel point en vertu de telle
disposition, la déclaration budgétaire, ou en vertu de telle
orientation qu'on se donnait en vertu de nos lois constitutives. Ça a
été, je pense, un changement majeur. Et, à ma
connaissance, c'est le seul ministère qui le fait encore.
Là, vous arrivez et vous dites: Bien, on a de la
difficulté à comprendre. Vous ne comprendriez jamais, finalement,
chacun des détails pris sur une base individuelle. Ça, je veux
que ce soit bien clair. Tout ce que vous pouvez faire à la rigueur,
à la rigueur! c'est de savoir si on a suivi ou non les normes sur les
informations qu'on vous donne. Si vous voulez avoir une approche plus globale
vis-à-vis, par exemple, des objectifs que le ministère s'est
donnés, le budget, il faudrait travailler d'une façon beaucoup
plus intelligente qu'on travaille actuellement.
Une voix: Absolument. (16 h 30)
M. Savoie: Et ça, c'est une critique... Je pense, si vous
le regardez de nouveau, des plus sévères vis-à-vis le
travail de la commission. Des plus sévères, parce que finalement,
ultimement, en prenant les items un après l'autre, comme on fait
là, comme je vous dis, la seule chose que vous pouvez vérifier,
c'est si on a respecté les normes du ministère des
Approvisionnements et Services. Et en plus de ça, c'est purement
hypothétique. Parce que ce n'est pas évident que vous êtes
capables de le discerner. Alors, il faudrait absolument...
M. Filion: C'est ce qu'on dit.
M. Savoie: ...changer l'approche, c'est-à-dire l'approcher
sur une base thématique comme on vient de le souligner,
c'est-à-dire en allant sur une base des objectifs vis-à-vis des
achats pendant l'année, et ensuite, de voir si effectivement les achats
rencontrent le programme triennal qu'on s'est donné. S'ils les
rencontrent, à ce moment-là, on pourrait faire des
vérifications plus en profondeur sur le type d'équipements.
Un dernier commentaire sur l'achat des équipements par
ordinateur. Des gens qui sont capables de porter un jugement sérieux, au
Québec, là-dessus, il y en a combien? Il y en a une trentaine;
35? 37? 38? Je vous dis ça comme ça. Non, non.
M. Filion: Vous sous-estimez les Québécois, M. le
ministre.
M. Savoie: D'aucune façon je ne sous-estime les
Québécois, M. le député de Montmorency. Je pense
que le fait que vous fassiez ce commentaire-là démontre
jusqu'à quel point vous êtes ignorant de la situation. Parce que,
effectivement, non seulement il faut être capable de juger du type
d'équipements qui est requis, mais en plus de ça, connaître
les demandes et les exigences avec les autres appareils qu'on a au
ministère du Revenu. C'est particulièrement complexe, je pense.
Vous pouvez, bien sûr, vous taper un spécialiste. Et je pense que
ce serait souhaitable si vous voulez faire ce travail de fond là. Je
n'ai absolument rien contre, sauf tout simplement pour vous dire que c'est
extrêmement restrictif. Le choix que vous allez avoir, finalement, est
très limité, très limité, et va demander beaucoup
de préparation pour les fins de la commission. Quand on joue dans le
domaine informatique... Moi, je n'ai pas d'objection à ce qu'on continue
à prendre engagement après engagement pour vérifier si
ça rencontre finalement les normes. Mais ça a ses limites. Et
j'inviterais
peut-être à ce moment-là de faire la
réflexion pour enclencher des travaux sur la base dont on fait
maintenant les projets de loi du ministère du Revenu, ici à cette
commission.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: Je dois dire que, M. le ministre, je suis tout
à fait d'accord avec vous. On va continuer à
«miochonner» sur deux imprimantes, trois contrôleurs, un
programme ADT, et on ne va avoir absolument aucune vision globale. Les
questions qu'on a besoin et je pense que Mme la sous-ministre l'a
rappelé et vous venez de le rappeler aussi c'est: Est-ce qu'on
peut avoir une idée d'ensemble comment vous avez abordé ce
programme informatique bien important? Et quels étaient les choix que
vous aviez? Parce que j'imagine que vous avez eu des choix et vous avez fait
tel choix ou tel choix en fonction de telle importance et telle importance.
C'est ça que moi je veux... Entre vous et moi, je suis parfaitement
sûr que, pour l'augmentation du contrôleur, les normes ont
été suivies, tout a été suivi, etc. Mais comme
responsables ici des deniers publics et c'est notre rôle de
parlementaires moi j'aimerais que vous nous disiez: On avait telle
possibilité et telle possibilité. On a fait telle chose parce que
c'étaient des avantages. Et, après, que ça prend une
imprimante IBM 3900-001 plutôt qu'autre chose, ça, c'est futile
dans la discussion. Mais qu'on l'ait ce débat. Et je ne sais pas, M. le
Président, dans quel cadre on pouvait l'avoir. Parce que la seule
manière dans laquelle on échange, c'est dans le cadre des
engagements financiers; donc on est obligés de les prendre engagement
par engagement, mois par mois, ce qui est complètement ridicule.
Est-ce qu'il y a une possibilité, M. le Président et M. le
ministre, qu'on puisse avoir une approche plus globale? Moi, je serais 1000
fois d'accord.
Une voix: Parce que...
M. Gautrin: Vous avez parfaitement raison. Là,
actuellement, on est en train de regarder par les bouts d'orteils qu'on
voudrait voir la taille de... On regarde ça, on voit le bout du bout du
bout de l'orteil.
Le Président (M. Lemieux): Écoutez, M. le
député de Verdun, je vais en faire état à la
commission de la réforme parlementaire dont les présidents de
commissions font partie, qui n'a pas siégé, à ce que je
sache, en sept ans. Alors, je vais quand même en faire état au
président. Je pense qu'il serait intéressant que les membres de
cette commission-là lui communiquent l'intention des parlementaires
d'avoir à modifier le processus d'étude des engagements
financiers. Et ça ne relève pas de M. le ministre, ni du
ministère comme tel, mais bien des parlementaires qui doivent se
définir un nouveau cadre. Et je pense à la 198 qui impliquera,
à très court terme, qu'il y a effectivement une définition
d'un nouveau cadre de processus, je dirais, de vérification des deniers
publics. Alors, je prends bonne note de vos commentaires et des commentaires du
député de Montmorency. Et nous débattrons le tout à
la séance de jeudi prochain.
M. Gautrin: Merci, M. le Président. À ce
moment-là, je ramènerai cette question, compte tenu de l'offre du
ministre, actuellement, jeudi prochain.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce que l'engagement
13 est vérifié?
M. Gautrin: C'est vérifié.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Montmorency. Vérifié?
M. Filion: J'avais une dernière question. Le
Président (M. Lemieux): Oui.
M. Filion: C'est parce que je me demandais... Les grosses firmes,
comme ça, est-ce qu'il arrive quelquefois qu'elles invitent des
fonctionnaires à participer à des séances d'information,
à leurs frais? de ces grosses firmes-là?
M. Rheault (Denis): Des séances d'information?
M. Filion: Des séances d'information pour expliquer, par
exemple, l'évolution technologique, les produits, qui les inviteraient
à venir participer à toutes sortes de séances.
M. Rheault (Denis): Oui. Les grandes et les moyennes firmes
invitent, de façon très générale, les
fonctionnaires à voir ou à se faire présenter des
produits, des logiciels, et l'inverse, également. Il y a des firmes, des
grandes firmes qui invitent des fonctionnaires, mais pas rien que des
fonctionnaires, l'entreprise privée, à venir discuter de leur
planification de l'année, ce qui s'en vient, pour que les entreprises,
de leur côté, puissent essayer de «focusser» leur
marché de façon adéquate. Ça fait que, finalement,
ça joue des deux côtés, mais à ma connaissance,
demain, ici, au Club de la Garnison, il y a une firme... C'est plusieurs
instances du gouvernement qui les prennent ensemble, qui invitent des
ministères et qui vont présenter une gamme de produits de
télécommunications. Ça se fait demain midi, je pense,
vendredi midi. C'est régulier, ça.
M. Filion: C'est régulier? M. Rheault (Denis): Oui,
oui. M. Filion: Ça se fait régulièrement.
M. Rheault (Denis): Oui, oui, oui. M. Gautrin: M. le
Président...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Verdun.
M. Gautrin: ...moi, j'aurais une suggestion à faire au
député de Montmorency, compte tenu des remarques qui ont
été faites par le ministre et la sous-ministre. J'espère
qu'on pourra rediscuter de tout votre plan informatique. Est-ce qu'on ne
pourrait pas considérer que tous les engagements à
caractère informatique sont vérifiés, et on
s'arrêterait maintenant uniquement aux engagements à
caractère non informatique? Est-ce que ça serait recevable, M. le
Président? Parce que ça éviterait qu'on continue à
toujours... Donc, on pourrait considérer, compte tenu de ce qui a
été fait comme remarques, et après, disons, de l'offre
j'allais dire de services du ministre, que tous les engagements
à caractère informatique sont vérifiés. Parce que
là, on referait le même débat à chaque fois. Et
puis, on reprendrait ça lorsqu'on aurait une vision plus globale.
M. Fïlion: On reporterait la vérification.
Le Président (M. Lemieux): Non, non, non, M. le
député de Montmorency. Il ne s'agit pas de reporter la
vérification des engagements financiers. Il s'agit de considérer
que les engagements financiers, qui sont présentement devant nous, sont
vérifiés. Par contre, vérifiés, même s'ils
sont d'une nature informatique, je vais les amener, et tout ce que vous avez
à me dire, comme parlementaires, c'est
«vérifié». Et, à partir de ce
moment-là, si on arrive sur d'autres engagements qui sont d'une nature
différente de celle d'un achat informatique, si vous désirez,
vous posez des questions. D'accord?
M. Gautrin: Est-ce qu'on convient de...
M. Filion: Je serais d'accord...
Le Président (M. Lemieux): D'accord?
M. Filion: ...qu'à la séance de travail, on puisse
reprendre ça.
Le Président (M. Lemieux): D'accord? Alors, j'y vais.
O.K.
M. Gautrin: Alors, allons-y.
Le Président (M. Lemieux): Alors, on y va. Mme la
secrétaire, voulez-vous me rappeler où nous en étions?
À 13? À 12?
La Secrétaire: ...
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement...
M. Filion: Mais...
Le Président (M. Lemieux): Oui? Oui?
M. Filion: ...c'était une suggestion. Moi, je voulais
avoir un engagement moral aussi, pour ne pas se retrouver jeudi prochain
à la séance de travail, et...
Le Président (M. Lemieux): C'est-à-dire que
ça ne dépend pas ni de M. le ministre ni de Mme la sous-ministre.
Ça dépend de la commission. Et je vous ai dit que dans un tel
cas, c'est une double majorité. Nous nous réunissons jeudi
prochain pour avoir à effectuer, dans un premier temps, la surveillance
d'un organisme. Moi, je m'engage, comme président, à mettre
à l'ordre du jour il y a quand même un de mes
collègues qui est ici à la demande du député
de Verdun, le fait que vous avez soulevé, aujourd'hui, le modus operandi
que vous voulez dans l'avenir pour la vérification d'engagements
financiers. Mais vous êtes bien conscient que vous transformez... C'est
une demande en profondeur, une transformation d'étude des engagements
financiers, et je me dois d'en référer à la commission de
la réforme aussi.
M. Gautrin: M. le Président...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Verdun. (16 h 40)
M. Gautrin: ...de surcroît, je voudrais rappeler au
député de Montmorency que nous avons étudié hier,
à cette commission, la loi 198 qui rend, en partie, les sous-ministres
imputables devant les commissions. Et dans ce cadre strictement de cette
loi-là, nous pourrions demander, en particulier à la
sous-ministre du ministère du Revenu, accompagnée si elle le
désire, ou s'il le désire, du ministre du Revenu, de venir nous
parler de la manière dont s'est implantée, disons, l'informatique
suite à la TVQ.
Le Président (M. Lemieux): Vous comprendrez par contre que
dans le cadre de la 198, le mode d'opération et tout le processus de la
protection des témoins ne sont pas encore mis de l'avant, M. le
député de Verdun.
M. Gautrin: C'est exact.
Le Président (M. Lemieux): Et j'aimerais faire remarquer
à M. le député de Verdun que nous sommes à neuf
mois d'une élection générale.
M. Gautrin: Je sais tout ça.
M. Filion: Mais, en termes d'échéance, on parle de
ça avant Noël là ou...
Le Président (M. Lemieux): Bien non, en termes
d'échéance, la commission... Je pense que, comme le dirait un
ancien premier ministre, c'est de la plomberie, et nous en déterminerons
jeudi matin. Et là nous allons continuer l'étude des engagements
financiers.
M. Gautrin: O.K. On roule.
Le Président (M. Lemieux): Alors, on roule sur les
engagements financiers. L'engagement 12 est-il vérifié?
M. Gautrin: Vérifié.
M. Fïlion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 13.
M. Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 14.
M. Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Un instant!
Vérifié, M. le député de Montmorency?
M. Filion: Oui, oui, vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 15. Il s'agit d'informatique.
M. Gautrin: Vérifié. M. Filion:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
J'aimerais entendre en premier le député de Montmorency, critique
de l'Opposition officielle, s'il vous plaît! Vérifié.
L'engagement 16.
M. Filion: Vérifié.
M. Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 17.
M. Gautrin: Vous aimeriez m'entendre aussi, n'est-ce pas?
Le Président (M. Lemieux): Oui, oui, ça
va.
M. Gautrin: Merci.
M. Filion: Vérifié.
M. Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 18.
M. Filion: Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 1 du mois de
janvier dans la liste de décembre? Dans la liste de janvier, pardon. Il
s'agit d'un contrat de services d'un spécialiste en vérification
comptable pour préparer les dossiers et conseiller les procureurs.
M. Filion: Oui, oui, M. le Président. J'aurais une
question, moi.
Le Président (M. Lemieux): D'accord.
M. Filion: II n'y en a pas de comptables au ministère du
Revenu?
(Consultation)
M. Filion: L'engagement 1: Contrat de services d'un
spécialiste en vérification comptable pour préparer les
dossiers. Il n'y en a pas de comptables au ministère du Revenu? Vous
êtes allés à l'externe?
M. Savoie: Bien oui! Tu parles d'une question
«bebête». Bien sûr qu'il y a des comptables au
ministère du Revenu.
M. Filion: Bon, alors, c'est quoi l'idée d'aller à
l'extérieur? Ce n'est pas si «bebête» que ça,
hein?
M. Savoie: C'est-à-dire que la première question
était «bebête». La deuxième était...
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît! S'il
vous plaît!
M. Savoie: ...sur un ton, mais, en tout cas, je vais
répondre quand même.
Le Président (M. Lemieux): S'il vous plaît! Non,
mais s'il vous plaît, M. le ministre.
M. Savoie: Bien oui, c'est ça. Alors, les services de M.
Jacques Saint-Amour sont requis en vertu de la préparation de cinq
procès en matière fiscale dans les dossiers suivants: La
société Y contre le sous-ministre du Revenu, pour les
années d'imposition 1984 à 1987 exclusivement quatre
procès et M. Y contre le sous-ministre du Revenu du
Québec. Au plan fiscal, les cotisations contestées par le
mandataire et le contribuable qui la contrôle totalisent 943 456 $. Sur
le plan juridique, le mandataire conteste les perquisitions effectuées
par le ministère en se basant sur l'illégalité des mandats
de perquisition et sur l'inconstitutionnalité des articles 40 et 40.1 de
la Loi sur le ministère du Revenu. La crédibilité du
ministère ainsi que la légalité des procédures et
méthodes en matière de perquisition sont enjeux.
Suite aux recherches conduites par nos procureurs, l'expert-comptable
Jacques Saint-Amour est apparu comme le candidat le plus en mesure de mener
à bien les vérifications sur l'évaluation d'entreprises,
de conseiller les procureurs du ministère et de témoigner comme
expert dans ces procès, compte tenu de sa réputation dans le
domaine de l'évaluation et de sa crédibilité auprès
des juges.
Le rapport d'évaluation a été déposé
par l'expert à l'exercice 1991-1992...
Le Président (M. Lemieux): Ça va, nous vous
écoutons, M. le ministre. M. le député de Verdun, s'il
vous plaît! M. le ministre, ça va.
M. Filion: Moi, ce n'est pas terminé, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Non?
M. Filion: Non, non, non, non.
Le Président (M. Lemieux): Ah! je m'excuse.
M. Filion: Pourquoi il n'y a pas eu d'offre de soumissionnaires?
Comment se fait-il que vous êtes arrêtés sur lui?
M. Savoie: C'est ça. Je viens juste de le lire.
M, Filion: Mais pourquoi vous n'avez pas fait d'appel d'offres
sur ça?
M. Savoie: On vous a indiqué, dans le rapport que je
lisais, que suite aux recherches conduites par les procureurs qui sont
chargés par le ministère du Revenu de faire la défense de
ce procès... On ne cherche pas finalement un expert-comptable qui va le
faire au plus bas prix là, on cherche l'expert-comptable qui a le plus
de crédibilité dans ce secteur et qui est reconnu comme expert
dans ces types de procès, compte tenu de sa réputation dans le
domaine de l'évaluation et de sa crédibilité auprès
des juges.
M. Filion: Écoutez donc, là, il y en a des experts
qui sont... Il y en a plus d'un expert qui peut effectivement donner un service
comme vous l'avez demandé. Tout le monde sait ça. Pourquoi vous
n'êtes pas allés en soumissions? Et en plus que vous aviez des
ressources internes, à mon point de vue à moi, qui auraient pu
faire un travail aussi compétent.
M. Savoie: C'est un particulier, expert, donc, on n'a pas besoin
d'aller en soumissions. C'est les normes d'application usuelles du gouvernement
du Québec. On n'est pas obligés...
M. Filion: Ce monsieur-là, Saint-Amour, il n'opère
pas en cabinet, lui?
M. Savoie: Non.
M. Filion: II opère où? Dans son sous-sol?
M. Savoie: C'est un particulier qui a été retenu.
L'information qu'on a, c'est que c'est un particulier qui a été
retenu pour les fins du dossier.
M. Filion: Non, non. Mais écoutez, là. C'est quoi
vos critères de sélection pour avoir choisi M. Jacques
Saint-Amour comme étant l'expert des experts que vous n'aviez pas
à l'intérieur du ministère et qui, à toutes fins
pratiques, déclassait tous les fiscalistes qu'on peut avoir sur le
territoire au Québec? La question est claire.
M. Savoie: J'ai son c.v. ici, M. Jacques Saint-Amour. C'est
C.A.C.B.V.A.S.A.
M. Filion: Allez-y lentement. Vous avez dit: C.A.
M. Savoie: C.B.V.
M. Filion: C'est quoi, ça, C.B.V.?
M. Savoie: C.B.V. c'est... Une seconde, j'y arrive. C'est membre
du conseil d'administration de l'Institut canadien des experts en
évaluation d'entreprises.
M. Filion: Ah! Oui.
M. Savoie: Ensuite, il est A.S.A, c'est-à-dire, membre
senior de l'American Society of Appraisers. M. Jacques Saint-Amour est
associé responsable du Service d'évaluation d'entreprises de
Coopers & Lybrand au bureau de Montréal depuis 1979.
M. Filion: Ah! De Coopers & Lybrand! Ah! Ah! Là, on
commence à jaser.
M. Savoie: C'est ça. Auparavant, il était
associé en fiscalité. Depuis 1974, il a à son actif un
très grand nombre de mandats d'évaluation, tant pour l'entreprise
publique que privée, et ce, pour une vaste gamme d'industries. Je
voudrais souligner...
M. Filion: Oui, mais Coopers & Lybrand, ce n'est pas la seule
firme qui existe au Québec.
M. Savoie: Non, non. Attendez une seconde. Ce n'est pas la firme
qui a été retenue. On n'a pas retenu Coopers & Lybrand,
d'aucune façon.
M. Filion: Mais chaque firme a des compétences dans le
domaine que vous recherchiez.
M. Savoie: Je sais comment ça marche. Mais là,
ce qu'il faut chercher à comprendre, dans ce cas ici, c'est le
fait qu'on est allé chercher un expert. Alors, ce n'était pas la
firme qu'on est allé chercher, c'est l'individu lui-même en
personne.
M. Filion: Chaque firme a son expert.
M. Savoie: Alors, ce n'est pas un contrat avec Coopers &
Lybrand, c'est un contrat spécifique avec Jacques Saint-Amour. Et je
voudrais souligner à la commission que ce sont les procureurs
j'ai bien mentionné le mot «procureurs» donc, ce sont
les gens du ministère de la Justice qui l'ont retenu et non pas les gens
du ministère du Revenu.
M. Filion: Écoutez donc, là, c'est vous qui payez.
C'est le ministère du Revenu qui paie.
M. Savoie: C'est sûr, mais la décision a
été prise par les procureurs d'aller chercher M. Saint-Amour.
M. Filion: Comment se fait-il que cet engagement financier
là ne soit pas au ministère de la Justice?
M. Savoie: Parce que c'est nous autres qui payons.
M. Filion: Oui, mais écoutez, ce n'est pas vous qui
décidez de la dépense.
M. Savoie: C'est-à-dire qu'on autorise la dépense,
mais le choix de la personne relève des procureurs et non pas du
ministère du Revenu.
M. Filion: Est-ce qu'ils auraient pu choisir une personne
à l'intérieur du ministère?
M. Savoie: Écoutez, c'est un procès là. Si
c'est un procès...
M. Filion: Non. Répondez à ma question. Est-ce
qu'ils auraient pu choisir une personne à l'intérieur du
ministère?
M. Savoie: Non, ils n'auraient pas pu. M. Filion:
Pourquoi?
M. Savoie: Parce que c'est un procès. C'est ça que
j'allais vous expliquer. C'est un procès. Et parce que c'est un
procès, il fallait chercher un expert, donc, quelqu'un qui est à
l'extérieur du ministère.
M. Filion: Un témoin-expert. Vous avez payé 90 000
$ pour un témoin-expert?
M. Savoie: C'est ça. Il faut dire qu'il n'y a pas
seulement une cause. On a bien souligné qu'il y avait cinq causes.
M. Filion: Ça veut dire 22 500 $ par cause. Non, non, 18
500 $, pardon.
M. Savoie: C'est exact. Je ne sais pas si ça se divise
comme ça. Il y a peut-être des montants plus élevés
pour une cause ou pour une autre.
M. Filion: Mais ce témoin-expert là qui a
été choisi, comme vous dites, par les conseillers et procureurs
au dossier du ministère...
M. Savoie: Oui.
M. Filion: Ces gens-là, est-ce qu'ils ont fait une demande
de soumissions, ou ils sont allés chercher leur ami, tout
simplement?
M. Savoie: Ils sont allés chercher... Regardez,
l'information que j'ai, je vous l'ai lue au complet. O.K.? C'est-à-dire
jusqu'à ce que vous-même... C'est parce que pendant que je le
lisais, il faudrait remarquer que vous étiez en train de parler à
quelqu'un d'autre. Vous n'avez pas écouté du tout. Alors, je vais
relire encore une fois.
M. Filion: Si vous lisiez, vous ne pouviez pas me voir. Vous
regardiez votre feuille.
M. Savoie: Non, non. Je vous regardais, inquiétez-vous
pas.
M. Filion: Allez-y, allez-y.
M. Savoie: Alors, suite aux recherches conduites par nos
procureurs, l'expert-comptable Jacques Saint-Amour est apparu comme le candidat
le plus en mesure de mener à bien les vérifications sur
l'évaluation d'entreprises, de conseiller les procureurs du
ministère et de témoigner comme expert dans ce procès,
compte tenu de sa réputation dans le domaine de l'évaluation et
de sa crédibilité auprès des juges.
Le rapport d'évaluation a été déposé
par l'expert à l'exercice 1991-1992, et le procès devrait avoir
lieu au début de l'exercice 1994-1995. Il n'y aura donc pas de besoins
financiers en 1993-1994.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? M.
Filion: M. le Président, vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Contrat
de services pour de la diffusion de sessions de formation «L'individu,
l'équipe et le changement», 26 950 $. Est-ce que vous avez des
questions, M. le député de Montmorency? (16 h 50)
M. Filion: C'était quoi exactement cette
idée-là? Regroupement des achats en perfectionnement.
M. Savoie: Dans le cadre de la refonte de ses systèmes
administratifs, le ministère du Revenu procède à
l'implantation à Montréal de centres de gestion de documents et
de micrographie pour la conservation, le repérage et la
définition des dossiers d'usagers. Les employés seront donc
confinés à des postes de travail. Ils devront travailler avec des
outils technologiques qui sont totalement nouveaux pour eux.
Cette intervention s'inscrit dans la politique du EHO et a pour objet
d'instruire les employés sur les différentes étapes du
changement afin qu'ils se situent.
Alors, le Conseil du trésor a approuvé le projet de
gestion documentaire et micrographie le 15 janvier 1991. De plus, le Conseil du
trésor a appuyé le programme budgétaire 1991-1992 pour la
réforme. Contrat négocié entre le Regroupement des achats
en perfectionnement, à l'Office des ressources humaines, et la Direction
du développement des ressources humaines du ministère du Revenu.
Un contrat pour 27 000 $.
M. Filion: Ça s'est exécuté, quoi, dans une
semaine ça?
Une voix: Deux jours, 148 employés. M. Filion:
Ça s'est fait dans deux jours?
M. Savoie: Oui, c'est ça. Dispenser 12 sessions de
formation de deux jours chacune. Cette formation s'adresse à 148
employés des directions des rôles et du courrier à
Montréal.
M. Filion: Le ministère?
M. Savoie: Oui, 148 employés, oui.
M. Filion: Dans le ministère même?
M. Savoie: Pardon?
M. Filion: Dans le ministère même?
M. Savoie: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 3. Il s'agit d'un
contrat d'informatique, de fournitures. Vérifié?
Des voix: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 4. Il s'agit encore d'informatique. Vérifié?
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 5. Il s'agit encore d'un contrat d'entretien informatique.
Vérifié?
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 6. Il s'agit d'un contrat d'achat à tempérament
encore pour des écrans. Vérifié?
M. Filion: Un instant.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Filion: Commande ouverte, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Filion: C'est quoi l'idée de la commande ouverte?
M. Savoie: Quelle commande ouverte? C'est quel numéro
là?
Le Président (M. Lemieux): C'est l'engagement financier 6.
Il s'agit d'un contrat négocié, un contrat d'achat à
tempérament, sur une période de 36 mois, de 100 terminaux.
M. Filion: Avec Memorex, vous avez fait une espèce de
commande ouverte. Ça veut dire quoi, ça? Ça veut dire que
ça n'a pas de fin? Vous pouvez commander...
M. Rheault (Denis): Denis Rheault. C'était exactement ce
que j'expliquais tantôt. Le ministère des Approvisionnements et
Services a fait un appel d'offres, à un moment donné, pour que
les fournisseurs puissent s'accréditer comme étant recevables.
Memorex est un de ceux qui ont été retenus et puis IBM aussi.
Memorex, son prix est un petit peu plus bas et, chaque fois que c'était
possible, on a utilisé Memorex. On a des écrans cathodiques
Memorex, surtout que son contrôleur était devenu totalement
compatible, à ce moment-là, avec celui d'IBM.
M. Filion: Et c'est ça que ça veut dire:
numéro de commande ouverte?
M. Rheault (Denis): C'est le numéro qui correspond
à celui du ministère des Approvisionnements et Services.
Ça fait qu'on a le droit de commander à l'intérieur de
cette enveloppe-là.
M. Filion: Vous pouvez demander des soumissions, à ce
moment-là. C'est ça que ça veut dire?
M. Rheault (Denis): Non, non, non. On ne demande pas de
soumissions. Dans ces cas-là, le prix a déjà
été déterminé ferme avec le ministère des
Approvisionnements et Services, et nous, tout ce qu'on fait, c'est qu'on
communique avec la firme après avoir été autorisés
par le Conseil du trésor disons que c'est un préalable
et ensuite de ça, bien, on peut communiquer directement avec
Memorex, et puis on commande.
M. Filion: Vous n'avez pas besoin de revenir pour
l'autorisation.
M. Rheault (Denis): Pas besoin de revenir pour
l'autorisation.
M. Filion: On vous fait confiance là-dessus. C'est
bon.
Le Président (M. Lemieux): O.K. L'engagement 6 est
vérifié. L'engagement 7. Il s'agit d'informatique.
Vérifié?
Une voix: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Montmorency. Il s'agit d'informatique. Engagement vérifié?
M. Filion: Bien oui.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 8. Contrat
négocié pour des feuilles de papier pour photocopieurs.
Vérifié?
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 9. Ah! Il s'agit d'un contrat de location de 14 voitures, pour un
montant de 33 000 $.
Oui, M. le député de Verdun.
M. Gautrin: M. le Président, simplement parce que...
Est-ce que je peux poser des questions sur l'engagement 9 et l'engagement 11?
D'un côté, pour la même période, vous avez
loué 14 voitures et l'autre, 18 voitures. J'ai l'impression, mais j'ai
calculé assez rapidement, que Location Giguère, en prix unitaire,
était moins chère pour les 14 voitures que le prix unitaire pour
les 18 voitures que vous avez louées chez Thrifty. Pourquoi vous n'avez
pas tout pris au même fournisseur?
M. Savoie: Ça, une des commandes était à
Québec et l'autre était à Montréal.
M. Gautrin: Merci.
Le Président (M. Lemieux): J'ai une question
peut-être plus globale. J'ai remarqué que les contrats de location
d'autos étaient toujours négociés avec certaines
compagnies de Montréal, deux principalement, Thrifty et Budget, et de
Québec, avec Giguère, ou de Saint-Raymond, avec Sauvageau, et
sans forme de soumission quelconque. J'aimerais savoir pourquoi?
M. Savoie: Parce que c'est encore le truc de la commande ouverte,
hein? Nous, on a placé la commande pour l'achat de ces
équipements-là et ça a été fait. Il faut
bien comprendre que ce n'est pas le ministère. C'est le MAS qui
l'exécute en vertu des mécanismes qu'il a en place. Par exemple,
ici, c'est un cas de commande ouverte. Et donc, dans le répertoire des
loueurs de véhicules automobiles pour le gouvernement du Québec
par le MAS...
Le Président (M. Lemieux): Je comprends ça, M. le
ministre, mais lorsqu'on regarde Location Giguère, 14 voitures, je veux
bien comprendre. La dépense, elle a quand même été
effectuée par le ministère du Revenu.
M. Savoie: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Je suis bien conscient que les
critères, je dirais, d'opportunité de sélection
relèvent du MAS, mais est-ce qu'il est arrivé au ministère
du Revenu de demander au MAS Approvisionnements et Services ce
pourquoi ils en arrivent seulement avec une seule firme, Location
Giguère? Est-ce que, au moins, on a posé la question chez vous?
Parce qu'il y a tellement de firmes de location. Simplement...
M. Roy (Onil): Onil Roy. Approvisionnements et Services, dans ce
cas-là, qualifie plusieurs entreprises par région.
Le Président (M. Lemieux): O. K. Ils le font. M.
Roy (Onil): Ils le font.
Le Président (M. Lemieux): Bon. C'est ça, qu'on
veut savoir.
M. Roy (Onil): Et ils nous fournissent tout simplement un
répertoire à partir duquel nous contractons ou nous demandons des
prix, mais les prix sont prédéterminés dans le cadre d'une
soumission-cadre faite par Approvisionnements et Services et en vertu de
laquelle ils qualifient une ou plusieurs entreprises dans chacune des
régions auprès desquelles les ministères font affaire.
Le Président (M. Lemieux): Ah! Le ministère a donc
une discrétion. Il a le choix de décider de la firme.
M. Roy (Onil): C'est-à-dire qu'il a le choix à
l'intérieur du répertoire qui est déterminé par le
MAS, parce que c'est le MAS qui procède...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est possible de
savoir, dans ce cas-ci, d'une manière particulière, quel
était le contenu de ce répertoire-là, eu égard
à Location Giguère, s'il vous plaît?
M. Roy (Onil): On a le répertoire ici. Il s'agit de
trouver la bonne catégorie et de vous dire: Pour ce type d'entreprise
là, si vous nous donnez quelques secondes...
Le Président (M. Lemieux): Ah! Il n'y a pas de
problème. Oui, j'aimerais ça le savoir.
M. Roy (Onil): Je me demande si je n'ai pas
précisément tombé dessus, parce que je vois que Thrifty
est là. Ça, c'est la région de Gaspé. Mais on peut
vous le trouver dans la région de Montréal. Il y en a toute une
série. Et effectivement, normalement, ce sont tous des prix
normalisés.
M. Filion: ...dans la région de Québec. (17
heures)
M. Roy (Onil): Dans la région de Montréal dont on
parle, il y a Hertz Canada, il y a Tilden et, sans doute, Thrifty. Et c'est
selon la disponibilité des voitures à un moment donné,
mais les prix sont standardisés. Le MAS est ailé en appel
d'offres, a obtenu des prix standardisés, nous a donné un
répertoire, et c'est avec ceux-là qu'on fait affaire.
M. Filion: Le répertoire que vous avez, il est valide pour
combien de temps?
Une voix: Un an.
M. Roy (Onil): C'est ça, annuellement. Ils
procèdent à des appels d'offres annuels. Moi, je voudrais
profiter de l'occasion... C'est un peu la même chose pour les commandes
ouvertes dont on parlait tantôt. Chaque fois qu'il s'agit d'une commande
ouverte, c'est qu'Approvisionnements et Services a procédé, pour
une catégorie de biens utilisés de façon
générale par plusieurs ministères, à un appel
d'offres et a qualifié un ou plusieurs fournisseurs. À ce
moment-là, les prix sont prédéterminés et les
ministères procèdent à des achats directs, mais dans le
cadre d'un achat sur lequel on a procédé à un appel
d'offres. Mais ce n'est pas le ministère lui-même qui l'a fait,
c'est Approvisionnements et Services. Alors, chaque fois qu'on dit
«commande ouverte», c'est ce que ça veut dire. Ça
simplifie le processus, mais ça n'enlève pas pour autant la
mécanique de l'appel d'offres qui a été faite par
Approvisionnements et Services pour le compte de plusieurs ministères
qui, ensuite, peuvent procéder plus efficacement.
M. Filion: Le nombre de voitures louées, c'est à la
discrétion du ministère?
M. Roy (Onil): C'est en fonction des besoins du ministère,
c'est évident.
M. Filion: Le ministère pourrait donner une voiture
à tout le monde et il n'y aurait pas de problème, il y a une
commande ouverte.
M. Savoie: Bien voyons donc! Bien voyons donc!
M. Filion: Non, mais écoutez, je pose une question en
fonction de l'autocontrôlé dont vous me parliez.
M. Savoie: Je comprends. Je comprends, mais ça fait depuis
ce matin qu'on vous explique qu'il est fondamental de comprendre les
mécanismes d'achat d'un ministère. Vous ne comprenez pas.
M. Filion: Je vous pose une question, répondez-moi!
M. Savoie: Bien non, mais ça fait plusieurs fois qu'on
vous l'explique. On vous a expliqué que le ministère
détermine son besoin et en fait la demande, fait la demande
d'autorisation au Conseil du trésor qui doit l'autoriser ou non.
M. Filion: Ce que j'ai demandé comme question
tantôt: La commande ouverte doit-elle retourner au Conseil du
trésor? On m'a dit non.
M. Savoie: Bien non, ça y va avant. Pour dépenser
ton 0,05 $, il faut que tu aies l'autorisation du Conseil du trésor. Et
une fois que tu as l'autorisation de dépenser ton 0,05 $, il faut que tu
le dépenses selon les nonnes établies par le gouvernement et
contrôlées par le ministère des Approvisionnements et
Services.
M. Filion: Oui, mais on a 387 000 $ à dépenser au
ministère du Revenu. Quand, moi, je fais une commande ouverte, peu
importe ce que j'achète ou ce que je loue, est-ce que je dois le faire
autoriser par le Conseil du trésor? J'ai posé la question tout
à l'heure.
M. Savoie: Oui. Eh bien, c'est ça qu'on vous a dit,
là. On vous a expliqué au début qu'il était
fondamental de comprendre ce point-là et fondamental de comprendre qu'un
ministère ne peut pas dépenser... Je pense qu'on est rendu
à 2000 $. Je ne voudrais pas vous induire en erreur, mais je pense que
c'est 2000 $. Je me demande si ce n'est pas n'importe quel montant. Tout
montant supérieur, disons, à 2000 $, pour les fins de notre
discussion, doit être nécessairement approuvé par le
Conseil du trésor et l'achat, indépendamment du montant, doit
être fait selon les normes du ministère des Approvisionnements et
Services.
M. Filion: La commande ouverte, elle élimine uniquement
quoi dans le processus?
M. Savoie: La commande ouverte, ça veut dire
qu'une fois que tu as toutes tes autorisations de tout le monde, tu peux
acheter de telle boîte, parce qu'à telle boîte ils vont te
faire ça à tel prix. Par exemple, quand on parlait
d'équipement d'ordinateurs tout à l'heure... Lorsqu'on parlait de
l'équipement d'ordinateurs tout à l'heure, les prix rentrent
tant, tant, tant avec un escompte, un escompte de tant. Prix
total.
M. Filion: Pour un ordinateur, c'est différent, ce n'est
pas une commande ouverte.
M. Savoie: Non, non, mais ce qu'il faut savoir, c'est que c'est
le même principe. Et ça peut sortir d'une commande ouverte. Vous
l'avez, par exemple, pour Mémorex Télex, l'achat 7. Il faut
absolument que vous compreniez, M. le député de Montmorency, au
moins les éléments de base. Et l'élément de base,
c'est que le ministère ne part pas avec un sac plein d'argent et ne se
rend pas chez Location Giguère leur dire: Aujourd'hui, j'en
achète 14.
M. Filion: M. le ministre, écoutez, ne partez pas dans une
argumentation simpliste, j'ai compris votre affaire.
M. Savoie: Bon.
M. Filion: L'autre affaire que je voulais vous poser comme
question...
M. Savoie: Oui.
M. Filion: Les 14 voitures, ça a servi à qui,
ça?
M. Savoie: Ça, c'est la police du tabac, ça.
M. Filion: Bon! Pourquoi vous avez fourni des voitures à
la police du tabac et vous faites des remboursements au millage aux
vérificateurs?
M. Savoie: Attendez une seconde, là. (Consultation)
M. Savoie: Alors, on est quatre de ce côté-ci et on
ne comprend pas votre question.
M. Filion: II serait temps que vous commenciez à
comprendre, parce que la question est très simple. Vous avez des
vérificateurs, au ministère du Revenu, qui fonctionnent à
remboursement au millage.
M. Savoie: Ah! Là, vous parlez des vérificateurs et
non pas de la police du tabac. Là, ici, on parle...
M. Filion: Écoutez, vous avez parlé dans le cadre
spécifique de vérification.
M. Savoie: Ici, c'est la...
M. Filion: Vous avez des enquêteurs au ministère du
Revenu qui font des remboursements au millage. Pourquoi avez-vous acheté
des voitures pour la police du tabac? Pourquoi n'ont-ils pas fonctionné
avec un remboursement au millage?
M. Savoie: Parce qu'ils font du patrouillage. Leur fonction,
c'est de faire du patrouillage, eux autres, sur les routes. Et il faut bien
comprendre que ce sont des voitures louées et non pas des voitures
achetées.
M. Filion: Ça n'a pas d'importance, vous fournissez une
voiture.
M. Savoie: Bon, O.K. C'est parce que vous me disiez tantôt:
Pourquoi vous avez acheté une voiture? On n'a pas acheté de
voiture, on a loué une voiture. Et la raison de louer une voiture pour
cette police du tabac, c'était pour faire de la surveillance.
M. Filion: Mais pourquoi vous ne louez pas aux
vérificateurs qui vont toujours dans les entreprises? Pourquoi vous n'en
louez pas, des voitures, aux autres?
M. Savoie: Ils n'ont pas la même fonction. Il y en a un qui
est chargé de surveiller les frontières où il n'y a pas de
surveillance, donc, ils sont constamment en voiture. Leur durée de
service, pour plusieurs d'entre eux, se fait en voiture sur le bord des routes.
Un vérificateur, lui, est dans un bureau, dans le bureau d'une
compagnie, en train de vérifier les dépenses.
M. Filion: Je comprends. Autrement dit, c'est simplement une
question que ces gens-là se promènent toujours en voiture. C'est
ça, ils se promènent. C'est beau.
M. Savoie: C'est beau?
Le Président (M. Lemieux): Un instant. Il s'agit de quelle
marque de voiture? Quelle marque de voiture? Vous dites des Jaguar, M. le
député de Trois-Rivières?
M. Savoie: Non. Je peux vous assurer que ce n'est pas des Jaguar.
Ce serait plutôt des Camaro. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): C'est dans quelle
catégorie? Excusez. J'espère que vous n'avez pas les mêmes
exigences qu'à la Sûreté du Québec.
(Consultation)
M. Savoie: Nous autres, on ne fonctionne pas avec des marques
commerciales. On fonctionne...
Le Président (M. Lemieux): Avec des catégories.
Alors, il s'agit de quelle catégorie?
M. Savoie: Catégorie 1.
Le Président (M. Lemieux): Catégorie 1?
M. Savoie: Catégorie 1. Voiture de tourisme, quatre ou six
cylindres, indice combiné de consommation de carburant à 9,2 L
par 100 km. C'est ça. Alors, il y a 12 catégories de
véhicules.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Et dans les 12
catégories, la catégorie 1, est-ce que c'est la première
des catégories?
M. Savoie: C'est la seule catégorie de voitures de
tourisme. La deuxième, c'est la familiale, et ensuite on tombe dans des
camionnettes pour de trois à sept, et ensuite de huit à 12 pour
des fourgonnettes.
Le Président (M. Lemieux): C'est très raisonnable,
M. le ministre.
M. Savoie: Moi, je pense que oui.
Le Président (M. Lemieux): C'est très raisonnable.
Plus raisonnable que les agents de la Sûreté du Québec, je
suis convaincu. Alors, on passe à... Ça va, M. le
député de Montmorency?
M. Filion: Point 9, vérifié, oui. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Point 10. Pardon, M. le
député de Trois-Rivières, vous avez un commentaire?
M. Philibert: Non, ça va.
Le Président (M. Lemieux): Non, non, si vous aviez un
commentaire, vous êtes libre de le faire.
M. Philibert: Ça va.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
M. Philibert: On vous félicitait, M. le Président,
de la façon dont vous dirigez le débat.
Le Président (M. Lemieux): Ha, ha, ha! Merci, M. le
député de Trois-Rivières.
Engagement financier 10. Il s'agit de la location d'un entrepôt,
109 000 $.
M. Filion: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vous avez des
questions ou ça va?
M. Filion: Oui, oui, j'ai plusieurs questions.
Pourquoi pour une période de seulement sept mois et pourquoi avec
la Société immobilière, sans appel d'offres?
M. Gautrin: C'était pour entreposer des cigarettes de
contrebande!
M. Savoie: C'est un contrat de location d'un entrepôt
à ville Saint-Laurent, du 1er septembre au 31 mars, pour la
période de pointe de TPI. Cet entrepôt est nécessaire pour
recevoir et entreposer les divers produits composant l'ensemble de la
déclaration de revenu en attente de l'ensachage, puis d'une partie des
ensembles préadressés et non préadressés, car les
entrepôts de Place Desjardins et de Sainte-Foy ne peuvent contenir ce
volume. Alors, c'est un contrat qu'on a négocié et qu'on a
payé directement à la Société immobilière du
Québec.
M. Filion: À ville Saint-Laurent. Dites-moi, les
années antérieures, à quelle place que vous entreposiez
ça à cette période de pointe-là?
M. Savoie: Ça variait. Je ne sais pas. C'est la même
place.
M. Filion: C'est toujours à la même place à
chaque année?
Mme LaSanté (Michèle): Oui, sauf cette
année. Michèle LaSanté, directrice des formulaires et de
l'information. Effectivement, au cours des dernières années, on a
entreposé à ville Saint-Laurent les TPI, les déclarations
de revenu. On a choisi ville Saint-Laurent parce que c'était près
de chez Joncas qui faisait l'ensachage des déclarations pour
l'expédition aux contribuables. Cette année, on a
décidé de ne pas louer l'entrepôt de transit pour une
raison très simple, c'est qu'on a éliminé l'ensachage;
donc, on préadresse directement chez l'imprimeur. (17 h 10)
M. Filion: Alors, vous évitez cette
dépense-là.
Mme LaSanté (Michèle): Le choix de la localisation
de l'entrepôt était directement lié à l'ensacheur,
c'est-à-dire à la personne qui faisait l'ensachage et la
distribution.
M. Filion: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 10 est
vérifié.
M. Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Engagement 11. Location de 18
voitures, 40 000 $, chez Thrifty. Aucune question ? Ça va?
M. Filion: C'est toujours la police du tabac, ça?
M. Savoie: Oui. Ça, c'est le groupe de voitures de
Montréal.
M. Filion: O.K. Vous en avez loué combien au total?
M. Savoie: Bien, 18 plus 14, là, 32.
M. Filion: Ouais! Vous avez juste 32 enquêteurs?
M. Savoie: Non. On a 60 enquêteurs, mais c'est deux par
voiture.
M. Filion: Ah!
M. Savoie: Et toutes les voitures ne fonctionnent pas toutes
nécessairement en même temps. Il faut calculer qu'un nombre de
voitures vont briser, un nombre de voitures vont rouler, et gnan, gnan,
gnan!
M. Gautrin: À l'engagement 12, j'ai...
Le Président (M. Lemieux): Alors, engagement 11,
vérifié.
Engagement 12. Oui.
M. Gautrin: L'engagement 12, qu'est-ce que ça veut dire?
Je lis: «Augmentation de l'engagement budgétaire pour pouvoir
défrayer les coûts réels des locations...» Alors, si
je comprends bien, vous avez eu, à un moment, des coûts qui
étaient des coûts non réels, c'est-à-dire que vous
avez planifié, prévu des coûts dans le contrat de location.
Pourtant, c'est avec la SIQ. C'est ça?
M. Savoie: Non, non, ce n'est pas ça. Ce sont deux choses
différentes. Effectivement, ça peut porter à cette
confusion-là, mais, par contre, l'engagement que vous avez devant vous,
pour 713 000 $, il s'agit d'une augmentation de l'engagement budgétaire
pour pouvoir défrayer les coûts réels de location d'espaces
de Saint-Sacrement, Viger et Laval dans le cadre de la gestion de fonds TVQ,
TPS. L'autre, c'était pour les TPI, c'était pour les formulaires
une fois qu'ils sont imprimés, pour faire l'ensachage. Ici, c'est dans
le cadre de la gestion de fonds TVQ, TPS, pour défrayer le coût
réel des ententes d'occupation, augmentation de la fiche de location en
début d'année. Il s'agit d'un contrat, là aussi
négocié avec la Société immobilière du
Québec, mais ce n'est pas relié du tout, du tout avec le TPI,
selon l'information.
M. Filion: C'est quoi, l'idée de l'augmentation de
l'engagement? C'est quoi que ça veut dire?
Mme Desrochers. (Gisèle): M. le député de
Montmorency, Gisèle Desrochers. L'information que je reçois,
c'est la suivante. L'engagement initial, en début d'année,
était de 929 200 $. À cause de l'accroissement des espaces qu'on
a eu à Saint-Sacrement, à Place Laval et sur l'avenue Viger
à Montréal, on a été obligé de rajouter 713
000 $, ce qui a amené l'engagement global à 1 542 000 $.
Ça, c'est carrément dans le projet TVQ-TPS, quand on a
commencé à rentrer les nouveaux effectifs.
M. Filion: Encore une fois, vous aviez seulement la
Société immobilière du Québec comme....
Mme Desrochers (Gisèle): Tout l'espace locatif du
gouvernement est toujours géré par la Société
immobilière du Québec. Le ministère des Communications
gère l'informatique, en partie, et les communications; le
ministère des Approvisionnements et Services gère l'ensemble des
commandes des biens et la Société immobilière du
Québec gère tous les espaces locatifs. Nous, comme
ministère... Il n'y a aucun ministère, aucun organisme au
gouvernement qui peut louer lui-même son espace, c'est la
Société immobilière du Québec qui gère le
parc d'espaces occupés par le gouvernement. C'est pour ça, quand
on travaille dans ces objets-là, comme l'informatique, les
communications, les espaces locatifs et l'utilisation de biens et meubles, si
vous voulez, on est toujours soit en relation avec le MAS, le ministère
des Communications ou la Société immobilière du
Québec.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député?
M. Filion: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Engagement 12,
vérifié.
Février
Nous passons... Un instant! Nous passons maintenant à
février 1992, à l'engagement financier au niveau de la section
«administration financière», engagement 1. Il s'agit d'un
contrat d'impression, soumissions sur invitation. Est-ce que c'est
vérifié?
M. Filion: Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Soumission publique. Contrat
d'impression de brochures touchant la fiscalité.
Vérifié?
M. Filion: Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Il
s'agit d'un contrat de location d'unités de disques. Alors,
informatique. Vérifié?
M. Filion: Vérifié.
Le Présidait (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement 4. Il s'agit d'un contrat de location d'unités de disques.
Informatique.
M. Gautrin: Vérifié. M. Filion:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Cinquième engagement. H s'agit d'un contrat de service de gardiennage
à l'entrepôt. Alors, service au public et à l'entreprise
relativement à l'activité. Vérifié?
M. FïKon: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Il
s'agit d'un dépassement de contrat, d'un ajout de nouvelles
fonctionnalités et d'ajustements aux anciennes pour porter à 1
584 000 $ le coût total des mandats «Tenir les comptes»...
Est-ce qu'il y a des questions?
M. Filion: Oui. Ajout de nouvelles fonctionnalités et
ajustements aux anciennes pour porter à 1 584 440 $ le coût total
des mandats. C'est quoi exactement cette affaire-là: «Tenir les
comptes» et «Compenser et payer»?
M. Savoie: C'est le système informatique. Il faudrait
faire appel à M. Rheault pour vous expliquer ça. On avait dit, en
principe, que tout ce qui concernait l'informatique était
accepté, mais compte tenu du fait qu'il s'agit d'un dépassement
là, j'imagine que c'est pour ça que vous voulez qu'on
s'arrête là-dessus un petit peu plus longtemps. On va demander
à M. Rheault de vous expliquer ça.
M. Filion: Ça va. C'est un gros dépassement, hein!
Ce n'est pas à peu près.
M. Savoie: C'est ça, c'est 10 %. M. Filion: C'est
10 fois.
M. Savoie: non, non, c'est 10 %. le dépassement est
de...
M. Filion: C'est 10 % du total. C'est quoi qui s'est
passé? C'est 144 000 $ là!
M. Rheault (Denis): C'est le premier d'une série de
dépassements qui se sont produits dans une même saison, puis il
faut référer un petit peu à la dernière rencontre
où M. Angers avait donné force détails sur la façon
dont on administrait ces contrats-là pour TVQ-TPS. Si vous vous
rappelez, la dernière fois, M. Angers avait expliqué que pendant
la refonte, on a eu six partenaires qui se sont détachés, suite
à des appels d'offres, comme étant des maîtres d'oeuvre
pour des domaines spécifiques comme la comptabilité,
l'enregistrement.
Or, quand on a pris le dossier TVQ-TPS, on a, avec l'accord du Conseil
du trésor, prolongé ces expertises-là dans des domaines
spécifiques. Donc, dans le cas présent, «Tenir les
comptes», c'est le système comptable du ministère en fait,
puis qui comprend également la deuxième partie
«Compenser...». «Compenser...», c'est la partie de
remboursement qui est arrivée avec la nouvelle TVQ ou TPS. Dans ce
cas-là, c'est le fournisseur LGS qui était le maître
d'oeuvre du domaine, qui a obtenu le contrat, la balance de 1 440 000 $, puis,
ici, pendant la période, il y a eu un glissement, entre le 1er janvier
1992 et le 1er juillet 1992, un glissement dans l'implantation de la TPS pour
nombre de raisons qui vont revenir pour les autres.
Il a fallu mobiliser, réaligner tous nos contrats, puis ça
en est un des premiers réalignements. On a eu besoin vraiment de tout le
carburant. Ça fait qu'on a pris des 10 %, puis après ça on
est allés au Conseil du trésor puis on a fait autoriser encore
des dépassements pour faire face à une situation entre le mois de
janvier et le mois de juillet de l'année 1992.
M. Filion: Le contrat avait été signé avant
que la TVQ et la TPS soient reportées, l'harmonisation. Est-ce que c'est
à cause de ça que vous avez des dépassements?
M. Rheault (Denis): Non. Écoutez, à l'oeil, c'est
un contrat qui porte autant sur «Comptabilité» que sur
«Compenser et payer». «Compenser et payer», du 1 440
000 $, il représentait 796 000 $; donc, c'est la partie principale du
contrat. Puis «Compenser et payer», c'est définitivement un
enfant de TVQ-TPS; ça n'existait pas avant, dans l'ancien système
des taxes. C'est venu, ce contrat-là, de l'enfantement de TVQ-TPS. (17 h
20)
M. Filion: Mais ce n'était pas un contrat fixe ça?
Pourquoi il a été rouvert, le contrat? Vous avez demandé
des choses additionnelles?
M. Rheault (Denis): Oui. M. Filion: C'est ça.
M. Rheault (Denis): O.K. Je l'explique rapidement. Le 1er janvier
1992, on devait prendre la TPS en gestion au Québec. Par décision
gouvernementale, ça a été reporté au 1er juillet
1992. Ça va? Or, il faut penser que pour être prêt le 1er
janvier 1992, le ministère avait déjà engagé une
multitude de ressources humaines, techniques et de toute nature. Et puis, en
octobre 1991, quand la décision s'est prise, il a fallu mettre un frein
et même des verrous sur des parties de systèmes qui étaient
prêtes à partir.
Or, là, il s'est produit que le ministère a dû
revoir sa planification. S'il implantait TPS seulement le 1er juillet 1992, il
y avait pendant ce temps-là un système qui était
resté en suspens: tout ce qui concernait la
comptabilité des employeurs était resté en suspens
pour donner priorité à TVQ-TPS. Donc, il y a eu une
décision ministérielle en novembre 1991 de ramener l'implantation
des employeurs, la comptabilité des employeurs, de ramener ça
avant TVQ-TPS vous me suivez vu que c'était
retardé. Mais, en faisant ça, le ministère a pris un
risque assez grand, on s'est mis à court à plusieurs endroits,
dont le système comptable qui avait été ajusté pour
recevoir les employeurs qui était devenu très fragile;
très, très fragile.
En fait, il y avait des débalancements qui étaient devenus
très graves. On avait beaucoup de difficultés. Ça fait
qu'à ce moment-là il y a eu une espèce de plan de
sauvetage à l'interne qui a commencé par prendre les 10 %. On est
allé chercher le maximum possible sur les contrats en place. Donc, les
10 %, 144 000 $, puis on est allés au Conseil du trésor et on a
dit: Dégagez de l'oxygène, c'est urgent. Et ça s'est fait.
Et voilà, on a implanté le 1er juillet. Mais tout ça pour
dire que quand vous avez 300 personnes sur le plancher en train de
développer, il ne faut pas rêver en couleurs. On n'était
pas capables de dire: On va arriver exactement, au quart de cent, tout partout.
Non, il a fallu jouer avec les ressources, et je crois qu'on a réussi
à épargner pas mal d'argent en pouvant gérer assez
dynamiquement toutes les ressources qui étaient impliquées
là-dedans.
M. Filion: Mais nous, on a fait du calcul rapide. M. Rheault
(Denis): Oui.
M. Filion: Et le report, comme vous parlez, ça aurait
coûté 6 520 672 $ de plus en dépassements? On avait
prévu 3 000 000 $ au départ et on a fini avec 9 000 000 $.
Écoutez, c'est trois fois la prévision initiale parce qu'on a
reporté de six mois! C'est ça que vous dites?
M. Rheault (Denis): C'est une fort mauvaise façon de
calculer. J'ai dit une chose. Le ministère a fait quoi? Avec l'annonce
du gouvernement de reporter de janvier à juillet, j'ai dit: Le
ministère a replanifié son avenir. C'est-à-dire que ce
n'était rien qu'en 1992 qu'ils implantaient la TPS. Que fait-on? Il y a
eu le devancement de l'implantation de la DAS. En fait, c'est la
déduction à la source, c'est les employeurs. Ça, ça
a été placé... Ça devait se faire
ultérieurement. Donc, il y a de l'argent qui est passé
là-dedans, dans le devancement.
Deuxièmement, en août et septembre 1992, il était
prévu de livrer des fonctionnalités qui n'étaient pas
nécessaires en janvier 1992, des morceaux de ponts, qu'on appelle, avec
le fédéral. Il restait des morceaux de développement qui
devaient être livrés après coup. On les a livrés
avant le 1er juillet, à ce moment-là. Ils n'étaient pas
nécessaires au 1er janvier, ils devaient se faire plus tard. Donc, on ne
compare plus deux situations identiques; la situation du 1er janvier n'est pas
égale à la situation du 1er juillet. Au 1er juillet, il y a, en
plus de ce qu'il y avait au 1er janvier, tout ce qui concerne le système
DAS, la mise en place du système des employeurs et plusieurs
fonctionnalités qui auraient été mises en place
après le 1er janvier. Ça fait que vous ne pouvez pas comparer les
deux situations. Ça fait une différence de x millions, j'en suis,
mais c'étaient des millions qui s'en venaient après coup, suite
à l'implantation du 1er janvier.
M. Filion: Oui, mais les contrats que vous aviez donnés au
départ, la seule chose qui s'est produite, c'est qu'on a reporté
l'application pratique de la TPS et de la TVQ. Au départ, vous aviez
prévu pour 3 000 000 $ de contrats puis, quand on a fini avec le
rapport, on est rendus avec 9 000 000 $. C'est trois fois le budget initial.
C'est ça que j'essaie de voir avec vous. Est-ce que c'était
improvisé au fur et à mesure que ça arrivait?
Votre prévision de départ là, vous avez dû la
soutenir quelque part par une étude d'impact. Vous en aviez pour 3 000
000 $, puis on se rend compte que vous avez «upgradé»
jusqu'à 9 000 000 $ vos dépassements. Ça veut dire qu'on a
6 000 000 $ de dépassements.
M. Savoie: Oui, oui. Mais là, regardez, vous avez
ramassé des dépassements à gauche et à droite.
M. Filion: Bien, on a ramassé ce que vous nous avez
donné.
M. Savoie: moi, je voudrais savoir exactement de quoi vous parlez
là parce que vous vous en prenez à quelqu'un sur un point
spécifique. vous parlez de 3 000 000 $, puis là vous dites que
ça a coûté 9 000 000 $ avec les dépassements.
là, on est sur l'item 6. l'item 6 parle d'un dépassement de 10 %
d'un contrat de 1 584 000$...
M. Filion: Oui. J'en ai un autre aussi.
M. Savoie: Non, non. Laissez-moi terminer, là.
M. Filion: Oui, oui.
M. Savoie: Je suis bien prêt à y sauter, mais il
faut comprendre d'où on sort nous autres aussi.
M. Filion: Oui, oui.
M. Savoie: o.k. nous autres, on est en train de traiter de l'item
6 où il y a un dépassement de 10 %. bon. là, vous
êtes rendu à garrocher 3 000 000 $. moi, je ne suis plus capable
de vous suivre. si vous voulez prendre l'ensemble des dépassements,
l'ensemble des dépassements liés au report de l'introduction de
la tps du 1er janvier au 1er juillet, bien là, il faudrait en dresser
une liste, faire les totaux et, à partir de cela, on pourrait avoir une
discussion, parce que là on marche seulement avec ce que vous avez pu
ramasser à gauche puis à droite. on pourrait peut-être,
à ce moment-là,
vous peindre un portrait plus précis. Il faudrait bien
s'entendre, on n'est pas ici pour vous cacher des choses.
M. Filion: Non, non.
M. Savoie: On n'est pas ici non plus pour... Moi, je n'ai pas de
difficulté du tout avec les agissements du ministère...
M. Filion: Les dépassements.
M. Savoie: ...à ma connaissance. S'il y a eu des
irrégularités, des anomalies, je voudrais le savoir.
M. Filion: Bon.
M. Savoie: Mais l'information que moi je possède, c'est
qu'effectivement il y a eu des coûts, les coûts ont
été considérables, mais ça a été
rendu public et on a clairement démontré que le retard de
l'introduction du système ne s'est pas fait d'une façon
gratuite.
M. Filion: Mais c'est ce qu'on vous dit. M. Savoie: II y
avait un prix à payer.
M. Filion: Bon. Alors, écoutez, on en a d'autres exemples,
si vous prenez le mois de juin 1992.
M. Savoie: Bon. Alors, là, vous allez aller à un
autre engagement.
M. Filion: Oui. M. Savoie: Oui.
M. Filion: C'est toujours dans l'esprit de... Ce n'est pas pris
au hasard là, c'est pris dans vos documents.
M. Savoie: Oui, oui. Je le sais. C'est pris dans nos... Et
ça, on comprend ça.
M. Filion: Alors, là, vous avez des dépassements
aux items 15 et 16.
M. Savoie: Bon, 15 et 16.
M. Filion: Oui, 375 000 $.
M. Savoie: Bon. Dépassement de contrat. En raison du
report, de l'élargissement de la TVQ et de la prise en charge de la
gestion de la TPS... Bon, on a un dépassement qui nous a
coûté 375 000 $. Ça, c'est de la gestion de la TVQ et de la
TPS. Ça va, ça? Oui.
(Consultation)
M. Savoie: Je voudrais le clarifier, pour être sûr,
parce qu'on n'arrivera pas aux mêmes chiffres à la fin. Comme vous
l'a indiqué M. Rheault... Allez-y. Mme Desrochers, s'il vous
plaît.
Mme Desrochers (Gisèle): gisèle desrochers. le
dépassement de contrat du 15 juin, m. le député de
montmorency, le contrat initial était de 640 000 $ et il a pris fin en
novembre 1991. on a rajouté 375 000$; donc, c'est 58 % d'augmentation,
pour porter le total du contrat à 1 015 000 $. mais il y avait
déjà eu un engagement de 640 000 $ auparavant dans ce
contrat-là.
M. Filion: C'est ça. C'est que, nous, on cherche à
comprendre: pourquoi 58 % d'augmentation?
Mme Desrochers (Gisèle): Pourquoi les dépassements,
dans le fond?
M. Filion: Oui.
Mme Desrochers (Gisèle): C'est ça.
M. Filion: Mais pour six mois là...
M. Savoie: C'est à cause du report. (17 h 30)
Mme Desrochers (Gisèle): C'est à cause du report.
Il a fallu tout... Bien, peut-être que Bertrand pourrait mieux expliquer
ça, mais ce que j'ai compris des informations que j'ai reçues et
des bilans que j'ai lus, c'est qu'il a tout fallu replanifier les
activités. Tu sais, quand tu es supposé tomber en janvier 1992...
Il y avait eu toute une série de projets de développement qui
s'étaient faits pour que tous les systèmes fonctionnent, que le
personnel soit en place, que les aménagements soient adéquats,
etc. Quand le gouvernement a décidé, en octobre, de reporter, il
a tout fallu replanifier le projet, et vous allez le comprendre quand vous
allez lire le bilan. À un certain moment donné, il y a eu 1700
personnes-année dans le ministère qui travaillaient en même
temps en développement sur le projet TVQ-TPS. Il y avait je ne sais pas
combien de sous-projets pour faire fonctionner le tout. En tout cas, moi, ce
que je comprends à partir de mon oeil de personne qui n'a pas
vécu ça, c'est un chantier comme on n'a pas vu ça souvent,
importer un système, avoir 18 mois pour l'implanter, se marier avec une
technologie fédérale, avec un concept de départ où
on devait être complètement harmonisés, puis ce
concept-là, au fur et à mesure qu'on a avancé, s'est vu
transformé. Donc, qu'est-ce qui fait les dépassements? Je pense
que c'est carrément tout le travail d'ajustement que le ministère
a dû faire au fur et à mesure des décisions
gouvernementales.
M. Filion: Et le total des dépassements, dans cet
esprit-là, avez-vous une idée de ce que ça
représente?
Mme Desrochers (Gisèle): Oui, on l'a calculé.
Bertrand.
M. Croteau (Bertrand): Vous voulez dire des dépassements
ou de toute l'aventure du report?
M. Filion: L'aventure du report a coûté combien en
dépassements?
M. Croteau (Bertrand): L'aventure du report a coûté
au total, selon nos estimés, 14 000 000 $. Mais ça, ça
comprend les aspects informatiques, ça comprend des aménagements,
ça comprend des effectifs qui étaient déjà en place
pour être prêts pour janvier. On avait formé du monde
à partir de septembre. Ces gens-là ont travaillé à
autre chose. Si on avait su que c'était juillet, on les aurait
engagés six mois plus tard. Alors, toutes les choses encourues au 20
octobre, dans la préparation, ont dû être reportées.
Et, si on compte toutes ces affaires-là en plus d'un engagement envers
le fédéral, qui nous a fait une charge aussi pour le report, qui
pouvait être de l'ordre de jusqu'à 5 000 000 $ de
dépenses...
M. Filion: En plus, en plus des 14 000 000 $.
M. Croteau (Bertrand): Dans les 14 000 000 $.
M. Savoie: Dans les 14 000 000 $.
M. Croteau (Bertrand): Dans les 14 000 000 $.
M. Savoie: Dans les 14 000 000 $.
M. Filion: 5 000 000 $ pour le fédéral.
M. Croteau (Bertrand): Oui.
M. Savoie: 5 000 000 $, c'était...
M. Croteau (Bertrand): C'était la compensation au
fédéral pour ajuster ses affaires aux nôtres.
Le Président (M. Lemieux): Vous n'avez pas eu
l'idée de compenser avec ce qu'ils nous devaient pour le
référendum? Non?
Une voix: Non.
M. Filion: Vous ne pouvez pas faire de compte à
compte?
Le Président (M. Lemieux): Vous ne pouvez pas faire de
compte à compte?
M. Croteau (Bertrand): Ça, ce n'était pas dans nos
négociations à nous.
Le Président (M. Lemieux): Ça va. C'était un
obiter dictum, comme on dirait en droit, un petit peu à l'écart.
Continuez, M. le député de Montmorency.
M. Croteau (Bertrand): Alors, l'aventure, c'était
ça. Tous les systèmes qui ont été
développés pour la perception des taxes ont été des
ajouts à des systèmes qu'on venait de développer dans le
cadre de la réforme... de la refonte des systèmes, pardon. La
refonte des systèmes avait des grands secteurs. La comptabilité,
c'était de tenir les comptes. La firme qui l'avait
développé, de tenir les comptes, par exemple, avait
développé une expertise en ça, et on a obtenu
l'autorisation du Conseil du trésor de retenir la même firme,
parce que l'apprentissage d'un système de cette envergure-là est
un coût assez important, partir avec du monde nouveau. Alors, on a pu
récupérer les gens qui avaient travaillé au
développement de ces systèmes-là et on les a payés
en dépassement pour ajuster les systèmes déjà
existants à la nouvelle réalité TVQ-TPS et à la
proposition du budget de mai 1992 qui modifiait la taxe sur les services
à 4 %, etc.
M. Filion: 14 000 000 $. Bon. Écoutez, c'est un peu dans
cet esprit-là que je posais des questions, parce que des
dépassements comme ça, c'est quand même important. Est-ce
que vous en prévoyez d'autres dépassements selon les
prévisions que vous avez?
M. Savoie: Non, non, mais écoutez! Wo! Le
dépassement, c'était uniquement rattaché au fait qu'il y a
eu une décision du gouvernement de reporter du 1er janvier 1992 au 1er
juillet 1992, le retard de six mois. On ne peut pas retarder une
opération comme l'introduction de la taxe de vente au Québec sur
une période de six mois sans calculer qu'il y avait une compensation
à verser à Ottawa et sans, aussi, le retard dans les
systèmes. Alors, ça a été évalué
comme montant et, à partir de l'évaluation qui a
été faite, la décision politique a été
prise.
M. Filion: J'aimerais poser une question au sous-ministre
adjoint...
M. Savoie: Mais nous, au ministère du Revenu je
tiendrais à le souligner en tout temps, c'est qu'on était
prêts.
M. Filion: Oui, oui, oui. M. Savoie: Oui, qui.
M. Filion: J'aimerais poser une question au sous-ministre
adjoint. Advenant qu'on aille vers une taxe cachée, comme le
suggère M. Chrétien, n'est-ce pas? qu'est-ce qui arrive avec tout
ce qu'on a développé au Québec? Est-ce qu'on recommence
à zéro et on repart toute la machine?
M. Croteau (Bertrand): Non. Notre approche, l'approche de la
refonte des systèmes faisait que, de façon
générale, nos infrastructures et les systèmes de
comptabilité mis en place, qu'on appelle de rapports de remise, etc., de
perception des comptes, ce seront des
systèmes qui seront fondamentalement utilisables pour n'importe
quel type de taxe qu'on pourrait avoir à gérer. Ça ne veut
pas dire qu'il n'y aurait pas des ajustements pour les particularités.
Mais nos systèmes de taxes, selon la prévision qu'on avait faite,
et ça a résisté avec TVQ-TPS, à l'exception de
quelques fonctions comme la fonction qu'on disait tout à l'heure
«compenser et payer», c'était une fonction nouvelle, tous
les remboursements... Si c'est une taxe qui est de nature semblable à
celle que l'on a déjà, il y aurait des ajustements qui seraient
relativement mineurs, et l'investissement qui a été fait
historiquement serait rentable. On ne partirait pas à zéro.
M. Fih'on: Vous pourriez le modifier facilement et retomber sur
vos deux jambes?
M. Croteau (Bertrand): Oui. M. Filion: On prend note de
ça.
M. Croteau (Bertrand): On n'a pas dit qu'il n'y aurait pas de
coûts d'ajustement.
Le Président (M. Lemieux): Moi, j'ai compris qu'il y
aurait des coûts d'ajustement. Vous l'avez laissé
sous-entendre.
M. Filion: Qui seraient quand même assez majeurs. Quand
même, ça pourrait être majeur.
M. Croteau (Bertrand): Bien, là, il ne faut pas
présumer de la nature de la taxe qui nous serait donnée.
Le Président (M. Lemieux): Non. Je suis d'accord avec
vous. C'est purement hypothétique.
M. Filion: Oui.
Le Président (M. Lemieux): C'est purement
hypothétique.
M. Filion: C'est beau.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Montmorency?
M. Filion: Oui.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 6 est
vérifié. Nous passons à l'engagement 7, contrat
négocié. Alors, il s'agit d'un contrat de services pour le mandat
de consultation en gestion de projet, de formation et de support technique pour
l'utilisation d'un logiciel. Est-ce que c'est...
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Un
contrat d'achat de micro-ordinateurs, il s'agit d'informatique.
Vérifié, l'engagement 8? Vérifié, M. le
député de Montmorency, l'engagement 8?
M. Filion: O.K. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 9, il s'agit d'un contrat d'impression de 3 000 000 d'enveloppes
à fenêtre. Vérifié?
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 10, il s'agit toujours de renouvellement de logiciels, de
renouvellement de contrat. Est-ce qu'il est vérifié, pour la
gestion du fonds TVQ-TPS?
M. Filion: Une petite seconde, M. le Président. Le
Président (M. Lemieux): Oui. M. Filion:
Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 11, il s'agit d'un renouvellement de contrat, c'est toujours une
location de logiciels, et c'est pour la même chose, la gestion du fonds
TVQ-TPS. Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié. M. Filion:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 12, toujours la même chose, renouvellement de contrat pour
la gestion du fonds TVQ-TPS. Il s'agit d'un renouvellement de contrat de
location d'un logiciel. Vérifié?
M. Filion: Juste une petite question. Le Président (M.
Lemieux): Oui.
M. Filion: Ces contrats-là sont toujours appelés
à être renouvelés? Il n'y a pas de location-acquisition
nulle part?
M. Rheault (Denis): Excusez-moi, il n'y a pas de?
M. Filion: Location-acquisition... M. Rheault (Denis):
Non.
M. Filion: ...c'est-à-dire, vous êtes dans des
contrats où vous louez constamment.
M. Rheault (Denis): Ce sont des contrats de location à
perpétuité. Dans le cas présent, c'est celui de CICS qu'on
a sous les yeux, Customer information?
Une voix: ACF.
M. Rheault (Denis): ACF. Oui. Ce sont des systèmes
propriétaires qu'il nous faut obligatoirement louer et
répéter à chaque année.
M. Filion: C'est quoi l'idée d'avoir fait ça, comme
ça?
M. Rheault (Denis): C'est une opinion personnelle, c'est parce
que ce sont des logiciels qui ne restent jamais, jamais statiques. À
chaque année, il faut leur apporter des améliorations. Les firmes
propriétaires apportent des améliorations et, en
conséquence, le logiciel, il faut qu'il reste à jour
continuellement. C'est vivant. C'est la seule raison que je peux voir. Ce n'est
pas quelque chose d'inerte, qu'on achète une fois et qu'on peut utiliser
jusqu'à épuisement. C'est renouvelé. Il y a du code qui
est renouvelé continuellement.
M. Filion: Ça, je vous comprends, mais nous, ce qu'on
perçoit, par exemple... Prenons l'exemple du WordPerfect, parce que
nous, c'est des logiciels qu'on comprend parce que c'est ce qu'on voit.
M. Rheault (Denis): Oui.
M. Filion: Vous avez des mises à jour. Là, on est
rendu à 6.0 ou 6.1, je ne sais pas trop. Quand vous prenez la mise
à jour, ça coûte une bagatelle. Ça ne coûte
rien. Mais vous êtes propriétaire du logiciel. Alors, ici, on est
dans une location à 178 000 $ par année, à
perpétuité. Et je me demande: Comment se fait-il qu'on ne peut
pas acquérir un logiciel comme ça?
M. Savoie: Ce n'est pas la même «game»
pan-toute.
M. Filion: Non, non, je comprends que ce n'est pas la même
«game». Écoutez, M. le ministre, vous, vous êtes en
possession de l'information; nous, on ne l'est pas. On questionne; vous, vous
répondez.
M. Savoie: Non, non, ce n'est pas ça.
M. Gautrin: Et ce n'est pas 178 000$ par année,
là.
M. Savoie: Non, c'est ça. M. Gautrin: Voyons!
M. Savoie: C'est ça. C'est exactement ça. (17 h
40)
M. Filion: Non, non, mais... la location de 24 mois, mettons,
divisons par deux, là.
M. Savoie: Quand on dit qu'on n'est pas dans la même
«game», on n'est pas dans... On ne parle pas des mêmes
montants, des mêmes machines, de la même structure, de la
même approche.
M. Filion: Je le comprends.
M. Savoie: C'est complètement différent. Moi, je
pense qu'il est fondamental que vous ayez au moins une vue physique des
équipements que possède le ministère. Tant que vous ne
l'avez pas, là...
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Verdun.
M. Gautrin: M. le Président, je voudrais intervenir
après l'intervention du député de Montmorency. J'ai
l'impression qu'on va, si j'ai bien compris, du moins, je le souhaite... que
nous puissions regarder toute la question de l'implantation de
l'informatique.
M. Filion: Oui, d'accord. Vérifié.
M. Gautrin: Et là il y aura à savoir si
c'était optimal d'aller par location de logiciels ou d'achat de
logiciels. Évidemment...
M. Filion: C'est beau.
Le Président (M. Lemieux): C'est beau.
M. Gautrin: Ça va? Merci. C'est vérifié.
Le Président (M. Lemieux): C'est beau.
Vérifié. L'engagement financier 13, il s'agit toujours de la
gestion du fonds TVQ-TPS. Il s'agit d'un renouvellement de contrat et d'une
location de logiciel. Vérifié?
M. Filion: Oui, vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Soumission sur invitation,
contrat d'entretien, toujours dans la gestion du fonds TVQ-TPS.
Vérifié?
M. Gautrin: Oui. M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 15. Il s'agit d'un contrat d'impression
d'enveloppes à fenêtre ENV-8. Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié. M. Filion:
Vérifié
Le Président (M. Lemieux): L'engagement financier 16,
toujours un contrat d'impression d'enveloppes à fenêtre.
Vérifié?
M. Filion: Vérifié.
Le Présidait (M. Lemieux): Soumission sur invitation,
contrat d'achat, toujours dans le domaine de l'informatique, de disques
rigides. Vérifié?
M. Fïlion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): II s'agit d'un
dépassement de contrat à l'engagement financier 18, l'ajout de
nouvelles fonctionnalités et d'ajustements aux anciennes pour porter
à 520 000 $...
M. Gautrin: On a débattu de ça.
M. Filion: Ça, on a débattu ça en fonction
du report, n'est-ce pas? Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement financier 19, contrat de services pour le transport de valeurs
pour les bureaux de Québec (centre-ville), Saint-Sacrement,
Montréal, Hull... Services au public. Soumission publique, 26 988 $.
C'est quoi, ça? Il s'agit de quoi, de valeurs pour bureaux?
M. Fïlion: Moi aussi, j'aimerais savoir c'est quoi.
Le Président (M. Lemieux): C'est quoi, ça? M.
Gautrin: Des déclarations d'impôt. Le Président (M.
Lemieux): C'est quoi, ça? (Consultation)
Le Président (M. Lemieux): Seulement par curiosité,
pour savoir de quoi il s'agit.
M. Gautrin: Vous transportez quoi avec ça?
Le Président (M. Lemieux): Qu'est-ce que vous
transportez?
M. Savoie: Des valeurs.
Le Président (M. Lemieux): Oui, des valeurs.
O.K.
M. Savoie: Entre certains bureaux.
Le Président (M. Lemieux): La nature des valeurs?
M. Savoie: Probablement les délibérations de
l'Assemblée nationale.
M. Gautrin: Est-ce que vous pensez que ça prendrait SECUR
pour transporter ça?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Savoie: C'est bien évident que c'est de l'argent,
là.
Le Président (M. Lemieux): Oui, mais c'est ça,
«c'est-u» de l'argent?
M. Savoie: Je suis certain que ce n'est pas le café le
matin, hein?
Le Président (M. Lemieux): Non, mais...
M. Savoie: Ce n'est pas les beignes de Tim Horton.
Le Président (M. Lemieux): C'est des chèques,
probablement?
M. Savoie: Hein?
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que ce sont des
chèques?
(Consultation)
M. Savoie: Bon. Lloyd's, de Londres, c'est l'assureur. Nom de
l'assuré, SECUR inc. Montant d'assurance...
Une voix: C'est l'assurance. Ça n'a rien à voir
avec ça.
M. Savoie: Ça n'a rien à faire avec ça?
Une voix: Non, non.
Le Président (M. Lemieux): Vous êtes assurés
pour quoi?
M. Savoie: On est assurés pour 50 000 000 $. Le
ministère du Revenu, les chiffres...
Le Président (M. Lemieux): Oui, vous avez l'avantage de
percevoir l'argent et de le dépenser. Vous avez un rapport de force
très important.
M. Savoie: Savez-vous combien on perçoit d'argent par
année?
Le Président (M. Lemieux): C'est ce qui fait votre rapport
de force, d'ailleurs.
M. Filion: On le sait. M. Savoie: Combien?
M. Filion: Vous avez 5 000 000 000 $ de déficit par
année à peu près, 41 000 000 000 $ de dépenses,
autour de 35 000 000 000 $, 36 000 000 000 $.
Une voix: Plus que ça.
M. Filion: Et les transferts, moins les transferts. Bien, vous
les percevez.... Ce n'est pas vous autres qui percevez les transferts
fédéraux. C'est vrai.
M. Savoie: C'est ça.
M. Filion: 6000000000$, 7000000000$ de transferts, mettons, une
trentaine de milliards.
M. Savoie: Disons 8 000 000 000 $.
M. Filion: Combien?
M. Savoie: Disons 8 000 000 000 $.
M. Filion: Oui, une trentaine de milliards, mettons.
M. Savoie: Disons, une trentaine de milliards, moins un autre 2
000 000 000 $, à peu près 28 000 000 000$. C'est ça, 28
000 000 000$. Par contre, avec la TVQ-TPS, un peu plus, hein? Parce qu'il faut
compter aussi les chèques qu'on émet, et on perçoit un peu
plus là.
M. Filion: Dans le système de transfert de la
trésorerie de la TPS, vous prévoyez transférer par
année à peu près combien?
M. Savoie: Pardon?
M. Filion: L'argent que vous envoyez à Ottawa, là,
avec le transfert de la TPS, ça peut représenter annuellement...
Combien vous allez envoyer à Ottawa, que vous allez percevoir pour
eux?
M. Gautrin: M. le Président, je comprends la question de
mon collègue, mais je suis sûr que le contrat avec SECUR, c'est
vraiment pour transporter des...
Le Président (M. Lemieux): Ça va. Ça
va.
M. Filion: Je veux savoir le montant, pareil.
Le Président (M. Lemieux): Tu veux le savoir? O.K.
(Consultation)
M. Savoie: Alors, sur une année, on verse... Attendez une
seconde. Est-ce qu'on a le droit de divulguer cette information-là?
Une voix: ...
M. Filion: Voyons, M. le ministre, soyons sérieux,
là.
M. Savoie: Je ne suis pas sûr.
M. Filion: C'est certain que vous avez le droit de divulguer
ça.
M. Savoie: Je ne suis pas sûr qu'on a le droit de divulguer
ça.
M. Filion: Combien vous transférez?
M. Gautrin: M. le Président, ma question: Est-ce que c'est
pertinent? Est-ce que SECUR est utilisée pour transférer les
valeurs?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Savoie: C'est très bon comme question. Très,
très bien.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Savoie: Non, mais écoutez, je ne sais pas, on va
vérifier. Si je suis capable de vous le dire, on va vous le dire. C'est
parce qu'on est quand même mandataire là-dedans. Je ne pense pas
que ce soit un grand secret d'État, sauf que je ne voudrais pas que ce
soit moi qui fasse un impair de plus.
Le Président (M. Lemieux): C'est quelles valeurs? C'est
ça que je veux savoir. C'est quelles valeurs?
M. Filion: II ne l'a pas dit. Bien non. On ne le saura pas.
M. Savoie: C'est-à-dire qu'on est capables de vous le
dire. Si on est capables de vous le dire, on va le vérifier
tantôt. On va discuter. Si je suis en mesure de vous transmettre
l'information, je vais vous la transmettre. Par exemple, il y a toutes sortes
de restrictions.
Le Président (M. Lemieux): Et vous allez nous dire aussi
quelle sorte de valeurs c'est, ça?
M. Savoie: Bien, c'est...
Le Président (M. Lemieux): C'est des chèques?
Une voix: C'est des lettres de change, de l'argent...
Le Président (M. Lemieux): Des chèques, hein?
M. Savoie: Oui, des lettres de change, des chèques...
Le Président (M. Lemieux): O.K. Ça va. M.
Gautrin: Alors, c'est vérifié. Le Président (M.
Lemieux): Vérifié.
M. Savoie: ...les beignes du sous-ministre.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gaotrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
M. Gautrin: Bon, vérifié,
vérifié.
M, Savoie: Une couple de cadenas, oui. Ha, ha, ha!
M. Gautrin: M. le Président...
M. Filion: Bon, vérifié, M. le
Président.
M. Savoie: Des choses comme ça, là.
M. Gautrin: L'engagement 20, c'est vérifié aussi,
mon collègue?
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
M. Filion: Un instant, là! Je voulais juste
vérifier. Contrat de services pour la révision des processus
relatifs à l'entrée en fonction et à l'accueil des
nouveaux employés dans le cadre du projet... C'est quoi?
«C'était-u» une espèce de séance
psychanalytique?
M. Savoie: Avec l'arrivée d'environ 1500 nouveaux
employés dans le cadre du projet TVQ-TPS, il fallait revoir le dossier
complet de l'accueil, compte tenu de l'ajout de plusieurs bâtisses et de
ces nouveaux employés. Alors, il s'agit d'une soumission sur invitation
par le ministère du Revenu, soumission sur invitation faisant partie du
fichier des fournisseurs. Alors, trois soumissions demandées, trois
soumissions reçues, et le contrat a été accordé
à Cooper et Associés.
M. Fïlion: Écoutez, l'accueil, c'est une question de
personnel, ça?
M. Savoie: Pardon?
M. Filion: C'est une question de personnel. Les ressources
humaines au ministère, elles font quoi?
M. Savoie: Peut-être qu'on serait en mesure de
répondre plus amplement à vos questions, sauf que ces genres de
recours là, on l'a vu,...
M. Vaillancourt (Michel): Michel Vaillancourt. M. Filion:
Oui.
M. Vaillancourt (Michel): Nous avions des sessions d'accueil
préalablement à l'arrivée de TVQ-TPS dans deux locaux du
ministère, à Marly et à Sainte-Foy.
Nous augmentions tout à coup de 25 % nos effectifs et nous
étions maintenant disséminés dans 26 endroits
ministériels. Il nous est apparu utile de revoir notre procédure
d'accueil des employés. Maintenant, les gestionnaires en place
étaient ceux qui prenaient en charge l'arrivée des
employés et ils étaient à même de fournir l'ensemble
des renseignements qui devaient leur être communiqués.
Nous avons fait appel à une firme qui avait une expertise dans
l'encadrement de ces notions-là, d'accueil, et en collaboration avec les
gens chez nous, nous avons mis à leur disposition les façons de
faire que nous avions et nous avons regardé les adaptations qu'il nous
fallait faire dans ce nouveau contexte là. C'est le travail qui a
été fait par cette firme-là.
Le Président (M. Lemieux): M. le député de
Montmorency.
M. Filion: Mais vous ne pouviez pas de l'intérieur fournir
un service comme ça?
M. Vaillancourt (Michel): Ça a été fait en
grande collaboration avec les gens déjà chez nous. Les
procédures d'accueil étaient jusqu'alors le propre de chacun des
secteurs d'activité. L'intérêt d'avoir fait participer une
firme extérieure, c'est que, d'une part, nos gens étaient
déjà largement pris dans d'autres types d'activités
reliées toujours à l'accueil de ces employés-là, et
il nous fallait faire un questionnaire un petit peu plus élaboré
auprès des gestionnaires et des nouveaux employés pour
connaître plus efficacement leurs besoins et connaître un petit peu
la façon dont ça se faisait ailleurs et sur laquelle nous
n'avions pas le temps de nous pencher dans un aussi court laps de temps. Alors,
c'est un peu pour ça que nous avons cru utile d'avoir recours à
une firme qui nous aidait à faire l'encadrement, et non pas le contenu
des sessions d'accueil qui était le propre de nos expertises.
M. Filion: Vous avez combien d'agents de personnel au
ministère?
M. Vaillancourt (Michel): Actuellement, nous en avons une
quarantaine...
M. Filion: Une quarantaine.
M. Vaillancourt (Michel): ...disséminés dans
l'ensemble des fonctions dont nous nous occupons et qui sont répartis
à Montréal et à Québec essentiellement.
Le Président (M. Lemieux): Combien de personnes ont
été dégagées chez J.C. Cooper et Associés
pour donner ce cours relatif à l'entrée en fonction et à
l'accueil des nouveaux employés? Ils ont dégagé combien de
personnes, cette firme-là, chez vous? (17 h 50)
M. Vaillancourt (Michel): Disons que les sessions de travail
regroupaient chez eux trois, quatre experts. Mais je pense qu'ils
dégageaient sur l'analyse comme telle deux experts à plein temps
pour les 45 jours que ça a pu durer.
Le Président (M. Lemieux): Deux experts. Et chez vous, il
y avait combien de collaborateurs?
M. Vaillancourt (Michel): J'ai attitré deux personnes de
façon plus étroite au suivi de leurs travaux, plus,
évidemment, des experts de chacun des secteurs d'activité qui,
occasionnellement, venaient apporter leur expertise ou indiquer ce qui se
faisait dans chacun de leur secteur.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il s'agissait d'AGP
dans chacun des cas?
M. Vaillancourt (Michel): C'est ça, ou de chefs des
services, selon le cas.
Le Président (M. Lemieux): En relations de travail,
j'imagine?
M. Vaillancourt (Michel): II y en avait en relations de travail,
en développement des ressources humaines, au secteur bien-être, au
secteur de programme d'aide aux employés, etc.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il s'agissait d'AGP?
Est-ce que des grades existent toujours? Est-ce qu'il s'agissait d'AGP
seniors?
M. Vaillancourt (Michel): Essentiellement, c'est toujours fait
par des seniors.
Le Président (M. Lemieux): C'est toujours fait par des
seniors. Vous avez d'autres questions, M. le député de
Montmorency?
M. Filion: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Ça va.
Vérifié. Je ne sauterai pas à ma conclusion. Je vais
laisser tomber ma conclusion.
M. Gautrin: Est-ce que...
Le Président (M. Lemieux): Oui, allez-y, M. le
député. Non, non, non, mais M. le député de Verdun,
oui...
M. Gautrin: Est-ce que je peux poser une question sur ce que...
M. le député de Montmorency a dit que c'était
vérifié sans que, moi, j'aie dit que c'était
vérifié. Je comprends que l'Opposition est prioritaire, mais
quand même.
Le Président (M. Lemieux): On peut toujours revenir sur un
engagement antérieur.
M. Gautrin: Je comprends que vous fassiez affaire avec des firmes
de l'extérieur, et je suis toujours pour cela. Mais est-ce que, sur
l'ensemble des fonctionnaires de la fonction publique et des gens qui sont plus
ou moins tablettes, vous n'auriez pas pu faire appel à du monde pour
faire la formation?
Le Président (M. Lemieux): À l'Office des
ressources humaines, à titre d'exemple.
M. Gautrin: Oui.
Le Président (M. Lemieux): II y a toute une organisation
qui est là, bourrée d'experts.
M. Gautrin: Autrement dit, ma question c'est: Je n'ai rien contre
le fait qu'on fasse de l'impartition, ça j'en suis et je défends
ça tout le temps, qu'on aille plus... Mais on a aussi des gens qui sont,
disons, parfois, sans affectation. Est-ce que vous n'auriez pas pu utiliser
pendant un certain temps des gens qui n'avaient pas d'affectation pour faire
cette fonction-là?
M. Vaillancourt (Michel): Au moment où ça se
faisait, à ma connaissance, il n'y en avait pas, M. le
député. Et cette opération-là n'avait pas de
précédent, à mon avis, au niveau d'une organisation et
d'un accueil aussi considérables à faire dans un si court laps de
temps.
Le Président (M. Lemieux): Pouvez-vous nous donner...
Est-ce qu'ils vous ont fourni une documentation? Quelle était la nature
comme telle de cette structure d'accueil que ces deux experts-là
donnaient chez J.C. Cooper? Lorsque j'ai parlé de l'Office des
ressources humaines, est-ce que vous avez fait la demande? Avez-vous
téléphoné à l'Office des ressources humaines? Leur
avez-vous demandé: Avez-vous des experts qui sont capables de nous
donner ce type d'information là? Dans un premier temps, j'aimerais
savoir quelle était la nature de l'information de cette session
d'accueil, et j'aimerais qu'elle soit déposée devant cette
commission. Vous avez des documents à cet effet. Parce que moi, je suis
un de ceux qui est fatigué...
Je crois qu'on a une fonction publique très compétente et
que le problème, ce n'est pas le salaire qu'on leur donne, mais le
travail qu'on leur donne, et j'ai excessivement confiance en notre
administration publique. Je suis un peu fatigué, comme parlementaire
et ce n'est pas un reproche que je fais au Revenu, c'est global
de voir que, souvent, lorsqu'on a de la matière grise au gouvernement
qui est capable d'imagination et de créativité, on aille et on
fasse appel à l'extérieur. J'en connais, vous en connaissez. Et
on le fait souvent peut-être très machinalement. Ce n'est pas un
reproche que je vous fais, mais c'est simplement une réflexion que je
veux qu'on se fasse à un
certain moment donné. Parce que, en dernière limite, ces
gens-là, si on ne fait jamais appel à leur
créativité et à leur imagination, ça va... Le
problème, c'est que c'est les deniers de l'État, ça
coûte quelque chose à quelqu'un quelque part. Et, si on a la
matière grise pour le faire, bien, pourquoi on ne le fait pas? Ce n'est
pas un reproche que je vous fais; je veux bien que vous en soyez conscient.
C'est pour ça que je vous, le demande. J'aimerais au moins avoir une
copie de ce séminaire-là que ces gens-là vous ont
donné. Et, si on en arrive à la conclusion qu'effectivement c'est
le cas, il n'y a personne ailleurs...
M. VaiUancourt (Michel): II ne s'agissait pas de
séminaire, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Alors, pas de séminaire,
mais de processus d'accueil.
M. VaiUancourt (Michel): Nous avons demandé à la
firme de prendre connaissance de la façon dont nous faisions l'accueil,
avant juillet 1992, des différents employés, essentiellement
à Marly et à Montréal.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. VaiUancourt (Michel): Deuxièmement, nous leur
avons...
Le Président (M. Lemieux): Mais vous le faisiez comment,
cet accueil-là? Qu'est-ce qui...
M. VaiUancourt (Michel): C'était à l'occasion d'une
journée, mensuellement, où nous recevions les nouveaux
employés, et chacun des directeurs ou de leurs représentants des
différents services allait expliquer, par exemple, à la dotation,
ce qui se faisait, quel était le plan de carrière que les gens
suivaient, quelles étaient les particularités des classifications
qui étaient les leurs, s'ils avaient des questions à suivre,
etc.
Le Président (M. Lemieux): Beethoven! j'ai
été avocat à l'Office des ressources humaines, moi, puis
écoutez, on sait ça!
M. VaiUancourt (Michel): Pour les nouveaux employés, M. le
député, c'était ce qui se faisait comme procédure
d'accueil. Maintenant, dans un contexte où nous avions 26 nouveaux
bâtiments et des gens qui nous arrivaient d'une structure
fédérale, avec des classifications qui étaient
différentes préalablement, avec des nouveaux gestionnaires qui
étaient en charge d'une nouvelle sorte de fonction publique qu'ils ne
géraient pas préalablement, ils avaient des questions à
poser sur la façon de renseigner leurs nouveaux employés et leurs
employés actuels. Nous avons, de notre côté, fourni le plus
d'efforts possible venant des fonctionnaires en place pour donner toutes les
réponses aux questions qu'ils se posaient. Mais, en même temps,
nous avons cru devoir consolider les procédures d'accueil qui
étaient faites à chaque fois qu'il y a des nouveaux
employés qui arrivent, et les nouveaux employés ont des questions
à poser: qu'est-ce qui se fait? c'est quoi mes droits? c'est quoi ma
convention collective? qu'est-ce que j'ai le droit de savoir? Dans ce
contexte-là, nous ne pouvions plus amener à Québec ou
à Montréal chacun des nouveaux employés, qui, maintenant,
étaient disséminés à la grandeur du territoire.
C'est dans ce contexte-là que nous avons demandé à une
firme extérieure de consolider l'ensemble des renseignements que nous
avions et de nous bâtir une nouvelle façon de procéder
à l'accueil des employés.
Le Président (M. Lemieux): M. VaiUancourt, ce n'est pas
encore...
M. VaiUancourt (Michel): Oui.
Le Président (M. Lemieux): Je veux dire, c'est un jugement
de valeur, puis je me souviens, j'en discutais avec l'ex-président de
l'Office des ressources humaines pas plus tard que la semaine passée,
Claude Bélanger, et avec M. Bolduc qui a quand même une bonne
expertise, qui faisait état que le gros problème maintenant,
puisqu'on se paie des sessions de formation, la polyvalence chez nos
employés... et il me semble que dans le cadre d'une session de cette
nature-là, avec des AGP qu'on paie 45 000 $, 50 000 $, 55 000 $ par
année, 40 000 $ et plus, il me semble qu'avec les sessions de formation
qu'on leur donne ils doivent être en mesure de développer ce genre
d'expertise là, surtout... Ça me paraît vraiment primaire
là comme processus. Peut-être que je me trompe, peut-être
que j'ai tort. C'est pour ça que j'aimerais voir, voir exactement. Il a
dû y avoir un document qui leur a été donné, une
publication, et ainsi de suite. Puis je vous le dis, ce n'est pas un reproche
que je fais. M. le ministre, je pense que vous me comprenez. Moi, je vous le
dis, j'ai confiance en notre administration publique, mais donnons-leur la
chance, Mozart!
En tout cas, c'est simplement un commentaire. Je ne sais pas si vous en
avez d'autres, M. le député de Montmorency.
M. Filion: Non, je pense que...
Le Président (M. Lemieux): Ça va. C'est complet. M.
le député de...
M. Filion: Je partage un peu le commentaire que vous aviez, M. le
Président.
M. Gautrin: J'imagine que vous avez accepté de
déposer à la commission les documents qui vous sont
demandés.
M. VaiUancourt (Michel): Si le ministre est d'accord, avec
plaisir, sûrement.
Le Président (M. Lemieux): Si ce n'est pas contraire
à l'intérêt public, pas de problème.
Une voix: ...
M. Vaillancourt (Michel): Ah! bien non. Mais je veux dire que
dans toute la mesure du possible, nous faisons tous les efforts possibles aussi
entre direction générale des ressources ou de personnel pour nous
échanger le maximum d'informations pour ne pas «duplicater»
et, justement, faire des efforts inutiles, alors qu'on peut utiliser soit nos
propres ressources, ce à quoi je suis parfaitement d'accord avec vous.
Mais ce n'était pas le cas, à ce moment-là, à ma
connaissance...
Le Président (M. Lemieux): Un jugement global, M.
Vaillancourt. Je pense que, pour l'avenir, la polyvalence, à mon avis,
deviendra une condition sine qua non à la permanence de nos
employés. Moi, je suis un de ceux qui pensent ça. Alors, si on
veut en arriver à ça là, modifions nos comportements, puis
le plus vite possible.
M. Filion: M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Ça va.
M. Filion: J'ai une dernière petite question
peut-être. C'est dans l'esprit de l'accueil. Est-ce que l'accueil de la
fonction publique fédérale et celle du Québec, ça
s'est déroulé sans trop de soubresauts? Est-ce qu'il y a eu
beaucoup de problématiques? Est-ce qu'il en reste encore beaucoup
à régler?
M. Vaillancourt (Michel): II y a eu beaucoup de questions et
beaucoup d'inquiétudes, ce qui était normal de la part des gens
du fédéral qui arrivaient dans une autre fonction publique
où les systèmes, par exemple, de carrière ou de
classification étaient complètement différents, les
systèmes de paie étaient un peu différents,
l'évaluation donc de l'expérience requise...
M. Filion: Méthodes de travail aussi. (18 heures)
M. Vaillancourt (Michel): ...pour atteindre les échelons,
etc. Donc, il y avait beaucoup de questions. Nous avons, de mon
côté, envoyé dans chacun des bureaux, rencontré le
maximum d'employés pour répondre à leurs questions. Nous
avons organisé des sessions d'accueil particulièrement à
leur intention de façon à apaiser le plus possible leurs
inquiétudes normales et à faire en sorte que le climat dans
lequel ils entraient ne soit pas perturbé par d'autres questions que
celles qui étaient reliées plus intimement à leur
travail.
M. Gautrin: Moi, j'aimerais...
Le Président (M. Lemieux): Oui. De consentement, de
consentement, puisque je dois avoir le consentement; il est 30 secondes plus
tard. Est-ce que j'ai le consentement?
M. Filion: Oui, oui. Consentement.
Le Président (M. Lemieux): Oui? D'accord.
M. Gautrin: J'ai une dernière question à vous
poser. Maintenant, c'est un an après. Comment s'est faite
l'intégration et... Donc, on est maintenant... Je sais que je sors de
l'engagement financier, mais enfin...
Le Président (M. Lemieux): Non, non, ça
va.
M. Gautrin: ...j'en prends l'occasion. Vous avez
intégré, je ne sais plus combien... Vous avez parlé tout
à l'heure...
M. Vaillancourt (Michel): Cinq cents employés du
fédéral et 1000 nouveaux employés.
M. Gautrin: Cinq cents nouveaux. Bon. Au moment où vous
faisiez... C'est-à-dire, en février 1992, vous commenciez le
processus d'intégration. À peu près... Il y a un an, un
peu plus qu'un an, un an et demi que ça s'est fait. Comment vous voyez
ça, maintenant? Et est-ce qu'ils sont parfaitement bien
intégrés ou est-ce que vous avez encore des problèmes de
friction dans la gestion de vos gens?
Mme Desrochers (Gisèle): Gisèle Desrochers. C'est
une question intéressante dont on a discuté justement avec les
cadres, quand on les a rencontrés la semaine dernière. Le
processus d'intégration des employés fédéraux
à la fonction publique québécoise, c'est un processus
où, dépendant des places dans l'organisation, il y a plus ou
moins de facilité à s'intégrer. Je pense que, dans les
opérations, les gens travaillent à l'intérieur des
équipes, puis ça va bien. Il n'y a pas beaucoup de
problèmes d'intégration.
Là où c'est le plus marqué, c'est dans les bureaux
sur le territoire, parce que les employés fédéraux avaient
une façon de gérer très décentralisée et ils
travaillaient l'ensemble d'un dossier sur un territoire. Nous, notre
façon de gérer est une façon de gérer
fonctionnelle. Notre ministère est organisé d'une façon
fonctionnelle. Et les employés fédéraux,
particulièrement les agents vérificateurs et les techniciens
vérificateurs questionnent beaucoup notre organisation en disant: On n'a
pas assez le contrôle sur l'ensemble des relations qu'on a avec les
mandataires. C'est une réflexion qu'ils nous font et qu'on trouve
intéressante, parce que, effectivement, il y a des choses qu'on est
capables d'améliorer dans notre gestion. Ça fait que, si on avait
à faire une évaluation de comment va l'intégration, plus
les secteurs sont opérationnels, moins c'est difficile; plus les
secteurs sont de traitement de cas comme notamment le dossier de la
vérification là, il y a encore beaucoup d'ajustements. Et
c'est deux cultures de gestion différentes qui se
rencontrent, puis je pense que la rencontre va être
bénéfique aux deux. Nous autres, on a des choses à
apporter, la culture de la gestion fédérale a des choses à
nous apporter, puis il faut trouver le meilleur des deux cultures.
Mais, dans l'entreprise privée, quand on fait une
intégration ou une fusion, on dit que ça prend sept ans avant de
réussir. Bien, je pense que l'intégration qui s'est faite des
employés fédéraux à l'intérieur de Revenu
Québec est aussi importante qu'une très grosse fusion
d'entreprises, hein? Donc, ça va nous prendre un certain temps. Et il y
a encore beaucoup de questionnements et d'inquiétude de la part des
employés fédéraux. Et nos employés sont inquiets,
parce qu'ils disent: On n'est pas traités de la même façon
sur la base salariale. Puis ça prend beaucoup de compréhension et
d'adaptation pour nos gestionnaires, puis d'écoute aussi à ces
personnes-là.
M. Gautrin: Merci, madame.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Verdun.
M. Gautrin: Est-ce que tu permettrais que je les remercie, parce
que je ne serai pas là ce soir?
Le Président (M. Lemieux): Une quoi? Vous voulez poser une
autre question?
M. Gautrin: Non, non. Je voudrais seulement faire une petite
intervention, si vous permettez.
Le Président (M. Lemieux): Oui. Allez-y rapidement.
M. Gautrin: Moi, je ne serai pas là ce soir, parce que je
suis pris ailleurs.
Le Président (M. Lemieux): Bon, bien, alors, relativement
à ça, j'aurais peut-être une suggestion à vous faire
si M. le ministre... pour les membres de la commission. Nous poursuivrions nos
travaux jusqu'à 7 heures, c'est-à-dire 19 heures, et,
après, à 7 heures, l'ensemble des engagements financiers serait
adopté et vous n'auriez pas à revenir ce soir.
M. Gautrin: Alors, parfait.
Le Président (M. Lemieux): Alors, est-ce qu'on peut
suspendre une minute, que vous puissiez y penser?
M. Gautrin: J'allais vous remercier pour votre...
Le Président (M. Lemieux): Alors, nous allons suspendre
deux minutes, que vous puissiez en discuter.
(Suspension de la séance à 18 h 4)
(Reprise à 18 h 11)
Le Président (M. Lemieux): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission du budget et de l'administration reprend ses travaux
relativement à l'étude des engagements financiers du
ministère du Revenu.
Nous en étions, Mme la secrétaire, à l'engagement
financier 20 de février 1992.
M. Filion: Vérifié, M. le Président. Le
Président (M. Lemieux): Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Nous passons à
l'engagement...
Avril
M. Gautrin: Engagement 1. Dans le feuillet d'avril,
c'étaient ceux de mars, engagement 1.
Le Président (M. Lemieux): Engagement 1. Il s'agit
d'un...
M. Gautrin: Un contrat d'achat de six logiciels. C'est
ça?
Le Président (M. Lemieux): De gestion du projet
«View Point». Est-ce que c'est vérifié?
Des voix: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons au deuxième engagement. Il s'agit d'un contrat
négocié. C'est toujours une location de logiciels.
M. Filion: Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 3. Il s'agit toujours d'un contrat
négocié, et ça concerne toujours la gestion du fonds
TVQ-TPS. Il s'agit de logiciels. Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié.
M. Filion: Oui, oui, mais juste une petite question, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Filion: Je suppose que la modification du bon de commande,
là, c'est la même mécanique que ce matin. Bon. Alors,
vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Nous
passons à l'engagement financier 5. Contrat
négocié. Il s'agit toujours de logiciels.
M. Gautrin: Hé! Hé! Attendez un instant, M. le
Président!
Le Président (M. Lemieux): Oui. Pardon.
M. Gautrin: L'engagement 4, mon spectropho-tomètre.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 4. M. Filion:
Oui, oui, le spectro... Oui, c'est...
Le Président (M. Lemieux): Contrat négocié
d'achat d'un spectrophotomètre à double faisceaux.
M. Filion: Qu'est-ce que c'est, ce petit gadget?
M. Gautrin: Bien, je peux vous expliquer. À ultraviolet
visible, dans le champ visible, c'est ça, à double
faisceaux...
M. Savoie: Alors, les données fournies par l'appareil sont
essentielles à la poursuite des contrevenants à la loi sur les
carburants. L'appareil exploité étant devenu hors d'usage suite
à plus de 15 ans d'utilisation, et le fournisseur ne pouvant plus nous
garantir les pièces pour en assurer la réparation...
Le Président (M. Lemieux): Nous avons une photo, M. le
député de Montmorency. Mme la sous-ministre nous montre une
photo.
M. Filion: Ah!
(Consultation)
M. Gautrin: Mais je ne pose pas les questions que j'aimerais
poser.
M. Savoie: Bon! Je m'excuse, là.
M. Gautrin: Non, non, mais je pense que c'est
vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Montmorency?
M. Filion: Vérifié, vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement financier 5. Il s'agit toujours d'un contrat négocié
pour la gestion du fonds, toujours de logiciels. Vérifié?
M. Gautrin: C'est vérifié. M. Filion:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement financier 6, une soumission publique d'un contrat de services pour
la réalisation d'un mandat d'aide à la vérification, dans
le cadre de la gestion TVQ-TPS. Est-ce qu'il y a des questions?
M. Gautrin: Non.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le député
de Montmorency.
M. Filion: Contrat de services pour la réalisation du
mandat «Aide à la vérification» dans le cadre de
l'élargissement de l'assiette fiscale, des nouvelles activités
relatives à l'harmonisation de la... C'était quoi, ce
mandat-là, exactement?
M. Savoie: Alors, c'est un contrat de services professionnels
pour le projet «Aide à la vérification». Ce projet a
pour but de faciliter le travail des vérificateurs des taxes TVQ et TPS.
Il vise l'intégration des outils de travail pour la vérification
de la TVQ au système de vérification portatif, SVP,
développé et utilisé par Revenu Canada pour la
vérification de la TPS. Ce système vise aussi l'adaptation et
l'ajout de modules de consultation et de recherche de textes et l'adaptation de
logiciels repas et hôtellerie de Revenu Québec afin de permettre
la vérification de la TPS. De plus, l'équipe définira les
moyens de transfert de données entre les ordinateurs portatifs des
vérificateurs et les systèmes centraux.
La firme aura la responsabilité du développement d'une
partie du système «Aide à la vérification». La
firme effectuera des tâches bien précises lors des phases
suivantes: étude préliminaire, architecture, étude
détaillée, devis, réalisation, implantation et entretien
du système. Elle produira également tous les biens livrables
inhérents à ces phases sous la supervision d'une équipe de
gestion de projets du MRQ.
Alors, on a eu 19 documents demandés, on a eu quatre soumissions
reçues, et, suite à une parution dans les journaux le 18 octobre,
les firmes suivantes ont présenté une soumission: conseillers en
gestion informatique CGI, Groupe DMR, Groupe LGS, et puis
l'Indus-trielle-Services techniques inc. Le contrat a été
accordé au Groupe DMR.
M. Filion: Vérifié.
M. Gautrin: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Engagement 7. Soumission sur
invitation, contrat d'achat d'un camion à cabine avancée de type
«forward» avec caisse arrière.
M. Filion: Hum! C'est quoi, une caisse arrière?
Le Président (M. Lemieux): ...et système de son...
Oui.
M. Filion: Caisse arrière. Ça, c'est...
Le Président (M. Lemieux): Système de son
Harman/Kardon.
M. Fîlion: La gestion du fonds TVQ-TPS.
Une voix: Regarde, ils gèrent le système de son.
Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): Vos fonctionnaires, Mme la
sous-ministre, sont très vigilants, parce que j'ai mentionné
«avec système de son», et je voyais qu'ils cherchaient le
système de son, en arrière. Quelques-uns m'ont même fait
des menaces.
Des voix: Ha, ha, ha!
(Consultation)
M. Filion: Moi, c'est tout simplement pour savoir l'utilisation,
là, c'était quoi au juste.
M. Savoie: Pardon?
M. Filion: C'était pour quelle utilisation qu'on avait
besoin de ça?
M. Savoie: Alors, c'est ça, c'est la messagerie externe,
là. C'est dans le cadre du projet TVQ-TPS: L'ajout de nouvelles
bâtisses nous a obligés à effectuer l'achat d'un camion
additionnel pour la messagerie externe, pour transporter... C'est ça,
là, tant que tout le monde ne sera pas dans la même boîte,
il faut supporter des frais additionnels comme ça.
M. Filion: C'est beau.
Le Président (M. Lemieux): Non, un instant. Pourquoi vous
n'êtes pas venus dans mon comté? Blainville.
M. Savoie: Pardon?
Le Président (M. Lemieux): J'ai des vendeurs Buick, ici,
dans la région de Québec. Je vois que vous avez acheté
ça de Boisvert Pontiac Buick ltée, à Blainville.
M. Gautrin: Pour faire plaisir à Madeleine Bleau.
Le Président (M. Lemieux): Ah! Il n'y a pas de... Ah!
O.K. Je vois les soumissions. Ça va.
M. Gautrin: Pour faire plaisir à Madeleine Bleau.
Le Président (M. Lemieux): Ça va.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Lemieux): J'ai tout compris, M. le
ministre...
M. Savoie: C'est ça.
Le Président (M. Lemieux): ...avec la remarque du
député de Verdun. Ha, ha, ha!
Vérifié. Engagement financier 8: contrat d'achat de six
lecteurs-reproducteurs avec leur équipement. Est-ce qu'il y a des
interventions? Vérifié?
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement financier 9: contrat d'impression de 2 000 000 d'enveloppes à
fenêtre. Vérifié?
Des voix: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Contrat
négocié. Il s'agit de micro-ordinateurs, toujours pour la gestion
du fonds TVQ-TPS. Engagement 10. Vérifié?
M. Gautrin: Moi, j'ai une question à vous poser, quand
même...
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
député.
M. Gautrin: ...et je sais que je reviendrai plus tard. À
chaque fois, vous nous donnez... Pourquoi vous n'avez pas tout acheté
ça... Vous nous passez ça au compte-gouttes. Le mois
précédent, vous en avez acheté quatre; c'est des
micro-ordinateurs. Vous en rachetez quatre. Évidemment... Sept ici. La
dernière fois, vous en aviez acheté je ne sais pas combien, des
microordinateurs. C'est l'engagement 8 du mois précédent. Alors,
je comprends, évidemment, ça n'a pas l'air beaucoup si, à
chaque fois, vous nous en passez huit, on dit: Bien... Mais, à la fin,
j'imagine... Est-ce que vous faites ça tous les mois, des achats de
micro-ordinateurs?
M. Savoie: Oui, mais ça se fait, là, sur les
commandes ouvertes, hein? Donc, on a toujours le même tarif, même
si on achète au compte-gouttes.
M. Gautrin: Ah, O.K. Mais, globalement, là... Mais
j'imagine qu'on débattra ça quand on passera... Moi, j'aimerais
aussi vous poser la question, indépendamment... C'est quoi votre parc de
micro-ordinateurs? Puis c'est quoi que vous avez remplacé? Puis
qu'est-ce que vous faites avec les vieux? Parce que je trouve, en
général, qu'on ne les utilise pas, les vieux micros.
M. Filion: Ils les mettent dans les vieux bacs. M. Gautrin:
Non, non, mais, enfin... Non. Je ne
vous pose pas la question aujourd'hui, donc je dis: L'engagement est
vérifié.
M. Savoie: On est capables de vous répondre, par
exemple.
M. Gautrin: Mais je vous poserai la question au moment où
on se parlera sur l'informatique.
M. Filion: Oui. Je voudrais juste savoir. C'est quelle
génération que vous avez achetée?
M. Gautrin: Je pense qu'on saura...
M. Rheault (Denis): Du 386.
M. Filion: 386?
M. Rheault (Denis): Oui.
M. Filion: 386.
Une voix: Oui.
M. Filion: Vous l'avez payé cher: 27 000 $ pour sept
micro-ordinateurs, c'est très cher!
M. Rheault (Denis): Denis Rheault. Tous les micros Olivetti
concernent des micros portatifs pour les vérificateurs. C'est le nouveau
projet d'aide à la vérification. Et la raison pour laquelle on
les achète en petits blocs comme ça, c'est parce que c'est une
implantation progressive en milieu de vérification.
M. Gautrin: Bon, bien, vous répondez avant que je vous aie
posé ma question. C'est bien.
M. Savoie: On pourrait peut-être... Je ne sais pas si
ça va vous aider, là. On a acheté, bien sûr, sept
micro-ordinateurs, mais ça comprenait un lecteur de disquettes,
ça comprenait sept claviers numériques, ça comprenait sept
modems intégrés, sept extensions de mémoire, puis sept
disques rigides.
M. Filion: Non, non, mais ça ne change rien, ça.
Ça fait partie des machines.
M. Savoie: Alors, avec l'ensemble des équipements,
là, ça a coûté 26 000 $, taxes comprises, y compris
2000 $ de TVQ, là.
M. Filion: En tout cas, ils sont chers. On verra ça plus
tard avec les experts, là, mais c'est cher.
M. Savoie: Bon.
M. Gautrin: C'est, vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Engage-
ment financier 11. Contrat de services pour le mandat «Conseillers en
technique de gestion de l'image et de l'information» dans le cadre du
projet Micrographie. Alors, toujours au niveau de la refonte des
systèmes. Vérifié?
M. Gautrin: C'est vérifié, mais on aura la chance
d'avoir plus d'information...
M. Filion: Vérifié. (18 h 20)
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Contrat
négocié d'achat à tempérament pour une
période de 36 mois, toujours de terminaux pour la gestion du fonds
TVQ-TPS. Vérifié?
M. Filion: Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement 13: soumission sur invitation, contrat de services
«Automatisation et support à l'exploitation»,
continuités du ministère. Vérifié?
M. Filion: Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Contrat négocié,
toujours pour l'entretien d'équipements de saisie.
Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié.
M. Filion: Un instant.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Filion: Pourquoi il n'y a pas eu de soumission?
Le Président (M. Lemieux): J'avais lu
«unisexe».
M. Gautrin: Je commence à avoir l'esprit mal
tourné, M. le Président.
M. Rheault (Denis): Denis Rheault. Pour la raison que
c'est...
M. Gautrin: ...les 5 à 7.
M. Rheault (Denis): ...c'est pour l'équipement Burroughs,
qui était complètement hors marché, et puis c'était
pour ses derniers mois de vie. Il était remplacé, cet
équipement-là. Maintenant, on en avait besoin encore pendant six
mois, et on a reconduit ces quelques mois-là d'entretien pour
préserver cet équipement-là. Maintenant, c'était la
fin de sa vie. On ne pouvait pas aller en
appel d'offres pour un vieil équipement comme ça. Les
pièces n'étaient plus disponibles nulle part.
M. Filion: Mais, pourquoi Unisys Canada inc. Est-ce que
c'était le seul expert, ça?
M. Rheault (Denis): Unisys?
M. Filion: Non, mais c'est parce que le fournisseur qui a fait
l'entretien, Unisys, là, est-ce que c'était le seul qui pouvait
faire ça?
M. Rheault (Denis): Oui, parce que Burroughs a fusionné
avec Univac pour former Unisys; c'est la même compagnie. Burroughs
égale Unisys.
M. Filion: II ne pouvait pas y avoir personne d'autre pour
l'entretien?
M. Rheault (Denis): Non, non. Le Président (M.
Lemieux): Vérifié? M. Gautrin: Vérifié.
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Engagement 14, toujours un
contrat de services d'architecture du système de gestion de projet.
Engagement 15, pardon, toujours dans le cadre de la refonte des
systèmes. Vérifié?
M. Filion: Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Soumission sur invitation. Il
s'agit d'un contrat de services dans le cas de microfilmage des avis de
cotisation et des relevés. Vérifié?
M. Gautrin: Oui. M. Filion: Un instant.
Le Président (M. Lemieux): Soumission sur invitation. Il y
a eu neuf soumissions demandées, trois reçues, M. le
député de Montmorency.
M. Filion: Ça ne se fait pas à l'interne, ce
microfilmage-là? C'est toujours à l'extérieur?
M. Rheault (Denis): Oui. C'est du microfilmage de type
«Computer Output Microfilm». C'est un microfilm qui est
placé après une imprimante. Ce n'est pas la même chose que
la «microfilmie» dont on parlait plus tôt. On n'a pas...
Ça ne sert à rien d'avoir cet équipement-là,
ça coûterait trop cher. Généralement, dans les
années antérieures, on le faisait faire avec une entente avec la
ramq. maintenant, la ramq a trop besoin de son équipement. on est
obligés d'aller vraiment à l'extérieur, de façon ad
hoc. ça arrive une fois dans l'année, hein.
M. Gautrin: Bon.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 16,
vérifié?
M. Gautrin: Oui. M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Engagement 17, modification de
l'engagement global pour la location de tous les espaces occupés par le
ministère du Revenu du Québec.
M. Gautrin: Ça veut dire quoi, ça, M. le
Président? Ça veut dire quoi, ça?
Le Président (M. Lemieux): Société
immobilière...
M. Filion: Modification de l'engagement global pour la location
de tous les espaces, oui.
Mme Desrochers (Gisèle): Gisèle Desrochers. C'est
la modification qu'on a faite à notre engagement par rapport à
nos loyers. Ça fait qu'on a augmenté nos loyers de 43 000 $, et
là... C'est dans les continuités du ministère...
M. Gautrin: C'est parce que vous aviez besoin de plus
d'espace?
Mme Desrochers (Gisèle): On avait besoin de plus
d'espace.
M. Gautrin: Parfait.
Mme Desrochers (Gisèle): Je peux peut-être vous dire
exactement pourquoi, là.
M. Gautrin: Non, non, ce n'est pas la peine. C'est parfait.
Vérifié.
M. Filion: Non, non. Vérifié.
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Ça va.
Vérifié, madame. Engagement financier 18: contrat d'achat de 15
000 000 formules tabulatrices. Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié.
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement
financier 19: soumission sur invitation. Il s'agit d'une imprimante au
laser, toujours pour le fonds de gestion de TVQ-TPS. Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié. M. Filion:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement financier 20: contrat négocié pour la modification
d'un bon de commande. Il s'agit toujours d'un logiciel pour la gestion du fonds
TVQ-TPS. Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié. M. Filion:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement financier 21. Il s'agit d'un achat de micros portatifs avec disques
rigides relativement à la refonte des systèmes.
M. Gautrin: C'est la même chose, ça. C'est
l'importation progressive qu'on continue à avoir et qu'on va voir
arriver constamment, hein.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié? M.
Gautrin: Vérifié. M. Filion: Une question.
Le Président (M. Lemieux): Oui, M. le
député de Montmorency.
M. Filion: C'est toujours au même prix, ces
achats-là, hein? Pendant un an, c'est le même prix?
M. Rheault (Denis): Six mois ou un an, ça dépend.
Ces dernières années, là, c'était aux six mois.
M. Filion: Et c'est tous des portables?
M. Rheault (Denis): Avec Olivetti, ça a été
des portables. Les «desktop», ceux de bureau, c'est la marque
Philips qui a été retenue.
M. Gautrin: Philips?
M. Rheault (Denis): Philips.
M. Gautrin: Mais Philips a fermé.
M. Rheault (Denis): Oui, mais les comptes sont vieux, ici.
M. Gautrin: Ah. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gautrin: Alors, je...
Le Président (M. Lemieux): Engagement 21,
vérifié?
M. Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement financier 22. Il s'agit toujours d'un contrat d'achat de 6 000 000
feuilles de papier pour la gestion du fonds de TVQ-TPS.
M. Filion: Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié,
engagement 22. Engagement financier 23, il s'agit de l'achat de 300 rouleaux
Kodak.
M. Gautrin: Vérifié.
Mai
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagements financiers de mai 1992. Engagement financier de mai 1992 un
instant engagement 1, d'un contrat de location d'espaces occupés
par le ministère du Revenu. Est-ce que c'est vérifié?
M. Gautrin: Vérifié.
M. Filion: Un instant. Qu'est-ce que c'est, ça, 30
000...
M. Gautrin: 30 000000 $.
Le Président (M. Lemieux): 30 000 000 $, pardon.
M. Filion: 30 000 000 $, oui. C'est quoi, exactement? C'est quels
espaces?
Mme Desrochers (Gisèle): Tous les espaces. M. Filion:
Partout sur le territoire de Québec?
Mme Desrochers (Gisèle): Oui, c'est tous nos espaces.
M. Filion: Pour Marly, ça représente combien?
Mme Desrochers (Gisèle): Je peux vous le dire.
(Consultation)
Mme Desrochers (Gisèle): Pour l'édifice Marly, M.
le député, c'est 943 582 $ par mois, et, si on ajoute
les aménagements amortis de 6000 $, ça fait à peu
près 950 654 $ par mois.
Le Président (M. Lemieux): Par année.
M. Fflion: Tout près de 12 000 000 $ par année.
Mme Desrochers (Gisèle): Presque 12 000 000 $ par
année.
Le Président (M. Lemieux): 12 000 000 $ par
année.
Mme Desrochers (Gisèle): C'est ça, un peu
moins.
M. Filion: Mais la bâtisse en tant que telle, elle
appartient à La Laurentienne, c'est ça?
Mme Desrochers (Gisèle): À L'Industrielle, je
crois.
Le Président (M. Lemieux): L'Industrielle, pardon.
M. Filion: À L'Industrielle. Et le contrat de location est
pour combien d'années?
Mme Desrochers (Gisèle): Aucune idée. On peut vous
le faire vérifier pour déposer devant la commission.
M. Filion: Est-ce que c'est 27 ans? M. Savoie: Vingt-cinq.
M. Filion: Vingt-cinq. Est-ce que c'est un bail net, net?
Mme Desrochers (Gisèle): Je n'ai absolument pas
d'idée. Pour avoir l'information, M. le député, il
faudrait demander à la Société immobilière du
Québec ce qu'est le bail avec L'Industrielle. Ce n'est pas nous qui
négocions les baux.
M. Gautrin: Dans le cadre de la loi 198, vous allez avoir le
plaisir de pouvoir rencontrer les dirigeants de la SIQ.
M. Filion: Ah, oui? Ah, merveilleux. Bon, alors, ça
répond à mes questions. Vérifié.
M. Gautrin: Merci, c'est vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement financier 2: contrat d'entretien des logiciels.
Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Un instant. M. le
député de Montmorency, engagement 2, contrat d'entretien de
logiciels. Vérifié?
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Engagement financier 3, contrat d'entretien des appareils de saisie
Motorola.
M. Gautrin: J'ai une question. Moi, j'ai une question à
vous poser. Vous avez un contrat où il y a une partie qui couvre
1992-1993, vous faites ça avec Philips; or, Philips, c'est fermé.
Alors, 1992-1993, qu'est-ce qui se passe? Je comprends qu'on a parlé de
1992, mais là ça porte après la fermeture de la
boîte.
Je répète ma question. On parle d'un contrat sur
invitation d'entretien d'appareils qui porte sur une période
relativement longue. C'est un contrat qui est passé, je comprends, avec
la firme Philips. Je comprends qu'au moment où vous l'avez passé
la firme Philips existait. Mais, depuis, la firme Philips n'existe plus, n'a
plus d'activité ici au Québec, si je comprends bien. Et, à
ce moment-là, c'est quoi qui se passe là-dedans?
M. Rheault (Denis): Denis Rheault. Avec beaucoup de
réserves, l'usine de fabrication Philips a été
fermée. Maintenant, la compagnie de service d'entretien Philips, avec
beaucoup de réserve, elle a continué parce qu'il n'y a pas
tellement longtemps ils ont gagné encore un appel d'offres, et puis il
faut croire qu'ils ont toujours une existence légale. Je n'ai pas plus
d'information que ça, mais, pour moi, dans ma tête, elle est
toujours vivante comme firme de services techniques, d'entretien des
équipements.
M. Gautrin: Vous pourriez vérifier ça?
M. Rheault (Denis): Mais l'usine est fermée, par
exemple.
M. Gautrin: Ça, je sais. Ils ont mis des gens à
pied; ça, j'ai su. Comme député, on apprend... Est-ce que
vous pourriez vérifier si ça existe encore, ou quoi?
M. Rheault (Denis): Oui. Comme existence légale, oui.
M. Gautrin: Merci. Existence légale et aussi existence
pratique, c'est-à-dire est-ce qu'ils font...
M. Rheault (Denis): Et partenaires, obligatoirement.
M. Gautrin: Oui, c'est ça.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Montmorency?
M. Gautrin: Compte tenu de ça, c'est
vérifié. (18 h 30)
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 4. Soumission sur invitation. Il s'agit de l'entreposage de
volumes de données pour protection en cas de désastre.
M. Filion: C'est quoi, ça...
M. Gautrin: C'est vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Un instant.
M. Filion: ...en cas de désastre?
M. Gautrin: De feu, mon ami. De feu.
M. Filion: SECUR ne s'occupait pas de ça?
M. Gautrin: SECUR transporte. Là, c'est...
M. Filion: Oui, mais pour le transport et l'entreposage?
M. Gautrin: C'est l'entreposage aussi. Alors, ils transportent
pour entreposer dans leur affaire.
M. Savoie: SECUR transporte des valeurs négociables, des
chèques, des choses comme ça. Ici, c'est un contrat de services
pour le transport et l'entreposage de volumes de données
précieuses et d'importance, y compris, et sans limitation, des rubans et
cassettes magnétiques, des disques, disquettes, listes de documents et
documentation qui constituent des dossiers essentiels pour le ministère
aux fins de protection en cas de désastre, pour la période du 1er
mars 1992 au 28 février 1994. Donc, c'est...
M. Filion: C'est l'entreposage de vos «backups»,
ça?
M. Savoie: C'est ça. Au complet.
M. Filion: Vous ne pouvez pas entreposer ça chez vous dans
une bâtisse... deux bâtisses, je veux dire. Vous en avez combien de
bâtisses?
M. Savoie: On en a 26, mais l'affaire n'est pas là.
Effectivement, c'est tous nos systèmes de «backups» qui
doivent être, en cas d'un désastre, par exemple, dans les
ordinateurs principaux.
M. Filion: Le principe du «backup», c'est de ne pas
les garder dans le même édifice. C'est ça le principe du
«backup».
M. Savoie: C'est ça.
M. Filion: Pourquoi les mettre dans une entreprise à
l'extérieur du ministère?
M. Rheault (Denis): La raison première, c'est qu'il faut
que ce soit conservé quand même dans des conditions
atmosphériques recommandables, parce que les volumes... C'est en cas de
désastre, hein? C'est ça qui permettra au ministère de
continuer ses opérations. Puis, la deuxième, c'est des
données très sensibles, au plan confidentialité. Donc,
ça exige une forme de gardiennage ou de contrôle d'accès ou
des gros cadenas ou quelque chose du genre.
M. Filion: Mais c'est pour ça que je vous dis qu'à
l'intérieur du ministère ça aurait été
normalement préférable.
M. Rheault (Denis): Bon. Ensuite de ça, il y a du
transport à tous les jours. Tous les jours il faut transporter des
volumes. Quand vous regardez, finalement, le coût de ce service par
rapport à ce qu'il nous en coûterait autrement
l'étude a déjà été faite pour
transporter tous les jours des volumes, aller et retour, puis les pieds
carrés nécessaires pour entreposer, finalement... Puis le
gardiennage garanti aussi. Puis ça fait partie de la procédure de
sécurité. Trois fois par année, on va se présenter
incognito pour tenter de pénétrer chez Deschamps.
M. Filion: En pieds carrés, ça demande combien
d'espace?
M. Rheault (Denis): Oh, je ne peux pas répondre. Je ne le
sais pas.
(Consultation)
M. Rheault (Denis): Je n'ai pas la réponse.
M. Filion: Non? Ah! Peut-être que M. le ministre, qui
connaît tout, le saurait. Alors...
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 4,
vérifié?
M. Filion: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): On pourrait peut-être
revenir sur l'engagement 1. Vous avez des locaux, je pense, sur l'avenue
Saint-Sacrement, anciennement le Syndicat. Est-ce qu'ils sont tous
occupés? L'espace, est-ce qu'il est tout occupé? Parce que j'y
suis allé récemment et j'ai eu l'impression qu'il y avait
beaucoup d'espaces inoccupés. Je vous parle de la semaine
passée.
M. Gautrin: Peut-être compression de personnel.
M. Vaillancourt (Michel): Michel Vaillancourt. Effectivement,
vous avez raison, il y a une partie de cet édifice-là qui
était occupée jusqu'à il y a un certain
temps par des employés contractuels engagés pour le
développement des systèmes informatiques, qui ont quitté
depuis ce temps-là, et l'espace est réservé pour certains
programmes spéciaux de perception qui interviennent selon certaines
périodes de réquisition.
Le Président (M. Lemieux): O.K. ça va. Ça
va, monsieur. Merci.
M. Gautrin: C'est vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 5. Il s'agit d'un contrat de services pour la consultation de
banques de données. Est-ce que c'est vérifié?
M. Fïlion: Une petite question, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Filion: 1992-1993 a triplé. Est-ce que c'est un contrat
fixe, ça, ou un contrat à usage?
Mme Desrochers (Gisèle): Gisèle Desrochers. C'est
le même contrat dont je parlais ce matin. C'est un contrat où on
est facturés à l'utilisation. Si le contrat a triplé en
trois ans, c'est que SOQULJ a ajouté des banques de données, dont
celle des bureaux d'enregistrement dont je parlais ce matin, que nous, on a
beaucoup réutilisées par la suite. Par rapport à
1992-1993...
M. Filion: Pour collecter les comptes. Mme Desrochers
(Gisèle): Je m'excuse. M. Filion: Oui, oui, allez-y.
Mme Desrochers (Gisèle): Oui. En 1991-1992, c'était
78 000 $. En 1992-1993, c'était 222 000 $, sauf que les 222 000 $ de
1992-1993, ce matin, on y a ajouté un dépassement d'à peu
près 70 000 $ qu'on a questionné...
M. Filion: On est à 300 000 $.
Mme Desrochers (Gisèle): Donc, qui était à
291 500 $. Et le montant négocié pour 1993-1994, c'est 300
000$.
Le Président (M. Lemieux): Et cette utilisation-là,
c'est pour payer les comptes? C'est pour collecter les comptes?
Mme Desrochers (Gisèle): C'est parce que, chaque fois
qu'on consulte SOQUIJ, on paie. Et qui consulte SOQUIJ, chez nous?
Le Président (M. Lemieux): Mais vous le faites pourquoi?
Vous le faites pour percevoir des comptes?
Mme Desrochers (Gisèle): On le fait pour percevoir des
comptes. On le fait au niveau de la Direction générale de la
législation aussi, pour consulter les banques de données...
Le Président (M. Lemieux): Jurisprudentielles et
autres.
Mme Desrochers (Gisèle): Oui. On peut le faire au niveau
de la vérification. Mais notre gros utilisateur de SOQULJ, comme je
disais ce matin, à cause des bureaux d'enregistrement qui se sont
ajoutés à Montréal et Laval, dans la banque de
données de SOQUIJ, c'est les percepteurs. Parce que ça leur
évite des frais de déplacement. Plutôt que d'aller aux
bureaux, ils consultent.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, madame. Il n'y a
pas de problème. Est-ce que ça va, M. le député de
Montmorency?
M. Filion: Oui, oui, ça va.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 6. Contrat de
services pour l'entretien de contrôleurs et d'unités de
disques.
M. Gautrin: C'est l'informatique, M. le Président. On en
discutera. Mais je vous signale...
M. Fïlion: Vérifié. Le Président (M.
Lemieux): Vérifié. M. Gautrin: Attendez un instant.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Gautrin: Je voudrais quand même signaler que le genre de
questions qu'on vous posera c'est: Pourquoi, brutalement, vous avez ici du
matériel Hitachi? Tout à l'heure, vous avez eu affaire à
IBM. Je comprends que ce n'est pas pertinent ici. Mais lorsqu'on envisagera
toute la question, c'est le genre de questions qu'on vous posera.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 7. Contrat
négocié de services pour l'entretien d'unités de
disques.
M. Gautrin: C'est l'informatique, la même chose, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 8. Achat à tempérament, sur une période de 36
mois, de terminaux. Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié.
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 9. Augmentation de l'engagement global des espaces loués
à Saint-Sacrement, Laval et Viger, afin de défrayer les
coûts réels de location pour l'exercice budgétaire. Gestion
du fonds: 139 000 $. Vérifié?
M. Gautrin: Attendez. Si je comprends bien, vous augmentez
toujours d'espace en espace, c'est ça?
Mme Desrochers (Gisèle): Je m'excuse. L'engagement, ici,
est pour l'exercice budgétaire 1991-1992, donc, pour l'exercice de
l'année d'avant où on a agrandi à cause de l'implantation
TVQ-TPS.
M. Gautrin: Parfait. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Un instant. M. le
député de Montmorency.
M. Filion: Moi, j'ai l'impression... Vous mangez de l'espace. Au
fur et à mesure, vous dépassez. Est-ce que c'est parce qu'il y a
des choses qui sont imprévues?
Mme Desrochers (Gisèle): Non. C'est parce que le
scénario d'implantation de TVQ-TPS nous a amenés à rentrer
le personnel sur une base graduelle. On a eu du personnel, d'abord, beaucoup en
développement. Et, après ça, le personnel
d'opération a commencé à rentrer.
M. Filion: C'est beau.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié?
M. Filion: Ça va. Merci.
M. Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 10. Un contrat de
location de 16 voitures de groupe 1, pour une période de deux mois, dans
le cadre d'un projet spécifique de vérification.
M. Filion: Deux mois. C'était pour qui, ça?
M. Savoie: C'est la continuation des deux premiers contrats qu'on
a vus, qui était loués pour une période de six mois.
M. Gautrin: Vérifié. M. Filion:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 11. Dix-sept voitures du groupe 2, cette fois-ci, pour une
période de deux mois, dans le cadre d'un projet spécifique.
M. Filion: Est-ce qu'on l'a retrouvé plus loin, de deux
mois en deux mois? Vous jouez de même pendant un an? C'est ça?
M. Savoie: Oui. C'est ça.
M. Filion: C'est quoi, l'idée de deux mois?
M. Savoie: C'est parce que, d'une part, on les change souvent.
Parce qu'ils poignent du millage.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Savoie: Deuxièmement, aussi, c'est que la durée
de la police du tabac n'est pas assurée.
M. Filion: C'est du temporaire qui est en train de devenir du
permanent.
M. Savoie: C'est du temporaire, et aussi, comme on m'indique,
c'est pour garder une rotation au niveau des voitures, pour ne pas qu'ils nous
reconnaissent.
M. Filion: Pardon?
M. Savoie: Pour qu'ils ne nous reconnaissent pas.
M. Filion: Pour qu'ils ne vous reconnaissent pas?
M. Savoie: Pour ne pas qu'ils sachent, par exemple, que telle
marque de voiture, telle couleur, c'est une police du tabac.
M. Gautrin: C'est pour être un peu cachés. C'est des
voitures fantômes.
(18 h 40)
M. Savoie: Ça évite de changer le cendrier
aussi.
M. Filion: De toute façon, les agents ne sont pas
identifiés à l'intérieur, ils n'ont pas de casquette.
M. Savoie: Non. Ça ne fait rien. On reconnaît les
voitures. J'ai des gens qui m'ont déjà parlé qu'ils ont
vu... Finalement, ils sont reconnaissables, ce sont des policiers.
Le Président (M. Lemieux): On comprend ça.
M. Gautrin: Alors, c'est vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 12.
M. Gautrin: C'est encore le même problème de...
Le Président (M. Lemieux): Location d'un contrôleur
et d'unités à disques. Vérifié?
M. Filion: Oui, vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 12,
vérifié. L'engagement 13. Contrat d'achat à
tempérament des écrans, modèle... pour la gestion du fonds
TVQ-TPS. Vérifié, l'engagement 13?
M. Filion: Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Nous sommes rendus à
l'engagement financier 14. Contrat d'achat à tempérament d'un
contrôleur modèle local, contrôleurs modèle
éloigné; encore pour la gestion du fonds TVQ-TPS.
Vérifié?
M. Filion: Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 15. Des micros
portables avec disques rigides; la gestion du fonds TVQ-TPS.
Vérifié? Oui.
M. Gautrin: J'imagine que vous allez nous dire... C'est toujours
l'implantation progressive que vous faites? Merci. Bon, c'est
vérifié.
M. Filion: Un instant!
Le Président (M. Lemieux): Oui, un instant. M. le
député de Montmorency.
M. Filion: Là, vous achetez 50 micros. C'est quoi, 50?
Ça arrive comme ça? On en achète à tous les mois,
des micros, chez vous?
M. Savoie: Bien oui, c'est ça. On en achète
à tous les mois, des micros. On en a beaucoup de micros, d'ailleurs. Par
exemple, dans la gestion des équipements informatiques
décentralisés, on en a 2930.
M. Gautrin: Oui, mais, M. le ministre, si j'ai bien compris,
là, il s'agit des vérificateurs dans le cadre TVQ qui s'en vont
réellement en région et qui amènent leurs micros avec
leurs programmes avec eux et que vous implantez progressivement. Et là,
vous avez commencé par en acheter 18 et, tous les mois, vous y allez
progressivement au fur et à mesure que vous formez vos gens. C'est bien
ce que je comprends?
M. Savoie: C'est ça. Par exemple, selon la note qu'on a
ici, la vue d'ensemble, au 30 septembre 1993, au niveau des micros, on en a
2930, 1880 imprimantes et 271 serveurs.
M. Filion: Vous avez 1830 micros?
M. Savoie: 1880 imprimantes et 2930 micros.
M. Filion: Combien vous avez de vérificateurs de
TPS-TVQ?
M. Savoie: Une cinquantaine.
M. Gautrin: Oui, mais attendez! M. le ministre, je crois que ces
micros ne sont pas tous dans ce cadre-là. C'est l'ensemble de votre parc
de micros.
M. Savoie: Non, non. On parle de vue d'ensemble au
ministère.
Le Président (M. Lemieux): Du ministère. M.
Savoie: Du ministère.
M. Filion: Je comprends, mais, entre nous, vous n'avez pas besoin
de portables pour des gens à l'intérieur.
M. Gautrin: Mais ce n'est pas des portables. Il a pris l'ensemble
de tous les micros.
Le Président (M. Lemieux): Un instant, M. le
député de Verdun. M. le ministre va répondre à la
question.
M. Filion: Tout à l'heure on m'a répondu que ce
qu'on achetait chez Olivetti, c'étaient des portables.
M. Savoie: Non. Ce n'est pas des portables. On me dit qu'il y en
a de toutes sortes. M. Rheault.
Mme Desrochers (Gisèle): Gisèle Desrochers. Denis,
tu peux répondre aussi. Les portables, pour nos vérificateurs en
TVQ-TPS, c'est à peu près 900. On a à peu près 1000
vérificateurs TVQ-TPS, techniciens et agents de gestion
financière. Donc, il y en a à peu près 900 qui sont
composés d'un micro portable avec une imprimante. Et les micros que vous
voyez arriver, là, c'est des micros qui ont été fournis
aux techniciens et agents de gestion financière en TVQ-TPS.
M. Filion: ...micro à tous les vérificateurs. C'est
extraordinaire!
Mme Desrochers (Gisèle): Bien, vous comprenez, M. le
député de Montmorency, que les vérificateurs en TVQ-TPS
sont tout le temps en train de vérifier. C'est ça qui fait qu'ils
sont utiles. Et une vérification intégrée, comme ils ont
à faire en TVQ-TPS, c'est leur outil de travail. Ce que Denis Rheault
disait tout à l'heure, c'est comme leur crayon. Si on n'achète
pas des micros à tous les vérificateurs, ça veut dire que
toi, tu es
un vérificateur qui s'en va sur la route et tu n'as pas ton
instrument. Et, je veux dire, c'est...
M. Filion: Ça, je comprends, mais c'est parce que
normalement, il y a quand même une partie du travail qui se fait au
ministère.
Mme Desrochers (Gisèle): Bien, en TVQ-TPS, il y a une
partie de travail qui se fait au ministère, oui, mais le
système...
M. Filion: Le temps passé au ministère et le temps
passé à la vérification sur place, c'est quoi?
Mme Desrochers (Gisèle): Oui, mais le système
TVQ-TPS fait qu'on va charger... En tout cas, quand le système va
être fini d'être installé, on va être capables de
charger directement dans les micros la charge de travail du
vérificateur, et après que le vérificateur aura
complété sa vérification, ça va se charger
directement sur l'ordinateur central. Ça fait que les micros ne peuvent
pas, comment je dirais, changer d'intervenant pendant que le
vérificateur travaille au bureau. Il travaille au bureau sur son micro.
Us n'ont pas de micros de table, eux. Ils ont juste des micros portatifs.
M. Filion: Oui, je comprends, mais...
Mme Desrochers (Gisèle): Il n'y a pas des micros pour tous
les vérificateurs, de toute façon. c'est ça.
carrément, il n'y aura plus de dossiers de papier quand on va avoir
finalisé l'implantation du système d'aide à la
vérification. l'objectif, c'est que le dossier soit complètement
traité par le micro-ordinateur et que le dossier de papier disparaisse.
c'est ça, l'objectif du système vitax qui est le système
d'aide à la vérification intégrée qui a
été développé par dmr.
M. Filion: Oui, mais de toute façon, il reste qu'il va
toujours demeurer une partie bureaucratique au ministère.
M. Rheault (Denis): Les petits micros sont livrés avec une
application, et l'application contient des feuilles, des genres de tableurs,
tous prémontés, pour faire une vérification TVQ et TPS,
les deux. Et le vérificateur doit suivre son modèle, remplir
ça rigoureusement. Pour pouvoir faire ça, on envoie le
dossier-maître qui est sur les grands ordinateurs. Il a été
placé dans le micro, lui. Ça fait que le vérificateur,
jamais il n'a à sortir de son petit micro, parce que, quand il a fini
son cas, il va pouvoir... Les vérifications, les révisions se
font systématiquement, électroniquement par le réviseur
qui va être capable d'aller prendre son image sur son disque. Et quand
tout est prêt, c'est remonté à l'ordinateur central pour
faire la cotisation. Ça fait que les grands morceaux sont
déjà en marche. Ce que Mme Desrochers dit, c'est que
l'implantation humaine est graduelle, là. On avance, on avance. C'est
plutôt au niveau des humains qu'il reste encore des choses à
faire. Mais c'est vraiment une application assez agressive. Le
fédéral avait une longueur d'avance sur nous là-dessus. Il
opérait déjà comme ça. Ça fait que ça
a aidé.
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Ça va, M. le
député de Montmorency? L'engagement 15, vérifié.
L'engagement 16. Il s'agit toujours de systèmes informatisés de
contrôle d'accès des liens commutés.
Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 17. Contrat d'achat d'un analyseur de protocole pour gérer
les réseaux. Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié. M. Filion:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Contrat
négocié d'entretien d'un contrôleur d'unités
à disques. Vérifié, l'engagement 18?
M. Filion: Vérifié. M. Gautrin:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 19. Un système d'insertion et d'expédition de
courrier à haute densité. Soumissions publiques.
Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié. M. Filion:
Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
Nous passons, madame, au mois de mai. L'engagement 1. Contrat de
location des espaces occupés par le ministère du Revenu pour
l'année financière... Saint-Sacrement, Viger, Québec et
Montréal, 4 562 000 $. Vérifié?
M. Filion: Oui. Combien, au total, vous donnez à la
Société immobilière du Québec pour la location?
Parce qu'on rencontre 30 000 000 $, 4 000 000 $, là.
M. Savoie: 37 000 000 $, 38 000 000 $.
M. Filion: 37 000 000 $, 38 000 000 $. Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 2. Contrat de services pour la saisie et la validation des
factures de la Société des alcools du Québec pour les
besoins du ministère du Revenu. Le fonds de gestion TVQ-TPS.
Vérifié?
M. Gautrin: Ça rentrera dans notre analyse de
l'informatique plus tard. Vérifié.
M. Fïlion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 3. Soumissions sur invitation sur un contrat de services
pour la réalisation du mandat de conseiller du sous-ministre adjoint de
la Direction générale de la vérification et de
l'observance fiscale dans la révision eh, mosus de son
infrastructure de gestion. C'est quoi, ça?
M. Savoie: Je vais vous lire la justification du besoin, telle
que fournie. Dans le cadre de la mise en place de la TVQ et de l'administration
de la TPS par le ministère du Revenu du Québec, la Direction
générale de la vérification et de l'observance fiscale
fait face à une problématique importante de changement. D'une
part, elle doit se préparer en vue de la vérification d'une
nouvelle loi TVQ et TPS, et, d'autre part, elle doit intégrer un bon
nombre de ressources fédérales régies par des
règles différentes et distribuées différemment sur
le territoire. Pour la seconder dans la gestion globale de cette période
cruciale de changement, le sous-ministre adjoint à la DGVOF requiert les
services d'un conseiller senior pour l'assister dans la révision de
l'infrastructure de gestion, soit de la mise à jour des orientations,
l'adaptation des structures, jusqu'au choix des méthodes et outils de
travail pour les vérificateurs.
Le conseiller a, de plus, à intervenir dans les discussions avec
le fédéral ayant des indices sur les mécanismes de gestion
de la direction. Alors, fournisseurs appelés, 24, soumissions
reçues, trois. Ce contrat a été accordé au
soumissionnaire ayant rempli les conditions requises lors de
l'évaluation des propositions, soit la firme Caron, Bélanger,
Ernst & Young. Les deux autres compagnies, Consortium Stratégies et
Mallette Maheu n'ont pu obtenir le pointage minimum requis, soit 60 points.
M. Filion: J'aurais une question, M. le Président.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Filion: Est-ce que c'est des contrats qui sont donnés
régulièrement?
M. Savoie: Non. C'était un contrat, ici, spécifique
pour l'opération TVQ-TPS. Le ministère donne des contrats
régulièrement, mais dans ce cas-ci, pour la TVQ-TPS,
c'était...
Le Président (M. Lemieux): Qui était l'expert chez
Caron, Bélanger?
M. Savoie: Alain Beaudry. (18 h 50)
Le Président (M. Lemieux): Et pour une période de
combien de temps?
M. Savoie: À peu près 16 mois, me dit-on.
Le Président (M. Lemieux): Seize mois. Et le mandat est
terminé? Vous êtes satisfait? Avec efficacité?
M. Croteau (Bertrand): Effectivement, à chaque fin de
contrat on a une appréciation, et le contrat a été
terminé à notre grande satisfaction.
Le Président (M. Lemieux): C'est ce que vous aviez
prévu, 16 mois? Il n'y a pas eu de prolongation ni quoi que ce soit?
M. Croteau (Bertrand): Je ne croirais pas. Je ne suis pas
absolument certain de ça.
Le Président (M. Lemieux): O.K. Ça va.
M. Savoie: Les objectifs correspondant au premier budget
estimé ont été atteints et ce budget a été
épuisé le 2 octobre 1992.
M. Filion: Vérifié.
M. Gautrin: Non, moi, je m'excuse.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Gautrin: Le pointage, c'a été fait sous quelle
grille d'analyse pour ce genre de truc? Vous dites qu'à l'heure actuelle
il y a deux firmes qui n'ont pas eu le pointage requis.
(Consultation)
M. Gautrin: Parce que Mallette Maheu, c'est quand même
sérieux. Consortium Stratégies je ne connais pas, mais qu'on me
dise que le groupe Mallette Maheu n'avait pas les pointages requis, c'est un
peu bizarre. Je ne dis rien pour Caron, Bélanger. Donc, je voudrais
connaître la grille que vous avez.
Mme Desrochers (Gisèle): Gisèle Desrochers. La
grille qui a été utilisée dans le cadre de la
sélection de la firme, les critères étaient les suivants:
l'expérience du chargé de projet, compréhension du
problème et des objectifs poursuivis, vue conceptuelle à
exprimer, expérience du fournisseur, organisation du fournisseur. Puis,
ensuite de ça il y avait... Bon. C'étaient ça les
principaux critères.
M. Gautrin: Et, avec ces critères-là, vous avez
éliminé Mallette Maheu?
Mme Desrochers (Gisèle): Avec ces
critères-là, Mallette Maheu a obtenu 45 points.
M. Filion: Oui, mais écoutez là, c'est une firme
internationale. Ils sont fusionnés...
M. Gautrin: Ça me semble bizarre. Excusez-moi.
M. Filion: C'est fusionné avec Ernst & Young,
ça. C'est international, Mallette Maheu. Maheu, Noiseux, là? Ah,
non, pas Mallette Maheu.
M. Croteau (Bertrand): Bertrand Croteau. Le Président
(M. Lemieux): Oui, M. Croteau.
M. Croteau (Bertrand): J'ai suivi un peu le dossier et les suites
du jury. Même si les firmes sont internationales, il y a le candidat qui
se présente à l'entrevue. Et les candidats qui sont disponibles
ne sont pas toujours les candidats qui ont tout à fait les
compétences recherchées. On a parlé de M. Beaudry. C'est
un senior de la firme. Chez Mallette Maheu, il ne devait pas y avoir de senior.
Ils n'ont pas présenté de senior à ce
moment-là.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce qu'il avait
déjà travaillé chez vous, M. Beaudry?
M. Croteau (Bertrand): II avait eu une intervention en
sous-traitance dans le dossier de tenir les comptes informatiques, tenir les
comptes en sous-traitance avec LGS pour une très courte
période.
M. Filion: Avec LGS. Il a changé d'employeur?
M. Croteau (Bertrand): Non, non, il était en
sous-traitance avec LGS pour la partie comptable.
M. Filion: Ah! O.K. C'est beau.
Le Président (M. Lemieux): Ça va?
Vérifié?
M. Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié, M. le
député de Montmorency?
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié.
L'engagement 4. Contrat de location des espaces occupés par les
employés du Revenu à Laval, ainsi que le
déménagement et la location du 4e étage à
Sainte-Foy, et ce, pour l'exercice... 669 734 $.
M. Filion: Vérifié,
Le Président (M. Lemieux): Un instant! Est-ce que ce genre
de déménagement là a emmené des coûts
supplémentaires en termes d'aménagement? Je me souviens, dans les
années précédentes, j'ai toujours été un
petit peu surpris des coûts d'aménagement intérieur du
ministère du Revenu et des déplacements intérieurs qui
pouvaient s'y faire.
M. Vaillancourt (Michel): Le 4e étage dont il est mention
ici était auparavant occupé par le ministère de
l'Environnement.
Le Président (M. Lemieux): Oui.
M. Vaillancourt (Michel): Et c'a été l'occupation
de cet étage-là par le personnel du ministère du
Revenu...
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que vos coûts
d'aménagement intérieur... Est-ce que vous avez regardé
ça, à un moment donné, au ministère du Revenu? Pour
les trois dernières années, avez-vous une idée quels sont
les coûts de déplacement de bureaux et toutes ces
choses-là, d'aménagement physique? Avez-vous les coûts pour
les trois dernières années?
M. Vaillancourt (Michel): Au cours des trois dernières
années, disons qu'en moyenne c'a été entre 800 000 $ et 1
000 000 $. Dans la période qu'on a vécue là,
c'est-à-dire qui était celle d'implantation graduelle, puis de
brassage et de reconsolidation, et tout ça.
Le Président (M. Lemieux): Et cette année,
ça va être combien?
M. Vaillancourt (Michel): Cette année, le budget a
été diminué à 500 000 $.
Le Président (M. Lemieux): Est-ce que c'est la venue de la
nouvelle sous-ministre qui a fait ça?
M. Vaillancourt (Michel): Je ne saurais dire, mais disons qu'on
espère depuis longtemps pouvoir finaliser nos aménagements, parce
que c'est...
Le Président (M. Lemieux): O.K. Ça va. Pas d'autre
question.
M. Gautrin: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 4,
vérifié. L'engagement 5.
M. Gautrin: Bon. Il y a 1 000 000 $ de comptes de
téléphone.
M. Filion: Gestion du fonds TPS-TVQ.
M. Gautrin: Je veux bien là, mais je
réfléchis. Ça, c'est des comptes de
téléphone. Est-ce que vous utilisez... Ça couvre
l'année 1991-1992. Donc, c'est des coûts de
téléphone longue distance. C'est ça? Ça couvre
vos gens qui sont sur la route, qui rappellent au central et qui
transmettent les données par modem. C'est ça?
M. Savoie: On dit que c'est le téléphone au complet
du ministère.
M. Gautrin: Ah bon. O.K. Si c'est le téléphone au
complet... Je pensais que c'était les... Pourquoi c'est imputé
à la gestion du fonds TVQ-TPS?
M. Savoie: Ce n'est qu'une partie du compte
téléphonique. Mais ça comprend tout là-dedans,
téléphonie, communications, communications écrites,
radiocommunications, et escompte.
Mme Desrochers (Gisèle): Gisèle Desrochers.
D'après ma compréhension, c'est l'ajout de nouveaux
employés au ministère dans le cadre du projet TVQ-TPS. À
chaque fois que vous voyez: gestion du fonds TVQ-TPS, c'est des dépenses
qui sont imputées dans les 100 000 000 $ de dépenses TVQ-TPS,
dont une partie est payée par le fédéral...
M. Gautrin: Ça marche.
Mme Desrochers (Gisèle): ...et c'est l'ajout de nos
nouveaux employés. Donc, c'est des nouvelles lignes
téléphoniques.
M. Gautrin: Des nouvelles lignes téléphoniques,
etc.
Mme Desrochers (Gisèle): Exactement.
M. Gautrin: Bon, d'accord. Ce n'est pas... Je comprends.
Mme Desrochers (Gisèle): Ce n'est pas les
interurbains.
M. Gautrin: O.K. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Lemieux): Alors, le dernier engagement.
L'engagement 6...
M. Gautrin: Est-ce qu'on ne pourrait pas aller jusqu'à
7?
Le Président (M. Lemieux): L'engagement 6. On va aller
jusqu'à 7, à votre demande.
M. Gautrin: Parce que j'ai une question sur 7.
Le Président (M. Lemieux): Alors, l'engagement 6 est-il
vérifié?
M. Filion: Vérifié.
Le Président (M. Lemieux): Vérifié. Alors,
nous allons à l'engagement 7, M. le député de Verdun.
M. Gautrin: Moi, je me pose souvent, quand je vois les
engagements financiers comme ça... Il y a des gens qui me disent: Bon,
c'est comme ça. Quand on va en soumissions publiques et qu'il n'y a
qu'une personne qui soumissionne 27 documents demandés, une
personne je me pose des questions.
Là, évidemment, je ne connais pas le détail de la
chose, mais je me dis: Pourquoi il n'y en a qu'un qui a soumissionné?
Est-ce qu'il y a eu une entente sur les personnes sur le marché de faire
en sorte qu'ils se sont partagé le marché, pour se dire: Bon, il
n'y en a qu'un qui soumissionne?
Ou les autres se sont retirés pour quelles raisons? C'est quand
même un contrat intéressant de plus d'un demi-million. C'est 647
000 $. Il y a 27 personnes qui se sont renseignées sur la question en
demandant les documents, mais il n'y en a qu'une qui dépose une
soumission.
M. Savoie: Oui, c'est-à-dire que c'a procédé
par appel d'offres public. Alors, il y a eu une parution dans les journaux le
28 janvier 1992; 27 fournisseurs ont demandé et reçu le cahier
des charges. Toutefois, le vendredi 7 février 1992, à 14 heures,
il a été procédé à l'ouverture des
soumissions en présence de deux personnes du ministère, quelqu'un
de Price Waterhouse et quelqu'un de LGS. Et, ensuite, quelqu'un d'autre du
ministère du Revenu.
M. Gautrin: LGS faisait quoi? Qu'est-ce qu'elle faisait
là, LGS?
M. Savoie: LGS était là comme personne de
l'extérieur. Membre du jury.
M. Gautrin: Mais Price Waterhouse ne pouvait pas être
membre...
M. Savoie: La seule soumission reçue a été
Price Waterhouse.
M. Gautrin: ...du jury parce qu'ils étaient
déjà soumissionnaires.
M. Savoie: Non. Non, non. Il y a 27 fournisseurs qui ont
demandé le cahier des charges.
M. Gautrin: Oui.
M. Savoie: Et le vendredi 7 février 1992, on a
procédé à l'ouverture des soumissions en présence,
donc, d'une, deux, trois, quatre, cinq personnes, et il y avait seulement une
soumission. Cette soumission a été jugée conforme aux
exigences du cahier des charges. Le comité de sélection
j'imagine, pour évaluer il y avait des gens du ministère.
Un, deux, trois, quatre, cinq, six personnes du ministère.
Les membres du comité de sélection, lors d'une
réunion tenue le 19 février, s'entendent sur les notes à
inscrire à la partie évaluation de la qualité de la grille
d'évaluation. La proposition de la firme a obtenu un pointage
supérieur au minimum requis. De plus, le prix de 647 900 $
indiqué dans son prix d'offre est inférieur au montant
estimé dans le cahier des charges. (19 heures)
Le Président (M. Lemieux): M. le ministre, je dois
malheureusement adopter la totalité des engagements.
M. Gautrin: Bon. J'ai toujours beaucoup de questionnement sur
ça, mais, enfin...
Vérification complétée
Le Président (M. Lemieux): L'engagement est donc
vérifié. La vérification des engagements financiers du
ministère du Revenu, compris dans les listes S'il vous
plaît! S'il vous plaît! des mois de janvier 1992 à
août 1993 est donc terminée, sous réserve de l'obtention
des réponses aux questions laissées en suspens. Alors, la
commission a accompli son mandat...
M, le député de Montmorency, vous avez quelques remarques
à faire?
M. Filion: Oui, rapidement. D'abord, j'aimerais remercier la
participation des représentants du ministère à cette
commission. Mais j'aimerais laisser quelques messages quand même, M. le
Président. Beaucoup de questions ont été posées
aujourd'hui, et on s'est aperçus quand même que les
réponses ne sont pas venues rapidement. Et on devrait, je ne sais pas,
mais penser à une façon d'opérer où on pourrait
obtenir plus d'informations lorsqu'on questionne le ministère du Revenu.
On reste sur notre appétit, et moi, j'ai l'impression que l'exercice que
l'on fait ici à la commission, si on n'a pas plus d'informations et
qu'on ne peut pas juger davantage les analyses d'avantages-coûts du
ministère, bien, ça demeure un exercice un peu stérile, et
je ne pense pas que ce soit un exercice très constructif.
J'espère qu'on va trouver une façon d'opérer, de
travailler qui va permettre de meilleurs échanges, plus rapidement, et
nous, on va pouvoir effectivement faire des vérifications comme
élus qui avons une responsabilité publique des fonds publics.
Alors, c'est un peu dans cet esprit-là que je voulais m'adresser,
pour qu'on puisse, à l'intérieur du ministère, penser
à préparer une documentation qui nous permettra de mieux
étudier les engagements financiers.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Montmorency.
M. le député de Verdun, rapidement.
M. Gautrin: M. .le Président, rapidement, je dois dire que
je dois féliciter... Contrairement à ce que dit le
député de Montmorency, j'ai été
impressionné, moi, par la célérité avec laquelle
l'ensemble des fonctionnaires qui travaillent derrière la sous-ministre
et le ministre ont été en mesure d'amener de l'information sur
des questions qui, parfois, étaient extrêmement pointues. Je
prends néanmoins note de l'offre qui a été faite par Mme
la sous-ministre et M. le ministre d'avoir un échange avec cette
commission sur toute la stratégie et l'implantation de l'informatique.
Il est clair qu'on ne peut pas discuter à la pièce, on n'arrivera
à rien, mais moi, je serais intéressé réellement
à ce qu'on puisse avoir cet échange sur ce qui a
coûté beaucoup d'argent.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le
député de Verdun.
M. le ministre, en conclusion.
M. Savoie: Oui. Je voudrais remercier l'ensemble des hauts
fonctionnaires du ministère qui nous ont assistés dans nos
travaux pour la durée de la journée. Vous comprendrez que je ne
peux accepter les conclusions du député de Montmorency. On
pourrait, nous aussi, passer des commentaires sur la qualité des
questions qui ont été posées et sur l'approche qui a
été retenue par l'Opposition que, nous autres aussi, on juge
nettement insuffisante.
J'espère sincèrement, M. le Président, que le
député de Montmorency et que les autres membres de la commission
vont décider de poser des gestes pour que cet exercice ne soit plus
stérile, parce qu'il l'est actuellement. Et, là-dessus, je suis
d'accord avec lui. La façon de procéder un item après
l'autre ne sert absolument à rien. Absolument, absolument à
rien.
Le Président (M. Lemieux): Merci, M. le ministre. Alors,
je remercie M. le ministre, ses fonctionnaires et les membres de cette
commission.
La commission ayant accompli son mandat, nous ajournons nos travaux sine
die.
(Fin de la séance à 19 h 4)